Agriculture du Maghreb N째 66 Mars 2013
EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com
Directeur de publication Gérard COUVREUR
Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID
Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI
Ont participé à ce numéro : Pr. Ezzahiri Brahim Pr. A. SEKKAT Dr Mohamed Sbaghi FATNI Abderrahmane Dr Abdelkrim Aidi Mohamed Zahidi
Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI
Conception Graphique Yassine NASSIF
Imprimerie PIPO
Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr
Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.
Edito Le formidable potentiel du terroir marocain
S
elon le vieux dicton, de est le 12ème exportateur mondial de « l’arbre qui cache la plantes aromatiques) et aussi, il faut forêt », l’importance au le signaler, un net accroissement de la demeurant légitime, donndemande locale pour ces produits du née à nos exportations terroir. agricoles dans le secteur Autre grand produit du terroir au des fruits et légumes frais, aurait-elle Maroc qui pourrait se positionner en involontairement masqué, le potentpays de référence, le cactus devrait tiel maintenant reconnu du terroir représenter quelques 200.000 ha de marocain. production d’ici 2020, avec un rendTout a commencé officiellement en dement estimé entre 8 et 10t/ha. Ses février 2006 (mais évidemment bien dérivés : pharmacologie, cosmétologavant), avec la création du réseau gie, alimentation humaine et fourrage marocain de l’économie sociale et pour le bétail, représentant un formidsolidaire (REMESS), destiné à développdable potentiel de développement. per les capacités de productions des Enfin, depuis quelques années, et petits agriculteurs. Action renforcée signe de l’intérêt croissant accordé à deux ans plus tard, par la publication cette filière, des salons professionnels en mai 2008, de la loi relative aux s’inscrivent désormais dans le cadre signes distinctifs d’origine et de quald’actions accompagnant le déploiemlité, clairement mis en valeur dans le ment du Plan Maroc Vert où les petits cadre du Plan Maroc Vert. agriculteurs restent l’élément central C’est dans ce cadre que nous avons dans ce développement des filières assisté à l’enregistrement de nouvdu terroir : veaux labels de « produits du terr- foire régionale des produits du roir » : huile d’argan, huile terroir en novembre dernier à d’olive, clémentine de BerkCasablanca, kane, amandes de Tafraout, - promotion des produits agricmiel d’Azilal, safran de coles du Souss Massa Draâ à Taliouine, rose de Kelaât Agadir dans le cadre du SIFEL Mgouna, dattes majhoul de en décembre 2012, Tafilalet et bien d’autres à - enfin, chaque année en avril, venir, confirmés sans doute le SIAM à Meknès, avec cette au prochain salon SIAM à formidable promotion des Meknès. produits du terroir. Un formidable potentiel qui Gérard Couvreur Le marché local aussi s’annoncconfirme la légitimité du Directeur de publication ce porteur, avec la naissance terroir marocain, son origd’une demande de consommatginalité et sa diversité. Cet teurs marocains exigeants et essor bien amorcé, s’explique aussi qui va de pair avec l’émergence d’un par un nouveau positionnement des mode de vie alimentaires urbain, en producteurs nationaux sur le marché faveur de la qualité et de la préoccupà l’export (le Maroc par exemple, pation sanitaire.
Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013
Sommaire
Nos annonceurs AFEPASA AGRICONFERENCE AGRIDATA AGRI-EXPO Larache AGRIMATCO AGRIMATCO AGRIMATCO AGRIMATCO AGROSEM AGROSEM Agrospray Agrospray AGUIRRE BADRA BASF BAYER CS BAYER CS BAYER CS BAYER CS BAYER CS Beillard Charaf-Fertima Charaf-Fertima Clause CMGP CNH COGEPRA Gautier Semences IEC Design ILPERSA IRRISYS IRRITEC LAFOND MAMDA MASSO MEDFEL OTECH SIFEL Salon SIPCAM SIPCAM SIPSA TECNIFRIO TECNIDEX Tessenderlo TIMAC TREFIMED Ubifrance VALAGRO VALAGRO VILMORIN YARA
52 13 55 21 59 60 61 77 66 67 71 73 52 65 81 2 57 69 75 79 70 5 85 63 96 89 14 65 23 50 11 41 72 7 53 33 15 9 42 43 35 47 48 38 95 46 31 25 44 37 51
Actalités
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Culture du bananier 30 En évolution, malgré les difficultés Culture de la carotte 36 dans la région de Berrechid
Dossier agriculture Espagnole
Les maladies cryptogamiques de la vigne 56 Dossier tomate export 62 CAMPAGNE 2012/2013 Le pommier 68 face à des contraintes en partie surmontables Dossier protection du pommier Protection phytosanitaire contre les acariens du pommier 74 Le feu bactérien des rosacées à pépins 78 Vergers de pommiers conduits en confusion sexuelle Attention au changement de statut des ravageurs : Cas de la Sésie 82 Les maladies foliaires du blé 84 Quel est le risque pour cette campagne ? Betterave à sucre 88 Superficies, rendements et productions de 1960-61 à 2010-11 Elevage de caprins 92 Dans la province d’ifrane
Cahier Arabe Croplife CAM MAMDA AGRICONF Agriculture du Maghreb
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Petites annonces
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Actu Actu Céréaliculture
Le réchauffement climatique favorise-t-il vraiment la croissance des céréales ?
Les modèles de simulation des changements climattiques globaux et régionaux affirment que, si la temppérature moyenne est plus élevée, les jours chauds (températures en après-midi supérieure à 30 degrés) pendant la période de croissance des plantes seront significativement plus nombreux, d’où un stress thermmique sur la majorité des cultures céréalières. Ces températures extrêmes ont un effet marquant sur la croissance et la reproduction des plantes. Des expériences en laboratoire et des observations sur le terrain montrent que pour certains types de cultures céréalières sensibles à la température pendant la floraison comme le blé et le riz, les chutes de rendement sont très importantes dès que le thermomètre dépasse les 30 degrés. Toutefois, une augmentation de la concentration de CO2 dans l’atmosphère a un effet positif sur la photosynthèse et conduit souvent à des rendements plus élevés, si les autres facteurs environnant (disponibilité des nutriments) le permettent. La modélisation des effets, parfois opposés, des changements climatiques sur la production agricole manque de données pertinentes provenant d’essais sur le terrain. L’Institut pour la biodiversité de Thünen-Brunswick (Basse-Saxe) souhaite se pencher sur cette problématique. «Au cours des
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trois prochaines années, nous réaliserons des séries de tests dans des conditions pratiques où nous étudierons le comportement du blé pendant la floraison grâce aux installations de chauffage en champ pouvant simuler momentanément des épisodes de chaleur», explique le directeur de l’institut Dr. Hans-Joachim Weigel. Ces variations thermiques sont effectuées avec un système de radiation infrarouge, à la fois avec la concentration actuelle de CO2 de 395 parties par million (ppm) ainsi que pour la première fois au monde avec une concentration de 550 ppm, ce qui représente la concentration atmosphérique de CO2 prévue autour de 2050. Les chercheurs examineront en détail le développement du grain, le rendement du plant et la qualité du blé. D’autres tests à plus large échelle sont également prévus afin de modéliser les effets au niveau de la plante, des surfaces agricoles et du paysage en général. Source : notre-planete.info
Actu Actu Salon
SIMA-SIMAGENA 2013 RECORD DE FRÉQUENTATION Avec près de 1 700 entreprises représentées venant de 40 pays, le SIMA-SIMAGENA, qui s’est tenu à Paris-Nord Villepinte (France) du 24 au 28 février 2013 sur plus de 25 hectares, affiche un taux record de fréquentation.
C
’est en effet dans un contexte favorable pour le secteur des agroéquippements que le salon de toutes les agricultures a enregistré 248.800 entrées (dont un quart en provenance de l’international), soit une progression de plus de 18% par rapport à l’édition précédente. Le sallon a été également marqué par de nombreuses visites ministérielles, la venue d’une trentaine de délégattions officielles internationales et de plus de 330 délégations étrangères. Dès l’ouverture, les visiteurs se sont
pressés dans les allées du salon pour découvrir les dernières innovations en faveur d’une agriculture performmante et durable. Le SIMA-SIMAGENA a apporté des réponses concrètes en mettant en avant des machines et des techniqques respectueuses de l’environnemment, de l’eau et de la terre comme les nouvelles pratiques du travail du sol ou l’irrigation raisonnée. A travers différents secteurs, le visiteur a pu découvrir les bonnes pratiques pour répondre à cet objectif d’une agricultture performante et durable.
CNH
DEUTZ-FAHR De gauche à droite : Carlo Lambro, New Holland Agriculture Vice President EMEA Franco Fusignani, Brand President New Holland Agriculture Robert Hatz, Head of New Holland Hay&Forage Product Management Hedley Cooper, Head of New Holland Harvesting Product Management Alain Faugas, Head of New Holland Agriculture France pendant la conférence de presse New Holland au SIMA 2013
CLAAS
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Actu Actu Entreprise
LUCAS G
PAILLEUSE PAILLE COURTE (< 4cm)
A l’occasion de la 75ème édition du SIMA de Paris, la société Lucas G a présenté une machine qui le replacce dans l’innovation au sein de son cœur de métier historique le paillage. La renommée de la marque vendéenne n’est plus à prouver en matière de distribution et de paillage avec sa fameuse gamme Castor commercialisée dans
le monde entier. Afin de répondre aux problématiques de rareté de la paille avec des prix très variables sur cette matière première, mais aussi de s’ouvrir de nouveaux marchés dans les domaines avicoles et du maraîchage, Lucas G lance une machine capable de couper de manière très fine de la paille. Cette machine laissera la possibilité aux
Pépinières Brokaw
L’expérience au service des producteurs Le groupe Pépinières Brokaw, développe son activité de production de plants subtropicaux (manguier, avocatier, papayer, kakis, annonier…) aux Etats Unis (42 ans d’activvité), en Espagne (26 ans), au Maroc (6 ans) et au Chili (5 ans). En plus de son activité de pépiniériste, Brokaw est également producteur de fruits dans ces pays, directemment ou associé à d’autres personnes. Actuellement, Brokaw a en exclusivité les différentes licences de l’université de Californie et de Merensky (Afrique de Sud), pour reproduire de nouvelles variétés productives ainsi que les différents porte-greffes, aux USA, en Europe et en Afrique du Nord. Grâce à ses relations privilégiées avec ces entités de recherche, le Groupe bénéficie régulièrement des dernières innovations variétales, qui vont bientôt
couvrir même les agrumes. Au Maroc, la production d’avocats reste pour l’instant limitée, et principalement destinée au marché
Manguier osteen 24
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éleveurs de pouvoir couper ou non leur paille selon leur besoin de 4 à 10 cm. Un brevet a été déposé pour ce nouveau principe. Il réside dans la turbine équipée des couteaux et de son fonctionnement avec la chambre de coupe. La forme de la machine reste connue des éleveurs, puisqu’elle est basée sur une caisse et un démêleur issue de la gamme Castor avec un démêleur à entrainement mécanique, un fond mouvant régulé à barrette boulonnée
local qui offre des prix intéressants aux agriculteurs, contrairement à d’autres produits comme les agrumes et la tomate. Par ailleurs, pour l’avocat, il n’existe pas encore une exportation bien développée et organisée. Dans l’avenir, afin de pouvoir rivaliser avec d’autres origines sur le marché international, il va falloir faire un choix judicieux des variétés les plus performantes et des techniques de culture adaptées. Dans ce sens, les producteurs pourront compter sur l’expérience de Brokaw, pionnier dans la reproduction clonale de l’avocatier, avec des porte-greffes qui résistent aux différentes contraintes
et ajustable depuis l’extérieur. Les résultats sont convaincants puisque 90% des brins ressortent autour de 4 cm avec la chambre de coupe activée et environ 10 à 20 cm avec la chambre de coupe désactivée. Cette machine répondra donc aux besoins des éleveurs de volailles mais aussi de tous ceux qui souhaitent mieux maîtriser leur quantité de paille. Pour plus d’informations www.lucasg.com
Plants d’avocatiers en pépinière de production et qui permettent une amélioration de la productivité. Le groupe dispose également de techniciens spécialisés dans la culture de l’avocatier et dans l’organisation commerciale des ventes des fruits. Contact Tel. : 0661158496 - Fax : 0539520190 agricolamirallano@yahoo.es
Agro Spray Technic
Séminaire sur le pommier à Midelt C’est à Midelt, l’un des principaux terroirs de production de la pomme au Maroc que la société Agro Spray Technic a choisi d’organiser une journée d’information au profit des arboriculteurs de la région. Pas moins de 130 professionnels ont répondu présent et suivi avec grande attention les exposés des experts conviés et de l’équipe Agro Spray Technic. La présentation de Pr Ahmed SEKKAT, Enseignant Chercheur à l’ENA de Meknès, a porté sur les points suivants : - Principaux ravageurs du pommmier - Moyens de lutte contre ces ravageurs: moyens chimique et intégrés - Lutte par confusion sexuelle : efficacité et limites - Proposition d’exemples de lutte intégrée contre les princcipaux ravageurs du pommier dans la zone de Midelt. Dans la première partie de son exposé, Mr. Yves BARRANCO, conseiller en arboriculture, a fourni un ensemble de recommmandations à même d’aider les arboriculteurs à réussir leurs cultures. Il s’agit notamment de : - Connaître parfaitement son premier Capital : le sol - Rechercher l’adéquation esppèce/variété/clone avec son marché. - Assurer le meilleur développemment possible de sa culture. - Maintenir la qualité initiale jusqu’à la vente. - Assurer la régularité quantitattive de sa production. - Connaître et maîtriser ses charges et budgets de producttion.
- Manager, former ses ressourcces humaines. Ensuite, il a expliqué l’importtance de l’éclaircissage chimiqque des arbres fruitiers comme facteur clef de réussite en prodduction fruitière. Il a présenté les produits utilisés, leurs modes d’action, la période d’utilisation de chaque produit et les doses d’utilisation. Enfin, il a montré la stratégie à suivre pour un bon éclaircissage en se basant sur la charge de l’arbre, le rendement et le calibre recherchés, et ce qu’il faut apporter pour atteinddre les objectifs désirés.
La confusion sexuelle,
Solution confirmée au carpocapse Avec la limitation des produits disponibles sur le marché et le développement de résistances, la lutte chimique contre le carppocapse devient de plus en plus problématique. Compte tenu du nombre de traitements chimiqques qui peut dans certains cas dépasser 10 interventions par an et du coût de chaque traitement, la lutte contre la carpocapse est très couteuse. A cela s’ajoutent d’autres inconvénnients relatifs à l’apparition de
résistances, aux problèmes de résidus sur les fruits (consommmateurs) et aux effets sur les auxiliaires utiles notamment les prédateurs d’acariens. En effet, il a été prouvé qu’il existe une étroite relation entre la gestion du carpocapse et des acariens. Plus on traite contre le carpocapse, plus on élimine la faune auxiliaire prédatrice des acariens, favorisant ainsi leur pullulation. Dans ce contexte, la technique de la confusion sexuelle apparraît plus que jamais comme une alternative intéressante et efficcace. C’est pour cette raison que la société Agro Spray Technic a introduit GINKO, un produit innovant dont les avantages ne sont plus à démontrer et qui a fait ses preuves dans de nombbreux pays, y compris au Maroc. Il s’agit d’un diffuseur qui émet tout au long de la saison une phéromone similaire à la phérommone sexuelle naturelle émise par la femelle du carpocapse. Ceci a pour effet de désorienter le mâle et d’empêcher l’accoupplement avec la femelle et la reproduction. Le cycle du ravaggeur est ainsi interrompu avant le stade larvaire nuisible. De plus, l’introduction de la confussion sexuelle comme base de la protection contre le carpocapse permet parallèlement d’éviter 2 à 4 applications acaricides (grâce à la préservation des prédateurs d’acariens).
L’éclaircissage,
pour un meilleur calibre et une meilleure qualité L’éclaircissage est une techniqque qui vise à ajuster la charge des fruits au potentiel productif de l’arbre, ce qui permet d’avoir
Prof. Ahmed Sekkat de l’ENA de Meknès
M. Yves Barranco, consultant en techniques de production fruitière
une production régulière, avec des fruits de gros calibre et de meilleure qualité. Les exigencces actuelles du marché, qui privilégient le bon calibre et la régularité de la production, ne peuvent qu’encourager le reccours à cette technique. A noter que l’éclaircissage est d’autant plus efficace qu’il est pratiqué tôt après la floraison (juste avant que les fruits n’atteignent 15 mm de diamètre). Cependant, l’éclaircissage mannuel généralement pratiqué n’est souvent pas satisfaisant. MaxCel (6BA), la nouvelle soluttion d’éclaircissage chimique de la société Agro Spray Technic, permet de réduire le temps d’éclaircissage, réduire la comppétition naturelle entre les fruits pendant la période de dévelloppement, obtenir des fruits avec une plus grande valeur ajoutée (fruits plus gros et plus fermes), favoriser un meilleur retour à fleurs l’année suivante et surtout éviter le problème de l’alternance d’une campagne à l’autre. Autant d’atouts qui font de MaxCel un investissement très rentable pour le productteur. Les débats ouverts à la fin des exposés ont permis un impportant partage d’expérience entre les producteurs et les intervenants. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013
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Dossier
Agriculture Espagnole La production agricole espagnole a connu une croissance de 7,5% entre 2000 et 2010, due en grande partie au secteur de la production végétale (+10,2%). En 2010, la production végétale repprésentait 66,1% du secteur agricole global et la production animale 33,9%. Pendant la période analysée, les répartitions moyennes entre ces deux filières ont été de 64,1% pour la production végétale et de 35,9% pour la production animale. Dans le secteur de la production végétale, fruits et les légumes représentaient environ 56%, suivis par les céréales (15,5%), l’huile d’olive (9%), les plantes industrielles (5,3%), les plantes fourragères (2,6%), les pommes de terre (2%) et autres.
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Dossier Agriculture Espagnole
Le maraîchage en Espagne
Le
maraîchage espagnol est marqué par l’impor tance d’une double structure de producttion : la production sous serre et le
plein champ. Les productions sous serres sont situées principalement sur l’arc méditerranéen, en Andallousie et dans les îles Canaries, princcipalement plantées en légumes et en melon, pastèque ou fraise. Quant
aux cultures de plein champs, elles concernent à la fois des légumes et des fruits et sont réparties sur tout le pays, avec une plus grande concenttration de la production dans les régions orientées vers les marchés étrangers, parmi lesquelles : la Catallogne, les régions de Valencia et de Murcia, l’Andalousie, l’Estrémadure, l’Aragon, La Rioja, la Castilla-La Mancha, la Navarre, etc. Ces exploitations sont structurées de manières très différentes, tant sur le plan de la production que celui de la commercialisation. La plupart des entreprises sont organnisées en coopératives, sociétés de commercialisation et entreprises de transformation agricole. Leur taille est très variable, tant en termes de chiffre d’affaires qu’en termes de salariés, et un grand nombre d’entre elles sont reconnues en tant qu’orgganisations de producteurs.
Exportations de F&L En janvier 2013, les exportations de fruits et légumes ont augmenté de 11,6% en valeur et de 5,2% en volumme, totalisant respectivement 1098
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millions d’Euros et 1,2 millions de tonnes, selon le Département des Douanes et des Impôt Spéciaux de l’Administration Fiscale. Le mois de janvier a enregistré une croissance principalement due à l’exportation de légumes qui a enregistré une hausse de 11,4% en volume, soit un total de 586 707 tonnes et de 18% en valeur (585 millions d’Euros). Les principaux légumes exportés en janvier ont été : la tomate avec 144 581 tonnes (+16%) suivie par la laitue avec 96 886 tonnes (+15%) et le concombre avec 86 544 tonnes (-2.6%). Pour les fruits, les augmentations de janvier ont été de 0,2% en vollume et de 5% en valeur, totalissant 666 908 tonnes et 513,4 milllions d’Euros. Les principaux fruits exportés ce mois ont été les agrummes, suivis de loin par le kaki avec 30 378 tonnes (+300%) et l’avoccat avec 7452 tonnes (+28%). Pour la FEPEX, l’augmentation des exportations en janvier est dans la continuité de la croisssance enregistrée en 2012, année durant laquelle les exportations ont augmenté de 13% en valeur, totalisant ainsi 9 641 millions d’Euros et de 6% en volume, pour un total de 11 millions de tonnes. Ceci est la conséquence de l’évollution positive de la demande des consommateurs sur les princcipaux marchés. Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013
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LE GROUPE VALAGRO FAIT LE POINT SUR L’AVANCÉE DE LA MIAMI
RECHERCHE SCIENTIFIQUE POUR LE DÉVELOPPEMENT DE BIO-STIMULANTS
Des chercheurs de l’entreprise et d’éminents spécialistes du secteur se sont réunis en Floride pour partt tager les résultats des recherches menées par Valagro.
Atessa (CH), 31 janvier 2013 – Du 27 au 31 janvier, le Business Innovation Annual Meett ting s’est tenu à Miami, en Floride. Il s’agit d’un workshop international organisé par le groupe Valagro, chef de file dans la production et la commercialisation d’engrais à faible impact environnemental, dont le siège est basé à Atessa, en Italie.
L
a rencontre, arrivée à sa troissième édition, a été une occassion importante pour partager en interne les développements scientifiques récents accomplis par l’entreprise italienne et les centres de recherche avec lesquels elle collabore. L’acccent a été mis sur les nouvelles découvertes et les recherches en cours dans le domaine de la génomique, de la phénomique et de la caractérisation des algues. Il s’agit d’un rendez-vous capital pour discuter ensemble des nouveaux scénarios du secteur, anallyser les débouchés et les perspectives de croissance, mais également pour définir les cadres et les directives de recherche pour l’avenir. La rencontre a réuni de nombreux experts internationaux qui ont apporté leur préccieuse contribution dans leurs domaines de compétences respectifs. Parmi les personnnes présentes, Prem Warrior, directeur de programme de la Fondation Bill & Melinda Gates, qui a récemment rejoint le Conseil d’administration du groupe, a présenté l’état de la recherche sur la production des formulations à base de microorganismes, d’agents comme des bio-fertilisants, des bio-stimulants/bio-activateurs, des facteurs de croissance/hormones de croissance natturelle et d’agents de bio-contrôle. Le Proffesseur Pierdomenico Perata, chercheur de l’École Supérieure Sant’Anna de Pise a, quant à lui, présenté le projet novateur « miRNA », visant au séquençage et à l’anallyse de « micro » ARN des algues, pour identtifier les séquences génétiques susceptibles d’expliquer leur action positive chez les plantes et les humains. « Les progrès dans la connaissance des génomes, dit le Prof.
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Agriculture du Maghreb Pour en N° 66 Mars 2013
Perata – avancent à pas de géant et Valagro est en première ligne pour saisir les nouvellles opportunités pour le développement de nouvelles technologies ». La rencontre a permis de présenter les réssultats des essais expérimentaux, réalisés en Italie et dans le monde, des produits Valagro déjà présents sur le marché et des prototyppes encore en phase de développement. Selon Giuseppe Natale, PDG du groupe Vallagro, « il s’agit d’un rendez-vous annuel très important pour nous. Il nous permet de traccer les lignes directrices des futures activités de recherche du groupe. L’étroite collaborration mise en place avec les plus éminents spécialistes dans le domaine de l’agriculture renforce le travail de notre entreprise dans le développement de solutions innovantes pour la production d’une nourriture plus saine pour tous ». Les résultats présentés au cours du BIAM sont le fruit d’un travail constant de Valagro dans la recherche et le développement, pour lesqquels la société investit chaque année plus de 4 millions d’euros, soit plus de 4 % de son chiffre d’affaires. Un investissement majeur, sur le plan économique, mais aussi du point de vue de l’innovation et du développement durable, deux piliers fondamentaux pour la société qui, grâce à plus de trente ans d’exp-
périence, s’est imposée comme leader dans le domaine des oligo-éléments chélatés et des bio-stimulants, en mettant au point des solutions innovantes et efficaces pour l’agricculture, tout en respectant la santé humaine et l’environnement. Entreprise leader dans la production et commercialisation d’engrais à faible impact environnemental, Valagro emploie au total 330 personnes dont 190 en Italie et 140 dans ses 11 filiales internationales. Outre le site de production d’Atessa, dans la provincce de Chieti, l’entreprise compte 4 autres sittes à l’étranger, en Norvège et en France. Le Groupe, qui a réalisé un chiffre d’affaires de 85 millions d’euros en 2011, investit chaque année plus de 2 % de son chiffre d’affaires dans la R&D pour la réalisation de produits hautement innovants. L’essor constant de l’entreprise a poussé à diversifier ses activités qui se classent aujourd’hui en quatre grandes catégories : Farm pour l’agriculture, Turf and Ornamenttals pour les tapis herbeux et les plantes d’ornement, Garden pour le jardinage et Industrials pour les Ventes industrielles aux entreprises intervenant dans le secteur des engrais. L’entreprise a par ailleurs commenccé à développer des produits à base d’alggues destinés à l’alimentation humaine, à la cosmétique et à la nutrition animale.
savoir plus : Valagro : Roberta Vinciguerra, 0872881440 - r.vinciguerra@valagro.com
Présenté avec succès lors d’une journée orgganisée par VALAGRO en collaboration avec notre distributeur à Agadir Comptoir Agricole du Souss et en présence de plus 250 professsionnels dans la région d’Agadir. KENDAL NEM issu de la technologie GEAPOWER représente une révolution dans le domaine des physiostimulants et des mécanismes de défense endogène dans la plante en garantissant une activation rapide des processus métaboliques et en stimulant l’appareil radical pour rester toujours fonctionnel et de résister aux attaqques continuelles.
COMMENT FONCTIONNE-T-IL «GEAPOWER» DANS KENDAL NEM?
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KENDAL NEM crée des conditions défavorables au développement des nématodes (Action répulsive) Les nématodes se déplacent le long du profil vertical du sol, influencés par les variations thermiques et l’humidité. La combinaison spécifique de matrices d’origine végétale qui caractérise GEA099 exerce une action répulsive à l’égard des nématodes, en empêchant donc leur remontée le long du profil du sol, et par conséquent en réduisant l’attaque des racines.
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Épaississement des parois cellulairres et synthèse d’acide salicylique La technologie GEAPOWER posssède en elle-même des éléments en mesure d’augmenter les résisttances physiques au niveau des racines. En effet des aminoacides, comme la Tyrosine et la Phénylalanine, sont impliqués directement dans : La synthèse de substances phénoliques, comme par exemple la lignine, responsable de l’augmentation du degré de lignification des tissus racinaires. La synthèse d’acide salicylique, impliqué dans les mécanismes de résistance de la plantte (Résistance Systémique Acquise)
Les appareils racinaires, ainsi mieux développpés et renforcés, sont protégés plus fortement contre l’attaque des nématodes à cause de l’accumulation de l’acide salicylique pour décclencher la résistance systémique acquise L’augmentation des cytokinines endogènes dans les tissus racinaires. En réponse à la présence des nématodes, la plante produit du tissus hyper-plastique et hypper-trophique, qui se développe à la suite de l’augmentation de la concentration d’auxines par l’effet des sécrétions glandulaires produittes par le nématode pendant l’infection, ce qui détermine la formation des galles radicales. La présence des ingrédients actifs de Gea099 dans KENDAL NEM, comme la glycine bétaïnne, l’acide δ-aminovalérique, l’acide γ-aminnobutyrique, déterminent une réduction de l’infestation de nématodes. Ces substances induisent une augmentation de la production endogène de Cytokinines dans les tissus de la racine, qui va contre l’action auxinique induite par les nématodes, responsable de la formattion des galles. Le résultat est une difficulté accrue de formation des galles, et donc moins d’infection. Action nutritionnelle et réparation de l’appareil racinaire Action nutritionnelle et le développpement végétatif Grâce à la présence d’aminoacides et de protéines, la Gea099 de KENDAL NEM garrantit une activation rapide des processus métab-
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boliques. Cette activité nutritionnelle permet de maintenir des niveaux adéquats de croissance pendant la tentative de colonisation par les némmatodes. Action nutritionnelle et renforcement de l’apppareil racinaire Le composant GEA 099 de KENDAL NEM joue un rôle fondamental pour le maintien constant de l’activité des systèmes racinaires. En effet, des déséquilibres nutritionnels peuvent se produire à cause de la perte d’activité des racines due à l’attaque des nématodes. Les différents compossants présents dans le GEA099, comme l’Asparaggine et l’Arginine, identifiables comme facteurs d’enracinement, et les Saponines et la Thiaminne, impliquées respectivement dans l’allongemment et l’architecture des racines, garantissent la formation de nouvelles racines pour remplacer celles qui avaient été abîmées par les attaques par les nématodes et étaient donc peu actives Brahim ELANBI Regional Sales Manager VALAGRO Tél:+212661616754 Site: www.valagro.com Email: b.elanbi@valagro.es NOTRE DISTRIBUTEUR
Comptoir Agricole du Souss Zone industrielle route de Biougra Aît Melloul Tél: + 212 (0) 28 24 74 10
Fax: + 212 (0) 28 24 74 15 Email: ccasma@menara.ma
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Publi-reportage
JOURNEE DE LANCEMENT KENDAL NEM, le Physio-stimulant à triple action, produit novateur de VALAGRO qui protège, renforce et stimule les plantes contre les nématodes de façon naturelle et sans résidus.
Dossier Agriculture Espagnole CITROSOL Le contrôle des physiopathies post-récolte Basée à Potries (Valencia-Espagne), la société CITROSOL, est spécialisée dans la recherche, le développement et la commercialisation de technologies et traitements postrécolte pour le maintien de la qualité commerciale des fruits et légumes frais, depuis plus de 50 ans. L’entreprise propose des solutions permettant de maintenir la durée de vie commerciale des fruits pour faire en sorte que ces derniers arrivent au consommateur sans tâche, avec toute leur saveur, avec un maximum de fraîcheur et au stade optimale de maturité pour leur consommation.
CITROSOL propose une large gamme de produits et solutions avancées en postrécolte qui ouvrent la voie aux technologies et traitements post-récolte : - la cire pour agrumes CITROSOL A S UE qui sèche à basse température : avec ce produit, la consommation énergétique et l’empreinte
TREFIMED TREFIMED est un fabricant espagnol de fils de fer, fils en acier et tressés pour les secteurs agricole et industriel. Créée en août 2012, elle succède à la société PRODERAC SA, dont elle a hérité de toute l’expérience et le savoirfaire cumulés depuis 1924. Pour le secteur agricole, la jeune société cible principalement les constructeurs de serres et les distributeurs de fils de fers et d’acier. Tournée vers l’export
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depuis sa création, TREFIMED commercialise ses matériels dans les pays de l’Union Européenne, en Amérique du Sud et dans les pays du
carbone sont considérablement réduites - le SYSTEME VERTIDO CERO® qui maintient une efficacité maximale des traitements sans générer de bouillon fongicides résiduels - les phytofortifiants Fortisol Ca et Fortisol Ca PLUS efficaces pour le contrôle des pourritures et des tâches post-récolte
- le binôme NEBULIZADOR X3 + GLOCUAT PC o QUACIDE PQ60 EC : une innovation technologique simple mais innovante pour la désinfection des centrales fruitières et légumières.
Maghreb. Ses récentes installations modernes à Carlet, dans la région de Valence, ainsi que son expérience, sa connaissance
du secteur et son équipe professionnelle qualifiée, permettent à TREFIMED de proposer des fils de fer et d’acier de qualité à des prix compétitifs et un service commercial de qualité.
Pour toute information : www.citrosol.com
Pour plus d’informations : www.trefimed.com
TECNIFRIO à Tanger Le spécialiste du froid industriel
Née en 1980 à Séville, la société TECNIFRIO n’a cessé de se développer pour devenir aujourd’hui leader du secteur du froid industriel dans tout le centre et le sud de l’Espaggne. Depuis cette année, la société a inauguré un nouveau bureau à Tanger, afin de s’ouvrir aux marchés agroalimenttaires et industriels dans le nord et le centre du Maroc. Depuis 33 ans, TECNIFRIO est spécialisée dans les applications de froid industriel et de conditionnement d’air de process pour les industries agroalimentaires. La société conçoit et réalise le dimensionnement, le montage et la mise en marche de tout type de projets qui s’intègrent dans le secteur du froid industriel dans le domaine de l’agriculture, de la pêche maritime et de l’agroalimentaire. Elle équipe ainsi les abattoirs, les stations d’emballage de fruits et légumes, les unités de conditionnement de poissons, les centrales laitières, les usines de glace, les supermarchés et autres
de la conception, du montage et du service après-vente afin d’améliorer son implantation dans les zones existantes et renforcer sa présence dans les régions de Valence, de Murcie ainsi que dans les régions du nord et du centre du Maroc. La présence de TECNIFRIO Maroc sur le territoire national marocain a pour vocation de participer au développement du secteur du froid industriel au Maroc en apportant une technologie de pointe et une valeur ajoutée palpable à un tissu économique en pleine croissance. Pour plus d’informations : www.tecnifriosevilla.com tecnifriosevilla@tecnifriosevilla.com
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fournir un service de qualité en alliant le professionnalisme à la prise en charge personnalisée. Analyser chaque problématique posée, mesurer les risques, apporter des solutions adaptées et personnalisées, sont les engagements que TECNIFRIO tient auprès de ses clients. Son savoir-faire lui permet de maintenir sa position de leader, et ce même pendant la période de crise que connait l’Espagne actuellement. Cela lui a permis d’absorber en 2011 l’activité de l’entreprise INREFRI dédiée à la maintenance d’installations d’ammoniac. Début 2013, TECNIFRIO a recruté du personnel dans les secteurs
Société de froid industriel et commercial fondée en 1980, Nous assumons le cycle technique complet: CONCEPTION I CALCUL I MONTAGE I MISE EN MARCHE SERVICE APRÈS VENTE
d e 30 a
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projets industriels comme l’industrie de l’automobile, l’aéronautique et le secteur pharmaceutique. L’activité de TECNIFRIO est très élargie mais aussi bien maîtrisée. La société réalise l’étude et l’installation de chambres froides, de tunnels de congélation, de séchage artificiel, de surgélation rapide, de chambres à atmosphère contrôlée et de salles de travail. Elle propose également des contrats de maintenance et un service après-vente. TECNIFRIO dispose d’une équipe de professionnels très qualifiés, possédant une expérience approfondie du secteur de la réfrigération industrielle. Sa mission est de
Etude et installation de : ABATTOIRS I STATIONS FRUITS ET LEGUMES I TUNNELS DE CONGELATION SÉCHAGE ARTIFICIEL I SALLES DE TRAVAIL CENTRALES LAITIERES I USINES DE GLACES I SUPER MARCHÉS I CASH AND CARRY
servi re
Tunnel de refroidissement rapide
Tunnel de congélation dynamique
Salle des machines
TECNIFRIO SEVILLA S.C.A. Local 9, Calle Diseño Nº8 P.I. PISA CP:41927 Mairena Del Aljarafe. (Sevilla) - Tél. Esp: +34 954 451 299 TECNIFRIO au Maroc : 74, rue de la Résistance – Tanger - Tél. : +212 539 342 477 – Mobile : +212 661 067 003 - www.tecnifriosevilla.com Agriculture du Maghreb N° 66 Mars 2013
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TECNIDEX
La solution intégrale pour les résidus phytosanitaires Consciente de la problématique environnementale, TECNIDEX MAR FRUIT développe des projets les plus respectueux possible de l’environnement et de la société. A travers cela, l’entreprise veut démontrer son engagement envers le développement durable. TECNIDEX MAR FRUIT, grâce à des technnologies de pointe, propose une solution intégrale permettant de réduire, de réutilisser et de recycler les eaux phytosanitaires des centrales fruitières et légumières. Elle est non seulement basée sur le traitement final des eaux, mais également sur la rédduction et la réutilisation de celles-ci. L’entreprise souhaite aider ses clients à réduire les impacts environnementaux générés par ces procédés en leur apporttant de nouvelles techniques qui mainttiennent les fruits sains avec une sécurité alimentaire optimale. C’est dans cette opttique que CONTROL-TEC® ECO R. a été créé. Il s’agit d’un système de réutilisation des bouillons de traitements fongicides, soit en drencher, soit en bain. Il permet de réutiliser ces eaux grâce à l’emploi des dernières technologies de filtration et de microfiltration qui éliminent les matières solides et organiques, tout en évitant la perte en eau et en récupérant une grande partie des fongicides utilisés. L’ajout d’un biocide permet d’éviter la prolifération des bactéries et champignons, et de déssinfecter le mélange. Les principaux avantages de CONTROLTEC® ECO R sont : - L’économie d’énergie : il réduit la consommation d’électricité pour les traittements reçus. La chaleur utilisée pour certains traitements n’est plus évacuée avec les bouillons, ce qui permet de rédduire l’énergie nécessaire pour obtenir la température initiale, jusqu’à 50% de l’énergie utilisée pour le processus. - Réduction de la consommation en eaux de traitements reçus : on utilise le même bouillon pendant plusieurs jours, en proccédant à son évacuation ou traitement (filtration, récupération des produits de traitement, etc.)… - Optimisation de la consommation de fongicides dans les traitements reçus, en minimisant la proportion de fongicides gaspillés dans les bouillons jetés. Une fois le bouillon initial préparé, il suffit de rajouter la dose de fongicide traitant les fruits. - Réduction du volume de bouillons de traitement résiduels à gérer ou à traiter 48
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et donc réduction du volume à vider. Les contenus des bassins de traitement ne se gèrent plus quotidiennement. Un autre système que TECNIDEX MAR FRUIT a introduit sur le marché est CONTROL-TEC® ECO D. Il s’agit d’une technologie conçue pour l’épuration de bouillons résiduels phytosanitaires qui permet de réduire la concentration de substances fongiques dans les eaux à évacuer. Cela permet d’être en conformitté avec la législation et d’optimiser la gesttion intégrale de l’eau dans un contexte de responsabilité environnementale des entreprises agroalimentaires, en respecttant les écosystèmes et en contribuant à la durabilité. De plus, ce système intègre une nouvelle innovation, consistant à la possibilité de réutilisation des eaux déjà
épurées ce qui engendre une réduction importante de la consommation en eau et de son évacuation. En combinant les techniques de désinfecttion physiques et chimiques, on obtient la destruction sélective des microorganismmes pathogènes présents dans l’eau et qui sont à l’origine des maladies, en permetttant sa réutilisation pour des applications qui ne sont pas alimentaires, comme par exemple l’irrigation ou le rinçage, les eaux de réfrigération ou sanitaires, ou encore les systèmes contre les incendies. Grâce à cela, on réussit à réduire la consommation en eau, la consommation en énergie et en fongicides et l’élimination de l’eau grâce à sa réutilisation. Même si les bouillons ne peuvent être réutilisés, ils sont conformes à la législation. Le cycle intégral de l’eau dans une centralle fruitière et légumière est donc fermé, ce qui contribue à l’amélioration de l’envvironnement pour une plus grande respponsabilité environnementale appliquée aux procédés.
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Dossier Agriculture Espagnole
L’industrie agroalimentaire espagnole Une image en progression constante sur les marchés extérieurs
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des e n -t t r e -p p r i -s ses espagnoles interrogées estimment qu’en termes d’image, l’origgine Espagne est un avantage pour les produits agroalimentaires, perççus comme des produits de grande qualité. Malgré la crise, ou grâce à elle, les entreprises agroalimenttaires espagnoles misent sur leur stratégie à l’export.49%
d’entre elles déclarent s’intéresser aux marchés émergents comme la Chine, le Brésil ou la Russie. Ainsi, les exportations du secteur ont augmenté de 12,4% au cours des huit premiers mois de l’année 2012 pour atteindre un peu plus de 14 millions d’euros. Ce sont les résultats de l’étude «Analyse et valorisation des prodduits alimentaires exportés en 2012’’, demandée par la FIAB (Fédérration espagnole des industries de l’Alimentation et des Boisssons) et le ministtère de l’Agricc u l tt u r e,
de l’Alimentation et de l’Environnnement, réunis pour améliorer la compétitivité des produits agroalimmentaires espagnols. Les entreprises du secteur considdèrent que l’obstacle principal est l’internationalisation du marché et en particulier la concurrence que représentent leurs homologues français et italiens. Cependant, sellon les prévisions de la FIAB, l’Espaggne serait en mesure de dépasser d’ici 5 ans le volume des exporttations italiennes de produits alimmentaires.
L’industrie agroalimentaire espagnole en chiffres L’industrie alimentaire esppagnole a clôturé l’annnée 2011 avec des venttes nettes d’un monttant de 83.773.000€. Ce chiffre représente 16% du chiffre d’affaires tottal de l’industrie et 7,6% du PIB espagnol, ce qui en
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fait le premier secteur industriel de l’économie espagnole et la cinqquième industrie agroalimentaire en Europe. Ce secteur compte plus de 30.000 entreprises, majjoritairement des PME (96%), qui emploient 446.300 personnes, soit 17% des emplois industriels. Il contribue aussi à l’équilibre de la balance commerciale de l’Espaggne. En 2011, les exportations de prodduits alimentaires ont atteint 19.421.000 €, alors que les importattions s’élevaient à 18,334 millions. De ce fait, la balance commerciale a enregistré un excédent pour la deuxième année consécutive de 1.077 millions d’Euros. Enfin, les investissements espaggnols à l’étranger ont atteint 733 millions, ce qui représente près de 20% du total des investissements de l’industrie espagnole. Le secteur agroalimentaire a également atttiré 733 millions d’investissements étrangers.
Le Maroc Une aubaine pour les exportateurs espagnols Les exportations espagnoles vers le Maroc ont atteint des niveaux record en 2012. Selon les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Economie et de la Compétitivvité, le volume des exportations vers le Royaume a atteint près de 5,3 milliards d’Euros, avec une croissance majeure de 29%. L’Esppagne s’est alors adjugé le rang de premier partenaire commerccial du Maroc, reléguant la France à la deuxième place. Au niveau espagnol, le Maroc figure au top 10 des marchés les plus importtants pour ses exportations, se classant à la neuvième place. Il a absorbé en 2012, plus de 2,4% des exportations espagnoles, réalisées par près de 18.839 enttreprises. Les produits phares commercialisés sur le marché
marocain, étaient les carburants et lubrifiants pour les véhicules, les produits sidérurgiques, les composants des machines-outils et les composants textiles bruts. De ce fait, l’Espagne est désormmais le premier fournisseur et le premier investisseur au Maroc en dépassant ainsi la France. En parallèle, le Maroc est devenu le deuxième marché de l’Espagne hors l’UE, après les Etats-Unis. Il est à signaler que cette embellie commerciale correspond à un développement économique intervenant durant une conjonctture pesante en Espagne et alors que l’UE négocie un nouvel acccord de libre-échange dans le caddre d’une vaste poussée qui vise à approfondir les liens commercciaux et culturels avec le Maroc. (Source : www.fruits.com)
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Dossier Agriculture Espagnole Le parc des machines agricoles En progression constante
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dernier rapport publié par la Fonddation Cajamar (Fondation espaggnole pour la recherche, le développpement et l’innovation technologiqque) révèle que le parc des machines agricoles en Espagne est caractérisé par la robustesse et la polyvalence de ses machines très spécialisées. Les chiffres confirment d’ailleurs cette tendance du secteur. L’investissemment en machines agricoles durant la dernière décennie a connu une croissance cumulée de 12,5% avec près de 1,4 millions d’unités. Les machines et matériels agricoles sont l’un des éléments clés pour acccroître la productivité de l’agriculture et faciliter les travaux les plus lourds et les plus couteux en main d’œuvvre. À l’heure actuelle, ce secteur est
d’ores et déjà mondialisé et compte un certain nombre de grands grouppes internationaux, obligeant les fabbricants à innover toujours plus. La course pour une meilleure sécurité des travailleurs opérant sur les macchines, la préservation de l’environnnement et les normes toujours plus exigeantes imposées par les législattions des différents pays ont poussé les industriels à fabriquer des équipemments de plus en plus sûrs, de plus en plus performants et respectueux de l’environnement. Les fabricants espagnols sont princcipalement spécialisés dans la fabriccation des machines pour le travail du sol, l’application de pesticides ou les remorques, alors que les équipemments de plus grande taille comme les moissonneuses-batteuses, les tracteurs ou les semoirs sont import-
L’agriculture du futur Robustesse, fiabilité, précision et surtout rentabilité
Pulvérisateurs, Epandeurs
AGUIRRE MAQUINARIA AGRICOLA S.L. Pol. Ind. Municipal s/n. 31300 Tafalla (Na) - España Tél.: +34 948 700 692 - Fax : +34 948 702 855 E.mail aguirre@aguirreagricola.com - Site : www.aguirreagricola.com
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tés. Globalement, on trouve davanttage de fabricants de machines et de matériels agricoles en Espagne que d’importateurs. Le parc des machinnes automotrices en Espagne a attteint près de 1,4 millions d’unités en 2010, soit une croissance cumulée de 12,5% depuis 2000. A noter que les machines agricoles esppagnoles sont caractérisées par une production de petites séries, alliant robustesse fiabilité et polyvalence
LAMA
Technologie simple pour l’économie de l’eau d’irrigation Créée en 1948, LAMA est une société espagnole spécialisée dans la fabriccation de systèmes de filtration de l’eau pour l’agriculture et l’industtrie. Les systèmes de filtration LAMA évolluent constamment vers des produits plus simples et plus efficaces. La socciété prend toujours en compte deux aspects fondamentaux pour le dévelloppement de sa technologie : la facillité d’utilisation de ses filtres pour les agriculteurs et l’optimisation des resssources en eau, en particulier dans les zones où l’eau est rare et où l’on doit tirer le maximum des réserves disponnibles. Les équipements LAMA se distinguent toujours par leur qualité et leur résisttance. Aujourd’hui, ils se démarquent aussi par leur simplicité, puisqu’ils sont conçus avec moins de composants
pour le montage et pour un entretien plus simple et rapide. Avec sa filiale au Maroc, la société esppagnole propose une assistance commmerciale et un service technique sur tout le Maghreb. En suivant ses objecttifs cités plus haut (simplicité, efficacité et économie), LAMA met sur le marché en 2013 des nouveaux modèles de filttres, comme le AutoSenior Plastic ou le PreEko, en plus de nouveaux cadrans digitaux de la série Mini.
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Ressources
Conférence
Usage durable de l’eau et la sécurité alimentaire Les experts sont formels, le changement climatique aura un imppact majeur sur les disponibilités en eau pour l’agriculture et sur la productivité des cultures au cours des prochaines décennies. Conscient de ces enjeux, l’Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II, Complexe Horticole d’Agadir a organisé en collaborration avec l’Union Européenne une conférence internationale sur « l’usage durable de l’eau et la sécurité alimentaire dans la région méditerranéenne sous l’effet des changements climatiqques », qui a eu lieu du 10 au 15 Mars 2013 à Agadir.
Cette conférence, qui a connu la participation d’envviron 200 professionnels et d’une centaine d’orateurs et d’experts, avait pour objjectifs : - L’amélioration des rotations des cultures et de l’agriculture de conservvation ; - Les pratiques agronommiques durables pour atténuer les stress abiotiqques pour la stabilisation et l’amélioration du rendemment et de la qualité des cultures ; - L’intégration de la modélisation dans la gestion des ressources hyddriques à la parcelle et l’évalluation environnementale ; - L’adaptation de quinoa au système des cultures locales sous l’effet des stress abiotiques dans le cadre des changements climatiqques ; - L’utilisation des resssources hydriques non conventionnelles (eau salinnes et eaux usées traitées) pour la production de culturres dans les zones arides ; - L’impact du changemment climatique sur la politique et les aspects Soccio-économiques.
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Afin de répondre à la demmande croissante en resssources naturelles dans la 54
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région méditerranéenne, des stratégies et des technnologies nouvelles sont nécessaires. Des actions concrètes relatives à des pratiques culturales liées à la gestion de l’eau, des cultures, des engrais et des travvaux du sol sont des solutions clés. Parmi ces pratiqques, on suggère de nouveaux systtèmes de culture de céréales et de légumineuses : le travail minimal du sol, les amendemments organiques et l’incorporation des résidus des cultures, l’irrigation d’appoint, la colllecte des eaux pluvviales, la rotation des cultures, l’utilissation de cultures résistant aux changements climatiques et l’irrigation déficitaire (PRD). Ces pratiques peuvent contribuer à l’amélioration de la productivité des terres ainsi que l’augmentation de l’efficacité d’utilisation des ressources naturelles. Par ailleurs, l’utilisation des resssources en eau non conventtionnelles (Eau saline, eaux usées traitées), et le recours à la biotechnologie pour
améliorer la tolérance des cultures à la sécheresse, peuvent aussi contribuer à une meilleure productivvité et assurer la sécurité alimentaire dans le bassin méditerranéen.
Le quinoa
Face au changement climattique, la culture du quinoa présente un fort potentiel pour la sécurité alimentaire, vu ses vertus nutritionnelles d’une part et son adaptattion à différents stress (séccheresse, eau saline, haute température et résistance aux maladies) d’autre part. Cette culture est fortement recommandée pour valorriser les sols marginaux. Le quinoa peut être cultivé
dans des conditions envirronnementales variables, là où plusieurs autres cultures ne peuvent survivre. Par conséquent, il peut être utilisé dans la rotation pour récupérer les sols salins. De ce fait, il a été vivement recommandé de créer un réseau International pour la promotion de la culture du Quinoa dans le bassin Médditerranéen en développant les actions suivantes :
Echange d’informations scientifiques et différents résultats de recherche liés à cette culture Organisation de session de formation au profit des agriculteurs et des technniciens sur les itinéraires techniques Sensibiliser les consommmateurs des vertus nutrittionnelles de la culture Elaboration des programmmes de recherche visant à améliorer la productivité de cette culture Cette conférence offrait donc une véritable plateforme d’échange entre scientifiques, ingénieurs, décideurs politiques, usaggers (Associations des
producteurs, Associations des irrigants…), organismes internationaux intergouvvernementaux (ICARDA, ISESCO, AWC, CIHEAM, ICID, UNDP, GIZ…) et bureaux de consulting. Elle a connu la présence de 8 pays europpéens et 9 pays méditerrranéens, ainsi que d’autres pays (Japon, Australie, Afghanistan, Brunei Darusssalam…).
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ARboriculture Production marocaine depuis 1985 side dans son intensification par l’améllioration du rendement qui ne dépasse pas aujourd’hui 16 t/ha en moyenne et pourrait atteindre le niveau des exploittations de pointe, qui arrivent à produire jusqu’à 50-70 t dans.
Une stagnation à dépasser : Cependant, malgré l’augmentation substantielle des superficies, cellesci ont connu une stagnation depuis 1993, entre 25.000 et 31.500 ha. Cette stagnation pourrait s’expliquer entre autres par : - Faibles possibilités d’extension : les superficies dans les zones de montaggne à climat froid, favorables au pommmier, sont très limitées, - Aléas climatiques : la culture est constamment sous la menace du gel, des orages et de la grêle survenant en printemps-été, et coïncidant avec les périodes critiques pour les pommiers (floraison, fructification),
Pendant ce temps, la production a été multipliée par 4,2, passant de 120.000 à 506.000 t/an, avec une fluctuation interrannuelle importante. Cette augmentattion, plus rapide que les superficies, a été rendue possible suite à une meilleure maitrise des techniques de production qui ont permis le passage du rendement à l’hectare de 13 à plus de 16 t, sot +23% en 27 ans. A signaler que la moyenne mondiale est de 15,8 t/ha alors que les rendements les plus élevés culminent à 90t/ha (Autriche) et 86,3 (Suisse). Au Maroc, il y a quelques années, certainnes études estimaient le seuil de rentabillité à 25 t/ha de fruits de bonne qualité. Selon les professionnels, la seule possibbilité d’augmenter cette production rés-
- Eau et irrigation : En arboriculture, les précipitations ne coïncident pas avec les besoins en eau d’où des besoins élevés en irrigation liés à la demande climatique estivale. En plus du pompagge à partir de puits ou des cours d’eau (avec des problèmes de gestion insolubbles entre voisins), il s’avère nécessaire de recourir à la construction de bassins de rétention alimentés en période de pluies et utilisés en été. Cependant, leur installation est coûteuse et, souvent, ils ne suffisent pas à l’alimentation de l’exploitation. Ainsi, l’irrigation goutte à goutte s’avère indispensable pour la conduite des vergers alors que le gravittaire est encore prédominant. - Concurrence d’autres cultures (amanddier, olivier, …) dont les besoins en froid sont inférieurs et qui bénéficient des enccouragements des autorités de tutelle - Coûts élevés : Production, protection contre le gel et la grêle, frais de stockag-
ge, … La lutte contre ces aléas nécessite des moyens importants dépassant les capacités du seul arboriculteur. - Production peu maitrisée : le rendemment moyen au Maroc ne dépassant pas 16 t/ha, s’avère insuffisant pour asssurer rentabilité et bénéfices aux arborriculteurs. - La majorité des producteurs sont de petits agriculteurs avec des superficcies réduites. Dernièrement de plus en plus d’arboriculteurs se sont installés avec des exploitations plus grandes, disposant de moyens et utilisant des techniques modernes de production (conduite) - Hétérogénéité de la production : choix variétal, associations variété-porte grefffe, plants non certifiés, qualité, … - Manque de main d’œuvre spécialisée pour des opérations telles que la taille, l’éclaircissage, … Selon Ahmed Oukabli, chercheur à l’INRA de Meknès, beaucoup d’erreurs ont été commises lors de la création des vergers, notamment dans le choix des portes greffes et variétés plantées. Établis par simple transposition de moddèles étrangers, certains vergers se sont avérés dans plusieurs cas non adaptés aux conditions pédoclimatiques locales. De plus, les densités de plantation sont souvent en inadéquation avec le mode de conduite et le matériel végétal utillisé. Les petits agriculteurs semblent peu maîtriser la conduite technique (fertilissation, irrigation et traitements phytosannitaires) de cette culture et poursuivent des pratiques culturales traditionnelles. Des pratiques comme la taille ou l’éclairccissage sont souvent mal réalisées car elles demandent une main d’œuvre qualifiée qui fait souvent défaut. Tous les professionnels confirment que beaucoup reste à faire pour le perfecttionnement de la conduite technique des vergers.
Des importation controversées
Les importations marocaines de pommmes au début des années 1960 ont varrié entre 2.500 et 3.700 t/an pour une valeur de 430.000 à 620.000 $. Plus tard, au cours des 17 dernières années, elles ont enregistré une tendance haussière très marquée passant de moins de 100 en 1994 à plus de 14.000 t/an pour une valeur variant entre 45.000 et plus de 14.000 $/an. En plus de l’import officiel, certains proffessionnels pointent du doigt des prattiques frauduleuses (panachage, sous et fausse déclaration) d’importation de pomme originaire de Chine ou d’Europpe, qui reste cependant à un niveau nég70
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ARboriculture Importations des pommes
gligeable (2,7%), et ne concernent que le segment haut de gamme.
Améliorer les recettes et la valeur ajoutée
La filière arboricole est connue pour souffrir d’un manque crucial d’unités de stockage à même de permettre un étallement de la mise sur le marché et de profiter de prix de vente rentables dans un secteur où l’entrée en production est groupée. Parmi les raisons de cette défaillance le coût des installations et la faiblesse de l’aide publique à leur mise en place. Le conditionnement peut être l’un des facteurs principaux pour améliorer la présentation et la qualité du produit et par conséquent augmenter la valeur ajoutée et les recettes du producteur. Il se heurte pourtant à de nombreuses difficultés limitant son utilisation aux grandes sociétés de production ou aux professionnels de la location des frigos.
Commercialisation : Fruit traditionnellement apprécié par les marocains, la pomme se maintient depuis plusieurs années à des niveaux de prix élevés pour le consommateur, peu rentables pour le producteur. Ainsi, les prix de vente par les producteurs restent peu valorisants pour la rentabillité de la culture, alors que le prix de déttail atteint facilement le triple ou plus, suite à la multiplicité des intervenants.
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La vente sur pieds prédomine surtout chez les petits producteurs, et l’absence d’organisation professionnelle permetttant d’organiser leurs ventes sont parmi les handicaps majeurs pour la filière, sachant que le système de commerciallisation et de taxation aux marchés de gros n’encourage pas la valorisation du produit. Le manque d’organisation professionnnelle est derrière les difficultés d’écoullement de la marchandise. Un manque d’organisation qui affaiblit le pouvoir de négociation dont disposent les productteurs face aux intermédiaires qui s’accapparent une grande partie de la plus-vallue générée par la commercialisation de la pomme.
Le pommier dans le monde et en Afrique
La production mondiale de pommes a connu en un demi-siècle une croissance soutenue, même si les superficies n’ont pas suivi la même cadence d’évolution. En effet, les tonnages produits sont passés de 17 Mt en 1961 à 75,6 Mt/an en 2010 (x 4,4) alors que les superficies
sont passées de 1,8 à 4,8 Mha (après avoir atteint un pic de 6,3 Mha) soit une multiplication par un coefficient 2,66 en 2010 par rapport à 1961. Les trois quarts des tonnages produits à travers le monde le sont par 10 pays et à leur tête la Chine. Cette dernière assure, avec 36 Mt, près de 48%, les autres 27% sont produits par les USA, Inde, Turquie, Pologne, Italie, France, Iran, Brésil et Russie avec des parts variant entre 1,5 et 5,6%. Ces tonnages sont produits à 71,5% par 10 pays, la Chine caracolant en tête avec plus de 2Mha, soit 43% du total mondial. Suivent l’Inde, la Russie, la Pologne, Turquie, USA, Iran, Pakistan, Ukraine et Corée du Nord avec des parts variant entre 1,5 et 6%. La production moyenne mondiale est de 15,87t/ha alors que l’Autriche et la Suisse arrivent à produire respectivemment, 90 et 86 t/ha, suivies par la Holllande (50,5 t), la Nouvelle Zélande (48,7 t), la France (44 t), l’Italie (42 t) etc.
Le pommier en Afrique Le pommier est cultivé uniquement dans 10 pays, répartis essentiellement au Nord et au Sud du continent. Ces pays assurent une production totale de pommes de 2,35 Mt soit 3,1% de la prodduction mondiale sur une superficie de près de 155.000 ha représentant 3,25% des surfaces cultivées de par le monde. En termes de production l’Algérie arrrive en tête avec plus de 30% du total, suivie par le Maroc (20%), la Tunisie (17%), l’Afrique du Sud (14,(%), l’Egypte (13,5%) etc. alors que le classement par superficies est différent. En effet, les surffaces cultivées le sont essentiellement par l’Afrique du Sud (33%), le Maroc (21,5%), l’Egypte et l’Algérie (19% chaccune) … Les rendement à l’hectare les plus élevés sont enregistrés en Lybie (36 t), l’Afrique du Sud (34 t), l’Egypte (21%), le Maroc (16 t) etc.