Rapport annuel 2010

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Rapport Annuel 2010 Les Amis de la Terre


Édito Une année de transition et de réorganisation L’année 2010 a marqué la fin d’une étape dans l’évolution des Amis de la Terre France. Après la formidable mobilisation pour Copenhague de décembre 2009 et l’espoir suscité, la désillusion et la déception ont fortement entamé le moral général. Le « Grenelle » dans lequel nous nous sommes investis malgré de longues hésitations n’a, par ses résultats, pas arrangé les choses. 2010 a été aussi l’année de nos 40 ans ! Ce fut l’occasion de regarder derrière nous le chemin parcouru : que de magnifiques combats... mais beaucoup sont encore d’actualité. Ainsi, le nucléaire sur lequel les positions de l’Etat n’ont pas vraiment évolué alors que l’opinion publique se fait de plus en plus critique face à cette source d’énergie coûteuse et dangereuse dont l’abandon s’impose… A 40 ans, outre l’inévitable bilan, les Amis de la Terre s’interrogent sur les suites qu’ils souhaitent donner à leur vie. Nous avons donc donné dès cette année de nouvelles impulsions à notre projet associatif. Le fondement en a été l’adoption de la position sur les « sociétés soutenables ». Nous voulons pour nos enfants une société où partage, équité, sobriété, bien-vivre ensemble, soient les maîtres mots. Il est évident aujourd’hui que la fuite en avant vers la recherche du profit pour une minorité de la population au détriment du reste du monde, que la financiarisation extrême de tous les secteurs au mépris de la réalité des besoins ; ces principes d’un productivisme poussé jusqu’à la caricature, ne sont plus viables. Nous le disions depuis longtemps. La réalité et la complexité des « crises » actuelles le montre clairement. Nos nombreuses activités analysent les causes et dénoncent les effets d’un système qui court à sa perte. Nous remettons en question les choix désastreux d’investissement des institutions financières, la responsabilité sociale et environnementale des entreprises toujours minimisée, une agriculture qui ne vise que la productivité au mépris de la vie des sols et de la santé des consommateurs. La surconsommation des ressources et l’espace écologique sont des axes forts de nos campagnes qui se retrouvent aussi dans nos activités sur la gestion des déchets et l’obsolescence programmée des biens de consommation, la déforestation massive au profit de productions inutiles ou de l’urbanisation non réfléchie. Aujourd’hui, les Amis de la Terre veulent donner davantage de cohérence et de transversalité à leurs nombreux domaines d’action et pas seulement développer des campagnes. Nous souhaitons voir le mouvement militant écologique s’ouvrir aux champs du social, du culturel, qui œuvrent dans le même sens que nous. 2010 aura donc été une année de transition vers ce nouveau projet et cette nouvelle réorganisation, qui permettra aux groupes locaux qui sont, il faut le rappeler, notre raison d’être, de mieux se sentir investis dans les campagnes menées au niveau national. Comme toute période transitoire il y a des moments de doutes, des blessures parfois. Mais de cela, n’en doutons pas, nous sortons plus forts et plus déterminés que jamais.

Martine Laplante Présidente des Amis de la Terre France

Rapport Annuel 2010 • Edité par les Amis de la Terre France en novembre 2011. Directeur de la publication : Martine Laplante Rédaction : Caroline Prak Maquette : Nismo Carl Pezin • 01 48 00 06 94 Imprimé sur papier recyclé par STIPA • 01 48 18 20 50 Crédits photographiques et illustrations : Amis de la Terre France, isobrown, Lilicomanche, Martin Leers, Shoeh Khajénouri.


En chemin vers des sociétés soutenables Les Amis de la Terre sont reconnus pour leur vision politique globale et pour l’intégration des droits humains dans leur approche. Au delà des atteintes à l’Homme et à l’environnement, nous dénonçons sans concessions les crises du système actuel et les impasses auquel il mène. Soucieux de proposer des pistes de réflexion et d’action, les Amis de la Terre ont œuvré à promouvoir une vision réaliste des sociétés soutenables.

L’espace écologique comme référence Le rythme d’épuisement des ressources naturelles s’accélère et la compétition mondiale pour l’accès à ces ressources est de plus en plus violente. La surconsommation et le gaspillage énergétique à l’œuvre dans les pays industrialisés impose au reste du monde une pression insoutenable qui menace même la survie des populations les plus pauvres. Il est temps de rééquilibrer les choses !

Pourtant il semble peu probable que les problèmes systémiques provoqués par la sphère technico-scientifique puissent être si facilement résolus… C’est particulièrement le cas des techniques informatiques, des biotechnologies, du nucléaire et des nanotechologies. Parallèlement, les agrocarburants, les marchés carbone, la compensation sont en train de vouloir faire passer sous la coupe de l’industrie et de la finance, les derniers écosystèmes non encore marchandisés de la planète.

Les Amis de la Terre opposent à ce constat une vision radicale : la transition vers des sociétés soutenables qui repose entre autres sur des notions d’espace écologique, de relocalisation, de décroissance. Nous défendons vigoureusement des valeurs nécessaires de partage, d’équité ainsi que l’exigence de démocratie et d’extension des droits. Si toute personne a le même droit d’utiliser les ressources alors, pour chaque type de ressource, il s’agit de définir un seuil minimum et un plafond maximum de consommation. Cet « espace » doit par ailleurs prendre en compte la capacité de régénération des ressources renouvelables et le stock de ressources non renouvelables.

La mission des Amis de la Terre vise à combattre cette aliénation sous toutes ses formes, pour redonner au citoyen le pouvoir de choisir et façonner son avenir. Ainsi, en 2010, nous avons animé un travail autour du rapport Afrique : terre(s) de toutes les convoitises et de l’accord entre l’Union européenne et le Brésil que nous avons qualifié de « charte » pour l’accaparement des terres. Nos analyses ont eu un bon écho dans la presse car le choix de développer des agrocarburants sur des terres fertiles au Mozambique, pour satisfaire le besoin en carburant des pays européens au détriment de la vocation alimentaire première des sols, est scandaleuse.

En 2010, pour traduire de façon concrète cette position sur les sociétés soutenables, nous avons mené de nombreuses actions et communiqué largement. Ainsi, au mois de mars, paraissait dans notre journal trimestriel La Baleine, un dossier spécial « Relocalisation, le virage ». Nous y avons développé nos arguments pour le local et pour des alternatives adaptées aux territoires. Des exemples de démarches réussies dans les filières bois, textile et écomatériaux ont été mis en avant.

Grâce à notre réseau de bénévoles, nous avons rédigé un texte de positionnement sur les nanotechnologies et avons pu prendre part au débat et aux multiples demandes d’information sur le sujet. Notre position radicale sur la recherche et la commercialisation de nanoproduits, ainsi que notre retrait du débat public en janvier 2010 ont suscité de vives réactions.

En mai 2010, les grands médias annoncent en fanfare l’arrivée d’un nouvel équipement informatique, l’iPad, une tablette électronique conçue et développée par Apple… Sa sortie fait réagir les Amis de la Terre qui dénoncent en l’iPad, un nouveau gadget nuisible. Notre prise de position très critique est reprise dans la presse, Le Monde, le Journal de l’Environnement, les Echos, Terra Eco, etc. Car derrière un argument de dématérialisation, cet appareil, comme tous les livres électroniques, est un désastre écologique dont la fabrication a un impact pire que celui généré par les livres en papier. L’iPad résume à lui seul l’énorme gaspillage en cours de matières premières et la surexploitation des ressources naturelles pour répondre à notre frénésie de nouvelles technologies.

Les dangers du techno-scientisme Nos sociétés sont de plus en plus dépendantes de lourds systèmes technico-scientifiques, opaques et aliénants. S’ils ont un temps apporté une amélioration des conditions de vie — pour une minorité d’Humains aux dépens des autres — le citoyen ne les contrôle plus. Derrière l’argument du « progrès » se cache en réalité une aliénation plus poussée des citoyens et un contrôle et une financiarisation accrus de la biosphère. Comme il se doit, ces « avancées » sont habillées suivant la mode en cours : « Bon pour l’environnement », « Progrès significatif », etc. Le mythe qu’une solution technique pourra toujours être trouvée est par ailleurs très bien entretenu...

En matière de nucléaire, les Amis de la Terre ont réaffirmé leur adhésion aux principes définis depuis 1997 dans la charte du réseau Sortir du nucléaire. Nous avons réagi, en mai 2010, à la classification « secret défense » du rapport Roussely sur l’avenir de la filière nucléaire. Au niveau juridique, nous avons été partie civile en juin dans le procès de la SOCATRI, une filiale d’Areva, suite à la pollution radioactive de plusieurs cours d’eau survenue en juillet 2008 sur le site du Tricastin.

> Les Amis de la Terre, 40 ans de luttes pour la justice sociale et environnementale 2010 marque les 40 ans des Amis de la Terre France. Un numéro spécial de La Baleine a été consacré à cet anniversaire, l’occasion de sensibiliser le public sur les principales campagnes menées depuis la création du mouvement et de poursuivre les mobilisations menées au niveau local, national et international.

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Rapport Annuel 2010

02-03


Promouvoir des alternatives La convergence des crises écologiques et sociales montre l’urgence d’engager une transition vers des sociétés soutenables. Dans cette perspective, en nous appuyant sur le concept d’espace écologique, les Amis de la Terre proposent de nombreuses alternatives et soutiennent les initiatives qui préfigurent des sociétés conviviales, solidaires et respectueuses de la biosphère et de ses habitants. les Amis de la Terre en 2010. Des chantiers ont été lancés avec les collectifs partenaires, ce qui nous a permis d’être proactifs sur les semences paysannes, les OGM, les produits naturels non préoccupants (PNPP) ainsi que de siéger au Haut conseil des biotechnologies et au Conseil économique, social et environnemental où nous travaillons sur les sujets liés à l’agriculture. Les Amis de la Terre participent également à la création d’une veille juridique « pesticides et abeilles », complémentaire à la veille sur les OGM.

Forêts et biodiversité Concernant la campagne sur les forêts, nous avons poursuivi en 2010 notre travail sur la relocalisation de l’économie forestière en réalisant avec une télévision locale, TéléMillevaches, un documentaire intitulé PEFC : le label qui cache la forêt. Ce documentaire a connu un franc succès, notamment car il présente de façon pédagogique une gestion forestière alternative et explique pourquoi la certification PEFC n'est pas contraignante. Suite à ce documentaire, les Amis de la Terre ont décidé d'interpeller la Direction générale de la Concurrence et de la Répression des fraudes (DGCRP) pour demander une enquête sur ce label qui trompe les consommateurs. Des contrôles en région sont prévus. Les Amis de la Terre ont également fait connaître leurs propositions pour lutter contre la déforestation en participant à la mission du député Le Guen sur les forêts tropicales en mai 2010, à diverses réunions du groupe national sur les forêts tropicales ou encore à un séminaire fermé organisé par le Conseil d'analyse stratégique.

Le thème transversal de l’accaparement des terres a beaucoup marqué l’année. En août 2010, nous avons ainsi soutenu la diffusion du rapport des Amis de la Terre International, Afrique : terres de toutes les convoitises, qui dénonce les pratiques de multinaltionales qui s’abattent sur les terres africaines pour y cultiver des agrocarburants, confisquant à la population des terres destinées à l’alimentation. Ces cas illustrent amèrement l’injustice sociale et écologique que nous dénonçons. De même, nous avons lancé l’alerte sur le mirage du jatropha, une plante qui pousserait sur des terres marginales et qui permettrait de produire des agrocarburants.

Notre travail sur la biodiversité s’est étendu cette année de l’agriculture et des OGM à l’alimentation, avec la création d’une commission « Agriculture et alimentation ». Pour structurer les activités collectives, nous nous sommes appuyés sur le remarquable travail de notre référente sur l’agriculture, Hélène Gassie, dont le décès a endeuillés

naturels ou fertilisants bio s’échangent sans problème. En revanche, en France, première consommatrice européenne de pesticides, se procurer de tels produits est puni par la loi. Pour s’opposer à une réglementation illogique, des agriculteurs, jardiniers, élus et consommateurs ont décidé de poser le problème sur la place publique en épandant symboliquement de l’huile de neem sur les plantes. Cette action visait à demander l’adoption en France d’un amendement à la loi « Grenelle 2 » affirmant que les préparations naturelles peu préoccupantes ne sont pas des pesticides er permettant leur commercialisation et leur utilisation effectives.

Manifestation en faveur des PNPP à Saint-Chamond (Loire), le 3 avril 2010.

© Jeff Walker/CIFOR ou FoEI

> Les produits naturels non préoccupants, une véritable alternative aux pesticides - En Europe, insecticides

Le jatropha n’est pas une plante miracle contrairement aux promesses de ses partisans.

2010 a aussi été proclamée « Année internationale de la biodiversité » par les Nations unies, l’occasion pour les Amis de la Terre de se mobiliser pour défendre la biodiversité domestique et les pratiques paysannes et locales. L’opportunité aussi de nous joindre aux mouvements paysans qui luttent contre les concentrations monopolistiques et contre la monétarisation du vivant, solution controversée contre l’érosion du vivant. Pour mettre en avant nos analyses et nos alternatives, nous avons consacré en juin 2010, un numéro spécial de La Baleine, « Biodiversité : stop au marchandage ».


La responsabilité des acteurs économiques Un bouleversement complet de l’économie et de l’entreprise s’impose. Une régulation stricte des marchés, des investissements et du commerce est nécessaire. Pour les Amis de la Terre, repenser l’économie et les entreprises, c’est soutenir des formes d’entreprenariat alternatives mais aussi encadrer les pratiques des acteurs économiques dominants dont il convient de limiter la concentration. En juillet 2010, nous avons ainsi débattu lors de l’Université d’été de la Solidarité internationale organisée par le CRID, sur le thème « Quelles régulations pour les entreprises multinationales ? ». Nous y avons présenté notre analyse critique de la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises (RSEE) illustrée par le rapport Environnement et Société 2009 de Total.

and Development) à témoigner des impacts des projets miniers dans son pays. CTPD demande à l’Europe d’arrêter de financer des multinationales dont les projets sont tournés vers l’exportation, et qui utilisent souvent les paradis fiscaux afin d’échapper à l’impôt en Zambie. Une alternative juste serait de défendre une réforme de la fiscalité et de soutenir des projets répondant aux besoins de la population locale. Enfin, un volet important de notre activité sur les acteurs économiques concerne les banques privées françaises. En mars 2010, nous avons publié le guide éco-citoyen, Environnement : comment choisir mon épargne ? qui classe les produits d’épargne, du Livret A à l’assurance-vie en passant par le Livret Développement durable, selon leurs impacts et leurs risques sociaux et environnementaux. Le guide propose des alternatives concrètes, telles que l’actionnariat solidaire. Le volet « produits d’épargne » du site a également été ajouté au site www.financeresponsable.org afin d’informer les internautes sur l’impact des produits bancaires. Une « calculette » a aussi été créée pour évaluer l’empreinte carbone de l’argent placé par les épargnants dans leur banque. Il conseille les citoyens qui souhaitent que leur argent participe davantage à préserver la planète qu’à la détruire. En septembre 2010, nous avons publié le rapport Investissement socialement responsable : l’heure du tri qui analyse la composition des fonds dits « ISR » et révèle l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des faits. Ces fonds sont en effet principalement investis dans des entreprises multinationales (GDF Suez, BNP Paribas, AXA, Bayer, France Télécom, etc.) ayant des pratiques sociales et environnementales désastreuses… Ce rapport a permis de pointer du doigt les failles de la notation extra-financière et a ouvert un débat parmi les professionnels du secteur.

Action des Amis de la Terre à La Défense (Hauts-de-Seine) devant le siège de Total en mai 2010.

Notre travail d’interpellation publique des entreprises s’est poursuivi par l’édition 2010 des Prix Pinocchio du développement durable. Son but : récompenser trois grandes entreprises françaises qui abusent, dans leur communication, d’arguments « verts » et d’approches volontaires inefficaces quand la réalité de leurs pratiques sur le terrain – notamment dans les pays du Sud, laisse à désirer. En 2010, les lauréats désignés par le vote du public sont le groupe Vilgrain pour les « Droits humains », Eramet dans la catégorie « Environnement » et le Crédit agricole pour le « Greenwashing ». L’événement a été un grand succès avec d’importantes retombées médiatiques : AFP, Arte, Terra Eco, Le Monde, France Info, France 5, Métro, etc. Les Amis de la Terre ont également continué leur plaidoyer pour que la Banque européenne d’investissement (BEI) devienne une institution plus responsable et transparente et pour qu’elle agisse réellement pour un développement soutenable. Nous avons défendu plusieurs amendements en ce sens dans le cadre de la révision du mandat externe de la BEI et du rapport annuel du Parlement européen sur la Banque. Par ailleurs, les Amis de la Terre ont invité le directeur de l’association zambienne CTPD (Center for Trade Policy

> Moi, la finance et le développement durable Fin 2010, les Amis de la Terre ont été partenaires du documentaire Moi,

la finance et le développement durable de Jocelyne Lemaire-Darnaud. Plusieurs conférences-débat ont été organisées notamment dans les groupes locaux du Nord, de Montreuil et de Paris. Une opportunité pour promouvoir une finance plus responsable.

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Rapport Annuel 2010

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Climat et énergie

Action des Amis de la Terre France contre la Banque mondiale en mars 2011.

La lutte contre les changements climatiques implique le démantèlement de l’actuel système économique et politique qui est à l’origine du dérèglement du climat et de la concurrence mondiale pour les ressources énergétiques. Les mesures contre les changements climatiques ne réussiront que si elles reposent sur une véritable transition. Cela suppose d’abord d’adopter des modes de vie à faible intensité de carbone. Les Amis de la Terre ont aussi réaffirmé leur adhésion aux principes définis en 1997 dans la charte du Réseau Sortir du nucléaire, et réclamé la fermeture immédiate de réacteurs et d’autres installations nucléaires plutôt qu’une « vague » décision de sortie. Avec plusieurs groupes européens des Amis de la Terre, nous avons lancé la campagne « Des économies d’énergie, une idée lumineuse ! » pour une réglementation européenne contraignante soutenant l’efficacité énergétique, en particulier des bâtiments. Pour l’association, une diminution tangible de nos consommations d’énergie repose sur la mise en place d’un programme de sobriété que viendra compléter un plan d’efficacité énergétique. De nombreuses solutions existent et sont déjà promues par le réseau : la rénovation écologique des logements par exemple, l’habitat étant la 3e source d’émissions de gaz à effet de serre en France, après les transports et l’agriculture. En parallèle, nous avons développé une expertise sur les écomatériaux et publié à destination des collectivités locales, un guide pour « Développer les filières courtes d’écomatériaux ». Un autre guide a été réalisé, à destination des organismes

d’habitat social cette fois-ci et encourage l’utilisation de ces matériaux dans une optique écologique, sociale et relocalisée. La question énergétique au Nord et au Sud est bien sûr essentielle pour les Amis de la Terre. C’est pourquoi nous interpellons les institutions financières internationales dont la Banque mondiale et la Banque européenne d’investissement qui promeuvent des fausses solutions techniques, financières et institutionnelles. Nous avons pris part à la révision de la Stratégie Energie de la Banque mondiale, qui guidera ses investissements dans ce secteur pour les dix prochaines années. Nous lui demandons d’arrêter de financer les énergies fossiles et des initiatives risquées (grands barrages, agrocarburants, etc.) et de rediriger ses fonds vers des projets d’efficacité énergétique et d’énergies renouvelables décentralisés, bénéficiant en priorité aux populations les plus pauvres. En 2010, nous avons rejoint une campagne internationale contre le soutien financier de la Banque mondiale, de la Coface (l’agence de crédit à l’exportation française) et des banques privées françaises aux méga-centrales à charbon de Medupi et Kusile en Afrique du Sud. Les impacts environnementaux et climatiques de ces centrales seraient très lourds (pour Medupi, les émissions estimées seraient de 30 millions de tonnes de CO2 par an) sans compter l’injustice sociale liée à ces projets puisque l’électricité produite sera vendue à bas coûts aux multinationales étrangères tandis que les Sud-Africains verront leurs factures augmenter…


Modes de production et de consommation responsables La campagne des Amis de la Terre sur les modes de production et de consommation responsables s’est articulée autour d’actions complémentaires mettant en avant notre vision de l’espace écologique à travers un partage équitable des ressources naturelles et une nécessaire diminution de la consommation dans les pays du Nord. Le premier axe de notre activité a porté sur la prévention des déchets et la promotion de l’allongement de la durée de vie des produits, notamment via le site www.produitspourlavie.org qui permet à chacun de participer à la réduction des déchets à la source, et incite les collectivités et les entreprises à agir. Le site se structure autour de trois enjeux : « non au jetable » pour réduire notre consommation du jetable ; « oui au durable » pour privilégier la qualité, la solidité des produits, et « allonger la vie des produits » pour retarder la fin de vie des produits en leur donnant une nouvelle utilité. En 2010, les Amis de la Terre ont participé à plusieurs commissions nationales sur les déchets dont le Conseil national des déchets, le COPIL prévention, les Commissions de concertation et d’agrément D3E, piles et accumulateurs et emballages ; la Commission d’harmonisation et de médiation entre les filières de responsabilité élargie du producteur (REP) ainsi qu’au Groupe de travail sur la transposition de la directive cadre déchets. Les Amis de la Terre y ont partagé avec les autres membres, leur préoccupation d’agir sur la prévention des déchets le plus en amont possible à travers l’éco-conception, qui doit intégrer dans ses critères la réparabilité et la durabilité.

Nous avons également rencontré des distributeurs d’équipements électroménagers et réalisé une enquête pour évaluer la qualité de leur Service aprèsvente (SAV) et l’importance donnée à la réparation par rapport au rachat d’un produit neuf. Le résultat de cette enquête a été intégré au rapport L’obsolescence programmée, symbole de la société du gaspillage – le cas des produits électriques et électroniques, co-rédigé avec le Cniid. Ce rapport montre comment la réduction programmée de la durée de vie des produits – notamment de haute-technologie – augmente le volume des déchets et participe à l'épuisement des ressources minières et énergétiques. Mais l’impact est aussi social : cette surexploitation déplace des populations, provoque des pollutions chimiques et

L’année 2010 a également été celle du partenariat des Amis de la Terre avec le Centre de recherche et d’information pour le développement (CRID) autour de la campagne « Une seule planète ». Cette campagne s’intègre pleinement dans notre position pour des sociétés soutenables. Elle s’articule autour d’actions de sensibilisation et d’éducation ayant pour but d’informer sur les inégalités de consommation entre le Nord et le Sud et de « démocratiser » le concept d’espace écologique. La campagne s’appuie sur des cas tels que la mine de nickel exploitée en Indonésie par la société française Eramet, ou la course à la production d’agrocarburants à base d’huile de palme pour les véhicules européens. Sur cette base, nous interpellons les décideurs pour obtenir une politique de réduction de la consommation de ressources naturelles et un nécessaire encadrement des activités des multinationales dans les pays du Sud.

> La mise en œuvre de sociétés soutenables passe par une transformation de nos modes de production et de consommation. Qu'il s'agisse d'agriculture, d'énergie, etc. de nombreux chemins se dessinent. Dans le film « Grenoble 2030, quelle ville voulons-nous ? », les Amis de la Terre Isère présentent comment permaculture, slow city, ville en transition, recouvrent une même idée : se réapproprier l'espace de vie et relocaliser les activités humaines au sein de la communauté.

© David Gilbert

Pour promouvoir l’allongement de la durée de vie des produits, nous avons aussi développé un modèle type de guide du réemploi en partenariat avec Emmaüs et rencontré des élus locaux pour leur en faire la promotion. L’accueil des collectivités est souvent positif car ces guides locaux du réemploi sont en cohérence avec les plans locaux de prévention des déchets auxquelles les collectivités se sont engagées avec l’ADEME.

engendre des conflits, notamment dans les pays du Sud. L’urgence pour nous : éviter les déchets d’équipements électriques et électroniques, et évoluer au plus vite vers une référence en matière de production et de consommation plus soutenables qui passe par des biens de qualité adaptables aux évolutions technologiques utiles.

Ouvrier agricole dans une exploitation de palmier à huile au Sumatra (Indonésie).

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Renforcer la mobilisation des citoyens Composée d’une trentaine de groupes locaux autonomes, la fédération des Amis de la Terre forme un réseau dynamique et résolument engagé en faveur de la justice sociale et environnementale. Notre fonctionnement nous permet de former des alliances avec des mouvements proches et des partenaires, renforçant ainsi la portée de nos mobilisations et des alternatives collectives que nous promouvons. Le 18 septembre 2010, douze groupes locaux des Amis de la Terre, en lien avec la fédération, ont organisé une journée d’action coordonnée sur la surconsommation des ressources naturelles pour le « jour du dépassement » (voir photos ci-dessous). A ce moment précis, l’homme avait consommé l’intégralité de son budget écologique annuel et vivait donc à crédit… Cette mobilisation inédite a permis de rendre visibles les propositions des Amis de la Terre sur la transition vers des modes de production et de consommation moins exigeants en matières premières. Ces actions ont parfaitement traduit la force de mobilisation des groupes auprès du public et des médias nationaux ou régionaux. Elles ont contribué à renforcer les messages développés par l’association sous des formes créatives et participatives, et ainsi d’attirer de nouveaux militants.

Un autre gros travail de mobilisation a porté sur la dénonciation de projets controversés en soutien à des luttes locales. Ainsi, dans le cadre de la campagne internationale « Nuclear banks, no thanks ! » (Banques nucléaires, non merci !), les Amis de la Terre ont publié un rapport et lancé un nouveau site internet www.nuclearbanks.org sur l’implication des banques privées dans le financement du secteur nucléaire. Les résultats de cette étude placent BNP Paribas en tête d’un classement de plus de 100 banques internationales mais la Société Générale et le Crédit Agricole font aussi partie des 5 banques les plus « radioactives » au monde. Parallèlement à cette campagne, nous avons dénoncé les projets en cours tels que la construction des centrales nucléaires d’Angra 3 au Brésil et de Jaitapur en Inde.

Ces actions décentralisées ont aussi appuyé la campagne « Une seule planète » menée par le CRID et les Amis de la Terre autour de la surconsommation des matières premières et pour davantage d’équité et de sobriété.

Les Amis de la Terre étaient aussi en décembre 2010, à St Jean-de-Bruel dans le Vaucluse, alors que José Bové et les journalistes Marine Jobert et Fabrice Nicolino organisaient la première réunion publique d’information sur les gaz de schiste. Cette réunion a été suivie d’autres rencontres un peu partout en France, au rythme des révélations sur les permis d’exploration du sous-sol français délivrés en catimini par Jean-Louis Borloo, notamment à l’Américain Schuepbach Energy et à Total. Les Amis de la Terre ont soutenu et pris activement part aux manifestations qui ont ensuite été organisées en France.

Le groupe des Landes a organisé une action dans un Grand Mall à St-Paul-lès-Dax avec un malade de la surconsommation…

Le message des Amis de la Terre Savoie est clair : l’Humanité vit au-dessus de ses moyens !

Nos amis lillois ont quant à eux organisé une action « câlins contre déchets » lors de la Braderie de Lille.

Le groupe limousin s'est fait remarquer avec un cortège composé de pousseurs de voitures sans essence.


Notre organisation Les groupes locaux à la base des Amis de la Terre

Le Conseil fédéral, notre organe politique

La Fédération des Amis de la Terre France est une association de protection de l'Homme et de l'environnement, à but non lucratif, indépendante de tout pouvoir politique ou religieux. Créée en 1970, elle a contribué à la fondation du mouvement écologiste français et à la formation du premier réseau écologiste mondial - Les Amis de la Terre International présent dans 77 pays et réunissant 2 millions de membres sur les cinq continents. En France, les Amis de la Terre forment un réseau d'une trentaine de groupes locaux autonomes, qui agissent selon leur priorités locales et relaient les campagnes nationales et internationales sur la base d'un engagement commun en faveur de la justice sociale et environnementale.

Le Conseil fédéral rassemble 11 membres élus, principalement issus de nos groupes locaux : Martine Laplante, Les Amis de la Terre Limousin – Présidente, Christian Berdot, Les Amis de la Terre Landes – Vice-président, Joo Zimmermann, Trésorière, Bénédicte Bonzi, Les Amis de la Terre Vaucluse, Secrétaire fédérale, Gérard Eripret, Les Amis de la Terre Seine et Marne Secrétaire-adjoint, Thierry Avramoglou, Les Amis de la Terre Val d’Oise, Claude Bascompte, Les Amis de la Terre Paris, Laurent Hutinet, Lucile Pescadère, Les Amis de la Terre Paris, Geneviève Santelli, Les Amis de la Terre Val de Bièvre, Annelaure Wittmann, Les Amis de la Terre Montreuil.

L'équipe du Secrétariat fédéral Dunkerque

Nord

62

59

Val d’Ysieux 80

Val d’Oise

Montreuil Est francilien

76

60

Paris

14

27

08

50

57

Moselle

02

Bas-Rhin

Marne

Seine et Marne

51

Meurthe et Moselle 54

55

67

61

22

28

29

35

10

Val de Bièvre

53 72

56

88

Franche-Comté

37

18

Poitou

25

58

36

86

39 71

79

03

Limousin

Loire Rhône

23

87

Périgord

Gironde

19

24

15

42

33 47

73

38

43

05

12

04

Bouches 84

34 30 du Rhône

81

32

26

48

82

Pyrénées Atlantiques

13

65

46

Midi Pyrénées

Gers

74

Savoie Isère

Haute Loire

07

Landes

Haute Savoie

01

69 63

16 17

64

21

44

40

Le Secrétariat fédéral repose actuellement sur 10 salariés :

90 68

89

41

49

70

52

45

Loire-Atlantique

85

La participation d'une équipe de salariés, de bénévoles et de stagiaires actifs et motivés permet au Secrétariat fédéral de mettre en œuvre les orientations décidées par l’Assemblée fédérale et le Conseil fédéral.

11

31 09

Haut Var

06

83

Hyères

66 2B

Groupes existants 2A

• 985

Novembre 2011

971

Guadeloupe

972

Martinique

973

Guyane

974

Réunion

Mayotte

• •

Sylvain Angerand, coordinateur des campagnes et chargé du développement du réseau Radhia Berdaoui, comptable Anne Bringault, directrice (départ en avril 2011) Stéphanie Cabantous, chargée de campagne Relocalisation Camille Lacomte, chargée de campagne sur les Modes de production et de consommation responsables Ronack Monabay, chargé de campagne sur les Institutions financières internationales Romain Porcheron, chargé de campagne sur la Responsabilité sociale et environnementale des entreprises Caroline Prak, chargée de communication Juliette Renaud, chargée de campagne sur la Finance privée Aurélie Schild, secrétaire

De nombreux groupes locaux se créent et rejoignent la fédération des Amis de la Terre France. Ainsi en 2010, des contacts se sont créés dans le Morbihan, la Côte d’Or et l’Aude. Le développement de ce réseau permet à l’association d’être au plus près des luttes et des problématiques locales.

Le plus grand réseau écologiste mondial La présence des Amis de la Terre au niveau local et national est renforcée par leur appartenance à la fédération internationale des Amis de la Terre International, fondée en 1971. Les groupes nationaux ont aussi créé en 1985 la coordination Les Amis de la Terre Europe, afin de contribuer à la mise en œuvre de véritables politiques écologistes à l’échelle continentale. Les Amis de la Terre Europe regroupent aujourd’hui 31 associations nationales composées de plus de 300 groupes locaux. Cette dynamique entre actions locales, nationales et internationales favorise la mobilisation pacifique, démocratique et volontaire de chacun de nous. Elle est nécessaire pour surmonter les réticences des gouvernements et des acteurs économiques et pour valoriser nos alternatives. Elle est également indispensable pour s’assurer que la construction d’un monde durable est réalisée avec la participation de tous.

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Rapport Annuel 2010

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Nos publications Rapports et études des Amis de la Terre France

• Afrique, terre(s) de toutes les convoitises

Les Amis de la Terre International révèlent les conséquences funestes de la politique « Agrocarburants » de l’Union européenne dans 11 pays africains. Pour satisfaire ses besoins, l’UE provoque une vraie ruée sur l’Afrique où des étendues toujours plus vastes de terres sont confisquées aux populations locales pour y produire des agrocarburants. Le phénomène échappe à tout contrôle et est largement sous-estimé...

• L’obsolescence programmée remet en cause les politiques

de prévention des déchets Ce rapport des Amis de la Terre France et du Cniid montre que les stratégies mises en place pour réduire la durée de vie des produits électriques et électroniques augmentent considérablement le volume des déchets, mais contribuent aussi à l’épuisement des ressources naturelles. • Investissement socialement responsable : l’heure du tri analyse

la composition des fonds dits « éthiques » ou « ISR » et met en lumière l’écart entre la promesse des intitulés et la réalité des faits. Ces fonds sont en effet investis dans des entreprises multinationales ayant des pratiques sociales et environnementales désastreuses. La publication du rapport s’accompagne de la sortie du guide éco-citoyen Environnement : comment choisir mon épargne ? qui montre que de réelles alternatives existent, à commencer par les investissements solidaires.

La Baleine Ce journal trimestriel informe nos adhérents des avancées sur nos campagnes, des actions de nos groupes locaux et présente notre analyse des principales actualités sociales et environnementales. Un dossier fait aussi le point sur un thème particulier. En 2010, il a porté sur la relocalisation, la biodiversité, les 40 ans des Amis de la Terre et le travail au coeur des sociétés soutenables.

Projet Mopani (Zambie) : l’Europe au cœur d’un scandale minier Cette étude des Amis de la Terre France et de l’ONG zambienne CPTD se penche sur la mine de Mopani, qui a bénéficié de fonds européens pour le développement via la Banque européenne d’investissement. Entre les soupçons d’évasion fiscale, les pollutions massives et les violations des droits humains, le rapport des Amis de la Terre révèle que le projet profite essentiellement à ses actionnaires – dont la multinationale suisse très controversée Glencore – au détriment de la Zambie.

• Intégrer les écomatériaux dans les constructions/réhabilitations

Publiés au sein de nos réseaux : • Banques nucléaires, non merci !

Les Amis de la Terre ont participé à l'étude du réseau BankTrack sur l’implication des banques internationales dans l’industrie nucléaire. Parue à l’occasion du lancement du site www.nuclearbanks.org, ses résultats montrent que les banques françaises sont à nouveau les plus impliquées dans ce secteur mortifère, à commencer par BNP Paribas, n°1 mondial du nucléaire.

Une seule planète

de logements sociaux Les Amis de la Terre ont édité ce guide pour présenter des pistes d’actions concrètes pour l’utilisation des écomatériaux dans les chantiers de réhabilitation et construction gérés par les organismes d’habitat social : appels d’offre, financements, certification des matériaux, etc.

Membres actifs du CRID, les Amis de la Terre ont pris part au réseau « Une seule planète » que le collectif coordonne. Dans cette optique une brochure a été éditée afin de sensibiliser les citoyens et d’interpeller les décideurs sur les enjeux d’une gestion durable des ressources naturelles pour le développement de tou(te)s.

• Stratégie française pour stopper la déforestation

Les Amis de la Terre France ont contribué activement à la mission sur la protection des forêts tropicales, la sauvegarde de la biodiversité et la lutte contre la déforestation confiée au député Jacques Le Guen par le président de la République. Nos principales demandes sont réunies dans ce rapport.

Rapports édités par la fédération internationale • Comment les sables bitumineux amplifient la crise climatique

Cette étude des Amis de la Terre Europe alerte sur l’exploitation de plus en plus intensive des sables bitumineux, la source d’énergie la plus néfaste pour le climat actuellement, qui amplifie la crise climatique et va à l’encontre des objectifs européens en matière d’environnement.

Nos sites thématiques : • • • • •

www.financeresponsable.org www.ecolo-bois.org www.produitspourlavie.org www.prix-pinocchio.org www.renovation-ecologique.org


Le rapport financier Le compte de résultat

Détail des subventions en 2010

Les comptes de 2010 font apparaître un budget global de 848 660 € et un déficit de 12 495 €. Ce résultat est dû essentiellement à la provision des indemnités de départ de la directrice, à la provision des heures supplémentaires des salariés et autres indemnités de départ et à une baisse de produits propres (adhésion, quote-parts et dons).

Financements publics :

Les produits en 2010

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Fondations 19,4 %

Dons, adhésions, abonnements 29,4 %

• •

Ventes 6,1 % Autres produits 5%

• • •

Subventions publiques 40,1 %

Ministère de l’Ecologie et du développement durable : 102 500 € dont 20 000 € pour la campagne sur les déchets, le reste est pour le fonctionnement, le développement de l'association, et pour le suivi de la convention d'Aarhus Aides à l’emploi (emplois-jeunes et emplois-tremplin IdF) : 42 940 € Réserve parlementaire (Y. Cochet) pour REDD : 5 000 € Ministère de la Jeunesse et de l’éducation populaire et de la vie associative : 3 220 € pour les journées d'échange CRID : 22 022 € pour la gestion durable des ressources pour le développement de tous (financement Union européenne) CEE Bankwatch Network ( UE) :37 669 € pour la campagne sur la Banque européenne d’investissement Milieue defensie (UE) : 66 553 € pour la campagne sur les Industries extractives ADEME : 30 193 € sur l'habitat écologique Agence européenne d'éducation et de formation : 18 000 € sur REDD et sur le papier Les Amis de la Terre Hongrie (financement UE) : 7552 € sur l'accaparement des terres et les agrocarburants

Financements privés :

Les charges par activités en 2010

Agriculture 2,5 % Vie associative Réseau 19,3 %

Climat et nucléaire 11,5 %

Communication Développement 24,4 %

Subventions

Responsabilité des acteurs financiers 2006 15,6 % 2005

• •

Forêts 11,5 %

Déchets 1,8 %

Responsabilité des entreprises et industries extractives 13,4 % 2004

• • • •

Mott : 92 396 € dont 58 395 € pour la campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers ; 9 000 € pour la campagne sur les Industries extractives, 5 000 € pour la campagne sur la Banque européenne d’investissement IUCN Pays Bas : 25 069 € sur la campagne Forêts Fern : 11 399 € sur la campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers Grassroots (Allemagne) : 10 000 € sur la campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers Coalition Eau - Eau vive : 6 000 € pour la campagne sur la Responsabilité des acteurs financiers Fondation Terre Humaine : 5 667 € pour la campagne sur les Banques Fondation de France : 5 000 € pour la campagne Habitat écologique Patagonia : 3 315 € pour la campagne Forêts FOEI : 3 120 € pour la campagne Fôrets

Bilan synthétique Le bilan est une photo de la situation financière de l'association au 31 décembre 2010. ACTIF Immobilisations Stocks Débiteurs divers Trésorerie TOTAL ACTIF

2010 3 655 0 392 810 132 745 529 210

2009 8 754 0 187 997 99 518 296 269

2008 16 595 0 316 656 117 965 451 216

PASSIF Fonds propres dont résultat de l'exercice Créditeurs divers Trésorerie TOTAL PASSIF

2010 20 377 -12 494 508 834 132 745 529 211

>

2009 32 870 16 504 263 399 99 519 451 216

2008 16 366 - 53 449 488 299 451 216

Rapport Annuel 2010

10-11


> Le plus grand réseau écologiste mondial

Les Amis de la Terre France 2B rue Jules Ferry 93100 Montreuil Tél. : 01 48 51 32 22 Fax : 01 48 51 95 12 france@amisdelaterre.org

> Contacts en France BAS-RHIN Jean-Serge BOZON / bas-rhin@amisdelaterre.org • BOUCHES-DU-RHÔNE Véronique SINOU / Tél. : 06 76 13 62 16 / bouchesdurhone@amisdelaterre.org • DUNKERQUE Nicolas FOURNIER / Tél. : 03 28 20 30 40 / fournierni@voila.fr • GERS Martine DELMAS / 05 62 66 22 76 ou Robert CAMPGUILHEM / Tél. : 05 62 65 64 50 / gers@amisdelaterre.org • HAUTE-LOIRE Yanni HADJIDAKIS / Tél. : 04 71 59 75 88 / hauteloire@amisdelaterre.org • HAUTE-SAVOIE Khaled DEHGANE / Tel : 06 24 27 45 04 / haute-savoie@amisdelaterre.org • HYÈRES Jacqueline HERBRETEAU / 04 89 66 43 97 / athyeres@sfr.fr • ISÈRE Samuel WITON / 04 76 54 31 62 / atisere@gmail.com • LANDES Christian BERDOT / Tél./Fax : 05 58 75 34 50 / landes@amisdelaterre.org • LIMOUSIN Martine LAPLANTE / Tél. : 06 87 03 80 32 / limousin@amisdelaterre.org • LOIRE Hervé CHAPUIS / Tél. : 06 07 37 03 14 / loire@amisdelaterre.org • LOIRE-ATLANTIQUE Antoine FEUILLET / loire-atlantique@amisdelaterre.org • MARNE Gilles MARTIN / Tél : 06 68 03 25 29 • MEURTHE-ET-MOSELLE Jean-François PETIT / Tél. : 03 83 64 53 88 / meurtheetmoselle@amisdelaterre.org • MIDI-PYRÉNÉES / Pierre DEDIEU, Rose FRAYSSINET, Rémi SCHULTZ ou Laure TEULIERES / 05 61 34 88 15 • MONTREUIL Léa BACCHETTA / Tél. : 06 66 65 28 12 / montreuil@amisdelaterre.org • MOSELLE Gérard BOTELLA / Tél. : 03 87 60 33 88 / moselle@ amisdelaterre.org • NORD Gérard CABY / Tél. : 03 20 89 19 09 / nord@amisdelaterre.org • PARIS Claude BASCOMPTE / Tél. : 01 43 56 93 18 / paris@amisdelaterre.org • PÉRIGORD Olivier GEORGIADES / Tél. : 05 53 09 27 90 / perigord@amisdelaterre.org • POITOU (VIENNE) Françoise CHANIAL / Tél. : 05 49 58 25 55 / poitou@amisdelaterre.org • PYRÉNÉES-ATLANTIQUES Mélia MAKHLOUFI / Tél. : 06 14 91 36 52 / pyrenees atlantiques@amisdelaterre.org • RHÔNE rhone@amisdelaterre.org • SAVOIE Patrick BASTIEN / Tél. : 06 37 54 47 60 / savoie@ amisdelaterre.org • SEINE-ET-MARNE Jean-Claude LE MARECHAL / Tél. : 01 64 05 84 37 / seineetmarne@amisdelaterre.org • VAL DE BIEVRE Richard COTTIN / Tél. : 01 60 13 99 51 / valdebievre@amisdelaterre.org • VAL D’OISE valdoise@amisdelaterre.org • VAL D’YSIEUX Etienne BOHLER / valdysieux@amisdelaterre.org • VAUCLUSE Bénédicte BONZI / bndictebonzi@yahoo.fr

> Contacts dans le monde Les Amis de la Terre International PO Box 19199 / 1000 GD Amsterdam / PAYS-BAS / Tél. 31 20 622 1369 / Fax. 31 20 639 2181 / info@foei.org / www.foei.org Les Amis de la Terre Europe / Mundo-B Building - Rue d'Edimbourg 26 / 1050 Bruxelles / Belgique / Tél. 32 2 542 0180 / Fax. 32 2 537 55 96 / info@foeeurope.org / www.foeeurope.org Groupes nationaux : Allemagne (BUND), Afrique du Sud, Angleterre/Pays de Galles/Irlande du Nord (EWNI), Argentine, Australie, Autriche (Global 2000), Bangladesh (IEDS), Belgique, Belgique Flandres (For Mother Earth), Bolivie, Brésil, Cameroun (CED), Canada, Chili (Codeff), Chypre, Colombie (CENSAT), Corée, Costa Rica (COECOCEIBA), Croatie, Curaçao, Danemark (NOAH), Écosse, Espagne, Estonie (ERL), États-Unis, Finlande (Maan ystävät ry), Géorgie (SMM), Ghana, Grenade, Guatemala, Haïti (Cohpeda), Honduras, Hongrie (MTS), Île Maurice, Indonésie (WALHI), Irlande (Earthwatch), Italie, Japon, Lettonie (VAK), Libéria, Lituanie (LZJ), Luxembourg (Mouvement Écologique), Macédoine (DEM), Malaisie (Sahabat Alam Malaysia), Malawi, Mali (Guamina), Malte, Mexique, Mozambique, Népal, Nigeria (Environmental Right Action), Norvège (NNV), Nouvelle-Zélande, Ouganda, Palestine (Pagon), Papouasie-Nouvelle Guinée, Paraguay (Sobrevivencia), Pays-Bas (Milieudefensie), Pérou, Philippines (LRC-KSK), Pologne (PKE), République Tchèque (Hnutí Duha), Salvador (CESTA), Sierra Leone, Slovaquie, Sri Lanka, Suède (MJV), Suisse (Pro Natura), Swaziland, Timor oriental, Togo, Tunisie (ATPNE), Ukraine (Zenelyi Zvit) et Uruguay (REDES).


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