Agriculture du Maghreb, n°76 Juin 2014

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Agriculture du Maghreb N째 76 Juin 2014

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Agriculture du Maghreb N째 76 Juin 2014


EDITIONS AGRICOLES

Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Berger 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com

Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Pr. Mohamed ABBASSI Dr. Rachid BOUHARROUD Khalid EL FELLAH

Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI

Directeur Artistique Yassine NASSIF

Imprimerie PIPO

Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

Edito Halte au gâchis!

L

e marché national sera bien approvisionné en denrées alimentaires durant le mois sacré du Ramadan, a rassuré le gouvernement marocain. Le Ramadan connaît, en effet, une demande accrue au niveau de certains produits, notamment la tomate, les dattes, les légumineuses, la farine, le lait, la viande, le poisson et les œufs. Ainsi, ce mois sacré est sans aucun doute pour les musulmans, la période la plus porteuse de changement : alimentaire certes, mais aussi dans le mode de vie. Ces deux points interfèrent fortement dans le fonctionnement d’une journée: les horaires de travail, les décalages et les excès alimentaires, le temps de sommeil largement déficitaire. Pourtant, les spécialistes mettent en avant le rôle bénéfique du jeûne, à condition bien sur d’une bonne hygiène de vie, d’une alimentation équilibrée et d’un sommeil réparateur, permettant ainsi le contrôle de l’esprit sur les besoins du corps. Beaucoup d’observateurs dénoncent le coût financier et l’improductivité qui caractérisent désormais cette période, en principe dédiée à la piété et non aux festivités et dépenses ostentatoires. Nous célébrons ce mois sacré comme une sorte de coutume folklorique et non comme un rite religieux. Ainsi, même avec seulement deux repas par jour (le soir), les dépenses alimentaires pendant le ramadan se situent bien au-dessus de la moyenne des autres mois, ce qui pose des problèmes pour l’approvisionnement du pays selon la demande. Des études montrent, en outre, qu’une bonne partie de la nourriture présentée sur les tables finit à la poubelle. Cette surconsommation grève le budget des ménages, affaiblit l’économie nationale (avec l’augmentation des importations, notamment de lait,

de farine…) et a un effet nocif sur leur santé (problèmes diabétiques, cardiovasculaires, troubles digestifs…). Par ailleurs, pour beaucoup de personnes, le travail apparaît comme un élément tellement secondaire pendant le ramadan, et le considèrent comme un mois de léthargie autorisée. Les employés arrivent en retard et/ou partent tôt pour des raisons de fatigue liée au jeûne... Pourtant, comment associer la sécurité d’une entreprise, d’une famille, d’un pays, sans cet indispensable travail dont les entreprises ont besoin pour créer des richesses. Et comment assurer ces richesses en diminuant de 25% le temps de travail et davantage si l’on considère la perte d’attention provoquée par la fatigue des veillées nocturnes. Que dire aussi de l’absentéisme salarial, sans oublier les difficultés à joindre les responsables pas encore arrivés à 11 heures et déjà partis à 14h. Salariés et fonctionnaires ne devraient pas se servir du jeûne comme prétexte pour ne pas travailler et porter préjudice aux intérêts de la population. La pratique de la religion n’exonère pas des efforts. Elle les recommande et les encourage. Bon ramadan à tous !

Abdelhakim MOJTAHID Directeur de publication

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Sommaire 6 Actualités

68 Agrumes

33 Alerte !

Thrips des agrumes

La commercialisation ne suit pas l’extension des superficies

78 Fraise, festival de

49 Tomate, Des formes,

Moulay Bousselham

56 AGRI-EXPO MAROC

82 Approche proactive pour

des goûts et des couleurs Escale à El Jadida

58 Céréales, Cherchent

tutelle désespérément

60 MedFEL, Occasion de

dialogue euro-méditerranéen

64 Pays-Bas, Dynamisme et

intégration de la filière élevage

lutter contre les acariens clés des agrumes au Maroc

86 Rôles du soufre

dans la nutrition des plantes et l’amélioration des conditions de sol 90

Petites annonces

Nos annonceurs ADIEGO 80 AFEPASA 55 AFRICA AGRI FORUM 8 AGRI-EXPO DOUKKALA 57 AGRIMATCO 11 AGRI TRADE MAROC 87 AGROPOLE OLIVIER 13 AGROSPRAY TECH. 19 AGROSPRAY TECH. 75 ATLANTICA AGRICOLA 27 AVR 15 BASF 17 BASF 23 BASF 25 4

Agriculture du Maghreb Agriculture du Maghreb 4 N° 76 Juin 2014 N° 76 Juin 2014

BAYER CS 69 BAYER CS 83 BEILLARD 80 CAM 5 CASE 2-29 CMGP 92 CNH 37-43 ECO MULCH 31 EKLAND MARKETING COMPANY 79 EURODRIP 14 GAUTIER SEMENCES 54 HUET 2M 30 INTERPOMA 39

IRRISYS 9 IRRITEC 20 KEKKILA 52 LALLEMAND 77 LAMA FILTRATION 15 MACHINES SIMON 26 MAMDA 7 MONSANTO 49-53 PLANASA 81 PROMAGRI 59 SAOAS 73 SIFEL SALON 47 SILOS CORDOBA 58 STAR EXPORT PEP. 21

SYNGENTA 51 TECNIDEX 71 TIMAC 91 TREFILADOS 80 UBIFRANCE 45 YARA 76

CAHIER ARABE CMGP CAM AGRIMATCO MAMDA



Actu Actu France

Traiter les cultures la nuit pour préserver les abeilles Stéphane Le Foll s’apprêterait à publier un arrêté qui imposera de traiter les cultures en floraison avec des produits insecticides et acaricides, uniquement au coucher du soleil et durant les trois heures après le coucher du soleil. Les syndicats agricoles réagissent ! Pour la Coordination Rurale, « cette décision frise le ridicule »... Dans un communiqué, le syndicat précise que les produits insecticides applicables sur des cultures en fleurs sont déjà porteurs d’une mention «abeilles» qui leur est accordée lors de l’autorisation de mise sur le marché

(AMM). « Si malgré cette mention, il était avéré que ces produits soient finalement toxiques pour les abeilles, il y aurait eu de la part du ministère de l’Agriculture une tromperie d’une extrême gravité », estime-t-il. De leur côté, les producteurs de fruits et légumes (FNPFL) rappellent eux- aussi l’existence de cette « mention Abeilles » et assure que les arboriculteurs la respectent et qu’ils ont même anticipé cette réglementation en faisant évoluer leurs pratiques, notamment en répondant au cahier des charges de la Production Fruitière Intégrée. L’ITSAP-Institut de l’abeille, qui se réjouit de cette décision, juge quant à lui que « l’intitulé de

ces mentions est imprécis et sujet à différentes interprétations par les cultivateurs ».

Traiter entre 21h et minuit

Cette proposition du ministre amènerait les agriculteurs à appliquer les traitements entre 21h et minuit. « A ces horaires, les tarifications de main d’œuvre sont plus élevées et une restriction dans le temps des heures de traitement obligera à un sur-dimensionnement des outils de pulvérisation sans compter les troubles de la vie familiale qui peuvent en découler », estime la CR. « A l’heure où l’on met en place un système de protection renforcée des travailleurs face à la pénibilité, cette mesure contraindrait les agriculteurs à travailler de nuit, un des 10

facteurs de pénibilité. Où est la cohérence ? » soulève également la FNPFL qui estime que le ministre s’oriente vers des décisions qui vont à l’encontre de la compétitivité.

FOP : un «arrêt de mort» pour la féverole Les producteurs d’oléagineux et de protéagineux de la FOP regrettent de leur côté que le critère relatif au seuil de température n’ait pas été retenu et affirme que la solution retenue signe quasiment l’arrêt de mort de la culture de la féverole en France du fait de l’impossibilité qu’il y a de procéder aux traitements indispensables au moment nécessaire. Source : pleinchamp.com

Des lunettes high-tech pour compter les pucerons Ce n’est pas de la science-fiction. Les agriculteurs pourront ainsi évaluer plus facilement le risque que font courir les insectes nuisibles à leurs cultures. Avez-vous déjà essayé de compter des pucerons ou autres insectes dans une plantation ? Vraisemblablement pas. Un exercice qui est loin d’être facile et pourtant très utile, comme le précise Daniel Trocme, ingénieur à l’association régionale de services aux organismes d’élevage (Arsoe) de Bretagne. « Ce comptage permet d’assurer une politique de prévention pour les cultures. Quels sont les dégâts engendrés par les nuisibles, quelles zones sont touchées et comment les traiter ? » Un enjeu environnemental mais aussi économique.

Démonstration

« Nous avons développé un nouveau système à base de lunettes intelligentes pour aider à compter les pucerons », poursuit Daniel Trocme. Un 6

système composé de lunettes, de type Google Glass, avec un mini-écran sur lequel peuvent s’afficher des images et des données, d’un micro qui peut convertir la parole en texte et surtout d’une connexion à Internet pour recevoir et envoyer des données en temps réel. « Notre solution permet vraiment d’aider le technicien dans son travail. Sa position est automatiquement géolocalisée pour savoir sur quelle parcelle il se trouve. Grâce au micro, il peut envoyer des informations, par exemple sur le nombre de pucerons dans un artichaut. » Des informations qui iront directement enrichir une base de données distante. Plus besoin d’avoir sur soi un carnet de notes dont les écrits devaient ensuite être ressaisis ultérieu-

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rement. Un véritable gain de temps. « En cas de doute, le technicien peut aussi, toujours grâce à ces lunettes, prendre la photo d’une espèce qu’il n’identifie pas ou faire appel à une bibliothèque d’images pour l’aider à reconnaître l’insecte face à lui. » Le tout en gardant les mains libres et en se jouant des conditions atmosphériques. « Ce travail de comptage se fait souvent au petit matin dans des conditions très humides. Ce qui ne facilitait pas le travail. » Les ingénieurs en recherche et développement de l’Arsoe ont

validé ce travail et l’ont présenté devant des professionnels. «Notre but n’est pas de commercialiser cette technologie mais de montrer ce qu’elle peut apporter à nos clients et de les aider, s’ils le désirent, à l’acquérir. » Les clients pourraient être issus des entreprises aussi bien des secteurs de la terre, de la mer, de la sylviculture ou de l’environnement.

Samuel NOHRA


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Actu Actu

L’INRA Meknès

mise en place de plateformes participatives d’innovation Le CRRA Meknès a lancé le 15 mai dernier, un atelier de travail pour la mise en place de plateformes d’innovation dans le cadre du projet « Les systèmes de production agricole intégrés et durables pour l’amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie dans les zones arides » CRP 1.1.

Cette manifestation, troisième d’une série d’ateliers similaires, a enregistré la participation de différents acteurs impliqués au niveau de la Commune Rurale de Sidi Slimane Moul Lkifane dont des agriculteurs, des organisations professionnelles locales, des chercheurs de l’INRA et de l’ENA Meknès, des cadres du développement et du conseil agricole. Le CRP1.1 est un programme adopté par le Groupe Consultatif pour la Recherche Agronomique Internationale (CGIAR) sous la responsabilité du Centre International de Recherche Agricole dans les zones Arides (ICARDA). Il vise à approfondir les connaissances au sujet des systèmes de productions des zones sèches des pays en développement et la promotion de technologies et de politiques visant l’amélioration de la sécurité alimentaire et des conditions de vie des communautés rurales pauvres. 8

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Pluies abondantes et averses orageuses dans le Haut Atlas Oriental HROU ABOUCHRIF Après des chaleurs torrides qu’a connues le mois de mai, la région du Haut Atlas Oriental a connu de très fortes précipitations à caractère orageux le samedi 17 Mai en début d’après midi. Ces pluies violentes accompagnées de grêle et localisées dans le temps et dans l’espace, ont provoqué de fortes crues des principales rivières des trois bassins versants du Sud-Est du Royaume : Ziz, Gheriss et Guir. Ces pluies torrentielles sous orage ont causé des inondations surtout dans des zones montagneuses où le relief est accidenté. Dans ces localités la pluie ruisselle dans les pentes, dénudées de végétations, vers les vallées causant les crues des cours d’eau. C’est le cas des vallées de Ziz, Zaouia Sidi Hamza, Ait Ihya, Ghériss et Gourrama. La région de Nzala sur la route principale numéro treize a été inondée et coupée à la circulation pendant plus d’une heure, et a connu la chute de grêle occasionnant des pertes sur la culture du pommier. La grêle a endommagé aussi les pastèques dans la région de Zagora

comme le montre la photo ci-dessous. Les crues torrentielles ont également causé des dégâts de moindre importance sur la petite et moyenne hydraulique (canaux d’irrigation et petits barrages de dérivation). Considérée comme un bien commun, l’eau est gérée dans la région du Sud-Est marocain par la communauté villageoise. Les dégâts subis par les séguias interpellent les jmaas des douars à se réunir le plus vite possible pour définir les modalités de curage des canaux d’irrigation par les populations locales. Ces précipitations tant attendues par les populations auront un impact très positif sur le développement du couvert végétal notamment au niveau des terrains de pâturage des zones de montagnes où les nomades venaient

de s’installer après la transhumance de la saison hivernale qui les a conduit vers le moyen Atlas et la région du Souss. Les apiculteurs sont très contents de ces pluies qui permettront le développement des plantes mellifères notamment le jujubier et le thym qui rentreront en floraison dans peu de temps. Du coté plaines du SudEst, ces précipitations vont alimenter la nappe souterraine qui commence à baisser à cause de la sécheresse qui frappe la région depuis 2012. En fin, il y’a lieu de préciser qu’un volume de 14 millions de m2 de terrain ont été emportées par la crue de l’oued Ziz, au cours de cette journée, vers le barrage Hassan Eddakhil dont le taux de remplissage actuel est de l’ordre de 20%.

(Photo Hmad Ikabourne, Pastèque troué par grêle région Tazarine, Province Zagora)

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Actu Actu Oléiculture

Olivier Promo Meknès Une Charte et une Fondation pour booster la filière oléicole de Meknès

Meknès poursuit ses initiatives dans le domaine de la promotion de l’huile d’olive et le développement d’une image de communication à travers l’olivier et son patrimoine historique, en s’appuyant sur ses institutions locales et régionales, sa profession oléicole et industrielle et son savoir faire. Ce dynamisme amorcé depuis la création de l’Agro-pôle Olivier Meknès en 2004 et l’Association UDOM «Union pour le Développement de l’Olivier de Meknès», prend ainsi une nouvelle dimension avec le lancement de la charte et la Fondation «Olivier Promo Meknès» qui synthétise les valeurs de toute une région qui doit être regardée avec intérêt et respect. Cette charte attendue depuis quelques années par tous les opérateurs et les secteurs économiques en relation avec la filière oléicole, est devenue une réalité après sa signature, le 10 Avril 2014, par les institutions de la ville et de sa région et les porteurs de ce projet (voir encadré). La cérémonie de signature de la charte a connu la participation du M. Enrico Lupi, Président du Réseau Méditerranéen des Villes de l’Huile d’Olive et de la Fondation italienne Promo Imperia, du Conseiller agricole de l’Ambassade de France et de l’attaché Economique de l’Ambassade d’Italie et des personnalités de Meknès et sa région. M. Said Chbaattou, Président de la Région de Meknès-Tafilalet et le Premier Président élu de la Fondation Olivier Promo Meknès, a souligné, dans son allocution que la charte Olivier est une étape historique pour Meknès et sa région et un témoignage fort du dynamisme créé autours de la filière oléicole de la Région de Meknès-Tafilalet au cours de ces dernières années avec l’implication de la profession, les institutions et les autorités locales et régionales. Il a également souligné que Meknès et sa région, à l’instar de Promo Imperia et Promo Jaen, est fière d’être la 3ième région méditerranéenne à avoir mis en place une stratégie oléicole qui touche les différents secteurs

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Les membres fondateurs sont :

- Conseil de la Région de Meknès-Tafilalet - Conseil Préfectoral de Meknès - Conseil de la Ville de Meknès - Conseil de Tourisme Meknès-Tafilalet - Chambre d’artisanat de la Wilaya de Meknès et des Provinces d’Ifrane et d’Errachidia - Chambre d’Agriculture de Meknès-Tafilalet - Chambre de Commerce et d’Industrie et de Services de Meknès - Confédération Générale des Entreprises du Maroc – Meknès (CGEM) - L’Association «Union pour le Développement de l’Olivier à Meknès/UDOM» - Volubilis Olive Méd Consortium (GIE)

économiques d’une région à savoir le secteur agro-industriel, tourisme, culture, artisanat, tissu entrepreneurial, éducation et Formation. Lors de son allocution de la déclaration de la charte, le Maire de la Ville de Meknès, Ahmed Hilal, a souligné que la Charte Régionale Olivier «Promo Meknès», reflète une ambition et une volonté communes des institutions locales et régionales et de la profession pour faire de l’olivier et de ses produits un des attraits majeurs de Meknès et de sa région. Elle résume une vision collective pour structurer et promouvoir, chacun dans son domaine d’intervention, une image de communication sur Meknès et sa région à travers l’olivier, l’huile d’olive et son patrimoine historique. M. Mardochée Devico, Président de l’UDOM et du Consortium Volubilis Olive-Med a souligné

Cérémonie de la signature de la charte

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la valeur stratégique de l’huile d’olive dans son territoire économique et sociale, avec la connotation diète méditerranéenne. Pour le Président de l’UDOM, les données du secteur démontrent l’importance de ce produit au niveau du marché local et international. Signalons qu’Enrico Lupi, le Président des Villes de l’Huile d’Olive Méditerranéene a souligné la disponibilité de la Fondation Promo Imperia à accompagner cette initiative et à promouvoir la charte Olivier Promo Meknès dans le cadre des activités de RECOMED. « Meknès, Patrimoine Mondial de l’UNESCO, à travers sa filière oléicole, est présente dans quasiment tous les réseaux méditerranéens oléicoles (Route de l’Olivier à travers la Méditerranée, Réseau des Villes de l’Huile d’Olive, divers projets européens, etc.). Sauvegarder ce dynamisme et perpétuer plus de 2000 ans d’histoire de la Capitale de l’Olivier au Maroc «Meknassa Ez-Zaitouna» est devenu plus que jamais un devoir et un défit de toute une région vu les enjeux de la filière oléicole sur les plans socio-économique,

3 Photo 1 : Said Chbaattou, Président élu de la Fondation «Olivier Promo Meknès» Photo 2 : Mardochée Devico, Président de l’UDOM et du Consortium Volubilis OliveMed Photo3 : Enrico Lupi / Président de RECOMED «Réseau Méditerranéen des Villes de l‘Huile d‘Olive»

agro-industriel, touristique et culturel » indique Dr Noureddine Ouazzani, responsable de l’Agro-pôle Olivier et qui est à l’origine de plusieurs projets innovants de développement de la Filière Huile Olive de Meknès. Les domaines d’activités qui seront développés dans le cadre de la présente charte concerneront : secteur de production de l’huile d’olive, tourisme, culture, artisanat, gastronomie, hôtellerie et restauration, tissu entrepreneurial (Biomasse, Energie, Cosmétique etc.), éducation et formation.


La force insecticide contre Tuta absoluta, les noctuelles, la mineuse des agrumes, la sĂŠsamie et le carpocapse

Coragen : Suspension concentrĂŠe contenant 200g/l Chlorantraniliprole Appartient au groupe IRAC 28


Actu Actu Oléiculture

Agro-pôle Olivier ENA Meknès Visite du ministre Français de l’Agriculture En marge du SIAM, l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès a reçu la visite de M. Stéphane LE FOLL, Ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, Porte-parole du Gouvernement Français. A cette occasion, une réunion de travail a été tenue en présence des opérateurs français et marocains de la filière Huile Olive. Le Ministre français était accompagné de M. Charles FRIES, Ambassadeur de la France à Rabat, et d’une forte délégation de la profession française et à leur tête Xavier BEULIN, Président de SOFIPROTEOL (Lesieur France) et Bruno DUPONT, Président d’INTERFEL. Cette réunion de travail a connu la participation de M. Saïd CHBAATOU, Président du Conseil Régional Meknès-Tafilalet et Président de la Fondation

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«Olivier Promo Meknès», M. Ahmed OUAYACH, Président de la COMADER, M. Bachir SAOUD, Conseiller du Ministre d’Agriculture, M. Rachid BENALI, Président de l’Interprolive, M. Mardochée DEVICO (LCM-Aicha), Président de l’Association «Union pour le Développement de l’Olivier de Meknès» et du Consortium Volubilis Olive-Med, M. Taoufiq BENZIANE, Directeur de l’École Nationale d’Agriculture de Meknès, M. Hassan Bahi,

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Directeur du CRI Meknès-Tafilalet, et de M. Sébastien COUASNET, Président Directeur Général du Groupe Éléphant Vert. Pour Dr Noureddine OUAZZANI, Responsable de l’Agro-pôle Olivier, cette rencontre, a été l’occasion de faire découvrir aux partenaires français les atouts de la filière oléicole marocaine à travers diverses présentations sur l’Agro-pôle Olivier, la filière oléicole marocaine, la stratégie du Plan Maroc Vert pour la filière oléicole, l’Interprolive, et la charte «Olivier Promo Meknès». Dans son allocution, le Ministre français de l’Agriculture a souligné son intérêt pour l’expérience de l’Agro-pôle Olivier et de la filière oléicole de Meknès, alliant l’histoire, la culture et la modernité de la transformation, et comment on se positionne dans le 21ième siècle avec ce qui a été à l’origine un produit apparu il y a plus de 2000 ans. ‘‘Notre partenariat est là pour valoriser ce territoire au niveau du Maroc, favoriser la coopération dans la formation et la recherche et bâtir des coopérations qui permettent de développer les productions et éventuellement partir à l’exportation ensemble vers les continents qui se développent comme le cas de l’Afrique, un grand continent en plein développement. Dans cette volonté de collaboration, on a besoin de construire des straté-

gies communes et partenariales’’ a-t-il commenté. Concernant la diète méditerranéenne, M Lefoll a ajouté que ‘‘ce mode d’alimentation doit être un facteur de structuration économique de la filière avec un label et des cahiers des charges très précis, avec des engagements à respecter sur la qualité, l’aspect organoleptique, les conditions sanitaires, de transport et de durabilité’’. M Lefoll a conclu en saluant la stratégie de commercialisation de l’huile d’olive de Meknès, incluant la segmentation, la question du bio, l’idée de l’AOC Meknès, le lien entre le terroir, le territoire et la production agricole. «Cette rencontre a permis de dégager des opportunités intéressantes de partenariat à saisir en particulier pour des synergies entre les filières huile d’olive et oléagineuses, la diète méditerranéenne et la valorisation de la biomasse de l’olivier. La production d’une huile d’olive de qualité et la promotion de la consommation et des exportations ont été au cœur du débat. J’espère que dans les mois à venir, on pourra concrétiser quelques orientations/recommandations de partenariat issues de la réunion tenue à l’Agro-pôle Olivier», souligne Dr Noureddine OUAZZANI, organisateur de cette rencontre.


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Actu Actu Produit

Pomme de terre Evolution technique

Dans le secteur de la pomme de terre, des performances encourageantes ont été atteintes grâce à l’introduction et la maîtrise des techniques de production et de conservation de la pomme de terre. Parmi les plus importantes, l’irrigation au goutte à goutte et la mécanisation des différentes opérations culturales. La pomme de terre est une plante exigeante en eau. Les racines peuvent se développer jusqu’à une profondeur de 50 cm dans le sol, ce qui est moins que les céréales et à peu près équivalent à la laitue et à l’oignon. Ces racines sont nombreuses, mais la plupart d’entre elles (~80 %) se situent dans la zone 0-30 cm de la surface du sol. Les besoins en eau vont principalement avec les conditions climatiques, la nature du sol, la densité de plants, les pratiques culturales… Selon le stade phénologique de la pomme de terre, une irriga-

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tion bien planifiée permet un apport régulier en eau et contri-

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bue à plusieurs avantages dont : - favoriser une meilleure initiation des tubercules. Un manque d’eau à ce stade produit moins de tubercules mais d’un plus gros calibre; - Augmenter et uniformiser le calibre des tubercules au stade grossissement; - Retarder les effets néfastes de ravageurs du sol; - Uniformiser la maturité des tubercules, améliorant ainsi la qualité (meilleur poids spécifique); - Diminuer les défauts internes et externes aux tubercules

(galles, fente de croissance, cœur creux, etc.). - La pratique de l’irrigation permet également une meilleure gestion des fertilisants. En effet, si l’irrigation goutte-à-goutte est combinée à l’injection d’engrais adaptés, on peut augmenter significativement les rendements.

Mécanisation des opérations

Pour la pomme de terre, comme pour de nombreuses cultures pratiquées à travers le pays, le


coût et la non disponibilité de la main d’œuvre en période de forte demande pèsent de plus en plus sur la rentabilité des exploitations. Cette situation pousse de plus en plus de producteurs à la mécanisation des principales opérations culturales, de la préparation du sol jusqu’à la récolte. En effet, la mécanisation permet d’améliorer la productivité et la qualité et donc le revenu des agriculteurs.

Plantation

Combinée à une bonne

conduite (alimentation, protection), la mécanisation de la plantation permet une augmentation importante du rendement par rapport au mode traditionnel. La mécanisation de la plantation réduit à 3 seulement le nombre d’ouvriers nécessaires et facilite considérablement leur tâche. De plus, le travail est exécuté proprement et dans les délais, d’où une meilleure rentabilité à l’hectare. La planteuse permet d’assurer la plantation des tubercules, la confection des billons et même la mise en place du système d’irrigation goutte à goutte. La régularité des lignes est bien remarquable. Par ailleurs, la planteuse permet d’augmenter la densité tout en maintenant une distance régulière entre les tubercules, ce qui

garantit un bon développement et des calibres homogènes. En fonction de la région et du choix du producteur, il possible de régler aussi bien la distance entre les tubercules sur la ligne que l’espacement interligne.

Récolte

Dans les exploitations traditionnelles, la cueillette mobilise un nombre important d’ouvriers pour les opérations d’arrachage et de ramassage. De plus, les outils utilisés engendrent beaucoup de dégâts sur les tubercules. La mécanisation de

la récolte assure à cette opération une grande rapidité et une réduction considérable de la main-d’œuvre. Le rendement est également augmenté du fait qu’aucun tubercule n’échappe à cette machine, cette perte pouvant être significative. L’arrachage mécanisé des tubercules peut se faire par des arracheuses simples ou par des machines combinées, réglables qui peuvent aussi être automotrices. Le retard pris par le Maroc en matière de mécanisation de la pomme de terre était dû en grande partie à l’abondance de main d’œuvre jusqu’à une époque récente. Ce n’est plus le cas aujourd’hui. La rareté et la cherté de la main d’œuvre va certainement accélérer l’adoption de la mécanisation à plus ou moins brève échéance. Le secteur y gagnera en qualité du produit et en rentabilité de la culture. Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

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Actu Actu Produit

Adapter les variétés aux attentes des consommateurs Le goût est un critère essentiel pour le consommateur. Les sélectionneurs, dont le métier est de créer des variétés adaptées aux nouvelles conditions de culture et aux attentes sociétales, ont pris ce paramètre en compte dans leurs programmes de recherche. Les exemples d’espèces bénéficiant d’un goût plus apprécié par les consommateurs aujourd’hui qu’il y a vingt ans sont nombreux…

L

’apparition de nouvelles variétés de melon dans les années 1960-1970 a été une petite révolution. Les melons issus des anciennes variétés pouvaient être aussi bien délicieusement sucrés que totalement insipides. En effet, ces variétés étaient très sensibles aux conditions climatiques. Les sélection-

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neurs ont donc cherché à obtenir des melons dont la qualité soit plus homogène. La sélection variétale a également permis d’obtenir des endives beaucoup moins amères qu’autrefois. L’endive d’aujourd’hui, plus douce, convient à un plus grand nombre de consommateurs.

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Améliorer les qualités nutritionnelles Les consommateurs sont également devenus très exigeants sur le plan des qualités nutritionnelles des aliments. Or celles-ci peuvent être améliorées par la sélection. Ainsi, le tournesol, dont la culture s’est développée en Europe occidentale dans les années 1960, a vu ses qualités nettement amé-

liorées en un demi-siècle: ses graines contiennent désormais 55 % d’huile, un taux plus faible en acides gras saturés et une plus forte teneur en vitamine E. Les sélectionneurs s’attachent également à améliorer la qualité des aliments destinés aux animaux d’élevage. Ils travaillent, par exemple, à améliorer la digestibilité de la fétuque élevée et du dactyle, deux espèces couramment utilisées dans les prairies du fait de leur rusticité et de leurs propriétés de résistance à la sècheresse et aux maladies. Ils s’intéressent également aux associations fourragères pour la création de mélanges composés de plantes se complétant bien sur le plan nutritionnel et adaptées à la production de foin


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Actu Actu Produit

riche en fibres. Allier les critères du goût à ceux de la conservation La recherche d’un meilleur goût n’est pas le seul critère de recherche des sélectionneurs. Le critère de conservation est bien souvent tout aussi essentiel pour le consommateur, car la vie citadine fait qu’on ne cuisine pas toujours ses légumes le jour où on les achète. Aujourd’hui, les sélectionneurs créent des variétés qui réunissent les deux critères. Ainsi, les premières variétés de tomate cerise créées par les sélectionneurs se conservaient bien mais manquaient de goût. Elles ont été depuis remplacées par des variétés sucrées qui ont aussi pour avantage de résister à des temps de transport élevés. Améliorer la transformation La qualité technologique est une composante importante de la qualité 18

d’une semence. Elle se rapporte à l’aptitude des produits de récolte à subir des processus de transformation, notamment dans l’industrie agroalimentaire. Pour les céréales, cette qualité réside en grande partie dans la composition du grain. Prenons le cas des pâtes. Leur qualité s’exprime au travers de nombreux facteurs comme le temps de cuisson, la quantité d’eau absorbée pendant la cuisson, la texture après cuisson (fermeté, élasticité), l’arôme et le goût. Ces qualités culinaires sont le produit direct de l’amélioration des qualités technologiques des variétés de blé dur. En effet, ce blé contient une grande quantité de gluten, un mélange de protéines dont les propriétés jouent un rôle clé lors de la cuisson. Les semenciers se sont donc attaché à la sélection de variétés de blé dur dont le gluten présente les qualités requises pour la fabrication de pâtes ne collant plus à la cuisson.

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De multiples critères à prendre en compte Les attentes en matière d’amélioration variétale diffèrent d’un public à un autre. En effet, les critères clés ne seront pas les mêmes pour des agriculteurs, des consommateurs, des industriels ou des distributeurs de la filière légumes. - Les agriculteurs sont en demande de variétés dont les caractéristiques agronomiques sont élevées : rendement, résistance aux maladies et à la sécheresse, précocité, facilité de récolte, etc. - Les industriels qui transforment les légumes recherchent des variétés se calibrant facilement et dont l’aspect ne change pas avec la transformation. - Les distributeurs prennent en compte d’autres critères, tels que la qualité de conservation, la résistance au temps de transport, l’aspect ou le prix. - Les consommateurs veulent des légumes présentant des bonnes qualités gustatives et nutritionnelles…


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Actu Actu Produit

Pêches et nectarines, les fruits vedettes de l’été Le Maroc produit 77 000 tonnes par an de pêches et nectarines dont l’essentiel est vendu sur le marché local. Meknès, Ifrane, Saïss, Moyen-Atlas et Béni-Mellal sont les principales régions de production. Les prix peuvent atteindre 15 DH le kilo en début de production.

Avec plus de 643 kilos produits chaque seconde dans le monde (20,3 Mt dont plus de moitié par la Chine), la pêche et la nectarine font partie des fruits vedettes de l’été pour leur légèreté, leur faible teneur calorique et leur effet rafraîchissant. Au Maroc, la production de pêches et nectarines a atteint 77 612 tonnes en 2012-13 sur une superficie de 5692 ha. Ces fruits ar-

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rivent en 8e position parmi les rosacées fruitières en termes de superficies. Les principales zones de production sont Meknès, Ifrane, Saïss, Moyen-Atlas, Béni-Mellal et, grâce aux variétés à faibles besoins en froid, la culture s’est étendue à des régions à hiver doux telles que le Gharb, Marrakech et Taroudant. La période de production, explique Ali Mamouni, chef de service R&D au CRRA de Meknès, «

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dépend des régions et de leur altitude qui déterminent la disponibilité en quantité de froid nécessaire pour la floraison, l’entrée en production et la maturité des fruits». Elle s’étale depuis avril pour les plus précoces comme Taroudant, jusqu’en octobre pour les zones d’altitude les plus froides, en passant par les périodes intermédiaires concernant les plaines (Gharb, etc.). Dans la zone de Fès, on a même utilisé l’eau

chaude de «Ain Allah» pour gagner en précocité des pêches sous abris. Les fruits précoces ont un faible taux de sucre Les exportations sont fluctuantes et sont constituées de variétés super précoces, vu que l’Europe est une grande productrice. L’essentiel de la production est donc vendu sur le marché local, en plus des faibles quan-


tités importées en dehors des périodes de production nationale. Selon Abdelkader Eddadsi, commerçant bien connu en fruits au quartier Nassim à Casablanca, le prix de vente varie selon la précocité, la qualité et le calibre du produit. Ainsi, en début de production, les prix de gros varient de 12 à 15 DH (plus 2 à 5 DH de marge du détaillant) pour les fruits de bon calibre et bonne présentation. On peut aussi trouver sur le marché des fruits de petit calibre et de qualité inférieure à des prix moindres (autour de 5 DH/kg) commercialisés par des producteurs qui n’ont pas procédé à l’éclaircissage de leurs arbres, espérant compenser la qualité par la quantité et la précocité. En période de forte production, M. Eddadsi explique qu’on ne trouve plus que le gros calibre, écoulé entre 5 et 10 DH/kg au marché de gros, toujours selon la qualité et le conditionnement.

Le nectarinier a été considéré pendant longtemps, à tort, comme un hybride obtenu par croisement entre pêcher et prunier. En fait, ils appartiennent à la même espèce, le pêcher (Prunus persica) dont il n’est qu’une mutation naturelle. Pour faire la différence entre pêches et nectarines, le chef de service R&D au CRRA de Meknès distingue 2 types de pêches: à peau duveteuse et noyau libre ou adhérent à la pulpe. Les nectarines peuvent être à peau lisse, brillante et noyau libre ou adhérent. Les différentes variétés peuvent avoir une chair blanche ou jaune. La précocité, souligne-t-il, est synonyme de faible taux de sucre et d’arome alors que la tardivité, en raison du temps suffisant pris pour la maturation naturelle du fruit, s’accompagne de bonne qualité, goût sucré et parfumé surtout pour le gros calibre.

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Actu Actu Produit

LE MAÏS de nombreux debouchés

Arrivé sur le continent européen en 1483, le maïs est, à ce jour, la plante la plus cultivée de la planète et l’une des principales ressources alimentaires du monde. Utilisé principalement dans l’alimentation animale, le maïs entre aussi dans la composition de nombreux produits agroalimentaires et le maïs doux est un légume apprécié dans la consommation humaine. De plus, aujourd’hui, le maïs contribue à l’émergence de solutions pour préserver l’environnement: fabrication de biomatériaux et production d’énergies renouvelables.

Le maïs, une ressource essentielle pour l’alimentation animale ...

Grâce à ses atouts nutritionnels et économiques, le maïs est, avec le blé et le riz, la principale ressource alimentaire mondiale. En France par exemple, 85 à 87 % des surfaces en maïs ont pour destination l’alimentation animale, sous forme de fourrage, de grains humides ou de grains séchés-broyés. Riche en énergie, le maïs est largement employé dans l’alimentation des vaches laitières : 70 % du lait français est produit à base de maïs; 1 ha de maïs fourrage permet de produire 21 000 litres de lait soit la consommation annuelle de 350 personnes environ. Le maïs fourrage présente de nombreux avantages pour l’éleveur : facile à produire, il se conserve jusqu’à 18 mois sous forme d’ensilage permettant de sécuriser les stocks fourragers avec un aliment de qualité et appétant pour les animaux. Pour la production de viande, le maïs est également une culture particulièrement efficace.

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Ainsi, 1 ha de maïs permet de produire 4500 kg de dinde ou 1350 kg de jeune bovin nourri au grain. Le progrès génétique a permis une hausse moyenne du rendement de 1,5 tonne de matière sèche par ha en l’espace de 10 ans. Il a également amélioré l’efficacité nutritionnelle pour les bovins (valeurs d’ingestibilité et d’énergie disponible toujours plus élevées). Par sa richesse en amidon, le maïs est également l’aliment idéal pour le gavage des canards et des oies pour la production de foie gras.

... bien valorisée en alimentation humaine.

Outre son utilisation en alimentation animale, le maïs trouve plusieurs formes de valorisation en alimentation humaine. Il entre dans la fabrication de nombreux produits alimentaires issus de la semoulerie (corn flakes, barres de céréales, petits pots pour bébés, potages, sauces, muesli), ou de l’amidonnerie (boissons, pizzas, compotes, soupes, …). Les produits amylacés (issus de l’industrie semoulière et amidonnière) représentent un débouché non négligeable pour les maïsiculteurs. Enfin, le maïs doux est un légume très apprécié dans nos assiettes. C’est un aliment diététique, pauvre en lipides

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et riche en protéines et fibres.

Le maïs, une alternative à la pétrochimie

Le maïs est présent dans 3 500 produits du quotidien, dont 600 produits non alimentaires. Dans les rayons de supermarchés un produit sur quatre contient du maïs. Matière première carbonée, le maïs est une des principales alternatives à la pétrochimie. La transformation de l’amidon (60% de la composition du grain) est à l’origine de la fabrication des colles, de matériaux de construction, de lessives, peintures, ou encore de médicaments. L’amidon de maïs est également utilisé dans la fabrication de la pâte à papier. Le maïs est aussi à l’origine de matériaux biodégradables : sacs plastiques de supermarchés, couches-culottes, vaisselle jetable. 1 sac issu du maïs se dégrade en moins de 6 mois (contre 400 ans pour les sacs plastiques classiques) et participe ainsi à la préservation de l’environnement. Par ailleurs, les propriétés absorbantes de la rafle du maïs sont utilisées pour la fabrication de litières pour animaux.

Le maïs, une source d’énergies renouvelables

Dans un contexte de recherche de solutions alternatives aux énergies fossiles, le maïs est aussi une source d’énergies renouvelables : biocarburants ou encore électricité à partir de la méthanisation. Comparée

à la production d’essence, la production de bioéthanol a un impact 2,4 fois moins important sur l’effet de serre et mobilise deux fois moins d’énergie non renouvelable. Ce débouché a créé entre 5000 et 6000 emplois, en zone rurale principalement, en 2010. Lorsqu’on roule au biocarburant, on abaisse de 40 % les émissions de gaz à effet de serre (www. bioéthanolcarburant.com). La production de bioéthanol fournit aussi des coproduits, les drêches, valorisées dans l’alimentation animale. Ainsi 1 ha de maïs produit 3 tonnes de drêches en plus de 36 hl de bioéthanol. Certains pays comme l’Allemagne ont choisi de produire de l’électricité à base de biogaz à l’échelle quasi-industrielle. 600 000 ha soit près de 25% de la sole allemande de maïs sont consacrés au biogaz. Aujourd’hui, l’Allemagne compte 6 800 unités de biogaz. Source www.maïsculturedurable.fr


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Actu Actu Produit

BASF

Plateforme des essais herbicides sur maïs Le mardi 20 Mai, ce sont plus de 60 distributeurs et agriculteurs qui ont rejoint l’équipe BASF pour visiter la plateforme des essais des nouveaux herbicides sur maïs installée à Sidi Kacem. Organisée en partenariat avec les professeurs Mohamed Bouhach et Abdelkader Taleb, de l’IAV Hassan II, cette journée a été l’occasion, d’une part, de présenter les résultats des essais des produits Integrity® et Stellar™ Star en comparaison avec les produits de référence sur le marché, et, d’autre part, de permettre aux visiteurs d’approfondir leurs connaissances sur tous les aspects relatifs au désherbage du maïs. La journée a été ouverte par une intervention de M. Mohamed Chetouani, Regional Manager Crop protection BASF Maghreb qui a souligné l’engagement de BASF en tant que partenaire veillant à offrir des solutions innovantes en matière de protection des plantes. M. Tarik Elbilali, Responsable Technique

et Développement BASF Maghreb, a ensuite présenté les nouveaux produits Integrity® et Stellar™ Star, avec une description des différents protocoles des essais et des conditions dans lesquelles ils ont été menés.

A gauche : M. Tarik Elbilai, responsable technique et développement BASF

Le professeur Bouhach a donné un aperçu sur la situation des adventices qui affectent le maïs dans les différentes régions du Maroc, ainsi que les pratiques à adopter pour un contrôle efficace et durable des différentes espèces et une limitation des risques d’apparition de résistances.

racinaire contre un large spectre de mauvaises herbes graminées et dicotylédones.

Integrity®

Stellar™ Star

Il s’agit d’un herbicide sélectif en prélevée du maïs. Grâce à ses deux molécules Kixor® (Saflufénacil) et dimethanamid-p, il exerce à la fois un effet de contact et une activité

C’est un herbicide de post levée contenant également deux matières actives, la topramézone et le dicamba. Il est d’une grande efficacité contre un grand nombre d’espèces adventices

A droite : Professeur Mohamed Bouhach IAV Hassan II

graminées (Paturin annuel, Pancium repens, Panicum rampant, Echinocloa, Panic pieds de coq, Digitaria, setaria, Chiendent, …) et dicotylédones ( Pourprier, Amaranthe, liseron des champs, chenopodium, morelle noire, la Mauve, Renouée liseron, Renouée des oiseaux, Chardon,…) dans la culture du maïs, et contient un adjuvant qui lui confère une meilleur adhérence à la surface foliaire et permet une meilleure résistance au lessivage. La visite a permis aux professionnels de constater visuellement les résultats des différents produits expérimentés et la valeur ajoutée qu’ils peuvent apporter en conjuguant efficacité et durabilité.

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Actu Actu Entreprise

Vilmorin, semencier leader en carotte, au service des carottiers marocains

Cette année, VILMORIN a organisé 3 journées, dédiées aux producteurs de carotte, afin de les accompagner techniquement et de promouvoir la nouvelle génétique hybride F1 disponible sur le Maroc : - journée à Tifelt le 24 avril avec 50 producteurs et revendeurs accueillis. - journée à Tnine Chtouka le 17 avril, qui a connu la participation de 120 professionnels de la carotte - journée à Berrechide le 08 mai avec la présence de 85 producteurs et revendeurs

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spécialisés dans la production de carotte. Le monde de la carotte se professionnalise de plus en plus, relève M. Dumiot Guillaume (Directeur Vilmorin Atlas), avec l’adoption, par les producteurs, des nouvelles technologies adéquates tout au long de l’itinéraire technique. En effet, le travail du sol est effectué au cultirateau, le semis est mécanisé, l’irrigation conduite au goutte à goutte, etc. Reste la récolte, handicapée par la faible mécanisation.C’est

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la région de Berrechid qui a développé la culture de la carotte au Maroc et les producteurs s’intéressent encore plus à l’optimisation des coûts, main d’œuvre, production, rendement, etc. La tendance dans la filière, ajoute M. Dumiot, est d’offrir toute l’année, de la carotte fraiche (non conservée dans le sol) et Vilmorin, leader mondial de la carotte (dont c’est le cœur de métier),se doit d’accompagner cette tendance. Le semencier propose ainsi des variétés allant dans ce sens : - Hybrides de haute qualité avec un matériel génétique adapté. Ainsi, aux différents créneaux (périodes de production), correspondent différentes variétés. La production principale se concentrait en automne, aujourd’hui on peut semer en printemps et en été et pas seulement à Berrechid. - Vilmorin a sélectionné des variétés adaptées aux différentes régions (conditions pédoclimatiques, résistances aux maladies spécifiques,

conservation, commercialisation, …). Ainsi, pour Berrechid, au sol lourd (tirs) et zone traditionnelle de culture de la carotte, la variété SOPRANO F1 répond parfaitement à toutes les exigences citées plus haut. Elle a même été retenue par les producteurs pour ses caractéristiques qui l’ont désignée comme référence pour la qualité exportable vers la Mauritanie. Sur le plan rendement net elle dépasse le témoin de 5 à 7% avec des rendements moyens entre 75 et 90 t/ha et pouvant même atteindre 120 t dans les meilleures conditions. Sur le même créneau, une nouvelle variété a été introduite, MUSICO F1, apportant encore plus d’homogénéité et de lissitude. - Ces caractéristiques ouvrent aux professionnels l’opportunité, en plus de la satisfaction du marché local, d’exporter vers l’Afrique de l’Ouest à un moment où les exportations vers l’Europe font face à de nombreuses difficultés.


Distribué au Maroc par:

rentes variétés & créneaux et la commercialisation par la diversification des débouchés. Pour cela Vilmorin recherche les solutions de demain aux problèmes de production et aux exigences du marché.

Avis de producteurs

M. Dumiot Guillaume (Directeur Vilmorin Atlas) En outre, Vilmorin accompagne également les producteurs dans la conduite de la culture avec ses techniciens expérimentés dans toutes les régions de production, la distribution d’un guide détaillant l’itinéraire technique, conseils, … ainsi que l’organisation régulière de journées de démonstration au profit des producteurs. L’objectif Vilmorin est de répondre aux multiples exigences des agriculteurs : - Amélioration du rendement net valorisable avec le moins d’écart possible - Homogénéité et densité des racines - Résistance aux maladies : alternaria, cavity spot (maladie des taches), carottes fendues, … L’avenir de la carotte au Maroc, conclut M. Dumiot, est dans la poursuite des améliorations génétiques, la maitrise de la conduite adaptée aux diffé-

Il ressort des discussions entre producteurs que la densité de semis à respecter pour obtenir le meilleur rendement en qualité et quantité devrait se situer entre 1,5 et 1,6 M de graines à l’hectare. Cette densité est obtenue avec précision en utilisant un semoir pneumatique alors que, avec les semoirs ordinaires, la densité peut aller jusqu’à 2M de graines /ha. Ils confirment par ailleurs qu’augmenter la densité à l’hectare est contre productif. Par ailleurs, un agriculteur de la région a signalé qu’il a conduit une culture de carotte (variété Soprano) après carotte et que pourtant il a obtenus de très bons résultats, notamment au niveau de la résistance au Cavity spot. Sur le plan phytosanitaire les producteurs ont souligné que les résistances variétales n’empêchent pas d’observer les mesures prophylactiques en préventif. A noter qu’à chacune des 3 journées, des tombolas ont été organisées afin de gagner des hectares gratuits de semences de carotte : SOPRANO F1, MAESTRO F1, OLIMPO F1, MUSICO F1.

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Actu Actu Entreprise

RIJK ZWAAN

Journée portes ouvertes Le semencier Rijk Zwaan a organisé, courant avril, une journée portes ouvertes à Agadir afin de présenter son nouveau catalogue ‘’Tomate 2014/2015’’ qui permet de répondre à son objectif « repousser les limites en terme de qualité, de productivité et de résistance », en mettant la génétique de ses variétés de tomates au service des producteurs de la région. Cet événement a connu la participation de plus de 350 producteurs et exportateurs, qui ont effectué des visites en groupes des essais menés dans le Centre de Transfert de Technologie (CTT). Un exposé a ensuite été présenté par M. David Herzog, Crop coordinator Rootstock/ Watermelon de Rijk Zwaan. La présentation comportait trois parties, dont la première a concerné les principales tendances du marché de la tomate en Europe, depuis l’obtenteur jusqu’au consommateur final. Aujourd’hui, le consommateur européen exige à la fois la qualité et la diversité de l’offre en tomate (diversité des usages). Concernant les grossistes et les détaillants, leurs principales exigences sont d’une part l’innovation et d’autre part la différenciation selon différents aspects (qualité, caractéristiques du

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produit, packaging, informations nutritionnelles…). Pour les semenciers, la tendance la plus marquée est le développement de produits nouveaux tout en veillant à la protection de leurs caractéristiques par des brevets. L’autre tendance est l’alliance entre semenciers et producteurs pour certains produits dans un souci de maintenir un équilibre entre l’offre et la demande et maintenir ainsi de bons prix. Et enfin la nouvelle tendance ‘’local to local’’ qui veut dire la préférence de consommer un produit qui a été produit localement et qui donne ainsi l’image d’un produit traditionnel, frais,… Le deuxième volet abordé lors de cette journée a concerné les recherches variétales menées actuellement par Rijk Zwaan au Maroc. Ces recherches sont menées aussi bien dans la station expérimentale du se-

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mencier que dans le CTT. Les essais menés dans la station RZ concernent principalement des espèces comme la tomate, le poivron, le haricot, le concombre, la courgette, le melon ainsi que les porte greffes.

La nouvelle gamme de tomate La nouvelle gamme tomate de Rijk Zwaan 2014/2015 regroupe quatre variétés : - Wafira (74-333): il s’agit d’une variété de tomate ronde qui se distingue par une plante vigoureuse et super productive, avec un calibre uniforme et stable, une très bonne fermeté et coloration des fruits, très peu de fruits creux en hiver, une longue durée de conservation, en plus de sa résistance à la cladosporiose - 74-335 : tomate ronde, variété très productive,

adaptée au cycle long de production, et maintien le calibre pendant le cycle, très bonne conservation. Elle est résistance au TYLCV et à la cladosporiose - Nancy : est une tomate cerise pour récolte individuelle, adaptée aux cycles longs et qui présente une grande uniformité du calibre (25-30mm), moins de cracking, une très bonne conservation et une résistance au TYLCV. Nancy est une variété savoureuse avec un brix élevé. - Kaiser : nouveau porte greffe qui offre une vigueur élevée à caractère génératif. La plante très équilibrée, influence positivement le calibre et la production, et assure une bonne qualité de fruit.


Case IH AU SIPSA 2014 CASE IH, en collaboration avec son distributeur local Rouiba Matériel Agricole, a fait sa première apparition au SIPSA 2014, le salon le plus important en Algérie pour l’élevage, l’agriculture, l’alimentation et le machinisme agricole. Ouvert du 15 au 18 mai 2014 au Palais des expositions des Pins Maritimes à Alger, le salon a attiré un public spécialisé de plus de 20 000 participants venus pour voir les toutes dernières innovations et technologies présentées par 650 exposants locaux et internationaux. Le stand de Rouiba Matériel Agricole a été très chargé tout au long du salon avec de nombreux visiteurs venus pour voir et essayer la série d’équipements agricoles Case IH en présentation. Un focus avait été fait sur le tracteur le plus vendu, le JX75T qui est la solution idéale pour les agriculteurs de petites exploitations qui ont besoin d’un vrai tracteur tout-terrain et polyva lent. Le modèle JX95 et le Farmall JX100 haut de gamme représentaient les tracteurs Case IH de milieu de gamme tandis que les puissants tracteurs Maxxum 125 et Maxxum 140 étaient présentés aux visiteurs les plus exigeants. La gamme de produits du salon était complétée par une robuste ramasseuse-presse, la SB541 de Case IH, qui offre des performances de bottes de paille résistantes dans toutes les cultures et s’avère bien adaptée aux agriculteurs en Algérie. « Nous sommes extrêmement satisfaits du nombre de visiteurs sur notre stand », a déclaré M. Salim Melouk, gérant de Rouiba Matériel Agricole. «En collaboration avec les représentants Case IH, nous avons accueilli les visiteurs et leur avons présenté l’ensemble de l’offre Case IH, faite de machines robustes et durables qui allient des performances puissantes avec des coûts de fonctionnement bas et une grande facilité d’entretien. Nous sommes ravis que ces machines aient été si bien accueillies. Cet événement a démontré l’importance capitale d’augmenter encore notre présence dans le pays et de renforcer la visibilité de la marque en Algérie».

Un nouveau moteur de croissance L’agriculture est un moteur de croissance économique pour l’Algérie. En contribuant environ à 7% du produit intérieur brut du pays, le secteur emploie près de 12% de la population active. Avec un taux de croissance annuel d’environ 9%, l’agriculture reste un énorme potentiel qui est soutenu par des besoins croissant en nourriture venant d’une population algérienne en hausse, et par le

M. Mohamed, M. Salim MELOUK, propriétaire de Rouiba Matériel Agricole, importateur Case IH en Algérie et M. Salim CHOUBA, distributeur Case IH à Constantine.

gouvernement local qui investit régulièrement pour promouvoir et moderniser l’ensemble du secteur agricole. Cette évolution entraîne une demande croissante pour des équipements puissants et robustes et un support technique professionnel. Dans le cadre de sa stratégie de développer davantage son activité en Algérie et de soutenir le processus de mécanisation de l’agriculture du pays, Case IH a trouvé son partenaire idéal avec l’entreprise Rouiba Matériel Agricole, une société qui est spécialisée dans la vente d’équipement agricole. Dans le cadre de cette collaboration, démarrée en 2011, Rouiba Matériel Agricole complète l’offre globale de machines Case IH polyvalentes et puissantes avec un service après-vente et un support technique professionnels qui sont des services d’une grande valeur pour les agriculteurs algériens. « Le secteur de l’agriculture est d’une importance stratégique dans notre pays », a ajouté M. Melouk. « La demande pour les tracteurs productifs, de haute qualité et d’autres équipements agricoles a connu une très forte croissance en raison de l’évolution du secteur. Avec Case IH, nous sommes prêts à suivre le rythme de croissance du marché et à tirer parti de toute nouvelle opportunité ».

Une gamme complète de solutions en terme d’équipements agricoles Depuis sa fondation en 1842 à Racine (USA), Case IH a été synonyme de machines agricoles à haut rendement. Aujourd’hui, Case IH est un acteur mondial dans le segment des équipements agricoles et s’appuie sur une gamme complète de produits les meilleurs de leurs catégories, incluant une riche sélection de tracteurs qui répondent aux besoins des entrepreneurs ainsi que des entreprises agricoles et d’élevage de toutes tailles. Les agriculteurs algériens qui cherchent des tracteurs compacts, faciles à faire fonctionner et fiables qu’ils peuvent utiliser pour la préparation des sols, pour le fonctionnement d’outils ou pour tirer des remorques et pour le transport, peuvent trouver leur tracteur idéal dans les séries JXT et JX de Case IH. La série JXT est le choix préféré pour les agriculteurs de petites exploitations et les producteurs qui ont besoin de tracteurs polyvalents. Avec deux modèles allant de 55 à 75 ch, la série JXT offre de hautes performances dans un package solide et totalement mécanique. Avec une ligne de cinq modèles, la série JX de Case IH de tracteurs sans cabine s’adapte aux besoins d’agriculteurs d’exploitation de petite et moyenne taille qui cherchent une solution rentable pour tout type d’opérations. Propulsée par les moteurs bien connus de la série 8000 turbochargés et allant de 59 à 98 ch, la série JX délivre une puissance et un couple optimum tout en assurant une efficacité énergétique élevée. Ces tracteurs sont construits pour être robustes avec des composants de qualité industrielle pour une durabilité et une

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disponibilité maximales même conditions les plus difficiles.

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les

L’offre de tracteur Case IH est complétée par la série de tracteurs Farmall JX qui est conçue pour les exploitations de moyenne taille ainsi que les entreprises non agricoles. Proposés en six modèles allant de 65 à 110 ch, ces tracteurs fonctionnent avec des moteurs turbochargés à air refroidi qui donnent une puissance maximale, une consommation de carburant plus basse et jusqu’à 30% de couple en plus. Tous les modèles Farmall JX disposent de 4 roues motrices en standard. Quant à la cabine, la série Farmall JX offre un confort et une ergonomie maximum avec toutes les commandes clé positionnées de façon optimale et faciles à atteindre pour un confort de travail et une productivité accrue. Pour les agriculteurs qui exigent plus, les tracteurs de la série Maxxum de Case IH offrent toute la puissance nécessaire pour gérer de grandes charges de travail et les tâches multiples des opérations d’élevage, les cultures en ligne et le transport. La série Maxxum établit la norme pour la productivité et la flexibilité avec trois modèles tout usage, allant de 112 à 141 ch et conçus pour une meilleure performance moteur et une plus grande économie de carburant. De plus, tous les modèles offrent une productivité maximale à la prise de force, un système hydraulique puissant ainsi qu’une visibilité et un confort incomparables en cabine. Les contrôles quotidiens sont facilités avec tous les points principaux de maintenance accessibles depuis le sol. Grâce aux longs intervalles de maintenance, les tracteurs Maxxum sont construits pour travailler de longues heures au champ et offrir une disponibilité et une productivité inégalées. Case IH complète son offre de tracteur de petite et moyenne taille en proposant une gamme complète de solutions en terme d’équipements agricoles incluant des tracteurs plus gros et plus puissants allant jusqu’à 670 ch, des moissonneuses-batteuses rotatives Axial Flow, des presses à balles rondes et carrées de toutes tailles, des équipements pour la fenaison et l’ensilage et une offre excellente en travail du sol, semis et outils de pulvérisation. La société les soutient avec un support après ventes et un service technique dédiés issus de son réseau mondial de concessionnaires hautement professionnels, tel que Rouiba Matériel Agricole en Algérie.


Actu Actu Entreprise

HI TECH SEEDS Journée oignon à Sidi Kassem

Bien plus qu’un fournisseur de semences de qualité, HiTech Seeds se veut aussi un partenaire à part entière qui apporte conseil, nouveautés et assistance aux producteurs. C’est dans ce cadre que s’inscrit l’organisation d’une journée spéciale sur la conduite optimale de l’oignon, le 8 mai à Sidi Kassem. de Sidi Kassem. Accompagnés par l’équipe technique et commerciale Hi-Tech, les visiteurs ont pu découvrir sur le terrain les performances des variétés expérimentées, à savoir : SHAHAR, MOULIN ROUGE, NEPTUNE et de nouvelles variétés adaptées aux jours courts. Au Maroc, l’oignon couvre chaque année une superficie

Plus de 170 professionnels (producteurs et revendeurs), représentant les principales régions de production d’oignon au Maroc (Meknès, Fès, El Hajeb, Sidi Slimane), ont pris part à cette journée qui a débuté par des visites des essais variétaux menés dans une exploitation en coordination avec la société ALLO DICS dans les environs

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Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

Au centre: M. George ARRAF, expert dans la conduite de l’oignon

estimée à près de 40.000ha, majoritairement dominée par les variétés OP qui présentent de nombreux inconvénients tels : le faible taux de germination, la forte hétérogénéité des bulbes, la différence de précocité sur la même parcelle… Le mode de conduite reste traditionnel pour la plupart des exploitations. Ce type de conduite ne favorise pas la mécanisation de la culture (semis, irrigation, récolte) sachant que le problème de la main d’œuvre se pose avec de plus en plus d’acuité. Contrairement aux variétés populations, les variétés hybrides présentent de nombreux avantages : important taux de germination assuré, taux de conformité supérieur à 90%, qualité du bulbe, coloration, rendement, résistances aux maladies, longue conservation,

possibilité de contrôler la précocité ou la tardivité...« Nous avons pour objectif de fournir aux producteurs de chaque région les variétés qui correspondent le plus à leurs attentes et aux contraintes de production qui se posent à eux» a précisé M. Hassan OURAHOU, Responsable Développement de Hi-Tech Seeds lors de cette journée. Les variétés hybrides ouvrent donc de nouveaux horizons aux agriculteurs marocains. En effet, à l’exemple de l’Espagne, pays grand exportateur d’oignon, le Maroc qui bénéficie d’une meilleure précocité pourrait bien développer ce créneau vu la forte demande sur le marché international en bulbes frais de calibre bien défini. Tout comme pour la carotte, l’évolution vers les variétés hybrides d’oignon est inévitable pour les producteurs marocains vu les avantages


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Désherbage mécanique

indéniables qu’ils présentent. Cependant, les producteurs doivent évoluer également vers des pratiques culturales plus adaptées qui permettent aux hybrides d’extérioriser pleinement leur potentiel. C’était l’objet de l’exposé de M. George ARRAF, expert dans la conduite de l’oignon, axé sur l’optimisation de la gestion de la culture pour une production satisfaisante en rendement et en qualité. M. Arraf a fait le tour des principales opérations culturales à optimiser : préparation du sol, semis, désherbage, protection contre les ravageurs,… Ces différentes techniques feront l’objet d’un article dans une prochaine édition d’Agriculture du Maghreb. L’un des problèmes à résoudre reste le semis à la volée. Traditionnellement, la culture d’oignon commence par un

semis des graines dans une aire d’élevage, à partir du mois d’octobre. Au bout de trois mois, les plantules, qui doivent avoir une taille homogène et un calibre régulier, sont repiquées dans les parcelles destinées à la plantation. Ces différentes opérations entraînent des frais importants. Or, le semis direct ne nécessite pas de transplantation des bulbilles. D’où la réduction du taux de mortalité des plantules et des charges inhérentes à une double plantation. Le semoir permet la mise en place des semences à une profondeur (bonne germination) et à une distance régulières, et de ce fait un meilleur développement des bulbes (bonne aération et bon accès à la lumière, d’où une moindre incidence des maladies). Grâce à la mécanisation du

semis, certains producteurs arrivent à semer plusieurs hectares par jour, avec une densité plus élevée, et un rendement atteignant les 100 t/ha. La mécanisation du semis permet, en plus de la réduction des coûts de main d’œuvre et de la quantité de semences utilisées, de profiter des avantages du goutte à goutte et de la fertigation. Il est vrai que pour les régions qui se caractérisent par des petites parcelles de 1-2ha, l’introduction du semoir reste un peu coûteuse. Cependant, moyennant une organisation en coopérative par exemple, les producteurs pourraient bénéficier de ce matériel subventionné. Le semoir et les semences hybrides sont ainsi rapidement amortis grâce à l’amélioration des rendements et de la qualité commerciale des bulbes.

Cependant, les avantages ne sont pas seulement d’ordre économique. En effet, en plus du gain de temps, la mécanisation du semis, assure une tranquillité quant à la disponibilité de la main d’œuvre, un souci majeur pour les producteurs. « Notre équipe de terrain est à la disposition des producteurs pour leur fournir le conseil et l’accompagnement nécessaires pour les aider à réussir la transition vers les variétés hybrides et à mieux gérer leurs parcelles et dépasser les contraintes de production» a déclaré M. Mohamed Jabri, directeur de Hi-Tech Seeds, à la fin de cette journée. A signaler en fin que d’autres journées comme celle-ci sont prévues dans les régions de Meknès, Berrechid…

Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

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Actu Actu Entreprise

Communiqués Le groupe SAOAS-ALFACHIMIE au SIAM Meknès

Le Groupe SAOAS-ALFACHIMIE était présent en force au SIAM avec ses différentes sociétés et ses partenaires dans les domaines de la protection des cultures, des auxiliaires et des semences maraichères. En effet, conscient de l’importance de la proximité vis-à-vis de ses clients, le groupe prend part aux plus importants évènements agricoles et organise des journées d’information dans les principales régions agricoles du pays. Sur le stand du Groupe, les visiteurs avaient la possibilité de découvrir l’une des gammes de produits les plus vastes et les plus complètes du marché. La réussite du Groupe tient, en effet, en grande partie au choix judicieux de ses partenaires dans les domaines de la protection des cultures, la nutrition et les semences. On peut

ainsi citer à titre d’exemple : Monsanto, AGRIPHAR, AAKO, VIVAGRO, CERTIS, SIPCAM et SAKATA Seeds. La gamme de produits de protection des cultures couvre arboriculture, maraichage, grandes cultures, vigne, et s’étend même jusqu’à la protection des denrées en post-récolte. Le groupe possède également

Une partie de l’équipe présente sur le stand pendant le salon.

une unité de production des auxiliaires qui fournit aux producteurs marocains et européens une gamme complète d’insectes permettant de protéger leurs cultures et répondre ainsi aux exigences du marché de l’exportation. Récemment, cette gamme a été complétée par les ruches de bourdons et le SIAM a été l’occasion de présenter cette nouvelle activité aux visiteurs.

Par ailleurs, le groupe distribue une gamme de semences maraichères (tomate, poivron, melon...), soigneusement sélectionnées dans sa station expérimentale installée dans le Souss. Dernièrement, une nouvelle variété de tomate indéterminée, Wahida, a été développée spécialement pour les zones de production en plein champ.

Aromafresh

Une présence remarquée au SIAM Après le SIFEL à Agadir et Fruit Logitica à Berlin, Aromafresh a participé pour la deuxième année consécutive au SIAM de Meknès. Sur le stand spacieux et verdoyant de cette entreprise spécialisée dans la production et la commercialisation des herbes aromatiques fraîches, les visiteurs avaient la possibilité de découvrir la richesse et la qualité de l’offre qui couvre pas moins d’une trentaine d’espèces (basilic, romarin, thym, menthe, marjolaine, mélisse, sauge, ciboulette, etc). Les unités de production d’Aromafresh ont été soigneusement sélectionnées sur la base de leur sol fertile et de conditions 32

climatiques idoines. Réparties à travers différentes régions du pays, notamment Larache, Kénitra, Casablanca, Nador, Berkane et Agadir, les fermes d’Aromafresh sont toutes dotées d’équipements modernes à même d’assurer une production de qualité et dans le respect total de l’environnement. De même, la station de conditionnement, située à Dlalha (Mly Bouselham), a été équipée de tous les dispositifs qui permettent d’assurer la livraison de produits de qualité irréprochable au consommateur final. A noter qu’en plus de sa production propre, Aromafresh a conclu des contrats de collaboration avec des agriculteurs locaux auxquels elle achète la production à condition que celle-ci réponde aux normes et exigences internationales de qualité et de sécurité. Entièrement destinés à l’expor-

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Mme Hayat Alaoui Hachimi, Aromafresh

tation, les produits Aromafresh sont commercialisés principalement dans les grandes surfaces anglaises, allemandes, espagnoles, françaises, italiennes, norvégiennes, canadiennes, ainsi qu’au Moyen Orient et dans les pays du Golf. L’entreprise utilise des emballages haut de gamme

appropriés, selon les exigences et les critères de chaque client. En outre, Aromafresh envisage également une présence plus importante sur le marché marocain pour répondre à la demande croissante des magasins de grande distribution, restaurants...

Le stand d’Aromafresh a connu une grande affluence pendant le salon


ALERTE Les thrips des agrumes Données préliminaires Pr. Mohamed ABBASSI Depuis près de quinze ans, nous assistons à une recrudescence des attaques de thrips sur agrumes, plus particulièrement sur les oranges navels. Ces trois dernières années, les dégâts sont devenus tellement virulents que l’on assiste à des parcelles complètement ravagées par ces insectes, la production pouvant parfois être refusée sur le marché intérieur (région de Béni Mellal).

S

achant que les thrips sont d’abord des floricoles, les producteurs ont tendance à effectuer des traitements dès la floraison, le plus souvent au moment des applications de l’acide gibbérellique. Or si ces applications réduisent les populations de thrips sur fleurs, elles détruisent toute la faune de prédateurs de ces espèces. Celles-ci n’ont par ailleurs qu’une incidence minime voire même négligeable sur les fleurs des agrumes; les dégâts comme nous le verrons, commençant bien après la nouaison. Afin de clarifier les choses, des études préliminaires ont été menées au Maroc, d’une part pour identifier les espèces en cause auprès de spécialistes en systématique des thrips, et d’autre part pour avoir les premiers éléments de biologie et d’écologie de ces espèces.

Connaissances de base sur les thrips (figure 1)

Les thrips appartiennent à l’ordre des Thysanoptères. Ce sont des insectes minuscules ne dépassant pas les 2 à 3mm de long, dont les adultes présentent un corps allongé avec deux paires d’ailes portant des franges de cils allongés très fins, caractéris-

tiques du groupe. La ponte des thrips est insérée dans l’organe végétal hôte sous la cuticule : sur la jeune feuille, sur les différentes parties de la fleur, parfois sous le calice ; les œufs blancs translucides, souvent difficiles à distinguer par un non spécialiste, donnent naissance à deux stades larvaires aptères (L1 & L2 sans ailes), qui se déplacent rapidement tout en restant généralement sur le végétal où elles sont nées. Ces larves sont la cause principale des dégâts sur jeunes fruits d’agrumes. Le cycle se poursuit par deux stades nymphaux qui ne s’alimentent pas, ils peuvent évoluer sur l’organe végétal ou dans le sol avant de donner naissance à l’adulte ailé. C’est l’adulte qui va disperser l’espèce à travers les parcelles d’agrumes. Les espèces identifiées au Maroc : - - -

Frankiniella occidentalis Pergande Scirtothrips sp Pezothrips kellyanus (Bangall)

Un thrips, prédateur de thrips et d’acariens entre autres a été identifié comme étant Aeolothrips sp.

Figure 1. Cycle de développement des thrips (Hoddle, 2011)

Dégâts de thrips (figures 2 - 3 ):

Sur agrumes, les dégâts des larves peuvent être observés déjà au niveau de l’ovaire avec quelques piqûres qui arrivent généralement à se cicatriser ; mais les dommages les plus importants sont causés aux jeunes fruits noués, dégâts qui peuvent se poursuivre jusqu’au stade grosseur d’une noix du fruit et même au-delà jusqu’à fin juillet : Nos observations au Maroc concordent avec celles d’Espagne (Figure 6), les dommages causés aux fruits ont lieu entre fin mai et fin juin. Les thrips sont des videurs de cellules. Ils piquent injectent leur salive et aspirent le contenu cellulaire donnant des plages plus ou moins étendues qui perdent leur coloration d’origine; la partie endommagée du jeune fruit présente d’abord un aspect vert-argenté qui devient liégeux par la suite. Même à maturité du fruit, cette partie liégeuse peut être dégagée avec un léger frottement à l’ongle ; d’où une différence notable avec les dégâts profonds dus aux marbrures. Dans la gamme variétale, la Thompson navel est la plus sensible aux thrips, suivie de la Washington navel, de la navel lane late et en fin des autres variétés d’oranges (Maroc late, sanguines…); les variétés à petits fruits sont peu attaquées. Dans les parcelles, les premières observations à effectuer consistent à repérer les premiers fruits attaqués avec des plages de coloration vert-argentées plus ou moins régulières, ce qui permet d’estimer le % de dégâts et déclencher les traitements lorsque les seuils sont atteints.

Surveillance par des pièges bleus ou des pièges blancs:

Ce sont des plaques engluées standards disponibles dans le commerce. Elles sont mises en place en début de floraison; un piège/2ha et permettent de donner des indications sur l’importance des vols. Lorsqu’on atteint des chiffres de l’ordre de 300 individus de toutes espèces par piège, on doit concentrer les observations sur les jeunes fruits noués. Ces investigations se font par examen de 600 fruits régulièrement répartis sur des arbres le

Figure 2.Dégâts autour du pédoncule sur la variété W. Navel

Figure 3.Dégâts autour de l’ombilic : Maroc late (à gauche) et W. Navel (à droite)

long d’une ligne diagonale d’une parcelle de 2 Ha; la présence de 4-5 larves par fruit nécessite le déclenchement du traitement lorsque les premiers dégâts sont notés sur ces fruits (on peut aller jusqu’à un seuil de 10 larves par fruit lorsque des dégâts ne sont pas observés sur la production). Par ailleurs, lorsque les températures sont basses en saison, les captures des pièges peuvent ne pas refléter les effectifs réels des thrips en verger ; le recours à l’observation des fruits est donc toujours indispensable : pour éviter des traitements inutiles, la lutte doit être déclenchée à des seuils de 1 à 2% de fruits présentant des plages de coloration vert-argentées.

Lutte :

Si les œufs protégées par la cuticule des végétaux et les nymphes au sol sont difficiles à atteindre lors des traitements contre les thrips, les stades baladeurs (adultes, larves), sont facilement accessibles. Encore une fois nous ne conseillons pas de lutte préventive mais une observation des captures des plaques engluées, de la présence des larves du ravageur à la surface des jeunes fruits et surtout l’observation de plages argentées sur ces fruits (début des dégâts). Les attaques endommageant réellement les fruits ont lieu entre fin mai et fin juin compte tenu des températures qui sévissent en cette période. Les produits recommandés contre les mouches blanches la teigne des citrus peuvent être utilisés pour les thrips. Remerciement : Nos vifs remerciements au professeur Siscaro Caetano (Université de Catane Italie) et à Mlle Navarro Campos Institut Polytechnique de Valence pour l’identification des espèces de thrips.

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Actu Actu Entreprise

Concernant l’activité agricole, les produits de Bayer CropScience sont très appréciés par les producteurs car ils sont le résultat d’une stratégie stable basée sur

l’innovation, la qualité et le service. En effet, en plus de l’innovation qui est partie intégrante de l’ADN de Bayer, la stratégie actuelle du groupe se base sur la proximité des agriculteurs pour comprendre leurs attentes, et apporter les bonnes solutions et trouver les meilleurs moyens pour leur accompagnement. Le Food chain en est un bon exemple, puisqu’il nous permet d’aider les exportateurs à mieux répondre aux attentes de la grande distribution en Europe, en termes de sécurité sanitaire et de respect de l’environnement.

étaient présentes en force pour réserver le meilleur accueil aux agriculteurs et aux partenaires (distributeurs...). L’occasion pour Bayer CropScience de présenter ses solutions

innovantes qui garantissent aux agriculteurs une protection efficace de leurs cultures, pour un meilleur rendement, et dans le respect de l’environnement.

Un nouveau directeur pour

Bayer SA Depuis janvier 2014, BAYER SA (CropScience, HealthCare, Materiels Science) a un nouveau directeur, M. Laurent Perrier. A la fois directeur de la filiale marocaine et directeur régional pour l’Afrique du Nord, de l’ouest et du Centre, cet ingénieur de l’Ecole d’Agronomie de Montpellier a occupé plusieurs fonctions managériales au sein de BAYER dans différents pays. « Peu de sociétés peuvent

s’enorgueillir de fêter 150 ans d’existence sous le même nom, explique M. Laurent Perrier. Le secret de ce succès exceptionnel est dû à trois axes de la politique suivie par la société : évolution permanente, innovation et internationalisation. Le Maroc, où nous sommes présents depuis plus de 50 ans, revêt une importance capitale en tant que plateforme qui consolide la présence de Bayer à long terme sur l’ensemble du continent africain. C’est, en effet, depuis le siège de

Bayer CropScience Au SIAM 2014 Toujours présente aux grandes manifestations agricoles, Bayer CropScience confirme son engagement en tant que partenaire fiable et apporteur de solutions pour l’agriculture marocaine. C’est ainsi que l’entreprise a participé cette année encore au SIAM de Meknès, véritable plateforme de rencontre et d’échange entre les différents acteurs de l’activité agricole.

lemand, les équipes techniques et commerciales

M. Laurent Perrier.

Casablanca que le Groupe supervise ses activités dans le Maghreb et en Afrique de l’Ouest à travers les filiales établies dans différents pays du continent ».

Sur le stand de l’entreprise situé dans le pavillon alStand de Bayer au SIAM

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Bayer CropScience

Séminaire sur les agrumes à Agadir En continuité des journées effectuées dans le cadre d’AgriClub, espace d’idées et de privilèges, Bayer CropScience a organisé, en mai dernier à Agadir, un séminaire sur les ravageurs des agrumes, une thématique qui intéresse particulièrement les producteurs de la région. Pour animer cette journée, Bayer CropScience a fait appel à un expert international spécialisé dans les ravageurs des agrumes: M. FERRAN Garcia Mari, Professeur de l’Université Polytechnique de Valence et l’Institut Agroforestal Méditerranéo. Son exposé s’est intéressé aux principaux ravageurs des agrumes mais aussi aux nouveaux ravageurs apparus en Espagne, ainsi que les méthodes de lutte. Cet évènement a connu la participation massive des agrumiculteurs de la région, dont ci-après quelques

témoignages : Taoufiq TAGROURETE, Groupe Kabbage « Ce séminaire a été l’occasion de réunir les professionnels de l’agrumiculture dans le Souss autour d’un thème d’actualité. En effet, c’était l’occasion de faire un rappel sur la biologie et la stratégie de lutte intégrée contre les ravageurs traditionnels des agrumes tels que Pou de Californie et la mineuse, mais aussi et de sensibiliser l’assistance sur le risque d’introduction de nouveaux ravageurs tels que le puceron Toxoptera citricida, vecteur de la tristeza,

et le psylle des agrumes qui transmet la maladie du Huanglongbing. Ce séminaire nous a aussi permis de partager nos préoccupations concernant la situation alarmante des infestations par l’acarien oriental dans la région ainsi que les exigences du marché russe concernant le contrôle de la cératite, considérée comme ravageur de quarantaine ».

M. FERRAN Garcia Mari,

M. Talal Cheikh Crop Manager, Bayer CS.

Hicham Sabri, Coopérative Zaouia « Ce séminaire revêt une grande importance car il nous a permis d’avoir beaucoup de nouvelles informations, notamment sur la préférence de chaque ravageur de telle ou telle espèces d’agrumes (orange, citron, clémentine…). De même, nous avons suivi avec attention la situation des différents mouvements des acariens dans le monde, ce qui nous permet-

tra de comparer notre situation à celles des autres pays. Lors de la discussion qui a suivi l’exposé, plusieurs points importants ont été signalés, à savoir : le gros problème de l’acarien oriental, redoutable du fait du manque d’expérience des agrumiculteurs pour lutter contre ce nouveau ravageur (nouveau dans l’écosystème, auxiliaires inconnus, peu de produits disponibles…). Globalement, pour les nouveaux ravageurs, il est impératif dans l’avenir de : - Préparer des stratégies de lutte appropriées - Partager les expériences entre professionnels - Alerter les professionnels avant l’arrivée du problème - Lancer une réflexion dans le sens où l’Etat et la profession doivent renforcer les équipes de surveillance et de monitoring pour une meilleure sécurité afin de détecter les problèmes à temps ».

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Actu Actu Entreprise

Communiqués

ELEPHANT VERT

Trophée «Agriculture et développement durable» au SIAM C’est ÉLÉPHANT VERT, l’entreprise Suisse spécialisée dans les produits et services d’agriculture biologique, leader de la bioagriculture en Afrique, qui a remporté le trophée «Agriculture et développement durable » lors de la neuvième édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM). Ce trophée très convoité par les grandes entreprises exposantes au SIAM a été remis aux responsables d’ELEPHANT VERT lors de la cérémonie de remise des trophées de mérite et d’encouragement. «Nous sommes très heureux d’avoir gagné ce trophée, qui conforte notre stratégie de développement et nos efforts pour promouvoir une agriculture durable, performante et accessible à tous les producteurs, aussi bien au Maroc qu’en Afrique. » a déclaré Sébastien COUASNET, Directeur Général d’ELEPHANT VERT, à l’issue de cette cérémonie. Cette distinction récompense le développement d’ELEPHANT VERT depuis son implantation au Maroc en 2012 mais aussi sa

contribution significative aux programmes étatiques visant le renforcement de la sécurité alimentaire du pays, ainsi que son ambition de positionner le Maroc comme le hub de référence pour la production et l’exportation de micro-organismes et de bio-pesticides vers les pays de l’Afrique de l’Ouest. Efficaces et financièrement accessibles à tous les producteurs, les bio-fertilisants et les bio-pesticides proposés par ELEPHANT VERT permettent d’augmenter significativement la capacité de production agricole marocaine. Ils se caractérisent de surcroît par leur innocuité à l’égard de l’environnement. Ces produits innovants s’accompagnent d’une offre de services qui met à la disposition des pro-

bio-fertilisants à base de miducteurs un accompagnement personnalisé inédit. ELEPHANT cro-organismes et 120 tonnes VERT développe ainsi un prode bio-pesticides à l’horizon gramme de micro-finance qui 2015, ce qui générera la création permet aux agriculteurs made 300 emplois. L’enveloppe rocains de profiter de crédits à budgétaire de ce projet s’élève taux préférentiels, d’assurances à 55 millions d’euros. ELEPHANT et de fonds de garantie, de leaVERT met aussi en place, tousing de matériel, ainsi que d’un jours à Meknès, une base de accompagnement technique niveau mondial en Recherche et institutionnel adaptés. L’ob& Développement dans le dojectif est d’inciter les petits et maine des engrais organiques. moyens exploitants agricoles Les investissements du Groupe marocains à utiliser largement au Maroc portent, en paralles nouvelles techniques agrilèle, sur la création d’une coles en leur permettant d’y nouvelle unité industrielle à accéder dans les conditions les Agadir, qui sera opérationnelle plus avantageuses. d’ici 2016, en plus d’une unité Fort de son succès au SIAM, ELEC/O Fédération de la Chimie et de la Parachimie à Berkane 2016– Maroc et Lotissement Kamal N°6,prévue Ain Sebaâ entre – Casablanca PHANT VERT entre aujourd’hui 2017. Les deux unités contribueTel +212 5 22 66 53 03 FAX +212 5 22 66 53 04 www.croplife.ma dans une nouvelle phase de son ront à la création de 500 noudéveloppement. Le Groupe renveaux emplois. force ses investissements au Maroc par l’ouverture en juin prochain de la deuxième partie de son unité industrielle située à Meknès, qui devient la plus grande unité de production d’engrais organique riche en bactéries utiles dans le monde. Cette unité produira localement 50 000 tonnes de

L’objectif affiché par le Groupe, à l’horizon 2015, est d’exporter 75 % de la production marocaine vers plusieurs pays africains dont notamment le Mali, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Ghana, Madagascar, le Burkina Faso et le Kenya.

Communiqué de presse

Les membres de l’association CropLife Maroc ont tenu leur Assemblée Générale Ordinaire, l Vendredi 9 mai 2014, à l’Hôtel Sofitel Tour Blanche de Casablanca. Un nouveau bureau a été élu en voici la composition :

Membre

Fonction

Karim Ben Brahim

Président

Samira Amellal

Vice Présidente

Rida Boufettas

Vice Président

Fayçal El Houssaini

Secrétaire Général

Mounir Sefiani

Secrétaire Général Adjoint

Election d’un nouveau bureau

Bentayebi Mazaz

Trésorier

Les membres de l’association CropLife Maroc ont tenu leur Assemblée Générale Ordinaire, le Vendredi 9 mai 2014, à l’Hôtel Sofitel Tour Blanche de Casablanca. Un nouveau bureau a été élu. Ci-contre la composition :

Mahfoud Jalab

Trésorier Adjoint

Mohamed Chetouani

Assesseur

Khalid Mimi Lahlou

Assesseur

El Mehdi Zaimi

Assesseur

Boubker Abejja

Assesseur

Ali El Aimani

Assesseur

Ibrahim El Ouafi

Assesseur

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Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014


New Holland a présenté ses solutions pour une agriculture efficiente

au Salon International de l’Agriculture Marocaine, le SIAM 2014, qui a eu lieu du 24 avril au 3 mai New Holland Agriculture crée l’évènement au SIAM avec les technologies économes en carburant et à faibles émissions ainsi qu’avec les innovantes solutions d’Agriculture de Précision saient aux normes Tier 2 ou Tier 3. L’innovante technologie New Holland pour la réduction des niveaux d’émissions était présentée avec un moteur en coupe. L’offre New Holland, en termes de faibles niveaux d’émissions, est le résultat de la stratégie du Clean Energie Leader qui permet d’offrir à la clientèle un large choix de solutions pour améliorer son efficacité et sa productivité, tout en respectant l’environnement. Les visiteurs étaient accueillis sur le stand en plein air de 2000 m² par les équipes commerciales de New Holland et de son distributeur de longue date, SOMMA. Ils étaient guidés à travers les produits et les différents services que New Holland leur proposait. Ils recevaient des explications sur les matériels exposés, à commencer par le tracteur TD5 qui a été très bien accepté sur le marché depuis son lancement lors de la précédente édition du salon, et qui est désormais disponible avec un chargeur frontal monté d’usine. Le tout nouveau tracteur fruitier TD4040F, les gammes de tracteurs TT, TD et TD5 et la presse BC5000 étaient également exposés. Au centre du stand, il y avait le module de présentation des solutions d’Agriculture de Précision qui permettait de découvrir les nombreux avantages de la technologie New Holland d’Agriculture de Précision. « Le SIAM est très important pour New Holland et, une fois encore, nous sommes très satisfaits de l’intérêt suscité par notre stand », commentait Hicham El Mouktafi, Business Manager de New Holland pour l’Afrique du Nord et de l’Ouest. « Les visiteurs étaient impressionnés par les nouvelles technologies ainsi que par notre offre de produits robustes, faciles à utiliser, sobres en carburant et hautement productifs qui répondent précisément à la demande de l’Agriculture Africaine. » La gamme TD5 désormais disponible avec chargeur frontal : le tracteur polyvalent "cinq étoiles". New Holland lançait sur le SIAM le chargeur frontal monté d’usine et spécialement adapté à la gamme de tracteurs TD5, très renommée. Construit avec les matériaux les plus résistants et les plus fiables du marché, le chargeur entièrement intégré élargit encore plus l’extraordinaire polyvalence du TD5 pour

en faire le tracteur polyvalent idéal. La transmission à inverseur de marche powershuttle procure des changements de direction en douceur, ce qui est très apprécié pour le travail de précision avec chargeur frontal, notamment chez les éleveurs. Le puissant moteur fournit une exceptionnelle performance avec grande sobriété. Economie de carburant, puissance, confort de haut niveau, polyvalence et productivité : les cinq étoiles de la gamme de tracteurs TD revisitée. Nouveau tracteur fruitier TD4000F: compact, puissant et polyvalent Les nouveaux tracteurs fruitiers réunissent puissance et performances dans une architecture compacte. Le nouveau moteur quatre cylindres Tier 3 dispose d’une réserve de couple de 46%. L’exceptionnelle sobriété en carburant et la longue périodicité d’entretien participent à des coûts d’entretien minimaux. La très populaire transmission Synchro Shuttle™ est facile d’emploi et idéalement adaptée aux vitesses d’avancement requises par les différents travaux, pour une productivité maximale. Ces robustes tracteurs, faciles à conduire, sont d’une exceptionnelle polyvalence—faible hauteur hors tout et étroits, ils peuvent faire ce que l’agriculteur a besoin de faire, quels que soient les travaux à exécuter. De faibles niveaux d’émissions grâce à la stratégie du Clean Energy Leader Les produits présentés sur le SIAM sont le témoignage de l’approche perspicace de New Holland pour une agriculture durable, respectueuse de l'environnement. En prévision de l'évolution des dispositions légales de plus en plus sévères pour les émissions polluantes au Maroc, les moteurs des tracteurs exposés bénéficiaient de la technologie des faibles émissions et satisfai-

www.newholland.com

Une agriculture efficiente avec l’Agriculture de Précision (PLM) Le spécialiste PLM de New Holland, Ezio Garesio, ainsi que le représentant du partenaire technologique de New Holland, Trimble, ont réalisés des présentations quotidiennes. Ils ont expliqué les caractéristiques et les avantages des dispositifs de guidage, des logiciels PLM pour l’analyse des données de rendements, pour la gestion fine des intrants ainsi que des systèmes télématiques de gestion à distance des matériels sur le terrain. Les visiteurs du stand ont pu voir le module de présentation PLM et mieux comprendre comment l’innovante technologie New Holland d’Agriculture de Précision peut les assister dans l’optimisation de leur efficacité et dans la réduction de leurs coûts.

Un salon SIAM réussi La 9ème édition du SIAM a été très réussie. Elle a attiré un large public, estimé à environ 850 000 visiteurs, la plupart d’entre eux visitant le stand New Holland. Les équipes commerciales de New Holland et de son importateur de longue date, SOMMA, du groupe Auto Hall, étaient disponibles pour expliquer aux visiteurs de quelle manière ils pouvaient les assister dans leurs activités avec les produits et services. De nombreux visiteurs du stand ont montré un vif intérêt pour l’acquisition d’un produit New Holland.


Actu Actu Entreprise

Bayer Environmental Science

Séminaire sur a lutte antiparasitaire

Bayer Environmental Science a organisé le 4 avril un séminaire ayant pour thème : « Bayer, premier choix de solution pour protéger l’environnement dans lequel nous vivons». L’évènement qui s’est déroulé à l’Hôtel Kenzi Tower-Casablanca, a connu la participation des professionnels de la lutte antiparasitaire (sociétés d’hygiène publique, sociétés d’agroalimentaire, industriels, services du ministère…). Pour l’animation de ce séminaire, Bayer a fait appel à M. Daniel Lucien, Commercial Technical Manager Europe chez Bayer qui a commencé par une présentation de la division Bayer Environmental Science. Il s’agit d’une activité de Bayer CropScience qui gère les produits et services destinés à la protection des espaces verts et jardins et à la lutte contre les ravageurs et les vecteurs de maladies. Dans ce domaine, elle coopère avec des organismes mondiaux tels que l’Organisa-

tion Mondiale de la Santé (OMS) et l’UNICEF, et elle est présente dans plus de 120 pays. M. Lucien a ensuite abordé deux thématiques présentant un grand intérêt pour les professionnels présents à savoir : la protection des denrées stockées et la dératisation.

Protection des grains stockés

La présence d’insectes dans une récolte non protégée peut entraîner des pertes quantitatives importantes (jusqu’à

De gauche à droite : M. Driss BENCHEKROUN et M. Daniel Lucien.

30%) et une dévalorisation de la qualité du grain. L’obligation de commercialiser des grains sains, loyaux et marchands nécessite également une absence de tout insecte vivant dans les stocks. Ce séminaire était l’occasion pour Bayer d’apporter son expertise pour expliquer comment assurer une protection à large spectre pendant une longue période à travers sa gamme K-Obiol. Pour répondre aux divers besoins, K-Obiol se décline en trois formulations (DP, EC et UL). M. Lucien a insisté sur l’importance du choix du matériel d’application en fonction des différentes situations qui se présentent.

Dératisation

Les rats peuvent causer d’importants dommages aux cultures, aux réserves alimentaires dans les entrepôts, mais peuvent aussi, dans certains cas, être responsables d’incendies ou de fuites d’eau ou de gaz. Face à ces redoutables ravageurs, Bayer a apporté des solutions pour aider les professionnels à se protéger efficacement

Election du nouveau bureau Suite à l’élection du nouveau bureau de l’Association Marocaine de l’Irrigation par Aspersion et Goutte à Goutte AMIAG, lors de l’assemblée générale tenue en mars à Marrakech, une réunion du nouveau bureau s’est tenue le 12 avril pour élire les fonctions de ses 9 membres : - Mr Youssef MOAMAH: président - Mr Zouhair SEFFAR: vice président 38

- Mr Kamal BENNIS: secrétaire général - Mr Jacques ALLEON: vice secrétaire général - Mr Said GHAZALI: trésorier - Mr Ismail MY OIKIL: vice trésorier - Mr Samir JBALI: assesseur - Mr Nabil BENNIS: assesseur - Mr Azzedine AZZOUZ: assesseur Quatre coordinateurs régionaux ont été élus : M. Abdelouahab GUENGUE: région de Souss Massa Draa M. Najib EL MAHFOUDI: région de l’Oriental M. Abdelkarim MASKOUF: région du Haouz M. Mohamed LEKHESSASSI:

Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

région de Fès Saiss Il reste à élire les coordinateurs des autres régions, à savoir : - la région des Doukkala - la région du Gharb - la région du Nord - la région de Tadla Le plan d’actions 2014 est défini comme suit : 1/ Préparation des modalités d’élection ou de désignation des coordinateurs régionaux, et définition de leurs missions, 2/ Projet de modification des statuts, 3/ Clarification et explication de la loi sur la classification 4/ Actions à entreprendre pour accompagner et mettre à

à travers sa gamme Racumin. « Bayer offre des produits de grande qualité qui sont le résultat de longues années de recherche et développement. explique M. Driss BENCHEKROUN, North Africa Country Manager, Bayer Environmental Science. Mais pour en tirer le meilleur et se garantir un très bon résultat, les professionnels doivent les utiliser selon les recommandations fournies». A ce propos, la société Agrichimie , importateur et distributeur Bayer, représentée par son DG, Docteur Aziz Matine reste disponible pour conseiller, recommander et alimenter les professionnels par des produits de qualité. Ce séminaire a connu la participation d’un public particulièrement averti qui a profité de la séance « Questions – Réponses » pour poser des questions pertinentes et trouver des solutions à des entraves rencontrées dans la pratique. Le cocktail dinatoire organisé à la fin du séminaire a permis aux intervenants et aux participants d’approfondir davantage les discussions dans un cadre très convivial. niveau les adhérents de l’Association, 5/ Actions à entreprendre pour instaurer de meilleurs pratiques dans le secteur de l’irrigation. A noter que le siège social de l’AMIAG est réouvert depuis le 2 Mai 2014 et Mme Amina KHOUDIR y assure le travail administratif en horaire continu jusqu’à 14 H. AMIAG N° 148, Bd Bahmad - Appt n° 11 - 3e étage - Belvédère - Casablanca Tel 05 22 24 02 19 - Fax 05 22 40 25 12 Email :khoudiramina.amiag@gmail.com



Actu Actu Entreprise

Communiqués Etablissement K.Slaoui Présence en force au SIAM

Fidèle à son habitude, l’Etablissement K. Slaoui a participé cette année encore au SIAM Meknès, avec un grand stand où ses différentes unités étaient représentées (agroéquipements, fertilisation…). Et pour réserver le meilleur accueil aux visiteurs, l’équipe était présente au complet, direction et technico-commerciaux. Fondé en 1989 par M. Khalid Slaoui, l’Etablissement a mis à profit sa grande connaissance du marché marocain pour introduire des solutions adaptées aux besoins des agriculteurs. La gamme d’agroéquipements s’est ainsi enrichie au fil des années par de nouveaux produits

à fort potentiel (tracteurs, tracteurs muli-fonction, faucheuses, batteuses à poste fixe…). De plus, en choisissant soigneusement ses fournisseurs internationaux, l’Etablissement K. Slaoui est à même de garantir la qualité de ses produits à ses clients, l’objectif étant de bâtir une

relation dans la durée. A noter que l’étalement du SIAM sur 10 jours et la convention CAM/AMIMA qui offre aux agriculteurs la possibilité d’achat des tracteurs à crédit, ont largement contribué au succès qu’a connu le pôle machinisme cette année. Par ailleurs, la subvention sur les faucheuses lieuses reconduite par le ministère de l’agriculture a permis aux petits et moyens agriculteurs de l’acquérir. L’Etablissement a également une longue expérience dans

distribution de fertilisants. L’étroite collaboration depuis de nombreuses années entre Ets K.SLAOUI et le Groupe Alfredo Iñesta s’est récemment soldée par la création de la société alkas, spécialisée dans les fertilisants haut de gamme. Le SIAM a d’ailleurs été l’occasion de présenter akas et sa large gamme de produits allant des produits les plus universels aux solutions les plus spécifiques et les mieux appropriées aux exigences de chaque type de culture.

LEMKEN, Le spécialiste

du travail du sol au SIAM

Présente au SIAM Meknès pour la deuxième année consécutive, l’entreprise allemande LEMKEN, l’un des leaders en Europe de la fabrication des matériels de travail du sol, de semis et de pulvérisation, s’intéresse particulièrement aux marchés du Maghreb. Reconnus pour leur qualité et leur durabilité, les outils de travail du sol LEMKEN bénéficient de l’expérience du fabricant allemand, des moyens mis en œuvre pour la recherche et le développementet d’un outil de production des plus modernes. LEMKEN a conçu des outils répondant aux exigences du semis de précision, pour toute la chaine de travail du sol, allant du labour jusqu’aux différentes opérations de reprise dites superficielles de formation du lit de semence. Chaque fabrication tient compte des conditions de culture spécifiques pour s’adapter aux besoins des agriculteurs. Pour l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest, les

charrues à socs sont conçues pour travailler les sols durs, et s’adapter aux tracteurs de petite et moyenne puissance (à partir de 50 CV) prédominants sur cette région du monde. Pour les marchés du Maghreb, le fabricant allemand propose des outils légers notamment sa charrue réversible OPAL 090, à deux ou trois socs, ainsi que son cultivateur compact Kristall (2 rangées) qui permet un déchaumage efficace sur 20 cm avec un minimum de force de traction. En effet, plus léger, il nécessite une force de traction à partir de 80-90 chevaux seulement contre 120 cv pour les cultivateurs les plus répandus. Au Maroc, pour la mise en

Charrue réversible du Maghreb OPAL 090, 40 Agriculture N° 76 Juin 2014

Stand LEMKEN au SIAM

culture des céréales, les jours disponibles pour réaliser favorablement les travaux du sol et le semis sont limités, car la grande majorité des agriculteurs ne labourent les sols qu’après les premières pluies. Aussi, après les pluies, le travail du sol peut être exécuté de manière rationnelle après que les sols soient suffisamment ressuyés. Dans certains cas tardifs, la mise en culture est alors compromise. Sur le plan des pratiques actuelles, « Il faut savoir qu’avec le labour traditionnel basé sur la charrue à disque, il se crée, au fil des passages, une semelle de labour dure qui empêche la remontée de l’humidité. Notre matériel de travail du sol et de déchaumage permet une bonne préparation du sol, un bon mélange sol-chaume (amélioration de la structure et enrichissement en matière

organique) et une meilleure répartition de l’humidité, tout en évitant la stratification du sol », explique M. Yves Desjardins, Export Manager chez LEMKEN. « Pour les producteurs marocains, la prochaine étape serait de combiner le matériel de préparation du sol avec du matériel de semis. Une combinaison qui a pour avantage de réduire le nombre de passages, de réaliser une importante économie de temps et de carburant, et d’éviter le compactage du sol. Certes, ceci exigera un tracteur de grande puissance, mais de plus en plus de grandes exploitations au Maroc optent pour ce genre d’équipement ». LEMKEN est à la recherche de partenariats pour l’importation et la vente de ses produits.


Regal’In, Repère d’achat de

pêches et nectarines Après avoir imaginé le concept REGAL’INTM dès les années 80, partant de l’intuition profonde que la saveur semi douce, sucrée aromatique et peu acidulée est la plus universellement appréciée des consommateurs, Agro Sélection Fruits lance la marque REGAL’INTM qui permet d’identifier toute une gamme de fruits dont les caractéristiques répondent à ce concept. Regal’In concerne plus d’une centaine de variétés de pêches-nectarines rondes et plates, à chair jaune et blanche, qui ont les mêmes caractéristiques durant la campagne de commercialisation : toutes d’un même type de fruit, de même

présentation attrayante, à la saveur agréable semi douce, sucrée aromatique. Avec pour fil conducteur : la plus grande satisfaction du consommateur. Le concept s’étend aujourd’hui à d’autres sous-espèces abricots, cerises et pommes.

Près d’une trentaine d’années de recherche et de sélection rigoureuse selon des critères précis portent aujourd’hui leurs fruits : les consommateurs plébiscitent les fruits de type « semi doux » et la production des variétés REGAL’INTM devient suffisante au niveau des pays producteurs de l’Union Européenne pour

pouvoir alimenter le marché. Le temps est donc venu d’identifier le produit à tous les stades de la mise en marché et de la distribution, pour en faire un véritable repère d’achat pour le consommateur ! A ce jour, le potentiel de production est de plus de 100 000 t en Europe, dont 90 000 t en Espagne et 10 000 t en France (une dizaine de producteurs font partie du projet). Des discussions ont actuellement lieu avec des producteurs sud-africains et le projet intéresserait aussi des distributeurs asiatiques.

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Actu Actu Entreprise

Communiqué

MORECO

Lancement officiel au SIAM Stand de MORECO au SIAM à Meknès

Après son lancement privé le 21 avril à l’hôtel Hyatt Regency à Casablanca, la société MORECO a profité de sa participation au SIAM Meknès pour présenter sa gamme de produits spéciaux à l’ensemble de la filière agricole. MORECO est le seul à avoir acquis les droits du brevet mondial AOS (ACIDE ORTHOSILICIQUE). Ce qui lui permet de produire des fertilisants écologiques à base de minéraux liquides en association avec le silicium assimilable. Ces produits sont le fruit de 10 ans de recherches et adhèrent parfaitement la tendance vers des produits écologiques qui revêt de plus en plus d’importance au Maroc. Jusque récemment, le silicone n’était pas considéré comme un nutriment important, car présent en très petites quantités dans les organismes (humains, animaux, végétaux).

Cependant, les recherches ont révélé que ces petites quantités ont une fonction très importante dans l’organisme. A titre d’exemple, les produits Orthagrow développés par Moreco pour l’agriculture et contenant une forme bio-disponible de silice, améliorent considérablement la production végétale. Appliqués par pulvérisation foliaire, ils sont particulièrement bénéfiques pour la structure des plantes et leur physiologie en développant plus de chlorophylle dans leur système. Les plantes sont ainsi capables de former

leurs racines plus rapidement et développeront des tiges et feuilles plus robustes, grâce à une amélioration nette de la photosynthèse. Le rendement et la qualité des produits s’en trouvent nettement améliorés, de même que la durée de conservation, en raison d’une moindre perte d’eau dans les fruits et légumes. Par ailleurs, les produits Moreco renforcent la résistance de la plante ce qui lui permet de repousser les attaques des maladies, insectes et acariens.

Conférence de lancement de MORECO à l’hôtel Hyatt regency à Casablanca

ERRATUM Nous voudrions signaler à nos lecteurs une erreur qui s’est glissée dans notre dossier tomate du numéro d’avril 2014. La variété de poivron Corne de Beuf «Adim F1» est commercialisée par la marque Genoviva et non par Nunhems.

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Association Marocaine à but non lucratif, Bayt El Khir a été créée par un groupe d’amies animées d’une ambition collective et a démarré ses actions sociales depuis 2011. Fondée sur une charte éthique et de fortes valeurs humaines, son objectif principal est la promotion de la solidarité et l’implication de la société civile pour venir en aide aux personnes démunies. Bayt EL khir a pour but de soutenir l’enfant et la famille lors des situations difficiles dans le cadre de missions qui reposent sur la subvention et l’aide pendant des événements tels que le mois sacré du Ramadan, Achoura…, Parmi les actions menées jusqu’à présent par l’association on peut signaler : - distribution de ftour pendant 30

jours pour les années 2011, 2012 et 2013 - distribution de moutons pour la fête de l’Aïd Adha 2011 et 2012 - distribution de vêtements chauds et de denrées alimentaires dans les villages et régions dans le besoin en 2012 - distribution de fauteuils roulants en faveur des personnes souffrant d’incapacités physiques en 2013

Les agriculteurs peuvent ainsi faire des économies grâce à une moindre utilisation des pesticides. Par ses composants bio-actifs bénéfiques, Orthagrow réduit également le stress abiotique et améliore la germination même dans les conditions de stress hydrique et salin.Contrairement aux engrais de silice traditionnels, les produits Moreco contiennent 1000 fois plus silice bio-disponible soluble dans l’eau, actif, rétablissant l’équilibre des nutriments, améliorant l’utilisation des autres éléments nutritifs et augmentant ainsi l’efficacité des cultures. A noter en fin que la production, la distribution et l’exportation des produits Moreco s’effectuent depuis le Maroc vers le reste du monde. Pour plus d’informations : www.moreco.ma

D’autres actions sont au programme comme le ftour (rupture du jeûne), tenir compagnie et être à l’écoute des sans abris, après midi distractive et fourniture de médicament. Les enfants ne sont pas oubliés puisqu’il est prévu d’offrir des repas et goûters aux enfants d’orphelinats, ainsi que des vêtements, jouets, l’organisation d’atelier, jeux sont prévus. Pour 2014, de mai à novembre, plusieurs actions sont programmées dont celles citées plus haut, dans divers orphelinats et associations, Samu social, etc.

Soutenez nos actions : www.baytelkhir.com

Contact : Bd Oum Rabii, rue 51, N0 50, Quar-er El Oulfa, Casablanca Téléphone : 06 6196 58 36 Contact@baytelkhir.com


New Holland Forte fréquentation du stand New Holland au Nampo Show à Bothaville, en Afrique du Sud, du 13 au 16 mai 2014 New Holland présente technologies et produits de pointe sur son stand de haute qualité, au Nampo Show Le thème d’une agriculture efficiente a été déployé sur toute la surface du stand, avec un riche assortiment de supports audiovisuels, de présentations en direct réalisées par les spécialistes New Holland et de modèles en coupe avec des animations haute technologie, le tout sous un vaste chapiteau et dans une atmosphère très accueillante. L’accent a été mis sur les très renommées moissonneusesbatteuses haut de gamme Twin Rotor™ CR, sur la gamme de tracteurs polyvalents TD5 avec leurs chargeurs frontaux intégrés, sur l’innovante technologie des très économes moteurs "maison" et sur les solutions PLM d’Agriculture de Précision. Chaque jour, entre 11 h et 12 h, les spécialistes New Holland ont présenté les toutes dernières technologies proposées par New Holland. L’entière gamme des produits New Holland a été mise en valeur sur un grand écran vidéo extérieur ainsi que les témoignages d’agriculteurs sud-africains qui utilisent les solutions New Holland sur leurs exploitations agricoles. Lors de leur passage sous le chapiteau, les visiteurs en ont profité pour se familiariser avec la marque et découvrir les fascinants nouveaux produits et les nouvelles technologies de New Holland. Moissonneuses-batteuses CR : capacité, qualité et efficacité Les moissonneuses-batteuses CR8070 et CR9080 portent la productivité à un tout autre niveau avec le nouveau dispositif Dynamic Feed Roll™ avec la protection anti-pierres intégrée. Il permet une alimentation plus régulière et précise et dévie automatiquement les pierres vers le bac à pierres. La capacité est accrue jusqu’à 15%. Les visiteurs pourront visualiser le fonctionnement de cette caractéristique génératrice d’une productivité accrue, grâce à une maquette en coupe des rotors et du dispositif Dynamic Feed Roll™. L’exclusive technologie Twin Rotor™ de New Holland procure une qualité de grain inégalée, avec le plus faible pourcentage de grains cassés du marché, à tout juste 0,1%. Les moissonneusesbatteuses CR bénéficient également du dispositif Opti-Clean™ qui optimise la course et l’angle de jeté des grilles, au bénéfice d’une plus grande efficacité du nettoyage. Le débit des organes de transport du grain a été renforcé pour s’adapter à l’augmentation de la capacité des moissonneuses-batteuses CR. Le débit de la vis de vidange a augmenté de

15%, ce qui permet à la plus grande trémie de 12 500 litres d’être vidée en tout juste 100 secondes.

innovations en matière de télématique pour permettre d’organiser et de gérer l’activité de différents matériels sur le terrain.

Tracteurs TD5 : des caractéristiques innovantes, un confort hors pair Un tracteur TD5 avec chargeur frontal intégré sera exposé sous le chapiteau. Cette gamme de tracteurs, économes en carburant, offre plus de puissance, un confort de très haut niveau, une grande polyvalence et plus de productivité. Elle bénéficie d’un moteur puissant qui fournit une haute performance avec grande sobriété. La gamme a été enrichie d’un nouveau modèle de 110 cv, leader de sa catégorie, pour offrir des gains de productivité. La nouvelle cabine VisionView™ permet une meilleure visibilité panoramique à 360° et bénéficie d’un niveau sonore extrêmement bas ainsi que de commandes ergonomiques – l’ensemble procurant un confort de l’opérateur de très haut niveau et inégalé. Le TD5 est disponible avec un chargeur frontal spécialement conçu pour ce modèle et monté d’usine. Utilisé avec la nouvelle transmission à inverseur de marche, cet ensemble est particulièrement apprécié pour les travaux de précision, avec chargeur frontal. C’est le tracteur idéal pour les éleveurs.

La technologie moteur "maison" avec un spécialiste Les visiteurs ont pu découvrir l’exceptionnelle technologie qui permet à New Holland d’offrir des moteurs très économes en carburant, avec de très faibles

PLM : Agriculture de Précision, Agriculture Efficiente Une zone du chapiteau était dédiée aux solutions New Holland pour une Agriculture de Précision qui comprennent une gamme complète de dispositifs de guidage automatisé adaptables à chaque besoin particulier. PLM offre également des logiciels pour télécharger et analyser les données de rendements, pour utiliser des prescriptions d’applications à taux variables en fonction des types de sol et conditions de terrains, pour affiner les doses d’intrants et réduire les coûts. Enfin, PLM propose les plus récentes

www.newholland.com

émissions. Des vidéos et présentations ont illustré ces avantages majeurs qui sont le fruit du partenariat avec le spécialiste moteur "maison" FPT Industrial. Des financements adaptés aux besoins des agriculteurs Une équipe de CNH Industrial Capital présentait aux visiteurs les programmes de financements adaptés aux besoins particuliers des entreprises agricoles. New Holland South Africa : proche du client A l’occasion du Nampo Show, les visiteurs ont rencontré l’équipe du Distributeur New Holland, New Holland South Africa. Par l’intermédiaire d’un réseau de 102 bases, de deux régions commerciales et de son nouveau centre de formation de Johannesbourg, New Holland South Africa, division du Groupe Invicta, offre ses services à la clientèle New Holland sur les territoires de l’Afrique du Sud, du Botswana et de la Namibie. Une immersion New Holland totale au Nampo 2014 Le stand New Holland du Nampo Show 2014 a permis aux visiteurs de mieux connaître le leader mondial du développement de nouvelles technologies qui offre la gamme de matériels agricoles la plus large et la plus diversifiée, pour satisfaire les besoins de chaque agriculteur, dans le monde entier. Les visiteurs ont découvert les solutions durables et pertinentes de New Holland pour améliorer les rendements et la rentabilité des exploitations agricoles et des entrepreneurs, qu’ils soient céréaliers, éleveurs, viticulteurs, arboriculteurs ou entreprises dédiées aux espaces verts.


Actu Actu Entreprise

Le Pavillon France, organisé par UBIFRANCE en partenariat avec la CFCIM a réuni 37 entreprises du secteur agricole - culture et élevage - sur 700 m2.

L

es entreprises françaises ont présenté leurs offres aux agriculteurs marocains venus nombreux à Meknès pour apprécier la qualité et le savoir-faire mondialement reconnu du secteur agricole français et de ses fournisseurs. Les exportations françaises de matériels agricoles vers le Maroc progressent régulièrement et accompagnent le dévelop-

pement de l’agriculture marocaine ; une agriculture dont le potentiel n’échappe pas aux industriels européens. Les échanges de produits agricoles sont également en progression avec les exportations de fruits et légumes marocains (tomate, melon, fraise, agrumes) et de produits de la mer (poisson, conserve…). Le Maroc importe surtout des céréales (blé, orge), des oléagineux,

Parmi les exposants du Pavillon France, quelques stands.

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des animaux vivants et des produits laitiers. La présence des entreprises françaises est devenue une tradition à Meknès. L’édition 2014 du SIAM a permis de nouer des relations commerciales et des partenariats productifs pour les agriculteurs marocains comme pour les exposants français. Rendez-vous est pris pour l’édition 2015 du SIAM, à Meknès.



Actu Actu Entreprise

SYSTEMES CHAMSA URAPIVOT

Des pivots à la pointe de la technologie URAPIVOT est un centre pivot doté de technologies de pointe. Il est conçu par la société GRUPO CHAMARTIN, fabricant espagnol de matériel d’irrigation. Le premier URAPIVOT est sorti des lignes de production dans les années 1980 et aujourd’hui, de nombreuses améliorations ont été apportées pour répondre aux exigences d’une agriculture de pointe fortement automatisée. Parmi les points forts de ce développement : URANET : partout, le contrôle total sur les pivots et rampes grâce au programme de gestion simple et intuitif Plusieurs types de tableaux de commande sont disponibles dans la gamme, du cadran électromécanique classique avec les opérations de fonctionnement de base, au cadran très sophistiqué URAPIVOT CONTROL URANET avec lequel il est possible, en plus des opérations de base, de : - Modifier l’intensité de

l’irrigation - Changer la direction, contrôler la machine à distance - Contrôler l’humidité, les indicateurs de pression (débit d’’irrigation, consommation des moteurs, etc) - Contrôler les données par GPRS / 3G - Configurer un nombre illimité de secteurs grâce au GPS 360 - Contrôler les pompes - Contrôler la fertilisation - Activer une alarme antivol - Contrôler la machine à distance - Contrôler la fermeture des

buses - Ouvrir la vanne principale - Activer une minuterie de démarrage - Programmer URANET de façon hebdomadaire - Connecter un PC au pivot (facultatif ) - Contrôler le débit d’irrigation, l’approvisionnement en eau - Activer ou désactiver les asperseurs des extrémités de la rampe, contrôler la fertigation

Tous ces facteurs font du pivot le meilleur système d’irrigation avec : - Un coût d’installation faible - Un haut niveau d’automatisation - De faibles coûts d’entretien (500€/an) - Un faible besoin en main d’œuvre - Un champ exempt d’obstacle

Toutes ces avancées permettent de tracer plus facilement les cultures grâce à un contrôle rigoureux tout en limitant les déplacements sur l’exploitation.

Les pivots et rampes d’irrigation sont distribués au Maroc par UNIVERS RIEGOS à Temara (Rabat) et en Algérie par SARL CHAMSA.

International Nursery

d’une séparation physique des quais approvisionnement en intrant et de sortie des plants. L’ensemble de ces mesures permet à International Nursery de garantir un niveau maximum de protection lors de la production et une meilleure qualité sanitaire des plants. Il s’agit d’un niveau d’excellence qui n’a pas encore été atteint dans beaucoup de pays européens, notamment la France.

Nouvelle certification G.S.P.P. International Nursery vient de rejoindre le club très restreint des pépinières certifiées GSPP (Good Seed and Plant Practice) dans le monde. Il s’agit d’un nouveau système d’accréditation, lancé à l’initiative de semenciers et de pépiniéristes leader, pour sécuriser la production des tomates contre le risque de la bactériose provoquée par Clavibacter michiganensis michiganense (Cmm). Cette certification permet de valoriser les efforts des pépiniéristes sérieux (hygiène, traçabilité, qualité…), garants d’une offre de qualité, et qui n’étaient jusque là pas toujours perceptibles par les clients. Depuis sa création, International Nursery n’a cessé d’améliorer la qualité de son offre en maitrisant la traçabilité et en cumulant les certifications. Ces efforts lui ont valu d’être certifiée GSPP en avril dernier par le Groupement National Interprofessionnel des Semence (GNIS), organisme officiel pour ce type de certification en France. La pépinière pourra ainsi dès cette année mettre à la disposition des producteurs des 46

plants certifiés GSPP (graines et porte-greffes). Pour le moment, cette certification ne couvre qu’un seul site de production, mais les trois autres sites sont en bonne voie pour l’avoir. Très difficile à obtenir, l’accréditation GSPP impose un investissement assez conséquent en personnel (formation continue) et en locaux, puisqu’il faut isoler au maximum la ligne de production par rapport aux risques de

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contamination. Ainsi, toute serre ou installation (sol, bâtiment, outils, etc) doivent êtres parfaitement indemnes de toute présence de Cmm. Ceci passe, entre autres, par la création

« Devant les exigences de la distribution internationale, les producteurs marocains sont assujettis à l’excellence de leur offre légumière, dont la réussite commence par la qualité du plant, explique Mme Nadine Dumiot, directrice de la pépinière International Nursery. Nous espérons que l’accréditation GSPP va se généraliser pour que l’ensemble de la filière puisse profiter de ses retombées positives » conclut Mme Dumiot. Pour plus d’informations www.gspp.com


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Actu Actu Entreprise

TECNIDEX a participé aux

journées organisées par Agragex et ICEX pendant le Salon International de l’Agriculture du Maroc TECNIDEX a présenté ses derniers produits et technologies pour la santé des fruits et légumes en post-récolte pendant le SIAM TECNIDEX, est une société espagnole spécialiste des produits, technologies et services pour la santé et la qualité des fruits et légumes en post-récolte. La société a présenté ses dernières nouveautés durant le Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM) qui a eu lieu fin avril à Meknès. TECNIDEX est membre de l’Association des Fabricants Exportateurs de Machinisme Agricole, AGRAGEX et à ce titre, faisait partie de la délégation espagnole qui a participé au SIAM sous l’égide de

l’Institut Espagnol de Commerce Extérieur (ICEX). Tecnidex était invitée à une journée de travail en tant qu’entreprise de référence sur le marché de la santé post-récolte. Cette journée de travail, organisée avec le concours du Département Économique et Commercial de l’Ambassade Espagnole à Rabat, incluait la conférence TECNIDEX sur « les solutions pour la Qualité, la Santé et la Sécurité Alimentaire des Fruits et Légumes. » La responsable technico-commerciale de TECNIDEX en Afrique

Cette année encore, TECNIDEX est partenaire de l’ONG « Les Enfants de l’Ovale » Dans son engagement pour la population marocaine, TECNIDEX continue de soutenir cette ONG qui accueille plus de 300 enfants défavorisés. L’entreprise a ainsi participé au Tournoi International de Rugby des Vétérans qui a eu lieu les 7 et 8 juin à Rabat.

TECNIDEX spécialisée en produits, technologies et services pour la santé des fruits et légumes en post-récolte, est située en Espagne. Elle est également très présente à l’international et possède des filiales dans plusieurs pays, notamment au Maroc avec la création de TECNIDEX MAR FRUIT en 2008. Ces deux sociétés, maison mère et filiale, ont un projet entrepreneurial propre, et

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investir dans le pays dans lequel elles sont présentes fait partie de leur politique. La collaboration de TECNIDEX avec l’ONG Les Enfants de l’Ovale depuis plusieurs années en est l’illustration, avec l’organisation annuelle de tournois internationaux de rugby, l’apport de matériel scolaire, de jeux et d’équipements sportifs à plus de 300 enfants parrainés par cette entité sociale. À cette occasion, l’entreprise

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du Nord a souligné qu’il était essentiel de répondre à toutes les exigences en matière de sécurité alimentaire et de traçabilité pour se maintenir sur le marché. « Nous devons répondre aussi bien aux besoins propres des importateurs qu’aux exigences de la société en général car préserver la santé des consommateurs est essentiel ». A ce propos, elle a souligné que TECNIDEX aidait ses clients à commercialiser des fruits sains « sur tous les marchés du monde » grâce à ses produits, ses technologies et ses services de consulting en post-récolte. Elle a présenté les dernières solutions proposées par TECNIDEX en termes d’hygiène, de désinfec-

tion, d’enrobage, de traitements et techniques pour le secteur des fruits et légumes. Des nouveautés qui, ajoutées aux produits déjà commercialisés, permettent à TECNIDEX de présenter un catalogue très complet pour la santé post-récolte des fruits et légumes au Maroc. La responsable technico-commerciale a rappelé l’engagement de TECNIDEX envers les populations et son implication dans la Responsabilité Sociale d’Entreprise, aussi bien en Espagne que dans les pays dans lesquels elle travaille, comme au Maroc, pays dans lequel elle a créé sa première filiale, TECNIDEX MAR FRUIT.

a participé à l’organisation et au parrainage du Vème Tournoi International de Rugby Féminin B’Nat Seven qui a eu lieu à Rabat le 18 mai dernier, avec l’appui de la Fédération Marocaine de Rugby. Dix équipes féminines de différentes catégories d’âges et venant de différentes régions du Maroc ont participé à ce tournoi. Lors de sa visite en ville pour le tournoi, le personnel de TECNIDEX MAR FRUIT était accompagné de Tahar BOUJOUALA (président de la Fédération Real Marocaine de Rugby), de Vicente ORTEGA (ex joueur de l’équipe TECNIDEX Valencia Rugby Club) et de M. BAHSSI (de l’Association des Vétérans pour la Promotion du Rugby et secrétaire général de l’ONG). À la remise des prix, les responsables de l’ONG ont remis une distinction à l’équipe

directive de TECNIDEX MAR FRUIT en remerciement de leur soutien. Les enfants ont également remercié l’entreprise avec un geste sympathique. Tournoi International de Rugby des Vétérans à Rabat, 7 et 8 juin TECNIDEX participe également, depuis 4 années consécutives, au Tournoi International de Rugby des Vétérans de Rabat, qui a eu lieu cette année les 7 et 8 juin. Plusieurs équipes internationales y ont participé, notamment l’équipe de TECNIDEX Valencia Rugby. TECNIDEX et TECNIDEX MAR FRUIT travaillent sur le développement d’un modèle basé sur un compromis entre la société, la culture, le sport et l’environnement.


Vos racines du succès

Pour en savoir plus sur l’origine des porte-greffes tomate, nous devons revenir en Amérique du Sud vers l’an 1500. C’est dans les Andes que les variétés sauvages de tomates ont été trouvées, survivant à 3000 mètres d’altitude, tolérant les grandes variations de température entre le jour et la nuit, et dotées d’une vigueur et d’une croissance incroyables avec en sus une haute résistance (HR) à la maladie des racines liégeuses. Ces caractéristiques des variétés sauvages sont à la base du porte-greffe moderne.

BEAUFORT, vos racines du contrôle. Lancé par De Ruiter en 1996, Beaufort est le « moteur contrôlé » pour les variétés de tomates en conditions végétatives moyennes. Ce porte-greffe, doté d’une flexibilité exemplaire et un haut niveau de résistance à la maladie des racines liégeuses, s’accommode de tous types de tomate et de conduites tout en étant adapté à tout type de substrats ou de sols. Resistances: HR ToMV:0-2/Fol:0,1/For/Pl/Va:0/Vd:0 IR Ma/Mi/Mj

Maxifort, vos racines de l’endurance Avec 20% de plus en vigueur que le Beaufort, Maxifort est un véritable concentré de puissance. Ce porte-greffe présente une crois-

sance adaptée en conditions génératives (sols lourds, salinité, froid, etc.) et avec des greffons de faible vigueur, permettant un maintien de calibre sur les cycles longs. Maxifort offre également une haute résistance à la maladie des racines liégeuses. Resistances: HR ToMV:0-2/Fol:0,1/For/PI/Va:0/Vd:0 IR Ma/Mi/Mj

Optifort, vos racines de l’équilibre Pour répondre à la diversité des climats et des systèmes, à la segmentation croissante en tomate, et dans un souci d’optimisation, De Ruiter a lancé Optifort, un nouveau porte-greffe fort et universel qui équilibre efficacement votre plante. En effet, et sans enlever de la vigueur, il apporte de la générativité, permettant une mise à fruits régulière. C’est le principe de la « Puissance Equilibrée » pour des cultures moyennement génératives/végétatives, avec tous types de greffons. Il fournit également à vos plantes une bonne résistance au froid, de l’endurance et offre généralement des rendements de production élevés. Resistances: HR ToMV:0-2/Fol:0,1/For/Pl/Va:0/Vd:0 IR Ma/Mi/Mj Pour en savoir plus sur notre gamme, il suffit de nous contacter : 05 28 29 43 00 Leader de marché au Maroc depuis plus de 15 ans, la gamme de porte-greffes De Ruiter a été et reste toujours un support incontournable au service des producteurs et exportateurs de Tomate. Une équipe technique et commerciale est installée auprès des agriculteurs, pépinières et producteurs marocains pour effectuer une multitude d’essais afin de trouver le portegreffe adapté à vos besoins.

Publireportage

La première application commerciale dans la culture maraîchère a été développée lorsqu’il est devenu clair que les porte-greffes offraient une résistance à certaines maladies du sol sans pour autant impacter négativement la qualité des fruits. Suite à un travail de sélection et de croisements, il est alors devenu possible de développer de nouveaux porte-greffes hybrides. Ces derniers étaient en mesure de lutter efficacement contre les maladies du sol, avec une tolérance avérée aux conditions de stress, tout en permettant un modèle de croissance plus vigoureux. En 1963, De Ruiter lance le tout premier porte-greffe pour la tomate, le « KK » avec une résistance intermédiaire au Corky root (maladie des racines liégeuses), aux nématodes et un meilleur comportement face aux conditions froides.

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Produit

Tomate

Des formes, des goûts et des couleurs Ronde ou grappe? Cerise ou cœur de bœuf? Rouge ou jaune? Acidulée ou sucrée ? La tomate est actuellement l’un des légumes les plus segmentés sur le marché. D’abord basée sur la différenciation d’aspect, comme la tomate grappe, la segmentation de la tomate se prolonge désormais par la demande de plus en plus marquée pour la qualité organoleptique. Celle-ci devient un enjeu important, puisque la sélection de la qualité gustative de la tomate est compliquée car il s’agit d’un caractère composite, sous la dépendance de nombreux gènes, fortement influencés par l’environnement.

L

es nouveaux moyens technologiques mis à la disposition des sélectionneurs permettent d’élargir le champ à de nouveaux gènes et d’accélérer leur introduc50

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tion dans de nouvelles variétés de tomate. La notion de qualité, et donc de plaisir, liée à la consommation de la tomate, est très complexe. En témoignent les nombreuses études

menées au niveau européen. Certaines montrent que l’optimum d’intérêt porté par les consommateurs se retrouve dans des hybrides qui regroupent les qualités de variétés anciennes et modernes. II y


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TOMATE a donc la une voie à explorer pour les sélectionneurs. II a aussi été mis en évidence des interactions fortes entre modes de cultures et qualité gustative notamment dans l’expression des aromes et moins dans l’équilibre sucre-acide. Afin de mieux comprendre comment améliorer ces composantes, l’INRA France conduit un programme de dissection des bases génétiques des composantes de

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la qualité. En effet, aujourd’hui l’analyse sensorielle reste le meilleur moyen de caractériser la qualité organoleptique des fruits. Ces dernières années, les progrès en biologie moléculaire permettent d’appréhender de plus en plus finement le déterminisme génétique des caractères complexes par la cartographie de QTL (région d’ADN étroitement associée à un caractère quantitatif ) qui sont des régions chromosomiques impliquées dans le contrôle de la variation de caractères. La localisation et la caractérisation des effets de ces QTL ont donc permis d’envisager une sélection assistée par marqueurs, conduisant a une amélioration des caractères recherches sans avoir recours à l’évaluation du goût par l’analyse sensorielle. Un programme de sélection a été entrepris sur trois ans avec la participation des sociétés de semences et des prototypes ont été créés. Ceci a permis d’identifier dans la descendance du croisement entre une variété de tomate cerise très gustative et une variété à gros fruits, cinq régions chromosomiques qui apportent une amélioration de la qualité gustative. La stratégie de sélection qui a été retenue a été efficace puisqu’elle a permis d’obtenir des hybrides disposant des critères de qualités identifiés et reconnus comme intéressants dans

les variétés originaires. Mais si les fruits des hybrides créés à partir de ces lignées sont dotés d’une qualité organoleptique supérieure, ils sont d’un calibre inferieur à celui d’un hybride classique, ce qui ne leur permet pas d’accéder à une phase de développement commercial. La réussite du transfert des gènes qualitatifs montre aussi que l’antagonisme calibre/qualité est très fort chez la tomate et qu’il représente un des freins à l’amélioration génétique.

Définir les priorités Toutefois, les axes d’amélioration de variétés de tomate ne se limitent pas uniquement à la qualité gustative. Même si celle-ci est fortement souhaitée, elle doit être associée au pré-requis des qualités agronomiques et des résistances aux maladies et ravageurs. Mais leur cumul dans une même variété n’est désormais plus obligatoire avec la généralisation du greffage. Cette technique a ainsi permis de transférer la gestion des résis-


tances aux maladies et pathogènes du sol sur le porte-greffe. Elle est également prise en compte par les sélectionneurs pour les besoins d’adaptation des variétés, notamment la vigueur qu’elle génère. II persiste néanmoins les problèmes sanitaires des parties aériennes, tiges et feuilles. Mais on trouve toutes les résistances aux maladies parmi les milliers de variétés sauvages et aujourd’hui les gènes conférant certaines d’entre elles sont identifiés. L’évolution des moyens technologiques mis à la disposition des sélectionneurs prend alors le relais de la sélection traditionnelle. Alors qu’il était nécessaire d’observer dix générations de plantes complètes, il est désormais possible d’obtenir le même résultat avec cinq générations de sélections dès le stade plantules. Mais il faut atténuer le

«poids génétique» de ces résistances qui minimise parfois les qualités agronomiques et qualitatives des variétés où elles sont introduites. « Pour les variétés cœur de gamme (ronde et grappe), nous nous sommes focalisés sur l’adaptation de la plante en augmentant l’efficacité de la photosynthèse, car tout découle de son potentiel », explique un semencier. La tendance est d’avoir des plantes génératives qui donnent la priorité au fruit (capacité de floraison, répartition de l’énergie entre feuille/tige/fruit...) et permettent d’augmenter le rendement (nombre de bouquets, poids des fruits, rapidité de maturation). Une couleur plus intense et brillante du fruit, une forme typée (pour les variétés vrac) et les qualités gustatives (arome et texture) font également partie des critères de sélection.

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TOMATE Les possibilités de diversification

« L’amélioration des variétés de diversification peut se faire selon deux axes », précise un semencier. Le premier consiste à moderniser des variétés anciennes pour répondre aux attentes de la filière (rendement, adaptation au hors-sol, allongement du calendrier de production, amélioration de la conservation...), mais tout en conservant leurs caractéristiques originelles. Le second est de l’innovation variétale pure, pour créer de nouvelles formes, couleurs (verte, noire, zèbre...), saveurs, mais aussi des usages et modes de consommation (snacking, diététique...). Les contraintes de diversification convergent vers celles des variétés cœur de marche actuelles et sont des opportunités pour créer de nouveaux segments », mentionne un sélectionneur. La tomate grappe a été une innovation en son temps. Source : Réussir Fruits et Légumes

Segmentation une réponse adaptée aux enjeux ? Afin de soutenir la demande globale de tomate, les producteurs et les distributeurs ont décidé de segmenter

l’offre présente sur le marché. Il s’agit de proposer de nouvelles variétés qui soient facilement identifiables par leur aspect tout en répondant à des usages 54

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précis censés donner d’autres occasions de consommation. C’est ainsi que sont apparues au milieu des années 9 0

d’abord les tomates en grappe et les tomates cerise puis des variétés anciennes remises


au goût du jour comme la « Marmande » ou la « coeur de boeuf ». L’offre est aujourd’hui pléthorique en termes de taille, de forme et de couleur. Cette stratégie a-t-elle permis de stimuler la demande de tomate ? Alors que l’on estime à 60 % le nombre d’individus ayant un niveau de consommation de fruits et légumes inférieur aux recommandations des nutritionnistes, la question revêt un intérêt majeur en termes de santé publique. Afin d’y répondre, des chercheurs ont examiné le comportement des consommateurs vis-à-vis des innovations introduites sur le marché. En se basant sur des données couvrant la période 1990-2008, ils ont pu modéliser l’impact de l’apparition des tomates grappe et cerise sur les prix et les volumes consommés. Premier constat : les nouvelles variétés n’ont pas dynamisé la demande globale. Que s’est-il passé ? En fait, les tomates grappe,

bénéficiant d’une image de plus grande naturalité, se sont simplement substituées aux tomates rondes sans donner d’autres occasions de consommation. Les chercheurs parlent de cannibalisme entre deux produits dont les usages sont trop proches. Les tomates cerise, par contre, sont plus à même d’augmenter la demande car elles se différencient par leur goût plus sucré et des utilisations ciblées comme le grignotage. Néanmoins, leur prix élevé les cantonne au statut de produit de niche. Au final, la segmentation a surtout eu le mérite d’enrayer la baisse des chiffres d’affaires dans la filière en servant de support à des augmentations de prix. Elle a aussi permis de rendre la consommation de tomates fraîches moins sensible aux baisses de prix d’autres produits, notamment les légumes transformés. Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

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SALON

AGRI-EXPO MAROC

Escale à El Jadida Après Berkane en 2012 et Larache en 2013, le salon itinérant AGRI-EXPO MAROC continue son périple par El Jadida, du 16 au 18 septembre 2014. Son organisateur, M. Samir Tazi, a bien voulu accorder à Agriculture du Maghreb l’entretien ci-après : ADM : Qu’es-ce qui continue à motiver votre action ? Samir Tazi : Notre action est portée par notre volonté, notre conviction militante pour l’émancipation, le développement, la résurrection de notre force économique : notre Agriculture, la Grande Agriculture. C’est elle qui va assurer les besoins alimentaires nécessaires pour les générations présentes et futures, comme elle contribue à pallier le déficit de la balance des échanges agricoles avec le monde extérieur. ADM : Qu’elle est votre approche pour la mise en œuvre de votre chantier ?

Samir Tazi : Notre concept est novateur. Nous ne sommes pas des vendeurs de mètres carrés. Notre approche est de faire adhérer tous les intervenants (associations professionnelles, fédérations, confédérations, les directions régionales de l’agriculture, les différentes directions et établissements de notre ministère, les entreprises) qu’ils soient en amont ou en aval de toutes les filières agricoles. Tous ceux que nous avons approchés se sentent un devoir d’apporter leur pierre à l’édifice de la stratégie nationale du Plan Maroc Vert. Les chiffres le prouvent : - Notre agriculture participe à hauteur de près de 20 % du produit intérieur brut de la nation - 80 % de la population active rurale travaille dans l’agriculture - La source de revenus de près de 17 millions d’habitants dans le monde rural provient du travail dans l’agriculture - 85 % des exploitations agricoles ont une superficie de moins de 5

hectares. Personne ne peut y rester indifférent. Pour ce faire, AGRI-EXPO MAROC et ses partenaires ont opté pour un travail de proximité à même de : - Mettre en valeur toutes les potentialités de chacune des régions - De rapprocher le savoir agronomique, technologique, logistique et commercial - D’initier de nouvelles pistes pouvant apporter une valeur ajoutée concrète à nos agriculteurs quelle que soit leur taille - De créer de nouveaux leviers de croissance et de nouveaux pôles de développement - De redonner confiance à nos agriculteurs sur leurs qualités, leurs valeurs et leurs places dans l’économie nationale. Notre monde rural est riche en Hommes, en Capacités, en Compétences et notre rôle est de le mettre en valeur en allant tous ensemble vers chacune des régions agricoles du royaume ainsi que d’être à leur écoute et leur apporter des éléments de réponses à leurs attentes. Et Le Plan Maroc Vert offre une multitude d’instruments pour atteindre les objectifs ADM : Vous avez programmé le salon pour 2014 à EL JADIDA. Qu’esce qui suscité cette destination ?

Samir Tazi : Quand on parle de

la population rurale d’El Jadida, on sous entend la région DOUKKALA –ABDA, même si la Wilaya de cette dernière est basée à Safi. C’est une région très riche avec des productions très variées. En terme de production végétale, il faut noter la céréaliculture, les cultures fourragères, la betterave à sucre, le

A gauche : M. Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture. Au centre : M. Samir TAZI, Directeur du Salon Agri-Expo. A droite : M. Abderrahman Naîli, Direteur Régional de l’Agriculture Doukkala-Abda.

développement des oléagineux, l’arboriculture, la floriculture mais aussi la production maraîchère qui a fait les beaux jours de cette région et qui connaît une relance depuis une dizaine d’années. En termes de production animale, il y a beaucoup de choses qui se font. A commencer par les différents types d’élevage notamment l’aviculture, la production laitière, la production de la viande rouge, l’élevage équin, l’ostréiculture, le gibiers et bien d’autres. Donc nous avons beaucoup de travail sur la planche et il nous a semblé très important pour les professionnels d’amener jusqu’à eux ce carrefour d’échanges. ADM : Après deux étapes et une étape en cours, n’avez-vous pas senti le danger du déficit hydrique avec tous les programmes réalisés, en cours de réalisation et à réaliser en terme de production agricole?

Samir Tazi : Es-ce une question

piège ? (sourire). Soyons honnêtes avec nous même. Il y a beaucoup de régions qui connaissent une baisse des ressources hydriques souterraines. Mais la vision de feu Sa Majesté le Roi Hassan II de son programme des grands barrages pour stocker les eaux de surface a apporté ses fruits. Et cette ingénieuse idée se perpétue. Mais devant les changements climatiques, les pluies sont de plus en plus rares dans certaines régions. Des études sont en cours pour pallier ce phénomène. Il s’agirait d’initier de nouvelles cultures peu exigeantes en eau. Je profite de l’occasion pour lancer un appel à qui de droit pour remettre à l’ordre du jour le transfert d’eau. Nous avons des régions très riche en eau et où l’on perd

des milliards de mètres cubes d’eau qui se déversent dans la mer. Comme la stratégie nationale des grands chantiers est en cours, il serait important de mettre à l’ordre du jour rapidement, un programme de transfert des eaux des régions excédentaires vers les régions déficitaires. Par exemple, un transfert vers les régions de Rhamna, Doukkala, Souss de l’excédent d’eau venant du nord pourrait résoudre notre déficit en céréales d’une manière substantielle, assurerait l’alimentation en eaux d’irrigation et en eau potable. ADM : Nous avons constaté cette campagne que les marchés des fruits et légumes ont été lourds. Qu’en pensez-vous ?

Samir Tazi : Vous abordez un sujet qui demanderait beaucoup de temps pour être décortiqué. Je vous préconise que l’on puisse reporter cette discussion à une prochaine fois. ADM : Et pour conclure ?

Samir Tazi : Nous faisons un travail militant en totale adéquation avec la réalité du terrain et avec les programmes régionaux agricoles. Cet évènement est sous l’égide du ministère de l’agriculture. C’est un salon d’une taille modérée, mais riche en partenariats, en volume d’affaires, en informations et en formations. N’hésitez pas à y contribuer. Nos régions ont besoin de vous. Vous avez besoin de nos régions.



Céréaliculture

Céréales

Cherchent tutelle désespérément Abdelmoumen Guennouni Comme chaque année, le ballet des moissonneuses batteuses, botteleuses et autres matériels annexes a commencé il ya déjà quelque temps et les moissons battent leur plein, là où il y a quelque chose à moissonner. En outre, les autorités de tutelle brillent par leur absence, laissant la commercialisation de la production céréalière nationale dans un état de flou néfaste aux petits producteurs pris à la gorge par les échéances et dettes, éternelle hantise des agriculteurs.

C

ette année, à la différence des autres, le flux des machines, annonciateur de forte activité dans nos campagnes, n’a pas commencé

par s’orienter vers le sud, au-delà de Settat (Haouz, Doukkala, Abda, …), et

pour cause, dans ces régions, à l’exception de l’irrigué, il n’y a carrément rien à moissonner. En effet, les conditions climatiques vécues par les zones bour défavorable n’ont pas permis un bon déroulement des cultures céréalières, affectant sérieusement la production de blés et d’orge, l’élevage et la vie des paysans.

Conditions climatiques difficiles

La campagne 2013-14 a commencé avec des précipitations précoces sur la plupart des régions céréalières du pays. Néanmoins, seuls les agriculteurs bien équipés et habitués aux travaux précoces (préparation du sol, apports d’engrais, …) ont pu en profiter pour réaliser leurs semis à temps et bénéficier au mieux des premières pluies au-

tomnales. Cette catégorie représente selon les estimations et les régions, 10 à 33% des superficies habituellement emblavées dans notre pays. Le deuxième cas, le plus fréquent, est celui des agriculteurs qui ont tenté de profiter des premières ondées pour entamer, même tardivement, les opérations culturales nécessaires, les sols s’étant durcis suite au pâturage et à plus de 6 mois sans aucune goutte salvatrice. Ces emblavements, n’ayant pas été suivis de pluies, ont eu un développement irrégulier, hétérogène et aléatoire et la plupart des champs n’ont pas pu aller jusqu’à une moisson ‘‘normale’’. Par conséquent, les semis tardifs ou ceux qui ont été effectué sur des parcelles ayant été cultivées, la campagne précédente, en céréales ou légumineuses (pois chiche, lentilles, féveroles) entre autres, ont été soit fauchés comme fourrages ou livrés au pâturage. Une exception de taille cependant concerne les zones bour favo-


rable, situées au nord du pays (Gharb, Fès Saïss, Meknès Tafilalet) qui ont été mieux arrosées et permis même aux semis tardifs, d’aller jusqu’au bout de leur cycle végétatif.

L’éternel problème de la commercialisation

Le gouvernement qui d’habitude fixe, même avec un certain retard, les conditions de commercialisation de la production céréalière nationale, n’a pas encore donné signe de vie (au moment où nous mettons sous presse) alors que la campagne précédente la circulaire en question date de la mimai. En effet, la publication du prix de référence du blé tendre, même s’il n’est jamais respecté par les acheteurs, permet aux organismes stockeurs de débuter l’opération de collecte de la récolte de l’année en cours. Au contraire, tant qu’ils n’ont pas ouvert leurs portes, le marché reste chaotique et même les agrégateurs refusent de réceptionner la marchandise, faute de visibilité et de financement bancaire. De la sorte, les prix de vente par les producteurs sont au plus bas et ce sont les intermédiaires qui fixent leurs conditions. Ainsi, le quintal de blé tendre de bonne qualité est écoulé par les plus endettés des producteurs à des prix variant selon les régions entre 230 et 250 dh, soit en moyenne 15 à près de 20% de moins que le prix référentiel fixé pour la récolte 2013.

Une campagne largement inférieure à la moyenne

Et pourtant, les professionnels s’attendent à une baisse de 50-60% par rapport aux deux précédentes campagnes, ce qui aurait du tirer les prix vers le haut. Parmi les explications avancées, le déversement massif de cé-

réales importées par les minotiers qui ont anticipé la situation en important

toujours plus quel que soit le niveau de la production nationale. Pour les céréaliculteurs, les années se suivent et se ressemblent, du moins sur le plan de la commercialisation. Que ce soit en année à forte production ou en année de vaches maigres, les prix pour l’écoulement de la production nationale sont toujours nivelés par le bas. Les affirmations des autorités disant encourager la production nationale et rechercher l’autosuffisance alimentaire, sont loin d’être compréhensibles par le commun des mortels.


SALON

MedFEL Perpignan Occasion exceptionnelle de dialogue euro-méditerranéen A quelques pas du marché de Saint Charles, le parc des expositions de Perpignan a reçu pour la 6ème année consécutive le Medfel, salon international d’affaires de la filière fruits et légumes de l’Euro-méditerranée, du 13 au 15 mai 2014. Organisé par Sud de France Développement et la Région Languedoc‐Roussillon, ce salon se présente comme un pont de rapprochement entre les deux rives de la Méditerranée. L’édition 2014 a connu une fréquentation en hausse avec 5.315 visiteurs contre 4.894 en 2013, et a mis les pastèques et les melons à l’honneur.

L

e Medfel contribue aux échanges commerciaux entre les différents acteurs de la filière fruits et légumes des pays de la zone Euro-Méditerranée. Les rendez-vous d’affaires font partie de la marque de fabrique du Medfel : développer le commerce et les échanges dans ce grand bassin méditerranéen. En effet, ce salon, qui reste à taille humaine, a permis cette année d’organiser 4.000 rendez-vous BtoB, qui débouchent à chaque édition sur des résultats concrets. A noter une caractéristique très intéressante de ce salon, un po-

dium permanent sous forme de plateau TV et qui permet, sous la houlette de journalistes agricoles, d’aborder avec des responsables professionnels les principaux sujets qui animent la vie agricole de cette grande région euro-méditerranéenne de production de fruits et légumes. La presse profite de cet événement pour trouver de l’information sur l’innovation, les tendances de consommation, les prévisions de récoltes. Invités lors de visites d’exploitations pilotes, les médias présents sur MedFEL prennent le pouls des marchés fruits et légumes de demain.

M. Ahmad Monhem, Commissaire Général du Medfel

Comme vous pouvez le constater d’année en année, Medfel s’est imposé comme un véritable salon professionnel avec une belle augmentation du nombre d’exposants : 250 cette année pour 225 l’année dernière et une augmentation entre 8 et 10% du nombre de visiteurs. Des chiffres qui montrent bien l’intérêt de ce salon unique en son genre. Les exposants qui d’ailleurs apprécient l’ambiance d’un salon à taille humaine, sont agréablement surpris et notamment ceux qui participent pour la première fois. La présence d’acheteurs internationaux n’y est 60

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évidement pas étrangère. J’ajouterai que les exposants marocains, présents cette fois de façon conséquente, ont été très satisfaits des rendez-vous que nous organisons avec des acheteurs étrangers et qui marquent la qualité et l’efficacité

de cette organisation : Bahreïn, Al-

Mme Chantal Passat,

Nous avions l’ambition de faire du Medfel l’un des rendez-vous importants de la filière, je crois que l’objectif est atteint. C’est d’ailleurs la marque de fabrique du Medfel qui en fait son intérêt et notamment les rendez-vous « BtoB » avec les acheteurs internationaux. Le concept progresse d’ailleurs chaque année avec une centaine d’acheteurs/distributeurs, et surtout cette année, la présence de toute la grande distribution française et notamment, Monoprix, Match, Cora, Carrefour, Auchan. Je perçois d’ailleurs dans cette présence, des indicateurs extrêmement positifs.

Présidente du Comité d’Organisation de MedFEL Cette sixième édition du Medfel est très positive, tout d’abord en termes de fréquentation (+10% de visiteurs), mais aussi par les espaces occupés par les exposants plus nombreux cette année et notamment avec cette forte présence du Maroc, mais aussi avec la première participation de la Grèce et du Portugal ainsi que de l’Espagne venue en force.

lemagne, Angleterre, Koweït, Indonésie, Japon,… C’est la marque de fabrique de Medfel qui le différencie des autres salons en Europe et qui en fait la force.

En fin, grâce aux changements de date, le Maroc qui est ici parfaitement à sa place, a pu participer de façon importante à cette sixième édition. Je pense que l’on peut maintenant songer à la pérennisation de ce salon, parfaitement installé dans cet esprit Euro-méditerranéen.

Témoignages d’exposants marocains M. Abdelmalik Abounaim,

Groupe Agri-souss Il est clair que les efforts des organisateurs de ce salon pour en décaler les dates et permettre au Maroc d’y participer sont très positifs. Et précisément dans une période où nous cherchons à reprendre des parts de marché sur l’Europe et plus particulièrement, le marché français. Seulement, ce qui ne simplifie pas notre démarche aussi justifiée soitelle, c’est qu’au fil des années, les centrales d’achats se sont concentrées. C’est ainsi qu’actuellement, face à ces géants et les volumes dont ils ont besoin, on se demande quel groupe marocain espagnol ou autre, va pouvoir satisfaire seul une telle demande. Evidement, cela pourrait peut-être impliquer de nouveaux

accords ou des regroupements alors que dans le même temps, on constate chez les porteurs d’offre, une dangereuse tendance à la dispersion. Chez nous bien sûr, mais aussi en Espagne depuis l’éclatement du groupe Munioz. D’ailleurs, je pense que nous pourrions être complémentaires avec l’Espagne, je veux dire au-delà des questions évidentes de concurrence, mais dans de vrais accords ! Seulement, avant d’envisager de telles perspectives sous une forme ou une autre, il faudrait commencer par agir dans nos propres rangs. Car depuis AFB, éclaté en deux groupes MFB et Fresh Fruit, puis maintenant Kantari et les stations qui exportent seules, il semble évident que tout le monde n’a pas bien compris la situation actuelle. C’est sans doute que le mal n’est pas encore assez grave ! Le temps est pourtant venu de se concentrer et

d’envisager des solutions nouvelles, mais vraiment nouvelles ! Car il ne s’agit pas seulement de parler – ce que l’on fait depuis un certain temps sans avancer beaucoup – mais de mettre en place de vraies solutions pour entrer dans une nouvelle ère. Nous savons que les vergers chez nous se sont développés et les quantités aussi, mais le marché russe a

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MedFEL 2014

Stand Agri-souss

également évolué et c’en est terminé des méthodes anciennes. Nous avons d’ailleurs connu sur ce marché cette année, une situation difficile : trop de produits, problèmes de précocité, etc., et bien sûr, nous avons créé un déséquilibre avec les résultats que nous connaissons !

Le 10 mai dernier, nous avons eu une réunion à Casablanca à propos de ces problèmes. Tous les opérateurs étaient présents, même les stations libres et l’accord était unanime pour limiter les quantités sur la Russie. C’est un premier pas, mais est-ce une vrai nouvelle conscience ? Nous

M. Karim Mortada,

Récemment et au prix de beaucoup d’investissements, nous avons élargi notre production à la mangue (2.000 t) d’une très bonne qualité recherchée sur le marché européen, et cette année à la myrtille dans le Gharb.

Groupe ABAZ

Après être venus en visiteurs sur ce salon les années précédentes, nous avons décidé d’y participer pour rencontrer de nouveaux clients. Nous avons produit cette année 2.000 t. d’avocats, avec des prévisions supérieures pour l’année prochaine. Nous sommes les premiers à avoir exporté, selon les normes européennes, en connaissant une importante concurrence d’Israël et d’Espagne. Cela dit, nous fournissons un produit de qualité que les acheteurs connaissent maintenant.

M. Mohamed Ramdani, Groupe Kantari

Il est important pour le Groupe Kantari de participer à ce salon de Perpignan. Nous sommes présents sur le Marché St. Charles qui sert de plateforme pour le marché européen vers lequel nous dirigeons environ 20% de nos exportations, c’est-à-dire, autour de 15.000 t. selon les campagnes. Notre présence sur ce salon nous permet de rencontrer nos clients qu’il est important de diversifier grâce à des rendez-vous 62

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Cette année, nous avons exposé également à Fruit Logistica à Berlin, mais en dehors de l’espace Maroc, car nous devons être là où se trouvent les producteurs internationaux d’avocats. Nous avons d’ailleurs provoqué la surprise auprès d’acheteurs qui ne s’attendaient pas à trouver de l’avocat du Maroc.

organisés avec les acheteurs. En ce qui concerne les agrumes, il est clair que le Maroc doit mettre en place une meilleure organisation. D’ailleurs, notre Groupe était présent à une grande réunion des exportateurs à Casablanca, et dont l’objectif était de préparer une véritable concertation pour la prochaine campagne et réorganiser nos exportations vers la Russie. Pour rappel, le Groupe Kantari exploite plus de 4.500 ha d’agrumes autour de 15 stations de conditionnement, avec une capacité frigorifique de plus de 30.000 t. orientées vers le Canada, la Russie et l’Europe.

pouvons maintenir les prix sur le marché russe si on se contente d’expédier les volumes dont il a besoin ! Cela dit, avec les quantités que nous produisons, nous ne pouvons rester concentrés sur un seul marché, nous devons nous redéployer sur l’Europe. Seulement la nouvelle réglementation dont nous attendons tous les détails, va évidement modifier le système de dédouanement. Probablement que la méthode déductive qui permettait beaucoup de flexibilité, sera supprimée, ce qui va sans doute nécessiter de revoir notre manière de travailler. Pour y parvenir, nous allons peut-être avoir besoin d’une voix un peu plus forte sur l’ensemble de la communauté !


M. Taquie-dine CHERRADI, Matysha

Je participe au Medfel depuis la première édition, et grâce aux efforts des organisateurs pour décaler ce salon par rapport au Siam, Perpignan a pu recevoir cette année une importante délégation marocaine. J’ajouterai qu’après les salons d’Agadir, Moscou, Dubaï, Berlin, Meknès et enfin Perpignan, nous pouvons dresser un bilan de nos résultats export avant la prochaine campagne. De plus, dans la manière dont il est préparé, ce salon permet de rencontrer beaucoup d’acheteurs de différentes nationalités : Arabie Saoudite, Dubaï, Russie, Hollande, mais aussi quelques

sociétés allemandes, suisses,… et les rencontres préparées à cet effet sont extrêmement positives. Je parlais à l’instant de la campagne melon qui a été assez précoce cette année et meilleure que les campagnes précédentes, en soulignant de façon générale que nous ne produisons que ce que nous sommes capables de commercialiser. Cela dit, Matysha va passer d’une capacité d’exportation de 23.000 t. à 45.000 t. d’ici 2020. Et notre position d’agrégateur nous permet d’accompagner les petits producteurs vers l’exportation. Car malgré les difficultés

actuelles et les nouvelles réglementations, nous devons continuer à produire pour le marché européen qui est un marché naturel pour le produit marocain.

Délégation EACCE à St. Charles

A

ctuellement, le Maroc exporte sur l’UE, près de 800.000 t. de fruits et légumes et 50% de ce qui entre en Europe transite par cette plateforme. St. Charles enregistre également 50% des exportations de fruits et légumes du Maroc vers la France.

des zones de production et bien sûr, d’exportation et notamment le marché St. Charles. D’ailleurs, en fonction de l’importance des zones de distribution existantes, l’EACCE procédera prochainement à l’ouverture de nouvelles représentations et notamment, en Allemagne, au Canada et en Russie.

Pour accomplir pleinement sa mission de coordination d’information et de promotion du label Maroc, l’EACCE a opté depuis sa création pour une structure décentralisée qui se rapproche le plus possible

Afin de répondre aux exigences du consommateur européen, des efforts importants ont été consentis en matière d’amélioration de la qualité, ce qui a permis à nos produits de jouir d’une notoriété

appréciable sur les marchés internationaux en général. Il faut d’ailleurs signaler que depuis plusieurs années, l’EACCE entretient d’étroites relations de partenariat avec plusieurs organismes à travers le régime de l’OCDE, le Codex alimentarius, la FDA (USA), la DGCCRF (France), le BLE (Allemagne), l’ACIA (Canada), CEE/ONU, COI, CLAM,… Cette ouverture a pour but d’obtenir une reconnaissance internationale de notre système de contrôle et donc, la qualité de nos exportations. Le plateau TV permet, sous la houlette de journalistes agricoles, d’aborder avec des responsables professionnels les principaux sujets qui animent la vie agricole.

www.medfel.com Agriculture du Maghreb N° 75 76 Juin 2014

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Reportage

Les Pays-Bas Dynamisme et intégration de la filière ovine et caprine Au delà de l’image bucolique souvent véhiculée de la Hollande, faite de tulipes, de moulins à vent et de fromages, les Pays-Bas sont une nation de longue tradition dans le commerce des produits agricoles. Grâce à la fertilité de leurs sols, leurs solides connaissances agricoles, la qualité de leurs produits et leur sens du commerce, les hollandais exportent leurs produits partout dans le monde. Ceci vaut également pour les produits d’origine animale puisqu’environ 3/4 de la viande produite sont destinés à l’exportation.

C

e sont les impressions qui se dégagent du voyage de presse de 5 jours organisé début mai aux Pays-Bas par le Ministère des affaires économiques de ce pays, et auquel ont pris part des journalistes appartenant à une dizaine de pays du pourtour méditerranéen. Au programme, visite d’élevages d’ovins et caprins à travers le pays de même que des fabriques de fromage, abattoirs, centres de recherche, société de fabrication de lait en poudre… Dans les régions visitées, le paysage est diversifié mais les variations climatiques sont peu sensibles, en raison des dimensions réduites du pays. La multitude de canaux, ponts, digues et moulins à vent confère au paysage son aspect si particulier qui illustre la lutte permanente des Néerlandais contre l’eau (une bonne partie du pays est située en dessous du niveau de la mer). Moutons et chèvres ont toujours joué un rôle important dans l’agriculture des Pays-Bas. Et si, à l’origine, ces petits ruminants étaient élevés dans des fermes extensives à faible valeur financière, de nos jours, de nom-

breuses fermes professionnelles se sont lancées dans l’élevage et la reproduction des ovins et des caprins, principalement pour la production de viande (moutons) et de lait (chèvres). A noter qu’à coté des fermes spécialisées dans l’élevage ovin et caprin, de nombreuses exploitations bovines pratiquent également ce genre d’élevage à titre d’activité secondaire. Un certain nombre de facteurs a stimulé ce secteur, à savoir: - instituts de recherche et projets pratiques - excellente maitrise de l’élevage - bonnes compétences en matière de gestion - orientation vers le marché professionnel - infrastructure adéquate pour un transport efficient des animaux…

Des Moutons et des Hommes

Les Pays-Bas ont un long passé d’élevage et de reproduction des moutons. En effet, le climat et le paysage conviennent parfaitement à ce type de zootechnie. Si à l’origine les moutons étaient élevés sur des terres

pauvres, actuellement, ils sont largement répandus dans tout le pays, et de nombreux fermiers opèrent dans le domaine de l’élevage et la production des ovidés. Les moutons ne nécessitent pas de logements coûteux et utilisent de façon efficace les terres sur lesquelles ils vivent. Se nourrissant essentiellement d’herbe (en hiver herbes séchées + concentré), leur prix de revient n’est pas très lié aux fluctuations des prix des aliments pour animaux comme les céréales, le soja et le maïs. Ainsi, l’élevage de mouton est considéré comme le moyen le plus efficace de valoriser les terres agricoles les plus pauvres ou accidentées.

Race Texel

La fierté des éleveurs hollandais Pâturages bien verts, moutons et moulins … nous sommes bien à Texel. Cette île de 25 km de longueur et 10 km de largeur, offre sur un petit espace, une grande diversité de paysage et une magnifique sensation de dépaysement. L’ile vit encore de ses activités traditionnelles : élevage des moutons, pêche, horticulture… Appelée l’île aux oiseaux, Texel est aus-


si l’île des moutons, puisqu’elle compte pas moins de 14.000 ovins, soit pratiquement 1 bête pour chaque habitant de l’île. La race Texel est une race bouchère élevée en plein air intégral avec un agnelage de printemps et des agneaux engraissés à l’herbe. Le Texel fait partie des races les plus prolifiques avec une production laitière qui lui permet également d’élever naturellement ses agneaux. Cette race bien conformée comporte peu de gras et présente un excellent rendement de carcasse. C’est pourquoi elle est appréciée en croisements pour améliorer les aptitudes bouchères de brebis à la conformité moindre. Le Texel est une race aux qualités variées puisqu’elle associe ses aptitudes bouchères à de très bonnes qualités maternelles. La période d’agnelage des Texel est très courte. Ainsi les agnelles nées précocement peuvent être mises à la reproduction (9-10 mois) sans que leur développement n’en soit trop altéré. Aussi on peut estimer que 30 à 40% des brebis agnellent à 1 an. La prolificité moyenne des brebis des troupeaux de sélection est de 1,79 pour les brebis multipares. La valeur laitière de la brebis Texel se trouve confirmée par les résultats de croissance de leurs portées. Dotés d’excellentes qualités bouchères, les agneaux Texel fournissent des carcasses lourdes, bien conformées, sans excès de gras, avec un rendement supérieur à 50% En race pure, l’objectif est d’améliorer les performances à la fois pour les caractères d’élevage (prolificité, valeur laitière) et pour les caractères de production de viande (vitesse de croissance, développement, conformation

et qualité de carcasse). Les troupeaux de race Texel sont de taille relativement modeste, de quelques dizaine de brebis à 300 pour les troupes les plus importantes. Ils sont traditionnellement exploités en association avec des bovins laitiers ou allaitants. En plein air intégral, le comportement peu grégaire de la race Texel lui permet d’utiliser au mieux les pâturages. Les moutons fournissent une vaste gamme de matières premières : la viande, le lait de brebis (utilisé principalement pour la fabrication de fromages et de yogourts), la laine (vêtements, décoration) et même certains sous-produits comme la Lanoline, matière grasse imperméable à l’eau, retrouvée naturellement dans la laine et utilisée comme base pour des produits cosmétiques (addition d’extraits végétaux). La plupart des exploitations visitées compte uniquement sur une main d’œuvre familiale. Faire appel à une main d’œuvre externe réduirait considérablement la rentabilité de la ferme déjà suffisamment basse. Cependant, pour les éleveurs interrogés, ce n’est pas seulement une question de business. C’est avant tout une manière de vivre qu’ils ont héritée de leurs parents et grands parents (certaines fermes remontent au19è siècle), et une satisfaction personnelle. A défaut de pouvoir augmenter la production, la plupart jouent à fond la carte de la qualité. En effet, la location des terrains et la main d’œuvre coûtent trop cher en Hollande pour envisager un élargissement des activités.

Ferme de la famille Tjepkema Exploitation familiale qui élève 400 têtes de la race locale Texel. L’élevage est destiné à 60% pour la viande et 40% pour la vente des reproducteurs qui rapportent plus. Chaque année, cette ferme participe à de nombreux concours et a remporté plusieurs titres sur l’île et en Hollande.

Exploitation de la famille Bakker Basée dans la zone de Hoge Berg, cette exploitation compte 450 ovins, élevés essentiellement pour la viande mais un peu pour une petite fabrication de fromage de brebis (2000kg/an). Il faut pratiquement 4,5 litres de lait pour fabriquer 1 kg de fromage de brebis. La vente a lieu sur place dans la ferme, mais aussi dans quelques restaurants locaux.

Pâturage sur les dunes Dans certaines régions de Hollande, les dunes servent à l’épuration de l’eau des lacs, destinée à satisfaire les besoins de la population locale en eau potable. Les compagnies qui approvisionnent en eau certaines agglomérations gèrent ainsi plusieurs milliers d’hectares de dunes. Plusieurs types de gestion sont mis en œuvre pour conserver ces milieux. Des pâturages pour moutons sont ainsi utilisés de-

puis plusieurs années afin de maintenir les particularités écologiques de ces milieux, ainsi que leur capacité d’accueil des espèces (végétales, animales, insectes…). Du maintien de la bonne qualité écologique des milieux dépend donc la qualité de l’eau, et la connaissance et le suivi des habitats et des espèces sont primordiaux. Très bien mené, ce type de pâturage permet d’apporter des solutions à

La société Landscape Rinnegom management de la nature par les bergers. Utilise des troupeaux de mouton pour pâturer les dunes. Le troupeau de mouton crée une végétation riche en espèce et une bonne structure du sol, contribue à contrer l’appauvrissement, aidant des graines à occuper l’espace. Parmi ses clients on trouve des organisations de conservation de la nature, des municipalités, des autorités en charge de l’eau et des personnes physiques.


Reportage

Réunion avec M. Jeljer Wynia (à gauche), président du département élevage ovin de la fédération nationale hollandaise d’Agriculture et d’Horticulture.

Ferme Weerribben Schapenzuivel (élevage de brebis)

Exploitation MooiMekkerland à Stolwijk (élevage de chèvres à lait)

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plusieurs problématiques modifiant la végétation des dunes : - lutte contre les espèces invasives tout en favorisant la prolifération des espèces autochtones - remobilisation des dunes et la lutte contre l’embroussaillement ; - réintroduction d’espèces qui avaient disparu (lapins…) - rétablissement de la richesse du sol (équilibre en nutriments) - réchauffement du sol par le fumier, ce qui augmente les chances de germination des graines des herbes à favoriser. A noter que le fumier déposé dans les étables est éparpillé quotidiennement sur les dunes. Ceci renforce la répartition des graines des espèces présentant un intérêt. - suppression de boisements artificiels de pins utilisés auparavant (mauvaise idée) Il s’agit cependant d’un processus qui prend plusieurs années pour laisser le temps aux plantes intéressantes de pousser, fleurir, donner des graines, se disséminer… Une partie des ovins utilisés dans ce type de pâturage est destinée à l’industrie de la viande, mais certaines bêtes peuvent rester dans le troupeau très longtemps (11 ans, jusqu’à ce qu’elles perdent leurs dents). Les bergers se font aider par de très bons chiens bergers.

Les produits laitiers Le secteur des produits laitiers néerlandais a toujours été orienté vers l’exportation (60%). La filière laitière (principalement les vaches laitières, mais plus récemment les chèvres et les brebis) est l’une des plus importantes de l’agriculture avec une importante production annuelle dont la plus grande partie est transformée en fromage, beurre, poudre de lait, produits laitiers frais et spécialités locales. La Hollande est un pays à la terre fertile idéale pour les élevages laitiers. Quoi de plus logique donc que la passion des Néerlandais pour le bon fromage?

C’est de loin le produit le plus important de la filière et la moitié du lait est destinée à sa fabrication. Les exportations sont destinées à l’UE (84%) dont 37% pour l’Allemagne. Le pays produit une grande variété de délicieux fromages, mais les plus typiques et les plus connus sont les fromages à pâte dure ou mi-dure. Tout comme de nombreux autres fromages hollandais, le Gouda (le plus célèbre) est catégorisé selon son âge: 1 mois, 4 mois, 10 mois et 1 an et plus. Il s’agit d’un fromage doux et crémeux à son plus jeune âge, développant une texture plus dure et un goût plus intense lorsqu’il murit. La plupart des fermes visitées pendant ce voyage intégrent une fabrique de fromage dont la taille et les équipements variaient en fonction de l’importance du cheptel mais aussi de son orientation (viande ou lait). Le fromage est stocké au frais dans des salles spécialement aménagées pour lui laisser le temps de murir. Certaines exploitations disposent de petits magasins sur place pour la vente d’une partie de la production, le reste étant écoulé via des circuits locaux (épiceries locales, chaines de supermarchés…).

Elevage de chèvres La plupart des élevages visités ont une préférence pour la chèvre de Saanen, reconnaissable à sa couleur blanche. Certaines fermes assurent une production de lait moyenne de plus de 900 kilogrammes de lait par chèvre et par an. Le lait de chèvre a un goût un peu plus relevé que le lait de vache (tout comme le fromage de chèvre). Outre une production de poudre de lait de chèvre principalement exportée (pas de lactose dans le lait de chèvre), l´essentiel de la transformation est orienté vers des fromages pur chèvre à pâte pressée demi-cuite de type Gouda. L´originalité des Néerlandais est d´avoir créé une version «chèvre» du Gouda qui s´intègre parfaitement à l´image fromagère traditionnelle du pays. Outre le Gouda de chèvre classique, généra-


lement présenté en pièces de 2, 4 et 10 kg avec un affinage de 4 à 6 semaines, des variantes aux herbes, aux poivrons, aux oignons, à l´ail et au persil, au calendula, sont proposées sur le marché intérieur. Les ventes se font généralement dans des petites boutiques aménagées sur les fermes mais aussi par l’intermédiaire des petits circuits de distribution locaux. L´exportation, principalement axée sur l´Allemagne, la Belgique et secondairement la France, représente 70% de la production car le marché national néerlandais reste limité. Le fromage de chèvre est en effet assez peu connu des consommateurs aux Pays-Bas et fait plutôt figure de spécialité, même s´il est généralement présent dans les linéaires des GMS. Les opérateurs cherchent à diversifier leurs débouchés avec de nouveaux fromages, en proposant des recettes culinaires à base de fromage ou en lançant du lait de chèvre UHT. Un courant d´exportation de lait et de caillé à destination de la France se maintient, mais les entreprises néerlandaises se heurtent à la concurrence de l´Espagne, principal pays fournisseur des importations françaises.

Recherche scientifique L’un des points forts de l’élevage en Hollande est de bénéficier de l’importante structure d’instituts de recherche répartis à travers le pays. Lors de ce voyage de presse, une visite a été programmée de la prestigieuse Université de Wageningen réputée à l’échelle mondiale pour la qualité des recherches qui y sont menées. « L’agriculture moderne, y compris l’élevage, impose des défis multidimensionnels, explique un chercheur de l’université. Tout en restant en phase avec l’environnement, les changements climatiques, le bien-être des animaux et la santé humaine, elle est tenue de jouer un rôle clé dans la réduction de la pauvreté et le développement économique national ». Dans ce sens, le Programme « Agricul-

ture adaptative » de l’université appuie ceux qui travaillent dans les systèmes de production agroalimentaire à surmonter les conséquences de la hausse de la demande, du changement climatique et du déclin des ressources naturelles. L’université aide aussi les parties prenantes à évaluer les alternatives techniques, stratégiques et institutionnelles et à apporter ainsi des solutions innovantes. D’autre part, elle croit fortement à la nécessité de modifier les systèmes de cultures et d’élevage pour être en mesure de produire et de distribuer davantage de produits de meilleure qualité avec moins de ressources et moins de gaspillage. « Nous parlons le langage des techniciens, mais aussi celui des managers, des décideurs et des acteurs de la société civile, explique un chercheur. Notre force réside dans notre capacité à passer de la théorie à la politique et à la pratique dans le monde du développement agricole et rural ». Parmi les recherches menées on peut citer à titre d’exemple : - contrôle de la sélection pour obtenir des ovins et caprins avec des queues plus courtes, comme moyen de lutte contre les larves de mouches - rallongement de la période entre les mises bas car pour le producteur hollandais il n’est pas intéressant d’avoir beaucoup d’agneaux à entretenir dans l’exploitation (dépenses). Il faut savoir qu’en Hollande, les éleveurs payent des sociétés pour venir récupérer les agneaux !! - Développement de résistances à certaines maladies. - Élevage biologique de chèvres - Marketing de la chaîne de viande de chèvre (ne fait pas partie des habitudes de consommation des hollandais) Pendant ce séjour, les journalistes ont également eu l’occasion de visiter l’Institut Vétérinaire Central de Wageningen UR dont les travaux sont axés sur la prévention et le contrôle durable de maladies infectieuses animales par la recherche, le diagnostic et le conseil.

Ferme De Groote Stroe (élevage caprin, production de fromage)

Visite de l’exploitation De Vreugdehoeve (élevage Bio de brebis)

Exploitation De Brienenshof (élevage de vaches laitières, fabrication de fromages)

Université de Wageningen

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Agrumes

La commercialisation ne suit pas l’extension des superficies Abdelmoumen Guennouni

La filière agrumicole, de l’avis unanime de tous les opérateurs et observateurs, vit une crise profonde et inédite qui se prolonge depuis quelques années déjà. En effet, les autorités de tutelle et les producteurs ont multiplié les efforts pour que le secteur puisse jouer son rôle de locomotive aux exportations marocaines. Malgré cela, on est loin des résultats commerciaux escomptés.

A

insi, les tonnages produits sont en augmentation constante et les prévisions du contrat programme, tablant sur une production de 2,9 Mt pour 2020, seront probablement atteints avant terme en 2016 ou 2017. Cependant, force est de constater que le commercial ne suit pas les augmentations de la production et des superficies et les résultats commerciaux à l’export ne sont pas au rendez-vous, aussi bien sur le plan des tonnages que celui des recettes. Or, au moment où la production nationale a plus que doublé depuis la campagne 2000-01, atteignant 2,2 Mt, la part exportable, qui n’arrête pas de dégringoler, est passée de 40 à 25% au cours de la même période.

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Le marché intérieur aussi, tel qu’il est organisé, ne peut absorber l’excédent dans des conditions satisfaisantes pour le producteur et le consommateur.

Comment s’explique cette crise ? Pour M Ahmed Derrab (SG ASPAM) elle serait due, entre autres, à des problèmes de qualité, à la situation en Russie, ainsi qu’à des problèmes de paiement … Même les petits agrumes, habituellement prometteurs, n’y ont pas échappé puisque les résultats étaient en deçà des espérances. En effet, le marché russe, qui absorbe jusqu’à 65% de nos exportations agrumicoles, a enregistré en début de campagne, un encombrement dû à des expéditions



Agrumes des marché de gros dépassés par les tonnages et ne jouant pas leur véritable rôle. Ces marchés qui devaient remplir une tâche de régulateurs, sont régulièrement décriés par les producteurs de fruits et légumes en raison du renchérissement du prix au dépends du producteur et du consommateur, sans proposer les services qu’ils sont censés offrir aux opérateurs qui y interviennent.

Dégradation de la qualité

chaotiques, ne répondant pas aux standards de qualité, à la multiplication des exportateurs sans réelle coordination, à la fermeture du marché de gros de Moscou, … En outre le conflit en Ukraine a occasionné une forte baisse du rouble, entrainant dans sa chute des importateurs russes qui ont arrêté les paiements. Le marché local, qui joue habituellement le rôle de soupape en absorbant la majeure partie de la production (jusqu’à 75% du total) a souffert de l’abondance de l’offre et la rentabilité s’est trouvée compromise au profit des intermédiaires. A l’exemple de la clémentine bradée par les agrumiculteurs à 0,30 Dh/kg, ne couvrant même pas le coût de la main d’œuvre de récolte. En plus, la situation s’est aggravée par les problèmes posés par le système de commercialisation, avec 70

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L’un des facteurs déclenchants des contreperformances enregistrées cette campagne, essentiellement sur le marché russe, a été le non respect des normes de qualité par certains exportateurs. Pourtant la qualité est un atout majeur dans toute politique commerciale visant à fidéliser les clients et gagner de nouveaux créneaux de consommation. Même le marché canadien a connu cette année une forte dégradation de la qualité de la clémentine et une baisse du taux de change de la monnaie canadienne. A ce pro-

pos, les résidents marocains au Canada, et dont la clémentine faisait la fierté, n’osent plus s’enorgueillir de la présence de ce produit phare sur les étalages.

Endettement des professionnels de la filière Côté producteurs, la chute des recettes a été à l’origine de situations inextricables dont les difficultés de remboursement des importants investissements réalisés ces dernières années. Les échéances des intrants et autres fournitures restent impayées, les coûts du conditionnement aussi ne peuvent être honorés et même, en raison du non paiement des factures, les opérateurs ont eu à subir la coupure d’eau et de courant par les opérateurs de certaines régions. Pour faire face à cette situation catastrophique, les responsables de la profession ont fait appel au crédit agricole en vue de rééchelonner les dettes contractées auprès du CAM et de permettre le financement de la prochaine campagne.


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Agrumes Le boom du marché local

Les difficultés financières concernent aussi les stations de conditionnement qui ont eu moins de tonnages à traiter cette campagnes, certaines ayant même anticipé en s’équipant de lignes supplémentaires de conditionnement pour faire face au surplus de tonnages prévu par le contrat programme. Or, en se basant sur les superficies plantées et replantées les professionnels du conditionnement estiment que la filière aura besoin d’au moins une quinzaine de nouvelles stations de conditionnement d’une capacité de 40.000 tonnes tout venant chacune, en plus de l’extension des stations existantes, comme elle

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aura besoin d’une importante capacité de stockage frigorifique. Par ailleurs, ils soulignent aussi l’urgence d’activer le rôle de l’ONCA dans l’encadrement, car pour faire face a tous ces problèmes et surtout chez les petits agriculteurs il faut une assistance technique très rapprochée afin d’éviter l’élimination naturelle de ce maillon faible de la production. En outre, il faudrait appuyer le plus vite possible, le volet recherche et développement afin de répondre a des problèmes qui dépassent les professionnels, aussi bien au niveau des vergers que des stations de conditionnement.

En un peu plus d’une décennie, la consommation locale en agrumes, toutes variétés confondues, a connu une croissance colossale de 279% en passant de moins de 600.000 t en 2000-01 (60% de la production nationale) à 1,640 Mt aujourd’hui représentant les ¾ de tous les agrumes produits dans le pays. Cette augmentation est due à la baisse des exportations (tonnages et recettes) d’une part, et d’autre part car ces ventes offrent un paiement immédiat et un écoulement de la marchandise en vrac, sans avoir à passer par la case emballage et conditionnement. Cependant l’augmentation de l’offre s’accompagne d’une baisse des prix de vente, d’autant plus qu’aucun soin particulier n’est apporté à la marchandise du moment qu’elle n’est pas destinée à l’étranger avec les contrôles drastiques que ça nécessite. Cependant, il est impératif que le marché intérieur subisse un lifting et une réorganisation en profondeur que tous les professionnels ne cessent d’appeler de leurs vœux. A ce propos, M Derrab indique que ‘‘la profession s’est fixé comme objectifs d’organiser le business et de valoriser la production pour l’intérêt des producteurs et des consommateurs et de lutter contre la déperdition de valeur ajoutée en raison des intermédiaires’’. Mais la restructuration du marché local se heurte à toutes sortes d’obstacles dont l’aspect social du circuit de commerce de détail est l’une des composantes principales. Les autorités de tutelle sont appelées à cesser de faire la sourde oreille et à s’atteler à la tâche, même si le chemin est long et plein d’embûches. Dans ce contexte, l’association


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Agrumes

des conditionneurs d’agrumes au Maroc (ASCAM) et Maroc Citrus ont ouvert la réflexion à travers un séminaire sur l’organisation du marché intérieur des agrumes le 2 juillet 2013 à Casablanca. Cependant la profession se heurte à de nombreuses difficultés dont celle de maitriser les flux et la qualité, même si, et grâce aux exportations, l’activité des stations de conditionnement permet de contrôler une partie de la production écoulée sur le ML en termes de qualité et prix.

Campagne 2013-14 Espoirs et déceptions

Pour la campagne en cours, les prévisions de production tablaient sur 2,2 Mt contre 1,5 la campagne précédente, avec des exportations qui atteindraient 620.000 t, mais, vu le déroulement de l’opération, elles ne dépasseront pas 575.000 t contre 390.000 réalisées

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la campagne précédente, estime M Derrab. A signaler que ces exportations attendues représenteraient malgré tout une augmentation de 47% du total qui s’explique par une hausse de 50% des petits fruits et de 10% pour les oranges, par rapport à la campagne précédente. Il faut rappeler que les conditions climatiques de la campagne étaient très favorables au début, laissant espérer une campagne exceptionnelle. Malheureusement, les fortes chaleurs et l’absence de précipitations on impacté la qualité en favorisant le petit et très petit calibre de la clémentine représentant à elle seule, 2/3 des exportations agrumicoles. Ainsi, les rendements étaient élevés mais la faible qualité et la mauvaise passe des exportations ont fait chuter les prix devant une

demande quasi nulle. Au lieu de répondre aux espérances des producteurs, la campagne s’est avérée, commercialement, la plus catastrophique de toute l’histoire de l’agrumiculture, essentiellement pour la clémentine. Par ailleurs, cette années on a constaté un retard sur les oranges, en raison en partie de l’orientation des producteurs vers plus de petits agrumes. Cette orientation est due au désintérêt des producteurs des oranges suite aux résultats commerciaux, les petits agrumes étant habituellement plus rémunérateurs. A noter que de plus en plus les oranges sont destinées au marché local en raison de : - Mauvais résultats à l’export - Demande croissante du marché local tout au long du cycle de production. ‘‘Les marocains consomment les oranges et leur jus pour se rafraichir, surtout en été (juillet-aout) contrairement aux européens qui les consomment pour se réchauffer, en hiver. D’ailleurs cette année le climat était plus doux en Europe, ce qui a réduit la consommation d’agrumes dans les pays importateurs’’ ajoute M Derrab. - Rétention de Maroc Late de la part des producteurs en prévision du ramadan qui se rapproche encore cette année (fin juin).

Enseignements à tirer de la crise Pour M Derrab toujours optimiste à son habitude, ‘‘à quelque chose


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Agrumes sie et au Canada. En plus elle est indispensable pour revenir sur le marché traditionnel de l’UE qui a été délaissé au profit de la concurrence de l’Egypte et la Turquie qui ont pris plusieurs longueurs d’avance.

malheur est bon. La crise a secoué le cocotier et a servi à montrer nos faiblesses afin d’y remédier’’. Il s’agit donc de procéder à une réorganisation totale de la filière et c’est dans ce cadre que s’est tenue dernièrement l’AG de Maroc Citrus (Fédération interprofessionnelle de la filière agrumicole) regroupant l’ensemble des intervenants : Aspam, association des stations de conditionnement, grands groupes export, pépiniéristes,

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unités de transformation, …). L’objectif était de diagnostiquer l’état actuel, d’identifier les contraintes et de proposer des solutions. En fait, tous les professionnels sont conscients de la situation et pour eux il s’agit de resserrer les rangs afin de limiter les dégâts. On ne peut pas rester les bras croisés, les opportunités existent et une politique commerciale agressive est nécessaire pour la consolidation de la position du Maroc en Rus-

Il serait donc nécessaire, entre autres, de : - Mettre de l’ordre dans la filière - Instaurer plus de concertation et de coordination entre les opérateurs - Réguler le marché en rétablissant l’équilibre entre offre et demande à l’export et ne fournir à chaque marché que ce qu’il peut absorber - Procéder à un meilleur suivi des opérations et assurer un étalement de l’offre en insistant sur l’aspect qualité - Travailler à la sécurisation des


paiements afin de rapatrier les devises - Faire face aux tonnages à venir, provenant des extensions des superficies : il faudra trouver des débouchés assurant des prix de vente rémunérateurs pour les producteurs - Solliciter les autorités de tutelle, après avoir quasiment atteints les objectifs en termes de superficies et production, de réorienter les aides prévues dans le contrat programme vers les actions plus urgentes dans l’étape actuelle càd la relance des exportations - Dégager des aides publiques en vue de la mise en place de plateformes commerciales sur les marchés d’exportation permettant la pénétration des circuits modernes de distribution - Etablir un plan de développement du marché intérieur, incluant

des infrastructures d’amélioration de la qualité (les frigos sont insuffisants et sous-financés) - Préciser encore plus, les critères de qualité et, si nécessaire, les dates appropriées pour les exportations des différentes variétés sur les différents marchés Selon M Derrab, d’ici le mois d’octobre (début de la campagne prochaine) les résultats de cette réorganisation devraient être visibles.

organisation, avec les réformes en profondeur que ça suppose y incluant plus de dynamisme et une vision à long terme, puisse voir le jour pour permettre à la filière de rebondir. Pour la réussite de cette feuille de route, tous les intervenants sont appelés à y mettre du leur et à apporter leur pierre à l’édifice. La survie de notre agrumiculture et de nos exportations est

Il était nécessaire que cette ré-

à ce prix.

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Filière

Fraise,Festival de

Moulay Bousselham Abdelmoumen Guennouni

A l’instar des précédentes éditions, le 4ème festival de la fraise, dont le Maroc est un grand producteur et exportateur mondial, s’est tenu à Moulay Bousselham du 16 au 20 avril derniers. Il s’est déroulé dans une ambiance animée, festive et éminemment studieuse avec pour objectifs de célébrer les fruits rouges et particulièrement la fraise, produit phare de la région, et de faire de cette rencontre un événement annuel marquant.

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rganisé par les Producteurs de Fruits Rouges (AMPFR/AMCEF) et la Fondation Nalsya, en partenariat avec le conseil de la Région du Gharb Chrarda Beni Hssen et la Commune Rurale de Moulay Bousselham, le festival avait pour thème « Le développement de la culture des Fruits Rouges, la base du développement agricole de la région Gharb Loukkos ». Pour M. Abdeslam Acharki, directeur de la FIFEL Nord (AMPFR/ AMCEF), ce festival est, par excellence, un lieu de sensibilisation et de partage. Il avait pour objectif de ‘‘mettre en valeur les potentialités dont dispose la région dans le domaine de la production de la fraise et d’inciter les opérateurs et petits agriculteurs à l’adoption des nou-

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veautés technologiques et du savoir faire agronomique, technique et commercial à même de provoquer des leviers de croissance et d’émancipation en faveur de la région Gharb Loukkos’’. Pour sa part, M. Abdelkrim Naamane, président de la fondation Nalsya et directeur du festival, a indiqué que ‘‘Cette rencontre est destinée à sensibiliser les producteurs de la fraise de la région à de nouvelles méthodes de production et de conservation de la fraise, d’économie d’eau et de protection de l’environnement’’. D’autres objectifs d’importance étaient visés par les organisateurs parmi lesquels la sensibilisation des producteurs à l’usage rationnel des produits phytosanitaires dans le cadre des bonnes pra-

tiques agricoles, etc. Ces aspects et d’autres ont été abordés dans le cadre du programme scientifique et technique établi par les organisateurs à destination des producteurs de fraise. Les autres fruits rouges faisaient aussi partie de la fête puisqu’ils ont fait l’objet d’un atelier ayant pour dénomination ‘‘Le développement du secteur des fruits rouges comme, levier de développement régional agricole’’. En outre, et pour que la fête soit plus complète et diversifiée, d’autres activités ont été organisées tout au long des 5 jours qu’ont duré les festivités. On peut citer parmi les plus marquantes : - Visite d’une exploitation agricole de fraises - Inauguration d’une unité de conditionnement et surgélation - Concours du meilleur producteur


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Fraise de fraise - Concours de la meilleure pâtisserie à la fraise - Cérémonie de la Mariée du Festival de la Fraise - Activités culturelles et sportives - Animation par des groupes folkloriques régionaux et fantasia

Petits fruits rouges,

Une filière diversifiée, aux fortes potentialités

La filière des fruits rouges, englobant fraises, framboises et myrtilles, est une activité relativement récente, moderne à haute valeur ajoutée, génératrice d’emplois offrant des possibilités importantes à l’export. Son développement a été avantagé par la proximité de l’Europe, le climat favorable, la disponibilité des terres, de l’eau, de la main d’œuvre qualifiée et des incitations à l’investissement. Il a aussi bénéficié de la délocalisation d’entreprises européennes qui ont contribué à l’adoption des techniques les plus innovantes en matière d’irrigation, de fertigation et de lutte intégrée pour la protection des cultures. D’après les associations professionnelles, la superficie totale des fruits rouges au cours de la campagne 2012-13 était de 4 400 ha et la production de 148 500 t dans la zone Gharb-Loukkos. Dans cette zone, le chiffre d’affaire est d’environ 1,5 Milliard de dirhams et l’emploi agricole généré est de 4 Millions de journées de travail durant 9 mois, dont 3 millions dans les exploitations agricoles et 1million dans les unités de conditionnement, soit environ 18 000 emplois permanents. En plus, la filière emploie 12 000 saisonniers, essentiellement des femmes intervenant surtout lors des récoltes. Le secteur de la fraise n’a vraiment démarré au Loukkos-Gharb qu’après l’équipement et la mise en eau des secteurs irrigués en 1978 et 1980. La superficie est passée d’une centaine d’hectares au début des années 90 à 3.600 ha en 2014 (82 % au Loukkos et 18 % au Gharb) et la production atteint 144 000 t. Quant à la destination de la production, 20 % sont exportés en frais de novembre à mars, 45 % en surgelé d’avril à juillet et 35 % sont consommés par le marché local. Pour les autres fruits rouges, dans le Loukkos-Gharb, la framboise a démarré en 2005 avec 30 ha et couvrait une superficie de 400 ha en 2013 pour une production de 4 000 t alors que la myrtille n’a démarré qu’en 2007 avec 150 ha et connait actuellement une extension sur 500 ha pour une production de 4 500 t. A noter que le contrat programme pour les années 2014-20 dans le Loukkos-Gharb se propose d’atteindre 5.000 ha de fraise et 1.000 ha pour chacune des framboises et myrtilles.

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Export Le taux d’exportation de Fruits rouges est de 65% pour la fraise, 90% pour la framboise alors que la myrtille est exportée à 100%. Ainsi, en 2013, les quantités nationales exportées étaient de 3.452 t de framboises (frais et surgelé) et de 4 432 t de Myrtille en frais. Les principales destinations sont l’Espagne, la France, l’Allemagne et l’Angleterre. Pour rappel, les exportations prévues par le contrat programme pour les années 2014-20 sont de 200.000 t pour la fraise et 10.000 t pour chacune des framboises et myrtilles. Le chiffre d’affaire projeté égalerait 3 fois le chiffre d’affaire de 2008, soit 3 milliards de dh à l’export.

Organisation professionnelle La filière des fruits rouges est encadrée par deux associations, toutes deux membres de la Fédération Interprofessionnelle Marocaine de production et d’exportation de Fruits Et Légumes (FIFEL) : - L’Association Marocaine des Producteurs de Fruits Rouges (AMPFR), présidée par M. Abdellatif Bennani - L’Association Marocaine des Conditionneurs et Exportateurs de la Fraise

(AMCEF), présidée par M. Mohammed Ammouri Connues par leur dynamisme, ces associations ont entre autres objectifs, la contribution à la mise à niveau des entreprises agricoles, la diffusion des informations sur le marché, l’amélioration des niveaux techniques et organisationnels des entreprises agricoles, la participation à la formation des agriculteurs et des agroindustriels afin d’assurer la mise à niveau de leur entreprise, etc.

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Phytosanitaire

Approche proactive pour lutter contre les acariens clés des agrumes au Maroc Dr. Rachid BOUHARROUD (INRA-Agadir) Les agrumes sont d’une importance économique indiscutable pour le Maroc. Cependant, la conduite des vergers nécessite de plus en plus, une grande technicité dans les domaines de l’irrigation, fertilisation, … et lutte phytosanitaire où il s’agit de lutter contre les champignons, virus, insectes et acariens. Ces derniers font partie de ces ravageurs redoutables qu’il faut surveiller de près afin de garantir une bonne production de qualité. Pour s’alimenter ils introduisent leur stylet dans les tissus de la feuille (mésophylle) pour absorber le contenu cellulaire y compris la chlorophylle qui est le facteur vital de la plante. L’assimilation du CO2 et la transpiration sont ainsi considérablement affectées. Les stomates sont également touchés et restent fermés. Dans cet article, nous présenterons les 3 acariens les plus redoutables sur agrumes au Maroc ainsi que les méthodes de lutte disponibles.

Tetranychus urticae

T. urticae est un arachnide qui appartient à la famille des Tetranychidae. La larve est reconnue par une couleur vert-clair avec 3 paires de pattes. La protonymphe et la deutonymphe présentent 4 paires de pattes et des taches plus foncées et la femelle de forme ovale, mesure 0.6 mm de long avec une couleur jaune- verdâtre. Il est à signaler que la femelle hibernante prend la couleur rouge-orangé et cette hibernation est stimulée par les journées à courte photopériode mais aussi par un

manque de nourriture. Cet acarien montre un développement optimal à des températures variant entre 30 et 32 °C et la femelle peut pondre plus de 100 œufs dans une période de 30 jours. Le mâle ressemble à la femelle mais avec une petite taille et un corps étroit et effilé. Le cycle biologique total peut prendre entre 8 et 12 jours en fonction de la température. On ignore le nombre de génération de T. urticae sur agrumes mais sur les autres cultures il est inférieur à 10 générations par an. T. urticae est plus polyphage par rapport aux 2 autres acariens des agrumes (P. citri et E. orientalis). Les symptômes se manifestent par des taches chlorotiques sur les feuilles et les fruits et une défoliation en cas de forte infestation. T. urticae peut se déplacer activement pour chercher son hôte ou passivement par le vent ou moyennant les outils de travail et les ouvriers.

Panonychus citri

Dégâts de P. citri sur feuilles et fruits

P. citri appartient aussi à la famille des Tetranychidae. La femelle a une forme globulaire mesurant 0.5 mm. Sa couleur est rouge pourpre et sa face dor-

Adulte de P. citri 82

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sale porte des soies blanches et les pattes sont jaunes. Elle pond entre 20 et 50 œufs au niveau de la nervure médiane des 2 faces de la feuille. Le mâle est plus petit avec un abdomen effilé à sa partie postérieure. La durée de son cycle biologique est en général 12 jours mais elle pourra être plus courte en températures dépassant 30°C. P. citri peut s’alimenter aussi bien sur les feuilles que sur les fruits. Le nombre de génération varie de 12 à 15 par an. Les symptômes se manifestent par des feuilles mouchetées (surtout sur la face supérieure) et des fruits avec un aspect plombé qui persiste après maturité et en déverdissage. En cas de forte infestation, on assiste à une défoliation remarquable.

Eutetranychus orientalis

L’acarien rouge oriental Eutetranychus orientalis, de la famille des Tetranychidae, s’est installé au Maroc il y a quelques années. La larve a une taille moyenne de 0.19 mm. La protonymphe et la deutonymphe ont une couleur allant du brun-clair au vertclair et une taille moyenne de 0.24 mm. La larve hiberne en conditions défavorables (Photopériode courte surtout). La femelle est ovale et aplatie avec une couleur variant du brun clair au vert foncé portant des tâches plus foncées à l’intérieur du corps. Les pattes plus longues que le corps sont jaunebrun. Elle peut pondre plus de 30 œufs durant son cycle de vie. Le mâle plus petit que la femelle est allongé en forme de triangle avec de longues


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Acariens des agrumes microscope peut confirmer la détermination.

Adulte de T. urticae Adulte de T. urticae

Dégâts de A. sheldoni

Comment lutter contre ces 3 acariens redoutables ?

D’une façon générale, la stratégie de lutte qui a donné ses fruits avec les acariens des agrumes reste l’approche proactive qui consiste à lutter contre ces ravageurs avec un volume de bouillie relativement faible (juste après la taille) et quand les conditions sont défavorables : population réduite, photopériode courte, température basse et hivernation. Ainsi, le traitement d’hiver est obligatoire en conventionnel comme en lutte intégrée ou biologique.

Adulte femelle (gauche) et mâle (droite) de E. orientalis

Monitoring :

pattes. La durée du cycle biologique varie de 10 à 12 jours. Le nombre de génération peut atteindre 27 par an. Il commence à se nourrir sur la face supérieure de la feuille le long de la nervure médiane et se propage ensuite aux nervures latérales, les feuilles deviennent chlorotiques à la suite de ces dégâts. Les fruits ne sont pas attaqués. Les infestations sévères peuvent causer la chute des feuilles et le dessèchement des rameaux. Il est a signalé que E. orientalis ressemble beaucoup à E. banski et seule l’identification sous

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Le principe d’inspection des feuilles pour les acariens ravageurs et pour les prédateurs est similaire dans plusieurs pays producteurs d’agrumes comme les USA, l’Espagne et la Turquie, cependant, les seuils d’intervention diffèrent d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre (cas des USA). Au Maroc, les seuils les plus faibles sont en général adoptés. Ainsi, en absence d’ennemis naturels, les seuils d’interventions doivent se baser sur la présence sur 5 feuilles de 3 individus mobiles par feuille et plus de 10% des feuilles infestées. En présence de prédateurs, aucune intervention chimique n’est nécessaire si le taux de prédateurs est supérieur à 40% (40 acariens prédateurs sur 100 feuilles inspectées). Il faut préciser que le monitoring des acariens prédateurs se fait sur les feuilles de l’intérieur de la frondaison.

Traitements chimiques :

Plusieurs matières actives acaricides peuvent être appliquées pour lutter contre les acariens à savoir acequinocyl, dicofol, fenbutatin oxide, hexythiazox, huiles, propargite, pyridabène, spirodiclofène, bifenazate (sous réserve d’homologation sur les agrumes au Maroc). Le savon potassique est aussi envisageable à condition de bien mélanger la bouillie avant application. L’application à l’eau claire a montré aussi une bonne maitrise de ces acariens et surtout T. urticae. Une attention particulière devra être accordée à E. orientalis. Un traitement ovicide/larvicide est pleinement justifié vu l’hibernation de cette espèce au stade larvaire. C’est pourquoi on assiste à une pullulation synchronisée de la population de E. orientalis durant son premier pic en avril qui surprend généralement les gérants des vergers non ou mal traités en hiver. Sur le plan pratique, on distingue 2 types de traitements de ‘’nettoyage’’ ou de ‘’maintenance’’. Le traitement nettoyant est le plus important en termes de coût et de stratégie puisqu’il conditionne la fréquence des traitements en période à haut risque (pic). Ce type de traitement consiste en général en une seule application après la taille, d’une huile minérale, de souffre ou autre acaricide ovicide/larvicide. Il faut préciser que l’huile minérale et le souffre présentent en plus de leur toxicité acaricide l’avantage d’une compatibilité relative avec la faune auxiliaire. Il faut noter que les populations des 3 acariens tetranyques clés des vergers d’agrumes ont 2 pics au cours de la campagne : le premier vers Avril et le deuxième en Septembre d’une durée longue par rapport au premier pic. La décision des traitements au cours des périodes à haut risque se base sur les enregistrements du monitoring et sur l’inspection des zones susceptibles d’être foyer à acariens (bordures et


1 arbres non ou mal traités au cours du traitement de nettoyage).

Pratiques culturales :

D’une façon générale et plus particulièrement dans le cas des acariens, les pratiques culturales sont d’une grande utilité puisqu’elles participent à la réduction de la population de ces redoutables ravageurs. Par ordre d’importance on peut citer : 1- Irrigation optimale évitant le stress hydrique. 2- Fertilisation optimale évitant l’excès d’azote. 3- Plantation des brise-vents pour réduire la vitesse du vent et le dépôt de poussière. 4- Arrosage des allées entre parcelles et limitation de vitesse en vue de réduire le dépôt des poussières sur les feuilles. La poussière est un bon facilitateur de déplacement des acariens. 5- Désherbage des parcelles tout en gardant une partie pour l’activité des auxiliaires.

2 Lutte biologique :

Plusieurs espèces d’ennemis naturels en particulier les acariens phytoseiidae peuvent être de bons candidats à la lutte biologique contre les tétranyques clés des agrumes. La condition sine qua non pour la réussite d’un programme de lutte biologique est le suivi journalier au cours de la période des pics des populations de la densité des ennemis naturels. Euseius stipulatus était le premier candidat et le plus testé dans les conditions marocaines parmi les ennemis naturels des acariens tétranyques. La coccinelle Stethorus est un bon prédateur qui s’adapte mieux à nos conditions sauf qu’elle est limitée par les fortes températures. Des études ont montré que la lutte conjointe avec Neoseiulus californicus et Amblyseius swirskii est envisageable. Des essais au stade recherche ont confirmé l’activité prédatrice de Conwentzia psociformis et Scolothrips longicornis. Concernant les parasites on peut citer Beauveria bassiana et Hirsutella thompsonii. Les études de lutte biologique contre

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E. orientalis sont rares et dans ce sens le ministère a débloqué des fonds dans le cadre du contrat programme avec l’AMABIO et les institutions de recherche Marocaines pour financer des essais de recherche/développement pour la lutte biologique en verger d’agrumes.

Autres acariens : Aceria sheldoni appelé communément acarien des bourgeons appartient à la famille des Eriophydae. Il attaque les feuilles, les fleurs et les fruits et dépend étroitement des bourgeons où il pond ses œufs. Les dégâts se manifestent par des fruits déformés et par la chute des jeunes fruits. En lutte conventionnelle, un acaricide spécifique est nécessaire en période d’attaque (à partir de Septembre), cependant, en lutte biologique le principal prédateur est Euseius sp. Il est à signaler que le citronnier est très sensible à cet acarien.

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1 - E. stipulatus 2 - Stethorus sp. 3 - Conwentzia psociformis


Fertilisation

Rôles du soufre dans la nutrition des plantes et l’amélioration des conditions de sol Khalid EL FELLAH, Ingénieur agronome *

Le soufre (S) est un élément essentiel pour les plantes. Il se classe quantitativement juste après les trois éléments majeurs que sont l’azote, le phosphore et le potassium. Bien qu’il soit considéré comme un élément secondaire, les besoins des plantes en soufre sont égaux, et parfois supérieurs à ceux en phosphore. * Cet article n’est pas une propriété à 100% personnelle, c’est le résumé de recherche dans plusieurs ouvrages.

Le colza, l’oignon et la myrtille font partie des cultures les plus exigeantes en soufre.

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usqu’à il y a environ deux décennies, les carences en soufre (S) étaient relativement rares sur les cultures. Au début des années 1980, les déficiences en S ont commencé à devenir fréquentes. Plusieurs éléments ont été avancés pour expliquer l’apparition de ces déficiences : - La mise en place d’une législation pour minimiser les émissions de dioxyde de soufre dans l’air. Ce qui a entrainé une chute des quantités de S apportées par les retombées atmosphériques. - La diminution de l’utilisation des engrais organiques, (fumier comme exemple). - L’utilisation d’engrais minéraux purifiés à haut dosage en NPK mais ne contenant pas, ou peu, de soufre.

Origine du soufre absorbé par les végétaux

De multiples sources sont susceptibles de fournir du soufre aux plantes :

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- L’atmosphère : les plantes peuvent absorber le soufre précipité par les eaux de pluie ou absorber directement le SO2 atmosphérique. - Le sol : par la minéralisation des réserves organiques, peut fournir des quantités de 20 à 80 kg S par hectare. La minéralisation varie en fonction du type de sol, de sa teneur en matière organique et des conditions du milieu (température, humidité). - Les eaux d’irrigation. - Les engrais minéraux contenant du soufre.

Rôles du soufre pour les plantes

Le soufre est un élément essentiel pour la croissance et le développement des plantes. La quasi-totalité est absorbée par les racines à partir de la solution du sol sous forme d’ions sulfates SO42-. Les fonctions du soufre sont étroitement liées à celles de l’azote et les deux éléments agissent en synergie. - C’est un constituant essentiel de cer-

tains acides aminés, comme la cystéine et la méthionine, et par conséquent entre dans la synthèse des protéines. - Entre dans la constitution de la chlorophylle, d’enzymes et de quelques vitamines comme la biotine, la thiamine et la glutathionne. - Responsable de l’odeur et de la saveur de certaines plantes comme les Liliacées (oignon, ail, poireau) et les Brassicacées (chou, colza, moutarde). - Joue un rôle essentiel dans la formation des nodosités chez les légumineuses. - Renforce les mécanismes de protection des plantes, soit par sa présence dans des composés végétaux biocides comme les glucosinolates et les alliins, soit par l’émission à partir des feuilles de composés soufrés volatils qui ont des effets fongicides.

Fertilisations des cultures en soufre

Les besoins des cultures en S sont très variables :


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Le soufre - les cultures manifestant des besoins réduits en soufre (entre 10 et 20 kg de S/ha) : sont celles qui fabriquent relativement peu de protéines, comme les céréales et la betterave à sucre. - les cultures élaborant beaucoup de protéines à l’hectare ont des besoins en soufre plus élevés (entre 20 et 50 kg de S/ha). C’est le cas des légumineuses (luzerne, trèfle, pois, vesce, féverole, soja, etc.) - les cultures synthétisant en plus de leurs protéines, des composés soufrés particuliers ; leurs besoins en S sont élevés et dépassent souvent 60 ou 80 kg de S/ha. Cela concerne les crucifères (colza, moutarde), les liliacées (oignons, poireaux) et les ombellifères (céleris).

t

Il est nécessaire de respecter un bon rapport entre S et N à tout moment du cycle végétatif. Par exemple, pour l’orge, le rapport S/N recommandé est de 1 pour 3 pour la plante complète et 1 pour 4 pour le grain. Pour le blé, ces deux rapports sont de 1 pour 2,5. Pour le colza, particulièrement riche en soufre, le rapport est de 1 pour 0,8 pour la plante entière, et de 1 pour 0,9 pour le grain.

Carences en soufre

Le soufre est responsable de l’odeur et de la saveur de certaines plantes comme les Brassicacées (chou,...).

Généralement, les symptômes d’une carence en soufre sont comparables à ceux d’une déficience en azote. Ils se traduisent par un jaunissement des feuilles, un raccourcissement des entrenœuds et un moindre développement du système radiculaire. Les légumineuses forment plus difficilement leurs nodosités, les céréales présentent

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Quantité (Kg/ha)

Sableux Loam sableux Argileux

350 750 1100

Tableau1 : Quantités de soufre élémentaires nécessaires pour baisser le pH d’un degré (de 7,5 à 6,5) pour une profondeur de 15 à 18 cm.

un tallage plus lent et pour les espèces fruitières, la mise à fruit est retardée ou diminuée. Chez le colza, plante très exigeante, la carence en S se traduit surtout aux environs de la floraison, par un jaunissement des jeunes feuilles. On peut aussi observer une dessiccation des siliques et un avortement des graines.

Utilisation du soufre comme amendement du sol :

Le soufre est l’un des rares produits qui, en incorporation dans le sol, peut résoudre les problèmes des pH alcalins, de la salinité sodique, du calcaire ou d’un excès d’apport de calcium. La forme granulée du soufre élémentaire est la plus facile à l’emploi. Elle doit être mélangée au sol et suivie d’un arrosage. En contact avec l’eau du sol, elle se divise en fines particules. Le sol doit être maintenu humide durant la période d’oxydation qui, normalement, dure quelques semaines. Si le sol est très alcalin ou très salé, l’oxydation sera plus lente et prendra quelques mois. Comment le soufre acidifie le sol ? Pour baisser le pH, on peut procéder à l’injection des acides, mais cette méthode reste onéreuse et a un effet éphémère. Une autre solution, plus écono-

Culture de pois chiche 88

Type de sol

mique et efficace, consiste en l’épandage du soufre élémentaire. Ce dernier est insoluble dans l’eau et son oxydation dépend largement de la taille des particules. Plus elle est fine, plus l’action est rapide. Il réagit avec l’eau (humidité du sol) et l’oxygène pour se transformer en acide sulfurique, selon la réaction (I) ci-après, et permettre de baisser le pH de façon régulière dans le temps. Réaction (I): S + 3/2 O2 + H2O --------> H2SO4 (Ac. Sulfurique) Cette réaction est accélérée par la présence des bactéries genre Thiobacillus. L’acide sulfurique qui en résulte remplira plusieurs fonctions. - Nutrition des plantes : source des ions sulfates. - Acidification du milieu : la fourniture des éléments est liée étroitement au niveau du pH du sol. Dans les pH extrêmes, les éléments nutritifs sont bloqués et les plantes ne peuvent pas les absorber. Les sols marocains sont à dominance alcaline (flèche rouge dans le graphique ci-après), ce qui impacte négativement l’assimilation des éléments fertilisants. Le graphique montre l’intervalle de pH optimal pour l’assimilation de chaque élément. Plus la bande s’élargit, plus l’assimilation est bonne. Un pH de 6 à 7


Le sodium sera ainsi lessivé sous forme de sulfate de sodium et remplacé par le calcium. Le calcium permet le maintien de la structure cellulaire et de la rigidité des tissus. Ce qui agit favorablement sur la fermeté des fruits et permet une meilleure conservation, surtout pour les fruits périssables. Cas des fruits rouges Le framboisier et le mûrier sont sensibles à la salinité, le seuil de tolérance est de l’ordre de 800 ppm. Les dégâts de la salinité se manifestent sur les feuilles dès que la teneur en sodium et en chlore dépasse respectivement 0,2% et 1,5%. Les rendements commercialisables diminuent lorsque la CE à la saturation est supérieure à 1,2 dS/m. La chute en rendement atteint 50% à 2,3 dS/m. constitue l’intervalle optimal. La baisse du pH est un processus lent mais assez rapide en sol sableux. Les analyses de sol déterminent les quantités de soufre à ajouter. Cependant, et à titre indicatif, le tableau 1 présente quelques quantités à incorporer selon le type de sol. Cas des fruits rouges Lors de la préparation du sol, il faut accorder une attention particulière au pH, en particulier pour le myrtillier qui se développe très lentement si le pH est supérieur à 5. Pour le framboisier et le mûrier, le pH du sol doit être de l’ordre de 6,5.

Nodosités sur les racines de légumineuses

Comment le soufre neutralise le calcaire ? L’acide sulfurique issu de la réaction (I) neutralise le calcaire. Réaction (II) : H2SO4 + CaCO3 ----> CaSO4 (Gypse) + H2O + CO2 Comment le soufre agit sur la salinité sodique? Le traitement des sols salins par le soufre ne permet pas seulement de baisser le pH, mais sert également à lessiver les ions de sodium de la zone racinaire. Le gypse issu de la réaction (II) permet de lessiver le sodium responsable de la salinité sodique. Réaction (III) : CaSO4 + Na + ---------> Na2SO4(Lessivable) + Ca2+

Amélioration de l’aspect phytosanitaire

Les avantages d’un amendement en soufre sont importants pour de nombreuses maladies. Par exemple : Ophiobolus graminis et Fusarium nivale sont traitées par une application de soufre élémentaire (90% de pureté) à raison de 25 kg/ha sur greens de golf, et 100 kg/ha pour les zones tondues plus haut. Le pâturin annuel, Poa annua, est une graminée adventice qui colonise souvent les gazons de golf. Un apport de soufre à raison de 160 à 250 kg/ha/an fractionné en 5 reprises peut réduire les infestations de plus de 60% après sept ans de traitement.

Pour les fruits rouge lors de la préparation du sol, il faut accorder une attention particulière au pH. Agriculture du Maghreb N° 76 Juin 2014

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