Haricot vert,
Evolution du secteur
Le grenadier,
Acteur de diversification fruitière au Maroc
Pomme de terre,
Un marché mondial en évolution
Conservation des pommes
Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
Agriculture du Maghreb N掳 61 - Juillet/Ao没t 2012
EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Gérard COUVREUR
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Soumia EL MAHDAOUI Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. M.Hmimina Prof. Ismail Boujnane Prof. Jamal Hossaini-Hilali Nathalie Gosselet
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Conception Graphique Yassine NASSIF
Imprimerie PIPO
Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito
Edito
Export tomates La route ou la mer : La bourse ou la vie !
O
n me taxera peut être d’exagération (tiens d’ailleurs encore une taxe !), mais si l’on considère le coût logistique de notre petite championne rouge à pédoncule vert, et qui concentre plus de 50 % de nos exportations en primeur vers l’Europe, il apparait clairement que le coût du transport maritime est nettement plus avantageux que le transport routier. Une étude récente du CIHEAM(1) (c’est extraordinaire comme les études internationales souvent, nous annoncent des choses que nous savons déjà !), nous apprend que les couts logistiques pour la tomate marocaine sont nettement plus élevés que pour les espagnols. Evidemment, ils sont plus prêts des points de consommation : Agadir-Perpignan : 2.240 km, un peu de la moitié pour les espagnols à partir d’Almeria (1.004 km) et AlgesirasPerpignan 1.350 km. Et bien sûr, les chiffres concernant les coûts de transport font peur et l’on imagine le total en fin de campagne. La revue Eco plus qui y a consacré un article dans son numéro de la semaine du 13 au 19 juillet, nous en donne un aperçu. Les frais sont de 1,33 euro au km pour le Maroc et 0,77 pour
l’Espagne. Soit plus d’un 1/2 euro de différence par km. On comprend mieux pourquoi les exportateurs commencent à s’orienter sérieusement vers le transport maritime par container dont les coûts sont moins élevés de 20 à 30 % (toujours selon Eco Plus), et en évitant ainsi toutes les tracasseries à Algesiras, certains parlent même de contrôles abusifs auxquels les espagnols semblent prendre goût. Considérés déjà comme les autoroutes de la mer, les transports maritimes se développent sur Dunkerque d’où l’on peut servir le nord et l’Europe, mais également sur Port Vendres et St Petersburg avec des fréquences en augmentation. Des opportunités que les exportateurs seront surement prêts à développer sur la prochaine campagne. (1) CIHEAM : Centre International des Hautes Etudes Agronomiques Méditerranéennes.
Gérard Couvreur
Directeur de publication
Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août N° 60 - Juin 2012
Agriculture du Maghreb N掳 61 - Juillet/Ao没t 2012
Sommaire Sommaire
Nos annonceurs
AGQ Lab Maroc 59 AGROPOLE 41 ALTER ECO 80 ATLANTICA AGRICOLA 83 BADRA 61 BASF 69 BAYER Environmental Science 21 BAYER Environmental Science 45 BAYER Environmental Science 89 BAZELLE 78 Beillard 24 BIOIBERICA 11 Crédit Agricole Maroc 3 CARMO 71 CMGP 2 CNH 75 CNH 96 COGEPRA 91 COMAMUSSY 60 EBBJ 52 Euro Fruit 35 Fantasia 25 FPJ 37 Fruchthandel Magazin 33 GAUTIER Semences 65 Grimme 79 Horfrumed 77 IEC DESIGN 13 IRRISYS 17 MACFRUT Salon 15 MAMDA 9 MIEDEMA 80 MOSLER 82 NOVAKOR 53 NUNHEMS 57 OTECH 47 SCPC SAPEL 19 SIBERLINE 63 SIFEL Agadir 4 SILOS CORDOBA 46 SIPCAM 30 SIPCAM 31 SIPCAM 67 Solana 79 SYMAGA 48 TECNIFRIO 70 TIMAC Agro Maroc 95 VALLEY 49 / 87 VIVEROS ELPINAR 51 YARA 81
INNOFEL 2012 :
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Actalités
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Concours de l’innovation
44 Céréales Campagne presque moyenne, malgré les entraves Akhannouch revoit sa copie sur fond de polémique 50
Fraise La filière se dynamise Journée sur le choix variétal Le grenadier acteur de diversification fruitière au Maroc
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HARICOT VERT Evolution du secteur
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Courgette Déroulement de la campagne
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Conservation des pommes Les auxiliaires en verger composants naturels d’une lutte intégrée
72 76
Pomme de terre Un marché mondial en évolution Les besoins en eau de la pomme de terre Le marché mondial des oléagineux Perspectives et enjeux pour le Maroc Impact de la fréquence de la traite sur la production laitière des vaches
82 84
88 92
L’élevage de l’autruche au Maroc mise au point historique
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Petites annonces Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
-
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Agriculture du Maghreb N掳 61 - Juillet/Ao没t 2012
Trophées de l’innovation 2012 Organisés par la revue Agriculture du Maghreb en collaboration avec le SIFEL Agadir, les trophées de l’innovation en Fruits et Légumes INNOFEL marquent bien l’importt tance de la recherche et innovation dans un secteur où la production des cultures fait appel à des technologies de plus en plus avancées. Depuis six années consécutives, à l’occasion du Secteurs concernés : SIFEL Agadir, le Grand prix INNOFEL récompense Semences et plants les meilleures innovations dans toutes les compIrrigation et économie d’eau posantes de la filière fruits et légumes: économie Fertilisation d’eau, agro-équipement, molécules innovantes de Economie d’énergie protection des cultures, semences performantes, Protection des cultures fertilisation... Serres (structures, plastic, …) Ainsi, comme chaque année, un jury composé Agro-équipements (production, récolte…) de producteurs-exportateurs, ingénieurs, enseigLogiciels gnants et chercheurs, devra déterminer les innovPépinières vations les plus marquantes parmi les candidaturEmballage et conditionnement res. Le jury prendra sa décision en se basant sur les Qualité documents fournis dans le dossier et déterminera la meilleure idée d’amélioration d’un matériel ceux qui feront l’objet de remise de Trophées de existant ou d’un système créé pour simplifier ou l’Innovation INNOFEL 2012. améliorer une action. Services… Les résultats seront annoncés pendant le SIFEL Agadir 2012. Afin de donner à ce Grand Prix INN- Formulaire et règlement NOFEL la dimension qu’il mérite, Agriculture du Le formulaire d’inscription comprenant les élémMaghreb et SIFEL Agadir, mettront en valeur les ments de participation ainsi que le règlement produits lauréats sur un espace prévu à cet effet peuvent être : pendant toute la durée du salon. L’objectif étant - téléchargés sur le site : de faire de cette manifestation l’un des moments www.agriculturedumaghreb.com phares du salon, tout en valorisant au mieux les - demandés par innovations. Les produits gagnants seront égalem- Tél. : 0522.23.62.12 ment proclamés dans le numéro d’Agriculture du Fax : 0522.25.20.94 Maghreb qui suivra la remise des trophées. Mail : agriculturemaghreb@yahoo.fr
Afin de donner à tous le temps de réflexion et de concertation nécesss saire, les dossiers devront être remis au plus tard le 20 octobre 2012 Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
Actu Actu Alimentation
affamées », affirme Robert van Otterdijk, Chef d’équipe de SAVE FOOD.
FAO
L’initiative ‘’SAVE FOOD’’: Réduction des pertes alimentaires L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et des partenaires clés, invitent les entreprises et organismes du monde entier à adhérer à l’initiative ‘SAVE FOOD’, un effort mondial visant à réduire les pertes et gaspillages alimentaires. Créée en 2011, l’Initiative SAVE FOOD a pour objectif de réduire les pertes et gaspillages alimentaires estimés à 1,3 milliard de tonnes chaque année, soit l’équivalent de près de mille milliards de dollars. La campagne Save Food compte d’ores et déjà plus de 50 partenaires. La FAO, en collaboration avec Messe Düsseldorf GmbH, organisateur de foires commerciales, et Interpack, salon mondial de l’emballage, exhortent les partenaires du secteur privé ainsi que les organisations à but non lucratif
intervenant dans toute la chaîne d’approvisionnement alimentaire à adhérer à cet effort et à apporter leur expertise. Les nouvelles technologies, les meilleures pratiques, la coordination, et les investissements dans les infrastructures - de la production vivrière à la consommation - sont déterminants pour réduire les pertes et gaspillages alimentaires. Développement durable Avec 900 millions de personnes
Le quinoa, Contre la faim dans le monde Le quinoa a été proposé par le président bolivien, Evo Morales, pour lutter contre la faim dans le monde lors d’une intervention à la tribune de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à Rome. Désigné «ambassadeur spécial» par les Nations unies, il aura pour mission de promouvoir ce «super aliment», en 2013, «Année internationale du quinoa». Le quinoa, originaire de la Cordillère des Andes et cultivé depuis 7.000 ans, est connu pour ses vertus nutritives et sa
capacité d’adaptation à l’envirronnement. Sans gluten, pauvre en lipides, riche en omégas 3, en fer et en protéines, cette graine de la famille des chénopodiaccées, comme la betterave et les épinards, est considérée comme l’un des aliments les plus sains et complets. De plus, la plante est très résist-
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victimes de la faim dans le monde et mille milliards de dollars en jeu, une action commune peut améliorer les moyens d’existence, la sécurité alimentaire et réduire l’impact sur l’environnement. Un tiers de la nourriture destinée à la consommation est jetée ou perdue, de même que les ressources naturelles servant à leur production. Les pertes et gaspillages alimentaires s’élèvent à quelque 680 milliards de dollars dans les pays industrialisés et à 310 milliards de dollars dans les pays en développement. « Un quart de la nourriture perdue ou gaspillée dans le monde permettrait de nourrir 900 millions de personnes
tante aux variations climatiques induites par le réchauffement de la planète. Le quinoa peut ainsi être cultivé à des tempérratures allant de - 4 à 38 °C, et dans des conditions d’humidité allant de 40 à 88 %. Pour cela, «la graine d’or» pourrrait bien devenir une «alternnative pour les pays souffrant
Impact de grande portée Même si les pertes alimentaires ont lieu tout au long de la chaîne d’approvisionnement, les causes et leur impact varient en fonction des régions. Dans les pays en développement, les pertes alimentaires touchent surtout les petits agriculteurs. Près de 65% de ces pertes surviennent durant les étapes de la production, de l’aprèsrécolte et de la transformation. Un projet en cours en Gambie adoptant l’approche « Un village-Un produit » aide les cultivateurs à réduire considérablement leurs pertes. Dans les pays industrialisés, c’est au niveau des distributeurs et des consommateurs que se produisent les gaspillages alimentaires à cause d’une perception diffuse du jetable. Le gaspillage par consommateur oscille entre 95 et 115 kg par an en Europe et en Amérique du Nord, contre 6 à 11 kg en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud-Est. Une grande partie des gaspillages alimentaires peut être réduite durant la transformation.
d’insécurité alimentaire», selon le communiqué de la FAO. Tout l’enjeu d’Evo Morales sera d’atttirer l’attention, par l’interméddiaire de l’Année internationale du quinoa, sur le rôle que pourrrait jouer le quinoa dans la lutte contre la faim dans le monde. Le programme lancé par la FAO devvra durer 3 ans, durant lesquels le but sera de développer sa production et son utilisation. Actuellement, les pays prodducteurs sont essentiellemment localisés en Amérique latine. Source: FAO
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Actu Actu International
Accord agricole Maroc-UE L’Union Européenne satisfaite, Le Maroc dubitatif, L’Espagne fait la grimace.
L’entrée en vigueur du nouveau traité agricole avec l’union européenne, coïncidera avec le lancement de la campagne d’exportation au début du mois d’octobre, soit 3 mois après sa ratification au parlement selon l’engagement convenu entre Rabat et Bruxelles. Les exportations d’agrumes et de primeurs, profiteront donc de nouveaux paramètres apportées par ce nouvel accord, décroché après 6 longues années de négociations. Le nouvel accord agricole présente effectivement différents avantages pour le Maroc, qui profitera de l’élargissement de la liste des produits bénéficiant du libre accès sans limitation des quantités sur le marché européen (huile d’olive, haricots verts, salade, fruits à noyaux, melon, vins). De même que les produits jugés sensibles par les Européens voient leurs quotas augmenter sur 5 ans. Il s’agit de la tomate, l’ail, la clémentine, la fraise, la courgette et le concombre. Ainsi les courgettes augmenteront de 30 000 tonnes dès l’entrée en vigueur de l’accord et de 36 000 tonnes après quatre ans. Les quantités de concombre seront revues de 8 800 tonnes et de 10 600 tonnes quatre ans plus tard, tandis que celles de la tomate, produit plus sensibles que les autres, bénéficiera de 20 000 tonnes en octobre et de 32 000 tonnes 4 ans plus tard. Pour l’ail, la clémentine et la fraise,
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le Maroc aura immédiatement droit (dans l’ordre) à 500, 31.300 et 4.600 tonnes additionnelles.
L’Union européenne satisfaite La partie européenne aussi a eu droit à son lot d’avantages dans le nouvel accord. D’après les décisions, les produits laitiers en provenance de l’UE entreront librement sur le marché marocain à l’exception du lait liquide et de la poudre de lait non écrémé. D’autres produits dits sensibles, comme l’huile d’olive, le concentré de tomate, les viandes et la charcuterie, sont soumis à des contingents tarifaires à leur entrée au Maroc. En outre, le nouvel accord agricole prévoit un calendrier de libéralisation sur 10 ans pour les exportations des pays de l’UE vers le royaume selon 3 groupes de produits. Le premier concerne les animaux reproducteurs et les semences, à libéraliser sur 10 ans. Le deuxième concerne les produits laitiers, œufs, légumineuses, biscuiterie, chocolaterie et confiserie, à libéraliser sur 5 à 10 ans. Le troisième groupe, quant à lui, porte sur les blés, le lait,
l’huile d’olive, des quotas sont prévus. L’accord intègre aussi les produits de pêche pour lesquels le Maroc aura toujours libre accès au marché européen, alors que les pays de l’UE auront ce même accès pour le thon, les salmonidés, le hareng et le caviar. Pour les autorités marocaines, ces facilités accordées à l’UE sont, en fait, « le moyen de stimuler la concurrence pour améliorer la compétitivité de certaines filières », sur le plan national.
Le Maroc est dubitatif Selon le ministère de l’Agriculture, le Maroc pourra, via cet accord, réaliser un gain immédiat net d’1 milliard de dirhams, correspondant à la différence entre le gain réel qui est de 1,7 milliard et les retombées des concessions accordées à l’UE de 700 millions de dirhams. Aussi, l’accord permettra de dégager un gain fiscal d’environ 285 millions de dirhams dès la première année de son application dans la mesure où les opérateurs économiques marocains
devront économiser 362 millions de dirhams en droits de douane à la faveur des conditions préférentielles et que les exportateurs européens auront à débourser 77,3 millions de dirhams de moins. Par ailleurs, le processus de libéralisation sur 10 ans permettra aux exportateurs marocains d’économiser jusqu’à 1,7 milliards de dirhams en droits de douane par an et 865 millions de dirhams pour les opérateurs de l’UE. Cependant, afin de préserver le marché d’une éventuelle déstabilisation, il est prévu une mesure de sauvegarde et des mécanismes de concertation renforcée entre Rabat et Bruxelles. Ce dispositif serait activé s’il relevait un accroissement significatif des importations sur le marché européen. Enfin, le département marocain de l’agriculture et des pêches maritimes qualifie l’accord de globalement équilibré et rapidement avantageux pour le Maroc. Pourtant en ce qui concerne l’Association des producteurs exportateurs de fruits et légumes (APEFEL), son président Lahoucine Adrour est dubitatif « nous attendons de voir le déroulement de la prochaine campagne. Nous avons déjà entendu parler d’augmentation (comprendre complication) des contrôles à Algésiras. Que dire également de la brigade spéciale à Perpignan qui renforce les contrôles de chaque camion. Nous avons un accord, mais dans la pratique nous craignons des complications nouvelles. Alors nous attendons le début de la prochaine campagne ». Même son de cloche parmi les producteurs d’huile d’olive considérant que la
filière a déjà à faire face aux importations de produits espagnols et italiens d’ailleurs très compétitifs et soulignant par ailleurs que les tonnages exportés sont déjà en deçà des objectifs, mais là le nouvel accord n’est pas en cause. Quant à la Fédération nationale agroalimentaire FENAGRI son président monsieur Amine Berrada Sounni, estime que les produits transformés ne bénéficieront pas vraiment du nouveau deal avec l’Europe, considérant que les exportations de produits marocains ont stagnés voire régressés ces dernières années. Et là non plus le nouvel accord n’est pas en cause. De toute évidence, il y a de gros efforts à faire dans le secteur agroalimentaire
L’Espagne, fait la grimace Les Espagnols ont finalement accepté l’accord agricole, mais on ne peut pas dire que c’est à cœur joie. Même si l’Espagne, par la voix de son ministre de l’Agriculture, Miguel Arias Cañete, dit avoir accepté la conclusion de cet accord agricole parce qu’il «n’aura pas d’impact significatif sur le secteur agricole espagnol», on émet quand même des inquiétudes du côté du
royaume ibérique. Pour cause, les conséquences négatives que pourraient avoir cet accord sur le secteur agricole en Andalousie. «Cet accord sera bénéfique pour l’Union européenne et peut être globalement pour l’Espagne, mais pas pour Almeria en Andalousie, ce qui est terrible pour nos producteurs», a souligné José González, chef adjoint du parti populaire (PP). Qu’à cela ne tienne, les négociations poursuivent leur cours et les opérateurs marocains peuvent déjà se préparer de manière à être prêts une fois que le coup d’envoi des échanges sera lancé.
Situation globale des échanges : le gagnant est ... La France demeure le premier partenaire commercial du Maroc, intervenant pour 17,8 % du total des échanges et 12,7 % pour l’Espagne. Mais l’UE reste la grande bénéficiaire de la totalité des échanges avec le Maroc. Les exportations marocaines vers l’UE en 2012 ont totalisé 88,5 milliards de dirhams, soit 59,8% des exportations totales du Royaume. Tandis que dans la même période les importations en provenance de l’UE se sont chiffrés à 146,2 millions de dhs, soit 49,2 % des importations totales marocaines. Une différence substantielle en faveur de l’Europe de 57,7 milliards de dirhams.
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Actu Actu International
Travail des enfants dans l’agriculture
il faut plus d’engagement dans la lutte L’objectif fixé au niveau international d’éradiquer les pires formes de travail des enfants d’ici 2016 ne sera pas atteint si les pays ne redoublent pas d’efforts pour lutter contre contre ce phénomène, a mis en garde la FAO, le 11 juin 2012, à la veille de la Journée mondiale contre le travail des enfants. «Dans le monde, 215 millions d’enfants travaillent, dont quelque 130 millions de garçons et de filles âgés de 5 à 17 ans dans le secteur de l’agriculture, y compris l’élevage, les pêches et la
foresterie. Beaucoup d’entre eux accomplissent des travaux dangereux. Selon l’Organisation internationale du travail (OIT), un enfant sur cinq seulement est rémunéré - la plupart sont des travailleurs domestiques qui ne reçoivent aucun gain. La pauvreté généralisée est à la fois une cause principale et une conséquence du travail des enfants dans les zones rurales. Tout travail dangereux est susceptible de nuire à la santé, à la sécurité ou à la morale des enfants. Un enfant travaillant dans des champs où l’on utilise des pesticides, qui passe la nuit sur un bateau de pêche, ou qui porte des charges si lourdes qu’elles handicapent son développement physique-sont autant d’exemples répandus de travaux dangereux dans l’agriculture. «Le travail des enfants est une violation des droits de l’homme
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et un obstacle au développement durable de l’agriculture et de la sécurité alimentaire», a déclaré le Directeur général de la FAO. Tout travail qui nuit à la santé et au développement de l’enfant peut avoir des conséquences à long terme sur sa vie d’adulte, et à maintes reprises le travail des enfants a été montré du doigt comme ayant un impact négatif sur leur scolarité. Le travail des enfants entrave
considérablement les efforts de promotion d’emploi décent des jeunes, élément clé de la revitalisation pour relancer l’agriculture et réduire la pauvreté», a-t-il ajouté.
La petite agriculture familiale Selon la FAO, le problème du travail des enfants est surtout appréhendé sur les marchés internationaux et les chaînes de valeur pour
l’exportation, comme l’industrie du cacao ou du coton. Mais la majorité des enfants astreints au travail se retrouvent dans la petite agriculture familiale - production vivrière, pêche, foresterie et élevage. «Il est de notre responsabilité de soutenir les familles rurales pauvres de sorte que les enfants puissent aller à l’école au lieu de travailler. Tout enfant a droit à une scolarité», a affirmé le
Directeur général de la FAO. Si l’agriculture demeure un secteur sous-réglementé dans de nombreux pays et le problème du travail des enfants est complexe, les pays individuels montrent des signes prometteurs d’engagement et d’initiatives prospectives.
Le cas du Cambodge Le Cambodge, par exemple, a pris des engagements concrets pour affronter le travail des enffants dans la pêche et l’aquacultture. Avec le soutien de la FAO et de l’OIT, l’Administration des pêches a intégré des objectifs de travail des enfants dans son cadre de programmation strattégique sur dix ans et dans le Code de conduite cambodgien pour une pêche responsable. Les communautés de pêche elles-mêmes se sont engagées à affronter le problème à l’échellon local dans le cadre de l’aménnagement durable des pêches artisanales. «Nous exhortons les pays à suivre l’exemple du Cambodge en prenant des mesures concrèttes et en s’engageant à affronter le travail des enfants dans les pêches et l’aquaculture,» a prônné le chef du Département des pêches et de l’aquaculture de la FAO. «Compte tenu des enjeux de la pauvreté et de l’applicattion limitée des législations du travail dans les zones reculées et dans l’agriculture, le ralliement, l’appropriation et l’engagement des communautés locales sont essentiels pour atteindre des solutions durables», a-t-il ajouté. Les efforts de la FAO visent à renforcer la capacité des familles de gagner des revennus décents, les disponibilités de nourriture et la nutrition pour donner aux ménages les moyens d’envoyer leurs enfants à l’école plutôt qu’au travail. Les programmes en faveur de la diversification des revenus, de la résilience aux risques, de la gestion des ressources naturelles, de l’éducation rurale de qualité et des technologies d’allègement des tâches ciblent les causes profondes du travail des enfants dans l’agriculture, contribuant ainsi à fournir des solutions durables au problème.
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Actu Actu Recherche
Un rayon laser
contre les mauvaises herbes
Un faisceau laser peut être utilisé pour lutter contre les mauvaises herbes de façon sélective à un stade de croissance précoce. Ceci est le résultat d’un projet de recherche entre Laser Zentrum Hannover en Allemagne et la faculté Biosystems and Horticultural Engineering de l’université Leibniz Universität Hannover. En utilisant un faisceau laser sélectif, la croissance des mauvaises herbes peut-être entravée par la destruction des centres de croissance sensibles des plantes, leurs méristèmes. Les résultats de laboratoire montrent qu’une dose minimale d’environ 35 joules est nécessaire pour tuer les semis, et cette énergie laser peut être efficacement adaptée selon les espèces végétales et le stade de croissance.
L’équipe à été confrontée à deux obstacles majeurs. D’abord la nécessité de calculer l’exacte densité de la lumière laser pour qu’elle détruise la plante. Un dosage trop bas pourrait ainsi faire grandir les plantes indésirables. « Il a été démontré qu’avec trop peu d’énergie, le laser pouvait favoriser la croissance des mauvaises herbes, soit l’opposé de ce que nous voulons », a expliqué
Insecticides
Les ravageurs résistent grâce aux bactéries L’un des principaux ravageurs du soja en Asie, un insecte cousin de la punaise, peut devenir résistant à un insecticide utilisé contre lui grâce à une bactérie du sol. De cette façon, l’hétéroptère acquiert une résistance immédiate au produit phytosanitaire, au lieu de mettre plusieurs générations
à l’acquérir, expliquent des chercheurs japonais dans les Proceedings of the National Academy of Sciences. L’équipe de Yoshimoto Kikuchi (NIAIST, Hokkaido, Japon) a découvert que l’insecte Riptortus pedestris bénéficiait des capacités «digestives» de la bactérie
Christian Marx, chercheur au Département Biosystème et Génie Horticole. Ensuite l’identification de la plante à cibler avec le rayon laser. Pour ce faire, les chercheurs ont mis au point un système de caméra qui analyse le champ devant être traité, système couplé avec un logiciel qui, lui, isole les mauvaises herbes. Protection de l’environnement Effectués jusqu’ici uniquement sur des petites surfaces, les tests pourraient par la suite concerner des champs beaucoup plus grands en vue de remplacer les herbicides
Burkholderia pour survivre au fenitrothion, un insecticide également utilisé contre les moustiques. Les enzymes de la bactérie cassent la molécule du fenitrothion et la dégradent en substance inoffensive pour l’insecte qui se régale du soja dans les cultures. Les insectes ingèrent les souches de bactéries présentes dans le sol lorsqu’ils sont à l’état de nymphe. Dans un organe spécifique de ses intestins,
Bactérie Burkholderia
Riptortus pedestris
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traditionnellement utilisés dans l’agriculture et donc de limiter la pollution des eaux causée par les produits phytopharmaceutiques. La trouvaille des chercheurs de l’Université Leibniz, elle, n’a rien à envier aux meilleurs films de sciencefiction. Leur laser devrait en effet être fixé sur des drones volants pour une utilisation dans l’agriculture industrielle.
l’insecte peut loger jusqu’à 100 milliards de bactéries et il devient alors plus gros que ses congénères non porteurs de Burkholderia, constatent les biologistes japonais. Les souches de ces bactéries sont normalement rares et difficilement détectables mais elles augmentent rapidement dans les sols après traitement avec le fenitrothion, relèvent Kikuchi et ses collègues. Ces chercheurs veulent maintenant mieux comprendre les interactions entre l’insecte et la bactérie qui permettent au Riptortus de gagner si rapidement un avantage dans la lutte contre les ravageurs. Ces mécanismes de résistance pourraient être à l’œuvre dans d’autres cas de résistances aux insecticides. Sciences & Avenir.fr
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Actu Actu Environnement
Souss
Gestion des déchets agricoles
Lorsque la problématique des déchets agricoles est abordée au Souss, les quantités produites sont toujours mises en avant. L’Office régional de mise en valeur agricole Souss-Massa (ORMVA-SM) a pris les choses en main à travers l’élaboration d’une étude de gestion à l’échelon de la province de Chtouka Ait Baha. L’étude a été confiée au groupement des bureaux Edig-Segu. Première zone primeuriste au Maroc, Chtouka Ait Baha produit à elle seule 406.000 tonnes par an. Plus de 60,58% de cette quantité est centralisée dans la commune rurale d’Aït Amira. Quant aux plastiques agricoles, ils arrivent en seconde place à hauteur de 23.244 tonnes réparties en films plastiques (21.300 t), filets (1.112 t) et tubes de PVC (832 t). S’agissant des déchets d’origine animale, la quantité du fumier produite par an est égale à 8.287 t. Pour ce qui est des déchets provenant des machines agricoles, l’huile usagée représente 100t tandis que la
quantité afférente aux emballages des produits phytosanitaires est de l’ordre de 29 t. Actions proposées Ainsi, pour la gestion de ces résidus, les options proposées se déclinent autour de plusieurs actions. Parmi elles, la valorisation des déchets verts par compostage à ciel ouvert avec aération par retournements, mais aussi la valorisation énergétique des déchets verts ou par méthanisation. Par ailleurs, et à défaut de mettre en œuvre l’une des solutions précitées,
Le coût des énergies renouvelables baisse Selon une étude de l’Agence Internationale des Energies Renouvelables (Irena) basée à Abou Dhabi, le coût de production de l’électricité par les sources renouvelables baisse tous les ans, contrairement à l’idée que les énergies propres sont trop coûteuses. Les coûts relatifs à la production photovoltaïque a baissé de 60% au cours des deux dernières années. Le coût de production grâce 16
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à d’autres sources d’énergie renouvelable (vent, énergie solaire concentrée, biomasse, barrages) devrait continuer à baisser dans l’avenir: la production d’électricité est à présent compétitive par rapport aux technologies utilisant des carburants fossiles traditionnels. Selon le directeur du Centre d’innovation et de technologie d’Irena, les investissements dans les énergies renouvelables ne sont plus un marché de
l’étude préconise un système mixte entre l’enfouissement et la méthanisation. Concernant les déchets plastiques, leur minimisation peut s’effectuer en observant les bonnes pratiques, notamment l’utilisation de plastiques résistants qui permettent d’augmenter la durée de vie des matériaux et la manipulation de ces résidus avec précaution. Quant à la voie de la valorisation préconisée, elle consiste en l’utilisation du plastique comme source d’énergie. S’agissant des ficelles et filets qui sont largement employés pour le liage des balles de paille ou de fourrage, l’étude a insisté sur le fait de ne pas les mélanger avec les autres déchets plastiques sous peine de compromettre la valorisation de ces derniers. Les ficelles peuvent en effet être réutilisées sur site pour d’autres activités (liages, confection de fagots, etc.). Ce réemploi ne concerne qu’une faible quantité et la majorité des ficelles reste à valoriser. Sur le plan de la valorisation des déchets d’animaux, notamment de l’élevage, l’étude a distingué entre le lisier et les déchets de végétaux salis par les animaux et les cadavres d’animaux morts. Pour ce qui est des cadavres d’animaux morts, il est préconisé de les éliminer par un
enfouissement sanitaire, sous le contrôle des services d’hygiène (BMHS) et un accompagnement par un chaulage du cadavre pour éviter son pourrissement. Sur le plan des déchets phytosanitaires périmés ou non utilisés, l’option proposée est de mettre en œuvre une action de sensibilisation au profit des exploitants sur les retombées juridiques. Pour les déchets des machines agricoles, certains de ces résidus sont considérés selon l’étude comme dangereux. Dans ce sens, il convient de les éliminer (filtres à huile et à gasoil) dans le cadre d’une filière agréée alors que la ferraille et la pneumatique peuvent être valorisées.
niche mais représentent la moitié des nouvelles capacités dans le monde. En 2011, les investissements dans la fourniture d’énergies renouvelables ont atteint environ 260 millions de dollars US. Une autre étude d’Irena
estime que les énergies renouvelables vont créer au moins 4 millions d’emplois dans le seul secteur de l’électricité dans des zones rurales des pays en développement.
Actuellement, il a été décidé d’identifier au niveau des communes de la province des parcelles pour le stockage et le traitement des déchets agricoles. Une étude est en cours de réalisation par la cimenterie d’Agadir pour étudier la faisabilité d’utilisation des déchets verts et films plastiques comme source d’énergie dans son usine. De même, cette étude portera sur la mise en place d’une plateforme de traitement des déchets agricoles avant leur transport à l’usine. Source : www.lesechos.ma
(source Belga)
L’oasis d’Errachidia
menacée par la surexploitation de l’eau Considérée parmi les plus belles oasis du sud marocain, la vaste oasis d’Errachidia est aujourd’hui menacée par l’exploitation irraisonnée des points d’eau qui lui donnent vie depuis des millénaires. Elle illustre la question de la gestion de l’eau dans le monde, l’un des thèmes abordés lors du Sommet sur le développement durable Rio+20, qui s’est tenu du 20 au 22 juin à Rio de Janeiro, au Brésil. A quelques encablures d’une route goudronnée qui sillonne l’oasis de Goulmmima, près d’Errachidia, un puits jalousement gardé par la famille M’barek alimente en eau le petit champ de maïs via une pompe à eau. «L’eau a beaucoup baissé.
fixés sur un ruisseau qui conduit l’eau du puits vers le champ de maïs.La répartittion de l’eau dans l’immense oasis aujourd’hui menacée d’assèchement se faisait via les khattaras, un système d’irrigation séculaire assuré par la pratique des tours
Dieu seul sait pourquoi», reggrette sur un ton amer Moha M’barek, un octogénaire né dans l’oasis où il possède un petit terrain agricole. «J’ai creusé quatre puits avant de trouver l’eau. Autour de moi, les voisins n’ont pas d’eau, alors qu’avant, il y en avait partout», ajoute-t-il, les yeux
d’eau, et géré par les habittants selon des rites berbèrres ancestraux. Ce système permettait de maintenir un débit d’eau régulier tout au long de l’année. Mais à partir des années 70, l’utilisation des pompes à eau par les agriculteurs a conduit à l’assèchemment progressif de la nappe phréatique. Et les champs, naguère régulièrement cultivés et verdoyants, ne sont plus que des terrains vagues abandonnés par les habittants de l’oasis. «Les agriculteurs ont peu à peu opté pour des puits individuels, qu’ils ont équipés de pompes à eau... des milliers de forag-
ges creusés, et en quelques années la nappe s’est vidée», explique Lahcen Kabiri, proffesseur en géosciences de l’environnement à la faculté d’Errachidia, en montrant un immense terrain entouré de quelques palmiers à moitié desséchés. ‘’Cette situation pourrait évoluer vers une véritable catastrophe écollogique compte tenu du rôle des oasis dans la lutte contre la désertification. Si la nappe s’épuise, alors tout ce qui est en aval va être dans une situation dramatique. On va se retrouver avec un désastre écologique jamais vu», s’inquiète-t-il. Habitants et autorités locales prennent de plus en plus conscience des menaces qui pèsent sur cette oasis, parmi les plus vastes du Maroc. Dans la petite palmeraie d’Izilf au cœur de l’oasis, quelques agriculteurs déciddent de faire face collectivemment à ce problème. «Nous avons créé une coopérative pour gérer l’eau collectivvement. Sinon, tout ce que vous voyez autour de vous n’existerait plus», prévient Moha Bousseta, le président de la coopérative d’eau d’Izilf. Pour les habitants de la réggion d’Errachidia, la gestion de l’eau est «non seulement un enjeu écologique majeur, mais c’est une question de vie ou de mort», conclut M. Kabiri. Source : AFP 2012
Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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Actu Actu Conso
L’impact environnemental de la production,
modifie les habitudes de consommation En Europe et particulièrement en France, l’attention portée aux consommateurs, a pris de telles proportions, que le développement des contraintes liées à la production a dépassé le résultat de la production elle-même. Après l’exigence d’une totale traçabilité, les enseignes françaises expérimentent maintenant l’étiquetage environnemental. C’est ainsi que grâce à l’analyse du cycle de vie (ACV) d’un produit, comparer l’empreinte carbone d’une crème dessert avec celle d’une tomate est devenue possible. Par la voix de Fredric Croison, consultant en environnement chez « Bio Intelligence service », la dernière livraison de la revue française FLD(1) précise l’intérêt de la méthode. De façon générale, les produits d’origine animale comme les laitages ou la viande, ont un
impact environnemental plus important que les productions fruitières ou légumières. En cause bien évidemment, les émissions de méthane, les consommations de ressources liées à la production d’alimentation animale, la production de déjections et les émissions de nitrate. A titre d’exemple, une viande peut se situer entre 1 et 3 kg d’équivalent CO2 pour 100g, alors que les fruits et légumes se situent dans une fourchette
Consommation Protection contre les allégations mensongères En France, les allégations mensongères sur les produits alimentaires comme «facilite le transit» ou «renforce les défenses immunitaires») vont disparaître d’ici la fin de l’année 2012. L’étiquette d’un produit alimentaire ne pourra plus vanter son intérêt pour la santé du consommateur sans preuve scientifique à l’appui. Une seule et unique liste des allégations autorisées, valable pour l’ensemble de l’Union européenne, va être mise en place. D’ici quelques semaines, le registre pourra être consulté en ligne en français par les consommateurs, ce qui leur permettra de faire leur choix en connaissance de cause. La Commission européenne vient de publier la liste des
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allégations de santé autorisées sur les étiquettes des denrées alimentaires pour toutes les substances autres que les substances dites botaniques. Il s’agit par exemple de vanter l’importance du calcium pour la santé osseuse ou celle de la vitamine C pour le système immunitaire. A partir de décembre 2012, seules les allégations autorisées pourront être apposées sur les produits par les fabricants. Toutefois, pour être utilisées, les allégations de santé autorisées sur le marché devront avoir été étayées par des preuves
de 100g à 1 kg d’équivalent CO2. Un rapport qui peut se modifier en fonction d’un transport des produits en avion ou en fonction de la consommation d’énergie pour le chauffage d’une serre. Des études récentes ont démontré que les préoccupations environnementales des consommateurs en France conditionnent progressivement leurs habitudes de consommation. Il est ainsi possible que la mise à disposition d’une information environnementale fiable et compréhensible,
soit reçue positivement par les consommateurs français et de nature à modifier leur comportement. Au Maroc les fruits et légumes à destination de l’Europe sont évidemment soumis aux plus strictes contrôles de traçabilités et de qualité sanitaire, et la mise en place de cette information environnementale en France ne peut que conforter la consommation de fruits et légumes. Alors à quand, une telle exigence de contrôle sur notre marché intérieur ?
scientifiques apportées par les fabricants. La liste adoptée le 16 mai 2012 par la Commission européenne comporte 222 allégations (contre près de 4.600 actuellement recensées dans toute l’Europe). On notera par exemple que tous les produits dit «antioxydants», dont l’efficacité de santé n’est pas à ce jour prouvée scientifiquement, ne pourront plus utiliser cette allégation considérée comme mensongère.
peut avoir des bienfaits pour la santé. Il s’agit par exemple du fait qu’un aliment «peut contribuer au renforcement des défenses naturelles de l’organisme» (par exemple, un yaourt à boire) ou qu’un produit peut «améliorer les capacités d’apprentissage» (complément alimentaire). L’objectif de cette réforme est de permettre aux consommateurs d’opter pour un régime alimentaire véritablement plus sain et de les protéger en interdisant toute information inexacte, peu compréhensible ou trompeuse, encourage ou tolère une consommation excessive d’une denrée alimentaire…
Différence entre allégation de santé et allégation nutritionnelle ? Une allégation nutritionnelle est celle qui communique ou suggère qu’une denrée alimentaire possède certaines propriétés nutritionnelles bénéfiques. Il s’agit par exemple des mentions : «faible teneur en graisses», «sans sucre ajouté», «riche en fibres», «source d’omega 3», «allégé». Alors qu’une allégation de santé est celle constituée par la mention utilisée à des fins de publicité, ou sur un produit de marketing selon laquelle la consommation de cet aliment
(1) :www.fldhebdo.fr
Conséquences de la réforme Les fabricants qui souhaitent introduire un produit avec une allégation de santé particulière devront fournir une information précise, exacte et étayée au consommateur, mais aussi consulter au préalable la liste des allégations de santé autorisées en vue de connaître les règles à respecter. Seules les allégations inscrites sur une liste peuvent être utilisées.
Actu Produit
Tomate
Des flux Sud-Nord Derrière la Chine, l’Europe est le principal marché de la tomate fraîche. Production, exportation, importation alimentent un flux d’échanges de trois millions de tonnes, la moitié des échanges mondiaux, et représentent d’importants enjeux agronomiques économiques et sociaux. L’Union européenne (à 27 pays) produit en moyenne près de 16 millions de t de tomates à destination de la vente en frais et de la transformation. « En
ces pays s’inverse lorsqu’il s’agit de leurs exportations. En effet, depuis 2008 les Pays-Bas sont devenus les premiers exportateurs européens de tomate au
déduisant la part consacrée à ce dernier débouché, on peut estimer à sept millions de tonnes la production européenne de tomates pour le marché du frais », mentionne Christian Hutin, Ctifl. L’Espagne (deux millions de t), l’Italie (1,1M/t), les PaysBas (0.7M/t) réalisent environ 50 % des volumes en Europe. Toutefois, si ces trois pays restent leaders, ils voient évoluer leurs poids respectifs sur ces dix dernières années. L’Espagne qui garde sa première place, passe de 2,5 millions de tonnes en 2001 à deux millions en 2010. Les Pays-Bas progressent de 500 000 t à 700 000 t. Mais la suprématie européenne de
détriment de l’Espagne. L’Italie perd aussi des volumes de production en passant de 1,4 million de tonnes à un million entre 2001 et 2010. En France, la production de tomate destinée au marché de frais est estimée à 530 000 tonnes après avoir atteint plus de 600 000 tonnes en 2006. Des chiffres qui positionnent la France comme un des principaux pays producteurs, au même niveau que la Pologne qui développe régulièrement sa production sous serre. Mais ceux-ci sont revus à la baisse par les professionnels de la tomate. Source : Réussir Fruits & Légumes Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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Actu Actu Produit
Fruits et légumes
« Clean15 » et « Dirty 12 »
Après les « Clean15 » d’Environmental Working Group (EWG), il est l’heure de récolter les mauvais points : les fruis its et les légumes contenant le plus de pesticides. Baptisée « Dirty 12 », la liste contient des fruits et légumes que nous avons particulièrement l’habitude de consommer... L’Environmental Working Group (EWG) est une organisation à but non lucratif qui a été créée en 1993 aux Etats Unis. Elle mène de grandes campagnes d’informattion sur les thèmes de la santé publique et l’environnement, afin d’alerter les Américains sur les dérives qui mettent en péril leur santé. Mais, si l’action de cette association est essentiellement basée aux Etats Unis, elle n’en est pas moins une source intarissable d’informations et de bons conseils pour l’ensemble des habitants de notre planète Terre. Manger 5 fruits et légumes par jour, voici une doctrine pas toujou-
urs facile à respecter au quotidien. Eviter les pesticides dans notre assiette, encore moins ! Pour aider le consommateur à acheter ses fruits et légumes en toute connaiissance de cause, EWG a réalisé un guide d’achat dans lequel se trouvent également deux listes: les fruits et légumes contenant le moins de pesticides et ceux qui en contiennent le plus. L’EWG a analysé 45 fruits et légummes communs qui ont été testés après avoir été lavés et épluchhés, soit dans l’état où ils sont consommés le plus fréquemment par la population. Les pommes occupent le haut du classement,
Filière Bio au Maroc
Journée d’information à Marrakech Allal Chibane, Direction de Développement des Filières de Production
Dans le cadre de la mise en œuvre des actions prévues dans le plan d’action 2012 de la convention cadre signée entre le Ministère de l’Agriculture et l’A.MA.BIO et qui porte sur la mise à niveau de la filière biologique à travers la réalisation d’actions visant le renforcement de l’organisation professionnelle, une journée d’information a été organisée par l’A.MA.BIO, le 26 juin 2012 à Marrakech. Cette journée avait pour objectif d’informer les opérateurs de la filière sur les grands axes du contrat programme de la filière Bio, créer une antenne régionale de l’AMABIO et identifier, dans un cadre concerté, les axes d’intervention que cette association pourrait mettre en
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œuvre au niveau de la région. Plus de 50 participants ont pris part à cette manifestation, représentant l’ensemble des maillons de la filière biologique (producteurs, transformateurs, exportateurs et fournisseurs d’intrants). L’administration a également été représentée
Liste des « Clean 15 » mais les nectarines importées étaient positives à 100% aux tests de pesticides effectués. Les raisins et les poivrons contenaient quant à eux 15 pesticides différents sur un seul échantillon, ce qui est le niveau de contamination le plus élevé. Les chercheurs ne conseillent pas pour autant d’éviter de conssommer ces fruits et légumes-là (Pommes, Céleri, Poivrons, Pêches, Fraises, Nectarines importées -l’étude a été effectuée aux USA-, Raisins, Epinards, Laitue, Conccombres, Myrtilles et Pommes de terre), puisque pour être en bonnne santé il faut une alimentation
variée et équilibrée. Ils conseillent plutôt de les acheter sous un label bio quand c’est possible (généralement selon la saison) et de se rabattre sur les fruits et légumes les moins contaminés. 15 fruits et légumes ont pu être distingués car leurs échantillons contenaient moins de 5 produits chimiques différents. EWG les appelle les « Clean 15 » : Oignon, Maïs, Ananas, Avocat, Chou, Petits pois, Asperges, Mangues, Aubergines, Kiwi, Melon, Patates douces, Pamplemousse, Pastèque et Champignons.
par la Direction Régionale de l’Agriculture de MarrakechTensift-Haouz, l’EACCE, l’ONSSA, la DPA de Marrakech et l’Ecole d’horticulture de Souihla. Un exposé détaillé sur la stratégie de développement de la filière biologique a été présenté par Mr CHIBANE Allal de la Direction de Développement des Filières de Production (DDFP). La journée a également été l’occasion pour les opérateurs présents d’exprimer leur satisfaction de l’organisation de cette journée qui leur a permis d’être au fait de la nouvelle stratégie de développement de la filière biologique. Les intervenants ont pu exposer leurs activités respectives dans le domaine biologique ainsi que les contraintes entravant le développement de la filière sur les plans technique, commercial et organisationnel. Ils ont
d’ailleurs, sollicité l’intervention de l’association dans la mesure du possible pour faire face à ces contraintes. Enfin, il a été convenu que l’association MAGHREBIO, dont deux des membres sont parmi les fondateurs de l’AMABIO, représente le point focal de l’AMABIO au niveau de la région de Marrakech-Tensift-Haouz. Dans ce cadre, une réunion devrait être organisée incessamment avec les membres de cette association afin d’arrêter les actions que l’AMABIO envisage de réaliser au niveau de cette région. Ces actions qui seront axées essentiellement sur la sensibilisation, l’information et la formation des opérateurs de la filière, seront mises en œuvre par l’association MAGHREBIO.
Source : RTL.be
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Actu Actu Terroir
La Cerise de Ain Leuh 4ème rencontre
Ali ZAHRI, Laila LOUDDI - DRA Meknès Tafilalet
La quatrième rencontre de la cerise d’Ain Leuh s’est tenue cette année du 22 au 24 juin et a connu la participation de professionnels de tous horizons. Cette manifestation scientifique et socioculturelle a été organisée par l’Association ANAROUZ des producteurs de cerises à Ain Leuh et la Direction Régionale de l’Agriculture Meknès Tafilalet, en partenariat avec la Province d’Ifrane, la Chambre Régionale d’Agriculture Meknès Tafilalet, l’Institut
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Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
National de la Recherche Agronomique, la Direction Provinciale d’Agriculture d’Ifrane, l’Association Azekka France-Maroc et la Fédération de Développement de l’arboriculture au Maroc. Elle a connu la participation des représentants du Ministère de l’Agriculture, de la société civile et des
Communes relevant de la Province d’Ifrane.
Journée scientifique
La première journée organisée sous le thème « la cerise d’Ain Leuh, produit de terroir et levier de Développement local », a été consacrée à plusieurs communications scientifiques liées à: • La bonne conduite technique du cerisier : choix variétal, bonnes pratiques de protection phytosanitaires, etc • La valorisation et la commercialisation : échange d’expériences et de bonnes pratiques développées dans le cadre de projets d’éco-tourisme, commerce équitable, valorisation des produits par l'agro-tourisme, la labellisation, la valorisation des produits locaux par le tourisme rural. Un diagnostic participatif sur le terrain avec les agriculteurs a également été réalisé au niveau d’une ferme modèle à Ain Leuh, avec la participation des spécialistes de l’INRA. L’occasion d’ouvrir un débat avec des discussions focalisées sur les aspects techniques.
Parole aux professionnels
La deuxième journée a été consacrée à un panel sous le thème: « L’organisation professionnelle et la commercialisation : échange de bonnes pratiques et expériences réussies dans le domaine de la commercialisation ». La thématique choisie rentre dans le cadre de la considération de l’année 2012, déclarée année internationale des coopératives par l’Assemblée Générale des Nations Unies. L’occasion de présenter le contrat programme et les perspectives de développement de l’arboriculture dans un objectif d’information et de sensibilisation des acteurs sur la nécessité de conjuguer les efforts pour le développement de la filière. Le panel a été une véritable plateforme d’échange d’informations et de nouveautés entre les différents acteurs concernés surtout par l’arboriculture. Un débat a ensuite été ouvert avec des interventions diverses (profession, recherche, associations,
commun des connaissances entre les différentes régions concernées (voir encadré).
Foire et exposition
En marge de la rencontre, une foire des produits locaux a été organisée avec la participation des associations et coopératives de la zone. Les produits exposés étaient divers : cerises, confiture de cerise, produits d’artisanat, tapis, plantes aromatiques et chambre d’agriculture, etc), qui ont toutes mis l’accent sur : - La nécessité d’avoir une vision commune et claire du développement des zones de montagnes et de l’arboriculture entre autres ; - Le rôle de la profession et de l’administration dans le développement et la mise à niveau de l’arboriculture en général, et du cerisier en particulier, que ce soit en amont ou en aval (intrants, plants de qualité, irrigation localisée, lutte anti-grêle,
débouchés…) ; - Le souci majeur de tous les intervenants était la commercialisation, d’où la nécessité de conjuguer les efforts pour aboutir à une stratégie marketing de la filière qui répond aux attentes des petits et grands agriculteurs ; - Le projet « la route du cerisier » est une opportunité pour la mise en valeur de cette filière à l’échelle nationale, la promotion des aires de production et la mise en
La cérémonie inaugurale était l’occasion de déguster des plats à base de cerises préparés par des femmes rurales d’Ain Leuh.
La route du Cerisier La diversité des terroirs de production et la valeur que représente la cerise au niveau de chaque réggion imposent de metttre en place un réseau d’échanges d’initiatives innovantes et de bonnes pratiques, tout en valorrisant les potentialités existantes en matière de qualité, goût, tourisme, artisanat, culture et tradittions. La Route de cerisier est un projet qui s’insert dans le processus de vulgarissation des expériences réussies. Il vise à mettre en contact les acteurs et institutions concernés par le développement du cerisier en identifiant les intérêts communs et les bonnes pratiques autour d’initiatives de développpement territorial et de conservation/valorisation
médicinales. La foire était également l’occasion pour les femmes rurales amatrices de l’art culinaire d’innover en proposant plusieurs plats à base de cerises. Des films documentaires retraçant les différents moments de la rencontre ont été mis en ligne sur le site www.cerise-ainleuh. net
des produits de monttagne et de la cerise en particulier. Les objectifs assignés à ce projet sont : • Mettre en place des espaces d’échange et de partenariats entre les diffférentes régions concernnées par le cerisier • Mettre en commun les connaissances, les anallyser, les améliorer et les diffuser • Identifier les opportunittés offertes en matière de production, valorisation et commercialisation • veiller à une gouvernnance des objectifs tracés dans le cadre de programmme concernant la filière Ce projet qui concerne les régions d’Asni, Khénifra, Aïn Leuh, Boulemane, Sefrou, Khémisset et Chefcchaouen, prévoit de créer tout le long de l’itinéraire des activités culturelles, artistiques, éducatives et commerciales spécifiques à chaque site. Il prévoit aussi la création d’un espace de communication et de réseautage entre les pays du Maghreb, les pays arabes et ceux de la méditerranée.
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Actu Actu Séminaire
Emballages
Première journée :
Contraintes et adaptation Le secteur des exportations agricoles de fruits et légumes frais au Maroc, utilise à chaque campagne agricole autour de 160 millions de caisses d’emballage bois et carton compris, dont environ 100 millions pour le seul secteur maraîcher. C’est ainsi que consciente du rôle important de l’emballage dans la protection des produits, la jeune association AMCOM*, a organisé en collaboration avec l’EACCE, deux séminaires à Agadir : le 26 mai, concernant le carton et le 29 juin, concernant le bois. Objectif, adapter nos emballages aux nouvelles contraintes liées aux marchés lointains. Chacun reconnaitra que l’emballage est un élément important dans la toute première mise en valeur commerciale du produit. Les efforts des professionnels dans le domaine du carton comme celui du bois sont déterminants afin de donner cette image radieuse des produits et de l’origine. Cela dit, la beauté ne doit pas l’emporter sur la qualité, tant le rôle de la protection est fondamental. Et là encore, les professionnels n’ont de cesse d’améliorer le confort et la sécurité dans l’acheminement des produits. D’autant que les transports par voie maritime vers des destinations de plus en plus lointaines et qui représentent déjà près de 20% de nos exportations, sont aussi l’une des raisons portées à la qualité du conditionnement. En effet, souligne Fouad Benabdeljalil, Président de l’AMCOM : « suite à la
Seconde journée :
conclusion du nouveau protocole d’accord entre l’UE et le Maroc, qui n’accorde qu’une faible marge de progression aux fruits et légumes marocains sur nos marchés de proximité, nous devons non seulement diversifier nos exportations, mais aussi les orienter sur des marchés plus lointains et notamment, l’Europe centrale et orientale (PECO) et aussi ceux de l’Amérique du Nord. Par ailleurs, nous savons que la réglementation
européenne concernant la « taxe carbone » sur les transports routiers, le coût élevée de ce mode de transport et la réalité technique des destinations lointaines, a orienté nos exportations vers l’utilisation du maritime, en considérant bien sur l’adaptation des emballages à ces nouvelles contraintes ». A ce propos, l’intervention de monsieur Zine El Alami, directeur technique à l’EACCE, a permis notamment de mettre l’accent sur la normalisation et le contrôle des emballages, rappelant dans le même temps, les valeurs élémentaires du codex alimentarius : « l’emballage doit pouvoir supporter les contraintes de chargement et de déchargement, a rappelé monsieur El Alami, notamment en ce qui concerne la pression due au poids des autres colis empilés, des chocs et des vibrations au cours des transports, de la forte humidité pendant le pré-refroidissement et l’entreposage. Bref, garantir de bonnes conditions d’expédition et de conservation du produit ».
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emballage carton Les représentants des sociétés CMCP et GPC ont insisté sur les différentes contraintes imposées à l’emballage dans le cadre des expéditions par camion ou par bateau, et particulièrement pour les destinations lointaines. A ce sujet, il est clair, ont précisé les professionnels, que la qualité de l’emballage carton est le garant de la préservation des produits agricoles à travers tout le cycle de distribution, depuis le départ de la station jusqu’aux rayons des magasins. Et les réels progrès qui ont été faits dans la résistance des caisses carton à l’humidité et au froid, sont le signe de la grande attention des fabricants à la protection des produits.
emballage bois Cette journée a été organisée en étroite collaboration avec la société Fantasia, dont le PDG monsieur Brahim Sahib s’est longuement exprimé sur l’intérêt des propriétés physiques, chimiques et mécaniques du bois dans les transports longue distance des fruits et légumes. Monsieur Olivier Delagausie, délégué général du syndicat français des emballages légers, s’est également exprimé sur la partie environnementale et l’intérêt de l’emballage bois dans un contexte de développement durable : - Resource renouvelable gérée durablement, - Solidité de l’emballage bois permettant une bonne utilisation de charge, - Seul matériau qui joue un rôle de transfert d’humidité entre le produit et l’emballage,
Recommandations A la fin des deux séminaires bois et carton, les participants ont formulé plusieurs recommandations orientées sur l’organisation et l’utilisation des emballages : - créer au sein de l’EACCE un Centre d’Essai de Contrôle et de Développement des
(*) : Association Marocaine des Conditionneurs Maraichers, reconnue officiellement en Aout 2011, Président : Fouad Benabdeljalil
emballages, dans la principale région exportatrice du pays, le Souss Massa. - Inscrire provisoirement les nouveaux emballages et
les soumettre à des tests de résistance en coordination avec la profession avant leur inscription définitive de mise sur le marché.
Monsieur Brahim Sahib Président Directeur Général Fantasia
L’utilisation du bois comme emballage des fruits et légumes présente 3 pôles d’intérêt principaux : Intérêt écologique Dans la mesure où les forêts sont gérées durablement, le bois est un matériau renouvelable à l’infini. Il faut ajouter qu’il présente un bilan carbone neutre, et stocke d’une manière efficace le CO2. Autre avantage, la transformation des
grumes en caisse d’emballages consomme très peu d’eau. Enfin, ses priorités hygrométriques et bactériostatiques favorisent la conservation des fruits et légumes.
Solidité à la charge Le bois est un matériau peu
- Prélever périodiquement des échantillons d’emballages et les soumettre aux essais de résistance (compression verticale et analyses de composition) pour les comparer aux spécifications préalablement déposées lors de la 1ère inscription. - Attacher une importance particulière à la formation
des personnels des unités de conditionnement. - Former un comité tripartite composé de l’EACCE, la Fédération des fabricants d’emballage et l’association des conditionneurs, pour enrichir les recommandations du séminaire et prendre les dispositions nécessaires pour leurs mises en pratique.
sensible à l’humidité et sa résistance à la rupture est très élevée. D’autre part, la présence de tasseaux en bois dans les angles des caisses d’emballage permet une distribution uniforme et durable des charges induites par le poids des fruits, ce qui procure à l’emballage bois une meilleure aptitude au gerbage.
plusieurs destinations : - Source d’énergie avec un fort pouvoir calorique - Bonne utilisation pour les panneaux de particules - Egalement compost en agriculture
Recyclage en fin de vie En ce qui concerne « les déchets de bois », il faut parler en réalité de « matière première », dont l’utilisation peut prendre
J’ajouterai qu’avec une organisation volontariste, les caisses en bois sont recyclables à 100%, et l’on peut également dire qu’en termes de développement durable, l’utilisation du bois est une protection du futur.
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Actu Actu Produit
Agrumes
Come back in UE Un article récent de l’Economiste concernant nos exps portations d’agrumes, avec une orientation un peu trop négative, a suscité de nombreuses réactions parmi les opérateurs. Tout d’abord concernant des informations incomplètes et orientées vers une perception faiblissante de notre activité agrumicole -plantation, production, exportation- suivies d’une mise en valeur avantageuse, mais parcellaire de la situation d’autres pays products teurs, comme l’Egypte, la Turquie et l’Espagne. En réalité, il s’agit d’une fausse vision économique, orients tée vers le côté spectaculaire de quelques chiffres. Retour vers une réalité plus réjouissante. Point fort de cette démonstration, la mise en exergue des différences, entre les 700.000 t d’agrumes exportées dans les années 90 et les 460.000 t de cette campagne. Une situation semble-t-il de nature à accuser cette filière d’immobilisme, pire, de régression, surtout si on a le (mauvais) esprit de la comparer à la progression de la Turquie de 200.000 t lors de la campagne 91/92 à plus de 900.000 t en 2010/2011. Mais aussi de l’Egypte, dont les 1,4 millions de tonnes actuelles représentaient seulement 200.000 t au début des années 90. C’est sans aucun doute d’ailleurs l’une des raisons essentielles, qui expliquent le succès export à cette époque de la Maroc late, car l’Egypte et la Turquie étaient absentes du marché. Nous, nous n’avions que l’Espagne comme concurrent, et surtout avec un marché intérieur beaucoup moins porteur qu’actuellement. Dans les années en cours, et avec la période du Ramadan coïncidant avec les mois chauds (juin, juillet, aout, septembre), la consommation d’orange se développe, offrant au producteur des prix sensiblement plus intéressants qu’à l’export et payés … immédiatement ! « Il faut cependant considérer, 26
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explique Ahmed Derrab, secrétaire général de l’ASPAM, qu’avec le vieillissement des vergers de Maroc late, la baisse de production et les renouvellements orientés plutôt sur la clémentine, nous risquons à terme de parvenir à une réduction des quantités d’oranges disponibles ». Un opérateur qui souhaite garder l’anonymat (mais les opérateurs souhaitent toujours garder l’anonymat), nous a encouragés à faire confiance au rééquilibrage naturel des cycles. Les capacités d’investissement ne sont pas infinies et s’orientent logiquement vers le plus rentable, c’est-à-dire
pour le moment les petits fruits. « Cela dit, souligne Ahmed Derrab, au régime actuel des plantations, nous allons inévitablement parvenir à un point de saturation à partir duquel on prendra probablement conscience de la nécessité de se ré-intéresser aux oranges tardives ». A noter que depuis 3 à 4 ans, nous avons produit quelques millions de plants certifiés (six millions l’année dernière), dont à peu près 80% ont été plantés, pour
environ 2/3 de petits fruits. Reste à savoir pourquoi on continue de greffer sur un porte-greffe dont on connait les limites et pourquoi personne n’intervient sur cette question ! (comprenne qui voudra). Cela dit, la proximité de l’explosion de notre production en petits fruits (trois ou quatre ans) va semble-t-il imposer deux réflexions essentielles. D’une part, la nécessité de réorienter notre organisation, notamment vers de nouvelles stations de conditionnement avec une direction souhaitable vers la mutualisation des
forces et éventuellement par affinité : conditionnement, frigo, transport, commercialisation, … de manière à permettre à chacun d’agir là où est sa force. D’autre part, devant la nécessité également de
préparer le marché par des actions de marketing fortes et efficaces, le Ministère du commerce extérieur et celui de l’agriculture, travaillent actuellement, nous dit–on, pour accompagner ce développement. Des efforts de commercialisation qui vont inévitablement justifier que l’on se ré-intéresse de très près au marché européen. Les avantages du marché russe ne seront pas éternels. C’est ainsi qu’à l’instar des Beatles qui nous avaient encouragés dans les années 60 à un « back in USSR », il va falloir envisager sérieusement de mettre en place un « come Back in UE ».
Actu
Actu Salon
La planète verte du business des fruits et légumes Le salon international consacré à la filière des fruits et légumes prépare sa prochaine édition, prévue du 26 au 28 septembre à Cesena (Italie). La manifestation qui, cette année encore, s’annonce riche d’exposants et de rendezvous consacrés aux professionnels du secteur, se présente cette année avec une nouvelle image graphique. Une nouvelle image graphique, caractérisée par un cœur rempli de fruits et légumes, pour un message très précis: le Macfrut est la planète verte du business des fruits et légumes. C’est de cette façon que les organisateurs ont souhaité présenter la 29ème édition du Macfrut, le salon international du secteur des fruits et légumes qui se tiendra du 26 au 28 septembre 2012 à Cesena (Italie). La manifestation, qui s’est désormais affirmée au niveau international comme point de rencontre de prédilection pour les professionnels du secteur, s’apprête à étonner cette année encore avec une vaste offre de
conférences et une large gamme d’exposants venus
de tous les domaines de la filière. De la production au travail, de l’emballage à la mise sur le
marché, de la
technologie à la logistique: ce sont des centaines d’entreprises qui se préparent à présenter leur principales nouveautés pour le Macfrut 2012 où, pendant trois jours, acheteurs et professionnels provenant des quatre coins du monde pourront se rencontrer, voir les développements des technologies pour le secteur et participer à des rencontres et des
“Cette année encore nous continuerons à prêter une grande attention à deux aspects que nous considérons comme centraux pour l’évolution du secteur” a commenté Domenico Scarpellini, Président de Cesena Fiera. “Le premier est l’innovation en termes de produit et de processus, avec l’objectif d’accroître le savoir faire et le niveau technologique qui est
conférences de premier plan. Le traditionnel symposium international se tiendra le jour précédant l’inauguration officielle, et sera consacré pour la première fois à la culture de la fraise: mardi 25 septembre les plus éminents chercheurs et scientifiques internationaux qui travaillent sur ce produit se réuniront à Cesena pour faire le point sur l’état de la recherche et les perspectives futures. De plus, l’édition 2012 consacrera un vaste espace à deux thèmes chers au Cesena Fiera: l’amélioration des produits et processus, et l’ouverture aux relations internationales.
une des caractéristiques de l’équipement et de la mécanique italienne consacrée au secteur. Le second est la poussée vers l’internationalisation, nécessaire pour soutenir les entreprises dans leurs activités commerciales, à travers la collaboration avec professionnels, institutions et organismes d’expositions internationaux”, a-t-il conclu. Rendez-vous est pris avec la 29ème édition du Macfrut à Cesena (Italie) du 26 au 28 septembre 2012. Pour de plus amples informations: www.macfrut.com Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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Actu Actu SALON
La Messe Nürnberg arrive au Maroc Growing Markets, partenaire exclusif pour la représentation de ce salon allemand A partir de juillet 2012, Growing Markets se charge de la représentation de la Messe Nürnberg, le salon de Nuremberg, au Maroc. Ce salon allemand compte parmi les dix sites de salons les plus importants en Europe, et parmi les vingt premiers salons dans le monde. Situé dans le Sud-Est de l’Allemagne, une région très puissante sur le plan économique et au niveau du commerce international, il accueille annuellement 26.000 exposants et plus d’un million de visiteurs sur une surface d’exposition de 160.000 m². L’événement, le plus connu au Maroc, est le salon BioFach, spécialisé dans les produits biologiques, qui se tient en février. Growing Markets s’ajoute aux 44 représentants étrangers, qui sont actifs dans 91 pays, cette agence est spécialisée dans le marketing, la communication et
les événementiels à travers les frontières. Connue surtout pour ses activités dans le secteur agro-alimentaire, elle élargit désormais son secteur d’activité et se positionne comme partenaire exclusif de proximité pour les professionnels qui souhaitent participer aux événements du salon de Nuremberg en tant qu’exposant
ou visiteur. A noter que les événements de la Messe Nürnberg couvrent au total 60 secteurs, les plus importants sont l’industrie agro-alimentaire, l’industrie pharmaceutique, cosmétique et chimique, la technologie de processus d’emballage et du froid ainsi que l’électronique et la technologie informatique.
culture et la liste définitive des producteurs, procéder aux analyses nécessaires (sol et eau), établir le cahier des charges, … Créée en 2008, l’AAPCG (Association Abdliya pour la L’association se charge d’orgProduction et la Commercialisation des Grenades d’Ouled ganiser et encadrer (contrôle Abdallah-région de Béni Mellal), a obtenu en 2011 le interne) les producteurs et label IGP, permettant la protection et la promotion de ce les futurs conditionneurs et produit. de mandater un organisme chargé de la certification de mouvoir une démarche collCette démarche, qui s’inscrit ses produits pour le compte dans le cadre d’une stratégie lective de commercialisation, de la DRA Tadla Azilal pour le communication et promotion; de ses adhérents. Les spécificités des grenades développement des produits - Garder la valeur ajoutée Sefri d’Ouled Abdallah, sont du terroir, permet à l’AAPCG dans la région de production dues essentiellement aux de : au profit des populations caractéristiques du milieu - Représenter et gérer l’Indicat- locales ; géographique conjuguées tion Géographique « Grenade - Apporter des garanties aux au savoir-faire ancestral de Sefri Ouled Abdellah » consommateurs ; la population locale. Ainsi, la - Promouvoir et défendre le Afin de concrétiser cette IGP, température maximnom et l’IG et lutter contre des groupes de travail (DRA, male est de 41 °C toute usurpation commerciale ORMVAT, association,…) ont et la température au niveau local, national et été constitués pour délimiter minimale de 4 °C, la international ; l’aire géographique, arrêter pluviométrie moyenn- Structurer la filière et proml’itinéraire technique de la
Indication géographique
Grenade Sefri d’Ouled Abdallah
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Au-delà de son activité en Allemagne, le salon de Nuremberg organise des événements aux Etats-Unis, en Amérique du Sud, en Asie, en Russie et aux Émirats Arabes Unis. En effet, parmi les 120 événements organisés par an, 45 se déroulent à l’étranger. Pour plus d’informations sur Growing Markets et les événements de la Messe Nürnberg veuillez consulter le site : www.growing-markets.com
ne annuelle de 300 mm, les sols non salés de différents types avec une texture et une richesse adéquates. L’hiver est assez froid permettant l’évocation florale du grenaddier et l’été chaud et sec néccessaire pour le mûrissement des grenades. A cela s’ajoute, superficie et production impportantes, qualité gustative distinctive, histoire et réputattion, existence d’organisation professionnelle, site géograpphique particulier facilitant le suivi technique. Voir article grenardier Source : Direction du développement des filières MAPM
Entretien avec Samir TAZI, organisateur du Salon Agriculture du Maghreb : P ouvez vous en quelques mots nous dire qui est Samir TAZI ? Samir TAZI : Je suis avant tout fils d’un ex producteur et exportateur maraîcher, producteur de lait, de viande rouge et blanche. Après avoir fait mes premières armes dans l’unité de production familliale, je me suis installé à Agadir dans la production maraîchère et migré ensuite vers l’arboricultture. J’ai été très actif en tant que membre du bureau national de l’APEFEL, et de la même manière actuellement l’ASPEM. J’ai égalemment travaillé dans les différents maillons de la filière horticole, notamment la production, le conditionnement, la logistique et la commercialisation. Au sein de l’APEFEL, notre équipe a collaboré avec le négociateur marocain dans le cadre des accords agricolles de 2003 et 2007 entre le Maroc et l’Union Européenne. Aussi, dans la même association et avec le soutien de l’ASPEM et de l’ASPAM, la même équipe a initié dans la profession un certain nombre d’évènements qui ont porté leurs fruits. A.d.M. : D’où vous est venue l’idée d’organiser le salon Agri Expo Maroc ? S.T. : C’est une idée qui a germé depuis le début des années 2000. La première réalisation a été la série de symposiums que nous avons organisés au sein de l’APEFEL, puis ma contribution au lancement du salon d’Agadir. Le déclic s’est fait lors des journées d’informations agricoles organnisées par l’ASPEM, dont je suis membre, il y a trois ans à El Jadida. Je me suis rendu compte que l’on était focalisé sur la région d’Agaddir et aussi vers l’export, alors qu’il y a d’énormes potentialités agricoles dans d’autres régions du Maroc et un marché national qui mérite qu’on s’y intéresse davant-
tage. Par nature, je suis militant associatif dans le monde agricole et je me devais d’agir pour mettre en valeur les richesses de nos régions. Il faut redonner confiance aux petits et moyens producteurs à ce moment précis de notre développement. Nous avons la chance d’avoir un ministre de l’agriculture dynamique, volonttariste, visionnaire et surtout une stratégie nationale structurante qu’est le Plan Maroc Vert, dans sa déclinaison régionale. C’est de là qu’est née l’idée de créer AGRIEXPO MAROC, un salon itinérant qui couvrira dans un premier temps, trois régions du royaume : Berkane, Larache et El Jadida. A.d.M. : Il y a déjà deux salons professionnels agricoles par an, en ajouter un autre même itinérant, cela ne fait-il pas un peu trop ? S.T. : D’abord, je tiens à vous rasssurer, Agri-Expo Maroc se tiendra une fois par an, à chaque fois dans une région différente du pays, avec une périodicité biennale, voire triennale. Cependant, en aucune manière le concept de ce salon ne pourra faire de l’ombre aux autres. Le SIAM de Meknès est le salon par excellence de la vitrine internationale de l’agricultture marocaine et qui d’année en année a su acquérir ses lettres de noblesses. Le SIFEL Agadir, spéccialisé dans les fruits et légumes destinés à l’exportation, est axé sur le premier bassin de producttion et d’exportation du Maroc qu’est la région du SOUSS MASSA. C’est un évènement qui couvre un segment important de notre agriculture. A.d.M. : Alors qu’est-ce qui diffs férencie Agri Expo des autres salons ? S.T. : Avant tout, il a un caractère régional. Dans un second lieu, il s’agit d’initier des leviers de croiss-
A gauche : M. Aziz Akhannouch, Ministre de l’Agriculture. Au centre : M. Samir TAZI, organisateur du Salon. A droite : M. Abderrahman Naîli, Direteur de l’ORMVA Moulouya.
sance et de développement pour les opérateurs des régions que nous allons visiter et surtout dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert. Ce ne sera pas uniquement un espace d’exposition, mais égallement un espace d’échanges, de rencontres et d’information. C’est d’ailleurs pourquoi nous avons créé un plateau d’animations au milieu du salon, avec des tables rondes animées par des experts et ce en arabe dialectal afin que les messages soient bien entenddus et compris de tous. Nous allons mettre en place une logistique efficace pour transpporter les agriculteurs de toute la région dans laquelle nous opérrerons, vers le site où se tiendra le salon. Il y aura également des navettes pour desservir les hôtels pour les exposants et invités. J’ajouterai « Un service plus » que nous sommes en train de mettre en place, afin de faciliter l’héberggement, pour les exposants et visiteurs. Il s’agit de la réservation
et le paiement en ligne dans des hôtels sélectionnés que vous trouverez sur notre site web : www.agri-expo.net. Bien sûr d’autres prestations vont être mises en place pour un ensemble de facilitations. A.d.M. : Monsieur TAZI, un mot de conclusion peut être ? S.T. : Nous nous sommes lancés un grand challenge dans l’intérêt de la profession et de la sécurité alimentaire de notre pays. Je pense que tous les opérateurs, en amont ou en aval du secteur agriccole, devraient être solidaires de l’agriculture sociale. En somme, une ouverture vers de nouveaux espaces de production, d’exportattion et de consommation. J’invite donc toutes les personnes moralles, physiques et institutionnelles à venir contribuer à la réussite de cet évènement premier dans son genre.
Pour plus d’informations : Tél. : 0674-75-62-50 Tél. : 0614-71-14-58 Fax : 0528-820-765 Mail : agriexpomaroc@gmail.com Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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BioAct®WG, nouveau produit phytosanitaire de Sipcam Inagra tue naturellement et efficacement les nématodes parasites des plantes. Les nématodes ou anguillules sont des parasites dangereux pour les récoltes horticoles et agricoles. Ils provoquent de sérieux dommages et des pertes de récoltes s’ils ne sont pas maitrisés. Les nématodes parasites des plantes infectent les racines de celles-ci. Ils empêchent l’absorption d’eau et de nutriments et affaiblissent le système racinaire des plantes infectées. Les espèces de nématodes sont présentes dans le monde entier et, toutes réunies, elles provoquent des milliards de dégâts sur les récoltes chaque année. BioAct®WG est une formulation de granulés dispersible dans l’eau, servant à tuer les nématodes parasites des plantes. Comme ingrédient actif, BioAct®WG utilise les spores du champignon naturel Paecilomyces lilacinus souche 251. BioAct®WG contient 1010 spores viables par gramme.
Le champignon Paecilomyces lilacinus est fortement parasite a tous les stades de développement des nématodes parasites communs infectant les plantes. Les spores du champignon adhèrent à la cuticule des phases vermiculaires des nématodes lorsqu’ils migrent à travers le sol. Les spores du Paecilomyces lilacinus germent et le champignon en pleine croissance pénètre la cuticule et vient maitriser le nématode. Les hyphes du champignon peuvent également pénétrer le nématode à travers les ouvertures de son corps, comme l’anus ou la vulve. Le champignon en croissance tue le nématode en se nourrissant de son organisme. Les œufs du nématode sont également attaqués et parasités. En effet, le champignon agit comme un parasite du nématode. Mycéliums du Paecilomyces lilacinus souche 251 croissant sur les œufs du Meloidogyne spp: les flèches indiquent l’endroit où le champignon pénètre l’œuf.
Photograhies de Rita Holland©
Espèces de nématodes parasites des plantes contrôlées par BioAct®WG : BioAct®WG contrôle les infections de nématodes parasites communs des plantes. Le produit est particulièrement efficace contre les espèces de nématodes listées dans le tableau ci-dessous. D’autre part, BioAct®WG n’affecte pas du tout les entomopathogènes et autres nématodes bénéfiques vivant en milieu naturel. Les espèces suivantes de nématodes parasites des plantes sont contrôlées par BioAct®WG: Radopholus similis Meloidogyne spp. Heterodera spp. Et Globodera spp. Rotylenchulus reniformis Nacobbus spp. Helicotylenchus spp. Belonolaimus spp. Hoplolaimus spp. Pratylenchus spp.
Caractéristiques de BioAct®WG : Formulation sous forme de granulés dispersibles dans l’eau. Mélange facile et application simple avec un équipement commun. Formulation stable d’un organisme de contrôle biologique naturel. Contient 1010 spores viables par gramme du champignon breveté Paecilomyces lilacinus souche 251. Utilisé pour traitement avant plantation, pendant la plantation et après plantation. Facile à manipuler et à appliquer.
Avantages de l’utilisation de BioAct®WG : Pas d’effets négatifs sur les organismes bénéfiques ou sur l’écosystème. Pas d’effets négatifs sur l’homme ou l’animal. Pas d’effets négatifs sur les plantes de la rotation. 30
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Nématode fouisseur Nématode à galle Nématode des racines Nématode Réniforme Faux nématode à galle Nématode spiralé Nématode à aiguillon Nématode à lancette Nématode des lésions
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Actu Actu Entrepise
BASF Maroc
Journée vigne à Skhirate
La société BASF Maroc a organisé le 22 mai dernier à Skhirate une journée d’information au profit des viticulteurs de la région. Cette journée avait pour objectif de les sensibiliser sur les principales maladies de la vigne qui occupe une place très importante dans la région. Ainsi, plus de 120 professionnels de la région Skhirate-BouznikaBenslimane, principalement des producteurs de vigne et de pomme de terre et des distributeurs, ont pu assister à différentes présentations portant sur: - la société BASF Maroc, par M. Bouchaib Danane, responsable région Centre; - les différentes maladies de la vigne ainsi que les différentes solutions proposées par BASF, par M. Tarik El Bilali, responsable technique; - les bonnes pratiques agricoles, par M. Soufiane Mezzane, Responsable homologation
famille des dérivés de l’acide cinnamique et la pyraclostrobine, de la famille des strobilurines. Les deux modes
d’action différents renforcent l’efficacité sur mildiou et réduisent le risque d’apparition de résistance. Assurant une protection à la surface comme à l’intérieur des feuilles, Cabrio Duo se caractérise par une grande rapidité et une bonne persistance d’action. La dose d’utilisation recommandée est de 2,5L/ha.
Collis SC Produit contre l’oïdium, en traitement curatif, Collis SC s’applique à la dose de 0,4 l/ha,
Cabrio Duo
Soufiane Mezzane
Tarik Elbilali
Communiqué de presse
Pépinières du VALOIS et DL Davodeau-Ligonniere engagent un partenariat global Le 28 juin, les pépinières du Valois situées à Villers Cotterets dans l’Aisne et les pépinières Davodeau-Ligonnnière situées à Angers se sont rapprochées pour ne former qu’une seule entreprise. Les deux pépinières sont des acteurs majeurs de la sélectioon et de la multiplication de plants fruitiers à destination 32
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Collis SC est utilisable durant toute la période de sensibilité de la vigne à l’oïdium. Il faut particulièrement viser les périodes où le risque est le plus important : entre boutons séparés et fermeture de la grappe, en encadrement
Au centre Bouchaib Dannane avec les producteurs et distributeurs de la région
Les produits clés présentés lors de cette journée sont :
Il s’agit d’un nouveau fongicide anti-mildiou à action préventive et anti-sporulant associant deux substances actives aux propriétés complémentaires, le diméthomorphe, de la
grâce à une diffusion acropétale associée à une diffusion translaminaire, et une protection renforcée par la mise en place d’un voile protecteur à proximité directe des organes traités.
des professionnels de l’arborriculture. La nouvelle entité emploiera 150 salariés. Leurs surfaces en France seront de 200 Ha en pépinière et de 110 ha de vergers. Ce rapprochement s’inscrit dans la suite logique du partenariat conclu entre les deux entreprises en 2004 concernant la recherche et le
soit 40 g de krésoximméthyl et 80 g de boscalid à l’hectare. Ces deux molécules lui confèrent une très bonne mobilité
développement de nouvelles variétés, par la création de la société IFO. Leurs clients bénéficieront d’un catalogue variétal plus complet, d’une offre de matérriel végétal plus pertinente et d’une plus grande proximité commerciale. L’entreprise sera dirigée par les responsables actuels des
floraison et lors des reprises de protection. BASF Maroc a également insisté sur l’importance des bonnes pratiques agricoles et des mesures de protection pour la bonne utilisation des pesticides, et ce pour une meilleure efficacité des produits, la sécurité des agriculteurs et le respect de l’environnement.
deux pépinières Thierry LIGONNIERE et Bruno ESSNER, sans modifier l’organisation actuelle des établissements de production, filiales et bureaux de vente. Contacts presse : Thierry Ligonniere +33 6 12 51 19 00 dl.thierry.ligonniere@dalicom.com
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Actu Actu Entreprise
BADRA
Journée chou-fleur à Mediouna
Dans le cadre de ses actions de promotion de ses nouvelles variétés de chou-fleur Oumlil F1 et Ayour F1, la société BADRA a organisé le 26 mai dernier, en partenariat avec la pépinière Bled Elkhir, à Mediouna, fief du chou-fleur au Maroc, une journée de formation ayant pour thème : « Techniques de production du chou-fleur », au profit des producteurs de la région. Ont pris la parole au cours de cette formation M. Youssef MELLOUK, gérant de la pépinière Bled Elkhir pour la partie préparation du plant et M. Chaouki TALHAOUI, directeur technique de la société BADRA, pour les aspects liés à la conduite du chou-fleur hybride. Il faut savoir que l’introduction de semences hybrides de chou-
fleur a imposé une évolution des techniques d’élevage et de conduite, rendant le recours à une pépinière professionnelle incontournable. En effet, la pépinière assure un haut pourcentage de germination avoisinant les 97%, contre seulement 50% pour les variétés population traditionnellement semées dans des planches
Communiqué de presse
Le groupe Comicom–Dimateq lance ses nouveaux sites web Le groupe Comicom - Dimateq, importateur exclusif pour l’ensemble du Royaume des marques de tracts teurs Massey Ferguson, Landini, McCormick et Valps padana, a lancé ses nouveaux sites web. Ceux-ci sont en ligne et accessibles aux adresses : www.comicom.ma et www.dimateq.com Ces nouveaux sites web permettront au groupe Comicom-Dimateq de maintenir un lien permanent et dynamique avec ses clients. C’est dans ce sens qu’il a veillé à développer et
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enrichir leur contenu pour permettre aux internautes de percevoir la portée de son savoir-faire. Ils y trouveront toutes les informations relatives aux produits et services, aux marques
aménagées au niveau des exploitations agricoles. A cause de cette hétérogénéité, le producteur se retrouvait souvent avec un manque de plants par rapport à la surface préalablement préparée pour les accueillir. Par ailleurs, le semis des variétés hybrides en pépinière présente également l’avantage de la rapidité de l’élevage des plants et garantit une bonne reprise après plantation. « Les variétés populations présentent l’inconvénient d’être très sensibles aux problèmes physiologiques à certains stades (bractation, chitounes, mousses, poils, pommaison prématurée du chou-fleur d’hiver). Les hybrides sont nettement moins sensibles et c’est ce qui explique d’ailleurs le grand succès qu’ils ont rencontré
représentées, ainsi qu’aux réseaux de distribution. Ils pourront également prendre contact avec le groupe à travers un espace réservé à cet effet. Ergonomiques et au design moderne, les sites web de Comicom et de Dimateq offrent un accès rapide et facile à l’information essentielle. Les conceptions graphiques choisies ne sont pas uniquement une
auprès des producteurs de la région. Les hybrides offrent également de nombreux avantages, notamment une augmentation du rendement, une amélioration de la qualité et une homogénéité des pommes. Cependant, pour exploiter pleinement leur potentiel, il faut d’abord un semis en pépinière puis assurer une conduite adéquate basée sur une irrigation au goutte à goutte (en culture traditionnelle c’est l’irrigation gravitaire qui prédomine), une fertilisation équilibrée adaptée à chaque stade, une protection phytosanitaire raisonnée » explique M. TALHAOUI.
question d’esthétique, mais elles impactent également la lisibilité et contribuent considérablement à la transparence du site.
Pour toute question, s’adresser à : Mme Loubna Alismaïl Chef de Section Marketing Comicom - Dimateq Tél : 05 22 76 45 45
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Actu Actu Entreprise
Y.N Antoniades & Sons Ltd
Des chèvres à double intérêt Créée en 1929, Y.N Antoniades & Sons Ltd est une entreprise familiale basée au sud de l’île de Chypre à environ 35 km de la ville de Limassol. Il s’agit d’une ferme spécialisée dans l’élevage de chèvres appartenant à la race Damascus, également connues sous le nom de chèvres Shami, avec une capacité de 5000 têtes. L’entreprise commercialise aussi bien les bêtes que les semences congelées dans une vingtaine de pays. L’élevage des chèvres Damascus présente un double intérêt :
- Production de lait : les chèvres Damascus sont réputées pour leur grande aptitude à la production d’un lait abondant et de grande qualité. La plupart des chèvres produisent un volume de 1000 litres (850 kg) de lait en 305 jours. Performances comparables à celles des races purement laitières. Certaines chèvres vont jusqu’à des records de 9 litres par jour (2 traites). Un système de gestion adéquat du troupeau permet un approvisionnement continu du marché en lait (fromage et lait pasteurisé).
A droite, M. Nicolas Antoniades en compagnie d’un éleveur marocain au SIAM de Meknès.
- Production de viande : l’élevage sélectif et la prolificité élevée de la race Damascus, permettent d’obtenir une moyenne de 2,5 chevreaux par naissance chez les chèvres adultes. La race Damascus se distingue également par une vitesse de croissance élevée des chevreaux, qui atteindront un poids de 35 kg à 4 mois. Il s’agit d’un taux de croissance comparable à celui des races purement bouchères.
Un engouement international Tournée vers l’export depuis une vingtaine d’années, Y.N Antoniades & Sons Ltd commercialise aussi bien les animaux que les semences congelées dans une vingtaine de pays comme le Qatar, la Malaisie, les Emirats Arabes Unis, le Soudan, le Liban… et s’intéresse également depuis quelques années aux marchés d’Afrique du Nord. « Très
Communiqué de presse
CropLife Afrique et Moyen Orient est le représentant de l’industrie de la science de protection des plantes dans les pays d’Afrique et du Moyen Orient. Elle englobe les
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fabricants et les distributeurs, des produits pour la protection des plantes, des semences et des produits biotechnologiques. Elle est constituée de : 11 sociétés membres 30 associations nationales 1 membre engagé dans la prommotion de la biotechnologie au niveau du continent africain CropLife Afrique et Moyen Orient est une organisation internationalle à but non lucratif. Elle a été créée en novembre 2002 et a son siège à Bruxelles en Belgique.
www.antoniadesfarm.com Amman, Jordanie Sa mission consiste à motiver et à encourager, autant que possible, l’ensemble des partenaires du secteur pour aider à la promotion et au développement des meilleurres technologies des sciences de protection des plantes, dans les pays de la région.
CropLife Maroc élue membre du comité exécutif de CropLife Afrique et Moyen Orient Les membres permanents de CropLife Afrique et Moyen Orient réunis en assemblée générale ordinaire le 27 juin 2012, à Bruxellles en Belgique, ont élu, avec une large majorité, CropLife Maroc, en la personne de son Président Monsieur Karim Ben Brahim, commme membre de son comité exécutif.
rustiques et habituées aux conditions particulièrement rudes de Chypre, les chèvres Damascus s’adaptent sans difficulté aux conditions des pays du Maghreb », explique M. Nicolas Antoniades, responsable commercial. « Au sein de notre exploitation, nous traitons les chèvres avec beaucoup d’amour. C’est pour cette raison qu’avant de les vendre à un éleveur nous tenons à nous assurer des conditions dans lesquelles elles seront conduites et du traitement qui leur sera réservé » rajoute-t-il. L’expérience au niveau local et dans les pays d’exportation confirme que la race Damascus peut être utilisée en élevage pure ou en croisement avec les races locales (lait ou viande). A noter qu’après croisement, les élevages enregistrent des rendements en augmentation de l’ordre de 50%.
M. Karim Ben Brahim Président de CropLife Maroc et Directeur Général de Marbar Chimie qui a été élu, à l’unanimité, membre du comité exécutif de CropLife AME.
Pour optimiser son impact et mieux servir les pays des régions concernées, 3 bureaux ont été créés: Abidjan, Cote d’Ivoire Johannesburg, Afrique du Sud
Représentant L’industrie de Prottection des Plantes C/O Fédération de la Chimie et de la Parachimie Lotissement Kamal N°6, Ain Sebaâ – Casablanca – Maroc Tel +212 5 22 66 53 03 FAX +212 5 22 66 53 04 www.croplife.ma
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Actu Actu Entreprise
TECNIFRIO
Le spécialiste du froid industriel Née en 1980 à Séville, la société TECNIFRIO n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui leader du secteur du froid industriel dans toute l’Andalousie et l’Extremadura. Depuis 32 ans, TECNIFRIO est spécialisée dans les applications de froid industriel et de conditionnement d’air de process pour les industries agroalimentaires. La société conçoit et réalise le dimensionnement, le montage et la mise en marche de tout type de projets qui s’intègrent dans le secteur du froid industriel dans le domaine de l’agriculture,
de la pêche maritime et de l’agroalimentaire. Elle équipe ainsi les abattoirs, les stations d’emballage de fruits et légumes, les unités de conditionnement de poissons, les centrales laitières, les usines de glace, les supermarchés et autres projets industriels comme l’industrie de l’automobile, l’aéronautique et le secteur pharmaceutique. L’activité de TECNIFRIO est très élargie mais aussi bien maîtrisée. La société réalise l’étude et l’installation de chambres froides, de tunnels de congélation,
Syngenta Maroc lance Bioline Afin de renforcer son offre ICS*, Syngenta Maroc lance sa gamme Bioline. Bioline est une filiale de Syngenta Crop Protection,
dédiée à la production de bourdons, d’insectes et acariens bénéfiques de qualité supérieure pour une utilisation dans les cultures
de séchage artificiel, de surgélation rapide, de chambres à atmosphère contrôlée et de salles de travail. Elle propose également des contrats de maintenance et un service après-vente. TECNIFRIO dispose d’une équipe de professionnels très qualifiés, possédant une expérience approfondie du secteur de la réfrigération industrielle. Sa mission est de fournir un service de qualité en alliant le professionnalisme à la prise en charge personnalisée. Analyser chaque problématique posée, mesurer les risques, apporter des solutions adaptées et personnalisées, sont les engagements que TECNIFRIO tient auprès de ses clients. Son savoir-faire lui permet de maintenir sa position de leader, et ce même pendant la période de crise que connait l’Espagne
actuellement. Cela lui a permis d’absorber en 2011 l’activité de l’entreprise INREFRI dédiée à la maintenance d’installations d’ammoniac. Début 2012, TECNIFRIO a décidé de consolider ses 5 années de présence au Maroc en ouvrant une délégation à Tanger, afin d’être toujours plus proche de ses clients. La présence de TECNIFRIO sur le territoire national marocain a pour vocation de participer au développement du secteur du froid industriel au Maroc en apportant une technologie de pointe et une valeur ajoutée palpable à un tissu économique en pleine croissance.
maraichères, en arboriculture et sur plantes ornementales. Les techniques de production intégrée (IPM*) étant la nouvelle référence des agriculteurs innovants,
Syngenta vient compléter son offre de semences potagères et produits phytosanitaires par une gamme d’auxiliaires fiables et de qualité internationale.
Pour plus d’informations : www.tecnifriosevilla.com tecnifriosevilla@tecnifriosevilla. com
*ICS : IntegratedCrop Solution / Solutions intégrées par culture *IPM : Integrated Pest Management
La gamme Bioline sera disponible à partir de juillet 2012 chez nos partenaires : CASEM : Immeuble Communal HAY HASSANI Bloc B, Route d’Azemmour Casablanca - 20200 Tel : 05 22 90 43 24 , Fax : 05 22 90 32 14 Agence Agadir : 05 28 24 90 71 CAS Agadir : Z.I Route de Biougra- Ait melloul Tel : 05 28 24 74 10 Fax : 05 28 24 74 15 38
Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
Communiqué
AGQ Labs Maroc
Agrément pour procéder aux analyses dans le domaine agricole Le 05/07/12, le Laboratoire AGQ Labs Maroc, spécialisé dans les analyses agronomiqques et agroalimentaires et présent sur le marché depuis 2006, a eu son agrément sellon l’Arrêté du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime et de la Réforme Agraire n°256-91 du 7 Joummada II 1411 (25 décembre
1990) fixant la liste des laborratoires habilités à procéder aux analyses dans le domainne agricole. Cet agrément permettra de bénéficier des différentes subventions accordées par l’état aux agriculteurs et aux entreprises agricoles dans le cadre des analyses agricoles et agroalimentaire.
BeSafer, une nouvelle plate-forme web intelligente pour une gestion optimale des résultats analytiques. Nous avons le plaisir de vous informer qu’à partir du 5 juillet, AGQ Labs a mis à la disposition de ces clients un nouvel outil informatique permettant une meilleure gestion de leurs résultats. Ce service permet: - La filtration des recherches ; - La comparaison des résultats par rapports aux différents législations et références ;
- L’élaboration des traitements statistiques, etc. L’objectif de BeSafer consiste à obtenir toute sorte d’information existant dans les bases de données. Dans un premier temps (Juillet et Août 2012), toutes les fonctionnalités du service Agronomie seront déjà disponibles. Tandis que pour ce qui est du service Environnement et
New Holland Agriculture Sponsor Associé du Congrès Mondial de l’Agriculture Durable New Holland Agriculture a parrrainé le Congrès Mondial de l’Agriculture Durable à Singapour les 11 et 12 Juillet 2012. La confférence a réunit tous les représenttants de la chaîne agroalimmentaire, de l’agriculture aux fabricants d’aliments, en passant par les ONG et les universitaires pour parvenir à une agriculture responsable et assurer la sécurité alimentaire pour tous.
AGQ Labs Maroc, accrédité ISO 17025 par l’entité Nord Américaine d’accréditation IAS (International acreditattion Services), est connu par ses secteurs d’ingénierie et de bureaux de conseils spécialisés en agronomie et alimentaire. Disposant d’une équipe de chimistes et d’agronomes, la grande valeur qu’AGQ Labs apporte au secteur agricole réside dans la combinaison des connaissances chimiques avec l’ingénierie spécialisée pour un control optimal du système SOL-PLANTE-EAUFRUIT.
Siège de AGQ Labs Maroc
Alimentaire, il sera accessible à partir du mois de septembre. Au cours de cette première étape, le client aura l’accès aux rapports et aux états d’avancement de
ces résultats. Il a également la possibilité de filtrer les résultats selon les lieux et les points d’échantillonnage et de les exporter aux différents formats.
efficace. A la base de cette implication, le biodiesel, les technologies de faibles émissions conformes à la règlementation Tier 4A, la biomasse, le concept de la Ferme Energétiquement Indépendante avec le tracteur à Hydrogène NH2™ et la réducttion de l’empreinte carbone. Avec sa société sœur Case IH, New Holland soutient, en mettant son
expertise à disposition et par la fourniture d’outils, de machines et de tracteurs, de multiples projets comme, en Inde, la culture de la canne à sucre et la production de biomasse.
Le parrainage de New Holland s’inscrit dans le cadre de sa stratégie de Leader de l’Energie Propre, qui reflète son engagemment, en tant que fabricant de machines agricoles, pour la protection de l’environnement et pour une agriculture plus Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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Actu Actu Entreprise
VIVERO EL PINAR Splendor, très appréciée par les marchés
Vivero El Pinar est une pépinière espagnole, Master obts tenteur du programme de PLANT SCIENCES en Espagne, au Maroc, en Italie, en Grèce et dans d’autres pays. L’une de ses variétés phare est Splendor, très appréciée sur les marchés européens, même les plus exigeants comme l’Angs gleterre ou l’Allemagne. « Splendor est bien plus qu’une variété précoce, explique Mario ESTEBAN, Directeur du Département International, Communication et Nouveaux projets chez Vivero El Pinar. Ses points forts sont : son équilibre, sa précocité, sa régularité durant toute la campagne même en fin de cycle, le
Brilliance
maintien d’un bon calibre des fruits, son bon comportement face aux changements climatiques, sa haut résistance aux maladies. Je tiens d’ailleurs à souligner l’importance de ce dernier point, en fonction des restrictions toujours plus importantes pour les agriculteurs, que ce soit pour la désinfection du sol ou l’utilisation de produits phytosanitaires en cours de culture. Il ne fait aucun doute que dans l’avenir, les pépiniéristes devront travailler de plus en plus sur le développement de variétés résistantes aux maladies. C’est d’ailleurs ce que PLANT SCIENCE
Semillas Fitó et le Comptoir Agricole du Souss Journées melon jaune canari Deux journées techniques ont été organisées dans les régions de Sidi Slimane et Larache par la société Semillas Fitó et son distributeur au Maroc, le Comptoir Agricole du Souss, en présence de producteurs des deux régions. L’objectif était de présenter la nouvelle variété de melon jaune canari MAYOR. Cette nouvelle variété, en essai depuis trois ans dans différentes régions du Maroc, présente plusieurs avantages recherchés par le marché, notamment : - un haut potentiel de 40
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rendement, - un gros calibre des fruits - une très haute tolérance
Splendor
fait depuis plusieurs années déjà avec des essais menés parallèlement en Californie et à Huelva ». Pour la prochaine campagne, il est prévu une augmentation de 20% de part de marché pour Splendor au Maroc, tandis qu’en Espagne on prévoit plus de 150 millions de plants, ce qui en fera la variété la plus cultivée. A noter que Vivero El Pinar travaille sur de nouvelles variétés dans ses parcelles d’essai où elle teste chaque année plus de 150 sélections. Pour la prochaine campagne,
il est prévu de mener les premiers essais de ces nouvelles sélections au Maroc. La pépinière travaille également sur la framboise, avec notamment la variété Brilliance qui donne de bons résultats au Maroc. Très productive et offrant une bonne qualité de fruit, elle est très appréciée par les plus grands supermarchés en Europe.
à l’oïdium par rapport aux variétés de référence.
des différents aspects liés au choix variétal et à la conduite technique du melon.
Les visites des parcelles étaient d’ailleurs l’occasion pour les producteurs de constater sur le terrain les performances de cette nouvelle variété. Le débat ouvert à la fin des présentations a permis aux producteurs d’échanger sur
Pour plus d’informations : www.viveroelpinar.com
MAYOR
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Actu Entreprise Communiqué de presse
Lacon,
raccourci le chemin au marché européen pour ses clients marocains Le certificateur biologique allemand, Lacon, offre à ses clients au Maroc un nouvel accès rapide au marché européen. Depuis juillet 2012, la commission européenne reconnaît les certifications de Lacon effectuées au Maroc : tout produit biologique marocain certifié bio par Lacon n’aura plus besoin des habituelles demandes de permissions d’importation en Europe.
Ce statut signifie un réel allègement pour le producteur marocain certifié Lacon et son client européen. Jusqu’au 30 juin 2012, pour importer un produit biologique d’un pays tiers comme le Maroc, il fallait soumissionner pour une permission d’importation auprès des autorités locales. Ceci engendrait non seulement des retards de plusieurs
mois, mais s’avérait aussi être une opération couteuse pour l’importateur. Par conséquence, ce dernier, pour éviter ces procédures lourdes, cherchait son fournisseur d’abord dans la zone européenne. La décision montre que le marché biologique européen nécessite des importations,
et elle constitue un gage de confiance envers les produits provenant du Maroc – à condition qu’ils soient accompagnés du bon certificat.
Pépinière spécilisée en plants d’olivier, raisin de table et arbres fruitiers
Plants certifiés Porte-greffes sélectionnés Nouvelles variétés
OLIVIER
RAISIN DE TABLE
POMMIER
IDICAM PEPINIERES
SIDI SLIMANE MOULKIFANE – HAJ KADDOUR(SUR L’AUTOROUTE) - MEKNES Tél.05 37 367 901/0660 112 400 - Fax :05 37 367 902
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PECHER
FIGUIER
Communiqué
BIOIBERICA
Piégeage de la mouche du fruit par CeraTrap La mouche méditerranéenne des fruits, Ceratitis capitata, est l’un des ravageurs les plus redoutables pour l’arboricults ture fruitière à l’échelle mondiale. Dans le bassin méditerrans néen, c’est aujourd’hui l’un des ravageurs les plus difficiles à contrôler. Les dommages sur les fruits sont dus à la ponte des œufs par la femelle. Pendant son développement, la larve se nourrit de la chair, ce qui favorise l’oxydation et la maturation précoce des fruits, les rendant impropres à la consommation. Le contrôle, traditionnellement réalisé avec des insecticides est de plus en plus controversé, du fait des résidus et de leur impact sur la santé. Parallèlement, d’autres techniques de contrôle ont été développées, telles que le piégeage massif, la libération
de mâles stériles et les pièges « attraction et mort ». Toutes ces solutions présentent des lacunes d’efficacité dans le contrôle et, de plus, nécessitent d’une manière ou d’une autre, le recours aux insecticides. La recherche et l’approche de ce problème par BIOIBERICA ont été à l’origine du développement du système CeraTrap® : un attractif alimentaire liquide biologique pour le contrôle de la mouche des fruits. Très efficace et sélectif, il permet de réduire les applications d’insecticides au minimum, ou de les éliminer carrément. Il s’agit d’un système facile à utiliser, pratique et réduisant la main d’œuvre et les coûts énergétiques qui étaient jusqu’à présent nécessaires pour le contrôle de ce fléau. Il fonctionne en émettant de façon continue et
GILLES
affirme sa présence au Maroc Gilles, la marque belge de matériel betteravier en 2 phases s’impose de plus en plus dans l’arrachage des betteraves au Maroc. En parallèle avec sa participation à la conférence mondiale des planteurs de betteraves et de canne à sucre qui s’est tenue récemment au Maroc, An Van Goey, gérante de l’entreprise ‘’Gilles Clermont sa’’, a visité la région de Tadla et rencontré les principaux acteurs de la filière betteravière.
Depuis la campagne 2011, des effeuilleuses et des arracheuses 6 rangs travaillent sur certaines parcelles betteravières dépendantes de SUTA et SUNABEL. Afin de mieux aider aux réglages mécaniques et aux problèmes techniques, un atelier mobile, avec des techniciens « Gilles », a circulé
contrôlée des composés volatiles, principalement des aminés hétérocycliques (piperazindiones) et des acides organiques, à fort pouvoir attractif pour les adultes nuisibles, principalement les femelles. Une fois que la mouche entre dans le piège, elle meure noyée dans le liquide. CeraTrap® est déjà homologué ou en cours d’homologation en tant que produit phytosanitaire au Portugal, en Italie, en Israël, Tunisie et en Espagne. Il est autorisé à la vente comme appât avec protéine hydrolysée dans la plupart des pays du moyen Orient et d’Amérique Centrale.
Mise en place dans le verger Pour les cultures fruitières, agrumicoles et viticoles, le piège doit être installé environ 45 jours avant la maturité commerciale du fruit. Mais étant donné que le système
entre les 2 sites pendant la période d’arrachage. Une démarche qui avait pour objectif de favoriser une utilisation optimale du matériel et de former les utilisateurs. Pour satisfaire aux conditions parcellaires et à la puissance des tracteurs en circulation, un matériel d’arrachage, développé en 3 rangs fera ses premiers pas en zone de production. C’est l’occasion pour les professionnels (distributeurs et clients potentiels) de se rendre compte de la qualité du travail fourni et de la technique utilisée.
CeraTrap® reste efficace pendant plus de 100 jours, il est possible d’avancer la mise la place des pièges avant ces 45 jours, en fonction du contexte de chaque exploitation. Les pièges doivent être installés selon une densité comprise entre 70 et 120 unités par hectare. Le placement se fait généralement sur le côté sud ou sud-est de l’arbre, à une hauteur pouvant varier entre 1,7 et 2,2 m et à environ 1 ou 1,25 m à l’intérieur de l’arbre. L’installation du piège est très facile et rapide puisqu’il suffit d’enlever le sceau et de le suspendre à une branche en utilisant la bride située sur le bouchon. La sélectivité élevée démontrée dans tous les essais réalisés permet son utilisation sans craindre un impact sur la faune utile qui est si importante pour la gestion intégrée des ravageurs. CeraTrap® contrôle donc la mouche du fruit aussi efficacement que les moyens standards utilisés, sans usage de pesticides sur les cultures. Ce système est donc une solution plus sûre, propre et respectueuse de l’environnement.
L’idéal pour le futur serait d’être représenté par un concessionnaire local et épaulé par un ingénieur concepteur. Les opérateurs intéressés sont priés d’adresser leur candidature à : maroc@gilles-sa.be
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Céréales
Campagne presque moyenne, malgré les entraves Abdelmoumen Guennouni
Les années difficiles, le Maroc en a connu énormément et de toutes sortes. Il en connaits tra probablement beaucoup d’autres au vu des changements climatiques que connaisss sent la planète et notre région en particulier. Cependant, la campagne qui se termine a été perturbée par la conjonction de plusieurs facteurs qui ont fait peser une menace inhabituelle sur le milieu paysan.
E
n effet, cette année la céréalliculture a connu un début encourageant, grâce à des pluies précoces et abonddantes, ayant permis un bon déroulement des travaux du sol et des semis précoces interrompus par les précipitations de fin novembre qui ont permis une bonne levée et de bonnes réserves d’eau dans le sol. Au contraire, les semis effectués à partir de début décembre n’ont pas été suivis de précippitations (sauf quelques exceptions loccalisées) et la levée a été compromise suite au dessèchement du sol par les travaux de mise en place des cultures. Depuis, la campagne marocaine a vécu une sécheresse exceptionnelle qui a duré plus de 4 mois, à laquelle s’est ajoutée une vague de froid extrême avec gelées blanches qui a impacté de nombreux secteurs de l’activité agriccole du pays. Tous les professionnels voyaient alors une ‘‘année blanche’’ pointer du nez, puisque la plupart des semis ‘’tardifs’’ dans toutes les régions de production ainsi que les champs du bour défavorable ont été impactés. 44
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La catastrophe attendue a été évitée Heureusement, les pluies d’avril-mai ont redressé la situation pour les champs qui résistaient encore, essentiellement les semis précoces qui avaient bénéficcié des pluies de début de campagne et contre toute attente, lors des moisssons nombre de producteurs ont eu des surprises plus qu’agréables. Ainsi, et malgré la vague de chaleur qu’a connue notre pays en fin de cycle, on a pu enreggistrer des rendements exceptionnels, avec des pics dépassant même 40-50 qx/ha. Malheureusement, ces bonnes nouvelles ne concernaient que des superficies réduites alors que d’autres parcelles (semis tardifs, précédents léggumineuses mal travaillées, …) ont enrregistré des rendements de 10-12 qx/ha ou moins selon les régions. En plus, certains producteurs (essentielllement les multiplicateurs de semencces) ont pu, grâce à des efforts soutenus tout au long du cycle et des surcoûts importants, obtenir des rendements déppassant dans certains cas 70-75 qx/ha.
De même, l’opération récolte s’est dérroulée dans de bonnes conditions en raison de la disponibilité de moissonnneuses et presses à paille, les superfficies étant réduites par rapport aux autres campagnes et les régions de production bien concentrées. Parmi les observations soulevées par la plupart des producteurs, on n’a pas remmarqué cette campagne de différence de comportement entre les différentes variétés cultivées dans les conditions particulières de cette campagne, ainsi que les bons résultats obtenus dans des parcelles ayant eu une céréale comme précédent.
Prévisions à la hausse Dans un communiqué, le MAPM annnonce que les résultats définitifs de la production céréalière au titre de la campagne agricole 2011-2012 (51 Mqx) ont dépassé les prévisions (48 Mqx) de 6% environ, enregistrant une baisse de 39% par rapport à la campaggne précédente. Le même communiqqué ajoute que cette production vient principalement des zones favorables et
K-Obiol CE 25 PB
La protection raisonnée à portée de main La protection des céréales stockées, une nécessité économique
La présence d’insectes dans une récolte non protégée peut entraîner des pertes quantitatives importantes (jusqu’à 30%) et une dévalorisation de la qualité du grain. L’obligation de commercialiser des grains sains, loyaux et marchands nécessite également une absence de tout insecte vivant dans les stocks.
K-Obiol® EC25 PB pour une protection raisonnée des grains stockés à la ferme
K-Obiol® EC25 PB contient 25g/L de Deltaméthrine synergisée par 225 g/l de Pipéronyl Butoxyde. Un traitement après la moisson en début de stockage permet : - Une protection à large spectre contre les ravageurs des grains stockés : Charançons, Silvain, Capucins, Tribolium... - Une protection longue durée jusqu’à 12 mois pour une commercialisation optimale des grains.
Un matériel d’application adapté
Pour assurer une efficacité optimale contre les ravageurs associée à un faible niveau de résidus sur les grains, il est indispensable de réaliser un traitement homogène des céréales stockées. Prenez contact avec votre fournisseur pour définir le matériel d’application adapté à vos silos de stockage.
Une tracabilité de la ferme à l’organisme stockeur
La teneur maximale en résidus (TMR) pour la deltaméthrine est fixée à 2 mg/kg de céréales traitées. Cette limite est 4 fois supérieure à la pleine dose d’application du K-Obiol® EC25 PB qui apporte 0.5mg/kg. Cela permet de protéger les céréales stockées sans risque de dépassement de la T.M.R. Pour un suivi optimal des protocoles de protection des denrées de la ferme aux organismes stockeurs (O.S.), il est indispensable de préciser aux O.S. à la livraison la spécialité et la dose d’application utilisée lors du traitement à la ferme.
Un haut niveau de sécurité pour le consommateur
Le devenir de la Deltaméthrine et du Pipéronyl Butoxyde a été étudié dans les principales filières de transformation des céréales : pain, pâte et bière. Les niveaux de résidus sont systématiquement très inférieurs aux TMR définies pour la filière pain et inférieurs aux limites de détection pour les filières pâte et bière.
Importé Distribué au Maroc par :
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Bayer Environmental Science Tours Balzac, Angle BD Anfa et Rue de l’Epargne 20050 Casablanca Maroc - Tél : 05 22 95 48 27 - Fax : 05 22 39 23 79 A Business Operation of Bayer CropScience
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Céréaliculture surés tels qu’ils se logent dans un récippient de volume connu. Le PS est corrrélé positivement avec le rendement en farine. A signaler aussi que pour un blé de qualité standard le PS est de 77 alors que la campagne précédente (production de mauvaise qualité) il n’a pas dépassé la moyenne de 74kg/hl. Cette étude a porté sur près de 77 échantillons prélevés au niveau des organismes stockeurs et de minoterie, répartis sur une dizaine de régions du royaume et analysés au laboratoire de l’ONICL selon les normes en vigueur.
de l’irrigué et que pour une superficie globale de près de 5 millions d’Ha embblavée en céréales dont le blé tendre, le blé dur, et l’orge occupent respectivemment 43%, 19% et 38%, la production a été de 27.4 , 11.3 et 12.0 millions de Qx respectivement.
Récolte de qualité exceptionnelle Autre facteur qui a tiré le niveau des rendements vers le haut, la qualité exceptionnelle des blés de cette camppagne. En effet, contrairement à l’annnée dernière, la production de cette
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Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
campagne a été caractérisée par une bonne qualité : poids spécifique élevé, bonne coloration, propreté, … Ainsi, dans une note de l’ONICL (office nationnal interprofessionnel des céréales et légumineuses), ‘‘avec un Poids Spécifiqque très élevé (dépassant les 81 kg/hl en moyenne) et très peu d’impuretés, la récolte 2012 est caractérisée par une qualité exceptionnelle comme en témmoignent les analyses effectuées par le laboratoire de l’ONICL’’. Il faut rappeler que le Poids spécifique ou masse (kg) à l’hectolitre (hl), communément appelé Tremie par les agriculteurs, est la masse volumique apparente des grains mes-
Maintenant, il s’agit de tourner la page et commencer à préparer la campagne prochaine. Il faudrait assurer les quanttités nécessaires en semence certifiées à un prix encourageant et, surtout veiller à ce qu’elles soient disponibles très tôt. En effet, l’expérience relativemment malheureuse de cette campagne a pleinement confirmé l’importance vitale des semis précoces qui permetttent de profiter au maximum des préccipitations automnales. Concernant la disponibilité de semences, un professsionnel du secteur assure d’une bonne production et que pour le lancement de la prochaine campagne on pourrait atteindre 1,3 à 1,5 Mqx de semences certifiées R1 et R2, sans avoir à recourir au ‘‘bon à semer’’. Par ailleurs, certains professionnels insistent pour revoir le système d’asssurance. Tel qu’il est actuellement, ils estiment qu’il n’incite pas à l’adhésion massive des agriculteurs (procédure compliquée, …).
La moyenne nationale de l’ensemble des critères figure ci-après ; PS (Kg/hl) 81,3
IMPURETES (%) 1,07
ORGE (%) 0,32
GERMES (%) 0,03
CASSES (%) 1,67
BOUTES (%) 0,16
PIQUES (%) 0,00
ECHAUDES (%) 0,53
HUMIDITE (%) 11,97
Source : ONICL
Vers une nouvelle stratégie pour la céréaliculture et sa fiscalisation La production céréalière nationale souffre de nombreux handicaps dont les aléas climatiques ce qui oblige à aller vers les marchés internationaux avec la volatilité des prix, … et alourddit encore plus la caisse de compensattion. Ainsi, le MAPM a lancé un appel d’offres pour une étude relative à «la définition d’un cadre stratégique global pour la restructuration de la filière céréalière au Maroc». Pour le ministère de l’Agricculture, il s’agit de réajuster la stratégie nationale de restructuration de la filièrre céréalière et, partant de là, de toute une partie du Plan Maroc vert (PMV). C’est ce que rapporte le quotidien ‘‘Les Echos’’ sous le titre « Akhannouch revvoit sa copie sur fond de polémique » (voir page suivante). Cependant, les
ambitions fixées dans le cadre du PMV pour 2020 sont maintenues. Seuls les mécanismes de mise en œuvre et les moyens nécessaires seront révisés, ajoute le journal. Par ailleurs, le ministère de l’agriculture a lancé une autre étude visant à faire un ‘‘diagnostic de la situation actuelle de la fiscalité du secteur agricole au Maroc et définition d’une vision stratéggique pour un système fiscal adapté à l’agriculture’’.
sement de compétences dans tous les domaines et qui ne demandent qu’à participer à un secteur qu’ils ont bien à cœur.
Il est cependant regrettable que les études, nombreuses, soient réalisées en général par des bureaux d’étuds des étrangers, payés chèrement en devises fortes, n’ayant que peu de connaissances des conditions rurals les du Maroc et qui proposent des solutions condamnées à l’avance car ne tenant pas compte des réalités du terrain et du facteur humain. Par ailleurs le Maroc regorge heureuss
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Céréaliculture
Akhannouch revoit sa copie sur fond de polémique Extrait du journal Les Echos
Mauvais départ pour Akhannouch, dans le cadre de la révision de la stratégie nationale de restructuration de la filière céréalière. La question mérite d’être posée au regard du regret affiché par plusieurs opérateurs du secteur, qui ont déclaré aux Échos quotidien n’être pas au fait de l’existence d’un tel chantier ni avoir été, encore, consultés à ce sujet. «Ce qui est regs grettable au vu des enjeux pour notre pays et principalement pour l’économie nationale», se désole l’un des professionnels.
U
n sentiment qui peut se comprendre surtout que le ministère a déjà lancé l’appel d’offres initiant l’étude relative à «la définittion d’un cadre stratégique global pour la restructuration de la filière céréalière au Maroc». Selon le département de l’Agriculture, le dossier d’appels d’offres prévoit l’obligation pour le prestataire de consulter les principales parties prennantes, afin de déterminer «leurs enjjeux, leurs principaux intérêts et attenttes de la réforme du secteur, ainsi que leurs positionnements par rapport à leurs perceptions de cette réforme». Ce qui n’est pas du tout du goût des opérrateurs qui estiment que le ministère aurait bien fait de les consulter avant de décider de la réforme et même de lanccer l’étude. Un membre d’une Fédérattion du secteur, contacté par Les Échos quotidien, a même souligné d’avance «qu’ils risquent de ne pas collaborer à cette étude, même s’ils sont approchés par la suite». La principale raison de cette réticence des professionnels n’est pas l’opportunité de la révision, mais l’absence de toute concertation, alors même qu’ils ont été parties prenantes de la signature du contrat-programme relatif à la filière.
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occasion identifier les leviers les plus prommetteurs permettant la validation d’acttions concrètes, et des mesures d’accomppagnement nécessaires pour assurer un développement durable de la filière. Le département de l’Agriculture compte également disposer d’une feuille de route opérationnelle pour la filière qui comporte les actions, ainsi que les coûts et risques associés, au timing, aux respponsabilités, et aux indicateurs de suivi pour garantir l’efficacité de la démarche. En somme, c’est une nouvelle approche, trois ans seulement après la mise en œuvvre du contrat-programme signé entre l’État et la Fédération interprofessionnnelle des activités céréalières au Maroc
Changement de cap Pour le ministère de l’Agriculture, il s’agit pourtant de réajuster la stratégie nattionale de restructuration de la filière céréalière et partant de là, de toute une partie du Plan Maroc vert (PMV). C’est, en tout cas, le projet sur lequel planche, actuellement, le département d’Akhannnouch. Selon les termes du Dossier d’apppels d’offres (DAO) qui vient d’être lancé, l’étude devrait porter, entres autres, sur la mise à jour du diagnostic stratégique de la filière, mené dans le cadre du PMV, ainsi que l’évaluation des avancements enreggistrés dans le cadre de la mise en œuvre du contrat-programme de la filière. Cette phase qui portera, essentiellement, sur l’analyse de la compétitivité du secteur ainsi que celle des mécanismes de régulattion déployés par l’État au niveau de tous les segments de la chaine des valeurs des céréales, qui devrait aboutir à une série de propositions pour un dispositif rénové, pour accélérer le développement de la filière, ainsi que «l’élaboration d’une feuille de route opérationnelle avec des indicateurs de suivi». Le ministère de l’Agriculture entend disposer des pistes d’améliorations du schéma organisationnel des acteurs tout au long de la chaine de valeur, afin d’assurer son efficacité et par la même
(FIAC), s’étalant sur la période 2009-2020. «Trois ans après sa mise en œuvre, rien n’a encore bougé au niveau de la filière, que des bonnes intentions et des actions de communications», nous a confié un autre opérateur du secteur. Il faut dire que le réajustement de la stratégie nationale de
restructuration de la filière céréalière n’est pas fortuit. En dépit du contratprogramme signé en 2009 et des acttions menées jusque-là, les résultats sont loin de satisfaire les objectifs fixés. C’est d’ailleurs le constat dressé par le comité de suivi qui a réuni dernnièrement le gouvernement et les partenaires dans le cadre du Project management office (PMO), chargé du suivi de la mise en œuvre de l’ensembble des contrats-programmes filières. À l’issue de sa session d’avril dernier, le comité avait souligné qu’en dépit des avancées enregistrées, «la filière continue à souffrir de nombreuses
de l’aval de la filière». C’est pour cette raison d’ailleurs que les mécanismes de régulation déployés par l’État tout au long de la chaîne des valeurs, princcipalement pour ce qui est du blé tenddre, seront redéfinis afin d’élaborer un nouveau mécanisme permettant une réallocation optimale des ressources. Il s’agit, entre autres, des subventions, du système de compensation, de la tarification ainsi que des taxations. Particulièrement visé, le système de régulation des importations qui devra tenir compte des contraintes de commmercialisation intérieure. L’enjeu à ce niveau est multiple puisqu’il s’agit de réduire la dépendance du Maroc aux fluctuations des marchés internnationaux et ainsi stabiliser les prix domestiques, ce qui passe par une valorisation de la filière céréalière, qui constitue l’ossature de l’agricultture nationale en plus d’occuper une place déterminante dans l’économie agricole et la consommation. Selon les chiffres officiels, c’est en effet 75% de la superficie agricole utile, de 10 à 20% du PIB agricole, avec de fortes fluctuations en fonction des condittions climatiques et environ 70% des importations agricoles, ce qui équivvaut, à près de 8 MMDH par an. À l’heure où les prévisions, tant au niveau national qu’international, s’attendent à une hausse des importtations nationales de céréales sur les prochaines années et que le gouvernnement s’est décidé enfin à entamer la réforme du système de compensattion, l’économie agricole prend donc un nouveau cap. Il reste à savoir si la nouvelle approche apportera enfin le déclic attendu.
contraintes». La baisse de la producttivité nationale attendue cette année a certainement amplifié la nécessité de réajuster la stratégie et de changger d’orientations, en actionnant de nouveaux leviers, tout au long des diffférents maillons de la chaîne de prodduction et de commercialisation.
Ambitions maintenues
Dans ce cadre, il sera question de définnir une approche globale, en amont et en aval de la production agricole, de manière à créer une dynamique d’enssemble. Le nouveau cadre stratégique qui sera, par la suite défini, déterminera les moyens et les mécanismes nécesssaires pour «promouvoir l’agrégation, moderniser le mid-stream, améliorer les circuits de commercialisation et promouvoir l’intégration des paysans dans l’économie de marché». Dans le même temps, le gouvernement, à travvers le ministère de l’Agriculture, enttend «rationaliser l’allocation des resssources mobilisées par l’État pour le soutien de l’amont, du mid-stream et
Les ambitions fixées dans le cadre du PMV pour 2020 sont maintenues. Seuls les mécanismes de mise en œuvvre et les moyens nécessaires seront révisés. Il s’agit de porter le socle de production céréalière à 70 millions de Qtx en année moyenne contre moins de 50 actuellement, de réduire la supperficie céréalière de 5,3 à 4,2 millions ha, ainsi que d’améliorer la productivvité de 50%. Dans le même temps, le chiffre d’affaires du secteur sera porté à 20 MMDH en plus de parvenir à rédduire les importations de l’ordre de 15% à 20%. Ce qui, vu la complexité et le temps que prendra la démarche, tend à dire que le Maroc doit continnuer à implorer un ciel plus clément pour assurer sa croissance, en tous cas pour quelques années de vulnérrabilité aux conditions climatiques, en attendant des lendemains meilleurs. Par Aboubacar Yacouba BARMA
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Produit
Fraise La filière se dynamise
Journée sur le choix variétal Capitale de la fraise par excellence, la ville de My Bouselham a abrité le 13 juin une journée d’étude sur les variétés de fraises cultivées au Maroc. Preuve de l’importance de la thématique choisie, pas moins de 250 professionnels étaient présents pour faire le point sur les variétés cultivées (ancienns nes et nouvelles) et les perspectives de recherche dans le domaine de la sélection variétale.
L
e fraisier fait partie des principales cultures d’exportations, il joue un rôle primordial dans le développement soccio-économique des régions de production. L’offre est longtemps 50
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restée dominée par une seule variété, mais avec la mondialisattion des échanges et le risque de perte de parts de marché, les proffessionnels ont senti la nécessité de diversifier la gamme des petits fruits destinés à l’export. Ils ont
ainsi opté pour de nouvelles varriétés de fraisier dotées de performmances supérieures, notamment en termes de précocité, de qualittés organoleptiques et de conservvation. Une stratégie qui a permis entre autres de rallonger la pér-
riode d’exportation et d’accéder à des segments de marché supplémmentaires. Certains producteurs ont même exploré d’autres voies de diversification en introduisant de nouvelles espèces fruitières de très grande valeur ajoutée et très demandées sur les marchés europpéens : les petits fruits rouges. Aujourd’hui, de nombreuses varriétés sont à la disposition du prodducteur marocain, le choix étant dicté par les objectifs de producttion. En général, les producteurs
optent pour une combinaison de plusieurs variétés pour couvrir l’ensemble du cycle et mieux réppondre aux impératifs des déboucchés (précocité, frais, surgelé). « Le choix de la variété et la qualité du plant de départ sont le premier pas vers une production de quallité » explique un professionnel. C’est pour cette raison que les asssociations AMPFR et AMCEF, orgganisatrices de cette journée, ont tenu à inviter les principaux fournnisseurs internationaux de plants
de fraisier au Maroc (obtenteurs et pépiniéristes) comme : Planasa, Viveros California, Driscoll’s, Viverros Rio Eresma, Eurosemillas, EMCCOCAL, dont certains sont les repprésentants de grandes universittés américaines, basées en Floride et en Californie. Tous les intervenants ont tenu à souligner que la mise au point d’une nouvelle variété est un travvail de longue haleine. En effet, les attentes des producteurs de fraises en matière d’innovation
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Produit variétale sont assez diffuses et complexxes. Les obtenteurs sont ainsi à l’écoute des producteurs et des consommateurs pour définir les critères de qualité et de production qu’ils recherchent. L’objectif étant de créer des variétés qui apporttent un plus (qualitatif ou technologgique) et qui satisfont les attentes de toute la profession. « Au-delà de l’aspect gustatif, il faut rechercher des variétés cappables de se démarquer du produit standdard tout en assurant au producteur renddement, facilité de cueillette, résistance aux maladies,... la création variétale doit même en anticiper les besoins», expliqque un obtenteur. Le processus d’obtention est long et complexe. Il nécessite près de dix annnées entre la conception d’un projet par le croisement initial de deux plantes et la mise sur le marché de milliers de plants d’une variété commerciale. Mais il existe de nouveaux outils en génétiqque, les biotechnologies, qui améliorrent considérablement le processus de création variétale. Utilisées en appui à la création variétale, ces biotechnologies permettent de mieux exploiter la diverssité, de connaître le génome, de diminnuer la durée de création, de certifier et de protéger les nouvelles variétés. Elles font intervenir plusieurs disciplines spéccialisées, mais complémentaires telles que l’expérimentation (essais en condittions naturelles et notations), la culture in vitro (multiplication des pathogènes responsables de maladies), la pathollogie (tests biologiques d’infection en conditions contrôlées), la biochimie, la biologie moléculaire (génétique) et la bio-informatique (analyse des donnnées). La collaboration avec les universités et instituts de recherche apporte une aide méthodologique sur les aspects génétiqques et physiologiques pour mettre au point de nouveaux marqueurs molécullaires en appui à la création de nouvellles variétés de fraises.
Axes de recherche
Les critères étudiés au sein des proggrammes de recherche sont souvent choisis sur la base de discussions avec la filière professionnelle. Certains critères intéressent l’ensemble des obtenteurs, notamment : la floraison, la résistance 52
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aux maladies et la richesse en antioxyddants, etc. En effet, la maîtrise de la florraison du fraisier permettrait de mieux gérer les périodes de production. L’alllongement de la période de production est le meilleur moyen d’augmenter le potentiel de rendement au niveau de la plante sans nuire à la qualité gustative du fruit. Par ailleurs, la création de variétés de fraisier naturellement résistantes aux maladies permettrait de limiter l’utillisation des produits phytosanitaires (difficulté de gérer les Délais Avant Réccolte). Le but est de produire des fruits de qualité sans résidus, respectueux de l’environnement et d’en assurer le renddement (surtout avec la réduction du nombre de produits disponibles par les cahiers des charges)
Site d’une pépinière en Espagne et réduction des écarts - Qualités organoleptiques et nuttritionnelles - Facilité de récolte - Résistance aux maladies et aux variations climatiques - Bonne vie commerciale
Conduite technique Un point crucial
La qualité du fruit est l’un des principaux objectifs de sélection des programmes de création varriétale. En particulier, la richesse en antioxydants est un caractère recherché pour la haute qualité nutritionnelle qu’elle confère à la fraise. Les autres axes de rechercche concernent généralement: - Productivité - Bon calibre et couleur - Homogénéité de la production
Chaque variété requiert une conduite adéquate qui lui permmette de révéler pleinement ses potentialités génétiques. Par conséquent, l’agriculteur devra maîtriser les techniques de culturre appropriées et notamment la fertilisation (programme différent d’une variété à l’autre) pour concillier productivité, régularité de la production et qualité des fruits tout au long de la campagne. Sur ce point, les producteurs ayant assisté à cette journée ont tenu à souligner le fait que pour plussieurs des variétés actuellement disponibles, ils ont du apprendre, parfois à leurs dépends la conduitte adéquate, ce qui prend dans certains cas des années. Ils ont donc demandé aux représentants des pépinières présents de fournir dorénavant, avec chaque nouvelle variété, des fiches techniques préccisant leurs avantages, mais aussi leurs faiblesses et la manière de
les contourner. Bref, le maximum d’informations techniques et les conditions optimales de producttion permettant de valoriser au mieux le potentiel productif et qualitatif de chacune. Pour éviter ce genre de problèmmes dans l’avenir, l’une des soluttions proposées par la profession est la mise en place d’un centre de recherche dans la région, dont la mission serait de mener des essais sérieux sur les différentes variétés existantes pour déterminer cellles qui conviennent le mieux aux conditions de production et du marché. Mais un tel centre ne saurrait voir le jour sans une subventtion de l’Etat. Les associations des producteurs AMPFR et AMCEF se proposent d’en assurer la supervvision, avec même une possibilité d’investissement de la part des privés qui le souhaitent.
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TERROIR
Le grenadier acteur de diversification fruitière au Maroc Abdelmoumen Guennouni
Cultivé depuis plusieurs millénaires au Maroc et considéré, jusqu’à il y a quelques années, comme une espèce fruitière d’intérêt secondaire, le grenadier prend de plus en plus d’ampleur ces dernières années. Cet engouement se reflète par une intensification des plantations dans différentes régions du pays, par l’intérêt qu’il suscite auprès des chercheurs, des techniciens et agriculteurs (sélection variétale, itinéraire technique, irrigation localisée, …) et par une demande soutenue de la part des consommateurs.
A
u titre de la campagne 2010/11, la culture du grenaddier s’étendait sur une superfficie de 6.605 Ha assurant une production estimée à 79.000 tonnes, soit un rendement moyen de 12 t/Ha. Le grenadier est cultivé dans toutes les régions du Maroc essentiellement dans celles du Tadla-Béni Mellal et le Haouz. On trouve aussi quelques superficies limitées à Settat, Taounate, Nador, Chefchaouen, Azillal et dans certaines oasis sahariennes. A signaler que les chiffres de 2008 classaient le Maroc comme 3ème producteur mondial de grenades. Fruit du grenadier (Punica granatum), esppèce vivant entre les tropiques et en zone méditerranéenne, la grenade est très apppréciée dans les pays du Maghreb tant pour ses qualités gustatives (nombreux plats et boissons – grenadine), que ses bienfaits pour les multiples vertus thérapeutiques, aussi bien en médecine traditionnelle que dans la recherche médicale. Deux groupes de variétés sont cultivées au Maroc :
- les grenades à pépins doux, consommées en frais (Sefri, Zhéri, Kharazi, Laroussi, …) - les grenades acides à pépins durs, destinnés à la transformation (Wonderful, Negro, Monstruoso, …)
Le Sefri (Tadla-Azilal) un produit de terroir de renommée nationale Le grenadier Sefri d’Ouled Abdellah (réggion de Béni Mellal), qui doit son nom à la couleur jaune des écorces, jouit d’une notoriété nationale en raison des caracttéristiques organoleptiques de ses fruits, typiques à la région. Sa production dans la région revêt une grande importance dans le tissu économmique local. La superficie cultivée dans la zone d’action de l’ORVMA du Tadla est passée de 1.310 ha en 2009-10 à 1.360 en 2010-11 (représentant près de 30% de la superficie nationale) assurant une producttion estimée à plus de 29.000 t/an (soit 50% de la production nationale) avec un rendem-
ment dépassant 24 t/ha, soit le double de la moyenne nationale. Le grenadier s’est développé davantage au niveau de cette zone après l’échec du proggramme coton qui a connu un effondrement des prix suite à l’augmentation des charges liées notamment à sa protection phytosanittaire. Par ailleurs, une parfaite adaptation de la variété à ce terroir ajoutée aux efforts et au savoir-faire accumulé par les producteurs et par les différents intervenants dans le sectteur sur plusieurs décennies permettent des performances de production inégalées. La production est assurée presqu’exclusivemment par la variété Sefri qui couvre plus de 99% des 823 vergers de la région, situés pour près de 90% à Ouled Abdellah, le reste étant réparti entre Dar Ould Zidouh, Afourer, Souk Sebt et Ouled M’barek. Elle assure 120.000 emplois directs et une valeur de production de 14 Millions de Dh. Dans la région, le grenadier est Irrigué à 100%, dont 8% (108 ha) équipés en goutte à goutte, le reste en gravitaire et la production est fortement dépendante du mode d’irrigattion. A noter que le grenadier valorise beauccoup mieux l’eau d’irrigation que d’autres cultures (céréales, betterave à sucre, luzerne, olivier). Comme contraintes, on peut citer l’absence de valorisation (transformation et conservvation) et d’exportation de la production, qui se caractérise également par l’absence d’organisation professionnelle. En effet, 85% de la production est vendue sur pieds pénallisant encore plus la rentabilité.
Le grenadier tient son festival à Ouled Abdellah Le village d’Ouled Abdellah (Beni Moussa, région de Béni Mellal) est connu par la prodduction des grenades au point d’en faire un festival annuel organisé par l’Association Zidania pour l’agriculture et le développem-
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ment social, en collaboration avec la déléggation régionale de la culture de la région Tadla Azilal. L’objectif de l’événement, qui témoigne de l’importance de cette espèce dans la mise en valeur de la région, est d’enccourager les agriculteurs à améliorer leurs productions et de faire connaître ce produit de terroir. Dans ce même ordre d’idées et grâce à un savoir-faire local très important, aux particullarités agroclimatiques de son terroir et à ses caractéristiques, la variété Sefri de la région d’Ouled Abdellah a été labélisée IGP (indiccation géographique protégée) en 2011. Ce label permettra aux agriculteurs de mieux valoriser leur production.
en supprimant les gourmands, le bois mort, les drageons et brindilles fortement enchevvêtrées, en supprimant les rameaux mal placés et en préservant les bouquets de mai qui assurent la fructification. Dans le but de faciliter la récolte et la pulvérisation des prodduits phytosanitaires, la hauteur des arbres doit être maintenue entre 3 et 3,5 m.
Fumure
Le grenadier est un arbrisseau de 3 à 5m de hauteur à feuilles caduques et système raccinaire traçant superficiel, adapté au climat sub-aride et continental. Il peut supporter des températures de -10 à -15°C l’hiver et + 42 °C l’été et une petite période de froid est nécessaire pour son induction florale. Sa fructification est compromise à 1.200 m d’altitude. Il s’accommode de sols très variés avec une préférence pour les terres d’alluvvions profondes ou argilo-limoneuses à forte rétention en eau. II ne craint ni le calcaire acttif, ni la salinité. Cependant, malgré d’importtantes avancées dans sa maitrise, la culture a gardé un aspect essentiellement traditionnel
L’analyse du sol est nécessaire pour bien raisonner la fertilisation. La fumure de fond est localisée dans les trous de plantation au cours de la création du verger, 3 à 4 mois avant la plantation. En même temps un appport de fumier est recommandé de 20 kgs par arbre. La fumure minérale d’entretien doit être adaptée selon la richesse du sol et l’âge du verger. Elle consiste à apporter annuellemment et par arbre 400 g d’azote, 750 g de K2O et 500 g de P2O5. L’apport de l’azote est fractionné à raison de 200 g d’azote/arbre en hiver (avec P2O5 et K2O) et la deuxième moitié après la nouaison en juin. Les enggrais phospho-potassiques sont localisés en hiver à une profondeur de 10 à 20 cm à la frondaison des arbres et enfouis par un cover cropage où à la sape. De même pour améliorer les sols pauvres en humus et augmmenter la rétention en eau, on peut apportter de 30 à 40 Kg/arbre de fumier tous les deux ans pouvant aller jusqu’à 20-40 t/ha.
Multiplication et plantation
Irrigation
Culture et conduite
Plusieurs techniques sont possibles comme le semis, le greffage, le marcottage, … mais la plus pratiquée au Maroc est le bouturage en raison de sa facilité et de ses nombreux avantages (conservation des caractéristiqques variétales). Des boutures de 30 cm ou plus sont prélevées lors de l’opération de la taille des arbres les plus productifs (novvembre à janvier). Ensuite ces boutures sont conservées en stratification avant leur planttation en février-mars, ou bien des boutures sont prélevées directement et plantées en mois de mars. Les plants en sachets peuvent être plantés durant toute l’année. La densité adoptée est très variable d’un verger à l’autre et ceci à cause de l’anciennetté de la culture et des différences régionales, mais la plus recommandée pour une bonne rentabilité est de 400 arbres/ha, soit (6 x 4m) ou (5 x 5m). La faible vigueur du grenadier lui permet d’être planté à haute densité. Un sous-solage doit être réalisé avant l’installattion du verger.
Taille du grenadier La taille de formation se déroule sur les 3 premières années après plantation et sellon la vigueur des plants, l’objectif étant la constitution des charpentes fortes et bien orientées. Elle consiste à rabattre le plant sur 50-70 cm, choisir 3 à 5 charpentières et bien les orienter, vider l’intérieur de l’arbre, suppprimer les gourmands et drageons. L’opérattion se poursuit par la taille de fructification
Le grenadier est une culture exigeante en eau craignant les à-coups d’irrigation qui occasionnent l’éclatement des fruits. L’irrrigation est réalisée dans des intervalles d’apport variant selon les précipitations et le stade phénologique de la culture. Les pratiques les plus courantes font état de 13 à 18 apports effectués entre le mois de mars et le mois d’octobre soit une moyenne de 10 000 m3/ha. Il est nécessaire de garder le système radiculaire constammment frais par des irrigations régulières et bien raisonnées. Le goutte à goutte permet d’éviter ces problèmes et d’améliorer les performances (rendement moyen de 25 t/Ha) avec une économie substantielle de l’eau d’irrigation.
Entretien du verger 2 à 3 passages croisés de cover crop entre les rangées d’arbres sont nécessaires pour lutter contre les adventices. Les maladies et ravageurs du grenadier sont essentiellemment la pourriture du fruit et la cératite. La pourriture du fruit, due à Aspergillus castarros qui entraîne un noircissement interne du fruit, est favorisée par l’excès d’humidité. La cératite est à craindre certaines années. En cours de végétation, des attaques de puccerons sont aussi fréquentes sur les jeunes pousses. Cette espèce peut être attaquée aussi par le virus HSVd (Hop Stunt Viroid). Le calendrier des traitements comprend un nombre réduit d’interventions.
Production et conservation L’entrée en production du grenadier se fait dès la 4ème année. L’Espèce est très fructifère en conditions agro-climatiques favorables et les rendements varient selon le choix varriétal, le terroir, l’irrigation et les soins culturraux. Ils peuvent avoisiner 25 à 30 tonnes par hectare pour les vergers commerciaux bien conduits. Généralement, la floraison débute la premmière semaine de mai et peut s’étaler sur deux mois. Généralement, 135 à 165 jours séparent la floraison de la récolte et la matturité se situe entre fin septembre et début octobre. La récolte se fait manuellement en un seul passage et peut s’étaler jusqu’au mois de décembre. La première vague de floraison donne le meilleur taux de nouaisson avec des fruits de bonne qualité, moins susceptibles à l’éclatement. Les fruits sont récoltés quand l’écorce de la
grenade perd sa chlorophylle et se colore en rougeâtre ou jaune clair (selon les variéttés). Par ailleurs, plus le fruit est lourd, plus la pulpe sera juteuse. La craquelure de l’écorce est une caractérristique variétale, accentuée par des irrigattions irrégulières et la sécheresse de l’air ainsi que la cueillette par temps humide. Les premières pluies d’automne, quand le sol est plus sec, les journées froides et la chute du fruit par terre font éclater la grennade et favorisent sa pourriture, sachant que les variétés à écorce épaisse résistent mieux. Les fruits sont susceptibles de perdre l’eau au cours de la conservation, mais s’ils sont entreposés à 4-5 °C et 80-85% d’humidité relative, ils peuvent supporter jusqu’à 6 mois de stockage sans altération.
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HARICOT VERT Evolution du secteur Hind El Ouafi
Selon les statistiques de l’EACCE, 83 000 tonnes de haricot vert ont été exportées cette campagne, soit une régression de 11% par rapport à l’an dernier. Près de 70% des tonnages sont représentés par le haricot plat type Helda, destiné exclusivement au marché espagnol. La campagne 2011-2012 a été marqquée par un climat variable : un automnne chaud avec de fortes amplitudes thermiques et un hiver très froid (qui rappelle la campagne 2004-05) et sec (hygrométrie très faible à cause du manque de pluie), à l’exception des quelques dizaines de millimètres de précipitations qui ont été enregistrées. Les fortes amplitudes sont défavorabbles pour le bon déroulement du cyccle du haricot. La basse température et la faible hygrométrie, ont eu pour 56
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conséquences un retard d’entrée en production, des chutes de fleurs et des mauvaises nouaisons, qui ont enggendré des rendements journaliers médiocres ainsi que des problèmes de qualité sous forme de fruits tordus non exportables (une bonne nouaison requiert une température de 25 - 35°C et une hygrométrie de 70%). Ainsi, sur haricot plat, on a constaté beaucoup de déformations sur les gousses, tandis que sur le haricot vert, c’est la longueur des gousses qui a été affectée.
Malgré ces différents constats, et contrairement aux années précédenttes et aux autres cultures comme la tomate, la conjoncture commerciale pour le haricot vert était bonne cette campagne, explique M. Chakir de Sofpprim. Ceci s’explique par : - La baisse de la surface cultivée par rapport à la campagne précédente (moins 30%) - La production qui a été affectée par le froid ce qui s’est répercuté sur le tonnage (moins d’offre par rapport à une forte demande, ce qui a régularrisé le marché en l’alimentant avec des quantités inférieures par rapport à la demande et par conséquent avec de meilleurs prix). Ces différents facteurs ont contribué à la hausse des prix aussi bien sur le marcché local qu’à l’export, et le prolongemment du froid au maintien des cours. « On peut dire que cette campagne haricot pour le cycle automne-hiver fut meilleure que la précédente », explique M. Barki d’Agrosem. Depuis début novvembre jusqu’à la première semaine de mai, les prix étaient assez bons, à l’excepttion de la première décade d’avril à cause de la fête espagnole (Semana Santa) ».
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Maraîchage Evolution du haricot vert plat Point de vue de M. SRIDI Abdellatif, HI-TECH
Problèmes de main d’œuvre « Le manque de main d’œuvre entre déccembre et mars est de plus en plus grave car le secteur du haricot est encore plus impacté que les autres cultures (importtante main d’œuvre surtout pour la réccolte). L’une des raisons est l’extension de la culture de fruits rouges dans la région et qui nécessite pratiquement le double de main d’œuvre que le haricot, pendant la période de janvier à mars, explique M. Chakir de Sofprim, producteur de haricot, courgette et tomate. De plus, la main d’œuvre est de plus en plus exigeante : - les ouvriers veulent travailler moins et gagner plus - les ouvriers préfèrent travailler à la tache pour gagner du temps, ce qui se répercute négativement sur la qualité du travail - main d’œuvre spécialisée de plus en plus rare - difficultés liées à la fidélisation de la main d’œuvre. - de plus en plus de problèmes syndiccaux (surtout pour quelques grandes sociétés) Pour faire face à ce problème, et parmi les solutions trouvées, quelques prodducteurs ont fait appel à une main d’œuvre issue des pays du sud, recruttée à travers des sociétés spécialisées.
Une culture en difficulté ? Selon M. Ouhadach Omar d’Empporio Verde (Société spécialisée en haricot), la culture du haricot est prog58
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gressivement délaissée par les sociétés de production car elle est devenue de plus en plus exigeante: - nécessité de disposer d’un abri très étanche, surtout en années pluvieuses (cas des précédentes campagnes). - coût de production plus élevé par rapport aux années précédentes. - apparition et expansion de maladies, surtout virales - problèmes de main d’œuvre. - Marché de l’UE qui considère le Maroc comme un marché complémentaire. On constate cependant, un regain d’inttérêt de la part des petits agriculteurs pour cette culture qui va probablemment devenir saisonnière du fait que pendant l’été, elle rencontre beaucoup de problèmes: fortes chaleurs, TYLC, faible tonnage et prix bas. A noter que seules les sociétés qui exportent vers des pays autres que l’Espagne, peuvent cultiver le haricot toute l’année.
Il faut d’abord spécifier que la culture du haricot vert plat au Maroc se fait génnéralement en deux cycles : - Un premier cycle long (principal), dont les semis commencent mi-octobbre et s’étalent jusqu’à la deuxième quinzaine de décembre. - Un deuxième cycle court, mettant en moyenne 45 jours pour arriver à matturité et dont les semis débutent en mars et continuent jusqu’au mois de septembre. Chacun des deux cycles a ses spécifficités et son lot de difficultés. Cette année, à partir du mois de décembre nous avons eu droit à des températures basses qui se sont prolongées jusqu’au mois de Février. Ainsi, les cultures qui sont habituellement récoltées au bout de 75 jours, ont du mettre plus de 90 jours pour arriver à maturité. Affectant également les volumes de production, ces conditions ont eu des conséquencces directes sur les plannings des expportations des grandes compagnies spécialisées en haricot. La qualité a également été affectée avec des taux d’écart exceptionnellemment élevés, donnant lieu à des prix occasionnellement importants. A noter que le ralentissement de la croissance végétative qui a touché toutes les cultures, a du établir un équilibre entre la disponibilité et la gestion de la main d’œuvre dans la région. Rappelons que le cycle court, en part-
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Maraîchage - Des prix et des tonnages très faibles, la culture d’été reste sans grande impportance pour les exploitations non spécialisées. - Les vagues de chaleur fréquemment enregistrées durant cette période renddent la culture parfois impossible. - Les risques d’infections virales comppliquent de plus en plus la gestion. La culture d’été demeure donc assez hasardeuse. Mais malgré ces obstaccles, certaines grandes exploitations, tournant parfois à perte pendant cette période, maintiennent cette culture pour fidéliser l’ensemble de leur perssonnel en gardant l’espoir de se rattrapper sur quelques rares périodes d’été qui connaissent de bons prix. En foncttion de toutes ces raisons, on pourrait conclure que la culture d’haricot vert plat ne subit pas de véritable recul.
Choix variétal La main d’œuvre spécialisée est de plus en plus rare
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ticulier les plantations d’été, a connu l’année passée une régression des surffaces estimée à environ 400 ha, pour différentes raisons :
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- Haricot vert plat : les variétés Estefania et Eva sont actuellement leader sur le marcché marocain. - Haricot vert filet (type Boby) : Paulista reste la référence sur le marché de plein-
champ, Salamanca pour le palissé en serre et Moraleda (RS 5309) dans le même segmment, et la variété Xera pour le nain. « Avec la hausse du coût de la main d’œuvre qui constitue presque 50% des charges varriables dans la production de haricot vert et la hausse de tous les autres intrants,il est clair que la rentabilité est de plus en plus réduite. Améliorer la productivité est certainement la solution pour assurer le maintien de la compétitivité de la production marocaine. La variété MORALEDA (type Salamanca) nouvellement introduite, permet d’atteindre des rendements supérieurs à ceux réalisés actuellement et donnera ainsi un nouvel esssor à la culture du haricot vert sous-serre par l’amélioration de la profitabilité », explique M. Barki d’Agrosem.
Conseils pour mieux réussir la culture Technique Du point de vue technique, il faut : - assurer une bonne conduite de la culture par un palissage régulier à une fréquence correcte
- multiplier la fréquence de l’éclaircisssage des feuilles - rationnaliser la fertigation.
Main d’œuvre Il faut fidéliser le personnel pour évitter le manque d’ouvriers en période de forte demande qui peut engendrer d’énormes pertes dues aux retards des récoltes De l’avis des professionnels, la réussite de la culture du haricot vert dépend principalement du palissage. « Une culture moyenne bien palissée vaut mieux qu’une bonne culture mal palisssée », explique M. Chakir de Sofprim. En effet, pour le haricot vert à rames le palissage est indispensable. Il consiste à mettre en place une maille de fils verticale et une autre horizontale à environ 2 m de hauteur. On compte environ 3 à 4 ficelles par plante mère. La maille verticale sert à porter les tigges principales et par la suite toutes les tiges secondaires qui y émergerront. Il faut que chaque axillaire (ou secondaire) puisse occuper une ficelle verticale afin de profiter de l’espace
et de la lumière. La maille horizontale servira à abriter toutes les tiges seconddaires et tertiaires pour former un toit au dessus des passe-pieds ou passage entre les lignes (pergola). Ce toit servirra également de parasol pour toute la production pendante (gousses) qui va s’y développer. A noter que les prolonggements des pousses (secondaires et tertiaires et même primaires) au niveau de la pergola doivent être effeuillés à un moment donné afin de : - Laisser passer la lumière, élément vittal pour une bonne floraison, juste au milieu des passe-pieds
- Permettre aux autres pousses d’émerger et gagner en vigueur - Former un bon toit végétal suffisammment dense et capable d’abriter toute la production pendante (la majeure partie de la production de la plante). Concernant le haricot vert nain sous serre, certains producteurs optent pour un tuteurage des plantes en les maintenant en position verticale par le biais de ficelles attachées sur les fils de palissage. Ceci permet entre autres de: - Faciliter les opérations culturales, nottamment l’entretien (effeuillage) et la récolte.
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Maraîchage lées par les producteurs marocains sont généralement : - un matériel végétal adéquat résistant aux maladies virales - un matériel végétal peu sensible aux variations climatiques - disposer de centres de recherche spécialisés pour la culture du haricot qui peuvent apporter de l’aide aux prodducteurs.
- Accroître l’efficacité des traitements phytosanitaires - Réduire les écarts de triage en amélliorant la rectitude des gousses. - Empêcher ou réduire le contact des plantes avec le sol, garantissant ainsi un bon état sanitaire en les protégeant des attaques, notamment des acarriens tétranyques, qui débarquent sur les plantes généralement à travers les mauvaises herbes.
Avis d’un professionnel M. Ouhadach Omar, Emporio verde Quelles sont les nouvelles exigences des producteurs ? Les exigences agronomiques formul-
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Quelles sont les exigences des consommateurs et des distributeurs européens ? Ces exigences tournent en général autour des axes suivants : - Disposer de plusieurs standards de qualité pour avoir accès aux différents marchés européens car chaque marcché demande un système qualité différrent. Il n’y a pas de certification unique susceptible de satisfaire tous les clients et les sociétés exportatrices subissent chaque année des audits qualité selon les différents référentiels mesurant leur degré de conformité aux normes. - Avoir des services adéquats en matièrre de ‘’Social’’, puisque chaque année il y a des audits sociaux qui ont pour objjectif de mesurer les performances de la société notamment en matière de : • Application de la législation du travail (salaires, emploi des mineurs, liberté de constituer les associations sociales, l’état des logements sur site, l’état des services fournis comme eau, l’électriccité, installations sanitaires, transport …etc.) • gestion des déchets de tous types. • pollution • consommation de l’énergie • disponibilité de mesures de lutte contre les incendies. • utilisation d’équipements dangerreux et dispositifs de protection mis en place. • formation à propos des risques liés à la santé et la sécurité des travailleurs. • capacité de l’entreprise à fournir un travail régulier (paramètre important de la stabilité de la société et du bien être de l’ouvrier) - Réduire de plus en plus l’utilisation des pesticides et se conformer obligattoirement aux listes des pesticides des pays de destination et d’origine. - Répondre positivement aux différenttes politiques de marketing adoptées par les distributeurs, notamment en
matière de remises et de promotions. A noter que le producteur supporte seul la différence. Par contre, la marge du distributeur reste toujours la même quelque soit le prix de vente. - Avoir une longue durée de vie du prodduit après récolte. - Avoir une meilleure qualité du prodduit : gousse charnue et absence de fil, afin de faire face à la concurrence. Quelles sont les nouvelles voies de diversification et de segmentation? Le secteur du haricot plat doit s’organisser pour faire face à certaines périodes de l’année où la consommation en frais est limitée et convertir une partie de la production vers l’agro-industrie. Dans ce sens, quelques sociétés ont récemmment commencé à transformer le harricot des petites quantités de leur prodduction (surgélation, conserverie et même 4ème gamme pourquoi pas ?). Pour le moment, on ne peut pas dire qu’il existe une segmentation par le goût, mais les producteurs essayent de fournir un produit avec un meilleur goût, en optimisant les facteurs détermminants pour le goût : gousse charnue et absence de fil, fruits frais issus générralement de la première floraison… Quelles sont les maladies qui posent encore un problème et pour lesquells les on recherche des résistances ? Comme tous végétaux, le haricot vert est aussi menacé par plusieurs ravaggeurs, cependant l’ennemi N° 1 reste les virus : le Tylcv transmis par la moucche blanche et le SBMV, introduit par la semence et transmis par un champpignon du sol. Ensuite viennent les maladies vasculaires : le fusarium et le verticillium, la pourriture grise, les pourritures du collet, l’oïdium, les némmatodes, les acariens et le thrips. En conclusion, la main d’œuvre fids délisée, l’absence de maladies virals les et un climat favorable (absence de fortes amplitudes thermiques) jouent un trôle très important pour la réussite de la culture de haricot.
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Maraîchage
Courgette
Déroulement de la campagne Hind El Ouafi
Les surfaces consacrées à la courgette noire destinée à l’export sont en régression, avec seulement 2000 Ha cultivés cette année contre 2700 Ha l’an dernier. Selon les statistiques de l’EACCE arrêtées au 27 mai, 32.000 tonnes de courgette ont été exportées cette campagne au départ d’Agadir, soit une baisse de 25% par rapport à l’an dernier.
L
es premières récoltes n’ont été bien payées que pendant une très courte période (10 à 15 jours). Ensuite, les prix ont chuté et n’ont pas dépassé 0,4 euro pendant les mois de novembre et décembre où la demande en courgette était faible. D’ailleurs, à cause des prix catastropphiques, les exportations ont complèttement cessé pendant la deuxième quinzaine de décembre et les stations de conditionnement ont carrément fermé. D’importantes quantités de courgette ont été détruites au champ ou données au bétail. Certains productteurs ont arraché leur culture, d’autres l’ont tout simplement abandonnée. Une légère augmentation des prix a été constatée durant la première semaine de janvier (0,6 à 0,7 euro). Avec le froid qui a sévi en Europe en cette période, la demande en courgette a augmenté avec des cours plus intéressants (0,8 à 1 euro), mais malheureusement la prodduction marocaine était faible pendant cette période. C’est pour cette raison
que les producteurs qui avaient abanddonné leurs cultures les ont reprises. A noter que vu le manque de pluie cette campagne, l’état sanitaire des cultures était bon, mais le rendement est resté faible à cause du froid. Le gel de la deuxième semaine de janvier a causé des brûlures sur le feuillage des plants surtout sur les cultures de plein champ (non protégées). Les bons prix se sont maintenus durant le mois de février jusqu’à la mi-mars (0,9 à 1,20 euros) car la demande était intéressante et la production est restée toujours faible. Les producteurs qui ont réussi à reprendre leurs cultures ont été bien rémunérés pendant cette période.
Choix variétal
La production de la courgette au Marroc est caractérisée par une grande divversité variétale. Ces dernières années, l’amélioration variétale a surtout porté sur les critères suivants :
Précocité et productivité Ces deux caractères sont obtenus grâcce à une bonne aptitude à la nouaison. Cette dernière a été considérablement améliorée, mais elle a ses limites, en partticulier en jours courts. La productivité a été accrue grâce à l’augmentation de la période de récolte et, à présent, un plant de courgette peut donner 30 à 35 fruits sur une période de trois mois environ. Cette performance est possibble car les fruits sont toujours récoltés avant maturité.
Morphologie de la plante et du fruit Les hybrides actuels répondent à une demande pratique de culture, à savoir : des plantes à entre-nœuds courts, avec un feuillage peu exubérant et aéré, à port dressé, pour occuper une place limitée dans l’espace. Des pétioles et des feuilles peu épineux sont égalemment recherchés. Quant au fruit, il doit être de forme cylindrique, de section ronde plutôt que polygonale et de calibbre homogène, dont l’optimum est de 18 à 21 cm de longueur et de 3 à 4 cm de diamètre, correspondant à un poids moyen de 180 à 220g.
Tolérance à l’oïdium et aux maladies virales La lutte contre l’oïdium, dont le risque est important à partir du début de l’été, est difficile car les récoltes quotidiennnes interdisent l’utilisation de fongiciddes à moins de trois jours avant récolte.
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Maraîchage pendant dégager des grands principes pour les ravageurs clés:
Pour les cultures d’automne, c’est le risqque des virus qui devient préoccupant, même sous abris.
Conseils de conduite Raisonner la protection dès la pépinière
La protection raisonnée s’appuie sur l’association des résistances variétales, de la lutte chimique et biologique, en plus des mesures prophylactiques. On recommande ainsi : • Pour les cultures de plein champ, choissir des variétés dont les résistances inttermédiaires aux virus correspondent aux risques rencontrés sur la parcelle • Respecter les calendriers de préconissations variétales • Désherber les bords des parcelles et éliminer les cultures en fin de récolte afin de limiter au maximum la conservvation et la prolifération des virus • Eloigner les nouvelles cultures des sources potentielles de maladies et ravvageurs : mettre en place des rotations, choisir des parcelles isolées • Observer régulièrement et attentivemment les cultures • Eviter absolument l’infection précoce des plants en protégeant la pépinière contre les pucerons et les aleurodes par des filets « insect-proof », des piègges jaunes, et par l’utilisation en plein champ des films P17 jusqu’en début de floraison • Utiliser des paillages plastiques de couleur toute la saison • Favoriser la vigueur des plantes par des fertilisations de fond et d’entretien soutenues répondant aux besoins des plantes • Arracher les plantes présentant des symptômes sévères de ZYMV. 66
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Utilisation de spécialités phytosanitaires L’utilisation de variétés résistantes ne dispense pas d’une bonne protection phytosanitaire. Les innovations généttiques contribuent à pérenniser les moyens de lutte et donc les cultures. Les programmes de protection pourrront donc, dans certains cas être alléggés, mais toujours raisonnés. Il s’agit donc de : - Toujours privilégier l’intervention préventive et l’alternance des matières actives. - Observer régulièrement et attentivemment les cultures afin d’intervenir au bon moment moyennant le bon prodduit. - Respecter les Bonnes Pratiques Agriccoles, et lire attentivement les étiquetttes des produits.
Utilisation d’insectes auxiliaires Des auxiliaires naturels ou introduits peuvent apporter une aide précieuse pour lutter contre les insectes ravaggeurs. Des introductions par lâchers classiques ou plantes relais sont réallisables. A noter que les bords des champs abritent une richesse importtante d’auxiliaires utiles pour la régullation des ravageurs. Une biodiversité bien sauvegardée est également bénnéfique pour les pollinisateurs naturels (bourdons, abeilles domestique et sauvvages, syrphes …).
Observer les maladies du feuillage et des fruits Les agressions des pathogènes seront très différentes selon les outils, les crénneaux, les mesures prophylactiques et les choix variétaux décidés. On peut cep-
Les oïdiums Les interventions préventives seront vivement conseillées, surtout pendant les périodes sensibles d’été et d’automnne, en alternant les matières actives sans négliger le fort intérêt du soufre en association dans les programmes de lutte. Il ne faut surtout pas attendre les premières taches pour intervenir. Les cadences doivent être soutenues (inférieures à 10 jours) avant récolte afin d’aborder ces périodes plus sereinnement. Le volume de bouillie doit être bien maitrisé pour assurer un excellent mouillage des feuilles sur les deux facces. Les pucerons En plein champ, les attaques des pucerrons peuvent être très précoces. Il faut donc dès le départ bloquer les premmiers foyers en alternant les familles chimiques. Des mouillages abondants seront parfois nécessaires si les foyers sont détectés tardivement. Il est égallement conseillé de maintenir une obsservation minutieuse tout au long du cycle de la culture pour une meilleure réactivité. Les virus Limiter les populations de vecteurs de viroses (pucerons, thrips, cicadelles …) est certes important, mais pas suffisant. Outre l’utilisation de variétés résistanttes, l’emploi de barrières physiques (filets) est indispensable en période de fortes contaminations. Ces conseils sont fournis par Syngenta Semences
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Arboriculture
Conservation des pommes Les unités frigorifiques de stockage des fruits offrent aux arboriculteurs la possibilité de valoriser leurs produits sur une longue période et à vendre au meilleur moment afin de profiter de prix plus intéressants. Le but principal de la conservation par le froid est donc de ralentir ou même de stopper la maturation des fruits.
L
e froid entraîne en effet un rallentissement des vitesses de changements de différents paramètres, notamment la resppiration, l’activité enzymatique et la texture du fruit. La réduction de la température a également un effet sur la diminution de la vitesse de développemment de la flore microbienne, en inhibbant la germination des spores. Pour remplir pleinement leur rôle, les entrepôts doivent répondre à un certain nombre de critères. Les producteurs doivent s’adresser à des sociétés spéciallisées car il s’agit bien d’une affaire de professionnels. Dès le départ, l’entrepôt doit être conçu dans le but de mieux conserver la production : minimiser la perte de poids, préserver la qualité gusttative et l’apparence des produits, etc. A titre d’exemple, il est très important de bien dimensionner les chambres et d’opter pour l’installation d’un frigo destiné à la longue conservation. Les types d’entrepôts frigorifiques varrient en fonction des produits entrepposés. En effet, chaque produit a des besoins spécifiques en termes de temppérature et d’hygrométrie. Pour garant-
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tir une conservation optimale à chaque fruit ou légume tout au long de l’année, il est préférable d’équiper les chambres froides de matériels qui permettront de changer les conditions de stockage en fonction du produit. Ce sont des chambres multi-produits qui permetttent le stockage de pommes-de-terre, dattes, pommes/poires, agrumes, fruits à noyaux, raisin, bananes… A noter que les produits en vrac sont généralement entreposés en stockage précaire, avec système de ventilation. Ce sont, en général, des produits peu valorisés sur lesquels il faut réaliser des volumes importants. Idéal pour des produits à forte valeur ajoutée, le stockkage en palox permet, quant à lui, une meilleure valorisation de la production, grâce à une meilleure conservation et présentation.
Importance du dimensionnement Tout se joue sur le dimensionnement des installations. Le but bien sur étant de minimiser les pertes de froid, pour réduire la consommation. Il faut égalemment veiller à la bonne régulation du système et de la ventilation dans les
chambres froides, et assurer une bonne maintenance des installations. En effet, une bonne installation peut durer plussieurs générations. Soulignons l’importance d’une bonne gestion de l’entrepôt et d’une survveillance au quotidien, qui nécessitent une formation du personnel : comment charger la chambre, surveiller les équippements en fonction de l’évolution des produits. Pour chaque fruit ou chaque légume, il faut une conduite adaptée pour obtenir des résultats optimums.
Précautions avant l’entreposage En ce qui concerne la chambre froide, le nettoyage et la désinfection avant chaque saison de stockage, est indisppensable, de même qu’entre deux stockages de produits différents. Pour l’équipement frigorifique, la vidange du compresseur, la vérification des orgganes électriques, le réétalonnage des sondes de température sont nécessairres. Il convient aussi d’effectuer une reccherche d’éventuelles fuites du fluide frigorigène. Ce contrôle général du bon fonctionnement de l’installation doit être réalisé 1 fois par an à n’importe quel moment de l’année.
L’Atmosphère Contrôlée L’atmosphère contrôlée est une techniqque de conservation qui consiste à gérrer la respiration des fruits en contrôlant l’air à l’intérieur de la chambre froide, dans le but de ralentir le processus de maturité. Elle permet de ce fait de ralllonger la durée de vie des produits de 2 à 3 fois par rapport à une conservation en chambre froide classique et de limitter les pertes de poids tout en maintennant la qualité du produit. Conserver en AC permet de choisir le moment opportun pour la commerccialisation des fruits. Et, comme chacun le sait, les prix augmentent lorsqu’il y a moins d’offre sur le marché, à condition bien sur de proposer des produits de bonne qualité. Tous les fruits et légumes ne se conservvent pas en atmosphère contrôlée. En outre, selon les types de fruits (pommes ou poires) ou encore les variétés (Gold-
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Arboriculture recherchent des produits abordables, mais disposant d’un large spectre d’effficacité contre les pathogènes.
Lutte contre le Bitter pit
den, ou Conférence), les respirations difffèrent. Il est primordial de bien dimenssionner les appareils qui vont permettre de gérer leur respiration. Pour certains fruits et légumes qui ne se conservent pas en AC, l’élimination de l’éthylène va permettre le maintien de la qualité du produit et de rallonger sa durée de vie. A noter qu’il est possible d’entreposer plusieurs fruits et légumes frais ensembble à court terme dans une chambre, en froid normal, en éliminant l’éthylène qu’ils produisent. Cependant, certains mélanges sont à proscrire.
Maladies fongiques de conservation En effet, au cours de leur conservation, les pommes peuvent subir des altérattions dues aux agents des pourritures
D’autres maladies communément connues sous le terme chilling injury (ou dégâts de froid) peuvent apparaîttre au cours de la conservation à cause des températures trop basses. Il faut savvoir que le choix de la température de conservation dépend de la tolérance de la variété, de son stade de maturité et de la durée de conservation. Pour réussir cette opération, il est important de réd-
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Autres difficultés de conservation
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d e 30 a
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molles. Les traitements appliqués au cours de la conservation des fruits vissent principalement à réduire les maladdies fongiques. La pourriture en post-réccolte des pommes est causée par deux agents pathogènes, - le Botrytis cinerea, responsable de la moisissure grise. - le Penicillium expansum, responsable de la moisissure bleue qui est plus dommmageable que la moisissure grise. Le penicillium reste le problème majeur dans les stations marocaines. Il attaque le fruit blessé lors de la cueillette ou la manipulation en post-récolte. Il appa raît moins de 7 jours après l’infection à température ambiante. L’utilisation de produits fongicides rédduit le risque de développement de ces moisissures. En général, les producteurs
Le bitter pit (ou taches amères) est lié à une faible teneur en calcium ou un rapport (potassium+Magnesium)/Calccium trop élevé. Des masses brunes spongieuses situées le plus souvent sous l’épiderme, apparaissent au verger et principalement à la station dans les semaines qui suivent la récolte. La senssibilité des fruits à cette carence en calccium est accrue pour les arbres jeunes ou faiblement chargés dans le cas d’une alimentation irrégulière en eau et une date de récolte trop précoce. Pour lutter contre cette maladie physiologique, 2 solutions s’offrent aux producteurs: - en pré-récolte, si le verger souffre d’un faible taux de Calcium, il est préférable de traiter les arbres par une application foliaire d’engrais riche en calcium chéllaté. - en post récolte, un traitement par inffiltration de nitrate de calcium ou autre peut être effectué.
Etude et installation de : ABATTOIRS I STATIONS FRUITS ET LEGUMES I TUNNELS DE CONGELATION SÉCHAGE ARTIFICIEL I SALLES DE TRAVAIL CENTRALES LAITIERES I USINES DE GLACES I SUPER MARCHÉS I CASH AND CARRY
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duire le temps d’attente et d’exposition des fruits à des températures élevées avant le stockage. Parfois, le recours à la prérefrigération dès l’arrivée à la station est important afin d’enlever la chaleur cumulée au verger et par conséquent stabiliser l’activité métabolique du fruit. Le contrôle de cette activité est le factteur clé de la réussite de l’opération qui se mesure par la réduction des pertes et le maintien d’une qualité proche du moment d’entrée au frigo. Les producteurs peuvent être égalemment confrontés à des maladies évolluant rarement en surface. C’est le cas de la pourriture du cœur des pommes, provoquée par plusieurs facteurs nottamment une mauvaise ventilation entraînant une accumulation de CO2 et donc un noircissement de l’intérieur du fruit. L’hétérogénéité de la maturité des fruits et le mauvais contrôle de la temppérature peuvent accentuer ce phénommène, non décelable avant la consommmation et qui peut avoir des incidences économiques dramatiques. Notons que la plupart de ces maladies doivent faire l’objet d’un contrôle au verger et au cours de la conservation
par l’adoption d’un calendrier de traitemments appropriés tout en veillant à altterner les produits de traitement pour éviter tout risque de résistance. Générs ralement, le succès de l’opération de conservation commence au niveau du verger.
Stade de récolte
A noter que les techniques de réfriggération et d’atmosphère contrôllée n’améliorent pas la qualité des pommes au cours de la conservattion, mais visent plutôt à maintenir leur qualité initiale. De ce fait, le bon choix du stade de cueillette est primordial car des fruits comme la pomme continuent de mûrir après la récolte. Ainsi, la maturation d’un fruit récolté trop tôt est souvent diffficile et incomplète. A l’opposé, s’il est récolté trop tardivement, sa déggradation est déjà avancée et sa durrée de vie s’en trouve réduite. D’où la nécessité de ne conserver que les produits de bonne qualité en effecttuant un triage sévère au départ : fruits sains, pré-calibrage, etc.
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Arboriculture
Les auxiliaires en verger composants naturels d’une lutte intégrée Prof. M.Hmimina, IAV Hassan II
La protection des cultures contre les ravageurs repose sur deux assises : la surveillance des populations nuisibles au moyen de techniques appropriées et le recours aux pesticides les plus efficaces, mais le moins préjudiciables possible aux auxiliaires. Pour éviter l’escalade, dès que l’on suspecte un déficit d’action d’un pesticide ou une résistance chez un ou plusieurs ravageurs clés, des méthodes de substitution doivent être rapidement mises en pratique. C’est ce qui est en train de se faire en verger un peu lentement, mais est-ce sûrement ? Ces tentatives, pour le moment disparates, me paraissent avoir le charme des fruits chapardés sur les branches dépassant d’une haie ! Mais ce n’est pas moins un effort et une prise de conscience. Les avantages d’une telle conversion se feront bientôt sentir dans les vergers mieux suivis, en revanche, pour les vergers désorganisés, il est dommage de présager que ça sera du vent dans les mailles, comme on dit.
I
l est banal de redire que toute culture est la nourriture de nombbreux bioagresseurs à l’origine de pertes économiques tout au long de son cycle végétatif. A titre d’exemple, bien que l’on puisse dénnombrer plus d’une trentaine d’espècces nuisibles sur pommiers, quelques unes seulement demeurent économmiquement gênantes et nécessitent pour les tenir en échec une dizaine de traitements et parfois davantage si ellles se montrent rebelles. Comme issue immédiate à une telle complication, on envisage d’accroître les doses ou d’utiliser d’autres pesticides pour limitter leurs dégâts à un niveau tolérable. Il s’ensuit que dans ce combat à intérêt immédiat, on réduit, voire même on saccrifie la faune auxiliaire et du coup on laisse le champ libre aux pullulements d’insectes dommageables. Pis encore, des « bestioles » jusque-là inoffensives peuvent profiter de la vacuité et devennir pleinement préjudiciables. On devvine donc l’intérêt de mettre au point des programmes de lutte réellement intégrée qui souscrivent à cette double visée : lutter contre les ravageurs tout en respectant la conservation des auxilliaires qui, en véritable armée combien parfois si méconnue ou mise en doute, sont leurs antagonistes naturels. Larve de Chrysope
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Œufs de Chrysope
Rapports ravageurs-ennemis naturels Les rapports entre les ravageurs et leurs ennemis naturels (prédateurs, parasites, bactéries, virus, champignons, etc.) sont si complexes qu’il est difficile de les tradduire et, dans bien des cas, de comprenddre leur finesse. D’ailleurs certains ont un statut ambigu et peuvent donner le pire ou le meilleur selon les conditions. Cette inaptitude rend leur emploi en verger laborieux et leur mise à contribution peu garantie. En revanche, en milieu fermé (serres, tunnels, etc.) leur apport n’est plus à légitimer. Pour bénéficier convenablement des efffets des auxiliaires dans les programmes de lutte, il faut au préalable comprendre scrupuleusement leurs interactions avec leurs hôtes et en estimer le comportemment sur un ou plusieurs ravageurs. Ce genre d’études doit porter plus particullièrement sur les facteurs qui conditionnnent leur abondance, leur dispersion et leur efficacité. Ce n’est là cependant qu’une partie du travail, pour passer à la pratique, il reste à produire massivement et économiquement ces auxiliaires de manière à pouvoir, par des lâchers en plein champ, suppléer au déficit de leurs populations naturelles ou en rehaussser le niveau d’activité si nécessaire. Un Larve de Coccinelle
atout majeur de tels procédés est que l’on peut produire et multiplier des auxilliaires dotés de certaines particularités recherchées comme la résistance aux pesticides. De nombreux travaux ont été et sont encore orientés dans ce sens et certains auxiliaires reconnus résistants à quelques produits sont bien présents dans le commerce. D’autres, après avoir laborieusement tenu, sont devenus natturellement résistants et survivent opinniâtrement seuls.
Catégories d’auxiliaires
Les auxiliaires en activité dans les vergers sont les prédateurs, les parasites et les agents pathogènes. - Les prédateurs sont carnassiers. Ils maîtrisent leurs proies, s’en emparent et les dévorent. Ils sont généralement plus grands et plus vigoureux que leurs victimes. Pour ses besoins, un prédateur dévore habituellement un grand nombbre de proies pendant sa vie. Si certains prédateurs sont spécialisés, d’autres sont des généralistes qu’on retrouve dans divvers habitats et qui absorbent des proies très variées. - Les parasites vivent dans leur hôte ou en surface. Ils s’en nourrissent et finissent par le tuer plus ou moins lentement en se développant. Les insectes parasités Œufs de Coccinelle
manipulation sont d’importance cruciale dans tout plan de lutte respectueuse de l’environnement. Pour ne pas remiser ce projet et espérer donner toute sa valeur à l’action bénéfique des auxiliaires, il est évident qu’il faudrait avant tout reconnnaître et répertorier cette faune symbole de l’équilibre du verger. Nous présentons compendieusement ci-après dans un tableau et une planche les espèces utilles les plus courantes avec les éléments fondamentaux dont se compose leur écologie. ne meurent pas toujours rapidement. Ils peuvent continuer à s’alimenter et à se développer normalement jusqu’à ce que leur parasite y achève son cycle. Souvent plus petits que leurs hôtes, les parasittes, appelés aussi parasitoïdes, peuvent passer inaperçus lors des opérations de prospection. - Les agents pathogènes, généralement délaissés comme ennemis naturels, engglobent des nématodes, des bactéries, des virus, des champignons…. Les bactérries et les virus doivent obligatoirement être ingérés par l’hôte, tandis que les champignons et les nématodes envahhissent celui-ci en s’introduisant par la cuticule ou par les orifices (bouche, anus, stigmates). Lorsque des insectes paraisssent inactifs ou malingres (léthargiques, chétifs, croissance lente, manquent d’apppétit, couleur différente de la normale …) ou revêtus d’un mycélium cotonneux, il arrive que des agents pathogènes en soient la cause.
Avantages de la présence des auxiliaires en verger
En phytoprotection, favoriser pleinement les facteurs naturels de régulation des ravageurs, avoir recours aux produits et méthodes biotechniques non toxiques, c’est pratiquer la protection intégrée. En effet, les ennemis naturels, bien présservés et leurs populations confortées, permettent de repousser les pullulations des ravageurs ou rendent quelquefois franchement les traitements pesticides vains. Même si le rôle des différentes esppèces, prises isolément, peut se révéler limité, la synergie des prédateurs, des parasitoïdes et des agents pathogènes, bien ménagés, peut avoir un effet considdérable sur l’atténuation des menaces occasionnées par les ravageurs. Les méthodes d’évaluation des risques Anthocoris
réels, la connaissance des auxiliaires et leur suivi régulier à la parcelle sont exiggeantes en formation, en assiduité, en temps d’observation et d’analyse. Souvvent, ces taches répétitives se heurtent à d’autres contraintes (savoir des opératteurs, régularité des observations, simulttanéité des attaques…) privilégiant la lutte chimique classique, plus expéditive. Mais une fois les manœuvres rodées et les équipes techniques initiées, on n’en sent pas la lourdeur. Bien au contraire, le jeu en vaut la chandelle pour des raisons d’efficacité de la protection, de respect de l’environnement, de la limitation des risques de pollution des récoltes et enfin de réduction des coûts de production. Et lorsque dans le cadre d’un programme de lutte intégrée des interventions chimiqques paraissent salvatrices, les pesticides préconisés sont ceux qui ont le moins de méfaits possibles sur les auxiliaires. Pour épargner les auxiliaires dans les vergers, divers moyens fondés sur le bon sens peuvent être mis en œuvre. Nous en citons ceux qui constituent la base de cette initiative : - pouvoir les identifier et suivre leur dynnamisme ; - ne traiter que lorsque les seuils d’intervvention sont atteints et préférer le cas échéant des produits reconnus inoffenssifs vis-à-vis des ennemis naturels ; - Installer des haies arbustives et aménnager des espaces verts naturels compposés de plantes à fleurs, pour ravitailler en nectar, en pollen les auxiliaires et leur servir d’abris.
Diversité des auxiliaires en verger
Puceron momifié par Aphelinus
Cocons d’Apanteles
Larve d’hémérobe
Hémérobe adulte
Syrphe adulte
Comme partout ailleurs, nos vergers et vignobles abritent plusieurs espècces utiles appartenant à divers ordres d’arthropodes dont la protection et la Orius Larve de Syrphe
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Arboriculture Ordres/familles
Acariens
Genres/Espèces Thyphlodromus pyri
Phytoseiidae
Amblyseius Kampimodromus
Description, régime et écologie Espèces de petite taille, légèrement plus grandes que l’acarien rouge du pommier, jaunes ou roses, plus élancées, longues pattes, pièces buccales très allongées. Déplacement rapide, très importantes pour lutter contre les acariens phytophages dont elles consomment les adultes, les larves et les œufs.
Noseiulus californicus Trombidiidae
Trombidium
Prédateur d’acariens phytophage, actif au printemps et été
Anystidae
Anystis
Prédateur d’acariens phytophage, actif au printemps et été
Stigmaeidae
Zetzellia mali
Prédateur d’acariens phytophage, actif au printemps et été
Tydeidae
Acariens neutres sans action phytophage ou prédatrice particulière mais indicateurs d’équilibre biologique du verger
Dermaptères Forficula auricularia
Occasionnellement ravageurs des fruits à noyau mûrs. Prédateurs de larves de carpocapse et autres.
Aelothrips
Ordre composé surtout de ravageurs et seules quelques espèces sont prédatrices
Nabis
Prédateur généraliste, actif au printemps et été
Himacerus
Prédateur généraliste, actif au printemps et été
Thysanoptères Hétéroptères
Anthocoris Orius
Névroptères
Deraeocoris
Punaises de 3 à 6 mm, munies d’un long rostre, antennes et pattes allongées, frêles. Larves et nymphes semblables aux adultes mais sans ailes, longues antennes segmentées. Prédateur printanier et estival d’acariens, de chenilles, de pucerons…
Orthotylus
Prédateur d’acariens et pucerons au printemps et été
Malacocoris
Prédateur d’acariens et pucerons au printemps et été
Heterotoma
Prédateur d’acariens et pucerons au printemps et été
Atractotomus
Prédateur d’acariens et pucerons au printemps et été
Pilophorus
Prédateur d’acariens et pucerons au printemps et été
Chrysopidae
Chrysoperla sp
Hemerobiidae
Hemerobius sp
Coniopterygidae
Coléoptères
Coccinellidae
Punaise adulte brunâtre, 2 à 4 mm, élytres partiellement membraneuses, piqueur. Larves petites, trapues, très agiles, jaune brunâtre à reflets brillants. Prédateurs nettoyeurs d’acariens, de pucerons, de chenilles… Très actif du printemps à l’automne.
Chrysope adulte de 20 à 30 mm d’envergure, vert pâle, 4 ailes membraneuses réticulées, yeux dorés très gros, prédateur et phytophage Œufs blancs, puis verdâtres, pédonculés. Hémérobe adulte plus petit et plus sombre, gris ou brunâtre. Œuf de teinte crème dépourvu de pédoncule et montrant au pôle antérieur un bourrelet du micropyle. Larve beige-brun avec des stries et des points rouge foncé. Période d’activité : printemps et été, prédateurs d’arthropodes à corps mou.
Adalia bipuncta Coccinella decempunctata Chilocorus sp Exochomus sp Serangium sp Propylea quatuordecipunctata Scymnus sp Stethorus punctillum
Adultes de différentes tailles, dessins et couleurs. Œufs jaunes, allongés, disposés en amas sur les feuilles. Les larves généralement foncées, poilues à dessins variables, pattes fortement développées ; généralement cachées dans les colonies de pucerons. Très actifs prédateurs de pucerons, cochenilles, acariens
Staphylinidae
Tachyporus
Coléoptère de 2 à 4mm, élytres très courtes, couvrant partiellement l’abdomen. Carnassier actif dès début printemps
Carabidae
Agonum
Cantharidae
Cantharis sp
Adulte de 8-15mm, allongé à élytres brunes à noires et corselet arrondi, jaune orange. Floricole peut endommager les fleurs mais aussi carnassier s’attaquant aux chenilles et autres larves. Les larves terricoles sont aussi carnassières.
Cecidomyiidae
Aphilodoletes sp
Prédateur d’acariens, de pucerons, de phytoptes, de cochenilles…AFALON 50 L (1,5 L/ha), DAKA (1,5 kg/ha), LAFALOUNE (1 à 2,5 Pré-levée
Syrphidae
Scaeva
Diptères
Episyrphus Eupeodes Epistrophe Tachinidae
Elodia
Chamaemyiidae
Hyménoptères Ichneumonidae Aphidiidae Braconidae Aphelinidae Encyrtidae Pteromalidae Eulophidae Trichogrammatidae
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Liotryphon caudata Aphidius colemani Apanteles glomeratus Encarsia berlesi Aphelinus mali Canomorium
Epoque d’application
anti-dico
Herbicides Linuron
Post-levée anti-dico et antiRimsulfuron graminées Parasite de Lépidoptères, Punaises, Coléoptères…
TITUS (60 g/ha) + TREND (200 ml/ha)
Prédateurs de pucerons et de chenilles Cléthodime
AKODIM, SELECT SUPER (1 L/ha)
Post-levée
Cycloxydime
FOCUS ULTRA, STRATOS ULTRA (1 à 1,5 L/ha)
Fluazifop
FUSILADE FORTE (0,750 L/ha)
Adultes sont des anti-graminées petites guêpes noirâtres de 0.2mm à 10mm, 4 ailes membraneuses transparentes, abdomen Haloxyfop GALLANT SUPER (0,5 L/ha) généralement pédonculé, fortement chitinisé, à reflets plus ou moins brillants, métalliques. Généralement endoparasite des chenilles, pucerons, cochenilles… Les pucerons parasités par A.AGIL mali deviennent noirs, gonflés et troués après la sortie Propaquizafop (0,5 L/ha) du parasite, trahissant ainsi sa présence. Quizalofop
Trichogramma
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kg/ha), PROLINURON (1 à 2,5 kg/ha)
Mouche au vol rapide ou parfois stationnaire, dimensions et couleurs variables ; abdomen noir, orné de Pré-levée Métribuzine METRIPHAR, REVIVO, SENCOR (1généralement kg/ha) bandes jaunes. Œufs blancs, pondus sur feuilles, généralement isolément à côté des colonies des pucerons. anti-dico et allongés, antiLarves apodes, sansgraminées tête, pointues, gluantes, transparentes, avecBOXER taches(5 de différentes couleurs. Nymphe en forme de Prosulfocarbe L/ha) tonneau ou de gouttelette, fixée aux feuilles.
PANTERA (0.8 à 1 L/ha), SECTOR (0,4 L/ha)
L’agriculture appelle à l’Action pour des Pratiques Durables :
New Holland montre le chemin
Au Maghreb l’agriculture représente une part importante du produit intérieur brut et elle tient un rôle primordial dans la réallisation de l’autosuffisance alimentaire. Nourrir une population grandissante demmande des adaptations systématiques à de nouvelles techniques de culture pour augmenter la productivité et utiliser au mieux les ressources. La sensibilité de l’agriculture aux changements climatiqques et aux pénuries d’eau dans certaines régions représente un problème supplémmentaire qui demande une approche structurelle du secteur. A ce sujet, le dévelloppement d’une mécanisation agricole appropriée peut représenter un moteur crucial pour le développement économiqque et social tout en préservant les resssources naturelles. En tant que constructeur mondial de mattériel agricole, New Holland est conscient de sa responsabilité aussi bien envers les agriculteurs et fermiers que pour l’avenir de l’agriculture. L’entreprise s’est ainsi engagée à améliorer l’efficacité et la prodductivité en utilisant des produits et des solutions innovants et abordables, pour les besoins très divers de l’agriculture au Maghreb. Son engagement à long terme pour l’agricculture durable a conduit en 2006 au dévveloppement de sa stratégie de Leader en énergie propre pour la promotion active des carburants renouvelables et des prattiques durables. La stratégie repose sur cinq piliers: le biodiesel, la biomasse, des moteurs économiques en carburant, la rédduction de l’empreinte carbone, le NH2™ et le concept de ferme énergétiquement indépendante. Le NH2 ™ est le premier tracteur fonctionnant à l’hydrogène et produisant zéro émission prêt à entrer en service dans une exploitation cet été, dont le prototype a été montré pour la première fois cette année lors de la Journnée la récolte Nampo en Afrique du Sud. Poursuivant sa stratégie, New Holland a récemment lancé de nouveaux tracteurs économes en carburant dans plusieurs pays africains. La gamme du tracteur compact a été introduite au Maroc et en Tunisie; le compact présente un excellent
rapport puissance/poids idéal pour les agriculteurs qui cherchent un tracteur tout-utile, robuste, fiable et facile d’usage qu’ils peuvent utiliser pour la préparation du sol, l’utilisation d’outils divers, tirer des
remorques, et le transport. Cette gamme compacte combine une grande polyvallence : performance au niveau de la puisssante, économie de carburant exceptionnnelle et réduction des émissions. Conscients que le travail pour la durabilitté va bien au-delà de la livraison de l’équippement, New Holland fournit un support après-vente, une formation technique et des programmes de suivi consultatifs en collaboration avec ses concessionnaires, pour mettre en avant les pratiques qui maximisent la productivité tout en préservvant la qualité des sols et la bonne gestion de l’eau. La société est impliquée dans de
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nombreux projets en Afrique, tels que des programmes à grande échelle de producttion d’électricité à base de biomasse ou encore des activités de mécanisation agriccole. Grâce à l’utilisation des technologies les plus efficaces et des méthodes culturales de pointe, de telles activités soulignent à quel point la mécanisation agricole correctement planifiée peut aider à relever les conditions économiques et sociales des zones ruralles, tout en contribuant à l’utilisation durable et à la préservation des ressourcces naturelles. L’attention que New Hollland porte à la préservation de l’environnement a également induit des campagnes de sensibilisation, telles que le parrainage de la Campagne d’Acttion sur le Climat au sein de la Convention sur le Changement Climatique qui s’est tenue l’année passée en Afrique du Sud, le récent parrainage au Brésil du Sommet de Rio +20 sur le Développement Durabble ou tout récemment, le Congrès Monddial pour l ’ A g r i cculture Durable à Singappour.
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Pomme de terre
Un marché mondial en évolution La pomme de terre est devenue ces dernières années un produit phare grâce à la révolution culturelle et culinaire qu’ont générée les chaînes de restauration rapide. En effet, le changement le plus important dans l’industrie de la pomme de terre au cours des 30 dernières années a été la croissance de la consommation de frites et le déclin de l’utilisation des tubercules frais. Selon les estimations, d’ici 2020, la demande mondiale en pomme de terre pourrait croître de 40% par rapport aux données de 1995. Le marché va continuer à s’élargir, et ce en particulier pour les produits transformés, les produits à plus grande valeur ajoutée et ceux spécialisés, ainsi que pour les semences de qualité supérieure nécessaires à la production de cultures destinées à des utilisations particulières.
L
e secteur de la pomme de terre est en pleine évolution. Jusqu’au début des années 90, la plupart des pommes de terre étaient cultivées et consommées en Europe, en Amérique du Nord et dans les pays de l’ex-Union Soviétique. Depuis lors, la production et la demande de pommes de terre ont enregistré une forte croissance en Asie, en Afrique et en Amérique latine, où la production est passée de moins de 30 millions de tonnes au début des années 60 à plus de 165 millions de tonnes en 2007. En 2005, pour la première fois, la production de la pomme de terre des
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pays en développement a dépassé celle du monde développé. La Chine est devvenue le premier producteur mondial de pommes de terre, et quasiment un tiers de tous les tubercules sont désormmais récoltés en Chine et en Inde. L’Asie et l’Europe sont les deux princippales régions productrices de pommes de terre du monde, elles ont fourni plus de 80% de la production mondiale en 2007. L’Asie consomme près de la moittié des pommes de terre produites dans le monde, mais comme elle est très peuplée, la consommation par habitant est modeste. Les plus gros consommateurs de pommes de terre
restent les Européens. La consommattion de l’Afrique et de l’Amérique latine est moins élevée, mais elle augmente.
Afrique La pomme de terre est arrivée tardivemment en Afrique, environ au tournant du XXe siècle. Ces dernières années, la production n’a cessé d’augmenter, passsant de 2 millions de tonnes en 1960 au chiffre record de 16,7 millions de tonnes en 2007. La pomme de terre fait aussi bien l’objet d’une culture irriguée dans les exploitations à orientation commerciale d’Égypte et d’Afrique du
Sud que d’une culture intensive dans les régions montagneuses tropicales de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique centtrale, pratiquée surtout par de petits exploitants.
Égypte Depuis 1961, la production de la culture irriguée de la pomme de terre, concenttrée dans le delta du Nil, dans le Nord, a augmenté de plus de 5 % par an. Entre 1990 et 2007, elle est passée de 1,6 à 2,6 millions de tonnes environ, hissant l’Égypte au premier rang des productteurs africains de pomme de terre. L’Égypte figure aussi parmi les princippaux exportateurs de pommes de terrre. En 2004, elle a exporté plus de 380 000 t de tubercules frais et 18 000 t de produits dérivés congelés, destinés en grande partie au marché européen.
Algérie En 1962, lorsque le pays acquit son inddépendance, il produisait 250 000 t/an et en exportait environ le tiers. Depuis, la pomme de terre est devenue une des principales cultures destinées à la consommation domestique et en 2006 la production a atteint le chiffre record
de 2,18 millions de tonnes. La superficcie cultivée est estimée à 90 000 ha, et la pomme de terre peut être plantée et récoltée dans n’importe quelle région, à pratiquement n’importe quel mois de l’année. La pomme de terre est surtout cultivvée sur la côte méditerranéenne, qui
jouit d’un climat tempéré propice à sa culture tout au long de l’année. On en trouve aussi sur les montagnes et les vallées entre la côte et les monts Atllas ainsi que sur les hauts plateaux. La consommation annuelle, qui était de 35 kg/par habitant en 1990, est passée à 57 kg en 2005.
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Pomme de terre le changement le plus important dans l’industrie de la pomme de terre au cours des 30 dernières années a été la croissance de la consommation de frites et le déclin de l’utilisation des tubercules frais.
Régions intérieures: Tadla-HaouzChaouia-Saïs. • Régions montagneuses: Moyen Atlas et la Haute Moulouya.
Semences La production nationale de pomme de terre nécessite chaque année140.000 t de semences. Pour assurer l’approvissionnement des agriculteurs en plants de PDT les opérateurs ont recours à 3 moyens :
Maroc La culture de la pomme de terre était probablement bien établie au Maroc avant que le pays ne devienne protecttorat français, en 1910. Depuis que le royaume a acquis son indépendance, en 1956, la production a augmenté considérablement, passant de quelqque 150 000 t en 1961 à un volume de 1,5 million de t ces dernières années, représentant environs 25% de la prodduction et de la consommation nationnale de légumes. Durant la même pérriode, les rendements sont passés de 10 tonnes/ha à plus de 26 tonnes/ha. La consommation moyenne est de 42 kg/an et par habitant. En termes de production de cultures vivrières, la pomme de terre est la troissième culture, après la betterave à succre et le blé. Elle couvre annuellement une superficie de 60.000 ha (primeurs, saison principale et arrière saison). Trois principaux types de culture de pomme de terre sont pratiqués dans l’année: • Primeurs: La plantation se fait en Sept-Octobre pour les semences localles dites encore grenadines; et en Déccembre pour les semences d’importattion. Une partie de cette production
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est destinée à l’exportation. • Saison: la plantation a lieu en JanvierFévrier. Les semences sont soit d’origgine étrangère ou locale. • Arrière saison: Plantation en Août. Les semences sont prélevées sur la production de saison. Pour ces deux derniers types de culturre, la production est écoulée sur le marché intérieur. • Montagne: Plantation de Mai. Elle est pratiquée essentiellement dans les vallées du Moyen et du Haut Atlas.
Principales régions productrices La pomme de terre est cultivée toute l’année. La plupart des sols conviennnent à sa culture à condition qu’ils soient bien drainés et pas trop pierrreux. Mais les sols préférés sont ceux qui sont profonds, fertiles et meubles. Les zones les plus propices pour la production de la pomme de terre sont comme suit: • Primeurs: Le littoral Atlantique allant de Kénitra à El Jadida et Agadir-Tarouddant. • Saison et arrière saison: Région côtières: Loukkos, Doukkala, Moulouya.
- Semences certifiées importées : en moyenne 42.000 t (35-45.000), soit près du 1/3, destinées essentiellement à la production de saison principale - Semences certifiées produites au
Maroc il y a quelques années : 2000 à 2500 t, soit moins de 2% - Semences communes prélevvées sur la production destinnée à la consommation : près de 100.000 t, soit autour des 2/3.
La pomme de terre export n’a pas profité de la dynamique qu’a connue le secteur des primeurs au Maroc. En effet elle a connu un déclin continu passant de plus de 100.000 t au début des années 1990
et le rendre compétitif. - Moderniser les équipements de conditionnements. - Développer des structures compétitives (la majeure parttie de la production est dans les mains de petits productteurs n’ayant pas les moyens de faire évoluer la culture dans le bon sens) - Développer davantage, le marché frais en allant vers un marché de niches de plus en plus spécialisé par l’utilisation de nouvelles variétés et par le recours à de nouvelles idées de promotion et d’emballage.
à moins de 10.000 ces dernnières années. Les principalles raisons sont le manque de compétitivité due à des coûts de production élevés par rapport à la concurrence, le manque de diversification de l’offre qui n’a pas suivi les exigences des marchés impportateurs et l’absence d’inddustrie de transformation. Parmi les voies proposées par les professionnels pour relancer l’offre exportable : - Aller vers une producttion intégrée et améliorer les rendements afin de minnimiser le coût de revient
Les pommes de terre fraîchemment coupées et les produits préparés constituent un sectteur d’avenir prometteur en ce qui concerne les hôtels, restaurants et collectivités ainsi que la consommation à domicile. - Développer des secteurs de transformation comme le marché des frites, chips, farinnes, flocons, etc. - Encourager la démarche de certification, traçabilité et mise à niveau de la producttion aux normes internationnales.
Export
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Pomme de terre
Utilisation des pommes de terre Une fois récoltée, la pomme de terre peut être utilisée de diverses manières, et pas seulement comme légume. En fait, moins de la moitié des tubercules produits dans le monde sont consommés frais. Le reste est transformé en produits dérivés et en ingrédients alimentaires pour nourrs rir les vaches et les poulets, en fécule destinée à l’industrie ou bien réutilisé sous forme de plants pour la prochaine saison agricole.
Usage alimentaire D’après les chiffres de la FAO, plus des deux tiers des 320 millions de tonnes de pommmes de terre produites en 2005 ont été réservés à un usage alimentaire, accommoddées de mille manières: purrée, crêpes, boulettes, soupe, salades, au gratin... la liste est longue. Mais la consommattion mondiale a changé et les tubercules sont de plus en plus consommés, non plus frais mais sous forme de prodduits transformés, à valeur ajoutée. Les pommes de terre surgelées occupent une place de choix dans cette catégorie: ce terme peu appétissant déssigne pourtant la plupart des frites servies dans les restaurrants et les chaînes de restaurration rapide du monde enttier. Le procédé d’élaboration est très simple: les pommes de terre sont épluchées puis découpées en bâtons par des lames tranchantes, précuites, séchées dans un courant d’air chaud, frites à demi, surgelées et emballées. L’engouement suscité par les frites industtrielles est tel que la consommmation mondiale dépasse 11 millions de tonnes par an. Parmi les produits transformmés, les chips sont l’un des snacks les plus prisés dans les pays développés. Elles sont parfois fabriquées à partir de flocons de pommes de terre déshydratés. Ces derniers sont obtenus par séchage de pommes de terre réduites en purée jusqu’à obtention d’un taux d’humidité de 5 à 8%. Les flocons servent à fabriquer la purée instantanée, des snacks et sont même utilisés dans le 80
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cadre de l’aide alimentaire: les États-Unis ont distribué des flocons de pomme de terre à plus de 600.000 personnes au titre de l’aide alimentaire. On obtient un autre produit déshydraté, la farine de pommme de terre, par broyage de tubercules entiers qui sont précuits et conservent le goût de la pomme de terre. Cette farine, sans gluten et riche en amidon, est utilisée par l’inddustrie alimentaire comme liant des produits carnés et pour épaissir les sauces et les soupes. A noter que les techniques modernes permettent d’exttraire jusqu’à 96% de la fécule contenue dans la pomme de terre. Les propriétés liantes de la fécule de pomme de terre, une poudre fine au goût neuttre et à la « texture excellente », sont supérieures à celles de l’amidon de blé et de maïs, et permettent d’élaborer des produits plus goûteux. Elle est utilisée pour épaissir sauces et ragoûts, et comme agent liant pour les gâteaux, pâtes, biscuits et crèmes glacées.
Usage non alimentaire : colles, aliments pour animaux et éthanol La fécule de pomme de terre est aussi utilisée par les inddustries pharmaceutiques, textile, du bois et les papeterries comme adhésif, liant, appprêt et mastic, ainsi que par les compagnies qui perforrent les puits pétroliers pour laver les puits. C’est un substtitut 100% biodégradable des polystyrènes et autres matières plastiques servant par exemple à fabriquer les
assiettes et les couverts jetables. Les pelures de pomme de terre et autres déchets « sans valeur » de l’inddustrie de transformation de la pommme de terre sont riches en amidon, qui peut être liquéfié afin de produire de l’éthanol pour la production de combbustibles. D’après une étude réalisée dans la province canadienne du Nouvveau-Brunswick, productrice de pommmes de terre, avec 44 000 tonnes de déchets issus de l’industrie de transformmation, on pourrait produire 4 à 5 milllions de litres d’éthanol. En Europe, autrefois les pommes de terre servaient surtout à nourrir les anim-
maux de la ferme. Dans la Fédération de Russie et certains pays d’Europe de l’Est, la moitié de la récolte est encore réservée à cet usage. Les bovins peuvvent ingurgiter jusqu’à 20 kg de pommmes de terre crues par jour. A noter que si on met des tubercules émincés dans l’ensilage, ils cuisent grâce à la chaleur produite par la fermentation.
Plants de pommes de terre: le cycle recommence... Contrairement à d’autres cultures de plein champ, la pomme de terre se reproduit végétativement, à partir de plants. C’est pourquoi une partie de la
récolte, de 5 à 15%, selon la qualité des tubercules récoltés, est mise de côté pour servir de plant à la saison suivantte. Dans les pays en développement, en général les agriculteurs sélectionnnent et stockent leurs propres plants. Dans les pays développés, ils ont au contraire tendance à acheter chez des fournisseurs spécialisés des plants certtifiés exempts de maladies. En France, plus de 13% de la superficie plantée en pommes de terre est consacrée à la production de plants et les Pays-Bas exportent quelque 700 000 t de semmences certifiées par an.
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Pomme de terre
Les besoins en eau de la pomme de terre Les variétés modernes de pomme de terre sont sensibles aux déficits d’eau dans le sol et ont besoin d’une irrigation fréquente et peu profonde. Un déficit des dispons nibilités d’eau dans le sol durant la période de croissance réduit considérablement les rendements.
P
our diminuer les besoins en eau du tubercule, les scientifiques mettent au point des variétés résisttantes à la sécheresse dottées de systèmes racinaires plus longs. Mais on peut surtout économiser l’eau dans la culture des variétés commercciales d’aujourd’hui en adaptant le calendrier et la profondeur des appliccations d’eau à des stades spécifiques du cycle de croissance de la plante. En règle générale, les déficits d’eau du milieu à la fin de la période de croissance – durant la stolonisation, l’initiation et le grossissement des tubbercules – tendent à réduire les rendemments, alors que la culture est moins sensible au début de la phase de croiss-
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Les premiers ont un rendement hyddraulique relativement faible et sont adaptés aux situations de grandes disponibilités d’eau. Dans les zones de pénurie d’eau, en revanche, il vaut mieux recourir à l’irrigation par asperssion ou au goutte-à-goutte, en particculier sur des sols ayant une faible cappacité de rétention d’eau.
Qualité et rendement des tubercules Le volume et le calendrier des appliccations d’eau ont des répercussions importantes sur la qualité des tuberccules – l’irrigation fréquente réduit les risques de malformation. Le manque d’eau au stade initial de la formation du rendement accroît la probabilité de tubercules fusiformes (plus visible dans les variétés ovales que rondes) et, s’il est suivi de l’irrigation, peut se traduire par la fissuration des tuberculles ou par la maladie du cœur noir.
sance végétative. On peut également faire des économies d’eau en laissant s’épuiser l’eau autour de la période de maturation pour faire en sorte que la plante utilise toute l’eau disponible stockée dans la zone racinaire, pratiqque qui peut également accélérer la maturation et accroître la teneur en extrait sec. Selon les variétés, la pomme de terre répond mieux à l’irrigation au début ou en fin de phase du grossissement des tubercules. Les variétés ayant peu de tubercules sont généralement moins sensibles aux carences d’eau que celles qui possèdent de nombbreux tubercules. Si l’on doit maintenir un taux relativemment élevé d’humidité dans le sol pour optimiser les rendements, l’irrigation fréquente à l’eau froide peut abaisser la temppérature du sol en dessous de la valeur optimale pour la formation des tubercules (de 15 à 18° C), ce qui se réperccute sur les rendements. Par ailleurs, des sols humides et lourds peuvent créer des probblèmes d’aération du sol. Les méthodes les plus courrantes d’irrigation pour les cultures de pomme de terre sont les systèmes par rigoles d’infiltration et par aspersion.
À l’aide de bonnes pratiques agricolles, y compris d’irrigation lorsque cela s’avère nécessaire, une culture de 120 jours environ sous des climats tempérrés et subtropicaux peut donner de 25 à 40 tonnes de tubercules frais par hectare.
Pomme de terre et changement climatique Effet de l’accumulation des gaz à effet de serre sur la production de pommes de terre Pour les plantes C3, comme la pomme de terre, l’augmentation des concenttrations atmosphériques de dioxyde de carbone entraîne une augmenttation du taux de photosynthèse. Le niveau de dioxyde de carbone est acttuellement d’environ 385 parties par million (ppm) et, d’après les derniers scénarios d’émissions du GIEC, il se sittuerait entre 540 et 970 ppm en l’an 2100. Des essais effectués sur la pommme de terre montrent que l’augmenttation des concentrations de dioxyde de carbone a peu d’effet sur la prodduction de biomasse au-dessus du sol mais que sous le sol elle augmente considérablement, les tubercules étant plus nombreux et plus gros. Les renddements augmentent de 10 pour cent
environ pour chaque 100 ppm supplémentaires. Quant aux effets de l’élévation du niveau d’ozone, les essais permettent de conclure dans l’ensemble à une baisse de l’efficacité de la photosynthèse et à une chute de la teneur en amidon du tubbercule mais à une hausse de la teneur en acide ascorbique. Quel sera l’impact du réchauffement de la planète sur la pomme de terre Il est probable qu’au cours du siècle l’on observe une élévattion de la température de la planète de 1,8 à 4 °C. Étant donnné que les plants produisent moins de tubercules quand la température dépasse 17 °C, il se pourrait que le réchauffement entraîne une baisse de rendemment des variétés de pommes
de terre cultivées aujourd’hui dans des conditions proches des limites supérieures de temppérature tolérées par la culture, baisse qui ne serait pas comppensée par l’élévation des nivveaux de dioxyde de carbone. Une simulation effectuée dans les pays d’Europe du Nord a par ailleurs montré que l’augmmentation des températures se traduirait par un allongement de la période végétative et un accroissement considérable des rendements. On pourrait par conséquent étendre la culture de la pomme de terre à des régions où les températurres étaient jusqu’à présent trop basses, situées par exemple au Canada, en Sibérie et en Scanddinavie, et dans des régions montagneuses.
Solana
regarde sereinement vers l’avenir Solana GmbH & Co. KG est l’organe de commercialisation exclusif de SaKa Pflanzenzucht GmbH & Co. KG, l’une des sociétés leaders dans la création variétale de pommes de terre de qualité. Le Groupe Saka / Solana propose des semences de pommes de terre de qualité provenant d’une production moderne et responsable, ainsi qu’un service qui séduit aussi bien les agriculteurs, les détaillants que les consommateurs. Grâce à plus de 100 ans d’expérience, Saka Pflanzenzucht continue de créer des variétés de pommes de terre populaires. L’offre du groupe est complétée par un service de conseil complet qui permet d’assurer le succès de la culture pour l’agriculteur, pour le négoce et jusqu’aux consommateurs. Solana considère l’amélioration des plantes comme un défi majeur, notamment parce que la pomme de terre reste un produit en forte expansion dans le marché mondial. « C’est un aliment polyvalent qui continue à servir les diverses exigences des agriculteurs, des consommateurs et de l’industrie, explique le directeur général Torsten Spill. Le volume de production mondiale et la consommation sont en hausse constante. Par conséquent, nous nous lançons le défi d’une forte orientation internationale et de la création variétale adaptée pour nous imposer sur les marchés ». Le groupe Solana continue à apporter activement ses variétés populaires de pommes de terre sur les marchés. En plus de nouvelles créations et des variétés Premium, celles qui ont été remarquées pendant la dernière saison pour leurs très bonnes performances vont être mises en avant. « Cela inclut en particulier Campina et Belmonda dans le marché de la consommation. Toutes deux ont prouvé leurs résistances, leur capacité à la conservation et leur excellent potentiel de rendement. Nous sommes également très fiers des résultats de Toscana, qui grâce à sa robustesse, son très haut rendement et sa conservation est devenue un de nos best-seller ». Pour plus d’information, visiter notre site: www.solana.de
Toscana
Red Lady
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Filière
Nathalie Gosselet
Le marché mondial des oléagineux
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Perspectives et enjeux pour le Maroc Le marché mondial des oléagineux, graines, huiles et tourteaux est un marché complexe, en forte croissance, caractérisé par la part très importante de la production qui est échangée entre pays. Sur ce marché l’offre est plutôt concentrée : les pays exportateurs sont relativement peu nombreux et situés majoritairement sur le continent américain. Les acheteurs sont en revanche plus dispersés, mais le poids des pays asiatiques et en particulier de la Chine est devenu largement prépondérant. Les pays importateurs pesant moins sur ce marché, comme le Maroc, subissent de plein fouet des variations de prix contre lesquelles ils ne peuvent se prémunir. Responsable des études économiques et environnementalles à la Fédération Française des Producteurs d’Oléagineux et de Protéagineux (FOP) (1)
D
ans les années 90, le Marroc a réussi à développer une filière oléagineuse rellativement conséquente, mais depuis, celle-ci a réggressé et aujourd’hui le pays doit s’appprovisionner sur les marchés mondiaux en huiles végétales et en protéines. Un retour de ces cultures au Maroc aurait de nombreux effets bénéfiques, tant sur la sécurité alimentaire et la balance commerciale que sur la bonne gestion agronomique des terres grâce à l’introdduction de têtes de rotation et in fine sur la croissance du secteur agricole et par conséquent sur le revenu des prodducteurs.
Le marché mondial des oléagineux Le marché mondial des oléagineux est un marché complexe qui englobe
à la fois les échanges de graines oléaggineuses non transformées et de leurs produits, les huiles végétales et les tourteaux. Il faut aussi y adjoindre les échanges d’huiles ne provenant pas de graines comme l’huile de palme ou l’huile d’olive.
Un marché actif en forte croissance La production mondiale d’oléagineux (Graines oléagineuses, huile d’olive et huiles concrètes) est d’environ 440 Milllions de tonne chaque année, ce qui ne représente qu’environ 20% de la prodduction mondiale de céréales (2,3 Mrds T). Mais la croissance de la production d’oléagineux est bien supérieure à cellle des céréales : + 3,4 % par an en oléaggineux contre seulement + 2,1% par an en céréales (sur la période 2000/2010). De plus, la part de la production mond-
diale faisant l’objet d’échanges entre pays est bien plus élevée en oléagineux que pour les autres grands produits de base. Par ailleurs, plus de 50% de la production d’oléagineux est échangée (sous forme de graines, huiles ou tourtteaux), contre seulement un tiers pour le sucre et environ 10% pour les céréalles et viandes. Chaque année, 650 Mn T de ces grands produits agricoles font l’objet d’une transaction internationale pour une valeur totale de plus de 250 Mrds $. En valeur, les oléagineux occupent la premmière place avec des échanges internattionaux qui atteignent 100 Mrds $, soit près de 40% de la valeur des échanges (et 36% en volume). A noter également que les céréales, avec une valleur de
6 0 Milliards de dollars, ne représentent plus qu’un quart de la valeur du marché (mais 50% des tonnages), et surttout leur part relative diminue, alors que celle des oléagineux augmente. Tous ces critères font du marché des oléagineux un marché de première impportance au niveau mondial sur lequel de nouveaux équilibres se dessinent progressivement.
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Une production mondiale très concentrée géographiquement La production mondiale d’oléagineux a doublé en 20 ans et a progressé de 50% sur les 10 dernières années, atteignant 437 MnT en 2011. Le soja constitue 55 à 60% de ces graines oléagineuses, soit 240 MnT. Géographiquement, la prodduction d’oléagineux est très concenttrée. Le continent américain fournit 65% de la production mondiale de soja. Les autres graines oléagineuses sont en quantité bien moins importanttes. Union Européenne, Canada, Chine et Inde sont à l’origine de 70 % des 60 MnT de la production mondiale de colza et les 3/4 de la récolte mondiale de tournesol (39 MnT) proviennent de l’Union Européenne, de Russie, d’Ukrainne ou d’Argentine. A ces acteurs princcipaux il faut rajouter l’Indonésie et la Malaisie qui fournissent 85 % des 50 MnT d’huile de palme produits annuelllement. L’huile d’olive, culturellement et économmiquement importante pour les pays méditerranéens, reste marginale en termmes de quantités produites au niveau mondial (3,4 MnT). Si la production et les échanges monddiaux d’oléagineux sont en forte croissance c’est qu’ils résultent d’une demande internationale qui progresse fortement, tant pour les huiles que pour les tourteaux.
Une demande mondiale en forte croissance Les graines oléagineuses fournissent à la fois des huiles, dont les utilisations sont avant tout alimentaires, mais aussi industrielles (biocarburant et oléochimmie) et des tourteaux utilisés en alimmentation animale. La consommation mondiale d’huiles végétales croît de 4 MnT par an, et c’est en Asie et en Amérique du Sud que cette croissance est la plus rapide. Sur un total de 137 MnT d’huiles végétales consommées en 2010/2011, 30 MnT l’ont été en Chine, 24 MnT dans l’Union Européenne et 8 MnT en Afrique du Nord et Moyen Orient. La consommation mondiale de tourtteaux oléagineux croît de 6,7 MnT par an. Là aussi, c’est en Asie que la croisssance est la plus rapide, alors que la consommation stagne en Amérique du Nord et dans l’Union Européenne. Sur les 246 MnT de tourteaux oléagineux consommés en 2010/11, 100 MnT l’ont
Colza
soja été en Asie (dont 60 en Chine) et 53 MnT dans l’Union Européenne. Sur le marché des huiles comme sur celui des tourteaux, l’Asie et en particculier la Chine se révèle être l’acteur principal, orientant les marchés et les décisions des pays exportateurs avec de fortes répercussions sur les autres pays importateurs parmi lesquels figgure le Maroc.
Les oléagineux au Maroc Moins de 1% dans la sole grandes cultures Au Maroc, les surfaces consacrées aux oléagineux ont considérablement varié ces 25 dernières années. La sole en aracchide est restée stable, aux alentours de 20 000 ha, tandis que les surfaces en tournesol sont passées de 200 000 ha en 1992 à 25 000 ha aujourd’hui. Quant au soja et colza qui occupaient resppectivement 11 000 ha et 5 000 ha au début des années 90, elles ont presque disparu du paysage agricole marocain. Les raisons de cette désaffection pour les oléagineux sont multiples. Entre autres, on peut invoquer la libéralissation des marchés, des sécheresses récurrentes, une technicité peut-être parfois insuffisante ou bien encore les gains de compétitivité obtenus en céréales, cultures qui bénéficient enccore de marchés protégés, qui ont enttraîné le développement des céréales au détriment d’autres cultures mais qui ont permis l’avancée du pays vers une plus grande autonomie céréalière. Aujourd’hui, dans de nombreux cas les céréales sont la culture la plus rentable pour les producteurs, et les têtes de rotation ont disparu de bien des assollements. Sur environ 5,5 Mnha de grandes cultures, les céréales occupent plus de 5 Mnha, les protéagineux 400 000 ha (dont la moitié en fèves/féveroles) et
les oléagineux, seulement 50 000 ha, destinés en partie au marché de boucche, soit moins de 1% de la sole granddes cultures. Ainsi, en 2010, la production d’oléaginneux n’a été que de 33 000 T de tournessol et 30 000 T d’arachide, alors qu’elle avait atteint 200 000 T au début des années 90. Toutefois, la production marocaine d’huiles végétales est largement supérrieure aux 30 000 T d’huiles contenues dans les graines de tournesol que prodduit le pays. Elle repose principalement sur l’huile d’olive, dont le Maroc a toujjours été producteur et qui connaît aujourd’hui un formidable essor grâce à de nombreux programmes de dévveloppement. La production d’huile d’olive est déjà de plus de 170 000 T et devrait encore augmenter fortement dans le cadre de la stratégie Plan Marroc Vert. Une bonne partie de cette production sera cependant destinée à l’export.
Habitudes alimentaires et consommation La consommation nationale d’huiles végétales et de tourteaux oléagiineux dépend des évolutions démmographiques (au Maroc, la populattion progresse de 1,2% par an, soit près de 400 000 consommateurs de plus chaque année), mais aussi des évoluttions des régimes alimentaires. Au
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Champ de colza
A horizon 2020, avec 200 à 300 000 ha d’oléagineux (tournesol et colza) associés au développement de l’olive, le Maroc pourrait assurer 15 à 25% de sa consommation de Matières Riches en Protéines et 40 à 60% de sa consommation d’huiles végétales (y compris huile d’olive)
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Maroc, la consommation individuelle de céréales et de sucre est beaucoup plus élevée que la moyenne mondiale (Maroc : 254 Kg céréales/pers/an et 40 Kg sucre – Moyenne mondiale : 147 Kg céréales et 24 Kg sucre). La consommattion d’huiles végétales y est identique (12 kg/pers/an) et la consommation de viandes y est plus faible (Maroc : 25 Kg – Monde : 40 Kg). Au-delà de cette photographie des habitudes alimentaires instantanées, il est important de regarder leur évollution dans le temps. La comparaison des consommations individuelles en 2000 et en 2007 montre qu’au Maroc les consommations de céréales, mais aussi d’huiles végétales et de viandes augmentent, ce qui traduit une modificcation des régimes alimentaires en lien avec la hausse du niveau de vie. Des modifications similaires des régimes alimentaires sont aussi observées dans les pays voisins que sont l’Algérie et la Tunisie. Dans d’autres pays, les évolutions sont encore plus marquées. Ainsi en Chine, l’augmentation de la consommattion de viandes et d’huiles végétales s’accompagne d’une diminution de la consommation humaine de céréales, phénomène qui sera peut être observé aussi au Maroc dans quelques temps. Conséquence de cette demande alimmentaire en évolution et de la démogrraphie, la consommation nationale d’oléagineux progresse. La consommation marocaine d’huiles végétales a été multipliée par 2 en 20 ans et atteint 600 000 T, soit trois fois plus que la production domestique (y compris huile d’olive). La consommattion d’huile de soja, totalement importtée, augmente très fortement, au détrimment d’autres huiles, et en particulier de l’huile de colza. Tout en restant à un niveau moindre, la consommation d’huile de palme, importée, progresse aussi fortement.
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Les tourteaux La consommation de tourteaux proggresse encore plus rapidement que la consommation d’huiles végétales. La demmande en viande augmente et les Pouvvoirs publics préfèrent y répondre par une augmentation de la production nattionale plutôt que par une augmentation des importations de viandes. Parallèlemment, l’élevage se rationalise, se modernnise et devient plus efficient. Tout ceci se traduit par une augmentation de la conssommation de tourteaux oléagineux, qui a été multipliée par 10 en 20 ans. Ainsi, la consommation marocaine de tourteaux atteint 900 000 T, dont environ 600 000 T de soja et 200 000 T de tournesol. La croissance de la consommation repose entièrement sur le soja qui est importé en totalité et bénéficie largement des accords de libre échange entre le Maroc et les USA. Conséquence d’une producttion d’oléagineux en diminution et de consommations d’huiles et de protéines végétales en forte croissance, le Maroc se trouve dépendant des marchés extérrieurs pour son approvisionnement en en huiles végétales et en matières riches en protéines. En effet, la production marocaine d’oléagineux ne couvre plus qu’environ 30% des besoins en huiles véggétales du pays (y compris huile d’olive) contre 40% à la fin des années 80. Le taux d’auto approvisionnement en matières riches en protéines a chuté, passant de 70% fin des années 80 à moins de 5% aujourd’hui. En conséquence, le secteur de l’élevage se trouve être dépendant des importations de tourteaux de soja américains.
Le Maroc, dépendant du marché mondial Cette dépendance peut potentiellemment entraîner des problèmes de séccurité des approvisionnements et de sécurité alimentaire. En outre, elle exppose le pays aux variations des cours mondiaux qui, en quelques années, ont
varié de 1 à 3 pour les huiles végétales et de 1 à 2 pour les tourteaux. Cette exposition à la volatilité des prix mondiaux est d’autant plus problémattique que le poids du Maroc sur ces marchés mondiaux est très faible, compparé à des importateurs majeurs commme l’Union Européenne ou surtout la Chine. Avec 57 MnT de soja importées, la Chine est devenue le premier importtateur mondial de soja, mastodonte à coté duquel le million de tonnes importté par le Maroc pèse bien peu, d’autant que ces importations proviennent à 85% du même fournisseur, les USA.
Perspectives de développement La dépendance du Maroc aux marchés mondiaux pourrait se réduire grâce au développement des cultures d’oléagineux. A horizon 2020, avec 200 à 300 000 ha d’oléagineux (tournesol et colza) associés au développement de l’olive, le Maroc pourrait assurer 15 à 25% de sa consommation de Matières Riches en Protéines et 40 à 60% de sa consommation d’huiles végétales (y compris huile d’olive), tout en tenant compte des augmentations de conssommations qui devraient se pourssuivre. Les effets positifs d’une augmentattion de la production domestique d’oléagineux sont nombreux : - Sécurité alimentaire, - Réduction des dépenses liées aux impportations, amélioration de la balance commerciale, économie de devises - Opportunités de développement de l’élevage au Maroc - Moindre impact de la volatilité des prix mondiaux - Intérêt agronomique : insertion de têtes d’assolement dans les rotations - Intérêt économique pour les prodducteurs, calculé sur l’ensemble de la rotation - Création d’emplois agricoles et dans les outils de transformation Mais ces objectifs ne sont atteignas ables que si un dispositif de soutien créant les conditions économiques favorables pour l’ensemble des acts teurs de la filière est mis en place par les Pouvoirs publics. Il sera aussi inds dispensable qu’un industriel expérims menté de l’aval de la filière se mobilis ise pour assurer le rôle d’agrégateur et que l’ensemble des acteurs clefs de la filière adhèrent à ce projet de relance.
IRRIGATION PAR ASPERSION
un pivot Valley®?
De nos jours, grâce à une évolution permanente des technologies, l’agriculture est de plus en plus mécanisée et automatisée. La technologie Valley® vise l’opts timisation des ressources (eau, énergie, main d’œuvre), la réduction des coûts (coût d’investissement par hectare, coût d’utilisation et maintenance) ainsi que la sécurisation du potentiel quantitatif (rendement) et qualitatif des culturs res irriguées. Le système d’irrigation par pivot ou rampe Vallley®, contribue à l’amélioration de l’infrastructture de l’exploitation agricole et sa durée de vie est de 30 ans. Il est important d’identifier les carractéristiques des parcelles, des sols, du type de cultures à irriguer, de la dotation journalière en eau… afin de composer le système d’irrigation pivot ou rampe sur mesure. Ci-dessous nous vous présentons les avantagges procurés par la technologie pivot et rampe Valley® (en comparaison avec d’autres méthoddes).
Avantages économiques Tout d’abord, le pivot et la rampe Valley® perm-
sion inférieure à 3 bars, ce qui est inférieur à la couverture intégrale et à l’enrouleur.
Avantages techniques L’efficience d’irrigation par pivots Valley® s’élèvve à 90-95% et peut même atteindre les 95-98% avec des rampes frontales. Ceci est pratiquemment égal aux performances des méthodes d’irrigation les plus économes en eau telles que l’irrigation localisée. En effet, les techniques actuelles d’application d’eau pivots et rampes Valley® réduisent l’évaporation, la dérive, les ruissellements et l’excès d’eau qui génèrent des lessivages.
permettent aussi l’application de fertilisants et certaines matières actives (herbicides, insecticiddes) au moment où la plante en a besoin. Les pivots présentent un niveau d’automatissation élevé permettant la programmation, la gestion, le contrôle de toutes les fonctions et la collecte de données à distance depuis un ordinnateur ou un Smartphone. De ce fait, les déplaccements et les temps morts des systèmes sont limités. De plus, la maintenance des pivots ou des rampes est simple et minimum.
Autres avantages de l’utilisation des pivots Valley®
- Plus grande rentabilité de l’exploitation agriccole en comparaison avec d’autres systèmes d’irrigation, - Agriculture durable: fabrication des pivots Valley® en acier galvanisé 100% recyclable, possibilité d’utiliser pour son alimentation électtrique des sources d’énergies renouvelables comme des panneaux solaires ou des turbines hydrauliques, - Adoption rapide de la technologie par rappport aux autres systèmes d’irrigation. Adapttation parfaite à toutes les cultures de plein champs, - Les pivots Valley® comparés à d’autres systèmmes d’irrigation laissent les parcelles sans aucun obstacle, - Grâce à des produits comme le Bender30 et le Bender160 de Valley®, les obstacles tels que les bâtiments agricoles, les poteaux électriques ou téléphoniques sont aujourd’hui minimisés: posssibilité de replier des travées dès l’apparition de l’obstacle en question. www.valley-fr.com info-valley@valmont.com
mettent, grâce à l’automatisation complète des équipements et de la fiabilité / longévité des composants Valley®, de réduire les coûts (opérrationnels, d’investissement, etc), de remboursser rapidement l’investissement et de sécuriser la productivité, soit une plus grande compétittivité des terres irriguées. En comparaison avec d’autres méthodes d’irrigation, comme l’irrigattion localisée, l’utilisation du pivot diminue les coûts, entre 1700€/ha et 2800€/ha (« Irrigation Capital Requirements and EnergyCosts » Kanssas State University 2007). De plus, la durée de vie d’un pivot Valley® déppasse de plus de 20 ans celle d’un système d’irrigation localisée et conserve 50% de sa valleur de vente après 15 ans de fonctionnement. Concernant la consommation énergétique, les pivots Valley® nécessitent en général une press-
Dans le cas d’une eau de mauvaise qualité (eau acide, saline ou bien corrosive), il est possible d’utiliser l’option Polyspan®. Il s’agit de tubes galvanisés et chemisés avec des tubes en polyétthylène qui limitent les problèmes liés aux eaux corrosives.
Avantages humains Les pivots ou rampes Valley® se gère comme une seule unité d’irrigation ce qui facilite son utilisation. Une machine peut irriguer efficacemment sans intervention humaine de 4 à 80 ha. Les pivots Valley® présentent une grande flexibbilité car, non seulement il est possible de prodduire plusieurs cultures sous un même pivot, mais on peut également assurer des rotations de cultures. Les pivots ou rampes d’irrigation
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Publi-reportage
Pourquoi choisir
Elevage
Impact de la fréquence de la traite sur la production laitière des vaches Prof Ismail Boujnane, IAV Hassan II Rabat
Le but de tout éleveur ouvert au progrès est d’accroître la production laitière de ses vaches. Dans cette optique, l’amélioration génétique peut jouer un rôle imps portant, mais seulement dans le cas d’une stratégie à long terme. À court terme, la conduite alimentaire et le management du troupeau sont deux actions qui peuvs vent être mises à profit. L’une des voies préconisées est d’augmenter la fréquence de traite des vaches.
G
énéralement, le rendemment laitier des vachees est directement lié au nombre de traites quotidiennes, tant en situation de traite robotisée que de traite traditionnelle. Il est donc intéressant de discuter l’impact de la fréquence de traite sur la production laitière, et les mesures d’accompagnement que l’éleveur
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doit prendre pour tirer profit de cette stratégie.
Impact sur la quantité de lait La fréquence de traite la plus utilissée chez les vaches laitières est la traite 2x/jour. Or, la vidange répétée de la mamelle permet de réduire la pression intra mammaire, et donc l’inhibition de la production de lait, ce qui permet d’obtenir un rendem-
ment laitier élevé. En revanche, la réduction de la fréquence de traite réduit de manière significattive la sécrétion de lait par les celllules mammaires à partir du momment où la mamelle est remplie. Par conséquent, traire une vache plusieurs fois par jour augmente sa production laitière. Chez les vaches laitières de race Holstein, le passage de 2 à 3 traites/ jour augmente la production laitière journalière de 3,5 kg en moyenne, et le passage de 2 à 4 traites/ jour engendre une augmentation moyenne de 4,9 kg de lait/jour, soit une amélioration de la production laitière par lactattion qui peut aller jusqu’à 25%. Le passage de 3 à 4 traites/jour condduit à une augmentation de la prodduction laitière par lactation de 5 à 10%. La traite des vaches 6x/jour au lieu de 3x/jour augmente la prodduction laitière de 7,3 kg/jour en moyenne. Par ailleurs, pour obtenir une prodduction laitière élevée, les vaches n’ont pas besoin d’être traites plussieurs fois par jour pendant toute la lactation, mais seulement au début de la lactation. En effet, des études ont montré qu’une augmentattion de la fréquence de traite qui s’étire au-delà des trois premières
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Elevage
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semaines de lactation ne procure que peu d’avantages sur le plan du rendement pendant le reste de la lactation, comparativement à une modification effectuée dans les 21 premiers jours de lactation. Ainsi, l’augmentation de la fréquence de traite chez les vaches qui ont récemment vêlé, pendant les 21 premiers jours de lactation ( de 3 à 6 premières semaines), à partir du 4ème jour post-partum, augmente la production laitière tout au long de la lactation, même si on revient à 2 ou à 3 traites par jour après cette période. Il est même vivement consseillé de traire les vaches 4x/ jour si elles sont habituellement traites 2x/jour, et 6x/jour si elles sont habbituellement traites 3x/jour penddant les 3 premières semaines de
fréquence de traite soit plus avanttageuse chez les primipares que chez les multipares, il semble que l’impact du passage de 2 à 3 traitees par jour est presque le même aussi bien chez les primipares que chez les multipares. La réduction du nombre de traites a des effets indésirables sur la production et le bien-être de la vache laitière. Ainsi, la traite 1x au lieu de 2x/jour entraîne une baisse de la quantité de lait de presque 30% accompagnnée d’une augmentation du taux protéique de 1,8 g/kg et du taux butyreux de 2,5 g/kg. En outre, le comptage cellulaire est régulièremment plus élevé durant la lactation avec une dégradation plus forte en fin de lactation. De plus, le passsage à une traite par jour entraîne
la quantité de lait produite et dimminue le taux butyreux et le taux prottéique du lait particulièrement chez les vaches en début de lactation. En revanche, le passage de 2 à 3 traites par jour résulte en une augmentation de presque 100 g/jour de la quantité de matières grasses et 80 g/jour de la quantité de matières protéiques. Ainsi, la réduction de la fréquence de traite des vaches en fin de lactation peut améliorer la teneur en protéines du lait sans pour autant faire chuter leurs performances laitières.
lactation afin d’exploiter pleinement leurs capacités de production. Néanmmoins, la modification de la fréquence de traite des vaches ne doit pas avoir lieu à n’importe quel moment au cours de la lactation. Si changement il y a, il doit s’opérer de préférence au début de la lactattion. Bien que l’augmentation de la
un léger inconfort chez les vaches laitières en tout début de lactation, probablement à cause de la presssion mammaire plus importante (mamelle dure, perte de lait, vaches agitées et souvent debout...).
ouverture répétée des orifices des trayons favoriserait la pénétration des germes dans la mamelle et détériorerait sa santé. En réalité, il n’en est rien de cela car la santé de la mamelle se trouve même amélliorée, comme si une fréquence de traite élevée permet d’évacuer les microorganismes avant qu’ils ne s’installent définitivement dans la mamelle. Ainsi, une fréquence de traite de 3x plutôt que 2x/jour amél-
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Impact sur la composition du lait L’accroissement de la fréquence de traite des vaches laitières augmente
Impact sur le comptage des cellules stomatiques (CCS) On peut penser qu’une hausse de la fréquence de traite et donc une
liore la santé de la mamelle et réduit le CCS. Toutefois, cette amélioration se trouve annulée lorsque les vaches reviennent à 2 traites/jour, avec une incidence limitée sur le CCS. Par aillleurs, le score du CCS passe de 3,12 chez les vaches traites 3x/jour à 2,31 chez celles traites 6x/jour.
Impacts collatéraux et conditions de réussite Apport alimentaire L’amélioration de la producttion laitière observée suite à l’augmentation de la fréquence de traite n’est pas entièrement imputtée à cette stratégie; seul 1/3 est dû à la fréquence de traite, les 2/3 resttants sont la conséquence d’une ingestion élevée d’aliments suite à l’augmentation de la production de lait et donc des besoins de producttion des vaches. Ainsi, l’éleveur doit être consscient que l’augmentation de la fréquence de traite chez les vaches s’accompagne automatiquement d’un accroissement de la quantité d’aliments ingérés. Si la fréquence de traite est modifiée sans que l’apport alimentaire ne soit améliorré, la nouvelle stratégie de traite ne s’accompagnera pas d’une améliorattion du rendement laitier.
Main d’œuvre Traire les vaches plusieurs fois par jour nécessite une organisation du travail plus exigeante: traite, distribbution d’aliments. Des expériences récentes ont montré que les vaches traites 3x/jour nécessitent 50% de travail de plus que celles traites 2x/ jour.
Autres facteurs Les vaches passent approximativemment 21 heures par jour à s’alimenter, ruminer et se reposer. Evidemment, l’augmentation de la fréquence de traite réduit ce volume horaire et perturbe l’équilibre de base nécesssaire pour que les vaches performent mieux. C’est pourquoi il est nécesssaire dans ce cas de : -Limiter le temps des allers-retours à la salle de traite en plaçant les vaches à traire plusieurs fois par jour (vaches qui ont récemment vêlé et traites 4x ou 6x) dans une étable proche de la salle de traite. -Réduire le temps d’attente à la salle de traite en augmentant sa capacité. -Diminuer le nombre de traites des vaches malades afin de leur laisser le temps de s’alimenter et de se repposer. L’augmentation de la fréquence de traite des vaches laitières conduit à une amélioration de la quantité de lait produite. Toutefois, ce résultat n’est possible que si on fournit au troupeau une alimentation équilibrée et suffs fisante qui supporte l’augmentation de la production. II n’est pas nécessaire de modifier la fréquence de traite chez toutes les vaches du troupeau en même temps. On peut se concentrer sur l’accroissement de la production chez des vaches, en début de lactation (les 100 premiers jours de lactation au grand maximum), surtout les primips pares. Avant de modifier la fréquence de traite d’un troupeau, il est nécesss saire d’évaluer si l’augmentation du revenu du lait est suffisante pour couvrir le coût des dépenses colls latérales liées à la main d’œuvre, l’alimentation, le matériel... ANEB : Elevage bovin n° 17 Agriculture du Maghreb N° 61 - Juillet/Août 2012
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Elevage
L’élevage de l’autruche au Maroc : mise au point historique Pr Jamal Hossaini-Hilali, IAV Hassan II (Rabat) Nous avons eu l’occasion de lire, ces dernières années, des articles publiés dans la presse nationale relatifs à des expériences, plus au moins réussies, de l’élevage de l’autruche au Maroc (région de Temara, Taroudant et Dakhla). Les journalistes et commentateurs écrivaient dans les manchettes et chapeaux « premier élevage de l’autruche au Maroc » ou « Mr tel, pionnier de l’élevage de l’autrucs che au Maroc ». Si les mots « premier » et « pionnier » sont à la limite acceptable de la part des journs nalistes qui travaillent sous la pression quotidienne de l’urgence, ils doivent, en outre, interpeller l’historien et le technicien de l’élevage. L’objectif de la présente note est de rapporter quelques données historiques sur les débuts de l’élevage de l’autruche à l’échelle mondiale et au Maroc en particulier.
L
’autruche est avant tout un oiseau sauvage. Il commença à se raréfier à l’état sauvage des pays du Maghreb vers le milieu du 19ème siècle. On commença alors à entreprendre des essais pour le « domestiquer » et réussir son élevage à l’état de captivité. Vers 1850, le directeur des pépinières du gouvernement général de l’Alggérie, sous colonisation française, se mit à l’œuvre et réussit à avoir un troupeau d’autruches capables de se reproduire en état de captivvité. Comme s’était une première mondiale, on pouvait lire dans les articles de presse des commentairres célébrant cet événement « Dès 1862, la France, créatrice de prospérrité ainsi qu’à l’ordinaire, fournit la preuve que son nouvel empire nord africain est capable d’assurer de génnéreuses ressources en plumes éléggantes à Paris capitale de la mode ». Pour des raisons diverses, les essais entrepris en Algérie ont été abanddonnés et ce sont les colons holllandais et anglais en Afrique du sud qui allaient prendre la relève. Au 19ème siècle, on élevait l’autrucche pour récupérer ses plumes qui étaient très prisées par les créateurs de mode parisienne et incorporées dans divers articles de mode (chappeau, éventail, boa etc..). Les plummes et dérivés étaient vendus dans des plumasseries. La demande était très forte. Durant la période 19111913, la France importait près de 50 millions de Francs de plumes d’autruches ce qui représentait les 3/4 de la production mondiale. Dans son « Histoire du Maroc », Albert Bitbol nous informe « qu’en 1856, les exportations agricoles du Maroc vers la France et l’Angleterre
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comportaient de la laine, des grains, des peaux, des huiles et des plumes d’autruche ». Dans une brochure de vulgarisattion sur l’élevage de l’autruche pubbliée par le Service de l’Elevage au Maroc en 1920, il est indiqué que le Maroc possédait à Meknès un trouppeau d’autruche qui a vécu à l’état semi sauvage durant deux siècles environ. En effet, un couple d’autrucches, donné en cadeau au Sultan Moulay Abdellah, a été mis dans les jardins de l’Aguedal à Meknès où il trouva des conditions favorables pour vivre et se reproduire. Les jarddins contenaient une herbe abonddante, du bon foin et une luzernière irriguée. L’Aguedal était entouré de murailles et constituait donc un bon parc pour des oiseaux courreurs. Sous le règne du Sultan Sidi Mohammed Ben Abdellah, la poppulation a augmenté (112 oiseaux). Sous le règne de Moulay Hassan I, seul 5 oiseaux survécurent et le restte du troupeau a été décimée par la maladie et/ou la consanguinité. Dans son palpitant carnet de voyagge « Au Maroc », Pierre Loti, écrivait qu’il fallait un permis spécial de la part du Sultan pour visiter les jardins de l’Aguedal à Meknès. Il a
décrit ainsi ces jardins « Nous resttons saisis devant la nudité immense d’une espèce de prairie sans fin à l’herbe rase semée de marguerites, où paissent à l’état sauvage des trouppeaux de chevaux et de bœufs, où courent dans le lointain des bandes d’autruches » Profitant de ce noyau d’autruches (31 têtes en 1915) et cet environnemment adéquat, les autorités du prottectorat ont commencé dès 1914 à entreprendre des essais méthodiqques d’élevage et une autrucherie fut créée dans l’Aguedal de Meknès sous la direction de Mr. Chapais. Au niveau du Service de l’Elevage centtral, on désigna le vétérinaire Aubry pour encadrer et suivre ces essais. Une des actions menées par ce dernnier est de rédiger une brochure de vulgarisation rassemblant les donnnées techniques pour bien réussir un élevage d’autruches. Le but finnal étant d’encourager les colons à entreprendre ce type d’élevage car « il fallait doter le protectorat d’un précieux revenu aux portes même du Marché [la France] ». Grâce à l’application des règles d’hygiène, d’un calendrier alimenttaire approprié et au suivi vétérinnaire, l’autrucherie de Meknès qui
comptait au départ 31 oiseaux en 1915, en comptait 78 en 1918. On en a pris une partie pour servir de base pour la création de l’autrucherrie de Marrakech où le climat plus sec a été plus favorable à la croisssance des autruchons. Quelques couples allaient être donnés à un colon : Mr Gabriel Veyre. Gabriel Veyre ou Dr Veyre, pharmaccien de formation, est connu dans l’histoire du Maroc, non pas pour l’élevage de l’autruche, mais plutôt pour son séjour au palais de Moullay Abdelaziz pour initier, en apparrence, le jeune sultan aux nouvelles technologies de l’époque (photoggraphie, cinéma, train, vélo etc..). Il a laissé une trace écrite de ce séjour « Dans l’intimité du sultan, 1901-1905 ». D’après un article qui lui est consacré dans le site Internet www.terrevie.net, Veyre s’installa à Casablanca où, il entreprit différenttes activités industrielles et commmerciales avec des participations dans la presse écrite. Il montera les usines du grand Socco, à partir desquelles l’électricité sera distribbuée pour la 1ère fois à Casablanca. Il fondera le garage Auto-Hall et deviendra en 1909 le concessionnnaire exclusif de la marque Ford. Au début du protectorat, il acquiert une ferme dans la région de Dar Bouazza où il entreprend divers esssais d’acclimatation des espèces et races animales. Veyre continua les expériences, entreprises à Meknès par le vétérinaire Aubry, sur le systtème de l’incubation artificielle des œufs d’autruche au moyen de couveuses. Ces expériences ont été encouragées par les autorités agriccoles de l’époque notamment Mr Malet (Directeur de l’Agriculture, du Commerce et de la Colonisation) et du Dr Monod (Directeur du Service de l’Elevage). Après les années vingt, la demands de parisienne en plumes s’effs fondra et l’intérêt économique d’élever un oiseau juste pour son beau plumage devient caduc. Il faut attendre la fin du 20ème siècle pour qu’il y ait un regain d’intérs rêt dans l’élevage de l’autruche mais cette fois, non pas pour son beau plumage, mais pour les bienfaits alimentaires de sa viande, moins riche en cholestérs rol, comparativement à d’autres viandes animales. Mais ça c’est une autre histoire !
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