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PHILIPPE PASTOR INTERVISTA | INTERVIEW

PHILIPPE PASTOR

“LES ARBRES BRÛLÉS”

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Philippe Pastor persegue da anni un obiettivo preciso: prevenire la follia distruttiva dell’uomo sull’ambiente. Attraverso il suo lavoro artistico forte e suggestivo, l’artista monegasco esprime la sua disperazione, la sua rabbia e la sua umiltà nei confronti della natura, con un’acuta consapevolezza della situazione critica verso cui il mondo si sta dirigendo. Un coinvolgimento che si esprime attraverso le sue sculture in legno intagliato e dipinto “Les Arbres Brûlés”.

Lei ha iniziato le sue prime sculture di “Alberi bruciati” quasi 20 anni fa; può parlarci dei suoi inizi e dell’evoluzione di queste opere? Il motivo per cui ho iniziato le sculture di alberi è che ho avuto molta paura. È stato nel 2003, durante gli incendi boschivi nel Var, dopo aver lottato per ore contro il fuoco per salvare la mia casa e il mio studio a La Garde Freinet. Il giorno dopo, c’era solo un paesaggio di cenere invaso dall’odore del fumo. Cinque giorni dopo, ho raccolto tronchi abbastanza dritti che ho sistemato nel mio studio e solo dopo, quando li ho visti allineati, ho capito cosa volevo fare, le mie storie di lastre, pezzi di auto, aerei, vestigia di distruzioni.

Lei sta lavorando principalmente su due versioni di queste sculture: una grezza, composta da tronchi carbonizzati, e un’altra che incorpora piastre, dove il trattamento del tronco sembra diverso. Anche il numero di alberi varia da una installazione all’altao. Cosa motiva le sue scelte quando progetta un’opera per un luogo? Lo stile delle opere dipende anche dalla tecnica e dagli alberi utilizzati. I primi tronchi utilizzati a Nairobi per le Nazioni Unite erano più storti, quelli che avevo intagliato e dipinto. Poi ho realizzato delle versioni integrando le lamiere di auto incidentate. Ho poi recuperató dei larici recuperati dal ciglio della strada, che mi hanno permesso di realizzare la serie degli alberi neri, per me molto importante. Nelle ultime sculture con l’uso di lastra, il colore assume un ruolo importante. Lavoro a partire da schizzi, come se si trattasse di puzzle, per raggiungere un equilibrio nei colori. È un processo graduale, si può avere in testa per mesi, ma non si riesce a raggiungere il risultato in studio, fino al momento in cui si ha il coraggio di mostrare la scultura al mondo, quando si è raggiunto l’equilibrio. Questo colore si adatta al luogo. Per l’installazione di fronte al Mamac di Nizza, nel giardino di Sosno, ho lavorato su un cammeo di lastre di colore blu e grigio dello stesso tono della scultura della testa quadrata di Sacha Sosno...

Che si tratti di pittura o scultura, il vostro discorso è impegnato nella tutela dell’ambiente. Ritiene che l’arte possa efficacemente sensibilizzare l’opinione pubblica? Lavoro da solo e non pretendo di cambiare il mondo. Ho provato a collaborare con altre organizzazioni, ma la maggior parte finisce per lasciare solo le briciole, e lo trovo disastroso. Ho avuto anche grandi esperienze con persone appassionate, come Yves Rocher per il quale ho progettato una scultura per il suo sito a La Gacilly. Rimango attento alle nuove iniziative e potrei ancora prendere in considerazione la collaborazione con una fondazione se l’approccio fosse serio. Quello che è certo è che entro il 2025 avremo altri 2-2,5 gradi supplementari. Si arriverà a una situazione che creerà disagi a tutti. Forse allora i governi si sveglieranno. Deve essere un impegno di tutti i Paesi del pianeta, un desiderio di vivere in modo diverso. Oggi il conflitto tra Russia e Ucraina domina l’attualità e il futuro del pianeta passa in secondo piano. L’importante per me è continuare a parlarne, con le mie sculture e i miei dipinti, che trattano di riscaldamento globale, tsunami e mancanza d’acqua.

Ci parli della sua ultima scultura, “Arbres Brûlés”, installata all’ingresso di Saint-Paul-de-Vence. Saint-Paul-de-Vence è un luogo pieno di ricordi. Ci andavo spesso. Conoscevo il mondo della Fondazione Maeght. Ho alloggiato alla Colombe d’Or, in una stanza molto piccola, una cella. César, il vicino, mi sorvegliava un po’ e anch’io lo facevo. Per la scultura alla rotonda di Saint-Roch ho voluto utilizzare i colori primari con cui sono cresciuto, in riferimento a Calder e Miró.

Philippe Pastor poursuit depuis de nombreuses années un objectif précis : prévenir de la folie destructrice des hommes sur l’environnement. A travers son travail artistique fort et percutant, l’artiste monégasque exprime son désespoir, sa rage et son humilité face à la nature avec une conscience aigüe de la situation critique vers laquelle le monde se dirige. Une implication qui s’exprime à travers ses sculptures en bois sculpté et peint “Les Arbres Brûlés”.

Vous avez commencé vos premières sculptures des « Arbres Brûlés » il y a presque 20 ans, pouvez-vous nous parler de vos débuts et de l’évolution de ces œuvres ? La raison pour laquelle j’ai commencé́ les sculptures d’ arbres est parce-que j’ai eu très peur. C’était en 2003 lors des incendies de forêts dans le Var après avoir lutter des heures contre le feu pour sauver ma maison et mon atelier de la Garde Freinet. Le lendemain, c’était un paysage de cendres envahi par l’odeur de fumée. Cinq jours après, j’ai récolté́ des troncs assez droits que j’ai installé dans mon atelier et c’est seulement ensuite en les voyant alignés que j’ai compris ce que je voulais faire, mes histoires de plaques, de morceaux de voiture, d’avion, les vestiges de la destruction.

Vous travaillez aujourd’hui principalement sur deux versions de ces sculptures : une brute, constituée de tronc carbonisés, et une autre intégrant des plaques, où le traitement du tronc semble différent. Le nombre d’arbres varie aussi d’une installation à l’autre. Qu’est-ce qui motive vos choix lorsque vous concevez une œuvre pour un lieu ? Le style des œuvres dépend aussi de la technique et des arbres utilisés. Les premiers troncs utilisés à Nairobi pour les Nations Unies étaient plus biscornus, ceux-là̀ je les avais sculptés et peints. Puis j’ai effectué́ des versions en intégrant des tôles de voiture accidentées. J’ai ensuite récupéré́ des Mélèzes arrachés au bord des routes, ce qui m’a permis d’effectuer la série des arbres noirs, qui est très importante pour moi. Dans les dernières sculptures avec plaque, la couleur prend un rôle important. Je travaille à partir de croquis, comme des casse-têtes, pour arriver à un équilibre dans les couleurs. C’est une démarche progressive, vous pouvez l’avoir dans votre tête pendant des mois, mais vous n’arrivez pas à vous rendre à votre atelier, jusqu’au jour où̀ vous osez montrer la sculpture aux yeux du monde, où vous êtes arrivé à cet équilibre. Cette couleur s’adapte au lieu. Pour l’installation en face du Mamac à Nice, au jardin Sosno, j’ai travaillé́ sur un camaïeu de bleu et des plaques de couleurs grises du même ton que la sculpture de la tête carrée de Sacha Sosno.

Que ce soit dans votre travail de peinture ou de sculpture, votre discours est engagé́ pour la protection de l’environnement. Pensez-vous que l’art peut effectivement éveiller les consciences ? Je travaille seul et ne prétend pas pouvoir changer le monde. J’ai essayé́ de travailler avec d’autres organismes, mais la plupart finissent par ne laisser seulement que des miettes, je trouve cela désastreux. J’ai aussi eu de belles expériences avec des personnes passionnées, comme Yves Rocher pour qui j’ai conçu une sculpture pour son site de la Gacilly. Je reste attentif aux nouvelles initiatives et je pourrai encore envisager de travailler avec une fondation si la démarche est sérieuse. Ce qui est certain, c’est qu’en 2025 on va se prendre de 2 à 2,5 degrés supplémentaires. On va enfin arriver à une situation qui va incommoder tout le monde. Peut-être qu’on assistera alors à un réveil des gouvernements. Ce doit être un engagement de tous les pays de la planète, une volonté de vivre différemment. Aujourd’hui le conflit de la Russie avec l’Ukraine domine toute l’actualité et l’avenir de la planète passe en second plan. L’important pour moi et de continuer d’en parler, avec mes sculptures et mes tableaux, qui parlent de réchauffement climatique, des tsunamis, du manque d’eau.

Parlez-nous de votre dernière sculpture des « Arbres Brûlés », installée à l’entrée de Saint- Paul de Vence. Saint-Paul-de-Vence est un lieu chargé de souvenirs. J’y allais souvent. Je connaissais le monde de la Fondation Maeght. Je restais à la Colombe d’Or, dans une toute petite chambre, une cellule. César à côté me surveillait un peu, moi aussi. Pour la sculpture du rond-point Saint-Roch j’avais envie d’utiliser ces couleurs primaires qui ont habitées mon enfance, en référence à Calder et à Miró.

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