ANAC News-07

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anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

No. 7 Janvier - Juin 2015

ACCORD AÉRIEN : EMIRATES PASSAGERS, BIENTÔT DANS LE CIEL BURKINABÈ POUR UNE DESSERTE PLUS COMPÉTITIVE


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SOMMAIRE NO.07 2015 04

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Dans ce numéro : Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC ....................... 3 A la une Emirates passagers bientôt dans le ciel burkinabè ............................................... 4 Coopération Un pont aérien Ouagadougou-Djeddah .................................................................... 6 Desserte Emirates Sky Cargo : un autre choix pour le fret ............................ 12 Focus Aérodrome de Ouagadougou : le nouveau commandant installé ................ 7 L’ANAC et ses partenaires s’outillent à la gestion des risques ......................... 7 Mme Legma Apolline prête serment .............................................................................. 7 Sécurité et Sûreté Inspection techniques: quelle est la portée? ............................................................ 9 Réduction de CO2 : le Burkina précurseur ............................................................... 10 Audit de l’ASECNA: l’ANAC fait œuvre de pionnier .............................................. 11 Crash du vol Air Algérie : remise des corps et stèle-mémoire ...................... 16 Certification d’aéroport : atelier de renforcement ............................................... 19 DAAN-SA: un partenariat pour des aéroports plus sûrs .................................... 24 Rencontre Transport: axes et initiatives pour le développement durable ...................... 13 Armée de l’air : un administrateur de l’ANAC aux commandes .................... 20 Publicom Nouvel avion Embraer 170 : Bienvenue à bord ! ..................................................... 8 Le PCA d’Air Burkina réélu Président de l’ATAF ......................................................... 9 IAMGOLD ESSAKANE: une société en or .................................................................... 21 Actus insolites ........................................................................................................................ 24

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Issa BARRY Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Azakaria TRAORE Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur) Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


Editorial

Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC

Bravo, au gouvernement pour cette réforme majeure institutionnelle de l’ANAC ! « Pour avoir une aviation civile forte, il faut une autorité de l’aviation civile forte », disait Roberto Kobeh GONZALEZ, ex-président du Conseil de l’OACI lors de sa visite officielle en 2013 au pays des Hommes intègres. La pertinence et la justesse d’une telle assertion ont fini de convaincre plus d’un, au point qu’il a plu au gouvernement du Burkina Faso, lors du conseil des ministres en sa séance ordinaire du mercredi 13 Mai 2015, d’adopter le décret portant modification des attributions, de l’organisation et du fonctionnement de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC). Comme le stipule le rapport du conseil: « son adoption permet d’harmoniser l’organisation et le fonctionnement de l’ANAC avec ceux des agences nationales d’aviation civile des Etats membres de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) ». Cet acte majeur vient conférer à l’autorité de l’aviation civile un pouvoir plus étendu, approprié et adapté dans l’exercice de ses missions régaliennes. Il sied de rappeler qu’après trois ans de lancement de ses activités, le processus d’opérationnalisation de l’ANAC rencontrait des difficultés majeures, entravant ainsi son fonctionnement. Cette situation procédait du fait que son statut était inapproprié, voire inadapté. En effet, la mission régalienne conférée à l’ANAC exige qu’un statut approprié lui soit conféré de sorte qu’elle fonctionne selon le modèle d’une entreprise privée, disposant d’une autonomie de fonctionnement bien définie et conduisant ses activités selon des principes de transparence, d’autonomie financière et d’indépendance. Sa mutation en une autorité était devenue une exigence

incontournable à laquelle il fallait se conformer à l’exemple des autres pays de la sous-région (Côte d’Ivoire, Sénégal, Ghana etc.). Le gouvernement, en procédant à la mutation institutionnelle de l’ANAC en Autorité Administrative Indépendante (AAI) entend mettre en conformité notre système d’aviation civile avec les recommandations pertinentes de l’OACI et de l’UEMOA et harmoniser son organisation et son fonctionnement avec ceux des agences nationales d’aviation civile des Etats membres de l’ASECNA. Ainsi, les dispositions du nouveau décret mettent en exergue le statut d’institution stratégique et prééminente du secteur de l’aviation civile et les missions régaliennes et spécifiques de régulation, de contrôle et de supervision de la sécurité et de la sûreté de l’autorité de l’aviation civile nationale. L’Autorité Administrative Indépendante se veut une institution dotée des ressources humaines compétentes et de ressources financières suffisantes et pérennes en rapport avec ses missions. Avec cette mutation institutionnelle, les acteurs de l’AAI entendent jouer de manière pleine et entière leur partition de concert avec tous les partenaires du secteur pour construire une aviation civile forte, un des piliers de notre stratégie de croissance et de développement durable. En cela, nous saluons et apprécions à sa juste valeur ce haut fait que vient de poser le gouvernement qui sera marqué en lettres d’or dans les annales de l’aviation civile et à l’unisson nous lui disons: « Merci et Bravo »!!!

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A la Une

ACCORDS AÉRIENS :

Emirates passagers bientôt dans le ciel burkinabè

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our une desserte plus compétitive : le ministre des infrastructures, du désenclavement et des transports du Burkina Faso, M. Daouda TRAORE et le ministre de l’économie des Emirats Arabes Unis ont signé, le mardi 03 mars 2015 à Dubaï aux Emirats arabes unis, l’accord relatif aux services aériens au nom de leurs gouvernements respectifs. La signature de l’accord relatif aux services aériens intervenue, le 03 mars 2015 entre le gouvernement du Burkina Faso et celui des Emirats Arabes Unis, consacre l’exploitation commerciale des droits de trafic par les compagnies aériennes des deux Etats. D’ores et déjà, Emirates, compagnie aérienne de référence mondiale, va bientôt exploiter le ciel burkinabé et indéniablement, nos opérateurs économiques bénéficieront des avantages comparatifs, certains du

SIGNATURE DES ACCORDS AÉRIENS ENTRE LE MINISTRE TRAORE ET SON HOMOLOGUE DES EMIRATS ARABES UNIS

Cette signature est l’expression d’un gouvernement résolument engagé à faire de l’aéroport de Ouagadougou un hub dans la sous-région au regard de sa position géographique privilégiée.

par des consultations bilatérales. C’est en cela que l’ICAN est un cadre de facilitation des négociations sur les services aériens des Etats membres de l’OACI et d’amélioration de l’efficacité du processus où les Etats peuvent se rencontrer pour mener des négociations.

Il est à rappeler que les consultations aéronautiques bilatérales tenues à Dubaï, les 20 et 3 mars 2015 entre le gouvernement du Burkina Faso et le gouvernement des Emirats Arabes Unis pour la finalisation du projet d’accord aérien, sont le fruit d’un processus. En effet, c’est lors de la troisième conférence de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) sur les négociations des services aériens (ICAN) tenue du 27 juin au 02 juillet 2010 à Montego Bay en Jamaïque, que les deux Etats ont amorcé le processus

C’est au cours de cette conférence que notre pays, le Burkina Faso a finalisé trois projets d’accords et un mémorandum avec le Brésil, le Rwanda et les Emirats Arabes Unis. Avec ce dernier Etat, les négociations ont permis de passer en revue les projets aériens et le mémorandum d’entente. Cette concertation bilatérale avait été sanctionnée par un procès-verbal des échanges des deux parties, suivie de la signature du mémorandum d’entente, le 8 octobre 2010 à Montréal au Canada. Le processus ayant repris, une réunion

fait de l’accroissement du trafic et des services connexes qui y seront liés.


Coopération

REMISE DE PRÉSENT AU MINISTRE BURKINABÈ

des experts conduite par le directeur général de l’ANAC- BF s’est penchée, le 2 mars 2015, sur les dispositions de l’accord relatif aux services aériens, en vue de leur mise à jour et de l’alignement des différentes versions que sont l’anglais, le français et l’arabe. C’est dans la matinée du 03 mars 2015 aux environs de 10 heures que le ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports du Burkina Faso et le ministre de l’écono-

mie intérimaire du ministre émirati en charge de l’aviation civile empêché, ont sanctionné les travaux des experts par la signature de l’accord relatif aux services aériens dans un climat empreint d’amitié et de fraternité agissantes. A l’issue de cette importante cérémonie, le ministre de l’économie s’est confié à la presse en ces termes: « Pour nous, le Burkina Faso est un

partenaire stratégique en Afrique. Connecter ces deux pays par les liens aériens est une priorité pour nous et nous sommes aujourd’hui heureux de signer cet accord. Nous restons persuadés que cette signature permettra de dynamiser les échanges au profit de nos opérateurs économiques respectifs ». Pour le ministre Daouda TRAORE, c’est un sentiment de joie et de satisfaction qui l’anime car la signature de cet accord, facilitera les échanges commerciaux entre nos deux peuples, vu que ce sont des vols directs qui se feront sur les lignes, toute chose qui soulagera nos opérateurs économiques. NB

ECHANGE DE PARAPHES ENTRE LES DEUX REPRÉSENTANTS DE L’EXÉCUTIF BURKINABÈ ET ÉMIRATI

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Coopération

SIGNATURE DES ACCORDS ENTRE L’EXÉCUTIF BURKINABÈ ET SAOUDIEN

REMISE DE PRÉSENT À M. MANSA OUNTANA, AMBASSADEUR DU BURKINA EN ARABIE SAOUDITE

ACCORDS AÉRIENS :

Un pont aérien Ouagadougou-Djeddah

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e directeur général de l’ANAC, M. Abel SAWADO a conduit une délégation les 27 et 28 avril 2015 à Djeddah, en vue de finaliser le projet d’accord des services aériens entre le Burkina Faso et le Royaume d’Arabie Saoudite paraphé en 2012. En effet, dans le cadre de la mise en œuvre de la politique de désenclavement du Gouvernement du Burkina Faso, des consultations aéronautiques se sont tenues avec plusieurs Etats, notamment avec le Royaume d’Arabie Saoudite au cours de la Conférence de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pour les négociations des services aériens, édition 2012 (ICAN 2012). C’est dans la dynamique de la relance de cette coopération bilatérale et mutuellement avantageuse pour tous, que les experts des deux gouvernements se sont accordés sur un projet d’accord relatif aux services aériens. Ils l’ont paraphé et soumis à leurs Autorités, qui ont convenu, à la demande de la partie saoudienne, de le finaliser à Djeddah au

Royaume d’Arabie Saoudite, les 27 et 28 avril 2015, en vue de sa signature. Les deux délégations, conduites respectivement par l’Ambassadeur du Burkina Faso près le Royaume d’Arabie Saoudite, Mansa OUNTANA, muni des pleins pouvoirs, et l’Assistant du vice-président de l’Autorité Générale de l’Aviation Civile du Royaume d’Arabie Saoudite, ont instruit une réunion des experts qui s’est tenue le 27 avril 2015, pour relire le projet de texte en vue de sa mise à jour et de l’alignement des différentes versions. Le processus s’est poursuivi par la finalisation des textes d’accords dans les langues française, anglaise et arabe, lesquels ont été soumis aux Chefs de délégation pour signature, le 28 avril 2015. Les consultations aéronautiques entre les deux pays ont abouti à la signature de l’Accord bilatéral relatif aux services aériens. La cérémonie de signature a été précédée par un entretien entre les deux Chefs de délégation, en présence

de M. Abel SAWADO. Cet entretien a porté notamment sur les perspectives de coopération entre les deux administrations d’aviation civile et sur les questions liées au transport aérien des pèlerins du Hadj. La signature de l’Accord bilatéral relatif aux services aériens consacre la base juridique pour l’exploitation des services aériens entre le Royaume d’Arabie Saoudite et le Burkina Faso. Le résultat attendu est l’amélioration de la desserte des plateformes aéroportuaires du Burkina Faso à travers des liaisons directes entre les deux pays ou des accords commerciaux entre les compagnies aériennes désignées par la partie saoudienne et les compagnies aériennes desservant le Burkina Faso. En somme, la moisson a été bonne, car au terme de cette mission, il a été convenu de la mise en place d’un cadre de coopération entre les autorités d’aviation civile pour la formation des techniciens et l’échange d’expériences entre les deux entités. NB


Focus

LES PARTICIPANTS DONT DEUX BURKINABÈ APRÈS LA FORMATION

CÉRÉMONIE D’INSTALLATION DU NOUVEAU COMMANDANT D’AÉRODROME

Aérodrome de Ouagadougou :

Gestion de risques dans l’aviation civile :

Le nouveau commandant installé

L’ANAC et ses partenaires s’outillent

Il y a environ plus d’une année que l’aérodrome de Ouagadogou n’avait plus de commandant, cela fut chose faite le vendredi 27 mars 2015 par une cérémonie officielle d’installation de M. Clovis Joël Guiguemdé. Celle-ci était présidée par Abel SAWADOGO, le Directeur général de l’ANAC avec la présence effective de Moumouni BARRO, délégué du Directeur général de l’ASECNA aux activités aéronautiques nationales. Etant le tout premier à prendre la parole, le représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso, M. Ernest MABIALA a l’entame de ses propos a dit que la direction générale de l’ASECNA, en portant son choix sur M. Guiguemdé a décelé en ce humble serviteur les qualités qui fondent sa nomination intervenue le 09 décembre 2014 que sont la rigueur, le sens élevé de la responsabilité et de partenariat. L’orateur du jour a poursuivi son speech en invitant les partenaires de la plateforme aéroportuaire à apporter au nouveau commandant de l’aéroport tout le soutien nécessaire pour qu’il remplisse au mieux sa mission. Il faut rappeler que le commandant d’aérodrome est le coordonnateur des activités de l’aérodrome de Ouagadougou.

Dans le cadre de l’appui aux Etats à s’acquitter de leurs obligations en matière de sûreté de l’aviation civile, conformément aux dispositions de la convention de Chicago, l’OACI a organisé un atelier sur la gestion du risque du 13 au 17 avril 2015 à Toulouse en France. Cet atelier avait pour objectifs d’apprendre aux participants à évaluer les risques à partir de l’identification et de l’évaluation du niveau de la menace des conséquences et des degrés de vulnérabilité. Deux experts pour le compte du Burkina Faso ont participé à cette session. Il s’agit du commandant de la compagnie de sécurité aéroportuaire, M. Ferdinand YAMEOGO et du Chef de service de sûreté de l’ANAC, Mme Salamato DOUMOUNIA. Les modules ont porté sur l’introduction et l’aperçu général des menaces contre l’aviation civile, les exigences de l’OACI, les définitions de menace, de vulnérabilité et risques, l’introduction à la gestion des risques, les bonnes pratiques de gestion des risques et les exercices d’analyse. Cinq jours après, aux dires des participants, les objectifs ont été atteints, toute chose qui participe à renforcer les mesures de sûreté dans nos aéroports.

MME LEGMA APOLLINE PRÊTANT SERMENT

Inspectorat en sûreté aérienne :

La nouvelle inspectrice prête serment Après sa brillante admission à la session de formation des inspecteurs nationaux en sûreté de vols au mois de juin 2014 à Dakar au Sénégal, Mme Apolline LEGMA/TOE a prêté serment le 15 avril 2015 au tribunal administratif de Ouagadougou, en présence de la grande famille de son corps de métier et du personnel de l’ANAC. C’est autour d’une collation organisée à cet effet qu’elle a tenu à témoigner toute sa reconnaissance et sa gratitude à tous ceux qui de près ou de loin l’ont soutenue jusqu’à l’obtention de ce sésame précieux.

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Publicom

NOUVEL AVION EMBRAER 170 :

Bienvenue à bord !

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nnoncé il y a environ trois mois, pour renouveler la flotte de la compagnie aérienne Air Burkina, c’est finalement le 15 janvier 2015 dans la soirée, que le nouvel avion Embraer 170 d’Air Burkina atterrit sur le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. A bord de ce nouveau joyau en provenance de Varsovie en Pologne, l’on citera la représentante de l’Etat du Burkina Faso au conseil d’administration d’Air Burkina, la délégation de l’Agence nationale de l’aviation civile, celle des activités nationales, le président du conseil d’administration, le Directeur général d’Air Burkina. Au sol, le directeur de cabinet du ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports , le commandant de la compagnie de sécurité aéroportuaire et ses collaborateurs, le commissaire principal de la police spéciale de Ouagadougou, et ses collaborateurs, et le personnel d’air Burkina, venus nombreux pour ne pas se faire conter l’événement. Vous épargnant des spécifications techniques déjà décrites dans nos précédentes éditions lors des interviews accordées au directeur général et à son directeur technique, il y a lieu de mentionner que l’acquisition de Embraer 170 fut un processus qui a respecté

des règles strictes édictées par la réglementation internationale en vigueur. D’abord, les inspecteurs de la direction de l’exploitation d’aéronefs de l’ANAC ont effectué deux missions d’inspection à Varsovie, ensuite s’en est suivie la formation des pilotes et du personnel de la direction technique. C’est fort donc de ce processus presque bouclé et dans une atmosphère pleine d’allégresse que le personnel de la compagnie nationale Air Burkina a admiré dans le ciel ouagalais les parades d’exhibition de l’Embraer avant son atterrissage sur le tarmac. En route pour se parquer face au salon ministériel, les sapeurs-pompiers postés, de part et d’autre de la piste, ont fait jaillir des jets d’eau sur l’aéronef en guise de baptême de bienvenue dans la grande famille de la flotte d’Air Burkina. Puis est arrivée la séance de prise de vue avec les autorités et le personnel navigant. En de pareilles circonstances, les uns expriment leurs attentes et visions, les autres leurs préoccupations et leurs doléances. C’est ainsi que le directeur général d’Air Burkina, Abderahmane BERTHE, prenant la parole lors de la cérémonie de réception, a noté que le choix de ce type d’avion répond non seulement à la politique commerciale de sa compagnie mais également aux exigences de la

LES PERSONNALITÉS POSANT AU PIED DE L’AÉRONEF APRÈS LE VOYAGE DE VARSOVIE

clientèle. Dans un tel élan, il a invité le personnel à faire montre d’un professionnalisme avéré et d’asseoir une stratégie marketing plus offensive qui met les préoccupations du client au cœur de la définition de celle-ci. Le représentant des travailleurs, M. Michel KIEMDE a, à la suite du directeur général, exprimé l’engagement et la disponibilité du personnel à une utilisation rationnelle de ce nouvel outil de travail dans l’optique de faire grandir davantage la flotte. Il a cependant, invité la direction générale à se pencher sur une éventuelle augmentation des salaires, source de motivation et de reconnaissance car c’est grâce à l’abnégation au travail et le sacrifice consenti par les uns et les autres qu’Air Burkina a volé, vole sans discontinuer depuis plus de quarante-huit ans. Mahamadi SANOH, président du conseil d’administration a loué les efforts de tous les acteurs et les a rassurés que d’heureuses perspectives se pointent à l’horizon pour tous. En bouclant la série des allocutions, le directeur de cabinet, représentant du ministre des Infrastructures, du désenclavement et des transports, M. Boureima SY a tenu à féliciter toute la grande famille d’Air Burkina pour le travail accompli en vue de l’acquisition de cet aéronef. Il a poursuivi ses propos en disant que l’option de renouvellement de la flotte d’Air Burkina par ses dirigeants réaffirme la volonté


Publicom / Sécurité

de ceux-ci de maintenir notre compagnie au rang de celles avec lesquelles il faut toujours compter dans le paysage aéronautique régional, voire continental.

Transporteurs aériens francophones : le PCA d’Air Burkina, SANOH réélu Président

Le deuxième Embraer est arrivé le 1 er mai, soit environ quatre mois et demi, après l’arrivée du premier pour le bonheur des voyageurs qui aiment et soutiennent la compagnie Air Burkina. NB

LE DG D’AIR BURKINA, ABDERAHMANE BERTHE, SE RÉJOUIT DE LA NOUVELLE POLITIQUE COMMERCIALE

Inspections techniques: quelle est la portée? M. MAMADY SANOH, PCA D’AIR BURKINA FAIT AUJOURD’HUI LA FIERTÉ DU BURKINA ET PARTANT DES COMPAGNIES AFRICAINES

Pourquoi l’ANAC- BF fait l’inspection des aéronefs des compagnies qui desservent le territoire burkinabè? Les inspections sur l’aire de trafic des aéronefs étrangers fréquentant les plateformes aéroportuaires du Burkina s’inscrivent dans le cadre de la supervision de la sécurité aérienne exigée par l’OACI à travers la Convention de Chicago en son article 16. Elles se déroulent pendant le temps d’escale, qui dure environ une heure pour la plupart des compagnies aériennes. Ces inspections permettent de vérifier de façon superficielle (dû au manque de temps) l’état documentaire des membres d’équipage, de l’aéronef et son état de navigabilité. Une inspection plus approfondie nécessite plus de temps et la présence des états de maintenance de l’aéronef généralement conservés dans les ateliers d’entretien. Le but de ces inspections est de garantir un niveau de sécurité sur le territoire national. Dans le cadre de l’acquisition d’un nouvel aéronef par la compagnie Air Burkina, vous avez mené pour le compte de l’ANAC- BF des missions d’inspection. Pouvez-vous nous expliquer en quoi celles-ci ont consisté? Les missions effectuées dans le cadre de l’introduction des aéronefs de type E170 sur la liste de flotte de la compagnie Air Burkina S.A se sont déclinées comme suit: - Mission d’audit des organismes de formation aéronautique pour les pilotes et

Au cours de la 122ème Assemblée générale de l’Association des transM. LÉANDRE BAKYONO, INSPECTEUR PRINCIPAL EXPLIQUANT LA PORTÉE D’UNE INSPECTION D’AÉRONEF

les techniciens de maintenance en vue de leur acceptation (par l’ANAC- BF) pour dispenser les formations y afférentes.

porteurs aériens francophones (ATAF) qui s’est tenue à Aix-en- Provence en France , du 10 au 12 avril 2015, Mamady Sanoh, a été réélu président. Cette nomination qui fait non seulement honneur au Burkina Faso, mais aussi et particulièrement à Air Burki-

- Mission d’inspection approfondie des aéronefs en vue de leur immatriculation sur le registre civil et leur inscription sur le permis d’exploitation aérienne de la compagnie.

na, invite chacun de nous à plus de

Quelle était l’ambiance de ces séances de travail entre vous et les responsables d’Air Burkina et aussi ceux de Varsovie?

double gratification pour le Burkina-

En général, l’ambiance de travail au cours de ces missions était variable en fonction de la nature du travail à effectuer et des pays visités. Dans le cas précis de la Pologne, l’ambiance était sympathique pendant nos misions. Votre mot de fin? Je souhaite que la compagnie Air Burkina continue sur la voie de la modernisation de sa flotte (E170 de fabrication brésilienne).

persévérance et à d’abnégation au travail. Cette assemblée générale fut une bè puisqu’il a également été décoré par le Directeur général de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) dans sa mission de défense des intérêts de l’ATAF. Signalons que cette association a pour premier vice-président, le patron d’Air France.

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Sécurité & Sûreté

PROJET PILOTE DE RÉDUCTION DE CO2:

Le Burkina, seul pays nominé dans la zone Afrique de l’Ouest La protection de l’environnement par l’atténuation du gaz carbonique dans le secteur de l’aviation civile est devenue une préoccupation lancinante à tel point que l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) en a fait une priorité de son plan d’action. Ainsi, la résolution A37-19 qui se veut la matérialisation de cette volonté a invité quatorze pays en développement sélectionnés, dont le Burkina Faso, par le projet OACI-UE à soumettre leurs plans d’action volontaires au plus tard le 30 juin 2015.Un séminaire d’appropriation et de familiarisation des nouveaux outils pour l’élaboration des plans d’action nationaux pour la réduction des émissions de gaz carbonique s’est tenu à Yaoundé au Cameroun, du 03 au 06 février 2015. L’atelier de Yaoundé, qui est une des activités du projet conjoint de l’OACI et de l’Union européenne intitulé: « Renforcement des capacités pour l’atténuation des émissions de gaz carbonique issues de l’aviation civile internationale », vise à renforcer les capacités des points focaux des quatorze pays africains en vue d’une meilleure élaboration et d’une mise en œuvre efficiente des plans d’action nationaux d’atténuation des émissions du CO2 de l’aviation civile internationale. Le projet, débuté en janvier 2014 pour une durée de quarante-deux mois, prendra fin en juin 2017 et couvre les domaines d’activités que sont le renforcement des capacités pour le développement des plans d’action nationaux, la mise en place de systèmes de suivi environnemental pour la collecte des données d’intérêt et enfin l’aide à l’identification et à la mise en œuvre de mesures visant à réduire la consommation de carburant et les émissions de CO2. A l’issue de cette session de formation, les points focaux du Burkina Faso, Mrs. Salifou ZANGA et Azakaria TRAORE à

LA MISSION DE L’OACI LORS DE LA RÉUNION DE CADRAGE AVEC LE COMITÉ DE PILOTAGE

l’instar des représentants des autres pays sélectionnés, devront être en mesure d’élaborer et de soumettre de so-

SALIFOU ZANGA EXPLIQUANT À LA DÉLÉGATION DE LA PREMIÈRE MISSION DE L’OACI SON MOTIF D’EXPOSÉ

lides plans d’action nationaux pour la réduction des émissions de CO2, d’établir leurs inventaires et enfin de piloter la mise en œuvre des mesures visant à réduire les émissions et la consommation de carburant. Pour ce faire, ils se sont familiarisés avec les outils d’application pour une meilleure utilisation. Il s’agit de: - « carboncalculator » pour l’établissement de la « Base Line », le niveau de ré-

férence des émissions de CO2 si aucune mesure d’atténuation n’est entreprise; - L’IFSET (ICAO Fuel Saving Emission Tool), pour l’évaluation des gains de consommation carburant en fonction des mesures opérationnelles retenues; - L’EBT (Emission BenefitTool), dernier-né des outils en version Beta (expérimentation) pour la mesure des économies réalisées en fonction de la mise en œuvre des sept mesures de réduction des émissions contenues dans le doc 9988, le guide pour l’élaboration des plans d’action. Le soutien apporté aux 14 Etats nominés par l’Union européenne (UE) à travers l’OACI s’élève financièrement à 6,5 millions d’euros. Aussitôt, rentré de la mission, le principal point focal, M. Salifou ZANGA sous la présidence du directeur général de l’ANAC, M Abel SAWADOGO avec la présence effective des partenaires


Sécurité & Sûreté

impliqués au plan national, notamment l’ASECNA, la Régie administrative chargée de la Gestion en Escale (RACGAE), la Délégation aux Activités aéronautiques nationales (DAAN), la Direction générale de la météorologie (DGM) et Air Burkina, a organisé une session de formation. Il a profité de cette tribune pour informer les participants que le comité national chargé d’exécuter le projet de réduction du gaz carbonique, bénéficiera d’un

complexe informatique spécialement dédié à la collecte, au traitement et à la transmission à l’OACI des données sur la consommation carburant. Cet outil informatique devrait être sous la responsabilité du point focal de l’ANAC. Ils ont enfin convenu d’un calendrier de suivi du projet avec des dates clé d’évaluation.

de mars 2015, pour assister à une des réunions de l’équipe du plan d’action a déjà eu lieu, et l’autre en mai 2015 pour évaluer les mesures d’atténuation des émissions se prépare. En rappel, le projet conjoint qui s’étend aux 14 Etats sélectionnés par l’Union européenne (UE) à travers l’OACI. Nouhou BERTE

Par ailleurs, il est prévu deux missions d’appui de l’OACI au Burkina Faso. Celle

AUDIT DES SERVICES DE L’ASECNA:

L’ANAC fait œuvre de pionnier

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epuis le mois d’août 2013, l’ANAC a entrepris la certification de son principal fournisseur de services de la Navigation aérienne qu’est la représentation de l’ASECNA auprès du Burkina Faso. Les services de la navigation aérienne regroupent les secteurs suivants selon le protocole d’audit OACI (CMO-QMSF007-07E-ANS PQs) : les services de la circulation aérienne (ATS), le service d’information aéronautique (AIS), le service de cartographie aéronautique (MAP), le service de météorologie aéronautique (MET), le service de communication, navigation et surveillance (CNS), les services de recherches et sauvetage (SAR), la conception des procédures de vol (PANS-OPS). A cet effet, des séances de sensibilisation et d’information sur la certification des ANSP ont été tenues avec la Représentation de l’ASECNA auprès du Burkina Faso dans un premier temps. Ensuite certaines unités de l’ASECNA relatives aux différents secteurs de la navigation aérienne des deux centres de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso ont été auditées par les inspecteurs de l’ANAC-BF afin de vérifier leurs conformités aux exigences règlementaires. Le processus de certification incluait la revue documentaire, la conformité aux

exigences technique, opérationnelle et procédurale aussi bien que les audits et inspections sur sites. Les secteurs SAR et PANS-OPS n’ont pas été couverts, car le premier relève de l’Armée de l’Air, et le second de la Direction générale de l’ASECNA à Dakar. Ces deux secteurs feront prochainement l’objet d’audits de certification. Force est de constater que la certification des ANSP améliore considérablement la capacité et l’aptitude des Etats (ANACs) à se conformer aux SARP de l’OACI d’une part, et d’autre part, améliore la conformité de l’ANSP aux règlements nationaux et assure le maintien et l’amélioration des objectifs de performance du point de vue de la qualité et de la sécurité de l’ANSP. Cette certification fournit à l’Etat (ANAC) une base mieux structurée du processus de supervision de la sécurité de l’ANSP et partant, une stan-

dardisation des activités de supervision de la sécurité. En outre, elle offre une meilleure gestion des organismes responsables de la fourniture des services ANS et permet d’atteindre facilement et de manière efficace la conformité aux exigences règlementaires. Au terme de cette certification, nous affirmons sans ambages que les résultats des audits sont globalement satisfaisants (environ 90% de taux de conformité) et l’ASECNA a soumis des plans d’actions correctrices qui ont été acceptés par l’ANAC-BF. La dernière phase du processus est en cours, car le certificat ANSP sera incessamment délivré par l’ANAC-BF à la Représentation de l’ASECNA auprès du Burkina Faso. Enfin, l’ANAC-BF assurera une surveillance régulière de l’ASECNA en vue de s’assurer de sa conformité continue aux exigences applicables. Hassan Ibrahim KONE

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Coopération

LES HAUTS RESPONSABLES EN ROUTE VERS L’AVION

ARRIVÉE D’EMIRATES CARGO SUR LE TARMAC DE L’AÉROPORT INTERNATIONAL DE OUAGADOUGOU

DESSERTE EMIRATES SKY CARGO :

Un autre choix pour le fret des opérateurs économiques burkinabè Reporté à deux reprises, c’est finalement le mercredi 27 janvier 2015 qui sera la bonne avec le vol inaugural de la compagnie aérienne Emirates Sky Cargo en présence du Secrétaire général du ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports, M. Aubin TAPSOBA et des premiers responsables de l’aviation civile. C’est aux environs de 11h45 mn que l’avion émirati transportant le fret burkinabè a foulé le tarmac de l’aéroport international de Ouagadougou. Au sol, un parterre de personnalités, les operateurs économiques et le personnel local de la compagnie aérienne assistaient avec admiration à son baptême, matérialisé par des jets d’eaux que les sapeurs pompiers accostés de part et d’autre, l’aspergeaient pour lui dire: « Sois la bienvenue au Burkina Faso, terre des hommes intègres ». Après le stationnement de l’aéronef dans le parking qui lui était réservé pour la circonstance, les autorités, notamment M. Aubin TAPSOBA accompa-

gné du Directeur général de l’ANAC, du délégué aux Activités aéronautiques nationales (DAAN), du Commandant de la Compagnie de Sécurité aéroportuaire (CSA), du Commissaire principal de la Police spéciale de l’Aéroport (PSA), ont visité les différents compartiments de l’avion où sont stockés les marchandises. En cette occasion speciale de vol inaugural, M. Nabil Sultan, responsable de la division du fret et vice président Cargo s’adressant à ses hôtes a dit ceci: « le lancement d’un service de fret dédié est une étape importante dans la croissance d’Emirates Sky Cargo en Afrique, créant ainsi plus d’opportunités pour les importateurs et exportateurs à travers les marchés locaux. Ce dynamisme va croissant au point que la ligne Dubai-Ouagadougou est la 27 ème destination africaine à rejoindre le réseau Emirates Sky Cargo, renforçant davantage les liens commerciaux bilatéraux existants entre les Etats Arabes unis et l’Afrique. Pour le vice–président de la compagnie aérienne, Emirates Sky Cargo utilise-

ra un avion cargo de type Boeing 777 sur le trajet Dubai-Ouagadougou-Dakar-Franccfort-Dubai, dont la capacité peut atteindre 100 tonnes de fret. C’est un aéronef moderne et technologiquement avancé. Pour M. TAPSOBA, « cette nouvelle desserte marque le début d’une coopération mutuellement plus avantageuse entre nos deux peuples dans le cadre de transport des marchandises. » Il a poursuivi ses propos en nourrissant l’espoir que ce partenariat aérien augure de bonnes perspectives au regard des avantages comparatifs qu’il offre aux operateurs économiques burkinabé, toute chose qui permettra de tonifier l’économie de l’industrie du transport aérien. Pour clore ses propos, le Secrétaire général a mentionné que le Gouvernement se réjouit de cette desserte de l’axe Ouagadougou-Dubaï car elle confortera l’objectif de faire de notre pays un hub de la sous-région pour l’édification d’une industrie de transport aérien compétitive au service du développement de notre économie nationale. Nouhou Berté


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TRANSPORT AÉRIEN EN AFRIQUE:

Axes et initiatives pour une amélioration du développement durable En vue d’identifier des solutions réglementaires et opérationnelles pour assurer le développement du transport aérien, de son industrie et de ses services en Afrique, une réunion de haute importance s’est tenue, du 25 au 27 mars 2015, à Antananarivo, à Madagascar sous l’égide de l’OACI en collaboration avec les autorités de l’aviation civile du pays hôte. Cette réunion aux défis majeurs à laquelle l’ANAC du Burkina Faso a pris part, avec une délégation conduite par le conseiller technique du directeur général, M. Mathieu BOUDA, s’est voulue un cadre d’échanges et de concertation pour énoncer la vision commune des Etats participants sur l’importance vitale que le transport aérien apporte à la croissance économique en Afrique. Les Etats ont décidé en signant la présente

déclaration d’affirmer leur intention de mettre en œuvre les décisions stratégiques prises lors de ces assises en vue de donner toute la quintessence qui sied pour le développement durable du transport aérien. Les participants, appuyés par les parties prenantes du transport aérien, ont décidé de se réunir tous les deux ans pour évaluer les progrès réalisés dans la mise en œuvre des mesures ci-dessous décrites et prendre de nouvelles mesures pour promouvoir un développement durable du transport aérien en Afrique. Voici la teneur des axes et initiatives pour un développement durable du transport aérien en Afrique.

Les participants ont retenu plusieurs axes de développement qui nécessitent des mesures supplémentaires: 1. Le transport aérien étant un catalyseur de la croissance économique, toutes les mesures raisonnables doivent être prises pour promouvoir les services aériens afin de permettre aux transporteurs aériens d’exploiter librement des liaisons partout à l’intérieur du continent africain et au-delà, conformément à la Déclaration de Yamoussoukro sur la libération de l’accès au marché du transport aérien en Afrique. 2. Les restrictions des droits de trafic et la limitation des capacités dans les ac-

cords de services aériens et les règles de propriété et de contrôle des transporteurs aériens entravent la croissance et l’investissement. La libéralisation graduelle et équilibrée des services aériens favorise l’expansion des liaisons aériennes régionales et mondiales et l’accroissement de la connectivité. Elle entraîne l’amélioration de la compétitivité, l’essor de l’investissement direct étranger et l’accélération du développement économique. Ainsi, les accords de services aériens devraient évoluer pour permettre plus de flexibilité, notamment en termes de capacités. 3. La chaîne de valeur du transport aérien est un ensemble intégré d’acteurs, de lieux d’activités, de procédures et d’échanges d’informations qui sont LA DÉLÉGATION BURKINABÈ LORS DES TRAVAUX

propices à une connectivité accrue du transport aérien et à l’accroissement des avantages pour les consommateurs. Il y a tout lieu de renforcer davantage la coopération entre toutes les parties prenantes de la chaîne de valeur du transport aérien. 4. L’importance de protéger les intérêts des consommateurs, notamment en Afrique, est universellement reconnue. Toutefois, l’efficacité des mesures réglementaires adoptées par les Etats pour protéger les utilisateurs du transport aérien dépend d’une convergence et d’une comptabilité accrue. Les perturbations massives du service aérien ayant une incidence considérable sur les passagers et sur les exploitants des compagnies aériennes et des aéroports, il est nécessaire d’élaborer des mécanismes pour en minimiser l’effet sur les services de transport aérien. 5. La libre concurrence est un principe général important dans l’exploitation de services aériens internationaux, comme le reconnaît la Convention de Chicago. Il est donc nécessaire que les

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Etats accordent l’attention voulue aux préoccupations des autres Etats dans l’application des lois et des politiques nationales ou régionales en matière de concurrence, et que les autorités responsables de la concurrence coopèrent entre elles.

de la valeur du commerce mondial et la réussite de nombreuses économies et opérations dépend de la livraison rapide et fiable des marchandises. Les services de fret aérien contribuent donc largement au développement économique durable du continent.

6. La sûreté et la facilitation du transport aérien doivent aller de pair. Toutes les parties partagent la responsabilité de veiller à ce que les passagers voyagent en toute sûreté et sécurité. Par ailleurs, le trafic ne devrait pas être entravé par la non application de la Déclaration de Yamoussoukro. La facilitation des visas devrait être soutenue et mise en œuvre par les Organes politiques de l’Union africaine (UA).

9. Dans certains cas, les services aériens vers des destinations éloignées ou périphériques peuvent ne pas être viables en raison du faible volume du trafic. Le tourisme étant reconnu comme un instrument crucial de développement économique, notamment dans les pays les moins avancés (PMA), les petits Etats insulaires en développement (PIED) et les pays en développement sans littoral (PDSL), des mécanismes permettant d’établir un lien entre les pays d’origine des touristes et les destinations peuvent être bénéfiques.

7. Les infrastructures et les services de transport international jouent un rôle vital dans le développement politique, économique et social, ainsi que dans l’intégration de l’Afrique. Alors que l’accès aux capitaux reste un problème, il existe des moyens de rendre les projets attractifs non seulement pour le financement public, mais aussi pour des mécanismes comme les partenariats public-privé (PPP). Dans cette perspective, les bailleurs de fonds sont invités à appuyer davantage les efforts des Etats dans le financement du développement durable du transport aérien en Afrique. 8. Le fret aérien joue un rôle vital dans l’économie africaine. En effet, le transport aérien représente environ 35%

10. Une plus grande ouverture du marché aéronautique, conformément à la DY, aura notamment pour avantages économiques de faire en sorte que le surcroît de transport aérien produise des effets multiplicateurs pour l’activité économique et facilite l’intégration des pays et régions d’Afrique au marché international. Toutefois, si les acteurs du transport aérien paient des redevances et des taxes trop élevées, la capacité du secteur à catalyser le développement économique pourrait être affectée. 11. La détermination de l’Afrique à établir un marché unique du transport aé-

rien devrait être encouragée, promue et soutenue afin de concrétiser la mise en œuvre de la Déclaration de Yamoussoukro et de générer des retombées additionnelles pour le transport aérien du continent couvrant les compagnies aériennes africaines, les aéroports, les fournisseurs de services de navigation aérienne, les autorités de l’aviation civile et d’autres prestataires liés. A cet effet, les compagnies aériennes devraient utiliser au maximum les possibilités offertes par les accords commerciaux et alliances globales. 12. Les innovations dans le secteur du transport aérien, y compris l’avènement de systèmes, procédures, capacités de performance d’aéronefs, carburants renouvelables, infrastructures de soutien et modalités opérationnelles, rendent nécessaire le recours à des professionnels ayant un niveau élevé de formation et de compétence pour faire face à cette évolution, afin de soutenir la croissance économique en Afrique. 13. Il est nécessaire de favoriser l’accès des opérateurs du transport aérien à des sources de financement permettant l’acquisition d’aéronefs plus modernes. 14. Il est nécessaire que les passagers, leurs ayants-droits, les expéditeurs et destinataires de fret aérien bénéficient des avantages que confère la Convention pour l’unification de certaines règles relatives au transport aérien international adoptée à Montréal le 28 mai 1999 (MC99).

Les participants ont l’intention d’optimiser les avantages du transport aérien à travers les initiatives suivantes: 1. Les autorités nationales doivent accorder une haute priorité à la mise en œuvre du contexte réglementaire de la Déclaration de Yamoussoukro favorable au développement du transport aérien dans le cadre d’une politique plus générale de développement aéronautique et de croissance économique parrainée par les pouvoirs publics et coordonnée au-delà des frontières nationales, conformément au cadre mondial de l’OACI et de la Déclaration de Yamoussoukro.

2. Il convient d’encourager la poursuite de la libéralisation des opérations de transport aérien et d’inviter les Etats à réviser leurs accords de services aériens afin qu’ils soient conformes à la Déclaration de Yamoussoukro. 3. Il faudrait encourager la coopération entre les différents éléments de la chaîne de valeur du transport aérien au sein des Etats et à l’échelle internationale, ainsi que la coopération avec les

organisations partenaires: Organisation Mondiale du Tourisme (OMT), Association Internationale du Transport Aérien (IATA), Airports Council International (ACI), la Commission de l’Union Africaine (CUA), la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC), l’Association des Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA) et Airlines Association of Southern Africa (AASA). 4. Les Etats devraient appuyer les ef-


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ganisations compétentes de l’industrie, des analyses et des orientations à l’intention des Etats sur l’impact des taxes et autres prélèvements sur le transport aérien. A cet effet, une plate-forme de concertation permanente incluant toutes les parties prenantes de l’industrie doit être instituée.

forts consentis par l’OACI pour formuler des orientations de politique sur la protection des consommateurs et promouvoir l’adoption et la mise en œuvre des principes de base de l’Organisation en matière de protection des consommateurs dès leur adoption définitive par l’OACI, en tenant compte de la réglementation de l’Union Africaine (UA) en matière de protection des usagers. Les associations représentatives des consommateurs doivent être associées à ces efforts.

aériens, il convient de prêter une attention particulière à toute possibilité permettant d’attirer des capitaux publics et privés de la manière la plus efficace en termes de couts.

5. Les Etats doivent encourager la coopération entre les autorités nationales et/ou régionales chargées de la concurrence et appuyer les efforts déployés par l’OACI pour stimuler la coopération, le dialogue et l’échange d’informations afin de promouvoir des principes réglementaires plus compatibles avec le transport aérien international en tenant compte des règles de l’UA sur la concurrence et la résolution des litiges.

9. Il faudrait accorder l’attention voulue à l’importance particulière des services aériens pour le développement économique des destinations éloignées et des pays enclavés ou insulaires. Les Etats devraient envisager, de façon coopérative et coordonnée, la mise en place de mécanismes de soutien tels que le régime de Routes de services essentiels et de développement du tourisme (ESTDR) ou autres éléments.

6. Il y a lieu d’intégrer les exigences actuelles en matière de sûreté dans les programmes nationaux de sûreté, de mettre en place les organes de gestion des risques et la coordination avec les organismes partenaires du secteur. Il y a lieu d’intégrer les exigences actuelles en matière de facilitation dans le cadre de la stratégie TRIP de l’OACI. Il convient d’utiliser largement des outils tels que les visas électroniques. Tous les types de barrières non physiques institués par les Etats africains devraient être éliminés.

10. Les Etats devraient veiller à ce que les principes de l’OACI contenus dans le Doc 9082 (Politiques de l’OACI sur les redevances d’aéroports et de navigation aérienne) soient respectés par les autorités compétentes. Les Etats doivent aussi veiller à ce que les politiques de l’OACI en matière d’imposition dans le domaine du transport aérien international (contenues dans le Doc 8632 Politique de l’OACI en matière d’imposition dans le domaine du transport aérien international) soient respectées par les autorités compétentes pour éviter d’assujettir l’aviation internationale à des impositions discriminatoires pouvant nuire à la compétitivité de l’industrie et aux économies nationales. Il faudrait appuyer les efforts déployés par l’OACI pour élaborer, de concert avec les or-

7. Etant donné le rôle et l’importance des infrastructures pour appuyer le développement nécessaire des aéroports et du transport international pour répondre à la demande des services

8. Il faudrait appuyer et appliquer les décisions stratégiques prises dans le cadre de la Déclaration sur le développement durable du transport de fret aérien en Afrique adoptée lors de la réunion organisée par le Togo à Lomé, du 5 au 7 août 2014.

11. Les Etats sont instamment invités à intégrer le marché unique du transport aérien afin de maximiser les avantages pour l’ensemble du continent le plus tôt possible. La CUA, la CAFAC et les CER devraient accélérer le processus de mise en œuvre du marché unique et œuvrer avec les Etats à l’élimination de toutes les barrières à la construction d’une industrie compétitive du transport aérien en Afrique. Le soutien de l’OACI et d’autres organisations techniques et parties prenantes est essentiel pour s’assurer de la conformité du marché africain avec le cadre réglementaire de l’aviation internationale en vigueur. 12. Il faudrait reconnaître l’urgence de renforcer les compétences du continent, d’investir dans le personnel qualifié et la promotion du genre à travers la formation afin de répondre aux besoins créés par la modernisation et la complexité croissante du secteur du transport aérien. Il faudrait aussi participer activement aux initiatives de l’OACI en matière de renforcement des capacités et appuyer sans réserve le Fonds pour le développement des ressources humaines (HRDF) de la CAFAC pour l’Afrique, appuyé par l’OACI et d’autres parties prenantes.

13. Il faudrait exhorter les Etats qui ne l’ont pas encore fait à ratifier, accepter ou adhérer à la Convention et au protocole, à la Convention relative aux garanties internationales portant sur les matériels d’équipement mobiles, signés au Cap le 16 novembre 2001 en vue de faciliter l’acquisition d’aéronefs modernes et économes en carburant, pour assurer un transport aérien plus économique, plus fiable et respectueux de l’environnement. 14. Les Etats doivent œuvrer à une ratification plus rapide de la MC99.

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ARRIVÉE DES DÉPOUILLES DES VICTIMES DU CRASH D’AVION :

Larmes et tristesse à l’aéroport international de Ouagadougou

C

’est le mardi 13 janvier que les restes des victimes du crash de l’avion d’Air Algérie sont arrivés à Ouagadougou. 17 restes et de la cendre de l’incinération (à la demande d’une famille), soit au total 18 restes qui sont arrivés dans des cercueils. Ces dépouilles ont été accueillies par de nombreux parents, amis et invités à l’aéroport international de Ouagadougou. L’arrivée des dépouilles était prévue pour 15 heures. Dès cette heure, la vaste cour abritant les services du fret de l’aéroport international de Ouagadougou grouillait déjà de monde. Les chaises prévues pour accueillir les parents, amis et invités étaient en nombre insuffisant pour la foule qui attendait. Dans la cour de l’aéroport, Maître Halidou Ouédraogo, le président de l’Association des parents des victimes du crash en tête à tête avec un de ses proches, les autorités militaires déjà en place, avec en tête le général Gilbert Diendéré , président de la cellule de crise créée au lendemain du crash, et à côté, les journalistes en gilets, réfléchissants pour la circonstance. De petits groupes de causerie naissent ça et là, en attendant l’arrivée de l’avion.

LE GÉNÉRAL GILBERT DIENDERE

15h23, l’avion atterrit sur le tarmac de l’aéroport et quand il se stabilise quelques minutes après, c’est le général Diendéré qui avance avec deux de ses proches et s’y engouffre. 15h 37, le porte- char du Génie militaire habillé en violet et blanc est à la manœuvre. Il faut trouver la posture qui permette de charger au mieux les cercueils. Entre temps, les parents et représentants des parents ont pris place sur le tarmac. Tous en gilets (C’est l’une des consignes de sécurité ici). Puis, le général sort de l’avion, serre la main à chacun des parents et prend place à côté d’eux. Pour la séquence suivante, les photographes et autres cameramen sont priés de se retirer. Nous devions donc rejoindre les autres dans la cour à l’extérieur de l’enceinte de l’aéroport. Le général Diendéré le disait au point de presse tenu à cet effet il y a 24 heures : « Nous ne souhaitons pas que vous présentiez les corps en train d’être déchargés. C’est pour ne pas choquer certaines sensibilités. » Nous devons donc attendre dehors. Comme les autres. Il est 15 heures 48. « Mon fils est parti » Certains des invités sont assis comme le général Honoré Nabéré Traoré, ex Chef d’état- major général des Armées et depuis peu, conseiller à la présidence; ou encore Chrysogone Zougmoré le Président du Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples (MBDHP). D’autres sont débout, comme le commandant Ouongo de la Police municipale, le téléphone portable vissé à l’oreille; ou encore

Tolé Sagnon, cette figure bien connue du mouvement syndical burkinabè. Si entre nous journalistes, certains esprits taquins nous tenaient en haleine, l’ambiance ici est tout autre. Très peu de visages autorisent le moindre sourire. Normal, puisque beaucoup attendent des proches arrachés à leur affection. 16h15, un soldat du Génie militaire- reconnaissable à sa tenue bleue- arrive, avec dans la main, le drapeau national dans un sachet. Il passe avec succès le test du détecteur de métaux et file aux pas de course dans la cour. Il en ressort peu de temps après. 16 heures 19, photographes et cameramen sont à nouveau invités à entrer pour les prises de vue. On devine aisément que les cercueils ont été sortis de l’avion et disposés sur le porte- char. Le véhicule peut alors amorcer sa sortie. C’est là que nous apercevons le Premier ministre, chef du gouvernement, Yacouba Isaac Zida qu’accompagnaient plusieurs membres de son gouvernement. Lorsque le porte- char arrive à la hauteur du public, il est demandé à tous d’observer trois minutes de silence. Après quoi, certains cris qui se faisaient discrets, ont commencé à monter. « Mon fils est parti », répétait cette dame en pleurs, tandis que d’autres en larmes elles aussi - essayaient à leur façon de consoler. « Ma maman! », criait invariablement cette jeune femme, la trentaine environ. Dans la douleur, le cortège devait poursuivre son chemin. Direction la maison de la culture JeanPierre Guinguané, où une veillée de prière est prévue le mardi nuit, avant l’enterrement mercredi dans la matinée. En rappel, l’accident de l’avion d’Air Algérie survenu le 24 juillet, en


Sécurité & Sûreté

AU 1ER RANG, LE PREMIER MINISTRE ET MEMBRES DE SON GOUVERNEMENT SE RECUEILLANT

territoire malien, a fait 116 morts dont 28 Burkinabè. Sur les 116 passagers tués, seuls les restes d’un Algérien n’ont pas été identifiés. Sur les 28 victimes burkinabè, certaines familles, notamment celles résidant en France (c’est le cas de beaucoup de Franco- Burkinabè) ont souhaité que les restes de leurs proches soient enterrés en France. De même, les restes de certains libanais qui avaient la double nationalité (bur-

kinabè et libanaise) ont été rapatriés au Liban pour y être inhumés. Seules deux familles ont souhaité que les restes de leurs proches soient rapatriés le 15 mars 2015. Le général Gilbert DIENDERE, président de cellule de crise, nous explique certains détails par rapport à l’opération d’identification et à propos de la suite de l’enquête technique: « Sur le terrain

c’est vrai, on n’a pas vu grand-chose, mais on a collecté tout ce qu’il y avait comme restes humains. Tout ce qui était encore indentifiable a été transféré à Paris pour subir l’analyse ADN de façon à pouvoir donner à chaque partie de corps qu’on a récupérée, un nom. Ce sont ces parties- là qui ont été identifiées formellement comme appartenant à tel ou à tel, et ont été mises dans des cercueils. Pourquoi un cercueil? Tout simplement pour donner « une dignité à chaque corps. » « L’enquête technique continue. Nous avons d’ailleurs envoyé il n’y a pas très longtemps nos représentants qui sont dans la commission à Paris, afin qu’ils puissent continuer à étudier les éléments qui pourraient entrer dans ce cadre. Cela n’est pas encore terminé. Mais comme nous vous l’avons dit aussi, l’enquête technique pourrait prendre beaucoup de temps. En tout cas, on n’envisageait pas moins d’une année pour pouvoir la terminer. » Samuel Somda

CRASH DU VOL AIR ALGÉRIE:

Une stèle pour perpétuer la mémoire des victimes

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’enquête n’est pas encore bouclée car les causes exactes du crash ne sont pas encore connues. C’est dans cette attente que les familles, amis et connaissances, venus de divers horizons dans un avion affrété par le gouvernement français, se sont retrouvés le mercredi 27 avril 2015 à Ouagadougou pour la pose de la pierre de la stèle prévue pour perpétuer la mémoire des victimes. C’est au milieu de la cité An II, à quelques dizaines de mètres du mur de clôture de l’aéroport international de Ouagadougou que sera érigée la stèle en la mémoire des disparus du crash

d’Air Algérie. Selon le président de la cellule de crise, Gilbert DIENDERE, ériger une stèle à cet endroit changera de manière significative le cadre de vie des habitants. Pour l’aspect architectural, il faudra attendre, car les spécialistes du domaine sont à l’œuvre et le produit final devra être validé par les familles des victimes. Avant la pose de la première pierre, cinq personnalités se sont succédé à la tribune pour s’adresser à l’assistance. Le président de l’association des victimes burkinabè, Halidou OUEDRAOGO fut le premier à prendre la parole. Tout en remerciant les plus hautes autorités burkinabè, françaises et la cellule de crise pour leur spontanéité dès les premiers moments du crash, M. OUE-

DRAOGO a exprimé au nom des familles des victimes, les sentiments de gratitude et de reconnaissance et a souligné que cette stèle sera le lien entre eux et la mémoire des disparus. Son homologue française, Sandrine TRICOT à l’entame de son propos, a réclamé la vérité sur les circonstances de la tragédie en poursuivant en ces termes : « la route est sinueuse et hasardeuse mais nous la prendrons ensemble, car pour nous, comprendre ce qui s’est passé est un signe d’apaisement ». Joseph HAGE, de la communauté libanaise, à son tour, a dit que cette stèle sera le lieu où les familles pourront se recueillir à tout instant.

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Sécurité & Sûreté

De quoi rappeler à Mme Tricot, le long chemin qui attend les familles des victimes et qui se résume en ceci selon elle: la construction de la stèle, le rapatriement des restes post mortem non identifiables ainsi que l’organisation de la commémoration du premier anniversaire; « un bien triste anniversaire » consent- elle. Elle ne désespère pas toutefois, « La solidarité, la compassion et la détermination sont ce qui nous reste pour connaître la vérité quelle qu’elle soit », ajoute t- elle.

Le Secrétaire d’Etat français chargé des transports, Alain VIDALIES s’est dit convaincu qu’après le temps si douloureux qui reste pour l’instant vivace en nous, viendra le temps de mémoire et c’est en cela que la stèle trouvera toute son importance. Avant de procéder à la pose de la première pierre, le Secrétaire général du Ministère des infrastructures, du désenclavement et des transports( MIDT), M. Aubin TAPSOBA, représentant le ministre, a clos la série des allocutions en ces termes : « la présente cérémonie de pose de la première pierre d’une stèle voulue et décidée par les hautes autorités du Burkina Faso, ne constitue pas seulement, un devoir de mémoire et d’hommage rendu aux victimes au nombre de 116, elle constitue également pour son excellence, M. Michel KAFANDO, président de la transition et pour l’ensemble du gouvernement, une marque laissée pour interpeller notre aviation civile et la communauté internationale sur les nombreux défis à relever en matière de sécurité et de sûreté »

AUBIN TAPSOBA, SG DU MIDT, ET ALAIN VIDALIES, MINISTRE DÉLÉGUÉ CHARGÉ DES TRANSPORTS, POSANT LA PREMIÈRE PIERRE DE LA STÈLE

fini par lâcher les pleurs qu’il étouffait difficilement depuis le début du récit. Comme par effet de contagion, son voisin immédiat, boubou marron et coiffé d’un bonnet de la même couleur, a cédé lui aussi. Il a baissé la tête mais n’a pu maîtriser les contractions répétées de son corps. Un peu plus loin, une dame voilée n’a cessé de s’essuyer les larmes avec un mouchoir jetable. Pour toutes ces douleurs, et surtout pour le repos des âmes des illustres disparus, il y a certes eu la sonnerie aux morts, mais aussi les représentants des différentes confessions religieuses ont dit des prières. Pour le ministre Daouda Traoré qui est venu «présenter une fois de plus les condoléances aux familles des victimes», ces moments ont été très difficiles surtout au regard de la peine visible des familles de endeuillées. Enquêtes toujours en cours

Douloureux souvenirs Puis le cap a été mis sur la maison de la culture Jean Pierre Gingané. Deuxième étape de cette commémoration. Le défilé des quinze drapeaux représentant les nationalités de chacune des victimes. L’atmosphère s’est crispée ensuite à l’énoncé individuel des noms de chacune des victimes. Au nom de la victime de la famille Renaud, un expatrié, tee-shirt noir, culotte blanche, a

Quid des résultats de l’enquête sur les circonstances de cet accident ? Pour le Général Diendéré, « Ce que l’on a pu obtenir comme information, c’est un défaut au niveau du système antigivrage parce qu’il n’a pas été mis en fonctionnement au moment opportun; et c’est ce qui a expliqué que les moteurs se soient étouffés et cela a provoqué la perte d’altitude, et la chute de l’avion. »

Maître Halidou Ouédraogo lui, est plus dubitatif. Il ne comprend pas que les experts les plus aguerris ne puissent jusqu’à présent, pas dire ce qui s’est réellement passé. « On nous dit tantôt que ce n’est pas une question de la boîte noire, alors qu’on sait que la boîte noire ne marchait pas un mois avant; on nous dit que c’est une affaire de météo alors que nous savons qu’il faut manipuler ça avec attention parce que l’avion est quand même monté à 15 000 mètres d’altitude. Tantôt on nous dit qu’on ne sait pas ce qui s’est passé et on veut nous dire que l’équipage a oublié de mettre des antigivreurs. Ça ne nous intéresse pas. Est- ce que l’avion était dans un état de bon fonctionnement? Est- ce que les pilotes étaient expérimentés? Ou bien est- ce qu’ils étaient dans un état normal de vol? N’étaient- ils pas surbookés? N’étaientils pas fatigués? Voilà autant de questions que l’on peut poser au- delà de notre douleur. Parce que lorsqu’on vit ce que nous vivons vraiment, on est embué » proteste t- il. Pour lui, « Un avion c’est un avion, ce n’est pas une mobylette! Ce n’est pas difficile de mettre un antigivreur. Quand vous êtes dans une voiture et qu’il y a de la buée vous enclenchez l’essuie glaces! Quand vous montez sur une mobylette, si vous ne savez pas piloter vous ne montez pas! Mais un avion c’est autre chose, c’est une technologie très complète et très sophistiquée que seuls les connaisseurs prennent », rappelle t- il. Tout comme Sandrine Tricot et Joseph Hage, il ne désespère pas pour autant de connaître la vérité un jour.


Sécurité & Sûreté

CERTIFICATION DE L’AÉROPORT DE OUAGADOUGOU :

Un atelier de renforcement des capacités

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a Délégation aux activités aéronautiques nationales (DAAN) du Burkina Faso, gestionnaire des aéroports du Burkina, a organisé avec l’appui technique d’Airports Council International (ACI), un atelier de formation sur la sécurité aéroportuaire du 30 mars au 11 avril 2015, à Loumbila Beach, situé à quelques encablures de Ouagadougou. La cérémonie d’ouverture a été rehaussée par la présence effective du Directeur général de l’ANAC Burkina Faso, du Délégué du directeur général de l’ASECNA pour les Activités Aéronautiques Nationales, du Représentant de l’ASECNA au Burkina Faso et du superviseur général de la Régie Administrative Chargée de la gestion de l’assistance en escale (RACGAE). Cet atelier de formation animé par deux experts de l’ACI, notamment Mohamed BENSALAH et Soumaya ZOGHLAMI, entre dans le cadre de la préparation à la certification de l’aérodrome de Ouagadougou. Il a réuni les cadres techniques des structures intervenant sur la plateforme aéroportuaire et des représentants de l’ANAC. Cette session de renforcement des capacités aux dires du gestionnaire de l’aéroport international de Ouagadougou, M. Moumouni BARRO, entend outiller tous les acteurs concernés par le processus de certification de l’aérodrome de Ouagadougou sur les exigences de l’OACI en matière de certification d’aérodromes à travers l’annexe 14 à la convention de l’OACI. En sus, elle mettra en exergue les différentes étapes du processus de certification et la mise en place d’un système de gestion de la sécurité.

LE PRÉSIDIUM LORS DE LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE DES TRAVAUX

La première approche de cet atelier a consisté à passer en revue les règlements internationaux de l’OACI, le code de référence d’aéroport, les chaussées aéronautiques, les limitations et suppressions d’obstacles. En outre, cette démarche a permis de revisiter les fondamentaux portant sur des aides visuelles, puis de mettre en évidence les objectifs de la certification des aérodromes, les procédures de certification, l’inspection de l’aire de trafic, les travaux d’aérodromes, le contrôle des obstacles, les opérations par faible visibilité, la protection des emplacements des aides à la navigation aérienne. Sur les modules relatifs au système de gestion de la sécurité, les formateurs ont mis l’accent sur les principes de base de la sécurité aéroportuaire, les notions de base sur les dangers et les risques, les principes de gestion de la sécurité. Aussi, un accent particulier a été mis sur les composantes et les outils du Système de management de la sécurité (SMS), la planifica-

tion et la mise en œuvre du SMS, la culture de sécurité, l’identification et la rédaction des procédures obligatoires. Au terme de deux semaines de renforcement des capacités, les formateurs ont remercié le délégué du directeur général de l’ASECNA pour les activités aéronautiques nationales du Burkina Faso pour avoir permis à ce que les objectifs assignés à l’atelier soient atteints. Cette session de formation s’est achevée par une remise d’attestations aux participants et sans ambages, les acteurs peuvent affirmer qu’ils sont outillés pour amorcer le processus de la certification de l’aéroport international de Ouagadougou. Source DAAN

PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS

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PENGRENOMA ZAGRE, CHEF D’ÉTAT-MAJOR DES ARMÉES S’APPRÊTANT À REMETTRE LE DRAPEAU AU COLONEL PALENFO

UN ADMINISTRATEUR DE L’ANAC

Aux commandes de l’armée de l’air Après trois ans de bons et loyaux services, le colonel Naba Théodore Palé passe le témoin au colonel Kounsaouma Palenfo, dans une après-midi paisible du mardi 24 mars 2015 dans l’enceinte de l’imposante cour de l’armée de l’air. C’est par ces mots solennels et fermes que la haute hiérarchie militaire a procédé à l’installation officielle du nouveau commandant de bord de l’armée de l’air « Officiers, sous-officiers, aviateurs, de par le Président du Faso, vous reconnaitrez désormais pour chef, le colonel Kounsaouma Palenfo, ici présent et vous lui obéirez en tout ce qu’il vous commandera pour le bien du service ». Le cérémonial de la passation s’est poursuivi par la remise du drapeau par le général de brigade Pengrenoma ZAGRE, chef d’état-major des armées au colonel Palenfo. Faisant le bilan de ses trois années passées aux commandements de l’armée de l’air, l’on retiendra que ce fut une période intense en négociations car les stigmates de la mutinerie de 2011 avaient installé un climat de méfiance entre les troupes et le commandement. Il fallait donc rétablir la confiance et

mettre un point d’honneur sur le respect impérieux des valeurs militaires que sont le sens du devoir, de l’honneur et de l’esprit du sacrifice et surtout de la discipline. Avec ses collaborateurs, il a réussi à faire en sorte que désormais le soldat ne craigne pas son supérieur mais l’admire et a invité l’assistance à méditer sur cette pensée de Cicéron en ces termes: « pour bien commander en effet, il est nécessaire d’avoir obéi quelques temps. Et qui sait obéir parait digne de commander un jour. Il faut donc que celui qui espère qu’il commandera plus tard et celui qui commande n’oublie pas qu’il devra bientôt obéir ». S’adressant à l’assistance en tant que nouveau commandant en chef de l’ar-

LE COLONEL KOUNSAOUMA PALENFO, DÉSORMAIS AUX COMMANDES DE L’ARMÉE DE L’AIR

mée de l’air, le colonel Palenfo dit avoir accepté cette nomination en toute humilité et non comme une promotion sociale personnelle. Au demeurant, le colonel reste persuadé que ses nouvelles responsabilités lui recommandent d’accomplir au mieux la nouvelle feuille de route qui lui est confiée par les plus hautes autorités du pays et relever avec brio les nouveaux défis de l’heure. Pour lui, il est question de gérer les nombreux départs du personnel vers d’autres horizons en créant les conditions idoines de travail, de renforcer les capacités opérationnelles des unités de l’armée de l’air et de mettre en œuvre une adéquation optimale des ressources humaines et celle des moyens logistiques disponibles. Tâches difficiles mais pas impossibles et le colonel Palenfo s’est dit convaincu que c’est dans l’unité et dans la solidarité de tous que les résultats tant espérés pourront être atteints. Cette passation de charge a permis au général de brigade Pengrenoma ZAGRE de mentionner la volonté du gouvernement d’une éventuelle acquisition d’aéronefs pour une riposte conséquente aux menaces qui planent sur notre environnement. Par cette promotion, le président du conseil d’administration, l’ensemble des administrateurs et la direction générale de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) et l’équipe rédactionnelle d’ANAC NEWS présentent leurs vives félicitations à l’administrateur et commandant de l’armée de l’air et lui souhaitent plein succès dans ses nouvelles fonctions. Nouhou BERTE


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IAMGOLD ESSAKANE :

Une société en or Sur invitation de la direction générale d’IAMGOLD Essakane du Burkina, le Directeur général de l’ANAC et ses plus proches collaborateurs se sont rendus sur le site aurifère, le mercredi 17 février 2015 après une heure et demie de vol d’oiseau. Les hôtes du jour ont été émerveillés par le travail qui y est fait avec minutie. Certains se poseront la question de savoir quelle relation peut–il exister entre l’aviation et les mines? A cette interrogation, force est dire que IAMGOLD ayant un aéronef, son exploitation et sa gestion relèvent d’un certain nombre de mesures que l’ANAC doit prendre, notamment les licences des pilotes et la piste d’atterrissage sur le site doivent faire l’objet d’examen par l’agence.

À sa solide base d’actifs stratégiques au Canada, en Amérique du Sud et en Afrique s’ajoutent des projets de développement et d’exploration. Au Burkina, elle exploite la plus importante mine d’or, celle d’Essakane. IAMGOLD évalue continuellement des occasions d’acquisition de croissance et est en bonne position pour assurer sa croissance grâce à une bonne santé financière, combinée à une solide expertise de gestion et d’exploitation.

Née il y a déjà plus de vingt ans en Afrique de l’Ouest avec la découverte du gisement de Sadiola, devenu la mine d’or Sadiola, au Mali. Aujourd’hui, IAMGOLD détient en copropriété avec Sadiola, une des plus importantes mines d’or au Mali. De plus, la société maintient un robuste Le moins que l’on puisse dire est que programme d’exploration en Afrique de c’est une véritable pépite dans son dol’Ouest comprenant des projets en cours maine. IAMGOLD Corporation est en efau Burkina Faso, au Mali et au Sénégal, fet un producteur aurifère de rang interqui constituent un éventail d’actifs de médiaire possédant cinq mines d’or en croissance potentielle et elle continue production situées sur trois continents. son expansion en Afrique de l’Ouest. L’un de ses leitmotiv TRAVAUX étant l’évaluation continuelle D’EXTRACTION des occasions d’acquisition DE MINE de croissance; elle est en bonne position pour assurer sa croissance grâce à une saine santé financière, combinée à une solide expertise de gestion et d’exploitation. Un cœur en or En 2013, IAMGOLD a dépensé ou investi près de 203,4 milliards de FCFA au Burkina Faso afin de mener ses ac-

tivités à Essakane SA, ce qui inclut les coûts en immobilisations, l’approvisionnement local, la rémunération des employés et les projets de réinstallation des communautés. L’entreprise qui est l’un des plus importants employeurs du secteur privé au Burkina Faso, emploie directement environ 2 300 Burkinabè et crée des emplois pour de nombreux fournisseurs locaux de biens et services. En 2013, IAMGOLD a dépensé environ 132,4 milliards de F CFA en approvisionnement local, dont 1,8 milliard dans la région du Sahel. De plus, IAMGOLD a directement rapporté 51,8 milliards de F CFA à l’État sous forme d’impôt et de redevances. La mine Essakane est également de loin le plus grand investissement étranger de l’histoire du pays. L’engagement envers la communauté d’IAMGOLD est sans faille. Notamment à travers Zéro Incident qui est un programme qui cherche à maintenir les normes les plus élevées en santé et sécurité au travail, à réduire l’impact environnemental et à coopérer avec les communautés hôtes partout où elles mènent leurs activités dans le monde. Cela signifie qu’une grande partie des avantages économiques et sociaux engendrés par les projets miniers demeure au sein des communautés locales. IAMGOLD tente d’embaucher le plus grand nombre d’employés locaux possible. À l’apogée de sa production, Essakane emploie environ 2 300 Burkinabè et offre aussi des possibilités de formation continue afin d’améliorer les compétences des employés et le capital humain. En 2013, IAMGOLD a dispensé un total de 56 872 heures de formation à

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Essakane SA vous connaissez? A force d’en parler ou d’entendre parler, on a souvent l’impression de connaitre sur le bout des doigts la Mine d’or IAMGOLD Essakane SA. Pourtant, la propriété est de: 90% IAMGOLD, 10% Burkina Faso. En rappel, IAMGOLD a établi au Burkina Faso la mine d’or Essakane dans la région du Sahel et un bureau d’administration à Ouagadougou. La mine Essakane est en production depuis juillet 2010. En plus de son permis d’exploitation, IAMGOLD détient sept permis de recherche couvrant une superficie de 1366 km². Le gisement Essakane était à l’origine un site d’orpaillage en activité depuis 1985. Entre 1989 et 1991, le Bureau des Mines et de la Géologie du Burkina (BUMIGEB) a entrepris de cartographier la région, et a mis sur pied un programme géochimique, organisé et financé un programme d’essais de lixiviation en tas. La Compagnie d’Exploration des Mines d’Or du Burkina (CEMOB) a acquis en 1991 un permis d’exploitation minière pour le site. De 1992 à 1999, la CEMOB a effectué le traitement par lixiviation en tas des rejets par gravité résultant du lavage et du vannage. En 1996, la Coronation International Mining Corporation (CIMC) a obtenu le titre d’exploration et a, par la suite, fait l’acquisition de six nouveaux permis de prospection. En septembre 2000, la CIMC a donné une option d’achat à Ranger Minerais qui a réalisé plusieurs phases de forage sur les sites d’orpaillage, dont Essakane, Falagountou et Gossey. À la suite du retrait de Ranger de la coentreprise, Orezone Resources a proposé une fusion avec la CIMC et a ainsi obtenu une participation de 90% dans le projet. En juillet 2002, Gold Fields a conclu une entente de coentreprise avec Orezone Resources et a commencé une étude de préfaisabilité en 2006. En septembre 2007, après avoir terminé l’étude de faisabilité, Orezone Resources a fait l’acquisition de 60% de la participation de Gold Fields et a ainsi récupéré 90% de la propriété. IAMGOLD a assumé la gestion du projet Essakane à la suite de l’acquisition d’Orezone Resources en février 2009.

PHOTO DE FAMILLE AVEC LA DÉLÉGATION DE L’ANAC

des employés locaux grâce à un centre de formation qui a été inauguré en 2011 pour développer les compétences des Burkinabè et les préparer à remplacer les employés expatriés. Pour améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la pauvreté, IAMGOLD appuie des activités de maraîchage dans des villages situés à proximité de la mine afin d’inciter notamment les femmes pratiquant l’orpaillage à se tourner vers une activité durable. En 2013, une expérience-pilote a été introduite avec la technologie du « goutte-àgoutte ». Ainsi, plus de 400 producteurs et principalement des femmes arrivent à écouler leurs produits et à en tirer des revenus réguliers. En plus, IAMGOLD a investi dans l’eau potable pour les communautés. La preuve, depuis son arrivée dans la zone, la situation de l’approvisionnement en eau potable et de l’assainissement s’est grandement améliorée par la réalisation d’une cinquantaine de puits, la réhabilitation de nombreuses pompes et la construction de latrines privées. Malgré le fait que beaucoup d’employés n’aient pas d’expérience industrielle, la main d’œuvre à Essakane affiche tou-

jours une solide performance en santé et sécurité au travail depuis le début de son exploitation, et a obtenu un taux de jours d’absence, restrictions et transferts (JART) de 0,26 à la fin de 2013. En mars 2011, Essakane a obtenu la certification OH5A5 18001 2007. Il faut noter qu’OH5A5 18001 est une norme du système de gestion de la santé et de la sécurité au travail (SGSST) conçue pour réduire au minimum les risques envers les employés et démontrer une conformité totale envers les normes de sécurité. « Nous attribuons en grande partie cette réussite à l’attention que nous accordons toujours au développement d’une culture de santé et sécurité au travail à Essakane », affirme-t-on à IAMGOLD. En 2012, le programme Mind Body Achievement (MBA) a été lancé auprès de plus de 2 000 employés de la production, après avoir été déployé dans l’équipe de développement de projets en 2011. MBA est une initiative en trois parties permettant de développer le leadership, renforcer la conscientisation et les bonnes pratiques de sécurité et de favoriser le développement d’une main-d’œuvre apte au travail-trois éléments qui s’inscrivent dans la vision zéro incident. Hyacinthe SANOU


Sécurité & Sûreté

DAAN - SA :

Un partenariat pour rendre nos aéroports plus sûrs et sécurisés

L

a Délégation aux activités aéronautiques nationales (DAAN) a procédé, le mercredi 11 mars, à la remise officielle de cinq motos à la compagnie de sécurité aéroportuaire (CSA) pour renforcer la sécurité des sites aéroportuaires de Ouagadougou et de Bobo–Dioulasso. La Délégation aux activités aéronautiques nationales, gestionnaire des aéroports de Ouagadougou et de Bobo Dioulasso a, entre autres missions importantes, celle d’augmenter le nombre des compagnies aériennes desservant lesdites plateformes ou accroitre leur taux de fréquence. Cela est possible lorsque le niveau de sécurité et de sûreté est acceptable par les normes internationales de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). La DAAN, bien consciente de cette donne et assurant la présidence du comité de sûreté aéroportuaire, accompagne cette politique de renforcement des mesures de sécurité dans nos aéroports. Cette volonté s’est manifestée par la remise officielle de cinq motos dont trois à l’aéroport international de Ouagadougou, et deux à celui de Bobo Dioulasso en présence du Directeur général de l’Agence nationale de l’aviation civile, Abel SAWADOGO, du représentant de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), Ernest MABIALA, du commandant du groupement départemental de la gendarmerie de Ouagadougou , le lieutenant colonel Sam OUEDRAOGO et du commandant de la Compagnie de la sécurité aéroportuaire( CSA), Ferdinand YAMEOGO.

tâches qui lui sont confiées par la haute hiérarchie de la gendarmerie. Cette remise de motos est un geste d’encouragement et de reconnaissance du travail important abattu au regard du bilan qui se présente comme suit: soixante treize personnes interpellées pour avoir violé les zones réglementées et quarante-deux animaux domestiques ont été, soit capturés soit abattus. Déjà pour cette année 2015, quinze personnes ont été interpellées. Ces résultats, a dit le commandant du groupe-

ment départemental de la Gendarmerie de Ouagadougou, M. Sam OUEDRAOGO concourent à rendre plus sûr notre aéroport et rassurent davantage les usagers. L’hôte de la DAAN, avant de terminer son allocution a salué l’exemplarité de la collaboration si heureuse existant entre les institutions intervenant sur les plateformes aéroportuaires et a, au nom de la gendarmerie, exprimé toute sa gratitude et a promis que les résultats seront meilleurs à l’heure du bilan. NB

LES FORCES DE DÉFENSE DE LA COMPAGNIE DE SÉCURITÉ AÉROPORTUAIRE, VISIBLEMENT SATISFAITES DE CE GESTE DE LA DAAN

D’une valeur de quinze millions de nos francs, l’acquisition de ces motos de marque YAMAHA genre cross, type DT125, permettra d’accroitre de manière significative la mobilité de cette institution qui veille à la sécurité de nos aéroports et facilite l’exécution des REMISE OFFICIELLE DES CLÉS DES MOTOS

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Insolite

ITALIE :

SINGAPORE AIRLINES :

Trois clandestins s’échappent d’un avion au roulage Trois jeunes Algériens se sont échappés d’un avion qui s’apprêtait à décoller de Rome, en ouvrant une issue de secours et déclenchant les toboggans. Ils n’ont pas été retrouvés. Un Airbus A319 de la compagnie aérienne Alitalia se préparait à décoller de l’aéroport de Rome-Fiumicino à destination d’Istanbul-Atatürk, avec à son bord 18 personnes d’origine algérienne qui s’étaient vus refuser l’entrée en Italie. L’avion était au roulage vers 21h40 quand trois hommes âgés de 21, 24 et 27 ans ont ouvert une issue de secours, déclenchant le toboggan d’évacuation d’urgence et s’enfuyant sur la piste. Alertée immédiatement par l’équipage, la police a entamé les recherches, mais n’a pas pu localiser les trois échappés. Après être revenu au terminal pour enlever le toboggan déployé, l’A319 a pu repartir avec plus de trois heures de retard.

Selon le quotidien Corriere della Serra, ce genre d’incident n’est pas une première à Rome : une trentaine de « fuites » du même genre se seraient déroulées depuis l’automne, toujours selon le même scénario. Les candidats algériens à l’immigration achètent un billet d’avion Alger et Istanbul, et profitent de l’escale à Rome pour s’évanouir dans la nature. aj

ARNAQUE :

Ryanair se fait dérober 5 millions de dollars La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé qu’un virement frauduleux via une banque chinoise avait délesté un de ses comptes en banque d’environ 5 millions de dollars. Les fonds ont été bloqués, et elle espère récupérer son argent sous peu. Le quotidien Irish Times explique que la fraude a été commise fin avril, le Criminal Assets Bureau de Dublin s’est emparé de l’affaire en contactant ses homologues en Asie afin de récupérer les fonds dérobés. Ryanair a confirmé au quotidien « enquêter sur un transfert électronique frauduleux passé via une banque chinoise », expliquant « travailler avec ses banques et les au-

torités compétentes » ; elle croit comprendre que ces fonds « ont été gelés ». La low cost ajoute que l’argent lui sera rendu sous peu, et qu’elle a « pris des mesures pour que ce genre de transfert ne puisse plus se reproduire ». Aucun autre commentaire ne sera fait tant que l’enquête est en cours. Le quotidien irlandais précise que l’on ne sait pas qui a mis en œuvre cette arnaque ni comment elle s’est déroulée, par piratage informatique ou avec des complicités dans les circuits bancaires. Ryanair utilise des comptes en banques en dollars pour payer le carburant de ses Boeing 737-800. aj

Un avion atterrit sans aucun moteur Un avion de la Singapore Airlines a rencontré un grave problème qui a mené à l’arrêt total des deux moteurs le week-end dernier, ce qui ne l’a pas empêché d’atterrir en toute sécurité. Comment cela a-t-il pu arriver ? Les 191 passagers du vol 836 de la Singapore Airlines en direction de Shanghai ont eu la peur de leur vie lorsque leur avion a soudainement chuté de 13 000 pieds au large de Hong Kong. L’événement serait dû à un arrêt total des deux moteurs pour une raison encore mystérieuse. «Les deux moteurs ont rencontré une perte temporaire d’alimentation électrique et les pilotes ont suivi les procédures afin de restaurer un fonctionnement normal de l’appareil (…) le vol a ensuite continué jusqu’à Shanghai et a atterri sans difficultés.», assure un communiqué de la compagnie. Si les pilotes ont donc réussi à réactiver la fonction des moteurs, il est assez rare qu’une panne aussi importante arrive. De plus, les premières analyses indiquent qu’il n’y a eu aucun dommage technique au niveau des moteurs. Selon des consultants spécialisés dans ce domaine, la théorie la plus logique, mais écartée depuis les premières révélations de la compagnie, aurait été la grêle et le mauvais temps qui touchaient la région ce jour-là. Le climat peut en effet causer d’énormes dégâts comme lorsque la foudre avait frappé un avion en Islande. Selon Tom Bunn, un ancien pilote de ligne devenu conseiller technique, il s’agirait en réalité d’une erreur humaine : «Quand une inexplicable perte d’alimentation arrive, l’équipage de bord, même lorsque le courant est rétabli, doit absolument se poser en urgence. (…) Le fait qu’ils n’aient pas déclaré une urgence et atterri signifie que les pilotes connaissaient la cause du problème : une erreur qu’ils ont rapidement corrigée.» Cependant, comme l’enquête est encore en cours, la compagnie aérienne devrait révéler ce qu’il s’est réellement passé dans les prochains mois. aj

Photos: Alitalia

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La RACGAE REGIE ADMINISTRATIVE CHARGEE DE LA GESTION DE L’ASSISTANCE EN ESCALE (RACGAE) FAX: 50 31 35 30 / 50 31 15 28 « Burkina Handling Service » TEL : 50 30 65 18 / 50 30 78 48

HORAIRES DES VOLS : DU 28OCTOBRE 2014 AU 28MARS 2015 Ed. du 20NOVEMBRE 2014 JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

DESTINATIONS

OBSERVATIONS

B739 B738 B738 E702 DH8 B752/738 E702 E702 B752/738 A319/E70 A333 E702 DH8 E702 A330/340 A333 B737/A330 B 738 B738

TUN/ABJ CMN/NIM ABJ NIM COO/LFW NIM ADD/NIM ABJ BRU BKO LFW DKR CDG/NIM ABJ IST/NIM ALG/NIM CMN

02.05 05.30 11.45 08.45 15.45 15.35 13.00 14.00 15.30 20.25 16.25 10.20 16.55 20.45 23.05 23.30 23.50

00.05 02.55 06.20 08.00 09.20 10.50 11.00 13.00 16.25 16.30 17.00 17.00 17.45 20.25 21.45 -

IST TUN CMN ABJ LFW NIM/ADD COO/LFW NIM ABJ ABJ BKO NIM DKR NIM/CDG BRU -

A/C 17 mai

LUNDI

TK567 TU397/398 AT541 2J518/517 KP047 ET936 2J557 2J531/530 ET937 HF730/731 SN255 2J513/512 KP046 2J515/514 AF548/547 SN256 TK597 AH5322 AT543

MARDI

TK597 AH5323 AT543 AF6745 2J508/507 KP047 ET936 2J523/522 EK9707/9708 HF730/731 KP046 AF536/535 TK549 DHV190/191 TK567

B737/A330 B738 B738 B77X E702 DH8 B752/738 E702 B77X A319/E70 DH8 A330/340 B739 ATR4 B739

CDG/NIM BOY/ABJ NIM ACC DWC ABJ LFW CDG IST LFW IST/NIM

02.50 13.55 0845 14.55 13.40 14.00 16.25 20.20 21.25 22.25 23.05

00.05 00.25 00.40 05.05 08.00 09.20 10.05 11.30 15.10 16.25 17.00 23..05 22.20 23.25 -

IST ALG NIM/CMN BKO/CDG BOY/ABJ LFW NIM/ADD ACC DKR ABJ NIM CDG BKO/IST NIM -

MERCREDI

TK567 TU397/398 2J518/517 2J513/512 KP047 ET936 2J557 CLX805 2J531/530 HF730/731 KP046 2J523/522 AF548/547 AH5318/5319 AT543 TK597

B739 B738 E702 E702 DH8 B752/738 E702 B747 E702 A319 DH8 E702 A330/340 B738 B738 B737/A330

TUN/ABJ ABJ BKO NIM ADD/NIM LFW/COO LUX NIM ABJ LFW ACC CDG/NIM ALG CMN IST/NIM

02.05 10.45 11.25 08.45 13.00 15.30 14.00 15.35 14.00 16.25 19.40 16.55 22.30 23.50 23.05

00.55 02.55 07.00 08.00 09.20 11.15 15.00 13.00 16.25 17.00 16.15 20.25 23.25 -

IST TUN ABJ BKO LFW COO/LFW LOS NIM ABJ NIM ACC NIM/CDG NIM/ALG -

JEUDI

TK597 AT543 2J518/517 KP047 ET936 2J558/557 2J531/530 2J515/514 HF730/731 KP046 2J513/512 AF548/547 TK549 TK597 DHV191

B737/A330 B738 E702 DH8 B752/738 E702 E702 E702 A319/E70 DH8 E702 A330/340 B739 B737/A330 ATR4

ABJ NIM LFW/COO NIM DKR ABJ LFW BKO CDG/NIM IST IST/NIM NIM

11.45 08.45 16.35 15.35 10.20 14.00 16.25 20.25 16.55 21.25 23.05 23.45

00.05 00.40 08.00 09.20 10.05 11.50 13.00 17.45 16.25 17.00 17.00 20.25 22.20 -

IST NIM/CMN ABJ LFW NIM/ADD COO/LFW NIM DKR ABJ NIM BKO NIM/CDG BKO/IST -

NIGHT-STOP

CrgoEMIRATES

A/C 26 MAI Jusqu’au 19/05 Jusqu’au 19/05

NIGHT-STOP

A/C du 28/05

Jusqu’au 21/05


Sécurité et Sûreté

HORAIRES DES VOLS : DU 28OCTOBRE 2014 AU 28MARS 2015 Ed. du 20NOVEMBRE 2014 JOURS

VOLS

AVIONS

PROVENANCE

ARRIVEE

DEPART

DESTINATIONS

VENDREDI

DHV 191 TK597 AT541 KP047 ET937 2J523/522 2J508/507 HF730/731 SN256 KP046 2J515/514 AF548/547 SN256 TK567 AH5316 AT543

ATR 42 B737/A330 B738 DH8 B752/738 E702 E702 A319/E70 A333 DH8 E702 A330/340 A333 B737/A330 B738 B738

CMN/NIM NIM ADD/NIM ACC ABJ/BOB ABJ BRU LFW DKR CDG/NIM ABJ IST/NIM ALG/NIM CMN

05.30 08.45 13.00 15.55 19.55 14.00 15.30 16.25 10.20 16.55 20.45 23.05 23.30 23.50

00.40 00.05 06.20 09.20 12.30 14.00 16.25 16.30 17.00 17.45 20.25 21.45 -

LFW IST CMN LFW ACC BOB/ABJ ABJ ABJ NIM DKR NIM/CDG BRU -

SAMEDI

AH5317 TK567 AT543 2J512 KP047 2J558 ET936 2J531/530 HF730/731 KP046 2J515/514 AF548/547 AH5318/19 TK597 AT543

B738 B737/A330 B738 E702 DH8 E702 B752/738 E702 A319/E70 DH8 E702 A330/340 B738 B737/A330 B738

BKO NIM LFW/COO NIM ABJ LFW DKR CDG/NIM ALG IST/NIM CMN

01.50 11.25 08.45 16.00 15.35 14.00 16.25 10.20 16.55 22.30 23.05 23.50

00.25 00.05 00.40 08.00 09.20 11.15 10.05 13.00 16.25 17.00 17.45 20.25 23.25 -

ALG IST NIM/CMN BKO LFW COO/LFW NIM/ADD NIM ABJ NIM DKR NIM/CDG NIM/ALG -

AT543 TK597 KP047 ET937 2J558 2J523/522 DHV190/191 HF730/731 2J518/517 KP046 2J515/514 AF536/535 TK567

B738 B737/A330 DH8 B752/738 E702 E702 ATR4 A319/E70 E702 DH8 E702 A330/340 B739

NIM ADD/NIM COO/LFW ACC LOS/NIM ABJ ABJ LFW DKR CDG IST/NIM

08.45 13.00 16.35 15.55 15.05 14.00 20.30 16.25 10.20 20.20 23.05

00.40 00.05 09.20 11.50 12.30 16.10 16.25 16.45 17.00 17.45 23.05 -

NIM/CMN IST LFW LFW/COO ACC LFW ABJ ABJ NIM DKR CDG -

DIMANCHE

DESTINATIONS

COMPAGNIES

LEGENDE

2J

AIR BURKINA

Tél. : 50 31 47 05

AF

AIR FRANCE

Tél. : 50 30 63 65

AH AIR ALGERIE

Tél. : 50 31 23 02

AT

Tél. : 25 30 50 81

ROYAL AIR MAROC

DN SENEGAL AIRLINES

Tél. : 50 31 39 05

DHV DHL INTERNATIONAL

Tél. : 50 31 19 47

ET

ETHIOPIAN AIRLINES

Tél. : 50 30 16 52

HF

AIR COTE D’IVOIRE

Tél. : 25 49 23 96

KP

ASKY AIRLINES

Tél. : 50 33 12 37/38

KQ KENYA AIRWAYS

Tél. : 50.33.18.14

SN

BRUSSELS AIRLINES

Tél. : 25 33 14 44

TK

TURKISH AIRLINES

Tél. : 25 33 33 21

TU

TUNIS AIR

Tél. : 25 31 60 60

ABJ .......... ABJDJAN ACC ......... ACCRA ADD ........ ADDIS ABEBA BKO ......... BAMAKO CDG ........ PARIS (CDG) CKY ......... CONAKRY CMN ........ CASABLANCA COO ........ COTONOU DKR ......... DAKAR IST ........... ISTANBUL LFW ......... LOME LOS .......... LAGOS NBO ........ NAIROBI NIM ......... NIAMEY ORY ......... PARIS (ORLY) PAR ......... PARIS TIP ........... TRIPOLI TUN ......... TUNIS

OBSERVATIONS Jusqu’au 21/05

A/C 15 juin NIGHT-STOP

Jusqu’au 23/05

NIGHT STOP

A/C du 17/MAI

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