Agriculture du maghreb n°64

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Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


EDITIONS AGRICOLES Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : SP04 Groupe DERHEM - PUECH 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Beauséjour Hay Hassani - 20200 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 23 82 33 Fax : 212 (0) 522 25 20 94 agriculturemaghreb@gmail.com www.agriculturedumaghreb.com

Directeur de publication Gérard COUVREUR

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Soumia EL MAHDAOUI Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Dr. Abbès Tanji Dr. Achbani E.H Dr Abdelkrim Aidi SERRAR Mohamed Benbouazza A. Nadif Abdelamjid

Facturation - Abonnements Khadija EL ADLI

Conception Graphique Yassine NASSIF

Imprimerie PIPO

Régie publictaire France Idyl SAS. 1154 Chemin du Barret 13839 ChâteauRenard Tél. 04 90 24 20 00 Contact : Mme. Brigitte SENECHAL bsenechal@idyl.fr

Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

Edito Espagne - Maroc

Un marché commun nouvelle génération Après les premières banderilles plantées par le roumain Dacian Ciolos, Commissaire européen de l’agriculture, qui avait démontré fin novembre, que les alertes lancées par les producteurs ibériques étaient démesurées et de plus sans fondement, voici que les mêmes producteurs un mois plus tard, se décident enfin à mettre de l’eau dans leur sangria.

Q

ue s’est-il donc passé ? Probablement, la connaissance des arènes et de ses règles, et la conscience au final que personne ne souhaitait prendre la place du taureau. Car malgré la requête du Ministre espagnol de l’agriculture soutenu à l’époque par neuf pays européens dont la France et l’Italie, monsieur Dacian Ciolos avait à nouveau réaffirmé que les contingents avaient été respectés par le Maroc et notamment en ce qui concerne la tomate, laquelle dans un marché difficile, n’était nullement responsable du trend baissier des cours. A peine un mois plus tard, et après deux décennies de conflits et d’efforts sans résultats, les professionnels des deux pays, en l’espace d’une journée ont décidé la mise en place de mécanismes de concertation pour réguler les flux. Il s’agit d’éviter de nouvelles crises sur le marché européen des produits horticoles, d’où cette décision d’échanger régulièrement des informations sur les volumes respectifs de productions. Les deux camps s’accordaient enfin sur un marché inévitablement, … commun mais effectivement de crise, et la mettant plutôt à l’actif de la grande distribution européenne, dont le seul objectif est trop souvent de faire baisser les prix. A cet effet, monsieur Arias Canete, ministre espagnol de l’agriculture, a rappelé que l’Espagne et le Maroc, ont tout intérêt à ce que leurs

produits soient commercialisés à des prix élevés, plutôt que se combattre en faisant le jeu de la grande distribution. Option confirmée par Omar Mounir, vice-président et porte-parole de la FIFEL, qui a souligné que le prix dépend évidemment du marché, mais que personne ne peut courir le risque de vendre à prix bas. Dans son intervention, monsieur Aziz Akhennouch n’a pas manqué de souligner l’importance d’une telle réunion qui offre aux producteurs des deux bords de cette méditerranée commune, l’occasion de construire un marché européen conjoint. Ainsi, la mésentente qui caractérisait les relations entre producteurs espagnols et marocains semble dissipée grâce aux efforts des associations professionnelles et des deux Ministres messieurs Arias Canete et Aziz Akhennouch qui ont su rassembler les énergies pour cette nécessaire cohabitation sur le marché européen. Une nouvelle réunion est prévue au mois de mai prochain et cette fois au Maroc. Toute l’équipe de la Revue vous souhaite une excellente nouvelle année et le développemm ment d’une campagne porteuse de bons résultm tats économiques pour tous.

Gérard Couvreur

Directeur de publication Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


Sommaire Sommaire

Nos annonceurs AGRIDATA Consult. AGRIEXPO AGRIMATCO AGROPOLE ALFACHIMIE AMAROC AMAROC ARYSTA ATLAS EDEN Pép. BADRA BASF BASF BASF SCHWEIS BAYER CS BAYER CS BEILLARD Beinlish BIOFACH salon CASE II CITROSOL CMGP COGEPRA CREDIT AGRICOLE CREA LINK GREEN SMILE GRUPO CHAMARTIN HERCULANO HI-TECH Seeds IRRISYS ISAGRI MAMDA MASSO NOVAKOR OTECH PLANASA POLISUR RODA MAROC SIBERLINE SIFEL salon SILOS CORDOBA SIMA salon SIPCAM SIPCAM SIPCAM SIPP SIPP STAR EXPORT SYMAGA SYNGENTA TECNIDEX TIMAC VALMONT VILMORIN YARA

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Cahier ARABE CAM CMGP MAMDA CROPLIFE

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Actalités

SIFEL Agadir 2012 10 ans au service des fruits et légumes

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Les tomates Une histoire passionnante

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Les pépinières fruitières dans la vallée de Tigrigra Agrumes Campagne dans le Souss 2ème Edition du Forum International de l’huile d’olive Organisation professionnelle oléicole Fraise Démarrage difficile

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Campagne céréalière Retard relatif des travaux et attente des précipitations L’agriculture marocaine peut-elle se passer d’informatique ?

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Les produits de terroir à l’honneur

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Désherbage des céréales La sécurité des applicateurs est vivement recommandée Lutte contre le chiendent

Culture de l’olivier Une nouvelle maladie dans la région de Ouezzane La canne à sucre une culture stratégique à préserver dans le Gharb Betterave à sucre La Cléthodime est encore efficace sur le ray grass résistant aux herbicides Technique des éponges pour l’intensification de la production chez les ovins de race Timahdite Petites annonces

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Actu Actu Export

Washington – Moscou

Le Maroc déploie sa stratégie Cette fin d’année 2012 a été riche en rencontres pour les exportateurs marocains de fruits et légumes, puisque mis à part le déplacement d’opérateurs à Moscou puis la visite d’opérateurs russes à Agadir pendant le SIFEL Agadir, c’est une autre délégation marocaine d’exportateurs qui s’est rendue cette fois-ci à Washington.

M

aroc Export organise régulièrement des missions de promotions vers les pays destinataires de nos exportations agroalimentaires et plus particulièrement les fruits et légumes frais. Deux missions B to B ont été menées récemment, l’une vers la Russie et l’autre vers les Etats Unis, principal point d’entrée de nos exportations de clémentines sur le continent américain.

Déplacement des producteurs marocains en Russie M. Laarbi Bourabaa, secrétaire Général de Maroc Export ainsi que différents responsables de nos relations économiques avec la Russie, ont accompagné une délégation d’une quinzaine de sociétés de productions. Considérées comme stratégique aux yeux du gouvernement marocain, nos exportations vers la Russie revêtent un caractère tout à fait prioritaire.

Visite des opérateurs marocains en Russie

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Durant cette mission en Russie, cinq jours ont été consacrés à des rencontres et entretiens avec des sociétés importatrices russes, permettant à nos exportateurs de prendre conscience de l’importance commerciale de leurs interlocuteurs et des sociétés qu’ils représentent. A l’exemple de l’une d’entre elles qui comprend un groupe de 5 sociétés, dont 3 basées à Moscou et 2 en Sibérie. Un autre qui commercialise plus de 3.000 containers par an et qui travaille avec toutes les chaines de supermarché en Russie. Une autre encore, considérée comme la plus grosse société d’importation de fruits et légumes frais en Russie et présente dans les régions les plus éloignées du pays. Bref, des visites extrêmement constructives sur le plan des perspectives de développement de nos exportations, mais aussi et peut être même surtout, concernant les perceptions

Visite des opérateurs russes au centre de transfert des technologies de l’APEFEL

des attentes de ces sociétés –conditionnement, transport, assortiment, délais, etc – visiblement prêtes à mettre en place de véritables collaborations avec les exportateurs marocains. Omar Mounir, vice-président de l’APEFEL et de la FIFEL, a d’ailleurs clairement exprimé la volonté de chacun de développer les échanges sur la base de produits de haute qualité, mettant en avant les avantages du soleil marocain, la richesse de la terre et la qualité de la production.

Visite d’une délégation d’opérateurs russes au SIFEL Faisant suite à visite d’opérateurs marocains en Russie, Maroc Export avait invité à l’occasion du SIFEL, une délégation d’importateurs et distributeurs originaires de Russie, Hongrie, Lituanie et République Tchèque. Des visites sur sites de production et de conditionnement, ont permis à ces opérateurs de prendre conscience de la qualité de notre organisation et des produits que nous exportons. Organisation sans faille pour cette première rencontre avec des opérateurs des pays de l’Est, en visite

officielle dans notre pays. Photographes, journalistes, cameraman avaient été également invités pour couvrir cet évènement de grande envergure. Selon leur domaine d’intérêt –agrumes ou maraichageles opérateurs se sont partagés en 2 groupes pour des visites sur site de production et des stations de conditionnement. Selon Omar Mounir, viceprésident de la FIFEL qui a suivi la plupart de ces visites, il semble que les opérateurs russes dont c’était la première visite au Maroc, aient été très impressionnés par la qualité non seulement de notre organisation en production -respect des normes et standards de qualité observés par les agro fournisseurs- mais aussi en conditionnement : qualité de nos infrastructures et de l’organisation du travail en station. Les différentes réunions entre producteursexportateurs marocains et importateurs-distributeurs russes ont permis des rapprochements extrêmement positifs et de


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Actu Actu Export

Campagne de promotion des agrumes marocains en Russie

nature à favoriser les échanges, notamment dans : - les perspectives de développement de nos exportations - Meilleure compréhension de l’offre marocaine : capacité de production et moyens logistiques, mais aussi respect des normes et standards internationaux. - Excellente approche entre l’offre et la demande en termes de qualité, quantité, prix conditions de payement, etc. - Meilleure connaissance du Plan Maroc Vert et son effet sur l’importance et la qualité de notre offre. - Ces rencontres ont été également l’occasion pour les opérateurs de se faire une idée plus claire des produits à importer et pour certains d’entre eux, de finaliser des commandes lancées lors des précédentes rencontres B to B à Moscou. Enfin, un diner de gala a permis de clore brillement ces rencontres, dont les opérateurs russes et marocains se sont montrés extrêmement satisfaits.

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Le marché américain moins loin et moins difficile qu’il n’y parait ?

Selon le département d’Etat qui recevait notre délégation, l’objectif était de montrer clairement que le gouvernement américain prenait acte de la volonté de nos opérateurs de développer les échanges. Globalement, en attendant une réelle optimisation de l’accord de libre-échange entre le Maroc et les Etats Unis, certains opérateurs arrivent déjà à pénétrer ce marché. Certes les échanges commerciaux entre les deux pays ont bien augmenté depuis l’entrée en vigueur de l’ALE, mais largement en faveur des Etats Unis. A fin septembre dernier, les transactions entre les deux pays se sont élevées à 2,5 milliards de dollars, parmi lesquels les exportations marocaines n’ont atteint que 70 millions. Ce sont notamment les olives et huile d’olive, sardines, couscous, mais aussi clémentines (voir article ELBOURA page 18 ). A noter une innovation récente au Maroc à propos d’exportation d’agrumes vers les USA. Le groupement Fresh Fruit a réalisé en novembre dernier à Agadir la première expédition d’agrumes en « Cold Treatement » qui impose par ailleurs des procédures rigoureuses.

Jusqu’à présent les circuits vers les USA passaient par des plateformes européennes pour y subir le Cold Treatement. Mais réaliser l’opération « at home », permet de livrer un plus gros volume et cela en 14 jours au lieu d’un mois. Ainsi malgré les contraintes, ces gains de volumes et de temps d’expédition, font apparaitre un investissement prometteur car le marché américain est porteur, très rémunérateur et en fait moins loin qu‘il n’y parait. De même que les difficultés d’accès à ce marché ont été balayées d’un revers de main au cours d’un séminaire organisé récemment à Casablanca par la chambre de commerce américaine (AMCHAM) sur les opportunités d’exportation de produits agroalimentaire sur le marché américain. « La préparation commence bien sûr au Maroc » lance d’emblée Najib Layachi, de l’EACCE lors du séminaire. La règlementation américaine est claire, et les services spécialisés l’appliquent sans à priori, mais il est bien sûr conseillé de maitriser l’usage de l’anglais ». Autre piste vers le Canada où l’on parle français ce qui permet de contourner

les écueils de la langue, d’autant que les canadiens ont une culture et une mentalité proche de celle des américains. A noter qu’un ALE est justement en cours de préparation entre le Maroc et le Canada. Les échanges durant le séminaire ont également permis, de souligner la diversité du marché américain, et la nécessité de le segmenter. En réalité, il ne s’agit pas d’un marché mais de différents marchés américains. « La diversité ethnique est une bonne opportunité pour les exportateurs marocains » a souligné Rabea El Alama directrice de l’AMCHAM. Pour bien en tirer profit, il faut adapter sa stratégie marketing aux besoins d’une ethnie ciblée. Ou encore sur des critères géographiques. Il est en effet intéressant de noter qu’un état comme la Californie équivaut à lui seul à celui de la France toute entière. Alors il s’agit pour l’exportateur marocain de bien cibler avant de franchir le pas.


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Actu Actu Région

Les comices agricoles de Berkane du 24 au 27 janvier 2013

Un concept innovant, identitaire, local de portée nationale et internationale Célébrer l’agriculture et affirmer la vocation agricole de la province tout en fédérant les dimensions culturelle, patrimoniale et festive, c’est la tâche à laquelle se sont attelées les autorités de la région de Berkane. En accompagnement des 2. Vitrine des grands projets structurants outils, des du Plan Agricole Régional, méthodes & la Province de Berkane en technologies. partenariat avec le Conseil 3. Vitrine des Régional, la Direction Régopportunités gionale de l’Agriculture, périphériques l’Agence de Développement offertes par de l’Oriental et l’Association les différentes d’Animation Economique, options de Sociale et Culturelle de développement Berkane organisent un évén(tourisme, TIC, nement fondateur, destiné Maroc Export, à être pérennisé, autour de AMDI, …) l’accompagnement opérat4. Site d’activité : tionnel des acteurs de l’enspédagogique 1. Espace d’échange semble de la filière agro. de mise en valeur d’expériences pour explorer des programmes, des Une première au Maroc les nouvelles opportunités dispositions par l’Etat au Un événement global capables d’amplifier la local comme au national. couvrant plusieurs domaines compétitivité économique. 5. Support de mise en

Vue d’ensemble sur la programmation Pôle

EPS

DPT

PMI

CL

Journée/horaire Conférence 1 Workshop (4) B to B Conférence 2 Workshop (3) Table Ronde Foire-expo Saveur du terroir Concours Locaux Annonce résultat Palmarès du terroir Annonce résultat Expo photo T’bourida Présentation des races équines Artisanat agricole & métiers manuels Spectacle déambulatoire d’ouverture Troupes de danse locale et musique urbaine Dégustation Espaces récréatifs Programmes extrascolaires Programmes découverte potentiel naturel Animation de quartiers Communes rurales

24 janvier

10

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26janvier

27 janvier

09h-12h 16h-18h

Le programme de l’événement s’articulera au tour de quatre grands pôles d’activités 1. Pôle Echanges & Partage de Savoirs par l’organisation de conférences et de workshop didactiques animés par des experts et acteurs nationaux et internationaux au bénéfice des agriculteurs. 2. Pôle Découverte des Produits du terroir par l’organisation d’une foire-expo des produits et matériels agricoles, exposition de produits ayant une grande spécificité locale & régionale, d’espace de dégustation, d’espace de mise en scène culinaire et l’organisation de différents concours locaux (huile d’olive,meilleure génisse …).

10h-12h 10h-20h 10h-20h

Compétition

Compétition

11h,Inauguration

10h-20h

17h, Annonce 17h, Annonce 11h-13h 16h-20h 16h-18h

10h-20h 17h-20h 18H-21h sur scène 10h-20h 10h-20h 9h-12h

15h-18h 9h, lancement

15h-18h 21h-00h, lancement

Concert musical de clôture Courses Cyclisme

25 janvier 09h-12h 16h-18h 16h-18h

relation (B to B). 6. Espace festif, de convivialité et de plaisir d’être ensemble, ouvrant le monde agricole aux jeunes enfants et aux étudiants.

15h-18h

3. Pôle patrimoine matériel & immatériel par l’organisation d’une série de spectacles et d’expositions : T’bourida typique GOUM aux côtés des troupes nationales, présentation des races équines, expo photo de la ville coloniale, artisanat agricole, métier manuel, etc. 4. Pôle Culture et Loisirs ar l’organisation d’animations riches et variées mettant en valeur tout le potentiel de la région.


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Actu Actu Produit

Les piments

à travers le monde

Quelque 500 ans après que Christophe Colomb eut initié les Européens à la saveur très épicée du piment, les chefs de part et d’autre du globe lui découvrent encore des quallités uniques. On le retrouve été comme hiver, frais ou sec, et ses nuances flamboyantes jaunes, vertes, rouges et noirres sont aussi nombreuses que ses degrés de puissance. C’est la capsicine qui donne aux piments leur saveur piquante. Plus un piment est fort, plus il contient de capsicine. Les études ont démontré que la capsicine contenue dans les piments cause la libération d’endorphines dans le corps, ce qui provoque une sensation de bien-être ou de plaisir. Le degré d’intensité des piments est mesuré en

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unités Scoville. Ils sont évalués en multiples de 100: les poivrons sont les plus faibles avec 0 unité et les piments habañeros les plus forts, avec 300 000 unités. La saveur d’un piment est concentrée dans sa chair, tandis que le «piquant» se retrouve dans les pépins et les membranes. Il suffit donc de retirer ces parties pour goûter toute la saveur du piment tout en réduisant

l’intensité de son goût piquant. Il est très important de toujours porter des gants jetables quand vous manipulez des piments. Jetez les gants après l’emploi et lavez-vous bien les mains. Surtout, ne vous frottez pas les yeux. Les piments cidessous sont parmi les plus répandus : Le piment jalapeño


Le piment habañero

(entre 30 000 et 50 000 unités Scoville), ce piment est la plupart du temps séché et broyé pour être ajouté à diverses recettes. De la forme d’un doigt, il peut être haché finement et servir dans les soupes, les sauces et les ragoûts.

Le piment thaïlandais Le piment jalapeño L’un des piments les plus populaires et les plus répandus, le jalapeño est considéré comme assez doux, entre 2 500 et 5 000 unités Scoville. Il a une peau lisse et une chair épaisse, et il est surtout utilisé dans les salsas ou comme accompagnement pour les viandes.

Le piment de Cayenne Plus piquant que le jalapeño

Le piment thaïlandais est redoutable pour les papilles gustatives (entre 80.000 et 300.000 unités Scoville). De couleur verte ou rouge (mûr), il sert principalement à relever le goût des sautés, des soupes et des sauces de la cuisine asiatique. Mais attention, son goût piquant est persistant !

Le piment habañero C’est l’un des piments les plus forts du monde (300 000 unités Scoville et plus).

Il possède une saveur unique, et sa couleur varie du jaune brillant au rouge vif en passant par l’orangé. Il ressemble à une petite lanterne. On le réserve aux sauces et aux salsas épicées.

Le piment thaïlandais

L’unité de Scoville principe Le principe de l’échelle de scoville est de préparer une solution de piments frais réduit en purée et de la mélanger avec de l’eau sucrée. Les solutions sont goûtées par 5 personnes et tant que la sensation de brûlure persiste on poursuit la dilution. Par exemple le piment de cayenne doit être dilué entre 30 et 50 000 fois pour ne plus ressentir la sensation de brûlure selon l’échelle de scoville.

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Actu Actu Produit

Pastèque

Tendances de consommation La pastèque est un fruit cultivé et consommé sur tous les continents. C’est aussi un produit qui fait l’objet d’importants échanges internationaux. Les plus grands importateurs monddiaux sont les États-Unis, le Ca­nada, l’Allema­gne et la Chine. Les échanges sont fortement influencés par des facteurs comme la saison, la température et les habitudes de consommmation de chaque pays. A ce propos, près de trois quarts de la pastèque consommée dans le monde est commercialisée entre avril et septembre. Cependant, les tendances évoluent et l’on constate un élargissement de la période de consommattion. A titre d’exemple, dans certains pays européens comme l’Angleterre et la Hollande, ce fruit est disponible toute l’annnée.

La pastèque au Maroc Traditionnellement, la pastèque était un produit de saison principalement cultivé dans les régions du Gharb, Loukos et Doukkala. Cependant, Ces dernières années, elle est sortie de ses zones traditionnelles de production pour conquérir de nouvelles contrées. On assiste ainsi à une délocalisation de la production vers le sud, notamment dans les zones de Guelmime, Agadir, Marrakech et plus récemment Zagora. En effet, les conditions climatiques favorables de ces régions favorisent une entrée précoce en production, garantissant un prix de vente plus intéressant.

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Globalement, le producteur vise un rendement supérieur à 70-80 tonnes/ha, un gros calibre (15-20 kg) et une qualité interne répondant aux exigences du consommateur (coloration, fermeté de la chair, bonne tenue, taux de sucre élevé...). De ce fait, le choix variétal se porte généralement sur les variétés qui permettent de satisfaire ces différentes exigences. Quant au choix du porte-greffe, il doit se faire en fonction du type de sol afin d’éviter les accidents physiologiques et l’éclatement des fruits. L’utilisation de porte-greffes appropriés minimise considérablement les risques de contamination par les maladies du sol. Néanmoins, les semenciers restent attentifs au développement de nouvelles maladies et proposent du


matériel répondant le plus possible aux besoins des agriculteurs.

Tendance de la consommation Les vieilles habitudes ont la peau dure! Malgré tous les effforts des semenciers pour divversifier les calibres et les types, à en croire les commerçants, le consommateur marocain reste malheureusement figé sur la pastèque traditionnelle de gros calibre (16-20kg). Comptant sur les changements de la société marocaine, dont les familles comptent désormais moins de personnes, certaines maisons grainières ont essayé d’introdduire des variétés de petits à moyens calibre (5 à 10 kg), qui répondent logiquement mieux aux besoins. Cependant, dans l’esprit des consommateurs, le gros calibre reste synonyme de la maturité du fruit et d’un bon taux de sucre. « Des tentatm tives d’introduction de ce type de produit ont été réalisées au niveau des supermarchés, mais sans grand succès. La plupart des consommateurs marocains restent fidèles à la bonne grosse pastèque», explique un semenccier. Au Maroc, la mini-pastèque reste donc un produit plutôt destiné à l’export avec un marcché de niche fortement déppendant de contrats ponctuels entre certains producteurs et des distributeurs européens. Pourtant beaucoup de consommmateurs, essentiellement dans les grandes villes, souhaiteraient trouver dans les étals des pasttèques de taille moyenne de bonne qualité gustative. « On peut regretter que beaucoup de petits ménages, hésitent avant d’acheter une pastèque, sachant pertinemment qu’ils vont en jeter la moitié. Dans certains cas, le gros calibre constitue donc un frein à l’acte de l’achat », expliqque un opérateur. Certains producteurs voient

dans l’introduction de la mini pastèque un moyen pour dynamiser le marché et redresser les prix. « Nous espérons qu’à l’image de la tomate, le marché de la pastèque connaitra lui aussi une segmentation et qu’on retrouvera sur nos étalages des pastèques noires, des striées, des seedless, des mini pastèques de 4 Kg, etc » explique un consommateur. A noter que le choix variétal existe déjà et les principales maisons grainières proposent des variétés intéressantes dans les différents segments. « Le concept est intéressant dans la mesure où l’acheteur n’a pas besoin d’attendre pour peser la mini pastèque (calibre homogène)», commente à son tour un responsable de rayon d’un supermarché. En Italie, grand pays producteur et consommateur de pastèque, les opérateurs abandonnent progressivement les variétés traditionnelles qui n’apportent aucun avantage ni au producteur ni au distributeur. Ils misent de plus en plus sur l’innovation variétale et la segmentation de l’offre avec des produits à forte valeur ajoutée. A titre d’exemple, le marché de la mini-pastèque sans pépins a représenté ces dernières années près de 20% contre seulement 4% précédemment. Pour stimuler ce marché, certains professionnels recommandent de créer le besoin au niveau de la consommation par l’introduction de marques facilement reconnaissables par le consommateur. Il faudrait également mettre en avant les valeurs nutritionnelles de ce fruit, sa richesse en lycopène et son effet positif sur le cœur et la circulation, et son apport calorique très faible. Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Actu Actu Entreprise

BASF Plastic Additives apporte les solutions idéales Répondre à la demande croissante de nourriture en augmentant la productivité grâce la plasticulture Selon les estimations de l’ONU, plus de 9 milliards de personnes vivront sur la planète d’ici 2050. La population mondiale croissante et l’appauvrissement continu des matières premières rendent nécessaire l’augmentation de la productivité avec les mêmes ressources, voire moins, comme l’eau ou les terres arables. En outre, la règlementation de plus en plus stricte dans l’industrie agroalimentaire exige des pratiques agricoles plus responsables. La Plasticulture (c’est-à-dire : l’utilisation d’applications plastiques en agriculture) est l’une des solutions permettant de relever ces défis avec une approche responsable et durable. La plasticulture permet aux producteurs d’augmenter significativement la productivité de leurs exploitations agricoles, tout en améliorant la qualité de leurs cultures. Mais les plastiques utilisés en plasticulture, par exemple pour les couvertures de serres, films de paillage, filets d’ombrage, etc. doivent être stabilisés et protégés. Les radiations solaires et le respect de la lutte intégrée ou biologique doivent être pris en compte lors de la stabilisation des plastiques. Le degré de stabilisation requis dépend des conditions 16

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environnementales et du niveau de produits appliqués. En tant que fournisseur de premier plan d’additifs plastiques et de colorants, BASF Plastic Additives fournit une gamme complète de solutions qui répondent aux exigences de l’industrie agricole partout dans le monde. Le large éventail d’absorbeurs d’UV et HALS (photostabilisants d’amine à encombrement stérique) permet aux transformateurs de films

agricoles d’adapter le film en fonction du climat, du type de culture, de l’utilisation des produits chimiques agricoles pour une durée de vie définie. Dans la région du Maghreb, le climat est excellent pour l’utilisation de la plasticulture mais il est aussi contraignant en termes de rayonnement solaire. BASF Additifs

plastiques propose avec sa technologie Tinuvin ® NOR ® la plus large gamme de solutions. A titre d’exemple, les contraintes sur le marché marocain trouvent une excellente parade avec nos stabilisants lumière Tinuvin ® NOR ® 371 et Tinuvin XT 200 – tous deux basés sur la technologie brevetée NOR®. Les fims pour serres et tunnels, pour paillage, pour silobags et toute autre applications peuvent être stabilisés contre la nocivité du rayonnement solaire et contre les fortes concentrations de produits chimiques agricoles, notamment le soufre. En utilisant des additifs de BASF Plastic Additives, les matériaux stabilisés jouent pleinement leur rôle pendant longtemps. Le groupe BASF propose également d’autres solutions pour répondre aux défis de l’industrie agricole. Parallèlement aux additifs pour la plasticulture, BASF, acteur majeur de l’industrie agrochimique propose des matières premières, comme Ecovio® pour films de paillage biodégradables. Forts de plusieurs années d’expérience sur le terrain et de leur connaissance du marché, les experts BASF vous aideront à faire le bon choix.


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Actu Actu Entreprise

Domaine ELBOURA

Domaine ELBOURA

Trophée export AMCHAM-OCP Domaine ELBOURA vient de remporter le trophée de l’exportation de l’Edition 2012 du prix de l’Amcham-OCP*. Un prix qui honore non seulemment une réussite à l’exportation, mais aussi une démarche professionnnelle particulièrement rigoureuse en termes d’exigence à la production, grâce à une intégration complète, depuis la production de plants jusqu’à l’exportation des fruits. L’orientation écologique est en fait ici la pierre angulaire de tout un mode de production, en considérant par ailleurs que la totalité des fruits est issue de l’une des régions les plus favorables à la production d’agrumes : Taroudant. Mais dans un climat qui pourrait être défini comme sévère, avec des températures qui peuvent atteindre 50°C l’été et avoisinent parfois 0°C l’hiver, les responsables du Domaine ELBOURA le trouvent très favorable à la production écologique de leurs fruits. Ainsi, Domaine ELBOURA a une nette orientation écologique, visant à développer un environnement naturel favorable à l’évolution harmonieuse de la production. Pour renforcer ce processus écologique, l’introduction de la lutte intégrée a été instaurée. Les traitements chimiques ne sont utilisés que dans des conditions d’extrêmes nécessité et en respectant toujours la règlementation internationale en vigueur. La lutte biologique, complètera si besoin est, la lutte intégrée grâce à des prédateurs naturels multipliés dans un insectarium sur site et lâchés ensuite, en plein champs.

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Agriculture du Maghreb N° 64 - Décembre Déc. 2012 -2012 Janv. 2013

Entreprise certifiée: • ISO 9001:2008 • ISO 22000:2005 • Global Gap (Eurep Gap) • Field to Fork • BRC • IFS • Tesco Nurture • PIAQ (EACCE) • SA 8000:2008 Certifications encours : • ISO 14.001 • Fair-trade conditionnement et les conditions d’exportation afin de mettre entre les mains du client un produit de meilleure qualité.

Au micro, Dr Abdellah Radouani, Fondé de Pouvoirs Domaine ELBOURA

Mais l’excellence au Domaine ELBOURA ne se limite pas à l’unique production d’agrumes. C’est ainsi que parmi plus d’un millier d’employés, une équipe hautement qualifiée et polyvalente: agronomes, phytopathologues, horticoles, … définit, met en place et suit toutes les procédures agronomiques nécessaires. A noter qu’un laboratoire agronomique in situ permet de suivre continuellement l’état des plantes et l’évolution des fruits selon quatre démarches caractérisées : 1/ Production de semences et plants certifiés à la demande: Agrumes, pomme de terre, rosacées, oliviers, vignes, bananes, plantes

ornementales. 2/ Contrôle des plantes, sol, eau, fruits : Contrôles effectués par des analyses régulières : virologiques, biochimiques (pourcentage de jus, extraits secs solubles) et microbiologiques réalisés pour une meilleure gestion des traitements et pour un choix des produits les plus efficaces à utiliser, …). 3/Amélioration végétale : Recherche de variétés ayant de bonnes caractéristiques agronomiques et commerciales. 4/ Recherche et développement : L’objectif est d’améliorer continuellement le système de production,

Qualité Soutenu par une démarche de qualité totale, un fort engagement dans le domaine social et des brillantes actions d’exportations, Domaine ELBOURA produit chaque année environ 30.000 tonnes d’agrumes dans des conditions idéales de respect de l’environnement, de la législation nationale et internationale et répondant parfaitement aux exigences des consommateurs. * «AmCham-OCP» : ce prix du commerce et de l’investissement marocoaméricain, est décerné par La Chambre de commerce américaine au Maroc (AmCham).


AGRICONFERENCES POTATO MAROC 2013 Variétés, techniques culturales et post récolte Problématique : Comment améliorer la productivité, la qualité et les exportations de pommes de terre du Maroc ? Principal légume consommé au Maroc, la pomme de terre est avec la tomate un produit essentiel du marché des fruits et légumes. Le Maroc produit annuellement plus de 1,4 millions de tonnes de pomme de terre destinées essentiellement au marché local. Les exportations de pommes de terre n’ont cessé de baisser depuis une dizaine d’années et oscillent autour de 10 à 30.000 Tonnes. Les exportations sont aujourd’hui marginales alors qu’elles furent importantes durant les années 80 et 90 et dépassaient fréquemment les 100.000T. Les importations quand à elles n’ont cessé de croitre : 40 à 60000T selon les années. Si l’introduction de l’irrigation localisée a permis une amélioration de la productivité, les autres techniques culturales n’ont pas connu d’améliorations notables depuis les années

70. Au Maroc, des variétés vieilles de plus de 40 ans sont encore largement cultivées. Elles ne répondent plus aux exigences des marchés de l’export et participent même à son déclin. Le producteur doit satisfaire les exigences qualitatives du marché de la consommation et opter pour des variétés reconnues pour leur haute qualité. Par ailleurs, la baisse de l’activité exportatrice a entrainé un retard dans l’adoption des bonnes pratiques agricoles et des démarches qualité aujourd’hui presque généralisées dans les autres filières légumières d’exportation.

D’important progrès restent également à faire dans le post récolte en matière de conditionnement et de conservation. Ce sont là les conditions nécessaires à la reprise des exportations de pommes de terre primeurs du Maroc, naguère réputée pour sa qualité. Dans le domaine de la transformation industrielle, il devient urgent d’orienter les professionnels vers l’adoption de variétés adaptées à l’industrie pour ne pas dépendre de pays concurrents. Tels sont les thèmes qui seront abordés lors de Potato Maroc 2013 qui se tiendra le 20 juin à El Jadida. Les conférences seront animées par des sommités internationales ayant une longue pratique dans le domaine de la pomme de terre.

Pour plus d’information contactez : 06 60 30 03 11 contact@greensmile.ma Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Actu Actu Entreprise

Groupe SAOAS-ALFACHIMIE Biobac et Scomrid Aérosol,

une protection assurée contre le Botrytis A l’occasion du lancement de leurs nouvelles solutions contre le Botrytis, le groupe SAOAS-ALFACHIMIE et ses partenaires, AAKO Holland et BCP Certis, ont organisé le 29 Novembre à l’hôtel Royal Atlass à Agadir, une journée d’information afin de partager leurs expériences avec les professionnels du secteur et répondre aux différents souccis qui les préoccupent. De nos jours, la culture de la tomate constitue la spéculation la plus importante au sein du secteur primeur maraicher. Toutefois, elle est soumise aux attaques d’une gamme assez large de maladies et de ravageurs dont principalement le botrytis qui, chaque année, cause des pertes très lourdes à la région. La journée a réuni près de 170 professionnels dont principalement des cadres et responsables de grandes unités de production. Initiée par le mot de M. Ali El Ouafi, directeur adjoint du groupe SAOAS, la journée a permis aux participants d’assister à diverses présentations, d’une part sur la

maladie de la pourriture grise et les stratégies adoptées pour la maitriser, présentées par Dr Mohamed Achouri, Professeur à l’IAV Hassan II-CHA, et d’autre part, sur les nouvelles spécialités apportées par le groupe SAOAS, notamment Scomrid Aérosol, présenté par M. Med Amin El Alaoui, responsableDéveloppement SAOAS, et Biobac, présenté par le Business Support Manager de la société AAKO, M. Benoit De Schepper.

SCOMRID AEROSOL Scomrid, à 2% d’Imazalil, permet d’éradiquer le champignon phytopathogène après infection. Il est également efficace si on l’utilise

Planasa, reçoit le Prix de l’Exportation 2012

La Chambre de Commerce de Navarre, en Espagne, a décerné le Prix de l’Exportation à Planasa. Ont également été récompensés la société Truck and Wheel Group (logistique et distribution) et le Centre Coopératif de Mondragón. Le 18 décembre 2012 à Pamplune, la CCI de Navarre a organisé sa traditionnelle remise de prix aux entreprises navarraises qui se sont distinguées par le travail accompli. Planasa a remporté le prix de la meilleure entreprise exportatrice de l’année 2012. M. Ivan Leache, Directeur commercial de Planasa, a reçu des mains de Mme Lourdes Goicoechea, Vice-présidente et Conseillère en Economie, 20

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Finances, Industrie et Emploi et de M. Rafael Moreno Viceprésident de la Chambre Navarraise, la sculpture de Carlos Ciriza qui symbolise le trophée. Ivan Leache a remercié ses interlocuteurs et expliqué que « de nos jours, exporter ce n’est pas uniquement se contenter de vendre dans d’autres pays, encore faut-il s’y maintenir. Nous mettons en œuvre, pour exporter, tout notre savoir-faire

préventivement sur des blessures pouvant conduire à l’infection. Scomrid est muni d’un système de pulvérisation permettant de faire des applications localisées et sans danger pour la faune auxiliaire et les pollinisateurs. Les résidus sur fruits sont, par conséquent, minimisés.

Constitué de 109 cfu/g de Bacillus subtilis souche Y1336, Biobac a un effet sur plusieurs agents phytopathogènes dont principalement le Botrytis cinerea. Il est recommandé de l’utiliser à titre préventif

pour atteindre une meilleure efficacité. Biobac colonise la surface du végétal et constitue ainsi une barrière physique protégeant les plantes contre d’éventuelles infections (Concurrence spatiale et nutritive). Il peut être utilisé seul, en alternance voir même en mélange extemporané avec les autres fongicides. Biobac constitue une alternative aux molécules de synthèse et participe à la gestion de la résistance, ce qui en fait un outil de choix dans une stratégie de lutte intégrée. NB : récemment homologués, Biobac et Scomrid sont désormais disponibles.

d’entrepreneur ». Planasa avec ses filiales en France, Italie, Pologne, Chili, Mexique et aux Etats-Unis, exporte dans plus de 50 pays grâce à un réseau de collaborateurs implantés dans le monde entier. Planasa a donc bien terminé l’année 2012, malgré une

économie espagnole qui a connu de meilleurs jours. L’entreprise présente une courbe de croissance positive et confirme son développement à l’international, avec en perspective, d’importants projets pour les années à venir.

BIOBAC

Photo de groupe, de gauche à droite : - Juan Luis LLonis, délégué de Truck & Wheel Group - Yolanda Barcina, presidente de la Communauté Foral de Navarre - Iván Leache, directeur commercial de Planasa - Juan Mª Palencia, vicepresident de la división CHP (Grupo Mondragón) - Javier Taberna, président de la chambre de Navarre


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SYNGENTA, Multiplie les actions de vulgarisation

Fidèle à sa politique de proximité qui a été renforcée par la nouvelle organisation, et consciente que les relations qui la lient à ses clients dépassent la simple commercialisation des produits, Syngenta a organissé en décembre dernier neuf journées de vulgarisattion dans les zones de Kariat Ba Mhamed, Tissa, Had kourte, Jorf El melha, Tadla, El Gara, Romani, Oued Amlil, et Attaouia. Objectif : sensibiliser les céréaliculteurs sur les bonnes pratiques agricoles et les techniques d’application des pesticides moyennant des démonstrations sur le terrain. Comme chaque année, les agriculteurs ont été au rendez-vous et pas moins de 900 visiteurs ont ainsi pris part aux journées organisées. L’occasion pour Syngenta de

donner des informations sur les principaux risques et maladies qui menacent la culture céréalière, avant de présenter ses nouvelles solutions : - Traxos : herbicide antigraminées, - Comodor : fongicide céréalier - Dialen Super : herbicide antidicotylédones - Lintur : herbicide antidicotylédones

Netafim

Lance le goutteur Aries au Maroc En marge du SIFEL Agadir, la société Netafim et ses deux principaux représentants au Maroc, CMGP et le Comptoir Agricole du Souss, ont convié l’ensemble de leurs distribbuteurs dans les principales régions de production du Maroc à un cocktail convivial dans un grand palace de la ville d’Agadir. L’occasion pour Mr Bensimon Arie, responsable Maroc de la société Netafim, de confirmer l’engagement de l’entreprise pour le développement de technologies de goutte à goutte toujours plus efficaces grâce à la bonne connaissance des besoins des producteurs. En effet, avec l’introduction régulière de produits qui réduisent les coûts et améliorent les performances, Netafim™ renforce continuellement sa position de fournisseur de solutions innovantes pour

l’irrigation. Cette soirée a également été l’occasion de présenter aux professionnels conviés la dernière innovation de Netafim, à savoir le nouveau goutteur intégré turbulent à paroi épaisse : ARIES ™. Doté du nouveau standard de labyrinthes TurbuNext™ pour la résistance au colmatage, le nouveau goutteur est destiné à un large éventail d’applications. En effet, ce nouveau labyrinthe se distingue par un

En plus de la qualité des produits utilisés, l’un des points clés de la réussite de la protection des céréales est la bonne maîtrise des moyens de protection. C’est pour cette raison que les ingénieurs de Syngenta ont organisé pendant ces journées des séances pratiques sur les techniques d’application afin de montrer aux agriculteurs : - Les mesures de sécurité à prendre pendant la manipulation des pesticides - La quantité de bouillie à calculer et à mettre dans des pulvérisateurs à dos et tractés - Les composantes des appareils de traitements - Les réglages des buses et des tracteurs Rappelons que le recours au

passage d’eau breveté, maintenant une structure géométrique unique en forme de dents qui augmente considérablement les turbulences. Il en résulte des sections de passages plus larges, plus profondes et un labyrinthe plus court. Les risques de colmatage sont ainsi considérablement réduits. De plus, chaque goutteur plat Netafim™ possède un filtre individuel avec une grande surface de filtration. La combinaison de ces deux facteurs avec le passage d’eau du labyrinthe TurbuNext ™, assure une moindre tendance à l’encrassement et augmente la durabilité, quelle que soit la

pulvérisateur permet de traiter rapidement les parcelles, en évitant les contraintes habituelles de gestion de la main d’œuvre et du contrôle de la qualité du traitement. Très bien accueillie par les céréaliers, cette initiative souligne encore une fois l’engagement de Syngenta envers l’agriculture.

dureté de l’eau. Conforme à la norme ISO 9261, le goutteur ARIES™ est disponible dans une large gamme de diamètres, d’épaisseurs et de débits, pour une meilleure flexibilité visà-vis des petits agriculteurs et des cultures maraichères. Il reste néanmoins approprié pour tous types de cultures en ligne. A noter enfin que pour mieux servir le marché marocain, une nouvelle usine de production Netafim verra bientôt le jour en Espagne, ce qui va se traduire par une réduction des coûts et des délais de livraison. Mr Bensimon Arie, responsable Maroc de la société Netafim

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TIMAC AGRO MAROC Campagne 2012/2013 Convention annuelle

Pour la 13ème année consécutive, le groupe Timac Agro Marroc a réuni l’ensemble de ses collaborateurs -ingénieurs, technico commerciaux et personnel administratif- pour une journée de réflexion dans le cadre festif et néanmoins studieux de l’hôtel Atlas à Essaouira. Après un exposé présenté par les différents cadres responsables de l’entreprise concernant la situation de l’année qui se termine et l’évolution de la campagne en cours, monsieur Tarik Lazrak, président de Timac Agro Maroc, a rappelé les fondamentaux de l’entreprise reposant sur l’accompagnement et le conseil aux producteurs au plus près de leurs besoins. Il s’agit notamment, a-t-il souligné, de favoriser une fertilisation sous toutes ses formes (solide, liquide, hydrosoluble) respectueuse de l’écosystème, ainsi que le développement de l’alimentation animale. « Je le dis chaque année, l’agriculture et l’agroalimentaire sont pour notre pays les pôles de développement les plus importants des vingt prochaines années, explique M. Lazrak. Et nous sommes en mesure de participer à ce développement, que ce soit en production végétale ou animale. N’oublions pas que nous sommes au service de la production et que notre réussite est celle des producteurs que nous servons. C’est la justesse de ces échanges qui favorise l’évolution de notre démarche, portée par une gamme de produits dont l’incontestable réussite en culture a permis le succès. Notre force réside dans la présence permanente de nos ingénieurs

et technico- commerciaux qui sillonnent chaque jour les zones de production de notre pays et que je remercie pour leur dévouement et leurs compétences. J’ajouterai que cette forte capacité sur le terrain, qui nous permet d’avoir une connaissance détaillée des besoins des agriculteurs, s’est renforcée par une importante collaboration avec l’OCP pour la distribution de leurs produits. Je voudrais également souligner que notre modèle commercial basé sur la proximité et le conseil est unique dans le secteur de l’agrofourniture. De même que notre politique de diversification a permis le développement d’une gamme de produits que nous proposons aujourd’hui aux agriculteurs et qui répond à toutes leurs exigences en termes de nutrition végétale et animale. Malheureusement, nous connaissons les difficultés qui fragilisent toute une filière dans notre pays. Et nous savons qu’une partie de ces difficultés tient aux limites des circuits de distribution, mais surtout à la fragilité de ces distributeurs qui travaillent pour la plupart en fonds propres et sans aucun soutien des banques. Au moindre problème, le producteur ne peut plus payer son fournisseur qui lui-même ne paie pas le sien. Chaque année, il y a 2 ou 3 cultures en difficultés et ce sont des sociétés comme les nôtres qui, par réaction

en chaîne – producteur, distributeur, importateursupportent des délais de paiement particulièrement dangereux. Exemple cette années dans la région de Meknès avec la culture de l’oignon : forte production, mauvais prix. Résultat, les producteurs stockent en attendant des jours meilleurs, et ne payent pas leurs fournisseurs. D’ailleurs, chaque année ce sont deux ou trois cultures (pastèque, oignon, pomme de terre, …) dont la surproduction entraine des chutes de prix et des problèmes économiques graves dans la filière. Il est clair que l’amélioration ne peut venir que d’une solide organisation professionnelle, dont la légitimité et surtout l’efficacité serait basée sur le développement au plan national du système coopératif dont l’autorité permettrait notamment de limiter les excès en production grâce à une organisation nationale des surfaces à cultiver pour chaque production. Le système coopératif fonctionne parfaitement dans d’autres pays

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M. Tarik Lazrak, président de Timac Agro Maroc

et pourrait être le pilier de toute l’agriculture au Maroc. Je le répète, c’est cette méthode de regroupement volontaire voire même légalement imposé, qui permettra de valoriser et sécuriser le travail individuel et collectif. D’autant plus que cela permettrait le regroupement des terres et la mutualisation des charges et des investissements. Sinon, nous chercherons continuellement notre développement agricole. Les petits producteurs déjà laissés pour compte continueront de voir leur terre se morceler au fil des générations, laissant leurs enfants venir grossir les populations aux portes des grandes villes, ce qui ne facilitera pas l’équilibre social et le développement de notre pays. Il est clair que la base de notre développement passe par l’organisation de l’agriculture qui est sans doute le principal moteur de développement au Maroc (agricole et agroalimentaire). Inversement, c’est aussi le moyen de faire baisser les importations de produits alimentaires. Les marocains consomment de plus en plus de produits importés, à cause d’une offre nationale faible et peu valorisée. Je voudrais conclure en soulignant que les difficultés qui fragilisent notre filière, ne sont pas incontournables. Mais il faudra une très forte volonté nationale pour les dépasser ».

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1. Faiçal Mais : directeur commercial et marketing Timac 2. Lahcen Faiz : chef produit 3. Adam Baouti : directeur administratif et financier

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PLANASA

Fruits à noyau Née en 1973, la pépinière Planasa s’est d’abord spécialissée dans l’amélioration de la qualité des plants de fraisier et d´asperge. Le succès rencontré les premières années a ensuite poussé l´entreprise à ajouter de nouveaux prodduits, notamment les arbres fruitiers à noyau. Pour mieux comprendre l’évolution de cette activité, nous avons intterrogé M. Mario Ortiz, responsable en R&D fruitière de Planasa et M. Francisco Murillo, technico-commercial. Question : De plus en plus, les producteurs constatent un phénommène de perturbation de la floraisson des rosacées, que beaucoup attribuent au réchauffement climmatique. Avez-vous développé des variétés ayant un moindre besoin en froid pour lutter contre cette problématique? Réponse : Planasa est l’obtenteur

de variétés s’adaptant le mieux à cette situation, car depuis 30 ans nous sommes spécialisés dans l’obtention de variétés de fruits à noyau précoces et extra-précoces. Les fruits issus de nos variétés sont d’ailleurs les premiers à appparaître sur le marché, et en particculier dans la région d’Agadir. En effet, même avec près de 0 heures de froid et des conditions difficiles d’humidité et de sol, nos variétés arrivent sur le marché aux alenttours du 20 mars. Cette année, ce sera de nouveau Plawhite 5 qui sera commercialisée en premier. Il s’agit d’une variété de pêche à chair blanche avec un taux de sucre de 12° brix, obtenue et déposée par Planasa. Q : Avec les nouvelles normes

environnementales quelles sont les nouvelles résistances variétalles qui aident les producteurs à réduire le recours aux pesticides? R : Dans notre cas, l’utilisation de

pesticides est largement réduite car étant donné qu’il s’agit de variétés précoces, il n’est pratiquemment pas nécessaire d’utiliser des produits de protection, sans doutte plus utiles pour des variétés de moyenne ou longue saison. Q : Beaucoup de pertes sont enr-

registrées chaque année dans les régions de production. Est-ce que vous menez des recherches pour l’amélioration de la conservation des fruits, surtout la pêche et la nectarine ?

R : Dans le processus d’obtention

exemples classiques est l’utilisattion du porte-greffe Garnem dans les zones très calcaires, telles que dans l’est de la péninsule ibériqque. Celui-ci, combiné avec notre variété de pêches plates Blanvio 10, donne naissance aux pêches plates les plus précoces du marcché, avec des dates de récoltes aux alentours du 15 mai. De plus, pour les zones ayant des problèmes de nématodes, factteur limitant pour la production fruitière, Garnem est quasiment le seul porte-greffe résistant aux

nématodes et permettant la production de fruits.

variétale, l’un de nos critères est, sans aucun doute, la post-récolte. Nous réalisons différents essais pour déterminer les variétés suppportant le mieux le transport. Ceci est d’autant plus néccessaire, que les zones de production sont de plus en plus éloignées et il est essentiel que les fruits aient une bonne résistance postrécolte pour pouvoir être servis dans les centres commerciaux. En plus de cela, nous prenons en compte d’autres caractéristtiques, telles que la couleur de la peau, qui doit être très intense sur 100% du fruit, la dureté qui doit être supérieure à 5 et pour finir, et pas des moindre, la saveur. Les ‫نقترح عليكم انطالقا من مشاتلنا مجموعة مختلفة من‬ variétés Planasa se distinguent toujours ‫ منتوج مختار‬،‫أنواع التين التي تتكيف مع مناطق المغرب‬ par leur saveur. Lors de dégustations à .‫ يتيح إنتاجا ذا جودة عالية‬،‫يتماشى مع متطلبات التسويق‬ l’aveugle, il est facile de ‫ نقترح عليكم تعليماتنا‬.‫ابتداءا من شهر مايو إلى شهر أكتوبر‬ reconnaitre les variétés de Planasa qui, en plus .‫التقنية لمصاحبتكم من أجل إنجاح مشروعكم‬ de la saveur, se caracttérisent par un arôme très appétissant. Producteur de figues depuis 10 ans, nous proposons, à

‫شتالت التين‬

Plants de Figuier

Q : Les combinaisons

porte-greffe/variété sont-elles adaptées aux conditions de chaque région ? Pouvvez-vous donner des exemples?

partir de notre pépinière, une gamme complète de variétés adaptées au Maroc, productives et sélectionnées pour leurs aptitudes commerciales. Elles permettent une récolte de délicieuses figues de mai à octobre. Nos conseils techniques pourront vous accompagner pour réussir votre projet.

R : En effet, nous

recommandons les combinaisons les plus adaptées en foncttion du contexte de production. L’un des

SAADA – Marrakech Tél : 06 10 77 91 52 - Fax : 05 24 34 11 21 Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Actu Actu Entreprise

Bayer CropScience Après la tomate,

Luna Sensation est lancé sur la fraise C’est à Moulay Bouselham, capitale marocaine de la fraise par excellence, qu’a eu lieu la journée de lancement du nouvel anti-botrytis Luna Sensation sur fraise. Cet évènement, qui a connu un grand écho dans la région, était un succès de par la diversité des interventions, la richesse du programme ainsi que la participattion d’environ 80 professionnels de la Fraise. Luna Sensation est composé de deux matières actives : le Fluopyram, nouvelle molécule appartenant à la nouvelle famille chimique des Pyridilethylamide (250 g/l) et le Trifloxystrobine de la famille des Strobilurines (250g/l). Son mode d’action à la fois systémique et translaminaire lui confère une protection de tous les organes de la plante contre le botrytis et l’oïdium (en plus d’autres maladies) avec une longue persistance d’action. « Bien que découverte il y a une dizaine d’années, la nouvelle molécule vient de sortir après avoir subi des années d’essais R&D à travers le monde pour en maitriser l’usage et en tirer le meilleur », explique M. Talal Cheikh, Crop Manager, Bayer CropScience. Parmi les animateurs de cettte journée, Dr Najib Serrhini,

spécialiste des maladies folliaires, a axé son intervention sur les différentes stratégies de lutte contre le botrytis qui provoque en moyenne des pertes estimées à 10% de la production de la fraise. A leur tour, M. Talal Cheikh et Mlle Souad Zerradi, respecttivement Crop Manager et

Directrice technique Bayer CropScience, ont expliqué les différents avantages de Luna sensation, à savoir : une excellente efficacité sur tous les organes de la plante, une bonne persistance d’action, mais aussi un effet post-réccolte prolongé, offrant ainsi un produit qui répond aux

Avantages Luna Sensation Caractéristiques Nouvelle famille chimique Efficacité confirmée Excellent effet post récolte Profil Food Chain favorable DAR de 3 jours

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Bénéfices Alternative pour une gestion préventive de la résistance Excellent contrôle du Botrytis (et de l’Oïdium) à tous les stades et protection des différents organes de la plante Tranquillité pour l’agriculteur et récolte de qualité Meilleure qualité des fruits en conservation et stockage et moins de déchets LMR internationale établie, recommandée sur les listes positives Flexibilité de production et de récolte

attentes de l’ensemble des acteurs de la filière. Ces différents avantages se traduisent par une réelle valleur ajoutée aux producteurs au niveau de la qualité du fruit récolté ainsi qu’un gain économique allant jusqu’à 20% pour une production protégée par Luna Sensation en comparaison avec des produits de référence. A cela s’ajoute un excellent profil foodchain avec des LMR

établies en Europe et dans le monde. Enfin, Luna sensation, qui offre un bon profil IPM (présservation des auxiliaires, bourdons et abeilles) et un DAR de 3 jours seulement, peut être utilisé dans un programme, en alternance avec d’autres spécialités et avec un maximum de 2 appplications par saison. Outre la démonstration des performances de cette nouvvelle solution, ce séminaire de lancement s’inscrit dans une démarche d’accompaggnement et reflète encore une fois, l’engagement de Bayer CropScience et sa vollonté de se rapprocher continnuellement des agriculteurs et répondre au mieux à leurs besoins, tant techniques qu’agronomiques.


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Actu Actu Entreprise

Communiqué

La Caravane Seminis

Sillonne la région d’Agadir à l’occasion du SIFEL La région d’Agadir est l’une des meilleures régions de production de fruits et légumes au Maroc. Il s’agit d’une production destinée à la consommation locale et à l’export grâce notamment à des semences adaptées aux conditions de cultures locales et aux exigences de consommation des marchés. Seminis, marque de semences potagères de Monsanto, est le plus grand dévveloppeur et producteur de semences potagères dans le monde. Seminis développe des hybrides qui offrent un potentiel de rendement élevé, améliorent la qualité, l’uniformité, la saveur, et assurent une meilleure résistancce aux insectes ravageurs et aux conditions défavorables de culture.

Plus de 120 professionnels ont pris part à la Caravane Seminis qui avait pour objecttif de démontrer aux agricultteurs et revendeurs du nord les résultats des essais des variétés Seminis effectués sur différentes plateformes. Ainsi, les invités ont pu visitter les stations d’essais des distributeurs AGRIMATCO et AGROSEM et ont pu constater les excellentes performances des variétés Seminis dans les conditions de culture d’un agriculteur de la région. Par la suite, la caravane s’est rendue au Centre de Transfert de Technologie CTT (APEFEL) pour visiter la station « Living Proof »

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Living Proof Par le biais de Living Proof, Monsanto propose une varriété d’événements, sessions de formation et des portes ouvertes qui permettent aux producteurs et aux consommmateurs d’expérimenter

Centre de Transfert de Technologie CTT (APEFEL) de Seminis, une plateforme d’essais dans les conditions de culture en haute technollogie. La plateforme d’essais permit de souligner les variéttés commerciales Seminis en tomate et les porte-greffes adaptés, ainsi que les variéttés en cours de développemment. Ces dernières présenttent d’excellents résultats, de quoi rassurer les agricult-

Station expérimentale AGROSEM

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teurs et revendeurs sur le potentiel des productions potagères mais également sur le pipeline recherche de Seminis. Pendant la caravane, les invités ont pu interagir et poser des questions aux différents professionnels de la production potagère nottamment le staff technique des distributeurs, les experts du CTT et les scientifiques de Monsanto.

pose un portefeuille complet de produits, y compris les cultures comme les hariccots, brocoli, chou, carotte, poireau, chou-fleur, fenouil, concombre, aubergine, laittue, melons, oignons, pois, poivrons, citrouilles, radis, épinards, courges, maïs, tommates et pastèques. (www.seminis.com)

A propos de Seminis Seminis est le plus grand développeur et producteur de semences potagères pour les cultures en plein champ et en serre non chauffée dans le monde. Seminis prop-

ses produits, découvrir ses innovations, explorer les possibilités et partager leurs expériences.

Pour plus d’informations sur les événements, visitez www.monsanto.com / livingproof Contact : Omar Ben Baadi : 00 212 661 240 628 Omar.ben.baadi@ monsanto.com Station expérimentale AGRIMATCO


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Actu Actu Entreprise

CROPLIFE Maroc

Dans le cadre du projet de partenariat signé entre l’association CropLife Maroc et la GIZ (Coopération allemande au développement durable - Programme de Gestion et de Protection de l’Environnement), CropLife Maroc et la GIZ ont été les sponsors officiels de la journée de sensibilisation sur l’utilisation des pesticides organisée par le Centre Anti Poison et de Pharmacovigilance du Maroc (CAPM), et ce le 20 novembre 2012 au siège du centre à Rabat.

A

u cours de cette journée qui a été présidée par le professeur Mme Soulyamani Rachida Bencheikh, en tant que Directeur du centre anti poison et de pharmacovigilance du Maroc, le cas de la phosphine a été largement débattu et discuté par l’assistance constituée essentiellement de médecins, de spécialistes et de professionnels. Les thèmes suivants ont été ainsi abordés : - Lancement de la campagne de sensibilisation sur les bonnes pratiques phytosanitaires - Problématique sanitaire de

l’usage de la phosphine au Maroc - Table ronde sur les recommandations relatives à la prévention du mésusage de la phosphine L’objectif principal de la journée était de sensibiliser les utilisateurs aux bonnes pratiques phytosanitaires, montrer l’usage détourné de certains pesticides et son impact important sur la santé des citoyens (c’était le cas de la phosphine qui est devenue une réelle problématique sur le plan sanitaire) fournir des recommandations concernant

Session de formation Les droits de propriété intellectuelle

CropLife Maroc et CropLife Afrique et Moyen Orient ont organisé conjointement avec la collaboration de l’Office National de la Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires, le 22 novembre 2012, une session de formation et d’information sur les droits de propriété intellectuelle, au profit du personnel en charge de l’homologation des pesticides à usage agricole dans les pays d’Afrique du Nord. Cette session qui a eu lieu à Mohammedia au Maroc a été conduite et animée par des experts de CropLife International et CropLife Afrique et Moyen Orient. Vu le nombre important de participants, deux sessions de formation

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Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

ont été conduites en parallèle le même jour. La première a été réservée aux autorités administratives en charge des dossiers d’homologations des produits phytosanitaires et la deuxième au personnel de l’industrie. Les pays suivants ont

les aspects de prévention légale au niveau de l’homologation, de la commercialisation et de l’utilisation du phosphure d’aluminium. A la fin de la journée, les recommandations suivantes ont été formulées: - Répéter la campagne d’éducation de façon périodique - Mener des enquêtes sur les modalités d’utilisation et sur le respect des recommandations de la campagne - Accompagner la sensibilisation par des enquêtes d’évaluation chez les utilisateurs (Port des vêtements de protection et dosage des pesticides) - Publier un numéro spécial «Toxico Maroc» sur la campagne en collaboration avec les différents partenaires - Améliorer les notifications au CAPM pour une évaluation plus performante du profil des intoxications aux pesticides - Développer une toxico

vigilance industrielle et environnementale (toxicité chronique) - Renforcer la collaboration multisectorielle et entre ONGs dans le domaine - Revisiter la loi 42/95 et ses décrets d’applications qui sont devenus obsolètes - Renforcer les contrôles au niveau des souks et Informer l’opinion publique, les agriculteurs et les vendeurs du danger de l’utilisation des pesticides sans respect des modalités d’usage et des consignes de sécurités indiquées par les fabricants - Activer la réglementation des pesticides autres que ceux à usage agricole - Lutter contre la contrefaçon, la contrebande, les marchés parallèles et informels Intensifier le contrôle de la vente illégale du phosphure d’aluminium par les vendeurs non agrées .

été représentés, le Maroc avec 42 personnes, la Tunisie avec 3 représentants et enfin l’Algérie avec 1 représentant. Chaque session a comporté deux ateliers, le premier était dédié aux droits de propriété intellectuelle et a mis l’accent sur les obligations ayant trait

à la protection des données, plus particulièrement celles en relation avec les secrets d’affaires et les secrets commerciaux ; le second était consacré aux équivalences et à l’évaluation des dossiers d’homologations des produits phytosanitaires.


TECNIDEX MAR FRUIT

Elargit son catalogue avec un nouveau produit autorisé au Maroc:

Textar® EXTRA TECNIDEX MAR FRUIT, société spécialisée en produits, services et technnologies pour la santé post-récolte des fruits et légumes, dispose d’une nouvelle autorisation de vente d’un autre produit fongicide pour l’utilissation au Maroc, approuvé par la réunion de la Commission de Pesticides à Usage Agricole de l’Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA), qui a eu lieu les 20 et 21 décembre 2012. Textar® EXTRA est un fongicide à action systémique et de contact avec un large spectre d’action. Il se présente sous forme de suspension concentrée (SC) à base de Thiabendazole et d’Imazalil qui sont les deux matières actives les plus reconnues dans le monde pour le contrôle des champignons et des tâches des fruits durant leur vie post-récolte. Son emploi a été autorisé en traitement post-récolte des agrumes. Il contrôle beaucoup de champignons post-récolte qui provoquent des pourritures pendant le stockage, le transport et la conservation, principalement celles causées par Penicillium digitatum, Penicillium italicum, Botrytis cinerea, Diplodia sp. et Phomopsis sp. Le Thiabendazole est le seul fongicide qui protège la peau des fruits, en diminuant les tâches dues à la déshydratation et à la sénescence qui se produisent habituellement durant l’entreposage au froid et le transport frigorifique, en contribuant ainsi à maintenir l’aspect et la qualité des fruits. Grâce à l’action combinée de l’Imazalil et du Thiabendazole, Textar® EXTRA présente des niveaux

maximaux d’efficacité et de contrôle contre les principales maladies postrécolte. Il possède une composition équilibrée de ces matières actives qui optimisent les degrés de protection fongicide des fruits. Il s’agit en effet d’une formulation qui apporte une stabilité élevée à la dissolution fongicide avec une application et un emploi très facile, en combinaison avec d’autres

produits post-récolte. Textar® EXTRA est un produit sûr et conforme aux normes nationales et internationales, et présente un faible niveau de résistance contre les principales maladies postrécolte. Au Textar® EXTRA, il convient d’ajouter le reste des produits post-récolte déjà homologués que compte le catalogue de TECNIDEX

MAR FRUIT, entre autres : Textar I (Imazalil), Textar 10OP (Orthophénylphénol), Textar 60T (Thiabendazole), Textar BIOC X 7,5 y Textar BIOC X 25-5 (désinfectants à base d’acide péracétique et de péroxyde d’hydrogène), Teycer C 2I (cire avec Imazalil), Teycer® C MAXIMUM (cire composée d’additifs alimentaires), Teycer® Gustec SAG QUALITY FRUIT (enrobage protecteur composé de sucroesters d’acides gras), Teycer® DB SIN (nouvelle formulation biodégradable de détergents anioniques et non anioniques (sans amines), plus respectueuse de l’environnement que d’autres détergents et spécialement ceux conçus pour le nettoyage des fruits pendant le conditionnement post-récolte) et le Tecto® 500, pour lequel TECNIDEX MAR FRUIT est le distributeur exclusif au Maroc depuis sa création et qui appartient à Syngenta. C’est un fongicide à base de Thiabendazole qui présente les avantages de cette matière active. Ces produits constituent le catalogue le plus complet pour la santé post-récolte au Maroc, avec les gammes déjà existantes de cires Teycer® C et Teycer® C (D-C), cette dernière est spécialement formulée pour le déverdissage et la conservation des agrumes. “TECNIDEX MAR FRUIT prend soin des fruits et légumes de ses clients, comme le médecin prend soin de son patient”.

www.tecnidex.es Agriculture du Maghreb 29 Publi-reportage N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


Actu Actu Entreprise

AGRIMATCO, Nouveau

nématicide naturel: SESAMIN EC

Le SIFEL Agadir était l’occasion pour la société AGRIMATCO de présenter sa dernière solution nématicide: SESAMIN EC. En effet, pour répondre aux exigences des producteursexportateurs marocains, AGRIMATCO vient d’introduire un nouveau produit innovant pour aider les producteurs à lutter efficacement contre les nématodes en cours de culture et dans le respect total de l’applicateur, de l’environnement et des auxiliaires. Sesamin EC est un nématicide d’origine 100% naturelle à base d’huile de sésame hybride pour le contrôle des nématodes pathogènes sur plusieurs cultures (tomate, poivron et pastèque). Grâce à ses multiples avantages, Sesamin présente une solution alternative pour résoudre les problèmes de nématodes au moment de la récolte et s’intègre parfaitement aux programmes de protection intégrée. De plus, pour les exportateurs, Sésamin possède un avantage de taille puisqu’il ne présente pas de contrainte de limite maximale de résidus LMR, ni

de délai avant récolte (DAR) d’où une meilleure flexibilité d’usage.

Mode d’action Son mode d’action inclut des effets nématicides et némastatiques en plus d’une perturbation du déplacement des nématodes jusqu’aux racines. Ces résultats expliquent d’ailleurs l’utilisation du sésame depuis des siècles en rotation pour ses effets résiduels sur les cultures suivantes. Sesamin est efficace aussi bien sur les nématodes ectoparasitaires (qui vivent à l’extérieur de la racine et

Trophées fruits et légumes 5èmeEdition Pour la cinquième édition consécutive, la remise des prix TROPHEL a eu lieu à l’occasion du SIFEL à Agadir. Placée sous le thème « Organisation interprofessionnelle, réalisattions et perspectives », la cérémonie a été présidée par M. Ahmed Bentouhami, directeur du développement des fillières au sein du Ministère de l’Agriculture. Un jury composé de 5 experts de la profession, présidé par M. Abdellah Janati, directeur général de l’EACCE, s’est réuni pour déterminer les gagnants. Sur

30

Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

les 31 nominés, 15 gagnants ont été primés. Il s’agit de :

Catégorie agrumicole Prix d’excellence : station Sofia Sud

se nourrissent seulement de la matière qu’ils peuvent atteindre) que sur les nématodes endoparasitaires (que ce soit ceux passent au moins une partie de leur cycle de vie dans les racines ou ceux qui sont sédentaires et ne bougent pas du tout des tissus racinaires). Agissant à la fois par contact et ingestion sur les nématodes, Sesamin entraine : - l’inhibition de l’incubation et de l’éclosion des œufs des nématodes - l’inaptitude des nématodes à s’orienter et à ses déplacer vers les racines, d’y pénétrer et de s’en alimenter.

gras) agissent indirectement par l’amélioration de l’activité de la faune auxiliaire et notamment les prédateurs naturels des nématodes. Le mode d’application recommandé est l’injection dans le système d’irrigation goutte à goutte, d’autant plus que Sesamin est compatible avec la majorité des fertilisants NPK et pesticides.

En cas de traitement après une infection des racines par les nématodes, le Sésamin agit comme un stimulateur de défense de la plante en améliorant la formation de nouvelles racines. De plus, dans le sol, les composants de l’huile de sésame (acides

Prix de performance : société Priagrus

Catégorie phœnicicole

Catégorie maraîchère :

Trophée de l’excellence : domaines Benbachir Prix de performance : domaines Belhassan

Prix d’excellence : société Sofprim, membre du groupement Agrisouss Trophée du mérite : société Procit Prix de performance : Coopérative agricole Sahraoui Prix de l’agrégation : Groupe Hadadi

Catégorie arboricole - Prix d’excellence : Domaine Benzit - Prix de performance : domaines Benkhalil

Catégorie oléicole Trophée de l’excellence : société Saiss Prix de la performance : domaines Belhassan et Aroui Hors concours, trois hommages ont été rendus à des opérateurs qui ont contribué au développement de la filière.


GRUPO CHAMARTIN Les pivots et rampes à la pointe de la technologie URAPIVOT est un centre pivot doté de technologies de pointe, conçu par la société GRUPO CHAMARTIN. Le premier URAPIVOT est sorti des lignes de production dans les années 1980 et aujourd’hui, beaucoup de progrès technologiques ont été réalisés au sein de la société GRUPO CHAMARTIN. Ces changements ont été intégrés aux pivots du groupe pour répondre aux exigences d’une agriculture aujourd’hui fortement automatisée. Parmi les points forts de ce développement :

1- Les systèmes automoteurs des machines

Ils augmentent la résistance à l’engorgemment sur les terrains difficiles avec des roues haute flottaison et des moteurs et boîtes de vitesse haute performance.

2- Les nouveaux systèmes de distribution de l’eau LEPA (Low Energy Precision Aplication)

Ils nécessitent de faibles pressions pour opérer à partir de 0,45 kg/cm² en réduissant considérablement les besoins énerggétiques pour le pompage. Les émetteurs sont complétés par des régulateurs de pression assurant la distribbution uniforme de l’eau du centre du pivvot jusqu’à la dernière tour. L’efficacité de la distribution d’eau est obtenue grâce à un calcul précis des techniciens d’URAPIVVOT, aidés par les derniers programmes informatiques du marché et prenant en compte : - Le type de terrain - La qualité de l’eau - Le relief de la parcelle - Le climat - La culture - Le débit et la pression disponibles On réussit ainsi à obtenir une uniformité supérieure à 90%.

3- Tableau de bord principal

C’est le dispositif le plus important pour contrôler tous les mouvements de la macchine et pour lequel, grâce aux nouveaux tableaux de bord où sont intégrés les systèmes de positionnement, il est possibble d’agir sur plusieurs facteurs tels que la pluviométrie, en l’augmentant ou en la diminuant, selon la zone, ou produire grâce à une même machine diverses cultures ayant des besoins différents. Le démarrage des moteurs est plus progresssif ce qui permet une meilleure vie utile du système. De plus, avec ces nouveaux tableaux de bord associés à l’option FERTIPIVOT, il est possible de réaliser des apports de fertillisants avec une grande efficacité d’appplication. Ceci génère une économie en fertilisants et en eau, minimise les dommmages pouvant être occasionnés par les

produits chimiques dans la structure de la machine et augmente sa vie utile. Plusieurs types de tableaux de commmande sont disponibles dans la gamme, du cadran électromécanique classique avec les opérations de fonctionnement de base, au cadran très sophistiqué URAPm POCKET CONTROL PAR PC ET SMARTPHONm NE avec lequel il est possible, en plus des opérations de base, de : - Modifier la pluviométrie - Sectoriser en contrôlant le débit et la vittesse dans chaque zone - Contrôler la fertigation - Démarrer et arrêter les asperseurs de l’extrémité - Contrôler la machine à distance - Contrôler la position grâce à un écran tactile LCD - Activer des alarmes pour les pannes - Activer une alarme antivol - Accéder à distance via internet pour modifier tous les paramètres Toutes ces avancées permettent d’obttenir plus d’information, un meilleur contrôle et en définitive une meilleure qualité de vie puisqu’il n’est pas nécesssaire de se déplacer dans l’exploitation pour gérer l’arrosage. Tous les facteurs antérieurement décrits permettent au pivot d’être une solution appropriée par rapport à d’autres systèmmes d’irrigation car il offre de multiples avantages : - Un coût d’installation faible - Un haut niveau d’automatisation - De faibles coûts d’entretien (500€/an) - Un faible besoin en main d’œuvre - Laisse le champ sans obstacle

L’étape suivante

Elle consiste à intégrer les autres systèmmes qui composent une exploitation agricole et à les traiter grâce à un système unique de gestion. Pour URAPIVOT, le déppartement Recherche et Développement de GRUPO CHAMARTIN a développé un système gérant intégralement les équippements de pompage, les canalisations, les valves, les systèmes d’arrosage par aspersion ou par goutte-à-goutte, les têttes de filtrage, etc. de manière à ce que chaque action d’irrigation effectuée dans

l’exploitation soit optimisée au mieux pour un rendement maximal. Tous ces développements couplés avec une bonne formation de ses clients et un service technique après-vente de proximmité et efficace font qu’aujourd’hui les machines URAPIVOT sont synonymes d’efficacité et de productivité.

www.grupochamartin.com Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

31 Publi-reportage


Actu Actu Entreprise

BASF Maroc

Campagne de sensibilisation : Sécurité des clients

Afin d’assurer une sécurité optimale lors de l’utilisation de ses produits, le département de protection des planttes à BASF Maroc a lancé une campagne de sensibilisation et de formation des agriculteurs aux diverses mesures de protection et modalités d’utilisation des produits phytossanitaires en respectant les standards internationaux, la réglementation locale ainsi que les règles BASF relatives à chaque produit. Pour cela, tout produit BASF est étiqueté de manière à permettre son identification par l’ensemble des parties concernées : services officiels, distributeurs, revendeurs et utilisateurs, ainsi que sa bonne utilisation en indiquant les doses d’emploi, la période d’application, les précautions à prendre pendant son mélange et sa pulvérisation, les informations liées au stockage et à l’élimination des restes du produit et des emballages vides, les risques liés à une exposition accidentelle, ainsi que les moyens d’intervention en cas d’incident ou d’accident, et bien sûr les coordonnées du Centre Antipoison local

à contacter, auquel ont été remises les fiches de sécurité de chacun des produits commercialisés. Le texte des étiquettes est écrit en caractère apparent, en français et arabe, et est accompagné d’images dites pictogrammes compréhensibles par tous. Par ailleurs, pour concrétiser encore plus sa responsabilité et son implication quant à la sécurité des utilisateurs de ses produits et du consommateur final, BASF préfère accompagner ses clients sur le terrain en leur offrant un support technique à

Irrifrance

Christophe Calzada, Directeur Commercial Export Christophe Calzada a rejoint Irrifrance, au poste de Directeur Commercial Export, début novembre 2012. Après avoir suivi une formation BTS Maîtrise de l’eau en Agriculture à Nîmes, puis une Licence Gestion de l’Eau à Avignon, il entre en 32

Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

1995 chez Otech - Groupe Irrimec. Il commence sa carrière commerciale sur la France dans le Gers, la région Nord puis dans les Landes. A partir de 2005, il se consacre totalement au développement export.

travers des visites régulières sur les sites agricoles, des essais de démonstration et des journées de présentation des produits réunissant l’ensemble des agriculteurs et distributeurs de chaque région. BASF Maroc distribue également depuis deux ans des kits de protection avec son logo et ceux de ses produits, contenant des gants, bottes, lunettes, masques et combinaisons, destinés aux opérateurs afin de leur permettre de mieux se protéger lors de la manipulation des produits. Pour appuyer cette démarche, des réunions dites « Products Stewardship trainings » ont été

Son arrivée confirme la volonté du développement d’IRRIFRANCE à l’international. Christophe CALZADA Directeur Commercial Export Route de Pézenas, 34230 Paulhan, France Office : +33 (0)4.67.25.79.17 Mobile : +33 (0)6.29.80.37.57 Mail : christophe.calzada@ irrifrance.fr www.irrifrance.com

organisées. Elles ont d’abord été initiées en 2010/2011 dans la région du Sud, par M. A. Elhasni, responsable BASF de la région. Puis en 2012, par M. Abderrahim Laasmi, responsable régionale de la zone Nord-Est.Il s’agit en effet de présentations en dialecte marocain, qui expliquent les précautions d’usage des produits phytosanitaires, ainsi que les instructions pour la lecture d’une étiquette d’un produit. Les participants ont aussi eu droit à des démonstrations pour le port des moyens de protection. A travers ces diverses actions, BASF limite les risques liés à une mauvaise utilisation d’un produit, assurant ainsi la sécurité de l’utilisateur, la protection efficace de la culture, le respect de l’environnement et bien sûr une récolte saine pour le consommateur final.


Les Emballages en Carton Ondulé

la perception très positive des responsables GMS Russes pour le carton. Nous avons d’ailleurs établi des accords avec 2 chaines de distribution ….

« Un Choix Naturel » pour conquérir le marché Russe.

Interview

AdM : Qu’en est-il pour le carton en terme d’emballage primeurs ?

Directeur Ventes, Marketing et Innovation chez CMCP-INTERNATIONAL PAPER.

Bas Hilferink : Nous avons eu un début de campagne un peu timide en primeurs, il y avait moins de produits. Nous nous sommes tout de même déplacés en Russie pour voir les premiers arrivages. Je voudrais égallement préciser que la flexibbilité du conditionnement carton est parfaitement adaptée à la segmentation tomates qui impose de nombbreux conditionnements. En fait, le carton est très avantageux pour le produit primeurs. Bien sûr, nous travaillons également beaucoup pour le marché local, qui se dévveloppe régulièrement et à pas sûrs grâce à la politique de marque des opérateurs. J’ajouterai que l’emballage carton qui représente pour nous une croissance de 10% par an, peut d’ailleurs jouer un rôle important pour professionnaliser le marché local et notamment sur la question de la sécurité sanittaire, même si les difficultés de transport des produits en camion, nécessitent encore beaucoup d’efforts. Cela dit, les grands distributeurs comme Marjane ont compris l’avantage des emballages carton, qui permettent de contrôler la qualité du prodduit. Enfin, en considérant ce développement, il reste bien sûr un frein avec le coût de la TVA, qui représente encore un problème politique à résoudre.

Monsieur Bas Hilferink,

Agriculture du Maghreb : Dans le domaine des agrumes, peut-on considérer l’évolution de l’emballage carton comme satisfaisante ? Bas Hilferink : Actuellement l’export des agrumes vers des pays comme la Russie s’effectue majoritairement dans des caisses en bois. Il faut savoir qu’il existe une tradition ancienne au Maroc pour l’emballage bois avec des agrumes vers la Russie. Une tradition qui persiste, alors que d’autres opérateurs concurrents comme l’Egypte, l’Espagne et la Turquie, livrent leurs agrumes en Russie dans des emballages carton. Nous avons donc voulu comprendre la base de cette réticence à l’égard du Maroc en engageant un vrai travail de contact avec

les grands importateurs et même leurs clients GMS. Car si l’on considère les 50 millions de colis d’agrumes qui sortent chaque année du Maroc, les 13-14 % réalisés en carton par International Paper ne demandent évidemment qu’à progresser. C’est même dans cet esprit que CMCP-INTERNATIONAL PAPER a créé il y a 2 ans, un emballage « spécial longue distance », avec une résistance renforcée, afin de garantir un transport en parfaite sécurité. Cet emballage a évidemmment été homologué par l’EACCE et les essais avec les groupes exportateurs ont été très concluants. Nous avons ainsi pu prouver aux opérateurs russes, la quallité de nos emballages en terme de résistance comme d’ailleurs d’image. Mais je crois qu’il faut également

préciser en ce qui concerne les transports longue distancce que la demande carton au Canada et d’autres desttinations est extrêmement positive, puisque INTERNATTIONAL PAPER livre quelques millions de colis (2,3 kg) en petits fruits lors de chaque campagne. C’est cette camppagne, que nous allons commmencer aussi la livraison des plateaux 1,8 kgs en carton avec un complexe adapté. Enfin, je voudrais également souligner que d’un point de vue économique, on peut établir un net avantage pour le carton. En effet, la caisse carton ne nécessite pas de complexe, permet une communication de grande qualité sur toutes les faces, présente également une excellente flexibilité quant aux formats, et bien sûr le recyclage extrêmement favvorable du carton. J’ajouterai que notre capacité de fabriccation de 500.000 caisses agricoles/jour, nous permet une livraison extrêmement rapide vers les opérateurs. En termes de résultat, et en rapport avec le climat difficile au Maroc l’hiver dernier, on peut dire que la campagne précédente n’a pas été exceptionnelle. Nous sommes très confiants pour la campagne actuelle, et nous avons pu constater au cours de nos déplacements,

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SIFEL Agadir 2012

10 ans au service des fruits et légumes Entièrement dédié aux fruits et léggumes, le SIFEL Agadir est le rendezvous annuel incontournable de toute la filière. Les principaux opérateurs se sont ainsi donné rendez-vous à Agadir du 06 au 09 décembre 2012, à l’occasion de cette 10e édition, placée sous l’égide du ministère de l’Agriculture, avec le support officiel de l’APEFEL. Particularité de cette 34

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édition, la tenue sur le même site de la 1ère édition du Salon National des Produits du Terroir (SNAPT), initié par la Chambre d’agriculture (voir article page 84). Au delà de la touche tradittionnelle que cela apporte à l’évènemment, cette initiative renforce la placce de choix qu’occupe l’agriculture dans le tissu économique régional et national.


Force est de constater que du haut de ses dix ans d’existence, le SIFEL a gagné en maturité. En réunissant toutes les composanttes de la filière, la manifestation avait pour ambition d’offrir de nombreuses opportunités de partenariats aux producteurs, importateurs, agro fournisseurs, sociétés de services, transportteurs, etc.

Exposants

14 pays représentés Les principaux objectifs visés par les exposants étaient de préssenter leur entreprise, fidéliser les clients habituels, en séduire de nouveaux et informer les vissiteurs professionnels. Mission en grande partie accomplie. Toutes nationalités confondues, 285 entreprises ont présenté sur une superficie d’exposition de 30.000 m2, l’organisation compplexe qui garantit au consommmateur un approvisionnement en fruits et légumes frais de qualité. Les principaux fournissseurs de produits et de services étaient présents de même que les institutionnels et les assocciations de producteurs. Les expposants ont ainsi pu présenter

une large gamme de produits et services : semences, pépinnières, emballage, machines de conditionnement, fertilisants, protection phytosanitaire, certiffication, etc. A noter la présence en force cette année des établissements financiers. En effet, pas moins de cinq banques ont offert à de nombreux visiteurs l’occasion d’échanger avec les conseillers sur les possibilités de financemment de leurs futurs investisssements. Le secteur de la loggistique était présent en force également à travers les grands ports (Tanger Med, Dunkerque Port, Port Baie d’Algésiras) et les sociétés de transport maritime. Rappelons qu’en début de cette campagne, une nouvelle ligne maritime Maroc-Europe-Russsie destinée aux exportateurs marocains d’agrumes et de primmeurs a été lancée. Ce nouveau service vient en complément d’une reconfiguration d’Agadir Express et du renforcement du service entre Agadir et PortVendres. Le taux des exposants étranggers s’est élevé cette année à 38%, représentants 13 Pays et 3 continents (France 16%, Esp-

pagne 10%, Italie 7%, Algérie, Tunisie, Arabie-Saoudite, Chine, Pays Bas, Portugal, Royaume Uni, Russie, Suisse). L’un des faits marquants de cettte 10e édition est la mise en placce d’un espace extérieur dédié exclusivement aux machines et équipements agricoles (tractteurs, matériel de traitement et de travail du sol, etc). Les prodducteurs se sont particulièremment intéressés aux machines susceptibles de faciliter leur travvail, car le problème de la main d’œuvre se pose avec de plus en plus d’acuité notamment pour certaines cultures gourmandes en main d’œuvre. De l’avis de certains visiteurs, les exposants étaient moins nombreux que les années préccédentes. Ceci serait dû princippalement aux mauvais résultats des deux dernières campagnes et aux effets de la crise internnationale, auxquels s’ajoute le démarrage difficile de l’actuelle campagne d’exportation.

Visiteurs

En quête de nouveautés Selon les organisateurs, 61.500 visiteurs badgés ont sillonné

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les allées pendant les 4 jours du salon. Encore une fois, l’évènemment a drainé des professionnnels du monde entier puisque pas moins de 48 pays étaient représentés (Europe, Amérique, Afrique, Asie). La répartition des visiteurs par catégories professsionnelles était comme suit : - 34 % Producteurs, agricultteurs - 27 % Cadres et dirigeants d’entreprises - 13 % Commerciaux services et logistique - 11 % Ingénieurs et technicciens - 10 % Institutionnels - 3 % Centrales d’achats - 2 % Autres L’offre ciblée maraîchage et l’orgganisation bien maîtrisée font sans doute la force de ce salon qui, au fil des éditions, gagne en professionnalisme. « En tant qu’exposant, l’un des aspects que j’apprécie le plus à propos du SIFEL est que le visitorat soit excm 36

Agriculture du Maghreb N° 64 - Décembre Déc. 2012 -2012 Janv. 2013

clusivement composé de professm sionnels en quête des dernières innovations et technologies en matière de conduite des cultures, de conditionnement et de logistiqm que», explique un exposant franççais. Les visiteurs professionnels ont loué l’éventail de l’offre du salon. « En tant que producteur, le salon m’offre la possibilité de

rencontrer en un seul endroit la majorité de mes fournisseurs. Je viens aussi pour m’informer, connaître les nouveautés, rencm contrer les institutionnels et même m’approvisionner quand un nouveau produit retient mon attention », explique un habittué du salon. « Je n’ai pas exposé cette année, mais je viens quand même en visiteur pour observer les nouveautés et surtout ce qui se passe chez la concurrence », confie un agrofournisseur. « En tant que revendeur, cette manifm festation est pour moi l’occasion de renforcer le contact avec mes fournisseurs de semences, engm grais, phytosanitaires…, de voir leurs nouveautés et de redéfinir les stratégies de collaboration avec eux » explique un distributteur. A noter que beaucoup de disttributeurs, issus des principales régions marocaines de producttion, viennent au SIFEL tous les ans accompagnés de groupes de producteurs. Au programme, visite des stands pour découvrir les nouveautés et établir des contacts avec les agrofournissseurs exposants. Mais il est aussi question de visites sur le terrain pour découvrir les techniques


de productions qui pourraient être adoptées dans leurs réggions pour leur faciliter l’existtence.

Délégations étrangères

A la conquête de nouveaux marchés Comme à l’accoutumée, l’édittion 2012 a aussi été marquée par la présence de plusieurs déllégations étrangères (Europe, Afrique, Pays arabes), la plus impportante étant sans doute celle de la Russie. En effet, dans le caddre de la promotion des exporttations des fruits et légumes marocains et de l’internationalissation du SIFEL, Maroc Export a

invité 25 Importateurs et Distribbuteurs originaires de la Russie (sociétés de Moscou et de SaintPétersbourg), Hongrie, Lituanie et de la République Tchèque, pour des visites de sites et des rendez-vous d’affaires avec des associations, producteurs, expportateurs de fruits et légumes frais marocains. A noter que 7 journalistes et p h o to g ra p h e s de différents médias russes ont couvert cet évènement dont l’objectif était de faire découvrir la diversité, la quallité et la richesse

du secteur agroalimentaire marrocain. Les visites des sites de producttion et des stations de condittionnement des fruits et légummes ont permis aux opérateurs russes, qui ne connaissaient pas le Maroc, de se faire une idée claire sur la diversité et la qualité des produits frais marrocains, de la récolte jusqu’au conditionnement (voir article page 8). Rappelons que cette visite fait suite au voyage de prospection d’une délégation marocaine composée de 23 enttreprises en Russie du 12 au 16 novembre dernier (voir n°63) et qui avait pour objectif de metttre en relation des producteurs marocains avec des acheteurs russes.

Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Témoignages de visiteurs étrangers M. Ridah Gabsi Tunisie Dirigeant d’une société d’intrants agricoles (semences, engrais, …) et distributeur de produits de plusieurs grandes marques en Tunisie, il visite le salon pour la 7ème fois et comme à son habitude, et après des visites à d’autres salons à travers le monde, il a ramené un groupe de 6 clients (agriculteurs) tunisiens venant pour la 1ère fois au Maroc. L’objectif de cette visite est

multiple. Il s’agit de : - Découvrir le salon - Visiter les stations d’essais des maisons avec lesquelles il travaille - Visiter des pépinières et quelques exploitations agricoles pour constater l’état d’avancement des agriculteurs marocains et toutes sortes de nouveautés dans le processus de production, conditionnement … - Découvrir la région d’Agadir bien connue par ses atouts touristiques et autres ‘‘Le salon est une occasion pour tout professionnel de contacter les fournisseurs rassemblés sur un même site, de fixer des rendez vous, établir des contacts vitaux pour son activité’’ explique M. Gabsi. Parlant de la filière tunisienne de fruits et légumes, il cite la zone de Gabès, région tunisienne la plus proche des conditions d’Agadir (toutes proportions gardées). En effet, elle est connue par sa géothermie (eau souterraine chaude utilisée pour l’irrigation et le chauffage) et assure la production de petites superficies de tomate sous abri (différents types). La production est destinée à l’export vers l’Europe et essentiellement la France.

M. Shakir Hussein, citoyen britannique d’origine indienne M. Shakir visite le SIFEL Agadir pour la première fois, dont il a appris l’existence par un ami.Cette visite lui permet de découvrir les sociétés qui fournissent le marché marocain en semences, produits phytosanitaires et fournitures de toutes sortes. Avec M. Azzouzi, son associé

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dans un projet agricole dans la zone d’Agadir (produisant des haricots verts et de la courgette export), ils ont constaté moins d’exposants tout en étant satisfaits d’un salon de niveau international, des produits exposés et d’une période bien adéquate de tenue du salon. Concernant la production de leur exploitation, ils regrettent que les coûts de production ne cessent d’augmenter d’une année à l’autre.

M. Kechar Ahmed, Algérie

Agriculteur à Ghardaya, à 60 km au sud d’Alger, il a découvert le salon à travers internet. Son activité en Algérie s’exerce dans le cadre de l’agriculture saharienne avec une production d’olivier variétés Chemlal (trituration) et Seguaz (conserve) ainsi que de palmier

dattier, avec les variétés utilissées dans la région : Ghars, Dala, Tamjouhert, Zerza, … (Bent Kbala, variété de luxe). Les premières impressions qui se dégagent de sa visite au Sifel : - Salon bien organisé, propre, calme - On y trouve des exposants de toutes les spécialités (semences, phyto, …) - Le visiteur peut établir les contacts nécessaires, avoir les coordonnées dont il pourrait avoir besoin Par ailleurs, il pense revenir l’année prochaine pour une nouvelle visite et pense aussi visiter le Siam à Meknès afin de découvrir des aspects de l’agriculture autres que ceux liés au secteur des fruits et légumes. Cependant, M. Kéchar déplore les difficultés de déplacement entre l’Algérie et Agadir (avion atterrissant à casa puis poursuite par taxi) et estime qu’un plus grand nombre de professionnels algériens pourraient visiter les salons agricoles marocains si les déplacements en voiture étaient possibles.


Conférences

Le SIFEL c’est également une plateforme d’échanges d’exppériences et de savoir-faire. Un programme de séminairres et de conférences a été organisé parallèlement au salon, où professionnels et chercheurs ont pu débattre sur des thèmes aussi importtants que : - la règlementation des prodduits phytopharmaceutiqques, - les produits de terroir pilier du développement durable : débats animés par La Chambbre Régionale de l’Agricultture - l’innovation pour la promottion des produits du terroir, les mécanismes de financemment ainsi que la stratégie de commercialisation de ces produits. - la gestion de l’eau dans le secteur horticole : conférrence organisée par l’ambasssade des Pays-Bas au Maroc dont le but était d’identifier,

entre autres, les voies de cooppération avec le royaume. En effet, les Pays-Bas disposent d’un savoir-faire reconnu dans le domaine horticole et le Maroc pourrait bien s’apppuyer sur cette expertise en matière d’amélioration de productivité, de nutrition et de protection raisonnées des cultures, etc. Cette conférrence a connu la participattion d’intervenants de haut niveau, notamment Dr. Kees Van’t Klooster de l’Université de Wageningen (Pays-Bas) qui a fait un rappel sur les disponibilités en eau d’irriggation dans la région du Magghreb. Mr. Ad Klaassen, Secréttaire Général de l’Association Néerlandaise des Productteurs Horticoles (Dutch Prodduce Association) a axé son intervention sur le thème « L’horticulture aux Pays-Bas, un secteur d’envergure monddiale ». Quant à lui, Mr. Hannich Zakaria, Président de la commission Agro-technique

de l’APEFEL, s’est intéressé à l’intensification durable et la gestion de l’eau dans le sectteur horticole dans la région de Souss-Massa. A noter qu’en marge du sallon, et pour profiter du dynnamisme créé autour de cet événement, de nombreuses entreprises, notamment semmencières, ont organisé des journées portes ouvertes et des visites de leurs stations expérimentales pour présentter aux producteurs, surtout ceux venus d’autres régions agricoles, leurs dernières innnovations variétales.

Le SIFEL 2012 en chiffres : - 30 000 m² de surface d’exposition. - 10 402 m² de stands. - 302 exposants. - 38% d’exposants internationaux représenttant 13 Pays de 3 continents. - 61.500 visiteurs badgés pendant les 3 jours professionnels - 48 pays visiteurs - Visite de plusieurs délégations internationnales

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Maraîchage

Les tomates Une histoire passionnante Bien qu’utilisée depuis près de 2 siècles seulement, la tomate est aujourd’hui le légume le plus consommé au monde. Domestiquée en Amérique du Nord (Mexique, Texas), elle est maintenant cultivée dans tous les pays, sous toutes les latitudes, et sa production mondiale dépasse 70 millions de tonnes. Les fruits sont destinés à la consommation en frais ou à la transformation.

Méthodes de l’amélioration variétale La tomate cultivée est issue de l’espèce sauvage Lycopersicon aescm culentum variété cerasiforme. Les cultivars exploités en Europe provvenaient d’introductions répétées à partir du Nouveau Monde, et aussi probablement de sélections à partir de mutants ou d’hybrides naturels. Une véritable sélection, avec hybridations contrôlées et choix des plantes les plus perform40

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mantes dans la descendance n’a réellement débuté que dans les années 1920 aux Etas-Unis. Depuis cette époque, de nombreux organnismes, publics et privés, se sont intéressés à la tomate, et les technniques de création variétale ont évolué.

Ressources génétiques Malgré une assez grande diversité apparente des plantes et des fruits, la tomate cultivée présente en fait

une variabilité génétique réduite. Pour augmenter cette variabilité, les sélectionneurs ont donc reccours aux 8 espèces sauvages apppartenant au genre Lycopersicon. Originaires de l’ouest de l’Amériqque du Sud (entre le Pacifique et la Cordillère des Andes), mais occcupant des milieux très différents (allant du niveau de la mer à plus de 3 000 m d’altitude), ces espèces ont déjà fourni des gènes de résisttance aux maladies, des caractères d’adaptation aux stress climatiq-


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Les tomates, une histoire passionnante

ques et d’amélioration de la quallité des fruits. La tomate est ainsi la culture chez laquelle les espèces sauvages ont été les plus utilisées dans les programmes de sélection, et cette tendance devrait encore s’accroître dans l’avenir. Ces croisements sont facilités par le fait que toutes les espèces ont le même nombre de chromosomes. Les modes de fécondation sont en revanche divers (autofécondation, pollinisation par des insectes...). Certaines hybridations entre esppèces cultivées et sauvages s’obttiennent sans difficultés, alors que d’autres nécessitent l’utilisation des techniques de culture in vitro pour sauver les embryons hybriddes incapables de se développer dans la graine.

Variétés hybrides Depuis plusieurs décennies, les programmes de sélection se sont orientés vers la production de cultivars hybrides F1 (première génnération issue du croisement enttre deux lignées pures différentes), qui ont aujourd’hui pratiquement complètement remplacé les variétés fixées. Initialemment mis au point pour les cultures sous abri, les hybrides se sont ensuite impos-

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sés au champ, pour la culture tuteurée puis non tuteurée. Ils gagnent maintenant les tomates destinées à la transformation, culture peu rémunérratrice pour laquelle le prix élevé des semences hybrides constitue pourtant un frein. Les hybrides F1 présentent des rendements meilleurs et plus régguliers (grâce notamment à un pourcentage accru de fleurs donnnant des fruits et à des fruits mieux fécondés), ils permettent de plus de cumuler plusieurs gènes de réssistance à des maladies. Dans la plupart des pays, la sortie des premiers hybrides cultivés à grande échelle a coïncidé avec le développement des serres, où ils ont été utilisés avant d’être égalemment exploités en plein champ. Par la suite, les travaux de sélection ont progressé améliorant les hybrides, en particulier en introduisant des résistances aux maladies dans les lignées parentales et en améliorrant leur adaptation à la serre.

Objectifs de l’amélioration variétale Si les programmes de sélection ont certains objectifs en commmun, comme l’accroissement des

rendements ou l’introduction de résistances aux maladies et aux ravvageurs, la caractéristique majeure de la création variétale est la mise au point de cultivars spécialisés, c’est-à-dire adaptés à des condittions de culture et à des utilisattions particulières des fruits. De nouvelles variétés sont ainsi créées pour répondre à l’évolution des techniques culturales (modes de cultures plus intensifs, développpement des serres...), à la diversificcation de la destination des fruits ou à l’extension des cultures dans de nouvvelles zones géograpphiques (conditions pédoclimatiques partticulières, jours courts et peu lumineux de l’hiver en Europe du Nord...). Cette spécialisation des variétés s’est nottamment traduite par la séparation entre les cultivars destinés à la production de fruits consommés en frais et ceux destinés à la transformation industrielle, qui se distinguent tant au niveau des techniques culturalles que de la définition de la quallité des fruits.

Résistances aux ravageurs et aux stress Les cultivars anciens étant tous sensibles aux maladies et parasites susceptibles d’attaquer la tomate, la plupart des programmes de séllection intègrent la recherche de résistances aux ravageurs, et tous les cultivars modernes possèdent un ou plusieurs gènes de résisttance. Ces gènes proviennent d’espècces sauvages : Lycopersicon pimpm pinellifolium (tomate groseille) a fourni la résistance à la verticcilliose et la fusariose vasculaire (maladies dues à des champiggnons parasites), L. peruvianum a apporté les résistances au virus de la mosaïque du tabac et aux nématodes Meloidogyne resp-


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Les tomates, une histoire passionnante

ponsables des galles des racines. Les espèces sauvages sont égalemment utilisées pour introduire des résistances aux stress climatiques : L. hirsutum, espèce que l’on peut trouver en haute altitude, est à la base des programmes de sélecttion pour la résistance au froid et L. Cheesmanii de ceux visant la réssistance à la salinité.

Variétés pour l’industrie Alors que les mêmes variétés étaient autreffois cultivées pour le marché du frais et pour l’industrie, les cultivars actuels pour l’industrie sont très spécialisés. Ils sont notamment adapttés à des modes de culture et de récolte (unique) entièrement mécanisés. Les rendements ont été nettement améliorés et la producttion de tomates pour la conserve en plein champ peut atteindre 100 tonnes par hectare (alors que les rendements moyens mondiaux sont estimés à 26 t/ha). L’industrie de la conserve a beauccoup diversifié ses productions au cours de ces dernières années ; les critères de qualité concernent la teneur en matière sèche (pour 44

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la fabrication de concentré), mais aussi le pH, la viscosité, la couleur ou la facilité de pelage. A noter que la sélection de cultivars pour l’industrie a d’abord été réalisée en Californie. Par la suite plusieurs cultivars, variétés et hybrides F1 ont été créés pour répondre à la demande des producteurs et des transformateurs (adaptation aux conditions climatologiques, teneur élevée en matière sèche, résistancce au Pseudomonas tomato ou à la pourriture des fruits ...).

Variétés pour la consommation en frais Pour ce type de production, les modes de culture sont extrêmemment variés : production en plein champ, avec ou sans tuteurs, culturres tuteurées sous abri (chauffé ou non, en sol ou hors sol)... Là encore, les rendements ont énormément progressé : ils peuvent atteindre, en culture hors sol sous serre, 500 t/ha sur 11 mois (soit une centtaine de récoltes). Concernant la qualité des fruits, le producteur recherche d’abord l’absence de défauts (fruits déformmés, éclatés ou mal colorés, non commercialisables), et des prodduits répondant aux conditions actuelles de transport et de commmercialisation. Les qualités de prés-

sentation et de conservation des fruits ont été améliorées : la forme et le calibre sont plus homogènes, la couleur est plus attractive, le colllet vert persistant à la maturité a été supprimé, la fermeté et la durrée de conservation sont meilleurres. Sur ces deux derniers points, des progrès très importants ont été réalisés ces dernières années. Il existe actuellement une certaine diversification concernant la forme des fruits (ronds ou longs), le calibbre, la présentation (en grappes par exemple), la couleur (rouge, jaune, orange) et le goût. Cependant, les progrès génétiques qui ont abouti à la création de varriétés présentant une productivité, puis des qualités de présentation et de conservation des fruits amélliorées ont parfois été obtenues au détriment des qualités gustatives. L’amélioration du goût constitue maintenant un objectif important pour les sélectionneurs qui, après avoir tenté de sélectionner ce carractère de manière plus ou moins empirique, sont à la recherche de tests objectifs, simples, rapides et fiables d’appréciation du goût. Concernant la qualité des fruits, la recherche porte actuellement sur les bases génétiques des compossantes de la qualité organoleptiqque et nutritionnelle. L’utilisation des marqueurs moléculaires devvrait permettre d’accélérer le proggrès génétique. Concernant les résistances aux malladies, les outils de marquage molléculaire sont utilisés pour l’étude des résistances aux potyvirus (PVY, TEV, PVMV) issue de l’espèce L. hirsutum. Les programmes de reccherche sur la transformation de la tomate sont orientés vers l’augmmentation de la variabilité génétiqque en introduisant de nouveaux caractères de résistance par transggénèse (CMV, Potyvirus, parasites telluriques, insectes) et la mise au point d’un système efficace de transformation de la tomate qui puisse s’affranchir du gène de réssistance aux antibiotiques.


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Arboriculture

Les pépinières fruitières SERRAR Mohamed, Ingénieur en chef

dans la vallée de Tigrigra Province d’ifrane

La vallée de Tigrigra, située dans la province d’Ifrane, est réputée pour sa production de plants fruitiers de rosacées à pépins et à noyaux depuis plusieurs décennies. Cette réputation peut être attribuée à différents facteurs et notamment : la situation géographique, les caractéristiques du climat, la qualité des sols, la disponibilité en eau de surface et souterraine, la disponibilité d’une main d’œuvre qualifiée, l’encadrement et le contrôle par les services concernés…

L

’introduction de la technique de production de plants fruitiers dans la vallée de Tigrigra a eu lieu au cours des années trente du siècle dernier par les colons français qui ont occupé les meilleurs terrains agricoles et ont découvert cette zone favorable à l’arboriculture fruitière. Au début, cette technique a été introdduite pour la satisfaction des besoins loccaux et la création des premiers vergers arboricoles. Le village d’Ait yahya Oaalla, situé à 4km à l’ouest de la ville d’Azrou, a constitué le berceau de cette spéculat-

tion. Depuis, cette localité regroupe une main d’œuvre formée en matière de semis, de bouturage et notamment de greffage depuis le temps du protectorat. Ce savoir faire a été transmis d’une générration à l’autre. Moulay Taib Didi, leadeur des pépiniéristtes de Tigrigra et fondateur de la sociétté Pépinières du Moyen Atlas (PEPIMA), a pris la relève de la production de plants fruitiers après le départ des colons. Il a acheté un terrain appartenant à un franççais chez lequel il avait travaillé comme jeune ouvrier. Il a recruté les ouvriers form-

més par les colons et a lancé la première pépinière de Tigrigra. Un autre pépiniérriste avait contribué au développement de ce secteur à Tigrigra, il s’agit du feu ingénieur Mamou Bensalem installé à Ait Amar Ouaali et qui a travaillé surtout sur les rosacées à pépins. A noter que la vallée de Tigrigra a approvvisionné plusieurs régions productrices de fruits au Maroc entre autres les réggions de Midelt, Meknès, Beni Mellal et Azilal. D’ailleurs, les anciens périmètres de DRS fruitières (amandier) qui ont été plantés par l’administration des Eaux Forets et de la conservation des sols ont été approvisionnés par les pépinières de Tigrigra. Par ailleurs, les plants fruitiers de cette zone ont fait l’objet d’exportations, notamment vers la Libye, l’Algérie et la Tunisie.

Situation actuelle du secteur La vallée de Tigrigra est une plaine située à l’ouest de la municipalité d’Azrou à une altitude moyenne de 1100m. Traversée par la route nationale reliant Fès et Marrrakech et par l’Oued Tigrigra, affluent de l’Oued Beht, cette vallée est caractérisée par un climat froid en hiver avec chutes de neige et une pluviométrie moyenne annuelle de 830 mm. Le nombre de pépinières fruitières déclarrées annuellement à l’échelle de la provvince d’Ifrane varie entre 70 et 80 unités, dont 85% se situent dans la vallée de Tigrigra. La production de plants de rosaccées fruitières dans cette zone oscille enttre 5 millions et 7 millions de plants selon les années, ce qui représente 60% environ de la production nationale de rosacées. Les principales espèces produites demmeurent l’amandier (30 %), le pommier 46

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Arboriculture Mech sont apportés de Marrakech et de Missour. Les graines du cerisier Sainte Luccie utilisées uniquement pour le cerisier sont récoltées localement sur des arbres semenciers. Les noix sont recherchées dans les régions du Haouz, Azilal, Rich… Les noyaux des porte-greffes ne suppportent pas le stockage et doivent être semés au cours de la même année de récolte ou au plus tard début de l’année d’après. La période de semis s’étale deppuis le mois de novembre pour le pêcher de Missour à coque dure jusqu’à la fin du mois de février pour les autres espèces (amandier, mech mech) afin d’éviter les risques de gelée. (20%), le prunier (11%), le pécher (7%) et le cerisier (5%), qui commence à prendre de l’ampleur ces dernières années. Quant à la production de plants de poirier et de cognassier, elle est presque arrêtée dernnièrement à cause du problème du feu bactérien. Les Pépinières du Moyen Atlas (PEPIMA) détiennent toujours le premier rang du point de vue quantité de plants produits, suivies des Pépinières d’Avenir, qui est une nouvelle pépinière en expansion à Tigrigra. A noter que la demande en plants fruitiers a augmenté depuis le lanccement du Plan Maroc Vert qui prévoit la plantation de 4200 ha au niveau de la province d’Ifrane tous les 2 ans.

Techniques d’élevage des plants fruitiers Les plants fruitiers produits dans la vallée de Tigrigra sont livrés à racines nues étant donné que ces espèces sont à feuilles cadduques et entrent en repos végétatif.

1 - Techniques d’obtention des porte-greffes • porte-greffes obtenus par semis de noyaux Le semis de noyaux est pratiqué pour l’amandier, le pêcher, l’abricotier, le prunnier, le cerisier et le noyer. Les noyaux de l’amandier amer utilisé comme portegreffe uniquement pour l’amandier sont recherchés par les pépiniéristes au niveau de la région d’Er-Rachidia, Tinghir, Riche et Azilal. Les noyaux de la variété Marcona sont utilisés comme porte-grefffes des plants certifiés et récoltés sur les arbres semenciers. Les noyaux du pêcher de Missour, utilisés pour l’amandier, le pêcher, le prunier et l’abricotier sont recherchés au niveau de la région de Missour. Les noyaux de l’abricotier Mech 48

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• Porte-greffes obtenus par boutures Le bouturage est utilisé actuellement comme technique d’élevage des portegreffes de certaines espèces à savoir : le GF 677 pour les plants certifiés d’amanddier, le myrobolon B et Marianna GF 81 pour le prunier, le merisier commun et Sainte Lucie pour le cerisier et le cognasssier franc pour le cognassier et le poirier. Les boutures sont récoltées en période de repos végétatif à partir des parcs à bois, comme on utilise aussi les tiges récupérées des portes greffes après le greffage à œil dormant. Les dimensions des boutures sont de 20 à 30 cm de longgueur et 1 cm de diamètre. La technique de stratification des boutures pendant 1 à 2 mois dans du sable humide permet d’augmenter leur taux de reprise, qui ne dépasse pas 50% si celle-ci sont mise en place directement. • Porte-greffes obtenus par marcottes Le marcottage est une technique pratiqquée à Tigrigra pour le pommier et le coggnassier. Les porte-greffes du pommier MM 106, MM 111, EM 9, M 26 et PAJAM introduits de l’étranger sont plantés en marcottes pour prélever les rejets. Les pépiniéristes qui ne disposent pas de marcottes procèdent en période de reppos végétatif au prélèvement des rejets dans les vergers productifs et bien entrettenus de la région. Pour le cognassier et le poirier, la marccotte du cognassier franc est utilisée, de même que le prélèvement des rejets à partir des vergers de la région. Cette opération a été arrêtée vu le risque de dissémination de la maladie du feu bacttérien depuis l’année 2010. La période de mise en terre des boutures et rejets

s’étale entre le mois de janvier et le mois de février.

2) Choix du terrain et installation de la pépinière Le terrain destiné à la pépinière fruitière doit être choisi de façon à éviter tout précédent cultural en relation avec l’arbboriculture fruitière. Ce terrain sera utillisé pour une seule campagne de façon à respecter la rotation culturale et éviter les problèmes phytosanitaires et nutrittionnels. La reprise de la pépinière sur le même terrain n’est possible qu’après une culture de céréales ou de légumineuses pendant 3 à 5 ans. Le terrain sera bien entendu irrigué, plat ou à faible pente. Le sol doit être aéré, drainé de préférence pour les arbres fruitiers à noyaux (amanddier, cerisier, abricotier). Les sols schisteux sont à éviter. La préparation du sol consiste en un labbour profond (30 à 40 cm) précoce pour bien ensoleiller le sol, suivi d’un apport de fumure de fond organique et minérrale. A partir du mois de novembre la préparation du sol est reprise par un labbour superficiel pour casser les mottes et ameublir le sol. La préparation du lit de semis dépend du type de multiplication. Pour le semis de noyaux, des fosses de 10 cm de profonddeur sont confectionnées le long de la parcelle. Ces fosses sont distantes de 70 à 80 cm et les semis de 10 à 15 cm. Pour les boutures et les rejets, des fosses de 15 à 20 cm de profondeur sont creusées sur la longueur de la parcelle. L’interligne est de 60 à 70 cm et les plants distants de 15 à 20 cm. Elles sont confectionnées soit mécaniquement soit manuellement. Des passages à l’intérieur des parcelles doivent être pris en considération pour faciliter le déplacement des machines.

3) Système d irrigation Deux systèmes d’irrigation sont adoptés dans la vallée de Tigrigra à savoir l’irriggation gravitaire et le goutte à goutte. Le premier n’est utilisé que dans les terrrains desservis par l’eau de source ou de rivière alors que le goutte à goutte est utilisé pour les terrains équipés en puits, sachant que la nappe se situe à une proffondeur d’environ 30m. Actuellement, les pépiniéristes préfèrent le goutte à goutte au gravitaire du fait de l’économmie en eau et fertilisants, et sa souplesse d’adaptation à la topographie du terrain. En absence de pluies, une irrigation est


que. Concernant les ravageurs, les pucerons, les acarriens et les mineusses sont les plus à craindre. La fertilisation de couverture est importante pour favoriser la croisssance des portegreffes et des plants par l’apport d’engrais solides et/ou foliaires. Ces opérations d’enttretien sont bien entendu poursuivvies après la réusssite du greffage et la croissance des greffons.

obligatoire juste après le semis ou la mise en place de boutures ou rejets. Les autres irrigations seront apportées en fonction des besoins et des espèces et peuvent être quotidiennes en période estivale.

4) Entretien des semis et plants En cas de développement impportant des mauvaises herbes après le semis de noyaux, il est nécessaire d’utiliser un herbicide total de prélevée pour éviter la concurrence entre les adventices et les jeunes semis. Après la levée des noyaux et lorsque les semis ont atteint une hauteur de 20 à 30 cm, l’opérattion d’ébourgeonnage devient obligatoire pour préparer la tige au greffage, éviter la formation de tiges secondaires et favoriser la croissance de la tige principale. Après le débourrement des bouttures et des rejets, l’ébourgeonnnage demeure nécessaire pour favoriser la tige principale. Le désherbage, le binage et les traitements phytosanitaires des plants porte-greffes sont des opérations nécessaires pour leur bon développement. Les princippales maladies qui nécessitent des traitements périodiques à Tigrigra sont : l’oïdium et la cloq-

5)Le greffage Vu les conditions climmatiques de la vallée de Tigrigra, la seule méthode de greffage adoptée pour les arbres fruitiers à noyaux et à pépins est l’écusssonnage à œil dormant. Cette opération s’étale généralement entre la 2eme quinzaine du mois de juillet et la fin du mois de septembre. La ligature est enlevvée après 25 à 30 jours, une fois l’écusson bien soudé. Les greffes échouées sont répétées. Les greffons sont prélevés tous les 2 à 3 jours des parcs à bois ou, à défaut, des vergers bien entrettenus. Les baguettes de greffons dépourvues des feuilles et embballées dans des tissus humides sont conservées au froid. Après la chute de feuilles, les tiges de porte-greffes sont coupées au dessus de la greffe en utilisant un mastic fongicide pour sa prottection. Avec cette méthode les plants auront séjournés pendant 2 années en pépinière et atteinddront des dimensions importanttes que ce soit en hauteur ou en diamètre au collet.

Les variétés produites à Tigrigra Les variétés multipliées à Tigriggra sont les variétés classiques connues pour les espèces prodduites. Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Arboriculture parc à bois authentique et indemne de maladies pour les greffons. - Posséder un terrain accessible et réponddant aux normes d’isolement. - Avoir une qualification professionnelle. - s’engager à ne pas produire de plants communs de rosacées à noyaux sur la pépinière des plants certifiés. Pour les rosacées à pépins, la législation qui réglemente la certification est tout à fait récente et date de 2011 : Arrêté du Ministre de l’Agriculture N° 2 157-11 du 16 chaabane 1432 du (18 juillet 2011). La certification qui exige des analyses pérriodiques de sol et des végétaux est donc une étape avancée dans la production de plants fruitiers de qualité, mais elle n’est pas à la portée de tous les pépiniéristes.

La commercialisation

- pommier : le nombre de variétés utilisées dépasse les 18. A coté des principales variétés comme Goldden delicious, Starking delicious et Starkrimson, on trouve aussi : Ricchared, Anna,Royal gala et Top red. - amandier : on trouve plus de 10 variétés, dont Marcona, Fournat, Nec plus Ultra, Ferragnés, Ferraduel, Ttuono, Laurrane, Texas et Ail. - pêcher : 8 variétés dont Springcrest, Suncrest, Merryl, Redhaven et J.H.Hale. - cerisier: Burlat, Van, Summit, Sunburst, Hedelfingen et Napoleon. - Prunier : Santa rosa, Golden japon, Stanly et Algénino. - abricotier : Canino, Maoui et Luizet. - nectarinier : Armking, Maybelle et Silver Lode.

La certification La majorité des plants fruitiers produits dans la vallée de Tigrigra sont des plants communs. La certification est pratiquée seulement pour les plants d’amandiers par un seul opérateur, les Pépinières du Moyen Atlas (PEPIMA). La certification est toute une procédure qui exige du pépiniériste l’application des dispositions de l’arrêté du Ministtre de l’agriculture N° 2009-03 du 08 Chaoual 1424 (03 décembre 2003) relatif aux rosacées à noyaux, entre autres : - Posséder un parc à bois ou un parc semencier authentique et indemne de maladies pour les porte-greffes et un 50

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Les pépiniéristes de la vallée de Tigrigra essaient de commercialiser leur produit soit aux entreprises bénéficiaires de marchés avec l’Etat, soit aux particuliers. Après deux ans de travail et de dépense, les pépiniéristes restent préoccupés au sujet de la commercialisation des plants étant donné que les scions non arrachés après deux ans d’élevage constituent des pertes pour le producteur. A cette occassion, il y’a lieu de noter que la nouvelle formule adoptée par les DPA qui assoccie la livraison des plants et les travaux de plantations dans le même marché, constitue un défi pour les pépiniéristes qui n’ont pas la capacité financière et matérielle pour répondre à ce genre d’obligation. Cette situation laisse donc la place aux entreprises de travaux divers pour bénéficier de ce genre de marchés, ce qui ouvre la porte à de multiples intterrogations concernant la qualité des plants mis en terre chez les agriculteurs. Les petits pépiniéristes qui n’ont pas cédé leur production sur place sont obliggés de l’exposer dans les souks ou de louer un terrain sur la route principale et y placer les plants en jauge. Les prix de revient des plants de rosacées à noyau varient à Tigrigra entre 1,00 et 2.50 DHS, et celui des rosacées à pépins entre 1.60 et 3,00 DHS.

Organisation professionnelle L’association des producteurs de plants à Azrou a été créée en 1996 dans le cadre de la coopération avec la GTZ. Cette assocciation a bien représenté les pépiniéristes et a défendu leurs intérêts jusqu’à l’année 2007. Cet organisme a suspendu son activvité pendant 2 ans à cause de problèmes

internes. A partir de l’année 2009, l’appparition de la maladie du feu bactérien a poussé l’association à reprendre ses activités et à élire un autre bureau et un autre président et à changer de nom qui est devenu : Association des Producteurs de Plants de Rosacées à Azrou (APPRA), avec 75 adhérents. Après la dévastation de plusieurs vergers de poirier et de coggnassier par le feu bactérien, les services concernés ont interdit la commercialisattion des plants de rosacées à pépins de la vallée de Tigrigra hors de la province d’Ifrane déclarée zone de quarantaine végétale depuis l’année 2008. D’après les déclarations de son président, l’assocciation n’a pas accepté cette décision et a demandé de la généraliser aux autres provinces ou bien de l’annuler. Dans le cadre du principal objectif fixé par l’association APPRA, à savoir l’améllioration de la qualité des plants, deux coopératives ont été créées ainsi qu’une société pour la production de plants certtifiés. Les démarches engagées par cette société ont déjà aboutit à l’obtention de l’agrément pour la production de plants certifiés d’amandier et d’olivier. L’installattion des parcs à bois est en cours. La société créée compte également s’enggager dans la production de plants certtifiés de rosacées à pépins et de prunier. Et puisque l’Etat ne dispose pas encore de matériel de base pour ces espèces, la société a pu importer les porte-greffes : MM 106, MM 111, M 7 M 9 pour le pommmier, myrobolon et jaspy pour le prunier. Les marcottes de ces porte-greffes sont déjà installées, mais le problème du feu bactérien retarde encore l’avancement dans cette procédure. A noter que dernièrement, les efforts dépployés par l’Association Marocaine des Producteurs de Plants Certifiés (AMPPC) ont abouti dans le cadre du Plan Maroc Vert à la signature d’une convention entre le Ministère d’Agriculture et la Féddération du Développement de l’Arboricculture au Maroc (FEDAM) pour la créattion d’un Centre Interprofessionnel de la Recherche Appliquée et du Transfert de Technologie (CIRRAT), qui aura pour mission principale l’approvisionnement des pépiniéristes en matériel végétal nécessaire pour la production de plants fruitiers certifiés.


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Agrumes

Campagne dans le Souss Abdelmoumen Guennouni

La campagne agrumicole 2011-12 dans le Souss a eu à subir des conditions climatiques très difficiles ayant causé des dégâts considérables sur la campagne actuelle. L’ASPAM (Association des producteurs d’agrumes au Maroc) avait signalé précédemment ces dégâts et réalisé une estimation des pertes qui en ont découlé (voir AdM N° 63). Aujourd’hui, au vu d’un entretien réalisé lors de la dernière édition du SIFEL Agadir avec M. Sabri Hicham, responsable technique de la coopérative ZAOUIA (El Guerdane, région Taroudant), les choses sont un peu plus claires.

20 à 80% de dommages Ainsi, les récoltes des clémentinnes étant terminées (les stations continuant à travailler grâce à leurs stocks en frigo), les pertes de prodduction ont été évaluées à 55% par rapport à la production de la camppagne précédente. Ces pertes sont dues à la succession de plusieurs facteurs, dont les plus importants sont : Le gel et la vague de froid ayant atteint en certains endroits -3°C et qui ont prévalu pendant une durrée inhabituelle (2 mois, janvier et février). 3 vagues de chaleur et faible hummidité relative (HR) de l’air, dont les plus déterminantes se sont sittuées: 1- Entre le 11 et 17 mai 2012 : l’HR de l’air enregistrée était très basse (autour de 23% de moyenne journnalière avec des minima à 7%) ayant coïncidé avec une vague de

fortes températures (42°C). Ces deux facteurs se sont produits au moment de la nouaison, qui est un stade sensible, ce qui a causé une chute spectaculaire ; 2- Entre le 23 et 29 juin, l’HR de l’air enregistrée était très basse (autour de 23%) ayant coïncidé avec une vague de fortes températures qui ont dépassé 44°C. Ceci a causé la chute de plus de fruit ; 3- du 13 au 22 juillet : est survenue pendant la phase de grossissement des jeunes fruits avec une HR avoissinant les 20% et des températurres dépassant les 47°C et a affecté surtout les variétés précoces à gros fruits par une baisse du taux de jus. A noter que la production affectée par la perte de jus et/ou récoltée tardivement, a été réorientée vers le marché local. A remarquer aussi que la clémentine Cadoux (anciennne variété à petit calibre) n’a pas été affectée. Globalement, on constate que nous somme dans une année à petit callibre, qui peut toutefois connaître une amélioration grâce aux pluies automnales. Parmi les autres agrummes l’estimation des plus touchées est comme suit : - Nova, Navels : plus de 80% - Maroc Late (oranges tardives) : 50% - Salustiana : 40% - Washington sanguine : 20%

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Agrumiculture

M. Sabri Hicham, responsable technique de la coopérative ZAOUIA

- Pour les clémentines tardives (Nour), dont les récoltes ont commmencé début décembre, les pertes prévues pourraient atteindre 40% par rapport à la campagne préccédente avec un retard de colorattion et un petit calibre. Son évoluttion dépendra des précipitations qui restent à venir.

gateur. Ainsi, cette campagne, et devant ces mauvais résultats commmerciaux enregistrés (manque à gagner suite aux pertes de rendemment), les petits agriculteurs ont réduit leurs apports en intrants ce qui ne manquera pas de tirer vers le bas les rendements de la campaggne prochaine.

Concernant les ravageurs, les conditions climatiques (températtures élevées, faible hygrométrie) ont affecté leur cycle et ont été défavorable à leur développement en causant une forte mortalité, à l’exemple de la cératite et le pou de Californie. Même chose pour les mineuses dont l’apparition a été retardée de plusieurs mois. Ceci a entrainé une baisse conséquente dans les traitements insecticides.

Export

L’encadrement manque de moyens

Des réussites ont été enregistrées dans l’encadrement des petits prodducteurs, dans le cadre des projets d’agrégation. Elles ont concerné essentiellement ceux qui étaient déjà regroupés (coopératives, stattions) auxquels se sont ajoutés de nouveaux membres. Cependant, l’aide publique reste insuffisante pour que l’agrégateur puisse faire face aux besoins d’encadrement. Par ailleurs, le manque de moyens des petits producteurs ne leur permmet pas de respecter l’itinéraire technique recommandé par l’agrég-

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Cette année, la campagne export a débuté le 1er octobre (avec les variétés précoces : la Bruno et Oroggrande) au lieu du 15 sept la camppagne précédente, enregistrant ainsi un retard de 15 jours. Ce rettard avait pour objectif de permetttre l’amélioration du calibre et de la coloration des clémentines précocces. Cependant, il n’a pas eu d’effet négatif sur la commercialisation vu la vague de froid chez notre princippal concurrent, l’Espagne. Par la suite, les récoltes se sont accélérées après l’Aïd El Kébir (26 octobre) vu l’amélioration de la

coloration et du profil de calibre, les pluies qu’a connues la zone qui risquaient de menacer la producttion en cas de plusieurs passages, et l’adoption d’une seule cueillette à cause des rendements faibles. Il est à remarquer une forte haussse des exportations vers les USA (+114%), suite aux efforts déployés par certains exportateurs maroccains pour répondre à ce marché exigeant et rémunérateur. Quand aux exportations vers la Russie, elles ont du faire face à un relèvement du niveau des exigencces de ce marché. Ainsi, après la démmarche entamée précédemment et relative au contrôle de la cérattite, les importateurs russes ont établi des accords avec l’ONSSA afin de mettre en place des outils permettant la géolocalisation de tous les vergers susceptibles d’être destinés à la fédération Russe et de chacune des parcelles qui le constittuent. Cette dernière procédure est destinée à favoriser la traçabilité de la production et le suivi direct deppuis les producteurs. Pour l’avenir, M. Sabri estime que ‘’l’Etat devrait penser à subventionnm ner l’extension et la construction de nouvelles stations d’emballage et unités frigorifiques, capables de conditionner la forte production des agrumes attendue suite aux nouvellm les plantations (accélérée par le Plan Maroc Vert : les objectifs de 2018 vont être atteint en fin 2013), surtout pour les variétés tardives (Nour, Nadorcm cott…) qui doivent être récoltées (à l’abri des pluies et autres problèmes) et stockées une long durée’’.


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2è Edition du Forum International de l’huile d’olive Organisation professionnelle oléicole Réunis le 18 décembre à Meknès, sur invitation de l’Agro-pôle Olivier et l’Union pour le Développement de l’Olivier de Meknès (UDOM), des experts marocains et internationaux ont pris part à la 2e Edition du Forum International de l’Huile d’Olive pour débbattre du thème de «l’organisation professionnelle oléicole: exppériences méditerranéennes et enjeux pour la compétitivité de la filière de l’huile d’olive».

I

l s’agit d’une thématique qui répond parfaitement aux préoccupations actuelles de la filière oléicole maroccaine. En effet, l’organisation professsionnelle oléicole est une condition sine-qua-non pour une meilleure compéttitivité de l’huile d’olive marocaine aussi bien sur le marché local qu’international. Coïncidant avec le lancement de la camppagne oléicole 2012-2013, ce Forum a fait le point sur les expériences méditerrannéennes en matière d’organisation de la profession oléicole, en particulier l’organnisation et le fonctionnement des coopérratives oléicoles et de l’Interprofession. Véritable espace d’échange d’expérienc58

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ces, ce forum a connu la présence d’un grand nombre de professionnels qui ont suivi avec grande attention les interventtions d’éminents experts nationaux et internationaux, venant partager les expérriences de leurs pays en matière d’organnisation professionnelle oléicole (Espaggne, Italie, France). Ci-après un aperçu de quelques unes de ces interventions :

M. Ahmed BENTOUHAMI Directeur des filières de production, Ministère de l’Agriculture A l’ouverture de ce forum, M. BENTOUHHAMI a rendu hommage à cette initiative

qui vient consolider les efforts déployés par le Maroc dans la cadre de la stratégie du Plan Maroc vert pour la mise à niveau et le développement de la filière oléiccole (1Mha actuellement et perspectives 2020 : 2,2 M ha). Il a aussi salué les efforts considérables déployés par les productteurs, les investisseurs et la profession qui ont contribué, lors des dernières années, à un développement rapide de cette filière aboutissant à des niveaux de prodduction record avoisinant 1,5 millions de tonnes d’olives. Les avancées et les perfformances font même figure d’exemple de succès qu’il conviendrait de consolidder et de renforcer. L’objectif recherché étant de permettre à cette filière de tirer le meilleur profit des opportunités réelles que nous offre l’ouverture sur l’économie mondiale tant en matière de création de nouveaux débouchés que d’amélioration des conditions d’accès en se conformant aux règlementations des pays importatteurs en matière d’exigences qualitatives et de sécurité sanitaire. Mr Bentouhami a également souligné l’importance de faire la promotion de l’huile d’olive de qualité sur le marché local. Mais pour atteindre


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Oléiculture

M. Noureddine OUAZZANI

De gauche à droite : M. BAHOUS (Président UDOM) M. Ahmed BENTOUHAMI M. Jean-Louis Barjol M. Ahmed Ouayach

tous ces objectifs ambitieux, il est impérratif de passer par une organisation de la filière oléicole, d’où la légitimité du thème choisi pour ce 2e forum de l’huile d’olive. Pour permettre à cette filière de tirer le meilleur parti des opportunités qui se présentent et suivre les tendances du marché, il faut miser sur l’innovation, à travers l’adoption de systèmes de prodduction modernes et performants, et surtout sur une organisation professionnnelle forte et représentative, regroupant l’ensemble des opérateurs et des acteurs de la filière.

M. Ahmed Ouayach Président de la COMADER

Pour sa part, M. Ouayach a souligné que ce forum se tient en pleine campagne oléicole plutôt difficile où tous les opérrateurs se posent des questions sur la quantité et la qualité produite cette annnée, le prix de vente sur le marché local et international, etc. Ces questionnements reflètent bien la réalité qu’il y a encore de grands efforts à faire pour l’organisation professionnelle oléicole. « La bonne organm nisation est le secret de réussite de grands pays oléicoles. Il faut savoir tirer profit de leur expérience dans ce domaine. Le fait d’avoir une organisation professionnelle représentative avec une adhésion massive des petits producteurs demeure une conditm tion sine qua non pour développer la filière, accélérer son intégration dans l’économm mie nationale et mondiale et renfoncer sa compétitivité» a insisté le Président de la

COMADER. Il a également tenu à rendre hommage au dynamisme créé autour de la filière oléicole de Meknès par l’Agropôle Olivier qui mérite un encouragemment et un appui de la part de tous les opérateurs, pour qu’il puisse développer encore plus ses activités et jouer son rôle dans le développement et la promotion de la filière oléicole marocaine.

M. Noureddine OUAZZANI

Responsable de l’Agro-pôle Olivier et organisateur du Forum : L’accroissement actuel de la production d’huile d’olive et le renforcement de l’inttérêt mondial pour les produits oléicoles a incité un grand nombre de pays à déployer des efforts particuliers pour améliorer la production, ce qui a placé la filière oléicole dans un contexte concurrentiel où seules la qualité, la notoriété et la distinction de l’huile d’olive priment. Ainsi, les enjeux actuels pour une oléicultture rentable et de qualité exigent que les efforts des producteurs et des opérateurs du secteur oléicole soient également porttés sur l’organisation professionnelle aussi bien en amont qu’en aval de la filière. Il faut savoir que le coopératisme oléicole a fortement contribué à faire de l’Espagne un pays leader du secteur oléicole internnational. Dans ce pays, le coopératisme oléicole a vu le jour dans la majorité des zones oléicoles, à partir des années 50 grâce à un climat d’encouragement qui a incité un grand nombre d’oléiculteurs à adhérer aux coopératives oléicoles. En eff-

fet, en raison de la petite taille de leurs expploitations (81% des exploitations ont une taille de moins de 5 Ha), ils avaient peu de pouvoir négociateur au moment de la vente de leur production. De nos jours, le coopératisme oléicole en Espagne joue un rôle décisif dans la concentration de l’offre et l’équilibre du marché de l’huile d’olive au niveau international. Actuellement, on parle de coopératives de 1er, 2e et même de 3e ordre qui rentrent dans des alliances avec les grands groupes d’huile d’olive pour mener une politique commune de commercialisation à l’échelle internationnale. Cette dynamique a eu des retombbées même sur le secteur de valorisation des sous produits de l’olivier avec la créattion de coopératives spécialisées dans la collecte, le traitement et la valorisation énergétique. Cependant, il faut souligner l’importance des moyens financiers mobilisés pour la promotion et le développement de la filière oléicole des principaux pays prodducteurs méditerranéens. Je cite à titre d’exemple, l’Espagne où le budget de l’Interprofession de l’huile d’olive est de 15 Millions d’Euros, financé à 65 % par le Gouvernement espagnol et l’Union Europpéenne. Le reste correspond aux contributtions de la profession. On peut également citer le cas de la France qui avec seulement 50.000 ha de superficie et une production de 5000 t d’huile d’olive, mobilise 2,3 milllions d’euros pour le développement et la promotion de la consommation de l’huile d’olive.

Hicham Chraibi

Président de l’interprofession «INTERPPROLIVE» Maroc Mr Chraibi a souligné que l’Interprofesssion Marocaine de l’Olivier, récemment créée, rassemble les opérateurs des filièrres huile d’olive et olive de table. Il a afffirmé que les activités et les missions de l’Interprolive seront développées selon une démarche participative impliquant toutes les parties prenantes du public et du privé avec l’objectif de les regrouper ensemble autour d’une vision unifiée et

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concertée. Il s’agit de faire en sorte que cette interprofession soit dans l’avenir un interlocuteur crédible et sérieux.

M. Jean-Louis Barjol

Directeur Exécutif du Conseil Oléicole International M. Barjol a d’abord souligné que le Maroc fait partie de ces pays dynamiques qui savent exploiter les programmes mis en place par le COI qui compte 17 membres représentant plus de 98% (voir encadré) de la production mondiale d’huile d’olive. « La qualité démarre au verger et même avant dès le choix de la variété. Mais nous ne pouvons pas nous contenter d’émettre des normes. Il faut aussi donner aux pays les outils nécessaires pour les mettre en place (formation…) » a-t-il insisté. Il a également souligné l’importance de maintenir les campagnes de promotion sur des pays tels que les USA, le Japon et le Brésil. Mais il faut aussi promouvoir la qualité sur les marchés nationaux qui absorbent générallement plus de 90% de la production de chaque pays. Il est donc vital de veiller à ce Depuis les années 90, la production d’huile d’olive a connu une évolution importante notamment grâce à l’améliorration des soins apportés aux vergers et au développement d’outils d’extraction assurant un meilleur rendement en huile (moins de pertes). « Dans beaucoup de pays, avant de penser à une extension du verger, il faut d’abord explorer les voies d’amélioration dans ce qui existe déjà » recommande M. Barjol. La superficie oléicole mondiale atteint presque 10,9 millions d’ha, dont 78% en sec et 22% en irrigué. 51% de la superfficie mondiale se trouve dans les pays de l’UE/27, suivis de l’Afrique (29%), du Moyen-Orient (17%), de l’Amérique (2%), des pays hors-UE/27 et d’Asie-Océanie avec 1%. A noter que 82% de la superficcie mondiale est en oléiculture traditionnnelle et 18% en intensif et super-intensif. La production mondiale d’huile d’olive pour la campagne 2011/12 a atteint son maximum historique (3,4 Mt) grâce aux bonnes récoltes des pays membres du COI qui représentent 98% (plus haut tu as mis 90%) de la production mondiale. De l’ensemble de ces pays, nous pouv-

que cette consommation ne baisse pas et chercher à la développer notamment par une diversification des usages de l’huile d’olive. A noter que le marché américain est un élément essentiel de l’équilibre du marcché mondial de l’huile d’olive. Il s’agit d’un marché mature comparativement aux autres dont 40% des importations se font actuellement en vrac (Restructuration du secteur de l’embouteillage aux USA). D’ailleurs, l’Italie, fournisseur historique de ce marché et qui continue l’export en bouteille, est en perte de vitesse en faveur de l’Espagne et du Maroc (qui demeure cependant un fournisseur instable, avec jusqu’à 9% des importations US une annnée et seulement 1% l’année d’après). A l’occasion de ce forum, j’ai pu constatter le rôle inestimable que joue l’Agropôle olivier de Meknès au service de cette filière en lui apportant un ancragge international et un outil de rechercche et de développement à la pointe de l’innovation. vons mettre en relief la production de l’Espagne qui a atteint son maximum de 1.613.400 t, la Syrie 198.000 t, la Turquie 191.000 t, la Tunisie 180.000 t et le Maroc 120.000 t. Les pays membres du COI atteindront cette campagne une production totale de 2.632.000 t, sur lesquels les pays membbres de l’UE/27 totaliseront 1.739.000 t (l’Espagne 820.000 t ; l’Italie 490.000 t ; la Grèce 350.000 t, le Portugal 68.600 t, la Chypre 5.600 t, la France 4.300 t et la Slovénie 700 t). Le reste des pays membbres (la Tunisie en tête avec 220.000 t, la Syrie 198.000 t, la Turquie 195.000 t, le Maroc 100.000 t, l’Algérie 56.600 t, la Jordanie 35.000 t, l’Argentine 17.000 t, la Libye 15.000 t, Israël 13.000 t, l’Albanie 8.500 t, etc). Généralement, la production fluctue plus que la consommation qui demeure plutôt stable. L’une des raisons est que 40% de la production européenne est basée en Espagne et plus précisément dans la seule région de Jaen. De ce fait, tout accident climatique qui affecte cettte zone se répercute sur la production mondiale entière.

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Oléiculture M. Antonio Sanchez Martinez Responsable du Département de Communication de l’interprofession espagnole de l’huile d’olive Créée en 2002, l’interprofession espagnolle de l’huile d’olive est un organisme sans but lucratif, représentant 500.000 oléicultteurs, 1743 unités de triturations, 1540 unités de mise en bouteille et d’emballlage et un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros par an. Son objectif principal est la promotion et la valorisation de l’huile d’olive espagnole à travers le monde. C’est ainsi que depuis 2008, plus de 50 campagnes de promotion ont été lanc-

cées dans 16 pays sur 4 continents pour faire connaitre l’huile d’olive espagnole à plus de 200 millions de personnes. « Au début, les intérêts des différents maillons de la chaine divergeaient et il était difficile de collaborer. Mais par la suite, nous avons réussi à trouver un terrm rain d’entente et prendre, à l’unanimité, des décisions relatives au développement du secteur. Aujourd’hui, nous sommes unis autour de l’objectif suprême de projetm ter une image de qualité de l’huile d’olive espagnole, a-t-il indiqué. Les vertus de l’huile d’olive ne sont certes plus à démontm trer, mais il reste beaucoup de pays où elle est peu connue. L’objectif de la profession espagnole est d’aller à la conquête de ces marchés à travers des campagnes de promm motion en favorisant le contact direct avec le consommateur (séances de dégustation, faire découvrir son intérêt aux meilleurs cuisiniers du monde). Ces mesures ont contribué à améliorer la consommation et à faire connaitre l’huile d’olive espagnole» explique M. Sanchez Alvarez. Certes, tout cela nécessite des budgets importants pour le fonctionnement de l’interprofession (15 Millions d’Euros). Il ne faut pas lésiner sur les moyens pour séduire de nouveaux marchés. Mais, notre rôle ne se limite pas à la promotion, il couvre aussi la R&D qui draine 20% des fonds (production, santé, culture…)».

M. Antonio RODERO GONZALEZ

Directeur Général de la Coopérative Oléicole Jaencoop Jaencoop est une coopérative espagnole de 2e degré qui regroupe 10 coopératives productrices d’huile d’olive, plus de 7000 associés exploitant plus de 35 000 ha et une production avoisinant 30 milles tonnnes d’huile. Le nombre important d’adhérrents constitue une force de négociation et permet une bonne représentativité par rapport au secteur et au gouvernement. A défaut d’assurer un meilleur prix de vente aux producteurs à certaines pérriodes (prix imposé par le marché), nous œuvrons pour diminuer les charges de production et pour que les intrants couttent moins cher (gasoil, tarifs des communnications téléphoniques, assurances, etc). Actuellement, nous explorons les voies de valorisation des antioxydants contenus dans les eaux de trituration (plus solubles dans l’eau que dans l’huile), et les exploitter dans la nutrition humaine. Au vu de l’importance de la production attendue au Maroc dans les prochaines années, M. Rodero Gonzalez recommandde aux professionnels marocains d’opter pour des regroupements puissants et des investissements judicieux, en évitant la multiplicité des structures de triturattion, stockage…

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M. Giampiero Cresti Président de l’Association des Oléicultteurs de Toscane/Italie ; L’Association des Oléiculteurs de Tosccane est active sur le territoire de la réggion Toscane et compte 18.500 associés. Elle a été créée dans le but de permettre aux producteurs de faire face ensemble aux contraintes qui seraient insurmonttables pour une seule exploitation. Pour la plupart de petite et moyenne taille, les exploitations agricoles toscanes sont souvent multi-produits (vigne, olivier…) et l’olivier n’est presque jamais la princippale culture. L’exigüité des surfaces repprésente d’ailleurs une limite au niveau de la gestion des exploitations, mais l’adhésion à une coopérative permet de surmonter en partie cette difficulté. D’un autre coté, certains voient en ces petites dimensions une opportunité pour les entreprises permettant de valoriser leurs huiles comme produit de niche. A noter que la Toscane produit exclusivemment de l’huile d’olive extra-vierge dont 30-40% est vendue directement par les producteurs aux consommateurs et 6070% passe par le marché organisé. En moyenne, plus de 40% de cette producttion est certifiée A.O.P. ou I.G.P. L’association des Oléiculteurs fournit différents services à ses associés : triturration des olives, commercialisation de l’huile, assistance technique, assistance administrative (par exemple pour les procédures de certification), activités de recherche scientifique en collaboration avec Universités et Instituts de recherche nationaux et internationaux, transfert des technologies innovantes, promotion de la filière oléicole auprès des consommmateurs, etc.

M. Olivier Nasles Président de l’AFIDOL Créée en 1999, l’Association Française Interprofessionnelle de l’Olive est un orgganisme privé qui regroupe tous les parttenaires de la filière oléicole française : producteurs, coopératives, mouliniers, industriels conditionneurs d’huile d’olivve, confiseurs d’olives de table et pépinniéristes. Ses missions sont multiples : - Economie & réglementation - Techniques de production & de transfformation : études et conseils sur la lutte raisonnée, la fertilisation, la valorisation et le traitement des sous produits, etc. - Communication / Promotion : promottion des huiles d’olive et des olives de France, éducation du grand public (adulttes, scolaires, …) et des professionnels (restauration, nutrition, …) aux goûts, usages et bienfaits des huiles d’olive, etc. Pour cela, l’AFIDOL dispose d’un budget annuel de 2,2 Millions d’Euros.


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Fraise

Début de campagne difficile

A Moulay Bouselham et Larache, les campagnes se succèdent mais ne se ressemblent pas. Si les trois dernières campagnes étaient plutôt correctes pour les producteurs, la nouvelle arrive avec son lot de difficultés. En effet, le retard de livraison des plants et des films plastiques de couverture, de même que le marché peu demandeur, ont perturbé le début de cette campagne.

Réception tardive des plants Pour une production précoce, les plants en mottes sont mis en place sous grands tunnels dès début septembre et entrent génnéralement en production début novembre, alors que les plants à racines nues ne peuvent pas être prêts et plantés avant début octobbre, et entrent en production débbut janvier. Cette année, et après 64

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les bons résultats de la dernière campagne, et toujours à la reccherche de plus de précocité, les producteurs se sont rués sur les plants en motte. Les pépiniéristtes espagnols ont eu du mal à réppondre à cette grande demande d’autant plus que certains d’entre eux n’ont pas pu assurer une irriggation suffisante (sécheresse en Espagne), ce qui a mis les plants en mauvaise situation, sauvée in extremis par les pluies de sept-

tembre. De ce fait, la qualité de la plupart des plants livrés laissait à désirer (petits, chétifs…). Ce retard des livraisons a par ailleurs granddement perturbé le calendrier de plantation des producteurs. « Plusieurs commandes infructueusm ses de plants en motte de variétés précises se sont transformées par nécessité en livraison de variétés peu demandées actuellement sur le marché et le reste en plants à racm cines nues » s’indigne M. Ahmed


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Fraise, début de campagne difficile

Début décembre une partie des producteurs n’avait pas encore reçu les films de couverture. Certains ont recyclé les films de la campagne précedente pour couvrir une partie des plantations. Le reste est resté exposé aux aléas climatiques.

Zabte, producteur de fraise de la région de Dlalha. A noter que cettte diminution de la disponibilité a eu pour effet salutaire de freiner les producteurs qui avaient l’inttention d’augmenter les surfaces suite aux résultats favorables de la dernière campagne (perturbattion de l’équilibre du marché). De ce fait, la surface cultivée cette annnée n’a connu qu’une légère augmmentation avec 3200 ha entre les régions du Loukos et du Gharb, au lieu de 3000ha la précédente campagne.

Retard de livraison du plastique Comme un malheur n’arrive jammais seul, les producteurs ont du faire face également à un probblème de retard de livraison des films de couverture des serres par un grand opérateur de la place. « D’habitude les retards ne dépm passent pas 7-10 jours, mais cette année certaines exploitations ont eu jusqu’à 1,5 mois de retard. Nos plants étaient déjà en place à partm tir du 5 septembre. Le 15 novembre, certains producteurs n’avaient pas encore couvert leurs cultures. Cet incident nous a privés du mois de précocité que nous recherchions pour arriver plus tôt sur les marchés 66

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européens, explique M. Abdellatif Bennani, président de l’AMPFR. Notre association dénonce un compm portement anormal de la part d’un fournisseur qui doit être à la hautm teur de la confiance de ses clients et de l’industrie nationale que nous encourageons ». D’ailleurs, en fonction de cette mauvaise expérrience, l’on pourrait bien s’attenddre l’année prochaine à plus d’impportations de film plastique. « Nous avons cherché à nous appm provisionner chez d’autres fournissm seurs, mais ceux-ci commençaient bien sur par livrer leurs clients habm bituels qui ont passé commande

à l’avance, ce qui est tout à fait normal. Cette situation de déficit a rapidement entraîné une augmentm tation du prix avec l’exigence d’un payement au comptant», ajoute M. Bennani. Pour la culture du fraisier, l’excès de pluies et les fortes amplitudes thermiques sont les facteurs limmitant les plus importants. Ainsi, sur les 30-40% de surfaces non couvertes par le plastique durant le mois de novembre, la producttion a subi de plein fouet les forttes pluies qu’a connues la région nord et qui ont favorisé la proliférration de nombreuses maladies cryptogamiques comme le botryttis, le mildiou et l’oïdium. Ces malladies ont entrainé des pertes de fruits et des défauts les rendant impropres à l’exportation et donc écoulés sur le marché local. Dans certains cas extrêmes, des parcellles entières ont été décimées. « Cette prolifération de maladies a nécessité trois fois plus de traitemm ments antifongiques par rapport à l’année dernière, explique Ahmed Zabte. Rien que pour le botrytis, jusqu’à mi décembre j’ai dû faire huit traitements contre un seul l’an dernier à la même date. Au delà du surcout que cela entraine, ces traitements à répétition ne sont pas faciles à gérer compte tenu du


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Fraise, début de campagne difficile vité : parmi les raisons la désinfecttion du sol. Selon les producteurs, après l’interdiction du bromure de méthyle et en l’absence d’altternatives efficaces, le sol est de plus en plus fatigué et les rendemments chutent progressivement. Par ailleurs, la variété Camarosa qui permettait il y a quelques années de produire 800 gr à 1kg par plant, couvrant frais et surgellé, commence à vieillir (seulement 400 gr actuellement) et n’est plus très demandée par le marché du frais. 2- l’augmentation des charges de production 3- le choix variétal mal maitrisé (voir détails plus bas)

Augmentation des charges

M. Ahmed Zabt, producteur de fraise de la région de Dlalha, examine l’état de ses cultures.

nombre limité de produits autorism sés par nos clients sur fraise et les normes de LMR qui doivent être respm pectées ». A noter que le retard de livraison des films de couverture et les pluies de novembre ont entrainné une baisse de rendement penddant le mois de décembre estimée par certains fraisiculteurs à 50%.

Difficultés du secteur Depuis 10 ans, la productivité est en diminution, les couts de prodduction en augmentation continnue (main d’œuvre, électricité, plastic, intrants…) et le marché international de plus en plus concurrentiel (nouveaux concurrrents : Grèce, Egypte). Cependant, les prix de vente de la fraise n’ont pas suivi cette évolution, ce qui se traduit par une nette diminution des marges des producteurs (A peine 25.000dh/ha actuellement contre près de 100.000 dh/ha il y a une dizaine d’années). Différenttes raisons peuvent être avancées, mais les principales sont : 1- la diminution de la productiv68

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D’année en année, l’avantage de la main d’œuvre dont bénéficiait la Maroc par rapport à l’Espagne s’estompe. Il y a quelques années seulement un ouvrier était payé 40dh/jour, alors qu’actuellement il touche 60dh/jour, auxquels s’ajoutent les frais de la sécurité sociale et de transport puisqu’il faut aller chercher les ouvrier à 40-50km à la ronde (voire jusqqu’à 80km en mars-avril), ce qui fait grimper le coût à 100 dh/ jour/ouvrier. De ce fait, ces dernniers temps ce sont plutôt les petits producteurs qui s’en sorttent le mieux. En effet, ces petittes exploitations, qui bénéficient d’une main d’œuvre familiale, disposent généralement d’une matière organique issue de leur élevage, pratiquent plusieurs cultures pour limiter le risque (PDT, arachide, fourrage…), sont apporteurs dans des stations en période d’export frais et surgelé, et livrent également le marché local qui est de plus en plus demmandeur. D’ailleurs, ces dernières années on constate une augmenttation du nombre de petites expploitations par rapport à celles de taille moyenne.

Choix variétal L’offre est longtemps restée domminée par une seule variété : Cammarosa. Mais avec la mondialisattion des échanges et le risque de perte de parts de marché, les proffessionnels ont senti la nécessité de diversifier la gamme variétale destinée à l’export. Ils ont ainsi opté pour de nouvelles variétés dotées de performances supérrieures, notamment en termes de précocité, de qualités organolleptiques et de conservation. En général, les producteurs avertis optent pour une combinaison de plusieurs variétés pour couvvrir l’ensemble du cycle et mieux répondre aux impératifs des débbouchés (précocité, frais, surgelé). « Aujourd’hui nous sommes devant un dilemme, puisque la Camarosa (40% des surfaces) n’est plus demm mandée en frais mais reste très appréciée par l’industrie du surgelé (structure du fruit). Or, les grands supermarchés européens demandm dent des variétés précises qui sont adaptées au frais mais pas à la surgm gélation » ajoute Haj Bennani. Par ailleurs, chaque variété reqquiert une conduite adéquate qui lui permette de révéler pleinnement ses potentialités génétiqques. Par conséquent, l’agriculteur devra maîtriser les techniques de culture appropriées et notammment la fertilisation (programme différent d’une variété à l’autre) pour concilier productivité, régullarité de la production et qualité des fruits tout au long de la camppagne. Or, les producteurs souliggnent que pour plusieurs des varriétés actuellement disponibles, ils ont du apprendre, parfois à leurs dépends, la conduite adapttée, ce qui prend dans certains cas plusieurs années. « Pour éviter ce genre de problèmm mes dans l’avenir, l’une des solutm tions proposées par la profession est la mise en place d’un centre de recherche dans la région de Larm


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Fraise, début de campagne difficile Dans ce domaine, l’Espagne bénnéficie d’une bonne longueur d’avance sur nous puisqu’un proggramme de recherche qui a duré 6 ans a permis de sélectionner 3 variétés, jugées les plus adaptées aux conditions de production esppagnoles.

Marché international

rache (Convention de recherche entre le Ministère et la FIFEL) dont la mission serait de mener des essm sais sérieux sur les différentes varm riétés existantes pour déterminer celles qui conviennent le mieux à nos conditions de production et à nos marchés et qui nous permettm tent d’exploiter la fenêtre qui s’est ouverte dernièrement pour l’export du frais en avril-mai, explique le président l’association AMPFR. Toutes les variétés disponibles vont être suivies par des institutions à la fois dans la station et chez des producteurs afin de sortir du lot celles qui conviennent le mieux aux conditions marocaines ».

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« Pour ne rien arranger, cette annm née, dès le départ, le marché europm péen n’était pas très demandeur, alors que les quantités expédiées étaient encore faibles du fait que la production était encore à ses débuts. Les prix n’étaient pas très rémunérateurs non plus avec 40% en moins par rapport à l’année dernière à la même période », a décclaré Ahmed Zabte. « Beaucoup de difficultés font qu’aujourd’hui la fraise est devenm nue une culture très difficile avec beaucoup de charges et un marché sans garanties. Cependant, notre position sur le marché internationm nal nous a couté tellement d’efforts que, malgré toutes les entraves, il faut persévérer et jouer à fond la carte de la qualité » insiste M. Bennnani. Une qualité d’ailleurs reconnnue à l’international, notamment sur le marché anglais qui est certtes plus rémunérateur, mais aussi très exigeant (respect strict des normes de qualité, certification, …). Sur ce marché, quand les fraisses marocaines arrivent, la fraise égyptienne dont le seul avantage est la précocité (1 mois), se retire. D’où le développement au Marroc de l’utilisation des plants en motte, de variétés précoces et de grands tunnels pour réduire cet écart et commencer plus tôt les expéditions. Mais notre principal concurrent reste l’Espagne qui dispose d’un marché interne 10 fois supérieur à celui du Maroc avec des niveaux de prix rémunérateurs équivallents à ceux pratiqués en France. Parmi les autres avantages en

faveur des exportateurs espaggnols on peut citer également la proximité, le gain de temps, l’apppartenance à l’UE qui procure des privilèges consistants. De même, pour les coûts du transport, un camion au départ d’Espagne ne coûte que la moitié et ne prend que 2 jours pour arriver en Angletterre (4 jours depuis le Maroc). Le développement de nouveaux marchés, notamment les USA et les pays du Golfe, nécessite une logistique élaborée (avion). Conquérir de nouveaux pays néccessite un soutien et un engagemment de l’Etat pendant les premmières années, le temps d’amorccer la pompe. Pour le moment, le marché du Golfe reste plus adapté à des fournisseurs comme l’Egypte. Pour résumer, la production de la fraise devient une affaire de proffessionnels qui maitrisent aussi bien la gestion technique (miser sur plusieurs variétés et pas une seule, etc) que la commercialisattion (Disposer d’un marché, être intégré dans un circuit sérieux…). Ainsi, les groupes bien organisés ayant des exploitations propres et des apporteurs bien encadrés s’en sortent encore alors que les autres ont beaucoup de mal à se maintenir.

Technique

Le fraisier secteur pilote Le fraisier fait partie des principalles cultures d’exportations, il joue un rôle primordial dans le dévelloppement socio-économique des régions de production (Gharb et Larache). Ce secteur pilote asssure même le transfert des technnologies vers d’autres cultures, notamment l’irrigation goutte à goutte qui est actuellement larggement adoptée par les productteurs de cultures maraichères, pastèque, tomate industrielle, melon… Par ailleurs, la fraise a été un véritable vecteur de prom-


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Fraise, début de campagne difficile Marché local

motion du travail des femmes. Très rares au début, elles représsentent actuellement 100% de la main d’œuvre employée dans la récolte et dans les stations (chômmage pratiquement éliminé dans la zone). Les fraisiculteurs travaillant en partenariat avec des groupes orgganisés, doivent suivre les consiggnes de production, de récolte et de conditionnement. Des contrôlles sont effectués par les stations qui, depuis quelques années, ass-

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surent l’encadrement par des inggénieurs qui s’occupent du suivi de la conduite, la fertilisation raissonnée, le choix des produits à utilliser, la rationalisation des coûts, le diagnostic par analyses du sol et foliaires, etc. Cette collaboration, ajoutée aux normes imposées pour l’export, entre autres, ont permis l’élévation progressive du niveau de maîtrise du processus (production, protection phytosannitaire, …) et de la technicité des producteurs.

Depuis des années, le marché local est porteur en raison de la demande des consommateurs marocains tout au long du cycle de production. Ainsi, les écarts de triage mais aussi souvent des fruits qualité export sont vendus en vrac depuis l’entrée en prodduction (15 novembre) à 10 dh/ kg, puis 8 et actuellement à 7dh (départ ferme). Vers le mois de février les prix du kilo chutent génnéralement à 5 dh/kg et peuvent se prolonger entre 4 et 5 jusqu’au début de la surgélation, qui commmence dès que l’offre devient abondante et les prix du frais tenddent à chuter. A titre d’exemple, les ventes sur les marchés à Cassablanca commencent habituelllement à 8-10 dh la barquette de 250 g (soit 30-40 dh/kg) et les prix se maintiennent jusqu’à l’entrée des ventes en vrac autour de 15 dh/kg, en diminuant progressivvement avec la forte production et les baisses de l’export en frais. Les fabricants de confiture viennnent en dernier et commencent à acheter leur matière première dès que les prix descendent à moins de 3 dh/kg.


Diversification

Belles perspectives pour la région En plus de la diversification des varriétés de fraise qui a permis de ralllonger la période d’exportation et d’accéder à des segments de marcché supplémentaires, certains prodducteurs ont exploré d’autres voies de diversification en introduisant de nouvelles espèces fruitières de très haute valeur ajoutée et très demanddées sur les marchés européens : les petits fruits rouges, surtout la frambboise (500ha) et la myrtille (350ha). Ce sont des fruits à 100% destinés à l’export car le consommateur maroccain n’est pas encore habitué à ces produits. Pour la myrtille, il est prévu d’atteindre 1000ha à l’horizon 2016. En activité économique, c’est l’équivvalent de 4000 ha de fraise, soit un autre secteur dynamique dans la région. « Pour ces espèces nous sommes pratiquement au même niveau que les espagnols. Pour cela nous avons

beaucoup travaillé avec les spécialistm tes australiens (obtenteurs originaux des variétés cultivées), sans passer par des intermédiaires espagnols comme c’est le cas pour la fraise. Par ailleurs, en impliquant les fournisseurs austm traliens en tant que partenaires, nous sommes certains de pouvoir bénéficm cier de chaque nouvelle innovation variétale immédiatement et surtout de pouvoir maitriser les différents aspects relatifs à la production et la commercialisation », explique M. Abddellatif Bennani. Contrairement à ce que l’on pourrrait penser, ces cultures ne sont pas concurrentes de la fraise, mais plutôt complémentaires. Au niveau d’une exploitation, ces différentes activittés permettent de mieux optimiser le temps de travail. De plus, il s’agit pratiquement des mêmes moyens et process que pour la fraise (même type de serres tunnels, station de conditionnement, frigos… qui sont mieux valorisés). Cependant, les investissements sont tellement impportants qu’on ne peut pas se perm-

mettre la moindre erreur (400.000 dh/ha pour la framboise).

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Céréaliculture

Campagne céréalière Retard relatif des travaux et attente des précipitations Abdelmoumen Guennouni

- Bon état végétatif dans les régions bour favorable et semis précoces - Début de stress dans les zones bour défavorable et espoirs de précipitations qui se font attendre Un mois à un mois et demi environ après les dernières précipitations majeures, l’attente des pluies devient la caractéristique dominante de la campagne marocaine en ce début de 2013, même si c’est à un degré variable selon les zones agroclimatiques, types de sol, date de semis,...

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‘‘Globalement, la campagne actuelle enregistre un retard de 1,5 mois par rapport à la normale aussi bien dans les opérations de semis, la croissance et développement des plantes, le désherbage et la fertilisation de couverture’’ estime M Mohamed Mihi, président de l’AMPP (Association Marocaine de Protection des Plantes). Ainsi, les semis, pour la plupart, ont été effectués en décembre après le ressuyage des sols consécutif aux pluies de mi à fin novembre. Normalement à la mi-janvier le stade végétatif dominant à l’échelle nationale est fin tallage alors que cette campagne on est à peine à 1/3 des superficies qui sont à ce stade et qui ont été désherbées et ont bénéficié d’apports d’engrais de couverture. Même chose pour les légumineuses avec un retard de mise en place des fèves et lentilles dont la croissance devrait être normalement bien avancée. Côté désherbage, l’opération habituelle en cette période de l’année, est en cours. Cependant, à début janvier seuls 10 à 15% des superficies bénéficiant habituellement des traitements sont désherbées. Ces superficies

sont estimées par les professionnels à 600.000 ha, correspondant aux zones bour favorable. Sur cette superficie, lors d’une campagne ‘’normale’’, 80.000 ha (13%) sont traités contre les graminées et 50 à 100% aux anti-dicotylédones. Il faut signaler que les prix des traitements restent élevés : les antigraminées coûtent environ 600 dh/ ha alors que les anti-dicotylédones précoces sont vendus 100 dh et les tardifs (phytohormones) à 60 dh le litre. Pour M. Mihi, la particularité de cette campagne est une demande groupée de désherbage, suite au retard de démarrage de la campagne, posant un problème de matériel de traitement insuffisant pour faire face à cette demande. Autre opération de saison, la fertilisation. On note que nombre d’agriculteurs hésitent à apporter les engrais de couverture devant le retard des précipitations par crainte des dégâts que cette opération pourrait occasionner à des champs où le stress hydrique commence à pointer du nez. Par ailleurs, et comme chaque année, les détaillants profitent

de la forte demande après les précipitations pour augmenter les prix de façon injustifiée sans que les autorités ne fassent le nécessaire pour la régulation et le contrôle des prix. ‘‘Certes le marché des engrais est libre, mais liberté ne veut pas dire superprofits alors que le prix du quintal de blé ne reflète aucune relation

avec l e renchérissement des intrants nécessaires à sa production’’ s’indignent les céréaliculteurs. Dans ce cadre,l’intervention bénéfique de la Sonacos, organisme public, pour réguler les prix reste insignifiante vu les faibles quantités qu’elle commercialise dans les points de

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Campagne céréalière

vente (environ 10% du total) et vu le faible différentiel avec les prix pratiqués sur le marché (autour de 15 dh/ql). Ainsi, l’ammonitrate à 33% d’azote, engrais le plus utilisé en couverture, a augmenté entre 10 et 15% en quelques jours après les pluies de fin novembre et a

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dépassé 400 dh le quintal. L’urée à 46% d’azote atteint 500-550 dh/ql.

Chaouia : l’effervescence Sur sols lourds, à forte capacité de rétention, les agriculteurs ont dû s’adapter aux conditions pluviométriques : semer quand

le sol est ressuyé, arrêter quand reviennent les pluies, puis reprendre… Ainsi, les semis effectués dans de bonnes conditions sont en très bon état végétatif alors que les semis effectués dans de mauvaises conditions (sols lourds, difficiles, gorgés d’eau) ont donné des levées hétérogènes et des champs irréguliers. En effet, les précipitations dans le nord de Chaouia ont dépassé 350 mm alors que la région reçoit annuellement 420 mm en moyenne (entre 380 et 460 mm selon les campagnes). De même, dans le sud de Chaouia (région Settat), les précipitations ont dépassé les quantités habituelles avec 250 mm. Actuellement, signale M. Abdelilah El Amile, multiplicateur céréalier, le stade végétatif prédominant pour les semis précoces (novembre) est fin tallage, alors que, les semis de


décembre sont encore au stade levée (2 feuilles). Les apports d’engrais de couverture sont déjà effectués à partir de mi-décembre dans les grandes exploitations sur semis précoces et en cours pour le reste. La plupart des petits producteurs ont apporté des quantités insuffisantes d’engrais de fond par manque de moyens et par précaution en espérant se rattraper sur les engrais azotés de couverture. Les pluies abondantes ont lessivé une partie de l’azote apporté en fond et des symptômes de carence ont commencé à apparaître sur les semis les plus précoces. Quand au désherbage, l’opération est en cours sur semis précoces, essentiellement aux antidicotylédones alors qu’on remarque quelques jaunissements sur champs traités aux antigraminées.

Fès Boulemane se porte bien D’après M. Abdillah Abdelmalek (Direction Provinciale de l’Agriculture) une bonne situation prédomine dans la région Fès Boulemane et aucun problème n’est à signaler dans le déroulement de la campagne malgré le retard

des précipitations, vu l’état des réserves d’humidité dans le sol. De même, les basses températures, quelques faibles précipitations ponctuelles (2-3 mm) et l’absence de vent contribuent à une faible évaporation et au maintien d’un sol humide. Habituellement, les semis dans la région sont étalés sur 2 mois :

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Campagne céréalière

Zones Fès-Sefrou entre novembre et 15 décembre alors que dans la région de Boulemane ils peuvent aller jusqu’au 15 janvier (en montagne). Les précipitations enregistrées cette année varient, selon la région et l’altitude, de 80 dans l’aride jusqu’à 690mm à Fès et Sefrou. Ainsi, le déroulement des travaux s’effectue dans de bonnes conditions vu que la région est une zone à forte mécanisation.

Le Gharb a échappé aux inondations habituelles Les précipitations dans le Gharb se sont étalées de septembre à

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décembre et ont atteint 402 mm dont 300 à 320 après semis, signale M. Krafess Wadii, producteur de la région. Les emblavements se sont donc répartis entre précoces (minovembre) représentant 30%, tardifs (mi-décembre) 20% et les semi-précoces entre les deux sont les plus fréquents (50%). Les travaux actuellement en cours sont l’apport d’ammonitrate de couverture et le désherbage. Cette dernière opération concerne surtout les dicotylédones sur les champs semi-précoces alors que les traitements anti-graminées se font généralement plus tard

dans le Gharb (levée tardive de Phalaris,…). A signaler que les prix des désherbants cette année ont augmenté de 4 à 6% et que les sociétés qui les commercialisent sont devenues plus exigeantes sur les conditions de paiement et n’accordent plus de facilités aux revendeurs. Cette attitude est due aux dettes accumulées depuis des années par ces derniers, euxmêmes croulant sous les impayés des agriculteurs. A ce propos, il faut encore rappeler le manque d’encadrement des producteurs qui optent pour le produit que leur conseille le vendeur (qui n’a aucune idée des conditions de l’exploitation) et qui, comme par hasard, préconise le plus souvent le produit à plus forte marge bénéficiaire. Au Gharb, les agriculteurs ont de plus en plus tendance de désherber avant d‘apporter les engrais de couverture, principalement : - depuis que les prix des engrais azotés sont devenus trop élevés et que les producteurs prennent conscience qu’il est aberrant de nourrir les adventices avant de les éliminer - dans les champs semi-précoces les engrais de fond continuent encore à assurer les exigences de la culture et le besoin en azote ne se fait pas encore sentir


Elevage : prix en baisse

Dans les régions bour défavorable (Rhamna, une partie de Doukkala, Abda, …) le stress hydrique commence à se faire sentir et les agriculteurs regardent le ciel en espérant les précipitations qui ont tardé à venir. Il faut rappeler que, traditionnellement, dans ces régions on attend les premières précipitations pour commencer la préparation du sol qui était soit cultivé en céréales soit laissé en pâturage pour le bétail (devenu trop dur). Ce retard dans les travaux fait perdre à la culture en cours le bénéfice des premières précipitations automnales d’où des semis tardifs actuellement plus ou moins brûlés et sinistrés. Par ailleurs, et côté élevage, les problèmes s’accumulent avec de maigres pâturages, des prix élevés d’aliments concentrés et une paille devenue introuvable et hors de prix dans de nombreuses régions suite à une année de sécheresse. Ainsi, la botte de paille, principal indicateur sur le marché de l’élevage, voit son prix augmenter de jour en jour et début janvier elle avait dépassé 30-35 dh alors qu’elle était entre 15 et 20 selon les régions un mois plus tôt. Même chose pour le son, passé de 50-60 dh à 100 dh le sac. Conséquence directe une baisse sensible du prix du bétail sur les marchés aux bestiaux, au moment où les agriculteurs ont besoin de vendre pour financer leur nouvelle campagne.

Améliorer la production Pour M. Krafess, on pourrait améliorer la production céréalière d’au minimum 15 à 20% si on pouvait raisonner les opérations culturales et en assurant aux producteurs un encadrement efficace. Ainsi, il serait judicieux, entre autres, de : - effectuer convenablement les travaux du sol avec les outils appropriés - conseiller aux producteurs les variétés et techniques adaptées aux conditions de chaque région - bien calculer les apports de fertilisant - raisonner les traitements herbicides et fongicides - cibler les époques de réalisation des travaux et opérations d’entretien - etc. Afin de réaliser ces recommandations et bien d’autres, un bon encadrement des agriculteurs est nécessaire pour les informer et orienter vers les bonnes pratiques agricoles, alors qu’actuellement la plupart d’entre eux continuent à travailler de façon traditionnelle en ignorant les tenants et aboutissements des opérations qu’ils effectuent. Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Technologies

L’agriculture marocaine peut-elle se passer d’informatique ? Abdelmoumen Guennouni

Oubliée aussi bien par le plan Maroc numérique (avec un budget de 5,2 milliards de dirhams) que par le plan Maroc vert, l’informatisation de l’agriculture est pourtant une étape incontournable pour le développement des exploitations agricoles, leur mise à niveau et leur bonne gouvernance.

D

e nombreuses voix s’élèvent dans ce sens et plusieurs opérrateurs se sont déjà lancés dans cette voie sans attendre que les responsables marocains se pencchent sur la problématique de l’informmatisation des exploitations. Nombreux sont les agriculteurs qui ont adhéré à cette démarche. Les autres sont soit atttirés par les avantages qu’ils voient chez les voisins et sont prêts à franchir le pas, soit ignorent tout de cette avancée et doivent être informés. ‘‘L’informatique est aujourd’hui incontournm nable et occupe une place prépondérante dans les démarches pour la gestion d’une entreprise. De même que sans informatm tique il est très compliqué d’obtenir la certification Global Gap, ou de connaître précisément le coût de revient d’un litre de lait’’,explique M. Hicham Bennani, respponsable ISAGRI Maroc. Au Maroc, si les grands groupes et prodducteurs ont été les premiers à s’équiper de logiciels informatiques pour optimisser leur gestion, les petits et moyens sont actuellement de plus en plus conscients de l’intérêt que peuvent jouer les nouvellles technologies de l’information dans la réussite de leur métier. Les utilisateurs apprécient ainsi de : - remonter au gérant les informations du terrain (gestion parcellaire ou étable) en même temps en saisissant le coût de

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chaque opération. Ainsi, on peut avoir le coût de production et identifier les bonnnes pratiques et les mauvaises qu’il fauddra corriger. - en centralisant l’information, c’est la mémoire de l’exploitation, et un formiddable outil d’aide à la décision. - elle permet de lancer des alertes (LMR…), d’organiser la paie et la gesttion des ouvriers (limiter les pertes de temps), établir une cartographie de la plantation, aider à la replantation, suivre sa reproduction et ses maladies pour les éleveurs… - remplacer toutes les opérations enrregistrées sur papier, économisant du temps et évitant des dépenses devenues inutiles.

Aide à la prise de décision

Pour M. Youssef Kassel, co-fondateur de la société Agridata Consulting, l’informattisation ne doit pas être une finalité en soi. L’objectif des outils informatiques est d’aider l’agriculteur à stocker, organisser, analyser et représenter l’information technique et économique de son exploittation agricole, à assurer un suivi quotiddien des coûts et proposer un véritable outil d’aide à la décision. Sur le plan technique, l’informatique permmet de dématérialiser la traçabilité en éliminant le support papier et de rendre l’accès à l’information plus simple et plus

rapide, que ce soit pour l’agriculteur ou pour le technicien ou l’auditeur. Sur le plan économique, ces outils permmettent de gérer tous les postes de charge au niveau de la ferme, à savoir : la main d’œuvre, les stocks d’intrants, les investissements, l’énergie, … Ainsi, le recours à l’informatique permet un gain de temps par rapport à la métthode manuelle. Il donne aussi la posssibilité de transférer l’information en continu sur différents supports (PC,…). A titre de comparaison, la préparation d’un bilan de fin de campagne nécessite par la méthode conventionnelle une dizaine de jours pour établir les états pertinents de l’activité pendant la campagne, alors qu’avec les logiciels de gestion les résulttats sont instantanés. L’informatique permmet aussi de centraliser l’information de plusieurs fermes et établir des rapports comparatifs. En plus, et avec le développement de la couverture internet, l’utilisateur peut obttenir l’information là où il est grâce à sa centralisation (technologies de la commmunication) et avoir un tableau de bord disponible et actualisé tout le temps.

ISAGRI : Privilégier la proximité Depuis 15 ans, la société a géré les relattions avec ses clients au Maroc à partir de la France. Aujourd’hui, sa présence sur place se justifie pleinement devant la demande croissante de la part des agricculteurs marocains. Ainsi, depuis un an la société a chargé un responsable commmercial sur place, M. Hicham Bennani, en


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Technologies Le logiciel La formation sur site ou à distance L’accompagnement (hot line), l’assisttance à distance, La mise à jour du logiciel, qui permet aux utilisateurs: - d’avoir un logiciel fonctionnant quel que soit l’OS Windows, - de bénéficier des dernières technologgies Microsoft, - et de voir son outil s’améliorer tous les ans, y compris sur certaines spécificités marocaines ou africaines (unité de travvail, devises, référentiel…). Pour l’avenir, et à partir de 2013, la socciété ambitionne d’étoffer son équipe au Maroc avec un service technique et des chargés de clientèle pour accompagner les clients sur le terrain. Alors qu’auparavvant tout était fait à distance, elle privillégie la proximité et entend mettre les moyens nécessaires.

AGRIDATA Consulting Le ‘‘couteau suisse’’ informatique

espérant un développement plus importtant de son portefeuille clients et, pourqquoi pas, servir de tremplin ou d’exempple pour d’autre pays proches (Afrique, pays arabes). Concrètement, l’action menée par ISAGRI a pour finalité de maximiser la rentabilité recherchée par l’agriculteur et s’est focallisée sur deux domaines d’activité : - Arboriculture, maraîchage, grandes cultures, … - Elevage (ovins, caprins, bovins lait, …) Aujourd’hui, une gamme de 25 logiciels de gestion technico économique est disponible, adaptée aux différentes filièrres, pour apporter des outils de suivi de la certification, gestion des stocks, main d’œuvre, … Une configuration matérielle est recommmandée aux utilisateurs pour la bonne exploitation des solutions logicielles. L’offre de services proposée par ISAGRI comprend :

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Agridata consulting est une entreprise constituée par un groupe de jeunes inggénieurs dynamiques, créatifs, collés à l’agriculture régionale du Souss Massa Draa et nationale. En tant qu’éditeur de Logiciels de Gestion Agricole, elle met à la disposition de l’entreprise agriccole de nombreux produits et services. ‘‘Nos solutions ont été développées pour répondre aux besoins de l’agriculteur marocain, indique M. Soufiane Alami, co-fondateur de Agridata-consulting. On peut dire sans exagération que la gamme LGA répond à la quasi-totalité des besoins en gestion de la production végétale. Nous assurons aujourd’hui la gestion de plus de 150 fermes de diffm férentes tailles à l’échelle nationale. Nous considérons que notre force majm jeure réside dans notre capacité à adapter notre solution à la réalité du terrain marm rocain et à la réactivité de notre équipe. Notre temps de réponse aux exigences de nos clients est hautement compétitif’’. Avec ses Packs LGA (Logiciel de Gestion Agricole), Agridata assure : - La gestion de la main d’œuvre et la paie agricole, captant l’information du pointtage (en durée ou quantités produite) jusqu’à l’édition de bulletins de paie, - La gestion technique et de traçabilité adaptée aux exigences GLOBAL GAP, - La gestion de la production et des venttes - La gestion des immobilisations et des entretiens du matériel - La gestion financière et la comptabilité analytique Ces solutions s’adaptent aussi bien au pettit et moyen agriculteur qu’aux groupes qui disposent de plusieurs fermes. Pour

ces derniers, ajoute M. Alami, ‘‘nous assurm rons la consolidation des données sur une plate forme Web et un module décisionnel offrant des tableaux de bord pertinents et paramétrables. En termes d’acquisition et transfert des données, nous assurons l’interfaçage avec différentes solutions du marché (station météo, logiciel de comptabm bilité…etc.)’’. Par ailleurs, Agridata opère également, et grâce à une équipe multidisciplinaire d’agronomes, financiers et informaticciens, dans différentes missions d’AMO (Assistance et Maitrise d’Ouvrage), de conseil, d’accompagnement organisattionnel et de rédaction de cahiers des charges.

Questions à Youssef Kassel Agridata Consulting Un agriculteur est-il vraiment dans le besoin de s’informatiser pour gérer son exploitation? Comme tout chef d’entreprise, l’agricculteur est amené à gérer un volume important d’informations relatives aux différents services de son exploitattion (production, administration, commmercialisation, RH...) et à prendre quotiddiennement des décisions stratégiques. En plus, aujourd’hui, le producteur agriccole marocain doit relever plusieurs déffis de productivité et de compétitivité. Il doit offrir un produit de qualité qui resppecte les standards internationaux tout en assurant une rentabilité économique dans un contexte de marché caractérisé par l’augmentation des coûts d’intrants et de main d’œuvre. D’autre part, il doit maitriser les différents aspects de gestion quotidienne, notamment celui de la gesttion de la main d’œuvre qui devient un facteur déterminant. Ce souci quotidien nécessite une certaine organisation ainsi que des outils de gestion informatiques efficaces. Comme je le dis souvent à mes clients, chaque ferme est une station d’expérimmentation tout en étant un lieu de prodduction. Sauf que la différence est qu’au niveau des stations de recherche on prête plus attention aux données techniqques en les archivant et analysant, alors qu’au niveau de la production ces donnnées sont généralement perdues. Je pensse qu’il y a des informations précieuses qui sont produites chaque jour au niveau de la parcelle et qui devraient être valorrisées. Je trouve malheureux qu’après plusieurs années d’activité, le producteur soit incapable de revenir sur l’historique de sa ferme, d’élaborer des tableaux de bord comparatifs entre les campagnes et entre les différentes spéculations, variéttés, méthodes de lutte… afin de tirer des conclusions claires sur les pratiques technniques et les choix d’investissement à


opérer dans les prochaines années. C’est parmi les objectifs principaux de mettre en place un bon système d’information.

Vous parlez de système d’information (SI) plutôt que d’informatique, qu’est ce que cela signifie exactement ? Dans sa définition, un SI est un ensemble organisé de ressources (matériels, logicciels, personnel, données et procédures) qui permet de regrouper, de classifier, de traiter et de diffuser de l’information sur un phénomène donné. Malheureusemment, beaucoup de managers résument le Système d’Information dans les différrents logiciels installés au sein de l’enttreprise, alors que le logiciel n’est qu’une partie d’un système d’information. La réussite de l’informatisation repose en premier lieu sur la première source de données qui peut être un magasinier, un pointeur ou un technicien. Si ces élémments n’adhèrent pas à ce système, le loggiciel en soi ne pourrait fournir le résultat attendu.

domaines et qui doit connaitre son stock de produits en temps réel. Si l’une des fermes a besoin en urgence d’un produit X, une solution informatique de gestion de stock permettrait d’avoir en quelques secondes la disponibilité de ce produit sur les autres fermes, et donc d’éviter une nouvelle commande.

Quels sont les facteurs de réussite d’un projet d’informatisation en secteur agricole ? Avant de se lancer dans l’achat d’un loggiciel ou autre il faut bien tracer les objjectifs et mesurer l’impact d’une telle décision sur le plan financier, humain et organisationnel. La mise en place d’un système d’information s’accompagne souvent d’un changement organisationnnel et nécessite un temps suffisant avant de commencer à récolter ses fruits. Il est très important d’avoir une approcche projet basée sur une adhésion de la direction et des utilisateurs, et une comm-

munication concertée et formalisée avec le prestataire de la solution. Le prestataire doit maitriser tous les aspects du métier agricole et les besoins des utilisateurs doivent être étudiés d’une manière appprofondie d’où la nécessité d’un bon cahier des charges. La disponibilité des moyens humains, matériels et financiers sont également nécessaires. La bonne formation des utilisateurs et le suivi riggoureux surtout pendant les premiers mois ne doivent pas être négligés. Enfin, et comme toute activité la gestion agriccole évolue et ainsi devrait être le systèmme d’information, pour cela il faut choisir des solutions évolutives ainsi qu’un presttataire réactif et capable de répondre à des besoins spécifiques.

Concrètement quels sont les avantages directs du SI pour l’entreprise agricole ? Un système d’information correctement mis en place permettrait : L’amélioration de la gestion au niveau de l’entreprise agricole ; La valorisation et la capitalisation de l’information technique et financière ; Le renforcement du travail collaboratif entre les équipes et le partage instantané de l’information ; La transparence dans les processus de gestion et la crédibilité vis-à-vis des clients d’une part (Image de marque de la société, surtout sur l’aspect traçabilité) et des actionnaires d’autre part ; La réduction considérable des jours de travail relatifs au reporting (gain d’argent direct) ; La dématérialisation du papier (les arcchives en papier sont rarement utilisabbles) ; La production des tableaux de bord effficaces (et prise de décisions) et en temps réel ; La bonne communication externe avec les fournisseurs, clients, auditeurs, collabborateurs et partenaires Une fois un bon système mis en place, l’infformatique deviendra une ressource strattégique pour l’agriculteur. Pour donner un cas pratique, prenons l’exemple d’un producteur qui gère plusieurs fermes ou

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SALON

Les produits de terroir à l’honneur Abdelmoumen Guennouni

Ces dernières années, une importance particulière a été accordée au développement des produits agricoles artisanaux et produits de terroir par les autorités de tutelle notamment à travers des actions d’envergure aussi bien au niveau national que régional. Ainsi, depuis l’adoption du Plan Maroc Vert la promotion et le développement de ces produits sont devenus parmi les priorités, à l’image des pôles produits de terroir au Salon International de l’Agriculture du Maroc qui se tient annuellement à Meknès.

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our aller dans la même direction, des salons régionaux ont été organisés pour la première fois cette année dans différentes régions du royaume : au Nord à Fès, au Centre à Casablanca et au Sud à Agadir. De plus la participation des 16 régions du pays à ces foires a permis la découverte, à l’échelle nationale, de produits typiques régionaux.

Promouvoir et valoriser les PDT Les foires régionales des produits de terroir sont des manifestations économiques et sociales visant la promotion des produits de terroir à l’échelle nationale avec focalisation sur les produits de chaque région, qui participent au développement local viable et durable. Les principaux objectifs visés par ces expositions sont : - Amélioration des revenus des petits producteurs - Conservation de la biodiversité et

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des savoir faire locaux - Appui aux organisations professionnelles par la promotion et commercialisation des PDT - Création d’espaces d’échange entre les intervenants en matière de PDT - Développement de la compétitivité des PDT pour l’accès aux marchés en créant des partenariats entre les organisations professionnelles et les grandes surfaces et l’exploitation des opportunités de commercialisation - Faire connaître et vendre sur place des produits naturels souvent certifiés biologiques, destinés aux soins et à l’alimentation.

De multiples contraintes à affronter A l’instar du diagnostic fait à Casablanca et malgré l’importance économique, commerciale et sociale des produits de terroir, on note des défaillances majeures de l’amont à l’aval des filières dont les principales contraintes sont : - l’organisation professionnelle

des producteurs est en deçà des aspirations - la production est irrégulière, n’obéissant pas aux normes, avec des rendements faibles et une offre régionale limitée - la commercialisation représente le maillon faible et l’un des principaux problèmes qui entravent le développement des produits du terroir au Maroc, - manque, voire absence d’unités de conditionnement et de transformation susceptibles d’augmenter la valeur ajoutée - manque de main d’œuvre qui s’oriente vers d’autres secteurs, notamment pour les jeunes. Pour faire face à ces contraintes, un programme de développement régional a été élaboré par la DRA du grand Casablanca. Il vise : - l’organisation de la filière par la création, la dynamisation et l’accompagnement des coopératives et des GIE - le renforcement de la recherche et développement sur ces produits en valorisant leur impact positif sur l’environnement - l’amélioration de la productivité des PDT - la diversification des formes de valorisation - le renforcement des capacités en matière de formation et d’encadrement des producteurs et des cadres gestionnaires - etc.

Casablanca : 1re Foire régionale La foire régionale dédiée aux produits de terroirs a été organisée par la DRA du grand Casablanca (en collaboration avec la l’ADA, wilaya, chambre d’agriculture, …) du 28 novembre au


2 décembre 2012 sous le thème ‘‘La capitale économique, espace de promotion des produits de terroirs’’. Cette première édition a enregistré la participation de 25 organisations professionnelles représentatives de toutes les régions du royaume, et 8 autres relevant de la Région du Grand Casablanca. Le diagnostic au niveau de la région du grand Casablanca a révélé l’existence de produits d’origine végétale et animale, cultivés et spontanés avec des circuits de commercialisation courts où prédomine la vente directe. En plus, Casablanca, en tant que plateforme économique prépondérante, offre à sa région une proximité des grands marchés de consommation et des infrastructures industrielles permettant la valorisation et la promotion de ces produits. Ont participé à l’exposition des représentants des 16 régions du royaume (coopératives, GIE, associations) offrant aux visiteurs différents produits (huiles, dattes, miel, épices et condiments, PAM, câpres, produits dérivés de lait de chamelle, de chèvre, cactus et dérivés, etc.). Ces produits étaient proposés à la vente aux visiteurs et une bonne partie a été écoulée avec succès avant même l’achèvement de l’édition. A noter une forte affluence des visiteurs malgré les conditions climatiques (vents et pluies), qui ont fait dire à certains que, pour les éditions à venir, il serait plus opportun de tenir cette foire au printemps. En marge de la foire, près de 100 cadres représentant les différentes entités participantes (experts, élus, organisations professionnelles agricoles, agriculteurs, etc.) ont participé à un séminaire sur le ‘‘développement et promotion des produits de terroir’’ qui s’est tenu le jour de l’inauguration du salon.

Foire régionale de Casablanca

Foire régionale de Fes, remise des attestations aux participants.

Fès : 1re foire régionale Pour sa part et dans le cadre du programme d’activités annuelles de développement et de promotion des produits du terroir de la région, la Direction Régionale de l’Agriculture de Fès Boulemane a organisé du 28 novembre au 2 décembre 2012 la première édition de la foire régionale des produits du terroir. Trente et un stands ont été installés dans la place jouxtant le complexe culturel Alhouria à Fès. Un stand institutionnel a été réservé à l’accueil des participants et du public et a constitué un espace résumant différentes thématiques à savoir : - le plan d’action de développement et de promotion des produits du terroir, - les procédures de labellisation et de certification, - les subventions octroyées dans le cadre du FDA au niveau de la Région Fès Boulemane et les OPA de la Région.

Les trente autres stands ont été répartis sur 33 groupements venus de 12 régions du Royaume. Ces groupements sont composés de 22 coopératives, 2 unions de coopératives, 2 GIE et 7 associations. Les produits et articles exposés par les groupements représentant la région Fes Boulemane et les autres régions du royaume étaient principalement: - Miel de différentes sortes - Huile d’olives, huile d’argan cosmétique et alimentaire, vinaigre et de pomme - Câpres, olives diverses, safran - PAM, hydrolats et huiles essentielles, feuilles de Stévia, - Couscous, bandaq, semoules - Figues et prunes séchées, dattes, taloubant, tahallaout - Jus, confiture, filets de raquettes de cactus - Caroube et noix en poudre, - Rose séchée, produits à base de rose - Produits artisanaux A noter qu’une prise en charge complète a été assurée par la DRA de Fès Boulemane pour les 63

Définition : Mondialement, 5 critères permettent d’identifier les produits de terroir : - Ancrage historique du produit dans la région (30 ans au moins) - Existence d’un savoir faire local collectif qui révèle une originalité du produit, - Qui révèle une originalité - lui confère une typicité - et aboutit à sa réputation

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SALON Arganier :

Les sociétés productrices s’organisent

représentants des groupements présents pendant les cinq jours qu’a duré la foire. Malgré les conditions météorologiques défavorables qu’a connues la ville de Fès pendant les trois premiers jours de la foire, les groupements ont rattrapé le gap lors du week-end du 1 et 2 décembre où a régné le beau temps et ont pu faire des rencontres avec le public et réaliser des ventes importantes. Au terme de la foire, des attestations ont été remises à tous les groupements participants par Monsieur le Directeur Régional de l’Agriculture de Fès Boulemane et son staff.

Agadir : 1re Foire régionale Organisé par la chambre d’agriculture de la Région Souss Massa Draâ, le ‘‘Salon national des produits de terroir SNAPT’’ s’est tenu du 6 au 9 décembre 2012 au parc Expo AGADIR sur un espace dépassant 1 ha, parallèlement au Salon International des Fruits et Légumes SIFEL Agadir. Ouvert au grand public et aux professionnels, il prévoyait plus de 80 exposants et un nombre de visiteurs dépassant 40.000, avec des animations, conférences, dîner de clôture… Le salon avait pour objectif de promouvoir une politique de commercialisation, de communication et de valorisation des produits de terroir de la région, tout en assurant une bonne gestion des ressources naturelles. De plus, les expositions commerciales sont d’excellentes sources de contacts de vente et d’occasions pour renouer des partenariats avec une clientèle potentielle et de haute qualité. 86

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Des exposants d’horizons diverses ont participé à cette exposition. Il s’agit des : - coopératives de produits de terroir et GIE de la Région - associations des producteurs de produits de terroir, - sociétés de matériel (de traitement, de transformation,…) lié aux produits de terroir, - sociétés de commerce et d’export des produits de terroir - coopératives féminines rurales de l’artisanat lié au produit agricole, - institutions et établissements publics (services agricoles de la région, CRI, CRT, - universités/écoles, banques, assurances, …) - sociétés de certification Quant aux produits exposés, ils étaient aussi diversifiés que les participants : - matériel de traitement et transformation des produits de terroir, - production d’arganier et dérivés - dattes et dérivés (Zagora, Ouarzazate, Er-Rachidia, Tata, ...) - henné, safran, rose à parfum de Dadès - plantes médicinales de la région - cactus et produits dérivés - olivier, amandier, caroubier, câprier… - production laitière et dérivés (coopératives féminines). - autres produits locaux, issus de l’agriculture - produits artisanaux liés à l’activité agricole, - résultats de la recherche agronomique dans le domaine des produits de terroir Par ailleurs, et parallèlement au déroulement de la foire, des animations ont été organisées dont : - Des journées et séminaires portant sur le financement et la commercialisation des produits de terroir ainsi que l’expérience de la région Souss Massa Draa dans la promotion et la valorisation de ces produits. - des groupes folkloriques, spectacle équestre traditionnel - Trophées et concours : productions, innovations, organisation stand.

Dans le cadre de l’organisation de la filière argan, les sociétés intervenant dans le secteur de la production se sont regroupées en association, l’AMSPA (Association Marocaine des Sociétés Productrices d’Argan). Créée en juillet 2011 et regroupant 30 sociétés, cette association professionnelle, dont le siège est à Agadir, a parmi ses objectifs : - contribuer aux efforts visant à mettre en place une nouvelle stratégie de mise à niveau de la filière argan en tant que composante à même de contribuer à l’économie régionale et locale - œuvrer à l’amélioration de la qualité du produit et l’organisation des circuits de commercialisation - participer à l’organisation professionnelle du secteur afin de protéger l’huile d’argan et ses dérivés et coordonner les offres sur le plan international - soutenir les efforts de recherche scientifique et en exploiter les résultats - encourager les investissements visant la création d’industries à forte valeur ajoutée - coordonner avec les autorités et organisations ayant les mêmes objectifs - défendre les intérêts des producteurs d’argan Afin de réaliser ces objectifs l’association s’engage à assurer la formation et l’aide institutionnelle aux intervenants dans la filière et à mobiliser ses efforts et assurer les ressources nécessaires ainsi que la promotion en collaboration avec les parties concernées, aussi bien nationales qu’internationales. Par ailleurs et, dans le cadre de ses activités, l’association a organisé une journée d’information en décembre 2012 à Essaouira avec la participation de l’ANDZOA, le département de l’agriculture, la FIMARGANE (fédération interprofessionnelle marocaine de la filière argane). Les interventions et débats ont principalement porté sur les thèmes suivants : - nouveautés dans le secteur - valorisation et commercialisation de l’huile d’argan - agrégation - adoption de plans d’action à réaliser en concertation avec la Fédération - autres


Des semences de qualité et des variétés hautement performantes Qualité supérieure et tolérance élevée aux maladies du melon de type GALIA

Melon Type Galia NAJAH Maturité très précoce, gros calibre

• Poids: 1.2 à 1.8 kg • Forme ronde avec un bon brodage • La peau vire du vert au jaune intense à pleine maturité • Maturité très précoce • Haut rendement • Recommandé aussi bien pour la culture en serre qu’en plein champ • Très bonne attache pédonculaire après récolte avec une fertilisation raisonnée. • Bonne durée de conservation • Bons goût et texture • Taux de brix élevé (11 à 12%) • Résistances et tolérances: Fom 0, 1, 2, MNSV, Oidium (Sf ), Pc (haut)

Melon Type Ananas RAYMOND Leader sur le marché marocain

Tout melon ananas n’est pas forcément la variété RAYMOND !

• Poids: 2 à 4 kg • Forme ovale, uniforme avec un bon brodage • La peau tourne du vert au jaune intense quand le fruit mûrit • Maturité très précoce • Très haut rendement • Recommandé pour la culture de plein champ et en palissé sous-abris • Très bonne attache pédonculaire après récolte avec une fertilisation raisonnée. • Bons goût, arome et texture, chair de couleur crème • Taux de brix élevé (11 à 13%) • Résistances et tolérances : Fom 0, 1, 2, Oidium

La variété la plus utilisée par les producteurs en raison de ses qualités indéniables. Pour toute information contactez notre siège à Casablanca : 1 Rue Mohamed Sedki, 4ème étage. Tél. : 05 22 47 38 52 / 53 – 05 22 22 92 87 – Fax : 05 22 22 92 86 E-mail : hitech@menara.ma Nos responsables régionaux à votre disposition : Marrakech-Béni Mellal Mr Abderrahim HARTITI, Tél. : 06 61 12 08 95

Agadir Mr Abdellatif SRIDI, Tél. : 06 61 22 92 31 Mr Omar MOUNAZ, Tél. : 06 61 19 24 28

Chaouia-Doukala-Abda Mme Nadia ZERRAD Tél. : 06 61 19 24 69

Gharb-Oriental-Saïss Mr Abdenbi KHAILI Agriculture du Maghreb 87 Tél. : 06 61 40 02 23 N° 64 -N°Déc. 64 - 2012 Décembre - Janv. 2012 2013


Cérealiculture

Désherbage des céréales Dr. Abbès Tanji, Spécialiste du désherbage

La sécurité des applicateurs est vivement recommandée

Face à l’envahissement des champs de céréales par les adventices, il est nécessaire de penser au déshherbage. Mais vu l’absence de nouveaux produits sur le marché, il faut absolument réunir toutes les conditions favorables pour essayer d’avoir une bonne maîtrise des adventices, notamment en alternnant les herbicides à divers modes d’action et en diversifiant les cultures dans la rotation. Il ne faut également pas oublier que la sécurité des applicateurs pendant le traitement est primordiale.

C

ette note présente les solutions en matière de désherbage chimique, mais il faut rappeler qu’une lutte raisonnée passe également par des méthoddes agronomiques. Il ne faut donc pas négliger le travail du sol, nottamment les labours et/ou le faux semis, l’aspect rotation et/ou un léger décalage de la date de semis quand cela s’avère absolument néccessaire comme par exemple dans

le cas de la résistance aux herbiccides du ray grass ou l’ivraie raide Lolium rigidum ou du coquelicot Papaver rhoeas. Il faut préciser que toute opération de désherbage vise à arrêter plus tôt la concurrence des adventices vis-à-vis des cultures, et il est donc fondamental d´intervenir au bon moment, en pré-levée ou en postlevée, avec des produits efficaces. Toutefois, les solutions de désherbbage en post-levée ont l’avantage

de permettre d’adapter le choix des produits et les doses en fonction de la culture, du stade de la culture, des adventices présentes, de leur degré d’infestation, du type de sol et des conditions climatiques.

Désherbage du blé Plusieurs herbicides efficaces sont actuellement disponibles contre différentes graminées annuelles (bromes, alpistes, ivraies et avoine stérile) et diverses dicotylédones annuelles (astragales, centaurées, chardons, chicorées, chrysanthèmmes, coquelicots, diplotaxes, émex, mauves, moutardes, ravenelle, vacccaires, vesces, etc…). Ces adventicces sont très compétitifs, et il est nécessaire de procéder à des traittements précoces pour arrêter la concurrence entre les adventices et les cultures. Fort heureusement, des solutions valables existent pour éliminer ces adventices dans le blé tendre et le blé dur. Contre les bromes, il faut intervenir tôt avec des produits appropriés, de préférence quand les plantules de brome ont 1 à 3 feuilles. A notter que les produits efficaces sur les bromes, le sont également sur les alpistes, les ivraies et l’avoine stérile. Mais, plus le désherbage est précoce plus l’efficacité est élevée. Attention, dans certains cas, le blé

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Cérealiculture les cultures de blé et de l’orge sont valables pour le désherbage de l’avoine. Par contre, aucun herbiccide anti-graminées n’est actuelllement recommandé pour contrôller les graminées adventices dans l’avoine. Il est préférable de semer l’avoine dans les parcelles non inffestées par les adventices graminnées. En cas de grande infestation de l’avoine par les graminées, il est possible de faucher la culture et produire du foin.

séance de réglage du pulvérisateur et de manipulation des pesticides

Désherbage du triticale Le triticale tolère tous les herbicides utilisés pour le désherbage du blé. Les programmes de désherbage permettent donc de lutter contre les principales graminées (bromes, alpistes, ivraies et avoines) et dicottylédones annuelles.

Sécurité des applicateurs de pesticides

Stade appropriée de la céréale pour faire les traitements précoces

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traité est stressé, parfois même trop stressé, mais ce stress n’a, si les conditions sont favorables, aucune incidence sur le rendement. Contre les dicotylédones, une très large gamme d’herbicides est hommologuée. Parfois, le mélange de deux produits antidicots est nécesssaire pour contrôler le plus grand nombre d’espèces adventices. Les doses mentionnées sur les emballlages sont généralement efficaces sur les jeunes adventices et tout retard de traitement peut donner des efficacités faibles ou nulles.

faut surveiller les infestations. Tous les herbicides anti-dicotylédones utilisables sur le blé peuvent être employés sur l’orge. Par contre, tous les anti-graminées sélectifs du blé ne sont pas sélectifs de l’orge et de l’avoine. Il faut donc bien choisir les graminicides tolérés par l’orge comme indiqué dans le Tableau. A noter qu’aucun herbicide n’est recommandé pour contrôler les bromes dans l’orge. Mais, des soluttions existent pour combattre les alpistes, les ivraies, l’avoine stérile et les dicotylédones annuelles.

Désherbage de l’orge

Désherbage de l’avoine

Malgré la compétitivité élevée de l’orge par rapport aux adventices, il

Tous les herbicides efficaces sur les adventices dicotylédones dans

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A l’instar des autres pesticides, les herbicides possèdent tous, à différrents degrés, un potentiel de toxiccité. Malheureusement, ces prodduits peuvent aussi être toxiques pour des organismes non visés dont l’humain. La notion de risque peut être définie par une équation simple : risque = toxicité x exposittion. Donc, à la limite, tous les pestticides pourraient éventuellement être responsables de l’apparition d’effets toxiques si la quantité de produit absorbée dépasse un certtain seuil. La dangerosité des prodduits phytopharmaceutiques pour la santé humaine est identifiée par les pictogrammes et les phrases de risque indiqués sur l’étiquette des emballages. Lors de leur manipulation, les pestticides sont susceptibles de pénnétrer le corps humain par différrentes voies (cutanée, respiratoire, orale, oculaire). Il est vrai que les vêtements de protection permetttent de limiter les contaminations, cependant leur port doit être compplété par des mesures d’hygiène et d’organisation du travail : - préparer la bouillie dans un lieu prévu à cet effet,


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Cérealiculture

Folle avoine - ne pas manger, boire ou fumer, - se laver les mains ou prendre une douche après les traitements.

Applicateur portant les accessoires nécessaires pour faire les traitements

Eviter l’intoxication par les pesticcides est surtout une question de prévention. Le port systématique de vêtements de protection (combbinaison, bottes, gants, lunettes, masque et chapeau) évite l’inttoxication directe et aiguë, mais prévient également des effets à plus long terme liés à une toxicité chronique. Il est malheureux de constater que les applicateurs de

ASTRAGALE pesticides sont souvent réticents à porter ces vêtements de protecttion, certainement pour des raissons de confort. Cependant, il faut prendre conscience que ces accesssoires sont nécessaires et qu’il faut les porter systématiquement lors de l’utilisation des produits phyttosanitaires. En effet, les pesticides ne doivent jamais être utilisés par des applicateurs ne portant pas de pantalons longs, de chemises à manches longues, de bottes, de gants, de lunettes, de masque et de chapeau. La combinaison Il faut choisir une combinaison léggère. Une fois souillé, ce vêtement de traitement doit être nettoyé seul sans qu’il soit mélangé avec le linge familial au risque de le contamminer. Les bottes Il faut choisir une paire de bottes imperméables pour protéger les pieds lors de la réalisation des traittements. Afin d’éviter l’écoulement de la bouillie dans les bottes, et veiller à recouvrir les bottes par le pantalon de la combinaison. Les gants Le port des gants imperméables est nécessaire que ce soit lors de la préparation de la bouille, pendant les traitements ou toute manipullation de pesticides ou du pulvérrisateur. Les gants doivent être étanches à l’eau, et il faut bien les utiliser et surtout bien les retirer comme suit : 1. Avant de les retirer, laver soigneussement les mains gantées.

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Coquelicot 2. Retourner le haut des gants ainsi lavés. 3. Retirer les gants en tirant sur les bords retournés afin d’assurer le séchage de l’intérieur pour une utillisation ultérieure. 4. Se laver les mains nues à l’eau et au savon. 5. Jeter les gants qui présentent des défauts (perforation, coupure). 6. Il ne faut jamais retirer les gants sans s’être lavé les mains gantées. Les lunettes L’œil est particulièrement sensibble aux pesticides. De plus, c’est une bonne voie de pénétration due à son humidité et sa vascularrisation. Le port de lunettes corrrectrices ne dispense pas du port d’une protection oculaire. Il faut impérativement protéger les yeux lors des traitements surtout quand l’étiquette des emballages de pestticides présente les pictogrammes corrosif ou tête de mort (très toxiqque et toxique) ou que l’on peut lire les phrases de risques suivantes : provoque des brûlures, risque de lésions oculaires graves et irritant pour les yeux. Le masque Le port du masque sera nécesssaire lors de l’utilisation de pesticcides dont l’étiquette mentionne les phrases de risque suivantes : nocif, toxique ou très toxique par inhalation, dégage des gaz toxiqques au contact de l’eau, irritant pour les voies respiratoires, peut entraîner une sensibilisation par inhalation.


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Cérealiculture Pulvérisateur réglé pour faire des traitements uniformes

Le chapeau Le port d’un chapeau à large rebbord et imperméable ou un bonnnet est nécessaire pour protéger les cheveux, les oreilles, la nuque et le cou.

Conclusion Les herbicides sont des outils très importants de lutte contre les adventices. Mais si on en abusse, le phénomène de la résistancce les rendra inefficaces. Un proggramme de lutte intégrée contre les adventices combinant la rottation des cultures, les labours, le faux semis, l’emploi de semenc-

ces certifiées, les traitements herbicides, présente l’avantage de réduire les infestations des adventices et de protéger l’envvironnement. En attendant la réglementation et l’instauration du permis d’application des pestticides, la formation des manipullateurs de produits phytosanitairres (revendeurs, applicateurs et agriculteurs) dans les domaines de la lutte intégrée, du réglage des pulvérisateurs, de la protecttion de l’environnement et de la sécurité des applicateurs doit être généralisée dans toutes les régions agricoles du pays.

Tableau des herbicides homologués pour le désherbage des céréales au Maroc. Culture

Adventice

Herbicide (dose/ha)

Remarque

Herbicides mixtes contre les adventices graminées et dicotylédones

Blé tendre Blé dur

Bromes, alpistes, ivraies et avoines + nombreuses adventices dicotylédones annuelles Bromes, alpistes, ivraies et avoines + quelques adventices dicotylédones annuelles Ivraies, alpistes, avoines + nombreuses adventices dicotylédones annuelles

ATLANTIS (500 g) COSSACK (1 L)

*Traiter dès le stade début tallage du blé mais stade plantule des graminées

APYROS (26 g) + mouillant EVEREST (43 g) + mouillant PALLAS (500 ml)

*Traiter dès le stade début tallage du blé mais stade plantule des graminées *Mélanger en cas de besoin avec un des herbicides antidicotylédones

HUSSAR (1 L)

*Traiter dès le stade début tallage du blé et stade plantule ou jeunes adventices

Herbicides contre les adventices graminées PUMA (750 ml) TALLIS (250 ml) TOPIK (750 ml) TRAXOS (1 L)

*Traiter dès le stade début tallage du blé et stade plantule ou jeunes adventices graminées *Mélanger en cas de besoin avec un des herbicides antidicotylédones

Ray grass

BOXER (5 L)

*Traiter avant la levée ou juste à la levée du blé et du ray grass *Traiter un sol finement travaillé et suffisamment humide * Irrigation ou pluie après les traitements améliore l’efficacité * surveiller les infestations et faire si nécessaire un désherbage de post-levée

Ivraies, alpistes, avoines + adventices dicotylédones annuelles

DOPLER (2 L) ILLOXAN (2,5 L) MAJOR (1 L) + mouillant

*Traiter dès le stade début tallage du blé et stade plantule ou jeunes adventices graminées

Ivraies, alpistes, avoines

Blé tendre Blé dur

Blé tendre Blé dur Orge Triticale

Herbicides contre les adventices dicotylédones

Blé tendre Blé dur Orge Avoine Triticale

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Nombreuses adventices dicotylédones annuelles

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DEFT (30 g) DERBY (50 ml) DIALEN SUPER (1 L) GRANSTAR (12,5 g) HARMONY (20 g) LANCELOT (33 g) LINTUR (150 à 180 g) METRO (30 g) METSY (30 g) MEZZO (30 g) MUSTANG (600 ml) TARZAN (10 g) 2,4-D 2,4-D + MCPA etc…

*Traiter dès le stade début tallage du blé et stade plantule ou jeunes adventices dicotylédones


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Forum TechAgro

Lutte contre le chiendent Syntèse réalisée par Abdelmoumen Guennouni

Encore une fois, nous présentons une discussion survenue dans l’excellent forum Tech Agro, où techniciens et autres professionnels de l’agriculture font preuve de solidarité et de conscience professionnelle en partageant leurs connaissances et exppériences pour faire évoluer et avancer la transmission du savoir entre spécialistes, agriculteurs et femmes et hommes de terrain. Nous saisissons cette occasion pour saluer leur esprit d’entraide et de partage, pour servir notre agriculture qui en a grandement besoin.

Question posée par une jeune agricultrice :

Jeune verger agrumicole infesté de chien dent

J’ai un verger diversifié sur 2,5 Ha (avocatiers, agrumes, rosacées, vigne, oliviers...) avec un sol à prédominance sable, irrigué au goutte à goutte. Est-il possible d’éliminer chimiquement (en utilisant par exemple le glyphosate) le chiendent qui infeste de jeunes arbres fruitiers plantés il y a six mois ? Si oui et étant donné que le chiendent est parfois presque aussi haut que l’arbbuste, faut-il faucher manuellement auparavant pour que le produit herbiccide atteigne les racines de la mauvaise herbe ? Certains pépiniéristes m’ont conseillé de couvrir le jeune arbre avec un sac pendant le traitement. Le traitement chimique risque t-il de nuire à l’arbre ? A noter qu’avant de planter, j’ai fait un seul apport en fumier ovin et des pass-

Le chiendent (njem) est un adventtice monocotylédone de la famille des graminées, herbacée vivace, qui se développe dans les champs cultivés et dans certains terrains incultes. Plusieurs genres et espècces sont répertoriés, mais le plus fréquent au Maroc est le chiendent pied de poule (Cynodon dactylon). Utilisée en médecine traditionnelle, cette espèce est toutefois considérrée comme potentiellement toxiqque pour les mammifères. Les chiendents se multiplient très rapidement grâce à leur système racinaire adventif très développé et leurs nombreux rhizomes (tiges rampantes) dont la fragmentation participe à la rapidité de leur multtiplication végétative, ce qui rend la lutte encore plus difficile. Il suffit de lire les interventions suivantes pour s’en convaincre.

mes) ne résulte-t-il pas, outre de factteurs climatiques favorables, d’une fourniture abondante d’azote assimilabble sur l’ensemble de la parcelle ? Avez vous pu «apprécier» les coûts, en partenariat peut être avec votre voisinnage ? NB : D’un inconvénient, peut-on imagginer un bienfait. En plus d’un intérêt fourrager, les rhizomes présentent aussi des vertus médicinales puisque, séchés en décoction ils ont une action diurétique, et sont préconisés contre rhumatismes, goutte, cystite, ...?

Intervention 2

sages à la herse, mais ça repousse vite. Actuellement, dans certaines zones, le chiendent a complètement couvert les jeunes arbres.

Questionnements : Intervention 1

L’épuisement du chiendent résulte d’une observation vigilante et d’une belle persévérance. Oui, une fauche manuelle de cette abondante biomasse de chiendent est nécessaire, son usage fourrager est le bienvenu et l’arrachage des rhizomes, doit être aussi systématiqque que possible. Au delà de cette éradication, songezvous à l’implantation de Seigle netttoyant en automne puis de légumineusses au printemps ? L’objectif sera de maintenir dans l’ombre les inévitables repousses de chiendent ! Dans votre cas, un tel développemment des tiges aériennes du chienddent (parfois au détriment des rhizom96

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Au delà de l’éradication chimique au glyphosate (persistance de durée variabble dans le sol par adsorption) avec les adjuvants qui l’accompagnent, quelles conduites culturales adopter durablemment sur les 2.5 ha de jeune verger ? Semis d’une légumineuse à fort pouvvoir couvrant ? Entretien d’un enherbemment permanent diversifié par fauche et maintien de la biomasse au sol ? Paillis ? Entretien mécanique ?

Quelles solutions ? Intervention 3

Votre situation nécessite de toute faççon le fauchage, car même le traitemment chimique va laisser une masse qui gênera les arbres (ceci en suppossant que le chiendent va dépérir, et ce n’est pas sûr dans votre cas). Je vous recommande de recourir à la lutte méccanique. Les machines peuvent être louées ou même achetées car avec le chiendent, il faudra plusieurs fauchag-


ges et/ou traitements chimiques par an.

Intervention 4

Il ne faut jamais utiliser de herse sur le chiendent, cela ne fait que couper les racines, et multiplier les boutures, sacchant que plus on laboure, pire c’est ! Une seule solution, l’étouffer par des plantes à forte couverture et à croisssance rapide, ou la lutte chimique.

Intervention 5

La stratégie de lutte repose sur trois éléments : - Traiter au glyphosate (multitude de produits sur le marché) quand la biommasse est importante - Eviter de toucher les arbres soit en les couvrant ou alors traiter par une lance monobuse en localisé - Refaire le traitement 2 à 3 fois la même saison.

Intervention 6

Dans un jeune verger, le chiendent pied de poule est un vrai problème. Encore fallait-il poser la question avant d’insttaller le verger, pour arriver à contrôler le chiendent et autres vivaces avant de planter les arbres. Voilà ce que vous pouvez faire maintenant :

1) avoir un chiendent bien développé. Ne pas le faucher, malgré la tentation. 2) traiter avec du glyphosate à raison de 360 g/hl + 1 kg de l’engrais sulfate d’ammoniaque 21% par hl. 3) bien mouiller le feuillage du chienddent jusqu’à la chute des gouttelettes = une vraie douche de glyphosate pour le chiendent 4) bien couvrir les arbres fruitiers avec un sac (de blé ou d’engrais) renversé. Les vieux sacs sont valables. Pour avanccer dans l’exécution des traitements, il faut déplacer les sacs des arbres traités aux arbres non traités. 5) faire des traitements dirigés sur le chiendent sans toucher au feuillage des arbres. Traitez également la base des arbres fruitiers. 6) Traiter quand les températures sont fraîches (15 à 22 °C) et quand le vent est faible ou nul. 7) Le glyphosate est un désherbant tottal. Il se dégrade rapidement sur le sol. Sa rémanence est nulle.

Remarques complémentaires : Intervention 7 Un sol sablonneux c’est l’idéal pour le

chiendent. En fait, traiter le chiendent alors qu’il couvre les arbres est danggereux, car quand vous allez enlever les sacs protégeant les arbres, ceux-ci seront contaminés (par le glyphosate) par le feuillage de la mauvaise herbe après la rosée du matin. Car en effet le glyphosate est rapidement dégradé au contact du sol mais pas sur le feuillage. Mais une fois dans les racines de la mauvvaise herbe, il n’affectera pas les racines des arbres, car sa seule voie d’entrée ce sont les feuilles.

Lutte mécanique

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Conditionnement ALERTE

Culture de l’olivier Une nouvelle maladie dans la région de Ouezzane Dr. Achbani E.H., Benbouazza A. INRA de Méknès - Achbani105@gmail.com

Les oliveraies traditionnelles au Maroc ne bénéficient en majorité d’aucun entretien notamment dans les zones de montagne. Les pratiques agricoles comme la fertilisation, la taille de fructification et le contrôle mécanique des mauvaises herbes sont utilisés dans quelques vergers d’olivier particullièrement au niveau des zones irriguées. La récolte mécanique, utilisant les vibreurs, et la lutte contre les maladies et les insectes sont rarement pratiquées sachant que l’olivier peut être attaqué par plussieurs ravageurs (qui affectent aussi bien le rendement que la qualité des olives et d’huile). Parmi eux, trois sont les plus nocifs, à savoir: la mouche de l’olivier, la teigne de l’olivier et la cochenille noire de l’olivier. Une panoplie de maladies agresse également cette culture et limite ses potentialités de production : par exemple le Cycloconium, la verticiliose et la tuberculose de l’olivier. Nouvelle maladie A ces différents ennemis s’ajoute une nouvelle maladie qui vient d’être observée en décembre 2012. En effet, lors des prospections réallisées dans la région d’Ouezzane sur la tuberculose de l’olivier, nous avons constaté sur quelques verggers, des arbres de la Picholine marrocaine qui présentent des sympttômes inhabituels sur des fruits aussi bien mûrs qu’immatures. Il s’agit de tâches de pourritures marrons à noires avec des allures de truffe au chocolat, de différenttes tailles, touchant soit une partie très restreinte du fruit (Photo 1) soit la majorité de l’organe (Photo 2). Ces tâches de pourrissement conduisent à la momification part-

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tielle ou totale des olives et par la suite à leur chute (Photo 3). Certaines de ces olives altérées sont fripées, alors que d’autres semblent gorgées d’eau. La chute prématurée des fruits non affectés est également observée. Outre la pourriture du fruit, des jaunissemments plus au moins localisés sur feuilles et de petites altérations sur branches peuvent être également observés. Deux analyses ont été réalisées en parallèle sur des fruits pourris : - une analyse bactérienne dont les résultats, selon les premières observations, semblent négatifs. La piste d’une origine bactérienne est alors écartée. - une analyse fongique qui a rév-

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vélé que des formations mycéliennnes et conidies typiques (Photo 4) d’un champignon se développent sur un milieu d’enrichissement (Potato Dextrose Agar) montrant qu’il s’agit bien d’une attaque fonggique. En nous basant à la fois sur cette analyse fongique, sur les observattions au champ et sur ce qui est rapporté par la littérature, nous avons confirmé la présence du champignon phytopathogène appartenant à la grande espèce de Colletotrichum sp (= Gloeosporrium olivarum ALM.), responsable de la maladie de l’Anthracnose de l’olivier. L’anthracnose est une maladie cryptogamique relativement cour-


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’olivier constitue la principale espèce fruitière cultivée au Maroc. Il couvre aujourd’hui 800.000 ha, soit plus de 55% de la supperficie arboricole nationale. Le Maroc produit 3% de la production mondialle d’olives, devancé par de nombreux pays, tels que la Syrie (4%) et la Tunisie (8%). Ces dernières années, les incitattions de l’Etat via le Plan Maroc Vert, et les efforts conjugués des différents acteurs ont amplement stimulé les plantations d’olivier.

L’ambition de l’état est de rendre ce secteur compétitif et porter la superfficie cultivée en 2020 à 1,22 million ha pour atteindre une production de 2,5 million de tonnes contre 1,2 à 1,5 milllions de tonnes actuellement, répartie entre la conserverie d’olive de table (25%), la trituration (65%), l’autoconssommation et les déperditions dues aux dysfonctionnements des moyens de stockage ou de transport (10%). Un nombre de plant d’environ 266 millions est nécessaire annuellement

pour accompagner cette politique. La faiblesse de la productivité de ce secteur majoritaire au Maroc est le résultat de contraintes multiples qui sont liées à la nature du matériel véggétal utilisé et au mode d’exploitation qui est souvent de nature précaire, notamment dans les systèmes de culture extensifs et de cueillette (90% du patrimoine) et à une infrastructure de transformation insuffisamment modernisée.

rante, et qui atteint de nombreux végétaux, notamment des arbres, des arbustes et des plantes potaggères. Sur olivier, l’anthracnose est causée par deux espèces fongiqques : Colletotrichum acutatum et C. gloeosporioides (Ascomycètes). Ce n’est qu’une analyse phyloggénétique qui peut statuer sur la vraie espèce observée sur tel ou tel organe infecté. Cette maladie d’anthracnose est l’une des plus importantes mycoses foliaires de l’olivier et la principale maladie du fruit. Son symptôme le plus caractéristique, comme on l’avait constaté dans les vergers visités, est la pourriture et la momificattion des olives, ce qui entraine des huiles très acides et une qualité organoleptique déplorable. Ces organes attaqués constituent un réservoir important d’inoculum à partir desquels les conidies sont dispersées vers d’autres organes sains (Infection secondaire) via, entre autres, le vent et les éclabboussures causées par les pluies. L’incidence et la gravité de la myccose varient considérablement en fonction des conditions envirronnementales favorables (pluies abondantes et fortes humidités), la

sensibilité variétale et la virulence de la population de l’agent patthogène concerné. Concernant la lutte, elle est basée sur la lutte inttégrée englobant les traitements chimiques, la sélection de cultivars résistants et la récolte hâtive.

et a causé des pertes allant jusqu’à 100%, en particulier au niveau de la variété sensible « Galega », larggement cultivée dans le pays. Dans la péninsule ibérique, des pertes importantes ont été signalées en automne 2006 chez des cultivars largement répandus comme l’Arbbequine et la Picual, alors qu’ils étaient considérés auparavant comme modérément résistants.

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Au niveau international A noter que cette maladie a été siggnalée au Portugal, en Espagne, en Grèce, en Tunisie (récemment en 2010), en Serbie, au Monténégro, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Afrique du Sud, au Brésil, en Arggentine et en Uruguay. Il s’agit d’une mycose qualifiée de très dangereuse du fait des dégâts énormes qu’elle engendre sur la production oléicole. En Espagne par exemple, la perte globale pour l’industrie oléicole due à ce champpignon est estimée annuellement à plus de 93,4 millions de dollars. En Italie, en 2011, ces pertes ont été estimées à environ 53 millions d’euros dans la seule région de Pugglia. En Australie, la maladie affecte jusqu’à 80% des olives chez les cultivars sensibles tels que Barnea, Manzanillo, Kalamata et UC13A6. Au Portugal, elle est très fréquente

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Photo 1. Observation de tache marron sur fruit atteint

Photo 2. Tâches de pourrissement s’amplifient et englobent l’ensemble du fruit. Elles conduisent à la momification totale des olives.

Photo 3. Chute des fruits due à la momification des olives atteintes de cette mycose.

Photo 4. Conidies de Colletotrichum sp issues de l’analyse fongique réalisée sur de fruits atteints (olive de la variété Picholine marocaine)

Photo 5. Reproduction des symptômes sur les olives. Les mêmes pourritures observées au champ sont reproduites par des inoculations artificielles au laboratoire (a : Fruits inoculés par de l’eau distillée stérile, b : fruits inoculés par une souche du champignon isolé)

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Phytosanitaire

La canne à sucre

une culture stratégique à préserver dans le Gharb Nadif Abdelamjid, Arrondissement de Développement Agricole Mechraa Belksiri

La canne à sucre, plante originaire des régions chaudes et tropicales, assure plus de 70% de la production mondiale en sucre. Cette production qui est en pleine expansion suit l’augmentation des besoins de consommation dont plus des deux tiers émanent des industries agroalimentaires. Les trois grands producteurs que sont le Brésil, l’Inde et l’Union Européenne réalisent prés de la moitié de la production mondiale. Avec l’intérêt porté aux biocarburants, la canne à sucre est de plus en plus cultivée sur de larges superficies surtout au Brésil et en Inde où le bioéthanol, obtenu à partir du sucre ou de la plante entière,est déjà largement utilisé comme carburant. Aussi à partir de cette plante, on peut produire d’autres ressources telles que les composants de médicaments, bioplastiques, utilisation de la bagasse pour la production d’énergie électrique, sans oublier les usages agroalimentaires, l’alimentation de bétails et les rhums. Sur le plan environnement, la culture de la canne à sucre contribue à la préservation de la biodiversité, la structuration des paysages, la lutte contre l’érosion, etc.

La canne à sucre au Maroc Au Maroc, la culture de la canne à sucre date du 9ème siècle. En effet, des fouilles archéologiques ont montré qu’elle était prospère dans la vallée de Souss avant de disparaître à cause des conditions d’environnement adverses et une recrudescence des maladies. En 1969, des perspectives encourageantes se sont ouvertes suite aux expérimentations menées par l’Institut National de la Recherche Agronomique. C’est ainsi que les premières plantations ont été réalisées à partir de 1972. Depuis, les superficies n’ont cessé d’évoluer sans pour autant atteindre les objectifs de 100.000 ha prévus par le plan sucrier. Entre 1973 et 1994, les rendements fluctuant entre 40 et 93 t/ha étaient encore très faibles en comparaison avec du Maghreb 100 Agriculture N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

ceux réalisés dans d’autres pays producteurs de canne à travers le monde. Les causes probables de ces fluctuations étaient attribuées : - aux aléas climatiques tels que le gel qui peut engendrer des pertes considérables (années 1976, 1987, 2005 et dernièrement en 2012), - à la non maîtrise de certains aspects de la conduite de la culture, - aux maladies virales et cryptogamiques - aux infestations par les mauvaises herbes. Sur le plan variétal, la canne à sucre a connu plusieurs remaniements dictés par les contraintes de la recherche et la prévalence de certaines maladies. C’est ainsi qu’au début de son lancement, les plantations ont été dominées par une seule variété (NCO 310) importée d’Espagne et réputée pour sa résistance au gel. Cette variété contaminée par le virus de la mosaïque a été complètement dessouchée et remplacée par d’autres variétés plus productives et plus adaptées aux conditions du Gharb et du Loukkos. Seulement, en 1993, la majeure partie de ces variétés a été décimée par la maladie du charbon. Actuellement deux variétés seulement dominent à plus de 95% les plantations commerciales, avec tout ce que cela représente comme risque en cas d’apparition de nouvelles épidémies causées par des nouvelles maladies.

Situation actuelle et perspectives La canne à sucre est actuellement localisée dans les deux périmètres irrigués du Gharb et du Loukkos. Son suivi, son encadrement et son développement sont assurés, tant à l’amont qu’à l’aval, par plusieurs organismes publics et interprofessionnels, particulièrement : 1) L’Association des Producteurs des Plantes Sucrières (APPS). 2) Les sucreries (SURAC à Dar Gueddari et SUNACAS à Mechraa Belksiri) qui traitent aussi bien la production de la canne à sucre celle du Gharb que celle du Loukkos 3) L’Office Régional de la Mise en Valeur Agricole du Gharb (ORMVAG). 4) L’Office Régional de la Mise en Valeur Agricole du Loukkos (ORMVAL). 5) La Direction des filières du Ministère de l’Agriculture et des Pêches Maritimes L’évolution des superficies s’est

opérée au début avec un rythme d’accroissement de 8,6 % pour se stabiliser vers l’an 2000 à 17.000 ha. Les rendements au cours de la même période ont également connu une amélioration avec un accroissement moyen annuel de 2,2 % par an et une production record en 1999 de l’ordre de 1,2 millions de tonnes. Cette production avec celle de la betterave, representait à l’époque 52% des besoins nationaux. De nos jours, la situation a un peu changé et les superficies ont nettement baissé (actuellement 10 500 ha au Gharb et environ 3000 ha au Loukkos), ce qui est largement inferieur aux espérances. Les agriculteurs affichent de plus en plus leur réticence et la rentabilité de la culture est de plus en plus mise en cause. Les rendements à l’hectare ont aussi baissé par rapport au potentiel de la culture, les variétés utilisées jusqu’ici étant relativement anciennes. Elles doivent être remplacées dans l’immédiat par des génotypes plus récents à haut potentiel génétique et une grande performance dans la production de sucre en qualité et en quantité. l’Etat, dans un souci de redresser la situation, vient d’accorder aux agriculteurs des aides financières supplémentaires à la tonne et à l’hectare pour préserver et encourager une culture stratégique, dont le produit est largement consommé par les marocains (plus de 32kg/ habitant/an) et qui est promue à un bel avenir si elle est dotée de tous les moyens en matière de recherche et développement, d’entretien et d’encadrement.


Case IH, avantages de la Mécanisation de la Production de Cannes à Sucre

Case IH a fait la démonstration des avantages de la mécanisation avec ses dernières machines destinées à l’industrie de la canne à sucre lors du Congrès Sucrier 2012, la conférence internationale sur le thème du sucre qui s’est tenue récemment à SaintGilles-les-Bains, dans la partie occidentale de l’Ile de la Réunion. Case IH, épaulé par son concessionnaire local, Foucque Matériels, était un des plus grands sponsors du Congrès, auquel la marque a participé activement pendant les cinq jours de la manifestation. L’événement a rassemblé les principaux acteurs de la filière locale de la canne à sucre, des professionnels du monde entier, des représentants d’entreprises agricoles et des universitaires venus de France, d’Afrique, du Brésil et d’autres régions importantes pour partager leurs connaissances et faire le point sur la situation actuelle du secteur et sur les perspectives d’avenir. Daniel Lacaille, directeur général de Foucque Matériels, se félicite de cet événement : «Le congrès nous donne la possibilité de mettre en avant les avantages et les opportunités de la mécanisation pour l’industrie de la canne à sucre, ainsi que la différence qu’elle peut faire en matière de protection du territoire». Case IH a tenu le haut du pavé au cours des démonstrations sur le terrain du Congrès, une composante essentielle du programme officiel qui comprend également des panneaux d’information et des visites techniques auprès des éleveurs, des entreprises de transformation de la filière de production de cannes à sucre et des représentants de l’industrie de production d’éthanol. Les participants au Congrès ont pu admirer la sélection de machines d’exploitation de cannes à sucre que Case IH avait présentée pour démontrer les avantages de la mécanisation. Elle comprenait des tracteurs Puma 210 et Puma 140, qui comptent parmi les préférés des agriculteurs réunionnais et qui ont été utilisés pour illustrer les opérations de préparation du sol, de fertilisation et de transport. Trois coupeuses de cannes à sucre, parmi lesquelles la machine à plus grande capacité du marché, l’Austoft® 8000, ont mis en évidence les performances de rendement et de respect de l’environnement de la récolte mécanisée. Les démonstrations se sont déroulées à la

Société Agricole de Bérive, dans le sud de l’ile. Propriétaires et gérants de la ferme, Richard et Bertrand Isautier exploitent 200 ha, à basse altitude, plantés de cannes à sucre destinées à deux différentes usines de traitement. Client de Case IH depuis des lustres, la famille Isautier est non seulement un célèbre producteur de rhum et de cannes à sucre, mais elle possède également la plus ancienne distillerie à grande échelle de l’ile fondée en 1845. Richard et Bertrand Isautier ont accueilli les démonstrations avec joie car elles leur ont offert la possibilité de partager leur enthousiasme pour les machines Case IH et le rôle important qu’elles jouent dans leur exploitation avec des représentants d’entreprises de broyage de cannes et de producteurs de cannes à sucre opérant sur des marchés importants en Afrique, au Brésil et aux Caraïbes. «Nous utilisons des coupeuses de cannes à sucre Case IH Austoft® depuis plus de vingt ans, et l’Austoft® 7000 que nous avons depuis 2008 est extrêmement fiable» commente Bertrand Isautier. «Elle peut récolter jusqu’à 60 tonnes par heure alors que nous ne récoltons généralement que 250 tonnes par jour pour respecter les quotas et les délais de livraison des fabriques de sucre. Notre flotte comprend également six tracteurs, dont deux Case IH Puma 210 et Puma 125 que nous venons d’acheter». «La production de cannes à sucre est particulièrement bien adaptée au climat tropical de La Réunion, avec des températures élevées toute l’année et de fortes pluies qui atteignent parfois 10 m par an» ajoute Richard Isautier. «Les chercheurs ont permis d’augmenter de 30% le rendement des cannes à sucre au cours des 20 dernières années et les producteurs de La Réunion bénéficient actuellement des meilleurs rendements au monde. Sur notre exploitation, nous pouvons atteindre 130 t/ha, mais dans certaines zones de l’ile, ils peuvent atteindre les 170 t/ha. Il suffit de comparer ces chiffres au rendement des Brésiliens ou des Australiens qui ne dépasse pas les 80 t/ha!». Et Daniel Lacaille de commenter : «L’agriculture est le principal moteur économique de l’ile et la culture de la canne à sucre représente près de 60% du total des terres cultivées. La canne à sucre est

non seulement une source d’alimentation mais aussi une source d’énergie durable pour l’industrie locale : chaque année, la biomasse de cannes à sucre génère suffisamment d’énergie pour satisfaire les besoins énergétiques de l’ile toute entière pendant 6 mois. De plus, la culture de la canne à sucre constitue une excellente protection contre l’érosion et les producteurs réunionnais utilisent les sous-produits issus du traitement du sucre pour fertiliser le sol au moment de la plantation. L’avenir de cette industrie est plein d’opportunités et Case IH est parfaitement équipé pour aider ce pays à tirer le meilleur de lui-même et de sa longue expérience dans ce domaine» conclut Daniel Lacaille. Le plus grand producteur de machines de récolte des cannes à sucre à la Réunion est le père d’une technologie de récolte des cannes et un leader mondial des solutions de récolte des cannes, avec une expérience de plus de 50 ans. A la pointe de l’industrie, les coupeuses de cannes de Case IH sont complétées par une vaste gamme de machines parfaitement adaptées à l’exploitation des cannes à sucre telles que des tracteurs, des pulvérisateurs automoteurs, des machines de travail du sol, des presses à balles et autres accessoires». Pour plus d’informations concernant les produits et services Case IH rendez-vous sur le site www.caseih.com

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Désherbage

Betterave à sucre

La Cléthodime est encore efficace sur le ray grass résistant aux herbicides Dr. Abbès Tanji, Spécialiste du désherbage

Une population d’ivraie raide (Lolium rigidum) résistante aux herbicides est apparue aux Doukkala et au Tadla depuis l’an 2000. Ces deux périmètres sont actuellement envahis par cette population devenue résistante à 14 herbicides. Les recherches ont montré que ce ray grass résistant est encore sensible à la cléthodime dans la betterave à sucre et autres cultures dicotylédones.

Champ de betterave envahi par l’ivraie raide résistante aux herbicides

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es herbicides inhibiteurs de l’acétyle-coenzyme A carboxylase (ACCase) ont été utilisés de manière intensive avant l’an 2000 pour contrôler différentes graminées annuelles comme les ivraies, les alpistes et l’avoine stérile. Ceci a causé la sélection d’un génotype de ray grass résistant dans de nombreuses parcelles.

La présence d’ivraie résistante aux Doukkala et au Tadla est actuellement une cause importante des échecs de désherbage qui sont fréquemment observés avec les herbicides. L’ivraie raide ou le ray grass est une graminée adventice annuelle majeure des cultures.

Excellente efficacité de cléthodime sur l’vraie raide résistante aux herbicides

Situation actuelle Aux Doukkala,cette ivraie résistante aux herbicides infeste actuellement environ 100 mille hectares irrigués, situés essentiellement aux environs de Tnine Gharbia, Khémis Zemamra et Sidi Bennour. Au Tadla, les superficies infestées par ce ray grass résistant sont en croissance continue. Il faut préciser que l’apparition de cette résistance est due à l’emploi répété d’herbicides « fops » : clodinafop, diclofop, etc… dans le blé et fluazifop, haloxyfop, etc… dans la betterave à sucre entre 1990 et 2000 dans la rotation betterave-blé. La résistance du Maghreb 102 Agriculture N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Désherbage Figure 1 : Efficacité des graminicides sur l’ivraie raide dans un champ de betterave aux Doukkala en 2011-12

Photos ci-dessous ivraie raide

de l’ivraie aux herbicides a été observée depuis l’an 2000 mais confirmée ultérieurement au Maroc et à l’étranger par des études dans les champs d’agriculteurs, dans la serre et au laboratoire. Entre 2000 et 2013, cette population d’ivraie a développé la résistance à 14 molécules d’herbicides appartenant à diverses familles et ayant différents modes d’action. Les bases génétiques de cette résistance ne sont pas encore élucidées. Deux causes sont

plausibles : a) résistance due à la présence d’allèles mutants de l’enzyme acétyle co-enzyme A carboxylase, et/ou b) résistance par métabolisation accrue ou détoxication des herbicides. A noter que cette ivraie raide résistante aux herbicides est capable de germer facilement, d’infester les cultures et de produire énormément de panicules et de semences. Des densités dépassant parfois mille plantes par m² ont été récemment dénombrées dans certaines parcelles de betterave et de blé. Le risque d’infester d’autres périmètres ou autres régions du Maroc est très grand. Car, les semences ou plantes de cette ivraie résistante peuvent être facilement disséminées par divers moyens : semences de céréales, paille, engins agricoles, véhicules, etc…

Gestion de la résistance dans la betterave Les recherches conduites jusqu’à présent ont montré que le ray grass résistant est encore sensible à la cléthodime. Les efficacités aux herbicides ont été en général supérieures à 90% (Figure 1). Car malgré cette excellente efficacité, certaines plantules de ray grass traitées ont été partiellement contrôlées ou même insensibles à la cléthodime. Ce qui montre que l’efficacité actuelle de la cléthodime est vraisemblablement provisoire. Par ailleurs, les recherches ont montré que la meilleure stratégie contre l’ivraie raide résistante aux herbicides serait comme suit : a) semis des cultures après préirrigation et pré-germination de l’ivraie (et autres adventices), et après un ou deux labours pour du Maghreb 104 Agriculture N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

détruire les plantules d’ivraie (et autres adventices), b) désherbage chimique de pré-levée avec propyzamide ou s-métolachlore ou de post-levée avec cléthodime, c) binage entre les lignes avec la bineuse à tracteur ou la bineuse à traction animale, et d) binage manuel avec la sape. Cette démarche a permis de réduire les densités d’ivraie de 90 à 100%. D’autres mesures peuvent être prises : suivre les bonnes pratiques agricoles pour avoir des cultures ou des variétés saines et vigoureuses qui peuvent soutenir une certaine concurrence ou prendre le dessus sur les adventices. Surveiller la fertilisation adéquate en temps opportun, l’irrigation au bon moment et la lutte efficace contre les agents pathogènes et les ravageurs. éviter la dissémination du ray grass résistant en empêchant les plantes de monter à graines. Pâturer, faucher ou détruire l’ivraie dans les fossés, à proximité des champs et le long des clôtures et des routes. nettoyer l’équipement agricole avant de passer d’un champ à un autre champ ou d’une région à une autre. Utiliser les semences certifiées ou propres.

NB : Le cléthodime est une substance active de produit phyt osanitaire (ou produit phytopharmaceutique), qui présente un effet herbicide, et qui appartient à la famille chimique des cyclohexanes diones. L’ivraie, (Lolium L.) est un genre de graminées co mptant plusieurs espèces considérées pour la plupart comme adventices Source : Wikipedia


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Elevage

Technique des éponges Dr Abdelkrim Aidi

pour l’intensification de la production chez les ovins de race Timahdite

Il est un fait que les marocains adorent la viande de mouton. La consommation de ce type de viande augmente considérablement surtout à l’occasion des fêtes religieusses, les mariages, les congrès (moutons grillés, méchoui)…, sans oublier la consommmation journalière de viande (tajine ou autres).

A

lors que la superficie pastorale au Maroc reste constante, la demande en viandes augmente proportionnellement au taux de croissance de la population. La recherche de moyens pour intenssifier la production est primordiale pour répondre à cette demande. Dans ce contexte, le choix de technniques adaptées pour améliorer la gestation des femelles est recommmandé pour produire plus, surtout dans le domaine de l’élevage de

mouton. Parmi ces techniques, celle des éponges a été testée dans la préssente étude réalisée dans la province d’Ifrane sur des ovins appartenant à la race Timahdite. Il s’agit d’éponges imbibées d’une matière hormonale similaire à la proggestérone, qui est l’acétate de fluroggestant, induisant la rupture du cycle sexuel de la brebis pendant la durée pendant laquelle l’éponge reste dans le vagin de la brebis. Au moment où on retire l’éponge et on injecte de la Gonadotrophine Sérique (PMSG), le

cycle sexuel recommence de nouvveau avec la libération des ovules et la formation des follicules. Il s’agit du moment idéal pour la fécondation par les spermatozoïdes. Un ou plussieurs ovules peuvent être produits, d’où la naissance unitaire, gémellaire ou tripolaires d’agneaux. La naissance de double ou triple agneaux dépend de plusieurs facteurs : - le grand potentiel reproducteur des mâles et femelles, - l’état sanitaire et l’entretien des brebis, - la quantité de PMSG injectée et reççue par les brebis, - la race, la prolificité et la fertilité des femelles, - la morphologie et la capacité de mobilité des spermatozoïdes.

Lieu de l’étude : La Province d’Ifrane a été choisie comme lieu d’étude pour les motifs suivants : • C’est une région à vocation d’élevvage ovin et caprin. • Une superficie vaste de terrains pasttoraux et forestiers. • Une région qui devient peu à peu semi-aride. • L’existence d’un grand effectif de moutons sélectionnés. • Les naissances surviennent de l’automne jusqu’au printemps (pérriode défavorable pour la mise bas). • La fertilité (nombre de brebis qui peuvvent accepter les béliers) des brebis de du Maghreb 106 Agriculture N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013


la région est faible, avoisinant 60%. • La fécondité (nombre de brebis gestantes dans le troupeau) des brebbis avoisine 80 à 90. • La viabilité des nouveau-nés jusqqu’à 30 jours après la naissance est de 65%. Pour améliorer certains de ces factteurs, nous avons opté pour l’utilissation des hormones afin d’aider les brebis à avoir des cycles œstrales dans les saisons favorables.

Choix des éleveurs : Nous avons consulté certains élevveurs de la région pour expliquer les techniques modernes destinées à aider les brebis à devenir en état physiologique favorable à la reprodduction. Il s’agit en l’occurrence de l’application de la méthode de pose des éponges vaginales pour préparrer les brebis à produire certaines hormones sexuelles et reproductives obligeant la libération des ovules. Dix éleveurs ont été convaincus et ont accepté de soumettre leurs trouppeaux à cette expérience. Ils sont réppartis comme suit : - Commune rurale de Tigrigra : 4 élevveurs + 1 coopérative. - Commune rurale de Ben Smim : 3 éleveurs. - Commune rurale de Tizguite : 2 élevveurs. Le total des brebis traitées s’élève à 2.067 plus 80 béliers. La répartition des béliers a été faite selon la disponnibilité des mâles. Les mêmes béliers font la lutte après une période de repos sexuel qui s’établit entre une opération et une autre. • 2 opérations entamées pendant des périodes favorables pour la gesttation des brebis. • 2 opérations en saison du printtemps. • 1 opération en été. • 2 opérations en hiver qui est une période défavorable.

Procédure de travail : La réussite de l’opération est condittionnée par le respect des instructtions suivantes : • Préparer les brebis et les séparer des béliers.

• Assurer une alimentation à vollonté pour les béliers et les brebis. • Améliorer la ration alimentaire en éléments concentrés, en vitamines et en oligoéléments. • Vacciner et traiter les brebis et les béliers contre les maladies infectieusses, contagieuses et parasitaires • Tatouer en boucles les animaux concernés. • Respecter la période de Flucching. • Poser les éponges vaginales par l’introduction d’un applicateur spéccial pour les brebis et agnelles. • Laver et désinfecter les alentours des vulves vaginales par des produits efficaces pour éviter les infections bactériennes et virales des brebis. • Désinfecter l’appareil éjecteur après chaque opération, d’une brebbis à l’autre. • Mettre l’éponge dans cet apparreil éjecteur, après une désinfection sur l'éponge (spray d’antibiotiques). • Introduire l’appareil qui contient l’éponge dans le vagin de la brebis et la pousser jusqu'au fond, • Retirer l’appareil en laissant l’éponge attachée à un fil externe afin de pouvoir la retirer par la suite. • Vérifier si la matrice est saine ou infectée. • Traiter les brebis atteintes de méttrite, avec des antibiotiques et sulfammides à grande efficacité. • Après 13 jours on retire les épongges et on injecte par voie intramusc-

culaire le PMSD de 300 – 600 U.I. • Le 14e - 15e jours, lâcher les béliers à grande valeur génétique et grande capacité de reproduction dans des lots de 4 à 5 brebis par bélier. • La saillie commence entre 48-72 heures après l’injection du PMSG. • La durée de la lutte est de 3 jours à partir de l’apparition des signes de chaleurs. • Après 20 jours, relâcher les bélliers entre les brebis pour détecter les retours de brebis non fécondées pendant le premier passage. • Pour s’assurer de la réussite de l’opération, un 2ème lâcher est indisppensable pour connaitre les brebis non fécondes et les séparer du trouppeau pour un traitement symptommatique penché sur les motifs de la stérilité temporaire et examiner les brebis en évaluant leurs potentialités reproductives.

Déroulement de l’étude : L’opération a été effectuée pendant deux ans entre 2009 et 2012, en quattre périodes, afin d’évaluer la capaccité des brebis à produire plus sans manquer une saison sexuelle.

Résultats obtenus L’effectif des brebis non fécondées durant la période de l’opération est de 76 têtes. D’après les données reccueillies, il ressort que le pourcentage Agriculture du Maghreb N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

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Elevage - le nombre de brebis ayant une naisssance double : 182 - le nombre de brebis ayant une naisssance triple : 60 Dans la situation normale les brebis ayant des naissances doubles ou tripples sont très rares. L’analyse des résultats révèle que l’éleveur de la coopérative Chabab a obtenu le nombre le plus élevé de naissances doubles (57) et triples (61), étant donné qu’il a effectué 7 opérations avec des ovins de sélecttion moyenne. de fécondité varie pour l’ensemble des éleveurs entre 88% et 98%. Ceci montre que la technique d’éponge contribue à l’amélioration du taux de fécondité qui varie dans les condittions normales entre 60 et 80%.

Fertilité des brebis mises à la lutte La fertilité est définie comme étant le nombre de femelles fécondées par rapport au nombre de celles mises à la lutte. La technique de l’éponge permet de constater que : -La fécondité des brebis est très élevvée. -La fertilité est très satisfaisante. -Le nombre de brebis vides est inférrieur à celui enregistré dans un trouppeau non synchronisé,

Naissances d’agneaux enregistrés Le pourcentage de naissances d’agneaux s’est remarquablement amélioré et notamment chez un éleveur (124%) qui a conjugué une bonne alimentation à la technique d’éponge, quoique le niveau de séllection des brebis et béliers était moyen.

Remarque : Il est à noter que l’éleveur relevant de la coopérative Chabab est le seul qui ait accepté de continuer les esssais jusqu’au 7è lot. Les autres n’ont pas supporté le coût de l’opération.

Les naissances Il ressort que : - le nombre de brebis ayant une seulle naissance : 1782 du Maghreb 108 Agriculture N° 64 - Déc. 2012 - Janv. 2013

Conclusion La synchronisation des brebis par les hormones sexuelles permet d’obtenir des résultats satisfaisants. En améliorant les facteurs de prodduction et en utilisant la technique d’éponge, on arrive aux résultats suivants: • amélioration du taux de brebis féccondes (91,7%). • amélioration du taux de brebis fertilisées (96,3%). • amélioration du taux de proliférattion des brebis (124,3%). • amélioration du taux de naissancces et des naissances doubles et tripples • amélioration de la viabilité des agneaux. • amélioration du poids vif à la naisssance. • amélioration de la production de lait chez les femelles. • amélioration de la fertilité qui passe de 60% à 96,3% et de la prollificité qui passe de 90% à 124,3%. • réduction de la mortalité des agneaux à la naissance à 30 jours à 1%. • la durée de repos sexuel des brebbis de 3 mois est nécessaire pour la reprise du cycle et la récupération de l’état physiologique normal des brebis.

Avantages des éponges par rapport à la lutte normale: • elles obligent les brebis à devenir cycliquement sexuelles, • regrouper les naissances sur une période très courte,

• maîtriser la reproduction dans une période bien calculée par l'élevveur en optant pour les époques favvorables pour le pâturage et le prix de vente des agneaux, • connaître l'état sanitaire de la brebis et des béliers par examen de l’appareil génital de la femelle et du mâle, • soigner les animaux malades et les isoler des autres animaux pour éviter la transmission de maladies aux sujets saints,

Inconvénients : • la transmission de maladies par l'applicateur de l'éponge si la désinffection ne se fait pas correctement, • la possibilité d’oublier l'éponge dans le vagin de la brebis, ce qui cause des coliques, • si la pose ne se fait pas correctemment, l'éponge tombe et la brebis reste sans cycle sexuel, • si les éponges restent à la portée des enfants ou à l'air libre, elles peuvvent causer des troubles sanitaires et environnementaux au lieu, • le prix de chaque dose est impportant ce qui freine l’extension de l’opération parmi les éleveurs, • il est déconseillé de faire subir l’opération à des agnelles primiparres à cause du risque de lésions de l'animal lors de l’introduction de l’applicateur et du risque d’infection de la matrice, • les brebis malades ne doivent pas être synchronisées parce que la féccondation n'aura pas lieu durant la période de l'infection.


Offres d’emploi

Afin d’accompagner son expansion, Syngenta Maroc recrute : Directeur Marketing (Casablanca) Rattaché au Président Directeur Général, vous êtes responsable de la définition et de la mise en œuvre de la stratégie Marketing sur l’ensemble du territoire marocain. Véritable pilier de la mise en œuvre des projets stratégiques, vous assurez un rôle d’interface auprès des directions Commerciale et Grands Comptes. A ce titre, vos principales missions consisteront à : - Coordonner et animer l’évolution de nos produits - Optimiser le mix produit en l’adaptant selon les spécificités locales - Apporter un support aux équipes commerciales

Profil et compétences : De formation supérieure Commerciale et/ou Marketing, vous justifiez d’une expérience de 5 à 10 ans, dont 5 ans minimum en Marketing dans l’Agroalimentaire, une formation de base ou complémentaire en Agronomie serait un plus. Une expérience de management est attendue, ainsi que la pratique du fonctionnement en mode projet et une familiarité avec les environnements internationaux. La maîtrise de l’anglais est indispensable.

Directeur Portfolio Cucurbitacées (Casablanca) Rattaché juridiquement à notre filiale Marocaine, vous êtes en charge du développement de la gamme semences et produits phytosanitaires à l’échelle de la région AME (Afrique et Moyen Orient). Vos principales missions seront de : - Contribuer et Exécuter la stratégie crop cucurbitacées définie par le CropHead AME au niveau de la région - Coordonner les opérations afin de développer les gammes cucurbitacées appropriées aux pays de la région AME - Collaborer avec les sélectionneurs et les équipes de développement - Collaborer avec les entreprises commerciales de la région pour la promotion et le développement de la gamme semences - Veiller au maintien du positionnement des variétés

Profil et compétences : Ingénieur agronome de formation, vous avez une expérience de 5 ans minimum en charge d’une activité commerciale dans l’agrobusiness. Bonne connaissance des produits phytosanitaires et des semences pour les cucurbitacées La maitrise de la langue anglaise est souhaitable.

Responsable Régional Grands Comptes (Région du Nord) Rattaché au Directeur Grands Comptes, vous êtes en charge d’un portefeuille de clients afin d’établir et améliorer les conditions de vente de nos gammes de produits en vue de développer la chiffre d’affaires de l’entreprise. Vos principales missions seront de : - Définir des actions spécifiques en lien avec les besoins des clients et en assurer la mise en œuvre en associant les collaborateurs concernés. - Mettre en place des actions de prospection. - Fidéliser les clients sur l’ensemble des produits acquis avec le souci constant de développer le chiffre d’affaires

Profil et compétences : Ingénieur agronome de formation, vous avez une expérience de 5 ans minimum en charge d’une activité commerciale dans l’agrobusiness. Bonne connaissance des produits phytosanitaires et des semences ainsi qu’une bonne connaissance de la région Nord. La maitrise de la langue anglaise est souhaitable.

Ingénieurs Technico-commerciaux (Région du Souss – Région du Nord) Rattachés aux Chefs de Zone, vos principales missions consisteront à : - Gérer le portefeuille clients agriculteurs préalablement défini et argumenter l’offre de solutions intégrées développées par Syngenta. - Créer la demande auprès de notre chaine de distribution et améliorer le taux de pénétration des nouveaux produits et variétés - Organiser et gérer localement les essais de démonstration sur le terrain et mener à bien les essais d’homologation.

Profil et compétences : Ingénieur agronome (de préférence option phytiatrie) avec une expérience de 3 ans minimum en tant qu’ingénieur commercial dans l’agrobusiness. Bonne connaissance des produits phytosanitaires, des semences et des auxiliaires et bonne connaissance de la région désignée (agriculteurs et circuit de la revente). A savoir que le poste affecté à la région du Souss sera basé à Agadir et celui du Nord sera affecté à Meknès. La maitrise des langues arabe et française est requise. Une utilisation moyenne de la langue anglaise est souhaitable.

Pour nous adresser vos candidatures : www.syngenta.ma/carriere/recrutement ou email à : Sanae.Lferd@syngenta.com Pour plus d’informations, contactez-nous au 0522 66 79 15

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Offres d’emploi

«Responsable des ventes HM-CLAUSE (H/F) » Basé à AGADIR – MAROC Depuis 4 ans, CLAUSE est organisé en «business unit» avec la société américm caine Harris Moran pour former HM-CLAUSE, 4ème semencier potagères au niveau mondial. Spécialisée dans la recherche, la production et la commercm cialisation de semences de légumes destinées aux professionnels, CLAUSE recherche constamment des personnels talentueux afin de renforcer ses équipes sur ses différents sites. Rattaché(e) au Responsable des Ventes HMCLAUSE Espagne/Maroc, vous déclinez la politique commerciale de la société et conduisez sa mise en œuvre pour la zone au Maroc, au sein de Vilmorin Atlas. Vous développez à court et moyen terme le chiffre d’affaires, la marge sur les produits de marque CLAUSE et HARRIS MORAN et les parts de marché de nos produits dans ce pays. Dans cet objectif, vos missions principales sont : • Piloter les budgets (commerciaux, de fonctionnement…) validés par la Direction. • Proposer une stratégie commerciale de distribution et de d’organisat-

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