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LORRAINE
TOUR DE FRANCE
Dimanche 1er juillet 2012
N° 6
p. 2 Grande Région
La Lorraine en petite frome
Un Tour en Lorraine Le Tour de France sera en Lorraine les 6 et 7 juillet prochain. Course mythique et ultra populaire, la Grande Boucle génère un vrai engouement au bord des routes et offre un vrai coup de pub à ses villes-étapes. Objectif Lorraine s'est incrusté dans la caravane du Tour, s'est interrogé sur l'histoire de cette compétition à Metz et a sondé les principaux acteurs de cet événement incontournable du calendrier sportif lorrain.
Directeur de publication : Bernard Deck Imprimé par : Roto Offset Rixheim Dépôt légal à date de parution Objectif Lorraine est publié par le Groupe L’Ami hebdo. 30, rue Thomann 67082 Strasbourg Cedex RCS 588 500 421 B
©ASO/B. BADE
Un supplément de L’ami hebdo
p. 2 Buralistes
La carotte se fâche! p. 6 Culture
Käthe Kollwitz l’universelle p. 7 Loisirs et vacances
Rando Moselle
p. 8 Dans le Nord-Est
Christie’s découvre deux trésors
Notre dossier en p. 3, 4 et 5
«100 ans au pied d’un clocher»
en partenariat avec
de Jean-Paul Berlocher Une grande fresque en images, lumières, musique et relief sur un siècle d’histoire fait de grandeurs et de drames, dans la vallée de la Bièvre. Mardi 3, mercredi 4 et samedi 7 juillet à 22 heures à l’église de Troisfontaines Informations et réservations : www.centenaire-troisfontaines.com
GRANDE RÉGION
La Lorraine en petite forme Dans sa contribution au Projet régional de santé, le Conseil économique, social et environnemental de Lorraine (CESEL) dresse l’état des lieux de la santé des Lorrains. Le diagnostic est sans appel : disparités géographiques et économiques plombent le bilan.
La santé n’a pas de prix, mais elle un coût
ELODIE HERMÈS
A l’école de la santé, la Lorraine récolterait tout juste la moyenne. Telle est la conclusion du Conseil économique, social et environnemental qui a pris part au Projet régional de santé initié par l’ARS (Agence Régionale de Santé). Malgré une amélioration globale de l’état de santé de ses habitants, en corrélation avec l’évolution nationale, la région stagne en queue de peloton. L’espérance de vie à la naissance demeure inférieure à la moyenne française et la surmortalité prématurée reste problématique : sur la période courant de 2005 à 2007, le taux de mortalité enregistré était supérieur de 11,5 % à la moyenne nationale. Principales causes invoquées : les tumeurs, les maladies cardiovasculaires et les suicides.
Un maillage du territoire contrasté Sur le plan de l’offre de soins, le bilan n’est guère plus heureux. Entre janvier 2008 et janvier 2009, la région a subi une baisse de 5,5 % des effectifs de ses médecins. En Meurthe-etMoselle, les chiffres montent à 11,7 %. Si la désertification médicale n’est pas l’apanage de la Lorraine, le vieillissement des
médecins exerçant en libéral inquiète. Les inégalités territoriales accentuent la difficulté d’accès aux soins ambulatoires, en particulier pour les personnes isolées des zones rurales. «Cette problématique a pour conséquence directe l’installation d’une population
à deux vitesses», analyse Hubert Attenont, vice-président du CESEL et président de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA). Tandis que le sillon lorrain, bénéficiant de l’aura du CHRU de Nancy et du CHR de MetzThionville, concentre les inno-
vations techniques, les établissements hospitaliers des anciens bassins miniers pâtissent du manque de moyens. Selon le Conseil économique, social et environnemental, un redécoupage en «bassins de vie» et une réorganisation des réseaux de santé harmoniserait
La carotte se fâche!
Carotte! Quelle carotte?
Deux bus de la confédération des buralistes français sont allés vérifier par eux-mêmes, à Berchem, au Luxembourg, comment «on» se fournissait en tabac au Grand-Duché et à quel prix. Ils demandent que les prix soient bloqués en France jusqu'à ce que les voisins moins chers les rattrapent. Le sujet revient sur le tapis à chaque assemblée générale de la Confédération des buralistes français : les pays frontaliers profitent trop d'une taxation moins élevée. Selon une étude du ministère français des Finances, 20 % de la consommation française vient ainsi des pays frontaliers de l'Hexagone, soit un manque à gagner pour l'État de 3 milliards d'euros en recettes fiscales. La délégation estime ainsi que les taxes représentent 80 % du prix des cigarettes en France pour une cartouche à 57 euros, qui coûtera 48 euros en Allemagne et 39 euros au Luxembourg.
2 - Objectif Lorraine
Il est bien normal de s'interroger sur l'origine de la carotte (les deux cônes inversés rouges) que l'on trouve au fronton des débits de tabac. En effet, quel objet incongru que cette espèce de carotte qui orne toutes les devantures des buralistes ! Cette carotte rouge a bien une signification, qui n’est pas toujours celle que l’on croit.
La vraie fausse origine de la carotte des buralistes L’origine de cette carotte s’expliquerait par le fait que placer un morceau de carotte dans le paquet de tabac lui conserverait toute sa fraîcheur. C’est une très bonne explication, en effet, car il est tout à fait vrai que certains anciens avaient pour habitude de placer un petit bout de carotte dans leur tabatière, de manière à éviter le dessèchement de leur tabac. Par conséquent, beaucoup en on déduit que la carotte des buralistes était en rapport avec ce morceau de carotte. Pourtant, ce n’est pas pour cette raison qu’elle est l’emblème des buralistes!
La vraie signification
Attendons que cela monte! Depuis le début de l'année, disent-ils, les ventes ont baissé de 5 % en France et de 8,1 % à la frontière luxembourgeoise, de 8,8 % à la frontière allemande et de 9,8 % à la frontière belge. Depuis 2003, selon eux, 5.500 débits de tabac, dont l'insigne distinctif
les prises en charge. La mise en place de maisons de santé pluridisciplinaires centralisant les différentes spécialités médicales et paramédicales permettrait d’atténuer les inégalités tout en renforçant l’autonomie de la population, une priorité pour le CESEL.
Les difficultés sont aussi d’ordre économique. Si le régime local mosellan permet une meilleure prise en charge des retraites, il ne tient pas compte des dépassements d’honoraires. Frais de dossier et forfaits administratifs majorent une addition déjà parfois salée. En 2008, 15,4 % de la population déclarait renoncer aux soins médicaux ou les différer pour des raisons financières. Derrière le logement et l’alimentation, la santé est aujourd’hui le troisième pôle de dépense des Français. A ce titre, le CESEL préconise de faciliter «l’accès aux soins à tarifs opposables à l’assurance maladie pour toutes les spécialités et dans tous les territoires», en encadrant étroitement les dépassements d’honoraires et en encourageant la pratique du tierspayant. Une amélioration attendue : en 2010, près de 53 000 Lorrains ont dû recourir à la couverture maladie universelle, faute de revenus suffisants. Elodie Hermès
est une carotte, ont été rayés de la carte. Il en subsiste 28.000 en France, qui représentent 100.000 à 120.000 emplois. En présence du sénateur François Grosdidier, de la députée Anne Grommerch et
du président du Conseil général du Bas-Rhin Jean-Michel Fetsch, tous les trois UMP, le président de la confédération, Pascal Montredon, a demandé à son ministre de tutelle de geler les prix du tabac le
temps que les trois voisins rattrapent le retard sur la France. Une lettre qui s'accompagne d'une autre, au ministre de la Santé. J-P.C
La forme de cette carotte se retrouve à l’origine de la production de tabac. Celui-ci était en effet vendu en petits rouleaux mesurant seulement quelques centimètres, qui évoquaient parfaitement la forme de la carotte, et dont il fallait râper les extrémités pour en récupérer les feuilles. Elles étaient ensuite fumées ou mâchées. Si la carotte de tabac n’a pas perduré et a laissé sa place aux boîtes et paquets, elle a néanmoins laissé une trace de son existence passée en représentant l’emblème des buralistes. De nos jours, il existe encore des endroits où l’on peut retrouver ces carottes de tabac. C’est le cas du Brésil, où elles mesurent 60 cm de longueur, pour un diamètre de 5 cm; elles sont donc beaucoup plus grandes que celles que nos grands-parents ont pu connaitre, et se vendent sur les marchés où les détaillants les découpent en tronçons pour les vendre. N’en cherchez pas chez votre buraliste, vous n’en trouverez pas, car elles ne sont pas exportées. J-P.C
L’ami hebdo du 1er juillet 2012
SPÉCIAL TOUR DE FRANCE
Le Tour à Metz et son histoire Les plus jeunes pourraient trouver l’anecdote sidérante. Eux, qui n'ont vu que trop rarement le peloton du Tour de France s'arrêter dans la région auront du mal à croire que Metz apparaît comme la cinquième ville-étape la plus fréquentée de l'histoire de la Grande Boucle. Escale incontournable des courses de l'entre-deux guerres notamment, Metz a participé à la légende du Tour. Parfois même quelques lignes de cette légende se sont écrites à Metz. Morceaux choisis.
Quand le passage à Metz devient symbolique
«J'ai l'honneur de porter à votre connaissance que mon journal organise du 4 au 29 juillet prochain une grande course cycliste dite du Tour de France, que je me propose de faire pénétrer par la frontière de Longwy les concurrents pour les faire aller jusqu'à Metz et rentrer ensuite en France». La missive est signée Henri Desgrange, directeur du journal «L'Auto», désormais «L'Equipe», créateur et organisateur du Tour de France. En 1906, ce patriotique convaincu envisage de faire passer son Tour de France pour la première fois hors des frontières de l'hexagone. Sa requête acceptée par le gouverneur d'une Alsace-Lorraine allemande depuis 1871, le Tour passe pour la première fois à Metz en 1906. Il s'y arrête l'année d'après et prend ses quartiers sur l'actuel boulevard
Au lendemain du premier conflit mondial, le passage par Metz devient incontournable pendant deux décennies car symbolique d’un point de vue patriotique. Dans son ouvrage, Angel Cossalter cite Henri Desgrange en 1919 : «Strasbourg ! Metz ! Et ce n'est pas un rêve ! Nous allons là-bas, chez nous. Nous verrons, de Belfort à Haguenau, toute la ligne bleue des Vosges qu'avant la guerre nous contemplions à notre droite. Nous allons longer le Rhin... Avec Strasbourg et Metz, nos ambitions sont repues, le Tour de France est complet». C'est à cette époque que le Tour acquiert une réputation internationale, que la publicité apparaît sur les vêtements des coureurs et que la ville de Metz est un passage obligatoire chaque année pour les coureurs du Tour de France.
sitionné des copains qui possédaient des voitures. A cette époque, excepté pour les grandes stars, vous pouviez suivre bénévolement un coureur pendant un contrela-montre. On vous donnait une roue de rechange et voilà...» Lors de cette course de chrono entre Metz et Nancy, Angel Cossalter a la chance de suivre le prometteur Bernard Hinault. Bien vu, celui qui n'est pas encore «Le Blaireau» s'empare de son premier maillot jaune et s'en va gagner son premier Tour de France. La légende de Bernard Hinault a bel et bien débuté en Lorraine.
son président Simon Kraemer», dévoile Angel Cossalter. «D'ailleurs, je peine à comprendre pourquoi cet homme n'a encore pas de rue à son nom dans la ville de Metz...» Dans les années 50 puis 60, les clubs de cyclisme organisent les étapes et celles-ci se terminent dans les bars et cabarets autour des vedettes de l'époque comme Joséphine Baker, Line Renaud ou Charles Trénet.
Quand Bernard Hinault prend son premier maillot jaune à Metz
Quand un détour par Metz apparaît comme anecdotique
L’aventure commune entre la ville et le Tour de France perd de son intensité au fil des ans. Mais, sous l'impulsion de passionnés comme Angel Cossalter, alors avocat au barreau de Metz, un contre-la-montre est organisé entre Metz et Nancy en 1978. «J'ai écrit à Félix Lévitan, alors directeur de la
PHOTOS DR
Quand le Tour passait hors de France, à Metz
Bernard Hinault.
François Faber. Poincaré. En 1909, le Luxembourgeois François Faber remporte l'étape de Metz puis la compétition. Il devient ainsi le premier étranger à remporter le Tour de France. «Des milliers de Luxembourgeois venaient s'amasser à Metz pour supporter leur idole» explique Maître Angel Cossalter, auteur de la Bible du cyclisme à Metz, «Le Tour de France à Metz». Seulement voilà, les autorités allemandes n'apprécient guère les manifestations patriotiques, et quand en 1909 le Messin Georges Vagner franchit la ligne d'arrivée sous le son de la Marseillaise, elles décident de fermer leurs frontières à la course cycliste.
Les deux derniers passages du Tour à Metz datent de 1999 et 2002. Si l'été 2002 fut marqué par la confirmation de la suprématie de l'Américain Lance Armstrong sur un contre-la-montre, le départ de Metz en 2002 n'a que très peu
Lance Armstrong.
Quand la première étape du Tour part de Metz en 1951 D’après Angel Cossalter, «les étapes des années 50 sont celles de la flamboyance». Bien sûr, ce sont celles des Louison Bobet et Fausto Coppi, légendes parmi les légendes. Les villes se battent pour obtenir des étapes. Néanmoins, la ville de Metz continue à accueillir le Tour assez régulièrement. Mieux, en 1951, la compétition part de Metz. C'est la deuxième fois de son histoire que la la Grande Boucle ne part pas de Paris. «Cette organisation, la ville de Metz la doit au club «La Pédale Mosellane» et à
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société du Tour de France en septembre 1977». L'organisation gagnée, il fallait la mener avec ses copains du vélo-club de Metz. «Nous avions réqui-
Fausto Coppi.
marqué les esprits. En 2012, ce passage par Metz en début de course ne bouleversera sans doute pas le classement général. Il offrira peut-être une arrivée au sprint ou une belle victoire après une échappée. Quoi qu'il en soit, le Tour revient à Metz. Là où il avait tant manqué. Là où il a tant marqué les esprits. Rémi Alezine
Le Tour de France à Metz d’Angel Cossalter, Editions Serpenoise.
Objectif Lorraine - 3
DOSSIER DU MOIS…
Vendredi 6 juillet, une étape de plaine connaîtra son dénouement dans les rues de Metz. Le lendemain, une étape de moyenne montagne passera par les Vosges et partira de Tomblaine près de Nancy. Cette année, grâce à une candidature commune de Metz et Tomblaine, le Tour de France cycliste s'attarde en Lorraine. Présenté comme le troisième événement sportif mondial après une Coupe du monde de football et des Jeux Olympiques, le Tour permet surtout aux caméras du monde entier de se fixer un moment sur un endroit donné. Et là, elles seront sur la Lorraine.
PHOTOS ©ASO/B. BADE
Un Tour en Lorraine
Le sprint final offrira peut être une chute terrible mais historique. L'arrivée permettra peut être à un homme échappé depuis des lustres de devenir une sorte de héros. Le col de Grosse Pierre donnera peut être lieu aux premières cassures de ce Tour de France 2012. On ne sait pas encore si les étapes lorraines de la prochaine grande boucle marqueront l'histoire et la course. Néanmoins, on peut affirmer que la compétition génère une énorme attente et un vrai engouement dans la région. Dans la capitale Metz, les panneaux avec l'affiche du Tour poussent un peu partout et dans tous les villages que traverseront la caravane et les coureurs on prévoit toutes sortes d'animations. Le Tour de France partira d'Epernay pour arriver à Metz vendredi 6 juillet. Le lendemain, le départ sera donné de Tomblaine et la caravane ira jusqu'à La Planche des Belles Filles. Le passage de la course mythique en 2012 est «le fruit d'une candidature commune», dévoile l'adjoint aux sports de la ville de Metz Belkhir Belhaddad. «Nous sommes allés à Paris déjeuner avec le directeur de la course Christian Prudhomme. Dans l'idée, nous comptions accueillir une étape dans les deux à trois années à venir».
Une candidature de suite acceptée Sauf que, d'après l'élu, la candidature Metz-Tomblaine a tellement convaincu que le boss du Tour a validé un ticket Metz-Tomblaine pour 2012. «En même temps, nous savions que la course passerait dans le quart Nord-Est de la France cette année. Donc nous avions tout de même une petite idée derrière la tête. Nous savions qu'il y avait un coup à jouer pour nous», glisse le malicieux Belkhir Belhaddad, persuadé que l'argument Pompidou a largement pesé dans les négociations. Car si Metz veut le Tour, la ville entend mettre en avant son plus récent bijou. Historiquement, les arrivées à Metz se
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tenaient au bout de l'Esplanade, sur le boulevard Poincaré. «Au départ, nous voulions une arrivée avenue de l'Amphithéâtre mais ce n'était pas possible car les organisateurs exigent une zone de logistique énorme à côté de la ligne», explique l'adjoint aux Sports. Au final, le sprint se tiendra sur l'avenue Louis le Débonnaire, à deux pas des Arènes. Quitte à revoir complètement le revêtement de la route. Quitte à faire grincer les dents de l'opposition municipale. De toute façon, l'accueil d'une étape du Tour demande nombre de sacrifices. A commencer par de sérieux coups au porte-monnaie municipal. Pour avoir une étape du Tour déjà, les villes de départ ou d'arrivée doivent régler environ 150.000 euros hors taxes à l'organisateur Amaury Sport Organisation (ASO). La ville d'arrivée supporte 60 % de cette somme et la ville départ 40 %. Ensuite, les collectivités doivent s'acquitter des aménagements spécifiques, à savoir les parkings, les barrières, les locaux pour les journalistes...
Une vraie fête du vélo Par ailleurs, d'autres collectivités s'en mêlent, à commencer par les départements, responsables de l'entretien des routes départementales. Baptisé «Monsieur Routes» au Conseil Général de la Moselle, M. Collard parle d'un travail conséquent en amont et d'une présence essentielle lors du passage du peloton. «Au niveau de l'entretien des routes nous avions de toute façon prévu de rénover nombre d'entre elles. Simplement, le passage du Tour a un peu accéléré ces travaux.» Il a aussi provoqué une vraie fête du vélo à Metz et dans la région. Une exposition sur l'histoire du Tour se tient ainsi à l'hôtel de ville messin et tous les villages traversés par la caravane ont prévu des animations en tous genres. Des nuitées dans les hôtels, une grosse dose de promotion, un jour phare pour les fans de sport et une vraie fête
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SPÉCIAL TOUR DE FRANCE
La municipalité messine a mis en place depuis quatre ans «un plan vélo» sur l’ensemble de la cité. Un projet qui, voulant insuffler une véritable culture du vélo, porte peu à peu ses fruits. Alors que 30 km d’itinéraires cyclables existaient en 2008 et que 44 km d’itinéraires supplémentaires ont été aménagés entre 2008 et 2011, c’est donc un total de 74 km que la ville de Metz compte aujourd’hui pour les cyclistes. Dont 38 km de réseau structurant (c’est-à-dire comportant des pistes ou bandes cyclables distinctes des voies de circulation). On recense également 92 km de «zones 30» - sur un potentiel de 280 km -, qui, même lorsqu’elles ne sont pas aménagées, sont des lieux plus adaptés aux modes doux comme le vélo. De plus, un effort particulier a porté sur la suppression de «points noirs cyclables» comme le pont des Morts ou le passage du Sablon, tandis qu’un suivi de cette politique incitative a été mis en place, au travers de l’installation de dix boucles de comptage automatiques sur cinq sites. Quant au stationnement, Metz compte 1400 places de stationnement 2 roues, dont plus de 200 créées dès 2008, et seize «bike-box» en location pour le mois sont en cours d’expérimentation pour les riverains du parking Coislin. A savoir qu’un proche avenir verra l’installation de 120 places vélos dans le pôle d’échange multimodal provisoire, faisant de celui-ci un «hub» multimodal. J.J.W. pour les Lorrains. Le Tour n'est pas une simple compétition sportive. Quand il débarque, c'est avec ses coureurs et ses enjeux sportifs mais également avec son folklore, sa caravane et son état d'esprit. Souvent boudé, le Nord Est de la France s'apprête cette année à accueillir en
grande pompe la plus belle course cycliste au monde. Retransmise dans 180 pays, elle montrera la Lorraine. A elle de savoir se faire tout belle. De Metz à Tomblaine, en passant par les vallées mosellanes et les ballons des Vosges. Rémi Alezine
Les chiffres clés d'un Tour de France 4500 personnes sur l'ensemble de la course 2400 véhicules 450 communes traversées en 2011 1350 lits réservés chaque jour pour l'organisation 14 000 gendarmes et 9000 policiers mobilisés en 2011 2400 journalistes 35 pays présents sur l'épreuve 12 millions de spectateurs
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Profession caravanier Ils sont 600 chaque année à travailler sur les vingt kilomètres qui composent le défilé de la caravane publicitaire du Tour de France. Pour Pierre Clabau, caravanier lorrain chez Vittel lors du Tour 2011, il s'agit du plus beau de tous les jobs d'été.
DR
Pistes cyclables: l’exemple messin
D'après la société organisatrice du Tour de France, «39 % des spectateurs viennent en priorité pour la caravane». Ils sont donc des millions chaque année au bord des routes à se battre pour récolter un banal porte-clés PMU, un jeton de caddie Cochonou ou encore un bob Skoda. La fameuse caravane du Tour de France a été créée en 1930 et son défilé s'étire sur près de vingt kilomètres. Fondée à l'origine pour remplir les caisses du Tour et limiter l'influence des équipes de marque de cycles, elle précède traditionnellement le passage des coureurs. Et pour l'animer, 600 caravaniers s'activent d'arrache-pied durant trois semaines pleines. «C'est certainement le plus beau de tous les jobs d'été», déclare Pierre Clabau, recruté sur les véhicules Vittel l'année passée. «Tu profites de la magie d'être dans la machine du Tour de France et en plus tu es bien payé car nourri et logé pendant toute la durée de la course». Casté près de chez lui, à Saint-Dié, le Vosgien a toujours été un fanatique de cyclisme. «Il convient d'être dynamique et surtout d'avoir une bonne condition physique pour exercer ce job», prévient Pierre. Car il ne s'agit pas seulement de danser et de faire le clown sur les camions des sponsors. Non, le caravanier se lève vers 7 h, lave et astique les véhicules durant la matinée puis distribue des babioles tout au long de l'étape. «Le soir, c'est la fête ! Chauffeurs, caravaniers, motards, comédiens, médecins... tout le monde se retrouve et sort ensemble», révèle Pierre, encore sous le charme de son expérience 2011. «Le tout évidemment, c'est de savoir se gérer pour être d'aplomb tous les jours».
Fête et sécurité Pierre parle volontiers de fête, mais il tempère vite ses propos : «On a tendance à croire que c'est facile de distribuer des bouteilles d'eau chez Vittel. Seulement, il faut veiller à ne pas les lancer n'importe comment afin d'éviter que des enfants se jettent sur la route…» L'année passée, le dispositif Vittel et ses petits gars ont distribué un million de bouteilles. 500.000 pour le public et l'autre moitié pour les coureurs et personnels de l'organisation. Mais est-il possible pour un passionné de cyclisme de suivre le Tour dans sa dimension sportive ? «Oui», répond Pierre, «On a l'occasion de voir les coureurs au départ et sur les cols, car la caravane est arrêtée avant la ligne d'arrivée». Une présence sur la très prisée caravane du Tour de France coûte entre 200.000 et 500.000 euros d'investissement pour un annonceur. Il faut dire que le public lui porte un intérêt particulier, tant le passage des coureurs est parfois très bref, surtout lors des étapes de plaine. L’intérêt de Pierre Clabau, outre ce job d'été bien payé, c'est une belle opportunité pour son avenir professionnel. «A l'époque de ce job, j'étais en master management du sport à la Fac de Nancy. J'ai décroché un stage chez Idéactif qui chapeaute le dispositif Vittel». Résultat, le Tour 2012 Pierre le suivra également au cœur de la caravane. Sauf que cette année il ne distribuera pas de bouteilles d'eau, il sera assistant chef de projet. Et toujours aussi passionné. Rémi Alezine
Objectif Lorraine - 5
CULTURE EN LORRAINE
Käthe Kollwitz l'universelle Le musée Georges de La Tour de Vic-sur-Seille abrite une exposition consacrée à Käthe Kollwitz jusqu'au 2 septembre. Plutôt méconnue en France, cette artiste allemande du début du XXe siècle est pourtant considérée comme la mère de l’expressionnisme d'outre-Rhin.
La Palme d’or de Cannes couronne une vosgienne Actrice vue dans «Hiroshima mon amour», Emmanuelle Riva joue dans le dernier film de Michael Haneke, «Amour», qui vient de recevoir la Palme d’or à Cannes.
Gabriel Diss.
PHOTOS RÉMI ALEZINE
Une question d'enjeu. Celui de prouver que Käthe Kollwitz ne se cantonne pas à avoir été le témoin d'une époque. Celui de montrer que l’œuvre de cette femme engagée est universel voire intemporel. Le conservateur du musée Georges de La Tour de Vic-surSeille Gabriel Diss en est convaincu : «On peut clairement sortir l’œuvre de Käthe Kollwitz de son contexte historique et temporel». Son argumentaire, Gabriel Diss le déroule tout au long de la nouvelle exposition présentée au musée mosellan dans laquelle il met en relation les créations de l'artiste alle-
6 - Objectif Lorraine
mande avec des œuvres originales de Georges de La Tour, de Rodin ou encore de Rembrandt. Une centaine de dessins, gravures et sculptures sont présentées jusqu'au 2 septembre au sein du musée départemental. La souffrance, la douleur et les blessures d'une Allemagne meurtrie au début du XXe transpirent dans les œuvres toujours sombres de Käthe Kollwitz. Pour autant, et comme le souligne Gabriel Diss, elle s'inspire et use de thèmes constants dans l'histoire de l'art. «Le thème du sacré est largement évoqué par Käthe Kollwitz. Or, c'est
un thème courant dans l'art occidental depuis la Renaissance». Le sacré, l'artiste allemande l'utilise à foison lorsqu'elle évoque à demi-trait l'histoire de son premier enfant, mort à la guerre en Flandre en 1914.
Des références intemporelles Outre le sacré, elle se sert de cette lumière guidant l'action, si chère à Georges de la Tour et son Saint Jean-Baptiste. Elle met en relief ce moment de la décision dans des postures qui rappellent le très célèbre Penseur de Rodin. Elle use de
portraits à la manière de Rembrandt. Bref, Käthe Kollwitz raconte une époque avec les codes d'hier, guidée par les références incontournables de l'art. Du coup, son œuvre devient intemporelle et elle devient plus qu'une peintre engagée. Mariée à un médecin et confrontée à la misère sociale du Berlin populaire, Käthe Kollwitz dessine la lutte. Très vite décimée par la mort d'un enfant, elle représente la mère protectrice. Et tout devient plus clair avec les parallèles mis en place au musée Georges de La Tour de Vic-sur-Seille. Conçue par l'équipe du musée départemental en partenariat avec la Fondation Käthe Kollwitz de Berlin, l'exposition apparaît comme insolite puisque seul un événement avait été consacré à cette artiste en France par le passé. C'était au Goëthe Institut de Paris en 1967. Dès lors, on avait un peu ignoré Käthe Kollwitz de notre côté du Rhin. «Même si je suis un spécialiste du XVIIe siècle, je tenais à mettre en avant son universalité et son intemporalité», révèle Gabriel Diss. «En plus, nous tombons bien avec l'exposition 1917 du Centre Pompidou Metz». A la ville ou à la campagne donc, les beaux-arts mosellans se penchent sur les plus grands du début du XXe siècle. A Vic, elle est Allemande et c'est Käthe Kollwitz. Rémi Alezine
Née en 1927 à Cheniménil, dans une modeste famille ouvrière des Vosges, la jeune Emmanuelle, de son vrai prénom Paulette, ne peut se satisfaire du métier de couturière qui lui semble destiné. Grande lectrice d'œuvres théâtrales, elle se joint à une petite troupe amateur de Remiremont puis, malgré l'opposition de sa famille, passe le concours de l'école parisienne de la rue Blanche. C’est en 1959 qu’elle est connue du grand public grâce à Alain Resnais qui lui offre le rôle principal de son premier longmétrage, «Hiroshima mon amour», écrit par Marguerite Duras. Jean-Pierre Melville qui l'engage pour «Léon Morin, prêtre» en 1961, et Georges Franju qui la fait tourner dans «Thérèse Desqueyroux», pour lequel elle obtient en 1962 le Prix d'interprétation féminine à Venise, sont les autres rencontres marquantes de l'actrice, laquelle ne trouvera que rarement des rôles à la hauteur de cet impressionnant début de carrière. Elle poursuit néanmoins son parcours exigeant, tournant sous la direction de réalisateurs à la forte personnalité, comme Fernando Arrabal, JeanPierre Mocky, Marco Bellocchio ou encore Philippe Garrel. Si l'actrice privilégie un cinéma littéraire, on la retrouve également dans un film plus populaire, mais au sujet délicat, «Les risques du métier», d'André Cayatte. A partir des années 90, outre sa composition de chef de famille dans «Loin du Brésil», Emmanuelle Riva retient l'attention dans de beaux seconds rôles de vieille dame indigne comme c’est le cas dans «C'est la vie» et «Vénus beauté». Dans les années qui suivent, elle se balade de comédies («Je ne dis pas non», «Le Skylab»), en drames («Mon fils à moi», «Le Grand alibi», «Un homme et son chien») Mais c’est à Cannes, cette année, qu’elle obtient en quelque sorte une seconde consécration avec «Amour», Palme d’Or du festival. Une distinction qu’elle partage avec son metteur en scène, Michel Haneke, et son partenaire, Jean-Louis Trintignant. J.J.W.
Stanislas illumine Nancy Tout au long de l'année, sa statue surplombe une place inscrite depuis 1983 au patrimoine mondial de l'UNESCO. Désormais quand arrive l'été, Stanislas Leszczynski offre un spectacle son et lumière magistral au centre de Nancy. L'ancien roi de Pologne et duc de Lorraine est mis en scène place Stanislas dans le cadre d'une manifestation intitulée «Rendez-vous place Stanislas». Le spectacle avait attiré plus de 300.000 spectateurs l'année dernière. Cette saison, il se tient tous les soirs jusqu'au 16 septembre et il présente notamment une nouvelle séquence consacrée à Jean Prouvé, ancien maire de Nancy et grand designer français. Cette manifestation son et lumière s'étale sur cinq façades autour de la place Stanislas et revisite donc d'une manière majestueuse l'histoire de Nancy et son plus beau joyau. R.A
Informations 22h45 du 16 juin au 15 août 2012 22h00 du 16 août au 16 septembre 2012 23h15 les 14 et 28 juillet 2012
L’ami hebdo du 1er juillet 2012
LOISIRS ET VACANCES
L’été est là: On sort les barbecues!
Rando Moselle: les prolongations
Même si les caprices de la météo affectent quelque peu les parties de plein air, il n’empêche que, contre vents et marées, sur les terrasses, sur les balcons ou dans les jardins fleurissent les barbecues. des plus répandues remonte à notre bon Roi Soleil. Il s’agissait alors de faire un rôtir un mouton de «la barbe au cul» ou de «la barbe à la queue». Cette dernière expression étant d’autant plus crédible que le maître-queux était le responsable des cuisines en plein air sous Louis XIV. Ce qui amène les grammairiens à recommander la prononciation «barbecu» et non pas «barbekiou».
Barbecue, d’où viens-tu? Barbecue, un terme à l’étymologie pour le moins controversé. Selon la plupart des linguistes, ce barbecue viendrait, via l’hispano-américain «barbacoa» et via l’anglais, d’un mot arawak, une peuplade amérindienne des Antilles issue de la forêt amazonienne, qui désignait une claie en bois servant à rôtir ou fumer la viande. Attesté en langue anglaise depuis 1697, il aurait pris les formes successives de «barbecu, barbacot ou encore barbicue». Cela dit, on rencontre assez fréquemment des sources disons plutôt fantaisistes, dont les auteurs sont toutefois catégoriques. Une
Allumez le feu! Quoi qu’il en soit de ces origines fumeuses, voici deux recettes originales à faire sur un barbecue, qu’il soit à gaz, électrique ou à charbon de bois. J.-J.W.
Brochettes de dinde épicées à la thaïe Pour 6 personnes – préparation : 25 mn – marinade : 2h – cuisson : 20 mn Ingrédients : 600g d’escalopes de dinde, 2 concombres, 3 citrons verts, 3 cuillères à soupe de coriandre fraichement ciselée, 50 g d’amandes effilées, 1 cuillère à soupe de sauce soja, 10 cl de lait de coco, 3 cuillères à soupe d’huile d’olive, 1 cuiller à café de poudre de curry, sel et poivre. Couper les escalopes en fines lanières. Mélanger le curry, la sauce soja, et le jus de citron vert. Ajouter le lait de coco, du sel et du poivre. Y faire mariner les lanières de dinde durant 2h au frais. Dorer légèrement les amandes à sec dans une poêle antiadhésive. Rincer les concombres, les couper en deux dans le sens de la longueur. Les épiner, tailler la chair en dés et les mélanger avec les amandes et la coriandre. Arroser d’une cuiller à soupe de jus de citron et d’huile d’olive. Piquer les lanières de dinde en accordéon sur des brochettes en bois mouillé. Les faire cuire au barbecue en les badigeonnant souvent de marinade. Servir bien chaud avec la salade de concombre et accompagné de quelques quartiers de citron vert. Vin suggéré : un Saint-Amour.
Compte tenu du succès incontestable – plus de 10.000 randonneurs – rencontré lors des trois jours du week-end de la Pentecôte, et afin de satisfaire les demandes pressantes de randonnées pédestres thématiques pendant la belle saison, le festival Rando-Moselle a décidé de jouer les prolongations. Ce sont donc six thématiques pédestres qui sont au programme jusqu’au 29 août prochain. Revus et corrigés pour l’occasion, les circuits se feront au départ de Lettenbach (parking de la maison d’enfants), d’Abreschviller (stade de foot), de Saint-Quirin ( Eglise priorale) ou encore de «Grand Soldat» (arrivée du chemin de fer forestier). Qu’il s’agisse de la « Marche consciente et yoga», de la «Rando Zabeille» ou de la fameuse «Rando, contes et légendes», chaque balade est prévue pour durer aux environs de deux heures, animations incluses. Les réservations à ces randonnées d’été, limitées à 40 personnes et encadrées par le Club vosgien de Sarrebourg-Abreschviller, sont désormais ouvertes pour la modique somme de 5 € par participant, la gratuité étant de mise pour les moins de 5 ans. Comment réserver ? Il suffit de télécharger le coupon d’inscription de la randonnée de votre choix sur le site internet www.randomoselle.com et de le renvoyer accompagné du règlement à l’Office de Tourisme des 2 Sarres, 44b rue du Général de Gaulle 57790 Lorquin. A savoir que les coupons d’inscription et le programme sont disponibles sur simple demande au 03 87 24 77 53, du lundi au vendredi de 8h à 12h et de 13h30 à 17h30. J.J.W.
Les marches des villes frontières
Ananas en papillotes à la vanille
Ingrédients : 1 gros ananas, 1 banane, 50 cl d'eau, 250 g de sucre, 1 gousse de vanille fendue en 2, 100 g d'amandes entières (ou raisin sec), glace à la vanille Éplucher soigneusement l'ananas. Le détailler en dés. Éplucher la banane et la couper en rondelles. Dans une casserole, verser l'eau, le sucre, la gousse de vanille fendue en 2 dans la longueur et les amandes. Faire bouillir et ajouter l'ananas taillé en dés. Couvrir puis laisser refroidir. Egoutter l'ananas lorsqu’il est tiède puis le disposer dans une feuille d'aluminium avec la vanille et les amandes (ou le raison sec). Refermer la papillote et faire cuire 10 mn sur le barbecue. Servir l'ananas avec une boule de glace à la vanille par personne. Vin suggéré : rosé de Provence.
L’ami hebdo du 1er juillet 2012
R.A
Pour 4 personnes
Dans le cadre du réseau de coopération transfrontalière «Tonicités», plusieurs marches sont organisées dans différentes villes de la Grande Région jusqu’au mois de décembre. «Tonicités» regroupe les villes de Luxembourg, Esch/Alzette, Longwy, Arlon, Metz et Thionville. Ainsi, six marches découvertes sont proposées aux familles ou aux marcheurs les plus aguerris. Il faut signaler que des animations culturelles et ludiques sont prévues lors de ces manifestations et que les musées des villes seront ouverts gratuitement aux participants. Les villes d’Arlon et de Longwy ont déjà organisé leurs «marches découvertes» les 9 et 24 juin. Voici le programme des quatre autres visites : ❍ 14/7 : Il est proposé par l’Association de Parents d’Enfants Mentalement Handicapés une découverte des alentours de la ville d’Esch-sur-Alzette. ❍ 26/8 : Trois parcours seront proposés dans la ville de Thionville, au départ de l’extension des Berges de la Moselle. ❍ 23/9 : Deux visites guidées seront organisées par l’office de tourisme de la ville de Luxembourg avec notamment la découverte de son patrimoine. ❍ 8/12 : Une marche de dix kilomètres se tiendra dans le centre historique de Metz. L’occasion de découvrir les illuminations de fin d’année et les marchés de Noël. R.A
Objectif Lorraine - 7
EUROPE
Christie's découvre deux trésors dans le Nord-Est de la France
Venue expertiser une œuvre d'un maître ancien (en fait une copie) qui se trouvait dans le salon de deux sœurs d'un certain âge, une spécialiste du département des tableaux anciens chez Christie's, Elvire de Maintenant, en a profité pour faire un tour dans d'autres pièces. Elle a ainsi découvert accroché au dessus d'une armoire une petite peinture (31 cm sur 40 cm) sur cuivre dont la qualité sautait aux yeux pour elle, mais dont les propriétaires ignoraient la valeur. La spécialiste venait de retrouver «Le festin des dieux : le mariage de Bacchus et d'Ariane», réalisé par l'Allemand Hans Rottenhammer (1564-1625) et Jan Brueghel
DR
Christie's, qui est une société de vente aux enchères de renommée mondiale basée à Londres au Royaume-Uni, a redécouvert récemment dans l'est de la France deux petits chefs-d'œuvre sur cuivre du XVIIe siècle, dont l'un réalisé par les peintres Jan Brueghel l'ancien et Hans Rottenhammer.
l'ancien (né à Bruxelles en 1568 et morts à Anvers en 1625), dit «Brueghel de velours». L'œuvre est signée, datée de 1602 et localisée (Venise). Les deux artistes y ont travaillé alternativement lorsqu'ils se trouvaient dans des villes différentes. La peinture est estimée entre 600.000 et un million d'euros. Juste avant, la spécialiste avait déniché dans une armoire un autre pe-
tit chef-d'œuvre : «Mars et Vénus surpris par Vulcain» peint par l'artiste hollandais Joachim Wtewael en 1610. L'œuvre (18,2 cm sur 13,5 cm) est estimée entre 2,5 millions et 5 millions d'euros. Elle est vendue, quant à elle, aux enchères à Londres. Les deux peintures, qui abordent des thèmes licencieux (surtout celle de Wtewael) sont vendues séparément après avoir été unies dans un long anonymat. Mais pas question de dire, pour Christie's, d’où sont originaires ces peintures. Dans l'Est ? En Moselle ? En Lorraine ou ailleurs ? Les propriétaires ne veulent absolument pas que l'on puisse se rapprocher d'elles. On se doute pourquoi. J-P.C
TIC & + Lettre électronique hebdomadaire TIC & + offre un panorama complet des actualités marquantes de la région Lorraine dans le domaine de la communication, de l’information, du business et des loisirs. Réalisée par l’agence JB Presse, TIC & + est disponible gratuitement sur simple demande à l’adresse suivante : redaction@jbpresse.com et sur les réseaux sociaux Facebook et Viadéo. Voici quelques extraits des numéros précédents avant la pause estivale.
❍ Le vin de Toul à la télé Kirghize Yann Le Coz a installé un bar à vin au Kirghizistan, où il commercialise des vins français, dont ceux de Toul. La télévision locale kirghize qui souhaite faire connaître les viticulteurs de France est venue dans les Côtes de Toul pour tourner un reportage à Brûley, au Domaine Régina de Jean-Michel Mangeot, en présence de Yann le Coz. www.domaineregina.com
❍ Nouvelle version en ligne pour le site web des frontaliers Le site présente désormais un espace grand public et un tout nouvel espace abonnés. Le premier délivre des informations en libre accès aux travailleurs frontaliers, aux étudiants et demandeurs d'emploi ainsi qu’aux entreprises, relatives au statut du frontalier, au détachement, à la formation, tandis que le deuxième offre par exemple un accès à une base de données juridiques, à des informations personnalisées, des brochures etc. www.frontalierslorraine.eu
❍ Union Sacrée: ce n’est pas de la politique mais un parfum Conçu à Grasse, la capitale mondiale du parfum, Union Sacrée a fait la part belle aux talents lorrains pour le packaging et le design du flacon. Il représente la fusion entre l’homme et la femme sur une base unique pour symboliser l’équilibre et l’harmonie entre les deux. Union Sacrée est le premier produit de la société Fayerose, une entreprise lorraine dédiée au luxe installée à Paris et à Nancy. Union Sacré sera officiellement dévoilé ce vendredi au Château des Lumières à Lunéville.
❍ Hayange, le château de Wendel creuset gourmand et convivial Le Château de Tournebride, l'emblématique maison de la famille des maîtres de forges, a été transformé en restaurant avec 4 chambres d'hôtes, bientôt cinq. Le chef Régis Clausse prend la direction du restaurant Le Château. Si la clientèle plébiscite l'hébergement, il pourrait évoluer vers une offre hôtelière complète.
❍ Centenaire 1914: préparatifs en cours Le Comité Régional du Tourisme de Lorraine, en partenariat avec Atout France, Moselle Tourisme, le Comité Départemental du Tourisme de la Meuse, l’Office de Tourisme de Metz et le Centre PompidouMetz ont accueilli ensemble un groupe de journalistes américains à la découverte du patrimoine de la Première Guerre Mondiale dans la région. Les journalistes ont été conviés à visiter l’exposition « 1917 » ainsi que des sites de la Grande Guerre en Meuse, notamment à Verdun et dans le Saillant de Saint-Mihiel, une bataille emblématique pour les Etats-Unis puisqu’il s’agit de leur premier engagement militaire sur un front étranger. Les grands médias américains étaient représentés à travers ce groupe : le New York Times, le site Internet www.about.com qui comptabilise plus de 46 millions de visiteurs par mois, et des magazines professionnels du tourisme tirés à plus de 50 000 exemplaires.