JULIE VACHER

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Julie Vacher CAMOUFLAGE

GAP - Global Art Programme Waiting for Expo 2015




REALIZZATO DA

CON IL PATROCINIO DI

IN COLLABORAZIONE CON

CON IL SOSTEGNO DI


Global Art Programme, Waiting for Expo 2015 è un programma internazionale di scambio culturale tra l’Italia e altri paesi partecipanti all’Expo Milano 2015, Nutrire il Pianeta, Energia per la Vita. Iniziato nel 2010, il programma offre ad artisti italiani e stranieri l’opportunità di compiere un’esperienza di residenza di due mesi in un paese ospitante allo scopo di realizzare un’opera sui temi inerenti l’Expo (salute e nutrizione adeguata, ambiente ed energia sostenibile, geo-architettura). Ogni anno gli artisti stranieri selezionati soggiornano a Milano nella residenza Open Care, gestita da FARE, mentre gli italiani svolgono il loro periodo di residenza nei paesi stranieri che di volta in volta sono individuati come partner annuali del progetto. Ogni singola residenza termina con una mostra di presentazione del lavoro dell’artista selezionato e la pubblicazione di un diario che raccoglie le sue impressioni e il suo vissuto attraverso diverse forme. Il programma, che proseguirà sino al 2015, si concluderà con la mostra di tutte le opere prodotte dagli artisti partecipanti, all’interno della programmazione culturale di Expo Milano 2015. Il progetto è stato ideato dall’Associazione Artegiovane Milano, con il patrocinio di Expo Milano 2015, in collaborazione con l’associazione FARE, Open Care e Frigoriferi Milanesi. Il progetto si è potuto realizzare grazie al sostegno di Camera di Commercio di Milano, Regione Lombardia, Fondazione Cariplo e Comune di Milano, Settore Cultura, Moda, Design.



Julie Vacher CAMOUFLAGE

GAP – Global Art Programme Frigoriferi Milanesi - Open Care Milano, ottobre – dicembre 2013



Une conversation entre Magalie Meunier et Julie Vacher Cet entretien a été réalisé par Magalie Meunier et Julie Vacher entre le 26 janvier et le 12 mars 2014. Il fait suite à l’exposition «Julie Vacher/ Pep Vidal», réalisée à Milan en décembre 2013. Magalie Meunier : Tu as présenté une sélection d’images extraites de L’Uva di Zeusi, un ensemble de 50 photographies regroupant décors et scènes de rues du paysage milanais. L’Uva di Zeusi (les raisins de zeuxis) se réfère à une anecdote rapportée par Pline L’Ancien dans laquelle Zeuxis et Parrhasios participent à un concours de peinture. Zeuxis est le premier à montrer sa toile: il soulève le rideau qui la recouvre et laisse apparaitre une grappe de raisins si proche de la réalité qu’un oiseau vient s’y cogner! Le jury est impressionné. Zeuxis, très fier de son effet, se tourne vers Parrhasios et lui demande à son tour de soulever le rideau qui recouvre sa toile. Parrhasios remporte alors le concours : alors que Zeuxis a réussi à tromper l’animal, il s’est fait piéger par le rideau si bien peint sur la toile de Parrhasios. Julie Vacher : Cette anecdote me plait car elle met en scène les intentions d’illusion des peintres et le trouble que peut engendrer la mimesis. On peut rapprocher le travail de Zeuxis et Parrhasios du travail effectué par les peintres de dioramas ou de trompe l’oeil de rue par exemple. Ma démarche lors de mes prises de vue était conduite par la recherche des raisins de Zeuxis: des peintures, des sculptures, des photos assez trompeuses pour s’y méprendre, mais avec ses failles pour qu’on puisse les révéler. MM : La première fois qu’on a discuté tu m’as beaucoup parlé de l’importance du son dans ton travail et de la manière dont tu l’utilises. Comment rapproches tu ce médium à ta série de photos? JV : Mon travail photographique ne croise qu’indirectement mon intérêt pour le son. Je les rapprocherais dans la façon que j’ai de construire, c’est-à-dire, en strates. Dans une photographie, je compose avec le cadrage mais aussi avec l’image dans l’image. Si je poursuis l’analogie, le hors-champs ou plutôt la complexité qu’offre le son dans une vidéo, se retrouve dans mes photographies par l’image fixe, photo, peinture, poster, à l’intérieur d’une image. Le montage se fait dans la superposition visuel des deux. MM : Le son qui semble résonner dans tes films devient l’image dans l’image; c’est intéressant que tu parles de strates parce que tu parlais précédemment d’illusion; je considère qu’une de ces strates est la réalité dans la réalité ou peut-être l’illusion dans une réalité. On dirait dans tes images que tu as toi-même été piégée par cette réalité artificielle et que tu la cadres pour la délimiter, la représenter, alors qu’elle n’existe pas forcément, elle n’a pas été crée en temps que telle.


JV : A Milan, j’ai surtout trouvé des intentions d’illusion. Dans les musées, dans les vitrines de la rue. Je ne crois pas avoir été prise au piège! Ce qui m’intéresse réside aussi dans ce que devient la réalité à travers le filtre de la photographie. Les illusions parfois vernaculaires, souvent approximatives deviennent beaucoup plus efficace lorsqu’elle deviennent image pour la seconde fois. Une seconde partie de la série L’Uva di Zeusi réside, elle, dans une illusion qui n’existe pas; un oiseau dans un arbre en est-il toujours un lorsqu’on a vu cinq images d’animaux empaillés? MM : Et en quoi cet oiseau est plus “vrai” ou plus naturel que son homologue empaillé? JV : La répétition crée un trouble visuel pour l’oeil humain. Disons qu’il y a deux données: la réalité (un immeuble) / l’illusion (la représentation d’un immeuble en trompe l’oeil). Si le référent est la réalité et que cette dernière est multipliée (un paysage qui défile constitué d’immeubles), l’illusion va fonctionner, le trompe l’oeil paraitra être un véritable immeuble pour l’oeil humain. Si le référent est l’illusion, et que celle-ci se répète, la réalité apparaitra tel un trompe l’oeil. Pourquoi cela ne marcherait-il pas dans les deux sens? MM : C’est aussi la question de la représentation d’une réalité qui n’est plus. On retrouve dans les dioramas une inquiétante étrangeté. Nous avons visité ensemble le quartier d’Isola à Milan, un quartier en complète révolution où de nombreux immeubles poussent rapidement. Le Bosco Verticale est l’un d’eux, le site sur lequel il a été construit était l’un des derniers bois que comptait Milan en son centre ville. On a détruit ce bois pour construire cet immeuble dont chaque balcon est ornementé d’un ou plusieurs arbres. C’est un bon exemple de cette étrangeté, le « bosco » horizontal se retrouve à la verticale, et tout à coup on a du mal à se rappeler lequel est venu en premier, lequel est le plus légitime. JV : Cela me permet de préciser le ton des photographies. Tu évoques “une réalité qui n’est plus”, une mélancolie voire une nostalgie qui ne sont pas dans les photos. En effet, plutôt qu’extinction, je pense plutôt qu’il y a cohabitation entre une réalité et son double, une réalité et sa parodie, un sujet et sa copie. Dans les dioramas du musée d’histoire naturelle de Milan, il y a une forme d’absurdité, due au côté vétuste des installations. Et c’est ce décalage qui, je pense, nous fait paraitre l’animal mort d’autant plus vrai, d’autant plus présent. Cette cohabitation (collage de strates) provoque de l’ironique, des incongruités, de l’absurde. Il me semble que “l’inquiétante étrangeté” implique quelque chose d’origine familière mais aussi quelque chose de secret, de caché. Or dans la série de photographie L’Uva di Zeusi tout est là, tout ce qu’il y a à voir est dans l’image! Les cadrages sont serrés. Le regard doit alors travailler avec le détail tout en sachant ce qu’est le tout; on reconnait l’animal, la plante, etc. Les illusions présentes dans la série ont toutes (ou presque) un caractère naïf.


Il y a souvent un geste non maitrisé à l’origine de leur absurdité. La photo de l’affiche mal collée avec le motif d’eau en est l’exemple le plus parlant, c’est cette “erreur” qui donne à la copie de la nature sa légèreté et son réalisme. MM : Les deux vidéos que tu as présentées en parallèle de cette série sont le résultat d’une recherche autour de l’utilisation des plantes dans la médecine (le point de départ étant le Ginkgo Biloba utilisé comme complément alimentaire). En passant sous le Ginkgo se concentre sur Claudio Longo, biologiste qui favorise l’aspect symbolique et les récits qui peuvent exister autour des plantes plutôt que leur utilisation médicinale. JV : Mon intérêt résidait dans l’ambiguité qu’il y a à vendre des produits naturels produits industriellement et, plus largement, dans la question de la croyance en la science. Dans le cas du Ginkgo, j’avais l’impression que ses qualités de résistance, de longévité étaient transmises par des histoires qui n’ont rien de scientifique mais au caractère plutôt mythologique. Le Ginkgo est un arbre millénaire venant du Japon, il a été le premier arbre à refleurir à quelques mètres de l’épicentre de Hiroshima. Claudio, par ses récits et sa façon d’enseigner, reproduit un rapport aux plantes présent dans les fondements de la médecine orientale, il prône la marche méditative, le contact quotidien à un environnement naturel, l’observation des plantes comme constat du temps...Cette vidéo opère le passage d’une philosophie à une autre, le sujet est déplacé. J’ai été moi-même surprise de constater que le sujet avait été détourné et que je m’étais inconsciemment laissée emmener. L’idée de conserver les qualités de Claudio en tant que personnage a été déterminante. Elle était présente dès le départ avec les plans sur ses mains, sur son physique, elle s’est révélée nettement au moment du montage, lorsqu’il a fallu choisir un angle d’attaque du sujet qui me motivait au départ. La question de l’utilisation des plantes dans la médecine change d’axe et ce sur le mode du conte, du narrateur qui transmet, qui est à cheval entre le rationnel et le fantaisiste. MM : Le film se focalise sur ce personnage qui nous apparait comme un sage. JV : Effectivement, la figure du sage, ou de l’alchimiste est très présente, un personnage savant et mystérieux. J’aimerais faire un détour par l’histoire du scientifique Alan Turing: à la source du concept d’ordinateur, il a été le premier à penser qu’une machine pourrait résoudre des équations mathématiques par elle-même. Bien que respecté pour ses découvertes et réalisations, il a toujours été considéré par le monde scientifique de son époque comme un fantaisiste (son homosexualité n’aidait pas…). J’aime beaucoup cette figure de scientifique, rationnel mais insolent. Il peut réfuter une théorie “validée” si elle empêche de réfléchir à une autre hypothèse. Pour moi, il y a quelque chose de cet ordre là dans En passant sous le Ginkgo.


MM : Mais la construction du film même se concentre sur cette figure, tu aurais pu décider de diffuser les récits de Claudio en y superposant d’autres images, mais on se focalise sur lui, ses mains, son visage, sa posture… JV : Oui, son intérieur aussi, ses plantes qui me rappellent les estampes japonaises! Je pense qu’il y a deux récits dans la vidéo: celui qu’on entend et celui qu’on voit, l’histoire sur Goethe et ce que Claudio incarne, ce que son corps raconte. Ce qui fait la vidéo sont les liens (ou pas) entre ces deux récits. MM : Tes intentions dans cette vidéo me semblent rejoindre L’Uva di Zeusi, chaque photo se focalise sur un motif tout en insistant sur son environnement, un motif plutôt organique qui n’est pourtant pas naturel… JV : L’environnement prend une place privilégiée car il est le révélateur de la nature du motif, dans le cas de l’illusion d’optique par exemple. C’est ce que je définirais comme un métalangage dans la vidéo. Ce que racontent le corps et le décor parle autant que ce qui est dit. Pour être plus claire, ce que tu appelles “environnement”, je l’appelle “métalangage ». MM : Pour insister sur la signification de cet environnement et sur son influence par rapport à ce qui est dit. Il y a un jeu d’influence, de vase communiquant. Est-ce que tu vois le même processus dans le deuxième film? JV : Le deuxième film est construit de manière plus conceptuelle. Les Ginkgos, le processus de transformation et l’entreprise Zambon sont les éléments constitutifs. Le Ginkgo est partie intégrante du processus de transformation, qui est symbolisé et incorporé dans une réalité géographique par l’entreprise italienne et familiale Zambon. Je vois ces trois éléments comme des satellites qui gravitent autour du passage d’une plante à un médicament. Ils apparaissent à travers plusieurs filtres: le processus de transformation est visible à travers des images d’archives, la famille Zambon à travers des silhouettes en carton à leur effigie. MM : Puis il y a la musique qui est assez angoissante. Elle ajoute un aspect un peu fantomatique au film, qui est renforcé par les figures en carton et les images d’archives. On a l’impression que tu veux nous en dire plus sur quelque chose qui n’existe plus. JV : Il y avait une envie forte de se rapprocher du genre science-fiction. Je dirais que j’ai opéré une sorte de collage d’éléments dissonants visuellement dans un même espace (ici dans un même temps). Où finit le documentaire, où commence le film de science-fiction et comment les deux s’entremêlent? Voilà la genèse conceptuelle du film et les images d’archives que j’ai trouvé ont beaucoup joué dans cette décision.


Elles contenaient en elles-même toute cette ambiguité (un documentaire scientifique avec des plans complètement fantastique). On a envie de croire aux vertus “magiques” de l’arbre quand on regarde ces images d’ébullition, de l’intérieur des machines. La dualité de la forme renvoie à la difficulté de poser les frontières entre naturel et scientifique, source d’un trouble visuel. MM : La question de l’ornementation m’est apparue à la lecture de ton travail: le rapport entre nature, naturel et artificiel, le rapport à l’architecture que l’on ressent bien dans ton travail et dans sa composition. Adolf Portmann a étudié la question de l’élégance animale en se demandant si les motifs que l’on retrouve sur les animaux ont tous un rôle, ou s’ils n’ont pas qu’une fonction esthétique, ce que reprend Thomas Golsenne: «Mais pourquoi restreindre à l’homme ce besoin ornemental? Ne constate-t-on pas dans la nature des pelages, des carapaces, des formes et des couleurs qui semblent n’avoir comme unique fonction que d’embellir le corps qui les supporte? L’ornement serait présent dans la dynamique du vivant en général. Tout peut devenir ornement, mais c’est le devenir lui-même qui est ornemental.» Thomas Golsenne, L’ornement aujourd’hui, Images Re-Vues, n° 10. Inactualité de l’ornement. JV : La poule ou l’oeuf? Tu disais plus haut au sujet du bosco: «lequel est venu en premier»? J’aime l’idée que l’on puisse penser que la nature copie l’homme. Comme deux entités d’un système qui se complèteraient. Mon coté rationnel me ferait dire que les pelages, carapaces et couleurs ont d’autres fonction que d’embellir: se chauffer, se protéger, se camoufler…Mais pour rester dans la question de l’ornement, tu soulignes quelque chose d’assez intéressant: le besoin. Et chez l’homme, ça ramène selon moi la question du fétiche, de l’ex-voto. Avant d’être utilisé pour leurs caractéristiques esthétiques, les éléments naturels, lorsqu’ils n’avaient pas de fonction utilitaire, en avaient une symbolique. Il serait sans doute constructif d’observer les devenirs ornements, c’est à dire, le passage de l’objet qui a une charge symbolique à l’objet ornemental, «décoratif». Qu’est ce qui fait qu’il y a basculement du statut de l’objet?



L’Uva di Zeusi Serie of 50 photographs posted between the 4th of november 2013 and the 14th of december 2013 on: http://luvadizeusi.tumblr.com/ Prints on paper, 25x37,5 cm Black mat frames, 40x50 cm 2013 The blog L’Uva di Zeusi was considered as a laboratory of research, allowing detours and accidents. This serie of photos was sparked by the discovery of dioramas in The Natural History Museum of Milan, in which, paradoxically, the natural object look more natural when the set up is fake. From this review, I started to photograph optical illusions, mimesis of natural elements, allowing myself to be tricked by these type of representation, vernacular and approximative. At least, a part of the serie is composed with images that play with an illusion that doesn’t exist. The blog contains 50 photographs. Four of them have been selected for the exhibition «Julie Vacher/Pep Vidal» closing the GAP residency.































Places (following the order of pictures) : Car rent shop, Via Piranesi, Milano Porta Vittoria, Milano Porta Vittoria, Milano Sushi shop, Via Cusani, Milano Museo civico di Storia Naturale, Milano Bus 72, Milano Shop, near Duomo, Milano Museo civico di Storia Naturale, Milano Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia “Leonardo da Vinci”, Milano Artissima, Turino Cimitero monumentale, Milano Chiesa San Ambiogo, Milano Market, Milano Museo civico di Storia Naturale, Milano Car rent shop, Via Piranesi, Milano Porta Vittoria, Milano Porta Genova, Milano Museo civico di Storia Naturale, Milano Porta Vittoria, Milano Chiesa San Carlo Boromeo, Turino Museo civico di Storia Naturale, Milano Cimitero monumentale, Milano Cimitero monumentale, Milano Cimitero monumentale, Milano Museo Nazionale della Scienza e della Tecnologia “Leonardo da Vinci”, Milano Porta Vittoria, Milano


The Youth’s Tablet Video 16/9 , Full HD, 10’50’’, stereo 2013 Exploring pharmaceutical history while in Milan, a musical digression takes us to still-portraits of Zambon’s family, one of the most famous pharmaceutical company in Europe, and to the remaining trees in the city. Using documents, scientific archives and my own recordings, the video is about a process of transformation, from the tree to the tablet, and ask the question of the presence of fantasy in the document. The project takes its inspiration from the ways in which health and well being are made visible in our society. New rituals of consumption are born with the industrialization of pharmaceutical products, allowing human being to anticipate disease and to maintain a certain cult of the body and its youth. How do we confront the contradiction between people and their environment, this contradiction that we suppose stems from the need for medicine, nutritive complements, homeopathy…? A tree called the Gingko Biloba is the nodal point of the work. Its leaves are used to make nutritional supplements, sold as a memory and concentration enhancer. From chinese and japanese traditions to western History, it carries a mythological and symbolic value.







Projection in the exhibition “Julie Vacher/Pep Vidal�, Frigoriferi Milanesi, December 2013


Projection in the exhibition “Julie Vacher/Pep Vidal�, Frigoriferi Milanesi, December 2013


Walking under the Ginkgo Video 16/9 , Full HD, 10’, stereo 2013 Through anecdotal narratives, an experienced biologist reveals himself through his explanation of the esthetic and symbolic value of plants. Another narrative is created from various shots of his body and his inner, from which the figure of the alchemist appears progressively.







Projection in the exhibition “Julie Vacher/Pep Vidal�, Frigoriferi Milanesi, December 2013


Projection in the exhibition “Julie Vacher/Pep Vidal�, Frigoriferi Milanesi, December 2013


Edizione a cura di Artegiovane Milano impaginazione e grafica Stefano Redaelli Milano marzo 2014




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