5 minute read
Paysages paradisiaques
Rencontre avec Porquerolles
Paysages paradisiaques
Advertisement
Plages de sable blanc : paysages emblématiques
De nos jours, les touristes affluent à Porquerolles pleins d’espoir : trouver un petit coin de paradis sans partir à l’autre bout du monde. Cette vision paradisiaque de l’île en est devenue un mythe ; un imaginaire s’est créé et la vision des plages de sable fin joue définitivement son rôle dans cet imaginaire collectif.
La plage d’Argent, une des plages appréciées de Porquerolles est l’image typique « carte postale » que Porquerolles véhicule : du sable fin à perte de vue, l’eau transparente turquoise, une végétation luxuriante en arrièreplage, une odeur de crème solaire et un soleil doux, chaleureux. Lorsque l’on marche sur cette plage en pleine journée, on croise majoritairement des touristes ; ce n’est que lorsque le soleil se couche que les habitués du lieu viennent s’y promener et profiter de la chaleur du sable blanc.
La plage d’Argent, paysage édénique
Paysages paradisiaques
Le village : un jardin cosmopolite
Un autre endroit connu de Porquerolles est le village. Réel cœur névralgique de l’île, on y retrouve touristes et habitants, à vélo ou en sandales, en train de jouer aux boules, attablés à la terrasse d’un café ou sur le départ. Village aux ambiances exotiques, aux tons pastels, architectures simples, surlignées ici et là d’un muret en pierre sèche : la chaleur du sud est palpable. Le village est un carrefour cosmopolite dans le jardin indigène de l’île.
C’est à partir du village que les touristes partent à la découverte de l’île, pour les plus aventureux vers le sud, pour les autres en longeant la côte nord vers les plages connues et souvent bondées. Endroit privilégié pour rencontrer les Porquerollais, il n’est pas rare de pouvoir discuter avec un habitué du coin. L’hiver, après l’intense saison touristique, une autre ambiance se dégage du village, laissant la place à une lenteur agréable.
Le village de Porquerolles
Paysages paradisiaques
Les plaines agricoles : une mer de vignes à perte de vue
Lorsque l’on s’enfonce un peu dans le village, on arrive assez rapidement dans la plaine agricole principale de l’île, composée majoritairement de vignes, de maraîchage et d’arbres fruitiers. Dans les plaines de Porquerolles, des haies s’entrouvrent et se ferment, laissant passer le regard ou au contraire laissant la surprise des paysages à venir. Dans la plaine du village, pêchers, oliviers ou encore figuiers jalonnent le parcours des promeneurs. Ces collections fruitières, implantées par le Conservatoire rassemblent d’anciennes variétés fruitières méditerranéennes menacées de disparition à cause du changement climatique. Une diversité de culture semble alors se dégager mais cela n’est malheureusement pas le cas dans les autres plaines agricoles de l’île, où la viticulture est l’unique plantation.
La viticulture au cœur des paysages
Paysages paradisiaques
Les rochers : des anfractuosités remplies de vie
Si l’on longe la côte nord, des paysages plus rocheux apparaissent. Ce visage de Porquerolles est moins connu, moins visité aussi, mais regorge d’une grande variété de milieux et d’espèces. Au pied de ces roches grisâtres et sombres, l’écume fait briller et blanchit les lichens colorés. Si l’on s’aventure au bord de l’eau, lorsque l’eau est calme, on peut faire mille rencontres, mille découvertes. Dans les replis de la roche, formes, couleurs, mouvements, se confondent. On en arrive à se demander si il s’agit d’un animal, d’une algue ou seulement d’une ombre.
Accessibles seulement à pied, il n’est pas rare de croiser, dans ces paysages, quelques habitants venus se réfugier loin de l’agitation touristique du cœur de l’île. Des odeurs aromatiques se dégagent de la végétation brossée par le vent et un calme absolu règne dans ces lieux.
La pointe ouest
Paysages paradisiaques
La côte rocheuse : paysage méconnu
Ces paysages de falaises abruptes, difficiles d’accès et éloignés du village rendent la découverte d’autant plus agréable. Interface entre l’eau, l’air et la terre, ces falaises et promontoires sont soumis aux embruns marins comme nulle part ailleurs sur l’île. Paysage en mouvement constant, les vagues y sont plus fortes, l’érosion plus importante et le vent plus puissant. Là où bat la vague le plus intensément, au fond d’étroites failles où l’eau est remuée par l’effet du ressac, la roche est souvent couverte d’algues ou d’herbes grises appréciant le sel. En retrait de cette ceinture salée, la végétation est «déformée»: arbres et arbustes sont plaqués au sol, modelés par les caprices du vent. Ils s’étirent souvent en massifs allongés contre lesquels il n’y a plus de terre, tant le vent y est fort. Les essences qui composent ces massifs sont particulièrement sensibles à l’augmentation des températures et il n’est pas rare d’y voir des tâches grises apparaître, signe de la mortalité accrue de certaines espèces.
La côte sud, un relief marqué
Paysages paradisiaques
Le visage sous marin de l’île
Le visage sous-marin de Porquerolles est encore plus exceptionnel. De la terre vers le large, les teintes de l’eau ondulent du bleu au vert. Lorsque l’on s’éloigne des plages de sable où l’eau est de couleur turquoise, on trouve de sombres fonds marins bleu nuit, dont les profondeurs restent invisibles de la surface. L’herbier de posidonie s’étire en vastes prairies ondulantes sur les fonds de sable ou en touffes éparses sur fond de roches. Les fonds marins de porquerolles regorgent aussi d’une faune impressionnante. Il n’est pas rare de se trouver face à un banc de poissons mais avec un peu de chance on peut faire une rencontre inattendue avec des poissons solitaires cachés dans les roches ou l’herbier.
L’herbier de Posidonie, le poumon vert de la méditerranée
Une diversité d’espèces remarquables