ANAC News No. 14

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No. 14

anac news

Magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Burkina Faso

Janvier - Mars 2017

ACTES ADDITIONNELS DE PROTOCOLE DE BEIJING :

LES DÉPUTÉS DONNENT LEURS QUITUS

HADJ: ASSOCIER ÉTROITEMENT LES ADMINISTRATIONS D’AVIATION CIVILE


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SOMMAIRE NO.14 2017 04

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Dans ce numéro : Editorial de M. Abel SAWADOGO, Directeur Général de l’ANAC ................... 03 Focus 8 Mars : l’ANAC célèbre la femme ................................................................................. 04 A la une Accords aériens : l’axe Ouagadougou-Niamey se renforce ............................. 06 Protocole de Beijing : les députés adoptent les actes additionnels ........... 07 Séminaire de formation du CPTA .................................................................................. 09 Coopération 37ème session des AAMAC .............................................................................................. 15 Météorologie Journée internationale de la Météorologie : Message du ministre des transports ............................................................................ 17 COP-22 : la participation remarquable du Burkina Faso ................................... 21 Publicom Passation de charge à la RACGAE .................................................................................. 12 IAMGOLD : don de deux ambulances ......................................................................... 19 Essakane champion du Burkina de Badminton ...................................................... 23

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ANAC NEWS Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile 01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: 00226 50 31 45 44 Directeur de publication Abel SAWADOGO Directeur général de l’ANAC Directeur de rédaction Nouhou BERTE Equipe de rédaction Ibrahim Hassan KONE Nouhou BERTE Léandre BAKYONO Salifou ZANGA Secrétaire Agathe KONSEIGA Correction Abdoul Salam ZOURE (Collaborateur)

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Maquette, mise en pages et impression Agence Schaffenskraft, Bornheim/Allemagne www.schaffenskraft.de Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.


Editorial

Editorial de M. Abel SAWADODO, Directeur Général de l'ANAC

Feuille de route 2017 de l’ANAC : cinq axes pour relever les défis de l’heure ! Toute nouvelle année est porteuse de nouvelles ambitions et de nouveaux espoirs. Espoirs et ambitions d’un nouveau départ en vue de la réalisation de la feuille de route à nous assignée. Cette année, l’ANAC a des défis majeurs à relever parmi lesquels il y a entre autres la consolidation de son statut en tant qu’institution administrative indépendante, l’affirmation de son autonomie de gestion financière et de l’élaboration de la politique nationale en matière d’aviation civile et du plan stratégique de développement. Ces ambitions ont été consignées dans le programme d’activités 2017 qui a été approuvé le vendredi 29 décembre 2016. Ce programme qui s’articule en cinq (05) axes a pour vision de faire de l’ANAC l’autorité de référence en matière d’aviation civile. Il convient de noter que les axes du programme constituent la trame de fond de la poursuite des mises aux normes déjà appréciables des infrastructures aéroportuaires et de la nouvelle amorce de l’économie de transport aérien telles qu’édictées par la nouvelle vision des plus hautes autorités du Burkina Faso à travers le Programme National de Développement Economique et Social (PNDES). Le premier axe qui porte sur la consolidation du statut d’institution administrative indépendante vise la poursuite des efforts déjà consentis pour le parachèvement de l’actualisation du code de l’aviation civile afin de consacrer par voie législative le maintien et la consolidation de l’actuel statut de l’ANAC. Cependant, pour conférer et garantir à l’ANAC toute la plénitude de son indépendance et agir en véritable institution administrative

indépendante, il faudra impérativement mettre en place le processus de création de ressources propres et pérennes. A cet effet, une session extraordinaire du conseil se penchera sur cette importante décision. Le deuxième axe du programme d’activités 2017 porte sur le renforcement des compétences managériales et des capacités techniques. Il a pour objectif de permettre à l’ANAC de corriger tous les écarts constatés tant au niveau de l’organisation, de fonctionnement qu’au niveau des compétences disponibles. A cette fin, cet axe a défini un champ d’action qui répond au renforcement de ces compétences et capacités. Il s’agit entre autres de l’étude de définition de la politique nationale de l’aviation civile, de l’organisation d’ateliers de familiarisation et d’appropriation du personnel et des partenaires, du renforcement du management stratégique et opérationnel des membres du Conseil d’orientation et de contrôle d’une part et d’autre part de l’amélioration de la gouvernance économique et administrative. Le troisième axe se rapporte au désenclavement du Burkina Faso par l’amélioration de la desserte aérienne. Comment ne pas encourager et accompagner la reprise et l’avènement de deux compagnies nationales que sont respectivement Colomb Airlines et Air Sarada, qui dès les premiers moments de leurs agendas ont décidé d’opérer des vols domestiques, notamment les axes Ouagadougou, Bobo-Dioulasso, Ouahigouya, Dédougou. La desserte de ces lignes domestiques contribuera à dynamiser l’économie de ces régions. Au plan

régional et international, l’ANAC poursuivra, dans son rôle traditionnel, les signatures des accords aériens et des accords de service de recherche de sauvetage (SAR). Le quatrième axe porte sur le renforcement des mesures de sécurité, de sûreté, de facilitation, d’environnement et de santé publique. En effet, force est de constater que la recrudescence des actes d’intervention illicite contre l’aviation civile exige une coopération internationale proactive et la mise en place d’un système d’échange d’informations ultra moderne. Sur le plan de sûreté, notre pays, au-delà de son taux de conformité honorable de 70% poursuivra la correction des écarts constatés du Programme universel d’audits de sûreté de l’OACI suivant la méthode de surveillance continue (USAPCMA). S’agissant du domaine de la sécurité, le défi qui s’impose est d’améliorer significativement le taux de conformité à 70% de l’audit ICBM. Quant à la protection de l’environnement contre les changements climatiques dans le secteur du transport aérien, le challenge est la mise en œuvre des actions consacrées à la planification des mesures d’atténuation et à l’évaluation détaillée des ressources techniques et financières nécessaires à cette mesure. Enfin, le cinquième axe qui porte sur la consolidation de la place du Burkina Faso dans les instances internationales. Au cours de 2017, l’ANAC poursuivra sa mission de représentation dans les instances statutaires de l’aviation civile internationale.

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Focus

LES FEMMES DE L’ANAC ONT RÉPONDU MASSIVEMENT À L’INVITATION

08 MARS : L’ANAC–BF célèbre la femme ! C ’est la deuxième fois consécutive qu’à l’initiative du Directeur général de l’ANAC, il est célébré la journée internationale de la femme. Cette célébration à été rehaussé par la participation du Directeur General de l’agence de la Météorologie, du représentant de l’ASECNA auprès du Burkina Faso, du Superviseur général de la RAGGAE et du représentant du délégué aux activités aéronautiques nationales.

LE DG ANAC MAGNIFIANT LA FEMME DANS SON MESSAGE

A l’occasion de cette célébration de la journée internationale autour du thème « la valeur morale de la personne humaine : « responsabilité des communautés dans la lutte contre l’exclusion sociale des femmes » le directeur général, Abel SAWADOGO a su trouver les mots simples, justes et fort poignants dans son adresse aux femmes de l’ANAC en ces termes :

Fotolia: Anja Kaiser, Sam

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Focus

PHOTO DE FAMILLE DES AGENTS ADMIS À LA RETRAITE AVEC LES PREMIERS RESPONSABLES DE L’ANAC-ANAM-ASECNA-DAAN-RAGCAE

« Dieu a donné à la femme la force , oui la force de donner la vie, la force d’accepter l’incompréhension et même le rejet venant souvent des proches, la force de continuer le combat quand tout le monde abandonne, la force de prendre soin de la famille en dépit de la pauvreté, de la maladie et de la fatigue … parce que Dieu vous a donné la sensibilité d’aimer, d’un amour inconditionnel et c’est là que réside toute la beauté de la femme, un cœur qui sait tout donner et qui sait tout supporter ». La représentante des femmes, Mme Constance PITROIPA, dans son allocution-réponse a encouragé les femmes de l’ANAC à ne pas se morfondre et à ne pas s’apitoyer sur leurs sort. Pour elle, le principe d’égalité étant acquis, seul le travail et toujours le travail sans complexe aucun, dans la persévérance et le travail bien fait affranchit la femme et lui assure son plein épanouissement.

Cette cérémonie était doublée d’un hommage appuyé aux agents de l’ANAC admis à la retraite. Au total, ils étaient sept agents de l’année 2015 et de celle de 2016 à être présents à cette cérémonie d’au revoir. Après de bons et loyaux services rendus à la nation, les agents de l’ANAC ont exprimé toutes leurs reconnaissances au directeur général pour avoir organisé une telle cérémonie d’hommage. Pour sa part, le premier responsable de l’agence, Abel SAWADOGO a estimé qu’ils sont toujours de la maison car chaque fois que leurs expertises et compétences seront sollicitées, qu’ils soient toujours disponibles afin de pérenniser le rayonnement de l’ANAC. C’est dans une ambiance festive que cette mémorable et sympathique cérémonie s’est poursuivie aux pieds frénétiques de danse jusqu’au coucher du soleil.

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ACCORDS AÉRIENS :

Vers un renforcement de l’axe Ouage-Niamey

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ans le cadre de la mise en œuvre de la politique de désenclavement du Gouvernement du Burkina Faso, des consultations aéronautiques bilatérales, entre le Burkina Faso et la République du Niger se sont tenues à Niamey au Niger, du 23 au 24 janvier 2017. C’est dans un climat empreint d’amitié et de fraternité que les travaux de consultations aéronautiques bilatérales se sont déroulés au Niger. Cette consultation vient renforcer l’accord bilatéral de services aériens signé avec la République du Niger le 19 avril 1984 à Niamey. 32 ans plus tard, une révision s’avérait nécessaire. En effet, la prise en compte de l’évolution de l’environnement juridique du transport aérien avec d’une part, l’adoption et la mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro en 2000 et d’autre part, l’adoption d’une réglementation communautaire du transport aérien des Etats membres de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) s’imposait inévitablement.

Par ailleurs, la conformité aux normes de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) pose l’obligation aux Etats membres de porter assistance aux aéronefs en détresse et de coordonner de manière effective les activités de recherches et sauvetage avec les Etats voisins.

LE MINISTRE DES TRANSPORTS BURKINABÉ SOULEYMANE SOULAMA (EN COSTUME BLEU MARINE) ET SON HOMOLOGUE DU NIGER OMAR HAMIDOU TCHIANA ÉCHANGEANT LE DOCUMENT DES ACCORDS AÉRIENS

Dans la même lancée, le renforcement de la sécurité aérienne a amené le Burkina Faso à s’inscrire dans le processus de réactualisation de ses accords en matière de recherche et sauvetage d’aéronefs en détresse (SAR). La délégation du Burkina et celle du Niger, conduites respectivement par le Ministre des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière, M.Souleymane SOULAMA et le Ministre d’Etat, Ministre des Transports M. Omar Hamidou TCHIANA s’est entretenue sur les perspectives de coopération entre les deux administrations d’aviation civile et sur les questions liées au transport aérien.

La présente rencontre a abouti à la signature dans les locaux de l’ANAC du Niger des accords de services aériens entre les deux pays. Ces deux accords consacrent respectivement la base juridique pour la libéralisation de l’exploitation des services aériens entre le Burkina Faso et la République du Niger et consolident la base juridique de l’assistance aux aéronefs en détresse. Le résultat attendu est l’amélioration de la desserte des plateformes aéroportuaires du Burkina Faso. Anaïs ZOUBILIBA et Sonia PALE

LE DG DE L’ANAC DU BURKINA FASO (À GAUCHE) ET SON HOMOLOGUE DU NIGER PARAPHANT LES ACCORDS AÉRIENS


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PROTOCOLE DE BEIJING :

Les députés adoptent les actes additionnels

LE MINISTRE EN CHARGE DES TRANSPORTS, SOULEYMANE SOULAMA APPORTANT LES ÉLÉMENTS DE RÉPONSE AUX PRÉOCCUPATIONS DES DÉPUTÉS

Convoquée en session extraordinaire courant le mois de janvier 2017, l’Assemblée nationale a examiné et adopté les projets de loi et de ratification devant permettre à l’exécutif de conduire à bien l’action gouvernementale. C’est ainsi que le ministre des transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane SOULAMA a présenté devant la plénière du vendredi 13 janvier 2017 le projet de loi portant autorisation de ratification de la convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale et du protocole additionnel à la répression de la capture illicite d’aéronefs, adoptés à Beijing , le 10 septembre 2010. Dans son exposé de motif, le Ministre SOULAMA a dit que la convention de Beijing sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale a été signée à Beijing, le 10 septembre 2010. Elle modernise et

récapitule la convention pour la répression d’actes illicites dirigés contre la sécurité de l’aviation civile du 23 septembre 1971. Et son protocole complémentaire du 24 septembre 1988 pour la répression des actes de violence. Il s’agit entre autres de la mort, des dommages corporels ou des dégâts graves, de l’utilisation des armes chimiques biologiques ou nucléaires dans les aéroports servant à l’aviation civile internationale ou à bord d’un aéronef ou contre un aéronef. Elle vise à empêcher que les actes illicites soient commis ou restent impunis. Au regard des nouveaux types de menaces qui se développent de nos jours contre l’aviation civile, il est impérieux que des efforts concertés et de nouvelles politiques de coopération soient envisagés par nos Etats. La convention et le protocole de Beijing de 2010 viennent renforcer le cadre juridique de la coopération internationale et pour

prévenir et réprimer les actes illicites dirigés contre l’aviation civile. Pour le gouvernement représenté par le ministre en charge de l’aviation civile, Souleymane SOULAMA, l’intérêt de ratifier est d’une pertinence et d’une justesse avérée. En effet, les premiers instruments juridiques ont présenté des limites. Il s’agit notamment pour la Convention de la Haye, de l’absence de précision quant à la sévérité des peines, du champ d’application ciblé sur les détournements et tentatives de détournements d’aéronefs dans la mesure où il n’était pas imaginé d’autres menaces à l’époque (attentats aux aéroports et aux installations). La Convention de Montréal qui ne traitant pas des attentats aux aéroports et aux installations aéronautiques, il convient de rappeler qu’à la suite des attentats du 11 septembre 2001, un renforcement des dispositions de

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LES COLLABORATEURS DU MINISTRE À L'ÉCOUTE DE LEUR PATRON

la Convention de la Haye et de la Convention de Montréal est apparu d’une impérieuse nécessité, afin de criminaliser un large éventail d’activités et d’actes liés au terrorisme, y compris ceux qui ont abouti à la destruction du World Trade Center de New York au moyen de deux avions de ligne civils préalablement détournés. L’adoption de la Convention et du Protocole de Beijing marquent l’aboutissement des réflexions menées à l’OACI, depuis 2001, sur l’adaptation des principales Conventions sur la sûreté aérienne aux nouvelles menaces internationales liées au terrorisme et à la prolifération des armes de destruction massive. La Convention de Beijing vise à renforcer les dispositions de la Convention de Montréal, à laquelle elle doit se substituer, afin de faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur l’aviation civile internationale. L’adoption de cette nouvelle Convention a été l’occasion d’insérer dans le corpus juridique international

LES DÉPUTÉS ONT VOTÉ À L’UNANIMITÉ

applicable à l’aviation civile des incriminations visant la prolifération nucléaire, radiologique, chimique, biologique et balistique par voie aérienne. Le Protocole de Beijing vise à compléter et renforcer les dispositions de la Convention de la Haye pour la répression de la capture illicite d’aéronefs afin de faire face aux nouvelles menaces qui pèsent sur l’aviation civile internationale. Ces deux instruments juridiques visent également à adapter le régime pénal international aux exigences actuelles de la sûreté de l’aviation civile, notamment dans le domaine de la prévention du terrorisme. Les modifications importantes apportées aux instruments concernent deux questions jugées essentielles dans le contexte international actuel. Il s’agit de l’exclusion des activités militaires du champ d’application de ces deux textes et de la criminalisation du transport illicite par l’aviation civile de certaines marchandises dangereuses et

de fugitifs terroristes. En outre, les deux textes appartiennent aux normes universelles des Conventions récemment adoptées par les Nations Unies dans la lutte contre le terrorisme. Convaincue que la ratification de la convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale et du protocole additionnel à la répression de la capture illicite d’aéronefs contribuera à renforcer la capacité des Etats d’empêcher la réalisation d’infraction, de poursuivre et de punir les auteurs, l’Assemblée nationale a adopté à l’unanimité des 112 votants des députés la loi portant autorisation de ratification de la convention sur la répression des actes illicites dirigés contre l’aviation civile internationale et du protocole additionnel à la répression de la capture illicite d’aéronefs, adoptés à Beijing , le 10 septembre 2010. Nouhou BERTE


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PHOTO DE FAMILLE DES PARTICIPANTS DU CPTA

CPTA : Vers une convergence des actes dans le domaine du transport aérien dans l’espace UEMOA ?

Fotolia: Sam, raven

Le Conseil permanent des Transporteurs aériens (CPTA) a organisé un séminaire de formation au profit des professionnels des transports aériens. Cette session de renforcement des capacités s’est tenue du 20 au 21 février 2017 à Ouagadougou. Selon le secrétaire permanent du conseil permanent du CPTA, ce séminaire de formation des agences nationales d’aviation civiles, des compagnies aériennes et des sociétés d’assistance en escale, de la commission de l’UEMOA, du projet COSCAP-UEMOA, des pays comme la Guinée et la Mauritanie vise d’une part à harmoniser les interprétations des textes

pour lever toute équivoque et d’autre part de diagnostiquer et de rechercher les solutions concrètes aux préoccupations communes. Au cours de ces 48 heures d’échange, les participants se sont penchés sur le droit du trafic aérien dans l’espace UEMOA, en termes des enjeux et défis, les négociations des droits aériens et le ciel unique en Afrique. Au cours des travaux, chaque thématique a fait l’objet d’une communication d’un expert du domaine. A l’issue de laquelle des débats nourris et féconds ont permis de formuler des recommandations en vue de renforcer la vitalité du transport aérien dans l’espace UEMOA. Auparavant, s’il y a une problématique qui a bel et bien suscitée des débats parfois vifs et passionnants c’est le transport du Hadj dans l’espace UEMOA.

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LES PÈLERINS DE BOBO LORS DE LEUR EMBARQUEMENT

En effet, aux dires du conférencier, M. Louis YAMEOGO, secrétaire permanent du CPTA, le transport aérien du Hadj a commencé en 1933 et les premiers vols des pèlerins ont commencé en 1955, et Air Afrique en était l’unique interlocuteur des pays africains. Cependant, avec la fiabilité de cette compagnie panafricaine, les compagnies saoudiennes ont occupé progressivement le ciel africain au point que celles-ci ont exigé le transport exclusif des pèlerins de certains pays. Pour M. YAMEOGO : « nulle part cette exigence d’exclusivité existe. Il y a deux pays qui décident d’établir des relations entre eux et chaque partie désigne une compagnie aérienne en vue d’une négociation du trafic à part égale de 50%. Il n y a pas d’exclusivité en transport aérien même pour les vols charters ». Pour cette raison, le conférencier a suggéré la forte implication des administrations de l’aviation civile car ce sont elles qui peuvent faire valoir les forces de loi au profit de la partie nationale.

Enfin, il a souligné la nécessité des Etats de l’Union de mutualiser leurs moyens pour renforcer les capacités de négociation afin de réussir un transport aérien efficace des pèlerins. En outre, les participants ont entre autres recommandé d’associer les compagnies nationales aux négociations des accords aériens et de veiller à ce que l’Etat désigne à l’avance les compagnies aériennes nationales chargées d’effectuer le transport du Hadj et de notifier à temps à leur homologue d’Arabie Saoudite par voie diplomatique afin de permettre des négociations entre lesdites compagnies et les compagnies saoudiennes. En outre, l’atelier a recommandé de mettre sous l’égide de l’UEMOA, un cadre de concertation et de négociation avec l’Arabie Saoudite, appuyé par les autorités politiques des Etats en vue de mobiliser les moyens pour une exécution efficace du Hadj. Enfin, le séminaire recommande : « d’associer étroitement les administrations de l’aviation civile à la préparation et à la conduite des négociations pour l’obtention de toutes les facilités en matière du transport du Hadj ».

Fotolia: Sam, raven

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LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU MINISTÈRE EN CHARGE DES TRANSPORTS, M. ISSIAKA SIGUE A PRÉSIDÉ LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE



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Publicom

PHOTO DE FAMILLE AVEC LES MEMBRES DU COMITÉ DE GESTION

RACGAE : Passation de charge à la tête du comité de gestion – M. Lega passe le témoin à Mme. Ouattara Le Secrétaire général du ministère des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière, M. Issiaka SIGUE a procédé à la passation de charge entre le président du comité de gestion sortant, M. Lega Rasmané et la présidente du comité de gestion entrant, Mme Ouattara Minata. Cette cérémonie chargée d’émotions s’est déroulée dans les locaux de la RACGAE le vendredi 27 janvier 2017.

Après l’installation de la nouvelle présidente du comité de gestion de la RACGAE dans ses fonctions le mardi 17 janvier, dix jours après, le secrétaire général a procédé à la passation de charge entre les présidents entrant et sortant. Dans son mot introductif, M. SIGUE a tenu à remercier le président du comité sortant pour le travail abattu. Cela n’était pas du tout évident car tout était à faire. Certes, des défis ont été relevés à la

grande satisfaction de tous, cependant celui qui se pose avec acuité est la définition du statut du personnel. A ce sujet, les nouvelles reformes devant être opérées dans le secteur de l’aviation civile devront prendre en compte cette préoccupation non des moindres. Prenant la parole pour égrener les acquis importants sous son magistère, le président du comité de gestion sortant a noté que la tâche n’était pas aisée, voire, difficile, car étant que novice dans le domaine du handling, il faillait tout mettre en place. Ainsi, des textes portant organisation et fonctionnement de la RACGAE ont été élaborés et mis en application. En outre, l’autre défi était le recrutement d’un personnel pointu dans le domaine du handling. Il a rappelé que les premiers travaux du comité de gestion se sont tenus en 2008 qui se sont penchés progressivement sur la relecture du statut du personnel, le code de rémunération, le règlement intérieur, le manuel de procédures administratives financière et comptable.


Publicom

En outre, y a eu l’acquisition des logiciels de traitement des vols et des recettes commerciales. Tout ceci, pour assurer une bonne gouvernance à la RACAGE. Aujourd’hui, le président poursuit ses propos en notant que ces défis ont été relevés grâce à la détermination et à l’abnégation au travail des membres du comité de gestion et surtout du personnel. Ces efforts ont été couronnés par un chiffre d’affaires de deux à cinq milliards et concernant le personnel de 93. La RACGAE a aujourd’hui un effectif à 240 agents. La structure vient d’être certifiée du label ISAGO et a mis en place un traitement personnalisé des passagers en vue de répondre aux exigences d’un secteur concurrentiel comme celui de l’aviation civile. A la fin de son speech, le président du comité de gestion de la RACGAE a lancé un cri de cœur en ces termes : « en laissant le témoin à Madame OUATTARA, je voudrais dire que le défi majeur à relever est celui de doter la régie d’un statut tout en ayant en vue la sauvegarde des agents et des droits acquis malgré les velléités d’une éventuelle privatisation. Mon vœu le plus cher est que cette privatisation se fasse dans un partenariat gagnant-gagnant. Je reste convaincu qu’elle a toutes les ressources. Le personnel, je voudrais l’inviter à apporter à la présidente du comité de gestion entrant tout le soutien dont j’ai bénéficié. A vous superviseur général, l’ensemble du personnel de la RACGAE, je voudrais exprimer toute ma gratitude et ma reconnaissance ». S’adressant à la présidente du comité de gestion entrant de la RACGAE, le secrétaire général des transports, de la mobilité urbaine et de la sécurité routière lui, a adressé ses vives félicitations pour sa nomination et lui prodigué des encouragements. Pour M. SIGUE, cette nomination le rassure pour continuer l’excellent travail déjà abattu car en si peu de temps de collaboration, Mem. Minata OUATTARA, par ailleurs directrice de l’administration et des finances

MME MINATA OUATTARA SOLLICITE L’ACCOMPAGNEMENT DE L’ENSEMBLE DU PERSONNEL

au sein dudit ministère a réalisé un taux d’exécution budgétaire de 98% malgré le délai très bref imparti entre la modification de la loi budgétaire et la mise en place du budget. Pour sa part, la présidente du comité de gestion entrant estime que toute nouvelle découverte engendre des appréhensions. Cependant, avec le dévouement et l’accompagnement de tous les acteurs, tous les paris seront gagnés et elle se dit engagée et disponible au dialogue pour relever les nouveaux challenges qui s’imposent à la RACGAE.

M. RASMANE LEGA PRÉSENTANT SON BILAN QUI FUT UNE ŒUVRE DE PIONNIER

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Coopération

VUE DES PERSONNALITÉS LORS DE LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE

37ÈME SESSION DES AAMAC :

Pour plus d’entraide et de solidarité

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a 37eme session des Autorités Africaines et Malgaches de l’Aviation Civile (AAMAC) s’est tenue du 19 au 20 décembre 2016 à Ouagadougou. Cette session a connu une forte participation des administrations de l’aviation civile des Etats membres : la quasi-totalité des directeurs généraux des administrations de l’aviation civile a fait le déplacement de Ouagadougou. La session d’ouverture a été présidée par le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat, M. Dieudonné Maurice BONANET, représentant le Ministre des Transports et de la Mobilité urbaine et de la Sécurité Routière, M. Souleymane SOULAMA en mission. Prenant en premier la parole, en tant que président du comité d’organisation, le directeur général de l’ANAC du Burkina Faso, M. Abel SAWADOGO s’est réjoui de l’honneur que lui ont témoigné ses homologues en ayant répondu sans hésitation à l’appel de Ouagadougou. Pour

M. SAWADOGO, la présente réunion vise à consolider les bases de collaboration entre les administrations de l’aviation civile africaine aux fins de jouer leur partition dans le concert international. Succédant au directeur général de l’ANAC Burkina Faso, à la tribune, Mohamed Mahmoud BOURSSRIYA, président des AAMAC à l’entente de ses propos a tenu à faire un rappel historique de la création des AAMAC. En effet, c’est suite aux résolutions pertinentes de l’Organisation Internationale de l’Aviation Civile (OACI) qui incite les Etats à coopérer à la supervision de la sécurité aérienne que les administrations de l’aviation civile et des pays membres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA) qu’il a été créé les AAMAC en 2001 par la signature d’un mémorandum. Cependant, en dépit des efforts consentis, les AAMAC ont été confrontées à

l’absence d’un statut juridique, toute chose qui se profilait comme un obstacle pour une meilleure lisibilité et une efficacité de leurs actions. C’est finalement le 20 janvier 2012, qu’elles ont été dotées d’une personnalité juridique avec l’adoption d’un traité. Ainsi les objectifs assignés à cette institution commune sont la mise en place d’une règlementation homogène et harmonisée, notamment en vue de promouvoir l’efficacité et la conformité dans le processus de délivrance et de suivi des autorisations et agréments aux exploitants de la sous-région. Pour réussir cette exaltante mission, le président des AAMAC a insisté sur la mise en commun des moyens humains et financiers pour assurer un maximum de sécurité dans l’espace ASECNA. Ouvrant les travaux de cette 37eme session des AAMAC, le Ministre BONANET a indiqué que le gouvernement du Burkina Faso accorde une haute importance au secteur de l’aviation civile et

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Coopération

VUE DES DIRECTEURS GÉNÉRAUX DES PAYS MEMBRES DES AAMAC

se réjouit de la rencontre de Ouagadougou. Cette réunion, estime-t-il mettra en synergie les réflexions stratégiques des participants. Pour le représentant du gouvernement, les défis de sécurité dans le secteur de l’aviation civile auxquels nos Etats africains doivent faire face nous impose une dynamique de renforcement des liens de coopération et d’entraide afin d’envisager ensemble les moyens d’une riposte concentrée, efficace et efficiente. La rencontre de Ouagadougou, a souligné le Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitat se veut une réunion de prise en compte des nouveaux défis dans l’espace

africain, conformément aux nouvelles recommandations issues de la dernière assemblée générale de l’OACI. A cet effet, les échanges devront permettre d’élaborer un programme de travail audacieux à la hauteur des ambitions de rayonnement des AAMAC. Au terme de son allocution d’ouverture, le Ministre BONANET reste convaincu que la nouvelle feuille de route issue de la présente session permettra d’accroitre les capacités et l’efficacité de la navigation aérienne dans l’espace africain. Nouhou BERTE

A l’issue des 48 heures de travail, les participants ont formulé les résolutions suivantes : - Exhorter les Etats concernés à s’acquitter des arriérés de contribu tion avant le 10 juin 2017 ;

Invitant les Etats à inscrire le montant de leur contribution en fonction du budget respectif et à s’en acquitter au plus tard le 31 mars de l’exercice concerné ;

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Demander aux autorités tchadiennes de bien vouloir procéder à la réhabilitation des locaux mis à disposition des AAMAC ;

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Demander au président du conseil et au secrétaire exécutif des AAMAC d’engager une demande auprès des autorités tchadiennes afin de régler définitivement la question du siège des AAMAC.

LE MINISTRE DIEUDONNÉ MAURICE BONANET (AU CENTRE) A PRÉSIDÉ LA CÉRÉMONIE D’OUVERTURE


Météorologie

Journée Météorologique Mondiale 23 Mars 2017 COMPRENDRE LES NUAGES

MESSAGE DE MONSIEUR LE MINISTRE DES TRANSPORTS, DE LA MOBILITE URBAINE ET DE LA SECURITE ROUTIERE A L’OCCASION DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE METEOROLOGIQUE MONDIALE 2017 Le 23 mars de chaque année, le Burkina Faso, à l’instar des 191 pays membres de l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), célèbre la Journée Météorologique Mondiale, commémorant ainsi l’entrée en vigueur le 23 mars 1950, de la Convention qui l’a instituée.

Fotolia: Sandra Cunningham, Mimi Potter

Cette traditionnelle célébration annuelle a pour objectif principal, de mieux faire connaitre les activités des services météorologiques et hydrologiques au niveau national, pour leur valorisation. En rappel, les services météorologiques et hydrologiques nationaux sont des services publics dont la mission est de règlementer, planifier et contrôler toutes les activités météorologiques et hydrologiques au niveau national. Ils offrent des services permettant de sauver les personnes et les biens, mais aussi de permettre aux planificateurs et aux autorités, de prendre des décisions avisées pour booster le développement. Cette année, la célébration de la Journée Météorologique Mondiale est placée sous le thème : "COMPRENDRE LES NUAGES". Ce thème souligne l’importance cruciale

du rôle des nuages dans l’équilibre énergétique, le climat et les conditions météorologiques de notre planète. Ils contribuent au cycle de l’eau et au système climatique dans son ensemble. Cependant, au cœur des observations et des prévisions météorologiques, les nuages représentent l’une des grandes inconnues des études sur le changement climatique. Il est donc capital de les comprendre pour prévoir les conditions météorologiques, modéliser les effets du changement climatique à venir et évaluer les ressources d’eau disponibles.

plus complète et la plus ambitieuse de cette prestigieuse publication. Le thème de cette année nous interpelle donc sur l’état actuel de notre climat en plein changement et invite la communauté internationale à se donner les moyens pour s’attaquer avec plus de volonté et d’engagement politique, au changement climatique qui est une réelle menace pour notre planète.

Sur une note plus solennelle, la Journée Météorologique Mondiale 2017 sera l’occasion de célébrer la beauté intrinsèque et l’esthétique captivante des nuages qui, au fil des siècles, ont inspiré des peintres, des poètes, des musiciens, des photographes et des myriades d’amateurs.

En effet, l’accumulation dans l’atmosphère de quantités toujours plus importantes de gaz à effets de serre d’origine anthropique, est la cause du changement climatique qui est une réalité connue de tous. Les secteurs sensibles aux conditions climatiques tels que l’agriculture et la sécurité alimentaire, les ressources en eau, la gestion des catastrophes, la santé, l’énergie, les infrastructures et l’environnement sont tributaires des effets du changement climatique.

Cette année, la Journée Météorologique Mondiale sera marquée par le lancement d’une nouvelle édition de l’Atlas international des nuages en version numérique, qui aboutira à la révision la

Aussi, aujourd’hui plus que jamais, on s’aperçoit que toutes les activités humaines sont soumises à l’influence du temps, du climat et de l’eau et un nombre croissant de ces activités dispose d’une

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Météorologie

marge de manœuvre de plus en plus réduite pour faire face aux risques. Certaines études ont démontré que le nombre des catastrophes naturelles liées au climat a été multiplié par trois au cours de ces trente dernières années. Grâce aux alertes précoces diffusées par les services météorologiques et hydrologiques nationaux au fil des ans, les pertes en vies humaines ont accusé un net recul. Pendant ce temps, les pertes économiques ont connu une hausse du fait de la recrudescence des phénomènes météorologiques extrêmes. Tout programme d'action établi à l'échelle nationale ou internationale en vue de faire face aux défis du XXIe siècle, concernant notamment le développement durable, se doit d'accorder une place prépondérante au temps, au climat et à la réduction des risques de catastrophe. La commémoration de la journée météorologique mondiale 2017, est l’occasion de rendre ce message encore plus actuel pour contribuer à relever les défis du XXIe siècle. Concernant spécifiquement notre pays en matière du développement du service météorologique national, les efforts combinés de la Communauté internationale à travers l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM), la Banque Mondiale et les divers partenaires au développement et l’Etat Burkinabè ont permis d’atteindre les résultats ci-après : • acquisition et installation de cent cinquante (150) stations météorolo giques automatiques, faisant de notre réseau météorologique national le plus moderne de la sous-région ;

• choix du Burkina Faso par l’OMM en raison de la qualité de son service météorologique national comme pays pilote dans la mise en œuvre des activités du Cadre Mondial pour les Services Climatologiques (CMSC), dont l’objectif principal est de renfor cer les capacités des services météo rologiques et hydrologiques natio naux afin de leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans l’élabora tion de produits et de services à valeur ajoutée à la hauteur des attentes des secteurs prioritaires du pays (l’agriculture et la sécurité ali mentaire, les ressources en eau, la gestion des catastrophes, la santé et l’énergie) ; • réforme responsable opérée par l’Etat sur le choix de l’encrage institution nel qui a été consacrée par le décret N°2016-1157/ PRES/PM/MTMUSR/ MINEFID du 22 décembre 2016, érigeant la Direction Générale de la Météorologie (DGM) en Agence Natio nale de la Météorologie afin de lui permettre de mieux jouer son rôle ; • soumission de trois projets de déve loppement et de renforcement des capacités au financement du Fonds Vert pour le Climat ;

l’amélioration des prévisions météo rologiques en soutien aux efforts de l’Etat dans la construction du Centre National de veille et de prévisions météorologiques. Au titre des structures partenaires de l’ANAM pour la bonne collaboration, je remercie et salue, la disponibilité de l’Agence pour la Sécurité de la Navigation Aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), la Délégation aux Activités Aéronautiques Nationales (DAAN), l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC), la Régie Administrative Chargée de la Gestion de l’Assistance en Escale (RACGAE), les différents syndicats et associations professionnelles des météorologistes de la plateforme aéroportuaire. - Vive la Journée mondiale !

météorologique

- Vive la synergie d’action internatio nale pour la réduction des gaz à effets de serre ! - Vive la solidarité internationale pour un mieux-être sur terre !

Souleymane SOULAMA Officier de l’Ordre National

• financement sur budget de l’Etat d’un montant de quatre cent millions (400. 000.000) de francs CFA, pour la construction d’un centre national de veille et de prévisions météorolo giques dont les travaux sont prévus pour débuter en 2017. • financement sur fonds USAID d’un montant de cent (100.000.000) de francs CFA, pour l’acquisition d’équi pements techniques entrant dans

Fotolia: Mimi Potter, ecco

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Publicom LES DEUX AMBULANCES

IAMGOLD :

Don de deux ambulances pour la région d’Essakane Le centre de santé du village Essakane, site qui compte environ 15 000 âmes et qui est entouré de plusieurs petits villages ne disposait pas d'ambulance pour l'évacuation des malades. Pour sauver des vies, la société minière IAMGOLD Essakane SA a fait don de deux ambulances, le 27 mai dernier, l’une pour le village Essakane site et le l’autre pour Gorom-Gorom ; la ville qui abrite le centre médical local de référence. Le don d’une valeur de 144.540 dollars canadiens (66 millions de francs CFA) doit servir au village Essakane site et à tous les villages environnants. Ce don sera complété par une formation organisée par les agents de la mine pour les brancardiers et les ambulanciers. La cérémonie de remise des clefs aux responsables médicaux a eu lieu au dispensaire d’Essakane site, en présence du Gouverneur de la Région du Sahel, Djibril Lallé et de l’intendant des relations et développement communautaires de la mine Essakane, Malick Gnankambary. Les ambulances sillonneront les villages de la zone d’impact de la mine pour faciliter l’accès des patient(e)s aux hôpitaux et venir en aide aux femmes dont l’accouchement est imminent. Le village Essakane site, situé à 52 kms de Dori (la capitale régionale) et à 310 kms de Ouagadougou, compte un seul centre de soins de santé.

Le docteur Anicet Kpoda, médecin-chef du district sanitaire de Gorom-Gorom a souligné que son district sanitaire était confronté à la faible disponibilité des moyens roulants malgré la dotation par le gouvernement burkinabè de trois ambulances en 2014. Cette aire sanitaire a enregistré en moyenne 5 évacuations par jour l’année dernière. C’est donc une bouffée d’oxygène que de voir le parc ambulancier de la province de l’Oudalan se renforcer. « Nous remercions IAMGOLD pour sa disponibilité et son investissement ; la mine nous a apporté la vie » a indiqué Makata Diallo, une dame quingénaire vivant dans le village Essakane site. Il faut savoir que l’acquisition des deux ambulances est inscrite dans le plan communal de développement (PCD) de la commune de Gorom-Gorom. IAMGOLD Essakane a adopté une approche en lien direct avec l’esprit de la décentralisation au Burkina Faso. La mine a confié la responsabilité d’une partie de son programme d’investissement communautaire aux communes qui assument, pour tous les projets adoptés tant la maitrise d’ouvrage que

la gestion des fonds dont les principes directeurs sont définis dans une convention cadre de partenariat pour le financement des plans communaux de développement. La collaboration entre la mine Essakane et ses trois communes riveraines : Gorom-Gorom ; Falagountou et Doria a permis d’appuyer depuis 2014, la réalisation de 31 projets d’un montant total de 1.489.200 dollars canadiens (680.000.000 CFA). Ces projets facilitent la vie quotidienne des communautés locales notamment dans les domaines de l’eau, de l’éducation, de l’agriculture, de l’élevage, des infrastructures communautaires et de la santé.

LE CORPS MÉDICAL ESSAKANE SITE DEVANT UNE AMBULANCE ESSAKANE

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Météorologie

LE MINISTRE SOULAMA AU COURS DE SON INTERVENTION AU COURS DU PANEL

22ÈME CONFÉRENCE DES PARTIES (COP-22) :

La participation remarquable du Burkina

Fotolia: Vitaly Krivosheev

Le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Souleymane SOULAMA a participé à la 22ème Conférence des parties (COP22) à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et à la 12ème Conférence des Parties agissant comme réunion des Parties au Protocole de Kyoto (CMP12). Il était accompagné par le directeur général de l’Agence nationale de la Météorologie, M. Kouka Ernest OUEDRAOGO. C’était du 07 au 18 novembre 2016 à Marrakech au Maroc. Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) et depuis son adoption en 1992, il se tient annuellement une Conférence des Parties (COP) afin d’évaluer les efforts consentis dans la lutte contre les effets néfastes des changements climatiques.

Il sied de rappeler que le Burkina Faso a ratifié la CCNUCC en 1994 et a toujours participé aux COP et aux rencontres des organes subsidiaires qui servent à les préparer. La 21ème Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques tenue du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris en France en 2015, a abouti à "l’accord de Paris" qui vise à contenir la température de la planète en-dessous de 2°C. L’accord de Paris porte sur la gouvernance climatique internationale post-2020 et fixe les objectifs et les moyens de mise en œuvre (financement, renforcement des capacités et transfert de technologies) des mesures d’atténuation et d’adaptation aux changements climatiques pour l’ensemble des 195 Parties à la CCNUCC. La COP-22 de Marrakech a constitué une étape décisive pour les pays en voie de développement au regard des

engagements et les modalités de mise en œuvre pris par les pays développés. En prélude à la COP-22, la 45ème session de l’organe subsidiaire du Conseil scientifique et technologique (SBSTA-45) et la 45ème session de l’Organe subsidiaire de mise en œuvre (SBI-45), l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM) a pris une part active aux différentes rencontres, notamment aux manifestations parallèles organisées sous l’égide des Nations Unies et par d’autres organismes. Elle a mis l’accent sur le rôle des informations climatologiques scientifiquement fondées. Le programme de ces conférences s‘est déroulé en deux segments, celui des experts chargé de préparer les différents documents qui ont été soumis à la conférence des parties et celui de haut niveau qui a permis aux chefs de délégation des différents pays parties, d’examiner les conclusions des travaux

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des experts et de prendre les décisions adéquates. Le Ministère des Transports, de la Mobilité Urbaine et de la Sécurité Routière a participé au segment de haut niveau et le directeur général de la Météorologie pour le segment des experts. Au cours de cet évènement parallèle, les échanges ont aussi porté sur deux autres projets et programmes complémentaires, il s’agit du cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC) et celui des risques climatiques et systèmes d’alerte précoce (CREWS). Les présentations faites avaient pour but de donner des informations sur les trois projets et programmes, tous soumis au financement Fonds Vert Climat et qui visent le renforcement des capacités des services météorologiques nationaux au sud du Sahara pour l’élaboration de produits et informations de qualité destinés aux secteurs prioritaires que sont :

l’agriculture et la sécurité alimentaire, la gestion des ressources en eau, la gestion des risques de catastrophes, la santé et l’énergie.

le service météorologique du Burkina Faso pour éventuellement envisager des possibilités de collaboration dans le sens du renforcement des capacités.

Il faut noter que les projets et programmes soumis au financement FVC ne doivent pas être redondants mais plutôt se compléter au risque d’être rejetés par l’institution. La nécessité d’une bonne coordination à la base pour la présentation des notes conceptuelles.

Au regard de toutes les opportunités qui sont offertes pour des financements de projets et programmes en lien avec l’atténuation et l’adaptation aux changements climatiques, il est nécessaire que toutes les structures au niveau national qui seront bénéficiaires des ressources allouées, puissent mieux s’organiser et que chacune puisse jouer pleinement sa partition dans la chaîne de développement pour l’atteinte des objectifs visés. Par ailleurs, il s’avère aussi nécessaire de mettre en place une cellule de coordination interministérielle pour un meilleur suivi des activités à l’échelle nationale.

En marge de la participation aux évènements parallèles, l’occasion a été aussi donnée au directeur général de la Météorologie du Burkina Faso d’échanger avec des hommes d’affaires italiens sur des possibilités de financement de projets par le Fonds Vert Climat et de visiter le service météorologique du Maroc afin de s’inspirer de tout ce qui se fait et qui est d’un intérêt pour

NOUHOU BERTÉ

Fotolia: Vitaly Krivosheev

VUE DES PARTICIPANTS


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ASSALIA (À GAUCHE) ET LASSANE (À DROITE) CHAMPIONS DE BADMINTON

BADMINTON :

ESSAKANE champion du Burkina Assalia Ag Iknadogast et Lassané Ouedraogo, de l’équipe de la mine d’or Essakane ont remporté le titre de champions du Burkina Faso de Badminton le 25 septembre dernier sur le site minier Essakane en infligeant une défaite en finale à l’équipe de la ville de Dori. Cette compétition a regroupé quinze clubs venant de différentes régions et repartis en 5 poules.

Fotolia: LeonART

C’est dans une ambiance chaleureuse et conviviale que notre complexe sportif a accueilli du 24 au 25 septembre dernier, le premier championnat national de Badminton du Burkina Faso sous la présidence du ministre en charge des sports Tahirou Bagré et du parrainage du Directeur Général de la mine Essakane, Bruno Lemelin. Taper le volant avec une raquette est une nouveauté dans ce pays. Le duo de choc de la mine Essakane s’est imposé en deux sets (21-17, 21-14) contre Dori. C’est finalement sur le deuxième volant de match que nos champions conclurent cette magnifique finale. Leader du badminton national, l’équipe de

la mine Essakane entre ainsi dans l’histoire sportive du pays. Revigorés dans leur élan, Assalia et Lassané achèvent assez vite les espoirs de leurs adversaires en prenant très vite le score. Une avance qu’ils ne lâcheront plus pour conclure ses deux jours sur une belle victoire. L’équipe d’Essakane formé de joueurs locaux a effectué une belle razzia en s’offrant le trophée doré, marquant leur empreinte sur le badminton burkinabè. Et voilà, c’était l’ultime match de ce championnat. Un duel entre deux doubles hommes qui concluait une journée de finales et deux jours d’émotions. Sans jamais paraître réellement menacée, la jeune paire de joueurs de la mine Essakane qui a appris ce sport sur la mine a dominé la compétition de bout en bout. Assalia et Lassané ont fièrement brandi leur couronne de champions du Burkina devant un public de collègues ravis. Les médaillés d’or du championnat burkinabè de badminton, avaient battu le club ‘’AOSK’’ (2 sets à O) et le cub

‘’Bien-être’’ (2 sets à 0) être en phase de poule, prenant ainsi les rênes de la poule B. En quart de finale, Essakane élimine le club ‘’Jeunesse Sport’’ de Ouaga (2 sets 0). Ce premier championnat de Badminton a été une bataille acharnée, et le troisième prix du tournoi est revenu à ‘’Nash Club’’. Le centre sportif ‘’Azale’’ de la mine Essakane, il faut le rappeler propose des activités diverses en loisirs et en compétitions pour les employés et les sportifs burkinabè. Le ministre burkinabè des sports a témoigné sa reconnaissance à la compagnie IAMGOLD qui a mis ses infrastructures sportives à la disposition de la fédération nationale de Badminton pour organiser ce championnat. La première édition du Championnat national de Badminton a récompensé la meilleure équipe en double, celle de la mine d’or Essakane. Assalia et Lassané se préparent déjà à conserver leur titre de champions du Burkina Faso. Le badminton est une nouvelle discipline dans le pays et le Directeur Général de la mine ; M. Bruno Lemelin encourage une compétition féminine, dans ce genre également, Essakane compte des joueuses de talent ! Essakane – en confiance est plus que jamais déterminée à aller décrocher l’or chez les dames comme chez les hommes ! Une mine chercheuse d’or.

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Revue trimestrielle de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile Tél: +226 50 30 64 88 / 50 31 63 32 Fax: +226 50 31 45 44

Mise en page du magazine: www.schaffenskraft.de

01 BP: 1158 Ouagadougou 01 - Burkina Faso


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