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LA gouvernance territoriale mal acceptée
i Une gouvernance territoriale mal acceptée S e r vi c e a c c u e i l , c o m m u n ica t ion, t o u r i s m e e t c i toy enne t é C onsei l é c o n o m i q u e , s o c i a l e t cu l ture l e r vi c e t e r r i t o r e d u r a b les Le parc local s’ appuie sur le Comité insulaire pour consulter les différents acteurs Création d’un comité de conseil et de gestion Adjointe spéciale de Porquerolles pourrait entre la mairie, le Parc et la Métropole devenir une interlocutrice privilégiée Parc National de Port-Cros Un parc à plusieurs visages qui rassemble, écoute et réalise ONG Smilo Ville d’Hyères MTPM + S De siècle en siècle, l’île de Porquerolles a été léguée, transmise de main en main. Depuis près d’un siècle, sa mise en valeur et sa protection sont au coeur des préoccupations étatiques et des actions humaines. Une « protection » historique En 1912, lorsque François Joseph Fournier, achète Porquerolles, il travaille durement afin qu’un incendie ne se reproduise plus et que les paysages porquerollais restent intacts. Presque trente ans après sa mort, le Parc de protéger les espaces naturels français en danger. En 1971, l’État achète Porquerolles au 4/5ème et place l’île sous la tutelle du Parc pour la protéger de la pression foncière des côtes provençales. Le Parc en devient propriétaire par dotation de l’État en 1985 mais il faudra attendre 2012 pour que l‘île soit définitivement protégée par le statut de Parc national. Cette réforme a vu le jour à l’issue d’une concertation avec les acteurs locaux. L’État et le Parc National ont donc toujours été des acteurs « protecteurs », imposant des National de Port Cros est créé sur le territoire de réglementations permettant de préserver, de Port-Cros, suite à la loi de 1960 ayant pour objectif gérer et d’étudier l’île.
Le Parc devient propriétaire de l’île par dotation de l’État
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Achat de l’île par L’Etat, au 4/5 ème, sous Pompidou 1971 1985
In fluence de l’Etat
Création du Parc National de Port-cros 1963
1960 Loi du 22 juillet Création des Parcs Nationaux
Objectif : préserver de grands espaces naturels libres de toute occupation humaine
Dates clés
1912
Achat de l’île par Fournier à la compagnie foncière 2006
Modification de la loi de 1960 Impose l’écriture de la charte du Parc
2012
Agrandissement du Parc National à Porquerolles lors de la réforme du Parc
2020 Quel avenir pour le PN de Porquerolles ? Quels acteurs pour faire face aux changements climatiques ?
Un village niché au fond de la baie
Charte du Parc approuvée par le ministère et le premier ministre
Schéma d’acteurs : Le Parc National au cœur de la gouvernance territoriale
État (ministère de la Transition écologique)Assisté par : Le conseil scientifique Conseil économique, social, culturel + Service connaissance pour la gestion de la biodi versi té Service système d’ information Conseil scientifique CBNM
v i c e t e r r i t o i r e dura b les S e r
Parc National de Port-Cros
Un parc à plusieurs visages
C onsei l é conomiq u e , s o c i a l e t c u l tu r e l S ervi ce accuei l , c o m m u n i c a t i o n, t ouri sm e e t c i t o y e n n e t é
Amène les touristes avec les compagnies maritimes (TLV TVM)
Ville d’Hyères
Maire = Vice président
Métropole TPM
Interlocuteur quotidien Transfert de compétences
ONG Smilo
Création d’un comité insulaire regroupant différents acteurs du territoire
* CBNM : Conservatoire Botanique National Méditerranéen * Metropole TPM : Métropole Toulon Provence Méditerranée * TLV TVM : société de transport assurant des liaisons maritimes entre les Îles d’Or et Hyères
Connaissance technique et scientifique du territoire du Parc National de Port-Cros
Un Parc National est une « grande machine » à plusieurs visages ayant des capacités et des objectifs bien précis dans le but de préserver le territoire, d’œuvrer à la pérennité des paysages. Placé sous la tutelle du Ministère de la Transition écologique, le Parc National est présidé par un Conseil d’administration où siègent toutes les échelles du grand territoire. La particularité du Parc National de Port-Cros est qu’il dispose d’une partie recherche très importante, grâce au soutien du Conseil Scientifique et du Conservatoire Botanique National Méditerranéen, il s’agit donc d’un acteur indispensable pour observer et étudier les effets du changement climatique sur l’île.
Inaction des acteurs face au changement climatique
Pourtant, malgré ces ressources, le Parc National ne semble ni agir, ni même expérimenter. Les acteurs locaux ne semblent pas l’être plus actifs, à part quelques actions solitaires (arrosage de leur jardin moindre, essai d’essences supportant la sécheresse sur leur parcelle) mais rien de significatif. Cette inertie provient peut-être de la puissance réglementaire et foncière du Parc face aux autres acteurs.
Un dialogue compliqué
Le Parc National, lors de son extension à Porquerolles, dialoguait majoritairement avec la mairie d’Hyères et les habitants mais l’arrivée de la métropole toulonnaise en 2018 modifie considérablement les liens, rapports, interactions entre les acteurs locaux, la mairie et le Parc. Actuellement, le Parc n’est pas en capacité de mettre en place des mesures d’adaptations concertées car la relation avec les autres acteurs s’est affaiblie au fil du temps. De nos jours, la métropole et la mairie d’Hyères collaborent (le maire d’Hyères est par exemple le vice président de la métropole) mais le dialogue avec le Parc est difficile à mettre en place, les intérêts des trois acteurs étant différents. De plus, les acteurs locaux se sentent moins écoutés par le Parc. Pourtant, ils sont des témoins directs de l’impact du changement climatique, puisqu’ils le vivent au quotidien. En parallèle, le Parc lui aussi modifie son organisation interne pour mieux répondre aux problématiques actuelles, dont celle de l’érosion de la biodiversité ou de l’afflux touristique trop important.
Conflits entre le Parc National, les viticulteurs et les habitants
On assiste donc en ce moment à la distanciation des acteurs « historiques » mais les tensions avec les acteurs locaux ne sont pas récentes. Garant d’un espace préservé pour les uns, contraint pour d’autres, le Parc a pu avoir des relations délicates avec les viticulteurs et les habitants. Ces discordes sont généralement imperceptibles, seulement connues au détour d’une conversation avec les insulaires.
C’est dans ce contexte qu’un autre acteur apparaît sur l’île, faisant évoluer les jeux d’acteurs mis en place depuis déjà quelques années : il s’agit de l’ONG Smilo (Small Islands Organisation). Cette ONG se donne pour mission de développer, à travers le monde, un programme pour accompagner les îles vers une gestion plus durable. Dans le cadre de ce programme, un comité insulaire est créé ayant pour objectif de rassembler les voix des acteurs du territoire et de servir d’intermédiaire référent avec l’ONG. Une nouvelle façon de communiquer est-elle possible ?