Objectif Lorraine 4

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Supplément régional de l’ami hebdo

11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 objectif-lorraine@ami-hebdo.com

LORRAINE

Des hommes et des lieux

Un supplément de L’ami hebdo

Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B

Dimanche 10 juin 2012

N° 5

p. 2 Aéroport

L’aéroport lorrain veut redécoller

Ils sont souvent peu exposés. Cachés dans les coulisses d’un tourisme qui valorise les territoires et les lieux. Pourtant, certains personnages, anonymes bien souvent, propulsent le tourisme et les loisirs en Lorraine sur le devant de la scène. Objectif Lorraine est parti à la rencontre de ces Lorrains méconnus mais essentiels. Notre dossier en p. 4 et 5

p. 3 Metz, Nancy et Verdun

En mini-bus

p. 6 Meurthe-et-Moselle

Un cortège de couturiers pour Haroué p. 7 Culture

Un Arsenal de réputation

p. 8 Sport

Jeune champion du monde de boxe


RÉGION LORRAINE

L'aéroport lorrain veut redécoller La Région lorraine, reprenant les manettes de l'aéroport Metz-Nancy-Lorraine et en mettant à sa tête une femme de communication, Françoise Herment, souhaite faire redécoller cet aéroport et lui apporter un nouveau dynamisme. «Elle sait conduire les projets !», nous disait le président de Région, Jean-Pierre Masseret, en parlant de Françoise Herment-Léonard, nouvelle directrice générale de l'établissement public Metz-NancyLorraine (EPMNL). Et c'est vrai que des projets et des réalisations il en faut pour sortir cet aéroport de l'étrange torpeur qui marque cet équipement lorrain depuis ses débuts.

Donc, diligentée par l'institution régionale, Françoise Herment s'est attaquée à cette problématique en prenant la direction depuis le 1er mai de cet équipement aéronautique qui ne demande qu'à étendre ses ailes et prendre son envol.

Le qualitatif puis le quantitatif «Je sais m'entourer de compétences !», répond par avance celle qui est aujourd'hui à la tête de l’aéroport lorrain en expliquant qu'il faut d'abord à cet outil du dynamisme, des compétences et des idées plutôt qu'un unique savoir-faire aéronautique. «La mission qui m'a été confiée est d'abord d'agir, non pas sur le quantitatif mais sur le qualitatif». Et d'expliquer les nouvelles ambitions du site qu'elle compte porter : en premier, conforter la qualité de l'offre proposée en matière de vols réguliers et de vacances. Mais aussi rendre cet équipement plus attractif, tant pour le personnel que pour les usagers. Concernant ces derniers, l'animation de l'aérogare, l'entretien amélioré, la venue de

nouvelles boutiques et points d'accueil, la création de nouveaux espaces dédiés aux diverses clientèles etc, seront très vite perceptibles. La communication vis-à-vis des Lorrains sera aussi, et enfin, améliorée : «On donnera des couleurs à ce lieu», renchérit Françoise Herment. Des relations avec de nouveaux partenaires mais aussi l'accompagnement de grands projets seront dans la droite ligne de la politique de la nouvelle

directrice. Ainsi, le développement de la plate-forme sinoeuropéenne d'Illange-Bertrange pourrait être une opportunité, tout comme les 13,5 hectares de terrains disponibles autour de l'aérogare avec sa position stratégique entre Nancy et Metz, non loin des grands axes routiers et autoroutiers. La sur-occupation par Cargolux de l'aéroport de Luxembourg pourrait, là encore, déboucher sur de nouvelles opportunités.

Un site plus typé

fessionnels et du personnel. Nous sommes aussi dans une démarche d'amélioration de l'emportement des passagers. Bref, nous allons donner une vraie typologie à la plateforme et travailler avec les hôteliers et les organismes de tourisme… et ainsi encore mieux nous adapter aux différents utilisateurs du site», explique, tonique, Françoise Herment.

Aujourd'hui le site compte pas moins de dix tour-opérateurs et propose vingt destinations de vacances avec quatre compagnies régulières. Vitrine lorraine, la Foire de Nancy verra aussi un stand promotionnel de l'EPMNL. «L'aéroport va devenir un vrai lieu de vie et, dès octobre, nous allons recenser l'ensemble des souhaits des usagers, des pro-

Jean-Pierre Cour

Au cœur de l’actualité avec TIC & + TIC & + est une lettre électronique hebdomadaire. Elle offre un panorama complet des actualités marquantes de la région lorraine dans le domaine de la communication, de l’information, du business et des loisirs. Réalisée par l’agence JB Presse, TIC & + est disponible gratuitement sur simple demande à l’adresse : redaction@jbpresse.com et sur les réseaux sociaux Facebook et Viadéo. Voici quelques extraits des numéros précédents.

La presse étrangère en Lorraine Le Comité régional du tourisme de Lorraine, en partenariat avec Atout France, Moselle Tourisme, le Comité départemental du tourisme de la Meuse, l’Office de tourisme de Metz et le Centre Pompidou-Metz ont accueilli un groupe d’une dizaine de journalistes européens à la découverte du patrimoine de la Première guerre mondiale dans la région. Les journalistes ont été notamment conviés au vernissage presse de l’exposition «1917» au Centre Pompidou-Metz, puis à la découverte des sites de la Grande guerre. Les grands médias européens représentés à travers ce groupe étaient le Tagesspiegel (quotidien allemand tiré à plus de 135 000 exemplaires), De Standaard (quotidien belge tiré à 95 000 exemplaires) et le magazine Touring en Suisse qui tire 1,3 million d’exemplaires hebdomadaires.

Patricia Kaas a résisté face au Dr House Le choc frontal entre Patricia Kaas et le Dr House a bien eu lieu et sans trop de surprise le vilain docteur est arrivé en tête des audiences mardi 15 mai sur TF1 en rassemblant 6,7 millions de téléspectateurs, soit 25 % du public présent devant la télévision. Mais la victoire n’a pas été aussi large qu’espérée pour la Une car de son côté France 3 a réalisé un véritable carton avec le téléfilm «Assassinée» qui a rassemblé plus de 5,4 millions de téléspectateurs, sans doute séduits par Patricia Kaas. La chaîne publique a concentré près de 20 % de part d'audience !

2 - Objectif Lorraine

Alexis Vautrin primé pour sa politique développement durable

«Un été en roulote» avec Gilles Fresse

Le Centre Alexis Vautrin et le CHU de Nancy ont reçu l’Award Développement Durable Hospitalier «Collaboration avec les parties prenantes» lors du salon Hôpital Expo 2012. Les Awards DDH récompensent les établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux pour leur politique en faveur du développement durable. Dans la catégorie «Collaboration avec les parties prenantes», neuf dossiers ont été présentés. Le Plan de déplacement inter-entreprises (PDIE) du technopôle de Brabois, présenté par le Centre Alexis Vautrin et le CHU de Nancy, a été choisi par le jury qui a apprécié la collaboration entre les deux établissements de santé sur les questions de mobilité et la multitude des parties prenantes intégrées dans le PDIE.

L’écrivain mosellan vient de sortir son dernier bébé «Un été en roulote», collection Rageot Romans, illustré par Yann Hamonic pour les lecteurs en culotte courte de 9 ans qui se passionneront sans doute pour les aventures de Jules et sa famille voyageant en roulote (tirée par un tracteur) à travers les Vosges.

Saint-Louis dévoile son plus grand lustre La Manufacture de Saint Louis présentera le 24 mai prochain le plus grand lustre jamais réalisé par des artisans verriers avec 212 lumières. Haut de 9 m pour une circonférence de 12,50 m, il pèse plus de 2 500 kg, est composé de 3 600 pampilles et 3 300 glaçons. Entièrement réalisé à la main, il a nécessité plus de 650 heures de travail pour une équipe de quatre verriers du chaud et 750 heures pour les ateliers du froid en gravure et en taille. Un lustre réalisé sur commande d’un prince arabe.

Nancy accueillera la Gordon-Bennett La 57ème édition de la Gordon-Bennett, prestigieuse course de ballons au gaz, se déroulera à Nancy le 24 août 2013. Le départ sera donné de l'aéroport de Nancy-Tomblaine. La Gordon-Bennett est une course avec une règle simple : les ballons tous identiques et à bord desquels se trouvent deux pilotes partent du même lieu en même temps. Le vainqueur est celui qui se pose le plus loin, sur la terre ferme.

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FAMILLES EN LORRAINE

MEUSE

Les femmes restent les tâcheronnes du foyer Selon Olivier Serre, de l'Insee, plus de 653 000 familles résident en Lorraine. La vie en couple reste le mode de vie le plus fréquent, mais le nombre de personnes seules et de familles monoparentales ne cesse de progresser. Côté domestique, ce sont les femmes qui font le gros du boulot. Selon le statisticien qui s'est attaché à décortiquer notre mode de vie lorrain, les unions entre deux personnes évoluent. Le mariage recule au profit de l’union libre et du PACS. La bonne tenue de la natalité masque pourtant une fécondité inférieure à elle observée au niveau national. L’organisation au quotidien des ménages est réglée par la vie professionnelle et l’éducation des enfants. Dans le couple, l’équilibre entre ces deux éléments incombe davantage aux femmes, tout comme les tâches domestiques, souvent au détriment de leur carrière professionnelle.

Corvées domestiques: 4h pour les femmes contre 2h30 pour les hommes En 2010, les femmes consacrent en moyenne près de quatre heures par jour (soit 16 % de leur temps), aux tâches domestiques, contre seulement deux heures et demie pour les hommes.

Ainsi, dans sept couples sur dix, la femme prépare les repas. Dans près de six cas sur dix la mère habille les enfants. Ce comportement varie peu selon le nombre d’enfants, même si l’implication des pères progresse à partir du troisième enfant. Les femmes salariées consacrent 3h27 par jour en moyenne aux tâches domestiques, contre 2h06 pour les hommes. Malgré la mise en place de dispositifs permettant à ces derniers de s’impliquer davantage dans la vie domestique (congé de paternité…), la répartition des tâches familiales reste donc

très inégale. En dix ans, le temps que les femmes consacrent aux tâches domestiques a été réduit d’une demi-heure par jour. L’utilisation de produits modernes (plats préparés …) est un élément souvent avancé pour expliquer cette évolution. Ce temps varie selon la situation professionnelle. Les femmes au foyer y consacrent quotidiennement plus de cinq heures et demie, contre 3 heures et demie pour celles qui travaillent. Côté masculin, en dix ans, le temps consacré aux tâches domestiques est resté stable. Les hommes s’investissent eux

aussi différemment selon leur niveau d’activité : trois heures et demie par jour lorsqu’ils sont chômeurs ou retraités, contre deux heures s’ils sont salariés, et une heure et demie si ce sont des travailleurs indépendants. Les hommes ayant un emploi travaillent en moyenne 37h15 par semaine, tandis que les femmes travaillent 29h05. Cette différence s’explique par la nature des emplois : les femmes sont plus souvent employées et plus souvent à temps partiel que les hommes. Cela pourrait expliquer une petite partie des inégalités entre hommes et femmes qui perdurent quant à la réalisation quotidienne des tâches domestiques. Enfin, dans un couple, le niveau de salaire n’a que peu de répercussion sur le partage des tâches. Ainsi, quand les femmes ont des salaires inférieurs aux leurs, les hommes assurent 32 % des tâches domestiques. Dans le cas contraire, ils en assurent 37 %, soit une différence assez modeste. Jean-Pierre Cour

Metz, Nancy et Verdun en mini-bus Dès la fin mai et comme cela se fait dans les plus grandes villes touristiques, les autocars Schidler proposent des visites de Metz, Nancy et Verdun (ville et champs de bataille) à bord d’autocars cabriolets. Une véritable innovation pour les trois villes lorraines que ce minicar de 32 places. Construit façon cabriolet de manière à permettre de profiter pleinement – à 360 ° – d’une visibilité idéale tout au long de la visite, il dispose d’un toit en verre amovible. Lequel peut glisser et recouvrir parfaitement l’habitacle en cas de mauvais temps. De plus, le véhicule est doté d’un équipement audio avec casques prévu pour la diffusion de commentaires en quatre langues (français, allemand, anglais et néerlandais). Les circuits de cet Open Tours représentent une durée de 45 minutes et offrent, en outre, la possibilité de monter ou descendre devant les principaux sites touristiques. J.J.W.

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❑ Circuit Metz : départ et arrivée à l’Office de Tourisme, Place d’Armes (03 87 55 53 76 et web www.tourisme.mairie-metz.fr )

❑ Circuit Nancy : départ et arrivée à l’Office de Tourisme, Place Stanislas (03 83 35 22 41 et web www.otnancy.fr )

❑ Circuit Verdun : départ et arrivée à l’Office de Tourisme, avenue du général Mangin (03 29 84 55 55 et web www.tourisme-verdun.fr).

Il se passe toujours quelque chose en Pays de Commercy! De la 1ère marche gourmande au Pays des Truffes à la découverte des plantes aromatiques à cuisiner, en passant par l’histoire d’un paysage ou des carrières d’Euville, c’est une programmation riche d’invitations et de découvertes que proposent avec l’Office du Tourisme en Pays de Commercy, la Maison des Truffes et de la Trufficulture de Boncourt sur Meuse. ❑ Samedi 9 juin 2012 Découvrir et cuisiner les plantes aromatiques RDV à 14h à la maison des Truffes et de la Trufficulture Découverte des plantes aromatiques telles que la menthe bergamote, monarde bergamote, santoline, à travers un parcours initiatique et ludique. Apprenez à les reconnaître et les utiliser en cuisine. Démonstration culinaire suivie de la dégustation d’un gâteau salé au cerfeuil musqué et sucré à base de fleurs du jardin accompagné d’une boisson à base de plantes. Intervenant : Ingrid Van Haalen, «le jardin d’Ingrid» de Cousance aux Bois, Meuse tarif adulte : 10 !, enfant 6,50 ! ; tarif membre de l’Office de Tourisme 9 ! ❑ Samedi 23 juin Initiation vannerie (débutant) A la maison des Truffes et de la Trufficulture, de 9h à 17h Au cours d’une journée, initiezvous aux techniques de la vannerie et confectionnez vousmême votre panier en osier simple. Intervenant : Fabienne Kiefer, Saint-Julien-sous-les-Côtes, Meuse Nombre de places limité, matériels fournis, prévoir un repas tiré du sac Tarif adulte 50 ! pour la journée ; tarif membre de l’Office de Tourisme 48 ! la journée ❑ Jusqu’au 16 septembre Exposition «Itinéraire de Lavoirs et d’Images en Meuse» Découverte d’œuvres photographiques d’artistes contemporains qui présentent un aspect du «patrimoine bâti meusien lié à l’eau» ainsi que les œuvres de Bernard Demenge autour du thème des métiers scientifiques «Grandeurs et servitudes des nouveaux métiers scientifiques» Exposition réalisée en collaboration avec le Parc Naturel de Lorraine et la Biennale Internationale de l’Image de Nancy Entrée libre du 15 juin au 16 septembre de 10h à 19h, au Lavoir du canal des forges, quai Neptune à Commercy Renseignements Parc naturel régional de Lorraine au 03 83 81 67 67 www.pnr-lorraine.com ❑ Jusqu’au 30 septembre Exposition «Il était une fois…Geo Condé» ACTE II Cette deuxième exposition est l’occasion de découvrir les nouvelles œuvres de Géo Condé. L’artiste aux multiples talents présentera de nouvelles œuvres peintures, sculptures, marionnettes, faïences, affiches, musicien scénariste. C’est Géo Condé qui a inspiré Jacques Félix le créateur du Festival mondial des théâtres de marionnettes de Charleville-Mézières. Tarifs : adulte 3 ! réduit 1 ! Musée de la Céramique et de l’Ivoire - 7 avenue Carcano 55200 Commercy Tél 03 29 92 04 77 Ouverture : mai, juin et septembre : week-end et jours fériés de 14h à 18h Juillet et août : tous les jours sauf le mardi de 14h à 18h

Objectif Lorraine - 3


DOSSIER DU MOIS…

Des hommes et des lieux Dans sa forme la plus courante, le tourisme vient d’un site hors normes, d’une histoire particulière. Si le massif des Vosges attire, c’est qu’il offre un terrain de jeu idéal aux randonneurs et aux amoureux des paysages de moyenne montagne. Si la Côte d’Azur devient chaque année le lieu de pèlerinage de milliers de famille, c’est grâce à son soleil et ses plages. Pour autant, le tourisme relève souvent d’une histoire d’hommes. On va là où quelqu’un a voulu nous faire venir. Qui pour s’intéresser à la fabrique des bonbons vosgiens avant cette usine au fond de la vallée de la HauteMeurthe ? Qui pour aller faire du tourisme dans les coins de Lorquin ou Saint-Quirin sans l’abnégation de quelques professionnels de la communication ? Enfin qui pour se diriger vers un bateau sur la Meuse ou de vieilles locomotives au Luxembourg sans la passion de quelques mordus ? Objectif Lorraine s’est penché ce mois-ci sur la volonté de ces quelques personnes qui façonnent le tourisme de notre région, qui militent pour diffuser leurs plus beaux hobbies. Ils sont des centaines sur tout le territoire. Nous en avons sélectionné quatre, des Vosges à Pétange, en passant par la Meuse et la Moselle-Est. Bonne découverte. R.A

Christelle Sibille,

adjointe à la direction de 2 Sarres Tourisme «2 Sarres Tourisme», une émanation de la Communauté de communes des 2 Sarres, est presque indissociable de Christelle Sibille qui en est l’adjointe de direction. sa mise en service officielle en avril 2010. «Ce qui m’a séduite, c’est de participer au démarrage puis au développement de cette structure», confie-t-elle dans un large sourire. En fait, cette grande jeune fille de 26 printemps assume quatre fonctions en une : l’accueil des touristes (qui se fait essentiellement sur le point d’information situé à l’intérieur du Center Parcs – 25 000 renseignements en 2011), la promotion du secteur qui se fait par le biais de brochures et autres documents papier ainsi qu’en relation avec la presse, et l’animation du territoire, à quoi s’ajoute le management de sa petite équipe. «C’est du travail plus qu’à plein temps, il n’y a pas de temps mort», assure-t-elle.

Plein d’étoiles en ligne de mire

Chargée de communication à l’ICN Business School de Nancy – une des plus importantes écoles commerciales de l’Est de la France –, puis auprès du Conservatoire natio-

4 - Objectif Lorraine

nal des Arts et Métiers (CNAM) de Nancy, cette originaire de Conflans-Jarny a intégré la nouvelle structure de 2 Sarres Tourisme dès sa création en octobre 2009 et a contribué à

Pour preuve, les différentes manifestations qui se profilent dans la région. Parmi lesquelles le Rando Moselle de fin mai et ses 15 000 adeptes bien sûr, mais aussi, cet été tout au long de juillet et août, le festival «2 Sarres sous les étoiles». «Le secteur où nous

nous trouvons entre Abreschviller, Lorquin et St-Quirin est un des lieux les moins pollués de France, lumineusement parlant. Aussi peuton y voir très souvent des quantités d’étoiles». Et puis il y a «la Maxi Verte, la randonnée VTT de la mi-août, les journées du patrimoine en septembre et, de fin novembre à début janvier, la 3ème édition de la féerie de Noël. Et tout cela agrémenté de quelques expositions extérieures où «2 Sarres» occupe un stand dans le but de faire connaître davantage son territoire et son attractivité. Comme ce fut le cas en janvier au Grand Duché de Luxembourg et en février à Bruxelles. Quant aux projets, s’ils sont nombreux tels l’augmentation des animations ou la priorité donnée au qualitatif, l’un d’entre eux retient particulièrement l’attention de Christelle et sera le sujet de tous ses efforts, à savoir le classement du point d’information en office de tourisme et l’obtention, dans la foulée, de la 1ère catégorie c'est-à-dire le label 4 étoiles. «Nous y parviendrons !» conclu-t-elle, animée d’une confiance absolue. J.J.W

Quand la passion va bon train Au Luxembourg, le chemin de fer occupe une place de premier ordre dans le tourisme. Mordu de trains, Christian Schmitz rénove de vieilles locomotives pour le compte des Chemins de fer luxembourgeois depuis trente ans. Portrait d’un amoureux du rail. S’il ne fallait qu’un mot pour le décrire, ce serait «bonhomie». Sourire franc et rire communicatif, Christian Schmitz respire la simplicité. Depuis 2007, ce luxembourgeois de 46 ans est le président de l’association 1604 classics asbl. Avec une poignée d’autres bénévoles passionnés par l’histoire du chemin de fer, il restaure et redonne une seconde vie à des locomotives et autorails anciens usés par le temps. L’association a installé son atelier dans un grand hangar en bordure de la voie ferrée de Pétange. 9 monstres de fer y sommeillent, en attendant de passer sous les mains expertes de Christian et de ses camarades.

Remonter le temps Cette passion invétérée pour les trains anciens, Christian Schmitz est tombé dedans par hasard. Alors qu’il vient juste de fêter ses 14 printemps, un ancien de l’association lui fait découvrir les coulisses de l’atelier. Pour le jeune homme, l’expérience prend des allures de révélation. «On m’a fourré une brosse à fer dans les mains en me demandant de nettoyer le métal d’un châssis. Je n’y connaissais strictement rien ! Mais très vite, grisé par l’ambiance, je n’ai plus réussi à décrocher». Depuis 1981, le gaillard ponce la tôle, peint la carrosserie et travaille le bois pour redonner leur aspect d’antan à ces

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DES HOMMES ET DES LIEUX

Le bonbon en famille La famille Claudepierre et sa Confiserie des Hautes Vosges de Plainfaing règnent depuis près de trente ans sur la confection du bonbon vosgien. Ouvertes à tous les visiteurs, les portes de la confiserie bardent une vraie épopée familiale. faire les marchés», raconte Bernard Claudepierrre, «il vendait les produits de Jean Didier, confiseur à Epinal depuis 1952. Alors quand ce-dernier a décidé de prendre sa retraite, nous avons repris l’affaire en 1986». Bernard, Jean-Marie et la sœur Marie-Jeanne s’installent donc au fond d’une vallée vosgienne et apprennent à modeler des bonbons. «Jean Didier devait rester six mois pour nous transmettre son savoirfaire. Au final, nous l’avons gardé plus d’un an». L’ancêtre de la confiserie de Plainfaing, et donc le concepteur de ces bonbons des Vosges, est décédé en janvier dernier à l’âge de 92 ans. «Comme quoi, quoi qu’on en dise, les bonbons ça conserve» sourit Bernard Claudepierre. Véritable spécialiste de ces bonbons désormais, le Vosgien écume tous les marchés de Noël, salons, lieux d’exposition. Tous les ans, il possède son petit chalet au marché de Noël de Metz et il revient ces dernières semaines de la foire de Paris. Sinon, le bonbon des Vosges et son processus de fabrication se visite tous les jours sauf les dimanches et jours fériés. La famille Claudepierre et ses collaborateurs arborent donc leurs habits d’animateurs. Du bois à l’animation, il n’y qu’un pas ? Certainement pas non plus. Entre les deux, il y a la conception des bons bonbons. Rémi Alezine

Du débardage de bois à la confection de bonbons, n’y aurait-il qu’un pas ? Certainement pas. Pourtant, la famille Claudepierre a muté des forêts aux confiseries au milieu des années 1980. Aujourd’hui, ils sont onze membres de la famille sur vingt-sept salariés à faire vivre l’institution gastronomique mais aussi touristique que représente la Confiserie des Hautes Vosges de Plainfaing. «Près de 200 000 visiteurs viennent découvrir nos ateliers chaque année», explique Bernard Claudepierre. «Du moins, pas encore tout à fait 200 000 car c’est notre objectif pour 2013». Aux tréfonds de la vallée de Habeaurupt, on vient découvrir et acheter ces bonbons si spécifiques, «faits comme au bon vieux temps dans des chaudrons à cul de poule». Seule entorse au savoir-faire d’autrefois : un nouvel élévateur pneumatique et une modernisation de l’emballage. La Confiserie des Hautes Vosges propose près de quarante spécialités, des bergamotes de Nancy aux bonbons à tous les fruits, en passant par les amandes grillées. A chaque fois, on retrouve en bouche une saveur forestière, un goût particulier.

Un savoir-faire de 1952 La fratrie Claudepierre n’était pourtant pas vraiment destinée à la fabrique de bonbons. Eux, ils étaient débardeurs de père en fils. «Mon frère Jean-Marie avait l’habitude de

machines du siècle dernier. Scrutant avec minutie plans et photographies d’époque, il s’attache à reproduire à l’identique le moindre détail des locomotives et wagons. Un travail de longue haleine qui nécessite plusieurs années de labeur avant que les engins obtiennent l’agrément nécessaire pour circuler sur le réseau national des Chemins de fer luxembourgeois. Certains ne sont voués à sortir du hangar que ponctuellement, le temps d’une exposition. Mais d’autres sillonnent régulièrement le pays pour des excursions touristiques qui rencontrent un franc succès auprès du public. «Les gens ont l’im-

pression de revivre leur jeunesse. Voyager dans un train de 1955 ou une locomotive à vapeur 5519 de 1948 a un côté très nostalgique», explique Christian.

Une encyclopédie vivante du rail Père de deux enfants de 6 et 8 ans, il joue souvent au chef de gare. Intarissable, il connaît sur le bout des doigts les caractéristiques techniques de ces monstres de plusieurs tonnes, qui n’ont pour lui aucun secret. Mais s’il maîtrise parfaitement le pilotage de chaque engin et sait en déjouer les

mécaniques capricieuses, il n’est pourtant pas habilité à conduire les locomotives qui reprennent vie sous ses mains. Un tantinet frustrant, non ? «Ça ne me démange pas plus que ça. Si je faisais ça chaque jour, l’enthousiasme souffrirait de la routine et ça n’aurait plus le même goût», répond Christian avec philosophie. Infirmier dans un hôpital à Esch-sur-Alzette, l’homme n’a jamais été tenté de faire du rail son métier. Voir s’élancer «ses» locomotives et entendre ronronner les moteurs lui suffit. Avant de repartir lustrer le cuir des banquettes du wagon-bar pour l’arrivée des voyageurs. Elodie Hermès

Gilles Raffa,

commandant du «Mosa»

«Le Mosa» (la Meuse en galloromain), un superbe bateau de 110 places amarré sur les quais de la Meuse, en plein cœur de Verdun. Et au gouvernail, seul maître à bord après Dieu, Gilles Raffa, le commandant. «J’ai pratiquement passé toute ma vie sur l’eau ou au bord de l’eau», constate ce quadra plein d’allant. Natif de Saint-Mihiel, il a commencé son parcours professionnel en tant qu’éducateur sportif sur la base de plein air de sa ville natale, enseignant les sports collectifs et la gymnastique à des adultes de tout âge. A proximité de la Meuse ou sur la Meuse ellemême à bord d’un bateau d’une capacité de 60 passagers où il accueillait aussi les

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enfants inscrits à une classe fluviale. Ayant obtenu le permis spécial navigation intérieure pour transport de passagers, Gilles descend sa rivière pour croiser durant quelques années aux alentours de Charleville-Mézières puis naviguera sur la Saône et le Rhône. Fin 2008, il se rend à Anvers, rachète un bateau qu’il lui faut modifier en raison des écluses d’un gabarit spécifique et décide de regagner «sa» Meuse et jeter l’ancre à Verdun, une ville alors en plein essor touristique. Et il entame ainsi, en 2012, sa 4ème saison, proposant deux parcours commentés au fil de l’eau. L’un, de 45 minutes, reliant le centre de Verdun au barrage

de Belleville-sur-Meuse, l’autre, de 1h30, franchissant l’écluse de Belleray, une des dernières écluses manuelles de l’Est de la France d’où l’on aperçoit le Grand Gueulard, cet endroit où la Meuse se sépare en deux. Ces deux itinéraires classiques mis à part, Gilles Raffa tient évidemment son Mosa à disposition pour tout événement festif à la journée ou à la demi-journée, le bateau transformé en restaurant pouvant accueillir jusqu’à 70 personnes. J.J.W.

Pour tout renseignement Fluvia-Tours, 80 grand ’rue 57970 Yutz et sur le web : www.fluviatours.fr

Objectif Lorraine - 5


EN MEURTHE-ET-MOSELLE

À BACCARAT

Un cortège de couturiers pour Haroué

L’épopée du verre Harcourt

PHOTOS ELODIE HERMÈS

Jusqu’au 31 août, une exposition unique met à l’honneur les robes de mariées de légende au château de Haroué. Les couturiers les plus célèbres y rivalisent d’élégance pour offrir au public une visite féérique autour de ces «créations d’un jour».

Balenciagia, Dior, Chanel, Lanvin… Nul besoin d’être un aficionado de la mode pour que la simple évocation de ces noms illustres éveille en nous de douces rêveries. Symboles du luxe et du raffinement, ces maîtres de l’excellence à la française ont marqué de leur signature l’univers de la haute couture. Jusqu’à la traditionnelle robe de mariée, clou des défilés et pièce maîtresse de toute collection. Jusqu’au 31 août, quinze grands couturiers exposent vingt-neuf de leurs créations au château de Haroué. Du tailleur de cérémonie de Karl Lagerfeld à la robe en satin gris pâle imaginée par l’espagnol Antonio Castillo pour la maison Lanvin, les plus célèbres robes de mariées sortent de l’ombre pour se dévoiler aux visiteurs.

Un château pour écrin En 2010 déjà, 40 robes du soir, dont l’inoubliable fourreau noir porté par l’actrice Audrey Hepburn dans le film «Breakfast at Tiffany’s», avaient été présentées au public. 40 000 visiteurs s’étaient pressés pour admirer les créations de Cristobal Balenciaga, Hubert de Givenchy et Philippe Venet. Deux ans plus tard, les trois couturiers ont à nouveau répondu présent à l’invitation de la Princesse Minnie de BeauvauCraon, propriétaire des lieux et amie de longue date. Les invités, Christian Lacroix, Karl Lagerfeld, Christian Dior, Pierre Balmain, Chanel, Yves Saint-Laurent, Valentino, Lan-

vin, Caroline Herrera ou encore Oscar de la Renta, ont été triés sur le volet. «L’exposition est véritablement unique», explique avec passion la princesse. «C’est la première fois qu’autant de créations de grands couturiers à la renommée mondiale sont rassemblées en un même lieu». Et quel lieu ! Pour accueillir ces merveilles d’un jour, il ne fallait rien de moins que les somptueux salons du château de Haroué. L’architecture d’exception du début du XVIIIème siècle de la demeure s’harmonise parfaitement avec le raffinement des robes. Les dorures, boiseries et tapisseries répondent à la préciosité des tenues. Six mois de préparation et près de deux semaines d’installation ont été nécessaires

pour concevoir la scénographie qui sied à ces robes de légende.

Déambulation onirique Sous le lustre en cristal de Baccarat du salon Louis XVIII, les silhouettes frêles des mannequins semblent frôler à peine le tapis rouge des podiums. De salle en salle, le défilé des étoffes de satin, taffetas, organza et mousseline fascine. Les doigts brûlent d’envie de s’attarder sur les broderies finement ouvragées des voilages ou de courir sur le tissu d’un jupon ou d’une traîne. Chacune des pièces exhibées est un modèle unique créé sur mesure, tantôt pour une comtesse, tantôt pour une duchesse. La repro-

duction de la robe portée par de la Princesse de Galles lors de son mariage à Westminster le 29 juillet 1981, pièce remarquable de l’exposition, attire l’œil et aiguise la curiosité. Au rez-de-chaussée, deux pièces montées de deux mètres de haut, majestueuses montagnes de sucre, meringue et macarons confectionnées par la célèbre maison Lenôtre, trônent au milieu d’un immense hall de réception, en une invitation poétique et gourmande. Les petites filles ne pourront s’empêcher d’ouvrir de grands yeux émerveillés devant ce spectacle. Les plus grandes, elles, y puiseront peut-être l’inspiration pour leur future réception. Elodie Hermès

Véritable symbole de l’élégance à la française, le verre Harcourt fête ses 170 ans. Un anniversaire célébré par une exposition patrimoniale à la Chapelle de la manufacture de Baccarat jusqu’au 16 septembre. «Baccarat célèbre ce doyen de l’élégance en racontant cette histoire vibrante, fascinante et romanesque à travers une exposition». Née sous le règne de LouisPhilippe, cette collection de verres de table en cristal a décoré et décore encore les plus belles tables du monde. D’après la manufacture, on trouve encore ces verres légendaires sur les tables de la Présidence de la République Française, du Vatican, des royaumes du Maroc, du Cambodge, des Emirats Arabes Unis et de nombreuses ambassades. Revisité par des designers comme Inga Sempé ou Philippe Starck, le verre Harcourt n’a eu de cesse de sublimer avec le temps, devenant ainsi un objet quasi mythique.

Château de Haroué Place du Château 54740 Haroué

R.A

Pratique Exposition jusqu’au 31 août. Ouvert tous les jours de 14h à 18h et de 10h à 18h en juillet et août. Réservation obligatoire pour les groupes à partir de 20 personnes. Tarifs : adulte : 11 ! ; groupe : 10 !; famille : 30 ! (famille de 2 parents et 2 enfants de plus de 12 ans) ; gratuité pour les enfants de moins de 12 ans Contact : 03 83 52 40 14 ou sur contact@chateaudeharoue.com Site Internet : www.chateaudeharoue.com

+ 6 - Objectif Lorraine

Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle L’ami hebdo du 10 juin 2012


LA GASTRONOMIE EN LORRAINE

CULTURE

La rhubarbe, petite cousine acide de l’oseille Mai et juin sont les mois où les grandes et larges feuilles de rhubarbe prolifèrent dans certains jardins de nos régions. Facile à cultiver, aisée à récolter, cette plante a non seulement des propriétés bénéfiques mais aussi de multiples applications culinaires de plus en plus diversifiées… priétés toniques et antianémiques. Très laxative grâce à sa richesse en fibres, elle est utilisée comme purgatif. La rhubarbe apporte beaucoup de minéraux, certains en grande quantité comme le potassium et le phosphore, et certains en quantité moindre, mais néanmoins intéressante comme le magnésium et le calcium. Enfin, la substance secrétée par sa racine est appréciée pour son action antiseptique sur les problèmes inhérents au foie et antiinflammatoire pour les muqueuses buccales.

Culture Peu partisane des climats trop chauds ou secs, la rhubarbe se plait donc parfaitement sous un climat tel que celui du nord de la France où elle peut avoir une longévité de dix voire même vingt ans. En mars-avril, après avoir ameubli la terre, apporté un compost et creusé un trou d’au moins 50cm de profondeur – car les racines se développent énormément – l’on plante les rhizomes à 10

cm de profondeur environ. Tout en prévoyant une distance d’environ 1,30 m entre les souches de façon à laisser de la place aux futures feuilles qui seront de grande envergure. Mais attention, la récolte qui se fait d’avril à août ne se fera qu’au bout de deux, voire trois ans.

Vertus Fortement pourvue en vitamine C (12 mg/100 g) et B, la rhubarbe génère ainsi des pro-

Et… toxicité! Ses grandes feuilles ondulées et fort décoratives sont en revanche toxiques – ne pas les mettre au compost –, car l’acide oxalique, qui donne justement le bon petit goût acide à la rhubarbe, s’y trouve très concentré. On fait d’ailleurs avec ces feuilles un purin qui devient un excellent insecticide pour le jardin. En cuisine, l'acidité de la plante demande à être atténuée par du sel ou du sucre. J.J.W.

Tarte meringuée à la rhubarbe Pour 4 à 6 personnes, cuisson : 40 mn, attente 2h. 300g de pâte sablée, 20g de beurre, 70g de poudre d’amandes, 700g de tiges de rhubarbe, 250g de sucre roux (cassonade), 2 blancs d’œuf, 80g de sucre glace. ! Après avoir rincé les tiges, les casser d’un coup sec pour retirer les fils. Mettre dans un saladier, saupoudrer de 200g de cassonade et laisser dégorger durant 2h. ! Préchauffer le four à 180°, étaler la pâte puis en garnir un moule à tarte beurré. Egoutter la rhubarbe, la mélanger avec la poudre d’amandes et le reste du sucre puis répartit le tout sur le fond de tarte. Enfourner, faire cuire 35 mn et laisser refroidir la tarte dans le moule. ! Fouetter les blancs d’œufs en neige environ 20 mn avant de servir. Avant qu’ils soient complètement montés, incorporer progressivement le sucre glace. Introduire la préparation dans une poche à douilles et garnir la surface de la tarte en formant des rosaces. ! Placer sous le gril du four, laisser dorer pendant quelques minutes et servir sans trop attendre.

Une soupe ‘‘méli-mélo’’ à base de rhubarbe C’est à Patrick Grumberg, le patron du bar à soupes au marché couvert de Metz, que nous devons cette recette originale. ! 2kg de rhubarbe épluchée que l’on fait revenir à l’huile d’olive. On y ajoute 3 mangues, 4 sortes de poires juteuses et sucrées, 4 bananes et quelques fruits rouges frais. ! On «bloque» au citron, de façon à empêcher les fruits de noircir, et on rajoute 3 cuillers à soupe d’eau de fleur d’oranger + 3 traits de vieux rhum. ! On fait cuire durant 1h jusqu’à ce que cela frémisse et on laisse macérer au minimum une nuit. Précaution : surtout ne pas servir immédiatement mais attendre le lendemain ou, mieux encore, le surlendemain. Merci à P. Grumberg, chez qui vous pouvez choisir chaque jour entre 15 à 20 sortes de soupes et plats cuisinés à déguster sur place ou à emporter.

L’ami hebdo du 10 juin 2012

Chaque mois, Objectif Lorraine jette un œil curieux sur un lieu culturel de la Grande Région. Monument incontournable du patrimoine messin de par son histoire et son architecture, l’Arsenal de Metz a de plus une excellence d’acoustique qui lui confère une renommée quasi universelle.

DR

La rhubarbe tire son nom du latin «Rheum rhaponticum» (racine barbare), qui évoque des origines lointaines et sauvages. En fait du nord de l’Asie et plus précisément de Sibérie où elle est connue depuis fort longtemps en tant que plante médicinale. Elle n’est apparue en Europe qu’au XVIIe siècle, grâce dit-on à Marco Polo, et en France au XIXe siècle par le biais des Anglais qui la cultivent encore aujourd’hui en abondance. Appartenant, tout comme l’oseille, à la famille des polygonacées, elle peut atteindre jusqu’à 1 m de hauteur et ce sont ses longues tiges que l’on consomme, surtout cuites. A noter que bien que servant avant tout à faire des desserts et des confitures, ce légume se voit de plus en plus accommodé dans certains plats salés.

Un Arsenal de réputation mondiale

Qui aurait pu prévoir que ce bâtiment militaire, construit à la demande de Napoléon III pour servir d’entrepôt d’armes et de munitions, allait se transformer 125 ans plus tard en un superbe ensemble de salles de concert et de scènes vers lequel les plus grands maestros, danseurs étoiles et autres stars du show-biz accourent pour s’y produire ? Réinventé par le célèbre architecte catalan Ricardo Bofill et inauguré, excusez du peu, par Mstislav Rostropovitch en personne le 26 février 1989, l'ensemble Arsenal comprend, en complément de ses deux salles de spectacles – la grande salle (1 350 places) et la salle de l’Esplanade (350 places) –, une galerie d’exposition, une muséo-boutique, un restaurant (L’Orangerie) et des salons de réception modulables, le tout situé dans un voisinage exceptionnel qu’illustrent la chapelle Saint-Pierre-auxNonnains, du IVe siècle et la chapelle des Templiers, du XIIe siècle. La grande salle, d’un volume de 13 000 m3, remet à l’honneur le modèle traditionnellement connu chez les acousticiens sous l’appellation de «boîte à chaussures», un type de salle où les artistes sont au centre de l’espace et du public et qui a fait depuis longtemps ses preuves. Elle compte, avec la Musikvereinsaal de Vienne, le Boston Symphony Hall et le Concertgebouw d’Amsterdam, parmi les lieux les plus appréciés des musiciens et des mélomanes. Si la programmation a tendance à se diversifier depuis quelque temps en proposant certaines œuvres à la portée d’un plus large public, elle demeure toutefois davantage axée vers le haut de gamme, en harmonie, il est vrai, avec la qualité de son architecture et sa vocation première. Notons que la danse n’est pas en reste puisqu’elle représente un axe fort de ses programmes et ce depuis l’origine. Au final, même il ne s’agit donc que d’un léger changement dans la continuité, c’est en tout cas une politique qui a su rencontrer son public. Le point d’orgue étant la retransmission télévisée des Victoires de la Musique de 2009 qui a confirmé de manière éclatante la reconnaissance dont bénéficie ce lieu de concert unique, lequel contribue à donner à Metz et à la région lorraine une dimension culturelle internationale. J.J.W. Depuis janvier 2009, l'Arsenal est intégré dans l'établissement public de coopération culturelle (EPCC) Metz en Scènes, qui regroupe les studios d'enregistrement, Les Trinitaires et, bientôt, la salle de musiques actuelles (SMAC) de Metz-Borny. Les 8 et 9 juin : Week-end Laärsen (danse contemporaine, musiques classique et électronique) Le 14 juin : Baroque. Nathalie Stutzmann, direction et contralto. Le 24 juin : Musique de l’armée blindée cavalerie

Objectif Lorraine - 7


SPORTS

Karlito vers la reconnaissance Champion du monde de boxe thaïlandaise, le Messin Charles François, surnommé Karlito, milite pour la reconnaissance d'un sport trop méconnu. Entre organisations de combats et gestion d'un club, le jeune champion de 25 ans combat inlassablement un anonymat foncièrement injuste.

Largement reconnu en Thaïlande Pourtant Charles François, «Karlito» pour les aficionados de sports de combat, s'est fait un nom depuis quelques années déjà dans le monde du muay thaï (boxe thaïlandaise). Champion du monde des

évidemment j'ai accepté d'y participer. C'est la première fois que j'avais l'occasion de combattre devant ma famille et mes amis. C'était une immense fierté», explique celui qui a glané l'ensemble de ses plus beaux titres à l'autre bout du monde.

Un combat aux Arènes? PHOTOS DR

Tout là-haut, au troisième étage d'un immeuble quelconque de la Patrotte, un champion du monde. Entre les cartons, du matériel de bricolage et sous une forte odeur de peinture. Charles François, figure internationale de boxe thaïlandaise, aménage une salle. Comme tout le monde, il prend son courrier en bas. Comme tout le monde, il déplie une chaise pour vous asseoir en face de lui. Hier anonyme, le jeune Messin de 25 ans l'est un peu moins depuis le 5 mai dernier, quand il s'est fait acclamer par deux mille personnes au complexe sportif Saint-Symphorien à l'occasion de la conquête d'un nouveau titre de champion du monde face au Thaïlandais Panya Kemthong.

poids super-légers en décembre 2010 en Thaïlande, le Mosellan compte déjà plusieurs titres de champion de France et de champion d'Europe. Et malgré une année 2011 perturbée par quelques défaites et un séjour à l'hôpital, Karlito est reparti vers les sommets en 2012. En témoigne ce récent titre chez lui, à Metz. Un championnat du monde de boxe thaï à Metz ? Peu surprenant quand on connaît un peu le bonhomme. Largement reconnu en Thaï-

lande, Charles François entend exister et faire connaître sa discipline dans l'hexagone et chez lui. Alors, en 2010, il s'affiche sur la première page d'un calendrier en faveur de la lutte contre le sida. Aussi, il crée une académie de muay thaï (Muay-thaï Academy) en parallèle de ses activités de coach personnel et donc, il participe à l'organisation d'une grande réunion de boxe thaïlandaise le 5 mai dernier. «Le Fight Club de Metz Borny, à l'origine de ce grand événement, m'a contacté et bien

Charles François fait connaître sa discipline entre deux défis. Bientôt, sa salle pourra accueillir les mômes de son club, de son académie. Le champion Karlito, lui, entend remettre son titre de champion du monde en jeu. Au cœur du complexe Saint-Symphorien ? «Pourquoi pas aux Arènes…» rêve le boxeur. Comme pour diffuser encore plus son sport et son parcours. Comme pour ne donner aucune limite à sa carrière, à son œuvre. Le mway-thaï. Rémi Alezine

Objectif Tour

Troisième édition pour l'Avenance Open de Moulins-lèsMetz, mais changement de nom et de sponsor principal. Pour 2012, ce tournoi de tennis féminin devient l'Elior Open 57. Il se tiendra cette année du 16 au 24 juin et promet, comme d'habitude, un tableau avec pas mal de têtes d'affiche françaises. Outre la meilleure joueuse lorraine

8 - Objectif Lorraine

Constance Sibille, le club mosellan et sa centaine de bénévoles ont traditionnellement des noms qui parlent aux spécialistes de tennis dans leurs tableaux : Olivia Sanchez, Pauline Parmentier ou encore Mathilde Johansson peuvent participer à cette catégorie de tournois. Avec une dotation qui augmente édition après édition, l'Elior Open est, dans

la catégorie des CNGT, l'une des compétitions les plus attractives pour les joueuses professionnelles. L'accès au tournoi est entièrement gratuit pour les spectateurs. Ils étaient 5000 sur l'ensemble de la semaine à se masser autour des courts de Moulins-lèsMetz l'année dernière. R.A.

R.A

R.A

L'Avenance devient Elior

Subventionné par le Conseil Général de la Moselle ou accompagné par l'équipe de France, le champion lorrain ne peut vivre essentiellement de son sport, même s'il multiplie des combats exhibitions et des prestations dans des ligues sponsorisées (type K1). Si les sports dits de combat sont en vogue, il est presque surprenant de prendre la voie de la boxe thaïlandaise. Boxe pieds/poings, cette discipline reste assez marginale en France malgré une excellente école : «Les Français sont redoutés en Thaïlande. Lors de mon premier combat làbas, j'ai gagné par K.O», raconte Karlito. Lui, il a choisi cette discipline en regardant la

télévision jusqu'à tard le soir quand il était enfant. «Je devais avoir six/sept ans mais je faisais du foot». Approché par le Football Club de Metz, Charles François commencera néanmoins la boxe thaïlandaise à Bellecroix, à quinze ans. «J'ai commencé tard mais je me suis tout de suite entraîné des heures chaque jour…» Sur-motivé, il deviendra très vite l'un des meilleurs spécialistes en France puis dans le monde. Perché en haut de son immeuble de la Patrotte aujourd'hui,

Dans moins de deux mois désormais, le Tour de France et sa caravane arriveront en Lorraine. Le 6 juillet, les coureurs découvriront Metz avant de partir de Tomblaine le lendemain. L'Ami hebdo et Objectif Lorraine entendent marquer le

coup. C'est pourquoi, votre supplément vous proposera le mois prochain, un dossier spécial sur la Grande Boucle. Histoire du Tour de France en Lorraine, coulisses de la fameuse caravane mais aussi enjeux sportifs et financiers, les jour-

nalistes du groupe Ami hebdo vont fouiller pour vous les arcanes d'une course suivie dans le monde entier. A suivre donc dans quelques semaines. R.A

L’ami hebdo du 10 juin 2012


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