Pôle animal Sofiprotéol le mag #1 - 2014

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01 DÉVELOPPEMENT DURABLE DU PÔLE ANIMAL DE SOFIPROTÉOL

SEPTEMBRE 2014 - INDICATEURS 2013


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édito

UN NOUVEAU MODÈLE DE DÉVELOPPEMENT DURABLE Depuis 15-20 ans, notre agriculture est confrontée à la concurrence mondiale, à la spéculation des matières premières, aux réglementations plus nombreuses et exigeantes, ainsi qu’à l’évolution croissante des attentes sociétales. Le monde a changé, pesant sur la compétitivité des filières animales. Ce contexte et ce constat nous incitent à trouver une nouvelle voie de développement durable.

ÉRIC PHILIPPE, Directeur Général Adjoint du Groupe Sofiprotéol en charge du Pôle animal

Pour le Pôle animal, cette nouvelle voie de croissance se traduit par un défi : “produire mieux avec moins”. Cela signifie économiser sur les actifs utilisés, mutualiser nos approvisionnements en matières premières, mieux utiliser les produits et les ressources, réduire les consommations d’eau et d’énergies, les rejets et les pollutions. C’est accroître dans le même temps la qualité et la traçabilité, améliorer le bien-être animal et les conditions de travail des Hommes. Cette voie refuse la course au “moins cher” qui est perdue d’avance. Elle veille au juste prix et à la reconnaissance de la valeur du service. Elle est source de différenciation, d’innovation, de créativité et en tant que telle, participe à la performance globale des entreprises. “Produire mieux avec moins” nous guidera au quotidien pour continuer à faire grandir nos expertises et à les exporter. Les nouvelles technologies nous y aideront. La robotisation, le big data, les réseaux sociaux… vont transformer nos modes de travail et de fonctionnement. Ils nous offrent de nouveaux et puissants moyens pour regagner en compétitivité sur nos marchés intérieurs et internationaux. Et faire redécouvrir le métier d’agriculteur ! Nous réussirons sur cette nouvelle voie en capitalisant sur nos atouts : l’expérience et les compétences des éleveurs, mais aussi l’enthousiasme de tous, l’envie forte d’agir différemment. Tous les projets dans ce sens, tous les objectifs intégrant la création de valeurs et l’esprit de partage sont de vrais leviers de motivation, notamment pour une nouvelle génération d’agriculteurs, jeunes éleveurs, partenaires et responsables de demain.

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Un pôle engagé

Sommaire

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p.

DÉVELOPPER LES FILIÈRES NATIONALES

14

p.

TRAVAILLER ENSEMBLE

22

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PRÉSERVER LA PLANÈTE

Aux côtés du Pôle végétal, le Pôle animal du Groupe Sofiprotéol est un acteur agroalimentaire organisé en filière, de la nutrition animale à l’alimentation humaine. Les activités complémentaires de ces deux Pôles permettent de valoriser la production agricole tout au long de la chaîne des huiles et protéines. L’objectif est de créer de la valeur durable dans ces deux filières pour mieux nourrir les Hommes et préserver la planète.

Le développement durable fait partie de l’ADN du Groupe Sofiprotéol. En 2010, le développement durable est devenu une priorité, concrétisée notamment par la création d’une Direction Développement Durable. Afin de consolider et de structurer cette démarche, le Groupe Sofiprotéol a formalisé des engagements et des objectifs développement durable s’inscrivant dans sa stratégie globale : CAP 2018. Le Pôle animal met donc en œuvre ces engagements et objectifs tout en affirmant ses spécificités.

DES MARQUES ET ENTREPRISES PHARES SUR LEUR MARCHÉ

Sanders, leader de la nutrition animale

Sopral, spécialiste de la nutrition du chien, du chat et du cheval

Farmor, spécialiste de la production de produits élaborés crus et cuits

Matines, leader de l’œuf coquille en GMS

30

p.

MIEUX NOURRIR LES HOMMES

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LES TROIS DOMAINES D’ACTIVITÉS DU PÔLE ANIMAL

1,9 Md€ chiffre d’affaires

Une présence

3 continents et dans 95 pays

LES ENGAGEMENTS ET OBJECTIFS DÉVELOPPEMENT DURABLE DU PÔLE Engagement 1 : Développer les filières nationales Approvisionner nos outils de nutrition animale à plus de 80 % par des matières premières françaises

sur

3 918

Engagement 2 : Mieux nourrir les hommes Contribuer à répondre aux besoins annuels en protéines de 14 millions de personnes

Engagement 3 : Préserver la planète

salariés du Pôle

3 filières de production performantes

Réduire de 10 % la consommation d’énergie des sites industriels

Engagement 4 : Travailler ensemble

• Réduire de 70 % les accidents de travail • Employer plus de 6 % de travailleurs handicapés sur chaque site • Doubler le nombre d’apprentis ou alternants accueillis dans les sociétés

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Dével les filières nati

© : Yannick Thoraval, Ingénieur métier pondeuse Sanders.


lopper ionales

8-9

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TRAVAILLER À LA STRUCTURATION DES FILIÈRES Sanders s’engage dans les naissages L’œuf Matines, le produit de toute une filière

10-11

p.

CHERCHER, DÉVELOPPER ET INNOVER Pour une approche globale de l’exploitation agricole Coqu’oeuf, l’œuf à la coque sans coquille ! Airlis, le nouveau laboratoire interne de Sanders Chiffres clés

12-13

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CONFORTER NOTRE LEADERSHIP Les actionnaires de Matines renforcent leur collaboration Sim Sanders ouvre son usine de production en Algérie Sanders et Euralis s’unissent ! CONTRIBUER AU MAINTIEN DU TISSU ÉCONOMIQUE LOCAL Les sites industriels du Pôle animal


Travailler à la structuration d

SANDERS S’ENGAGE DANS LES NAISSAGES

Afin de structurer la filière porcine et de maintenir sa production, Sanders est engagée financièrement dans des naissages associatifs (regroupement de la partie maternité entre plusieurs élevages) et des outils de transformation. Depuis 30 ans, Sanders entretient des relations partenariales avec 35 naissages pour lesquels il est fournisseur d’aliments, de souches génétiques, etc. Dans la moitié d’entre eux, Sanders a des prises de participation. Cet engagement financier se mesure à hauteur de 1,5 million d’euros. En aval, Sanders détient des parts de capital dans les abattoirs de porcs FIPSO et Bernard afin d’assurer la transformation des produits ainsi que leurs débouchés. Ces apports financiers et techniques garantissent à Sanders la production et les débouchés de la filière porcine sur ses territoires.

Le Pôle animal développe une stratégie en filière ancrée dans son fonctionnement et ses savoir-faire. Elle lui permet de tenir sa promesse : concevoir, produire et commercialiser en toute sécurité et de façon durable des aliments de qualité, accessibles au plus grand nombre. Le Pôle animal renforce cette stratégie dans une démarche de co-création avec les grandes entreprises alimentaires.

L’organisation en filière fait la spécificité et la force du Pôle animal. Au service des clients (éleveurs, industries agroalimentaires, RHD(1) ou encore grande distribution), cette organisation permet de remonter les attentes des consommateurs et de faire évoluer les cahiers des charges des produits selon les nouvelles exigences. Avec pour objectif de renforcer cette stratégie, le Pôle animal accentue ses relations avec les clients grands comptes pour concevoir avec eux des produits toujours plus performants en termes de traçabilité, de conduite d’élevage, de bien-être animal…, grâce à ses savoir-faire et ses moyens d’innovation. En 2013, cette stratégie s’est illustrée au travers des relations nouées avec Fleury Michon sur la filière porc et McDonald’s sur la filière volaille.

Au bénéfice des éleveurs, l’organisation en filière et les expertises du Pôle animal sécurisent les productions. En amont, la capacité à reformuler les aliments, majoritaires dans le prix de revient des produits, permet de lisser les prix volatils des matières premières tandis qu’en aval, les débouchés sont assurés via les outils de transformation. En 2013, le Pôle animal a prouvé aux éleveurs son engagement par le partage des risques et son soutien dans un contexte difficile, marqué par la bagarre des prix dans la grande distribution et la hausse des prix des matières premières. Dans cette conjoncture peu favorable, accentuée par la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs et par la pression accrue de la concurrence mondiale, le Pôle a maintenu les contrats avec les éleveurs dans toutes les filières. (1) Restauration Hors Domicile

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des filières L’ŒUF MATINES, LE PRODUIT DE TOUTE UNE FILIÈRE Depuis deux ans, toute la filière œuf du Pôle animal se mobilise autour d’un projet aussi ambitieux qu’enthousiasmant. Baptisé en interne “Projet Gold”, ce programme a pour mission de faire de Matines la marque leader de l’œuf coquille. La stratégie en filière du Pôle animal et la mobilisation de l’ensemble des maillons de la filière œufs ont permis de lancer, dès le 1er février 2014, le nouvel œuf Matines sur le marché. Son cahier des charges garantit sa qualité. Le choix de l’alimentation de la poule est la caution de son goût et de ses qualités organoleptiques. La qualité de l’œuf Matines passe aussi par la sélection exigeante des élevages partenaires, le choix de packagings astucieux ou encore son estampillage, témoignant de toute l’attention qui lui est portée dans les centres de conditionnement.

SÉLECTION DES ALIMENTS

SÉLECTION DES ÉLEVAGES

CALIBRAGE & CONDITIONNEMENT riz

TESTS

de goût & de cuisson

beurre

noisette crème

2

1

RECHERCHE & DÉVELOPPEMENT

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MERCHANDISING

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Chercher, développer et innov Innover est une nécessité pour le Pôle animal, afin d’accompagner et d’anticiper toutes les évolutions des filières animales en termes de qualité et de performances économiques, sociales, environnementales ou sociétales.

LES PARTENAIRES DU PÔLE ANIMAL FEFAC SNIA/CSNA INAPORC CLIPP IFIP ITAVI ONIDOL CETIOM ARVALIS SNIPO

SYNERGIES POUR L’INNOVATION

RELATIONS R&D Firmes Services ou FAB Fournisseurs Autres R&D complémentaires Structures collaboratives

Le Pôle animal développe la veille, la recherche et l’innovation dans ses trois domaines d’activités : la nutrition et production animale, la biosécurité et les spécialités nutritionnelles et la production alimentaire. Dans un contexte de concurrence mondiale et de pression forte des marchés, il consacre des moyens financiers et humains importants pour explorer, tester, mettre au point et proposer des solutions nouvelles et différenciantes, à fortes valeurs ajoutées économiques ou sociétales. La Ferme d’Innovations et de Recherches de Sourches (72), premier centre européen privé de recherches en nutrition animale et conduite d’élevage, témoigne de l’engagement du Pôle animal dans la R&D. Elle comprend une usine pilote, un laboratoire d’analyses et cinq fermes tests sur les différentes espèces animales. La connaissance des matières premières, la production durable, la qualité des produits, le développement d’actifs

STRUCTURES INTERPROFESSIONNELLES & INSTITUTS TECHNIQUES

PARTENAIRES PRIVÉS

nutritionnels, l’optimisation des coûts industriels par la performance et la nutrition : tels sont les cinq axes de recherche du Pôle animal. L’axe production durable représente à lui seul plus de 20 % de son budget de R&D pour lequel la priorité est ainsi donnée aux idées et aux travaux permettant par exemple de réduire, par la nutrition, les émissions de méthane chez les ruminants. En aval, les équipes R&D du domaine Produits alimentaires innovent constamment afin de proposer une large gamme de produits répondant aux attentes des clients. Et pour plus d’innovation, le Pôle animal travaille en lien avec les équipes R&D du Groupe Sofiprotéol sur des projets communs. Des partenariats publics et privés sont également tissés avec des organismes de recherche fondamentale et appliquée, l’INRA, Arvalis, des interprofessions, des grandes écoles, universités, entreprises…, dans une perspective de mutualisation des coûts. 10

PARTENAIRES PUBLICS

POUR UNE APPROCHE GLOBALE DE L’EXPLOITATION AGRICOLE Parce que les éleveurs veulent connaître non seulement le coût d’un projet, d’un produit ou d’un service, mais aussi le retour sur investissement, Sanders Bretagne propose de les accompagner dans leurs projets et leur restructuration. L’objectif est d’améliorer la performance économique de leur élevage. Ainsi, à partir d’un audit réalisé et partagé avec ses techniciens et responsables de différentes compétences, l’entreprise travaille avec l’éleveur sur des solutions qui sont de véritables aides à la prise de décision. Sanders Bretagne va encore plus loin en proposant des services autour du suivi des salariés, des élevages à vendre ou encore de la formation en management des éleveurs… pour une approche globale de l’exploitation agricole.


over

COQU’OEUF, L’ŒUF À LA COQUE SANS COQUILLE ! CHIFFRES CLÉS

Institut Carnot Pôle de compétivité Plateforme technique Associations scientifiques

Écoles agro-alimentaires Écoles d’ingénieurs (autres) Lycées agricoles Universités Recherches

6 M€

de budget R&D

30 projets de recherche

Ovipac, la marque RHD du Pôle animal, innove en commercialisant un œuf à la coque sans coquille, élaboré à partir d’œufs rigoureusement sélectionnés. Pasteurisé à cœur, Coqu’œuf assure une haute sécurité bactériologique. Voilà une belle réussite rendue possible par la mobilisation de toutes les compétences de la branche Œuf du Pôle animal.

simultanés par an (hors produits alimentaires)

25 chercheurs et ingénieurs de recherche

AIRLIS, LE NOUVEAU LABORATOIRE INTERNE DE SANDERS

12 brevets déposés

50 techniciens et expérimentateurs 1 centre documentaire

de veille scientifique Sanders a créé son laboratoire d’analyses au cœur de la Ferme d’Innovations et de Recherches de Sourches (72). Basé sur la technologie NIR(1), le laboratoire AIRLIS garantit la reconnaissance par infrarouge de la composition des matières premières ou d’aliments. Au-delà de l’amélioration de la caractérisation des produits, cette innovation est aussi synonyme de flexibilité et d’économies pour l’entreprise. (1) Near Infrared Spectroscopy

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Conforter notre leadership Dans un contexte de concurrence accrue et de baisse structurelle du marché sur l’activité nutrition animale en France, le Pôle animal mise sur les implantations, les investissements, ainsi que les partenariats en France et à l’international, pour conforter ses positions et maintenir sa compétitivité.

LES ACTIONNAIRES DE MATINES RENFORCENT LEUR COLLABORATION Associés depuis plus de 20 ans au sein de la société Matines, spécialiste de l’œuf vendu en GMS, les actionnaires, Glon, Groupe Cecab et Sicadap, ont regroupé leurs activités industrielles de conditionnement et de commercialisation d’œufs destinés à la GMS. Ce rapprochement vise à répondre aux attentes d’un marché de l’œuf exigeant en termes de qualité, de fraîcheur, de traçabilité, de sécurité et de bien-être animal et de doubler les ventes d’œufs à marque Matines en GMS.

2 Mds

d’œufs coquille commercialisés en 2013

Afin de disposer d’outils compétitifs, le Pôle investit en permanence dans ses sites de production. Plus de 7 M€ ont ainsi été consacrés en 2013 à la modernisation de l’usine de Landrecies dans le Nord. Pour démultiplier ces investissements, l’activité nutrition animale a noué des partenariats performants avec des intervenants du métier : dans le Sud-Ouest avec la coopérative Euralis pour la création d’une usine détenue à 50/50 ; dans le Nord avec l’entreprise Sabe et en Bretagne avec le groupe Michel, pour du façonnage ; ou encore dans l’Ouest avec Agrial. Au total, entre 15 et 18 M€ d’investissements sont programmés par an.

Pour déployer efficacement son expertise en nutrition animale, le Pôle animal a identifié les besoins des marchés à l’international sur lesquels il structure des filières. Reprise d’un site en Serbie, modernisation en Tunisie, construction d’une usine Sim Sanders en Algérie…, le Pôle animal grandit en investissant dans une démarche de co-développement ciblant des pays géographiquement proches, en Europe et dans l’est méditerranéen. Les alliances avec des opérateurs internationaux et les partenariats pour inventer les produits de demain font aussi partie de ses axes de croissance dans le monde. Enfin, grâce à sa maîtrise des filières de production animale, le Pôle a développé une stratégie clients grands comptes avec des groupes comme McDonald’s ou Fleury Michon. Il se pose en intermédiaire entre les majeurs de la grande distribution et les éleveurs, dont il a une connaissance profonde. Son positionnement national est un atout et sa capacité à répondre aux exigences croissantes des cahiers des charges est recherchée.

SANDERS ET EURALIS S’UNISSENT !

Chiffre d’affaires :

190 M€ SIM SANDERS OUVRE SON USINE DE PRODUCTION EN ALGÉRIE Après deux ans de production en sous-traitance, Sim Sanders construit sa propre usine de production, dont l’entrée en activité est prévue au 2e semestre 2014. En Algérie, le potentiel de production est considérable. Les capacités de l’usine ont donc été organisées afin de répondre à ce marché de la nutrition animale qui croît de 10 % par an.

L’autorité de la concurrence a validé la création d’une entreprise commune par Sanders et Euralis. Dès le 1er septembre 2013, les moyens industriels, logistiques, administratifs et commerciaux d’Actalim (Euralis / Fipso) et Sanders Adour ont été fusionnés au sein de l’entreprise Sanders Euralis. Avec cette filiale commune, les deux groupes affichent leur volonté de renforcer leur présence au service du développement des élevages dans le Sud-Ouest. 12


Contribuer au maintien du tissu économique local Le Pôle animal bénéficie d’un ancrage territorial fort, par le nombre et la répartition de ses clients et de ses implantations sur toute la France. Les actions de découverte de ses métiers et les rencontres avec les élus locaux et les habitants sont autant d’opérations qui permettent de nourrir les relations avec les acteurs territoriaux.

Avec 60 sites industriels et son réseau d’éleveurs partenaires répartis sur tout l’Hexagone, le Pôle animal est générateur d’activités et d’emplois qui fait de lui un acteur économique majeur des territoires sur lesquels il est implanté. Le Pôle animal s’attache également à promouvoir ses métiers lors de portes ouvertes auprès du grand public. Les éleveurs partenaires se prêtent aussi à ce jeu en participant

aux journées “Tous à la ferme”. Ces événements simples et attractifs enregistrent un vrai succès avec plusieurs milliers de visiteurs à chaque édition. En tant qu’acteur local solidaire, le Pôle animal est engagé dans de nombreuses initiatives au sein de ses territoires. Par exemple, le don et la collecte de produits de viande via les partenariats avec les Banques Alimentaires (voir p. 33).

27 000

éleveurs partenaires

60 sites industriels en France et à l’international

(non inclus les plateformes, magasins et élevages)

LES SITES INDUSTRIELS DU PÔLE ANIMAL 13


Travailler e © : Gaël Lebrun, Coordinateur industriel chez Matines.


ensemble

16-17

p.

FAIRE DE LA SÉCURITÉ UNE PRIORITÉ La sécurité : une démarche d’amélioration continue La sécurité en jeu : l’exemple de RVE Sanders Ouest : une année 2013 sous le signe de la sécurité

18-19

p.

FORMER LES COLLABORATEURS ET DÉTECTER LES TALENTS Le savoir-fer au service du savoir-faire Sanders forme ses futurs collaborateurs ! SOUTENIR ENSEMBLE LA PERFORMANCE Mobiliser les équipes autour de la performance Les Black Belt pour la performance

20-21

p.

PROMOUVOIR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE AU TRAVAIL Les collaboratrices gardent la forme pour la bonne cause ! Sopral encadre davantage le travail de nuit L’ostéopathie s’invite chez Boscher Volailles FÉDÉRER LES COLLABORATEURS AUTOUR D’UN PROJET COMMUN Un challenge révélateur de performances


Faire de la sécurité une priori La sécurité des collaborateurs est une priorité du Pôle animal. Avec une volonté affirmée : faire de la sécurité une préoccupation partagée par l’ensemble des Hommes et Femmes du Pôle et tendre vers le zéro accident. Prix spécial Sécurité Pour valoriser les initiatives en matière de sécurité, cette thématique sécurité fait l’objet depuis 2013 d’une nouvelle catégorie et d’un prix spécial dans le challenge interne du Pôle : les Défis de la Performance. Les performances retenues participent également au Challenge 3S (Santé Sécurité Sofiprotéol) du Groupe Sofiprotéol.

Objectif :

-20  % d’accidents par an 158

managers formés aux VST en 2013

En accord avec l’ambition santé-sécurité du Groupe Sofiprotéol, le Pôle animal s’est fixé l’ambitieux objectif de réduire de 20 % par an les accidents du travail. Objectif largement réalisé en 2013 avec une baisse de 29 % sur le TF2(1). La politique santé-sécurité du Pôle animal, diffusée à chaque collaborateur, repose sur dix principes directeurs comme l’engagement de l’ensemble des collaborateurs et l’implication des managers, la sensibilisation et la formation du personnel ou encore l’analyse efficace des accidents et des maladies professionnelles. Des actions phares ont déjà été mises en œuvre en 2013, telles que le stationnement en marche arrière obligatoire sur tous les sites ou la formation de l’encadrement aux Visites Sécurité Terrain (VST). La VST est un temps d’échange consacré à la sécurité, entre deux managers et un opérateur en activité. Elle vise à identifier avec l’opérateur les bonnes pratiques, les pratiques à risques et doit amener à la mise en place d’actions immédiates. Cette politique implique que

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chacun appréhende la santé et la sécurité comme des composantes à part entière de son activité et que cette dimension soit pleinement prise en compte lors de chaque décision importante : construction ou aménagement de locaux, recrutement, choix d’un fournisseur, modification de l’organisation, évolution du processus de production…

Un engagement au quotidien

Formation d’animateurs sécurité, création de comités opérationnels, rédaction d’un référentiel, points systématiques dans les comités exécutifs et comités de direction, mise en place d’indicateurs : la sécurité et la santé deviennent un engagement au quotidien pour tous. Les opérateurs sont invités à remonter les risques et à agir en amont pour prévenir les accidents. Les initiatives se multiplient avec, par exemple, la mise en place de journées sécurité, le lancement de jeux sécurité ou encore des échauffements avant la prise de poste. (1) taux de fréquence des accidents de travail avec et sans arrêt, y compris les intérimaires.


ité LA SÉCURITÉ : UNE DÉMARCHE D’AMÉLIORATION CONTINUE État des lieux Plan d’actions ? Constitution du document unique ?

Amélioration des locaux ? Choix des fournisseurs ? Organisation ?

OK

CHSCT 4x/an AUDIT SÉCURITÉ

RESTITUTION ANIMATIONS À INTERVALLES COURTS

Sécurité

Sécurité

Sécurité RÉSULTATS SÉCURITÉ - d’accidents

VISITES SÉCURITÉ TERRAIN

Les COS, une spécificité de la Nutrition animale Les usines d’aliments ont mis en œuvre un Comité Opérationnel de Sécurité (COS) en charge de l’animation et du suivi du plan d’actions sécurité. Le COS est en général constitué : • du responsable de site • du responsable sécurité • du responsable maintenance • d’un membre du CHSCT

LA SÉCURITÉ EN JEU : L’EXEMPLE DE RVE Aujourd’hui, la santé et la sécurité au travail sont une forte préoccupation des entreprises. Très impliquée sur ce sujet, RVE (56), spécialiste en découpe et élaboration de viande, a conçu un jeu pédagogique destiné à sensibiliser les collaborateurs aux problèmes de sécurité. Face au constat simple que cette valeur n’était pas partagée à tous les niveaux de l’entreprise, il s’agit de créer une dynamique collective autour de la sécurité, de changer les comportements et d’appliquer les règles de base pour réduire ainsi les risques d’accidents. Imaginé et mis au point par des collaborateurs, ce jeu, semblable au jeu de l’oie, est un outil de formation, simple, efficace et original qui remporte l’adhésion des collaborateurs, véritables acteurs de leur sécurité.

SANDERS OUEST : UNE ANNÉE 2013 SOUS LE SIGNE DE LA SÉCURITÉ Grâce à la mise en place d’un management dédié et d’actions ciblées, Sanders Ouest a réduit de 33 % le nombre d’accidents du travail et de 86 % le nombre de jours d’arrêt sur l’ensemble de ses 6 sites, en un an.

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Former les collaborateurs et détecter les talents Recruter les meilleurs collaborateurs, les former et les faire évoluer, leur proposer des missions motivantes, c’est dans ce sens que le Pôle animal inscrit sa politique de développement des ressources humaines.

LE SAVOIR-FER AU SERVICE DU SAVOIR-FAIRE

La gestion des ressources humaines commence par le recrutement des meilleurs profils. Pour ce faire, le Pôle a initié en 2013 des partenariats avec des écoles : des collaborateurs-ambassadeurs y présentent le Pôle et le Groupe Sofiprotéol, afin de séduire les jeunes talents. Une mobilité interne favorisée Le Pôle animal favorise et valorise la mobilité interne. Tous les postes à pourvoir sont d’abord proposés aux collaborateurs. Une charte de mobilité précise l’accompagnement du Pôle pour les salariés souhaitant changer de région. La rédaction en 2013 de référentiels “Métiers et Compétences” leur permet de cerner les attendus des postes auxquels ils souhaiteraient postuler. Les souhaits d’évolution sont en particulier recueillis lors des entretiens annuels. Le Pôle a fixé comme objectif que l’ensemble des cadres et des agents de maîtrise bénéfi-

cient d’un entretien par an et les non-cadres d’un entretien au minimum tous les deux ans. Des formations soutenues Avec 35 000 heures de formations dispensées en 2013, le Pôle animal affiche un engagement supérieur aux obligations légales. Cet investissement lui permet de maintenir l’employabilité des collaborateurs. De plus, le Pôle dispose de son propre organisme de formation interne, Atoo, et a mis en place une Ecole Sanders accueillant une dizaine d’étudiants chaque année. Enfin, son cursus managers apporte à son encadrement les fondamentaux nécessaires à la diffusion de pratiques homogènes sur l’ensemble du Pôle. Pour une plus grande cohérence de ses actions RH, le Pôle a planché en 2013 sur un schéma directeur “Cap RH 2018” qui englobe toutes les problématiques concernées. Déploiement prévu en 2014.

Chez l’abattoir Abera (35), l’utilisation du couteau nécessite de l’habileté et de l’exigence par la posture des bras et des mains, de la force à appliquer et de la vitesse de travail à maintenir. L’entreprise a répondu à la sollicitation d’un chercheur du LEEST(1) visant à réapprendre l’affilage et par là même, le savoir-faire du fer. Les objectifs du projet sont de limiter les risques notamment liés aux TMS(2) et d’améliorer les conditions de travail par l’implication des collaborateurs et le développement des compétences. Trois tuteurs-affileurs ont été formés pour déployer leur savoir-faire aux 30 collaborateurs de l’atelier de désossage. Par cette dynamique de prévention des risques de TMS, Abera répond à un de ses axes stratégiques, celui de pérenniser puis faire évoluer ses savoir-faire en recherchant l’implication des hommes dans un souci constant de sécurité. Il devient ainsi le 1er en France à réintroduire des gestes du métier et un savoir-faire abandonné, faute de maîtrise, au profit d’une approche plus mécaniste !

De par l’évolution du métier d’éleveur et des métiers de l’agriculture en général, celui de commercial chez Sanders a fortement évolué ces dix dernières années. Au-delà des compétences classiques attendues, l’exercice de cette fonction nécessite une grande capacité d’ouverture et une très bonne culture des univers agricoles et agroalimentaires. Afin de recruter des jeunes technico-commerciaux investis et passionnés, Sanders a souhaité les intégrer dès leur formation en créant son école Sanders professionnalisante. C’est au niveau Bac+3 que les jeunes intègrent, en alternance, un parcours de formation dédié aux métiers du conseil en élevage(1). Les élèves acquièrent ainsi des compétences techniques et une très bonne qualité relationnelle. Et pour se perfectionner, une formation complémentaire sur mesure de 6 semaines est proposée, un vrai plus pour les élèves ! La formule fonctionne : la 4e promotion sera accueillie en septembre 2014.

(1) Le Laboratoire d’Ergonomie et d’Épidémiologie en Santé au Travail (2) Troubles musculo-squelettiques

(1) Sanders est partenaire de l’ESA Angers, de l’IUT de Brest, de l’IUT de Rodez, de l’ESITPA de Rouen et de Techoma de Jouy-en-Josas.

SANDERS FORME SES FUTURS COLLABORATEURS !

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Soutenir ensemble la performance 9,7 h

de formation par salarié formé

1,1 M€ de budget formation

3 600 collaborateurs formés

Au quotidien, le Pôle animal met en œuvre le troisième axe stratégique de Sofiprotéol, l’excellence opérationnelle (EOS). L’enjeu est d’améliorer la performance par une démarche participative associant les collaborateurs. Sécurité, achats, performance industrielle, besoin en fonds de roulement et supply chain sont les cinq niveaux d’action de l’EOS. Cette démarche d’amélioration continue est fondée sur une approche participative de résolution des problèmes et de chasse aux gaspillages. L’objectif est que chacun dans l’entreprise, à son niveau, soit acteur de l’excellence. Les trois premiers chantiers ont été lancés en 2013. L’amélioration de la performance industrielle s’appuie sur les techniques du lean management. Cette approche consiste à fournir des outils et des méthodes afin que les collaborateurs travaillent en équipe pour résoudre les problématiques identifiées. Ces outils peuvent être le 5S (ranger pour être efficace) ou l’AIC (Animation à Intervalle court), des points réguliers lors desquels les résultats sont analysés et des actions correctives proposées. Le déploiement de l’EOS s’est accompagné d’un plan de formation ambitieux. L’ensemble de l’encadrement directeur des Business Unit (BU) et correspondants lean management - a été formé à la démarche. Pour chaque BU, des correspondants ont été identifiés pour animer au quotidien la démarche EOS en continu.

LAURENT SARRAZIN, Responsable Méthode et Process Industriels Les Black Belt(1) pour la Performance “Ovoteam à Plaintel (22), spécialisée en ovoproduits, perdait près de 380 kg d’œufs liquides par jour. J’ai donc appliqué la méthode Lean & 6 Sigma(2) acquise lors de ma formation Black Belt. Une fois le périmètre du projet défini, j’ai travaillé avec deux stagiaires qui ont quantifié pendant 3 mois les pertes d’ovoproduits. Un plan d’amélioration a été mis en place, puis mis sous contrôle par les équipes de production. Cette démarche a permis de récupérer 2,5 t d’ovoproduits par semaine, pour un gain de 190 K€ par an. Elle a surtout rassemblé tous les collaborateurs concernés, en les positionnant comme acteurs de ce changement !” (1) Au sein du Pôle animal, les “ceintures noires” sont des collaborateurs choisis pour mener des projets d’amélioration des performances. (2) Méthodologie alliant les meilleures techniques et outils d’amélioration de processus pour atteindre les objectifs stratégiques de l’entreprise.

Pour maintenir sa performance et garder un avantage concurrentiel, l’abattoir Boscher Volailles (22) confie un projet tous les 18 mois à chacun de ses responsables d’équipes. Il en résulte toujours plus d’inventivité et de créativité. Un de ces projets a consisté à développer avec l’ensemble des collaborateurs concernés une nouvelle méthode de contrôle/parage des filets de poulet, grâce au développement d’une nouvelle ligne. Désormais, seuls les filets de poulet présentant des défauts de qualité passent entre les mains des collaborateurs ! Supprimés les gestes inutiles, le parage inutile et les pertes de rendement !

MOBILISER LES ÉQUIPES AUTOUR DE LA PERFORMANCE 19


Promouvoir la santé et le bien-être au travail LES COLLABORATRICES GARDENT LA FORME POUR LA BONNE CAUSE !

En juin 2013, une collaboratrice se préparait pour La Vannetaise, une course féminine engagée pour la prévention des cancers féminins. Sans le vouloir, elle a donné le top départ d’un projet interne qui rassemble pour la bonne cause ! La direction, intéressée par ce projet personnel, a décidé d’en faire un engagement santé au sein du Pôle et a offert aux collaboratrices leur dossard pour participer à La Vannetaise (Vannes) et à La Colombia (Rennes). Soixante-six collaboratrices ont ainsi pris le départ des deux courses en 2013. Au regard du succès de l’opération, elle sera déployée sur l’ensemble du territoire en 2014.

SOPRAL ENCADRE DAVANTAGE LE TRAVAIL DE NUIT Le rythme de travail en 3x8 est spécifique en termes de santé et de sécurité. Afin de mieux respecter les rythmes biologiques et diminuer la pénibilité au travail, Sopral (35) a travaillé avec l’ANACT(1) sur les horaires de nuit. Ces dispositions visent à rendre le travail de nuit moins contraignant.

S’assurer que les collaborateurs travaillent en toute sécurité est une priorité qui s’accompagne de la volonté de garantir également leur bien-être physique et psychique. En 2013, le Pôle animal a poursuivi son engagement pour le confort de chacun au quotidien.

De par ses activités qui nécessitent l’intervention de travail manuel, des mouvements répétitifs et le port de charges, le Pôle animal est exposé aux maladies professionnelles, comme les TMS(1). La nouvelle réglementation de 2012 sur la pénibilité au travail a débouché en 2013 sur la définition d’un plan d’actions détaillé qui dépasse les exigences réglementaires. Le Pôle travaille en partenariat étroit avec les instances représentatives du personnel, le CHSCT et des ergonomes afin d’améliorer les postes à risques. Le Pôle fait également appel à des intervenants extérieurs. Sur les sites de Boscher Volailles (22) et des Volailles

de Keranna (56), des étudiants en ostéopathie viennent expliquer les bons gestes. Des diététiciens interviennent sur la branche Œuf pour sensibiliser les collaborateurs, en particulier ceux travaillant en horaires décalés, à la diététique. Impliqués au quotidien dans cette démarche d’amélioration des conditions de travail, notamment via les VST (lire page 16), les collaborateurs n’hésitent pas à faire remonter leurs idées et propositions. La majorité des managers a été formée à la sécurité, santé et bien-être au travail en 2013. (1) Troubles musculo-squelettiques

L’OSTÉOPATHIE S’INVITE CHEZ BOSCHER VOLAILLES La prévention des TMS(1) est un enjeu primordial pour la santé des collaborateurs. Afin de prévenir ces troubles et les accidents, Boscher Volailles (22) a noué un partenariat avec l’école d’ostéopathie de Rennes. Des étudiants ostéopathes interviennent pour enseigner les bonnes pratiques d’échauffement avant chaque prise de poste. Des séances individuelles sont également proposées. L’objectif de ces interventions est d’apporter des solutions aux problématiques de pénibilité sur le lieu de travail et de favoriser le bien-être au travail. Cette initiative a été bien accueillie par les collaborateurs de Boscher Volailles, qui apprécient d’apprendre à soulager des tensions générées par des gestes répétitifs. (1) Troubles musculo-squelettiques

(1) Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail 20


Fédérer les collaborateurs autour d’un projet commun Le Pôle animal a toujours su valoriser l’implication de ses collaborateurs. Pour répondre aux nouvelles attentes des clients, dans un contexte économique et technologique qui évolue de façon permanente, leur investissement est une richesse qu’il faut encourager et démultiplier dans les différentes entreprises du Pôle.

L’engagement managérial “Nourrir la vie” accompagne le Pôle animal dans son développement durable en cohérence avec le plan stratégique de CAP 2018. Pour cela, il s’est fixé 5 orientations : - Avoir un projet stratégique partagé et performant - Développer la culture client - Produire responsable et préserver la planète - Croire en l’Homme - Intégrer l’entreprise dans son environnement local Pour chacune de ces orientations, “Nourrir la vie” implique et valorise les collabora-

teurs, diffuse les bonnes pratiques et créer de l’émulation autour des projets. Afin d’animer cet engagement, il s’appuie sur deux outils managériaux : les Défis de la Performance, challenge ouvert à tous les collaborateurs du Pôle, et les Auditions croisées, véritable benchmark entre Business Unit. La Rencontre annuelle managériale “Nourrir la vie” valorise les lauréats du challenge et relance la dynamique auprès des managers. La sécurité au travail, l’international, la culture client, l’excellence opérationnelle… sont autant d’axes nécessitant l’implication de tous. Ils sont ainsi animés et partagés dans toutes les Business Unit du Pôle.

UN CHALLENGE RÉVÉLATEUR DE PERFORMANCES

87 projets ont participé en 2013 aux Défis de la Performance, dans les 5 orientations “Nourrir la vie” et le prix spécial Sécurité des Hommes. Cette opération, à laquelle tous les collaborateurs du Pôle peuvent participer, permet de valoriser les performances, favoriser le travail collaboratif et de mettre en avant les initiatives innovantes.

Les plus belles performances ont été primées et les lauréats récompensés lors de la Rencontre managériale “Nourrir la vie”. Une opportunité pour échanger les bonnes pratiques et les expériences autour des projets !

21

179

lauréats

87 projets déposés

16 entreprises récompensées


PrĂŠserver la


24-25

p.

ASSURER DES APPROVISIONNEMENTS DURABLES Répartition des achats de matières premières 2013 La plateforme durabilité RÉDUIRE L’EMPREINTE CARBONE Géolocalisation et modernisation des véhicules Sanders Bretagne : le passage réussi au 44 tonnes

26-27

p.

ACCOMPAGNER LES ÉLEVEURS PARTENAIRES VERS UNE AGRICULTURE DURABLE Les mini-guêpes au secours du maïs et des poules Aquajust : pour une meilleure gestion de l’eau Le métier lapin modélise les flux thermiques LA VALORISATION MATIÈRE AU CŒUR DES SAVOIR-FAIRE Regards croisés sur l’économie circulaire Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme !

28-29

p.

planète

SOUTENIR LE PROGRÈS DURABLE Michel Robichon réutilise ses eaux de process Sopral ne s’emballe pas ! Actions anti-électricité à Keranna L’eau et l’énergie : le cheval de bataille d’Abera Bon pour le produit et pour la planète ! L’éco-tonte à Sourches


Assurer des approvisionnements durables Prix ?

Pour le Pôle animal, l’approvisionnement durable en matières premières reflète son engagement responsable.

Le Pôle privilégie, dès que possible, les achats en matières premières françaises. Quelles que soient les origines géographiques, les approvisionnements obéissent aux mêmes critères en termes de sûreté alimentaire, d’impact sur l’environnement, de qualité nutritionnelle, mais aussi de R&D. Au-delà des réglementations, le Pôle animal favorise les bonnes pratiques et s’attache à les faire valoir et reconnaître, afin qu’elles soient prises en compte dans l’évolution des normes nationales et internationales. Ainsi, depuis 2000, une démarche a été engagée sur le soja. Elle a progressivement donné naissance à un produit français de marque déposée : “Soja de Pays”. Puis, elle a amené le Pôle animal à participer à l’élaboration de la Norme ProTerra(1) qui certifie des approvisionnements en soja non génétiquement modifié. Enfin, en 2013, le Pôle animal est le premier utilisateur adhérent au groupement international RTRS(2) qui fédère des producteurs responsables et encourage l’implication des parties prenantes sur toute la chaîne de valeur du soja. Le Pôle animal travaille aussi à remplacer l’huile de palme par d’autres huiles. Résultat : entre 2008 et 2013, la part des achats d’huile de palme(3) a baissé de 73 %. (1) Fondation qui soutient les approvisionnements en matières premières non génétiquement modifiés et produits de façon durable. (2) Round Table for Responsible Soy (Table ronde pour un soja responsable) (3) sur l’ensemble des achats d’huiles

Performances aliments?

Matières premières ? Prix ? COMMERCIAL

TESTS

FORMULATION

ACHATS ANALYSE DU MARCHÉ

LISTE 1

SUBSTITUTION

ACHATS APPROVISIONNEMENT

LISTE 2

FRANCE :

84 %

11

Amérique : % Reste du monde :

5%

LIVRAISON USINE D’ALIMENTS

LIVRAISON ÉLEVEURS

24


Réduire l’empreinte carbone RÉPARTITION DES ACHATS DE MATIÈRES PREMIÈRES 2013

En France, les transports sont la 1re source d’émission de gaz à effet de serre (GES)(1). Au cœur des préoccupations du Pôle, l’optimisation logistique est source de réduction de l’empreinte carbone.

18 %

Autres (huiles, graines fourrages, etc.)

51 % Céréales

31 % Tourteaux

LA PLATEFORME DURABILITÉ Sanders a intégré cette plateforme dès sa création en 2013 à l’initiative des deux syndicats professionnels SNIA(1) et Coop de France NA. L’objectif est de valoriser, au sein d’une démarche de progrès partagée, une politique d’approvisionnements durables de toutes les matières premières consommées en nutrition animale. Afin de prendre en considération l’ensemble des attentes sociétales, environnementales et économiques, la plateforme a réuni dans un groupe de travail les acteurs de la filière (fournisseurs, éleveurs, entreprises d’abattage, transformation…) et autres parties prenantes (ONG, pouvoirs publics…). Les premiers objectifs sont de définir clairement la notion de durabilité des approvisionnements en nutrition animale avec un choix de critères et d’indicateurs déterminants et de proposer un plan de progrès pour les fabricants qui s’inscrira dans un cadre européen avec la FEFAC(2). (1) Syndicat National des Industriels de la Nutrition Animale (2) European Feed Manufacturers’ Federation

Le premier axe de travail suivi par le Pôle animal porte sur l’optimisation des trajets avec pour objectifs premiers la réduction des kilomètres parcourus et l’augmentation du taux de charge. Des services dédiés dans chaque région Sanders œuvrent, en partenariat étroit avec leurs clients, à optimiser les circuits de livraison, garantir une charge optimale et éviter de rouler à vide. De son côté, la filière œuf coquille travaille également sur la rationalisation de ses circuits de distribution. Un second axe de travail est de privilégier

les véhicules aux dernières normes antipollution, tant sur le parc en location que sur celui détenu en propre. Enfin, le Pôle développe des transports alternatifs. Ainsi, les sites de Saint-Gérand (56) et de Montauban (35) se font livrer des céréales par voie ferrée alors que l’usine de Chalon-sur-Saône (71) en reçoit en partie par voie fluviale. D’autres initiatives sont également mises en œuvre comme l’utilisation de Diester ou encore la formation à l’éco-conduite des chauffeurs. (1) Source ADEME

GÉOLOCALISATION ET MODERNISATION DES VÉHICULES Atelier de découpe primaire et secondaire basé à Rungis, Porcgros dispose d’une flotte de 12 camions pour livrer ses clients. Le partenariat mis en place depuis deux ans avec son loueur, Petit Forestier, commence à porter ses fruits. Ainsi la modernisation de la flotte couplée à la géolocalisation des véhicules a permis de réduire significativement les consommations de carburants. Entre 2012 et 2013, ce sont 18 tonnes équivalents CO2, qui ont été économisées, soit l’équivalent des émissions d’une voiture(1) parcourant 3,5 fois le tour de la Terre. (1) Émissions moyennes d’une voiture : 124 g équivalents CO2 /km (ADEME, 2012 )

SANDERS BRETAGNE : LE PASSAGE RÉUSSI AU 44 TONNES Les équipes logistique, commerciale et relation clients de Sanders Bretagne travaillent de concert afin de répondre efficacement à la nouvelle norme de circulation. Ainsi, les élevages de volailles disposent désormais, pour leurs livraisons, de camions complets de 28 tonnes d’aliments au lieu de 24 tonnes. Afin de relever ce défi, des actions ont été entreprises : promotion et incitation financière pour les camions complets avec plus de flexibilité sur les jours de livraisons, conseils pour une gestion optimisée des silos de stockage chez les éleveurs, nouveaux circuits logistiques. Ces mesures ont permis une augmentation du tonnage par trajet et donc une réduction du nombre de kilomètres et, in fine, une baisse de consommation de carburant. 25


Accompagner les éleveurs partenaires vers une agriculture durable Au cœur des filières animales françaises, le Pôle animal s’attache à améliorer durablement la compétitivité des élevages partenaires en termes de performances environnementales, sociales et économiques.

LES MINI-GUÊPES AU SECOURS DU MAÏS ET DES POULES Afin de réduire l’utilisation de pesticides et d’insecticides, Sourches (72), la Ferme d’Innovations et de Recherches du Pôle, expérimente des pratiques innovantes. Ainsi, elle a testé le recours au trichogramme, une guêpe microscopique qui se substitue aux traitements insecticides habituels en combattant la pyrale, une larve de papillon très friande de maïs qui peut ravager des champs entiers. Une espèce de mini-guêpe a également été utilisée pour combattre les mouches, très contraignantes en élevage de poules pondeuses.

L’engagement du Pôle animal se traduit par la réduction de l’indice de consommation(1) de ses productions. Grâce à l’optimisation de la nutrition animale et des techniques d’élevage, la filière consomme moins d’eau, d’énergie, d’aliments, de transports… La formulation et la distribution des aliments au plus près des besoins de l’animal offrent également l’avantage, en favorisant une meilleure assimilation, de réduire les rejets (méthane, phosphore, azote…). Les éleveurs sont par ailleurs très demandeurs de solutions techniques leur permettant à la fois de réaliser des économies et de limiter leur impact environnemental. Ils inves-

tissent ainsi dans des panneaux photovoltaïques, des échangeurs de chaleur ou encore la méthanisation. Le Pôle animal les accompagne dans cette démarche par sa veille sur les techniques innovantes, ses conseils et sa recherche de prestataires compétents. Cette approche durable, partagée par le monde agricole et les consommateurs, démontre que chacun a conscience de l’impact de ses pratiques et que les éleveurs contribuent activement à l’évolution vers un monde durable. Le Pôle animal est fier de participer à cette évolution et de valoriser cet engagement pour une agriculture durable. (1) Quantité d’aliment consommé pour 1 kg de produit

AQUAJUST : POUR UNE MEILLEURE GESTION DE L’EAU L’eau est le premier aliment des volailles. Sa consommation est un paramètre incontournable pour le management de l’élevage. Pour cette raison, Sanders a donc mis au point un outil de pilotage de la consommation d’eau : Aquajust. Cette approche globale de l’élevage avec diagnostic et solutions permet d’optimiser ses performances tout en améliorant le bien-être des animaux. En participant à la gestion globale de l’eau, Aquajust intervient également sur le plan environnemental : il permet de réduire la consommation d’eau et d’énergie en diminuant les besoins en ventilation et chauffage.

LE MÉTIER LAPIN MODÉLISE LES FLUX THERMIQUES La Direction du “métier lapin” de Sanders a missionné une école spécialisée pour étudier les impacts de l’ambiance thermique des bâtiments sur les performances des ateliers cunicoles. L’outil possède plusieurs fonctions : la modélisation des flux thermiques, les voies d’amélioration de l’efficacité énergétique et la réalisation d’un bilan énergétique. Les techni26

ciens disposent désormais d’une application leur permettant de préconiser aux éleveurs partenaires certains types de matériels ainsi que leur positionnement en vue d’une diffusion thermique optimale dans le bâtiment. Ce service complémentaire est une vraie réussite. Pour preuve, les autres métiers souhaiteraient le mettre en œuvre pour leurs productions.


La valorisation matière au cœur des savoir-faire REGARDS CROISÉS SUR L’ÉCONOMIE CIRCULAIRE PHILIPPE COUSIN, Directeur opérationnel d’Adonial

ANTOINE LENEPVEU, Chargé du marché coproduits industriels chez Terrial Présentation de l’activité L’activité historique de Terrial est la valorisation des effluents d’élevage. Mais, depuis deux ans, l’entreprise reprend et valorise des matières organiques et non organiques des industries du Groupe Sofiprotéol. L’objectif de Terrial est de valoriser au maximum toutes ces matières afin d’éviter la mise à l’enfouissement. Quelles sont les filières de valorisation ? Les matières proviennent de deux sourcings distincts : les élevages et les industries. La matière organique (MO) est valorisée en fertilisation, tandis que la matière non organique (MNO) est recyclée dès que c’est possible.

Produits animaux

Aliment Usines de nutrition animale

Élevages

Divers déchets

Effluents

Usines d’alimentation humaine Divers déchets

Tourteaux Incinération/ Enfouissement

Divers déchets Champs

Usines de trituration

(matière non organique souillée)

Valorisation matière

(matière non organique recyclable)

Valorisation énergétique organique Divers déchets Divers déchets et (matière organique + effluents élevage)

Huiles

Usines de chimie renouvelable

Présentation de l’activité Le cœur de métier d’Adonial est la valorisation des coproduits et écarts de production agroalimentaires vers les métiers de la nutrition animale. Toutes les matières reprises par Adonial sont parfaitement saines. Elles sont valorisées dans le plein respect de la réglementation européenne en matière d’alimentation animale et dans un souci permanent de sécurité alimentaire. Quelles sont les filières de valorisation ? Ces matières sont traitées dans les outils d’Adonial afin de devenir des matières premières pour les usines de fabrication d’aliments pour animaux.

Usines d’alimentation humaine

Engrais organique

Usines de biodiesel

Méthanisation Compostage Granulation

Coproduits intentionnels

Industriels agro alimentaires

Usines de nutrition animale

Ecarts de production nonintentionnels

RIEN NE SE PERD, RIEN NE SE CRÉE, TOUT SE TRANSFORME ! Cette maxime de Lavoisier s’applique parfaitement à cette activité du Pôle animal puisqu’en 2013, Terrial a valorisé 210 000 tonnes de coproduits et Adonial a transformé 70 000 tonnes de coproduits agroalimentaires. Les voies de valorisation sont multiples et différentes (recyclage matière, production énergétique, valorisation en matière première, fertilisation organique). Elles permettent de donner une seconde vie aux matières et ainsi d’éviter l’épuisement inutile des ressources.

27


Soutenir le progrès durable Dès 2000, dans le sillage des conclusions émises par le GIEC(1), le Pôle animal s’est engagé dans la lutte contre le réchauffement climatique. Conscient de la responsabilité de l’industrie et de l’agriculture dans ce réchauffement, tous ses sites sont impliqués dans une démarche de progrès durable : Économie Planète®.

Dans un premier temps, des systèmes de mesure ont été mis en place sur chaque site pour suivre l’impact de leurs activités sur les consommations de ressources naturelles et les pollutions associées. Le Pôle a également développé des analyses de cycle de vie des produits, depuis l’approvisionnement en matières premières jusqu’à la sortie des usines de transformation. Sur la base de ces reportings, les sites de production du Pôle animal recherchent en permanence à optimiser les circuits, les process et les consommations.

MICHEL ROBICHON RÉUTILISE SES EAUX DE PROCESS Cette société, spécialiste de l’élaboration de produits alimentaires cuisinés à base de viande, a mis en place un système de recyclage de ses eaux de process. Déjà à 35°, elles sont réchauffées, puis réinjectées dans le circuit d’eau chaude de l’usine. Ce système permet d’économiser près de 30 à 50 m³ d’eau par jour et de réduire la consommation de gaz de 17 % par an.

Une fois ces mesures réalisées, les actions d’amélioration sont mises en œuvre : réduction de la consommation d’énergie, chasse aux fuites, récupération d’eau de pluie… Les bonnes pratiques sont mises en avant pour favoriser leurs déploiements dans le Pôle. Les sites ont intégré les indicateurs environnementaux dans leurs objectifs de performance pour un développement durable gagnant. (1) Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

L’Union Européenne a voté en mars 2007 le paquet ÉnergieClimat 2020. Ce plan vise d’ici 2020 à : - réduire de 20 % les émissions de GES (par rapport aux niveaux de 1990) - porter sa part d’énergie renouvelable dans la consommation énergétique à 20 % - réduire la consommation d’énergie de 20 % grâce à l’amélioration de l’efficacité énergétique

SOPRAL NE S’EMBALLE PAS ! La réduction du poids des emballages représente l’une des réponses aux attentes des consommateurs et à la prise en compte de l’environnement. C’est pourquoi Sopral (35) a optimisé le conditionnement de ses aliments pour chiens Pro-nutrition Flatazor en diminuant le poids des emballages de 56 %, et celui des suremballages de 88 %. Le résultat est une économie de 7,5 tonnes de papiers et de 2,5 tonnes de plastique. L’allégement des emballages est également un moyen efficace pour réduire la production des déchets et les émissions de CO2 pendant le transport. 28


L’EAU ET L’ÉNERGIE : LE CHEVAL DE BATAILLE D’ABERA © : Yannick Thoraval, Ingénieur métier pondeuse Sanders.

L’abattoir de porcs Abera (35) a recensé l’ensemble des points d’intervention possibles qui pourraient améliorer sa performance énergétique et ses consommations en eau. Ainsi, l’analyse des taux de charges des moteurs électriques et l’optimisation des temps

de fonctionnement ont notamment permis d’économiser 0,5 kWh par porc abattu. Par ailleurs, l’utilisation de matériels adaptés, la sensibilisation des opérateurs et la mise en place de bonnes pratiques ont généré l’économie de 21 000 m³ d’eau par an.

BON POUR LE PRODUIT ET POUR LA PLANÈTE ! Nutrilia propose aux éleveurs des spécialités nutritionnelles novatrices et performantes. En 2013, elle a opté pour un nouveau conditionnement pour sa gamme volaille. Inspiré des bag-in-box du vin, ce conditionnement sous vide limite les oxydations des vitamines et oligoéléments. Il est également écologique, car il réduit de 75 % la masse de déchets plastique. Quant au carton entourant la poche plastique, il est 100 % recyclable .

L’ÉCO-TONTE À SOURCHES ACTIONS ANTI-ÉLECTRICITÉ À KERANNA Afin de réduire sa consommation en énergie, l’abattoir Les Volailles de Keranna (56) a réalisé de nombreux investissements : ajout d’un séparateur physico-chimique pour réduire les besoins en aération des eaux usées, mise en place d’un nouveau sécheur plus performant, achat d’un nouveau congélateur, installation de la haute pression flottante sur la salle des machines et optimisation de l’éclairage de l’usine. Ces actions ont permis de réduire de 7,5 % la consommation en électricité en un an.

Depuis deux ans, en partenariat avec le Conservatoire de la Charnie, la Ferme d’Innovations et de Recherches de Sourches (72) pratique l’éco-tonte sur 2 000 m2 de terrain. Le conservatoire met à disposition quatre moutons d’espèces anciennes en échange de dons d’aliments. Cette pratique a ainsi évité l’émission, en équivalents CO2, de 400 km parcourus en voiture. Ce système de tonte participe également à la préservation d’espèces menacées qui ne manquent pas d’attiser la curiosité des quelque 3 000 visiteurs de la ferme.

29


Mieux n les ho


nourrir ommes

32-33

p.

AMÉLIORER LA CAPACITÉ NOURRICIÈRE DE LA FILIÈRE Les collaborateurs s’engagent ! La chasse au gaspillage alimentaire La valorisation maximale des œufs

34-35

p.

OFFRIR DES PRODUITS SÛRS ET DE QUALITÉ 3 Vallées certifiée ISO 22000 Des lapins connectés pour une meilleure traçabilité Matines est attentif à la satisfaction de ses clients

36-37

p.

AMÉLIORER LES QUALITÉS NUTRITIONNELLES DES PRODUITS Des huiles plus saines Du porc riche en Omega 3

LA GESTION DURABLE DU SANITAIRE EN ÉLEVAGE Des cochons apaisés Des huiles essentielles au bien-être digestif


Améliorer la capacité nourricière de la filière Avec une population mondiale estimée à neuf milliards en 2050(1) et une prévision de consommation de ressources égale à deux fois celles de la planète en 2030(2), le Pôle animal voit plus que jamais sa raison d’être : “Nourrir la vie”.

CAPACITÉ NOURRICIÈRE* DU PÔLE ANIMAL

2 258 387 personnes

2 090 166 personnes

1 672 416 personnes

1 058 590 personnes

7 219 258 personnes

*en nombre d’individus dont les besoins en protéines animales sont pourvus

Pour répondre aux besoins d’alimentation des Hommes à long terme, le Pôle animal prend part depuis 2009 au programme de recherche Grignon Énergie Positive initié par AgroParisTech. La finalité est d’explorer les voies d’intensification écologique, de savoir et de pouvoir produire plus tout en maintenant la performance économique des exploitations. Grâce à cette participation et avec l’adhésion de cinq élevages motivés, le Pôle animal s’est approprié un indicateur nouveau, pertinent pour ses métiers. Celui-ci détermine, pour chaque exploitation, sa capacité nourricière. Elle traduit la fonction première du Pôle animal, des filières et des éleveurs : nourrir les Hommes. La capacité nourricière est devenue un indicateur intégré dans

l’outil de diagnostic pour le développement durable des exploitations. L’autre enjeu pour le Pôle animal est d’offrir au plus grand nombre l’accès à l’alimentation. Il y répond en diversifiant ses gammes de produits (œufs, porcs, volailles), ainsi qu’en élargissant ses circuits de distribution (industriels, GMS, restauration collective…). Enfin, il lutte contre le gaspillage alimentaire, notamment par la revalorisation de produits, tels que les œufs déclassés, revalorisés dans les usines d’ovoproduits. (1) Source INSEE (2) WWF, Source Living Planet Report 2012

32


LES COLLABORATEURS S’ENGAGENT !

LA CHASSE AU GASPILLAGE ALIMENTAIRE Enjeux éthiques, économiques, sécuritaires, environnementaux, on ne compte plus les conséquences du gaspillage alimentaire pour la société. Au sein de la filière œuf du Pôle animal, rien ne se perd. © Sanovo Technology Group

L’entreprise 3 Vallées (53) a développé une gamme d’ovoproduits qui se conservent à température ambiante et dont la date limite de consommation peut être allongée sans risque. Et si un œuf ne peut être vendu en l’état parce qu’il ne répond pas aux attentes du consommateur, il pourra être transformé dans une préparation alimentaire ou valorisé dans l’alimentation animale.

Dans le cadre du partenariat signé en 2012 entre la Fédération Française des Banques Alimentaires et Sofiprotéol, le Pôle animal s’est engagé pour la deuxième année auprès des antennes locales de l’association. Cet engagement s’est matérialisé par des dons de produits issus des entreprises du Pôle animal, mais aussi par la mobilisation de collaborateurs à travers toute la France, afin de prêter main-forte aux équipes de l’association lors de la collecte annuelle des Banques Alimentaires. En 2013, ce sont ainsi près de 65 salariés du Pôle animal qui se sont rendus dans un supermarché à proximité de leur lieu de travail pour récolter des denrées au profit des plus démunis.

LA VALORISATION MAXIMALE DES ŒUFS

L’opération collecte des banques alimentaires en chiffres :

65 collaborateurs bénévoles

Depuis 2012, la filière œuf a mis en œuvre Qualité +. Cette démarche a pour objectif de valoriser au maximum la production de ses éleveurs partenaires. Des contrôles visuels systématiques sont réalisés à la réception des œufs, dans les centres de conditionnement et les sites de transformation. Ces contrôles permettent d’avoir un suivi continu, fiable, répétable et homogène de la qualité des œufs quelle que soit leur destination. Les échanges entre tous les acteurs de la filière permettent d’anticiper les problèmes et de réagir très rapidement en cas de défauts. Ainsi Qualité + participe à l’amélioration continue de la qualité des œufs dans une optique de valorisation maximale synonyme de moindre gaspillage et par là même de meilleure rentabilité pour les éleveurs partenaires.

ont participé à la collecte

40  000 œufs fournis

640 kg

de produits élaborés donnés

1,5 t de cuisses de poulet offertes

33


Offrir des produits sûrs et de Pour le Pôle animal, la meilleure défense contre les risques de crises sanitaires, sociales ou environnementales est la prévention. En 2013, son organisation et ses outils, actionnés par une surveillance permanente et par la gestion d’alertes réelles ont démontré sa maîtrise des filières et des process au service d’une sécurité renforcée.

N°529

N°529

AGRICULTEURS

OK

N°529

TESTS

FABRICATION DES ALIMENTS N°529

N°529 De manière permanente, depuis près de quinze ans, la cellule sûreté du Pôle animal protège les filières par la prévention de crises pouvant nuire aux élevages et aux éleveurs (menaces de grippe aviaire, salmonelles…). D’amont en aval et d’aval en amont, dans chaque filière, sur tous les process, les outils de traçabilité sont les premiers utilisés lors d’exercices de simulation ou d’alertes réelles. Sur les matières premières livrées, les méthodes d’analyse des risques suivent une échelle de dangers : faibles en cas de recommandation simple, élevés en cas d’alerte réelle.

ÉLEVEURS N°529

N°529

TRANSFORMATION & ÉLABORATION

Dans une démarche anticipatrice et responsable, le Pôle animal se veut co-acteur de la sûreté dans son métier. Il est partie prenante d’OQUALIM(1) en France et de QUALIMAT(2) sur le Grand Ouest. Cette implication, en phase d’élaboration des recommandations et des règles, favorise l’adoption de bonnes pratiques par l’ensemble de la profession.

N°529

ABATTAGE & DÉCOUPE OU CALIBRAGE

COMMERCIALISATION GMS - RHD Industries agro-alimentaires

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qualité Les démarches de certification à l’œuvre au sein du Pôle animal créent par ailleurs une dynamique complémentaire et continue au service de la sécurité. Elles apportent une assurance, appréciée des clients grands comptes en particulier. En amont, toutes les usines d’alimentation animale de Sanders ont été recertifiées GBPAC(3) en 2013. En aval, les usines de transformation appliquent quant à elles des procédures de qualité et de traçabilité selon les normes IFS(4) et ISO 22000(5). (1) Association à l’initiative de Coop de France NA et du SNIA. Elle a pour objet d’élaborer, de mettre en place et de coordonner toute démarche visant à l’amélioration de la sécurité et de la qualité des aliments pour animaux. (2) Association d’industriels de l’alimentation animale qui a pour objectif d’améliorer la sécurité alimentaire. (3)Guide des Bonnes Pratiques de l’Aliment Composé (4) International Food Standard, référentiel qualité international, est destiné à garantir aux distributeurs et grossistes la sécurité et la conformité réglementaire des produits qu’ils mettent sur le marché à leur marque. (5) Norme internationale relative à la sécurité des denrées alimentaires.

3 VALLÉES CERTIFIÉE ISO 22000 L’entreprise 3 Vallées, spécialisée dans les ovoproduits liquides, est le 1er industriel français issu de la filière œuf à être certifié ISO 22000. Cette norme, reconnue à l’échelle internationale, est la référence en matière de sécurité et traçabilité des aliments. 3 Vallées démontre ainsi sa capacité à identifier et maîtriser les dangers liés à la sécurité de ses aliments, ainsi qu’à reconsidérer volontairement sa méthode de management de la sécurité des aliments.

DES LAPINS CONNECTÉS POUR UNE MEILLEURE TRAÇABILITÉ

Afin de répondre aux enjeux de communication et de traçabilité de demain, Sanders a créé L@piconnect. Cette nouvelle application complète et unique de gestion technico-économique de l’élevage cunicole connecte les usines d’aliments, les élevages, les groupements de producteurs et les abattoirs pour une optimisation des flux de données et une traçabilité garantie.

MATINES EST ATTENTIF À LA SATISFACTION DE SES CLIENTS Depuis plusieurs années, Matines a mis en place un centre d’information nutrition à destination des consommateurs. Une équipe de diététiciens et de médecins y est disponible par téléphone pour rassurer, informer, conseiller, comprendre leurs besoins et apporter des réponses à leurs questions. En 2013, 173 contacts ont été enregistrés au centre d’information. Ces échanges avec les consommateurs, au-delà de la recherche de satisfaction clients, sont une source de progrès constant pour la marque Matines.

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Améliorer les qualités nutritionnelles des produits Pour relever ce défi, le Pôle animal s’appuie sur l’expertise de ses équipes tout au long de la chaîne de production. En amont, Sourches est une ferme de recherches et d’innovations propice au développement d’une alimentation et de programmes alimentaires spécifiques pour les animaux. Par exemple, l’utilisation de coproduits d’oléoprotéagineux (tourteaux de colza, tournesol ou lin) dans la formulation d’aliments apporte à l’animal une alimentation riche en acides gras insaturés indispensables à leur développement. C’est le cas pour les vaches laitières, où cela fait 10 ans que Sanders est capable de faire varier le profil en acides gras du lait grâce à cette alimentation dédiée. Les filières porc et œuf proposent également des produits riches en Omega 3, bons pour la santé des consommateurs. En aval, sur les sites concernés (produits

Nourrir une population grandissante est une préoccupation forte du Pôle animal. Proposer des produits sains sur le plan nutritionnel fait également partie de ses engagements. En accord avec les programmes nationaux, le Pôle animal s’attache à contribuer à une meilleure santé humaine par l’alimentation. élaborés et ovoproduits), le travail sur l’amélioration de la qualité nutritionnelle des produits est constant. Ainsi, les usines Farmor et Ovoteam ont su adapter, grâce à des équipes qualité spécialisées, des offres produits conformes aux recommandations du PNNS(1) et du GEMRCN(2). Par exemple, Farmor est capable d’élaborer des recettes spécifiques pour les personnes ayant des allergies (sans gluten, sans arachide…). De même, Ovoteam propose une gamme d’omelettes très variée (nature, sans sel, avec ingrédients…).

(1) Plan National Nutrition Santé. Ce plan de santé publique vise à améliorer la santé de tous en agissant sur la nutrition, les pratiques alimentaires et les activités physiques. (2) Groupement d’Étude des Marchés Restauration Collective et Nutrition. Ce groupe a pour objectif d’améliorer la qualité nutritionnelle des repas servis en restauration collective.

DU PORC RICHE EN OMEGA 3 DES HUILES PLUS SAINES Les acides gras saturés ont mauvaise réputation. Consommés en excès, ils sont responsables du mauvais cholestérol et augmentent les risques de maladies cardiovasculaires. Afin de diminuer la teneur en acides gras saturés de ses produits finis, Farmor utilise désormais une huile de friture composée de tournesol, qui ne présente aucune incidence sur la qualité organoleptique des aliments.

Depuis son adhésion à l’association Bleu-BlancCœur (BBC) en 2011, le Pôle animal propose du porc BBC à ses clients. Cette démarche vise à favoriser le bien-être animal de l’amont à l’aval, mais également à améliorer la qualité intrinsèque des produits. Il s’agit donc de bien nourrir les animaux afin d’améliorer la composition nutritionnelle des produits, en augmentant notamment la teneur en acides gras Omega 3 et en diminuant la teneur en acides gras saturés, mauvais pour la santé. En produisant une viande de porc de qualité différenciée, la filière porc Bleu-Blanc-Cœur participe à rééquilibrer l’alimentation de l’Homme. Depuis le spécialiste de la génétique Adévia, jusqu’à l’abattoir Abera, en passant par l’éleveur, chaque maillon de la filière porc Bleu-Blanc-Cœur du Pôle animal s’engage à respecter un cahier des charges qui précise les obligations de moyens et de résultats dans la viande de porc. En bref, la filière porc Bleu-Blanc-Cœur du Pôle animal est une filière locale de qualité différenciée où la qualité du produit et la démarche durable sont intimement liées au service du plaisir et de la santé du consommateur. 36


La gestion durable du sanitaire en élevage Le bien-être animal se situe au croisement des savoir-faire et des engagements du Pôle animal. Dans une démarche de développement durable et en réponse à une préoccupation sociétale forte, le Pôle animal met en œuvre une stratégie d’amélioration durable du sanitaire privilégiant la prévention.

DES COCHONS APAISÉS Pour diminuer le stress des cochons avant l’abattage, un système de douche a été installé chez Abera (35) au niveau de l’aire de repos. De plus, un procédé unique en France d’anesthésie sous atmosphère contrôlée a été mis en place afin d’améliorer les conditions d’abattage des animaux .

DES HUILES ESSENTIELLES AU BIEN-ÊTRE DIGESTIF

Pour réaliser et mesurer les améliorations en termes de bien-être animal, le Pôle animal s’est attaché avant tout à le définir par filière selon des critères précis et reconnus par les clients. Exemple dans la filière volaille : les éventuelles irritations des pattes (pododermatites). Le Pôle animal veut entretenir une logique vertueuse : mieux les animaux sont nourris, mieux les élevages sont gérés et plus les risques sanitaires sont réduits. Pour cela, il préconise un management de prévention des pathologies plutôt qu’une attitude de traitement. Cette stratégie conduit à privilégier les pratiques, l’usage et la recherche d’alternatives aux traitements médicamenteux, telles les vaccinations et la biosécurité. Elle prend aussi en compte les particularités régionales et

saisonnières et pousse la recherche de solutions naturelles innovantes. Sur le terrain, le Pôle animal accompagne les éleveurs en élaborant avec eux des plans de prophylaxie et des programmes de biosécurité au sein des élevages : mise en place de douches, de clôtures, plan de gestion des effluents… Ces actions visent en priorité à réduire les contaminations venant de l’extérieur. Le remplacement des antibiotiques par des spécialités nutritionnelles naturelles est parallèlement mis en œuvre. En 2013, les résultats de cette démarche de prévention sont à la hauteur des objectifs de réduction fixés par le plan national EcoAntibio 2012-2017 (-25 %). Ils correspondent aux attentes des éleveurs et des consommateurs.

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Utilisées depuis longtemps dans l’alimentation humaine, les huiles essentielles entrent de plus en plus souvent dans les préparations pour les animaux. En effet, elles contiennent des principes actifs puissants et naturels et sont reconnues comme une alternative efficace aux médicaments. En 2013, Nutrilia a lancé plusieurs produits à base d’huiles essentielles, notamment un régulateur de flore pour volaille et un anti-parasitisme pour jeunes bovins.


01 Un magazine du pôle animal de Sofiprotéol Directeur de publication : Claudia Leveau, Directrice Communication Rédaction : Agence Caillé associés - Direction de la communication du Pôle animal - Thomas Kerihuel, Responsable Développement Durable Crédit photos : Pôle animal, Fotolia, Gwénaël Saliou, Cédric Helsly Conception/réalisation : Ce magazine a été tiré à 2 000 exemplaires en septembre 2014. Il a été imprimé avec des encres végétales sur du BalancePure Offset composé à 100 % de fibres recyclées (300 g pour la couverture et 140 g pour l’intérieur). Ne pas jeter sur la voie publique.

Pôle animal de Sofiprotéol Centre d’affaires Odyssée - ZAC Cicé Blossac CS 17228 35172 BRUZ Cedex Tél. : 02 99 52 59 00 - Fax : 02 99 52 59 50 www.groupe-glon.com




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