Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
EDITIONS AGRICOLES
Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : GROUPE HASSAN DERHEM 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Berger 20380 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. M’hamed Hmimina Prof. BENAZOUN Abdeslam Dr. Rachid Bouharroud SERRAR Mohamed
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Directeur Artistique NASSIF Yassine
Imprimerie PIPO
Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito 1er Salon des Céréales et Légumineuses de Berrechid Mobilisons nous pour ces filières vitales
O
n serait tenté de dire ‘‘ENFIN’’ une activité spécialement dédiée aux secteurs des céréales et légumineuses, qui occupent une place particulièrement capitale pour l’agriculture et l’autosuffisance alimentaire du Maroc. En effet, selon le HCP, ces secteurs occupent une place particulière au Maroc du fait de leur rôle multifonctionnel et ont un impact considérable sur tout le développement économique, social et environnemental du pays. Ils constituent le premier secteur créateur de richesses et employeur le plus important du pays, et le responsable le plus direct de la gestion des ressources naturelles renouvelables. Cependant, ces secteurs, à l’instar de toute notre agriculture, sont confrontés à des défis et enjeux majeurs : s’adapter à l’ouverture sur l’extérieur et au changement climatique, apporter des réponses aux impératifs de la sécurité alimentaire, de l’emploi et de la stabilité. Mais aussi de contribuer davantage à la croissance économique, au développement des territoires et à la réduction de la pauvreté en milieu rural, limiter la dégradation des ressources naturelles qui conditionnent son développement et celui de toute la société, et mieux les valoriser (d’après HCP). Malheureusement, on se demande pourquoi les politiques agricoles suivies depuis l’indépendance, malgré des réussites notables, n’ont pas permis de meilleures performances. En effet, l’analyse de la situation actuelle montre une insuffisance de la production nationale et la dépendance de plus en plus marquée des importations pour les besoins alimentaires du pays. Et le désengagement rampant de l’Etat, la libéralisation et la mondialisation ne risquent pas d’arranger les choses. Rappelons que le Maroc est passé d’exportateur des céréales et légumineuses jusqu’aux années 1970, à l’un des plus
grands importateurs de la région MENA de ces denrées hautement stratégiques. Ainsi, selon les données du ministère de l’agriculture, le Maroc a importé au cours des dernières années, entre 40 et 50 millions de quintaux par an de céréales (hors maïs). Ces importations représentaient en 2016 (fin novembre) 15,2 MMdh. Pour les légumineuses les volumes importés ont évolué de 132.000 qx en 1992, à 298.000 en 95 et 100.000 en 96. Depuis 2008-09 les importations se sont stabilisées entre 100 et 200 milles qx/an (105.200 qx en moyenne entre 2010-11 et 2014-15). Les facteurs ayant conduit à cet état des choses sont nombreux et bien identifiés de même que les solutions pour améliorer la situation, même s’il serait prétentieux et illusoire de vouloir assurer une totale autosuffisance. En conjuguant les efforts et les ambitions de tous les intervenants, ce n’est pas impossible. Espérons que la tenue de ce salon aide à un sursaut dans les domaines de la production, de la commercialisation et de la valorisation de ces denrées qui constituent la base de l’alimentation de la population marocaine. Agriculture du Maghreb souhaite un bon succès à la 1ère édition du Salon National Professionnel des Céréales et Légumineuses de Berrechid ainsi qu’aux prochaines éditions.
Abdelmoumen Guennouni Journaliste - Ingénieur Agronome
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Sommaire 6
Actualités
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Le tracteur agricole au Maroc CHOIX, CARACTERISTIQUES ET UTILISATIONS 36
Les semences céréalières au Maroc Améliorer encore plus la recherche et la commercialisation32 40
Melon 36
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Tomate Principales maladies fongiques Tuta absoluta Approche « fenêtre de traitements » pour la gestion de la résistance (IRM)
Supplément Spécial Carotte en Arabe 54
Lutte intégrée contre la mineuse de la tomate Tuta absoluta en culture sous serre : Quelques résultats saillants de l’INRA 60
LES ACARIENS TETRANYQUES
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Carence en fer sur agrumes
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Canne à sucre, contrôle des adventices
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Légumineuses alimentaires, gestion intégrée des adventices
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Méthodes évaluatives de la surface foliaire des arbres fruitiers en vue d’une adéquation des doses de pesticides à la dynamique du feuillage du verger 76
PRODUCTION DE PLANTS DE PISTACHIER Première tentative à Tigrigra ( Azrou) 78
Petites annonces
Nos annonceurs ADEAUPLAST 29 AGQ 59 AGRILEVANTE salon 17 AGRIMATCO 51 AGRIMATCO 61 AGRIMATCO 73 AMPP 64 ARYSTA 49 ATLANTICA 4
AGRICOLA 53 BASF 47 BASF 67 BASF 71 CASE 33 CMGP 80 CNH 31 CROPLIFE 55 ELEPHANT VERT 52 ELEPHANT VERT 65
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FERTIMED 7 HORTICOM 57 HORTICOM 63 Gautier semences 23 IRRI-SYS 19 LALLEMAND 45 MAGRISER 5 MAMDA 9 SALON
BERRECHID 15 Salon Foodexpo 16 SIFEL 27 STAR EXPORT 25 SYNGENTA 41 TECNIDEX 2 TESSENDERLO 43 TIMAC 79 YARA 21
supPlément
Bejo agrimatco BODOR Croplife MAMDA Nunhems SAKATA SONACOS Vilomrin atlas
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Actu Actu Technologie
La finesse des satellites pour une agriculture de précision Le recours aux satellites en agriculture, pour le positionnement comme pour l’observation, connaît un succès croissant depuis une dizaine d’années. Il est toutefois inégal selon les pays: d’usage courant aux États-Unis, il est encore rare dans les pays en voie de développement. À la ferme, les techniques d’imagerie satellite ont déjà changé les pratiques et ouvrent de nouvelles perspectives. Sur les 150 satellites d’observation au niveau mondial, une douzaine peut servir un usage agricole. Si la surveillance des cultures et le contrôle des surfaces et de l’occupation des sols ont été à l’origine des premiers outils spatiaux appliqués à l’agriculture, d’autres sont aujourd’hui en mesure d’optimiser les pratiques agricoles au profit des agriculteurs et de l’environnement. C’est le domaine de l’agriculture de précision, qui veut gérer finement le travail en tenant compte des variations au sein d’une même exploitation. En général, les différents traitements des cultures sont appliqués à l’ensemble de la parcelle de façon uniforme. En réalité, le développement de la plante, et par conséquent le rendement, varie à l’intérieur d’une parcelle. Cette constatation est le premier pas vers l’agriculture de précision : chercher à connaître à l’avance le rendement intraparcellaire de manière à moduler les apports d’engrais ou de produits phytosanitaires en fonction des besoins réels des plantes. Les méthodes classiques d’agriculture de précision s’appuient sur les cartes de rendement des années antérieures (mesurées par exemple par GPS au moment de la moisson) et sur la connaissance des parcelles par l’agriculteur. Cette méthode a un défaut principal : elle ne prend que très partiel-
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lement en compte l’état réel de croissance de la végétation.
Les avantages des images satellites
Grâce aux satellites, il est désormais possible d’obtenir des mesures et des images permettant d’identifier des zones en stress hydrique, ou en déficit azoté, voire touchées par des organismes nuisibles. Des modèles bio-mathématiques intégrant ces données spatiales aident à prévoir les rendements des cultures et à moduler au sein d’une parcelle, l’épandage d’engrais… L’imagerie satellite a révolutionné l’agriculture de précision en ouvrant de nouvelles perspectives : les acquisitions d’images, effectuées à des stades clés de la croissance des cultures, permettent une mesure précise des paramètres biophysiques caractérisant l’état de la culture : indice foliaire (lié directement à la biomasse), teneur en chlorophylle, etc. Les conseils élaborés avec cette méthode correspondent mieux à la situation réelle de l’année en cours. L’intérêt d’utiliser des satellites s’explique par leur capacité à « fournir des images multispectrales de très bonne résolution ». Ces images reçues dans plusieurs longueurs d’onde permettent d’estimer des paramètres biophysiques à partir des « pixels de l’image que l’on mesure dans plusieurs couleurs de façon à caractériser l’état de la plante ». Ce type d’image a supplanté les systèmes antérieurs en démontrant qu’il pouvait prendre en compte l’état réel des cultures et de la croissance
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de la végétation à l’intérieur des parcelles à différents stades de la pousse. « On est en mesure de faire du conseil directement aux exploitants à partir d’une image satellite et de leur donner des recommandations sur le pilotage de leur culture, en particulier pour fournir des avis pertinents sur les intrants ». Dans les pays développés, des services d’agriculture de précision sont commercialisés depuis plusieurs années déjà et très utilisés par les agriculteurs. Ces solutions permettent des économies directes d’intrants grâce à un diagnostic précis des besoins. Les agriculteurs optimisent ainsi les quantités d’engrais, avec un rendement identique voire meilleur. Financièrement, cela représente une bonne économie par hectare et la hausse du prix des intrants accroît cette économie. Dans le domaine de l’agriculture, c’est la possibilité d’analyser la manière dont la végétation réfléchit la lumière dans chaque bande spectrale qui est à la base de la plupart des traitements. A partir des mesures dans chacune de ces bandes spectrales, il est possible de déterminer la nature et les caractéristiques des objets observés. Les observations de la végétation ou des cultures, lorsqu’elles sont correctement traitées, permettent d’extraire des paramètres biophysiques en relation directe avec le stade de développement, le niveau de chlorophylle, la biomasse, le niveau de stress hydrique, les anomalies de croissance ou les maladies. Les traitements d’images multispectrales complexes sont effectués par des équipes de spécialistes et à l’aide de modèles
agronomiques, les informations produites sont interprétées en conseils agronomiques directement utilisables pour le pilotage de la fertilisation azotée, le risque de verse, entre autres. Une fois le conseil produit et validé, il est mis à disposition sur un portail Internet ou envoyé par courrier. Le conseil délivré est une préconisation directement utilisable au champ.
Les satellites permettent de suivre les cultures
Les images satellites ne permettent évidemment pas de « voir les pousses individuellement ». Les informations sur l’état du végétal qu’elles contiennent sont interprétées à l’aide de « modèles agronomiques qui intègrent également les conditions météorologiques et les caractéristiques culturales des parcelles ». Acquises à des stades clés de la croissance des cultures, elles « permettent une mesure précise des paramètres biophysiques caractérisant l’état de la culture : indice foliaire (lié directement à la biomasse), teneur en chlorophylle, etc. » et de déterminer les écarts, cest-à-dire « si une plante est en retard ou en avance par rapport à ce qui est prévu ».
Les satellites et leur place dans l’agriculture de précision
Les satellites sont d’ores et déjà au cœur de l’activité agricole. Parmi les possibilités offertes à l’exploitant, figure d’abord l’achat de prévisions météorologiques. Cette pratique, largement diffusée et accessible à travers plusieurs sites Internet, permet à l’agriculteur de disposer de données et prévisions de températures, de pluviométrie et de disponibilité en eau des plantes, grâce au suivi de l’humidité des sols. En outre, les données deviennent de plus en plus précises et amélioreront encore plus la qualité des prévisions.
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Actu Actu Technologie Les évolutions les plus spectaculaires de ces dernières années permettent de tenir compte, mesurer, analyser et gérer l’hétérogénéité spatiale pour en tirer profit en termes de diagnostic et d’aide à la décision dans la conduite des cultures (modulation). L’idée originale (au début des années 1980 aux États-Unis), était d’adapter les apports aux besoins spatialement différenciés des plantes en s’appuyant sur des analyses de sol. Deux ensembles d’applications, intimement liés ont permis le développement de ce type d’agriculture : · le guidage d’engins agricoles par GPS : Ce système de localisation dans l’espace permet le pilotage fin de différents outils agricoles (tracteurs, moissonneuses, etc.). Le GPS donne des informations au conducteur (barre de guidage) voire dirige seul l’engin (autoguidage). Le but est d’optimiser les passages sur la parcelle pour éviter autant les manques que les recouvrements, en matière d’épandage, de pulvérisation ou de semis, afin d’économiser du temps, des coûts et de réduire les pressions sur l’environnement. Cependant, les cultures concernées restent soit celle à forte valeur ajoutée (pommes de terre, betteraves, productions semencières, cultures maraîchères) soit les grandes exploitations spécialisées en grandes cultures (blé, colza, orge) · l’acquisition d’informations intra-parcellaires, renseignant sur l’hétérogénéité et la dyna-
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mique des couverts végétaux, et la prise de décisions basée sur le traitement de ces informations. Ainsi, il est possible d’estimer par télédétection diverses variables biophysiques : indice foliaire, teneur des feuilles en chlorophylle ou en eau, ou encore niveau de matière organique des sols. Ces outils aident ainsi à optimiser les pratiques agricoles au niveau infra-parcellaire : identification et gestion d’anomalies de croissance, pilotage de l’irrigation ou des épandages tenant compte de l’hétérogénéité des besoins et des risques. Cependant, outre le coût très élevé de l’équipement nécessaire et de l’endettement qui s’ensuit, l’interprétation des données et leur exploitation ne sont généralement pas à la portée de l’agriculteur, d’où l’apparition de sociétés de services privées qui proposent ces prestations (payantes). D’après les experts ceci risque de créer une dépendance technologique pour l’agriculteur, insuffisamment formé et accompagné.
Autres usages de la télédétection satellitaire
- usages publics : suivi de l’utilisation des surfaces agricoles et les prévisions de récolte (à l’échelle nationale ou mondiale) afin d’agir sur la volatilité des prix alimentaires et sur l’agriculture, - usage par les compagnies d’assurance qui s’appuient sur le calcul de l’indice différentiel normalisé de végétation (NDVI
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en anglais). Celui-ci permet d’estimer la densité de la végétation à un instant donné pour évaluer ainsi les pertes de récolte sans recourir à une expertise de terrain. - estimation du niveau des nappes phréatiques par mesure satellitaire de la gravité terrestre, qui permet de renseigner le monde agricole sur l’état de la ressource en eau souterraine. - utilisation des satellites dans le domaine de la santé des troupeaux, avec le principe de télé-épidémiologie qui renseignent les exploitants sur le risque sanitaire ou d’extension de telle ou telle maladie. - suivre la production d’herbe tout au long de la saison culturale. Une surveillance qui permet d’extraire un indicateur appelé « Indice de Production Fourragère »
Perspectives et défis d’avenir
Même si les usages se multiplient et se « démocratisent », laissant entrevoir la promesse d’une agriculture mieux informée et plus efficiente, cette « révolution » des satellites, a encore beaucoup à faire découvrir. Partout des équipes de recherche travaillent à la conception et à la diffusion de nouveaux usages. Cependant on reproche à cette ‘’modernisation’’ de l’agriculture de s’orienter vers un modèle de plus en plus intensif en technologie et en capital, favorisant des exploitations de grandes tailles, souvent spécialisées et plus difficilement transmissibles. De même elle ne remet pas en cause le fonctionnement plus global du système de production ou la conception de l’itinéraire technique alors qu’elle pourrait contribuer à la reconception de systèmes fondés sur les principes de l’agroécologie. En même temps, elle contribue à éloigner l’exploitant de la
connaissance fine du fonctionnement de son agroécosystème, suite à la mise en place d’intermédiaires qui interprètent les données et lui fournissent des conseils prêts. Il serait donc nécessaire que l’agriculture de précision soit l’objet d’enseignements adaptés conduisant à faire de l’exploitant le véritable pilote du système. En fin, au titre des défis à venir, signalons l’émergence d’autres innovations technologiques, de nature à concurrencer certains usages des satellites. Par exemple, le recours aux drones (plus souples, utilisables à tout moment, plus précis et qui s’affranchissent de la couverture nuageuse) ou aux capteurs directement embarqués sur les engins agricoles. Toutefois, le coût des investissements techniques, tout comme le modèle de développement agricole dans lequel il s’inscrit, doivent être pris en considération afin que ces innovations technologiques ne conduisent pas à accompagner seulement les grandes exploitations. Sans oublier un autre risque, celui de creuser encore plus le fossé entre l’agriculture dans les pays développés et celle des pays pauvres en accentuant le retard technologique et la dépendance alimentaire. Les usages agricoles des satellites, publics ou privés, sont amenés à se diversifier et ils laissent entrevoir des perspectives prometteuses en termes économiques, de conditions de travail et de respect de l’environnement. Cependant, l’appropriation de ces nouveaux outils demande une formation et un conseil adaptés, et leur généralisation n’est pas exempte de risques qui amènent à s’interroger sur l’évolution des métiers agricoles qui peut en résulter.
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Actu Actu Salon
L’impression et les nouveaux défis de la communication
Après Print4pack à Palerme en 2016, c’était au tour de Milan d’accueillir la conférence Print4all du 12 au 13 septembre 2017, en avant-gout de la nouvelle ‘’Super foire’’ internationale de l’industrie de l’impression Print4all organisée par ACIMGA, Argi, 4IT Group et Fiera Milano, dont la première édition se tiendra du 29 mai au 1 Juin 2018 à la foire des expositions de Milan. La conférence a connu la participation massive des professionnels Italiens et internationaux opérant dans les secteurs de l’impression, de l’emballage et de la communication. L’évènement a été couvert par 45 journalistes en provenance de 13 pays. Pour sa part, le Maroc était bien représentée grâce à une délégation emmenée par l’ICE (voir encadré). Plus de 400 opérateurs ont participé à la conférence Print4all dont le succès est le résultat d’un effort conjoint des associations qui représentent le secteur d’impression italienne tout entier. Les deux jours ont été marqués par la haute qualité des interventions avec l’organisation de panels de discussion et la présence d’experts et de représentants de marques leader du marché (Barila), de chaines de distribution (Coop), d’agence de communication réputées qui ont expliqué leurs visions, leurs stratégies, leurs attentes. L’événement a été l’occasion de discuter des dernières tendances d’un marché axé de plus en plus sur l’intégration de différents métiers de l’impression et qui doit faire face aux besoins des clients de plus en plus exi-
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geants en termes de qualité, de temps, de coûts et de créativité. La conférence a également permis de souligner le rôle de l’innovation dans la dynamisation du secteur et d’explorer les nouvelles fonctions de l’impression et les opportunités qu’elle peut offrir, grâce à des technologies de plus en plus performantes. L’impression sur papier est toujours aussi efficace, mais il faut trouver le moyen de valoriser les produits imprimés de manière à les rendre spéciaux et interactif. Une utilisation intelligente et intégrée des nouvelles technologies permet de réaliser des actions de marketing direct plus efficaces et de plus en plus personnalisées tenant compte des besoins du client individuel. Et dans ce sens, les nouvelles techno-
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logies de l’impression offrent des possibilités infinies. Ainsi par exemple, l’exploitation des multiples possibilités offertes par l’emballage «intelligent», «connecté» ou «actif» (smart packaging en anglais) a fait l’objet de nombreuses discussions passionnées parmi les experts en nouvelles technologies et protagonistes du
secteur de l’emballage. En effet, cette nouvelle génération d’emballages communicants offre de multiples possibilités en termes d’expérience client, de traçabilité, de sécurité répondant à des sujets réels de préoccupation chez les consommateurs. Beaucoup d’industriels sont ainsi prêts à allouer des moyens spécifiques à une solution qui combine leurs emballages avec des applications sur smartphone. Ils peuvent ainsi se rapprocher davantage du client qui, en scannant l’emballage, accède à des informations et à des services comme la géolocalisation de points de vente, la commande et le paiement en ligne… L’emballage intelligent peut aussi répondre au besoin d’une solution sécurisée, capable d’authentifier et de lutter contre la contrefaçon. En outre, certains industriels offrent au consommateur la
possibilité d’accéder via une application, à un programme de fidélité qui lui permet de cumuler des points et de gagner des récompenses. Pour compléter le programme de conférences et permettre aux participants internationaux de découvrir de plus près le haut niveau technologique atteint par les industriels italiens, des visites ont été organisées aux sièges de deux sociétés leader de leur domaine : OMET et UTECO.
Le salon Print4All 2018
La conférence a ainsi donné un bon avant-goût du salon Print4All, des technologies qui y seront exposées et des innovations qui y seront présentées du 29 mai au 1 Juin 2018. Print4all tirera sa force et son originalité de la complémentarité entre trois salons italiens références qui se tiendront simultanément dans le même espace, à savoir : - Grafitalia : salon référence pour lindustrie de limpression et de la transformation des emballages depuis plus de 30 ans (Rotogravure, flexographie, impression offset, impression numérique, technologies hybrides, technologies de conversion…) - Converflex : se concentre sur linnovation dans les produits imprimés, les traitements post-impression (finition et ennoblissement), mais aussi sur le marketing multi-canaux et le marketing axé sur les données, étant donné qu’aujourd’hui la communication doit prendre en considération différents média et dispositifs, - Inprinting : ce salon a réinventé l’impression industrielle. Il offre la possibilité de voir et évaluer les solutions
de pointe destinées à l’impression et les sujets les plus pertinents pour apporter plus d’efficience au process industriel, de la personnalisation à l’impression à la demande et la réduction de l’impact sur l’environnement. Cette initiative résulte d’une alliance stratégique entre ACIMGA (Association italienne des fabricants de machines pour l’industrie graphique, la conversion et l’industrie du papier), ARGI (Association italienne des fournisseurs pour l’industrie des arts graphiques) et le Groupe 4IT (une société qui surveille les marchés de l’industrie graphique et de communication depuis plus de dix ans, développant des compétences pour favoriser la croissance de l’industrie), ainsi que Fiera Milano, le partenaire salon de haut niveau qui a été chargé d’organiser les événements. Print4all sera donc pour les visiteurs professionnels et notamment marocains qui feront le déplacement (secteurs de l’emballage, édition, agro-alimentaire, textile…), l’occasion de découvrir le savoir-faire italien (l’Italie étant à l’avant-garde dans le domaine et technologies de l’impression, de l’emballage et du marketing), et de tirer profit de la diversité des exposants présents au salon et des dernières technologies en la matière, puisque toute la chaîne de valeur y sera représentée. Au sein du salon, l’espace PrintMAT sera dédié aux dernières tendances et présentera les meilleures solutions d’impression à chaque étape de la vie du produit : en prévente, en magasin et aprèsvente, en simulant différents contextes d’utilisation. Les visiteurs y trouveront des
Visite du siège du groupe OMET à Lecco
Visite du siège de la société UTECO prêt de Vérone
produits qui combinent les nouvelles technologies, les matériaux et les médias, et qui permettent d’obtenir des résultats spectaculaires. Par ailleurs, les conférences, ateliers, séminaires de for-
mation organisés en marge du salon leur révéleront les dernières technologies et solutions liées au secteur de l’impression (graphisme, packaging, marketing, communication...).
A propos de ICE :
L’ICE, Agence Italienne pour le Commerce Extérieur, est un organisme gouvernemental italien qui a pour mission de promouvoir, faciliter et développer les échanges commerciaux, les partenariats, les opportunités d’affaires entre les entreprises italiennes et étrangères. L’agence favorise l’internationalisation des entreprises italiennes et leur enracinement sur les marchés internationaux. L’ICE fournit également des services aux entreprises étrangères qui souhaitent réaliser en Italie des investissements directs et des accords de collaboration économique. Le bureau de Casablanca existe depuis 1970 et a pour rôle de développer les relations économiques, commerciales, industrielles et de partenariat entre les entreprises italiennes et leurs homologues marocaines et ce dans les différents domaines (industriel, agricole, distribution, services,…). Pour ce faire, ICE organise régulièrement des missions d’affaires en Italie, des formations, des visites de salons, des missions B2B, et s’occupe également de l’organisation des pavillons italiens dans les principaux salons marocains, à l’image du SIAM Meknès. Ses services d’accompagnement aux entreprises italiennes et marocaines permettent de favoriser la mise en relation et l’établissement de relations d’affaires stables. Pour plus d’informations : casablanca@ice.it
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Actu Actu Actu Salon
Foire Agricole Internationale de Dakhla Oued-Eddahab (FAID)
Orientation agricole panafricaine de la deuxième édition Après une première édition qui s’était tenue du 1 au 3 juin 2016 sous le thème «La place de l’agriculture dans le nouveau modèle du développement de la région de Dakhla Oued Eddahab et rencontres de l’expertise», la chambre d’agriculture et la direction régionale de l’agriculture de la région ont organisé la deuxième édition de ce salon qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan agricole régional de Dakhla Oued Eddahab (PAR). L’édition 2017 de la FAID (Foire Agricole Internationale de Dakhla Oued-Eddahab) s’est tenue à Dakhla les 27, 28 et 29 septembre derniers, avec pour thème cette année : « La Percée marocaine sur les marchés africains et leur impact économique sur la région, vision et perspectives du futur hub africain ».
P
our ses organisateurs, cette foire constitue un levier de progrès pour le développement de la région et un lieu d’échanges par excellence. Elle consolide également la vocation de Dakhla, leader dans le secteur de la pêche et en matière d’agriculture expérimentale en milieu aride. En outre, elle renforce sa position en tant que Hub Africain où opérateurs européens et africains se retrouvent pour échanger leurs expériences fructueuses à un moment où d’énormes défis se présentent : changements climatiques et contrainte d’assurer la sécurité alimentaire de tout un continent. Cet événement constitue de même, un trait d’union entre le Royaume et sa profondeur africaine avec une philosophie qui s’inscrit dans une démarche de mutualisation
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des moyens et de partenariat gagnant/gagnant. Cette foire permettra ainsi de marquer « l’entrée agricole » de la région tant sur la scène nationale, africaine que mondiale. Parallèlement, cet événement a été pensé comme rendez-vous dans le but de consacrer cette ville en tant que destination agricole majeure puisque de nombreux pays étrangers y participent fortement avec la contribution des entreprises africaines et européennes. En effet, sociétés leaders en agrofourniture, institutions financières, bureaux d’étude spécialisés, ONG, Associations, coopératives, expositions de l’élevage, étaient au rendez-vous. Sans oublier les conventions et partenariats établis avec des pays étrangers. La FAID, un grand salon dédié
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à l’agriculture, tout en mettant en exergue les richesses agricoles de la région, la qualité et la particularité de ses produits, est également une opportunité d’échanges entre professionnels, institutionnels, investisseurs, chercheurs et grand public. A signaler que beaucoup de sociétés marocaines et étrangères agissant dans le domaine agricole ont participé à la FAID 2017. S’ajoutent à cela les pays invités, dont trois pays africains (le Mali, le Nigeria et le Sénégal) et deux pays européens (la Hongrie et le Pays-Bas). Cependant, même si cette édition a mis au centre de ses priorités le marché africain, les organisateurs ont choisi les Pays-Bas comme invité d’honneur. Ainsi, la Hollande succède à la Hongrie qui était l’invité d’honneur de la première édition et les
organisateurs s’attendent cette année à une forte présence des professionnels de ce pays. Ce choix s’explique par le fait que le port de Rotterdam se positionne comme le premier port en Europe et les Hollandais sont parmi les plus importants acheteurs des produits agricoles marocains puisque les Pays-Bas sont le huitième client du Maroc et son 17ème fournisseur. Le Maroc est le 75ème fournisseur des PaysBas et son 49ème client. Dans ce cadre, les exportations agricoles marocaines représentent 35% de l’ensemble des exportations commerciales vers ce pays européen. En ce qui concerne la totalité des exportations agricoles marocaines, 8% sont acheminés à destination de la Hollande. Concrètement le salon a été aménagé sur un espace de
uActu Actu 3.000 m² répartis en cinq pôles : institutionnel, international, agrofourniture, produits du terroir, pôle animal-élevage et services avec des espaces d’expositions composés de 50 stands dédiés aux coopératives agricoles, une trentaine de stands consacrés aux entreprises et un espace pour l’exposition animale. Une autre partie du salon était destinée à la presse et à l’organisation des conférences et des débats. Sans oublier les stands réservés aux pays invités d’honneur de l’évènement, aux produits du terroir marocain, ainsi qu’aux animations. Les plus grands opérateurs économiques et spécialisés africains et internationaux (professionnels, institutionnels, investisseurs, chercheurs etc.) se sont donné rendez-vous afin d’échanger, trois jours durant, sur les grands enjeux agricoles de demain et des défis à venir face aux changements climatiques et à l’obligation entre autre, d’assurer la sécurité alimentaire de tout un continent.
La foire se positionne ainsi, tout en étant adossée à Dakhla, «la capitale de la réflexion sur les problèmes du monde et de l’Afrique ». En effet, Dakhla abrite de nombreux événements dans ce sens. Les plus en vue sont le Forum Crans Montana et l’Université ouverte de Dakhla. La région est également leader en matière d’agriculture expérimentale en milieu aride. Elle a en effet d’importants atouts agricoles, notamment son climat modéré. La forte luminosité et les températures favorables toute l’année, avec de faibles amplitudes thermiques, se traduisent par des avantages de précocité et de productivité. La zone abrite une agriculture sous
serre à haute valeur ajoutée produisant des primeurs de grande qualité, notamment des tomates cocktail et des melons charentais très prisés sur les marchés internationaux. Par ailleurs, la région de Dakhla bénéficie d’un environnement phytosanitaire qui lui permet de satisfaire aux exigences qualitatives et sanitaires des marchés les plus difficiles. Rappelons qu’en novembre 2016, l’APEFEL a ouvert sa nouvelle antenne à Dakhla pour accompagner la dynamique agricole que connait la région. Cette création vient aussi en réponse à un objectif de proximité avec les agriculteurs de la région de Dakhla-Oued Eddahab, afin de les doter d’un encadrement de proximité, d’information, de formation, d’appui institutionnel, ainsi que de différents services d’accompagnement. Parmi les principaux bénéficiaires de cette initiative, un GIE composé de 17 jeunes producteurs de la région qui ont lancé un projet de cultures sous serre à haute valeur ajoutée dans la région de Dakhla. Le GIE était d’ailleurs parmi les exposants à la deuxième édition de la foire agricole de Dakhla. La région est également connue par l’élevage traditionnel sur une superficie de plus de 12 millions d’hectares. Une surface immense au service d’un développement prometteur. Elle compte pas moins de 25.000 têtes de camelins, 40.000 ovins, 30.000 caprins, des centaines de bovins, d’autruches ainsi que des unités d’aviculture. Autre aspect économique de la région, le développement des produits de terroir, à l’exemple de la valorisation de lait de chamelle et de chèvre par la création de coopératives
initiées dans la cadre du Plan Maroc Vert : - Fromage de lait de chamelle et de chèvre - « lfrik » Lben et yaourt du lait de chamelle. - « tidguit » la viande séchée de dromadaire La ville est aussi leader dans le secteur de la pêche. Ces potentialités seront renforcées avec le futur port de Dakhla Atlantique à construire sur 39 hectares et qui va relier
la région aux grands ports d’Afrique. Un autre atout est la voie expresse en construction dans la région et qui va permettre de relier l’Europe à l’Afrique en traversant tout le territoire marocain de Tanger à Lagouira.
A noter qu’en marge du salon de nombreuses visites des sites de production ont été programmées.
Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Actu Actu Salon
Berrechid : Salon National
Lieu : Ville de Berrechid, Entrée Sud de l’autoroute A7 vers Khouribga
Professionnel des Céréales et Légumineuses
Date : Du 12 au 15 Octobre 2017
La filière des céréales et légumineuses occupe une place socio-économique très spéciale dans le monde rural en général et dans les productions agricoles en particulier. En effet, outre l’attachement ancestral des agriculteurs à la pratique des céréales et légumineuses, ces deux filières contribuent d’une manière importante dans le PIB agricole. De ce fait, leur développement occupe une place importante dans la stratégie du Plan Maroc Vert.
Nombre de visiteurs prévus: 80.000
l’échelle nationale (27% de la production). • L’organisation de ce premier Salon National Professionnel de ces deux filières sera l’occasion d’une vitrine exceptionnelle du savoir-faire en matière de production et de valorisation. Cependant, ces deux filières connaissent plusieurs contraintes à savoir : le faible recours à l’utilisation des intrants particulièrement les semences sélectionnées, le faible taux de recours à la fertilisation raisonnée, le développement agressif de certains ravageurs et mauvaises herbes (Cecidomiye pour céréales et Orobanche pour les légumineuses), la volatilité des prix à la commercialisation due au caractère imprévisible et aléatoire du climat, ainsi que l’accaparation des circuits de collecte des production par les intermédiaires et enfin le niveau de valorisation insatisfaisant. L’organisation d’un Salon dédié uniquement à ces deux filières vise à développer davantage les niveaux
de production et surtout à améliorer le système de commercialisation et de valorisation afin de réaliser les objectifs précités dans le plan Maroc vert. POURQUOI UN SALON À BERRECHID et pour quels objectifs ? • La Chaouia est connue comme le grenier du Maroc. • La majorité des sols fertiles de la Chaouia se trouvent dans la province de Berrechid. • La région Casablanca-Settat est le premier producteur des céréales à l’échelle nationale (23% de la production). • La région Casablanca-Settat est le deuxième producteur des légumineuses à
Ce Salon sera l’occasion de primer les meilleurs producteurs (surtout en semis direct), le meilleur labour, les meilleures unités de conditionnements etc., de développer les métiers et les activités autour de ces deux filières. Il sera l’occasion pour les professionnels (sociétés agricoles, commerciales et industrielles) de présenter leurs produits, leur savoir-faire et aussi de créer une ambiance d’échange entre professionnels et particuliers. Il sera aussi consacré à la promotion des produits de terroir de chaque région, afin d’offrir aux organisations professionnels une vitrine pour vanter leur savoir-faire typique. FICHE DU SALON Nom : Salon National Professionnel Céréales et Légumineuses à Berrechid Thème : Céréales et Légumineuses, pour une sécurité alimentaire Organisateur : Association du Salon International des Céréales et Légumineuses
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Nombre d’exposants : 200 Pôles du Salon : - Pôle Institutionnel - Pôle de Production Agricole, Sociétés Agricoles, et valorisation - Pôle des Produits de Terroir - Pôle d’Administration du Salon - Pôle Machinisme CETTE PREMIÈRE ÉDITION SERA RICHE EN ACTIVITÉS • Présentation des nouveautés techniques. • Présentation de produits : matériel et intrants. • Rencontres d’affaires, échanges, • animations professionnelles et conférences au cœur de l’actualité agricole. Céréales et légumineuse dans la région Casablanca-Settat La région Casablanca-Settat compte 2 préfec tures (Casablanca et Mohammadia), 7 Provinces (Berchid, Settat, El Jadida, Sidi Bennour, Nouacer, Mediouna et Benslimane) et une population totale de 6.861.739 Habitants dont 26% rurale (en 2014). Elle occupe une superficie totale de 2.039.402 Ha dont 1.352.689 Ha de superficie agricole utile parmi lesquels 146.436 Ha en irriguée. Le nombre total des exploitations agricoles avoisine 183.700. Production La filière des céréales témoigne au Maroc d’un poids agronomique et économique majeur tant du point
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Actu Salon de vue de la production que de la consommation. En effet, les céréales occupent dans la région une superficie de 893.000 Ha avec une production totale de 15.330.000 qx en 2015. Les principales cultures sont le Blé tendre, Blé dur et Orge. Plusieurs paramètres rendent cette filière pilote dans la région : l’importance de l’es-
pace réservé aux cultures céréalières, des conditions climatiques plus ou moins favorables, des types de sols favorables au développement de cette filière et un approvisionnement en facteurs de production très satisfaisant vu l’installation de plusieurs sociétés et fournisseurs au niveau des centres urbains. La superficie des légumi-
neuses alimentaires, au niveau de la région Casablanca Settat est d’environ 55 300 ha, avec une production totale de 378.000 Qx/an en 2015. Les principales espèces cultivées sont la fève, le pois
chiche et le petit pois. Cette filière jouis d’un climat et sols favorables pour le développement et l’extension des cultures des légumineuses en rotation avec les céréales d’automne, d’un niveau de technicité élevé de certains agriculteurs en matière de production et aussi d’un prix à la production très encourageant sur le marché local.
Valorisation La région de Casablanca-Settat est reconnue tant par la valorisation des céréales et légumineuses que par leur production. En effet, la région abrite 40 unités de stockage et conditionnement de grains de céréales et légumineuses, 133 minoteries (dont 64 artisanales), 22 Semouleries ainsi que 41 unités de biscuiteries, chocolateries, confiserie, boulangerie et pâtisserie industrielle. Sans oublier l’importance d’un réseau de multiplicateurs de semences leaders (Centre Régional de la SONACOS de Zemamra et de Sidi El Aïdi qualifiés les plus importants à l’échelle nationale, DELTASEM, AMMS…). L’existence d’un Centre Régional de la Recherche Agronomique de Settat, spécialisé dans l’aridoculture et surtout dans la mise au point de nouvelles variétés performantes et de nouvelles technologies pour le développement des céréales. Contact CAMELEO Services M. Youness ZITOUN +212 6 61 829 830 marketing.asicel@cameleodesign.com
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Salon Agrilevante
Bari, du 12 au 15 octobre 2017 Agrilevante, foire internationale spécialisée en machines, équipements et technologies agricoles se tiendra cette année du 12 au 15 octobre 2017 à Bari (Sud-Est de l’Italie). Parmi les expositions internationales consacrées à l’agriculture, Agrilevante est la plus axée sur la production dans la région méditerranéenne, sur les cultures typiques des climats chauds et des territoires à faible ressources en eau et sur les petites exploitations agricoles qui caractérisent les pays méditerranéens d’Europe, d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. L’exposition s’étendra cette année sur une superficie d’environ 50.000 mètres carrés et couvrira six filières : céréales, oléiculture, fruits et légumes, viti-viniculture, zootechnie et énergie. Pendant 4 jours, ce rendez-vous bisannuel unique offrira donc un panorama complet des technologies efficientes couvrant l’ensemble du cycle de la production, du travail du sol jusqu’à la récolte, en passant par le semis, l’irrigation, le traitement des plantes, le transport… En effet, les pavillons de la foire présenteront tracteurs, moisson-
neuses-batteuses, équipements pour les cultures traditionnelles, mais aussi une gamme complète de tracteurs spécialisés (production de vergers et de vignobles), de transporteurs et véhicules motorisés pour le travail du sol en pente ou sur petites parcelles. L’occasion également de découvrir un large choix d’équipements pour les entreprises agricoles familiales, des machines polyvalentes qui répondent à différents besoins, ... Agrilevante accorde également une attention particulière aux technologies d’irrigation et à l’op-
timisation des ressources en eau, aux techniques de pulvérisation et aux systèmes de production d’énergie provenant des résidus agricoles et forestiers, particulièrement importants dans tous les territoires qui ne sont pas équipés en réseaux efficaces de distribution d’énergie et qui visent à mettre en place des systèmes de production d’électricité à petite échelle. L’innovation reste l’un des points forts de l’exposition. Lors de cette édition un concours de l’innovation technique récompensera les nouvelles solutions présentées à l’exposition qui répondent le mieux à la demande de productivité, de sécurité et d’éco-durabilité de l’agriculture moderne. Un « Tunnel d’innovation» sera installé là où seront présentées les technologies les plus avancées pour divers produits agricoles. Depuis sa création en 2009, ce salon bisannuel a connu une évo-
lution rapide du nombre d’exposants et de visiteurs ainsi qu’une forte internationalisation. Les organisateurs s’attendent à ce que cette édition ait un fort attrait international en raison de la participation de nombreuses entreprises et délégations officielles, impliquées dans un grand nombre de réunions B2B. Parmi les nombreux pays qui ont confirmé la participation de délégations officielles, on peut citer le Maroc, la Tunisie,la Turquie, l’Algérie, l’Égypte, l’Albanie, la Bosnie, la Serbie, l’Angola, le Mozambique et bien d’autres encore. Tous les pays présentent un intérêt croissant pour une mécanisation adaptée aux caractéristiques pédoclimatiques et les modèles agricoles typiques de leurs territoires.
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Actu Actu Salon
Madrid du 18 au 20 octobre
Fruit Attraction, le salon international de fruits et de légumes organisé par l’IFEMAet FEPEX, se déroulera cette année du 18 au 20 octobre 2017 à Madrid. Plus de 1 500 entreprises représentant l’ensemble de la chaîne de valeur du secteur des fruits et légumes sont attendues, soit une augmentation de 20% après le succès atteint en 2016. L’un des principaux atouts du salon est le fait qu’il ait lieu en octobre, un moment clé où les fournisseurs et acheteurs de fruits et légumes signent des accords. L’Europe du Sud est devenue solidement établie comme un centre important et en expansion pour le commerce mondial des fruits et légumes et une porte d’entrée vers l’Europe pour les produits en provenance d’Amérique latine. Cela donne à Fruit Attraction une importance stratégique en tant que plate-forme majeure et point de rencontre international pour les exploitants de produits frais. Les organisateurs de ce salon ont travaillé dur pour mettre en place une feuille de route stratégique qui leur permettra de continuer à offrir aux marchés internationaux un outil de marketing très efficace dans les années à venir, c’est pourquoi l’édition 2017 sera dotée de nouvelles fonctionnalités. Ainsi, la prochaine édition de Fruit Attraction fournira plus de ressources en invitant le plus grand nombre possible d’acheteurs, d’importateurs et de commerçants de pays qui ont enregistré de bonnes performances ces dernières années en ce qui concerne leurs importations de produits frais en provenance de l’Union européenne. Cette année, pour la première fois, le salon organise l’initiative GUEST BUYER MARKET, mettant en vedette le Brésil et la Chine, et mènera des activités pour favoriser la croissance et le développement des relations commerciales entre les principaux agents sur ces marchés, attirant les principaux acheteurs, opérateurs, importateurs et détaillants des deux pays. THE NUTS HUB Une nouvelle zone consacrée aux noix, un secteur stratégique compte tenu de la valeur de la 18
production espagnole et de sa haute qualité par rapport aux autres pays producteurs.
PROGRAMME LANZADERA
Fruit Attraction a créé le programme LANZADERA, un nouvel espace d’exposition composé d’espaces d’exposition de six mètres carrés chacun et à un prix très compétitif. L’idée est d’attirer l’attention sur les nouvelles entreprises du secteur qui ont été créées au cours des deux dernières années, en vue d’encourager l’entreprenariat, les nouvelles entreprises de fruits et légumes et les jeunes entrepreneurs.
FRESH’N’STAR
Ce nouveau programme englobe l’intégralité du répertoire des entreprises participantes, des séminaires et une exposition de produits présentant les deux stars du spectacle, qui seront les laitues et les grenades.
SMART AGRO
Une nouvelle zone d’exposition
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spacieuse conçue pour stimuler la transformation numérique et l’innovation technologique dans tous les liens de la chaîne agroalimentaire, la production, la transformation, la distribution et le marketing, ainsi que les activités de R & D + i dans le secteur des fruits et légumes, afin d’obtenir une production plus efficace, avec des niveaux de qualité et de contrôle plus élevés et un impact environnemental plus faible. Un espace débordant d’innovation et de connaissances avec des conférences et des ateliers très pratiques. De la même manière, comme dans les éditions antérieures, Fruit Attraction renforce la zone OCUB ORGANIQUE pour les fruits et légumes biologiques, dont la demande augmente sur le marché international. En plus de cela, la foire aura ses domaines traditionnels -Pasarela Innova et Foro Innova- pour la présentation des produits, variétés et marques les plus récents que les entreprises exposantes
présentent au marché des fruits et légumes pour la première fois. L’occasion de découvrir à nouveau Fruit Fusion, l’espace gastronomique de Fruit Attraction, avec des démonstrations attrayantes et des shows culinaires.
Espace conférences
Par ailleurs, 200 séminaires feront de ces trois jours un centre de connaissances pour le secteur, avec un vaste programme couvrant un large éventail de sujets et des participants et des conférenciers de haut niveau. Parmi elles, la 6èmeConférence Internationale sur la Poste-récolte, qui aura lieu dans le cadre de Fruit Attraction du 17 au 20 octobre (http://www.postharvest-unlimited2017.org/). Dans l’ensemble, en plus d’être un outil essentiel pour le positionnement des produits sur le marché international des produits, le salon international de l’industrie des fruits et légumes est un lieu d’innovation et de présentation de variétés et de nouveautés au monde entier.
Salon SIFEL-MAFEX
Complémentarité et mutualisation des moyens Communiqué de presse
Nous avons le plaisir de vous annoncer officiellement qu’à la demande des agro-industriels marocains et des organisations interprofessionnelles, la sixième édition du MAFEX sera organisée cette année à Agadir, capitale de la région Souss Massa et porte d’entrée des territoires sud, concomitamment à la 15ème édition du SIFEL, salon international de la filière fruits & légumes. Les comités d’organisation du MAFEX et du SIFEL ont décidé à cette occasion de mutualiser leurs moyens pour une promotion commune et leurs réseaux d’agents de représentation à l’international afin de donner cette année une dimension sans précédant aux deux évènements. Nous sommes convaincus que cette alliance stratégique entre le MAFEX et le SIFEL, plébiscitée par les fédérations et les associations professionnelles, supports officiels des deux salons, offrira aux participants une complémentarité idéale et un cadre propice aux affaires dans une région très dynamique dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche maritime et de l’agro-industrie. Nous vous souhaitons à tous un très bon salon Le comité d’organisation
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Actu Actu Produit
Fruits rouges Une collaboration qui donne ses fruits
A partir de 2014, la filière des fruits rouges au Maroc s’est dotée d’un contrat programme ambitieux pour la zone Loukkos-Gharb, couvrant la période 2014-2020. Cependant, pour la framboise et la myrtille les objectifs fixés au départ (1.000 ha chacune) ont été atteints avant terme et même dépassés, que ce soit en surface ou en production. Sur le plan technique, partout dans le monde, les espèces comme la framboise et la myrtille sont cultivées dans les mêmes régions que le fraisier et ce, pour les raisons suivantes : - elles ont pratiquement les mêmes exigences climatiques et édaphiques ; - elles ont aussi des exigences nutritionnelles similaires et peuvent être produites sous les mêmes types de serres ; - elles peuvent être produites pour une double fin : frais et surgelé ; - leur transformation exige les mêmes équipements et logistique Sur le plan économique, l’introduction de ces nouvelles espèces dans lesrégions du Loukkos-Gharb, historiquement productrices de fraise, a permis de donner une bouffée d’oxygène à ce secteur dans la mesure où elle a permis aux producteurs de diversifier leur offre sur le marché européen. En
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effet, l’Europe ne peut pas satisfaire ses besoins en petits fruits pendant la période hivernale et une partie de la période printanière. Et bien que plusieurs pays européens soient producteurs de petits fruits, leurs productions n’arrivent sur le marché qu’à partir de Juin-Juillet. Pendant le reste de l’année, l’approvisionnement se fait à partir du Chili, du Mexique et plus récemment d’Espagne. Le Maroc s’est fait une place sur le marché européen même en présence de ces pays car sa proximité de l’Europe lui confère un avantage considérable par rapport aux pays de l’Amérique latine qui se trouvent défavorisés par les coûts exorbitants du transport aérien. Il est aussi compétitif par rapport à l’Espagne. En plus les bonnes pratiques adoptées par les producteurs marocains donnent entière satisfaction à l’ensemble des clients. D’ailleurs les sociétés espagnoles se sont elles même
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implantées au Maroc pour ces mêmes raisons. Dans le Loukkos-Gharb, à partir de 2004, certains horticulteurs installés dans le périmètre du Loukkos ont introduit les premières variétés de framboise à faible besoin en froid et qui offrent plus de chance d’adaptation aux conditions climatiques de la région. Cette tentative a été couronnée de succès puisque la surface est passée de 30 ha en 2005 à une superficie de 1.100 ha pour une production de 10.430 T en 2016. La quantité exportée durant la campagne 2015-16 était de 9.354T dont 8.561 à l’état frais et 793 T à l’état surgelé. La myrtille n’a démarré qu’en 2008 avec 150 ha et s’étend actuellement sur 1.200 ha pour une production de 12.280 T en 2016 (rendement moyen 10 t/ha). Les exportations durant la campagne 2015-16 ont été de 11.664 T dont 11.382 T en frais et 198 T en surgelé. La myrtille a une durée de vie plus longue par rapport aux autres baies comme la fraise ou la framboise et s’adapte très bien à différents types de sol et de conditions climatiques. C’est la raison pour laquelle les professionnels s’attendent à une grande expansion de sa culture au cours des prochaines années. Mais ils redoutent déjà une rapide saturation sur ce créneau car ils estiment que certains opérateurs plantent de manière agressive et n’utilisent pas les bonnes variétés. De ce fait, les fruits qui en ré-
sultent ne font pas de différence sur le marché. Il est donc impératif de trouver un équilibre entre la production de myrtilles et la consommation. A noter qu’en termes d’activité économique, 1.000 ha de myrtille c’est l’équivalent de 4.000 ha de fraise, un autre secteur dynamique dans la région. Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, ces cultures ne sont pas concurrentes de la fraise, mais plutôt complémentaires puisque, au niveau d’une exploitation, ces différentes activités permettent de mieux optimiser le temps de travail. De plus, il s’agit pratiquement des mêmes moyens et process que pour la fraise (même type de serres tunnels, station de conditionnement, frigos… qui se trouvent mieux valorisés). Cette activité est réalisée essentiellement par les grandes exploitations et des investisseurs étrangers dotés des moyens logistiques nécessaires pour la production, la valorisation et l’exportation de la production en adoptant les techniques les plus innovantes. En effet, sur le plan technique les exploitations marocaines n’ont absolument rien à envier à leurs homologues espagnoles. Ceci est notamment le résultat d’une collaboration étroite avec les obtenteurs des variétés et leur implication en tant que partenaires. Les opérateurs marocains peuvent ainsi bénéficier de chaque nouvelle innovation variétale immédiatement et surtout de pouvoir maitriser les différents aspects relatifs à la conduite et la commercialisation.
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Actu Produit Marché des fruits et légumes
En pleine mutation Une importante étude a été menée par le célèbre laboratoire d’idées suisse, le Gottlieb Duttweiler Institute l’étude, pour le compte du salon Fruit Logistica sur les tendances à venir dans le secteur des produits frais. Pour préparer ce rapport, des experts internationaux de la chaîne de valeur tout entière ont été interrogés. À partir de là, ont pu être déterminées les évolutions considérées comme les plus disruptives du point de vue du secteur. Ce rapport sur les tendances permet aux opérateurs concernés d’anticiper les thématiques essentielles qui influent sur ce commerce et d’y sensibiliser à la fois parties prenantes internes et décideurs. Les conclusions de l’enquête ont été présentées lors du 25e anniversaire du salon Fruit Logistica (février 2017). Ci-après un petit aperçu. Tandis que la production alimentaire s’oriente de façon croissante sur la performance et la rentabilité, et se transforme en un domaine ultra-technique, les consommateurs aspirent à l’authenticité et la transparence en matière d’alimentation. Pourtant, ces dernières années, la chaîne de valeur est devenue de plus en plus complexe et indéchiffrable. De l’avis des consommateurs, l’industrie alimentaire ressemble à une boîte noire. A cela s’ajoute des scandales à répétition qui viennent ébranler la confiance qu’ils portent à cette industrie. Les consommateurs sont plus critiques et comptent sur davantage de simplicité et d’authenticité. Par ailleurs, on attend des aliments qu’ils aient toujours bon goût et soient un vecteur de bien-être. Car dans ce domaine, les consommateurs recherchent une expérience
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intuitive, voluptueuse et sensuelle. Les traditions et rituels locaux sont plus populaires que jamais et incarnent une nourriture que l’on comprend. Ces dernières années, des conditions de production alimentaire non équitables et des méthodes de culture non durables n’ont cessé de faire l’objet de critiques. Par conséquent, les aliments et produits régionaux issus d’une culture équitable et biologique sont plus en vogue que jamais et vont à contrecourant de la mondialisation de la production alimentaire. Dans ce contexte, les consommateurs sont également disposés à mettre davantage la main à la poche. En même temps, on peut observer des changements radicaux au niveau mondial : l’Asie par exemple apparaît comme un marché d’exportation de plus en plus séduisant. Par exemple,
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la classe moyenne chinoise est en plein essor et l’urbanisation progresse. Suite aux longues années de politique de l’enfant unique et au bien-être grandissant, on constate dans le pays une forte disposition, pour la génération à venir, à acheter les denrées de la plus haute qualité. En raison de la demande accrue et de l’acceptation de prix plus élevés, de nombreux producteurs n’exportent plus vers l’Europe, mais vers l’Asie. En conséquence, les flux de fruits frais changent également de direction – en se détournant de l’Europe et de consommation à la baisse – et se dirigent vers les marchés asiatiques en pleine croissance. De surcroît, les consommateurs n’attendent pas que les grands distributeurs réagissent. Ils commencent à préférer établir eux-mêmes - en tant que fermiers et jardiniers urbains - la
transparence et la durabilité désirées dans la chaîne de valeur. Ces phénomènes de niche exercent une pression sur le marché, parce qu’ils créent pour les citadins de nouveaux modes de vie qui sont vite relayés par les distributeurs traditionnels. L’agriculture et le jardinage urbains sont de romantiques niches qui peuvent être d’autant mieux organisées qu’elles sont aidées par la haute technologie. Les exigences sociales, qui visent à une optimisation de l’existence, accentuent la pression sur l’efficacité personnelle. Ce qui requiert par conséquent une planification minutieuse, de la coordination et une bonne dose de mobilité. La vie quotidienne gagnant en complexité, les consommateurs sont en quête de simplification et d’optimisation. Avec le support des nouvelles
technologies, notre organisation individuelle se simplifie. La digitalisation qui a déjà révolutionné des pans industriels entiers, comme le secteur de la musique ou du tourisme, fait désormais son entrée dans l’industrie alimentaire. Les courses hebdomadaires chez un grand distributeur peuvent être remplacées plus souvent par la solution pratique de la livraison à domicile. Le désir d’efficacité et la volonté d’adopter malgré tout une nourriture saine et équilibrée impliquent également des plats à emporter rapides et bons pour la santé, ainsi que des possibilités d’achat de moindres quantités lors de déplacements. Si les achats en ligne ne représentent actuellement qu’une faible part des achats alimentaires, ils montent en puissance à une vitesse fulgurante. Cette croissance est parfois générée par de nouveaux protagonistes disposant de modèles commerciaux purement numériques : les plateformes digitales. Des services de livraison issus de fermes bio, des prestations de restaurants ou fournisseurs de judicieux plateaux-repas, tous ces concepts ont pour point commun de ne pas avoir nécessairement besoin de posséder leurs propres centres de distribution, ni même les produits. Leur unique objectif est de rassembler un large éventail de fournisseurs et de prestataires sur une seule plateforme d’achat, et de livrer les produits au consommateur soit euxmêmes soit via un partenaire logistique. Le produit va de plus en plus souvent chez le client, et le client de plus en plus rarement chez le revendeur. Aujourd’hui déjà, les désirs des consommateurs sont variés et complexes. Face à une industrie agroalimentaire entièrement technicisée, ces derniers aspirent en matière d’alimentation à la simplicité, à l’authenticité et, comme évoqué ci-avant, à la sensualité. Ils rêvent de proximité régionale, de pro-
tection environnementale, de bien-être animal, de santé et de plaisir. En bref, ils veulent une bonne alimentation pour bien vivre. En l’occurrence, les revendications des consommateurs progressent beaucoup plus vite que la réalité n’est capable de les satisfaire, comme le montrent par exemple les fortes attentes à l’égard des super-aliments. Un facteur essentiel dans ce domaine est que nos connaissances nutritionnelles sont encore limitées. Nous réagissons à des slogans marketing plutôt qu’à de solides arguments scientifiques. « Une pomme par jour et vous ne voyez plus le médecin » était un slogan marketing en vogue aux ÉtatsUnis, voici près de 100 ans. La pomme peut-elle être même classifiée comme le premier super-aliment ? Chaque fois qu’une célébrité incarnant un style de vie, vante sur son blog les bienfaits des baies de goji, propulse les avocats au rang de superfruits ou déroule le tapis rouge au chou frisé, les effets désirés peuvent s’installer sans la moindre preuve scientifique. La parole de ces célébrités suffit pour catapulter un fruit dans l’orbite des ventes et le faire adopter, en tant que nouveau produit, par des millions de « suiveurs». Néanmoins, l’individualisation des modes de vie et les innovations techniques aboutissent dans le domaine alimentaire à des recettes encore plus personnalisées et à l’analyse attentive des ingrédients. Cela ne se limite pas aux attributs comme le caractère sain, le critère bio et la durabilité, mais concerne aussi les produits adaptés aux besoins individuels et en adéquation avec un choix de vie saine personnel. Nous aborderons plus en détails les conclusions de cette étude dans nos prochaines éditions.
Commercial : Jean-Marc FAOU - +33 (0)6 08 90 10 43 Développement technique : Matthias RUPPE - +212 (0)6 62 22 34 82 Distributeur : AGREMBAL - Aït Melloul - +212 (0)5 28 24 25 14
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Actu Actu Recherche
Arboriculture
Adapter les variétés au Bio L’arboriculture fruitière biologique peut-elle concilier les valeurs dont elle est porteuse avec une durabilité économique et environnementale ? Pour répondre à cette question, les chercheurs de l’unité d’écodéveloppement de l’Inra Provence-Alpes-Côte d’Azur ont évalué ses performances environnementales, agronomiques et socio-économiques. Les progrès et les atouts mis en avant pour valoriser l’agriculture biologique, comme le respect de l’environnement, sont contrebalancés par des rendements souvent plus faibles et des produits plus chers. Si les premiers résultats valident le potentiel de l’arboriculture biologique pour réduire l’impact sur l’environnement et améliorer la qualité des produits, ils confirment également des rendements inférieurs à ceux de l’arboriculture conventionnelle. Toutefois, ces écarts se réduisent avec des variétés mieux adaptées au mode de production biologique. En très grande majorité, les arboriculteurs bio (87,5 %) adoptent des logiques de traitements préventifs et peu toxiques ou de protection intégrée, « les plus favorables à la diversité et à l’abondance des auxiliaires », les autres adoptant des pratiques raisonnées et curatives à base de produits chimiques homologués. En revanche, les calibres et les rendements des fruits sont plus faibles. La diminution de la production est en moyenne de 23 % en vergers de pêchers bio expérimentaux et de 30 % dans les vergers commerciaux. Cette baisse est due, entre autres facteurs, à une moindre vigueur des arbres, à davantage de dégâts liés aux ravageurs et aux maladies de conservation. Et ces dégâts se traduisent par « des déchets plus importants : 29 % en production bio contre 8 % en arboriculture conventionnelle. Ces écarts peuvent être plus faibles pour des variétés mieux adaptées au mode de production biologique, comme par exemple l’utilisation de variétés de pommes résistantes à la tavelure en vergers bio. Le domaine de l’Inra de Gotheron (Drôme) a ainsi réussi à atteindre 82 % des rendements obtenus en agriculture conventionnelle. Par ailleurs, parmi les critères de qua24
lité des produits, les chercheurs ont observé dans leurs essais que les pêches ont une jutosité, des teneurs en sucres et en polyphénols plus élevées en bio. Selon l’étude, si 70% des agriculteurs en AB se déclarent satisfaits de leur revenu, 60% cherchent à augmenter leur part de vente directe ou en circuits courts pour mieux répartir leur production et sécuriser leurs revenus (plus grande autonomie d’approvisionnement en intrants et dans la mise sur le marché de la production). Et la vente directe appelant à une diversification culturale, ils en tirent une moindre pression parasitaire, souligne l’institut. Ces résultats justifient d’adopter une approche globale du système, et notamment de réviser les critères habituels d’évaluation de la production, pour rendre compte du potentiel de l’agriculture biologique. La qualité plus globale des produits et les processus de production pourraient être des indicateurs des performances attendues de l’arboriculture biologique, au lieu des critères tels
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que le calibre et l’absence de défaut visuel, explique un chercheur. Dans un deuxième temps, les chercheurs de l’Inra vont s’intéresser aux conséquences de l’intensification de la production bio sur les niveaux de prix des produits, pour anticiper une baisse des cours actuels et œuvrer à la pérennisation d’une « agriculture biologique productive et écologique ».
Le verger de demain
Pour réduire la dépendance aux pesticides des productions fruitières, l’Inra de Gotheron (France) expérimente depuis seize ans des techniques alternatives aux traitements chimiques dans des vergers de pommes, poires et pêches. Dans son verger, une pomme produite en arboriculture conventionnelle reçoit en moyenne 35 traitements. Cette dépendance aux pesticides est liée à la pérennité des arbres fruitiers - il s’agit d’une produc-
tion qui s’étale sur plusieurs années - qui favorise le maintien des ravageurs et des maladies dans le verger d’une année sur l’autre. C’est aussi la nécessité de répondre aux demandes de la filière commerciale et des consommateurs qui veulent un fruit esthétique pour la consommation en frais. Les chercheurs de l’Inra comparent depuis 1994 des vergers menés en arboriculture conventionnelle et biologique pour réduire au mieux les traitements sans menacer la production de fruits. Le verger de demain, qu’il soit bio ou non, devra être plus résistant, moins sensible aux maladies et aux ravageurs. Moins traiter, cela passe par un choix de variétés plus rustiques, qui résistent bien aux maladies et qui sont peu exigeantes en matière d’alimentation, et l’utilisation d’un ensemble de méthodes pour limiter les traitements chimiques. Planter des pommiers peu sensibles ou résistants aux maladies, plutôt que des variétés qui sont sensibles, est un des leviers importants pour réduire les traitements. La forme des arbres serait aussi un facteur de résistance aux attaques des ravageurs. Les chercheurs expérimentent des stratégies de protection alternatives à la protection chimique en privilégiant les produits de traitement d’origine naturelle à base de virus, parasites ou bactéries qui détruisent les insectes nuisibles des arbres fruitiers. Pour favoriser les insectes utiles pour le verger (c’est-à-dire les auxiliaires), ils étudient également l’implantation d’une biodiversité utile pour l’agriculture.
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Actu Actu Entreprise
Eléphant Vert
Lancement du Bio-fongicide REYSANA Spécialisée dans le développement et la production des amendements organiques, des biofertilisants, des biostimulants et des biopesticides 100% naturels, la société ÉLÉPHANT VERT Maroc a organisé, le 21 septembre dernier, une journée à Agadir pour le lancement de son nouveau bio-fongicide REYSANA. La journée a été inaugurée et animée par M. Aziz Qarouach, Responsable Technique Eléphant Vert Maroc qui a donné un aperçu sur le Groupe suisse éponyme et sa filiale marocaine Eléphant vert Maroc. Son objectif principal c’est la production et le développement continue d’une large gamme de solutions naturelles et respectueuses de l’environnement pour une production saine et durable. Dans ce sens, ÉLÉPHANT VERT Maroc dispose d’une unité de production de biofertilisants, d’une unité de production de biopesticides ainsi que des laboratoires de Recherche & Développement. Eléphant vert s’est également fixé pour objectif l’accompagnement des entreprises pour la valorisation de leurs déchets et l’accompagnement technique des agriculteurs afin de les aider à réduire le recours aux produits chimiques (pesticides, engrais …). Eléphant Vert offre aujourd’hui toute une panoplie de solutions innovantes, notamment : - la gamme Organova, - la gamme Fertinova (Matière organique alimentée avec des NPK naturels), - la gamme Novastim (des biostimulants) - la gamme Novaprotect 26
(des bio-fongicides comme REYSANA et des bio-insecticides). La parole a ensuite été donnée à M. Vincent Thieyre, Directeur Développement du Groupe Eléphant Vert (EV), qui a expliqué que la coopération entre le groupe EV et la société américaine Marrone Bio-Innovations (MBI) s’est traduite par la signature d’un accord de collaboration autour du développement et l’homologation de produits innovants dans les pays d’Afrique du nord. Dans son intervention, Mme Julie Versman, Directrice en charge du développement à l’International à Marrone Bio-Innovations, a expliqué que les produits d’origine biologique lorsqu’ils sont bien développés et bien utilisés, peuvent avoir des performances comparables aux solutions chimiques et de ce fait améliorer la productivité
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et la protection des cultures tout en maintenant le caractère durable et assurant la protection de l’environnement. Ensuite Mme Versman a présenté la gamme des produits de la société : Régalia, Grandevo, Zequanox, Haven, Grandevo, Venerate, Majestene, utilisables dans tous les systèmes de production et pas uniquement en agriculture biologique. Ensemble, ces deux acteurs pionniers du marché biologique de la protection des cultures disposent des produits et des connaissances nécessaires pour apporter des solutions durables et améliorer le rendement des agriculteurs en Afrique du Nord. ÉLÉPHANT VERT développera ainsi et commercialisera deux des produits de MBI au Maroc, en Tunisie et en Algérie : – Le biofongicide REYSANA™ qui contient les mêmes ingrédients que le Biofongicide
Regalia® Maxx de MBI, déjà commercialisé dans plus de 10 pays dans le monde entier, – Le bionématicide MAJESTENE™, qui protège les cultures contre les nématodes (en cours d’homologation).Par la suite, M. Timothy Johnson, Directeur Technique à Marrone Bio Innovations a présenté le bio-fongicide REYSANA (anti-botrytis et anti-oïdium) en insistant sur son mode d’action, ses caractéristiques, les meilleures pratiques agricoles d’utilisation et les cultures cibles à protéger. REYSANA dont la matière active est Reynoutria sachalinensis est doté de modes d’action multiples : une action antifongique par la production de composés actifs et une action de stimulation des défenses naturelles de la plante induisant l’accumulation des composés inhibiteurs des maladies fongiques. En effet, REYSANA
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Actu Actu Entreprise induit une réponse naturelle de la plante qui va générer elle-même certains composés qui inhiberont à leur tour la croissance de pathogènes pouvant attaquer la plante. Son second effet, c’est qu’il pousse la plante à renforcer les parois cellulaires et son troisième effet c’est qu’il stimule la croissance de la plante. En pratique, le produit est appliqué de façon préventive avant l’apparition des symptômes visibles et l’induction atteint son pic en 24-48 heures. Le produit a un mode d’action translaminaire, non systémique, il est donc recommandé de le réappliquer à un intervalle de 7-10 jours. A noter que REYSANA offre d’autres avantages, à savoir : une conservation de 2 ans dans les conditions de
stockage à température ambiante et une compatibilité avec tous les autres fongicides conventionnels et biologiques. REYSANA présente également une flexibilité opérationnelle maximale (DAR 0 jour), et peut être facilement intégré aux programmes IPM et de gestion de la résistance, grâce à son mode d’action multiple, son risque minime de résistance et sa compatibilité dans les mélanges. REYSANA est actuellement homologué sur tomate, melon et vigne, mais une extension d’usage est prévue sur d’autres cultures (fruits rouges, poivron, cucurbitacées...).
ELEPHANT VERT
A la foire internationale de Dakhla-Oued Eddahab (FAID) Fidèle à sa politique de proximité, Eléphant Vert Maroc prend part aux plus grands évènements agricoles à travers tout le Royaume. Du 27 au 29 Septembre 2017, le groupe a participé à la deuxième édition de la Foire Internationale de Dakhla-Oued Eddahab (FAID), organisée par la chambre d’Agriculture régionale, sous le thème « La percée marocaine sur les marchés africains et son impact économique sur la région : vision et perspective du futur hub africain ». Cet événement a été l’occa-
sion pour le groupe de présenter à travers son stand toutes l’étendue de sa gamme de biofertilisants, biopesticides, biostmulants et amendements organiques 100% naturels. L’occasion aussi pour l’équipe Eléphant Vert présente sur place de fournir toutes les explications nécessaires aux nombreux professionnels qui ont visité le stand, sur les spécificités de chaque produit et ses avantages pour une agriculture saine, rentable et respectueuse de l’environnement.
VILMORIN-MKS CHANGE DE NOM ET DEVIENT VILMORIN-MIKADO Un an après le rapprochement de Vilmorin SA et Mikado Kyowa Seed Co. Ltd, la Business Unit franco-japonaise de Limagrain change de nom et devient VILMORIN MIKADO. Un nom qui incarne les racines et porte les valeurs de l’entreprise. « Un an après notre fusion, la nouvelle Business Unit a hérité des caractéristiques d’origine de chaque entité. Ainsi, à l’image d’une famille, notre nom se doit de refléter à la fois nos valeurs communes et nos qualités respectives » explique Rodolphe Millet, Directeur Général de VILMORIN MIKADO. « Nos racines françaises et japonaises font notre force et constituent notre identité. C’est pourquoi nous avons choisi ce nouveau nom pour notre entreprise.». Le nouveau nom de l’entreprise, est constitué de 2 semenciers de référence : • VILMORIN : semencier français qui accompagne le monde de la semence depuis 28
presque trois siècles, et qui est devenu un acteur mondial en une décennie. • MIKADO : plus ancienne société semencière japonaise et la première à s’être développée en Asie et dans le monde. De dimension mondiale, VILMORIN-MIKADO est présent au plus près des marchés sur les 5 continents, avec des implantations dans 12 pays et deux marques commerciales fortes. La large gamme de VILMORIN-MIKADO, unique et originale, est destinée à tous les professionnels de la filière potagère.
Agriculture Agriculture du Maghreb du Maghreb N° 28 106 N° - Sept/Octobre 106 - Sept/Octobre 2017 2017
L’équipe VILMORIN-MIKADO s’engage au quotidien au service de nos clients et partage la même passion pour le végétal. Forte
de sa diversité et de son esprit entrepreneurial, elle porte nos valeurs d’audace, de proximité et d’excellence.
Repères historiques
1743 : Création de Vilmorin 1850 : Création de Maruasa Koshibe Asagro qui deviendra Mikado Seed Growers 1951 : Création de Magoshi Seed qui deviendra Kyowa Seed 1975 : Limagrain fait l’acquisition de Vilmorin 1991 : Limagrain entre dans le capital du semencier japonais Mikado Seed Growers 2000 : Limagrain entre dans le capital du semencier japonais Kyowa Seed 2000 : Premières coopérations entre Vilmorin et Mikado Seed Growers en recherche, avec la sélection de variétés de carottes co-hybrides, suivies de collaborations en marketing, production de semences… 2007 : Création de Mikado Kyowa Seed, filiale de Limagrain issue de la fusion de Mikado Seed Growers et Kyowa Seed. 2011 : Distribution de la gamme Vilmorin en Chine par Dalian Mikado, filiale de Mikado Kyowa Seed. 2016 : Fusion opérationnelle de Vilmorin et Mikado Kyowa Seed et création de la Business Unit Vilmorin-MKS. 2017 : Vilmorin-MKS change de nom et devient VILMORIN MIKADO
Adeauplast
Fiabilité, qualité et durabilité Fondée en 1990, Adeauplast est spécialisée dans l’extrusion de canalisations en plastique. Adeauplast propose 3 principales gammes de produits : Tubes en PVC, Tuyaux en Polyéthylène basse densité et Tuyaux en Polyéthylène haute densité pour l’irrigation, l’adduction d’eau potable, les forages et l’assainissement. Au fil des années Adeauplast est devenue une référence dans le secteur, en focalisant essentiellement ses efforts sur la fiabilité, la qualité, la durabilité et la standardisation des produits de sa gamme. En plus de la qualité du pro-
duit, une excellente qualité de service est assurée grâce à un service commercial à 100% à l’écoute des clients et partenaires. Pour faire face à la demande, Adeauplast s’est dotée d’un équipement de production conséquent (10 lignes d’extrusion et 3 unités de mélange) ainsi qu’une immense aire de stockage afin d’assurer une disponibilité permanente de produits pour ses clients. La maitrise de la qualité est primordiale chez l’enseigne, d’où la présence d’un laboratoire de qualité interne qui réalise toute une batterie de tests normés sur des échan-
tillons de tubes et de tuyaux prélevés au cours de la production. De cette manière l’entreprise garantit la fiabilité et augmente la durée de vie de ses produits et de ce fait veille à la satisfaction du client.
En plus de la ville de Skhirat où se situent le siège et l’usine, Adeauplast compte une agence à Agadir et possède un large réseau de revendeurs à travers tout le pays.
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Mécanisation
Le tracteur agricole au Maroc CHOIX, CARACTERISTIQUES ET UTILISATIONS Driss Yadini, ingénieur agronome Abderrahim Elfatimi, conseiller en machinisme agricole
Malgré l’apparition de nouvelles technologies de pointe, de nouvelles machines automotrices et de nouveaux systèmes d’exploitation (agriculture de conservation, …) le tracteur a encore de beaux jours devant lui en tant qu’outil de base dans l’exploitation agricole quelles que soient son type d’activité et les cultures pratiquées. Par conséquent, l’agriculteur désirant faire l’acquisition d’un tracteur pour son exploitation agricole (ou remplacer l’ancien), doit prendre en considération de nombreux paramètres dont les principaux sont les besoins, le financement et les caractéristiques techniques de l’engin. Ces dernières diffèrent radicalement s’il s’agit d’un pays évolué ou du Maroc. En effet l’évolution technologique atteinte par les pays à agriculture développée impose à l’exploitant de choisir selon des critères inconnus au Maroc où les tracteurs disponibles sur le marché sont d’une ancienne génération, encore très simples dans leur conception, faciles d’utilisation et d’entretien, non équipés des outils modernes utilisés dans les pays mêmes qui nous fournissent ces véhicules.
Plan de mécanisation de l’exploitation
La mécanisation agricole est un outil d’aide pour la mutation technique de l’agriculteur désirant atteindre des objectifs so-
cio-économiques (rentabilité) et techniques (productivité). C‘est le meilleur moyen pour améliorer le travail au champ tout en réduisant la pénibilité et en générant une évolution et un développement des techniques culturales et des rendements. De ce fait, et d’après une enquête française, la mécani30
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sation agricole se trouve classée en deuxième priorité, au même titre que l’irrigation, après l’achat des terres et avant les autres contraintes (construction de bâtiments, remboursement de dettes,
achat de bétail, etc.). Elle nécessite la mise en place d’un plan de mécanisation qui définit les objectifs à atteindre, les moyens à mettre en œuvre (tracteurs, outils, personnel) et les nouvelles techniques agricoles pour une optimisation des cultures envisagées en
fonction des facteurs propres de l’exploitation. Dans ce cadre il ressort que les buts et les avantages d’une mécanisation agricole raisonnée sont : - Améliorer la qualité des travaux. - Réaliser un travail au moment le plus favorable - Gestion efficace du temps et des coûts - Introduction de nouvelles techniques rentables - Palier la rareté de la main d’œuvre - Confort, sécurité et gains. Pour s’équiper en tracteur, l’agriculteur marocain se trouve face à un éventail de nombreuses marques, toutes importées d’Europe, d’Asie, … chacune proposant plusieurs modèles et ayant une réputation variable dans le milieu agricole et rivalisant tous d’ingéniosité pour le séduire. Parmi ce large éventail, il est question de faire un choix ce qui, le plus souvent, s’avère difficile si on ne procède pas de manière rationnelle et méthodique. Cette démarche devrait englober une réflexion globale incluant les besoins de l’exploitation : travaux que le tracteur sera amené à effectuer, prix des tracteurs et possibilités de financement, tracteur neuf ou d’occasion, caractéristiques techniques du tracteur, disponibilité et proximité des services après vente, d’entretien et de pièces de rechange (et leur prix), compétence de l’utilisateur, …
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Nous analyserons ci après les aspects de l’exploitation, des outils et les caractéristiques du tracteur qui permettent un choix judicieux.
L’exploitation : Identification des besoins
Les caractéristiques de l’exploitation (superficie, nature du sol et du terrain, cultures à mener, techniques culturales nécessaires, moyens financiers et humains, climat, etc.) déterminent l’équipement nécessaire (tracteur, outils, personnel) en fonction du travail à réaliser dans les meilleures conditions (aux meilleurs moments et à un coût acceptable). Selon la culture et la surface il est nécessaire d’opter pour l’itinéraire technique cultural à mettre en place et par conséquent les outils (matériel d’accompagnement) nécessaires et répondant au mieux pour chaque opération (labour, préparation du lit de semences, épandage d’engrais, semis, traitement, binage, récolte, transport …). Il faut souligner que, dans une ferme, le tracteur est amené à effectuer différentes opérations, selon le type d’exploitation et les différentes productions qui s’y pratiquent. Pour cela il est indispensable d’établir un listing des travaux en tenant compte de la superficie exploitée, du type de Tableau 1 : Les quelques données ci après permettent une approche : Puissance utilisée Outils de labour Préparation du lit de semences Epandage Semis Traitement Fenaison Presse à paille Transport
40-80 CV 25-40 CV 40-50 CV 40-60 CV 50-60 CV 30-50 CV 40-50 CV 40-60 CV
Temps de travail 3-4 H /Ha 1-1.30 H /Ha 1-1.30 H /Ha 1-1.30 H /Ha 1-1.30 H /Ha 1-2 H /Ha 1-1.30 H /Ha 2-3.00 H /Ha
Tableau 2 : Pour ces différentes utilisations, le tracteur se caractérise par les équipements suivants : Caractère
Détermine
Poids
Effort de traction
Puissance
Consommation
Boite à vitesse
Gamme de vitesse élevée + rampante
Pneumatique
Meilleure adhérence
Prise de force
Pour outils a cardans
Relevage hydraulique
Pour outils portés
Distributeurs hydraulique
Entrainement hydraulique accessoire
Barre oscillante
Outils tractés
Crochet de remorque
Transport
Masses AV, AR sur roues
Meilleure adhérence en cas de besoin
Eclairage
Conforme au code de la route
Arceau au toit ou Cabine
Confort et sécurité
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sol, des travaux à effectuer et du matériel d’accompagnement indispensable, de la puissance nécessaire, des heures d’utilisation, etc. Cette liste des travaux aidera l’agriculteur à faire son choix, sachant qu’un tracteur totalement polyvalent n’existe pas. De même il faut prendre en considération l’évolution éventuelle, à court ou moyen terme, de l’exploitation. Il est important de prendre en compte également, en plus des caractéristiques de l’exploitation, quelques facteurs comme le personnel, surtout le conducteur, capable d’exécuter convenablement les travaux prévus tout en assurant une bonne maintenance du matériel, et de l’éventualité ou non de réaliser des travaux pour des tiers ou de faire appel à des tiers pour quelques travaux spécifiques. Les outils et matériel d’accompagnement Les outils sont choisis pour exécuter un travail et se caractérisent par l’effort de traction nécessaire, la puissance requise et le temps d’exécution selon la nature et l’état du sol et le rendement du tracteur sur le chantier (effort de traction, glissement, puissance absorbée et consommation). Ces outils, utilisés environ 1.000 à 1.200 heures/an sur une durée de 7 à 10 ans nécessitent une puissance du tracteur 2 RM de 40 à 80 Cv avec une consommation de 6 à 10 L/H de carburant. Sans oublier que la puissance du tracteur n’est utilisée qu’à 40 à 50% (tracteur surdimensionné), que le glissement des roues du tracteur est de 18% à 30% (selon l’état des pneumatiques) et que l’effort de traction nécessaire est de 400 à 1.100 kg selon l’outil. Il est bien entendu
Tableau 3 : Propriétés et utilisation des tracteurs Durée d’utilisation de tracteur par Ha (céréales)
12-16 Heures/ha
Duré de vie optimale
10-15 ans
Activité moyenne par an
500-1.000 heures
Effort sollicité par l’outil sur le tracteur
400-1.100kg
Utilisation de la puissance de la prise de force
40-50%
Utilisation de la puissance du tracteur
40-50%
Consommation horaire du tracteur
6-10 L/heures
L’efficience de l’effort tracteur par un outil
15-50%
Glissement du tracteur au travail
18-30%
Plage d’utilisation de tracteur au Maroc
40-220 Ha/tracteur
que ces donnés concernent des exploitations petites ou moyennes. Pour les grandes exploitations ces donnés s’améliorent du fait que les parcelles sont grandes et qu’il y a moins de déplacements et de tournières. Il est facile de déduire que le labour est le plus important de l’itinéraire technique et que l’outil choisi pour le travail (sous soleur, chisel, charrue) est le critère principal pour déterminer la taille du tracteur nécessaire.
labours et préparation du sol, semis, fauche de fourrages, plantation et récolte de pomme de terre, transport, … - Secondairement pour l’utilisation de la prise de force pour l’application d’engrais et produits phytosanitaires, broyage, … - Manipulation des aliments de bétail et travaux d’élevage, etc. Le tracteur se caractérise aussi par son utilisation technique dans le temps et en fonction du travail sollicité.
outils et des tracteurs sont indicatives et peuvent être consultées chez le commercial de la marque sous forme de prospectus, catalogue ou manuel d’utilisation, ainsi qu’auprès de conseillers de l’agriculteur, ou par des essais de centres spécialisés (INRA, OCDE, INSTITUTS, etc.). Sans oublier de se renseigner auprès des utilisateurs de la région pour obtenir les performances de matériels similaires et avoir une idée réelle sur leurs avantages et inconvénients.
Le tracteur et ses performances
Les tracteurs disponibles au Maroc, toutes marques et tous types confondus, présentent des caractéristiques variables. Il est à signaler que les caractéristiques et les performances des
Prix d’acquisition et financement
Au Maroc le tracteur dans une exploitation est utilisé : - Principalement pour la traction :
Le prix d’un tracteur neuf reste un investissement conséquent pour le producteur surtout dans les condi-
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Mécanisation
tions de rentabilité de l’agriculture. Pour l’accompagner dans ses efforts de mécanisation des aides et subventions sont accordées et les procédures ont été simplifiées. Les fournisseurs de matériel encouragent aussi les agriculteurs par des offres et promotions motivantes (surtout à l’occasion du SIAM). Ainsi pour l’achat de tracteurs agricoles le taux de subvention fixé par le gouvernement est de 30% sur le prix d’achat avec un montant plafonné à 72.000dh par unité, avec la possibilité d’acquérir plus d’un engin selon la superficie de l’exploitation. Pour le matériel d’accompagnement aussi, des subventions sont prévues avec un taux de 30 à 50% et un plafonnement de 17.000 à 90.000 dh. Le financement est aussi prévu et assuré jusqu’à 100% (sans apport personnel) par le crédit agricole, le seul à financer l’agriculture au Maroc.
Dans le tableau 5 sont indiquées des fourchettes de prix approximatifs pour les tracteurs à puissance égale ou proche. A remarquer que les engins de différentes marques (de même origine) sont commercialisés à des prix équivalents.
Tracteur d’occasion ou neuf ?
L’achat d’un tracteur neuf est recommandé pour ses nombreux avantages (subvention, pérennité, fiabilité, coût à l’hectare, etc.). Cependant, si des facteurs astreignants l’imposent, il faut s’assurer, lors de l’achat d’un tracteur d’occasion, de son bon état général avec l’aide d’un technicien professionnel, du prix convenable et surtout du fonctionnement correct des organes principaux, à savoir : • le moteur : la transmission d’huile doit s’effectuer correctement et le moteur ne
Tableau 4 : Sur le plan pratique, les caractéristiques du tracteur les plus utilisées sont : Effort de traction
Dépend du poids, de la puissance, de la vitesse d’avancement utilisée et des pneumatiques.
Puissance (CV)
Selon le moteur du tracteur
Puissance à la prise de force
Au régime nominal du moteur et à la vitesse normalisée de la prise de force
Consommation
Au régime nominal du moteur à 85% de charge et la vitesse normalisée
Effort de levage 3 points
En Kgf selon les essais OCDE
Boite à vitesse
8/2 vitesses AV et AR ou 12/4 avec une vitesse rampante
Type de tracteur
Selon taille et caractéristiques
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doit pas refouler du lubrifiant.
• la batterie : ne pas hésiter à la tester • les roues et les pneus : ils ne doivent pas être anormalement usés • la transmission : la plus basique est la transmission mécanique • les boîtes de vitesse : le passage de vitesse s’effectue sans rompre l’action du tracteur • le cardan ou la prise de force : le joint d’étanchéité doit être en bon état • l’hydraulique : le circuit hydraulique ne doit pas présenter de fuites • train avant : sans jeux • modèle du tracteur : existant sur le marché Ne pas oublier que chaque composant défectueux ou usé nécessitera remplacement ou réparation, soit des frais à ajouter au prix d’achat, en plus d’un risque d’indisponibilité au moment où on en a le plus besoin.
Choix du tracteur
Face à la mise en place du plan de mécanisation et au choix du tracteur, l’agriculteur doit se poser un certain nombre de questions : • Cet outil est-il nécessaire à mon exploitation ? • Dois-je l’acheter seul, en coopé-
Tableau 5 : différents types de tracteurs et leurs particularités TYPE
Puissance moteur (CV)
Puissance PTO (CV)
Effort levage 3 points (kgf)
Poids à Vide (kg)
Prix (Dh) approximatif
Petit tracteur 2 RM
35-50
30-42
1500-2500
1800-2500
150.000
Tracteur moyen 2 RM
66-72
56-63
2400-3000
2300-2800
200.000
Tracteur puissant 2 RM-4 RM
70-80
62-77
2700-3200
2700-4000
210.000 à 270.000
Gros tracteur 4 RM
100-115
92-110
4800-5200
4300-5400
300.000
Tracteur étroit 4 RM
63-80
43-68
1800-2600
1700-3000
290.000
Tracteurs à chenilles
Pour mémoire
rative ou faire appel à l’entreprise ? • Les performances sont-elles compatibles avec mes objectifs ? • Quel remaniement organisationnel et financier en découlera ? • Le service après vente sera-t-il satisfaisant ? • Ai-je le personnel qualifié « pour une bonne utilisation » ? Le tracteur (ou les tracteurs) nécessaire (s) à l’exploitation doit convenir techniquement aux outils choisis qui eux découlent des techniques culturales décidées pour les cultures programmées selon les spécificités du terrain et du climat. En plus des équipements de base et des options le tracteur doit répondre aux caractéristiques des outils sélectionnés pour former un ensemble « tracteur–outil » efficace techniquement et économiquement. Le tracteur nécessaire est défini en fonction du matériel de labour pour la puissance nécessaire, de l’outil choisi (sous soleur, charrue, chisel, stubble plow, …). Pour les exploitations petites ou moyennes, un petit tracteur (40 cv) pourrait s’avérer suffisant quitte à réaliser les travaux difficiles par le biais d’un tiers ou de l’entreprise. Ce qui prépare à définir la taille du tracteur nécessaire (petit, moyen, grand, 2 RM ou 4 RM). A noter que pour les moyennes et les grandes exploitations un pe-
tit tracteur supplémentaire (appelé couramment ‘‘bourriquot de la ferme’’) est nécessaire pour les petits travaux, par contre pour l’arboriculture le tracteur étroit 4 RM (fruitier) est très pratique. Il faut éviter de s’engager dans l’acquisition de tracteurs sophistiqués (électronique), qui poseraient un problème de suivi et d’entretien (maintenance et pièces de rechange coûteuses).
la réduction des coûts pour aboutir à une rentabilité. - La mécanisation agricole n’est qu’un maillon d’un ensemble de facteurs de nouvelles techniques agricoles (irrigation d’appoint, semences productives, engrais, phytosanitaires, stockage, et commercialisation). La réussite découle d’un dosage judicieux de toutes ces composantes.
Pour le choix de la marque et du modèle, il faut tenir compte de : - Présence d’un bon représentant, le plus proche et assurant une formation, un bon SAV, une disponibilité des pièces d’origine et une équipe technique qualifiée. Pour cela il est utile de se renseigner auprès des voisins pour bénéficier de leurs expériences (positives ou négatives) et opter pour le matériel donnant une meilleure prestation dans la région considérée. - Pour les tracteurs à 4 roues motrices de plus de 90 cv, il faut donner la préférence aux tracteurs conventionnels d’une origine confirmée - Penser à la revente du tracteur après 10-15 ans car l’évolution technologique du matériel et des itinéraires agricoles imposent des changements. - Ne pas oublier que le choix est compliqué et repose sur des considérations peu mathématiques mais plutôt optionnelles, donc un risque. - Le plan de mécanisation repose sur la gestion du temps, des dates d’exécution favorables, des chantiers bien organisés, de l’adaptation des équipements aux besoins climatiques et topographiques et de
Sur la base de tout ce qui précède, il est essentiel de choisir un tracteur qui a fait ses preuves dans les conditions marocaines (équipements, qualité, suivi, …) et d’une taille à même de répondre aux besoins (plan de mécanisation). De même et malgré l’importance du prix parmi les critères de choix, il ne doit pas être l’unique élément décisif. Autre facteur souvent négligé par les agriculteurs, la nécessité d’un personnel qualifié ayant une bonne formation pour une utilisation adéquate du matériel. L’entretien (suivi, visites, …) conformément aux recommandations du fournisseur est essentiel pour la durée de vie et le bon état du tracteur. Dans tous les cas, il faut avoir à l’esprit que l’introduction de la mécanisation dans une exploitation est à l’origine d’un changement de sa gestion lui permettant l’amélioration de la productivité et de la rentabilité des travaux réalisés. Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Céréalicluture
Les semences céréalières au Maroc Améliorer la recherche et la commercialisation Abdelmoumen Guennouni
Pendant la période coloniale (et même avant) ainsi qu’après l’indépendance, les céréaliculteurs marocains ont constamment eu recours aux semences communes, essentiellement de blé dur et d’orge, prélevées sur leur propre production ou achetées chez les autres producteurs ou sur le marché aux grains. Plus tard, des variétés dites ‘‘mexicaines’’ ont fait leur apparition et se sont progressivement imposées en raison de leur meilleure productivitéet autres avantages par rapports à celles déjà utilisées. L’INRA, depuis sa création (1914 à l’origine) a adopté une politique de recherche d’obtentions marocaines plus adaptées aux conditions agroclimatiques locales tout en assurant une souveraineté vis-à-vis des importations et de la dépendance qui en découle.
Historique
Les marocains consommaient traditionnellement du blé dur (BD) et, essentiellement pour l’élevage, de l’orge (dans les zones rurales à l’intérieur du pays). Avec la colonisation, des variétés européennes ont été introduites. Elles étaient peu adaptées aux conditions locales, de type tardif, à tige longue (sujettes à la verse) et sensibles aux conditions sèches et aux attaques de la rouille noire. D’où des rendements faibles ne dépassant pas 7 qx/ha. Pour pallier ces handicaps, un programme de sélection variétale a été mis en place (1921) avec comme principaux critères recherchés la rusticité et la précocité (pour décaler le cycle de production par rapport à la période favorable à la rouille noire, qui apparait tardivement). Plusieurs variétés de BD ont été mises en culture, plus productives que les
populations locales, mais elles se caractérisaient par un cycle long et une paille haute (verse). Ainsi, entre 1921 et 1949 les rendements moyens de BT sont passés de 7 à 19 qx/ha en station expérimentale, moins chez les agriculteurs. Concernant la sélection de l’orge, les premiers travaux ont commencé dès les années 1920 et ont visé l’amélioration des orges locales à six rangs et l’introduction de variétés étrangères à deux rangs. Les orges marocaines étaient nettement plus adaptées aux conditions du pays (rusticité, durée du cycle, productivité, tolérances aux stress biotique et abiotique, …) et aux utilisations et caractères préférés par les paysans (qualité, consommation humaine et animale, paille, …). C’est ainsi que les variétés introduites ont rapidement disparu. Comme pour le blé dur, la produc-
tion de blé tendre, initialement cultivé dans les oasis et introduit ailleurs par les colons, a été au départ destinée à l’export ver les pays belligérants de l’Europe jusqu’en 1945. Après, la demande étrangère a diminué suite à la reprise de la production européenne, relayée par la consommation urbaine marocaine (pain blanc, pâtisserie). La population urbaine, qui était de 10% en 1921 sur une population de 4,9 millions d’habitants, est passée à 25% au milieu du siècle sur une population de 8,5 millions puis à 30% à la fin des années 1970 sur plus de 19 millions d’habitants. Les aides alimentaires des Nations Unies ont contribué également à l’introduction du blé tendre dans la consommation des marocains. Parallèlement, la recherche variétale sur les orges s’est poursuivie sur les variétés à six rangs et celles à deux rangs destinées à la brasserie. Ce qui a été à l’origine de plusieurs variétés à deux rangs comme Tamelalt, Asni, Azilal, etc. A signaler que de grandes opérations de développement agricole (opérations labour et engrais) ont été menées avec succès par les autorités durant les années 1960 et 70 pour développer les techniques de production chez les agriculteurs. Parallèlement, la volonté de l’Etat était d’intensifier la culture de blé tendre (potentiel génétique plus élevé, impact relativement faible des aléas climatiques sur la production de blé tendre par rapport au blé dur…). La deuxième moitié du 20ème siècle Par ailleurs et à l’instar de plusieurs pays, le Maroc a eu recours entre 1950 et 69, à des variétés mexicaines (blé
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tendre mexicain à haut rendement adapté aux régions tropicales et subtropicales, mais sensible à la septoriose), que les autorités ont mises à la disposition des agriculteurs dans le cadre d’une opération appelée ‘‘opération semences’’. Insensibles à la photopériode, à tige courte et rigide, ces variétés (Siete Ceros, Potam) permettaient de valoriser la fertilisation azotée entrainant le doublement de la productivité du blé (Révolution Verte). L’emploi de ces variétés s’est accompagné de progrès agronomiques sur le plan des intrants, de la mécanisation et destechniques culturales. Cette intensification de la production agricole nécessite des investissements plus élevés que dans le cas des cultures traditionnelles. En plus, l’accroissement des rendements qui en découle pose de nouveaux problèmes de conservation et de commercialisation qui n’ont cessé de croître jusqu’à nos jours. Sans oublier les problèmes sociaux liés à l’emploi, à la croissance démographique et à l’exode rural. Ainsi, au début des années 1970 un programme de sélection variétale a été initié en collaboration avec le centre mexicain d’amélioration du blé et maïs (CIMMYT, de l’espagnol Centro internacional de mejoramiento de maiz y trigo), et plus tard avec l’ICARDA (Centre international de la Recherche Agronomique dans les Régions Arides). Malgré les difficultés, les contraintes et les nombreuses variables en cause dans toute recherche, ce programme a abouti à l’obtention de variétés comme, entre autres, Cocorit, Jori, (BD) et Nesma (BT 149). Cette dernière, par exemple, a eu la faveur des producteurs marocains jusqu’aux années 1980 (et même après). Sa réussite et sa longue existence sont dues à ses nombreux avantages (productivité, rusticité, résistance à la verse, précocité, gros grain ressemblant à celui du blé dur, …), malgré son moindre rendement en paille (variété semi naine). Concernant l’orge, à partir des années 1980 les programmes se sont poursuivis grâce à l’acquisition de matériel génétique auprès de centres internationaux et ont abouti à une douzaine de variétés à haut rendement potentiel. Cependant, malgré leurs performances, ces variétés ne dépassaient pas 5% des superficies en raison de leur faible adaptation aux conditions des
agriculteurs. Ainsi, les rendements stagnent depuis des décennies malgré les travaux d’amélioration réalisés. Ultérieurement, l’opération de promotion de blé tendre engagée par le ministère de l’agriculture, a eu pour résultat l’augmentation des superficies emblavées en blé tendre et, pour la première fois en 1986-87, une production de blé tendre dépassant celle du blé dur avec 13 MQx de BT contre 11,2 M Qx BD. Cette inversion n’a cessé de se poursuivre et de s’amplifier jusqu’à nos jours puisqu’aujourd’hui, le rapport est d’environ 2/3 BT contre 1/3 BD de la production nationale de blés.
L’INRA et les variétés céréalières
C’est un établissement public dont les origines remontent à 1914 avec la création des premiers services de recherche agricole. Créé par le Dahir du 08 avril 1981, l’INRA est chargé de nombreuses missions dont : la recherche scientifique et technique (agriculture et élevage), les études prospectives, les essais sur les cultures, diffusion de documents de recherches, modalités d’application des résultats de ses recherches et leur commercialisation… La recherche variétale constituant l’un des facteurs les plus importants conditionnant l’amélioration de la productivité et de la qualité des céréales au Maroc, l’institut a mené de nombreux programmes de sélection et d’amélioration génétique des différentes espèces. Ainsi les rendements des variétés ont été nettement améliorés au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle mais restent encore dépendants des conditions environnementales difficiles et des conduites
techniques des cultures. L’amélioration de ces dernières permettra aux variétés d’exprimer pleinement leur potentiel. Depuis les années 80, les effets des changements climatiques étant devenus plus manifestes avec les sécheresses répétées, les efforts de sélection variétale de l’institut ont porté sur l’obtention de variétés plus résistantes à la sécheresse et aux principales maladies tout en améliorant les qualités technologiques et boulangères. De nombreuses variétés ont été inscrites au Catalogue Officiel, dont les procédures ont été assouplies, telles pour le BD, les variétés Marzak, Karim, Acsad 65, etc. Les variétés créées durant les années 80 se caractérisent par des qualités de précocité, de semi nanisme et de résistance aux rouilles. Les variétés créées par la suite durant les années 90, ont incorporé en plus de leur productivité (potentiel et stabilité), précocité et semi nanisme, par la résistance à la septoriose et à la cécidomyie et à partir de 2005 la résistance à la rouille jaune et à la sécheresse. NB : Le Catalogue Officiel est national au Maroc (il n’y a pas de catalogue régional) et tient compte de la moyenne nationale des rendements obtenus par les différentes variétés. Il a été institué en application des dispositions du dahir du 25 juillet 1969, modifié en 1977 et complété en 2013. Cependant, les inscriptions les plus anciennes datent de 1982. L’étape suivante, depuis les années 1990, a profité des acquis précédents avec une vingtaine de variétés modernes de blé dur, des ressources génétiques prometteuses et un large choix des parents pour continuer la recherche dans le sens de l’adaptaAgriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Les semences céréalières au Maroc
l’Agriculture.
tion aux stress biotiques et abiotiques pour les principales zones agroclimatiques de production ainsi que celui de la qualité technologique et organoleptique et de la couleur du grain de BD. Ces travaux ont abouti à de nombreuses variétés inscrites depuis 2003 et 2004 avec des caractéristiques et des résistances spécifiques, en prenant en considération les techniques de production, récolte, stockage, ... A signaler que le BD est plus sensible que le BT à la fertilisation azotée, en termes de qualité du grain (mitadinage, grosseur, vitrosité entre autres). Parmi les variétés qui ont été les plus appréciées par les agriculteurs, on peut signaler : - BT : Marchouch (1984), Kanz (1987), Baraka et Achtar (1988), - BD : Marzak (1984), Karim (1985) - Orge : Acsad (1984-85), Firdaws (1998) Il faut signaler qu’en plus des variétés de l’INRA Maroc, d’autres variétés de différentes origines, sont multipliées et commercialisées au Maroc. Elles sont aussi distribuées par la SONACOS. NB : Les listes détaillées des variétés inscrites au catalogue officiel peuvent être consultées sur le site de l’ONSSA et les variétés commercialisées, avec leurs principales caractéristiques, sur le site de la SONACOS. Il faut signaler aussi que des essais sont menés chez les producteurs pour qu’ils contribuent à tester et juger les nouvelles obtentions. Cette action a eu un fort impact pour participer à la rapide adoption de ces variétés par les 38
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agriculteurs des différentes régions. De nombreux autres facteurs ont aidé à la diffusion des nouvelles variétés on peut citer les aides alimentaires de la FAO et la mise en place de différentes structures au sein du ministère de tutelle.
Commercialisation des semences céréalières
Jusqu’à la date de création de la SO.NA.COS (Société Nationale de Commercialisation des semences), la commercialisation des semences était assurée par les SCAM (Sociétés Coopératives Agricoles Marocaines). Depuis la création de la SO.NA.COS, cette dernière s’est substituée aux SCAM en prenant l’exclusivité de la commercialisation des semences des céréales d’automne (blé dur, blé tendre, orge). L’importation et la commercialisation des semences sont régies par l’arrêté du 20 avril 1993 qui prévoit notamment que, pour cela, tout établissement doit être agréé, disposer de qualifications professionnelles, la variété doit être inscrite au catalogue officiel ou sur les listes provisoires, que les semences doivent être certifiées, etc. De nombreux établissements agréés interviennent au niveau de la production, de l‘importation et de la commercialisation des semences autres que celles des céréales d’automne. On peut voir leur liste sur le site de l’ONSSA. Cependant dans la pratique, la distribution des semences céréalières se fait uniquement par la Sonacos, société étatique créée en 1975 sous l’égide du Ministère de
Vente de semences aux producteurs Au Maroc les semences céréalières disponibles pour les agriculteurs sont : - Semences certifiées R 1, de première reproduction obtenues par multiplication de semences de base G4, par des multiplicateurs liés avec la Sonacos par des contrats de multiplication - Semences certifiées R2, de deuxième reproduction produites à partir des semences R 1, - Bon à semer, semences (moins performantes) distribuées en cas de besoin, récupérées parmi les meilleurs lots de céréales de la campagne précédente, préparées et traitées avant d’être mises à la disposition des agriculteurs - Semences communes, représentant près des ¾ des semences utilisées par les céréaliculteurs. Elles proviennent soit de la production propre de l’agriculteur lui-même soit achetées auprès d’autres céréaliculteurs. Au cours des dernières années, les quantités de semences certifiées de céréales préparées annuellement approchent les 2 Mqx et leurs prix de vente aux producteurs sont subventionnés par l’Etat. Ainsi, en 2016-17 les ventes ont atteint 1,3 million de qx sur un disponible de 1,9 millions. Les prix de vente annoncés pour cette campagne sont quasi identiques à ceux de la campagne précédente et sont comme suit : Peix de vente aux agriculteurs de semences certifiées de céréales d’automne Campagne 2017-18 (Dh/quintal)
R1
R2
Blé tendre
350,00
335,00
Blé dur
380,00
365,00
Orge
285,00
270,00
Certes, le soutien accordé par l’Etat a permis de réduire de manière significative le différentiel entre semences communes et certifiées, mais pour autant, la consommation des semences certifiées n’a pas augmenté suffisamment. Des semences sous utilisées L’utilisation des semences sélectionnées a connu une augmentation
importante puisqu’elle atteint aujourd’hui 1,3 Mqx (les 3 céréales principales) alors qu’en 1980-84 elle était de 440.000 qx et à peine 346.000 qx en 1972-75. Cependant, sur des besoins théoriques actuels autour de 6-7Mqxpour 5 Mha, les semences sélectionnées utilisées ne représentent qu’environ 20%. Le faible engouement des agriculteurs est du d’une part, à l’écart entre le prix de vente subventionné et le prix de vente de la production des agriculteurs en BT (200 à 240 dh/ ql), soit 100 à 115 dh càd 45 à 50% de plus. D’autre part, les agriculteurs ne trouvent pas toujours dans les points de vente les variétés qu’ils ont décidé de semer, mais des variétés souvent inconnues, en plus du manque d’information sur les variétés commercialisées. Sans oublier les problèmes logistiques de distribution et d’approvisionnement des points de vente aux moments opportuns et que les agriculteurs ne sont pas conscients des avantages apportés par les semences certifiées. D’où, nécessité : - de renforcer l’encadrement des agriculteurs, leur sensibilisation afin d’améliorer le taux d’utilisation des semences certifiées - la vulgarisation des techniques culturales (semoirs, fertilisation, etc.) permettant l’exploitation optimale des potentialités variétales - le rapprochement de l’offre variétale de la demande des céréaliculteurs
(choix) - meilleure information sur le terrain ou dans les points de vente sur les variétés commercialisées et leur adaptation aux régions et aux conditions agroclimatiques du producteur - plus d’efforts sur les prix pour les rendre aussi proches que possible du commun - renforcer la recherche dans le sens de variétés plus adaptées à certaines conditions climatiques et régions plutôt qu’à d’autres. Il est illusoire de penser que les mêmes variétés peuvent donner de bons résultats aussi bien en bour favorable ou humide qu’en zones arides. D’autant plus que la recherche variétale s’est ralentie au cours des dernières années (aucune variété inscrite depuis 2016 et peu auparavant) - atténuer la dépendance de la production de semences des précipitations en encourageant l’irrigation d’appoint dans les différentes régions de production, en plus de l’irrigué et du bour favorable - trouver des solutions (techniques, administratives, …) aux problèmes des multiplicateurs ainsi qu’aux capacités de réception, stockage, de conditionnement et d’analyse des échantillons par la Sonacos - accorder plus d’importance à la recherche sur l’orge qui occupe autour de 40% des superficies emblavées annuellement dans toutes les régions du pays et essentiellement dans les régions à conditions difficiles. L’uti-
lisation du matériel génétique qui a fait ses preuves depuis des décennies, pourrait favoriser cette recherche d’autant que le changement climatique augure d’un climat de plus en plus aride et versatile. Au vu de tout ce qui précède, il est évident que des efforts énormes ont été faits dans le sens de la recherche variétale et le développement de notre céréaliculture. Mais la recherche variétale et le progrès agricole sont des processus continus et des efforts aussi importants sinon plus, restent à faire dans ce sens pour contribuer à assurer notre alimentation et pourquoi pas notre sécurité et autosuffisance alimentaire et mettre fin à la dépendance de l’étranger pour nourrir notre population. Des moyens colossaux sont nécessaires pour cela et le privé ne parait pas capable de prendre la relève.
Variété et zones agroclimatiques
Caractéristiques que devraient présenter les variétés de BD pour leur adaptation aux zones cibles : A. Le Nord Ouest et l’irrigué Nord : (Humide) matériel semi tardif et l’épiaison et à la maturité, résistance à la verse, faible hauteur, haut potentiel de rendement. Bonne qualité du grain, résistance aux rouilles, aux taches d’helminthosporiose et septoriose. Tolérance à la fusariose. B. Les zones montagneuses : matériel semi tardif à l’épiaison et à la maturité. Hauteur moyenne, résistance à la vers. Bonne qualité du grain, résistance aux rouilles, aux taches d’helminthosporiose et septoriose. Tolérance à la fusariose, aux hautes températures, à la sécheresse et au gel. C. Les zones bour favorable : (subhumide) Bonne précocité à l’épiaison et à la maturité, hauteur moyenne, haut potentiel de rendement, bonne qualité du grain. Résistance aux rouilles, aux taches d’helminthosporiose et septoriose. Tolérance à la fusariose. Résistance à la cécidomyie. Tolérance aux hautes températures, à la sécheresse et au gel. D. Le bour défavorable : (aride et semi aride) bonne précocité à l’épiaison et à la maturité, hauteur moyenne. Bonne qualité du grain, résistance aux rouilles, aux taches d’helminthosporiose et septoriose. Tolérance à la fusariose. Résistance à la cécidomyie. Tolérance aux hautes températures, à la sécheresse et au gel. E. L’irrigué sud : précocité moyenne, paille courte, bonne qualité technologique du grain (résistance au mitadinage). Résistance aux rouilles, et aux taches d’helminthosporiose. Tolérance à la fusariose. Potentiel de rendement. Résistance à la cécidomyie. Tolérance aux hautes températures.
Sources : (1) Pour plus de détails sur les réalisations en matière de sélection variétale de blé tendre au Maroc, voir l’ouvrage du Dr Mohamed Jlibene ‘‘Options génétiques d’adaptation du blé tendre au changement climatique’’ INRA 2011 (2) Voir aussi : ‘‘La création variétale à l’INRA, méthodologie, acquis et perspectives’’ Edition INRA 2005 Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Melon charentais Une culture qui nécessite une grande réactivité
La production mondiale de melon charentais se concentre principalement dans trois pays : le Maroc, l’Espagne et la France. Mais il est produit aussi ailleurs pendant l’hiver, notamment au Sénégal et les territoires français d’outre-mer (Martinique et Guadeloupe). Le marché du melon type charentais est très concurrentiel et plusieurs pays visent le même créneau que le Maroc en Europe. La France reste le plus grand marché pour le charentais marocain avec plus de 80% du volume exporté.
L
es principales régions de production du melon charentais au Maroc sont Marrakech, Agadir-Taroudant, Kénitra et Dakhla. Les surfaces plantées cette campagne (1.400 ha) sont globalement restées stables par rapport à la précédente mais avec une augmentation de la part des serres sur Marrakech et une diminution sur Agadir et Taroudant. La production marocaine s’étale sur environ 3 mois. La saison commence par les melons récoltés dans la région de Dakhla, la plus précoce grâce à son climat doux et stable, à partir du mois de février, pour se terminer avec les dernières récoltes de la zone de Marrakech vers la fin mai, en passant par les cueillettes intermédiaires de la région du Souss. La période d’exportation du melon charentais est très courte, aussi les opérateurs marocains essaient-ils d’entrer en production le plus précocement possible. 40
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Déroulement de la campagne
Dans les régions de Dakhla et Agadir, le climat a été normal sans incidence majeure sur la production, contrairement à Marrakech où la production sous serre a cumulé une dizaine de jours de retard sur le calendrier à cause des périodes froides en février qui ont engendré des retards d’accroche de fruits. Ainsi, les premières récoltes de melons sous serre n’y ont commencé qu’à partir du 07 avril (contre le 25 mars en année normale). La Sicile en Italie, région connue pour concurrencer le melon de Marrakech du mois d’Avril, a connu aussi des retards dépassant deux semaines à cause du mauvais temps. La campagne à Dakhla a démarré avec un peu d’avance suite à la remontée des températures. Les tout premiers volumes ont été commercialisés vers mi-février. Côté commercialisation, le mois de
mars a connu des prix en dessous des niveaux normaux notamment à cause du mauvais temps en France (pluie et froid) notre principal débouché. La période la plus intéressante en termes de rémunération était la première quinzaine du mois d’avril avec des prix de vente à l’export de l’ordre de 1,30 à 1,50 euro/ kg, mais avec cependant de faibles volumes de melon exportés. Ceci grâce aux productions de Dakhla, Agadir, ainsi que les cultures sous tunnels de Marrakech qui ont profité de la dynamique des fêtes de Pâques et d’une météo favorable à la consommation en France. La situation s’est malheureusement inversée durant la deuxième quinzaine d’avril et durant le mois de mai, pénalisant les prix de vente (0.7-0.9€/kg) des productions de plein champ de Marrakech, compensés partiellement par de bons rendements et une bonne qualité générale. Certains producteurs exportateurs
n’ont même pas envoyé leurs melons pour limiter les pertes. Cette situation est imputée principalement à la faible demande de ce fruit par les consommateurs européens d’une part à cause de la persistance du climat très froid, et d’autre part par la concurrence de l’Espagne qui entre en production de charentais dès la première semaine de Mai.
soit sous serre ou en plein champs. Ci-après tout de même un rappel des bonnes pratiques de conduite recommandées par les professionnels interrogés.
Conduite culturale
Le climat : un facteur décisif
Le melon est une culture qui se joue sur deux vagues et pour réussir sa campagne, le producteur doit impérativement réussir sa culture dès le départ et ne rater aucune des deux. En effet, même compensée par de bons prix, une faible production ou une qualité médiocre auront des répercussions négatives sur le bilan économique final. Mais globalement, en termes de techniques culturales, les professionnels indiquent que la conduite du melon n’a pas changé depuis plusieurs années, et qu’elle a gardé les mêmes méthodes de culture que ce
Du fait que la majorité des surfaces cultivées ne sont pas protégées (plein champs et/ou sous chenilles), l’exposition de la culture aux aléas climatiques, notamment les coups de vent, les pluies excessives et les températures trop élevées, etc. rend sa conduite plus difficile. De ce fait, la conduite du melon nécessite plus de réactivité de la part du producteur face aux conditions climatiques changeantes et chaque évènement doit entrainer systématiquement des mécanismes de réponse et d’aide à la culture.
« On a constaté ces dernières années que les fortes températures ont favorisé la végétation du melon au détriment de l’enracinement, ce qui a engendré des plants déséquilibrés et fragiles face aux maladies vasculaires. La gelée des mois de décembre et janvier a eu aussi des conséquences négatives sur la nouaison et le rendement final », explique M. Chajia de Nunhems. En voulant entrer en production le plus précocement possible, certains producteurs prennent le risque de planter avant les dates préconisées, ce qui induit plusieurs problèmes de qualité et de calibre. A titre d’exemple, dans la région d’Agadir,
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Melon charentais
les professionnels conseillent d’éviter les plantations trop précoces (mi-décembre) qui entrainent dans un sol froid, des problèmes sur les premiers fruits, notamment à cause des champignons qui s’installent en période de floraison et qui provoquent la pourriture pistillaire. Le froid entraine également des problèmes de vitrescence des fruits. « Les plantations trop précoces entrainent également la formation de fruits de petits calibres. D’après mon expérience personnelle, dans la région d’Agadir, les plantations doivent commencer à partir du 25 décembre. Il est vrai que les producteurs de melon sont constamment à la recherche de plus de précocité, mais ils peuvent parfois perdre en tonnage et en qualité » explique un professionnel. « Ces dernières années,nous avons constaté lors des périodes de basses températures que les techniques d’aération et la qualité du plastique thermique de couverture ont eu un effet très significatif sur la réussite des cultures. Par ailleurs, en période de fortes chaleurs (avril et mai), coïncidant généralement avec la période des cueillettes, la plante se fatigue facilement. Et si l’on ne maîtrise pas les irrigations par des apports fractionnées la nuit ou tôt le matin, on peut perdre rapidement la récolte et la plante», ajoute M. Chajia. 42
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Exigences envers le sol
Le melon n’est pas très exigeant. Toutefois, les meilleurs résultats sont obtenus dans les sols profonds, meubles et drainants. Les travaux de préparation du sol ont une importance capitale pour la réussite de l’installation de la culture. C’est ainsi qu’un labour profond, une scarification par un outil à dents et le passage d’un rotavator (quand les conditions de surface le permettent), ayant pour objet une bonne aération du sol, sont des pratiques indispensables.
Choix variétal
Les variétés de charentais vert représentent 90% de la production marocaine de ce type de melon. Le choix des variétés revêt une importance capitale d’autant plus que la majorité de la production est destinée à l’exportation vers des marchés exigeants et aussi du fait que les prix de la plupart des variétés commercialisées sont plus élevés que ceux des autres types de melon. La surface totale consacrée au charentais vert en 2017 a été de 1.400 Ha dont 860 sous serre (Dakhla, Agadir), essentiellement dominés par les variétés Magenta et Magestium de Bayer Vegetables Seeds
(Nunhems) et le reste en plein champs, essentiellement sur Marrakech, avec comme principales variétés cultivées : Magestium, Magenta, Sultan (Clause) et Eureka (Seminis). La variété Magestium est connue pour son calibre commercial en plantation précoce alors que Magenta reste la variété de saison sur Dakhla, Agadir et Marrakech. Les 2 variétés sont complémentaires au niveau du calendrier de plantation en gardant la même qualité. Quant au charentais jaune, il a occupé une surface de 320 Ha principalement à Marrakech et Kenitra avec comme principales variétés : Gandalf et Chubaka (Nunhems) et kenza (Enza Zaden). Pour ce segment, les producteurs optent pour des variétés offrant une tenue supérieure après récolte tout en conservant la saveur du charentais traditionnel. A noter que pour le marché marocain, les semenciers axent leurs recherches sur des variétés plus précoces (cycle court entre 90 et 100 jours de culture), ayant un rendement élevé, des fruits bien écrits, de calibre uniforme et de meilleure qualité gustative. En plus de ces avantages, les producteurs attendent des variétés dotées de résistances multiples aux maladies, faciles à récolter, qui assurent une bonne qualité avec un brix de plus de 12° et qui se conservent bien.
Le greffage
La plus grande partie, sinon la totalité, des plants de melon charentais provient des pépinières spécialisées. La majorité des producteurs utilise encore des plants francs, mais de plus en plus de producteurs s’orientent vers les plants greffés pour bénéficier de plantes dotées de plus de résistances aux maladies du sol (verticilium, fusarium,…) qui s’accroissent d’année en année (surexploitation des sols et absence de rotation), mais aussi pour leur rendement supérieur. Il permet également de cultiver le melon en conditions limitantes de sol (température basse, salinité élevée, etc.), défavorables à sa culture. Enfin, dans certaines conditions, le greffage permet
d’augmenter la productivité des plantes, voire même la qualité des fruits.
Le semis
Le semis de melon doit se faire à partir de semences hybrides. Les graines collectées directement à partir des fruits ne sont pas fiables du fait de leur grande hétérogénéité. Les graines ont besoin de beaucoup de chaleur et d’un sol riche, humide et léger pour bien germer. Le semis se fait en pépinière, à partir de novembre-décembre pour les primeurs, et février-mars pour les cultures de saison. La plantation a lieu 25 à 30 jours après le semis en pépinière, au stade 2 à 3 feuilles. Les distances de plantation sont de 0,50 m entre plants sur le rang et 2 m d’interligne, soit 10 000 plants par hectare. La densité de plantation peut dans certains cas varier, selon la vigueur de la variété
utilisée.
Fertilisation
La fertilisation du melon doit être raisonnée, prenant en considération le fait que la croissance végétative, la formation des racines et des ramifications peuvent avoir lieu en même temps que la floraison, la nouaison, la fructification et le grossissement des fruits. Une mauvaise alimentation de la culture en eau et en éléments nutritifs risque ainsi de déséquilibrer la plante qui réagit, soit par une coulure de ses fleurs, soit par un avortement de ses fruits, ou par une autre anomalie de leur grossissement ou maturation. Avant d’élaborer le programme de fertilisation, il convient de procéder à une analyse du sol pour déterminer les réserves nutritives qu’il contient, sa fertilité et les anomalies susceptibles de gêner la nutrition de la culture. Le melon est sensible
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Melon charentais
à la salinité et aux carences en Mg, Mn, Fe et Mo. La demande de la plante en éléments nutritifs est accélérée au moment de la nouaison. De grandes anomalies de floraison (mâle et femelle) et de nouaison apparaissent en cas de mauvaise alimentation azotée, phosphatée, potassique et magnésique. Un besoin important en calcium se fait sentir tôt dans le cycle de la culture. A noter que beaucoup de producteurs consultent de plus en plus les prévisions météorologiques afin d’adapter les apports en eau, en fertilisants et les traitements phytosanitaires. On constate également que beaucoup d’entre eux raisonnent les apports en eau et en fertilisants grâce à l’utilisation des capteurs et autres instruments modernes.
Le palissage
Dans la plupart des régions de production au Maroc, la culture de melon est conduite à plat. Elle ne se prête au palissage que lorsqu’elle est conduite sous serre, et c’est le cas des régions de Dakhla, d’Agadir et rarement la région de Marrakech. Généralement, la technique utilisée est celle du palissage sur ficelle. Sous les serres d’Agadir et de Dakhla, les plants sont maintenus en position verticale et sont tuteurés autour d’une ficelle agricole dont l’extrémité supérieure est attachée à un fil de fer de palissage, et autour de laquelle on entoure la tige au fur et à mesure de sa croissance. D’après M. Hassan Nait Nadir d’Enza Zaden, cette technique présente les avantages suivants : - une densité élevée 16.000 plants contre 9.000 en plat et donc plus de 44
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rendement par hectare - évite le contact du fruit avec le sol d’où une meilleure qualité - grâce à la conduite sous serre, peu de risques liés au froid, grêle, pluie, - plus de précocité Ses inconvénients sont principalement le coût, notamment sur la région de Marrakech où on ne pratique qu’une seule culture par an.
Assurer une meilleure pollinisation
Un melon de bonne qualité commerciale doit avoir une forme régulière, une teneur en sucre satisfaisante et une chair non vitrescente. C’est le résultat, entre autres, d’une pollinisation réussie. En cultures précoces sous abris, le rendement et la qualité des fruits peuvent être affectés par un défaut de pollinisation. L’introduction d’insectes pollinisateurs, permet souvent de remédier efficacement à ce problème. Soulignons ici que les fleurs de melon ont une durée de vie brève. Elles ne disposent donc que de quelques heures pour être fécondées. En règle générale, il convient d’introduire les insectes pollinisateurs en début de floraison. Il est indispensable de bien aérer les abris car les températures excessives sont néfastes, non seulement pour les abeilles, mais aussi pour la qualité du pollen et la fécondation des fleurs. Il faut également veiller à protéger les abeilles pendant la période de pollinisation active, en évitant les traitements phytosanitaires qui peuvent leur être nocifs.
Protection phytosanitaire
Dans nos conditions le melon est sujet à un certain nombre de mala-
dies vasculaires, nématodes à galles et insectes nuisibles. Les principaux problèmes d’ordre phytosanitaire rencontrés par les melonniers sont les maladies fongiques (oïdium, fusarium, cladosporiose). Les feuilles touchées ne peuvent plus remplir leur fonction d’alimentation de la plante et des fruits, même si la fertilisation et les autres facteurs de production sont bien assurés. Les producteurs sont donc à la recherche de variétés résistantes (ou hautement tolérantes) aux fusarium et oïdium. D’autres ravageurs (acariens, puceron, bactéries …) susceptibles d’attaquer le melon, peuvent être redoutables, mais la fréquence de leurs attaques est difficilement prévisible, soit parce qu’ils ont des ennemis naturels efficaces, soit parce qu’ils ne rencontrent pas les conditions climatiques optimales à leur développement. Ils ne présentent de ce fait pas le même risque que les précédents. Par ailleurs, le nettoyage des bords de parcelles est la première action à entreprendre avant la mise en place d’une culture de melon, car le mode de transmission des virus par les pucerons, rend peu efficaces les autres modes d’intervention. En cas de présence de ces ravageurs des traitements spécifiques sont à effectuer.
Attention à l’Oïdium
Il est à signaler que la culture de melon est sensible à l’Oïdium. Les attaques précoces de ce champignon affaiblissent le plant et affectent le rendement. Les fruits ne sont pas directement atteints, mais c’est l’ensemble du plant qui
s’affaiblit. Les dégâts peuvent être graves si la maladie se manifeste tôt. Il est préférable d’utiliser des variétés résistantes à l’Oïdium, ce qui peut aider à éviter les attaques précoces. Il est aussi important d’éviter de mouiller le feuillage lors de l’irrigation et de suivre un calendrier de traitements phytosanitaires bien raisonné en mettant le facteur climat comme indice pour réaliser des traitements préventifs.
La récolte : un stade critique
d’ensoleillement et plutôt le soir que le matin (le matin, les sucres sont plus bas avec l’utilisation du sucre de la plante comme aliment pendant la nuit où la plante respire sans photosynthèse). Le taux de sucre minimal pour que le melon charentais soit commercialisable est de 12-14 sur l’échelle de brix. ‘‘En dessous de 9, c’est une courge ! estime un exportateur’’. La coupe doit être organisée de façon à ne pas laisser les fruits exposés au soleil. Après récolte, la pro-
duction doit être placée sans délai dans un entrepôt à l’abri du soleil et éviter les bâches en plastique entraînant une augmentation de la température en dessous. La récolte est aussi une phase à améliorer en facilitant le repérage des fruits mûrs et en mobilisant des machines et tracteurs adaptés pour acheminer le plus rapidement possible les fruits aux stations de conditionnement.
Quatre facteurs jouent sur la qualité d’un melon : la variété, l’ensoleillement, la nutrition hydro-minérale et le degré de maturité du fruit à la récolte. Or, l’une des difficultés majeures de la culture est la détermination du stade optimal de la récolte, conditionnant la qualité du fruit. La récolte est manuelle et généralement groupée dans une quinzaine à une vingtaine de jours pour une culture à plat. La récolte est le point le plus délicat d’une culture de melon. Plusieurs points de repère sont donnés, mais en général difficilement appréciés : l’apparition d’une zone jaunâtre et sèche autour du pédoncule, l’émission d’une odeur caractéristique de maturation des fruits et le changement de la couleur pour certaines variétés... Le stade de récolte est difficile à repérer : il est conseillé de procéder à la coupe manuellement et à la dégustation des fruits à partir du 120e jour après semis pour être certain du bon stade de récolte avant de généraliser la cueillette. Il est recommandé de récolter le melon après une bonne période
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Phytoprotection
Principales maladies fongiques de la tomate La culture de la tomate, en général, et celle conduite sous serre en particulier, est sujette à la pression de plusieurs maladies et ravageurs qui impactent considérablement les rendements. L’objet de cet article est de décrire brièvement les maladies cryptogamiques aériennes les plus courantes sur tomate ainsi que les stratégies de lutte actuellement utilisées.
Le mildiou de la tomate Symptômes
La maladie se développe le plus souvent par foyers. Les premiers symptômes observés sont des taches foliaires d’abord humides puis brunes de forme irrégulière. Leur expansion peut être très rapide : des portions importantes du feuillage finissent par être affectées et se dessèchent entièrement. Sur la face inférieure des feuilles on peut observer, en conditions humides, un duvet blanchâtre fugace. Sur tiges, les symptômes se manifestent également sous forme de taches brunes irrégulières évoluant en lésions chancreuses qui peuvent les ceinturer entièrement. Sur les bouquets floraux, la maladie peut provoquer des brunissements puis la chute de nombreuses fleurs. Sur les fruits en formation apparaissent des marbrures brunes le plus souvent bosselées accompagnées parfois d’un duvet blanchâtre. Les fruits attaqués restent fermes. Seuls ceux partiellement attaqués arriveront à
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maturité mais seule la partie non infectée pourra rougir. La pourriture molle des fruits apparaît lorsque des micro-organismes secondaires profitent de l’infection pour envahir les tissus.
Incidence de la maladie
Phytophtora infestans, responsable du mildiou sur d’autres solanacées comme la pomme de terre, l’aubergine, le poivron, affecte aussi bien les tomates de plein champ que celles cultivées sous abris-serres au climat mal maîtrisé. Cette maladie est particulièrement redoutée car son expansion sur tout ou partie de plante peut être fulgurante. Ce champignon présente une grande diversité génétique avec des niveaux de virulence différents selon les souches. Les dégâts peuvent être très importants si l’attaque est mal contrôlée. Le nombre de fruits commercialisables est alors très limité.
Conditions favorables à son développement
P. infestans se développe à la faveur de périodes prolongées humides (épi-
sodes pluvieux, brouillards, rosées prolongées…) accompagnées de températures douces entre 10 et 25°C. A l’inverse, son développement est inhibé en périodes sèches ou journées de vents accompagnées de fortes températures (>30°C).
Conservation, sources d’inoculum, dissémination
Les modalités de conservation d’une saison à l’autre du mildiou de la tomate sont encore mal connues. Elles dépendent beaucoup de la spécialisation parasitaire des souches. P. infestans se conserve sous des formes variables selon les cultures sensibles (Solanacées cultivées ou sauvages) présentes dans les zones de production : oospores ou mycélium. La dissémination des spores formées par le mycélium ou les oospores est assurée par le vent, les pluies. L’utilisation de graines ou de plants contaminés est également un autre mode de dissémination de la maladie.
Moyens de lutte
• Matériel végétal : contrôler la qualité des plants avant plantation. • Choix de la parcelle : rotation recommandée, éviter les parcelles à proximité de plantations d’autres solanacées ou celles mal drainées ou trop pourvues en matière organique. • Conduite culturale : mettre en œuvre toutes les mesures permettant d’éviter l’excès d’humidité (aérer au maximum les abris, privilégier le système d’arrosage au goutte à goutte, …), même si les serres canariennes qui constituent la majeure partie des abris au Maroc, ont montré leur inadéquation en termes de gestion du climat. Raisonner la fertilisation (éviter les excès, privilégier la fumure organique). Favoriser une bonne aération de la végétation (densité de plantation ré-
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Maladies fongiques
nant en compte également leur polyvalence pour lutter contre l’alternaria. En période à risque, le délai entre deux traitements ne devra pas dépasser les
7 à 12 jours selon les produits utilisés. Il faut également veiller à alterner les modes d’action des fongicides pour prévenir les risques de résistances.
Oïdium de la Tomate Symptômes
• Leveillula taurica se caractérise
duite, bonne orientation des buttes). Le paillage contribuerait à réduire le risque mildiou. • Entretien de la culture : Eliminer les adventices sensibles à la maladie ainsi que le maximum de débris végétaux en fin de culture. Enfouir profondément les résidus de culture dans le sol. Lutte génétique Plusieurs gènes de résistance ont été identifiés et utilisés pour sélectionner des variétés capables de contrôler P. infestans. Des variétés exprimant une résistance partielle au mildiou sont disponibles. Afin d’assurer la durabilité de cette résistance, il est généralement conseillé de pratiquer une lutte chimique complémentaire pour pouvoir garder sur le long terme les avantages de cette lutte génétique. Lutte chimique Suivre l’évolution de la maladie et réaliser un suivi régulier des parcelles. L’objet visé étant de protéger les plants le plus tôt possible afin d’empêcher le mildiou de s’installer. Des traitements préventifs sont indispensables en pépinière et en cours de culture durant les périodes à risque et restent le moyen de lutte le plus efficace. Les programmes de traitements seront définis en fonction des conditions de l’exploitation afin d’adapter au mieux le positionnement des fongicides. Selon le ou les stades de développement du mildiou sur la parcelle, il conviendra de choisir le ou les fongicides présentant les modes d’action et modes de pénétration dans la plante adéquats (préventif et/ou anti-sporulant et/ou rétro activité, contact et/ou translaminaire, et/ou diffusant, systémique) en pre-
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par la présence de taches vert pale à jaunes, sur la face supérieure des feuilles basses et d’un duvet blanc sur la face inférieure en vis-à-vis des taches. Les symptômes sont visibles uniquement sur le feuillage. • Quant à Oidium neolycopersici, il provoque des taches poudreuses sur la face supérieure des feuilles, qui finissent par se dessécher. Les fruits ne sont pas touchés par la maladie.
Biologie et conditions favorables
Ce sont deux champignons parasites obligatoires, dont le cycle biologique est assez mal connu Leveillula taurica est un champignon dit interne, il pénètre à l’intérieur du limbe via la cuticule ou par les stomates, se développe entre les cellules, puis après une vingtaine de jours des conidiophores émergent à la face inférieure libérant des conidies responsables de la dissémination de la maladie via l’air (courant d’air dans les abris). Le champignon se développe à des températures voisines de 25°C et une hygrométrie de 70-80%. La présence d’eau liquide semble limiter son développement. Oïdium neolycopersici est un pathogène dit externe ou superficiel. Les
contaminations primaires se font via des spores qui germent directement au contact des feuilles. Le champignon poursuit son développement au niveau des cellules épidermiques du limbe. Les taches poudreuses sporulent abondamment et sont disséminés par l’air et les éclaboussures. Son développement est optimal à des températures chaudes et à une hygrométrie inférieure ou égale à 80%, au-delà, sa croissance est ralentie.
Incidence de la maladie
L’oïdium touche les tomates sous-abri, dans toutes les zones de productions, Leveillula taurica se développe essentiellement en période estivale, alors que O. neolycopersici peut être présent toute l’année. En conditions favorables à son développement, c’est une maladie difficilement contrôlable.
Conservation, sources d’inoculum, dissémination
Les modalités de pérennisation d’une saison à l’autre de l’oïdium sont encore mal connues. Il semblerait que les deux agents puissent se maintenir via différents moyens : • En se développant sur des plantes hôtes, adventices ou cultivées, par exemple le datura ou les poivrons, aubergines… la forme mycélienne des deux agents peut se conserver d’une
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Maladies fongiques
rée, la maladie est difficile à contrôler. Des traitements préventifs sont indispensables en pépinière et en cours de culture durant les périodes à risque et restent le moyen de lutte le plus efficace. Stratégie de lutte : les programmes de traitement seront définis en fonc-
tion du contexte local afin d’adapter au mieux le positionnement des fongicides. En période à risque, le délai entre deux traitements ne devra pas dépasser les 7 à 12 jours selon les produits utilisés. Les producteurs doivent également veiller à alterner les modes d’action des fongicides pour prévenir les risques de résistances.
Investir dans la formation saison à l’autre. • En produisant des organes sexués, cleistothèces. Mais ils n’ont jamais été observés chez O. neo et que très rarement dans la nature chez L. taurica. La dissémination des spores en cours de culture est assurée par le vent. Les courants d’air et les opérateurs dans les serres peuvent être des vecteurs de la maladie.
Moyens de lutte Mesures préventives : Réaliser un vide sanitaire et désinfecter les structures avant l’implantation d’une nouvelle culture. Eliminer toutes les adventices susceptibles d’être des hôtes potentiels du champignon.
• Choix de la parcelle : rotation recommandée, éviter les parcelles à proximité de plantations d’autres solanacées ou celles mal drainées ou trop pourvues en matière organique. • Conduite culturale : mettre en œuvre toutes les mesures permettant d’éviter l’excès d’humidité (bien aérer les abris, privilégier le système goutte à goutte, …). Raisonner la fertilisation (éviter les excès). Eliminer régulièrement les débris végétaux présents sur le sol. • Entretien de la culture : Eliminer les adventices sensibles à la maladie ainsi que le maximum de débris végétaux en fin de culture. Enfouir profondément les résidus de culture dans le sol.
Lutte chimique : Suivre l’évolution de la maladie et réaliser un suivi régulier des parcelles. Objectif visé : protéger les plants le plus tôt possible car une fois décla50
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Les producteurs qui investissent dans la formation de leur personnel technique en matière de gestion des problèmes phytosanitaires, arrivent à réduire l’ampleur des dégâts des maladies fongiques, notamment pendant les années humides. Il y a lieu de signaler que l’absence totale de tout système de vulgarisation en lien avec des structures de recherche susceptibles de générer des solutions adéquates aux problèmes spécifiques aux conditions marocaines, explique le désarroi dans lequel se trouve le producteur maraîcher national qui n’a comme sources d’information que les technico-commerciaux des sociétés para-agricoles. Cette situation est aussi le résultat du niveau d’organisation de la profession qui gagnerait à être mieux structurée.
Pourriture grise La pourriture grise provoquée par le Botrytis fait partie des maladies fongiques les plus courantes affectant la tomate. Le Botrytis est un champignon cosmopolite à large gamme d’hôtes qui touche pratiquement toutes les parties de la plante, mais la forme qui touche la tige est la plus destructrice. Favorisé par le manque de lumière, il s’attaque de préférence aux tissus jeunes et tendres qui nécessitent
moins de spores pour déclencher la maladie. Botrytis cinerea se conserve sur les débris de végétaux infestés et dans le sol sous forme de mycélium. Les conidies sont disséminées par l’eau, le vent et les outils de travail. Ce champignon est responsable de pourritures et de taches fantômes sur fruits, de taches foliaires, de chancres sur tiges, de pourritures racinaires et de fontes de semis. Il est également responsable de pourriture lors du transport et de la conservation. L’attaque des fleurs, fruits, tiges commence généralement par les organes sénescents (pétales, sépales) et par les blessures causées lors de l’effeuillage, de l’ébourgeonnage. Par temps froid et humide, le champignon produit un grand nombre de spores de couleur grise (d’où le nom de pourriture grise) qui assurent la dissémination de la maladie. Le développement de
la maladie est favorisé par une humidité relative supérieure à 90%, des températures comprises entre 17 et 23°C et une mauvaise aération des serres. A noter que quand son symptôme le plus caractéristique ‘’la sporulation’’ apparait, la maladie est déjà bien installée. Il faut donc réussir à l’identifier bien avant cette phase et sans possible confusion avec d’autres maladies fongiques. Ainsi, dès la fin de l’automne, les producteurs doivent surveiller attentivement les symptômes et se préparer pour réagir à temps puisqu’il s’agit d’une maladie omniprésente. En effet, avec la germination très rapide des spores (germination et pénétration dans la plante dans les 5 à 8 heures), le champignon ne laisse qu’un temps de réaction réduit aux producteurs.
rer ou incinérer les résidus de culture). - Considérer la direction du vent (au moment de décharger les déchets) 2- Génétique : pour l’instant il n’y a que des résistances partielles 3- Lutte biologique : utilisation de certains champignons antagonistes : Trichoderma spp., Coniothrium spp., Gliocladium spp., etc. 4- Lutte chimique : La lutte contre la pourriture grise sur tomate est essentiellement chimique.
Cette lutte ralentit le développement de la maladie, mais ne permet pas d’éliminer complètement le champignon. Il existe deux méthodes de traitement : la pulvérisation sur le feuillage et le badigeonnage des plaies et des chancres curetés avec des pâtes fongicides. C’est la lutte la plus fiable à condition
Méthodes de lutte
Le botrytis fait partie de ces maladies qui nécessitent toujours une stratégie de lutte intégrant plusieurs facteurs. Les professionnels recommandent, pour un meilleur résultat, la combinaison de toutes les méthodes de lutte disponibles : 1- Méthodes prophylactiques et culturales - Désinfecter les structures des serres - Empêcher l’infection initiale (l’introduction de Botrytis dans la serre) - Surveiller tôt les symptômes (dès fin automne et jusqu’à mi‐printemps). - Assurer une bonne circulation de l’air et éviter l’ombrage (densité de plantation, effeuillages, ébourgeonnage, fermeture des serres la nuit et ouverture le jour…). - Éviter les opérations de pulvérisation à la fin de l’après‐midi et les jours nuageux - Éviter la stagnation d’eau - Eliminer les plantes fortement infectées - Traiter les lésions limitées sur les tiges à un stade très précoce en raclant les tissus et appliquant une pâte fongicide (les lésions graves ne peuvent être traitées, les plantes atteintes doivent être éliminées) - Elaguer en début d’après‐midi (pour permettre aux plaies de sécher) - Envelopper les tissus infectés dans du papier journal mouillé (pour éviter la dissémination des spores) - Désinfecter les sécateurs et couteaux (éthanol ou eau de javel, après chaque plant élagué, prévoir des sécateurs de rechange) - Fermer, évacuer les poubelles (enterAgriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Maladies fongiques
d’être bien raisonnée. En effet, l’apparition de souches résistantes à certains produits fongicides, rend parfois les traitements complètement inefficaces. Pour continuer à bénéficier des bonnes molécules le plus longtemps possible, il faut bien gérer les choix et les interventions pour éviter le développement de résistances. Tout produit doit être utilisé dans un programme de lutte intégrée, de préférence en alternance avec d’autres groupes chimiques. Les professionnels recommandent de choisir les produits à action anti‐botrytis unisites et multisites, à utiliser préventivement de préférence. Les fongicides ne doivent jamais être utilisés au dessous des doses et couvertures recommandées (quantité de bouillie). A noter que les nouveaux produits fongicides offrent de nombreux avantages notamment un bon profil IPM (préservation des auxiliaires, bourdons et abeilles) et un DAR de quelques jours seulement. Certains produits assurent même une bonne protection contre le botrytis au-delà des champs durant la phase post-récolte. Il s’agit d’un avantage de taille pour les producteurs-exportateurs qui cherchent à ce que la qualité de leur tomate se maintienne tout au long de la chaine des valeurs (stockage, transport, étals et chez le consommateur) avec moins de pertes pour tous les maillons, tout en répondant aux normes de sécurité.
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L’Alternariose L’agent pathogène responsable de l’alternariose est Alternaria solani. Il s’agit d’un champignon polyphage qui se développe sur de nombreuses solanacées cultivées ou spontanées. La maladie apparaît surtout en climat chaud et sec, mais elle est très accentuée en culture irriguée et est favorisée par la sénescence des plants. La rosée pendant la nuit conditionne l’infection et l’alternance des périodes humides et ensoleillées favorise la formation des conidies et la sporulation. La maladie atteint toutes les parties de
la plante et peut se manifester à différents stades de développement de la culture (plantule et plante adulte). Sur feuilles, le parasite produit des taches arrondies, anguleuses lorsqu’elles se trouvent limitées par les nervures. Elles apparaissent un peu déprimées, nettement délimitées et s’accroissant en général par anneaux concentriques, L’attaque du feuillage se propage de bas en haut et des nécroses peuvent apparaître sur tiges. Au stade plantule, on peut observer une nécrose du collet et de la tige. Celle-ci a lieu généra-
lement lorsque le tégument d’une semence infectée reste attaché au cotylédon de la plantule après l’émergence. Un tel cotylédon se nécrose, s’abat et arrive en contact avec l’hypocotyle, ce qui permet la pénétration du champignon dans ce dernier. Les baies de tomate peuvent être attaquées à tous les stades de leur formation. On voit apparaître des lésions brunâtres de consistance dure et entourant plus ou moins le pédoncule du fruit. La lutte contre A. solani consiste à adopter des rotations culturales avec des plantes non hôtes, utiliser des variétés tolérantes et des semences saines, éliminer les restes de cultures et pulvériser régulièrement les plantes avec des produits fongicides adéquats. A souligner cependant, que la résistance d’A. solani à certaines molécules a été déjà acquise.
La Cladosporiose Cette maladie causée par Fulvia fulva attaque uniquement les feuilles et les sépales. Les feuilles les plus anciennes sont généralement les premières et les plus fortement attaquées. La maladie se manifeste donc à la base des plants sur la face supérieure des feuilles par des taches jaunâtres et diffuses qui se développent en nécrose. La face inférieure se recouvre d’une moisissure violette ou gris verdâtre suivant les souches. A noter que les symptômes de cladosporiose sur feuilles peuvent être confondus avec ceux de l’oïdium mais pour ce dernier le feutrage reste toujours blanc. La température et l’humidité optimales pour une infection par la cladosporiose correspondent assez exactement aux conditions de croissance idéales pour la culture de la tomate. La propagation se fait sur de courtes distances directement par les spores, et elle est en principe aussi possible par les plants et les graines. Les spores survivent pendant plus d’une année par exemple sur des restes de plantes dans le sol ou dans le bâti de la serre. La lutte contre la cladosporiose repose sur des pulvérisations de fongicides en plus d’un ensemble de mesure préventives. La densité de plantation ne doit pas être très importante. Il est judicieux de conserver des conditions aussi sèches que possible en diminuant l’humidité de l’atmosphère des serres par une bonne aération et en assurant un bon effeuillage pour obtenir une aération optimale de la culture. Il faut également veiller à sortir complètement de la culture tous les restes de plantes issus des soins et de l’entretien de la culture et éliminer en particulier toutes les parties de plantes attaquées. Les restes de culture doivent être éliminés en fin de saison. Le traitement des structures des serres permet d’éliminer également les spores qui adhèrent aux armatures et aux parois. A noter que l’apparition des premières variétés de tomate résistantes à la cladosporiose a été suivie rapidement de celle de nouvelles races virulentes du parasite.
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Phytoprotection
Tuta absoluta
Approche « fenêtre de traitements » pour la gestion de la résistance (IRM) Suite à la recrudescence de Tuta absoluta dans le Souss et la menace qu’elle fait peser sur la production, une réunion du groupe IRAC Maroc (Comité d’action contre la résistance aux insecticides), composé des représentants des plus grandes firmes spécialisées dans la protection des cultures au Maroc, s’est tenue en juillet dernier. Pour rappel, l’IRAC met en avant depuis des décennies des mesures de bonnes pratiques phytosanitaires, redites régulièrement par les techniciens aux utilisateurs afin de minimiser la sélection de populations résistantes. La plus importante est : ne pas réaliser des applications répétées d’insecticides issus d’une même famille chimique. Pour mémoire, les recommandations du groupe ‘Mode d’action IRAC’ sont accessibles en cliquant sur : www.irac-online.org/documents/moa-brochure/?ext=pdf
C
e comité précise aussi d’autres conditions d’emploi qui sont parfois peu prises en compte par manque de connaissance, notamment dans le cadre de la construction de stratégies efficaces de gestion préventive du risque d’apparition de résistance, pour des cultures soumises à plusieurs générations successives d’une ou plusieurs espèces de ravageurs. En effet, l’IRAC accorde une importance particulière aux applications. Les traitements au même mode d’action doivent s’agencer en ‘fenêtre’, dont la durée est déterminée par la biologie et les stades du ou des ravageur(s) ciblé(s) et de la culture. Une ‘fenêtre de traitement’ est une période d’activité résiduaire apportée par une application ou une séquence d’applications d’un même mode d’action. Théoriquement, la ‘fenêtre de
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traitement’ correspond à minima, à la durée d’une génération d’un ravageur cible. Plusieurs applications d’un produit d’un même groupe IRAC sont possibles au sein d’une fenêtre de protection mais il est reconnu fondamental que deux générations successives d’un même ravageur ne soient pas traitées avec des matières actives d’un même groupe. Le nombre maximum d’applications, signalé sur la vignette de chaque produit, ne doit pas être ignoré ou sous-estimé. Il convient donc de définir le meilleur positionnement de chaque spécialité en fonction de ses caractéristiques et des besoins de la protection pour chaque période d’une culture donnée. A noter que le recours à des méthodes culturales ou de lutte biologique permettant de retarder dans la saison ou de limiter les applications insecticides est une partie im-
portante dans la construction d’un programme durable de protection.
Recommandations IRM pourTuta absoluta 1. Pratique de la lutte intégrée (IPM) • Pratiquer la rotation des cultures et intégrer une période sans hôte (période où seules les cultures non hôtes à Tuta peuvent être plantées) • Entretien de la serre pour éviter l’entrée des adultes de Tuta • Pratiquer le vide sanitaire avant et après la saison de production • Utiliser les phéromones et les pièges à glu pour le suivi et le piégeage de masse des adultes • Détruire toutes les solanacées sauvages et les autres plantes hôtes qui sont dans les alentours de la serre • Enlever, détruire ou transformer en compost tous les plants totalement infestés • Augmenter et conserver la population des ennemis naturels • Lâcher les insectes auxiliaires • Suivre la population du ravageur pour déterminer le moment exact d’application selon le seuil de traitement (voir stratégie de lutte) • Utiliser une bouillie qui assure la couverture totale, maintenir et cali-
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Tuta absoluta
brer le matériel de traitement • Suivre les recommandations indiquées sur l’étiquette : dose d’application, intervalles, nombre d’application par saison et méthode d’application • Ne pas appliquer les insecticides en goutte à goutte s’ils ne sont pas homologués pour cet usage • Utiliser le même mode d’action sur une large surface • Bien calibrer le pulvérisateur. Le nettoyer après usage et remplacer les buses • Ajuster le ph de l’eau et utiliser Nombre de captures
les adjuvants homologués et recommandés 2. Préserver les insectes non cibles et organismes utiles par l’utilisation des insecticides à faible où à zéro impact sur les organismes naturels et auxiliaires 3. En cas de résistance confirmée officiellement au Maroc, ne plus utiliser le MoA concerné 4. Rotation des produits par MoA selon l’approche « fenêtre de traitements »
Risque
0
Nul
< 3 par semaine
Faible
< 3 par jour
Modéré
≥ 3 par jour
Elevé
Surveillance de Tuta absoluta et seuil d’intervention 1-Monitoring de Tuta absoluta sous serre • 2 à 4 piège à phéromone par hectare (piège delta à glu) • Hauteur : 80 à 120 cm • Observation journalière des mâles capturés par les pièges
2-Seuils d’intervention sous serre (tableau1)
Interventions Rien • Piégeage de masse (15-20 pièges à eau par ha) • Piégeage de masse (15-20 pièges à eau par ha) • Application tous les 10 à 15 jours de: Azadirachtine, huile minérale, B.t • Piégeage de masse (15-20 pièges à eau par ha) • Application tous les 10 à 15 jours de:Azadirachtine, huile minérale, B.t • Application des insecticides chimiques comme : Indoxacarbe, Spinosade, Emamectine, Chlorantraniliprole, Flubendiamide, Cyantraniliprole, Spintorame… (avec le respect de l’approche fenêtre des traitements.
Rotation des produits par MoA selon l’approche « fenêtre de traitements »
Respecter la rotation des produits selon leur Mode d’Action (MoA) dans les fenêtres du temps
• Une fenêtre d’application est d’environ 30 jours, soit la durée moyenne d’une génération de Tuta. Au cours de cette fenêtre, une ou plusieurs applications consécutives d’insecticides appartenant à un seul groupe IRAC peuvent être appliquées (ont le même numéro du groupe IRAC) • Après le dernier traitement d’une «fenêtre» donnée, il faut attendre au moins 60 jours avant d’utiliser à nouveau des insecti56
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Le groupe IRAC Maroc
Il est composé des membres suivants :
cides du même groupe IRAC, • Évitez dutiliser les produits ayant le même MoA dans plus de 3 fenêtres sur la tomate à cycle long conduite sous serre • Éviter d’utiliser les produits ayant le même MoA dans plus de 2 fenêtres sur la tomate de plein champ. • Les recommandations du groupe ‘Mode d’action IRAC’ sont accessibles en consultant le site www.irac-online.org/documents/ moa-brochure/?ext=pdf • Installer l’application gratuite IRAC MoA sur votre smartphone ou tablette. L’ensemble des insecticides est classé dans cette application par leur MoA. Les insecticides ayant le même numéro de groupe IRAC, ont le même mode d’action. • Sur toute culture, le défaut de respect des consignes exposées ci-dessus et des conditions d’emploi précisées sur l’étiquette des produits conduit généralement à de sérieuses complications de production comme ce fut le cas notamment en Sicile en 2014, dans des serres de tomates attaquées par T. absoluta et à présent chez nous. • Il est salutaire que ces recommandations soient partagées et mises en œuvre par les prescripteurs et les maraichers, afin de garantir la durabilité des stratégies actuelles et par conséquent celles des exploitations. • Depuis quelques années, les conditions d’utilisation des insecticides sont bien explicitées en se
basant sur l’analyse des risques de développement ponctuel de populations résistantes. Leur compréhension et leur mise en œuvre en termes de préconisation et d’utilisation, étapes indispensables pour maintenir l’efficacité des modes d’action disponibles, d’autant plus que l’innovation se fait de plus en plus rare, sont malheureusement parfois laissées de côté. Sous la pression du ravageur, du marché,
Nom & prénom Achgar Larbi Boufetas Anis Bousricir Driss El Aimani Ali
Société Marbar Promagri Amaroc Syngenta
Elaasri Noreddine
Dupont
Elamrani
Promagri
Mezzane Soufiane
BASF
Omar Moujahid
Dow
Sedra Sidi Mohamed
Agrimatco
Zerradi Souad
Bayer CS
du prix de revient, etc. les maraichers pratiquent des assortiments qu’ils auraient dû éviter.
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Recherche
Lutte intégrée contre la mineuse de la tomate Tuta absoluta en culture sous serre : Quelques résultats saillants de l’INRA Dr. Rachid Bouharroud, Centre Régional de la Recherche Agronomique d’Agadir La résurgence de la mineuse de la tomate Tuta absoluta a été l’évènement le plus important qui a marqué la filière de la tomate au cours de la campagne 2016-2017. Les dégâts ont été d’une telle importance que les professionnels ont dû tirer la sonnette d’alarme après avoir épuisé toutes les stratégies et techniques de lutte pour surmonter la pullulation anormale de ce micro lépidoptère. L’INRA-Agadir via ses programmes de recherche moyen terme (PRMT) 2009-2012 et 2013-2016 a concentré ses activités de recherche, en collaboration avec ses partenaires, sur les ravageurs émergeants des cultures sous serre. Cet article a pour but de présenter quelques résultats de recherche saillants relatifs à la lutte intégrée contre la mineuse de la tomate T. absoluta. Théoriquement, la lutte intégrée est une approche durable de la gestion des ravageurs qui combine l’application des outils biologiques, culturaux, physiques et chimiques d’une manière qui minimise les risques économiques, sanitaires et environnementaux. Cette définition se résume en trois mots clés : Efficience, Durabilité et Ecologie. Ceci mettra le producteur devant un état de perception dans lequel il tentera de combiner ses compétences techniques, des capacités financières et les conditions de son exploitation pour arriver à une conception adaptée à sa situation. Cependant, sur le plan pratique plusieurs défis se présentent pour la mise en œuvre de la conception préétablie et mettra tout le programme IPM en mode «standby». Quelle qu’elle soit, une gestion des ravageurs qui repose sur le recours aux pesticides en dernière option est considérée, in facto, comme un programme IPM solide faisant appel au chimique uniquement dans les cas d’extrême urgence. Sur le plan marketing, l’IPM a un impact significatif pour soigner l’image de l’agriculture devant le grand public qui est le client final de la production. La première étude réalisée était l’impact de
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l’introduction de T. absoluta dans la région du Souss via un diagnostic général réalisé en 2010. Cette étude a visé 78 exploitations productrices de tomate sous serre et totalisant une superficie d’environ 600 Ha. Elle a montré que le surcout de l’introduction de cette espèce lié à l’achat des insecticides (uniquement) a été de l’ordre de +22% en moyenne quelle que soit la taille de l’exploitation et variant d’une façon générale de +19 à +29%. Le surcout le plus élevé a été obtenu dans les grandes exploitations (>10 Ha). L’analyse des données a révélé que ce pourcentage important est dû à l’investissement de cette catégorie de producteurs en lutte intégrée par utilisation des insecticides biologiques et des ennemis naturels qui ont généralement un prix nettement supérieur à celui des insecticides de synthèse. La part des insecticides biologiques et des ennemis naturels a représenté plus de 87% chez les grandes exploitations contre 50% chez les exploitations petites et moyennes. A noter également que cette étude a montré qu’une moyenne de 0,19 dhs a été dépensée pour l’achat des insecticides pour chaque kg de tomate exporté. En se basant sur une matrice des priorités, l’étude a montré que la date de plantation avait un effet hautement significatif et la plantation de tomate en précoce (16 au 31 Juillet) était le choix le plus judicieux pour un rendement et une lutte intégrée efficients sur le plan pécuniaire et environnemental. Les exploitations qui ont choisi de planter en semi-précoce (01-15 Aout) et extra-tardif (après le 01 Septembre) viennent en second lieu alors que le choix des plantations en extra-précoce (Avant 15 Juil-
let) était déraisonnable, selon cette étude. Encore une fois l’importance des pratiques culturales est indiscutable pour la réussite d’un programme efficient de lutte intégrée.
La biodynamique de Tuta absoluta
Au cours de la campagne 2011-2012 et dans le cadre de la préparation d’un modèle de production intégrée pour la culture de tomate sous serre, la dynamique des populations de T. absoluta a été suivie à l’intérieur et à l’extérieur de 3 serres. L’étude s’est basée essentiellement sur 2 outils : le degré-jour (température et humidité) et les captures par pièges à phéromones installés à l’intérieur et à l’extérieur de chaque serre. L’étude a révélé qu’un cycle de tomate abritera 7 générations de T. absoluta à l’intérieur de la serre contre 5 générations à l’extérieur. Ceci signifie que les conditions climatiques de l’intérieur de la serre offrent un environnement favorable pour 2 générations supplémentaires ce qui imposera obligatoirement une gestion très rigoureuse de la résistance aux insecticides.
Les alternatives aux insecticides de synthèses
Dans le cadre des recherches visant à développer des bio-insecticides compatibles avec l’approche IPM, un criblage d’une trentaine d’extraits organiques de plantes a été réalisé au laboratoire de protection des plantes de l’INRA d’Agadir. Ce travail a permis de sélectionner deux extraits de plantes à base de thym et ricin qui ont causé des mortalité supérieures à 95% sur les larves de T. absoluta avec des doses létales à 90% (DL90) variant entre 89 et 150 (x1000 ppm). Ces extraits ont fait l’objet d’essais en conditions de serre vitrée (contrôle total de la température et de l’humidité) sur 2 générations et ce en traitement préventif et curatif (avant et après introduction des adultes de T. absoluta). Les résultats obtenus en conditions de laboratoire ont été confirmés et le taux de réduction des adultes et des larves par rapport au témoin non traité a été très encourageant et a varié entre 76 et 90% selon les extraits testés. Alors que cette réduction a été relativement moyenne pour les œufs avec un taux inférieur à 60%.
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Phytosanitaire
LES ACARIENS TETRANYQUES Pr. BENAZOUN Abdeslam IAV Hassan II CHA Agadir
Représentées principalement par le genre Tetranychus dont Tetranychus urticae KOCH, Tetranychus turkestani UGAROV et Tetranychus cinnabarinus BOIS-DUVAL seraient les plus nuisibles. T.urticae et T. cinnabarinus furent considérées depuis longtemps comme deux espèces distinctes, mais en réalité il s’agit plutôt de deux races ou clones de couleur différente appartenant à la même espèce. Les Tetranyques sont polyphages (presque 200 hôtes). Sur tomate ils piquent les folioles à la face inférieure et leurs dégâts revêtent deux formes : § Tissage des toiles qui constituent un handicap pour le développement des jeunes pousses et la fécondation des fleurs qui finissent par dépérir ; § Décoloration des tissus végétaux, suivie par un jaunissement et un brunissement qui perturbent lassimilation chlorophyllienne et augmentent la transpiration, doù le dessèchement de la plante. Les Tetranyques se développent et se multiplient rapidement par temps chaud et sec (température >22°C et humidité relative <50%). Après hibernation à l’état adulte (structures des serres ou débris végétaux), les femelles migrent vers des adventices ou autres
plantes herbacées pour y pondre une centaine d’œufs à raison d’une dizaine par jour et par femelle. Les acariens reprennent donc leur activité par temps chaud, recolonisent d’autres plantes et y développent plusieurs générations chevauchantes à un rythme rapide. La durée de leur développement est d’environ 16 jours à 20°C et 7j à 31°C. Leur dissémination est assurée par leur passage d’une plante à l’autre, par le sol sur de courtes distances, par le vent, l’homme ou par transport sur différents objets. En matière de lutte on peut faire appel à des agents biologiques représentés surtout par l’acarien prédateur Phytoseilus persimilis qui donne de bons résultats sur concombre, mais il s’installe difficilement sur tomate à cause de la pilosité des tiges de certaines
variétés, de la présence de substances toxiques chez la culture et de l’hygrométrie faible qu’exige la conduite. Chimiquement, l’intervention à l’aide de produits acaricides a pour but de maintenir les acariens à un niveau économiquement tolérable. Elle n’a donc lieu que lorsque les moyens naturels de limitation sont insuffisants. Une pulvérisation très soignée est alors réalisée au moment opportun avec un acaricide spécifique peu nuisible à la faune auxiliaire. Les acaricides recommandés visent les formes mobiles ou les œufs. Il est donc conseillé d’utiliser deux produits ou de renouveler l’acaricide adulticide cinq jours après pour atteindre les nouveaux nés.
L’AGENT DE L’ACARIOSE BRONZEE DE LA TOMATE
Aculops lycopersici Massee (Eriophyridae) C’est un acarien de très petite taille, vermiforme, cylindrique. Sa couleur varie du blanc crèmejaune pâle à orange. Il attaque principalement les Solanacées, mais c’est sur la tomate qu’il inflige le plus de dégâts. Il vit pendant toute l’année à l’état libre sur l’hôte, et y pullule par centaines à des milliers d’individus. L’espèce est ectophyte, libre sur la plante à l’aide de ses chélicères en forme de stylets. Facile à observer le long des nervures (face supérieure et inférieure des feuilles). A. lycopersici présente une large 60
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aire de répartition au Maroc mais c’est sur la tomate qu’elle cause le plus de pertes. Ses dégâts sont caractérisés par une coloration jaune cuivre puis bronzée des différentes parties de la plante. Ils commencent d’abord sur les feuilles inférieures dont les faces inférieures deviennent brillantes et argentées. Ensuite ils gagnent les feuilles supérieures, les tiges et les fruits (nanisme + aspect liégeux et craquelé) suivis par l’enroulement, le flétrissement, le dessèchement, voire même la mort des organes infestés. Les œufs de cet Eriopyiide sont déposés dans des endroits protégés sur l’épiderme végétal (près des nervures, petites crevasses..), ils donnent naissance après 2 à 5 jours d’incubation à un premier stade blanchâtre ayant déjà la silhouette de l’adulte. Après 24 heures, apparaît un 2ème stade de dimension supérieure et de coloration claire qui se développe en 2 jours pour se transformer en adulte qui prend rapidement une teinte plus foncée. La femelle vit une vingtaine de jours. Elle commence à pondre dès le deuxième jour un nombre variable d’œufs (40 à 50) qui ne donnent que des mâles s’ils ne sont pas fécondés, ou une population bisexuée dans le cas contraire. De l’œuf à l’adulte le cycle dure environ 7 jours à 22 °C. L’espèce développe plusieurs générations par an sans présenter de de diapause. Elle ne semble pas résister aux températures basses prolongées, mais les températures élevées (>25°C) des serres favorisent sa pullulation. Un traitement régulier de la tomate au soufre mouillable ou soufre en poudre peut empêcher une propagation dangereuse de l’espèce. En cas d’attaque les acaricides spécifiques homologués permettent de limiter les pullulations. Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Fertilisation
Carence en fer sur agrumes Les agrumes en culture intensive se distinguent des autres plantes fruitières par le grand nombre de carences en éléments nutritifs qui apparaissent en cours de culture. Il importe donc de leur assurer une fertilisation complète et bien équilibrée correspondant le plus exactement possible à leurs besoins réels. Les symptômes de carence signalent que l’approvisionnement des arbres en un ou plusieurs éléments nutritifs est très nettement insuffisant. On distingue deux types de carences : - la carence absolue, la plus simple, qui est due à l’absence de l’élément dans le sol - la carence induite ou conditionnée : l’élément est présent dans le sol mais il est rendu inutilisable. A noter que les carences sont diagnostiquées par les symptômes observés sur feuilles et sur fruits et par l’analyse des feuilles et du sol.
Rôle du fer Le fer sert de catalyseur dans les réactions d’oxydation et de réduc62
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tion. Il intervient d’une manière essentielle dans la respiration, la synthèse de la chlorophylle, la photosynthèse, le métabolisme des protéines, la fixation de l’azote et la réduction des nitrates.
Le fer dans le sol Le fer total est très abondant dans les sols, mais sa solubilité dépend énormément du pH. Deux facteurs principaux peuvent modifier les relations de solubilité du fer dans les sols : 1- Les conditions d’oxydo-réduction L’oxydation d’un système chimique est une réaction qui se traduit par une perte d’électron par le système. Fe2 + ===> Fe3 + + e -. Par opposition, la réduction correspond à une cap-
tation d’électron. 2- Les phénomènes de chélation. Le fer, absorbé normalement sous forme d’ion migre avec des molécules qui le complexent pour former un chélate. Les chélates de fer permettent une assimilation directe par les plantes du fer bivalent (ou fer ferreux) chélaté. Le fer ainsi protégé de l’oxydation par le chélate se maintient. Ces molécules peuvent provenir d’excrétions racinaires, de la matière organique, des micro-organismes et/ou de synthèse industrielle. Il existe plusieurs types de chélates de fer industriel. Les plus intéressants sont : • Fer DTPA (couleur verte) soluble à des PH compris entre 1,5 et 7,3 ; • Fer EDTA (couleur jaune) reste so-
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Carence en fer sur agrumes
luble pour des PH compris entre 1,5 et 6,5 ; • Fer EDDHA (couleur rouge fon-
cée) soluble pour des PH compris entre 3 et 10.
Les conditions favorables à la déficience en Fer - Sol calcaire à pH élevé (fer non as-
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similable). • Teneur élevée du sol ou de l’eau d’irrigation en H2CO3 ; - Excès d’humidité dans le sol, de tassement, défaut d’oxygénation. • Sols riches en phosphore disponible ; - Excès de cuivre, cobalt, zinc, chrome, manganèse, nickel (chlorose en terrains acides) • Excès d’azote, de phosphore et de potassium • Elévation brusque de température et forte intensité lumineuse. - Température du sol trop basse ou trop forte. - Arbres âgés.
- Présence de certains organismes du sol (nématodes champignons...).
Les symptômes de déficience en fer : Les symptômes de chlorose ferrique apparaissent d’abord sur les jeunes pousses. En cas de carence grave, on observe une réduction de la taille du limbe, les feuilles deviennent presque blanches, sont chétives et tombent prématurément. A ce stade de déficience, la croissance et la production de l’arbre sont très affectées. Les carences en fer sont plus fréquentes sur les sols alcalins (au pH élevé), en particulier ceux
dont la couche arable contient de la chaux libre, sur les sols gorgés d’eau et sur ceux pauvres en matière organique (sols sableux humides, par exemple).
Facteurs défavorisant la carence - Terrains acides. - Irrigation modérée. - Utilisation d’engrais acidifiants (nitrate d’ammoniaque). - Fumure organique. - Engrais vert – enherbement. - Chaulage dans le cas d’excès de cuivre. - Alimentation phosphatée et potassique non excessive.
Corrections des carences Plusieurs pratiques sont proposées pour corriger la carence en fer: - bien travailler le sol ; - programme de fertilisation bien
étudié (analyses du sol, de l’eau et foliaires) ; - irrigation adéquate (éviter le stress et l’asphyxie). Mais l’application au sol de fer chélaté est la façon la plus efficace de corriger les carences en fer. Ces chélates peuvent être incorporés au sol ou pulvérisés directement sur la plante. Dans le cas de l’application des chélates de fer au sol, il faut tenir compte de l’effet du pH. Si on a un pH alcalin en présence de fortes concentrations de Ca2+ dans le sol, les chélates pourraient devenir insolubles. Dans les sols à pH élevé, les chelates EDDHA sont les plus convenables. Dans les sols acides, le complexe Fe-DPTA est le plus efficace. Les pulvérisations foliaires atténueront les carences passagères. Les citrons sont plus sensibles aux carences en fer que les oranges et les pamplemousses.
Les agrumes, comme tous les arbres fruitiers, ont des besoins ( ?élevés) en éléments fertilisants « majeurs », en éléments « secondaires » et en oligo-éléments : fer (Fe), manganèse (Mn), cuivre (Cu), zinc (Zn), bore (B) et molybdène (Mo). Les besoins des arbres sont difficiles à évaluer car ils sont fonction : de l’espèce, de la variété, du portegreffe, de l’âge, du rendement, de la densité de plantation, du mode d’entretien du sol (enherbement) et des conditions climatiques de l’année qui influeront sur le rythme de croissance des organes et donc sur la quantité de biomasse produite et sur la quantité d’éléments prélevés.
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Cultures sucrières
Canne à sucre Contrôle des adventices
Les jeunes plantations de canne à sucre sont fréquemment envahies par les adventices qui consomment l’eau et les éléments nutritifs du sol, réduisant le tallage et affectant le développement, la hauteur et le diamètre des tiges. La concurrence des adventices entraine ainsi des pertes de rendement et de qualité de la canne, surtout en cas d’une forte infestation. Ces pertes peuvent être considérables quand les adventices ne sont pas bien contrôlées dans les premiers mois qui suivent la plantation et la levée de la canne vierge. Un bon désherbage, mené avec précision, améliore donc les rendements, la qualité et par conséquent, la rentabilité de cette culture.
L
es populations d’adventices sont très diversifiées même au sein d’une zone de culture réduite et dans de nombreuses situations. De bonnes pratiques limitant le développement des mauvaises herbes procurent des augmentations de production de l’ordre de 10 à 25 %. La maîtrise de ces enherbements exige l’élaboration de programmes d’interventions adaptés à chacun des problèmes à résoudre. L’amélioration des pratiques de désherbage procure plusieurs avantages : • Des gains économiques, par l’augmentation de la production et la réduction des coûts, • Une réduction de la pénibilité du travail, par la réduction du recours
à la main-d’œuvre pour le sarclage manuel, • Une meilleure maîtrise des risques environnementaux, par un emploi adapté des herbicides, • Une meilleure efficience de l’irrigation et de la fertilisation.
Importance de l’identification
La caractérisation de l’état d’enherbement des parcelles est une phase préliminaire indispensable à toute proposition de méthode de lutte contre les mauvaises herbes dominantes. La variabilité des infestations d’un champ à un autre est fonction de différents facteurs dont le stock de semences d’adventices dans le sol, l’efficacité du désherbage de la
canne et des cultures précédentes, le type de sol, la date de plantation, la dose et la fréquence des irrigations, la fertilisation, etc. Le développement des espèces potentiellement envahissantes est à surveiller afin de juguler les infestations avant qu’elles ne prennent trop d’ampleur. Au fil des successions culturales, des mauvaises herbes tendent à s’imposer. C’est le cas notamment de certaines espèces sur lesquelles les herbicides employés en culture de canne à sucre montrent une faible efficacité, ou d’espèces à organes de réserves (tubercules, rhizomes ou racines) ou encore de certaines espèces parasites.
Raisonner le désherbage chimique
Les producteurs peuvent utiliser des solutions en pré-levée, en post-levée généralisé ou en post-levée localisé entre les rangs de la canne. Néanmoins, la gestion des adventices nécessite l’emploi de la lutte intégrée basée sur la combinaison du désherbage chimique et des opérations de binage. Pour réussir le désherbage de la canne à sucre, il est nécessaire de : • Sensibiliser les agriculteurs à n’employer les herbicides de pré-levée que lorsque le sol est suffisamment humide, bien travaillé, sans débris végétaux. • Sensibiliser les producteurs à 66
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Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Cultures sucrières le paillage ne doit laisser aucun espace libre. La récolteuse de canne présente l’avantage de rejeter automatiquement la paille hachée et de la disperser de façon homogène sur la parcelle. Sinon, la paille de canne doit être dispersée à la main pour constituer un matelas ou un «mulch» de protection. Pâturage Certains agriculteurs lâchent les ovins dans les parcelles de canne à sucre. Les animaux pâturent les adventices sans endommager ou consommer la canne. Certaines adventices ne sont pas consommées par les animaux, en particulier le cure dents (Ammi visnaga). utiliser les mélanges d’herbicides pour d’une part bien contrôler les adventices et d’autre part éviter l’apparition de la résistance des adventices aux herbicides. • Procéder au binage mécanique ou manuel, en cas de besoin, après l’emploi des traitements herbicides. Il est parfois nécessaire d’améliorer les conditions d’utilisation des herbicides afin d’optimiser leur efficacité, tout en réduisant les risques pour l’environnement et les utilisateurs. Il est souhaitable d’élargir la gamme des produits herbicides utilisables pour l’entretien des parcelles pour : • Disposer de plusieurs types de matières actives pour assurer une rotation des herbicides appliqués afin d’éviter l’apparition de flores résistantes. • Adapter le choix des matières actives à la flore dominante de la parcelle. Les conditions agronomiques et économiques, dont dépend la rentabilité d’une application d’herbicide, évoluent extrêmement rapidement. Il faut donc, par une expérimentation régulière, constituer un référentiel technique fiable sur le désherbage chimique, dans lequel on puisse trouver des solutions adaptées aux évolutions des 68
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contraintes. Il s’agit de préciser l’activité des nouvelles familles d’herbicides sur les mauvaises herbes et la sensibilité de la culture, puis d’apprécier l’intérêt d’un traitement herbicide dans les conditions pratiques d’utilisation, en mettant l’accent sur l’aspect économique.
Autres méthodes de désherbage Sarclage manuel à la houe Le sarclage à la houe vise la destruction des adventices sur les rangs et entre les rangs, essentiellement après les opérations de désherbage chimique et de binage mécanique. Cette opération nécessite la main d’œuvre. Collecte des adventices Certains producteurs font la collecte des adventices quand cellesci sont abondantes et bien développées. Les plantes arrachées (parfois gratuitement par les voisins) sont collectées et utilisées dans l’alimentation du cheptel. Paillage Le paillage du sol avec le feuillage de la canne offre une bonne protection contre la germination et la levée des adventices. Dans certains cas, le paillage peut éviter l’emploi des herbicides. Pour être efficace,
Cultures associées à la canne Juste après l’installation d’une jeune plantation de canne en automne et en attendant le démarrage et l’émergence de la canne au printemps, il est possible de planter des cultures fourragères annuelles comme le trèfle d’Alexandrie ou des cultures maraîchères annuelles comme le chou, les carottes, le navet, etc… Toutes ces cultures doivent être récoltées avant le démarrage de la canne au printemps.
Que faire contre les vivaces ?
Les plantes vivaces (chiendent, souchet, roseaux, morelle, réglisse, psoralée, liserons, menthe, etc…) sont capables de survivre grâce aux organes de réserve souterrains comme les rhizomes, les tubercules ou les bulbes. Les traitements entre les lignes, avec 720 à 1080 g de glyphosate/100 litres d’eau sur ces plantes vivaces bien développées, peuvent donner une excellente efficacité. Bien mouiller le feuillage des adventices vivaces sans toucher aux feuilles de la canne. Toutefois, le contrôle des adventices vivaces avant l’installation de la canne ou après sa récolte est vivement recommandé.
Sources : - Bulletin de transfert de technologies n°200 - Cirad
Légumineuses alimentaires Gestion intégrée des adventices
Les légumineuses alimentaires (pois chiche, petit pois, lentille, fève et féverole) sont des cultures très sensibles à la compétition des adventices. Car, celles-ci les concurrencent en utilisant l’eau, les éléments fertilisants et la lumière, et par conséquent réduisent le rendement, déprécient la qualité du produit récolté, et maintiennent une humidité favorable au développement des maladies et des ravageurs. Au Maroc, les mauvaises herbes constituent l’un des facteurs limitants pour l’extension de la culture des légumineuses alimentaires. Les dégâts peuvent être considérables.
Nature des adventices
L’identification des adventices est une phase primordiale dans la lutte contre ces ennemis. En effet, la caractérisation de l’état d’enherbement des parcelles est une phase préliminaire indispensable à toute proposition de méthode de lutte contre les mauvaises herbes dominantes. La gestion des adventices est d’autant plus importante que les légumineuses sont appelées à jouer un rôle important dans l’assolement et qu’une culture infestée d’espèces envahissantes serait catastrophique pour la culture suivante. Les adventices des légumineuses alimentaires se répartissent essentiellement en quatre groupes : - Groupe des adventices graminées annuelles comme les repousses de blé ou de maïs, les ivraies (Lolium rigidum, Lolium multiflorum), l’avoine stérile (Avena sterilis), les alpistes (Phalaris brachystachys, P. minor, P. paradoxa), le pâturin annuel (Poa annua), le polypogon (Polypogon monspeliensis), etc… - Groupe des dicotylédones annuelles comme le coquelicot (Papaver rhoeas), la moutarde des champs (Sinapis arvensis), la chicorée (Cichorium intybus), les chénopodes (Chenopodium album, C. opulifolium, C. murale, C. vulvaria), l’émex épineux (Emex spinosa), les mauves (Malva parviflora, M. nicaeensis), l’aneth des moissons (Ridolfia segetum), l’ajouan (Ammi majus), le cure dents (Visnaga daucoides), le chardon de Marie (Silybum ma-
Désherbage de post-levée
rianum), etc… - Groupe des vivaces comme les liserons (Convolvulus arvensis, C. althaeoides), le souchet (Cyperus rotundus), le chiendent (Cynodon dactylon), le sorgho (Sorghum halepense), la morelle (Solanum elaeagnifolium), le gouet (Arisarum simorrhinum), etc… - Groupe des plantes parasites comme l’orobanche (Orobanche crenata).
Quelques solutions pour le désherbage
Le désherbage chimique des légumineuses alimentaires est très délicat puisque les doses d’herbicides sélectives aux cultures ne contrôlent pas efficacement les adventices dicotylédones. Le spectre d’action de chacun des herbicides ou des mélanges d’herbicides deux à deux est très étroit, ce qui nécessite une ou deux opérations de sarclage pour détruire les adventices qui restent après le désherbage chimique.
Désherbage de pré-levée
Plusieurs herbicides peuvent être utilisés après le semis mais avant la levée des cultures et des adventices. Ces herbicides agissent sur les semences des adventices graminées et dico en cours de germination. Il ne faut pas oublier que l’application de ces herbicides de pré-levée nécessite : • une humidité de sol suffisante, • un sol bien travaillé (sans mottes), • un matériel de traitement bien réglé, • une irrigation ou de la pluie après les traitements pourrait améliorer l’efficacité des traitements herbicides.
Ivraie raide
avena sterilis
En post-levée, bentazone (960 g/ha) est efficace sur les très jeunes plantules d’adventices dicotylédones dans la culture du petit pois. Il peut être même utilisé sur fève et fèverole malgré les légers dégâts de phytotoxicité. Pour un désherbage chimique total du petit pois, de la fève et de la fèverole, il est possible d’utiliser le mélange bentazone + un anti-graminées de post-levée. Tous les anti-graminées de post-levée sont sélectifs des légumineuses. Ils sont efficaces sur les repousses de blé, les ivraies, les alpistes, les avoines, les bromes, le pâturin, le polypogon, etc.
Sarclage mécanique
Le sarclage mécanique avec la sarcleuse à 4 ou 6 rangs est actuellement possible au Maroc, et le service de sarclage peu coûteux. Il est vivement recommandé pour pallier les carences en main d’œuvre. Mais, le tracteur doit être équipé de pneus étroits, et le matériel doit être réglé de façon à éviter les dégâts sur la culture. Le sarclage de l’interligne à l’aide d’une sarcleuse mécanique permet de détruire les plantes adventices, même celles qui résistent aux herbicides. Il n’est pas efficace sur les adventices vivaces comme le chiendent, les liserons, la morelle, le sorgho, le souchet et autres. Pour être efficace, le sarclage mécanique doit : • intervenir sur les jeunes adventices annuelles lorsque le sol est sec et par temps ensoleillé. • être répété 1, 2 ou 3 fois jusqu’à la fermeture de l’espace entre les rangs. • être intégré au programme de lutte chimique, car chaque brassage de la
Agriculture du Maghreb
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N° 106 - Sept/Octobre 2017 Cynodon dactylon Aneth des moissons
Liseron des champs
terre diminue l’efficacité des herbicides résiduaires.
Sarclage à traction animale
Il est réalisé avec une seule bête (un cheval, une jument, un mulet ou une mule) tirant une charrue métallique ou un outil à dents. Pour chaque opération de sarclage à traction animale, l’espace entre les lignes est travaillé avec un ou deux passages.
Sarclage manuel à la houe
Le sarclage à la houe vise la destruction des adventices sur les rangs et entre les rangs, essentiellement après les opérations de désherbage chimique et de sarclage mécanique. Il se heurte à quelques contraintes : • Il demande, selon le degré d’infestation par les adventices, entre 10 et 20 jours de travail par hectare, • La rareté de la main d’œuvre empêche souvent la réalisation des sarclages manuels dans de bonnes condi-
L’orobanche, fléau national des légumineuses L’orobanche n’est pas une mauvaise herbe comme les autres. Très répandue et redoutable, c’est une plante parasite (annuelle, herbacée, aux feuilles petites en écailles,sans chlorophylle, de petite taille, 10 à 60 cm) qui ne forme pas de racines mais des suçoirs (haustories) lui permettant de se développer sur les différentes légumineuses et autres adventices de la même famille. Les semences d’orobanches émettent, après leur germination, une pousse à l’aspect de racine attirée par des substances stimulantes (chimiotropisme positif ) qu’émettent les racines de la plante-hôte la plus proche sur laquelle elle se fixe. Dès lors la plante parasite reçoit l’eau et les éléments nutritifs de la plante-hôte. L’orobanche dépend entièrement de la plante-hôte pour les éléments nutritifs dont elles a besoin et finit par affaiblir ou tuer les plantes cultivées parasitées et réduire les rendements de 5 jusqu’à 100%. Il faut signaler que la floraison des orobanches est abondante et les graines minuscules, Une seule plante produit de 50.000 à 70
Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
coquelicot
Chardon de Marie
tions et dans les meilleurs délais, • Le sarclage manuel détruit les plantes adventices annuelles, mais il n’est pas efficace sur les adventices vivaces comme le chiendent, les liserons, la morelle, le sorgho, le souchet et autres. • Le travail du sol effectué lors du sarclage favorise la germination d’autres semences d’adventices qu’il faut surveiller.
Collecte manuelle des adventices
La présence des adventices à un stade avancé des cultures nécessite un arrachage manuel. Les plantes arrachées (parfois gratuitement par les voisins) sont collectées et utilisées dans l’alimentation du cheptel.
Que faire contre les vivaces ?
Le contrôle des vivace comme les liserons, la morelle, le chiendent, le sorgho, le souchet, … n’est pas garanti dans les cultures an500 000 graines, facilement disséminées par le vent et conservant leur pouvoir germinatif très longtemps (plus de 10 ans). Au Maroc, les régions les plus touchées sont : Saïss, Zaër, Chaouia, Doukkala, Tadla, Abda, Prérif, … La lutte contre les orobanches est très difficile même si de nombreuses techniques peuvent être utilisées : - Moyens agronomiques : arrachage manuel et brulis avant maturation des graines, assolements en incluant dans la rotation certaines plantes qui contribuent à la réduction de l’infestation, plantes pièges, etc. Cependant la résistance variétale reste la meilleure solution quand elle est possible, de même que le recours à la lutte biologique qui devrait offrir une voie de lutte contre les orobanches. - Lutte chimique : stimulants de germination (au stade recherche), désinfection du sol (nombreux avantages mais coût très élevé)... De même plusieurs herbicides de différentes familles ont été essayés avec des résultats plus ou moins satisfaisants en pré levée ou post levée. Cependant ils n’ont pas été adoptés par les agriculteurs en raison des contraintes de la technique d’applica-
Moutarde des champs
nuelles. Car, les vivaces sont capables de survivre grâce aux organes de réserve comme les rhizomes, les stolons, les tubercules ou les bulbes. Les traitements avec 720 à 1080 g de glyphosate/100 litres d’eau sur des plantes vivaces bien développées, avant l’installation des cultures ou après la récolte, peuvent être d’excellentes efficacités.
Conclusion Les adventices associés aux légumineuses alimentaires sont très diversifiés et seule la lutte intégrée à travers la rotation des cultures, les labours, les herbicides et les sarclages pourrait réduire les infestations à un niveau faible. L’emploi de bonnes pratiques agricoles comme le choix de la variété, du peuplement adéquat, de la fertilisation raisonnée et de la protection appropriée contre les maladies et les ravageurs, pourrait contribuer à avoir une culture compétitive vis-à-vis des adventices, productive et rentable. tion (stade d’application). De ce fait, la recherche d’autres herbicides performants et dont l’application est simple s’impose. En général, les agriculteurs attendent de voir la plante parasite pour déclencher le traitement chimique alors que, en dehors de la période de floraison (fin de cycle), aucune partie de ces plantes n’est visible à la surface du sol. A ce moment, le traitement est inefficace puisque les dégâts se sont déjà produits Parmi les mesures préventives il est essentiel de s’assurer de l’origine des semences pour qu’elles soient indemnes de toute contamination. De même il faut éviter le retour des légumineuses après plusieurs années sur la même parcelle si elle a été contaminée par l’orobanche lors d’une précédente culture. En définitive, il faut savoir que seule la combinaison de plusieurs méthodes dans le cadre d’un programme de lutte intégrée, pourrait atténuer ou éradiquer ce fléau. Dans ce sens la recherche est fondamentale pour l’obtention de variétés répondant à ces critères et à même de relancer ces cultures au Maroc.
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Arboriculture
Prof. M’hamed Hmimina
Méthodes évaluatives de la surface foliaire des arbres fruitiers en vue d’une adéquation des doses de pesticides à la dynamique du feuillage du verger
Historiquement, la pulvérisation se faisait à la lance et on aspergeait le végétal avec la bouillie jusqu’au ruissellement. La quantité effectivement vaporisée à l’hectare, et par conséquent la dose de pesticide, dépendaient du volume de la végétation. En pulvérisation à volume normal sur des vergers ayant des arbres de grandes dimensions (plus de 3,50m de hauteur), le volume de bouillie pour atteindre le point de ruissellement (ou gouttelette pendante) est de 1500-2000l/ha. En revanche, en verger à taille réduite (< 2,5m de haut), dit aussi verger piéton, le point de ruissellement est généralement obtenu avec un volume de 1000l/ha. C’est ainsi que ce volume s’est imposé, pour de nombreuses espèces et types de verger, comme mesure normale de référence dans la détermination de la dose de matière active/hectare. Ce commentaire renseigne ceux qui s’interrogent sur le bien fondé de ce mouillage de 1000l/ha convenu maintenant. C’est ainsi, un peu arbitrairement, que la dose/ hectare correspond pour la majorité des vergers à la dose/hectolitre multipliée par 10, c’est-àdire accommodée sur une base de 1000 litres de bouillie/ha. A titre de norme: pour un produit homologué à 0,200kg/hl à un volume d’eau de 1000l/ha, la dose/hectare est de 2kg. Mais pour un verger composé d’arbres de gros gabarit où le volume nécessaire au point de ruissellement est par exemple de 1500l/ha, un produit à 0,200kg/hl est théoriquement appliqué à 3kg/ha si toutefois la dose maximum admise par l’autorisation de mise sur le marché (AMM) le permet. Entre ces deux situations, d’un côté l’écart pécuniaire peut être tout de même remarquable et de l’autre côté l’inégalité de l’action peut être en conséquence bien apparente. Avec l’amélioration progressive des performances du matériel de traitement et les prouesses technologiques, il est devenu possible d’obtenir une bonne homogénéité de la répartition des produits pulvérisés sur la frondaison avec un volume de bouillie bien inférieur à celui correspondant au point de ruissellement. Dans ce cas, la quantité de bouillie pulvérisée ne dépend plus de la surface foliaire du verger, mais du type et de la performance du matériel utilisé. L’objectif de cette pulvérisation reste toutefois le même qu’en volume normal : protéger la culture en recouvrant l’ensemble du végétal
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de façon homogène avec la substance active. Sur pommier conduit en axe par exemple, les volumes de bouillie effectivement pulvérisés varient entre 200 et 800l/ha. Se pose alors la question de la dose/hectare de produit phytosanitaire. En toute logique, pour un même verger, cette dose/hectare doit être la même, quel que soit le volume de bouillie utilisé, l’eau n’étant qu’un vecteur. En pulvérisation à volume réduit, la dose/hectare correspond donc à la dose/hectolitre multipliée par le nombre d’hectolitres estimés nécessaires pour arriver au point de ruissellement sur ce type de verger. Par simplification et convention, cette dose/hectare est souvent calculée sur la base d’un volume de bouillie de 1000l/ha (soit la dose/hectolitre x 10). La lutte chimique a fonctionné ainsi jusqu’aux alentours des années 70 du siècle dernier. Cette façon de faire est désormais quelque peu dévalorisée et c’est le secteur des techniques d’application remanié et amélioré qui en apporte les réussites souhaitées. En effet, sous la pression environnementaliste, les effets secondaires, peu pris en compte auparavant, sont reconnus suffisamment nuisibles pour se transformer en détériorations environnementales manifestes décriées partout. Ce qui a suscité de nouvelles techniques et usages plus économes et plus respectueux du milieu. Néanmoins, ces procédés doivent être adaptés aux cultures et demeurer
en accord avec les objectifs fixés sans déperdition dans la rentabilité et la durabilité économique des exploitations. L’arboriculture fruitière, filière fortement consommatrice de pesticides, est le support de nombreux travaux réalisées à divers échelons pour alléger l’impact des pesticides : contrôle biologique, recherche de variétés tolérantes ou résistantes aux bio-agresseurs, matières actives moins risquées et peu polluantes, techniques d’application performantes... Sur ce dernier point, l’amélioration de la pulvérisation, vorace en produits, constitue en elle-même une bonne, visible et soudaine solution. Comme on peut s’en rendre compte d’une manière résumée, il ressort des travaux portant sur l’évaluation quantitative de la distribution du produit épandu dans l’air et le sol, quel que soit le type de pulvérisateur utilisé, les réglages réalisés, les pertes dans l’air sont supérieures aux pertes dans le sol (37% contre 10% dans le sol). Plus globalement, la répartition de la bouille est d’environ 40-2040% en début de végétation contre 10-50-40% en pleine végétation, correspondant respectivement aux espaces sol-plante-air. En plus précis, cela veut dire que 50 à 80% de la bouillie se posent en-dehors de leur cible. C’est un cas manifeste de gâchis et de nuisance. Cet aspect, en approfondissement dans divers pays européens, tente de fournir des règles pratiques, qui prennent en compte les exigences accrues du consommateur et de l’environnement et qui sécurisent les techniques d’application sans nuire à la qualité de la production. Généralement, au Maroc comme ailleurs, les doses homologuées sont exprimées par litre ou kilogramme de produit par hectare cadastral ou par hectolitre d’eau. Plus précisément, en arboriculture la dose d’un pesticide est exprimée en dose/hectolitre d’eau pour les traitements des parties aériennes, avec une généralisation progressive à une expression en dose maximale/ hectare à ne pas dépasser. Cette particularité propre aux plantes pérennes a pour objectif de permettre une modulation de la dose/hectare en fonction du volume de végétation des arbres, dans la limite de la dose maximale/hectare indiquée sur l’étiquette du produit. En plus clair, l’intérêt de la dose/hectolitre, du reste plus facile à manier, est d’adapter la dose à apporter à l’hectare en fonction du type de verger. En effet,
les arbres peuvent avoir des volumes de végétation et des surfaces foliaires très différents en fonction de leurs dimensions qui dépendent de leur âge, du mode de conduite, du portegreffe, des densités de plantation, de l’itinéraire cultural... On remarquera par ailleurs que sur une même parcelle, la surface foliaire évolue grandement dans la saison entre le débourrement et la pleine végétation. Pour la quasi-totalité des produits phytopharmaceutiques, c’est donc la dose par centimètre carré de végétal qui produit l’effet. La dose/hectare devra être adaptée, dans le respect de la réglementation, en fonction du type du verger, de son stade végétatif et de sa surface foliaire, au risque sinon de doser insuffisamment les produits dans les vergers de fort gabarit de les surdoser excessivement dans les vergers de faible masse. Nous n’avons rien de mieux pour expliquer cette inquiétude que l’exemple des traitements du Pou de Californie (Aonidiella aurantii) sur agrumes. Un des coccicides le plus utilisé est le Chlorpytiphos-éthyl (dursban 4). La dose admise par hectare est de 342g de matière active (soit 0,711 litre de produit commercial/ha). Sur le terrain ce produit est conseillé à 50cc/hl. Or contre le Pou de Californie et dans certains vergers la quantité d’eau/ha avoisine les 40 hectolitres. La dose/ha pratiquée est alors de 50cc x 40 soit 2000cc ou 5,8 la dose/ha autorisée ! En moins discret, si l’on prend l’indice de fréquence des traitements (IFT) comme outil d’appréciation du nombre de traitements, une application pratiquée dans ces conditions équivaut presque à 6 traitements réglementaires ! Au total, si l’on considère que 2 traitements sont nécessaires pour freiner les populations de la cochenille, c’est en fait, selon IFT, l’équivalent de 12 traitements/an qui se pratiquent pour le seul Pou de Californie ! Et c’est sur agrumes que cette gabegie est la plus observée. Il ne s’agit pas d’une situation exceptionnelle pour les Citrus mais aussi souvent pour d’autres cultures et d’autres ravageurs dont nous pourrions multiplier les exemples et analyser les conséquences. J’entends par avance la réaction indignée des professionnels, mais cette logique sournoise, inavouée, et pleine de mauvaise conscience, concerne sans exagération tous les pesticides lorsque le volume d’eau/ha dépasse 1000 litres. Une des manières d’éviter de tels désagréments est d’appliquer une bouillie homogène sur le feuillage eu égard à la pression du ravageur ou de la maladie en cause, du volume de la végétation à couvrir, des conditions météorologiques, des performances, du réglage et des spécificités des outils de traitement et de s’en tenir à la dose/ha autorisée. Ces aspects auxquels nous adjoignons le type d’appareil utilisé, le mode de conduite du verger et surtout la phénologie de la culture, peuvent être très changeants, répétons-le avec insistance, entre vergers, entre variétés et indéterminés lors des applications. Pour un contrôle judicieux des ravageurs du verger, l’optimisation d’une pulvérisation passe nécessairement par une appréciation de la surface foliaire à traiter. Récidivons pour redire que l’efficacité d’un traitement procède en partie de l’équipement du producteur (matériel utilisé et son réglage, volume de bouillie appliqué à l’hectare), des conditions météorologiques, de
la qualité de l’eau… Au sujet du matériel utilisé une large gamme de pulvérisateurs est proposée aux arboriculteurs, leur permettant de s’équiper en fonction de la configuration de leur verger. Deux types d’appareils occupent la scène : le pulvérisateur à jet porté ventilateur à flux tangentiel (dit atomiseur) et le pulvérisateur à jet porté ventilateur à flux axial, au demeurant peu commun. Si on ne peut dénier la qualité de l’atomiseur, c’est en fait la multiplicité des modes de conduites des arbres fruitiers et leur évolution très diversifiée, peu prise en compte, qui pose problème. Depuis quelques années, les producteurs se sont vus, faire évoluer la densité, la hauteur et le volume des vergers pour en augmenter leur productivité sans souci des autres techniques, phytosanitaires notamment. Force est de constater qu’ils croient tout régler avec les pesticides. En dépit des perfectionnements phytotechniques notables, les progrès en matière de traitements demeurent peu perceptibles.
A ce propos, en début de saison, un traitement d’arbres effeuillés est réalisé aux mêmes doses qu’un traitement en pleine végétation ! En d’autres termes, la bouillie est statique et l’intervention néglige l’évolution de la frondaison. Quant aux quantités de produit véritablement déposées par unité de surface elles sont très variables selon les stades et les conditions d’application. De la sorte, les traitements sont si corrompus qu’ils répondent peu ou pas aux attentes. Face à une telle déficience, il s’impose à présent d’utiliser la quantité en fonction des variations de la surface foliaire afin d’appliquer une dose de produit par unité de surface parfaitement homogène, modulable et adaptée à la forme effective du verger à protéger. De façon opportune, cette approche s’inscrit largement dans une démarche environnementale volontaire, dispositif en vertu duquel les producteurs s’engagent délibérément à améliorer leurs performances environnementales. A celui qui sait y
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Arboriculture
Estimation de la surface foliaire
Le premier degré de maitrise d’une application est de connaitre la surface à traiter. Estimer ce que nous voulons protéger est une éventualité désormais accessible. Des procédés susceptibles d’engendrer des réponses intelligentes ont été développés à cet effet.
Mesures directes de la surface foliaire
regarder à la fois d’assez près et d’assez loin, comment ne pas souscrire d’ores et déjà à ce penchant pour la lutte intégrée ? En matière de lutte chimique, que la sagesse suggérerait minimum et sans trop d’effets secondaires, deux éléments, sans négliger inconsidérément les autres facteurs, nous paraissent conditionner fortement la réussite d’une pulvérisation : sa qualité et la dose homologuée. Notre problème immédiat est de repenser donc le traitement en fonction de ce couple et de corriger ce qui dans notre façon de faire, avait permis un temps, une mauvaise utilisation des outils de lutte à un degré douloureux.
Dose homologuée
Dans une démarche de réduction de la consommation des produits phytopharmaceutiques, un ajustement de la dose homologuée permettrait, sous certaines conditions, d’aboutir à cette résolution en prenant en compte le volume végétatif au moment de l’intervention. La mesure de la surface de la masse foliaire réglerait la dose à appliquer à tout moment. La dose ainsi obtenue peut être égale ou inférieure à la dose maximale préalablement autorisée par l’homologation.
Qualité de la pulvérisation
Dans tout traitement phytosanitaire, le but, rappelons-le, est de répandre de façon suffisante et homogène le pesticide afin d’atteindre la cible avec un risque minime pour l’opérateur et l’environnement. Les différents réglages du pulvérisateur permettent de parvenir à cette exigence. Dans une pulvérisation, l’eau n’est qu’un support pour porter et diffuser le produit vers la cible. La bouillie se divise en deux parties : la fraction opérante qui se dépose sur la cible et la partie gaspillée qui se perd dans l’atmosphère ou retombe sur le sol. Le volume de mixture tombé par unité de surface dépend des caractéristiques techniques du pulvérisateur et varie selon la variété, l’âge, le mode de conduite, le stade végétatif, la densité de plantation, les conditions météorologiques... A ce propos, des essais conduits sur plusieurs vergers à divers stades de développement, ont montré qu’avec un même pulvérisateur certains arbres reçoivent plus de bouillie que d’autres. Les écarts entre quantités de bouillie recueillies sont très variables : seuls 26% des vergers reçoivent la juste dose alors que 74% en prennent jusqu’à 6 fois ce qui est préconisé. Pour une meilleure efficacité, le traitement doit prendre en compte la charge du ravageur visé. Si celle-ci est forte la dose pleine homologuée est nécessaire pour défaire la population. En revanche, si la pression est moyenne à faible, la dose peut être ajustée avec tout de même une vigilance pour ne pas exposer les populations hôtes du verger au développement d’une résistance. Voilà bien l’objectif de ce qui suit, lequel espérons-le sera un instrument dont on jouera si bien pour le management de la qualité sanitaire et phytosanitaire de notre verger.
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Les mesures directes permettent des estimations précises pouvant servir de références. Comme méthode, le dénombrement des pousses végétatives est une recette laborieuse. Si elle est praticable temporairement pour certains arbustes et vignes, elle l’est beaucoup moins pour des arbres fruitiers tels que pommier, poirier, prunier, agrumes, grenadier, olivier, etc. De plus, elle est destructive car les feuilles doivent être détachées pour pouvoir en déterminer la surface. Le procédé de la défoliation complète est aussi une technique coûteuse en temps mais surtout destructrice, car un échantillon d’arbres doivent être dégarnis à des intervalles périodiques (printemps, été, automne) pour pouvoir calculer leur surface foliaire et généraliser ensuite à l’ensemble de la culture. L’indice foliaire, grandeur sans dimension, qui exprime la surface foliaire d’un arbre, d’un peuplement, d’un écosystème ou d’un biome par unité de surface de sol, peut être utilisé. Là encore les méthodes à la base de cette évaluation peuvent être classées en deux catégories: les méthodes utilisant une mesure directe de surface foliaire et les méthodes optiques ou indirectes. Pour les espèces à feuilles caduques, la plus simple des méthodes directes consiste à collecter les retombées de litières à l’automne sur des superficies échantillons connues et d’en mesurer ou évaluer la surface. Ainsi, les feuilles collectées peuvent être séchées et le poids de feuilles sèches converti en surface à partir d’un coefficient appelé surface spécifique (surface de feuille par unité de poids sec). Ce coefficient s’établit en mesurant la surface foliaire d’échantillons de litières, prélevés à différentes dates au cours de la chute, à l’aide d’un planimètre. Les échantillons sont ensuite séchés à l’étuve et la surface spécifique est calculée. Pour les essences à feuilles persistantes, la collecte des litières ne donne accès qu’à la fraction renouvelée chaque année de l’indice foliaire. Il faut avoir recours à l’abattage et à la mesure de la surface foliaire d’arbres de statuts et de diamètres divers. Des tarifs sont établis (relations allométriques entre surface foliaire et diamètre ou, mieux, section conductrice) et permettent d’évaluer l’indice foliaire du peuplement à partir d’un histogramme de distribution des diamètres des tiges. Ces méthodes paraissent lourdes à mettre en œuvre et c’en est assez pour décliner leur raison d’être en phytoprotection où on opte aisément pour le « prêt à agir ». On se fiera alors profitablement à des méthodes approchées, néanmoins assez précises et au demeurant légères et expéditives.
Surface de la Haie Foliaire (SHF) ou Leaf Wall Area (LWA)
La méthode de calcul de la Surface de la Haie Foliaire (SHF) ou Leaf Wall Area (LWA), éprouvée il y a déjà quelques années mais délaissée, suscite un nouvel intérêt depuis que l’industrie agrochimique propose d’harmoniser l’indication de la dose dans le cadre du nouveau système d’autorisation par zone européenne. Elle s’applique aux arbres fruitiers, à la vigne et aux cultures maraîchères à forte croissance sous abri (tomate, concombre, poivron, aubergine...). Les éléments de calcul de LWA sont la hauteur des arbres comprise verticalement entre la feuille la plus basse et la plus haute de l’arbre et la distance entre les rangs selon la formule ci-après :
La surface d’un arbre est : LWA/nombre d’arbres par hectare. En pratique, l’expression de la dose en litre ou kg/10000m² de surface foliaire est donnée par l’équation suivante :
Tableau 2. Détermination de la dose/hectare Verger
Volume de bouillie pour atteindre le point de ruissellement (volume normal/hectare en litres)
Volume de bouillie réellement utilisé/hectare dans le cadre d’un volume réduit en litres
Coefficient multiplicateur correspondant au volume de végétation du verger
Dose/ha (kg)
Verger 1
700
400
7
0.7
Verger 2
1000
400
10
1
Verger 3
1200
400
12
1.2
Verger 4
1500
400
13
1.3
Pour schématiser la démonstration, nous empruntons in extenso à Syngenta Crop Protection le tableau démonstratif ci-après:
dose/hectolitre et du volume de bouillie permettant d’atteindre le point de ruissellement. Ce coefficient est égal au volume de bouillie produisant le point de ruissellement divisé par 100, dans la limite de la dose maximale autorisée. Si le coefficient calculé entraîne une dose/hectare supérieure à la dose maximale autorisée, alors le coefficient est égal à la dose/hectare maximale autorisée divisée par 100. Si la dose/hectare calculée est supérieure à la dose maximale permise alors la dose/hectare est égale à cette dose. Pour sa part, en 2007, la société Bayer, soucieuse d’éviter l’émission de produits inutiles dans l’environnement et les résidus dans les aliments, s’est aussi préoccupée du problème. Le tableau 3 développé par cette firme présente la conversion entre les expressions de la dose en usage dans le verger pommier.
Conclusion Ce tableau montre qu’il n’y a absolument pas de difficultés techniques pour la mise en œuvre de la LWA. C’est avant tout un certain atavisme technique et une carence assez forte en matière de vulgarisation ajustée aux besoins qui nous éloigne des bienfaits d’un meilleur usage des pesticides et d’une lutte vigilante. Nous avons exposé en théorie la LWA. Le tableau 2, pris dans la bibliographie, présente un exemple de détermination de la dose/hectare d’un pesticide ayant une dose autorisée de 0.100kg/hl pour l’espèce et l’usage considéré, avec une dose maximale à ne pas dépasser de 1.3kg/ ha. Trois types de vergers sont pris comme modèle afin d’exprimer le volume de bouillie permettant d’atteindre le point de ruissellement. Dans le cas du verger 1, l’adaptation de la dose au volume de surface foliaire permet de réduire la quantité de produit appliquée par hectare par rapport à la dose usuelle calculée sur la base de 1000l/ha de bouillie (cas du verger 2). Pour les vergers 3 et 4, la surface foliaire étant élevée, la dose/hectare théorique dépasse la dose calculée sur la base de 1000l/ha de bouillie, mais reste plafonnée à la dose maximale à ne pas dépasser. L’exemple illustre également que l’utilisation d’un volume de bouillie réduit ne modifie pas la dose/hectare : la concentration de la bouillie sera alors augmentée pour appliquer cette dose/hectare dans le volume réduit utilisé. Le coefficient multiplicateur sert à calculer la dose/ha à partir de la
En arboriculture, le calcul de la dose/ha pour les spécialités phytosanitaires est une question récurrente. En effet, dans le dossier d’homologation, la dose d’un produit est exprimée soit en dose/hl pour les produits de traitement des parties aériennes (fongicides, insecticides, acaricides, substances de croissance), soit en dose/ha pour les herbicides. L’intérêt de la dose/hl est de pouvoir adapter la dose à apporter à l’hectare en fonction du type de verger. En effet, les arbres peuvent avoir des frondaisons très différentes en fonction des modes de conduite, des portes greffes, des distances de plantation... et la surface foliaire évolue également dans la saison, sur une même parcelle, entre le débourrement et la récolte. Pour la quasi totalité des spécialités, c’est la dose par cm2 de feuillage qui fait l’efficacité. La dose/hectare devra être modulée en fonction du type de verger et de sa surface foliaire au risque, sinon, de sous doser les produits sur les vergers de fort volume de végétation, de les sur doser sur les vergers de faibles volumes. Cet écueil est d’autant plus fort que les spécialités phytosanitaires sont aujourd’hui homologuées à des doses « efficaces justifiées » et non excédentaires comme ce fut le cas par le passé. Dans ce contexte, il est très important de raisonner le calcul de la dose/ha d’autant que, en parallèle, les contraintes économiques amènent les producteurs à augmenter la hauteur (et le volume) des vergers pour en améliorer la productivité.
Tableau 3. n (WAL) Vert : distances entre les rangs, hauteur des arbres et LWA les plus pratiquées Jaune : caractéristiques adoptées mais peu communes Gris : caractéristiques exceptionnelles Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Arboriculture
SERRAR Mohamed, Ingénieur en chef principal
PRODUCTION DE PLANTS DE PISTACHIER Première tentative à Tigrigra ( Azrou)
Le pistachier (Pistacia vera) est un arbre à fruits comestibles de la région méditerranéenne. C’est une espèce de choix qui ouvre de grandes possibilités pour le développement des zones arides et semi arides étant donné qu’il est rustique et résistant aux conditions défavorables du milieu telles que la sécheresse, la salinité, le froid… Au Maroc malgré l’abondance de terrains propices à la culture du pistachier, sa plantation est presque délaissée à cause surtout de la non-disponibilité des plants de qualité et en quantité suffisante. La culture du pistachier n’a été connue au Maroc, que vers 1953 après l’introduction de certains cultivars, par I’INRA, à la station d’arboriculture fruitière d’Aïn Taoujtate. A partir de cette introduction, il y a eu plusieurs études portant sur les problèmes posés par la culture, notamment la multiplication. Pour cette dernière, la méthode qui demeure appliquée à l’échelle commerciale est le semis greffage. Dans ce cadre, les études qui ont été menées par l’INRA au cours des an-
nées quatre vingt ont porté sur le semis de plusieurs porte greffes et surtout le Pistacia vera variété Mateur, Achouri et Batouri dont les graines ne sont pas disponibles au Maroc, tandis que le pistachier de l’Atlas et le térébinthe (dont les graines sont disponibles dans la nature) n’ont pas été bien étudiés.
Le pistachier de l’Atlas : Pistacia atlantica
Le pistachier de l’Atlas est d’une grande plasticité lui permettant d’exister depuis les marges du Sahara jusqu’aux moyennes montagnes subhumides. Actuellement il ne forme plus de peuplements purs, il se trouve en mélange avec le thuya et l’oléastre sauf dans certains cimetières et autour des marabouts. Le pistachier de l’atlas et le plus vigoureux de tous les porte greffes. C’est le porte greffe classique en Tunisie, Il est aussi utilisé aux USA vu sa rusticité, ses faibles exigences edaphoclimatiques et sa résistance au verticillium.
Le térébinthe : Pistacia therebinthus
C’est le porte greffe de choix pour la zone au nord de la Méditerranée avec un climat pluvieux et froid. Il est employé en France, Sicile et Turquie. Il offre une bonne résistance aux maladies du pourridié et phytophtora 76
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mais il est sensible au verticillium. Sa vigueur et sa germination sont moindres par rapport à Pistacia atlantica. Il est plus difficile à greffer que pistacia atlantica.
Le semis de graines de porte greffe
L’endocarpe constitue un obstacle à la germination notamment pour les graines de Pistacia therebinthus qui nécessitent une scarification mécanique ou chimique. Le trempage de graines des porte greffe de pistachier dans l’eau froide est bénéfique pour la germination après essais de flottation et élimination des coques vides. La stratification des graines au froid humide (2 à 4°C) pendant deux mois peut améliorer le taux de germination. Cette opération peut être pratiquée également par le semis des graines dans des couches de sable, de préférence en caissette. Les graines germées seront repiquées dans des conteneurs de 6 litres de volume environ, remplis de substrat (mélange de tourbe et sable), avec possibilité de pincement du pivot pour avoir des racines fasciculées et augmenter la chance de réussite après transplantation par le transfert de l’intégralité du système racinaire car cette espèce est particulièrement fragile lors de la transplantation. De même, le semis de graines prégermées en petits conteneurs surélevés (avec rempotage dans
des conteneurs de volumes 6 à 7 litres) pour favoriser le développement des racines fasciculées peut être considéré comme méthode efficace pour garantir un bon système racinaire. Le semis de graines de porte greffes de pistachier peut être pratiqué également en direct après un sous solage à 60cm de profondeur suivi d’un labour moyen à 30cm, apport d’engrais phosphatés à raison de 5Qx/ha, coover cropage et traçage à 1m entre ligne et 3cm entre graines.
Le greffage des plants
Les travaux de recherches réalisés en Espagne et en Italie montrent que le taux de reprise du greffage en pépinière dépend énormément de la vigueur du porte greffe. Si les portegreffes sont très vigoureux le placage est une bonne technique de greffage dès que les bourgeons de l’année sont bien formés et commencent leur lignification (début juillet). Si l’on utilise des jeunes plants d’un an ou moins (diamètre < 1,5cm), il faut, pour assurer un minimum de succès, greffer sur la jeune pousse de l’année et utiliser de préférence le “chip budding” en mi juin pour les greffons de l’année et en septembre pour ceux à œil dormant lignifiés et conservés en froid. Cependant les greffages trop tardifs à œil dormant en automne s’accompagnent souvent de résultas décevants. Les meilleurs résultats ont été obtenus avec les porte greffe : Pistacia atlantica et Pistacia palestina en utilisant le chip budding en mai -juin. D’après les travaux qui ont été réalisés par l’INRA au Maroc il ressort ce qui suit : - Greffer en écusson (I) de préférence les plants dont le diamètre dépasse 6mm - Greffer en Juin ou en Septembre à une température inférieure à 32°C. - Arrêter les irrigations l0 jours avant I’opération Il est à noter que la réussite du greffage a été obtenue sur le porte greffe Pistacia vera variété Matteur et non sur Pistacia atlantica.
L’entretien des plants
L’entretien des plants avant et après greffage consiste en un arrosage souvent quotidien selon les besoins.
Cette opération peut être effectuée soit manuellement à l’aide d’arrosoir ou de tuyau avec pomme a’arrosoir ou automatique avec l’installation de conduite et de diffuseurs. Le désherbage périodique pour éliminer les mauvaises herbes manuellement et éviter la concurrence vis à vis de l’eau et des éléments minéraux. L’apport d’engrais localisés peut être effectué pour activer la croissance et remédier à toute carence éventuelle.
L’expérience de la pépinière Al moustaqbal à Tigrigra
La pépinière Al Moustaqbal sise au Km 3 route de Khenifra Azrou, a entamé il y’a quelques années l’expérience de production des plants de pistachier, vu les demandes qu’elle reçoit au sujet de cette espèce. L’idée de produire des plants de pistachier est venue, d’après le responsable de la pépinière, d’abord par le coût élevé de la pistache sur le marché, la superficie planté au Maroc inférieure à 200ha et l’indisponibilité des plants à l’échelle nationale. Il raconte qu’il avait rencontré un marchand de fruits secs à Meknès qui lui a parlé de l’importation de pistache à partir des USA (Floride) à un prix de 12 dollar le Kg avec des graines non déhiscentes et qu’il a inventé une technique pour ouvrir la coque des graines. Le responsable de la pépinière Al Moustaqbal s’est débrouillé pour importer des graines de pistache à partir d’Iran. Ainsi il a pu obtenir 50 Kg de semences de Pistacia vera variété Kerman qu’il a semés mais le résultat n’était pas encourageant (10% de levée). Les plants réussis ont été greffés par des greffons obtenus de la station de recherche agronomique de Ain Taoujtate. Avec ces plants réussis (75% de
greffes) il a constitué son parc à bois. En discutant sur ce sujet, j’ai proposé au responsable de la pépinière d’utiliser les graines du pistachier de l’Atlas comme porte greffe étant donné leur disponibilité dans la nature et leur proximité d’Azrou. Et après 6 ans d’essais de semis de pistacia atlantica et greffage avec différentes techniques et périodes ce gérant a pu maîtriser le greffage des variétés de Pistacia vera sur Pistacia atlantica. Dans cette pépinière on trouve des semis directs greffés sur place et des semis en portoir de 2 litres rempotés par la suite sur des conteneurs de volume supérieur. Ce genre d’initiative mérite un vrai encouragement pour inciter le secteur privé à investir dans la recherche qui est le levier indispensable pour le développement.
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M. Mekkaoui Aqqa Gérant de la pépinière Al moustaqbal
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Afin de soutenir notre croissance continue, nous recrutons actuellement dans le domaine de la Semence POTAGERE un(e):
Promoteur Développement (H/F) Secteurs Nord & Centre du MAROC.
VILMORIN Atlas, filiale commerciale de VILMORIN S.A. appartenant à la Coopérative LIMAGRAIN, semencier français spécialisé dans les espèces potagères en France et à l’international, recherche un Promoteur Développement (H/F) basé à Berrechide / Casablanca, pour les secteurs Centre & Nord du Maroc . Missions Principales : - Gestion & suivi des activités de développement de notre gamme de semence sur ces régions : mise en place, suivi et valorisation des essais variétaux. - Animation des actions promotionnelles. - Développement du chiffre d’affaire et des parts de marchés de VILMORIN Atlas. - Développement de la gamme VILMORIN. - Reporte au Responsable développement Maroc. Profil et Compétences recherchés : Idéalement diplômé(e) d’une formation supérieure Agricole, avec 1 à 2 ans d’expérience dans le domaine maraîcher. Des connaissances techniques et/ou commerciales dans le domaine maraîcher, et la maitrise des outils informatiques (Excel, Word, Internet) sont indispensables. Le candidat doit être parfaitement bilingue Arabe/Français, avec de bonnes bases de l’Anglais à l’oral. De nature entreprenante, le candidat doit détenir des qualités relationnelles, une grande autonomie et une forte capacité d’adaptation. Le permis de conduire est indispensable pour ce poste, compte tenu de la forte mobilité géographique.
Merci d’adresser votre candidature (CV + lettre de motivation) à :
recrutement atlas @vilmorin.com
Nous sommes la filiale Marocaine d’un groupe multinational dont les activités regroupent les 4 métiers suivants :
FERTILISANTS – NUTRITION ANIMALE HYGIENE – MARCHES INDUSTRIELS Dans le cadre de notre développement, nous recherchons :
Responsable export et développement international (Référence REDI/TAM) Dans le cadre de notre volonté d’expansion à l’international, nous recherchons notre responsable export et développement international. De formation ingénieur d’Etat en agronomie des grandes écoles marocaines ou étrangères. Âgé entre 28 et 32 ans, il a acquis une première expérience minimum de 5 ans dans le commerce, développement ou export. Véritable homme de terrain, curieux, autonome et rigoureux, il est capable de relever les challenges et mener des projets à terme. Des déplacements fréquents à l’étranger sont prévus, il répondra au directeur général.
Assistant(e) Ressources humaines & chargé(e) de gestion du parc automobile Poste basé à Casablanca/OASIS (Référence AAC/TAM) Âgé(é) entre 28 et 32 ans, de formation polyvalente en comptabilité et gestion, de niveau minimum bac +3, vous justifiez d’une expérience confirmée de plus de 5 ans dans une fonction similaire. Vous avez une bonne connaissance de l’outil informatique et des logiciels de gestion/comptabilité. Une expérience dans la gestion administrative du personnel et du suivi du parc automobile est souhaitée.
Assistant(e) comptable Poste basé à Casablanca/OASIS (Référence AC/TAM) Âgé(é) entre 28 et 32 ans, de formation en finance et comptabilité, de niveau minimum bac +3, vous justifiez d’une expérience confirmée de plus de 5 ans dans une fonction similaire. Vous avez une bonne connaissance de l’outil informatique et des logiciels de comptabilité et de gestion. Merci d’adresser votre candidature (CV + lettre de motivation + photo), en précisant la référence, à l’adresse électronique suivante : recrutement@timacmaroc.com
BULLETIN D’ABONNEMENT Nom :
EDITIONS AGRICOLES, 22 bis, rue des Asphodèles, Résidence Zakia 20380 Casablanca - Maroc
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Société - Organisme : ................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................ Tél.
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Chèque ou virement au nom de la Société Editions Agricoles Abonnement 1 an / 8 Numéros .Tél.: 05 22 23 62 12 / Fax : 05 22 25 20 94
Maroc : 350 dhs
Pour l’étranger : 110 Euros,
Règlement Uniquement par virement bancaire 78
Agriculture du Maghreb N° 106 - Sept/Octobre 2017
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Pour l’étranger
Code Swift : SGMB MAMC
Règlement par virement bancaire (Société Générale SGMB)
C. Banque 022
C. Ville 780
N°compte
Clé
0001400005035976
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