Supplément régional de l’ami hebdo
édito
LORRAINE
EOLIENNES
Personne n'en doute. Quelles que soient les résultats des prochaines élections présidentielles, la réforme des collectivités territoriales reviendra rapidement au coeur des débats politiques. L'institution régionale et son adaptation aux réalités économiques et financières est d'ailleurs inscrite dans les gènes de notre société. Une décentralisation réussie et enracinée serait le meilleur antidote aux soubresauts d'une mondialisation anonyme et débridée. Plus que jamais la Lorraine doit se préparer à jouer le rôle moteur que le pays réclamera demain à ses Régions. Objectif Lorraine sera au côté de ceux qui préparent cet avenir. Dans un style qui privilégie l'alternance de sujets magazines documentés avec des rubriques brèves d'informations essentielles, ce supplément mensuel à L'Ami hebdo posera un regard neuf sur les hommes, les institutions, les réalités culturelles et historiques, la vie sociale et économique, la dimension européenne… et tout ce qui fait la diversité et la richesse de la Lorraine. En complément à l'Ami hebdo Lorraine dont nos lecteurs apprécient chaque semaine, depuis 1883, l'analyse engagée de l'actualité, le Groupe L'Ami hebdo propose ce nouveau supplément à tous ceux qui veulent - au coeur de l'Europe - partager sa passion pour la lorraine dont nous attendons et voulons encourager un sursaut d'audace et d'imagination pour mieux servir l'ensemble de la population. B.D.
Principal symbole de développement des énergies renouvelables, l’éolienne a fait de la Lorraine un de ses nids de prédilection en France. Quatrième région du pays en nombre de parcs éolien, la Lorraine compte près de 300 éoliennes. Objectif Lorraine s’est penché sur un phénomène qui a semble-t-il, le vent en poupe. ❍ Quelles sont encore les perspectives de développement ? ❍ Comment sont réparties ces éoliennes en Lorraine ? ❍ Quid de la biomasse, de la méthanisation et du photovoltaïque…
Notre dossier en p. 4 et 5 DR
Dimanche 5 février 2012
N° 1
p. 2 Prospective
Une région dans le vent
Un supplément de L’ami hebdo
Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B
11, avenue Robert Schuman 57000 METZ Tél. 03 87 74 10 15 Fax 03 87 74 43 05 objectif-lorraine@ami-hebdo.com
Une certaine idée de notre futur p. 3 Démographie
Ça va plutôt bien
p. 6 Jeanne d’Arc
En avant-première des grandes célébrations qui auront lieu au printemps prochain, le Département de la Meuse, en partenariat avec celui des Vosges, organise, dès le mois de février, deux journées festives.
p. 7 Carnaval
Février, le mois des Carnavals en Lorraine. Une tradition qui se perpétue depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours avec, pour chacun, sa spécificité.
p. 8 Sports
La Lorraine au vent
La ligue Lorraine de voile s’apprête à décerner le prix du «marin lorrain de l’année 2011». Focus sur une discipline peu développée dans les territoires non littoraux mais dont le nombre de licenciés augmente dans notre région.
Votre nouveau rendez-vous mensuel avec ceux qui font la beauté et la richesse de la Lorraine à retrouver chaque jour sur www.ami-hebdo.com/moselle
PROSPECTIVE
Lorraine: futur ou 'no future'? Le diagnostic économique et social proposé est très clair : la situation est difficile dans de nombreux domaines. Le décrochage de la Lorraine avec l’économie française s’est clairement accéléré après 2002, au moment où la région est entrée dans ce que tous les experts s’accordent désormais pour qualifier de «second choc industriel». Entre 1997 et 2011, la France a créé plus de 20 % d’emplois salariés supplémentaires dans le secteur concurrentiel, alors que la Lorraine est revenue à son niveau de 1999. La désindustrialisation s’est accélérée à partir de 2002 et la crise de 2008 a touché la Lorraine plus fortement que les autres régions. L’origine de ces difficultés se trouve en partie dans l’aprèschoc de la crise des industries de base (textile, mines et sidérurgie) et le positionnement actuel de l’industrie lorraine dans des domaines fortement exposés à la concurrence internationale (biens intermédiaires, automobile, …). Les évolutions de la population lorraine sont loin de la tendance nationale. La démographie lorraine pèse toujours moins dans la population française (4,43 % en 75, 3,95 % en 99, 3,67 % en 2008, 3,63 % en 2010).
PASCAL BODEZ - REGION LORRAINE
Le Conseil économique, social et environnemental de Lorraine a présenté le 18 novembre dernier son rapport annuel sur la situation économique, sociale et environnementale de la région. Le document livré par les socioprofessionnels, intitulé «Face à la crise, de nouvelles ambitions pour la Lorraine», est l’occasion de réfléchir dans cette période de grave crise économique et de difficultés sociales sur les évolutions court et long terme des grands indicateurs socio-économiques de la Lorraine mais aussi d’identifier les pistes d’actions prioritaires à mettre en œuvre.
Cela peut sembler paradoxal mais l’ouverture internationale de la Lorraine constitue son principal atout. La région reste une terre d’accueil pour les investissements étrangers, notamment dans les domaines industriels. C’est un potentiel d’emplois importants et une preuve d’attractivité internationale. Un autre élément majeur est le travail frontalier, dont la barre symbolique des 100.000 a été dépassée en 2011, notamment grâce aux créations d’emploi au Grand-Duché de Luxembourg. Cela concerne
plus d’un actif lorrain occupé sur dix ! Du côté des échanges, le solde commercial, même s’il a tendance à régresser, reste positif en Lorraine alors qu’il affiche un déficit proche de 70 milliards d’euros en France. Autre point fort, le secteur de recherches et développement public, très présent et performant sur le territoire, mais la faible présence de centres de décisions entraîne une insuffisance de recherche et développement privé qui retarde les processus d’innovation.
Des mouvements à l’œuvre depuis plusieurs années Depuis plusieurs années, des nouvelles lignes de forces apparaissent. La construction métropolitaine avec la création du Sillon lorrain, la création de l’université de Lorraine, les projets décrochés dans le cadre des investissements d’avenir (Institut de recherche technologique, laboratoires d’excellence, labellisation Écocités),
une série d’investissements industriels significatifs (PSA, Sovab, Smart, ThyssenKrupp, Viessmann, Skylander, …), les avancées et les projets dans les transports (LGV, Métrolor, Vandières,…), un nouveau regard sur la culture et le tourisme, et la montée en lisibilité des pôles ruraux. Ces dynamiques doivent être amplifiées pour redonner à la Lorraine une attractivité et des conditions de développement optimales. Mais pour l’heure l’essai reste à transformer. Un effort sur les politiques publiques prioritaires, innovantes et durables doit être consenti pour entamer le redressement de la région. En matière économique, l’avenir de la Lorraine ne se fera pas sans un double mouvement, d’une part de renforcement du triptyque enseignement supérieur - recherche - innovation, et, d’autre part, d’une politique de filières industrielles mettant davantage l’accent sur les atouts industriels de la région.
Des leviers à activer pour avancer Nous devons par exemple avoir comme objectif de faire de la Lorraine le leader européen
dans le domaine des matériaux. Cette différenciation thématique est l’une des clés de la réussite pour sortir de la crise. Il faut développer les clusters régionaux et transfrontaliers. Dans ces grappes, les PME sont plus fortes pour innover, exporter et grandir. Le contexte transfrontalier de la région est sans doute l’un des éléments de différenciation le plus visible pour la Lorraine. C’est aujourd’hui une chance inouïe qu’il faut saisir. Nous disposons avec nos voisins de marges de progrès considérables dans tous les domaines de coopération (langues, université, industrie, technologie, culture, santé, mobilité,…). D’autres défis majeurs se posent à la région, comme l’élévation du niveau des qualifications, le développement d’un modèle d’optimodalité dans les transports de voyageurs et marchandises, l’invention d’une autre vision du développement urbain. Dans les prochaines années, les choix des acteurs doivent aller dans ce sens, car pour l’heure tous les scénarios restent possibles pour l’avenir de la Lorraine. Gilbert Krausner
Une certaine idée de notre futur (1) Nous avons demandé à des acteurs de notre région et de la Grande Région SaarLorLux de nous donner les perspectives dans lesquelles ils imaginent que notre région s'engage. Cette fois, c'est Emmanuel Lebeau, homme politique local considéré par certains comme un contestataire chronique et par d'autres plus simplement comme appartenant à cette génération nouvelle d'hommes politiques qui envisagent la politique non comme une fin mais plutôt comme un moyen de changer les choses pour les adapter à notre vie contemporaine. Le mois prochain, nous interviewerons Gilbert Krausner, du Conseil économique et social de Lorraine. Dans ce numéro, nous leur avons demandé de nous donner les pistes de notre futur. Peut-on espérer beaucoup de choses de la grande région en cette nouvelle année ? La crise est dans toutes les têtes, même au Luxembourg dont le taux de chômage augmente fortement. Depuis que je suis né dans cette Grande Région, j’entends que celle-ci est en crise… Mes parents m’ont parlé du temps chéri d’une région en pleine expansion, riche, terre d'accueil de migrants venus de divers horizons pour chercher fortune… on parlait alors de la Lorraine comme du Texas français. Aujourd’hui, il nous manque un élan, une vision et une personne pour les porter. Il nous faut trouver le Robert Schuman du XXIème siècle, un homme fort
2 - Objectif Lorraine
d’un courage et d’une ambition exceptionnels pour notre Grande Région qui fera jaillir l’espérance et saura transcender les individualismes.
Des pistes à suivre Cet espace partagé entre la Sarre, la Lorraine, le Luxembourg, la Rhénanie - Palatinat et la Wallonie compte 11,2 millions d’habitants et offre des possibilités de croissance forte. Au-delà des 196.000 travailleurs frontaliers (les plus nombreux d’Europe) qui vivent au quotidien cet espace, il reste beaucoup de choses à faire. Mais, avant tout, cet espace est trop vaste ; qui connait la capitale de la Rhénanie - Palatinat,
la capitale de la Wallonie ? Pour ma part, je suis pour une coopération renforcée sur un espace plus restreint : la Moselle (en y incluant les agglomérations de Meurthe-et-Moselle de Longwy et de Briey), la Sarre, le Luxembourg et la Province du Luxembourg belge. Nous avons des atouts considérables pour faire de cet espace une région européenne prospère : ❍ de l’Université de Lorraine vers l’Université de la Grande Région : développer les échanges franco-belge-allemandluxembourgeois entre les étudiants et les enseignantschercheurs ; ❍ renforcer l’apprentissage des langues française et alle-
mande, mettre en place des bourses d’étude, l’e-learning, les stages scolaires d’immersion au sein de la Grande Région ; ❍ mettre en place des jumelages communaux au sein de la Grande Région ; ❍ être le fer de lance de l’agenda «franco-allemand 2020» ; ❍ concentrer les énergies sur la préservation et le développement des industries de fabrication et de transformation et développer un réseau d’entrepreneurs de la Grande Région ; ❍ mettre en place dans chaque collectivité un vice-président ou un adjoint en charge de la Grande Région
❍ développer les synergies en matière culturelle et touristique, offrir un pack Grande Région ; faire des Vosges une destination de vacances pour la Grande Région ; ❍ améliorer les grandes infrastructures de transports : ❑ créer des liaisons ferroviaires directes entre les capitales des différentes régions (aujourd’hui, il faut 3h33 pour aller de Metz à Mayence avec deux changements de train), ❑ déserte TGV Bruxelles – Luxembourg – Lorraine TGVStrasbourg.
Chercher l'homme Le balancier de l’économie a été trop loin dans la mondiali-
sation, emportant avec lui la plupart de nos industries et l’extraction des matières premières. Il faut anticiper le bouleversement de l’après-mondialisation. Pour ce faire, la Grande Région doit être au premier rang de la relocalisation des activités de production et d’extraction de matières premières au sein de cet espace. Ainsi, la Grande Région emportée par un homme et basée sur une coopération renforcée sur un territoire moins vaste doit s’affirmer comme un pôle moteur de développement économique axé sur des échanges transfrontaliers à échelle humaine. Emmanuel Lebeau
L’ami hebdo du 5 février 2012
EN PASSANT PAR LA LORRAINE
Démographie: ça va plutôt bien!
La Lorraine passe à l'Autolib L’auto en libre service se met en place en Lorraine. Posséder une voiture en ville est devenu source de désagréments : difficultés pour se garer, PV à répétition, sans compter le prix du carburant et de l’entretien.
M. COUR
Comme d'habitude, c'est le département de la Moselle qui dans le domaine de la démographie tire son épingle du jeu. Avec 2.354.875 habitants au 1er janvier 2011, la Lorraine affiche une croissance mo-deste mais constante. La région connaît en effet une progression démographique annuelle de 0,1 %. Ce qui n'est tout de même pas mirobolant puisque c'est quatre fois moins que la moyenne nationale. De fait, rien de ridicule tout de même là-dedans puisque les départements les plus dynamiques, comme les Bouches-du-Rhône ou l’Hérault, ne sont qu’à 1 %. Selon l'INSEE, ce qui maintient la Lorraine à ce niveau de progression stable de 2.700 habitants par an est que son solde migratoire est négatif. On se rend compte ici, alors, de l'importance de stabiliser l'emploi et de le rendre non délocalisable. Par ailleurs, nous bénéficions aussi d'un plus grand nombre de naissances que de décès (272.000 naissances contre 209.000 décès de 1999 à 2009). Toujours selon l'INSEE, si l'on se projette à l'horizon 2040, nous devrions, mécaniquement, approcher les 2,4 millions d'habitants même si le
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La Lorraine compte 2.354.875 habitants et bénéficie d'une légère progression démographique positive de 0,1 %. La Meurthe-et-Moselle progresse aussi très légèrement, ainsi que la Meuse, mais les Vosges perdent 1.200 habitants.
nombre de personnes âgées augmente très sensiblement. Aujourd’hui, on compte environ 100.000 personnes de 80 ans et plus en Lorraine, en 2040, il y en aura autour de 237.000. Une donnée sociolo-
mobiles et le risque est de les former… et de les voir partir ailleurs sous des cieux plus cléments ou plus lucratifs. Concernant les grandes villes, les choses se confirment puisqu'elles continuent à perdre doucement leurs habitants au bénéfice de leur grande périphérie. La «rurbanité» nous guette ! Jean-Pierre Cour
gique que les décideurs politiques et économiques devront prendre en compte et cela surtout dans le domaine de l'aide à la personne et dans le domaine de la santé. En balance face à cela, les jeunes sont plus
Détails Les petites communes lorraines enregistrent une forte progression de leur population. Celles situées aux périphéries des grands centres urbains croissent notamment près de cinq fois plus vite que le restant de la région. Les communes de moins de 500 habitants représentent en Lorraine 68 % de l’ensemble des communes (contre seulement 55 % au niveau national) et hébergent 13 % de la population (contre 7 % au niveau national). À l’inverse, la région compte proportionnellement deux fois moins de villes de plus de 10 000 habitants que l’ensemble de la France. En Lorraine, 30 % seulement de la population réside dans ces grandes communes, contre 49 % pour l’ensemble du pays. (sources : INSEE Lorraine)
- Moselle (1.046.000 habitants) avec + 22.000 habitants - Meurthe-et-Moselle (732.000 habitants) avec + 17.900 habitants - Meuse +1.600 habitants - Vosges -1.200 habitants
Un Amphy à tout faire Sa salle à lui, elle est «polyvalente» à souhait. Clés en main, Jean-Marc Weiten déambule dans son Amphy en insistant sur la diversité des spectacles qui peuvent s’y tenir. Pièces de théâtre, spectacles d’humour (Smaïn, Tex…), concerts (Patrick Fiori, Axelle Red, Bernard Lavilliers…), l’espace culturel de la salle yussoise «peut tout accueillir». Le directeur de la salle le prouve. Il ouvre les portes, déplace les modules, avance et recule les gradins, règlesles projecteurs, inspecte les branchements son… Le frère du patron du Département mosellan tient certainement l’une des salles incontournables du Nord de la Lorraine. Inaugurée à l’aube du troisième millénaire, en septembre 2000, l’Amphy de Yutz peut accueillir jusqu’à 699 personnes assises. «Nous n’avons pas la prétention de rivaliser avec le Galaxie d’Amnéville, mais nous sommes capables d’offrir aux spectateurs tous types de spectacles». Des spectacles
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Chaque mois, Objectif Lorraine compte s’installer dans une salle de spectacles de la Grande Région. Première escale à l’Amphy de Yutz, un espace polyvalent dédié à tous types de représentations.
mais aussi des congrès, des salons ou des grands repas car le lieu culturel apparaît ultra-fonctionnel. Avec une cuisine équipée de matériel professionnel et une configuration de la salle qui permet l’accueil de 250 à 450 couverts, l’Amphy se distingue par sa simplicité.
Yannick Noah et Linda Lemay En outre, l’espace se distingue cette saison par une program-
L’ami hebdo du 5 février 2012
mation hors normes. Il faut dire que Jean-Marc Weiten et son équipe ont flairé le bon coup : celui d’un nouveau théâtre thionvillois qui n’ouvrira pas à l’heure à cause de la liquidation d’une entreprise de gros œuvres l’été dernier. L’Amphy verra donc Yannick Noah (12 mai) ou Linda Lemay (23 mars), deux artistes à dimension nationale prévus à la base pour l’inauguration du nouveau théâtre municipal de Thionville. Ils se produiront à Yutz. Comme Zazie, Chimène Badi
ou Chantal Goya en décembre dernier. Comme Mickaël Miro (15 mars) ou Chantal Ladesou (19 mars) dans les semaines à venir. Seulement, l’Amphy n’abrite pas seulement les spectacles des têtes d’affiche, il propose une programmation très éclectique avec notamment très bientôt du théâtre pour les jeunes avec «Retour à la terre» ou de la danse avec le ballet national de Sibérie. Rémi Alezine
A venir à l’Amphy Février 9 : Olivier Lejeune 14 : Retour à la terre (théâtre jeune public) 28 : La tournée romantique Mars 1 : Croque monsieur (théâtre) 13 : Ballet national de Sibérie 15 : Mickaël Miro 19 : Chantal Ladesou 23 : Lynda Lemay 30 : Celtic Dances
Avec le système Autolib’ vous disposez d’une voiture quand vous le souhaitez pour 1 heure ou 2 jusqu'à quelques jours, sans autre souci que de la conduire. Il est possible de réserver le véhicule de son choix 24h/24, 7j/7 par internet ou par téléphone. A Metz, mi-janvier, les premières voitures de l'Autolib lorrain étaient en place et à disposition avec huit Fiat 500, deux monospaces Scenic et un Kangoo pour une plus grande mobilité urbaine. La coopérative Autopartage Intelligent (Autopi) ouvre dix stations à Metz, quatorze à Nancy, trois à Vandoeuvre et une à Laxou en avril. Thionville, qui a voté en conseil municipal le 17 décembre l'adhésion à ce projet, rejoindra le mouvement dans la foulée avec cinq stations. Il s'agit à la fois de permettre la mobilité aux ménages les plus fragiles, qui ont vu leur budget voiture devenir plus important que le budget alimentaire, et de s'adapter à cette réalité qui veut que les gens roulent de moins en moins. Les tarifs veulent être les plus proches de l'utilisation des voitures. Quatre formules d'abonnement seront proposées, de 0 à 20 euros, avec des réductions de 50 % pour les jeunes de moins de 26 ans, les étu-
diants, les chômeurs, les personnes qui sont abonnées aux transports publics ou les sociétaires de la coopérative. Une fois l'abonnement payé, il faudra s'acquitter de 1,5 ! de l'heure plus 30 cents du kilomètre. Des offres seront faites aux professionnels. Après la première heure, le décompte se fait au quart d'heure d'utilisation et l'usage des voitures est gratuit entre 23h et 7h du matin. Les voitures sont dotées d'une carte à puce qui permet de tracer le véhicule en permanence. Pour le 3e adjoint au maire de Metz, René Darbois, écologiste et en charge de l'écologie urbaine, du développement durable et solidaire, le projet devrait atteindre 67 véhicules d'ici quatre ans. Selon lui, il y a aujourd'hui 54.000 voitures privées à Metz. Comme dans les vingtdeux autres villes en France qui ont mis en place de l'autopartage. L'élu espère toucher 1 % du parc prévoyant une voiture en autopartage pour huit de ces voitures ; d'où ce chiffre de 67 voitures d'ici quatre ans. Pour que le projet émerge, Metz et Nancy ont chacune mis 35.800 euros dans la corbeille de la mariée, plus 5.000 chacune pour acheter des parts dans la société coopérative. Pour l'élu Vert, le montant est assez faible puisqu'un parking classique de 400 places coûte 7 millions d'euros en infrastructures et permettrait ainsi de supprimer cette construction tout autant inesthétique que coûteuse. J-P.C
André Rossinot, premier président du Pôle métropolitain
Réunis dans les Grands salons de la Préfecture de Meurthe et Moselle le 23 janvier dernier, les adhérents du Sillon ont élu à l’unanimité le maire de Nancy, André Rossinot, comme premier président de ce nouveau Pôle métropolitain. Une candidature, et c’est là tout un symbole de l’entente cordiale retrouvée, qui a été proposée par le maire socialiste de Metz, Dominique Gros : «André Rossinot est le plus ancien dans l’aventure su Sillon et un de ses plus efficaces artisans» a-t-il souligné. Aux côtés du président, trois vice-présidents qui représentent les intercommunalités : Jean-Luc Bohl pour Metz Métropol, Michel Heinrich pour Epinal-Golbey et Patrick Weiten pour Thionville Portes de France. Quant à D. Gros, il siégera au bureau tout comme son homologue de Thionville, Bertrand Mertz. «On apporte un plus à l’unité lorraine, explique André Rossinot. Et cela va en surprendre plus d’un. Mais, maintenant, il va falloir aller plus vite encore pour répondre aux défis que le temps nous impose». Une urgence qui va s’orienter vers le rapprochement des grands équipements culturels (musique et danse), vers la fusion des écoles d’art et surtout vers la liaison fluviale Saône-Moselle, si chère au cœur du maire de Nancy.
Objectif Lorraine - 3
DOSSIER DU MOIS…
EOLIENNES Une région dans le vent Nouvelles vedettes des discours politiques et écologiques, les énergies renouvelables apparaissent diablement tendances. Le développement de l’énergie du vent semble l’alternative la plus développée pour atténuer la dépendance à une énergie nucléaire de plus en plus décriée. En Lorraine, les éoliennes ont le vent en poupe. La région figure parmi les premiers territoires français à étendre ses parcs éoliens.
Aucune éolienne dans les Vosges En Lorraine, on évoque aussi de probables développements de ce type d’énergies sur Fillières (54), Anoux (54) ou encore Loupershouse (57). Il faut dire que notre région fait partie des très bon élèves en matière de développement des parcs éoliens. Avec une production de 629,5 mégawatt (MW) par an, la Lorraine figure au quatrième rang français derrière la Champagne-Ardenne (926 MW), la Picardie et la Bretagne. Et encore, la Lorraine doit faire avec un département «fantôme», les Vosges, qui ne compte que cinq éoliennes (contre 168 pour la Meuse, 76 pour la Moselle et 30 pour la Meurthe-et-Moselle). «Le département des Vosges ne peut se développer car il s’agit d’un territoire extrêmement forestier. Outre les incidences paysagères, les éoliennes doivent respecter l’intégrité de la biodiversité et de la faune» explique François Marzorati, sous-préfet de l’arrondissement de Thionville et coordinateur de la politique des énergies renouvelables. Classée «énergie renouvelable», l’énergie éolienne ne nécessite aucun carburant et ne crée pas de gaz à effet de serre. Autant dire que dans le monde où l’énergie nucléaire est devenue diabolique, notamment à cause des malheureux évènements japonais l’année passée, le développement des parcs éoliens est clairement à la mode.
JP COUR
Elles poussent presque partout. Elles se dressent comme les championnes des théories écolos. Quand elles s’affichent, alignées par dizaines en pleine mer au large du Danemark, on met encore en avant le sacro-saint exemple scandinave. Pourtant, les éoliennes ne peuvent encore germer à tout va et c’est quasiment «paradoxal» selon Henri Boguet, maire de Fontoy et vice-président délégué à l’environnement à la communauté d’agglomération Portes de France – Thionville. «Placez-vous au château de Malbrouck sur les hauteurs de Manderen. D’un côté, vous apercevez les éoliennes luxembourgeoises et allemandes. De l’autre, vous voyez les cheminées de la centrale nucléaire de Cattenom». A cause de la protection des paysages notamment, il n’est en effet pas possible en France d’élever ces grands mâts surmontés de grandes ailes à n’importe quel endroit. Du coup, certaines communes ne peuvent répondre à des sollicitations parfois agressives des promoteurs, allemands pour la plupart. Pour autant, de nombreux projets sont à l’étude dans le Nord du département mosellan et un parc pourrait bientôt se dresser du côté de Rochonviller/Escherange. «L’agglo a mis en place un espace infoénergie afin d’apporter au public des informations sur les énergies nouvelles» déclare Henri Boguet, «désormais, ce projet est soumis à enquête public et il devra obtenir l’aval du préfet».
Le photovoltaïque: une forte valeur ajoutée
4 - Objectif Lorraine
utilisée en Allemagne, a connu un brusque coup de frein lorsque l’Etat a diminué sensiblement ses aides. Economie verte encore lilliputienne – les quelque dizaines entreprises
spécialisées dans la fabrication de panneaux et créées depuis 2009 en France n’emploient guère que 2 ou 3 salariés de moyenne –, le photovoltaïque reste toutefois un secteur qui
engage l’avenir avec, à la clé, une forte valeur ajoutée. Bien que son ensoleillement soit de moitié inférieur à celui, par exemple, de la région PACA, la Lorraine adopte petit à petit ce mode novateur d’énergie. Un des exemples les plus significatifs étant le projet, sur l’exbase aérienne 136 de ToulRosières, d’une gigantesque centrale photovoltaïque. Etalée sur plus de 400 hectares, elle aura une puissance de 143 mégawatts, soit l'électricité nécessaire pour une ville de 62.000 habitants. PHOTOS DR
Partie intégrante des énergies renouvelables, le photovoltaïque est une énergie électrique produite à partir du rayonnement solaire. Composant électronique, la cellule photovoltaïque qui constitue la base des installations produisant cette énergie, fonctionne sur le principe de l'effet photoélectrique. Plusieurs cellules étant reliées entre elles et plusieurs modules étant pour former une installation solaire. Cette installation produit de l'électricité qui peut soit être consommée sur place, soit alimenter un réseau de distribution. Appelée à connaître un grand essor, cette nouvelle source d’énergie, très
L’ami hebdo du 5 février 2012
ÉNERGIES RENOUVELABLES
L’Alsace en retard Côté éolien, la Lorraine est donc en avance sur des territoires comme l’Alsace, l’île de France ou l’Aquitaine qui n’ont pas amorcé l’ombre d’un programme de développement des éoliennes. Avec un département meusien très pourvu en éolienne et certaines zones, comme le secteur de Boulay qui compte près de vingtcinq éoliennes dans un rayon de cinq kilomètres, la Lorraine a fait le pari de ces imposants mâts blancs. Entre les cols vosgiens et le château de Malbrouck. Entre le Lunévillois et quatre curieuses cheminées, la centrale nucléaire de Cattenom. Essentielle car pour le moment irremplaçable par sa production. Rémi Alezine
JP COUR
De plus, les éoliennes et leurs ailes ont investi le terrain politique, et donc électoral, en cette année d’élection. Membre du pôle écologique du Parti Socialiste, la députée mosellane Aurélie Filippetti a rédigé, avec d’autres parlementaires, une tribune dans le journal «Le Monde» en octobre dernier. «Notre production éolienne par habitant nous place treizième en Europe. Il n’y a aucune production dans l’éolien offshore, à la différence de la Grande-Bretagne (1340 MW installés) ou du Danemark (870 MW), les appels d’offre ayant été publiés avec des années de retard». La gauche clame qu’elle veut plus d’éoliennes et Aurélie Filipetti écrit clairement : «La gauche s’attaquera à la précarité énergétique et sociale, car les questions environnementales sont des urgences sociales». En moyenne, une éolienne produit 4,4 millions de kWh et alimente 1400 foyers. Seulement voilà, un territoire peut arriver à saturation. «Avec tous les projets en cours cela peut arriver à la Lorraine» précise le sous-préfet François Marzorati. «Il s’agirait alors de concentrations sur les fermes éoliennes existantes
Petits vents particuliers… En France, il existe quelque 500 éoliennes domestiques. Si, si ! Dans ce domaine aussi, la démocratisation est en marche ! Mais sachez que pour vous équiper d’une telle installation, il vous faudra solliciter un permis de construire, fournir des plans à la direction de l’Equipement, soumettre le dossier à l’agrément de la direction de l’aviation civile et le déposer au service archéologique, pour vérifier si votre projet ne défigure pas un site classé ou historique. Il ne faudrait pas que votre éventail géant entre en concurrence visuelle avec un…moulin à vent voisin ! Un détail encore : assurez-vous que votre tirelire est garnie d’environ 20 000 !, le coût moyen de l’opération… Et pensez à alerter votre entourage proche, pour ne pas vous heurter à d'éventuels soucis relationnels. Sinon le vent risque de tourner à la tempête ! Jean-Paul Berlocher
La biomasse: encore en première place
Dans le vaste domaine des différentes énergies renouvelables, la biomasse se situe aujourd’hui, et de loin, à la première place en France. Selon des statistiques source INSEE remontant à moins d’un an, notre pays a produit sur 12 mois quelque 12.000 ktep (kilo-tonnes équivalent pétrole) à partir de biomasse contre seulement 670 ktep éoliens et 70 ktep solaires. Une différence certes énorme mais qu’il convient de pondérer du fait de la multiplicité des matières utilisées. En effet, le terme biomasse désigne l'ensemble des matières organiques d'origine végétale (algues incluses), animale ou fongique pouvant devenir source d'énergie par combustion (le bois en étant le meilleur exemple), après méthanisation (biogaz) ou après de nouvelles transformations chimiques (agro-carburant), de même enfin par la réutilisation des déchets, tel le Syndicat mixte de transport et de traitement des déchets ménagers
de Moselle-Est (SYDEME) de Forbach. Reste toutefois un inconvénient de taille : celui de voir s’accentuer la déforestation ou la surexploitation des forêts ou encore l’accaparement de
terres arables pour y délocaliser une production de biocarburant à destination des pays riches. Ce qui est déjà le cas notamment en Afrique. A noter que la Région Lorraine vient d’attribuer une aide de 3,4 M! pour financer un programme de recherche en vue d’une production de biomasse par valorisation des ressources délaissées (friches industrielles). Et que l’Usine d’électricité de Metz (UEM) est en train de construire une centrale biomasse par utilisation de bois qui devrait être achevée à la fin de cette année.
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Sur le terrain politique
ou de développer le photovoltaïque». Pour le moment non pourvue de grand équipement photovoltaïque, la Lorraine pourrait en voir émerger dans un avenir proche car neuf permis sont en cours d’instruction et une grosse centrale de ce type devrait se construire sur Koenigsmacker. Les énergies renouvelables ont donc le vent dans le dos, en France comme en Lorraine. Toutefois, l’électricité issue de centrales thermiques (charbon, fuel, gaz, ou nucléaire) reste indispensable. En effet, l’énergie éolienne est variable dans le temps et ne peut être qu’une énergie d’appoint. Pas de vent, pas d’ailes qui tournent. Pas d’ailes qui tournent, pas de courant. En outre, reste le problème du stockage de l’électricité. La technique du «château d’eau», utilisée pour le stockage de la surproduction d’électricité nucléaire, occupé la quasi-totalité des bassins qui permettent cette régulation. Cette technique nécessite deux lacs mitoyens, de niveaux différents.
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Pour preuve, Nicolas Sarkozy a lancé l’éolien marin en France début 2011. Moyennant un investissement de dix milliards d’euros pour les industriels, cet appel d’offre prévoit tout de même l’installation de six cents éoliennes entre Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et Le Tréport (Seine-Maritime). De quoi rattraper un retard plutôt conséquent puisque, malgré son immense façade maritime de 3500 kilomètres, la France ne possède pour le moment aucun équipement marin éolien d’envergure.
La méthanisation: ça devrait gazer! Se diversifier tout en occupant une place primordiale dans le développement des énergies renouvelables, tel est le challenge entrepris par les Chambres d’agriculture. Par le biais, notamment, de la méthanisation. Le principe général de la méthanisation agricole est très simple : il s’agit de la reproduction physico-chimique de la digestion des aliments dans la panse d’une vache ainsi que de la récupération des déchets organiques de fermes (paille, fumier, herbes coupées, etc). Tous ces éléments – appelés effluents d’élevage et matières fermentescibles – sont injectés dans un méthaniseur, c'est-àdire une fosse avec une bâche située à son sommet, dans lequel, après y avoir été stockés un certain temps, ils se transformeront en biogaz. De façon
plus prosaïque, disons que les bactéries digèrent le substrat en libérant du gaz comme une vache émettant des rots. Composé de CO2 et de méthane CH4, ce biogaz pourra être utilisé ensuite pour générer de la chaleur – pour la maison par exemple – et/ou produire de l’électricité avec une turbine ou un co-générateur. Comme le démontre le schéma d’une installation (ci-contre), la méthanisation fournit du biogaz que l’agriculteur peut valoriser. Mais elle produit aussi un nouveau fumier qui a méthanisé avec une teneur en azote plus éle-
L’ami hebdo du 5 février 2012
vée, ce qui lui confère de meilleures vertus fertilisantes. Ainsi sera-t-il en mesure de remplacer les engrais minéraux, très
gourmands en énergie pour leur fabrication. Cette pratique de méthanisation est donc un excellent moyen pour les agri-
culteurs de valoriser les déchets qui pourrait se développer davantage si, toutefois, les réglementations sur les produits pé-
troliers en France évoluaient. En effet, pour l’instant, on ne peut utiliser le biogaz pour les véhicules car il faut payer la taxe intérieure sur les produits pétroliers (TIPP). Il va sans dire qu’un changement à ce niveau permettrait de développer de façon exponentielle l’utilisation de cette technique de valorisation. Laquelle entraine de nombreuses conséquences positives comme la quasi-suppression des nuisances olfactives et la réduction sensible des émissions de gaz à effet de serre.
Objectif Lorraine - 5
GRANDE RÉGION
La Meuse inaugure les fêtes Johanniques
«Alerte à l’envahisseur !» Un peu dépassée de nos jours dans nos territoires du grand Est, la formule synonyme de tentative d’invasion devait résonner presque quotidiennement dans l’univers féodal de la Grande-Région d’autrefois. Celle des ducs, des seigneurs, des princes et des monarques. Celle de ces petits conquérants toujours à l’assaut de la colline voisine, du château d’à côté. A l’avènement de la féodalité, la Lorraine, la Sarre, la Wallonie et le Grand Duché du Luxembourg étaient morcelés de ces petits territoires, dont l’appartenance variait au rythme des rivalités et des sièges. Voilà pourquoi chaque contrée se devait de posséder sa place forte, ses fortifications. Le musée de la Tour aux Puces de Thionville propose jusqu’au dimanche 1er avril prochain une exposition sur le réseau des villes fortifiées de la Grande Région. De Rodemack
En avant-première des grandes célébrations qui auront lieu au printemps prochain, le Département de la Meuse, en partenariat avec celui des Vosges, organise, dès le mois de février, deux journées festives en l’honneur du 600ème anniversaire de la naissance de Jeanne la Lorraine. de bus pour rejoindre les départs, des points de ravitaillement tout au long de la route, un repas tiré du sac à Taillancourt (salle chauffée). De 13h30 à 17h : visites guidées possibles sur les lieux historiques. A 17h : cérémonie d'attribution du label «arbre remarquable» au tilleul des lieux historiques. Renseignements : Office de tourisme du canton de Vaucouleurs Tél. 03.29.89.51.82 ou 06.75.89.81.99 ot.cantonvaucouleurs@orange.fr
❑ Le 11 février 2012 : de Domrémy à Vaucouleurs Sur les pas de Jehanne, une marche est organisée sur un parcours balisé de 12 ou 24
km. Cette manifestation comprendra un accueil sur les lieux historiques à Vaucouleurs (avec boissons chaudes et feuille de route), des navettes
❑ Le 26 février 2012 à Vaucouleurs Comme tous les trois ans d’ailleurs, la ville fêtera le départ de Jeanne d'Arc pour Chinon. Dès 10h, dans le cœur de la cité, se dérouleront les cérémonies religieuse et républicaine. Toute la journée auront lieu un marché médiéval, des spectacles de rue et des animations à l'hôtel de ville et au musée. L'après-midi, à la Porte de France, la reconstitution du départ de Jeanne sera faite avec une centaine de bénévoles costumés ; la mise en scène sera signée par Hocine Chabira et la compagnie «La chose publique». Renseignements : Ville de Vaucouleurs Tél. 03 29 89 43 02 mairie.vaucouleurs@wanadoo.fr
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La Grande Région et ses fortifications
(photo) à Bitche, en passant par Homburg, Longwy, Sierckles-Bains ou encore Toul, Luxembourg, Montmédy ou Saarlouis, le visiteur est amené à découvrir «une exposition itinérante présentant toutes ces cités, mettant en exergue leur richesse culturelle et
leur patrimoine militaire, tout en explorant un passé commun». Et quoi de mieux que l’ancien donjon des comtes de Luxembourg à Thionville pour abriter une exposition sur les villes fortifiées de la Grande Région. R.A
Metz au cœur de la stratégie d’Orange C’est à Metz que l’opérateur de téléphonie Orange a choisi d’installer l’un de ses pôles de compétence dédiés au déploiement de la fibre optique dans 3600 communes françaises d’ici 2015. Le pôle messin d’Orange, qui emploie une cinquantaine de collaborateurs, est chargé de concevoir les architectures réseaux, de coordonner les activités d’études et de mise en œuvre des chantiers dans sept régions du nord et de l’est de la France : Lorraine, NordPas-de-Calais, Picardie, Champagne Ardenne, Alsace, Franche-Comté, Bourgogne.
Clichés romarimontains
GHISLAIN SIMARD
Clic-clac, la photo prend ses marques à Remiremont jusqu’au 12 février. Clic-clac, l’office municipal des sports, des loisirs et de la culture organise la seizième semaine de la photographie à l’Espace Le Volontaire. Au programme de cette traditionnelle manifestation, un concours sur le
6 - Objectif Lorraine
thème du sport mais aussi des expositions et des séances de dédicaces. Le natif de la ville Ghislain Simard proposera des clichés insolites sur les libellules (photo) alors que Claudine Madieu-Aumeeruddy embarquera les visiteurs vers l’île Maurice ou que Francis Bourguer les emmè-
nera en Irlande grâce à des clichés en noir et blanc. Les passionnés de photo, mais aussi les plus novices sont conviés à Remiremont pour l’une des plus belles fêtes de la photo en Lorraine. Clic-Clac. R.A
Le choix de Metz n’est pas anodin à en croire PierreAntoine Badoz, le directeur d’Orange-Est. «Metz, où Orange compte 2400 clients, a été l’une des premières grandes villes équipées en fibre optique (en 2008)», a-t-il souligné lors du lancement du pôle, mi-janvier. Les services techniques lorrains y ont donc acquis une expertise reconnue dans le déploiement de réseaux. La ville anticipe d’ailleurs en la matière de nouveaux besoins. «Nous profitons des travaux liés au Mettis (réseau de transport de Metz Métropole) pour placer des tuyaux dans le sol et avoir des réserves de circulation, notamment pour la fibre», a précisé le maire de Metz Dominique Gros, présent lors de l’inauguration. Dans la région, Nancy est déjà équipée en fibre optique, mais
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Au pied des immeubles
Pierre-Antoine Badoz, le directeur d’Orange-Est (à dr.), ici aux côtés de Dominique Gros, le maire de Metz (à gauche) a indiqué que l’opérateur va investir deux milliards d’euros dans le projet «fibre». depuis quelques semaines seulement. Des études de déploiement sont en cours, sur Montigny-lès-Metz ou Thionville entre autres. Pour l’heure, 67.000 logements lorrains sont dits «adressables», c'est-à-dire que la fibre arrive jusqu’au pied des immeubles. Et parmi ces logements 20.000 sont immédiatement «raccordables» : la fibre est déjà déployée dans l’immeuble et il suffit dès lors de raccorder les appartements à un boîtier. En souscrivant une offre Orange ou Free, SFR,
Bouygues-Télécom, puisque des accords ont été passés entre les opérateurs afin de mutualiser les infrastructures. Quant à ce qu’apporte cette fibre optique, elle offre un débit de 100 mégabits / seconde, soit dix fois plus rapide que l’ADSL. Concrètement elle permet de télécharger très rapidement, mais aussi de jouer en réseau sur internet tout en regardant la télévision en 3D par exemple. A.P.
L’ami hebdo du 5 février 2012
LORRAINE EN FÊTE
Février, c’est carnaval!
La Meurtheet-Moselle fête aussi sa majesté Carnaval
Quand, en Lorraine, on parle carnaval, la première ville qui vient de suite à l’esprit est sans conteste Sarreguemines. A juste titre d’ailleurs, compte tenu de la fréquentation sans cesse grandissante de cette manifestation dans la plus grande cité de Moselle-Est. Pourquoi carnaval, à quand remonte-t-il et d’où vient cette notoriété ? Eléments de réponse…
Pourquoi le mot carnaval?
Baccarat
Bien que certains fassent remonter ce terme à «carrus navalis» (chariot naval) qui prenait part à la fête de la déesse égyptienne Isis, qu’adoptèrent par la suite les romains et les grecs, la véritable étymologie du mot carnaval fait assurément référence au mot latin «carnelevare», composé de «carne» (viande) et de «levare» (laisser, lever), ce qui signifie s'abstenir de viande. A noter qu’au XIIIe siècle, on connaissait déjà le mot italien «carnevalo» d'où provient le mot actuel carnaval.
«Masques et costumes de Carnaval» En préambule aux festivités du carnaval bachamois des 25 et 26 février, le service culturel de Meurthe-et-Moselle Tourisme, en collaboration avec le comité des fêtes de Baccarat, prend un peu d’avance en présentant une exposition de costumes de divers carnavals à travers le monde et à diverses époques. Des collections qui ont été aimablement prêtées par la Fédération régionale des carnavals de Lorraine et le carnaval de Gernsbach. ❍ Jusqu’au 26.02 à l’hôtel de ville de Baccarat – www.ville-baccarat.fr - 03.83.76.35.37.
Opéra de Nancy
Le carnaval est une survivance des bacchanales grecques célébrées en l’honneur de Dionysos et des Saturnales romaines commémorées en hommage à Bacchus. Se rattachant aux traditions religieuses de la plus haute Antiquité, ces fêtes célébraient le commencement de l’an nouveau et le réveil de la nature. Pendant quelques jours, les esclaves
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Les origines devenaient les maîtres, les maîtres prenaient la place des esclaves, par exemple en les servant à table. En fait, durant cette période, tout ce qui était habituellement interdit se voyait permis. Grâce aux déguisements, aux masques, chacun peut oublier pour un temps la misère, la maladie, la souffrance. Chacun peut changer de condition. Ainsi les hommes se déguisent-ils en femmes et les enfants s’octroient-ils des droits d’adultes. La réserve qui régit habituellement les rapports sociaux disparaît et le masque de l’hypocrisie tombe…
«L’Italienne à Alger» Dans «L’Italienne à Alger», qui demeure l’un des chefs-d’œuvre bouffes de Gioacchino Rossini, c’est surtout Venise qui prédomine. Sans afficher l’imbroglio habituel des comédies italiennes, cette fable montre des allées et venues constantes, avec transformations des personnages. Toute l’œuvre est une grande fête, en particulier pour l’ouïe, dans laquelle personne n’est au final ce qu’il paraissait ou était au début. A noter qu’il s’agit là d’une nouvelle production réalisée en étroit partenariat avec l’Opéra-théâtre de Metz Métropole, le Slovak national theatre de Bratislava et l’Opéra national de Lorraine. ❍ Le 17 février 2012 à 20h, le 19 février 2012 à 15h, les 21, 23 et 25 février 2012 à 20h Renseignements billetterie 03.83.85.33.11 (du mardi au samedi de 13h à 19h)
Carnaval de Venise au départ de Nancy
Pourquoi à Sarreguemines?
Anecdotes ! Au Moyen-âge, l'Eglise christianisa le calendrier. On récupéra les fêtes païennes et on les rebaptisa. Le désormais «Carne Levare» représentait, en février, la période où l'on mangeait pour la dernière fois de la cuisine grasse – jusqu'au Mardi Gras –, avant d'entrer en quarantaine, la «quadragesima», le mot qui a donné «quaresimo» puis «carême», c'està-dire les quarante jours où l'on mangeait maigre jusqu'à Pâques. ! A Carnaval, rien ne se fait sans raison : rites et masques se chargent d’une signification dont les symboles sont très divers. Par exemple, les traditionnelles batailles de confettis ne sont que la survivance de l’antique usage de répandre des graines de céréales et de riz, rites de fécondité qui subsistent dans les cérémonies de mariage des pays latins. ! Fête urbaine par excellence, puisque les défilés se font dans les rues et sur les places publiques, Carnaval a toujours été interprété comme une forme de contestation, même si les acteurs manifestent de la dérision. Expression du désordre, il se déroule dans la ville qui est un lieu d’ordre. A ce titre, les sociologues et historiens s’accordent à dire que l’ordre et le désordre sont à cet instant perçus comme indissociables : les autorités laissant pour un temps le désordre s’installer, ce qui est un excellent moyen de mieux le limiter et le maîtriser par après. L’ami hebdo du 5 février 2012
geait les troupes françaises toutes proches en jonglant avec les initiales L.E.F (celles de «liberté, égalité, fraternité»…) pour former «elf», soit «11» en allemand. Un chiffre devenu plus qu'une plaisanterie car, dans les pays rhénans, on fait toujours débuter carnaval le onzième jour du onzième mois (soit novembre) à 11h11. En 1870, avec l’annexion de la Moselle, la coutume s’implante à Sarreguemines. Une fois la Moselle retournée dans le giron de la France, la coutume a voulu que les festivités carnavalesques se déroulent en deux semaines et demi et s’achèvent par une grande fête le jour de mardi-gras, dernière occasion de faire «bonne chère» avant les quarante jours du Carême qui commence le lendemain, le mercredi des Cendres, et s’achève à Pâques. Durant cette période, diverses manifestations se succèdent sur un même thème, lequel diffère chaque année, et se déclinent en défilés, bals costumés (les balla-balla), et réunions où l’on chante et l’on danse (les Kappensitzungen)
avant que les réjouissances ne se terminent par la mise à mort du «Prince»… Carnaval de Sarreguemines : du dimanche 5 février au mercredi 22 février.
Autres carnavals en Lorraine Parmi la centaine de carnavals se déroulant en Lorraine, on peut citer : * en février - du samedi 18 au dimanche 26 février à Hombourg-haut - le mercredi 22 février à Sarrebourg * en mars - le dimanche 25 mars à Creutzwald - les lundi 12 et mardi 13 mars à Vittel * et courant mars et avril : - Carnaval de Raon-l'Etape - Carnaval Saint-Avold - Carnaval vénitien Remiremont - Carnaval vénitien de Longwy - Carnaval d'Hagondange - Carnaval vénitien de Verdun
Né à la Renaissance, le carnaval de Venise a connu son heure de gloire au XVIIIe siècle. Oublié après la chute de la République, il renait de ses cendres à partir des années 1970, pour redevenir un des plus beaux carnavals du monde. Pour y participer, la ville de Nancy organise plusieurs voyages en bus en direction de la capitale vénitienne avec diverses propositions de séjour 4 jours / 3 nuits. Rendez-vous incontournable : gare SNCF de Nancy, 3 place Thiers, le vendredi 17 février à partir de 19h. Pour se renseigner et réserver les billets, de nombreuses solutions en ligne (SNCF, Carnaval de Venise 4 jours/3nuits, bus départ Nancy etc.)
F. MAIGROT/L’A.M.I. - ARCHIVES
Longtemps partagée entre France et Allemagne, Sarreguemines célèbre son carnaval à «l'alémanique». L'histoire veut qu’à la fin du XVIIIe siècle le peuple du Saint-Empire sin-
Objectif Lorraine - 7
SPORTS
Mettre Lorraine au vent
Un périple en photos Un grand voyage sur un voilier ne se raconte sûrement pas. Il s'offre au jeu de la contemplation et du rêve. Guy Godart et Bernard Lepley l'ont semble-t-il parfaitement compris. Ces deux retraités ont pris la belle habitude de voyager sur leur voilier, le Mercator IV, à travers toute la mer Méditerranée. Ils narrent leur dernier périple grâce à une exposition photos dans les locaux de la Banque Populaire Lorraine Champagne, rue François de Curel à Metz, durant tout le mois de février. A découvrir, un parcours effectué en 2010 en Grèce ionienne et sur les côtes italiennes de l'Adriatique Sud. R.A
La Ligue de Lorraine de voile organise pour la seconde année consécutive l'élection du marin lorrain de l'année. Très modestement, l'institution entend exister dans un milieu largement dominé par les régions littorales.
EQUIPAGE OPEN 5,70
Voguez jeunesse!
clubs de la région sont très actifs», ajoute Jean-François Cour, «on compte tout de même entre soixante et soixante-dix compétitions par an en Lorraine et notre région est la seule à voir son nombre de licenciés augmenter depuis huit ans». Il faut dire que la voile englobe bon nombre de disciplines, en solitaire ou en équipage. Dériveur, voilier planche à voile, chacun peut trouver chaussure, ou plutôt embarcation, à son pied ou à sa pratique.
niveau de la Fédération compter autant que celles des grands pôles de l’Atlantique et de la Méditerranée, là où le nombre de pratiquants se compte par dizaines de milliers.
19 clubs en Lorraine «Nous ne possédons peutêtre pas de licenciés de haut niveau mais nos Lorrains ont des résultats largement honorables dans les compétitions nationales», explique le président de la Ligue de Lorraine Jean-François Cour. Licencié à Nantes, Julien Bontemps ne figure plus dans les annuaires de sa Ligue de naissance, même s'il s'entraîne de temps à autre dans son jardin de Gérardmer. «Les dix-neuf
Trois marins pour un trophée Pour populariser et diffuser un peu ses activités, la Ligue de Lorraine organise depuis deux ans l'élection du «marin de l'année». Il s'agit de récom-
XAVIER COLLIN
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Jumeaux, c’est mieux
A voir les caméras embarquées sur les bateaux de compétition lors des régates, on se rend vite compte de l’impor-
8 - Objectif Lorraine
tance de la coordination entre les membres de l’équipage. Corinne et Patrick Antoine l’ont sans doute compris et les
Open 5,70, le bébé de la Ligue lorraine de voile. «Nous avons eu cette idée en voyant deux bateaux de la région Bourgogne lors d’un championnat de France à Brest», explique le président Jean-François Cour. L’idée ? Acheter un bateau et créer un équipage de jeunes Lorrains sensés rivaliser avec les meilleurs Français. La Ligue, en partenariat avec la Banque Populaire de Lorraine Champagne, le Conseil général de la Moselle et la Région lorraine, s’équipe donc d’un «Open 5,70» et lance quatre jeunes marins, Juliette Osswald, Esther Foulon, Quentin Wallerich et Amaury Pagnon, sur les stages et les compétitions. Les résultats se révèlent largement à la hauteur avec notamment une deuxième place lors de l’Open de France de Quiberon. Boostée par la réussite de son projet, la Ligue de Lorraine a décidé en décembre dernier d’acheter un nouveau bateau afin de créer un second équipage. Juliette, Esther, Quentin et Amaury sont les starting-blocks : «Ne reste plus qu’à s’entraîner pour ne pas se faire battre par le prochain équipage…». R.A
jumeaux, figures de la voile lorraine, ont disputé leur première régate en double en 2011 au national 470 du lac de Madine. Ils auront tout même attendu leurs 31 ans et ils finiront 24èmes sur 57, soit troisième équipage lorrain. Les Messins figurent tous deux en deuxième division nationale et un seul point les sépare alors qu’ils naviguent dans deux équipages différents. Vous avez dit coordonnés ? Licenciés au club de Gérardmer dont Corinne est la présidente, les jumeaux sont largement engagés dans le développement de la voile en Lorraine. A tel point que Patrick a entraîné un temps les membres de l’équipage Open 5,70. Les élèves dépasseront-ils le maître ? R.A
Régularité quand tu nous tiens
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CORINNE ET PATRICK ANTOINE
penser celui, celle, ou ceux qui ont su, par leurs résultats ou leurs actions, exporter un peu la voile lorraine à travers la France. L'année passée, un jury composé du public sur Internet et de professionnels de la discipline a consacré Sébastien Meignan, champion de France de windsurf. «Nous n’organisons cette élection que si nous possédons des candidats de qualité» concède Jean-François Cour. Cette année, ils sont trois en course et le vainqueur sera désigné le 4 février. Vous trouverez leur parcours et leur histoire sur cette page. Et n'en déplaise aux Bretons, ce ne sont pas que des stars de bac à sable. Ce sont les ambassadeurs d'une belle voile lorraine. Rémi Alezine
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Pour un Breton, pratiquer la voile sur les bassins lorrains équivaut certainement à jouer au beach-volley dans un bac à sable. Du lac de Gérardmer au bassin de Cattenom cependant, en passant par Guénange ou Olgy, quelques centaines de passionnés se contentent bien largement d'un terrain de jeu évidemment dérisoire à côté des régions littorales. Et alors ? Certains Brésiliens deviennent des dieux du foot en frappant dans des poubelles et deux frères luxembourgeois paradent régulièrement sur les routes du Tour de France en s'entraînant depuis leurs premiers pas dans les environs de Rémich. Non, ce ne sont pas les pentes du Galibier, mais les frères Schleck font partie des meilleurs cyclistes du monde. En voile aussi on peut partir de rien et titiller les podiums des plus grands championnats. Né quelque part à Epinal puis révélé sur les berges de «la perle des Vosges» Gérardmer, le véliplanchiste Julien Bontemps a récolté une belle médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Pékin en 2008. Oui, le Vosgien, loin devant les Bretons, Normands ou autres «grands» navigateurs. Michel Desjoyeaux, Loïc Perron, Kersauson ou Riguidel ne sont peut être pas du Grand Est de l'Hexagone, mais la Ligue de Lorraine entend mettre en avant ses têtes d'affiche. Mieux, elle espère se montrer et peser avec ses 1400 licenciés. Il faut dire que, depuis quelques années, les ligues «de bassins intérieurs» ont gagné un combat important : celui de voir leurs voix au
«Chaque année je parcours entre dix et vingt mille kilomètres de déplacements afin de disputer mes compétitions». Originaire de Champagne-Ardenne puis licencié en Moselle, à Cattenom, Xavier
Collin semble être un authentique passionné. Son truc à lui, depuis près de vingt ans, c’est la planche à voile. Cette discipline, il en est tombé amoureux «vers 12-13 ans». Depuis, en plus d’être l’un des meil-
leurs spécialistes français, Xavier Collin donne beaucoup de temps pour le développement de son sport et de son club. «Je ne veux pas n’être qu’un consommateur de compétitions, j’aime m’investir», clame le champion. Depuis 2006, Xavier Collin figure dans le top 20 français des pratiquants de planche à voile. Mieux, le Mosellan a terminé septième en 2010 puis en 2011. Pour l’ensemble de son œuvre, Xavier Collin est donc le troisième nominé. Verdict le 4 février durant l’assemblée générale de la Ligue de Lorraine. Le marin lorrain de l’année vous sera communiqué dans L’Ami hebdo Lorraine. R.A.
L’ami hebdo du 5 février 2012