Agriculture du Maghreb, n°63 Novembre 2012

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Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012


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Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012


EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com

Directeur de publication Gérard COUVREUR

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Soumia EL MAHDAOUI Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Yassine Jamali Yahya RHOMARI Dr Ahmed OUKABLI El Housseine Zaoui Germaine Brun Boubker El Ouilani Dr. Béchir BEN ROUINA Dr. Mohamed Achouri SAHNOUNI Bouchaib Beniaiche El Amine,

Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI

Conception Graphique Yassine NASSIF

Imprimerie PIPO

Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

Edito

Edito

Mission B to B à Moscou Et si l’avenir venait du froid!

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arodie d’un célèbre film d’espionnage des années 50, il n’est bien sûr pas question de secrets d’Etat mais bien de collaboration officielle avec la Russie. Dans le cadre d’une mission de prospection commerciale organisée par Maroc Export du 12 au 16 novembre dernier, 23 sociétés agroalimentaires, dont 13 pour les fruits et légumes frais, ont participé à un voyage de prospection sur le marché Russe. Principal objectif de ces rencontres, mettre en relation des producteurs marocains avec des acheteurs russes. Et pour la dizaine de sociétés russes intéressées par le produit frais et présentes à cette occasion, il était aussi question d’évaluer le potentiel de notre production et le sérieux de notre organisation agricole. Objectif réussi si l’on en croit Maroc Export, organisateur de ces rencontres et surtout le groupe d’opérateurs marocains qui y a participé. Occasion pour Omar Mounir, viceprésident de l’APEFEL, pour présenter collectivement les producteurs présents et d’insister sur la volonté de tous, de proposer des fruits et légumes de haute qualité avec tous les avantages climatiques du Maroc, ainsi que la grande technicité de nos producteurs et l’extrême attention portée au conditionnement longue durée. La présence d’une dizaine d’importateurs-distributeurs russes (à l’exemple de l’un d’eux qui réalise plus de 3.000 containers par an) ainsi que celle de grandes surfaces

actives sur Moscou, ont permis à tous de constater un accueil très favorable pour les produits marocains. Excellente occasion également pour nos producteurs, de percevoir les différentes problématiques liées à ce pays, notamment le fonctionnement de la grande distribution particulièrement discount en Russie, mais aussi les règles concernant les taxes douanières et les spécificités culturelles russes. A noter l’intérêt des média russes pour ces rencontres et notamment « la voix de Moscou » qui a réalisé des interviews qui seront diffusées sur le plan national. Enfin la proximité du SIFEL a même permis de mettre en place une visite officielle d’importateurs russes à Agadir, lesquels seront également accompagnés d‘une équipe de télévision. Objectif : visites des serres de productions et des stations de conditionnement afin de conforter des perspectives d’exportation extrêmement encourageantes. Avec un potentiel de consommation de 150 millions d’habitants, le développement de nos exportations sur ce grand marché a clairement marqué l’intérêt de nos exportateurs.

Gérard Couvreur

Directeur de publication

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Sommaire Sommaire

Nos annonceurs

ABSOGER 139 IRRISYS 19 ADFERT 169 IRRITROL 87 AFEPASA 151 ITHEC 141 AGRATOR 98 LAFOND Pép. 136 AGRIDATA Consult. 101 LAMA 55 AGRIEXPO Larache 103 MADERAS y AGRIMATCO 23/127 Gonzales 182 AGRIPHARMA 108/119 MAMDA 7 AGRONUTRITION 41 MASSO QUIMICA 106 AGROPOLE 167 MEMON 120 AGROSEM 123/149/181 MESGUEN 40 AGUIRRE 160 METAGRHYD 175 ALTERECO 114 66 AMAROC 131 MONDENOVA MOSLER 55 ATLANTICA AGRICOLA 18 NETAFIM 187 BADRA 36/37 32 BANQUE POPULAIRE 21 NOVAKOR NUNHEMS 145 BASF 69/95 47 BASF SCHWEIS 35 ONSSA 83 BATTISTINI Pép. 91 ORTIFLOR 77 BAYER CS 27/29/177 OTECH BEILLARD 28 PHYTOCONTROLE 112 BEINLISH 78 PIERALISI 165 BIOBEST 52/53 PLASTC COMPANY 1 BODOR 60/61 Plastika Kritis 154 CALIMAROC 155 PROMAGRI 75 CAM 5 RAYGREEN 28 CASEM 65 RODA Maroc 71/111 CASTANG Pép. 137 SAKATA 147 CHARAF Corp 15 SAOAS 44-45 CMGP 2 SCPC SAPEL 26 CNH 81/188 SEMAPRO 125 COGEPRA 183 115 CONHEXA 38 SETOP SIBERLINE 171 CONTROL UNION 67 SIFEL Agadir 51 CROPLIFE 159 SILOS Cordoba 76 DIMATEQ 11 17 DIMATIT 157 SIMA 143 DUNKERQUE PORT 39 SIMOX 107 DYNAPLAST 84 SINCLAIRE 153 EACCE 59 SIPCAM ELCOWA 114 SIPP 129 ELEPHANT VERT 9 SMURFIT 113 FERTIMA 15 SONAMIA 163 FLORAGARD 60/61 SORMAF 90 FRIOTEX 117 STAREXPORT 135 FRUIT LOGISTICA 3 1 SYNGENTA 127 GAUTIER SEMENCES 25 TECNIDEX 105 GPC 73 TECNIFRIO 138 GREEN HAS 89 TESSENDERLO 150 GREEN SMILE 49 TIMAC 57 GRIMME 99 TIMESIS 168 GUANTER RODRIGEZ109 28 HERCULANO 161 TREFILADOS VALAGRO 92/93 HERMISAN 174 79 HIBAGRICOLE 173 VALMONT 13 HI-TECH Seeds 43 VILMORIN IDICAM 30 VITA Maroc 132/133 IDICAM Pép. 118 VIVEROS ELPINAR 33 97 IEC DESIGN 184 YARA Agriculture du Maghreb IRRIFRANCE 99 Zniber Compost 63 N° 63 - Novembre 2012

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Actualités

Campagne agrumicole 2012-13 Prévisions méditerranéennes et marocaines en baisse

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Les céréales en zone semi aride au Maroc

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Cahier Central, spécial Italie

94

Pomme de terre Sauver les exportations La filière agrumicole dans le périmètre de la Moulouya

104 100

Bases échangeables Analyse et interprétation dans les sols agricoles

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Conditionnement Des outils plus performants

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Le pommier Facteurs de choix variétal

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Semences maraîchères Répondre aux attentes du marché

126

Tomate Des gènes, des gouts et des couleurs Deuxième rencontre du pommier d’Azrou

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Stress hydrique : Les plantes face au manque d’eau

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Pastèques Une culture en danger ?

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Melon Fertilisation raisonnée Conseil Agricole : Point de vue de CropLife Maroc

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Oléiculture en zones arides et semi-arides Les bonnes pratiques

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Irrigation localisée Optimisation de la consommation énergétique La gommose parasitaire des agrumes

176

Les pulvérisateurs utilisés dans les vergers d’agrumes

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Petites annonces

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Ruée vers l’or bleu en Afrique :

Derrière chaque accaparement de terres, un accaparement de l’eau Derrière la recherche frénétique de terres qui se déroule actuellement en Afrique se développe une lutte mondiale pour une ressource qui apparaît de plus en plus comme plus précieuse que l’or ou le pétrole : l’eau. Sans eau, pas de production alimentaire. En Afrique, une personne sur trois souffre de la pénurie d’eau et le changement climatique va encore aggraver les choses. Les savoirs locaux sur les systèmes extrêmement sophistiqués de gestion de l’eau en Afrique pourraient contribuer à résoudre la crise qui se développe, mais ce sont justement ces systèmes qui sont actuellement détruits par un accaparement des terres à grande échelle au prétexte que sur ce continent l’eau est abondante, sous-utilisée et prête à être exploitée pour une agriculture tournée vers l’exportation. L’Alwero, une rivière de la région éthiopienne de Gambela, représente à la fois une identité et un moyen de subsistance pour le peuple autochtone des Anuak, qui pratiquent depuis des siècles la pêche dans ses eaux et l’agriculture sur ses berges et les terres environnantes.

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Certains Anuak sont des éleveurs nomades, mais la plupart sont des agriculteurs qui se déplacent vers des zones plus sèches à la saison des pluies avant de revenir sur les berges de la rivière. Ce cycle agricole saisonnier permet d’entretenir et de maintenir la fertilité du sol. Il permet également de structurer la culture autour de la répétition collective de pratiques agricoles traditionnelles en lien avec les pluies et les crues dans la mesure où chaque communauté s’occupe de son propre territoire et des eaux et terres agricoles qui en font partie. Une nouvelle plantation dans la région de Gambela, propriété d’un milliardaire saoudien, est irriguée avec de l’eau prélevée dans la rivière Alwero. Des milliers de personnes dépendent de l’eau de cette rivière pour leur survie, et les projets d’irrigation industrielle

pourraient mettre en péril l’accès à cette ressource. En avril 2012, les tensions autour du projet ont entraîné des débordements quand un groupe armé a tendu une embuscade à des employés de la compagnie saoudienne ayant abouti à la mort de cinq personnes. Ces tensions dans le sudouest de l’Éthiopie illustrent l’importance cruciale de l’accès à l’eau dans la ruée mondiale vers les terres agricoles. Derrière la recherche frénétique actuelle de terres se déroule une bataille mondiale pour le contrôle de l’eau. Ceux qui ont acheté de vastes étendues de terres agricoles ces dernières années, qu’ils soient basés à Addis Abeba, Dubai ou Londres, comprennent bien que l’accès à l’eau qu’ils acquièrent, souvent gratuitement et sans restriction, pourrait très bien rapporter plus à long terme que les achats de terres eux-mêmes. Au cours des dernières années, des sociétés saoudiennes ont acheté des millions d’hectares à l’étranger pour produire des denrées alimentaires qui sont ensuite réimportées en Arabie saoudite. L’Arabie saoudite ne manque pas de terres pour la production alimentaire. Ce

qui manque dans le Royaume, c’est l’eau, et ses entreprises vont la chercher dans des pays comme l’Éthiopie. Des sociétés indiennes comme Karuturi Global, basé à Bangalore, font la même chose. Dans le sous-continent indien, les nappes souterraines ont été épuisées par des décennies d’irrigation non soutenable. La seule façon de nourrir la population croissante de l’Inde serait, soi-disant, de délocaliser la production alimentaire à l’étranger où l’eau est plus abondante. « Ce ne sont pas les terres qui ont de la valeur », estime Neil Crowder, de la société britannique Chayton Capital qui a acheté des terres agricoles en Zambie. « La vraie valeur est dans l’eau» et des sociétés comme Chayton Capital pensent que l’Afrique est le meilleur endroit pour trouver cette eau. Le message répété à l’envie dans différentes conférences d’investisseurs dans le monde entier est que l’eau est abondante en Afrique. On explique que les ressources en eau de l’Afrique sont très sousutilisées et qu’elles sont prêtes à être exploitées par des projets agricoles axés sur l’exportation. La réalité est qu’un tiers des Africains vivent déjà dans des environnements où l’eau est rare et le changement climatique va probablement fortement aggraver cette situation. De grandes transactions sur les terres agricoles pourraient priver des millions de personnes de leur


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accès à l’eau et faire peser le risque d’un épuisement des ressources en eau douce les plus précieuses du continent. La totalité des transactions foncières en Afrique portent sur des activités agricoles à l’échelle industrielle qui vont consommer d’énormes quantités d’eau. La quasitotalité d’entre elles sont situées dans de grands bassins fluviaux permettant un accès à l’irrigation. Elles occupent des zones humides fertiles et fragiles, ou sont situées dans des zones plus arides où l’on peut puiser de l’eau dans des grands fleuves. Dans certains cas, les exploitations agricoles pompent directement dans la nappe phréatique. Ces ressources en eau sont vitales

pour les agriculteurs locaux, les éleveurs nomades et les autres communautés rurales. Beaucoup ne disposent déjà pas d’un accès à l’eau suffisant pour assurer leurs propres moyens d’existence. Si l’on peut tirer un enseignement du passé, c’est que les mégasystèmes d’irrigation ne peuvent que mettre en péril les moyens d’existence de millions de personnes dans les communautés rurales et menacer les ressources en eau douce de régions entières.

Quand le Nil se retrouve à sec…

Peu de pays africains ont suscité autant d’intérêt de l’étranger pour leurs terres agricoles que ceux qui sont

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d’eau. Pour le Royaume-Uni, on estime que deux-tiers de l’eau qui subvient aux besoins de la population arrive incorporée dans des aliments, des vêtements et des biens industriels importés. C’est pourquoi, quand les gens achètent des fleurs du Kenya, du bœuf du Botswana ou des fruits et légumes d’autres régions d’Asie et d’Amérique Latine, ils aggravent potentiellement la sécheresse et compromettent les efforts de ces pays visant à cultiver des aliments pour leurs propres populations. Source : GRAIN

L’eau virtuelle

traversés par le Nil. Le Nil, le fleuve le plus long d’Afrique, représente une ressource vitale, particulièrement pour l’Égypte, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda, et il est déjà à l’origine de tensions géopolitiques importantes exacerbées par les nombreux projets d’irrigation de grande ampleur dans la région. En 1959, la Grande Bretagne a négocié un accord colonial qui partageait les droits sur l’eau entre le Soudan et l’Égypte. L’Égypte y a davantage gagné que le Soudan, tandis que d’autres pays en ont été complètement exclus. L’Égypte s’est vu accorder les trois quarts du débit annuel moyen tandis que le Soudan en a reçu un quart. D’énormes systèmes d’irrigation ont été construits dans les deux pays pour cultiver

du coton destiné à l’exportation vers le Royaume-Uni. Dans les années 1960, l’Égypte a bâti le puissant barrage d’Assouan pour réguler le débit du Nil en Égypte et développer les possibilités d’irrigation. Le barrage a tenu ses objectifs mais il a aussi bloqué l’écoulement des nutriments et des minéraux qui fertilisaient les terres des agriculteurs égyptiens en aval. Mais la réalité du commerce de l’eau virtuelle est radicalement différente. L’Europe, qui n’est pas connue comme un continent particulièrement sec, est l’un des principaux importateurs mondiaux d’eau virtuelle, souvent à partir de régions qui sont régulièrement soumises à des périodes de sécheresse et de pénuries

L’agriculture représente l’utilisation la plus importante de l’eau douce dans le monde. Dans de nombreux pays, la production d’aliments et d’autres produits agricoles représente plus de 80 % de l’utilisation de l’eau douce. Les experts appellent cela de l’« eau virtuelle » : la quantité d’eau qui est intégrée dans les aliments ou les autres produits nécessaires à leur production. Les quantités sont énormes. Par exemple, pour produire un kilogramme de blé, il faut environ 1 000 litres d’eau, et par conséquent la quantité d’eau virtuelle pour ce kilo de blé est de 1000 litres. Pour la viande, il faut environ cinq à dix fois plus d’eau. Pour produire assez de grains de café pour une tasse de café, il faut 140 litres d’eau. La quantité d’eau nécessaire pour cultiver assez de coton pour produire un seul blue-jean atteint le chiffre incroyable de 5 400 litres. Le commerce des produits agricoles revient donc finalement à un commerce d’eau virtuelle. Les économistes néolibéraux affirment que le commerce international des produits agricoles est la solution la plus efficace pour économiser l’eau, car les cultures peuvent être cultivées là où les besoins en eau sont inférieurs, par ex. dans les pays où l’irrigation n’est pas nécessaire parce qu’il pleut beaucoup.


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La faim dans le monde, alibi pour le

développement des OGM Les débats suscités par la récente publication de Séralini et ses collègues ont été l’occasion de présenter les OGM comme une solution potentielle à la faim dans le monde. En tant qu’agronomes et spécialistes des questions de séccurité alimentaire, nous ne pouvons pas laisser croire que les OGM sont la voie pour nourrir l’humanité, fut elle de 9 milliards d’individus en 2050, voire 12 milliards dans les scénarios les plus pessimistes. Au premier rang des avantages attendus des OGM est mise en avant leur potentielle contribbution à l’accroissement de la production. Cela soulève une première question : le problème de la faim dans le monde est il vraiment un problème de prodduction insuffisante ? Comme l’ont montré de nombreux travvaux sur l’insécurité alimentaire, le problème est d’abord celui de l’accès à l’alimentation par les individus, c’est-à-dire l’accès à la terre ou à des revenus, et une question de démocratie, bien avant d’être un problème de quantités produites. Les niveaux de production actuels sont déjà suffisants pour nourrir la planète. L’équivalent de 4 972 calories par habitant est produit par jour en moyenne dans le monde sous forme de productions végétales, mais seule environ la moitié (2 468 calories par jour et par habitant en moyenne) arrive dans les asssiettes des consommateurs du monde. Une très grande partie des quantités produites est utillisée pour nourrir les animaux d’élevage intensif, transformées en biocarburants ou encore

gaspillées, que ce soit après la récolte, dans les supermarchés, ou au sein des foyers.

Une deuxième question surgit : Les OGM sont-ils une solution pour produire davantage dans les pays concernés par l’inséccurité alimentaire ? Les observvations dans les champs des agriculteurs des pays en voie de développement montrent que les rendements obtenus ne

sont pas limités par les caracttéristiques des espèces et des variétés qu’ils cultivent, mais d’abord par leur faible recours aux fertilisants organiques et minéraux. C’est souvent ce manque de fertilisation qui favvorise l’infestation des cultures par les mauvaises herbes et les rend sensibles aux maladies. Il serait ainsi déjà possible d’augmmenter ces rendements, en mettant simplement en œuvre les principes classiques de l’agronomie : gestion de la ferttilité des sols et des successions

Coton OGM de culture. On pourra même aller plus loin dans l’améliorattion des rendements avec une meilleure maîtrise du fonctionnnement intime des écosystèmmes cultivés, en tirant profit notamment des synergies qui peuvent exister entre espèces biologiques, au service d’une production économe en fertillisants et pesticides. D’autres marges de manœuvre sont également importantes dans la maîtrise de l’eau ou dans l’amélioration des conditions de stockage post-récolte.

Et une troisième : Si des technologies existent déjà pour augmenter les rendemments dans ces régions, pourqquoi ne sont-elles pas mises en œuvre dès maintenant par les agriculteurs pauvres ? Parce qu’ils sont pauvres, justement, et qu’ils ne disposent pas du 10

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minimum de moyens pour investir dans la fertilité de leurs sols, dans des aménagements pour mieux tirer parti de l’eau, dans des moyens de stockage plus performants. Plus générralement, ils ne disposent pas de la capacité financière qui les autoriserait, comme le font les agriculteurs des pays industtrialisés, à viser des objectifs de production élevés, rémunératteurs à condition de pouvoir se prémunir contre les risques que ces objectifs impliquent. Les marchés qui leur sont potenttiellement accessibles ne rémmunèrent pas suffisamment ou de manière trop incertaine leur travail ou leurs investissements pour avoir un effet incitatif. De plus, l’accès au crédit leur est le plus souvent difficile, voire impossible. Enfin, les solutions mentionnées ici verraient sans doute leurs efffets renforcés par la diffusion de variétés de plantes améliorées, mais là encore, d’autres techniqques que les OGM sont disponnibles. Des variétés améliorées par sélection et/ou hybridation «classiques», qui peuvent être associées à des changements des systèmes de culture, peuvvent permettre d’augmenter la production. Bien qu’elle paraisse démodée aux yeux de certains, l’amélioration semmencière classique présente un double avantage : elle est plus accessible à la plupart des pays du monde et plus flexible pour adapter les plantes cultivées à la multitude des contextes locaux. Rien n’indique donc que nous ayons besoin des OGM pour alimenter le monde. En revanche, nous avons bessoin de prendre le temps de la recherche pour en peser les avantages, les inconvénients et les risques, et de poser plus clairement la question des contextes économiques, politiqques et sociaux dans lesquels ces nouvelles technologies sont mobilisées.

Source : www.liberation.fr


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Les stratégies de défense chez les plantes Toute plante infectée par un microorganisme peut dévellopper une maladie. Mais souvent, elle se montre capable de lui résister naturellement, grâce à l’activation de ses mécanismes de défense. En effet, à chaque instant, les plantes doivent faire face à l’agression de champignons, de bactéries, de virus, de nématodes. Elles ont donc élabboré au cours de leur évolution des défenses efficaces contre les divers agents pathogènes, et l’apparition d’une maladie est plus l’exception que la règle. Cependant, tout dépendra du dialogue moléculaire qui s’établira entre le végétal et son agresseur. Pourtant, près de 20% des réccoltes sont perdues à cause des attaques d’agents microbiens. En effet, si les végétaux sauvages sont plutôt bien armés, les planttes en culture sont plus fragiles. Ces dernières sont sélectionnées pour leur goût, leur forme ou leur taille intéressante, mais pas toujours pour leur robustesse. D’autre part, un agent pathogène se diffuse plus facilement lorsqqu’une variété est cultivée sur des hectares que s’il rencontre différentes variétés en chemin. La monoculture, cheval de bataille de l’agriculture intensive, fragilise donc les plantes, tandis que la biodiversité les protège. A noter que ce résultat de 20% n’est obtenu qu’avec l’emploi massif de produits phytosanitairres. Cette utilisation de substancces chimiques aide les plantes à lutter contre les micro-organismmes pathogènes mais elle n’est pas sans conséquence sur l’envirronnement. Depuis quelques années, la connaissance des mécanismes de défense des plantes a notablemment progressé, et de nouvelles stratégies de protection des

Plante sans stimulation des défenses 12

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végétaux sont envisagées : elles sont fondées sur une stimulation maîtrisée des défenses que les plantes ont naturellement élaborrées au cours de l’évolution. Elles compléteraient, voire remplacerraient, les méthodes actuelles de phytoprotection. Dans la nature, la plupart des espèces végétales sont protégées contre la plupart des micro-organnismes. Ces derniers sont générralement incapables de franchir les barrières protectrices externes des plantes qui constituent une défense passive. - la cuticule, qui recouvre les organes aériens. - la paroi pecto-cellulosique, enveloppe semi-rigide qui enttoure les cellules végétales (la pectine et la cellulose sont les deux principaux constituants de cette paroi). Cette résistance passive existe indépendamment de la présence d’un agent pathogène. Toutefois, certains agresseurs contournent ces barrières mécaniques et pénètrent dans les plantes par les pores naturels, les stomates, par une blessure accidentelle ou par une destruction des barrières

Plante protégée par stimulation des défenses

Photo Bayer

protectrices. Si l’agent pathogène dispose des armes nécessaires pour envahir une plante, ou bien la plante ne le détecte pas, l’envahisseur en proffite : l’issue de l’interaction peut être fatale pour la plante hôte. Par contre la plante peut parvenir à confiner l’agresseur sur le site d’attaque grâce à la mise en place de défenses actives déclenchées par sa présence. Ces mécanismes de défense se déroulent en trois phases. 1- La perception est l’étape de reconnaissance de l’agent pathoggène et elle est essentielle car sans elle, les étapes ultérieures ne se déclenchent pas 2- La signalisation est l’étape où s’effectue l’activation d’une casccade de signaux dans les cellules attaquées et la transmission des signaux d’alerte aux cellules envirronnantes et à la plante entière. 3- Les réactions de défense s’exppriment. Ce scénario est celui de toute méthode de défense active contre un agresseur. L’étude des réactions de défense des plantes a révélé un aspect surprenant : elles ne sont pas spécifiques de l’agent agressseur. Cependant, une spécificité peut exister lors de la reconnaisssance de l’agent pathogène. Les relations entre une plante et un agent pathogène peuvent se résumer en trois types : -relation non-hôte incompatible : réaction de défense de base des plantes. Cela se traduit par un renfforcement de la paroi pecto-cellullosique, l’apparition de molécules nouvelles. -relation hôte compatible : l’agent pathogène se développe car il a contourné les défenses passives et actives. Soit il évite la phase de perception et se développe sur des tissus vivants (biotrophe), soit il produit une toxine et se développe sur des tissus morts (nécrotrophe). -relation non-hôte incompatible : ceci correspond à une résistance spécifique. Il y a une reconnaisssance très spécifique de l’agent pathogène par la plante hôte. La plante peut aussi détoxifier la toxine du micro-organisme.

La réaction d’hypersensibilité

Dès qu’une plante détecte un agent pathogène, elle met en place un des systèmes de déffense naturelle les plus efficaces: une réaction d’hypersensibilité. Cette réaction violente, très rappide, se manifeste souvent par l’apparition d’une petite tache nécrotique localisée sur le site de pénétration du parasite : les premmières cellules végétales infecttées meurent. Ce suicide de quelques cellules pour sauver la plante entière est suivi de l’expression de gènes de défense. Le but serait de retarder suffisamment longtemps l’invassion microbienne, afin que les autres mécanismes de défense aient le temps de se mettre en place. En fait, c’est la combinaison de cette mort hypersensible et de réactions de défense locales intenses qui assurent le confinemment de l’agent pathogène sur son site de pénétration. Toutefois, la plante ne se contente pas de combattre localement l’infection primaire. Elle émet des signaux d’alerte vers toutes les autres cellules de l’organisme pour les préparer à réagir plus efficacemment lors d’une autre agression. Ce type de résistance, plus tardive et moins intense, met la plante dans un état de veille qui la mainttient prête à réagir rapidement à toute nouvelle attaque du premier pathogène ou d’un autre agresseur.

L’un des mécanismes de déffense des plantes est le renforccement de la paroi pecto-celllulosique. Dès qu’un agresseur est perçu, on constate que la plante réagit en déclenchant un épaississement de sa paroi. Le dépôt de macromolécules renforce la matrice extracelllulaire sur le site d’attaque. Ce dépôt accroît la résistance des parois cellulaires aux enzymes microbiennes. Source www.lea.univ-lille1.fr


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Le génome du champignon de Paris décrypté

Au sein d’un consortium international, des équipes de chercheurs ont séquencé le génome du champignon de Paris (Agaricus bisporus). Ils ont ainsi identifié les mécannismes génétiques en jeu dans la formation de ce champiggnon et ses capacités d’adaptation au milieu dans lequel il vit. Plus largement, ces travaux permettent de mieux comprendre le rôle des champignons forestiers dans les processus de recyclage du carbone dans l’environnemment. Ces résultats conduiront également à améliorer la culture industrielle du champignon de Paris. Depuis plus de 300 ans, le processus de fructification du champignon de Paris est maîtrisé dans les champpignonnières à des fins alimentaires. La production mondiale dépasse les 1,4 million de tonnes, dont plus de 100 000 t par an pour la France (essentiellement dans la région du Val de Loire). À l’état sauvage, le champignon de Paris est plutôt rare et pousse princippalement sur les litières dans les forêts (surtout de cyprès) et les prairies. Dans le cadre d’un vaste projet de séquençage d’une trentaine de génomes de champignons saprophytes,(1)

des équipes de chercheurs ont analysé le génome de deux variétés de champiggnon de Paris très proches génétiquement, l’une pousssant dans un désert californnien et l’autre utilisée en culture. En comparant le répertoire de gènes de ces Agarics avec ceux de plusieurs champignons xylophages (qui dégradent le bois mort), les chercheurs ont mis en évidence différents mécanismmes enzymatiques propres au champignon de Paris. Ces processus spécifiques lui permettent de survivre et de proliférer sur un millieu complexe très riche en

Un robot-abeille

Pour butiner les arbres Des chercheurs de Harvard, célèbre université américaine, tentent de mettre au point une abeille mécanique capable de polliniser les arbres fruitiers. Ils collaborent pour ce projet avec les universités de Sussex et de Sheffield qui analysent le cerveau d’une abeille et le reproduisent artificiellement. Un logiciel qui peut, entre 14

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acides humiques freinant la croissance de la plupart des autres micro-organismes. Ces acides s’accumulent dans l’humus des litières forestières, des prairies ou le compost dans les champpignonnières, sur lesquels poussent abondamment les champignons de Paris. L’utilisation efficace de cette matière organique nécessite un arsenal d’enzymes de détoxication et de dégraddation particulièrement performant. Ainsi, l’étude révèle, chez le champignon de Paris, l’existence de 24 formes d’une peroxydase (une enzyme permettant l’oxydation) particulièremment efficace dans la dégraddation des acides humiques, là où les champignons xylophages n’en présentent qu’une seule. Ces résultats permettent de mieux compprendre comment les champpignons décomposeurs du bois et d’humus, en agissant de concert, jouent un rôle écologique majeur et assur-

rent le recyclage du carbone dans l’environnement. Ces travaux confirment égalemment le lien entre la niche écologique de ces champpignons et leur patrimoine génétique. Par ailleurs, les scientifiques ont identifié un ensemble de facteurs génétiques contrôlant la croissance et la formation du champignon de Paris. Ouvrant la voie à de nouvelles améliorations génétiques de cette espèce, ces résultats aboutiront à la sélection de nouvelles souches pour la filière agroalimentaire.

autres, combiner la vision et l’odorat a été développé. Le but est de créer un robot qui «manifeste» les mêmes sens qu’une abeille, explique James Marshall, de l’Université de Sheffield, qui estime que la complexité du cerveau

des abeilles est sousestimée. Celui-ci n’est pas moins compliqué que celui des vertébrés. Les projets d’insectes «robots» freinent souvent les scientifiques, car la crainte existe qu’ils puissent servir comme «drones» pour des applications militaires. Toutefois, des applications pacifiques sont possibles, comme par exemple l’identification de victimes par de tels robots volants.

Les champignons saprophytes se développent sur les feuilles et les bois morts, les cadavres, etc. Ces décomposeurs jouent un rôle esssentiel dans l’écologie des milieux forestiers et des prairies. (1)

Source: INRA France

Source : Belga


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ActuActu Actu Elevage

Une ferme modèle!

L’histoire se passe en France dans le département de l’Orne (Normandie) à la ferme du Moulin Guérin, où un couple de ressortissants suisses gère depuis 20 ans une ferme de 132 ha qui produit 710.000 litres de lait par an.

ses vaches. Il est ainsi passé de l’alimentation traditionnelle basée sur de l’ensilage de maïs, de blé ou de soja importé à celle qu’il a concoctée avec du « fait maison » : blé, tourteaux de colza, foin, maïs grain et surtout, du méteil (mélange céréalier)

Où est le modèle ? Une économie annuelle de 10.650€ (120.000 dh) basée précisément sur un modèle spécial d’alimentation des vaches laitières, par rapport à une alimentation traditionnelle. L’exploitant s’est en effet lancé dès le départ dans des expérimentations agronomiques, passant de longs mois à tester de nouveaux menus pour

Source : LE MONDE

La consommation mondiale de viande en baisse La consommation mondiale de viande a baissé en 2011 pour la première fois depuis 1995 alors qu’elle ne cessait d’augmenter, accompagnant un tassement de la production dû aux sécheresses et aux maladies, selon le World Watch Institute américain. La baisse est très légère puisque la consommation par personne s’est élevée à 42,3 kilos en 2011 contre 42,5 en 2010, mais elle marque un inversement de tendance après la hausse continue de +15% depuis plus de 15 ans, indique un rapport de l’institut de recherche indépendant, basé à Washington. Dans les pays en développement, la consommation avait pourtant augmenté de 25% sur cette période, contre +2% seulement dans les pays développés, sous l’effet de la croissance des classes 16

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et des légumineuses. L’exploitant est intarissable sur ce mélange, produit sur une terre non labourée, juste travaillée par les vers de terre et nourrie de la décomposition des plantes. A ce régime, ses vaches elles aussi intarissables, produisent du lait en abondance avec quand même le droit d’aller dans les prairies « il faut qu’elles aèrent leurs poumons » affirme leur propriétaire. Résultat, le coût pour 1.000 litre de lait passe de 81 € en moyenne à 66 € avec cette méthode. De quoi démontrer qu’une agriculture peut être productive et respectueuse de l’environnement.

moyennes. «Si la disparité entre pays en développement et pays développés tend à s’estomper, elle reste élevée» notent cependant les auteurs: respectivement 32,3 kg/an dans les premiers contre 78,9 kg/an dans les seconds. La production, 297 millions de tonnes en 2011, a continué de progresser (+8% en un an) et devrait atteindre 302 Mt fin 2012, mais cette progression marque elle aussi le pas, comparé aux +20% depuis 2011 en raison «d’une sécheresse record dans (les plaines) du Midwest américain, de maladies

diverses et de l’augmentation des prix de l’alimentation animale» en 2011-2012, font valoir Danielle Nierenberg et Laura Reynolds, du projet de recherches «Nourrir la Planète» (Nurishing the Planet) au WWI. La sécheresse qui avait également frappé dur en Chine, en Russie, aux Etats-Unis et dans la Corne de l’Afrique (Est) en 2010-2011 a aussi suscité un renchérissement de la viande, rappellent-elles. Ces facteurs et l’éclosion de zoonoses (infections transmissibles aux humains) justifient la baisse de consommation, estiment-elles. Pour la seule année 2011, la fièvre aphteuse a été détectée au

Paraguay, la fièvre porcine africaine a touché la Russie et sa version classique le Mexique, et le virus aviaire H5N1 a été signalé partout en Asie. Selon l’Institut international de recherche sur le bétail, les zoonoses sont responsables de 2,7 millions de décès chez les humains chaque année et environ 75% de toutes les maladies infectieuses sont liées aux animaux ou aux produits dérivés d’animaux. Source : AFP


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Actu Actu Foire

Salon International

de Dattes, Erfoud 2012 Abdelmoumen Guennouni

La 3ème édition du Salon International de Dattes du Maroc s’est tenue du 8 au 11 novembre 2012 sous le thème : « Le palmier dattier, une dynamique en marche », sur un espace de 40.000 m² dont 11.000 aménagés en stands (identique à l’édition précédente). Le nombre d’exposants cette année étaient de 200 (contre 183 en 2011) et alors que la deuxième édition a enregistré la participation de 4 pays seulement, sur 12 invités cette année 10 pays ont participé. Il s’agit essentiellement de pays arabes (Mauritanie, Algérie, Tunisie, Lybie, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis), européens (Grande Bretagne, France, Italie) avec une participation asiatique, l’Inde. Le nombre de visiteurs était de 90.000, identique à ceux qui ont été accueillis l’année dernière. Cependant, aux dires de certains professionnels, l’affluence cette année était sensiblement inférieure. Pour l’ensemble des professionnels, le salon apporte une poussée formidable à la filière. Ainsi, entre autres, cette année on a constaté de nettes améliorations des expositions, stands producteurs et coopératives, de la qualité des emballages (carton et plastique), ainsi que du traitement de la marchandise par les producteurs et commerçants. Côté producteurs, M. Ben Ahmadi Lahbib (Fédération Sebbah) souligne d’importantes opportunités

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de financement annoncées lors de la journée organisée par le Crédit Agricole du Maroc. Ainsi, le programme Tamwil Al Fellah accorde aux producteurs membres de coopérative un crédit pouvant aller jusqu’à 80.000 dh et aux coopératives un financement jusqu’à 80% pour leurs projets (stockage, conditionnement, …). Cependant, déplore M. Lahbib, les aides accordées par le guichet unique restent très faibles puisqu’elles ne dépassent pas 10% pour les équipements en installations frigorifiques


générés par les pays arabes. Cependant, la production marocaine de dattes reste insuffisante pour couvrir les besoins de la consommation, essentiellement pendant le mois de Ramadan puisqu’elle ne fournit aux marocains que moins de 3 kg par habitant. Pour compléter ses besoins, le Maroc importe en moyenne 30.000 t/an, provenant pour 40% de l’Iraq, 35% de Tunisie, 7,5% des Emirats Arabes Unis et 5% d’Egypte, …

et sont inexistantes pour les énergies propres et renouvelables. Ces dernières peuvent être financées uniquement si elles sont incluses dans un projet de goutte à goutte (pompage solaire). Par ailleurs, parmi les nouveautés ayant attiré l’attention des visiteurs, le pôle machinisme plus fourni que l’édition précédente avec des installations frigorifiques fonctionnant à l’énergie renouvelable (solaire), élevage ovin, race Demman caractéristique de la région, etc. Parallèlement, des ateliers scientifiques, avec des visites sur le terrain, ont été organisés. Placés sous le thème «Innovations pour la modernisation de la filière phœnicicole et l’amélioration de la productivité», ils ont abordé des sujets comme la création variétale et production de plants, la conduite

technique des vergers, la valorisation de la production dattière et l’amélioration des conditions de la filière des dattes

Le palmier dattier au Maroc Avec 4,8 millions de palmiers produisant 100.000 t/an sur une superficie totale de 48.000 ha (avec une densité de 100 pieds/ ha), le Maroc occupe le 7ème rang mondial dans le classement des pays producteurs de dattes. A noter qu’il existe 100 millions de palmiers dattiers dans le monde dont 80 % du potentiel de production est détenu par le monde arabe et que la production mondiale de dattes est évaluée à 3,7 millions de tonnes dont environs 70 % sont

Au Maroc, la culture du palmier dattier est répartie principalement sur quatre importantes régions : • L’Oriental, avec plus de 1.200 ha et 3.200 t, dont 41 % destinées à l’autoconsommation, 27 % à la commercialissation, 25 % à l’alimenttation de bétail. • Meknès-Tafilalet, 1,75 million de palmiers dattiers sur une superfficie de plus de 15.000 hectares assurant une production moyenne de 26.000 t, ce qui représente 26% de la production nationale • Souss Massa Drâa 1,9 M de palmiers prodduisent 26.000 t, soit environ 26 % de la prodduction nationale • Guelmim-Smara : 1,5 millions de palmiers sur plus de 10.000 hectarres, et une production de 16.000 t,

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Actu Actu Foire

S IMA- S IMAGENA

2013

Plus que jamais international Pour sa 75ème édition, le SIMA-SIMAGENA (24 au 28 février – Parc des Expositions Paris Nord Villepinte) se veut encore plus international. Placé sous le thème de «l’agriculture mondiale performante et durable», il sera plus que jamais “Le rendez-vous” de tous les acteurs du monde agricole et de toutes les agricultures. La présence d’exposants internationaux est en augmentation avec plus de 12% d’inscrits supplémentaires et déjà plus de 41 pays représentés. Le contexte marché favorable laisse également présager une hausse du nombre de visiteurs étrangers avec plus de 120 pays attendus. Le salon sera l’occasion pour tous, d’échanger et de nouer des contacts privilégiés au cœur des marchés internationaux. L’Algérie, la Chine et le Kazakhstan seront mis à l’honneur tandis que de nombreux événements et animations à destination des visiteurs ou des exposants ponctueront les 5 jours du salon.

Des animations à dimension internationale

• les rencontres du CLIMMAR (Centre de Liaison International des Marchands de Machines Agricoles et Réparateurs). Le CLIMMAR proposera des entretiens personnalisés entre les exposants et les réseaux de distributeurs européens. L’occasion également d’échanger sur les enjeux de demain en termes d’agroéquipement. • les échanges UBIFRANCE :

Et au programme pour les visiteurs

Le SIMA-SIMAGENA est une véritable plate-forme de réflexion et d’échanges. Il rassemblera les visiteurs autour d’animations et de rencontres pour une vision plus pointue des marchés de l’agriculture et de l’agroéquipement : • les Rencontres Internationales (Agri Center) :

SIMASIMAGENA en quelques chiffres :

Afin d’aider les exposants dans leur politique commerciale notamment à l’export, le SIMA-SIMAGENA leur propose plusieurs événements. L’occasion de mieux connaitre les potentiels économiques des pays dans lesquels ils souhaitent se développer : • les petits-déjeuners pays mettront à l’honneur l’Algérie, la Chine et le Kazakhstan. Ces rencontres professionnelles feront le point sur les spécificités de chaque marché et permettront de créer une véritable synergie entre les exposants, les institutionnels et les professionnels.

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9 pays et 400 bovins étaient présents. • les Ateliers pratiques : mettront à l’honneur trois grandes thématiques : la méthanisation, l’environnement, les métiers et les femmes en agriculture. • les conférences techniques ‘’Agora SIMA’’ : Plusieurs thèmes seront abordés comme la gestion des déchets en agroagriculture, la sécurité au travail, l’agriculture de précision, les nouveaux défis des agroéquipements de demain.

l’Agence pour le développement international des entreprises invitera les exposants à rencontrer les différentes missions économiques pour les aider à l’export.

Organisées sous forme d’échanges et de rencontres, elles feront le point de manière transversale sur toutes les agricultures. Différents thèmes seront abordés comme « Quels agroéquipements pour quels marchés » ?, « Nouvelle cartographie de l’agriculture à l’horizon 2020 : stratégie internationale », «l’eau et l’irrigation»... • les événements sur le Ring du SIMAGENA : lieu de rencontres de toute la filière bovine de France, d’Europe et du monde entier. En 2011, 300 éleveurs sélectionneurs de

Salon professionnel dédié à l’agriculture et à l’élevage, le SIMA-SIMAGENA présente, en un seul et même lieu, agroéquipements, produits, services pour l’élevage, les grandes cultures et les cultures spécialisées ainsi que 400 bovins lait et viande : • 1 300 exposants dont 50 % d'internationaux de 41 pays, • 1 550 marques, • 400 bovins lait et viande, • 209 800 entrées professionnelles dont 25 % de visiteurs étrangers en provenance de 123 pays, • 22 visites officielles de représentants étrangers, • 300 délégations étrangères. Source : SIMA 2011 Pour plus d’informations : www.simaonline.fr


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ActuActu Actu Produit

La tomate

Face aux experts de la dégustation La qualité organoleptique de la tomate fait référence à tous les sens qu’elle met en éveil. En plus de l’aspect extérieur, elle est définie par les saveurs perçues au niveau de la langue (acide, sucré, salé, amer), les arômes perçus par voie réttronasale (citron, bonbon, tomate verte, pharmaceutique…) et la texture (peau croquante, fruit ferme, fondant, juteux…). Malgré des avancées sur les mécanismes de la perception du goût et de la qualité organoleptique en général, c’est encore son expression par l’homme luimême qui reste le meilleur outil pour les évaluer. Depuis des années les chercheurs, les centres techniques et les sélectionneurs peaufinent les techniques de l’analyse sensorielle afin d’objectiver les caractéristiques d’un produit aussi bien qualitativement que quantitativement. La tâche n’est pas facile. En effet, comme des sportifs de haut niveau, les jurys experts chargés de décrire un produit doivent s’entraîner assidûment. La capacité à reconnaître certains arômes ou saveurs ne s’improvise pas. Par exemple, afin d’évaluer l’aspect sucré, les experts dégustent des solutions diluées plus ou moins sucrées et doivent les remettre dans l’ordre. Au vu du nombre de paramètres qui entrent en jeu dans la description d’un produit, on comprend que la technique est longue et coûteuse. C’est pourquoi, les chercheurs tentent en parallèle de mettre au point des outils d’analyse physicochimique qui permettent de prédire les résultats d’une analyse sensorielle avec une bonne corrélation. Une fois les caractéristiques 22

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organoleptiques décrites, il faut ensuite découvrir leurs places dans les préférences des consommateurs. C’est le rôle des tests hédoniques. Les panels sont constitués de plusieurs centaines de consommateurs représentatifs. Ces derniers goûtent plusieurs types de tomates et donnent une note de satisfaction générale sur une échelle de 1 à 10. Des études statistiques permettent ensuite de développer une «carte des préférences» qui va dévoiler des classes de consommateurs adeptes de tel ou tel produit. Pour les chercheurs et les sélectionneurs, l’existence

de ces catégories est plutôt une bonne nouvelle car elle permettra de rendre économiquement possible la construction d’idéotypes variétaux à même de satisfaire le plus grand nombre. «Pour la tomate, nous avons réalisé une cartographie des préférences dans trois pays, l’Italie, la Hollande et la France. Il est apparu que la saveur, principalement le ratio sucre-acide, et la texture sont très importantes. D’autre part, l’apparence influence aussi la satisfaction générale. Des résultats surprenants nous ont conduits à conclure qu’il y avait moins d’écarts de préfér-

rences entre les pays qu’entre les classes de consommateurs de ces mêmes pays» explique une chercheuse de l’INRA France. En effet, quatre catégories de consommateurs se retrouvent dans chaque pays. Ainsi, on distingue les «gourmets», plus nombreux, qui aiment les tomates gusttatives et juteuses, les «tradditionnalistes», sensibles à la texture fondante et aux arômes des tomates côttelées anciennes, les «classiques» qui prisent les tomates fermes, rondes mais sucrées et enfin, les «indifférents» qui n’ont pas d’avis marqué et ont tendance à rejeter les nouvveautés. Certaines recherches s’intéressent à la possibilité de renforcer la flaveur de la tomate puisque c’est une des qualités recherchées par les consommateurs. La flaveur de la tomate est fortement liée à sa teneur en sucre. On trouve chez les variétés sauvages de tomates des variétés riches en sucres ou en acides, mais ces caractéristiques sont toujours associées à une petite taille du fruit. Il n’est donc pas facile d’améliorer la teneur en sucres sans nuire à la taille du fruit. * Centre technique interprofessionnel des fruits et légumes. Source : INRA France


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ActuActu Actu Produit

Tomate

à la reconquête du goût

En privilégiant des tomates à la couleur uniforme, les producteurs ont depuis des décennies sélectionné, sans le savoir, un gène qui diminue la photosynthèse et donc la saveur du fruit. « Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître », celui où les tomates avaient du goût. Cette complainte qui revient comme une litanie aux oreilles des producteurs de tomates a porté ses fruits : selon Christophe Rothan, directeur de recherche à l’INRA (France), « d’énormes efforts ont été entrepris au niveau génétique pour introduire des gènes de qualité, notamment par des croisements avec des variétés anciennes ». Le traumatisme des années 1980 et 1990 qui ont vu fleurir en tête de gondole des tomates uniformément rouges, rondes, fermes et sans goût, est donc en passe d’être révolu. « Les sélectionneurs travaillent à élaborer de nouvelles variétés qui gagneraient en goût tout en conservant les qualités des tomates actuelles. C’est-à-dire des tomates à haut rendement, résistantes 24

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aux maladies, avec une longue durée de vie du fruit, et adaptées à des modes de culture variés », précise Christophe Rothan. Gène dominant ou récessif : comparatif Une équipe, constituée de biologistes américains, espagnols et argentins, vient de montrer qu’un carractère génétique récessif conférant à la tomate une couleur uniforme s’était imposé au détriment de la version dominnante du même

gène qui favorise, elle, la photosynthèse. Or, si la photosynthèse s’affaiblit, le fruit peine à se gorger de lumière. Il devient moins rouge et moins sucré. Cette sélection ne date pas d’hier puisque selon les cherccheurs, cette couleur unifforme a été sélectionnée depuis 70 ans. Christophe Rothan le confirme : « Les variétés anciennes de tomattes sont plus colorées là où se trouve l’attache, et plus pâles au bas du

fruit. Si ce trait de caractère rare a été sélectionné dans les variétés que l’on trouve aujourd’hui, c’est parce que les consommateurs réclament des fruits aux couleurs uniformes. C’est exactement comme pour les agrumes : alors que la couleur naturelle des manddarines est un panaché de vert et d’orange, celles que l’on trouve aujourd’hui sont unicolores ».

Tous les goûts sont dans la nature Le consommateur serait ainsi indirectement responsable de la baisse de qualité qu’il déplore


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ActuActu Actu Produit

aujourd’hui. La production se serait adaptée à ses desiderata comme de pouvoir manger des tomates uniformément rouges, en toute saison. Des tomates susceptibles de se conserver plus d’une semaine avant d’être mangées et vendues à bas prix au supermarché. Une enquête publiée en 2010 a d’ailleurs montré que l’apparence du fruit était un critère significatif pour les consommateurs. Menée en France, en Italie et aux Pays-Bas, cette enquête a dressé quatre profils types de consommateurs : les « gourmets » qui aiment les tomates gustatives et juteuses, les « traditionalistes » dont la préférence irait aux tomates anciennes, aromatiques et à la chair fondante, les «

Un plastique biodégradable à base de peau de tomate Le composant principal des cellules épidermiques de tomate est un biopolyester de lipide appelé « cutine », dont les propriétés hydrophobes protègent les fruits. Des ingénieurs espagnols

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classiques » qui prisent les tomates fermes, rondes mais sucrées, et les « indifférents » qui n’ont pas d’avis marqué et ont tendance à rejeter les nouveautés. Il n’y a donc pas un, mais des consommateurs aux goûts différenciés et, cette diversité est désormais prise en compte. Toutefois, le goût insipide de la tomate n’est pas qu’une affaire de variété génétique. Elle dépend aussi et surtout du mode de culture. www. universcience.fr

ont eu l’idée d’utiliser ce produit biocompatible, biodégradable et non toxique pour en faire des emballages destinés aux aliments et aux produits de santé. Pour ce faire, ils ont récupéré les résidus des conserveries, abondants et économiques.

Source : Institut des sciences des matériaux (Séville)


Actu

La découverte d’un gène pourrait redonner du goût aux tomates

Selon des travaux publiés le 28 juin aux Etats-Unis, la découverte d’un gène pourrait redonner du goût aux tomates industrielles dont les producteurs favorisent, lors de la sélection des variétés, une mutation génétique qui les fait mûrir uniformément mais au détriment de la saveur.

Depuis temps, c u l t i v-

l o n g -t l e s

vateurs de tomates sélectionnnent des variétés produisant des fruits de couleur vert pâle avant de mûrir simultanément et devvenir rouges afin d’être récoltées en même temps. Mais ce choix dans les croisements a neutralisé une protéine donnant de la savveur aux tomates, expliquent les chercheurs.

Caractéristiques perdues «Cette découverte du gène respponsable de la saveur dans des

variétés de tomates sauvages et traditionnelles offre la possibilité de retrouver des caractéristiques qui ont été perdues sans le savoir», estime Ann Powell, biochimiste à l’université de Callifornie, à Davis, parmi les princippaux auteurs de ces travaux. En partenarriat avec des scienttifiques de l ’ u n i v e r -s sité Cornell (Etat de New York) et d’autres d’Espagne qui travaillaient sur le séquenççage de certaines régions du génome de la tomate, les auteurs de l’étude ont découvert deux protéines contrôlant le dévelloppement des chloroplastes. Il s’agit de structures dans les celllules de la plante qui permettent la photosynthèse chez les végéttaux, un processus convertissant l’énergie de la lumière du soleil en sucres et autres composants influençant la saveur et la coulleur des tomates. Cette avancée pourrait avoir d’importantes retombées pour l’industrie américaine de la tommate avec une récolte annuelle de plus de 15 millions de tonnes et un marché pesant 2 milliards de dollars par an, selon l’étude. Le Monde.fr Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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ActuA Actu Produit

Tomate

Manipuler les gènes pour améliorer le goût?

Des chercheurs de l’Université de Californie (USA) ont récemment publié une étude dans la revue Science montrant qu’en ‘’surexprimant’’ le gène SIGLK2 dans des tomates, ont augmentait leur contenu en sucres. Ce gène étant inactif dans les variétés vendues actuellement en supermarcché, les chercheurs américains y voient un moyen d’améliorer le goût des tomates. Face à ces travaux, d’autres scientifiques restent sceptiques : « Il y a d’autres moyens d’augmmenter le taux de sucres dans la tomate sans passer par ce gène qui donne des tomates bicolores, avec un collet vert, pouvant devvenir jaunes s’il y a trop de lumière. En plus, le sucre ne sufffit pas à faire une bonne tomate, il faut aussi de l’acidité, et des arômmes… ». Ces arômes sont des moléccules volatilles perçues par le système olfactif. En effet, on compte plus de 400 composés volatils dans la tomate, produits par la dégradation de lycopènes, de carotènes, d’acides aminés... Tous les composants du goût –texture, saveur (succré/acide), arômes- déppendent donc d’un très grand nombre de gènes, dont certains ont déjà été identifiés. « Cependant, 28

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créer des combinaisons est complexe, nuance un chercheur, et les contrainttes sont fortes : il est difficcile de revenir en arrière sur les rendements, les réssistances aux maladies ou la conservation».

En attendant que la génnétique fasse progressser le goût des tomates adaptées à des circuits de production et de disttribution de masse, le chemin le plus court vers une tomate savoureuse est le suivant: s’approcher au plus près d’un pied de tomate bien exposé au soleil et cueillir le fruit à maturité.


Actu uActu Les bourdons

pour lutter contre les agents pathogènes L’utilisation de bourdons (Bombus impatiens) comme vecteurs d’agents fongiques est une nouvelle technique d’application utilisée dans le cadre de la lutte intégrée contre les ravageurs des cultures en serre. En effet, les essais menés dans des serres de tomates et de poivrons ont montré que la dissémination de Beauveria bassiana par les bourdons pouvait entraînner une mortalité importante des insectes ravageurs comme le lygus, les aleurodes, le thrips et les pucerons (jusqu’à 80%).

L

es bourdons déposent les sporres fongiques directement sur les fleurs et les feuilles. Cette approche permet de réduire la quanttité d’agents à appliquer, de réduire la manipulation humaine des agents microbiens et de réduire l’utilisation de pesticides pour la lutte contre les ravageurs. Étant donné que les bourdons constittuent la méthode standard de pollinissation des légumes de serre, il est posssible de combiner la pollinisation et la lutte aux ravageurs. De plus, des essais préliminaires ont permis de constater que les bourdons pouvaient déposer simultanément un insecticide biologiqque (Beauveria bassiana) et un inocullum de protection des végétaux (Clonnostachys rosea) sur des poivrons pour la lutte contre le lygus (environ 80%) et la moisissure grise (suppression de 45 à 55%). Par ailleurs, les résultats ont démontré que l’impact des agents de lutte sur les bourdons était minnimal. Les bourdons ont aussi été utillisés comme vecteurs d’un inoc-

Botrytis de la tomate

culum combiné, sur des tomates et des poivrons de serre dans le but de déterminer la concentration optimale des deux microorganismes pour lutter simultanément contre des insectes ravvageurs (Lygus lineolaris et Trialeurodes vaporariorum) et la moisissure grise. Ainsi, différentes concentrations de l’inoculum combiné ont été évaluées. D’autres essais préliminaires ont été efffectués dans le but de déterminer l’imppact de Beauveria et de Clonostachys sur des parasitoïdes et des prédateurs non ciblés, utilisés normalement en luttte biologique. Les résultats ont indiqué que B. bassiana n’était pas nuisible au parasite de l’aleurode, Eretmocerus eremmicus, et qu’il n’avait aucun effet sur le taux de parasitisme de ce dernier. Il fauddra cependant répéter les essais pour déterminer l’impact de Beauveria et de Clonostachys, disséminnés par les bourddons, sur d’autres p a r a s i -t toïdes, insectes p r é d a -t teurs et acariens p r é d a -t teurs utilissés en lutte biologique. Cette étude a permis de démmontrer que deux agents fongiques peuvent être combinés en un seul inocculum et être disséminés par des bourdons sur des cultures de serre pour luttter efficacement contre les ravageurs et les maladies. De plus, cette technologie pourrait facilement être adaptée à d’autres systèmes de culture qui emploient des bourdons comme pollinnisateurs. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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ActuActu Actu Produit

Europe

50% des fruits et légumes finissent à la poubelle !

Le monde peut produire assez d’aliments pour nourrir les 6 milliards d’habitants de la planète. Malgré tout, 82 pays n’ont pas suffisamment de nourriture pour faire vivre l’ensemble de la population décemment. Dans les pays de l’Union européenne, près de la moitié des fruits et légumes récoltés sont à ranger au rayon des pertes sèches. C’est ce que révèle Veg-i-Trade, un projet de recherche européen qui œuvre pour la réduction de ce gaspillage au sein de la chaîne alimentaire. Les pertes sont avérées tant au niveau de la production que lors de la phase de transport, de

distribution, notamment dans les supermarchés, et, en bout de course, chez le consommateur. « Il y a certes des problèmes de transport, de conservation, d’emballage, etc. Mais aussi et surtout une logique de vente et de consommation qui pousse au gaspillage et influe sur tous les acteurs de la chaîne. Une logique qui provient de la mentalité des consommateurs, des pratiques des producteurs, et enfin, des législations imposées à ceuxci », explique un enquêteur. Des chercheurs des universités de Gand et de Wagenningen, associés au projet «Veg-iTrade», ont mis au point des modèles 30

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statistiques visant à prévenir ces pertes au sein de la chaîne des fruits et légumes. «Ces moddèles peuvent être utilisés pour améliorer la planification et la logistique chez les producteurs, les transporteurs et au sein de la distribution alimentaire», souligne le professeur Mieke Uyttendaele, coordinatrice de cette équipe. Les consommateurs, via des sites, sont également appelés à adopter un meilleur comporttement d’achat des fruits et légumes, en foncttion des saisons par exemple, en achetant des quantités plus adaptées à leurs réels besoins et en utilisant les restes. En effet, tout n’est pas perdu pour un légume que certains pourraient qualifier d’imprésentable : il peut trouver un deuxième soufffle sous la forme d’une soupe. Et le fruit devenu prétendument défendu (à la consommation), peut, c’est une tradition, se réincarner dans une confiture, ou, dans des circonstances plus rares, être incinéré pour prodduire de l’énergie. Source : Belga


Actu FRUIT LOGISTICA 2013

Importante participation du Pérou, pays partenaire officiel

Les exportations annuelles de fruits et légumes du Pérou s’élèvent à 842 millions de tonnes. Le commerce des fruits et légumes de ce pays en plein développement enregistre des taux de croissance annuels de 27% en moyenne. Au cours des dernières années, grâce à ses produits qui se caractérisent par leur qualité, leur fraîcheur et leur goût, le Pérou est devenu l’un des protagonistes du commerce international des fruits et légumes. Le pays, qui exporte chaque année 842 millions de tonnes de fruits et légumes pour une valeur

estimée à 1,12 milliard de dollars, participe depuis 2003 avec un stand collectif au salon FRUIT LOGISTICA. L’efficience de l’économie agricole du pays sud-américain n’a cessé de croître au cours des dernières années. Le commerce péruvien des fruits et légumes se caractérise par une grande diversité des variétés et est en mesure d’approvisionner l’hémisphère nord avec des produits correspondants à la demande saisonnière. Le Pérou a réussi à s’établir comme pays exportateur grâce à une bonne

connaissance des besoins des différents marchés et de leurs consommateurs, mais aussi parce qu’il attache, lors de la production, une grande importance aux normes de travail et aux standards sociaux. Au cours des onze dernières années, le volume des exportations des fruits et légumes du Pérou est passé de 101 millions de dollars à 1,12 milliards de dollars, soit une augmentation annuelle moyenne de 27%. L’Union européenne (avec 42%) et les Etats-Unis (40 %) sont les principaux débouchés. Dans le secteur du commerce des fruits et légumes, on associe déjà le Pérou à des produits tels que les raisins, les asperges, les avocats, les mangues, les bananes et les agrumes. D’autres produits ont également un fort potentiel

de croissance, notamment : les grenades, les fruits de la passion, les coquerets du Pérou (Physalis peruviana) et les chérimoles (annonna). La participation du Pérou du 6 au 8 février prochains en tant que pays partenaire officiel de la FRUIT LOGISTICA 2013 sera la plus importante de son histoire. Il présentera ainsi la richesse de ses produits sur un stand collectif de plus de 500 m2. Y seront représentées 65 entreprises ainsi que les plus importantes organisations et associations professionnelles de la filière agricole péruvienne.

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ActuActu Actu Produit

Fruits rouges

Rencontre entre la filière marocaine et les operateurs anglais Communiqué La journée du 23 octobre a été entièrement consacrée à l’étude et à la mise en œuvre d’un plan d’action commun entre les producteurs et exportateurs marocains des fruits rouges et le Groupe BetterStrawberries, composé des importateurs et supermarchés anglais, pour faire évoluer la mise à niveau sociale du secteur des Berries (Fraise, framboise, mure et myrtille) au Maroc. Cette journée a également connu la présence des représentants de l’Office Régional de Mise en Valeurs Agricole du Loukkos, de la CNSS et du Ministère de l’Emploi. Les principales recommandations retenues ont été comme suit :

Documents d’identité du personnel travaillant dans notre secteur et sa couverture sociale (CNSS) : - Nos deux Associations AMCEF et AMPFR, toutes les deux affiliées et membres fondateurs de la FIFEL (Fédération Interprofessionnelle des Fruits et légumes), insisteront auprès de la

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FIFEL au cours des réunions officielles programmées avec le Gouvernement pour accorder une attention particulière aux villages concernés par notre secteur afin d’instaurer un système d’urgence pour la régularisation des dossiers juridiques des populations

pour l’obtention de leur carte d’identité. - Nos deux associations s’engagent à mettre en place un programme de communication et de sensibilisation pour inciter tous les opérateurs de notre secteur à se mettre à niveau en matière de couverture


groupe britannique.

Problématique des agents de recrutement et les perspectives de leur mise en place. :

sociale de leur personnel. - Nous insistons auprès de nos clients (importateurs et détaillants) pour mettre en place un système d’audit fréquent afin de persuader les opérateurs d’accélérer leur mise à niveau sociale. - Nous invitons nos partenaires commerciaux à étudier la possibilité de motiver et d’encourager

matériellement leurs fournisseurs ayant réussi leur mise à niveau sociale.

Problématique du transport de notre personnel dans des conditions normales dignes de notre activité : - Faire pression sur notre gouvernement par les deux parties (investisseurs et clients) : lettres, réunions, médias, etc.

- Interventions auprès du gouvernement avec l’aide de la FIFEL pour réglementer le transport de notre personnel à l’instar de ce qui est pratiqué pour le transport scolaire.

- Recensement des agents de recrutement. - Programmation des cours de formation en faveur de ces agents dans les domaines du Code du Travail, de l’hygiène et des bonnes pratiques agricoles - Les dits stages de formation devraient avoir une durée d’une semaine au moins et être programmés dans les périodes d’arrêt de travail.

- Mise en application des recommandations d’un guide qui sera réalisé à cet effet par le

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ActuActu Actu Produit

Identifier les légumes

Pour la plupart des consommateurs la frontière entre les appellations ‘‘fruits’’ et ‘‘légumes’’ est assez floue et prête souvent à confusion et polémique. Ainsi, quand ont dit que les tomates, aubergines, … sont des ‘‘fruits’’ le consommateur lambda pense à ce dernier terme signifiant généralement un produit végétal sucré utilisé comme dessert. La cause de cette confusion est l’utilisation indifféremment de termes à signification botanique précise (fruit, …) et la désignation commerciale (légume) plus orientée vers le sens de consommation (utilisation).

C

es discussions peuvent concerner aussi des cas comme le (fruit au sens botanique) qui se consomme comme ‘‘fruit’’ (au dessert) ou comme ‘‘légume’’ (en hors-d’œuvre) et l’avocat, produit par un arbre fruitier, mais ne se consomme pas comme un fruit. En fait, on appelle légumes les parties comestibles d’une plante potagère. Ces parties peuvent être les feuilles, les racines ou les fruits. Les plantes potagères sont

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généralement herbacées. Elles peuvent être annuelles, bisannuelles et vivaces. Leurs caractères botaniques sont variables selon la famille et l’espèce considérée. Elles se multiplient soit par semis direct soit par préparation des plants en pépinière. La production de certains légumes-fruits (cucurbitacées : courges, melon, ...) n’est possible qu’à condition d’assurer la présence d’abeilles (pollinisation).

Diversité des légumes Les légumes sont des parties de l’appareil végétatif (tige, feuille, racine) ou reproducteur (ovaire) de végétaux appartenant à des familles systématiques différentes. On peut classer les légumes soit d’après la partie consommée de la plante, soit d’après leur appartenance systématique, soit d’après d’autres critères comme le mode de culture (plein champ ou protégée, en pleine terre ou hors-sol, greffé ou franc, …) ou de consommation (avant ou à maturité, bio ou conventionnel), le

débouché (en fais ou pour la transformation), la période de production (primeurs ou de saison), le cycle (annuels ou vivaces) etc. Les deux principales classifications ont été groupées dans le tableau figurant plus loin. On distingue, selon la partie comestible et de façon relativement simplifiée (certains légumes peuvent résulter de la participation de plusieurs parties) différents groupes : • Les légumes-feuilles : La partie consommée est la feuille entière (salades, choux, plantes aromatiques, …), le pétiole (cardon) ou la gaine (fenouil)


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Actu Actu Produit

• Les légumes-racines, tubercules ou bulbes : On consomme la racine charnue, les tubercules (PDT, topinambour, patate douce,...) les bulbes (oignons,…). A noter qu’en Europe la pomme de terre est considérée comme une grande culture. • Les légumes-fruits : La partie utilisée comme aliment est le fruit

Quelques exemples de légumes classés selon l’appartenance systématique et les parties comestibles : LEGUMES FAMILLES Composées Chénopodiacées Crucifères

Feuilles

laitue, endive, chicorée, épinard, chou (pommé, de Bruxelles, ...)

Racines, bulbes, tubercules salsifis betterave, radis, navet

courges, courgettes, concombre, melon,

Cucurbitacées Labiées Légumineuses Liliacées Ombellifères Solanacées

basilic, menthe, sauge, thym,

haricot, fève, pois, oignon, ail, poireau, fenouil, persil, céleri,

carotte pomme de terre

(botanique) résultant du développement de l’ovaire de la fleur (on peut y inclure aussi le melon et la pastèque), avec quelquefois participation du réceptacle floral (fraise). • Légumes fleurs : On consomme la partie charnue

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Fruits

aubergine, piment, tomate,

portant les fleurs (artichaut) ou le groupement de fleurs, appelé inflorescence (chou fleur) • Légumes-graines, appelés aussi légumes gousses (la gousse étant le fruit des légumineuses) ou légumes secs.


Fruits et légumes

Créer le réflexe frais chez les jeunes Tel est l’enjeu de la nouvelle campagne de promotion triennale franco-italienne confiée à Sopexa. A l’issue d’une consultation d’agences, Interfel et Alimos, Association regroupant les principales organisations de producteurs et coopératives agricoles italiennes, confient au Groupe Sopexa leur campagne de communication globale pour les trois prochaines années. Celle-ci ciblera les enfants et adolescents français et italiens. La campagne, menée simultanément dans les deux pays débutera en octobre 2012. Avec une approche à la fois ludique, pédagogique et

pratique, elle a pour objectif d’augmenter durablement la consommation des fruits et légumes frais et d’ancrer ces produits dans l’univers culturel et affectif des jeunes. Cinq spots TV mettront en scène une mascotte en 3D. Une stratégie marketing centrée digital et mobile, des actions en web radio et une campagne de relations presse sont au programme en France et en Italie, avec des spécificités propres à chacun des pays.

En France, la mascotte 3D animera les actions pédagogiques et promotionnelles mises en place dans les écoles, les salons consommateurs et le « road show » : ce volet est réalisé avec l’agence EGC & Associés. En Italie, des journées « Fermes ouvertes » sont également prévues. Source : Revue Vegetable

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ActuActu Actu Internationale

Espagne

Les exportations d’agrumes vers la Russie ont progressé de 200% Grandes performances pour les agrumes de la région de Valencia dont les exportations vers la Russie ont augmenté de 203,5%. En effet, entre la campagne de 2009/2010 et celle de 2011/2012, les volumes

exportés vers ce marché sont passés de 21.475 à 65.194 tonnes. Par ailleurs, entre 2009/2010 et 2011/2012 les exportations totales d’agrumes de la région ont progressé de 12,6%, alors que le volume total vendu à l’étranger s’élevait à 2,76 millions de tonnes.

Source : empresa exterior com

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Belgique, La guerre de la banane est finie

La «guerre de la banane» oppposait jusqu’à présent 11 pays d’Amérique latine et l’Union européenne. En effet, sur les 20 dernières années, 8 conflits s’étaient déclencchés au sein de l’Organisattion mondiale du Commerce (OMC). Les pays latino-amérricains déposaient plainte sur plainte auprès de l’OMC et demanddaient une réduction des droits de douannes européens. L’UE ayant

baissé les droits de douane (de176 € à 114€ la tonne) sur ces bananes, les 11 pays (Brésil, Colombie, Costa Rica, Equateur, Guatemala, Honduras, Mexique, Nicarragua, Panama, Pérou, Vennezuela) stoppent leurs acttions auprès de l’OMC. La guerre de la banane vient donc de se terminer dans les locaux de l’OMC à Genève par la signature d’un accord.

Source : Le Monde, La Voix de la Russie


DUNKRUS Première escale à dunkerque Les 11 et 12 novembre 2012, le porte-contenneurs ALSTERDIJK de la ligne régulière hebdommadaire « DUNKRUS EXPRESS » était en escale au Terminal des Flandres de Dunkerque-Port. Premier port de France pour l’importation de fruits en conteneurs, Dunkerque a renforcé ses services existants pour la campagne 2012/1013. Pour accompagner le développement des exportations d’agrumes et de primeurs vers l’Europe. Le groupe CMA CGM a mis en place cette nouvelle ligne maritime « DUNKRUS EXPRESS » reliant Casablanca, Agadir, Dunkerque et Saint-

Pétersbourg par une combinaison de services qui garantit un transit time extrêmement compétitif. Le transbordement vers la Russie s’opère le dimanche à Dunkerque, premier port touché en Nord Europe, où le service Baltique de CMA CGM prend le relais le même jour jusqu’à Saint-Pétersbourg. Ainsi, le service Maroc/Dunkerque s’améliore considérablement (Agadir/Dunkerque 4,5 jours) et s’enrichit d’un relais

total en 10,5 jours entre le Maroc et la Russie. En effet, la diminution du temps de transport par bateau entre Agadir et Dunkerque est une avancée significative pour la production marocaine. Avec un chargement à Agadir le mercredi et un déchargement à Dunkerque le lundi, la nouvelle ligne s’avère parfaitement adaptée au transport des fruits et légumes vers le nord de la France, la Région Parisienne, le Royaume Uni et le nord de l’Europe. A noter que le Transit Time de 10 jours ½ permettra au Groupe d’accompagner les

primeuristes marocains dans le développement de leurs exportations sur ce marché en nette croissance, surtout avec la forte tendance de conteneurisation qui s’opère dans le secteur des primeurs depuis les 4 dernières années.

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Actu Produit Une politique agricole commune au sud de la Méditerranée? Alors que dans l’Union européenne, la Politique agricole commune est progressivement battue en brèche, l’idée d’une PAC pour les pays du sud de la Méditerranée, est présentée comme une solution aux problèmes alimentaires, du Maroc à la Syrie. Le défi, aujourd’hui, de l’Afriqque du Nord aux pays du Levant, est comparable à celui qu’a dû relever l’Europe, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale : nourrir correcttement sa population. Une population qui a doublé en 30 ans, sur les rives sud et est de la Méditerranée. Les investtissements dans l’agriculture ont été très ralentis dans les années 80, sur les injonctions, à l’époque, du FMI et de la Banque mondiale. Difficile, malgré les efforts redoublés, de rattraper le retard :

aujourd’hui, ces pays se rettrouvent à régler une facture de blé, de viande et de lait, sur le marché mondial, de près de cinquante milliards de dollars par an, du fait de la hausse des cours mondiaux. Epargner le choc au consommateur par des subventions est de moins en moins tenable. Alors, comment doper la prodduction agricole, du Maroc à la Syrie, malgré le manque de plus en plus cruel de terres arables et d’eau. Comment permettre aux populations rurales d’en vivre mieux ?

L’Institut de prospective économique du monde médditerranéen (IPEMED) prône la recette qui a réussi en son temps à l’Europe : des prix stables aux agriculteurs par la régulation aux frontières. Il juge que l’Union européenne, à défaut d’intégrer ses voissins méditerranéens, doit les aider à créer, à leur tour, «leur» politique alimentaire et agriccole commune. En matière de droit foncier, de statut de l’agriculteur, d’organisation des filières, de logistique, l’Europe peut apporter son expérience... et un peu de son argent : la moitié des 4,5 milliards d’euros qui seraient nécessaires, selon ces experts, à cette PAC du sud et de l’est de la Méditerranée. Sans aller jusque-là, Sébast-

Objectif CO2: J.H. MESGUEN s’engage

Fruits et Légumes : J.H. MESGUEN s’engage

J.H. Mesguen adhère à la Charte d’engagements volontaires de réduction des émissions de CO2. «Cette démarche s’inscrit dans une stratégie globale de lutte contre le changement climatique» indique Jean-Marc Testud, directeur des systèmes d’information et des services généraux de l’entreprise. « En s’impliquant, J.H.MESGUEN s’engage à réduire ses émissions de dioxyde de carbone (CO2) en modernisant sa flotte de véhicules et en réduisant leur consommation de carburant, en optimisant les flux de marchandises et le remplissage des camions et en impliquant l’ensemble de ses collaborateurs dans un projet structurant et valorisant. Toute l’entreprise est mobilisée dans la mise en œuvre d’actions efficaces et durables pour la protection de l’environnement ».

Le transporteur spécialisé reconnu par tous les acteurs de la filière française propose un service sur mesure : logistique, groupage, stockage, préparation de commandes et traction sur toute la France avec une prise en charge jour A pour une livraison jour B. «Fort de son expertise des Fruits et Légumes, poursuit Jean-Marc Testud, J.H. MESGUEN maîtrise toute la chaîne logistique sous températures dirigées, la traçabilité et l’informatique embarquée, la gestion de zones en froid compartimenté. Les trois implantations stratégiques des plateformes à Perpignan, Noves et Rungis ont été pensées et dimensionnées pour absorber les flux les plus intenses. Au service des producteurs, des expéditeurs, des grossistes et de la grande distribution, J.H. MESGUEN s’engage pour la plus grande satisfaction de ses clients ».

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tien Abis, Analyste politique, Conseiller au Secrétariat Général du CIHEAM, appelle lui aussi dans son dernier ouvrage à une véritable coopération euro-méditerrranéenne, enfin, en matière d’agriculture. Les deux rives de la Méditerranée auraient tout à y gagner : ceux du sud et de l’est pourraient se reggrouper pour commercialiser leurs agrumes, et «ne pas être seuls à la table du commerce international», lorsqu’il s’agit d’acheter du blé. Les Europpéens pourraient consolider leur position d’exportateur fiable de céréales dans ces pays, face aux concurrents américains, russes et brésilliens. Et espérer plus de stabillité à leur porte. Source : IPEMED


Europe Les fruits et légumes : une question d’éducation L’éducation alimentaire dans les écoles et les programmes d’information publique sur les bienfaits des fruits et légumes frais font évoluer les mentalités et créent une image positive des fruits et légumes auprès des jeunes et des moins jeunes. Toutefois la consommation des 5 portions par jour que nous connaissons maintenant par cœur ne se met en place que très discrètement dans les familles malgré sa valeur bénéfique et essentielle pour notre santé. C’est dans l’optique de valoriser un grand nombre des programmes d’éducation alimentaire en Europe que l’AREFLH, L’Assemblée des Régions Européennes Fruitières, Légumières et Horticoles, vient de publier le guide des initiatives de promotion des fruits et légumes appelé Regio’Com. Cette étude met l’accent sur les actions et évènements de communication et d’éducation liés aux fruits et légumes, dans les écoles et auprès du grand public dans 6 pays européens, en France, Espagne, Italie, Portugal, Belgique et Grèce. Les initiatives de vingt-six régions européennes ont ainsi pu être regroupées. L’idée principale du guide est de mettre en commun toute la créativité vitaminée qu’ont montrée divers organismes, allant des organisations de producteurs aux autorités régionales, en passant par les fermes pédagogiques et les associations contre l’obésité. D’autre part, le guide met par exemple en avant un grand nombre des « mesures d’accompagnement » du programme européen des

Fruits à la Récré ; ce sont des actions supplémentaires et obligatoires à la distribution de fruits dans les écoles. Il est à noter que les producteurs et leurs associations ont un rôle important à jouer dans ces programmes tant au niveau de l’approvisionnement des fruits et légumes que du lien à la terre qu’ils créent avec les enfants, ce sont les producteurs qui peuvent le mieux leur expliquer comment pousse un fruit, quand il se récolte, quelles sont ses saveurs et de ses qualités. Regio’Com est donc une mine d’informations et d’idées dans lesquelles les professionnels de la promotion des fruits et légumes peuvent puiser afin de créer de nouvelles initiatives qui, espérons-le, mèneront à l’augmentation la consommation de fruits et légumes dans nos pays. Le guide est gratuitement disponible sur le site www. areflh.org Source : AREFLH

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Actu Actu Produit

Melon

Quand les fleurs mâles deviennent femelles Une équipe de chercheurs de l’INRA France basée à Evry a démontré le mécanisme génétique par lequel chez le melon, une fleur mâle devient femelle. La plupart des plantes à fleurs ont des fleurs hermaphrodites, qui possèdent à la fois les organes sexuels mâle et femelle. Cependant, plus de 4000 espèces, dont le melon, développent des fleurs unisexuées, uniquement mâles ou femelles. Les chercheurs viennent d’élucider le mécanisme par lequel ces fleurs unisexuées se forment. Ils ont identifié un gène impliqué dans le contrôle de la formation des organes femelles. L’étude des gènes gouvernant le déterminisme du sexe chez le melon est de grande importance agronomique. Elle pourrait en effet conduire à une meilleure productivité en favorisant la formation de fleurs femelles à l’origine de la production de fruits. Le déterminisme du sexe du melon est gouverné par deux gènes, andromonoecie (A) et gynoecie (G). De leurs multiples interactions découle une distribution de différents types sexuels. Ainsi, en fonction du brassage génétique intervenant à chaque génération, les plantes peuvent être porteuses de fleurs mâles et de fleurs femelles, ou porteuses de fleurs mâles et de fleurs hermaphrodites, ou bien porteuses de fleurs femelles uniquement, ou encore de fleurs hermaphrodites. Le déterminisme du sexe chez le melon conduit au développement de fleurs unisexuées ou hermaphrodites à partir d’une ébauche florale bisexuée. Dans une précédente publication, les chercheurs avaient caractérisé le gène A qui code une enzyme active au 42

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cours du développement des fleurs femelles, et impliquée dans la synthèse d’éthylène, une hormone connue pour modifier le déterminisme du sexe. Ils avaient démontré qu’une mutation dans ce gène A, acquise au cours de l’évolution, entraînait l’inactivation de l’enzyme et le développement d’organes mâles dans les fleurs femelles et donc de fleurs hermaphrodites. Après avoir étudié les variations naturelles de la région génomique qui gouverne la gynoecie (l’apparition de plantes entièrement femelles), dans 500 variétés de melon provenant de toutes les parties du monde, les chercheurs ont publié des travaux qui explicitent la formation de fleurs femelles chez le melon et plus largement le ballet des interactions entre les gènes A et G à l’origine du sexe chez le melon. Les chercheurs démontrent ici qu’une mutation à proximité du gène G, trouvée dans l’une des variétés collectées, entraine des modifications et réprime l’expression de celui-ci, permettant ainsi la formation des organes

femelles. L’inhibition de l’expression du gène A par le gène G est à son tour levée et les organes mâles ne se développent pas. Il se forme alors une fleur femelle. Ces résultats revêtent une grande importance sur le plan agronomique, la production plus importante

de plantes femelles (à l’origine de la formation des fruits) permettant ainsi d’améliorer la productivité. Ils permettent d’envisager le contrôle du développement des fleurs chez le melon, mais également chez d’autres espèces.

Le génome du melon Entièrement séquencé C’est un consortium hors du commun en Espagne qui a conduit au séquenççage du génome du melon. Lancé par la fondation Genoma España, le projet nommé Melonomics a été géré depuis le Centre de Recerca Agrigenomica (CRAG) situé à l’Universitat Autonoma de Barcelona. Au final, se sont plus de 450 millions de paires de bases azotées de la molécule d’ADN de cette plante qui ont été lues, aboutissant à l’identification de 27 427 gènes. L’Espagne est le premier exportateur de melon au monde et le cinquième producteur mondial. Le séquençagge du génome de cette espèce présentait donc un intérêt économmique de premier plan pour l’ensembble des acteurs. Les chercheurs ont identifié 411 gènes pouvant avoir des répercussions sur les capacités de résistance aux maladies. 89 autres gènes seraient en

rapport avec les qualités visuelles et gustatives du produit : couleur, taux de sucre, saveur. 21 de ces 89 gènes étaient identifiés pour la première fois. Jordi Garcia Mas, un des responsables du projet, rapporte que «la connaissance du génome et des gènes en rapport avec les caractéristiques d’intérêt agronomique permettra d’améliorer génétiquement cette espèce afin de produire des variétés plus résistantes et de meilleur qualité».


Des semences de qualité et des variétés hautement performantes Qualité supérieure et tolérance élevée aux maladies du melon de type GALIA

Melon Type Galia NAJAH Maturité très précoce, gros calibre

• Poids: 1.2 à 1.8 kg • Forme ronde avec un bon brodage • La peau vire du vert au jaune intense à pleine maturité • Maturité très précoce • Haut rendement • Recommandé aussi bien pour la culture en serre qu’en plein champ • Très bonne attache pédonculaire après récolte avec une fertilisation raisonnée. • Bonne durée de conservation • Bons goût et texture • Taux de brix élevé (11 à 12%) • Résistances et tolérances: Fom 0, 1, 2, MNSV, Oidium (Sf ), Pc (haut)

Melon Type Ananas RAYMOND

Qualité supérieure et tolérance élevée aux maladies du melon de type

Leader sur le marché marocain

ANANAS

• Poids: 2 à 4 kg • Forme ovale, uniforme avec un bon brodage • La peau tourne du vert au jaune intense quand le fruit mûrit • Maturité très précoce • Très haut rendement • Recommandé pour la culture de plein champ et en palissé sous-abris • Très bonne attache pédonculaire après récolte avec une fertilisation raisonnée. • Bons goût, arome et texture, chair de couleur crème • Taux de brix élevé (11 à 13%) • Résistances et tolérances : Fom 0, 1, 2, Oidium

Nous avons l’honneur de vous inviter aux journées portes ouvertes que nous organisons du 06 au 09 décembre 2012, à notre station expérimentale sise à Khemiss Ait Amira. Ordre du jour : Visite d’essais de nouvelles variétés de tomate, poivron et haricot. Nos responsables régionaux à votre disposition : 1 Rue Mohamed Sedki, 4ème étage. Tél. : 05 22 47 38 52 / 53 – 05 22 22 92 87 – Fax : 05 22 22 92 86 E-mail : hitech@menara.ma Marrakech-Béni Mellal : Mr Abderrahim HARTITI, Tél. : 06 61 12 08 95 Agadir : Mr Abdellatif SRIDI, Tél. : 06 61 22 92 31 Mr Omar MOUNAZ, Tél. : 06 61 19 24 28

Chaouia-Doukala-Abda Mme Nadia ZERRAD Tél. : 06 61 19 24 69

Gharb-Oriental-Saïss Mr Abdenbi KHAILI Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012 43 Tél. : 06 61 40 02 23


Actu Actu Produit

Pastèque

Qualité assurée L’entreprise NIR Soluciones installée dans le Parc Technologique de Cordoba a mis au point une méthode permettant de mesurer le taux de sucre et la couleur interne des pastèques sans avoir besoin d’endommager le fruit. La technique utilise la spectroscopie de proche infrarouge (NIRS en anglais) pour effectuer les mesures sur les fruits. Les amateurs de pastèques le savent bien, il est difficile

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de pouvoir contrôler la qualité de ce fruit en se basant uniquement sur sont aspect externe. Les vendeurs l’ont bien compris et proposent souvent à leurs clients des pastèques coupées en deux, permettant à chacun de comparer l’apparence interne du fruit qui permet d’envisager

plus sereinement sa qualité gustative. Cependant, une fois coupée, les pastèques doivent être vendues rapidement et il arrive aussi fréquemment que le vendeur se rende compte que le fruit n’a pas l’aspect désiré. Les exigences des clients et des vendeurs sont devenues tellement importantes qu’il est nécessaire pour les producteurs de pouvoir garantir la qualité des pastèques en amont. La société NIR Soluciones, spécialisée dans l’utilisation de la spectroscopie proche infrarouge pour le contrôle qualité des produits agroalimentaires, a ainsi mis au point une méthode permettant de déterminer le taux de sucre et la couleur interne des pastèques sans

avoir besoin d’endommager le fruit. Il ne reste plus qu’à implémenter la technique à un niveau industriel. Les producteurs et distributeurs pourraient alors disposer d’un système rapide et efficace de sélection des produits à l’échelle individuelle permettant d’éviter les réclamations et les renvois de la part des vendeurs. Source : bulletins-electroniques.com


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Actu Actu Oléiculture

Les nouvelles de l’Agro-pôle Olivier de Meknès Partenariat International d’innovation et de recherche-développement L’Agro-pôle Olivier ENA Meknès a signé dernièrement, une convention de partenariat avec Citoliva, le centre d’innovation et de transfert de technologie de l’Andalousie dans le domainne oléicole. Cette convention a été initiée grâce à la convention cadre de partenariat MeknèsJaen. La coopération entre les deux entités, qui ont les même missions et activités, concernera la contribution au transfert des résultats de recherche aux entreprises opérant dans la filière d’huile d’olive à travers le développement d’actions conjointes de promotion de la R + D + I (Recherche + Développpement + Innovation) pour les volets «procédés et produits». Ce développement sera basé sur le transfert de technologie, le développement de projets technologiques innovants au niveau de l’Unité de Trituration de l’Agro-pôle Olivier, la formattion et l’assistance technique. Diverses activités seront dévelloppées dans le cadre de cette convention à savoir : - des sessions de formation des opérateurs techniques des unités de trituration (Maître des moulins), - un programme de recherchedéveloppement sur les potenttialités qualitatives de l’huile d’olive marocaine, - un projet technologique innnovant de l’automatisation des unités de trituration. Pour ce dernier point, les dernnières innovations technologiqques dans les procédés industtriels de l’huile d’olive ont été installées à l’Agro-pôle Olivier par ProciOleo, groupe spécialisé dans le développement et la

mise en œuvre des systèmes d’automatisation des procédés de production d’huile d’olive de qualité. Ce matériel fera l’objet, dès la campagne oléicole 20122013, d’expérimentation d’améllioration de l’extraction et de la qualité de l’huile d´olive. « Tous les projets qui seront initiés dans le cadre de ce partenariat auront comme objectif la contribbution au développement, au perfectionnement technologique et à l’innovation de la filière oléicole marocaine. La vocation de l’Agro-pôle Olivier a d’ailleurs toujours été le développement d’une nouvelle façon de faire les choses et la recherche d’innovattions et des derniers acquis technnologiques de la filière oléicole méditerranéenne afin de fournir des informations utiles pour la filière marocaine et permettre ainsi la création de valeur et l’amélioration de la compétitivité du produit «Huile d’olive maroccaine », souligne Dr Noureddine OUAZZANI, responsable de l’Agro-pôle Olivier.

Convention Meknès-Jaen

Dans le cadre des activités du programme 2012 de la conventtion signée entre le Conseil Préfectoral de Meknès et la Députation Provinciale de Jaén (Espagne), une délégation des membres du Conseil Provinccial de Meknès a effectué un voyage à Jaen du 19 au 22 septtembre, pour une réunion de travail avec la députation Provvincial de Jaen. Au programme : des entretiens et des réunions de travail avec des élus de la députation et d’opérateurs de Jaen sur la problématique de

Unité de trituration de l’Agropôle Olivier de Meknès

Séance de formation à l’Agropôle Olivier de Meknès

la gouvernance locale pour l’aménagement du territoire, le tourisme rural et le développemment durable. La délégation était composée de membres du Conseil Préfecttoral de Meknès, du Conseil de la Ville, du Conseil de tourisme, de la Chambre de commerce, etc. L’objectif de ce voyage organisé par l’Agro-pôle Olivier et la Députation de Jaen est le partage de savoir faire dans la gouvernance locale des territoir-

IIe Forum International de l’Agro-pôle Olivier : A l´occasion du lancement de la campagne oléicole 2012-2013, l´Agro-pôle Olivvier ENA Meknès organisera son 2e Forum International de l´Huile d´Olive le 18 Déccembre 2012 à Meknès sous le thème : «Organisation Professionnelle Oléicole : Expérience Méditerranéennne et Enjeux pour la Comppétitivité de la Filière Huile d´Olive». Ce forum connaîtra

6ième Edition des Journées Méditerranéenne de l’Olivier à Meknès : L’Agro-pôle Olivier ENA Meknès organisera, en colllaboration avec l’Université Internationale d’Andalousie (UNIA), la 6e édition des «Journées Méditerranéennnes de l’Olivier à Meknès» du 25 au 27 Février 2013 à Meknès sous le thème :

res de l’olivier et les stratégies locales de promotion du patrimmoine olivier et huile d’olive et de développement durable. Les participants ont ainsi pu découvrir une région où toutes les professions, les métiers, les activités économiques et touristique tournent autours de l’olivier et l’huile d’olive. En effet, avec plus de 600.000 ha d’olivier, la région Jaén est la capitale de l’Olivier et de l’huile d’olive au niveau mondial, la participation de la proffession espagnole, française, italienne et marocaine pour des échanges d´expériences et de savoir faire en matière d’organisation professionnnelle (coopératives oléicoles, interprofession, etc). Au programme, des conférencces et des débats couvrant tous les aspects relatifs à l´organisation et au fonctionnnement des coopératives oléicoles. Il mettra l´accent sur les défis auxquels la proffession marocaine devra faire face pour une meilleure comppétitivité de l´huile d´olive marocaine. «Défis actuels de la filière de l’huile d’olive : coûts de production, qualité, santé, organisation professionnnelle et commercialisation». Ces journées, conçues comme une plate forme de transfert de technologies, de savoir et de savoir faire, seront animées par d’éminents experts nattionaux et internationaux et connaîtront la participation des représentants des princippaux pays oléicoles méditerrranéens.

NB/ Pour les deux événements prévus (Forum et Journées méditterranéennes), les personnes intéressées peuvent prendre contact avec l’Agro-pôle Olivier ENA Meknès : agropoleroliviermeknes@yahoo.fr 46

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Actu Actu Oléiculture

Innovation

Production de l’huile d’olive

Automatisation des procédés industriels Dr Noureddine OUAZZANI, responsable de l’Agro-pôle Olivier

L’automatisation des procédés industriels de la production d’huile d’olive est l’une des dernières innovations technologiques pour l’amélioration de l’exttraction et de la qualité de l’huile d´olive. Equipée des dernières technologies appliquées dans le domaine de l’électronique, des microprocesseurs et de l’insttrumentation de contrôle et de réglage, cette innovation offre une véritable sollution de contrôle automatique, sans intervention de l’opérateur. Ce système permet le contrôle et le réglage de deux variables parmi les plus importantes dans le processus de production de l’huile d’olive, à savoir : le débit de l´entrée de la pâte et l´ajout de l´eau au niveau du décanteur. En plus, il permet d´assurer la qualité de l’huile produite grâce au contrôle de la température durant le processus et à l’optimisation de la consommation d’eau en minimisant sa présence dans l´huile produite. Ce procédé améliore ainsi la stabilité et les caractéristiques organoleptiques de l’huile d’olive. De même, il réduit au maximum la teneur en huile des grignons obtenus. Cette solution d’automatisation est simple à utiliser, ce qui facilite et améliore les conditions de travail des opérateurs des unités de trituration, grâce à la grande quantité d’informations qu’il fournit, aux contrôles et aux réglages exercés sur le processus d´extraction de l´huile. L´impact important de cette d’innovation se situe au niveau du pourcentage d’épuisement du grignon et par conséquent de la quantité élevée d’huile produite avec un minimum 48

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Le système Innovant à placer entre le malaxeur et le décanteur

de consommation d’eau. De cette façon, le décanteur fonctionne toujours dans des conditions optimales et constantes de débit et d’humidité de la pâte d’olive. Ce système assure ainsi, durant toute la campagne, l´obtention de rendements industriels élevés, l´optimisation de la consommation d’eau et l’amélioration de la qualité de l’huile obtenue en évitant les émulsions difficilement éliminables au niveau de la centrifugeuse verticale. Ces émulsions altèrent la stabilité de l´huile et ses qualités.

Avantages multiples D’après divers travaux d’expérimentation, cette

innovation permet de: - Régler, d´une manière continue et en temps réel, le débit et l´eau au niveau du décanteur en cherchant toujours l’amélioration de l´extraction de l´huile et le maintien de l´humidité de la pâte d´olive à l´intérieur du décanteur. - Diminuer les pratiques de repassage ou la réextraction de la pâte (grignon) et par conséquent diminuer la problématique de production d’huile de deuxième centrifugation, et améliorer considérablement la qualité de l´huile. - Optimiser les coûts de production, ce qui permet de réduire la consommation en ressources (énergie, eau, main-d’œuvre, etc.) - Connaitre, en continu, la

capacité d’extraction des lignes de production. - Etablir une meilleure relation entre la production, la qualité et le coût de l’extraction de l’huile d’olive. Ainsi, l’Agro-pôle Olivier dans le cadre du programme R+D+I (Recherche + Développement +Innovation) initié avec le groupe de recherche de ProciOlea (Espagne), a opté pour ces dernières technologies innovantes de l’automatisation des procédés d’extraction de l’huile d’olive. Un programme de recherche et d’expérimentation sera conduit au cours de la campagne 2012-2013 afin d’évaluer et confirmer les résultats obtenus en Espagne et en Italie ou les adapter à nos conditions locales.


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ActuActu Actu Nationale

CropLife Maroc et GIZ

Campagne de sensibilisation et de vulgarisation CropLife Maroc (Association marocaine des importateurs et formulateurs de produits phytosanitaires) et la GIZ (Coopération allemande au développement durable) ont signé, dans le cadre du Programme de Gestion et de Protection de l’Environnemment, un projet de partenarriat pour le lancement d’une campagne de sensibilisation et de vulgarisation sur les Bonnes Pratiques Phytosannitaires au profit des petits agriculteurs. Le projet sera financé à hauteur de 57% par l’association CropLife Maroc et à hauteur de 43% par le BMZ (Ministère fédéral allemand de la coopération

économique et du développpement). Cette campagne de commmunication et de sensibilissation a débuté le mois de novembre 2012 et s’étalera sur tout l’exercice agricole 2013. Elle aura pour axe princcipal « L’utilisation judicieuse et raisonnée des produits phytosanitaires pour une agriculture durable » et se focalisera sur les thèmes prioritaires suivants : 1. Utilisation sûre et sans risques des produits phytossanitaires. 2. Rinçage et gestion des emballages vides de pesticcides. 3. Mesures d’urgences et

Alerte

Le Maroc menacé par une pénurie d’eau Selon un rapport élaboré par le Haut Commissariat marrocain aux Eaux et Forêts et à la Lutte contre la désertificcation, le Maroc a franchi l’étape du manque pour passer à celle de la rareté en matière d’eau, ajoutant qu’à l’horizzon 2020, la part d’eau pour chaque citoyen sera réduite de 49%, ce qui signifie que le citoyen marocain ne dispossera que de moins de 400 m3 au cours des 8 prochaines années. En présentant ce rapport lors de l’examen du budget du Haut Commissariat en commission à la Chambre des représentants, le Haut Commissaire aux eaux et 50

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forêts et à la lutte contre la désertification du Maroc, Abdeladhim El Hafi, a tiré la sonnette d’alarme à cause de la grave détérioration des réserves de la nappe

premiers secours en cas d’empoisonnement avec les pesticides.

Ce projet de partenariat ciblera 50.000 agriculteurs et sera réalisé avec la collaborration du Département de l’Environnement - Ministère de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement et du Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc – Ministère de la Santé. En s’appuyant sur le support des ONG et des associations professionnelles exerçant dans le domaine, les 23 socciétés membres de l’associattion CropLife Maroc, en colllaboration avec GIZ Maroc et le concours de l’ensemble du réseau de distribution et de revente des produits phytosanitaires, s’engaggent à organiser durant toute la campagne agricole

phréatique, particulièrement dans la région du Souss (Sud du royaume). El Hafi a également mis en garde contre la perte de dizaines de millions de m3 d’eau à cause du remplissage de plusieurs barrages par la boue et la mauvaise gestion des eaux. A noter que les précipitations apportent annuellement un volume évalué à 150 milliards de m3, dont 80% s’évaporent et 20% ruissellent et s’infiltrent. Seuls 30 milliards de m3 peuvent être considérées comme ressources nationales en eau. Et sur la base des technologies maîtrisées et les conditions

2012/2013 des sessions de sensibilisation et de formattion sur les bonnes pratiques phytosanitaires au profit des petits agriculteurs.

Rappelons que CropLife Maroc est une association à but non lucratif, représsentant l’industrie phytoppharmaceutique. Elle est constituée de 23 sociétés, des plus connues au Maroc, qui commercialisent environ 90% des produits utilisés par le secteur agricole. L’associattion prône une gestion éthiqque et responsable de ses produits, elle milite en faveur du respect de la santé des utilisateurs, des consommatteurs et de l’environnement, par une utilisation raisonnée et judicieuse des produits phytopharmaceutiques.

économiques actuelles, il semble que sur les 30 milliards de m3 de ressources potentielles, seulement 21 milliards de m3 peuvent être vraisemblablement mobilisées. Le Maroc est aujourd’hui classé pays à stress hydrique. Source: L’Infomédiaire


Actu

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Actu Actu Produit

Espagne Niebla,

la dernière née des fraises andalouses «Niebla» est la 3e variété mise au point par FNM (Fressas Nuevos Materiales) après «Primoris» et «Antilla». Cette nouvelle variété originaire de la province de Huelva est commercialisée pour la 1ère fois cette saison. D’après ses concepteurs, «Niebla» aura une très bonne production tout au long de la saison. Sa longue tige facilite la récolte, sa réssistance est très bonne dans les transports. Bonne qualité organoleptique, belle coulleur lumineuse. FNM (Fresas Nuevos Materiales), créée en 1999

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à l’initiative de FID (Fresa Investigación y Desarrollo) et des membres associés de Freshuelva, a pour objjectif de mettre au point de nouvelles varriétés propres à la province de Huelva pour dimminuer la dépenddance envers l’étranger.

Source : Europa Press

Plus Berries,

la nouvelle marque Les 4 baies (fraises, framboises, bleuets, mûres) produites dans la province de Huelva seront commercialisées sous une

marque commune : Plus Berries. Les producteurs estiment ainsi pouvoir accéder plus facilement à de nouveaux marchés et à la grande distribution en particulier, l’offre étant plus complète et plus importante. Rappelons que la région de Huelva produit 94% des fraises espagnoles et enregistre depuis quelques années une production croissante des autres petits fruits. Source : Ideal es


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Actu Actu IRRIGATION

Netafim™ et le marché Marocain: Innovations et proximité

ARIES ™, le dernier né de la gamme Netafim™ est un goutteur intégré turbulent à paroi épaisse. Destinée à un large éventail d’appliccations, cette innovation apporte durablement de meilleures performances et une meilleure rentabillité. Netafim™ a aussi mis au point TurbuNext™, nouvveau standard de labyrintthe à passage d’eau breveté qui maintient une structure géométrique unique en forme de dents, ce qui augmmente considérablement les turbulences. Ceci permmet d’obtenir des sections de passages plus larges, plus profondes et un labyrinthe plus court. Résultat : les risq-

ques de colmatage sont considérablemment réduits. De plus, chaque gouttteur plat Netafim™ intègre un filtre inddividuel avec une grande surface de filtration : la combinaison de ces deux facteurs avec le passage d’eau du labyrinthe TurbuNNext ™ réduit nettement les risques d’encrassement et augmente la durabilité de l’installation, et ce quelle que soit la dureté de l’eau. En se maintenant à la pointe des dernières technologies tant au niveau des équipemments de production qu’au niveau des matières utilissées, Netafim ™ a réussi le

PHYTOCONTROL

Un nouveau laboratoire d’analyses de contaminants à Casablanca Le Laboratoire Phytocontrol, leader franççais de l’analyse des pesticides, s’implanttera prochainement à Casablanca.

L’entreprise effectue égallement des recherches sur l’ensemble des contamin54

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nants phytosanitaires (résiddus de pesticides, métaux lourds, mycotoxines, OGM …) dans les produits alimmentaires (fruits, légumes, céréales, huiles), cosmétiqques et pharmaceutiques. Phytocontrol est ainsi au service d’une clientèle variée : producteurs et importateurs, transformatteurs, distributeurs, industtriels de l’agro-alimentaire, laboratoires et formulateurs,

pari de proposer des matérriels toujours plus innovants à des prix raisonnables. Ainsi, le goutteur ARIES ™, fabriqué avec des matériaux de qualité est conforme à la norme ISO 9261. Disponible dans une large gamme de diamètres, d’épaisseurs et de débits, pour répondre à tous les besoins : petits agricculteurs, cultures maraichèrres, tous types de cultures en ligne, saisonnières ou multisaisonnières, plein champs, vergers ou vignobles.

Netafim™ annonce égalemment une bonne nouvelle pour les professionnels marrocains : une nouvelle unité de production, entièrement dédiée au marché marocain, sera inaugurée en Espagne dans quelques mois. Une avancée qui réduira, pour les agriculteurs marocains, les coûts et les délais de loggistique.

chambres d’agriculture, orgganismes certificateurs... Soucieux de répondre à une demande de sa clientèle marocaine, Phytocontrol va créer un laboratoire capable de réaliser un diagnostic rappide (3 à 5 jours ouvrés maxi) et précis sur la présence des contaminants phytosanitairres dans toutes denrées alimmentaires.

té de détection et d’interpréttation. De plus, Phytocontrol améliore constamment ses méthodes, répond aux demmandes les plus difficiles et développe des méthodes « de niche » sur matrices compplexes, d’où un niveau d’exppertise affinée.

Fort de son succès en France, le Laboratoire Phytocontrol a su développer des métthodes innovantes pour le dosage de pesticides sur les analyses toutes matrices en multi GC-MS/MS et LC-MS/ MS (chromatographie gazzeuse et liquide, couplée en spectrométrie de masse en tandem) par le biais de métthodes internes accréditées COFRAC. Ces techniques garrantissent la meilleure fiabilit-

www.netafim.com

C’est maintenant au Maroc que Phytocontrol apportera un service analytique du meilleur niveau, accompaggné de conseils techniques appropriés. L’implantation à Casablanca, centre économmique du Maroc permettra une meilleure logistique des échantillons. Le Laboratoire mise sur son rôle de proximmité et de conseil, sur un service analytique de haut niveau, renforcé par l’experttise de son personnel.


POUR UNE GESTION OPTIMALE DE L’EAU Grâce à la recherche permanente de produits adaptés et un service de qualité, DIMATIT adapte régulièrement son offre aux besoins des producteurs marocains. L’entreprise renfforce ainsi régulièrement sa présence dans le secteur agricole en introduisant de nouveaux produits, notamment les tubes d’irrigation par goutte à goutte avec goutteurs intégrés. Rappelons que l’offre en irrigation localisée chez DIMATIT se compose de 2 types de goutteurs : Auto Régulant et Turbulent, intégrés dans une installation de tubes goutte à goutte, et conçus pour répondre aux besoins des clients en termes de précision des apports et d’économie d’eau.

Le modèle Auto Régulant : « Ecoreg » Le modèle « Ecoreg » permet d’avoir un débit constant indépendamment de la variation de pression dans un intervalle bien déterminé, ce qui garantit une distribution homogène d’eau et des éléments fertilisants pour chaque plant. Il est recommandé pour les terrains difficiles. Dispponible en diamètres de 16mm et 20mm pour des débits de 1.6L /H, 2L /H et 4L/H.

Le modèle Turbulent : « Ecotub » Ce modèle est parfaitement adapté aux terrains plats, sa conception en labyrinthe lui assure un régime turbulent à 100% ce qui lui confère des propriétés exceptionnelles anti colmatage. Dispponible en diamètres de 16mm et 20mm pour des débits de 1.3L/H, 2L/H et 4 L/H. Les tubes et goutteurs DIMATIT sont fabriqqués à base de matières nobles résistantes aux produits de traitement mélangés à l’eau d’irrigation.

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Actu Actu Entreprise

Nunhems

valorise la pastèque Caravan F1 et sa gamme d’oignons hybrides au Maroc Communiqué

Sous l’égide de la fondation NALSYA (fondation créée pour le développement de la protection de l’environnement et l’action sociale), le Festival annuel de la Pastèque a vu sa septième édition se dérouler à Kenitra, début Août 2012, au sein du club de l’agriculture. Une quarantaine de producteurs de la région du Gharb y ont assisté, ainsi que des professionnels. Une occasion pour Nunhems de valoriser la variété Caravan F1 juste avant la saison de vente. Larbi Hadria, Coordinateur Technique Maghreb Nunhems, a présenté la variété aux producteurs présents qui

Plateforme oignon à Meknès avec les producteurs de la region.

ont pu la goûter. Caravan F1 a remporté un franc succès et a remporté le Trophée de la meilleure pastèque pour son calibre, sa couleur de chair et son goût. L’évènement a été couvert par la presse écrite et audiovisuelle locale et internationale (Reuters, chaîne Qatarie). Ci-dessous des informations supplémentaires sur Caravan F1 : • Une plante équilibrée qui présente une grande facilité de

PROMAGRI et Dow AgroSciences Réunion à Fès Les sociétés PROMAGRI et Dow AgroSciences, spécialisées dans la protection contre les maladies et ravageurs des cultures, ont organisé en date du 24 Septembre 2012 une journée débat à Fès, qui a réuni les responsables

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des agences de PROMAGRI et les Directeurs Marketing et Commercial de Dow AgroSciences pour l’Afrique. Cette réunion qui s’inscrit dans le cadre de la préparation de la campagne agricole 2012-13 avait pour objectif de prendre les

Larbi Hadria et les producteurs de pastèque de la région de Kenitra en pleine dégustation de Caravan F1.

nouaison et une uniformité dans la production • Des fruits allongés avec des rayures vertes foncées • Chair rouge très fine et croquante • Recommandée pour le greffage • Résistances: IR: Fon 0, 1

à une trentaine de

Le même mois, une plateforme variétale d’oignon a été organisée à Meknès, au niveau du domaine de la société Nora (spécialisée dans la production et la transformation agricole). Une gamme de variétés à jours longs a été proposée

ON F1, Nun 7194 ON F1,

dispositions nécessaires pour la mise en place des programmes de

professionnels de l’oignon venus de l’ensemble des régions de production de cette espèce. L’assistance a ainsi pu découvrir la gamme hybride de Nunhems : Nun 7600 ON F1, Nun 7255 Countach F1*, ces variétés ont retenu l’attention des agriculteurs, notamment au niveau de la production, du rendement, du calibre des bulbes, de la coloration, de la résistance aux maladies.

traitement herbicides des céréales et diverses autres cultures.


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Actu Actu Entreprise

HM-CLAUSE

investit 14 M€ dans son Centre de Recherche en Anjou Communiqué de presse

HM-CLAUSE a inauguré, le vendredi 19 octobre à La Bohalle en France, son plus grand centre de recherche. Ce site regroupe sur 10 ha, 20 000 m2 de cultures abritées, 3 ha de cultures de plein champ et 4 850 m2 de laboratoires et de bureaux. Il rassemble principalement le Centre mondial de marquage moléculaire HM-CLAUSE et le Centre de sélection mondial de 8 espèces. HM-CLAUSE sélectionne, produit et commercialise des semences de variétés potagères dans le monde entier pour ses clients; producteurs maraîchers, industriels de la transformation des légumes et faiseurs de

plants, sous les marques HarrisMoran et Clause. Matthew Johnston, Directeur Général de HM-CLAUSE a rappelé à cette occasion : « Nous sommes une organisation tournée vers l’innovation. Nous

Inauguration du centre de recherche La Bohalle

BIOBAC

Lutter efficacement contre le botrytis La société SAOAS, dans sa stratégie de développement de nouvelles spécialités à base de molécules dotées un bon profil toxicologique, a récemment homologué un produit anti-botrytis à base de « Bacillus Subtilis ». Il s’agit d’une bactérie gram positive qui permet de contrôler différents agents pathogènes fongique et bactériens évoluant sur de nombreuses cultures (maraichères, arboricoles et viticoles) en ne laissant aucun résidu (DAR=0).

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Biobac est un fongicide préventif et curatif qui agit de plusieurs façons distinctes : • Il colonise la surface du végétal, constituant ainsi une barrière physique (concurrence spatiale et nutritive)

Entrée principale du centre de recherche La Bohalle

investissons 15% de notre chiffre d’affaires dans la recherche chaque année. Le choix de cette implantation en Anjou n’est pas dû au hasard. Nous avons développé de nombreuses collaborations avec cette région très dynamique et créative en matière de recherche dans le domaine végétal. Le Centre de La Bohalle complète notre dispositif mondial et nous donne une capacité de recherche à même de répondre aux challenges de produire plus et mieux ». Mark Stowers, Directeur de la Recherche, a souligné : « Le Centre de Recherche de La Bohalle est un pilier de notre recherche internationale. C’est un Centre de sélection qui travaille sur 8 espèces de plantes potagères : chou-fleur, brocoli, carotte, navet, céleri, fenouil, mâche et roquette. La Bohalle est

aussi le siège de notre plus grand laboratoire de recherche au monde. Il regroupe les activités de marquage moléculaire, biologie cellulaire, pathologie et phytochimie. » Et de préciser : « Nos activités de recherche et développement sont implantées dans 14 pays, ce qui représente plus de 350 collaborateurs. Nos équipes travaillent sur 23 espèces potagères dans le monde et, pour certaines, comme la tomate ou le piment, sur de nombreux marchés. Nous sommes persuadés qu’une approche pluridisciplinaire, réunissant biologistes et sélectionneurs est la plus efficace pour résoudre des problèmes complexes comme le rendement, le goût, la conservation et la résistance aux maladies. »

• Il sécrète des lipopeptides qui vont inhiber la germination des spores, la croissance des tubes germinatifs, la croissance du mycélium, le développement bactérien et l’attachement de l’agent pathogène au niveau foliaire. • Il stimule aussi les défenses naturelles de la plante

éco-toxicologique et environnemental est excellent, ce qui en fait un outil de choix dans une stratégie de lutte intégrée.

Biobac peut être utilisé seul, en alternance avec d’autres fongicides ou en mélange extemporané avec ceux-ci (synergie positive). Il constitue une alternative aux molécules de synthèse et participe à la gestion de la résistance. De plus, son profil toxicologique,


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FLORAGARD

Notre recherche au service de votre succès Leader en Europe dans la distribution de produits à base de tourbe noire et blonde, Floragard assure le développement, la fabrication et la distribution de substrats premium pour les professionnels de l’hortticulture ainsi que des terreaux et engrais pour les jardiniers amateurs. Du haut de ses 90 ans d’existence (depuis 1919), l’entreprise allemande est toujours à la pointe du progrès et mise constamment sur la qualité haut de gamme qui répond à toutes les exigences.

L

a notion de quallité est fondamenttale pour Floragard qui dispose d’une trentaine de sites en Europe assurant une prodduction annuelle d’environ 3 millions de m3. Le choix minnutieux des matières premièrres, les techniques avancées Produits fabriqués dans les usines de la Baltique de fabrication, les contrôles et aujourd’hui, l’entreprise est présrigoureux en sont la garantie. L’entreprise investie en permanence dans sente dans 51 pays à travers le monde. Près la recherche de compositions innovatrices de 50% de son chiffre d’affaires est réalisé pour assurer le développement de nouv- à l’export, principalement en Europe, mais veaux produits et l’extension de sa gamme. également aux Proche et Extrême Orient et D’ailleurs, l’un des points forts de Floragard en Afrique du Nord. En effet, Floragard suit est de convertir rapidement les acquis de la continuellement les tendances du secteur horticole et sa flexibilité lui permet d’adaptrecherche en succès commerciaux. ter sans relâche ses produits aux exigences différents marchés. D’ailleurs, sa banque Un rayonnement international des de données riche de 3000 recettes-produits, Très rapidement, le succès des produits Flor- illustre parfaitement ce savoir-faire et la recragard a dépassé les frontières allemandes cherche de solutions individuelles.

Répondre à tous les besoins La qualité d’un substrat dépend de celle de ses différents composants. Chez Floragard, toutes les matières premières et les intrants sont soumis à de vastes tests d’utilisation. Par ailleurs, la structure de substrat a une grande influence sur son équilibre en air et en eau et sa maniabilité. Pour mieux servir sa clientèle, Floragard adapte la structure du substrat aux domaines d’utilisation et aux conditions de culture particulières à chaque entreprise. Les Produits de Floragard se présentent en deux groupes: 1) Produits de l’Allemagne: nos usines en Allemagne sont spécialisées dans les substtrats professionnels ayant un grand taux de tourbe noire, emballés dans des sacs de 70 litres et des Méga Balles de 3000-6000 L. Le Nord-Ouest de l’Allemagne, là où est basé le siège de Floragard, est par nature une région de marais surtout de tourbe noire bien déccomposée, de qualité supérieure, utilisable surtout dans le domaine maraicher. 2) Produits de la Baltique: nos usines aux pays baltes sont spécialisées surtout dans la tourbe blonde. Sa légèreté naturelle permet la production de balles de 225 à 300 L. Grâce au haut standard technique, les usines Floraggard produisent une qualité supérieure dans ce segment aussi, utilisable surtout dans le domaine ornemental et l’amélioration des sols naturels.

www.floragard.eu

Produits fabriqués dans les usines en Allemagne 60

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Mr Mohamed Jouini Directeur développement Moyen Orient et Afrique du Nord « Pour que les plantes croissent sainement, le choix d’un bon substrat est décisif ». Bien plus qu’un slogan, c’est même une détermination qui anime notre entreprise depuis près d’un siècle, et qui fait qu’à travvers le monde les substrats professionnels FLORAGARD, à base de tourbe noire et blonde, accompagnés d’engrais et addittifs, conviennent parfaitement au cycle de croissance des jeunes plants. Notre longue expérience au service des pépinniéristes nous permet d’élaborer des produits parfaitement adaptés aux besoins de la plantte à ses différents stades de développement. Par ailleurs, bien au delà de la fourniture de produits de grande qualité, FLORAGARD se considère aussi comme une entreprise de service et de conseil. C’est cette philosophie qui doit permettre d’établir durablement un partenariat fructueux avec nos distributeurs, au service de la production.

Cette méthode basée sur la confiance et qui a largement prouvé son efficacité en Eurrope depuis des décennies, doit également donner les meilleurs résultats au Maroc et en Afrique du Nord.

Nouveau partenariat FLORAGARD – BODOR sarl Son succès Floragard le doit aussi au choix judicieux de ses partenaires à travers le monde. Nous visons surtout des partenarriats stratégiques assurant le succès à long terme de l’entreprise et de ses partenaires. Ainsi, sur la base d’une solide collaboration avec la société BODOR sarl, FLORAGARD est déterminée à développer le marché des substrats au Maroc et en Afrique du Nord. Au travers de méthodes scientifiques étudiées et en transmettant le meilleur de son savoir-faire, FLORAGARD souhaite dévvelopper chez les pépiniéristes professionnnels, la maitrise de l’utilisation des substtrats et de la gestion des engrais. L’objectif est de les aider à planifier leur production de façon économique et à favoriser le dévveloppement optimal des jeunes plants en pépinière. Pour ce faire, FLORAGARD inclut dans son offre des services gratuits pour ses clients, ainsi que de nombreux conseils aux

pépiniéristes : usage d’engrais, irrigation, entreposage, etc. Ainsi, et bien au-delà de leur propre réusssite au Maroc et en Afrique du Nord, FLORRAGARD et BODOR sarl, ont l’ambition à partir de la campagne 2013, de contribuer à la réussite de leur clientèle (pépiniériste, producteur…) par des produits de qualité supérieure et des formules et concepts sur mesure, avec bien sur un grand engagemment en matière de service et de prestattions.

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Actu Actu Entreprise

TECNIDEX MAR FRUIT,

une entreprise de qualité et de confiance pour la santé des fruits et légumes au Maroc TECNIDEX MAR FRUIT, a été créée au Maroc en 2008. Elle est située dans le Parc d’Activités Oucacha I, à Casablanca et dispose de bureaux et d’un entrepôt logistique pour le stockage. Une délégation est également présente à Agad- Bureaux de TECNIDEX MAR FRUIT à Casablanca (Maroc) dir. Aujourd’hui, elle dispose d’une équipe professionnelle très qualifiée et comprend également un Directeur, un Responsable Export, un Responsable Technique et un Responsable Service Après-Vente. TECNIDEX MAR FRUIT développe son activité dans les stations Fruits et Légumes, avec des Produits Chimiques, une Technologie et un Consulting pour la Siège Social de TECNIDEX

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Santé et la Qualité des Fruits et Légumes. Les marques qu’elle utilise dans le secteur sont connues à l’échelle mondiale, puisque TECNIDEX, Techniques de Désinfection, SAU est une société internationale basée à Valence (Espagne) qui travaille dans plus de 25 pays avec : - TEXTAR: Produits Phytosanitaires et Biocides

- TEYCER: Cires et Détergents - CONTROL- TEC: Machines et Technologie - VIA VERDE: Consulting et Assistance Technique Dans chacune de ces lignes de Produits et Technologies, TECNIDEX dispose d’exclusivités telles que TECTO (Tiabendazole), un produit de Syngenta et avec lequel TECNIDEX est le partenaire exclusif pour le développement de ses produits en Postrécolte. TECNIDEX dispose également d’autres molécules, telles que l’Imazalil et l’Orthophénylphénol nécessaires pour le contrôle des champignons, car le contrôle des

pourritures est l’activité la plus importante pour la société. Elle contrôle également les tâches sur les fruits et leur déshydratation. Pour les Technologies et Machines, TECNIDEX est également leader pour les chambres de déverdissage, maturation et conservation des agrumes et autres fruits. Pour les kakis la société est également leader pour l’élimination de l’astringence. Comme le médecin s’occupe de ses patients, TECNIDEX s’occupe des fruits et légumes de ses clients.


Actu

Bio-compost Brahim ZNIBER

Un compost de qualité pour une nature saine et fertile

Parfaite maturité et faibble taux d’humidité

Proche de l’humus, le compost joue un rôle primordial dans la fertilité du sol. Les recherches sont, en effet, unanimes sur les retombées bénéfiques de l’utilisation du compost sur l’agriculture et l’environnement: - stimulation de la croissance des plantes - amélioration des caractéristiques physico-chimiques du sol - bioprotection contre les nématodes et les maladies telluriques - réduction de la pollution environnementale par le recyclage des déchets agricoles et des sous produits agro-industriels.

criblage du compost

Un process bien maîtrisé Prenant conscience du rôle capital du compost, le Groupe Brahim Zniber, a installé deppuis 2004, une unité de compostage qui se caractérise par : - des infrastructures modernes et en perpétuelle amélioration - un personnel doté d’un capital technique permettant d’obtenir un produit fini conformme aux normes internationales - des matières premières diversifiées issues de nos différentes unités de production (arboricoles, vitivinicoles et oléicole) - un process de production bien maîtrisé et conforme aux recommandations internnationales - des analyses physico-chimiques et biologiques régulières assurées par notre laborratoire et des établissements autonomes et accrédités, avant, pendant et après le compostage

Machine retournnant un andain

Des avantages indéniables Tous ces atouts permettent à la Compostière Brahim Zniber de produire annSuivi des nuellement 10.000 tonnes de biocompost avec des formulations diversifparamètres au cours fiées. Conforme aux exigences d’une agriculture biologique, ce biocompdu compostage post se démarque nettement des produits concurrents par : - sa parfaite maturité et son faible taux d’humidité - sa richesse en éléments fertilisants multiples et à teneur connue, Broyage de la matière première facilitant ainsi l’établissement de votre plan de fertilisation - l’absence de métaux lourds - sa granulométrie adaptable selon les usages

Bio-compost Brahim ZNIBER SARL,

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Domaine Ait Harzallah, Commune Ait Naeman, Route d’El Hajeb - Tél : 05 35 30 00 64 - Fax : 05 35 30 01 03

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ActuActu Actu Entreprise

Cinq question à M. Mounir El Bari Administrateur Directeur Général de GPC S.A. 1/ Quel développement avez-vous observé sur Agadir depuis votre installation il y’a 10 ans ? Je voudrais rappeler certains faits historiques ayant motivé notre installation à Agadir. Notre groupe, déjà partenaire de l’agriculture de la région via les produits et équipements d’irrigation, ainsi que de film plastique tri couches, a été sollicité par les opérateurs agricoles de la région en vue d’étendre son offre aux emballages carton, pour consolider ce partenariat jugé fructueux pour les deux parties… Notre Président, M. Miloud Chaâbi, devant cette sollicitation, a fait le choix de relever le défi de cette demande, et a mis les moyens pour servir au mieux la clientèle de la région. Il n’a jamais lésiné sur les investissements nécessaires pour garantir des produits conformes aux normes internationales les plus exigeantes. Il a personnellement veillé à l’acquisition d’équipements de dernière génération, utilisant la technologie la plus récente et la plus performante, adaptés aux besoins et exigences des différentes destinations à l’export. Dans un contexte de marché mondialisé, il était impérieux de mettre à la disposition des acteurs de l’agriculture moderne une structure produisant des emballages conformes aux standards

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internationaux, ainsi qu’aux exigences des donneurs d’ordre disséminés sur 3 continents. GPC est actuellement pourvue d’assez de souplesse permettant d’accompagner les opérateurs pour leurs divers développements en quantité et en qualité. Ceci nous a amené à entreprendre, au gré des demandes et des nouvelles exigences, des démarches d’optimisation d’emballages et leur adaptation à des destinations spécifiques, à l’image de la Russie, de plus en plus importante dans le volume global des exportations marocaines de fruits, légumes et primeurs.

2/ Chez GPC, quelle part, représente l’emballage carton dans les agrumes par rapport aux primeurs ? Y voyezvous des perspectives de développement ? Traditionnellement, plus de 80% des exportations d’agrumes se font dans des emballages en bois, et c’est loin d’être le cas des primeurs. Néanmoins, la part des agrumes dans les emballages fabriqués par GPC est d’environ 20% du volume des emballages agricoles vendus.

3/ Quels ont été les grandes évolutions techniques chez GPC dans la recherche de la qualité et de la solidité de l’emballage ? Nous avons mobilisé un investissement de 120millions de DH afin d’acquérir

une onduleuse de dernière génération pour l’unité d’Agadir, afin de permettre l’accélération du rythme de production, tout en élevant le niveau de qualité, de régularité et de résistance des plaques fabriquées, et, par conséquent, de celui des emballages que nous produisons. Nous avons également consolidé notre parc machines de transformation, par deux combinés accélérant la vitesse d’impression et de découpe des emballages, améliorant ainsi leur aspect visuel (couleurs et netteté des images) et permettant une meilleure maîtrise de leur qualité. Nous avons également doté notre unités d’Agadir d’un système interne de logistique permettant une réduction spectaculaire de l’intervention manuelle dans nos diverses lignes de production : depuis l’alimentation de l’onduleuse en matières premières jusqu’au conditionnement des palettes de produits, la seule intervention manuelle étant celle des contrôleurs de qualité…

4/ Quelle part représente le marché intérieur ? Y voyezvous des perspectives de développement ? Eu égard à l’introduction assez récente des emballages en carton ondulé pour les produits agricoles écoulés sur le marché local, ils sont moins utilisés que les emballages en bois ou en polystyrène, en dépit de divers inconvénients de manipulation qu’ils supposent. Cependant, divers grands opérateurs agricoles sur le marché local ont compris l’intérêt de l’identification visuelle de leurs produits que ne permettent pas les autres emballages, et font de plus en plus appel

M. Mounir El Bari

aux cartonniers pour les conditionner. Actuellement, la demande intérieure d’emballages agricoles représente environ 10% du volume total produit.

5/ Vous êtes le Président de la FIFAGE, quel rôle peut jouer cette association dans l’organisation du marché intérieur ? • Œuvrer à consolider la transparence du marché, et entamer les démarches à même d’instaurer à terme des normes marocaines relatives aux différents types d’emballages, • Pousser les divers opérateurs à s’engager dans des démarches de conformité aux divers standards internationaux de qualité, de sécurité et de protection de l’environnement. • Collaborer avec les divers opérateurs agricoles pour développer de nouveaux emballages optimisés, essentiellement adaptés aux destinations lointaines. • Solliciter les divers intervenants de la formation au Maroc pour implanter au Maroc des cursus à même de répondre aux besoins en personnel qualifié de la filière production et transformation de papier, l’imprimerie et les divers métiers graphiques.


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ActuActu Actu Entreprise

SIPP distribue

ROVRAL 500 SC - BASF

Depuis 1994 et grâce à une gamme de produits étoffée, issue des plus importantes sociétés (Aglukon, AgroKanesho, Agroin, Arysta LifeScience, BASF, Bayer, Dow Agrosciences, Dupont De Nemours, Kanesho soil Treatement, Nufarm, Syngenta, Total), la SIPP s’est attachée à développer dans le secteur agricole des produits utiles à la protection et à la nutrition des plantes. A noter que la SIPP dispose d’agences implantées dans toutes les zones de production au Maroc.

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L’excellente collaboration entre BASF et SIPP, a permis de développer sur le marché marocain, depuis quelques mois, un anti-botrytis : ROVRAL 500 SC. Produit à large spectre d’action, le ROVRAL 500SC est utilisé en arboriculture sur pêcher, mais également en maraichage sur tomate, fraisier, framboisier, ail et laitue, avec tout l’intérêt d’un DAR relativement faible de 3 jours pour le pêcher, la tomate, le fraisier et le framboisier. Produit liquide d’utilisation simple, le ROVRAL 500 SC bénéficie d’échos favorables parmi les utilisateurs.

Nouveaux Locaux pour la gamme

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HERCULANO se félicite de l’éclat tout particulier que prend la présentation de sa gamme dans les nouveaux locaux meknassis de COGEPRA, son partenaire au Maroc. En effet, COGEPRA a entrepris la construction d’une belle agence sur la nouvelle zone industrielle de Sidi Slimane Moul El Kifane à Meknès. COGEPRA s’y est installée sur une surface d’environ 5000 m² qui permet ainsi d’exposer, entre autres matériels, une

gamme variée des produits HERCULANO. Avec ce nouvel espace d’exposition, nul doute que la présence d’Herculano sur la région du Saiss, tout comme sur les secteurs avoisinants, prendra une nouvelle dimension et une nouvelle visibilité.

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et de critères, nous sommes en mesure de présenter cette innovation à l’industrie. L’étiquette est conçue pour résister aux conditions rigoureuses tout au long de la chaîne d’approvisionnement mondiale, et se dégrade au moment opportun. Nous ne pouvions pas être plus heureux avec ces résultats». Cette nouvelle étiquette est compatible avec tous les équipements Sinclair haute vitesse, d’étiquetage en ligne et manuel, qui sont entretenus par le service technique expert de Sinclair. De plus, elle peut être utilisée sur tout type de produits en vrac et c’est un parfait complément pour les produits biologiques et les fruits à peau non comestible, tels que les avocats, les kiwis et les

agrumes. SINCLAIR SYSTEMS fabrique des étiquettes sûres pour les produits alimentaires, conformes aux normes de la FDA (Food and Drug Administration) et de l’Union Européenne. De plus, l’unique étiquette compostable Tab-Lift® de Sinclair s’enlève rapidement et facilement du fruit, et en un seul morceau.

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ASTM D5338 et ISO 16929 modifiées. Bill Hallier, PDG du groupe, explique : « Il est important pour notre organisation que nous soyons capables d’introduire une alternative durable qui soit respectueuse de l’environnement et verte. Il y a deux ans, nous avons été contactés par ZESPRI® et suite à un effort concerté de tests

et leur permet d’améliorer en Ainsi, ils gagnent en productivvité, en qualité, en maitrise des

Control Union Maroc est membbre du réseau international Control Union World Group. Spécialisé dans la certification, les audits, les contrôles et les inspections, la société intervient dans plusieurs secteurs indust-

triels notamment l’agriculture, l’agroalimentaire, le textile et divers produits de consommattion. Control Union propose une largge gamme de programmes de certification, couvrant l’essent-

risques pour mieux satisfaire les exigences de leur clientèle aussi bien nationale qu’étrangère. Les auditeurs de Control Union

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bénéficient d’une grande expérrience de terrain sur l’ensemble de la région Afrique du nord et

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Agrumiculture

Campagne agrumicole 2012-13 Prévisions méditerranéennes et marocaines en baisse Abdelmoumen Guennouni

A l’instar des autres pays entourant la mare nostrum, le Maroc, avec 8,33% de la production méditerranéenne d’agrummes et 6,1% de ses exportations, enregistrera, cette campagne, une baisse significative de ses indicateurs dans ce domaine. Il faut dire que les conditions climatiques y sont pour beaucoup, même si elles ne sont pas les seules à incriminer.

A

insi, de l’Assemblée Génnérale du CLAM (Comité de Liaison de l’Agrumicculture Méditerranéennne) tenue mi-novembbre, il ressort qu’avec une prévision de 18 millions de tonnes environs, la production méditerranéenne d’agrumes devrait être en baisse de 16% par rapport à la campagne préccédente, indique M. Ahmed Derrab, secrétaire général de l’ASPAM (Assocciation des Producteurs d’Agrumes au Maroc). De même, les exportattions des pays méditerranéens devvraient atteindre 7,2 Mt enregistrant une baisse de 6%. Ces baisses sont dues aux conditions climatiques défavorables ayant préd-

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dominé sur le bassin méditerranéen, essentiellement en Espagne, au Marroc, en Italie, Turquie,… tout au long de la campagne précédente, sacchant qu’en arboriculture les condittions climatiques d’une campagne conditionnent le rendement de la suivante. Il faut signaler que ces prévisions établies par le CLAM chaque année en début de campagne peuvent connaître des modifications selon l’évolution des conditions climattiques qui prédomineront d’ici le mois de juin (près de 8 mois). Cellesci concerneront, en plus de la prodduction pendante, essentiellement les variétés de mi-saison et tardives.

Concernant la campagne agrumiccole 2012-13 au Maroc, sur 1,5 Mt de production attendue, M. Derrab signale que les prévisions d’exportattion établies par l’ASPAM ne dépassseront probablement pas 442.000 tonnes, et enregistreront de ce fait une baisse de 10% environ par rappport à la campagne précédente. ‘‘Cette baisse prévisionnelle est due à deux facteurs, la baisse de la producttion nationale d’une part et la concurrrence de plus en plus importante exercée par le marché local, d’autre part’’ explique-t-il. En effet, certains producteurs préfèrent écouler locallement leur production pour bénéficcier de liquidités immédiates que ne leur permet pas l’export et en même temps répondre à une demande de plus en plus soutenue des consommmateurs marocains. En plus, les marcchés importateurs restent impactés par la crise économique mondiale ayant pour conséquence la baisse de la demande en légumes et fruits, dont les agrumes. Il est à signaler que la baisse des prévvisions d’exportations marocaines ne concerne pas toutes les variétés d’agrumes. Ainsi, si pour les petits agrumes la baisse devrait atteinddre 14% environ (290.000 t contre


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Campagne agrumicole 2012-13

La baisse prévisionnelle est due à deux facteurs, la baisse de la producttion nationale d’une part et la concurrence de plus en plus importante exercée par le marché local

I

l faut rappeler que, comme chaque début de campagne, le ministère de l’agriculture a communiqué ses prévisions pour celle à venir. Ainsi La prodduction prévisionnelle des agrummes au titre de la campagne agrumicole 2012-2013 s’élève à près de 1,5 Million de tonnes sur une superficie productive de près de 88.000 Ha soit un rendement moyen de près de 17 T/Ha. Cette production est en baisse de 24,6% par rapport à la production réalisée la camppagne précédente (1,860 Mt). Par espèce d’agrumes, la prodduction prévisionnelle des pettits fruits est estimée à près de 675.000 t, soit une diminution de 24%. La production des orangges est estimée à 763.000 t, soit une baisse de 27%. La producttion des autres variétés d’agrummes (citrons, pamplemousses, pomélo...) a en revanche enreggistré une hausse de près de 38%.

344.000 la campagne précédente) et 20% pour les autres agrumes (4.000 t contre 5.000), l’exportation d’orangges enregistrera une légère haussse de 1,4% avec 142.000 t contre 140.000 la campagne écoulée. Par ailleurs, les précipitations enregisttrées en ce début de campagne ont eu un impact positif sur la qualité des fruits, essentiellement le calibre. Quand à l’Espagne, notre principal concurrent, ses exportations prévues (5,6 Mt) devraient baisser de 25% par rapport à l’année dernière qui avait culminé au chiffre record de 7,5 Mt. Cette baissse de l’offre marchande fait que la demande est assez forte, malgré les contraintes, et que les marchés sont demanddeurs, comme la Russie vers laquelle nos expportations commenccent doucement. Concernant les prix sur le marché local, ils 70

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Le recul dans les prévisions de production est imputé à un ensemble de facteurs liés aux conditions climatiques ayant caractérisé la campagne achevvée. Il s’agit principalement des faibles précipitations (241 mm) qui ont enregistré une baisse de 36% par rapport à la normale (375 mm), des basses températtures durant le mois de février ayant causé une floraison ampliffiée et précoce suivi de hausses de températures durant le mois de mai et juillet et des vagues de chergui qui ont coïncidé avec la période de chute physiologique des agrumes. Ces conditions ont affecté néggativement la production dans certaines régions agrumicoles principalement Souss Massa Draa, Gharb, Tadla et Marrakech. En revanche, dans la région de Moulouya, les conditions climattiques ont été normales pour les plantations d’agrumes. Source : communiqué MAPM

sont soutenus pour les premières clémentines, mais retrouveront une situation normale dès la fin novembbre avec l’accroissement de la maturration des fruits dans les vergers.

Légère augmentation dans l’Oriental D’après M. Yahya Rhomari, Chef de Service de la production Agricole à l’ORMVA Moulouya, les conditions climatiques qui ont prévalu la camppagne précédente et qui déterminnent l’état des cultures cette année, ont été assez bénéfiques pour les agrumes malgré la vague de froid en hiver et les températures estivvales du mois de Ramadan dont le maximum a atteint parfois 45 °C. En effet, les précipitations qui ont attteint à fin mai 2012 un total de 330 mm contre 220 un an plus tôt ont été directement bénéfiques pour l’ensemble des cultures et indirecttement par le remplissage des barrrages permettant un meilleur taux


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Campagne agrumicole 2012-13 la production prévisionnelle des agrumes au titre de la campagne agrumicole 20122013 s’élève à près de 1,5 Million de tonnes sur une superficie productive de près de 88.000 Ha soit un rendement moyen de près de 17 T/Ha.

d’irrigation. Ainsi, la floraison s’est bien déroulée dans toutes les zones agrumicoles et la chute physiologgique s’est située dans des limites normales contrairement à d’autres régions du royaume. Pour cette campagne, les prévisions de production dans le périmètre de la Moulouya tournent autour de 270 à 275.000 tonnes, soit +7% par rapport à la campagne précéddente (255.000 t). A signaler que pour la clémentine, l’augmentation a été plus importante (+10%). cette augmentation s’explique essentielllement par l’entrée en production des superficies nouvellement mises en place et conduites avec un train technique moderne (densité élevée, irrigation goutte à goutte, …). Dans la région, la cueillette a débuté le 7 octobre 2012, le déverdissage le 8 et le conditionnemment le 17/10. Le premier bateau a quitté le port de Nador vers la Russsie le 20 octobre avec près d’une semaine d’avance par rapport à la campagne précédente. Les exporttations démarrent progressivement et jusqu’au 19 novembre 2012, les tonnages exportés ont atteint envviron 11.000 t contre 7.500 l’année dernière (+46%). M. Rhomari indique par ailleurs que cette campagne a démarré sous de bons auspices avec des pluies bien réparties et, même si elles ont provvoqué un arrêt des récoltes du 5

au 14 novembre, elles n’ont pas eu d’effet négatif puisque les stations ont continué à fonctionner sur leurs stocks en frigo (déverdissage). Au contraire, elles ont permis une améllioration de la qualité (meilleure coloration) et permettront une améllioration des tonnages, alors que les excès de précipitations de l’année dernière avaient provoqué des arrrêts des récoltes et des problèmes de qualité (gaufrage ou water spot). Pour la suite, si les pluies se pourssuivent comme celles qui sont passsées, les travaux continueront après ressuyage, sinon il y aura quelques retards dans les récoltes et autres travaux au champ.

Remarques régionales - La moyenne des écarts cette camppagne atteint 20-30%, dus essenttiellement à des défauts lors des cueillettes et à la peau fine des fruits. De même, on a remarqué cette annnée que les pourcentages des cal72

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libres 1 et 2 sont légèrement plus élevés. - Venant enrichir les infrastructures de la région, deux nouvelles stattions sont entrées en activité cette campagne dans le cadre de projets d’agrégation et ont commencé les exportations. - Le groupe Kantari, qui a commencé ses propres exportations, a instauré l’année dernière, une politique de contrôle plus stricte et un respect plus rigoureux des cahiers des chargges et des normes export. Une démmarche qui se reflètera certainement cette année sur ses exportations. - Cette année sera également marqquée par l’exportation d’un tonnage clémentine sous le label « IGP clémmentine de Berkane » : une superficcie de plus de 500 ha a été dernièremment certifiée IGP avec deux stations de conditionnement par l’organisme de certification et de contrôle.


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Libre opinion Les céréales en zone semi aride au Maroc Par Dr Yassine Jamali, agriculteur de la région Elbrouj

A l’échelle mondiale, dans le secteur des céréales, et depuis bientôt une dizaine d’années le rapport offre/demande est en sensible diminution. Plusieurs causes à cela : la demande est en constante augmentation du fait de l’accroissement démmographique, de l’amélioration du niveau de vie dans les pays émergents, où la consommation de viande augmente, d’où une forte demande d’aliment concenttré pour le bétail et la volaille. Les biocarburants sont un autre «client» de premier plan pour le maïs sur le marché des céréales. L’homme se retrouve donc en comppétition avec « son» bétail et «ses» véhicules…

L

a spéculation vient encore compliquer la donne. Côté offre, les accidents climatiques, vagues de froid, sécherresse, inondations, ont impacté négativement de nombreuses zones du globe, parfois simultannément. Au Maroc, on peut donc aujourd’hui parler de tensions structurelles sur le marché des céréales. Pour une durée indéterm-

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minée le recours à l’importation pour ajuster l’offre à la demande nationale ne sera plus une soluttion aussi sûre et confortable que par le passé. L’augmentation des cours à l’international pèsera plus sur la balance des paiements. Ce contexte de production en stagnation irrégulière jointe à une consommation sans cesse croissante remet la question cérréalière au cœur de la stratégie agricole nationale.

L’eau étant le facteur limitant le plus évident, il était logique de vouloir booster le rendement par l’irrigation. Mais la rareté de l’eau, facteur de production déjà surexpploité ne permet pas de le considdérer comme un levier efficace et durable. De plus, la faiblesse des rendements des céréales irrriguées au Maroc -moins de 40 qx/ha-, prouve que de nombreux autres facteurs limitants doivent être levés.


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Les céréales en zone semi aride au Maroc

La recherche et la sélection de semences performantes et adaptées doit être poursuivie et renforcée. Ce travail de longue haleine serait facilite par une modification du mode d’homologation des nouvelles semences obtenues.

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Les axes d’amélioration de la cérréaliculture bour (plus de 4 milllions d’hectares emblavés chaque année) se situent à trois niveaux. 1. Le court terme, sans investissemment de la part de l’agriculteur. 2. Le moyen terme, avec un investtissement limité et une modificattion des itinéraires techniques. 3. Le long et très long terme avec des changements profonds dans la relation des agriculteurs à leur terre et à leur approche de l’agricculture.

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Le court terme Période semis

En zone semi-aride, qui représente plus des trois quarts de la S.A.U (surface agricole utile) nationale, le semis doit être précoce, courant octobre, selon les recommandattions des chercheurs. Il est à noter que les traditions agraires vont dans le même sens, comme en témmoignent de nombreux proverbes et anecdotes. Bien entendu, la vulggarisation aura tout intérêt à s’app-

puyer sur cette tradition orale pour véhiculer son message technique aux agriculteurs. Aujourd’hui, dans la pratique, les semis ont lieu en novembre ou décembre dans la majorité des cas, c’est à-dire après les premières pluies. Des dizaines de précieux millimètres de pluies sont perdus à chaque campagne, et la levée s’effectue avec 2 à 4 semaines de retard. Ainsi les plantules souffrirront d’autant plus des basses temppératures de décembre-janvier et de la fréquente interruption des pluies qui a lieu à cette période. Au contraire, des plantes âgées, aux systèmes racinaires et foliaires plus développés résisteront mieux au stress hydrique et thermique.

Dose de semences : Les instituts de recherche, pour une pluviométrie de moins de 300 mm, conseillent une dose de semmences d’à peu près 70kg/ha. Dans


la pratique, les agriculteurs sèment 150, 200, jusqu’à 300 kg de blé ou d’orge, parfois plus. Le simple fait de ramener la dose de semences à son niveau optimal de 70kg/ha permettrait une économie de 1 à 3 millions de quintaux. L’économie réalisée par l’agriculteur lui paierrait quelques dizaines de kg d’enggrais phosphatés.

L’assolement Toute monoculture est néfaste et contre-productive, c’est aussi le cas de la monoculture céréalière. Le rôle fondamental de la jachère et des cultures de légumineuses (fèves, lentilles et petits pois dans le bour favorable, pois fourrager et fenugrec dans le bour défavorrable) est, là aussi, unanimement souligné par les chercheurs et par les dictons traditionnels. Malgré cela cet assolement est abandonnné, surtout en zone très défavorrable. On peut avancer quelques éléments d’explication :

L’agriculteur ne pratique pas la jacchère parce que souvent, le statut foncier (jmouâa ou chiâa, c’est-àdire collectif indivis) n’est pas séccurisé. Aussi le «propriétaire « d’un champ, qui n’est propriétaire que de l’usufruit doit réaffirmer chaqque année son droit en l’exerçant, c’est-à-dire en cultivant ce champ.

Quant aux légumineuses, un frein important, sinon le plus important est la non-mécanisation de la réccolte. Alors que la quasi-totalité des céréales en bour est moissonnée mécaniquement, au prix de 250 à 300 Dh/ha, la récolte manuelle d’un hectare de petits pois ou de lentilles coûtera à peu près 1500

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Les céréales en zone semi aride au Maroc tine, en Afrique du Sud, ou ailleurs. La recherche de semences adapttées à nos besoins et nos condittions doit s’orienter en priorité vers ces zones.

Le réglage des moissonneuses batteuses

Dh. C’est une différence rédhibittoire. Pourtant en Europe, les petits pois sont récoltés à la moissonneusse moyennant une légère modificcation accessible à n’importe quel mécanicien rural. La question est : la diminution du coût de la récolte des légumineuses suffira-t-elle à rétablir un assolement correct ?

chimique et biologique. Des expérrimentations en conditions réelles sont en cours. Le semis en fond de billon consiste à concentrer l’eau de la pluie là où elle est la plus utile à la plante.

Le moyen terme

L’importation de semences est une autre voie vers l’amélioration des rendements. Une variété est censée être adaptée de façon plus ou moins étroite à certaines condittions climatiques et pédologiques. A chaque terroir marocain, caracttérisé par une pluviométrie, des moyennes de température, un sol, correspondent des zones homologgues en Australie, en Amérique lat-

Travail du sol

Il concerne les itinéraires technniques, semis direct ou semis en fond de billon. Sans rentrer dans les détails du semis direct largemment documenté aujourd’hui, rappelons-en les grandes lignes : il vise à un travail minimal du sol, au respect de son intégrité physico-

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Importation de semences adaptées :

De nombreuses études mentionnnent des pertes à la récolte pouvvant dépasser les 3 quintaux/ha. Un entretien effectué par des techniciens (qui peuvent être des mécaniciens ruraux formés sur le tas) dûment remis à niveau, permmettrait de réduire sensiblement ces pertes.

Le long terme Sélection

La recherche et la sélection de semmences performantes et adaptées doit être poursuivie et renforcée. Ce travail de longue haleine serait facilité par une modification du mode d’homologation des nouvvelles semences obtenues : en effet, pour être homologuée, une variété, qu’il s’agisse d’une découvverte ou d’une importation, doit être testée avec succès dans différrentes zones du Maroc. Cela va à l’encontre de la spécialisation qui


caractérise la notion de terrroir. On n’imagine pas qu’un blé ou une orge puisse être performant(e) dans des sols et sous des climats aussi varriés que Had Soualem, Khénnifra, Tamellalt etc. Comme pour les importattions de semences la rechercche variétale doit s’inscrire dans un zoning aussi affiné que possible.

Arbo-cultures associées Un verger clairsemé (100 arbres /ha) peut agir positivvement sur le rendement en céréales (ou légumineuses). L’effet brise-vent, l’ombrage, l’enrichissement en matière organique grâce à la chute des feuilles contribuent à améliorer l’efficience de l’eau de pluie et la qualité du sol. En zone semi-aride, les arbres fruitiers viables sans irrigation sont l’olivier, le carroubier, l’amandier, le cactus. Vu la faiblesse des rendemments céréaliers, la récolte de quelques dizaines de killos d’amandes ou quelques

Céréaliculture et élevage ovin : Complémentarité ou concurrence ? Au moment des semailles, les champs, moissonnés ratissés, pâturés à outrance de mai à octobre sont littérralement ramenés à l’état minéral. Sauf exception, la restitution de matière organique via la paille est inexistante. Le fumier des moutons compense parttiellement, mais quelle est la valeur d’un fumier qui a passé des semaines, des mois sous le soleil estival, à des températures qui atteiggnent ou dépassent les 40° C ? Aussi la teneur en matièrre organique du sol est-elle

quintaux d’olives et de carroubes à l’hectare constitue un appoint non négligeable, soit pour l’autoconsommattion, soit pour la commerciallisation. Il s’agirait ici non pas d’une substitution mais d’une complémentarité entre des cultures annuelles (céréalles ou légumineuses) et des arbres fruitiers non irrigués. Les premiers jeunes arbres devront être irrigués à l’aide d’une citerne tractée penddant les deux ou trois étés, ce qui représente un investissemment en travail et en argent. Ils devront aussi être prottégés des moutons, soit en entourant chaque plant avec des branches épineuses soit en interdisant le pâturage. Des études sur la question demanderaient plusieurs années, pour évaluer la validdité du concept. Aussi seraitil préférable de trouver des vergers déjà installés en bour, fonctionnant en association avec des cultures pour décidder de l’opportunité ou de l’inopportunité d’étendre ce modèle. très faible. Même la fertilissation minérale (quand elle est pratiquée) ne peut comppenser cette disparition de matière organique. L’agriculteur doit-il converttir tout ou une partie de sa paille en argent par la vente ? ou en viande via les moutons, puis en argent ? Ou en humus, puis en grains puis en argent ? Sur quelles bases peut-il décidder ? Existe-t-il des études chiffrées en faveur de telle ou telle stratégie ? A l’échelle de l’exploitation et du pays, c’est un véritabble arbitrage qui doit être rendu, en fonction des crittères techniques et économmiques, entre l’élevage ovin et la céréaliculture. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Spécial Italie

L’Italie Un fournisseur de choix pour l’agriculture marocaine

Avec une longue tradition industrielle qui s’est développée, du moins à son début, essentiellement dans le nord du pays en liaison avec les capitaux d’une agriculture moderne (plaine du Pô), l’industtrie italienne s’est fait une réputation mondiale de fabrication de qualité. Ses capacités industrielles se sont accompagnées d’un dynamisme commercial et entrepreneurial que ce soit grâce aux grands groupes industriels, à des sociétés d’État, aujourd’hui largement privatisées, et à l’existence d’un dense réseau de PME constitué de sous-traitants ou de petites structures tournées vers l’excellence, la qualité, le design et constituant la force d’exportation de l’économie italienne (proximité de nombbreux ports).

L

e Maroc est bien connu des entreprises italiennes qui ont une préférence marquée pour le secteur agricole. En effet, de nombreuses sociétés se sont implantées dans différentes régions du royaume et sont bien connues et appréciées par les professionnels marocains. En plus des nombreuses actions et projets entrepris par la coopération italienne (développement hydroagricole, promotion des filières fruits et légumes, recherche agronomique et dispositif de la formation agricole), des sociétés hautement spécialisées interviennent dans plusieurs domaines, dont l’agriculture. A signaler qu’une dizaine d’entreprises italiennes opérant dans le secteur agricole au Maroc ont bénéficié de l’opérration de partenariat public-privé autour des terres agricoles de l’Etat. Dans ce cahier nous présentons plusieurs entreprises qui contribuent déjà (ou sont prêtes à la faire) au dévveloppement de l’agriculture marocaine aussi bien par leur apport technologique que leur savvoir faire ancestral dans les domainnes de l’oléiculture, l’embballage, le conditionnemment, le machinismme, l’irrigation, la fertilisation, etc.

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New Holland Agriculture

un spécialiste par Nature New Holland présente ses tracteurs pour vergers, vignobles et autres applications spécialisées, récemment récompensés à l’EIMA, Salon International du Machinisme Agricole de Bologne. New Holland Agriculture, leader mondial dans le secteur de l’équipement agricole doit sa réussite à sa propre histoire, riche de rebondissements, dans le monde du matériel agricole. Fondée en 1895, New Holland a intégré au fil du temps les savoir-faire et l’expertise des entreprises qui ont changé le visage de l’agriculture mondiale : de Fiat à Braud et Claeys en passant par Ford et par New Holland, chaque marque, en rejoignant le logo à la feuille bleue a apporté avec elle un savoir-faire unique et l’ambition de produire des machines modernes et innovantes, leaders de leur catégorie sur le terrain. Depuis sa création, New Holland œuvre pour une agriculture plus facile et plus efficace, en produisant des machi-

consécration est également le résultat d’un puissant réseau de concessionnaires, du professionnalisme de ses services pièces de rechange, maintenance et administration, de l’efficacité de ses centres de formation et de son formidable outil industriel qui compte 24 usines réparties sur les cinq continents.

Une large gamme d’équipements New Holland propose le plus vaste choix d’équipements agricoles d’utilisation simple. Ce choix inclut les tracteurs de puissance réduite, moyenne ou élevée, les moissonneusesbatteuses, les

agriculteur en termes de performance, de prix abordable et de faibles coûts d’exploitation. New Holland répond a u s s i à la demande croissante de machines agricoles économiques et à faible consommation d’énergie, en s’appuyant sur les technologies de sa société sœur, FPT Industrial, fabricant de groupes motopropulseurs. FTP Industrial construit des moteurs bénéficiant des dernières avancées technologiques qui allient performances, durabilité et faible consommation de fuel. New Holland s’attache à proposer une gamme constamment renouvelée : avec le récent lancement au Maroc et en Tunisie des nouveaux tracteurs TT compacts, le constructeur élargit son offre de tracteurs tout-terrain, maniables et compacts. Depuis soixante ans, New Holland est à l’avantgarde avec ses matériels spécialisés, tracteurs et récolteuses de raisin et d’olives, détenant aujourd’hui le leadership incontesté sur ce segment de marché. D’ailleurs, la Série T4000 F/N/V s’est vu attribuer le prix du Meilleur Tracteur de l’Année 2013 - catégorie Tracteur Spécialisé, en Novembre 2012 au Salon du Machinisme Agricole en Italie – EIMA. Ce prix récompense New Holland pour les innovations et les excellentes performances de son modèle verger haut de gamme.

Zoom sur la Série T4000 F/N/V : un choix idéal pour les vergers et les vignobles

nes innovantes et abordables. New Holland simplifie la vie des agriculteurs en leur permettant de faire plus avec moins.

Des racines italiennes, l’empreinte mondiale New Holland est une division de CNH et fait partie de Fiat Industrial, fleuron italien qui occupe une position de premier rang dans le secteur crucial des biens d’équipement : fabrication d’équipements pour l’agriculture, pour le BTP, construction de camions et de groupes motopropulseurs. L’expérience de Fiat dans le secteur de l’équipement agricole remonte à plusieurs décennies puisque, dès 1919, Fiat développait la première fabrication en série de tracteurs pour son modèle Fiat 702. Depuis sa création, New Holland a enregistré à son actif un grand nombre d’innovations technologiques qui lui permettent aujourd’hui de livrer à ses clients des machines performantes et abordables dans plus de 170 pays. Cette

presses, les ensileuses ainsi qu’une importante sélection d’outils de fenaison et de traitement du fourrage. Quelle que soit la taille et le type de l’ex ploitation, New Holland propose l’équipement adéquat pour répondre aux besoins de chaque

Le New Holland Série T4000 F/N/V est disponible en 4 modèles : le T4030F/N/V 78 CV, le 4040F/N/V allant jusqu’à 88 CV, le T4050F/N/ V 97 CV et le nouveau T4060 F/N/V 106 CV haut de gamme. Pour répondre à une très large demande, la Série est disponible dans 3 versions: F pour Vergers, N pour Vergers étroits et V pour Vignobles. Avec une largeur hors tout minimale de 1061 mm pour le modèle T4000V, les tracteurs T4000 F/N/V peuvent passer dans les rangs très étroits et sont un outil idéal dans les oliveraies, les fermes horticoles et pour les autres applications spécialisées. Ces machines sont équipées d’un moteur quatre cylindres turbo intercooler FTP Industrial pour optimiser les performances et l’efficacité énergétique.Le réservoir de 73 litres de carburant assure une longue journée de travail sans besoin de refaire le plein. La Série T4000F/N/V est disponible avec cabine ou arceau de sécurité (ROPS), sans compromis avec la sécurité et le confort de l’opérateur. Toutes les commandes sont placées de manière ergonomique. Le centre de gravité bas garantit la sécurité dans toutes les situations de travail y compris sur les pentes. La Série est commercialisée au Maghreb où la marque est représentée par un important réseau de distributeurs et où elle occupe aujourd’hui la position de leader sur son segment.

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Spécial Italie

Groupe PIERALISI

grande expérience qui lui permet de proposer des équipements aux grands pays producteurs d’huile d’olive de la méditerranée, mais aussi aux nouveaux marchés d’Amérique du Nord et du sud, d’Australie, de Nouvelle Zélande, d’Afrique du Nord et même de Chine.

Avec 19 établissements répartis sur les cinq continents, un réseau très dense de centres d’assistance technique, d’agents et de concessionnnaires et un engagement constant en recherche et développement, le Groupe Pieralisi garantit à plus de 25.000 clients dans le monde, un Quels produits pour le niveau élevé de service aux professionnels. marché marocain ? C’est en 1888 qu’Adeodato Pieralisi fonde le premier atelier à Monsano. L’affaire familiale prend ensuite le chemmin d’une organisation industrielle jusqu’à la naissance en 1946 de la MAIP (Machines Agricoles Industrielles Pierralisi). L’activité se spécialise alors dans la production des premières machines pour les huileries.

Développement du Groupe Pieralisi Grâce à une politique industrielle imppliquant d’importants progrès technollogiques et soutenus par une véritable démarche d’intégration, le Groupe a consolidé son développement. Aujourd’hui, Pieralisi constitue un syst-

tème intégré d’avant garde comprennant l’industrie, le service, la finance et le marché. Dans le secteur oléicole et depuis les années 60, le Groupe Pieralisi a révollutionné le processus d’extraction de l’huile d’olive avec le premier extractteur centrifuge pour le traitement continu des olives, en devenant le leadder mondial de la fabrication d’installlations à cycle continu, à deux et trois phases.

Les clés du succès à l’exportation Il s’agit tout d’abord d’assurer une qualité de production basée sur une recherche continuelle afin de garrantir une totale fiabilité de services, ainsi que le soutien d’une technologie d’avant-garde, conjuguée à un engaggement constant et efficace dans la reccherche, ce qui permet de garantir une qualité irréprochable de matériels et de services. Pieralisi est également un important réseau de filiales d’agents et partenaires locaux, en collaboration directe avec le siège, ce qui permet une réaction immédiate aux demandes du marché. Enfin, plus de 130 techniciens spécialisés, garantissent un service après-vente efficace et une maintennance axée sur les exigences de la clientèle.

Principaux marchés à l’export C’est depuis les années 70, que le Grouppe Pieralisi développe son action dans le monde entier. Mais c’est surtout grâce à une

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Le Groupe est présent dans le Maghreb avec sa filiale « Pieralisi Maghreb » dont le siège est basé à Tunis. Pour le Maroc, une agence commerciale à Fès « Olio engineering Sarl » compte 8 techniciens locaux accompagnés de 3 techniciens italiens pendant les campagnes de trituration, afin de garrantir un service après-vente efficace. Le Groupe Pieralisi a d’ailleurs installé les équipements oléicoles les plus impportants en Afrique du Nord et notammment au Maroc, avec des installations équipées de décanteurs de la série SPI. A noter qu’aujourd’hui, le Groupe est en mesure de répondre aux directivves gouvernementales en matière de protection de l’environnement, avec des techniques d’extraction à l’avantgarde du secteur. Issu de la technologie DMF, le nouveau décanteur LEOPARD, est le seul décantteur 2 phases qui produit un grignon séché, similaire à celui issu de la technnologie 3 phases. De plus, il récupère la pulpe du grignon appelée « pâtée », idéale pour l’usage agricole et la nutrittion animale. C’est également la seule machine capable de conjuguer les technologies modernes d’extraction sans addition d’eau. Ainsi, Léopard garrantit : - Une qualité élevée de l’huile exttraite sas addition d’eau, - Un rendement de loin le meilleur réalisable aujourd’hui sur le marché, - Une consommation d’énergie et d’eau réduites. Enfin, le Groupe Pieralisi sera préssent au SIAM à Meknès du 24 au 28 avril prochain, avec son nouveau décanteur LEOPARD, qui représente la solution technologique de 3ème génération pour l’extraction d’huile d’olive.


ORTIFLOR Spécialiste de la préparation du sol Créée en 1997 et spécialisée dans la préparation des sols dans tous les domaines de l’horticulture, la floricultture et la pépinière, la société ORTIFLOR opère dans 65 pays à travers le monde, dont la Russie, la Corée du Sud et les marchés sud américains.

L

a société Ortiflor est spécialisée dans la fabrication d ’enfouisseuses de pierres et de machines pour la préparation de lit de semences, d’une largeur de travail variant de 1 à 6 m. Le point fort des équipements de la société est la possibilité de faire tous les ajustements que souhaitent les clients. Par exemple, en un seul passage, il est possible de faire 7 à 8 travvaux en une fois. En effet, les machines préparent le sol, le lit de semences, positionnent les systèmes d’irrigation, distribbuent les engrais, positionnent le film plastique, etc. Après une phase de 2 à 3 ans qui a servi à tester les machinnes dans toute l’Italie, pour s’assurer qu’elles puissent travvailler dans tous les types de sols (légers, moyens et très durs), l’entreprise a commencé à commercialiser ce matériel

en Europe, puis petit à petit, dans 65 pays. Au delà de la fourniture de prodduit d’excellente qualité dont l’efficacité a été éprouvée dans de nombreux pays, Ortiflor offre également un très bon service en installation et après-vente ainsi qu’un rapport qualité-prix très compétitif. Pour le marché d’Afrique du Nord, la société commercialise des machines version préparrateur de lit de semences avec mise en place de film plastique et irrigation goutte à goutte. Il s’agit d’un matériel spécialisé pour les producteurs de fraises, tomates, melons et tous légummes.

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Spécial Italie

VOG

Une succes story à l’italienne La réussite du consortium italien VOG, trouve ses racines dans la féddération de 1750 producteurs réunis dans 17 coopératives – taille moyenne des exploitations inferieur a 2 ha - qui ont accepté de travvailler sur le même modèle. La surface totale de production de 11.000 ha, présente une capacité totale de 600.000 tonnes.

C

ette union a permis de créer une force marketing capable de s’imposer sur les marchés mondiaux, precise

M. Gerhard Dichgans, directeur du consortium VOG.

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Gerhard Dichgans, directeur du consortium VOG qui distribue ses pommes dans 30 pays. Les princippaux marchés en dehors de l’Italie sont : l’Allemagne, le Royaumeuni, les pays scandinaves et ceux du bassin méditerranéen, dont

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bien sur le Maroc, avec les marqques Marlène et Südtirol, cette dernière étant réservée aux fruits de catégorie Extra et 1. Depuis juillet 2005, onze variétés (sur 16) produites par le consortium ont obtenu le label européen IGP (inddication d’origine protégée). Objjectif : offrir aux consommateurs des fruits de qualité et d’origine garantie. Parmi ces 16 variétés les plus apppréciées, on peut citer les Golden Delicious et les pommes rouges et bicolores : Royal Gala, Red Deliccious, Fuji, Grany, Smith, Braeburs, … En Italie, VOG est également un pilier économique qui a permis de mettre en place des outils de recherche appliquée et de transffert de connaissance aux productteurs, avec notamment la création de 4 écoles spécialisées dans la formation de jeunes agriculteurs. Ceci permet d’envisager l’avenir de la production en Italie sous les

meilleures augures. A noter que VOG est également engagé dans la protection de l’envvironnement. Les cultures sont conduites selon le principe de la production intégrée, afin de garrantir le respect des équilibres natturels. Il faut savoir aussi que les 17 cooppératives adhérentes certifiées ISO 9001/2008, sont également BRC et IFS, tandis que 93% des surfaces de production sont certifiées Globbal Gap. Le consortium VOG ces dernières années, s’est attelé à un grand projet concernant la production d’énergie renouvelable. Ainsi, sur les toits d’une quinzaine de ses coopératives, ont été installés près de 150.000 m2 de panneaux solairres qui représentent une capacité annuelle de production d’énergie d’environ 16 millions de kilowatt. L’énergie solaire permet aussi de réduire de 9.000 t les émissions de CO2 du consortium.


MACFRUT

Internationalisation confirmée Bilan positif pour la 29ème édition de Macfrut, le salon international consacré à la filière des fruits et légumes, qui s’est déroulé du 26 au 28 septembre à Cesena Fiera (Italie). Il faut dire que la grande variété de services et produits exposés à Macfrut et la richesse du calendrier des conférences, contribuent au succès de cette manifestation qui s’est affirmée, au fil des ans, comme un rendez-vous incontournable des professionnels du secteur.

C

ette année encore les organissateurs du salon ont prêté une grande attention à deux aspects qu’ils considèrent comme centraux pour l’évolution du secteur, à savoir : - l’innovation en termes de produit et de processus, avec l’objectif d’accroîttre le savoir faire et le niveau technologgique qui est l’une des caractéristiques de l’équipement et de la mécanique italienne consacrée au secteur. - l’internationalisation, nécessaire pour soutenir les entreprises dans leurs activités commerciales, à travers la collaboration avec professionnels, insttitutions et organismes d’expositions internationaux L’édition 2012 a accueilli 800 exposants

sur 30 000 m2, avec une nette augmenttation des participations étrangères et dans des domaines aussi variés que les variétés, le post-récolte, l’emballage, la logistique, etc. Pendant trois jours, des centaines d’entreprises ont eu l’occcasion de présenter leurs principales nouveautés à des acheteurs et professsionnels provenant des quatre coins du monde. Pour les visiteurs, Macfrut était l’occassion de faire le point sur les situations et tendances du secteur des fruits et léggumes grâce aux contacts établis, mais aussi grâce à un vaste programme de conférences. Plus de 350 renconttres B2B entre entreprises étrangères et entreprises italiennes ont été proggrammées sur la base des exigences

de chacune d’entre elles. Comme chaque année, le Sommet européen des fruits a accueilli des expperts provenant du monde entier, qui ont échangé sur la situation du marcché et sur les perspectives du secteur. Par ailleurs, les rencontres autour du melon, étaient l’occasion de découvvrir les expériences de l’Espagne et de la France, ainsi que des pays du Nord de l’Afrique, notamment le Maroc. Les principaux pays producteurs de melon ont ainsi confirmé l’engagement pour des collaborations plus étroites dans la promotion et dans l’échange d’informmations sur la gestion des cultures. L’édition 2013 est déjà en cours d’orgganisation et les sujets seront les suivvants : système, innovation, internationnalisation et consommation Pour de plus amples informations www.macfrut.com

NESPAK emballage

Partenaire des professionnels les plus exigeants

Implantée dans la région d’Emilie Romagne en Italie, NESPAK, société du Groupe Guillin, dispose d’un outil industriel hautement avancé, dont la capacité permet de faire face aux aléas des productions agricoles, avec souplesse et réactivité.

D

epuis 1955, NESPAK offre le meilleur espace de protection pour le transport des fruits et légumes les plus fragiles. Les gammes fabriquées couvrent tous les besoins de la distribution en libre-service : alvéoles, paniers, barquettes, etc. A titre d’exemple, en véritables supports marketing, les alvéoles « Nestipak » facilitent aussi bien les manipulations que la distribution des fruits et légumes frais. A noter que cette alvéole permet une présentation directe en magasin sans glissement des produits. En matière plastique compactable et recyclable, ces deux composantes qui associent confort du produit et

résistance aux chocs, permettent de satisfaire les producteurs les plus exigeants : - polypropylène : matière très appréciée pour son aspect doux au toucher, - polystyrène expansé : à la fois rigide et moelleux pour absorber les chocs. Très présents dans les différentes zones de production à travers le monde, les produits NESPAK accompagnent les produits les plus fragiles sur tous les marchés. Et, aujourd’hui, l’équipe commerciale NESPAK, travaille en véritable partenariat avec les professionnels les plus exigeants en matière de valorisation. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Spécial Italie Irritrol – Toro Agriculture

Récompensé à l’EIMA 2012

L

a société Irritrol-Toro Agricculture est née d’une longue expérience dans le domaine de la micro irrigation, d’abord avec la société Ris irrigation, l’une des premières sociétés à développer la micro irrigation en Italie dans les années 80. Rachetée en 1992 par la société James Hardie Irrigation, pionnière dans la micro irrigation depuis plus de 50 ans aux USA et en Australie, elle devient James Hardie Irrigation Europe. Enfin, de sa cession au groupe Toro, société américaine mondialement connue dans le domaine des machines pour grands espaces verts, terrains de sport, golf et dans le domaine de l’irrigation, est né en 1998 en Italie la société Irritrol – Toro Toro est un fournisseur de solutions globales en irrigation, dont les prodduits répondent aux besoins du marché international concernant particulièrement l’Europe et l’Afriqque du Nord. Ses principaux marcchés à l’export sont l’Espagne, le Maroc, l’Algérie, la Russie, l’Ukraine,

et la France Toro Agriculture proppose une large gamme de produits d’irrigation de haute qualité pour aider les producteurs à maintenir des cultures saines, qu’elles soient légumières en rangs, industrielles en ligne ou permanentes (verggers, vignobles...). Toro Agriculture a conçu de manière innovante des produits d’irrigation pour offfrir un rendement maximal tout en préservant la qualité et l’eau, l’une de nos plus précieuses ressources. Au Maroc, Toro Agriculture est l’un des leaders sur le marché de la gaine goutte à goutte depuis plus de 12 ans avec sa gaine James Hardie, puis Aqua Traxx et enfin la dernière née de la gamme : l’Aqua Traxx PBX. Par ailleurs, de nombbreuses installations au Maroc sont équipées avec du matériel de programmation Toro Agriculture, des goutteurs NGE anti vidange

ou autonettoyants, des goutteurs intégrés cylindriques Drip In. Gracce à ses nouveaux produits - gouttteur en ligne Neptune, goutteur intégré Blue Line - et sa prochaine gamme de filtres plastique, Toro Agriculture travaille pour devenir dans un futur proche le fabricant incontournable sur le marché de l’irrigation au Maroc. A noter que Toro Agriculture vient d’obtenir un prix spécial lors de la dernière édition du salon EIMA à Bologne, pour son goutteur Blue Line, qui optimise l’irrigation en réduisant les pertes de charge et les risques de bouchage, en améliorant l’unifformité de distribution et en réduissant la sensibilité lors des changemments des principaux paramètres de fonctionnement tels que la pression et le débit.

SEGNALAZIONE

2012

Nouvelle usine en Europe où sont fabriqués les nouveaux produits Neptune et Blue Line

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Spécial Italie PLASTIC COMPANY sarl

Extrusion et thermoformage de produits pour l’agriculture Inaugurée en 1978 par M. Mattéo Bessone, la société PLASTIC COMPANY implantée en Italie, est une entreprise spécialisée dans le domaine de l’extrusion et du thermoformage de prodduits destinés aux secteurs agricoles et avicoles. La société qui est présente dans toute l’Eurrope et principalement en Espagne, Allemagne, France et au Maroc, travaille directement avec les plus grands producteurs de fruits et légumes.

A

vec un savoir-faire très avancé et une production hautement qualifiée, l’usine utilise des matériaux nouveaux et traditionnels comme le polyppropylène, P.E.T, O.P.S, P.L.A, fac-

cilement recyclables et conçus pour répondre aux multiples exigences de l’emballage alimmentaire : paniers et barquettes adaptés à tous produits fruits et légumes.

Présente effectivement dans toute l’Europe et en Afrique du Nord notamment au Maroc, PLASTIC COMPANY possède un important réseau de distributtion très attentif aux besoins de ses clients. Par ailleurs, désireux de se démarquer sur un marcché très concurrentiel, PLASTIC COMPANY offre un service exttrêmement rapide de livraison, avec une disponibilité 24h/24 et 7 jours sur 7. Ainsi, grâce à une offre directe usine-clients, l’entreprise dispose d’une très bonne politique de prix. A noter que durant les quattre dernières années, PLASTIC COMPNY a réussi à augmenter son chiffre d’affaires de 400% avec, actuellement, des prévvisions en augmentation et notamment, de nouvelles barqquettes en P.E.T. Responsables pour le Maroc, messieurs Giovanni Bessonne et Miguel Arroyo marquent la différence par leur extrême disponibilité pour leurs clients, pour mieux cerner leurs besoins et répondre à leurs attentes.

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Green Has Italie

Nourrir et protéger les plantes

Avec ses 27 ans d’expérience, la société Green Has Italie est spéciallisée dans la formulation des engrais minéraux en poudres et liquiddes utilisables en ferti-irrigation et en foliaire. Pour répondre aux besoins d’une agriculture biologique en pleine expansion, l’entrepprise propose aussi des engrais organiques et spécialités bio-stimullantes. La philosophie de Green Has repose sur le principe de bien nourrir pour mieux protéger les végétaux, basé sur une nano nuttrition qui vise la protection des plantes avec un impact environnemmental minime. L’entreprise, qui réalise plus de 60% de son chiffre d’affaire à l’étranger, opère actuellement dans plus de 35 pays. Ainsi, la société italienne a mis en place un bureau régionnal à Amman en Jordanie pour coordonner le marché du Moyen Orient, une antenne de liaison en

Amérique Latine à Sao Paolo au Brésil, une antenne en Chine et une succursale Green Has Ibérica en Espagne à Alméria. Enfin, une unité de production Green Has en Jordanie verra le jour cette année. Sa force, Green Has la doit aussi à l’attention accordée à ses parttenaires et à leurs requêtes, et à l’assistance technique rapprochée. En effet, les fertilisants Green Has étant issus d’une technologie de pointe, ils nécessitent une bonne assistance pour aider les productteurs à en faire le meilleur usage et

profiter pleinement de leurs bienffaits. Green Has porte une attention toute particulière au Maroc, qu’elle considère comme un grand marcché mûr et exigeant en qualité. Son partenaire et distributeur au Maroc OMAGRIM, sous la direction de M. Brahim Oufkir, est très proche des agriculteurs. Green Has est d’ailleurs l’un des fournisseurs privvilégiés du Groupe des Domaines où il a animé plusieurs séminaires techniques autour de la nutrition végétale.

Effet de SILVEST sur la limitation du cracking sur la tomate en culture automne - hivernal et sur l’amélioration des paramètres qualitatifs. (Andalusie - Espagne /2010) MATERIELS ET METHODES Culture: Tomate Variété: Agal Superficie expérim.: 40 m2 par bloc N° de parcelles: 24 Type d’expérim.: Blocs randomisés Conduite: 1,2 x 0,5 Date de transplantation: 21-juin 2010 Volume d’eau utilisé pour les trait. foliaires: 1000 l/ha N° interventions: 5 CONCLUSIONS: Les applications de SILVEST dénotent une intéressante croissance productive. Telle croissance est déterminée par le poids moyen nettement supérieur grâce à une réduction de tri due à la limitation du cracking. Comme l’ indique le tableau, le nombre total des fruits éclatés est nettement inférieur (26) par rapport au témoin (226). Dans la thèse non traitée, les premières tomates éclatées ont apparu dès le 4 novembre alors qu’elles n’ont apparu qu’au 5 décembre concernant le dernier bouquet récolté de la thèse traitée (Green Has Italia). L’utilisation de Silvest a permis d’obtenir une majeure production, un poids élevé des fruits, une augmentation d’épaisseur et de Brix.

THESES

TEMOIN SILVEST

N° FRUITS ECLATES (26-102010)

0 0

N° FRUITS ECLATES (04-112010)

20 0

N° FRUITS ECLATES (14-112010)

26 0

N° FRUITS ECLATES ( 21-112010)

21 0

N° FRUITS ECLATES ( 28-112010)

42 0

N° FRUITS ECLATES (05-122010)

117 26

N° TOTAL FRUITS ECLATES (du 26-10-2010 au 05-12-2010)

226 26

PERMET D’EVITER LE PHENOMENE DE FENDILLEMENT ET D’ECLATEMENT (CRACKING). GARANTIE LA CONSERVATION DES FRUITS SUR L’ARBRE ET EN POST RECOLTE (SHELF-LIFE): SILVEST est un produit innovant, issu d’une haute technologie de formulation mise en oeuvre par GREEN HAS ITALIA Sa composition originale agit au niveau de la structure des fruits et des organes végétatifs de la plante en conférant une majeure résistance mécanique aux tissus. Les objectifs spécifiques du produit restent la prévention des fendillements, de l’éclatement des fruits et le renforcement de la capacité d’élasticité de l’épiderme des jeunes fruits. Il en découle un meilleur « shelflife » des produits en post – récolte en réduisant considérablement la sénescence des fruits et des parties vertes (de la végétation). SILVEST est en mesure d’assurer et de garantir un éclatant avantage économique à l’agriculteur en prolongeant la récolte des fruits sur l’arbre de façon non négligeable. www.greenhasitalia.com

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Spécial Italie SORMA GROUP

Le prestige international d’une usine locale SORMA Group, dont le siège central est basé à Cesena, est un groupe international spécialisé dans la vente de machines et consommables pour le conditionnement des fruits et légumes. Le groupe est composé de 3 entités, chacune spécialisée dans un secteur particulier : - Sorma Spa : produit des machines automatiques pour le conditionnnement et des installations pour la manutention et la palettisation de produits fruits et légumes. - Netpack : spécialisée dans la production d’emballages flexibles tels que le filet, le film, accouplés ou pas, et de manière générale tous les consommmables au servvice des fruits et légumes comme les étiquettes, le film, les cornières, le

bolduc, les agrafes, etc. - Compac Sorma Europe, division calibrage du Groupe, à l’avantgarde dans la production et le développement des technologies dédiées à la sélection électroniqque des produits arboricoles par le poids, le calibre, la couleur, les déffauts externes et internes. Avec 16.000 m² et 300 personnes, l’unité de production en Italie permet au groupe une autonommie complète et une maîtrise de toute la chaîne de production (de la conception technique jusqu’au

produit final). Grâce à cette organisation articullée, le Groupe Sorma s’est minuttieusement imposé dans le monde comme une entreprise apte à offrir des solutions innovantes qui suivvent le produit dans chaque phase de travail, du vidage des caisses arrivant des cultures jusqu’au calibbrage, en passant par le conditionnnement. 36 ans d’histoire et une attention pour chaque client font du Groupe Sorma un des leaders dans son sectteur. Le groupe est présent dans le monde entier par l’intermédiaire de filiales directes ou d’agents. Le Groupe a ainsi créé SORMAF MARROC à Agadir, et MANIP FRUITS, entreprise spécialisée dans la fabbrication de matériels sur mesure (convoyage, tables d’emballage, immersions, etc).

MATERIEL DE CONDITIONNEMENT PALETTISATION – CERCLAGE - CALIBRAGE

Filets Calibrage

Barquettes

Flowpack

Conditionnement

Sacs

Manutention

SORMAF MAROC SARL: Zone Industrielle Ait Melloul - Centre de Vie Lot N° B717 - AIT MELLOUL - MAROC TEL : 0528 24 55 19 - FAX : 0528 24 56 51 - Email : sormafmaroc@menara.ma 90

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Etiquettes Palettisation


Pépinière BATTISTINI Leader de la micro-propagation en Italie

Créée il y a 65 ans, BATTISTINI est une pépinière basée à Cesena, traditionnellement spécialisée dans la multipliccation in vitro de plants : arbres fruitiers, petits fruits et ornementaux.

I

ntroduite en Italie il y a 50 ans, la micro-propagation est une alternnative aux techniques traditionnelles de bouturage et de greffage. La technnique n’a cessé de se développer et, actuellement, plus de 70% de cette production in vitro concerne les portegreffes fruitiers et les cultivars, secteur sur lequel l’Italie est leader en Europe, aussi bien pour la quantité que pour la qualité des plants multipliés. Bien que l’offre soit encore peu diverssifiée, les grands laboratoires commercciaux spécialisés en micro-propagattion ont fourni des efforts importants, ces dernières années, afin d’élargir la gamme d’espèces de fruits et de porte-greffes. Parmi ces laboratoires, « Battistini Vivai Piante » est leader en

Italie grâce à la haute qualité de ses produits. La pépinière Battistini, qui a commencé à exporter depuis plus de 20 ans, propose aujourd’hui toute une gamme de porte-greffes fruitiers en abricots, cerises, pêches, poires et prunes. 40 à 55% de sa production est exportée vers beaucoup de pays du monde (Europe, Amérique, Afrique…), et aujourd’hui, elle souhaite dévellopper sa présence sur de nouveaux marchés comme le Maroc, notamment avec sa gamme de fruits à noyaux et de porte-greffes. Très actif pour répondre aux demandes de ses clients producteurs et pépiniérristes, le laboratoire Battistini a mis en place des installations sophistiquées pour produire des plants de qualité.

La société produit ainsi chaque année pas moins de 5,5 millions de plants dont 70% de porte-greffes fruitiers et 30% de variétés franches, petits fruits et plantes ornementales. En plus des équipements adéquats, le laboratoire travaille sur le développpement et l’optimisation des comppositions de nutriments permettant de garantir les meilleurs résultats, en termes de qualité et de quantité des micro-plants produits.

Pour plus d’infos : www.battistinivivai.com

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La LIGNE KENDAL de VALAGRO La ligne Kendal de la société Valagro provoque les mécanismes de défense endogène dans la plante et améliore les caractéristiques quantitatives et qualitatives de la production. Dans le domaine de la prodduction agricole, une nouvelle orientation a pris de plus en plus d’importance des dernièrres années: le développement d’une agriculture ayant un impact réduit sur l’environnnement et la promotion de la santé et de la sécurité des prodduits agricoles. Afin d’aider les agriculteurs à répondre à ces attentes, Valagro a mis au point une gamme de solutions qui stimulent les mécanismes enddogènes de la résistance aux stress biotiques et abiotiques de la plante : la LIGNE KENDAL. Les Inducteurs de résistance fonctionnent par des substtances appelées éliciteurs, qui induisent la résistance locale acquise (LAR) et la Résistance systémique acquise (SAR). Comme tous les produits Valaggro, la ligne KENDAL est aussi dérivée de la vision GEAPOWER de Valagro. La gamme compprend quatre formules: Kendal, Kendal TE, Kendal COPS et Kenddal NEM. Sortie à la fin des années 90, la LIGNE KENDAL peut être considdéré comme l’ancêtre de tous les inducteurs de résistance. Le Glutathion, Oligosaccharides et les Saponines représentent l’ensemble des substances acttives comme éliciteurs de Kend-

des défenses naturelles de la plante on trouve le Glutathion. Il s’agit d’un antioxydant, un tripeptide composé de liaison de l’acide glutamique, de la cystéine et de la glycine, dont le rôle dans l’activation des déffenses de la plante s’exerce par le biais d’une série de réactions en chaîne qui sont désignées comme “burst oxydatif”. Le Glutathion, en tant qu’oxyddant fort, est impliqué directtement dans le déplacement systémique des toxines produittes par l’agent de stress. L’enzzyme glutathion S-transférase catalyse la liaison covalente entre toxines et glutathion en

formant un composé qui n’est plus toxique. Le nouveau compposé ainsi formé est stocké par les protéines de transport, s’il est soluble dans la vacuole ou dans la paroi cellulaire, en obttenant ainsi une détoxification complète. Il présente quatre groupes: deux groupes ionisabbles, un groupe amino-carboxyllique et un groupe thiolique. Mais leur réactivité dépend de l’ionisation du groupe-SH (sulffhydryle).

OLIGOSACCHARINES

dal.

GLUTATHION Parmi les substances contennues dans la LIGNE KENDAL impliquées dans l’activation 92

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Les oligosaccharines sont de courtes chaînes de glucosides générées par la désagrégation des parois cellulaires végétalles après l’activité d’enzymes lytiques spécifiques. Ces moléccules sont appelées éliciteurs (signaux moléculaires): une fois liées à des récepteurs spécifiqques (protéines codifiées), elles activent la transcription des

gènes de défense, en induisant la production de composés de protection. Les éliciteurs sont produits par des agents de stress aussi bien biotiques qu’abiotiques. On peut dire que l’application d’un éliciteur agit dans la plante suivvant le principe de la vaccinattion: le métabolisme de la plantte est activé et cette dernière devient plus résistante aux attaqques de stress postérieures.

SAPONINES Typiques des tissus parencchymateux de nombreuses plantes, elles représentent une famille nombreuse constituée par les glucosides stéroïdiens. De leur hydrolyse naissent des sucres de diverses natures et des aglycones appelés Saponinnes, dont la composition varie lors des différentes phases du développement de la plante. Comme de nombreuses classes de métabolites secondaires, les saponines possèdent une forte activité de protection en agissant sur la lyse de l’agent de stress biotique se liant à certains composants de ce dernnier.

FONCTION D’USAGE DE KENDAL Les plantes supérieures possèddent des mécanismes de défensse active et passive qui constit-

tuent le «système immunitaire» des plantes. Les défenses passsives représentent les barrières structurelles et chimiques qui ont pour effet l’exclusion du pathogène. Celles structurelles comprennent les tissus et les structures cellulaires (trichommes) qui opposent une résisttance physique et mécanique au pathogène. En réponse à la pénétration d’un pathogène les plantes peuvent réagir en formant des néo-apppositions de matériaux de div-

verses natures (Callose, Lignine, Minéraux) en mesure de renfforcer les barrières structurelles préconstituées. Les défenses actives sont en revanche caracttérisées par des composés aux activités protectrices produits par les tissus de l’hôte. Elles constituent un système de survveillance en mesure de reconnnaître les cellules ou molécules étrangères, déclenchant une prompte réponse de défense. Des substances comme les phyttoalexines (complètement abssentes dans les plantes saines) sont synthétisées après que des signaux spéciaux s’activent au moment où la plante reconnaît le facteur de stress ou lorsque des molécules spéciales, les élicciteurs comme les Oligosaccharrines, déclenchent une série de signaux moléculaires en mesure d’activer la transcription des gènes de défense comme les phytoalexines.

Publi-reportage


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Pomme de terre Sauver les exportations Abdelmoumen Guennouni

Après avoir plafonné autour de 80.000 t au début des années 1970 et connu une baisse régulière pendant une décennie, l’exportation de pomme de terre de primeur a repris et connu, avec des hauts et des bas, des pics entre 100 et 125 mille tonnes au début des années 1990. Depuis, cette activité a connu une chute libre pour atteindre au cours des dernières années, des niveaux plus que dérisoires (10.000 t en 2009).

E

n effet,même si les superficies ont relativement peu évolué en passant de 15-30.000 ha au cours des années 1960-70 à 50-60.000 depuis 1988 (x 2 à 3), la production marocaine a suivi une tendance haussière accentuée passant d’une moyenne de 20.000 t/an (années 1960) à 1,6 Million de tonnes en 2010 (x 8). Cette augmentation est due en grandde partie à une

meilleurre maittrise de la conduite de la pomme de terre, culture spéculative par excellence, puisque le rendement par hect94

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tare de 8-10 t/ha (années 1960) a été multiplié par un coefficient entre 3 et 4 et est passé à 20-30 t/ha (NB: Données FAOstat, Mapm et calculs). Cependant, sur cette production les exportations, au cours de la dernière décennie n’ont pas dépassé une moyenne de 2,6% (contre un pic de 12% en 1991). Comment expliquer ce déclin accélléré alors que toutes les conditions pour une bonne production au Maroc sont réunies et que l’exportation est loin d’approcher les quotas fixés par l’Union Européenne ? Ainsi, sur une vingtaine d’exportateurs pendant les années 1990, seuls 4 à 5 continuent à opérer dans le secteur. Les professionnels pointent du doigt la faible rentabilité de l’opération export en comparaison avec d’autres fruits et légumes. Cette rentabilité insuffisante n’encourage pas des investissements qui pourraient améliorer le rendement

et proposer une offre compétitive, mais pas seulement. Pour M. Aziz Bennani (Benaprim) : « Il y a deux facteurs qui exppliquent la régressions des exportations de pommes de terre marocaines : - D’une part, les producteurs marocains ont raté le virage des certifications quallité, nécessaires si on veut accéder à la grande distribution et accompagner le changement de mode de commercialissation. Par le passé, l’exportateur de PDT confiait son produit à un commissionnnaire qui s’occupait de sa distribution au prix du marché. A partir des années 90, la question de la sécurité alimentaire s’est posée en Europe et la distribution moderne promet au consommateur de la lui garantir. On impose alors des certtifications Global Gap, HACCP, ISO, BRC... Le secteur de la PDT au Maroc pêche par la taille des exploitations. Etant petites, les producteurs n’ont pas les moyens de se lancer dans des certifications qui demmandent un investissement important


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Pomme de terre

Import

Export

Données FAOSTAT

en ressources humaines. - D’autre part, et contrairement à l’Egyptte, le Maroc n’a pas su diversifier son offfre, ni passer à une production intensive lui permettant d’être compétitif, ni acccompagner le produit par le service du pré-emballage. Le marché a évolué mais pas l’offre marocaine. A terme, l’origine Egypte finira par absorber la totalité des parts de marché du Maroc’’.

Manque de diversification

En plus, d’autres freins empêchent le développement de ces exportations. M. Hicham Bennani Hassan (Amhal Difffusion) déplore entre autres le manque de diversification. En effet, les maroccains continuent à exporter la variété traditionnelle Nicola (plus de 90%) alors que le marché européen est demanddeur de variété diversifiées et adaptées à différentes utilisations. Pourtant, 500 variétés de tous types sont inscrites au catalogue officiel marocain, mais nos producteurs rechignent à les cultiver. Il déplore aussi le système de commerccialisation qui fait que l’exportateur est à la merci des commissionnaires. Par conséquent, aujourd’hui seuls certains importateurs de semences ont recours à l’export pour apurer leurs dossiers d’admission temporaire et contourner le paiement des droits de douane. Par ailleurs, le conditionnement et les types d’emballage utilisés ne sont pas adaptés aux consommateurs des marcchés importateurs, puisque la majeure partie des exportations se fait dans des big bags (contenance 1,2 tonne) qui handicapent la rentabilité de l’opérattion. M Hicham B. indique que les big bags sont l’emballage le plus adéquat pour l’export de PDT non lavée (à la demmande du client). Ce dernier procèdera au reconditionnement sur place en stattion en petits emballages (1 ou 2,5 kgs) 96

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pour la vente en grande distribution. Son entreprise, Amhal, qui les commerccialise, a constaté la baisse de la vente des big bags, confirmant la baisse des exportations de PDT. Ainsi alors qu’elle écoulait les 6.000 unités qu’elle importtait annuellement, aujourd’hui elle a écoulé la moitié en 4 ans dont une parttie non utilisée chez ses clients. Pour sa part, M. Aziz B. signale que les exportateurs utilisent de moins en moins de big bags à cause des pertes en poids qui en découlent. Le client déclarre automatiquement des kg en moins après réception. Ce poids non valorisé, inévitable, est plus ou moins justifié. Après traitement du big bag, le récepttionnaire se trouve avec des écarts (tubbercules blessés, germés, déformés, ...) pouvant aller jusqu’à 150 kg par tonne exportée. Le prix de la pomme de terre en big bag étant très serré, les écarts abssorbent souvent toute la marge.

Quel avenir pour l’export ? Pour l’ensemble des opérateurs, la fillière est handicapée par rapport à ses concurrents (Egypte,…). Le secteur est plombé par le manque de visibilité pour

les agriculteurs, conclue M. Hicham B. et au lieu du désengagement de l’état, le secteur a besoin de contrôle et de régulation du marché et de la mise en place d’une stratégie à long terme. Il s’agit de trouver des débouchés internnes (industrie) ou externes (Afrique ou autres pays importateurs), de subventtionner le stockage (frigos existants ou nouvelles installations), d’encourager et subventionner la certification et la traçabilité au moins chez les exportatteurs et de trouver des solutions de commercialisation permettant de rédduire l’influence des commissionnaires, ajoute-t-il. M. Aziz B., pour sa part, estime que la pomme de terre marocaine est recconnue pour sa qualité supérieure. Il faudrait donc la valoriser en utilisant tous les outils et les moyens pour lui redonner la place qu’elle mérite. Entre autre mesures, il préconise de regroupper les petits producteurs en coopérattives, mutualiser les moyens humains et techniques, remettre à niveau les stations de conditionnement qui pourrront proposer des conditionnements adéquats, ...


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Pomme de terre les exportations, descendues au niveau moyen de 37.600 t. Plus grave, en termes de valeurs, les importations (moyenne 20 M$) dépassent de plus de 40% la valleur des exportations (14 M$).

Export, import et marché local Selon les données de la FAO, depuis les années 1960 jusqu’en 2000, les exportations ont toujours largement dépassé les importations. En effet, les importations se situaient dans une fourchette de 10 à 65.000 t avec une moyenne de 32.000 t et une valleur moyenne de 8 M$, alors que les exportations fluctuaient entre un minnimum de 22.000 t (1982) et un pic dépassant 126.000 t (1991) et une moyenne de près de 102.000 t, d’une valeur moyenne de près de 16 Milllions de $, soit le double. Depuis 2001, la tendance s’est inversée et les exporttations ne suffisent plus à couvrir les importations (essentiellement des semmences certifiées). Ainsi, entre 2001 et 2010, la moyenne des importations attteignait 43.000 t, dépassant de 14,3%

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Au vu de ces résultats, tous les opérateurs s’accordent sur la nécessité de procéder au sauvetage de cette filière en pleine dégringollade. Par ailleurs, ces professionnels sont unanimes, on ne peut pas parler d’export sans aborder d’autres asppects concernant le marché local et les importations. Un des aspects est l’existence d’une sorte de concurrence entre l’export et le marché local. En fait, Pour M. Aziz B., il s’agit d’une concurrence dans les deux sens qui nuit aux deux canaux. Lorsque l’export démarre, les prix au marché local augmentent artificiellemment, chose qui freine l’export ... Autre aspect primordial, l’importation des semences. A ce propos le ministèrre de l’agriculture indique que les expportations moyennes, en valeur (138 Mdh/an) ne permettent même pas de

La production de tuberccules répondant aux normes de l’export impose le recours aux techniques modernes de préparation du sol, ferti-irrigation, prottection raisonnée, récolte mécanisée…

couvrir les sorties de devises engenddrées par l’importation de semences (170 M dh/an), soit un taux de couvertture de 80% environ. Par ailleurs, les importateurs doivent s’acquitter de droit de douane de 25% jusqu’à 50.000 t et de 40% audelà. Ces 50.000 t sont réparties entre importateurs (quotas) sur la base de la moyenne des tonnages importés au cours des 3 dernières années. Les importateurs expriment leur incomppréhension du but de ces droits de douane que le Maroc est le seul pays à appliquer. Initialement, ces droits de douane devaient encourager et protégger une production embryonnaire de semences PDT au Maroc, mais cette tentative n’a pas marché et les droits de douane sont restés. Répercutés sur


der à quel marché ils destinent cette production (dépassement des capacités d’absorption du marché marocain).

Coûts les agriculteurs, ces frais contribbuent en partie à l’augmentation du prix des semences importtées puisqu’on est passé de 4-5 dh/kg il y a quelques années à 1015 dh la campagne précédente. Cette année, les importateurs reggroupés dans le cadre de l’AMSP, ont pris la décision de limiter les volumes à 33.000 t (-30%) pour limiter l’inflation des superficies plantées. Cependant, malgré cette baisse et les dégâts de gel, environ 10% des semences impportées n’ont pas été écoulées et ont été détruites.

Semences et production L’importation des semences se fait à l’aveuglette, martèle M. Hicham B., et pour y remédier il est nécessaire de procéder à une étude du marché pour détterminer les véritables besoins du royaume en semences. Par ailleurs, les ventes à crédit de semences et d’intrants favorissent l’extension des superficies plantées, provoquant la surprodduction qui cause la chute des prix entrainant des impayés, … (cercle vicieux). En plus, l’opérration Partenariat Public Privé (1re et 2ème tranches) a permis à certains de mettre en place des exploitations de centaines d’hectares de PDT (300-500 ha à Berkane) sans même se demand-

Sur le marché local on note une baisse des prix depuis 2 ans (vente < coût de production). En effet, la pomme de terre est vendue entre 0,80 (Larache en mars) et 1,50 (Ouled Ziane en juin) sachant qu’en grande disttribution elle ne descend pas au dessous de 5-6 dh/kg toute l’année, signale M. Hicham B. De leur côté, les coûts varient entre 1,50 (Larache) et 2,302,60 (Ouled Ziane), et quand la production bat son plein avec des prix au plus bas, les productteurs, pris entre le marteau des dettes et l’enclume du marché, rechignent à vendre à ces prix ‘‘suicidaires’’. Sachant que les prix sur le marché fluctuent de jour en jour ils stockent en espérrant une amélioration. A ces coûts de production, il faut ajouter, le cas échéant, les charges d’entreposage frigoriffique (0,70 dh/kg entre juin et 15 octobre). En conséquence, les PDT sorties des frigos en octtobre (coûtant 2,20-3,30 dh/kg) coïncident avec l’entrée en prodduction des zones de montagne qui tirent les prix vers le bas. Au vu de cette situation, les fils d’agriculteurs ne veulent plus prendre la relève et poursuivre dans cette profession et, pour certains professionnels, il est préférable d’acheter la producttion sur pieds plutôt que d’en assurer soi-même la producttion.

Pomme de terre industrielle Les producteurs rechignent à cultiver les variétés industrielles (riches en matière sèche), même s’il en existe une dizaine sur les 500 inscrites au catalogue officiel. La principale raison est l’absence d’industrie de transformation de PDT. A signaler que le Maroc importe des frites prédécoupées et calibrées (8-10.000 t) de l’UE et d’Egypte dans le cadre de l’accord de libre échange, ainsi que de PDT en flocons ou en poudre pour la fabrication de mortadelle. Les restaurateurs préfèrent acheter les frites prêtes à l’emploi (surgelées), même si elles sont un peu plus chères, car elles leur évitent de consacrer du personnel à l’épluchage et au découpage, avec les chutes que ça implique, et leur permettent d’avoir un calibre homogène et de remettre au frigo les quantités non utilisées. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Fertilisation

Bases échangeables Analyse et interprétation dans les sols agricoles Brun-Zaoui, Bureau d’étude Agro-challenge (brunzaoui@menara.ma)

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- Les bases échangeables En agronomie, les bases échangeables dans un sol sont constituées des quatre cations suivants : Ca++, Mg++, K+ et Na+. Ces cations sont liés au complexe adsorbant. Ils sont dits échangeables parce qu’ils peuvent facilement s’échanger entre la solution du sol et le complexe adsorbant.

2

- Le complexe adsorbant Dans le sol le complexe adssorbant correspond aux particcules de charges négatives qui fixent les bases échangeables.

Il est constitué par les argiles et les substances humiques, on parle souvent du complexxe argilo-humique. En guise d’exemple voici des particules et leur capacité de fixation : Kaolinite = 10 méq/100 g, Vermmiculite = 125 méq/100 g, Mattière organique = 100 méq/100 g

3

- la capacité d’échange cationique (CEC) La capacité d’échange cationnique correspond à la quanttité totale de cations que le complexe adsorbant peut fixer

dans un sol donné. Pour les plantes, elle représente le résservoir ou le « garde-manger ». Elle dépend essentiellement de la texture, du taux de mattière organique et du pH.

4

- Quelles sont les données nécessaires pour l’étude des bases échangeables : - La teneur en bases échangeabbles exprimées en ppm ou mg/ kg de sol sous forme d’oxydes : CaO, MgO, K2O et Na2O ou sous forme ionique: Ca++, Mg++, K+ et Na+, en meq/100g de sol. - La CEC exprimée en meq/ 100g. - La granulométrie : pourcentagge des différents constituants minéraux (argiles, limons et sables) - Le taux de matière organiqque.

5

- Comment exploiter ces données pour évaluer la qualité des sols ? Le taux de saturation : ou rapport entre la somme des bases échangeables en meq/100g et la CEC. Il permet d’évaluer le taux d’occupattion des sites disponibles sur le complexe adsorbant. Autremment dit, il permet de savoir si le « réservoir » est bien rempli. Il dépend de la roche mère ( sol du Maghreb 100 Agriculture N° 63 - Novembre 2012


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Fertilisation - en calculant le pourcentage des différentes bases dans la somme des bases échangeabbles. Cette expression permet de visualiser rapidement les déséquilibres entre les bases échangeables.

La capacité d’échange cationique correspond à la quantité totale de cations que le complexe adsorbant peut fixer dans un sol donné.

calcaire ou acide ), du pH et des pratiques culturales. La garniture cationique : Exprimée en %, elle peut être déterminée de deux manièrres : - En calculant le pourcentage des différentes bases dans la CEC. Cette expression est utile surtout pour le Na+ et la détermination de l’ESP et du SAR. Ces données permettent de caractériser les sols salins et sodiques et de prévoir leur évolution.

du Maghreb 102 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Equilibres cationiques : Il s’agit des rapports entre les bases échangeables prises génnéralement 2 à 2. Ils permett-

tent d’évaluer les risques pottentiels de déséquilibres et de carences induites. - K2O/MgO: idéalement voisin de 1. Un rapport trop bas ou trop élevé indique un risque de déficience en l’élément le plus faible et la nécessité de rééquillibrer par la fertilisation. - CaO/MgO : idéalement comppris entre 8 et 12. Un excès de MgO pouvant fragiliser la structure du sol et entraîner des déficiences en Ca ; un exccès de CaO des déficiences en Mg. - K+/Na+ : idéalement supérrieur à 0,5 pour la majorité des plantes cultivées, à l’excception de celles préférant les sols salins. Ces deux cations peuvent souvent être absorbbés indifféremment mais un excès de Na+ peut provoqquer des intoxications et/ou

des carences induites en K+. - Ca++/Na+ intervient dans la conservation des fruits leur goût et leur fermeté. Teneur en bases échangeables par rapport au taux d’argile : Les teneurs en Mg++ et K+ sont classiquement interprétées au regard de la teneur en argile du sol. Ceci permet de connaît-

tre l’importance effective de la réserve du sol et de procéder à un redressement éventuel.

Conclusion L’ensemble des données et des interprétations permet de mettre en place une ferttilisation raisonnée. L’anallyse des bases échangeables doit être effectuées tous les 3 ans pour suivre l’évolution des caractéristiques du sol et éventuellement de proccéder à des ajustements des pratiques agricoles. Elle doit être complétée par l’analyse de l’extrait à l’eau réalisé avant chaque campagne pour estimer les quantités d’éléments réellement dispponibles dans la solution du sol.


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Région

La filière agrumicole

dans le périmètre de la Moulouya Yahya RHOMARI, Chef de Service de la Production Agricole à l’ORMVAM

Protégées par les reliefs et jouissant d’un climat méditerranéen littoral relativement doux et de sols de bonne qualité, les vastes plaines du périmètre du Moulouya offrent d’importanttes possibilités de production d’agrumes. D’ailleurs, avec une superficie de 17 700 Ha, dont 11.800 Ha de petits fruits (11.200 Ha de clémentine sans pépins, soit 63%), 5.100 Ha de navel (34%) et 500 ha de Maroc-late (autres variétés 300 Ha), les agrumes sont considérés comme la principale culture dans le périmètre irrigué de la Moulouya. Ils représentent près de 25% de la superficie irriguée et 47% de la superficie arboricole totale.

L

e verger agrumicole du Pérrimètre de Moulouya préssente presque les mêmes caractéristiques du verger équilibré au niveau de la tranche des jeunes plantations et celle de pleine production (voir tabbleau). Toutefois, il reste caractérisé par la part importante des plantattions en début de vieillissement qui présentent presque 35% de la supperficie de la région

du Maghreb 104 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

contre 22% pour un verger équilibré. Ceci se traduit par un vieillissement relatif du verger agrumicole de la Moulouya qui s’accentuera d’une manière spectaculaire si le renouvvellement des vieilles plantations ne s’opère pas dans les années à venir. A noter que le verger de la clémenttine de la Moulouya est dominé par l a faible

densité puisque 70% des superficies sont de densité inférieure ou égale à 300 plants par hectare. Cependant, avec l’introduction du système d’irrrigation localisée, les hautes denssités de 3m x 5m (500) et 4m x 5m sont de plus en plus adoptées par les agrumiculteurs.


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La filière agrumicole Le recours aux bassinx de stockage permet d’assurer des irrigations régulières

La clémentine de Berkane

Rendements et production La production agrumicole annuellle s’élève en moyenne à 250 000 T, dont 130 000 T en clémentine sans pépins et 100 000 T en navel, destinnée plutôt au marché local. En effet, bien que sa campagne soit courte (octobre-janvier), le clone de Berkkane reste le plus apprécié par les producteurs. Cette production représente près de 20 % de la production agrumicolle nationale. Cependant, force est de

du Maghreb 106 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

constater que le rendement moyen de 21 T/Ha pour la clémentine et de 23 T/Ha pour la navel, reste relativemment faible à cause principalement du stress hydrique en période estivalle du à la pénurie d’eau d’irrigation. Néanmoins, un certain nombre de producteurs performants réalisent des rendements de 40 à 50 T/ha, nottamment ceux dont les vergers sont équipés en système d’irrigation loccalisée ou disposant de stations de pompage privées leur permettant

Importance socio-économique La filière agrumicole joue un rôle socio-économique impportant dans le périmètre de la Moulouya et permet de : - Créer environ 2 millions de journées de travail par an, dont 1,5 millions au niveau des vergers et 500 000 au niveau des stations de condittionnement. - Dégager un revenu brut annnuel d’environ 550 Millions de Dh, soit 26% de la valeur de la production végétale du périmètre irrigué de la Moullouya ; - Contribuer à la rentrée de devises - Participer au développemment du secteur agro-industtriel par la création de 20 stattions de conditionnement et 14 unités frigorifiques.


Pyramide des âges du verger agrumicole Classe d’âge 0 – 4 ans 5 – 9 ans 10 – 24 ans 25 – 34 ans 35 – 44 ans + 45 ans

Part de la superficie en % Situation actuelle 12 9 25 19 28 7

d’apporter des irrigations complémmentaires. En effet, contrairement à ce que l’on pourrait penser, compte tenu de la situation géographique de la région au nord du Maroc, la pluviométrie annuelle ne dépasse guère 300 mm. Par conséquent, le plus grand problème reste aujourd’hui celui du déficit en ressources hydriques. Une situation aggravée par la dominnance du système d’irrigation gravittaire qui concerne près de 50% de la superficie agrumicole du périmètre en dépit de la pénurie chronique en eau du barrage. A noter que la raréfaction des ress-

Verger équilibré 11 11 34 22 22 0

sources hydriques rend difficiles toute extension. Et compte tenu du vieillissement du verger, il serait plus judicieux de procéder à un rajjeunissement. Ce renouvellement est d’autant plus intéressant qu’il permettrait aux producteurs de doubler la densité et de profiter des avantages de l’irrigation en goutte à goutte.

Conditionnement Le nombre de stations de conditionnnement est passé à 20 unités avec une capacité de 115 000 T par an. Cependant, seulement 16 stations sont actuellement fonctionnelles

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La filière agrumicole Port de Nador

par manque de tonnage suffisant pour leur fonctionnement. A noter que 7 unités de conditionnement ont été créées à l’initiative de l’ORMMVA de la Moulouya sous forme de coopératives. La quasi-totalité de ces stations est équipée d’unités frigorifiques d’une capacité d’environ 40 000 T, conçues principalement pour le déverdissagge et la conservation de la producttion. La quantité moyenne d’agrumes réceptionnée par ces stations est de l’ordre de 125 000 T (dont 70% de clémentines), y compris 30 000 T d’oranges qui proviennent d’autres régions du Maroc pour être conditionnées dans ces stattions. Par ailleurs, afin de répondre aux exigences en matière de normes de qualité HACCP, des efforts considérables de modernisation des équipements et de mise à nivveau des infrastructures ont été déployés depuis la promulgation de la Loi Européenne à ce sujet. En effet, la quasi totalité des stations de conditionnement fonctionnellles sont actuellement certifiées.

Destination de la production L’un des principaux atouts de la réggion est sa proximité par rapport aux marchés européens. Les agrummes sont considérés comme la principale production exportable dans le périmètre, principalement la clémentine sans pépins avec 85 à 90 % du total export. Les quanttités moyennes exportées annuelllement, principalement par le port de Nador, sont de l’ordre de 85 000 T, dont 60 000 T en clémentine, le reste étant composé d’autres var-

du Maghreb 108 Agriculture N° 63 - Novembre 2012


riétés à petits fruits et d’orangges. Cependant, beaucoup de professionnels déplorent la faible diversification des produits agrumicoles exporttables.

Organisation professionnelle La filière agrumicole régionnale est relativement bien organisée à tous les niveaux de la chaîne (production, conditionnement et exportattion). En effet, les producteurs sont organisés dans le cadre de l’Association des Productteurs d’Agrumes du Maroc, section Berkane (ASPAM) et le conditionnement est assuré actuellement par 16 stations de conditionnement dont 7 coopératives. L’exportation des agrumes se fait principalement par le groupe Kantari Berkane (GKB), les autres Groupes d’exportat-

Recherche et Développement En vue d’améliorer les condittions de transfert des innovvations technologiques, la profession envisage de metttre en place un centre interpprofessionnel de recherche et de développement des agrumes qui sera représsenté à l’échelle régionale. Ce centre, qui sera géré par

tion sont le Groupe des Prodducteurs d’Agrumes (GPA) qui fait partie du Groupe Fresh Fruit et le Groupe des Domainnes Agricoles (GEDA) qui fait partie du groupe MFB. A ces organisations professsionnelles, s’ajoute le Commité Technique Régional des Agrumes où sont représentés tous les intervenants dans la filière en plus de l’Association de l’Indication Géographique Protégée (IGP) de la Clémenttine de Berkane qui a été créée dans le but de protéger et mieux valoriser la clémenttine de Berkane. Ladite assocciation a pu certifier une supperficie de près de 600 ha et deux stations de conditionnnement et prévoit d’exporter en Europe la clémentine sous le label IGP à partir du mois de novembre. l’interprofession agrumicole, aura pour objectif de réaliser des programmes de rechercche adaptative répondant aux principales préoccupattions des professionnels, notamment en matière de comportement variétal, de porte-greffes, de conduite technique des vergers et de rationalisation des facteurs de production.

Notre ambition au Maroc : un service complet (Douane, Transport, Entreposage)

150 camions et remorques réfrigérées. 11 000 m2 d’entrepôts frigorifiques avec contrôle hygrométrique, un système informatisé de gestion et d’exploitation. Pour se rapprocher des sites de production en matière de fruits et légumes, le Groupe GUANTER-RODRIGUEZ a implanté des filiales au Maroc avec des bureaux à Tanger et Agadir. Le savoir-faire et la rigueur permettent au Groupe GUANTERRODRIGUEZ de proposer un service complet, en tenant compte des besoins spécifiques de chaque client.

PERPIGNAN Tél.: (33) 4 68 85 61 30 Fax : (33) 4 68 85 61 28 TANGER Tél.: 212 (0) 5 39 34 08 05 Fax : 212 (0) 5 39 34 08 06

AGADIR Tél.: 212 (0) 6 61 16 46 53 Fax : 212 (0) 5 28 23 85 58

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Conditionnement

Conditionnement

Des outils plus performants Le conditionnement à l’export a largement évolué depuis les premières machines des annnées 80. Exigences des exportateurs, eux-mêmes soumis à celles des marchés destinataires: contraintes de délais, de tris sophistiqués et de sécurité alimentaire. L’ère des petites stattions de conditionnement mécanisées est révolue, place aux grandes stations, équipées des calibreuses électroniques les plus modernes. es méthodes de conditionnnement et de triage des fruits et légumes ont largemment évolué. Dans les stattions de conditionnement,

L

équipements mécanisés ont été peu à peu remplacés par de nouvelles génnérations de machines électroniques plus performantes et assurant une meilleure rentabilité.

pacité de travail à fournir, la présence d’équipements modernes rassure le client sur le potentiel de réponse et d’adaptabilité des stations auxquelles il s’adresse.

le tri manuel et visuel a peu à peu été remplacé par des outils mécaniqques, puis électroniques. Le parc des équipements de conditionnement au Maroc est encore relativement ancien, constitué principalement de machines qui ont quinze ou vingt ans. Depuis la fin des années 90, les

Une transition bien entendu nécesssaire pour répondre aux nouvelles contraintes qualitatives et satisfaire aux demandes des exportateurs pour offrir avec plus de précision et dans les meilleurs délais les produit demandés. Gage de la bonne santé des entreprisses et de sécurité par rapport à la cap-

Plus de fiabilité, plus de facilité

du Maghreb 110 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Les dernières générations d’équipemments permettent de traiter des commmandes de volumes importants dans des délais très courts. Les calibreuses actuelles permettent quasiment de quadrupler les cadences par rapport


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Conditionnement passé de cadences moyennes de l’orddre de 8 tonnes par heure sur des ancciennes machines à 25 - 30 tonnes sur les machines les plus performantes. Autre atout primordial, le gain en termes de fiabilité. Les critères de séllection utilisés sont de plus en plus sophistiqués et permettent un bel affinage de la sélection, avec surtout plus d’exactitude. Les critères pouvvant êtres mémorisés et réutilisés d’une récolte à l’autre, ces machines permettent aussi d’assurer plus de régularité dans la qualité du produit proposé. Les produits sont mieux respectés et moins « chahutés ». Par ailleurs, ces machines plus silencieuses et plus erggonomiques sont aussi fiables et plus faciles à utiliser et engendrent moins de fatigabilité pour le personnel qui y travaille, et notamment des améliorrations au niveau de l’entretien et de la maintenance: auto-nettoyage de la ligne et de ses godets, facilitation des opérations de graissage de la macchine, etc.

Modularité et adaptabilité aux anciens modèles. Ainsi, pour un produit comme les agrumes, on est

du Maghreb 112 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Les nouveaux modèles sont adaptés à tous les types de produits, y comp-

pris certaines spécialisations avec des critères de sélection particuliers. Par exemple, pour les fruits et légumes oblongs comme les concombres, les aubergines et les courgettes, les macchines effectuent un tri selon la longgueur, le poids et aussi la forme de la courbure. Sans compter que des macchines très polyvalentes permettent de travailler indifféremment avec diffférents types de produits. Les équipements proposés sur le marché sont très modulaires, et sont adaptés en fonction de l’espace dispponible. Différents outillages peuvvent êtres ajoutés aux structures de base, calibreuse et lignes, en fonction des besoins du client et de la précission de triage souhaitée. Toutes les étapes sont centralisées sur un équipement informatique dont la grande précision permet de choisir exactement le type de sélecttion souhaité, avec une capacité de réaction quasi instantanée. Simples d’utilisation, les derniers modèles sont notamment plus faciles à régler et à paramétrer. A noter que ce paramétrage informmatique, représente le cerveau de la machine, et nécessite de disposer de personnel qualifié spécialement formé, y compris pour les équipements les plus récents dont les modes d’utilisation ont été simpplifiés. Généralement, les sociétés recrutent parmi leur personnel en place, mais de plus en plus les fournisseurs, exigent la présence de techniciens spécialisés aux postes clefs de la chaîne et se chargent d’assurer la formation du personnel. Quelques jours sont sufffisants pour acquérir les notions de base. L’investissement pour ce type de matériel est important et dépend de la nature du produit travvaillé (tomate, agrumes, une seule chaîne, deux chaînes …). Les prix peuvvent varier énormément en fonction des options choisies. La rentabilité de tels investissements peut être obtenue au


bout de quatre à cinq ans. A l’heure actuelle, on estime que seules les grosses stations seraient équipées avec des nouvelles unités, car seules les entreprises les plus sollides peuvent effectuer les investissemments nécessaires à l’acquisition de ce type de matériel. Le regroupement de producteurs en coopératives, afffiliés à une seule et même station, permet aux plus petits d’avoir accès à ces nouvelles technologies. D’une part les frais sont partagés, d’autre part le statut de coopérative apporte des avantages au niveau des impôts, notamment par une exonération sur les équipements industriels.

Des paramètres de calibrage de plus en plus sélectifs Malgré les efforts menés en producttion, il subsiste un énorme décalage entre ce que nous offre la nature et les exigences des acheteurs en termme de quantité, d’uniformité et de qualité des produits. Les recherches variétales poussées et l’amélioration des techniques de cultures permetttent d’uniformiser plus ou moins les productions, mais il est toujours néccessaire d’effectuer un gros travail de sélection et de triage post-récolte pour répondre aux exigences de l’export. Les nouveaux équipements proposés sur le marché permettent un travail de plus en plus précis avec un calibrage affiné et plus régulier. Les critères de base utilisés pour le

tri automatique des fruits et légumes sont le calibre, le poids et la couleur. Certains matériels offrent une sélecttion plus poussée, en considérant aussi l’aspect extérieur et intérieur du produit. Pour sélectionner selon le calibre, le diamètre est mesuré par des camérras à infrarouge qui permettent de travailler à 0,1 mm près. Ce calibrage au diamètre peut aussi être combiné avec un calibrage à la longueur du produit, grâce à la combinaison de miroirs et de caméras. Les fruits triés par leur couleur, le sont à l’aide de caméras optiques, qui détterminent l’uniformité de la couleur

sur l’ensemble du fruit par l’analyse de plus de mille points par fruit. Selon le type d’équipement utilisé et le prodduit traité, on peut varier le nombre de groupes de couleurs à déterminer. Une éventuelle brillance du fruit n’a aucune influence sur ce triage. La mesure de poids peut également être effectuée au gramme près. Les limites de pesage variant selon les machines et les produits. Les fruits sont pesés individuellement, par des balances placées sous les godets de la chaîne. Ce tri automatique peut être effectué en utilisant les trois critères de façon simultanée ou

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Conditionnement traité et de gagner du temps.

Eliminer les imperfections L’aspect visuel joue un rôle importtant dans l’achat de fruits et légumes. C’est pourquoi les acheteurs exigent de plus en plus que les produits soient calibrés d’après leurs caractérristiques externes. Cette sélection est réalisée à l’aide de caméras qui effecttuent un grand nombre de prises de vues du produit pour en détecter les imperfections. Ce système permet de détecter des défauts d’un millimètre carré et d’éliminer les produits abîmés par des piqûres d’insectes, des dégâts liés aux intempéries et autres griffures. Ce point de triage est généralement effectué à la main, mais l’utilisation d’appareillages permet d’obtenir une sélection plus pointue et régullière, tout en gagnant en rapidité et en coût de main d’œuvre. séparément, en fonction des besoins. Cette possibilité de séparer les crittères de sélection permet aussi de s’adapter au mieux au type de récolte

Apprécier la qualité interne A noter que les toutes dernières génnérations d’équipements proposent des méthodes de sélection encore

plus spécifiques, en fonction de l’asppect visuel ou encore de la qualité interne des produits. Cette qualité interne peut-être mesurée par l’utillisation d’un faisceau lumineux halogène qui radiographie le produit. La quantité de lumière qui parvient à le traverser est analysée sur un specttre. L’analyse de ces données permet d’évaluer le degré Brix du produit, qui donne des informations sur son taux de sucre interne, mais aussi son taux de maturité, l’état de brunissement et le degré d’humidité interne. Cette méthode ‘’non destructive’’ permet d’obtenir une évaluation de la qualité du produit sur son ensemble, et pas seulement sur une partie. La fermeté du fruit, difficile à détecter de l’extérieur, peut-être évaluée avec des méthodes acoustiques qui mesur-

Agro-challenge Etude des sols, assisatance technique et formation en fertilisation et gestion de la fertilité des sols Formation sur application de la méthode pilazo au Melon, Pomme de terre, Fraisier et Tomate sous abri. Vente de matériel de pilotage de l’azote

Agro-challenge : lot 518, 1er étage N°4, quartier industriel sidi ghanem - Marrakech TEL : 0524335380 GSM / 0661235350 - FAX : 0524335470

du Maghreb 114 Agriculture N° 63 - Novembre 2012


rent la réaction vibratoire d’un produit à un choc. Là encore, la procédure est non-destructive, et donne également des informations sur la quantité de jus et la structure interne du produit. Le fruit est doucement choqué, et l’élasticcité de sa surface est mesurée à différrents endroits pour avoir une idée de l’ensemble de sa fermeté. Notamment utilisée pour les fruits mous, cette métthode donne des informations très précises quant à la maturité du prodduit et sa durée de conservation, et permet d’ajuster sa date de mise sur le marché et d’aiguiller sur le meilleur moment de consommation. Ces dernières innovations permettent des réductions de main d’œuvre impportantes, en éliminant les derniers postes de la chaîne où une interventtion humaine est nécessaire. D’autre part, elles permettent de travailler avec une qualité constante, plus régullière.

La dernière étape manuelle importante sur les chaînes de conditionnement est celle de la mise en caisse, en bout de parcours. Les derniers musts en termes d’équipements permettent d’éliminer cette interventtion manuelle et de travvailler en continu 24 heures sur 24. Sur ces lignes entièr-

rement automatisées, les produits sont alignés puis guidés directement à l’inttérieur des caisses, cartons ou cageots préalablement compartimentés selon un certain nombre de séparrations. Chaque compartimment peut être rempli séparrément, avec pour résultat un remplissage régulier.

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Terroir

Le pommier Dr Ahmed OUKABLI, INRA, Meknès

Facteurs de choix variétal pour investir de nouveaux bassins de production

La culture du pommier a légèrement progressé pour occuper actuellement une superficie d’environ 32 000 Ha, soit le quart environ de la superficie des rosacées fruitières (DDFP, 2011). La production annuelle est estimée à 560-600 000 tonnes (sur la base d’un rendement moyen d’environ 20 T/Ha). Cette filière est au cœur de la stratégie du ‘Plan Maroc vert’ en raison de son importance au niveau de plusieurs régions, où elle représente l’activité principale pour les populations rurales. Certains bassins de production sont réputés pour la production de pomme et jouissent de potentialités énormmes pour son développement.

C

ette culture qui donne un poids important au secteur fruitier a bénéficcié d’une attention partticulière dans le contrat programme Arboriculture fruitière du Maghreb 116 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

conclu entre l’Etat la Fédération de Développement de l’Arboriculture au Maroc (FeDAM). Les prévisions de réalisations physiques dans ce contrat sont données dans le tableau 1.

Les incitations de l’Etat prévues aussi pour l’équipement des exploittations arboricoles (unités de conservvations, unités de transformation,…) constituent l’élément moteur créant un dynamisme au niveau de l’arboric-


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Le pommier Tableau 1 : Programme physique Espèce

Création de nouvelles plantations (Ha)

Réhabilitation des plantations existantes ( Ha)

Equipement en irrigation goutte à goutte (Ha)

Equipement en Wind Machines ( Ha)

Equipement en système combiné (WM + Chaufrettes (Ha)

Equipement en filets anti-grêle ( Ha)

Pommier

4050

8100

19.350

1200

10.100

11.600

Source: FeDAM

culture fruitière en général. L’améliorration des rendements, en quantité et en qualité, par l’exploitation des conditions spécifiques de terroirs, et la maîtrise des itinéraires techniques sont donc des objectifs majeurs dans la mise à niveau de ce secteur. Au nivveau national, le pommier est réparti, grossièrement, en quatre zones sellon un découpage altitudinal :

1

Les zones de très hautes altitudes (1400-1600 m) qui offrent des disponibilités en froid supérieures à 1000 Heures de Froid (HF = heures de température inférieurres à 7°C), comme Midelt, Imilchil, Boummalen, Azilal,…

2

Les zones d’altitudes élevées (1100- 1300 m) qui offrent environ 800-1000 HF comm-

me Azrou, Immouzer, Boumia, Aghballa, Tounfit,….

3

Les zones d’altitudes moyennes ( 700-900 m) qui offrent 500-700 HF et qui sont repprésentées par les piedmonts de monttagne comme Elhajeb, Khénifra,….

4

Les zones de faibles altitudes (300-600 m) qui se caractérisent par un climat doux avec 200 à 300 HF comme le Gharb, Khnichat,… Les performances et la qualité de prodduction réalisées au niveau de chaqque zone sont inégales. Dans les zonnes favorables (zones de montagne), cette culture a connu un véritable développement, durant les dix dernnières années, notamment au niveau d’un certain nombre de vergers où la

conduite en axe avec une densité élevvée (supérieure à 1000 arbres/Ha) et la maitrise de la conduite technique (raissonnement de la fertilisation, gestion efficiente des irrigations, programme raisonné de protection, maitrise de l’éclaircissage,…) permettent de réalliser des rendements élevés. Ces unités de production doivent servir de moddèle pour la création de nouveaux verggers. Pour les nouvelles plantations de pommier, quand l’alimentation en eau n’est pas limitante, un certain nombre de facteurs sont à prendre en considérration pour investir de nouveaux basssins de production :

Disponibilités en froid Elles constituent le premier facteur à prendre en considération dans le choix variétal pour atteindre des rend-

Pépinière spécilisée en plants d’olivier, raisin de table et arbres fruitiers

Plants certifiés Porte-greffes sélectionnés Nouvelles variétés

OLIVIER

RAISIN DE TABLE

POMMIER

IDICAM PEPINIERES

SIDI SLIMANE MOULKIFANE – HAJ KADDOUR(SUR L’AUTOROUTE) - MEKNES Tél.05 37 367 901/0660 112 400 - Fax :05 37 367 902 du Maghreb 118 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

PECHER

FIGUIER


dements économiquement rentables. Ces disponibilités en froid sont égalemment importantes sur le plan qualitatif pour lever la dormance des bourgeons et leur permettre d’accomplir normallement le cycle végétatif et reproductteur. L’arrivée des basses températures en automne (Novembre) permet aux bourgeons d’entrer en dormance asssez tôt dans la saison. Normalement, la levée de dormance se déroule bien et la floraison est relativement group-

pée. L’homogénéité de la nouaison et du déroulement des premiers stades de grossissement des fruits permet la pratique de l’éclaircissage chimique (opération qui coute cher manuellemment). Dans ces zones de montagne qui réunissent les conditions favorabbles à cette culture, les pommiers fructtifient sur les coursonnes (spurs) qui donnent des pommes de qualité, nottamment sur le plan du calibre et de la coloration. Certaines variétés exigent

un froid important en quantité et en qualité (températures très basses en hiver) pour produire et colorer convennablement comme : Jéromine, Fuji, Starkrimson, Red Chief et autres.

Humidité atmosphérique printanière

Dans les zones humides au printemps (Azrou par exemple) ou au niveau des parcelles situées en bas fond où l’hummidité stagne, le développement de

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Le pommier la rugosité (russetting) est à craindre notamment sur les variétés à épiderme jaune comme Golden Delicious. Des varriétés à épiderme lisse comme Golden Smoothée et Golden Reinders donnent des pommes indemnes de rugosité. Dans ces conditions d’excès d’humidité, certaines variétés rouges apparaissent particulièrement vulnérables à la tavellure contre laquelle la lutte doit reposer sur un bon positionnement des intervventions phytosanitaires.

Orages d’automne

En zones d’altitude, la période de matturité des pommes se situe à partir de la 2ème décadre du mois de septembre quand les risques d’orages existent (pluie). Pour certaines variétés à maturitté tardive comme Fuji, des éclatements sont à craindre au niveau de la cavité pédonculaire du fruit qui est profonde.

Vigueur du matériel végétal

Chaque porte-greffe et chaque variété se caractérisent par une vigueur donnnée. Le choix d’une densité et donc d’une forme de conduite doit tenir

du Maghreb 120 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

compte de la vigueur qui résulte de l’asssociation variété/porte-greffe. Les varriétés naines comme Wachignton sprur ou Red Chief doivent être proscrites sur des porte-greffes de faible vigueur. Sur des sols fertiles et profonds, la conduite en axe central avec le Pajam 2 qui est de faible vigueur, permet d’intensifier la culture avec un retour rapide sur investtissement. Il a une entrée en production rapide et induit une bonne productivité. La gamme assez large de porte-greffes disponibles permet d’adapter le choix à chaque situation (sol, températures estivvales, irrigation). L’authenticité du matériel végétal à utilliser, notamment celui des porte-greffes, fait toujours défaut au niveau national. Le règlement technique qui vient de voir le jour met en place un arsenal technique et juridique pour produire des scions garantissant l’authenticité variétale et la qualité sanitaire. La convention de recherche appliquée conclue avec la FeDAM permettra de féddérer les efforts entre les professionnels et les structures du ministère (INRA et ONSSA) pour se doter du matériel végéttal de base et de pré-base, nécessaires à


la mise en place des parcs à bois et des marcottière pour une prodduction de plants garantie.

Concordance de floraison

La pollinisation est fondamenttale pour une production de qualité chez le pommier. Les pommes ayant un nombre élevvé de pépins (6-8) se conservent bien et pour une période assez longue (6 mois). La plantation de deux variétés qui ont une période de floraison concorddante en bloc (4L x 2L) ou en dispositif sur la ligne (un pollinissateur tous les 8 à 10 arbres, en quinconce d’un rang sur l’autre) est nécessaire pour optimiser la production. Ce dernier dispositif qui fait intervenir des pommiers pollinisateurs (Golden Gem, Evereste,…) commence à être largement adopté dans les nouvvelles plantations intensives de pommier.

Coloration, calibre des fruits et goût

Les pommes produites en hauttes altitudes présentent une qualité pomologique qui réssulte de l’action des conditions de leurs milieux de culture. Les fruits sont juteux, croquants et tendres avec une chaine fine à pleine maturité. Ils sont aromattiques et dégagent un arôme unique à la mastication. Cette qualité, prouvée au niveau de certains bassins de producttion comme Midelt à travers les caractéristiques organoleptiques

aussi, est liée aux fortes amplitudes thermiques durant le grossissement et la maturation des fruits. Ces conditions favvorisent la synthèse des pigments responsables d’une bonne coloration rouge de l’épiderme sur toute la surface des fruits. La disparition rappide de la chlorophylle cède la place à une colloration blanc-jaunâtre, plus intense des variéttés jaunes. Les variétés ‘’mutants de gala’’ se sont taillées une place importante sur le marcché des fruits, notamment grâce à la coloration bicolore des pommmes.

Période de maturité et époque de récolte L’arrivée sur le marché à une période propice constitue égallement un facteur de choix varriétal. En effet, la demande sur le marché a stimulé le développpement de variétés précoces comme Anna et Dorset Golden dans les zones de faible altitude. De même, l’époque de maturité des mutants de Gala qui se situe en été (Royal, Mondial, Galaxy, Cherry, Brokfield, Buckey, Galaval) permet de conquérir le marché un mois environ avant les variéttés usuelles. Le gain de précocité relative dépend des situations altitudinales de culture. A noter que ce type de variétés a contribbué à élargir la gamme variétale en culture et à diversifier les typpes de fruits. Le profil variétal d’hier n’est plus celui d’aujourd’hui et les techniques évoluent selon les conditions de culture, marquées par un climat changeant et un marché en pleine mutation où le consommateur opte de plus en plus pour les variétés rouges. L’élargissement de la gamme varriétale pour répondre à des objjectifs d’étalement du calendrier de production et d’extension de la culture à d’autres zones, moins propices, s’opèrent au détriment de la qualité dont les ingrédients se réunissent plutôt en zones d’altitude.

Huile insecticide pour arbres fruitiers et vigne idéale pour les quatre saisons

99% d’huile minérale paraffinique hautement raffinée Indice de sulfonation 92% minimum

Grande sélectivité Absence de résidus Préserve les insectes auxiliaires Recommandée en lutte intégrée

Dose d’utilisation pour traitement d’hiver : 2 l/hl

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Semences

Actu

Semences maraîchères

Répondre aux attentes du marché La création variétale est une longue suite d’opérations de sélection extrêmement rigoureuses et qui ne laisse absollument aucune place au hasard. Sur plus d’un millier d’hybbrides présents au départ d’une sélection, seuls 1 ou 2 parviendront sur le marché.

I

l faut prattiquement une dizaine d’années pour lancer sur le marché une nouvelle variété. En effet, il faut être sûr d’avoir des prodduits homogènes pour l’ensemble des caractères recherchés. I

Connaître les attentes Aujourd’hui les enjeux au niveau mondial ne se limitent pas aux avantages agronomiques d’une variété (rendement, précocité, réggularité, résistances multiples …). Le plus difficile reste d’étudier le consommateur afin d’anticiper les

Photo Hi-Tech Seeds

l s’agit d’un processus qui doit prendre en compte aussi bien les exigences des producteurs, que ceux des distributeurs et des consommateurs. Les maisons grainnières exploitent donc la grande

diversité génétique des espèces pour répondre à des attentes très diverses. A cet effet, toutes les socciétés semencières disposent de centres de recherche, stations d’esssais où généticiens, sélectionneurs et techniciens, passent de longues années dans le secret pour mettre au point une nouvelle variété.

du Maghreb 122 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

tendances des marchés et pouvoir apporter les réponses appropriées au meilleur moment. La recherche variétale, commence effectivemment par une analyse de l’évollution des goûts et du comporttement des consommateurs qui demandent sans cesse in­nova­tion, plaisir et service. Leurs exigences évoluent vers plus de praticité, de santé et de sécurité d’où de nouvvelles opportunités de plus-value. De ce fait, le travail des généticiens est précédé d’un travail de terrain, dont l’objectif est de définir les attentes des marchés. En fait, si le travail du semencier passe par une bonne connaissance des milieux de production, il passe aussi par une bonne connaissance des millieux de la distribution, point strattégique du commerce des fruits et légumes. Les quantités considérabbles de produits frais vendus par la grande distribution jouent un rôle important dans l’orientation de la recherche variétale le plus justemment possible. « Le marketing achat repose sur le principe d’observation du consommmateur, de son comportement d’achat avec nos produits dans le but de mieux définir nos besoins auprès de nos fournisseurs en production et de construire une offre adaptée » explique le directeur d’une grande société française spécialisée dans la vente en gros de fruits et légummes. « En considérant le travail, le temps et le coût que cela implique, la création d’une nouvelle variété est un grand pari sur l’avenir qui autorise peu d’erreur » explique un semencier. De ce fait, l’anticipation


Découvrez notre sélection Courgette

Courgette

AMBRA F1 (export)

MARZOUKA F1 BAJATY F1

Carotte

Melon

Porte greffe cucurbitacée

RS 841 F1

(La référence pour le greffage des melons, concombres, pastéques)

Tomate ronde de saison

ENYGMA F1

Poivron doux

CAPELHOT F1

Concombre

GOLDMINE F1

NEBULA F1 FORTO

piment fort

Concombre

DEPHLA F1 ARUZA F1

Tomate ronde de calibre 1 & 2

KAPRO F1 KARPIA F1

SV7841TH F1 KEY LARGO F1

KAWTAR F1

Cerise allongée

Tomate Déterminée

SANTAWEST F1

PAULISTA RIVERGARO TERESA TANYA SALAMANCA (grimpant) MORALEDA (grimpant)

Chou Fleur

ALCAZABA F1

Tomate ronde de calibre 2 & 3

Haricot

BARKHA F1 TISHKA F1 ARIZONA F1 CIELO BLANCO F1

Tomate Cerise grappe(Cocktail)

RUBIMAR F1

VITAL F1

Distribué par : 42 Rue D’Anizy 20310 Casablanca - Maroc Tél. : + 212 522 24 24 11 Fax : + 212 522 24 24 13 E-mail : agrosem@agrosem.ma Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Semences

Phytotrone (T°, H°, lumière) conditions contrôlées pour tester les différents degrés de résistance du matériel testé (différents niveaux).

est presque une seconde nature chez les semenciers, qui exploittent tous les canaux pour déceler les tendances à venir (échanges avec les producteurs, maladies, contraintes hydriques, non-renouvvellement des homologations de produits de traitement…).

Satisfaire toutes les attentes La bonne connaissance des marcchés dont dépend le succès des ventes et donc celui de la producttion, n’est pas la seule obsession de la sélection variétale. Il reste encore à considérer une multitude de facteurs : la situation climatique

d’une région de production, les risques phytosanitaires, la richesse des sols, la disponibilité des pestticides adaptés et la législation y afférant, font également partie des contraintes semencières. C’est d’ailleurs une prise en compte permmanente de ces contraintes qui a orienté le développement des porte-greffes dont l’importance n’est plus à démontrer. C’est en fonction de ces difficultés de production que la plupart des maisons grainières ont installé des stations d’essais dans les princippales régions de production du monde. Car au-delà des tests varriétaux effectués constamment, il

A la recherche de résistances L’une des opérations les plus importantes au niveau des centtres de recherches des semencciers reste les tests de résistancce aux maladies dans les laborratoires de pathologie. « Il faut être en phase avec les cultures et même en avance pour antticiper. Un travail de prospecttion continue est nécessaire pour être prêt à intervenir dès l’apparition d’une nouvelle maladie, surtout si l’on prend en considération le temps néccessaire à la création d’une nouvelle variété. D’ailleurs, actuellement, nous travaillons beaucoup sur l’oïdium surtout avec l’apparition de nouvelles souches qui risquent de devennir problématiques dans l’avennir» explique un chercheur dans une unité de recherche basée à Almeria. Différents du Maghreb 124 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

niveaux de résistance du mattériel génétique sont testés pour la sélection des lignées qui présentent les meilleures aptitudes de résistance. Cela nécessite des chambres de culture confinées et un savoirfaire important des personnnels investis dans cette tâche. Ensuite, ces résultats doivent être confirmés en culture sous des serres confinées, afin d’évitter toute contamination ou pollinisation parasite. Chaque plante est bien identifiée, avec des tests de maintien des différrentes résistances. Les réseaux d’essai permettent ensuite de tester en conditions réelles les hybrides obtenus précédemmment. En général, il faut comptter 10 ans pour qu’une variété arrive sur le marché.

est aussi question de comprendre la diversité des sols, les évolutions climatiques et leur influence sur les cultures, et d’observer aussi le comportement en serre, dont l’influence sur les cultures est préppondérante. Mais il ne faut pas perdre de vue que leur réussite, les semenciers la doivent également à des équippes efficaces dans tous les soussecteurs de leur activité. C’est la bonne interprétation des informmations recueillies sur le terrain, qui va permettre l’établissement d’un cahier des charges qui orientera ensuite le travail du séllectionneur pour la réussite d’une nouvelle variété.

Rôles des stations expérimentales

L’objectif fondamental de ce type de stations est bien évidemment d’accompagner la réussite de la création variétale. Les modes de fonctionnement sont différents selon les semenciers, mais tous travaillent pour les mêmes résulttats. Les aspects relatifs à la qualité et à la valeur ajoutée sont également testés au niveau des stations expérrimentales, qui servent par ailleurs de vitrine au moment des visites des clients et des journées portes ouvertes. « Les stations expérimenttales nous permettent d’avoir une bonne connaissance de la variété avant de la lancer sur le marché et de bien établir les stratégies de service après vente», explique le chef d’une station dans la région d’Agadir. A noter que la qualité du travail réalisé au Maroc est reconnnue sur le plan international.


2

Semences

Assala

Sarah

Lomami

Solmane

Cannon

Iyal

Infinity

Ciklon

Gilad

Porte greffe Forza

SEMENCES MAROCAINES PROFESSIONNELLES

118, Riad Salam - Rue Ben Baraka - 8000 Agadir -Tél / Fax +212 528 23 60 68

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Tomate

Des gènes, des gouts et des couleurs Les nouveaux moyens technologiques mis à la disposition des sélectionneurs permettent d’élargir le champ à de nouveaux gènnes et d’accélérer leur introduction dans de nouvelles variétés de tomate.

R

onde ou grappe? Cerrise ou cœur de bœuf? Rouge ou jaune ? Aciddulée ou sucrée ? La tomate est actuellemment l’un des légumes les plus segmentés sur le marché. D’abord basée sur la différenciation d’asppect, comme la tomate grappe, la segmentation de la tomate se prollonge désormais par la demande de plus en plus marquée pour la qualité organoleptique. Celle-ci devvient un enjeu important, puisque du Maghreb 126 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

la sélection de la qualité gustative de la tomate est compliquée car il s’agit d’un caractère composite, sous la dépendance de nombreux gènes, fortement influencés par l’environnement.

Une sélection assistée D’autant que la notion de qualité, et donc de plaisir, liée à la consommmation de la tomate est très compplexe, en témoignent les nombbreuses études menées au niveau européen. Certaines montrent que

l’optimum d’intérêt porté par les consommateurs se retrouve dans des hybrides qui regroupent les qualités de variétés anciennes et modernes. II y a donc là une voie à explorer pour les sélectionneurs. II a aussi été mis en évidence des interactions fortes entre modes de culture et qualité gustative notammment dans l’expression des aromes et moins dans I’équilibre sucreacide. Afin de mieux comprendre comment améliorer ces compossantes, l’INRA France conduit un programme de dissection des basses génétiques des composantes de la qualité. En effet, aujourd’hui l’analyse sensorielle reste le meilleur moyen de caractériser la qualité organoleptique des fruits. Ces dernières années, les progrès


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

127


Des gènes, des gouts et des couleurs La priorité au fruit

en biologie moléculaire permetttent d’appréhender de plus en plus finement le déterminisme génnétique des caractères complexes par la cartographie de QTL(1) qui sont des régions chromosomiques impliquées dans le contrôle de la variation de caractères. La localisattion et la caractérisation des effets de ces QTL ont donc permis d’envvisager une sélection assistée par marqueurs, conduisant a une améllioration des caractères recherches sans avoir recours à l’évaluation du goût par l’analyse sensorielle. Un programme de sélection a été entrepris sur trois ans avec la participation des sociétés de semmences et des prototypes ont été créés. Ceci a permis

du Maghreb 128 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

d’identifier dans la descendance du croisement entre une variété de tomate cerise très gustative et une variété à gros fruits, cinq régions chromosomiques qui appportent une amélioration de la qualité gustative. La stratégie de sélection qui a été retenue a été efficace puisqu’elle a permis d’obttenir des hybrides disposant des critères de qualités identifiés et recconnus comme intéressants dans les variétés originaires. Mais si les fruits des hybrides créés à partir de ces lignées sont dotés d’une qualité organoleptique suppérieure, ils sont d’un calibre inferiieur à celui d’un hybride classique, ce qui ne leur permet pas d’acccéder à une phase de développpement commercial. La réussite du transfert des gènes qualitatifs montre aussi que l’antagonisme calibre/qualité est très fort chez la tomate et qu’il représente un des freins à l’améllioration génétiqque.

Toutefois, les axes d’amélioration de variétés de tomate ne se limittent pas uniquement à la qualité gustative. Même si celle-ci est forttement souhaitée, elle doit être associée au pré-requis des qualités agronomiques et des résistances aux maladies et ravageurs. Mais leur cumul dans une même variété n’est désormais plus obligatoire avec la généralisation du greffage. Cette technique a ainsi permis de transférer la gestion des résistancces aux maladies et pathogènes du sol sur le porte-greffe. Elle est également prise en compte par les sélectionneurs pour les besoins d’adaptation des variétés, notammment la vigueur qu’elle génère. II persiste néanmoins les problèmes sanitaires des parties aériennes, tiges et feuilles. Mais on trouve toutes les résistances aux maladdies parmi les milliers de variétés sauvages et aujourd’hui les gènes conférant certaines d’entre elles sont identifiés. L’évolution des moyens technollogiques mis à la disposition des sélectionneurs prend alors le relais de la sélection traditionnelle. Alors qu’il était nécessaire d’observer dix générations de plantes complètes, il est désormais possible d’obtenir le même résultat avec cinq générrations de sélections dès le stade plantules. Mais il faut atténuer le «poids génétique» de ces résisttances qui minimise les qualités agronomiques et qualitatives des variétés où elles sont introduites. Néanmoins, des variétés de tomatte résistantes au botrytis sont déjà en phase pré-commerciale, celles concernant le virus du Pépino (Pep MV) en gestation pour un avenir proche, et celles résistantes au Clavvibacter en phase d’élaboration pour un avenir plus lointain. « Pour les variétés cœur de gamme (ronde


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Des gènes, des gouts et des couleurs pour créer de nouvelles formes, coulleurs (verte, noire, zèbre...), saveurs, mais aussi des usages et modes de consommation (snacking, diététiqque...). Les contraintes de diversiffication convergent vers celles des variétés cœur de marche actuelles et sont des opportunités pour créer de nouveaux segments », mentionne le sélectionneur. La tomate grappe a été une innovation en son temps. En attente d’innovation variétale, les producteurs ont toutefois lancé un appel aux obtenteurs concernnant la qualité sanitaire et le prix des graines.

et grappe), nous nous sommes focallisés sur l’adaptation de la plante en augmentant l’efficacité de la phottosynthèse, car tout découle de son potentiel », explique un semencier. La tendance est d’avoir des plantes génératives qui donnent la priorité au fruit (capacité de floraison, réppartition de l’énergie entre feuille/ tige/fruit...) et permettent d’augmmenter le rendement (nombre de bouquets, poids des fruits, rapidité de maturation). Une coulleur plus intense et brillant-

t e du fruit, une forme typée (pour les variétés vrac) et les qualités gustattives (arome et texture) font également partie des critères de sélection.

Les possibilités de diversification « L’amélioration des variétés de divversification peut se faire selon deux axes », précise un semencier. Le du Maghreb 130 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

premier consiste à moderniser des variétés anciennes pour répondre aux attentes de la filière (rendement, adaptation au hors-sol, allongemment du calendrier de production, amélioration de la conservation...), mais tout en conservant leurs carractéristiques originelles. Le second est de l’innovation variétale pure,

(1) QTL pour Quantitative Trait Loci ou loccus de caractères quantitatifs. Le QTL est une région plus ou moins grande d’ADN qui est étroitement associée à un caractère quantitatif.

Revue Réussir Fruits et Légumes


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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La bio-technologie végétale Au service de la protection et du rendement Oscar Llorca Esquer, Area Manager LIDA Plant Research Houcin Kathir, Directeur technique Vita Maroc

LIDA Plant Research, compagnie espagnole dédiée à la recherche, l’innovation et la commerccialisation de produits agricoles, en partenariat avec VITA MAROC, œuvre pour la fourniture de solutions biologiques alternatives aux pesticides conventionnels, pour une agriculture moderne, exigeante et saine.

L

’objectif de la société Lida a toujours été d’offrir des solutions technologiquemment avancées et de grande efficacité agronnomique. Ses produits innovants sont le fruit d’une longue expérience et d’une collabboration étroite avec des centres de rechercche universitaires réputés, qui fournissent le support scientifique pour l’élaboration de produits agro-technologiques. A cela s’ajoutte la qualité de service pour assister les prodducteurs et les aider à tirer le meilleur profit de ces produits haut de gamme. Ces dernières années, de nombreuses mattières actives chimiques à action fongicide, insecticide, bactéricide et herbicide ont été retirées du marché pour pouvoir améliorer et accroître la sécurité alimentaire. Le reccours aux nouvelles solutions biologiques permet de mieux répondre aux exigences du marché en matière de qualité et de sécurrité sanitaire des fruits et légumes (moins de résidus chimiques). Compte tenu de leur intérêt pour l’agricultture en général, les solutions biotechnologiqques et sans résidus sont promues à un bel

avenir à travers le monde et au Maroc. Elles permettent, en effet, d’assurer une prottection efficace des cultures sans résidus de même que l’amélioration de la rentabillité des producteurs.

Les nouveautés

Ci-après quelques exemples des nouvelles solutions que LIDA et VITA sont en train de développer sur le marché marocain: -PROCELL: régénérateur celllulaire suite à un stress biotiqque causé par des bactéries (voir encadré) - S A N A - KO L : e n r a c i n e u r spécifique pour les plantes soumises au stress biotique causé par les nématodes

TABLEAU TRAITEMENTS PROTECTION BIOLOGIQUE LIDA PLANT RESEARCH PROBLÈME

PRODUIT PREVENTIF

CULTURES

INTERVALLE

MICOCEL (3 gr/litro) + SILICANT (0,3 %)

C. Maraîchères, vigne

7-10 jours

NOBACIL (0,25%) + SILICANT (0,3 %)

C. Maraîchères, vigne

7-10 jours

FENOLAN (3 gr/litro) + SILICANT (0,25 %) PROCELL (0,15 %) + COPERLEC (0,15 %) app foliaire MICOCEL (3 gr/litre foliaire) + TALOCUPER (4 L/ha radiculaire)

Horơcolas, papaya, mango, viña

7-10 jours

C. Maraîchères feuille et fruit

7-10 jours

C. Maraîchères, Fruitiers, agrumes

7-10 jours

CURATIF MALADIES

MILDIOU, ALTERNARIA BOTRYTIS

OIDIUM

BACTERIOSES

MICOCEL (3 gr/litre) app foliaire NOBACIL (0,3 %) app foliaire FENOLAN (3 gr/litre) app foliaire PROCELL (1,5 cc/litre) app foliaire

PHYTHOPTORA, RIZOCTONIA

TALOCUPER (3 lt/ha) app radiculaire

AMORTIR EFFETS DE CHALEUR ET FROIDS

PRIMARENC (1KG/Ha) App radic.

TRAITEMENT ANTI-STRESS THÉRMIQUE PRIMARENC (1,5 Kg/Ha) App radic

Maraîchages de fruit, laitue, oignon

15 Jours

GROSSISSEMENT DU FRUIT GROSSISSEMENT DES FRUITS

-SB-12: promoteur et inductteur de substances naturelles spécifiques pour la floraison et la nouaison

ENGORDONE Cultures Maraîchères 0,5 Kg/Ha Arbres FruiƟers 1 Kg/Ha Agrumes 0,1%

15-20 Jours

-NOVATIONE: fortifiant énergétique de l´activité de la pousse et du débourrement sur arbres fruitiers et vigne -MICOCEL: fortifiant des défenses contre mildiou et champignons oomycètes - NOBACIL: fortifiant des défenses contre botrytis cinerea - PRIMARENC: signalisateur de défenses contre les stress thermique ou abiotique - SIGNALIN: fortifiant du système radiculaire contres les stress abiotique et biotique

PROCELL

Il s’agit d’un supplément nutritionnel avec des actifs stimulant la régénération cellullaire des plantes soumises à un stress biottique ou abiotique, notamment ceux dû à des bactéries (bactériose de la tomate, feu bactérien des rosacées…). Procell stimmule ainsi la formation de nouvelles celllules méristématiques et les mécanismes de réparation des cellules endommagées par les attaques de champignons et de du Maghreb 132 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

bactéries. Il contient un hydrolysat végétal riche en acides polyinsaturés (oxylipines) reconstituants de la membrane cellulaire, poli-phénols, précurseurs d’ATP, précursseurs de glutathion et sources riches en acides aminés. Ces derniers agissent commme anti-stress et régénérateurs du tissu vasculaire et cicatrisants et non comme bio-stimulants de la croissance. En plus, Procell apporte du silicium comme cicattrisant.

Procell offre de nombreux avantages : - Technologie basée sur des composés naturels utilisables en alimentation hummaine - Produit ne présentant aucun danger en application ou en manipulation. - Produit non toxique - Absence de résidus - Sans délais de sécurité - Totalement biodégradable.

Publi-reportage


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Terroir

Deuxième rencontre du pommier d’Azrou Soumia Elmahdaoui

Organisée les 15 et 16 Septembre, à l’initiative de plusieurs acteurs agricoles régionnaux : la DPA d’Ifrane, l’INRA de Meknès et l’Association ADRAR, la deuxième renconttre du pommier d’Azrou, a choisi pour thème cette année: «La pomiculture, une filière prometteuse pour le développement local».

Ifrane grand potentiel de production Abstraction faite de l’amandier, le est l’espèce qui occupe la plus grande surfacce en matière de rosacées f r u i t-

du Maghreb 134 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

tières au Maroc. Cependant, le potentiel de production des pommes reste limité à quelques régions d’altitude qui satisfont aux besoins en froid de cette espèce. La province d’Ifrane, qui a abrité cette renconttre, constitue d’ailleurs u n

important bassin de production de pomme et compte de nombbreuses exploitations spécialissées. Les plantations y couvrent une superficie totale d’environ 5.600 ha, soit 20% de la superficcie nationnale e t


produisent quelques 114.000 tonnes par an. « Cette manifestation vise à mettre en valeur le rôle prépondérant de la filière ‘’Pomme’’ dans le développpement durable des zones montagneuses en général et de la province d’Ifrane en particulier », explique A. Machhouri de la DPA d’Ifrane.

Participation masssive des productteurs La rencontre a réuni plus de 500 producteurs de pommes, venus partagger leurs expériences, s’informer sur les bonnes pratiques et les nouvelles techniques de producttion, comparer leurs prodductions et même lier des partenariats avec d’autres producteurs. « L’organissation de ces journées a également pour objectif de faire sortir les agriculteurs, surtout les petits, de leur isolement en leur permetttant de découvrir les expérriences les plus réussies », rajoute M. Machhouri. La rencontre offre, en eff-

fet, un véritable espace de concertation et de partage entre les professsionnels et les différents acteurs concernés par le développement de cette filière.

Interventions constructives Des chercheurs, universsitaires, associations et représentants du ministtère de l’agriculture ont chacun apporté des infformations techniques répondant aux besoins des producteurs. M. Belkoora, président de la FEDDAM (Fédération pour le Développement de l’Arbboriculture au Maroc), a tenu à féliciter les organnisateurs pour cette inittiative, et a rappelé le rôle du pommier dans le dévveloppement des zones montagneuses, ainsi que la nécessité de s’organisser pour pouvoir profiter de la dynamique du Plan Maroc Vert. Dr. Oukabli, chercheur à l’INRA de Meknès, a expliqué que la culture du pommier a bien progAgriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

135


Terroir

gressé, surtout pour une culture relativement récente au Maroc. Elle a été introduite au Maroc en 1928 par les colons, et les premières plantations de pommmiers ont été installées à Marrrakech avant de migrer vers des régions montagneuses avec des températures plus bassses (Midelt, Imouzzer et Azrou). Ce n’est qu’à partir des années 80 que le pommier a connu un grand développement, grâce notamment à la hausse de la

demande et aux bénéfices génnérés. Actuellement, la culture connait une stagnation en supperficie (légère progression annnuelle) en raison principalement du manque d’eau et du réchaufffement climatique. Par ailleurs, d’après les producteurs, le coût excessif des investissements décourage toute initiative. En effet, la mise en place d’un hecttare coûte entre 170 000 et 200 000 DH, et peut même atteindre les 300 000 dh, pour les vergers

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du Maghreb 136 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

les mieux équipés, notamment en dispositifs de lutte contre la grêle et les gelées. Quant à M. Bouabid Rachid, professeur à l’Ecole Nationale d’Agriculture de Meknès, il a traité le volet de la fertilisattion et mis l’accent sur la néccessité d’une fertilisation raissonnée pour assurer un bon rendement. « D’après des études menées sur le terrain concernant la fertilisation des rosacées et spécialement le pommier, nous avons remarqué que l’agriculteur, par méconnaissance de quelques détails caractéristiques de son sol, de son verger et des éléments nutritifs, dépense énormément en fertilisation, sans pour autant obtenir une amélioration du renddement » explique-t-il. Enfin, lors de son intervention, le responsable régional du Créddit Agricole du Maroc a rappelé la mission de la banque verte et son engagement dans le dévveloppement de cette filière, en offrant des financements adaptés aux besoins des pomicculteurs: financement d’installattion de filet anti-grêle, irrigation, construction d’entrepôt frigoriffique, …


Association ADRAR Des ambitions grandissantes L’association ADRAR a été créée au départ dans le but d’unir et de défendre les intérêts des prodducteurs de la région d’Ifrane sinistrés par la maladie du feu bactérien. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a réussi ce chalenge puisque la majorité des arboriculteurs touchés ont reçu des aides pour l’arrachage et la replantation des vergers dévastés. Actuellement, l’association qui compte plus de 1.000 agricultteurs a élargi ses ambitions et participe activement à la dynammique lancée par le Plan Maroc Vert dans la région. Elle accomppagne ainsi tous les projets s’inscrivant dans cette optique, à savoir la reconversion de 600 ha en rosacées fruitières (440 ha en prunier et 160 en pêcher). Les 440 hectares prévus dans la première tranche ont déjà été mis en place. Près de 300 agricculteurs ont pu bénéficier de

cette opération qui consiste en l’équipement et l’entretien du verger pendant 2 ans avant de le remettre aux agriculteurs. Ces derniers pourront par la suite continuer à entretenir les culturres et aussi bénéficier de financcement du Crédit Agricole. Les bénéficiaires verront ainsi leur

revenu multiplié par 10 par rappport à celui généré par la céréalliculture. La deuxième tranche du projet sera réalisée courant 2013/2014. « Au début, il y a eu beaucoup de réticence de la part des agricultteurs, mais avec l’avancement du projet, les demandes de particip-

La mise en place d’un hectare coûte entre 170 000 et 200 000 DH, et peut même atteinddre les 300 000 dh, pour les vergers les mieux équipés, notamment en dispositifs de lutte contre la grêle et les gelées.

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

137


Terroir

Les grands domaines organisés qui disposent d’entrepôts frigorifiques, et qui contrôlent le processus de commercialisation de leurs produits s’en sortent mieux.

pation ont afflué et nous avons actuellement 150 agriculteurs sur la liste d’attente, explique M. Abdellah Maazouzi, président de l’Association ADRAR, qui ajoute, l’association a aussi dépposé, pour validation à l’ADA, un projet de plantation de 200 ha de cerisier. Ce projet cible des zonnes montagneuses et marginalis-

ns

à vot

plus ce

performantes et qui répondent mieux aux exigences du consommmateur. Le matériel végétal actuel est constitué d’une 30 aine de varriétés, exclusivement étrangères. Ce nombre est en perpétuelle évollution, quoique la pomme la plus répandue demeure la Golden Dellicious. Cependant, la variété Jerommine (rouge avec un gros calibre)

Société de froid industriel et commercial fondée en 1980, Nous assumons le cycle technique complet: CONCEPTION I CALCUL I MONTAGE I MISE EN MARCHE SERVICE APRÈS VENTE

d e 30 a

30

sées à Boufreh dans la commune d’Oued Ifrane. Le niveau de vie des agriculteurs y est très bas, nottamment en raison de la pratique d’une céréaliculture très peu renttable. Nous essayons aussi, dans la cadre des activités de l’assocciation, de promouvoir la culture du pommier, et surtout l’introdduction de nouvelles variétés plus

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et l’intervention des intermédiaires nuit considérablement aux prodducteurs, mais aussi au pouvoir d’achat des consommateurs. Seuls s’en sortent les grands domaines organisés qui disposent d’entreppôts frigorifiques, et qui contrôlent

a connu dernièrement un grand succès auprès des producteurs. L’un des grands problèmes de la filière reste sans doute la commmercialisation. Les récoltes sont en cours et la production est vendue 2,5 à 3 dh/kg sur pied, alors que sur les marchés les prix de vente aux consommateurs oscillent entre 12 à 13 dh/kg. Le circuit de commerciallisation souffre toujours d’anarchie

L’extension importante qu’a connue le patrimoine nationnal en pommier ces vingt dernières années, est princcipalement due à l’initiative privée, encouragée par les nombreux avantages accorddés par l’État. La création de vergers a concerné toutes les régions du Maroc et a permis d’enrichir le profil variétal par l’introduction de variétés préccoces, de clones améliorés et de variétés rouges. Cette tendance vers la création de vergers avec la motivation d’une rentabilité attrayante s’est réalisée souvent avec préccipitation et sans prendre les précautions nécessaires, gage de la réussite de l’opération. A cet effet, certaines erreurs ont

le processus de commercialisation de leurs produits. Nous œuvrons d’ailleurs actuellement pour la mise en place d’un système d’agréggation, susceptible de nous aider à mieux défendre les intérêts des petits producteurs ». eu des conséquences économmiques dramatiques pour les producteurs : absence de travvaux adéquats, surestimation des disponibilités d’eau, choix de matériel végétal inadapté, méconnaissance d’itinéraires techniques… Toutefois, certains productteurs avertis ont pu tirer profit de la conjoncture liée aux enccouragements de l’état et la protection du marché. Ils ont ainsi pu optimiser leurs reccettes, à travers une producttion intégrée, basée sur un choix judicieux de variétés, une mobilisation de ressourcces humaines compétentes et une meilleure valorisation du produit sur les circuits de commercialisation.

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

139


Nutrition

Les plantes face au manque d’eau (stress hydrique) El Housseine Zaoui et Germaine Brun, Bureau d’étude et conseil Agro-challenge

Le manque d’eau est préjudiciable pour la croissance et la production des plantes. Dans le cas de plantes cultivées, il peut provoquer des pertes du potentiel de production qui sont plus ou moins importantes en fonction de son intensité et de sa durée, en fonction de l’esppèce et de la variété et aussi en fonction du stade physiologique durant lequel il survient. Ses conséquences peuvent être : la perte de croissance, la perte de fleurs, la chute des fruits ou encore la perte de qualité et de rendement commercialisable.

L Croute de sels formee suite a l’irrigation par des eaux salee.

a plante peut percevoir le manque d’eau à chaque fois que la transpiration est supérieure à l’approvisionnnement par l’absorption. Donc, la plante peut le percevoir dans le cas de sécheresse climatiqque mais aussi dans des situations où l’eau est abondante, si l’équilibre entre la transpiration et l’absorption

du Maghreb 140 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

est perturbé. Ce genre de situation peut survenir dans le cas de salinité de la solution du sol, de chaleur, de mauvais système racinaire ou de surfface foliaire importante par rapport au système racinaire ou à cause d’un mauvais pilotage de l’irrigation (fracttionnement de l’irrigation en très faibles doses, irrigation irrégulière, panne temporaire dans le système d’irrigation, mauvaise répartition de l’eau dans le sol…). Seules les plantes xérophytes et halophytes ont des adaptations anattomiques et métaboliques pour assurrer leurs fonctions physiologiques et exprimer leur potentiel en situation de manque d’eau. Les plantes cultivvées, quant à elles, sont très sensibles au déficit hydrique. Actuellement, la question qui se pose est : quelles sont les particularités des xéropphytes et halophytes qu’on peut transmettre aux plantes à intérêt agronomique pour augmenter leur tolérance au manque d’eau ? La plante s’approvisionne en eau grâce à son absorption par les racines et le perd à cause da la transpiration (émission de vapeur d’eau dans l’atmmosphère). L’absorption dépend de l’architecture du système racinaire, de l’humidité du sol et de sa richesse en sels, alors que la transpiration déppend du déficit atmosphérique (hummidité relative de l’atmosphère). La plante doit maintenir un bilan hydriqque (résultat de l’absorption et de la

transpiration) favorable pour conservver dans ses cellules un volume d’eau suffisant au déroulement normal de ses fonctions physiologiques. De ce fait, pour aider les plantes cultivées à tolérer les situations de manque d’eau, nous avons le choix entre : - Assurer régulièrement aux plantes un approvisionnement suffisant en eau par l’absorption. - Diminuer les pertes par transpirattion. - Remédier aux perturbations méttaboliques causées par le manque d’eau.

1

Comment assurer un approvisionnement régulier et suffisant en eau ?

Il faut assurer à la plante un enraccinement suffisant. Un système racinnaire bien développé lui permet de prospecter plus de volume du sol et d’avoir la possibilité d’absorber plus d’eau. Parmi les pratiques qui permmettent un bon enracinement on trouve : - Le labour profond et la structurattion du sol. - Le rationnement de l’irrigation au démarrage des cultures : on a remarqqué qu’en situation de manque d’eau la croissance racinaire est activée. Donc, l’apport d’eau en petites quanttités en début de culture permet un bon développement. Assurer une réserve permanente


L’eau se déplace spontanément d’un compartiment à potentiel hydrique élevé vers des compartiments à potentiel hydrique faible.

d’eau dans le sol : l’état hydrique d’un sol peut être caractérisé par plusieurs paramètres : la capacité au champ, la réserve utile, le point de flétrissement, et la réserve facilemment utilisable. Cette dernière fracttion correspond au volume d’eau du sol dont la plante peut disposer sans faire appel à l’ajustement de la transppiration par la fermeture des stomattes. Ce paramètre est caractéristique du type du sol (texture, structure, taux de matière organique, présence d’éléments grossiers) et de l’architectture du système racinaire. L’irrigation doit être raisonnée pour maintenir le volume de la réserve facilement utilissable au plus prés des besoins de la plante. Augmenter la capacité d’absorpttion des racines : l’eau a tendance à passer des milieux les moins riches en sels vers les milieux les plus riches. Quand la salinité du sol est très élevvée, l’absorption de l’eau par les racinnes est limitée. Les plantes halophyte ont des mécanismes d’adaptation qui leur permettent d’absorber de l’eau dans des sols riche en sels (concentration des osmolytes dans les cellules racinaires…). Pour les plantes cultivées qui ne disposent pas de ces mécanismes, Il faut mainttenir la salinité du sol à des valeurs compatibles avec leur physiologie (lessivage, utilisation de fertilisants à indice de salinité faible…).

Rôle des osmo-régulateurs dans l’adaptation au stress osmotique

fig. 1

2

Comment diminue les pertes par transpiration ?

En transpirant la plante perd de l’eau mais fixe aussi le CO2 nécesssaire à la photosynthèse. L’arrêt de la transpiration provoque donc l’arrêt de la photosynthèse et par conséquent les capacités de prodduction. Un compromis doit être trouvé entre la transpiration et la photosynthèse pour conserver le développement normal. Les plantes halophytes et xérophytes ont des mécanismes d’adaptation qui leur permettent de trouver un équilibre confortable entre ces deux foncttions dans différentes situations d’aridité et de salinité. Ces adaptattions sont d’ordre anatomique et métabolique. Cependant, les planttes cultivées, qui sont dans la quasitotalité sensibles, ne disposent pas de ces mécanismes et déclenchent une chaine de réactions dont l’ultim-

fig. 2

me résultat peut être la sénescence. Parmi les mécanismes d’adaptation métabolique, l’ajustement osmotiqque (voir encadré) est le plus étudié et c’est le seul, actuellement, qui offfre des possibilités d’amélioration de la tolérance des plantes cultivées aux situations de manque d’eau. L’ajustement osmotique ou Osmorégulation est possible grâce à des molécules dites osm-oprotectants ou osmorégulatuers. Ces molécules

Plante résistante à la salinité du sol.

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

141


Les plantes face au manque d’eau Ajustement osmotique

Dégats de la salinité sur une culture de melon dans la région de Guélmim.

font partie des acides aminés et leur dérivés, de sucres ou d’alcool. Les plus efficaces et les plus fréquentes dans le règne végétal sont : - la glycine bétaïne - la proline - le mannitol - le tréhalose - le saccharose - le pinitol Pour profiter des avantages de ces molécules, l’agriculture dispose de deux solutions : 1. l’amélioration génétique des culturres : il s’agit d’introduire chez les planttes cultivées les gènes qui confèrent la capacité de perception du stress et de déclanchement des mécanismes d’osmo-régulation. Faisant appel aux techniques de transformations génétiques, l’amélioration génétique est encore en phase de recherche. 2. Apport exogène des osmorégulatteurs et des anti-oxydants : il s’agit d’apporter à la plante par voie folliaire ou racinaires des molécules osmoprotectantes et anti-oxydantes ou d’autres molécules qui leur sont précurseurs. Pour les apports exoggènes, des produits plus ou moins spécifique sont déjà d’usage sous la désignation de bio-stimulant ou anti-stress. On y trouve : - Les extraits d’algues : ils ont une acttion polyvalente. En plus des osmorrégulateur (glycine bétaine, proline, Mannitol…), ils contiennent égalemment des anti-oxydant (acide ascorbbique, caroténoïde, …) ainsi qu’un ensemble d’oligo-éléments, d’acides aminées, de sucres et de vitamines. - Les acides aminés : les produits

du Maghreb 142 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Pour parler de l’ajustement osmottique, on doit d’abord parler du pottentiel hydrique. Représenté par Ψ, le potentiel hydrique est la capacité de l’eau à quitter un compartiment donné. Il est mesuré en unité de presssion (bar) et est toujours inferieur ou égal à zéro. Plus il est élevé dans un compartiment, plus l’eau à tendance à le quitter (voir figure1). L’eau se déplace spontanément d’un compartiment à potentiel hydrique faible vers des compartiments à pottentiel hydrique élevé. Il dépend de l’humidité du compartiment ou de sa concentration en sel. En temps d’un fonctionnement normal, l’eau a tenddance à se déplacer du sol vers les racines (absorption), puis de la racine vers les feuilles (conduction) et enfin de la feuille vers l’atmosphère (transppiration). Les plantes peuvent être confrontées à des situations où la transpiration est plus élevée que l’absorption. Ces situations arrivent lors d’une forte séccheresse (potentiel hydrique de l’atmmosphère trop bas), lors de maladies

racinaires (pourriture, nématodes) ou quand la solution du sol est riche en sel (potentiel hydrique du sol trop bas). Les plantes doivent donc trouver un moyen d’ajuster leur potentiel hydriqque de manière à maintenir un bilan hydrique à des niveaux compatibles avec le fonctionnement de leur méttabolisme. Dans ce genre de situation les plantes doivent ajuster la pression osmotique de leurs tissus et leurs cellules pour augmenter l’absorption et baisser la perte d’eau par transpirration. Elles y arrivent en accumulant les osmolytes (sels, molécules organniques) dans le cytoplasme de leurs cellules. Cependant, à forte concenttration, les sels altèrent des protéines indispensables aux métabolismes de la plante. D’où l’accumulation chez les plantes adaptées à vivre dans des conditions extrêmes d’aridité et de salinité de molécules dites osmopprotectants ou osmoregulateurs, qui permettent d’ajuster leur pression osmotique sans altérer leur métabollisme (Fig2 ).

communément vendus sous cette désignation contiennent tous les aciddes aminés qu’on peut trouver chez les êtres vivants. Ils sont présents à des concentrations variables et seuls quelques uns (proline par exemple) ont un rôle dans la tolérance au stress hydrique.

La dose, la période et les fréquences d’apport sont à étudier en fonction du type de culture : sensibilité au stress, moment critique du cycle de développement, saison de culture, type de dégât causé par le stress hyddrique (chute des fleurs, éclatement et microfissures des fruits,…).

A noter que les extraits d’algues et les acides aminés sont des produits à action polyvalente et non spécifique au stress hydrique. Leurs concentrattions en osmorégulateurs et en anti oxydants est plus ou moins faible. On assiste actuellement à l’apparittion de produits purifiés et concenttrés en un ou deux principes actifs spécifiques à la lutte contre le stress hydrique. Ces produits sont des exttraits de plantes adaptés aux stress osmotique. Leur fabrication nécessitte des techniques d’extraction et de purification très avancées qui sont brevetées par leur obtenteur. Parmi les produits disponibles actuellemment, on trouve des produits à base de Glycine bétaine purifiée.

comment remédier aux perturbations métaboliques causées par le manque d’eau

3

Suite à un stress, la chlorophylle et la réaction de la photosynthèse (mauvvaise oxydation de l’eau) risquent de s’altérer. Le résultat est l’accumulattion de radicaux libres dans les celllules. Il s’agit d’ions ou des moléculles agressives qui altèrent plusieurs constituants de la cellule (protéines, enzymes, pigments, ADN, lipides, membranes). Dans ces situations, on dit que la plante est soumise à un stress oxydatif. Les plantes se protèggent contre les radicaux libres par deux types de mécanismes :


- mécanismes de prévention : lors d’un stress hydrique la plante déclencche des mécanismes de protection de la chlorophylle pour empêcher la formation de radicaux libres. - mécanismes de détoxification : après la formation des radicaux libbres, la plante déclenche des réacttions de détoxification pour inhiber leurs actions. Parmi les molécules qui interviennent dans ces mécanismes : les caroténoïdes l’acide ascorbique (vitamine C) le tocophérol le glutathion les Flavonoïde les Osmorégulateurs comme la proline et la glycine bétaïne Comme pour l’osmo-régulation, les solutions qui se proposent pour l’agriculture sont la transformattion génétique et l’apport exogène d’anti-oxydants. Parmi les produits susceptibles de jouer un rôle dans la neutralisation des radicaux libre on trouve : - Les extraits d’algues : ils ont une action polyvalente. En plus des osmo-régulateurs (glycine bétaine, proline, Mannitol…), ils contiennent également des anti-oxydants (acide ascorbique, caroténoïde, polyaminnes, sucres …), ainsi qu’un ensemble d’oligo-éléments, d’acides aminées, de sucres et de vitamines. - Les acides humiques et fulviques :

Ils contiennent beaucoup de moléccules dont quelques une qui peuvent jouer un rôle dans la neutralisation des radicaux libres. - Les acides aminés : seuls quelques uns (proline, glycine bétaine) ont un rôle dans la protection de la chloropphylle. - Les extraits de plantes : peuvent être riches en anti-oxydants comme l’acide ascorbique (vitamine C), les caroténoïdes, les flavonoïdes, etc. A noter que, comme pour les osmorégulateurs, ces produits ont des actions polyvalentes et sont vendus communément comme bio-stimullants ou anti-stress. Ils ne sont pas spécifiques au stress oxydatif. Leurs concentrations en anti oxydants est plus ou moins faible. Et comme pour les osmo-régulateurs, des produits purifiés et concentrés en un ou deux principes actifs spéccifiques à la lutte contre le stress oxydatif commencent à apparaître sur le marché. Parmi les produits dispponibles actuellement, on trouve des produits à base de Glycine bétaine purifiée, des produits à base de carotténoïdes, des produits à base d’acide ascorbique et des produits à base de sucre comme le Tréhalose. La dose d’apport est à étudier en fonction du type du produit alors que le moment d’apport dépend de l’action du produit : prévention : il faut apporter le prodduit avant ou en début du stress.

les solutions qui se proposent pour l’agriculture sont la transformation génétique et l’apport exogène d’antioxydants

Plusieurs causes abiotiques peuvent être responsables d’une chlorose des folioles et des feuilles de la tomate, notamment l’un excès de sel.

neutralisation des radicaux libre (détoxification) : il faut apporter le produit à l’apparition de symptômes similaires à ceux d’une phyto-toxiccité ou de vieillissement. Il faut notter que la production des radicaux libres n’est pas spécifique au stress hydrique, mais ils peuvent apparaître après tout type de stress (maladie, carence, phyto-toxicité, froid, etc.). Donc l’usage des antioxydants peut aussi avoir des avantages dans ce genre de situation.

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Pastèques

Une culture en danger ? Abdelmoumen Guennouni

La culture de la pastèque au Maroc est une culture traditionnelle qui a été pratiquée depuis très longtemps. Elle a même connu, au cours des années 2000, un fort développement bénéficiant des nouvelles techniques de production (greffage, goutte à goutte, fertilisation adéqquate, …) avec un pic, en 2009, de 750.000 t sur près de 18.000 ha et un rendement exceptionnel de 42 t/ha. Cependant, elle a connu au cours des trois dernières campagnes une brusque chute aussi bien en termes de tonnages produits (450.000), de rendement/ha (35 t) qu’en superficies.

A

insi, en 2010 les superficies ont atteint à peine 13.000 ha puis se sont stabilisées autour de 12.000 ha deppuis. Certains professionnnels expliquent cette chute par l’appparition d’une maladie ‘‘mystérieuse’’ dont les causes n’ont pas encore été déterminées et qui détruit complèttement les champs infestés. D’autres incriminent le greffage ou des probblèmes dans la conduite de la culture pour tenter d’expliquer cette maladie. En tout cas, ce mal entraîne la fuite des producteurs vers d’autres cultures du Maghreb 144 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

moins risquées, d’autant plus que les frais sont élevés et la rentabilité pas toujours au rendez-vous.

La pastèque au Maroc, production et évolution Au cours des 50 dernières années la culture de la pastèque a suivi une tendance haussière régulière aussi bien en termes de superficies, tonnagges ou rendements par hectare. Ainsi, jusqu’au début des années 1980, la production nationale s’est située enttre 80 et 150.000 t sur une superficie

moyenne de 7.500 ha et un rendemment moyen de 15 à 17 t/ha. Par la suitte, et jusqu’en 2000, on a assisté à une augmentation rapide aussi bien des superficies (13.000 ha en moyenne) que de la production (200 à 400.000 t) grâce à un rendement dépassant 20 t/ha. Au cours de la décennie 2001-10, profitant d’avancées technologiques importantes (greffage, goutte à gouttte, fertigation, …) le rendement par hectare a enregistré un saut de plus de 70% (et plus que doublé par rappport aux années 1960-70) atteignant une moyenne de 36 t/ha. Ainsi, la prodduction moyenne (550.000 t) a doublé par rapport à la période précédente avec des pics de 750.000 t, même si les superficies n’ont que légèrement augmenté (+ 15%) pour atteindre une moyenne de 15.000 ha/an (Source : FAO et calculs).

Campagne 2011-12 : Offre en baisse et prix intéressants Le déroulement de la campagne 201112 a été perturbé dans les régions Sud (Zagora et Ouarzazate-Tinghir), avec des plantations précoces de janvier


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Pastèques

Dans la région du Gharb de plus en plus d’ agriculteurs délaissent la pastèque au profit des cultures de maïs et hariccots secs, qui s’avèrent plus rentables.

qui ont connu des conditions de bassses températures et un gel ayant déttruit les jeunes plantations lors de leur mise en place. Les dégâts ont concerné 30-40% des superficies (au démarrage) qu’il a fallu replanter. De même, d’après M. Hadria Larbi (Nunhems) le rendemment a baissé de 17% environ malgré une production de bon calibre et de bonne qualité ayant permis un prix de vente producteur de 3-4 dh/kg au début, puis 2,50 et 1,50 dh. Par contre, le climat était quasi normal pour les réggions où la plantation a lieu en février et après, à l’exception de la vague de chaleur du mois d’avril à Marrakech. Cependant, globalement la campaggne 2011-12 a connu une baisse de 20% environ en termes de superficies et de rendements par rapport à la campagne précédente en raison de la ‘‘nouvelle’’ maladie, des résultats de l’année d’avant et du surendettement des agriculteurs sur les 3 dernières campagnes, estiment certains professsionnels. En plus, « la crise économique et le manque de liquidités ont eu aussi leur effet sur cette campagne puisque la plupart des fournisseurs ont eu du mal à accepter le financement partiel ou globbal des agriculteurs douteux. Faute de moyens, l’agriculteur était incapable, avec ses propres moyens, d’assurer les frais de la culture sans la banque – fournnisseur », ajoute M. Abdelaziz Ahlafi (Sakata seeds). Avec cette baisse de l’offre, le prix au marché était de 1,3 à 2 dh/kg d’après M. Abelkrim Cheikh (Semapro). Pour sa part, M. Kaabouch Ahmed (pépinière Ecovert, Kénitra) confirme que les prix producteur dans la région étaient exceptionnels et ont atteint un record de 2,20 dh /kg contre 1-1,50 la campagne précédente, avec un maximmum de 1,80.

du Maghreb 146 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Ces prix intéressants sont dus à la dimminution de l’offre. En effet, après une année à bas prix, les superficies baisssent l’année suivante. Il faut signaler que la région du nord est la plus toucchée par la maladie, la baisse des supperficies était très remarquable et les conditions climatiques n’étaient pas favorables à la réalisation de bon renddement. Cependant, pour l’ensemble des professionnels, avec la fluctuation de l’offre, ce n’est pas le cas des prix toutes les campagnes, puisque certtaines années, selon l’importance de l’offre, le kilo peut descendre à moins d’1 Dh en pleine saison de consommattion, ne couvrant même pas les coûts de production. Par conséquent, pour la campagne prochaine (2013) il faut s’attendre à une forte augmentation des superficies en raison des bons prix de la précédente (2012).

Zones de production En plus des régions traditionnelles de production, une nouvelle zone s’est imposée, depuis trois années, dans le paysage. Il s’agit de la zone saharrienne de l’est dans le triangle Zagora Ouarzazate et Tinghir. Les superficies enregistrent une croissance rapide et

continueront à augmenter la campaggne à venir. L’avantage de la région, inddique M. Cheikh (Semapro), est surtout la précocité de la production puisque les récoltes commencent depuis la fin du mois d’avril, alors que Taroudant et le Souss ne commencent qu’a partir de la mi-mai. L’autre avantage de la production de la région est le goût et le taux de brix élevé, dus au climat et type du sol. D’après M. Bouselham bendaif, prodducteur de pastèque dans la région de My bousselham-Lemnassra et revenddeur de produits phytosanitaires, les superficies consacrées à la pastèque dans la région du Gharb ont baissé de moitié ou plus par rapport aux 2 à 3 années passées. En effet, les agricultteurs délaissent la pastèque au profit des cultures de maïs et haricots secs, qui s’avèrent plus rentables. Car ce sont des cultures moins coûteuses et qui ont un prix de vente stable. A titre comparatif : les charges d’un ha de haricot : 10.000 dh contre 30.000 dh pour la pastèque, avec le même prix de vente. Naamane Abelkrim, organisateur du festival de la pastèque dans le Gharb, souligne que les superficies au Maroc sont en baisse régulière. Par ailleurs, souligne M. Hadria, les superfficies des exploitations sont globalemment faibles à moyennes.

Types de production La production de pastèque se fait presqu’exclusivement en plein champ (95% environ) avec quelques superfficies limitées sous petits tunnels et, sauf quelques exceptions, l’irrigation au goutte à gouttes est quasi générallisée, et les producteurs ont de plus en plus recours aux nouvelles techniques de production. Ainsi, M. Naamane soulligne qu’un grand nombre de productteurs ont bien maitrisé ces techniques et ont recours aux engrais organiques, acide humique, fertilisation minérale


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Pastèques autres régions, ce qui a causé beauccoup de pertes aux producteurs.

Variétés D’après les professionnels interrogés, les variétés les plus utilisées sont : - Type jubilée : Vista (HollarSeedsAGRIMATCO) cultivée exclusivement au sud - Type Crimson sweet : Delta (Seminis), Dumara (Nunhems), Daytona (Sakata Seeds-SAOAS) et Timour (YükselAgrosem). Quant aux porte-greffes, les productteurs disposent d’un large choix, nottamment : Rootpower (Sakata-SAOAS), Camel Force (Nunhems), Ferro (Rijk Zwaan), Chintosa (Seminis-Agrimatco), Strongtosa (Syngenta), Forza (Semappro), …

Le stade optimal de récolte s’avère plus difficile à cerner pour les fruits des cultures greffées et en cas de récolte avant terme (recherche de forte précocité).

avec NPK et oligo éléments, etc. Pourttant, ajoute-t-il, la plupart des autres producteurs manquent d’encadremment et la filière se développe de faççon désorganisée. A noter que les phosphites et les cuivvres chélatés sont utilisés abondemments pour limiter la propagation de la maladie inconnue et pour développper le système immunitaire de la plantte contre d’autres malades connues.

Précocité Au Maroc la consommation de pastèqques est étalée entre avril et aout et les différentes régions se complètent pour couvrir cette période : •la plus précoce : Zagora (plantation janvier Production mi-avril) • semi précoces : Taroudant, Marrakkech-Chichaoua, Tadla • Tardives : Doukkala, Gharb où l’entrée en production a lieu vers fin juin, suivie par Larache, Fès-Meknès (juillet), les plus tardives étant Tiflet-Kamouni • Extra tardive : Oriental, Berkane, Ahfir (faibles superficies), fin juillet, M. Bouselham indique, pour sa part, que la production précoce dans la région My bousselham-Lemnassra, dont les plantations s’échelonnent de mi-mars à mi-avril, a commencé cette année en début juillet avec des prix de vente de 2 dh/kg au champ, mais à partir du début du mois d’aout les prix ont chuté à 1,20-1,30 dh/kg. Les productions tardives de fin juillet ont coïncidé avec de fortes chaleurs qui ont causé des dégâts sur les fruits, mais également avec les bas prix du marché et la concurrence des productions des

du Maghreb 148 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Greffage Le greffage a commencé au Maroc il y a une quinzaine d’années, vers 1998-99. Progressivement, il a pris de l’ampleur et aujourd’hui, il est quasi généralisé dans toutes les régions. Les superficies cultivées en plants greffés à l’échelle nationale représentent autour de 7080%, le reste étant composé de plants francs (semis par les agriculteurs). Deux exceptions à cette large dominance : les plants greffés représentent 40% dans la région de Zagora et 60-70% à Tiflet-Kamouni. Dans ces régions la culture est relativement récente et les sols n’ayant pas porté de pastèques (vierges) sont encore disponibles, mais progressivement les plants greffés devviendront de plus en plus demandés.

Coût du greffage Alors qu’un hectare de plants francs revient à 5.000 dh (5.000 plants francs/ ha x 1 dh/U), le coût en plants greffés pour un hectare de pastèque représsente une grande part des charges (30 à 50% selon les estimations). En effet, le prix de vente des plants varie entre 3,50 et 4 dh l’unité selon la variété…, soit 9 à 10.000 dh/ha (densité : 2.500 plants) en plus des frais de transport, si c’est la pépinière qui s’en charge.

Qualité La pastèque fait partie des fruits non climatériques (dont la maturité s’arrrête au moment de la cueillette et ne se poursuit pas lors du stockage), d’où l’importance de la détermination du stade optimal de récolte. Mais ce stade

ALERTE

Maladie incurable D’après tous les professionnnels consultés, il y a 4 ans une maladie non encore identiffiée est apparue dans toutes les parcelles. Certains disent qu’elle est due a une malnuttrition des plantes, du coup les agriculteurs essaient de la combattre en assurant une bonne nutrition des cultures et surtout en magnésium et calcium. La maladie apparait en début de grossissement des fruits, et surtout pendant les périoddes de forte hygrométrie et amplitude thermique grande ou changement brusque de température. « Personnellemment, j’utilise un enracineur une fois par mois, pour rennouveler le système racinaire des plantes et garantir ainsi une bonne vigueur, en plus de quelques applications de fer et oligo-élément afin de gardder un bon feuillage. La plante doit être toujours vigoureuse et ne pas subir de carence en éléments nutritifs », confesse M Bouselham. M. Naamane pour sa part dépplore que les autorités de tuttelle (MAPM, ONSSA) ne font rien pour aider les agricultteurs dans ce domaine malggré qu’elles soient bien infformées du problème. « Nous demandons qu’on fasse apppel aux laboratoires nationnaux pour déterminer l’agent causal et les moyens de lutte. Les moyens des producteurs ne leurs permettent pas de le faire eux-mêmes malgré leur envie de le faire » martèle-t-il à toutes les occasions.


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Pastèques kg, avec un besoin de 2 à 3qx/ha). ‘‘Le secret de réussite de la pastèque réside dans une bonne maitrise de la nutrition et une bonne protection préventive’’, conclue-t-il.

Producteur de pastèque et de melon de la région de Taroudant.

Quel avenir ?

s’avère plus difficile à cerner pour les fruits des cultures greffées et en cas de récolte avant terme (recherche de forte précocité). Du côté des consommmateurs (traditionalistes et amateurs de goût classique) on se plaint d’une détérioration des caractères organolleptiques de la pastèque ces dernières années (arômes, …), de la coloration de la chair et de la présence de fibres désagréables lors de la consommattion.

du Maghreb 150 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Les professionnels avancent diverses explications à ce phénomène parmi lesquelles une incompatibilité grefffon-porte greffe (le PG utilisé est la courge), qui donne un gout fade à la pastèque. Pour M. Bousselham, la perte de gout constatée serait due à une faibble utilisation de potasse par les prodducteurs et la forme de la potasse appportée selon le stade phénologique de la culture, les prix de cet engrais étant en effet assez élevés (entre 10 à 8 dh/

Dans le court terme, les producteurs se trouvent confronté à deux éléments contradictoires : - les prix exceptionnels de la campaggne 2012 incitent à continuer dans la production de pastèques pour satisffaire une demande constante ou croisssante - un risque représenté par la nouvelle maladie ‘’mystérieuse’’ qui risque d’enggloutir leurs investissements pouvant aller jusqu’à 40-50.000 dh/ha C’est ce qui fait dire à M. Naamane que, pour le moment, on ne sait pas encore quelle sera la réaction des producteurs qui hésitent encore. On ne saura leurs véritables intentions qu’en décembrejanvier lors du lancement de la nouvvelle campagne. M. Bouselham aussi répète que le marcché reste très aléatoire, même si les prodductions précoces sont les plus rentabbles avec des prix intéressants, sachant


des essais de variétés sans pépins (3-8 kg) ont été menés par sa société et ont permis d’obtenir des rendements de 60-70 t/ha de très bonne qualité. Ceppendant, les producteurs rechignent,

Export

que les 2/3 des superficies dans la région My Bouselham-Lemnasra sont relativement précoces. Dans le moyen à long terme, M. Hadria remarque que le marché reste commandé par l’offre et la demande, aucun mécanisme de régulation n’étant mis en place, et qu’il n’y a pas d’organisation professionnnelle. Pour lui l’avenir restera dominé par les variétés diploïdes (utilisées actuellement) car les commerçants pensent que le consommateur maroccain préfère une qualité et un calibre donnés. Les variétés triploïdes (sans pépin, petit calibre) seront peut-être introduites, mais à long terme. Ainsi,

Historiquement, les exportations marocaines de pastèques ont toujours été limitées. Elles sont passées par 3 phases : - Certes, au cours des années 1961-78 les tonnages exportés ont atteint en moyenne 3.778 t pour une valeur moyenne de 416.000 $ et un prix moyen de 110 $/t. Au cours de cette périodde et sauf quelques exceptions ayant dépassé 10% de la producttion nationale, les exportations n’ont pas dépassé la moyenne de 3,8%. - 1979-97 : Les quantités exporttées étaient négligeables (en moyenne 190 t/an, soit 0,1% de la production totale) pour une valeur moyenne de 63.000 $/an

n’ayant pas trouvé de marché (un peu d’export uniquement). ‘‘Globalement, l’offre est stable et suffisante, la demandde aussi est là et varie avec l’offre et le prix’’ conclue-t-il.

alors que les prix unitaires étaient plus intéressants que la période précédente avec une moyenne de 330 $/t. - La troisième période a coïncidé avec l’adoption de la technique du greffage au Maroc (19982010). Elle a connu un important bond quantitatif avec des tonnagges allant jusqu’à 9.200 t (moyennne 4.500 t/an) pour une valeur moyenne de 1,9 M$ et maximale de 5 M$ et des prix unitaires moyens encore plus élevés 420 $/t (Max : 757 $/t). Cependant, ces exportations n’ont pas dépassé, au cours de cette période, 2,7 % de la production nationale avec une moyenne de 1,1% sur la pérriode Données FAO et calculs

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Produit

Melon Fertilisation raisonnée El Housseine Zaoui et Germaine Brun, Bureau d’étude et conseil Agro-challenge

Le melon est un fruit très particulier sur lequel les questions de goût et de qualité sont à prendre en grande considération. Le consommateur est particulièrement exigeant en termmes de qualité dont les critères sont nombreux et varient selon les goûts et les habitudes de consommation de chaque pays : calibre, couleur et texture de la peau (lisse, brodé), fermeté de la chair, taux de sucre, couleur de la chair, etc. Si quelques uns de ces critères sont d’origine variétale, d’autres sont plutôt liés aux terroirs et au mode de conduite de la culture.

E

n plus des critères de qualité gustative et orgganoleptique, il faut se conformer aux critères de différents cahiers de charge. Il faut également assurer du Maghreb 152 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

une bonne précocité et un renddement optimal au moindre frais. Pour assurer ces critères de qualité et avoir une part honorable dans le marché, notamment le marché européen où la consommation du

melon est liée à la notion de plaisir et où les normes sont plus contraiggnantes, il faut bien raisonner la gestion de sa culture du melon. Cet article traite des notions de base de la fertilisation raisonnée


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Fertilisation raisonnée du melon Tab 1 : Exportations moyennes pour le melon en fonction du système de culture: Exportations en kg/tonne de fruit produit Système cultural

N

P2O5

K2O

MgO

Plein champ

3.2

1.2

6.3

0.9

Chenille

3.5

1.5

6.5

1.4

Grand tunnel

3.9

1.7

6.9

1.7

du melon. Cependdant, il ne faut pas oublier que la culturre raisonnée concerne l’ensemble des aspects de la producttion (choix des variétés, protection phytosanitaire, irrigation, cueillette,…). La fertilisation raissonnée du melon consiste à établir un plan de fumure prévisionnel qui sera ajusté en cours de la campaggne en fonction du comportement

du Maghreb 154 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

CaO 5à7

de la culture et du suivi de paramèttres culturaux (climat, nutrition, pH, EC,…).

Plan de fumure prévisionnel L’élaboration du plan de fumure prévisionnel consiste à déterminer d’avance la quantité, la répartition et le type d’engrais à apporter. Pour cela il faut : - Connaître les besoins de la plante et leur évolution au cours du cycle. - Evaluer la fourniture du sol et la bioddisponibilité des éléments nutritifs. - Connaître les fertilisants et leur efficience.


En plus, ces connaissances doivent être croisées avec l’exigence de la culture vis-à-vis des éléments nuttritifs et sa sensibilité aux facteurs biotiques, ainsi qu’avec l’incidencce des pratiques culturales sur l’efficience des fertilisants et la biodisponnibilité des éléments.

Tableau 2 : Influence de la nutrition sur la production du fruit (d’après Huget et Cornillon, apparu dans le Melon, Ctifl 1991) % nouaison

Nbre de fruit par plante

Poids de la récolte

Indice de production

Poids moyen du fruit

Témoin

21

6

2503

100

417

K faible

20

4

2074

82

518

Mg faible

7

2

938

37

469

N faible

15

2

1015

40

507

P faible

7

1

423

16

423

Fourniture du sol Pour évaluer la fourniture du sol, Il faut réaliser les analyses du sol et les interpréter selon un référentiel adapté. Il faut aussi croiser les infformations tirées de ces analyses avec les conditions climatiques prévisionnelles. Pour plus d’inform-

mations nous renvoyons le lecteur aux articles parus dans Agriculture du Maghreb (le raisonnement de la fertilisation phosphatée, potassique et magnésienne - Les analyses de sols : quelles analyses demander ? A quelle fréquence les réaliser ? - Les bases échangeables)

Photo Monsanto

1

-Estimations des besoins

Les besoins de la plante sont évalués comme suit : Besoin = rendement X exportattions par unité de rendement

2

-Evolution des besoins en cours du cycle

Pour tous les éléments, les besoins augmentent fortement à partir de la floraison femelle et jusqu’au débbut de récolte. Dans le cas du calccium, 60% des besoins sont prélevvés par la plante dans la quinzaine qui suit la floraison femelle.

3

-Exigence du melon vis-àvis des éléments minéraux

L’exigence signifie que le melon va réagir très rapidement au manqque par une baisse du rendement ou de la qualité, et réagir très favorrablement à un apport. Le melon est considéré comme très exiggeant vis-à-vis du magnésium et du phosphore et moyennement exigeant vis-à-vis du potassium. Concrètement, à l’encontre des considérations d’un grand nombre de producteurs et de techniciens, un rationnement en potassium sera moins préjudiciable qu’un rattionnement en Mg ou en P. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

155


Fertilisation raisonnée du melon notre expérience, les valeurs doivvent être comprises entre 40 et 70 ppm.

Nitrate en ppm dans le pétiole 4000 ppm

excés

2500 – 4000 ppm

satisfaisant

3000 – 3500 ppm

Apport de 20 à 25 kg d’azote par hectare dans la semaine

2500 à 3000 ppm

Apport de 50 kg d’azote par hectare dans la semaine

Semaine après plantation

2

3

4

Contrôle et ajustement Le raisonnement de la fertilisation continue en cours de la culture par des contrôles et des ajustements des différents paramètres qui agisssent sur la nutrition (conductivité, pH, humidité…) et des teneurs en éléments nutritifs dans le sol et dans l’appareil végétatif.

Azote L’azote, comme le magnésium et le phosphore, est un facteur limitant du rendement du mellon. Mais c’est aussi un facteur de qualité et de sensibilité aux maladdies. Le melon doit satisfaire corrrectement à ses besoins en azote de la plantation à la nouaison. Les apports d’engrais doivent être répartis sur cette période. Les apports tardif sont souvent inuttiles ou source de problèmes liés à la nouaison, au grossissement, à la qualité et à la sensibilité aux

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Les autres éléments

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Phosphore, Potassium, Calcium 8

maladies (oïdium, acariens, pucerrons). Le pilotage de l’azote est donc une pratique essentielle pour le raisonnnement de la fertilisation du mellon. Pour plus d’informations sur le pilotage de l’azote nous renvoyons le lecteur à notre article « Les bases pour une gestion de la fertilisation azotée » paru dans Agriculture du Maghreb. Le schéma ci-dessus montre la grille de décision PILazo (une des méthodes normalisées pour le pilotage d’azote sur melon). Les tests azote sont faits sur le jus pétiolaire de la semaine 2 jusqu’à nouaison. Ils sont complétés par des analyses du stock minéral à la plantation pour assurer une disponnibilité de 50 à 70 kg/ ha. Après la nouaisson, il faut suivre les teneurs en nitrate dans le sol. D’après

Pour le contrôle de la nutrition phosphatée, potassique et calciqque, il faut faire des analyses foliairres en cours de culture. Les phases clés sont : la pré-nouaison, le grosssissement et le début de récolte.

Magnésium Pour le contrôle de la nutrition maggnésienne, la méthode est similaire aux autres éléments (P, K et Ca). Cependant pour le magnésium, des apports systématiques sont conseillés dans les cas suivants : - Sensibilité variétale à la grille : appports foliaires complémentaires de Mg avant le début de récolte. - Charge importante de la plante : apports foliaires ou en fertigation au grossissement. - Temps chaud : apport du magnéssium en foliaire. Pour la qualité des fruits (calibbre, évolution du Brix), il faut faire des apports en cours de grossisssement pour équilibbrer le rapport Ca/ K/Mg. Dans tous les cas, la fertilisation doit être arrêtée au plus tard, quinze jours avant fin récolte.

Oligoéléments Tous les oligoéléments sont importtants pour le melon. Il faut absolumment étudier leur biodisponibilité par des analyses du sol. Cependant, le melon est particulièrement exiggeant en molybdène et en Bore. Leur apport doit se faire de manièrre systématique - à la plantation pour le molybdènne - au début de la nouaison pour le Bore. du Maghreb 156 Agriculture N° 63 - Novembre 2012


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Vulgarisation

Point de vue de CropLife Maroc sur le Conseil Agricole Boubker El Ouilani, Directeur Exécutif CropLife Maroc

A l’instar des pays développés comme de ceux en voie de développement, la performance du secteur agricole repose sur un certain nombre de facteurs et de services d’appui, notamment la recherche et l’innovation, la vulgarisation et le conseil, les facteurs de production, les infrastructures de base, la politique des crédits et des prix, le foncier, les marchés et le système d’agrégation des petits agriculteurs, pour ne citer que ceux-là. Malheureusement, force est de constater qu’au Maroc, et en dépit de tous les efforts entrepris jusqu’à présent, beaucoup de ces facteurs sont encore à la traîne et plombent ainsi l’essor de notre agriculture. De ce fait, il est opportun de penser à pallier ces défaillances, notamment en instaurant une stratégie et un système de Conseil Agricole ayant pour vocation l’accompagnement des agriculteurs. Dans le cadre de notre association CropLife Maroc, nous supportons et encourageons pleinement cette initiative parce qu’elle est prioritaire et qu’elle permettra d’assurer le développement de ce secteur capital qu’est l’agriculture.

P

our assurer l’indispensable croissance de son économmie, le Maroc a décidé, à juste titre, de mettre en valleur son potentiel agricole, en agissant sur les leviers suivants: • Réduire la pauvreté rurale et urbaine, condition de la cohésion et de la stabillité du pays • Accroitre la productivité agricole, afin d’atteindre l’autosuffisance alimmentaire • Diversifier fortement l’économie rurrale, en vue de limiter les effets de la sécheresse • Reconnaitre le rôle de fixateur social des micros-exploitations • Améliorer la gestion de ses ressourcces naturelles Tels sont les objectifs principaux du Plan Maroc Vert qui a été lancé en

du Maghreb 158 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

2008, avec ces actions stratégiques : - Améliorer les revenus des agricultteurs - Garantir la sécurité alimentaire de 30 millions de marocains - Protéger les ressources naturelles du pays Ces actions s’articulent autour de deux piliers majeurs: - Pilier I : Agriculture moderne à haute valeur ajoutée, portant sur les zones irriguées - Pilier II : Agriculture solidaire située en zones arides et semi arides A travers ces actions stratégiques, le Plan Maroc Vert reconnait donc, officciellement, l’existence de deux agriccultures au Maroc: une agriculture moderne tournée vers la productivité

et l’export, et une agriculture de subssistance, encore traditionnelle, tournée vers le marché local.

Identifier les besoins Cependant, pour concevoir une stratéggie efficiente, et instaurer un système de conseil agricole judicieux, capable de répondre aux besoins spécifiques des différents groupes d’agriculteurs des deux piliers cités, il est indispenssable d’établir, au préalable, un bon diagnostic de la situation agricole des différentes régions du pays, afin d’identifier les besoins et les attentes propres à tous les groupes d’agricultteurs ciblés. Malheureusement, nous sommes confrontés à l’absence de ces informmations cruciales, puisque le dernier


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recensement général, même pas sectoriel, de l’agriculture au Maroc remonte à plus de 15 ans. Par conséqquent, et dans de pareilles conditions, nous nous garderons, en tant qu’assocciation, de porter un jugement et de donner un point de vue sur l’ensembble des secteurs agricoles concernés. Nous nous limiterons uniquement au secteur que nous connaissons et que nous maitrisons parfaitement, à savoir celui de la protection des plantes et, plus particulièrement, celui des phyttosanitaires. Commençons d’abord par les constats établis : • Le Pilier I, d’une manière générale, est constitué d’exploitations modernnes plus ou moins organisées et structturées, utilisant des systèmes d’irrigat-

tion modernes et des techniques de production de pointe. Elles emploient dans la plupart des cas des professionnnels et des techniciens de haut niveau. Elles sont pour la plupart orientées vers l’export. Malheureusement, ce pilier couvre à peine 12 à 14% de la Surface Agricole Utile (SAU) totale, en prenant en considération la totalité des surfaces irriguées. • Le Pilier II, quant à lui, est caractérisé par des pratiques culturales essentielllement basées sur des expériences emppiriques et sur des techniques simples. Cette situation est due à l’insuffisance, voire même l’absence des services de vulgarisation agricole, l’enclavement et la précarité des moyens de commmunication. Le fort taux d’analphabéttisme et la déficience en pluviométrie ne font qu’aggraver la situation. Si l’on se réfère au dernnier recensement générral de l’agriculture qui date de 1996, on note ce qui suit : - Le secteur agricole au Maroc compte environ 1 496 349 exploitations agricoles - Il couvre une SAU tottale de 8 732 223 ha dont 1 251 451 ha irrigués (14,3%), répartis sur 548 351 exploitations (soit 38,3%) - 70% des exploitants ont moins de 5 ha de SAU et plus de la moitié (55%) ont moins de 3 ha - La plupart des exploittants (81%) sont analpphabètes et exploitent 76% de la SAU - L’occupation des sols fait ressortir la prédomminance des céréales qui s’accaparent envirron 65% de la SAU et ne contribuent que pour 19% au Produit Intérieur Brut Agricole (PIBA)

L’agriculture du futur Robustesse, fiabilité, précision et surtout rentabilité

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du Maghreb 160 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Il est officiellement admis

que les rendements de cette denrée stratégique pour le Maroc restent faibbles, eu égard aux potentialités existtantes et en comparaison avec des pays de même niveau. A titre d’exempple, les rendements nationaux de blé tendre sont très volatiles, et ne dépasssent guère les 15 quintaux par hectare, si l’on exclue la campagne 2008/2009. En revanche, chez certains agriculteurs avertis, mais malheureusement peu nombreux, des records de rendements (‘80 qx/ha) ont été enregistrés lors des années pluvieuses. Des études d’impact du changement climatique sur l’agriculture marocaine ont été réalisées par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), l’Institut Nationnal de la Recherche Agronomique (INRA) et la Direction de la Météorrologie Nationale (DMN). Résumées dans une publication faite par M. Balllaghi (2006), ces études révèlent que le changement climatique aura des conséquences négatives sur l’agricultture marocaine pour les décennies à venir, notamment : • Une chute de la productivité agricolle, surtout pour les cultures pluviales • Une diminution de la capacité des terres à l’agriculture • Une perte de fertilité des sols en raisson de la baisse de la matière organiqque des sols et de l'érosion hydrique et éolienne • Une baisse des disponibilités en eau d’irrigation D’autre part, les dernières statistiques des importations agricoles destinées aux besoins des populations maroccaines sont assez éloquentes. Nous sommes bien loin de l’autosuffisance alimentaire, dans bon nombre de sectteurs stratégiques. Certes, le Maroc a amélioré son autosuffisance concernnant certaines denrées alimentaires, comme les besoins en fruits et légummes qui sont assurés à 100%. En revancche, il n’assure que 60% de ses besoins en céréales, 50% de ses besoins en succre et seulement 20% de ses besoins en huile. La situation se compliquera davanttage dans les décennies à venir. En effet, non seulement il y aura une stagnation et même une diminution de la SAU, à cause de l’érosion, de la désertification, de l’expansion des villes (Le Maroc perd chaque année environ 5000 ha de terres agricoles à cause de l’expansion urbaine) et de la perte de fertilité des sols ; mais il faut également s’attendre à une augmmentation naturelle de la population marocaine et donc des besoins addit-


tionnels en nourriture. En 1974, un hectare de la SAU était consacré à la nourriture de deux marocains. En l’espace de vingt ans, en 1994, ce même hectare devait nourrir trois marrocains. Vers 2030, selon des prévisions très optimistes, l’hecttare devra nourrir au moins 4,5 marocains.

Défis à relever En définitive, pour relever ce défi majeur qui est double: • Garantir la sécurité alimenttaire d’environ 40 millions de marocains à l’horizon 2030 • Protéger et préserver les resssources naturelles du pays Le Maroc doit accompagner les agriculteurs du pilier I dans leur recherche de l’excellence et aider les agriculteurs du pilier II à améliorer leur productivité. Ceci ne peut être possible qu’à travers, entre autres, un certain nombre de services d’appui dont l’accès à l’information à tous et la mise en œuvre de techniques de productions innovantes. Une protection phytosanitaire efficiente, judiccieuse et raisonnée, en est une des principales composantes. En effet, d’après la même étude déjà citée, il ressort qu’« au Marroc, en dehors de l’amélioration génétique, les technologies qui ont le plus d’impact sur la productivité des cultures sont, par ordre d’importance, la prottection phytosanitaire, la fertilissation minérale (la fertilisation azotée principalement) et l’irriggation. Malheureusement, mise à part l’amélioration génétique des cultures pour les cultures

pluviales et la protecttion phyttosanitaire, ces technnologies n’ont pas eu l’effet escompté sur l’améliorration de la productivité des cultures pluviales chez les agricculteurs. Au niveau national et durant la période 1979 à 2008, il y a eu en moyenne un gain de productivité de 0,64 quintal de blé tendre par kg de pesticcides consommés. La protecttion phytosanitaire a permis des gains de productivité de 12.8, 1.63, 27.5 quintaux par kg de pesticides, respectivement pour les fourrages, la vigne et la betterave à sucre. Elle a permmis des gains de productivité importants pour les cultures maraîchères et surtout pour la tomate en plein champ et sous serre : 37.9 quintaux de tomate par kg de pesticides. D’après les estimations de la profession, le potentiel éconnomique du marché phytosannitaire marocain, autrement dit, la surface de production agricole cumulée justifiant un traitement du point de vue économique, représente presqque 1.8 fois le marché actuel (Surface de production agricole cumulée effectivement traitée). Le poids de ce coefficient varrie d’un secteur à l’autre, d’une spéculation à l’autre, et d’une année à l’autre, selon les condittions climatiques et la pression des ravageurs. Pour les insecticcides, par exemple, ce facteur est de 1.2, et s’explique par le fait que chez les petits agricultteurs, combatte les insectes est plutôt facilement reconnaissabble et concret. A l’inverse, pour lutter contre les champignons, ce coefficient avoisine 1.7 et s’explique différemment: les

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Vulgarisation tionnels, et ce indépendamment des conditions climatiques.

Améliorer l’efficience maladies, contrairement aux insectes, sont relativement difficiles à reconnnaitre. Il est également dû aux vicisssitudes du climat et à l’absence des avertissements agricoles. Concernant les herbicides, ce coefficient dépasse parfois les 2.5. En effet, dans leur majjorité, les agriculteurs marocains ne pensent à traiter leurs cultures contre les mauvaises herbes que quand ces dernières font leur apparition, ce qui est souvent trop tard. Ainsi, la notion des traitements précoces contre les mauvaises herbes n’est pas très répanddue chez nos agriculteurs, et ce même chez les plus nantis d’entre eux. Ce coefficient est encore plus prononcé quant il s’agit de spéculations différrentes. Il n’est que de 1.2 pour le marraichage et les agrumes, spéculations qui sont majoritairement orientées vers l’export, et où la recherche de la qualité est primordiale. Par contre, pour les céréales, il frôle les 3, dévoilant ainsi des surfaces très importantes et un potentiel économique conséquent qui demeure sans traitement préventif pour l’amélioration des rendements, et sans protection phytosanitaire pour éviter des pertes récurrentes. C’est sur ces spéculations, entre autres, que doit se porter l’attention des responsables et des forces vives de la nation pour mener des actions de vulgarisation et accompagner les céréaliculteurs avec des services d’appui pour les aider à protéger leurs productions et surtout à améliorer leur rendement et leur productivité. L’on comprend aisément pourquoi la variation de ce coefficient est encore plus importante quant il s’agit des piliers envisagés par le plan Maroc Vert. Il serait de 1.2 pour le pilier I et de 2.5 à 3 pour le pilier II. Concernnant le pilier II, nous estimons que la conduite d’actions de vulgarisation auprès de ces agriculteurs, et leur acccompagnement par des services et des conseils spécifiques et ciblés sur l’utilisation efficiente et raisonnée des produits de traitements phytosanitairres peut engendrer, pour les céréales par exemple, 5 quintaux de plus par hectare, sur des superficies cumulées estimées à 1 million d’hectares (pottentiel économique non traité). Les rettombées de ces actions se traduiraient ainsi par 5 millions de quintaux additdu Maghreb 162 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Des actions de vulgarisation et de conseil agricole sont aussi nécessaires auprès des agriculteurs qui pratiquent des traitements phytosanitaires, mais qui ne profitent pas pleinement d’une protection efficiente et n’obtiennent pas les résultats escomptés, pour plussieurs raisons: • Techniques d’application mal maittrisées, vu le matériel défectueux ou obsolète • Manque d’entretien du matériel (busses non adaptées, souvent bouchées, pression non maitrisée entrainant une mauvaise répartition de la bouillie, etc.…) • Absence de calibrage du matériel d’application, source de sous-dosage ou surdosage • Périodes de traitement mal choisies,

Recommandations

En conséquence, et au vu de tout ce qui précède, les recommandations de l’association CropLife Maroc, quant à l’instauration d’un système de conseil agricole au Maroc sont les suivantes : 1. Activer la création de l’Office Nattional du Conseil Agricole (ONCA), sachant qu’on a déjà accusé beauccoup de retard dans ce sens. Nous estimons que cet office aurait dû être opérationnel en même temps que le lancement du Plan Maroc Vert 2. Procéder à un recensement génnéral de l’agriculture ; le dernier dattant de 1994 étant devenu obsolète 3. Conduire une étude sectorielle d’identification des besoins des agriculteurs afin de dégager des segments cohérents pour y adapter les stratégies de vulgarisation et de conseil agricole 4. Adopter une stratégie régionallisée de vulgarisation et de conseil dont le point focal doit être l’agricultteur 5. Eviter une stratégie centralisée qui répond aux besoins de l’Etat et ignore ceux des agriculteurs 6. Donner plus de pouvoir et de ressources aux antennes régionales de l’ONCA 7. Renforcer le centre des techniqques d’application et lui octroyer les ressources suffisantes pour qu’il puisse mener à bien les tâches qui lui sont confiées 8. Instaurer un cadre réglementaire pour les sociétés de services en technniques d’application phytosanitaire 9. Créer un cadre réglementaire

soit trop tard, soit trop tôt, ou mauvvaises conditions climatiques lors des traitements Si on réussit à bien conseiller ces agricculteurs et à corriger leurs erreurs invvolontaires, nous estimons que l’on pourra aussi gagner 1 à 2 quintaux par ha sur au moins 1 million d’ha. Il y a aussi des actions qui n’ont pas de prix et qui ne peuvent pas être estimées ou traduites en quintaux additionnnels. Elles concernent les questions de sécurité des agriculteurs utilisateurs, de la protection des consommateurs et de la préservation de l’environnemment. En effet, des études privées ont démontré qu’au Maroc un nombre important d’agriculteurs, dépassant les 35%, ont été victimes d’incidents plus ou moins sérieux en manipulant des pesticides d’une manière généralle. Les raisons en sont multiples : dans certains cas, ils ne portent quasiment pas de vêtements de protection lors de l’application des produits phytossanitaires, dans d’autres, ils les portent pour la certification du matériel de traitement 10. Etablir des normes communes pour les vêtements de protection à porter lors des traitements phytosannitaires 11. Lancer une chaine télévisée déddiée à la vulgarisation et au conseil agricole 12. Coopérer avec les radios régionnales qui traitent et s’intéressent aux sujets agricoles 13. Encourager le partenariat publicprivé dans le domaine de la vulgarissation et du conseil agricoles 14. Concevoir des panels représenttatifs pour le suivi et l’évaluation des résultats 15. Permettre à tous l’accès facile à une information fiable, pertinente et actualisée 16. Partager les résultats de la reccherche et de l’innovation avec les agriculteurs et les professionnels 17. Instaurer un système d’avertissemment agricole avec une veille sanitairre et des prévisions des productions agricoles, disponibles en temps réel, et qui soient basées sur des panels et non sur des estimations arbitrairres, afin d’assurer une visibilité aux agriculteurs et aux décideurs durant les opérations culturales. 18. Assurer une formation adéquate des vulgarisateurs et conseillers agriccoles 19. En plus du diplôme requis, exiger une expérience d’au moins 5 années, dans la spécialité choisie 20. Assurer une formation continue aux réseaux de revente et de distribbution qui jouent un relais important dans la transmission du savoir.


mais de manière incomplète (absence de gants, bottes et masques...) De même, certains agriculteurs n’acccordent pas beaucoup d’importance aux délais avant récoltes (DAR) des produits qu’ils utilisent, ce qui peut enggendrer des résidus de pesticides dans les récoltes destinées à la consommmation. D’autres, quant à eux, ne resppectent pas les consignes de sécurité concernant la protection de l’environnnement, s’ajoute à cela la problématiqque des emballages vides des pesticiddes, de leur rinçage, du risque de leur réutilisation, etc. Toutes ces questions doivent impérrativement faire l’objet d’actions de vulgarisation et de conseils visant à les corriger et à les réajuster. Les socciétés membres affiliées à l’association CropLife Maroc, conscientes de leur responsabilité, font des efforts dans ce sens à travers leurs forces de vente et leurs réseaux de distribution et de revvente, mais ne peuvent, à elles seules, toucher l’ensemble des agriculteurs ciblés, surtout quand ces derniers se trouvent dans des zones éloignées ou difficiles d’accès. Quant aux agriculteurs du pilier I, et plus particulièrement les céréalicultteurs, ils ont généralement concrètem-

ment besoin des services d’aide à la gestion sanitaire et environnementale de leurs exploitations agricoles. Il s’agit de prestations à la demande, à l’instar de celles pratiquées dans les pays dévveloppés : le télé-conseil, le net conseil, la visite conseil d’orientation, la visite d’expert conseil, ou encore le forum conseil pour les aider à concevoir et mettre en œuvre des thématiques liées à la certification, ou aux stratégies

En conclusion

Au Maroc, qu’on le veuille ou non, la protection phytosanitaire est une des clés de voûte pour atteindre l’autosuffisance alimentaire. Cette dernière n’est plus un idéal, mais devvient une nécessité et un enjeu éconnomique, social et politique. L’agricculture marocaine, de l’avis même du ministère de l’agriculture, connaît depuis plus de 20 ans, une période de stagnation face à l’ampleur de ces enjeux. De ce fait, on assiste à des écarts très flagrants qui ne cesssent de se creuser entre une agricculture moderne et une agriculture traditionnelle. Si la première a juste

de luttes, lutte raisonnée, lutte intéggrée ou Integrated Pest Management (IPM), Integrated Crop Management (ICM), lutte anti-résistance, etc.… besoin d’un système de conseil régglementé pour l’aider dans sa quête de l’excellence, une bonne partie de la seconde, il n’y a pas de honte à le dire, a encore besoin d’une vulgarissation de masse, régionale, ciblée et adaptée pour l’aider dans sa mise à niveau. Sur ce chapitre, la profession phytosanitaire a un rôle important à jouer, et demande juste qu’on lui donne l’occasion de l’assumer pleinnement. Et n’oublions pas, qu’avant de construire des autoroutes payantes, il faut au préalable refaire et entrettenir les routes nationales qui, elles, sont gratuites!

Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Oléiculture

Oléiculture en zones arides et semi-arides Les bonnes pratiques Dr. Béchir BEN ROUINA, Institut de l’Olivier Sfax, Tunisie.

Sous des climats méditerranéens à dominantes semi-aride et aride, caractérisés par une insuffisancce chronique des précipitations, des saisons pluvieuses courtes et des sécheresses fréquentes et où l’eau est le facteur limitant de l’extension de la culture, la nature du sol, la conduite des plantations et leur entretien sont déterminants pour le développement des arbres. En effet, les différents travvaux réalisés en milieu aride sur les relations sol-eau-plante chez l’olivier, confirment que les phénnomènes de croissance (végétation et racines) et de fructification sont doublement tributaires du sol et du climat.

S

i dans le passé les systtèmes de production basés sur les faibles densités de plantation pouvaient assurer un

vente de la production n’ont pas suivi le même rythme. Ainsi, la filière oléicole ne peut être compétitive qu’à travers l’améllioration des rendements par

cation raisonnée des plantations en pluvial (bour) et le choix de variétés à la fois performantes et adaptées aux milieux contraiggnants.

bénéfice aux exploitants, cette situation n’est plus possible acttuellement, puisque les charges de production ont fortement évolué, alors que les prix de

unité de surface. Cette améliorattion passe inéluctablement par un entretien adéquat des planttations et une conduite exempplaire moyennant une intensific-

Réussir l’installation des olivveraies en culture pluviale

du Maghreb 164 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

En oléiculture pluviale (bour), il faut distinguer les oliveraies


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Oléiculture culture nécessite un bon savoir faire quant à la conduite des plantations, au travail du sol et à la collecte des eaux de ruissellemment et leur sauvegarde pour les moments critiques.

Généralement caractérisée par une alternance bisannuelle, la production de l’oliveraie en pluvial devient imprévue en milieux semi aride et aride où le déficit pluviométrique est chronique.

Retenue d’eau pour l’irrigation

Effet du climat sur la croissance et la production

traditionnelles conduites d’une manière empirique séculaire, où la notion de rentabilité économmique est absente, des oliveraies modernes à haute productivité. Si dans la première catégorie d’exploitations, les facteurs de production (sol, climat et mode de conduite) n’ont pas une grandde signification, il n’en est pas de même dans la deuxième, située sur un milieu favorable et bénéfficiant d’une conduite avancée et coûteuse. Il s’ensuit qu’en oléiculture pluvviale moderne, la notion de pérrennité de l’exploitation doit être délaissée au profit d’une agricultture nouvelle, dont le seul indiccateur de longévité est celui des rendements adéquats et de renttabilité économique suffisante permettant d’obtenir un produit de haute valeur et compétitif. En milieux semi aride et aride, le sol est l’élément de base dans la

du Maghreb 166 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

vie du végétal en jouant un rôle de source d’eau et de nutriments pour les plantes. Les pluies enttretiennent ses réserves hydriqques qui vont être restituées à la plante au fur et à mesure qu’elle en aura besoin lors des différenttes phases de développement. En culture pluviale, ce rôle de puits devient très important puisque l’olivier est en deçà de ses bessoins en eaux estimés à 450 mm de pluie par an. En effet, étant parfois inférieure aux valeurs admises comme point de flétrisssement permanent, l’humidité du sol devient cruciale pour la croissance de l’arbre. Ainsi, sous ces conditions contraignantes, l’olivier émet un enracinement puissant pouvant chercher l’eau même à plusieurs mètres du tronc aussi bien latéralement (jusqu’à 22m) qu’en profondeur (5 à 6m). Pour ce faire, il exige des sols sableux, légers et proffonds. Néanmoins, les sols argilo limoneux peu profonds et trop compactés conviennent peu à l’olivier puisque l’alimentation en eau de l’arbre se trouve comppromise pendant plusieurs mois de l’année. Cependant, bien que sa biomasse et ses productions soient parfois faibles, l’olivier est la seule compposante végétale qui permet d’assurer la durabilité de l’écossystème aride et qui empêche la désertification du milieu. Dans ces conditions, la réussite de sa

Généralement caractérisée par une alternance bisannuelle, la production de l’oliveraie en pluvvial devient imprévue en milieux semi aride et aride où le déficit pluviométrique est chronique. Face à des conditions difficiles d’alimentation hydrique des arbbres, les fluctuations dépassent le cadre d’une alternance physsiologique régulière et devient souvent pluri annuelle. Une étudde sur l’impact du climat sur la croissance et la production de l’olivier Chemlali de Sfax, conduit en pluvial en milieu aride, montre que la croissance végétative des arbres est tributaire de la pluvviométrie de l’année et surtout, celle de l’automne. Les automnes pluvieux induisent une croissancce végétative luxuriante qui se traduit par des rameaux longs à entre-nœuds longs, portant un nombre élevé de grappes florrales. A l’opposé, ceux secs se caractérisent par l’absence de pousses ou des pousses de faibble vigueur à entre-nœuds très courts ne portant pas (ou peu) de grappes florales. En milieux contraignants, les productions de l’olivier au fil des ans se présentent le plus souvvent en dents de scies avec des années à productions maximales et d’autres à productions minimmales ou même nulles. De toutes les manières, il est évident que la croissance et la production sont conditionnées par plusieurs factteurs dont le plus pertinent reste la disponibilité de l’eau dans le sol, permettant la bonne alimenttation hydrique de l’arbre et le bon déroulement de ses activités photosynthétiques et transpirattoires.


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Oléiculture Grâce à sa grande plasticité, l’olivier s’adapte à une gamme très variée de sols. Il se dévveloppe dans les pays relativement humides du nord sur des sols qui contiennent en moyenne plus de 1,5 % de matières organiques. Dans les pays arides du sud, il se trouve le plus souvent sur des sols squelettiqques très pauvres (0,1 à 0,5 % de matière organiqque).

Effet du sol sur la croissance et la production En milieu aride et semi aride, le sol est le facteur déterminant de la réussite des cultures pluviales. C’est grâce aux réserves hydriqques du sol et à sa fertilité organnique et minérale que l’olivier se maintient, croît et produit. Les études réalisées depuis plusieurs années en Tunisie et en Espagne, mettent en évidence l’importtance de la qualité du substrat sur lequel pousse l’olivier sur la croissance et la production des arbres. Des études menées sur l’impact du sol sur la puissance du systtème racinaire montrent que le nombre de racines et leur étenddue à différentes profondeurs sont fortement dépendants de la nature du sol. Si en sol sableux, l’olivier adulte forme en moyennne 360 racines (tous diamètres confondus), dont 1,6 % environ

du Maghreb 168 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

colonisent des profondeurs suppérieures à 1,2 m, en sol sablo limono argileux superficiel, il ne forme que près de 5600 racines et aucune d’entre-elles ne se trouve en deçà de 80 cm. Ainsi, sur ces deux catégories de sol, le volume de terre prospecté par les racines dépasse 1000 m3 par arbre en sol sableux favorable et se limite à moins de 500 m3 en sol marginal fortement compactté. Outre les différences annuellles de productions enregistrées sur les deux catégories de sol, un autre constat non moins impportant est à considérer. L’olivier évoluant sur un sol non propice à sa culture entre en production 5 à 10 ans plus tard que celui plantté sur un sol favorable. En outre, il vieillit plus rapidement (de 5 à 10 ans). Autrement dit, si l’âge productif de l’arbre planté sur un sol favorable est de 55 à 60 ans, il n’est que de 40 à 45 ans sur un le

sol marginal, soit de 15 à 20 ans en moins.

Choix du matériel végétal De nos jours, dans l’ensemble des pays méditerranéens, la multipliccation de l’olivier se fait à l’aide de plants enracinés issus souvent de boutures semi-ligneuses. Ce


Les automnes pluvieux induisent une croissance végétative luxuriante qui se traduit par des rameaux longs à entre-nœuds longs, portant un nombre élevé de grappes florales.

mode de multiplication permet une formation rappide de l’arbre et une mise à fruit très précoce. Le choix des variétés à planter doit être bien justifié par leur adaptation au milieu de culture, d’une part, et par leurs performances et la qualité de leurs producttions, d’autre part. En effet, si en culture intensive, on peut se passer de l’adaptattion naturelle de la variété à son milieu de culture en lui fournissant un bon entretien, une bonne fertilisation et une irrigation adéquate, en culture pluviale, l’eau ou la fertilité du sol peuvent devvenir des facteurs limitants. Il est évident que le choix des varriétés doit être conditionné par leurs caractéristtiques génétiqques: - Résistance à la sécheresse, aux gelés, aux attaques des maladies et des ravageurs - Vigueur de l’arbre et aptittudes à la méccanisation de la

récolte - Adaptation à la natture du sol (sols calccaires, sols lourds aspphyxiants, sols préssentant une nappe phréatique proche de la surface, sols salins) - Aptitudes producttives, fertilité et altternance de producttion - Qualité de l’huile produite (compossition et teneur en acides gras). Dans le cas des planttations relativement impportantes, l’utilisation de plusieurs variétés à maturration échelonnée est reccommandée. Cela permet de rationaliser l’utilisation des moyens matériel et hummain de la ferme lors des opérations de récolte et de taille essentiellement, et de régulariser les phénnomènes d’alternances de production. Par ailleurs, il permet d’améliorer la ferttilité de certaines variétés auto-stériles par l’adjoncttion de variétés pollinissatrices. L’optimisation des pratiques culturales sous des conditions climatiques difficciles résulte de l’application d’un paquet technique moderne de gesttion des oliveraies et la réhabilitation de certaines technniques ancestrales efficaces telles que celles de collecte de l’eau et la réducttion de la concurrrence vis-à-vis de l’eau par certaines mauvaises herbes à développement estival comme le chiendent. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Irrigation localisée Beniaiche El Amine, ITSMAER Bouknadel

Optimisation de la consommation énergétique

Avec le développement de l’électrification rurale, les exploitations agricoles recourent de plus en plus au pompage électrique qui offre, par rapport au pompage thermique, une meilleure souplesse de fonctionnnement et une économie aussi bien en investissement qu’en exploitation.

L

’irrigation localisée allie les avantages de l’économie d’eau et d’énergie. La rédduction de la consommattion énergétique est due aux bassses pressions de fonctionnement qu’il requiert en comparaison avec le système d’irrigation par asperssion. Le coût de la consommation d’énergie électrique dépend, du volume d’eau pompé annuellemment, de la hauteur manométdu Maghreb 170 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

trique exigée, du rendement du groupe et du prix de vente du kWh (Kilowatt heure). La maîtrise de la consommation d’énergie reste donc tributaire des mesures prises par l’utilisateur pour l’optimisation de ces éléments.

Les volumes mobilisés L’estimation des volumes d’eau consommés par les plantes se fait à partir du débit d’équipement et du temps annuel de fonctionn-

nement de la station. Ce débit est lié à la précision avec laquelle les besoins en eau d’irrigation ont été estimés et au respect du temps alloué à l’arrosage. Il faut savoir qu’une irrigation efficace, qui permmet d’économiser l’eau et de rédduire les coûts énergétiques, ne peut être atteinte qu’avec: - le respect des besoins en eau de la culture, - l’établissement d’un calendrier d’irrigation pour l’exploitation


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Irrigation localisée

agricole afin de déterminer le vollume nécessaire et la fréquence des apports. - la modification de ce calendrier selon les conditions climatiques. L’apport d’une dose supplémenttaire entraine donc un surcoût associé aussi bien à la consommattion d’énergie qu’à celle de l’eau.

Impact de la hauteur manométrique Les modifications apportées au réseau déterminent la pression totale requise et par conséquent la demande en énergie utile du système d’irrigation. L’élévation de 1 bar de la pression de fonctionnnement d’un système d’irrigation Il n’est pas rare de voir le producteur séquiper à l’image de son voisin, sans se préoccuper de ses propres besoins.

conduit à un surcoût énergétique d’environ 105 Dh par ha (pour 5000 m3/an, avec un rendement de 55% et un coût de l’énergie de 0,4236 Dh / kWh). La forme des courbes caractéristtiques des pompes a une grande influence sur la sensibilité de la variation de la hauteur pour une plage de variation du débit de l’installation. Lorsqu’on utilise la pompe pour répondre à des débbits variables au niveau de l’exploittation, il serait toujours bénéfique d’opter pour les groupes ayant les caractéristiques plates de la foncttion ‘’charge en fonction de débit’’. Par ailleurs, lors du choix d’une pompe, le fait de sur-dimensionnner en prévision d’éventuels bessoins futurs n’est pas une solution rentable. Cela engendre jusqu’à 20% de pertes d’énergie et impose une maintenance accrue. De plus, la performance et l’efficacité d’une pompe se détériorent au cours du temps. La marge de variation de la hauteur de fonctionnement de la pompe doit être définie dans le calcul des éléments du projet selon: - la topographie du terrain, - la configuration des parcelles - les contraintes hydrauliques du réseau. Des erreurs de dimensionnement peuvent entraîner de mauvaises conditions d’utilisation et d’inévittables surcoûts : - une surestimation de la hauteur géométrique ou des pertes de

charge peut entraîner une diminuttion de débit et une augmentation de la hauteur, des bruits et des vibbrations en plus du risque de déssamorçage. - une sous estimation de la hautteur géométrique ou des pertes de charge peut entraîner une surccharge du moteur, une puissance appelée plus importante, un dangger de cavitation, de bruits et vibbrations.

Rendement du pompage

L’énergie consommée par le grouppe de pompage pour mobiliser les volumes d’eau concernés dans les conditions de débits et de presssions adaptées aux différents élémments fonctionnels de l’infrastructture d’irrigation est fonction du rendement du groupe de pompagge (moteur électrique et pompe). Le rendement énergétique des pompes, estimé en considérant les puissances nominales des pomppes et les valeurs des débits et des pressions d’utilisation effective sur les exploitations, peut prendre des valeurs variables selon le niveau d’exploitation de la pompe et peut donc entraîner des surcoûts significatifs en cas de faibles renddements. Les déviations par rappport aux conditions optimales de fonctionnement de la pompe sont à éviter. La vétusté des équipements peut également engendrer des rendemments très faibles dont la conséqquence principale est une augmmentation des coûts de pompage (consommation énergétique et surcoût de maintenance). La régulation permet d’ajuster les performances du groupe de pompage aux besoins du réseau de façon à délivrer, en toutes circconstances, le débit voulu dans les meilleures conditions de rendemment. Lorsque les pompes fonctionnent à vitesse de rotation fixe, la régullation par vannage se fait au détrimment d’une dissipation du surplus d’énergie hydraulique de la pomppe, utilisant ainsi de façon très peu

du Maghreb 172 Agriculture N° 63 - Novembre 2012


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

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Irrigation localisée

efficace l’énergie électrique consommée. La régulation par variation de vitesse du moteur adapte en temps réel la gestion des pompes aux besoins réels. En divisant la vitesse de pompage par 2, sa puissance électrique est alors divisée par 8, sachant que la puissance électrique d’une pompe est proportionnelle au cube de sa vitesse (v3).

Exemple pratique

Prenons l’exemple d’une pompe - régulée mécaniquement par une vanne au refoulemment, - fonctionnant à 5.000 heurres/an, - ayant un débit moyen de 70% de son débit nominal - entraînée par un moteur électrique de 30 kW (puisssance nominale plaquée) dont le rendement est de 91% et qui fonctionne avec un taux de charge moyen de 80% par rapport à sa capacité maximale. L’utilisation de la pompe à un

du Maghreb 174 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

débit relatif de 70% va corrrespondre: - dans le cas d’un réglage par vanne au refoulement, à une puissance électrique relative de 85%, - dans le cas d’un réglage par variation de la vitesse du motteur, à une puissance électriqque relative de 38%. Les puissances électriques moyennes appelées par le moteur sur le réseau sont : - avec vanne : 85% x 30 kW / 91% x 80% = 22,4 kW - avec variation de vitesse du moteur (variateur de 99% de rendement) : 38% x 30 kW / 91% x 80% / 99% = 10,1 kW. D’où un gain annuel d’énerggie avec variateur de vitesse de : (22,4 kW – 10,1 kW) x 5.000 h/an = 62.000 kWh/an soit l’équivalent de 26.263 Dh. L’adoption de la régulation par pompe à vitesse variabble n’est justifiée que dans


Fourniture et installation d’équipements scientifique, technique et de laboratoire pour : La météorologie et la climatologie L’agriculture, l’agronomie et l’agrométéorologie L’hydrologie L’environnement

les conditions où l’appel des débits en tête du réseau est assujetti à de fortes variattions tant pendant la saison d’irrigation qu’au cours de la journée ou lorsque la carractéristique du réseau est trop pentue. La régulation par pompe à vitesse variable permet de suivre la courbe du réseau.

Optimisation de la période de consommation Le tarif de l’énergie (kWh électrique) varie en foncttion du jour de l’année et de l’heure dans la journée (heurres de pointes été- hiver, heures pleines et creuses été-hiver). L’irrigation étant pratiquée principalement en période de fortes demandes en eau par les cultures, et les tarifs chers étant réservés aux journées de fort appel de puissance en hivers, la consommation de l’énergie électrique est facturée à bas tarif en période estivale. L’installation d’irrigation

localisée étant fixe, si le résseau d’arrosage est équipé d’un système de programmmation électrique, chaque parcelle est alors équipée d’une vanne à commande électrique, laquelle s’ouvre et se ferme sur ordre d’un programmateur central qui assure la succession des misses en eau. L’introduction de l’automatisation permet non seulement de profiter du tarif d’électricité appliqqué notamment en période des heures creuses, mais aussi d’éviter les excès des volumes d’eau consommés en déclenchant et arrêtant l’irrigation au moment oppportun tout en réduisant les pertes par évaporation. Lorsqu’une mise en pression est nécessaire au fonctionnnement des systèmes moddernes d’irrigation, on utilise presque exclusivement des turbopompes. La facture énergétique peut de ce fait représenter une part importtante du coût de l’eau, qui va se traduire par des conséqquences sur le revenu des agriculteurs.

Paramètres physico-chimiques

Stations agrométéorologiques automatiques

Hydrologie

Sondes capacitives pour le pilotage des irrigations

Piézométrie

Qualité de l’eau

Science des sols

Equipements divers pour les producteurs des fruits & légumes

Physiologie végétale

Météorologie

Rue Pasquier, Résidence Abdelmoumen, Immeuble 6, N°12, Franceville II, 20390 Casablanca Maroc - Tel.: 212.522.254.900 - Fax: 212.522.254.903 Site web: www.metagrhyd.com - Email: metagrhyd@gmail.com

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Phytosanitaire

La gommose parasitaire des agrumes Dr. Mohamed Achouri, Complexe Horticole, Agadir - achouri@iavcha.ac.ma

A travers le monde, les agrumes sont attaqués par plus de 100 maladies infectieuses causées par des bactéries, des champignons, des nématodes, des phytoplasmes, des viroïdes et des virus. Ces agents pathogènes ont pratiquement tous des représenttants très dangereux dans les climats tropicaux (Brésil, Chine, Floride,…). Par contre, dans les climats arides et semi- arides (Espagne, Maroc, Arizona,…), un faible nombbre est rencontré. Trois conditions sont nécessaires pour la manifestation de toute maladie à savoir la virulence de l’agent pathogène, la sensibilité du cultivar et les conditions climatiques. En plus pour certaines maladies comme celles causées par les virus et les organismes similaires, il faut la présence d’un vecteur efficace qui asssure la transmission des arbres atteints vers d’autres sains.

E

n Afrique du nord et au Maroc en particulier, la situation phytosannitaire du verger d’agrumes est dans l’ensemble très satisfaisante puisque les quelques maladies fongiques qui y sont rencontrées comptent parmi les plus banales sur le genre Citrus: la gommose, la pourriture sèche des racinnes, le pourridié à armillaire, la pourriture interne noire à Alternaria, l’anthracnose à Colletotrichum gloeosporiodes et la tache foliaire à Pleospora.

Gommose des agrumes

La gommose parasitaire causée par les Phytophthora spp a été et reste parmi les maladies qui entravent la production des agrumes à travers le monde. Rencontrée dans l’ensemble des pays agrumicoles, c’est la maladie fongique d’origine tellurique la plus importante et la plus cosmopolite. Il s’agit de la maladie la plus redoutable du verger agrumicole nord-africain. Il n’existe aucune variété qui lui soit résistante.

du Maghreb 176 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Symptômes

La gommose s’exprime par différents symptômes :

Fonte de semis Les Phytophthora, responsables de fonte de semis, sont transmises par semence ou proviennent du substrat infesté. La fonte de semis peut affecter les plantules nouvvellement germées de tous les cultivars du genre Citrus. Ses symptômes typiques réssultent de la pourriture du collet qui prend naissance à partir de la ligne du sol. Ces champignons sont capables d’entraîner la décomposition de l a graine ou de la plantule avant la levée quand les conditions de température et d’humidité sont défavorab-

bles à la germination. Dans le cas des portegreffes résistants, les plantules échappent à l’attaque dès qu’elles développent de vraies feuilles et les tiges deviennent matures.

La pourriture du pied ou la gommose du tronc La maladie la plus sérieuse causée par les Phytophthora spp est le chancre de la base du tronc et la sécrétion de la gomme. C’est ce symptôme qui a donné son nom à la gommose des agrumes. Le chancre de la base du tronc résulte de l’infection du grefffon à différentes hauteurs du sol. Il s’arrête au niveau du porte-greffe qui reste sain et s’exprime par un dessèchement suivi d’un craquellement de l’écorce du greffon. Le bois sous-jacent à la partie desséchée se néccrose et devient brun. La coloration brune du bois est caractéristique de la gommose ainsi que de la mort de l’écorce dans toute son épaisseur. Ceci permet de différencier la gommose à Phytophthora de la psorose virale, dans laquelle seules les couches supperficielles de l’écorce sont atteintes. Pour le diagnostic au verger, il suffit de gratter l’écorce desséchée du greffon à l’aide d’un couteau. Si les tissus sous adjacents sont verts, il s’agit alors de la psorose. Par contre s’ils sont bruns, il s’agit bien de la gommose. A noter que le dessèchement de l’écorce peut être accomppagné d’un écoulement de gomme. Soluble dans l’eau, elle disparaît en pérriode de pluie et persiste en conditions sèches. Sur la partie aérienne, les symptômes se manifesttent par un jaunissement partiel de l’arbre dont le chancre n’a pas encore ceintturé le tronc. En fonction de la rapidité de l’extension du chancre, l’arbre atteint montre une défoliation progressive des branches irriguées par la partie attaquée du tronc, une mort des jeunes pousses et un arrêt partiel de la croissance. Quand le chancre ceinture compplètement le tronc, l’arbre se dénude totallement de ses feuilles et meurt. Dans le cas de porte-greffes sensibles, des lésions peuvent se développer sur les racinnes du collet juste au dessous de la ligne du sol et les symptômes aériens apparaissent sans dommages évidents sur le tronc. Cette situation peut être confondue avec l’attaqque par la fusariose sèche.


Agriculture du Maghreb N째 63 - Novembre 2012

177


Agents causaux

Gommose des agrumes

Branches trop proches du sol.

Gomme sur tronc d’grumes.

Pourriture des racines Les Phytophthora spp causent la pourriture du cortex des racines qui devient mou. Cette pourriture est particulièrement sévvère sur les porte-greffes sensibles. La desttruction des racines est plus rapide que leur régénération et l’absorption de l’eau et des éléments nutritifs est de ce fait sévèrement limitée. Les arbres atteints montrent une frondaison peu développée, des feuilles jaunâtres et un dessèchement des brancches. Ils ne se développent plus en hauteur et en diamètre et meurent généralement quelques années après l’infection. Cependdant, l’agent pathogène n’est pas souvent détecté (ou déterminé) du fait que les sujjets atteints montrent des symptômes simillaires à ceux provoqués par la sécheresse, la malnutrition ou les nématodes.

Pourriture brune des fruits Les Phytophthora spp qui sont des champpignons du sol s’attaquent également aux fruits induisant la pourriture brune. La parttie attaquée de la peau du fruit développe une pourriture brune qui ne se démarque pas de manière nette de la partie saine. Cette pourriture peut s’étendre sur toute la peau et atteindre les quartiers et le centre du fruit. Les fruits attaqués dégagent une odeur caractéristique. Les Phytophthora s’attaquent aux fruits qui se trouvent sur des branches plus ou moins hautes. Les zoospores sont projetées vers les branches en même temps que les gouttes de pluie qui rebondissent après éclaboussure sur le sol. La pourriture brune est particulièrement grave en temps pluvieux avec des tempérratures douces et au cours des années de forte production. Dans les conditions méditterranéennes, il n’y a pas de dissémination du champignon des fruits maladdes vers les fruits sains, car les espèces de Phytophthora impliquées ne produisent pas de sporanges sur fruits attaqués. A noter que les fruits att-

Phytt tophthora au niveau du collet de l’arbre.

taqués, avec une pourriture extensive de la peau, connaissent une abscission et chuttent. Par contre les fruits récoltés avant avec une infection latente, ne manifestent des symptômes qu’au cours du conditionnemment, du transport ou chez le consommatteur. En post-récolte, dans des conditions d’hygrométrie élevée, les zones brunes de la peau des fruits sont couvertes par un myccélium blanchâtre.

Epidémiologie

Les Phytophthora sont endémiques dans les sols. Le cycle de vie des deux espèces P. citrophthora et P. parasitica commenccent par la reprise de croissance du myccélium dormant dans les racines infectées ainsi que dans les chancres pérennes sur troncs ou par la germination des structurres de conservation dans le sol (oospores et chlamydospores). Dans les conditions d’humidité favorable du sol, il y a producttion de zoospores biflagellées qui se dépplacent vers les racines et poils absorbants en élongation pour induire de nouvelles infections. Le déplacement des zoospores vers le tronc du greffon et vers les fruits se fait par le rebondissement des goutteletttes de pluie. Les zoospores sont capables d’induire activement des infections sur raccines dont le cortex est non subérisé et sur fruits. Par contre, pour qu’il y ait attaque du tronc dont l’écorce est subérisée, il faut que cette dernière soit blessée par des engins, outils de travail ou autres (insectes,…). En conditions de pluies et de températures du sol supérieures à 15°C, les deux espèces de Phytophthora accomplissent plusieurs cycles de multiplication. Ce qui explique pourquoi ces maladies sont très importanttes en période hivernale dans les régions méditerranéennes. En conditions d’humiddité et de températures défavorables, les deux espèces de Phytophthora se conservvent (chlamydospores, oospores ou mycéllium dormant).

Méthodes de lutte

La lutte contre les maladies à Phythophthorra est basée sur une approche de lutte intéggrée incluant:

1- Résistance ou tolérance du porte-greffe Il est très difficile de réussir une culture d’agrumes sans porte-greffe résistant ou tout au moins tolérant aux Phytophthora puisque toutes les variétés commercialles sont sensibles à ces champignons. Aucun des porte-greffes connus jusqu’à

du Maghreb 178 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

Plusieurs espèces de Phytophthora ont été rapportées sur agrumes. Toutefois les deux espèces les plus importantes et les plus cosmopolittes sont: - P. parasitica est impliquée dans l’attaque des parties souterraines de l’arbre (pourriture des racines et du pied) avec une température opttimale de développement variant entre 30 et 32°C. - P. citrophthora est plutôt associée aux attaques des parties aériennes (gommose du tronc et pourriture brune des fruits) avec une températture optimale allant de 23 à 27°C. aujourd’hui n’est idéal du moment que chacun d’eux présente des avantages et des inconvénients (Tableau 1). Par le passé et à travers le monde, le bigarradier a été le porte-greffe exclusif vu sa tolérance aux Phytophthora, sa compatibbilité remarquable, ses performances de production et de qualité autant visuelle qu’organoleptique. Toutefois, l’apparition du virus de la tristeza a montré que toutes les combinaisons avec le bigaradier (variété commerciale quelconque/bigaradier) sont sensibles à la tristeza. Les pays (Brésil, Austtralie, Afrique du Sud, Floride,…) qui ont remplacé le bigaradier par d’autres portegreffes, n’ont fait que changer de problèmmes. Le remplacement du bigaradier s’est accompagné de l’apparition de nouvellles maladies surtout d’origines virales ou bactériennes comme le déclin (blight) et le Huanlongbing (Dragon Jaune ou Greenning). Pour cela, Il ne faut pas opter pour un seul porte-greffe, il faut plutôt adopter une stratégie de diversification des portegreffes. Au Maroc les porte-greffes adoptés dans les nouvelles plantations sont le Cittrange Carrizo, le Citrange Troyer, le Citrus macrophylla et le bigaradier.

2- Techniques culturales Elles consistent principalement à éviter les conditions favorisant le développement du Phytophthora.

Pépinière Afin d’éviter toute dissémination de phyttophthora vers les nouveaux sites de planttation, les pépinières doivent assurer une production de plants indemnes du champpignon. Pour cela, les semences de portegreffes doivent être traitées à l’eau chaude à 50°C pendant 10 minutes. Les semis doivvent être réalisés dans des containers en utilisant un substrat indemne de pathogènnes du sol. Il faut placer les containers sur des tablettes en ciment pour éviter l’enracinnement dans le sol.

Distance adéquate entre le point de greffe et le sol Les arbres doivent être greffés suffisamm-


ment haut pour que la partie sensible à la gommose du tronc, le greffon, soit à l’abri des infections. De même, le producteur doit planter assez haut de telle manière que même avec le tassement du sol après planttation, le point de greffe soit à une distance adéquate du sol.

Irrigation Les pratiques culturales qui tendent à blessser les troncs et à amener l’eau au pied de l’arbre sont à éviter. C’est pour cette raisson que les producteurs qui irriguent en gravitaire, utilisent la méthode de double cuvette. En sol lourd, il est recommandé d’éviter l’excès d’irrigation et de faciliter le drainage. Actuellement, l’utilisation de l’irriggation localisée permet de réduire considérrablement les attaques du tronc.

Tuteurage En année de forte production et en particullier dans le cas de jeunes plantations, il faut tuteurer les branches très proches du sol afin de réduire les attaques des fruits.

3- Traitements fongicides Jusqu’aux années 70, il n’existait aucun fongicide systémique pour le traitement des maladies du sol causées par les Phyttophthora. Les vergers d’agrumes ainsi que les fruits étaient moins protégés chimiquemment, à cause du coût élevé et du manque d’efficacité des produits cupriques utilisés à l’époque. Ces derniers étaient appliqués par voie foliaire pour la lutte contre la pourrriture brune et par badigeonnage contre le chancre sur greffon. Cependant, les pourrritures des racines n’étaient pas traitées à l’époque. L’introduction, dans les années 80 de prodduits chimiques systémiques comme les

Tableau 1. Caractéristiques de quelques porte-greffes ; Porte-greffe Bigaradier Citrange Carrizo Citrange Troyer Citrus macrophylla Citrus volkameriana Lime Rangpur Rough lemon

Phytophthora T T R R S S S

Tristeza S T T S T T T

Produit A P : 16% ; K : 12%

Produit B P :20% ; K :30%

Produit C P :30% ; K :20%

Produit D P :30% ;K :20%

Produit E P : 30% ; K :20%

Produit F P :30% ; K :20%

Produit G P :30% ; K :20%

Produit H P :30% ; K :20%

Produit I P-Ca :18% Bore : 0,58%

Produit J P :30% ; K : 20%

Témoin (Eau)

Xylopsorose T T T S T S T

Sècheresse TE TM TM TM TM TM TM

Salinité TM TF TM TM ? TM TM

Calcaire actif TE TF ? TE TE TE TE

R : résistant T : Tolérant S : sensible TE : Tolérance élevée TM : Tolérance moyenne TF : Tolérance faible acylalanines (métalaxyl, oxadixyl, ofurace et par la suite le méfénoxame) ainsi que les phosphonates (fosétyl-Al), a permis d’amélliorer l’efficacité des traitements fongicides contre les Oomycètes dont font partie les Phytophthora. Dans les années 90, de nouvvelles molécules ont été ajoutées à la premmière liste en l’occurrence, le propamocarbbe HCl, l’hyméxazole et les phosphonates de potassium.

Actuellement

Pour des raisons économiques et d’efficaccité, les phosphonates d’aluminium (Aliettte) et surtout de potassium (phosphite de potassium) ont été retenus dans les proggrammes de lutte chimique contre les Phyttophthora des agrumes. Ces produits ont permis d’atteindre les racines. Au début, on a cru à une systémie ascendante et desccendante car en les appliquant au feuillage on peut contrôler à la fois les problèmes aériens (chancre sur tronc et pourriture brune des fruits) et souterrains (pourriture des racines). Il s’est avéré par la suite que les phosphonates ne sont pas directement toxiques aux champignons, mais induisent une résistance de l’hôte. Pour le moment aucune résistance aux Phytophthora n’a été constatée sur cette catégorie de produits.

Tableau 2. Pourcentage d’efficacité en post-récolte de différentes spécialittés commerciales de phosphite de potassium contre la pourriture brune des fruits d’agrumes inoculés artificiellement par Phytophthora citrophthora. Produits

Exocortis T S T T T S T

250 ml/hl (variété Nour) % de contrôle Etat de la nécrose

500 ml/hl (variété Nova) % de contrôle Etat de la nécrose

54

‫־‬

60

‫־‬

54

‫־‬

62

‫־‬

70

‫־‬

76

‫־‬

62

‫־‬

68

‫־‬

30

+

35

+

38

+

42

+

26

+

30

+

30

+

36

+

18

+

23

+

54

‫־‬

64

‫־‬

0

+

0

+

P : Phosphore, K : Potassium (‫)־‬ : Taches nécrotiques de petites tailles et desséchées (+) : pourritures humides, extensives et actives

Le fosétyl-Al, vendu comme fongicide préssente le double inconvénient d’être cher et résiduel, car il contient un métal lourd. Par contre, le phosphite de potassium est vendu comme engrais à très faible coût et ne présente pratiquement pas de risque de résidu. Toutefois, les phosphites autres que le fosétyl-Al, disponibles sur le marché, sont fabriqués par de petites et moyennes entreprises de formulation d’engrais. De ce fait, les spécialités commerciales avec la même composition de base, diffèrent dans leur efficacité du contrôle du Phytophthora (Tableau 2). Pour ces dernières raisons et après des études d’efficacité au verger et en station de conditionnement, certaines spécialités commerciales de phosphites de potassium ont été recommandées plus que d’autres dans la stratégie de lutte contre les Phytophthora des agrumes au Maroc. Il a été établi que : • L’application foliaire du phosphite de potassium (Produit C, cf. Tableau 2), 3 fois par an, au cours des émissions de pousses à la dose de 5 l/ha, peut contrôler la pourritture des racines et la gommose du tronc. • Les pulvérisations foliaires (Produit C) à raison de 5 l/ha au verger et le trempage ou le douchage, à une concentration de 400 cc/hl, des fruits en post-récolte peuvent contrôler la pourriture brune. • Les sévères lésions de la gommose du tronc peuvent être badigeonnées avec les formulations concentrées (Produit C) des phosphites de potassium. L’utilisation des porte-greffes tolérants comme le bigaradier ou le Citrange Carrizo n’est pas suffisante puisqu’ils présentent une sensibilité des racines nourricières aux Phytophthora. De même, des plantations d’arbres accidentellement greffés très bas sont très vulnérables à des attaques du greffon. Dans toutes ces situations, l’usage des fongicides est indispensable. Phytophthora sur les fruits une pourriture brune se développe sur les fruits.

La pourriture se manifeste quand les fruits murissent, et aux moments les plus humides de l’an. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Pulvérisateurs

Les pulvérisateurs utilisés dans les vergers d’agrumes L’objectif de cet article est de présenter aux utilisateurs des pulvvérisateurs à lances et des pulvérisateurs à pression à jet porté, utilisés dans les vergers d’agrumes au Maroc, les éléments aidant à procéder au choix des appareils et à une bonne organisation du traitement. Il vise également à les sensibiliser sur les contrôlles, les réglages, et les risques d’accidents qui les guettent à tout moment pendant l’opération.

L SAHNOUNI Bouchaib, Enseignant à l’I. T.S.M.A.E.R de Bouknadel sahnouni.dkik@ hotmail.com

a mauvaise utilisation des pulvvérisateurs engendre des perttes importantes liées à l’aspect financier du matériel utilisé, aux problèmes relatifs à l’utilissation et la maintenance, et à la perte de rendement à cause d’une insuffisance ou surdosage des produits phytosanitaires.

Pulvérisateur à lances Le matériel utilisé dans les vergers d’agrumes est dominé par les pulvérisatteurs à lances, caractérisés par des traitemments non maîtrisés avec des problèmes de qualité d’application. Leur utilisation reste grandement tributaire des opérrations. En effet, l’application des pestticides est réalisée par des ouvriers qui traitent les arbres individuellement. Ce

Pulvérisateur à lances au cours de traitement des mauvaises herbes dans les agrumes.

du Maghreb 180 Agriculture N° 63 - Novembre 2012

mode de traitement pose des problèmes de répartition qui reste généralement hétérogène avec plus de produit en bas qu’en haut de l’arbre. Une mauvaise réppartition que l’on tente de compenser par un surdosage et par conséquent une perte de produit par ruissellement, sans parler des problèmes environnementtaux. En plus, il y a lieu de rajouter la part de la main d’œuvre nécessaire pour réalisser cette opération (au moins 3 ouvriers). A noter que le traitement par les lances est mieux adapté aux jeunes vergers et au désherbage entre les arbres.

Pulvérisateur à pression à jet porté La pulvérisation et l’atomisation sont dans ce cas intimement liées. La concenttration de la bouillie et du produit de trait-

tement doivent nécessairement être plus élevées pour pouvoir apporter la même quantité de matière active par hectare, le fluide porteur du produit étant l’eau et l’air (vent du ventilateur). Le débit de refoulement de la pompe doit naturellemment être supérieur à celui des pompes équipant les pulvérisateurs pour cultures basses. Pour les travaux de pulvérisation dans les vignes et les vergers, on compte habbituellement 1000 litres de liquide par hectare. L’éloignement plus important entre le pulvérisateur et la culture, exige en effet des pressions de travail plus élevvées et un courant d’air porteur. Le débit de la pompe doit être adapté aux valeurs indiquées dans le tableau des caractéristiques de pulvérisation. En cas d’utilisation d’agitation hydraulique, les pompes doivent en outre fournir un courant de bouillie représentant 5% de la capacité de la cuve par minute. Les pompes doivent atteindre des pressions de travail comprises entre 40 et 60 bars en pulvérisation et 40 bars en atomisattion. Les déflecteurs du jet sont réglables en deux positions (inclinaison et hauteur). L’atomisation de la bouillie est assurée par un ventilateur axial, entrainé par un

Lance avec déflecteur qui localise le produit vers la cible.


arbre communiquant l’arbre de transmission et le ventilateur par la prise de force à 540 min. La vitesse du ventilateur est variable, avec un réglage du débit d’air en fonction de la densité des arbres. Les buses utilisées sont des busses à turbulence, montées sur une rampe disposées à la périphérie de l’ouverture de soufflage, de mannière à se trouver dans la zone ou la vitesse d’air et la plus grande. Les gouttelettes de liquide sont ainsi mieux entrainées par le courant d’air. Celui-ci peut être adapté à la végétation par des déflecteurs. L’alimentation en liquide des bras porte-buses est conçue de manière à pouvoir fermer indépendamment chacun des bras. Les buses à turbullence, dont l’angle de pulvérisation est souvent réglable, doivent offrir la possibilité d’être fermées individduellement. Le pulvérisateur à jet porté permet d’obtenir une bonne pénétration du produit dans le feuillage (traitemment de toutes les faces des feuilles, à l’intérieur des arbres même s’ils sont très denses).

la durée de vie du pulvérisateur : - Vérification du niveau d’huile du multiplicateur et sélection du rappport de vitesse ; - Vérification du niveau d’huile de la pompe ; - Vérification du réglage de la presssion dans la cloche à air ; - Graissage de la transmission à carddan ; - Attelage du pulvérisateur ; - Remplir d’eau la cuve et lancer la pulvérisation en embrayant la prise de force progressivement afin d’évacuer la solution de netttoyant et contrôler les éventuelles fuites du circuit de pulvérisation.

Pulvérisateurs à jet porté

Pour un débit de 20 l/min du pistollet de pulvérisation, on obtient une durée de traitement de 30 secondes par arbre (traité de tous les côtés).

Contrôle et vérification avant la saison Ces contrôles de pré-fonctionnemment consistent à s’assurer que tous les organes de l’appareil de traitement sont en bon état : - contrôle général, surtout le circuit de pulvérisation, - contrôle de la pompe (débit de refoulement et pression dans la cloche), - manomètre en marche et précis, - buses du même type (même débbit). - débit d’air fourni par le ventilatteur suffisant et bien réparti dans le feuillage. Les contrôles suivants sont nécesssaires si l’on souhaite réussir un bon traitement et une augmentation de

Réglage du matériel et étalonnage 1- Lances à main (traitement inddividuel) En moyenne, le calcul est basé sur un volume de bouillie de 3000 à 4000 l/ha. Ceci correspond dans les vergers ayant une densité de 400 arbres/ha à : 4000l/ha = 10 l/arbre 400 arbres

Formule : Volume à épandre (l /ha) x 60 s = Durée de pulvérisation en secconde par arbre Nombres d’arbres x Débit (l /min) Exemple : Traitement des oliviers : - Volume à épandre : 3000 l/ha - Nombres d’arbres : 125/ha - Débit du pistolet : 15 l/min - Calcul : 3000 l/ha X 60 s = 96 s/arbre 125 x 15 l/min Donc 96 secondes est le temps néccessaire de traitement par arbre de tous les côtés. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Pulvérisateurs Rampe d’un pulvérisateur à jet porté. Le jet de pulvérisation est porté par le flux d’air du ventilateur. Bonne répartition du jet de pulvérisation

Papier hydro sensible pour le contrôle de la répartition des jets de pulvérisations.

V (km/h) = 90 l/min x 600 = 3 km/h 3000 l/ha x 6 m La vitesse d’avancement réelle doit être de l’ordre de 3 Km/h. Mesure au champ de la vitesse d’avancement réelle • Remplir la cuve à la moitié de sa capaccité ; • Gonfler les pneus du tracteur à la presssion préconisée ; • Baliser dans les conditions moyennes de travail (terrain agricole), une distance (d), à l’aide d’un décamètre ; • Lancer le moteur au régime et au rappport choisis ; • Déclencher le chronomètre au passage du premier repère et arrêter au passage du second repère. La vitesse d’avancement en km/h : V= (dx3.6)/t Avec : V : vitesse d’avancement du tracteur en Km/h d : Distance Parcourue en m t : Temps de parcours en s

2- Rampe pour verger : L’opération consiste à fixer les différents paramètres de réglage, à savoir : la dose de bouillie, la largeur de travail (fixée ici par l’écartement entre les rangs) et le débit des buses. Pour calculer la vitesse d’avancement, on utilise la même formmule que pour le traitement généralisé de cultures basses. Dose (D) = 3000 l / ha Ecartement entre les rangs (L) = 6 m Débit des buses Q = 90 l / min V (km/h) = Q x 600 DxL

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Exemple : On a parcouru 100 mètres en 120 seconddes V= (100m x 3.6)/ 120s Soit : V= 3Km / h Application de l’opération de traitement Arrêt de traitement au début et à la fin de chaque passage d’une façon précise ; Ne pas arrêter l’agitation à la fin de la parcelle ; Contrôler l’opération de pulvérisation pour éviter le bouchage des buses et du circuit ; Toujours maintenir la vitesse d’avanccement constante (rapport de vitesse et régime du moteur) ;

Les pastilles du pulvérisateur pneumatique qui ne supportent pas plus de 4bars montées sur la rampe du pulvérisateur qui travaille avec une pression qui atteint parfois 60bars !

Pastille cassée à cause de la haute pression

Utiliser des supports révélateurs hydrosensibles pour contrôler la qualité de traittement.

Préparation des bouillies Avant de préparer la bouillie, il est impérratif de lire les précautions d’emploi figurrant sur l’emballage du produit, concernnant : le stockage, les mélanges possibles et le volume à épandre. Mélange des produits Il faut suivre la démarche suivante : - Débrayer la ventilation ; - Remplir la cuve au 2/3, fermer la pulvérrisation et laisser tourner en circuit fermé la pompe à 540 tr/min pour un mélange optimal ; - Pour certaines poudres mouillables, se


Préparation de la bouillie dans un seau sans aucun moyen de protection

reporter à l’étiquetage du produit. Le produit doit être mélangé dans un seau. Le mélange des granulés auto-dispersibbles et des formulations liquides peut se faire directement en insérant les produits dans la cuve. - Rincer les emballages et vider les eaux de rinçage dans la cuve car, selon la visccosité des produits, il reste de 1 à 5% de matière active. Un petit geste qui permet de faire des économies et de préserver la faune et la flore ; - Rendre immédiatement inutilisable les emballages ou les stocker afin de les remmettre à une société capable de les traitter ; - Nettoyer votre équipement ainsi que votre ustensile avant de partir traiter, cela évitera de souiller le tracteur.

Entretiens réguliers Toutes ces opérations ont pour but d’éviter les risques de pannes et de boucchage des buses et d’accroître la durée de vie du matériel. Elles différent selon les types d’appareils et les étapes des chantiers. Des entretiens journaliers, à chaque changement de produit et des entretiens périodiques au cours et en fin de saison sont d’une grande utilité (voir le numéro 51- Avril 2011 d’Agriculture du Maghreb). Nettoyage Le nettoyage du pulvérisateur se fait après chaque traitement. Ceci permetttra de: - éviter d’épandre des résidus phytotoxiqques sur les cultures ; - assurer une bonne répartition du prodduit en supprimant les risques de boucchages complets ou partiels des buses ; - augmenter la durée de vie du pulvérissateur. Il est important de souligner que le

manipulateur doit porter une tenue adéquate (gants, combinaison impermméable, visières de protection, appareils respiratoires, lunettes et bottes), et efffectuer le nettoyage en dehors de toute zone sensible. Procédure de nettoyage : - A la fin du traitement, s’il reste au fond de la cuve un peu de produit, il ne faut pas le vidanger. Il faut ajouter de l’eau à une proportion double (pour 10 litres de produit ajouter 20 litres d’eau) puis pulvvériser sur la végétation et vidanger ce qui ne peut être pulvérisé au milieu de la parcelle que vous venez de traiter. Le produit est moins nocif car il est dilué. - Nettoyer le pulvérisateur et le tracteur à l’aide d’un groupe de lavage à basse pression sans insister sur les parties lubbrifiées, en veillant à protéger les boîtiers électriques. - Enlever les feuilles qui auraient pu se glisser dans la ventilation ; - Remplir la cuve de 60 litres d’eau addditionnée d’un produit nettoyant puis laisser tourner la pompe en circuit fermé quelques minutes ; - Faire quelques manœuvres d’avant en arrière avec le tracteur. Ouvrir la pulvérissation jusqu’à l’écoulement du nettoyant puis fermer et laisser agir ; - Ouvrir la pulvérisation quelques minuttes puis vidanger l’eau restante et rincer le circuit à l’eau claire ; - Nettoyer les filtres et les ailes ; - Effectuer les graissages et les opérattions de maintenance conseillés dans le tableau d’entretien ; - Vérifier l’intégralité de la visserie ainsi que le passage correct des tuyaux et des flexibles ; - Placer les bouchons sur les prises hyddrauliques. Agriculture du Maghreb N° 63 - Novembre 2012

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Formation :

Tél. : 0528 30 27 78 Email : kadome2001@yahoo.com

technicien agricole

Contact :

EDITIONS AGRICOLES

BULLETIN D’ABONNEMENT

22 bis, rue des Asphodèles, Résidence Zakia 20200 Casablanca - Maroc

Nom : ........................................................................................................................................................................................................................................................................... Société - Organisme : ...................................................................................................................................................................................................................................... Tél. : .............................................................. Fax : ................................................................................................................................................................................................. Rue : ............................................................................................................................................ N° : ...................................................................................................................... Ville : ............................................................................................................................................................................................................................................................................ Chèque ou virement au nom de la Société Editions Agricoles Abonnement 1 an / 10 Numéros Tél.: 05 22 23 62 12 / Fax : 05 22 25 20 94 Maroc : 300 dhs Pour l’étranger : 90 Euros, Règlement Uniquement par virement bancaire

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Pour l’étranger

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Règlement par virement bancaire (Société Générale SGMB)

C. Banque C. Ville 022

780

N°compte

Clé

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JOINDRE COPIE DE L’ORDRE DE VIREMENT AVEC LE BULLETIN D’ABONNEMENT


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