EDICIÓN ESPAÑOLA
Revista núm. 9 de Agromillora Catalana S.A. · Julio 2005
Exploitations Première plantation superintensif à Sfax (Tunisie)
Culture Plantation expérimentale en Californie
Expérimentation Développement d'une plantation d'oliviers en Australie
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Sommaire
Foto portada: Implantación de superintensivo en Túnez. Foto: Jordi Mateu.
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Éditorial Nouveaux horizons
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Exploitations La propriété du Dr Hamadi Achicha
10 Revue des plantations superintensives d’oliviers Adresse: Oriol Franco Cabré E-mail: olint@olint.com http://www.olint.com Périodicité Semestrielle Édition:
Culture Plantation expérimentale d’une culture superintensif au « Santa Rosa Junior College » SRJC. Californie
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Machines Nouveaux systèmes d’application d’herbicides dans les plantations d’oliviers
16 Agromillora Catalana, S.A. El Rebato, s/n 08739 T.M. Subirats Barcelone - Espagne Tél. : 93 891 21 05 Fax 93 818 39 99 E-mail: agromillora@agromillora.com http://www.agromillora.com Design, photolithes et impression : Gràfiques Kerpe, SL Pere El Gran, 16 08720 Vilafranca del Penedès D. L. 14.068/2000
Interview Joan Tous, Docteur Ingénieur Agronome à l’IRTA Mas Bové
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Expérimentation Développement d’une plantation d’oliviers en Australie
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Infos
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Editorial
Nouveaux horizons Depuis les débuts de cette publication, nous avons essayé de faire parvenir à nos lecteurs, et ce de manière transparente, tout type d’expériences et d’informations liées à la culture superintensif de l’olive, dans le monde entier. Aujourd’hui, après quelques temps sans éditer Olint, nous revenons avec de nouvelles idées, de nouvelles sections et une nouvelle image, en vue d’élaborer une revue rénovée. Nous en avons également profité pour actualiser notre site Internet. La nouvelle Web de Olint, en même temps que le portail du monde de l’olive (www.olint.com), prétend devenir avec le temps, le site de référence indispensable de tous les oléiculteurs et non oléiculteurs à la recherche de solutions et de conseils concernant la culture, mais aussi celle de tous ceux qui souhaitent partager leurs expériences ou souhaitent tout simplement rentrer dans le monde de la culture superintensif de l’olive. L’autre nouveauté importante de cette nouvelle étape de Olint, consiste en la possibilité de télécharger la revue en format digital, gratuitement et depuis le site Web de Olint. Nous espérons avec tout cela, faire arriver Olint à beaucoup plus de lecteurs et impliquer un plus grand
nombre de personnes dans ce projet, en vue de créer un espace de débat, d’exposition d’idées et d’informations capable de nous aider à développer un secteur plus compétent. Mais ce qui n’a pas changé cependant, c’est notre intérêt pour publier une information claire et impartiale, contribuant à la diffusion d’un système de culture de l’olive dans lequel nous croyons fermement. Dans cette édition de Olint, nous vous présentons différentes expériences et projets de cultures superintensives de l’olive, dans divers endroits du monde, tels que la Tunisie,- où s’est implantée la culture superintensif en remplacement d’une culture traditionnelle très enracinée dans la région-, l’Australie, -où nous verrons point par point comment développer une plantation superintensif d’oliviers-, et la Californie, -où l’olive promet d’être la principale candidate en terme de culture alternative de cette zone. Dans la section interview, nous aurons l’opportunité de découvrir, au travers du Dr en Ingénierie Agronome, M. Joan Tous, comment fonctionne depuis l’intérieur, un institut de R et D tel que l’IRTA Mas Bové de Constantí (Tarragona). En définitive, des projets et initiatives d’avenir pour une revue s’ouvrant sur de nouveaux horizons.
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Exploitations
Plantation traditionnelle d’oliviers de Sfax, à 24x24 mètres de distance.
Première plantation superintensif à Sfax. Tunisie Le Dr Hamadi Achicha est chirurgien et issu d’une famille de grande tradition oléicole de Sfax (Tunisie). Dans cette interview, il nous parle des motivations qui l’ont amené à devenir celui qui allait introduire les plantations superintensives dans la zone oléicole la plus importante du pays.
L
a Tunisie est le troisième pays producteur d’huile du monde, avec 200.000 Tm/an et le second en terme de surface, avec 1 650 000 ha d’oliviers. À l’intérieur de ce pays, la région de Sfax est la plus importante en matière d’oléiculture. C’est aussi la région la plus traditionnaliste en matière d’agronomie; avec une seule variété cultivée, la «Chem-lali» et un cadre de plantation de 24 x 24 m, à savoir 17 plants/ha, la plus grande partie, cultivés en culture sèche.
té Chemlali, à 24 x 24 mètres de distance en culture sèche. Beaucoup de nos arbres ont déjà plus de 120 ans.
Votre propriété est-elle d’origine familiale? Effectivement, nous avons hérité de cette propriété de 70 ha, totalement plantée d’oliviers centenaires de la varié-
Comment se gère une plantation traditionnelle de ces caractéristi-ques à Sfax? D’une manière très extensive. La pluviométrie est très faible, inférieure à
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En tant que variété, comment est la Chemlali ? Pour nous, il s’agit de la meilleure variété du monde, évidemment. Son huile est douce et très suave. C’est une variété exposée à des conditions climatiques locales très dures et qui bien sûr, lorsqu’il ne pleut pas, alterne beaucoup.
200 mm/an. La culture sèche, sur des densités de 17 plants/ha, nous amène parfois à connaître 4 ou 5 ans sans une seule bonne récolte. D’un autre côté, les coûts ne sont pas non plus très élevés, de fait, nous pouvons même appliquer un système de culture écologique de manière totalement naturelle, sans traitement et sans pratiquement aucun travail, car aucune mauvaise herbe ne pousse. Quelles peuvent-être vos productions, qu’en est-il de cette culture dans ces conditions? La meilleure année dont je me souvienne, nous avons réussi à récolter 1.000 Tm d’olives sur toute la propriété,
« La culture sèche, sur des densités de 17 plants/ha, nous amène parfois à connaître 4 ou 5 ans sans une seule bonne récolte » Le Dr Achicha (à droite) et son ami et collaborateur Patrice.
c’est à dire, quelques 5.800 Kg/ha. Mais j’insiste, cela reste cependant très exceptionnel. Comme je l’ai déjà dit avant, nous sommes parfois jusqu’à 3 ans sans pratiquement rien récolter. Quand avez-vous décidé de ce changement? Il y a 3 ans, nous avons creusé un puits, et nous avons trouvé une eau bonne et abondante à 600 mètres de profondeur. Cela nous a encouragé à améliorer l’exploitation. Un ami intime français, Patrice, disposant d’une expérience agricole beaucoup plus importante que la nôtre, m’a parlé de cette nouvelle technologie d’exploitation d’olives, qu’il connaissait déjà pour l’avoir déjà vue en Provence. Le fait d’être une région si traditionaliste en terme d’oléiculture, n’avezvous pas douté de l’introduction de cette nouvelle technologie tellement différente? En réalité, cette période coïncida avec celle durant laquelle les premières plantations superintensives qui avaient été faites dans le Nord de la Tunisie, ont commencé à donner. En novembre 2002, nous avons visité la propriété de SADIRA à Mornag et nous avons vu personnellement la machine travaillant à la récolte, ainsi que l’extraordinaire production de ces arbres, pourtant si jeunes. Ces petits arbres de 2 ans et demi produisaient par hectare, plus d’olives que mes vieux arbres centenaires lors de la meilleure année de leur histoire. Je suis resté admiratif.
Cependant, lorsque vous avez commencé la nouvelle plantation, vous avez procédé d’une manière un peu particulière, non? Très particulière, en effet. À Sfax, il existe une loi selon laquelle il est interdit d’arracher les oliviers adultes, c’est pourquoi nous nous sommes vus obligés de planter au milieu des autres arbres. Au cours de la première année, en février 2003, nous avons planté 7000 plants d’Arbequine i-18, sur 4 rangées séparées de 4 mètres, les unes des autres, en laissant 2 mètres entre les plants, et le tout, au milieu des
Détail d’un plant d’Arbequine i-18 planté en avril 2003.
arbres d’origines plantés, pour leur part, à 24 x 24 mètres. Comment avez-vous poursuivie la plantation? En 2004, nous avons planté 93 000 plants de plus et, en 2005 nous venons juste de planter 50 000 plants. Il reste encore 50.000 plants à planter l’année prochaine. 85% d’entre eux seront d’Arbequina et le reste sera constitué à parts égales, d’Arbosana et de Koroneiki. Continuez-vous à planter entre les arbres d’origine? Non, nous avons ultérieurement présenté à l’Administration Locale un projet en vue d’expliquer en détail notre projet et ainsi pouvoir justifier l’arrachage des plants d’origine. Ce projet a été accepté et, en alléguant le fait qu’il s’agissait essentiellement d’une substitution, ils nous ont exceptionnellement autorisés à arracher les arbres d’origine. Quelque chose de jusque-là tout à fait inédit, dans notre région. Aujourd’hui, ils nous permettent d’arracher les vieux arbres avant d’en planter de nouveaux. Votre proposition a en effet provoqué un certain trouble au sein de l’Administration Locale? Pert-être, oui. Mais il faut aussi reconnaître que par la suite, ils se sont investis avec nous et pour notre projet. Dans ils nous soutiennent beaucoup. L’institut de l’Olivier, qui est l’organisme public le plus important de Tunisie, nous assure un suivi régulier par l’intermédiaire de ses techniciens.
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Qu’en est-il de la situation en ce qui concerne la disponibilité de la main d’œuvre? En principe, nous disposons de main d’œuvre. Le problème c’est de pouvoir compter sur un personnel qualifié. Quel est le coût de cette main d’œuvre? Environ 5€ par personne et par jour. Détail de la plantation initiale intercalée.
Vue générale des premiers oliviers plantés en 2003.
Le Dr Achicha parmi ses vieux et jeunes oliviers.
«Nous avons planté 7000 plants d’Arbequine i-18, au milieu des arbres d’origine, plantés pour leur part, à 24x24 mètres» 8
Quelles attentes se sont créées autours de vous? Au début nous recevions beaucoup de visites Témoignant d’une certaine réticence. Ensuite, nous avons observé que les gens, voyant que nous continuions à planter chaque année, ont commencé à montrer un peu plus d’intérêt qu’auparavant. Aujourd’hui nous pensons que beaucoup de gens nous suivent et, si en effet, les productions nous accompagnent, la répercussion sur notre région Peut être très importante.
Avec de tels coûts de main d’œuvre, quelle a été votre motivation principale pour planter vos oliviers en superintensif? En premier lieu, la rapide entrée en production. Pour nous, ici, dans notre pays c’est assez extraordinaire, car nous sommes habitués à devoir attendre parfois jusqu’à 15 ans, avant d’y arriver. La mécanisation est une autre motivation importante. Au moment de la récolte, il est beaucoup plus difficile de trouver de la main d’œuvre, d’autant plus avec ce rendement faible de récolte qui existe ici et qui est équivalant à 60 kg/personne/jour dans la région. Dans notre exploitation, il nous serait impossible de faire une récolte dans des conditions nous permettant de produire un produit de qualité maximum. Par exemple, pour pouvoir récolter les olives à point, nous devrions récolter quelques 50 tonnes/jour, de manière à pouvoir faire la récolte de toute l’exploitation en 40 jours. Cela représenterait entre 600 et 800 personnes travaillant tous les jours pendant 40 jours. Ce serait de la folie! Je suppose qu’en plus vous valoriserez aussi la haute productivité et la solidité productive du système ? Bien sûr, et d’autant plus dans les conditions qui sont les nôtres, l’alternance très élevée à laquelle nous sommes soumis et les faibles productions régulières que nous obtenons. Nous considérons que si tout va bien, d’ici 2 ans, une fois la reconversion terminée, nous pourrons obtenir 2000 tonnes d’olives de notre exploitation, et ce de manière régulière. Ce qui suppose pour nous de doubler les résultats obtenus lors de la meilleure année de toute l’histoire de notre exploitation. Pensez-vous boucler la boucle et construire votre propre moulin à huile? Bien sûr, si tout va bien, nous espérons bien en construire un, en vue d’obtenir cette qualité supérieure que le système permet, tout en nous permettant dans le même temps, de contrôler toute la traçabilité du processus.
Cosechadora de aceitunas – intensivo –
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Culture Plantation expérimentale d’une culture superintensif au «Santa Rosa Junior College» SRJC. Californie Paul Vossen - Lenard Diggs - Laura Mendes Université de Californie - SRJC
Sur la côte Nord de la Californie, la surface de vignobles s’est étendu durant les vingt dernières années, laissant de côté d’autres cultures alternatives telles que celle de l’olive, aujourd’hui, depuis le SRJC, a été lancé un projet visant à convaincre les agriculteurs locaux de la iabilité et de l’opportunité que représente la culture superintensif de l’olive
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’objectif de cette plantation d’oliviers est d’améliorer la diversité des cultures dans le conté de Sonoma et sur la côte Nord de la Californie, tout en démontrant l’existence d’un potentiel de culture alternatif, à savoir l’olive, pour la production d’huile d’olive, récolté à l’aide d’un système de très haute densité de plantation. Le système de production sera ici la clé du succès de cette plantation d’oliviers qui se caractérise par le fait qu’elle inclut des variétés uniques, concerne une densité de plantation très déterminée, une faible main d’œuvre et l’application des pratiques de cultures écologiques permises, un système de recirculation de l’eau ainsi que le développement de nouveaux marchés et la mécanisation de la récolte des olives.
Arbres d’Arbequine i-18 en mars 2003. Plantés en octubre. La couverture des feuillages est en toile de serpillière recyclée.
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Au cours des vingt dernières années, la majeure partie de l’agriculture du Nord de la Californie, -où se trouve précisément le Conté de Sonoma-, a été dominée par la prolifération des vignobles, au détriment d’autres cultures qui, elles ont été réduites. Il existe aujourd’hui, dans le conté de Sonoma, environ 20 234 hectares de vignobles. D’une manière générale, l’industrie viticole a eu un effet plutôt positif sur l’économie de la région, même s’il existe dans cette zone quelques motifs de préoccupation concernant le fait de
peut-être trop miser sur un seul produit agricole. La monoculture est plus encline à souffrir n’importe quel type de «fléau » susceptible d’avoir des effets dévastateurs sur la survie de la récolte, produisant ainsi une rapide diminution de la production. L’industrie doit encore faire face au moustique vert, à la Xylella fastidiosa (Maladie de Pierce), au psylle, au phylloxéra ainsi qu’à des possibilités de surproduction. La surface consacrée à l’huile d’olive en Californie, tourne autour de 1214 hectares de différentes variétés d’huile. Dans les divers contés de la côte, il existe quelques nouvelles plantations d’entre 15 et 30 hectares consacrées à différentes variétés (Frantoio, Lechin, Maurino, Pendolino, Coratina, Arbequine, Aglandau, Picual, etc.) mais leur développement s’est vu limité par les prix des terrains, les coûts de main d’œuvre des collecteurs et la demande de terres destinées aux vignobles. Toutes sont des plantations de faible densité, asées sur des méthodes de production traditionnelles. En Californie, les cultures de faible densité tardent entre 7 et 10 ans avant d’atteindre une pleine production (5-6 tonnes par hectare). Le processus annuel de culture, de récolte, de traitement, de mise en bouteille, d’étiquetage et autres coûts indirects, suppose plus de 7 euros environ, pour chaque outeille d’un demi-litre. La récolte annuelle absorbe une grande partie des coûts de production. Dans le cas des olives, la tendance la plus moderne consiste en un système de production superintensif qui a connu un grand succès auprès d’autres cultures de vivaces. Pour ce qui est des cultures européennes, elle concerne des variétés telles que l’Arbequine, l’Arbosana et la Koroneiki, dans le cadre de plantations d’entre 1.22 m x 3.66 m et 1.52 m x 3.96 m (entre 2 200 et 1 600 arbres par hectare). Les fruits sont récoltés au moyen de techniques de récolte mécanique. Ce système réduisant les coûts de récolte jusqu’à un dixième de moins que ceux occasionnés par la récolte manuelle, tout en permettant de récupérer immédiatement l’investissement réalisé, grâce à un rendement rapide. L’huile ainsi produite est de plus d’une excellente qualité. En conséquence de quoi, la réduction des coûts permet de produire une bouteille d’un demilitre pour moins de 3,5 euros environs
ou pour même la moitié de ce qu’elle coûterait avec le système commun de faible densité de plantation. La plantation du SRJC Shone Farm dispose d’un système de recirculation d’eau. L’eau arrive jusqu’aux arbres au moyen d’un système d’irrigation goutte à goutte. Cette plantation d’oliviers offre la possibilité unique d’observer les conséquences de l’usage de l’eau recyclée. De plus, cette plantation d’oliviers sera cultivée écologiquement, conformément aux directives de certification de l’U.S Department of Agriculture, de manière à ce que le système de contrôle des mauvaises herbes et des nutriments ainsi que celui du contrôle des fléaux soient absolument incomparables. Cette plantation d’oliviers fournira également des informations concernant les conditions du terrain, aux agriculteurs de la zone. En Californie, il existe un intérêt certain pour tout ce qui a trait à la production de l’huile d’olive, intérêt qui se matérialise par une importante assistance aux cours de production d’huile, séminaires concernant l’analyse sensorielle et autres rencontres en la matière. Il reste néanmoins encore beaucoup de questions quant au système d’exploitation des arbres de manière à ce que ces derniers restent de petite taille, mais aussi quant à la longévité d’une plantation d’oliviers, dans le cadre de possibles techniques de culture écologique.
«L’industrie viticole a eu des effets plutôt positifs sur l’économie, même si dans cette région, il existe encore quelques motifs de préoccupation sur le fait de peut-être trop miser sur la culture d’un seul produit agricole»
Arbres de Koroneiki en mai 2003. Plantés en octobre. Le feuillage est couvert d’un tissu en Lumite.
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«Le processus annuel de culture, de récolte, de traitement, de mise en bouteille, d’étiquetage et autres coûts indirects, suppose plus de 7 euros environ pour chaque bouteille d’un demi-litre»
Paul Vossen observe la floraison des oliviers.
Cette plantation a été en partie financée par le CF-3 (Fondation Kellogg) en vue d’atteindre les objectifs suivants: 1. Développer un projet d’entreprise d’avant-garde, basé sur une plantation oliviers de quelques 8.000 m2 et des olives cultivées écologiquement, afin de mener à bien certaines recherches et expériences, au sein de la SRJC Shone Farm. Les variétés qui y ont été plantées sont les suivantes: Arbequine i-8 (1.064 oliviers), Arbosana i-34 (426 oliviers), Koroneiki i-38 (344 oliviers), Arbequine standard (62 oliviers) et 15 de Frantoio, Lechin, Manzanille et Mission. La distance entre les arbres était de 1.22 m x 3.66 m. Pour éviter les mauvaises herbes, on y utilisera des copeaux de bois, des toiles de serpillière et des couvertures en tissu de type Lumitec. 2. Justifier les frais d’établissement et le développement de la culture écologique des oliviers. Toute manipulation de culture sera menée à bien conformément aux normes du Ministère de l’Agriculture américain et aux processus écologiques permis. 3. Conjuguer des éléments tels que: l’utilisation de variétés de port compact, la faible distance séparant les oliviers, l’irrigation à base d’eau recyclée et l’exploitation écologique de la plantation d’oliviers dans le processus de plantation. On y établira une com-
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paraison avec les variétés standards.
étudiants concernés par le projet.
4. Établir les effets à court termes de l’irrigation des oliviers à l’aide d’eau recyclée, lors de la phase d’établissement de la plantation d’oliviers. On y étudiera de même, les effets à long terme, au-delà de 2005.
9. Élaborer un plan d’études consistant, pour les cours impartis par le SRJC ainsi que pour un nouveau cours concernant la production de l’huile d’olive, basé sur l’information btenue à partir de l’exploitation de cette plantation d’oliviers et des conclusions d’autres institutions éducatives. Le cours concernant la production d’huile inclura des travaux pratiques mettant en jeu le traitement de l’huile, l’analyse organoleptique et d’attraction cynégétique, avec l’aide du Département Culinaire du SRJC.
5. Créer un espace de démonstration pour les consommateurs, en vue de les familiariser avec les produits cultivés à partir d’eau recyclée et pour que les agriculteurs locaux onnaissent les méthodes existantes applicables aux plantations superintensives. 6. Offrir une information précise concernant les pratiques de production écologique des olives, aux producteurs. Une information qui inclura un comparatif des différents modes de contrôle des mauvaises herbes. 7. Diffuser plus largement la culture agricole auprès des étudiants et ce, depuis une perspective pratique à laquelle s’ajouterait l’aspect économique du projet du fait de son éveloppement au sein d’une entreprise dégageant des bénéfices. 8. Développer une solide relation professionnelle de collaboration entre la faculté Santa Rosa Junior College et l’université de Californie, dans le but de réunir des données de echerche sur le terrain et de former ainsi les
10. Établir un modèle durable de production alimentaire ainsi qu’une formation concernant la production alimentaire au travers de la diversité des cultures. Un modèle en somme, satisfaisant, capable de donner lieu au développement de cultures sur la plantation du SRJC, tout en constituant une sorte de stimulant pour d’autres institutions éducatives. 11. Promouvoir le changement social et les connaissances dans le cadre de la communauté rurale et urbaine au travers de démonstrations agricoles à petite échelle. Chaque année, aura lieu une démonstration sur le terrain, afin d’informer les producteurs locaux et le public en général, des progrès réalisés quant au développement de la plantation d’oliviers.
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Machines Nouveaux systèmes d’application d’herbicides sur les plantations d’oliviers
Aujourd’hui, la majorité des systèmes d’application d’herbicides existants sur le marché, présentent des limites du fait de leur affectation par la dérive de produit phytosanitaire produite par l’air. Ces limites font qu’il ne soit pas toujours possible de traiter une plantation lorsque cela s’avère pourtant nécessaire.
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l existe déjà actuellement sur le marché un nouveau modèle pourl’application d’herbicide, qui réduit considérablement le problème de la dérive produite par l’air. Il s’agit de nouveaux modèles de barres pour l’application d’herbicide sur les plantations d’oliviers, d’arbres fruitiers, d’arbres à citriques, les vignes, les amandiers, etc. Ces machines s’accouplent à la partie avant du tracteur, ce qui permet une ample et totale vision de ce que l’on est en train de faire. À l’arrière est fixé le réservoir d’application d’herbicide. Le réglage de la largeur de travail de la barre se fait par régulation hydraulique, au moyen de cylindres qui permettent de régler les différents cadres de plantation en quelques secondes seulement et de manière totalement indépendante, qu’il s’agisse du côté droit ou gauche.
Application d’herbicides à l’aide d’une cloche anti-dérive de 90.
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Ce système s’adapte parfaitement aux différents cadres de plantation de chaque culture. Modèles disponibles pour les vignes de 2 m à 3,5 m. pour les oliviers et les arbres fruitiers de 3 à 5 m et autres
«Ces machines s’accouplent sur la partie avant du tracteur, ce qui permet d’avoir une ample et totale vision de ce que l’on est en train de faire»
Culture d’olives 1 semaine après l’application de l’herbicide à l’aide du système anti-dérive.
Protection anti-dérive pour écran de traitement.
types de cultures, comme peuvent l’être les citriques ou les amandiers, jusqu’à 7 m de travail. Le réglage de la hauteur de traitement, est également hydraulique. Il existe également un modèle sur lequel il est possible de régler de manière indépendante, l’inclinaison de l’écran de traitement de 90º pour la partie supérieure à 45 º pour la partie inférieure, ce qui est idéal pour les types de plantations sur plateaux ou à flanc de coteaux, collines ou montagnes. L’actionnement des cylindres hydrauliques peut se faire par distributeur hydraulique ou au moyen d’une commande électrohydraulique.
Grâce à ce système de protection totale, il est possible d’obtenir un traitement d’un excellent niveau dans les plantations d’oliviers de type intensives et les jeunes plantations d’arbres fruitiers.
Chaque écran de traitement est équipé d’un ressort rétractile de sécurité, en cas de collision de l’écran avec le tronc du plant. Le ressort dans ce cas recule, et une fois le plant passé revient dans sa position initiale, sans l’endommager.
-Commodité d’utilisation: Grâce aux systèmes de réglage hydraulique, on obtient une qualité d’application optimale ainsi qu’une position de travail moins fatiguante pour l’opérateur, qui peut ainsi travailler toujours de face.
Il existe deux types d’écran d’application, en vue de s’adapter au mieux, aux besoins de chaque client:
-Qualité de traitement: Les systèmes anti-dérive de dernière génération permettent y compris de travailler lorsqu’il y a du vent, en plus des gains en sécurité que présentent les applications de printemps-été, avec les traitements appliqués sur les plants jeunes, de manière sélective, évitant ainsi le contact de l’herbicide avec le plant.
Protection anti-dérive pour écran de traitement : Protection en fibres de polypropylène, située autour de l’écran d’application, qui réduit considérablement la dérive produite par l’air. Disponible en quatre dimensions; 35 cm, 60 cm, 80 cm et 1 m. Il est possible de monter en option, une toile de protection totale pour une sécurité maximum. Cloche anti-dérive de 90: Cloche d’application en polyéthylène de haute densité, avec protection latérale en fibres plastiques.
Les avantages de ces nouveaux systèmes, sont les suivants: -Réduction des coûts: L’application d’herbicide sur les deux côtés, permet de réduire considérablement le temps employé mais aussi le combustible utilisé.
-Polyvalence de la machina: Possibilité de montage sur le propre châssis de la machine, dé différents autres outils, tels qu’une balayeuse / alignieuse de restes de tailles ou un disque de coupe équipé de lames tranchantes pour la coupe des mauvaises herbes, dans les plantations de type écologique.
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Interview Joan Tous est Docteur en Ingénierie Agronome, il réalise son travail au sein de l’IRTA Mas Bové (Constanti, Tarragona) et est coordinateur du groupe de travail appelé AGRONOMIA qui travaille sur des thèmes tels que les cultures méditerranéennes: olivier, amandier, caroubier, pistache et noisetier. Il est surtout connu pour avoir dirigé l’équipe qui a lancé et obtenu le clone d’Arbequine i-18.
Joan Tous. IRTA Mas Bové
Joan Tous. Docteur en Ingénierie Agronome à l’IRTA Mas Bové.
Pouvez-vous nous expliquer ce qu’est l’IRTA? L’IRTA est une entreprise publique de la Generalitat de Calalogne, qui a été créée en 1985 et qui se consacre à la recherche et au développement appliqués à la technologie alimentaire. Nous y développons des projets de recherche ainsi que des projets de transfert technologique avec des entreprises du secteur. L’IRTA dispose de 7 centres propres, répartis sur toute la Catalogne et de 6 centres associés à différentes universités. On y aborde des thèmes aussi divers que les cultures méditerranéennes, l’horticulture, la nutrition animale, la génétique végétale, la génétique animale, la qualité de la viande, l’aquiculture, les sujets liés à la post-récolte, à la culture des citriques, aux applications forestières, aux cultures extensives, etc. Quelles activités réalisez-vous au sein du centre de Mas Bové? Et d’une manière plus concrète, dans votre département? Le Centre de Mas Bové est spécialisé dans l’Arboriculture Méditerranéenne, la Nutrition Animale et la Génétique Avicole. Dans notre département, c’est sans doute l’oléiculture qui a le plus d’importance. C’est dans ce domaine que travaille une équipe formée de 3 ingénieurs agronomes, de 2 Ingénieurs Techniques et de spécialistes en laboratoire. Depuis le Centre de Mas Bové nous assistons, pour ce qui est de l’oléiculture, d’autres centres de l’IRTA, installés également en Catalogne et, y compris d’autres entités, installées sur tout le territoire espagnol ainsi qu’à l’étranger. Au sein du Département d’Oléiculture, quelles activités principales réalisez-vous? Nous travaillons essentiellement sur 4 grandes aires: Le matériau Végétal, le Design des
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Plantations, la Qualité des huiles et la Technologie des Moulins à huile. Pouvez-vous brièvement nous expliquer un peu l’activité que vous réalisez dans chacune de ces aires? En ce qui concerne le Matériau Végétal, nous développons plusieurs activités : nous réalisons notre propre programme d’amélioration génétique en vue de l’obtention de nouvelles variétés, un programme de sélection clonale d’Empeltre qui prétend suivre le chemin de la sélection clonale de l’Arbequine i-18. Ce travail est réalisé en collaboration avec 6 communautés autonomes: l’Aragon, la Navarre, Valencia, La Rioja, les Baléares et la Catalogne. Nous disposons déjà d’une présélection de 16 clones d’Empeltre, plantés sur 2 essais différents. Nous travaillons également sur l’étude de patrons d’olive. Il s’agit d’un projet novateur à niveau mondial, qui a débuté il y a 4 ans, en collaboration avec l’Andalousie. Nous travaillons sur 30 potentiels portegreffes de manière à voir quelle incidence a le patron sur le comportement de la variété, afin d’adapter cette dernière aux nouveaux systèmes de culture qui s’imposent actuellement et pour lesquels il est besoin de plants de moindre vigueur. Les essais les plus anciens remontent à 5 ans. Nous travaillons également sur le thème de la biologie florale. Nous nous sommes rendu compte qu’il existait un pourcentage élevé de variétés locales androstériles, c’est à dire qui ne donnent pas de pollen mais nécessitent le pollen d’une autre variété pour pouvoir féconder. Ce n’est pas un thème mineur, par exemple nous avons pu mettre en évidence qu’en Catalogne, environ 40% des variétés autochtones sont androstériles. En ce qui concerne le Design des Plantations, nous avons mené différentes activités. Dans les années 80, nous avons commencé par l’étude des plantations intensives (d’environ 300 plants/ha.). À partir des années 90, on s’est rendu compte que l’Arbequina, même dans des densités plus élevées,-environ 400 plants/ha-, donnait des productions plus intéressantes du fait de sa faible vigueur et de sa haute productivité. Le début des années 90 a également coïncidé avec le lancement, à partir d’une entreprise privée de Catalogne, d’un nouveau modèle, appelé Superintensif. L’IRTA, à partir de ce moment-là, et en association avec ces entreprises, commença un champ de vérification de variétés à ces densités. Ce test fut réalisé sur la propriété de La Boella et fut le premier test à niveau mondial de vérification de variétés, à être réalisé sur le modèle Superintensif. Disposez-vous de quelques résultats de ce test? Nous commençons déjà à en tirer des con-
«Depuis 1999, quelques 6 millions de plants ont été commercialisés. Cela nous a très agréablement surpris. Surtout si l’on tient compte du fait qu’au moment de leur lancement, les aides de l’U.E avaient déjà cessé d’exister» clusions. Dans ce test, on a déjà utilisé les variétés suivantes: Arbequine, Arbosana, Koroneiki, Canetera, Joanenca, ainsi que la Fs-17. Après 6 à 7 récoltes acumulées, on commence à voir apparaître dans ce test, des différences de productivité comme par exemple, que la variété la plus productive est l’Arbequine i-18, ensuite la Arbosana, suivie de la Koroneiki. Les 3 autres variétés testées ne s’adaptèrent pas bien à ce mode de plantation. On observe également des différences relativement à la capacité de former l’axe, par exemple, la Arbosana est une variété plus difficile à guider et, la Koroneiki est une variété beaucoup plus alternante, du point de vue productif, mais c’est aussi celle qui contient le pourcentage d’huile le plus élevé. Ce type de nouvelles plantations a stimulé la recherche de la partdes entreprises qui, grâce à leurs apports, ont contribué à l’amélioration de cette culture: formation, récolte, taille... Pour en revenir à ce que vous nous disiez à propos du design des plantations, réalisez-vous quelque autre activité en plus? Oui, bien sûr. Nous travaillons actuellement sur un modèle de machine de récolte de traitement latéral permettant de récolter les variétés qui ne s’adaptent pas à la culture superintensif et qui présentent cependant un grand intérêt du point de vue de la qualité et qui, à une densité d’environ 600-700 plants / ha, pourraient être employées. Ce qui est par exemple le cas de l’Empeltre. En ce qui concerne la Qualité des Huiles et la Technologie des Moulins à huile,
quelle activité réalisez-vous? Pour ce qui est de la Qualité des huiles, nous réalisons essentiellement des études de Caractérisation chimique et sensorielle de toutes les huiles, ainsi que des études relatives aux coupages idéaux mettant en oeuvre des huiles de variétés différentes. Pour ce qui est de la Technologie des Moulins à huile, nous avons des contrats de transfert de technologie avec divers moulins à huile et associations d’oléiculteurs. Nous réalisons un suivi de campagne en prélevant des échantillons d’olives, d’huile, de liquide résiduel du broyage des olives, etc. Nous procédons à l’analyse sensorielle des huiles, à des contrôles de température et d’orientation pour une meilleure manipulation. À la fin de chaque campagne, nous rédigeons un rapport indiquant les divers points à améliorer en vue d’un meilleur maniement. Quelle estimation faites-vous de la sortie sur le marché du clone Arbequine i-18? Pour la première fois, a été mis sur le marché un matériau végétal disposant de tout un travail de recherche derrière lui et d’un système d’identification et de commercialisation, basé sur la garantie que peut fournir une étiquette originale. Cela a supposé un apport de confiance, pour l’oléiculteur. Dans le même temps, cette contribution a aidé, au travers des royalties générées, à ce que la recherche continue à être financée en vue d’obtenir de nouveaux matériaux dans le futur. D’une manière indirecte, cela a également permis de forcer quelques portes pour ouvoir établir, une fois pour toute, un programme de Certification des plants d’oliviers au niveau national. Tout cela a contribué, d’une certaine manière à la professionnalisation des pépinières, à l’amélioration des matériaux végétaux offerts au secteur, et par voie de conséquence, a bénéficié, en dernier ressort, mais non le moindre, à l’oléiculteur. Au niveau commercial, êtes-vous surpris par le succès du i-18? Il faut bien admettre que oui. Depuis 1999, quelques 6 millions de plants ont été commercialisés. Cela nous a très agréablement surpris. Surtout si l’on tient compte du fait qu’au moment de son lancement, les aides de l’UE concernant les plantations d’oliviers, avaient cessé d’exister. De plus, la diffusion a été très importante, et ce dans un grand nombre de pays du monde: L’Espagne, la France, l’Italie, le Portugal, la Tunisie, le Maroc, les USA, le Chili, l’Argentine, l’Australie, l’Afrique du Sud, etc. Cela nous fait très plaisir, car c’est d’une certaine manière pour nous, la marque de la reconnaissance de notre travail. L’apparition des plantations Superintensives a beaucoup à voir avec la diffusion de ces nouveaux matériaux végétaux.
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«Nous nous trouvons actuellement dans une première phase dans laquelle les premières plantations ont déjà 10 ans. Au cours de cette première phase, nous avons pu observer que les productions augmentent à mesure qu’augmente l’âge de la plantation, jusqu’à se stabiliser entre les 8-10.000 Kg/ha.»
Comment l’évaluez-vous au bout de 10 ans d’expérience ? Quand, au début des années 90, quelques entreprises catalanes ont commencé à faire des essais, il existait un grand nombre de doutes concernant sa viabilité. Il faut cependant admettre que cette technologie s’est perfectionnée au fil du temps et au cours de cette période, de sorte qu’aujourd’hui, elle constitue une alternative très intéressante. La preuve en est que, au début, les premières plantations Superintensives ont été réalisées par des personnes non directement liées à l’agriculture, mais davantage au secteur industriel, et avec le temps les ont rejoint des professionnels de l’agriculture plus dynamiques, qui sont ceux qui sont les plus nombreux aujourd’hui. Nous nous trouvons aujourd’hui dans une première phase, dont les premières plantations ont déjà 10 ans. Lors de cette première phase, nous avons pu observer que les productions augmentent à mesure qu’augmente l’âge de la plantation, jusqu’à se stabiliser entre les 8-10.000 Kg/ha. À partir de 15-20 ans, nous pensons que nous entamerons une 2ème phase lors de laquelle nous devrons nous proposer de trouver des solutions en vue de rajeunir la plantation. Il existe déjà des expériences qui ont été réalisées à la suite des dommages causés lors des gelées 2001. de 2001. Grâce à ces dernières, on a pu observer qu’une entaille à la base d’un arbre adulte peut parfaitement et rapidement rajeunir l’arbre. Comme cela a toujours été le cas avec ces plantations, il est sûr que nous résoudrons les uns après les autres, les divers problèmes pouvant se présenter à nous. Les nouvelles plantation sont beaucoup mieux conçues que les premières. Cela est tout à fait normal et met en évidence, une évolution positive de même qu’une amélioration de la culture, obtenue grâce à une bonne interprétation des erreurs qui ont été commises, évidemment au début. Quelle importante aquièrent les plantations Superintensives dans le développement de l’oléiculture du futur? Les plantations Superintensives ont contribué, de manière très positive, au relancement et au repositionnement de l’oléiculture au niveau mondial, en vue surtout de
pouvoir répondre à la forte augmentation de la demande en huile, générée. Ce système a clairement apporté une possibilité de mécanisation pratiquement intégrale, chose qui, il y a encore quelques années, était complètement impensable. Cela a encouragé les producteurs à continuer de planter, même sans l’aide des subventions, car le système génère lui-même sa propre rentabilité. Ce nouveau modèle productif a ouvert le chemin à de nombreuses voies de dynamisation du secteur, encore impensables jusqu’à ce jour. Par exemple: L’utilisation de nouvelles variétés. Le défi du futur, de croissance et de compétitivité de l’oléiculture, peut maintenant être aborder avec davantage de garanties. Comment voyez-vous le futur de l’oléiculture et de l’huile? La nouvelle oléiculture est confrontée à de nouvelles menaces, dont elle doit tenir compte, comme par exemple, la Verticillose. Nous devons être conscients du fait que cette maladie va continuer de se développer et notre obligation est de travailler afin de pouvoir freiner ce problème. Dans tous les cas, le futur je le vois plutôt bien à condition que les choses soient bien faites depuis le début et à tous les points de vue, notamment celui de la sécurité alimentaire du produit final. Les possibilités d’une augmentation de la consommation dans le monde, existent, l’image du produit, actuellement est enviable..., mais si nous commettons la moindre erreur et que les médias relient l’huile à quelque motif d’insécurité alimentaire, alors nous pouvons voir balayé d’un coup, tout le travail réalisé en même temps que toutes les attentes créées. Il fautbien penser que nos concurrents sont des multinationales d’huile de graine très fortes, qui n’attendent qu’un faux pas de notre part pour nous sauter dessus. En ce qui concerne le modèle agronomique, je crois que les plantations traditionnelles devront avoir également pour mission de préserver l’environnement et que l’oléiculture réelle sera basée sur des plantations superintensives qui auront pour objectif, comme n’importe quelle culture du monde, de produire de la qualité d’une manière rentable et pour de faibles coûts.
«Les plantations traditionnelles devront avoir pour mission de préserver l’environnement, et l’oléiculture réelle sera basée sur des plantations superintensives» 18
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Expérimentatión Développement d’une plantation d’oliviers en Australie Le caractère méthodique et rigoureux des australiens présente dans une certaine mesure, quelques particularités quant aux plantations uperintensives développées dans leur pays, ainsi le manque d’eau et une population rurale réduite, les obligent à mener à bien un type de culture dans lequel sont optimisés ces recours. Plus loin, une proposition de développement complet d’une plantation dans ce pays. Introduction Lors de la phase préliminaire, il est nécessaire de réaliser une planification détaillée de la plantation, afin de maximiser son potentiel et d’éviter des erreurs qu’il serait difficile de orriger par la suite et qui seraient susceptibles de retarder l’entrée en production et de créer une faible uniformité des plants, tout en entraînant des coûts élevés.
Dès le début de la plantation, on y monitorise l’humidité du sol, au moyen d’une sonde à neutrons.
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1.2.-Divers aspects du design de la plantation 1.2.1.- Planification initiale Nous détaillons ci-après la liste des activités à réaliser lors de la phase de développement de la plantation: Des aspects qu’il convient préalablement d’évaluer et de définir, avant de mettre en marche la plantation: - Étude économique. Situation du marché et rapport offredemande. - Déterminer les objectifs et la magnitude du projet (surface à planter).
Étude des sols avant de démarrer la plantation.
«Lors de la phase préliminaire, il est nécessaire de réaliser une planification de la plantation afin de maximiser son potentiel et d’éviter les erreurs»
Sous-sol profond pour faciliterla pénétration des racines dans le sol pourvu de couches imperméables.
- Analyser les tendances actuelles et futures (variétés, styles d’huile). - Signer un contrat de longue durée avec le moulin à huile. - Élaborer un plan de développement, incluant un plan sur 3 et 5 ans. - Élaborer un budget. - Analyser et arrêter le financement du projet. - Étude des sols. - Démanche pour l’obtention de la licence pour l’eau d’arrosage. - Considérer la nécessite d’installer un système de drainage. - Historique agricole de la propriété et des cultures antérieures. - Analyse des variétés les plus adéquates. - Déterminer les besoins en arrosage et en concevoir le dessin. - Déterminer le type de structure de support. - Pré-acquérir les plants. - Pré-acquérir les piquets ainsi que tout le matériel nécessaire à la structure de support. - Sous-sol profond (si nécessaire). - Nivellement du terrain (si nécessaire). - Application d’engrais de fond, de plâtre, de matière organique, etc. (si nécessaire). - Travailler le sol. - Installer le système d’arrosage. - Appliquer de l’herbicide sur toute la rangée de plantation. - Plantation des plants. - Commencer le programme d’engrais, les traitements foliaires et phytosanitaires. - Appliquer un programme de contrôle des mauvaises herbes. - Réaliser fréquemment des travaux de formages sur les plants. 1.2.2.- Blocs, orientation et longueur des rangées de plants. Lors de l’établissement de la plantation, il est nécessaire de considérer le degré de mécanisation souhaité et de tenir toujours compte des aspects suivants, afin de maximiser les rendements: - Planter un minimum de 2 ha de la même variété. - Planter des rangées d’une longueur minimum de 200 m. - Prévoir un espace minimum de 6 m à la fin de chaque rangée afin de permettre aux machines de faire demi-tour. Les blocs devront être composés d’une seule variété afin de simplifier les tâches. Le mélange de variété dans un même bloc rend difficile le maniement de ces dernières, ce qui se répercute automatiquement sur les coûts et la qualité. La sélection de chaque variété de chaque bloc, dépendra de facteurs microclimatiques. La taille des blocs est marquée dans une grande mesure, par le maniement des unités prévues pour l’arrosage. Pour ce qui est de l’optimisation des machines, il faut savoir que plus les rangées sont longues, moins l’on perd de temps dans les manœuvres de demi-tour. Cependant, il convient également de considérer que la longueur des rangées, suppose un temps de sortie de ces dernières, qui est plus ou moins long (Exemple: plus de produit phytosanitaire, remorque pleine de la récolteuse, etc.). On peut utiliser des longueurs de jusqu’à 800 m, si la topographie et le type de sol sont uniformes. L’orientation des rangées sera, dans une grande mesure, déterminée par le type de
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« Les rangées plantées selon une orientation nord-sud favoriseront une meilleure captation de la lumière » Rangées de 600 m de long optimisant l’utilisation des machines.
sols, la topographie du terrain et le climat (vents dominants). Cette orientation doit tenir compte des effets possibles sur la végétation ainsi que du microclimat. Les rangées plantées selon une orientation nord-sud favoriseront une meilleure captation de la lumière. 1.3.- Plantation Habituellement on procède à la plantation, à la fin de l’hiver, début du printemps, pour ce qui est des sols bien drainés. Sur les sols présentant des problèmes de drainage, la plantation interviendra plus tard. Sur les sols de texture argileuse et présentant des problèmes de drainage, il peut se produire un appauvrissement radiculaire, si la plantation est réalisée avant que n’ait commencé la croissance radiculaire. Dans ce cas, il est recommandé de procéder à la plantation dans le courant du printemps, lorsque la température du sol est plus élevée et que le développement radiculaire s’en trouve favorisé. 1.4.- Les soins à apporter lors des phases initiales L’objectif principal à atteindre, au cours de la première et de la deuxième année suivant la plantation, consiste en maximiser la croissance du plant, en réduisant pour ce faire, tout ce qui pourrait l’empêcher. 1.4.1.- Arrosage La programmation de l’arrosage variera en fonction du type de sols, de la masse foliaire et de la climatologie. En règle générale, ont préférera pratiquer des arrosages courts mais fréquents (surtout au cours des premiers mois) afin d’obtenir une croissance rapide. Éviter tout excès d’eau susceptible de provoquer des inondations, notamment sur sols argileux. Il est nécessaire de s’assurer que les jeunes plants ne souffrent pas de stress hydrique, ni d’un excès d’humidité dans leur sol. Éviter les sols froids et saturés d’eau du début du printemps, car ces derniers peuvent occasionner des retards de croissance radiculaire. Maintenir un bon niveau d’humidité du sol, jusqu’en automne, afin de garantir une croissance végétative maximum, notamment dans les régions chaudes. 1.4.2.- Fertilisation Le plant doit avoir accès à tous les macro et micro nutriments, afin d’assurer son bon développement. Les analyses de sol, réalisées avant de procéder à la plantation, aideront à corriger quelques déficiences lors de la préparation du terrain. En fonction des caractéristiques du sol (exemple: pH alcalin),
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il peut être recommandé de prévoir une application foliaire de micronutriments. Bien que la majorité des déficiences nutritionnelles peut être diagnostiquée visuellement, il est recommandé de procéder à une analyse foliaire. Éviter toute fertilisation excessive au nitrogène à la fin de de la période de croissance végétative, afin d’éviter la formation d’un bois non lignifié. De hauts contenus en nitrogène, peuvent également affecter la disponibilité des micronutriments dans le sol, comme cela peut être le cas avec le manganèse. En fonction des analyses de sols initiales, on procèdera à des applications de phosphore et de potassium après avoir travaillé un peu le terrain. Procéder à de fréquentes et légères applications de fertilisants, mais une fois seulement que les plants auront germé. Poursuivre l’application durant les mois de printemps et d’été, à raison d’une fois tous les sept ou dix jours. Il est important de rappeler qu’une application excessive de fertilisants peut endommager les plants (brûlures, mort...). À titre de référence et pour commencer, des applications de 4-8 grammes d’urée par plant et pas semaine (ou tous les 15 jours sur sols fertiles), devraient garantir une croissance adéquate. Pour ce qui est de l’arrosage au goutte à goutte et depuis les premiers mois de croissance du plant jusqu’à la fin de la première année, une importante quantité d’eau et de nutriments se perdra par percolation, dans les zones sur lesquelles il n’existe encore aucun système radiculaire. Dans ce cas, il est recommandé d’augmenter les doses d’engrais. Appliquer fréquemment des traitements foliaires à base de zinc, de manganèse, de fer (principalement sur les sols alcalins) et de nitrogène (urée) notamment en cas d’observation d’insuffisances liées à ces éléments. (1 kg de sulfate de zinc, i kg de sulfate de manganèse, 5 kg d’urée, dilués dans 1000 litres d’eau). 1.4.3.- Mauvaises herbes Les mauvaises herbes, qui entrent en compétition directe avec les jeunes plants pour ce qui est de l’eau et des nutriments, auront un effet négatif sur la croissance de la plantation. Il est donc recommandé d’appliquer un herbicide de préurgence après avoir procédé à la plantation et de garder la largeur de toute la rangée de plantations, libre de toutes mauvaises herbes lors de la phase de croissance. Les mauvaises herbes doivent être retirées de manière continue et tant que ces dernières sont encore de petite taille, afin d’éviter qu’elles n’entrent en compétition avec les plants
et de manière à faciliter leur contrôle, cela permettant de réduire les coûts. En cas d’utilisation d’herbicides de contact, l’application doit être réalisée les jours où il n’y a pas de vent et où la pression de travail est moindre. En cas d’utiliser un herbicide de pré-urgence, les doses devront également être faibles, notamment sur les sols sablonneux. 1.4.4.- Maladies et Protection Les pousses récentes sont susceptibles d’être endommagées par certaines conditions climatiques (vent, grêle…), les maladies, les insectes, les vertébrés (lapins, lièvres) et les herbicides, entraînant en conséquence, une réduction de la croissance des plants au cours de leur première année de vie. L’utilisation de protecteurs pour chaque plant (plastique, carton...), la plantation de haies coupe-vent ou d’une couverture végétale en automne, sont des mesures qu’il convient de considérer avant de procéder à la plantation. Une couverture végétale au milieu des rangées, sur des terrains sablonneux et dans des zones de vent, peut avoir des effets positifs notamment lorsqu’il s’agit d’éviter l’érosion éolienne et de protéger les plants contre l’action abrasive des grains de sable. Il est recommandé de monitoriser continuellement la présence de maladie et d’insectes. En cas de besoin, appliquer des fongicides et des insecticides afin de réduire toute apparition de maladies ou de fléaux lors de la phase initiale de croissance du plant car ces derniers peuvent provoquer des dommages significatifs sur les plants, en plus de retarder leur croissance. Le nombre d’applications de produits fongicides dépend dans une large mesure de la région et du climat.
Le contrôle des mauvaises herbes au début de la plantation, est important car il évite toute compétition en ce qui concerne l’eau et les nutriments.
«Éviter toute fertilisation excessive au nitrogène à la fin de la période de croissance végétative, afin d’éviter la formation d’un bois non lignifié»
Utilisation de protecteurs en plastique et d’une couche herbeuse, sur une plantation récemment réalisée.
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Infos Contempo et l’UR développent des projets de R et D sur le comportement de la culture superintensif dans la Rioja «Actuellement, l’exploitation sur laquelle sont menés à bien ces projets, abrite 150 ha d’arbequine, bien qu’en 2008, seront plantés 150 ha de plus de variétés différentes» Champ d’essais de la plantation d’oliviers.
L
a Rioja ne possède qu’une seule grande exploitation oléicole cultivée de manière superintensif. Il s’agit d’une propriété située sur la commune de Quel et appartenant à l’entreprise Contempo S.L. Ledit terrain, connu sous le nom de El Espartal, s’étend sur une surface de 450 ha, dont350 sont consacrés à la culture de l’olive.
Du fait de l’absence d’informations concernant le comportement de ce type de culture, sur le sol de la Rioja, l’entreprise et l’Université de La Rioja développent actuellement des rojets de Recherche et de Développement (R et D) en vue d’obtenir des données fiables permettant d’élaborer des huiles
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de haute qualité. Ainsi, ces projets s’efforcent, d’une part, de déterminer des paramètres de qualité des olives, tels que peuvent l’être le poids, l’humidité et le pourcentage d’huile, en fonction de l’utilisation différentiée de l’arrosage et des fertilisants, et d’autre part, d’étudier les variétés d’olive les plus appropriées pour l’obtention d’un aliment de pointe. Sous la direction du professeur d’Ingénierie Agroforestière de l’UR, M. José Miguel Peña Navaridas, une équipe de chercheurs du Département d’Agriculture et d’Alimentation de l’Université, mène à bien une série d’actions préétablies par deux contrats
OTRI. Ces derniers répondent aux tigres de «Détermination des doses et des moments d’arrosage pour la plantation d’oliviers sur sols salins. Possibilité de fertirrigation» et «Étude comparative du comportement agronomique et productif des variétés d’olives Koroneiki, arbonasa et redondilla, dans les conditions et le cadre d’une plantation superintensif dans la Rioja ». Mécanisation intégrale Actuellement, l’exploitation sur laquelle sont développés ces projets, abrite 150 ha d’arbequina bien qu’en 2008, 150 ha de différentes variétés, y seront plantés en plus. Pour des raisons de
qualité et de rentabilité, les plans sont disposés de manière à obtenir un type de culture superintensif, dans un cadre de plantation de 4 mètres sur 1,5 et une densité de 1666 exemplaires par hectare. Chaque arbre n’y dispose que de 6 m2 de sol et est guidé et soutenu par des tuteurs, des fils de fer et des piquets permettant son correct développement et fructification. Cette technique permet une mécanisation intégrale des opérations de taille et de récolte, par ailleurs, l’unique manière actuellement rentable, de produire des olives de qualité sur de grandes surfaces de terrain. Dans un délai non supérieur à quatre ans, l’entreprise a la prétention de produire 4.500.000 kg d’olives et environ 900.000 litres d’huile d’olive par campagne.
souhaite entrer sur le marché oléicole avec une marque propre, portant le cachet de la DOP Huile de la Rioja.La commercialisation des premières bouteilles à récemment commencée, en utilisant pour ce faire, la marque Lectus. Ces mesures, ainsi que d’autres, permettront de dépasser les limites ayant surgies lors de la mise en route de cette idée, en 2002. l’absence de données concernant le comportement de l’arbequina dans le cadre d’une culture superintensif, dans la Rioja, l’absence d’informations sur le développement de la redondilla lors de l’application des techniquesci-avant mentionnées ou la méconnaissance de l’influences de certaines méthodes de culture et de fertirrigation dans la production de l’olive et du rendement en huile de cette dernière.
Projets préliminaires Depuis l’année 2002, l’entreprise Contempo S.L, travaille à la récupération de ce qui jusqu’à aujourd’hui, n’était qu’un terrain sec, raviné et constitué de zones non cultivées. L’installation de systèmes d’arrosage, l’application de compost, le labourage et le drainage et les autres méthodes utilisées, ont réussi à faire de cette zone saline dont le sol présentait d’importantes déficiences, la plus grande exploitation oléicole de La Rioja. Pendant ce temps, l’entreprise a également compté sur le soutien de l’Université de la Rioja, car afin de pouvoir mener à bien ces travaux de R et D, elle a signé deux autres contrats OTRI, dénommés «Détermination des doses et moments d’arrosage pour la plantation d’oliviers sur sols salins. Possibilités de fertirrigation».
Un nouveau moulin à huile Parmi les défis immédiats de l’entreprise, figure celui d’adopter un système de production intégrée au travers de l’utilisation des ressources et de s mécanismes naturels, tout en s’en gageant de manière sérieuse envers l’environnement. De plus, Contempo S.L, travaille sur le dessin et la construction d’un moulin à huile, doté de systèmes modernes d’élaboration garantissant une huile d’olive vierge extra présentant des qualités optimales. En fin, cette entreprise
«Dans un délai non supérieur à quatre ans, l’entreprise prétend produire 4.500.000 kg d’olives et environ 900.000 litres d’huile par campagne » Démonstration de la récolteuse.
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Infos Le Conseil Oléicole International reconnaît officiellement l’Échantillonnage de dégustation issu de Californie «C’est la première fois dans l’histoire du COI qu’un jury américain se voit attribuer cette distinction»
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L
’Échantillonage de Dégustation du Conseil Oléicole de Californie a été officiellement reconnu par le Conseil Oléique International (COI). Cette équipe californienne, formée par des membres bénévoles, parmi lesquels des chefs, des agriculteurs et des amateurs de gastronomie et de vin, s’entraînait depuis quatre ans, en vue d’atteindre cet objectif. C’est la première fois dans l’histoire du COI, qu’un jury américain se voit attribuer cette distinction. Le COI est une organisation intergouvernementale qui se consacre à maintenir une unité au sein de l’industrie de l’huile d’olive et Publie chaque hiver sa liste de jurys sélectionnés. Il existe actuellement 41 jurys dans le monde. Celui de Californie, est l’un des deux jurys existant en dehors de l’Europe et de l’Afrique du Nord et le seul du continent américain. C’est aussi l’un des trois jurys ayant obtenu cette distinction pour la première fois, cette année, face à dix-huit aspirants à ce titre. Le jury californien, patronné par le Conseil Oléique International (COOC) et l’Université de Californie, est conjointement dirigé par Paul Vossen et Roberto Zecca. Paul Vossen est Consultant Agricole auprès de l’Université de Californie pour les Contés de Marin et Sonoma et est spécialiste en matière de production d’huile d’olive. Pour sa part, Roberto Zecca est propriétaire du Frantoio Ristorante et de l’Olive Mill à Mill Valley, (Californie) en même temps que le Président du Conseil Oléicole de Californie. Tous deux ont été formés par le COI en Europe et tous les membres du groupe ont assisté au Séminaire sur l’Analyse Organoleptique de l’Huile d’Olive, donné par Juan Ramón Izquierdo, Dégustateur expert en huile d’olive, et travaillant pour le Ministère de l’agriculture en Espagne. «Je me sens très fier de tout ce que nous avons réussi » affirme Roberto Zecca, «Notre groupe a su répondre à des exigences rigoureuses et de grande tradition, imposées au sein de la communauté internationale et, pour la première fois aux États-Unis, nos dégustations jouissent du même niveau d’authenticité que celui dont jouie la communauté européenne depuis des années». Le jury californien se réunit deux fois par mois afin d’analyser des huiles dans le cadre du Programme de Certification Vierge Extra, ses membres poursuivant ainsi leur formation en tant que dégustateurs. Le Label de Qualité du COOC a été crée en vue de renforcer la confiance des consommateurs, envers l’huile d’olive de Californie, et pour la première fois aux Etats-Unis, ce Label suppose un pas de plus sur le chemin de l’obtention d’un étiquetage de qualité pour les huiles d’olive vierge extra. Seule l’huile obtenue des olives cent pour cent californiennes, contient moins de 1% d’acides gras libres et est exempte de défauts, ce qui lui a permis de recevoir le Label de certification du COOC. Face à l’absence de toute définition légale de l’huile vierge extra aux Etats-Unis, le Label du COOC constitue la meilleure des garanties pour les consommateurs qui savent grâce à lui, qu’ils achètent bien une huile de la meilleure qualité qui soit.
Infos Les USA approuvent le fait que l’huile d’olive soit vendue comme un aliment bon pour le cœur La FDA recommande de l’utiliser pour cuisiner, en replacement des graisses animales.
L
’Agence des Médicaments et de l’Alimentation américaine (la FDA), a approuvé le fait que l’huile d’olive soit vendue en tant que produit réduisant le risque de maladie ronarienne. La FDA établie y compris, une dose optimale: deux cuillérées à soupe (environ 23 grammes) qui doivent remplacer une quantité similaire de graisses animales (beurre, lard), utilisées pour cuisiner. En Espagne, premier producteur mondial d’huile d’olive, en Italie ou en France, les principaux exportateurs vers les États-Unis, il est impossible d’utiliser cette commandation car l’Union Européenne l’interdit. «Une évidence scientifique limitée et non concluante suggère que prendre quelques cuillérées à soupe d’huile d’olive tous les jours peut réduire le risque de maladie coronarienne du fait de son contenu en graisse monoinsaturée (acide oléique). Pour obtenir un tel possible résultat, il faut remplacer une quantité similaire de graisse saturée (d’origine animale) et ne pas augmenter le nombre total de calories ingérées dans la journée », précise le document approuvé par la FDA. Cette recommandation (technique-
ment appelée allégation sanitaire) est la troisième qu’émet la FDA concernant les saines propriétés des aliments complets, après celle sur les fruits secs en général et les noix en particulier, lesquelles sont aussi recommandées pour prévenir les maladies cardiaques. À cette courte liste, il convient d’ajouter les composants de certains aliments, tels que les acides oméga- 3 qui se trouvent naturellement dans les poissons comme le saumon, la truite, le thon ou la sardine, qui sont donc bons pour le cœur; l’acide folique, pour le développement neuronal du fœtus; ou le sélénium, pour lutter contre certains types de cancer. La nouvelle qualification de l’huile d’olive est une nouvelle «très positive », fruit de deux ans de gestion de la North American Olive Oil Association, qui regroupe des importateurs et des exportateurs, expliqua Juan Vicente Gómez Moya, directeur de l’Association Espagnole de l’Industrie et du Commerce de l’Exportation de l’Huile d’Olive (Asoliva), une organisation faisant partie de l’association nord américaine. Les États-Unis ont importé en 2003 quelques 215 000 tonnes d’huile
Source: EL PAÍS
d’olive dont 20% étaient d’origine espagnole. «Cette quantité constitue un petit boum, car il y a 15 ou 20 les États-Unis n’importaient guère plus de 30 000 tonnes», ajouta M.Gómez Moya. Asoliva espère que les ventes augmenteront après le changement devant intervenir au niveau de l’étiquetage. Tandi qu’aux États-Unis, la FDA approuve ce changement d’étiquetage, dans L’Union Européenne, son utilisation est interdite. Suivant la loi espagnole sur les médicaments, si l’on attribue des propriétés curatives à un produit, celui-ci devient un médicament et ne peut être vendu qu’en pharmacies. L’Union Européenne révise actuellement cette régulation, qui pendant ce temps est source de conflit entre les fabricants des aliments dits fonctionnels (enrichis ou sains) et les laboratoires. La cause s’en trouve dans l’utilisation publicitaire: Une publicité annonçant une margarine contenant une substance qui ne fait pas monter le taux de cholestérol, ne doit pas passer par le contrôle exercé par l’Agence Espagnole des Médicaments, mais celle annonçant une pastille ayant la même composition, oui.
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Infos Le Conseil Oléicole de Californie sollicite auprès de L’U.S Department of Agriculture de nouvelles normes de commercialisation de l’Huile d’Olive Las normes actuelles, en vigueur depuis 1948, ne reconnaissent pas des termes tels que «Vierge Extra», ni bien d’autres pourtant très utilisés par les producteurs et les consommateurs
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ERKELEY, Californie (24 juin 2004). Le Conseil Oléicole de Californie (le COOC) a fait part de sa demande auprès de la Section de Normalisation de l’U.S Department of Agricultura, pour que soient établies de nouvelles normes de commercialisation pour les différents types d’huile d’olive. Le COOC a fait cette démarche car les normes actuelles, en vigueur depuis 1948, ne représentent plus les types d’huile d’olive commercialisés aujourd’hui. Comme le prouve, actuellement le U.S Department of Agriculture, il n’existe aucune définition des termes «huile d’olive vierge extra». Cela est l’une des modifications que le COOC prétend voir réaliser en sollicitant des normes de commercialisation actualisées. Selon Bruce Molino, président du Comité Exécutif du Conseil Oléicole Internacional: «Le langage utilisé aujourd’hui aux Etats-Unis pour définir les normes relatives à l’huile d’olive, est dépassé, voir démodé. Des termes très communs, utilisés pour décrire l’huile d’olive, tels que «vierge extra», ne font pas partie des normes en vigueur. Ce qui se passe, c’est que les termes que le consommateur reconnaît et pour lesquels il est disposé à payer un prix élevé, sont utilisés pour décrire l’huile d’olive sans cependant prêter attention à sa véritable nature. Nous avons besoin de normes actualisées constituant un précédent pour l’industrie oléicole et pour le consommateur nord américain». Les normes en vigueur aux Etats-Unis
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pour établir les diverses catégories d’huile d’olive sont regroupées sous les dénominations suivantes : U.S. Fancy, U.S. Choice, U.S. Standard et U.S. Substandard. Le COOC a proposé la création de nouvelles normes qui reprennent celles utilisées par le Conseil Oléicole Internacional. La proposition comprend dix catégories d’huile d’olive, parmi lesquelles se trouvent la vierge extra et la vierge, regroupées sous deux catégories principales, l’huile d’olive et l’huile de grignon d’olive. Suivant ces normes, l’huile d’olive se définit comme étant l’huile procédant exclusivement du fruit de l’olivier, et l’huile d’olive vierge, se définit comme celle obtenue uniquement à l’issue de processus mécaniques et physiques et dans des conditions thermiques évitant toute altération de l’huile. L’Huile de Grignon d’Olive, se définit pour sa part, comme une huile obtenue à l’issue du traitement aux dissolvants, du marc, ou grignon d’olive. Le plus important de ces normes sera qu’elles informeront le consommateur de la qualité et du caractère authentique de l’huile d’olive. Pour obtenir la dénomination vierge extra, l’huile doit subir de strictes analyses chimiques ainsi qu’une analyse sensorielle objective, conque en vue de détecter les saveurs défectueuses Acquises lors de la récolte et et du processus de traitement. Dans son effort pour renforcer la confiance des consommateurs, en réalisant de
stricts contrôles de qualité, le COOC a approuvé en 2003, un Accord d’Affiliation par lequel l’huile d’olive de tous les associés, étiquetée en tant que «vierge extra», devra être pourvue de la Certification du COOC. Le programme de certification vierge extra du COOC, reprend les normes dictées par le COI, dans lesquelles on oblige les associés à réaliser des analyses organoleptique sur l’huile (analyses menées à bien par le Jury des Dégustateurs certifiés du COI) ainsi qu’à réaliser des analyses chimiques, afin de déterminer l’acidité libre. L’huile issue d’olives cent pour cent californiennes, ne contenant pas plus de 0,8% d’acide oléique et exempte de tous défauts, a reçu le Label de Certification Vierge extra du COOC. Ce label, qui figure sur les produits destinés aux consommateur final, garantie la qualité de cette huile à ces derniers. Le Jury de dégustateurs du COOC a été choisi à l’issue d’une et minutieuse période de formation et est le seul a être officiellement reconnu et certifié par le COI aux États-Unis. Le Jury de Dégustateurs se charge de certifier les défauts et les caractéristiques souhaitables de l’huile d’olive extra. Ce jury, formé de 28 membres, parmi lesquels se trouvent des chefs, des agriculteurs et des amateurs de gastronomie et de vin, se réunit une fois par mois en vue de deux objectifs: sélectionner des huiles pour le programme du COOC et poursuivre la formation de ses membres.
Infos Le Conseil Oléicole de Californie gagne la bataille de l’étiquetage des huiles L
e Conseil Oléicole de Californie (le COOC) a récemment rendu publique la décision prise à l’issue du jugement contre l’entreprise Napa Valley Trading Compagny, qui avait débuté en octobre 2004 et lors duquel avaient été alléguées des anomalies concernant l’étiquetage des bouteilles d’huile de marque Napa Valley Naturals. Suite à cette décision, Napa Valley Trading Compagny s’engage à revoir ses étiquettes de manière à ce que ces dernières mentionnent la provenance de l’huile et obligent ses fournisseurs à analyser cette huile afin de s’assurer que celle-ci respecte bien toutes les normes du Conseil Oléicole Internacional (le COI) correspondantes à l’appellation Vierge Extra. De même, le COOC a reçu une compensation économique à tigre d’indemnisation, de la part de Napa Valley Trading Company. D’après le COOC, le respect de la légis-
lation de l’état et de la législation fédérale, obligeant à révéler la provenance géographique est particulièrement importante pour les consommateurs d’huile d’olive vierge extra. «C’est une question de confiance» a déclaré un porte-parole, «les consommateurs veulent savoir ce qu’ils achètent et d’où provient un produit, ils doivent pouvoir être sûrs que le producteur leur dit la vérité et respecte la loi». Le COOC est très satisfait de cette décision, adoptée récemment lors du cas du vin Bronco, à l’issue duquel le Tribunal Suprême de l’État de Californie a conclut que la provenance géographique «constitue un facteur importante pour les consommateurs du monde entier, au moment d’évaluer la qualité escomptée du produit». Juste en regardant l’étiquette, le consommateur devrait immédiatement savoir quelle est la provenance d’une huile sans avoir pour cela à deviner si elle vient de Californie,
de Tunisie, d’Espagne ou d’un tout autre pays producteur. Le COOC est décidé à adopter des normes strictes visant à encourager la confiance des consommateurs, envers l’huile d’olive californienne. Son programme de Certification d’huile vierge extra reprend ces normes et oblige à ce que l’huile provenant à cent pour cent de Californie, soit soumise à une analyse chimique afin de déterminer son acidité libre ainsi qu’à une évaluation sensorielle qui sera réalisée par le Jury de Dégustateurs, certifié par le COOC. L’huile issue d’olives cent pour cent californienne, qui contient 0,5% ou moins d’acides gras libres et qui est exempte de tout défaut, est récompensée par le Label de Certification Vierge Extra du COOC. Les destinataires de cette reconnaissance, montreront ce Label sur leurs produits de manière à garantir aux consommateurs l’authenticité et la qualité de cette huile.
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Noticias CHILI: Les exportations d’huile d’olive seront multipliées par 10 en 2010 Source: Mercurio
L’objectif est d’arriver à exporter, à l’issue de cette décade, pour 10 millions de US$
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et objectif vise à consolider les exportations d’huile en tant que produit clé par rapport à l’ensemble des exportations du pays, dans lequel apparaissent des produits tels que les avocats, les fraises, les framboises, etc. Mais, le développement de l’exportation oléicole, n’est dans ce processus qu’un nouveau-né. Les envois n’ont commencé qu’en 2001, année où les ventes à l’extérieur, atteignirent qu’à peine 4 milles US$. Mais la croissance enregistrée fut rapide puisqu’en 2004, ce chiffre atteignait déjà les 400 milles dollars. L’industrie Chilienne de l’huile d’olive, a pour sa part des objectifs clairs: «Cette année nous espérons atteindre le million de dollars, car davantage d’entreprises semblent tentées par l’exportation et parce que de nouveaux marchés s’ouvrent très rapidement, tels que ceux des EtatsUnis, de la Corée ou du Brésil », a déclaré le président de la récemment fondée Association desProducteurs d’huile d’olive (ChileOliva), M. José Mingo. Le dirigeant fixe même à 10 millions de dollars américains, l’objectif à atteindre pour 2010. Afin de faire face à cette croissance, le pays connaît actuellement une forte recrudescence de plantations d’oliviers. De fait, l’industrie de l’huile d’olive, prévoit que la capacité de production de ce pays se verra multipliée par cinq. en 10 ans seulement. Alors qu’en l’an 2000, on ne comptait au Chili, que 2000 hectares de plantations d’oliviers, ce chiffre devrait atteindre les 10 000 hectares en 2010. De toute manière, le Chili se trouve encore à des années lumière des grands producteurs. Alors qu’en 2004, on y produisait 1 200 tonnes, l’Espagne produisait pour sa part rien de moins que 1/4 de million de tonnes. En ce qui concerne la consommation, les Chiliens ne vont pas non plus très loin Avec 0,15 litres par tête à l’année, ce pays se situe loin derrière l’Espagne et la Grèce, qui consomment respectivement 13 et 21 litres par habitant.
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