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Rapport Annuel 2009
www.amisdelaterre.org
Les Amis de la Terre
Édito Changeons le système, pas le climat ! L’année 2009 a été marquée par le Sommet de Copenhague et par une mobilisation internationale sans précédent. Dans les rues de la capitale danoise, plus de 100 000 personnes se sont réunies pour demander aux décideurs politiques d’agir contre les dérèglements climatiques. Les Amis de la Terre France, via le « Train pour Copenhague », ont rejoint la mobilisation du 12 décembre 2009 et ont pris part avec dynamisme à la marée humaine des Amis de la Terre International. Tous vêtus de ponchos bleus, militants de groupes locaux, sympathisants, partenaires ont marché pour exiger la justice climatique. Ce concept, poussé par notre fédération internationale, a été largement repris et symbolise les valeurs de solidarité et d'équité défendues par notre réseau, mais finalement ignorées par nos décideurs... Car l’échec de Copenhague est bien celui des décideurs et non celui des mouvements. Alors que les gouvernements se montrent incapables de mettre en œuvre les transitions vers des sociétés soutenables, le rôle des Amis de la Terre, dans la mise en avant de solutions concrètes, locales et justes est plus que jamais décisif. Ces solutions, nous avons continué à les porter tout au long de l’année par le biais de campagnes sur la déforestation, la responsabilité des acteurs économiques, l’agriculture ou les modes de production et de consommation responsables. Des actions souvent participatives se sont également multipliées dans la rue : des banquiers se déshabillent et révèlent des secrets bien embarrassants, des morceaux de tissu se font le support de messages aux décideurs, des militants organisent une guérilla potagère… De nombreux cris d’alerte ou d’indignation, mais aussi de nombreuses propositions alternatives, et pas que pour le climat, comme vous le présente ce rapport annuel. Beaucoup d’actions communes aussi, avec le soutien de syndicats et de partenaires associatifs, qui renforcent notre poids et préparent avec nos groupes locaux, nos bénévoles et nos salariés, les réponses aux crises actuelles.
Claude Bascompte Président des Amis de la Terre France
Rapport Annuel 2009 • Edité par les Amis de la Terre France en juin 2010 Directeur de la publication : Claude Bascompte Rédaction : Caroline Prak Maquette : Nismo Carl Pezin • 01 48 00 06 94 Imprimé sur papier recyclé par STIPA • 01 48 18 20 50 Crédits photographiques et illustrations : Christoffer Askman / Friends of the Earth International, David Cochard, Martin Leers / Les Amis de la Terre, Sacha Lenormand / Les Amis de la Terre, Carl Pezin, Caroline Prak, Up your ego, Laurent Weyl / Collectif ARGOS.
2009 en photos
Exigeons
>> la justice climatique ! Les Amis de la Terre ont fait de la mobilisation pour Copenhague leur priorité 2009 avec une demande forte : la justice climatique.
Action
>> « Patchwork » Des stands de nos groupes locaux (ici le Val d'Oise) en passant par la mobilisation parisienne puis Copenhague, notre patchwork aura voyagé !
Prix Pinocchio
>> du Développement durable La cérémonie 2009 a récompensé AREVA, Total et Bolloré.
Les banquiers
>> se mettent à nu Un strip-tease de banquiers inédit révèle des dessous affriolants : centrale nucléaire, barrage controversé et projets polluants. Et plus encore sur le site www.secretsbancaires.fr
Mobilisation contre
>> la LGV à Hendaye
Près de 20 000 personnes se sont mobilisées contre les lignes à grande vitesse BordeauxToulouse et Bordeaux-Espagne. Parmi elles, des militants des Amis de la Terre des Landes et de Midi-Pyrénées.
> Rapport Annuel 2009
02-03
Construire des sociétés soutenables Les Amis de la Terre mènent depuis 40 ans des actions pour la protection des êtres humains et de l'environnement. Nous défendons notre vision de sociétés soutenables, respectant les valeurs d'équité, de solidarité et de démocratie défendues par notre association.
L'espace écologique, une réponse à la surconsommation ? En 1995, les Amis de la Terre Europe publient Vers une Europe soutenable avec un constat sans appel : les ressources naturelles s'épuisent à un rythme qui s'accélère. L'association introduit la notion d'espace environnemental dont la sobriété et l'équité sont les fondements. Afin d'assurer à chacun dans le monde l'accès à un niveau minimal de ressources naturelles, limiter leur exploitation est nécessaire. Fin 2009, lors du Forum mondial sur les ressources à Davos (Suisse), les Amis de la Terre Europe et Autriche et l'institut SERI publient le rapport : Surconsommation ? Notre usage des ressources naturelles mondiales. Il révèle que nos sociétés ont encouragé une telle frénésie de consommation qu'elles ont généré une surexploitation des ressources minières et biologiques principalement issues d'autres pays. Pour atteindre un partage équitable des ressources au niveau mondial, nous devons opérer un virage radical. Cette transition vers des sociétés soutenables est activement portée par les Amis de la Terre France. La crise climatique traduit l'insoutenabilité de nos modes de production et de consommation, qui infligent déjà de lourds impacts aux populations du Sud. Bien que très faiblement responsables des émissions de gaz à effet de serre, ces populations sont les premières affectées par les
changements climatiques. Cette injustice climatique nous a conduits à Copenhague à « Exiger la justice climatique » et à demander aux décideurs des engagements de réduction significative des émissions de gaz à effet de serre au Nord ainsi qu'un soutien pour permettre aux pays du Sud de s'adapter aux effets des changements climatiques.
De nombreuses questions, beaucoup de fausses solutions Les crises économique et écologique s'imbriquent tant et si bien qu'à chaque problème écologique semble promise une solution technologique promue par de grands groupes industriels. Les Amis de la Terre affirment que la technologie ne résoudra pas tout et qu'elle peut même engendrer de fausses solutions qui posent de nouveaux problèmes et retardent d'autant plus la mise en place de sociétés réellement soutenables. Ainsi, notre position pour la justice climatique à Copenhague a clairement rejeté des propositions telles que la compensation sous toutes ses formes, l'inclusion des forêts dans les marchés du carbone, notamment en raison du risque d'expulsion des communautés locales. Nous avons rappelé notre opposition au nucléaire devenu cette année, une problématique de plus en plus transversale : au niveau national, en agriculture, la mutagénèse par irradiation des semences – moyen déguisé de produire des OGM – a ainsi fait son retour. Sans oublier dans le secteur des nanotechnologies, l'implication majeure du Commissariat à l'énergie atomique dans la convergence entre « nanotechs, biotechs, informatique et neurosciences ». Dans le domaine de l'agriculture et des OGM, nous avons participé au Haut Comité des biotechnologies (HCB) et aux travaux sur la définition du « sans OGM ». Les Amis de la Terre ont aussi traduit le rapport A qui profitent les plantes GM ? des Amis de la Terre International qui révèle que les plantes génétiquement modifiées sont à l'échelle mondiale un échec et que les statistiques montrant une croissance des OGM en Europe sont manipulées. Enfin, nous avons été très actifs sur les nanotechnologies, notamment dans le cadre de notre « participation » au débat organisé par la Commission permanente du débat public. En juillet 2009, nous avons rédigé un cahier d'acteurs expliquant nos positions. A Toulouse, Metz, Lille et Rennes, nous avons plaidé pour un moratoire sur la recherche et sur la commercialisation des nanoproduits. Ces débats, dont l'objet n'était malheureusement pas de questionner l'utilité des nanoproduits, ont finalement été restreints aux invités pro-nanos, ce qui nous a conduits à claquer la porte de cette fausse consultation début 2010.
Promouvoir des alternatives L'engagement des Amis de la Terre pour des sociétés soutenables implique d'informer les citoyens sur les menaces sociales et environnementales mais aussi de promouvoir avec force des alternatives concrètes. Cet axe majeur de notre activité se décline au travers de plusieurs thématiques.
La responsabilité des acteurs économiques Face aux crises écologiques et sociales, les changements de comportements sont indispensables, mais ils ne suffiront pas à enrayer un système qui court à sa perte. Pour les Amis de la Terre, il est nécessaire également d'agir sur les acteurs économiques via trois volets : les entreprises, la finance privée et la finance publique. Dans le domaine de la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises, nous avons interpellé publiquement le président de la République sur la loi « Grenelle 2 » par le biais d'une brochure/pétition « Profits réels, responsabilité artificielle ». Nos revendications portent entre autres sur la responsabilité des maisons mères des multinationales vis-à-vis de leurs filiales notamment dans les pays du Sud.
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F a i t e s c o n f i a n c e à v o t re b a n q u i e r - Faisant suite à une projection-débat (la veille) sur le thème de « la responsabilité des banques », les Amis de la Terre Savoie se sont réunis le 6 juin 2009 autour d'une action devant des agences locales de BNP Paribas et du Crédit agricole. Munis d'affiches « Faites confiance à votre banquier, il finance les changements climatiques », les militants du groupe ont sensibilisé les passants et les clients avec succès, distribuant tracts et informations sur l'implication de ces banques dans le financement de projets controversés et sur les alternatives telles que la Nef ou le Crédit coopératif.
Deuxième volet de notre campagne sur les acteurs économiques, la responsabilité des banques publiques et notamment de la Banque européenne d'investissement (BEI). En 2009, les Amis de la Terre ont participé à la consultation de la BEI pour réviser sa politique en matière de transparence. Nous avons réussi à y inclure des clauses sur la transparence dans les industries extractives. Par ailleurs, nous nous sommes positionnés pour que les fonds de la BEI pour les pays en développement soient redirigés vers des mécanismes et institutions plus crédibles, comme les Nations unies. En outre, les Amis de la Terre ont proposé de réorienter l'activité de la BEI vers les pays européens pour financer la transition vers des sociétés sobres en carbone, investir dans les économies d'énergie, l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Au-delà de cette cible européenne, nous demandons à la Banque mondiale de concentrer ses investissements énergétiques dans les pays en développement sur les mêmes secteurs respectueux de l'environnement et des populations.
Troisième volet, La responsabilisation des banques privées a porté en 2009 sur l'amélioration d'une méthodologie de calcul et d'étiquetage des impacts des produits bancaires (risque financier/impact sociétal/impact climatique). Cet étiquetage vise à mieux informer les particuliers lors du choix d'un produit d'épargne. Cette initiative des Caisses d'épargne s'est élargie cette année avec la création de l'Association pour la transparence et l'étiquetage des produits financiers à laquelle la MACIF et la MAIF ont adhéré. En 2009, les Amis de la Terre ont aussi poursuivi leur partenariat avec La Nef, seule réelle alternative dans le secteur financier et unique établissement financier à publier la liste de tous les prêts qu'elle octroie et à ne financer que les secteurs environnementaux, sociaux et culturels. Enfin, nous avons lancé une campagne publique sur les impacts climatiques des activités des assurances françaises et suivons de près les évolutions dans ce secteur.
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Un plaidoyer eff i c a c e - Les Amis de la Terre mènent un travail de plaidoyer pour que les institutions financières internationales adoptent une méthode de calcul des émissions induites par leurs projets. La BEI a ainsi lancé une étude pour en évaluer la faisabilité et s'est engagée à la rendre opérationnelle en 2010.
> Rapport Annuel 2009
04-05
Promouvoir des alternatives Forêts et biodiversité Concernant les forêts, nous nous sommes concentrés en 2009 sur la relocalisation de la filière bois et sur l'appui à filières équitables et durables pour la commercialisation de bois exotique. Pour cela, nous avons tout d'abord publié le rapport Construire une société soutenable : quelle production pour quels usages du bois des forêts françaises ? qui propose une réflexion sur la filière bois française, sur la compatibilité entre biodiversité et récolte de bois et sur les politiques à mettre en œuvre pour rompre nos importations de bois tropicaux d'origine boréale. Le bois local est en effet l'alternative principale que nous promouvons. C'est dans ce cadre que nous avons réalisé pour la région Bourgogne un guide des achats publics de bois portant exclusivement sur le bois local, excluant les certifications forestières très discutables. Parallèlement, notre travail de plaidoyer s'est poursuivi pour demander à l'Union européenne d'adopter une loi permettant de sanctionner les importations de bois illégal. L'activité sur les forêts a également porté sur la sensibilisation et le conseil aux consommateurs désireux d'acheter du bois « responsable ». Nous avons ainsi lancé le site pratique www.ecolo-bois.org pour informer sur les produits, les labels et les politiques d'achat et de vente des distributeurs de bois. Ce site a permis de rendre plus visibles les demandes des Amis de la Terre et de faire progresser l'offre en bois local des distributeurs, ainsi que le soutien à des filières communautaires dans les pays du Sud.
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D e s o r a n g s - o u t a n s à L i m o g e s - Le groupe local des Amis de la Terre Limousin a organisé en mai 2009 une action dans un magasin de bricolage distribuant du bois exotique. Des militants déguisés en orangs-outans ont envahi le magasin et attiré l'attention des clients sur les bois tropicaux issus de la déforestation, pour les diriger ensuite vers les alternatives existantes : du bois local.
Nos activités pour défendre la biodiversité passent également par la remise en question d'un modèle agricole dominant qui tend à uniformiser les modes de culture et à imposer des pratiques industrielles aux conséquences lourdes pour l'environnement. Alors que les choix se réduisent, il nous semble essentiel de promouvoir des alternatives fortes. Nous avons ainsi été très actifs en 2009 pour promouvoir les préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP) dont le célèbre purin d'ortie, alternatives naturelles aux pesticides. La loi sur l'eau a modifié la loi d'orientation agricole (qui excluait de la liste des produits autorisés quasiment tous les produits naturels) et a stipulé que ces produits relevaient d'une procédure « simplifiée ».
Le décret du 23 juin 2009 censé mettre en œuvre cette procédure a eu pour effet de compliquer les demandes au point de recréer implicitement l'interdiction d'usage, de don et de vente des PNPP que nous avions dénoncée avec force ! Il oblige en effet, à l'instar des semences, à une inscription sur une liste communautaire... Les Amis de la Terre attendent qu'un amendement clair régularise la situation des PNPP, une coordination au niveau européen serait nécessaire. Non loin de la thématique des PNPP et dans l'objectif commun de préserver la biodiversité et le vivant, nous avons poursuivi nos actions en faveur des semences paysannes et de la biodiversité domestique. Les Amis de la Terre sont en effet membres du Réseau Semences paysannes dont la mission première est de développer les initiatives favorisant la biodiversité dans les fermes et les jardins. Tout au long de l'année, que ce soit par des actions de « guérilla potagère » ou au sein de collectifs tels que « Semons la biodiversité », les groupes locaux des Amis de la Terre ont répondu présent. Enfin, un mouvement agroécologique est en construction en Europe pour poursuivre la dynamique du Colloque international d'agroécologie « Nourriture, autonomie, paysannerie » qui s'est tenu à Albi en novembre 2008. Des rencontres seront prochainement organisées dans cette optique par notre groupe local de Haute-Loire.
> Un groupe très désobéissant - En mai 2009,
le groupe local de Montreuil a participé à un semis de graines potagères et a planté des semences « illégales » sur des espaces publics afin de lutter contre la confiscation du vivant par les multinationales. Leur action visait à dénoncer le fait que semer, échanger et faire vivre des semences qui ne sont pas inscrites au « catalogue officiel » soit interdit par la loi. Actuellement, seules sont échangeables les semences « industrielles », ce qui conduit à une standardisation des modes de culture et à la perte des savoirs paysans.
Climat et énergie Face au potentiel d'économies d'énergie que représente la rénovation thermique des logements en France, nous avons poursuivi en 2009 notre campagne sur ce thème, en l'élargissant au développement des écomatériaux. Pour cela, nous avons publié à destination des collectivités locales le guide Développer les filières courtes d'écomatériaux dont l'objectif est de promouvoir l'utilisation des écomatériaux dans les constructions publiques et d'inciter les acteurs locaux à aller au-delà des freins réglementaires et économiques concernant ces matériaux. Le travail sur la diffusion de ce guide s'appuie sur le rapport Les écomatériaux en France, état des lieux et enjeux dans la rénovation thermique édité fin 2008 et sur le site pratique destiné au grand public : www.renovation-ecologique.org, en particulier sa base de témoignages sur des rénovations écologiques exemplaires.
Les actions des groupes du Périgord, de Paris ou de Montreuil, entre autres, renforcent la dynamique nationale pour promouvoir des alternatives à l'incinération. Notre travail sur la prévention des déchets s'est étoffé en 2009 avec le lancement du site www.produitspourlavie.org en pleine semaine européenne de réduction des déchets. Ce site internet pratique met en avant nos arguments pour l'allongement de la durée de vie des produits et s'articule autour de trois rubriques : non au jetable ; oui au durable ; allonger la vie des produits. Pour chacune des rubriques, des conseils, des liens, des alternatives et exemples sont présentés dans l'optique de réduire la consommation ou d'utiliser des produits respectueux de l'environnement tant dans leur usage que dans leur conception.
2009 a également été l'occasion de participer à des instances officielles et d'y présenter nos propositions et alternatives dans le secteur du bâtiment et des écomatériaux. Nous avons donc pris part au groupe de travail pour la mise en place du « label Bâtiments matériaux bio-sourcés » coordonné par le ministère de l'Ecologie et nous avons suivi les activités du groupe de travail sur l'étiquetage bâtiment durable d'Icade, une société immobilière filiale de la Caisse des dépôts. Les Amis de la Terre ont également suivi le travail du conseil de surveillance de la base INIES, qui réunit en France les fiches de données environnementales et sanitaires des produits de construction. Enfin, nous nous sommes rapprochés de plusieurs structures intéressées par la problématique des écomatériaux, notamment la fédération française des Parcs naturels régionaux, la fédération nationale des Pact Arim, l'Union sociale pour l'habitat.
> Z o o m s u r l e s v i l l e s e n t r a n s i t i o n - Intimement lié à
notre campagne sur les écomatériaux et la relocalisation de l'économie contre les changements climatiques, le thème de l'urbanisme soutenable a fait l'objet d'un dossier dans notre jounal, La Baleine. Devant les défis écologiques actuels, dont la fin du pétrole, certaines villes prennent de l'avance et ont anticipé les mutations à venir. Riches en alternatives créatives et porteuses de lien social de qualité, ces villes en transition mettent en place des « plans de descente énergétique » ou soutiennent des initiatives telles les Agenda 21 ou les plans-climat territoriaux.
Modes de production et de consommation responsables La campagne des Amis de la Terre sur le traitement biologique des déchets organiques a débuté en 2007 et se poursuit au sein de nos groupes locaux. Alors que les groupes situés en zone rurale mettent en avant le compostage domestique, les groupes dont le territoire est plus urbain et vertical promeuvent le lombricompostage ou le compostage de quartier.
Par ailleurs, les Amis de la Terre ont participé à plusieurs commissions nationales sur les déchets : le Conseil national des déchets, COPIL Prévention, la Commission de concertation et d'agrément DEEE, la Commission de concertation et d'agrément piles et accumulateurs, la Commission de concertation et d'agréments emballages. Le travail des commissions d'agrément DEEE et des piles et accumulateurs a porté essentiellement sur la révision du cahier des charges et sur le renouvellement des agréments des éco-organismes pour conduire à fixer le cadre de la montée en charge de ces filières. Les Amis de la Terre déplorent les faibles avancées prévues sur la prévention, et l'absence d'évolution de l'organisation et de pénalités sur les obligations des filières. Enfin, pour la filière emballages, la commission a entrepris de traduire les engagements du Grenelle de l'environnement ainsi que l'élargissement de la filière de recyclage des plastiques dans un nouveau cahier des charges.
> Rapport Annuel 2009
06-07
Renforcer la mobilisation des citoyens La fédération des Amis de la Terre France est composée de 30 groupes locaux formant un réseau dynamique et réactif. Mais nous sommes aussi présents au-delà de notre réseau par des alliances avec de nombreuses organisations, indispensables pour élargir notre mouvement et renforcer notre pouvoir de mobilisation.
Elargir nos réseaux et développer les échanges En 2009, nous avons rejoint plusieurs collectifs notamment sur les thématiques climat et finance. Poursuivant la logique de rapprochement des mouvements sociaux et écologiques, les Amis de la Terre et ATTAC ont ainsi été les principaux animateurs du collectif Urgence climatique Justice sociale dont ils ont corédigé l'appel pour le sommet de Copenhague. Les Amis de la Terre ont également compté, aux côtés d'associations humanitaires, de solidarité internationale et de protection de l'environnement, parmi les membres fondateurs de l'Ultimatum climatique en vue d'interpeller Nicolas Sarkozy par le biais d'une pétition pour le climat à Copenhague.
européen et la Commission européenne pour dénoncer l'implication de la Banque européenne d'investissement dans les paradis fiscaux.
Sortir du cercle des convaincus Pour donner plus de visibilité à nos revendications et pour fédérer plus largement autour de nos valeurs et positions, nous avons organisé des actions visuelles et participatives au message toujours accessible. Ainsi, dans le cadre de notre campagne pour responsabiliser et réformer la Banque européenne d'investissement (BEI), nous avons contribué à la production d'un documentaire sur la BEI en Zambie et de courts-métrages sur la BEI dans les pays du Sud. Des films courts et animations ont aussi été largement diffusés sur internet dans le cadre de notre campagne Climat pour le sommet de Copenhague. Le clip européen des Amis de la Terre Belgique « Act now ! » et le clip viral « Tornado airlines » ont respectivement été visionnés près de 40 000 fois. Autant de personnes sensibilisées et invitées à se mobiliser pour Copenhague.
L'angle social et la participation citoyenne, centrale au sein de ces collectifs, nous ont permis de réussir une énorme mobilisation en France, avec l'aide du site www.dubruitpourleclimat.org fédérant les initiatives de nos groupes et les actions entreprises partout ailleurs en France pour le sommet de Copenhague... Résultat : près de 400 militants français ont rejoint « Le train pour Copenhague » affrété par les Amis de la Terre à l'occasion de la journée internationale pour la climat. Ponchos bleus, drapeaux et banderoles des Amis de la Terre France se sont associés à la marée humaine des Amis de la Terre International pour faire pression sur les décideurs. Début mars 2009, nous avons participé à une action européenne avec la Plate-forme contre les paradis fiscaux et judiciaires à Jersey – symbole des territoires opaques qui permettent de bénéficier du secret bancaire. A la fin de ce même mois, nous avons également rejoint la mobilisation contre le G20 de Londres au sein du collectif Stop G20 – Nous ne paierons pas pour leur crise. Puis c'est au sein de la coalition européenne Counter Balance que nous avons organisé une action à Bruxelles entre le Conseil
Le public a également été invité à s'exprimer sur le climat via des dessins ou textes courts. Leur support : des carrés de tissu vierges et récupérés disposés sur des stands de groupes locaux des Amis de la Terre, mais aussi d'ATTAC ou de l'association basque BIZI ! Dans le Val d'Oise, le Nord, la Marne, à Paris, dans les Bouches-du-Rhône, l'Isère, en Midi-Pyrénées, passants, sympathisants, militants ont joué le jeu et permis de constituer trois patchworks géants cousus de messages aux décideurs. Pièces visuelles centrales de la journée de mobilisation nationale du 5 décembre, ces patchworks ont aussi pris le train pour Copenhague et ont été exposés au Klimaforum. Enfin, les internautes ont été sollicités dans le cadre de notre campagne sur la Responsabilité des entreprises et plus particulièrement des Prix Pinocchio pour le développement durable. 2009 a été la deuxième édition pour cet événement qui vise à dénoncer le double discours des multinationales françaises entre leurs engagements volontaires et la réalité de leurs pratiques notamment dans les pays du Sud. Le succès médiatique et populaire s'est confirmé cette année avec un nombre de votants deux fois plus important sur www.prix-pinocchio.org.
> Victoire : deux projets controversés abandonnés -
Suite à notre mobilisation dans de nombreux réseaux internationaux, le projet de centrale nucléaire à Belene (Bulgarie) est abandonné, BNP Paribas ayant annoncé son retrait complet de tout mandat le concernant. De même pour le barrage d'Ilisu (Turquie), la Société générale et d'autres grands acteurs impliqués ayant annoncé qu'ils se retiraient définitivement de ce projet pour des raisons sociales et environnementales principalement : une première !
Nos publications Nos brochures • Profits réels, responsabilité artificielle
Campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises • 1958/2008 - La Banque européenne d’investissement
a 50 ans, jalons dans l'histoire de la Banque de l'Union européenne et rôle de la société civile Campagne sur la responsabilité des acteurs financiers
Rapports et Études • Multinationales, une responsabilité contraignante s'impose
Etudes de cas portant sur les activités et impacts sociaux et environnementaux de grandes compagnies françaises et européennes : Total, BNP Paribas, Société Générale, Prada, Groupe Dreyfus. Les Amis de la Terre appellent les gouvernements à réguler les pratiques des entreprises par le biais de recommandations précises. • Assurances : changements climatiques garantis ?
Première étude sur les 15 plus importants assureurs français qui révèle qu’aucun ne dispose d’une politique climatique complète. Ce sont surtout les politiques de gestion d’actifs qui surprennent par leur laxisme en matière climatique et énergétique. La gestion d’actifs des assureurs français génère pourtant des émissions induites de 490 millions de tonnes de CO2, ce qui équivaut à 90 % des émissions totales de la France.
Paradis fiscaux : un enfer pour le développement Cette étude révèle que la Banque européenne d’investissement (BEI) investit des milliards d’euros dans des entreprises liées à des centres offshore. Les Amis de la Terre dénoncent cette situation scandaleuse et demandent aux Etats européens de se montrer cohérents avec leurs déclarations contre les paradis fiscaux en exigeant que la Banque de l’Union européenne mette fin à cette pratique et respecte son mandat de développement.
La Baleine Ce journal trimestriel qui informe nos adhérents des avancées sur nos campagnes, des actions de nos groupes locaux et présente notre analyse des principales actualités sociales et environnementales. Un dossier fait aussi le point sur un thème particulier. En 2009, il a porté sur un urbanisme pour des sociétés soutenables, la mobilisation pour Copenhague, les institutions financières internationales, l’écologie et les services publics de l’énergie.
Nos sites thématiques et blogs • www.ecolo-bois.org Ce site a pour objectif de sensibiliser à l'achat responsable de bois, expliquer où l'on peut acheter des produits en bois responsable et faire pression sur les entreprises pour qu'elles continuent à améliorer leurs pratiques. • www.renovation-ecologique.org Régulièrement actualisé, ce site est une mine d'informations pour tout particulier souhaitant se renseigner sur la rénovation écologique de son logement. Y sont abordées les questions liées au diagnostic énergétique, aux travaux d'économie d'énergie, aux matériaux écologiques pour l'habitat, etc. • www.financeresponsable.org Ce site a pour objectif de sensibiliser les citoyens pour les aider à choisir ou changer de banque selon des critères sociaux et environnementaux. Il explique l'utilisation qui est faite de leur argent et comment faire pression sur les acteurs financiers pour qu'ils améliorent leurs pratiques. • www.prix-pinocchio.org Le site officiel des Prix Pinocchio du développement durable sur lequel vous retrouverez chaque année, les entreprises nominées dans les catégories Environnement, Droits humains et Greenwashing. L'appel au vote et l'annonce des résultats se trouvent aussi en ligne.
SPECIAL COPENHAGUE • Institutions financières internationales et climat :
la grande hyprocrisie Les Amis de la Terre révèlent que si les dirigeants mondiaux multiplient les déclarations annonçant leur volonté de lutter contre les changements climatiques, ils continuent à financer massivement les énergies fossiles et les industries les plus émettrices de CO2 à travers les institutions financières internationales (IFIs) dont ils sont les actionnaires. • Construire une société soutenable : quelle production
pour quels usages du bois des forêts françaises ? Récolter plus de bois tout en préservant mieux la biodiversité, est-ce possible ? Le bois est non seulement renouvelable, mais aussi recyclable, ce matériau nécessite peu de transformations – pour la construction – et peut avoir plusieurs vies. En équilibrant les répartitions des productions pour des usages déterminés, en protégeant certaines forêts et la biodiversité, en conservant du bois mort pour ne pas appauvrir les sols, les forêts françaises peuvent contribuer à l’élaboration de sociétés soutenables. • Développer les filières courtes d’écomatériaux
Ce guide à destination des collectivités leur donne les pistes d’action possibles pour soutenir l’émergence des écomatériaux localement, et pour favoriser leur utilisation dans les constructions et réhabilitations des bâtiments : soutien aux professionnels, aides aux particuliers, sensibilisation, information, achats publics, etc.
• www.justice-climatique.org Ce blog des Amis de la Terre a hébergé nos billets, réactions et analyses des négociations internationales sur le Climat à Copenhague. • www.dubruitpourleclimat.org En parallèle du blog « Justice climatique », nous avons lancé ce blog de mobilisation citoyenne afin de relayer au niveau local en France, puis à l'international à Copenhague, toutes les actions de mobilisations et les rencontres populaires autour du Sommet de Copenhague.
Virgule Magazine qui informe trois fois par an nos donateurs sur les campagnes en cours, en faisant un point sur un sujet précis tel que Copenhague, la finance et le climat ou les retours d’une mission en Zambie. Des articles de synthèse présentent également un décryptage et des échanges sur des sujets d’actualités.
> Rapport Annuel 2009
08-09
Notre organisation Les groupes locaux à la base des Amis de la Terre
Le Conseil fédéral, notre organe politique
La Fédération des Amis de la Terre France est une association de protection de l'Homme et de l'environnement, à but non lucratif, indépendante de tout pouvoir politique ou religieux. Créée en 1970, elle a contribué à la fondation du mouvement écologiste français et à la formation du premier réseau écologiste mondial - Les Amis de la Terre International présent dans 77 pays et réunissant 2 millions de membres sur les cinq continents. En France, les Amis de la Terre forment un réseau d'une trentaine de groupes locaux autonomes, qui agissent selon leur priorités locales et relaient les campagnes nationales et internationales sur la base d'un engagement commun en faveur de la justice sociale et environnementale.
Le Conseil fédéral rassemble 13 membres élus, principalement issus de nos groupes locaux : Leila Barbedette (Marne), Muriel Bodin (Nord), Alain Dordé Secrétaire (Montreuil-Est francilien), Gérard Eripret (Seineet-Marne), Marie-Christine Gamberini, Laurent Hutinet (Paris), Corinne Lafosse (Val d'Oise), Martine Laplante – Présidente (Limousin), Jean-François Lyphout – Vice-président (Périgord), Hubert Nadin (Val de Bièvre), Lucile Pescadère (Paris), Annelaure Wittmann (Montreuil-Est francilien), Joo Zimmermann - Trésorière. Composition du Conseil fédéral au 30 mai 2010, suite à l'Assemblée fédérale 2010.
L'équipe du Secrétariat fédéral Dunkerque
Nord
62
59
Val d’Ysieux 80
Val d’Oise
Montreuil Est francilien
76
60
Paris
14
27
08
50
57
Moselle
02
Bas-Rhin
Marne
Seine et Marne
51
Meurthe et Moselle 54
55
28 35
10
Val de Bièvre
53 72
56
88
89
Franche-Comté
•
21
44 37
18
Poitou
25
58
36
86
85
39 71
79
03
Limousin
16 17
Périgord
19
24
15
Savoie
42
33 47
05
12
13 11
31 09
•
04
Bouches 84 Haut Var 34 30 du Rhône
81
32
26
48
82
Pyrénées Atlantiques 65
•
38
43
46
Midi Pyrénées
Gers
73
Isère
Haute Loire
07
Landes
•
01
69
63
Gironde
• Haute Savoie
74
Loire Rhône
23
87
64
•
90 68
41
49
70
52
45
Loire-Atlantique
40
Le Secrétariat fédéral repose actuellement sur 10 salariés :
67
61
22 29
La participation d'une équipe de salariés, de bénévoles et de stagiaires actifs et motivés permet au Secrétariat fédéral de mettre en œuvre les orientations décidées par l’Assemblée fédérale et le Conseil fédéral.
06
83
•
Hyères
66 2B
Groupes existants 2A
Groupes en cours de formation
• • •
Juin 2010
971
Guadeloupe
972
Martinique
985 973
Guyane
974
Réunion
Sylvain Angerand, chargé de campagne Forêts Radhia Berdaoui, comptable Anne Bringault, directrice Cyrielle den Hartigh, chargée de campagne Changements climatiques et Habitat écologique Aloys Ligault, chargé de campagne Responsabilité des entreprises Yann Louvel, chargé de campagne Responsabilité des acteurs financiers - Finance privée Caroline Prak, chargée de Communication Aurélie Schild, secrétaire Benjamin Sourice, chargé de l’Animation du réseau Anne-Sophie Simpere, chargée de campagne Responsabilité des acteurs financiers - Finance publique
Mayotte
> D e s g roupes locaux plus nombreux - La fédération nationale a accueilli en 2009 2 nouveaux
groupes locaux : le Bas-Rhin et le Haut-Var. De nouveaux groupes sont en création, montrant le dynamisme de l'association et l'efficacité de l'approche locale tant défendue par les Amis de la Terre.
Le plus grand réseau écologiste mondial La présence des Amis de la Terre au niveau local et national est renforcée par leur appartenance à la fédération internationale des Amis de la Terre International, fondée en 1971. Les groupes nationaux ont aussi créé en 1985 la coordination Les Amis de la Terre Europe, afin de contribuer à la mise en œuvre de véritables politiques écologistes à l’échelle continentale. Les Amis de la Terre Europe regroupent aujourd’hui 31 associations nationales composées de plus de 300 groupes locaux. Cette dynamique entre actions locales, nationales et internationales favorise la mobilisation pacifique, démocratique et volontaire de chacun de nous. Elle est nécessaire pour surmonter les réticences des gouvernements et des acteurs économiques et pour valoriser nos alternatives. Elle est également indispensable pour s’assurer que la construction d’un monde durable est réalisée avec la participation de tous.
Le rapport financier Le compte de résultat
Détail des subventions en 2009
Le compte de résultat au 31/12/2009 présente un budget global de 966 789 € et un bénéfice de 16 504 €. Notre budget global est supérieur au budget voté à la dernière AG (853 690 €) et plus élevé que celui de l’année précédente (834 458 €) du fait de la mobilisation pour Copenhague (notamment la coordination du déplacement de 400 militants) et de contrats avec l'Union européenne.
Financements publics :
Les produits en 2009 Ventes 8% Fondations 13,8 %
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Autres produits 2,5 %
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Subventions publiques 49,9 %
Dons, adhésions, abonnements 25,8 %
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Les charges par activités en 2009
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Agriculture 1,5 % •
Vie associative Réseau 11,8 %
Climat et énergies 21,5 %
Communication Développement 13,8 %
Financements privés : • •
Forêts 9,5 %
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Responsabilité des entreprises 19,5 % Subventions
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Déchets 2006 5,8 %
Responsabilité des acteurs financiers 16,6 % 2005 2004
Ministère de l’Ecologie, de l'énergie, du développement durable et de la mer : 152 500 € dont 40 000 € pour la campagne Climat Copenhague, 30 000 € pour la campagne Responsabilité des acteurs financiers (RAF) : COFACE et principes directeurs de l’OCDE, 20 000 € pour la campagne sur les déchets, 2 500 € pour le suivi de la convention d’Aarhus et le reste pour le développement de l’association Aides à l’emploi (emplois-tremplin, Région Ile-de-France, et aide pour les volontaires) : 53 789 € Réserve parlementaire pour la campagne Forêts : 5 000 € Caisse des Dépôts : 25 000 € pour la campagne Climat (développement des filières d'écomatériaux) Caisse des Dépôts : 1 424 € pour la campagne Forêts Union européenne (via SOMO) : 19 289 € sur la campagne Responsabilité sociale et environnementale des entreprises Agence Europe éducation formation France : 7 500 € sur la campagne Forêts Ministère de la Jeunesse et de l’éducation populaire et de la vie associative : 3 266 € la formation de bénévoles ADEME : 17 097 € pour la campagne Climat CRID : 17 028 € pour la gestion durable des ressources Union europénne (via Bankwatch) : 52 552 € pour la campagne sur la Banque européenne d'investissement Union européenne (via Milieudefensie) : 122 620 € pour la campagne sur les Industries extractives Union européenne (via Les Amis de la Terre Hongrie) : 6 884 € sur la campagne Agrocarburants
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Fern (Belgique) : 10 141 € sur la campagne RAF Grassroots (Allemagne) : 4 000 € sur la campagne RAF Fondation pour une Terre Humaine : 2 833 € pour la campagne RAF Réseau action climat : 2 000 € pour la campagne Forêts Oak Foundation : 7 355 € pour la campagne Climat et la rénovation des logements IUCN Pays Bas : 33 425 € pour la campagne Forêts Mott : 71 986 € pour la campagne RAF et pour le développement de l'association
Bilan synthétique Le bilan est une photo de la situation financière de l'association au 31 décembre 2009. ACTIF Immobilisations Stocks Débiteurs divers Trésorerie TOTAL ACTIF
2009 8 754 0 187 997 99 518 296 269
2008 16 595 0 316 656 117 965 451 216
2007 16 676 1 125 407 947 141 007 566 755
PASSIF Fonds propres dont résultat de l'exercice Créditeurs divers Trésorerie TOTAL PASSIF
2009 32 870 16 504 263 399 99 519 296 269
2008 16 366 - 53 449 488 299
2007 69 815 19 216 477 723
451 216
566 754
> Rapport Annuel 2009
10-11
> Le plus grand réseau écologiste mondial
Les Amis de la Terre France 2B rue Jules Ferry 93100 Montreuil Tél. : 01 48 51 32 22 Fax : 01 48 51 95 12 france@amisdelaterre.org
> Contacts en France BAS-RHIN Jean-Serge BOZON / bas-rhin@amisdelaterre.org • BOUCHES-DU-RHONE Marc GASTALDELLO / Tél. : 06 34 24 80 79 / bouchesdurhone@amisdelaterre.org • DUNKERQUE Nicolas FOURNIER / Tél : 03 28 20 30 40 / fournierni@voila.fr • GERS Robert CAMPGUILHEM / Tél : 05 62 65 64 50 / gers@amisdelaterre.org • HAUT-VAR Jean-Alexandre LAROCHE / Tél : 04 94 80 32 32 / hautvar@amisdelaterre.org • HAUTE-LOIRE Yanni HADJIDAKIS / Tél : 04 71 59 75 88 / hauteloire@amisdelaterre.org • HAUTESAVOIE Khaled DEGHANE / Tél : 06 24 27 45 04 / haute-savoie@amisdelaterre.org • HYÈRES Jacqueline HERBRETEAU / Tél : 04 94 65 05 27 / athyeres@cegetel.net • ISÈRE Marc PEYRONNARD / Tél : 04 76 45 27 95 / isere@amisdelaterre.org • LANDES Christian BERDOT / Tél/Fax : 05 58 75 34 50 / landes@amisdelaterre.org • LIMOUSIN Martine LAPLANTE / Tél : 06 87 03 80 32 / limousin@amisdelaterre.org • LOIRE Hervé CHAPUIS / Tél : 06 07 37 03 14 / loire@amisdelaterre.org • LOIRE-ATLANTIQUE Antoine FEUILLET / loire-atlantique@amisdelaterre.org • MARNE Denis ROUSSEAUX / Tél : 03 26 04 03 78 / marne@amisdelaterre.org • MEURTHE-ET-MOSELLE Jean-François PETIT / Tél : 03 83 64 53 88 / meurtheetmoselle@amisdelaterre.org • MIDI-PYRÉNÉES / Tél/Fax : 05 61 34 88 15 / midipyrenees@amisdelaterre.org • MONTREUIL Léa BACCHETTA / Tél : 06 66 65 28 12 / montreuil@amisdelaterre.org • MOSELLE Gérard BOTELLA / Tél : 03 87 62 19 16 / moselle@amisdelaterre.org • NORD Gérard CABY / Tél : 03 20 89 19 09 / nord@amisdelaterre.org • PARIS Claude BASCOMPTE / Tél : 01 43 56 93 18 / paris@amisdelaterre.org • PÉRIGORD Olivier GEORGIADES / Tél : 05 53 09 27 90 / perigord@amisdelaterre.org • POITOU (VIENNE) Françoise CHANIAL / Tél : 05 49 58 25 55 / poitou@amisdelaterre.org • PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Mélia MAKHLOUFI / Tél : 06 14 91 36 52 / pyrenees-atlantiques@amisdelaterre.org • RHÔNE rhone@amisdelaterre.org • SAVOIE Patrick BASTIEN / Tél : 06 37 54 47 60 / savoie@amisdelaterre.org • SEINE-ET-MARNE Jean-Claude LE MARECHAL / Tél : 01 64 05 84 37 / seineetmarne@amisdelaterre.org • VAL DE BIEVRE Richard COTTIN / Tél : 01 60 13 99 51 / valdebievre@amisdelaterre.org • VAL D'OISE valdoise@amisdelaterre.org • VAL D'YSIEUX Arlette NOEL / Tél : 01 34 68 73 16 / valdysieux@amisdelaterre.org • VAUCLUSE Bénédicte BONZI / bndictebonzi@yahoo.fr
> Contacts dans le monde Les Amis de la Te r re I n t e r n a t i o n a l PO Box 19199 / 1000 GD Amsterdam / PAYS-BAS / Tél. 31 20 622 1369 / Fax. 31 20 639 2181 / info@foei.org / www.foei.org L e s A m i s d e l a Te r re E u ro p e / Mundo-B Building - Rue d'Edimbourg 26 / 1050 Bruxelles / Belgique / Tél. 32 2 542 0180 / Fax. 32 2 537 55 96 / info@foeeurope.org / www.foeeurope.org G ro u p e s n a t i o n a u x : Allemagne (BUND), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord (EWNI), Argentine, Australie, Autriche (Global 2000), Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil, Bulgarie (Ecoglasnost), Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff), Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica (COECOCEIBA), Croatie, Curaçao, Danemark (NOAH), Écosse, Espagne, Estonie (ERL), États-Unis, Finlande (Maan ystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana, Grenade, Guatemala, Haïti (Cohpeda), Honduras, Hongrie (MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande (Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK), Lituanie (LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macédoine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia), Mali (Guamina), Malte, Népal, Nigeria (Environmental Right Action), Norvège (NNV), Nouvelle-Zélande, Palestine (Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay (Sobrevivencia), Pays-Bas (Milieudefensie), Pérou, Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE), République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador (CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka, Suède (MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland, Togo, Tunisie (ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).