Agriculture du Maghreb N°120

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Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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EDITIONS AGRICOLES

Sarl de presse Au capital de 100 000,00 dhs R.C.: 127029 I.F.: 01006251 Patente N° : 35870166 Autorisation : GROUPE HASSAN DERHEM 22 bis, rue des Asphodèles Résidence Zakia - Quartier Burger 20380 Casablanca Tél. : 212 (0) 522 23 62 12 212 (0) 522 98 07 71 agriculturemaghreb@gmail.com

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Directeur de publication Abdelhakim MOJTAHID

Rédacteur en Chef Ingénieur Agronome Abdelhakim MOJTAHID

Journalistes Ingénieurs Agronomes Abdelmoumen Guennouni Hind ELOUAFI

Ont participé à ce numéro : Pr. M’hamed Hmimina Pr. Ezzahiri Brahim Pr. Ezzahouani Abdelaziz Pr. Bouzrari B. Dr. MOKRNI Fouad Dr. SBAGHI Mohammed

Attachée de Direction Khadija EL ADLI

Directeur Artistique NASSIF Yassine

Imprimerie PIPO

Tous droits de reproduction autorisés avec mention impérative et complète du journal.

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Edito Commercialisation des céréales, un marronnier ? - 3ème campagne la plus faible de la décennie - Près du tiers de marge pour les intermédiaires

C

haque année en pareille période, revient à la une le thème de la commercialisation des céréales de la campagne en cours. Cela veut-il dire qu’il s’agit d’un marronnier ? Un marronnier en journalisme (evergreen, « à feuilles persistantes en anglais») est un article consacré à un événement récurrent, prévisible et régulièrement traité. Cependant, on est tentés d’y penser au vu des mêmes phénomènes qui se reproduisent chez nous, d’une année à l’autre, affectant profondément la vie des agriculteurs marocains, sans qu’on essaie de leur trouver de solution adéquate. Ainsi, l’annonce des prix et conditions de commercialisation de la récolte de blé tendre 2019 ont été annoncés, par une circulaire que les médias n’ont même pas rapportée et qui, pour les céréaliculteurs, apporte les mêmes désillusions que d’habitude. En effet, elle prend effet à partir du 1er juin alors que les moissons ont commencé un mois et demi auparavant (pour ceux qui avaient quelque chose à moissonner), que les agriculteurs font face à des dettes accumulées tout au long de la campagne et que les fournisseurs attendent au portillon. Ensuite, le prix référentiel fixé par la tutelle n’a qu’un impact limité sur le prix de vente par les agriculteurs, puisque les intermédiaires et les organismes stockeurs sont libres de fixer ces montants sans que les producteurs n’aient leur mot à dire sur ce sujet. Le prix du quintal a été fixé, comme les années passées, à 280 dirhams pour ‘’une qualité standard’’ livrée minoterie, ce qui laisse aux acheteurs toute latitude de tirer le paiement vers le bas. En fait, c’est une libéralisation du commerce de blé tendre

qui ne dit pas son nom, à l’instar du blé dur et de l’orge. Ainsi, sur le marché céréalier les prix de blé tendre varient entre 200 et 220 dh/ql au mieux, avec tendance à la baisse au fur et à mesure du déroulement des moissons Ce montant laisse aux intermédiaires, entre le producteur et la minoterie, une marge de 20 à 30% du prix référentiel (sans parler de la prime de stockage dont ils bénéficient également). Cette faiblesse des prix impacte d’autant les agriculteurs que (pour ceux qui n’ont pas abandonné leurs champs au pâturage) c’est une autre année de vaches maigres. En effet, avec 61 Millions de quintaux prévus, les prévisions du ministère de l’agriculture placent cette campagne en troisième position parmi les plus faibles des 10 dernières années pour les trois principales céréales, sans que des mesures d’accompagnement des agriculteurs sinistrés ne soient prises. Malheureusement, les agriculteurs sont habitués à cet état des chose et gageons que nous reviendrons l’année prochaine à notre même marronnier pour constater qu’il est toujours en place et que rien ne change dans le plus beau pays du monde. Bonnes fêtes de l’Aïd El Fitr, quand même.

Abdelmoumen Guennouni Journaliste

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pplément

Sommaire 6 Actualités 34

66 Les nématodes nuisibles

Pays-Bas

- La ferme du futur ! - L’agriculture de demain Pour un impact local et mondial

associés aux cultures de petits fruits rouges Cas du framboisier dans le Souss-Massa

73 La rouille

blanche du tournesol

40 Agrumes

une maladie à suivre

La classification révolutionnée

74 Acariens sur agrumes

44 La tomate et

Recommandations pour une lutte efficiente

les défis du goût

50 Qualité des pommes

Maturité, conditionnement et conservation sont déterminants

54 Raisin de table

Réussir la conservation

58 Production de l’oignon

La culture s’améliore grâce aux hybrides

62 Consignes sécurité pour

l’utilisation d’une batteuse-vanneuse à poste fixe

76 Pulvérisation Eléments pour réussir les traitements

80 Les traitements

aux huiles de pétrole : une démarche intégrée pour contrôler simultanément les populations printanières du carpocapse, de l’acarien rouge et du pou san José

86 Les pesticides entre l’utilité et l’inculpation

90 Petites annonces

Nos annonceurs AGRILEVANTE Salon 7 AGRIMATCO 11 AGRIMATCO 45 AGRIMATCO 55 AGRIMATCO 57 AGRIMATCO 69 AGRIMATCO 75 AGRIMATCO 79 AGRIMATCO 81 Agriculture du Maghreb AGRIMATCO 4 N° 120 - Mai / Juin85 2019

AGRIPHARMA 67 ATLANTICA AGRICOLA 47 BASF 51 BEJO 59 CASEM 33 CLAUSE 13 CMGP 91 CROPLIFE Maroc 77 Elephant vert 83

FERTIVAL 49 FLORAGARD 61 FUTURECO 43 IRRISYS 9 KEKKILA 46 LALLEMAND 17 MAMDA 2 PHYTO LOUKOS 48 PROMAGRI 59 Salon SIPSA Alger 5

spécial HOLLANDE 34

STOLLER 48 TIMAC Agro Maroc 91 YARA 41

Cahier arabe CMGP CROPLIFE

MAMDA

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Actu Actu Salon

AGRILEVANTE Un événement remarquable à ne pas manquer En marge du déroulement du Siam 2019 à Meknès, l’Agence Italienne pour le Commerce Extérieur, ICE, en collaboration avec la Fédération Italienne des Constructeurs de Machines Agricoles FederUnacoma, a tenu le 17 avril une conférence de présentation du Salon International des Machines, Installations et Technologies pour l’Agriculture Méditerranéenne AGRILEVANTE. La nouvelle édition du salon se tiendra à Bari (Italie) entre le 10 et le 13 octobre 2019 sous la thématique centrale : ‘‘L’agriculture méditerranéenne en un seul événement’’. Bien connu des professionnels marocains, Agrilevante est l’un des plus importants salons consacrés aux machines et technologies pour l’agriculture dans tout le bassin méditerranéen. Ce salon est organisé une année sur deux, alternativement avec EIMA Bologne, par la Fédération italienne des fabricants de machines agricoles FederUnacoma, et l’Agence Levante Fiera avec la région des Pouilles (sud de l’Italie). Les synergies des partenaires ont permis à Agrilevante de devenir en peu de temps, une plate-forme d’innovation agricole dans le bassin méditerranéen. En effet, parmi les expositions internationales consacrées à l’agriculture, Agrilevante est la plus axée sur la production dans la région méditerranéenne, sur les cultures typiques des climats chauds et des territoires à faibles ressources en eau et sur les petites exploitations agricoles qui caractérisent les pays méditerranéens d’Europe, d’Afrique du nord et du Moyen-Orient. M. Marco Acerbi, représentant de la FederUnacoma qui a animé la conférence, a commencé par présenter la place de l’Italie en tant que leader du secteur des agroéquipements, ses relations et ses échanges internationaux. Il a indiqué que les changements sociaux et démographiques appellent les acteurs agricoles à une constante amélioration pour la création de valeur ajoutée et l’amélioration de

l’employabilité de la main d’œuvre rurale.

Une progression continue

M. Acerbi a tenu à souligner que chaque édition du salon Agrilevante connait une progression du nombre d’exposants et de visiteurs. Pour rappel, l’édition 2017 a connu une augmentation notable du nombre d’exposants (principaux fabricants mondiaux et locaux de machines agricoles et de jardinage) et un nombre record de visiteurs estimé à 70.700 soit une hausse de 21% par rapport à l’édition 2015. L’évènement a également gagné en internationalisation avec 3.164 visiteurs professionnels en provenance de 50 pays (+25%). Le visitorat était composé principalement d’agriculteurs, de techniciens de mécanisation et d’hommes d’affaires nationaux et internationaux venus à Bari à la recherche d’opportunités ou de partenaires italiens.

Technologies et innovations pour l’agriculture

Dans le domaine des technologies et innovations pour l’agriculture, Agrilevante 2019 fournira toute la gamme de machines et d’équipements dédiés aux chaînes de production de cultures méditerranéennes. Cette gamme s’étend depuis le travail et la préparation

Mme Daniela Cosentini, Directrice de l’ICE Maroc M. Marco Acerbi, FederUnacoma

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des sols et jusqu’à la récolte, en passant par l’irrigation et la protection des cultures, le transport et même la première transformation des produits. Agrilevante, s’étendra cette année sur une surface de plus de 50.000 m2 et comportera six grandes sections, consacrées respectivement aux : · Céréales : · Oléiculture : · Horticulture : · Viticulture et œnologie : · Elevage : · Energie et production non alimentaire : Le secteur de la multifonctionnalité en agriculture (MIA) complètera les offres exposées Les pavillons de la foire présenteront tracteurs, moissonneuses-batteuses, équipements pour les cultures traditionnelles, mais aussi une gamme complète de tracteurs spécialisés (vergers et vignobles), de transporteurs et véhicules motorisés pour le travail du sol en pente ou sur petites parcelles. L’occasion également de découvrir un large choix d’équipements pour les entreprises agricoles familiales, comme les machines polyvalentes qui répondent à différents besoins, ... Agrilevante va également accorder une attention particulière aux technologies de l’irrigation et à l’optimisation des ressources en eau, aux techniques de pulvérisa-

tion et aux systèmes de production d’énergie provenant des résidus agricoles et forestiers, particulièrement importants dans tous les territoires qui ne sont pas équipés en réseaux efficaces de distribution d’énergie et qui visent à mettre en place des systèmes de production d’électricité à petite échelle. Ayant évolué en contact étroit avec les pratiques agricoles des différentes régions du pays, l’industrie italienne de la mécanisation agricole a su concevoir et mettre au point des technologies pour tous les types de travaux et pour tout contexte climatique et environnemental. Ceci a permis aux nombreuses entreprises qui forment le tissu productif du secteur de réaliser au fil des années une très large gamme de machines et équipements en mesure aujourd’hui de satisfaire la demande en technologies provenant non seulement des régions de l’Italie, mais surtout des marchés étrangers.

Agrilevante, un succès international

Un espace sera spécialement dédié aux réunions avec les délégations officielles d’opérateurs et de représentants d’institutions étrangères de plus de 30 pays, visant à développer les relations commerciales. Un effort organisationnel important pour offrir aux sociétés exposantes une vitrine internationale qui fait d’Agrilevante un mo-

Conférence de présentation du Salon Agrilevante pendant le SIAM 2019.

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dèle commercial efficace pour les exposants et les visiteurs. Cette année encore, une délégation marocaine composée de distributeurs d’équipements agricoles sera emmenée à Agrilevante par la l’Agence Italienne pour le Commerce Extérieur (ICE). Soulignons que les sociétés italiennes sont très présentes au Maroc, principalement dans le secteur des machines spécialisées.

débattre sur les modèles d’agriculture et de développement dans les différentes régions du monde. Par ailleurs, un concours d’innovation technique récompensera les solutions les plus innovantes parmi celles présentées par les sociétés exposantes.

Un programme riche

Une innovation importante de l’édition 2019 sera la présence de toute la filière élevage. Durant les quatre jours de l’exposition, FederUnacoma, en collaboration avec l’Association des éleveurs italiens (AIA), présentera un échan-

Agrilevante s’enrichit d’un calendrier dense de conférences, de réunions et d’ateliers, certains purement techniques, d’autres politiques, environnementaux, économiques, culturels, … L’occasion de

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Zootechnie italienne: un patrimoine de biodiversité

tillon représentatif de la riche biodiversité animale en Italie. Cette présentation se fera à travers une exposition de 500 têtes, avec expositions et compétitions des principales races de bovins laitiers et à viande, de buffles, moutons, chèvres, équidés et lapins. Un espace d’exposition supplémentaire sera occupé par des entreprises dont l’activité est étroitement liée au secteur, tels que les aliments de bétail et le matériel d’élevage.

EIMA 2020

Présentant le futur aujourd’hui, EIMA International est le deuxième sur plus de 200 salons en Europe et se tient sur une superficie d’exposition brute de 375.000m². Son

succès se mesure aussi bien par ses exposants (1.957 en 2018, dont environ 2/3 d’italiens et 1/3 d’étrangers) que par le nombre de visiteurs en constante progression (317.820 en 2017 dont 84% d’italiens, +11%, et 16% d’étrangers, +15%). Le visitorat est constitué essentiellement d’européens (66%), d’Asiatiques (19%), d’américains (6%), d’africains (5%, dont 456 marocains) et d’océaniens (2%). Plus de 1.000 opérateurs économiques de 80 pays ont réalisé plus de 10.000 rendez-vous sur les stands et 3.500 rencontres B2B. La prochaine édition d’EIMA se tiendra à Bologne (Italie) du 11 au 15 Novembre 2020.

Exposition internationale des machines, installations et technologies pour la filière agricole

Bari, 10-13 octobre 2019

L’agriculture méditerranéenne en un seul évènement Organisée par FederUnacoma Surl. Une initiative Nuova Fiera del Levante / Info: tel (+39) 06 432.981 - fax (+39) 9) 06 4076.370 agrilevante@federunacoma.it Avec le soutien de

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Actu Actu Pays

Agriculture numérique : le Sénégal montre l’exemple L’intelligence artificielle et le « big data » offrent des solutions nouvelles aux agriculteurs africains, comme le montrent des projets développés à Dakar. Compter les mangues d’un champ pour vendre sa production au juste prix ; nourrir mieux et pour moins cher les enfants des cantines ; gérer un système d’irrigation à distance… L’intelligence artificielle et le « big data » offrent des solutions nouvelles aux agriculteurs africains. « Il y a une révolution numérique en Afrique », lance Pascal Bonnet, directeur adjoint du Centre international de recherche agronomique pour le développement (Cirad), qui organisait à Dakar, au Sénégal, « le premier rendez-vous de l’agriculture numérique en Afrique de l’Ouest » (Agrinuma), du dimanche 28 au mardi 30 avril. Selon lui, l’agriculture n’est plus seulement une affaire d’agronomes ; le numérique et les sciences de l’informatique prennent une importance croissante dans les métiers agricoles. « Partout en Afrique, il y a d’excellents chercheurs en informatique. L’agriculture numérique est une chance pour la jeunesse africaine, avec des emplois qualifiés. »

Pix Fruit compte les mangues Exemple : le projet Pix Fruit, développé par le Cirad et l’Institut sénégalais de recherches agricoles, qui vise à évaluer la production d’un champ de manguiers. Les paysans qui cultivent ce fruit largement consommé en Afrique de l’Ouest n’évaluent que très grossièrement leur production, en comptant manuellement les mangues sur quelques-uns de leurs arbres et

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en extrapolant sur l’ensemble du champ. Ou bien c’est parfois l’acheteur qui fait ce compte, avec des marges d’erreur énormes, de 1 à 10, explique Emile Faye, chercheur français en agro-écologie numérique et responsable de Pix Fruit. C’està-dire qu’un acheteur peut ne payer que deux tonnes de mangues alors que le paysan lui en livre 20 ! Pix Fruit est un système révolutionnaire, faisant appel à l’intelligence artificielle, qui permet de compter précisément la production : il suffit à l’agriculteur de photographier avec son smartphone quelquesuns de ses arbres dans chaque champ et le logiciel fait le reste, grâce à des modélisations complexes. Résultat : les agriculteurs sont rémunérés au plus juste et les grossistes et négociants peuvent évaluer à l’avance les productions qu’ils pourront écouler. En phase de finalisation pour les mangues, ce système va être étendu à d’autres produits – le café, les agrumes, les litchis –, précise Emile Faye.

rectement des producteurs aux consommateurs, les cantines peuvent baisser le prix des repas et proposer des menus plus variés. » Sa plateforme informatique utilise des bases de données (big data) et des systèmes cartographiques pour répertorier les producteurs et les écoles sur tout le territoire sénégalais, croiser les besoins et les offres, regrouper les achats des écoles et organiser le transport des denrées, avec un contrôle des opérations en temps réel.

Nanoair irrigue par SMS Parfois, des technologies plus simples peuvent changer la vie quotidienne d’un agriculteur. La Widim Pompe, de la société Nanoair, est un simple boîtier commandé par SMS qui permet de gérer un système d’irrigation, avec à la clé des économies

substantielles, même pour les petits paysans. « Plus besoin pour l’agriculteur de marcher plusieurs kilomètres, de dépenser de l’essence chaque jour pour rejoindre ses champs ou d’embaucher un gardien-pompiste : il commande le départ et l’arrêt de l’arrosage avec son téléphone portable », explique Oumar Basse, ingénieur informatique sénégalais de 27 ans, cofondateur et directeur de Nanoair. Le succès est au rendez-vous, avec 250 boîtiers déjà vendus, et des commandes du Maroc et de Zambie. La société compte douze salariés au bout de deux ans d’existence et Oumar Basse a créé dans la foulée une entreprise de livraison et de service après-vente qui en compte 22.

Le Monde avec AFP

Lifantou ravitaille les cantines Ingénieure télécom sénégalaise de 28 ans engagée dans l’humanitaire, Awa Thiam a de son côté fondé la société Lifantou et mis au point une plateforme de commerce électronique qui met en relation les cantines scolaires et les coopératives agricoles. Objectif : raccourcir la chaîne de ravitaillement. « Il y a un besoin énorme, explique-t-elle. Aujourd’hui, entre 25 et 50 % du coût des repas va aux intermédiaires [grossistes, supermarchés…], alors que les écoles ont des budgets limités. En raccourcissant la chaîne, diwww.agri-mag.com


Nouvel ouvrage

du Professeur M’hamed Hmimina

Dans « Les Papillons du

littoral, des plaines et des basses montagnes atlantiques marocaines », le Profes-

seur M’hamed Hmimina propose aux lecteurs des papillons qu’ils peuvent apercevoir dans leur vie de tous les jours. Après avoir rappelé sommairement quelques

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données de base sur l’anatomie, la biologie et l’écologie de ces délicats insectes, il présente 764 espèces actives dans une bonne part de notre environnement. Mondialement connu et reconnu, M’hamed Hmimina, à la fois agronome, docteur ès science, écologiste, ancien Professeur à l’IAV Hassan II et ancien chercheur à l’Institut National de la Recherche Agronomique, garde une passion pour les papillons qui remonte aux années 70 du siècle dernier. Sa longue carrière lui a largement fourni de quoi explorer cet important ordre d’insectes. Le volume qu’il présente aujourd’hui respire la nature et la beauté. C’est une fresque saisissante sous divers aspects que doivent découvrir non seulement les curieux, mais tous ceux qui s’intéressent à l’écologie. Contact : mhmimina@gmail.com

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Actu Actu Produit

Melon charentais Adapter les productions aux débouchés

En matière de production de melon charentais, le Maroc dispose d’atouts indéniables notamment la proximité du marché européen, le savoir-faire des producteurs, l’existence de nombreux terroirs très favorables à cette production, et dont la complémentarité assure un étalement de la production sur plusieurs mois. En effet, la saison commence par les melons récoltés dans la région de Dakhla à partir de février, pour se terminer avec les dernières récoltes de la région de Marrakech vers la fin mai, en passant par les cueillettes intermédiaires de la région d’Agadir.

Les régions de production

La zone de Dakhla a des atouts très attractifs : le climat tempéré tout au long de l’année avec une luminosité optimale, les températures avoisinent les 35°C dès le mois d’avril, des ressources en eau importantes et moins de risques phytosanitaires. La zone a permis à l’origine Maroc de gagner en précocité avec une entrée en production en février. Les cultures y sont conduites en palissé sous abris serre. La zone de Marrakech demeure un très bon terroir pour produire du melon au Maroc. Plus tardive que les autres régions, elle arrive peu de temps avant

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l’Espagne à laquelle Marrakech cède progressivement la place à partir de fin-mai. A remarquer que dans la région de Marrakech, au cours des 3 dernières années, la tendance en termes de superficies, est à la réduction de la proportion des petits tunnels (plein champ) en faveur de l’augmentation des grands abris. Agadir se positionne quant à elle sur un calendrier précoce avec une entrée en production dès la mi-mars. Les plantations sous abris sont majoritaires, avec un important parc de serres où se sont généralisées ces dernières années les cultures palissées. Cependant, les surfaces de melon diminuent de plus en plus dans cette région.

Marché de l’export

Le principal marché pour le cantaloup marocain reste la France. Au début des exportations, les conditions sont en général satisfaisantes, mais dès que l’Espagne entre en pro-

duction les prix dégringolent et les volumes exportés du Maroc diminuent en conséquence. En effet, les exportations marocaines sont de plus en plus conditionnées par la production espagnole qui se rapproche progressivement du créneau de Marrakech, en gagnant en précocité. Avant, les récoltes dans la région du Haouz se poursuivaient tranquillement jusqu’à fin mai avec des volumes et des prix intéressants. Ces dernières années l’entrée en production espagnole commence le 10 mai (après être passée par le 20 et le 15). Après le 10 mai l’export devient plus difficile avec des prix qui commencent à baisser et les ‘‘réclamations clients’’ à s’accroître explique notre source. En effet les importateurs commencent à chercher la petite bête pour tirer les prix vers le bas. Par ailleurs, les grandes surfaces privilégient l’Espagne dès que sa production devient plus significative au détriment du Maroc et ce en raison des relations établies avec les espagnols qui leurs fournissent, en plus du melon, nombre d’autres produits. Par ailleurs, de nombreux producteurs français se sont installés en Espagne pour alimenter le marché français en melon, essentiellement des variétés de charentais jaune (plus apprécié par les consommateurs) alors que les producteurs marocains privilégient le charentais vert offrant une plus longue durée de conservation.

Parmi les objectifs des exportateurs, la diversification des débouchés. Le premier consommateur en Europe du melon marocain reste la France suivie du marché anglais plus exigeant en termes de qualité. Ces dernières années, des efforts de prospection hors Europe sont fournis par les exportateurs marocains pour conquérir de nouveaux marchés, notamment en Asie et en Amérique.

Marché local : quel potentiel ? Sur le marché local, le melon est moins valorisé car initialement il est approvisionné essentiellement en écarts de triage non exportés avec une qualité moindre. Pour développer ce marché les professionnels voudraient ne plus le limiter aux écarts de triage. De l’avis d’un semencier, il faut adopter une stratégie de développement pour trouver un produit, parallèlement à l’export, qui soit spécialement destiné au consommateur marocain. Il est question de trouver un autre créneau de variétés, concernant entre autres particularités, le calibre des fruits. Les consommateurs marocains sont prêts à acheter des fruits de gros calibre pesant 1,5-2 kg, alors que ceux dépassant 1,5 kg ne sont pas admis à l’export. www.agri-mag.com


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Actu Actu Produit

La tomate indéterminée dans la région de Doukkala En comparaison avec les années 90, le secteur de tomate de plein champ a connu une évolution spectaculaire et ce, pour plusieurs raisons : - La généralisation (plus de 90%) de l’utilisation des variétés hybrides au détriment des variétés fixées. - L’abandon de l’irrigation gravitaire, grâce aux différentes subventions. - L’amélioration des rendements qui ont pratiquement triplé ainsi que de la qualité.

D

ans la région de Doukkala, la culture de la tomate indéterminée est surtout pratiquée dans la zone côtière Azemmour-Oualidia. Destinée principalement au marché local, sa production connait aussi la commercialisation de quantités réduite à l’export vers l’Afrique de l’ouest par camion avec d’autres produits comme la carotte, le chou, l’oignon, etc. Cette région qui englobe notamment les zones d’Eljadida, Sebt Saïs, Ouled Ghanem et Oulad Aissa, est caractérisée par deux cycles de production : - cycle précoce : les plantations débutent de février à fin mars et sont dominées par des variétés non tolérantes au Tylcv. En effet, la faible pression du TYLCV dans les champs jusqu’au mois d’avril et en arrière-saison, permet aux

producteurs de ne pas recourir obligatoirement à des variétés tolérantes à ce virus au cours de ces périodes. - cycle normal : l’essentiel des productions se fait en été. Les plantations débutent en avril et s’étalent jusqu’à fin août et les variétés mises en place doivent impérativement être tolérantes au virus du Tylc à cause de la prolifération de la mouche blanche pendant cette période. Quant aux récoltes dans la région, elles s’échelonnent d’avrilmai jusqu’à décembre en fonction des conditions climatiques (pluie, froid) et des prix du marché. Pendant cette période, les tonnages issus des abris serres d’Agadir sont faibles ce qui permet de valoriser le produit sur le marché local. La tomate de plein

champ permet donc de compléter l’offre de serre, afin d’éviter toute rupture en termes d’approvisionnement quantitatif et qualitatif. La zone de Doukkala se caractérise par des exploitations de taille moyenne (2 à 4 ha), mais on trouve aujourd’hui des producteurs qui investissent dans des terrains de 10 ha et plus pour cultiver la tomate de plein champ. Les producteurs de la région d’Azemmour-Oualidia optent en majorité pour la conduite indéterminée. Ce choix est lié au passé de la région, jadis la première région marocaine d’export de la tomate de primeur. Il s’agit plutôt d’une de tradition qui perdure. Souvent aussi, la tomate est cultivée en saison, après la betterave à sucre ou les céréales, le choix d’une culture à cycle court s’impose dans ce cas. La récolte de la tomate indéterminée est échelonnée, et s’étale sur 2 à 3 mois avec 5 à 7 bouquets, et les rendements dépassent les 120 t/ha. Cependant, sa conduite nécessite en plus des frais d’installation de la culture avec palissage et tuteurage, des charges élevées en main d’œuvre pour un entretien quotidien : effeuillage, ébourgeonnage, désherbage, …

Exigences variétales

Le haut potentiel de rendement est le premier facteur qui conditionne le choix variétal du producteur, qui recherche également des cultivars offrant une bonne qualité du fruit et une maturité de production plus ou moins groupée à cause du problème récurent de la disponibilité de la main d’œuvre. Sur le plan qualitatif et en réponse aux 12

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exigences des consommateurs, les agriculteurs optent pour des variétés offrant des tomates de bon calibre, bien rondes, fermes, rouges, homogènes et peu sensibles aux chocs. Le gros calibre n’est plus aussi bien apprécié qu’avant, les producteurs préfèrent aujourd’hui les calibres 1 et 2. Cependant, dans la région de Doukkala et contrairement à d’autres zones, les producteurs ont plutôt tendance à préférer les gros calibres sachant que la salinité de l’eau d’irrigation, dominante dans la région, aboutit à la réduction du calibre. D’autres facteurs influencent également le choix variétal des producteurs notamment les résistances à la salinité, au transport et aux ennemis de culture surtout dans les zones affectées. Ainsi sont mis sur le marché des génotypes résistants ou tolérants à certaines maladies et ravageurs (dont le Tylc, l’alternaria, le mildiou et l’oïdium, ainsi que les maladies bactériennes). Les variétés résistantes permettent un contrôle phytosanitaire efficace tout en diminuant le recours à l’utilisation des pesticides. La densité de plantation pratiquée est de 10.000 plants/ha pour la conduite sur deux bras dans les zones à faible salinité de l’eau d’irrigation et 18.000 plants/ha pour la conduite sur un seul bras dans les zones à forte salinité de l’eau. A noter que certains producteurs font appel aux pépinières professionnelles tandis que d’autres préfèrent préparer les plants directement dans leur exploitation. www.agri-mag.com


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ESPAGNE Une participation très remarquée au SIAM Cette année encore les entreprises espagnoles étaient présentes en force au salon international de l’agriculture qui s’est tenu à Meknès du 16 au 21 avril 2019. Le secteur agricole est en effet l’un des secteurs où la relation entre les deux royaumes a été historiquement fructueuse et mutuellement profitable. Cette 12e participation a été l’occasion pour les sociétés espagnoles, dont certaines déjà installées au Maroc et d’autres à la recherche d’opportunités de collaboration, de mettre en avant leur savoir-faire et leurs solutions innovantes dans des secteurs très variés : irrigation et gestion de l’eau, fertilisation, emballage, matériel de traitement des cultures, matériel pour serres, conservation, oléiculture, technologie post-récolte, sécurité alimentaire, stockage, etc.

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our le Maroc comme pour l’Espagne, l’agriculture représente un enjeu important et un secteur profondément ancré dans l’histoire économique et sociale. Les deux pays sont depuis longtemps liés par d’importants accords de coopération bilatéraux qui traduisent une vraie volonté d’aller de l’avant. Ces dernières années ont même connu une intensification des relations de collaboration entre les deux pays, notamment dans les secteurs de l’agriculture, l’alimentation et la pêche. Les exportations de produits agricoles du Maroc vers l’Espagne ont ainsi doublé au cours des cinq dernières années. En même temps, grâce à la complémentarité entre les deux économies, les exportations d’équipements et technologies agricoles de l’Espagne vers le Maroc ont également doublé au cours des huit dernières années. C’est ainsi que le Maroc est devenu, avec 87 millions d’euros de ventes en 2018, la troisième destination des exportations espagnoles, la première en dehors de l’Union Européenne, en ce qui concerne les technologies agricoles. En effet, beaucoup de facteurs ont placé l’Espagne comme partenaire naturel du Maroc dans ce secteur, parmi lesquels : la proximité géographique, les similitudes au niveau du climat, du sol et des cultures agricoles pra14

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tiquées (maraichage, agrumes, oléiculture…). A cela s’ajoutent, le savoir-faire, l’expérience et la forte capacité d’adaptation et d’innovation des entreprises espagnoles du secteur; qui renforcent la position de l’Espagne comme principal pays fournisseur du Maroc dans le secteur agro-industriel. Dans ce contexte, le SIAM offre une excellente opportunité pour les entreprises espagnoles de contribuer, grâce à leurs solutions et leur expertise, à l’importante dynamique que connait actuellement l’agriculture au Maroc en favorisant une amélioration quantitative et qualitative des rendements. Cette année encore, le pavillon espagnol organisé par le Bureau Économique et Commercial de l’Ambassade d’Espagne à Casablanca et ICEX Espagne, était le plus important parmi les pays présents, avec 25 entreprises, réparties entre le pôle International et le pôle Agrofournitures. De même, beaucoup d’autres sociétés espagnoles ont participé au salon à travers leurs distributeurs dans différents pôles du salon. Véritable vitrine de l’excellence espagnole, le pavillon a connu une grande affluence des visiteurs professionnels, témoignant du grand intérêt pour les produits espagnols. En effet, pour les agriculteurs marocains plusieurs raisons font des équipements espagnols un choix logique, notamment : la proximité

géographique, l’adéquation de l’équipement espagnol au climat, sols et cultures pratiquées au Maroc, sans oublier la capacité d’offrir des solutions de qualité à des prix attrayants. A noter que les entreprises espagnoles misent beaucoup sur l’innovation pour faire face aux contraintes rencontrées sur le terrain, notamment les ressources hydriques limitées, les conditions arides, les sols pauvres, etc. En plus de leurs propres départements de Recherche et Développement, elles établissent des partenariats avec des universités, centres de recherche et stations expérimentales. Elles sont ainsi capables d’offrir aux clients des solutions intégrales, flexibles et efficaces. Le marché de l’irrigation est un bon exemple. L’eau en Espagne est considérée comme un facteur primordial de développement et sa rareté comme un handicap qu’il faut continuellement corriger. L’Espagne a développé une grande expertise dans la gestion de l’eau, et est devenue leader mondial dans la fabrication de systèmes d’irrigation économes (goutte à goutte, micro-aspersion) qui permettent d’optimiser l’usage de la ressource. Rappelons dans ce sens que l’Espagne a été historiquement le premier fournisseur d’équipement pour l’irrigation et la gestion de l’eau au Maroc. A présent, ce rôle se maintient et se consolide grâce

au soutien des projets nationaux et des exploitations agricoles appuyées par le Plan Maroc Vert. Mais l’industrie espagnole excelle également dans de nombreux autres domaines, qui vont des agrofournitures le plus simples aux systèmes High Tech les plus sophistiqués comme les technologies d’automatisation et les technologies de l’information et de la communication, les Applications mobiles… La participation des sociétés espagnoles au SIAM 2019 a été l’occasion de présenter leur palette de produits et de services, de renouveler leur engagement envers leurs clients marocains et d’établir de nouveaux contacts. Elles sont confiantes quant aux opportunités que peut leur offrir le marché marocain compte tenu du développement important qu’il connait actuellement. D’ailleurs, plusieurs de ces sociétés ont déjà créé des filiales marocaines pour assurer plus de proximité avec les clients et un meilleur service. D’autres entreprises, surtout celles qui participent pour la première fois, sont à la recherche de partenariat avec des entreprises locales. Contact : Le Bureau Économique et Commercial de l’Ambassade d’Espagne à Casablanca : Mail : casablanca@comercio.mineco.es Tél : +212 522 313 118 www.agri-mag.com


Stand Kimitec Group

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Actu Actu

Céréales

Les incendies, un risque sous estimé

P

our les agriculteurs, et après une campagne de durs labeurs, émaillée de risques de toutes sortes, arrive enfin la période des moissons céréalières (la récolte des légumineuses étant légèrement décalée). Malheureusement, ils n’en ont pas fini alors avec les risques de dégâts majeurs qu’encoure leur production encore sur pieds, puisque demeurent encore les menaces de précipitations tardives, de grêle, d’incendies etc. Si pour les deux premiers phénomènes on ne peut rien faire, pour les incendies des mesures, connue des agriculteurs, peuvent en diminuer les possibilités de survenue ou l’ampleur des dégâts. Le premier risque résulte de la proximité des trajets de circulation tels que routes ou voies de chemin de fer. Devant la tentation de ne perdre aucun terrain exploitable sans laisser de distances de sécurité, les riverains ont pris l’habitude de moissonner le plus tôt possible quelques passages, les plus proches, et labourer l’espace ainsi libéré en attendant de terminer l’opération récolte. Le risque majeur cependant vient le plus souvent du matériel roulant sur les champs (camions et tracteurs pour le transport des récoltes, moissonneuses batteuses et tracteurs tirant les presses à paille). En effet, en cas de moteurs en mauvais état et soumis aux surchauffes, les pots d’échappement peuvent rejeter des étincelles provoquant des incendies difficilement maitrisables en cette période 16

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L’assurance agricole est aussi un outil permettant l’indemnisation des victimes de ce fléau s’il se produit. Contre l’incendie, on peut assurer ses propres champs comme on peut assurer les dégâts aux tiers causés par le matériel roulant, essentiellement les moissonneuses batteuses. Encore faut il ne pas lésiner sur la dépense que la plupart des souscripteurs s’efforcent de ramener au minimum au risque de nombreuses complications éventuelles.

Peut-on faire mieux ? Certainement !

estivale sur des champs secs sous des températures caniculaires. Les propriétaires de ces engins, faute d’entretenir correctement leurs machines, ont pris l’habitude de mettre des bouts de grillage métallique à l’extrémité des échappements et de porter à bord des véhicules (pour les plus avertis) des extincteurs en bon état de marche pour éteindre tout départ de feu. Autre facteur de risque, la cigarette. Même s’ils essaient d’être prudents en n’allumant ou éteignant leurs mégots qu’en prenant un maximum de précautions, il n’en demeure pas moins que le danger existe et que l’interdiction de fumer reste la meilleure solution. Malgré tout, si le sinistre se

produit, la solidarité paysanne se mobilise instantanément pour circonscrire avec tous les moyens disponibles, l’avancée du front de l’incendie. En effet, les voisins dès qu’ils voient un début de fumée suspecte, accourent avec les moyens dont ils disposent, des fois dérisoires, et de leur courage pour participer à limiter les dégâts. Les uns essaient d’éteindre les flammes les autres de labourer ‘‘sous le vent’’ dans les champs voisins, des bandes de terre pour créer des coupe-feux. L’efficacité n’est pas toujours garantie mais, ne pouvant compter que sur eux-mêmes, les paysans n’hésitent pas à faire de leur mieux pour éviter que toute la région s’embrase.

Entre autres, des campagnes d’information et de formation sont nécessaires en milieu périurbain et rural pour inciter à la prudence et des mesures, même coercitives, permettant la prévention de pareils sinistres devraient être instaurées par les autorités compétentes. De même, devant la détresse des sinistrés et les dédommagements souvent hypothétiques, il est nécessaire de mettre en place des fonds d’indemnisation dont il faut penser les modalités et les modes de fonctionnement. D’autres moyens plus ou moins perfectionnés, plus ou moins coûteux existent, il suffit de s’y mettre. Il en va de l’intérêt de tous.

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Les mécanismes liés aux excès de salinité décodés Le stress salin est une situation préoccupante rencontrée dans plusieurs régions du monde où la pression sur l’eau devient de plus en plus forte, notamment en raison des changements climatiques et de la nécessité d’augmenter le rendement des cultures face à une population mondiale grandissante. La salinité provoque de graves dommages à l’agriculture et à la productivité des plantes. Des concentrations élevées de sodium réduisent l’absorption de l’eau par les racines et endommagent les cellules, en menaçant sérieusement la survie de la plante. Une réaction naturelle de la plante au stress salin est de type morphologique : la plante s’adapte en réduisant son développement. Si dans ce cas, la plante réussit à survivre, sa productivité en termes de récolte souffre cependant d’une réduction drastique. Il est donc facile de comprendre que l’implication de la recherche scientifique est primordiale pour mieux comprendre les mécanismes physiologiques et moléculaires à l’origine de l’adaptation au stress salin. Un pas important dans cette di-

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rection a été fait à l’Université de Milan grâce à une recherche menée par un groupe du Département des sciences biologiques et publiée dans Developmental Cell. Lucio Conti, Massimo Galbiati et Chiara Tonelli, en collaboration avec des collègues de l’Université de Durham (Royaume-Uni), ont participé à décrire en détail le mécanisme moléculaire par lequel la salinité entrave le développement de la plante. Une des découvertes les plus importantes faites dans ce domaine, à la base de la «révolution verte» qui valut le prix Nobel de la paix à Norman Bourlag en 1970, a été la démonstration que la salinité entraîne une diminution de l’acide gibbérellique (GA), une hormone végétale qui fonctionne comme inducteur de la croissance. Des

études plus récentes ont montré que l’effet de stimulation de la croissance provoqué par le GA résulte de la dégradation engendrée par cette hormone d’une classe de protéines appelées DELLA qui ont une fonction de «frein» de la croissance. En utilisant la plante Arabidopsis thaliana comme un système modèle, les chercheurs de cette étude ont décrit en détail le mécanisme par lequel DELLA devient actif et joue son rôle de réducteur de croissance. Les chercheurs ont découvert que ce qui rend efficace la fonction de DELLA comme capteur du niveau de salinité et frein au développement de la plante, c’est en fait une modification de DELLA, qui se produit lorsque cette protéine est «attaquée» par une autre protéine appelée SUMO. Ainsi «co-

lonisée», c’est-à-dire conjuguée à SUMO, DELLA (dans la version S-DELLA) devient capable de désamorcer l’action menée par GA, en procédant donc à «freiner» le développement de la plante. Le mécanisme identifié par les chercheurs est le même pour la plupart des plantes, y compris celles présentant un intérêt agricole. Il s’agit donc d’un pas en avant qui ouvre des perspectives importantes pour le contrôle de la réponse adoptée par les plantes en condition de stress salin : la relation entre S-DELLA et GA représente une cible très intéressante pour obtenir de nouvelles cultures caractérisées par une croissance vigoureuse même dans des conditions de salinité élevée.

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Actu Actu Filière

Un pavillon BIO au SIAM L’engouement suscité par l’agriculture biologique partout à travers le monde est incontestable. Le marché connait une progression annuelle à deux chiffres et est évalué à plusieurs centaines de milliards de dollars. Le Maroc qui n’échappe pas à cette tendance est en train de développer un secteur de production biologique très diversifié couvrant : cultures maraîchères, arboriculture, céréales, plantes aromatiques et médicinales, viandes, produits laitiers, miels et huiles. Cette année, un pavillon spécial au sein du SIAM a été entièrement dédié aux produits Bio marocains et aux entreprises actives dans ce secteur.

L

e mode de production biologique prend sa place au Maroc et s’impose comme un secteur important dans le tissu agro-économique. Cette tendance est confirmée par les chiffres et aussi par l’implication du ministère de l’agriculture et des professionnels, à travers l’incitation à l’organisation de la filière et à la création d’un cadre législatif marocain. En effet, les superficies cultivées en agriculture biologique sont passées de 4000 ha en 2010 à 8.566 ha en 2017. Quant aux exportations elles ont atteint, en 2016, 14 700 tonnes en produits frais et transformés, alors qu’en 2009, elles étaient en dessous de 9.000 tonnes. Au niveau organisationnel, une fédération interprofessionnelle spécifique au bio a été créée en 2016. Il s’agit de la FIMABIO (Fédération Marocaine Interprofessionnel des filières biologiques) qui a obtenu le statut de fédération représentative des filières biologiques et a signé un contrat programme avec le ministère de l’agriculture visant la collaboration entre la profession et la tutelle pour la mise en œuvre d’un ensemble de projets couvrant des axes de développement prioritaires. Parmi les mesures prises, la création d’un cadre législatif marocain qui définit les règles de certifica18

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tion et le label bio officiellement reconnu ainsi que les conditions de son usage. On y trouve également la promotion de tous les maillons de la filière allant de la production à la commercialisation sans oublier le développement de techniques de production et de transformation à travers un programme de recherche développement multidisciplinaire visant à apporter des solutions techniques aux problématiques identifiées par les professionnels comme des contraintes majeurs au développement d’une filière biologique Aujourd’hui, tous les décrets d’application et arrêtés de la loi 39-12 (qui définit les dispositions générales relatives au mode de production biologique, adoptée au mois de janvier 2013) sont adoptés. Les cahiers des charges marocains types, applicables aux productions végétale, animale, aquacole, ainsi que le cahier des charges type relatif aux produits alimentaires et aux aliments pour animaux préparés sont d’ores et déjà adoptés et leur application est entrée en vigueur. Composante essentielle de l’agriculture nationale et régionale, les coopératives étaient présentes en force au sein du pavillon de la FIMABIO, pour faire connaitre des

produits qui font partie intégrante de notre patrimoine et leur façon de travailler : huile d’argan, amlou, miel, safran, dattes ou encore des produits plus récents comme l’huile de figue de barbarie et les huiles essentielles. Cette présence contribue à valoriser et à promouvoir les produits du terroir marocain labellisés Bio auprès des consommateurs. L’espace d’exposition a également connu la participation de sociétés d’intrants homologués pour une utilisation en agriculture biologique : amendements du sol, fertilisants, produits de protection des cultures… De même, la salle de conférences mise en place au sein du pavillon a permis l’organisation de nombreuses interventions en relation notamment avec les spécificités de la conduite des cultures en mode biologique. C’est M. El Housseine Zaoui de la société Agro Challenge qui a ouvert le bal par un bref historique de l’agriculture biologique et des principes de la protection des cultures en agriculture biologique. Il a tenu à rappeler que la protection est basée essentiellement sur les pratiques comme la rotation des cultures, le choix des variétés et des densités, l’hébergement de la biodiversité utile, l’usage des biopesticides étant à considérer

en dernier recours. M. Zaoui a également donné un aperçu sur les fondements scientifiques et les acquis de la recherche en matière d’utilisation d’extraits de plantes et micro-organismes dans la protection des cultures. Il a ensuite cédé la parole à M. Ismail Ait Bahado et M. Amine Bennis de la société Agro Spray Technic, qui ont présenté le large éventail de solutions introduites par l’entreprise pour permettre aux agriculteurs de faire face aux maladies et ravageurs. Ces biopesticide répondent au cahier des charges de l’agriculture biologique en termes de protection des plantes. Pour sa part, M. Boumediene de la société Futureco, représentée au Maroc par le groupe Eléphant Vert, a axé son intervention sur la thématique de la durabilité du système de production agricole. A noter que de nombreuses conventions de partenariat ont été signées sur le pavillon Bio, notamment une importante convention entre le Crédit agricole du Maroc (CAM) et la FIMABIO, pour un accompagnement optimisé de la chaine des valeurs de l’agriculture biologique. www.agri-mag.com


Stand Agro Challenge

Stand Elephant vert

Stand Agro Spray Technic

Pavillon FIMABIO

Salle de conférences

Intervention M. Ismail Ait Bahadou Agro Spray Technic

Intervention M. Boumadiane, FUTURECO

Produits du Terroir

Légumes et herbes BIO


Actu Actu Entreprise

Eléphant Vert

Brillante participation au SIAM 2019 ÉLÉPHANT VERT Maroc a brillé lors de la 14ème édition du SIAM par sa double participation. D’une part avec 13 autres entreprises suisses implantées au Maroc, au sein du Pavillon spécialement mis en place dans le cadre de la participation de la Suisse en tant que pays à l’honneur. Ainsi, un stand d’une superficie globale de 102m² privilégiant une circulation aérée et valorisant l’interactivité et la communication audiovisuelle a été mis en place. Un coin R&D a été prévu pour permettre aux visiteurs de découvrir les missions et les tests effectués par ledit département. De même, un Quiz spécial R&D a permis de tester leurs connaissances. 20 lots contenants le produit OVALIS ont récompensé les participants ayant eu les meilleurs scores. D’autre part, ÉLÉPHANT VERT Maroc a été présente au niveau du Pavillon de la FIMABIO à travers un stand de 20m². CONVENTIONS SIGNÉES Au cours de cette 14ème édition du SIAM, ÉLÉPHANT VERT Maroc s’est particulièrement illustrée en signant 4 conventions cadres: - Convention de coopération entre La Chambre de Commerce Suisse au Maroc et Le Club des Entrepreneurs Bio au Maroc (CEBIO) - Convention de coopération avec La Fédération Interprofessionnelle Marocaine de la Filière Biologique (FIMABIO) - Convention de coopération avec l’Institut Agronomique et Vétérinaire (IAV) Hassan II - Convention de coopération avec l’Institut supérieur des pêches maritimes (ISPM) d’Agadir ÉLÉPHANT VERT MAROC RÉCOMPENSÉE POUR SON INNOVATION ÉLÉPHANT VERT Maroc a été 20

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honorée de recevoir le prix de l’Innovation de la 14ème édition du SIAM, récompensant les meilleures unités de production qui se sont distinguées par leur esprit d’innovation, de mobilisation et de promotion de leurs produits lors de la campagne agricole 2018-2019. Le trophée à été remis lors du diner Royal offert par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, en l’honneur des invités et participants à la 14ème édition du SIAM. CONFERENCES ET DEBATS En marge du salon s’est déroulé un riche programme scientifique auquel ÉLÉPHANT VERT Maroc a participé activement en animant deux conférences au niveau du pavillon FIMABIO et en participant à une table ronde organisée par la Chambre de Commerce Suisse. Ces conférences avaient pour thématiques : - « Durabilité du système de production agricole » Intervention de M. Boumedienne - « Vulgarisation académique des rhizobactéries et études sur la rhizocolonisation » Intervention de M. Alexandre Bry - Participation à la table ronde sous le thème « L’agriculture durable, levier de croissance » M. Michel Mustin, speaker pour ÉLÉPHANT VERT DES VISITEURS DE MARQUE ÉLÉPHANT VERT Maroc a été grandement sollicitée tout au long de la période du SIAM par différentes délégations composées de personnalités influentes qui souhaitaient effectuer des visites à son unité de production de Meknès et à son laboratoire. L’entreprise a ainsi reçu des délégations du Mali, du Sénégal, du Tchad, d’Allemagne, de Suisse et de la région de l’Oriental.

SIDE EVENT : TEAM BUILDING

ÉLÉPHANT VERT Maroc a organisé le 17 Avril une journée conviviale au profit de 130 collaborateurs dans le cadre magnifique du « Domaine des 4 Saisons » dans la région de Rabat. L’événement a été l’occasion

pour rappeler les valeurs du Groupe et de travailler en équipes dans différents ateliers ludiques. L’événement a été clôturé par un diner spectacle en présence de M. Sébastien COUASNET, Directeur Général du Groupe. www.agri-mag.com


FMAPI, deuxième participation au SIAM La Fédération Marocaine des Associations Professionnelles de l’Irrigation était présente pour la deuxième année consécutive au SIAM. Cette année encore, le salon a connu la participation massive des entreprises adhérentes à la fédération dont l’activité est axée sur l’irrigation, le pompage, la filtration, l’énergie solaire … Pour rappel, la fédération est le résultat d’une ‘‘fusion sans changement de nom’’ entre la Fédération Marocaine des Associations Professionnelles de l’Irrigation et l’AMIAG (Association Marocaine de l’Irrigation par Aspersion et Goutte à Goutte) ayant eu lieu en 2017. Sa mise en place répond aux objectifs du Plan Maroc Vert en participant aux projets individuels d’irrigation ainsi qu’au projet collectif de reconversion. Regroupant les 950 sociétés intervenant à ce jour dans la filière, la FMAPI est devenue ainsi le seul et unique représentant des professionnels du secteur de l’irrigation au Maroc. Elle est constituée entre les associations régionales de la fédération et par l’association nationale AMIAG, remplissant les conditions énoncées par les statuts. Ainsi, elle collabore avec le ministère de l’agriculture via la DIAEA (Division de l’Irrigation et de l’Aménagement des Espaces Agricoles) comme interlocuteur direct. Elle contribue également avec la tutelle, à

l’élaboration des procédures de travail des sociétés d’irrigation. Elle est également membre de la CGEM. Parmi les objectifs de la jeune Fédération, on peut citer : · Représenter les associations membres et défendre leurs intérêts auprès des différentes instances et promouvoir une politique générale de leur développement

· Mettre en valeur le rôle des associations membres en tant que cadre juridique groupant tous les intervenants dans le domaine de la micro-irrigation et mener toute action en mesure de contribuer à atteindre les objectifs du PMV · Favoriser et encourager le partenariat international et la promotion de l’investissement

dans le domaine de la micro-irrigation · Veiller à la cohésion et à la bonne entente entre ses membres · Mettre à la disposition de ses membres des services d’assistance technique, de conseil spécialisé d’information, de formation pour le développement de ses membres

Husqvarna débarque au Maroc sous l’égide d’Internaco, SA. Husqvarna, la marque leader de machines pour forêts et jardins, a confié la distribution de ses produits au Maghreb à Internaco, SA, son distributeur exclusif pour l’Espagne et le Portugal. Cette décision de la marque suédoise repose sur une relation de plus de 50 ans avec Internaco. Le Groupe d’entreprises Internaco s’occupe aussi de commercialiser, sur le marché espagnol, de puissantes marques du secteur agricole, comme l’italienne Zanon et la française Infaco, leaders des filières fruitière et vinicole. La distribution d’Husqvarna au Maroc représente un pas www.agri-mag.com

de plus dans le processus d’internationalisation du Groupe Internaco. Elle vient s’ajouter à l’activité d’exportation, menée dans plus de 50 pays, avec la distribution de sa propre marque de machines agricoles, de génie civil et de groupes électrogènes: Benza. Fort d’un chiffre d’affaire de 80 millions d’euros en 2018 et d’une équipe de plus de 250 employés, le Groupe d’entreprises Internaco poursuit sa stratégie d’expansion en débarquant au Maghreb. Pour se faire connaître rien de mieux que d’avoir participé, avec son portfolio de produits au complet dans un stand de

plus de 150 m2, au salon agricole le plus important du Nord de l’Afrique: le SIAM 2019 (Salon International de l’Agriculture au Maroc), qui s’est tenu à Meknès du 16 au 21 avril. Inter-

naco a connu un franc succès grâce à cette participation et ce premier évènement, d’une grande importance sur le continent africain, commence déjà à porter ses fruits.

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Actu Actu Entreprise

ARRIGONI

7 propositions pour augmenter la productivité de la tomate et du poivron Qu’il s’agisse de cultures de plein champ ou de serres, les producteurs du monde entier cherchent constamment des moyens de réduire l’impact environnemental de la production, en cherchant à répondre aux besoins croissants du marché et des consommateurs. Acteur international de premier plan dans le secteur des textiles techniques pour l’agriculture, Arrigoni fournit aux producteurs de tomates et de poivrons 7 solutions différentes dans le but de répondre à tous les problèmes de production de ces cultures. Parmi ces solutions : Biorete Air Plus® est une gamme de filets anti-insectes sûrs et écologiques, capables de réduire l’accès des nuisibles aux plantes et la transmission des maladies virales. Disponibles en différentes tailles de trou, elles offrent une protection maximale contre les insectes même les plus petits, tels que les pucerons et les thrips (Thripidae). De plus, le monofilament innovant ARLENE HT® à faible épaisseur et haute ténacité assure une résistance élevée et une plus grande ventilation.

fermeté des fruits et la teneur en composés polyphénoliques. Des températures et des conditions de travail plus agréables ont été confirmées même par les opérateurs.

Prisma® est une gamme de filets d’ombrage blanc dotés d’un additif spécial Light Diffusion qui améliore les conditions de luminosité dans l’espace protégé, empêche les coups de soleil et stimule la photosynthèse. Les tests d’Arrigoni sur le terrain ont confirmé que la lumière se répand plus uniformément autour des plantes, même dans les parties les plus basses de la canopée. La couleur blanche maintient la température basse en raison de la réflexion de la lumière du soleil. Les températures plus basses affectent positivement le développement des plantes, la

résistance mécanique élevée (il résiste également au passage de petits tracteurs). En fait, c’est la solution pour ceux qui, après avoir cultivé plusieurs fois sur le même terrain ou le même environnement et pour différentes saisons, rencontrent des problèmes de «sol fatigué». Agritela® garantit la transpiration du sol, la lutte contre les mauvaises herbes et le nettoyage facile des surfaces de production pour les pots ou les sacs avec substrats.

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Agritela® est un tissu de paillage en polypropylène, stabilisé contre les rayons ultraviolets, respirant avec une

Arricover® est un tissu résistant, transparent et respirant qui allie haute qualité, légè-

reté, longévité et protection efficace contre les conditions environnementales défavorables. Il permet des applications sur des supports et est facile à soulever et à repositionner lorsque cela est nécessaire. Les résultats agronomiques obtenus sur les cultures de poivrons et de tomates sont très intéressants

: meilleure croissance des plantes après la plantation, protection contre la pluie et la grêle, séchage rapide grâce à la transpiration typique des tissus tricotés et réduction des maladies fongiques. Impollirete® retient les insectes pollinisateurs à l’intérieur de la serre. En fait, le processus de pollinisation des tomates et des poivrons utilise généralement des insectes tels que les bourdons. Pour optimiser leur activité, Impollirete® maintient les pollinisateurs à l’intérieur, en fermant simplement le toit et les ouvertures laté-

rales des serres. Iride Base® est un filet léger en monofilament tricoté de polyéthylène haute densité, adapté aux installations en plein air sur supports et pour installation en tunnel. Il protège les poivrons et les tomates de la grêle. En outre, grâce au léger facteur d’ombrage de 12%, il peut protéger contre les fortes insolations, favoriser une meilleure croissance des plantes, réduire les dommages causés par les insectes, pour des plantes plus résistantes et en meilleure santé. Rete Garofani & Solania® est un filet extrudé pour le soutien des plantes. Grâce à sa robustesse, appliquée sur les arches, il soutient les poivriers et leurs fruits. En outre, le filet améliore le développement et la distribution des plantes, prévient les dommages aux bourgeons, facilite les opérations de récolte et maintient les plantes stables en cas de vent fort. Pour plus d’informations, visitez www.arrigoni.it www.agri-mag.com


BASF

rend hommage à M. Abdelsalam Benzroual, meilleur producteur de légumineuses au Maroc

C

ette 14ème édition du Salon International de l’Agriculture de Meknès (SIAM) avait entre autres pour objectif d’encourager et de mettre en avant les jeunes agriculteurs qui se sont distingués par leurs performances. C’est ainsi que M. Abdelsalam

Benzroual s’est vu remettre le prix du «Meilleur producteur de légumineuses au Maroc pour l’année 2019». BASF a de son côté tenu à rendre hommage à M. Benzroual, lors d’une journée d’étude organisée le 25 avril à Nador, en reconnaissance de ses efforts et des résul-

tats remarquables qu’il a obtenus lors de cette saison agricole suite à son utilisation du nouvel herbicide BASF : Corum®+Dash® et au support technique assuré par l’équipe BASF. M. Abdelsalam Benzroual est un agriculteur et multiplicateur de céréales hautement quali-

fié de la région du Gharb, où il est considéré par ses confrères comme un influenceur dans le domaine. Il est également Président de l’Association des jeunes agriculteurs marocains et membres actif du programme de fidélité des céréaliers BASF.

Le Biostimulant CITOLIV d’Eléphant Vert Meilleur calibre et meilleure qualité des fruits CITOLIV est un biostimulant à forte teneur en phytohormones. Grace à sa formulation particulière riche en cytokinine, en acides aminés, en phosphore et en potassium, CITOLIV a une forte action sur le stade reproductif de la plante. Il a pour principaux effets : - l’amélioration du tissu végétal et l’augmentation de la surface foliaire - la stimulation du développement de la plante surtout en stade floraison et fructification - le prolongement de la durée de vie de la plante. La cytokinine est un composé naturel qui fait partie des phytohormones et qui régularise la croissance de la plante, favorise la division et la différentiation cellulaire, améliore l’organogenèse de la partie aérienne et racinaire, contrôle la croissance latérale des jeunes pousses et régularise la sénescence des tissus et des organes. Recommandé sur toutes les

Agrumes

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cultures à des doses réduites, CITOLIV se distingue par un mode d’action qui : - Favorise le développement des tissus vasculaires pour améliorer le transport des éléments nutritifs vers les organes productifs (fleurs et fruits) - Assure une meilleure division cellulaire, ce qui améliore la croissance et le développement des fruits.

Fraise

- Retarde la sénescence, prolongeant ainsi la photosynthèse et augmentant la durée de vie de la culture. - Favorise le développement des bourgeons latéraux et inhibe la croissance apicale. Il augmente le nombre et la vitesse des pousses latérales pour une meilleure production de fleurs et de fruits Grâce à ces différentes actions, CITOLIV améliore considérablement la productivité, l’homogénéité et la qualité de la production. Les essais menés sur différentes cultures ont montré l’effet positif de CITOLIV à la fois sur la plante, les feuilles, la floraison et les fruits. Sur fraisier, par exemple,

le produit a engendré un taux de fructification de 54% contre 20% seulement pour le témoin. Sur agrumes, une amélioration du nombre moyen de fruits/arbre de 60% a été constatée par rapport au témoin. Et sur raisin, l’utilisation de CITOLIV a permis : - la formation de grappe plus longues, plus aérées et homogènes. - un meilleur développement de la grappe qui permet une meilleure croissance des fruits, évitant leur condensation. - une production plus importante et de meilleure qualité (catégorie I), mieux rémunérée sur le marché Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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Actu Actu Entreprise

Le savoir-faire français agricole au SIAM Business France, l’agence nationale au service de l’internationalisation de l’économie française, a organisé pour la 11ème année consécutive un Pavillon France sur le SIAM, en partenariat avec la CFCIM (Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc). Près de 30 entreprises françaises, désireuses de présenter leur savoir-faire, ont exposé ou accompagné les Régions d’Occitanie et d’Auvergne Rhône-Alpes sur le Pavillon situé au cœur du pôle international du salon. Les exposants représentaient en particulier les secteurs d’activité suivants : - Les pépiniéristes fruitiers et viticoles - L’agriculture de précision. - Les équipements pour la valorisation et transformation des fruits et légumes - La génétique bovine et les animaux vivants - L’alimentation animale

INFORMIA

En participant chaque année au SIAM, Informia prouve son implication au Maroc où elle est implantée depuis 2015. Pour l’entreprise, le salon est l’occasion de faire découvrir ou redécouvrir ses logiciels de : - Gestion de production - ProdFlow®, - Gestion de traçabilité, conditionnement - TraceFlow® - et Gestion commerciale - EuroFlow® qui permettent un pilotage complet de votre activité, de la production à la vente en passant par le conditionnement, la transformation et le transport. Pour rappel, Informia est éditeur et intégrateur de ses propres logiciels pour le secteur des fruits et légumes (ERP, WMS, GPAO, MES). Elle offre des solutions innovantes qui permettent de piloter l’activité de A à Z et qui répondent aux attentes d’entreprises de toutes tailles. Pour l’équipe Informia, Le SIAM était également un lieu de rencontrer et d’échanger avec des sociétés ayant des projets aux problématiques aussi différentes qu’intéressantes.

ESCANDE Nursery

Alliant hybridation, programme de recherches, édition variétale et production variétale (pépinière), le groupe ESCANDE se positionne désormais comme un acteur majeur. L’anticipation des grandes tendances, la connaissance de l’attente des marchés, l’expertise variétale, et une réelle passion pour entreprendre, font du Groupe ESCANDE le partenaire privilégié des arboriculteurs. Cette année, la pépinière Escande a profité de sa participation au SIAM pour mettre en avant la nouvelle prune américano japonaise « LOVITA » en partenariat avec French Fruit Lovers. L’occasion également de présenter ses variétés d’abricotiers (Sushi, Tsunami, Tornado, Big Red, etc.), ses variétés de pommes (Pixie, Early Crunch, Anise, etc.) naturellement résistantes aux maladies, et pour les poiriers, Elliot, adaptée à la culture biologique. A noter qu’Escande Nursery se développe aussi sur le marché des pêches/nectarines avec une nouvelle gamme. 24

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Star Export

Depuis 50 ans, STAR FRUITS, qui regroupe 4 pépiniéristes français, recherche dans le monde entier les meilleures variétés fruitières pour les mettre à disposition des arboriculteurs. STAR FRUITS a ainsi développé, au fil des ans, un réseau d’obtenteurs dans la plupart des pays où la création variétale est active. Travaillant en étroite collaboration avec des hybrideurs privés, des universités, des stations de recherche, STAR FRUITS est en mesure d’apporter des solutions innovantes grâce à la richesse des gammes de variétés fruitières disponibles (pomme, poire, pêche, nectarine, abricot, amande, cerise...). Pour la commercialisation de ses variétés, il s’appuie sur sa filiale STAR EXPORT. Au Maroc, la pépinière propose à ses clients des variétés adaptées aux conditions de culture de leur zone, ainsi que des conseils techniques pour le choix des porte-greffes et des variétés.

Actu Export

FRESH FRUIT au SIAM 2019 Fidèle à son habitude, le groupe FRESH FRUIT était présent cette année encore au SIAM pour mettre en avant ses domaines de compétences et notamment la production et l’exportation d’une large gamme de fruits et légumes de grande qualité vers les marchés mondiaux. Fresh Fruit a été fondé en 1998 par un groupement d’exportateurs pour gérer leurs exportations sur les marchés à Contrat (Canada, Russie, Pays de l’Est et Scandinavie). La compagnie commercialise également avec succès ses produits en Union européenne et en Amérique du nord, avec une filiale présente à Toronto au Canada. Chaque année, le groupe exporte plus de 95.000 tonnes d’agrumes et 5.500 tonnes de légumes. Les agrumes de Fresh Fruit sont disponibles d’octobre à juin et la production atteint son sommet en janvier, février et mars. Fresh Fruit ajoute régulièrement des services pour amplifier les exportations, renforcer les liens commerciaux et faciliter l’exportation pour ses membres.

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Fresh Fruit s’engage à se conformer à la réglementation régissant le conditionnement et l’exportation des fruits et légumes afin de satisfaire aux exigences de ses clients et leur garantir la sécurité alimentaire des produits et des pratiques respectueuses de l’environnement. Cette démarche environnement- qualité imposée aux entreprises et coopératives du groupe est validée par des certifications externes de notoriété internationale. La maîtrise de la traçabilité produit « Fresh Fruit » est un maillon très important du processus. L’utilisation de code à barre permet de retracer l’historique de la palette : les conditions de transport maritime, les conditions de conditionnement et d’emballage, les

conditions de cueillette et les conditions de production aux vergers. Les activités de Fresh Fruit sont gérées depuis Agadir, au Maroc, par une équipe compétente et multidisciplinaire. Cependant, le groupe n’hésite pas à envoyer en mission ses responsables du

contrôle qualité, aux ports de Saint-Pétersbourg en Fédération de Russie, et au port de Wilmington au Delaware aux Etats-Unis d’Amérique, afin de s’assurer, dès l’arrivée des marchandises, du bon respect des procédures et des standards de la société.

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Actu Actu Entreprise

Une délégation marocaine en France pour les journées Tomates & Porte-greffes Seminis et De Ruiter Afin de partager ses récentes avancées technologiques avec les professionnels marocains de la tomate, l’équipe Seminis et De Ruiter, accompagnée de ses partenaires, ont célébré en avril dernier les ‘’Tomato & Rootstock Days 2019’’ en France.

C

et événement a été l’occasion pour Seminis et De Ruiter d’ouvrir les portes de son site d’Autry-le-Châtel qui jouit de 40 ans d’expertise dans la production de semences et qui est labellisé GSPP (Good seed and plant practices ou bonnes pratiques de semences et de plantes en français). En effet, la production des graines de tomates et porte-greffes De Ruiter est accréditée GSPP, référentiel privé de qualité créé en 2009 par des producteurs et semenciers français et néerlandais afin de réduire le nombre d’infections par Clavibacter ce qui garantit aux maraîchers des semences indemnes de cette bactérie. Les partenaires de Seminis et De Ruiter ont ainsi pu s’immerger et avoir une idée sur la production des semences De Ruiter mais aussi comprendre les conditions techniques et sanitaires dans lesquelles celles-ci sont produites. C’était également l’occasion pour les producteurs et les pépiniéristes marocains de visiter le site de 7 hectares de serres et de découvrir en avant-première, des variétés de tomates en phases précommerciale, mais aussi d’avoir une idée sur les phases de production d’un hybride, du tirage du pollen, 26

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en passant par le processus d’émasculation et jusqu’à l’extraction des graines. La visite a permis également aux producteurs et pépiniériste d’observer sur le terrain les performances de la large gamme de porte-greffes dont dispose aujourd’hui De Ruiter couvrant l’ensemble des segments de vigueur et pour toute variété de tomate. Pour rappel, trois références du riche portefeuille portegreffe de De Ruiter sont actuellement commercialisées

sur le marché marocain : Maxifort, Beaufort et Balancefort. En fin, les visiteurs marocains ont pu avoir une idée sur les dernières variétés de tomate introduites au Maroc, notamment EDMUNDO, la très prometteuse variété de tomate ronde parfaite pour le marché de l’export et Zirkonyta, la tomate cerise ronde selon Seminis. Après une journée sous le thème GSPP, les partenaires de Seminis & De Ruiter ont

effectué une visite au marché de Rungis, qui est le plus grand marché de gros de produits frais au monde et un acteur économique majeur pour la France. Lors de cette visite les producteurs exportateurs ont été impressionnés et enchantés en voyant leurs produits et leurs marques en vente sur ce marché. L’occasion également pour eux de prendre connaissance des besoins, des tendances et des attentes du marché français. www.agri-mag.com


IRRI SYS

Une valeur sure La création de la société IRRI-SYS en 1998 est venue en réponse aux multiples changements qu’a connus le paysage agricole marocain du point de vue modernisation mais surtout la nécessité d’une gestion rationnelle de la précieuse ressource hydrique. Aujourd’hui, IRRI-SYS est devenue un acteur majeur du secteur de l’irrigation au Maroc et commence même à développer ses activités au-delà des frontières. La société IRRI-SYS a cumulé une grande expérience dans les techniques d’irrigation et de pompage qui dépasse les 20 ans. Cette expérience se traduit aujourd’hui par une offre très complète d’équipements et de techniques révolutionnaires, pour les différents usages agricoles. Sa gamme de produits couvre désormais: micro-irrigation, automatismes, régulation et contrôle, revêtement bassin, filtration, fertilisation, pompage, arrosage, conduites, accessoires… En effet, aujourd’hui,

pour une gestion optimisée des ressources en eau, il est important de choisir la technique d’irrigation la mieux adaptée, tant vis à vis de la culture que vis à vis de l’environnement technique et humain. L’expertise reconnue d’IRRI-SYS, acquise sur le terrain et à travers ses années d’expérience, lui permet aujourd’hui de répondre de manière individualisée aux attentes des clients en matière de conseil, d’accompagnement, de mise en place de nouvelles installations, de renouvellement,

Smurfit Kappa

Innovations présentées au SIAM 2019 Smurfit Kappa, l’un des principaux producteurs d’emballages à base de papier et de carton ondulé dans le monde était présent à la 14e édition du Salon International de l’Agriculture du Maroc (SIAM). L’occasion de présenter ses dernières innovations aux visiteurs professionnels. Les solutions innovantes d’emballage en carton ondulé de Smurfit Kappa sont conçues sur mesure, pour chaque type de produit agricole. Elles sont faciles à monter et permettent d’optimiser le remplissage, l’empilage et le stockage, et ce jusqu’au chargement et au transport. Garantissant la plus grande résistance, fiabilité et hygiène alimentaire, elles présentent une surface d’impression haute qualité de luminosité et de couleur, offrant un impact maximum de la marque sur le point de vente. Toutes ces caractéristiques ont pour avantage d’améliorer les résultats commerciaux des clients. Et étant fabriquées à base de www.agri-mag.com

papier en fibre vierge, elles sont aussi biodégradables et facilement recyclables, ce qui permet aux clients de réduire considérablement leur empreinte écologique, en faveur du développement durable. Les solutions innovantes en carton ondulé que Smurfit Kappa a présenté au SIAM comprennent, entre autres, - la nouvelle caisse Goliath, destinée au transport de pastèques qui, grâce à son design novateur, évite la déformation due à la pression intérieure des fruits ; - la caisse Pitufo, pour les fruits plus petits de qualité premium, personnalisable et conçue pour faciliter le transport, le stockage

etc. De la phase d’étude à la mise en place des installations, IRRI-SYS maîtrise l’ensemble du processus. Ses ingénieurs et technico-commerciaux réalisent les études de tous les projets d’irrigation et de pompage, sur mesure. Et pour cela, ils disposent de logiciels d’études hydrauliques, de cartographie et de dessin. De même, l’entreprise met en place tous les moyens humains et techniques nécessaires afin de réaliser ses chantiers dans les meilleures conditions. Chaque installation ou chaque site étant particulier, les pièces d’adaptation, le paramétrage et la configuration des équipements adaptés à la spécificité du projet ainsi que les pièces spéciales sont réalisées dans les ateliers d’IRRI-SYS.

La proximité aux clients et le service après vente est le souci majeur d’IRRI-SYS . A travers ses multiples agences sur tout le territoire marocain, son staff technique , elle peut disposer continuellement d’un grand stock lui permettant d’honorer ses commandes et de respecter les délais de livraison et de personnel disponible à toute urgence. En accompagnant efficacement ses clients quelle que soit la situation, et en étant disponible, à l’écoute et réactive, la société IRRI-SYS affiche clairement sa volonté de construire des relations commerciales saines et durables avec sa clientèle .

et la présentation de jusqu’à 8 plateaux de 1 à 3 kg de produit sur le linéaire ; - la fameuse Box8, une solution pour les produits en vrac également utilisable sur machine de montage.

renforce la fertilité des sols.

À cela s’ajoute un produit phare et révolutionnaire, AgroPaper®, une solution en papier 100 % biodégradable qui remplace le plastique utilisé pour le paillage agricole, empêche la pousse des mauvaises herbes, offre un contrôle optimal des températures des cultures et

direction@irrisys.com www.irrisys.com

Miguel Hernández, General Manager de Smurfit Kappa Maroc, a déclaré : « Smurfit Kappa participe au SIAM convaincue que sa vaste gamme d’emballages adaptés à pratiquement tous les secteurs, ainsi que ses services à haute valeur ajoutée, auront un succès fulgurant parmi les producteurs agricoles, les éleveurs et les industriels de l’une des zones géographiques les plus importantes du monde ». www.smurfitkappa.com

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Actu Actu Entreprise

Journée oignon de Hi Tech Seeds :

Des hybrides pour tous les usages et toutes les régions Le 2 mai 2019, la société Hi Tech Seeds a organisé dans la région de Berrechid, une journée de démonstration de ses variétés d’oignon, qui a connu la participation de professionnels venus de différentes régions du Maroc et même de l’étranger. L’essai a été mené dans l’exploitation de Monsieur Abdelakarim Kasmaoui qui produit de l’oignon depuis une dizaine d’années et qui bénéficie de bonnes conditions pour la production maraichère.

Selon M. Itzik Ezra de Hi Tech Seeds, la société est la première à l’échelle mondiale dans la production de semences d’oignon. Cette production vient en deuxième position après la production de semences de tomate. Selon M. Itzik, la société vise à développer la culture d’oignons au Maroc et à diffuser ses variétés hybrides aux différentes caractéristiques, vers d’autres marchés tels que l’Afrique du Nord et les pays arabes. Selon M. Hassan Ourahou, directeur commercial Hi Tech Seeds, l’essai concerne une quinzaine de variétés hybrides F1 et ses objectifs tournent autour de trois axes principaux : · Promotion de variétés apportant un plus au producteur, en termes de rendement, shelf life, tolérances aux maladies, précocité pouvant aller jusqu’à un mois par rapport aux semences traditionnelles, … · Positionnement des variétés en vue de les ajuster aux calendriers et aux régions de production pour éviter la montée en graine dans les conditions de production des agriculteurs · Développement de la filière oignon auprès des producteurs en diversifiant leurs 28

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cultures et en introduisant des cultures à haute valeur ajoutée grâce à des semences hybrides, saines, traitées et bénéficiant de traçabilité contrairement aux cultures traditionnelles. (semences locales) Parmi les variétés présentées lors de cette journée, on peut citer Marzaka (rouge) et Ombre (jaune) qui sont les plus précoces et qui permettent un gain de temps qui peut atteindre 1 mois par rapport aux cultures traditionnelles (semences locales) sachant que la précocité est synonyme de bons prix de vente d’autant plus que le ren-

dement est beaucoup plus important. Quant à la variété Mikado (jaune), elle est plus tardive que les deux autres et permet un échelonnement de la production avec moins de risques de montée en graine. M. Ourahou indique également que les techniques utilisées dans la région de Berrechid (semences hybrides, semoirs pneumatiques, itinéraire technique) pourraient servir d’exemple pour les autres régions de production d’oignon comme Agadir, Beni Mellal et El Hajeb. Pour plus de détails à ce sujet, voir dossier oignon page 58.

Témoignage

Haj Houcein El Asri, producteur de pomme de terre et d’oignons et président de l’association des producteurs d’oignon d’El Hajeb a fait le déplacement jusqu’à Berrechid pour voir de près le travail effectué dans la région et avoir une idée plus précise des variétés hybrides et essentiellement leur adaptation au stockage qui intéresse particulièrement les producteur de sa région. Il a signalé que dans la région d’El Hajb 8090% des oignons sont cultivés avec la méthode traditionnelle et que les hybrides ont commencé à faire leur apparition dans la région depuis environ deux ans. Haj El Asri est notamment intéressé par le semis mécanisé des variétés hybrides même si un effort particulier est nécessaire pour convaincre les producteurs de sa région de l’utilité de cette technique afin d’augmenter les superficies et justifier l’investissement dans ce genre de méthodes. Il termine son propos en disant :’’si je n’étais pas convaincu de l’impact de ces améliorations et de la modernisation dans ce domaine, je n’aurai pas fait le déplacement’’.

Equipe Hi Tech Seeds Maroc www.agri-mag.com


NETAFIM

Révèle ses nouveautés au SIAM Netafim a participé cette année au SIAM en présentant ses solutions en micro-irrigation avec une nouvelle identité visuelle incluant le groupe Mexichem son nouvel acquéreur. Netafim a ainsi présenté ses nouveaux filtres à Sable Sandstorm issus des dernières techniques en termes de filtration ainsi que sa nouvelle ligne de filtres à tamis SCREENGUARD avec programmateur Bluetooth

contrôlable sur smartphone. L’occasion de mettre également l’accent sur sa nouvelle gaine Ultra résistante STREAMLINE X, issue de plusieurs années de recherche, ainsi que sa nouvelle rampe Ultra légère mais résistante FLEXNET. De nombreuses coopératives d’agriculteurs ont également profité de formations sur place administrées par les experts de Netafim venus pour l’occasion.

Case IH introduit l’expérience de la récolte de café en Afrique Case IH est sur le point de lancer sa récolteuse de café, la Coffee Express 200 Multi, sur le marché africain. Cette démarche s’inscrit dans l’engagement de l’entreprise à élargir son offre de récolteuses et de proposer aux producteurs de café les mêmes niveaux de technique, d’efficacité, de service et de support qu’aux utilisateurs de ses machines à récolter le grain, la canne à sucre et le coton, mais aussi de ses tracteurs et autres machines agricoles. Une conception à toute épreuve Fabriquées par Case IH depuis de nombreuses années, les récolteuses Coffee Express ont fait toutes leurs preuves sur d’autres marchés du monde entier. Elles sont désormais également accessibles aux producteurs de café d’Afrique, l’une des régions productrices de café la plus importante au monde. Les machines comportent une paire de rouleaux verticaux qui peuvent tourner jusqu’à 0,5 tour/ minute et sont dotés de doigts en nylon pour extraire délicatewww.agri-mag.com

ment les cerises de café, tout en minimisant le risque d’endommager le plant. Les rouleaux se composent de 1248 doigts de 576 mm de long et 480 doigts de 520 mm de long, un mélange qui assure les meilleurs niveaux de performance de récolte et un risque minimum de dommages à la récolte et aux plants. En plus de tourner, ils vibrent légèrement pour détacher délicatement les cerises de café, avec un système de freinage hydraulique innovant qui permet de moduler le niveau de vibration pendant la conduite. La distance entre les deux rouleaux peut être réglée par pas de 80 mm en fonction de la taille et de l’âge du plant. Les ‘éclisses’ rétractables à la base des rouleaux permettent à la base de chaque caféier de passer délicatement mais fermement à travers la machine, et de rassembler les cerises pour le transfert. Les vis horizontales dotées de ventilateurs à vitesse réglable les acheminent ensuite, via des convoyeurs à chaînes à palettes verticales, soit directement vers le convoyeur de vidange, soit à travers une trémie

de 2000 litres disponible en option. Autrement dit, la présence d’un tracteur et d’une remorque n’est pas toujours indispensable et il n’est plus nécessaire de s’arrêter. La récolteuse Coffee Express 200 est propulsée par un moteur MWM trois cylindres de 55 ch, alimenté par un réservoir de 75 litres de diesel. La machine est dotée d’une transmission hydrostatique. Avec une vitesse de récolte de 0,42,0 km/h, la machine est capable

de fonctionner dans des récoltes pouvant atteindre 3,9 m de hauteur, pour une consommation moyenne de 5,0 litres/h de diesel. Les opérateurs de la Coffee Express 200 apprécieront la cabine climatisée, la colonne de direction réglable et le siège confort entièrement réglable. Les fonctions principales de la machine se commandent très facilement à l’aide du joystick multifonction installé à droite de l’opérateur.

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Actu Actu Entreprise

EXTRA SERRES

Au service des viticulteurs et des arboriculteurs Basée dans la région de Bouznika, Extra Serres a installé, depuis sa création en 1985, des structures vignobles PERGOLA et PERGOLETTE dans toutes les régions viticoles du Maroc. Elle se spécialise dans les structures de vignoble en béton armé, fil et câble d’acier galvanisé importé de l’étranger. Elle assure également la fabrication et l’installation de poteaux pour tous types d’arbres fruitiers (pommier, pêcher, kiwi…). Flexibles et solides ses installations bénéficient d’une très longue durée de vie et coutent moins cher que les installations métalliques.

Pour l’installation des vignobles et des vergers arboricoles (rosacées et olivier), Extra serres fait appel aux nouvelles technologies et notamment une machine planteuse guidée par GPS. Extra serres commercialisation également des plants de vigne greffés soudés et certifiés importés de l’Italie de la marque Vivai Cooperativi Rauseedo (VCP), leader sur le marché mondial depuis 1920. VCR produit du matériel végétal et propose une large gamme de variété de plants greffé-soudés et porte greffes accompagnés d’attestations phytosanitaires délivrées par les organismes agrées par

ECOWATT

Promeut les énergies vertes au Maroc ECOWATT a développé une expertise dans les domaines des énergies renouvelables, efficacité énergétique et électricité industrielle Moyenne et Basse Tension. ECOWATT accompagne sa clientèle pour optimiser les performances énergétiques de tout projet d’habitation, de bâtiment, d’exploitation agricole ou d’industrie. Ses solutions portent principalement sur l’économie et l’écologie, pour un quotidien tourné vers l’avenir. Grâce à l’expertise de son équipe multidisciplinaire,

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ECOWATT offre des solutions personnalisées en matière

le Ministère de l’Agriculture. L’expédition et le conditionnement des plants de vigne respectent les normes internationales pour bien conserver les caractéristiques des plants. d’études techniques, d’installation et de fourniture en équipements solaires (panneaux solaires, onduleurs, variateurs, optimiseurs, batteries, climatiseurs, câbles, gestion d’énergie et accessoires). L’accompagnement d’ECOWATT est destiné à une large palette de porteurs de projets : · Entreprises et Industries · Exploitations agricoles · Collectivités & bâtiments collectifs privés · Etablissements sociaux et hospitaliers · Etablissements universitaires · Particuliers… Le système d’intervention et d’installation ECOWATT est polyvalent et rapide, garantissant des résultats et rendements importants. ECOWATT intervient aussi en aval des projets à travers le suivi du fonctionnement des installations et leur promotion sur le territoire. Mais l’entreprise propose aussi des solutions adaptées à des besoins spécifiques ainsi qu’à des activités particulières.

Service personnalisé selon les besoins, réalisation d’études. Contact : GSM : 0661136034 / 0661979427

Mail : extraserres@hotmail.com

Grâce au professionnalisme de ses installateurs, ECOWATT assure l’installation clés en main des projets d’une façon simple et efficace. L’installation et mise en service garantissant à la fois la performance, innovation technologique et sécurité. De plus, ECOWATT met à la disposition de sa clientèle une équipe technique, professionnelle bien formée pour fournir des conseils techniques adaptés et assurer le bon fonctionnement du matériel. Et en fin, pour mieux servir ses clients, ECOWATT offre un service après-vente pour assurer la mise en marche, la réparation ou l’entretien des installations. L’entreprise compte déjà de nombreuses références à travers le royaume. Contact : +212(0)528 242 307 contact@ecowatt.ma www.ecowatt.ma www.agri-mag.com


ALLTECH Maroc

Fournisseur de solutions innovantes Alltech Crop Science, branche du groupe Alltech fournissant des solutions innovantes naturelles aux défis agronomiques auxquels sont confrontés les producteurs partout dans le monde, a participé pour la quatrième année consécutive au salon de l’agriculture à Meknès. Partout à travers le monde, les producteurs ont trouvé dans Alltech Crop Science un interlocuteur de choix en mesure de leur fournir des solutions naturelles capables de les aider à gérer les difficultés liées à l’environnement de production et à mieux répondre aux exigences du marché. En effet, Alltech propose une gamme très complète de produits dérivés de la fermentation des levures fabriqués dans des usines à la pointe du progrès et qui aident les producteurs à résoudre les difficultés qu’ils rencontrent le long du cycle de production.

Stratégiquement présente sur les 5 continents, a ayant mené des recherches sur 70 cultures dans une trentaine de pays, Alltech CS est en mesure de profiter des expériences mondiales pour fournir des solutions locales adaptées aux contraintes des producteurs. Forte de ses 34 ans d’avancées dans la technologie à base de levures et en prenant en compte le fait que les besoins de la plante se modifient et évoluent pendant le cycle de croissance, Alltech a créé 4 catégories distinctes qui identifient et corrigent les pièges de l’agriculture

moderne, en se concentrant sur la santé du sol, la performance, la nutrition et la protection. Pour permettre aux professionnels marocains de répondre aux nouveaux défis auxquels ils font face actuellement, Alltech Maroc a introduit depuis deux ans sur le marché marocain quelques uns de ses produits phares, appartenant aux 4 catégories précitées, notamment : SOIL-SET AID PROCROP- SHIELD

IMPRO- SET PROCROP- ISR IMPRO- GRAIN Beaucoup de domaines font déjà confiance aux solutions Alltech qui ont démontré leur efficacité dans les différentes régions et sur différentes cultures. Ces produits offrent également l’avantage d’être parfaitement appropriés pour une utilisation en agriculture biologique.

LINA GREEN

Qualité et Service LINA GREEN est une société marocaine spécialisée dans l’importation et la distribution des équipements et produits d’irrigation, ainsi que l’arrosage automatique des espaces verts. Convaincue que la qualité est l’élément clé de la rentabilité économique d’un investissement, LINA GREEN a toujours choisi de représenter les sociétés leaders dans leurs domaines de compétences (Netafim, Caudal, Irritec, Rain Bird, Plastima, IASUR, Hidroconta) pour offrir à ses clients les produits les plus innovants et les plus performants. Grâce aux fruits de plusieurs années d’expérience dans le domaine, LINA GREEN est en mesure de répondre à tous types de commande en offrant des produits sur mesure, efficaces, durables et surtout économiquement performants à l’ensemble de ses clients. Sa gamme comprend entre autres : · Tubes goutte à goutte · Goutteurs · Gaines · Stations de filtration · Machines de dessalement · Arrosage automatique · Vannes hydrauliques · Accessoires PVC et PE Des commerciaux efficaces sont à l’écoute de la clientèle pour www.agri-mag.com

traiter les demandes de prix et les commandes en moins de 24 heures. Et grâce à la politique de stockage adoptée par l’entreprise, les délais de livraison ne dépassent pas les 48 heures. En effet, les nombreux dépôts situés dans les principales régions agricoles du pays, notamment à Aït Melloul, Marrakech, Kenitra, Fès et Meknès, permettent à la société LINA GREEN de disposer d’une grande capacité de stockage pour répondre aux besoins de sa clientèle.

des appareils acquis auprès de la société. En collaboration avec le service clients, le S.A.V conseille et oriente la clientèle dans le choix des équipements pour réussir toutes installations hy-

drauliques et en tirer le meilleur profit. contact@linagreen.ma www.linagreen.ma

Service Après Vente Un service après-vente intégré, compétent et efficace est chargé de l’entretien et de la réparation Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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Actu Actu Entreprise

CASEM / Van Iperen International

Lancement de la nouvelle gamme de biostimulants: FOLIASTIM CASEM et son partenaire Van Iperen International ont organisé une journée de présentation de leur nouvelle gamme de biostimulants FOLIASTIM à base d’algue Ascophyllum nodosum (origine : Acadian – Canada) dans la région de Moulay Bousselham le 11 Avril. Etaient présents à cette journée le représentant de la société Van Iperen International : Monsieur Mathieu Cailleau (International Sales Manager), le représentant d’Acadian Plant Health : Monsieur Christian Hubener (Expert Nutrition des Plantes) ainsi que les représentants de la société CASEM. Producteurs et distributeurs n’ont pas hésité de faire le déplacement pour y assister.

A droite M. Christian Hubener à gauche M. Mathieu cailleau En ouverture de la journée, M. Mathieu Cailleau et Monsieur Christian Hubener ont présenté la société Van Iperen International et la société Acadian. La gamme de Biostimulants FoliaStim est le fruit d’une collaboration entre Van Iperen, leader de la fertilisation liquide en Hollande, et Acadian, leader mondial de l’extraction de l’algue marine Ascophyllum nodosum. L’intervention de M. Hubener a porté sur les aspects de fertilisation, les problèmes que peu-

vent rencontrer les producteurs ainsi que les solutions portées par la gamme FOLIASTIM pour faire face aux différents types de stress. M. Hubener a donc tenu à partager avec les producteurs les différents programmes de fertilisation de Foliastim couvrant les différents stades phénologiques ainsi que les excellents résultats obtenus sur les différentes cultures de la région : les petits fruits rouges et l’avocatier. La journée s’est terminée par une

M. Zaabale Moha (CASEM)

séance de questions-réponses permettant d’apporter des éclaircissements sur les dif-

férents aspects techniques des produits, leurs modes d’action et leur utilisation.

COMPTOIR AGRICOLE DES SEMENCES (CASEM) Qualité, Service et Fiabilité Pour CASEM, le SIAM est un rendez-vous incontournable. La société veille toujours à être présente régulièrement à cette manifestation pour présenter sa gamme de produits. Fondée en 1987, CASEM a développé une gamme diversifiée des produits agricoles reconnus pour leur qualité : semences, supports de culture, engrais, biostimulants, fi-

lets tissés et gaines/goutteurs. Les marques présentées par CASEM sont soigneusement choisies et comptent parmi les leaders dans leurs secteurs respectifs. Au fil des années, CASEM est devenue une référence dans le secteur d’agrofourniture, mettant en avant la qualité supérieure de ses produits, son service de proximité et son orientation client basée sur une relation winwin. La participation de CASEM au salon cette année a été l’occasion de rencontrer sur son stand ses clients et fournisseurs et présenter ses nouveautés :

Semences (Syngenta) :

· Waqu (Tomate plein champ calibre 2) · Leyre (Tomate calibre 3) · Guig (Tomate cerise ronde) · KAAMOS (carré jaune calibre GG) 32

Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

· MALEKA (carré rouge calibre GG) ·

Biostimulants :

· La gamme Foliastim (Van Iperen) à base d’algue d’Ascophyllum nodosum · Isabion (Syngenta) Acides aminés le plus concentré du marché NOV@ (Biolchim) biopromoteur de croissance

Substrats mélange pour la myrtille hors sol (Klasmann Deilmann): · TS4 Fibreux Myrtilles 977/979 (Tourbe/coco/perlite)

Pour bien servir ses clients et partenaires, CASEM dispose d’une équipe d’ingénieurs et techniciens répartis dans quatre agences : Agadir, Had Soualem, Moulay Bousselham et Meknès. www.agri-mag.com


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Pays-Bas : La ferme du futur ! Après une brillante participation au SIAM en tant que pays à l’honneur en 2018, les Pays-Bas ont mis les bouchées doubles en 2019 pour mettre en avant leurs innovations agricoles et leur expertise reconnue à l’échelle mondiale. Cette année, la participation néerlandaise s’est articulée autour du thème ‘’Farming the Future’’ (Agriculture de demain), avec une attention particulière pour la coopération, l’innovation et le développement durable. Une invitation ouverte à agir ensemble pour améliorer la production alimentaire au Maroc.

L

e choix de la thématique ‘’Farming the Future’’ (voir pages 38) fait suite au constat découverte des nombreux défis que les agriculteurs doivent relever aujourd’hui, tels que le changement climatique, la pénurie d’eau et les pertes après récolte, et qui nécessitent une approche moderne à même d’assurer une alimentation suffisante, saine et respectueuse de l’environnement. C’est l’une des raisons pour laquelle le secteur agricole marocain doit évoluer dans un cadre de haute technologie, basé entre autres, sur la collecte de données électroniques et leur exploitation judicieuse, les énergies renouvelables et l’irrigation de précision.

Partage d’expertise, de savoir faire et de nouvelles technologies

Dans ce sens, les Pays-Bas, en tant que

Pavillion néerlandais dans le pôle international Agriculture du Maghreb au SIAM 2019. 34 N° 120 - Mai / Juin 2019

deuxième plus grand exportateur de produits agricoles au monde, a tenu à partager son expertise en matière de production durable et de solutions innovantes. Sur un grand pavillon convivial et occupant une position centrale au sein du pôle international, c’est toute l’expertise agricole actuelle et future des Pays-Bas qui a été mise en vitrine. Plus de 15 entreprises et organisations du secteur agroalimentaire hollandais ont exposé leurs innovations et leur savoir-faire dans des domaines aussi variés que l’horticulture moderne sous serre, la lutte biologique contre les parasites, l’industrie laitière, le stockage conditionné de produits agricoles, l’utilisation efficace de l’eau et des engrais, les machines agricoles, les ingrédients alimentaires et les produits de consommation, ainsi que des services de conseil pour les agriculteurs et les industries alimentaires. Si certaines de ces entreprises sont des

habituées du salon et du marché marocain, d’autres y participent pour la première fois pour établir des contacts avec leurs clients potentiels, les éleveurs et les agriculteurs, et mieux cerner les attentes du marché. Le Pavillon a connu une grande affluence des visiteurs professionnels. Preuve s’il en fallait, du grand intérêt suscité par les entreprises exposantes et les produits ou services. En effet, la capacité d’offrir des solutions de haute qualité adaptées aux besoins et soucis actuels de l’agriculture marocaine, fait des produits hollandais un choix logique pour beaucoup de professionnels marocains. Il est clair que l’expérience néerlandaise indéniable dans les domaines de l’agriculture, l’élevage, la logistique, la recherche et l’innovation, sera hautement profitable à toutes les filières professionnelles marocaines. En effet, en adaptant le savoir-faire et les tech-

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nologies des Pays-Bas aux conditions marocaines et grâce au conseil agricole et à l’accompagnement apporté aux diverse filières, les agriculteurs et autres professionnels bénéficieront de nettes améliorations de leurs activités. Cet accompagnement concerne plusieurs aspects comme l’amélioration de la qualité et de la compétitivité, la protection des consommateurs, la conduite culturale durable et respectueuse de l’environnement, l’amélioration des revenus des agriculteurs, etc.

Pays-Bas : Un cas d’école

La Hollande compte parmi les pays les plus petits, mais elle a réussi à se hisser au rang de 2e exportateur mondial de denrées agricoles et agroalimentaires derrière les Etats-Unis (sur un territoire 270 fois plus petit), et fournit le quart des légumes exportés par l’UE. Ses principales filières d’exportations sont les produits horticoles, la viande et les produits laitiers. Les contraintes économiques et territoriales (terres situées en dessous du niveau de la mer, coût de la main-d’œuvre, forte pression foncière, etc.), ont depuis longtemps conduit les exploitants néerlandais à se mécaniser et à intensifier leur production. Le pays mise beaucoup sur la recherche et l’innovation dans les domaines des semences, de la sélection végétale, des technologies de production sous serres et d’élevage, pour atteindre une agriculture plus productive, plus rentable et en parfaite harmonie avec la nature. Dans les fermes, presque toutes les tâches sont désormais automatisées. Ainsi, il n’est pas étonnant de voir dans les serres des engins autoguidés au milieu des allées et des légumes qui poussent sans lumière du soleil. Les fermes d’élevage sont truffées de capteurs et de caméras pour contrôler la qualité de vie des animaux et améliorer la productivité, des systèmes de recyclage de l’air et des excréments permettent de contenir la pollution générée, le transport de fumier est tracé par GPS pour éviter les dépôts sauvages… Par ailleurs, le pays teste continuellement de nouvelles méthodes pour produire plus en utilisant toujours moins de ressources. Ainsi, bien que le pays ne souffre pas d’un manque d’eau, beaucoup d’agriculteurs ont très tôt décidé de réduire leur dépendance de cette ressource de près de 90%. Par ailleurs, ils ont presque complètement éliminé l’utilisation de pesticides chimiques sur les cultures sous serres. De même, les éleveurs de volailles et de bétail ont réduit leur consommation d’antibiotiques de 60%. Ces prouesses font des Pays-Bas un excellent allié pour faire face à la crise alimentaire mondiale actuelle et aux changements climatiques.

Stand RIJK ZWAAN

Stand Koppert

Un savoir qui s’exporte

Aujourd’hui, parallèlement aux exportations de denrées alimentaires, les PaysBas exportent également leur savoir et leur technologie. En effet, le gouvernement, les universités, les instituts de recherche, les horticulteurs et les éleveurs prennent part à des projets de production alimentaire dans le monde entier, notamment au Maroc dans la région du Souss. Ces performances trouvent leur origine dans la coopération entre le secteur productif et une recherche agronomique qui est à la pointe de la technologie. C’est notamment au sein de la prestigieuse université de Wageningen, mais aussi de laboratoires de recherches et de diverses start-up que sont élaborés des travaux de recherche qui seront bénéfiques localement et même au-delà des frontières. A noter que l’exploitation efficace des connaissances scientifiques et technologiques a permis au secteur horticole néerlandais de disposer d’un mode de production sous serres dont les performances sont reconnues au niveau mondial.

Faits marquants de la participation au SIAM

Stand Geerlofs Stand Agri Precision

La participation des Pays-Bas à cette 14e édition du SIAM a été en phase avec la thématique ‘’Farming the Future’’, mais aussi avec les deux thèmes choisis par le salon cette année à savoir : La promotion de l’emploi en milieu rural et l’Agro It Days. Ainsi, au cours du programme scientifique du SIAM, des experts néerlandais ont présenté les derniers développements en matière d’agriculture durable et compétitive. De même, cette participation a été marquée par la signature de nombreuses conventions de partenariat visant à renforcer la coopération bilatérale.

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Accord Hollande - Crédit Agricole du Maroc

C’est au cours d’un atelier sur l’agriculture durable qu’a eue lieu la signature de la convention d’opérationnalisation du projet d’élevage laitier durable à Tadla Azilal, entre le Crédit Agricole du Maroc et la Section Agricole de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas à Rabat. L’exécution du projet nécessitera une enveloppe de 240.000 euros et touchera une vingtaine de grands élevages laitiers de la région. Concrètement, il s’agira d’accompagner des exploitations laitières de la province de Tadla Azilal, clientes du Groupe Crédit Agricole du Maroc (GCAM), dans la conduite durable de leur activité d’élevage. Les deux partenaires s’engagent à mobiliser les meilleurs experts néerlandais et marocains spécialisés pour l’identification des besoins en assistance technique des exploitations pilotes et les adapter au contexte des éleveurs marocains. L’objectif étant de démontrer qu’il est possible de réduire l’empreinte environnementale de l’élevage laitier tout en améliorant la productivité, la rentabilité des exploitations et le confort des animaux. Dans ce sens, un expert hollandais a animé une conférence sur l’élevage durable dans les Pays-Bas, et les évolutions qu’il a connues pendant ces 50 dernières années pour parvenir au haut niveau de performance actuel.

Initiative orange corners Tremplin pour les start-up et la promotion de l’emploi Signature de nombreuses conventions

Agriculture Maghreb Réception organisée ledupavillon hollandais 36 N°sur 120 - Mai / Juin 2019

L’ambassade des Pays-Bas au Maroc a lancé le programme d’incubation «Orange Corners» destiné aux jeunes entrepreneurs. Ce programme vise à stimuler l’esprit et la culture de l’entrepreneuriat en mettant en relation les jeunes entrepreneurs avec les parties prenantes concernées afin d’évaluer leurs besoins et les soutenir (Aide dans la conception de leur solution, monitoring, coaching, appui financier) pour transformer leurs idées en entreprises innovantes, leur permettant ainsi de contribuer à leurs économies locales, à travers la création de nouveaux emplois. A noter que le Maroc est le premier pays de la région MENA à bénéficier de ce programme d’incubation. C’est d’ailleurs dans cet esprit que cette année des stands ont été offerts à des

startups actives dans le secteur agricole.

Agro it days

Lors de la deuxième édition de l’Agro It Days qui s’est tenue en marge du salon, et qui a permis la communication autour des chantiers de digitalisation du secteur agricole portés par des technologies comme l’imagerie satellite, l’intelligence artificielle, les objets connectés, les drones, … les Pays-Bas ont animé une conférence sur l’intelligence artificielle en élevage laitier. L’occasion de mettre en avant le système innovant de gestion des élevages laitiers développé par la startup hollandaise Bles Dairies. Ce système est basé sur la collecte en continu d’informations sur l’élevage et sur le comportement de chaque vache. L’analyse de ces données offre à l’éleveur des éléments précieux pour la prise de décision et pour assurer une bonne gestion du troupeau.

Renforcement de la coopération

La réception organisée sur le pavillon hollandais a été l’occasion de la signature d’une importante convention entre le PUM (Organisme de conseil pour les entreprises), d’un côté, et les associations professionnelles agricoles et chambres d’agricultures marocaines, de l’autre, pour l’assistance technique, le conseil et le renforcement de leurs capacités. Ont été invités à cette réception, les exposants hollandais et leurs partenaires marocains, des journalistes, etc. Une initiative qui avait pour objectif de faciliter les contacts et stimuler les échanges dans un cadre convivial et décontracté. Historiquement, le Maroc est le premier pays d’Afrique du Nord avec lequel les Pays-Bas ont noué des relations diplomatiques avec des relations bilatérales qui n’ont cessé de se renforcer au cours du temps et qui couvrent des secteurs de plus en plus larges. Toutefois le potentiel d’amélioration des échanges commerciaux et de la collaboration mutuellement bénéfique, reste très important et ne demande qu’à être développé, pour l’intérêt des deux parties. Nul doute que l’avenir des relations maroco-hollandaises est prometteur et ne peut qu’aller de l’avant. www.agri-mag.com


Exposants nĂŠerlandais au SIAM 2019

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L’agriculture de demain Pour un impact local et mondial

Verdoyantes, plates et fertiles, les terres agricoles néerlandaises s’étendent telle une toile vierge riche de promesses. Un océan de serres scintille au loin tandis qu’un léger vrombissement indique la présence d’un drone occupé à surveiller la croissance des plants. Les bottes enfoncées dans la glaise humide, vous contemplez l’un des systèmes agricoles les plus performants au monde...

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’innovation et l’efficacité de rendement ont fait des Pays-Bas le deuxième exportateur mondial de denrées alimentaires, tout en maintenant leur consommation d’eau à un ni-

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veau bien moindre que partout ailleurs. Sur un territoire réduit et densément peuplé, les secteurs agroalimentaire et horticole se développent en harmonie avec une urbanisation rapide, contribuant

ainsi à l’établissement d’un système alimentaire écologiquement viable et à fort potentiel économique qui garantit la sécurité alimentaire. Comment ? Ça vaut le coup d’œil.

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Aux ¨Pays Bas, l’agriculture ne se résume pas à produire. C’est une histoire personnelle.

Il est essentiel de relever ensemble le défi mondial que constitue le renforcement du système de production alimentaire. Aux yeux des Pays-Bas, cela représente une responsabilité considérable. L’alimentation touche les êtres humains dans leur vie quotidienne : leur foyer, leur santé, leurs valeurs culturelles. Les questions du bien-être animal, de l’usage de pesticides ou d’antibiotiques et de la consommation énergétique ne peuvent être réduites à un remords de consommateur, elles doivent faire partie intégrante de la chaîne de valeur. Le secteur agroalimentaire néerlandais repose sur des exploitations familiales et des coopératives habituées depuis toujours à rechercher des solutions à long terme. La motivation intrinsèque est de garantir la sécurité alimentaire et les débouchés économiques pour les générations futures. Un but qui exige des efforts conjoints.

La création est curieuse de connaître les défis des exploitants

Les efforts des Pays Bas résultent de leur volonté et de leur passion pour la co-création et parviennent à des solutions optimales en observant, en écoutant et en adoptant différentes perspectives. Quels sont les besoins des clients et quelle est la solution qui leur convient le mieux ? L’innovation naît de la synergie entre les bons acteurs, qui ne sont pas forcément ceux auxquels on s’attendrait. À un niveau global, cela implique que le secteur privé s’associe avec des acteurs publics et des instituts de recherche de renom tels que celui de l’université de Wageningen (WUR). Au niveau local, la co-création peut prendre une forme aussi simple que l’apport ponctuel d’un savoir-faire, pour aider un exploitant à se développer. La réussite de ces partenariats tient www.agri-mag.com

à la poursuite d’une ambition commune : créer des produits de grande qualité, sûrs et fiables, à un prix abordable.

Une nouvelle perspective pour se perfectionner Développement économique et viabilité écologique ne sont pas inconciliables. Ainsi, l’objectif est le développement de technologies et de techniques permettant d’optimiser la production et les rendements sans exercer de pression inutile sur l’environnement. Cette vision du monde n’est pas antinomique. Les solutions requises sont parfois simples, et parfois hautement technologiques. C’est dans cet esprit que les Pays-Bas ont plaidé pour une réorientation générale en faveur de l’agriculture circulaire à l’horizon 2030. Il est primordial de rechercher les possibilités d’innover à tous les niveaux, depuis la reproduction et l’insémination jusqu’à l’adoption de nouveaux concepts d’étable, en passant par l’amélioration des méthodes de transformation et le transport intelligent. Plateforme logistique majeure abritant, avec Rotterdam, le plus grand port d’Europe, les Pays-Bas sont au centre d’une sphère d’influence qui dépasse les limites de leurs propres systèmes, de par l’exportation constante de produits et de savoir-faire de pointe.

L’agriculture de demain L’agriculture du futur : une histoire personnelle, un défi exaltant et... une responsabilité partagée. Ensemble, il est possible de saisir les chances et relever les défis. Ensemble, nous possédons le savoir-faire et la passion nécessaires. Partout dans le monde, les experts agricoles des ambassades néerlandaises se tiennent prêts à élaborer en commun des solutions pratiques. Des solutions dont l’impact sera local et mondial. Ensemble, découvrons l’agriculture de demain ! Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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Agrumiculture

Agrumes

La classification révolutionnée Les travaux d’une étude internationale impliquant le Cirad et l’Inra (France) mettent en évidence 10 espèces vraies d’agrumes, dont 4 sont à l’origine des variétés cultivées modernes telles que les orangers, mandariniers, pamplemoussiers, pomelos, cédratiers, citronniers et limettiers. Ces connaissances ouvrent la voie à de nouvelles stratégies d’amélioration variétale pour ces fruits les plus cultivés au monde.

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aisant suite aux efforts du consortium international de génomique des agrumes qui avait produit la séquence génétique de référence des agrumes en 2014, des équipes scientifiques espagnoles, américaines et françaises, du Cirad et de l’Inra, se sont associées pour analyser l’évolution du genre Citrus et des genres apparentés. En s’appuyant sur des données

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de re-séquençage complet du génome de 60 variétés et formes sauvages, représentatives de la diversité des agrumes, les scientifiques ont proposé un nouveau modèle évolutif du genre Citrus. Celui-ci remet cause les systèmes taxonomiques élaborés pour les agrumes dans les années 60, expliquant encore aujourd’hui l’existence de trois classifications botaniques différentes pour les agrumes.

Deux étapes de radiation remettent en cause les frontières du genre Citrus Les travaux de phylogénomie menés dans cette étude ont révélé dix espèces vraies parmi les 60 variétés analysées. Ces dix espèces sont issues d’une évolution vieille de 8 millions d’années, dans laquelle les scientifiques distinguent aujourd’hui deux grandes étapes de

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diversification évolutive : la première en Asie à la fin du Miocène, entre 6 et 8 millions d’années, et la seconde en Australie au début du Pliocène, il y a environ 4 millions d’années. La première étape pourrait être liée à un affaiblissement dramatique des moussons en Asie à cette période. Elle a conduit à la séparation en huit embranchements dont quatre espèces ancestrales à l’origine des agrumes cultivés. La seconde étape, quant à elle, est à l’origine de trois espèces de lime australienne.

Quatre espèces ancestrales à l’origine des grands groupes d’agrumes modernes Quatre de ces dix espèces vraies, C. reticulata, C. maxima, C. medica et C. micrantha , correspondent à quatre groupes d’agrumes modernes, qui sont respectivement : les mandariniers, les pamplemoussiers, les cédratiers et un papeda connu sous le nom de Biasong dans les Iles du Sud des Philippines dont il est originaire. Ces quatre espèces ancestrales ont ensuite généré par hybridations interspécifiques naturelles la plupart des variétés cultivées dont les orangers, les pomelos, les citronniers et les limettiers. Certains groupes, comme les bigaradiers, le « Rough lemon » et le limettier « Rangpur », le limettier « Mexicain », sont issus d’hybridations directes entre ces quatre espèces ancestrales, respectivement : C. maxima x C. reticulata, C. reticulata x C. medica, C. micrantha x C. medica . D’autres, comme les citronniers, orangers, pomelos résultent d’évolutions plus complexes (impliquant des recombinaisons interspécifiques). « Le citronnier par exemple serait issu d’une hybridation entre le bigaradier et le cédratier ; le pomelo d’une hybridation www.agri-mag.com

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Agrumiculture Vers des stratégies d’amélioration variétales plus innovantes

entre pamplemoussier et oranger » , explique Franck Curk de l’Inra. « L’oranger, quant à lui, présente une structure complexe issus du mélange de deux espèces ancestrales, C. reticulata et C. maxima. Son origine exacte

n’est pas encore claire » , complète Patrick Ollitrault du Cirad. « Contrairement aux cédratiers et pamplemoussiers modernes qui apparaissent comme de purs représentants des espèces C. medica et C. maxima, tous les mandariniers cultivés renferment des parties de leur génome provenant du pamplemoussier. Ces introgressions naturelles pourraient avoir joué un rôle majeur dans la domestication des mandariniers en modifiant la synthèse de certains acides notamment, rendant ainsi leurs fruits plus appréciés. » précise Franck Curk.

Au-delà de l’identification des espèces ancestrales, parentes des agrumes cultivés, cette étude a permis de décrypter, tout au long du génome, l’origine des différents fragments chromosomiques des agrumes. Ce sont sur ces structures complexes que reposent largement les caractères essentiels qui font la typicité d’une orange, d’un pomelo, d’un citron ou d’une lime. Alors que jusqu’ici l’amélioration conventionnelle (par croisements sexués) de ces variétés cultivées paraissait impossible, la connaissance fine des espèces ancestrales et de leurs structures ouvre la voie à des stratégies d’amélioration innovantes. « Ces connaissances nous permettent de mieux cibler les parents des futures variétés. Il s’agit, lors des croisements, de reconstruire ces structures, à partir de la diversité des espèces ancestrales ou de groupes horticoles intermédiaires. Une telle stratégie est d’ores et déjà développée par le Cirad et l’Inra pour la diversification des limettiers en Corse et en Guadeloupe » , révèle Patrick Ollitrault.

Un Centre de Ressources Biologiques « Agrumes » en Corse pour appuyer la recherche et le développement L’Inra et le Cirad s’appuient pour leurs recherches sur l’une des quatre plus importantes collections d’agrumes au monde. Présent à San Giuliano en Corse, ce Centre de Ressources Biologiques comprend plus de 1100 variétés cultivées sur 14 ha et provenant d’une cinquantaine de pays. C’est la plus riche en diversité de mandariniers. Il s’agit d’un outil précieux pour développer des recherches qui vont de la génomique à la sélection participative de nouvelles variétés d’agrumes avec les acteurs des filières méditerranéennes et tropicales. Les nouvelles variétés doivent répondre aux exigences du marché et aux contraintes des filières affectées par de nouvelles maladies (comme le Huaglongbing) ou ravageurs, et par des épisodes de sècheresse et de salinisation des sols, s’accentuant avec le changement climatique. Ces recherches ont un impact à la fois local, régional, national et international. La production d’agrumes est en effet l’une des productions fruitières les plus importantes au monde, avec 125 millions de tonnes annuelles réparties sur les cinq continents.

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Des connaissances pour exploiter la biodiversité naturelle Les agrumes sont les fruits les plus vendus au monde, mais sont aussi très vulnérables aux infections et aux contraintes abiotiques (notamment les stress hydrique et salin, particulièrement prégnants dans le cadre du changement climatique). En cause, la faible diversité génétique des principales espèces cultivées qui sont exclusivement reproduites par multiplication végétative. La connaissance fine de leur structure phylogénétique est capitale pour créer de nouvelles variétés. Les recherches ont révélé qu’il existe des tolérances aux maladies et aux stress abiotiques au sein de la biodiversité des agrumes. Les résultats de recherches vont aider à développer, par amélioration conventionnelle, des variétés cumulant des facteurs de résistance et d’adaptation tout en respectant les qualités organoleptiques et nutritionnelles caractéristiques des différentes espèces cultivées. Parmi les maladies pour lesquelles il existe des résistances naturelles, le chancre citrique a, par exemple, un impact économique très fort. Au Brésil, le coût d’arrachage des arbres contaminés est estimé à 10 millions de dollars par an dans le seul état de São Paulo. En parallèle, le changement climatique augmente les contraintes abiotiques de l’agrumiculture comme le déficit hydrique et le stress salin pour lesquels des sources d’adaptation sont d’ores et déjà identifiées. En outre, il accroît particulièrement les risques d’émergence de maladies tropicales dans le bassin méditerranéen.

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Produit

La t mate et les défis du goût Cœur de bœuf ou cerise ? Croquante ou fondante ? Sucrée ou acide ? Vous l’aimez comment votre tomate ? La question suscite des réponses aussi variées que tranchées. Elle illustre bien une des difficultés majeures de l’amélioration de la qualité sensorielle (ou organoleptique) des fruits et légumes: comprendre, en parallèle du fonctionnement de la plante, les perceptions et les attentes des consommateurs afin d’orienter les pistes de recherches.

C

omment retrouver le plaisir simple de manger des fruits et légumes savoureux ? Dans cette quête qui mène de la sensation à la consommation, la tomate tient un rôle à part. Il va bien au-delà de son importance dans notre régime alimentaire. Pour la communauté scientifique internationale, elle est en effet devenue le modèle d’étude qui sert à comprendre les

bases biologiques très complexes des caractères de qualité aussi bien chez ses espèces cousines que pour tous les fruits charnus.

Une production en nette progression

Peu à peu, la tomate a réussi à s’imposer dans notre quotidien et nous désirons maintenant toute l’année celle qui est longtemps restée la reine de l’été. Mais cette victoire a eu un prix. Pour satisfaire

nos besoins hors saison, il a fallu adapter la production aux climats moins ensoleillés et aux jours plus courts: la culture sous abri en horssol représente désormais 60 % des volumes. Les Hollandais ont été des pionniers en la matière. Autre solution, faire venir les tomates de régions plus lointaines au climat adapté. Ce qui a entraîné de nouvelles contraintes en matière de fermeté des fruits. Contraintes encore renforcées par les impératifs de conservation de la grande distribution. Les sélectionneurs ont trouvé la solution au début des années 1990 à la faveur d’une mutation génétique naturelle qui ralentit la maturation du fruit. C’est grâce à elle qu’ont été créées les variétés dites « long life » pouvant se conserver trois semaines.

La quantité au détriment de la qualité

Or, ces tomates souffraient d’un péché originel. Déjà peu favorable à l’expression des arômes et à une bonne texture, cette mutation inhibitrice de la maturation a été introduite dans des variétés aux qualités gustatives médiocres. Résultat : fadeur d’une partie croissante de la production et baisse du sentiment de naturalité due à la culture sous serre en hors-sol, ont 44

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Tomate peu à peu dégradé l’image de la tomate dans la population. Phénomène auquel s’est ajoutée la banalisation d’un produit présent toute l’année qui ne crée donc plus la même envie que quand il se faisait attendre huit mois.

Retrouver du plaisir à déguster les tomates ! La notion de plaisir est bien complexe à caractériser et c’est bien aux préférences des consommateurs qu’il s’agit de répondre. Pour la tomate, une cartographie des préférences a

été réalisée dans trois pays, l’Italie, la Hollande et la France. Il est apparu que la saveur, principalement le ratio sucre-acide et la texture sont très importants. D’autre part, l’apparence influence aussi la satisfaction générale. Des résultats surprenants ont conduits à conclure qu’il y avait moins d’écarts de préférences entre les pays qu’entre les classes de consommateurs de ces mêmes pays. En effet, quatre catégories de consommateurs se retrouvent dans chaque pays. Ainsi, on distingue : - les « gourmets », plus nombreux, qui aiment les tomates gustatives et juteuses, - les « traditionalistes », sensibles à la texture fondante et aux arômes des tomates côtelées anciennes, - les « classiques » qui prisent les tomates fermes, rondes mais sucrées - les « indifférents » qui n’ont pas d’avis marqué et ont tendance à rejeter les nouveautés.

Peaufiner les techniques d’analyses

La qualité organoleptique de la tomate fait référence à tous les sens qu’elle met en éveil. En plus de l’aspect extérieur, elle est définie par les saveurs perçues au niveau de la langue (acide, sucré, salé, amer), les arômes perçus par voie rétronasale (citron, bonbon, tomate verte, pharmaceutique…) et la texture (peau croquante, fruit ferme, fondant, juteux…). Malgré des avancées sur les mécanismes de la perception du goût et de la qualité organoleptique en général, c’est encore son expression par l’homme lui-même

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qui reste le meilleur outil pour les évaluer. Depuis des années les chercheurs, les centres techniques et les sélectionneurs peaufinent les techniques de l’analyse sensorielle afin d’objectiver les caractéristiques d’un produit aussi bien qualitativement que quantitativement. La tâche n’est pas facile. En effet, comme des sportifs de haut niveau, les jurys experts chargés de décrire un produit doivent s’entraîner assidûment. La capacité à reconnaître certains arômes ou saveurs ne s’improvise pas. Par exemple, afin d’évaluer l’aspect sucré, les experts dégustent des solutions diluées plus ou moins sucrées et doivent les remettre dans l’ordre. Au vu du nombre de paramètres qui entrent en jeu dans la description d’un produit, on comprend que la technique est longue et coûteuse. C’est pourquoi, les chercheurs tentent en parallèle de mettre au point des outils d’analyse physico-chimique qui permettent de prédire les résultats d’une analyse sensorielle avec une bonne corrélation.

Des tests hédoniques Une fois les caractéristiques organoleptiques décrites, il faut ensuite découvrir leurs places dans les préférences des consommateurs. C’est le rôle des tests hédoniques. Les panels sont constitués de plusieurs centaines de consommateurs représentatifs. Ces derniers goûtent plusieurs types de tomates et donnent une note de satisfaction générale sur une échelle de 1 à 10. Des études statistiques permettent ensuite de développer une « carte des préférences » qui va dévoiler des classes de consommateurs adeptes de tel ou tel produit. En ce qui concerne les fruits et légumes, il s’agit là de la base de futurs programmes de sélection qui prendront la qualité organoleptique en compte. Pour les chercheurs et les sélectionneurs, l’existence de ces catégories est plutôt une bonne nouvelle car elle permettra de rendre économiquement possible la construction d’idéotypes variétaux à même de satisfaire le plus grand nombre.

Conserver et augmenter les bienfaits de la tomate La vitamine C, les polyphénols, le lycopène… jouissent d’une grande attention de la part des chercheurs. Ces molécules sont qualifiées de métabolites secondaires parce qu’elles ne font pas partie du métabolisme primaire vital de la plante : production des protéines, des lipides, des glucides ou des acides aminés. Elles présentent un double intérêt. La plante les sécrète pour se défendre contre de nombreux facteurs de stress (hydrique, lumineux, carence azotée, parasite…) ; elles interviennent donc dans la protection des cultures. Elles présentent aussi un intérêt nutritionnel majeur car beaucoup de ces métabolites secondaires ont des propriétés antioxydantes qui peuvent également protéger l’être humain. www.agri-mag.com

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Tomate Au vu de son importance avérée pour la santé humaine, la vitamine C est la plus étudiée. D’après de nombreux travaux de recherche, la teneur en vitamine C est apparue très liée à la résistance au froid, elle-même associée à la texture du fruit. Le «stress froid» entraîne en effet une perte de la fermeté du fruit. Une valeur santé améliorée Or la vitamine C, en influant sur la nature des molécules qui forment les parois des cellules du fruit, permet de limiter ce phénomène. En plus de l’aspect nutritionnel, le contrôle génétique de cette vitamine devient donc aussi un enjeu pour la filière qui conserve souvent les fruits à des températures susceptibles d’affecter leur fermeté. Connus pour leurs effets bénéfiques sur la santé, les polyphénols font aussi l’objet d’études. Des chercheurs ont analysé la production de ces molécules dans des conditions de carence azotée. Les résultats sur les parties végétatives conduisent à penser que, pour augmenter la teneur en polyphénols, le stress azoté peut conduire aux mêmes résultats que l’ingénierie métabolique par transgénèse. A l’avenir les chercheurs pensent appliquer des carences brèves et ciblées à certains stades de développement afin de pénaliser le moins possible les rendements. Ces résultats pourraient avoir des applications à la fois en matière de production intégrée des cultures et de fruits à la valeur santé améliorée.

et si le mode de conservation jouait un rôle ? Les chercheurs ont montré qu’une conservation au froid à 4 °C induit une perte importante - jusqu’à 2/3 - des composés volatils qui contribuent au goût en bouche de la tomate. Alors qu’à température ambiante, soit 20 °C, ces mêmes composés se développent. Il est même possible de restaurer ces 48

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arômes si l’on a fait passer un court séjour au réfrigérateur à ses tomates (moins d’une semaine) en les replaçant à température ambiante 24 h avant consommation. De manière générale, le mode de conservation n’a pas beaucoup d’impact sur les propriétés physico-chimiques de la tomate. Mais les composés volatils qu’elle contient et qui contribuent à la perception sensorielle en bouche sont sensibles aux différences de température. Source : INRA France

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Arboriculture

Qualité des pommes Maturité, conditionnement et conservation sont déterminants Pr. Ezzahouani Abdelaziz, IAV.Hassan II a.ezzahouani@iav.ac.ma

La pomme fait partie des produits horticoles qui évoluent inévitablement après leur récolte et ne survivent que pendant une durée limitée, variable selon leur nature. Ce sont généralement des organes riches en eau qui se déshydratent rapidement et qui sont facilement attaqués par les champignons et les bactéries. Ils peuvent de ce fait devenir plus ou moins rapidement impropres à la consommation ou à la commercialisation.

L

a pomme est un fruit climactérique qui se caractérise par une intensité respiratoire passant par un minimum (minimum climactérique) à la fin de la croissance, pour augmenter ensuite quand la maturation s’engage (crise climactérique). L’intensité respiratoire est maximale quand le fruit est mûr, puis elle diminue au cours de la sénescence. La crise climactérique ou respiratoire est accompagnée d’une libération importante de l’éthylène qui initie les différentes évolutions biochimiques caractéristiques de la maturation. Les fruits climactériques (pommes, poires, bananes, etc.) ont la possibilité de pouvoir mûrir après leur cueillette : - s’ils sont récoltés trop tôt (avant le minimum climactérique), leur maturation est souvent difficile et incomplète. - s’ils sont cueillis trop tardivement (après le minimum climactérique), leur

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dégradation (phase de surmaturité) est déjà engagée et leur durée de survie est réduite. Le stade de développement à la récolte est donc décisif pour la destination du produit. Pour les pommes destinées à la conservation, elles doivent être cueillies juste avant le pic climactérique car toutes les opérations de post-récolte (réfrigération, atmosphère contrôlée) ont pour objectif de retarder cette crise climactérique qui coïncide avec la pleine maturité. Cependant, il faut signaler que ces techniques ne vont pas améliorer la qualité des pommes au cours de la conservation, mais plutôt maintenir leur qualité initiale. D’où la nécessité de ne conserver que les produits de bonne qualité en effectuant un triage sévère au départ. On conseille notamment de : - n’entreposer que des fruits sains, exempts de meurtrissures

- effectuer un triage et si possible un pré-calibrage avant la mise au froid. Généralement, on ne conserve que les fruits de taille moyenne car les gros fruits mûrissent rapidement et sont sensibles aux maladies physiologiques. - réduire autant que possible la période cueillette-mise au froid qui impacte la qualité des pommes conservées en général, et leur fermeté en particulier. A titre d’exemple, un retard de un jour à 21 °C avant la mise au froid des pommes peut être à l’origine d’une perte de 7 à 10 jours sur la durée de conservation des pommes ‘Mc Intosh’.

La conservation frigorifique des pommes

Une fois récoltée, la pomme est privée des flux de sève brute et élaborée, et sa survie dépend de ses réserves et des facteurs physiques externes. Le but principal de la conservation par le froid est de ralentir ou même de stopper la maturation des fruits pour assurer un grand étalement des ventes. La peau de la pomme est constituée d’une couche monocellulaire qui comprend la couche des cellules épidermiques recouvertes par la cuticule cireuse interrompue par de nombreuses lenticelles plus ou moins développées permettant des échanges avec le milieu environnant. La température idéale de conservation d’un produit horticole donné correspond à celle située juste au dessus de sa température de congélation, cependant la température optimale de conservation reste liée à la tolérance du produit/variété au froid. Le froid ralentit considérablement l’activité des enzymes et les réactions chimiques correspondantes. Ainsi, Une réduction de www.agri-mag.com


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Conservation des pommes

La conservation en atmosphère contrôlée

température va entraîner une réduction des vitesses de changement de tous les paramètres tels que la respiration et le changement de texture par exemple. D’autres effets indirects peuvent être obtenus en diminuant la température, tels que la diminution de la vitesse de développement de la flore microbienne, car si la température est suffisamment basse, plusieurs spores ne vont pas germer. Deux grandes catégories de fruits peuvent être distinguées : - les variétés d’origine américaine ou assimilée (Golden, Delicious rouge, Granny-Smith…) qui supportent un froid proche de 0 °C - les variétés dites européennes (Reinette, Canada, Boskoop, Cox) que l’on conseille d’entreposer au dessus de 4 °C à cause de leur sensibilité au froid qui se manifeste par des troubles physiologiques.

L’air contient 21% d’oxygène (O2), 79% d’azote et des traces de gaz carbonique (CO2). La technique de l’atmosphère contrôlée est une technique de conservation avec réfrigération où le taux d’O2 et celui de CO2 sont maintenus à un niveau déterminé. Généralement, le taux de CO2 est augmenté à environ 10%, alors que celui d’O2 est diminué à environ 5%, grâce à des installations automatiques permettant la réalisation et le maintien sous contrôle de la composition gazeuse désirée. La diminution du taux d’O2 ne doit pas excéder un certain seuil pouvant causer l’apparition d’une respiration anaérobie. La réduction de la concentration en O2, nécessaire pour ralentir

Manifestations intéressant le produit (entreposage et conservation, CTIFL) Facteurs physiques externes

Température Hygrométrie Vitesse de l’air Lumière

Evolution interne

Echanges de substances entre l’air et le fruit

Transpiration- perte d’eau (perte de poids) Respiration Evolution interne (changement de coloration, Ramollissement, maladies physiologiques…)

Perte d’eau Emission de CO2 Absorption d’O2 Formation de H2O Emission de produits volatils (éthylène, odeurs)

Température de conservation des pommes en chambre froide Variétés Golden delicious Starking delicious Granny Smith Richared Mac Intosh Reinette de Canada Belle de Boskoop Jonathan

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Température )en °C(

Durée conservation )mois(

0 à +1° 0 à +2° 0 à +1° 0° 0 à +1° 7° 5° 3 à 4°

7 5 7 6 5 2 3 4

la respiration, dépend de la température du stockage. Le seuil critique à partir duquel on a fermentation est par conséquent très important quand les températures sont élevées. La principale utilisation commerciale de l’atmosphère contrôlée en conservation a lieu dans le cas des pommes et des poires. Elle est particulièrement avantageuse pour les variétés Mc Intosh, Jonathan, et Yellow Newton, qui à cause de leur sensibilité au froid ne peuvent pas être stockés à 1 ou 0 °C (température standard pour la plupart des variétés). Ainsi avec un taux d’O2 de 2 à 3% et un taux de CO2 de 1 à 8% en fonction des variétés et une température de 2,2 à 4,4 °C, on aboutit à une conservation de plus longue durée pour ces variétés. La respiration est réduite de 30 à 60%. Ainsi, en atmosphère contrôlée, on peut relever la température pour réduire les risques de trouble imputables aux basses températures. L’atmosphère contrôlée permet de prolonger la conservation des fruits à pépins, mais elle risque de modifier leur composition chimique. D’une manière générale la dureté des fruits reste plus élevée en atmosphère contrôlée qu’en chambre froide ordinaire. Les pommes Golden conservées en atmosphère contrôlée gardent plus longtemps une certaine acidité. En général, il y a moins de perte de poids en atmosphère contrôlée qu’en chambre froide. L’atmosphère contrôlée a aussi un effet sur certains organismes responsables de la pourriture dont l’activité peut être réduite par une atmosphère contenant 10% de CO2 ou plus, si le produit ne risque pas d’être affecté par de telles concentrations. La conservation en atmosphère contrôlée nécessite la prise de précautions importantes de la part des opérateurs car l’atmosphère à l’intéwww.agri-mag.com


Recommandations pour le stockage des pommes en chambre froide et en atmosphère contrôlée (cité dans Arbo. Fruit., 1979) Variétés Gala Golden deliciuos Mac Intosh Red délicious

Chambre froide Température °C 0 à 1,5° 1,5 à 2° 3,5 à 4° 0 à 1°

Atmosphère contrôlée

Limite de stockage février janvier mi décembre janvier

Température 3,5 à 4° 1,5 à 3,5° 3,5 à 4° 0 à 1°

CO2 % <1 5

<1 5

O2 % 2 3 2 3

Limite de stockage mai avril mi-mars mars

L’humidité relative de la chambre de stockage doit être comprise entre 90 et 96%

rieur des chambres peut entrainer l’asphyxie.

Maladies et troubles liés à la conservation

Au cours de leur conservation, les pommes sont le siège de différentes altérations. Les attaques parasitaires sont principalement représentées par les agents des pourritures molles : les Penicillium, le Rhizopus, le Botrytis et ceux des pourritures sèches (Monilia, Phytophtora). La maladie débute à partir d’une blessure de l’épiderme, ou d’une porte d’entrée naturelle: lenticelles, œil du fruit, pédoncule et loges carpellaires. Notons que la plupart de ces maladies doivent faire l’objet d’un contrôle au verger et au cours de la conservation par l’adoption d’un calendrier de traitements appropriés tout en veillant à alterner les produits de traitement pour éviter tout risque de résistance. Généralement, le succès de l’opération de conservation commence au niveau du verger. Les altérations non parasitaires (physiologiques) expriment des troubles de fonctionnement cellulaire au cours de la conservation, notamment : - l’échaudure de sénescence liée à la sénescence naturelle du fruit, - le flétrissement qui résulte d’une perte d’eau en atmosphère trop sèche, - le ramollissement précoce lié à une alimentation insuffisante de l’arbre en calcium, - le brunissement de la chair interne dû au froid, - le bitter-pit lié à un trouble nutritionnel du fruit en calcium. Les contaminations ont lieu au verger, à la récolte et au cours du conditionnement, voire à l’intérieur des chambres froides. Le développement de la maladie est rapide et le fruit pourrit dans les premiers mois de stockage. Dans un but de prophylaxie, il est conseillé de nettoyer et désinfecter les chambres frigorifiques, le matériel (caisses, palox, cawww.agri-mag.com

Composition de la pomme (en %)

Eau

Glucides

Eléments minéraux

Lipides

Protéines

Acide ascorbique (vitamine C)

84

14

0,3

0,3

0,3

0,02

libreuses…), changer régulièrement l’eau des bains de lavage, réduire les risques de blessures et meurtrissures lors de la cueillette et lors du conditionnement, éliminer les fruits blessés avant l’entrée en station, contrôler régulièrement les fruits stockés et enlever les fruits abîmés.

Importance du calcium

Le calcium est généralement peu abondant dans les fruits, même s’il peut atteindre des niveaux élevés dans les organes ligneux et les feuilles. En effet, la compétition entre feuilles et fruits pour le calcium est en faveur des feuilles qui ne libèrent que de petites quantités de cet élément vers les fruits. Pour les pommes destinées au stockage, on se base sur le dosage du calcium dans le fruit et dans les feuilles. Le rapport ‘’Ca feuille/Ca fruit’’ doit être inférieur à 20. Le calcium apparaît comme un régulateur du métabolisme des fruits. Présent en quantité suffisante, il ralentit la res-

piration des pommes, qui reste stable quand la concentration de Ca dans la pulpe dépasse 110 ppm, mais s’accélère quand le Ca descend à 90 ppm. En excès, le Ca retarde non seulement la crise respiratoire, mais aussi la perte de la fermeté, le changement de couleur des fruits, c’est à dire l’ensemble des phénomènes qui accompagnent la maturation. La déficience en Ca peut entraîner la désorganisation des cellules du fruit. On recommande de pratiquer sur les arbres des pulvérisations foliaires avec de préférence le chlorure de calcium qui se montre moins phytotoxique et plus efficace que le nitrate de calcium. Le trempage des fruits après récolte dans une solution contenant du chlorure de calcium à 2% permet d’élever la concentration du calcium dans les fruits. En cours de stockage, le fruit continue à absorber le calcium qui est déposé à sa surface, si les conditions d’humidité sont correctes: 90 à 95%. Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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Raisin de table Réussir la conservation Pr. Ezzahouani Abdelaziz IAV. Hassan II, Rabat a.ezzahouani@iav.ac.ma

Le raisin (Vitis vinifera L.) est un fruit non-cli-

mactérique1 caractérisé par une faible activité physiologique après récolte. Il ne subit donc pas de transformations positives après cueillette telles que les changements de coloration ou l’augmentation du taux de sucre (cas de la banane). La cueillette ne doit être réalisée que lorsque les critères de maturité et de qualité sont atteints. Il ne faut pas s’attendre à une amélioration de la qualité par la conservation, mais plutôt avoir au départ, une bonne qualité en espérant la maintenir le plus longtemps possible. Les pertes après récolte sont principalement dues à la déshydratation et un brunissement de la rafle, l’égrenage des baies, et même un flétrissement et un dessèchement des baies restantes. La pourriture grise causée par Botrytis cinerea nécessite une attention particulière car elle peut être à l’origine de pertes considérables si elle n’est pas maîtrisée. Le grain de raisin est un tissu vivant dont la vitesse de respiration (5-8 ml CO2 / kg/h à 10 °C et 12-15 ml CO2 /kg/h à 20 °C) reste faible comparée à celle d’autres fruits. Lors de ce processus, une quantité limitée de sucres et d’acides organiques est lentement transformée en H2O, CO2 et en chaleur. Par ailleurs, il n’existe pas de transformation d’amidon en sucres et par conséquent il n’y a pas d’évolution du taux de sucre. La diminution de la fermeté est due principalement aux pertes d’eau. Le raisin se conserve pendant une période relativement longue après récolte, à condition d’être convenablement protégé des pertes d’eau, des moisissures et des blessures causées par différentes manipulations. La durée de vie après récolte peut être prolongée jusqu’à plus de 6 mois (selon la variété) si la température est maintenue le plus bas possible sans risque de gel des tissus. La basse température réduit le taux de respiration, prolongeant ainsi le métabolisme normal du fruit, et par conséquent sa durée de vie. Techniques de stockage Les techniques de stockage du raisin de table permettant une conservation de longue durée (1 à plusieurs mois) notamment pour les variétés à peau

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épaisse. Cela fait partie d’un ensemble de pratiques qui vont de la conduite du vignoble (soins appropriés en cours de culture) à la présentation finale au consommateur. De même, un lot présentant un état de fraîcheur remarquable après un séjour de deux mois au froid perdra beaucoup de sa valeur marchande si les conditions de transport et de distribution sont défectueuses. Les raisins destinés à la conservation doivent faire l’objet d’une attention particulière, notamment: ‑ Les traitements fongicides sur pied: Il n’y a pas de traitement spécifique à effectuer en cours de culture pour améliorer la conservation, mais il s’agit de respecter le programme de traitement préventif recommandé contre le Botrytis basé sur 4 traitements: après la floraison, avant la fermeture de la grappe, en début de véraison, et 3 à 4 semaines avant la récolte avec un fongicide spécifique. ‑ Le stade de récolte: La récolte à un stade peu avancé où les raisins sont encore fermes (taux de sucres solubles de l’ordre de 14°Brix), est préférable à une récolte tardive où les risques de contamination sont plus importants, ce qui peut s’accompagner d’une diminution de la résistance de la

pellicule des baies. ‑ Tri et conditionnement: le ciselage doit éliminer les grains moisis, desséchés ou éclatés, et être effectué avec précaution car il peut entraîner des phénomènes de torsion ou des blessures au niveau des rafles, ce qui favorise le flétrissement. La conservation doit respecter la pruine superficielle qui limite les pertes en eau, et dont la présence est considérée comme un critère dans la qualité de manutention des raisins. Enfin, une charge excessive des colis (stockage et conditionnement) risque d’entraîner des blessures ou l’éclatement des baies, et une pénétration difficile de l’anhydride sulfureux appliqué pendant le stockage. ‑ Le délai ‘’récolte ‑ mise au froid’’: Même si son activité respiratoire est relativement faible, le raisin est très sensible aux pertes en eau d’où l’importance de le soumettre à un refroidissement rapide par courant d’air froid (moyen le plus utilisé) le plus rapidement possible après récolte. Au cours de la récolte, il faut essayer d’éviter les heures les plus chaudes de la journée, tout en veillant à protéger le raisin récolté du rayonnement solaire direct avant la mise au froid. ‑ La vitesse de refroidissement: C’est le refroidissement par air froid qui parait le mieux adapté au raisin. Mais ce type de refroidissement crée des conditions favorables aux pertes en eau dues au grand écart de ‘’pression de vapeur’’ existant entre l’air de l’ambiance réfrigérée et l’air contenu dans les espaces intercellulaires du raisin. Cette phase doit être la plus courte possible, mais l’air

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Raisin de table passe mal dans la masse compacte des palettes. Pour accélérer le refroidissement, on peut utiliser des systèmes à air forcé. De telles unités peuvent abaisser la température du raisin de 27°C à ‑0,5°C en 6 heures. Conservation frigorifique Une fois le raisin cueilli…légèrement avant maturité et refroidi très rapidement après récolte (pré réfrigération à air forcé), la température d’entreposage la plus satisfaisante est ‑1 à 0°C pour toutes les variétés. Il faut noter qu’à ces températures la germination des spores de Botrytis n’est pas définitivement mais plutôt momentanément stoppée. Pour éviter le dessèchement des baies et rafles, une humidité relative très élevée (90-95%) est indispensable, avec une vitesse de ventilation modérée. La température du fruit doit être entre -0,5 à 0°C durant toutes les manutentions du produit. Une humidité élevée (réalisée par l’adjonction d’un film de polyéthylène dans l’emballage) favorise, même à basse température le développement

de champignons et en particulier le Botrytis. Conservation par l’anhydride sulfureux L’entreposage frigorifique de longue durée est limité dans le temps par deux obstacles majeurs: le flétrissement de la rafle et le développement des moisissures. Pour limiter le flétrissement et maintenir la turgescence des rafles, on crée autour du raisin, et par divers procédés, une ambiance très humide qui favorise le développement des pourritures, particulièrement du Botrytis cinerea. Pour combattre le développement de ce parasite, l’emploi d’un antiseptique puissant, l’anhydride sulfureux (SO2) est préconisé depuis très longtemps. Des études ont montré que la quantité d’anhydride sulfureux sous forme gazeuse nécessaire pour tuer les spores Botrytis, ou désactiver ces mycéliums dépendent de la concentration et de la durée de l’exposition à cette fumigation. La concentration totale (CT), calculée comme le produit de la concentration et la durée d’exposition, montre un minimum de 100 ppm-heure nécessaire pour la suppression des spores et mycéliums de Botrytis à 0 °C (Fig. 2 et 3). La première fumigation est réalisée simultanément avec la pré-réfrigération en combinant l’anhydride sulfureux au courant d’air froid. En passant à travers les structures d’emballage, ce dernier va assurer une bonne pénétration du produit jusqu’aux raisins localisés aux centres des emballages. Le processus de fumigation doit être renouvelé tous les 7 à 10 jours, en respectant les doses (CT) signalées ci-dessus. Pendant la fumigation, la ventilation de l’air doit être très active et le brassage de l’atmosphère doit être facilité par

un positionnement correct des colis. L’anhydride sulfureux, dont la densité par rapport à l’air est 2,2 ne diffuse pas très facilement. Il faut donc favoriser sa pénétration dans les emballages. Pour le transport maritime des raisins, dépassant 10 jours ou dans le cas d’une manutention de longue durée ne permettant d’assurer une fumigation à base d’anhydride sulfureux, on a recours à une émission continue du soufre. On place à l’intérieur de l’emballage des générateurs d’anhydride sulfureux à base de méta bisulfite de sodium ou de potasse, en solution contenue dans les sachets plastiques, ou sous forme solide dans des papiers alvéolés permettant une libération continue et lente d’anhydride sulfureux pendant plusieurs semaines. L’utilisation des films plastiques perforés à l’intérieur des emballages combinée avec les générateurs permettent de réduire les pertes d’eau et d’assure un meilleur contrôle de la pourriture grise sans aggraver le phénomène de phytotoxicité qui peut apparaître sur les raisins en contact direct avec le produit. On entretient de faibles doses (1 à 5 ppm) de SO2 dans les emballages. L’anhydride sulfureux est toxique pour l’homme, corrosif pour les métaux et peut conduire à des brûlures sur le raisin ou à des résidus excessifs si les fumigations sont mal conduites. Les résidus de SO2 (libre ou combiné) ne doivent pas dépasser 2 mg par kg de raisins. La combinaison de la conservation frigorifique et la fumigation à base d’anhydride sulfureux ont permis un entreposage pour des variétés adaptées (Alphonse Lavallée, Italia, Ribol) de 3 ‑ 5 mois contre 2 mois pour Chasselas et Muscat.

Recommandations

En fin de stockage, les raisins doivent répondre au moins à trois critères. 1. organoleptiques: rafles vertes et turgescentes, pruine apparente, couleur et saveur agréables, absence de moisissures. 2. hygiéniques: doses d’antiseptique dans les baies nulles ou inférieures aux limites légales, bonne conservation des principes nutritionnels des raisins. 3. économiques: ciselage très réduit si nécessaire, aptitude au transport et à une conservation ultérieure de cinq à sept jours à température ambiante. 1 en comparaison avec les fruits climactériques comme la banane qui mûrissent après la récolte.

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Developpement de maladies fongiques sur des baies de raisin conservé

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Efficacité préventive, curative et éradicante contre l’oïdium : -Sécurité d’efficacité préventive : cadence 10 jours -Sécurité d’efficacité curative : sécurise en association et renforce un programme de traitements - Sécurité d’efficacité éradicante : rattrape des situations difficiles Mode d’action unique parmi les fongicides antioïdiums Fongicide de contact et pénétrant, résistant au lessivage Utilisable en mélange avec d’autres pesticides Risque de développement des résistances considéré comme négligeable .Excellent outil de gestion de la résistance. Faible dose de substance active par hectare (175 à 210 g/ha) par apport aux autres produits de contact comme souffre. Application possible entre 5 °C et 35 ° C. Aucune incidence négative sur les qualités organoleptiques demi-vie courte dans l’environnement respectueux de la faune auxiliaire comme les typhlodromes et utilisable dans des programme de lutte raisonnée

Maière active : meptyldinocap 350g /l. Formulation concentrée émulsionnable Dose : * 50 cc/hl contre l’oïdium du Pommier, Abricotier, Pêcher, Pastèque, Tomate, Melon, Fraisier Courgette et Concombre * 0,6 l/ha contre l’oïdium de la Vigne DAR : * Tomate, Fraisier, Pastèque, Melon, Concombre et Courgette : 3 jours * Vigne, Pommier, Abricotier et pêcher : 21 jours

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Production de l’oignon La culture s’améliore grâce aux hybrides

Le mode de conduite de l’oignon au Maroc est resté longtemps traditionnel pour la plupart des exploitations à travers les principales régions où sa culture est pratiquée (Agadir, Chaouia, Beni Mellal, El Hajeb). Entre autres inconvénients, ce type de conduite ne favorisait pas la mécanisation des travaux (semis, irrigation, récolte) sachant que le problème de la main d’œuvre se pose avec de plus en plus d’acuité. Toutefois les techniques et le matériel utilisés pour d’autres cultures comme la carotte (semences hybrides, semoirs pneumatiques, itinéraire technique) pourraient servir d’exemple pour la production d’oignon.

P

roduit de grande consommation pour les ménages marocains, l’oignon couvre chaque année une superficie estimée à près de 19.000 ha, majoritairement dominée par les variétés OP qui présentent de nombreux inconvénients tels : le faible taux de germination, la forte hétérogénéité des bulbes, la différence de précocité sur la même parcelle… La demande des producteurs marocains en semences hybrides d’oignons n’a cessé de croître ces dernières années et ce, dans toutes les régions de production et représentent actuellement 2.000 ha selon les estimations. En effet, les variétés hybrides, contrairement aux variétés populations, présentent de nombreux avantages : - important taux de germination assuré, - taux de conformité supérieur à 90%, - qualité du bulbe, - coloration,

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- rendement, - résistances aux maladies, - longue conservation, - possibilité de contrôler la précocité ou la tardivité... Ainsi, les variétés hybrides ouvrent de nouveaux horizons aux agriculteurs marocains. Pour répondre à cette demande, les semenciers intervenant au Maroc, s’efforcent de fournir aux producteurs de chaque région les variétés qui correspondent le plus à leurs attentes et aux contraintes de production qui se posent à eux. A l’image d’autres cultures maraichères comme la carotte, l’évolution vers les variétés hybrides d’oignon est inévitable pour les producteurs marocains vu les avantages indéniables qu’ils procurent. Cependant, les agriculteurs doivent évoluer également vers des pratiques culturales plus adaptées qui

permettent aux hybrides d’exprimer pleinement leur potentiel. L’optimisation de la gestion de la culture pour une production satisfaisante en rendement et en qualité repose sur l’amélioration des principales opérations culturales comme la préparation du sol, le semis, le désherbage, la protection contre les ravageurs,…

Mutation progressive des techniques de semis

L’un des problèmes à résoudre reste le semis à la volée. Traditionnellement, la culture d’oignon commence par un semis des graines dans une aire d’élevage, à partir du mois d’octobre. Au bout de trois mois, les plantules, qui doivent avoir une taille homogène et un calibre régulier, sont repiquées dans les parcelles destinées à la plantation. Ces différentes opérations entraînent des frais importants. Or, le semis direct ne nécessite pas de transplantation des bulbilles. D’où la réduction du taux de mortalité des plantules et des charges inhérentes à une double plantation. Le semoir permet la mise en place des semences à une profondeur (bonne germination) et à une distance régulières, et de ce fait un meilleur développement des bulbes (bonne aération et bon accès à la lumière, d’où une moindre incidence des maladies). Grâce à la mécanisation du semis, certains producteurs arrivent à semer plusieurs hectares par jour, avec une densité plus élevée, et un rendement atteignant les 100 t/ha. La mécanisation du semis permet, en plus de la réduction des coûts de main d’œuvre et de la quantité de semences utilisées, de profiter des avantages de l’irrigation goutte à goutte www.agri-mag.com


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et de la fertigation. Il est vrai que pour les régions qui se caractérisent par des petites parcelles de 2-1 ha, l’introduction du semoir reste un peu coûteuse. Cependant, moyennant une organisation en coopérative par exemple, les producteurs pourraient bénéficier de ce matériel subventionné. Le semoir et les semences hybrides sont ainsi rapidement amortis grâce à l’amélioration des rendements et de la qualité commerciale des bulbes. Cependant, les avantages ne sont pas seulement d’ordre économique. En effet, en plus du gain de temps, la mécanisation du semis, assure une tranquillité quant à la disponibilité de la main d’œuvre, un souci majeur pour les producteurs. A noter que pour les aider àréussir la transition vers les variétés hybrides, à mieux gérer leurs parcelles et à dépasser les contraintes de production, les principaux semenciers organisent des journées d’informations dans les principales régions de production et mettent des équipes de terrain à la disposition pour leur fournir le conseil et l’accompagnement nécessaires. De plus, ces variétés performantes ouvrent de nouveaux horizons aux agriculteurs marocains. En effet, à l’exemple de l’Espagne, pays grand exportateur d’oignon, le Maroc qui bénéficie d’une meilleure précocité pourrait bien développer cette activité vu la forte de demande sur le marché international en bulbes frais de calibre bien définis. Trois types de production d’oignon sont conduits au Maroc : - hivernale, dans la région de Aïn Karma, - printanière, en région de Béni Mellal - estivale à El Hajeb et province d’Ifrane. Les productions hivernale et printanière consomment peu d’eau et ne se conservent pas car les bulbes se forment en période à faible ETP contrairement à la production estivale (conduite exclusivement en irrigué) au cours de laquelle les oignons se forment en période à forte ETP avec forte consommation d’éléments minéraux. Ces derniers font la richesse des bulbes parallèlement à l’évapora60

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tion de l’eau libre dans les oignons d’où leur aptitude à la conservation. Normalement, le prix de revient des productions hivernale et printanière sont plus faibles et sont liés au coût (consommation) de l’eau d’irrigation et varient respectivement entre 0,50 et 0,80 Dh/kg. Les coûts de la production estivale sont de 1 dh/kg auquel s’ajoutent les couts de la conservation (construction des séchoirs, paille, film plastique, transport interne et main d’œuvre) qui sont de 0,30-0,35 dh/kg, ramenant le prix de revient du kg à 1,30-1,35 dh.

Les variétés hybrides,

Outil de développement de la culture de l’oignon au Maroc Les variétés hybrides présentent de nombreux avantages par rapport aux variétés fixées, communes appelées OP (open pollinated – variétés à pollinisation libre) cultivées par la majorité des producteurs : - Les semences de variétés hybrides permettent un semis direct mécanisé alors que les semences OP, en raison de leur très faible taux de germination, nécessitent une préparation de plants en pépinière. Cette double opération, qui impose un semis puis une replantation par la suite, est très exigeante en main d’œuvre et en quantité de semences. En effet, les variétés locales nécessitent plus d’une dizaine de kgs par hectare de semences produites par les producteurs à partir de leur culture précédente alors que le semis direct ne nécessite que 3-4 kg de se-

mences hybrides, selon le calibre désiré. - La densité de plantation des variétés hybrides peut atteindre 600-800.000 plants à l’hectare alors que la méthode traditionnelle ne permet pas de dépasser 250-300.000 plants/ha (avec transplantation manuelle), d’où l’impact sur le rendement final. A signaler également que la densité joue un rôle déterminant dans la grosseur du calibre obtenu. - Sur le plan des coûts de production, le semis direct permet une économie estimée à 9.000 dh/ha rien que sur la rubrique main d’œuvre - Contrairement aux semences traditionnelles, les variétés hybrides sont semées mécaniquement à l’aide de semoirs qui permettent de mettre en place 5-10 ha par jour, favorisant par là même, l’augmentation des superficies. Par ailleurs, et sachant que les semoirs de précision utilisés dans la culture de carotte peuvent être utilisés pour le semis d’oignon, la disponibilité de ce type de semoirs dans la région de Berrechid a eu un impact hautement positif dans le développement de cette culture dans la région. - Le rendement à l’hectare des cultures hybrides atteint le double de celui des productions traditionnelles. En effet, avec 80 t à 100t/ha contre 40 t/ha, un mois de précocité et un prix de vente plus élevé dû à la présence plus tôt sur le marché, les variétés hybrides assurent des recettes nettement plus avantageuses alors que les cultures traditionnelles, plus tardives, coïncident avec la période de forte production et de baisse des prix - Commercialement, la vente d’oignons avec ou sans feuilles et la possibilité d‘une meilleure conservation permettent au producteur de mieux s’adapter aux conditions du marché. En plus des conditions pédoclimatiques favorables à l’agriculture dans la zone de Berrechid, le recours aux semences hybrides d’oignon depuis environ 5 ans et la réduction des coûts de production qui en découle (Main d’œuvre, …), a contribué à l’importante extension des superficies mises en place annuellement en cette culture.

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Agro-Equipement

Consignes sécurité pour l’utilisation d’une batteuse-vanneuse à poste fixe Pr. Bouzrari B. Département d’Energie et Agroéquipements / Institut Agronomique et Vétérinaire Hassan II - Rabat.

Les causes d’accidents sont comme la partie cachée d’un iceberg. La parie visible concerne des choses évidentes comme ne pas débarrasser manuellement ou avec d’autres moyens une poulie de la paille qui s’y accroche, ne pas toucher un organe en mouvement, ne pas mettre la main dans le feu. Néanmoins, des habits flottants peuvent, par mégarde, être happés par un arbre à cardans ou des courroies en mouvement. Ils peuvent également prendre feu au contact prolongé d’un tube d’échappement ou sous l’effet d’étincelles provenant d’un organe tournant frottant sur un autre organe par mauvais réglage ou toutes autres choses.

I

Figure 1: Mise à l’aplomb et stabilisation d’une batteuse moyennant des pierres (Région de Moulay Abdeslam Mchich Juillet 2002)

l n’est nullement exagéré d’avancer que les opérateurs de matériel agricole, en général, et de machines de battage en particulier, sont entourés de nombreux risques et périls qu’on ne peut jamais compter de façon exhaustive. Les risques et périls latents peuvent frapper à tout moment et n’importe où. Ils ne peuvent être décelés, en partie, que par toute personne vigilante au travail, prêtant constamment attention à ce qu’elle fait à la manière de tout conducteur attentif derrière le volant d’un véhicule automobile et ne sachant pas ce qui peut se produire. L’objectif du présent article est d’exposer la problématique liée à la sécurité dans le travail avec batteuse-vanneuse à poste fixe et de présenter un certain nombre de conseils en vue de sensibiliser les utilisateurs sur les nombreux risques et périls qui les guettent

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pendant le travail, lors des déplacements de la machine sur routes, pistes ou terrain. Bon nombre d’accidents peuvent se produire, également, lors de la maintenance ou même pendant l’hivernage si ces différentes opérations ne s’accompagnent pas la prudence nécessaire. Etant donné que nous ne disposons pas de statistiques sur les cas d’accidents, leurs causes exactes et le nombre de victimes lié à cela, nous nous limitons aux cas constatés ou sur lesquels nous avons pu avoir quelques informations par diverses sources. Aussi, à chaque fois que cela est possible, nous illustrons les différents conseils par des photos prises sur le terrain, dans différentes régions du pays. Problématique Les accidents liés au battage vannage à poste fixe ont, généralement, pour causes : • Les conditions de travail (état de la machine, état du terrain, stabilité et mode d’alimentation de l’appareil, etc. • le comportement de l’utilisateur qui peut être irresponsable, confus, étourdi ou négligeant, • le manque de formation et de circulation d’information sur la sécurité et le secourisme.

Il n’existe pas de méthodes infaillibles pour éliminer ou, tout au moins, éviter les risques d’accidents. Les règles de base pour y parvenir consistent à : • S’attacher aux méthodes correctes de travail et de maintenance, • être constamment en état et en position de mener à bien le travail, • utiliser adéquatement les dispositifs de protection. Conseils à respecter Dans ce qui suit nous allons nous atteler à donner le plus de conseils possibles dans l’esprit et l’espoir d’aider les utilisateurs à ne rien laisser au hasard ou presque. Ces conseils seront regroupés en deux rubriques : (1) les conditions de travail (état et gestion d’un chantier, état mécanique des organes de la machine, état de la maintenance) et (2) le comportement de l’opérateur.

Conditions de travail Poussière, bruit, chaleur, vibrations : Le travail avec batteuse à poste fixe est pénible, stressant et entouré de dangers. La poussière qui se dégage du matériel végétal battu peut provoquer bon nombre d’allergies : cutanées, oculaires et www.agri-mag.com


ou respiratoires. De même, la chaleur (le battage se fait aux heures les plus chaudes de la journée), le bruit de la machine combiné à celui du tracteur peuvent provoquer une grande fatigue physique. C’est à cause de tout cela que l’opérateur devient stressé et nerveux. Les vibrations peuvent causer des lésions graves au niveau de l’organisme (cartilage de genoux ou des coudes, disques intervertébraux, tendons de muscles, etc.). Poussière, chaleur, bruit et vibrations entraînent, souvent, une baisse considérable dans la vigilance, ce qui augmente la probabilité d’apparition des risques d’accidents. Mise en place de la machine dans l’aire de battage et déplacements Le choix de l’aire de battage, la mise en place de la machine et sa disposition par rapport au tracteur et à son environnement (pente, arbres, habitation, ...) doivent être bien réfléchis. Pour ce faire, les opérateurs doivent respecter les points suivants : • L’aire de battage doit être bien dégagée et loin des autres lieux de dépôt de la récolte, des arbres, des maisons, … A trois reprises, nous avons été témoins d’incendie ayant fait des ravages graves (récolte, verger, habitation, clôture); • Tâcher de travailler dans des aires de battage non loin des points d’eau (puits, source, robinet, …). • Lorsque l’aire de battage est en pente et qu’il il faut régler l’aplomb de la machine, s’assurer de la stabilité d’ensemble tout en évitant le bricolage qui peut, parfois, causer le renversement de l’appareil et coûter la vie aux gens. • S’assurer que l’échappement du tracteur est placé bien loin de l’aire de battage et de l’endroit où sont posées la récolte et la paille hachée sortant de la machine. Le risque d’expulsion d’étincelles par le pot d’échappement ne doit pas être négligé, notamment lorsque l’entraînement de la machine est www.agri-mag.com

assuré par arbre à cardans. • De même, lors des déplacements de la machine d’un lieu à un autre, il ne faut jamais s’aventurer à passer sur pentes semblant être dangereuses. Avant d’emprunter n’importe quel accès (route, piste, terrain vague, champs, ...), il faut (1) constater la situation (2) évaluer le risque puis (3) décider sagement. • Dans les zones chaudes et particulièrement durant les mois de juin et juillet, les agricultures ont l’habitude de prolonger le travail de battage jusqu’à minuit et ce dans des conditions d’éclairage insuffisant. Pour éviter tout risque d’accident, il convient d’installer un phare ou deux suffisamment puissants pour éclairer l’ensemble de la machine et de l’aire de battage. • Lors des déplacements nocturnes, la machine doit être bien signalée en utilisant un triangle de signalisation, et en mettant suffisamment de catadioptres en plus des feux réglementaires. Etat mécanique de la machine A ce niveau, il convient de noter que la sécurité dépend, en partie, de l’état mécanique des organes de la machine utilisée. Ceci est influencé par la qualité de l’entretien, de la réparation, des pièces de rechange et des pièces d’origine de la machine (matériaux utilisés, précision des ajustements, simplicité des mécanismes, ergonomie, ...). La maintenance ne doit être confiée qu’à des personnes qualifiées et responsables. Plusieurs malfaçons ont provoqué des accidents graves et parfois mortels : clou à la place d’une goupille, tube de châssis soudé n’importe comment, assemblage d’objets par simple fil de fer, utilisation de cordes à la place de courroies usées, montage de boulons sans rondelles, ni contreécrous, arbre, cardans, poulies, courroies, chaînes, sans protection, etc. Entreposage du matériel Comme tout autre matériel agricole, une batteuse-vanneuse à

Figure 2: Exemple de mise en place d’une batteuse-vanneuse à poste fixe munie d’un tablier convoyeur pour battage de fève (Région de Taza - 2002)

poste fixe doit hiverner, après un soigneux rinçage et une maintenance exécutée correctement. Durant toute cette période, elle doit être posée sur cales fermes dans un lieu clos de sorte à l’isoler du milieu extérieur (intempéries, animaux et enfants). Les intempéries entraînent une fatigue prématurée et une corrosion prononcée des organes mécaniques. La conséquence immédiate est un fonctionnement anormal et, par suite, des risques élevés pour les opérateurs lors de l’utilisation.

Comportement et responsabilité de l’opérateur

Que ce soit lors du choix ou durant l’utilisation, bon nombre d’organes et de mécanismes doivent être pris en ligne de compte. La quasi toAgriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

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Figure 3: Ouvrier en train de débourrer manuellement le sasseur d’une batteusevanneuse à poste fixe (région de Taza 2002).


Agro-Equipement REFLEXION Figure 4: Exemple d’arbre à cardans correctement protégé

Figure 5 : Batteuse-vanneuse à poste fixe entraînée par courroie plate à partir d’une poulie se trouvant près de la prise de force.

talité des éléments existant dans une batteuse-vanneuse sont d’une utilité incontournable pour l’utilisation correcte et la sécurité de la machine et des opérateurs. L’utilisateur intervient, pour une grande part, dans les causes d’accidents par son choix de l’équipement, sa gestion du chantier de battage et sa politique de maintenance. Un tablier convoyeur de récolte, par exemple, est mis en option par les vendeurs de matériel alors qu’il devrait faire partie intégrante de la batteuse-vanneuse. La raison trouvée est toute simple : les utilisateurs ont, depuis longtemps, l’habitude de ne pas l’utiliser et d’ailleurs, ils ne le demandent jamais parce qu’ils jugent qu’il ralentit le travail. Ceci est un peu vrai dans la mesure où il ne leur permet pas de travailler à la limite du bourrage pour, soi-disant, «bien rentabiliser» la machine. La vitesse du tablier convoyeur est calculée, au régime nominal de 540 tr/min, en fonction de la puissance du batteur, de la capacité de séparation du grain de la paille et de la quantité de récolte battue. De ce fait, le convoyeur de 64

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récolte ne doit pas être séparé lors de la fabrication ou de l’acquisition de la machine. En plus de cela, le convoyeur offre à l’opérateur une sécurité maximale du moment qu’il l’oblige à se tenir loin de la bouche d’alimentation et donc en dehors du champ de risques probables. Ceci est d’autant plus vrai pour le tracteur qui, s’il est appelé à entraîner une batteuse, doit, de préférence, être équipé d’une poulie lisse munie d’un cache de protection pour placer l’engin en dehors de l’espace des poussières et de menues pailles. Ce n’est là que deux éléments entre autres. Pour utiliser efficacement et en toute sécurité une machine de battage-vannage à poste fixe, une certaine organisation et discipline s’imposent pendant le travail : • éviter de travailler au delà du régime nominal recommandé par le constructeur (540 tr/min), • utiliser un convoyer de récolte pour éviter à l’opérateur de se faire happer la fourche, les mains ou les bras par les lattes du batteur, • s’assurer de l’existence et de la fixation des carters de protection des poulies, des courroies, des chaînes et de l’arbre de transmission de puissance, • ne régler, ni réparer, ni graisser, ni huiler tout organe ou mécanisme qu’à l’arrêt complet du moteur du tracteur et des organes de la machine. L’arrêt de la transmission au niveau de l’arbre à cardans n’est pas suffisant du fait qu’à tout moment quelqu’un d’autre peut enclencher la prise de force sans faire attention et sans avertir les manipulateurs, • utiliser un bâton en bois pour dégager la matière végétale (paille, mauvaises herbes) des organes qui se trouvent en état de bourrage. Ne faites jamais ce travail à la main comme c’est le cas illustré par la photo suivante, mais qu’à l’arrêt total du couple machine-tracteur, • éviter de régler ou de débarrasser la machine de tout corps étranger avant d’avoir arrêté l’ensemble tracteur-machine, • arrêter le travail de temps à autre et chaque fois qu’il est nécessaire

pour débarrasser la batteuse de la paille ou toutes matières qui s’accrochent à ses organes, • assurez-vous que les protections de la prise de force et de l’arbre de transmission sont en place, fonctionnelles et bien attachées par chaînettes de sureté à des points fixes du tracteur et de la machine. Remplacer les chaînettes si elles se sont détachées puis perdues et graisser la jonction carter-tube de protection pour assurer une bonne liberté de rotation entre l’arbre et le cache, • certains tracteurs offrent la possibilité d’entraîner la batteuse à partir d’une poulie additionnelle. La transmission du mouvement entre la poulie auxiliaire et la machine se fait à l’aide d’une courroie plate. Cette méthode a l’avantage de placer le tracteur loin du champ de poussière et de fine paille. En effet, dans le cas contraire, ces derniers éléments sont aspirés avec le comburant et crament pendant la combustion, ce qui les transforme en étincelles rejetées à travers le pot d›échappement et donc susceptibles de provoquer un incendie. Cette technique n’est pas du tout déconseillée mais à condition que la courroie soit placée du coté correct et ne présente aucun risque pour les ouvriers • ne confier la conduite du battage qu’à des personnes expérimentées, en bonne santé et responsables, • n’oubliez jamais de donner un coup de klaxon chaque fois que vous voulez démarrer le tracteur ou la machine et de vérifier qu’il n’y a personne dans le voisinage, • avant tout démarrage venant après chaque pause, faire un tour d’inspection autour de la machine et du tracteur pour s’assurer qu’il n’y a ni enfants, ni animaux, ni personne et qu’il n’y a est aucun corps étranger dans la machine (fourches, sacs, vêtements, bidons d’eau, ...), • pendant les pauses de repos, le soir après le travail, le matin avant qu’il ne fasse chaud, assurez-vous que l’endroit où se trouve la machine est inaccessible aux enfants www.agri-mag.com


et aux animaux. Bien inspecter l’intérieur et le dessous de la machine avant de commencer tout travail, • ne jamais démarrer le moteur du tracteur ou actionner les commandes sans être assis sur le siège du tracteur, bien en position de conduire, • certains opérateurs se tiennent debout, tout près de la bouche d’alimentation (Figure suivante), d’autres se mettent sur une strate métallique à base non large, posée sur le sol et mal ou non fixée ou du tout. De même, il existe des situations où on arrive à peine à distinguer la machine enfouie dans la paille qui l’enveloppe de partout. Il s’agit là d’une situation très dangereuse pour l’opérateur, la récolte, la machine et le tracteur en cas de déclenchement d’un incendie. L’emploi de states est à éviter car trop dangereux par : (1) le risque d’accrochage de la fourche aux dents du batteur et (2) le risque de projection en sens inverse de pierres ou d’objets métalliques accidentellement introduits avec la paille dans la bouche d’alimentation,

• ne jamais alimenter la machine directement à la fourche métallique. Utiliser plutôt un tablier convoyeur, • mettre des chaussures munies de semelle plate, sans talon et bien adhérentes puis des vêtements plus ou moins ajustés au corps. Les chaussures lisses peuvent causer des glissades, les habits flottants comme la blouse, la djellaba ou autres peuvent être, facilement, happés par les mécanismes tournants, • la cabine du tracteur doit disposer d’une boite à pharmacie, d’un téléphone portable bien chargé et rechargé, d’une boite à outils, de quelques bidons d’eau, d’une lampe d’éclairage, d’extincteurs de bonne capacité accrochés à un endroit facilement accessible et de coffret contenant une natte spéciale ou autre capable d’étouffer le feu si jamais, il prend dans les habits de l’un des opérateurs, • éviter de fumer pendant le travail ou lors des arrêts de repos.

Figure 6: Enfant en train de jouer entre une batteuse et un tracteur dans une aire préparée pour le battage. [Région de Taza, 2002]

Figure 7: Battage vannage dans la région de Zagora (été de 1998)

Conclusion et recommandations

En principe, dans chaque domaine technique, la loi est toujours amenée à évoluer en fonction du progrès réalisé en la matière. En l’absence d’une réglementation claire, précise et évolutive, le monde ne peut guère assurer la durabilité du progrès qu’il a entrepris depuis des millénaires. En général, l’homme a toujours tendance à se comporter de manière individualiste suivant ses besoins fondamentaux (Pyramide de Maslow) et ses propres et uniques intérêts. On n’a pas laissé libre cours à l’usage des véhicules automobiles quant on a vu et compris qu’ils comportent énormément de risques. Pour pallier ces problèmes on a mis en place des feux rouges, des panneaux d’interdiction, instauré une licence de conduite obligatoire, imposé une assurance, ... , en somme, des lois dûment élaborées pour obliger les utilisateurs à s’y conformer afin de respecter la sécurité d’autrui. Pour l’usage des machines agricoles, il est temps d’instaurer, aussi bien sur le plan juridique que technique, tout ce qui pourrait mettre fin aux usages inadaptés, à l’excès et à l’ignorance. Pour un meilleur usage des batteuses-vanneuses à poste fixe, le ministère de l’agriculture, ses services régionaux et autres ministères et services concernés doivent, dans le souci d’éduquer les utilisateurs : · recenser annuellement, commenter et publier les cas d’accidents qui se produisent dans leurs zones d’action, · organiser des journées de sensibilisation sur les risques d’accidents, et ce de manière directe (sur le terrain) et/ou indirectes (radio, télévision, réseaux, ...). Ces manifestations peuvent contribuer à diffuser l’information pour que les utilisateurs en deviennent conscients, s’arment de plus de vigilance et conseillent la prudence tout autour d’eaux. La présence, dans de telles journées, de comédiens, du croissant rouge marocain, des services de la protection civile, du ministère de la santé, des vendeurs de matériel agricole et de ceux des moyens de protection individuelle, peut être d’une grande utilité publique, · mettre sur pied des centres régionaux de contrôle et d’homologation du matériel agricole, · encourager la fabrication locale des machines agricoles, en général, et des batteuses-vanneuses à poste fixe, en particulier. www.agri-mag.com

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Les nématodes nuisibles associés aux cultures de petits fruits rouges Cas du framboisier dans le Souss-Massa Dr. MOKRNI Fouad 1 Dr. SBAGHI Mohammed 2

Les fruits rouges sont actuellement parmi les spéculations fruitières les plus demandées par les marchés, notamment Européens et Américains. Au niveau national, cette filière a connu une extension importante en termes de superficie. Elle est passée d’environ 3.035 ha en 2009/10 à 8.403 ha en 2018/19, soit une augmentation de 176% pour les quatre cultures, avec 3.537 ha pour le fraisier, 2.450 ha pour le framboisier, 2.306 ha pour le myrtillier et 50 ha pour le mûrier. 1- Ingénieur en Chef / Responsable du Laboratoire de Nématologie INRA-Agadir fmokrini.inra@gmail.com 2- Directeur de Recherche/Chef de Département de Protection des Plantes, Division Scientifique,INRA-Rabat

C

ette importante évolution du secteur a permis une nette amélioration de la production qui est passée de 107.000T durant la campagne 2009/10 à 200.000T estimées durant la campagne 201819, soit une augmentation de 86%. Actuellement, la région de Souss-Massa avec ses conditions pédo-climatiques favorables est devenue un acteur important de la production des fruits rouges (framboise et myrtille). Sur le plan socio-économique, la filière des fruits rouges génère plus de 10 millions de journées de travail au niveau des exploitations agricoles et des stations de conditionnement. Cette augmentation de la superficie et de la production a favorisé le développement d’un certain nombre de stress biotiques et abiotiques qui commencent à s’ériger comme source de limitation de la productivité des fruits rouges à

Figure 1 : Nématode ectoparasite Xiphinema spp.

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l’échelle mondiale. Plusieurs sources et références ont rapporté que du côté des contraintes biotiques, la présence des virus, bactéries, insectes et nématodes phytoparasites ont commencé à avoir une incidence économique très importante à l’échelle mondiale dont l’estimation réelle reste difficile en raison des nombreuses interactions avec les différents ennemis cités ci-dessus. Ainsi, dans le présent papier, nous ne traiterons que les conséquences néfastes des nématodes phytoparasites sur le développement de la filière des fruits rouges.

de nématodes phytoparasites qui appartiennent aux deux principaux groupes : les nématodes ectoparasites avec Xiphinema spp., Longidorus spp. et Paratrichodors spp. et les nématodes endoparasites migrateurs avec Pratylenchus spp. et Helicotylenchus spp. Parmi ces genres rencontrés, les nématodes du genre Xiphinema et Longidorus (vecteurs de virus) ainsi que du genre Pratylenchus ont été identifiées comme les nématodes induisant des pertes économiques considérables sur les fruits rouges.

Principaux Nématodes Associés à la culture du Framboise dans le monde

Les nématodes ectoparasites (Xiphinema spp. et Longidorus spp.)

La bibliographie relative aux ennemis de la culture de la framboise révèle la présence de plusieurs genres

Biologie Plusieurs espèces de nématodes phytoparasites ont été identifiées à ce

Figure 2 : Particules virales (en rouge) dans les tubes de pharynx-stylet de nématodes vecteurs de virus

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jour comme vecteurs de virus sur les fruits rouges (myrtilles, framboise). Appartenant aux genres Xiphinema (Figure 1) et Longidorus, elles transmettent des virus du genre Nepovirus (voir le Tableau 1, Figure 2). Ces nématodes vivent à l’extérieur des racines (au niveau du sol) et se

nourrissent à la surface des tissues racinaires des plantes (poils absorbants ou/ cellules corticales des racines) au moyen d’un long stylet. Les femelles pondent dans le sol. Le cycle de vie des nématodes du genre Xiphinema est similaire à celui d’autres nématodes ectoparasites.

Tous les stades se nourrissent sur l’apex racinaire de la plante, ce qui provoque une hypertrophie des cellules et un épaississement des parois endommagées. Ces nématodes n’ont qu’une seule génération par année et se maintiennent presque exclusivement sur les cultures pérennes.

Table 1 : Liste des virus transmis par des nématodes ectoparasites sur les fruits rouges

Symptômes et dégâts Les nématodes ectoparasites entrainent sur les cultures les symptômes et dégâts suivants :

Espèce de nématode (Ectoparasite)

Virus

Culture

Xiphinema americanum

Tobacco ringspot Virus (TRSV) (Taches en anneaux du tabac)

- -

Myrtille Framboise

Xiphinema americanum

Tomato ringspot virus (ToRSV)

- - -

Myrtille Framboise Fraise

Xiphinema diversicaudatum Xiphinema index

Arabis Mosaic Virus (ArMV) (Virus de la mosaique de l’arabette)

- -

Fraise Framboise

Longidorus elongatus Longidorus attenuatus

Tomato black ring virus (TBRV)

- -

Framboise Fraise

Longidorus elongatus Longidorus macrosoma Longidorus attenuatus

Raspberry ringspot virus (RRSV)

- -

Fraise Fromboise

Xiphinema diversicaudatum

Strawberry latent ringspot

- -

Fraise Framboise

A

B

En cas d’absence de virus, les plantes ne présentent pas de symptômes caractéristiques au niveau des parties aériennes ; - En cas de la transmission du virus par ces nématodes ectoparasites, les symptômes caractéristiques sont ceux décrits ci-dessous ; - Réduction générale de la vigueur dans le cas d’attaques massives ; - Baisses de rendement ; - Galles terminales causées par le genre Xiphinema au niveau des racines ; - Plantes mal enracinées et sont facilement extraites du sol.

Les nématodes endoparasites migrateurs (Pratylenchus spp.)

Figure 3 : Les nématodes des lésions racinaires A- Pratylenchus spp. B- Pratylenchus penetrans Tableau 2 : Seuils de nuisibilité des principaux nématodes associés aux fruits rouges Seuil de nuisibilité Genre de nématode

Sol (Nématodes/kg de sol)

Culture

Sol (Nématodes/50 g de racine) - -

Framboise Myrtilles

Pratylenchus spp.

1000

50

Pratylenchus spp.

500

50

-

Fraise Framboise Myrtille Fraise Framboise Myrtille Fraise

Xiphinema spp.

100

Ectoparasite (Uniquement dans le sol)

- - -

Meloidogyne spp.

1000

-

- - -

68

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Biologie Les nématodes des lésions racinaires (Pratylenchus spp.) sont des endoparasites migrateurs des racines. Le genre Pratylenchus spp. constitue, ainsi, le troisième genre le plus important du point de vue économique sur differentes cultures après les nématodes à galles (Meloidogyne spp.) et les nématodes à kystes (Heterodera spp. et Globodera spp.). Tous les stades de ce genre de nématodes peuvent parasiter les tissus de l’hôte. Les nématodes appartenant au Pratylenchus spp (Figure 3) pénètrent l’épiderme des racines dans la zone d’élongation à l’aide de leur stylet, tout en détruisant, les cellules qu’ils traversent jusqu’au niveau du cortex. Ces déplacements intracellulaires provoquent aux plantes hôtes des nécroses profondes et ou des lésions au niveau des racines, entrainant une réduction de la croissance racinaire. Ces lésions et ou nécroses provoquées par ce genre de nématodes sur les racines forment des portes d’entrée pour de nombreux ennemis secondaires (champignons, bactéries…) qui les colonisent et www.agri-mag.com


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élargissent davantage ces lésions. Ce qui, par la suite, masque le rôle déterminant de ces nématodes dans les baisses de rendement constatées. Par ailleurs, les Pratylenchus, engendrent d’autres dégâts importants au niveau des systèmes fibreux, notamment la destruction du parenchyme cortical des racines des cultures. Principales espèces associées à la culture de la framboise Au niveau mondial, plusieurs études ont montré que Pratylenchus penetrans, est l’espèce la plus importante sur framboise et ont rapporté que l’espèce P. penetrans est très répandue dans les exploitations de framboises du Canada, et du NordOuest de Washington. Les mêmes auteurs avaient signalé des pertes de rendement au Nord-Ouest Pacifique (USA) causées par Pratylenchus sur la culture du framboise et qui oscillent entre 40-90%. Il a été, également, rapporté qu’après deux ans de l’infestation par cette espèce, une mortalité de 24 % est enregistrée sur des plants de framboisier. Cependant, le taux de dépérissement des framboises dépend de la densité de population de ces nématodes, mais il se produit habituellement sur une période de 3 à 4 ans (McElroy, 1992). Au niveau national, Pratylenchus penetrans a été signalée sur plusieurs cultures, notamment les cultures céréalières, les cultures maraichères et la culture de framboise dans la région de Souss-Massa. Enfin, il est à noter qu’une deuxième espèce Pratylenchus crenatus a été signalée dans plusieurs pays du monde, notamment aux Canada et USA, au niveau des racines des plants de framboisiers.

Symptômes et dégâts sur les cultures de fruits rouges

De petites lésions allongées et décolorées apparaissent sur les nouvelles racines des plantes infectées. Une fois que les dégâts augmentent, les racines nourricières fines meurent. Il est à signaler que sans ces dernières, les racines de plus grand diamètre sont incapables d’absorber les nutriments et l’eau et sont souvent envahies par des champignons secondaires. Les symptômes au niveau de la partie aérienne sont le plus souvent observés sur les tiges fructifères avec une réduction du nombre et du diamètre des tiges, un retard de croissance et des feuilles mal colo70

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rées. Ainsi, en cas de mauvaise gestion de lutte contre l’espèce Pratylenchus penetrans, des réductions de la taille des plants de framboisiers (jusqu’à 77%) peuvent survenir.

Caractérisation des espèces de nématodes des lésions racinaires (Pratylenchus spp.)

Le genre Pratylenchus est composé de 101 espèces qui ne peuvent être distinguées les uns des autres que par de très faibles différences. Au Maroc, l’espèce Pratylenchus penetrans est la plus fréquente sur plusieurs cultures, notamment les cultures céréalières, maraichères et récemment sur la culture du framboise dans la région de Souss-Massa. Cependant, cette espèce a été trouvée avec d’autres espèces de Pratylenchus sur les mêmes échantillons, ce qui rend l’identification souvent difficile. Les espèces de ce genre peuvent être identifiées en se basant sur les caractéristiques morphologiques et morphométriques, les amroces spécifiques, le séquençage de la région D2/D3 de la grande sous-unité robosomale (28S) et par la PCR en temps réel (qPCR).

En matière de la caractérisation morphologique et morphométrique

En diagnostic, les caractères les plus couramment utilisés pour séparer les espèces de Pratylenchus sont : - Absence ou présence des mâles ; - Nombre d’annulations au niveau de lèvre (tête) ; - Forme de spermatheca (Sphérique, rectangulaire, …) ; - Taille et forme du stylet ; - Forme des boutons basaux ; - Longueur du corps ; - Position du Vulva ; - Forme de la queue de femelle ; - Nombre de lignes de champ latérales

En matière d’Amorces spécifiques

Ces dernières années, l’identification des nématodes basée sur la morphologie et la morphométrie a été complétée par des observations moléculaires. L’utilisation des amorces spécifiques constitue une avancée majeure dans le développement de la technologie de diagnostic et de détection sensible des différentes espèces de nématodes des lésions

racinaires (Pratylenchus spp). Actuellement, plusieurs amorces ont été développées pour identifier d’une façon rapide et exacte les espèces de ce genre les plus nuisibles sur différentes cultures.

En matière de détection et quantification des nématodes des lésions par la PCR en temps réel (PCR quantitative)

La PCR en temps réel permet l’identification et la quantification d’une séquence ADN cible par utilisation d’amorces et de sondes fluorescentes spécifiques. Cette approche a déjà été utilisée pour la détection et la quantification de plusieurs espèces de nématodes phytoparasites du genre Pratylenchus. Récemment, notre laboratoire de nématologie du Centre Régional de la Recherche Agronomique d’Agadir (CRRA-Agadir), en collaboration avec l’Institut Public de la Recherche (ILVO, Belgique) et l’Université de Gand (Belgique), ont été développés deux différents tests de PCR quantitative (PCR en temps réel) pour la détection et la quantification des deux espèces de Pratylenchus (P. penetrans et P. thornei). Ils sont basés sur le gène β-1,4- endoglucanase gene, et les résultats obtenus ont été publiés dans deux journaux prestigieux (Européen Journal of Plant Pathology et Nematology). Ces avancées moléculaires, nous ont permis, d’une part, d’identifier d’une manière exacte et rapide ces deux espèces de Pratylenchus citées ci-dessus dans les principales régions céréalières du Maroc et, d’autre part, ces outils de biotechnologie serviront pour nos recherches futures quant à l’identification des principales espèces associées aux autres cultures de fruits rouges au Maroc comme la culture des fraisiers et celle des myrtilliers.

Seuils de nuisibilité des principaux nématodes phytoparasites (sol et racines) associés aux cultures de fruits rouges

La notion de seuil de nuisibilité représente une valeur relative variable en fonction de l’espèce végétale, du type de nématodes, de la zone géographique et de l’année. Il est à souligner que d’autres facteurs biotiques et abiotiques peuvent affecter les estimations des seuils de nuisibilité www.agri-mag.com


de nématodes en question. Parmi ces facteurs, on distingue le type du sol, les conditions climatiques, le type de la variété et l’interaction avec d’autres nématodes et/ou agents pathogènes dans le sol ou bien au niveau des racines. Ainsi, le choix de la stratégie de gestion visant à réduire les dommages causés par les nématodes phytoparasites dépend de nombreux facteurs. Toutes les tactiques nécessitent une expertise et un diagnostic précis des espèces et des niveaux de population de nématodes visés. Les seuils de nuisibilité de certains nématodes associés aux cultures de fruits rouges ont été déterminés dans plusieurs études (Tableau 2). Vu l’importance du genre Xiphinema dans la transmission des virus, il a été difficile d’évaluer séparément l’impact des Xiphinema de celui des virus dans les exploitations des fruits rouges. Donc, en raison des dommages supplémentaires causés par les virus, un seuil de nuisibilité de 1 nématode/100 cm3 de sol est souvent recommandé dans les situations où à la fois le nématode et le virus sont présents

Enquête sur les nématodes phytoparasites associés à la culture du Framboisier dans la région de Souss-Massa (primauté de travaux

Depuis quelques années, on assiste dans la région de Souss-Massa à une importante extension des surfaces superficies consacrées à la culture des fruits rouges. Face à ces nouvelles plantations des petits fruits rouges, il y a eu apparition de plusieurs ravageurs dont les nématodes phytoparasites. Toutefois, les nématodes phytoparasites associés aux fruits rouges (myrtilles et framboises) n’ont fait l’objet, à notre connaissance, d’aucun travail auparavant, ce qui donne la primauté à ces premières données de recherche sur les nématodes associés à la culture du framboise dans cette région. Ainsi, nous avons conduit une enquête depuis 2018 en collaboration avec des nématologistes du Centre International d’Amélioration du Maïs et du blé (CYMMIT) de-Turquie. L’objectif principal de ce travail était de réaliser un inventaire des principaux néma-

todes phytoparasites associés à la culture du framboisier dans la région de Souss-Massa, et donc d’amorcer des études sur les moyens de lutte adaptés à cette nouvelle culture dans les conditions marocaines, mais aussi, de pouvoir mettre en avant les principaux risques liés aux nématodes surtout ceux vecteurs de virus. Au cours de cette étude, plusieurs échantillons ont été prélevés sur la culture du framboiser au niveau de trois communes (Biougra, Belfaa et Khmis Ait Amira) et les résultats de l’inventaire global réalisé sont répertoriés au niveau du Tableau 3. Ainsi, ils font ressortir un total de 12 genres de nématodes phytoparasites qui appartiennent aux genres Meloidogyne spp., Pratylenchus spp., Ditylenchus spp., Paratylenchus spp., Xiphinema spp., Longidorus spp., Trichodorus spp., Helicotylenchus spp., Tylenchus spp., Tylenchorhynchus spp., Rotylenchus spp.. Toutefois, à la lumière de ces résultats, il y a lieu de constater que les nématodes du genre Meloidogyne, Pratylenchus et Helicotylenchus, sont les plus fréquents dans la majorité des échan-

Tableau 3 : Principaux nématodes associés à la culture de framboisier dans les trois communes (Biogra, Khmit Ait Amira et Belfaa), Souss-Massa Biougra Nématodes

Belfaa

Densité moyenne

Densité max

Prévalence (%)

Densité moyenne

Densité max

Prévalence (%)

Densité Moyenne

Densité Max

4

16

38

2

12

62,5

3

12

60

3

15

53,8

4

23

62

2

7

30

1

6

15,3

1

4

50

1

2

50

2

11

84,6

2

7

75

2

5

Paratylenchus spp.

35

1

8

46,1

1

7

12,5

1

2

Tylenchus spp.

55

2

9

54

4

30

50

1

3

Tylenchorhynchus spp.

45

2

8

23

1

8

0

0

0

Longidorus spp.

5

1

1

7

3

0

0

0

Xiphinema spp.

20

1

5

0

0

0

37,5

2

7

Rotylenchus spp.

10

1

3

23

1

3

0

0

0

Criconemoides spp.

20

1

3

23

1

4

37,5

1

3

Trichodorus spp.

10

1

3

15,3

1

2

25

1

2

Meloidogyne spp. M. javanica M. incognita Pratylenchus spp. P. penetrans P. thronei

Ditylenchus spp. Helicotylenchus spp.

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Prévalence (%)

Khmis Ait Amira

65

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Figure 4 : Densité moyenne des nématodes phytoparasites dans les trois communes prospectées

quences d’arrosage (cas du fraisier); · Contrôle régulier de la présence des symptômes sur les plantes hôtes ; · Éviter les sources de contamination (outils de travail, et/ou l’eau d’irrigation) ; · Éviter l’échange d’équipements ou de machines entre les producteurs ; · Vérifier la qualité de la tourbe et/ou du fumier. · Contrôle du mouvement des animaux d’un champ infesté vers à un autre non- contaminé ;

tillons analysés par opposition à d’autres genres qui sont moins nombreux et avec une répartition localisée. La densité moyenne des nématodes phytoparasites la plus élevée a été enregistrée au niveau des communes suivantes (Biougra et Khmis Airt Amira) avec 18 nématodes par 100 cm3 de sol (Figure 4). La densité moyenne du genre Meloidogyne (nématodes à galles) varie entre 2 et 4 larves de deuxième stade par 100 cm3. Cette densité reste sous le seuil de nuisibilité. Les nématodes ectoparasites (Xiphinema spp., Longidorus spp., et Trichodorus spp.) ont été très faiblement représentées, avec des densités moyennes ne dépassant pas 2 nématodes par 100 cm3 de sol. Ces résultats montrent que les densités des nématodes phytoparasites au niveau des exploitations du framboisier dans la région de Souss-Massa restent sous le seuil de nuisibilité. Ces données constituent un outil de travail permettant d’orienter les programmes de prévention et de lutte contre ces ravageurs de framboisier.

Stratégie de gestion des nématodes phytoparasites du framboisier dans la région de Souss-Massa

La stratégie de gestion des nématodes phytoparasites est un outil clé pour une lutte intégrée vis-à-vis de ces bio-agresseurs au niveau des exploitations du framboisier. Une telle stratégie de lutte peut reposer sur 4

Surveillance -Type de sol; -Historique de l’exploitation ; -Matériel végétal initial sain ; -Échantillonnage du sol

modalités d’actions (Figure 5)

Mesure prophylactiques (Prévention et Surveillance)

Pour limiter l’introduction et le développement de ces nématodes phytoparasites, des mesures prophylactiques doivent être mises en place avant et tout au long de la culture. Des mesures pouvant contribuer à la limitation de la dissémination de ces nématodes doivent être adoptées par les agriculteurs au niveau de leur propre exploitation et qui sont : · Contrôle de l’état sanitaire des plants issus de la pépinière ; · Utilisation d’un matériel végétal sain et certifié (semences et plants) ; · Réalisation des analyses nématologiques avant la plantation ; · Elimination des plants infestés ; · Nettoyer et brûler les feuilles mortes, les débris à l’intérieur et autour des plants; · Arrachage des plants infectés par les virus (ToRSV, TRSV) ; · Élimination des mauvaises herbes (qui peuvent aussi servir d’hôtes) de l’intérieur et autour des serres. Nombreuses mauvaises herbes à feuilles larges sont des hôtes de nématodes phytoparasites et du virus ; · Eviter l’excès d’humidité sur le feuillage en diminuant les fré-

Prévention -Matériel végétal initial sain ; -Mesure d’hygiène sur l’exploitation ; -Maitrise des mauvaises herbes ;

Rotation des cultures -Choix des variétés ;

Désinfection du sol avant la plantation La fumigation est actuellement le moyen le plus efficace pour gérer les nématodes phytoparasites. L’efficacité de cette technique dépendra de la méthode d’application et du produit utilisé dans un type de sol particulier. Actuellement, plusieurs fumigants sont disponibles sur le marché marocain comme le 1,3-Dicholopropene seul ou en mélange avec la Chloropicrine, le Métam-Sodium, le Disulfure de diméthyle (DMDS). Le choix de ces fumigants doit être basé sur la présence effective des agents pathogènes dans une exploitation agricole donnée (nématodes, bactéries et champignons), mais aussi sur l’importance économique de la culture visée. Désinfection du sol en post-plantation Dans plusieurs pays du monde (USA, Canada, ..), les producteurs des fruits rouges utilisent des nématicides non-fumigants pour contrôler les principaux nématodes phytoparasites. Actuellement, aucun nématicide non-fumigant n’est autorisé pour les producteurs des fruits rouges marocains, afin de contrôler les nématodes phytoparasites après plantation. Cependant, un seul produit biologique à base de Paecilomyces lilacinus strain 251 est autorisé pour la gestion des nématodes uniquement dans les exploitations de la fraise.

Mesures complémentaires -Désinfection des sols ; -Contrôle biologique ;

Figure 5 72

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La rouille blanche du tournesol

une maladie à suivre Pr. Ezzahiri Brahim, IAV Hassan II - Rabat

La rouille blanche du tournesol est une maladie ‘fongique’ que nous avons rencontrée pour la première fois au Maroc. Les attaques de cette maladie ont été observées en avril 2019 dans plusieurs champs de tournesol dans la région du Gharb. Elle nécessite d’être étudiée pour évaluer son impact sur la culture et pour asseoir les bases d’une approche de lutte appropriée pour son contrôle. Description de la maladie

La maladie se présente sous forme de taches foliaires vert jaune boursouflées (Figure 1). Au niveau de la feuille, les lésions sont souvent localisées dans la partie apicale. A la face inférieure de la feuille et au niveau des cloques, on observe la présence de croûte blanc crème (Figure 2). La rouille blanche ne doit pas être confondue avec une autre maladie du tournesol qui est le mildiou. Celle-ci se présente sur feuille sous forme de taches chlorotiques fréquemment localisées sur la partie basale et le long des nervures principales du limbe. Les feuilles sont tapissées d’un feutrage blanc à la face inférieure. Les symptômes foliaires comparés de la rouille blanche et du mildiou sont présentés dans les figures 3 et 4.

Identification de l’agent pathogène

Des sporanges caractéristiques observés

sous microscope, ont permis de confirmer l’identité de l’agent responsable de la maladie qui est appelée communément ‘rouille blanche’ du tournesol. L’agent pathogène s’appelle Albugo tragopogonus ou Pustula helianthicola.

Distribution internationale de la rouille blanche

La maladie a été signalée en premier lieu en Afrique du Sud et en Argentine, où elle est considérée d’une importante notable. La présence de la maladie a été signalée dans d’autres régions du monde. En Europe, elle est présente en France, Belgique, Allemagne et Russie.

Conditions de développement de la maladie

L’agent responsable de la rouille blanche se conserve sous forme d’oospores dormantes sur les débris du tournesol. La pos-

Figure 1. Plantes de tournesol attaquée par l’agent de ‘la rouille blanche’

Figure 3. Tache chlorotique du mildiou (à gauche) et taches boursouflées de la rouille blanche (à droite) sur la face supérieure de la feuille du tournesol

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sibilité de transmission par semence a été aussi signalée. L’infection primaire est assurée par la germination des oospores qui produisent des zoospores mobiles. Cellesci infectent les plantes en présence de conditions humides et des températures entre 10 et °20C. La dissémination de la maladie se fait par la voie des sporanges qui sont formés sur les feuilles. Des pluies abondantes sont très favorables à l’expansion de la maladie.

Gestion de la maladie

La prévention du développement de la rouille blanche sur le tournesol peut se baser sur l’utilisation de variétés résistantes et la lutte chimique. Seulement, et avant de pouvoir établir une stratégie de gestion de cette maladie nouvelle, il est important de procéder à une évaluation de son impact sur la culture dans nos conditions et de tester éventuellement l’opportunité des traitements fongicides contre ce fléau.

Figure 2. Symptômes foliaires de la rouille blanche : Taches vert jaune boursouflées (face supérieure), cloques avec croûte blanc crème (face inférieure)

Figure 4. Feutrage blanc du mildiou (à gauche) et croûte blanc crème de la rouille blanche (à droite) sur la face inférieure de la feuille du tournesol

Figure 5. Sporanges d’Albugo tragopogonus agent de la rouille blanche du tournesol (Microscope Grossissement = 100 fois)

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Acariens sur agrumes

Recommandations pour une lutte efficiente Dans les vergers d’agrumes, les acariens font partie des ravageurs redoutables qu’il faut surveiller de près. Les 3 acariens les plus redoutables sur agrumes au Maroc sont Tetranychus urticae, Panonychus citri et Eutetranychus orientalis. Pour lutter contre ces ravageurs, les professionnels recommandent une stratégie de lutte intégrant : monitoring, bonnes pratiques culturales, traitements chimiques et lutte biologique.

Monitoring

Bien que le principe d’inspection des feuilles pour détecter les acariens ravageurs soit similaire dans plusieurs pays producteurs d’agrumes (USA, Espagne, Turquie), les seuils d’intervention diffèrent d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre (cas des USA). Au Maroc en général, les seuils adoptés sont les plus faibles. En absence d’ennemis naturels, les seuils d’intervention doivent se baser sur la présence sur 5 feuilles de 3 individus mobiles par feuille et plus de 10% des feuilles infestées. En présence de prédateurs, aucune intervention chimique n’est nécessaire si le taux de prédateurs est supérieur à 40% (40 acariens prédateurs sur 100 feuilles inspectées). Il faut préciser que le monitoring des acariens prédateurs se fait sur les feuilles de l’intérieur de la frondaison.

Pratiques culturales

Dans le cas des acariens en particulier, les pratiques culturales sont d’une grande utilité dans la réduction de leurs populations. On peut citer par ordre d’importance: - Eviter le stress hydrique en assurant une irrigation optimale. - Eviter l’excès d’azote grâce à une fertilisation raisonnée. - Utilisation des brise-vents pour réduire la vitesse du vent et le dépôt de poussière. - Arrosage des allées entre parcelles et limitation de la vitesse des engins pour réduire le dépôt des poussières sur les feuilles et qui constituent un bon facilitateur de déplacement des 74

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acariens. - Désherbage partiel des parcelles tout en gardant une partie pour l’activité des auxiliaires.

Stratégie de lutte

D’une façon générale, la stratégie de lutte qui a donné ses fruits avec les acariens des agrumes reste l’approche proactive qui consiste à lutter contre ces ravageurs avec un volume de bouillie relativement faible (juste après la taille) et quand les conditions leurs sont défavorables: population réduite, photopériode courte, température basse et hibernation. A noter que le traitement d’hiver est obligatoire en conventionnel comme en lutte intégrée ou biologique. Plusieurs matières actives acaricides peuvent être appliquées pour lutter contre les acariens. Le savon potassique est aussi envisageable à condition de bien mélanger la bouillie avant application. A noter que l’application à l’eau claire a aussi montré une bonne maitrise de ces acariens et surtout T. urticae. Une attention particulière devra être accordée à E. orientalis. Un traitement ovicide/larvicide est pleinement justifié vu l’hibernation de cette espèce au stade larvaire. C’est pourquoi on assiste à une pullulation synchronisée de la population de E. orientalis durant son premier pic en avril qui surprend généralement les gérants des vergers non ou mal traités en hiver. Sur le plan pratique, on distingue 2 types de traitements de ‘’nettoyage’’ ou de ‘’maintenance’’. Le traitement

nettoyant est le plus important en termes de coût et de stratégie puisqu’il conditionne la fréquence des traitements en période à haut risque (pic). Ce type de traitement consiste en général en une seule application après la taille, d’une huile minérale, de souffre ou autre acaricide ovicide/ larvicide. Il faut préciser que l’huile minérale et le souffre présentent en plus de leur toxicité acaricide l’avantage d’une compatibilité relative avec la faune auxiliaire. A souligner que les populations des 3 acariens tetranyques clés des vergers d’agrumes ont 2 pics au cours de la campagne : le premier vers Avril et le deuxième en Septembre, le second ayant une durée longue. Pour les agrumiculteurs, la décision des traitements au cours des périodes à haut risque doit se baser sur les enregistrements du monitoring, sur l’inspection des zones susceptibles d’être foyer à acariens (bordures et arbres non ou mal traités au cours du traitement de nettoyage) et sur les zones exposées à la poussière. Plusieurs espèces d’ennemis naturels en particulier les acariens phytoseiidae peuvent être de bons candidats à la lutte biologique contre les tétranyques clés des agrumes. Cependant, la réussite d’un programme de lutte biologique dépend considérablement du suivi journalier au cours de la période des pics des populations de la densité des ennemis naturels.

Extrait d’un article de Dr. Rachid BOUHARROUD (INRA-Agadir) www.agri-mag.com


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Technique REFLEXION

Pulvérisation

Eléments pour réussir les traitements La pulvérisation consiste au fractionnement d’un volume de bouillie en gouttelettes projetées de la façon la plus homogènes possible en taille et en concentration. Avant toute chose, il faut admettre que la qualité de pulvérisation est un compromis qui impose une bonne gestion des facteurs limitants. Comment s’y retrouver entre la taille des gouttes, le volume et les buses?

La qualité de l’eau

Abstraction faite de ses caractéristiques bactériologiques, l’eau peut se définir par : - sa dureté : présence de cations (calcium, magnésium, fer, zinc…) - son pH (acidité, alcalinité) - sa température, sa conductivité, sa tension superficielle, sa charge en matière organique. Nuisance de la dureté et du pH de l’eau: dégradation des matières actives, manque d’homogénéité, instabilité de la bouillie, baisse d’efficacité…

Les produits phytosanitaires

Un produit phytosanitaire est composé d’une Matière active, d’un support et de coformulants. Il faut donc prendre cet ensemble en considération pour une bonne gestion de la pulvérisation. On peut comparer un produit et ses constituants à ceux d’une voiture. Ils sont indispensables pour faire un tout cohérent.

La bouillie

La bouillie est un support ou transporteur d’eau contenant un ou plusieurs principes actifs. L’eau n’est pourtant

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pas neutre, il faudrait donc en tenir compte en particulier en fonction de la stabilité des matières actives, du pH mais aussi en matière de dureté. L’effet volume est très amplificateur des problématiques: plus le volume d’eau est important plus la présence des éléments de la dureté est importante. Les interactions de l’eau sur l’efficacité du traitement sont très différentes d’un produit et d’un volume à l’autre. Il est donc primordial de connaître la qualité de l’eau et les exigences particulières de chaque produit.

Volume et gouttelettes

Une bonne pulvérisation impose d’appliquer la bonne dose au bon endroit en limitant les pertes dans l’air (dérive), dans l’eau (accidentelle ou ruissellement) et dans le sol (mauvais positionnement). Les gouttelettes obtenues lors de ce fractionnement doivent atteindre la cible en nombre adapté au mode d’action du produit et y être reparties de la façon la plus homogène possible. De ce fait, l’objectif est d’obtenir un nombre de gouttes de taille cohérente et pas uniquement un volume. Par exemple, un volume de 100 litres avec des gouttes de 100 µ n’a rien de commun en nombre, surface de contact, et

durée de vie des gouttes, avec un volume de 100 litres et des gouttelettes de 200µ. La pulvérisation est avant tout une population de gouttelettes de taille différente que réalise la buse dans des conditions qui lui sont propres (type, usinage, pression...). En fait, l’utilisateur a peu de moyens pour identifier la qualité de sa pulvérisation et son évolution. Le problème majeur, c’est la production de gouttelettes efficaces d’un calibre de 100-150µ à 350-400µ sur la plante voire plus si on peut les retenir sur la cible (ajout d’adjuvant mouillant et ou adhésif ) ou si la cible est au sol. En fait, les gouttelettes subissent les affres climatiques (hygrométrie, vitesse de vent, température…) et leur durée de vie est fonction de leur taille et de leur composition. Plus elles sont fines, plus leur durée de vie est courte. Exemple: à une température de 20°c et à une hygrométrie de 80%, la durée de vie d’une goutte de 50 µ est de 12 à 13cm avant l’évaporation totale. En fait le volume de la pulvérisation n’a de sens que lorsqu’il est défini avec la taille des gouttelettes

Quels moyens de mesure

La pulvérisation c’est une population plus ou moins homogène de gouttelettes de différentes tailles. Il n’y a pas d’appareil de mesure sur l’exploitation, mais l’information est disponible auprès du fabricant. Il s’agit du VMD, du NMD, du D10, du D90, du rapport VMD/NMD, du SPAN. Le plus accessible est le VMD: Diamètre du Volume Médian, qui signifie que 50% du volume est réalisé avec des gouttelettes d’une taille inférieure ou supérieure à cette valeur. Cependant, il faut prendre en considéwww.agri-mag.com


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ration que: - Un VMD peut en cacher un autre. Et en fait, une valeur médiane peut être identique pour des extrêmes différents. Par exemple, 200 est la valeur médiane entre 100 et 300 mais aussi de 199 et 201. - Il ne faut pas oublier que ces valeurs sont obtenues dans des conditions particulières et avec de l’eau. Or, on ne traite pas uniquement avec de l’eau mais avec une bouillie qui contient matières actives, coformulants... - La formulation joue directement sur la qualité de la pulvérisation (WG, SC, SL, EW, EO, EC). A titre d’exemple, les SL font généralement des gouttelettes plus fines que des EC. Les formulations des produits phytosanitaires ont une incidence directe sur la pulvérisation et la granulométrie d’où l’importance de les identifier pour optimiser l’intervention. Les formulations induisent également l’ordre de mise en bouillie et la qualité de celle-ci (Voir encadré).

Réalisation de la bouillie

Formulation des produits, qualité de l’eau, fonctionnalités des adjuvants sont les facteurs déterminant l’ordre de mise en bouillie : - Remplir la cuve au moins au 3/4 - Arrêter le remplissage, lancer l’agitation si nécessaire - Introduire l’adjuvant en premier s’il y a une action sur l’eau ou la dispersion - Incorporer les produits phytosanitaires dans l’ordre suivant *Les formulations sèches *Les SL, SC *Les EW, EO *Les EC, l’Ethephon, les oligo et autres - finir avec l’adjuvant s’il n’y a pas d’action sur l’eau ou s’il mousse - Compléter et ajuster le volume - Utiliser si nécessaire un anti-mousse

Problèmes

Différentes questions sont effectivement susceptibles de perturber la pulvérisation: - la combinaison de différents produits ou formulations peut influer sur la qualité globale de la pulvérisation: en l’améliorant ou en la dégradant. 78

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- la modification de la pression change la taille des gouttes: en baissant la pression, on augmente généralement la taille des gouttes et inversement. La variation de la pression influe également sur l’angle formé à la sortie de la buse mais également sur la qualité de la pulvérisation des injections d’air. - l’encrassement et l’usure de la buse agissent directement sur la qualité de la pulvérisation en modifiant débit, angle et répartition. D’où l’intérêt pour l’utilisateur de rincer chaque jour et contrôler régulièrement son pulvérisateur.

Que faire?

La pulvérisation est l’interface produit-plante-environnement. Lors de l’intervention, les risques sont présents: perte de produit, évaporation, dérive, déport, ruissellement. Il faut donc arriver à gérer les compromis: - le pulvérisateur doit être en état de marche avec des buses (à la pression norme) homogènes ayant un angle de sortie correspondant au plus près à celui de la buse neuve, avec un débit adéquat (max 10% de variable par rapport au débit buse neuve). - Ne jamais perdre de vue que même si le fabricant donne une plage de pression pour l’utilisation de sa buse, la taille des gouttes variera aussi avec cette pression. Exemple, la buse X donnera 15% du volume avec des gouttes < à 200µ à 1,5bar mais 34% à 3 bars. Cela n’est pas sans incidence lorsque l’on adapte le volume par hectare avec une augmentation importante de la pression. Il faudra toujours se tenir vers les valeurs basses, pour ne pas prendre de risque de fines gouttes et de dérive. Pour les buses à injection d’air, il est par contre plus judicieux de travailler des pressions intermédiaires voire plus élevées pour maintenir la qualité et l’homogénéité de la pulvérisation. - le fabricant dispose d’abaques buses/taille de gouttes/pressions. On parle alors de VMD, qui donne une indication, car ces valeurs sont obtenues avec de l’eau seulement. Ce qui compte pour l’utilisateur c’est de sa-

voir quel est le type de sa pulvérisation et si la bouillie utilisée n’influe pas négativement sur celle-ci. - Il faut observer ce qui se passe à la sortie de la buse qui nous informe sur le type de pulvérisation réalisée. En effet, quel que soit le type de buse on peut considérer que : 1. l’angle de sortie (en dehors de l’usinage, du matériau et de la pression) est en fait maintenu par les grosses gouttes: si on baisse la pression, la taille des gouttes augmente et l’angle se ferme. 2. Avant d’atteindre la buse, l’eau est une sorte de goutte géante. Après l’orifice de la buse, ce flux ‘explose’ en gouttelettes. C’est à ce moment qu’au-delà de la taille des gouttes, se détermine l’homogénéité de la pulvérisation. Plus la zone est importante plus c’est hétérogène et plus on tend vers un % élevé de gouttes fines à très fines. A partir de ces deux paramètres il est possible, à l’œil, de déterminer, par rapport, la qualité de pulvérisation et l’incidence de la bouillie sur celle-ci.

Les Adjuvants

Les adjuvants sont des produits permettant d’optimiser l’intervention phytosanitaire voire la qualité de pulvérisation. Il n’y a pas d’adjuvants universels, il est donc indispensable d’identifier leurs fonctionnalités afin de les utiliser à bon escient et de lever les facteurs limitants. Les principaux effets des adjuvants: - Mouillant : étalement des gouttes pour la surface en contact avec la cible. La mouillabilité varie en fonction du type de la cuticule de la plante. - Pénétrant : faire pénétrer la matière active dans le végétal - Humectant : maintenir une atmosphère humide à la surface de la feuille - Adhésif : faire adhérer la matière active à la surface de la feuille Il ne faut pas oublier que les adjuvants qui sont utilisés agissent également en complément des coformulants contenus dans le produit phytosanitaire, ce qui change parfois d’autres paramètres comme la sélectivité et le niveau de pénétration. www.agri-mag.com


Agriculture du Maghreb N° 71 Novembre 2013

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Phyto-protection

Les traitements aux huiles de pétrole : une démarche intégrée pour contrôler simultanément les populations printanières du carpocapse, de l’acarien rouge et du pou san José Pr. M’hamed Hmimina

Sans protection adéquate, la population du carpocapse d’un verger augmenterait d’environ quatre à cinq fois d’une génération à l’autre. Cela veut dire que par un simple calcul, une femelle de la première génération donnerait 4 à 5 femelles à la deuxième, 16 à 25 à la troisième et 64 à 125 à la quatrième ! Si donc on le laisse faire, la production s’écroulerait. Ainsi est-il décisif de frapper efficacement et à coup sûr cette première génération semencière et disruptive, pour réduire ses portées et limiter les dégâts ultérieurs. Passé cette première génération, la lutte contre celles qui suivent, dépendantes du comportement de l’insecte à l’égard du climat et qui sont de deux à trois selon la localisation du verger et de l’offre climatique de l’année, est à définir selon la pression exercée par le ravageur et au risque qui en dépend. Généralement, la menace est annoncée conformément aux normes acceptées par la profession par un piégeage sexuel bien mené et assez bien introduit dans la pratique.

À

maintes reprises, dans ce magazine et dans diverses autres publications, il a été dit et redit trivialement que la lutte anti-carpocapse cible les papillons, les œufs et les larves nouveau-nées. Ces écophases sont affectées respectivement par la confusion sexuelle qui brouille la repro-

duction, les ovicides et les larvicides. L’enchaînement de ces trois tactiques est généralement payant pour contenir les dommages au-dessous du seuil économique. Mais la complexité du cycle et l’emboitement des générations, ou pour ainsi dire leur chevauchement pour le pire, ne permettent pas de cadrer aisément les bonnes périodes

Période de ponte

début floraison

Eclosion nymphale

Avril

Larves à développement continu

Larves hivernantes

G2

G4

G1

Mai

Juin

Juiller

G3

Août

Septembre

Figure 1. Cycle synthétique du carpocapse à Azrou

80

Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019

critiques d’intervention propres à chacune d’elle (Fig. 1). Il en résulte parfois sinon souvent des trous dans le programme de protection bien profitables à l’insecte. Et comme pour tout ravageur, la surveillance reste à la base du raisonnement des stratégies de lutte, le carpocapse n’échappe pas à la règle. Toute relâche dans sa surveillance joue à son avantage et exacerbe sa supériorité. Chronologiquement, dans un plan de protection raisonnée, la toute première ligne de défense vise à brouiller le rapprochement des sexes nécessaire à l’accouplement et subséquemment la prévention de la ponte. Pour cela, les pièges sexuels comme moyens d’avertissement et les diffuseurs en vue de la confusion sexuelle doivent être mis en place avant l’émergence des premiers papillons qui coïncide généralement avec la pleine floraison, autrement dit aux alentours de 90 degrésjours (seuil 10°C) pour les vergers équipés de station météorologique. La connaissance de cette donnée est importante à rappeler, car au-delà de 20 jours d’incubation la mortalité embryonnaire devient élevée. Pour en faire l’essai, si la température moyenne journalière est de 14°C, il faut 22.5 jours aux œufs pour se développer (4x22.5), dans ce cas précis ils périront sans atteindre leur plein développement, 9 jours pour éclore si cette moyenne est de 20°C (9x10) et 6 jours seulement à 25°C (15x6). Pour de tels calculs, il est pratique de prendre comme base le www.agri-mag.com


‫مبيد حشري ورقي‬

Insecticide foliaire

L’incontestable solution contre les larves de lépidoptères

Spodoptera littoralis

Tuta absoluta

Sesamia nonagrioides

Pieris brassica

Cassida vittata

Conorhynchus mendicus

Helicoverpa armigera

Empoasca vitis

Phthorimea opercullela

Cydia Pomella

Avaunt 150 EC : concentré émulsionnable contenant 150g/l d’Indoxacarbe

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Carpocapse, Acariens, Pou de San José

biofix, c’est-à-dire la date où la moitié des pièges du réseau capturent leur premier papillon, d’où l’intérêt de placer tôt le piégeage. La combinaison des diverses méthodes d’appréciation du risque : somme des degrés-jours, piégeage sexuel, observations visuelles, niveau d’infestation à la récolte de l’année précédente, captures des bandes pièges lorsqu’ils sont bien maîtrisés améliorent grandement l’efficience de la lutte et font que tout ce que reçoit le verger comme interventions, le reçoit à la mesure du danger encouru. Toutefois, il est regrettable de noter que dans certaines plantations le piégeage, dont le cas où il y est pratiqué, est sciemment interrompu avant terme sans raison et que la confusion sexuelle, lorsqu’elle y est introduite, repose quelquefois sur des bases peu crédibles. Ces derniers temps, ici et là, des reproches ont fusé à l’encontre des phéromones sexuelles et de la confusion. Mais sans observations fouillées, dans l’un comme dans l’autre cas, il me semble que c’est l’usage dévoyé de ces outils qu’il faut mettre en cause et non les dispositifs eux-mêmes. C’est vrai qu’en 2017 des mises en cause des pièges ont été exprimées mais il s’agissait d’insuffisance des cartons englués commercialisés localement, vite corrigée par des artifices développés in situ. La deuxième ligne de défense contre le carpocapse est l’élimination des œufs au moyen d’ovicides topiques ou d’insecticides généralistes à effet résiduel. C’est ce qui est attendu conventionnellement des insecticides comme Calypso, Altacor, Radiant, Voliam, Insegar, Cascade, Dursban, Imidan… La troisième fortification à édifier cible les larves nouvellement écloses, qui dans leur phase baladeuse cherchent à 82

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pénétrer les fruits, au moyen de larvicides classiques ou du virus de la granulose. Par suite de ce comportement, le moment précis du traitement est essentiel, car une fois les chenilles enfouies dans les fruits elles deviennent invulnérables aux insecticides. En effet, les fruits au sein desquels vivent les larves leur fournissent une protection mécanique, climatique et visuelle en plus des nutriments. Rappelons à cet effet que le virus de la granulose est très sélectif et a une activité larvicide résiduelle assez courte (< 7 jours). Par contamination, il présente un effet à plus long terme car il induit une mortalité chez les larves hivernantes et peut maintenir son potentiel infectieux une année sur l’autre. Le positionnement de ce virus doit avoir lieu juste avant l’éclosion des œufs afin qu’il touche le maximum possible de larves néonates. Cependant son usage est à proscrire par temps chaud et il est recommandé d’écarter son mélange avec le soufre et respecter si possible un intervalle de 8 jours entre les applications du soufre et le virus. Ces restrictions font que sous nos conditions l’usage de la granulose demeure une opportunité quelque peu circonstancielle ou limité à certaines exploitations. Sur ce sujet et sans parti pris, nous disposons d’une abondante accumulation de données pour prescrire son appli-

cation sereinement entre mi-avril et mi-mai. Dans le même contexte, en agriculture biologique européenne, la carpovirusine, mise à jour au début des années 1980, est l’un des seuls moyens de lutte autorisé et efficace contre le carpocapse. En revanche, en vergers conventionnels, quarante ans après sa mise sur le marché, moins de 15% de producteurs y recourent !? Sans que cela remette en cause la qualité du produit, cet argument semble bien aller dans le sens de quelques désavantages. Lesquels ? D’abord son efficacité au champ, bonne à moyenne, avec une fraction variable de mortalité retardée, ne permet pas d’assurer à coup sûr une récolte saine en présence de fortes populations. Et c’est-là la plus grosse crainte des producteurs. La carpovirusine semble être un traitement de faible à moyenne pression qu’il faudrait consolider par des traitements chocs en cas de dépassement. Ensuite, ses exigences de stockage sont bien contraignantes : il s’agit d’une matière vivante, qui doit être entreposée au froid (5-6 degrés) ou au moins au frais (18 degrés maximum, sans écarts thermiques) si l’utilisation est imminente. Une conservation au-delà de quelques semaines requiert un stockage au congélateur à -18°C pour sauvegarder toute ses qualités au produit. Enfin, il doit être utilisé à une fréquence plus serrée (10 jours maximum). Les insecticides classiques ont tendance à être actifs de 12 à 17 jours. La première génération du carpocapse coïncide généralement avec l’éclosion des œufs d’hiver de l’acarien rouge (Panonychus ulmi) et le démarrage du pou san José (Quadraspidiotus perniciosus) qui dès les premiers froids de l’automne précédent, les larves de 1er stade et les femelles gravides étaient entrées en diapause pour n’en sortir que courant avril de l’année en cours. En effet, avec la floraison du pommier, les conditions climatiques rendent possible la reprise d’activité des larves hivernantes et permettent aux femelles gestantes de la cochenille de déverser des larves mobiles qui partent aussitôt

Pou de San José www.agri-mag.com


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Carpocapse, Acariens, Pou de San José

en quête d’une place où se fixer et se nourrir (essaimage). À quelque chose près, les trois ravageurs (carpocapse, acarien rouge, pou de san José) et leur hôte nourricier, forment un ensemble caractérisé par des comportements communs et éprouvent de manière identique l’effet climat. Ce synchronisme, moyen particulièrement rêvé contre le gâchis et une garantie d’économie, est tout à fait propice pour promouvoir la lutte

Stratégie/génération

Applications par génération

Huile seulement contre la G1 (génération printanière)

Lutte conventionnelle contre génération printanière

Lutte contre les générations estivales basée sur le piégeage sexuel

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intégrée. Il offre un point d’appui suffisant pour une lutte collective englobant les premières générations du carpocapse, de l’acarien et de la cochenille par les huiles de pétrole sans recourir nécessairement aux lance-roquettes spécifiques : insecticides anti-carpocapse, acaricides contre l’acarien et coccides contre la cochenille. Le choix de différer les pulvérisations des huiles d’hiver au-delà de 15 avril et même plus tard pour cibler d’un seul coup la triade menaçante est un aménagement convenable de la lutte et mérite approbation. Dans cette optique, la première pulvérisation d’huile contre le carpocapse est conseillée dès les premières éclosions des œufs, qui se produisent aux alentours de 120 degrés-jours après les premières captures. Ensuite, si la pression du carpocapse, estimée par piégeage, demeure élevée une à deux pulvérisations supplémentaires d’huile contre la première génération peuvent être nécessaires pour interrompre la pullulation. Mais dans les vergers où la pression du ravageur est basse (captures inférieures à 5 mâles/piège/ semaine), une pulvérisation ajustée aux alentours de 150-200 degrés-jour, protège convenablement le verger et défait par la même occasion l’acarien et la cochenille. En protection du verger comme pour toute autre production, l’arboriculteur ne choisit pas le problème à résoudre, les ravageurs le lui imposent ou s’imposent d’eux-mêmes, mais il crée sa problématique, c’est-à-dire, pour démêler une menace donnée il l’estime au moyen des éléments d’appréciation à sa disposition et élabore en conséquence son système de défense de la manière qui lui semble idoine. Pour résumer, agençons dans un calendrier

concrètement simulé les divers cas de figure pour aider le praticien à arrêter sa décision sur des bases rationnelles (voir tableau). En règle générale, la lutte contre les générations estivales vise autant que faire se peut à réduire l’effectif des larves qui hiverneront et les dégâts à la récolte. Après le 20 août, la quasi totalité des chenilles nouvellement écloses se développent rapidement puis entrent en diapause à leur dernier stade. En verger mal protégé, l’occurrence d’une quatrième génération, comme cela se produit souvent à Azrou, fortifie les populations larvaires en diapause. Les bandes pièges constituent alors une bonne base pour prédire la pression qu’exercera le ravageur au cours de l’année qui suit. Dans le cas où le verger était bien protégé par la confusion sexuelle l’année précédente et la population larvaire hivernante faible il n’est pas nécessaire de recourir à un deuxième traitement contre la G1 sauf en cas de réinfestation et de risque depuis des vergers voisins mal traités. Insistons pour dire qu’au cours de la première génération, le chevauchement entre stades de développement est faible et qu’il est facile de différencier les âges de l’insecte tels que les œufs fraichement pondus (présence d’anneau rouge), les larves de différents stades. Plus tard, lors des générations estivales, tous les stades sont présents, ce qui rend le contrôle délicat et rend impossible l’utilisation des régulateurs de croissance, très actifs dans la lutte contre la G1. Par conséquent un bon contrôle de la G1 réduit l’infestation sur l’ensemble de la saison car c’est cette génération qui façonne les autres.

Période d’intervention 1er traitement à l’huile avant l’éclosion à 150- 200°j 2ème traitement à l’huile à 300°j 3ème traitement à l’huile à 375°J

Remarques La répétition des huiles peut induire un certain effet dépressif sur les arbres

1er traitement à l’huile avant éclosion des œufs soit à un cumul de 200 °J 2ème traitement larvicide à 300°J 3ème traitement larvicide 14 jours après 1er traitement à l’huile avant éclosion (°750j) 2ème traitement viral à 850°J 3ème traitement viral 7 après 4ème traitement viral 7 jours après

Le premier traitement peut être fait au moyen d’un des insecticides classiques

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REFLEXION

Les pesticides :

entre l’utilité et l’inculpation Prof M’hamed Hmimina - IAV Hassan II Si actuellement, l’utilisation des pesticides ou produits phytopharmaceutiques (PPP) - étymologiquement « soigneurs des plantes » - ou produits phytosanitaires (PP) ou biocides ou tout simplement antiparasitaires au sens large est très controversée et donne matière à débats tous azimuts, il est sage de rappeler que leur utilisation répond aux besoins d’une activité économique : l’agriculture et autres occupations concomitantes : hygiène, santé, prophylaxie… Dans une acception plus large, comme celle de la règlementation européenne, les régulateurs de croissance, les substances qui répondent à des problèmes d’hygiène publique (cafards, moustiques, rongeurs… dans les habitations, les entrepôts…), de santé publique (insectes parasites poux, puces ou vecteurs de maladies telles que le paludisme et les bactéries pathogènes de l’eau détruites par chloration), de santé vétérinaire, ou concernant les surfaces non agricoles (routes, aéroports, voies ferrées, réseaux électriques, etc.) sont des pesticides. C’est une grande industrie, qui a beaucoup apporté dans le passé, qui apporte encore, très professionnelle dont on ne peut se passer ou condamner sur quelques critères fugaces à travers lesquels on pense qu’elle trahit la mission qui devrait être la sienne. On ne saurait contester les formidables progrès de l’agriculture, grâce à la triade amélioration génétique-engrais-traitements phytosanitaires. Pour revenir à une comparaison, peut-être abusive mais non dénuée de sens, on peut avouer que de notre temps nous vivons mieux et plus longtemps que nos ancêtres d’il y a 100 ans. On admet assez volontiers que l’homme d’aujourd’hui, s’il est nanti, souffre de diverses affections prenant leurs origines dans une superfluité de consommations peu nécessaires, capricieuses et peu rationnelles (trop de viande, alcool, tabac, stress, médicaments, voiture, sédentarité, pollution…) qui n’existaient pas avant. Pour nourrir la population terrienne, les plantes cultivées, base de notre alimentation et de notre entretien, sont mises en concurrence permanente, pour une croissance plus rapide, une production plus abondante, une qualité plus attrayante, une précocité plus hâtive et avancée gratifiée de certaines vertus économiques … On ne peut s’empêcher d’évoquer à travers ces exigences les Jeux Olympiques ou toute autre compétition. Et à

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ces olympiades agricoles, simulant pratiquement la devise latine des Jeux olympiques : citius, altius, fortius… (plus vite, plus haut, plus fort…), les plantes sont suralimentées, bichonnées, pesées, cotées, filmées… comme des champions pour l’épreuve finale qui est la récolte ! Pour cela, elles sont bourrées, pulvérisées, douchées le long de leur cycle à grande fréquence de bouillies de pesticides à titre préventif ou curatif... Dans la suite de relations qui caractérisent la chaine alimentaire, on ne peut que craindre le renouvèlement incessant des ravageurs et le renforcement de leurs populations qui se terminent par une élévation de leurs déprédations. Au final, toutes ces perturbations se soldent par une escalade ayant pour corollaire immédiat un accroissement de l’intensité de lutte évidemment non dépourvue d’effets indésirables tant pour l’homme que pour la faune et la flore. Contre les ravageurs, les insecticides vedettes des années 50, le DDT ou sa formulation zeidane, à titre d’exemple, ont permis aux acariens qui faisaient figure d’ennemis mineurs de l’agriculture d’accéder au rang de nuisibles majeurs, proliférant sur diverses cultures. Ainsi assistait-on, du fait de l’emploi des insecticides de synthèse qui avaient détrôné les produits minéraux, à la naissance d’une nouvelle industrie collatérale : celles des acaricides spécifiques. En témoin de cette évolution, nous

sommes passés de 0 traitement acaricide sur verger vers les années 60 du dernier siècle à plus de 5 maintenant. La belle affaire ! Créer des ravageurs et inventer leurs traitements ou traiter pour créer de nouveaux ravageurs ! Chez l’homme, si les PPP sont soupçonnés d’être à l’origine de pathologies graves tels que cancers, maladies neuro-dégénératives, troubles de la fertilité et de la reproduction (perturbateurs endocriniens)… il reste très difficile de mettre en cause directement un produit avec un mode d’action précis, tant ces affections peuvent être multifactorielles ou encore partiellement élucidées. Cependant des liens de causes à effets peuvent être établis a posteriori par le biais d’études épidémiologiques ou de réseau de toxico-vigilance sur les travailleurs agricoles et les riverains des exploitations traitées plus fortement exposés aux PPP que le reste de la population. De la sorte, si l’on met en regard des statistiques fiables et détaillées des populations utilisatrices de pesticides avec des cartes également détaillées des maladies, il est possible, par un travail d’analyse, de discerner des correspondances entre les affections et les applications des pesticides. Et comme il n’y a pas de plume tombée sans oiseau plumé, la deuxième défaite judiciaire pour Monsanto, condamné aux États-Unis à verser plus de 80 millions de dollars (somme du reste insignifiante, troisième chiffre après la virgule des bénéfices réalisés au moyen de cet herbicide, une larme dans un océan !) à un agriculteur atteint d’un cancer dont le Roundup serait le facteur substantiel, est un exemple du genre démonstratif, et a effet boule de neige, puisqu’il est suivi par quelque 11200 procédures similaires en phase d’instruction rien qu’aux États-Unis ! Dans ces hostilités ouvertes, encouragées, qui ne se refermeront pas de sitôt, quelques usagers, sous influences, luttent pour sauver le soldat Roundup, et il leur faut un certain courage pour tenir, d’autres, les plus nombreux, bataillent pour le faire disparaitre définitivement. Quel

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sera son remplaçant, qui tiendra son rôle fonctionnel avantageux, satisfait un besoin et répond à une demande professionnelle instante au point où un paysan bien velu de chez nous avait pensé l’utiliser pour se débarrasser de son abondante pilosité ? Et d’un point de vue économique, qu’elle sera la roue de secours de la firme après la crevaison du Roundup ? Par les innombrables procès, au stade d’information judiciaire, portant sur des événements vécus hic et nunc, on reproche à la firme, documents internes à l’appui, qu’elle savait que son herbicide était cancérigène mais entretenait une attitude malintentionnée destinée à tromper, par ses pratiques commerciales, les utilisateurs. Les jurés ad hoc, ont conclu que Monsanto commercialisait un herbicide renfermant un «défaut de conception» et que les bidons auraient dû alerter par des recommandations sur ses dangers potentiels sur lesquels la firme avait été «négligente» en ne prévenant pas les usagers de risques de cancer. Qui aurait acheté le Roundup avec une telle mise en garde bien en évidence ? Entre les idéaux et la réalité, il y a souvent deux mondes comme le rappelle avec force Machiavel dans Le Prince. Arriver à ses fins peut nécessiter d’agir au mépris des lois, de passer outre certaines vertus ou d’enfreindre certaines règles de justice. Et si c’était Monsanto qui avait gagné le procès ? Il n’est rien de pire qu’une condamnation infligée par un présumé coupable ! Ironiquement, tout comme si le battement d’ailes d’un papillon aux USA peut provoquer une tornade en Allemagne, sur un plan purement économique, le cours de la bourse de Bayer a plongé de près de 40% depuis son rachat de Monsanto. Mais malgré toutes ces fumées, on ne la chassera pas de son empire ! Elle reste une des grandes maitresses du banquet comme le montre le classement par chiffre d’affaires de 2011 ci-après : 1. Syngenta, 2. Bayer, 3. BASF, 4. DowAgroSciences, 5. Monsanto, 6. Dupont, 7. Adama, 8. Nufarm, 9. Sumitomo Chemical,·10. Arysta LifeScience, 11. FMC Corporation. En parlant des pesticides in globo, les produits les plus utilisés (en termes de quantité) sont les herbicides dont la molécule active la plus vendue et la plus consommée dans le monde est justement le glyphosate. Dans le même ordre d’idées, rappelons que certains herbicides étaient des armes de guerre. L’agent orange notamment (produit à la demande du gouvernement américain par les multinationales Monsanto, Dow Chemical…) est le surnom donné au plus utilisé des herbicides employés par l’armée des États-Unis, entre 1961 et 1971, lors de la guerre du Viêt Nam. Initialement, les effets pathogènes sur l’être humain étaient inexplorés. Ce produit était employé exclusivement dans le but de dégager les abords des installations militaires et d’assurer une déforestation afin d’empêcher les combattants ennemis de se camoufler. D’un autre point de vue, purement utilitaire, www.agri-mag.com

la santé de nos cultures, de notre bétail et notre alimentation auraient pu être bien différentes si cette industrie n’existait pas. Dans l’intensification de l’agriculture et dans un but d’autosuffisance, les pesticides ont été massivement utilisés, et le sont encore, afin de protéger les récoltes. Et une fois cet objectif atteint, leur usage est resté conventionnellement justifié. À présent, nous sommes loin du modèle idéal du recyclage intégral de la ferme des années 1950-1960, époque que l’on peut marquer d’une pierre blanche pour les pesticides ; l’arsenal était peu fourni et l’usage était modéré et adapté à une situation donnée. Les années 1970-2000 seraient la période faste de la lutte chimique. Après 2000, il se passe un changement important, un changement de paradigme. La conception dominante de la lutte est la gestion des nuisibles envisageable selon des pratiques respectueuses de l’environnement. Dans des temps pas anciens (avant 2000), le ratio quantité d’ingrédients actifs vendus/superficie cultivée, aujourd’hui dit indice de pression environnementale, était un facteur pour dépeindre le progrès d’une production ! L’impératif du progrès et son impérialisme (stade suprême du capitalisme) masquaient la gravité des risques écologiques. Dans sa manière de faire, l’industrie phytosanitaire, consciente de son rôle, dominant à la fois la consommation et la production, décidait de tout : quelles molécules ? Quels ravageurs (entendez quel marché) ? Comment les utiliser ? On peut avouer qu’à certains moments, elle écrivait presque seule la protection des cultures. Dans une figuration schématique, je dirais que si le commerce, le climat et l’environnement étaient les dieux qui façonnaient le peuplement des nuisibles et leur voracité, les industries phytosanitaires en étaient les prophètes ! C’est une valse qui ne s’achèvera probablement jamais tant que l’on demande à l’agriculture de garantir la profusion par de hauts rendements et de continuer à produire des fruits et des légumes, beaux, abondants, sans défaut, peu coûteux et presque en toute saison et même à contre saison. La chimie permet cela; les PPP, en rapport avec certains critères d’appréciation, resteront, par un effet de dépendance, longtemps propres à recevoir l’approbation du consommateur. D’ailleurs, les courants dominants de l’écologisme reconnaissent souvent la puissance du marketing moderne pour façonner les décisions des consommateurs et confessent que dans la société actuelle, le consommateur est plus sujet que souverain. Le marketing direct représente entre 4 et 12 % du prix de vente des marchandises. Aujourd’hui, la corne d’abondance, d’autant plus miraculeuse que les denrées alimentaires sont toujours disponibles à des prix abordables pour le commun des consommateurs, n’est plus ce qu’elle était. Le rapport à l’alimentation a évolué, la nourriture doit être source de bonne santé pour l’organisme : le crédo « mangeons bien, mangeons sain, mangeons

cinq fruits et légumes par jour » est devenu un conseil médiatique omniprésent, et, désormais l’aliment est tout autant vanté pour ses qualités nutritionnelles et son innocuité que pour son goût. Ipso facto, on se préoccupe plus de l’environnement, nous devenons sensibles aux problèmes des pollutions, à la santé des travailleurs et ces préoccupations se retrouvent également dans le discours politique. On s’interroge sur les résidus des PPP dans l’alimentation et dans l’environnement, de leurs impacts sur les chaines alimentaires, le coût Carbone des denrées... Et partout dans le monde, le biologique ou la version plus salubre ou plus healthy des aliments gagne lentement mais sûrement du terrain. Mais à quel prix ? Son surcoût dévie le consommateur vers des produits moins chers mais avec 25% de cancers en plus ! Il n’y a pas que les cancers, hélas. Les pesticides des cultures conventionnelles favorisent aussi le Parkinson que l’État français reconnait officiellement comme maladie professionnelle des agriculteurs. Récemment un rapport de l’agence Santé Publique France a montré que les pesticides confèrent cette maladie dégénérative résultant de la mort lente et progressive de neurones du cerveau à ceux qui habitent au voisinage des champs agricoles traités. Les produits alimentaires fruits et légumes ne sont plus appréciés uniquement pour leur utilité et leur esthétique mais pour d’autres critères où l’environnement est fortement pris en compte. Cela rassure, décomplexe et donne envie de souscrire en bon élève au désormais célèbre « 5 fruits et légumes par jour ! » mais bio. D’ailleurs, d’un continent à l’autre et d’un pays à l’autre, l’agriculture biologique progresse mais occupe tout de même une place très variable et réduite dans le territoire agricole. Les données ci-après permettent de Agriculture du Maghreb Agriculture du Maghreb N° 120 - Mai / Juin 2019N°87 120 - Mai / Juin 2019

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REFLEXION

préciser son évolution. Entre 2000 et 2015, à l’échelle mondiale, le nombre de fermes bio a été multiplié par 9,6 et la surface cultivée en bio par 3,3 ; 86% des surfaces bio à l’échelle mondiale se concentrent dans 20 pays ; près des 90% de la consommation mondiale de produits bio a lieu en Amérique du Nord et en Europe. Autrement dit, par les pays au fort capital économique. Tout se passe donc comme si les plus grands consommateurs de pesticides d’hier se réorientent vers la consommation verte pour créer une nouvelle hégémonie écologique au sein de la société avec pour intention de transformer l’entière structure de production. C’est tout de même une amélioration. Mais qu’il est loin le jour où l’on dira (en pastichant, ce qu’Armand-Jean du Plessus avait énoncé dans son épitaphe satirique composée à l’encontre du Cardinal Richelieu) : Ci-gisent les fameux pesticides Qui firent plus de mal que de bien : Le bien qu’ils firent, ils le firent mal Le mal qu’ils firent, ils le firent bien !

Usages des pesticides

Les quantités de pesticides utilisées dans le monde augmentent régulièrement depuis soixante ans mais de façon très différenciée entre continents, pays, systèmes de production, groupes sociaux… Néanmoins elles semblent diminuer dans certains pays d’Europe ; mais à dose et poids bien réduits, les matières actives d’aujourd’hui sont généralement plus efficaces que celles des décennies précédentes, ce qui peut expliquer la 88

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baisse des tonnages mais non l’efficacité et les risques. Du reste, les cultures ne sont pas sujettes aux attaques des ravageurs avec la même intensité. Dans les pays du nord ce sont les fongicides et les herbicides qui prédominent. Dans les pays chauds les insecticides et les herbicides l’emportent. Pour fixer les idées, si pour une polyculture annuelle le coût de protection est de 1, il serait de 5 pour l’arboriculture et 7 pour les cultures sous abris ! Signalons que l’inefficacité d’un produit ne protège pas des risques ; l’efficacité peut baisser avec l’usage mais le risque peut tout simplement augmenter ! Dans la pratique, l’efficacité d’un pesticide est la plus fragile norme qui soit car elle peut être jugée de deux manières : l’efficacité optimale qui suppose que le produit soit appliqué de façon appropriée en respectant les indications autorisées : dose, stade du ravageur, conditions, techniques d’application… et l’efficacité opérationnelle appréciée par le seul objectif : la maîtrise du bioagresseur. Ce dernier aspect est fondé sur l’expérience personnelle et sur une évaluation exhaustive et ne peut être une balance de précision car personne ne peut y prétendre formellement. Un pesticide bien efficace chez l’un peut se montrer médiocre chez l’autre. Les évaluations des produits comportent toujours une part inévitable de subjectivité. D’ailleurs, plus un produit est nouveau, donc cher plus on en exige satisfaction. Dès qu’il laisse survivre quelques ravageurs après traitement il n’est plus le produit qu’on espérait pour châtier les agresseurs. Parfois, pour camoufler la médiocrité d’une molécule et prouver son efficacité, on l’inclut dans un grand essai au champ afin de masquer son insuffisance par des différences négligeables, qui ne deviennent statistiquement significatives qu’à cause du nombre de produits. Dans la pratique il faut bien souligner qu’un pesticide efficace se juge par comparaison à un ou deux produits seulement. D’ailleurs les essais publiés ou présentés aux usagers sont des démonstrations où les résultats sont favorables aux produits et les tests où les résultats sont négatifs ne sont jamais publiés alors que leurs conclusions sont d’une importance égale voire supérieure à celles des essais positifs. Les molécules mises sur le marché évoluent, pour contourner les résistances (des insectes, des champignons ou des végétaux), pour remplacer des produits interdits en raison de leur toxicité, ou quand des molécules a priori intéressantes sont découvertes pour se substituer à d’autres plus anciennes dont on se débarrasse en les vendant à un concurrent. Pour se conformer à la mode, il y a aussi la croyance au mythe de la supériorité des nouvelles générations sur les anciennes (…>G3>G2>G1). Sur la même lancée des noms commerciaux sont fabriqués très intentionnellement pour tromper. C’est dire que s’imposent aux agriculteurs de nouvelles et lourdes complications. Peu à peu, on démontre que de nombreux

pesticides, en principe destinés à anéantir les acariens, les pucerons, les aleurodes, les cochenilles, les lépidoptères… les font aussi curieusement pulluler après quelques applications. Une autre énormité à dévoiler, qui peut relever de la Cour Pénale Internationale, est celle de certains pays qui produisent et exportent des pesticides interdits d’utilisation sur leur territoire. C’est par exemple le cas de la Suisse, dont l’entreprise Syngenta produit et commercialise des pesticides comme le Polo, interdit localement. De même, sa voisine la France produit et exporte des pesticides interdits dans l’Union européenne. Un projet de loi avait proposé de prohiber cette pratique à partir de 2022, mais la date a été repoussée de trois ans supplémentaires par l’Assemblée nationale le vendredi 15 mars 2019, lors de la nouvelle lecture du projet de loi PACTE. En définitive, vivement un prolétariat environnemental plus large, donnant naissance à une révolte écolo-matérielle beaucoup plus ample et en même temps plus unifiée. On en voit les prémices puisque ici et là, des élèves hardis se mobilisent pour la transition écologique. Ils font grève de l’école, ils défilent dans les rues. Ils demandent aux politiciens d’agir ! Cela fait plaisir de voir une génération planétaire s’emparer à bras le corps de son destin.

Catégorie par usage et diversité des pesticides

Pour rappel, selon les cibles à attaquer, les pesticides se regroupent en : - acaricides contre les acariens ; - algicides contre les algues dans les lacs, canaux, piscines, réservoirs d’eau... ; - antifouling contre les organismes qui s’attachent aux surfaces immergées, comme la coque des bateaux ; - antimicrobiens et bactéricides (antibiotiques) contre les bactéries ; - corvicides ou corvifuges contre les corbeaux ; - désinfectants, pour assainir les objets et matériel des microorganismes pathogènes ; fongicides contre les champignons ; - fumigants, gaz ou vapeurs pour traitement des bâtiments et sols ; - herbicides, désherbants, phytocides ou débroussaillants pour détruire les adventices (mauvaises herbes) ; - insecticides contre les insectes et autres arthropodes ; - larvicides contre les larves, - molluscicides contre les limaces et les escargots ; - nématicides contre les nématodes ; - ovicides contre les œufs d’insectes et d’acariens ; - adulticides contre les adultes d’insectes; - parasiticides contre les parasites ; - piscicides contre les poissons ; - rodenticides contre les rongeurs ; - taupicides contre les taupes ; - virucides, terme commercial désignant www.agri-mag.com


des produits, solutions ou traitements censés « tuer » les virus contre les virus (terme incorrect, puisqu’un virus, ne possédant pas de métabolisme interne, n’est pas considéré comme vivant au sens strict. Il peut cependant en effet être détruit ou neutralisé) ; - biopesticides, divers types de pesticides dérivés de produits naturels. Quelques produits, commercialement désignés aussi par « produits phytosanitaires », sont utilisés, mais ce ne sont pas tous de vrais pesticides au sens strict : - régulateurs hormonaux de croissance, - anti-russeting pour lutter contre la rugosité des pommes ; - dessicants et défoliants qui détruisent les feuillages des plantes ; - répulsifs pour faire fuir les insectes (moustiques), le gibier et les oiseaux ; - antifeeding qui empêchent la prise de nourriture, - anti-germinants, - phéromones : substances biochimiques qui attirent les insectes et perturbent leur comportement… En fonction de la cible désignée, l’application d’un produit peut être raisonnée de deux manières : i) en traitement préventif : c’est-à-dire avant la présence des symptômes visibles et éventuellement sans présence du ravageur concerné pour empêcher son développement ou constituer un barrage ; ii) en traitement curatif : c’est-à-dire appliqué sur le ravageur présent ou des symptômes visibles. La précision du diagnostic est ici capitale pour supprimer rapidement les agents indésirables. D’un point de vue commercial, il est tentant de dire que les traitements curatifs c’est de la pêche à la ligne et les traitements préventifs c’est de la pisciculture pour les vendeurs et revendeurs des pesticides ! Pour les deux manières d’agir, il existe autant de catégories de pesticides que de nuisibles pour les éprouver : du plus petit animalcule au plus gros. Et même si l’on prend sérieusement garde, nous avons de multiples occasions d’en rencontrer profusément dans notre vie quotidienne car, bien de ces produits abondent dans notre environnement. Dans son répertoire, l’ONSSA fait état de 1265 spécialités commercialisées dans le pays, 374 molécules, 810 usages contre 210 organismes nuisibles, 157 cultures, 24 catégories et 56 détenteurs. Un produit commercial est composé de deux éléments : i) la ou les substances actives (molécules chimiques d’origine naturelle ou synthétique ou micro-organismes) qui éliminent ou refoulent l’organisme visé : ii) le ou les co-formulants : matières utilisées pour faciliter la manipulation, renforcer la substance active, sécuriser l’utilisation (solvants, stabilisants, colorants, odorisants, vomitifs, etc.). www.agri-mag.com

Le quotient spécialités/molécules est de 3.38. Cela veut dire que pour chaque originale il y a en moyenne sur le marché 3.38 copies ! Une idée qui vient tout de suite à l’esprit est pourquoi la copie peut être parfois aussi coûteuse que l’originale ? Il règne une atmosphère confuse en matière de prix, ce qui rend naturellement inquiet l’usager car il trouve difficilement son chemin dans ce labyrinthe. Qu’est-ce qui distingue la mère de la fille ? La frontière qui les sépare n’est au mieux qu’un voile diaphane ! Si on souhaite éviter de nous perdre dans cet enchevêtrement, il nous faut lire et savoir déchiffrer les documents, sans quoi sans informations fiables le choix se résumerait à craquer par le prix. L’étiquette d’un produit doit présenter les renseignements nécessaires pour connaître les risques pour l’utilisateur et l’environnement et les précautions d’emploi. Cette attention permet de garantir la sécurité de l’utilisateur, du consommateur, la protection de l’environnement et l’efficacité du produit. Tous les produits qui ne mentionnent pas le nom et l’adresse du fabricant, le nom et l’adresse du distributeur, l’homologation ou une autorisation de vente ne doivent pas être achetés et utilisés. Ce criblage est à la portée de tous les usagers.

Rôle joué par les pesticides dans le contexte de la gestion des ravageurs

Au cours des soixante dernières années, l’agriculture s’est construite autour de l’utilisation des PPP, ceux-ci permettant de diminuer l’action des ravageurs de culture, donc considérés comme un facteur de productivité, mais aussi comme le moyen de proposer des produits végétaux d’aspect irréprochables, tels qu’attendus en partie par le consommateur. C’est ainsi qu’après des années de lutte chimique pure et dure, la protection phytosanitaire actuelle met fortement l’accent sur le rôle de la lutte intégrée. Ce procédé donne la priorité au développement d’une culture saine sans conséquences défavorables sur les agro-écosystèmes, en privilégiant ou en favo-

risant les processus naturels de lutte contre les nuisibles. L’attention croissante accordée à la lutte intégrée s’explique en grande partie par le fait que l’utilisation des pesticides et leurs risques peuvent être réduits de manière probante et sans contrecoup négatif sur la production et la rentabilité. En effet, cette technique utilise l’approche «éco-systémique» qui tient compte de l’éco-biologie des ravageurs, de leurs ennemis naturels et des diverses interactions entre eux. Les données recueillies servent alors à minimiser les dommages causés par les ravageurs à travers des interventions agronomiques ou d’autres techniques non chimiques qui empêchent l’organisme nuisible de se développer. Dans cette manière de faire, le recours aux pesticides n’a lieu que lorsqu’il n’existe pas d’autres possibilités pour jouter le dommageable. Sans rabâcher les principes de la lutte intégrée, la gestion intégrée par rapport à l’option pesticides demande une plus grande mobilisation des connaissances et il est donc possible que les producteurs aient plus de mal à l’adopter. Promouvoir la gestion intégrée nécessite l’affectation de ressources pour la vulgarisation et la recherche, un soutien aux organisations de petits agriculteurs et une politique générale en matière d’environnement qui n’encourage pas l’utilisation des pesticides comme première option pour protéger les cultures. Les stratégies mises en œuvre localement constituent souvent la méthode la mieux adaptée. Les avantages de la gestion intégrée vont généralement au-delà du secteur agricole, car cette approche contribue à réaliser les objectifs de politiques dans les domaines de la santé, de l’environnement, des exportations... En outre, le fait de ne pas abuser des pesticides permet de réduire les coûts de production. De nombreux pays reconnaissent dans leurs politiques que la gestion intégrée concourt au développement rural et à la réduction de la pauvreté.

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