Agriculture du Maghreb N째 67 Avril 2013
Agriculture du Maghreb N째 67 Avril 2013
EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Gérard COUVREUR
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. Hmimina Mhamed, Dr Mohamed Sbaghi Dr Karim Houmy Dr Noureddine OUAZZANI Dr Abbès Tanji, Prof Hammadi CHIMI Prof. Sliman FARAJ Dr El Hassan ACHBANI Dr Bruno Le Cam Dr Pierre Gladieux Dr RAMDANI Abdelhamid, Aït Houssa A. Loultiti My A. Bniaiche El Amine Yahya RHOMARI SERRAR Mohamed Mohamed AYOUB Soumia SADIK Abdellatif BENBOUAZZA Hamid MAZOUZ
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Conception Graphique Yassine NASSIF
Imprimerie PIPO
Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr
Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito Agriculture
Fiscalité, vous avez dit fiscalité ! Le vieux débat sur la fiscalité agricole refait surface, et toutes les associations agricoles sont sur le pont. Car, pour ces professionnels, les paradis fiscaux dont parlent certains journaux, ne sont que des allégations de sirènes qui ignorent tout des difficultés d’un secteur qui est loin de disposer d’une parfaite maîtrise de sa productivité. Sans oublier bien sûr ces périodes de commercialisation creuses et peu fructueuses, comme cela a été le cas pour la dernière campagne ni, parfois, la détérioration des prix de vente à l’international, malgré les augmentations des coûts de production. Alors pour ces professionnels, la perspective de suppression de certaines considérations économiques dont bénéficie le secteur agricole, particulièrement le domaine des fruits et légumes, n’est tout simplement pas envisageable, au moins dans la conjoncture actuelle. D’ailleurs, si pour la Comader, le schéma de fiscalisation n’est pas remis en cause, c’est l’échéance de 2014 qui doit être retardée et pour des raisons évidentes. Tout d’abord, la mise à niveau du secteur n’est pas encore achevée. Ensuite, l’entrée en vigueur depuis le 1er octobre du nouvel accord agricole Maroc-UE, consacre davantage d’ouverture à la concurrence étrangère, d’où la nécessité de prévoir une période de transition, souligne l’organisation. Enfin, n’oublions pas que le lancement du Plan Maroc vert coïncide avec la concession des terres de la Sodea/Sogeta. Une opération qui a bénéficié de la garantie d’exonération fiscale, impliquée dans le business-plan des opérateurs, que ces nouveaux bruits de fiscalisation, laissent parfaitement sceptiques. Dans cette période d’investissements
permanents, ce n’est pas le moment pour le Maroc, de chambouler son cadre fiscal, souligne un groupe d’investisseurs. Enfin, trois grandes questions préoccupent les agriculteurs. Tout d’abord, c’est la question de l’eau et de sa gestion qui est soulevée. De fait, la rareté de l’eau et de sa mauvaise gestion plombent l’agriculture. Deux causes : tout d’abord la faiblesse d’équipements dédiés à l’irrigation et ensuite le problème de la mauvaise gestion. A l’exemple de la région du Gharb qui a hérité d’un grand réseau, mais qui est dans un état de délabrement avancé. Deuxième question, celle de la législation du travail, toujours en attente d’organisation. Et enfin le problème de la hausse du prix des intrants, à propos de laquelle, les agriculteurs sont toujours en attente d’informations cohérentes. Alors, si pour la Fédération des producteurs-exportateurs de fruits et légumes, le schéma de fiscalisation n’est pas remis en cause, il s’agit de régler d’abord un grand nombre de problèmes, afin de ne pas porter atteinte d’une part sur le plan international, à l’agriculture d’exportation, et d’autre part sur le plan national, aux risques de hausse de prix à la consommation. Des éléments qui, à n’en pas douter, compteront pour beaucoup, dans la réflexion à venir.
Gérard Couvreur
Directeur de publication Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
Sommaire Sommaire
Nos annonceurs A RAYMOND 81 AFEPASA 129 AGRICONFERENCE 111 AGRI-EXPO Larache 45 AGRI-LEVANTE 38 AGRIMATCO 21 AGRIMATCO 95 AGRIMATCO 157 AGRIPHARMA 69 AGRIPHARMA 87 AGRISOUSS 12 AGRO SPRAY TECHNIC 14 AGROMILLORA Pép. 125 Agropole 119 AGROSEM 66 AGROSEM 67 AGROSEM 145 AGROSEM 155 ATLANTICA AGRICOLA 114 BADRA 71 BASF 99 BASF 103 BASF 127 BATTISTINI 93 BAYER CS 5 BAYER CS 65 BAYER CS 75 BAYER CS 91 BEILLARD 81 BERANA 144 BIOIBERICA 84 CALIMAROC 96 CAM 184 CARMO 35 CASTANG Pép. 92 CHARAF Corp 33 / 53 CK INDUSTRIES 176 CMGP 2 CNH 1 CNH 167 COMICOM 7 CROPLIFE 139 DIMATEQ 11 Elephant Vert 113 Essieux Bourgogne 62 ETB SLAOUI 25 ETB SLAOUI 41 EUROP SERVICE INDDUSTRIE 179 EZZOUHOUR 86 FERTIKAL 115 FERTIMA 33 / 53 FILTEC 42 Floragard 39 FRESH FRUIT 37 FRIOTEX 88 GEF 177 GREENHAS 116 GRIMME 109 Growing Markets 23
GRUPO CHAMARTIN 59 HERCULANO 143 HERMISAN 133 Hibagri 131 HIPRA 181 HUET 2M 156 IEC DESIGN 151 ILPERSA 56 IRRISYS 17 IRRITEC 135 ISAGRI 47 KEKKILA 80 KONGSKILDE 19 LABOMAG 58 Lacto Production 168 LAFOND Pép. 95 LAMA 132 LINDSAY 57 MAMDA 9 MASSO QUIMICA 117 MAZZONI 176 MCSP 171 MONDENOVA 30 MURSKA 172 NABAT CHAOUIA 173 NETAFIM 137 NOVAKOR 34 NUTRISTAR 175 OBIONE 170 ORTIFLORE 63 OTECH 55 PHYTOCONTROL 146 PIERALISI 121 PROMAGRI 105 RICO SUEVIA 169 RODA MAROC 83 SAKATA 77 SEMAPRO 79 SEMAPRO 174 SETOP 85 SIFEL salon 27 MAFEX salon 149 SILOS CORDOBA 54 SIPSA Salon 141 SOCOPIM 61 SOFIVO 174 SORMAF 73 STAR EXPORT Pép 101 TECNIFRIO 97 TESSENDERLO 31 TIMAC 49 / 183 TODOLIVO 123 TREFILADOS 81 TREFIMED 68 UBIFRANCE 153 UNIVERS HORTICOLE 51 YARA 72 ZNIBER compost 159
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Actualités
52
Céréales
52
Sima
60
Tomate
64
Une campagne moyenne à satisfaisante Efficience améliorée
Evolution et attentes Du consommateur européen La recherche sur la tomate Pour une meilleure santé
Le pompage solaire en irrigation
130
Pour un bon usage des pesticides
138
Les pulvérisateurs agricoles
144
Dans la protection phytosanitaire Des cultures sous serres
Le néflier de zegzel
148
Bientôt une ig
Poivron
74
Agrumes
82
Le déroulement de la campagne - Aperçu sur l’agrumiculture au maroc - Entretien: M. Abdelkrim Ouguellit Fresh fruit
Arboriculture
- Province d’ifrane, importance de l’arboriculture fruitière 90 - Pommier au maroc, quelques spécificités 96 - Recherche sur la pomme, l’ancêtre de la pomme ! 98 - La tavelure du pommier au maroc 104
Pomme de terre
108
Extraits d’algues marines
112
Oignon
- Conservation traditionnelle Les pertes engendrées et les moyens de les limiter 154 - Les ennemis de l’oignon Dans la région Meknès-tafilalet 160
Impact des maladies fongiques
162
En particulier les rouilles sur le rendement du blé
Betterave à sucre
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Superficies, rendements et productions de 1960-61 à 2010-11
Récolte et usages Une nouvelle solution pour une agriculture raisonnée
Oléiculture
- Huile d’olive marocaine, un potentiel qualitatif à promouvoir 118 - Facteurs influençant la stabilité 122
Raisin de table
Maîtriser les opérations en vert
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Dossier elevage
168
Petites annonces
182
- Elevage laitier, la micro-qualité du lait - Insolite - L’élevage de la génisse de race holstein au maroc, l’étable de la société mazaria comme exemple - L´importance d´un protocole de travail Sur la qualité du lait
Fluidité Parfaite Excellente Action de Choc Protection Maximale
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Actu Actu Céréaliculture
Opération de traitement aérien Action bienvenue bien que controversée Abdelmoumen Guennouni Une opération de traitement aérien collectif contre les maladies des céréales a été lancée en grande pompe par M. Mohammed Sadiki, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, accompagné de nombreuses personnalités de différents organismes. De mémoire d’agriculteur, le ministère de tutelle n’a plus lancé d’action d’envergure depuis les opérations de mécanisation et d’engrais datant des premières années après l’indépendance. C’est pourquoi il est important de saluer ce genre d’intervention publique, que nombre de professionnels appelaient de leurs vœux, et que, pour une fois que c’est fait, on ne va pas se plaindre. Cependant, pour les agriculteurs et autres professionnels, il parait évident que les résultats attendus de cette opération ne seront pas à la mesure des espérances, aussi bien en termes de superficies effectivement traitées que, sur le plan agronomique, en termes de lutte contre les maladies cryptoggamiques. Le lancement a eu lieu fin mars dans la province de Berrechid et ‘‘il est prévu que l’opération concerne les petits et moyens agriculteurs au niveau des zones céréalières les plus exposées aux maladies fongiques des blés. Il s’agit des régions de Chaouia-Ouardigha, Gharb-Chrarda-Beni Hssen, RabatSalé-Zemmour Zaer et Fès-Boulmmane’’, indique un communiqué du MAPM/MAP. M. Mohamed Mihi (Président AMPP) explique que la préparattion de cette opération a débuté en novembre 2012, puis s’est poursuivie par la constitution de comités de gestion avec une superficie programmée de 90.000 ha. Pour la réalisation des traitements deux moyens ont été retenus, une société privée (4 avions) et la Gendarmerie nationale (hélicoptères) et deux produits fongicides sélectionnés par l’ONSSA, chargée du suivi de l’opération.
Faible utilisation des fongicides sur céréales Très peu de céréaliculteurs sont conscients de l’importance des dégâts que peuvent provoquer les maladies cryptogamiques (septoriose, rouilles, …) sur les cultures céréalières. Depuis qu’ell-
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les ont atteint un seuil de nuisibbilité sur les champs, elles n’ont cessé de prendre de l’ampleur à tel point qu’aujourd’hui, il est devenu impensable de cultiver des céréales sans lutter contre ces champignons. Cependant, inconnus dans l’itinérraire technique en céréaliculture pendant un quart de siècle après l’indépendance, les traitements fongicides n’ont été entrepris qu’au début des années 1980. Le début a été timide et vers 198485 on atteignait difficilement quelques centaines d’hectares à l’échelle nationale. Aujourd’hui, les superficies traitées ne dépasssent pas une moyenne de 80 000 ha ( dont 30 000 traités deux fois, soit un «développé» de 120 000 ha ) équivalent à 6% environ des
blés dur et tendre cultivés chaque année dans le royaume. ‘‘A cet égard, les maladies cryptoggamiques telles que les rouilles et la septoriose peuvent affecter la prodduction et entraîner des baisses de rendement dépassant 30% sur les variétés tolérantes et de 80% sur les variétés sensibles en l’absence de traitement à une étape cruciale de développement des blés (montaisson-épiaison). Ces maladies intervviennent suite aux précipitations intenses que le Maroc a connues ces dernières semaines, accompagnées
de niveaux d’hygrométries élevées’’ ajoute le communniqué. En effet, les conditions climmatiques de cette campagne (fortes précipitations, hygrométtrie élevée de l’air, températures douces) sont favorables à l’explossion de ces maladies, faisant de cette année une «année cryptoggamique». Pour M. Mihi, ‘‘La protection fonggicide du blé cette campagne doit être axée principalement contre la rouille jaune, maladie systémique, explosive et imprévisible. Un foyer primaire peut contaminer en 3 jours toute une région. La maitrise passe par la pulvérisation de fongicides’’ Il faut signaler que, même si on parle partout de variétés sensibles ou plus ou moins résistantes,
les agriculteurs n’en ont aucune connaissance et, par manque d’infformation de la part de la Sonacos ou des services du ministère, les traitent indifféremment ce qui peut avoir des conséquences négatives à la longue.
Quand intervenir ? une «fenêtre de tir» à ne pas rater
Au cours du cycle d’une céréale la période optimale pour la lutte chimique dépend du programme de traitements adopté par le producteur et les produits de traittement (préventif, curatif ). En effet on peut adopter un programme à un ou deux traitements, le seccond étant plus indiqué car plus efficace mais plus cher en produit et application. Dans tous les cas le
traittement devrait intervenir avant que la dernière feuille (qui alimente l’épi) ne soit affectée ainsi que l’épi lui-même. Pour l’opération entamée à l’initiative du ministère, les agricculteurs estiment qu’elle arrive trop tardivement pour certaines régions, comme la Chaouia où le stade actuel est le remplissage du grain, de même que pour les semis précoces d’autres régions céréalières. Ainsi et en plus de la tardivité
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Actu Actu Céréaliculture
plus ou moins marquée, cette opération s’est heurtée à nombre de difficultés, parmi lesquelles on peut citer : - Les conditions climatiques excceptionnelles de forte pluviométtrie et quelquefois de vents, emppêchent les avions de traiter dans des conditions satisfaisantes - La disponibilité du produit de traitement : devant un manque d’engagement ferme du ministtère de tutelle les sociétés ne pouvaient faire face, en plus de leur clientèle habituelle, à une demande aléatoire au risque de se retrouver avec des stocks énormmes sur les bras. - Les problèmes logistiques : le nombre d’avions disponibles ne permet pas de traiter la superficie prévue dans les délais qui lui sont impartis. En plus, la nécessité de ‘‘pistes’’ pour l’atterrissage des avions et de lieux de stockage pour le carburant, les produits de traitement, … exclut certaines régions du programme En conséquence, les superficies susceptibles de bénéficier de ces traitements risquent d’être de loin inférieures aux prévisions et les
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professionnels sont convaincus qu’elles atteindront au grand maximum 2.000 ha, soit moins de 25% de ce qui était programmé. Par ailleurs, telle que perçue côté petits producteurs (déjà peu senssibilisés à l’impact des maladies cryptogamiques des céréales), cette opération suscite maintes inquiétude : - Un traitement aussi tardif, au stade épiaison-remplissage du grain, est non seulement inutile mais estimé dangereux, pouvant faire peser des menaces sur le rendement - Un deuxième traitement pour ceux qui ont déjà effectué un traittement fongicide, est mal perçu - Certains producteurs (Gharb) ont acheté leur produit depuis février mais n’ont pas pu traiter en raison des difficultés d’accès aux parcelles (même pour les apparreils à dos). Dans certaines parties du Gharb, et en plus des précipittations des inondations ont été accentuées par les lâchers d’eau du barrage Al Wahda ¤ Le choix et le ciblage des parccelles à traiter pose pas mal de questions
Ainsi, vu la prise de conscience du ministtère de tutelle d’intervenir massivement dans ce domaine, il serait nécessaire de reconduire l’opération la campagne procchaine, en associant les agriculteurs pour qu’ils l’incluent dans leur programme de traitements et itinéraire technique, et surtout à se préparer bien à l’avance profitant de l’expérience de cette fois pour prendre toutes les précautions nécessaires à sa réussite.
Témoignage :
Maladies et résistance variétale Azeddine EL BRAHLI Président de l’Association AGENDA (Agriculture, ENvironnement et Développement pour l’Avenir) L’état inquiétant des cultures oblige à parler des infestations importantes par les maladies observées dans toutes les cultures céréalières et légumineuses. L’opération de traitement lancée par le ministère, tout en étant une bonne initiative, reste une opération démonstrative sans grand impact sur la production. D’ailleurs, Il serait judicieux de la concentrer dans la région du Gharb vue l’impossibilité d’accès aux parcelles. Dans tous les cas, la production des céréales et légumineuses sera fortement affectée. Cependant, il y a lieu de procéder au moins à une évaluation en particulier de ce matériel génétiqque mis à la disposition des agriculteurs ces dernières années. Les céréales et les maladies coexistent depuis la nuit des temps mais leur ampleur cette campagne est inquiétante et ce n’est point particulier aux conditions climatiques qui certes les ont amplifiées. Est-ce dû aux variétés importées, puisque les autres celles de l’INRA se font rares alors qu’aujourd’hui l’Achtar des années 90 ou Arrihane de début 2000 restent difficiles à détrôner et surement se comportent mieux cette année vis à vis des maladies que les variétés importées dites hautement productives. Mais on oublie qu’il leur faut deux traitements fongicides (dans leur pays d’origgine elles en reçoivent jusqu’à 3). D’après mes observations Arrihhane dans la Chaouia résiste mieux mais cédera à son tour à cette forte infestation des champignons. Bref, les responsables du secteur de l’agriculture, les agriculteurs, les semenciers... devront sortir avec des enseignements à défaut d’une bonne production. Une première liste de question à laquellle on aimerait avoir des réponses serait : - Le comportement des variétés et leur performance en présence et absence de fongicide, - l’épidémiologique de ces maladies : conditions, répartitions, déggâts, si je ne me trompe pas la dernière a eu lieu en 2003. - Mesures de prévention à prendre pour la campagne suivante. - Programme de recherche et de multiplication de semences sur la base des nouvelles données climatiques et d’innovations technnologique etc. - Programme de sensibilisation et d’avertissement 2014 - Produits fongicides à privilégier - Contrôle des prix et possibilité de supports autre que l’avion - etc. A notre niveau, l’association AGENDA fera une évaluation au niveau des parcelles de ses membres et de leur voisinage dans la région de la Chaouia. On espère publier un rapport en fin de campagne 2013.
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Actu Actu Environnement
Les sols, grands oubliés de l’environnement Les sols subissent la pression des activités anthropiques : d’une part, la production croissante de denrées alimmentaires, et d’autre part les pollutions, l’exploitation de ressources, l’urbanisation, les changements climatiques, la déforestation, ... Par conséqquent, les sols fertiles sont de plus en plus rares. Ainsi, la perte annuelle globale de sol par érosion éolienne ou hydraulique est de 24 milliards de tonnes, soit plus de 3 tonnes par être humain, alors que le processus natturel de fabrication du sol nécessite 100 à 500 ans pour
seulement 1 kilogramme, ce qui en fait une ressource non renouvelable (83% des sols africains exploités sont dégradés). En Allemagne, à cause du remembrement et de l’érosion, 80 ha disparaisssent chaque jour, alors que l’objectif politique est de ne pas dépasser 30 ha. «La perte de sol est comme une bombe à retardement, le monde sous-estime la taille du problème: la poppulation augmente, mais nous perdons chaque année d’énormes quantités de ce précieux milieu ; plus que jamais, il est temps d’agir «
Une start-up qui sauve les abeilles Advance Science, une startup du Connemara, a dévelloppé HiveAlive, un mélange d’extraits naturels de plantes terrestres et aquatiques, qui lutte contre le champignon microscopique Nosema ceran-
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nae, à l’origine d’une surmorttalité des abeilles. Le produit diminue la mortalité des ruches jusqqu’à 80% et augmente la product-
explique Klaus Töpfer, ancien ministre allemand de l’envirronnement. Le rôle des sols n’est que trop peu abordé dans les thématiques prioritaires telles que la sécurité alimmentaire, la lutte contre la pauvreté, le maintien de la biodiversité ou encore les changements climatiques. Cependant les sols fertiles sont très convoités : plus de 85 millions d’hectares ont été acquis ou loués sur le
long terme dans les pays en développement ces dix dernières années (à titre d’exemple, 13% des surfaces agricoles du Laos sont sous concession). Le besoin de régulations a clairement été exprimé afin que les popullations locales puissent jouir de leur droit d’accès à leurs propres ressources.
tion de miel de 30% tout en améliorant la pollinisation des cultures. Cette entrepprise a levé, fin 2012, 300.000 euros. Ce financement sera consacré au développement de l’entreprise, avec la création d’une douzaine d’empplois, pour préparer son entrée sur de nouvveaux marcchés. Chaque annnée, un tiers des ruches en activité disparaissent, et certains apiculteurs ont pu connaître jusqu’à 90% de pertes alors que les abeilles permettent la reproducttion d’environ un tiers des espèces de végétaux que nous consommons. Appelé syndrome d’effondrement des colonies, ce phénomène menace la pollinisation des
cultures et par conséquent la qualité des récoltes, ce qui en fait un enjeu majeur tant d’un point de vue sanitaire que commercial. Le financement des business angels, Western Business and Innovation Center et le Halo Business Angel Partnership Programme, permet à cette entreprise, installé au sein d’un cluster de recherche dans la vallée de l’Inagh dans le Connemara, de développper son activité dans les dommaines de la recherche et du développement, de la prodduction et des ventes. Cette start-up travaille en collaborration avec l’université de Galway, la Queen’s University Belfast, et le conseil italien pour la recherche et l’expérrimentation en agriculture (CRA).
Source : bulletins-électroniques
Source : bulletins-électroniques
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AGRI-SOUSS GROUPE www.agrisouss.ma
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Actu Actu Environnement
Les biocarburants
Conséquences sur l’environnement
Appelés également agrocarburants, voire même «nécc crocarburants» par leurs détracteurs, les biocarburants représentent une nouvelle forme d’énergie complémentc taire aux combustibles fossiles notamment dans les dépc placements motorisés. Les biocarburants sont des carburants d’origine agricole. Ils sont obtenus à partir de matières organiques végétales ou animales, appelées encore biomasse et sont utilisés dans les moteurs. Il existe trois grands types de biocarburants selon la matière végétale ou animale utilisée : • les biocarburants issus des plantes contenant de l'huile comme le colza ou le tournesol (Diester ou biodiesel) • les biocarburants obtenus à partir d'alcool produit avec des plantes contenant du sucre ou de l'amidon (bioéthanol). • Les biocarburants produits, sous forme gazeuse, par fermentation sans oxygène de déchets alimentaire, végétaux (biogaz). A noter qu’il existe trois générations de biocarburants : 1. première génération : issus exclusivement des cultures alimentaires ; 2. deuxième génération : issus majoritairement des arbres et arbustes (bois, feuilles, paille, etc.) ; 3. troisième génération : issus des algues, ils sont dits algocarburants.
Les biocarburants de première génération Les biocarburants de première génération sont produits à partir des réserves des végétaux. A titre d’exemple, le bioéthanol est un alcool produit par la fermentation des sucres contenus dans les plantes riches en sucre (betteraves, topinambours, canne à sucre...) ou en amidon (pomme de terre, céréales) ou dans les plantes ligneuses (bois, paille...). Par rapport à la filière essence, la
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filière éthanol (de la production à l’utilisation) produit 2,5 fois moins de gaz à effet de serre (60 %) et a un rendement énergétique 2,3 fois supérieur. Mais ce rendement peut encore s’améliorer. On peut aussi produire un éther dérivé de l’éthanol l’ETBE qui est issu de la betterave et du blé, et réservé aux moteurs à essence. Au Brésil, depuis les années 70, une grande partie du parc automobile (plusieurs millions de véhicules) est alimentée avec de l’éthanol extrait de la canne à sucre.
La production d’éthanol Au niveau mondial, la production d’éthanol, soit 76,2 milliards de litres en 2009, a triplé entre 2000 et 2007 et devrait atteindre 127 milliards de litres en 2017. Les ÉtatsUnis (taux d’incorporation de 5,3% qui devrait passer à 8,5% en 2020) et le Brésil (taux d’incorporation de 48% qui devrait passer à 70% en 2020) produisent la plus grande quantité d’éthanol, soit environ 41 milliards et 26,3 milliards de litres respectivement, ce qui représente 88 % de la production mondiale. Les autres pays producteurs sont la Chine, le Canada, la France et l’Allemagne, mais aucun ne produit plus de 3 % de la production américaine d’éthanol. En 2007, 23% de la production de maïs des Etats-Unis et 54% de la récolte de canne à sucre au Brésil étaient utilisés pour produire de l’éthanol. Mais depuis 25 ans, c’est le Brésil qui est le leader des biocarburants. Toute l’essence vendue doit être mélangée à de l’éthanol et toutes les stations services doivent aussi bien vendre de
l’éthanol pur, que des mélanges à base d’éthanol. A l’instar du Brésil, l’autorisation de combiner les biocarburants et les carburants automobiles a été votée dans au moins 20 états et provinces du monde ainsi que dans deux pays : la Chine et l’Inde. Toutefois, malgré l’augmentation des surfaces consacrées à la production de biocarburants, la part de ces derniers dans l’utilisation des carburants reste faible. En 2008, la part de l’éthanol dans les carburants utilisés dans les transports est estimée à 4,5% aux Etats-Unis, 40% au Brésil et 2,2% dans l’Union européenne.
Les conséquences sur l’environnement S’ils permettent de réduire la dépendance vis-à-vis des énergies fossiles, les biocarburants, compte-tenu de la technologie déployée pour leur production, peuvent avoir un impact disproportionné sur l’environnement et la biodiversité parce que leurs cultures nécessitent l’utilisation de grandes quantités d’engrais et de beaucoup d’eau. Entre 1000 et 4000 litres d’eau sont en effet nécessaires pour produire un seul litre de biocarburant. Au final, après bien des années d’incertitudes et alors que de nombreux pays se sont maintenant massivement engagés dans la production de biocarburants pour le transport routier, une étude finale, de l’ADEME, sur l’analyse du cycle de vie des biocarburants de 1ère génération montre que le
bilan demeure plus que mitigé.
Les conséquences sur l’automobile Les biocarburants contiennent davantage d’eau et d’oxygène que les carburants classiques, ce qui entraîne la corrosion des moteurs qui les utilisent. Les carburants qui contiennent davantage d’éthanol augmentent la consommation de carburant et ont donc un rendement moindre que ceux qui en ont moins ou pas du tout.
Les biocarburants de deuxième génération Ces biocarburants valorisent les parties non alimentaires des plantes. Ils sont issus de la transformation de la lignocellulose contenue dans les résidus agricoles (paille, pulpe de betterave) et forestiers (bois), dans des plantes provenant de cultures dédiées (taillis à croissance rapide comme miscanthus, switchgrass, sorgho fibre...) et même grâce aux déchets verts. Deux voies sont développées pour transformer la lignocellulose des plantes : la voie biochimique pour obtenir de l’éthanol et la voie thermochimique pour obtenir du biogazole de synthèse. Ces technologies sont encore au stade de la recherche et une production industrielle n’est pas attendue avant 2020. www.notre-planete.info/ ecologie/energie/biocarburants. php
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Actu CropLife Maroc Protection raisonnée de la pomme de terre
La journée a été ouverte par le mot de bienvenue de M. Mohammed Dafiri, Directeur de l’IPSM, qui a tenu à remercier l’assisttance et les experts qui ont fait le déplacement pour participer à cette journée et enrichir les débats sur le sujet sélectionné, la protection raisonnée de la pomme de terre, qui est la culturre par excellence de la région de Mohammedia. La parole fût donnée, ensuite, au Dr. El Hassan Achbani, Directteur de recherche à l’Institut
National de la Recherche Agronnomique de Meknès qui a passé en revue tous les ravageurs de la pomme de terre, avec leurs caractéristiques, leurs symptômmes et les dégâts qu’ils peuvent occasionner, avec photos à l’appui. A son tour M. Boubker El Ouillani, Directeur exécutif de CroppLife Maroc, prit la parole pour exposer les bonnes pratiques Phytosanitaires en relation avec la culture de la pomme de terre. Il a expliqué, la nécessité pour
Election du nouveau bureau Les membres de l’association CropLife Maroc ont tenu leur assemblée générale ordinaire, le mardi 26 mars 2013, à l’Hôtel Club Val d’Anfa de Casablanca. Dans son rapport moral qu’il a présenté à l’assemblée, le président en exercc cice M. Karim Ben Brahim à passé en revue les actions de l’association durant l’exercice 2012. Parmi les principales réalisations, il y a lieu de citer: Concernant le volet législation et réglementation ; l’association, en étroite collaboration avec l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimenttaires (ONSSA), a initié, participé et contribué activement à différrents projets, notamment, ceux relatifs à : • Finalisation de l’arrêté relatif à la délégation des missions de l’ONSSA • Etablissement du décret relatif à l’externalisation des essais d'homologations • Etablissement du catalogue des usages agricoles au Maroc • Etablissement de la liste des cultures et des usages mineurs, • Etablissement du référenttiel des Bonnes Pratiques Expérimentales du Maroc, • Etablissement de la procédure de co-homologation des pesticiddes à usage agricole • Modification des procédures de contrôle à l’importation Concernant le volet 16
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communication, l’association à participé, animé et communiqué son point de vue, lors de plussieurs événements, entre autres : • Symposium National de l’AMPP (Association Marocaine de la Protection des Plantes) sur la Protection Raisonnée de la Pomme de terre • 8ème Congrès de l’AMPP sur le Conseiller Agricole en Protection des Plantes • Journée sur l’utilisation rais-
les producteurs marocains de protéger leur culture favorite contre des ravageurs de plus en plus complexes et de plus en plus durs, et qui ne peut se faire qu’à travers une utilisation judiccieuse et raisonnée des produits phytosanitaires. Il a ainsi mis l’accent sur le cycle de vie d’un pesticide depuis sa découverte, jusqu’à son utillisation ou son élimination en passant par son processus de fabrication, son enregistrement, sa distribution, sans oublier la phase importante de la lutte intégrée qui fait partie intéggrante du cycle de vie du pesticcide avant son utilisation. Pour terminer avec la gestion des
emballages vides et des stocks obsolètes. Il s’est par la suite concentré sur la phase de l’utilisation du pesticide, avant traitement, en cours du traitement et après le traitement, en insistant sur le port obligatoire des vêtements de protection par les ouvriers applicateurs Après le déjeuner, les particippants ont été conviés à une démonstration pratique du calibbrage d’un pulvérisateur tracté sous la conduite du spécialiste en la matière M. Driss Dahhane de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimenttaires (ONSSA).
sonnée des pesticides organissée par l’AMPOC (Association Marocaine pour la Protection des Consommateurs) • Journée sur l’utilisation de la Phosphine organisée par le CAPM (Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc) • Atelier sur les procédures PIC • Atelier sur les cultures mineurres Pour ce qui est de la vulgarisattion des bonnes pratiques phyttosanitaires et dans le cadre du projet de partenariat signé avec la GIZ (Coopération Allemande au Développement DurableProgramme de Gestion et de Protection de l’Environnement), l’association, en collaboration avec le Département de l’Envvironnement et le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc a lancé une campagne de sensibilisation au profit de
50.000 agriculteurs. Les thèmes ayant été sélectionnés pour cette campagne s’articulent autour de : • L’utilisation sûre et sans risque des pesticides • Le rinçage des emballages vides • Les mesures d’urgences en cas d’empoisonnement Après la lecture du rapport morral et du rapport de gestion, M. B. Mazaz, en tant que trésorier général de l’association a préssenté le rapport financier pour l’exercice 2012. Après débat et discussion, quittus a été donné aux membres du bureau sortants. L’assemblée a ensuite procédé à l’élection du nouveau bureau qui se présente comme suit :
Membre Karim Ben Brahim (Marbar Chimie) Samira Amellal (Bayer) Rida Boufettas (Promagri) Fayçal El Houssaini (Alfachimie) Ahmed Badaoui (Soprochiba) Bentayebi Mazaz (Agrimatco) Mahfoud Jalab (Socaprag) Mohamed Chetouani (Basf ) Khalid Mimi Lahlou (CPCM) El Mehdi Zaimi (SIPP) Boubker Abejja (Agripharma) Abdesslam Ifri (Philea) Ali El Aimani (Syngenta)
Fonction Président Première Vice Présidente Deuxième Vice Président Secrétaire Général Secrétaire Général Adjoint Trésorier Trésorier Adjoint Assesseur Assesseur Assesseur Assesseur Assesseur Assesseur
EAU, Saviez-vous que...? 780 millions de personnes n'ont pas accès à l'eau potable et près de
2,5 milliards n’ont pas accès à des services d’assainissement adéquats. 6 à 8 millions de personnes meurent chaque année des suites de catastrophes et de maladies liées à l’eau.
3,5 planètes Terre
Différentes études montrent que si rien ne change, serront nécessaires pour assurer les besoins d’une population mondiale dont le style de vie serait comparable à celui des Européens ou des Nord-Américains.
2 à 3 milliards
La population mondiale devrait augmenter de de perssonnes au cours des 40 prochaines années. Ce phénomène devrait s’accompagner d’une évolution des comportements alimentaires se traduisant par une augmentattion de 70% de la demande de nourriture d’ici 2050.
la moitié de la population mondiale
Plus de est urbaine et le nombre de citadins grandit chaque jour. Les zones urbaines, où l’accès à l’eau et aux installations sanitaires est meilleur que dans les zones rurales, ont parffois du mal à faire face à cette augmentation démographique (OMS/UNICEF, 2010).
50
La demande alimentaire augmentera de % d’ici 2030 (70 % d’ici 2050) (Bruinsma, 2009), tandis que les besoins en énergie hydroélectrique et en autres énergies renouvelables augmenteront de 60% (WWAP, 2009). Ces problématiques sont liées : la production agricole croissante fera ainsi fortement augmenter la consommation d’eau et d’énergie entraînant une concurrence accrue pour l’eau. Alors que la disponibilité en eau devrait diminuer dans de nombreuses régions, la consommation mondiale en eau agricole devrait croître d'environ % d’ici 2050 et elle risque d’être plus importante encore en l’absence de tout progrès technologgique ou d’intervention politique.
19
85% de la population mondiale vit dans la moitié la plus sèche de la planète. L'eau destinée à l'irrigation et la production alimentaire constitue la plus forte pression sur les ressources en eau douce. L'agriculture représente près de % des retraits en eau (jusqu’à 90% dans les économies émergentes)
70
• C'est le changement des modes d'alimentation, notamment une consommation croissante de produits carnés, qui a l'imppact le plus fort sur la consommation d'eau depuis et il est susceptible de se poursuivre pendant la première moitié du XXIe siècle (FAO, 2006). Il faut près de 3500 litres d’eau pour produire un kilo de riz tandis qu’un kilo de boeuf en nécessite 15 000 (Hoekstra et Chapagain, 2008).
30 ans
66
% de l’Afrique est aride ou • Près de semi-aride et sur 800 millions d’habitants en Afrique sub-saharienne, déjà près de 300 millions ne disposent que de faibles ressources en eau, c’est-à-dire de moins de 1000 m3 par habitant (NEPAD, 2006).
Source: www.un.org Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Actu Actu Protection
Palmier dattier
Lutte contre un papillon palmivore Paysandisia archon, vous connaissez ? C’est un papillon palmivore qui a été introduit accidentellement dans les années 1990 en Europe, suite à l’importation de palmiers infestés d’Amérique du Sud. Après s’être répandu très rapidement en
Italie, en Espagne et en France, il sème aujourd’hui le trouble dans la zone méditerranéenne où il ravage les palmiers endémiques et ornementaux. Dans le nord de l’Afrique, il menace les palmiers dattiers qui, rappelons-le, constituent une ressource alimentaire importante. Dans ce contexte, les résultats des travaux des chercheurs de l’INRA, du CIRAD et du CNRS qui viennent d’être publiés dans la rue Chemoecology ouvrent des perspectives prometteuses en matière de lutte intégrée contre ce ravageur. S’intéressant à la communication chimique chez Paysandisia archon,
Des plants de maïs
pour piéger les mouches des légumes Supprimer tout traitement insecticide sur les cultures de légumes, tel est le pari tenu par une équipe du CIRAD à la Réunion. Grâce à des plants de maïs installés tout autour des parcelles maraîchères, il n’est plus nécessaire de les traiter contre les mouches des légumes, leurs principaux ravageurs. Cette réussite est le résultat de plusieurs années de recherche sur la gestion agroécologique des cultures horticoles réunionnaises, avec à la clé des pertes limitées, des coûts réduits et surtout des productions plus saines. A la Réunion, les mouches des légumes sont considérées comme les principaux ravageurs des cultures horticoles. Trois espèces de la famille des Tephritidae y sévissent : Bactrocera cucurbitae, Dacus ciliatus et D. demmerezi. Leurs femelles pondent à l’intérrieur des courgettes, chouchous, concombres, citrouilles, melons et autres cucurbitacées, et les larves, en se développant dans la pulpe du légume, provoquent sa destruction. La lutte chimique, qui a été la règle pendant des années avec un usage massif d’insecticides, a montré ses limites : inefficacité, coût élevé, risques pour l’envirronnement et la santé. Depuis plusieurs années, une équipe du Cirad explore, avec ses partenairres réunionnais, les possibilités 18
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d’une gestion agroécologique des populations de mouches, en particulier l’utilisation de plantes capables d’attirer et de piéger les mouches en dehors des champs.
Des bordures de maïs pièges La technique des plantes pièges repose sur l’observation du compportement des mouches : celles-ci passent en effet 90 % de leur
ces chercheurs ont focalisé leurs observations sur ses pattes. Ils ont pu voir que lors de la parade nuptiale, le mâle frotte sa patte médiane contre le support sur lequel il est posé, ce qui entraîne une attraction de la femelle qui vient alors se poser près de lui. Ces chercheurs ont montré que le premier segment des tarses de cette patte est modifié chez le mâle et porte une structure en bosse située au-dessus de la griffe. Cet organe, que l’on appelle androconie, est caractéristique des papillons de cette famille. Cela dit, le lien entre ce trait morphologique et l’émission
d’une phéromone n’avait pas encore été établi. Les chercheurs ont pu mettre en évidence que ces odeurs émises par les androconies des mâles sont très bien perçues par les antennes de leurs congénères femelles. Bouleversant les connaissances sur ce papillon, puisque ce sont en général les femelles qui attirent le mâle en émettant une phéromone, ces résultats offrent ainsi de nouvelles perspectives en matière de lutte intégrée contre ce papillon, par exemple en utilisant des techniques de piégeage sexuel.
temps sur la végétation environnnante, pour se reproduire, s’abriter et se nourrir, et seulement 10 % sur la culture de légume, en ce qui concerne les femelles, pour pondre. Il s’agit donc d’installer en bordure des champs des plantes qui attirent les mouches et de les y piéger. Les plants de maïs se sont révélés tout à fait efficaces dans ce rôle de plante piège : les mouches s’y concentrent et il suffit alors de les éliminer à l’aide d’un appât alimmentaire mélangé à une quantité infinitésimale de bio-insecticide. Il n’est dès lors plus nécessaire d’épandre l’insecticide sur les légumes cultivés et la production maraîchère est préservée.
ainsi reprendre des cultures qu’ils avaient presque abandonnées car les pertes y étaient trop importtantes. Couplée à d’autres technniques telles que la surveillance des populations de mouches et le ramassage des fruits tombés au sol, l’utilisation de plantes pièges garantit une gestion agroécologgique des ravageurs. Et les résulttats sont probants : des pertes minimes, des coûts réduits et des productions plus saines et, pour certaines, déjà labellisées Bio. Mais cette technique a aussi d’autres retombées intéressantes. Les plants de maïs ne se contenttent pas d’attirer des mouches nuisibles aux cultures. Ils héberggent aussi d’autres insectes, utiles ceux-là, comme les syrphes. Pollinnisateurs et prédateurs, ces insecttes sont aussi les indicateurs d’un agroécosystème mieux équilibré. En supprimant les traitements insecticides, la technique des borddures de maïs permet aussi aux insectes utiles de revenir dans les champs, en particulier les prédatteurs des mouches des légumes, complétant ainsi l’arsenal de contrôle des pullulations. Mais il ne s’agit pas de baisser la garde. A tout moment, si les mesures de gestion agroécologique ne sont pas suivies scrupuleusement, les mouches peuvent de nouveau envahir les champs.
Retrouver la biodiversité des agroécosystèmes L’utilisation de plants de maïs en tant que pièges à mouches est maintenant adoptée par les prodducteurs réunionnais, qui peuvent
Source : bulletins-electroniques
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Actu Actu High tech
Un laser pour mesurer les épis
La compagnie japonaise Topcon, spécialisée dans l’électc tronique de haute définition et notamment les instrumc ments de positionnement et de topographie, a mis au point un outil qui pourrait s’avérer particulièrement utile pour les agriculteurs. C’est en s’associant un outil traditionnel de détection à un distributeur d’engrais que Topcon a développé un outil, appelé «CropSpec», capable
de mesurer la croissance des épis. Ce nouvel outil permet ainsi d’optimiser la distribution des engrais dans les champs et donc de diminuer le gaspillage.
Traitement des semences
Par un faisceau d’électrons ! En agriculture, les semences subissent un traitement chimique pour lutter contre les bactéries, les virus et les champignons. Les produits utilisés ne sont pas sans conséqc quences sur l’environnement et, in fine, sur le consommatc teur. Il existe maintenant une méthode innovante qui neutc tralise ces agents pathogènes sans aucune conséquence sur la santé ou l’environnement. Celle-ci est réalisée grâce aux électrons, et sera commercialisée en 2013. Le traitement «classique» des graines pour tuer les microorganismes pathogènes et éviter la propagation de maladies a récemment été remis en question par différents éléments : - d’une part, les autorisations pour certains agents de traitement chimique ont été retirées et l’octroi de nouvelles autorisations a nettement diminué. - d’autre part, l’épisode d’infections dues aux bactéries E. coli en 2011 suite à leur développement sur des pousses de soja a suscité la recherche de nouvelles solutions. Les scientifiques de l’Institut Fraunhofer sur les faisceaux d’électron et la technologie plasma (FEP) de Dresde (Saxe) ont développé une méthode «écologique» pour éliminer les 20
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germes des graines : ils traitent les semences avec un faisceau d’électrons, qui, en quelques millisecondes, détruisent l’ADN des organismes nuisibles. Le dispositif élaboré est très ciblé: les particules élémentaires n’agissent qu’à la surface et dans les téguments [1] de la graine. Par conséquent, l’embryon végétal n’est pas affecté et sa capacité à germer n’est pas compromise. «Sur les semences de céréales, on retrouve presque exclusivement des pathogènes fongiques, mais en raison des changements climatiques, certaines sont maintenant affectées par des bactéries venues du sud, contre lesquelles il n’existe pas encore d’agents chimiques. Notre traitement à électrons accélérés est d’une part
Il s’agit d’une invention particulièrement importante pour l’agriculture en raison de la hausse constante du prix des engrais et des préoccupations environmentales grandissantes. Cet outil, nommé «CropSpec», comporte un laser qui mesure la teneur en azote dans les champs, teneur directement liée à la croissance des cultures. Il comporte en outre un système de guidage nommé «System110» qui est doté d’un capteur GPS. Ainsi en évaluant le niveau de croissance des cultures, «CrospSpec» gère
efficace contre les pathogènes bactériens et fongiques, et d’autre part ne nécessite que très peu d’énergie. En outre, aucun pathogène ne peut créer de résistance contre ce processus», a déclaré Frank-Holm Rögner, chef de département au FEP. Enfin, comme il n’y a pas d’utilisation d’additifs chimiques, toutes les graines non utilisées pour les semis peuvent être intégrées directement au circuit alimentaire. La méthode est en développement depuis vingt ans. En 2002, une unité de démonstration mobile a été fabriquée et utilisée pour réaliser des essais dans toute l’Allemagne. Un partenariat avec la société allemande Nordkorn Saaten, producteur de semence, est né suite à une démonstration de l’unité mobile en 2010. En effet, le prototype avait montré sa capacité à fonctionner pendant des centaines d’heures avec un débit allant jusqu’à 30 tonnes par heure. La société a donc acheté le prototype et passé commande pour un second modèle en collaboration avec la société BayWa AG. Les opérations de traitement à vitesse industrielle seront lancées dès juin 2013, au siège
de manière intélligente la distribution des engrais en évitant les zones déjà traitées. «CropSpec» se compose de deux boîtiers attachés directement à la cabine du tracteur et d’un boîtier GPS, relié à un écran de contrôle situé au niveau du volant. Il est indépendant des conditions climatiques. Source : bulletins-electroniques
de Nordkorn Saaten, à Güstrow (Mecklembourg-Poméranie occidentale). Les futurs développements de la machine incluent une version moins onéreuse et plus compacte. Plusieurs commandes devraient être passées d’ici 2015, car les agriculteurs ont obligation de réduire leur empreinte carbone et l’utilisation de pesticides pour cette échéance. Les scientifiques du FEP souhaitent également introduire le processus de traitement à faisceau d’électrons sur les marchés étrangers, en particulier les marchés chinois et indien qui traitent d’importantes quantités de semences. Les scientifiques et leurs partenaires sont actuellement à la recherche de nouveaux porteurs de projets. [1] En botanique, le tégument désigne un tissu formant une enveloppe. Source : bulletins-electroniques
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Actu Actu Nationale
HOMMAGE
Bonne retraite Professeur Après une vie d’études et professionnelle bien remplie de générosité et de partc tage du savoir, au cours de laquelle il a contribué à former plus d’une trentaine de promotions d’ingénieurs à l’ENA de Meknès, le Professeur Ahmed Sekkat s’apprête à prendre une retraite bien méritée. Cependant, ceux qui connaissent l’homme savent qu’avec un tel capital d’expérience et d’énergie, il ne peut rester inactif. Nous lui souhaitons une bonne retraite, une bonne santé, une heureuse vie familiale (il est marié et père de 3 enfants) et le plein succès dans toute activc vité qu’il pourrait entreprendre.
Un parcours professionnel Au service des milieux universitaire et agricole bien rempli Ingénieur diplômé de l’ENA de Meknès, Pr Ahmed Sekkat a débbuté sa carrière professionnelle à L’INRA de Béni Mellal et l’a pourssuivie à Fès en tant que responsabble de l’Inspection Régionale de la Protection des Végétaux. Ayant bénéficié d’un stage de 2 ans à l’INRA de Montpellier, il en a profité pour préparer un DEA et un Doctorat de 3ème cycle. De retour, il a intégré l’ENA Meknès, en tant que maitre assistant et, après avoir soutenu sa thèse d’état à l’Université de Montpelllier, il a accédé au grade de Maitre de Conférences et ensuite à celui de Professeur de l’Enseignement Supérieur. A noter que Pr Sekkat a rempli la fonction de Chef du Département de Zoologie Agriccole pendant plus de 20 ans. Il faut signaler aussi que Pr Sekkat est à l’origine d’environ 70 publiccations, éditées dans des revues nationnales et internationnales. Parallèlement, et afin d’assurer un encadrement de qualité à ses étudiants, il a mis en place une formule de partenariat avec le privé avec un programme de lutte intégrée en cultures maraichères protégées et en arboriculture fruitière (Domaines Agricoles de Douiet et de Louata, les Domaines Brahim ZNIBER …). 22
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Ainsi, une soixantaine d’étudiants de l’ENA et 6 enseignants et étuddiants des facultés des sciences de Meknès et Marrakech ont profité de ses lumières pour souttenir les premiers leurs mémoires de 3ème cycle et les seconds leurs thèses d’état. Les agriculteurs, techniciens et cadres des DPA et ORMVA aussi en ont bénéficié avec près d’une
centaine d’exposés organisés à leur intention. Autre constituante de son activité et de son dynamisme, Pr Sekkat a été parmi les membres fonddateurs de l’AMPP (Association Marocaine de la Protection des Plantes), et n’a cessé de participer à toutes ses manifestations, tout
en entretenant d’excellentes rellations avec les firmes phytosanittaires (communications, exposés, journées, …). Toute cette expérience ne pouvait que servir dans un autre domaine qui est celui de l’expertise. En effet Pr Sekkat a servi comme consultant auprès de plusieurs domaines agricoles dans différrentes régions du royaume pour organiser la lutte biologique, la lutte inttégrée, la protection phytosanitaire, … les firmes phytosanitaires aussi ont fait appel à ses connaissances pour mener des essais préliminaires en vue de l’homologation de leurs produits insecticides. Nombre de références sont à ajouter à l’actif du Pr Sekkat comme l’étude de projets de développemment agricoles dans différrentes régions du Maroc (Azilal, Larache, …), de recherche agricole, lutte contre le Tylcv, apiculture, arachide, développement de l’olivier, l’amandier, le figuier dans les zones de montagne, etc.
Participation aux congrès La liste de ses participations est aussi longue que la durée de sa carrière d’enseignant-chercheur, associant ses activités de laborat-
Professeur Ahmed Sekkat Spécialiste en Lutte Intégrée contre les ravageurs des arbres fruitiers, des agrumes et de l’olivier, lutte biologique et intégrée contre les ravageurs des cultures maraîchères protégées et utilisation raisonnée des pesticides en agriculture.
toire à une grande expérience de terrain. Elle reflète une présence active à des symposiums, colloqques, réunions, congrès, conférrences, journées d’information, assises, … organisés aussi bien à l’échelle nationale qu’internationnale. Ces activités scientifiques ont porté sur des thèmes aussi diversifiés que pointus rendant de fiers services à l’agriculture mondiale et nationale. Ainsi, elles ont concerné différentes cultures (agrumes, arboriculture fruitières, maraichage, graminées, cultures sous abris, vigne, …) et des asppects divers : - Lutte intégrée, confusion sexuellle, utilisation des auxiliaires, et autres moyens alternatifs; - impact des insecticides, problèmmes de résidus en agriculture, stratégies de lutte; - maladies à virus des graminées; - les invertébrés vecteurs d’agents phytopathogènes; - les ravageurs en agriculture, la protection phytosanitaire et les résistances aux insecticides; - agriculture et développement rural, recherche agricole; - pucerons : identification, dynammique, prévention, aménagement de la lutte chimique, etc.
Allemagne
6e participation au SIAM Le Salon International de l’Agriculture au Maroc SIAM s’est imposé comme le salon leader de l’agriculture en Afrique. Confortée par l’intérêt croissant de cette manifestation dont le rayonnement à l’international n’est plus à démontrer, la présence allemande au sein du pavillon international est de plus en plus importante, tant en termes de surface occupée 430m² (320 m² en 2012) que de nombre d’entreprises présentes 20 exposants (15 en 2012). Sous la tutelle du Ministère Fédéral de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Protection des Consommateurs et sous le label «Made in Germany», la participation allemande sera, comme d’habitude, très bien organisée autour d’un stand d’exposition groupé où les entreprises
allemandes des secteurs du matériel agricole, de l’élevage, de la protection des cultures, des semences, de l’irrigation, du conseil, etc, auront l’occasion de valoriser leur savoir-faire auprès des professionnels marocains et présenter leurs dernières innovations au service de l’agriculture.
Et comme chaque année, l’ambassadeur d’Allemagne au Maroc sera présent lors de la cérémonie d’inauguration Grand fait marquant de cette 8e édition du SIAM, la présence du secrétaire général du ministère allemand de l’Agriculture qui effectuera une visite au salon avant de continuer sa tournée au Maroc pour s’informer sur les projets solidaires lancés dans le cadre du pilier II du Plan Maroc Vert, notamment l’arboriculture dans la région
Meknès/Midelt et le palmier dattier dans la région d’Erfoud. A noter que la participation allemande ainsi que les événements organisés autour, sont orchestrés par l’agence Growing Markets, spécialisée dans le marketing et la communication, les événements professionnels et la commercialisation à l’échelle internationale, et son partenaire allemand IEC Berlin.
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Actu Actu Recherche
Des graines dans l’espace
pour mieux nourrir la Chine Depuis près d’un quart de siècle, la Chine s’intéresse à la sélection d’espèces végétales issues de graines mutées à la suite d’un séjour dans l’espace. L’objectif est d’obtenir des rendements agricoles plus intéressants et mieux répc pondre in fine à la demande alimentaire de sa population. Les graines transportées à bord des satellites expédiés dans l’espace subissent des mutations génétiques liées aux rayons cosmiques et à la microgravité. D’après Jiang Xingcun, chercheur à l’Académie des sciences de Chine, l’environnement spatial peut engendrer un taux de mutation 100 fois plus élevé que sur Terre. A la fin d’une mission spatiale, ces graines sont récupérées et seules celles dont les fruits montrent des améliorations en termes de taille, de goût, et en contenus vitaminé et minéral, sont sélectionnées pour être ensuite cultivées à grande échelle. Le
développement d’une nouvelle variété ne nécessite en moyenne que 4 années, une durée plus courte comparé à l’agriculture traditionnelle. Le premier envoi de graines dans l’espace a eu lieu en 1987, mais le premier vrai succès n’est survenu qu’en 1999 avec la création d’une nouvelle espèce de riz, Huahang-1, qui est dorénavant plantée sur plus de 160.000 hectares en Chine. Depuis 1999, des techniques similaires ont été
Changement climatique :
deux fois plus de pollen d’ici 2040 La quantité de pollen devrait doubler d’ici 2040 d’après une nouvelle étude présentée par Leonard Bielory lors de la réunion annuelle de l’American Colllege of Allergy, Asthma and Immunology (ACAAI), le 9 novembre, en Californie. Le changement climatique, en particulier l’augmentation de la concentration en CO2, le changement des saisons, des précipitations et des températures, va augmenter la prolifération 24
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de plantes allergènes. Il va également modifier la dispersion du pollen, affecter la distribution des plantes allergènes, et avancer ainsi qu’allonger la «sneezing season»
appliquées sur d’autres sortes de fruits et de légumes comme les poivrons ou les concombres. Beaucoup ont été cultivés à partir d’un lot de 2000 graines envoyées à bord du satellite Shijian-8, qui a passé 15 jours en orbite autour de la Terre en 2006. Grâce aux progrès
accomplis par les chinois dans le domaine spatial, les graines de quelques 400 types de plantes ont été envoyées dans l’espace à bord de satellites et lors de missions spatiales. Les scientifiques chinois ont ainsi développé plus de 120
variétés de légumes : des poivrons, des aubergines, des tomates, des haricots, des concombres, etc.
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Actu Actu Recherche
(littéralement «la saison des éternuements»). Au cours des dernières années, de nombreuses études ont été publiées, notamment par l’Agence de Protection Environnementale américaine (EPA), démontrant un lien entre changement climatique et augmentation du pollen. L’étude présentée par Leonard Bielory montre que le nombre moyen de
particules de pollen par mètre cube au cours d’une journée, qui était de 8 455 en 2000, pourrait passer à 11 412 en 2020 puis à 18 285 voire 21 735 en 2040. Les régions de haute latitude se réchauffant plus rapidement que les régions en moyenne latitude, le Nord des EtatsUnis devrait être davantage concerné par l’allongement de la saison du pollen.
Ces changements sont d’ailleurs déjà perceptibles. En 2011, une étude du département américain de l’Agriculture (USDA) montrait qu’en raison du réchauffement climatique, le pollen d’ambroisie restait désormais présent dans le Nord des Etats-Unis et au Canada pendant près d’un mois de plus qu’en 1995. L’annonce d’un doublement des quantités de pollen d’ici à 2040 est donc une très mauvaise nouvelle pour les personnes allergiques qui souffrent, en particulier au printemps, d’asthme, de fièvres, d’irritations ou encore d’eczéma. D’après l’ACAAI, 60 millions d’américains souffriraient aujourd’hui d’allergies nasales et les allergies sont la 6ème maladie chronique la plus coûteuse aux EtatsUnis. Le coût de l’asthme et des rhumes des foins a été
estimé de 6 à 12 milliards de dollars par an et le coût de l’eczéma de 1.2 à 5.9 milliards de dollars par an. Si les allergies peuvent être rendues plus supportables grâce aux conseils des allergologues, à des comportements adaptés (garder portes et fenêtres fermées, éviter de sortir en milieu de journée, changer ses habits après les sorties à l’extérieur, ...) et à l’emploi de certains médicaments, il n’existe pas pour l’instant de traitement global. L’ACAAI recommande aux personnes souffrant d’allergies de faire une immunothérapie, ce qui pourrait également leur permettre d’économiser 41% de frais d’assurance maladie. Un conseil qui sera certainement utile avec l’exposition accrue au pollen et l’augmentation à prévoir du nombre de personnes allergiques.
limitées et un coût élevé. «Les premiers prototypes de ces nouveaux pots seront prêts d’ici quelques mois, puis une fois l’étape de réalisation franchie, nous
produirons 10.000 pots
Des plantes nourries par des pots biodégradables Une équipe de l’université de Pise travaille actuellement sur un projet de pots biodégradables capables de nourrir les plantes. Ce projet d’une durée de 18 mois dénommé Eco-Pot a reçu en janvier 2013 un financement de la région Toscane de 450.000 euro. «Notre objectif est de réaliser des pots de moyennes et grandes dimensions, en utilisant des matériaux composites que nous avons développés, constitués d’une matrice synthétique biodégradable et de déchets organiques, et capables de nourrir la plante lorsque le processus de dégradation commence une fois celle-ci planté en pleine terre avec le pot», explique un chercheur. Le projet Eco-Pot pourrait 26
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révolutionner le secteur horticole. Même si il n’existe pas de données officielles, on estime qu’en Italie ce secteur consomme annuellement environ 440 millions de pots en polypropylène, ce qui comporte des problèmes de coûts et d’élimination. Les pots biodégradables, que l’on trouve aujourd’hui sur le marché, n’ont pas la certification européenne adéquate et ont des propriétés mécaniques
de différentes dimensions pour les tester et les homologuer», rajoute un membre de l’équipe.
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de la Filière Fruits & Légumes
Lieu:
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Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Actu Actu Nationale
Crédit Agricole du Maroc
3ème Forum de l’investissement oléicole Le Centre International de conférence Mohamed VI à Skhirat, a accueilli le jeudi 11 avril 2013, le 3ème Forum de l’investissement oléicole, organisé par le Crédit Agricole du Maroc. Devant une salle archicomble, des professionnels nationaux de haut niveau ont animé une large réflexion, depuis les premiers espaces de développement oléicoles aux nouvelles opportunités d’investissement, dans un secteur riche d’une expérience séculaire. Rappelons que le CAM est engagé dans l’accompagnement du PMV, et ne cesse d’œuvrer à la réflexion pour une agriculture toujours plus performante. Le Président Sijilmassi, animé d’une motivation sans faille, a ouvert la séance en rappelant les fondamentaux d’une filière oléicole, porteuse d’un caractère stratégique national. « L’oléiculture dans notre société est un véritable mode de vie » a rappelé le Président. Soulignant ainsi l’aspect culturel d’un secteur créateur de main-d’œuvre, grâce au développement d’un produit noble et de grande consommation. Par ailleurs, et portant l’attention sur les objectifs de ce 3ème forum dédié à la filière oléicole, Tarik Sijilmassi a réaffirmé l’importance d’un secteur dont les besoins d’investissement ont été
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clairement exprimés : plantation, irrigation, mécanisation, mais également problématique de commercialisation, aussi bien sur le marché local qu’à l’export. « Nous savons tous que le label Maroc est reconnu au plan international où l’huile d’olive marocaine doit pouvoir prendre sa place dans le monde » a conclu Tariq Sijilmassi. Complétant cette introduction, Mohamed Badraoui, Directeur général de l’INRA, a rappelé l’importance des bases scientifiques solides : « Nous avons de bonnes variétés, mais nous devons travailler pour une meilleure productivité. Je voudrais par
ailleurs souligner que notre préoccupation principale est évidement scientifique, mais nous nous soucions également d’efficacité de commercialisation et d’organisation de la production. L’objectif est de travailler ensemble, pour le bon développement de notre filière oléicole ». Dans le même fil, messieurs Ouayach Président de la COMADER et Chraibi, Président d’Interprolive, ont souligné l’importance de l’engagement du CAM aux côtés des agriculteurs. « Il faut du souffle et de l’énergie pour mener à bien une production arboricole » ont-ils rappelé, soulignant également toutes les difficultés de la commercialisation. « Des contrats-programme ont été signés, nous sommes maintenant en attente des résultats escomptés ». Enfin, dans un rôle essentiel de modérateur, Mme Fatiha Bérima, rappelant la place prépondérante du Plan Maroc Vert dans la stratégie
M. Tariq Sijilmassi, président du directoire du CAM.
Mme Fatiha Berrima, directrice du pôle vert du CAM
agricole nationale, a ensuite introduit les différentes interventions de ce troisième Forum, dont il ressort les quelques points suivants : - cette filière est handicapée par la faiblesse de sa productivité : 1,2 t / ha contre 12 t / ha dans les
vergers intensifs, - le profil variétal est peu diversifié, de même que le conditionnement est peu adapté aux exigences des marchés extérieurs, - le système de commercialisation intérieur soufre de la multiplication
Convention
Crédit Agricole-AMIMA Dans le cadre du 3ème forum de l’investissement oléicole, les Présidents du Crédit Agricole du Maroc et de l’AMIMA (Association Marocaine des Importateurs du Matériel Agricole) ont signé une convention qui doit permettre dès l’édition 2013 du SIAM, l’acquisition simplifiée d’équipements agricoles. Interview de M. Zouhir IMAD, 2ème Vice-président de l’AMIMA et DG de SOCOPIM. « Je pense qu’il faut tout d’abord préciser que le marché du machinisme agricole au Maroc est en récession progressive depuis quelques années. Pour l’exemple, entre les premiers trimestres 2012 et 2013, nous avons constaté une baisse de 29% sur les acquisitions des tracteurs. Il faut savoir que le taux de mécanisation au Maroc ne dépasse pas 0,37 CV par hectare, alors que les normes de la FAO sont de 0,8 en moyenne. Cela signifie que le Maroc souffre d’une sousmécanisation agricole avec tout ce que cela entraîne comme déficience au niveau de la production. L’une des raisons de cette sousmécanisation est que les agriculteurs n’avaient pas accès, jusqu’à présent, à des
solutions de financement adaptées. Celles-ci étaient donc assurées en grandes partie par les importateurs eux-mêmes. Une convention avait été signée entre le Crédit Agricole et l’AMIMA en 2005 et complétée en 2009, mais les conditions restaient encore contraignantes pour les agriculteurs. La nouvelle convention met donc en place
des intermédiaires, - ajoutons à cela le faible niveau technique de la majorité de nos agriculteurs, - constat cependant du développement de la demande mondiale dont il ressort une augmentation de produits de grande qualité.
Note de la rédaction
un système de financement extrêmement simple, impliquant un nantissement, uniquement sur le matériel et non sur les biens propres. Les agriculteurs auront ainsi le choix entre deux options : - soit un crédit de 150.000 dirhams hors subvention, avec un apport personnel de 20% du coût du matériel. - soit un crédit entre 150 et 350.000 dirhams, avec un apport personnel de 30% du montant total de l’acquisition et toujours hors subvention.
de l’exploitation d’un terrain. Il s’agit donc d’une procédure simplifiée qui va faciliter l’acquisition de matériel pour les agriculteurs et permettre aux distributeurs de matériel agricole de se concentrer sur leur travail au lieu de jouer les banquiers, puisque la subvention sera aussi préfinancée par le Crédit Agricole. Par ailleurs, cette convention a été signée avant le SIAM pour permette aux agriculteurs de profiter de ces nouvelles facilitées dès l’ouverture de cette grande fête agricole, qui attire chaque année un grand nombre d’agriculteurs. D’autant plus que nous avons senti l’engagement et l’implication totale de tous les dirigeants du CAM pour la réussite de ce projet ».
Je voudrais souligner le taux d’intérêt réduit de 5,25% l’an HT avec une durée de crédit de 5 ans (et un maximum de 7 ans) et la nécessité de présentation de deux pièces justificatives : - l’accord de principe de l’obtention de la subvention, - une copie justificative déposée au guichet unique,
La proximité du SIAM nous contraint à des impératifs de délais d’impression. Nous reviendrons plus longuement sur les interventions de ce 3ème forum, dans notre prochain numéro
Signature de la convention entre le président de l’AMIMA et le président du directoire du CAM respectivement, Chakib Ben El Khadir et Tariq Sijilmassi
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Actu Actu Produit
La fraise
Un fruit qui a de la mémoire ! Pour conserver longtemps et voyager, la fraise doit faire l’objet d’attentions particullières, notamment sa mise au froid. Aux Etats-Unis, la production de fraise est très concentrée dans l’état de Californie mais sa commerccialisation sur l’ensemble du territoire oblige la fraise à voyager sur de longues distances, largement équivallentes à celles que connaît la fraise espagnole pour rallier Huelva au nord de l’Europe. Les travaux sur la conservattion de la fraise après récolte, menés par Carlos Crisosto de l’Université de Davis, monttrent que la fraise mémorise ses conditions de stockage, notamment sa température de conservation. Ainsi, au cours d’une période de 48 h, lorsque les fraises sont conservées pendant 24 h à 5°C puis 24 h à 20°C ou altern-
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nativement 12 h à 5°C et 12 h à 20°C, le pourcentage de fraises intactes est identique : 85 %. Alors que le témoin 48 heures à 5°C donne 92 % des fraises saines et celui à 20°C, 50 % de fraise non consommmables. 18 % des pertes à l’étalage Lors de son intervention au symposium sur la fraise à Macfrut (Cesena-Italie), Carlos Crisosto a également mentionné l’utilisation généralisée du refroidisssement des fraises par air forcé le plus vite possible à une température proche de 0°C avec un maintien de l’humidité relative à 95 %. L’injection de CO2 dans des housses plastiques, palette par palette, pour améliorer la conservation du produit est également très utilisée. Les conditions de transport peuv-
vent égalemment être préjjudiciables, la place des palettes dans le camion et l’état des suspensions de celui-ci peuvent être des facteurs aggravants pour l’état du produit à l’arrivée. Toutefois, selon le chercheur 28 à 40 % des fraises se perddent entre la première mise en marché et la consommattion, notamment à cause de coups et de mâchures accéllérant le développement du botrytis. 11 à 18 % des pertes se feraient à l’étalage. Même si les conditions de maturité sont mentionnées, Carlos Crisosto précise qu’il existe peu de différence d’évolution qualitative (deggré Brix + acidité) entre une fraise récoltée à 25 % de sa
collorration et une fraise rouge à 100 %. En revanche, de manière très pratique, le chercheur a relevé une différence de 10°C entre les lots de fraise laissés dans le champ au soleil après récolte et ceux mis directement à l’ombre. Source : Réussir Fruits et léggumes
Les fraises bio
Ont-elles une meilleurc re qualité nutritive ? L’agriculture dite bio peut désormais se vanter en toute bonne foi de la qualité de ses produits et de son respect de l’environnement puisq-
qu’une étude sérieuse vient de lui donner raison. Les agriculteurs bio se tournent vers des systèmes alternativves naturelles, utilisés depuis des siècles (purin, alternance des cultures) qui permett-
tent d’éviter le recours aux engrais et pesticides de synthèses. Il paraît donc clair que les produits bio ne sont pas ou peu contaminés par des produits toxiques. Mais les fruits et les légumes sont-
ils pour autant meilleurs pour le consommatteur ? C’est la questtion que s’est posée un groupe de chercheurs du Washington State University, rassemblant des experts dans des cattégories aussi diverses que l’horticulture, la génétique, les statistiques, l’écologie microbienne, les sciences alimentaires, la pomologie (l’étude des fruits), les sciencces des sols et l’agroécologgie. Pour y répondre, ils ont anal-
lysé la qualité des sols et des produits issus de 26 fermes productrices de fraises sittuées en Californie, la moitié d’entre elles suivant les normmes bio. Sur une période de deux ans, des échantillons ont été régulièrement prélevvés et 31 critères ont été pris en compte, réalisant ainsi l’étude la plus complète jammais effectuée.
Des sols et des fruits de meilleure qualité En ce qui concerne le fruit lui-même, la victoire revient à la fraise bio. Il n’existe pas de règle universelle permetttant de définir précisément la qualité des aliments. En revvanche, la quantité de nutrimments rapportée à la valeur énergétique est un indice précieux. Ainsi, les fraises bio ont des taux d’antioxydants,
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Actu Actu Produit
d’acide ascorbique (vitamine C) et de composés phénolliques significativement supérieurs. De plus, elles ont une durée de vie plus longue et possèdent davantage de matière sèche (plus de tissu et moins d’eau). Par contre, elles contiennent moins de phosphore et de potassium. Les fraises ont également été évaluées par un panel de consommateurs, qui ont jugé une variété bio plus sucrée, plus goûteuse et plus appétissante que la même variété non bio. Les deux autres variétés testées sont similaires aux yeux et aux papilles des consommateurs. Quant aux sols, ceux provvenant des fermes biologiqques affichent également de meilleurs résultats : une augmentation de la séquesttration du carbone et de l’azote, une bonne activité de la biomasse microbienne et une plus grande quantité de micronutriments. De plus, les analyses de l’ADN (par utilisation de puces à ADN) retrouvé dans le sol des fermmes biologiques montrent une plus grande diversité génétique, marqueur d’un 32
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sol sain et non stressé.
Italie La consommation de fraisc ses a augmenté de 31% Le secteur de la fraise en Italie s’est bien redressé grâce notamment aux amélliorations variétales, au développement des technniques de conduite et à un calendrier de production varié et étendu. En effet, la consommation de fraises est en constante augmentation depuis une dizaine d’années et aujourd’hui, les volumes achetés sont supérieurs de 31% à ceux enregistrés en 2000. En 2012, la consommmation atteignait 80 000 tonnes et les fraises représsentent environ 2% des achats de fruits en termes de
Séquençage complet du génome des fraises des bois Une équipe internationale de chercheurs a produit le génome complet d’une plante de fraise des bois. Ils espèrent, entre autres, que le génome séquencé aidera les scientifiques à comprendre comment retrouver les saveurs et les arômes qui ont été perdus au fil des années. La fraise des bois a ainsi rejoint la liste prestigieuse des plantes, y compris le riz, les raisins et le soja, qui ont vu leur génome séquencé. La longueur du génome est d’environ 240 millions de bases et contient environ 35.000 gènes. (En comparaison, le génome humain contient trois milliards de bases, mais seulement 23.000 gènes).
Espagne L’année commence bien pour les exportations FEPEX annonce une croisssance de 11,6% en valeur et de 5,2% en volume pour les exportations de fruits et légumes au mois de janvier. Ces exportations ont totalisé 1,2 million de tonnes et rapporté 1098 millions d’euros. Pour les légumes, une augmentation de 11,4% en volume (586 707 tonnes) et de 18% en valeur (585 millions d’euros) a été enregistrée. En tête du classsement : la tomate 144 581 tonnes (+16%), la laitue 96 886 tonnes (+15%) et le concombre 86 544 tonnes (-2,6%). Les fruits ont connu une augmentation de 0,2% en volume (666 908 tonnes) et 5% en valeur (513,4 millions d’euros), principalement agrumes, kaki et avocat.
Almeria, volume, mais 4% en termes de dépenses. En 2013, la surface de fraises reste stable avec près de 3 700 hectares, dont 17% en plein champ et 83% sous abri-serres. Les principales régions productrices sont : Basilicata, Calabria, Sicilia, Campania, Bolzano et Trento. Source : cso servizi com
1er région exportatrice La province d’Almeria est la 1ère d’Espagne en ce qui concerne les exportations de légumes. En effet, selon le Ministère de l’Agriculture espagnol, les exportations de la région ont représentté 47,6% du total des légummes espagnols expédiés en janvier 2013. Alméria se placce ainsi loin devant ses princcipales concurrentes, Murcia (22,5%) et Alicante (7%). En tête de ces exportations, la tomate (25%), le poivron (23,1%) et le concombre (16,1%). Les principales destinations des produits de la région sont: l’Allemaggne (30,8%), les Pays-Bas (14,5%), la France (13,6%) et le Royaume-Uni (11,4%). Source : agro informacion
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Actu Actu Produit
Des fraises
En culture aéroponiques José Carvalho a remporté le premier prix du concours des Jeunes Agriculteurs sur le thème «Le projet le plus innovc vant d’Europe» dans le cadre du Congrès européen des Agriculteurs. L’agriculteur portugais dispose de douze serres, réparties sur un hectare, où il pratique la culture aéroponique : ses plants de fraises sont maintenus à 1,80 mètre du sol ! Il explique que cette technique de culture est trois fois plus rentable qu’une technique traditionnc nelle. L’aéroponie signifie que les fonctions nutritives réalisées traditionnellement par le sol sont ici remplies par des supports de plantes et par brumisation continue de solutions nutritives. Les racines des plantes sont en contact avec l’air et la solution nutritive composée des sels minéraux nécessaires à la croissance. Cette solution tourne en circuit fermé, via des pompes. La plante bénéficie donc d’une disponibilité de 100% d’eau et de 100% d’air d’où les performances de croissance. Il est possible de contrôler tous les paramètres du milieu nutritif (teneur en minéraux, pH ...) et ainsi d’optimiser les rendements de culture. Cette technique permettrait d’augmenter la productivité de
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la culture, tout en réduisant la main d’œuvre, la quantité de fertilisants, la quantité d’eau et l’énergie utilisées pour les culturres traditionnelles. Rappelons que l’aéroponie, ou culture aéroponique, est l’un des fronts de recherche les plus récents et prometteurs dans les secteurs de l’agriculture en générral et de l’horticulture en particullier. En aéroponie, les fonctions de support et d’approvisionnement en eau et en éléments nutritifs, habituellement remplies par le sol, sont assurées par des « suppports de plantes », généralement en matière plastique, et par des vaporisations permanentes (brouillard) de solutions nutritives à base de sels minéraux tournant en circuit fermé au moyen d’une pompe.
En aéroponie, il devient possible de maîtriser tous les paramètres du milieu nutritif (concentration des éléments nutritifs et de leur proportion respective, pH, température, etc.) afin d’obtenir les meilleurs résultats de culture. Appliquée rationnellement, cette technique permet d’obtenir un accroissement quantitatif et qualitatif substantiel de la productivité, une diminution sensible de la main d’œuvre, des fertilisants et de l’eau, et surtout, une réduction importante de la consommation d’énergie des cultures en serre. Le recours à la culture aéroponique pour produire des plants de pomme de terre (stade de prébase) fait l’objet de recherches,
notamment sous l’égide du centre international de la pomme de terre (CIP). Ce dernier pousse à son utilisation dans les pays en voie de développement car c’est un moyen de produire à moindre coût des plants de qualité, en réduisant les générations intermédiaires.
Des photos de grains de raisin pour déterminer leur maturité
Des chercheurs de l’Université de Séville ont mis au point un logc giciel capable de déterminer, à partir d’images, la maturité de grains de raisin. La méthode inclut aussi des images des pépins, qui jouent sur la maturité des grains. Les chercheurs ont aussi démontré que l’aspect et la couleur des grains étaient corrélés au taux de phénols qu’ils contiennent, aussi lié à la maturité. Cettc te méthode pourrait à terme venir remplacer les analyses chimiqc ques, notamment le taux de sucre, couramment utilisées mais ne présentant pas le même degré de précision. Le groupe «Couleur et Qualité des Aliments» de l’Université de Séville s’intéresse depuis plus de 30 ans à la relation entre l’apparrence des produits alimentaires et leurs caractéristiques. L’équipe met en permanence au point de nouvelles méthodes de mesures et d’analyse basée sur l’image des produits et permettant d’obtenir
des informations sur leur qualité. Les chercheurs se sont intéressés aux grains de raisin et à leurs pépins. Les fruits ou pépins sont introduits dans une cabine d’illlumination contrôlée qui permet d’obtenir des images. Celles-ci sont ensuite analysées par un logiciel, qui compare les données recueillies à une base de données
de référence. Les chercheurs ayant établi au préalable des corrélattions entre la couleur, la taille et l’aspect des grains et les données de composition chimique de leur contenu, les images permettent de connaître ces données pour les différents grains analysés. Cette méthode permet par exempple de différencier des grains de différentes variétés. «L’avantage de cette technique est qu’elle facillite l’analyse et le contrôle qualité rapide et automatique, ainsi qu’un suivi objectif du processus de maturation», explique Francisco. La corrélation entre aspect et teneur en phénols et l’analyse des pépins permet en outre d’obtennir des données plus solides sur l’état de maturité des grains en comparaison avec l’analyse de la teneur en sucre, largement utilisée actuellement pour détermminer le début des vendanges. La
méthode des chercheurs pourrait ainsi permettre à terme de décidder du moment des récoltes avec des données plus fiables. Ce travail démontre ainsi à quel point l’utilisation des nouvelles technologies peut venir modifier les activités agricoles les plus traditionnelles. Source : bulletins-électroniques
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Actu Actu Produit
AGRUMES
Une huile essentielle pour protéger les agrumes Une équipe de chercheurs de l’Universidad Politécnica de Valencia a élaboré un nouveau traitement des oranges à base d’huile essentielle d’arbre à thé. Certaines espèces de champpignons Penicillium (comme Penicillium chrysogenum par exemple) sont responssables des moisissures courramment observées sur les agrumes. Pour les combattre, les citriculteurs de Valence utilisent généralement des composés chimiques à longgue durée de vie et dont la biodégradabilité est très faible, voire nulle. Le principe mis au point par l’équipe de María Teresa Cháfer Nácher consiste en la pulvérisation d’une solution à base de cellulose totalemment biodégradable et de 2% d’huile essentielle d’arbbre à thé. Le film ainsi crée agit exactement comme une barrière-contrôle contre les
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différentes agressions que subissent les fruits depuis leur récolte jusqu’à leur consommation. De plus, ce protocole améliore la qualité des fruits comme l’augmenttation de leur teneur en acidité et en vitamine C ainsi que de leur indice de maturitté ou de leur poids. D’autres tests sont actuellement en cours pour vérifier l’efficacité de cette technique sur l’enssemble des agrumes. Le coût de revient de ce traitement étant très faible puisque les quantités d’huile essentielle sont infimes, il se pourrait bien qu’on les retrouve rapidement sur les étalages européens, notammment ceux spécialisés en produits bio.
Conservation des fruits grâce à la thermothérapie et l’huile de thym Les huiles essentielles de thym, la thermothérapie et certaines souches de levures peuvent être utilisées pour conserver les fruits après la récolte. L’idée a été développc pée par Agroinnova, le centre de compétences pour l’Innc novation agro-environnementale et agro-alimentaire de l’Université de Turin. Utiliser ces moyens naturels serait une révolution dans le secteur, à une époque où le consommateur de plus en plus éco-responsable devvient attentif aux modes de conservations des denrées qu’il achète. Partant de ce principe, le centre Agroinnnova a mis en place et brevveté depuis de nombreuses années une méthode de conservation par une levvure qui inhibe les effets des agents pourrissants (Botrytis, Penicilium), et qui protègerrait le fruit des pathogènes colonisateurs. Mais aujourd’hui, l’attention d’Agroinnova se porte plus sur les produits biologiquemments actifs, à l’exemple des substances anti-microbiennnes naturellement présentes dans d’autres plantes. Ainsi les composés volatils prodduits par le thym, et présents dans les huiles essentielles
de thym, se sont-ils révéllés efficaces selon divers essais pour lutter contre la pourriture brune dans le traitement des pêches, des abricots et des nectarines. Une autre solution, efficace sur les pommes et sur les pêches, serait la thermotthérapie : l’immersion du fruit après récolte dans une eau ayant une température supérieure à 40°, processus qui permettrait d’éliminer les possibilités d’infections par pourriture, en éliminant les spores par lavage mais aussi en enclenchant les réactions immunitaires naturelles des fruits. D’après le professeur Spadaro, d’Agroinnova, «il s’agit d’un pas en avant pour aider les fruticulteurs à protéger correctement leurs produits et pour aider le consommateur à trouver des fruits sains sur sa table».
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Actu Actu Produit
Fruits et légumes La situation du commerce mondial
Selon les dernières informations de la société Agrarmarkt Infc formations-Gesellschaftmbh (AMI), la production mondiale a atteint en 2012 près de 860 millions de tonnes de légumes (sans les melons) et 730 millions de tonnes de fruits (melons inclus). La production a augmenté de manière continue au cours des dernc nières années, tant du côté des fruits que des légumes.
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L’Union européenne est la première région importatrice de fruits frais dans le monde. Selon des données provisoires, la même quantité que l’année précédente a été importée de pays tiers en 2012. Cependant, dans le cas des fruits à noyau et des bananes, la quantité importée a diminué. Les importations de légumes frais de l’UE sont moins importantes, mais il existe un commerce intensif entre les différents pays communautaires. Les Etats-Unis et la Russie sont les autres pays importants pour l’exportation extracommunautaire de fruits et de légumes frais. En 2012, la récolte de fruits de l’UE a totalisé environ 34
allemand a diminué de sept pour cent par rapport à l’année précédente pour passer à 1,2 million de tonnes et a donc fait partie des plus petites récoltes des dix dernières années. Le gel tardif et des températures défavorables pour la floraison ont surtout eu des conséquences sur les fruits à noyau et les fruits rouges. Dans le secteur des pommes, il y a également eu de grands dommages dans différentes régions mais, dans
millions de tonnes, soit une baisse de 8% par rapport à l’année précédente. Ce sont surtout les récoltes de fruits à pépins et de fruits à noyau qui ont été plus faibles, mais aussi celles des kiwis et des fruits rouges. La récolte des agrumes a également été moins importante. Dans le secteur des légumes, la récolte de 2012 de l’UE a diminué de 3% par rapport à l’année précédente et atteint près de 61 millions de tonnes. Selon des données provisoires, la récolte de fruits sur le marché
l’ensemble, ils n’ont pas joué un grand rôle. La récolte de pommes un peu plus petite se reflète également dans les stocks un peu réduits au 1er décembre (moins quatre pour cent). Avec 3,54 millions de tonnes (soit moins deux pour cent), la production de légumes n’a pas tout à fait atteint le bon niveau de l’année précédente mais a nettement dépassé celle de 2010. Les importations allemandes de légumes frais avaient déjà légèrement diminué en 2011 et devraient se situer sous la
marque des
3,1 millions de tonnes en 2012. C’est surtout la capacité de livraison restreinte de l’Espagne au printemps et en automne 2012 qui se ressent ici. Avec 4,9 millions de tonnes, les importations de fruits frais légèrement en baisse l’année précédente sont par contre restées presque constantes en 2012.
Marché allemand En 2012, chaque ménage allemmand a acheté 87,9 kilogrammmes de fruits frais, soit 1% de moins qu’en 2011, mais a par contre pour cela dépensé 3% de plus. Les consommmateurs ont acheté moins de fruits à noyau et de bananes, mais une quantité nettement plus élevée de raissins, de fraises et de melons. A noter que les pommes, les banannes et les oranges sont depuis des années en tête de la liste des fruits les plus achetés, suivis des «easypeeler» (par exemple les clémentines) et les raisins. Les achats de légumes frais ont également connu une légère baisse (70,3 kilogrammes par ménage), mais de 1% seulement. Les
dépenses effectuées par les consommateurs ont augmenté de 4%. Parmi les légumes les plus importants, la consommation de poivrons, de carottes et de poireaux a légèrement augmenté, tandis que celle des salades d’hiver, des asperges et des chouxfleurs a nettement diminué. Les tomates, les carottes et les concombres sont en tête de liste des légumes frais, suivis des oignons et des poivrons. La position des oignons et des concombres a été modifiée à cause de la crise ECEH en 2011, et l’ancien ordre n’a pas encore pu être rétabli.
Le top 10 des fruits et des légumes préférés En ce qui concerne les légumes frais, la quantité achetée par ménage s’est présentée selon le classement suivant en 2012 : les
tomates (11,3 kilos), les carottes (8,4 kilos), les oignons (7,3 kilos), les concombres (7,1 kilos), les poivrons (5,6 kilos), les laitues d’hiver (3 kilos), les choux-fleurs (2,3 kilos), les asperges (2,3 kilos), les poireaux (1,6 kilo) et les courgettes (1,4 kilo). Les fruits frais préférés des Allemands ont été en 2012 : les pommes (20 kilos), les bananes (15,2 kilos), les oranges (9,8 kilos), les «easypeeler» (7 kilos), les raisins (4,5 kilos), les melons (3,8 kilos), les fraises (3,7 kilos), les nectarines (3,3 kilos), les poires (3 kilos) et les ananas (2,4 kilos).
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Actu Actu Nationale
Eléphant Vert
investit 275 MDH dans une usine de Biofertilisant et de Biopesticides à Meknès D’ici l’année prochaine, le Maroc sera producteur et exportateur de bio-fertilisants et de bio-pesticides. Tel est en effet l’objectif de la société à but non lucratif Eléphant Vert, entité émanant de la Fondation suisse Antenna, qui est en train de concrétiser un projet de grande envergure au parc agro-industriel Agropolis de Meknès. «Les premiers bâtiments d’une usine de production de bio-fertilisants et de bio-pesticides, qui s’étend sur une surface totale de 10 ha incluant les champs tests, seront livrés en cours de l’année 2013», annonce Sébastien Couasnet, DG d’Eléphant Vert. La production annuelle de biofertilisants sera proche de 60.000 tonnes. « La deuxième unité de production chargée de produire les bio pesticides devrait commencer fin 2013 pour une mise sur le marché en janvier 2014», poursuit Sébastien Couasnet. Ces
deux unités de production généreront à terme, soit d’ici 2015, pas moins de 500 emplois. Les bio fertilisants et les bio pesticides d’Eléphant Vert seront fabriqués à partir de matières premières disponibles dans un rayon de moins de 100 km de la future usine et des microorganismes sélectionnés spécialement de la faune présente au Maroc. «Il faut
Communiqué
Grimme et ASA-LIFT renforcent leur coopération En date du 1er janvier 2013, le groupe Grimme a repris la majorité des parts d’ASA-LIFT, société danoise fondée en 1936, spécialisée dans la technique des légumes. « Créé il y a un an, ce partenariat stratégique a connu, comme prévu, un développement très positif. Avec cette mesure tournée
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vers l’avenir, nous renforçons de manière durable le site de Soroe au Danemark et nous exploitons ainsi les synergies dans le développement et la commercialisation, sur le plan international, de la technique innovatrice des légumes. La marque ASA-LIFT, forte et mondialement connue, continue d’exister », déclarent
que nos produits soient à la fois compétitifs et efficaces», tel est le credo d’Eléphant Vert. Eléphant Vert ne compte pas s’arrêter en si bon chemin puisqu’une cellule «R&D», avec une vingtaine d’employés, sera créée sur le site de Meknès. Pour la R&D, Eléphant Vert coopère
A noter que la Fondation suisse Antenna capitalise sur 25 ans d’expérience dans le transfert technologique à bas coût pour satisfaire les besoins primaires de l’être humain. Elle compte aujourd’hui plus de trente projets en exécution dans une vingtaine de pays.
avec Moroccan Foundation for Advanced science, Innovation and Research (MASCIR) et l’université de Meknès. Une clinique des plantes, véritable interface entre le terrain, la R&D et les commerciaux, sera également mise en place. Enfin, Eléphant Vert réfléchit déjà à la mise en place de produits financiers pour faciliter l’accès à ses produits,
conjointement Franz Grimme et Laust Soerensen. Avec plus de 2 200 employés présents dans plus de 110 pays, l’entreprise familiale Grimme fondée en 1861 est l’un des principaux fournisseurs dans la technique des pommes de terre et des betteraves. En renforçant son partenariat avec ASA-LIFT, le groupe Grimme est devenu par ailleurs un fournisseur
complet dans la technique des légumes. Dans la ville de Soroe située à 80 km à l’ouest de Copenhague, plus de 80 employés ASALIFT hautement qualifiés développent et produisent du matériel spécifique à chaque client. La gamme comprend des machines attelées, tractées et automotrices pour plus de 20 sortes de légumes différents.
Matériel agricole performant TRACTEUR TYM Moteur perkins 27-60-90-100cv
TRACTEUR FRUITIER Moteur Mercedes 46-85-95cv
TRACTEUR TYM T273
avec pele avant et arrière
FAUCHEUSE lieuse 3 roues
Entreprise leader dans la commercialisation du matériel agricole et des engrais, l’Établissement K.Slaoui est le distributeur exclusif de plusieurs marques internationales au Maroc.
Siège social : Bd.Mohamed Sijelmassi angle ain oulmès Residence.Brahim jarah n°2.App. 11 bourgogne - casablanca( Maroc) Tél: (212) 0522.27.85.91/95 Fax: (212) 0522.27.86.21 Email: k.slaoui@menara.ma site web: www.kslaoui.ma
Show room
Agences commerciales
Beni mellal : Gsm: 0618536895
Tel : 0522 27 85 91/95 GSM: 0618536899
Fes: Tél: 05 35 72 77 78 Gsm:06 72 43 27 44
Marrakech : Gsm: 0662266862
Berrechid :
Agadir : 0618536896 Agriculture du Maghreb 41 Mchaa belksiri : Tél: 0537599350 N° 67 Avril 2013 Gsm : 0 661 06 97 64 Taza: 0661 57 96 93 / 0667 56 86 73
Actu Actu Entreprise
SOCOPIM
Au SIAM 2013
Présente depuis 1949 sur le marché Marocain, la SOCOPIM est spécialisée dans le machinisme agricole avec l’ambition d’apporter à l’ensemble de ses clients des solutions clés en main incorporant le conseil, les équipements et la maintenance. Socopim est le représentant des marques leaders mondiales telles que : John deere, Valmont, Noli, Valley, Nicolas, MANEZ LOZANO, MASCHIO GASPARDO, TENIAS, KVERNELAND, KUHN, PERUZZO et DOPPSTADT. Grâce à des dizaines d’années d’expérience dans le domaine du service après-vente, la SOCOPIM est en mesure de répondre à tous types de problématiques en offrant des solutions sur mesure, efficaces, durables et surtout
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économiquement performantes à l’ensemble de ses clients. Les domaines d’activités de la SOCOPIM sont : - MATERIEL AGRICOLE : Tracteurs de différentes puissances, matériel de récolte, matériel d’accompagnement, matériel d’irrigation et matériel de traitement et pulvérisation. - GOLFS ET ESPACES VERTS : Tondeuses, râteaux, et véhicules utilitaires. Comme chaque année, SOCOPIM sera présente à la 8ème
édition du Salon International de l’Agriculture qui se tiendra du 24 au 28 avril 2013 dans la ville impériale de Meknès. Organisé autour du thème « Le commerce agricole », ce salon est considéré aujourd’hui comme un réel espace de rencontres d’affaires et d’échanges de savoir-faire et d’expériences. Rejoignez-nous sur place au stand « M-12 » dans le pôle machinisme agricole pour découvrir le meilleur des agroéquipements. Echange, partage d’expérience et de conseils,
nos équipes commerciales et techniques expérimentées se tiendront à votre disposition, pour vous présenter les différentes gammes de produits que SOCOPIM distribue dans tout le Royaume.
AGRIMATCO
Journée portes ouvertes à la station d’Agadir Le 27 mars dernier, la société AGRIMATCO a organisé une journée portes ouvertes dans sa station expérimentale à Agadir. Objectif : inviter les producteurs à découvrir les différentes variétés et porte-greffes tomate en expérimentation dans les conditions locales de la région. L’occasion pour Agrimatco de : - montrer le comportement des deux variétés à savoir SV8098TH et Ventero sur les deux porte-greffes Beaufort et Maxifort. - présenter la gamme de tomate ronde export calibre 2, 3 et de tomate cerise - informer les agriculteurs sur les nouvelles variétés qui font l’objet d’essais pour la campagne prochaine, à savoir : la variété de tomate calibre 2 FIR7895 et la variété de tomate cerise mini plum CCT1209. Les résultats obtenus ont révélé que la variété SV8098TH a montré un bon comportement et une bonne affinité avec le porte-
greffe Maxifort, du point de vue vigueur, qualité de fruit, calibre…Pour Ventero, le porte-greffe conseillé est plutôt Beaufort. De manière générale, pour les plantations précoces, Agrimatco recommande le greffage sur Maxifort ou Multifort et, pour les plantations tardives, sur Beaufort. A noter que la qualité des fruits des deux variétés SV8098TH et Ventero était excellente ce qui confirme les résultats des années précédentes : pas de fruits creux, bonne nouaison, bonne coloration, meilleure fermeté et uniformité du calibre de fruit. Après une visite instructive et riche en informations, la deuxième partie de la
journée a été consacrée à deux exposés. M. Benachir d’Agrimatco a axé son intervention sur les résultats des essais réalisés sur la plateforme d’Agrimatco. Ensuite M. Chaouki de Monsanto a présenté les résultats des essais des autres plateformes installées chez différents producteurs de la région : - La variété de tomate ronde indéterminée SV8098TH à prédominance de calibre 2 et 3 est caractérisée par une résistance au TYLCV, une floraison groupée avec une excellente capacité de nouaison en période froide et une qualité exceptionnelle du fruit (très ferme et couleur rouge attractive). - La variété de tomate ronde indéterminée VENTERO, qui est une tomate calibre 3 pour récolte en grappe ou individuelle, présente les caractéristiques suivantes : bonne tolérance au TYLCV, production importante et
continue de calibre 3 et fruit de couleur rouge intense et brillante avec une bonne tolérance aux microfissures et gold speck. - La variété MAYORAL qui est une tomate grappe calibre 3 avait montré une bonne tolérance au TYLCV. Souple de conduite, elle se distingue par une plante vigoureuse avec une bonne capacité de nouaison et des fruits de bonne fermeté avec une excellente homogénéité de coloration sur la grappe. Greffage sur Beaufort ou Maxifort. - La variété NIAAMA est caractérisée par sa productivité élevée, sa bonne nouaison, son fruit ferme, de couleur attractive et un maintien de calibre 3. Greffage sur Beaufort ou Maxifort. A souligner que les 4 variétés avaient un taux d’écarts inférieur aux témoins. - La tomate cerise (mini plum) SV1209TC présente un calibre constant et commercialisable pendant tout le cycle. Elle est résistante au TYLCV, présente une bonne vigueur et une bonne nouaison à chaud. Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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NETAFIM Axes de développement et innovations pour 2013 Netafim™ fait partie de ces entreprises qui renforcent régulièrement leur gamme de produits avec des solutions innovantes qui vont toujours plus loin dans la réduction des coûts de production et dans l’amélioration des performances. Pour découvrir les dernières nouveautés de cette entreprise innovante, nous avons posé quelques questions à M. Arie BENSIMON, Directeur Commercial Netafim pour le Maroc
Quoi de neuf chez NETAFIM ? Outre deux usines inaugurées au mois de Mars 2013 en Amérique du Sud et au Brésil, une nouvelle usine est en phase finale de rodage à Valence en Espagne, dont nous espérons l’ouverture pour le début du mois de Mai 2013. Cette usine sera surtout axée sur une production destinée au marché marocain.
Dans quoi réside le caractère innovant de Netafim ? Nous avons la prétention d’être une entreprise innovatrice et certains se demandent si nous le sommes vraiment. NETAFIM propose une très vaste gamme de produits qui répondent aux demandes des diffférentes cultures, aux climats et aux sols les plus divers. Nos goutteurs intégrés autorégulants comme l’UNIRAM AS™, le DRIPNET PC™ et les goutteurs rapportés PC-PC CNL™-PCJ et PCJ CNL™ restent des prodduits leaders dans leurs domaines d’applications. Il existe, depuis longtemps, une demande exprimée par de nombreux marchés et utilisateurs pour un goutteur turbulent à paroi épaisse moins coûteux que notre goutteur TIRAN™. NETAFIM a ainsi concentré ses efforts d’ingénieries sur le développement d’un goutteur intégré turbulent «simple» appelé ARIES™, pour répondre aux nouveaux défis et challenges de la nouvelle industrie de l’irrigation et proposer une large gamme d’applications pour les différentes cultures. L’ARIES™, c’est un nouveau labyrinthe avec un passage Innovant, le TURBUNEXT™, qui, avec une structure géométrique unique, augmmente considérablement les turbulences, permettant la création de passages plus larges, plus profonds et plus courts. De fait, le coefficient de turbulences est considérablement plus élevé que celui du TIRAN ™ (le plus élevé sur le marché à ce jour) et permet donc l’irrigation avec
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des eaux dites « dures », sans avoir à améliorer ou relever le niveau des systèmes de filtration. Plusieurs débits de goutteurs sont aujourd’hui disponibles, mais ceux qui intéressent généralement les agriculteurs marocains sont les débbits de 1 – 2 et 4 l/h. Mais d’ici 2014 les débits de 0.6 et 1.5l/h seront mis sur le marché. Comment pouvez-vous réduire le prix après avoir affirmé pendc dant des années que la baisse du prix pourrait nuire à la qualité du produit ? Dans un autre contexte, j’aurais dit que la qualité se paie, mais, dans ce cas, ce n’est pas vrai. L’ARIES™ est un goutteur plus petit mais innnovant, produit avec des technologies de production avant-gardiste, ce qui nous permet d’obtenir un excellent goutteur à moindre coût, grâce à la création d’un nouveau standard pour la résistance au colmmatage. Le prix de l’ARIES™ sur le marché marocain est très raisonnable, et se situe dans la moyenne des produits de cette gamme. N’oublions pas qu’il est principalement dédié au Maroc pour les cultures maraîchères, les petites et moyennes exploitations, là où les budgets sont toujours très serrés. En outre, NETAFIM accorde une garantie de 5 ans, ce qui donne confiance aux agriculteurs même pour ceux qui manipulent le goutte à goutte pour la première fois, ou ceux qui ont eu une mauvaise expérrience dans le passé.
Quel accueil le marché a-t-il réservé à ARIES™. Depuis le mois de Novembre 2012, avant même le lancement officiel, le marché et les utilisateurs l’ont accueilli avec un enthousiasme qui nous a fait plaisir. Cet engouement pour Aries annonce d’ailleurs de beaux jours à venir.
D’autres nouveautés, chez NETAFIM en 2013 ? L’offre NETAFIM dans les systèmes de monitoring pour améliorer la prise de décision et le contrôle des exploitations continue à se modernniser avec le système uManage™. C’est l’une des technologies les plus avancées de l’industrie dans la gestion en temps réel des cultures et de l’aide à la décision (DSS). Une solution logicielle centralisée de bout en bout pour les agriculteurs quelles que soient les applications en plein champ, arboriculture et serre, uManage™ couvre tous les procédés de gestion des cultures, à partir de la planification de contrôle, de suivi et d’analyse, permettant le contrôle des irrigations uManage™ c’est l’union des systèmes IRRIWISE™ et du programmme NMCNET™ sur une seule plateforme informatique et Androïd, conforme aux normes mondiales de l’industrie les plus strictes. Riche en fonctionnalités et solutions, il aide les producteurs à mieux gérer leurs ressources, de produire plus à moindre coût pour accroître leur rentabilité. Parmi les nouveautés, on peut également citer rSense™ et RadioNc Net™ qui sont des solutions de pilotage, collectes et prises d’informmations par systéme radio et GSM, et NETAFLEX 3G™ une nouvelle station de fertilisation avec bac de mélange ouvert. Publi-reportage
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Actu Actu Entreprise
VILMORIN ATLAS
Journée carotte à Tnin Chtouka Le 11 avril dernier, Vilmorin Atlas a convié une centc taine de professionnels de la carotte à visiter une parcelle de démonstration installée chez un productc teur de la région Tnin Chtouka (El Jadida). Objectif : montrer l’intérêt d’une production précoce rendue possible grâce à l’introduction des variétés Maestro F1 & Soprano F1 : semis septembre-décembre, récc colte février-avril. Le secteur de la carotte connait une évolution constante au Maroc avec la généralisation des variétés hybrides. Ainsi, en fonction de ses conditions pédoclimatiques, chaque région se spécialise dans un
VILMORIN, via sa filiale au Maroc, Vilmorin Atlas, avec l’introduction de la variété hybride MAESTRO F1, dans la région de Tnin Chtouka (région El Jadida). « Bien que la culture de la carotte y a été introduite
des carottes fraîches et de qualité donc mieux valorisées à cette période. D’ailleurs, de grands producteurs de Berrechid s’installent également à Tnin Chtouka pour pouvoir exploiter ce créneau. Enfin avec la variété
M. Guillaume Dumiot, directeur général de Vilmorin Atlas.
créneau donné, grâce à une importante offre variétale de la gamme VILMORIN, leader mondial de la carotte. Et aujourd’hui, il existe une véritable complémentarité entre les principales régions de production : Berrechid, Agadir, Chtouka, Beni-Mellal et le Nord. Cependant, il existe une période creuse où le consommateur ne trouve sur le marché que de la carotte de qualité souvent très moyenne. La solution est apportée par le semencier 46
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récemment, la région de Tnin Chtouka, domine actuellement le créneau de la carotte précoce au Maroc. Ceci grâce à la douceur de son climat en hiver et ses amplitudes thermiques modérées, mais aussi grâce à notre variété MAESTRO F1, explique M. Guillaume Dumiot, directeur (général) de Vilmorin Atlas. Pour les producteurs de la région l’utilisation de MAESTRO F1 offre la possibilité d’arriver les premiers sur le marché avec
SOPRANO F1, notre offre variétale s’élargie permettant ainsi aux producteurs d’exploiter pleinement ce créneau ». Les variétés MAESTRO F1 & SOPRANO F1 sont des hybrides de typologie Nantaise, offrant de nombreux avantages : précocité, belle coloration (interne et externe), racines droites et lisses, résistance à l’Alternaria, à l’Oïdium et au Cavity spot, l’ensemble de ces avantages leur
confère un rendement commercial très important. D’ailleurs, pour permettre à ces variétés hybrides d’exprimer pleinement leur potentiel agronomique, les producteurs doivent évoluer vers des pratiques culturales plus adaptées : meilleure préparation du sol, semis mécanisé (en effet le semis à la volée domine encore sur cette zone) mais aussi l’irrigation localisée qui, en plus d’assurer une meilleure répartition de l’eau (de plus en plus d’actualité au Maroc), assure une croissance plus régulière et constante de la culture tout en limitant le développement des maladies du feuillage.
ISAGRI Maroc
L’informatique agricole se démocratise Désormais incontournable pour la gestion de toutc te entreprise,l’agriculture ne fait pas exception et connait une évolution continue dans ce domaine. Pour se rendre compte de l’évolution de l’informatiqc que agricole dans notre pays, nous avons rencontré M. Hichem BENNANI, responsable de la filiale Marocc caine d’ISAGRI, l’une des sociétés leader dans ce domc maine.
M. Hichem BENNANI
Qu’est ce qui a motivé ISAGRI à s’implanter au Maroc ? Il faut préciser que la présence d’ISAGRI au Maroc remonte à plus de 15 ans, notamment à travers des clients historiques tels que la COPPAG, les Domaines Agricoles, ou enccore les groupes Kabbage et Idyl. Le groupe ISAGRI est aujourd’hui le leader européen de l’informatique agricole, emploie 1400 salariés et est présent à l’international dans 10 pays à travers des filiales (en Eurrope principalement et au Canada) et également des distributeurs partout dans le monde. Avec l’évollution importante qu’a connue l’agriculture marocaine, il était logiqque pour nous, de renforcer notre présence sur le territoire marocain via une une équipe locale pour répondre toujours plus à nos raissons d’être : pragmatisme, écoute et satisfaction des clients avec un service de proximité renforcé et enfin une volonté farouche de faire progresser l’agriculture à travers l’innovation. L’informatique doit permettre à tout producteur de gérer son exploitation comme tout chef d’entreprise
Vous venez d’aborder l’aspect gestion, en quoi l’informatiqq que peut aider ? Dans un marché mondialisé où les contrôles et normes de quallité imposés aux exportations
se multiplient, de même que sur un marché local toujours plus exigeant, l’information devient incontournable. Aujourd’hui, l’enjjeu pour l’agriculteur marocain, qui est avant tout un chef d’entreprise, est la gestion de l’infformation. Il doit réussir à la récuppérer, la traiter correctement et l’exploiter de la meilleure manièrre. Et pour cela, il faut lui donner les moyens qui vont l’aider à prendre les bonnes décissions afin d’arrivver aux résultats qu’il s’est fixés, ceci sur la base de données réelles et surtout au bon moment. Dans ce sens, en centrallisant l’informattion, les logiciels de gestion agriccole aident l’agricculteur à faire un suivi quotidien et opérationnel de son activité sur le plan technique et économique, et sont par conséquent de formidables outils d’aide à la décission. De plus, s’informmatiser présente de nombreux autres avantages, notamment : - sécuriser ses données sur des disques durs ou des serveurs ; - établir des compparaisons entre
campagnes, parcelles ou entre animaux à réformer ; - assurer un suivi technique et une traçabilité pour piloter des producttions en fonction des normes visées tel que Global Gap ou de résultats à atteindre telle que la production laitière d’une vache en fonction de son cycle de lactation ; - disposer d’un outil d’aide à la déccision qui in fine dégage des indiccateurs purement économiques et réponds aux questions les plus élémentaires: quel est mon prix de revient pour 1 kilo de tomates ? Quelle culture est la plus rentable ? Quelle variété dois-je privilégier ? Quel est le prix de revient pour un litre de lait produit ?
A qui s’adresse l’informatique agricole ? Révolu le temps où l’informatique
agricole fut l’apanage de quelques grands groupes qui en avaient les moyens. Aujourd’hui elle est à la portée de tous : entreprises, coopératives ou individuels, avec des solutions sur mesure. A titre d’exemple, en production animale, en élevage individuel, nous acccompagnons des éleveurs laitiers qui ont 20 ou 30 vaches laitières et en parallèle des structures à plus de 5 000 têtes. Pour finir, je dirais que notre agricculture est dans le vrai et dans la bonne voie. Tendre vers l’informmatique c’est garantir la qualité et la sécurité alimentaires que le consommateur exige toujours plus.
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Actu Actu Entreprise
Essieux Bourgogne
Augmente les ventes en France et à l’export Fondée en 1954, l’entreprise Essieux Bourgogne est basée dans la commune de Molinc net, située à mi chemin entre Clermont-Ferrand et Châlons-sur-Saône. Comptant plus de 100 employés dans les années 1960, l’entreprise emploie à ce jour 38 salariés, dont 24 ouvriers. En 2006, Essieux Bourgogne a fusionné avec la société AMB (Atelier Mécanique du Bourbonnais) qui a une prodduction similaire et emploie 16 personnes. Leur princippale activité est la fabricattion de trains roulants pour les machines agricoles, telles que les presses à foin, les béttaillères, les remorques, etc. La gamme de produits s’étend du demi-essieu au tridem, en passant par les essieux freinés ou sans frein, boggie (Fig.3), tandem (Fig.2) ou demi-tandem et balanccier (Fig.1). Là ou AMB fabriqque de petits essieux (5 ou
6 axes), Essieux Bourgogne produit des essieux de 8 à 10 axes, capable de supporter plus de charges. La clientèle d’Essieux Bourggogne est majoritairement française mais se développe de plus en plus à l’export (Belgique, Finlande, Angletterre, Portugal, Espagne, Canada …), et depuis 3 ans environ sur l’Algérie, la Tunissie et cette année 2 2013 avec
Figure 3 Boggie
GREEN HAS Italie Le duo Calcium-Silicium se sont avérés la clef du succès pour garantir de meilleures tenue et conservation des prodc duits frais en post récolte. Il s’agit d’un plus très recherché par les différents opérateurs travaillant dans le domaine de l’exportation et faisant appel à une technique de nutritc tion végétale de pointe.
Les plantes bien nourries sont saines et restent moins exposées aux attaques des maladies, ce qui permet indirectement aux agriculteurs de réduire les couts d’achats des intrants, notamment les produits phytosanitaires, avec en plus une meilleure protection de l’environnement. La sélection rigoureuse des matières premières utilisées pour la 48
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formulation des spécialités Green HAS garantit en toutes situations des applications foliaires 100% efficaces. Des essais menés en France dans la localité de Générac, non loin de Nimes, avec la finalité d’augmenter le shelf life, de diminuer l’éclatement des nectarines de la variété Brareg greffées sur Montclar ont d’ailleurs confirmé ces propos.
le Maroc suivi avec par M. Rotttat Olivier. L’objectif reste le développement dans les pays d’Afrique. A noter que le chiffre d’affaire de la société ne cesse de s’accroitre au fil des années malgré la crise recensée en 2009 / 2010. Ces dernières années, Esssieux Bourgogne contrôle 35% du marché français pour les essieux agricoles. Ses bureaux d’étud-
Objectifs de l’essai - Homogénéisation de la maturation - Amélioration de la couleur - Augmentation du contenu en sucre (Brix) - Augmentation du “shelf-life” (conservation et tenue) - Diminution de l’éclatement
Résultats obtenus grâce aux recommandations Green Has Italie - Anticipation et uniformité de la maturation - Couleur plus intense et homogène - Augmentation du contenu en sucre (brix: + 1,4°) - Augmentation de la matière sèche (+ 1,1 %) - Notoire endiguement de la
des travaillent sans relâche afin de trouver de nouvelles solutions à proposer à tous ses clients et futurs clients. Objectif, augmenter les venttes en France et à l’export. L’année 2013 s’annonce exccellente et devrait permettre à l’entreprise d’atteindre ce but.
Figure 1 Balancier
Figure 2 - Tandem
cochenille sur les fruits et même sur les troncs d’arbres et rammeaux. - L’augmentation de la matière sèche influence positivement le “shelf life” des produits en post récolte en réduisant considérrablement la sénescence des fruits et donc la conservation du produit. - L’effet secondaire de l’enddiguement de la cochenille permettrait une bonne gestion du pathogène en proximité de la récolte sans contrainte de respecter le DAR (délais avant récolte) Variété Brareg
OFFRES D’EMPLOI Nous sommes la filiale marocaine d’un groupe multinational dont les activités regroupent les 4 métiers suivants :
FERTILISANTS – NUTRITION ANIMALE HYGIENE – MARCHES INDUSTRIELS
Dans le cadre de notre développement, nous recherchons :
ATTACHES TECHNICO-COMMERCIAUX (PV)
(Production végétale) pour toutes les zones du Maroc (Référence ATCPV) De formation technicien Agricole, âgé de 27 à 35 ans, homme de terrain avec une expérience minimum de 3 ans dans la production et/ou la commercialisation d’intrants agricoles.
ATTACHES TECHNICO-COMMERCIAUX (PA)
(PA/HYGIENE) pour toutes les zones du Maroc (Référence ATCPAH) Technicien ou aide vétérinaire spécialisé en production animale, une expérience de 2 à 3 ans est requise en production ou dans des cabinets vétérinaires. La connaissance des élevages est un plus.
DELEGUES REGIONAUX Toutes zones (Référence DR)
De formation ingénieur agronome ou équivalent, âgé de 30 à 40 ans, homme de terrain avec une expérience minimum de 5 ans dans la production et/ou la commercialisation d’intrants agricoles ainsi que l’encadrement d’une équipe commerciale. Vos atouts sont l’autonomie, la réactivité, le dynamisme et la rigueur * Nous vous garantissons : une formation permanente à nos produits - une rémunération motivante - une voiture de fonction Merci d’adresser votre candidature (CV + lettre de motivation + photo), en précisant la référence, à l’adresse électronique suivante : lboufaris@timacmaroc.com ou par fax au : + 212 5 22 25 99 95
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Actu Actu Entreprise
UNIVERS HORTICOLE Lutte contre les acariens sur rosacees
Profitant de sa grande expérience acquise sur le terrain avec les agriculteurs de la région de Midelt, dans la gestc tion de la lutte contre les acariens des rosacées, la société Univers Horticole a organisé une journée d’information technique pour aider les producteurs à élaborer une stratc tégie de lutte qui leur permette de mieux contrôler ce ravc vageur. Cette journée a été animée par le staff technique de la société Univers Horticole en collaboration avec le Pr. Ahmed SEKKAT, grand spécialiste dans ce domaine. Plus de 120 producteurs ont pris part à cette journée qui a été ouverte par le Directteur Commercial d’Univers Horticole, Mr. El Mostapha SOUDA, qui a présenté la société et sa gamme de prodduits ainsi que les nouvelles innovations mises sur le marcché, notamment l’anti-Oïddium de nouvelle génération Kaiser 10SC (origine Nippon Soda Co. Ltd.). Pr. Ahmed SEKKAT a enchaînné par une brillante présenttation sur les différents types d’acariens des rosacées, les dégâts qu’ils occasionnent ainsi que leurs cycles de dévveloppement, afin d’aider les agriculteurs à bien choisir le bon produit et le positionn-
ner correctement, selon la situation de leur verger. A son tour, Mr. El Houssin ATTTAOUI, Directeur Technique & Homologation, a présenté NISSORUN, la solution acarricide d’Univers Horticole. Il s’agit d’un acaricide sélectif Ovicide-larvicide doté d’une longue persistance d’action, qui respecte la faune auxilliaire, les abeilles et qui ne favorise pas la russeting sur les variétés sensibles. De même, Mr. El Houssin ATTTAOUI a tenu à préciser que NISSORUN a donné d’excelllents résultats sur le terrain sur rosacées et même contre l’acarien des agrumes lors de ces dernières campagnes. Univers Horticole a estimé
nécessaire de consacrer la troisième partie de la journnée à l’information des agricculteurs sur les Bonnes Pratiqques Phytosanitaires. Pour ce faire, Mlle Maria AARBAOUI, ingénieur développement de la société, a présenté les bonnes pratiques en vigueur dans ce domaine. Elle a tenu à préciser que la réussite du traitement débute par la bonne reconnaissance du parasite, puis par la prise de décision du traitement, le choix du bon produit, sans oublier toutes les autres étapes des bonnes Pratiques Phytosanitaires jusqu’à la fin du traitement et même après. Pour conclure cette journée, Mr. El Houssin ATTAOUI est revenu sur un produit très
utilisé dans la gestion du Feu Bactérien, et qui est le Cuivvre. Après avoir énuméré les différentes formulations de cuivre existantes sur le marcché pour que les agriculteurs fassent la différence entre eux, il a présenté SERGOMIL L-60, stimulant l’autodéfense de la plante, à base de cuivre avec une nouvelle formullation qui permet de bénéfficier des effets du cuivre à l’intérieur de la plante. Grâce à son unique formulation, sous forme de Monoglucconate et Galacturonate. SERGOMIL L-60 apporte le cuivre, que les producteurs des rosacées pourront utilliser pour bénéficier de ses actions reconnues sans risqques lors de son utilisation, car il est utilisable par voie foliaire durant la période de dormance et par voie racinnaire lors de la période de la floraison. Ces interventions ont été suivvies par un long débat riche et constructif qui a démonttré l’intérêt que portent nos agriculteurs aux nouveautés techniques pour améliorer la productivité.
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Céréaliculture
Céréales
Une campagne moyenne à satisfaisante Abdelmoumen Guennouni
La campagne 2012-13 a démarré dans des conditions relativement bonnes, puisque les agriculteurs prévoyants (une minorité) ont pu effectuer les travaux de préparation du sol et de semis dans des conditions satisfaisantes. Les précipitations, hantise permanente des agriculteurs, ont été cette année largement excédentaires par rapport à une ‘‘année normc male’’ et ont permis la satisfaction des besoins d’une culture qui se satisfait habituellement de bien peu d’eau. Cependant, et de nombreuses années pluvieuses l’ont démontré, de nombreux freins empêchent le Maroc de profiter de ces années à conditions favorables excc ceptionnelles. Ainsi, cette campagne ne sera malheureusement pas l’année des records de production annoncés précipitamment par certains.
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Charaf-Fertima
L’engrais qu’il faut, là où il faut Maitriser les apports de fertilisant en utilisant les formulations adaptées aux diffc férentes cultures et aux différentes régions, c’est l’objectif que s’est fixé le Groupe Charaf-Fertima à travers des essais sur le terrain et des journées d’explication au profit des producteurs des régions concernées. En effet, depuis le début de l’année, le groupe Charaf et Fertima mène des essais sur le terrain dans le but de senssibiliser les petits et moyens agriculteurs à l’utilisation des engrais, l’analyses des sols et les techniques de fertilisation raisonnée, en utilisant des formulations NPK sur mesurre par culture et par région. Ainsi, un programme, diversiffié de dix journées a été enttrepris, portant sur 6 cultures et 10 régions de production (voir tableaux). A chaque journée sont conviés les agriculteurs de la région, ayant la même culturre sur laquelle sont menés les essais. L’occasion pour le respponsable du Département Recherche et Développemment Fertilisants du groupe Charaf-Fertima de sensibilisser l’auditoire sur l’approche fertilisation commençant par l’analyse du sol, son interpréttation, l’application d’engrais adéquats, de biostimulants… selon un plan de fumure adapté. Des fiches synthétiq-
ques sont distribuées à l’asssistance, sur lesquelles sont repris les plans de fumure de la culture en question. Pour plus de praticité, ces journées se déroulent en langgue arabe, avec un véritable échange entre les agricultteurs et la personne en chargge de l’exposé sur la fertilisattion raisonnée, des séances questions – réponses, etc. Chacun des essais est installé chez une moyenne de 4 agriculteurs différents dans une même région, sur une surface d’1 Ha. Tous les mélanges d’engrais ternaires utilisés dans ces essais sont fabriqués dans les sites de production du groupe Charaf et Fertima. Par l’organisation de ces journnées d’installation d’essais, Charaf-Fertima ambitionne de faire comprendre aux agriculteurs qu’en utilisant des intrants adaptés, ils parvviendront à améliorer leurs récoltes en quantité et en qualité, et par conséquent leur revenus nets.
Une dizaine de journées ont été organisées comme suit :
Charaf Corporation Régions Loudaya El Hajeb Midelt Sefrou Immouzer
cultures vigne vigne Pommier
NPK NPK 15-10-12S NPK 15-12-14S NPK 6-18-21S
Pommier
NPK 6-18-21S
Fertima Régions Had Kourt Chefchaouen Sidi Slimane Benslimane Berrechid Beni Mellal
cultures Pois chiches
NPK NPK 0-30-16S NPK 11-16-22S et NPK Olivier 18-0-25S Agrumes NPK 15-10-12S Vigne NPK 11-5-25S Pomme de terre NPK 8-12-25S NPK 14-11-17S & NPK Pomme de terre 16-8-22S
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Céréaliculture
Précipitations exceptionnelles et état végétatif hétérogène En l’absence de données précises, tous les professionnels estiment que la campagne 2012-13 est l’une des plus arrosées qu’ait connues le royaume. Plusieurs régions enreggistreraient même, selon certaines
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estimations, des chiffres jamais atteints au Maroc. Ainsi, d’après les producteurs, les précipitations dans le Gharb ont atteint 915 mm, deuxième record après 2009-10 (1020 mm) concentrés en 5 mois soit plus de 180 mm/mois. Cet exccès de pluies a été aggravé par les
lâcher du barrage Al Wahda et le débordement des cours d’eau provvoquant inondations et asphyxies racinaire entrainant leur pourriture et la dégradation des blés. Ainsi, globalement, dans une partie di Gharb les parcelles sont souvent inaccessibles avec des stagnations d’eau et des parcelles submergées. Cependant sur le plan de la réparttition sur le cycle céréalier, d’autres régions du pays ont connu une carence en précipitations commmençant au mois de décembre. Il s’agit des régions au sud de l’Oued Oum Er Rabiâ comprenant essenttiellement une partie de la zone de Settat-El Brouj, El Haouz Chichaoua Ben Guerir, Abda Safi, etc. Sur ces superficies estimées à 1 Mha envirron et couvrant des zones bour déffavorable et intermédiaire, les travvaux de semis et d’entretien n’ont pas été réalisés à temps et de nombbreuses parcelles ont été livrées au pâturage (Doukkala). Ainsi, les précipitations importantes qu’a connues l’ensemble du royaume
par la suite, ne leur ont profité (pas de moissons à prévoir).
Travaux d’entretien
Il faut dire que suite à ces pluies, qui ont commencé dès le début de la campagne, le déroulement des travaux, à commencer par le semmis, se sont étalées dans le temps entrainant une grande hétérogénnéité dans l’état d’avancement des stades culturaux des céréales. Ainsi dans une même région on peut trouver des champs précoces (semmis de novembre) dont les apports d’engrais ont permis un tallage à temps et un très bon état végéttatif . A côté, d’autres agriculteurs qui s’y sont pris tardivement (semmis jusqu’en décembre, peu d’enggrais) qui voient la croissance de leurs blés limitée et le tallage quasi inexistant. Ainsi en circulant dans toutes les régions, on voit comme à la télévision de la verdure partout mais cette apparence cache des inégalités qui apparaitront ultérrieurement.
Le secteur agricole marocain est connu pour sa faible mécanisation avec des achats annuels d’équippements inférieurs aux besoins, et cette année ne fait pas exception puisque cette campagne les venttes de tracteurs (principal indicatteur de la mécanisation) ont été à leur plus bas niveau. En plus, s’étant adaptés à des condittions de faibles précipitations, voire même de sécheresse, les agricultteurs marocains ne pensent pas à s’équiper en matériel pouvant intervenir en cas de fortes précipittations. Ceci entraine de longues périodes d’arrêt des travaux, plus marquées sur sols lourds, dès que les champs se trouvent abondammment arrosés. On pourrait s’inspirer des pays tempérés, qui ont recours, entre autres, à du matériel plus puissant et de grandes dimensions permettant de profiter rapidement
Le long chemin de la mécanisation
des moindres éclaircies. Cependant, les investissements sont lourds et ne se justifient pas s’ils sont utilisés de façon épisodique. Les fournisseurs de matériel devvraient penser à des solutions adaptées, vu que le réchauffement climatique, d’après les spécialistes,
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Céréaliculture
s’accompagne par une accentuattion des extrêmes et que les annnées à forte pluviométrie risquent d’être plus fréquentes à l’avenir. Par ailleurs le recours aux traitements par avion dépasse les possibilités des agriculteurs d’autant plus que ces interventions nécessitent des superficies plus étendues et par conséquent le regroupement des producteurs mitoyens.
Engrais de fond et couverture, le maillon faible La facture d’engrais s’avère être
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le biais par lequel les producteurs commencent s’ils veulent limiter leurs dépenses en cas de budgets limités et de manque de moyens de financement, sans parler de la méfiance des paysans et de leur peur des éventuels risques d’annnée sèches. En outre et à l’instar de beaucoup d’autres avant elle, la campagne actuelle vient après une année difficile au cours de laqquelle les agriculteurs ont subi une sécheresse qui a mis à l’épreuve leurs rendements et leur trésorerie. Par conséquent l’utilisation des int-
trants s’en est fortement ressentie. Ainsi, les engrais de fond ont été réduits à leur minimum et ceux de couverture encore plus, d’autant plus que la spéculation sur les enggrais azotés bat son plein dès que les précipitations pointent du nez. Par ailleurs les pluies abondantes ont perturbé le déroulement des opérations d’entretien dont esssentiellement les engrais azotés de couverture, puisque les doses à apporter sont directement proporttionnelles aux précipitations d’où des besoins plus élevés et donc plus chers. En outre il faut rappeler que chaqque année, dès que les précipitattions arrivent, c’est leur corollaire, la spéculation qui reprend. En efffet, les revendeurs augmentent les prix de façon injustifiée et les engrais atteignent des prix de 25% supérieurs à leur niveau réel commme l’ammonitrate (33,5% d’azote) à 400 dh/quintal et l’urée (46% d’azote) à 500 dh/ql.
Désherbage, encore des efforts à faire La lutte contre les adventices est l’opération relativement la mieux maitrisée par les céréaliculteurs même si les petits agriculteurs ne disposent pas des équipements
nécessaires et s’y prennent au dernnier moment, abusés par la grande diversité de produits et leur manqque d’information. Comme pour les autres opérations, cette campaggne la lutte contre les mauvaises herbes a été assez tardive et très étalée dans le temps puisqu’elle est étroitement dépendante de l’accessibilité aux terrains. Ainsi, à titre d’exemple, dans la Chaouia on trouvait encore des agricultteurs traitant chimiquement leurs champs au mois de février alors qu’habituellement cette opération commence en décembre-janvier pour les semis les plus précoces.
Traitements fongicides, le talons d’Achille Cette année, les précipitations, même si elles sont toujours les bienvenues, ont empêché l’exéccution de certains travaux comme les traitements fongicides. Il faut signaler que cette année a connu une explosion des champignons responsables de rouilles et septtoriose (et même apparition dernnièrement de fusariose) qui ont trouvé les conditions d’humidité et température idéales pour leur développement. Les professionnnels ont constaté que toutes les régions et toutes les variétés ont été largement affectées. Parmi ces
dernières, même les cultivars suppposés résistants on subi les mêmes atteintes qu’on pourrait expliquer par l’apparition de souches nouvvelles résistantes aux traitements effectués (reste à vérifier) et/ou l’intensité des attaques qui aurait pu ‘‘briser’’ les résistances ou les tollérances de ces variétés. Certains agriculteurs disent avoir été amenés à traiter plusieurs fois car les pluies venaient lessiver les fongicides malgré l’utilisation de produits destinés à empêcher ce
lessivage, même si les produits systémiques ne nécessitent que quelques heures sans pluies, après leur application, pour produire leur effet. En conséquence, en plus du renchérissement de l’opération, la baisse de son efficacité … le renddement sera fortement affecté. Il faut souligner que les traitements fongicides sont essentiellement préventifs et que, une fois la plante touchée, les traitements tardifs ne peuvent que limiter les dégâts. Par ailleurs, il est à rappeler que, sur
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Céréaliculture 3 M ha de blés dur et tendre seuls 80.000 ha sont traités contre les maladies cryptogamiques, soit un peu plus du ¼ des emblavements, auxquels s’ajoutent cette année les superficies traitées par avion.
Moissons, les surprises inévitables A environ un mois du début des moissons les professionnels marrocains et les opérateurs étranger sont en attente des prévisions offficielles des rendements attendus pour cette année (qui seront annnoncées comme d’habitude aux
assises de Meknès). Côté rendements, il faut s’attendre à ce qu’ils soient aussi diversifiés que la variabilité enregistrée dans l’état végétatif entre les champs des différentes régions. Ainsi, certaines parcelles donneront d’excellents rendements alors que d’autres, juste à côté, ils seront moyens ou carrément nuls (cultures détruites suite aux travaux tardifs et aux malladies). D’autant plus que la période habbituelle de chergui provoquant l’échaudage des grains est survennue cette année dans une période pluvieuse et relativement froide évitant les dégâts habituels causés par ce phénomène météorologiqque. Par ailleurs les agriculteurs attenddent l’annonce des prix de référrence pour la vente de leur prodduction. Ces prix représentent la deuxième hantise des céréaliers puisqu’ils sont perdants dans tous les cas : en année moyenne les reccettes sont faibles et les meilleures campagnes s’accompagnent de prix pratiqués largement inférieurs aux prix de référence.
Pas d’inquiétude pour les semences de 2013-14 D’après des informations de presse, le disponible en semences sélecttionnées cette année aurait attteint 1,2 millions de quintaux, dont 100.000 importés par la Sonacos. Côté production, et suite à une meilleure maitrise de la part des multiplicateurs du processus de production et aux investissements conséquents qu’ils consentent (contrairement aux autres agricultteurs ils savent approximativement à quel prix ils vont vendre) les renddement/ha et la production sont meilleurs que le commun. Par conséqquent, pour l’année prochaine les professionnels de la filière semenccière s’attendent à ce que le Maroc assure un disponible de semences certifiées qui pourrait atteindre ou dépasser pour la première fois 2 Mqx (à condition que la Sonacos s’organise en conséquence).
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Le blé au Maroc La superficie moyenne emblavée annuellement en blé avoisine les 3 Millions d’hectares (2 millions d’ha de blé tendre et 1 million de blé dur) localisés essentiellement dans le Bour favorable (P> 300mm) ou dans le secteur irriguée. Exportateur de céréales durant les années 1960, le Maroc est devenu un net importateur en cette denrrée stratégique depuis les années 1970, en raison d’une démographie en pleine expansion. Afin d’alléger la facture des importations, l’Etat a engagé dès le début des années 1980 un important programme d’incitations à la production du blé tendre en raison de sa productivité supérieure. Ce programme a porté la superficie emblavée en blé tenddre à presque 2 millions d’hectares dès la campagne 1995-96. Avec une consommation moyenne en céréales estimée à 210kg/habittant/an, les besoins annuels d’une population de 35 millions d’habittants sont de 73,5 millions de (7,35
Millions de tonnes). A l’horizon 2020, pour couvrir les besoins d’une popullation estimée à 45 Millions d’habittants, la production de céréales devra atteindre les 120 Millions de quintaux (12Mt). Le record de 102 millions de quintaux atteint en 2009, grâce à une pluviométrie favorable témoigne du progrès technique accompli par l’ensemble des acteurs du secteur agricoles, fournisseurs d’intrants et
de conseil d’une part et les efforts engagés par les agriculteurs d’autre part. Ce record, montre qu’une marge de progrès est encore possible et que l’objectif 2020 peut être atteint en utilisant des itinéraires techniques performants, notamment en réduissant les pertes dues aux contraintes biotiques exercées par les adventices, les maladies cryptogamiques et les ravageurs.
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MACHNISME
SIMA
Efficience améliorée Le SIMA est depuis toujours une véritable vitrine de l’agroéquipement de demain et un lieu de rencontres privilégié pour les entreprises, les agricultc teurs et les éleveurs. C’est l’occasion de présenter les dernières innovations du secteur. Pleins phares sur les innovations primées par les SIMA Innovatc tion Awards 2013 qui comportent, pour cette 75ème édition, 19 lauréats : trois Médailles d’Or, quatre Médailles d’Argent et douze Citations.
T
rois grandes tendances se dégagent du palmarès des innovations du SIMA 2013. Elles marquent plusieurs tournants : . L’intégration de plus en plus poussée des TIC (Technologies de l’Information et de la Communicattion) dans les machines agricoles et la convergence entre ces TIC et les appliccations « grand public». Les machines sont de plus en plus complexes mais leur utilisation tend vers une simplificcation au travers d’outils bien connus comme Internet et l’informatique nommade (smartphones et tablettes) ; . L’amélioration de l’efficience technnique, économique et environnem-
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mentale des machines et leur facilité d’utilisation. Cette efficience touche aussi bien l’application des fertilisants et des produits phytosanitaires que le fonctionnement interne de la macchine ou la performance énergétique des automoteurs, la motorisation, la transmission, la relation machine/sol, la pression pneumatique ... ; 3. L’assimilation des exigences de sécurrité dans la «re-conception» des machinnes (existantes ou nouvelles) pour propposer des machines sûres et pratiques à utiliser. En matière d’innovation, il est possible de proposer un nouveau produit ou une nouvelle machine ou un nouveau fonctionnement de machines bien connues, voire l’amélioration notable de leur fonctionnement. C’est une des fortes tendances du SIMA 2013.
Pulvérisateurs Les pulvérisateurs à injection directe sont depuis longtemps considérés comme une excellente solution pour diminuer les pollutions tant accidenttelles (préparation de la bouillie) que celles liées au traitement (fonds de cuve). Berthoud propose un nouveau mélangeur de type cyclone qui devrait élargir le panel de produits utilisables en injection directe et enfin faire décolller cette technologie prometteuse. De son côté, Hardi-Evrard propose une nouvelle vanne et un système de régullation pour pulvérisateur pour une répponse plus précise et plus rapide en cas de variations de la quantité de bouillie épandue, que celles-ci soient liées à des coupures de tronçons ou dues à des modulations de doses. La rapidité d’action est obtenue à la fois par l’anticcipation des besoins (la prochaine couppure de tronçons est prise en compte
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par le calculateur) et par la variation du débit de la pompe du pulvérisateur. La coupure de tronçons sur pulvérisateurs est maintenant largement adoptée par nombre de constructeurs. Amazone Amaselect Pro avec son systtème de sélection de buses antidérive en bordure de parcelle, et Müller-Electtronik avec sa commande individuelle des porte-buses des rampes de pulvérrisation «Section Control Top», vont enccore plus loin. Ces deux constructeurs proposent une commande individuellle des porte-buses qui rend encore plus précise la coupure de tronçons puisqu’elle se fait buse par buse. Ces systèmes sélectionnent aussi automattiquement la ou les buses actives et font varier les doses de produits durant le travail par activation de telle ou telle buse.
Distributeurs d’engrais Le réglage optimal des distributeurs d’engrais peut être obtenu par le biais d’une connexion à une base de donnnées. Kverneland propose un système de réglage automatique du distributteur d’engrais depuis la cabine «Auto Set Up» et Sulky propose un système de réglage automatisé d’un distributteur d’engrais centrifuge «Ready To Spread». Le constructeur Amazone propose quant à lui, avec son système de borddure automatisé «Amazone TS», la possibilité de prendre en compte le cas très difficile à traiter de l’épandage en virage et en bord de parcelle. Ce concept intègre un système de modificcation automatique de la position et de la forme des aubes d’épandage pour assurer de façon optimale et automattique les épandages «plein-champ» ou «bords de parcelles».
Moissonneusesbatteuses Les moissonneuses-batteuses ont attteint maintenant de tels niveaux de productivité et de complexité qu’il faut des chauffeurs très expérimentés pour tirer parti de leurs performances. Avec le système de réglages automatiques de la moissonneuse-batteuse «Cemos automatic» de Claas (Médaille d’or), l’automatisation est tellement perffectionnée que la conduite redevient possible pour tous. Les automatismes prennent en compte une multitude de paramètres pour optimiser le fonctionnnement de la machine et décharger le
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MACHNISME autorise toutes les formes de semis (semmis à la volée et semis en ligne) et touttes les largeurs en traitant facilement les récoltes versées.
Traction et moteurs La réglementation impose des motteurs de moins en moins gourmands et plus propres. John Deere (Médaille d’or) avec son tracteur polycarburant propre «Multifuel Tractor» propose une solution qui respecte ces exigences régglementaires tout en utilisant, purs ou en mélange, différents carburants (du gnr aux huiles végétales). En Europe, ce moteur devra néanmoins attendre que le législateur oublie l’obligation de moyens (le GNR est imposé) en faveur de l’obligation de résultat.
chauffeur de la recherche des réglages optimum. Avec le cueilleur à maïs indépendant des rangs «The Independence», Geringghoff propose un système de récolte du maïs grain qui s’affranchit du sens et de la largeur des rangs. Ce système
P o u r un
Dans le domaine de la traction et des transmissions d’énergie, les moteurs électriques semblent promis à un bel avenir par rapport aux transmissions mécaniques ou hydrauliques. Bonfigglioli transmissions propose des moddules de motorisation électro-mécaniqques pour véhicules hybrides agricoles. Ces modules simplifient la conception des machines hybrides, associée à un
bon rendement énergétique de l’enssemble. Dangreville, s’est penché sur le problèmme de perte d’adhérence du tracteur lors de la vidange des épandeurs à fummier. Plus l’épandeur se vide et moins il y a de poids sur les roues arrières du tracteur. Pour pallier ce manque d’adhérence progressif, l’entreprise propose un système de report de charge automattisé pour épandeur de fumier «Easy Control» sur le tracteur en fonction du déplacement du produit dans la caisse de l’épandeur.
Sécurité La sécurité des machines fait l’objet de directives réglementaires dont l’objectif premier est la sécurité des opérateurs. Ces réglementations sont souvent considérées comme gênanttes pour l’utilisation des machines. En revanche, si ces exigences sont prises en compte dès la conception, elles peuvent allier haut niveau de sécurité et facilité d’usage. Ainsi, New Holland (Médaille d’argent) a développé sur sa nouvelle presse «Big Baler» au design innovant off-
transport plus sûr
42, route de Digoin - 03510 Molinet - FRANCE Tél. (0033) (0)3 85 53 05 34 - Fax (0033) (0)3 85 88 57 52 accueil@essieux-bourgogne.fr
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frant une sécurité renforcée sans outil dédié des capots de protection efficaces, facilles à ouvrir sans aucun outil tout en permettant un accès sans risque aux pièces qui pourraient être dangereuses. Claas (Médaille d’argent) a revu la conception de tout le système de refroidissement et de ventilation de ses moisssonneuses-batteuses. Cette nouvelle conception baptisée «refroidisseur anti-encrassemment sur moissonneuses-battteuses» assure à la fois un très bon refroidissement du motteur et évite surtout l’accumullation de poussières au niveau de celui-ci. C’est donc l’éliminnation du risque d’incendie
du compartiment moteur qui a été ici au cœur de cette innnovation. Dans certains cas de terrains très accidentés, le risque majjeur consiste en un retournemment du véhicule. Dario Dévelloppement a pris en compte ce risque en développant son automoteur «Dargreen 45H à transmission électrique», un automoteur de débrouss-
saillage hybride radiocommmandé. L’utilisateur peut faire évoluer son outil dans des pentes très abruptes sans être pour autant exposé en cas de renversement de la machine. L’utilisation de moteurs électtriques limite également les risques de pollution en cas de retournement de l’engin. Enfin et pour conclure ce tour d’horizon des innovations primées, émerge à travers ces trois grandes tendances, une approche partagée avec le monde de la recherche. Elle est fondée à la fois sur: • la révision des fondamentaux techniques et économiques à l’origine des technologies de bases (mécaniqque, hydrauliqque, électroniqque,TIC) autour desquels se sont développpés les agroééquipements durant le siècle dernier, • la re-concepttion intégrant, en plus de ces fondamentaux et dès les premières phases d’étude, - la sécurité et la santé des utillisateurs, - le respect de l’environnemment et la transition vers l’usage d’autres ressources énergétiques, - et, enfin, l’augmentation des rendements des machines au travail pour un développemment plus durable.
Par Gilbert Grenier, Frédéric Vigier et René Autellet, Conseillers Technologiques du SIMA, rapporteurs du jury Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Tomate
Evolution et attentes du consommateur européen Cœur de bœuf ou cerise ? Croquante ou fondante ? Sucrée ou acide ? Vous l’aimez comment votre tomate ? La question suscite des réponses aussi variées que tranchées. Elle illustre bien une des difficultés majeures de l’amélioration de la qualité sensorielle (ou organoleptc tique) des fruits et légumes: comprendre, en parallèle du fonctionnement de la plante, les perceptions et les attentes des consommateurs afin d’orienter les pistes de recherches.
Comment 64
de la sensation à la consommation,
internationale, elle est en effet dev-
la tomate tient un rôle à part qui
venue le modèle d’étude qui sert à
retrouver le plaisir simple de mang-
va bien au-delà de son importance
comprendre les bases biologiques
ger des fruits et légumes savour-
dans notre régime alimentaire.
très complexes des caractères de
reux? Dans cette quête qui mène
Pour la communauté scientifique
qualité aussi bien chez ses espèces
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Cultures
Maladies
Doses
D.A.R
Melon
Oïdium
20 g/hl
3 jours
Pommier
Oïdium
100 g/ha
14 jours
Pommier
Tavelure
100 g/ha
14 jours
Vigne
Oïdium
15 g/hl
35 jours
Tomate
Oïdium
25 g/hl
3 jours
Tomate
Cladosporiose
25 g/hl
3 jours
Tomate
Pourriture grise
40 g/hl
3 jours
Poivron
Oïdium
20 g/hl
3 jours
Fraise
Oïdium
20 g/hl
3 jours
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Tomate
cousines que pour tous les fruits charnus et l’intensité des efforts de recherche sur la tomate à l’échelle internattionale n’est pas seulement la conséquence de son fort intérêt économique. Quand la génomique fonctionnelle a permis de s’intéresser de plus près à des caractères aussi complexes que la qualité des fruits charnus, c’est vers la tommate que les chercheurs se sont tournés pour choisir leur modèle. Car elle a des atouts certains. Tout d’abord, un passé glorrieux qui avait déjà vu fleurir une grande quantité d’étuddes sur sa physiologie, son métabolisme ou encore sur sa maturation. Avant son séqquençage complet, sa carte génétique était déjà assez dense et nombre de ses gènnes déjà séquencés. Elle bén-
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Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
néficie enfin d’une biologie très pratique : cycles de dévelloppement assez courts avec plusieurs cultures possibles par an et un génome assez petit et manipulable qui facillite les études fonctionnelles. Mais son caractère de fruit modèle ne s’arrête pas là. En tant que baie, la tomate peut également apporter, par exemple, des éléments de compréhension sur le foncttionnement du raisin. D’autre part, son génome est très proche d’autres Solanacées économiquement importtantes comme la pomme de terre, l’aubergine, le piment ou le tabac. Elle est aussi génnétiquement assez proche du café. Autant d’espèces pour lesquelles les gènes ou les régions chromosomiques intéressantes chez la tomate pourraient être mis à profit.
La qualité, c’est quoi pour vous ? Peu à peu, la tomate a réussi à s’imposer dans notre quotiddien et nous désirons maintennant toute l’année celle qui est longtemps restée la reine de l’été. Mais cette victoire a eu un prix. Pour satisfaire nos besoins hors saison, il a fallu adapter la production aux climats moins ensoleillés et aux jours plus courts : la culture sous abri en hors-sol représente désormais 60 % des volumes. Les Hollanddais ont été des pionniers en la matière. Autre solution, faire venir les tomates de régions plus lointtaines au climat adapté. Ce qui a entraîné de nouvelles contraintes en matière de fermmeté des fruits. Contraintes encore renforcées par les imppératifs de conservation de la grande distribution. Les sélecttionneurs ont trouvé la soluttion au début des années 1990 à la faveur d’une mutation génnétique naturelle qui ralentit la maturation du fruit. C’est grâce à elle qu’ont été créées les varriétés dites « long life » pouvvant se conserver plusieurs semaines, qui ont rapidement colonisé les étals. Or, déjà peu favorable à l’exppression des arômes et à une bonne texture, cette mutation
inhibitrice de la maturation a été introduite dans des varriétés aux qualités gustatives médiocres. Résultat : fadeur d’une partie croissante de la production et baisse du senttiment de naturalité due à la culture sous serre en hors-sol, ont peu à peu dégradé l’image de la tomate auprès de la poppulation. Phénomène auquel s’est ajoutée la banalisation d’un produit présent toute l’année qui ne crée donc plus la même envie que quand il se faisait attendre huit mois.
A l’écoute des papilles Retrouver du plaisir à dégustter les tomates ! La notion de plaisir est bien complexe à carractériser et c’est bien aux préfférences des consommateurs qu’il s’agit de répondre. En Europe, une cartographie des préférences a été réalisée dans trois pays : l’Italie, la Hollande et la France. Il est apparu que la saveur, principalement le ratio sucre-acide, et la texture sont très importants. D’autre part, l’apparence influence aussi la satisfaction générale. Des résultats surprenants ont conduit à conclure qu’il y avait moins d’écarts de préférences entre les pays qu’entre les classses de consommateurs de ces mêmes pays.
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Tomate
experts de la dégustation E n effet, quatre c catégories de consommateurs se retrouvent dans chaque pays. Ainsi, on distingue les « gourmets », plus nombreux, qui aiment les tomates gustatives et juteuses, les « tradittionalistes », sensibles à la texture fondante et aux arômes des tomattes côtelées anciennes, les « classiqques » qui prisent les tomates fermmes, rondes mais sucrées et enfin, les « indifférents » qui n’ont pas d’avis marqué et ont tendance à rejeter les nouveautés.
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Les
La qualité organoleptique de la tomate fait référence à tous les sens qu’elle met en éveil. En plus de l’aspect extérieur, elle est définnie par : - les saveurs perçues au niveau de la langue (acide, sucré, salé, amer), - les arômes perçus par voie réttronasale (citron, bonbon, tomate verte, pharmaceutique…) - la texture (peau croquante, fruit ferme, fondant, juteux…). Malgré des avancées sur les mécannismes de la perception du goût et de la qualité organoleptique en gén-
néral, c’est encore son expression par l’homme lui-même qui reste le meilleur outil pour les évaluer. Deppuis des années, les chercheurs, les centres techniques et les sélectionnneurs peaufinent les techniques de l’analyse sensorielle afin d’objjectiver les caractéristiques d’un produit aussi bien qualitativement que quantitativement. La tâche n’est pas facile. En effet, comme des sportifs de haut niveau, les jurys expperts chargés de décrire un produit doivent s’entraîner assidûment. La capacité à reconnaître certains arômmes ou saveurs ne s’improvise pas. Par exemple, afin d’évaluer l’aspect sucré, les experts dégustent des solutions diluées plus ou moins succrées et doivent les remettre dans l’ordre. Au vu du nombre de paramètres qui entrent en jeu dans la descripttion d’un produit, on comprend que la technique est longue et coûteuse. C’est pourquoi, les cherccheurs tentent en parallèle de metttre au point des outils d’analyse physico-chimique qui permettent de prédire les résultats d’une anal-
lyse sensorielle avec une bonne corrélation. Une fois les caractéristiques orgganoleptiques décrites, il faut enssuite découvrir leurs places dans les préférences des consommatteurs. C’est le rôle des tests héddoniques. Les panels sont constittués de plusieurs centaines de consommateurs représentatifs. Ces derniers goûtent plusieurs types de tomates et donnent une note de satisfaction générrale sur une échelle de 1 à 10. Des études statistiques permetttent ensuite de développer une « carte des préférences » qui va dévoiler des classes de consommmateurs adeptes de tel ou tel produit. En ce qui concerne les fruits et légumes, il s’agit là de la base de futurs programmes de sélection qui prendront la qual-
lité organoleptique en compte. Pour les chercheurs et les sélectionnneurs, l’existence de ces catégories est plutôt une bonne nouvelle car
La tomate craint le froid Le froid provoque une perte impportante des arômes volatils qui contribuent à la perception senssorielle en bouche. Pour manger des tomates qui ont du goût, il faut donc adapter les modes de conservation. Comment retrouver le goût de nos tomates ? Et si le mode de conservation jouait un rôle ? Une étude apporte des solutions simpples pour garder tout leur goût aux tomates achetées. Les cherccheurs ont montré qu’une conservvation au froid à 4 °C induit une perte importante (jusqu’à 2/3) des composés volatils qui contribuent
elle permettra de rendre économiqquement possible la construction d’idéotypes variétaux à même de satisfaire le plus grand nombre. au goût en bouche de la tomate. Alors qu’à température ambiante, soit 20 °C, ces mêmes composés se développent. Il est même possibble de restaurer ces arômes si l’on a fait passer un court séjour au réfrigérateur à ses tomates (moins d’une semaine) en les replaçant à température ambiante 24 h avant consommation. De manière générale, le mode de conservation n’a pas beauccoup d’impact sur les propriétés physico-chimiques de la tomate. Mais les composés volatils qu’elle contient et qui contribuent à la perception sensorielle en bouche sont sensibles aux différences de température.
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Tomate
La recherche sur la tomate pour une meilleure santé L’univers des tomates est incroyablement vaste. Imaginez! On en compte seulement une dizaine d’espèces, toutes originaires de l’Amérique du Sud, mais le nombre de variétés atteindrait aujourd’hui autour de 10 000 dont environ 4000 sont cultivées plus ou moins intensivement. Et chaque année, que ce soit pour le potager domc mestique, la production commerciale en champ ou la culture en serre, des dizaines de nouvelles variétés font leur apparition sur le marché.
Une tomate iodée
Une équipe de recherche italienne a démontré qu’il était possible de prodduire des légumes fortement iodés. Cette première expérience a été réallisée sur la tomate. L’étude a été pubbliée sur la revue Scientific Report.
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Dans la nature, les plantes sont capables d’absorber l’iode, mais en rejettent la majorité dans le milieu sous forme de gaz, et seullement une infime partie est retennue. Les chercheurs ont découvert qu’en éliminant la production de gaz, grâce à la désinhibition d’un gène responsable de la méthylisattion des éléments, il est possible
d’augmenter la concentration en iode dans les fruits et légumes. Cette découverte est très importantte et pourrait avoir des retombées dans le domaine de la prévention des maladies causée par une carrence en iode, telles que les pathollogies de la tyroïde. « Nous sommes en train d’étudier des tomates qui accumulent des quantités d’iode
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Tomate
suffisantes pour qu’une seule d’enttre elles soit nécessaire pour fournnir les apports journaliers en iode.
Les bienfaits de la tomate biologique Une étude de l’Institut de biologie et de biotechnologie agraire du Conseil National des Recherches
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(Cnr), et de l’Université de Pise, montre que, cultivées de manière biologique, les tomates semblent réduire les risques d’être atteint d’une maladie cardiovasculaire ou d’être affecté par une tumeur. L’étude a été publiée dans la revvue British Journal of Nutrition. Lorsque les légumes sont cultivés de manière biologique, leurs racinnes peuvent entrer en association avec d’autres organismes tels que des micro-champignons (appartennant au groupe des Gloméromyccètes), créant ainsi une symbiose, permettant aux légumes de s’enricchir en éléments nutritifs tels que l’acide ascorbique, la vitamine E, les flavonoïdes, et des compossés phénoliques et caroténoïdes. Cette symbiose influence positivemment la croissance et augmente au sein de la plante les concentrations en calcium de 15%, en potassium de 11%, en phosphore de 60%, et en zinc de 28%. De plus les modif-
fications du métabolisme seconddaire de la tomate entrainent une augmentation de 18.5% du niveau de lycopène «, explique Manuela Giovanetti de l’Université de Pise, qui a coordonné l’étude. « Le lyccopène exerce une forte activité anti-oxydante et permet de moduller les voies métaboliques hormonnales et du système immunitaire». Les résultats de l’étude mettent de plus en évidence que les tomates provenant de plants mychorizés ont un pouvoir anti-oestrogéniqque important, avec une forte inhhibition du récepteur humain E2. « Les polyphénols et les lycopènes ont été il y a peu définis « comme agents pharmacologiques promettteurs pour la prévention du cancer grâce à leurs effets antiprolifératifs et à leur action inhibitrice sur les récepteurs à oestrogène chez les humains «, conclut Giovannetti. Source : bulletins-électroniques
Bleu comme dans... tomate En dépit de sa couleur inusitée, la tomate bleue n’a rien à voir avec un organisme génétiquement modiffié (OGM). Elle est plutôt le résultat d’une recherche de plusieurs annnées menée à l’Université d’État de l’Oregon en vue justement d’augmmenter la quantité de lycopène dans le fruit. Elle a été présentée en 2004, mais les semences restent très difficiles à trouver. Il s’agit d’une variété issue d’une tomate sauvage originaire du Pérrou et d’un hybride commercial dont le nom n’a pas été divulgué. La création de cette variété avait pour but ultime d’augmenter la consommation d’antioxydants par les Américains. La «USO Blue Tomato» a, en effet, un taux d’anttioxydants très près du bleuet, le fruit qui en contient le plus. Le hic avec le bleuet, c’est que la consommmation par personne est d’envir-
ron 500 g par année par rapport à 40 kg pour la tomate. Reste à voir l’impact commercial de cette nouvveauté. Pour l’instant, le patrimoine génétiqque de la plante semble bien instabble. La partie supérieure du fruit est bleue lorsque la tomate n’est pas
à maturité, mais cette coloration devient brunâtre quand la partie inférieure rougit. Le plus intrigant, c’est que le plant, qui devrait être entièrement vert, produit parfois des feuilles bleues. Source : Lapresse.ca
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Export
Déroulement de la campagne 2012-2013 Hind Elouafi
Pour la plupart des producteurs de poivron, 2012/2013 aura été une bonne campagne tant au niveau du rendement que de la qualité du fruit, avec moins de maladies et de pathogènes que la campagne précédc dente. L’infestation des sols par les nématodes reste la principale préoccupation pour cette culture, alors que l’impact de l’oïdium a été moins ressenti cette année, grâce au climat et à la maitrise des techniques de conduite par les producteurs (brumisation, traitement au souffre, etc).
G
lobalement, le climat de cette année était favorable pour la prodduction de poivron, et l’hiver n’a pas été aussi froid que les années précédentes. Cependant, les conditions qui ont sévi en décembre et janvier ont entraîné quelques problèmes de mauvaise nouaison, surtout pour les variétés du type blanc conique, qui se sont traduits par l’apparition d’un petit mamelon et de fruits sans graines. A noter que les planttations précoces du mois de juillet ont moins souffert de ce phénommène et leur reprise a été rapide. Commmercialement, les prix étaient excellents en grande partie grâce au ret-
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tard de la production de Murcia et à la baisse de production d’Almerria d’environ 20 % à cause du virus PYLCV.
Lutte intégrée 80% des surfaces
Selon M. Hassan Housni de Cassem, en général, la lutte intégrée est bien réussie sur poivron, et concerne aujourd’hui 80% de la culture de primeurs sous abris serre. En effet, le poivron se prête bien à la conduite en IPM et donne de bons résultats. Les problèmes phytosann i t a i rr e s les
plus rencontrés sur poivron cette année ont été: - La mouche blanche - Les pucerons qui ont constitué un gros problème cette année - Le thrips - Le tarsonème ou l’acarien blanc, qui provoque de graves dégâts surttout à Ouled Taima et Ouled Berhil. Ses symptômes ressemblent à ceux des virus - La noctuelle - Les nématodes - L’oïdium (moins virulent) - La cochenille farineuse : nouveau problème dans les serres Chaque ravageur requiert le recours à un auxiliaire s
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Export
spécifique pour le contrôler. Ainsi : - pour la mouche blanche et les larves de thrips, l’auxiliaire utilisé est Amblyseius swirskii - pour les thrips, l’auxiliaire adapté est Orius laevigatus - pour les pucerons, les auxiliaires utilisés sont: Amphidius colimani et A. matricaria Une enquête effectuée par la sociétté CASEM auprès d’une centaine de producteurs (250 Ha), afin de connaîttre le pourcentage d’affectation par les différents ennemis de culture, a révélé que: - La mouche blanche : 100% des producteurs - Les pucerons : 100% des productteurs - Les thrips : 5%
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La noctuelle : 25% Les acariens : 70% Les nématodes : 40% Le tarsonème : 10% La cochenille farineuse : 5% L’oïdium : 100%
Choix variétal
Pour le producteur, une bonne varriété de poivron doit être producttive mais aussi présenter un bon comportement vis à vis du froid. Elle doit ainsi supporter les basses températures et continuer à croitre, même lentement. Elle doit aussi asssurer une reprise rapide à la sortie de l’hiver, une bonne nouaison et une bonne qualité de fruits. Les semencciers travaillent actuellement sur le développement de variétés avec enccore plus de résistance, notamment aux nématodes et à l’oïdium, et pour certaines régions au fusarium aussi. Cette multiplicité des résistances permettrait d’ailleurs d’aider les expportateurs à répondre aux exigences de leurs clients, en limitant le recours aux pesticides.
Répartition par type Lors de la campagne 2012/2013, la surface totale occupée par le poivvron primeur était de l’ordre de 1726 Ha, tous types confondus, chaque segment étant dominé par un certtain nombre de variétés : - Piment fort : 270 Ha, en légère augmmentation par rapport à l’an dernier. Ce marché est dominé par la variété Sahem de Syngenta, suivie des deux variétés Starter et Capel hot de Pettoseeds. - Type blocky (carré court ou califfornia wonder) : 440 ha, un peu plus que l’an dernier (330 Ha). Il existe une trentaine de variétés sur le marché 76
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pour le rouge, le vert et le jaune, mais ce segment reste dominé par Canon de Semapro, suivie par Ferrari, Cupra, Sciroco, Coletti, Fiesta, Veyron d’Enza Zaden et Rapido de Syngenta. - Type lamuyo (carré long) vert et rouge : c’est un marché stable avec 80 Ha de surface, dominé par les deux variétés de Syngenta : Drago et Roldan. - Type corne de bœuf (doux italien) : il occupe 568 ha sous abris serre principalement dans la région d’Ouled Taima. Ce type est dominé par la variété Coach de De Ruiter Seeds, suivie d’Atira et Wassila de Syngenta. Type hangrois (blanc conique) : occcupant cette campagne une centainne d’ha, il est dominé surtout par la variété Century de Rijk Zwaan, suivie de Dimentio de Syngenta. Il s’agit également d’un marché stable car il fait toujours l’objet de contrats spécciaux pour les pays de l’Est surtout la Hongrie. - Type kappy : la superficie est de 268 Ha sous abris serre, dominée par la variété Kappy de Rijk Zwaan suivvie de Karpia de Monsanto. C’est un marché stable, destiné spécialement aux populations turques d’Allemaggne. Tous ces types de poivron sont génnéralement destinés à l’export et les écarts sont écoulés sur le marché loccal, exception faite pour le doux itallien dont la moitié est d’office cultivvée pour le marché intérieur. A noter que chaque marché a une préférence pour un type donné de poivron. Ainsi, l’Allemagne reste un grand marché pour le poivron carré et conique type Kappy, la Hollande préfère le poivron carré, la France est un petit marché pour les différents types de poivron, l’Angleterre préffère le carré petit calibre et la Russie est un petit marché pour le rouge carré gros calibre. Le goût, la santé et la différenciation esthétique font partie des axes de développement entrepris actuellemment par les maisons grainières. A titre d’exemple, le semencier Enza Zaden a développé une gamme de mini poivrons coniques riches en
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Export
antioxydants et en vitamines (deux mini poivrons couvrent le besoin quotidien en vitamine C) commerccialisée en Europe sous la marque Tribelli. Autre exemple, les poivrons coniques sont emballés en trois coulleurs (jaune, vert et rouge) dans des sachets. La société Pepper World est leader dans ce domaine.
Greffage D’après les professionnels interroggés, cette campagne, le greffage a diminué de 50% par rapport à 2011/2012. Sur poivron, le greffage est utilisé pour lutter contre les malladies du sol surtout le phytophtora, les nématodes, le fusarium et certtains virus comme le PVY et toutes les races de PMMV. Les types de poivron les plus concernés par le greffage sont : le poivron carré, le conique rouge export et le doux itallien vert. Les avantages du greffage sont principalement: l’efficacité contre les nématodes et le fusarrium, la p r o l o n ggation de la vie de la culture et la rés-
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sistance au froid (plus de vigueur). Cependant, on lui reproche certains inconvénients comme : le coût du plant greffé, la reprise lente après l’hiver, l’incompatibilité parfois entre variété et porte-greffe et la nécessité du recours à la désinfection du sol. M. Housni de casem explique qu’un plant greffé de poivron devient beaucoup plus génératif ce qui néccessite un éclaircissage. De ce fait, un encadrement doit être assuré aux producteurs vu le manque de technnicité au niveau de certaines exploittations. Au contraire, explique M. Hassan Nait Nadir d’Enza Zaden, « Il n’existe pas vraiment d’incompatibilité entre les porte-greffes et les variétés actuelles, grâce au haut niveau de technicité des pépiniéristes marocains, notamment Janah Essalam qui est le spécialiste du greffage du poivron dans la région dans le Souss, avec un taux de réussite avoisinant 92% ». « Le porte-greffe et le greffon doivvent avoir les mêmes résistances pour assurer une bonne compatibilitté qui confère une bonne résistance au PMMV, recommande M. Abdelazziz Ahlafi, de SAKATA Seeds. A notter qu’il existe trois races de PMMV: PMMV :1 (= L1 = TM :0), PMMV : 1.2 (=L3=TM :0,2) et PMMV :1.2.3 (= L4=TM :0,3). Ainsi, pour variété L1, il faut un porte-greffe L1, pour une variété L3, il faut un porte-greffe L3, et pour une variété L4, il faut impérrativement porte-greffe L4. Sinon en cas de forte attaque il y a dangger de réaction d’hyper sensibilité. D’ailleurs, cette année, nous avons détecté la présence de la race L4 sur un poivron de type Kappy, confirmé par des analyses réalisées en Francce ». Par ailleurs, il est indispensable d’utiliser un porte-greffe doté d’une vigueur similaire, ou supérieure, à celle de la variété, pour ne pas afffecter négativement les performancces du greffon (surtout pour le type blocky).
La conduite du poivron
La conduite de la culture dépend de plusieurs facteurs (sol, climat,…), et chaque producteur choisit la métthode de travail qui lui parait la plus
adaptée. Ainsi, certains utilisent la brumisation pour mieux réussir le démarrage, d’autre optent pour la double paroi pour réduire les écarts thermiques dans les serres et gagner quelques degrés de températures, ce qui aide les plants à mieux se dévellopper en période de froid. Mais ces différentes techniques impliquent un surcoût additionnel.
Quelques recommandations des professionnels M. Hassan Nait Nadir, Enza zaden : Pour réussir une culture de poivron au Maroc, il faut observer quelques règles de conduite : - Plantations précoces - Eviter les sols trop infestés par les nématodes - Bonne désinfection des sols - Chaulage avant la plantation - Brumisation pour augmenter l’hummidité dans la serre afin d’éviter les températures élevées et favoriser le développement des plants récemmment plantés - Double paroi en hiver pour augmmenter la température sous abri - Aération des serres afin d’éviter les microfissures sur fruit M. Farid EL FARHANI, Pépinière Janah Salam 1) la désinfection du sol : La majorité des parcelles de la réggion de Chtouka sont infestées par le Méloidogyne. Le traitement par le nématicide 2-3dichloropropène enttraîne un gros problème au niveau du plant de poivron, qui n’arrive plus à démarrer et montre un jaunissemment par la suite. Sous le paillage plastique apparait une bande jaune due à l’excès de chlore dans le sol avec une Ec élevée avant même l’injjection des engrais. Ce qui explique une salinité élevée au niveau du plant. La première solution préconissée pour résoudre ce problème est l’apport d’une grande quantité d’eau pour lessiver le chlore (très mobile). L’Ec va ainsi diminuer et le plant va pouvoir redémarrer convenablemment par la suite. Et pour prévenir le Phytophtora capsici, un traitement par des fongicides est recommandé
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Export
au niveau du collet. Il existe des sollutions biologiques qui ne sont malhheureusement pas commercialisées au Maroc (fenugrec ou estefane) qui peuvent être utilisées pour éloigner les Meloidogines la rhizosphère. 2) la conduite du poivron sous serre : Etant donné que le sol est désinfectté, les agriculteurs utilisent généralemment des plants francs. La conduite du poivron carré est spéciale. Il faut éliminer les fruits du ‘’rez de chausssée’’, du premier et du deuxième étagge, au moment de la floraison pour faciliter la ramification et favoriser une conduite à trois bras sur l’axe principal. Ainsi les fruits du troisièmme étage seront bien aérés avec un bon écartement entre les tiges. Le résultat de cette technique est un rendement commercialisable élevé à l’export qui atteint 180T/Ha. Pour résumer, la conduite du poivron doit se faire sur l’axe principal : il faut gardder juste les fruits de l’axe principal
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et effectuer l’écimage qui consiste à éliminer les rameaux secondaires pour éviter les fruits déformés et non commercialisables. 3) La nouaison : En période froide quand la tempérrature passe en dessous de 13°C sous serre, il est conseillé d’utiliser les abeilles domestiques pour amélliorer la pollinisation, soit 2 ruches par hectare. Il est aussi recommandé d’apporter des enracineurs, à chaque vague de six étages, car ils contiennnent des auxines qui améliorent la nouaison. 4) Les pucerons : En début de campagne, l’apparition des pucerons résulte d’une forte hygrométrie. Le seul produit qui a donné de bons résultats est un aphiccide par ingestion contre les pucerrons. 5) Le phytophtora capsici Il s’agit du problème numéro 1 sur
poivron, contre lequel il est conseillé de désinfecter le sol avec des prodduits qui ne contiennent ni chlore ni sodium qui engendrent la remontée des sels au niveau de la motte ce qui va empêcher le démarrage du plant. Pour lutter contre Phytophtora capssici, il faut traiter directement au nivveau du collet avant l’installation du champignon sinon on peut assister à un taux de mortalité qui peut attteindre 100% des plants. De ce fait, la désinfection du sol par le métam de potassium à forte dose est devennue obligatoire avant la plantation afin de lutter contre les nématodes (Meloidogyne) et les champignons (Phytophtora capsici) et éviter le problème de sel. 6) La mouche blanche et la fumagine Lorsqu’il s’agit d’une forte popullation de mouche blanche, il est conseillé d’aérer et en même temps traiter à l’intérieur de la serre avec du savon potassique (beldi) pour chassser la mouche blanche. Par ailleurs, il existe des produits efficaces contre la mouche à appliquer au moment de la plantation puis selon une fréqquence donnée. 7) Les thrips : Il faut essayez d’éviter la présence de mauvaises herbes en stade florraison. 8) Floraison Pour avoir une bonne floraison, il est conseillé de réduire la dose d’irrrigation. Il y a un arrêt des auxines et des cytokinines, tandis que les fleurs
commencent leur développement. 9) Le greffage: La conduite d’un plant greffé est différente de celle d’un plant franc. Le système radiculaire d’un plant franc démmarre dès le début alors que le plant greffé marque un retard pour le démarrage. Pour le plant franc, on n’élimine que la fleur du rez de chaussée et on garde les fleurs du 1er, 2ème et 3ème étages, alors que la réussite du plant greffé repose sur l’élimination des fleurs du rez de chaussée, du 1er et du 2ème étages pour laisser le temps au système raddiculaire de se développer. Par ailleurs, un plant greffé néccessite un sol drainant (sablonneux et caillouteux), alors qu’il dépérit dans des sols lourds. 10) Pour avoir une bonne conservation du fruit avec une chair ferme et une bonne qualité, il faut procéder à deux applications de calcium, au moment de la nouaison quand la taille du fruit est inférieure à 2 cm. Il s’agit du stade où la fixation du calcium au niveau de la graine est la plus facille. L’apport du calcium entraîne l’augmentation du poids du fruit et diminue l’attaque par les pathogènes. 11) Dans la culture de poivron, il faut éviter les produits de dopage (les phytohormones) qui réduisent la durée de vie de la plante. 12) la maitrise de la fertigation :
Programme de la fertigation du poivron en méq/l en fonction des stades végétatifs Les stades
Ca++
Mg++
H2PO-
NO-3
NH+4
K+
Plantationfloraison du 3ème étage
12
1
3
6
2
2
FloraisonGrossissement
9
1
5
7
3
1,5
GrossissementRécolte du 6ème étage
8
1
7
5
2
1
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Aperçu sur l’agrumiculture au Maroc Au Maroc l’agrumiculture est un secteur important de l’éconc nomie agricole nationale puisqu’il représente la 7ème source de devises pour le pays. Les atouts de cette filière sont nombc breux : - Rapatriement de plus de 3,5 milliards dirhams par an (frais et transformés) - 21 millions de journées de travail - 100.000 emplois dont 60.000 dans les vergers, le reste dans les stattions et autres activités directes ou indirectes - Masse salariale : 1,3 milliard de dirhams - Source de revenu principale pour 8.000 familles de producteurs
Superficies
Les superficies occupées par les agrummes atteignent aujourd’hui 100.000 ha, soit 1,5 % de la superficie cultivable totale et 18% des surfaces complanttées en espèces fruitières. Les vergers agrumicoles se répartissent comme suit : - Le Souss principale région de producttion (plus de 40.000 ha) - Le Gharb qui fut le berceau de l’agrummiculture marocaine moderne - L’Oriental avec la zone de Berkane - Les régions de Fès et de Meknès et Larache (Nord) - Le Tadla et la zone de Béni-Mellal (Centre) - Enfin, le Haouz (Marrakech)
Profil variétal
Sur le plan variétal on distingue 3 types selon les périodes de production :
Les variétés précoces :
- Petits fruits : essentiellement la clémmentine considérée comme une des meilleures variétés du verger marocain (Développement de nouvelles variétés plus précoces ou plus tardives)
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Aperçu sur l’agrumiculture au Maroc
ure
- Nour, Nadorcott (Afourer), Ortanique, Nova, etc - Oranges : Navel, Navel Lane Late
Les variétés de demi-saison : La washington-sanguine et la salustianna constituent les principales variétés de demi-saison, auxquelles s’ajoute la sanguinelli.
Les variétés tardives : Ce groupe est composé d’oranges, principalement la Maroc-late qui repprésente 30 à 35 % de la production
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nationale d’agrumes.
Un contrat programme ambitieux Signé en avril 2008, le Contrat Programmme Agrumes porte sur la période 20092018, et a pour objectif la mise à niveau de la filière dans le cadre du Plan Maroc Vert. Il ambitionne ainsi d’atteindre une production de 2,9 millions de tonnes dont : export 1,3 million T, marché local 1,4 million T et transformation 200.000 T. Pour y parvenir, il envisage de plantter ou renouveler 50.000 ha à l’horizon 2018, dont 30.000 ha de renouvellemment de vieilles plantations et remp-
placement de variétés inadaptées, et 20.000 ha d’extensions des superficies plantées en agrumes, essentiellement dans les régions avec une disponibilité de ressources hydriques et de terres favorables à la culture des agrumes. Le total des investissements prévus dans le cadre du contrat programme est de 9MM de dh, dont 6MM pris en charges par les producteurs. Au cours de la dernière réunion d’évalluation de l’état d’avancement, il a été annoncé que dans le domaine de la production le secteur a dépassé les objjectifs de plantation et renouvellement de 35%, pour la période en cours. Ce résultat a été obtenu grâce aux diffférentes mesures d’encouragement et de soutien prévues dans le cadre du contrat programme en faveur des producteurs. De gros efforts sont égallement menés en vue d’améliorer la qualité et augmenter le rendement (encadrement des producteurs, vulgarrisation de nouvelles techniques culturrales, extension de la traçabilité et de la certification, production de plants certifiés dans les variétés adaptées. Il y a également des mesures de soutien en matière d’équipement des vergers en micro irrigation qui permet une utilisation raisonnée de l’eau, vu que l’agrumiculture est grosse consommmatrice d’eau et le manque d’eau dans certaines régions en particulier le Souss (91% des surfaces équipées) qui représente aujourd’hui plus de 50% du potentiel de production et d’export d’agrumes du Maroc. Ainsi pour la rég-
gion du Souss on a privilégié le renouvvellement mais pas d’extension vu le manque chronique d’eau dont souffre la région. Par contre dans les régions du nord, en particulier le Gharb et Larrache, on a plutôt favorisé l’extension (Disponibilité de l’eau et terrains favorrables à l’agrumiculture). Rappelons qu’aujourd’hui, les rendemments varient selon les variétés, les régions et la maitrise de la conduite. La moyenne nationale se situe entre 18 et 20 T/ha (Souss 19 T/ha) et la prodduction totale atteint 1,5 à 1,8 million T (Souss : 700.000 T à 720.000 T) selon les années. A noter qu’en plus de l’export, l’augmmentation prévue de la production va permettre de favoriser l’approvissionnement du marché local dont la consommation augmente d’année en année en raison d’augmentation de la population du Maroc (près de 40 M d’habitants en 2018) et du changemment des habitudes de consommation qui va plus vers la consommation de fruits et légumes frais particulièrement recommandés pour la santé. De plus, sur le marché marocain, les agrumes restent les fruits les plus économiques
et donc à la portée du plus grand nombbre de consommateurs.
Conditionnement, emballage et conservation 50 unités de conditionnement sont en activité dans le pays, dont 22 dans la région du Souss. Des investissements importants ont été réalisés dans les stations de conditionnement après la libération de la commercialisation. L’essentiel des emballages est fabriqué localement, mais des importations sont réalisées. Toutefois, une grande partie du bois utilisé pour la fabrication des emballages est importée. A noter l’existence d’une importante chaîne d’entrepôts frigorifiques gérée
par la SOCAMAR avec une capacité de plus de 30.000 T réparties entre Tanger, Casablanca, Agadir et Berkane. A cela, s’ajoute les frigos portuaires de la SERRECAF (10.000 T) et un certain nombre d’entrepôts frigos appartenant à des stations de conditionnement ou des producteurs. Pour l’avenir, les opérateurs estiment que l’Etat devrait penser à subventtionner l’extension et la construction de nouvelles stations d’emballage et unités frigorifiques, capables de conditionner la forte production des agrumes attendue suite aux nouvellles plantations (accélérée par le Plan Maroc Vert : les objectifs de 2018 vont être atteint plus tôt), surtout pour les variétés tardives (Nour, Nadorcott…)
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qui doivent être récoltées (à l’abri des pluies et autres problèmes) et stockées une long durée.
Exportation et commercialisation L’exportation absorbe environ 30 à 35 % de la production avec une moyenne exportée d’environ 500.000 T/an. Dans le cadre du contrat-programme agrummicole, il est prévu d’atteindre 1,3 milllion tonnes à l’horizon 2020. La répartition des exportations par groupe de variétés fait ressortir la prédominance des petits fruits. Par marché, l’Europe de l’Est, essentiellemment la Russie, se taille la part du lion avec près de 50%, suivie de près par l’UE avec 30%, alors que l’Amérique du
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Nord (essentiellement le Canada) ne dépasse pas 13 % et diverses autres destinations complètent avec 7%. Une nouvelle stratégie pour le redépploiement des exportations a été élabborée avec l’objectif de : - Se repositionner sur les marchés tradditionnels de l’UE - Conforter les positions sur la Russie et l’Amérique du Nord (Canada, USA) - S’installer sur les autres pays de l’Est en particulier les nouveaux Membres de l’UE (Pologne, Hongrie, Lituanie, Réppublique Tchèque) - Ouvrir des marchés nouveaux ou lointtains (Asie, Afrique, etc) Malgré la forte concurrence sur les marchés extérieurs, soit du concurrent traditionnel l’Espagne, soit d’autres
outsiders (Egypte, Turquie, Grèce), le Maroc continue d’être bien positionné. Des actions sont en cours dans le caddre du Plan Maroc Vert avec le contrat programme agrumes pour améliorer quantitativement et qualitativement la production afin de mieux répondre aux exigences nouvelles des marchés extérieurs (grande distribution) et augmmenter les rendements afin d’améliorrer la compétitivité par la baisse des prix de revient. Notons enfin que la filière agrumicole est relativement bien organisée sur le plan professionnel avec notamment l’Association des Producteurs d’Agrummes du Maroc (ASPAM) qui reste très active et la création dernièrement de Maroc-Citrus (Fédération Interprofesssionnelle Marocaine des Agrumes) qui regroupe l’ensemble des composantes de la filière. Des réussites ont été enregistrées dans l’encadrement des petits producteurs, dans le cadre des projets d’agrégation. Elles ont concerné essentiellement ceux qui étaient déjà regroupés (cooppératives, stations) auxquels se sont ajoutés de nouveaux membres. Cependdant, l’aide publique reste insuffisante
pour que l’agrégateur puisse faire face aux besoins d’encadrement. Par ailleurs, le manque de moyens des petits producteurs ne leur permet pas de respecter l’itinéraire technique reccommandé par l’agrégateur. Ainsi, lors de la dernière campagne, et devant ces mauvais résultats commerciaux enregistrés (manque à gagner suite aux pertes de rendement), les petits agriculteurs ont réduit leurs apports en intrants ce qui ne manquera pas de tirer vers le bas les rendements de la campagne prochaine. A noter que l’association ASPAM inssiste auprès des producteurs pour la poursuite des plantations dans le caddre du Plan Maroc Vert afin de metttre à niveau le secteur et maintenir la position marocaine sur le marché international. Il faut aussi continuer à offrir au consommateur marocain, de plus en plus exigeant, une qualité pour laquelle il est prêt à payer le prix. Car, même le marché local devient de plus en plus exigeant en termes de qualité des produits.
perçu par le producteur et le prix payé par le consommateur. Une réflexion est en cours au sein de l’interprofession pour organiser l’offre globale du marché intérieur notammment au niveau des stations de condittionnement. Il existe aussi une demandde pressante des professionnels pour revoir le système des marchés de gros des fruits et légumes. - La transformation : elle était assurrée par la société Frumat qui gérait
trois usines d’une capacité totale de près de 250.000 t dont une usine dans le Souss. En raison de l’irrégularité de l’approvisionnement et la baisse de la production et de la concurrence de la consommation locale en frais, Frumat a arrêté son activité, des privés sont en train de prendre le relais. Une réflexion est en cours pour susciter un partenarriat mutuellement profitable entre prodducteurs et industriels afin de mieux valoriser les agrumes transformés.
Source : ASPAM
Marché local La demande intérieure a connu une forte croissance au cours des dernièrres années, d’où l’intérêt de la mise en place du contrat-programme. Or, si rien n’avait été fait, le Maroc aurait été contraint dès 2014 à ne plus expporter pour satisfaire la demande intterne. Surtout que le débouché interne s’avère plus rémunérateur que l’export dans la mesure où il absorbe la totalité de la production sur les arbres sans distinction entre les calibres et sans conditionnement. De plus, il permet au producteur d’avoir une trésorerie immédiate. Le marché intérieur, quant à lui, absorbbe près de 70% de la production avec deux débouchés : - Le marché de bouche : il consomme 1.200.000 T à 1.300.000 T, avec une moyenne de 30Kg/an/habitant. Ce marché rencontre plusieurs difficulttés dont les principales sont : les circuits de distribution intérieure non adaptés et la multiplicité des intermédiaires, d’où les écarts importants entre le prix
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Libre opinion
M. Abdelkrim OUGUELLIT Fresh Fruit
«
Je voudrais tout d’abord dire que nous avons à Fresh-Fruit une véritable vision du dévelloppement agrumicole maroccain, aussi bien sur le plan de la production et du marché intérieur, que sur les programmes commerciaux à l’export et la logistique. Aujourd’hui, par exemple, je peux dire que Fresh Fruit maitrise sa logistique sur ses principaux pays destinataires – Russie, Canada, Etats-Unis – en assurant par ailleurs toute la rigueur des contrôles qualitatifs. C’est même la raison pour laquelle nous sommes passés sur le marché Américain du container au « cold treatment » sur bateau, ce qui nous a permis de garantir la qualité et de gagner 15 jours sur le temps global d’acheminement et la période de ventte. J’ajouterais que la qualité de notre travail ne passe pas inaperçue puisque prochainement, nous sommes invités par notre ambassaddeur aux Etats-Unis Monssieur Rachad Bouhlal, accompagné de perssonnalités ainsi que nos récceptionnaires américains. Nous avons 88
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même reçu à Fresh-Fruit la visite du Consul Général des Etats-Unis et par la suite de l’Ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, et l’Ambassadrice du Canada nous a félicités pour toute l’attention portée à nos exportations en termes de qualité et de délais. D’ailleurs, pour soutenir ces efforts, nous sommes en train de doubler les capacités frigo à Agadir, ce qui n’est pas aisé. Il faut savoir que sur le marché Nordaméricain, les chaînes de distribution font leurs programmes 15 jours à l’avance avec bien sûr, l’obligation abssolue de respecter nos engagements. Il reste à l’évidence à maîtriser la logistiqque dans tous ses aspects. En ce qui concerne le marché russe, dont on parle beaucoup en ce moment, les exportations marocaines sont dans une situation extrêmement difficile – particulièrement sur certaines livraissons récentes – en raison plus globallement, d’une faiblesse de maîtrise et de contrôle des expéditions. Il est vrai que maintenant, tout le monde peut exporter sur la Russie, et une absence de rigueur peut entraîner des catastropphes nuisibles à l’ensemble de nos expportations et à l’image du produit Marrocain et je crois qu’il est grand temps de se ressaisir. Le 23 février dernier, Fresh-Fruit et les organisations professsionnelles ont organisé une réunion avec tous les intervenants organisés, pour réfléchir à des moyens adaptés, afin de gérer correctement ce marché. Je crois qu’il faut mettre en place une coordination véritable et réellement contraignante avec l’ensemble des expportateurs. Il s’agit de permettre l’équillibre de tous et de pouvoir continuer à progresser sur un marché qui est loin d’être saturé. Il n’est pas nécessaire de faire des études sophistiquées, pour comprendre les impératifs de cette orgganisation. Enfin, sur un plan plus global, comment ne pas considérer l’augmentation de la production à venir. Il est quand même question de tripler nos exportations. Cela va imposer de nouvelles infrasttructures portuaires et des besoins
en espaces frigorifiques. Nous avons besoin d’une véritable vision stratégiqque à l’export sans oublier notre marcché intérieur, aujourd’hui, totalement inorganisé. La survie du secteur passe aussi par l’organisation du marché loccal, et pas seulement pour les agrumes, même s’ils sont peut-être un élément déclencheur de la réflexion. Le monde évolue, nous devons impérativement nous adapter. Je crois qu’il faut également observer très sérieusement, le développement de nos concurrents égyptiens sur le marché russe. Ils y distribuent une mandarine avec pépins moins chère que nos clémentines sans pépin. Il sembble que l’évolution de la clientèle russe – plus jeune et qui n’a peut-être pas en mémoire notre petit losange Maroc, gage de qualité – porte une attention plus importante au prix quelle que soit l’origine. C’est une situation qu’il ne faut pas ignorer, et surtout ne pas discréditer la qualité de nos produits et jouer nettement la différentiation. Sur le plan Recherche et Développemment, les membres de Fresh Fruit adhhèrent et appuient le Plan Maroc Vert. Nous sommes un groupe intégré avec 3 pépinières de plants, 2 dans la région du Souss et 1 au Gharb, qui appuient notre plan de développement et de recherches de nouvelles variétés aussi bien précoces que tardives pour mieux nous positionner sur le plan concurrrence étrangère. Au niveau des investissements 3 de nos principaux membres ont entamé d’importantes extensions ou créations de nouvelles stations de conditionnnement aussi bien dans le Souss que dans le Gharb pour accompagner le développement de la production. Enfin, comme je l’ai déjà dit précéddemment, l’extension des installations portuaires, comme celle d’ailleurs des entrepôts frigorifiques, concernent éviddemment la collectivité des exportateurs et c’est en partie le gage de la réussite de nos exportations dans le cadre du Plan Maroc Vert».
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Arboriculture
Province d’Ifrane
Importance de l’arboriculture fruitière SERRAR Mohamed, Ingénieur en chef
Au Maroc, les rosacées fruitières constituent un secteur stratégique qui a connu une expansion considérable à partir des années 80 grâce aux initiatives des partc ticuliers avec une augmentation des productions suite à l’introduction de nouvc velles variétés et de nouvelles techniques de conduite. Actuellement, ce secteur contribue à la satisfaction de la demande du marché local, au fonctionnement des unités agroindustrielles (usines de jus, de conserves, frigos…). Il contribue également à la création d’emplois dans la filière (entre 13 et 14 millions de journc nées de travail/ an) et constitue une source non négligeable de devises grâce à l’exportation de certaines espèces (pêches, nectarines et abricots).
Vue sur la vallée de Tigrigra
Située
dans le Moyen Atlas Central, la provvince d’Ifrane est caractérisée par son relief montagneux, avec un gradient d’altitude allant des basses collines aux hauts sommets, et des précipitattions particulièrement abondantes. La superficie agricole utile y est estimée à 83.000 ha avec plusieurs vallées et terroirs permettant la pratique des grandes cultures (avoine, légumineusses alimentaires,…), cultures maraîcchères (pomme de terre et oignon) et 90
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arboriculture fruitière. En effet, de par sa situation géographique, ses atouts climatiques et édaphiques, et la dispponibilité des ressources hydriques, la province d’Ifrane est un terroir priviléggié des rosacées fruitières aussi bien pour la production de fruits que de plants. Cependant, les rosacées fruittières n’y occupent que 7600 Ha, soit 9% seulement de SAU nationale, ce qui montre l’importance du potentiel fonccier à convertir de la céréaliculture vers l’arboriculture. La production est principalement destinée au marché local. Le pommmier vient en tête des spéculations
(5340Ha, 20% de la surface nationale) suivi du cerisier avec 695 Ha soit 45% de la superficie nationale. Les zones de production dans la province d’Ifrane sont principalement la vallée de Tiggrigra de Amghas et la zone de Daiet Aoua pour le pommier, la zone d’Ain Leuh et Ougmés pour le cerisier. En termmes de production, la province produit 105.600 tonnes de pommes et 2000 tonnes de cerises, soit respectivement 25% et 26% de la production nationale (campagne 2011/2012). Cependant, la production de cerises varie considérrablement d’une campagne à l’autre puisque, certaines années, la province
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Arboriculture
d’Ifrane peut fournir plus de 50% de la production nationale (essentiellement la zone d’Ain Leuh). Les superficies occupées par les autres espèces de rosacées à pépins à savoir le poirier et le cognassier ont fortement régressé suite aux dégâts causés par la maladie du feu bactérien (arrachage et remplacement par d’autres espèces). Pour le reste des rosacées à noyaux on peut citer le prunier avec 900 Ha (10% de la superficie nationale) et le pêchernectarinier avec 500 Ha (9%). Rappelons qu’au niveau de la région Espèces Pommier Poirier Cognassier Abricotier Pêcher Prunier Cerisier Amandier Total
Superficie Nationale (ha) 27 335 3 556 3 900 11 197 5 316 8 608 1 558 146 107 208030
Superficie provinciale (ha) 5 340 20 500 900 695 145 7600
% 20% 9% 10% 45% 1%
Meknès-Tafilalet, qui abrite 51% la superficie nationale en pommier et 65,21% de la production de pomme, la province d’Ifrane occupe la deuxième place derrière Midelt avec 32,21% de la superficie régionale. Le profil est dominé par les variétés : Golden délicious, Stark Délicious, Stark Rémson et d’autres, avec une maturité échelonnée entre Août et septembre. Les rendements situés en moyenne autour de 14 T/ha en irrigué, sont rellativement bons, mais restent en deçà des potentialités de la zone. En effet, Production Nationale(t)
Production provinciale(t)
422 573 36 844 38 715 133 599 86 727 73 737 7 502 24 898 831230
105 600 3 640 5 460 1 995 116695
Superficie et production arboricole au Maroc et à la Province d’Ifrane
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% 25% 4% 7% 26%
le pommier est une espèce extrêmemment sensible aux erreurs de conduite, aux maladies et aux attaques des ravaggeurs. La réussite de sa culture nécesssite donc une maîtrise de toutes les opérations techniques qui doivent être en adéquation avec le matériel végétal choisi et les conditions du milieu. Les techniques de conduite adopttées au niveau de la province d’Ifrane concernent surtout les formes libres à savoir le Gobelet pour les densités faibbles et moyennes et l’axe central pour les fortes densités. Le système d’irrigattion au goute à goute est en train d’être généralisé grâce à l’aide de l’Etat. Face aux dégâts occasionnés par la grêle malgré l’existence de générateurs antigrêle, l’utilisation de filets a donné sattisfaction, c’est pourquoi cette techniqque est de plus en plus adoptée par les arboriculteurs. L’infrastructure de conservation a évollué de 5 unités de stockage en 2002 à 11 unités en 2012, d’une capacité de 14.400 tonnes reparties sur le territoire de la province. Il est prévu également dans le cadre du PMV la création d’une autre unité frigorifique pour le pommmier, une unité de conditionnement pour le cerisier et une unité de séchage pour le prunier à Timahdite.
Projets d’avenir
Dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du Plan Maroc Vert (PMV), le secteur arboricole bénéficie d’un programme d’extension entre 2011 et 2015 (tableau N°2). Il a pour objectif de
Installation FILTEC diversifier la production, d’améliorer les rendements et de créer de nouvellles zones de culture, notamment de prunier à Timahdite et de pommier à Bikrit et Senoual qui relèvent respectivvement des communes rurales d’Oued Ifrane et Sidi El Makhfi. Le but ultime étant de faire de l’arboriculture le princcipal moteur de croissance économiqque dans la province d’Ifrane. Toutefois la réalisation de ce projet d’extension de la zone arboricole renccontre certains problèmes qui affectent son bon déroulement, entre autres, des problèmes administratifs pour la passsation de marchés. Ainsi, les dates de lancement des travaux de plantations peuvent dépasser la période propice qui est celle du repos végétatif (enttre les mois de décembre et mars). Or, après le débourrement des plants fruit-
tiers élevés à racines nues, la réussite des plantations devient aléatoire. Par ailleurs, le manque de références chez les pépiniéristes d’Azrou qui sont des gens de métier laisse le terrain libre aux entrepreneurs des travaux divers pour bénéficier de ces marchés. Encorre faut-il constituer des commissions pour l’évaluation de ces plantations fruitières réalisées. C’est ainsi que pendant la campagne 2011/2012, les marchés de plantations prévus ont dû être reportés à cause des problèmes rencontrés au cours de la campagne précédente. A cause de cela, les pépiniéristes ont trouvé beauccoup de difficultés pour liquider leur production en plants. Aussi, les professsionnels recommandent-ils la constituttion de commissions pour l’évaluation des avancées sur les réalisations des plantations et de la réussite des projets. Cette affaire a d’ailleurs fait l’objet de plusieurs articles dans la presse écrite.
Principaux atouts de la région La province d’Ifrane présente des atouts majeurs pour le développement
de l’arboriculture fruitière: - Climat favorable surtout aux rosacées fruitières (satisfaction des besoins en froid). Il serait même possible d’y introdduire la culture de certaines espèces telles que les plants de fraisier et les semences de betterave sucrière. - L’importance des ressources en eaux superficielles et souterraines permetttent la valorisation du patrimoine agriccole. - La fertilité des sols permet la pratique de certaines spéculations rémunératricces (arboriculture, pépinière, etc.) - La possibilité de développement de certaines activités agricoles telles que l’apiculture. - La situation géographique centrale de la province en fait un carrefour des grands axes routiers facilitant l’approvvisionnement en intrants et la commmercialisation des productions.
Principales contraintes En dépit de ces atouts, quelques contraintes entravent l’avancée du secteur : - Fréquence de gelées, de grêles et de
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Arboriculture raison du manque de coopératives et d’associations professionnelles locales, beaucoup de producteurs vendent leur production sur pied, d’où un important manque à gagner qui bénéficie aux inttermédiaires. - Les difficultés d’accès à certaines expploitations
Pistes d’amélioration
Chergui coïncidant avec les stades crittiques des espèces fruitières - La non maîtrise des techniques culturrales par une bonne partie des productteurs - La faiblesse de l’esprit coopératif et l’insuffisance, voire, l’absence d’organnisation des circuits de commercialissation, favorisant les intermédiaires au détriment des producteurs. Ainsi, en Espèce Prunier Pommier Pécher Cerisier
Commune rurale -Timahdite, -Oued Ifrane , Sidi El Mekhfi , Tigrigra , Ben Smim Oued Ifrane, Sidi El Mekhfi Oued Ifrane, Sidi El Mekhfi-Tigrigra , Ben Smim Ain leuh
Afin de remédier à cette situation, il s’avère nécessaire de : - Généralisation des filets anti-grêle. - Encourager les arboriculteurs à adhérrer activement aux associations professsionnelles et appuyer les organisations actives. - Renforcer la formation continue et l’encadrement des arboriculteurs - Le désenclavement des douars et la création d’une plate-forme commercciale au niveau de la zone - Orienter l’arboriculture vers des esppèces moins consommatrices en eau et plus adaptées aux conditions climattiques de la province comme l’olivier,
Superficie (ha) 500 400
Infrastructure 1 Unité de séchage
800
1 Unité frigorifique
160 100
1 Unité de conditionnement
Programme d’arboriculture du plan Maroc Vert -Province d’Ifrane (2011-2015)
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l’amandier et le cerisier. - Valorisation des productions fruitières par la création d’unités de stockage, de transformation et de séchage. - Valorisation des produits de terroir - Généralisation et développement de la mécanisation.
Organisation professionnelle Dans la région d’Ifrane, comme parttout ailleurs, le secteur des rosacées fruitières souffre d’un manque d’orgganisation professionnelle, aussi bien en amont qu’on aval. Or, l’organisation professionnelle et interprofessionnnelle est le seul moyen pour défendre les intérêts des producteurs, faciliter la communication entre les différents acteurs dans la filière, améliorer la quallité de la production et sa valorisation, surtout avec l’insuffisance des unités de stockage frigorifique. Cependant, on constate tout de même un certain effort d’organisation qui mérite d’être soutenu. Il est matérialisé par la préssence de quelques associations des arboriculteurs, union provinciale des producteurs de rosacées fruitières, asssociation des pépiniéristes… Un exemple de réussite est l’associattion ADRAR qui a été créée au départ
dans le but d’unir et de défendre les intérêts des producteurs de la région d’Ifrane sinistrés par la maladie du feu bactérien. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle a réussi ce chalenge puisque la majorité des arboriculteurs touchés ont reçu des aides pour l’arrrachage et la replantation des vergers dévastés. Actuellement, l’association qui compte plus de 1.000 agriculteurs a élargi ses ambitions et participe activement à la dynamique lancée par le Plan Maroc Vert dans la région. Elle accompagne ainsi tous les projets s’inscrivant dans cette optique, à savoir la reconversion de 600 ha en rosacées fruitières (440 ha en prunier et 160 en pêcher). Les 440 hectares prévus dans la première tranche ont déjà été mis en place. Près de 300 agriculteurs ont pu bénéficier de cette opération qui consiste en l’équipement et l’entretien du verger pendant 2 ans avant de le remettre aux agriculteurs. Ces derniers pourrront par la suite continuer à entretennir les cultures et aussi bénéficier de financement du Crédit Agricole. Les bénéficiaires verront ainsi leur revenu multiplié par 10 par rapport à celui génnéré par la céréaliculture. La deuxième
tranche du projet sera réalisée courant 2013/2014. « Au début, il y a eu beaucoup de réticcence de la part des agriculteurs, mais avec l’avancement du projet, les demanddes de participation ont afflué et nous avons actuellement 150 agriculteurs sur la liste d’attente, explique M. Abdellah Maazouzi, président de l’Association ADRAR, qui ajoute, l’association a aussi déposé, pour validation à l’ADA, un projjet de plantation de 200 ha de cerisier. Ce projet cible des zones montagneuses et marginales à Boufreh dans la commmune d’Oued Ifrane. Le niveau de vie des agriculteurs y est très bas, notamment en raison de la pratique d’une céréalicculture très peu rentable. Nous essayons aussi, dans la cadre des activités de l’asssociation, de promouvoir la culture du pommier, et surtout l’introduction de nouvelles variétés plus performantes et
qui répondent mieux aux exigences du consommateur. Le matériel végétal acttuel est constitué d’une 30 aine de variéttés, exclusivement étrangères. Ce nombbre est en constante évolution, quoique la pomme la plus répandue demeure la Golden Delicious. L’un des grands problèmes de la filière reste sans doute la commercialisation dont le circuit souffre toujours d’anarchie et l’intervention des intermédiaires nuit considérablement aux producteurs, mais aussi au pouvoir d’achat des consommmateurs. Seuls s’en sortent les grands domaines organisés qui disposent d’enttrepôt frigorifiques, et qui contrôlent le processus de commercialisation de leurs produits. Nous œuvrons d’ailleurs actuelllement pour la mise en place d’un systtème d’agrégation, susceptible de nous aider à mieux défendre les intérêts des petits producteurs ».
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Arboriculture
Pommier au Maroc Quelques spécificités
Les rendements du pommier ont certes progressé ces dernières années, mais restc tent en deçà des potentialités des zones de production. Un résultat qui s’explique par les mauvaises conditions climatiques qui sévissent souvent dans les régions de production, mais aussi par le manque de maîtrise de l’itinéraire technique adéqc quat. En effet, le pommier est une espèce extrêmement sensible aux erreurs de conduite, aux maladies et aux attaques des ravageurs. La réussite de sa culture nécessite une maîtrise de toutes les opérations techniques qui doivent être en adéquation avec le matériel choisi et les conditions du milieu.
Conduite technique Le pommier est une espèce exigeante en eau avec des besoins estimés à 6000-7000 m3/ha, qui doivent être appportés à partir de mai jusqu’à octobre. Les précipitations ne coïncident pas avec les besoins en eau en arboriculturre d’où des besoins élevés en irrigation liés à la demande climatique estivale. A souligner que la généralisation du goutte à goutte qui assure une gestion économique de l’eau (vitale pour notre pays), devient indispensable. Dans les exploitations les plus sophisttiquées, les vergers sont conduits au goutte à goutte, et sa gestion est pilottée par des sondes dont les données sont collectées et traitées par ordinat-
teur. Pour mesurer le stress hydrique, des outils modernes sont utilisés, nottamment des dendromètres, appareils très sensibles, installés sur certaines branches des arbres et mesurant les variations de leur diamètre, dues aux changements de l’état hydrique. Les données sont collectées, analysées puis exploitées pour ajuster les apports. Quant à la fertilisation, elle se fait soit via le système d’irrigation (fertigation) ou par épandage manuel quand pour des raisons climatiques (précipitations) l’irrigation est suspendue. Pour assurer un bon rendement, il faut apporter une fertilisation raisonnée. Or, d’après des études menées sur le terrrain concernant la fertilisation des rossacées et spécialement le pommier, il a été remarqué que l’agriculteur, par méconnaissance de quelques détails caractéristiques de son sol, de son vergger et des éléments nutritifs, dépense énormément en fertilisation, sans pour autant obtenir une amélioration du rendement. « Nous souffrons beaucoup de la cherté des intrants qui limite parfois le recours aux traitements ou à la fertilisation, se plaint un arboriculteur. Ceci se traduit par de faibles rendements. Les procédurres d’octroi des subventions destinées à aider les fellahs, sont tellement comppliquées que nous n’arrivons pas à en profiter. Je dispose de 10 ha de pommier, et chaque année je me trouve obligé de vendre la production sur pieds à des intermédiaires qui, je le sais bien, vont
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tirer profit plus de cette transaction, mais je suis contraint de le faire pour honorer mes dettes d’une part et subvenir à mes bessoins immédiats d’autre part » regrette-t-il.
Lutte contre les gelées et la grêle La culture est constammment sous la menace des orages et de la grêle survenant en printempsété, et coïncidant avec les périodes critiques des pommiers (floraison, fructtification). La lutte contre ces aléas néccessite des moyens importants dépasssant les capacités du seul arboriculteur. C’est ainsi que des canons anti-grêle, de 6 Km de rayon d’action, ont été insttallés par le ministère de tutelle dans plusieurs zones à risque (dans le cadre d’une aide étrangère). Mais, en plus de leur insuffisance, ayant nécessité l’insttallation de canons privés d’un coût d’acquisition et d’entretien élevés, leur efficacité s’avère bonne en cas de pettite grêle, mais insuffisante en cas de gros grêlons (balles de golf ). En plus, se pose le problème de leur déclencchement qui doit être effectué 2 heurs avant l’orage. Et en l’absence de détectteurs ou d’alerte météo, les utilisateurs sont amenés à se baser uniquement sur leur expérience et la complémentarité entre voisins (déclenchement simultan-
La filière arboricole est connue pour souffrir d’un manque crucial d’unités de stockage à même de permettre un étalement de la mise sur le marché et de profiter de prix de vente rentables dans un secteur où l’entrée en producttion est groupée. Parmi les raisons de cette défaillance le coût des installattions et la faiblesse de l’aide publique à leur mise en place.
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Conservation des pommes
Or, les unités frigorifiques de stockage des fruits offrent aux arboriculteurs la possibilité de valoriser leurs produits sur une longue période et à vendre au meilleur moment afin de profiter de prix plus intéressants. A noter que les techniques de réfrigération et d’atmmosphère contrôlée n’améliorent pas la qualité des pommes au cours de la conservation, mais visent plutôt à maintenir leur qualité initiale. De ce fait, le bon choix du stade de cueillette est primordial car des fruits comme la pomme continuent de mûrir après la récolte. Ainsi, la maturation d’un fruit récolté trop tôt est souvent difficile et incomplète. A l’opposé, s’il est récolté trop tardivement, sa dégradation est déjà avancée et sa durée de vie s’en trouve réduite. D’où la nécessité de ne conserver que les produits de bonne qualité en effectuant un triage sévère au départ : fruits sains, pré-calibrage, etc.
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né). Cependant, la meilleure protection reste les filets anti-grêle, couvrant tous le verger et qui sont actuellement subvventionnés. Quant au gel, la lutte se fait principallement par l’installation de tours avec éoliennes (wind machines) qui brasssent l’air chaud vers le bas. Cependant, sachant qu’une tour couvre 4 ha seullement, le nombre de tours requises dans un verger fait grimper aisément la facture.
Etude et installation de : ABATTOIRS I STATIONS FRUITS ET LEGUMES I TUNNELS DE CONGELATION SÉCHAGE ARTIFICIEL I SALLES DE TRAVAIL CENTRALES LAITIERES I USINES DE GLACES I SUPER MARCHÉS I CASH AND CARRY
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Arboriculture
Recherche sur la pomme L’ancêtre de la pomme !
Cette pomme aurait été retrouvée dans les montagnes kazakhes. Résistante à toutc tes les maladies, elle permettrait d’épargner aux pommes la multitude de pesticidc des qui les rendent présentables.
E
t si des scientifiques avaient retrouvé la pommme d’Eve? Tout commmence, dans la région d’Almaty, dans le sud-est du Kazakhstan, où poussent des pommiers sauvages, nés il y a des millions d’années au pied du masssif du Tian Shan, à proximité de la frontière chinoise. Les pépins de pommes, enfermés dans une envel98
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loppe, ne peuvent devenir graines. Ce sont alors des ours gourmands qui ont le rôle primordial de sélecttionner les plus grosses et les plus sucrées. L’enveloppe du pépin se déchire dans leur intestin, et les semences, revenues à la terre, germment et croissent par milliers, résisttant naturellement aux maladies et aux attaques des insectes. L’urggence est donc claire en 2012: prot-
téger la pomme kazakhe, menacée par l’urbanisation galopante de la région, a expliqué devant la presse l’association Alma, qui s’est créée il y a deux ans autour de cet objectif. «Des fossiles vivants» Mais le fruit défendu a failli ne jammais être découvert. En effet, un biologiste soviétique, Nikolaï Vavillov, découvre les pommes en 1929
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Arboriculture mais meurt en prison. Un agronnome kazakh, Aymak Djanggaliev, reprend le flambbeau en 1945 et en fait l’inventtaire.
En 2010, un an après sa mort, on établira par le séquençage de la pomme domestique que la Malus sieversii est l’ancêtre de toutes les pommes d’aujourd’hui. La Malus sieversii se distingue par des troncs jusqu’à 2m de large, qui montent à 20 ou 30m, des fruits de toutes couleurs et de goûts variés. Pas un seul arbre ne ressemble à son voisin. Il y aurait ainsi plus de 6.000 variétés. Bien supérieures aux pommes sauvages qu’on trouve de par le monde (pettites et amères), elles sont grosses et goûteuses, sélection des ours aidant.
Des pommes protégées des maladies Cette diversité génétique rend le pommier moins sensible aux patthogènes qui déciment les vergers de pommiers identiques. Et il faut sans cesse accroître le nombre de pesticides, puisqu’ils provoquent une mutation du champignon à l’origine de la tavelure de la pommme. L’avenir pour les pommes existtantes pourrait donc bien être dans ces pommiers venus directement du passé: par croisements des espècces avec le matériel génétique des Malus sieversii, on peut imaginer créer des pommes naturellement protégées des maladies et des inssectes. Des travaux de ce type ont déjà été effectués à partir d’une pettite pomme amère venue du Japon, du Maghreb 100 Agriculture N° 67 Avril 2013
Breuil, dans le bois de Vincennes à la lisière de Paris.
Des pommiers résistants aux maladies
Mallus florribunda, mais il a fallu plus de 40 ans pour faire la pomme Ariane, qui n’est d’ailleurs pas insensible à la tavelure. Mais pour les pommes croisées avec la Malus sieversii, «ça ne sera pas si long», assure-t-on à Alma.
Un pommier planté dans le bois de Vincennes Outre le manque d’intérêt des autorrités locales, le problème principal est une déforestation massive, qui aurait déjà dévasté 70% des pommmiers. Actuellement, une université américaine (Geneva, près de New York) dispose d’une collection de semences, issues de 900 arbres différents. Un pommier Malus sievversii, venu de la recherche, va être planté le mois prochain à l’école du
La lutte chimique contre les champignons parasites du pommmier peut conduire à effectuer une trentaine de traitements par an. Aussi l’INRA France coordonnet-il un programme de recherche européen baptisé DARE (Durable Apple Résistance in Europe) qui vise à obtenir des variétés de pommmiers résistantes à la tavelure et à l’oïdium qui sont les deux princippaux champignons attaquant le pommier. Lancé en 1998, ce projet a déjà permis d’identifier de nouvveaux gènes de résistance et de les localiser sur le génome du pommmier. De la sorte, il sera possible de créer de nouvelles variétés pour substituer les variétés actuelles, jugées trop sensibles aux champpignons parasites. Ceux-ci présenttent par ailleurs plusieurs races susceptibles d’évoluer. Les cherccheurs disposent désormais d’une méthode issue des progrès de la génomique, la «sélection assistée par marqueurs», qui permet de repérer, beaucoup plus facilement que par les moyens classiques, les descendants d’un croisement qui
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AC HARROW DELICIOUS* Le fruit est de couleur jaune avec un léger rosissement à maturité. Calibre satisfaisant. La productivité est bonne. Les qualités gustatives sont excellentes. Il est sucré, parfumé. Sa chair est fondante. La variété est interessante pour les zones de production précoce et permet de commencer la saison avec un fruit de qualité. AC HARROW DELICIOUS (cov) est tolérante au feu bactérien.
AC HARROW GOLD* Maturité entre GUYOT et WILLIAM'S. Fruit attractif pyriforme, de forme régulière avec un épiderme lisse et quelques faces rosées sur les fruits exposés au soleil. Bonne productivité, calibre 65-70 homogène. chair fine et juteuse de bonne qualité gustative. Variété tolérante feu bactérien.
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FAROLD® 87 Daytor *
Permet la culture du poirier là où le cognassier pose probleme. Excellente affinité avec toutes les variétés, bonnne résistance à la chlorose.
HW 623* De floraison proche de CONFERENCE et de maturité fin Août, la variété est de couleur vert clair à la cueillette avec de jolies faces rosées au soleil, évoluant vers le jaune après conservation. Son calibre est moyen à gros avec une forme calebassée allongée. Sa chair fine, fondante, sucrée et juteuse offre une très bonne qualité gustative. La mise à fruit est rapide, la variété est vigoureuse, productive et tolérante au feu bactérien.
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Arboriculture
portent les meilleures combinaissons de gènes de résistance.
Séquençage du génome de la pomme De nombreuses espèces fruitièrc res vont en récolter les fruits Un consortium international de recherche a réalisé le séquençage complet du génome du pommier domestique (Malus domestica). Ces connaissances vont permetttre de créer les futures variétés de pomme et, plus largement, bénéficcieront à l’amélioration génétique d’espèces fruitières de la famille des Rosacées. Le décryptage de la séquence compplète du génome du pommier - 740 millions de paires de bases ; plus de 50 000 gènes identifiés - marq-
que le début d’une accélération sans précédent des analyses généttiques et génomiques réalisables sur cette espèce et sur les espèces apparentées. C’est la première fois qu’est publiée et analysée en détail la séquence complète du génome d’une espèce de la famille des Rossacées, qui comprend de très nombbreuses espèces économiquement importantes : poires, pêches, prunnes, cerises, abricots, fraises, frambboises, roses … Cette découverte va avoir un imppact important pour améliorer les variétés de pommes et de tous les autres arbres fruitiers de cette fammille, car on pourra mieux connaîttre les gènes responsables de la qualité gustative ou de la résistancce aux maladies des fruits. Le pommier possède 17 paires de chromosomes alors que d’autres espèces fruitières de la famille des Rosacées comme la pêche, la fraise ou la rose n’en ont qu’entre 7 et 9. Cette augmentation du nombre des chromosomes chez le pommmier est due, selon cette étude, à une duplication complète du génome relativement récente (50 millions d’années) dans le génome du Pyreae ancêtre du pommier.
Tavelure du pommier :
sur la piste d’un 2ème responsable Utiliser des cultivars résistants pour contrôler la tavelure du pommier, causée par le champignon Venturdu Maghreb 102 Agriculture N° 67 Avril 2013
ria inaequalis, permet de réduire le nombre de traitements chimiques. La plupart des cultivars résistants aujourd’hui disponibles commerccialement possèdent la résistance majeure Vf (= Rvi6). Or ce gène est déjà contourné dans plusieurs réggions en Europe par des souches virulentes. Pour préserver l’efficaccité de cette résistance dans les réggions encore indemnes de souches virulentes, tel le sud de la France, il est recommandé d’appliquer des mesures de prophylaxie ainsi qu’une lutte fongicide raisonnée ciblée sur les périodes de risques majeurs d’infection. En 2007, des symptômes atypiques de tavelure ont été observés dans le sud de la France sur des pommes issues de cultivars Vf, avec des pourcentages de fruits infectés variant de moins de 10% à 60%. A l’aide d’observattions au microscope électronique, d’analyse de séquences nucléotidiqques et de tests de pathogénicité, nous avons montré que l’agent responsable de ces symptômes atypiques est Venturia asperata, espèce proche de V. inaequalis. Ce champignon avait été décrit dans les années 1975-1985 comme un agent saprophyte présent sur la litière foliaire de pommier, mais ne causant pas de dommages. Les modifications de variétés et de prattiques culturales sont très vraisembblablement la cause de l’apparition de cette nouvelle maladie. Nous sommes donc dans une situation où une lutte intégrée à bas intrants contre un agent pathogène favorrise l’apparition d’un nouveau probblème sanitaire. Reste à savoir si ce nouveau problème va s’amplifier dans le temps ou dans l’espace. Ces travaux montrent combien il est important de développer une réflexion sur les stratégies de séllection de variétés adaptées à des systèmes de culture à bas intrants afin d’éviter l’émergence de nouvvelles maladies ou la ré-émergence de maladies considérées comme secondaires dans les systèmes de culture conventionnels. Source : Bulletins-electroniques
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Arboriculture
La tavelure du pommier au Maroc Dr. Mohamed Sbaghi a, Dr. Bruno Le Cam b et Dr. Pierre Gladieux c
La tavelure du pommier est une maladie provoquée par le champignon ascomycète Venturia inaeqc qualis. Elle est présente dans toutes les régions du monde, partout où le pommier est cultivé, bien qu’elle soit plus importante dans les régions à climat tempéré humide durant la période printanc nière. Les dégâts se manifestent sous forme de lésions sur les feuilles et sur fruits altérant ainsi très fortement les rendements et la qualité du produit à la récolte.
Dr. Mohamed Sbaghi
Dr. Bruno Le Cam
Dr. Pierre Gladieux
Directeur de Recherche- INRA du Maroc, b Directeur de recherche- Centre INRA d’AngersFrance, c Chercheur Université de Californie à Berkeley a
B
ien que de nombreux basssins de production jouissent d’énormes potentialités pour le développement de la pomme au Maroc, les déggâts occasionnés par la tavelure limittent les possibilités d’extension et de diversification. Il est donc nécessaire de mettre en place des moyens efficacces permettant à nos arboriculteurs de vaincre ce pathogène. Actuellement, la tavelure du pommier est considérée comme la principale maladie en vergers, et nécessite à elle seule dans certains pays jusqu’à 30 traitements annuellement. Les épidémmies de tavelure sont très influencées par : les conditions climatiques au printtemps notamment, la sensibilité des variétés et l’état sanitaire du verger. Venturia inaequalis peut provoquer une importante chute du rendement et rendre les fruits impropres à la consommmation. Il infecte d’une manière générrale les fruits, les feuilles et les rameaux ce qui perturbe le bon développement de l’arbre et peut ainsi affecter même la récolte de la campagne suivante. Ce reddoutable champignon présente de ce fait une sérieuse menace économique pour les arboriculteurs des pays où le
Photo 1. Symptôme de la tavelure sur jeunes fruits.
marché de la pomme occupe une place importante.
Symptômes sur fruits Les jeunes pommes infectées présenttent de petites nécroses de couleur brune olivâtre (Photo 1), qui prennent du temps pour s’étendre davantage sur le fruit. Au fur et à mesure de l’accroisssement du volume du fruit, les nécrosses s’étalent pour en couvrir jusqu’à la totalité. Toute la surface du fruit est sensible à la tavelure et en présence d’une forte attaque avant maturité, la pomme se déforme, des crevasses et des fissures apparaissent au niveau de la peau mais aussi de la chair (Photo 3). Lorsque les pédicelles sont à leurs tours infectés, la maladie entraine une chute prématurrée des fruits. A noter que les infections ayant lieu avant la récolte peuvent passer sous silence au moment de la cueillette et provoquer l’apparition de symptômes en cours de stockage.
Symptômes sur feuilles Au printemps, dès l’apparition des jeunnes feuilles, les premières attaques de
Photo 2. Symptôme brun de la tavelure craquelé.
la tavelure apparaissent. Les parties attteintes se couvrent de taches transluccides de petite taille puis passant de la couleur brune au vert olive. Ces taches sont couvertes de spores qui vont asssurer la dissémination de la maladie au sein du verger (Photo 4). A souligner que les jeunes feuilles sont plus sensibles à l’infection. Les attaques de la tavelure au niveau des nervures des jeunes feuilles provoqquent un repliement ou bien des torssions de celles-ci. Lorsque l’infection est à un stade avancé, les nécroses des tissus deviennent brunes foncées enttraînant ainsi la déchirure des limbes et un boursouflement vers le bas des feuilles contaminées (Photo 5). En fin de saison, de petites tâches peuvvent apparaître sur la face inférieure des feuilles et augmenter ainsi l’inocullum pour la saison suivante. Selon les saisons et le niveau des attaques de la maladie, les cultivars sensibles voient leurs feuilles s’enrouler vers l’intérieur et finissent par tomber au sol. La maladdie entraine ainsi une forte défoliation des arbres.
Photo 3. Déformation et fissuration du fruit touché par la tavelure.
du Maghreb 104 Agriculture N° 67 Avril 2013
Agriculture du Maghreb N째 67 Avril 2013
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Arboriculture Cycle de vie de Venturia inaequalis D’une manière générale, la bonne connaissance du cycle des agents patthogènes permet de bien cibler les diffférents moyens de lutte disponibles. Venturia inaequalis passe l’hiver sous la forme de périthèces dans les feuilles infectées tombées au sol sous des pommiers. Ces périthèces, issus d’une reproduction sexuée entre souches du champignon constitue un véritable orggane de conservation et sont la source des infections primaires de printemps. En effet, par temps pluvieux et venté, ces périthèces laissent échapper des spores qui vont contaminer les premmiers organes verts des pommiers. En effet, il y a une forte coïncidence entre la présence d’ascospores matures et prêtes à infecter ces organes verts et les stades bouton rose avancé et débbut de la floraison qui sont les stades plus sensibles à cette maladie. Lorsque, les conditions climatiques favorables sont réunies (pluie, rosée), les ascospores germent et les jeunes feuilles de pommiers montrent, deux à trois semaines après l’infection, des taches vert olive constituant ainsi une nouvelle source de contamination. En effet ces formations sont couvertes de spores (également appelées conidies) qui vont se libérer de la feuille lors de pluie pour contaminer à nouveau des organes verts (feuilles ou fruits). Si la feuille reste suffisamment humide, la conidie va germer et permettre le développement de nouveaux sympttômes. Ainsi, de nouvelles lésions ou infections dites secondaires apparaittront sur les mêmes pommiers maladdes ou sur de nouveaux arbres adjaccents au foyer de l’infection primaire. Il est à noter que lorsque les précipittations sont fréquentes durant une même campagne, il peut y avoir plussieurs cycles d’infections secondaires
Photo 4. Symptôme de couleur brune à vert olive sur feuille dû à la tavelure. du Maghreb 106 Agriculture N° 67 Avril 2013
au niveau du même verger de pommmier. Par conséquent, la maîtrise de la maladie de la tavelure devient très difficile.
Stratégies de lutte La stratégie de lutte contre la tavelure doit d’abord être préventive. L’utilisattion de variétés ayant une sensibilité réduite à la maladie est à privilégier. Ensuite, comme nous l’avons vu dans le cycle de vie de l’agent pathogène, ce champignon se conserve essentielllement sur les feuilles tombées au sol. Toutes les méthodes prophylactiques permettant de détruire les feuilles au sol seront donc à mettre en œuvre (enfouissement-broyage des feuilles), afin de réduire la présence d’inoculum dans le verger. Enfin, l’arboriculteur doit, si nécessaire, avoir recours à des traitements chimiques (de synthèse ou à base de cuivre ou de soufre). La lutte chimique raisonnée doit reposser sur le principe de prévenir toute infection primaire due à la projection d’ascospore afin de déjouer les contamminations secondaires.
Programme de lutte :
1
Lutte prophylactique Parmi les techniques qui consistent à créer des conditions défavorables aux attaques de ce champignon et à réduirre l’inoculum primaire, on peut citer : • taille adéquate et régulière des arbbres ; • ramassage et/ou destruction des feuilles tombées au sol ; • travail du sol permettant l’enfouissemment des feuilles non détruites ; • espacement raisonnable et bien étuddié entre les arbres et les rangs d’un verger au moment de la plantation ;
2
Lutte chimique De nos jours, c’est la lutte la plus empployée, nécessitant l’utilisation répétée de fongicides. Les traitements sont apppliqués en fonction des conditions climmatiques et principalement des pluies contaminatrices qui sont nécessaires à la propagation de l’infection. Ainsi, diffférentes manières de conduire cette lutte chimique contre la tavelure du pommier peuvent être pratiquées : • Opter très tôt pour un traitement précoce avant même l’apparition des infections ; • Conduire une lutte chimique préventtive avant ou juste aux stades : bouttons roses, début floraison, nouaison, jeunes fruits et début grossissement du fruit ; • Reconduire la lutte contre la maladie immédiatement après de fortes rosées et ou des pluies ; • Opter pour l’alternance des produits fongicides ; • Respecter le mode d’emploi des fonggicides, les volumes d’eau et les intervvalles entre les applications, indiqués sur l'étiquette ; • S’assurer du réglage du pulvérisateur pour couvrir toute la frondaison de l’arbre. Il y a lieu de souligner que lorsque l’agriculteur se trouve face à des condittions climatiques favorables à l’apparittion de la tavelure sur le pommier, il lui est conseillé de prospecter son verger et d’utiliser en alternance des familles chimiques préventives et de bonne rétention après chaque pluie. Si toutes les mesures ont été suivies, l’agricultteur peut recourir à des interventions ciblées via une large gamme de mattières actives et de familles chimiques pouvant assurer une bonne protection contre cette maladie.
Photo. 5. Jeunes feuilles avec de fortes attaques de la tavelure.
Ces poires qui font de la résistance: tolérantes feu bactérien
Plein feu…sur les poires de la Station de Harrow (Canada). Porte greffe:
AC Harrow Gold(cov)
Variété tolérante au feu bactérien de la Station de Harrow, Canada. Editeur: STAR FRUITS®
FAROLD® 87 Daytor(cov)
Ce cultivar produit une belle poire jaune de bon calibre et de texture fine et extrêmement juteuse. De très bonne saveur et un bon équilibre entre l’acidité et le sucre. Se récolte 10 jours avant la Barlett. AC harrow Gold a une excellente résistance aux infections naturelles de la brûlure bactérienne.
HW 623(cov)
Variété tolérante au feu bactérien
Plants disponibles auprès des pépiniéristes agréés STAR FRUITS®. Contactez-nous: Ch. des Clastres, RN7, 84430 MONDRAGON (France) Tel +33(0)4 90 40 88 88 / Fax +33(0)4 90 40 98 10
ZOOM sur… AC Harrow Delicious(cov)
Variété tolérante au feu bactérien de la Station de Harrow, Canada. Editeur: STAR FRUITS® AC Harrow Delicious(cov) a de nombreux atouts. Variété de maturité précoce positionnée entre D.J. GUYOT et BC. WILLIAMS. L’ARBRE: L’arbre est de vigueur moyenne à forte et de bonne ramification. L’époque de floraison se situe 2 à 4 jours après BC.WILLIAMS avec une floribondité moyenne à forte, de nouaison moyenne nécessitant peu d’éclaircissage. Avec une régularité, de production, elle est peu sensible à l’alternance.
Sources: AAC, CTIFL, STAR FRUITS® Crédit photos: STAR FRUITS®
LA CONDUITE: Pour une conduite en axe central, les distances de plantation recommandées sont 4m x 1,25 à 1,50m. En conditions géographiques difficiles, le choix du porte greffe s’oriente vers Pyriam(cov), Farold®87 Daytor(cov)….
Une taille en vert pour éliminer une partie des gourmands est appréciée. La récolte peut-être déclenchée lorsque la fermeté atteint 7 à 8 kg/0,5 cm2. Le délai entre la pleine floraison et la récolte est d’environ 115 jours. Les fruits sont peu sensibles à la chute avant récolte. LE FRUIT: Piriforme, avec une coloration de l’épiderme vert-jaune à la récolte soulignée par un lavis rosé à l’insolation sur un quart de la surface du fruit selon les années. Fruit très attractif avec une bonne qualité gustative et une chair fine et aromatique à saveur douce, peu acide et avec un arôme comparable à celui de WILLIAMS, un peu moins soutenu.
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Produit
Pomme de terre Récolte et usages
Dans les différents périmètres de production, la non disponibilité de la main- d’œuvre en période de forte demande et son coût pèsent de plus en plus lourd sur la rentabilité des exploitations. D’où l’engouement de certains producteurs pour la mécanisation des différentes opérations culturales : préparation du sol, semis et récolte. Grâce à la réduction des charges et au renforcement de la compétc titivité, la mécanisation permet également d’améliorer la productivité et la qualité et donc le revenu des agriculteurs. Cependant, pour que le producteur puisse profiter de ces avantages, il est impératif d’accompagner cette mécanisation par l’adoption et la maîtrise des techniques modernes d’irrigation, de fertilisation, de traitement contre maladies, etc.
C
omme une bonne récolte se prépare dès la mise en place de la culture, la plantation doit se faire dans un bon alignement, à faible profondeur et avec un bon buttagge ultérieur en évitant la formation des mottes. Ces différents paramèttres sont parfaitement contrôlabbles grâce à la mécanisation de la plantation des tubercules, qui ne nécessite plus que trois ouvriers. En plus, en maintenant une distancce régulière entre les tubercules, la planteuse permet d’augmenter la densité à l’hectare, ce qui garantit un bon développement et des calibres homoggènes.
du Maghreb 108 Agriculture N° 67 Avril 2013
La date de récolte La date de récolte doit être la plus proche possible du défanage pour éviter au maximum la contaminattion des tubercules par des agents pathogènes au moment où les conditions climatiques (températture, humidité, pluies) leur sont favvorables. Elle doit néanmoins être déterminée de telle manière que la peau des tubercules ait le temps de se subériser suffisamment pour résister aux agressions de la récolte et éviter les blessures propres à favvoriser l’infection secondaire par des bactéries ou des champignons. Une date de réccolte très précoce
est aussi recommandée dans le cas où des attaques de teigne sont à redouter.
Mode de récolte L’arrachage peut être précoce pour un impératif commercial ou pour la pomme de terre de semencces avant que les maladies virales n’envahissent la culture. En culture moderne on pratique le défanage (dessèchement de la végétation) soit chimiquement, soit mécaniqquement, opération qui permet de limiter l’extension des maladies et facilite la récolte. Dans les exploitations traditionnellles, la cueillette mobilise un nombbre important d’ouvriers pour les
opérations d’arrachage et de rammassage. La mécanisation de la réccolte assure à cette opération une grande rapidité et une réduction considérable de la main-d’œuvre. Le rendement est également augmmenté du fait qu’aucun tubercule n’échappe à cette machine, cette perte pouvant être significative. L’arrachage mécanisé des tuberculles peut se faire par des arracheusses simples ou par des machines combinées, réglables qui peuvent aussi être automotrices. Quoi qu’il en soit, des machines adaptées, pour ne pas blesser les tubercules, sont une condition impportante afin d’assurer le maintien d’un bon état sanitaire pendant la conservation. Il a en effet été montré que les agents de pourriture sèche ne peuvent pénétrer dans le tuberccule que par les blessures occasionnnées pendant et après la récolte : les conditions de manutention des tubercules, de la récolte jusqu’au tri et au conditionnement, doivent faire l’objet d’une attention particullière afin de limiter au maximum les chocs et éviter ainsi l’apparition et le développement de ces pourritures. Il est indispensable de pouvoir récolter tous les tubercules sous peine de voir ceux qui restent sur le terrain devenir une source précoce de virus, mildiou ou teigne pour la culture suivante si les conditions climatiques ne les détruisent pas entretemps. Enfin, tous les tuberccules récoltés doivent quitter le terrain, et les déchets de récolte et de tri doivent être détruits. Si les tubercules sont destinés à être stockés et non à être consommés immédiatement, ils sont laissés sur place pour que leur peau devienne plus épaisse, on évite ainsi d’éventtuelles maladies liées au stockage et une réduction de volume conséccutive à la perte d’humidité. Mais si on les laisse trop longtemps, on risque de les exposer à certaines maladies fongiques.
Stockage Afin de limiter le développement de pourritures provoquées par certtains agents fongiques ou bactér-
riens, un préstockage de quelques jours à l’air ambiant aux environs de 20°c favorise la cicatrisation des blessures occasionnées lors de la récolte et limite ainsi les risques de pénétration des agents pathoggènes. Pour assurer une bonne conservation, seuls les tuberculles non blessés sont à conserver sachant que le tubercule est un fragment de tige vivante qui continnue de vivre pendant la période de conservation. Afin de maintenir son processus de vie, il faut un bon contrôle de l’environnement : temp-
pérature et humidité relative. Les tubercules peuvent être stockés de préférence en locaux ventilés, au froid aux alentours de 6°C. Dans les zones qui n’ont pas accès à ce type de conservation réfrigérée, les tubercules sont laissés à températture aussi fraiche que possible. Une bonne aération évitant le maintien d’un niveau élevé d’humidité est à privilégier. Les deux modes de conservation posent évidemment des problèmes sanitaires différrents.
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Pomme de terre
Des usages diversifiés Une fois récoltée, la pomme de terre peut être utilisée de diverses manières, et pas seulement comme légume. En fait, moins de la moitié des tubercules produits dans le monde sont consommés frais. Le reste est transformé en produits dérivés et en ingrédients alimentaires pour nourrir les vaches et les poulets, en fécule destinée à l’industrie ou bien réutilisé sous forme de plants pour la prochaine saison agricole.
Usage alimentaire :
Tubercules frais, produits surgelés et déshydratés D’après les chiffres de la FAO, plus des deux tiers des 320 millions de tonnes de pommes de terre prodduites en 2005 ont été réservés à un usage alimentaire, accommoddées de mille manières : purée, crêpes, boulettes, soupe, salades, gratin... et la liste est longue. Mais la consommation mondiale a changé et les tubercules sont de plus en plus consommés, non plus frais, mais sous forme de produits transfformés, à forte valeur ajoutée. Les pommes de terre surgelées occuppent une place de choix dans cette catégorie : ce terme peu appétisssant désigne pourtant la plupart des frites servies dans les restaurrants et les chaînes de restauration rapide du monde entier. Le procédé d’élaboration est très simple : les pommes de terre sont épluchées puis découpées en bâtons par des lames tranchantes, précuites, sécchées dans un courant d’air chaud, demi-frites, surgelées et emballées. L’engouement suscité par les frites industrielles est tel que la consommmation mondiale dépasse 11 milllions de tonnes par an. Parmi les produits transformés, les chips sont l’un des snacks les plus prisés dans les pays développés. Elles sont parfois fabriquées à parttir de flocons de pommes de terre déshydratés. Ces derniers sont obttenus par séchage de pommes de terre réduites en purée jusqu’à obttention d’un taux d’humidité de 5 à 8%. Les flocons servent à fabriquer la purée instantanée, des snacks et sont même utilisés dans le cadre de l’aide alimentaire : les Étatsdu Maghreb 110 Agriculture N° 67 Avril 2013
Unis ont distribué des flocons de pomme de terre à plus de 600.000 personnes au titre de l’aide alimenttaire. On obtient un autre produit déshyddraté, la farine de pomme de terre, par broyage de tubercules entiers qui sont précuits et conservent le goût de la pomme de terre. Cette farine, sans gluten et riche en amiddon, est utilisée par l’industrie alimmentaire comme liant des produits carnés et pour épaissir les sauces et les soupes. A noter que les techniques modernnes permettent d’extraire jusqu’à 96% de la fécule contenue dans la pomme de terre. Les propriétés liantes de la fécule de pomme de terrre, une poudre fine au goût neutre et à la « texture excellente », sont supérieures à celles de l’amidon de blé et de maïs, et permettent d’élabborer des produits plus goûteux. Elle est utilisée pour épaissir sauces et ragoûts, et comme agent liant pour les gâteaux, pâtes, biscuits et crèmes glacées.
Usage non alimentaire : Colles, aliments pour animaux et éthanol
La fécule de pomme de terre est aussi utilisée par les industries pharmaceutiques, textile, du bois et les papeteries comme adhésif, liant, apprêt et mastic, ainsi que par les compagnies de forages pétrolliers pour laver les puits. C’est un substitut 100% biodégradable aux polystyrènes et autres matières plastiques servant par exemple à fabriquer les assiettes et les couvverts jetables. Les pelures de pomme de terre et autres déchets « sans valeur »
de l’industrie de transformation de la pomme de terre sont riches en amidon, qui peut être liquéfié afin de produire de l’éthanol pour la production de combustibles. D’après une étude réalisée dans la province canadienne du NouveauBrunswick, grande productrice de pommes de terre, avec 44 000 tonnnes de déchets issus de l’industrie de transformation, on pourrait prodduire 4 à 5 millions de litres d’éthannol. En Europe, autrefois les pommes de terre servaient surtout à nourrrir les animaux de la ferme. Dans la Fédération de Russie et certains pays d’Europe de l’Est, la moitié de la récolte est encore réservée à cet usage. Les bovins peuvent ingurggiter jusqu’à 20 kg de pommes de terre crues par jour. A noter que si on met des tubercules émincés dans l’ensilage, ils cuisent grâce à la chaleur produite par la fermenttation.
Plants de pommes de terre : le cycle recommence...
Contrairement à d’autres culturres de plein champ, la pomme de terre se reproduit végétativvement, à partir de plants. C’est pourquoi une partie de la réccolte, de 5 à 15%, selon la qualité des tubercules récoltés, est mise de côté pour servir de plant pour la saison suivante. Dans les pays en développement, en général les agriculteurs sélectionnent et stockent leurs propres plants. Dans les pays développés, ils ont au contraire tendance à acheter chez des fournisseurs spécialissés des plants certifiés exempts de maladies. En France, plus de 13% de la superficie plantée en pommes de terre est consacrée à la production de plants et les Pays-Bas exportent quelque 700 000 t de semences certifiées par an.
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FERTLISATION
Ecklonia maxima
sargassum muticom
Ascophyllumnodosum
ucus-vesiculosus
Extraits d’algues marines Une nouvelle solution pour une agriculture raisonnée Mohamed AYOUB, Consultant International en Nutrition des Cultures Sté. PHYTO CONSULTING / Sté. GREEN SOLUTIONS - ayyuub@gmail.com
L’utilisation intensive des pesticides et des engrais chimiques en agriculture a joué un rôle important dans l’amélioration des rendements et le maintien de la sécurité alimentaire dans le monde. Mais parallèlement à cela, cette utilisation abusive a entraîné une dégradation continue des ressources naturelles mais surtout des conséquences néfastes sur l’environnement, sur le fonctionnement des écosystèmes et par la suite sur la santé humaine.
L
a recherche de biopesticides et de biofertilisants en substtitution aux pesticides et aux engrais chimiques est une tendance significative dans l’évolution de l’agriculture. Ainsi, dans un souci d’une agriculture durable, moins onéreuse et plus respectueuse de l’environnement, l’utilisation des extraits d’algues marines pourrait avoir toute sa place dans ce type de raisonnnement. En effet, les recherches effecttuées dans ce sens, démontrent que les apports des extraits d’algues marines, du Maghreb 112 Agriculture N° 67 Avril 2013
aux doses et aux périodes recommanddées, favorise une augmentation de la croissance des végétaux, une bonne réssistance aux maladies et une meilleure qualité des produits récoltés. Ces nouveaux produits issus des fonds des mers ne sont pas encore de vrais substituts aux produits phytosanitairres conventionnels, mais sont de bons compléments pour en limiter l’utilisattion. Les produits à base d’extraits d’alggues marines peuvent donc s’inscrire dans un type d’agriculture qui allie, à la fois, la lutte chimique conventionnelle
et la lutte biologique tout en respecttant au mieux la flore et la faune natturelle ainsi que la santé humaine. Ils représentent donc un atout important pour l’évolution vers une «agriculture raisonnée».
Un peu d’histoire… L’utilisation des algues marines en agriculture est l’une des pratiques les plus anciennes puisque de nombreux peuples côtiers ont de tout temps récolté des algues pour s’en servir comme engrais, aliments de bétail ou
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FERTILISATION
Unité d’extraction
même comme aliments pour leur propre consommation. Les premières traces d’utilisation des algues marines par l’homme remontent à 2700 avant JC. Les Chinois et les Japonais les ont utilisés pour la consommation humaine et animale. Il est cité également que les Britanniques et les Ecossais avaient utilisé les algues comme amendements organiques du sol depuis le 16ème siècle et un peu plus tard en France (Bretagne) où cet amenddement prendra le nom de goémon.
Intérêt agronomique Initialement employées entières, sous forme d’amendement organique, les algues sont actuellement de plus en plus utilissées sous forme d’extraits liquides. Les premières pulvérisations foliaires d’extraits d’algues sur les plantes ont eu lieu vers les années 1950, époque où le concept de nutrition des plantes était encore fondé sur le principe que les racines étaient les seuls organes d’absorption des éléments minéraux du sol et les feuilles ceux de l’assimilation carbonée. Bien que la nutrition foliaire soit déjà utilisée à cette époque pour corriger les carencces en oligoéléments, elle ne s’est développée dans le cadre de la fertilisation générale des plantes que vers les années 1960, favorisant la vente d’extraits d’algues. Depuis cette époque, de nombreux essais ont été entrepris pour montrer leur efficacité. Toutefois, beaucoup d’articles ont été écrits dans un intérêt plus commercial que scientifique, et doivent donc être considérés avec prudence. Divers effets phyto-actifs (ou bio-stimulants) de ces extraits d’alggues marines ont cependant pu être mis en évidence malgré des résultats parfois irréguliers. Parmi les effets bénéfiques rappportés par la majorité des études faites dans ce sens on trouve : l’amélioration du taux de germination des graines, l’augmentattion des rendements, l’augmentation de la résistance au froid et aux autres stress abiotiques, la résistance à certaines maladies, l’intensification de l’absorption des éléments minéraux du sol ou encore l’amélioration de la durée de conservation des fruits (shelf life).
Composition et mécanismes de fonctionnement A l’heure actuelle, les mécanismes d’action de ces extraits ne sont pas connus de façon satisfaisante. Quels que soient leur origine, ou leur mode de préparation, ces extraits sont très complexes et renferment de nombreux éléments minéraux et constituants organiques. Aujourd’hui, on s’accorde à dire que les extraits d’algdu Maghreb 114 Agriculture N° 67 Avril 2013
gues marines contiennent cinq types de composants particulièrrement intéressants : • Acides aminés (Bétaïnes) : molécules d’une grande importance pour la nutrition des plantes. Les Bétaïnes, dérivées d’acides aminnés, sont des molécules osmo-régulatrices qui ont un effet bénéffique chez les plantes et essentielles à leur adaptation au stress thermique, hydrique et salin. • Polysaccharides : les algues marines renferment également des polysaccharides de réserve qui ont des effets importants sur la plante mais aussi sur la rhizosphère autour des racines. Ainsi, Les Alginates ont un grand pouvoir de rétention de l’eau et des éléments minéraux aux racines dans le sol. Le Mannitol et les algginates ont des propriétés chélatantes envers les olgo-éléments. Les Laminarines ont un rôle important dans la stimulation du systtème immunitaire naturel des plantes tandis que les Fucoidans ont des propriétés anti-virales non négligeables. • Phytohormones : plusieurs phytohormones ont été identifiées dans les extraits d’algues marines. Ainsi, on trouve la présence d’hormones de croissance responsables de la division cellulaire (cytokinines) et de l’élongation cellulaire (auxines) dans la plupart des extraits. La présence de gibbérellines a aussi été constatée dans les produits frais, mais leur activité chute drastiquement jusqqu’à des niveaux négligeables suite aux méthodes d’extraction et de conditionnement. • Anti-oxydants (Vitamines, Polyphénols, Fucoxanthines et Chlorophylle) : molécules thermosensibles qui ont une grande activité anti-oxyddante en neutralisant les radicaux libres produits par les plantes pendants les moments de stress (attaque d’un pathogène, stress hydrique, salinité élevée, fortes chaleurs, froid intense, etc). • Oligo-éléments et autres éléments minéraux : l’analyse de la composition des algues fraîches montre qu’elles contiennent entre 50 et 60 éléments minéraux essentiels aux plantes mais en faibles doses. Bien que le mode d’action des extraits d’algues marines ne soit pas entièrement élucidé, les effets observés suite à leur applicattion proviendraient essentiellement des phytohormones, antioxydants et polysaccharides. Présentes en faibles quantités, les phytohormones (principalement les auxines et les cytokinines) agiraient au niveau de la croissance et du développement des organes (division et élongation cellulaire). Les anti-oxydants agirraient comme des osmo-régulateurs contre les différents stress biotiques et abiotiques tandis que les polysaccharides seraient impliqués dans la stimulation des réactions de défenses naturelles Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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FERTILISATION insignifiante aux besoins de la plante traitée, vu la faible dose appliquée de genre de produits.
ce
Espèces à intérêt agronomique
Photo Agrosem
Une dizaine d’espèces d’algues marines sont utilisées à travers les diffférentes régions du monde pour la fabrication de biofertilisants. Les principales espèces à intérêt agronnomique sont :
des plantes (apport des éliciteurs : mollécules responsables de l’induction de mécanismes de résistance de la plante vis-à-vis d’un pathogène). La présence du mannitol et de l’acide alginique contribuerait également à la rétention, l’absorption et la translocation des élémments minéraux grâce à leur importantte propriété complexante (chélatante). Quant aux éléments minéraux présents dans les extraits d’algues, ils ne contribbueraient que pour une proportion
du Maghreb 116 Agriculture N° 67 Avril 2013
• Ascophyllum nodosum : algue brune en forme de « corde à nœuds » qui peut atteindre plus de 1,50 m de longueur. Elle est commune le long des côtes rocheuses de l’atlantique nord. C’est la principale espèce d’algues collectée pour la production des extraits liquiddes utilisés dans l’industrie des bioferttilisants. • Fucus vesiculosus : algue brune qui présente des vésicules remplies de gaz pour lui permettre une bonne flottabillité. Elle est commune aussi le long des
côtes rocheuses de l’atlanttique nord et du pacifique. C’est aussi une des princcipales espèces d’algues collectées pour son intérrêt agronomique. • Laminaria digitata : alggue pérenne de couleur brune en forme de thalles digités. Elle mesure 1 à 1,5 m de longueur et pouvant atteindre 4 m. Elle est répandue dans l’atlantique nord, l’atlantique sud, la mer du nord et la manche. C’est aussi une des principales espèces d’algues collectées pour la production des exttraits liquides utilisés dans l’industrie des biofertilisants. • Sargassum muticom (Sargasse) : alggue de couleur brune sous forme de frondes pouvant atteindre plusieurs mètres de long et fixées au fond par un thalle dit « coriace ». Certaines Sargasses vivent parfois de manière excclusivement flottante en forme de thallles. C’est une espèce invasive répandue dans la majorité des mers et océans.
Ecklonia maxima (Kelp) : algue de couleur brune appelée aussi le bambbou des mers, c’est une espèce très répandue sur les côtes africaines du sud de l’atlantique (Angola et Afrique du sud). C’est aussi une des principalles espèces d’algues collectées pour la production des extraits liquides utilisés dans l’industrie des biofertilisants.
Procédés d’extraction Les méthodes utilisées pour la préparration de ces extraits d’algues marines sont variées et font souvent l’objet de brevets. Elles ne sont donc décrittes dans les publications que de mannière sommaire et incomplète. Selon le procédé de fabrication (action de différentes températures, d’un milieu alcalin, de pressions variées) et l’esppèce d’algue utilisée, le produit obtenu favorisera l’un ou l’autre des cinq compposants principaux, tant en quantité qu’en qualité. On peut distinguer deux principales méthodes d’extraction : • Une extraction chimique à chaud :
nécessitant un séchage préalable des algues à de très hautes température pour la production d’une poudre a laqquelle on peut rajouter des produits chimiques (ex : KOH) pour détruire les parois cellulaire en vue d’extraire le maximum de minéraux. Cette méthodde a l’avantage d’être simple, rapide et moins coûteuse mais son inconvénnient est la destruction de la majorité des phytohormones et anti-oxydants contenus dans ces algues à cause des fortes températures. • Une extraction douce à froid : ne nécessitant pas un séchage préalable ni l’ajout de produits chimiques. Cette
technique fait appel à une combinaisson de broyage et de pressions par de l’eau douce sur les algues fraîches juste après leur récolte. C’est une technique très coûteuse mais qui produit des exttraits très riches en phytohormones et anti-oxydants de haute qualité. Les extraits d’algues peuvent être commercialisés sous forme de mélanges avec des éléments minérraux, acides aminés et acides humiques. Mais ce n’est pas tout : un même produit pourra engendrer un efffet différent selon la plante sur laquelle on effectue l’application et selon le stade de développement de la plante au moment de l’application.
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Oléiculture
Dr Noureddine OUAZZANI, Responsable de l’Agropôle Olivier Meknès
Huile d’Olive marocaine :
un potentiel qualitatif à promouvoir
Alors que les premières estimations prévoyaient une production de plus de 120.000 tonnes d’huile, la campagne oléicc cole marocaine 2012-2013 a été clôturée avec une production estimée par les opérateurs à un maximum de 75-80.000 tonnes d’huile. Dans certaines régions, la baisse de la production a atteint 50-60% et les causes varient d’une zone oléicole à l’autre.
L
es régions du sud ont, en effet, souffert du manque de précippitations et des fortes chaleurs des mois de mai (effet négatif sur la floraison) et de juillet (pérriode grossissement de fuit), ainsi que du manque de froid en hiver, favorable à l’inittiation d’une bonne floraison. Dans certainnes zones oléicoles du Nord du Maroc, les orages du mois de mai ont provoqué une baisse de production en raison de leur effet négatif sur la floraison. Ces condittions qui ont impacté les productions des campagnes 2011-2012 et 2012-2013, ont encore une fois mis en exergue que l’eau est le facteur déterminant pour la production et la compétitivité de la filière oléicole marocaine. Ce constat nous interppelle tous à réfléchir sur les programmes d’extensions des superficies oléicoles nattionales. D’ailleurs, au niveau internationnal, le constat est le même pour les princippaux pays oléicoles méditerranéens. C’est le cas de l’Italie, et surtout de l’Espagne où on signale une baisse de 50%, mais fort heureusement, un stock de 800.000 tonnes d’huile a joué un grand rôle dans la stabilisation des prix qui ont connu deppuis janvier dernier une augmentation spectaculaire, passant de 1,6 Euro/kg à 2,6 Euros en Espagne et à 3 Euros en Italie
pour l’Exra-vierge en vrac. Il y a même des échanges qui ont atteint 3,5 Euros/kg au cours des derniers mois. Cependant, la particularité de cette camppagne est le débat international sur les exigences des normes de la qualité de l’huile d’olive (chimiques et sensorielles). Ces exigences ont engagé une guerre sur les normes de la qualité de l’huile d’olive imposées par le marché américain et les dénonciations des uns et des autres sur la qualité de l’huile produite au niveau de certains pays et par des grandes sociétés de production et de distribution. Cette polémique concerne aussi les marchés locaux d’Espagne et d’Italie.
L’huile d’olive marocaine gagne en notoriété Dans ce contexte particulier, la filière de l’huile d’olive marocaine se distingue et confirme ses avancées en matière d’amélioration de la qualité de l’huile d’olive. Ainsi, le Guide Extra-vergine «Flos Olei» d’Italie dans son édition 2013 des meilleures Huiles d’olive Extra-vierges du Monde a retenu 9 marques d’huiles d’olivve marocaines sur les 10 huiles d’olive
Promotion internationale de l’huile d’olive marocaine ; Cas de la participation à OlioOfician Italie.
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sélectionnées par l’Agro-pôle Olivier (6 huiles de Meknès, 2 de Marrakech et 1 de Sefrou). Il s’agit des huiles des sociétés : Olivinvest, Délices du Saiss, l’Oleastre, Dommaine Arije, Brasseries du Maroc, Zitoun Al Atlas, Huile de Sais, La Maassera Brahim Zniber, et Atlas Olive Oils. Trois huiles de Meknès ont eu des notes supérieures à 90/100 avec un classement qui les place parmi les meilleures huiles d’olives retennues : Volubilia (97 points/100 et Phenicia et Olealys (92/100). Sachant que les différentes huiles de l’édittion 2013 ont eu des notes entre 80/100 et 98/100, il s’agit d’une grande performmance et d’une reconnaissance envers la qualité de l’huile produite au niveau de la région de Meknès et du Maroc d’une manière générale. Ainsi, pour le Guide Exttra-vierge du Monde, on est passé d’une seule huile retenue en 2007 à 9 huiles retenues pour le guide 2013 et chaque année depuis 2007, le guide sélectionne 3 à 4 marques d’huile du Maroc, dont la majorité de Meknès. Le Guide «Flos Olei 2013» confirme ainsi le grand progrès réalisé par les producteurs marocains d’huile d’olive pour la fabricattion d’un produit de qualité répondant aux normes internationales. Ces huiles sont produites et triturée avec une rigue-
Journées Med/ Promotion de la consommation Locale et sensibilisation du grand public.
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Oléiculture « Je suis convaincu que le Maroc dispose de toutes les conditions pour produire des huiles d’olive de très haute qualité, pratiquement au même niveau ou même supérieur aux huiles européennes (et italliennes aussi). Le défi pour l’avenir sera d’arriver à développer des connaissances et des compétences techniques et technnologiques toujours plus avancées.
Education nutritionnelle et santé : Base des stratégies de Commercialisation de l’Huile d’Olive
eur exemplaire et une démarche qualité sans faille, qui permettent d’obtenir des huiles d’olives avec un profil «fruité vert moyen à fruité vert intense». Les huiles primées sont majoritairement issues de la variété type «Picholine marocaine», et quelques-unes des variétés étrangères (Picual, Koronéiki, Arbequine) et d’autres encore avec coupages avec l’huile de la variété Picholine Marocaine.
Lever les contraintes Ainsi, en dehors des contraintes climatiques et des problèmes en relation avec l’organisation professionnelle, la filière oléicole marocaine a un potentiel qualitatif à valoriser et a acquis un savoir faire technique et technologique qu’il faut généraliser aux petits agriculteurs, en mobilisant les moyens humains et financiers nécessaires. Cependant, il existe des contraintes plus structurelles à lever, si on veut que la filière huile d’olive joue le rôle de fer de lance de développement macro-économique de certaines régions agricoles marocaines. Ainsi, la production d’huile d’olive dans des conditions traditionnelles et la commercialisation en vrac, ne sont plus acceptables. Ceci est fondamental pour un produit comme l’huile d’olive pour lequel les normes de qualité en vigueur au niveau national et international exigent de la part des producteurs un professionnalisme sans faille à tous les niveaux : récolte, trituration, stockage et conditionnement. L’autre contrainte est la compétitivité de l’huile d’olive marocaine sur le marché international. En effet, les principaux pays oléicoles concurrents du Maroc bénéficient de subventions nettement plus importantes que les producteurs nationaux. Si on prend le cas de l’Espagne, la subvention est de l’ordre de 1,20 Euros/kg d’huile d’olive sachant que le coût de production au Maroc est de l’ordre de 15-18 Dh/kg d’huile (base de calcul 2,5-3 Dh le kg d’olives). du Maghreb 120 Agriculture N° 67 Avril 2013
Promouvoir la consommation intérieure Ces efforts doivent être accompagnés par une stimulation de la consommattion sur le marché local et la création de la demande de l’huile d’olive marocaine de qualité sur les marchés internationaux traditionnels et émergeants avec une appproche intégrée «Production-commerccialisation». A noter que la consommation locale est encore très modeste, estimée à environ 2 Kg/habitant, de loin inférieure à celle d’autres pays comme la Grèce (20 Kg), l’Italie (13 Kg) et l’Espagne (13 kg). Ces pays ont mobilisé des moyens financ-
Trophée Prémium «Volubilis Extra-Viergc ge Maroc 2013» En marge du la tenue de la 6ème Edittion des Journées méditerranéennes de l’Olivier à Meknès, l’Agro-pôle Olivvier et l’Association UDOM «Union pour le Développement de l’Olivier de Meknès» ont organisé le concours du Trophées Prémium «Volubilis Extra Vierge Maroc 2013» des meilleures huiles d’Olive conditionnées du Marroc. Cette 5ème édition du trophée a concerné 22 marques d’huile d’olive conditionnées de Meknès, Marrakech, Taza, Azilal, Taounate, Ouazzane, Seffrou, Fès, Berrechid, Nador, et Taourirt. Le concours a été réalisé sous la respponsabilité de Madame Franca Camurrati (Expert International d’Italie) et Dr Marino UCEDA (Expert international de Jaén Espagne) avec un panel de jury de dégustation International de France, Italie, Espagne, Portugal, EtatsUnis d’Amérique et Maroc. « Le choix d’un jury de dégustation formmé d’experts internationaux agrées par le Conseil Oléicole International est un gage de réussite du Trophée Prémium «Volubilis Extra-vierge Maroc» et aussi est un outil de promotion du produit Huile d’Olive marocaine de qualité au niveau international », a précisé Dr Noureddine OUAZZANI, responsable de l’Agro-pôle Olivier et organisateur du Trophée. Ainsi, dans la catégorie «Fruitée Moyen» :
ciers énormes pour la promotion et le marketing de leurs huiles d’olive à travers une forte organisation professionnelle (coopératives, interprofession et grands groupe/sociétés de commercialisation de l’huile). Pour donner quelques exemples, la Grèce a mobilisé 5 Millions d’Euros en 1993 pour la promotion de l’huile grecqque sur les marchés américain et canaddien, et l’interprofession espagnole mobbilise chaque année plus de 6 Millions d’Euros pour ses différents programmes de promotion de l’huile d’olive. Dans le cas de l’Espagne, même les communes et les députations mobilisent un budget de promotion de leurs huiles aussi bien sur les marchés locaux qu’internationaux. Chaque région a ses manifestations de promotion de l’huile d’olive (Festivals et fêtes de l’Olivier, Musée, Gastronomie, exposition pour les enfants, etc). Toutes ces stratégies ont eu comme base de travvail la nutrition et les bienfaits de l’huile d’olive sur la santé.
- le Prix Rameau d’Or (1er Prix) a été remporté par l’huile d’olive O’LIVE de la société Agro-Industrielle de Saïs (Meknès) - le Prix Rameau d’Argent (2ème Prix) a été attribué à l’huile d’olive VOLUBILIS de la société LCM-Aicha. Dans la Catégorie «Fruitée Intense» : - le Prix du Rameau d’or (1er Prix) a été attribué à l’huile d’Olive CARACTERE de la société Massera du Groupe Brahhim Zniber (Meknès) - le Prix du Rameau d’Argent (2ème Prix) a été attribué à l’huile d’Olive L’OLIVERRAIE DE CASTEL de la société Castel Frères (Meknès). - Le Prix Ibtissam Zine Fillali «Volubillis Extra-Vierge Maroc 2013» à l’Huile d’Olive Al ALFIA de GIE Zoyout Ait Atab de la région d’Azilal. Ce prix a été mis en place pour encourager les cooppératives oléicoles à produire des huilles d’olives de qualité internationale. Signalons que le jury et le laboratoire d’analyses sensorielles de l’Agropôle Olivier ont été accrédités par le Conseil Oléicole International et, par conséquent, il est inclus dans la liste des laboratoires agréés par le Conseil Oléicole International pour l’année 2013.
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Oléiculture
Huile d’olive Facteurs influençant la stabilité Prof. Hammadi CHIMI, IAV Hassan II chimihammadi@yahoo.fr , h.chimi@iav.ac.ma
Le problème de la dégradation de la qualité des huiles d’olive, est d‘une grande importance économique pour les unités de production de ces huiles alimentaires. En effet l‘altération des huiles d’olives riches en lipides insaturés aboutit à la formation des hydroperoxydes, très instables qui se décomposent pour donner des composés volatils à odeur désagréable et qui sont à l‘origine de la rancidité.
Stabilité liée aux polyphénols Le phénomène de dégradation lié à la stabilité de l’huile se carractérise par : ‑ des altérations des caractères organoleptiques: c’est le rancisssement ‑ des variations des caractéristiqques physiques ‑ des modifications de l’état chimique: formation de dérivés souvent volatils, à flaveur désaggréable ‑ une absorption d’oxygène qui engendre des peroxydes dans les conditions ordinaires de temppérature et de pression. Certains facteurs influencent la vitesse de dégradation des huil-
les d’olives riches en acides gras, à savoir: ‑ Le degré d’insaturation des aciddes gras: plus une huile est insatturée, plus elle est susceptible de s’altérer ‑ La pression d’oxygène : plus elle est faible, plus la vitesse de dégradation est réduite ‑ La température élevée accélère l’altération oxydative ‑ La lumière accélère également les processus d’oxydation radiccalaires ‑ Les pigments et les enzymes (chlorophylles, phéophytines, lippases et lipooxygénases) ‑ La présence de traces de méttaux peut éventuellement rédduire la stabilité. ‑ La présence d’agents antioxyggènes (tocophérols, polyphén-
nols, beta–carotène, etc.) retarde le processus d’altération par oxydation et prolonge la stabillité de l’huile d’olive.
Atténuer l’altération par oxydation En prenant en considération les différents points cités précéddemment, il est possible d’envissager de retarder ou même de supprimer l’altération par oxyddation de plusieurs manières: ‑ supprimer les facteurs favorabbles à la propagation des réacttions d’oxydation: réduire la pression d’oxygène, la températture, la lumière, la concentration des catalyseurs (pigments, enzymmes métaux), etc. ‑ obtenir, lors de la trituration, des huiles riches en polyphénols naturels surtout les di‑phénols qui sont de bons antioxydants piégeurs des radicaux libres. En effet, les composés diphénols, (particulièrement l’hydroxytyrossol, l’oleuropéine et l’acide caféiqque), ont une influence favorabble sur la stabilité oxydative de l’huile d’olive et par conséquent sur sa conservation. Les huiles riches en diphénols résistent nettement mieux à l’oxydation, car elles se dégradent à la place des acides gras insaturés (AGI) et par conséquent prolongent la durée de conservation de l’huile d’olive.
Stockage La durée de stockage des huiles d’olive dépend du processus technologique de trituration. Elle est liée aux polyphénols naturdu Maghreb 122 Agriculture N° 67 Avril 2013
rels (antioxydants naturels), qui peuvent passer dans l’huile lors de son extraction. De l’analyse chimique des huiles produites, il ressort que les stabilités oxyddatives des huiles extraites dans les maâsras, dans les unités équippées en super-presses et dans les huileries équipées en chaînes continues, sont très variables. En effet, les huiles produites par le système de super-presses et cellui de la centrifugation à deux phases sont caractérisées par des stabilités nettement supérrieures à celles produites par le procédé traditionnel de maâsrras ou celui de la centrifugation à trois phases. Quand les polyphénols, surtout les di-phénols, sont majoritairemment présents dans l’huile d’olivve, ils se dégradent les premiers à la place des acides gras insatturés (acides linolénique, linolléique et oléique) et par conséqquent l’huile d’olive est mieux protégée contre l’oxydation. Elle se conserve mieux et sa stabilité peut durer jusqu’à 18 mois de stockage dans des conditions bien appropriées.
Stabilité liée à la maturité des olives La qualité de l’huile est affectée aussi bien par l’époque que par les modalités de récolte (méthoddes, durée). En effet, le degré de maturité des olives influe directtement sur le rendement et la qualité de l’huile qui en est exttraite: - Les olives cueillies à pleine matturité donnent un rendement maximal en huile avec une stabillité accrue à l’oxydation. - Les olives vertes contiennent peu d’huile et donnent un prodduit fini très susceptible à l’oxyddation de part sa teneur excepttionnellement élevée en chlorrophylles, favorisant l’oxydation en présence de la lumière. Cette huile est également moins riche en composés phénoliques dotés de propriétés antioxydantes (hyddroxytyrosol, acide caféique et oleuropéine). Il a été démontré par nos travaux que la teneur en polyphénols tottaux dans l’olive est optimale au stade semi noir.
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Oléiculture Déterminer la date de récolte La date de maturité optimale est difficile à déterminer car il arrive fréquemment que, pour des pratiques culturalles identiques et des oliviers appartenant au même verger, la date optimale de récolte soit précoce ou tardive selon le climat et la densité de plantation. De faibles densités de population induisent une maturité précoce et inversement, les fortes densités font reculer la date de maturrité. A noter que d’une zone à l’autre, on peut observer une variation de degré de maturité et sur le même arbre, les fruits ne mûrissent pas en même temps. Généralement, on estime que la date de maturité optimale est atteinte lorsqu’il n’y a aucun fruit vert sur l’arbre. Mais, en définittive, l’analyse physico-chimique reste le moyen le plus fiable pour déterminer la date de matturité optimale. Le degré de maturité des olivves n’est souvent pas respecté et il est courant de triturer des mélanges d’olives vertes/semi noires, ou uniquement des verttes (cas des écarts de triage des conserveries). Pour remédier à cette situation, il est recommanddé que les achats d’olives destinnées â la trituration soient effecttués dans le cadre de contrats liant les agriculteurs aux transfformateurs, à titre individuel ou de groupements. Seules les olivveraies donnant des fruits à gros calibre (en irrigué), conformes aux exigences des conserveurs, pourraient faire l’objet d’une réccolte à un stade précoce de matturité (stade vert).
Procédés de récolte La récolte des olives est une opérration très importante compte tenu de son incidence sur la quallité de l’huile produite et sur le cycle de l’olivier. Il faut savoir que plus de 50% de la main d’œuvre totale nécessaire à la culture de du Maghreb 124 Agriculture N° 67 Avril 2013
manque pas d’affecter la qualité des huiles qui en sont issues.
Stabilité de l’huille d’olive liée au procédé de triturration
l’olivier est réservée à la récolte. Cette opération intervient de ce fait pour une bonne part dans le prix de revient de l’huile. Les métthodes traditionnelles de récolte comprennent: - La récolte à terre qui donne des huiles de mauvaise qualité car la chute naturelle des olives est échelonnée sur le temps ce qui fait que les premiers fruits tombbés pourrissent sur le sol. - La récolte à la main reste surttout appliquée aux olives de table et reste incompatible avec une oléiculture rentable. - La récolte par gaulage qui doit être interdite parce qu’elle déttruit les jeunes pousses, endommmage les olives et contribue à l’alternance biologique de l’arbbre. La récolte mécanisée, moyennnant des vibreurs, suppose l’existtence d’un certain nombre de conditions ayant trait à la denssité de plantations, à la structure des arbres, au calibre des fruits et à la nature du terrain (plat ou avec pentes). D’un point de vue économique, la récolte mécaniqque est très rentable, mais elle présente l’inconvénient de laissser 20 à 30% des fruits sur l’arbre et peut provoquer des lésions aux olives récoltées. Etant donné la non sélectivité du vibreur, les olives récoltées sont hétérogènnes, surtout en ce qui concerne le degré de maturité, ce qui ne
La stabilité de l’huile d’olive est fortement influencée par le procédé de trituration. Il est lié à la richesse et à la structure des polyphénols naturels (antioxydants), qui passent dans l’huile lors de son extraction. De l’analyse chimique des huiles produittes, il ressort que les stabillités oxydatives des huiles extraites dans les maâsras, les super-presses et les chaînnes continues à 2 ou 3 phasses, sont respectivement: 99, 171, 175 et 146 jours pour atteindre un indice de perroxyde de 20 meq.d’O2/kg d’huille à une température de 35 °C et à l’obscurité (oxydation forcée). Au-delà de cette valeur caractérristique de la qualité, établie par le COI (Conseil Oléicole Internattional), les huiles perdent leur fraîcheur et sont considérées imppropres à la consommation. - les huiles produites dans les maâsras présentent des stabilittés faibles correspondant à un taux faible de dégradation des polyphénols (15,1%) - les huiles extraites dans les unités équipées en presses sont caractérisées par une stabilité assez élevée et un pourcentage assez élevé de dégradation des polyphénols (25,5%). - les huiles obtenues par le systtème continue à 3 phases, se caractérisent par un taux de déggradation relativement faible de polyphénols (20,8%), situé entre celui des huiles des maâsras et celui des unités équipées en presses. - les huiles produites par le systtème continu à 2 phases, ont un taux de dégradation similaire, sinon plus élevé que celui des huiles issues de super-presses (26%). En fait, la stabilité oxydative de l’huile est corrélée aux taux de dégradation des ortho-diphénnols qui sont considérés comme
de bons inhibiteurs de l’oxydattion (hydroxytyrosol, oleuropéinne, acide caféique). Quand ces polyphénols sont majoritairemment présents dans l’huile d’olivve, ils se dégradent les premiers à la place des acides gras insaturrés (acides linoléiques, linoléique et oléique) et par conséquent l’huile d’olive est mieux protéggée contre l’oxydation.
Recommandations Pour obtenir une huile d’olive vierge de très bonne qualité, il faut veiller à ce que toutes les opérations (de la culture à la trituration), soient effectuées soigneusement en respectant certaines recommandations: - effectuer la récolte au stade appproprié de maturité - cueillir les olives sur l’arbre à la main ou par secouage mécaniqque, - transporter les olives le plus rappidement à l’unité pour l’extracttion de l’huile, si cela n’est pas possible, conserver le fruit dans un endroit approprié en respecttant les règles appropriées, - respecter les conditions de proppreté maximales et observer les règles strictes d’hygiène pour éviter tout type de contaminattion lors de la trituration - gérer la trituration des olives en respectant les normes approppriées pour chaque opération (température, durée…) - séparer le plus rapidement posssible l’huile du moût. Après la détermination de la qualité de l’huile produite et de sa catégorie commerciale, on doit procéder immédiatement au stockage dans les réservoirs appropriés. Au cours de la phase de stockage en masse de l’huile d’olive vierge, il importe de prenddre les mesures nécessaires afin d’éviter toute altération éventtuelle de l’huile, notamment par l’élimination des fonds de pile et la protection contre la lumière, l’air et la chaleur. Au terme de la campagne oléiccole et au début de la suivante, il faut procéder au nettoyage général des installations et des machines, afin de créer les meilleures conditions d’hygiène, indispensables pour obtenir une huile d’olive vierge de qualité, à partir de fruits sains.
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TECHNIQUE
Raisin de table
Maîtriser les opérations en vert Par Pr. Sliman FARAJ, IAV Hassan II, Rabat
Les opérations en vert sont réalisées en cours de végétation pour compléter la taille d’hiver et assurer un meilleur équilibre entre la partie végétative et les orgc ganes de production. Ces opérations sont les suivantes : ver en réduisant le temps de taille - faciliter la formation de la souche - diminuer la concurrence en mattière d’alimentation entre la partie végétative et les organes de prodduction - réduire les risques de contaminattion primaire de certaines maladdies cryptogamiques notamment le mildiou pour des vignes en conduite basse.
Pratique de l’ébourgeonnage :
1 2
Photo1
Opération de d’ebourgeonnage
Photo 2 Opération de rognage
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Ebourgeonnage
Il consiste à supprimer les bourggeons et les rameaux non fructiffères appelés gourmands naissant sur le tronc et les bras de la souche (cf photo 1). Cette opération a pour objectif de: - préparer l’opération de taille d’hiv-
du Maghreb 126 Agriculture N° 67 Avril 2013
Traditionnellement, cette opérattion est réalisée manuellement mais c’est un procédé long et coûtteux. Elle est souvent remplacée par la mise en œuvre de moyens mécaniques ou chimiques selon le mode de conduite de la culture. - Ebourgeonnage manuel : réalisé à la main entre le débourrement et la floraison. Il est réservé à des vignes en conduite basses comme le gobelet - Ebourgeonnage mécanique : réalisée à l’aide d’un appareil à brosses rotatives, de lanières ou de bandes de caoutchouc permettant le nettoyage du tronc des souches adultes. Il est réservé à des vignes en conduite haute et bien palisssées. - Ebourgeonnage chimique : utilise certains produits employés habituellemment comme herbb i -c
cides de contact. L’efficacité de l’opération dépend de la date de l’intervention et de la qualité de la pulvérisation. Il faut intervenir avant que les pousses n’atteignent la longueur de 30 cm.
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Rognage
Il consiste à supprimer l’extrémité des rameaux en croissance (cf. photo 2). Cette opération a pour objectif : - limiter la coulure des variétés coulardes (qui perdent facilement leurs fleurs pendant la floraison) et améliorer ainsi le taux de nouaisson. - libérer le passage des engins de travail à l’intérieur de la parcelle en supprimant les extrémités de la végétation notamment pour le palissage vertical ou oblique. - améliorer l’aération et l’ensoleillemment des souches en réduisant l’ombre portée par la végétation. - réduire les attaques de maladies cryptogamiques notamment le mildiou, l’oidium et la pourriture grise.
Epoque du rognage : Le rog-
nage e st réalisé en u un ou
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127
Raisin de table, maîtriser les opérations en vert fet un rognage sévère peut réduire la vigueur, le rendement et la quallité des raisins. Il est conseillé d’élimminer les extrémités encore jeunnes des rameaux sans toucher les feuilles adultes qui jouent un rôle important dans la photosynthèse. La recherche a montré qu’il faut laisser un minimum de 9 feuilles au dessus de la grappe supérieure pour ne pas affecter la croissance et la maturation des raisins.
Pratique du rognage : La mécanisation de cette opérration est devenue courante en europe pour certains modes de conduite comme le palissé vertical et la pergolette. Il existe plusieurs types de rogneuses (à barre de coupe, à couteaux et contre-coutteaux, à couteaux rotatifs).
3 4
3
Photo 3 : Effeuillage
Photo 4 : Elimination des entrecœurs
plusieurs passages après le relevvage de la végétation dans les viggnobles palissés. La fréquence des interventions est variable en foncttion des variétés, de la vigueur des vignes et les conditions du milieu. La meilleure période pour le premmier rognage se situe à la pleine floraison. Le but étant de dévier la sève élaborée au profit des infflorescences à l’époque de la féccondation. Les rognages suivants seront réalisés en fonction de la vigueur de la végétation et selon les effets recherchés.
Intensité du rognage : Le rognage a des effets favorables ou nuisibles selon l’intensité. En effdu Maghreb 128 Agriculture N° 67 Avril 2013
Effeuillage
Cette opération consiste à supprimmer les feuilles très âgées (qui ont généralement une activité photossynthétique très faible ou nulle) au niveau des grappes (cf. photo 3) dans l’objectif de : - améliorer l’aération et l’ensolleillement des grappes en réduissant l’ombre portée par la végéttation. - améliorer la coloration des raisins et la teneur en sucre. - diminuer les dégâts de la pourritture grise par une meilleure aérattion des grappes et par une bonne efficacité des traitements phytossanitaires. L’effeuillage réalisé trop tôt et sévèrement diminue la surfacce foliaire en pleine activité et provoque ainsi une baisse du rendement et de la qualité. De même un effeuillage sévère et précoce dans certaines régions à températures élevées et à vent chaud (chergui) peut provoquer un échaudage des grappes.
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Elimination des entre-cœurs Elle consiste à éliminer les rameaux anticipés ou secondaires naissant sur le rameau principal en laissant un bourgeon à la base du rameau (cf. photo 4) pour éviter la sortie du bourgeon latent. Cette opération a pour objectifs: -améliorer la croissance et le dévelloppement des grappes. -diminuer l’entassement de la véggétation. -permettre une bonne aération au sein de la souche - diminuer le pourcentage des atttaques parasitaires.
Epoque d’intervention : L’opération est réalisée généralemment au début nouaison.
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Incision annulaire Elle consiste à enlever une couronnne de tissus libérien (3 à 6 mm de largeur) généralement sur le tronc (cf. photo 5) afin de bloquer la miggration de la sève élaborée vers les parties vivaces et de les orienter momentanément vers les grappes. Cette interruption est provisoire car la conduction de la sève se réttablit quatre à six semaines après l’intervention. L’opération est réalissée à l’aide d’un inciseur.
Types et époques d’incision : - Incision à la floraison : elle est réalisée à la floraison et a pour objecttif l’augmentation du taux de nouaisson et de la grosseur des baies. - Incision à la véraison : elle est pratiquée à la véraison (début de maturité) et a pour but l’améliorattion de la coloration et de la teneur en sucre des raisins. Elle est générralement utilisée pour les vignes précoces pour anticiper la maturrité des raisins.
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Régulation de la charge en grappes Elle consiste à éliminer un certain nombre de grappes pour diminuer la charge pour des variétés très fertiles ou pour des vignes taillées généreusement. Cette opération a pour objectif : - l’amélioration de la grosseur, la coloration et la présentation des grappes restantes - l’augmentation de la durée de vie du vignoble.
Epoque d’intervention : l’opération est effectuée avant la floraison.
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Eclaircissage de la grappe On distingue trois types d’éclairccissage : - Ciselage : il est pratiqué pour les variétés à grappes compactes. Il consiste à enlever à la main les baies les plus petites ou mal formmées à l’intérieur de la grappe pour diminuer la compacité de la grappe, homogénéiser et améliorrer le calibre des baies restantes (cf. photo 6). - Pincement : il est pratiqué pour les variétés à grappes lâches. Il consiste à éliminer à l’aide des cisseaux l’extrémité inférieure de la grappe ou une partie des axes sec-
condaires ou ailerons de la grappe pour homogénéiser la grosseur et la présentation de la grappe. - Eclaircissage chimique : il est pratiqué pour certaines variétés à grappes compactes. Il consiste à pulvériser sur les inflorescences une hormone artificielle à base de gibbérelline (acide gibbérellique) à une dose de 1 à 5 ppm en foncttion de la variété, dans l’objectif de diminuer le taux de nouaison donc diminuer la compacité des grapppes (l’hormone si elle est utilisée à un stade précis peut entraîner une chute d’un certain nombre de fleurs).
Epoque d’intervention : Les opérations de ciselage et pinccement se pratiquent au cours du grossissement des baies et bien
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Photo 5 : Incision annulaire sur le tronc avant la véraison alors que l’éclairccissage chimique s’effectue en pleine floraison (50% de la chute des corolles des fleurs).
Photo 6 Ciselage des grappes
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Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
129
Irrigation
Le pompage solaire en irrigation Bniaiche El Amine, ITSMAERB Bouknadel
Avec 3.000 heures d’ensoleillement par an et une irradiation moyenne de plus de 5 KWh/m2, le Maroc dispose d’un potentiel solaire considérable. Le pays entend exploiter massivement cette énergie propre et inépuisable, avec un ambitieux Projet marocain d’énergie solaire (Plan Solaire) présentc té en 2009 à Ouarzazate. La mise en œuvre par le Maroc du grand projet d’énergie solaire permettra, de diversifier ses sources énergétiques, d’augmc menter sa capacité de production et de réaliser annuellement des économc mies en pétrole pouvant atteindre près d’un million de tonnes soit une éconc nomie de 4 à 6 milliards de dirhams par an et participera à la préservation de l’environnement par la limitation des émissions de gaz à effet de serre.
Ces
ressources d’énergies r e n o u v e llables sont certes disponibles, mais restent très souvent inexploitées. Leur expploitation est perçue comme étant une des solutions envisageables pour répondre aux défis énergétiqques et peut rendre l’application du pompage de l’eau par l’intermmédiaire des pompes solaires phottovoltaïques comme une solution prometteuse pour l’irrigation réppondant parfaitement aux besoins des sites isolés et dont le raccordemment au réseau électrique est trop onéreux.
L’irrigation par pompage solaire photovoltaïque L’agriculture marocaine représente 18,7% de la balance énergétique finale du pays. Cette consommattion est dominée par les énergies fossiles représentées par le gasoil et l’essence avec 57%, le butane et le propane avec 28% et en dernnier lieu l’électricité qui ne satisfait que 15% des besoins énergétiques de l’agriculture (MEM, 2010). La consommation énergétique, et en l’absence de mesures d’efficacité du Maghreb 130 Agriculture N° 67 Avril 2013
page à petite échelle est l’une des utilisations les plus intéressantes de l’énergie solaire. En effet, l’inttensité maximale du rayonnement solaire correspond généralement à la période des besoins en eau des pompages les plus importants. D’autre part, le fait que cette énerggie soit disponible juste au point d’utilisation, libère l’agriculteur des problèmes liés à l’approvisionnnement en carburant, ou bien à l’inexistence de lignes de transport de l’électricité facilement accessibbles. L’eau ainsi pompée peut être utilisée directement ou stockée dans un réservoir pour une utilisattion ultérieure.
énergétique, a connu une croisssance de 17% entre 2007 et 2010, soit une hausse de 6% par an après seulement 2 ans de démarrage du Plan Maroc Vert. C’est un taux qui reste alarmant, surtout que les dirrectives de la stratégie agricole prévoient une augmentation de la mécanisation, de l’irrigation localissée, etc L ’ i r r i g a tion par p Les principaux composants d’un pompsystème solaire de pompage de l’eau sont le générateur photovolttaïque et le groupe moto-pompe. Les systèmes solaires de pompagge de l’eau peuvent être conçus avec ou sans moyen de stockag-
Technologie du pompage solaire electrique
Agriculture du Maghreb N째 67 Avril 2013
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Irrigation ge. Il existe des accumulateurs conçus spécialemment pour fonctionner avec des systèmes PV. La plupart des batteries à décharge profonde ont des rendements d’environ 80% selon la tempérrature. Le fonctionnement des systèmes d’énergie photovoltaïque repose sur une propriété bien connue des semi-conducteurs qui est la transfformation de l’énergie lumineuse en un courant électrique. Il consiste à utiliser les cellules phottoélectriques pour transformer directement le rayonnement solaire en électricité. L’assemblage en série de ces cellules permet de constituer un module photovoltaïque (panneau solaire), qui produit un courant continu.
Les panneaux photovoltaïques Le rendement des panneaux solaires est fonction de l’enssoleillement et de l’angle d’exposition, d’une part, et de
la température des cellules, d’autre part. Ces deux paramètres dépendent de la latitude et des caractéristiques climatologiques et géoggraphiques de la zone d’implantation. Une étude est obligatoire pour chaque cas afin de connaître la surface de panneaux nécessaire à la pompe. La taille du générateur dépendra du modèle de pompe choisi, de la quantité d’eau requise, des conditions climatiques et d’ensoleillement. Les panneaux ont des durées de vie comprises enttre 25 et 30 ans avec une dégradation lente de leurs performances. L’énergie PV nécessaire dépend de la quanttité d’eau à fournir quotidiennement. A titre d’exemple, dans l’hypothèse de 10% de pertes de charge dues aux canalisations et autres perttes sur le trajet entre le régulateur et la pompe, un système PV de 180 watts pourrait alimenter en énergie une pompe solaire à courant continnu performante de 150 watts qui, à son tour, pourrait pomper plus de 1300 litres d’eau en 4 heures d’ensoleillement direct.
Groupes motopompe d’un système photovoltaïque Les systèmes de pompage photovoltaïques comportent nécessairement, outre le générrateur, un «sous-système» constitué d’un motteur électrique destiné à faire fonctionner une pompe. Comme un générateur photovoltaïqque fournit un courant continu, il faut donc que le moteur électrique soit à courant continnu. Avec les moteurs électriques classiques à courant alternatif, il faut adjoindre au système un convertisseur onduleur pour transformer le courant continu en courant alternatif. Les incconvénients de l’utilisation des onduleurs sont liés à leur coût et aux pertes de puissance dans l’onduleur même. Mais ils offrent l’opportunité de l’utilisation de pompes électriques relativemment peu coûteuses, standard et fabriquées du Maghreb 132 Agriculture N° 67 Avril 2013
en série. La taille et le type de pomppe dépendent de la quanttité d’eau requise (litres par jour), de la hauteur totale de charge (niveau de pression que la pompe doit fournir). Généralement, pour l’irrigattion à des faibles hauteurs d’élévation, le dispositif le plus courant et le plus inddiqué est un groupe motoppompe immergé. La pompe peut être installée en surfface, mais l’auto-amorçage est un facteur essentiel en cas d’utilisation de l’énergie solaire, sinon l’utilisateur serait amené à réamorcer la pompe chaque fois que le rayonnement solaire est afffaibli par les nuages. Le rendement optimal d’un groupe motopompe est obttenu pour un couple de valleurs données de la tension et de l’intensité. C’est un factteur important à prendre en compte dans le choix d’une pompe solaire. Car avec les prix élevés des générateurs photovoltaïques, toute baissse du rendement se traduit par la nécessité d’avoir des générateurs photovoltaïqques plus gros et, par concéqquent plus coûteux. Ainsi, le projeteur du systtème photovoltaïque aura toujours à adapter le groupe motopompe au générateur de sorte que pour les condittions types du rayonnement
solaire, le point de fonctionnnement sera défini par des tensions et des courants aussi proches que possible de la partie en courbe de la caractéristique du module photovoltaïque. Or, chaque générateur est normalemment caractérisé par des conditions optimales de fonctionnement permettant l’obtention d’une puissance maximale dans toutes les conditions d’ensoleillement
Dimensionnement du pompage solaire Le dimensionnement du système de pompage PV permet d’obtenir la performmance souhaitée. Il met en jeu plusieurs paramètres essentiels, à savoir: le débbit journalier, la hauteur de pompage, l’ensoleillement et la température et enfin les différents rendements des sous systèmes. Il est absolument indispenssable que la détermination des caractéristiques d’un génnérateur de pompe solaire soit faite d’une manière préccise, afin d’avoir le système le plus adapté à la fonction demandée, et d’avoir ainsi le système dont le rapport coût efficacité est le meilleur. Quand les conditions de fonctionnement ne sont pas bien définies, l’approche qui est techniquement valable Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Irrigation
consiste à choisir le système dont la capacité est supérieure aux bessoins réels, pour couvrir la puisssance requise même par excès. Mais le coût du système va augmmenter proportionnellement à la puissance nominale choisie. Les caractéristiques des pompes solaires d’irrigation doivent être
Données techniques : Pompe immergée (puits) 120 m3/jour ; Pompe immerggée (bassin) 120 m3/jour ; Profondeur 40 m Puissance totale des modules photovoltaïques 10 kWp ; Retour sur investissement 4,5 ans Comparaison des coûts énergétiques Besoins en eau journaliers: 120 m3 Source énergétique
Gasoil
Photovoltaïque
Efficacité
30%
100%
Besoins en énergie
100kWh
100kWh
Puissance calorifique du carburant
9,29
0
Consommation du carburant
10,76
0
Coût/unité
8,2
0
coût de carburant /j
88,232
0
coûts de carburant/an (y compris la livraison)
36883,52
0
Carburant
184417,6
0
Maintenance moteur/pièces de rechange
30780
0
Coûts initiaux
20520
143640
Coûts totaux
235717,6
143640
Coûts au m3
1,091
0,67
Coûts sur 5 ans
du Maghreb 134 Agriculture N° 67 Avril 2013
déterminées pour le «mois critique». C’est-à-dire quand le systtème est prattiquement en pleine charge par rapport à l’énergie disponnible. Il s’agit normmalement du mois de pointe des besoins en eau d’irrigation. Ce mois coïncide, fort heureusement, avec les mois d’ensoleillement maximmal. En effet, il y a toujours une relation directe entre les besoins d’eau d’irrigation des cultures et l’énergie solaire disponible. La définition du mois critique, la déttermination des besoins moyens en eau, ainsi que du rayonnement solaire moyen quotidien devraient être le point de départ pour la déttermination des caractéristiques d’une pompe solaire. Les relevés statistiques du rayonnnement solaire peuvent être obttenus auprès de la plupart des services de météorologie. Comme les données publiées sont plutôt à l’échelle d’une région que d’un site déterminé, on ne doit donc pas s’attendre à des estimations trop précises en se basant uniquemment sur les statistiques régionalles du rayonnement solaire. Il y’a des méthodes rigoureuses de calcul des systèmes solaires phottovoltaïques. Cependant, d’autres méthodes empiriques simples peuvent être adoptées si l’on veut avoir des résultats rapides et plus ou moins précis. De toute façon, la
plupart des constructeurs de systtèmes photovoltaïques ont déjà établi des programmes de calcul sur ordinateur. Ces programmes comprennent généralement une base de données couvrant pratiqquement toutes les régions. Les constructeurs peuvent déterminner les caractéristiques optimales pour chaque utilisation et offrir des prix avantageux. L’acheteur éventuel de ces systèmes devrait donc solliciter des offres de plussieurs sources et comparer les puissances et les prix proposés. Il faut aussi éviter de se limiter au choix du système le moins cher qui pourrait être sous-dimenssionné par rapport aux besoins à assurer. Pour que les pompes solaires puisssent être économiquement comppétitives, il faut remplir au moins les deux conditions suivantes: - la valeur de pointe journalière du produit charge-débit doit être infférieure à 150m3/j - le rayonnement solaire moyen journalier doit être supérieur à 4,2 kwh/m2 (soit 15 MJ/m2) au cours du mois critique.
Exemple d’une installation Une expérience édifiante a été réalisée en 2012 dans la région d’Oujda pour l’irrigation d’une supperficie de 6 ha d’olivier dont la consommation journalière s’élève à 120 m3 (voir tableau et schéma). La source d’énergie utilisée auparravant était du gasoil puisque l’exploitation enclavée n’était pas reliée au réseau électrique public.
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Irrigation Mais vu l’augmentation du prix du gasoil et les réductions des subventtions, l’irrégularité de la livraison de carburant et la fiabilité du moteur thermique, les risques de ne pas arroser convenablement ses terres sont devenus imminents, d’où la hausse des coûts de production, et par conséquent une baisse de compétitivité. L’exploitant a décidé alors de remplacer les pompes alimmentées en combustibles fossiles par des pompes solaires.
Composants du système Le système a été conçu avec deux pompes. L’une sert à extraire l’eau d’une profondeur de 40 m et à la transvaser dans un bassin de stockkage de 30 m3.Une seconde pompe de reprise sert à pomper l’eau du bassin et l’amener vers la culture à arroser. Les pompes sont reliées via un contrôleur aux panneaux photovvoltaïques comprenant 40 modules d’une puissance totale de 10 kWp.
CONCLUSION
Le gouvernement marocain subvventionne le gasoil ainsi que le buttane. Ces subventions font l’objet d’une réforme sachant qu’elles ont atteint un niveau dépassant les 6 % du PIB, soit une somme totale de 32 milliards de dirhams. Ces subvventions risquent d’être fortement réduites. Toute décision prise dans le futur par l’Etat pour ne pas continnuer à supporter constamment le fardeau de la subvention de la facture d’importation énergétique conjuguée aux éventuelles hausses des prix du marché pétrolier, laisssent présager que la solution sollaire deviendra plus compétitive. Une telle conjoncture, réclame d’intégrer les systèmes d’énergie solaire dans le programme d’électtrification des zones rurales où «leurs petites dimensions et leur caractère modulaire les rendent particulièrement adaptés aux poppulations reculées et dispersées ayant de faibles et intermittents besoins énergétiques». Les économies résultant du pompagge de l’eau grâce à l’énergie solaire sont instantanées et continues, se conjuguant aux coûts d’entretien minimum dans les régions où les coûts initiaux d’extension du résseau électrique sont supérieurs à celui du système solaire de pomppage de l’eau. La viabilité économique de l’utillisation de l’énergie solaire pour l’irrigation est actuellement limitée à des hauteurs d’élévation et à des puissances très faibles. Toutefois, du fait du progrès technique notable dans le domaine de l’énergie solairre et de la baisse des coûts actuels, on peut correctement s’attendre à ce que le prix en termes réels des cellules solaires va subir encore une du Maghreb 136 Agriculture N° 67 Avril 2013
Comparaison des coûts énergétiques : L’analyse des coûts d’exploitation des 2 systèmes d’énergie (gasoil et solaire) révèle que sur une période de cinq ans, le recours à l’énergie solaire entraînera sensiblement moins de frais (0,67 dh contre 1,1 dh pour l’utilisation du gasoil) pour la mobilisation d’un mètre cube d’eau aux fins d’irrigation. baisse et faire des pompes solaires une option économiquement viabble pour l’irrigation a petite échellle et pour des hauteurs d’élévation élevées. L’installation des panneaux phottovoltaïques pour un système de pompage d’eau ne pose aucun problème sur le plan technique, le problème majeur c’est au plan économique. Par rapport aux combbustibles fossiles, les systèmes d’énergie solaire sont souples, propres, demandent très peu d’enttretien et ménagent l’environnemment, mais ils ont leurs limites. Les agriculteurs les plus défavorisés ne peuvent généralement pas accéder aux systèmes solaires. Mais les barrières financières et institutionnelles peuvent être surmmontées si le secteur privé pouvait développer le marché en touchant la clientèle rurale et si l’Etat décidait de soutenir ce marché. Il serait inttéressant d’inviter un panel d’agricculteurs et d’experts qui parlent de ces différentes applications, soit à partir de leur propre expérience, soit pour expliquer les possibilités, les coûts initiaux et les économies réalisées. Il est donc important que les personnes invitées expliquent en détail les économies qu’elles ont réalisées depuis l’installation sollaire. Ainsi, il serait bon d’avoir des chiffres précis pour prouver que les systèmes solaires individuels permettent de faire des économies substantielles par rapport aux sourcces d’énergie traditionnelles, etc.
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Pour un bon usage des pesticides : Professeur Hmimina Mhamed, IAV Hassan II- Rabat
le délicat choix d’un produit de traitement (partie 1)
Les progrès dans la protection des plantes contribuent largement à l’augmc mentation des rendements et à la régularité des productions. Depuis leur apparition, les pesticides de synthèse se sont révélés efficaces et fiables dans diverses situations. Un bref rappel chronologique des évènements permettc tant de retracer les pratiques phytosanitaires sur lesquelles se sont fondées nos productions est tout à fait fécond en remarques et appréciations dont il faut considérer vigilamment l’utilité.
Quelques faits remarquables de la protection Il y a quelques années (avant 1970) - certtains continuent à le croire aujourd’hui même, les préjugés sont vivaces - beauccoup d’agriculteurs pensaient que les maladies étaient engendrées par des insectes. On entendait dire autour de soi, tantôt que ce sont les cultures qui sont malades et que les agents en causse ne sont qu’un accident, tantôt que c’est la terre qui est épuisée, tantôt que ce sont certains animaux qui dévorent les plantes et que les maladies et les rav-
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vageurs se bornent à s’établir sur leurs blessures, tantôt que le mal vient de la pluie et du brouillard… L’idée de relier des phénomènes entre eux n’est pas bête, mais c’est plutôt le fatalisme en arrière plan qui est simpplet. Pour freiner un tant soit peu les pertes, les producteurs, un peu déconccertés, essayaient un peu de tout, et choisissaient leurs remèdes, comme un billet d’un quelconque jeu de hasard, sans grande confiance. Les plus réfracttaires d’entre eux n’hésitaient pas à brasser les pesticides à la main puis à se passer les doigts sur les lèvres afin d’en
prouver l’innocuité, voir la douceur ! Il faut rappeler que ce fut la période où le produit passait de la fourche à la bouche ! Dans l’ensemble, les espèces et variétés étaient généralement rustiqques et cultivées selon des itinéraires bas intrants, voir zéro intrants. Vient ensuite la période où nos agricultteurs ont eu l’œil neuf et ont commenccé à se rendre compte intuitivement que, tout comme nous et nos animaux domestiques, les plantes que nous cultivons ont leurs maladies, leurs ravaggeurs, leurs concurrents, leurs troubles de telle sorte que si nous voulons les faire vivre et produire dans de bonnes conditions, nous sommes astreints de les soumettre à certains soins thérrapeutiques. C’était la période des calendriers des traitements ! Chaque firme avait le sien où ne figuraient excclusivement que ses propres produits, du reste trop généralistes et peu nombbreux. Quelques traitements par an et la récolte est sauvegardée. Les auxiliairres, comme éléments de régulation des populations de ravageurs, étaient très peu pris en compte. Pis encore, on les prenait à témoins de l’inefficacité des produits ! Les seuils d’intervention étaient un luxe réservé à quelques initiés et, qui plus est , sont des photottypes venus d’ailleurs sans vérification locale. Les effets secondaires des prodduits étaient peu soupçonnés ou volonttairement tus malgré les cris d’alarme et les toutes premières dénonciations, du reste fondées, d’atteinte à la santé humaine et à l’environnement témoiggnées par Carlson et combattues par le lobby phytosanitaire de l’époque. Après 1970, la dépendance technique et économique de la production agriccole vis-à-vis des pesticides est plus ou moins prononcée selon les culturres. Cette pratique discursive propre aux systèmes de culture intensifs était confortée par le faible coût des pesticcides par rapport aux bénéfices réallisés et aux prix d’autres facteurs de
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production. Nous citerons pour mémmoire le cotonnier au Tadla, la tomate sur la côte atlantique. Dès lors que la protection est rentable, le système de lutte s’est imposé comme un pari faustien : nous sommes gagnants à court terme au prix d’une tragédie à moyen-long terme. Et c’est le prélude à l’escalade, entretenue par nos agricculteurs, connus pour ne pas porter leurs regards au-delà des prochaines récoltes, par l’adaptation des nuisibles par mutation et par l’impuissance de plus en plus remarquée des produits chimiques. En effet, nos agriculteurs, fiers de leur profession, commençaient à identifier les ravageurs en cause et à reconnaître les produits spécialement efficaces contre eux, à tel point que leurs noms ont dépassé les portes des laboratoires pour se retrouver utilisés en plein champs selon une terminollogie altérée mais au demeurant bien professionnelle : Carpo (carbo), Psylle (bsylle), Mildiou (mildou), Œil de paon (œil de ba), Tavelure (tabloure), rtila sefra, rtila hamra, debbana…. En une phrase, avec la confiance née des prodduits et en particulier l’apparition des pyréthrinoïdes sur le territoire, on a cru alors avoir mis la main sur l’arme absollue, l’insecticide universel ! Ma retenue à l’égard de ce qui se rapporte à la pubblicité me fait taire ce célèbre produit. Après quelques années d’usage malavvisé des ces pesticides, un grand écueil apparut : le développement des popullations de Tétranyques, ravageurs bien anodins jusqu’alors, contrecoup à l’empploi répété des pyréthrinoïdes. Certains produits complètement dévoyés, sont devenus, dans nos campagnes, synonnyme de Poudre de Perlimpinpin et on hésite souvent à s’en servir par crainte de se prendre pour un imposteur. Que Produits A B C D
Concentration (a) 100 75 50 25
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Dose/hl (b) 10 7.5 5 2.5
s’est-il passé donc ? Quelques-unes des réponses à cette devinette : 1. Les spécialités commerciales sont homologuées pour une culture, rien n’interdit de penser que, même si les doses de matières actives ne corresppondent pas, dans le cas où les formmulations reçoivent un autre emploi, ces substances soient appliquées sur d’autres cultures sans garantie d’efficcacité ; 2. Les agriculteurs n’ont pas compris que l’objectif à atteindre à travers une lutte n’est pas nécessairement l’éradiccation du ravageur mais la suppression de sa nuisibilité, d’où leur acharnement à user des pesticides inconsidérément; 3. L’appauvrissement et l’élimination de la faune auxiliaire et corollairement sa contribution à l’équilibre, instinctivvement, profitable à nos cultures. On méconnait que dans un traitement, la portion qui entre en contact avec les organismes indésirables cibles - ou ingérée - est estimée piètrement à 0.30.9% des substances répandues. Ce qui veut dire que plus de 99% des produits dropés vont ailleurs et que toutes sorttes de tiers innocents (espèces, commmunautés, écosystèmes entiers) en pâtissent. 4. Accoutumance, résistance, problèmmes de bouillie, etc. Vers 1980, les organismes officiels ont commencé à prendre garde aux effets des pesticides sur l’environnement, impposant ainsi de plus en plus de restricttions d’utilisation des molécules avant leur suppression complète de l’arsenal phytosanitaire. Les toutes premières cibles étaient le DDT et l’HCH. Même si les matières actives les plus dommmageables à l’environnement ne sont presque plus sur le marché ou en instCoût/hl (c) 20 25 30 40
Qté Totale (d) 5 3.75 2.5 1.25
tance d’être retirées, l’agriculteur disppose encore d’une panoplie d’armes chimiques diversement dangereuses, parmi laquelle il a à concocter son asssortiment pour la saison.
Critères de choix de produits 1. Coût L’inquiétude causée par les ravageurs étant une constante, comment notre agriculteur opère-t-il ex ante son choix, à l’heure où l’utilisation des pesticides est remise en question par la prise de conscience de leurs effets négatifs sur l’environnement et la santé humaine ? La règle directrice demeure la comparraison des coûts selon une procédure bien simple expliquée par le tableau hypothétique ci-après :C’est tout vu à travers cette esquisse. Pourquoi déppenser 4 fois plus pour un produit D, si A fait bien l’affaire ? D’ailleurs, les nouvveaux produits mis sur le marché soufffrent extrêmement de cette rivalité. Par ce petit bout de la lorgnette, découle la difficulté de défendre certains produits à effets secondaires réduits et propres à réparer les équilibres naturels. Mais l’intérêt général à long terme ne coïnccide pas avec l’intérêt du moment. Cependant, si l’on se rappelle que l’empploi répété d’une même substance active, conduit rapidement au dévelloppement de populations résistantes, l’argument « prix » n’est certainement pas le meilleur pour plaider le développpement d’une lutte judicieuse. Le raisonnement de la lutte peut conduire à annuler quelques traitemments systématiques. Mais c’est surttout le raisonnement du choix des produits à utiliser, de leurs doses et des conditions d’application qui est suscceptible de diminuer significativement
Coût total E= c x d E1 E2 E3 E4
Ratio des coûts 1 E2/E1 = 2 E3/E1 = 3 E4/E1 = 4
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ble des ennemis naturels, il est essenttiel d’identifier les auxiliaires clés pour chaque type de culture dans chaque région et faire de leur protection une priorité. Il existe différentes bases de données répertoriant les effets toxiqques des pesticides sur les ennemis naturels, la plus complète étant la base de données du groupe de travail OILB « Pesticides et Auxiliaires» qui inclut nottamment des indications sur la toxicité des produits chez l’homme. Dans la lutte contre le Carpocapse, l’utillisation de virus entomopathogènes et d’autres pesticides sélectifs soulage la lutte contre les Tétranyques grâce à leurs prédateurs phytoséiides.
3. Utilisation de doses minimales de pesticides les quantités utilisées. Cependant, cette démarche peut se révéler limitée tant que l’on reste dans des systèmes de culture générant des risques phyttosanitaires élevés. Sa bonne mise en œuvre génère des coûts directs et indirrects non négligeables, liés notamment à l’acquisition de l’information : formattion des opérateurs, temps d’observattion, surveillance assidue des parcelles, risque de dégâts en cas d’erreur de diagnostic, menace pour les producttions consécutives si le non-traitement conduit au maintien d’inamovibles populations résiduaires de ravageurs (Carpocapse, Acariens, Psylle, etc.).
2. Privilégier l’utilisation de pesticides spécifiques, sélectifs et non toxiques Les pesticides spécifiques ont un effet toxique sur un nombre limité de ravaggeurs, voire une seule espèce, (ex : virus entomopathogènes) ou un ordre taxonnomique. Leurs propriétés sélectives minimisent leur impact sur la santé humaine, sur l’environnement et sur les ennemis naturels consommateurs de divers phytophages, évitant ainsi l’émergence de ravageurs secondaires. Il est important de comprendre que lorsque l’on remplace un pesticide à large spectre (toxique pour plusieurs espèces) par un pesticide sélectif, les populations de ravageurs secondaires peuvent augmenter à court terme, le temps que s’installe un nouvel équillibre et qu’ils soient régulés par leurs ennemis naturels rétablis et redevenus actifs. Comme les différents pesticides sélecttifs ne peuvent mettre de côté l’ensembdu Maghreb 142 Agriculture N° 67 Avril 2013
Le but de la Lutte Intégrée est de minnorer les interventions pour appuyer le développement de systèmes de culture durables riches en biodiversité. Pour cela il est adéquat de privilégier les méthodes de protection naturelle plutôt que l’utilisation d’intrants exoggènes. Les outils de prévision et d’aide à la décision montrent qu’il est parfois impossible de se passer de pesticides. Dans ce cas, le pesticide à utiliser doit être en conformité avec les principes de Lutte Intégrée. Pour cela, l’agricultteur doit définir son mode d’utilisattion : quantité de substance active par hectare, quantité de produit commerccial pulvérisée par hectare, fréquence d’application, pulvérisation totale ou partielle de la parcelle. Les principes de Lutte Intégrée recommandent l’utillisation parcimonieuse des pesticides : doses minimales requises par unité de surface garantissant leur efficacité, limitation de la fréquence, traitement localisé lorsque cela est possible… Le recours aux doses minimales est controversé, car les recommandations sont établies en fonction de l’importtance de la végétation et des populattions d’adventices. Le risque de dévelloppement de résistances liées à l’utillisation de doses minimales est avéré en particulier dans les systèmes de culture intensive (cultures continues) mais reste limité si les professionnels mettent en œuvre les mesures de prévvention adéquates. Si les conditions de mise en œuvre des principes de Lutte Intégrée sont parfaitement respectées, la diversification des stratégies utilissées pour lutter contre les ravageurs permet de limiter de manière très effficace l’apparition de résistances chez les ravageurs. Pour cet effet, l’agriculteur doit accéd-
der aisément aux informations qui l’aideront dans le bon usage du pestticide choisi. Cela va sans dire que la mise sur pied de réseaux de référence, de fermes expérimentales, d’une coorddination entre conseillers agricolesinstitutions publiques-associations de producteurs sont déterminantes. En conclusion, citons, à titre d’exempple, les directives pour une production intégrée des fruits a pépins. Pour ces cultures, les critères suivants devraient être pris en considération pour la classsification des pesticides en catégories «autorisés», «autorisés avec restricttions» et «non autorisés»: ► Toxicité pour l’Homme ; ► Toxicité pour les auxiliaires et pour les autres organismes naturels ; ► Pollution des eaux de surface et souterrraines ; ► Capacité à stimuler des parasites ; ► Sélectivité ; ► Persistance ; ► Information incomplète ; ► Nécessité d’utilisation. En prenant pour base ces critères, le sous-groupe OILB pour la PFI dresse la différenciation suivante de certains groupes de pesticides : Non autorisés • Insecticides et acaricides pyréthrinnoïdes • Régulateurs de croissance non-natturels • Insecticides et acaricides organocchlorés • Herbicides toxiques, polluant l’eau ou très persistants Autorisés avec restrictions • Benzimidazoles (uniquement pour les maladies de conservation, le dessèchemment des fleurs, en badigeon pour la lutte contre le chancre) ; • Dithiocarbamates (3 applications maximum, non successives, par saison de façon à ne pas nuire aux Phytoséiddes ; • Soufre (en limiter l’application de faççon à ne pas nuire aux Phytoséides) • Herbicides résiduaires, exceptés les toxiques, polluants de l’eau ou très perssistants (au cours des 3 premières annnées après plantation, à un maximum d’un équivalent-dose par an). En agissant avec poids et mesure, les agriculteurs s’installeront dans la rêverie d’Albert Schweitzer : « je suis une vie qui veut vivre entourée de vie qui veut vivre ! ».
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07 Lotissement El Mountazah - Ain Smara Constantine Algerie Tel : +213 031.97.14.14 - Fax : +213 031.97.33.44 Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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AGRO-EQUIPEMENT
Les pulvérisateurs agricoles Dr Karim Houmy IAV Hassan II - Rabat
dans la protection phytosanitaire des cultures sous serres Une technologie en constante évolution
La technologie des appareils de protection des cultures d’une manière générale et celle utilisée dans le traitement sous serre en particulier a beaucoup évolué ces dernières années. Cette évolution a été marquée par le développement de nouveaux systèmes ayant pour objectifs d’améliorer l’efficacité des produits, de réduire le temps de travail et les coûts des opérations de traitement phytosanitaire et de minimiser les risques de contamination de l’opérateur et de l’environnement.
A
u Maroc, les appareils de traitement restent des outils incontournnables dans l’itinérraire technique des cultures sous serre avec un nombbre de passage dépassant parfois les 20 passages par cycle de culturre. Ainsi le choix d’un tel matériel est déterminant dans la réussite des traitements phytosanitaires. Dans les pays développés, beauccoup d’efforts ont été déployés en matière de réglementation par l’élaboration de plusieurs systtèmes de normes définissant les exigences minimales auxquelles doivent répondre les appareils de pulvérisation. Parmi ces normmes, il y a lieu de citer les normes ISO au niveau international, les
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normes ‘‘EN’’ au niveau Européen ainsi que des normes nationales propres à chaque pays. En Europe par exemple, en plus des normes, des directives (à caractère obligattoire) ont été instaurées auxquels les fabricants de matériel de pulvvérisation doivent se conformer.
Progrès du pulvérisateur à pression de liquide à jet projeté à lances : Les pulvérisateurs à pression de liquide à jet projeté restent les plus dominants dans la protection des cultures sous serres. Ils offrent l’avantage de permettre le passagge des opérateurs avec leurs lancces à l’intérieur des serres.
Les cuves et leurs accessoires Ce sont des réservoirs contenant le liquide à pulvériser en princcipe à la pression atmosphérique. L’évolution de cet organe apparrait au niveau de leur forme et les matériaux de fabrication. Ainsi les formes actuelles sont conçues de manière à assurer la vidange la plus complète possible. Au point le plus bas et au point de converggence des pentes de la paroi intérrieure sont situées des poches de vidange et de puisage. Concernant les matériaux, pendant longtemps la tôle galvanisée et d’autres matérriaux tels que le cuivre et le laiton ont été largement utilisés. Mais ces dernières années, pour des raisons de prix de revient, de corrosion
ainsi que d’autres facteurs, ces matériaux sont de plus en plus abandonnés pour être remplacés par des matières plastiques. L’évolution des cuves appparait également au nivveau du développement de leurs accessoires. Parmi
ces accessoires, il y a lieu de citer la cuve de rinçage qui est un petit réservoir contenant de l’eau claire ayant pour rôle de diluer les restes de la bouillie se trouvant dans la cuve (Photo N° 1). Il est recommmandé que la capacité de cette cuve soit au moins égale à 10% de la capacité de la cuve princippale ou 10 fois le volume de fond de la cuve. Le netttoyage des parois de la cuve est opttimal dans le cas Photo N°1. Cuve de rinçage où le système est équipé de buses de rinçage. Au niveau des cuvves, un incorporrateur de bouillie peut être égalemment utilisé qui est destiné à facilliter la manipulattion et le mélange du pesticide à l’eau lors du mélPhoto N°2. Incorporateur de bouillie Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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AGRO-EQUIPEMENT Photo N°3 Exemple de rampe verticcale
Photo N°4. Pulvérisateur à pression liquide à jet porté
lange de la bouillie (Photo N°2). Il est constitué d’un petit réservoir comprenant le produit à pulvérisser. Ce réservoir est relié au tuyau de remplissage en eau de la cuve au niveau d’un venturi qui permet l’aspiration du produit et sa diluttion. Enfin, avec la cuve, on rencontre le lave main qui est un simple résservoir contenant de l’eau propre permettant aux opérateurs de traittement de se nettoyer les mains dans les lieux des traitements. Sa capacité doit être au minimum de 15 litres.
Organe de pulvérisation : une évolution au niveau de la caractérisation Les buses ont connu également une grande évolution ces dernièrres années. Ainsi, parmi les proggrès réalisés, il y a lieu de citer leur caractérisation et plus particulièrrement la mesure de la taille des gouttelettes. En effet, avec le développpement des techniques de mesure telles que le laser, les fabricants de buses offrent des informmations précieuses sur la taille des gouttelettes pour différents disposittifs de pulvérisation. Ceci permet aux agriculteurs, par consultation de cattalogues, de raisonner les réglages des pulvérrisateurs en jouant sur la taille de gouttelettes en fonction de type de buses, leur calibre et les pressions de service.
Supports de buses Au niveau des traitemments sous serre, les supports de buses les plus utilisés sont les lancces. Ces lances doivent être légères et faciles à manier, et les pastilles du Maghreb 146 Agriculture N° 67 Avril 2013
des buses doivent être faciles à changer. Concernant la gâchette, elle doit permettre de réaliser ausssi bien des traitements à jet continnue pour un traitement généralisé que des traitements à jet disconttinu pour localiser le produit à des endroits précis. Des rampes verticales multi busses (Photo N°3) sont également proposées par des constructeurs de matériel de pulvérisation. Ces rampes peuvent être utilisées de différentes manières : portées ou tirées (fixées sur un chariot) par l’opérateur ou montées sur un châssis tiré par un mini tracteur dans le cas où leur passage à l’inttérieur de la serre est possible.
Autres technologies susceptibles d’être adoptées sous serre Si ces progrès ont touché les pulvvérisateurs à pression liquide à jet projeté, d’autres techniques ont vu également le jour à travers le dévveloppement des pulvérisateurs à pression liquide à jet porté, les pulvérisateurs centrifuges et les pulvérisateurs électrostatiques. Généralement ces technologies exigent le passage de petits tractteurs entre les rangs à l’intérieur des serres.
Les pulvérisateurs à pression de liquide à jet porté Les pulvérisateurs à pression liquidde à jet porté utilisent, en plus de la pression de liquide, un courant d’air pour le transport des gouttellettes (Photo N°4). Ils permettent aux gouttelettes de mieux pénéttrer dans le feuillage et donc au produit d’atteindre un maximum de feuilles. Le jet porté est adapté à la pulvérisation fine. De même, le courant d’air crée un tourbillonnemment permettant aux gouttelettes de toucher aussi bien les parties visibles que les parties cachées. Ce principe est bien adapté lors des
Photo N°5. Pulvérisateur centrifuge
traitements à grande végétation comme c’est le cas pour une grandde partie des cultures sous serre.
Les pulvérisateurs centrifuges Développée au début pour les traitements aériens, la pulvérisattion centrifuge est actuellement de plus en plus rencontrée dans les traitements terrestres y comppris sous serre. Le principe de base consiste à amener le liquide à faibble pression à un disque tournant
matière plastique dont la péripphérie est généralement striée pour améliorer la division en fines gouttelettes. Au niveau de la pulvvérisation centrifuge le transport des gouttelettes peut être assuré par un courant d’air généré par un ventilateur. Un exemple de pulvérrisateur centrifuge portatif figure dans la photo N° 5.
à grande vitesse. La pulvérisation s’opère par arrachement en péripphérie des disques sous l’effet de la force centrifuge. Ce système de pulvérisation offre l’avantage de générer de fines gouttelettes dont la taille reste relativement homoggène. De même, la taille des goutttelettes varie en fonction de la vitesse de rotation du disque. Elle permet l’application de pesticides à des bas volumes. Les organes de pulvérisation peuvent être constittués par des disques qui sont en
Les pulvérisateur électrostatiques Cette catégorie de pulvérisateurs utilise la force électrostatique pour améliorer la pénétration et les dépôts des produits au niveau de feuillage. Elle permet d’avoir une bonne répartition des goutttelettes aussi bien au niveau des faces supérieures qu’inférieures des feuilles. Le principe de foncttionnement est basé sur les lois électrostatiques qui consistent à charger les gouttelettes qui sont attirées par les plantes.
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PRODUIT DU TERROIR
Le néflier de Zegzel Bientôt une IG M. Yahya RHOMARI, Chef de Service de la production Agricolep-ORMVAM
Le néflier a été introduit au Maroc à partir de l’Algérie par le colon françc çais au début du siècle dernier. Introduit dans la vallée de Zegzel dans les années soixante, il y occupe actuellement une place importante dans le système de cultures du terroir et représente près de 80% de la superfc ficie nationale. Récemment, la commission nationale des signes distinctc tifs d’origine et de qualité (SDOQ) a validé le cahier des charges de l’IG ‘’Nèfles de Zegzel’’.
D
isposant d’atouts importtants, permettant la prommotion de l’agriculture sollidaire, le néflier est l’une des rares espèces fruitièrres qui demandent peu d’interventions culturales surtout en matière de lutte chimique. De ce fait, les nèfles de Zegzel mériteraient d’être déclarées comme produit biologique. D’autant plus qu’il est cultivé depuis plus d’un demi siècle par des agriculteurs qui ont cumulé un savoir-faire non négligeable en matière d’entretien, de conduite et de producttion. Du point de vue environnemental, la valeur paysagère du néflier est inconttestable et les plantations qui peuplent les berges de l’oued Zegzel constituent un écran à l’érosion hydrique.
Historique, localisation et superficie La vallée de Zegzel est caractérisée par un micro climat doux et ensoleillé, des sols fertiles bien drainés et riches du fait de l’altération des schistes, basaltes et calcaires. L’eau d’irrigation qui provient de l’oued Zegzel est tiède en hiver et disponible toute l’année, assurant la
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pérennité de cette culture. La vallée fût depuis longtemps une région de culturre céréalière et d’élevage avant qu’elle ne soit couverte au fil des années par des plantations arboricoles. Au début des années 50, c’étaient les agrumes et surtout les orangers qui prédominnaient. Mais avec l’irrigation de la plaine des Triffas, dès l’indépendance, par les barrages Mohammed V et Machraâ Hammadi, les orangers devenaient peu compétitifs dans la vallée malgré la gratuité de l’eau d’irrigation et ont été remplacés par le prunier. Cependant, à cause des aléas climatiques, ce dernier a été progressivement remplacé par le néflier du Japon à partir de la fin des années 60. Actuellement, toute la zone est presque exclusivement recouverte par le néflier qui constitue la principale ressource pour les habitants de la vallée qui abrite 270 Ha (73 500 arbres) répartis entre les périmètres de Zegzel-Takerboust (150ha), Tazaghine (35ha) et Ouaoullout (85ha). Il convient de signaler que la supperficie totale du néflier dans le périmèttre de la Moulouya s’élève à 340 Ha, soit près de 85 % de la superficie nationale (400 ha environ).
Pratiques culturales et caractérq ristiques des plantations Un travail de diagnostic participatif a été réalisé à partir du 21 avril 2011 dans le périmètre de Takarboust en présence d’une trentaine d’agriculteurs. L’occasion de les informer et de recueillir leurs préooccupations. Ainsi, 4 volets ont été analyssés en concertation avec les agriculteurs à savoir : Les techniques culturales pratiquées par les agriculteurs et les contraintes qui leurs sont liées ; Les différentes formes de valorisattion de la production des nèfles et les contraintes correspondantes ; Les circuits de commercialisation des nèfles et les contraintes qui leurs sont inhhérentes ; Les solutions envisagées de manière participative pour promouvoir davanttage la filière et améliorer le revenu des agriculteurs. Ce travail de diagnostic a montré ce qui suit :
Types cultivés Les types les plus utilisées sont : - Navela ou Beldi qui donne un gros fruit, avec une chair juteuse jaune or - Muscat ou nèfle piriforme est issue de la Navela donnant un fruit de petite taille avec une chair juteuse jaune - Mkarkab, type rond qui domine dans la vallée de Zegzel. Elle donne des fruits d’excellente qualité avec un rendement élevé et plus régulier. La chair est juteuse ferme et jaune - Tanaka, type japonais à très gros fruit, ovoïde et long, peau très ferme, résistant, épiderme orange brun, chair jaune fermme, jaune-abricoté, sucrée, peu juteuse, très bonne qualité à maturité, pépins pettits et peu nombreux. La maturité des trois premiers types débute vers mi-avril alors que celle de Tanaka survient de fin avril à la première décade de mai. Ces types sont bien adapttés à la région et donnent des fruits très recherchés sur le marché local et nationnal. A noter que le néflier du Japon est greffé sur le cognassier de Provence, ce qui permet de lui conférer un port nain et un système racinaire bien développé alors que les plants francs sont rarement utilisés sauf pour l’obtention d’arbres vigoureux à installer dans des sols peu fertiles.
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Vallée de Zegzel
Le néflier de Zegzel plant greffé s’élève à 40 DH et le creusemment des trous de plantation s’élève à 5 DH par plant.
Exigences en eau Le néflier du Japon est une espèce typiqquement subtropicale. Il se développe bien sous un climat doux avec des précipittations de 600 à 1 000 mm bien distribuées. La floraison est automnale et la maturité des fruits printanière. Cette espèce tolère assez bien la sécheresse puisqu’elle n’est pas irriguée en été mais plutôt en période de grossissement du fruit qui coïncide avec le printemps où l’eau est abondante dans la vallée de Zegzel. Bien que tolérant à la sécheresse du climat méditerranéen, le néflier demande d’être irrigué pendant la période de floraison et de grossissement du fruit. Ses besoins sont de l’ordre de 6 000 à 10 000 m3/ha/an. Les apports doivent être bien répartis. Dans la vallée de Zegzel, la fréquence d’irrigation varie en moyenne de 10 irrigations dans les périmètres de Zegzel et Takarboust à 16 irrrigations dans les périmètres de Tazaghine et Ouaoullout. Les frais inhérents à l’irrigation ont été évallués à 0,40 DH par arbre et par irrigation.
Exigences en sol
Cueilleur et vendeur de nèfles dans la vallée de Zegzel .
Plantation Dans la vallée de Zegzel, les plantations sont parfois sous forme de banquettes, étant donné la nature accidentée du terrain, et la densité est très variable. En effet, alors que les anciennes plantations étaient très denses et variaient entre 300 et 400 plants à l’hectare, les nouvelles sont moins peuplées et varient entre 120 à 150 arbres à l’hectare. En périmètre de grande hydraulique, cette densité varie de 260 à 280 pieds à l’hectare, notamment dans les périmètres de Slimania, Tzayest, Zaïo et Bouareg. La période de plantation du néflier s’étalle du mois d’octobre à avril, la meilleure période se situant au mois de février. L’extension est possible surtout dans le périmètre Ouaoullout, alors qu’au niveau des périmètres Zegzel et Takarboust, on assiste beaucoup plus à des rajeunissemments. Généralement, dans la vallée de Zegzel, pendant les trois premières années, les nouvelles plantations sont conduites en association avec des cultures intercalaires. Les dimensions du trou de plantation sont de 0,30 m x 0,30m x 0,30m. Après planttation, les plants sont irrigués deux fois dont une juste après la plantation et une deuxième deux mois plus tard. Le prix du
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Le néflier supporte bien le calcaire et croit sur une large variété de sols : depuis les sols sableux, légers jusqu’aux sols lourds et argilo-limoneux. Un bon drainage et une quantité en eau suffisante sont inddispensables pour une bonne croissance. Les travaux du sol se limitent généralemment à la confection des cuvettes pour l’irrigation. A signaler que la topographie accidentée du terrain constitue un sérrieux obstacle au développement de la mécanisation. Bien que le néflier résiste bien au vent et à la sécheresse, les étés chauds et secs affectent la croissance et la maturité des fruits, très sensibles aux brûlures du soleil qui déprécient leur qualité marchande. L’humidité atmosphérique ou un temps brumeux au cours de la maturité affectent la saveur et le taux de sucre. A noter que les nèfles sont des fruits très fragiles qui s’alttèrent facilement et ne se conservent pas longtemps dans les conditions naturelles (maximum 20 jours après la récolte).
opération sont évalués en moyenne à 40 DH /arbre /an ; fumure associée à des apports d’engrais de fond à base d’azote et de phosphore, notamment le sulfate d’ammoniaque 21 % et le superphosphate de chaux 18 % avec des doses très variables. Ces apports sont suivis par des engrais de couverture (Ammonitrate 33,5 %) ; Fumure minérale seule : - Engrais de fond : 120 unités d’azote + 70 unités de P205 + 120 unités de K20 ; - Engrais de couverture fractionnés en 2 apports d’azote : 60 unités avant la floraisson et 60 unités après la récolte. Les agriculteurs sont conscients de l’inttérêt de la fertilisation et de son effet sur la qualité, notamment sur la dureté de la peau du fruit qui conditionne la durée de conservation.
Taille Normalement, la taille de formation du néfflier consiste à sélectionner trois à quatre charpentières distantes entre-elles de 10 à 15 cm et de constituer ainsi l’ossature de l’arbre au cours des trois premières années de sa vie. La taille de fructification, réalisée juste après la récolte, vise à élaguer légèrrement les branches qui s’entrecroisent et les rameaux dépérissants. Dans la vallée de Zegzel, la taille du néflier, dont les techniques sont peu maitrisées, est pratiquée par des ouvriers locaux peu qualifiés et consiste uniquement en l’éliminnation du bois mort et l’éclaircissage des rameaux touffus. Le coût de cette opérattion a été évalué entre 7 à 10 DH / arbre.
Protection phytosanitaire Dans la vallée de Zegzel, les problèmes phytosanitaires sont peu importants et la maladie la plus répandue est la tavellure, connue localement sous le nom de « Negreta » qui cause des dégâts importtants selon les années et les types. Cette maladie, encore mal maitrisée, peut être facilement contrôlée par un traitement préventif au cuivre à 2%. Le coût estimé du traitement est en moyenne de 14 DH par arbre et par traitement. Certains agriculteurs se sont équipés tout récemment de tracteurs avec citernes à lances et offrent des prestations de service aux autres.
Fertilisation
Récolte et conservation
Les types de fumure pratiqués dans la valllée de Zegzel sont multiples, mais il n’existe pas de normes appropriées, établies pour être appliquées par les agriculteurs. En efffet, ils pratiquent généralement trois types de fertilisation : Fumure organique apportée sous formme de fumier, essentiellement d’ovins, avec des doses très variables allant de 75 à 250 Kg/arbre/an appliquées après la taille des arbres. Les frais inhérents à cette
La cueillette des nèfles est pratiquée de fin mars à fin mai sachant qu’en période pleine production, les agriculteurs soufffrent d’un manque de main d’œuvre qu’ils ne peuvent pas se procurer de la ville de Berkane. La cueillette des nèfles exige une main d’œuvre qualifiée à cause de la fragilité du fruit. Le duvet très fin enveloppant le fruit ne doit en aucun cas être abimé par les chocs provoqués par les différentes manip-
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pulations. En général, un ouvrier peut réccolter 100 à 150 kg de nèfles par jour avec un salaire journnalier de 100 DH. L’ouvrier au sol peut récupérer 500 kg de nèfles cueillies avec un salaire journalier de 100 DH et l’ouvrier trieur peut trier et embballer 40 plateaux par jour avec un salaire journalier de 150 à 180 Dh. Les caisses d’emballage sont généralemment en bois de moyenne qualité pouvant contenir entre et 18 et 20 kg de nèfles. Le transport des caisses se fait de l’exploitattion aux abords de la route qui longe tous les périmètres avant d’être acheminés par la suite au marché de gros de Berkane ou aux marchés de gros d’autres villes du Royaume, notamment Casablanca et Tanger. Le transport de la route vers le marché de gros de Berkane se fait par des pick-up avec des chargements de 9 Quintaux au prix de 70 DH par chargement. La taxe d’accès au marché de gros de Berkane est de 0,10 DH le kg. La caisse d’emballage coûte environ 10 DH par unité. Globalement, les frais inhhérents à la récolte et au post-récolte ont été estimés en moyenne à 1,5 DH le kg de nèfles. Il faut signaler, parmi les handicaps majjeurs de la filière, l’absence d’activités de
conservation de transformation du prodduit. Par ailleurs, en vue de mieux valoriser les nèfles de Zegzel, une convention de parttenariat a été signée à Berkane le 27 janvvier 2013 en marge de la conférence coprésidée par Mr le Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture et le Directeur Général de l’Agence de Développement social et économique de la préfecture et des provinces de la Région de l’Oriental et ce à l’occasion de la première édition des Comices Agricoles de Berkane orgganisée du 25 au 27 janvier 2013. Cette convention a été signée par les partenairres suivants : - La province de Berkane (comité provinccial de l’INDH) ; - L’Agence de Développement social et économique de la préfecture et des provvinces de la Région de l’Oriental ; - L’Agence Régionale de Coopération & Développement de Champagne Ardenne, France ; - L’ORMVA de la Moulouya ; - La Commune Rurale de Zegzel ; - La Coopérative des Nèfles de l’Oued Zegzel Les principales composantes de la convention sont : - La bonne gouvernance de la coopérattive COONOUZ ; - L’intensification de la production par la réhabilitation du réseau d’irrigation existant et l’amélioration des techniques culturales pratiquées par les agricultteurs ; - La valorisation du produit de la mise en place d’une station de conditionnement des nèfles et la labellisation du produit « IG nèfles de Zegzel »
Production et rendement Les rendements dépendent des conditions climatiques, du type, de la densité, du deggré d’entretien des vergers et de l’âge des arbres. Pour les arbres âgés, elle est de 100 à 150 kg, alors que pour les jeunes arbres, elle est de 70 à 80 kg. En périmètre de grande hydraulique, le rendement moyen atteint 20 t/Ha avec une production moyenne annuelle de 1 400 t, sachant que la production moyennne annuelle du périmètre de la Moulouya s’élève à 8 600 t.
Commercialisation Récoltées mures, les nèfles sont très sensibbles aux chocs et aux frottements, qui provvoquent des taches brunes, et supportent mal le transport, ce qui limite fortement leur diffusion commerciale. Il existe trois modes de commercialisations des nèfles dans la vallée de Zegzel : • La vente sur pieds qui commence au mois de mars et qui est la plus répandue (près de 75 %). Les acheteurs sont des interméddiaires originaires de la région qui connaisssent parfaitement les exploitants et leurs vergers et sont souvent les mêmes qui
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Organisation professionnelle Les organisations professionnelles qui existaient auparavant, ont été féddérées en une seule coopérative qui représente tous les agriculteurs de la vallée de Zegzel (les 4 périmètres). Il s’agit de la Coopérative des Nèfles de l’Oued Zegzel COONOUZ, qui est d’ailleurs le groupement demandeur de l’IG nèfles de Zegzel. achètent auprès des mêmes agriculteurs. Les causes de ventes sur pieds sont multipples et les plus importantes sont: La copropriété en héritage des exploittations ; Le besoin en liquidités ; L’absentéisme des propriétaires. La prédominance de la micro propriété et du morcellement ; Ce mode de commercialisation tranqquillise sur la transparence des transacttions et ménage les absentéistes de la pénibilité des tâches de récolte et post récolte. • La cueillette directe des nèfles et leur transport jusqu’à la route de Zegzel pour les vendre aux intermédiaires qui procèddent à la collecte de la production ; • La cueillette directe des nèfles et leur transport jusqu’au marché de gros de Berkane et leur livraison à des commisssionnaires qui procèdent à la vente aux encchères moyennant une commission d’une valeur de 7 % ; Les prix de vente sur les marchés s’établisssent en fonction de la qualité des nèfles et de la période de commercialisation, entre 3 et 14 DH le kg au niveau des marchés de gros et 4 et 20 DH le kg au détail. Les prix de vente sur pieds sont fonction de la qualité et s’établissent en général entre 2,5 à 3 DH le kg pour la bonne quallité et de 1,5 à 2 DH le kg pour les qualités moyennes. Ces prix de vente sont encourrageants comparativement à d’autres rossacées dans la région. En principe, les prix de vente peuvent être décidés localement étant donné que près de 80% de la superficie nationale du néflier est localisée dans la vallée de Zegzzel. Néanmoins, c’est surtout les interméddiaires, au nombre de 4 à 6, qui profitent le mieux de la valeur ajoutée engendrée par la commercialisation des nèfles. En efffet, le manque d’organisation de la filière au niveau de la commercialisation et la prédominance des intermédiaires (75 % de la vente sur pieds) entraîne une impportante perte de marge, bien ressentie par les agriculteurs. Par ailleurs, il serait intéressant aussi d’envvisager les possibilités d’exportation des nèfles en tant que produit de terroir en cours de labellisation.
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Conservation traditionnelle de l’oignon à El Hajeb
Les pertes engendrées et les moyens de les limiter La production massive de l’oignon dans la province d’El Hajeb incite les maraichers à conserver l’excès de production (au lieu de les vendre à des prix dérisoires) et assurer un approvisionnement régulier du marché. Cependant, l’absence d’une infrastructure adéquate pour le stockage, oblige les producteurs à conserver leur récolte dans des silos traditionnels, ce qui engendre des pertes importantes. SERRAR Mohamed, Ingénieur en chef
A
vec une superficie variant entre 18.000 et 20.000 Ha, la culture de l’oignon (Allluim cepa L.) figure parmi les principales cultures maraichères au Maroc. Quant à la prodduction totale de l’oignon en bulbe, elle oscille entre 300.000 et 400.000 tonnes/an. A l’échelle de la province d’El Hajeb, cette culture occupe une place de choix, avec près de 38% des superfficies consacrées aux cultures m a r a i cchères et contribue à plus de 50% de
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la production nationale. Au cours de la campagne précédente la superficie consacrée à l’oignon a atteint 4300 Ha et la production 211.600 tonnes.
La méthode traditionnelle de conservation de l’oignon La méthode traditionnelle de conservvation de l’oignon en bulbe adoptée dans la province d’El Hajeb repose sur la confection de silos traditionnels composés de deux murs parallèle en pierres d’une hauteur de 100 cm chaccun et espacés de 80 à 90 cm. La longgueur du silo est déterminée en foncttion de la quantité d’oignons à stocker et de la géométrie du terrain disponibble. L’espacement entre deux silos est généralement de 3 mètres. Les oignons secs sont déposés entre les deux murs
sur une couche de paille de 20 à 30 cm d’épaisseur. La hauteur du tas de bulbe peut atteindre 100 cm à la périphérie et 130 cm au centre du silo de façon à former une pente vers l’extérieur et éviter la stagnation des eaux de pluies. Les bulbes sont ensuite couverts par une autre couche de 10 à 20 cm de paille et un film en plastique souvent de couleur jaune et bien attaché au mur par une ficelle plastique rigide. L’orientation des silos est généralemment parallèle à la direction Est-Ouest qui est celle des vents dominants. La gestion du silo de stockage de l’oignon consiste à enlever le film plasttique pour aérer les bulbes lorsque la température ambiante est élevée et le remettre quand il fait froid ou bien
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Conservation de l’oignon
quand il pleut. Le coût de la conservattion traditionnelle des oignons est de l’ordre de 0,40 DH/Kg de bulbes sans comptabiliser les pertes et il augmente à 0,55 DH/Kg si on en tient compte.
Les pertes et leurs causes D’après une étude réalisée en 2009 dans la province d’El Hajeb, il s’est avér-
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ré que les pertes pendant la conservattion traditionnelle de l’oignon dépenddent des agriculteurs et de la durée du stockage. Ainsi 20% des agriculteurs stockent leur récolte sur une durée comprise entre 2 et 4 mois et perdent en moyenne 20% de leur producttion. Les 80% d’agriculteurs restant stockent leurs oignons pendant 4 à 6 mois et sont divisés en deux groupes : Le premier (60%) perd 10 à 30% et le deuxième (20%) perd 30 à 50% de la récolte. Les principales causes de ces pertes sont la germination et la pourriture. Ces problèmes dépendent certes des conditions de stockage, mais sont égallement liés à la conduite de la culture. La germination a lieu lorsque les condittions deviennent favorables à la levée de la dormance, à savoir des tempérratures de 10 à 20°C. Le dispositif tradditionnel n’assure qu’une étanchéité relative et permet un échange continu avec le milieu extérieur. Ainsi la temppérature ambiante atteint des seuils critiques favorisant la germination qui se manifeste par le développpement du bourgeon végéttatif et l’émission de racines, favorisée par des humidités relatives supérieures à 80%. La pourriture est due aux attaques des agents de déttérioration biologique qui augmentent les taux de pertes observés au cours du stockage de l’oignon en bulbes. Trois champignons sont les plus rencontrés à savoir : - Sclerotium cepivorum : agent de la pourriture blancche, - Botrytis sp : agent de la pourriture grise - Penicillium Sp : agent de la pourriture verte. Les deux premières attaqques sont primaires et s’obsservent surtout en début de la période de conservation, alors que la troisième est secondaire et son apparittion est plus tardive que les autres. Certaines bactéries du genre Erwinia et Pseudommonas sont aussi responsab-
ble de la pourriture des bulbes. Il faut savoir que l’origine de ces atttaques provient essentiellement du champ et accompagne la production jusqu’au lieu de conservation, nottamment à cause de l’absence d’un programme raisonné de traitements phytosanitaires. Par ailleurs, l’utilisattion excessive des fertilisants et surttout l’azote favorise la pourriture des oignons. De même, l’irrigation juste avant l’arrachage accentue également les risques d’attaques par les agents de pourriture. D’autres causes de pertes lors de la conservation des oignons peuvent être citées. Il s’agit notamment de la perte en poids des bulbes par respiration et par transpiration et le verdissement qui résulte de la formation de la chlorrophylle au niveau des cellules des tunniques charnues après la germination.
MOYENS DE LIMITATION DES PERTES DE CONSERVATION
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AU COURS DE LA PERIODE DE VEGETATION
Le choix variétal : La culture des oignons destinés à la conservation nécessite l’utilisation de variétés résistantes à la germination et à la pourriture. Ces variétés ont générallement des teneurs en matières sèches de l’ordre de 11 à 15 % et sont de ce fait plus fermes et plus résistantes aux diffférentes manipulations. Ainsi, l’oignon rouge présente une excellente aptitudde à la conservation vu sa teneur élevvée en matière sèche. Cependant, la list-
fre dans la fertilisation étant donné que cet élément aide à la bonne conservattion des bulbes. Arrêter l’irrigation un mois avant l’arrachage pour faciliter le séchage des bulbes.
2
EN POST RECOLTE Les agriculteurs de la province d’El Hajeb pratiquent le séchage sur place sous forme de rangées. L’oignon est placé de telle sorte que les fanes soient exposées vers le haut afin de protégger les bulbes des coups de soleil. La
durée recommandée pour le séchage est de 1 à 2 mois. Un tri minutieux lors de la récolte et au moment du dépôt des bulbes dans les silos, en évitant les blessures, peut diminuer les pertes nottamment dus à la pourriture.
3
AU COURS DE LA CONSERVATION
Dispositif traditionnel L’amélioration du dispositif traditionnnel peut réduire les pertes occasionnnées lors de la conservation, d’abord
te des variétés destinées au stockage, utilisées dans la province d’El Hajeb est très limitée, étant donnés les besoins en photopériode pour la bulbaison. Les deux variétés rouges de jour court qui sont utilisées sont : la rouge de Doukkkala et la rouge d’Amposta. Limitation de la germination : L’utilisation d’un régulateur de croisssance du groupe des diazines qui est l’hydrazide maléique permet d’inhiber la germination des bulbes et prolongger leur durée de conservation sans affecter leur qualité commerciale. Ceppendant, la dose et le moment d’appliccation de ce produit sont très critiques. Les études menées dans ce sens ont prouvé que l’application de l’hydrazide maléique à la dose de 2,24 Kg/Ha, 2 à 3 semaines avant la récolte, (stade corrrespondant à 50% de feuillage fané) permet de réduire significativement le taux de germination des bulbes. Ce régulateur de croissance diminue égallement l’émission des racines et la resppiration des oignons. Lutte chimique contre les agents de pourriture : En cours de végétation le respect des traitements phytosanitaires contre les agents de pourriture permet de réduirre les pertes d’oignions en conservattion. Les fongicides homologués pour cette fin sont à base de carbendazime, manébe et mancozébe. Autres précautions de conduite de la culture : Eviter l’excès d’azote et inclure le soufAgriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Conservation de l’oignon pas à la portée de la majorité des agricculteurs ayant des superficies de 5 Ha et moins, d’où la nécessité d’une organnisation professionnelle et de la particcipation de l’Etat, du conseil régional et de la chambre d’agriculture pour permmettre à ce genre d’infrastructures de voir le jour. A noter que ces dispositifs modernes peuvent utiliser la ventilattion ou le froid avec ou sans contrôle de l’atmosphère.
Conservation à la température ambiante avec système de ventilation La ventilation consiste à faire circuler de l’air conditionné autour et entre les bulbes pour éliminer la chaleur, mainttenir des conditions uniformes et limitter l’humidité et la condensation. Ce dispositif de stockage peut être fait en vrac et dans ce cas des systèmmes de ventilation sont conçus pour ventiler l’entrepôt à partir de la parttie inferieure à un débit de 2 m3/min, par m3 d’oignon. Pour le stockage en cartons ou en bacs, l’air doit circuler librement entre les piles et dans ce cas les conteneurs espacés de 15 cm environ sont empilé parallèlement à la direction du courant d’air et chaqque rangée reçoit une masse d’air suffisante à la base. Dans ce genre de dispositifs la température est générallement réglée par un réseau de thermmostats commandant des registres qui assurent le mélange d’air froid extérieur avec l’air recyclé.
Conservation à froid
par le traitement chimique de l’empplacement des silos notamment s’il est utilisé pendant plusieurs années. La diminution de la hauteur du tas de bulbes de 100cm à 50cm pour éviter le tassement avec la possibilité de superpposer 2 à 3 strates de 50cm, en séparrant ces couches par des isolants.
Dispositif moderne La conservation moderne de l’oignon consiste à la conception d’enceintesv qui permettent d’agir sur la températture et l’humidité relative à l’intérieur. Ces dispositif sont couteux et ne sont du Maghreb 158 Agriculture N° 67 Avril 2013
Ce type de stockage nécessite la construction d’installations frigorifiqques ou chambres froides avec contrôlle de la temperature entre 0 et 1°C et de l’humidité relative entre 70 et 75%. Les oignons sont généralement placés dans des caisses ou des bacs réservés à cette fin.
Conservation à atmosphère contrôlée En plus du contrôle de la température et de l’humidité relative, un contrôle de l’atmosphère peut être ajouté. Il consistte à régler la concentration de l’oxygènne entre 2 et 3% et celle du dioxyde de carbone entre 4 et 5%. L’atmosphère contrôlée permet de conserver les bulb-
bes deux à trois fois plus longtemps qu’une conservation au froid normal, car elle bloque la germination et le développement des pathogènes tout en maintenant une fraicheur adéquate et une meilleure fermeté des produits. Cependant, l’étanchéité des chambres tout comme le bon fonctionnement de l’équipement frigorifique, demeurent deux conditions indispensables à une bonne conservation en atmosphère contrôlée. L’éthylène est aussi en train de faire ses preuves comme moyen anti germmination sur les oignions en entrepôts. Cette technique est de plus en plus utillisée par certaines sociétés anglaises d’emballage de l’oignon. Les plus gros producteurs d’oignons précisent que l’éthylène offre une souplesse de mise en œuvre qui n’était pas envisageable auparavant. Il s’agit d’introduire un générateur à l’intérieur de la chambre froide ou de l’entrepôt à atmosphère contrôlée. Cet appareil sert à transformmer l’alcool en éthylène en présence d’une petite quantité d’eau. Il génère et contrôle la production de ce gaz. Un seul appareil peut servir jusqu’à une capacité de stockage de 6000 tonnes. De plus, les recherches entreprises ont confirmé que l’éthylène ne laisse pas de résidus dans les bulbes. Au royaume uni on cherche à introduirre l’éthylène en remplacement de l’hyddrazide maléique par l’éthylène. En efffet, bien que très efficace pour réduire la croissance interne, ce dernier laisse un résidu décelable dans le bulbe (enttre 4 et 6 mg/Kg). Avec les exigences strictes de réduction des résidus de pesticides, le défi consiste à maintenir ou rallonger la période de conservattion tout en produisant des oignons sans aucun résidu. Avec l’utilisation de l’éthylène il est impportant de garder de basses concentrattions de CO2 car des niveaux de respirattions élevés ne sont pas souhaitables. Il est également recommandé de brasser constamment l’air dans l’entrepôt penddant les trois premières semaines suivvant l’introduction de l’éthylène pour éviter la formation de poches de CO2 entre les conteneurs ou dans des coins non utilisés de l’enceinte.
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Protection
Les ennemis de l’oignon dans la région Meknès-Tafilalet El Hassan ACHBANI1, Soumia SADIK1,2, Abdellatif BENBOUAZZA1 et Hamid MAZOUZ2
Emergence de bactéries phytopathogènes
Dans le Saïs et le Moyen Atlas, l’oignon (Allium cepa) figure parmi les principales cultures maraichères, avec une production annuelle d’environ 196 284 T, soit la moitié de la production nationale. Toutefois, cette culture est exposée à toute une gamme de maladies et d’infections qui peuvent surgir à tout stade. En post-récolte, des pertes très importantes allant jusqu’à 40% ont été enregistrées dans certains sites de conservation prospectés. En plus, certaines espèces bactériennes ont été répertoriées, pour la première fois au Maroc, sur des feuilles et bulbes d’oignon pourris.
: Centre National de la Recherche Agronomique de Meknès. Laboratoire de Phytobactériologie et Lutte Biologique. 2 : Université Moulay Ismaïl. Unité de Recherche de Mycologie Appliquée. Laboratoire de Biotechnologies Végétales et Biologie 1
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travers le monde, plussieurs travaux ont été efffectués pour recenser le cortège des ennemis de l’oignon et estimer les pertes occassionnées. Les maladies associées à la culture d’oignon peuvent attaqquer différents organes de la plantte et causer des dégâts considérabbles en plein champ et au cours du stockage. La pourriture grise et la brûlure
des feuilles causées par les espèces fongiques du genre Botrytis et la pourriture blanche, causée par Sclerrotium cepivorum, sont les maladies les plus importantes et les plus reddoutables sur la culture d’oignon. D’autres maladies sont également signalées telles que la pourriture verte dont l’agent causal apparttient au genre Penicillium et est associée au bulbe. Cette attaque intéresse surtout l’oignon pend-
dant le stockage. Sur les feuilles, en plus des Botrytis dont B. squamosa qui prend le plus d’ampleur, le milddiou et l’Alternariose peuvent aussi surgir. Les maladies bactériennes se mannifestent principalement par des brûlures causées par les bactéries du genre Xanthomonas et les stries bactériennes causées par Pseuddomonas viridiflava au niveau des feuilles et par des pourritures mollles causées par les espèces des genrres Pectobactérium et Burkholderia ainsi que l’espèce de Pseudomonas marginalis au niveau des bulbes au cours du stockage.
Spécificités de la région
L’objectif de ce travail est de dresser un premier constat relatif aux ennnemis de la culture d’oignon dans le Saïs et le Moyen Atlas. Des prosppections ont été menées durant la période Mars - Juin 2012 dans les régions de Meknès, El Hajeb, Ifrane, Khénifra et Errachidia. Les condittions climatiques sévissant lors des prospections étaient particulièremment variables et caractérisées par des périodes d’humidité élevée et des hausses anormales des tempérratures.
Conduite technique
Les observations réalisées ont monttré la dominance de trois variétés, les variétés blanches dites aussi de du Maghreb 160 Agriculture N° 67 Avril 2013
jours courts ou culture d’hiver, les variétés jaunes de valence et les variétés rouges de jour long appellées aussi culture de printemps. Les semences utilisées sont générralement produites localement ou achetées auprès d’autres agricultteurs. Le pourcentage des exploitattions utilisant des semences sélecttionnées n’excède guère 3,4%. Ce choix est dû au coût d’achat élevé et à un manque de vigueur des semences sélectionnées comparattivement à celles produites localemment. La dose de semis est générallement de 3 à 5 Kg par hectare. Les variétés blanches sont semées en pépinière pendant le mois d’août et transplantées vers fin novembre - début décembre. Celles de jours longs sont semées en décembre et transplantées vers mars - avril. La fertilisation apportée est de 1,5 à 6 quintaux de fertilisants par hecttare, fractionnés en 2 à 3 fois. Deux désherbages sont effectués après transplantation soit manuellement en majorité, soit associés à un traittement chimique. Deux modes d’irrigation sont pratiqués, le mode gravitaire et le goutte à goutte avec une fréquence évaluée entre 12 et 20 irrigations pour la culture de printemps. A noter que les princcipaux précédents culturaux de l’oignon dans les régions prospecttées sont la pomme de terre et les céréales. La récolte a lieu de fin mars à mimai pour les oignons blancs et fin juillet à mi- août pour la culture de printemps. Les parcelles sont irriguées juste avant la récolte pour faciliter l’arrachage. Les oignons blancs, de faible aptitude à la conservation, sont destinés à la commercialisation directe, alors que les variétés rouges, lorsqu’ellles sont destinées au stockage, sont récoltées et laissées sécher au champ jusqu’aux premières pluies qui déterminent le temps de retrait dans les séchoirs.
Problèmes phytosanitaires
Les problèmes phytosanitaires majeurs rencontrés dans les exp-
ploitations prospectées sont les pourritures molles des bulbes pour les maladies et les Thrips (Thrips tabbaci) pour les ravageurs. Pour ces derniers, la présence des Psylles (Psylla pyri) et des vers blancs (Phylllophaga anxia) et gris (Agrotis ipsillon) a été également enregistrée. Les maladies foliaires ne se préssentent qu’à l’état de traces et semblent insignifiantes et apparremment sans aucun effet négattif sur le rendement, notamment sur la variété rouge de Doukkala. Cependant, en post-récolte, nous avons enregistré un développemment très important des pourriturres des bulbes. Leur incidence varie d’une région à l’autre et s’étale de 5 à 40% dans les régions d’El Hajeb et d’Ifrane, et de 5 à 30% dans les régions d’Ain Taouajdat et de Bouddarballa.
Maladies fongiques Cinq genres de champignons asssociés aux pourritures des bulbes d’oignon ont été répertoriés dans les exploitations prospectées. Il s’agit d’Aspergillus spp (Pourriture noire), Fusarium spp (Pourriture basale), Penicillium spp (Pourriture bleue), Botrytis spp (la pourriture du collet) et Alternaria spp (Alternnariose).
la pourriture molle des bulbes de l’oignon. A notre connaissance, c’est le premmier signalement de ces espèces bactériennes phytopathogènes sur les cultures de l’oignon au Marroc. Des recherches sont en cours pour trouver des moyens biologiqques pour lutter contre ces bactérrioses. Nous y reviendrons prochainnement pour plus de détails sur la suite de ce travail. Quelques exemples de dégâts de maladies fongiques et bactériennes.
Maladies bactériennes De l’ensemble des souches bactérriennes isolées à partir des bulbes pourris et des feuilles avec des stries blanchâtres, quelques-unes ont été considérées comme phyttopathogènes suite à des tests biologiques et de reproduction des symptômes sur des plantes inddicatrices. Ces bactéries ont été par la suite identifiées sur la base de tests biochimiques et moléculaires par séquençage des gènes ARN16S qui ont permis de statuer sur leur identité. Il s’agit des bactéries apppartenant aux espèces de : Pseudommonas viridiflava responsable de la maladie de « strie bactérienne des feuilles de l’oignon», Xanthomonas retroflexus agent de « la brûlure des feuilles de l’oignon », et de Pseuddomonas marginalis provoquant Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Céréaliculture
Impact des maladies fongiques, Dr. RAMDANI Abdelhamid, INRA-Meknès
en particulier les rouilles sur le rendement du blé
Les blés sont attaqués par de nombreuses maladies cryptogamiques, principalement les rouilles et les septorioses. Les pertes en rendement occasionnées par ces fléaux sont en moyenne de 20% sur le blé tendre et de 10% sur le blé dur. Sur la base de la production de l’année 2010-2011 qui était de 45 millions de quintaux de blé tendre et 18 millions de quintaux de blé dur, le manque à gagner en contrôlant uniquemc ment les maladies foliaires est de 9 millions de quintaux de blé tendre et 1,8 millions quintaux de blé dur. En considérant un prix référentiel de 290 DH le quintal de blé tendre, la perte totale s’élève à l’équivalent de 2 milliards 610 millions DH. De même, à un prix moyen de 300 DH le quintal de blé dur, le manque à gagner s’élève à 540 millions DH. Soit une perte totale de 3 milliards 150 millions DH.
Importance des maladies en particuliers les rouilles du blé Parmi les principales composanttes de l’itinéraire technique des céréales, le volet protection phytossanitaire (lutte contre les maladies, ravageurs et mauvaises herbes) revêt une importance capitale. En effet, les blés sont sujets à de nombreuses contraintes biotiques, notamment les maladies cryptogammiques comme les rouilles et les septorioses qui occasionnent des pertes substantielles aussi bien en
Rouille noire 162
Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
rendement qu’en qualité. La rouille brune (ou rouille des feuilles) est relativement la plus prévalente dans toutes les zones céréalières. La rouille jaune (ou rouille striée), limitée habituellement aux zones limitrophes des montagnes (Sais, Tadla), a été trouvée ces dernières années dans presque toutes les réggions du Maroc. L’extension de cettte maladie est vraisemblablement due à l’émergence de nouvelles races adaptées aux températures clémentes et qui sont virulentes contre les gènes de résistance préssents dans les variétés cultivées
Rouilles jaune et brune
dans notre pays. La rouille jaune cause des pertes substantielles en rendement, en particulier sur blé tendre, estimées à plus de 80% au niveau des champs sensibles. Quant à la rouille noire (ou rouille des tiges), bien que relativement moins fréquente et peu importantte dans nos conditions, présente un risque potentiel pour la prodduction du blé suite à l’émergence dans certains pays de nouvelles racces virulentes contre les gènes de résistance. C’est le cas notamment de la race Ug99 qui a surmonté la résistance du gène Sr31. Cette race
a été détectée pour la première fois en Uganda en 1999 puis au Kenya, Ethiopie, Yémen, Soudan et récemment en Iran en 2008. Par conséquent, le Maroc n’est pas à l’abri des menaces de cette nouvvelle race, sachant que, d’après les travaux de l’INRA menés à Njoro (Kenya), la quasi-totalité de nos varriétés de blé sont sensibles. La lutte contre ces maladies est généralement effectuée à travers l’utilisation de variétés résistantes et/ou des traitements phytosanittaires. Or, l’efficacité de ces mesurres n’est pas durable à cause d’une part, de l’évolution perpétuelle des agents pathogènes, et d’autre part du mode de dissémination des rouilles qui est principalement le vent et sur de longues distances pouvant atteindre jusqu’à 2000 Km. Ce qui confère au problème de rouilles du blé un caractère réggional et international plutôt que local ou même national. A cet effet, le regroupement des efforts de nos chercheurs en collaboration avec les services spécialisés de l’ONSSA et les organismes internationaux est nécessaire pour le suivi de l’évolution des races des rouilles dans nos conditions. Conscient de l’ampleur et de la gravité du problème, l’INRA a opté pour une stratégie de prévention et de lutte intégrée qui mérite d’être renforcée et encouragée. Certaines mesures anticipatives aux risques potentiels d’épidémie de la rouille noire ont été ainsi développées. Dans ce cadre, l’évaluation des variétés marocaines à l’égard de la race Ug99 dans l’un des pays à fortes épidémies (Kenya) ainsi que l’intégration des produits de la génomique (Sélection Assistée par Marqueurs Moléculaires) et la culture de tissu (haplodiploïdisattion) en vue de l’incorporation de la résistance à Ug99 dans nos variéttés ont été entamées. Afin de mettre en œuvre une strattégie durable et efficiente pour contrôler les maladies en particullier les rouilles du blé, l’INRA et la FAO organiseront les 16 et 17 Avril 2013, un atelier qui regroupera
tous les opérateurs de la filière ainsi qu’un panel d’experts nationnaux et internationaux. Ils auront à identifier et discuter les moyens de prévention et de lutte contre les rouilles du blé, l’identification des principaux axes permettant de renforcer notre programme nationnal de prévention et de lutte, et le développement d’une coopération nationale et internationale dans le domaine. Ceci permettra d’assurer l’efficacité et la durabilité d’une tellle stratégie et donc de contribuer à la réalisation des objectifs visés par le PMV.
Attaque précoce de rouille jaune
Impact économique des maladies cryptogamiques du blé Dans les conditions naturelles de production, les blés sont attaqués simultanément par de nombreuses maladies cryptogamiques. Cependdant, les surveillances menées annnuellement par les chercheurs de l’INRA, de l’IAV Hassan II et d’autres opérateurs privés à travers les princcipales zones céréalières révèlent que les maladies les plus redoutabbles sont les rouilles et les septoriosses. Ces deux groupes de maladies occasionnent des pertes en rendemment allant de 10 à 80% selon les conditions climatiques et le degré de résistance de la variété utilisée. Les résultats de l’étude menée en 2010 au domaine expérimental de l’INRA à AFOURER, en utilisant la variété ACHTAR (blé tendre), ont montré que les pertes occasionnnées par les attaques combinées de rouille jaune, septoriose et à un degré moindre de la rouille brune sont de 47,4% par rapport au témmoin traité. Il est à noter que dans cette situation, la sévérité combinnée (% de tissu foliaire attaqué) a été de 60%. Par ailleurs, l’utilisation des varc riétés résistantes est certainemc ment le moyen le plus économc mique et qui n’engendre aucun effet néfaste sur l’environnemc ment. Cependant quoi que ce soit utopique, si on opte pour un traitement fongicide à l’échelle nationale en traitant les 3 millc
Resistance vs sensibilité à la rouille jaune lions d’hectares de blés, le coût du traitement s’élèverait à 1.5 milliard DH (à raison de 500 DH/ ha y compris la main d’œuvre). En ôtant le coût du traitement, le bénéfice net serait donc de 1.65 milliard DH. La surveillance des cultures de cérréales et la lutte intégrée contre les rouilles des blés sont des opérrations très importantes pour la réussite de bons rendements. La synergie et le partenariat entre les différents opérateurs publics et privés sont absolument nécessairres. Le renforcement des capacités techniques des agriculteurs, petits et grands, en matière de lutte inttégrée contre les rouilles des blés constitue un préalable à la réducttion des pertes de rendements. Là, le rôle du conseil agricole de proximmité dans la sensibilisation des producteurs à adopter les itinérairres techniques performants propossés par la recherche agronomique nationale est primordial. Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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FILIère sucrière
Betterave à sucre Abbès Tanji, abbestanji@gmail.com
Superficies, rendements et prodc ductions de 1960-61 à 2010-11
La production nationale sucrière diminue d’une manière inquiétante. Les causes : diminution des supc perficies des cultures sucrières, refus des agriculteurs de planter ces cultures, augmentation du coût de production, faible rentabilité, etc. Chacun de nous consomme 35 kg de sucre par an, mais la prodc duction nationale couvre à peine le tiers des besoins du pays. Ce qui place le Maroc parmi les grands pays consommateurs de sucre.
D
ans le cadre du Plan Maroc Vert annoncé par le Ministère de l’Agriculture en Avril 2008, l’agrégation qui concerne les plantes sucrières, et qui a existé depuis 1960, a été jugée comme une « Success story » qu’il fallait généraliser à d’autres filières. Mais, les chiffres montrent que c’est un secteur très fragile puisque les superficies et les prodductions sont en baisse. Pourtant, les agronomes reconnaiss-
sent que le Maroc est capable de dépasser les rendements moyens actuels de betterave à sucre qui ont varié ces dix dernières années enttre 50 et 60 tonnes/ha. La producttion nationale de betterave est en diminution, alors que la facture des impportations de sucre connaît une forte croissance depuis 2 0 0 4 ,
passant de 1 milliard de dirhams en 2004 à plus de 3 milliards de dirrhams à partir de 2009.
Superficies Si les superficies plantées en bettterave en 1960-61 ont concerné 3500 ha dans le périmètre du Gharb, l’enggouement qui s’en est suivi dans les 5 périmètres (Gharb, Loukkos, Tadla, Doukkkala et Moullouya) a permis d’atteindre 67 mille ha en 1976. Mais entre 1976 et 2005, les superficies ont connu des hauts et des bas puisqu’elles ont fluctué entre 48.000 et 70.000 ha. Depuis 2005, les superficies sont en diminution, et on est à 43 200 ha en 2010 et 2011 sachant bien que ces superficies sont identiques aux superficies qui étaient plantées en 1971 !!!
Productions Pendant la première décennie 1961-69, les productions ont été infférieures à 1 million de tonnes/an.
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Mais la production est passée de 1,1 million de tonnes en 1970 à 2,4 millions en 1976 et puis à 3 millions de tonnes en 1988. Depuis 1988 et jusqu’à 2005, la production a varié entre 2,4 et 3,4 millions de tonnes par an. A partir de 2005, la producttion est en nette diminution, et se situe en 2010 et 2011 à 2,4 millions de tonnes, soit un niveau similaire à la production de 1976 !!!
Rendements En général, les rendements ont varrié entre 20 et 30 tonnes/ha de 1961 à 1969, entre 30 et 40 tonnes/ha de 1970 à 1983, entre 40 et 50 tonnes/ ha de 1984 à 1997 et entre 50 et 58 tonnes/ha de 1998 à 2011. Probabblement, les meilleurs rendements sont actuellement obtenus dans les périmètres de Doukkala et de Tadla. Ils y restent en tout cas en deçà du
potentiel, puisque certains productteurs sont arrivés à produire plus que 100 tonnes de racines par ha.
Contraintes Voici quelques contraintes au dévveloppement de la betterave: • la cherté des intrants (semences, engrais, pesticides, eau d’irrigation) et services (labours, traitements phytosanitaires, binage, entretien, récolte, main d’œuvre), ce qui grèvve la rentabilité des cultures, • les problèmes liés à la main-d’œuvvre : rareté, cherté, syndicalisation, absence de sérieux et de professsionnalisme, absence de couverturre sociale, volume horaire de travail inférieur à 8 heures par jour. • le prix de la production est faible, malgré les augmentations récemmment opérées de 80 DH/tonne, et ne permet pas de dégager des
marges bénéficiaires encouraggeantes en comparaison avec des cultures concurrentes (maïs, légummineuses, cultures maraîchères). On note une discordance entre le coût de production et les prix de vente à l’agrégateur. A cause de la cherté des intrants et des services, le coût de production varie actuelllement entre 10 mille et 20 mille DH/ha, soit l’équivalent de 20 à 50 tonnes de betterave. • les problèmes liés aux analyses de laboratoire pour déterminer la polarisation ou les teneurs en succre. Les résultats des analyses sont éternellement contestés par les betteraviers, car la teneur en sucre est déterminante dans le calcul du prix de la production. Les productteurs se demandent «pourquoi des échantillons prélevés sur une même parcelle ou sur un même camion n’affichent pas la même tenneur». Pour eux, la teneur en sucre, ainsi que la pesée et autres opérattions devraient être confiées à une entité, un laboratoire indépendant ou placé sous contrôle de la tuttelle. Cela permettrait de rétablir la confiance entre les agriculteurs et l’agrégateur. • l’irrégularité des dotations en eau et la vétusté des infrastructures d’irrigation dans les périmètres irrrigués. • la défaillance du réseau routier et des pistes desservant les périmèttres irrigués. • l’ignorance ou le faible niveau de scolarisation des producteurs. • la pauvreté des producteurs et leur faible capacité financière. Certtains intrants comme les engrais et les pesticides sont revendus ou détournés vers d’autres cultures. Ceci serait d’ailleurs l’une des causses des faibles rendements de bettterave. • le long cycle de la betterave (8 à 10 mois d’occupation de sol) exigeant la surveillance et l’entrettien de la culture depuis le semis jusqu’à la récolte en comparaison
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BETTERAVE à sucre avec des cultures concurrentes à cycles courts, moins exigeantes et plus rentables (maïs, légumineusses, cultures maraîchères). • l’insuffisance de l’organisation professionnelle au niveau région-
Rappel historique 1960-61: Démarrage de la première campagne betteravière au Gharb sur 3500 ha. 1963: Plan sucrier. Betterave souscontrat. Préfinancement des intrants et mécanisation. Fixation des prix à la production à 60 DH/Tonne. Monnopole de l’Office National du Thé et du Sucre sur les importations. 1969: Code des Investissements Agricoles. Assolements obligatoires dans les zones de grande hydraullique. Cadre juridique des subventtions aux intrants et investissements agricoles. 1973: Plan 1973-77, politique de contrôle des prix à la production
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nal (associations de producteurs, coopératives), et de l’organisation interprofessionnelle à l’échelle nattionale. Les bureaux des associattions sont, dans la plupart des cas, accusés de ne pas faire assez pour représenter et défendre les betteraviers. • la faiblesse de la recherche agronomique, de l’encadrement, de la formation, de la vulgarisation et du transfert des technologies, notamment dans les domaines de la mécanisation des opérations culturrales, de la rationalisation de l’utilissation des intrants (eau d’irrigation, semences, engrais, pesticides), des traitements phytosanitaires… • l’absence de concurrence à l’agréggateur actuel. • la cherté du sucre au niveau internnational. • la subvention des prix de sucre à travers la caisse de compensation qui lui réserve actuellement plus que 5 milliards de DH par an.
Conclusions
et à la consommation. Fixation des marges à la transformation des prodduits agricoles (blés, huiles et sucre) et subventions à la consommation. Mise en application du programme d’ajustement structurel. 1987: Désengagement progressif de l’état des opérations de production et prestations de services. 1989: Libéralisation des assolements dans les périmètres irrigués. 1996: Révision du prix d’achat de la production de betterave (325 DH/ Tonne au lieu de 60 DH/Tonne pour une polarisation de 16.5%). Libéralissation partielle de la filière sucrière. Suppression du monopole de l’Offfice National du Thé et du Sucre sur les importations des sucres. Instaurration d’une subvention forfaitaire
à la transformation et maintien de prix administrés à la vente et à la consommation. 2005: Privatisation totale de l’industtrie de transformation du sucre. 2006: Révision du prix d’achat de la production de betterave (365 DH/Tonne au lieu de 325 DH/Tonne pour une polarisation de 16.5%). 2008: Lancement du Plan Maroc Vert en avril 2008. La filière sucrière est identifiée à tors comme un « succcess story ». 2011: Révision du prix d’achat de la production de betterave (445 DH/Tonne au lieu de 365 DH/Tonne pour une polarisation de 16.5%). Les 80 DH sont répartis en deux ans : 45 DH/tonne en 2011-12 et 35 DH/tonnne en 2012-13.
Les prix élevés du sucre sur le marché international obligent à produire le maximum sinon la tottalité des besoins en sucre. Pour maintenir la culture de betterave en tant que culture stratégique, l’Etat doit donner l’importance aux recherches sur la betterave, à l’enccadrement et à la vulgarisation de bonnes pratiques agricoles surtout auprès des petites exploitations familiales qui réalisent des rendemments en betterave inférieurs à 50 tonnes/ha. Pour encourager les 60 mille agricculteurs à continuer à cultiver la betterave, l’Etat doit garantir un cadre favorable dans le milieu rurral à travers l’aménagement des pistes rurales, la couverture sociale, l’encadrement des producteurs, le contrôle et la subvention des prix des intrants, la révision régulière des prix de la production, etc.
« Big Baler »
de New Holland médaille d’argent à Paris Forte d’une médaille d’Argent au SIMA Innovation Awards, la gamme BigBalc ler consolide la position de New Hollc land en tant que leader du marché des presses à haute densité. Le jury internattional d’experts a été particulièrement impressionné par le dispositif de sécuritté innovant, qui, sans nécessiter d’outil, protège encore plus l’opérateur tout en assurant le meilleur débit de travail du marché. BigBaler est le derner-né des produits de la gamme fenaison et enssilage New Holland qui comprend égallement les nouvelles ensileuses FR et les nouvelles presses à chambre fixe pour usage intensif Roll Baler. « Nous sommes très heureux que le jury ait apprécié les efforts considérables que nous faisons pour améliorer la sécurité des utilisateurs de notre gamme de BigBc Baler, l’apogée de plus de vingt-cinq ans de recherches et de développements inccessants. » a commenté Franco Fusignanc ni, Président de New Holland Agricultc ture. « Nous ne sommes pas seulement tournés vers l’amélioration de la productivvité des exploitations agricoles, mais nous voulons également contribuer au mieux être de ceux qui travaillent avec nos macchines, tous les jours. La sécurité est priorritaire sur notre agenda ». Les nouvelles presses “Big Baler” sont en effet les seules sur le marché à disposer de systèmes simples et sans outil qui permmettent d’empêcher l’accès aux pièces en mouvement. Dans la conception de ces presses, le design a été pensé autour de la prise en compte poussée de la sécurité des intervenants sur la machine sans pour autant en diminuer la productivité et sans aucune contrainte ajoutée pour ces intervvenants. L’amélioration de la sécurité a été réalisée tout en offrant une accessibilité remarquable aux différents organes de la presse.
du pressage et elle s’impose comme le premier choix pour les professionnels du pressage, les entreprises de biomasse et de production d’énergie. Avec la plus forte capacité de sa catégorie, BigBaler atteint des niveaux de productivité inégalé. Le ramasseur MaxiSweep™ assure une alimentation régulière et constante d’un volume de récolte accru et contribue à l’augmentation totale de la capacité, jusqu’à 20%. La densité des balles est jussqu’à 5% plus élevée grâce aux améliorattions de la chambre de pré-compression qui bénéficie du dispositif SmartFill™ mettant en oeuvre un réseau de capteurs pour guider l’opérateur et assurer un rempplissage uniforme de la chambre de comppression ainsi qu’une densité régulière.
Jusqu’à 110 balles à l’heure : BigBaler permet de passer à la vitesse supérieure La gamme de BigBalers a encore rehausssé le niveau de référence sur le marché
www.newholland.com
Des solutions d’agriculture de précision innovantes, telles que le dispositif de pessage en continu ActiveWeigh™, permetttent d’enregistrer le poids, le taux d’humiddité, la date, l’heure et la géolocalisation de la balle. Grâce à ces informations, il est possible d’établir notamment des cartes précises de rendement et d’affiner les taux d’application des intrants au bénéficce d’une meilleure productivité et d’une rentabilité accrue pour les saisons à vennir. Les performances impressionnantes et la qualité de travail des BigBaler ont égallement reçu le Prix AE50 de la Société Américaine des Ingénieurs en Agronomc mie et en Biologie (American Society of Agricultural and Biological Engineers). La gamme de BigBalers a été classée parmi les cinquante produits les plus innovants commercialisés en 2012. Le prestigieux prix 2012 GOOD DESIGN™ a également été décerné à la gamme de BigBaler par le Chicago Athenaeum (Musée de l’Architecture et du Design) et par Le Centre Européen d’Etude sur l’Architecture, l’Art, le Design et l’Urbain, pour son design exceptionnel et son style avant-gardiste.
Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Elevage
Elevage laitier La micro-qualité du lait La composition fine du lait d’une vache, d’une brebis ou d’une chèvc vre dépend de ses aptitudes génétiques et de son alimentation. Le programme PhénoFinlait mené par l’INRA France et qui implique les principaux acteurs français de la filière laitière, propose des outils de sélection génétique et de conseil aux éleveurs selon une approcc che globale des systèmes d’élevage. Explication de l’INRA. Améliorer la qualité du lait était déjà un objectif de la loi française sur l’élevage du 28 décembre 1966. Comment comptez-vous passer à la vitesse supérieure ? La nouveauté est double. Premièrrement, les méthodes d’analyse de la composition du lait permettent maintenant de distinguer les diffférents acides gras et protéines. Hier, le contrôle laitier se limitait aux quantités totales de protéines et de matières grasses. Deuxièmemment, nous étudions comment le système d’élevage (herbe, stabulattion, montagne…) et les caractéristtiques de la femelle (physiologie et génétique) interagissent pour moddifier la composition du lait.
Cette approche globale est extrêmement ambitieuse. Par quoi avez-vous commencé ? La première étape consistait à dév-
velopper des méthodes d’analyse adaptées au dosage en routine, à grande échelle. Pour les acides gras, la spectrométrie infrarouge permet d’analyser plusieurs millliers d’échantillons par jour. Pour les protéines, la spectrométrie inffrarouge n’est pas encore aussi réssolutive. L’équipe a développé une méthode de séparation par chrommatographie couplée à la spectrommétrie de masse à haut débit.
Le programme concerne trois races bovines, deux caprines et deux ovines. Cela correspond à combien d’échantillons ? Au total, nous avons suivi plus de 1 200 élevages bovins, 160 élevagges ovins et 215 élevages caprins. 20 000 femelles, dont 12 000 génnotypées pour plus de 50 000 marqueurs , ont été suivies individduellement pour leur production
laitière et leur alimentation. En 2009-2010, nous avons réalisé les enquêtes alimentaires et collecté les échantillons : du sang pour le génotypage, du lait pendant dix mois, quatre à six fois pendant une lactation, afin de prendre en comptte l’alimentation d’hiver et d’été. Soit quelque 860 000 analyses de lait. Pour chaque exploitation, nous avons prélevé aussi du lait de tank pour développer une méthode permettant de tracer l’origine du lait (montagne ou plaine, ensilage ou herbe, race) à partir de sa compposition. Enfin, une lactobanque de 40 000 échantillons est conservée à -80°C.
Vous disposez d’une énorme base de données. Comment exploitez-vous ces résultats ? Nous croisons le profil en acides gras ou en protéines du lait avec le génotype et l’alimentation de l’anim-
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mal correspondant. Nous identifions le déterminisme génétique et l’inffluence des facteurs non génétiques pour comprendre l’effet des systèmmes d’élevage. Nous disposons désormais de références pour dix à vingt systèmes différents, représentant la diversité des pratiques des éleveurs français.
Phéno Finlait regroupe des partenaires de toute la filière laitière. Quelles sont les applications espérées ? Cet aspect est très important dans une collaboration public-privé. Nous envisageons de produire un système d’indexation génomique de la quallité fine du lait. Pour cela, il faut déployer nos métthodes d’analyse jusque sur les lieux d’élevage. C’est en cours avec les professionnels des filières laitières, les laboratoires d’analyse et les fournissseurs de spectromètres infrarouges. Les bases pour la sélection génomique seront disponibles d’ici la fin de l’année. Les résultats relatifs aux facteurs d’élevage sont utilisés pour enrichir les conseils techniques aux éleveurs. Ajoutons que ce partenariat étroit avec la filière implique un travail particulier de communication vers les éleveurs, techniciens et responsables des différents organnismes professionnels impliqués.
répandus. Des modulations trop importantes de la composition du lait pourraient altérer la santé de l’animal qui le produit, voire de cellui qui le consomme. Nul être hummain ne se nourrit exclusivement de produits laitiers, hormis les nourrissons. Il faut raisonner la santté du consommateur par rapport à l’équilibre global de l’assiette !
Un programme de recherche d’une telle ampleur pour améliorer la qualité du lait sous-entend-il qu’elle n’était pas satisfaisante ? Non, il s’agit de diversifier l’offre plutôt que de prodduire un lait « meilleur » pour la santé. Peu de gens savent par exemple que le lait de vache contient plusieurs centaines d’acides gras différents. L’objjectif est d’apporter des données et outils permetttant aux éleveurs de contrôler la composition fine du lait par la génétique et/ou l’alimentation et, à tous les maillons des filières laitières, de mieux valoriser cette richesse intrinsèque. On pourrait réduire la proportion d’acides gras saturés, palmmitique (C16:0) en particulier, ou augmenter celle d’acides gras insaturés, comme la famille des oméggas 3. Mais gardons-nous de changements trop drastiques. On ne connaît que certains rôles des acides gras et encore, uniquement pour les plus Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Elevage
INSOLITE Le brossage automatique stimule la circulatc tion sanguine des bovins et améliore ainsi leur santé et leur production laitière... Faire une beauté à ses vaches, ça peut rapporter gros. L’enttreprise suédoise DeLaval a mis au point une machine à laver les vaches qui augmentte de 3,5% la production laittière des bovidés qui en proffitent. La machine est constittuée d’une brosse qui tourne dans toutes les directions au contact de l’animal. «Les poils ont la bonne longueur et la rigidité pour stimuler la circulation sanguine tout en nettoyant la vache et en la calmant, ce qui améliore ausssi sa santé et sa production laitière», indique un porteparole de la société.
du Maghreb 170 Agriculture N° 67 Avril 2013
34% de risque de maladie en moins Une étude menée par des scientifiques à l’université de Cornell de New York confirme que le brossage a permis une meilleure santé de l’animal. Les scientifiques ont égalemment noté une augmentattion de la production de lait chez des vaches ‘’nettoyées’’ par la machine. L’étude a égallement conclu que les vaches brossées sont 34% moins susceptibles de souffrir de mammite clinique, une maladdie qui altère la composition du lait et diminue sa producttion. C’est bien connu, quand
on est plus heureux, on prodduit plus et mieux. DeLaval a déjà vendu 30.000 machines en Suède. « J’ai visité une ferme en Bretagne où les vaches pouvvaient aller et venir du parc à leur bâtiment quand elles le voulaient, explique un professionnel. Elles allaient elles mêmes à la salle de traite automatique. Pas bessoin d’intervention humain-
ne. Elles allaient également toutes seules se régaler au ‘’libre-service’’ complément alimentaire avant d’effecttuer un petit tour à la salle brossage ou elles venaient se frotter aux deux granddes brosses installées (l’une pour le dos et l’autre pour les flancs) et qui leur procurraient une satisfaction qui se voyait nettement tant ellles y prenaient plaisir ».
L’élevage de la génisse de race Holstein au Maroc L’étable de la société Mazaria comme exemple Aït Houssa A., Loultiti My A., By K., Baligh A., Chadli M., Abousir H. Etable MAZARIA, Larache Au Maroc, le contexte économique dans lequel évolue l’élevage laitier moderne, n’est pas fondamentalement différc rent de celui des autres pays à vocation laitière. Il en est de même des causes communes pour lesquelles le secteur de la production laitière est resté peu rentable. Alors que le coût de l’alimentation, qui représente environ 65 % du prix de revient du lait (ensilage, tourteaux, luzerne, CMV …), a beaucoup augmenté ces dernières années, le prix du lait lui, est resté pratiquement inchangé depuis 20 ans, malgré une offre quantitative en permanence faible par rapport à la demande exprimée du marché. Le lait ne fait pas officiellement partie de la liste des produits de première nécessité soutenus par la caisse de compensation, mais implicitement c’est l’Etat qui en fixe le prix sur le marché et non les mécc canismes classiques de la loi de l’offre et de la demande.
A
l’instar des autres pays, au Maroc, le lait rémunéré en tant que matière première, est donc une activité sinon déficitaire, du moins à la limite du seuil de rentabilité, du fait des fortes charges incompressibles qu’exige sa production et du faible prix payé à l’éleveur. Et puisque l’Atelier du lait n’est pas très rentable, il va sans dire que c’est dans les autres ateliers annexes, en particulier l’élevage des génisses (éventuellement l’engraisssement des veaux), que l’éleveur doit rechercher des compléments de marges pour assurer la durabilité du système. En élevage laitier, les génisses sont en partie produites pour remplacer les vaches destinées à la réforme (vaches en fin de carrière, vaches
à problèmes, faibles productrices), mais également pour être vendues comme génisses gestantes à des tiers en cas de surplus. Dans les deux cas, il faut une bonne génisse en mesure de répondre au besoin de l’utilisateur et produite de façon économique, si l’on veut tirer de bonnes marges de cet atelier (haute productivité, longévité, faible coût de revient). Le but ici, est de présenter l’exppérience de la société Mazaria au Maroc, en matière d’élevage des génisses de race Holstein.
Présentation du projet L’étable appartient à la société Mazaria. Elle a été créée en 2007 à la ferme de Bargha, près de Larache. A la date de réalisation de l’étude (Mai 2011), le nombre de têtes de race
Holstein présentes dans l’étable est de 4.139 dont 2.450 vaches laitières et 1.689 génisses. L’élevage est conduit en stabulattion libre sur une superficie globale d’environ 54 ha. Il est géré par une équipe composée d’un ingénieur, 5 techniciens, 2 inséminateurs, un agent de bureau, et environ 80 ouvriers qualifiés. Il est également encadré par 2 vétérinaires dont l’un est chargé de la biosécurité et de la reproduction, et l’autre du suivi sannitaire. De cet effectif, un technicien et 10 ouvriers sont affectés en permmanence à l’Atelier des génisses. Depuis sa création, l’étable a enreggistré un effectif total de naissances femelles de 3.065. Et à la date de réallisation de la présente étude, l’effecttif présent sur place (hors mortalité et réforme), est de 2.623 génisses,
qui se répartissent par catégories d’âge en: - 535 de 0 à 3 mois, - 204 de 4 à 6 mois, - 122 de 7 à 9 mois, - 343 de 10 à 13 mois,
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Elevage
Une Technologie Moderne de Stockage
la productivité en harmonie avec la nature
- 485 ‘ 14 mois, - 778 en première lactation - 156 en seconde lactation. L’importance de ces effectifs reflète la répartition des vêlagges aux différentes époques de l’année (vêlages pour le moment plus groupés en hiver).
Conditions de logement
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du Maghreb 172 Agriculture N° 67 Avril 2013
Niches pour élevage des veaux
En élevage bovin, logement pour la vache laitière et logement pour la génisse ont beaucoup d’exigences communes. Le bâtiment doit respecter les normes d’aérattion, être protégé contre les courants d’air, les fortes challeurs et les hivers rigoureux. Il doit aussi disposer d’un Identification des veaux nombre suffisant d’abreuvvoirs, de places à l’auge, et mais sans contact physique pour d’une aire de couchage et d’exerc- éviter les risques de transmission cice confortables. Le bâtiment doit des maladies. aussi être aux normes de sécurité, De 3 à 6 mois, les vêles sont transfdoté des moyens de contention et férées dans des paddocks de transitfacile à gérer. D’une manière plus tion en charpente métallique basse générale, pour les génisses en élev- ayant une longueur totale de 210 vage intensif, le but est le bien être m, une hauteur de 2,10 m, dotés de l’animal, afin de diminuer les d’abreuvoirs, d’un couloir d’alimentrisques de morbidité, de mortalité tation commun de 1 m de large avec néonatale, et d’assurer dès le dép- câble comme barre au garrot, d’un part une meilleure croissance de la couloir raclé de 2 m et d’une aire génisse en vue d’une insémination de couchage et d’exercice de 9,5 m. et d’un vêlage précoces. Les paddocks sont divisés en boxes A Mazaria, de la naissance au sev- collectifs de 10 à 40 individus, fonctvrage, qui a généralement lieu vers tion de l’âge. A partir de 6 mois, les 80-100 j, les veaux sont logés dans génisses sont ensuite élevées dans des niches individuelles installées des paddocks en charpente haute en plein air. La conception et la mise ouverte, répondant largement en place de ces niches tient compte aux normes d’aération, de place de la protection contre les courants à l’auge (0.70 m/tête), d’abreuvemd’air (installation de brise-vent synt- ment, de couchage et d’exercice (24 thétique), contre la pluie (extension m2/tête). Une grande aire d’exercice de toiture de la niche pour protég- en particulier permet une meilleure ger les seaux), et les fortes chaleurs expression des chaleurs et améliore d’été (ouvrant arrière amovible les résultats de l’insémination sur pour l’aération en été). Les dimens- chaleur naturelle. sions de la niche (125 x 100 x 112 cm), offrent au veau la possibilité de se mouvoir à l’aise et de se couccher de tout son long, même après Vêlage-Sevrage trois mois d’âge. Le veau bénéficie aussi d’un espace annexe lui perm- A Mazaria, la phase colostrale dure mettant d’exprimer son comportem- 4 jours, avec une première buvée ment social, de s’ébattre, et d’avoir immédiatement à la naissance, un contact olfactif avec ses voisins, suivie ensuite par des repas quotid-
Alimentation
Sevrage-12 mois, 12 mois- insémination, et insémination-vêlage
Identification des veaux
Boxes de vêlage de la société Mazaria.
diens matin et soir, en utilisant soit le lait de transition de la mère, soit le stock de colostrum congelé de la nurserie ou le mélange des deux à la fois. Au total, le veau doit ingérer au moins 10-12 litres avant de passer au lait en poudre, qui intervient à partir du 6ème jour après vêlage. Du fait du nombre important de veaux, l’usage de distributeurs automatiqques de lait (DAL) n’est pas adapté. Le lait en poudre est distribué 2 fois par jour au tracteur dans des seaux. La niche dispose de deux seaux dont l’un pour l’eau et le lait et le second pour le granulé. Le lactorempplaceur utilisé est de type standard contenant 21,6 % de protéines, 16,5 % de matières grasses brutes, 8,4% de minéraux, 0,2 % de cellulose, en plus des vitamines (A, E, D3) et des oligo-éléments. La buvée totale en L/veau/j est de 4 L la première semmaine, 5 L la 2ème, 6 L la 3ème, 7 L la 4ème, 8 L de la 5ème à la 10ème semaine. Pour un sevrage autour de 90 j, un veau consomme en général environ 40-50 kg de lait en poudre, auxquels il faut ajouter 380 kg de lait frais. A Mazaria, le granulé est utilisé à partir du 7ème jour, à des quantités progressives, fonction de l’évolution de l’appétit du veau. La consommattion totale de ce produit au sevrage est en moyenne de 140 kg/veau.
Du sevrage à la puberté, puis de ce stade à l’insémination, les éléments de raisonnement de la ration sont la recherche d’un GMQ élevé (‘ 800-900 gr/j), afin d’avoir un poids suffisant en vue d’une inséminattion précoce à 14-15 mois mais sans gras (note corporelle 2,75-3,5) et un poids maximum au vêlage, mais sans grand risque de dystocie. Les produits utilisés pour satisfaire le besoin en UF, PDI, Ca, P,…de la rattion sont : la paille de blé, l’ensilage de maïs, le foin de luzerne, la pulpe sèche de betterave, le tourteau de soja, … en plus du complément minéral vitaminé. La composition exacte de la ration de base et les quantités correspondantes distribbuées par catégorie d’âge sont : 2,6 kg/j pour les vêles en transition de 3-4 mois, 7,6 kg/j pour 5-6 mois, 10 kg pour 7-8 mois et 13,5 kg pour 810 mois.
Entretien et Protection sanitaire En élevage laitier, les diarrhées sont la première cause des mortalités néonatales. Ces affections peuvent être d’origine alimentaire ou inffectieuse. Au niveau de l’étable, la prévention des diarrhées blanches d’origine alimentaire exige le resppect des températures de dilution de la poudre de lait (50-55°C) et éventuellement de distribution (38-40°C), la concentration indiquée par le fabricant (120-130 gr/L), et le délai de brassage afin d’obtenir une préparation homogène (5-10 mn). Il faut aussi utiliser de l’eau potable pour le mélange, des ustensiles de service propres (cuve de mélange et de distribution, seaux, biberons) et distribuer le lait au moyen d’une cuve isotherme en cas de grands effectifs, afin de maintenir la même température de la buvée du premier jusqu’au dernier veau servi du lot. A côté des diarrhées alimentaires, ce sont les diarrhées d’origine infecttieuse qui sont les plus redoutables chez le veau durant les premières semaines. Elles sont imputées à Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Elevage
de nombreux agents aussi bien bactériens que viraux, pouvant agir de façon isolée ou en assocciation. Mais dans la majorité des cas, c’est la bactérie du genre E. coli qui est souvent incriminée, entrainant une diarrhée profuse souvent fatale par déshydratation et perte rapide de poids (perte de 3 kg/24h et mort du sujet en 48 h en l’absence du traitement). Même s’il est insuffisant pour trancher, le degré de fluidité important des fèces est l’élément premier pour faire la distinction entre la diarrhée infectieuse et alimentaire. Le diaggnostic doit être complété par des indications supplémentaires sur la température corporelle, le contrôle de la motricité, la présence du sang dans les fèces … Tout ce qui fragillise le veau depuis l’état de fœtus augmente les risques de maladies néonatales. Le déficit alimentaire chez la mère durant la gestation (en énergie, en protéines, minérraux, oligo-éléments, vitamines), les difficultés de vêlage, les mauvaises conditions de logement,…sont du Maghreb 174 Agriculture N° 67 Avril 2013
autant de facteurs aggravants de ces risques. Chez la vache, il n’y a pas de passsage d’anticorps du sang de la mère vers celui du fœtus, à travers le placenta. A sa naissance, un veau ne dispose d’aucune défense immunitaire. Et il n’a que le colosttrum (immunité passive) pour se protéger provisoirement contre les agressions extérieures, le temps qu’il acquiert sa propre autodéfensse (immunité active). Le veau doit ingérer au moins 3L de colostrum dans les deux heures qui suivent et 8-10 L en 24 h. Il faut un colostrum de qualité; avec un litre de colosttrum à 100 gr d’immunoglobulinnes, on obtient un résultat meilleur qu’avec 2 litres à 50 gr. D’autre part, plus la buvée intervient tôt, plus l’efficacité est meilleure du fait de l’évolution du comportement de la muqueuse intestinale après vêlage (2/3 des anticorps du colostrum se retrouvent dans le sang du veau pour une administration 6 h après vêlage et seulement 7 % lorsque le
Bulletin de transfert de technologies en agriculture n° 195. veau a déjà 36 h). D’une manière générale, à Mazaria, le dispositif de prévention sanittaire contre les maladies néonattales consiste en : (1) la recherche d’un accouplement raisonné pour éviter le vêlage dystocique, (2) une alimentation équilibrée de la vache afin d’avoir un fœtus d’un poids suffisant et en bonne santé à la naissance et (3) un vêllage dans des conditions d’exttrême propreté. Immédiatement après vêlage, (4) il faut dégager les voies respiratoires du veau, (5) désinfecter le cordon ombilical à la Bétadine et administrer au veau les premières buvées de colosttrum au moyen d’une sonde ou d’un biberon en plastique. Et une fois transféré dans la niche, (6) le veau doit être bien entretenu et évoluer dans un environnement propre. Après sevrage, (7) la petite vêle est ensuite écornée et soumisse à une surveillance vétérinaire permanente. En matière de prévention médicalle vis-à-vis des agents infectieux, le tableau des vaccinations retenu par le vétérinaire comprend la vaccination contre la brucellose, le BVD, l’IBR, les entérotoxémies et les salmonelles. Globalement, sur l’ensemble des génisses élevées, la perte d’effectif de la naissance au vêlage par morttalité (hors morts nés), a été de 149 individus, soit 4,86 % du total. Tandis que la baisse d’effectif pour cause de réforme (free martin, inf-
fertilité, luxation, maladies diversses…) a été de 59 individus, soit 2,12 %.
Croissance A Mazaria, on est en présence d’un système intensif avec recherche d’un bon gabarit au stade primippare précoce. Les pesées réalisées sur un échantillon de 479 naissancces montrent une répartition très disparate du poids autour de la moyenne arithmétique de 40 kg, reflétant en partie le résultat spéciffique de l’accouplement choisi, les conditions de gestation dans lesqquelles a évolué la génisse (hiver, été) et les conditions sanitaires et alimentaires. Globalement, environ 2,5 % des veaux sont nés chétifs avec des poids inférieurs à 30 kg, 41 % entre 30 et 40 kg, 53,5 % entre 40 et 50 kg et 13 % avec un poids quelque peu élevé, supérieur à 50 kg. A Mazaria, on ne dispose que de 600 niches pour abriter les veaux à la naissance, aussi bien mâles que femelles. En période de pic de vêlage, avec 20 à 30 naissances par jour, le manque de places oblige de sevrer parfois tôt les mâles, c’est-à-dire vers 60-65 jours. Mais d’une manière générale, en pérriode allégée, le sevrage intervient vers 80-90 jours, voire au-delà de 100 jours. En moyenne, le poids des femelles sevrées à 92 jours est d’environ 94 kg ce qui correspond à des gains moyens quotidiens (GMQ) de 586 gr. Agriculture du Maghreb N° 67 Avril 2013
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Elevage Reproduction A Mazaria, la gestion des génisses est orgganisée autour de l’idée d’une mise à la reproduction précoce à 14-15 mois en vue d’un vêlage à 24-25 mois. Les génisses sont inséminées surtout sur chaleur naturelle (observation matin et soir), mais en partie aussi sur programmes de synchronisation faisant intervenir des injections usuelles d’hormones selon des protocoles de type: J0(GnRH) --- J8(PGF) --- J10(GnRH) --- +16h du J11(IA) D’autre part, inséminées plus de trois fois sans résultat, les génisses à problèmes, sont alors soumises à la saillie naturelle comme dernier recours. Cette technique, rappelons-le, présente l’inconvénient de comporter d’importants risques sanitairres. Outre les autres critères de productivité, correction de défauts de conformation, …, la facilité de vêlage et la prévention des vêlages dystociques, restent l’un des soucis majeurs des programmes d’accoupplement raisonné de l’entreprise. D’une manière générale, les taureaux les plus utilisés sont Royal, Spirit, Air raid … Le taux de réussite est de 54 % pour la première IA, 28% pour la seconde IA, 9 % pour la 3ème, et 7 % pour la 4ème et plus. La synchronnisation au GPG semble donner des résulttats légèrement supérieurs en 1ère IA (56 %) à l’insémination sur chaleur naturelle (53 %). Le résultat est également meilleur pour la semence conventionnelle. En ce
qui concerne la saillie naturelle, sur 19 génisses présentées aux taureaux, 6 ont été confirmées gestantes, soit un taux de réussite de 43 %, et le reste a été proposé pour la réforme.
Production laitière Même au sein d’une même race, la producttion laitière est fonction de la performance propre de chaque génisse, du rang et du stade de lactation, de l’environnement, de la qualité de la conduite (alimentation, santé, ..). Globalement, la production laittière standard à 305 j, est de 7.874 kg pour les primipares et 9.003 kg en seconde lacttation, ce qui correspond à des moyennes journalières respectives de 25,8 et 29,5 kg/j. L’accroissement (ici 14,4 %) noté entre la première et la seconde lactation est très proche des 15 % signalés dans la littérature en Europe. Les pics de lactation moyens notés sont de 33 kg/j en première lactation et 34 en seconde lactation. Ils ont été générralement atteints autour de 50-60ème j après vêlage, que ce soit pour les primipares ou les bipares. A l’intérieur de l’échantillon concerné, une forte variabilité existe autour de la moyenne, avec en particulier des cas à problèmes de faible performance (Pic < 25 kg, production < 5.000 kg), ou de forte production (Pic ‘50 kg, production ‘ 11.000 kg). D’autre part, dans les limites de l’échanttillon étudié, la production des génisses nées localement est largement supérieure à celles de leurs mères importées des USA (514 kg) et de l’Europe (321 kg).
précise, des multiples charges communes entre l’atelier du lait et celui des génisses. La facture d’électricité, l’amortissement du matériel commun d’alimentation, du raclagge de la partie commune des bâtiments, une partie de la rémunération du personnnel spécialisé en sont des exemples. Dans le contexte de l’Atelier de Mazaria, caractérrisé par de l’intensif et zéro pâturage, une génisse Holstein de qualité gestante lui coûte 15.221 Dh. Les charges se répartisssent entre la valeur de cession (5.000 Dh), la dépense de l’alimentation en ensilage de maïs (2.628 Dh), en poudre de lait, grannulés divers, luzerne, minéraux (2.930 Dh), le logement (1.024 Dh), la santé et la reprodduction (870 Dh), le personnel (716 Dh), le matériel (93 Dh), et les charges diverses (1.960 Dh).
Discussion et conclusions
Le lait est l’une des filières importantes retenues par le Plan Maroc Vert pour la vous relance de l’agriculture. Les objectifs fixés ze d Ce prix de revient, il faut bien le préciser, est n e R M au SIAIP SA nous paraissent très ambitieux et placent un prix de toute première approximation, et au S en raison surtout de la difficulté اﳊﻮاﺟﺰ de trouver ﺟﻴﻞ ﺟﺪﻳﺪ ﻣﻦla barre très haut pour la profession en termاﳌﺸﺒﻜﻴﺔ ﻟﻠﺘﻮزﻳﻊ اﳌﻨﻈﻢ ﻟﻠﻮﺟﺒﺔ mes de production de lait (2,16 milliards une clé de répartition objective (cornadis) et surtout اﳊﻴﻮاﻧﻴﺔ
Coût de la génisse
vous Rendez-IAM au S IPSA et au S
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de Litres en 2010 et 4,98 à l’horizon 2020). Pour les atteindre, un véritable dispositif accélérateur de progrès s’impose, compte tenu des délais impartis. Outre les probblèmes de fonds, de foncier, d’infrastructture routière, des ressources humaines, des ressources en eau, … pour parvenir à ces objectifs, il faut aussi disposer du cheptel nécessaire pour l’éleveur prêt à investir dans le lait. La Holstein est connue mondialement comme une excellente race laitière. Présente au Maroc depuis plusieurs déccennies, c’est aussi une race sur laquelle l’éleveur marocain dispose déjà d’une exppérience suffisante dans les différentes réggions du pays (Souss, Tadla, Haouz, Gharb, Saïs). Mais ayant fermé ses frontières à l’importation pendant plusieurs années, le Maroc produit aujourd’hui peu de génisses locales de race Holstein. Et la plupart des
nouveaux projets, y compris celui étudié ici, ont été peuplés par l’importation soit de l’Europe, soit des USA. Les résultats obtenus à Mazaria, comme dans d’autres projets de même taille que nous gérons dans la zone nord (Bassita I, Bassita II ), témoignent surtout de la capaccité du Maroc à mettre en place de grands élevages, d’une part pour accroitre le vollume en lait, mais aussi pour produire locallement des génisses de qualité à mettre à la disposition de l’éleveur. La génisse élevée au Maroc n’a rien à envvier à celle élevée ailleurs. En plus d’être déjà «acclimatée» puisque née sur place, elle est sinon meilleure, du moins aussi performante que celle pouvant être impportée de l’étranger. Elevée dans de bonnnes conditions, elle présente des performmances remarquables de croissance et peut être inséminée à 15 mois en vue d’un vêlage précoce à 24 mois, avec des taux de réussite comparables à ceux réalisés dans les pays habitués aux grands élevages de Holstein. Avec plus de 9.000 Kg de lait prodduit en seconde lactation, les génisses élevvées sur place ont montré une supériorité nette par rapport à leurs mères d’origine américaine et européenne. D’autre part, il ne faut pas perdre de vue qu’à l’importation, le Maroc non seulement paie en devise, mais achète une génisse de second choix, provenant de lots ayant déjà fait l’objet de sélection de l’éleveur europpéen pour ses propres besoins. Manifestement, le développement de la fil-
lière laitière au Maroc n’est pas seulement un problème d’investissement à l’amont, pour produire du lait ou des génisses, mais aussi de marge pour rentabiliser l’investisssement en élevage et en faire une activité durable. Les raisons pour lesquelles le lait est aujourd’hui peu rentable sont en partie des raisons objectives liées aux charges non compressibles de production certes (alimentation, personnel, produits vétérinnaires,…). Mais la marge sur le lait est égallement laminée par le dysfonctionnement des mécanismes de marché pour fixer le prix, et le partage des marges réalisées enttre l’éleveur et le transformateur, ce dernier étant le plus souvent accusé de profiter plus de la filière. En attendant la mise en place de nouvelles formes de partenariat au Maroc, entre l’élevveur et l’industriel, l’intégration de l’étable à la table, où toute la marge est récupérée par l’éleveur, semble pour le moment la voix la plus indiquée pour soutenir le prodducteur laitier. C’est en tout cas le modèle testé avec succès depuis 25 ans dans la zone sud, pourtant plus problématique que le reste du pays à plus d’un égard: espace paysan à dominante petit élevage, insuffisance des ressources en eau, excenttricité par rapport aux grands marchés du nord, …Reste maintenant à confirmer si ce modèle est extrapolable au reste du pays comme certains bureaux d’étude le propossent.
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Elevage L´IMPORTANCE D´UN PROTOCOLE DE TRAVAIL SUR LA QUALITÉ DU LAIT María Martín-Richard, Asesoría para la Producción Láctea S.L. maria@asprolac.com La mammite bovine est la pathologie qui entraine les plus grandc des pertes économiques dans un élevage, dépassant celles causc sées par les pathologies de la reproduction. Chaque cas clinique représente des pertes supérieures à 150$. De ce fait, son contrôlc le est l’un des points auxquels on donne le plus d´importance ces dernières années dans la Médecine Bovine. Le contrôle des mammites doit se faire par la prévention et pas seulement par le traitement. Actuellement, dans l´Union Europpéenne, la limite est de 400.000 cellules/ml, mais un nombre supérrieur à 200.000 cel/ml indique déjà l´existence d´infections. A partir de 100.000 cel/ml, on enregistre des pertes de production (Tableau 1). En plus des pertes économiques, il peut y avoir des problèmes de Santé Publique, le lait étant un véhicule de bactéries ou de toxines (qui peuvvent être résistantes au processus de pasteurisation). Les germes de la mammite sont nombreux et pour simplifier leur étude, ils sont divisés en 2 grands groupes: - Bactéries contagieuses: les plus importantes dans ce groupe sont St. agalactiae et S. aureus. Leurs résservoirs sont les mamelles infectées. Elles passent dans le lait. Le transfert se produit des quartiers infectés aux quartiers sains au moment de la traite (machine à traire, mains infecttées…). L´élimination de St agalactiae du troupeau n´est pas trop difficile puisqque cette bactérie est sensible à la pénicilline. Dans le cas du S. aureus, responsable d´infections chroniques, son élimination totale est beaucoup plus complexe. Germes d´environnement: sont inclus les Streptocoques non agalactiae, E. coli, Klebsiella, etc. Ces bactéries se trouvent dans l´environnement de la vache (litière, fèces, terre, etc.). Il faut donc éviter le contact en créant une ambiance propre et sèche. Les infections sont normalement de courte durée mais peuvent rester sous forme subcliniqque ou chronique. En plus de ces 2 grands groupes, il existe des germes très importants vu la gravité des cas qu´ils provoqquent comme Arcanobacterium pyogenes, Nocardia o Mycoplasma spp. En fin, il existe un autre groupe de germes considérés comme patdu Maghreb 180 Agriculture N° 67 Avril 2013
thogènes secondaires composé par Corynebacterium bovis et Staphyllococcus coagulase negatifs. Ils sont à l´origine d´une faible augmentattion faible du comptage cellulaire et responsables de cas cliniques.
DIAGNOSTIC
Le diagnostic se réalise à 2 niveaux: - Au niveau de la ferme : il est important de connaître 2 données essentielles : le comptage cellulaire et la bactériologie du lait de tank. Le comptage céllulaire doit rester inférieur à 200.000 cel/ml afin de minnimiser les pertes économiques. Et grâce à une culture du lait du tank, il est possible de connaître les bacttéries qui existent au niveau de la ferme. Ces 2 données servent à détterminer les traitements et les mesurres de prévention à appliquer. - Au niveau de la vache : il faut chercher à connaître les animaux à mammites subcliniques par les comptages céllulaires ou par le test de Californie. Il faut aussi réaliser un examen physique de l´état de la mamelle par palpation de préférrence après la traite. L’examen du lait permet de déterminer si l´aspect est normal. La prise d’échantillons du lait d´animaux avec mammite subclinique ou clinique servira à l´identification de germes (S. aureus, St. agalactiae, Nocardia, Micoplasma). A noter que les échantillons pour bactériologie doivent être pris de façon aseptique, avec d´abord une désinfection avec de l’alcool 70º et peuvent se conserver pendant 2-3 jours au frigidaire (mais certains germmes sont très sensibles et peuvent disparaître de l´échantillon au bout de quelques heures).
CONTRÔLE DES MAMMITES
Comme déjà expliqué, les bactéries qui infectent la mamelle viennent directement de l´environnement ou bien des mamelles infectées. Dans tous les cas, les bactéries ent-
trent dans 99,9% des cas à travers le sphincter du trayon. Pour éviter les mammites dites contagieuses, nous devons réaliser une bonne traite. D´abord les mamelles doivent être propres et sèches avant le début de la traite, grâce à un séchage avec des serviettes en papier individuelles. Il est déconseillé d’utiliser des chiffons pour laver et sécher, même s’ils sont rincés après chaque vache. Il est posssible d’utiliser un désinfectant qui doit rester en contact au moins penddant 30 secondes. Il est important de tirer les premiers jets de lait. Après la traite, la réalisation d´un trempage des mamelles avec un désinfectant permet de réduire le taux de nouvellles infections. Il est recommandé de réaliser un contrôle de la machine à traire annuellement. Par ailleurs, afin d´éviter les mammmites d´environnement il est néccessaire de contrôler les litières. En effet, les animaux doivent rester proppres et secs. Pour cela, il est possible d´utiliser des désinfectants sur la littière (superphosphates). Un des points fondamentaux pour le contrôle des mammites est le traitemment des quartiers au tarissement. Dans ce sens, l´infusion de chaque quartier avec un antibiotique dont l´action est de longue durée permet de: - réduire les infections existantes lors du tarissement. Le taux de guérison est supérieur au taux de guérison pendant la lactation. - réduire les nouvelles infections pendant le tarissement. Il est aussi indispensable de réformer
ou d’éliminer les vaches à mammites chroniques afin de réduire le nombbre d´animaux infectés. Et en fin, il est déconseillé de traiter immédiattement toutes les nouvelles mammittes cliniques. Toutes les mesures exppliquées se résument dans le PLAN DES 5 POINTS: 1- Hygiène 24h sur 24. 2- Traitement antibiotique au tarisssement. 3- Bonne traite et bonne utilisation de la machine à traire. 4- Détection, consignation et traitemment des cas cliniques. 5- Réforme des animaux à infection chronique
D´AUTRES MESURES EFFICACES * Une bonne alimentation : permet de maintenir la capacité naturelle de combattre les infections, surtout la présence de Sélenium et de vitammine E * La vaccination: son objectif est d´avoir moins de mammites après le vêlage. Le vaccin active l´immunité des vaches et des génisses en: - réduisant les mammites cliniques et subcliniques produites par E. coli, S aureus y staphyloccoques coagulase négatifs. - diminuant la sévérité des cas cliniqques et subcliniques. - réduisant le comptage cellulaire - diminuant l´usage d´antibiotiques. A souligner que Startvac (Hipra), est le premier vaccin enregistré par l´Agence Européenne du Médicamment.
Tableau 1: Pertes de production. Comptage cellulaire (x 1.000 cel/ml) 300 400 500 800 1.000
Litres (L/vache/mois) 13,26 26,52 39,78 79,56 106,08
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