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Terres fréquentées : Le tourisme un l’élément aggravant
Terres fréquentées : Le tourisme, facteur aggravant
Le territoire de Porquerolles est soumis à une pression touristique très intense en période estivale.
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Une sur-fréquentation estivale
L’île voit sa population très largement évoluer au cours de l’année en fonction des vacances scolaires, notamment en été. Dès le début de la saison estivale, l’île change radicalement de visage. Le nombre de ses habitants se multiplie, passant de 350 à 20 000 personnes par jour. Au total, plus d’un million de visiteurs séjourne sur l’île chaque année pour découvrir les richesses de l’île et profiter de ses plages. Ainsi, on trouve dans le village des petits commerces, loueurs de vélos, hôtels et restaurants prêts à accueillir les visiteurs d’un jour, qui permettent à l’économie insulaire de fonctionner.
Les milliers de touristes débarquant sur l’île se retrouvent libres au cœur de ce milieu insulaire. L’intensité et la simultanéité des circulations cycliste et piétonne sur les pistes et sentiers balisés tendent à dépasser leurs capacités. Malgré la stratégie de signalétique mise en place par le Parc et le guidage des itinéraires les piétinements hors des chemins ne sont pas rares.
La ressource en eau en péril
L’activité saisonnière exerce une pression considérable sur la ressource en eau douce et potable, qui est déjà rare. Depuis 2004, pour répondre à cette problématique, un bateau dédié au transport d’eau douce depuis le continent fait le trajet quotidiennement en été. La fréquentation pose également le problème des déchets et de l’assainissement. Les eaux usées sont traitées dans la station d’épuration au nord de la plaine du village puis sont déversées dans un système de lagunage, avant d’être réutilisées pour l’arrosage des cultures. Cependant, en période estivale, les capacités de la station et des lagunes sont généralement dépassées.
L’impact sur le milieu marin
Étroitement liés à l’activité touristique, les flux en provenance et en partance de Porquerolles fluctuent. Les navettes reliant l’embarcadère de la Tour Fondue au port de Porquerolles sont le moyen d’accès le plus utilisé mais d’autres rêveurs de Porquerolles arrivent aussi avec leur bateau personnel ou de location. En été, on assiste donc à un ballet incessant de bateaux qui n’est pas sans conséquence sur les fonds marins. Les masses d’eau déplacées, combinées aux mouillages sauvages sont responsables de la détérioration des fonds, des herbiers et des habitats marins riches. La limitation des impacts sur le milieu marin relatifs à l’intensité de la plongée sous-marine, de la pêche de loisir, du mouillage et des rejets des navires de plaisance, nécessite une attention particulière afin de préserver la richesse de ce milieu. En 2016, une zone marine exempte de toute activité humaine a été créée au sud de Porquerolles. Cette « zone ressource » a pour ambition d’évaluer l’évolution du milieu marin sans impact humain.
Un tourisme peu soucieux de son impact
L’incidence touristique sur l’île très important, il me semblait important de mentionner les différentes retombées et conséquences que cela engendre sur le territoire. Cette fréquentation, qui dépasse, au plus fort de la saison, les capacités physiques de l’île, met en péril la pérennité de la vie insulaire mais aussi le bon fonctionnement des milieux. Mais le passage furtif des touristes les rend beaucoup moins sensibles aux changements actuels et à la qualité des paysages. Cette sur-fréquentation de Porquerolles n’est pas soutenable à long terme. Elle risque d’accélérer le processus de transformation des milieux lié au changement climatique.
Printemps Été Automne Hiver
Schéma de la vie insulaire estivale