Agriculture du maghreb n°58

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Agriculture du Maghreb N째 58 - Mars 2012


Agriculture du Maghreb N째 58 - Mars 2012


Edito

Edito EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com

Directeur de publication Gérard COUVREUR

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Soumia EL MAHDAOUI Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Dr Sbaghi Prof. A. SEKKAT Nadif Abdelmajid Rachid BOUHARROUD Abdelaziz MIMOUNI Moulhiawi Mostapha Belhassan Driss

Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI

Conception Graphique Yassine NASSIF

Imprimerie PIPO

Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr

Du développement durable à l’humanité durable

N

otre quête actuelle de développement économique et social, avec effectivement un arrière plan durable, est-elle réellement compatible avec celle d’une humanité durable ? Ce développement dont chacun espère la meilleure part, peut il être qualifié de durable, dans la mesure où l’environnement planétaire souffre déjà terriblement des dommages causés par l’activité humaine. Nous savons que chacun des 7 milliards d’individus que compte la planète est responsable d’un peu plus de quatre tonnes de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, globalement 30 milliards de tonnes de CO2 chaque année. Et si l’on considère les 9 milliards d’individus que nous serons en 2050, accompagnés de l’inévitable prospérité toujours espérée, les émissions globales de dioxyde de carbone pourront doubler, voire tripler. Cette hausse des émissions mondiales entrainerait de manière quasi certaine, une énorme détérioration climatique qui plongerait l’humanité dans des torrents de ravages et de souffrances. Cependant, une courte réflexion nous amènera vite à comprendre que nous ne parviendrons pas au développement souhaité… et durable,

sans modifier considérablement toutes les technologies que nous utilisons. A l’exemple des véhicules de 1.000 à 2.000 kg à forte empreinte carbonique, pour transporter une a deux personnes, peuvent être remplacés par des véhicules légers ( c’est effectivement, avec le covoiturage, l’orientation actuelle) et fonctionnant grâce à des moteurs électriques. Nous avons par ailleurs de larges possibilités d’amélioration de nos modes de vie, comme les immeubles chauffés à l’énergie solaire, ou l’utilisation d’internet qui permet déjà de connecter des villages isolés en réduisant considérablement les nécessités de déplacement. Internet encore, qui permet de visionner livres et journaux électroniques afin de réduire ou éliminer le papier et éviter la destruction des forêts. Internet toujours, qui permet cette fois à des jeunes du monde entier, d’accéder à l’instruction pour un coût marginal. Seule cette quête est susceptible de nous emmener vers une humanité durable et préserver notre destin commun, mais qu’un engagement véritablement collectif pourra seul garantir.

Gérard Couvreur

Directeur de publication Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

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Sommaire Sommaire

AFEPASA AGRIMATCO AGRIMATCO AGRIMATCO AGROSEM AGROSEM ARBOR BADRA BASF BAYER SC BAYER CS BAYER CS BAYER CS BEILLARD Crédit Agricole Maroc CITROSOL Clause CMF CMGP CMGP GAMA WOPLA GAUTIER SEMENCES GREEN SMILE IRRI-SYS MAMDA MASSO MEDFEL salon NOVAKOR OTECH PROMAGRI RAYGREEN SAOAS SAYER SCPC SAPEL SIBERLINE SIFEL AGADIR SYMAGA TECNIDEX TESSENDERLO TIMAC UBIFRANCE UNIMAGEC UNIVERS HORTICOLE URBINATI VALMONT VILMORIN VOG YARA

48 43 81 85 60 61 71 16 51 45 53 73 79 64 2 39 57 63 62 92 18 55 31 17 9 41 13 20 33 47 58 83 40 19 15 11 32 37 23 91 75 4 82 65 35 59 69 21

Actualités

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Semences céréalières : Irriguer pour sauver mais à quel prix ?

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Agrumes : Le dossier russe Heurs et malheurs de l’évolution d’un marché

36

Vigne 42 Lutte contre les principales maladies cryptogamiques Symposium AMPP Protection intégrée de la pomme de terre

49

Pomme de terre Stratégie de lutte contre les maladies fongiques

52

Tomate - L’une des campagnes les plus difficiles de la dernière décennie - L’innovation pour améliorer la consommation

54

Pomme

68

Cherche consommateurs avertis

Le pas de deux des légumineuses alimentaires 74 Les acariens du pommier Situation actuelle

78

Ravageurs du feuillage de la betterave à sucre 84 Une montée inquiétante en pullulation et agressivité La canne à sucre face au gel une rude épreuve pour la culture dans le Gharb

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Petites annonces

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Actu Campagne

Pomme de terre : Dégâts de gel et polémique autour de l’aide gouvernementale Abdelmoumen Guennouni • Manque d’adhésion des producteurs affectés • Les concernés n’ont pas profité des 58 Mdh d’aide Pour rappel, la pomme de terre a fait les frais de la vague de froid et du gel que le Maroc a connus courant janvier-février, à l’instar d’autres spéculations comme les cultures sucrières (canne et betterave à sucre), cultures tropicales (avocatier, bananier), quelques cultures légumières, etc. Le ministère de l’agriculture a évalué les dégâts et une aide gouvernementale de 58 Mdh a été débloquée pour aider les producteurs de pomme de terre sinistrés des zones du Loukos, Gharb et Skhirat Temara. Cette aide a été accordée sous forme de subvention de 50% sur le prix des semences (soit 4,50 dh/kg) aux agriculteurs affectés qui voudraient replanter leurs champs avec la même culture. Cependant,

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d’après plusieurs sources concordantes, seulement 300 à 400 t de semences certifiées sur les 12.500 prévues ont été distribuées, soit 2,5 à 3% du total. De nombreuses raisons sont avancées pour expliquer

ce manque d’adhésion des producteurs à la solution retenue par le ministère de tutelle. La principale raison de cette désaffection est liée aux délais de production. En effet, dans les régions sinistrées les agriculteurs ont un programme de culture incluant une plantation précoce de pomme de terre (mise en place en novembre) permettant de libérer le terrain pour d’autres cultures de printemps (arachide, pastèque et melon). Par conséquent, ils ne peuvent planter après la mi-février, et les semences qu’on leur propose arrivent trop tard. D’autant plus que, les pommes de terre plantées tardivement vont développer plus de végétation que de tubercules (températures, longueur du jour, …). Les agriculteurs ne pouvaient adhérer au programme de Producteurs sinistrés.

replantation vu qu’à cette date on ne peut plus planter qu’en zone de montagne. Autre raison : les producteurs ne peuvent se lancer dans une telle opération nécessittant des moyens importants (45-50.000 dh/ha) alors qu’ils sont encore endettés pour la première production perdue (engrais, produits phytosannitaires, … achetés à crédit). En conséquence, certains agriculteurs achètent les semences (qu’ils ne vont pas utiliser) pour le compte d’inttermédiaires qui les revenddent dans d’autres régions. Ainsi, l’agriculteur ne bénéficcie pas du montant de l’aide, détournée de son objectif, se transforme en intermédiaire entre l’administration et les spéculateurs et ne récupère qu’une faible partie de la subvention (au mieux 1 dh par kilo sur 4,50, soit autour de 20%). Pour les producteurs sinistrés qui n’ont pas


Parcelle entièrement endommagée par le gel

le sinistré va en profiter. Par ailleurs, cette solution ne fait que reporter le problème sur l’année prochaine. D’un autre côté, les concernés savent que ce n’est pas la première fois que ça se produit. Sans aller loin, l’année dernière, par exemple, des semences de maïs subventionné distribuées au Gharb se sont retrouvées à Ouled Teima et ailleurs confirmant que les programmes d’aide sont toujours accompagnés de spéculations.

Solutions plus adaptées

bénéficié de l’opération, des listes sont établies et des bons distribués pour la campagne prochaine, portant sur 12.000 t, soit le tiers des importations annuelles du Maroc. Les bons se retrouvent en vente sur le marché avec une quantité de semences subventionnées qui vont créer la pagaille sur le marché, faute de contrôle honnête et efficace permettant de s’assurer que

Pour de nombreux opérateurs, d’autres solutions étaient envisageables et auraient été plus judicieuses, entre autres la fourniture de semences gratuites, ou d’intrants pour d’autres cultures de printemps, etc. Mais, de l’avis des professionnels dont les premiers concernés, la meilleure manière pour que l’agriculteur sinistré puisse profiter pleinement de la subvention est de lui verser le montant correspondant. ‘‘Il est mieux placé pour savoir quoi en faire (autres cultures, intrants, …)’’, souligne-t-on dans le milieu paysan. Sans parler de la complication de la procédure, des lourdeurs administratives et la mobilisation d’une partie des administrations (centrales et régionales) pour cette opération. Autre solution : ‘‘procéder comme pour les céréales, à une assurance aléas climatiques subventionnée par le montant de l’aide. Ainsi, le producteur est couvert en cas de sinistre et l’Etat bénéficie d’une importante visibilité’’ estime l’un des professionnels connaissant le mieux la filière pomme de terre. Les tubercules n’ont pas encore atteint le calibre commercialisable.

M. Mohamed Kebbaj, APEFEL « Dans le cadre de la loi sur les interprofessions, prévoyant que chaque filière doit s’occuper de ses intervenants, la FIFEL a été chargée du déblocage des aides accordées par le gouvernement aux producteurs de pomme de terre affectés pas les dégâts de gel. Ce fait en soi est une première et peut être considéré comme un acquis pour les structures associatives, dont la FIFEL défendant les producteurs maraîchers. Plus de 5.000 ha de pomme de terre ont subi des dégâts et 2.600 petits agriculteurs (2-3 ha)

De l’avis de

M Lahcen Abdane, DG de la société Dynamisation de l’Agriculture (Dynagri), dans des conditions particulières comme cette année, le problème devrait être pris dans sa globalité. La pomme de terre n’est pas seule touchée, ni seulement les agriculteurs. Il serait plus utile d’envisager le développement de la région sinistrée avec toutes ses composantes et tous les intervenants (ouvriers, fournisseurs, …). On ne peut pas traiter un seul maillon de la chaine de même qu’il faudrait partir des besoins des agriculteurs et établir les priorités. Aujourd’hui, en l’absence de solutions objectives et contrôlées, les 300-400 t vendues se retrouvent aux

sont concernés. Et l’aide gouvernementale consiste à fournir à ces producteurs affectés des semences certifiées, subventionnées à 50% et fournies par la Sonacos. Cette dernière se charge de la distribution en collaboration avec les offices de mise en valeur et les DPA des régions concernées. Une fois la distribution effectuée la FIFEL se charge de régler le montant correspondant selon une procédure préétablie. Les agriculteurs ne pouvant pas replanter leurs champs bénéficient de bons d’avoirs pour l’année prochaine ».

mains d’intermédiaires sous forme de sacs ne portant aucune mention indiquant semences subventionnées ce qui ne permet pas de lutter contre les fraudes. D’un autre côté, M. Abdane remet en question un autre aspect de la distribution de bons pour 12.000 t subventionnées à 50% pour la campagne prochaine : accorder un marché pareil à un seul importateur, dans un secteur libéralisé, est une mesure illégale contraire aux règles de la concurrence et conduit à déstabiliser le marché. De même, que la profession de l’importation de semences pomme de terre n’a pas été associée à la prise de décision et à la réflexion. Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012


Actu Recherche

Yes, we Cantogether ! Le contexte actuel de changement climatique, de déclin de la biodiversité, d’épuisement des énergies fossiles et de pénurie d’eau confronte la production agricole à de nombreux défis en matière de compétitivité, de gestion des ressources naturelles et non renouvelables (eau, sol, air, phosphore, combustibles fossiles) et des services écosystémiques (pollinisation, contrôle naturel des ravageurs, fertilité des sols). Le projet européen Cantogether (Crops and ANimals Together) piloté par l’INRA France et réunissant 27 partenaires académiques et privés a été lancé le 29 février 2012 dans le but de concevoir de nouveaux systèmes agricoles qui associent productions animales et végétales, et ainsi susceptibles de relever ces défis en conciliant productivité et maîtrise des flux d’énergie, de carbone et de nutriments. Parce que la population mondiale augmente ainsi que la part des produits animaux dans les

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régimes alimentaires, la demande alimentaire et de production agricole est de plus en plus importante.

Comment accompagner cette évolution tout en préservant les ressources et en respectant l’environnement ? Une des pistes envisagée par la recherche est de limiter la spécialisation extrême des exploitations agricoles et des régions en promouvant de nouveaux systèmes et pratiques agricoles associant productions animales et végétales. C’est l’objectif du projet Cantogether (4,1 millions d’euros) qui s’appuie sur un réseau de 24 fermes expérimentales ou commerciales (réparties dans les différents pays partenaires), afin de prendre en compte la diversité socioéconomique, la diversité des sols et des climats de l’Europe. Dans ces situations sont déjà mis en œuvre de nouveaux systèmes agricoles associant cultures et productions animales avec un objectif d’efficience maximale grâce au recyclage total des effluents d’élevage, grâce à la recherche de l’autonomie alimentaire par le développement des cultures de

légumineuses, grâce à la production d’énergie renouvelable par la méthanisation ou la culture de biomasse dédiée, grâce aussi à l’instauration d’échanges entre exploitations à l’échelle du territoire local. Ces études de cas seront ainsi sources d’inspiration pour concevoir des systèmes innovants et lieux de test et de vérification de leur faisabilité. La méthodologie du projet repose en effet sur un cycle de conception-évaluation et ajustement permettant d’assurer une validation et une amélioration des systèmes innovants identifiés comme étant les plus prometteurs par plusieurs panels européens mêlant chercheurs et professionnels des filières agricoles. Les chercheurs évalueront ces systèmes en considérant simultanément leurs performances économiques, leurs impacts environnementaux et leur dimension sociale. Audelà de la caractérisation technique de ces nouveaux systèmes mixtes, une conclusion du projet sera aussi de contribuer à définir quelles seraient les termes d’une politique agricole commune susceptible d’assurer le développement de tels systèmes, vertueux pour la durabilité de l’agriculture et des territoires européens.


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Actu Recherche Effet de la salinité sur la tomate

Stress salin, Améliorer les défenses des plantes

Le stress salin est une situation préoccupante rencontrée dans plusieurs régions du mondde où la pression sur l’eau devient de plus en plus forte, notamment en raison des changgements climatiques et de la nécessité d’augmenter le rendement des cultures face à une population mondiale grandissante. Une équipe de recherche franco-grecque vient de metttre en évidence un nouveau mécanisme qui prépare les plantes à répondre efficacement au stress salin. Cette étude, qui permet d’envisager le développement de prétraitements visant la conquête de nouveaux territoires aujourd’hui encore non-cultivables ou salinissés suite à une agriculture trop intensive, a été publiée par la revue scientifique The Plant Journal. La salinité du sol est une des principales contraintes environnementales de l’agriculture moderne. Dans le monde, environ 20% des terres cultivées et 50% de terres irriguées présentent une teneur en sels néfaste au développement des végétaux. En Europe, entre 1999 et 2007, 6 à 10 % de la surface agricole utile est frappée par la salinité.

Les pays les plus touchés sont l’Espagne, l’Italie et la Hongrie. Les chercheurs ont donc étudié l’impact du prétraitement des racines de jeunes plants d’agrumes (Citrus aurantium L.) avec du peroxyde d’hydrogène (H2O2), communément appelé eau oxygénée et avec du monoxyde d’azote (NO) sur l’acclimatation de ces plantes à la salinité.

Pollution aux nitrates Bruxelles poursuit la France en justice La directive de 1991 a pour but de protéger les réserves d’eau en surface et en sous-sol en limitant l’usage des nitrates, présents dans les engrais agricoles, et en impossant des périodes d’interdiction d’épandre ces engrais qui doivent alors être dûment stockés. La commission europpéenne a annoncé, lundi 27 février, sa décision de pourssuivre la France devant la Cour de justice de l’Union europpéenne pour ne pas avoir pris des mesures suffisantes afin de lutter contre la pollution des eaux par les nitrates. Selon l’exécutif européen, la France ne respecte pas la législation mise en place dès 1991 et qui impose aux Etats membres de surveiller leurs eaux et de définir celles atteintes, ou susceptibles de l’être, par une pollution aux nitrates d’origine agricole. La France n’a pas désigné comme vulnérables des zones qui le sont au vu des données scientifiques et n’a pas adopté les mesures permettant de lutter efficacement contre ce 10

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type de pollution dans les zones mises en cause, fait valoir la Commission. «La Commission demande donc instamment à la France de prendre des mesures en désignant davantage de zones et en élaborant des plans appropriés pour faire face au problème», précise le communiqué. Lacune et imprécision Le ministère de l’écologie français a adopté, à Développement d’algues dans les cours d’eau

A gauche, plants dotés d’une meilleure tolérance à la salinité

Leurs résultats démontrent que de tels prétraitements réduisent fortement les effets préjudiciables qui accompagnent le stress salin tels que le flétrissement des feuilles ou l’inhibition de la croissance des plantes. Une analyse de la composition en protéines des feuilles a permis de révéler que 85 protéines voient leurs niveaux d’accumulation varier

en condition de stress salin. De manière remarquable, une grande partie de ces changements ne sont pas observés lorsque les plantes sont prétraitées au préalable soit avec du peroxyde d’hydrogène (H2O2) soit avec du monoxyde d’azote (NO).

l’automne dernier, de nouvelles dispositions permettant de durcir la réglementation «pour aller dans le sens des demandes de la Commission». «On va se défendre à la Cour de justice sur la base de ce qu’on a produit», a-t-on indiqué à la direction de l’eau et de la biodiversité, soulignant que d’autres arrêtés sont attendus pour 2012 pour «compléter le dispositif» et permettre de rendre opérationnels tous les programmes d’action d’ici à la mi-2013. La désignation de nouvelles zones vulnérables doit elle avoir lieu d’ici à la fin de 2012 avec la prise en compte de nouveaux critères, selon le ministère. Pour la Commission européenne, la législation française et les programmes d’action adoptés «manquent de précision et présentent de nombreuses lacunes : les périodes

d’interdiction sont inappropriées et les restrictions concernant l’épandage des effluents d’élevage et des fertilisants sont insuffisantes.»

Source : INRA France

Risque d’amende La France, qui a maille à partir avec Bruxelles depuis des années au sujet des nitrates, notamment en Bretagne, risque des amendes importantes. Pour l’association Eau et rivières de Bretagne, cette nouvelle décision est d’ailleurs «tout sauf une surprise». Le problème récurrent de la pollution aux nitrates dans les rivières bretonnes s’explique par la nature intensive de l’élevage et des cultures dans cette région. La Bretagne représente 7 % de la surface agricole française, mais rassemble 50 % des élevages de porcs, 50 % des élevages de volailles et 30 % des bovins.


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Actu Recherche

Changement climatique

Analyse de la tolérance des plantes Les préoccupations de l’agriculture face au changement climatique rendent urgent le développement de plantes qui tolèrent des contraintes environnementales plus fortes comme le déficit hydrique, des températures plus élevées ou un air plus sec. Pour cela les chercheurs de l’Inra de Montpellier disposent depuis cette année d’une plateforme unique en France. Elle permet l’analyse quantitative simultanée du comportement de 1650 plantes, cultivées dans une serre, pour en dégager les caractéristiques les plus intéressantes afin de sélectionner et d’améliorer des espèces d’intérêt agronomique.

Le premier défi était technologique car il faut pouvoir mesurer sur des milliers de plantes plusieurs caractéristiques de façon simultanée et automatique, en même temps que les conditions environnementales. Le second défi était -et restescientifique, pour gérer et organiser de grandes quantités d’information,

calculer des variables ayant un sens biologique et les mettre en relation avec les conditions environnementales et les caractéristiques des génomes. Ainsi, la plateforme PhénoArch permet l’analyse de 1650 plantes, simultanément avec les conditions climatiques et l’état hydrique du

sol, mesurés toutes les minutes. Les plantes, qui peuvent être des céréales, de la vigne ou des petits arbres, sont cultivées en pots qui se déplacent sur des convoyeurs gérés informatiquement. La teneur en eau du sol est automatiquement contrôlée dans chaque pot par pesée et arrosage automatique pour obtenir une humidité cible pour chaque plante étudiée. L’architecture et la surface foliaire de chaque plante sont suivies par des images en trois dimensions prises à intervalles réguliers. L’accumulation de biomasse est également estimée par imagerie, et la transpiration par pesées

successives. Ces données permettent de calculer l’efficience d’utilisation de la lumière ou de l’eau des différentes variétés et espèces analysées. Chacun de ces caractères est ensuite analysé génétiquement pour identifier des modalités de gènes (allèles) qui apportent des avantages aux plantes en conditions de stress. PhénoArch a ainsi la capacité d’identifier les déterminismes génétiques de caractères agronomiques essentiels mais difficiles à mesurer en plein champ. Cette plate forme est complémentaire à des équipements au champ en cours de développement, permettant d’analyser le comportement des plantes en situations naturelles.

impacts environnementaux et socio-économiques de la production bioénergétique, des indicateurs de mesure, des recommandations de bonnes pratiques et de mesures politiques visant à promouvoir le développement durable des bioénergies. Objectif de ce document: veiller à ce que la

production de biocarburants ne se fasse pas au détriment de la sécurité alimentaire. « La production de bioénergie, si elle est entreprise de manière responsable et opportune, peut permettre aux agriculteurs et aux populations rurales de participer à la construction d’une nouvelle économie verte, et contribuer à contrer les effets de décennies de sous-investissement dans l’agriculture et les zones rurales du monde en développement», assure la FAO.

Bioénergies

La FAO publie des outils pour assurer leur durabilité « Le développement des bioénergies doit être administré judicieusement et régi par des principes directeurs d’ordre social, tels que le développement rural durable, la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire», affirme le sous-directeur général de la FAO pour la gestion des ressources naturelles et l’environnement, Alexander Mueller. L’Organisation des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation vient de publier le Projet Critères et indicateurs sur la bioénergie 12

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et la sécurité alimentaire (BEFSCI), financé par le ministère de l’alimentation allemand. Il s’agit d’une série d’outils pour évaluer les

Plate-forme d’analyse de la tolérance de l’INRA Montpelier.


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Actu Recherche Découverte, Une hormone pour la ramification des plantes Une équipe internationale de chercheurs vient d’identifier une nouvelle hormone végétale, dont l’action empêche la ramification de la plante. Moins d’une dizaine d’hormones contrôlant le développement des plantes dans leur environnement ont été décrites à ce jour. Une découverte qui va pouvoir servir de base à des applications en horticulture, foresterie et en agriculture. Il y a une dizaine d’années, les mêmes équipes avaient montré qu’un signal mobile, différent des hormones déjà identifiées, inhibait la ramification de la plante en réprimant le démarrage des bourgeons situés à l’aisselle des feuilles. Ce signal a aujourd’hui été identifié comme une nouvelle hormone de la famille des strigolactones. C’est en utilisant des plantes mutantes hyper-ramifiées, qui ne produisent pas de strigolactones, que les chercheurs ont aujourd’hui compris leur action sur l’architecture des plantes. Les

strigolactones présentent les caractéristiques communes aux hormones végétales : elles ont une action très ciblée, sont actives à très faibles concentrations et peuvent être transportées dans la plante sur de longues distances. Cette famille de molécules était déjà connue pour être produites par les racines des plantes et exsudées dans la rhizosphère afin d’»attirer» des champignons et de mettre en place des symbioses. Ces symbioses entre les plantes et des champignons, très anciennes, ont participé à

Des biocarburants à partir des micro-algues Les micro-algues offrent un potentiel d’innovation pour les secteurs de l’énergie, de la chimie, de la nutrition humaine et animale et de la cosmétique de par leur richesse intrinsèque. En effet, les micro-algues sont reconnues pour leur

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extraordinaire composition: notamment en protéines, lipides, fibres, vitamines, minéraux et pigments. Elles offrent encore un champ d’exploration pour développer des produits innovants, naturels et fonctionnels. Face à des enjeux stratégiques mondiaux relatifs au développement des bioénergies et des produits biosourcés, les micro-algues apparaissent aujourd’hui comme une solution porteuse d’avenir et de développements économiques majeurs à

A gauche plante traitée

la colonisation du milieu terrestre et permettent un maintien de la productivité des plantes en conditions limitantes. Les strigolactones sont aussi impliquées dans l’induction de la germination de graines de plantes parasites (Striga, Orobanche), plantes qui induisent de plus en plus de dégâts dans nos régions (orobanche rameuse du colza notamment). La découverte que les strigolactones contrôlent la ramification des tiges va pouvoir servir de base à des applications en horticulture, foresterie et en agriculture où l’architecture de la

plante et notamment son degré de ramification est une composante majeure du rendement et de la qualité de la production. Il est ainsi possible d’envisager d’utiliser ces composés naturels sur les cultures pour modifier l’architecture des plantes. En effet et contrairement aux autres hormones végétales, l’application de strigolactones sur les parties aériennes des plantes ne touche que leur ramification sans perturber le reste de leur développement.

un horizon d’une dizaine d’années. Les recherches et les investissements dans la filière des micro-algues à des fins énergétiques se sont récemment considérablement développés : plus de $ 2 Mds d’investissements et plus de 200 projets de recherche et développement ont été recensés, en majorité aux Etats-Unis. Sans utiliser de terres arables, cette filière offre la possibilité de produire des biocarburants de troisième génération à partir de CO2 d’origine industrielle et de substrats issus d’eaux recyclées. Elle s’inscrit ainsi dans une stratégie de recyclage et de valorisation des rejets issus de l’activité humaine.

Par ailleurs, les micro-algues peuvent accumuler jusqu’à la moitié de leur poids en lipides, l’une des matières premières des biocarburants, d’où une productivité qui peut atteindre des valeurs élevées. Source : proet GreenStars


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Actu Recherche

L’eau virtuelle

dans les produits que vous consommez Savez-vous que pour produire un kilo de steak de boeuf, il faut 15 000 litres d’eau, alors qu’un kilo de pommes de terre n’en nécessite que 1000 ? Comment calcule-t-on ce chiffre et qu’est-ce que l’eau virtuelle ? Le concept d’ «eau virtuelle» est apparu dans les années 1990 pour évaluer l’eau utilisée pour la production de nourriture et des toutes sortes de biens. En effet, même si cette eau n’est plus présente dans les produits, elle a quand même été utilisée.

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Prenons l’exemple d’un steack. Il faut 3 ans pour que la boeuf atteigne l’âge adulte et produise environ 200kg de viande fraîche. Durant ces trois ans, le boeuf va consommer 1300 kg de grains (blé, maïs, soja, avoine...) et 7200 kg d’herbe. Pour cultiver ces champs, il va falloir environ 3 millions de litres d’eau. A cela ajoutons les 24 000 litres d’eau bus par le boeuf et les 7 000 litres supplémentaires pour son entretien. Bref, pour obtenir 1 kg de boeuf, il aura fallu 15 340 litres d’eau... L’eau virtuelle s’exprime habituellement en litres d’eau par kilo. Si le boeuf est l’un des produits contenant le plus d’eau virtuelle, d’autres viandes sont moins consommatrices: un kilo de poulet par exemple ne contient que 3918 litres d’eau virtuelle, en-dessous du fromage, qui «pèse» lui 4914 litres d’eau au kilo. N’accusons toutefois pas trop vite les amateurs de hamburgers : la production d’un kilo de café torréfié engloutit 20 686 litres d’eau !

Le prix de l’eau virtuelle En moyenne, un produit industriel contient 80 litres d’eau par dollar. Mais comme nous l’avons vu, cette moyenne ne reflète pas les énormes disparités entre les prodduits et les pays. Ainsi aux EtatsUnis, il faut compter 100 litres d’eau par dollar, alors qu’au Japon c’est 10 fois moins. Pourquoi ? Car le Japon produit surtout des biens industriels (type électronique) peu consommateurs d’eau par rapport aux denrées alimentaires, mais à forte valeur ajoutée.

Les cultures qui consommm ment le plus d’eau Un champ de riz a besoin d’être arrosé de 770 mm par hectare, et 575 mm pour le maïs. Pas de problème quand on est dans des régions pluvieuses, mais le choix des cultures frise parfois l’absurdité... L’agriculture est la première utiliisatrice d’eau : 70% de l’eau dispoonible sur terre sert à l’irrigation des champs. Une pratique qui se répand partout dans le monde, car les choix de culture ne répondent plus à des critères climatiques commme autrefois, mais à des critères purement économiques.

L’exemple du maïs Savez-vous par exemple que le maïs est à l’origine une céréale


Un verre de lait

Une orange

exotique ? Du coup, il est très gourmand en eau, et en plus doit être arrosé en période de floraison, en plein été... Pourtant sa production ne cesse d’augmenter. En France, en 1939, le maïs ne représentait que 300 000 hectares de cultures… Aujourd’hui, il couvre plus de 3 millions d’hectares. Il faut dire qu’il est largement encouragé par la Politique Agricole Commune, qui subventionne aussi son irrigation, car certains agriculteurs se contentaient de semer pour toucher la prime ! Mais à quoi sert tout ce maïs ? 70% des cultures servent à nourrir les animaux. En effet, la production de viande requiert entre 6 et 20 fois plus d’eau que les céréales. Un régime type occidental «consomme» ainsi 4000 litres d’eau virtuelle par jour contre 1000 litres pour un régime type chinois ou indien.

Solution : bien choisir ses cultures Plusieurs choix se présentent à un pays pour épargner ses ressources en eau. Il peut par exemple choisir de réduire son agriculture. Il va alors importer de l’eau virtuelle sous forme de biens alimentaires ou industriels. Mais il va du même coup priver les paysans et leurs familles de leurs moyens

Une tasse de thé

Une pomme

Une tasse de café

Hamburger

d’existence... Le cas du Pendjab, en Inde, est ainsi significatif. Le gouvernement a offert aux paysans une prime de 12 500 roupies [220 euros] par hectare pour remplacer la culture du blé et du riz par d’autres plantes comme les légumes secs et les graines oléagineuses. Cela devrait permettre d’économiser 14,7 milliards de mètres cubes d’eau chaque année. Enfin, les pratiques agricoles peuvent être améliorées pour réduire la consommation d’eau. Pour cultiver une tonne de maïs en Algérie, on utilise ainsi 6860 m³ d’eau contre 3790 m³ en Grèce : moitié moins, alors que les climats sont comparables ! On peut par exemple supprimer le drainage des champs, limiter l’évaporation en plantant des arbres autour des cultures, adopter un système d’irrigation par «goutte à goutte». Ultime solution : les variétés tolérantes. La Chine a déjà un programme de recherche sur des variétés de riz moins consommatrices d’eau ou capables de pousser dans des eaux salées.

Une tasse de café = 140 litres d’eau !! «L’empreinte eau» d’une tasse de café équivaut à 140 litres d’eau, affirme le WWF-France en

appliquant son indicateur, mis au point avec l’Université de Twente (Pays-Bas) qui tient compte de l’impact de toute la chaîne de production sur la ressource eau douce. Le chiffre de 140 litres pour une tasse de café comprend l’eau utilisée pour faire pousser le plan de café, le récolter, le transporter, l’emballer, le vendre et le préparer. Cela inclut également le volume d’eau nécessaire à la fabrication de la tasse dans laquelle il sera bu. Si vous rajoutez du lait et du sucre dans le café et que vous le versez dans une tasse à empporter, l’empreinte eau passe à 200 litres, avec des variantes si le sucre est blanc provenant de betteraves ou roux issu de cannees à sucre. En moyenne, une personne utilise 70g de sucre par jour, cela représente l’équivalent de 100 litres d’eau. «Cet indicateur fait prendre conscience de façon simple des impacts des modes de vie et donc des pressions exercées par les activités humainnes sur la ressource eau, qu’elles soient domestiques, industriellles ou agricoles», souligne-t-on en marge du Forum mondial de l’Eau. A l’échelle mondiale, la produuction de bétail compte pour 23% de l’eau consommée dans l’agriculture, soit l’équivalent de plus de 1.150 litres d’eau par personne et par jour. Pour tous les ingrédients qui entrent dans la composition du hamburger, l’empreinte grimpe à 2.400 litres. Côté vêtement, l’indicateur annnonce qu’un T-shirt en coton de 250 g affichera une empreinte eau de 2.700 litres nécessaires à sa production. Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Actu PRODUIT Fruits, Intérêt des

dans notre alimentation De nombreux indicateurs montrent une diminution globale de la consommation de fruits frais dans certains payé européens, alors que l’image de ces produits est tout à fait positive, avec des attributs de fraîcheur, de naturalité et de santé. Pourquoi nutritionnistes et diététiciens nous incitent-ils à manger des fruits ? Quel est leur intérêt dans notre alimentation ? En terme de santé, de nombreuses études convergent vers l’effet protecteur des fruits. De tels effets reposent sur des données épidémiologiques, des travaux expérimentaux chez l’animal et chez l’homme, indiquant que la consommation de fruits mais aussi de légumes et de produits dérivés est associée à la réduction du risque de plusieurs pathologies, notamment du risque cardiovasculaire et du risque d’incidence de certains cancers.

Une richesse nutritionnelle incomparable … Ces effets santé seraient dus à la fraction non énergétique : fibres, vitamines et minéraux. La contribution énergétique des fruits est faible. La matière sèche des fruits est constituée pour 75% de sucres solubles. L’abondance du fructose est responsable d’un bon index glycémique. Les fruits sont source de fibres (11% de la MS des fruits et 18% des légumes). Ces fibres sont constituées en grande partie de polysaccharides solubles. Les fruits, particulièrement les fruits secs, contribuent à l’apport en minéraux. Les fruits sont connus pour être une source intéressante de micro-nutriments : des vitamines hydrosolubles (principalement vitamine C, très abondante dans les petits fruits rouges et agrumes) et des vitamines liposolubles (vitamine E et caroténoïdes précurseurs de la vitamine A pour les fruits jaune-orange comme l’abricot et la mangue). Les végétaux renferment aussi une variété de composés, dépourvus de valeur nutritionnelle

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au sens strict, dont beaucoup de travaux établissent qu’ils pourraient avoir également des effets protecteurs vis-à-vis de diverses maladies dégénératives. On trouve des polyphénols présents dans de nombreux fruits, des phytostérols et phytoestrogènes, notamment dans les fruits secs, du lycopène pigment rouge de la tomate retrouvé aussi dans la papaye et la pastèque. Cependant, pour toutes ces molécules, il n’y a pas encore de données chiffrées sur des apports journaliers recommandés. On parle alors de micro-constituants, dont la plupart ont des propriétés antioxydantes, c’est-à-dire capables de lutter contre des agressions d’oxydation impliquées dans les maladies dégénératives.

… sous la dépendance des facteurs de production La qualité nutritionnelle des fruits en relation avec la composition en micro-nutriments et micro-constituants dépend de nombreux facteurs. La variété est généralement le premier facteur de variation (la vitamine C dans la tomate peut varier d’un facteur 10). Le stade de récolte est aussi un facteur très important (autour de la maturité commerciale des fruits, le contenu en vitamine C peut varier d’un facteur 2, quant aux caroténoïdes leur accumulation est très rapide durant cette période de récolte). L’environnement et les pratiques culturales influent également sur la qualité nutritionnelle. Il a été montré que le contenu en vitamine C et polyphénols tend à augmenter avec une intensité de lumière plus grande et des apports d’azote plus modérés. Au regard de leur composition, les fruits apparaissent clairement comme une composante essentielle dans l’équilibre nutritionnel. Leurs multiples effets bénéfiques pour la santé se retrouvent à différents niveaux : - digestion (transit, élimination du cholestérol, des toxines…), - circulation (régulation de la tension artérielle, protection des LDL, dont l’oxydation joue un rôle crucial dan la formation de la plaque d’athérome…), - statut osseux (régulation de l’équilibre acidobasique prévenant la perte de calcium et apport de polyphénols aux propriétés phyto-oestrogéniques), - lutte contre le vieillissement (rôle antioxydant des divers micro-nutriments et microconstituants). Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Actu Produit

Fraise, Spécificités de la production

D’après les données officielles, les exportations en frais ont augmenté régulièrement depuis 1990 et se situaient entre 20 et 27.000 t au cours des dernières années. Avec 99,95% des tonnages, l’Union Européenne est notre client quasi unique. La France occupe la première position avec 58%, suivie par l’Allemagne (15,7%), l’Angleterre (14%) et l’Espagne 11,8% (moyenne sur 5 ans). Le 0,5% restant étant réparti entre les autres pays européens et les pays du golf. Certaines stations travaillent essentiellement avec le marché anglais qui est certes plus rémunérateur, mais aussi très exigeant (respect strict des normes de qualité, certification,

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…). En effet, les clients anglais procèdent souvent à des visites impromptues des exploitations pour vérifier sur place le respect de leurs exigences. Rappelons que la production nationale de fraise est localisée dans les régions du Gharb et Larache. Elle est répartie entre l’exportation en frais qui a lieu entre octobre et mars, le surgelé qui prend la relève et le marché local qui devient de plus en plus demandeur (frais, confiture, …). Pour une production

précoce, les plants en mottes sont mis en place dès début septembre et entrent en production début novembre, alors que les plants à racines nues ne peuvent pas être prêts et plantés avant début octobre, et entrent en production début janvier (enracinement, besoins en froid), d’où leur adaptation plutôt à la production de fraise destinée au surgelé. Entre ces deux périodes, toutes les dates de plantation sont observées sur le terrain en fonction de la disponibilité des plants. Concernant le choix variétal, de nombreuses variétés sont à la disposition du producteur, le choix étant dicté par les objectifs de production. En plus de la dépendance de l’Espagne (notre fournisseur, client et principal concurrent), l’importation des plants représente une sortie importante de devises qu’on peut estimer entre 200 et 300 Millions de dh/an. Deux types de plants sont utilisés, les plants en motte qui sont facturés 2,1 à 2,2 dh l’unité et les plants à racines nues qui ne coûtent que 1 dh à 1,1 pièce. La différence de prix entre les deux types de

plants s’explique, en partie, par les coûts des mottes et par le transport. En effet, un camion, qui coûte 25.000 dh peut transporter 160.000 plants en mottes nécessaires pour planter 3 ha (soit 15,6 cts/ plant), alors qu’il peut transporter 640.000 plants à racines nues, nécessaires pour 12 ha, soit 4 cts l’unité. La production de fraises est favorisée essentiellement par de bonnes conditions météo, le respect d’une bonne conduite et la maîtrise de la fertigation. Chaque variété a besoin d’une technique de culture adéquate, qui permettra au producteur d’exploiter pleinement ses caractéristiques morphologiques. Par conséquent, l’agriculteur devra maîtriser les techniques de cultures appropriées pour atteindre productivité, régularité de la production et qualité des fruits tout au long de la campagne.


Commerce mondial des fruits et légumes Selon les dernières informations de la société Agrarmarkt Informations-Gesellschaft mbh (AMI), la production mondiale a atteint en 2011 près de 850 millions de tonnes de légumes (hors melons) et 725 millions de tonnes de fruits (melons inclus).

L

a production des fruits et légumes a augmentté de manière continue au cours des dernières années. C’est surtout la production de pommes de l’hémisphère nord qui a été plus importante en 2011, tandis que pour les agrumes, l’on s’attend à peu près aux mêmes volumes que l’année précédente. Les melons sont les fruits les plus récoltés à travers le monde, suivis des bananes, représentant tous deux un volume de 100 millions de tonnes. Les pommes,

les raisins et les oranges ont à peu près la même importance avec une récolte de 70 millions de tonnes. A noter que ces cinq plus importantes espèces repprésentent à elles seules 60% de la production de fruits. Pour les légumes, la diversité est plus importante puisque les espèces principales (tomates, oignons, choux pommés, concombres et aubergines) ne totalisent que près de 45% de la production. Dans le commerce internationnal de produits frais, 10% de la production mondiale des princip-

paux fruits sont exporttés, contre 3à4% seulement pour les léggumes frais. L’Union européenne reste la première région impportatrice de fruits frais dans le monde. C’est également vrai dans le cas des légumes frais, à condition de prendre les échanges entre pays de l’UE, sans quoi les Etats-Unis figureraient à la première place. Les importations russes, qui avaient nettement augmenté pendant la saison 2010/2011, seront vraisemblablement de nouveau plus faibles au cours de la saison 2011/2012, ceci étant dû à des récoltes de nouvveau plus élevées dans le pays. La récolte de fruits dans l’UE a totalisé environ 37 millions de

tonnes, soit une augmentation de 5% par rapport à l’année précédente. De meilleures réccoltes de fruits à pépins et de fruits à noyaux ont certainement compensé la légère baisse de la récolte d’agrumes. Affichant un total de 63 millions de tonnes en 2011, la récolte de légumes dans l’UE a augmenté de 3% par rapport à l’année précédente. Cette augmentation est princippalement due à la récolte record d’oignons (5,7 millions de tonnnes, soit + 19 %).

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Actu Produit

Du chou-fleur

pour tous les goûts Certaines personnes n’apprécient pas le chou-fleur. En analysant les raisons, des chercheurs ont identifié trois molécules susceptibles d’influencer le comportement du consommateur envers ce légume. Dans une récente étude, des chercheurs ont développé plusieurs méthodologies : - méthodes physico-chimiques pour déterminer la composition de l’aliment en composés potentiellement sapides ou aromatiques, - méthodes sensorielles pour caractériser l’odeur et la saveur du produit et évaluer les capacités sensorielles de différentes catégories de consommateurs. Un test rapide d’évaluation de la sensibilité des consommateurs à divers composés volatils et sapides a été mis au point au cours de cette recherche. Trois molécules ont été identifiées

comme déterminants de perceptions potentiellement déplaisantes : - la sinigrine (composé sapide amer), - l’isothiocyanate d’allyle (composé volatil induisant des notes piquantes, moutarde) - le dimethyltrisulfure (note chou). Les non-consommateurs de chou-fleur (pour des raisons de goût) semblent plus sensibles à la sinigrine et à l’isothiocyanate d’allyle que les moyens consommateurs (consommation au moins une fois par mois)

Protection du consommateur Quel impact sur les Entreprises ? La Chambre de Commerce Belgo-Luxembourgeoise au Maroc (CCBLM) a organisé jeudi 15 mars un séminaire ayant pour thème : « Protection du consommateur : Quel impact sur les Entreprises ?», en partenariat avec le Ministère du Commerce, de l’Industrie et des Nouvelles Technologies, et les associations de protection du consommateur. Avec l’ouverture sur le monde et le développement économique et social qu’a connu le Maroc, la société marocaine s’est transformée en société de consommation. Consommer à tout prix, acheter, se divertir,

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et les gros consommateurs (consommation au moins une fois tous les 15 jours). Les gros consommateurs semblent moins sensibles au dimethyltrisulfure, ce qui suggère une plus grande

cumuler les biens et les objets est devenu un réflexe pour tout citoyen. Afin de créer un environnement favorable au développement des relations entre professionnels et consommateurs, le législateur

tolérance à cette molécule à la note chou prononcée. Ces trois composés apparaissent donc comme des déterminants de l’acceptabilité du produit. La démarche développée,

marocain a adopté la nouvelle loi 31-08 qui garantit la transparence en matière de biens et de services et protège le consommateur contre les abus. Ce séminaire avait donc pour objectif d’expliquer et de présenter les différentes dispositions de cette loi qui institue un cadre juridique dans lequel doivent s’exercer les relations entre fournisseurs de biens et prestataires de services et le consommateur. C’était aussi occasion pour les intervenants marocains, belges et luxembourgeois de débattre la protection du consommateur et son impact sur les entreprises ainsi que les différents aspects du droit européen de la consommation. Différents points

qui consiste à identifier d’une part les propriétés sensorielles de l’aliment jouant un rôle dans le comportement des consommateurs et d’autre part, les constituants de l’aliment qui en sont responsables et à tester la sensibilité des consommateurs à ces constituants, est généralisable à d’autres aliments. Les résultats sont utilisés pour tester les variétés de chou-fleur. On recherche en particulier des variétés possédant des degrés d’amertume différents. L’objectif est de confirmer l’impact du goût amer sur les préférences des consommateurs pour aider les sélectionneurs à trouver des croisements qui masqueraient ce goût d’amertume. Les variétés sont aussi testées pour leur odeur à la cuisson. A terme, un choix raisonné des variétés prenant en compte les goûts des consommateurs, peut être envisagé.

ont été soulevés notamment : - Droit du consommateur au Maroc : réglementation et cadre institutionnel - Présentation des missions du Centre de Recherche et d’Information des organisations de Consommateurs - La Présentation de la Fondation Nationale pour le Mouvement Consumériste et les droits du Consommateur - Présentation du Centre Européen des Consommateurs au Luxembourg - Dérapage publicitaire : quel contrôle ? Règles & exigences en matière de surveillance en Belgique - L’association de protection du consommateur: rôles et attributions


World Potato Congress Le WPC (Congrès mondial de la pomme de terre) est un congrès incontournable pour tous ceux qui s’intéressent à la chaîne logistique de la pomme de terre, des producteurs aux décideurs politiques. Il vous donne la possibilité d’entendre des orateurs experts discutant des problèmes qui comptent vraiment, et de rencontrer des personnes partageant votre point de vue et travaillant dans tous les secteurs de l’industrie de la pomme de terre et venus de tous les coins du monde ; tous ceux qui veulent partager leurs idées sur la manière d’améliorer la production et la demande de pommes de terre. C’est pourquoi le Congrès 2011 est intitulé «Vision mondiale. Réussite locale» – car il est axé sur les principales questions mondiales, mais qu’il les concrétise en actions pratiques et appropriées partout où sont produites ou consommées les pommes de terre. Et tout cela va se passer dans l’une des villes de congrès les plus sensationnelles au monde, Édimbourg. Célèbre pour ses paysages, sa culture et son accueil chaleureux.

Nous anticipons avec plaisir de vous y rencontrer! N.B. La langue de travail de toutes les séances du Congrès mondial de la pomme de terre 2012 sera l’anglais. Par conséquent, les pages suivantes de ce site Internet sont également en anglais. C’est à dans la capitale écossaise, et pour la première fois, que la huitième édition du Congrès international de la pomme de terre (World Potato Congress) prendra ses quartiers entre le 27 et le 30 mai 2012. D’ores et déjà, plus de 600 délégués

(producteurs, distributeurs, transformateurs) venus des quatre coins de la planète sont attendus. Le programme comprendra de nombreux séminaires aussi bien sous l’angle commercial que scientifique. Pour Allan Stevenson, président du Potato Council, ce rendez-vous sera « une occasion pour la filière britannique d’attirer l’attention des médias sur les problèmes qu’elle rencontre actuellement et de peser sur l’agenda européen en matière de réglementation. » L’Ecosse aura à cœur de mettre en avant sa filière

semences, relativement préservée des maladies. Le Congrès, au thème «Think global, win local» (pensez mondial, gagnez local), débattra des grands enjeux mondiaux et des actions locales, concrètes et pertinentes à mener. Des conférenciers experts présenteront leurs analyses sur la situation de l’industrie et ses perpectives d’avenir. Indispensable pour toutes les personnes impliquées dans le secteur pommes de terre.

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Actu Entreprise DOMAINE KOUACEM

Journée de sélection ovine

Fidèle à son rendez-vous annuel, le Domaine Kouacem (région de Berrechid) a organisé le 6 mars une journée de sélection et de marquage des ovins de races pures Ile de France, Merinos Précoce et Lacaune, qui s’inscrit dans le cadre du programme annuel de l’Association Nationale des Ovins et Caprins, dont il est membre. Une évaluation morphologique des antenais et antenaises présentés a été effectuée et un classement attribué en fonction du degré de respect du standard de la race. Face à une demande croissante en viande rouge, la pratique du croisement s’est renforcée au cours des dernières années au Maroc. Chez les ovins, le croisement industriel est basé principalement sur les races paternelles Mérinos Précoce, Lacaune et Ile de France, choisies pour apporter leur croissance et leur conformation bouchère à nos races locales. Dans le Domaine Kouacem, ces races ovines sont élevées depuis longtemps en race pure. Les animaux sont conduits en mode extensif selon des normes techniques modernes et les brebis sont menées au pâturage durant toute l’année.

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En parallèle, un complément d’alimentation est distribué selon l’état des parcours et des animaux. En effet, afin d’assurer une alimentation valorisante à son cheptel, le domaine produit un ensilage de qualité, notamment à base d’orge, et dispose d’une unité de fabrication d’aliments concentrés et équilibrés. Les cultures fourragères (essentiellement l’orge) occupent la première place dans l’assolement pour pouvoir satisfaire les besoins alimentaires du cheptel. Les études ont montré que les performances de croissance des agneaux Ile de France, Lacaune

De gauche à droite Messieurs : JANOUN (ANOC) , FAGOURI (Directeur ANOC), BONNEMMONT (expert de races ovines françaises), GHODDANE (Gérant Du Domaine Kouacem), EL FANNIRI (président ANOC), AMER (président de la commission de sélection et de marquage des ovins de races pures), Mr MIHI (ANOC)

et Mérinos Précoce du Domaine Agricole kouacem sont élevées et même comparables à celles obtenues dans leur pays d’origgine. Ceci reflète l’adaptation de ces races étrangères aux conditions difficiles du milieu de la région d’implantation du domaine, grâce à une conduite technique raisonnée et modernne assurée par les responsables du domaine. En plus des éleveurs, des repprésentants de l’ensemble de la filière ovine étaient présents à cette journée: ministère de l’agriculture, délégation provvinciale de l’agriculture, asssociations professionnelles, fournisseurs d’aliments, cabinets

vétérinaires…ce qui témoigne de l’intérêt de ce genre de maniffestations. En effet, cette journée de séllection constitue une occasion pour les éleveurs d’ovins venus de tout le Maroc de s’informer sur l’utilisation des béliers améliorateurs en croisement avec les brebis de races localles. Ce croisement génère des agneaux plus vigoureux ayant des performances de croissance supérieure à celles des agneaux de races locales (vitesse de croisssance élevée).

Importance du cheptel Le cheptel ovin du domaine est constitué: - d’un élevage de 200 brebis de races pures (Mérinos, Ile de France, Lacaune), qui a pour vocation la production d’animaux sélectionnés destinés à la vente aux éleveurs pour l’amélioration de la production de la viande. - d’un élevage de croisement industriel axé sur la production d’agneaux destinés à la boucherie (800 brebis).


VILMORIN ATLAS Journée carotte

à Tnin Chtouka : MAESTRO F1 C’est bien connu, Vilmorin est le leader mondial en carotte. Grâce à une parfaite identification des zones de production, le semencier est capabble de proposer des variétés adaptées aux besoins des producteurs et de leurs marchés. Et à l’image de la maison mère, Vilmorin Atlas adopte désormais une démarche filière : comprendre les attentes des productteurs, des acheteurs et des consommateurs, pour pouvoir offrir des sollutions variétales qui répondent à l’ensemble des attentes.

C’est d’ailleurs dans ce cadre que Vilmorin Atlas a invité le 7 mars dernier un groupe de professsionnels (producteurs, acheteurs marchés de gros…) à visiter sa parcelle de démonstration carottte à Tnin Chtouka. Objectif : monttrer l’intérêt d’une production précoce qui est maintenant posssible grâce à la variété Maestro F1 : semis septembre-novembre, récolte février-mars. En fait, au Maroc il existe une complémentarité entre les princcipales régions de production : Chtouka, Agadir, Berrechid, Beni Mellal et le Nord. Cependant, il y a une période creuse où on ne trouve sur le marché que de la muscade (variété population cultivée principalement à Beni Mellal) qui ne satisfait pas le consommateur, mais qui s’imposse car elle est la seule à pouvoir être cultivée en été. Pour les producteurs de la région de Tnin Chtouka, caractérisée par un hiver doux et de faibles ampplitudes thermiques, l’utilisation de Maestro F1 offre la possibilité d’arriver les premiers sur le marcché avec des carottes hybrides. Valorisation garantie sur le marcché au moment où il n’y a que de la muscade. Conçue spécialement pour les sols sablonneux, la variété Maesttro F1 est un hybride de type nantais, offrant de nombreux avantages : bon bouttage, belle coloration (interne et externe), carottes droites, lissitude, en plus

d’une bonne résistance à l’alternnaria, assurant un bon démarrrage de la culture même pour les producteurs qui ont encore recours au système d’irrigation par aspersion. « Avec une gamme de variétés couvrant toute l’année et une compplémentarité des productions des différents terroirs, les consommatteurs pourront disposer de carottes fraîches toute l’année, explique M. Guillaume Dumiot, directeur de Vilmorin Atlas. Les producteurs ne seront plus obligés de conserver les carottes dans le sol, pratique qui altère la qualité (coloration, déshyddratation, Cavity Spot…).»

L’indispensable évolution de la conduite A l’image de Berrechid, qui est une référence en termes de technicité, la région Chtouka doit évoluer vers des pratiques culturales plus adaptées et qui

Au centre, de gauche à droite : Mohamed HADOUCH - Technico-Commercial Centre, Guillaume Dumiot, directeur de Vilmorin Atlas, Adil GOUDDAM - Responsable Développement Maroc, Omar EL BACHA - Technico-Commercial Sud.

permettent aux variétés hybriddes d’exprimer pleinement leur potentiel de production : préparration du sol, semis mécanisé, irrigation GàG qui assure une meilleure réparation de l’eau et évite les problèmes de maladies du feuillage qu’entraine l’utilissation des systèmes par asperssion. « Pour cela nous avons une équipe de terrain qui, au delà de la commercialisation des semences, fourni les conseils et l’accompaggnement nécessaires pour aider les producteurs à mieux gérer leurs parcelles » rajoute M. Dumiot. L’un des problèmes à résoudre reste le semis à la volée (grande densité engendrant des carottes minces). Or, la mécanisation du semis permet, en plus de la réduction des coûts de main d’oeuvre et de la quantité de semmences utilisées, de profiter des avantages du goutte à goutte et de la fertigation. Le semoir permet la mise en place des semences à une profondeur et à une distance régulières, et de ce fait un meilleur développement des carottes (bonne aération et bon accès à la lumière, d’où

une moindre incidence des maladies). Le semis mécanique supprime également l’éclaircisssage (perte de semences), une opération coûteuse en temps et en argent, mais indispensable en cas de semis à la main. A la fin on se retrouve avec une densité rédduite (750.000) d’où l’intérêt du semis mécanisé qui assure une densité de 1,3Million de plants, soit pratiquement le double. A noter que pour une meilleure productivité, le lit de semences doit être préalablement prépparé avec un matériel adapté : le cultirateau. De plus, dans l’avenir cette démarche ouvrira aux prodducteurs la possibilité d’accéder à la récolte mécanisée. « Il est vrai que la région de Chttouka se caractérise par des petites parcelles de 1-2ha, ce qui rend l’introduction du semoir un peu coûteuse. Cependant, moyennant une organisation en coopérativves par exemple, les producteurs pourraient bénéficier de ce matérriel subventionné et rapidement amorti grâce à l’amélioration des rendements et de la qualité » conclut M. Dumiot.

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Actu Entreprise

DuPont, Ouvre deux bureaux au Maroc Communiqué de presse Dans le cadre de sa stratégie de croissance continue sur des marchés émergeants très ciblés et dans le but de se rapprocher de ses clients locaux, DuPont vient d’ouvrir deux bureaux au Maroc, l’un à Casablanca, l’autre à Tanger, deux villes considérées comme des pôles industriels majeurs du pays.

bureaux au Maroc s’inscrit dans la continuité d’une longue série d’investissements dans le pays. Depuis plusieurs années, nous investissons sur les marchés en développement tout en adaptant et en améliorant nos technologies. DuPont voit de fortes opportunités de croissance au Maroc et nous sommes persuadés que notre expertise scientifique peut jouer un rôle majeur dans ce pays. » La présence de DuPont au

Photo de groupe DuPont et des clients

D

e par son environnement économique dynamique et solide et son enthousiasme pour les nouvelles technologies et techniques liées au développement durable, le Maroc est un marché de prédilection pour DuPont et son offre complète et

multisectorielle de produits et services. Lors de son discours d’inauguration le 6 mars 2012 à Casablanca, Ian Hudson, président de DuPont Europe, Moyen-Orient & Afrique, a expliqué le choix stratégique du Maroc pour DuPont au Maghreb : « L’ouverture de

Maroc permettra au groupe d’établir des relations directes avec ses clients locaux potentiels et existants mais aussi avec ses partenaires, notamment le groupe OCP, le plus grand exportateur de roche phosphatée, ou encore l’Alliance Renault-Nissan. « L’ouverture de ces deux bureaux

Repsol

de produits polyvalents et modulables et en introduisant de nouvelles spécialités destinées à des applications agricoles. La présentation de cette nouvelle gamme a eu lieu lors du congrès international «Agricultural Film 2011» organisé par l’AMI (Applied Market Information), dans lequel Repsol a présenté de façon détaillée ses nouveaux produits aux experts de ce secteur hautement spécialisé. Le principal

objectif de Repsol pour cette nouvelle gamme est de s’adapter aux nouveaux besoins de développement pour ses clients. Ces nouveaux produits permettront de doter les couvertures de serre de propriétés techniques très avancées, telles que la stabilisation aux radiations UV, la thermicité et l’ultrathermicité à différents degrés de diffusion de la lumière, l’anti-thermicité, ainsi que les propriétés anti-

Nouvelle gamme de mélanges-maîtres pour couvertures de serre Communiqué

R

epsol lance une nouvelle gamme de mélangesmaîtres pour couvertures de serre, dans le but de renforcer son engagement auprès de ses clients en leur offrant une gamme 26

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est le reflet d’un environnement économique favorable et de la demande accrue de nos clients pour nos produits et services, » a déclaré Xavier Ciurana, responsable national DuPont Morocco SAS. Rappelons que DuPont s’est récemment engagé à investir 10 milliards de dollars dans la recherche et le développement de plus de 4.000 produits destinés aux secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire d’ici fin 2020, et à mettre en place un programme de formation et d’éducation de la jeunesse dans le monde agricole visant à améliorer les conditions de vie des communautés rurales. Pour plus d’informations sur les engagements de DuPont dans ce domaine, visiter le site: www. foodsecurity.dupont.com. Depuis 1802, DuPont apporte aux marchés mondiaux des produits, matériaux et services nés de son savoir scientifique et de son ingénierie de premier rang. L’entreprise est convaincue qu’en collaborant étroitement avec clients, gouvernements, ONG et leaders d’opinion, elle contribuera au développement de solutions répondant à des défis mondiaux tels qu’offrir au monde une nourriture saine et abondante, diminuer la dépendance aux énergies fossiles, protéger les vies et l’environnement.

plaies et anti-buée. Le lancement de cette nouvelle gamme de produits confirme la position leader de Repsol au niveau mondial dans le domaine de la technologie et de la recherche sur les films agricoles.


Case IH

Sponsor de la conférence

‘’Africa Sugar Outlook’’ Case IH était le sponsor officiel de la seconde édition de la conférence Africa Sugar Outllook qui s’est tenue du 14 au 16 mars à Nairobi (Kenya) et qui a connu la participation de sommités dans le domaine de l’industrie sucrière dans le monde, venus d’Afrique, d’Eurrope, du Brésil, d’Inde et du Moyen Orient. Pendant trois jours, les proffessionnels ont exploré les opportunités de développemment du marché du sucre en Afrique, discuté les politiques de commerce et de financcement, examiné les voies d’amélioration de l’efficience de la production, ainsi que les projets liés à l’éthanol et à la cogénération. L’occasion pour Case IH, leader mondial

des technologies de récolte de la canne à sucre (50 ans d’expérience), de faire une intervention autour de la méccanisation de la conduite de la canne à sucre. Parmi les sujets abordés : l’impact de la méccanisation sur la productivité, les méthodes de culture qui favorisent la rétention de l’hummidité dans le sol, les facteurs à considérer lors du choix des tracteurs pour effectuer les opérations culturales, les technnologies les plus adaptées au contexte et conditions de l’Afrique, et l’importance de la qualité de support technique pour mieux rentabiliser les machines agricoles. La participation de CASE IH et son sponsoring de cet événemment, reflètent son engagem-

ment continu pour le dévelloppement du secteur sucrier dans le monde. Reconnue comme un important fournissseur d’équipements robustes, spécialisés et hautement productifs, l’entreprise offre les plus grandes capacités et les machines les plus fiables du marché, notamment les récolteuses de canne Austoft 4000 et 8000. Ces machines

MedHermes Communiqué

une vision marketing adaptée, MedHermes met en avant un programme qui vise à offrir les meilleures solutions aux exigences de chacun de ses clients. Notre entreprise compte des centres de recherche de pointe en Europe et au Moyen Orient, dirigés par des généticiens professionnels de renommée avec des programmes ambitieux couvrant les principales cultures maraîchères à savoir : la tomate, le melon, la pastèque, la courgette et le poivron.

large gamme d’équipements nécessaires à la conduite de la canne à sucre, notamment des pulvérisateurs autopropulsés, les outils de travail du sol et de semis, en plus bien sur des tracteurs pour assurer tous types de travaux. www.caseih.com

De gauche à droite messieurs : Alfredo Amoroso, General manager MedHermes Italie et Issam Bahadi, Country Business Manager Maroc.

Créé sa filiale Maghreb Depuis sa création en Sicile en 2001, notre entreprise s’est fixé comme objectif d’être une réalité dynamique ouverte à des changements évolutifs au sein du marché des semences hybrides. C’est ainsi qu’en préservant le contrôle variétal, elle propose une gamme de produits avec une résistance élevée à l’égard des différents pathogènes, des plantes bien adaptées au climat méditerranéen ainsi qu’une qualité des fruits qui reflète la générosité méditerranéenne. Grâce à une recherche permanente de la qualité et

sont complétées par une

La création de notre filiale Maghreb va dans le sens des perspectives de la société Medhermes qui considère que la présence au cœur des pays méditerranéens revêt une importance capitale car elle permet à l’entreprise de

capturer la valeur des tendances du marché. C’est ainsi que M. Issam Bahadi vient renforcer notre équipe à la tête de cette filiale en tant que Country Business Manager. Contact : Mr Issam Bahadi 0661 423 801 i.bahadi@medhermes.net

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Actu Entreprise Comicom-Dimateq fête ses clients fidèles La société Comicom-Dimateq a organisé ses tombolas annuelles, devenues rendez-vous habituels destinés à récompenser la fidélité de ses clients. Ont été invités à cette manifestation tous les agriculteurs de différentes régions du royaume, ayant acquis, au cours de l’année 2011, un tracteur des marques commercialisées.

L

es tombolas se sont déroulées lors de deux journées : Comicom le 5 mars et Dimateq le 7 Mars 2012 aux sièges respectifs des deux sociétés. Les invités reçus étaient au nombre de 1500 agriculteurs pour la première et 1200 pour la deuxième, venus de l’ensemble des régions du royaume. A remarquer que le nombre d’agriculteurs présents est plus important que l’année précédente, la raison étant la vente de tracteurs qui a connu une progression conséquente. Les journées ont commencé par l’intervention du Directeur Général, M Youssef Bennani, qui a procédé à la présentation des nouveaux locaux (superficie totale, différents espaces, ateliers et nouveautés par rapport aux anciens), inaugurés en novembre 2010, aux agriculteurs qui n’ont pas encore eu l’occasion de s’y rendre. Aussi bien lors de la première journée que de la deuxième, différents lots attractifs ont été offerts. Les tirages au sort se sont déroulés en toute transparence et suivis avec attention par tous

les agriculteurs présents.

10 lots la première journée :

- 1 Agriculteur, le grand gagnant, a gagné un tracteur Massey Ferguson MF 415 - 1 Agriculteur a gagné un

Expert de la fixation agricole

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10 lots la deuxième journée : - le grand gagnant a remporté un tracteur Mc Cormick GM 50 - 1 Agriculteur a gagné un pèlerinage de l’Omra aux lieux saints - 8 Agriculteurs ont gagné du matériel de travail de sol et de fertilisation (4 charrues et 4 épandeurs d’engrais) A noter que, aussi bien parmi

les gagnants que parmi l’assisttance, la fidélité des agriculteurs date de nombreuses années ou décennies. Nombreux sont les clients de père en fils depuis les années soixante du siècle dernier. Globalement et comme à l’acccoutumé, les journées se sont déroulées dans une ambiance festive et chaleureuse, avec la participation de troupes musicalles venues des différents terroirs du pays et pilotées par des commédiens, animateurs attitrés des événements Comicom-Dimateq.

Equipes COMICOM et DIMATEQ en compagnie des heureux gagnants.

RAYGREEN RAYGREEN est une société espagnole spécialisée dans la fixation agricole. Cette entreprise est récente, mais elle cumule plus de 30 années d’expériences dans le domaine de l’agriculture et plus de 100 ans dans le domaine de la fixation. De l’union de deux équipes

pèlerinage de l’Omra aux lieux saints - 8 Agriculteurs ont gagné du matériel de travail de sol et de fertilisation (4 charrues et 4 épandeurs d’engrais)

expertes en agriculture et en fixation, sont nés ses produits pour la fixation en

agriculture, avec l’intention de faire économiser du temps et du travail dans les serres, tout en augmentant la productivité et en diminuant les frais. RAYGREEN est déjà présente depuis plusieurs années sur les marchés les plus compétitifs du monde. Aujourd’hui, la société est présente au Maroc, à travers son distributeur Criado y Lopez Maroc.

RAYGREEN vous invite à une présentation en profondeur de ses produits, lors de ses journées techniques qui auront lieu au mois de mai prochain à Agadir. Les dernières nouveautés dans le monde de la fixation agricole y seront présentées.

Pour plus d’informations : juan.villegas@raygreen.es, anna.rodrigo@raygreen.es, comercial@criadoylopez.com


Crédit Agricole du Maroc Mesure d’urgence, en vue de la sauvegarde des récoltes et du cheptel Fort de son engagement et de ses réalisations dans le cadre du Plan Maroc Vert, et fidèle à sa vocation de financement du secteur agricole et sa mission de service public, le Crédit Agricole du Maroc a intégré dans sa stratégie envers le secteur, l’accompagnement de la campagne agricole dans sa globalité en tenant compte des saisonnalités qui caractérisent les productions. Ainsi, l’offre complète de produits et de services mis en place à cet effet, doit permettre de répondre aux différents besoins des agriculteurs. Au regard de la conjoncture actuelle et des difficultés de la campagne en cours – manque de précipitation et dégâts du gel – le crédit agricole du Maroc a entrepris un plan d’actions d’urgence adapté et spécifique à la campagne de printemps qui arrive à point nommé pour effacer les difficcultés que la production vient de traverser. Il s’agit de mesurres à même de permettre aux agriculteurs de faire face aux besoins de leur exploitation et ainsi de réussir leur activité. Ces mesures concernent les axes afférents aux crédits de campagne annuelle et se tradduisent par une offre dédiée pour accompagner les agricculteurs dans leurs activités saisonnières. Une enveloppe de 1 milliard (exonération de frais de dosssiers, rapidité de réponse, taux d’intérêt compétitif ) a été mobilisée en plus de l’envelloppe de 3 milliards dédiée à l’accompagnement du Plan Maroc Vert au titre de l’année 2012 et qui comporte 3 vollets :

FILAHA RABIIYA Affecté au financement des cultures de printemps, ce crédit est destiné aux agricculteurs prospects ou clients (dont ceux ayant bénéficié de crédits de campagne pour les cultures d’automne et ayant été touchés par les aléas climatiques) tels que les légumineuses, le tournesol, la pomme de terre, le melon, pastèque, etc. Pour la pomme de terre ces financements viennent en complément de

l’intervention de l’Etat qui subventionne 50% du coût de la semence.

LAKSSIBA Destiné au financement de l’élevage, d’embouche ou laittier, ce crédit permet de faire face aux besoins en aliments de bétail, en cultures fourraggères, en soins vétérinaires,… etc. Et c’est également un complément de l’intervention de l’Etat dans l’opération de sauvegarde du cheptel.

GHARS Enfin, ce troisième volet est destiné au financement des frais d’entretien des plantattions dont notamment les travvaux de taille, la fertilisation, l’irrigation, etc. Monsieur Tariq Sijilmassi Président du Crédit Agricole du Maroc « Cette action en cours est pour nous prioritaire et nous sommes prêts à engager ce milliard tout de suite. Nous savons tous que le Crédit Agricole du Maroc est une banque citoyenne qui lutte en permanence en milieu agriccole contre la pauvreté et l’excclusion. Je crois par ailleurs qu’il faut abandonner cette vision romantique et en fait restrictive de la campagne. Il n’y a pas une mais plusieurs campagnes qui s’ajoutent les unes aux autres, selon les différentes catégories de cultures et les périodes de l’année – maraichage, élevage, oléiculture, … – ainsi que toutes les difficultés que cela impose. Et l’ensemble des mesures qui sont prises permet au Crédit Agricole du Maroc de jouer le

rôle qui lui est dévolu, celui de soutenir l’activité agricole et de remplir pleinement sa mission de service public ». M. Ahmed Ouyach Président de la COMADER « Ce qui a été annoncé aujourd’hui est très important d’autant que le crédit Agricole vient rencontrer les agriculteurs pour leur annoncer les mesures de sauvegarde mises en place, afin de les soutenir dans leurs difficultés combinées du manqque de précipitations et du gel. Des mesures qui sont tout à l’honneur du CAM dans cette volonté d’accompagner les petits agriculteurs. On peut par ailleurs regretter l’absence d’autres banques qui se sont pourtant prononcées devant les plus hautes autorrités du pays durant le SIAM à Meknès pour accompagner le Plan Maroc vert. C’est aussi l’occcasion de souhaiter que le Gouvvernement soutienne le CAM dans le cadre de ces opérations spécifiques qui peuvent alourdir sa charge et surtout qu’il puisse s’acquitter pleinement de cette nouvelle vision ». Mme Fatiha Berrima Directrice Pôle Vert CAM « Devant la conjoncture difficile que connaît la campagne agriccole actuelle dans les diverses régions du royaume, les disposittions mises en place par le créddit Agricole du Maroc viennent en complément des sommes qui sont mobilisées chaque annnée, dans le cadre des activités habituelles de la Banque. Cette enveloppe de 1 milliard de dh sera bien sur dédiée aux

agriculteurs et surtout les plus petits d’entre eux, ceux qui sont les plus fragilisés par les probblèmes de cette campagne, la sécheresse et le gel. Il s’agit bien sûr d’une envelopppe que le Crédit Agricole est prêt à revoir à la hausse, si le besoin s’en fait sentir. C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de faire une tournée dans toutes les régions du royaume (Sidi Kacem, Ifrane, Berchid, El jadidia, Marakech, …) afin d’être le mieux à l’écoute des agriculteurs, et faire éventuellemment remonter leurs remarques concernant notre offre ».

Monsieur Tariq Sijilmassi

M. Ahmed Ouyach

Mme Fatiha Berrima Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Actu Entreprise Communiqué

Une belle vitrine tomates

CLAUSE à Agadir Les mois de février et mars ont été l’occasion de nombreuses visites clients et producteurs sur la Station d’Agadir. Une serre dédiée à CLAUSE leur a permis de découvrir une large gamme tomates, complétée de porte-greffes. Parmi les variétés dévoilées, quelques tomates destinées à l’exportation ont retenu l’attention: - Une nouveauté de type indéterminé grappe, CLX 37487 (*), précoce, qui présente une très belle grappe, de couleur rouge soutenu. Elle offre aussi une très bonne conservation.

en production. Très ferme, elle offre une bonne tenue à l’éclatement. CREATIVO présente de belles grappes de forme ronde et de calibre homogène. D’une excellente qualité gustative, elle allie goût et sucre (brix 7 à 8) et de nombreuses résistances. Les visiteurs ont également pu découvrir un nouveau porte-greffe tomate prometteur CLX TPG04 (*)

qui apporte une bonne vigueur à la plante et permet de gagner en calibre et rendement. Son complément bien connu au Maroc désormais, FUNDATOR, présente une plante équilibrée, aérée, sans feuillage excessif, et diminue

- Dans le type indéterminé cerise, deux variétés leaders de la gamme CLAUSE : GENIO, avec ses grappes bien formées et ses fruits ronds, très homogènes. La variété entre précocement

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Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

Pour plus d’informations, l’équipe Clause basée au Maroc est à votre disposition : Tél: +212 (0)5 22 40 03 68 - Fax: +212 (0)5 22 40 03 69 - E-mail: ventes. maroc@hmclause.com ou abdelkader.errajraji@ hmclause.com (*) Variétés en cours d’inscription.

Matériel de pépinière maraîchère Depuis sa création en 1980, la société URBINATI Srl s’est spécialisée dans la conception et la réalisation d’équipements pour les pépinières maraîchères et horticoles. Née de l’intuition et des connaissances techniques de son fondateur et PDG actuel, Nino Urbinati, la société

les risques d’attaque fongique. Il maintient le rendement en hiver et assure une bonne réussite après greffage.

a connu une croissance solide et stable durant les 30 dernières années et emploie aujourd’hui plus de 70 personnes. Une présence directe sur le marché français, via une filiale propre et une présence mondiale à travers un réseau de vente et de distribution partout dans le monde,

font d’URBINATI un acteur international de référence dans ce secteur. Innovation technique, personnalisation, souplesse et efficacité du service après-vente sont les pierres angulaires assurant la satisfaction de ses clients. A travers ses installations de fabrication à San Mauro Pascoli, près de Cesena, URBINATI garantit la qualité de sa ligne de produits, entièrement conçus et assemblés en interne. Une équipe de 10 ingénieurs ainsi que des techniciens expérimentés, assurent une production totalement

italienne pour chaque machine URBINATI. Le nouveau site internet www.urbinati.com donne un aperçu de l’image et de la philosophie de la société.

Romina Urbinati General Manager


Valley ® ARMOIRES DE COMMANDE La gamme d’armoires de commande de pivots d’irrigation Valley® va des panneaux électromécaniques simples et économiques jusqu’aux armoires à écran (digitales) programmables, contrôlables à distance et équipées de technologie GPS. L’objectif de Valley® est de couvrir les nécessités des irrigants, notamment en termes de contrôle des paramètres de fonctionnement des pivots, localement ou à distance. Présentation de quelques modèles phares de la gamme :

Armoires de commande Valley® électromécaniques Classic de Valley® C’est l’armoire de commande la plus simple de la gamme. Elle dispose des fonctions et indicatteurs nécessaires à une utilisation efficace du pivot.

Classic Plus de Valley® Facile d’utilisation car intégralement électromécanique, elle est utilisée sur les pivots, corners, rampes frontales et Benders. Cette armoire de commande dispose d’un voltmètre, d’un comptteur d’heures, d’un doseur cyclique pour contrôler l’application d’eau et la vitesse de la machine, en plus de divers interrupteurs. Possibilité de conversion en armoire Select2 ou Pro2 de Valley®.

Armoires de commande Valley® digitales

Elles offrent plusieurs fonctionnalités : - Diagnostics : révision constante de tous les paramètres de fonctionnemment du pivot et indication en cas de panne du type de problème, favorissant une réparation rapide. - Programmes journaliers : un proggrammateur permet à l’utilisateur de réaliser ses programmes d’irrigation à volonté. - Coupure de canon final : la connaisssance de la position du pivot en deggrés facilite la programmation de la coupure du canon final. - Contrôle à distance : l’utilisateur peut

contrôler commodément depuis son bureau toutes les fonctions du pivot. - Contrôle GPS - Actualisation du logiciel : pour amélliorer le fonctionnement des machinnes.

Select2 de Valley® Permet de visualiser toutes les foncttions et paramètres du système. L’utilissateur rentre sa programmation grâce à l’écran digital. Depuis l’armoire de commande se contrôlent la coupure du canon final, l’arrêt en ligne, l’invversion automatique, la position du pivot mais aussi la sectorisation de l’application d’eau en fonction des différents sols et cultures. La dose appliquée change ensuite automatiqquement en fonction de la position du pivot dans le champ.

Pro2 de Valley ® C’est l’armoire de commande la plus complète de la gamme de produits Valley® et peut être utilisée sur toutes machines, des pivots les plus simples jusqu’aux rampes frontales les plus complexes (version AutoPilot). Elle offre un panel d’outils de contrôle et de gestion de haut niveau, tant in situ dans le champ qu’à distance comme le Cruise Control™ qui permet d’ajuster automatiquement la vitesse des pivots (précision).

TouchPro de Valley® Possède un écran tactile qui permet à l’utilisateur de réaliser ses programmmations de manière facile et intuitive. Panel de Control Valley® Panel Selec2

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Céréaliculture

Semences céréalières : Irriguer pour sauver mais à quel prix ? Abdelmoumen Guennouni

En cette année de sécheresse et en plus des blés pour la consommation hummaine et l’orge pour le bétail, le Maroc sera-t-il amené à importer en masse ses semences de céréales pour l’automne prochain ? Tout porte à croire que cette option a de fortes chances d’être inévitable et le climat n’est pas seul en cause. Les multiplicateurs dont les champs tiennent encore et pourraient assurer une production de semences certifiées, rechignent à les livrer à la SONNACOS, semencier national, menacé de privatisation depuis des années et qui à leur avis, ne fait plus les efforts nécessaires pour remplir sa tâche.

I

l devient évident que la camppagne en cours est condamnnée malgré les espoirs exprimmés par l’autorité de tutelle. En effet l’absence de précipittations depuis décembre (4 mois) a conduit la plupart des champs à des conséquences catastropphiques. Les semis de décembre n’ont pas germé, à moins d’être arrosés, les zones bour défavorabble desséché ou livrés au pâtur-

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Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

rage,... Seules certaines parcelles, dans les zones bour favorable à sol lourds (précédent céréales excclu), ayant bénéficié d’averses loccalisées ou d’humidité atmosphérrique fréquente, ont pu résister et paraissent encore vertes dans les photos satellite. Cependant, elles ne représentent pas plus de 510% selon les régions et, à 15-20 cm, les plantes ont brûlé les étappes et sont au stade épiaison de

l’épi mère, les talles étant sacrifiés (voir encadré). En plus, la fin mars a connu une vague de chaleur (hautes températures, chergui) qui a renforcé encore plus le défficit hydrique. L’élevage aussi a subi de plein fouet cette sécheresse : absence de couvert végétal, renchérissemment des aliments de bétail qui deviennent plus chers que les bêtes elles mêmes, etc. Les agricculteurs livrent petit à petit leurs champs encore verts en pâture à un bétail qui n’a plus de bétail que le squelette, et dans certains villagges les éleveurs abattent à tour de rôle une de leurs bêtes pour consommer leur maigre viande, car ils n’arrivent plus à les nourrir. On parle même d’importation de paille de l’étranger, avec tous les


Mécontentement des multiplicateurs

risques phytosanitaires que cette opération comportes tels les germmes de maladies cryptogamiques, insectes, semences d’adventices ou résidus de produits de traitemment. Ces ennemis risquent de se retrouve dans nos champs et les résidus dans la chaine alimenttaire.

Afin de s’assurer la fourniture de semences pour la campagne 2012-13, les agents de la Sonacos ont commencé à circuler à travers les régions (Béni Mellal, Chaouia, etc.) susceptibles d’assurer une production cette campagne pour évaluer les potentialités et s’assurrer du respect par ses contractuels de livrer leur éventuelle producttion. Partout ces agents ont été mal reçus par des agriculteurs furrieux, exprimant clairement leur refus de continuer leur collaborration avec le semencier national. Nombreuses sont les raisons de ce mécontentement : - retard de livraison des semences de base, - litige avec certains multiplicat-

teurs, qui n’ont pas encore été payés alors qu’ils ont livré leur marchandise en été et auxquels on demande de la récupérer plusieurs mois après la période de commercialisation. La raison invoquée par la Sonacos réside dans les tests de laboratoires efffectués sur ces semences et qui ne seraient pas conformes aux normes. Cependant, côté productteurs on rétorque que la semence est un produit dégradable et que les conditions de stockage et la durée peuvent affecter négativemment sa qualité, - les multiplicateurs, pour faire face aux conditions de cette campaggne, ont du recourir à l’irrigation de leurs champs faute de quoi aucune production n’est possible. A signaler que côté prix, la Sonac-

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Céréaliculture cos paie aux multiplicateurs un montant supérieur de 10% au prix de référence pour un quintal net càd ayant suivi le processus de triage qui engendre des écarts entre 5 et 10% du produit livré par le multiplicateur, perte à laquelle s’ajoutent divers autres frais.

Arrosages L’irrigation par aspersion des grandes cultures nécessite un équipement lourd et un invest-

tissement conséquent sur des parcelles avec de grandes superfficies. A titre d’exemple, l’équipemment d’une exploitation de 30 ha coûte autour de 1,6 Mdh, soit plus de 50.000 dh/ha. Il inclue une rampe, l’enrouleur, un bassin, 2 pompes une pour le puits et une de surpression pour le bassin, etc. Cependant, le dernier système d’aides réduit les subventions au matériel d’irrigation par aspersion avec un plafond ramené de 35.000 à 8.000 dh par hectare équipé. Au moins 4 à 6 arrosages d’appoint sont nécessaires pour une année comme l’actuelle campagne, appportant à chaque fois environ 30 mm de pluviométrie l’apport total étant respectivement 120 à 180 mm (en plus des apports pluviommétriques) sachant que ces arrossages ne suffisent pas à couvrir la totalité des besoins de la culture pour une production normale (de 400-500 mm en moyenne). La durée de retour sur la même parcelle ou partie de parcelle ne doit pas dépasser 15 jours, délai difficile à respecter vu la fréquencce des interruptions pour diverses raisons (pannes, …) d’autant plus qu’il faut éviter les hautes tempérratures et les vents forts lors des arrosages. Ainsi, en plus de l’équipement, chaque arrosage a un surcoût qui s’ajoute aux frais de production habituels, augmentant le coût de production d’un montant estimé à 100 dh/quintal au moins. NB : les autorisations de pomppage sont accompagnées par l’exigence d’installer un comptteur débimétrique pour payer le volume utilisé ou par le paiement d’un forfait annuel proportionnel au débit autorisé.

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Sécheresse et résistance des végétaux Face aux conditions défavorables de sécheresse et stress hydrique les plantes déclenchent des stratégies de résisttance, de survie et de priorité à la reproduction. Ces mécannismes, mis au point au cours des siècles suite à l’évolution lente et progressive du monde végétal, consiste à adapter le métabolisme végétal aux conditions extrême en : - augmentant les capacités d’absorption de l’eau (si elle existe) par une ramification racinaire importante - réduisant les pertes de l’eau, difficilement acquise, par la fermeture des appareils stomatiques, réduction de la surface de transpiration en enroulant les feuilles et allant jusqu’à la chute des feuilles (abscission) chez les espèces à feuilles caduques - certaines espèces possèdent des adaptations particulières (hypoderme, doublant l’épiderme foliaire, cryptes pilifères regroupant les appareils stomatiques…), réduisant encore plus les déperditions d’eau par les organes végétaux - ralentissant la croissance de l’appareil végétatif (taille, rammifications, …) - déclenchant précocement la phase florale par rapport à la phase végétative. Les plantes favorisent ainsi la prodduction d’un minimum (variable selon les cas) de fruits et de graines répondant ainsi à l’instinct de conservation de l’individu et de l’espèce, bien connu dans le monde du vivvant, - les graines non germées prolongent leur période de dormmance dans le sol dans l’attente de conditions favorables pour déclencher leur reviviscence (retour à la vie) De nombreuses équipes pluridisciplinaires de chercheurs à travers le monde travaillent sur ces phénomènes d’adaptattion à la sécheresse pour décrypter les mécanismes en jeu (anatomiques, morphologiques, moléculaires, hormonaux, etc.) et les utiliser pour mettre au point des variétés plus adaptées. Cet aspect est d’autant plus important qu’avec le réchauffement climatique de multiples régions sont en voie de désertification. Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Agrumiculture

Le dossier russe

Heurs et malheurs de l’évolution d’un marché Dans l’éditorial de notre précédent numéro, nous avons évoqué le niveau de nos exportations d’agrumes vers la Russie et notamment la clémentine, dont il semblerait que la dispersion constatée ces dernières campagnes, ait perturbé l’équilibre qui en faisait la force. Les opérateurs de référence, les groupes MFB et Fresh Fruit, mis à part le désordre provoqué par cette dispersion, craignent davvantage les risques à terme – mais déjà actuellement – d’une dégradation des niveaux de prix.

I 36

l faut dire tout d’abord que

qui ont connu une croissance imp-

container a supplanté le maritime

le développement régulier

portante à partir de cette période,

conventionnel.

à partir des années 2000 du

est venu modifier le long « fleuve

Par ailleurs, il se trouve que l’arrivée

porte-container, mieux adapt-

tranquille » des expéditions vers

depuis 2 ou 3 campagnes d’export-

té aux longues distances,

la Russie. A tel point qu’a partir de

tateurs marocains « hors groupe »

notamment pour les petits fruits

la campagne 2009/2010 le porte-

sur ce marché russe, modifie aussi

Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012


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Agrumiculture l’Etat verse à chaque campagne une subvention pour la totalité des agrumes exportés hors UE. On comprend alors peut être mieux pourquoi on a lâché l’Europe pour la Russie où nous expédions mainttenant plus de la moitié de nos expportations d’agrumes.

Rôle du transport

les habitudes, mais marque, selon certains opérateurs, grâce au dévelloppement du container, le cadre normal de l’évolution du secteur. En fait, le mouvement a provoqué chez les opérateurs de référence, une émotion qui a donné lieu à différente réunions. Car pour les 2 groupes (board), cette dispersion

Campagne Agrumes 2011/2012 Les agrumiculteurs n’atteindront probablemment pas cette année les prévisions faites inittialement à l’export. La vague de froid des mois de décembre, janvier et février, mais aussi l’abssence de précipitations ont causé des dégâts en productions, et bloqué le développement du profil de calibrage des variétés de demisaison. Des facteurs bien sûr qui n’expliquent pas à eux seuls, le recul attendu de nos exporttations car la réorientation de certains productteurs sur le marché local a accentué semble t-il cette tendance. En cause, les recettes en baisse des deux dernières campagnes et l’attrait du marché local qui assure au producteur des liqquidités immédiates. Selon le secrétaire générral de l’ASPAM M. Ahmed Derrab, l’export ne devrait guère dépasser les 500.000 t au lieu des 570.000 tonnes annoncées en début de camppagne et les 530.000 tonnes de 2010/2011.

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Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

représente un véritable danger pour la formation des prix que prottégeait jusqu’à présent une exporttation structurée. A titre d’exemple, le 15 février 2012, sept exportateurs hors grouppe ont expédié 20.788 t sur la Russsie. Il semble évidemment plus simple de charger un container de 23 tonnes qu’un bateau conventionnel de 2 ou 3 mille palettes. Il reste maintenant à comprendre pour quelles raissons des prodducteurs choississent d’exportter seuls au lieu de rejoindre les groupes : - préférence du contact direct avec la clientèle, - éduction des délais de payement des ventes réalisées, - implications financières dans le fonctionnement, - subventions versées par l’Etat. Car il faut savoir que depuis 2002,

Par ailleurs, et conjointement à nos exportations sur ce grand marché, il faut aussi noter le démarrage de la ligne directe St Petersburg, qui laisse présager de grands développpements : - il y a 2 ans, aucune expédition, - l’année dernière 13.000 t, - cette année 50.000 t. Le bateau prend 200 containers, nous explique un opérateur. Il falllait garantir un engagement de 70 containers primeur par départ, avec un prix, pour les primeurs, suppérieur aux prix facturés pour les agrumes : - primeurs 3.145 € - agrumes 2.545 € Nous avons accepté cette situation pour faire démarrer la ligne, parce que les agrumes ne voulaient pas montter avec les primeurs sur ce bateau, sous prétexte que le conventionnel est moins cher. On vend pourtant la tomate à 900 dolllars et la clémentine 900 dollars. Les primeurs ont donc accepté, pour casser les réticences, de démarrer sur ce passage là où il a pu être réalisé 50.000 tonnes (pas clair). Bien évidemment la campaggne n’est pas terminée, mais la liggne de Maersk s’arrête le 24 mars. Il a donc été trouvé une solution de complément avec une ligne


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Agrumiculture

Agadir/Dunkerque et Dunkkerque/St Petersburg. Car effectivement hors Europe, il est possible de livrer jusqqu’en juillet si on le souhaitte, à condition que le prix du marché le permette. Alors la recherche est en cours pour effectuer, durant la campaggne prochaine, 2 départs par semaine, afin de protéger et préserver la qualité des prodduits, surtout les légumes. « D’ailleurs, si on développe toute la gamme tomate plus d’autres légumes, explique un opérateur, cette ligne offfre effectivement une belle marge de développement sur le marché russe qui sollicite beaucoup de produits maroccains ». Quant aux discussions que l’on entend de tout bord, sur ce que l’on appelle maintennant le dossier Russe et nottamment à propos de ces franc-tireurs qui exportent seuls, elles ne remettent éviddemment pas en cause le travail de l’Etablissement de Contrôle des Exportations qui confirme que le contrôle technique effectué, permet de respecter les normes de 40

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qualité, dans l’objectif éviddent de garantir l’image de marque du produit maroccain. Enfin, si l’on considère nos 500.000 t d’exportation acttuelle et le million deux cent milles tonnes que prévoit le Plan Maroc Vert, il va probabblement falloir trouver une solution nationale pour nos exportations d’agrumes et au profit « plein et entier » de tous les exportateurs.

M. Taoufik Lagzouli Directeur Général de MFB La double action comprennant le démantèlement proggressif des structures russes d’importation, accompagné de la dispersion de notre offre – elle aussi progressive – entraine inévitablement une guerre des prix qui n’est bonne pour personne. La prisse de conscience au niveau de nos opérateurs devrait nous permettre – au moins d’essayer – d’organiser un peu mieux l’offre marocaine sur la Russie. L’une des solutions serait évidemment d’avoir des org-


ganisations professionnelles plus rigoureuses et plus représentativves en volumes. J’ajoute que pour accompagner nos actions, l’EACCE est également partie prenante des réflexions en cours. Nous espérons l’aboutissement d’une démarche positive et organissée afin de garantir l’équilibre de la filière agrume marocaine. Il y a en Russie un important potentiel de développement qui justifie les effforts d’organisation. Gageons que les réunions qui s’orgganisent avec les groupes et princcipaux exportateurs pour tenter de mettre de l’ordre sur ce marché russe, apporteront les bonnes soluttions au profit de notre production nationale et de ses producteurs. Et qu’il ne s’agira pas seulement, pour freiner les ambitions des inddépendants, de solliciter l’EACCE avec l’espoir vain d’en limiter le

nombre, avec on ne sait quelles modifications dans les contrôles ou complications du mode d’agrémment exportateur. De toute éviddence, il vaudrait mieux offrir à ces indépendants, un meilleur service et une approche économique plus séduisante. Le succès et l’équilibre de notre développement en déppend.

Autre marché lointain l’Amérique du Nord Observons donc cette question évoquée par des producteurs à propos du marché de l’Amérique du Nord (Canada, Etas Unis) et appprovisionné actuellement par les groupes MFB et Fresh Fruit qui afffrètent chacun un bateau conventtionnel de 4.000 palettes réservé aux membres des deux groupes. Selon certains opérateurs, il serait souhaitable de trouver une sol-

lution logistique nationale, pour élargir ce marché au profit d’autres producteurs. De plus, lorsqu’un batteau est non rempli, cela entraine un surcout au kg à la charge des producteurs présents sur ce charggement. La vraie bonne solution serait probablement d’affréter un bateau de plus gros tonnage qui pourrait charger tous ceux qui souhhaitent exporter sur cette partie du monde.

Campagne de prommotion des petits fruits à Moscou

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Vigne

Lutte contre les principales maladies cryptogamiques Dr. Sbaghi Mohamed, Directeur de Recherche-INRA. Le mildiou, l’oïdium et la pourriture grise sont les principales maladies qui touchent nos vignobles, entraînant des pertes de rendement et de qualité. Selon les années, les attaques peuvent être plus ou moins importantes en fonctions de différents factteurs tels que les conditions climatiques, l’inoculum présent (historique) et la sensibbilité des différentes variétés cultivées.

L

’identification rapide et exacte des maladies est primordiale pour la prévvention des infestations graves. Il est ainsi recommmandé de dépister entièrement au moins une fois par semaine le vignoble, du débourrement à la récolte, en portant une attention particulière aux cépages sensibles où l’on observe généralement les premiers symptômes. Les viticultteurs sont également appelés à suivre régulièrement les données météorologiques et de s’informer auprès des experts au niveau des organismes de recherche, de dévelloppement et d’enseignement. Une intervention bien ciblée en début d’infestation permet d’obt-

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tenir un meilleur contrôle des malladies. A noter que la réussite de la lutte phytosanitaire repose sur un programme adapté aux différentes contraintes susceptibles de comppromettre le développement des pieds de vigne (biotiques et abiottiques). Cette approche doit concillier à la fois les objectifs en termes de qualité et de productivité, et ceux liés au respect de l’environnnement et de la santé du consommmateur, grâce à une conduite de la lutte chimique avec un minimum d’interventions.

Dépistage

Les points à vérifier 1- Bien identifier la parcelle ainsi

ibilité e que la senset le stade d e croissance du céppage 2- La répartition des d dommages dans le vignoble : localisés, l limités à certains cépages ou à des zones du vignoble. 3- la description des symptômes ou dommages : taches, brûlures, pourritures, flétrissement. 4- la date d’apparition des symptômmes ou dommages, les conditions climatiques avant et au moment du dépistage. 5- la répartition des dommages sur le cep : toutes les feuilles, jeunes ou vieilles feuilles, face supérieure ou inférieure des feuilles, inflorescencces, rafle, grappe, baies.

Prévention Pour réduire les risques de maladdies, plusieurs moyens de préventtion peuvent être adoptés : - choix de cépages moins sensibbles - orientation nord-sud des rangs et utilisation de la pente naturelle du terrain pour éviter la stagnation de l’eau - une bonne taille facilite la circullation de l’air, ce qui favorise le sécchage rapide du feuillage et une meilleure pénétration des fongiciddes dans le couvert végétal. - élimination des résidus de la taille et travail du sol au printemps - destruction et enfouissement des débris abritant les champignons pathogènes pour réduire leur poppulation. - établir un programme raisonné de traitements fongicides - Désherbage efficace


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La lutte chimique

Principales maladies cryptogamiques Le mildiou, Plasmopara viticola Causé par Plasmopara viticola, le mildiou de la vigne s’attaque aux différents organes : rameaux, feuilles, vrilles et grappes. Il hiverne sous forme d’oospores dans les feuilles mortes. La présence d’eau libre constitue le principal facteur de développement de la maladie. Lors des fortes pluies, les éclabousssures de terre et d’eau transportent les spores sur les feuilles. Tôt en saison, il faut surveiller l’apparition des tâches d’huile sur le dessus des feuilles et de duvvets blanchâtres sous les feuilles (sporulation), en priorité dans les parties humides du vignoble (sol lourd, cuvettes, mauvais drainage,

feuillage abondant…) et dans les zones ombragées. Lorsque les attaques sont sévèrres, elles provoquent la chute des feuilles, ce qui entraîne des pertes de production, un retard de la maturrité des grappes de raisin, des baies moins riches en sucres et en acides, une perturbation dans le processus de l’aoûtement des sarments et par conséquent un retard au débourremment des bourgeons de la vigne de la campagne suivante. Le programme de traitement démmarre dès l’apparition des premiers symptômes (premières tâches) et se poursuit durant tout le cycle, avec un arrêt de la lutte chimique durant la floraison de la vigne. La fréquence et le moment d’intervvention dépendent : - des conditions climatiques du moment, - des stades phénologiques - de la situation pédoclimatique de la parcelle à traiter. Avant la déclaration de la maladie, les spécialités à base de cuivre et de mancozèbe peuvent être utilissées en traitement préventif. Mais une fois le champignon détecté dans le vignoble, le viticulteur a à sa disposition une large gamme de matières actives et de familles chimiques, offrant une bonne efficcacité curative.

Astuce !

Tôt dans la saison, il est souvent difficile de différencier le mildiou des décolorations normalement présentes sur les feuilles. Si l’on suspecte la présence du mildiou, il est possible de vérifier en prélevant la feuille et la plaçant sur un papier mouillé toute la nuit. Si la feuille est vraiment infectée, il y aura une sporulation blanche sur les taches.

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Il est primordial de prendre en considération les indications sur les étiquettes des fongicides, tout en ajustant la fréquence des interventions par rapport aux: - stades de développement de la vigne, - suivis et observations effecttuées sur le vignoble, - types de matériels de pulvérissation, - prévisions météorologiques, - types de fongicides à utiliser, - risques de développement des phénomènes de résistance - risques d’apparition ou de dévveloppement du champignon visé.

L’Oïdium Uncinula necator L’oïdium est la maladie de la vigne la plus répandue au monde. Elle est causée par Uncinula necator, un champignon dont le développpement est conditionné par un temps couvert, chaud et humide. La maladie se développe sur tous les organes verts, notamment les feuilles, les jeunes sarments, les jeunes grappes à la floraison et à la véraison. Mais son intensité est différente selon les régions et les variétés. Les parties atteintes se recouvrent d’un voile farineux de couleur blanche très marquée sur les feuilles et jeunes sarments. Mais vers la fin de la maladie les mêmes feuilles se déforment et montrent sur la face inférieure, des tâches difffuses de poussières grisâtres à noirrâtres. A la floraison, les attaques provoquent le dessèchement des petits grains de raisin qui finissent par se détacher de la rafle. Toute une récolte peut ainsi être facilemment compromise. Sur les grappes, les baies de raisin montrent un durcissement, voire un arrêt de la croissance de la peau de la partie attaquée. Mais pour le reste non contaminé de la baie, le développement est normal ce qui entraîne un éclatement. Les fissurres ainsi formées constituent des portes d’entrées à d’autres parasittes, notamment le botrytis. Toutes les tentatives de recours à des pratiques culturales ont été


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vouées à l’échec. De ce fait, la lutte contre l’oïdium se fait principalemment par l’utilisation de grands groupes de fongicides à savoir :

Les produits de contact

que l’utilisation du soufre agit égallement sur l’excoriose, le black-rot, l’acariose et l’érinose. Cependant, lorsque la maladie est déclarée, le souffre ne donne pas de résultats, et seul les fongiccides organiques sont efficaces. Observer en variant l’anggle du feuillage. Les taches blanchâtres sont particullièrement visibles lorsqu’on regarde la feuille de coté sous un angle d’environ 30 degrés.

Astuce !

Les traitements préventifs à base de souffre mouillable ou de soufre par pouddrage à des staddes bien précis donnent d’excelllents résultats. Cet apport de souffre doit se faire après le débourrement, à la floraison (utiliser uniquement le soufre par poudrage), au stade des grappes bien développées et au stade de la fermeture des grappes. A noter

La pourriture grise, Botrytis cinerea Sous des conditions d’humidité et la maturité des baies de raisin. Les de température suffisantes, les att- baies attaquées se vident de leur taques du Botrytis sont très sévèr- jus qui se répand sur les baies voisinres sur les différents organes de la nes ce qui favorise une progression vigne. Bien que la pourriture grise de la maladie de baie en baie pour touche les feuilles, les inflorescenc- atteindre toute la grappe. ces et les sarments, la forme d’att- Dans le cas d’une forte infection taque la plus et avec un temps grave est celle pluvieux, toute qui sévit sur la grappe est envvahie. Les baies les grappes à Afin de limiter les attaques malades s’agglutdu botrytis il faut limiter les tinent et forment blessures des baies : contrôle un amas grisâtde la vigueur, les piqures des tre compact. En guêpes et les attaques des revanche, par oiseaux. Eliminer tant que temps chaud et possible les baies pourries. sec, la maladie Lutter contre l’oïdium. cause le dessècchement des baies. Dans tous les cas, et si aucune messure préventive n’est prise, toute la récolte peut être compromise. La combinaison de mesures prophyllactiques et chimiques est nécesssaire pour combattre Botrytis cinerrea dans les grappes de raisins :

Astuce !

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Les fongicides organiques Une fois que le champignon est présent sur les organes de la vigne, le producteur dispose d’une panopplie de matières actives et de fammilles chimiques dont l’application offre une bonne efficacité vis-à-vis de ce pathogène.

Lutte prophylactique Parmi les moyens qui permettent d’éviter ou de défavoriser les atttaques de ce champignon sur les grappes de raisin, on peut citer : - la diminution de la vigueur par des apports raisonnés de la fumure azotée, - la surveillance des pratiques et des ennemis pouvant entraîner des lésions sur les baies, - un bon niveau d’aération des grappes et de la végétation, - une taille et un palissage adéqquats. De même, le viticulteur est appelé à programmer des interventions à base de cuivre pour freiner le dévelloppement du Botrytis.

Lutte chimique Les traitements devront être envvisagés à priori lors des stades phénologiques suivants : fin florraison-début nouaison, fermeture des grappes, début véraison et un mois avant la récolte. L’application de ces fongicides ne peut être effficace que si les zones concernées, c’est-à-dire les grappes, sont bien visées.


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Conseils pour réussir les traitements • Eliminer tous les gourmants et les pousses à la base des pieds de la viggne qui constituent un lieu propice pour l’installation des foyers primairres • Entretenir la végétation de la vigne et tout au long des rangs pour faciliter le ciblage de la pulvérisation • Adapter la fertilisation à une viggueur équilibrée • Eviter le développement des mauvvaises herbes entre les pieds de la viggne • Développer le drainage dans les viggnobles des zones à sous sol non drainnant. • Eviter les blessures sur les baies de raisin • Cibler les organes de la vigne à traitter • Utiliser un matériel de traitement adapté et bien réglé • Veiller à une pulvérisation de quallité.

ter de nombreuses espèces. A terme, l’étude de ce génome permettra de mettre au point de nouvelles méthoddes de lutte intégrée contre ce patthogène majeur. Botrytis cinerea a la particularité de tuer rapidement les cellules végétales lors de l’infection, facilitant la colonisation des tissus morts. Une meilleure compréhension des méccanismes d’infection des plantes par ce champignon est essentielle. Pour mieux comprendre les mécanismes de sa patthogénicité, le séquençage de son génnome a été réalisé. L’analyse des gènes montre qu’il possède un arsenal impresssionnant d’enzymes lui permettant de dégrader facilement la pectine dont il se nourrit. Cette caractéristique est à metttre en relation avec le fait qu’ils se dévelloppent essentiellement sur les parties aériennes et les fruits des plantes riches

Dans beaucoup d’exploitations les traitements se font sans aucune forme de protection de l’applicateur. Il serait temps que les gérants prennnent conscience de l’importance de munir leurs ouvriers des dispositifs de protection adéquats.

Pour réussir les applications phytossanitaires de la vigne, les viticulteurs sont appelés à mettre en place des mesures prophylactiques ou agronnomiques pouvant d’une part, limitter le développement des différents parasites et, d’autre part, favoriser de meilleures interventions phytosanittaires et une bonne pénétration des produits chimique. Les principales mesures sont :

Le génome de la pourriture grise décrypté

en pectine (colza, vigne, fraise).

Le séquençage et l’analyse du génomme du champignon responsable de la pourriture grise de la vigne viennent d’être achevés par un consortium de chercheurs internationaux. Ces reccherches contribuent à expliquer la capacité de ces champignons à infect-

signaux, antibiotiques), sont nombreux

Les gènes du métabolisme secondaire, c’est-à-dire impliqués dans la producttion de molécules bioactives (toxines, chez B. cinerea. Concernant le mode de reproduction, B. cinerea exige un parttenaire sexuel de type opposé (hétérotthallisme). En pratique, ces données de reproduction ont un impact important sur l’épidémiologie et les méthodes de contrôle susceptibles d’être développpées à l’encontre de ce champignon. L’analyse du génome apporte égalemment des informations importantes sur la manière dont B. cinerea a évolué. Plus encore, elle jette les bases d’analyses fonctionnelles susceptibles d’expliquer le caractère nécrotrophe de ce champpignon et les particularités de sa reprodduction, ces deux facteurs contribuant à son caractère infectieux. A l’avenir, l’étude approfondie des méccanismes moléculaires intervenant dans le caractère nécrotrophe de ce champiggnons devrait permettre de développer de nouvelles méthodes de lutte intéggrée pour une gestion durable de cette maladie.

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Symposium AMPP

Protection intégrée de la pomme de terre

Abdelmoumen Guennouni

Durement éprouvée cette campagne par un gel qui a affecté autour de 10% des superficies plantées annuelllement au Maroc, la pomme de terre continue de bénéficier de l’attention des chercheurs et de tous les proffessionnels de la filière, dont l’AMPP (Association Marocaine de la Protection des Plantes). En effet cette dernnière a organisé le 21 mars 2011 au Centre Régional de la recherche Agronomique de Settat un ‘‘Symposium national sur la protection intégrée de la pomme de terre’’. De nombreux spécialistes de cette filière, venus de différentes régions du royaume, ont participé aux exposés et discussions qu’a connus ce symposium.

sur le plan de la recherche, beaucoup de sujets restent à étudier en vue de l’augmentation des rendements et d’une gestion intégrée de la production et de la protection de cette importante culture.

Après l’ouverture par M Mohamed MIHI, président de l’AMPP et le mot de bienvenue de M El Gharous directteur du CRRA de Settat, les travaux du séminaire ont commencé et se sont déroulés sur 4 axes concernant les contraintes face au développement de la culture de la pomme de terre : - situation phytosanitaire et réglemmentation du secteur - gestion intégrée des adventices - bio-agresseurs et contrôle biologiqque - protection de la pomme de terre M Mihi a souligné l’importance de la pomme de terre qui est, avec une supperficie de 60.000 ha, la plus grande culture irriguée au Maroc, plus même que la betterave à sucre qui emploie beaucoup de gens (installation, conduite, récolte, commercialisation, …). C’est aussi une culture bien adapttée au pays puisqu’elle est cultivée toute l’année (contrairement à l’Eurrope) et dans toutes les régions du royaume. En plus de son exportation elle contribue à la ration alimentaire des marocains sous différentes formmes (tajine, frites, purée, …). Le séminaire avait pour but de mettre en valeur cette culture en vue de lui donner la place qu’elle mérite. Il se devait de faire le point sur l’état des lieux en termes de recherche, législattion, inscription au catalogue officiel, etc. Ainsi il s’est aussi avéré que peu de travaux ont été effectués pour réppondre aux contraintes qui plombent cette culture.

Concernant l’avenir, de nombreux déffis auxquels la production marocaine de pomme de terre fait face devraient être relevés et, sur le plan de la reccherche, beaucoup de sujets restent à étudier en vue de l’augmentation des rendements et d’une gestion intégrée de la production et de la protection de cette importante culture. Tous les participants ont soulevé les principales contraintes affectant la

rentabilité et la faiblesse du rendemment. En effet avec une moyenne nationale ne dépassant pas 24 t/ha la pomme de terre ne donne que la moitié de ses potentialités, puisque les meilleurs producteurs arrivent au rendement de 50 t/ha. Pourtant, le Maroc dispose de toutes les condittions favorables (zones favorables, compétences, …). Ont été pointées du doigt de nombAgriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Symposium AMPP

Symptômes du mildiou sur feuilles de pomme de terre. La lutte contre cette maladie, qui cause des pertes importantes, réduit considérablement la recette des producteurs.

breuses faiblesses parmi lesquelles la faible utilisation des semences sélectionnées dont l’importation repprésente 96% (45.000 t). En effet les besoins nationaux (150.000 t/an) sont couverts à 30% par l’importation et 1,3% (2.000 t) par la faible producttion nationale. Le reste, soit 69% est constitué par des plants prélevés sur les productions précédentes. Autre handicap, la faible diversité des variéttés utilisées (essentiellement du dommaine public) alors que 277 variétés sont inscrites au catalogue officiel. De même, la loi sur la protection des obtentions végétales, permet aux agriculteurs d’accéder aux nouvelles variétés performantes obtenues à l’échelle internationale. Le train technique peu maitrisé par les agriculteurs, constitue aussi un enssemble d’insuffisances soit dans l’inst-

Les mauvaises conditions de stockage génèrent chaque année des pertes importantes.

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tallation des cultures, la fertilisation, la lutte phytosanitaire (champignons et insectes du sol, mildiou et autres malladies), … Concernant les adventices, différenttes enquêtes et études régionales sur les aspects systématique, biologique, agronomique et phytosanitaire et portant sur la PDT de saison et d’arrièrre saison au Loukos et dans la Chaouia ont été présentées. L’inventaire de la flore adventice de la pomme de terre y est étudié en parallèle avec les métthodes de lutte herbicide, fongicide, insecticide, les coûts de production … Par conséquent, les champs sont enttièrement infestés et les intervenants ont des difficultés à maîtriser la gesttion de la lutte phytosanitaire (doses et fréquences élevées), entrainant des risques de résistances aux traitements chimiques et de mauvais résultats. De même a été constaté le manque de formation des applicateurs de pesticiddes (matériel, protection des ouvriers, etc.) et la nécessité de l’encadrement des agriculteurs pour une lutte intéggrée. Le stockage aussi est l’un des points faibles causant des pertes importtantes en post-récolte par les faibles capacités et les structures défaillanttes. Il s’avère nécessaire d’étudier les solutions les mieux adaptées à nos conditions. Vis-à-vis du consommateur un proggramme de gestion intégrée de la production et la protection doit être mis en place pour faire face à l’enssemble des contraintes et offrir un produit de qualité avec peu ou pas de résidus. A l’export des cahiers de charges sont établis et respectés alors que le marché local, moins strict, nécessite aussi plus d’efforts pour un meilleur respect du consommateur et de l’environnement. C’est pourquoi l’Onssa est habilité à procéder aux analyses et contrôle des résidus de pesticides. D’autres communications ont présenté aussi le rôle de l’Onssa dans le contrôle aux frontières lors de l’importation de matériel végétal, dans la réglementation, la certificattion des plants de pomme de terre et l’inscription des variétés au catalogue officiel.

Témoignage Mohamed Jojo (consultant en horticulture) Le symposium organisé par l’AMPP sur la pomme de terre est pour moi intéressant dans la mesure où il a mis le doigt sur les principales contraintes au développement de cette culture. En effet malgré l’importance de la superficie embblavée et le rôle économique dans l’alimentation à l’échelle nationalle, la culture de la pomme de terre reste dominée par la conduite tradditionnelle qui se traduit par de faibles rendements et le recul du volume des exportations. Les deux volets traités au cours de cette journée à savoir la prodduction de semences certifiées et la protection phytosanitaire sont des facteurs qui auront certes un impact sur le redressement de cette spéculation. Le prix élevé des semences sélecttionnées grève lourdement le coût de production de la pomme de terre et fait que 70% des agricultteurs s’approvisionnent en plants communs non contrôlés, sans aucune garantie sur l’authenticité variétale et l’état sanitaire d’ou les risques de transmission de maladdies et ravageurs pouvant engenddrer une réduction substantielle de rendements et un manque à gagner en termes de production. Concernant l’aspect phytosanittaire les interventions sont riches et variées et certains chercheurs ont mis au point des nouvelles techniques prometteuses pour la lutte contre des maladies comme la pourriture molle et le mildiou Le niveau de technicité exprimé dans les interventions se heurte paradoxalement à la réalité sur le terrain puisque la majorité des agriculteurs pratiquent la lutte phytosanitaire d’une manière tradditionnelle et anarchique Dans le contexte de la traçabilité de la production exigée de plus en plus par les consommateurs il y’a lieu de capitaliser ces données fruits de travail de nos éminents chercheurs et cadres au profit de nos agriculteurs afin qu’ils adhérrent aux bonnes pratiques agriccoles.


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PROTECTION

Pomme de terre Stratégie de lutte contre les maladies fongiques Rachid BOUHARROUD & Abdelaziz MIMOUNI, INRA-Agadir

Dans les conditions marocaines la culture de la pomme de terre est sujette à trois principales maladies cryptogamiques : le Mildiou, l’Alternariose et la Rhizoctone noire. Cependant, dans certaines situations on peut également rencontrer la fusariose et la verticilliose.

Phytophtora infestans Le point d’infection sur les feuilles montre sur la face supérieure une tacche jaune qui brunit rapidement et un duvet blanc grisâtre sur la face infférieure. Les tubercules présentent des taches de coloration brun foncée. Vu sa courte durée d’incubation et sa sporulation très importante, ce champpignon devra susciter le plus d’attenttion de la part des producteurs de pomme de terre. Le meilleur moyen de s’en protéger est d’adopter des mesurres préventives pour empêcher l’installlation et la germination des spores.

Alternaria solani L’infection par ce champignon se mannifeste par des taches brunes concenttriques sur le feuillage. Si la maladie n’est pas traitée, elle peut aboutir à une défoliation prématurée, ce qui se traduit par des pertes considérables. Le risque de confondre avec certaines déficiences nutritionnelles (Potassium, Magnésium et Manganèse) est envissageable chez les producteurs non avertis. Une humidité relative s’approcchant de la saturation couplée à une température variant entre 10 et 35°C

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(optimum entre 20 et 30°C) sont les conditions favorables pour l’infection et la germination des spores.

Rhizoctonia solani Ce champignon se manifeste par des chancres sur les tiges et des tâches noirres sur les tubercules dans des condittions de température très faible et humidité relative élevée. Il occasionne aussi la pourriture des racines. Il se conserve dans le sol sous sa forme saprophyte pour plusieurs années. Des études ont montré que ce champiggnon peut utiliser d’autres sources de carbone comme la cellulose, ce qui lui donne une force compétitrice considérrable quand les éléments nutritifs ordinnaires manquent dans le milieu.

Stratégies de lutte D’une façon sommaire, la lutte contre les trois principales maladies fongiqques de la pomme de terre se fait en 2 étapes :

Avant plantation - Opter pour la rotation culturale enttre les solanacées et les autres familles. - Eliminer les résidus des précédents

culturaux (repousses et feuilles) et les mauvaises herbes (surtout de la famille des solanacées). - Désinfecter des lieux de stockage des récoltes précédentes et l’outillage. - Choisir une variété relativement réssistante (dans la mesure du possible) et une semence certifiée.

Après plantation - Conduire la culture en butte. - Eviter l’irrigation par aspersion. - Eviter les excès d’azote. - Eliminer régulièrement les fanes et les plants malades. Le choix du produit phytosanitaire approprié (contact, systémique, mode d’action, etc.) pour lutter contre les maladies fongiques de la pomme de terre est régi par plusieurs paramètres à savoir le stade de la plante, le but du traitement (préventif ou curatif ) et la taille de l’aire de traitement (foyer ou général). Les modèles d’aide à la prise de la déccision de traitement sont très utilisés dans les grands pays producteurs de la pomme de terre (Pays-Bas, Belgique, France, etc.). Ces modèles se basent essentiellement sur une bonne prévvision des conditions climatiques, qui ne dépasse dans les meilleurs des cas 5 jours. D’autres paramètres sont pris en considération comme le niveau de résistance de la variété, le type du sol, le précédent cultural et le stade de la culture. Il est à signaler que plusieurs rechercches en lutte biologique contre ces maladies ont été entreprises ces dernnières 20 années mais restent toujours au stade recherche ou expérimental.


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TOMATE

Tomate

L’une des campagnes les plus difficiles de la dernière décennie Abdelmoumen Guennouni

Production-export :

Photo Hi-Tech Seeds

- Au début de la campagne la Succession favorable défav- tomate a bénéficié de bonnes conditions climatiques ayant vorable Globalement, cette année les permis d’obtenir une bonne tonnages exportés sont sup- production en quantité et en périeurs à la campagne préc- qualité. Pareilles conditions cédente à la même période. ne se voient pas souvent : La conjonction de plusieurs températures stables pas très facteurs permet d’expliquer élevées (maximum 28 à 30 °C), temps couvert (peu de rayonncette hausse :

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nement), … conditions toutes favorables pour l’obtention d’une bonne qualité, - Augmentation des spéciallités (cerises, grappes, kiwat, …) qui ont connu une évoluttion favorable. Ainsi, à mi févvrier la tomate cerise a connu une forte progression en attteignant 35-36.000t, avec une augmentation de 10.000 t par rapport à la campagne précéddente, - Défaillance de la concurrrence espagnole en janvierfévrier et début mars. En effet le froid qui a sévi en Europe a favorisé les exportations marrocaines, puisque ses effets étaient plus intenses en Espaggne qu’au Maroc, - Parallèlement, et malgré l’échelonnement des plantattions auquel recourent habittuellement les producteurs pour éviter la production groupée (surproduction par rapport aux quotas menssuels), la production a commmencé fort suite aux bonnes


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TOMATE

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conditions climmatiques, Evolution sur le marcché russe où les tonnages ont atteint 4546.000 t contre 22.000 la campagne précédente (mi-mars), soit plus du double. La ligne marritime (MARUS) Agadir-Saint

cer les concurrrents déffaillants » souligne un prodducteure x p o r t a tteur. Cependant, la vague de froid au Maroc a eu pour conséquences un ralenttissement de la croissance et

Pétersbourg a joué un rôle important et a contribué pour 65% des exportations vers la Russie. Ainsi, alors que les autres fruits et légumes (agrumes, haricot vert, courgette, concombres, …) ont vu leurs volumes d’expportation baisser, la tomate a connu une légère augmentattion et « ayant fait preuve de son dynamisme, elle a montré qu’elle était capable de remplac-

de la maturation des fruits. Les fruits ont vieilli car ils sont restés trop longtemps sur la plante. De même, certains bouquets qui étaient en floraison et devaient entrer en production vers fin mars, ont connu quelques déggâts. L’impact, essentiellement sur la qualité, est inévitable. Ainssi « les stations de conditionnemment tournaient avec des écarts importants afin d’offrir des fruits qui tiennent la route » confirme

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un responsable qualité.

Des prix en dents de scie Sur le plan commercial, les prix étaient globalement asssez faibles au cours de cette partie de la campagne qu’on peut diviser en deux périoddes : - Entre novembre et le 10 déccembre : prix bas (0,55 à 0,60 €/kg) suite à une offre impportante. En effet, les condittions climatiques en Europe ont permis le rallongement du cycle de production enttraînant la coïncidence de la production marocaine avec les productions belge, hollanddaise et polonaise. L’Espagne aussi, habituellement plus tarddive, a effectué une entrée en production précoce. Dans ces conditions, le marché était peu favorable et les productteurs ont connu un début de campagne difficile au cours duquel ils devaient exporter uniquement pour honorer leurs engagements. Les expportateurs avaient prévu de faire la différence sur le marcché européen grâce à la quallité du produit obtenu avec la fin de champ des pays europpéens, mais le rallongement du cycle au vieux continent a faussé les calculs. - Courant décembre, janvier et février : amélioration des prix suite à la raréfaction du produit. La moyenne des prix s’est équilibrée entre 0,70 et 0,80 €/kg, niveau limite pour les exportateurs, avec une baisse de la qualité suite à 65 jours de basses températures (inférieures à 8°C équivalant au zéro de croissance) néfaste pour toutes les cultures. Ces


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TOMATE basses températures ont eu pour effet le ralentissement de la croissance et l’équilibrage des quantités à l’export. Mais les prix n’ont pas beaucoup évolué et février a enregistré deux semaines exceptionnell-

A droite M. Hassan Housni (CASEM) évaluant le comportement de certaines variétés et porte-greffes tomate en cours de campagne.

D’un autre côté l’effet de crise a entrainé une baisse sensible de la consommation. Après cette reprise, aujourd’hui (depuis le 12 mars) les prix sont à la baisse et reviennent au niveau antér-

agriculteur et membre de la commission agrotechnique (APEFEL) que la campagne acttuelle est l’une des plus difficilles de la dernière décennie. En plus, et malgré une rechercche de la qualité au niveau des stations, entraînant un très fort taux d’écarts de triagges, quelques problèmes de qualité ont été signalés à l’arrrivée (microfissures, tomate terne, molle). Ces problèmes seraient dus à l’augmentattion rapide du rayonnement causant un coup de soleil et au retard dans l’opération de chaulage. La baisse des prix n’étant pas due aux quantités mises sur le marché, ils pourrraient reprendre leur hausse dès l’amélioration de la quallité, indiquent les commerclement intéressantes (environ rieur suite au réchauffement ciaux. 1 € / kg). Parallèlement l’orig- météo, au retour de l’Espagne Heureusement, la Russie a gine Espagne a chuté pour sur le marché et à une baisse sauvé les exportateurs qui de nombreuses raisons dont de la qualité marocaine ayant ont pu écouler leur produit à des problèmes fongiques et affecté les prix (<0,60 €/kg). des prix plus intéressants que des températures jusqu’à -3 Ces évolutions des prix ont ceux obtenus en Europe. Ainsi et -4°C, mais ça n’a pas duré. fait dire à M. Zakaria Hanich, les contrats qui ont été négocciés (et respectés) ont permis des prix de 900 $ la tonne.

Nouvelle dynamique autour des variétés M. Hanich explique qu’avec le changement du référentiel Global Gap sur l’utilisation des produits phytosanitaires (baisses des LMR, liste des produits amenés à être élimminés, choix limité des traittements, …) les producteurs sont passés à la lutte intégrée imposant de réduire les traittements et de ménager aussi les auxiliaires. Aujourd’hui, le Maroc peut s’enorgueillir 58

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d’être parvenu, avec 70-80% de production avec lutte intégrée, là où l’Espagne par exempple n’a pas réussi. De même, depuis les années tuta absoluta,

tout le profil calibral a été remis en cause. Malheureusement, les variétés tolérantes au virus TYLC, en plus des problèmes de qualité organoleptique, ont montré leurs limites (rendement global, durrée du cycle de producttion, …). Elles peuvent aussi être détruites en cas de forte attaque par la mouche blanche. Ce qui impose la recherche rapide de nouvelles varriétés et aujourd’hui on

trouve chez la plupart des producteurs, 5-6 nouvelles variétés en cours d’essai afin de garrantir une bonne quallité vis-à-vis des clients. Parallèlement, au centtre de transfert de technologgies de l’APEFEL sont menés des essais de différrentes variétés proposées par plusieurs maissons grainières afin de proposer aux producteurs les plus adéquattes. Malgré la difficulté de la tache, une bonnne conclusion est proche et d’ici la fin de la campagne quelqques variétés seront choisies, qui pourraient mieux répondre aux besoins des producteurs. Par ailleurs, en plus de la tomate ronde il s’est avéré nécessaire de diversifier la producttion vers des segments comme la tomate cerrise, grappe, … pour sattisfaire la demande des clients. Une vision dans ce sens a été exprimée lors du dernier salon de Berlin où les acheteurs font état des exigences du marché et orientent vers le profil calibral le plus demandé. Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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TOMATE

L’innovation pour améliorer la consommation La tomate reste le premier lé­gume consommé dans les 25 pays de l’Union Européenne. Cependant, il existe une cer­taine disparité entre les pays du Nord et ceux du sud. Par exem­ple, en Hollande, la consomma­tion de to­mate par an et par habitant reste faible comparativement à celle des pays du sud de l’Europe où elle peut atteindre 25 à 30kg (Italie). Cet écart de consom­ma­tion trouve son expli­cation dans la diver­sité des to­mates, des usa­ ges et aussi des climats.

E

n fait, dans l’Europe du nord (Allemagne, Hollande, Angle­ terre), 95% de la consommation de la tomate se limite à la sa­lade et la garniture des sand­wichs, tandis que dans le sud, elle est également utilisée dans de nombreuses prépa­rations culinaires. Par ailleurs, des quantités importtantes de toma­tes cerise sont vendues dans les stations service (gri­ gnotage) et proposées dans les menus des écoles. En rapport avec la faible consommation en Europe du Nord et sellon un expert en ali­mentation, on ne peut pas blâ­mer le consommmateur pour le manque d’informations. En effet, ce dernier ne peut s’intéresser à un produit qu’il ne voit pas. Les points de vente commme les grandes surfaces jouent de ce fait un rôle important dans la modification des habitudes ali­mentaires des consommateurs. « Quand le consommateur entre en contact pour la première fois avec un produit, il est primordial qu’il obtienne le maximum d’informations, notamment sur les usages culinaires», explique un chef de rayon.

Efforts des semenciers Les semenciers cherchent constamment de nouvelles op­portunités de marchés pour leurs produits. Leurs représen­tants sillonnent le monde à la recherche de nouvelles oppor­tunités et de nouvelles utilisa­tions. Afin de stimuler la consommation dans certains pays comme l’Angleterre, l’Allemagne, la Hollande ou la Belgique, les semmenciers in­troduisent des variétés de tomates aux formes et aux usages variés. Pour cela ils collaborent étroitement avec des prodducteurs pour introduire de nouvelles variétés qui se distinguent cha­cune par des caractéristiques et des objectifs de commercialisa­ tion distinctes : salade, cuisine à domicile, restauration rapide, griggnotage…). Par ailleurs, les tomates sont valorisées sur les rayons grâce à des emballages spécifiques riches en informations sur ces produits pour aider le consom­mateur à en faire le meilleur usage compte tenu de leurs particularités. Certains semenciers ont éga­lement une démarche de sou­tien vers les acheteurs euro­péens, pour qu’ils puissent s’assu­rer d’un 60

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approvisionne­ment toute l’année et diversifier les sour­ ces et les origines de leurs produits frais. « Nous es­sayons de faciliter le contact entre les acheteurs de produits et les producteurs et même offrir des pro­duits en exclusivité à des sociétés. L’un de nos principaux programmes acttuellement concerne le goût des tomates, le développement de varriétés tolérantes à la sali­nité et des variétés riches en lycopène et en vitamines», nous apprend un semencier. Cependant, la sélection ne prend pas uniquement en considération les exigences des consommateurs (goût, santé). En effet, l’apparition de nouvel­les maladies pose de sérieux problèmes aux producteurs des différents pays. Les variétés sont ainsi régulièrement do­tées de résistances permet­tant aux producteurs de réduire la facture des traitements phytosanitaires et de mettre un produit plus sain sur le marché (moins de rési­dus). Cependant, les croi­se­ments visant à obtenir les to­lé­rances ou résistances pren­nent des années.

La tomate crée l’union … européenne

Photo Nunhems

Le marché européen est le premier débouché des tomates marocainnes. Une étude menée par des chercheurs de trois pays de l’Union Européenne (les Pays-Bas, la France et l’Italie) sur les tendances de consommation a montré que les consommateurs européens se rejoiggnent quant à leurs préférences en matière de tomate. Une meilleure connaissance des préférences des consommateurs à l’échelle europ-

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TOMATE une voie d’amélioration qui est prise en compte par les producteurs.

Evaluation des variétés dans une station de recherche

péenne permettra aux sélectionneurs de mieux en tenir compte dans leurs schémas de sélection et de choisir des variétés de tomates répondant aux crittères les plus pertinents. Ainsi l’étude nous apprend que les hollandais, les italiens et les français se rejoignent sur leurs préférences en matière de consommation de la tomatte. Le manque de goût et de saveur des tomates est aujourd’hui décrié par les consommateurs. C’est actuellement

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Une étude comparative menée dans le cadre du projet européen EUSOL a pour objectif d’établir les préférencces des consommateurs à l’échelle européenne et d’identifier les carractères à améliorer chez les tomattes commercialisées. Cette étude a d’ailleurs été menée en collaboration avec plusieurs maisons grainières et des producteurs de tomate, et des tests ont été réalisés auprès de plus de 800 consommateurs de ces trois pays. Dans chaque pays, des jurys d’experts ont ainsi établi les profils sensoriels de 16 variétés de tomate représentant la diversité des types commercialisés aujourd’hui : tomates rondes classiques, cocktail ou variéttés anciennes. Des cartes de préférences ont ensuite été établies pour chacun des pays révélant ainsi les caractéristiques devvant être améliorées pour satisfaire les consommateurs. L’analyse globale

a montré que les préférences des consommateurs

étaient

similaires

d’un pays à l’autre, plusieurs groupes de consommateurs pouvant être identtifiés dans chaque pays. Le goût (princ-


cipalement le ratio sucre-acide et l’intenssité aromatique) et la texture (les fruits fermmes étant recherchés ou non suivant les groupes de consommmateurs) ont une grande importance et sont à l’origine de la répartition entre ces groupes. L’analyse détaillée a également montré que l’apparrence était un critère significatif pour les consommateurs. Quatre catégories de consommateurs se retrouvent dans chaqque pays: - les “gourmets” : plus nombreux, qui aiment les tomates gustatives et juteuses, - les “traditionalistes” sensibles à la texture fondante et aux arômmes des tomates côtelées anciennes, - les “classiques” qui prisent les tomates fermes, rondes mais sucrées - les “indifférents” qui n’ont pas d’avis marqué et ont tendance à rejeter les nouveautés. Les résultats de l’étude ont conduit les chercheurs à conclure qu’il y avait moins d’écarts de préférences entre les pays qu’enttre les classes de consommateurs de ces mêmes pays.

Rouge ou jaune ? La comparaison de la teneur en micronutriments effectuée entre des variétés de tomate rouge et jaune a révélé que les variétés de tomate rouge résistent mieux à la cuisson, sur le plan nutritionnel, que leurs homologues jaunes. L’originalité du travail réside dans l’analyse simultanée de trois familles de micronutriments constitutifs de la tomate : les caroténoïdes (par le suivi du ß-carotène et du lycopène), les polyphénols et la vitamine C. Les chercheurs ont étudié deux types de transformation, la cuisson, procédé utilisé aussi bien par les industriels que par les consommateurs, ainsi que la lyophilisation. Leurs réssultats montrent que la tomate rouge supporte mieux la cuisson que la tomate jaune. Ils n’ont pas observé de changgement de la teneur en ß-carotène et de lycopène chez la variété rouge, alors qu’ils ont constaté une perte importante chez la tomate jaune. Les polyphénols, de même que la vittamine C, connue pour être très peu résistante à la chaleur, voient quant à eux leur taux diminuer dans les deux variétés. Concernant la lyophilisation, un processus de conservation couramment utilisé par les chercheurs en laboratoires pour conserver les échantillons sur le long terme, ils ont observé Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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TOMATE Une tomate résistante à la sécheresse !

qu’elle avait un impact négatif sur la teneur en caroténoïdes chez les tommates rouge et jaune et sur la teneur en polyphénols uniquement chez la tomate jaune, tandis qu’elle était sans effet sur la vitamine C. Ces résultats exppérimentaux remettent donc en cause le caractère supposé jusqu’ici inoffenssif de cette technique. L’étude des mécanismes d’évolution de ces micronutriments au cours de la transformation de la tomate est acttuellement en cours, afin d’examiner la survenue d’éventuels phénomènes de protection et/ou d’interaction entre les micronutriments. Ces nouvelles données s’avèreront certtainement précieuses dans le domaine de la nutrition humaine et pourraient être utilisées par les industriels pour des changements des procédés de transformation de la tomate.

Des scientifiques de l’Organisation de Nouvelle Technologie, Energie et Envirronnement (ENEA) en Italie ont annonccé la création d’une nouvelle variété de tomate résistante à la sécheresse. Issue de plusieurs croisements, cette variété nécessiterait seulement un quart de l’eau nécessitée par une variété normmale. Les chercheurs ont confirmé que des essais ont été menés à grande échelle dans le désert mexicain avec d’excellents résultats puisqu’on peut produire un kilo de tomates avec 15 litres d’eau au lieu de 70 litres ! Par ailleurs, des chercheurs de l’univversité de Pise (Italie) ont démontré que l’utilisation contrôlée des ress-

Des tomates santé Riches en lycopène

Le lycopène appartient à la fa­mille des caroténoïdes, subs­tance que l’on trouve dans les légumes, les fruits et les pois­sons. C’est avant tout un an­

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tioxydant qui aide le corps à neutralliser les radicaux libres li­bérés par le métabolisme et qui causent des déggâts aux cellu­les. Notre corps en prodduit mais pas en quantité suffisante, il doit donc tirer le reste de ses be­soins de la nourriture. Les tomates sont naturellement ricches en lycopène. Certaines variétés présentent des taux supérieurs à la moyenne, ce qui permet de les posittionner sur un segment « santé » sur le marché. Les tomates riches en lycopène sont obtenues grâce à une sé­lection natturelle rigoureuse. Un suivi est réalisé tout au long de la saison pour valider

sources hydriques non conventionnnelles, comme l’eau de mer diluée, peut contribuer à faire face au manqque d’eau dans la région méditerrranéenne. Le but de l’étude était d’expérimenter l’effet combiné de l’irrigation par l’eau de mer diluée et du stade de matura­tion, sur l’améliorration des pro­priétés bénéfiques des tomates, notamment la richesse en an­tioxydants. Les chercheurs ont conclu que la sensibilité des tomates dé­pend des variétés et que la va­leur nutritionnnelle en antioxy­dants est améliorée significati­vement quand les fruits sont prélevés au stade fruit rouge et quand les plantes subissent un stress modéré en salinité similaire à l’appliccation d’une eau de mer à 10%.

queletauxrestte constant. Ces tomates présentent un double avantage : elles sont vissuellement attractives par leur coulleur rouge intense et ellles apportent aux consommmateurs une quantité de lycopène suppérieure à la moyenne. En fait, jusqu’à présent, le pro­cessus de croi­sement des to­mates avec des variétés riches en lycopène était limmité à l’industrie de la tomate, à la re­cherche du produit le plus rouge possible (sauce, ketchup, sou­pes à base de tomate). Il faut savoir qu’au sein des va­riétés communes, les petites tomates sont plus riches en lycopène que les granddes. Dans les tomates stan­dard, le pigment se concentre surtout dans la peau et la chair de la paroi. Tandis que les to­mates lycopène présentent une colora­tion rouge jusque dans la cavité qui contient les graines.


Semencier

Variété GROTYLA (B109) BRENDA

GAUTIER semences

Caractéristiques

Ronde Vrac

(HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0,1/For (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV. Production homogène en calibre, fermeté et conservation. Poids 220250, calibre 1 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0,1 (IR) Ma/Mi/Mj Fruit de couleur uniforme, trés ferme et de longue conservation. Poids 150-170 calibre 2 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1/TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Excellente fermeté et coloration. Longue conservation. Poids 150-170 calibre 2 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1. Excellente conservation, tout au long de la saison et même en période froide Poids 160-180 calibre 2 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0,1/For/TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Culture longue, Production homogène toute la saison. Longue conservation. Gamme de résistances. Poids 150-180 calibre 2 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1 (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Calibre stable toute la saison. Longue conservation. Fort pourcentage de 1er choix pour l’export. Poids 160-190 calibre 2 (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0,1/TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Précoce. Bonne coloration. Fort pourcentage de 1er choix pour l’export. Longue conservation. Poids 160-190 calibre 2 (HR) ToMV, Vd, Fol 0-1, Ff:1-5, TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYCLV. Bon rendement précoce et final. Fruits fermes et de bonne conservation. Excellente coloration rouge. Culture longue. Gamme de résistances. Poids 150-180 calibre 2

Ronde Vrac

BRENTYLA

Ronde Vrac

CALVI

Ronde Vrac

OCTYDIA

Ronde Vrac

PRISTYLA

Ronde Vrac

RETYNA (V450) NATYSSA (V462) MYTICA (V457) ATYLIADE (AL142) CAPRICCIO

Ronde Vrac

MATYNO TYFRANE BRIGEOR ALIGATOR (PG76)

Ronde Vrac Ronde Vrac Allongée Cerise Allongée Cerise Ronde grappe Ronde

CLX 37487 F1 *

indéterminée grappe ronde gros calibre ronde gros calibre ronde gros calibre déterminée industrielle ronde gros calibre Porte greffe tomate Porte greffe tomate

PRIMA F1 BAGHERA F1 MOUNA F1 ROSA F1 FUNDATOR F1 CLX TPG 04 F1 *

(HR) ToMV/Fol:o/Ff 1-5 (IR) Ma/Mi/Mj Très productive, belle coloration rouge brillant et goût remarquable. Poids 9-15 (HR) ToMV/Va/Vd/ Fol:0/Ff 1-5 (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Plante vigoureuse avec une grappe régulière de 10 à 12 fruits d’excellente tenue après récolte. Poids 20-22 (HR) Va/Vd/Fol:0,1/TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Port détérminé. Qualité fruits et résistante au TYLCV et TSWV. Poids 160200, Plein champ à plat (HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1/For (IR) Ma/Mi/Mj/Pl Très bon comportement face aux Nématodes. Porte-greffes à puissance équilibrée toute la saison Belles grappes, forme et calibre homogènes, très bonne qualité gustative : goût et taux élevé en sucre. HR: ToMV/Fol:1,2/Ff: A,B,C,D,E - IR: M /TYLCV

cerise allongée

NOEMY F1

(HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1/TSWV(0) (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV Précocité et excellente coloration de fruits Poids 110-140 calibre 3

(HR) ToMV/Va/Vd/Fol:0-1/For (IR) Ma/Mi/Mj/Pl Plante très vigoureuse à système racinaire puissant

LIPSO F1

AGREMBAL

(HR) ToMV, Va/Vd/ Fol : 0-1 / For, Ff1-5 (IR) Ma/Mi/Mj/TYLCV. Variété polyvalent à fort rendement avec une très belle coloration de fruit. Poids 110-140

Porte-greffe

BONA F1

GENIO F1

Distributeur

Porte-greffe indéterminée cerise ronde indéterminée cerise ronde Indéterminée ronde

CREATIVO F1

CLAUSE

type

Grappes bien formées, fruits très homogènes. Entrée en production précoce. Excellente fermeté et tenue à l’éclatement. HR: ToMV/Fol:1,2 - IR : M/TYLCV Variété idéale pour les producteurs. Demi précoce et très souple d’utilisation. Fruits d’excellent qualité même en conditions difficiles. HR : ToMV/V/Fol: 1,2 Variété indéterminée bien adaptée aux cycles longs sous plastique. Fruits consistents, d’excelent saveur et tuaux exceptionel de Brix. HR: ToMV, Fol1,2 - IR: Ss+E17 Variété précoce avec une très belle grappe, de couleur rouge soutenue et très bonne conservation. HR: ToMV, V, Fol:1,2 - IR: TYLCV Variété déterminée précoce. Très belle plante. Fruits fermes, ronds, bien colorés et lisses. Bon rendement. HR: V/Fol:1,2 - IR: Ss / TYLCV Variété déterminée. Fruits de type «Beef» fermes, de gros calibre, bonne fermeté. HR:V/Fol:1,2 - IR: M/Ss

VILMORIN ATLAS

Variété déterminée précoce, convenant bien aux températures fraîches. Vigoureuse et productive. Pour culture en plein champ. HR:V/Fol:1,2 - IR: M/Ss Tomate d’industrie, cycle 120 jours, fruits allongés, de très belle couleur, fermes, paroi épaisse, brix élevé, 90-95 g. HR: V/Fol:1,2/Pst - IR: M Variété déterminée. Plante rustique, bonne aptitude à la nouaison en période chaude. Fruit globe, ferme, de belle coloration. Convient au marché de frais. HR:V/Fol:1,2 - IR:TYLCV Apporte une plante équilibrée, aérée, sans feuillage excessif, diminue les risques d’attaque fongique. Maintient le rendement en hiver. Bonne réussite après greffage. HR: ToMV/V/Fol:1,2/For/M - IR: PI Porte greffe qui apporte une forte vigueur à la plante, permettant gagner en calibre et rendement. HR: ToMV, V,Fol1,2,3, For, M - IR: Pl

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TOMATE Semencier

VILMORIN

GRAINES VOLTZ

Variété

type

SUPERPRO F1

Porte-greffe Tomate Interspécifiq.

ABRANE F1 (EX V 354 F1)

Ronde cal 3 Sélection Maroc

SCIALARI F1 (EX VG 48)

Cerise grappe 23 gr.

Variété indéterminée avec entre-nœuds courts, très bonne nouaison en conditions difficiles, permettant d’avoir une homogénéité de coloration. Bon niveau de résistance au TYLCV. Pour des récoltes en grappe de 12 à 14 fruits en arrête de poisson, ou en récolte individuelle avec des fruits de 20 à 25 gr. Forte résistance à l’éclatement, très bon comportement post-récolte. HR : ToMV, V:0, Fol: 0,1 / IR : TYLCV, M

VG 74 F1

Cocktail 27 gr.

Variété indéterminée pour récolte en grappe de 8 à 10 fruits avec une très bonne nouaison en conditions difficiles permettant d’avoir une homogénéité de coloration - 25 à 30 grammes / fruit. Fruit doté d’une forte résistance à l’éclatement. Un très bon comportement post-récolte. Bon niveau de résistance au TYLCV. HR : ToMV, V:0, Fol: 0,1, Ff 5 (Cladosporiose) / IR : TYLCV, M

ALIGOTE F1

Cerise allongée gustative

REVA F1

Allongée

Variété indéterminée à fruits allongés, de 120 à 140gr en moyenne. Vigueur soutenue tout au long du cycle avec une bonne nouaison, même en conditions chaudes. Fruit de gros calibre, maintenu jusqu’à la fin du cycle avec un rendement élevé. HR : ToMV, V:0, Fol:0,1, Ff5 / IR : M.

SIR ELYAN F1

Allongée

Variété indéterminée à fruits allongés, de 9 à 10 cm de long et 5,5 à 6 cm de calibre. Très bonne nouaison en conditions difficiles. Calibre très régulier. Bonne tolérance au blochy et à la nécrose apicale pour cette typologie. Excellente fermeté. Variété très productive. HR : ToMV,V:0, Fol:0,1, TSWV:0, / IR : M

REBELION F1

Marmande ferme & gustative

SARAH

Cerise

Plus de 80%des plantations en cerise au Maroc. Fruits ronds, rouge-brillant, de très bonne conservation, calibre 25/32mm. Plante très vigoureuse adaptée aux cultures longues. Résistance/tolérance : F1 TMV N C5

ASSALA

Ronde

Plante vigoureuse, fruit ferme, calibre 180/200gr. Marché local et export. Résistance/tolérance : V F1,2 TMV TYLC

31641

HITECH SEEDS

SAKATA Seeds

HA-1888

GRAPPE

HA-3276 NINETTE

GRAPPE ARRONDIE

MONALIZA

GRAPPE

MINISTAR NOUVEAUTÉ

Cerise allongée

SOUSSIA F1

Grappe

SYNGENTA SEEDS

Plante vigoureuse à entre nœuds réguliers. Variété de type Marmande traditionnelle avec un collet vert marqué mais dotée d’une tenue et d’une saveur de fruit exceptionnelle à maturité dans les conditions de culture saline. Degrés de Brix : 7 à 8° en condition saline. Fruit de 170 à 200 grammes. HR: ToMV, V: 0, Fol: 0.

SEMAPRO

Nouvelle variété de tomate cerise allongée. Poids moyen : 20/30gramme, 22/27 mm, Résistance/tolérance V F1,2 TMV Vigueur moyenne, Résistances : tm v f1-2 for ff n, Couleur : rouge, très ferme, Fruit : 57-62mm 150gr, Collet : uniforme Vigueur bonne, Résistances : tm v f1-2 n ty, Couleur : rouge, très bonne fermeté, Fruit : 75-85mm, 200-230gr, Collet : uniforme Vigueur bonne, Résistances : tm v f02 ty, Couleur : rouge, très bonne fermeté, Fruit : 50-57mm, 110-130gr, Collet : uniforme

HITECH SEEDS Maroc

Variété précoce. Plante vigoureuse. Récolte en individuelle ou en grappe. Fruit de couleur rouge. Poids moyen 15-20gr. Excellente qualité gustative, texture et arome. HR : ToMV(0,1,2), Fol0, Ff Ss (IR) Variété indéterminée à double fin (Grappe-individuel), plante vigoureuse, production homogène pendant le cycle entier avec une très bonne tolérance à la cladosporiose, fruits ronds très lisses de 120 à 150 gr et très fermes, Couleur rouge vif, Excellente conservation, Résistances : ToMV : 0,1,2 / Vd:0 / Fol:0,1

SAOAS

Porte greffe tomate et aubergine, taux de germination très élevé (95%), vigoureux, très facile au greffage 20 jours après semis. Plante équilibrée avec des entrenœuds courts assurant la précocité à la production, les bouquets sont homogènes avec plus de fruits, les fruits sont très réguliers et plus pesants avec une très belle couleur. Résistances standards: Vd, Fol1, Fol2, Mi, Rs, Tmv

Intense full flesh

JANA

Ronde indéterminée

Couleur rouge vif et fermeté remarquable. 180 gr en moyenne. Très bonne vigueur. Résistances : HR ToMV, Fol : 0,1 IR Ma, Mj, Mi

SPIRIT

Porte greffe

Levée très homogène avec peu de perte. Vigueur moyenne. Adapté à tous les types de tomates. Résistances : HR ToMV, Va, Vd, Fol : 0,1 IR Ma, Mj, Mi

TROPICAL

Tomate cocktail

CLÉOPATRA

Ronde

ANISSA

Ronde

CARLITA

Cocktail

Variété vigoureuse à croissance indéterminée. rlita est une de type pour culture sous-abri. Ses fruits d’un poids moyen de 20-25 grammes se présentent sous forme de grappe très régulière. Très résistant à l’éclatement les fruits sont riches en sucre et d’excellent goût. Résist : Tm, V, F2, C5, Fr, N

TOP2280

Cocktail

Variété de type cocktail pour récolte en grappe ou en individuelle. Haute capacité de rendement pour des fruits d’excellente qualité. Résistances: V, FO1,2,3, Tomv, N, Tylcv

FORCE ONE

Porte greffe interspécifique

Alliant des caractéristiques intermédiaires: tige vigoureuse et feuillage modéré. Cycle long avec très bonne aération de la plante. HR: nématodes, TMV, Verticillium, Fusarium 1,2 - Corky Root.

ARAZI

Porte greffe

HEMAN

Porte greffe

Plante vigoureuse. Pas de fruits creux. Chair solide et compacte. Excellente fermeté et conservation. Résistances : HR ToMV, Va, Vd, Fol : 0

NUNHEMS Division Bayer Maghreb

Tomate long life. Peut etre conduite en cerise. Forme ronde parfaite. Haute productivité. Très savoureuse,brix eleve. Résistances : HR ToMV, Fol : 0,1; Ff:1-5 - IR Ma, Mj, Mi Variété vigoureuse à croissance indéterminée. Cultures d’automne, hiver et printemps sous-abri. Très productive, fruits de gros calibres (67-82mm), très bonne coloration. Plantation précoce, très bonne nouaison même par forte chaleur. Fruits fermes, bonne conservation. Résist : Tm, V, F2, Fr, C5, (OiLt), N. Variété à croissance indéterminée. Culture sous-abri. Très précoce, de vigueur moyenne et très productive. Fruits très fermes, bien ronds et de couleur rouge vif, calibre 2 dominant. Résist : Tm, V, F2, (Oi)

AGADIR

Porte greffe

JAWARA

Vrac calib 2

TWARGA

Vrac calibre 2

COLBY

ENJOY

Vrac calibre standard 3 Vrac calibre standard 3 Vrac calibre standard 3

Hybride de type KNVFFr, Pourcentage de germination élevé. Vigueur adaptée à des cycles longs. Excellent comportement au froid. IR : M / Pl - HR : ToMV 0-2 / V / Fol1, 2 / For/C1-5 Hybride de type KNVFFr,porte greffe adaptée aux plantations tardives, facilité de greffage reconnue. IR : M / Pl - HR : ToMV 0-2 / V / Fol1, 2 / For Hybride de type KNVFFr, Pourcentage de germination élevé. Porte greffe vigoureux adapté à des cycles plus longs. Conseillé pour des plantations précoces. IR : M / Pl - HR : ToMV 0-2 / V / Fol1, 2 / For/C1-5 Plante vigoureuse adaptée aux cycles courts sous abris, entre nœuds courts. Excellente nouaison en conditions estivales. Très bonne qualité de fruit, calibre constant. IR: TYLCV-HR: Fol:1, 2 /ToMV: 0-2 /V/TSWV Une excellente qualité de fruit ; Rendement élevé. Bonne nouaison en cas de stress, Résistance à la cladosporiose; .IR : TYLCV- HR : Fol: 1, 2 / ToMV: 0-2 /C: 1-5 / V/TSWV Niveau rendement élevé, excellente qualité de fruit (coloration, fermeté et qualité gustative). Adapté aux plantations précoces et tardives. IR : TYLCV - HR : Fol: 1, 2 / ToMV: 0-2 / V. Plante à entre nœuds courts, très bonne productivité, excellente qualité de fruit. Maintien % calibre 3 tout au long de son cycle. IR : M - HR : Fol: 1, 2 / ToMV: 0-2 / V. Plante vigoureuse, très bon rendement, excellente nouaison et qualité de fruit. HR :ToMV: 0-2 / V / TMV: 0 / Fol: 0-1 (US12) / Ff: A - IR: For / TYLCV / M

BANADORA**

beef

Variété a vigueur moyenne adaptée à la production de calibre + 82 mm-102 mm avec une excellente qualité de fruits. IR : TYLCV- HR : C: 1-5 ;Fol: 1, 2 / ToMV: 0-2 / V/TSWV

ANGELLE**

cerise allongée

Fruit à haute teneur en sucres et en acides organiques. Equilibre sucre acidité idéal assurant une saveur unique et stable tout au long de la saison de production. IR :M - HR :ToMV: 0-2,

cerise allongée

Hybride maintenant une vigueur équilibrée; une nouaison homogène et un calibre constant, Fruit d`excellente qualité gustative, d`un rouge brillant et non sensible a l` éclatement, IR :M - HR : Fol: 1, 2 / ToMV: 0-2/ C: 1-5

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VILMORIN ATLAS

Variété indéterminée. Petite cerise allongée de 10 à 15 gr pour récolte en vrac. Port aéré. Très bonne nouaison en conditions difficiles. Excellente qualité gustative et bonne coloration. HR : V:0, Fol:0,1

NUN 3155

DIMPLE**

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Plante vigoureuse à entre nœuds réguliers et courts. Très bonne nouaison à chaud et au froid. Productive avec 60% de calibre 3 sur tout le cycle, même pendant le froid. Fruit (105 à 125 gr), aplati avec 3 loges, coloration rouge brillante. Petite cicatrice pédonculaire. Récolte dégrappée. Non sensible aux défauts de coloration, ni aux maladies fongiques. Bonne fermeté avec un très bon comportement post-récolte. HR : ToMV, V:0, Fol:0,1

Porte greffe

BASMA

Distributeur

Vigueur générative et flexible suivant la conduite souhaitée. Système racinaire puissant. Qualité de fruit maintenue dans les conditions stressantes, bonne nouaison et bonne coloration. Bonne reprise après le froid. Maintien un calibre de fruit homogène. Bonne productivité. En pépinière : Cinétique et % de germination optimum à J+7, Comptabilité avec la majorité des variétés commerciales, Excellente flexibilité de greffage, Tige homogène avec une hauteur de cotylédon adaptée au greffage. HR : ToMV, V:0, Fol:0,1,For / RI : M, Pl.

GROUND FORCE

NUNHEMS

TOP Seeds

tomate cerise allongée

Caractéristiques

SAOAS ALFACHIMIE

CASEM

SYNGENTA


Semencier

Variété

type

PLUMCHER

Cerise Allongée vrac

Variété à haut potentiel de rendement pour culture longue sous abris. Plante vigoureuse. Variété. Fruits de calibre uniforme et de bonne qualité. HR ToMV:0-2/Fol:0

BIRIKINO

Cerise Grappe

Hybride résistant à la cladosporiose (5 races connues à ce jour). Fruit de belle présentation et fraîcheur unique. HR ToMV:0-2/Ff:A-E/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR Ma/Mi/Mj

MAYORAL

Grappe Calibre 3

VENTERO

Ronde Calibre 3

DSW 8098

Ronde Calibre 2

CARMENCITA

Cerise Vrac

NIAAMA

Ronde Calibre 3

BEAUFORT

Porte-greffe

Conférant une très bonne vigueur pour tous segments et toutes conditions. Germination améliorée (groupée, homogène et rapide). HR : ToMV:0-2/Fol:0,1/For/PI/Va:0/Vd:0. IR Ma/Mi/Mj

MAXIFORT

Porte-greffe

Conférant une vigueur adaptée pour des cultures longues et des conditions difficiles. Germination améliorée (groupée, homogène et rapide). HR ToMV:0-2/Fol:0,1/For/Pl/Va:0/Vd:0. IR Ma/Mi/Mj

MULTIFORT

Porte-greffe

Conférant une vigueur intermédiaire entre Beaufort & Maxifort, adapté pour des cultures longues et des conditions difficiles. Germination améliorée (groupée, homogène et rapide). HR ToMV:0-2/Fol:0-2/For/Pl/Va:0/Vd:0. IR: Ma/Mi/Mj

KEY LARGO

Ronde Calibre 1&2

Haut potentiel de production avec des Fruits de coloration rouge centré sur le calibre 1 et 2 tout au long de la saison. Gène RIN. HR ToMV:0-2/TSWV/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR Ma/Mi/Mj

KAWTAR

Ronde Calibre 3

Tomate Long Shelf Life avec une excellente conservation après récolte. Plante vigoureuse. fruits de calibre petit 2 – gros 3, très uniformes pour récolte en vrac. Très bons résultats en cultures à cycle long. HR ToMV:0-2/Ff:A-E/Fol:0,1/Va:0/Vd:0 IR TYLCV/Ma/Mi/Mj

MARTINA

Ronde Calibre 3

Tomate longue Shelf Life. Plante pour cycle long. Fruits de calibre 3, pour récolte individuelle, excellente conservation après la récolte. HR ToMV:0-2/Va:0/Vd:0. IR TYLCV/Lt

SULTANA

Cerise Grappe

Variété vigoureuse à entre-nœuds courts. Grappes très uniformes de 14 à 16 fruits de 20 à 25g de poids moyen. Très bon comportement face à l´éclatement. HR ToMV:0-2/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR TYLCV/Ma/Mi/Mj

ENYGMA

Ronde Calibre 2

Plante vigoureuse à entrenœuds courts. Fruits ronds à collet blanc légèrement aplatis et très fermes. Couleur rouge foncée à maturité. Calibre très homogène avec 5-7 fruits de 140 à 170g. Moyennement précoce à précoce. Cultures sous serre et plein champ. HR ToMV:0-2/Ff:A-E/Fol:0,1/For/Va:0/Vd:0. IR: TYLCV/Ma/Mi/Mj

SANTAWEST

Cerise Allongée Vrac

Tomate cerise allongée pour récolte en vrac avec une bonne conservation, un calibre homogène et une couleur rouge attractive. Plante tolérant le froid avec une bonne nouaison en conditions chaudes et froides, et une belle forme des fruits. HR Fol:0,1. IR TYLCV

RUBIMAR

Cerise Grappe (Cocktail)

Variété longue shelf life avec une excellente conservation pour récolte grappe et individuelle. Plante vigoureuse pour cycle long. Très bonne uniformité de la grappe. Grappe de 18 à 22 fruits, calibre 25-30mm, couleur rouge attractive et belle saveur. HR: ToMV:0-2/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR: TYLCV/Pst:0/Ma/Mi/Mj

SV7841TH

Ronde Calibre 1&2

HB 09 199

ronde vrac

Plante de vigueur équilibrée et entre nœuds courts. Très aérée. Très grande facilité de nouaison en conditions difficiles. Très productive, moyenne de 7 fruits par bouquet uniformes en calibre. Excellente capacité de conservation post-récolte (21 jours). HR : ToMV/Fol : 0,1/Va/Vd/Ma/Mi/Mj. IR : TYLCV/TSWV

ALYSTE

ronde vrac

Plante très vigoureuse, équilibrée et ouverte à entre nœuds courts. Feuillage dense couvrant bien les fruits. Variété tolérante au TYLCV et aux nématodes. Fruits ronds de gros calibre, très fermes de très belle coloration rouge homogène à maturité. HR :ToMV/Fol :0,1/Va/Vd/Ma/Mi/Mj, IR: TYLCV/ TSWV

ALTERIO

ronde grappe et vrac

Plante de vigueur équilibrée à entre nœuds moyens pour des cultures de cycle longs. Peut être récoltée en vrac ou en grappe. Fruits de très belle coloration et excellente fermeté à maturité. Fruits sans collet vert ni microfissures. Excellente capacité de conservation. HR : ToMV/ Fol :0,1/ Va/ Vd/ Ma/ Mi/Mj, IR : TYLCV/ TSWV

BIGRAM

ronde grappe gros calibre

Plante très vigoureuse à entre nœuds courts et bonne couverture végétale, adaptée aux cycles longs. Bouquets en arête de poisson. Rafle très consistante gardant une grande fraîcheur. Très grande facilité de nouaison par temps froid. Fruits très tolérants aux défauts de coloration (Blotchy). HR : ToMV/ Fol : 0,1/Va/Vd. T : Bl/Cr

HA 1016

ronde grappe a gros calibre

HB 10 330

cerise ronde vrac

PITENZA

grappe

Plante ouverte et vigoureuse. Très productive tout au long du cycle. Fruit extraordinairement ferme et de couleur rouge attractive. Résistances : ToMV/ Va/ Vd /Fol:0,1

VERNAL

ronde

Tomate ronde, Beaf et de calibre, G-GG. Collet blanc. Conçue pour le cycle court. Fruit très ferme. Résistances : HR : ToMV /Va/ Vd /Fol:0,1 IR: TYLCV/ MaMiMj

NARAM

allongée

Variété de fruits allongés pour des récoltes en vrac. Plante vigoureuse er semi ouverte. Bonne nouaison. Fruit de 140-150 g, bien allongé avec une belle couleur et un bonne fermeté. Bonne conservation des sépales

VITTORINO

Cerise allongée

Plante vigoureuse. Très productive. Pour des récoltes en grappe et en vrac. Fruit de 50-20 g, Très ferle et sans éclatement. Résistances : ToMV/ Ff:1-5/ Va/ Vd /Fol:0

MARTINIKA

cerise

ESTAMINO

Porte greffe Interspécifiq.

DYVINE RZ F1

Ronde individuelle

DELYCA RZ F1

Tomate grappe

RAMYLE RZ F1

Tomate grappe

WAAD RZ

Tomate indéterminée

MONSANTO

MONSANTO

SEMILLAS FITO

ENZA ZADEN

RIJK ZWAAN KING KONG RZ F1 EMPERADOR RZ F1

Porte-greffe interspécifique KNVF

* CLX 37487 F1 et CLX TPG04 F1 : en cours d’inscription ** spécialités

Caractéristiques

Distributeur

Grappe avec rafle épaisse, fraîche et des fruits très fermes, centrés sur du calibre 3. RI : virus du TYLC. Gène RIN. HR : ToMV:0-2/ TSWV/ Fol:0,1/ Va:0/Vd:0. IR TYLCV/Ma/Mi/Mj Variété à haut potentiel de production centrée sur du calibre 3. Fruit ferme et de coloration rouge brillante. Résistance intermédiaire au virus du TYLC (aucune attaque observée à ce jour). HR ToMV:0-2/Ff:B,D/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR TYLCV/ Ma/Mi/Mj Hybride de vigueur moyenne et à prédominance de calibre petit 2 - gros 3 (57-77 mm). Fruit très ferme, de belle couleur rouge. Nouaison continue et grande homogénéité du calibre au sein de la grappe. Bon comportement pendant l`hiver. HR ToMV:0-2/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR TYLCV Résistante à la cladosporiose, ayant une résistance intermédiaire au virus du TYLC (aucune attaque observée à ce jour). Fruit Savoureux et de calibre homogène. HR : ToMV:0-2/Ff:A-E/Fol:0,1/Va:0/Vd:0. IR : TYLCV

AGRIMATCO

Variété à haut potentiel de rendement avec des grappes fraîches et régulières, et avec fruits attractifs centrés sur le calibre 3. Maintien de calibre des fruits tout au long du cycle. HR ToMV:0-2/Fol:0-1/Va:0/Vd:0

AGROSEM

Variété de tomate ronde avec un rendement élevé et une bonne proportion de calibre 1 et 2 comparativement au témoin. Très bonne nouaison en hiver. Bonne adaptation au greffage sur Beaufort et Maxifort. HR ToMV:0-2/TSWV/ Fol:0,1/For/Va:0/Vd:0. IR TYLCV/Ma/Mi/Mj

COMPTOIR AGRICOLE Du SOUSS

Plante de forte vigueur, entre nœuds courts, bonne couverture végétale, adaptée aux cycles longs. Nouaison très facile même en conditions froides. Résistante au TYLCV. Variété adaptée aux récoltes en grappe. Bouquet symétrique avec une rafle en arête de poisson de couleur vert foncé. Très belle coloration rouge et uniforme à maturité. HR : ToMV/ Fol :0,1/Va/ Vd/Ma/ Mi/ Mj. IR : TYLCV/ TSWV. T : Bl/Cr. Plante de vigueur moyenne très équilibrée de bonne couverture et entre nœuds courts, adaptée aux cultures de cycles longs sous serre. Plante très productive. Forme ronde de 15 à 25 grs, calibre homogène, très bonne fermeté. Très belle coloration à maturité. Rapport acidité/sucre très régulier le long du cycle, grande résistance à l’éclatement. HR : ToMV/ Va/ Vd. IR : TYLCV

ENZA ZADEN Maroc

Cerise individuelle. Plante vigoureuse et bonne continuité. Très productive. Fruit très ferme et sans éclatement. Très bonne coloration. Haut niveau des résistances: TYLCV -ToMV-Ff:1-5 -Fol:0,1For Plante de vigueur moyenne, et ouverte. Très génératif. Résistant au froid. Améliore le calibre. Très bonne coloration. HR: ToMV/Ff:1-5/Va/Vd/Fol:0-2/For, IR: Ma/Mi/Mj/TSWV Plante vigoureuse, bonne couverture foliaire. Bonne nouaison avec chaleur et bonne précocité. Fruit unicolore, calibre G, couleur rouge brillant. HR: ToMV, TSWV, TYLC, Fol : 0,1/Va/Vd/Ma/Mi/Mj. Récolte en grappe ou vrac. Plante forte, feuilles saines, vertes et moins larges. Bonne nouaison en hiver. Fruits de calibre M, homogènes sur le même bouquet. Excellentes fermeté et conservation. Grappe très uniforme en couleur et en calibre. Plantation tardive d´été sous serre. HR : ToMV/TSWV/TYLCV/Ff:2,4/Fol:0,1/Va/Vd Adaptée au cycle d´hiver dans le Souss. Récolte en grappe ou vrac. Plante vigoureuse, végétation aérée et feuilles moins larges. Bonne nouaison en conditions du froid. Fruits de calibre M, homogènes sur le même bouquet. Excellentes fermeté et conservation. Grappe uniforme et attractive avec une raffle verdâtre. Plantation d´été sous serre. HR : ToMV/ TSWV/ TYLCV/ Ff:2,4/ Fol:0,1/ Va/Vd/Ma/Mi/Mj Plante de vigueur moyenne, très bonne nouaison en conditions de chaleur. Fruit ferme, bonne coloration rouge. HR : ToMV/ TYLCV/ Ff:2,4/ Fol:0,1/ Va/Vd/Ma/Mi/Mj

AGRIMASSA King Seeds Plantagri

Plante rustique à végétation équilibrée et saine, système racinaire puissant. Améliore le caractère génératif permettant plus de production, plus d´homogénéité et meilleure qualité. Haute tolérance au froid et meilleur niveau de résistance aux nématodes. HR :ToMV:0/Fol:0,1/For/PI/Va/Vd/Ma/Mi/Mj. Très bon équilibre végétatif/génératif en automne-hiver. Plus de calibre, meilleure forme et bonne uniformité pendant le cycle. Niveau de résistance élevé aux nématodes. HR : ToMV:0/Fol:0,1/For/PI/Va/Vd/Ma/Mi/Mj. Pour les variétés de tomate grappe et intermédiaires vigoureuses en plantations précoces.

Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

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Consommation

Pomme Marocaine Cherche consommateurs avertis La pomme, mais aussi la poire, l’orange, la banane et bien sûr la fraise et le raisin, font partie des fruits de grosse consommation, dont notre production nationale peut s’enorgueillir. En ce qui concerne les pommes, nous en produisons toutes variétés confondues et selon les années entre 400 et 450.000 t, toutes consommées sur le marché local. Cette consommation e est complétée par des importations évaluées – car il y aurait des impportations hors contrôle – entre 10 et 15.000 tonnes. Regard porté sur la diversité de notre production dont il semblerrait, au vu des importations, qu’elle soit insuffisante.

E

n fait, et contrairement à l’Italie ou la France qui produisent respecttivement 2 millions trois cent milles tonnes et un peu plus de 2 millions de tonnes et en considérant une diversité de production d’une quinzaine de variétés (Golden Délicious, Gala, Jonnagold, Bracburn, Idared, Fugi, Pink Lady, …), le Maroc avec ses 450.000 t est nécessairement centré sur les variétés les plus appréciées des consommateurs locaux. Un deuxièm-

68

Agriculture du Maghreb N° 58 - Mars 2012

me grand point de différence avec la consommation en Europe et au-delà des quantités de production ou de diversité variéttale : l’information sur le produit et même la connaissance du consommmateur.

Manque d’information Au Maroc, l’information ‘’consommmateur’’ est totalement inexistante avec pour corollaire, une méconn-

naisssance absolue des consommmateurs, aussi bien d’ailleurs sur le plan variétal que gustatif. Cette information n’est d’ailleurs pas davantage l’affaire de la pressse généraliste, quant à la presse spécialisée alimentaire orientée « grand public » elle n’existe pas. Le commerce de détail, lui, vend des pommes, c’est tout. En grande distribution, l’informattion ne comporte évidemment que le prix (c’est le minimum), et pour le produit Maroc une seule indication d’origine « pomme locale », alors que les pommes importées bénéficcient souvent du nom de la variété, à l’exemple d’une observation en rayon d’une grande surface, l’afficchette comportait : « pomme Gala, Italie » Alors évidemment pour le Maroc, cette information « pomme localle » est extrêmement dévalorisantte, et n’attire essentiellement que ceux qui achètent des ‘’prix’’. Quant au commerce de détail, il n’offre aucune information sur l’origine, la variété, ni même de prix de vente (alors que c’est obligatoire) et les revendeurs ne savent rien. Le consommateur est seul devant le


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Pomme Marocaine Il serait souhaitable de pouvoir prendre l’exemple de la France qui a mis en place des labels et tous les signes distinctifs de qualité connus et reconnus par les consommateurs, et qui forment toute la structure qualitative de la pomme française.

Rayon fruit d’une grande surface.

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Avis de consommateurs

produit et achète finalement des pommes qu’il différencie selon les couleurs, mais surtout les prix. «En fait, il y a une grande frustrattion pour les producteurs que nous sommes, quant on pense au travail qualitatif que nous faisons – variéttal, production, certification - pour le bien du consommateur, précise la spécialiste qualité chez Arbor. C’est une grande charge et nous ne dispossons d’aucun moyen d’information pour la valoriser. Il y a des variétés et un terroir derrière notre production et une qualité gustative, que l’expresssion « pomme locale » est très loin de mettre en valeur. Comme pour les pommes européennnes, nous avons trois catégories n° 1 extra, avec quelques marques, une catégorie 2ème choix et enfin une cattégorie à petit prix que nous appellons « beldi ». Il reste que ce manque d’information accompagné d’une méconnaissance du consommateur,

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font naitre de fausses idées qui bannalisent la pomme marocaine. Il y a un gros travail de reconnaissance en cours au ministère, mais dont nous ne cessons d’attendre le résultat. Il serait souhaitable de pouvoir prenddre l’exemple de la France qui a mis en place des labels et tous les signes distinctifs de qualité connus et recconnus par les consommateurs, et qui forment toute la structure qualittative de la pomme française. En fait, nous aurions nous aussi la possibilité de valoriser qualitativemment certaines variétés de notre production mais pour pouvoir dépposer un dossier au ministère, il faut constituer un groupement et ce n’est pas toujours possible, notamment lorsque nous sommes seuls sur un site. Cela dit, si l’on considère les grandes surfaces qui ne font pas beaucoup d’efforts pour la valorisation des produits et qui représentent 12-13% de parts de marché et le reste représsenté par des petits détaillants qui n’en font pas du tout, on comprend les raisons de faire des efforts. Nous avons pourtant mis en place chez Arbor, toutes les certifications exacttement comme pour exporter, et je trouve que la considération que nous avons du consommateur marocain justifierait bien quelques efforts de la part des distributeurs, petits et grands ! ».

Nous avons interrogé quelques consommatteurs au moment de leurs achats chez des petits revvendeurs. Nous avons à ce sujet une anecdote hors norme d’un consommatteur auquel nous posions une question à propos de différence variétale et dont la réponse en relation avec des différences d’arbres, montre bien le chemin qui reste à faire pour la valorrisation de la pomme et probablement de la pluppart des fruits. Force est de constater que les consommmateurs, comme les revenddeurs, n’ont absolument aucune connaissance des fruits et de l’alimentaire en général. Le titanesque chantier auquel s’est attaqué l’ONSSSA, pour assurer et garantir l’aspect sanitaire du commmerce alimentaire est en cours, mais il nécessitera aussi et peut être même surtout, une véritable infformation dans les rayons de tous les types de magassins. Il faudrait également réussir à développer une information ‘’consommatteur’’ et notamment dans les écoles qui permettra, peut être à nos enfants de devenir de véritables consom’acteurs, orientattion nécessaire vers la quallité du marché alimentaire au Maroc.


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Pommier

Val Venosta

Renforce sa présence en Afrique du nord Le Groupe V.I.P « Val Venosta » est l’union de 6 coopératives de production de pommmes et d’une coopérative de production de fraises, fruits rouges et légumes. Il a été créé en 1990, mais les coopératives de premier niveau existaient déjà depuis les annnées ’50. Nous nous sommes entretenus avec Monsieur Fabio Zanesco, Responsable commercial :

«

a création de Val Venosta s’impossait avec pour objectif principal le développement des intérêts des producteurs, notamment : - La promotion des ventes pour tous les produits agricoles - La production, la sélection et la vente de produits de haute qualité - La construction d’installations modernes de travail - La gestion de la distribution - Le contrôle de la qualité - La promotion Marketing / Publicité et développement de l’Export

Terroirs de production

Tous nos produits sont cultivés dans la « Val Venosta », une vallée dans les Alpes italiennes. La zone de production commmence à 500 m d’altitude et s’élève jusqu’à environ 1.000 m. Il s’agit d’un microclimat particulier qui permet la production de pommes, fraises et légumes de haute quallité. Les ingrédients nécessaires à l’obtention de fruits d’une telle qualité sont nombreux : faibles préccipitations, présence permanente du soleil, air vif et différence de température jour/nuit donnent des pommes croquantes et savvoureuses. V.I.P « Val Venosta » regroupe au total 1.750 producteurs. La surface moyenne de production est inférieure à 3 ha, avec beaucoup d’équilibre entre les productteurs (minimum 0,5 ha, maximum 10-12 ha). Dix variétés principales sont cultivées sur une surface totale de production de

5.110 ha). A noter que Golden Delicious, Red Delicious et Gala totalisent à elles seulles 85%. Les plus commercialisées étant : Golden Delicious, Red Delicious, Gala, Jonnagold, Pinova, Braeburn, Fuji et Kanzi®. Les fruits sont commercialisés sous plussieurs marques dont les principales sont : Val Venosta / Vinschgau (IGP : Indicattion Géographique Protégée), Alto Adigge / Südtirol (IGP), Amelie, Melitaly.

Contrôles en production

100% des pommes sont cultivées en Prodduction Intégrée, dont les principales règgles sont : - Choix d’arbres sains et exempts de virus afin d’éviter des mesures inutiles pour protéger les plantes - Elevage et utilisation d’insectes utiles, comme la coccinelle, qui fait d’ailleurs parttie du logo et de l’image de l’entreprise - Analyse régulière du sol pour mieux resppecter l’environnement - Aucun traitement chimique post-récolte - Contrôle régulier des plantes, du sol, des pommes…

Certifications, préservation de l’environnement et du consommm mateur Toute la production suit les directives du Protocole GlobalGAP. Grâce aux bonnes pratiques agricoles, nous assurons un contrôle rigoureux en termes de sécurité alimentaire et de santé de l’environnemment. De plus, toutes les coopératives de V.I.P ont obtenu la certification IFS (Intern-

national Food Standard) qui vérifie les exigences de qualité, de sécurité et de conformité de la législation sur les denrrées alimentaires à tous les stades d’élabboration du produit. Le travail avancé de V.I.P a même permis d’obtenir en 1998, première dans le sectteur, la certification ISO9001. Les productteurs assurent la traçabilité de leurs pommmes à toutes les étapes de la production, garantissant une transparence absolue. Enfin, pour les 7% de production en Bio, nous garantissons l’absence totale de produits chimiques et traitements de syntthèse. Les producteurs Bio sont certifiés ABCert et le Département Bio de V.I.P est à la fois certifiée ISO14001 pour le managgement environnemental.

Marchés

En 2011, la production totale a atteint 362.595 tonnes (incluant le Bio). Le marcché principal est le marché italien d’origgine avec 52% des volumes. A l’export, les principales destinations européennes sont l’Allemagne, la Scandinavie, la Pénninsule Ibérique et l’Europe de l’Est. En ce qui concerne nos ventes au dehors de l’Europe, le marché de l’Afrique du Nord est le plus important, avec un rythme de croissance très intéressant, grâce au travvail des partenaires et distributeurs de Val Venosta. Il s’agit d’un marché qui offre de belles perspectives pour l’avenir. Le Moyen Orient est également un marché en dévelloppement rapide. En fait, chaque pays possède ses caractérristiques et ses préférences particulières, que ce soit pour la couleur ou le calibre des fruits. Les clients de Val Venosta appprécient particulièrement la grande attenttion accordée à la qualité et au goût, ainsi qu’au maintien d’un bon niveau qualité/ prix constant. Ce sont d’ailleurs là les clés de notre succès au Maghreb. Il s’agit d’un marché qui apprécie principalement les variétés « classiques », comme Golden Dellicious, Red Delicious et Gala. La marque « Val Venosta » a d’ailleurs pu se positionnner comme une pomme ‘’haut de gamme’’ sur tous les marchés du Maghreb».

M. Fabio Zanesco, Responsable commercial

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Secteur

Le pas de deux des légumineuses alimentaires Abdelmoumen Guennouni Après avoir été l’un des plus grands exportateurs mondiaux de légumineuses alimentaires, le Maroc est devenu importtateur de la plus grande part de ses besoins. De l’avis unanime de tous les professionnels, la filière vit des problèmes de fond auxquels les solutions se font attendre. Des sécheresses successives, une faible compétitivité due au manque de subventions (contrairement à la concurrence) et d’une chute des prix à l’international, un itinéraire technique peu adapté,… sont parmi les causes avancées pour expliquer la régression marquée de ces cultures, pourtant vitales pour notre pays. Un effort particulier devrait être engagé pour relancer ce secteur et éviter au Maroc une sortie importante de devises pouvant dépasser, 175 Mdh annuellement (chiffre moyen estimé). Le terme légumineuses alimentaires regroupe les plantes appartenant à la famille des Papilionacées (Fabaccées) et cultivées pour leurs graines en sec. Ce sont les fèves et féverole, le petit pois, la lentille, le pois chiche, le haricot. Elles doivent leur importance à leur rôle dans l’assolement (grâce à leur symbiose avec des bactéries fixatrices d’azote atmosphérique. De même, sur le plan nutritionnel, les légumineuses alimentaires, consommmées traditionnellement en hiver et pendant le ramadan, sont riches en protéines et complètent la ration alimentaire dominée par les céréales, riches essentiellement en calories.

A

u cours de cette campaggne, on a constaté un grand boom des superficies en légumineuses. Cette importtante augmentation est due à plusieurs facteurs dont leur importance dans la rotation, leur substitution à la bettterave à sucre que les producteurs rechiggnent à cultiver suite aux différents avec les sucreries, l’opportunité de remplacer, 05-06

06-07

07-08

08-09

09-10

10-11

Lentilles

245

132

298

171

81,5

56,6

Haricots

37

39

43

14

50,6

24,6

Pois

16

24

21

3

11,9

5,4

Fèves

9

14,1

28,1

TOTAL

298

195

362

197

158

115

Source : Ministère de l’agriculture et ONICL 74

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dans certaines régions, des céréales qui n’ont pas pu être semées à temps, l’atttractivité des prix, … Sur le plan historique, le secteur des léggumineuses alimentaires a connu une évolution en dents de scie. Ainsi pendant la vingtaine d’années qui a suivi l’indéppendance, le Maroc figurait parmi les premmiers exportateurs mondiaux de léguminneuses sèches, exportant environ 1,4 milllion de quintaux par an, soit autour de la moitié de la production nationale (dont une partie vers l’Algérie, hors contrôle). Le flux des exportations est descendu à approximativement 150.000 qx/an entre 1989 et 1994, chutant ensuite à 20.000 qx en 1995. Depuis 1992/93, le Maroc importe entre 100.000 et 365.000 quintaux de léguminneuses par an afin de satisfaire la demand-

de interne. La sécheresse persistante est l’une des causes du fléchissement dans les rendements et la production des léggumineuses, qui sont progressivement remplacées par les céréales, plus rémunnératrices (prix ± garantis). En 1996 et devant cette situation, un projjet a été lancé par le ministère de l’agricultture et la coopération allemande, visant à réhabiliter la filière des légumineuses alimmentaires. Cependant, malgré les efforts consentis, les problèmes qui plombent le secteur restent les mêmes et les cultures n’ont pas été boostées (production, renddements, itinéraire technique, …) et les importations sont devenues un phénommène structurel.

Importations :

Ainsi, à titre d’exemple les volumes impportés ont évolué de 132.000 qx en 1992, à 298.000 en 95 et 100.000 en 96. Les lentilles’ constituent la première et principale légumineuse importée et repprésentent selon les années entre 50 et 80% du total des importations. Importations de légumineuses alimenttaires (en 1.000 qx)


Une présence française en forte hausse sur le SIAM 2012 ! Vitrine et rendez-vous annuel de l’agriculture marocaine, la 7ème édition du SIAM (Salon international de l’Agriculture au Maroc) aura lieu du 25 au 29 avril à Meknès. Le Pavillon France, organisé pour la 4ème année consécutive par UBIFRANCE, en partenariat avec la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), réunira cette année 68 entreprises de tous secteurs agricoles et agroalimentaires, occupant près de 930 m² sur 2 pôles, le pôle International et le pôle Elevage. Plusieurs personnalités institutionnelles françaises de haut niveau se rendront sur le SIAM, et 1 journée française sera programmée pendant le salon le 26 avril (séminaires et tables rondes).

Le Pavillon France réunira les sociétés et organismes suivants sur le pôle International et le pôle Élevage du SIAM 2012: • Equipements et matériels agricoles : CLEXTRAL, ETS BOURGEOIS, IRRIFRANCE, KONGSKILDE FRANCE, LABARONNE CITAF, OTECH, POMPES POLLARD, PRONAL, RCY • Horticulture, serres, pépiniéristes : CMF GROUPE, DARNAUD, DOMAINE DE CASTANG, ESCANDE PLANTS, ID-MAT, PEPINIERES COULIE, PEPINIERES DU VALOIS, PEPINIERES GRARD, PEPINIERES LAFOND, PEPINIERES MASSONNET, PEPINIERISTES PRODUCTEURS DU COMTAT, RICHEL GROUP, STAR EXPORT • Salons internationaux spécialisés dans l’élevage : SOMMET DE L’ELEVAGE, SPACE • Equipements pour l’élevage : AGRITUBEL, ALLIANCE ELEVAGE AGRIDEV, AVI-CLIM, CK INDUSTRIES, SODALEC • Institutionnels, développement des filières : AGROPOL et SOFIPROTEOL (filière oléo-protéagineux), BRETAGNE INTERNATIONAL, CCI INTERNATIONAL BOURGOGNE, FRANCE EXPORT CEREALES, REGION CENTRE et CENTRECO-CENTREXPORT, avec 3 sociétés, GEF (Groupement pour l’Export Français Viande, Bétails et Génétique), REGION CHAMPAGNE ARDENNE, INSTITUT FRANÇAIS DE MEKNES, ECOCERT MAROC

• Alimentation, santé et hygiène animale : CTH, MG2MIX, PRODALIM, SOFIVO • Animaux vivants et génétique : COOPEX MONTBELIARDE, FENVIA, GROUPEMENT DES ELEVEURS DE L’OUEST, SERSIA, SOFRANA ELEVAGE, SOFRANA PARIS, WEBER • Services : AVILOG (transport d’animaux), ISAGRI-DIMAG (éditeur de logiciels pour l’agriculture), NEOTIC (édition logiciels), SIGNE NATURE (logiciels, signalétique végétale) • Industries agroalimentaires : CASTEL - GBM, COUEDIC MADORE EQUIPEMENT (équipements pour abattoirs et découpe), EUROP SERVICE INDUSTRIE (ESI-ESIA, usines clés en main), GILLOUAYE (silos métalliques), MECANIQUE BINAIRE SERVICE • Céréales et produits céréaliers : DECOLLOGNE (farine), DIJON CÉRÉALES, CÉRÉVIA • Recherche et innovation: AGRENE (microbiologie pour l’agriculture), BIO3G (fertilisation), INOCULUMPlus (Biofertilisants), INOPLANT (biotisation), SEDIAG (kits de diagnostic), SPIRAL (laboratoire), VITAGORA (pôle de compétitivité)

BIENVENUE SUR LE PAVILLON FRANCE !

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Le pas de deux des légumineuses alimentaires Diagnostic :

De l’avis du ministère ainsi que de l’unanimité des professionnels, la réggression continue de la production des légumineuses est due, en plus du facteur climatique, à la juxtaposition de plusieurs contraintes dont : - L’indisponibilité de semences de varriétés productives, résistantes aux malladies et adaptées à la mécanisation de la récolte. - L’insuffisance de rentabilité des cultures due à leur faible rendement, à leur forte exigence en main d’œuvre et à faible maîtrise du marché par les producteurs. - Le manque d’efforts en vue de la maitrise de l’itinéraire technique - L’absence d’initiative de soutien et de redressement de la part de l’admministration. Bien au contraire, les politiques d’encouragement d’autres cultures concurrentielles, telles que le blé tendre, se sont traduites par l’extension de leurs superficies aux dépens des légumineuses et ont rédduit de l’attrait économique de ces dernières.

mineuses confondues, a aussi fortement varié et s’est situé, selon les quantités de précipitations et leur répartition, entre 12 qx/ha (73-74) et 2,2 (81-82).

Répartition (ventilation) par culture

Source : Données du ministère de l’agriculture

A signaler que les volumes importés des différentes légumineuses sont étroitemment liés aux niveaux des récoltes de la campagne précédente et à la faiblesse de la production nationale.

Production Les superficies cultivées en légumineuses alimentaires ont connu depuis l’indépenddance du Maroc, de grandes variations

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interannuelles et ont fluctué entre un maximum de 617.000 (75-76) et un minimmum de 295.000 ha (81-82) et montrent une tendance baissière régulière, surtout depuis 1976. La production annuelle aussi a connu les mêmes variations et tendance. En effet, elle est passée de près de 5 Mqx (75-76) à 670.000 qx (80-81) avec un fléchissement marqué en 1975. Le rendement à l’hectare, toutes légum-

Au cours de la période 2000-01 à 201011 la fève a assuré 50% de la production sur 45% des superficies suivie par le pois chiche avec 20% environ des superficies et production puis la lentille respectivemment 11 et 12%. Le reste se répartit entre le petit pois autour de 10% et les autres légumineuses 12% des superficies et 10% de la production.

Rendements : Au cours de la même période le rendement à l’hectare est resté faible bien que dans les limites habituelles. Ainsi pour la fève la moyenne était de 6,5 qx/ha (avec une fourchette entre 2,9 et 10,7), celle du pois chiche de 6 (4,2-7,2), la lentille 5,6 (2,6-7,8) et le petit pois 5,7 (3,2-7,8). Concernant le


pois sec, les rendements et la production sont, difficiles à estimer du fait qu’une très grande partie est récoltée en frais. Pertes : En plus d’une faible production, d’importantes pertes sont occasionnées durant le stockage. Il est à signaler que les structures de stockage sont traditionnellles. Les pertes sont d’autant plus préjuddiciables pour les semences puisque les légumineuses perdent facilement leur taux de germination dans les mauvaises conditions de stockage

Utilisation et consommation des marocains : Dans les traditions de consommation des marocains l’utilisation des légumineuses est très variables d’une espèce à l’autre et dépend de plusieurs critères : - les saisons : consommation plus élevée en hiver - occasions : utilisation plus concentrée (pic) lors du ramadan (pois chiche et lenttille – dopées par l’effet harira) - les régions : certaines région sont connue pour leur consommation de fèvves (centre et sud) d’autres ont une préfférence plus marquée pour le pois (nord) - revenu : consommation plus élevée dans les couches populaires comme complément protéinique aux céréales. Elle diminue avec l’augmentation du nivveau de vie Selon certaines sources, la consommation moyenne par personne et par an serait de 2,4 Kg pour la fève, 1,70 pour le pois, 1,40 pour le pois chiche et 0,44 pour la lentille (avec un fort pourcentage dédié à l’autocconsommation par les producteurs). A signaler que les statistiques de la fève incluent la fèverole essentiellement utilissée comme aliment de bétail.

Prix intérieurs : Les prix varient (fluctuations rapides, imprévisibles et importantes) au cours de la campagne et sont habituellement plus bas au moment de la production et atteignent leurs pics pendant le ramaddan. Cependant, ces dernières année le ramadan se rapproche de plus en plus de la période de récolte d’où des prix plus élevés et plus intéressants pour le prodducteur (essentiellement les pois chiches et lentilles). Les prix de la récolte 2011 ont connu une évolution variable selon les espèces. Ainssi, les prix moyens des pois chiches ont fortement augmenté et se sont établis entre 1.050 et 1.350 dh/ql, soit presque le double de la campagne précédente, alors qu’ils ont peu évolué pour les autres légumineuses.

Développer les légumineuses dans l’intérêt des céréales et de la consommation M Saidi, Directeur de la COMADER : «Les légumineuses sont des cultures stratéggiques pour le Maroc et leur développement devrait se faire parallèlement à celui de la céréaliculture. En effet, elles sont incontournnables dans la rotation céréalière, puisque actuellement 70% des superficies au Maroc sont dédiées aux céréales et qu’on ne peut pas continuer avec céréales sur céréales ou céréalles sur jachère. Ainsi, les légumineuses doivent entrer pour au moins 1/3 dans l’assolement et le PMV prévoit la réduction des superficies de céréales à 3 Mha et augmenter celles des léggumineuses qui devraient arriver à 1 Mha (en plus de la jachère). En conséquence, dans l’intérêt des céréales il faut développer les légumineuses : comme les céréales sont cultivées en bour et comme il n’y a pas d’autres cultures pour alterner avec les céréales, les légumineuses restent la seule opttion (pas d’alternative) On constate aussi bien sur le plan ces superfficies que de production de légumineuses alimmentaires, un fléchissement depuis une 20ne d’années : Le Maroc est passé d’un export de 1,4 Mqx à une production ne suffisant même pas à sa propre consommation. Remplacé par la Turquie essentiellement Nombreuses raisons : orobanche, MO, pas asssez d’efforts pour la mécanisation,. La rentabbilité aussi est pointée du doigt en raison de la complexité du marché (nombreux interméddiaires : le prix producteur et celui consommatteur est du simple au triple ou plus.) Le volet semencier est aussi l’une des causes de la baisse de rendement de ces cultures et aujourd’hui la production est quasi nulle. Dans cet ordre d’idées, la Comader est en train de travailler avec le ministère sur le moyen de développer la filière semencière. Le producteur préfère aujourd’hui recourir aux semences communes, vu le différentiel de prix (les semences communes sur le marché aux grains (Rahba) : 20 dh/kg pois chiche, 1415 haricot et lentille, 10-11 fève et féverole). Partant du constat que la multiplication de semences sélectionnées est tributaire de la demande, les professionnels estiment que des efforts doivent être faits en traitant les léguminneuses de la même façon que les céréales nottamment sur les plans de la vente et de la subvvention des semences. A l’instar des céréales le différentiel entre les semences sélectionnées et le commun ne doit pas dépasser 10%. Pour l’avenir de la filière, si les semences sélectionnées sont subventionnées la demmande augmentera automatiquement et par conséquent la multiplication aussi. Ainsi, aujourd’hui la Sonacos produit 1.500 qx et dans le cadre des accords avec le ministère la production de semences devrait passer l’annnée prochaine à 2.000 qx et dans 5 ans devrait atteindre progressivement 50.000 qx toutes espèces confondues»

Evolution comparée des légumineuses alimentaires (moyennes par décades) Campagne 1961-70 1971-80 1981-90 1991-00 2001-10

Superficie (1000 Ha) 426 502 447 359 364

Rendement (qx/ha) 6,8 7,4 7,0 5,4 6,1

Production (1000 qx) 2.901 3.472 3.123 1.985 2.247

Source : Ministère de l’agriculture

Prix moyens intérieurs des légumineuses alimentaires Fève Pois chiche Lentilles

02-03

04-03

04-05

05-06

06-07

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08-09

09-10

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329

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477

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686

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794

575

655

378

431

632

427

589

778

1028

850

Haricots

ND

ND

ND

ND

ND

1056

968

818

P Pois

334

435

435

474

392

ND

ND

ND

Source : Ministère de l’agriculture

CONCLUSION :

Tous les professionnels s’accordent à dire que le secteur des légumineuses alimenttaires nécessite des efforts soutenus pour relancer la filière : En plus de l’amélioration des rendements par une meilleure maitrise des techniqques culturales (voir article itinéraire technique) une meilleure valorisation des légumineuses alimentaires s’impose : - intervenir sur les prix pour réduire leur fluctuation sur le marché intérieur - diversifier la gamme de produits offerts sur le marché et encourager l’industrie de transformation afin de mettre au point de nouveaux dérivés à base de léggumineuses, - améliorer les exportations en vue d’augmenter la demande et stimuler la production - recourir aux mesures de protection du marché intérieur - encourager l’organisation professionnnelle des producteurs

Dans les traditions de consommation des marocains l’utilisation des légumineuses est très variables d’une espèce à l’autre et dépend de plusieurs critères.

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Protection des vergers

Les acariens du pommier Situation actuelle

Prof. A. SEKKAT ENA Meknès

Les tétranyques du pommier, l’acarien rouge et l’acarien jaune, sont considérés comme des ravageurs clés de cette culture. Ils nécessittent chaque année un nombre anormalement élevé d’interventions phytosanitaires. En effet, le nombre de traitements acaricides peut atteindre 4 à 5 dans la région d’Immouzer, voire même plus dans les régions d’Azrou et de Midelt.

Figure 1– Les acariens du pommier : Panonychus ulmi et Tetranychus urticae

L

es tétranyques du pommmier sont de petits Arthropodes de taille inférieure à 1mm. Au stade adulte, ils possèddent 4 paires de pattes et sont aptères (Figure 1). De ce fait, ils ont un mode de vie plus ou moins sédentaire et en outre, ils se carractérisent par une reproduction parthénogénétique du type arrrhénotoque (donnant des mâles). Ces facteurs facilitent des mutattions et notamment une résistancce rapide aux acaricides surtout si l’agriculteur ne raisonne pas le choix des pesticides. 78

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Biologie des 2 espèces La biologie des 2 espèces est complètement différente : - L’acarien rouge est oligophage, il se développe sur un petit nombre d’hôtes, surtout le pommier et le poirier, mais aussi le pêcher et la vigne, sur lesquels il effectue, au cours de l’année, la totalité de son cycle. - L’acarien jaune, est plutôt pollyphage, évoluant sur un grand nombre d’hôtes dont les arbres fruitiers, les cultures maraîchage et diverses plantes adventices. En outre, sur pommier comme pour

les autres arbres fruitiers, l’acarien jaune n’effectue qu’une partie de son cycle, l’autre partie se déroule sur la strate herbacée du verger.

L’acarien rouge Il est particulièrement nuisible au pommier en zones d’altitude. Les femelles pondent 2 types d’œufs : - Les œufs d’hiver : œufs diappausants, déposés à la base des rameaux et au niveau de divers abris de l’arbre (Figure 2). À Immmouzer par exemple, en 2004, la ponte des œufs d’hiver a débuté vers août, et leur éclosion a eu lieu environ 7 mois plus tard, à partir de début avril 2005. Cependant, À Azrou, en 2008, les prospections réalisées par le Service de la Prottection des Végétaux ont révélé des éclosions beaucoup plus préccoces, début mars. Ceci serait probbablement lié à des températures particulièrement élevées enregisttrées de janvier à mars de cette année. - Les œufs d’été : déposés exclusivemment sur le feuillage. Contrairement aux œufs d’hiver, leur durrée de développement embryonnaire est courte et varie d’une à deux semainnes selon la température. À Immouzer, en 2005, les premiers œufs d’été ont été observés à la 3ème décade d’avril et environ 1 mois plus tôt à Azrou en 2008. Par la suite, les conditions climatiques printanières et estivalles favorisent le développement de plusieurs générations avec une présence simultanée de tous les stades : œufs d’été, larves, nympphes et adultes mâles et femelles (Figure 3). Généralement, c’est au début de l’été que les pullulations de l’acarien rouge sont courammment constatées dans les vergers de pommier du Moyen Atlas. Et vers fin août, les dernières générattions estivales déposent les œufs


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Les acariens du pommier d’hiver sur divers organes ligneux de l’arbre.

L’acarien jaune

Figure 2 Œufs d’hiver de Panonycchus ulmi.

Cette espèce pullule chaque annnée dans les vergers arboricoles des zones de basse et de moyennne altitude (Saiss, Gharb, Tadla, Haouz, etc.). L’acarien jaune passe l’hiver, sous différents stades, sur de nombreuses espèces de la flore adventice des vergers : liserron, chénopode, amarante, morrelle noire, etc. (Figure 4). Dès le réchauffement printanier, le tétrannyque se multiplie plus ou moins activement en relation avec la température ambiante du verger. La remontée des populations larvvaires et imaginales sur les arbres varie selon les années. Pour les annnées à faible pluviométrie, la flore adventice s’étiole rapidement et les populations envahissent précocement les arbres, vers fin mars. Mais, en cas de printemps

Figure 3 : Différents stades actifs des tétranyques 80

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pluvieux, l’acarien se maintient plus longtemps sur la strate herbbacée et la remontée est tardive. Il faut par ailleurs préciser que le désherbage accélère l’invasion des arbres par l’acarien jaune. Le retour de l’acarien sur la strate herbacée a lieu généralement à la fin de l’automne. Pour ce qui est des prédateurs des acariens, les chrysopes et les coccinelles Stethorus sp, c’est vers fin juin qu’ils commencent à s’acttiver. Mais, ils sont incapables de contrôler les populations des téttranyques.

Les effets nuisibles des acariens Les acariens tétranyques s’attaqquent exclusivement aux feuilles. Par leurs innombrables piqûres, ils vident de son contenu la cellule du parenchyme foliaire qui se déccolore peu à peu et en cas de forttes populations, le feuillage jaunit et prend alors un aspect plombé (Figure 5). La photosynthèse est alors fortement perturbée, ce qui affecte énormément la producttion en qualité et en quantité. Un fait mérite d’être signalé dans le cas précis de l’acarien rouge. Les pullulations tardives des mois d’août et septembre peuvent se traduire par une ponte très importtante des œufs d’hiver. Et dans ce cas, dès le débourrement les larvves issues de ces œufs peuvent se concentrer sur les jeunes pousses provoquant leur rabougrissement ce qui risque d’affecter sérieusemment la floraison. - Quant à l’acarien jaune, en cas de pullulations, il tisse des toiles qui le protègent des attaques de prédateurs et qui le disséminent d’un arbre à l’autre et d’un verger à l’autre sous l’action des vents.

1- Choix des acaricides Il faut tenir compte de 2 critères : les types d’action et les modes d’action biochimique des acariciddes Types d’action Ce sont des actions sur les différrents stades des acariens. On disttingue ainsi les acaricides ovicides, les larvicides et les adulticides. Par conséquent, il faut bien connaître la structure de la population avant d’opter pour tel ou tel acaricide. Mode d’action biochimique : Les acariens tétranyques dévelloppent rapidement une résisttance aux acaricides, raison pour laquelle il est conseillé d’alterner les produits selon leurs modes d’action biochimique. Les acariccides homologués actuellement au Maroc, contre les acariens du pommier, ont les modes d’action suivants : - Produits neurotoxiques : Abamectine, Acrinathrine, Amitraze Bifenthrine, Dicofol, Fenpropathrine, Milbémectine. - Produits qui agissent sur la croissance et le développement : Clofentézine, Hexythiazox, Etoxazole (pour les œufs). - Produits qui agissent sur la resppiration cellulaire : Azocyclotin, Cyhexatin, Fenazaquin, Fenpyroximate, Flufenoxuron, Propargite, Pyridabene, Tebufenpyrad. - Produits qui Inhibent la chitine : Etoxazole, Flufenoxuron. - Produits qui Inhibent la biosyntthèse des lipides : Spirodiclofen.

Protection phytosanitaire

2- Stratégie de lutte Comme il a été précisé plus haut, la biologie des 2 espèces est tottalement différente. Par conséqquent, la stratégie de lutte n’est pas la même pour les 2 espèces de tétranyques.

Dans la lutte contre les acariens tétranyques, il faut d’abord bien choisir l’acaricide :

Contre l’acarien rouge - Lutte contre les œufs d’hiver :


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Les acariens du pommier

Figure 4 Liseron et chénopode envahis par l’acarien jaune

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dans certains vergers, la ponte d’œufs d’hiver est parfois très impportante, il y a un risque pour les jeunes pousses. Dans ce cas, il est conseillé d’observer 50 rameaux de 2 ans; à raison d’1 rameau/arbbre (en janvier-février) et si le seuil dépasse 60% d’organes infestés, il faut utiliser un acaricide ovicidde (Voir Index Phytosanitaire du Maroc). - Traitement d’hiver à base d’huille : ce traitement, effectué en principe au stade C du pommier, est dirigé contre les formes hivern-

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nantes des ravageurs du pommier (Cochenilles, acarien rouge et puccerons). - Traitements de pleine végétattion, à partir de mars ou avril selon les années : il est recommandé d’observer 100 feuilles à raison de 2 feuilles/arbre et d’intervenir avec un acaricide si 40 à 50% de feuilles sont infestées. Dans ce cas, il faut opter pour des acariciddes ovicides-larvicides-adulticiddes (Voir Index Phytosanitaire du Maroc).

Contre l’acarien jaune Il faut surveiller à quel moment précis les populations de l’acarien jaune entament la remontée sur les arbres et il est recommandé d’examiner 100 feuilles à raison de 2 feuilles/arbre et d’intervenir avec un acaricide si 40 à 50% de feuilles sont infestées. Le choix du produit est en relation avec la structure des populations.

Conclusion Le pommier est de loin l’espèce arboricole qui reçoit le plus grand nombre d’interventions phytosannitaires. Les principaux ravageurs du pommier : le carpocapse, les acariens et les pucerons, sont des résidents permanents du verger. Ils passent l’hiver sous différentes formes de conservations et commmencent à s’activer dès le débourrrement. Mais ce sont les acariens qui pos-


sent le plus de problèmes à l’arbboriculteur. D’une part, la lutte chimique nécessite plusieurs traittements phytosanitaires, plus de 4 applications sans pour autant être sûr de contrôler ces tétranyqques et d’autre part, l’intervention acaricide est souvent onéreuse. L’arboriculteur a donc la possibillité de réduire le nombre de traittements à condition d’agir à différrents niveaux : • D’abord la prophylaxie - Contre l’acarien rouge : Le bois de taille est souvent infesté d’œufs

d’hiver, il est conseillé de le ramassser et de l’éloigner du verger pour éviter la réinfestation des arbres par les larves après éclosion des œufs. - Contre l’acarien jaune : Il est reccommandé de débarrasser le pied des arbres de toutes les mauvaises herbes qui favorisent la multipliccation du ravageur et qui constittuent un danger permanent pour les arbres. • Le choix judicieux du produit qui doit tenir compte de la structture de la population de l’acarien

à combattre et aussi du mode d’action de l’acaricide à utiliser. L’alternance des modes d’action évite, en effet, tout risque de dévveloppement de la résistance. • Enfin l’exécution des traitemments : cette opération joue un rôle capital dans la réussite de l’inttervention acaricide. Il faut veiller à mouiller les arbres correctement car les tétranyques sont souvent présents en grand nombre et bien dissimulés dans le feuillage. Le choix du matériel de traitement est donc primordial.

Figure 5 - Déccoloration et aspect plombé causés par les tétranyques sur feuilles de pommier

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Gharb

Ravageurs du feuillage de la betterave à sucre Une montée inquiétante en pullulation et agressivité Nadif Abdelmajid, ORMVAG/CTCS BP/79 kénitra Malgré l’utilisation d’un arsenal chimique de plus en plus efficace et diversifié, les ravageurs du feuillage de la betterave à sucre dans le Gharb ont toujours constitué une vraie menace tout au long du cycle. En effet, plusieurs espèces d’insectes peuvent se succéder sur la parcelle, et anéanttir complètement le couvert végétal. La période allant de mars à mai, très importante pour le développement des racines et leur maturité, est aussi la plus propice pour le développement et la prolifération des ravageurs dont les arrivages deviennent plus massifs et plus intensifiés.

L

a casside figure toujours au premier plan des ennemis réppertoriés. Depuis les opérations de traitement du cléone, dont les pullulations étaient très inqquiétantes dans les années 90, et qui ont réussi à baisser significativement ses infesttations, la casside a pris le relais et a survvécu aux différents traitements appliqués, bénéficiant d’un climat favorable et d’une gamme étendue de plantes cultivées et adventices offrant de larges possibilités de protection et de refuge. Les noctuelles, limmaces et escargots ont aussi leur part dans les dégâts occasionnés sur le feuillage pendant la même période. A noter égalemment l’apparition pendant la précédente campagne (2010-2011), en fin de cycle, d’une chenille similaire à celle connue sous le nom de noctuelle gamma et qui a provvoqué des pertes importantes de feuilles, laissant des champs entiers complètement ravagés. Face à ces ennemis, l’ORMVAG a

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installé au niveau de sa zone d’action des observatoires visant à suivre de très prés l’état des infestations. Des avis de traitemment incitant les agriculteurs à traiter sont lancés à temps et chaque fois que le seuil d’attaque est atteint. Ces observatoires sont suivis par des phytiatres spécialisés offfrant aux agriculteurs conseils et expertise en matière de choix des produits, moments et modalités des traitements.

La Casside

Destructrice du feuillage La casside de la betterave (Cassida vittata Vill) est une espèce répandue dans toute l’Europe tempérée et méridionale ainsi que dans le Proche-Orient et l’Afrique du Nord. Cependant, les dégâts sont plus spectacullaires dans la zone euro-méditerranéenne, notamment en Italie, à Malte, en Espagne, en Grèce et en Turquie. Sa gamme d’hôtes est relativement étendue. En effet, en plus de la betterave à sucre, le ravageur peut colloniser et trouver refuge dans de nombreusses autres plantes et espèces. Cependant, dans le Gharb, la canne à sucre reste le principal refuge de la casside en hiver. Une étude réalisée par le Centre Technique des Cultures Sucrières a montré qu’une tige de canne à sucre peut héberger facilement 4 à 5 adultes. Un champ de canne à sucre cultivé à proximité de celui de la betterave offre ainsi un impressionnant potentiel d’infestation. La vigne, le maïs, la menthe

et la luzerne peuvent aussi représenter des sites nourriciers et des refuges pour les adultes, leur servant de base pour infester la betterave. Sa polyphagie et la diversité des plantes colonisées lui permettent de se maintenir dans la nature et de s’adapter facilement aux conditions du milieu. Au Maroc, le cycle biologique de la casside est monovoltin. Juste après l’émergence, les jeunes adultes rentrent en diapause qui touche 93 à 97% de la population imaginnale et dure 9 mois environ (à partir de juin jusqu’à mars). Pendant toute cette période, les cassides restent immobiles et enfouies dans la plante refuge. Dans le cas de la canne à sucre, ils sont localisés surtout enttre la gaine et la tige vers la partie basale. Juste avant leur retour vers les champs de betterave, ils migrent vers la partie apicale de la canne et restent exposés au soleil pendant quelques jours avant leur envol. Les départs vers les champs de betterave sont échelonnés dans le temps avec un maximum au cours de la première décade de janvier. Les femelles commencent à pondre les œufs 10 à 15 jours après leur arrivée. Une femelle pond en moyenne 10 à 15 œufs par jour sur une durée de 2 mois. Le dévelloppement larvaire s’étend sur 3 mois envviron (mars-mai) et passe par 5 stades. Les larves restent fixées sur la face inférieure des feuilles. L’intensité des dégâts est liée au climat de l’année. Par exemple, les fortes précipitattions réduisent le niveau de populations, c’est la raison pour laquelle les attaques sont généralement plus faibles pendant les périodes pluvieuses. La température est aussi d’une importance primordiale. Les recherches ont défini un seuil thermiqque de développement de la casside voissin de 10°c. La somme des températures nécessaires à son développement est de 326 degrés jours. Les températures les plus élevées favorisent son développement et, pour chaque stade, la durée de développemment est d’autant plus courte que la temppérature est plus élevée.

Les feuilles attaquées se transforment en véritable passoire (photo 2). Les perforattions apparaissent à la face inférieure et les dégâts commenccent à l’endroit Photo 1 : Adultes de la casside artificiellement déposés sur un plant de la betterave à sucre: Quand le seuil (2 à 3 adultes/ plant) de colonisation est largement dépassé, les traitemmême où les œufs ments deviennent indispensables Photo 2: En cas de forte infestation, les feuilles peuvent être entièrement criblées (plant sont déposés. Les droit comparativement au plant gauche) larves s’alimentent Photo 3 : Champ entièrement dévasté par la casside : ces cas sont rencontrés quand les traitements ne sont pas respectés ou quand les conditions climatiques empêchent les du parenchyme agriculteurs d’intervenir à temps Photo 4 : les gastéropodes peuvent causer des perforations des feuilles des feuilles et laiss-


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Photos 6-7; une chenille similaire à la noctuelle gamma sur une feuille de betterave rencontrée dans la nouvelle ferme du centre technique

Gharb

Photo 5 : En cas de fortes infestations, les gastéropodes et les noctuelles peuvent engendrer ensemble d’importants dégâts à la surface foliaire

Photo 8: champ de betterave complètement envahi par la chenille défoliatrice, pratiquement toutes les feuilles ont été dévorées à l’exception des nervures

sent intact l’épiderme de la face supérieurre. Il en résulte des taches translucides dont l’envergure augmente avec l’activité des larves. Lorsque les dégâts sont importants, les feuilles de betteraves entièrement cribblées (Photo 3) jaunissent, puis brunissent avant le dépérissement total de la plante. Les pertes en masse foliaire engendrées par les perforations provoquent une réducttion de la capacité photosynthétique de la culture et par la suite un arrêt de la synthèsse des hydrates de carbures. Pour compensser ce déficit, la plante a alors tendance à développer de jeunes feuilles aux dépens des réserves en sucre de la racine avec tout ce que cela peut avoir comme conséquencces sur le rendement en racines et la quallité technologique de la betterave. Au Maroc, une étude réalisée par le Centre Technique a montré que la casside est le ravageur de la betterave sucrière le plus rencontré dans toutes les zones prospecttées. Le pourcentage de plantes attaquées peut atteindre dans certains cas 100% et les perforations de la surface foliaire peuvvent aller jusqu’à la destruction complète du feuillage de toute la parcelle (Photo 3). Le seuil de tolérance économique et qui est de l’ordre de 3 adultes par pied est largement dépassé dans de nombreuses parcelles prospectées. L’insecte semble échapper à tout l’arsenal chimique utilisé actuellement par les agriculteurs. Les déggâts foliaires causés par les larves de l’inssecte sont assez importants Elles peuvent atteindre plus 80 % dans les parcelles forttement infestées. Les rendements en racinnes et en sucre sont également affectés. Le taux de sucre lui aussi peut enregistrer une diminution selon la fréquence et l’importtance de l’infestation.

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Problématique de la lutte chimique contre la casside La mise en place d’un programme de lutte chimique contre la casside a fait l’objet de plusieurs essais de recherche établis par le bureau de phytiatrie au Centre Technique. Les résultats les plus importants (meilleure protection du feuillage et moins d’impact sur le rendement en tonnage et en sucre) sont obtenus lorsque les organophosphorrés et les pyréthrinoïdes sont utilisés d’une manière alternée. Les organophosphorés sont des insecticiddes inhibiteurs de la cholinestérase dont l’action est relativement prolongée. L’acéttylcholine qui s’accumule au niveau de la synapse, empêche la transmission de l’infflux nerveux entraînant ainsi la mort de l’insecte. Les pyréthrinoïdes sont des insecticides utilisés à des doses très réduites. Ils sont dotés d’une toxicité considérable agissant par contact. Ils tuent presque instantanémment les insectes par effet de choc neurottoxique au bout de quelques minutes et ce en bloquant le fonctionnement des canaux sodium indispensables à la transmission de l’influx nerveux. Cependant, l’utilisation abusive des insecticcides à base de pyréthrinoïde uniquement peut aider l’insecte à développer une certtaine résistance. L’alternance avec un organnophosphoré empêche la manifestation de cette résistance, permet de combiner l’effet de choc des pyréthrinoïdes à l’efficcacité plus lente des organo-phosphorés, inhibe la dégradation rapide des pyréthrrinoïdes et confère un effet additif à leur efficacité. Par le biais de leur action prolonggée, les organophosphorés sont à utiliser de préférence contre les arrivages échellonnés des adultes alors que les pyréthrrinoïdes dont l’action est caractérisée par un choc foudroyant sont à utiliser contre les populations existantes déjà au niveau de la parcelle. Cette association a donné jusqu’à maintenant des résultats assez sattisfaisants.

Les noctuelles, limaces et escargots Les escargots sont observés sur la betterrave dans les parcelles visitées avec une 86

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incidence moyenne. Ils sont observés surttout après des pluies dans des parcelles entourées par les mauvaises herbes qui constituent des abris pour ces ravageurs. Les dégâts se manifestent par des perforattions des feuilles (photo 4). En cas de fortes attaques, les noctuelles peuvent causer des pertes engendrées par la destruction de la surface foliaire (photo 5). Les agriculteurs doivent donc détruire les mauvaises herbbes hébergeant les limaces et escargots, et utiliser un pesticide au pourtour des champs.

Une noctuelle défoliatricm ce d’apparition récente En 2011, une noctuelle de couleur verdâttre a fait son apparition en fin de cycle. Particulièrement vorace, elle a causé une destruction massive des feuilles en quelqques jours. Bien que son identification n’a pas été faite d’une manière définitive, les observations sur le terrain et sur des spécimens au laboratoire laissent croire que cette chenille présente de fortes simmilitudes avec la noctuelle connue sous le nom de Noctuelle gamma (Autographa gamma) (photos 6 et 7). Son identification en Europe indique que la noctuelle gammma est un papillon migrateur. Il hiverne en Afrique du Nord et s’y multiplie au printtemps. C’est à cette saison là que les pappillons migrent vers le Nord et remontent vers l’Europe. La vitesse et l’importance de cette migration dépendent directemment des conditions climatiques. Après quelques jours, les jeunes chenilles éclosent et attaquent les feuilles des véggétaux (betterave, pomme de terre, laitue, choux, lin, pois, ...). Elles sont difficilement visibles car elles prennent la couleur de leur plante hôte et mesurent 0,5 à 1 cm. Les dégâts qu’elles occasionnent consisttent en de petites surfaces grattées à la face inférieure des feuilles. Les chenilles sont très voraces aux derniers stades de leur développement. Les feuilles, à l’excception de leurs nervures, sont alors perfforées ou entièrement dévorées Dans les cas les plus graves, la surface foliaire peut être détruite à plus de 50% (photo 8). Cependant, les feuilles du cœur de la betterave sont rarement attaquées.


Gel

La canne à sucre face au gel une rude épreuve pour la culture dans le Gharb Nadif Abdelmajid, Moulhiawi Mostapha, Belhassan Driss - ORMVG/BP 79 Kénitra

La canne à sucre, cultivée sous des conditions subtropicales dans deux principaux périmètres irrigués du royaume, a connu le long de son histoire plusieurs périodes difficiles allant parfois même jusqu’à menacer sa pérennité et sa diversité. En effet, si la maladie du charbon a failli décimer complètement la culture en 1993 suite à sa propagation rapide sur de larges superficies cultivées en génotypes sensibles et si la maladie dite syndrome de la feuille jaune détectée en 1999 au niveau de la quarrantaine et en grande culture a bloqué les importations pendant plus de 10 ans inffligeant au pays un grand retard dans les progrès génétiques, le gel reste l’ennemi le plus redoutable.

Photos 1 et 2 : Champs de canne à sucre dans le Gharb complètement dévasté par le gelen 2005.

Il est redoutable à plusieurs titres. D’abord, il se caractérise par sa répétitivvité dans le temps (pratiquement tous les 5 ou 6 ans), puis il est le seul capable de provoquer des pertes totales pouvvant aller jusqu’à 100% des récoltes, ensuite il affecte tous les paramètres du rendement y compris le tonnage et les composantes technologiques. De plus, toutes les variétés cultivées y sont pratiquement sensibles vu le caractère tropical de la culture et ses exigences en température. L’absence totale des variétés résistantes ou tolérrantes par manque d’une structure et d’un programme de recherche et de sélection opérationnel, à l’instar de ce qui se fait dans certains pays productteurs de canne à sucre comme les USA (Louisiane), ne fait qu’aggraver le probblème. Le gel est de retour cette année (2012), et après avoir sévi au Maroc en

2005, causant à l’époque des dégâts considérables, son impact est en cours d’évaluation. En ce moment son effet semble être stationnaire du fait des températures toujours relativement fraiches, mais une évolution plus drasttique est à craindre en cas d’élévation brusque du thermomètre et si les messures urgentes ne sont pas prises au niveau de l’usine en matière d’accélérration dans la cadence de la récolte et des traitements. Le Maroc n’est pas le seul pays au mondde à devoir composer avec le gel, compposante climatique particulièrement adverse pour sa canne à sucre. Beauccoup d’autres régions vivent une sittuation similaire en particulier, les USA (Louisiane, Floride), le Moyen Orient, le Nord du Pakistan, l’Inde, l’Argentine, la Chine, le Sud du Japon, le Brésil, l’Aust-

tralie du Sud et le Natal. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, dans ces contrées, il est souvent conseillé de récolter prématurément afin d’évitter que la canne devienne impropre à l’usinage et à l’extraction du sucre. En effet, quand l’environnement devvient particulièrement hostile, et quant les températures deviennent trop bassses pour une culture tropicale comme la canne à sucre, l’impact est d’une gravvité considérable. Tout le métabolisme de la plante peut être concerné aussi bien l’aspect morphologique, physiollogique que le coté qualité technologgique. Sur le plan morphologique, c’est la mort des bourgeons terminaux mettant fin à la dominance apicale, et donnant lieu à une possible émission de bourgeons axillaires. C’est aussi le desséchement et la dégénérescence généralisée des feuilles (photos 1 et 2). Sur le plan physiologique, le processus photosynthétique est sévèrement altérré engendrant un arrêt de fabrication de sucre. Sur le plan technologique, ceci se traduit par une inversion du sacccharose en fructose et glucose, une diffficulté plus grande dans le mécanisme d’extraction induisant automatiquemment des pertes dans le rendement en sucre et une prolifération des levures dans le jus causant des fermentations alcooliques sous forme d’éthanol.

Types de gel Plusieurs types de gel ont été distingués : - si le gel est d’intensité faible (0°C à 2°C) et ne dure que quelques heures, on peut assister seulement à une perte de couleur sous forme de bandes ou de stries sur les feuilles. Dans ce cas, il est rare d’avoir un changement significcatif de la qualité technologique. - si le gel est plus intense, avec des

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La canne à sucre face au gel Tableau 1 : Principales années ou la canne à sucre a été confrontée au gel Degré de gel

Année

Températures min (°C)

Très fort

2005

-6

Fort

1976,1981 et 1985

-3 et -4

Moyen

1992 et 1995

-2

Photo 3: La couleur des feuilles est intacte, seul le bout blanc qui a été endommagé (gel léger)

températures de -2,2 à -3,9 °C penddant quelques heures, cela causerait seulement un brunissement intense des feuilles et la mort du bourgeon terminal. A ce niveau de sévérité, il n’y a normalement pas de dommages des tiges ni une détérioration notable. Il y a surtout suppression de la dominance apicale, la mort des feuilles et une stabbilisation du niveau de la richesse jusqqu’à ce que de nouvelles feuilles soient formées. Dans ce cas on parle de gel léger (photo 3). - On parle de gel modéré quand la température oscille entre -3,9 et -4,4°C. La réaction est variable selon les varriétés. Quelques bourgeons latéraux meurent ainsi qu’une partie du tissu végétal (surtout au niveau des entrenœuds supérieurs). Un changement dans la qualité du jus deviendra apparrent une à deux semaines après le gel (photo 4). - On parle de gel fort ou plus sévère quand la température oscille entre -4,4 et -5,5°C. Il peut provoquer en en quelqques heures, un brunissement total des feuilles et un gel partiel ou total des tigges. Le bourgeon terminal et presque la quasi-totalité des bourgeons latérraux seraient abîmés, des fissurations seront visibles sur les tiges et la détérrioration de la qualité devient évidente après quelques jours (photo 5). Toutefois, il est impératif de savoir qu’un gel très faible de -1.1°C, par exemple mais qui persiste pendant 48h causerait les mêmes dégâts qu’un gel de -5.5°C de courte durée. Au bout d’une à deux semaines, les pertes serront assez lourdes du fait que les cannnes complètement gelées ne sont plus recevables pour le traitement. Aspect microbiologique de l’effet du Gel Sous l’action d’un froid intense largemment au dessous de 0°C, les cellules végétales de la canne à sucre deviennnent assez vulnérables aux attaques parasitaires des organismes de faibblesse omniprésents dans les champs 88

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de canne. Parmi ces organismes, et en plus de levures précitées, des bactéries connues sous le nom de Leuconostoc mesenteroides sont les plus à craindre. Elles constituent le principal agent de contamination utilisant le saccharose contenu dans les tiges. Elle catalyse, par le biais d’une enzyme appelée la dextrane-saccharase, la synthèse d’un polymère d’unités glucosyle appelé dextrane. L’entrée de la bactérie dans les cellules de stockage de sucre est faccilitée par les bourgeons latéraux morts (sous des températures de -4.4°C) ou bien par les fissures au niveau des tigges provoquées par la cristallisation de l’eau des vacuoles et l’éclatement des parois cellulaires. L’accumulation du dextrane engendre une difficulté accrue au niveau de l’usine dans le processus d’extraction et des pertes importantes au niveau de la récupérattion du sucre.

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La canne à sucre marocaine face au gel (cas de l’année 2005 dans le Gharb) La plaine du Gharb est parmi les zones de production les plus exposées aux aléas climatiques adverses pouvant anéantir totalement les cultures. En effet, ces dernières années, les inonddations qui ont frappé le périmètre ont causé d’énormes pertes dans les rendements des cultures. De larges superficies ont été sinistrées et l’Etat était obligé de mobiliser des ressourcces financières considérables pour les indemnisations. Mais si les inondations peuvent détruire systématiquement toutes les cultures, le gel lui menace particulièrement, et en premier lieu, les plantes nécessitant plus de chal-

leur pour leur développement optimal (Canne à sucre, Avocatier, espèces marraîchères, etc.). Il a frappé plusieurs fois le Gharb à des degrés variables d’intensités (tableau 1) A noter que la dernière fois que la canne à sucre a été confrontée au gel c’était en 2005. Cette année où le gel a été classé très fort, les pertes en tonnnage et qualité étaient très lourdes. A titre comparatif, la ventilation des rendements en tonnage et en sucre récupérable obtenus de 2002 à 2008, présentée dans le tableau 2, montre clairement l’effet drastique de ce déssastre naturel. En effet, pour pratiquem-

Photo n°4: Début d’attaque des bourgeons tissu Latéraux. (Gel modéré) Photo n °5: Pourriture totale du (Gel très fort)

Tableau 2 : Evolution des productions de la canne à sucre de 2002 à 2008 Années 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

Superficie Récoltée (ha) 9 991 9 584 9 244 9 217 10 050 9 452 9 411

Rendement (t/ha) 62 66 65 57 68 66 65

Production (t) 623 580 633 830 599 206 528 047 679 305 627 023 607 241

SRT moyen (%) 11.99 11.44 11.81 9.40 11.73 11.36 11.20


mants allant jusqu’à 70-76%. Au niveau de dextrane, une nette augmentation a été enregistrée au cours des sept préllèvements effectués. Entre le premier et le 7ème prélèvement cette augmenttation fluctuait entre 270% et 700% selon les variétés. L’augmentation du niveau de dextarne est un signe de déggradation de la qualité technologique, engendrant une perte en sucre et une difficulté dans l’extraction au niveau de l’usine Pour les sucres réducteurs et l’acidité du jus de pression qui sont aussi des inddicateurs de la qualité technologique, ils étaient sévèrement affectés. Des augmentations différentes selon les variétés ont été enregistrées pour les principales variétés. Le SRT, qui est la composante la plus importante, a aussi été affecté. Des niveaux de l’ordre de 8,5 et 9,9 par rapport à une moyenne de 11% ont été signalés.

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Photo 6 : une parcelle au niveau du centre technique frappée cette année par le gel Photo 7 : Toutes les variétés cultivées en grande culture ont été touchées sans exception par le gel

ment la même superficie récoltée, l’annnée 2005 a enregistré les plus faibles niveaux de production aussi bien en rendement à l’hectare (57t/ha par rappport à une moyenne de 66t/ha pour les autres années) qu’en production (envirron 100 000 tonnes de canne perdues. Concernant le sucre récupérable théorriquement (SRT), il y’a perte de deux points ce qui est équivalent à une perte en sucre estimée à 10.000 tonnes. Par ailleurs, une étude réalisée par le Centre Technique des Cultures succrières sur l’impact du gel de 2005 au niveau des différents paramètres de la qualité de jus de la canne à sucre a montré que la pureté du jus de presssion est tombée à des niveaux alarm-

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Situation actuelle (campagne 2012) Cette année, le Gharb a encore une fois été frappé par le gel avec des tempérratures extrêmement basses, surtout pendant le mois de février. Le thermommètre a affiché des niveaux de froid de l’ordre de -3,3°C à -2,6 respectivement le 04 et le 05 février sur pratiquement toutes les plantations de canne à succre. Ceci s’est répercuté par un dessséchement des feuilles sur de larges superficies (Photo 6) et pour toutes les variétés. (Photo 7). Une pourriture le long de la tige (photo 8) induisant automatiquement une pourriture au sommet (bourgeon terminal) a été observée. La mort du bourgeon terminnal et l’arrêt de la dominance apicale avec émission des bourgeons axillaires (photo 9) ont été également relevés. Mais, l’effet du gel et son incidence n’ont pas été ressentis avec la même intensité dans les différentes zones du périmètre. En effet, sur les rivages du

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Sebou où règne un certain microclimmat réchauffant un peu l’atmosphère, l’effet est plus atténué par rapport aux zones de l’intérieur (Photo 10). Quant aux effets du gel pendant cette campaggne, une étude est amorcée au niveau du Centre Technique en collaboration avec la sucrerie afin d’évaluer son efffet sur les différentes composantes du rendement.

Quelles mesures prendre pour sauver la récolte ? Face à cette calamité naturelle, les mesures dont on dispose sont bien limitées. Toutefois, certaines mesures peuvent atténuer l’incidence du gel. On peut ainsi conseiller : - d’avancer la date de récolte (démarrrage précoce de la campagne d’usinnage) : la réception de la production au niveau des usines peut commencer au début du mois de décembre. Ceci permettra d’échapper aux problèmes de gel qui arrivent souvent en janvierfévrier. Mais cette possibilité est tributtaire du niveau de maturité atteint à cette période, ce qui posera davantage le problème de variétés précoces. - On peut également établir un plan de coupe en commençant par les variétés les moins tolérantes au froid. - il faut aussi revoir à la hausse la capaccité des usines sucrières afin d’assurer le traitement rapide de toute la prodduction dans de bonnes conditions. - une diversification de l’éventail variéttal s’impose par l’introduction urgente de variétés résistantes ou tolérantes. Photo 8 : L’affection par le gel induit automatiquement une pourriture au sommet de la tige, la mort du bourgeon terminal et l’arrêt de la dominance apicale. Photo 9 : Emission des bourgeons axillaires suite à la mort du bourgeon apical Photo 10 : Plantes limitrophes du Sebou avec feuilles plus verdâtres moins affectées par le gel

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