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Agriculture du Maghreb N° 122 - Sept/Oct 2019
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EDITIONS AGRICOLES
Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : GROUPE HASSAN DERHEM 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Burger 20380 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 98 07 71 agriculturemaghreb@gmail.com
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Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Prof. Benazzoune Prof. Bouzrari B. Dr. H.Takahashi Dr. T. Nagaki Dr. AbbèsTanji
Attachée de Direction Khadija EL ADLI
Directeur Artistique NASSIF Yassine
Imprimerie PIPO
Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
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Edito
Campagne céréalière Quel début pour 2019-20 ?
P
our les agriculteurs, la limite entre une campagne et une autre n’obéit pas à un calendrier grégorien, de l’hégire ou autre. L’activité agricole est en fait une succession de travaux et d’opération qui se succèdent, se complètent et se chevauchent d’une campagne à l’autre. C’est ainsi que, lier le début de la campagne à une date quelle qu’elle soit, risque des fois de causer des perturbations dans la réalisation de certaines opérations dont l’approvisionnement en intrants et autres moyens de production. Il faut rappeler que, s’agissant des producteurs avisés qui s’y sont pris à tems, ce mois d’octobre est la période du sprint final pour les travaux de préparation du sol (incorporation des engrais, préparation du lit de semences, etc.) avant le début des semis début novembre. Pour les autres, ceux qui attendent les premières précipitations pour entamer les opérations nécessaires, la situation est plus préoccupante, surtout au vu des épisodes caniculaires annonçant un début de campagne sous les signes annonciateurs d’un déficit hydrique et de changements climatiques menaçants. D’autres difficultés, récurrentes pour certaines d’entre elles, risquent d’entraver le bon déroulement de ce début de campagne : - Résultat financier de la campagne précédente : les mauvaises recettes dues aux conditions climatiques de l’année et aux prix pratiqués par les intermédiaires ont causé des difficultés de payer les fournisseurs et de démarrer les nouvelles opérations, ainsi que l’éternelle question du financement - Prix des engrais : vu les spéculations par les intermédiaires et la hausse des prix, les agriculteurs tentent de minimiser les frais en réduisant les apports de fond en se disant (à tort) qu’on pourrait compenser par des engrais de couverture - Semences : Disponibilité : approvisionnement tardif des points de vente en variétés le plus souvent inconnues du producteur. Et même quand les semences sont sur place il faut attendre que le prix de vente soit officiellement annoncé pour débuter les ventes Prix : les producteurs font la comparaison
entre le prix de vente des semences sélectionnées et le prix du commun auquel ils ont vendu leur quintal l’été précédent en sachant que plus les prix subventionnés sont proches du commun, plus la demande est élevée Choix variétal : manque d’informations sur les variétés proposées dans les points de ventes ne permettant pas au producteur de choisir selon ses impératifs et conditions propres et les variétés les plus connues et recherchées par les producteurs sont vite épuisées par les premiers arrivés premiers servis Importation : les semences produites en Europe sont elles adaptées à nos conditions ? Qualité : mise sur le marché du reliquat invendu de la campagne 2018-19. Ces semences répondent-elle aux critères après une année de stockage ? Semences paysannes : gardées par le producteur à partir des sa propre production ou achetées chez les voisins, intermédiaires ou au souk, elles posent souvent des problèmes de qualité. Sans oublier le manque d’encadrement, le prix du carburant, l’acquisition de matériel agricole, etc. La filière céréalière, qui fait vivre l’immense majorité de la population rurale marocaine, a besoin d’un maximum d’attention de la part de nos responsables, d’autant plus que les problèmes qui la minent depuis des décennies, sont pratiquement les mêmes, qu’ils reviennent chaque année aux mêmes périodes et sont donc aisément prévisibles.
Abdelmoumen Guennouni Journaliste
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Sommaire
pplément
6 Actualités 34 Petits fruits rouges
Complémentarité entre cultures et régions de production
60 Gestion intégrée des
adventices qui freinent le développement des légumineuses alimentaires
64 Betterave à sucre
42 Melon charentais
Conseils pour un bon désherbage
48 Courgette noire
68 Mouche Blanche
Quelles sont les exigences du marché ?
50 Le mildiou de la tomate
Maladie à développement très rapide
54 La Cladosporiose
Ne pas confondre avec l’oïdium
56 Chou pommé
Une culture en progression
Mieux la connaitre pour mieux la maitriser
74 Méthode d’essai et
évaluation des semoirs en ligne classiques
79 Raisin de table Le cépage qui fait la fierté de tout Doukkali
83 Petites annonces
Nos annonceurs CLAUSE 47 ALTERECO 21 CMGP 84 AGRILEVANTE 15 ELEPHANTS VERT 5 AGRIMATCO 43 ELEPHANTS VERT 73 AGRIMATCO 49 FALLCREEK 35 AGRIMATCO 51 FERTIVAL 45 AGRIMATCO 54 FUTURECO BIOSCIENCE AGRIMATCO 57 INFORMIA 13 AGRIMATCO 67 IRRI-SYS 11 AGRIMATCO 69 IRRITEC 25 AGRIMATCO 71 ATLANTICA AGRICOLA 53 KIMITEC 39 LACQ 31 BASF 61 LALLEMAND BERRY CONFERENCE 41 Agriculture du Maghreb MAMDA 2 CASE 14 4 N° 122 - Sept/Oct 2019
OXYGENIA 29 PIONAGRI 59 PLASTIC PUGLIA 27 SALON CEREALES BERRECHID 22 SMURFIT KAPPA 17 SOUFIANI 72 CONSULTANTS 72 STAR EXPORT 9 TECNIDEX/AGROFRESH 19 TIMAC AGRO MAROC 7 UPL 65 YARA 37
CAHIER ARABE
AGRIMATCO 5 AGRIMATCO 9 AGRIMATCO 23 BEJO 8 CASE 23 CMGP 11 MAMDA 24 NUNHEMS 7 SALON CEREALES BERRECHID 21 www.agri-mag.com VILMORIN ATLAS 2
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Actu Actu Céréales
Une vision internationale pour l’amélioration du blé Le blé est la source de protéines la plus importante au monde et la deuxième source de calories après le riz. D’ici 2050, une augmentation de 60 % de la production mondiale de blé sera nécessaire pour répondre à la demande d’une population croissante. Les actions prioritaires à engager pour relever ce défi viennent d’être présentées par la Wheat Initiative, consortium international, regroupant des institutions publiques et des entreprises privées1, dédié à la coordination des recherches sur le blé à l’échelle internationale.
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ne coordination des recherches et un renforcement des investissements au niveau international sont nécessaires pour accroître la production mondiale de blé tout en prenant en compte des objectifs de durabilité environnementale, économique et sociale. Le blé constitue la base de l’alimentation de nombreux pays et fournit 20% des protéines et des calories dans les pays développés et en développement. Cependant, entre 1998 et 2013, la consommation de blé a été plus importante que la production une année sur deux. Les pays producteurs de blé partagent donc la responsabilité d’augmenter son potentiel de rendement, de protéger le blé des pertes liées aux maladies et aux ravageurs, de maintenir des rendements élevés malgré des conditions climatiques de plus en plus variables, d’accroître la durabilité des systèmes de production pour respecter l’environnement, afin qu’une quantité suffisante de blé de qualité soit produite. Ceci ne sera pos-
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sible que si les ressources et les technologies appropriées sont disponibles pour les biologistes, les sélectionneurs et les agronomes et si la communauté de recherche internationale se développe à travers le partage de connaissances et la formation. Pour répondre à ces défis, l’Agenda de Recherche Stratégique de la « Wheat Initiative » identifie des cibles de recherches prioritaires pour le court, moyen et long terme ainsi que quelques éléments susceptibles de révolutionner les méthodes d’amélioration du blé. Ceux-ci incluent : la mise à disposition de la séquence de référence du génome du blé, l’accès aux données scientifiques et aux outils d’analyse de celles-ci par l’intermédiaire d’un système d’information dédié au blé, la possibilité de créer des variétés de blé plus performantes par l’utilisation de nouvelles méthodes de sélection. Hélène Lucas (Inra), coordinatrice scientifique de la Wheat Initiative explique : « Les priorités de recherche identifiées dans l’Agenda de Recherche Stratégique de la Wheat Initiative nécessiteront des
actions intégrées ou coordonnées au niveau international. L’ARS fournit un cadre de référence pour que les scientifiques publics et privés, les financeurs et les pouvoirs publics travaillent ensemble pour résoudre le défi de l’augmentation de la production de blé et contribuer ainsi à la sécurité alimentaire mondiale. » L’Agenda de Recherche Stratégique de la Wheat Initiative a été élaboré par la communauté de recherche internationale représentée dans les comités et les groupes d’experts de la Wheat Initiative.
Le blé dévoile tout son génome
Dix mille ans après que l’homme a commencé à cultiver le blé, le génome du blé tendre, ou froment (Triticum æstivum), vient d’être décrit et analysé en détail. Ce résultat obtenu par le Consortium international de séquençage du génome du blé (IWGSC) représente l’aboutissement d’un travail colossal commencé il y a 13 ans. Il s’agit d’un véritable exploit scientifique en raison de la taille et de la complexité de ce génome, cinq fois plus gros que le génome humain et 40 fois plus gros que celui du riz. Ce résultat permettra notamment l›identification de gènes d›intérêt agronomique, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives pour l›amélioration des variétés de blé et de sa culture, face aux défis planétaires à relever. C›est également une étape majeure au plan fondamental, pour comprendre le fonctionnement et l›évolution de ce génome complexe.
La Wheat Initiative
La « Wheat Initiative » a été établie en 2011 et est inscrite dans le plan d’action des ministres de l’agriculture du G20 sur la volatilité des prix agricoles et sur l’agriculture. Elle regroupe aujourd’hui 16 pays, 2 organismes de recherche internationaux et 9 entreprises de sélection privées. La Wheat Initiative a pour objectifs de coordonner les efforts de recherche internationaux sur le blé et de créer un cadre pour mieux utiliser et augmenter les ressources et les financements disponibles par l’alignement des stratégies nationales, régionales et privées.
Le blé, un enjeu majeur pour la sécurité alimentaire mondiale
Avec des surfaces cultivées d’environ 220 millions d’hectares chaque année, le blé est la céréale la plus cultivée au monde. Dix pays/régions produisent aujourd’hui 85% de la récole mondiale de blé, l’EU-28, la Chine et l’Inde y contribuant à eux seuls à hauteur de 50%. 70% des 700 millions de tonnes produites annuellement sont destinés à l’alimentation humaine. Le blé est la base de l’alimentation pour environ 3 milliards de personnes, dont 1.2 milliard de pauvres. La stabilité de la production de blé, et le maintien des prix à un niveau raisonnable sont donc indispensables pour la sécurité alimentaire et la stabilité politique mondiales. 1. Membres de la Wheat Initiative : Argentine, Australie, Canada, France, Allemagne, Inde, Irlande, Italie, Japon, Royaume Uni, Turquie, USA, CIMMYT, ICARDA, Arvalis, Bayer CropScience, Florimond Desprez Veuve & Fils, KWS, Limagrain, Monsanto Company, RAGT 2N, Saaten Union, Syngenta Crop Protection - Observateurs : Brésil, Chine, Espagne, Hongrie
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Actu Actu Arbo
Comment la pomme a réussi à conquérir le monde ? Un chercheur allemand a réalisé une étude sur l’histoire de la pomme et son évolution. Il montre que les pommiers se sont répandus d’abord grâce à la mégafaune qui les consomme, ensuite par les échanges commerciaux le long de la route de la soie.
L
a pomme est l’un des fruits les plus consommés au monde et des pommiers sont cultivés en milieu tempéré en de nombreux endroits du globe. Or la pomme est domestiquée depuis des millénaires : des preuves archéologiques suggèrent que les Hommes récoltaient des pommes en Europe et en Asie occidentale il y a plus de 10.000 ans. Mais le processus de domestication du pommier n’est encore pas très bien compris. Pour mieux connaître cette histoire, les scientifiques travaillent sur des données archéologiques, des graines anciennes, mais aussi des données génétiques. Cellesci ont révélé que les pommes actuelles sont issues d’une hybridation d’au moins quatre types de pommiers sauvages. De plus, la génétique suggère que l’histoire de la pomme est liée à celle de la route de la soie : les origines génétiques de la pomme moderne se trouvent à la source de cette route ancienne, au cœur des montagnes de Tien Shan, au Kazakhstan. Dans cette nouvelle étude, Robert Spengler, un chercheur de l’institut Max Planck à Jena (Allemagne), a reconstitué l’histoire de la pomme. Il s’est intéressé à la façon dont les pommes ont évolué vers de gros fruits, dans la nature, avant leur domestication par l’Homme. Le pommier Malus domestica appartient à la famille des rosacées, des plantes qui font souvent de petits fruits comme la cerise ou la framboise. Ces 8
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petits fruits sont consommés par des oiseaux qui dispersent ensuite leurs graines. Mais, dans la famille des rosacées, se trouvent aussi les pommes, les poires, les pêches, les coings : des fruits bien plus gros. La génétique nous apprend que ces gros fruits ont évolué il y a des millions d’années, bien avant leur domestication par l’Homme. Les pommiers se développent le long de la route de la soie Globalement, le fait de produire de gros fruits est une adaptation pour attirer de gros animaux, comme des chevaux sauvages, des cerfs, qui mangent ces fruits et dispersent leurs graines, les pépins, dans l’environnement. Ensuite, les Hommes ont dé-
veloppé la culture du pommier le long de la route de la soie, grâce aux échanges commerciaux. Comme l’explique le communiqué de l’institut Max Planck, « les populations de pommiers sauvages ont été isolées après la fin de la dernière période glaciaire, jusqu’à ce que les Hommes commencent à transporter les fruits à travers l’Eurasie, en particulier le long de la route de la soie. Une fois que les humains eurent mis ces lignées d’arbres en contact, les abeilles et d’autres pollinisateurs effectuèrent le reste du travail. » Les hybridations entre les arbres ont permis d’obtenir de plus gros fruits qui ont été sélectionnés par les humains. Ceux-ci se sont servis de la greffe pour fixer cette caractéristique sur des arbres en place. L’hybridation et la greffe
ont permis le développement des différentes variétés de pommes actuelles. En réalité, le pommier n’est pas totalement domestiqué : si on plante un pépin de pomme, un pommier sauvage pousse... Les processus de domestication de la pomme ne sont pas forcément les mêmes que ceux utilisés pour d’autres espèces cultivées, comme les céréales. Robert Spengler explique : « Lorsque nous étudions la domestication des plantes, il est important que nous examinions les herbes annuelles passées, telles que le blé et le riz. Il existe des centaines d’autres plantes domestiquées sur la Planète, dont beaucoup ont emprunté différentes voies vers la domestication. » Source : futura-sciences www.agri-mag.com
Séquençage du génome de la pomme :
de nombreux arbres fruitiers vont en récolter les fruits Un consortium international de recherche, a réalisé le séquençage complet du génome du pommier domestique (Malus x domestica). Ces connaissances vont permettre de créer les futures variétés de pomme et, plus largement, bénéficieront à l’amélioration génétique d’espèces fruitières de la famille des Rosacées.
cées comme la pêche, la fraise ou la rose n’en ont qu’entre 7 et 9. Cette augmentation du nombre des chromosomes
chez le pommier est due, selon cette étude, à une duplication complète du génome relativement récente (50 mil-
lions d’années) dans le génome du Pyreae ancêtre du pommier.
Le décryptage de la séquence complète du génome du pommier - 740 millions de paires de bases ; plus de 50 000 gènes identifiés - marque le début d’une accélération sans précédent des analyses génétiques et génomiques réalisables sur cette espèce et sur les espèces apparentées. C’est la première fois qu’est publiée et analysée en détail la séquence complète du génome d’une espèce de la famille des Rosacées, qui comprend de très nombreuses espèces économiquement importantes : poires, pêches, prunes, cerises, abricots, fraises, framboises, roses … La pomme est le fruit le plus cultivé dans les régions tempérées. Cette découverte va avoir un impact important pour améliorer les variétés de pommes et de tous les autres arbres fruitiers de cette famille, car on pourra mieux connaître les gènes responsables de la qualité gustative ou de la résistance aux maladies des fruits. Le pommier possède 17 paires de chromosomes alors que d’autres espèces fruitières de la famille des Rosawww.agri-mag.com
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Actu Actu Recherche Salon
Flormart 2019
Biodiversité et innovations pour la 70ème édition Le salon professionnel italien de l’horticulture et du paysage Flormart s’est tenu cette année du 25 au 28 septembre 2019 dans la ville de Padoue (Italie). Il s’agit d’une importante exposition internationale rassemblant toute la gamme de produits et de services en relation avec la pépinière, le jardinage, l’architecture de paysage et les infrastructures vertes, où l’entrepreneuriat international et le professionnalisme se rencontrent. La célébration du 70ème anniversaire de cet évènement confirme bien que Flormart reste une référence dans le monde de l›horticulture. L’événement a connu la présence de représentants de 18 pays et a été couvert par de nombreux médias internationaux. Pour sa part, Agriculture du Maghreb était également présente sur invitation des organisateurs du salon et vous décrit ses faits marquants.
L
’objectif de ce salon qui occupait cette année 6 pavillons au sein du site d’exposition Padova Fiere, est de mettre en valeur les techniques et les produits innovants pour soutenir le développement et la compétitivité du secteur horticulture, et d’accompagner les entreprises vers les valeurs de la biodiversité. Les meilleures productions et solutions des entreprises italiennes étaient ainsi bien
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mises en avant sur les stands, représentant l’ensemble des régions horticoles du nord vers le sud du pays, du Piémont à la Sicile, en passant par la Lombardie, la Ligurie, la Vénétie, la Toscane, l’Ombrie, le Latium, les Marches, le Molise, la Campanie, la Basilicate et les Pouilles. Les visiteurs y ont retrouvé toute la diversité de la production italienne, composée de plantes ornementales d’intérieur ou d’extérieur, d’arbres fruitiers, de plantes aromatiques, de
plantes de terrains acides, continentales ou méditerranéennes, tropicales ou subtropicales, d’agrumes, de plantes à fleurs, d’arbres et d’arbustes, et enfin une large gamme de services et d’activités de recherche et d’expérimentation. Le tout destiné au marché local, mais surtout au marché européen et même au-delà. En effet, l’édition 2019 de Flormart avait également pour objectifs d’améliorer la notoriété des produits des entre-
prises italiennes sur les marchés internationaux. Plus de 80 acheteurs de 18 pays, avec une bonne représentation des pays du Maghreb (Maroc, Algérie, Tunisie), ont été accueillis, grâce à la précieuse collaboration de Promex, une entreprise spéciale de la Chambre de commerce de Padoue en charge de l’internationalisation du salon. De nombreuses réunions BtoB ont été organisées aussi bien sur les stands que sur un espace convivial spécialement
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dédié à cet effet. Dans une nouvelle section d’exposition entièrement consacrée au paysage, les thèmes d’actualité relatifs à l’architecture de paysage et à la durabilité environnementale ont été examinés en profondeur, présentant les systèmes et les technologies les plus performants pour les infrastructures vertes en zones urbaines et extra-urbaines. Un espace d’exposition dédié aux entreprises opérant dans les domaines de la maintenance des espaces verts, de la conception et de la requalification urbaines, de la production de systèmes pour des espaces verts et durables, ainsi que des pépinières participant à la conception de parcs et de jardins.
A gauche Mr Abdelaziz Sassi (Floragard) en réunion avec des clients italiens
Activités parallèles Cette année encore les organisateurs ont concocté un programme spécial d’activités parallèles : conférences, ateliers, réunions, concours et visites, qui ont connu une forte participation des professionnels. Tout cela a été rendu possible grâce aux nombreuses collaborations institutionnelles et professionnelles : ministères, associations professionnelles des pépinières, associations d’agronomes, d’architectes paysagers et de forestiers. Les couleurs ont été annoncés dès la conférence inaugurale, centrée sur le thème vert et santé, sur le nouveau règlement phytosanitaire de l’Union européenne, le «défi» entre les jardins verts horizontaux et verticaux, etc.
Des espaces verts pour régénérer la ville Un des thèmes proposé lors de l’édition 2019 de Flormart est la création de forêts urwww.agri-mag.com
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Actu Actu Salon
Visite du parc botanique, Université de padoue, qui abrite une importante collection de plantes et d’arbres ramenés du monde entier. En plus des sections extérieures, une impressionnante serre sophistiquée en verre avec climat contrôlé a été mise en place pour accueillir des plantes exotiques d’Asie, d’Afrique, d’Amériques, …
baines dans les villes pour améliorer la qualité de vie des populations. En effet, les espaces verts apportent beaucoup d’avantages, notamment l’absorption du CO2, la filtration des particules et des polluants atmosphériques, l’infiltration de l’eau de pluie, la lutte contre les îlots de chaleur urbains, l’amélioration esthétique du cadre de vie, la création de zones de loisirs… De plus, face aux défis nouveaux liés aux changements climatiques, il convient de s’adapter et de changer la façon d’aménager les villes en privilégiant la création d’espaces verts et la construction de bâtiments écologiques. Une démarche qui aurait un impact immédiat sur la qualité de l’air et du climat, et à terme, sur le développement économique de la ville avec la création de nouvelles activités telles que l’agriculture urbaine et la production alimentaire locale. A plus long terme, l’investissement dans la ville écologique permettrait de réduire la facture énergétique, la consommation d’eau et les dépenses de santé.
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Dans le monde entier, un grand nombre de villes ont lancé des initiatives ambitieuses de reboisement urbain. Lors du Forum mondial sur les forêts urbaines de 2018, qui s’est tenu à Mantova (Italie) en novembre dernier, différents parcours et expériences de tailles, structures et cultures différentes ont été présentés. Tous ont partagé le même choix pour améliorer les infrastructures vertes dans le but de renforcer la cohésion sociale et progresser vers un développement juste et durable. Par ailleurs, les forêts et les arbres bien gérés situés dans et autour des villes fournissent des habitats, de la nourriture et de la protection à de nombreux animaux et plantes, contribuant ainsi au maintien et à l’augmentation de la biodiversité. Changer radicalement notre façon d’agir : augmenter le nombre d’espaces verts et de petits parcs, planter des arbres pour créer des corridors écologiques, construire des bâtiments écologiques ou même des bâtiments verts
Visite des pépinières Pandolfo et Lazzaro spécialisées dans la production de plantes ornementales et fruitières dans la région de Padoue. Une partie de leur production est écoulée localement alors que le reste est exporté en Europe et ailleurs.
verticaux… ces initiatives auraient un impact non seulement sur la qualité de l’air et du climat, mais également sur le développement économique des villes elles-mêmes, car elles stimuleraient la micro-agriculture et la production alimentaire afin de lutter contre la pauvreté. Même d’un point de vue économique, investir dans la verdure urbaine est particulièrement efficace, car il permet de réduire différents types de dépenses, telles que le refroidissement des bâtiments, l’entretien des sols et la résilience hydrogéologique. Dans ce sens, le salon Flormart 2019 a offert aux visiteurs toute sorte de solutions techniques et de services pour la création de parcs et de jardins, ainsi que de forêts urbaines et périurbaines.
Les plantes médicinales à l’honneur Autre nouveauté de l’édi-
tion 2019, le salon a accueilli le Forum Erbale (herbal), axé sur les plantes médicinales. Parmi les objectifs de cette première édition, définir les propriétés techniques et scientifiques de ces plantes, la réglementation afférente et le marché potentiel. C’est ainsi que pendant toute la durée du salon, des experts, chercheurs et responsables de projets innovants se sont relayés pour apporter leur savoir et les résultats de leurs expériences sur ces plantes. Usage médicinal et aromatique, nutritionnel, cosmétique mais aussi biotechnologique, récréatif,… les plantes et les produits à base de plantes alimentent une filière complexe dans laquelle le terroir, la tradition et la recherche scientifique se rencontrent, pour apporter de nouvelles réponses au besoin de vivre sainement et en harmonie avec la nature. A noter que la flore italienne
Visite de la villa Pisani construite à partir de 1721 sur un projet de l’architecte Gerolamo Frigimelica. C’est aujourd’hui un musée national, qui abrite des œuvres d’art et du mobilier du XVIIIe et XIXe siècles.
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Visite de la villa Pisani
et européenne regroupe un patrimoine immense de ressources restant à explorer et offre aux entreprises du secteur des perspectives intéressantes d’évolution dans les domaines de l’agriculture, de l’horticulture et des pépinières ornementales.
Vers plus de biodiversité Le salon Flormart développe le thème de la biodiversité avec un projet d›amélioration du quartier des expositions. Cela se concrétise dans le jardin permanent Garden Italy, où seront cultivées des plantes et des fleurs endémiques des différentes régions du pays. Ce projet développé en collaboration avec l’Université de Padoue-le jardin botanique, vise à promouvoir la culture et les valeurs de la biodiversité le plus largement possible.
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Un salon axé sur l’innovation Pour sa première édition, Flormart Future Village, un espace axé sur l’innovation qui a accueilli huit startups, qui se sont disputé le prix Flormart Future Village. Huit produits ont été proposés par les sociétés candidates, dont quatre centres de recherche. Et c’est la startup Serranova qui a remporté cette première édition. Il s’agit d’une serre modulaire qui permet de faire pousser des légumes et des herbes dans le jardin, sur un substrat de fibres naturelles, dans un environnement contrôlé avec un air pur et une stimulation photoluminescente. Le système innovant de purification de l’air protège les plantes contre les attaques de ravageurs et maladies sans re-
courir aux pesticides. Le verre des parois transparentes de la serre incorpore une poussière photoluminescente. L’innovation est basée sur le principe qu’il existe dans la nature des pigments «convertisseurs de lumière» capables de convertir certaines fréquences de la lumière du soleil ou une lumière artificielle particulière en d’autres types de fréquences dans le spectre visible très proche des pics de la photosynthèse de la chlorophylle. Ceci permet de stimuler de manière importante la croissance des plantes. Green Innovation Hub est un autre espace dédié aux nouvelles idées et aux technologies de pointe pour la production et la gestion d’espaces verts. Le trophée Flormart Award 2019, organisé par Padova fiere en collaboration avec
MIPAAFT et la revue spécialisée Linea verde, a mis en valeur les produits les plus distingués présentés par les exposants. Il est divisé en 4 catégories : pépinières et floriculture, produits techniques, innovation et architecture, et conception durable.
Joindre l’utile à l’agréable Des shows culinaires étaient également au programme avec quatre champions du monde de la cuisine, qui ont fait des démonstrations avec des produits à base de fleurs comestibles, de plantes aromatiques et d’herbes spontanées (pizzas, cocktails, pâtisserie, crème glacée…). Des fleurs comestibles, sont en effet de plus en plus utilisées et pas seulement en cuisine, mais aussi dans la phytothérapie vétérinaire.
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Actu
Actu Agro-équipement
Agrilevante
Salon référence du machinisme en méditerranée L’édition 2019 d’Agrilevante, prévue au Parc des Expositions de Bari du 10 au 13 octobre, s’annonce très riche avec 330 exposants proposant des technologies spécifiques pour les principales chaînes d’approvisionnement agricole (55.000 m2 d’expositions avec plus de 5 mille engins et équipements) et un public qui lors de l’édition de 2017 avait atteint 70.700 unités, avec 3.200 opérateurs étrangers provenant de 30 pays. Les attentes autour du salon, organisé par FederUnacoma - la Fédération qui représente les fabricants italiens de machines pour l›agriculture, le jardinage et les composants connexes - en collaboration avec Nuova Fiera del Levante, sont celles d’une nouvelle édition record, car l’événement est devenu un point de référence pour les opérateurs agricoles et économiques de tout le bassin méditerranéen, une zone qui a une forte vocation agricole avec une demande
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croissante pour la mécanisation. L’un des principaux développements de ce sixième rendez-vous est l’ajout d’une partie réservée à l’élevage, qui complète l’éventail des secteurs représentés (céréales, fruits et légumes, vin, huile d’olive et bioénergie, ainsi que technologies pour le jardinage et paysagisme), et constitue une attraction supplémentaire pour les visiteurs. L’espace réservé au bétail promet d’être très qualifié, avec plus de 500 bovins, chevaux, moutons et
chèvres sélectionnés. Organisée en collaboration avec l’AIA (Association des éleveurs italiens) et UmbriaFiere, la nouvelle section occupera une superficie totale de 6 mille mètres carrés et comprendra une zone d’exposition réservée aux entreprises dont la production est étroitement liée au secteur, comme l’alimentation animale et les équipements. L’espace «biomasse» organisé par Itabia en collaboration avec FederUnacoma revient à Agrilevante, avec une exposition dyna-
mique des principales machines utilisées pour la récolte, le conditionnement et la manipulation de la biomasse d’origine agricole et forestière à des fins énergétiques. A l’intérieur du Pavillon 20, il y aura également un petit aperçu de l’exposition consacrée au secteur de la biomasse. De plus, l’Itabia a prévu un riche calendrier de séminaires sur ce thème, dans le Centre de Conférences. La salle 5 est ainsi dédiée aux opportunités et aux enjeux critiques des secteurs agro-
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industriels innovants de la zone méditerranéenne. L’espace «vert» fait ses débuts dans le pavillon 20 qui cette année, sera également consacré aux machines et équipements pour le jardinage et l’aménagement paysager. Il accueillera les zones MiA et Vita en Campagna (La vie à la campagne), réservées à la multifonctionnalité en agriculture et au jardinage amateur. Les métiers de la mécanique et de l’agriculture seront au centre de l’initiative MechagriJobs, promue par l’Unacma, FederUnacoma et Cai, qui pour la troisième édition revient à Bari pour présenter aux lycéens les nouvelles compétences requises par le
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secteur comme ingénieur mécatronicien agricole, technicien commercial 2.0, et technicien entrepreneur. Le programme des rencontres organisées pour l’exposition est vaste. Il s’agit notamment de deux débats approfondis promus par FederUnacoma sur les aspects économiques de l’agriculture méditerranéenne et sur la mécanisation des îles de la région. L’éditeur New Business Media organise trois conférences sur la mécatronique, l’agriculture de conservation et l’oléiculture génératrice de revenus. La revue L’Informatore Agrario promeut une conférence sur le bien-être animal dans l’étable
et une série de séminaires dans la région de Vita en Campagna sur le semis de blé dur de longue durée, la fertilisation organique des légumineuses et la taille des vignes. Le magazine Agrisicilia se concentre sur la culture des fruits tropicaux dans le sud de l’Italie. Les universités de Bari, Bologne et Foggia organisent un atelier sur l’innovation en mécanique et en ingénierie végétale appliquée aux biosystèmes agroalimentaires et forestiers. Agrilevante s’appuie sur la collaboration active de l’ICE Agenzia, l’institut italien pour le commerce extérieur qui promeut la coopération technique et commerciale entre l’Italie et les
pays qui visent à un développement technologique cohérent de l’agriculture, et donc à exprimer une demande croissante de véhicules mécaniques de nouvelle génération. A Bari, il y aura donc de nombreuses délégations d’opérateurs économiques d’Afrique du Nord et d’Europe méditerranéenne, organisées par l’ICE et FederUnacoma, qui vont organiser des rencontres B2B avec les exposants. L’entrée à l’événement est gratuite, sous réserve d’une inscription en ligne sur le site www. agrilevante.eu Rendez-vous à Bari !
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Actu Actu Produit
Comment les tomates gèrent le stress
Des phytobiologistes financés par l’UE ont identifié des caractéristiques résistantes au stress dans les plants de tomates à l’aide de greffes et de tests génétiques, en se concentrant en particulier sur leur système racinaire. Leur but a été de développer un ensemble pluridisciplinaire d’outils qui peuvent améliorer les cultures dicotylédones face à des conditions de stress abiotiques multiples et combinées. La résistance aux facteurs de stress comme la sécheresse, une teneur en sel élevée et des carences en nutriments est l’une des caractéristiques les plus importantes d’une culture moderne. Une meilleure compréhension de la génétique sous-jacente de cette résistance au stress aidera les scientifiques à sélectionner des cultures plus résistantes et pourrait favoriser une agriculture durable. Le projet ROOTOPOWER (Empowering root-targeted strategies to minimize abiotic stress impacts on horticultural crops) a été mis sur pied pour mieux comprendre la génétique et la physiologie des cultures de tomates avec des systèmes racinaires résistants au stress. Le projet a également étudié les interactions symbiotiques avec les micro-organismes bénéfiques du sol tels que les mycorhizes (champignons) et les rhizobactéries. Les chercheurs ont testé des lignes de tomates résultant du croisement entre deux espèces (Solanum lycopersicum var. cerasiforme et Solanum pimpinellifolium) pour la résistance à six différents facteurs de stress abiotiques (non vivants). Les résultats ont été analysés pour trouver les régions du génome qui contrôlent les traits spécifiques. Les partenaires du projet ont également évalué des milliers d’échantillons de sève de végétaux pour les concentrations d’hormone et d’ions afin de mieux comprendre le rôle que joue la communication des hormones dans le stress de la plante. Les données physiologiques qui en résultent ont apporté des informations sur la perception du stress par la racine, les interactions de la racine avec les organismes de la rhizosphère et la communication de la racine à la pousse et son influence sur la physiologie de la pousse. ROOTOPOWER a donc obtenu des informations génétiques et une compréhension physiologique des mécanismes vitaux pour les systèmes de racines hautes performances. Cette connaissance accrue de la résistance au stress chez les plantes 16
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contribuera à développer de nouvelles stratégies de sélection pour des cultures plus aptes à résister à des conditions stressantes.
Une tomate résistante à la sécheresse !
Des chercheurs Israéliens ont cultivé des tomates mises à rude épreuve puisqu’elles ont été irriguées seulement trois semaines au début de la saison puis n’ont reçu aucune goutte d’eau par la suite. Les experts en sélection des plantes à l’Université hébraïque de Jérusalem ont ensuite cherché à savoir si ces plants de tomates étaient capables de donner une bonne production, un bon rendement, une bonne sélection sans irrigation …. Tout d’abord, ces recherches ont permis de trouver parmi 40 000 plans une ou plusieurs variétés de tomates résistantes à la sécheresse avec un bon rendement en se passant des OGM mais ce
pré-requis n’a pas été le seul critère car les chercheurs ont également cherché à obtenir aussi des tomates avec du goût, une bonne teneur en sucre et une belle cou-
Aider la culture à lutter contre les stress
leur afin de satisfaire les standards d’une commercialisation à grande échelle. La réponse pour ces scientifiques ne se trouvent pas dans les OGM mais dans la natures elle-meme. Des tomates qui poussent avec 90% d’eau en moins, mais si en plus. elles avaient bon gout, une belle couleur, une texture adéquate avec un rendement constant alors ce serait un légume miracle. L’approche a consisté à utiliser la biodiversité naturelle, alors ils ont passé au crible des centaines d‘échantillons d’ADN pour établir quels sont les plants qui présentaient des résistances et donc qui permettraient d’obtenir des tomates qui soient bonnes et plus résistantes explique la biologiste Yaël Goldberg. Cette méthode dite « d’hybridation » permet en outre de ne pas modifier le génome des tomates.
dans des conditions d’aridité et de salinité sont capables de mettre en œuvre de manière spontanée les mécanismes d’ajustement osmotique et de neutralisation des radicaux libres. En effet, ces plantes sont préparées génétiquement pour fabriquer les osmoprotectants et les anti-oxydants. Par contre, la plupart des plantes à intérêt agronomiques sont incapable de fabriquer ces molécules de manière spontanée en réponse à un stress hydrique ou salin. Pour tirer profit du potentiel des plantes cultivées dans des conditions de chaleur, de sécheresse et de salinité, l’agriculture dispose de deux options complémentaires : Pour prévenir les stress, les spécialistes recommandent d’adopter des modes de conduite qui permettent de baisser leur intensité, notamment par : choix de la variété, choix de la saison, travail et
Seules les plantes adaptées à vivre
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amendement des sols, fertilisation et irrigation adaptées… Parmi les solutions qui se proposent pour augmenter la tolérance des plantes au stress hydrique et salin: - Amélioration génétique des cultures : il s’agit d’introduire chez les plantes cultivées les gènes qui confèrent la capacité de perception du stress et du déclanchement des mécanismes d’osmo-régulation et de détoxification. Faisant appel aux techniques de transformations génétiques, l’amélioration génétique est encore en phase de recherche. - Apport exogène des osmorégulateurs et des anti-oxydants : il s’agit d’apporter à la plante par voie foliaire ou racinaires des molécules osmoprotectantes et anti-oxydantes ou d’autres molécules qui leur sont précurseurs. Pour les apports exogènes, des produits plus ou moins spécifique sont déjà d’usage sous la désignation de bio-stimulant ou anti-stress. On y trouve : * Les extraits d’algues : ils ont une action polyvalente. En plus des osmorégulateur (glycine
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bétaine, proline, Mannitol…), ils contiennent également des anti-oxydant (acide ascorbique, caroténoïde, …) ainsi qu’un ensemble d’oligo-éléments, d’acides aminées, de sucres et de vitamines. * Les acides humiques et fulviques : Ils n’ont pas un rôle dans l’osmorégulation, mais peuvent jouer un rôle dans la neutralisation des radicaux libres. * Les acides aminés : les produits communément vendu sous la désignation d’acides aminés contiennent tous les acides aminés qu’on peut trouver chez les êtres vivants. Ils sont présents à des concentrations variables et seuls quelques uns (proline par exemple) ont un rôle dans la tolérance aux stress hydrique et salin. UNE tomate rose et une tomate rouge sont alignées devant le sélectionneur Sylvain Bontems. La première a été imaginée pour coller aux marchés asiatiques, la seconde aux marchés européens. Elles ont le même goût. « Nous produisons des variétés pour nous adapter à la demande en Asie et,
pour eux, une bonne tomate aura une chair rose », explique Sylvain Bontems qui travaille pour le semencier suisse Syngenta et sélectionne des variétés depuis 25 ans. Son quotidien consiste à rechercher sans cesse de nouvelles tomates. La création d’une « lignée pure » peut prendre dix à quinze ans. C’est dire si le sélectionneur doit être patient, se rendant chaque jour sous ses serres pour vérifier le calibre, la forme, le goût et toutes autres caractéristiques génétiques. Créer un hybride revient à prendre « deux parents » issus chacun d’une lignée. Par exemple, pour la « newton rose », la fameuse tomate rose, l’un des parents a été sélectionné pour son épiderme transparent. L’objectif de la sélection variétale est double : plaire aux consommateurs au niveau du goût, de la texture, etc., mais aussi répondre aux besoins des agriculteurs qui
cherchent des variétés résistantes aux maladies. « Grâce au marquage moléculaire qui existe depuis une vingtaine d’années et aux biotechnologies, nous pouvons aller plus loin dans la recherche et trouver des résistances aux
insectes
plus
facilement»,
explique Mathieu Nicolas un des sept sélectionneurs du site de Sarrians (Syngenta).
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Actu Actu Produit
Agrumes
Influence des conditions climatiques et de stockage
L
es agrumes sont originaires du sud-est asiatique. Selon les latitudes, le climat y est de type équatorial, tropical ou subtropical, toujours fortement rythmé par un régime de mousson. L’année est caractérisée par l’alternance d’une saison chaude et humide (mousson) et d’une saison peu pluvieuse, souvent plus fraîche. Le cycle de développement des agrumes est calé sur ces saisons. La période chaude et humide correspond à une intense activité physiologique, avec croissance des rameaux et des fruits. La période sèche et fraîche correspond à un arrêt de végétation qui est d’autant plus marqué que la sécheresse est forte ou que les températures sont basses. Pour certains agrumes comme les mandariniers, orangers, pomelos et pamplemousses, un arrêt de végétation marqué est un préalable à toute
floraison. D’autres, à floraison remontante, comme les cédratiers, citronniers et limettiers, ont des exigences moindres mais réagissent aux mêmes effets. Les températures comprises entre 21 et 30°C sont optimales pour l’activité physiologique. Celle-ci est fortement réduite à des températures durablement et significativement supérieures à 35°C ou inférieures à 13°C. La culture des agrumes est par ailleurs limitée par des températures seuils basses ou hautes. Les températures inférieures à 0°C provoquent une destruction partielle ou totale des agrumes. L’ampleur des dégâts dépend, d’une part, de la durée et de l’intensité du froid et, d’autre part, de la sensibilité des organes et du type d’agrumes. Ainsi les fleurs, les jeunes feuilles et les fruits sont plus sensibles, que les branches et troncs. Les cédratiers, limettiers et citronniers
sont plus sensibles que les mandariniers, orangers ou pomelos. Inférieures à - 7°C, les températures sont généralement létales pour les arbres. Les températures très élevées, supérieures à 50°C, provoquent également des traumatismes. Les forts ensoleillements sont d’autant mieux supportés que l’alimentation hydrique est correctement assurée. Les régions arides ou très sèches doivent avoir recours à l’irrigation pour la culture des agrumes. Ces besoins sont directement corrélés aux paramètres climatiques que sont le rayonnement global lié à l’ensoleillement, la température, le vent, l’hygrométrie, etc. Ces paramètres sont utilisés dans des modèles d’estimation des besoins en eau et outils de gestion des irrigations. A l’approche de la maturité, les températures jouent un rôle important sur l’évolution de
la pigmentation des fruits. Les températures basses, inférieures à 15°C, sont associées à la disparition des pigments chlorophylliens de l’épiderme. Cela permet aux pigments caroténoïdes de se révéler. La synthèse des caroténoïdes (jaune et orange) et du lycopène (rouge, spécifique des pamplemousses et pomelos) est favorisée par des températures comprises entre 15 et 35°C. Les pigments rouges anthocyaniques (oranges sanguines) nécessitent des températures plus basses, mais supérieures à 12°C. Synthèse et sénescence des différents pigments sont donc fortement influencées par les conditions thermiques ambiantes. Sous les tropiques, l’absence de températures basses ne permet pas la disparition des pigments chlorophylliens et les fruits restent verts. Pour les mêmes raisons, la synthèse des anthocyanes ne peut avoir lieu et les oranges sanguines restent blondes. Par contre, la coloration rouge des pomelos est plus intense. Dans les zones méditerranéennes les plus méridionales, l’alternance de températures chaudes dans la journée et fraîches la nuit constitue un environnement optimal pour la dégradation des pigments verts chlorophylliens et la synthèse des pigments jaunes, oranges et rouges des divers types d’orange, de mandarine et de citron. Ainsi, la coloration externe des fruits s’exprime au mieux.
Récolte et stockage
Les agrumes ne sont pas des fruits climactériques et leur qualité ne s’améliore donc pas après la récolte. Un stockage adéquat peut ralentir leur évolution : température positive adaptée, hygrométrie relative de 85 à 90 % et ventilation. La récolte 18
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Actu Actu Produit
doit se faire à un stade de maturation et de qualité proche de l’optimum, caractérisé par la teneur en jus, le rapport extrait sec/acidité et la saveur. Lors de la récolte, les fruits doivent être manipulés avec soin et ne pas être mouillés afin de limiter les risques ultérieurs d’altérations physiologiques ou l’entrée de pathogènes. Le transfert vers les stations de conditionnement doit se faire dans les meilleurs délais.
Déverdissage et stockage
A l’approche de la maturité, les pigments verts chlorophylliens disparaissent progressivement, permettant la révélation des autres pigments colorés de l’épiderme (couleurs jaune, orange et rouge). Cette évolution nécessite des températures fraîches inférieures à 13°C. Ces conditions de température n’existent pas sous les tropiques, ni sous climat méditerranéen en début d’automne lors de la récolte des variétés précoces. Dans ces cas, les fruits restent verts ou sont mal colorés. Un déverdissage des fruits est possible si un début significatif de dégradation des pigments chlorophylliens est naturellement initié. Le déverdissage est pratiqué en plaçant les fruits dans une enceinte dont l’atmosphère est rigoureusement contrôlée (taux d’éthylène, température et humidité relative). Cette technique réduit la durée de stockage car
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l’éthylène stimule la sénescence physiologique des agrumes. La durée de conservation au froid peut être améliorée en appliquant de la cire ou un film rétractable qui réduisent les échanges respiratoires et la perte d’eau. Par contre, l’atmosphère contrôlée n’a pas ou peu d’influence.
Altérations physiologiques
Elles sont dues à des accidents au verger, qui se révèlent tardivement, ou au cours du stockage. Gel : au verger ou après récolte. La peau apparaît détrempée et translucide, les quartiers se dessèchent. Dégâts dus au froid : l’exposition à des températures positives, mais inférieures à la limite optimale de stockage, provoque un éclatement des glandes à huiles essentielles qui induit une brûlure des tissus et l’apparition sur l’épiderme de petites taches brunes en dépression, qui peuvent devenir coalescentes. Des altérations fongiques peuvent apparaître ultérieurement. Oléocellose : due à des variations de température au champ ou à des chocs au cours de la récolte ou du stockage. Symptômes comparables aux dégâts dus au froid. Abrasion par le brossage : due à une fragilité de la peau, à l’utilisation de brosses trop dures
ou à une vitesse de brossage trop rapide. Les couches superficielles de la peau sont érodées entraînant un dessèchement par plages et l’écoulement des huiles essentielles brûlant les tissus.
Altérations Fongiques
Plus de 75 % des pourritures après récolte sont dues à deux Pénicillium : P. italicum et P. digitatum. Seule une récolte conduite avec soin limite les pourritures suivantes en cours de stockage : •• la pourriture amère (Geotrichum candidum) se développe sur fruits tombés au sol ou souillés par la terre ; •• Cladosporium herbarum provoque des symptômes voisins de ceux dus à Alternaria citri. La contamination à partir de déchets végétaux en décomposition et infestés se produit à la récolte ; •• la pourriture molle brun noir de l’épiderme, due à Aspergillus niger, se développe à des températures de stockage supérieures à 15°C sur des fruits blessés ou meurtris ; •• l’infestation au verger par Botryosphaeria ribis, Physalospora rhodina ou Diaporthe citri génère en cours de stockage une pourriture brune, puis noirâtre, de l’épiderme et des tissus sousjacents de la zone pédonculaire. Elle est contrôlée par des traitements au verger ou post-récolte. Source : FRUITROP
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Actu Actu Agrumiculture
Assemblée Générale de l’ASCAM
Séminaire: Assurances contre les incendies À l›occasion de la tenue de son Assemblée Générale, l›ASCAM a organisé à Agadir un séminaire en collaboration avec EPEGA-Assurances, sous le thème : «Comment se couvrir d’une manière optimale contre les risques d’incendie». Outre les représentants des stations membres de l’Ascam, des représentants de Maroc Citrus, de l’Aspam et de l’Amcom, la manifestation a connu également la participation d’autres intervenants institutionnels dans le secteur, à savoir l’EACCE et l’ONCA. Toute entreprise industrielle est exposée à des risques qui menacent son patrimoine et sa pérennité. Un dommage survenant sur l’outil de production peut ainsi être dramatique. Cette rencontre était donc l’occasion pour les professionnels de discuter des problématiques relatives à la protection et la couverture contre les incendies au sein des stations de conditionnement et d’opter pour une assurance incendie sur mesure. Afin de sensibiliser les stations de conditionnement d’agrumes sur les risques industriels qu’elles encourent, l’ASCAM a fait appel aux experts d’EPEGA-Assurances pour animer la journée et expliquer, d’une part, la prévention des risques en amont et, d’autre part, l’accompagnement et la gestion des sinistres en aval. Après avoir présenté le Groupe EPEGA, son histoire depuis 1944 et ses domaines de compétence, son PDG, M. Abdelhamid Habboubi, a mis l’accent sur le rôle de l’assurance incendie pour limiter le plus possible les risques qui guettent une entreprise. En effet, l’assurance multirisque industrielle permet de couvrir tous les risques et prend en charge les risques de détérioration ou de destruction de l’outil de production et des stocks consécutifs à un dégât des eaux, un incendie, une explosion, une catastrophe naturelle, etc. Il a aussi insisté sur l’importance de la collaboration entre l’assuré et l’assureur afin d’identifier et évaluer les risques pour confectionner la meilleure couverture possible et œuvrer dans le sens de l’anticipation et le contrôle de ces risques.
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M.Khalid Bounejma, président de l’ASCAM
Ensuite, il a enchainé sur la procédure d’identification et d’évaluation des risques ainsi que l’assistance après sinistre. D’après son expérience vécue avec l’incendie de la station de conditionnement M’Brouka, M. Mouisset Abderrazak, son directeur général, a pris la parole par la suite pour témoigner sur le rôle important qu’a joué l’assurance incendie pour remettre à neuf la nouvelle structure de la station. Il a aussi souligné que l’assurance constitue un vrai parapluie pour la société. Un besoin a été vivement exprimé lors de la journée pour une continuité du sujet de l’assurance à travers des ateliersde formation au profit des autres stations de conditionnement dans les différentes régions du Maroc pour éviter pareils sinistres. Par la suite les membres de l’ASCAM se sont réunis pour les travaux de l’Assemblée Générale Ordinaire et Extraordinaire. L’ordre du jour de cete Assemblée a porté sur l’examen des rapports moral et
M. Abdelhamid Habboubi, PDG - EPEGA-Assurances
financier de l’exercice précèdent. Dans son intervention, M.Khalid Bounejma, président de l’ASCAM a présenté le rapport moral où il a détaillé d’une part toutes les actions déjà réalisées durant les trois dernières années d’activité et d’autre part les actions qui vont être réalisées dans le futur, à savoir : - Un séminaire sur « Les leviers de développement des exportations en fruits et légumes vers l’Afrique », prévu le 2 octobre à Inzegane dans l’objectif de stopper l’informel et apporter des nouveautés chaque année afin d’améliorer l’export vers l’Afrique via les stations de conditionnement ; - La participation au Salon d’Abidjan ¨SARA¨, prévu mi-novembre 2019, une opportunité pour développer les relations avec les clients et avoir un impact sur le flux de commercialisation. Pour conclure, M.Khalid Bounejma a insisté sur l’implication de toute la profession dans les différentes régions pour améliorer la compétitivité et pouvoir surmonter la crise
que connaît le secteur agrumicole. Le rapport financierde l’association a ensuite été présenté par le commissaire aux comptes qui a déclaré que les chiffres sont conformes à la réalité et a présenté son rapport qui certifie la régularité des comptes. Les rapports ont été adoptés à l’unanimité. A la fin de l’Assemblée Générale, Khalid Bounejma a été réélu comme président de l’ASCAM par les membres pour un dernier mandat. Par la même occasion, la nouvelle liste des membres du bureau de l’ASCAM a été validée y compris les délégués de l’ASCAM à Maroc Citrus. Par ailleurs, une autre assemblée extraordinaire de l’ASCAM devrait être tenue pour procéder au transfert du siège à Agadir au lieu de Casablanca où l’association a élu domicile au siège de l’ASPAM depuis sa création en 2009. Actuellement, l’ASCAM compte 63 stations de conditionnement dont 4 nouvelles adhésions.
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Actu Actu Irrigation
Des outils de contrôle pour raisonner l’irrigation Les changements climatiques actuels mettent la gestion de l’eau agricole au cœur de nombreux débats. Les sécheresses observées pendant plusieurs années de suite ont entraîné une réduction des ressources hydrique et ont conduit à un nouveau regard vis-àvis de l’agriculture et de sa consommation en eau.
Des apports d’eau excessifs montrés du doigt
L’irrigation d’une parcelle se fait généralement selon les besoins en eau de la culture en place. Mais, beaucoup de producteurs ont pris l’habitude de rechercher le « confort » pour la plante en saturant le sol en eau pour éviter tout stress hydrique, même si le résultat n’est pas toujours celui attendu et que le coût est important. En effet, une sur-irrigation peut avoir des répercussions diverses sur l’exploitation, notamment des pertes d’ordre : - agronomique : diminution du rendement, baisse de la qualité du fruit, lessivage des sols ; - économique : main d’œuvre,
coût volumique de l’eau, coût de l’énergie, transport du fluide, stockage etc. Ce sont ces apports d’eau excessifs qui sont aujourd’hui montrés du doigt et qui poussent à chercher de nouveaux systèmes de contrôle pour l’aide à la gestion de l’irrigation.
Des outils variés pour des besoins différents
De nombreux outils de pilotage de l’irrigation, différents de par leur objectif et leur utilisation, sont aujourd’hui à disposition des producteurs et sont à analyser au préalable pour sélectionner celui qui sera le mieux adapté à ses besoins : Type de production (in-
tensif ou extensif ), ressource en eau (limitée ou disponible), coût de l’eau (élevé ou abordable), main d’œuvre (qualifiée ou peu qualifiée), etc. Ainsi, dans le cas d’une exploitation où les cultures sont extensives, l’eau disponible et abordable et la main d’œuvre peu qualifiée, la méthode du bilan hydrique serait largement suffisante. Mais, pour les exploitations où les cultures sont conduites en intensif, la ressource limitée et chère et la main d’œuvre qualifiée, il faut plutôt opter pour des méthodes précises comme la tensiomètrie, les sondes dendrométriques… Pour une bonne approche du pilotage de l’irrigation, il est important de cerner les attentes et les besoins de son exploitation avant d’arrêter son choix sur tel ou tel outil. Le plus cher ou le plus récent n’est pas forcément le plus efficace et, surtout, n’est pas adapté au besoin de pilotage que vous souhaitez combler. Les différents outils mesurant chacun des grandeurs différentes, il est important de recouper au maximum les informations pour approcher une gestion optimale de l’irrigation sur l’exploitation. Encore une fois, l’optimum ne sera pas identique selon les cultures, les nécessités et les contextes agricoles.
La méthode du bilan hydrique
Le bilan hydrique est une équation prenant en compte plusieurs grandeurs : · La pluviométrie · La teneur volumique en eau du sol · L’évapotranspiration 24
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· Les apports d’eau par l’irrigation Ces données, lorsqu’elles sont fiables, historiques et liées à des analyses fréquentielles permettent un bon pilotage de l’irrigation sur un grand nombre de parcelles. Le bilan hydrique peut être fait personnellement dans chaque exploitation en suivant l’équation suivante : Etat hydrique sol jour n = Etat hydrique du sol jour n-1 + Précipitations + Irrigation – Evapotranspiration A noter que la justesse requise pour ces grandeurs, souvent absente, fait du bilan hydrique un outil non-adapté à une irrigation de précision. Il est en revanche efficace dans les situations où l’irrigation demande une moins grande vigilance : eau peu chère, main d’œuvre peu qualifiée ou ressource en eau illimitée. Cependant, les choses changent peu à peu et les bilans hydriques deviennent des outils de plus en plus perfectionnés. En effet, certaines structures proposent aujourd’hui des logiciels de bilan hydrique permettant de suivre sur un site web l’évolution de l’état hydrique de son sol. Le paramètre à rentrer manuellement est principalement la dose d’irrigation. Les autres paramètres sont intégrés au logiciel et calculés selon des valeurs pré-programmées. Grâce à la mise en commun de données météorologiques et une connaissance pointue des sols rencontrés sur un territoire, ces logiciels de bilan hydrique sont www.agri-mag.com
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Actu Actu Irrigation
des outils précieux et de plus en plus précis permettant le suivi mais aussi, et surtout, la précision de l’état hydrique du sol sur plusieurs jours.
La mesure in situ
Ces outils sont, de par leur coût d’achat et de suivi technique, réservés à des situations où l’irrigation de précision est requise et presque obligatoire : coût de l’eau élevé, production intensive, ressource en eau limitée, main d’œuvre qualifiée. Les mesures s’effectuent dans le sol, afin d’évaluer sa teneur en eau ou sa force de tension, ou directement sur la culture, pour la présence d’un stress hydrique préjudiciable. Les outils de mesure les plus utilisés sont : Les sondes tensiométriques Elles mesurent le potentiel hydrique du sol, i.e les forces de liaison entre le sol et l’eau. Celles-ci augmentent lorsque le sol s’assèche car toute l’eau gravitaire et disponible a été consommée. Les sondes tensiométriques sont constituées d’un tube rempli d’eau et d’une bougie poreuse en contact avec le sol. L’eau du tube, en 26
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s’équilibrant avec la solution du sol provoque une dépression dans le tube, qui peut être mesurée avec un manomètre, une colonne de mercure ou un capteur de pression. L’ampleur de cette dépression est ensuite corrélée au potentiel hydrique du sol. Ces sondes sont pratiques car elles ne nécessitent que peu de temps d’installation et sont peu chères à l’achat et à l’entretien. En revanche, elles ne sont pas précises passées un certain degré de potentiel hydrique (100 centibar) et il est nécessaire de remplir souvent le tube d’eau et de venir sur place noter les valeurs. Les capteurs à matrice granulaire Ces sondes mesurent la résistivité électrique au sein d’une matrice poreuse grâce à deux électrodes enterrées dans le sol et en équilibre avec la solution. La résistivité électrique est par la suite traduite en potentiel hydrique. Ces sondes peuvent être reliées en batteries connectées à un boîtier enregistreur. Ainsi, plusieurs points de mesures sont installés sur la parcelle pour une meilleure re-
teurs situés à différentes profondeurs envoient des signaux électriques dont les vitesses sont évaluées et retranscrites en teneur en eau du sol, l’eau étant bon conducteur. La mesure de la permittivité diélectrique est dépendante de la salinité et la structure, pour lesquelles un étalonnage est nécessaire. Les mesures enregistrées peuvent être télé-transmises et mises à disposition sur une interface web tout au long de la campagne d’irrigation ou de l’année. Certaines batteries de sondes capacitives, équipées de piles lithium ont une garantie de fonctionnement de plusieurs années sans rechargement, ce qui en fait un outil pratique et pérenne.
présentativité. Le coût d’utilisation est faible pour des sondes indépendantes, il devient plus important lorsqu’un boîtier enregistreur est intégré. De plus, les données du boîtier enregistreur peuvent être télé-transmises par GPRS et recueillies sur une plateforme internet dédiée pour une consultation aisée et 24h/24 de l’état hydrique du sol. La télé-transmission peut servir également à l’automatisation de l’irrigation avec des électrovannes commandées par via le téléphone portable grâce aux valeurs de potentiel hydrique (ex : ouverture des vannes pendant 1H dès que le seuil de 50 centibar est franchi). Ces sondes, de plus en plus utilisées chez les professionnels, ont le défaut d’être peu précises dans les basses tensions (sols saturés) et de ne pas bien répondre aux variations brusques de potentiels hydriques. Elles restent cependant une référence dans le pilotage de l’irrigation. Les sondes capacitives Elles mesurent la teneur en eau du sol en s’affranchissant de la méthode directe. Des cap-
Les sondes PEPISTA® Principalement utilisées en arboriculture et en viticulture, les sondes PEPISTA sont dites « dendrométriques » car elles mesurent la croissance journalière du diamètre de la branche et/ou du tronc et/ou du fruit. Il est équipé de capteurs micromorphométriques (précis au centième de mm) et d’un boîtier de lecture affichant et mémorisant les valeurs journalières de croissance et d’amplitude. Une perte momentanée de diamètre exprime le déstockage de l’eau dans les tissus. En période de photosynthèse importante et de demande hydrique, la plante va puiser dans ses réserves plutôt que de fermer ses stomates ce qui limiterait la photosynthèse. Ainsi le Pépista donne deux informations importantes du fonctionnement de la plante : sa croissance et son état hydrique. Les mesures PEPISTA® sont toutefois à mettre en perspective avec des données de mesures de sol pour être plus complètes. www.agri-mag.com
POLYFLAT, LE TUBE DE LAYFLAT EN PE MONO-COUCHE UN NOUVEAU PRODUIT DE PLASTIC-PUGLIA Parmi les nouveaux produits récemment intégrés à la gamme Plastic-Puglia, Polyflat mérite un rôle particulier: il s’agit d’un tuyau layflat en polyéthylène monocouche renforcé avenc une maille de polyester, idéal pour les systèmes d’irrigation et pour le transport de l’eau. Polyflat est un tuyau flexible qui est particulièrement résistant à la pression, même s’il est environ 30% plus léger que celui de PVC. Il est composé à 100% de polyéthylène non toxique et peut être recyclé. C’est une solution idéale pour les installations temporaires ou pour la construction de pipelines nécessitant un mouvement continu. La couleur noire empêche la croissance des algues à l’intérieur, tandis que la composition spéciale le rend très résistant aux acides et aux engrais agricoles. Polyflat c’est souple, facile à transporter, à stocker et à installer, et présente une excellente résistance aux agents atmosphériques et à la corrosion, une grande résistance à l’étirement lorsqu’il est soumis à la pression, une résistance à la torsion et à l’effet «serpent». Compatible avec une large gamme de raccords, muni d’un marquage indélébile chaque mètre, il s’agit d’un produit fabriqué selon des processus de production de haute
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Le Grand Officier, M. le Baron Vitantonio Colucci, fondateur et président du groupe industriel Plastic-Puglia.
technologie. Il est recommandé pour les lignes principales et les lignes secondaires pour les gaines souples par goutte à goutte. Polyflat est disponible dans différents diamètres de 1 “¼ à 6” et pression de travail entre 4 et 6 bars. Plastic-Puglia, fondée en 1967 par le Grand Officier de la République italienne, Barone Vitantonio Colucci, confirme une fois plus, son rôle de leader mondial dans la production et la commercialisation de systèmes complets d’irrigation de précision.
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Actu Actu Entreprise
Oxygénia Maroc
« Produire le plus proprement possible » La société française Oxygénia, spécialisée dans les biotechnologies, propose et développe des alternatives 100% naturelles pour la revitalisation des eaux et des sols par oxygénation. Objectif : produire et consommer le plus proprement possible. Patrick Georget, patron et fondateur d’Oxygénia France nous livre les détails de la réussite d’Oxygènia. Pourquoi Oxygénia s’implante au Maroc ?
L’agriculture (et les cultures spécialisées) font partie des piliers de l’économie marocaine. Nous sommes présents dans une 15aine de pays dans le monde. Avec nos technologies, nous souhaitons aider et contribuer à garantir une qualité de produits les plus propres possibles, sans résidus. Nous avons conçu ces biotechnologies naturelles pour pallier tout ce qui est produit chimique dans la terre et dans l’eau.
Qu’est ce que la technologie Oxygènia ?
Elle consiste à transférer des énergies et des informations sur un support naturel, pas n’importe lequel : le sable, la silice. Retenez bien ce mot, silice. Ce transfert
d’énergie est basé sur un apport important d’oxygène. Nous avons ainsi une silice 100% minérale énergisée en oxygène. Elle est unique et possède de nombreuses propriétés grâce à sa micronisation.
C’est-à-dire… ? L’oxygène c’est la vie ! Cet apport supplémentaire et important d’oxygène, sur un support de silice micronisé, décompacte les sols (bactéries aérobies), il capte les charges indésirables présentes dans l’eau, il permet d’éviter le pourrissement et la putréfaction de la matière active, etc. Nous pouvons agir sur de nombreux facteurs. Par exemple, aujourd’hui, 70% des sols mon-
diaux sont très fatigués. Nous leur redonnons simplement leur propriétés naturelles ….et on améliore la CEC de ceux qui vont bien. Conséquences : des rendements supérieurs et de meilleure qualité. C’est logique, rien de magique. A partir du moment où vous apportez un bon oxygène à vos sols ou végétaux, donc une bonne activité bactérienne et microbienne, c’est toute la chaine qui en bénéficie.
Pourquoi bien retenir le mot « silice » ? Sans la silice nous ne pourrions pas apporter tous ces éléments jusqu’aux milieux naturels. La silice reçoit et envoie les informations. Nous utilisons la silice
pour transporter les informations supplémentaires que nous lui transférons grâce à notre technologie. Pourquoi ? Parce que la silice est l’un des rares éléments qui favorisent les transmutations biologiques naturelles. (Je vous conseille en toute humilité de consulter les travaux du professeur Kervran qui explique très bien ce process). C’est un élément essentiel de notre planète qui possède de nombreuses propriétés innées. Il contient déjà de l’Oxygène (SiO²). Grâce à notre technologie, nous lui transférons des informations (Oxygène principalement) qu’il va ensuite « transporter » dans les milieux naturels. C’est pourquoi nous disons que notre silice 100% minérale est énergisée en oxygène. On utilise 100gr/ha et nous travaillons avec toutes les cultures, les terrains de football, les golfs aussi. Elle se présente sous forme de talc, en poudre. Normal, c’est du sable. Précision importante : nous ne sommes pas un engrais mais un support de culture.
Quels sont vos objectifs au Maroc ?
Témoin
Oxygénia
Framboisiers Adelita (Belfaa - Février 2019)
Témoin
Oxygénia
Aider avec des solutions naturelles et efficaces. Elles existent et ne coûtent pas plus cher. Le protocole est simple et pratique. Pourquoi s’en priver ? Nous avons mis au point ces solutions depuis une dizaine d’années. J’ai pour coutume de dire « le protocole Oxygènia est un investissement, ce n’est pas une dépense ».
Pourquoi ?
Vous investissez sur des sols sains et de qualités qui vont se bonifier au fil du temps et retrouver ou augmenter leurs propriétés naturelles. Fatalement, vos cultures en bénéficieront. Donc : rendements et qualité supérieurs. Et en plus, on n’est pas cher. 28
Vigne, appellation Mont Sainte Victoire (juillet 2019)
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Calimaroc Participe au salon
Hungexpo à Budapest La Hongrie a organisé son 72ème Hungexpo à Budapest, le royaume du Maroc, invité d’honneur, a été représenté par une très forte délégation dirigée par Monsieur Mohamed SADIKI, Secrétaire général du ministère de l’agriculture. Les stands marocains dont ceux d’AGRUMAR, des domaines agricoles et des régions économiques du royaume…etc. ont connu une influence très importante de la part des officiels et des visiteurs. Monsieur le vice-président du parlement et Monsieur le ministre de l’agriculture Hongrois ont salué les efforts déployés par notre pays dans les domaines agricoles et économiques, ils ont souligné les résultats très positifs réalisé Ils ont pris part à cet évènement, son excellence Monsieur l’ambassadeur de Hongrie à Rabat Mr. Tromler Miklós ainsi que Madame l’ambassadrice du royaume du Maroc à Budapest.
Les stands marocains ont exposé des produits destinés à l’exportation, entre autres : tomate, cerises, oranges… La société Water & Soil qui a signé un contrat de distribution exclusive avec la société Cali Maroc pour la commercialisation et le développement du produit WATER RETAINER, qui permet d’économiser 25 à 30% de l’eau d’irrigation et ce d’après les essais réalisés par l’INRA. Mr Richard Vattay, directeur de la société Water & Soil et Mr Mustapha HANSALI, Directeur général de la société Cali Maroc, ont répondu aux nombreuses questions posées par les visiteurs marocains au sujet de ce produit qui a fait l’objet des études scientifiques réalisés par L’INRA sur plusieurs cultures dans différentes régions agricoles de notre pays.
Pavillons Marocain. Réunion des représentants des sociétés Water & Soil et Cali Maroc
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Fall Creek Europe présente la nouvelle Fall Creek Collection™ au salon Fruit Attraction Fall Creek Farm & Nursery, Inc., une entreprise de sélection et pépinière de myrtilles globale, sera présente au salon Fruit Attraction. Il s’agit d’un salon international destiné à la filière fruits et légumes qui se tiendra à Feria de Madrid, du 22 au 24 octobre. L’entreprise occupera le stand 9G07B. Elle présentera la Fall Creek Collection™, sa nouvelle plate-forme de génétique des myrtilles. Celle-ci offrira
aux cultivateurs diverses caractéristiques génétiques pour tous les niveaux de froid, des transferts de technologies ainsi qu’une assistance horticole par l’intermédiaire des équipes de recherche appliquée et d’assistance aux cultivateurs de l’entreprise. Pour l’instant, la collection comprend AtlasBlueTM « FCM045-12 », BiancaBlueTM « FCM087-12 » et JupiterBlueTM « FCM131 -12 » pour les climats sans gel. Elles
La biotechnologie naturellement productive, à Fruit Attraction 2019 Une fois de plus, l’équipe de Kimitec Group, groupe d’entreprises de biotechnologie espagnol, revient à Madrid pour présenter ses dernières nouveautés, retrouvez-les au Pavillon 7 Stand 7E10. L’entreprise d’Almeria croit fermement en une manière différente de produire des aliments, sans conséquences négatives. Avec son modèle, elle s’est imposé l’exigence de l’efficacité et la contrainte de travailler avec des sources de matières premières naturelles. Kimitec Group, profitera de 30
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ont été testées au Mexique, au Pérou, en Péninsule ibérique et au Maroc. Fall Creek dispose de deux pépinières en Europe dotées d’une équipe de vente et d’une équipe technique professionnelles, à même de répondre aux besoins particuliers des cultivateurs en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique : Fall Creek Europe, qui entame sa quatrième année de production à Aznalcázar, en
Espagne ; et Fall Creek Driesvenplant, la nouvelle antenne de l’entreprise aux Pays-Bas. Les représentants des ventes et de l’assistance produit de Fall Creek Europe seront présents sur le salon. Les cultivateurs peuvent également contacter l’équipe de Fall Creek Europe par email : europe@fallcreeknursery.com ou visiter www.fallcreeknursery.com
rés dédiés à la R & D+I, ce qui va leur permettre d’être plus compétitif. Le centre sera articulé selon ses 4 domaines naturels de recherche: Botanique, Microalgues, Microbiologie et Chimie verte. Il s’agit d’une étape importante pour Kimitec Group tout comme pour le secteur de ce qui sera le plus grand Centre de Recherche sur les Biopesticides, les Prébiotiques, les Probiotiques et les
Biostimulants en Europe: Au sein de ses installations, il y aura plus de 2 000 mètres carrés de serres pour effectuer ses propres essais, adaptant chaque solution à plus de 120 cultures telles que les fruits rouges, tomates, poivrons, haricots plats, entre autres. Ne manquez pas cette opportunité et découvrez tout sur les prochains lancements du 22 au 24 octobre sur le Stand 7E10 .
cette nouvelle édition pour faire connaître ses nouveaux produits issus de deux de ses entreprises du secteur: Kimitec Agro, spécialisée dans la nutrition spécifique, et Agrocode, destinée aux biopesticides et à la nutrition des cultures par le biais de probiotiques et de prébiotiques. Parmi ces produits, 7 nouveautés seront présentées. Ce sera également une occasion spéciale, puisqu’elle coïncidera avec l’ouverture de son nouveau centre de recherche - MAAVi Innovation Center, qui comptera avec plus de 5 000 mètres carwww.agri-mag.com
Accréditation du Laboratoire d’Analyses et de Contrôle Qualité par le SEMAC Le Laboratoire d’Analyses et de Contrôle Qualité (LACQ) relevant de la société ELEPHANT VERT MAROC est accrédité en Avril 2019 conformément à la norme NM ISO/CEI 17025:2005 relative aux exigences générales concernant la compétence des laboratoires d’étalonnages et d’essais par le SEMAC (Organisme d’accréditation marocain relevant du ministère de l’industrie, de l’investissement, du commerce et de l’économie numérique ) pour la réalisation des prestations d’analyses dans le domaine des analyses physico chimiques sur les sols et les eaux. La portée d’accréditation du laboratoire LACQ est disponible sur le site du SEMAC: www.mcinet.gov.ma
N° MCI/CA AL 93/2018
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Actu Actu Entreprise Communiqué de presse
Quand deux leaders mondiaux se rencontrent, le monde se voit s’offrir Nous avons le plaisir de vous annoncer que UPL vient officiellement d’acquérir Arysta LifeScience et de créer le nouvel UPL, leader mondial dans la protection des plantes. Cette acquisition renforce davantage la position d’UPL la plaçant au 5ème rang mondial avec un chiffre d’affaire de 5 milliards de dollars US et un EBITDA de 1 milliard de dollars. Présent dans 76 pays et avec des ventes dans plus de 130 pays, le nouvel UPL offrira désormais un portefeuille fortement différencié de solutions agricoles innovantes
destinées aux diverses cultures, y compris des solutions biologiques, de protection des cultures, de traitement des semences et de post-récolte couvrant ainsi l’ensemble de la chaîne de production des cultures. En juin 2019, UPL a célébré le lancement de sa nouvelle identité à travers le monde. Le nouveau logo en mouvement exprime l’aptitude de notre entreprise à s’adapter aux nouveaux challenges et à faire preuve de flexibilité face aux changements continus du monde Agricole, explique Jai Shroff, CEO d’UPL.
UPL a également lancé sa nouvelle mission appelée « OpenAg ». Elle promeut la création de partenariats ouverts et gagnant-gagnant, augmentant ainsi les possibilités de création de valeur au sein d’un réseau de production alimentaire élargi. En Afrique du Nord, le nouvel UPL est leader sur le marché des solutions agricoles avec le portefeuille produit le plus élargi offrant de nouveaux niveaux de croissance durable pour les agriculteurs, les clients et les partenaires. A travers son bureau de
représentation situé à Casablanca, l’équipe locale a pour objectifs de : • Anticiper et répondre aux difficultés et aux besoins des agriculteurs ; • Soutenir une R&D de proximité en développant des solutions bénéfiques et durables ; • Utiliser des bonnes pratiques en matière d’exploitation et de production ; • Favoriser les partenariats pour accéder à la technologie requise grâce à des collaborations stratégiques.
De gauche à droite : -Tarik Zahhari : Responsable recherche et développement Afrique du Nord -Youssra Nabigh : Responsable Marketing stratégique– Afrique du Nord -Youssef Es-saoudi : Directeur Général Maroc et Afrique du Nord -Ikram Darouich : Responsable Marketing opérationnel et communication Afrique du Nord -Mohamed Arhmad : Chargé des affaires administratives
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MYCOTROL® (2 x 1010 CFU/ml) (11,3%) Beauveria bassiana souche GHA
Une solution par excellence pour lutter durablement contre un large spectre d’insectes Mycotrol est un insecticide biologique à large spectre d’action, efficace contre la mouche blanche, les thrips les pucerons et autres ravageurs du groupe des coléoptères et lépidoptère, et agit sur les différents stades (œufs, larves et adultes). Mycotrol est formulé d’un système de transport colloïdal (STC) consistant en une huile qui protège les spores des agressions externes (températures extrêmes, faible humidité, lumière…).
Un mode d’action unique
Des résultats d’essais
Mycotrol a un mode d’action unique et différent des insecticides conventionnels. Son mode d’action complexe évite le développement de la résistance des insectes vis à vis du produit. 1-Les spores se déposent sur la cuticule de l’insecte 2- Libération des enzymes et dissolution de la cuticule 3- Pénétration et développement à l’intérieur de l’insecte 4- Destruction de l’insecte et changement de la couleur des larves ou des pupes vers un rose ou brun 5- Développement d’une masse fongique à l’intérieur de l’insecte De façon générale, l’indication commune d’une action efficace de Mycotrol est le changement de couleur de la larve ou de la pupe. L’insecte peut être complètement détruit avant l’apparition de la masse blanche fongique.
MYCOTROL, une formulation plus concentrée · · · · ·
Forte concentration en Beauveria bassiana Control équivalent ou supérieur aux traitements chimiques; Excellent pour gérer la résistance de l’insecte ; Aucun risque pour la faune auxiliaire Compatible en programmes de luttes intégrées (IPM) ;
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Compatible en mélange avec plusieurs pesticides ; Produit sans résidus ; Pas de Délai Avant Récolte (DAR) ; Stable dans un large intervalle de pH d’eau : entre 2 et 9.
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Filière
Petits fruits rouges Complémentarité entre cultures et régions de production Au Maroc, la production de fruits rouges concerne plusieurs espèces produites dans deux grandes régions du royaume, à savoir Loukos/Gharb dans le nord et le Souss dans le sud. La superficie totale qui leur a été consacrée lors de la campagne 2018/2019 a été estimée à plus de 8 300 ha qui se répartissent entre plusieurs cultures : fraise (3 537 ha), framboise 2450 ha, myrtille 2306 ha, baies de goji 60 ha et mûres 25 ha. Les observateurs estiment que le secteur des fruits rouges évolue dans le bon sens, cependant, il est vital que les producteurs soient bien structurés et veillent à établir un équilibre entre les superficies plantées et le marché à l’export.
ette filière a connu un développement important qui s’explique notamment par les avantages comparatifs dont jouit le Maroc et notamment : la proximité de l’Europe, les conditions pédoclimatiques favorables, la disponibilité des terres et des ressources hydriques, l’existence de main d’œuvre qualifiée, la maitrise des techniques de production, de conditionnement, de 34
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conservation, de transformation. La délocalisation de la production de certaines entreprises européennes vers le Maroc, les efforts continus des agriculteurs, l’encadrement des producteurs et la vulgarisation des techniques ainsi que les incitations accordées par l’Etat à l’investissement ont joué un rôle essentiel dans cette réussite. Pour rappel, le développement de cette filière a démarré depuis les
années 50 avec l’introduction du fraisier et son extension importante vers la fin des années 80 au niveau des zones du Gharb et du Loukkos. Ce secteur a été initié par la délocalisation d’entreprises européennes qui se sont installées dans la région et ont entrainé dans leur sillage la création d’entreprises agricoles locales ayant le même niveau de technique de production et ayant adopté les moyens les plus www.agri-mag.com
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Petits fruits rouges
innovants en matière d’irrigation, de fertigation et de lutte intégrée pour la protection des cultures. A partir des années 2000 et en réponse à la demande mondiale en croissance constante, on note une véritable tendance vers la diversification continue de l’offre nationale en petits fruits rouges, notamment suite à l’introduction du myrtillier, du framboisier et dernièrement du murier et du Goji. Aujourd’hui, sur le plan socio-économique, la filière des fruits rouges génère un chiffre d’affaires de plus de 3,44 MMDH et plus de 8 millions de journées de travail durant 9 mois dans les exploitations agricoles et les unités de conditionnement, contribuant ainsi à la création d’emploi en milieu rural. Elle induit également le développement d’activités para-agricoles dont les retombées économiques sur la région sont en croissance continue.
Diversification de la gamme
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les nouvelles espèces de fruits rouges récemment introduites ne sont pas concurrentes de la fraise, mais plutôt complémentaires. En effet, au niveau d’une exploitation, la diversification des activités permet d’optimiser le temps de travail. De plus, il s’agit pratiquement des mêmes moyens et process de production et de conditionnement que pour 36
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la fraise (même type de serres tunnels, station de conditionnement, frigos… qui sont mieux valorisés). Cependant, les investissements sont tellement importants que les opérateurs ne peuvent pas se permettre la moindre erreur. Sur le plan économique, l’introduction de ces nouvelles espèces a permis de donner une bouffée d’oxygène à ce secteur dans la mesure où elle a permis aux producteurs de diversifier leurs offres sur le marché européen. En effet, l’Europe ne peut pas satisfaire ses propres besoins en petits fruits pendant la période hivernale et une partie de la période printanière. Et bien que plusieurs pays européens soient producteurs de petits fruits, leurs productions n’arrivent sur le marché qu’à partir de Juin-Juillet. Pendant le reste de l’année, l’approvisionnement se fait à partir du Chili, du Mexique et plus récemment de l’Espagne. Le Maroc a ainsi pu se faire une place de choix sur le marché européen car sa proximité lui confère un avantage considérable par rapport aux pays de l’Amérique latine (grands fournisseurs de fruits rouges) qui se trouvent défavorisés par les coûts exorbitants du transport et les délais de livraison. Le Maroc est également compétitif par rapport à l’Espagne. Pour preuves, plusieurs sociétés espagnoles se sont implantées au Maroc pour ces mêmes raisons. Les petits fruits rouges marocains
sont exportés au niveau de 41 pays dans les 5 continents mais la destination principale reste l’Union Européenne (95%). L’Espagne arrive en tête des débouchés, suivie de la France et du Royaume-Uni. Toutefois, afin de remédier aux fluctuations de la demande sur le marché européen, le Maroc œuvre à la diversification des marchés et des offres.
Framboise et myrtille : en pleine évolution
Depuis 2008, le myrtillier et le framboisier ont enregistré une forte expansion dans les deux régions. Cette activité est réalisée essentiellement par les grandes exploitations et des investisseurs étrangers dotés des moyens logistiques nécessaires pour la production, la valorisation et l’exportation de la production en adoptant les techniques les plus innovantes. Pour ces espèces les producteurs marocains sont pratiquement au même niveau que leurs homologues espagnols. Pour cela ils ont beaucoup travaillé avec les obtenteurs originaux des variétés cultivées, sans passer par des intermédiaires espagnols comme c’est le www.agri-mag.com
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Petits fruits rouges et s’étendait lors de la campagne 2018/19 sur 2.306 ha, répartis entre le Gharb, Loukos et Agadir. Des quantités limitées de framboises et de mûres sont écoulées sur le marché marocain de vente au détail. Bien qu’il s’agisse d’un petit débouché, comparé à celui de l’UE, il doit néanmoins être développé. Même les petites opportunités de marché devraient être prises en considération, car toutes ont leur importance dans la perspective de la future croissance du secteur marocain des baies et de sa viabilité. A noter qu’en termes d’activité économique, 1.000 ha de myrtille équivalent à 4.000 ha de fraise soit un autre secteur dynamique dans la région. Sur le plan de la conduite il y a des différences Importantes entre les variétés notamment en ce qui concerne la taille. cas pour la fraise par exemple. Par ailleurs, en impliquant les fournisseurs en tant que partenaires dans la production, les producteurs sont certains de pouvoir bénéficier de chaque nouvelle innovation variétale immédiatement et surtout de pouvoir maitriser les différents aspects relatifs à la conduite et la commercialisation. Ces dernières années, la culture des framboises au Maroc a connu une évolution exponentielle des superficies plantées qui sont passées de 30 hectares en 2007 à plus de 2.450 ha lors de la campagne passée. Dans le Loukkos-Gharb, à partir de 2004, certains horticulteurs installés dans le périmètre du Loukkos ont introduit les premières variétés de framboise à faible besoin en froid et qui offrent plus de chance d’adaptation aux conditions climatiques de la région. Cette tentative a été couronnée de succès puisque les surfaces et la production ont connu une évolution fulgurante. La culture de la myrtille est récente au Maroc et sa production est destinée en quasi totalité à l’exportation (frais et surgelé). Effectivement, elle n’a démarré qu’en 2008 avec 150 ha dans la région du nord 38
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Prévenir l’emballement
La myrtille a une durée de vie plus longue par rapport aux autres baies comme la fraise ou la framboise et s’adapte très bien à différents types de sol et de conditions climatiques. C’est la raison pour laquelle les professionnels s’attendent à une grande expansion de sa culture au cours des prochaines années. Mais ils redoutent déjà une rapide saturation sur ce créneau car ils estiment que certains opérateurs plantent de manière agressive et n’utilisent pas les
bonnes variétés. De ce fait, les fruits qui en résultent ne font pas de différence sur le marché de l’export. Il est donc impératif de trouver un équilibre entre la production de myrtilles et la consommation. « Personnellement, j’estime que, pour que le secteur des fruits rouges évolue dans le bon sens, explique un expert, cependant, il est important que les producteurs : - soient bien structurés et veillent à établir un équilibre entre les superficies plantées en extension et le marché à l’export. Ils doivent en effet produire en fonction de la demande du marché à l’export et parallèlement, essayer de développer ce marché au fur et à mesure. C’est la stratégie de développement à long terme adoptée par les grandes firmes internationales. - travaillent avec un bon matériel végétal (bon tonnage, calibre, bonne qualité gustative) qui répond aux exigences du client. » En ce qui concerne la concurrence entre les deux régions de production au Maroc, certains professionnels pensent que la production du Souss de fruits rouges, malgré sa légère précocité, ne représente pas une réelle compétition pour les producteurs de la région du Nord car la proximité de ces derniers des marchés européens leur donne un avantage d’au moins un jour par rapport aux délais nécessaires à l’acheminement des produits depuis le Sud (temps, surcout, …).
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Regroupement en coopératives
Afin de mieux organiser leur activité et améliorer les conditions de commercialisation de leur production, certains producteurs sont animés par une tendance hautement positive à se regrouper entre eux dans des structures leur assurant autonomie, meilleure visibilité et rentabilité de leur activité, au lieu de rester apporteurs chez des groupes exportateurs. Ainsi, des producteurs déjà installés ou jeunes nouvellement arrivés (cadres, techniciens, etc.) qui se lancent dans la production sur de petites superficies, mutualisent leurs moyens et se regroupent en coopératives. Ces dernières leur permettent un meilleur avenir suite à l’union de leurs forces. Ils suivent ainsi l’exemple de quelques coopératives qui se sont créées ces der-
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dre-
nières années et qui ont connu un grand succès de leur activité avec une diversification des produits (fraise puis framboise ensuite myrtille), des régions de production (certains se sont installés également dans le Souss pour profiter des avantages de la région) et des marchés en frais et surgelé (UE, Angleterre,…). A noter que ces coopératives ne se limitent généralement pas à la production des membres fondateurs mais peuvent avoir des apporteurs externes dont ils assurent l’enca-
ment et le suivi pour veiller à la qualité et au respect des normes. A noter que des coopératives à l’ancienne existaient déjà mais n’ont malheureusement pas pu survivre à cause du manque de maitrise technique et commerciale, auxquels s’ajoutent les litiges fréquents entre les membres et le manque de confiance.
Organisation professionnelle
Jusqu’en fin 2017, et sur le plan organisationnel, la filière des fruits
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Petits fruits rouges
rouges était encadrée par deux associations : l’Association marocaine des producteurs de fruits rouges (AMPFR) et l’Association marocaine des conditionneurs et exportateurs de la fraise (AMCEF). Depuis le 06 Décembre 2018,les professionnels de la filière ont mis en place la Fédération Interprofessionnelle Marocaine des Fruits
Rouges INTERPROBERRIES MAROC (IPBM). Présidée par Monsieur Mohamed ALAMOURI, cette interprofession est constituée des organisations professionnelles suivantes : - Collège production agricole : L’Association Marocaines des Producteurs des Fruits Rouges (AMPFR) ; - Collège valorisation : L’Association Marocaine des Conditionneurs Ex-
portateurs des Fruits Rouges (AMCEFR) L’IPBM a pour objectifs le développement et la promotion de la filière et la défense des intérêts professionnels communs de ses membres.
Festival des fruits rouges
L
a filière des fruits rouges au Maroc dispose de son propre salon ‘’Festival National des fruits rouges’’ qui figure désormais comme événement incontournable dans l’agenda des opérateurs des professionnels. Organisé en alternance entre Larache et Kénitra, les deux chefs-lieux du plus grand bassin de production de fruits rouges au Maroc, ce rendez-vous annuel vise entre autres la création d’un espace de promotion et d’investissements pour la filière. L’occasion également de renforcer la communication et les partenariats entre producteurs, fournisseurs d’intrants et de services, marocains et étrangers; ainsi que la découverte des nouvelles techniques mises au point pour l’amélioration 40
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de la productivité et de la qualité des fruits rouges. L’un des rôles de ce salon est de contribuer à tirer vers le haut le secteur en se faisant la vitrine de la diversité de la production de baies marocaines et des opportunités qu’elle offre au niveau local et international » expliquent les organisateurs. L’organisation de journées scientifiques au sein du salon, connait la participation massive des professionnels. Les interventions portent généralement sur des thèmes d’actualité pour la filière des fruits rouges qui permettent aux participants de connaître la situation actuelle du secteur ses
perspectives d’avenir, et débattre sur différents aspects techniques.
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EXPORT
Melon charentais Conditions pour réussir la production et la commercialisation
Le Maroc est traditionnellement une terre de culture du melon. La production de melon charentais est concentrée dans trois zones avec plus de la moitié des superficies dans la région de Marrakech, le restant étant réparti entre Agadir et Dakhla. On trouve aussi une production plus limitée dans la région de Kénitra. Dakhla est la plus précoce et entre en production vers la mi-février alors que les deux autres débutent généralement vers début avril.
A
signaler que la production de Dakhla se fait exclusivement sous abris serres alors que les autres se font sous abris serres ou sous petits tunnels (chenilles, plus tardives). En outre, il faut rappeler que la part non exportée de melon charentais est écoulée sur le marché national qui n’est pas très demandeur de ce type et lui préfère le melon galia, ananas et jaune canari.
Déroulement de la campagne
Au niveau production, la campagne 2018/19 a été marquée par un cli42
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mat difficile à gérer surtout dans la région de Marrakech avec des températures élevées depuis le mois de décembre jusqu’à fin mars et du froid et des pluies pendant le mois d’avril. Ce climat a favorisé le gros calibre mais avec une faible qualité concernant la tenue des fruits (vitrescence, pourriture du fruit, etc.). En effet, ces dernières années, cette instabilité climatique, comme le cas de cette campagne (fortes chaleurs 32° à 34°C en décembre et janvier et basses températures 5 à 7°C et la gelée en mars et avril au lieu de 24 à 25°C habituels), constitue un vrai obstacle pour les différents stades de
croissance du plant de melon : la floraison, la nouaison, le grossissement, la maturité, le brodage du fruit, etc. Cette perturbation climatique a affecté négativement la culture sur le plan végétatif et qualitatif : le plant est stressé, la croissance est retardée et freinée et le fruit est affecté au niveau du poids, puisqu’il passe de 1 kilo à 350 g. Au niveau commercial, ce climat défavorable à la production et la concentration de la production de Dakhla, Agadir et Marrakech sur le mois d’avril et début mai ont entrainé une chute des prix jusqu’à des niveaux jamais constatés auparavant sur cette période de l’année. Pourtant à Marrakech, la campagne avait bien démarré fin mars début avril, avec des prix oscillant entre 12 et 14 Dh le kilo. A partir de mi-avril la production des serres de Marrakech a coïncidé avec le pic de production de celle de Dakhla. Conséquence : le marché était inondé, d’où une chute catastrophique des prix pour les deux régions due essentiellement à la perturbation du calendrier de production. Les cours étaient difficilement soutenus avec l’entrée de la production espagnole sur le marché début mai. La production s’est intensifiée et l’offre a rapidement dépassé la demande. La précocité : critère important pour l’export du melon marocain Au Maroc, la précocité du melon est déterminante dans la réussite de la campagne export car les acheteurs étrangerssont toujours à la recherche de la production la plus précoce. La France est le marché de prédilection du melon charentais marocain suivie de l’Espagne. En effet, 80 % de www.agri-mag.com
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la production marocaine est exportée en France où elle est vendue à un minimum de 2 euros début avril et chute à 30-20 centimes vers mimai. Pour profiter des prix élevés en fournissant des melons le plus tôt en saison, les producteurs marocains choisissent donc d’utiliser des variétés précoces, voire très précoces. Et les sélectionneurs répondent à leur demande en orientant leurs travaux de recherche vers ce créneau. A noter que pour bénéficier de plus de précocité, des producteurs se sont installés à Dakhla qui bénéficie d’un climat plus chaud et plus stable sur toute l’année. Les melons peuvent alors être récoltés plus tôt que dans d’autres régions (fin février). Ensuite arrive la production de la région de Marrakech, commençant généralement fin mars début avril. Des quantités impressionnantes sont produites dans cette vaste région qui cultive ce produit pour le marché français depuis une cinquantaine d’années. La saison marocaine termine en général au milieu du mois de mai, juste avant que la française ne commence. Conduite du melon La conduite du melon nécessite une réactivité permanente, encore plus que les autres cultures, car les objectifs de précocité et de rendement sont tributaires de la réussite de la première vague de floraison. Aujourd’hui, les changements climatiques sont la principale difficulté rencontrée par les producteurs. On constate ainsi ces dernières années que les producteurs ont de plus en plus tendance à consulter les prévisions météorologiques afin de répondre aux exigences des plantes en eau, en traitements et en fertilisants. Aussi le travail du sol avant, pendant la culture et entre les rangs commence à devenir très important dans la conscience des producteurs. De l’avis des professionnels, pour réussir une culture de melon au Maroc, il faut tout d’abord penser : - Au facteur variétal : en effet le choix de la variété potentielle pour la production est l’une des préoccupations majeures du producteur de melon, et qui influe sur la conduite de la culture ; - A la gestion du facteur climat du semis à la récolte notamment lors des 44
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périodes de stress avec des températures très basses en hiver aux mois de décembre et janvier, et relativement chaudes au printemps au mois de mai ; - A la gestion du stade floraison-nouaison qui est préoccupant pour le producteur, car qui dit bonne accroche et réussite de la nouaison dit bonne production ; - Au calibre des fruits à la récolte qui est primordial puisqu’il conditionne en quelque sorte la réussite de l’opération de la vente et de la commercialisation, et donc de la valeur du produit et la recette du l’agriculteur. Exigences des marchés L’amélioration des nouvelles variétés et des techniques de production permet d’offrir aux consommateurs lors de la saison de fin de printemps-été une qualité de plus en plus régulière et uniforme, ce qui est à même de dynamiser la consommation. Cette régularité du taux de sucre et du parfum est une exigence permanente chez les distributeurs et les consommateurs, et doit être prise en compte par les producteurs marocains. Cela implique notamment un choix judicieux des variétés.Le développement de variétés caractérisées par une bonne tenue et la vigilance sur le stade de maturité permettront d’offrir des fruits qui séduiront le consommateur de ces marchés. Parmi les axes majeurs de la sélection chez les semenciers : des variétés plus précoces, la résistante aux maladies (oïdium, fusariose…), le rendement élevé avec des fruits uniformes en calibre et supérieurs en qualité gustative (minimum 12° en Brix) et de flexibilité de récolte ainsi que de la tenue en conservation (Shelf Life sup. à 12 jours). Concernant le profile variétal, les variétés de charentais vert cultivées lors de la campagne 2018/19 sous serre : Magenta et Magestium de Nunhems avec 850 ha et sous chenille thermique, essentiellement Magestium et Sultan de Clause avec 550 ha. Concernant le charentais jaune, 190 ha sous chenille thermique cultivés en majorité avec Gandalf et Chubaka de Nunhems. Problèmes et difficultés Ces dernières années, force est de constater que les superficies dédiées www.agri-mag.com
au melon charentais diminuent de plus en plus, elles sont passées de 2.300 ha il y a quelques années à 1.500 ha actuellement, dont 50% sous serre. De l’avis des spécialistes, ceci est du à plusieurs problèmes : - Le changement climatique et la difficulté de le gérer, - La production du plein champ tardive n’a plus sa place sur le marché. Les petits agriculteurs avec des superficies de 5 à 10 Ha se sont ainsi retirés du marché qui est plus demandeur en précocité, par manque de moyens pour l’installation de serres. - L’augmentation du coût de production du melon charentais, due essentiellement à l’augmentation du prix de la semence et du plastique qui représente presque 50% du coût global,alors que le prix de vente du melon est en dégradation progressive. « Une dizaine d’années auparavant, le prix encaissé par le producteur était de 5,50 à 7 Dh le kilo, aujourd’hui et pour la même production ce prix est en moyenne de 2,80 à 3,50 Dh le kilo », explique un producteur. - La compétition entre les différentes régions marocaines de production de melon sur le même marché (chevauchement desproductions), - Absence d’association à même de mieux organiser le secteur. Afin de répondre à l’appel des producteurs exportateurs, une tentative pour le recensement des superficies exactes est en cours par les services de contrôle en collaboration avec les stations d’emballage afin de mieux planifier le calendrier par une bonne estimation de la production de chaque région et éviter leurcompétition sur le marché à l’export. Evolutions et perspectives d’avenir de la filière melon Parmi les producteurs interrogés sur l’avenir de la culture de melon, certains estiment que l’objectif principal est d’atteindre le niveau «zéro résidus». Dans ce sens, des essais ont été effectués par des sociétés phytosanitaires pour remplacer les produits chimiques par des produits biologiques. Ces derniers commencent à être intégrés progressivement par les producteurs dans leur calendrier de traitements phytosanitaires et ont pu donner des résultats satisfaisants. Par exemple l’introduction d’un anti-nématode en cour de culture qui est un enracineur qui inhibe la croissance des nématodes. Aussi, l’utilisation des drones pour détecter les maladies est le projet à moyen termes pour certains producteurs spécialisés en melon charentais. A noter que des efforts de recherche de nouveaux marchés hors Europe sont fournis par les professionnels du melon pour conquérir les marchés asiatiques et américains. www.agri-mag.com
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Courgette noire Quelles sont les exigences du marché ?
La production marocaine de courgette pour le marché local et l’export est caractérisée par une grande diversité variétale. Deux types de courgette se distinguent selon la couleur du fruit: la blanche (vert clair) et la noire (vert foncé). Si la courgette blanche est cultivée dans pratiquement toutes les régions du royaume, la courgette de primeur (noire), est principalement concentrée dans le Souss Massa. Elle figure parmi les produits phares exportés par le Maroc qui représente, avec l’Espagne, les principaux fournisseurs en courgette des marchés européens. Lors de la précédente campagne, la superficie totale consacrée à la courgette noire au Maroc a été estimée à 2.300 Ha. L’offre variétale des semenciers sur la marché marocain est suffisamment large, mais quelques variétés de courgette noire dominent les surfaces cultivées du fait qu’elles répondent le mieux aux attentes des marchés de l’export en termes de productivité, précocité, résistances aux virus et aux maladies, bonne qualité et conservation du fruit, etc. Cependant, d’autres variétés dotées notamment de plus de résistances (virus, oïdium), commencent à prendre des parts de marché de plus en plus impor46
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tantes. Visionnaire, “profiler” tels sont les qualificatifs à employer lorsque l’on veut aborder le métier des semenciers. En effet, l’anticipation est presque une seconde nature chez les semenciers, tant leur métier est basé sur du long terme. Ils passent donc leur temps à réfléchir à ce dont leur clients auront besoin dans deux, cinq ou dix ans, voire plus. Ainsi, tenant compte des demandes des producteurs, les semenciers ont réussi ces dernières années à améliorer de
nombreux critères variétaux, rendant la culture de la courgette plus facile, moins couteuse et plus résistante. Par exemple, les variétés actuelles répondent à une demande pratique à savoir des plantes à port dressé, à entre-nœuds courts, avec un feuillage peu exubérant et aéré, pour occuper un espace limité. Des pétioles et des feuilles peu épineuses sont également des critères recherchés. Par ailleurs, la nouaison a été considérablement améliorée mais elle a ses limites, en particulier pendant les péwww.agri-mag.com
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Courgette noire En attendant la résistance !
Le problème des virus est d’autant plus grave qu’il n’existe aucune méthode de lutte curative. En absence de variétés résistantes au virus du New Delhi, les mesures recommandées par les professionnels sont les suivantes : - Essayer dans la mesure du possible d’opter pour des cultures sous abris serre avec une bonne étanchéité. - Essayer de planter plus tardivement pour éviter les dégâts de la mouche blanche vecteur du virus - Resserrer les contrôles sur le vecteur de ce virus, Bemisia tabaci, avec un renforcement des stratégies et des mesures physiques (filet) et culturales, appuyées par d’autres approches biologiques, chimiques et biotechnologiques. - Travailler en protection intégrée avec Nésidiocoris l’ennemi naturel qui aide à contrôler Bemisia Tabaci. - Multiplier les pièges comme les plaques jaunes à l’intérieur de la serre en veillant à en placer aussi au-dessus des plantes. - En plus de l’étanchéité de la serre, il est préférable d’utiliser le P17 pour augmenter la protection de la plante. Pour le plein champ, le P17 à lui seul ne suffit pas, surtout pour les plantations précoces des mois de septembre et octobre. - Installer des brises vent (filets) chaque 50 mètre pour éviter les blessures de la courgette.
riodes à jours courts. Quant à la productivité, elle a été accrue grâce à l’allongement de la période de récolte. A présent, une plante de courgette peut donner 30 à 35 fruits sous serre sur une période de 3 mois environ. Cette performance est possible car les fruits sont toujours récoltés avant maturité. Les semenciers ont également réussi à doter le fruit d’un pédoncule long facilitant la récolte et d’un point d’attachement fleur fruit bien réduit pour éviter la pourriture. De même, en réponse à la demande des consommateurs qui veulent un produit homogène en couleur et en calibre, les courgettes
doivent être de forme cylindrique, de section ronde plutôt que polygonale et de calibre homogène, l’optimum étant de 21-17 cm de long et 4-3 cm de diamètre, ce qui correspond à un poids moyen de 180 à 220g. La bonne homogénéité du calibre est aussi un atout pour optimiser le travail au niveau de la station de conditionnement. Les distributeurs sont très soucieux de l’apparence de fraicheur des produits qu’ils vendent et sont donc à la recherche d’un produit avec une plus longue tenue sur les rayons. On cherche également à doter les variétés du plus de tolérances possible. En effet, la lutte contre l’oïdium, dont le risque est important à partir du début de l’été, est difficile car les récoltes quotidiennes interdisent l’utilisation de fongicides ayant un DAR supérieur à trois jours. Par ailleurs, les risques que font peser les virus sur les cultures deviennent très préoccupants pour les producteurs, même sous abris. De ce fait, toutes les maisons grainières cherchent à créer des variétés plus résistantes. Cependant, en raison de l’apparition de mutations, la résistance ne présente pas toujours une garantie suffisante. La sévérité de ce problème en culture de plein champ a même poussé un grand nombre de producteurs à se convertir en cultures sous abri-serre, mieux protégées et plus productives. Une autre problématique importante à laquelle doivent faire face les producteurs est le manque disponibilité de la main d’œuvre, notamment en période de récolte (quotidienne). Dan ce sens, un port de plante érigé et aéré (feuilles bien orientées), des fruits bien proéminents, peu de rejets secondaires… sont autant de critères qui facilitent la récolte et améliorent le rendement horaire des ouvriers. Il s’agit d’un important critère qui s’intègre dans un objectif plus large de gain de rentabilité en réduisant les coûts de main d’œuvre.
Profils des producteurs de courgette
Les producteurs de la courgette noire au Maroc peuvent être classés en trois
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grandes catégories : Première catégorie Elle comprend essentiellement des petits exploitants qui voient dans la courgette noire une culture de spéculation relativement facile à mener, avec un cycle court et peu coûteuse en plein champ. Globalement, quand le marché est bon, la production est vendue à la station exportatrice la plus offrante au «prix ferme». Le prix de la courgette est négocié entre les producteurs et les stations via un système de courtiers intermédiaires qui sillonnent la campagne à la recherche du produit. Ce système est avantageux pour le producteur les années où la demande est forte et les prix élevés. Dans le cas contraire, c’est une perte pour le producteur qui pourra tenter de la commercialiser sur le marché local, en général sans grand succès puisque ce légume ne rentre pas dans les habitudes alimentaires du consommateur marocain. Pour la station, ce système présente l’avantage de la disponibilité en marchandise et d’une grande souplesse dans ses approvisionnements. Deuxième groupe Il est basé sur un système de contractualisation avec les producteurs, incluant des avances de frais de campagne sous forme d’intrants comme les semences ou le paillage. C’est le cas des grandes stations exportatrices et des groupements. Dans ce cas, la production est mieux maîtrisée car le suivi agronomique est effectué par la station exportatrice. Ce système peut toutefois comporter un risque pour la station si le marché est favorable et que certains producteurs sont tentés d’écouler une partie de leur production auprès d’acheteurs plus offrants. Pour ce profil, le producteur est payé sur la base du prix de vente à la distribution, charges de transport et de station déduites. Cela peut conduire à des situations où le producteur est redevable à la station une fois sa marchandise commercialisée, comme les années avec des prix particulièrement bas. Troisième profil Il concerne les gros et moyens producteurs exportateurs qui assurent la production au sein de leurs propres unités de production, garantissant une maîtrise de la qualité, de la traçabilité et des volumes. www.agri-mag.com
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Phytoprotection
Le mildiou de la tomate
Maladie à développement très rapide Appelé aussi Mildiou aérien (downy mildew, late blight en anglais), le mildiou sévit dans de nombreuses zones de production du monde et particulièrement dans les régions au climat humide. L’agent causal Phytophtora infestans, champignon oomycète responsable du mildiou sur plusieurs solanacées comme la pomme de terre, l’aubergine, le poivron, affecte considérablement les tomates de plein champ et dans les abris-serres au climat mal maîtrisé. Ses attaques peuvent, si la maladie n’est pas contrôlée, engendrer d’importantes pertes à la récolte. Il nécessite de ce fait une protection suivie de la culture, dès que les conditions climatiques leur sont favorables.
L
e mildiou est un champignon qui présente une grande diversité génétique avec des niveaux de virulence différents selon les souches. Il est particulièrement redouté car son expansion sur tout ou partie de plante peut être fulgurante. C’est pour cette raison qu’il il est très important pour le producteur de pouvoir repérer les premiers signes de la présence du mildiou dans la parcelle en réalisant des prospections régulières. Les symptômes concernent aussi bien les feuilles que les tiges, les
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bouquets floraux et les fruits. L’attaque du mildiou sur les feuilles se traduit par la formation de larges tâches, d’abord jaunâtres, puis brunes estompées. Le centre se dessèche rapidement, alors que, si les conditions sont favorables, le pourtour reste clair et huileux sur la face supérieure et couvert d’un duvet blanchâtre sur la face inférieure. Ce feutrage est constitué par les sporangiophores qui se développent au dessous du limbe et portent de nombreux sporanges. Le Mildiou débute souvent sur les feuilles basses en contact avec le sol, puis il
s’étend rapidement à l’ensemble du feuillage. Sur les tiges, on observe, s’étendant de haut en bas, des taches mates, noires, accompagnées d’une nécrose tissulaire qui a pour conséquence l’étranglement du plant. Sur les bouquets floraux, la maladie peut provoquer des brunissements puis la chute de nombreuses fleurs. La contamination sur fruits a lieu généralement lorsqu’ils sont encore verts tout en ayant acquis leur taille définitive. On remarque au niveau de l’insertion du pédoncule ou à un
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L‘antimildiou qui répond aux attentes des producteurs / exportateurs
Milidiou de la vigne DAR 30 jours
Milidiou de la pomme de terre DAR 15 jours
Milidiou du concombre DAR 7 jours
Milidiou de la tomate DAR 3 jours
Milidiou du melon DAR 3 jours
Action par contact et pénétration. Effet préventif et curatif. Souplesse et confort d’utilisation : - formulé en granulés dispersibles - pas d’odeur ni de poussière au moment de l’utilisation - faible dose d’utilisation (400g/ha) Bonne compatibilité avec les autres pesticides. Résistant à la pluie. Pas d’effet néfaste sur la faune utile. Faibles résidus.
Equation pro : Granulés dispersibles dans l’eau (WG) contenant 22,5 % de Famoxadone (groupe FRAC 11) + 30 % de Cymoxanil (groupe FRAC 27)
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emplacement quelconque, une tache brunâtre marbrée, irrégulièrement bosselée en surface, à marque huileuse s’étendant rapidement. Sous cette tache, la chair du fruit n’atteint pas sa maturité. A l’épluchage, elle reste adhérente à la peau. La pourriture des tomates sous l’influence du Mildiou se complique par suite de l’intervention de divers champignons saprophytes et de bactéries. Elle est quelquefois à l’origine de pertes considérables.
du mildiou dépend de la spécialisation parasitaire des souches. P. infestans se conserve sous des formes variables (oospores ou mycélium) selon les cultures sensibles (Solanacées cultivées ou sauvages) présentes dans les zones de production. La dissémination des sporanges formés par le mycélium ou les oospores est assurée par le vent et les pluies. L’utilisation de graines ou de plants contaminés est également un autre mode de dissémination de la maladie.
Facteurs favorables
Stratégie de lutte : mieux vaut prévenir que guérir !
Le Mildiou de la tomate peut être considéré comme un exemple tout à fait typique d’une maladie à caractère épidémique. A partir des premiers pieds malades, la maladie s’étend rapidement aux pieds voisins. Le champignon responsable du mildiou, Phytophthora infestans se conserve dans le sol et se dissémine par le vent et la pluie. Son développement est fortement influencé par la température et l’humidité et la contamination a lieu en présence d’eau libre et de températures douces. L’apparition des sporangiophores exige 100% d’humidité relative (HR) pendant au moins 8 heures. Les spores germent uniquement en présence d’eau et perdent rapidement leur viabilité lorsque l’HR est < à 80%. P. infestans se développe ainsi à la faveur de périodes humides prolongées (pluies, brouillards, rosées …) accompagnées de températures entre 10 et 25°C. A l’inverse, son développement est inhibé en périodes sèches ou journées de vents accompagnées de fortes températures (>30°C).
Plusieurs leviers peuvent être actionnés pour le raisonnement de la protection fongicide de la tomate :
Mesures préventives · Eviter les parcelles à proximité de plantations d’autres solanacées
· Eviter les terrains mal drainés ou trop pourvus en matière organique.
· Pratique de la rotation culturale recommandée (au moins 3 années) · Contrôle des plants à la réception et avant transplantation · Adopter toutes les mesures permettant d’éviter l’excès d’humidité (aérer au maximum les abris, densité de plantation réduite, bonne orientation des buttes, etc. A noter qu’il existe des systèmes fiables de contrôle et de suivi des conditions climatiques à temps réel. On trouve également des sondes d’humectation foliaire pour évaluer le risque des maladies. · Raisonner la fertilisation (éviter les excès, privilégier la fumure organique).
Conservation, sources d’inoculum, dissémination La conservation d’une saison à l’autre 52
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· Eliminer les adventices sensibles à la maladie ainsi que le maximum de débris végétaux en fin de culture. Evacuer et enfouir profondément les résidus de culture dans le sol.
Résistance variétale Il est vrai que certaines variétés commerciales de tomate comprennent des gènes de résistance à P. infestans, mais leur efficacité reste relative car elle n’est que partielle. En effet, elle ne concerne que certaines souches de Phytophtora infestans. De ce fait, l’intérêt de cette résistance sur le terrain reste limité. Pour pouvoir garder sur le long terme les avantages de cette lutte génétique, il est généralement conseillé de pratiquer une lutte chimique complémentaire. Cependant, la sélection génétique est active sur ce problème et s’oriente vers l’introduction de résistances polygéniques présumées plus durables qui ont été identifiées dans les espèces sauvages apparentées à la tomate.
La protection chimique Sachant que l’extension de l’agent causal est très rapide, le producteur doit réaliser un suivi régulier de ses parcelles et suivre l’évolution de la maladie quand elle se déclare. L’objectif est de protéger les plants le plus tôt possible afin d’empêcher le mildiou de s’installer, surtout si les mesures prophylactiques n’ont pas été bien menées. Des traitements préventifs sont indispensables en pépinière (en plus de l’élimination des plants touchés) et en cours de culture durant les périodes à risque. Les programmes de traitements doivent être élaborés en fonction du contexte de chaque exploitation afin d’adapter au mieux le positionnement des fongicides. Ainsi, en fonction du ou des stades de développement du mildiou sur la parcelle, il conviendra de choisir le ou les fongicides présentant les modes d’action et modes de pénétration dans la plante adéquats : préventif et/ou anti-sporulant et/ou à rétro activité, contact et/ou translaminaire, et/ou diffusant, systémique. Il est également recommandé de prendre en considération la polyvalence des fongicides pour pouvoir lutter contre l’alternaria aussi. A noter qu’en période à risque, le délai entre deux traitements ne devra pas dépasser les 7 à 14 jours selon les produits utilisés. Il est également important de veiller à alterner les modes d’action des fongicides pour prévenir le développement de souches résistantes. De manière similaire à la sélection de nouvelles variétés, la mise au point de nouveaux fongicides est également un long processus. Pour l’élaboration d’une nouvelle préparation synthétique, il faut compter au moins dix ans. Par ailleurs, du fait que ce champignon sporule à la face inférieure des feuilles, les traitements doivent être exécutés avec un pulvérisateur suffisamment puissant pour que les produits mouillent l’ensemble du feuillage. www.agri-mag.com
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Phytoprotection
La Cladosporiose
Ne pas confondre avec l’oïdium
L
a cladosporiose est considérée parmi le cortège phytopathologique très sérieux de la culture de tomate. Causée par Fulvia fulva, cette maladie débute au démarrage de la culture et s’estompe en période froide pour reprendre au printemps. Elle attaque uniquement les feuilles et les sépales.
Symptômes
La cladosporiose, Fulvia fulva, provoque des taches chlorotiques diffuses visibles à la face supérieure des feuilles avec for-
mation d’un duvet feutré de couleur marron à la face inférieure. Les feuilles les plus anciennes sont généralement les premières et les plus fortement attaquées. La maladie se manifeste donc à la base des plants sur la face supérieure des feuilles. A noter que les symptômes de cladosporiose sur feuilles peuvent être confondus avec ceux de l’oïdium mais pour ce dernier le feutrage reste toujours blanc. En cas d’une mauvaise maîtrise de la maladie, celle-ci peut engendrer une sévère défoliation de la culture.
Conservation et développement
La température et l’humidité optimales pour une infection par la cladosporiose correspondent assez exactement aux conditions de croissance idéales pour la culture de la tomate. La cladosporiose est favorisée par une large gamme des températures allant de 12 à 35°C avec un optimum à 27°C. Une hygrométrie supérieure à 85% est suffisante pour le développement de la maladie. La propagation se fait sur de courtes distances directement par les spores, et elle est en principe aussi possible par les plants et les graines. Les spores survivent pendant plus d’une année par exemple sur des restes de plantes dans le sol ou dans le bâti de la serre. Les spores du champignon peuvent se conserver sur les différentes structures et sur les débris végétaux du précédent cultural. Elles sont facilement déplacées par les vents et les courants d’air. 54
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Stratégie de lutte La lutte contre la cladosporiose ne peut pas être basée sur la résistance génétique puisqu’il s’est avéré que l’interaction pathogène-hôte suit la loi du gène pour gène. C’est-à-dire, si une nouvelle résistance variétale est adoptée par les producteurs, elle est vite contrebalancée par une nouvelle race plus virulente du champignon. Actuellement, une douzaine de gènes de résistance sont connus mais ils sont tous sensibles puisqu’au moins 13 races du champignon ont été décrites. La lutte contre la cladosporiose repose sur des pulvérisations de fongicides en plus d’un ensemble de mesure préventives. La densité de plantation ne doit pas être très importante. Il est judicieux de conserver des conditions aussi sèches que possible en diminuant l’humidité de l’atmosphère des serres par une bonne aération et en assurant un bon effeuillage pour obtenir une aération optimale de la culture. Il faut également veiller à sortir complètement de la culture tous les restes de plantes issus des soins et de l’entretien de la culture et éliminer en particulier toutes les parties de plantes attaquées. Il faut prendre soin de les évacuer dans des sacs étanches en évitant la dissémination des débris. Le traitement des structures des serres permet d’éliminer également les spores qui adhèrent aux armatures et aux parois. www.agri-mag.com
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Plein champ
Chou pommé
Une culture en progression Au Maroc, la culture du chou pommé prospère essentiellement sur les zones côtières à cause de l’amplitude thermique relativement faible car les fortes fluctuations entre les températures de jour et de nuit lui sont nuisibles. Les superficies dédiées à cette culture sont en constante augmentation et sont actuellement estimées à 2.000 hectares. En effet, en plus de l’alimentation du marché local, le chou est exporté vers les pays d’Afrique subsaharienne comme la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, etc. A noter que les surfaces allouées au chou ont progressé ces dernières années au détriment du chou-fleur. La même tendance est observée pour le brocoli. La progression de la culture du chou s’accompagne également d’une progression des pratiques culturales. Ainsi, les producteurs marocains s’orientent de plus en plus vers l’utilisation de variétés
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hybrides qui représentent actuellement 85% des surfaces. Les observateurs s’attendent à ce que cette proportion atteigne rapidement les 100% en raison des avantages évidents par rapport aux variétés
classiques, surtout sous l’impact des exportations vers l’Afrique. En effet, les variétés hybrides apportent de nombreux avantages dont un rendement plus élevé, une meilleure qualité, une meilleure résistance au transport et des résistances aux maladies dont celle au Xantomonas récemment introduite. Toutes les variétés de chou sont adaptées tant aux sols légers qu’aux sols lourds. Cependant, elles apprécient en général les sols profonds, bien drainés, humides, à tendance calcaire et assez bien fumés. Il est nécessaire de préparer le terrain sur une profondeur de 20 à 30 cm pour, d’éliminer les plus gros cailloux, les mauvaises herbes et leurs racines puis briser les mottes et niveler le sol. En outre, le chou pommé étant très gourmand, un engrais de fond minéral ou un engrais organique bien décomposé est indispensable. Cependant, il faut savoir qu’une terre trop riche favorise le développement de champignons, l’atrophie ou l’éclatement des petites pommes. La plante est moyennement sensible à la salinité et la valeur de 3 mmhos/cm est considérée comme seuil maximum de la conductivité électrique du sol. Pour répondre à ces différentes exigences, les experts recommandent de ne pas faire revenir le chou www.agri-mag.com
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Chou pommé pommé au même emplacement avant 3 ou 4 ans. Une alternance avec une culture de petits pois ou de fèves, ou encore de pommes de terre précoces serait indiquée. Deux périodes de semis sont pratiquées : été et hiver, d’où l’importance du choix des variétés adaptées à chaque cycle pour éviter notamment le risque de montée en graine. Caractérisés par une germination facile, les choux peuvent être semés par les producteurs pour préparer eux même leurs plants dans des planches en pleine terre. Cependant, beaucoup préfèrent recourir aux services des pépinières professionnelles. Pour assurer un bon démarrage de leur culture, les producteurs doivent veiller à bien sélectionner les plantules les plus grosses et plus droites possédant au moins 5 ou 6 feuilles et les installer dans un sol humide, arrosé préalablement pour faciliter la reprise. De même, lors de la transplantation, il faut éviter les plants qui ne sont pas en bon état ou ceux dont le bourgeon terminal a été atrophié par une piqûre d’insecte. Après la plantation, il est en général nécessaire de ramener la terre au pied des plantes afin de renforcer leur ancrage. A noter que certains grands producteurs se sont équipés en transplanteuses, ce qui a contribué à l’augmentation des superficies et de la production. Classiquement la plantation se fait en lignes simples espacées de 80-90 cm
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avec une distance sur la ligne de 33 cm entre plants (densité de 33.000 plants par hectare). Mais un autre système est pratiqué par les producteurs les plus expérimentés, qui optent pour la plantation en planches avec 2 ou 3 lignes jumelées. La plantation en planches offre la possibilité de la mise en place d’un nombre de plants plus élevé à l’hectare (48-50.000) permettant l’obtention d’un bon rendement, de pommes de meilleure qualité, de calibre commercialement adéquat (1,5-2 kg) et un meilleur prix de vente. Une fois les opérations semis et transplantation réussies, la culture devient plus facile. Les binages et sarclages d’entretien sont à réaliser durant toute la croissance des choux pommés. Globalement, tous les travaux dans les champs de choux sont manuels, exigeants en main d’œuvre, sauf chez certains producteurs qui utilisent les tracteurs pour les travaux mécanisés de préparation des planches de plantation ou pour les traitements phytosanitaires. Le nombre de jours nécessaires depuis la plantation jusqu’à la maturité et sous des conditions optimales de croissance est de l’ordre de 2 à 3 mois ou plus, selon les variétés précoces ou tardives des différents types de choux. Le chou lisse par peut commencer plus exemple
tôt que le chou
frisé. La récolte est essentiellement manuelle, s’étalant sur 20 à 30 jours et le nombre de cueillettes est de 3 à 5. Si la récolte est tardive, les parties récoltées deviennent fibreuses et perdent de leur qualité. Les prix de vente sont variables et dépendent de la qualité de la production, du prix du marché et des producteurs (négociations). En plus du marché marocain, le chou est exporté vers les pays d’Afrique subsaharienne comme la Mauritanie, le Sénégal, le Mali, etc. Cependant, au-delà de la Mauritanie, le transport nécessite le froid ce qui augmente les charges. A noter que pour préserver l’état de leurs routes qui risquent de souffrir de la circulation des poids lourds, certains pays comme la Mauritanie ont limité le poids autorisé aux camions TIR à 28 tonnes ce qui renchérit encore plus les frais du transport .
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Cultures sucrières
Gestion intégrée des adventices qui freinent le développement des légumineuses alimentaires Synthèse d’articles du Dr. AbbèsTanji, Spécialiste du désherbage
Les légumineuses alimentaires (pois chiche, petit pois, lentille, fève et féverole) sont des cultures très sensibles à la compétition des adventices qui leur sont associées, renforcée par leur diversité (dico annuelles, graminées annuelles et orobanche). Car, celles-ci les concurrencent en utilisant l’eau, les éléments fertilisants et la lumière, et par conséquent réduisent le rendement, déprécient la qualité du produit récolté, et maintiennent une humidité favorable au développement des maladies et des ravageurs. La gestion intégrée de ces mauvaises herbes doit combiner le désherbage chimique et le binage, ainsi que d’autres pratiques agricoles comme le faux semis et la rotation des cultures.
A
u Maroc, les mauvaises herbes constituent l’un des facteurs limitants pour l’extension de la culture des légumineuses alimentaires. Les dégâts peuvent être considérables.
Nature des adventices L’identification des adventices est une phase primordiale dans la lutte contre ces ennemis. En effet, la caractérisation de l’état d’enherbement des parcelles est une phase préliminaire indispensable à toute proposition de méthode de lutte contre les mauvaises herbes dominantes. La gestion des adventices est d’autant plus importante que les légumineuses sont appelées à jouer un rôle important dans l’assolement et qu’une culture infestée d’espèces envahissantes serait catastrophique pour la culture suivante. Les adventices des légumineuses alimentaires se répartissent essentiellement en quatre groupes : - Groupe des adventices graminées annuelles - Groupe des dicotylédones annuelles - Groupe des vivaces - Groupe des plantes parasites Quelques solutions pour le désherbage Le désherbage chimique des légumineuses alimentaires est très délicat puisque les doses d’herbicides sélectives aux cultures ne contrôlent pas efficacement les adventices dicotylédones. Le spectre d’action de chacun des herbicides ou des mélanges d’herbicides deux à deux est très étroit, ce qui nécessite une ou deux opérations de sarclage pour détruire les adventices qui restent après le désherbage chimique.
Rotation des cultures Dans les systèmes de monoculture (blé sur blé par exemple), le brome est devenu un grave problème au 60
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bout de quelques années. Le fait d’intercaler une culture dicotylédone comme la fève ou la féverole dans la rotation a réduit les populations de brome (et autres mauvaises herbes) aussi bien dans le blé que dans les autres cultures. En fait, la succession de différentes cultures crée un milieu instable et souvent inhospitalier qui empêche la prolifération de certaines mauvaises herbes. La rotation des cultures permet l’alternance de
divers paramètres du système de gestion des cultures, notamment l’époque et le type de travail du sol, la date de semis, le choix des herbicides et des techniques de désherbage. Faux semis Le faux-semis consiste en un travail du sol qui a pour objectif de stimuler la levée des adventices puis de les détruire avant le semis des cultures. La pluie ou l’irrigation après les labours déclenchent la germination et la levée de mauvaises herbes ainsi que l’émergence des repousses des cultures précédentes. Après la levée, il faut labourer pendant les journées ensoleillées pour assurer la dessiccation des adventices mises à nu. Le faux semis peut être répété si nécessaire avant de procéder au semis effectif des cultures. La réussite du faux semis repose essentiellement sur le choix de bons outils de travail du sol et les conditions climatiques. Désherbage de pré-levée Plusieurs herbicides peuvent être utilisés après le semis mais avant la levée des cultures et des adventices. Ces herbicides agissent sur les semences des adventices graminées et dico en cours de germination. Il ne faut pas oublier que l’application de ces herbicides de pré-levée nécessite : · une humidité de sol suffisante, · un sol bien travaillé (sans mottes), · un matériel de traitement bien réglé, · une irrigation ou de la pluie après les traitements pourrait améliorer l’efficacité des traitements herbicides. Désherbage de post-levée En post-levée, bentazone (960 g/ha) est efficace sur les très jeunes plantules d’adventices dicotylédones dans la culture du petit pois. Il peut être même utilisé sur fève et fèverole www.agri-mag.com
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Cuscute
Paturin
Liseron
Chrysanthème
malgré les légers dégâts de phytotoxicité. Pour un désherbage chimique total du petit pois, de la fève et de la fèverole, il est possible d’utiliser le mélange bentazone + un anti-graminées de post-levée. A noter que tous les anti-graminées de post-levée sont sélectifs des légumineuses. Ils sont efficaces sur les repousses de blé, les ivraies, les alpistes, les avoines, les bromes, le pâturin, le polypogon, etc. Binage Avec ou sans désherbage chimique, les mauvaises herbes qui se développent entre les lignes des cultures nécessitent la mise en œuvre d’une ou de plusieurs opérations de binage : - binage mécanique avec la bineuse à tracteur équipé de pneus étroits, - binage à traction animale, et/ou - binage manuel avec les binettes, les houes ou les sarclettes. Il convient de prévoir, lors du semis, un écartement suffisant entre les lignes (50 à 70 cm) permettant le binage après la levée des cultures. Sarclage mécanique Le sarclage mécanique avec la sarcleuse à 4 ou 6 rangs est actuellement possible au Maroc, et le service de sarclage peu coûteux. Il est vivement recommandé pour pallier les carences en main d’œuvre. Mais, le tracteur doit être équipé de pneus étroits, et le matériel doit être réglé de façon à éviter les dégâts sur la culture. Le sarclage de l’interligne à l’aide d’une sarcleuse mécanique permet de détruire les plantes adventices, même celles qui résistent aux herbicides. Il n’est pas efficace sur les adventices vivaces comme le chiendent, les liserons, la morelle, le sorgho, le souchet et autres.Pour être efficace,le sarclage mécanique doit: · intervenir sur les jeunes adventices annuelles lorsque le sol est sec et par temps ensoleillé. · être répété 1, 2 ou 3 fois jusqu’à la fermeture de l’espace entre les rangs. · être intégré au programme de lutte chimique, car chaque brassage de la terre diminue l’efficacité des herbicides résiduaires. Sarclage à traction animale Il est réalisé avec une seule bête (un cheval, une jument, un mulet ou une mule) tirant 62
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Souchet
Coquelicot
une charrue métallique ou un outil à dents. Pour chaque opération de sarclage à traction animale, l’espace entre les lignes est travaillé avec un ou deux passages. Sarclage manuel à la houe Le sarclage à la houe vise la destruction des adventices sur les rangs et entre les rangs, essentiellement après les opérations de désherbage chimique et de sarclage mécanique.Il se heurte à quelques contraintes : · Il demande, selon le degré d’infestation par les adventices, entre 10 et 20 jours de travail par hectare, · La rareté de la main d’œuvre empêche souvent la réalisation des sarclages manuels dans de bonnes conditions et dans les meilleurs délais, · Le sarclage manuel détruit les plantes adventices annuelles, mais il n’est pas efficace sur les adventices vivaces comme le chiendent, les liserons, la morelle, le sorgho, le souchet et autres. · Le travail du sol effectué lors du sarclage favorise la germination d’autres semences d’adventices qu’il faut surveiller. Collecte manuelle des adventices La présence des adventices à un stade avancé des cultures nécessite un arrachage manuel. Les plantes arrachées (parfois gratuitement par les voisins) sont collectées et utilisées dans l’alimentation du cheptel. Si la main d’œuvre est disponible, l’arrachage manuel des mauvaises herbes qui infestent les cultures après le désherbage chimique et/ou les binages est possible. Les plantes cibles sont les graminées et dico annuelles (et même l’orobanche) qui ont en général une hauteur dépassant 20 cm. L’idéal est de procéder à l’arrachage des plantes après la pluie ou l’irrigation. L’inconvénient majeur de l’arrachage manuel des mauvaises herbes est qu’il s’agit d’une opération exigeante en main d’œuvre et donc coûteuse (environ 500 à 1000 DH/ha). Cas des fèves et fèveroles L’homologation et la disponibilité des herbicides pour la lutte contre les mauvaises herbes changent régulièrement. En 2018, 7 herbicides anti-graminées, 2 herbicides anti-dico et un herbicide contre l’orobanche étaient homologués (ou utilisables) pour le désherbage de la fève et la fèverole : En pré-levée, aclonifène est utilisé après le semis mais avant la levée des cultures et des mauvaises
Panic
Chiendent herbes. Ce désherbant, à absorptions racinaire et foliaire, agit par contact, bloque la levée des mauvaises herbes dico quand il est appliqué sur le sol. Les plantules sont détruites dès leur levée, ou bien, peuvent lever normalement et deviennent chlorotiques et finalement meurent. L’efficacité de cet herbicide nécessite un sol suffisamment humide et finement travaillé (sans mottes et sans résidus de cultures). Il faut préciser que cet herbicide de pré-levée réduit les infestations des mauvaises herbes, mais d’autres opérations de binage seraient nécessaires pour avoir des cultures propres. Après la levée des cultures et des mauvaises herbes le mélange bentazone + imazamox (CORUM 1,5 L/ha) est efficace sur les plantules de nombreuses dicotylédones annuelles comme les chrysanthèmes, les coquelicots, les diplotaxes, les moutardes, le muflier, la ravenelle, etc. De préférence, les traitements peuvent être faits quand les cultures ont 10 à 20 cm de hauteur et les mauvaises herbes ont 1 à 5 cm de hauteur. L’efficacité sur les plantules des dicotylédones est observée quelques jours après les traitements. Toutefois, une ou plusieurs opérations de binage sont nécessaires pour contrôler les mauvaises herbes qui restent (ou qui poussent) après le désherbage chimique. Dans le cas d’infestations avec les dicotylédones et les graminées, il est possible soit de mélanger CORUM avec un herbicide anti-graminées, soit d’utiliser CORUM tout seul suivi quelques jours plus tard d’un traitement avec un anti-graminées. CORUM est sélectif de la fève et de la fèverole, mais dans certains cas, des taches noires peuvent apparaitre sur les feuilles des cultures traitées quelques jours après les traitements. Si les conditions climatiques sont favorables, les cultures reprennent en général leur croissance sans que ces dégâts de phytotoxicité n’affectent les rendements. Contre les graminées Plusieurs graminicides de post-levée sélectifs de la fève et de la féverole sont disponibles. Ils sont efficaces sur différentes graminées annuelles (repousses de blé, orge, maïs, avoines, alpistes, ray grass, bromes, www.agri-mag.com
etc.). Ils sont systémiques, et l’efficacité sur les jeunes graminées est observée 2 à 3 semaines après les traitements. Si quelques mauvaises herbes se développent ou survivent après les traitements herbicides, une ou plusieurs opérations de binage sont nécessaires pour avoir des parcelles propres. Que faire contre les vivaces ? Le contrôle des vivace comme les liserons, la morelle, le chiendent, le sorgho, le souchet, … n’est pas garanti dans les cultures annuelles. Car, les vivaces sont capables de survivre grâce aux organes de réserve comme
L’orobanche, fléau national des légumineuses
L’orobanche n’est pas une mauvaise herbe comme les autres. Très répandue et redoutable, c’est une plante parasite (annuelle, herbacée, aux feuilles petites en écailles, sans chlorophylle, de petite taille, 10 à 60 cm) qui ne forme pas de racines mais des suçoirs (haustories) lui permettant de se développer sur les différentes légumineuses et autres adventices de la même famille. Les semences d’orobanches émettent, après leur germination, une pousse à l’aspect de racine attirée par des substances stimulantes (chimiotropisme positif ) qu’émettent les racines de la plante-hôte la plus proche sur laquelle elle se fixe. Dès lors la plante parasite reçoit l’eau et les éléments nutritifs de la plante-hôte. L’orobanche dépend entièrement de la plante-hôte pour les éléments nutritifs dont elle a besoin et finit par affaiblir ou tuer les plantes cultivées parasitées et réduire les rendements de 5 jusqu’à 100%. Il faut signaler que la floraison des orobanches est abondante et les graines minuscules. Une seule plante produit de 50.000 à 500.000 graines, facilement disséminées par le vent et conservent leur pouvoir germinatif très longtemps (plus de 10 ans). Au Maroc, les régions les plus touchées sont : Saïss, Zaër, Chaouia, Doukkala, Tadla, Abda, Prérif, … La lutte contre les orobanches est très difficile même si de nombreuses techniques peuvent être utilisées : - Moyens agronomiques : arrachage manuel et brulis avant maturation des graines, assolements en incluant dans la rotation certaines plantes qui contribuent à la réduction de l’infestation, plantes pièges, etc. Cependant, la résistance variétale reste la meilleure solution quand elle est possible, de même que le recours à la lutte biologique qui devrait offrir une voie de lutte contre les orobanches. - Lutte chimique : stimulants de germination (au stade recherche), désinfection du sol (nombreux avantages mais coût très élevé)... De même plusieurs herbicides de différentes familles ont été essayés avec des résultats plus ou moins satisfaisants en pré levée ou post levée. www.agri-mag.com Cependant, ils n’ont pas été adoptés par
les rhizomes, les stolons, les tubercules ou les bulbes. Les traitements avec 720 à 1080 g de glyphosate/100 litres d’eau sur des plantes vivaces bien développées, avant l’installation des cultures ou après la récolte, peuvent être d’excellente efficacité. Conclusion Les adventices associés aux légumineuses alimentaires sont très diversifiés (dico, graminées et orobanche) et seule la lutte intégrée à travers la combinaison de différentes techniques (la rotation des cultures, les labours, le désherbage
les agriculteurs en raison des contraintes de la technique d’application (stade d’application). De ce fait, la recherche d’autres herbicides performants et dont l’application est simple s’impose. Contre l’orobanche (Orobanche crenata), glyphosate est utilisé à faible dose (60 g de matière active glyphosate/ha + 200 litres d’eau/ha). Deux (parfois 3) traitements sont nécessaires : un premier traitement est déclenché au stade début floraison de la fève et la fèverole. Un deuxième traitement a lieu 15 jours après le premier traitement. Si les conditions sont favorables, un troisième traitement a lieu 15 jours après le deuxième traitement. Tous ces traitements coïncident avec la germination des semences de l’orobanche (dans le sol), c’est-à-dire que l’orobanche n’est pas encore visible sur le sol. La dose de 60 g de glyphosate par hectare correspond à 167 ml/ha de produit commercial contenant 360 g de glyphosate par litre. Même après les traitements contre l’orobanche, il est possible d’avoir des infestations variables de l’orobanche. Alors, si l’orobanche est présente en grandes densités, une opération d’arrachage manuel des orobanches serait nécessaire (si la main d’œuvre est disponible) pour d’une part réduire les pertes de rendement des cultures dues à l’orobanche et d’autre part réduire la production des semences d’orobanche. En
chimique, les sarclages, binages, faux semis pourraient réduire les infestations à un niveau faible). L’emploi de bonnes pratiques agricoles comme le choix de la variété, du peuplement adéquat, de la fertilisation raisonnée et de la protection appropriée contre les maladies et les ravageurs, pourrait contribuer, à long terme, à avoir une culture durable, compétitive vis-à-vis des adventices, productive et rentable.
général, les plantes de fève et de féverole parasitées par l’orobanche ne produisent ni fleurs ni gousses. Contre l’orobanche dans la lentille, le petit pois et le pois chiche, il faut utiliser au stade floraison des cultures la dose de 20 g de glyphosate par hectare (50 ml/ha de produit commercial contenant 360 g de glyphosate par litre). Répéter les traitements 15 jours plus tard. Un volume d’eau de 200 litres est suffisant pour traiter un hectare. En général, les agriculteurs attendent de voir la plante parasite pour déclencher le traitement chimique alors que, en dehors de la période de floraison (fin de cycle), aucune partie de ces plantes n’est visible à la surface du sol. A ce moment, le traitement est inefficace puisque les dégâts se sont déjà produits Parmi les mesures préventives il est essentiel de s’assurer de l’origine des semences pour qu’elles soient indemnes de toute contamination. De même il faut éviter le retour des légumineuses après plusieurs années sur la même parcelle si elle a été contaminée par l’orobanche lors d’une précédente culture. En définitive, il faut savoir que seule la combinaison de plusieurs méthodes dans le cadre d’un programme de lutte intégrée, pourrait atténuer ou éradiquer ce fléau. Dans ce sens la recherche est fondamentale pour l’obtention de variétés répondant à ces critères et à même de relancer ces cultures au Maroc.
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Cultures sucrières
Betterave à sucre
Conseils pour un bon désherbage Dr. Tanji, Expert en désherbage La gestion des adventices associés à la betterave à sucre repose essentiellement sur la combinaison du faux semis, du binage et de l’emploi raisonné des herbicides. Elle est indispensable pour réduire le stock des semences d’adventices, limiter leur concurrence vis-à-vis de la culture et surtout éviter le développement de la résistance des adventices aux herbicides.
J
uste après la levée de la betterave, les densités des adventices dépassent la plupart du temps 100 plantes/m². Ces adventices se répartissent en quatre groupes: · les graminées annuelles comme les repousses de blé ou de maïs, le ray grass, l’avoine, les alpistes, le pâturin, le polypogon, etc. · les dicotylédones annuelles comme l’aneth, la bette, les chénopodes, la chicorée, le coquelicot, l’émex, les mauves, la moutarde, le torilis, etc. · les vivaces comme le chiendent, le souchet, le sorgho, la morelle, les liserons, etc… · les parasites comme la cuscute.
Méthodes de lutte contre les adventices Faux semis
Le faux-semis consiste à stimuler la levée des adventices (après une irrigation ou une pluie consistante) puis de les détruire avant le semis de la betterave ou autre culture. Sa réussite repose sur le choix des outils
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de labours et sur les conditions climatiques avant et après les labours. Le faux semis est devenu nécessaire dans le cas du ray grass résistant aux herbicides. Sur les parcelles les plus infestées par le ray grass résistant aux herbicides ou autres adventices difficiles, deux ou plusieurs faux-semis peuvent être réalisés. A noter que le ray grass est capable de germer à partir de début septembre. Un faux-semis réalisé en conditions de sol humides peut stimuler la germination et permettre ainsi la levée de dormance. Pour plus d’efficacité, cette technique peut être couplée avec le recul de la date de semis.
Herbicides de pré-levée
Les herbicides de pré-levée peuvent être utilisés après le semis mais avant la levée de la betterave et des adventices. L’efficacité sur les graminées et les dicotylédones est meilleure sur un sol bien travaillé, suffisamment humide, sans mottes et sans résidus de cultures précédentes. Ces deux herbicides sont recommandés essentiellement en cas de présence du ray grass résistant aux herbicides.
Herbicides de post-levée
Deux groupes d’herbicides sont homologués pour le désherbage de la betterave : un groupe pour le contrôle des Graminées et un autre groupe d’anti-dicotylédones. La nature des espèces adventices détermine donc le choix des herbicides de post-levée. Souvent deux ou trois herbicides peuvent être combinés pour élargir le spectre et obtenir un contrôle adéquat des plantules d’adventices. D’où la nécessité d’identifier correctement les adventices avant d’acheter les herbicides ou de procéder aux traitements. A rappeler que les traitements de post-levée peuvent débuter dès le stade 2 à 4 feuilles de la betterave.
Binage
Trois types de binage sont envisageables : le binage mécanique avec la bineuse à tracteur, le binage à traction animale et le binage manuel avec la sape. Les binages mécanique et à traction animale détruisent les plantules d’adventices qui se trouvent entre les rangs de la betterave alors que le binage avec la sape détruit les adventices
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Cultures sucrières
qui se trouvent tout près des plantes de la betterave ainsi que les adventices qui se trouvent entre les lignes ou qui échappent au binage entre les lignes. Le binage peut être effectué une ou plusieurs fois jusqu’à ce que le couvert végétal ferme l’espace entre les lignes. Il est généralement utilisé après les traitements herbicides. L’irrigation ou la pluie trop tôt après le binage peut favoriser la reprise des adventices. L’efficacité du binage mécanique sur les adventices est variable selon le type de sol, l’humidité du sol, les espèces et le stade des adventices et la qualité de l’outil. L’efficacité du binage à traction animale dépend surtout de la vigueur de l’animal, de la rigueur de l’opérateur et de la qualité de l’outil. L’efficacité du binage manuel avec la sape dépend surtout de la rigueur et du professionnalisme des ouvriers.
Adventices vivaces
La lutte contre les adventices vivaces (chiendent, souchet, sorgho, morelle, liserons, etc.) dans la betterave est difficile, voire impossible. Il vaut donc mieux les éliminer avant le semis de la betterave ou dans les autres cultures de la rotation. Glyphosate reste efficace sur toutes les vivaces, soit en traitement généralisé mais en absence de cultures, soit en traitement localisé sans traiter les cultures.
Prévention
Concernant la gestion des adventices de la betterave, il faut faire attention aux points suivants : · La betterave est très sensible aux résidus d’herbicides employés dans le désherbage du blé comme iodosulfuron, mésosulfuron, sulfosulfuron, triasulfuron et aminopyralide. Les résidus d’herbicides sélectifs utilisés dans une culture précédente peuvent rester dans le sol plusieurs mois et affectent la betterave à sucre plantée la saison suivante. Il faut soit éviter de planter la betterave dans les champs où ces herbicides ont été utilisés l’année précédente, soit faire un labour profond avant le semis de 66
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la betterave. · Il est prudent de choisir les champs connus pour être exempts d’adventices annuelles comme la bette à gros fruits (Beta macrocarpa) qui est très proche de la betterave à sucre (Beta vulgaris), ou d’adventices résistantes aux herbicides comme le ray grass (Lolium rigidum) ou d’adventices vivaces comme le chiendent, le souchet, le sorgho d’Alep, la morelle, les liserons, etc. Car ce sont des adventices difficiles ou impossibles à contrôler dans la culture de la betterave sucrière. · Parfois, il est important de noter les adventices qui ont échappé au contrôle dans la culture précédente et qui étaient en mesure de produire des semences. Car, les semences peuvent rester viables dans le sol pendant plusieurs mois ou même plusieurs années. Ces semences viables sont donc capables de germer et d’infester la betterave et les cultures suivantes. · Certaines adventices, repousses de cultures ou restes des cultures de la saison précédente peuvent héberger des agents pathogènes et des ravageurs, et agissent donc comme sources d’infestation pour la betterave à sucre. Pour réduire le risque d’infestation, il faut penser à nettoyer les champs et les bords des parcelles de toutes ces plantes nuisibles et restes des cultures. · Ne pas oublier de nettoyer les machines et outils agricoles avant d’entrer dans un champ, essentiellement si le dernier champ travaillé était infesté avec des plantes nuisibles ou envahissantes comme le chiendent, le souchet, le sorgho, la morelle, les liserons, etc… · Il est déconseillé de planter la betterave en monoculture. Celle-ci aggrave les problèmes d’adventices qui sont plus gênantes après une
culture dans laquelle les adventices sont laissées mûrir et produire des semences. La rotation et le faux semis permettent généralement de réduire les populations d’adventices qui sont difficiles à contrôler dans la betterave à sucre, telles que la bette, le ray grass résistant aux herbicides et certaines vivaces. · Les herbicides de la betterave à sucre ne sont pas toujours sélectifs et peuvent, sous certaines conditions, provoquer le retard de croissance, la déformation des feuilles, la mort des tissus foliaires (nécrose) ou même le dessèchement des plantes de betterave. Un retard de croissance ou une déformation des feuilles peuvent être tolérés, alors que la mortalité des plants de betterave nécessite le repiquage.Pour éviter la toxicité des herbicides sur la betterave, il est préférable de réaliser les traitements le matin avant 10 h et l’après-midi après 15 h. Le fractionnement des traitements avec un intervalle d’une semaine entre deux interventions augmente généralement le contrôle des adventices et réduit la toxicité sur la betterave. Evitez d’effectuer les traitements quand il fait chaud (25 à 30 C). La flore adventice associée à la betterave à sucre est très diversifiée. Seule la lutte intégrée combinant le faux semis, les traitements raisonnés avec les herbicides et les binages pourrait réduire les infestations par les adventices et protéger l’environnement. L’encadrement des agriculteurs dans les domaines du réglage des pulvérisateurs, du choix des herbicides et de la protection des applicateurs de pesticides est hautement recommandé.
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Protection des cultures
Mouche Blanche
Mieux la connaitre pour mieux la maitriser Extrait d’une étude de Prof. Benazzoune (CHA-IAV Hassan II)
La maladie des feuilles jaunes en cuillère (ou TYLCV) continue d’infliger, de temps à autre, des pertes sur tomate dans la plaine du Souss Massa. L’apparition de cette épidémie est attribuée d’une part à l’introduction de nouvelles souches du virus et à l’apparition de nouveaux biotypes de son vecteur Bemisia tabaci qualifiés de résistants, à potentiel reproducteur plus élevé et à capacité de transmission rapide. Une étude bio-écologique a permis de suivre périodiquement l’évolution des symptômes du virus et les populations de B. tabaci à l’état larvaire et imaginal en adaptant des techniques rapides et efficaces de contrôle et de détection. Les résultats d›une pareille étude ne permettent pas à eux seuls de lutter efficacement contre cette maladie et son vecteur si l’on ne tient pas compte d’autres aspects pour mieux maîtriser le système de prévention et de protection intégrée. La présente note vise cet objectif et apporte des éléments d’ordre biologique.
POTENTIEL BIOTIQUE DE Bemisia tabaci La durée du développement Elle permet de prévoir les dates des premières émergences et d’infections, en vue de prendre à temps les mesures qui s’imposent comme la surveillance, le choix du filet, la préparation des traitements insecticides et biologiques, les lâchers d’ennemis naturels, etc. Les durées des principales phases de développement telles qu’elles ont pu être déterminées, apparaissent au tableau 1. Il en ressort que la du-
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rée totale du développement de B. tabaci sur tomate à 27°C (température) et 65% (Hhumidité relative), varie de 21 à 27 jours. Dans la région de Meknès, des chercheures ont estimé que cette durée varie de 19 à 33 jours sur tomate à 26°C. Le sex-ratio C’est le rapport numérique du nombre de mâles à celui des femelles. Le dimorphisme sexuel est accusé chez la plupart des Aleurodes par plusieurs critères morphologiques comme la taille, géné-
ralement petite chez les mâles, et grande chez les femelles. L’identification poussée des deux sexes de B. tabaci peut être plus fiable par une dissection des génitalia, mais en pratique on ne peut avoir recours qu’à la taille qui a permis de distinguer les deux sexes de 1000 adultes en élevage de masse sur des feuilles d’aubergine et de tomate. Toutefois il était parfois difficile de classer quelques individus de taille intermédiaire. L’étude montre que les femelles représentent sur tomate 52.6% (avec un
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Mouche Blanche PLANTES HOTES DE Bemisia tabaci
minima de 50% et un maxima de 55%) et 56% sur aubergine. (Avec un minima de 52% et un maxima de 61%). Dans le même ordre d’idées plusieurs auteurs notent que l’effectif des femelles est légèrement supérieur à celui des mâles sur tomate. La fécondité La fécondité ou nombre d’œufs
pondus par une femelle est conditionnée chez l’espèce ou même chez les individus de la même espèce, par toute une série de facteurs abiotiques (température, humidité relative...), biotiques (Longévité des femelles, parasites...), trophiques (plante hôte, densité d’attaque...) ou autres. La «fécondité potentielle» n’étant que théorique dans la mesure où les conditions de ponte seraient idéales et non confrontées à aucune contrainte ou à aucun facteur limitant. En raison de la difficulté de reconstitution de ces conditions il ne serait possible d’évaluer que la fécondité apparente. Les données recueillies permettent de constater que le nombre d’œufs pondus par femelle oscille entre 93 et 111, avec une moyenne de 102 œufs. D’autres recherches internationales mentionnent sur tomate, une fécondité supérieure de 195 œufs par femelle (25°C de température et 65% d’humidité relative). La longévité Elle est définie comme étant la pé-
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47 espèces végétales ont été recensées dans la région du Souss Massa comme plantes hôtes de B. tabaci dont 9 plantes maraîchères, 18 plantes spontanées, 18 ornementales, la menthe et la luzerne. Le tableau 5 expose la liste de toutes les plantes hôtes rencontrées dans la région. Elle témoigne de la diversité des plantes hôtes de B. tabaci, qui facilitent sa multiplication durant toute l’année. Malgré la réduction des superficies des cultures maraîchères vers la fin de la campagne (juin et juillet), l’espèce continue à se développer sur d’autres hôtes qui devraient être nombreux en années pluvieuses. Les plus rencontrées dans les serres et à leurs abords sont Malva palviflora, Solanum nigrum, Sonchus oleraceus et Verbesinia sp. La plantation de cultures maraîchères à côté de la tomate peut s’avérer parfois très dangereuse, car elles peuvent servir de foyer ou de refuge pour B. tabaci. De même, les plantes spontanées développées à l’extérieur des serres rendent la lutte insuffisante, elles doivent être contrôlées régulièrement, enlevées ou traitées sévèrement à temps. Sinon, elles constituent une source permanente de ré-infestation et de développement du TYLCV.
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Mouche Blanche riode séparant l’apparition et la mort du premier adulte. Les données recueillies révèlent que la première mortalité est enregistrée dès le deuxième jour, alors que la dernière ne l’est qu’après 12 jours. En moyenne un adulte de B. tabaci ne vit pas au delà de 8 jours dans les conditions d’élevage (25°C de température et 65% d’humidité relative). A l’opposé d’autres auteurs considèrent que cette longévité peut atteindre jusqu’à 19 jours sur tomate. Le taux de multiplication Il est défini comme étant le rapport du nombre des femelles mères au nombre des adultes descendants parvenus jusqu’au terme de leur développement imaginal. Il est établi généralement après la fin des émergences des adultes pour évaluer le taux de survie de la descendance depuis la ponte jusqu’à la sortie. Dans le cas de B. tabaci il est difficile à établir en nature. Toutefois en élevage il peut atteindre jusqu’à 87 adultes descendants viables ayant échappé aux contraintes naturelles.
Nesidiocoris tenuis
Conclusions de l’étude L’analyse de l’ensemble des données provenant de l’étude de la composition démographique et celles des émergences, révèle que les populations larvaires et imaginales de B. tabaci évoluent en 3 à 5 générations chevauchantes entre octobre et mai. Les observations faites en élevage de masse sur tomate mettent davantage la lumière sur sa bionomie : Elle évolue en 21 à 27 jours, avec une fécondité moyenne de 102 œufs par femelle, et une longévité imaginale maximale de 13 jours, le rapport numérique des sexes étant voisin de 53% en faveur des femelles. Du point de vue dynamique des populations, B tabaci se caractérise par une distribution agrégative. En effet, 50 à 100% des œufs sont pondus au niveau des deux premières lignes de bordure qui sont les plus exposées aux invasions externes de cette espèce. 72
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Sur le plant, les différents stades se répartissent de haut en bas comme suit : les œufs sur le tiers supérieur (80%), les larves en majorité localisées sur le second tiers (70%) et les pupes en bas (75%). Etant le vecteur principal da la maladie des feuilles jaunes en cuillère (ou TYLCV), B. tabaci peut être à l’origine d’un taux d’infestation qui varie sur tomate entre 4,5% et 49% sous serre et 35 à 77% en plein champ. Toutefois, il semble que le taux initial d’infestation est faible, il ne progresse qu’en mars. Donc il sera difficile de lutter contre ce problème si l’on n’intervient pas contre les réservoirs d’où B. tabaci peut s’étendre et attaquer de nouveaux plants de tomate. Plusieurs espèces végétales ont été identifiées comme plantes hôtes dont 9 maraîchères (aubergine, haricot, courgette…), 18 adventices (Solanum nigrum, Datura stramonium…) et 18 ornementales
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(tagète, Spathodia…). L’aubergine, Poinsettia et Convolvulus seraient plus exposés aux attaques de B. tabaci que la tomate. D’autre part, il semble important de considérer la faune antagoniste associée à B. tabaci comme facteur limitant de ses infestations. Les principaux ennemis rencontrés sont : - Deux parasitoïdes : E. eremicus rencontrée sur Datura stramonium et sur tomate, et E. mundus rencontrée sur Lantana camara. Ils peuvent parasiter au mois de janvier jusqu’à 60% des pupes de B. tabaci. - Deux prédateurs : Nephaspis oculatus et Nesidiocoris tenuis. La première espèce est peu fréquente sur tomate. La seconde N. tenuis est la plus rencontrée sur tomate comme prédateur et occasionnellement comme phytophage. Elle semble se développer en 4 à 5 générations, sa durée de déve-
loppement varie entre 23 à 30 jours, l’adulte vit en moyenne 6 à 14 jours. Une femelle pond des œufs à l’intérieur du végétal parmi lesquelles 6 à 9 écloront. La larve de N. tenuis consomme environ 4 larves de B. tabaci alors qu’un adulte en consomme 3. En absence de proies, la punaise cause des dégâts sur la plante qui se traduisent par l’apparition d’anneaux sur la tige et les pétioles, suivis d’un dessèchement de l’apex, des feuilles et des fleurs.
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Agro équipement
Méthode d’essai et évaluation des semoirs en ligne classiques Pr. Bouzrari B.* , Dr. H.Takahashi** et Dr. T. Nagaki** * : Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II - Rabat ** : Institute of Agricultural Machinery of NARO (ex. BRAIN) - Omiya / Tokyo
L
’objectif du présent article est d’expliquer l’intérêt et la procédure complète d’essai et d’évaluation des semoirs en ligne classiques. En effet, ces machines sont généralement munis d’un manuel d’utilisation et d’un autocollant placé près du variateur de vitesses et affichant une grille de correspondance entre les doses à l’hectare permises et les points de repères y afférents. Ces repères sont marqués sur un secteur gradué servant de rail au levier de réglage de débit. Les valeurs de débits condensées dans ce tableau sont données par le constructeur à titre indicatif, car obtenues à partir d’essais réalisés avec machines neuves et semences dont la variété, l’humidité, la taille, l’état, … ne sont pas précisés. D’habitude, avant de passer au travail de terrain, les agriculteurs font un essai d’étalonnage pour s’assurer du débit de l’appareil dans les conditions de la semence à utiliser. Néanmoins, l’étalonnage à lui seul, n’est pas suffisant pour porter un jugement sur la performance du système de distribution, la précision de l’uniformité de distribution transversale et autres qualificatifs de la machine (facilité de réglage et d’entretien, maintien de la profondeur de travail consignée, insensibilité au bourrage des organes d’enterrage, maniabilité de la machine au travail, etc.). Pour s’assurer de l’ensemble de ces données et évaluer convenablement
un semoir, des essais en bonne et due forme s’imposent et doivent être réalisés avant son admission sur le marché national.
METHODE ET MOYENS D’ESSAI ET D’EVALUATION:
L’essai et l’évaluation d’un semoir en ligne classique repose sur une méthode préalablement établie et des moyens matériels et humains pour conduire correctement le travail. Dans ce qui suit, nous allons présenter une procédure d’essai et d’évaluation qui s’inspire d’une norme élaborée pour le compte du standard industriel japonaise (Japanese Industry Standard: JIS) par l’Institut de Machines Agricoles de l’organisme japonais de recherche agronomique NARO («National Agronomy Research Organization», ex «Bio-oriented Research Advancement INstitution: BRAIN). Pour expliquer convenablement cette norme, nous allons l’illustrer par un exemple concret réalisé, par nos soins, au laboratoire de machines agricoles du Département d’Energie et Agroéquipements de l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II. Les essais s’effectuent au laboratoire et au champ. Au laboratoire, ils s’attèlent, d’abord, à la détermination (1) des spécifications des semences habituellement utilisées dans l’exploitation (blé, pois-chiche, haricot, fève, ...) et (2) des caractéristiques techniques de la machine subissant l’étude. L’accomplissement de ces deux tâches ouvre la voie
vers les mesures de l’uniformité de distribution transversale et de la performance du système de distribution du semoir. Au champ, le but des essais est de mesurer la capacité de l’appareil et ses réactions dans les conditions réelles d’utilisation. Ainsi, l’ensemble des données collectées, au laboratoire et au terrain, permettent d’évaluer correctement et objectivement l’équipement en question. Le matériel d’essai consiste en la machine à essayer, les semences utilisées, une balance de précision, un mètres, un pied-à-coulisse, un tube standard de mesure de densité apparente, une étuve ou un testeur d’humidité, des bacs en matériaux légers, un feutre effaçable pour numéroter les bacs, un cric mécanique ou hydraulique, une cale ou un trépied réglable, une bâche ou une large feuille de plastique, un balai, une petite pelle en plastique et quelques jalons. Pour la consigne et le traitement des données, il convient de disposer d’un bloc notes, de tableaux préalablement préparés, d’une calculatrice scientifique ou d’un ordinateur avec tableur de traitement de données.
ESSAI ET EVALUATION AU LABORATOIRE:
Les essais au laboratoire ont démarré avec deux opérations préalables: la détermination des spécifications des semences puis des caractéristiques techniques du semoir.
La semence :
La première opération à faire au laboratoire consiste à noter les spécifications de trois types de semences de tailles différentes (grosse, moyenne, fine) habituellement utilisées dans l’exploitation agricole. Ces spécifications ont trait à l’espèce, la variété, la densité apparente, le poids de 1000 grains, l’humidité de la semence pendant l’essai, le calibre de 50 grains (longueur, diamètre ou épaisseur), le taux de germination, etc.,
Figure 1 : Semoir en ligne préparé pour l’essai (à gauche) et organes d’enterrage déversant les grains dans des bacs en plastique (à droite) [Photo: Dr. Takahashi].
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L’essai que nous avons effectué au laboratoire a été réalisé avec une semence www.agri-mag.com
locale (variété de blé dur). Le poids de 1000 grains a été déterminé en calculant la moyenne de 10 échantillons. La connaissance du calibre de la semence a consisté à mesurer au pied-à-coulisse la longueur de 50 grains pris au hasard dans le lot. Les mesures effectuées ont servi à calculer la moyenne et le coefficient de variation du calibre. Ainsi, les limites minimale et maximale étaient respectivement égales à 4,8 mm et 7,6 mm, la moyenne était de l’ordre de 6,29 mm et le coefficient de variation de 9,40. La mesure de l’angle de talus de la semence utilisée dans l’essai a été réalisée en versant une certaine quantité de grains de manière libre sur une table. L’angle au repos formé était de 40°. Enfin, il convient de noter qu’avant de procéder aux essais, il est important de connaître le taux de germination de la semence, car elle se trouve affectée par les conditions de conservation lors du stockage. Pour cela, il faut prélever, au hasard et dans différents endroits, cinq échantillons de grains et les faire germer au laboratoire. Noter à ce niveau que la dose Da (en kg/ha) appliquée pendant le semis est calculée par la formule suivante: Da = Dr + Dr [(100 G)/100] (où: Dr est la dose recommandée [kg/ha] et G, le taux de germination [%]). Le tableau suivant présente les spécifications relatives la semence utilisée dans l’essai du semoir en ligne servant d’exemple d’illustration.
Le semoir :
La seconde opération à réaliser au laboratoire concerne les caractéristiques techniques du semoir subissant l’essai: type, marque, modèle, numéro de série, coordonnées du constructeur, type d’attelage, capacité de la trémie, nombre d’éléments de descente des grains, type d’organes d’enterrage, type de cylindre distributeur, largeur nominale de travail, circonférence de la roue motrice, type de variateur de vitesses, poids à vide de la machine, dimensions hors tout, angle des parois de la trémie, type d’effaceurs des traces des roues du tracteur, type de disques traceurs, facilité d’utilisation, de réglages et de maintenance. Dans le cas du semoir essayé, la potence d’attelage est du type trois points à liaison flottante. Cette conception offre une relative indépendance du semoir par rapport au tracteur. Elle permet à la machine de suivre librement les inégalités du terrain en vue d’améliorer la régularité de la profondeur de semis. La capacité de la trémie est de 490 litres (ou 163 litres par mètre); ce qui est raisonnable si on fait la comparaison avec les trémies des semoirs portés, habituellement commercialisés, dont la capacité de www.agri-mag.com
Tableau 1: Spécifications d’une semence utilisée dans l’essai d’un semoir en ligne classique au laboratoire d’Energie et Agroéquipements de l’IAV Hassan II. Désignations · · · · · · · · · ·
Unités
Le contrôle de la profondeur de semis s’effectue par commande centralisée au moyen d’une tige filetée et une manivelle avec possibilité d’action individuelle sur chaque organe d’enterrage. Les tubes de descente sont télescopiques et munis de socs de type traînant qui ne conviennent, cependant, qu’au travail d’enfouissement en sols friables et soigneusement préparés. La machine est équipée aussi de traceurs latéraux à disques présentant l’avantage d’ouvrir des sillons larges et de bien dégager les débris végétaux. A noter également l’existence de deux paires d’effaceurs de traces montés sur le châssis du semoir derrière les roues du tracteur pour ameublir la terre qu’elles tassent tout en re-comblant les ornières formées. Pour assurer le recouvrement des grains une fois déposés dans leur lit de semis, une herse légère à dents droites flexibles est assemblée à un cadre articulé sur le châssis de la machine et doté de ressorts de compression réglables. Le tableau suivant présente un exemple de caractéristiques techniques qu’il convient de mesurer sur un semoir avant de procéder à son es-
Blé dur Locale (Inconnue) Allongée Moy. = 6,29 ; CV = 9,40 · 39,5 · 798,5 · 13,83 · Grains propres · Non fait · 40°
[mm] [g] [kg/l] [%] [%] [°]
Espèce Variété Forme Uniformité de longueur de 50 grains Poids de 1000 grains Densité apparente Humidité Propreté de la semence Taux de germination Angle de talus de la semence
cuves varient entre 120 et 200 litres par mètre de longueur. De même, le poids du semoir à vide qui est de 460 kg peut être jugé convenable surtout pour une capacité de trémie dépassant 400 kg.
Valeurs · · ·
sai au laboratoire. Conduite de l’essai: Avant de commencer les essais de distribution, il est recommandé de mettre la machine en poste stationnaire et la préparer comme suit : · Etendre une large feuille de plastique sur le sol où l’essai doit être réalisé; · placer la machine sur la feuille étalée en mettant sur cale la partie de l’essieu du semoir qui se trouve du côté de la roue d’entraînement. Cette mise sur cale doit se faire de sorte que la roue en question soit soulevée juste de 1 ou 2 cm car le niveau de la semence dans la trémie doit rester uniforme. · s’assurer de la stabilité de l’appareil et remplir la trémie avec la semence choisie pour faire l’essai; · régler les languettes mobiles à la même valeur; · mettre le cylindre distributeur dans sa position d’ouverte maximale. Noter que dans le cas du semoir ayant fait l’objet du présent essai, le secteur sur lequel se déplace le levier de débit est divisé en 150 unités, numérotées de 10 en 10 entre 0 et 150. Ces graduations principales constituent les principaux repères sur lesquels il convient de positionner le levier pour obtenir un débit donné. Dans le cas du présent essai, les repères notés 30, 60, 90, 120
Tableau 2: Données sur le semoir en ligne classique utilisé dans l’essai de mesure de performances au laboratoire d’Energie et Agroéquipements de l’IAV Hassan II. Désignations · Type d’attelage · Largeur nominale (Ln) · Nombre d’organes d’enterrage · Circonférence de la roue · Capacité de la trémie · Variateur de vitesses · Système d’entraînement · Poids à vide · Type d’organes d’enterrage · Réglage de profondeur · Angle de parois de la trémie · Type de distribution
Unités [cm] [cm] [l] [kg] [°]
Valeurs · · · · · · · · · · · ·
3 points, flottant 274 19 230 490 A came Roue 460 A soc traînant Centralisé 32,5 forcé par cylindre à cannelures droites
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Agro équipement Figure 2:
germer les grains échantillonnés.
Représentation graphique de la variation de la distribution transversale des 19 éléments de descente du semoir essayé pour différents débits
et 150 ont été choisis pour couvrir la totalité du secteur ; · placer le levier de réglage du débit sur le repère de plus grand débit (ici, 150); · placer un bac sous chaque organe d’enterrage. · ouvrir les lumières d’alimentation de tous les distributeurs. Les glissières de ces lumières doivent être entièrement ouvertes pour les grosses graines (fève, haricot, par exemple), à moitié ouvertes pour les grains de moyennes dimensions (blé, orge, …) et légèrement ouvertes pour les grains fins (lin, colza, luzerne, ...). · mesurer la largeur nominale (Ln) et calculer la largeur de travail (Lw) du semoir ainsi que la circonférence (C) de sa roue d’entraînement pour en choisir un nombre de tours correspondant à une surface d’essai égale au centième d’hectare. Le nombre de révolutions de la roue motrice peut être calculé comme suit: 10000 / 100. Lw. C (Lw = Ln + I; avec I: intervalle de semis); · faire tourner la roue une dizaine de fois pour s’assurer du fonctionnement et de la régularité d’alimentation. Une fois cette tâche terminée, vider l’auge de récupération des grains qu’elle contient puis mettez la en posi-
tion de pare-vent; · Ouvrir l’alimentation et s’assurer que le levier de réglage de débit se trouve exactement sur le premier repère, c’est à dire celui du plus grand débit (repère 150 dans le cas du présent essai); · tourner la roue à vitesse constante, à peu près la même que la vitesse de déplacement au champ pendant l’opération d’emblavement; · répéter l’essai trois fois pour chaque repère; · peser les quantités de grains recueillies dans les bacs à la fin de chaque essai et noter les valeurs obtenues dans un tableau préalablement préparé (voir Tableau n°3) et ce avant de les verser dans la trémie; · déplacer le levier, successivement, sur les repères 120, 90, 60 puis 30 et refaire, à chaque fois, la même démarche; et · noter qu’un certain endommagement de la semence est toujours susceptible de se produire lors du passage des grains entre cylindre distributeur et languettes mobiles. Pour cela, et après chaque essai de débits, prélever et peser trois échantillons de 50 grains chacun pour en déterminer le pourcentage d’endommagement. Une méthode plus précise consiste à faire
Evaluation de l’appareil: Le modèle de tableau suivant est proposé pour consigner les résultats des essais. Il contient toutes les informations utiles à l’évaluation de la distribution: les numéros des repères permettant le positionnement du levier de débit, la distance parcourue pendant les essais (ou nombre équivalent de tours de la roue d’entraînement), le nombre de répétitions réalisées pour chaque position du levier de débit, le numéro d’ordre de chaque tube de descente, le poids des quantités de grains obtenues pendant les essais. Les données du tableau 3 serviront à élucider la manière d’interpréter les données des essais. Cependant, pour ne pas encombrer le texte, il ne contient qu’une partie des résultats obtenus lors de l’essai pratiqué au laboratoire. Le poids des quantités délivrées dans les bacs par les organes de descente renseigne sur la précision de distribution transversale pour chaque position du levier de débit ainsi que sur le degré de performance du système de distribution. La représentation graphique de la figure 2 montre les variations enregistrées dans la distribution transversale; c’est à dire les valeurs de débits de chacun des 19 organes de descente du semoir sur une longueur d’essai de 27,1 mètres. Elles permettent aussi de comparer le degré de fluctuations entre les débits correspondant aux différentes positions du levier de réglage (30, 60, 90,120 et 150). La réduction des données en vue d’une analyse aisée passe nécessairement par les calculs statistiques nécessaires des paramètres de position (moyenne et médiane) et des paramètres de dispersion (variance, écarts types, coefficients de variation). Le tableau
Tableau 3: Exemple de données d’essai réalisé sur l’un des semoirs en ligne classique du Département d’Energie et Agroéquipements de l’IAV Hassan II. Numéros de position des tubes de descente dans la rangée (numérotés de gauche à droite) Distances parcourue en mètres
Repères
Répétitions
1
2
1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3 1 2 3
170,2 157,5 172,9 168,8 124,3 86,5 89,4 50,2 48,2 18,5 18,2 -
165,2 164,9 169,7 124,8 125,8 90,3 90,9 51,1 51,0 19,4 19,7 -
…
17
18
19
endommagement
Poids des quantités de grains récupérés dans les bacs 150
27,1
120
27,1
90
27,1
60
27,1
30
27,1
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…….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. …….. ……..
159,9 153,8 152,1 104,6 108,0 76,8 73,1 43,2 42,6 15,7 16,0 -
167,0 156,4 164,9 116,1 111,6 76,1 81,9 45,7 44,3 17,4 16,7 -
162,3 159,1 159,3 113,6 104,9 80,8 74,0 44,3 42,6 16,7 16,2 -
0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 www.agri-mag.com
4 donne, pour chaque repère et pour chaque répétition, les débits totaux des 19 organes de descente, les débits moyens de chaque organe, les écarts types et les coefficients de variation. Il présente aussi les doses moyennes du semoir en kg/ha pour les différentes positions du levier de réglage de débit. Le degré d’uniformité de distribution est déterminé par le coefficient de variation (CV). Dans le cas de notre essai, l’uniformité peut être jugée excellente car le CV de l’ensemble des essais est en deçà de 10%. En effet, l’uniformité est excellente si CV < 10%, satisfaisante si 10% < CV < 15% et mauvaise si CV > 15%. Néanmoins, il convient de remarquer que le coefficient de variation n’est pas constant pour les cinq positions du levier de débits; il a tendance à croître, quoique faiblement, des grands aux petits débits: il passe de la fourchette [4,1 à 4,4] pour la position 150 aux valeurs comprises entre 5,8 et 6,2 pour la position 30.
Tableau 4 : Réduction des valeurs de l’essai du semoir en ligne classique présentées dans le tableau n°3
Afin de pouvoir exploiter les données du tableau précédent pour la détermination de la performance du système de distribution, il convient de les réduire comme le montre le tableau 5. A ce niveau, il importe de signaler que la distance parcourue pour le repère 30 a été augmentée arbitrairement pour réduire l’erreur commise, car les quantités délivrées étaient très faibles. Noter, aussi, que la dose à l’hectare pour un taux de germination égal à 100% et un endommagement nul, peut être calculée à partir de la formule suivante:
avec un coefficient de corrélation R(x,y) = 99,92
Q=
qu �10000 Su
où: Q: Dose par hectare (kg/ha); qu: Quantité totale de semence récupérée sur la longueur d’essai; Su: Surface d’essai: largeur de travail «Lw» × longueur correspondant au nombre de tours effectués pendant l’essai. Selon la méthode élaborée par l’Institut de Machines Agricoles de NARO-Omiya, la représentation graphique de la moyenne des trois répétitions des doses à l’hectare en fonction des positions du levier de réglage de débits correspondantes (Figure 3) renseigne sur la performance du système de distribution du semoir. Autrement dit, la précision de ce système est estimée par le degré de linéarité des différentes doses à l’hectare. Ainsi, un système de distribution est dit performant à 100% lorsque les points représentant les doses mesurées se trouvent tous alignées sur une même droite. www.agri-mag.com
Repère
150 120 90 60 30
Débit global des répétitions [g]
Moyenne par organe [g]
Ecart type «S»
Coefficient de Variation
3100,5 3001,3 3044,9 2183,4 2100,2 1443,0 1530,4 0873,1 0852,1 0322,9 0318,7
163,2 158,0 160,3 114,9 110,5 080,2 080,5 046,0 044,8 017,0 016,8
7,2 7,2 6,6 5,3 6,6 4,6 4,8 2,4 2,3 1,0 1,0
4,4 4,5 4,1 4,6 6,0 5,7 5,9 5,1 5,1 5,8 6,2
Dans le cas du présent essai, le modèle de régression qui s’ajuste le mieux aux débits en fonction des positions du levier de réglage est une droite d’équation:
De manière résumée, nous pouvons dire que: § La répartition transversale des organes de descente des grains est quasi identique. De ce fait, le débit de l’appareil peut être déterminé, avec une bonne approximation, à partir des débits de quelques organes de descente seulement; § la relation entre les débits fournis par le système de distribution et les positions du levier de réglage de débits est presque linéaire; § la manipulation de la machine et de ses différents organes de réglages est aisée et sa maintenance est facile ; et § la sécurité de l’opérateur pendant le travail (étalonnage, essai, semis, maintenance) est bonne.
Moyenne par organe et par repère [g]
Débit moyen du semoir [Kg/ ha]
160,5
374,0
112,7
262,7
080,4
187,3
045,4
105,8
016,9
039,4
et théorique au champ (ha/h). Noter à ce niveau que des vitesses de travail excessives peuvent entraîner des irrégularités au niveau de la profondeur de semis surtout dans des lits motteux. Une vitesse raisonnable doit se situer entre 5 et 6 km/h. Si toutefois, le lit de semis est correctement préparé, la surface de la parcelle nivelée et le semoir bien réglée, la vitesse peut atteindre même 8 km/h. Pour effectuer convenablement les essais au champ sur matériel de moyenne puissance, des parcelles de 40 mètres de long et 20 mètres de large sont recommandées. Les essais doivent être effectués avec trois types de semences différentes de point de vue taille et dans trois conditions différentes de sols. La régularité de la profondeur de semis peut être mesurée immédiatement après l’opération d’emblavement en faisant des fouilles minutieuses et assez dispersées dans chaque parcelle d’essai. Ce travail est plus difficile à effectuer que dans le cas d’un essai de semis de précision.
ESAIS ET EVALUATION AU CHAMP:
La détermination des performances réelles d’un semoir ne peut être complète que par des essais effectués dans les conditions réelles d’utilisation. Ces essais ont trait à l’influence des vibrations, de la pente, de la vitesse, de l’état structural du lit de semis, etc. sur la dose à l’hectare, la profondeur d’enterrage, la fréquence de bourrages, ... puis à la facilité d’utilisation, de maintenance et de réglages. Ils permettent, également, de déterminer le glissement, le temps total de travail, le temps perdu dans les tournières, le temps des arrêts au champ pour causes de maintenance, de pannes et autres imprévus. Ces mesures sont utilisées pour le calcul de l’efficience (%) et des capacités effective
Figure 3: Représentation graphique
de la performance du système de distribution du semoir en ligne classique essayé au laboratoire.
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Agro équipement Tableau 5: Résultats de performance du système de distribution du semoir essayé Repère
30
60
90
120
150
45,2
27,1
27,1
27,1
27,1
Test 1
538,2
873,1
1443,0
2183,0
3100,5
Test 2
531,1
852,1
1530,4
2100,2
3001,5
Test 3
-
-
-
-
3044,9
Moyenne [g]
534,7
862,6
1486.7
2141,6
3048,9
Dose [Kg/ha]
39,3
105,8
0187,3
0262,7
0374,0
Distance parcourue [m]
Poids total [g]
La levée peut, aussi, être considérée comme indicateur de performance. Il est donc important de déterminer le taux de levée à partir des parcelles d’essais, et ce au stade 2 à 3 feuilles. Il faut effectuer 10 mesures sur des placettes de 2 mètres. Les résultats de comptages de levée obtenus sont, généralement, plus précis dans le cas d’un semis de précision que dans celui d’un semis en ligne ou à la volée. La fiche descriptive des conditions d’essais doit contenir, au minimum, les informations suivantes: • Le responsable et la date d’essai; • la localisation, la taille et une brève description des parcelles; • le type, la texture et l’humidité des sols; • la quantité de chaumes • la structure du lit de semis; • la régularité de la surface du lit de semis; • le précédent cultural, etc. Lorsqu’un épandeur d’engrais est combiné au semoir en question, des essais similaires à ceux effectués pour le se-
FICHE TECHNIQUE 1
mis sont également reproduits au laboratoire et au champ sur l’épandeur.
CONCLUSION:
L’intérêt recherché par l’essais et l’évaluation des équipements agricoles est d’offrir aux utilisateurs des moyens de travail performants et de bonne qualité. Cette action permet de faire une appréciable économie en pièces de rechange et en temps consacré aux opérations culturales, à la maintenance et aux réglages. Elle aide aussi à assurer une production de qualité. En l’absence d’un centre agrée d’étude et d’expérimentation de matériel agricole, les essais de détermination des performances du matériel agricole, peuvent être confiés, par exemple, à certains services du ministère de l’agriculture (écoles, instituts et centres de formation, centres régionaux de recherche agronomique, etc.). Le rôle de ces centres serait d’étudier et de certifier la qualité du matériel agricole. La documentation technique fournie avec chaque équipement doit contenir une fiche technique faisant office de
EXEMPLE DE MODELE DE RAPPORT D’ESSAI SIMPLIFIE D’UN SEMOIR EN LIGNE CLASSIQUE Machine essayée, marque, version, numéro de série
rapport simplifié d’essai et d’évaluation (Cf. Fiche technique I). Dans ces conditions, et pour obliger les fabricants et les importateurs de matériel agricole à faire de leur mieux, la subvention, par exemple, peut ne pas être accordée que pour les équipements agricoles certifiés par lesdits organismes étatiques. Ainsi, l’instauration d’un pareil filet ne laissera passer à travers ses mailles que le matériel de qualité. Evidemment, le problème qui restera posé est celui de l’évaluation locale, car pour élaborer un référentiel national, il faut entre 15 et 20 ans de travail d’essais de différents équipements et dans différentes conditions d’utilisation. En attendant, il est possible de se référer aux standards régionaux des pays les plus proches de nos conditions d’utilisation et d’associer, objectivement, les avis des agriculteurs des différentes régions marocaines.
Commentaire des résultats de l’essai: 1. Performance: La relation entre doses à l’hectare et positions du levier de réglage du debit est presque linéaire. 2. Précision: La variation de la distribution transversal est non significative. Le débit du semoir peut être déterminé à partir de quelques organes de descente seulement. 3. Maniabilité de la machine: Bonne. 4. Sécurité: Bonne
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Terroir
Raisin de table Le cépage qui fait la fierté de tout Abdelmoumen Guennouni
Doukkali
Dans la région de Doukkala, la viticulture est très ancienne et remonte au temps des Portugais qui avaient fondé la ville de Mazagan au 16ème siècle et auraient introduit la culture de la vigne. A l’origine, elle était cultivée à double fin pour la production de raisins de table et de cuve (production de vin, comme attesté par la cave de Laamria, et dont la date de création remonte à 1929).
E
xtrêmement réputé sur les marchés, Le raisin Doukkali est constitué de grappes très denses tout en présentant l’inconvénient d’être difficile à nettoyer. Les années de sécheresse, il se concentre en petites grappes très sucrées, proches de la consistance et du goût du raisin sec, et les années humides, il devient extrêmement juteux. Suite à sa grande réputation et notoriété, aux particularités de son terroir, à son goût spécifique, sa fermeté, et sa richesse en sucre ainsi qu’aux efforts fournis par tous les acteurs de la filière, le cépage Doukkali a obtenus l’appellation IGP à la demande du Groupement d’intérêt économique « Mountiji Al Ainab Doukkali ». L’aire géographique couverte par l’Indication Géographique « Raisin Doukkali » s’étend sur deux Provinces : El Jadida et Sidi Bennour. La culture de la vigne dans la région des Doukkal-Abda participe à hauteur de 27 % à la production nationale en raisins de table, et représente près de 33 % de la superficie nationale du vignoble de table avec ac-
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tuellement 12.700 ha répartis sur 20 communes. Le vignoble Doukkali est cultivé par 10.500 agriculteurs chez lesquels dominent des micro-parcelles de 1,5 à 2 ha en moyenne et qui assurent chaque année plus de 38 000 tonnes de raisin (sur une production nationale de 230.000 t). Sur le plan agroclimatique, il est peu exigeant et peut se développer sur sol sablonneux, pauvre, sans irrigation, faible pluviométrie et avec peu de traitements phytosanitaires. La conduite de ce raisin de table précoce, d’après M Brahim Elanbi (Régional Sales Manager - Valagro North Africa), est majoritairement traditionnelle avec des techniques de production ancestrales, simples, des pratiques culturales limitées et qui ont peu évolué depuis des décennies : - des plantes quasi rampantes, - une seule taille annuelle en début de cycle (taille d’hiver), - aucune autre intervention sur les cépages n’est effectuée en cours de culture jusqu’à la récolte. - la plantation d’un vignoble se fait en creusant des trous profonds et
en plantant des rameaux de grande taille (1 m environ) afin de bénéficier de l’humidité accumulée en profondeur. - pas de plants certifiés ni de greffage - avec la baisse des précipitations et
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Nouvelle structure de palissage du producteur Hassan Elanbi à Beni Hilal
entre autres cultures, le manque d’études scientifiques sur cette variétés, et la réticence à engager des investissements conséquents ne permettent pas l’adoption de nouvelles techniques et améliorations. Les rendements sont par conséquent, très faibles et ne dépassent pas 3 à 4 t/ ha selon les années et les conditions de la campagne (précipitations), soit très loin du potentiel du cépage qui dépasse les 35 Tonnes par hectare avec les nouvelles techniques (palissage et forte densité de 2222 plants/ ha).
Cueillette et conservation
Vignoble palissé à gauche M. Brahim Elanbi avec le producteur Aziz à Boulaouane
Commercialisés localement et nationalement, ces raisins très appréciés des consommateurs sont consommés frais ou séchés traditionnellement par les femmes de la région. Pour la commercialisation, les producteurs non organisés, dépendent des variations du marché et de la pression des intermédiaires qui profitent des prix rémunérateurs qu’apporte la précocité de la production. Il faut rappeler que le raisin est un fruit non climactérique et qu’il doit être récolté à pleine maturité car il n’évolue pas une fois séparé de la plante, contrairement à d’autres fruits, d’où la nécessité de bien déterminer la date de cueillette.
Les raisons d’un Déclin
la fréquence des épisodes de sécheresse, les agriculteurs commencent à irriguer et le goutte à goutte commence à se généraliser surtout dans les parcelles qui commencent progressivement à adopter la conduite palissée et, chez certains, le paillage plastique. - des traitements d’hiver sont pratiqués avec utilisation d’huiles blanches (insecticides) et du Cuivre. Les maladies les plus fréquentes sont, selon les années et les niveaux des précipitations : le mildiou, l’oïdium et le botrytis. En tout, dans l’année 4-5 traitements sont effectués en culture sans irrigation. - en termes de fertilisation, au début de la campagne, un apport de fond 80
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NPK est réalisé. - pratiquement pas d’études relatives à l’utilisation de facteurs de croissance dans ce domaine et l’utilisation d’acide gibbérellique est évitée vu le manque de maitrise de la technique (doses et époques d’application, …) - durée de vie d’un vignoble : une grande partie (2/3) des plantations dépassent 30 ans et certains vignobles actuels ont jusqu’à 80-100 ans d’âge et continuent de produire, mais malheureusement les maladies du bois comme l’ESCA commencent à se propager. La faible technicité des producteurs, non spécialisés, qui cultivent la vigne
Cependant, contrairement à toute attente, la culture du raisin Doukkali a baissé au lieu d’augmenter. Ainsi, la superficie cultivée est passée de 20.000 ha, au début des années 1960, à 13.844 ha en 2004 et plafonne depuis plusieurs années. Actuellement, la superficie s’étend sur 12.700 ha. Ces chiffres indiquent une baisse dépassant 35% en un demi-siècle. Des études menées au niveau de la région ont relevé un certain nombre de contraintes qui entravent le développement de ce secteur, à savoir : - l’âge avancé des cépages : les plantations âgées de plus de 35 ans occupent plus de 65% de la superficie totale réservée à la vigne ; - l’absence d’un parc à bois authentique de la variété Doukkali ; - le faible niveau de technicité des viticulteurs dont la majorité sont âgés et réticents à l’adoption des conseils prodigués par les techniciens ; - la conduite traditionnelle du cépage : faible densité des plantations, souches mal formées et mal taillées, la fertilisation et les traitements phytosanitaires sont aléawww.agri-mag.com
Journée de sensibilsation sur le raisin de table dans la région de Beni Hilal, Douar Ouled Azzouz
toires et mal appliqués, l’opération de greffage est quasi inexistence chez les viticulteurs
Journée de sensibilsation pour les agriculteurs de la coopérative Jawharate Boulaouane à Boulaouane
de table Doukkali et se caractérise par climat et un sol très adaptés à la culture du raisin.
En conséquence, de nomAssociation Béni breuses mesures ont été préconisées parmi lesquelles : Hilal d’Education - le rajeunissement et l’amélioration et de Développement : des performances du cépage, - la sélection des clones productifs جمعية بني هالل للتربية و التنمية à partir du patrimoine de la région Elle a été créée à BENI HLAL en 2013 dans le but de constituer un parc à par des jeunes originaires de cette bois authentique ; zone dans l’objectif d’aider les pro- la réalisation des essais de ducteurs de la région de Doukkala à démonstration sur les sys- améliorer les techniques de productèmes de conduite de la vigne ; tions agricoles. - la formation des cadres et tech- Selon M. Brahim Elanbi, la création niciens de l’ORMVAD, des agri- de l’association Béni Hilal d’Educaculteurs et les fils d’agriculteurs. tion et de Développement découle du constat des faiblesses de la viticulCependant, depuis quelques an- ture dans la région. Ainsi, consciente nées, des agriculteurs de plus en de l’importance économique de la plus nombreux, ont manifesté leur vigne pour la zone, l’association s’est intérêt pour l’extension progressive fixé un certain nombre d’objectifs : de la vigne en irrigué avec des tech- - sauvegarde et mise à niveau du viniques plus modernes de palissage gnoble Doukkali existant, l’amélioraet de conduite. tion de sa productivité et la valorisation de sa production, Béni Hilal, - le renouvellement et le rajeunisseUne zone entre ment des vergers de vignoble avec tradition et modernisation des nouvelles techniques (forte denD’après les anciens, la viticulture au- sité et palissage), (voir photo) rait débuté dans la région de Béni - Améliorer la conduite de la vigne et Hilal avec l’installation de colons de la productivité étrangers (Français, Portugais) pen- - encadrement des producteurs dant la colonisation, qui ont exploité (qui manquent de technicité et une ferme de 200-300 hectares de d’encadrement) en organisant des vignoble avec des plants importés. journées en collaboration avec des Plus tard les agriculteurs de la région sociétés spécialisées dans la fertilisaont récupéré des sarments qu’ils ont tion et la protection des cultures sur plantés chez eux, donnant ainsi le des problèmes particuliers, départ à une culture qui aboutira à - la culture palissée est pratiquée la variété population (cépage) Douk- dans la région de BOULAOUANE dekali actuelle. puis plus 7 ans, alors que, à Béni Hilal, ça ne fait que 2-3 ans. La région - l’amélioration des conditions de Beni Hilal est une commune rurale commercialisation et la valorisation de la province de Sidi Bennour où des produits par un bon emballage, la population pratique l’agriculture, l’élevage et entre autres, la viticul- - Encourager les producteurs à s’orture. Lors du recensement de 2004, ganiser sous forme de coopératives la commune comptait 17 288 habi- et associations pour mieux bénéficier des aides Etatiques. tants répartis dans 2 945 ménages. La région de Beni Hilal est la première région de production du raisin L’action de l’association et les efforts www.agri-mag.com
des agriculteurs ont conduit à une amélioration notable du rendement qui était initialement de 4-5 t/ha en moyenne pour les cultures traditionnelles et atteint aujourd’hui 35-40 t/ ha pour les cultures palissées avec taille, effeuillage, goutte à goutte et fertigation, traitements phytosanitaires et soins appropriés.
La viticulture au Maroc
D’après le ministère de l’agriculture, au niveau national, la superficie de la vigne au titre de la campagne agricole 2017-2018 est de l’ordre de 43.106 Ha, dont 36.178 Ha de vignoble de table et 6.928 Ha de vignoble de cuve, représentant respectivement 84% et 16 % de la superficie totale. La vigne de table est localisée principalement au niveau des régions de Casablanca-Settat (41%) ; Marrakech-Safi (24%) ; Rabat-Salé-Kenitra (11%), FèsMeknès (10%) et l’Oriental (7%). La production totale moyenne en raisins est de 357.000 T/an (moyenne des cinq dernières campagnes). Au titre de la campagne 2017-2018, la production globale en raisin était de 427.138 T contre 342.690 T pendant la campagne précédente, soit une augmentation de 24%. La production nationale en raisin de table s’élève à 365.273 T lors de la campagne 20172018, contre 290.150 T pour la campagne 2016-2017, soit une amélioration de 26%. Quant à la production en frais destinée à la transformation (raisins de cuve), elle a connu une hausse de 18%, en passant de 52.540 T en 20162017 à 61.865 T en 2017-2018. Agriculture du Maghreb N° 122 - Sept/Oct 2019
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