MAGANAC No. 4/2011

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No. 04/2011 – Octobre/Novembre/Décembre

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

Modernisation de l’aéroport de Port Gentil :

SITÔT DIT,

SITÔT FAIT !


Editorial

YES, we CAN 2012 !

M. Dominique Oyinamono Directeur Général de l’ANAC

Chères lectrices, chers lecteurs, Avec la Guinée-Equatoriale, le Gabon s’apprête à organiser la Coupe d’Afrique des Nations de football, édition 2012, (CAN 2012), et donc à accueillir le monde entier. Plusieurs infrastructures ont été réalisées ce qui témoigne de l’intérêt du pays pour la manifestation dont la réussite portera sa réputation au-delà des continents. Toutefois, outre ces infrastructures, une préoccupation de taille va habiter les autorités de notre pays, ce sera celle du transport ; et pour ce qui nous concerne particulièrement, le transport aérien, tant des équipes, des délégations officielles que des supporters. Car force est de reconnaître que l’évènement ainsi qu’on l’a vu partout ailleurs, est générateur d’une augmentation significative de l’activité aérienne dans le pays d’accueil. Pour assurer cette édition, l’ANAC s’est engagée à assurer un haut niveau de sécurité de l’aviation avant, pendant et immédiatement après la CAN 2012. Deux notes circulaires ont été diffusées portant sur les modalités d’affrètement des avions pour l’occasion, et sur les modalités d’obtention des autorisations de survol et atterrissage sur le territoire, pour lesquelles les contraintes majeures seront le respect des délais préalables et la constitution d’un dossier complet. Une coopération avec le pays co-organisateur est nécessaire ; c’est le sens de la réunion à Libreville des aviations civiles gabonaise et

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équato-guinéenne du mois d’août 2011 qui donnera lieu à une plateforme commune de procédures, notamment pour les différentes autorisations, chacun pratiquant les prix de son marché. Si la sécurité et la sûreté aériennes sont des préoccupations de tous les instants de l’ANAC, elles le seront plus encore à l’occasion de cet évènement planétaire. Des restrictions temporaires pourront être mises en place ; un plan de contingentement est à l’étude par ASECNA ; des routes spécifiques pourront être créées. L’ANAC travaille depuis en étroite collaboration avec les organismes publics impliqués dans cet évènement dont le Gouvernement, les forces de défense et de sécurité, le COCAN, et assure une coordination avec les opérateurs chargés de la mise en œuvre des règles de sécurité et de sûreté, dont ASECNA, ADL, HPG, HASFL, etc… Le message que voulons transmettre en réussissant l’organisation d’un évènement d’une telle envergure est de montrer que notre pays dispose des moyens et de capacités requis pour tenir avec succès les plus grands rendezvous internationaux. Le Gabon est un pays de tradition aéronautique, et nous avons à cœur de montrer au monde que Yes, we CAN 2012 !


Dans ce numéro

Mentions légales

Dans ce numéro: A la une: L’aéroport de Port Gentil fait peau neuve ......................................... 4 - 9 Avec interviews de: - M. le Ministre des Transports, Julien Nkoghe Békalé ........................... 6 - 7 - M. le Gouverneur de l’Ogooué Maritime, L. D. Moutsinga Kebila ................ 8 - M. le Maire de Port Gentil, Bernard Aperano ............................................. 9

Rencontre : Georges Ben HARROCHE, DG Afrique Centrale d’Air France ................ 10 - 11

Gabon & ANAC interne : CAN 2012 : Harmoniser les actions .......................................................... 12 Gabon – Allemagne: Bientôt un nouvel accord aérien ................................ 13 Transport marchandises dangereuses : Limiter les risques au Gabon .. 14 - 15 APLG : Les pilotes gabonais s’organisent .................................................. 15 Who’s who : Les inspecteurs de l’ANAC / suite ......................................... 16 Nouveau représentant ASECNA Gabon: Jean-Paul Makosso ....................... 17

Afrique : Sommet sur le transport aérien en Afrique ................................................ 18

Questions / Réponses : Enquête « Souris à bord » ........................................................................ 19

Actualités en bref : Insolite :

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A la une

Objectif :

Conduire Port Gentil à bon (aéro)port

Le transport aérien est un élément important du désenclavement intérieur et extérieur de notre pays, et l’aéroport

du secteur de mettre annuellement de côté des fonds nécessaires au finance-

ment des investissements à caractère économique, social ou éducatif que le

Port Gentil, capitale économique de notre pays

international de Port Gentil, en pleine modernisation et mise aux normes internationales, est appelé à jouer un rôle majeur pour l’insertion du Gabon dans les échanges internationaux.

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Construction d’une clôture de sécurité, d’un poste d’accès routier d’inspection filtrage, et d’un chemin de ronde associé Construction d’une nouvelle aérogare de 5800 m2 Construction d’un pavillon présidentiel au sud de l’aéroport, avec une aire de stationnement avion capable de recevoir un aéronef de type E (Type Boeing 777-300 ER) en cas de déroutement Extension de la zone de propriété aéroportuaire, sous forme de réserve foncière, pour assurer le développement à long terme de l’aéroport. Phase II : En seconde phase de développement, il s’agira de consolider l’existant et en particulier de permettre d’accueillir les avions gros porteurs. Il est prévu pour cela, la création d’une seconde piste d’atterrissage de 3000 mètres parallèle à la première, et l’extension de l’aérogare, cette dernière passant de 5800 m2 à 9500 m2, soit une augmentation de 3700 m2 en superficie. Le démarrage de cette seconde phase devrait être possible d’ici 12 à 15 ans, en fonction de l’évolution du trafic.

DE PORT GENTIL

Et la mise en œuvre ne s’est pas fait attendre : Au mois d’avril 2011, le gouvernement gabonais et Total Gabon ont signé une convention pour financer les travaux de réhabilitation de l’aéroport de Port-Gentil, par le biais de la Provision pour investissement diversifié (PID). L’initiative est financée à hauteur de 30 milliards de CFA. Cette somme est prélevée sur la rente pétrolière ayant pour objet de permettre aux entreprises

Déplacement des équipements électroniques d’aide à la navigation aérienne, lié à l’allongement de la piste

L’AEROPORT

« Le lancement des travaux de l’aéroport est l’une des étapes très importantes pour la concrétisation du projet de société ‘’l’Avenir en Confiance’’ grâce à des investissements mieux ciblés et en mettant l’accent sur les infrastructures de transport, véritables enjeux de développement », avait dit le Chef de l’Etat à l’occasion.

Phase I : Allongement et la réfection de la piste actuelle afin d’accueillir tout aéronef de code C, en prenant en compte comme avion critique le Boeing 737-800 (avion le plus fabriqué au Monde)

BIENVENUE A

Ce chantier est directement lié à une annonce du Chef de l’Etat faite à Port-Gentil lors du premier Conseil des ministres décentralisé de sa présidence en mars 2011. Au lieu de simplement acter la rénovation de l’actuel aéroport, le Président Ali Bongo Ondimba avait souhaité un projet d’une plus grande envergure économique pour Port-Gentil et avait décidé de la transformation de l’aéroport en aéroport international.


A la une

La nouvelle aérogare :

Inspirations Un Boeing 737-800, appareil dorénavant autorisé à atterrir à Port Gentil Photo : Arpingstone

gouvernement peut leur demander. L’accord a été signé par Jean-Philippe Magnan, à l’époque directeur général de Total Gabon, et le ministre gabonais des Transports, Julien Nkoghé Békalé qui lui, a également conclu le 20 juillet à Libreville avec les entreprises adjudicataires, les contrats relatifs à ce marché. En compagnie d’une forte délégation gouvernementale comprenant notamment le Premier ministre, le ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures et le ministre des Transports, le Président Ali Bongo Ondimba lui-même a lancé officiellement le début des travaux le 13 août 2011. Les travaux entrepris portent sur l’adaptation de l’aéroport aux standards internationaux ; le rallongement de la piste afin de favoriser l’atterrissage de gros porteurs ; la démolition de l’ancienne aérogare et la construction d’une nouvelle. (Détails voir encadré) L’aérogare actuelle permettra d’assurer la continuité des fonctions nécessaires au trafic des passagers pendant l’exécution des travaux. Le développement des infrastructures aéroportuaires représente donc un élément essentiel pour la croissance économique de la ville de Port Gentil et de la région toute entière. La perspective de la CAN 2012 dans notre pays renforce l’urgence du besoin d’extension et de modernisation des infrastructures aéroportuaires. Une fois réalisé, le programme aidera au développement de l’économie et du commerce, dans une logique de création d’emplois et développera la coopération internationale. Ce projet concourt significativement à la croissance économique du pays et de la sous-région en favorisant le développement du trafic aérien international. La mise à niveau et l’extension de l’aéroport, avec l’accueil de gros porteurs notamment, participent à une meilleure intégration de Port Gentil à l’échelle aussi bien mondiale que régionale. (Ingrid Aouane)

extraordinaires Le schéma de la nouvelle aérogare de 5800 m2 dont le Chef de l’Etat admire la maquette du pavillon présidentiel sur notre couverture est librement inspiré des ressources naturelles et de l’art gabonais. C’est une architecture moderne, élégante et authentique qui respecte l’environnement et s’adapte au pays. La richesse et la diversité de l’art africain et de ses traditions se devinent dans son concept. Le cabinet qui a conçu ce nouvel espace, décrit ses choix architecturaux : « On y retrouve les arrondis et les bombées des masques et des boucliers gabonais dans la forme de la toiture qui semble s’épanouir dans la terre. On recrée l’alliance des courbes et des droites des profils des sièges en bois africains. On associe les couleurs des tapas et des raphias du pays pour dynamiser et harmoniser tous les éléments qui composent le bâtiment. On réinterprète les ressources naturelles : le bois, la terre, on compose avec la lumière et les ombres, on joue avec les silhouettes des brises soleil comme avec le clavier d’une sanza, avec les pleins et les vides, on rythme la façade au son de la lyre tambura. » Le plan de fonctionnement de la nouvelle aérogare a été élaboré pour respecter une séparation optimale des différents flux, conformément aux règles de sécurité et de confort de voyage moderne.

Base de la construction : nos ressources naturelles Photo : ia

A chaque étape, les flux arrivée et les flux départ sont parfaitement séparés. Pour les

vols en partance, les flux sont à nouveau différenciés selon la nature, domestique ou internationale du vol ; ainsi selon ce critère les passagers évoluant à l’intérieur de l’aérogare empruntent des zones et des contrôles distincts avant de quitter PortGentil, hormis bien sûr, le hall d’enregistrement. Les 5800 m2 de surface offriront : - Un hall d’entrée public de 557 m2 séparé des zones départ et arrivée à l’accès réglementé, - Un grand hall d’enregistrement de 538 m2 prolongé d’une zone de traitement des bagages de 472 m2, - Une salle d’embarquement domestique de 635 m2, posée sous le puits de lumière naturelle de l’aérogare et disposant d’un salon de 98 m2, - Une salle d’embarquement internationale de 222 m2 avec un salon international de 97 m2, - Des boutiques hors taxes (Duty Free) à cheval sur les deux zones départ domestique et international avec un total de 259 m2, - Dans la partie arrivée, une zone de livraison de bagages de 664 m2 avec un nouveau carrousel en forme de L inversé. Le carrousel est alimenté à partir d’une zone extérieure de traitement des bagages de 65 m2, - Des bureaux et des postes de contrôle aménagés pour les formalités de la Police de l’Air et des Frontières, et des Douanes gabonaises. Ces espaces ont été pensés pour améliorer le confort des usagers et aussi pour faciliter le travail des fonctionnaires affectés à ces tâches, - Bien sûr, des utilités et des services aux voyageurs répartis dans l’ensemble de l’aérogare.

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M. Julien NKOGHE BEKALE, Ministre des Transports

Julien NKOGHE BEKALE, Ministre des Transports :

« Un aéroport est avant tout un investissement structurant » Lors de l’entretien que nous avons eu avec notre ministre de tutelle, M. Julien NKOGHE BEKALE, il nous a dévoilé entre autres un aspect très intéressant par rapport au vol inaugural … Monsieur le Ministre, la modernisation de l’aéroport de Port Gentil a été, au moins au début, présentée par certains média comme un projet financé par Total. Un malentendu ? Je veux être clair une fois pour toutes. Le projet de modernisation et d’agrandissement de l’aéroport de Port-Gentil est une décision du chef de l’Etat, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA, président de la République. C’est son projet personnel. Ce projet est financé par la PID (Provision Pour Investissements Diversifiés) qui lui-même est un mécanisme de financement mis en place par le Gouvernement gabonais en partenariat avec certaines sociétés pétrolières au nombre desquelles figure Total Gabon. Ce projet est donc un bel exemple de partenariat. L’actuel aéroport est vieux de combien d’ans, il a été mis en service quand ? L’aéroport de Port-Gentil a été mis en service pour la première fois en 1961. Depuis, il a connu des améliorations et des adaptations aux fins de répondre aux évolutions de la ville de Port-Gentil et de la province de l’Ogooué Maritime. Aujourd’hui, cet aéro6

port nécessite de nouveaux travaux pour satisfaire les exigences de développement de la région. Adapter l’aéroport aux standards internationaux : qu’est-ce que cela signifie en détail ? Les travaux de modernisation et d’agrandissement de l’aéroport de Port-Gentil s’inscrivent dans la politique du Gouvernement qui a pour objectif d’améliorer la qualité et la sécurité des infrastructures aéroportuaires. A l’issue des travaux, l’aéroport de Port-Gentil sera un aéroport international avec tout

ce que cela comporte en matière de sécurité, de sûreté et de facilitation. Combien de passagers l’aéroport modernisé pourrait-il accueillir par an ? Cet aéroport pourra accueillir entre six cent mille et huit cent mille passagers par an. Avec un taux de croissance situé entre 4% et 5%. A l’horizon 2025, il est prévu la mise en service d’une deuxième piste. Sans doute, ce chantier ne répond pas uniquement au besoin de désenclaver la zone de Port-Gentil, reliée à Libreville que

La deuxième phase des travaux est prévue pour 2025


A la une

VOLS REGULIERS ET A LA DEMANDE par voies aérienne et maritime. Qu’en attendez-vous explicitement, sur le plan économique et même politique ? Un aéroport est avant tout un investissement structurant. Autour d’un aéroport se met toujours et inévitablement en place une zone de développement économique et sociale. Donc sur le plan économique, l’aéroport de Port-Gentil sera très profitable aux différents opérateurs économiques de la région. Sur le plan politique, ce projet s’inscrit dans le cadre du plan d’aménagement du territoire décidé par Ali BONGO ONDIMBA et mis en œuvre par le Gouvernement, dirigé par Monsieur Paul BIYOGHE MBA. La venue d’autres investisseurs au niveau de la zone économique spéciale entraînera une augmentation du trafic des biens et des voyageurs. Après sa transformation, l’aéroport international de Port-Gentil pourra-t-il y répondre entièrement ?

Justement, la transformation, la modernisation et l’accroissement des capacités de l’aéroport de Port-Gentil, se font en prévision des activités économiques d’envergure qui vont se développer dans la région. Et comme je l’ai dit plus haut, il est prévu une deuxième phase des travaux à partir de 2025.

Depuis plus de 10 ans, AFRIC-AVIATION, compagnie aérienne de droit gabonais, fait de la qualité de ses prestations et du professionnalisme de ses employés les fondements de son développement. Nos avions EMB 120 et ATR 42, exploités et entretenus selon les normes internationales, volent quotidiennement pour les grands groupes pétroliers et para-pétroliers basés au Gabon. C’est un gage de sérieux et de fiabilité.

Le vol inaugural est prévu pour quand, il sera effectué par quelle compagnie, et à quand le premier véritable vol commercial ? Comme je l’ai indiqué plus haut, l’aéroport de Port-Gentil a été mis en service il y a un peu plus de cinquante ans. Depuis, cet aéroport a reçu plusieurs vols domestiques et régionaux réguliers ou affrétés. Ceci dit, nous comptons réaliser le premier vol commercial international avec notre propre instrument dès que les travaux de la nouvelle aérogare seront achevés et inaugurés par le chef de l’Etat. (Ingrid Aouane, interview et photos)

Pour tout renseignement:

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A la une

Les principaux bénéficiaires :

Les populations de la province de l’Ogooué Maritime Le vendredi 11 novembre 2011, le gouverneur de l’Ogooué Maritime, M. Léonard Diderot MOUTSINGA KEBILA nous a fait l’honneur d’une visite surprise à l’ANAC. En mission à Port Gentil dans le cadre du reportage sur le réaménagement de l’aéroport, la Directrice de la Communication de l’ANAC, à son grand regret, n’avait pu le rencontrer puisqu’il était en déplacement. Très disponible, le gouverneur n’a fait ni une ni deux : il s’est rendu personnellement à l’ANAC pour une interview ! Nous tenons à remercier chaleureusement Monsieur le Gouverneur pour son initiative ! Monsieur le Gouverneur, de manière générale, l’aménagement moderne et performant d’une infrastructure aéroportuaire a des répercussions sur le tissu socio-économique de la région en question … Avant de répondre, je voudrais vous remercier sur l’opportunité que vous m’offrez de m’exprimer sur la situation de ce grand projet du Gouvernement de la République dont la réalisation est consécutive à la batterie de mesures prises par le chef de l’Etat lors du premier conseil des ministres délocalisé tenu à Port-Gentil le 04 mars 2010. Cela étant, je dois dire, en réponse à votre question, qu’à mon humble avis, les principaux bénéficiaires de cette grande infrastructure que l’Etat réalise, avec le concours louable de Total Gabon, dans le cadre d’un partenariat public-privé, seront les populations de la province de l’Ogooué Maritime et l’ensemble des secteurs d’activité qui composent le tissu économique de la province. Et cela, grâce aux nombreuses opportunités que cet aéroport va créer avec notamment les emplois directs et indirects qui verront le jour. Une estimation du nombre d’emplois qui seront crées ? Plus de 500 emplois qui, à mon avis feront le bonheur des populations. Par ailleurs, les opérateurs économiques qui utilisent le fret aérien, trouveront inéluctablement des avantages surtout avec l’implantation de la zone franche. De plus, les passagers ne seront plus obligés de transiter par Libreville, étant entendu que toutes les formalités en matière d’obtention de visas et autres, se feront localement; et Port-Gentil verra s’ouvrir de nombreuses chancelleries, notamment les consulats. En somme, cet aéroport constitue pour la ville une grande opportunité pour la promo8

tion de l’économie et du tourisme sur le plan local. La conséquence heureuse sera le développement des infrastructures hôtelières, des agences de voyage et des agences touristiques. Actuellement combien de touristes viennent-ils à Port-Gentil ? Timidement, on les estime entre 600 ou 1000 touristes par an. C’est certainement petit et reste à développer. Que souhaitez-vous pour votre région en général ? En principe, je souhaite un développement touristique important. C’est une province qui regorge d’énormes potentialités touristiques. Elle possède deux parcs nationaux situés dans le département d’Itimboué. Il s’agit principalement des parcs de Loango et de Moukalaba qui sont accessibles plus

ou moins par voie terrestre, mais surtout par voie fluviale. En termes de projet pour développer ce tourisme, il nous reviendra de faire de la destination Ogooué maritime, l’une des plus compétitives dans ce domaine en agissant en collaboration avec les compagnies aériennes sur les coûts des transports aériens pour les destinations d’Omboué et de Gamba et de permettre à l’ensemble des touristes de mieux visiter nos belles plages et surtout le visage féerique de notre province. Ensuite, nous nous proposons de favoriser à coté des efforts déjà consentis dans ce domaine par l’Etat, l’apport des opérateurs économiques privés pour intervenir dans la construction des infrastructures hôtelières ou des structures d’accueil à la portée de toutes les bourses. Nous voulons qu’il y ait un développement en créant des structures parallèles,

M. Léonard Diderot MOUTSINGA KEBILA lors de l’interview dans les bureaux de l’ANAC Photo : rsm

mais moins chères. Et il faudra aussi susciter l’apport des collectivités locales notamment les conseils départementaux dans leur programme de construction des cases de passage dans les villages pour contribuer à amoindrir les coûts d’hébergement au niveau des parcs nationaux. Au Sénégal, j’ai vu une chose qui marche bien : les vacances chez l’habitant. Les familles arrangent bien leur maison, et les touristes viennent y vivre en famille comme des autochtones. Ce serait intéressant de reproduire la même chose au Gabon. Il n’est pas toujours nécessaire de créer des

« Permettre aux touristes de mieux découvrir le visage féerique de notre province » Photo : Pasquier

infrastructures énormes et coûteuses. C’est cela. Mais ce ne sera réalisable que s’il est possible d’y accéder. En effet, le désenclavement de la province de l’Ogooué maritime est présentement d’actualité. Le Gouvernement de la République a un ambitieux projet qui consiste à construire la route Port-Gentil – Mandolové. Cet axe routier va relier la province de l’Ogooué maritime à celle de l’Estuaire, du Moyen-Ogooué et au reste du pays. Il faudra ajouter à cela les axes routiers prévus pour relier Port-Gentil, Omboué, Sete Cama, Iguéla et Gamba. Bref : L’ensemble de toutes ces mesures aériennes et routières sera déterminant pour le développement du tourisme dans notre province. (Interview : Ingrid Aouane)


A la une

Bernard Aperano, Maire de Port Gentil :

« Les visiteurs seront accueillis de façon honorable » Qu’il est temps en effet que Port Gentil soit plus accessible par avion, l’auteur de cet article a eu l’occasion de s’en rendre compte lui-même: Une journée entière a été perdue parce que la compagnie d’aviation avait annulé le vol du matin, et dans l’après-midi, il fallait faire la queue pendant trois heures debout à l’aéroport Léon Mba de Libreville pour ne pas perdre sa place sur un des vols du soir, effectués dans des avions minuscules. Enfin arrivé après 20 heures, les conditions de reportage n’étaient pas mieux: il a plu presque sans cesse le lendemain. Seule embellie : un maire très disponible qui n’a pas hésité à m’accompagner lui-même au chantier pour inspecter les travaux.

spéciale constitue un atout supplémentaire. Notre ville deviendra alors un site où il fera bon vivre, où les visiteurs seront accueillis d’une façon honorable. En comparant l’aéro-

M. le Maire : fraichement élu, vous avez devant vous un grand projet de votre ville … En effet. Le grand projet de notre ville c’est la modernisation de l’aéroport international de Port-Gentil. Un projet qui vise l’internalisation de l’aéroport de la capitale économique. port actuel à celui qui sera bientôt réalisé, ce sera le jour et la nuit.

Les responsables rendent comptent au maire

Et je suppose que cela vous fait plaisir ? Comme tout Port-Gentillais, je suis fier de ce projet, et j’en suis très satisfait. Fier de voir notre aéroport transformé en un aéroport grandiose, répondant aux normes internationales, car c’est bien de cela qu’il s’agit et non simplement d’un simple projet d’extension de l’aérogare. C’est un projet majeur pour le développement économique de Port-Gentil … Absolument. Ce qui est sûr, c’est que cela permettra à Port-Gentil non seulement de s’ouvrir au monde, mais cela renforcera en même temps l’implantation de grandes entreprises qui viendront dans la zone économique spéciale de l’Ile Mandji. La construction de cette zone économique

Puisqu’on y est aux visiteurs : ne serait-ce pas une bonne occasion pour développer des projets encourageant le tourisme ? Bien sûr. Pour que Port- Gentil puisse devenir une destination touristique, il faut que les conditions d’accueil au niveau de l’aéroport soient d’abord améliorées. Puis, faire en sorte qu’après celui-ci, d’autres structures se créent dans la ville, comme l’hébergement etc. En plus, nous avons les plus belles côtes du pays, et ce serait magnifique que des touristes viennent séjourner dans notre ville. Donc Port-Gentil a le vent en poupe ? Port-Gentil commence à avoir le vent en poupe et l’aura définitivement lorsque toutes ces réalisations seront achevées. Tout ce que nous souhaitons pour notre ville, c’est qu’elle ressemble réellement à une capitale économique. Mais il vous reste tout de même encore des préoccupations ? Aujourd’hui nous avons des préoccupations au niveau de l’assainissement de la ville. Mais il y aura bientôt une amélioration avec l’apport de l’Agence Française de Développement. Vivement que ce projet commence à prendre forme.

Et les routes ? A notre niveau, nous avons entrepris la réhabilitation du réseau routier communal. Nous avons choisi 14 axes qui sont en cours d’exécution car la municipalité aussi doit accompagner l’Etat central. Et si on allait visiter le chantier ensemble ? Mais oui, volontiers ! Venez !

Sur le chantier, on est visiblement content de cette visite inattendue de Monsieur le Maire (sous la pluie, ce qui explique le fait que la qualité de certaines photos laisse à désirer), et on nous explique volontiers l’avancement des travaux. Monsieur le Maire, après cette visite éclair, quels sont vos sentiments ? Après cette visite inattendue, je repars satisfait parce que cela m’a permis de constater que les travaux avancent normalement, bien que quelques difficultés subsistent dues aux pluies qui les perturbent légèrement. Mais globalement, le progrès est satisfaisant. Alors vous êtes confiant que ce sera terminé à temps ? Oui, je suis certain que les engagements seront respectés. (Interview + photos: Ingrid Aouane) 9


Rencontre

Georges Ben HARROCHE :

Un homme qui aime passionnément son métier C’est fabuleux : Quand vous vous entretenez avec le Directeur Général Afrique Centrale d’Air France, vous ressentez sa profonde affection pour l’aviation, au point qu’il arrive à vous la faire partager ! Toujours un sourire aux lèvres, il nous explique comment il concilie sa passion pour l’aviation et son métier, nous parle de son cursus, de son quotidien et de ses projets d’avenir ...

Le transport aérien est une chaîne d’activités composée d’intervenants différents. Il peut toujours se produire un événement non prévu qui perturbe l’activité. Dernier exemple en date cette semaine dans ma zone :

On le sait : Air France et le Gabon, c’est une longue histoire. Quand le premier avion de votre compagnie a-t-il atterri à Libreville, d’où venait-il, de quel appareil s’est-il agi ?

MR. Ben Harroche, merci de vous présenter à nos lecteurs et lectrices … Je suis marié et père de deux garçons. J’ai rejoint le groupe Air France en 1972 ou j’ai rempli de très nombreuses missions. Je suis au Gabon depuis 10 mois. Précédemment j’étais Directeur Général pour le Maroc et la Tunisie. Ma première expatriation a été comme DGL pour l’Italie – Malte - Albanie en 2002. Quelques autres détails de votre cursus ? Après le baccalauréat, je me suis essayé à quelques études supérieures qui ne m’ont pas passionnées. J’ai ensuite voulu découvrir le monde et je suis parti pendant 1 an à l’étranger. A mon retour en France j’ai assez rapidement rejoint Air France. J’ai eu un parcours complet de la Direction financière, à l’Activité Cargo, à l’Exploitation et à partir de 1981 dans le secteur commercial, tant sur le terrain qu’à l’Etat Major. Parlez-nous un peu plus de votre quotidien, quelles sont vos fonctions exactes ? J’ai la chance d’animer une équipe assez importante puisque je couvre l’ensemble des activités pour les 8 pays de l’Afrique Centrale. Ça fait combien de personnes à peu près? Notre activité « passagers » emploie à peu près 250 personnes en direct. Les autres activités du groupe (Cargo, Catering) emploient environ 450 personnes. A cet ensemble il faut rajouter les emplois induits de nos soustraitants, soit environ le double. Mais ma responsabilité opérationnelle et quotidienne ne concerne que la partie transport de passagers. En ce qui concerne mes journées, je dirai qu’il y a très peu de routine, c’est ce qui fait la beauté de ce métier. 10

passer par Paris. Je pense que le moment est réellement venu pour que des compagnies de l’Afrique Centrale exploitent des vols directs entre les différents pays qui la composent dans la mesure ou les échanges économiques sont de plus en plus importants.

un avion, qui n’appartient pas à la compagnie Air France, est sorti de la piste sans gravité, mais cet avion à bloqué la piste d’atterrissage et notre avion qui était déjà parti de Paris a dû faire demi – tour . Je me suis donc consacré à mes équipes locales pour les aider à trouver des solutions pour tous nos passagers en terme d’hébergement, de réacheminement, etc ... Dans ces circonstances même si je n’agis pas toujours directement il faut être disponible 24h/24h, au service des équipes et des clients. En dehors de ces phénomènes ponctuels, mon travail est rythmé par des voyages dans les pays de ma zone pour rencontrer les collaborateurs d’Air France, les autorités des différents pays et surtout nos clients, afin de mieux comprendre leurs attentes, savoir comment nos produits sont perçus. Les avantages et les inconvénients de votre poste ? Les avantages d’abord c’est que je fais un travail qui me passionne, qui répond à mes aspirations profondes et c’est encore plus vrai depuis que je suis en Afrique. L’inconvénient principal pour moi ce sont les conditions de déplacement entre les différents pays de la zone. C’est très compliqué d’aller d’une ville à l’autre. Par exemple pour aller à N’Djamena, je suis obligé de

Le 1er avion aux couleurs françaises s’est posé à Libreville dans les années 40. C’était l’avion d’une des compagnies à l’origine du groupe Air France–KLM d’aujourd’hui. Cela fait donc près de 70 ans que des vols réguliers français assurent le transport entre le Gabon et la France. Après la deuxième guerre mondiale, les services d’Air France ont repris avec une ligne Dakar-Baloma-Conakry-Robertsfield-Abidjan-Accra-Lomé-Cotonou-Lagos-Douala-Libreville-Port Gentil-Pointe Noire-Brazzaville avec, tout d’abord, des Lockheed Lodestar, avion de ligne quadrimoteur, des Junkers JU 52 puis des DC-3, bimoteurs. Deux autres compagnies « ancêtres » d’Air France, la T.A.I. créée en 1946 et l’U.A.T. ont ouvert parallèlement des liaisons entre la France et l’Afrique, en Douglas DC-4 : - Paris-Douala-Libreville en 1948, pour la T.A.I. - Paris-Alger-Gao-Libreville-Pointe NoireBrazzaville le 23 janvier 1950, pour l’U.A.T. En septembre 1952, Air France ouvre l’escale de Libreville sur la ligne ParisA l ge r- K a n o - D o u a l a - L i b r e v i l l e - B ra z zaville, assurée en Constellation. Ensuite, les premiers jets sont arrivés à Libreville en 1963, en Douglas DC-8. En 1977, Air France s’est rapproché de la compagnie Air Gabon, a aidé à sa création en prenant une participation dans le capital. Le 03 juin de cette même année, le premier vol d’Air Gabon a décollé pour Paris en Boeing 747 « combi ».

C’est le hasard qui faisait ça ? Non, je pense que c’est la richesse des échanges historiques qui existent entre le Gabon et la France depuis tant d’années.


Rencontre

Johannesburg : accueil enthousiaste de l’A 380 d’Air France Photo : Air France

le transport de tous les passagers, pendant les moments très difficiles de ces derniers mois. Et bien naturellement, nous continuerons d’étudier toute demande des autorités gabonaises, chaque fois qu’elles nous solliciteront. Comment jugez-vous vos rapports avec l’ANAC ? En tant que professionnel je dois dire que l’ANAC au Gabon m’apparaît comme une des structures les plus professionnelles de l’Afrique Centrale. Le Ministère des Transports et l’ANAC sont mobilisés sur un objectif majeur: parvenir à sortir de la « black list ». Les changements à réaliser pour y parvenir sont très importants et les décisions à prendre quelquefois difficiles. Je dois dire que la volonté d’y parvenir me semble particulièrement forte au Gabon. Nos échanges avec l’ANAC sont réguliers et empreints de courtoisie et de professionnalité. (Propos recueillis par : Ingrid Aouane)

Dans ces conditions la concurrence s’est développée. Elle est dure. Est-ce que cela nous pose un problème? Je crois personnellement que c’est plutôt une chance pour nous. Une desserte opérée tout seul cristallise les critiques à notre égard. A contrario, la concurrence est stimulante. Elle nous permet de nous remettre en cause, de renforcer encore la qualité du produit que nous offrons. Elle nous oblige à rechercher l’excellence. C’est un vrai challenge mais avec mes équipes nous aimons ça. La modernisation de l’aéroport de Port-Gentil ? Je n’en pense que du bien. A mon arrivée, des questions se posaient sur l’intérêt pour

Je crois qu’on ne peut pas comparer tout à fait les deux situations. En effet, la Côte d’Ivoire sort d’une dizaine d’années de guerre, avec la situation que cela peut engendrer dont l’arrêt d’activité de leur compagnie nationale. A ma connaissance, des discussions sont en cours entre Air France et le gouvernement ivoirien mais n’étant pas partie prenante de ces échanges, je ne peux guère vous en dire plus à ce stade. Le Gabon lui a besoin d’un vecteur aérien pour accompagner sa dynamique économique au projet Emergence qui est un grand projet visant à améliorer les échanges entre le Gabon et le reste du Monde. Nous avons toujours répondu présents quand la demande nous a été faite. En 1977 avec Air Gabon, en 2011 quand nous avons permis à Gabon Airlines d’assurer

Le Magazine de l‘ANAC

No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

GA NA C MA GAMA MA GA NA C NA C MA GA NA MA GA NA C C No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC Le Magazi ne de l‘ANAC No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

Air France vole au secours d’Air Ivoire en lui apportant un appui solide pour la sortir de sa mauvaise posture financière. Pourquoi pas Air France volant au secours de Gabon Airlines par exemple ?

MAGANAC

No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

nous de maintenir des infrastructures sur Port Gentil. C’est une des mes premières visites et après discussions avec des clients, des responsables locaux et nos équipes, je suis rentré de ce voyage convaincu qu’il était impossible d’être totalement absent d’une ville qui est le poumon économique du pays. Dès que le projet a commencé à émerger au niveau des autorités, nous nous sommes immédiatement mis au service des autorités. Nous sommes candidats à l’ouverture d’une desserte directe entre Port-Gentil et Paris et le reste du Monde. On ne peut pas imaginer que l’ensemble de cette région, se développe sans transport aérien.

No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

Au début, Air France (avec Air Gabon) avait quasiment le monopole sur le Gabon. Entretemps, les choses ont changé, de plus en plus de compagnies s’y installent – la concurrence est-elle dure pour vous ? C’est une très bonne question. Mais peut-on réellement parler de monopole pour cette période? Je vous accorde qu’il y avait deux compagnies qui desservaient la France au départ du Gabon. Mais jusqu’au début des années 2000, la plupart des compagnies européennes étaient concentrées sur la desserte des Amériques ou de l’Asie et peu d’entre elles, étaient intéressées par la desserte du Gabon ou par d’autres capitales d’Afrique Centrale alors qu’elles auraient pu le faire. Ceci peut sans doute s’expliquer par le fait que la majorité des échanges se faisaient entre le Gabon et la France. Aujourd’hui, la situation est différente. De nombreuses compagnies souhaitent venir au Gabon car le pays connaît un développement économique très important qui implique des pays au-delà de l’Europe et de la France.

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Gabon

CAN 2012 / Transport aérien :

Harmoniser les actions Du 21 janvier jusqu’au 12 février 2012, le Gabon et la Guinée Equatoriale accueilleront pour la première fois de leur histoire la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN). Compétition majeure dans le paysage sportif africain, la CAN mettra sous les feux des projecteurs ces deux pays de l’Afrique Centrale. C’est dans ce cadre que les autorités de l’aviation civile de Guinée Equatoriale et celles du Gabon se sont réunies entre le 8 et le 12 août avec pour objectif, l’harmonisation de leurs actions dans le domaine du transport aérien. A la fin des négociations, conduites par le Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) du Gabon, M. Dominique Oyinamono, et le Directeur général de l’Aviation Civile de Guinée Equatoriale, M. Léandro Miko Angue, les deux parties ont paraphé un protocole d’accord y relatif.

le temps est court pour ce qui reste à faire comme travail. Mais le directeur des travaux nous a rassurés et confirmé qu’à la date du 31 décembre, les travaux seront remis. Toutes les dispositions sont-elles prises au niveau de l’aviation civile de Guinée Equatoriale pour accueillir les visiteurs ? Toutes les dispositions sont prises. Une chose est que l’on sache utiliser tout ce qui est mis en place. C’est pour cela que la coordination est très importante et c’est ce que nous sommes en train de faire. Coté grands travaux, c’est pratiquement terminé. Et il est question surtout de l’orga-

En marge de ces entretiens, nous avons pu poser quelques questions au chef de la délégation équato-guinéenne, M. Leandro Miko Angue :

Quels sont ces forums dont vous parlez ? Nous avons beaucoup de cadres de réunions, il y a l’ASECNA, la CAFAC, l’OACI, etc. et chaque fois que nous nous rencontrons, nous évoquons tous les problèmes que nous avons ensemble. Quelles sont vos impressions après avoir visité l’aéroport de Mvengue ? La préoccupation qui nous concerne tous, étant donné que l’organisation de la CAN est conjointe, est que les résultats soient optimums pour les deux pays. Nous avons visité l’aéroport de Mvengue qui est en travaux et avons exprimé notre inquiétude par rapport à l’état d’avancement de ces travaux. Nous ne sommes pas spécialistes de la construction, mais il nous a semblé que 12

C’est surtout le cas de Mvengue et Bata. Donc les mesures ont été prises qui permettront de résorber cette carence à temps. Et nous avons aussi parlé de la capacité de chaque aéroport à accueillir les types d’avions spécifiques qui sont définis pour chaque aéroport. C’est ainsi que nous avons impliqué tous les partenaires tels que ceux qui s’occupent de l’assistance au sol qui ont donné des garanties comme quoi ils pourront déployer les moyens pour la période qui concerne la CAN. Y a-t-il des difficultés au niveau de l’harmonisation des procédures entre les deux autorités d’aviation civile ?

Pourriez-vous nous parler de la coopération entre l’aviation civile de Guinée Equatoriale et l’aviation civile gabonaise en ce qui concerne la CAN ? La coopération vient de débuter, et les contacts ont commencé depuis deux mois entre les deux Directeurs dans des forums autres que celui-ci. Et nous avons pu concrétiser en organisant des réunions spécifiquement pour cette coordination. Nous pensons continuer ces réunions jusqu’au début de la coupe d’Afrique.

MM.J.P. Matsoungou (Dir. Sécurité Aér.), E.R. MintsaMi-Owono (DGA1), D. Oyninamono (DG) – tous ANAC – et L. Miko Angue (de g.à.dr.)

Le DG de l’ANAC, M. Dominique Oyinamono (à g.), et son homologue équato-guinéen, M. Léandro Miko Angue

nisation et de la coordination entre les deux pays et dans chaque pays. Quelles sont vos attentes par rapport à cet évènement pour l’aviation civile de Guinée Equatoriale ? Je suis confiant parce qu’on est dans un monde où chacun est professionnel dans son métier. Ce qui est important, c’est qu’on réussisse à établir une coordination fluide. Nous avons parlé de l’espace aérien et avons eu l’intervention de l’ASECNA qui a déjà prévu plusieurs mesures pour résoudre les petits problèmes qui pourraient survenir et a pris les devants par rapport à certaines carences. Lesquelles par exemple ? Sur certains aéroports, la qualification du personnel n’est pas complètement achevée.

Il n’y aura pas de difficultés particulières. Nous faisons les mêmes choses. Il suffira d’harmoniser les décisions que nous devons mettre en place. C’est surtout un problème de communication et de définition de critères de communication. Un dernier mot pour nos lecteurs ? La CAN nous affecte tous. C’est nous tous qui l’organisons. Ce n’est pas le gouvernement du Gabon, ni celui de la Guinée Equatoriale. Ce sont les peuples des deux pays qui l’organisent. Donc il est important que l’implication soit à tous les niveaux pour qu’on réussisse cet évènement. (Propos recueillis + photos : Reine Stella Mengue, rédaction : Ingrid Aouane)


Gabon

Gabon – Allemagne:

Bientôt un nouvel accord aérien Du 5 au 7 septembre 2011, se sont tenues au siège de l’ANAC à Libreville, des consultations aéronautiques en vue de conclure un nouvel accord aérien entre la République Gabonaise et la République Fédérale d’Allemagne. L‘actuel accord datant du 28 janvier 1986 cessera de produire ses effets à partir de l’entrée en vigueur du nouvel accord. La délégation gabonaise était conduite par M. Laurent ABESSOLO MVE, Conseiller Aéronautique du Ministre des Transports, la délégation allemande par le Dr. Heiko SCHÄFFER, Directeur adjoint du Service Transports Aériens du Ministère allemand du Transport, de la Construction et du Développement urbain. Ces consultations ont vu la participation du Ministère des Transports, du Ministère des Affaires Etrangères, de l’ANAC, de l’ambassade d’Allemagne, du Directeur de la Lufthansa au Gabon et de Gabon Airlines. Les deux délégations ont passé en revue les différents articles de l’accord aérien et ont procédé à divers amendements. Cet accord, à la suite de l’examen final de la conformité des articles avec les réglementations nationales, sera signé dans les meilleurs délais par les représentants des deux pays. L’examen en suspens ne s’oppose pas à une application provisoire de l’accord au niveau administratif dans

le cadre des dispositions du droit interne de chaque partie. Les négociations se sont déroulées dans un climat de sérénité, empreint de convivialité : « Je suis ravi de la bonne ambiance qui a prévalu tout au cours des ces négociations, et je pense que les deux parties vont bénéficier des retombées de cet

très bonne solution pour les deux parties. Nous nous sommes tous donné beaucoup de peine, et j’espère que du côté gabonais, il a été remarqué que nous avons même

„Le transport aérien relie les peuples …“

Les chefs de délégation, MM. Abessolo Mve et Schäffer

accord aérien, notamment les échanges économiques et culturels, et que les deux peuples continueront à vivre en paix et dans la fraternité et pour le bien de l’aviation civile internationale », résume M. Laurent ABESSOLO MVE. M. SCHÄFFER est du même avis : « Je suis content qu’après ces longues négociations, nous ayons réussi à trouver une

entamé de nouveaux chemins pour arriver à sceller cet accord. Le transport aérien relie les peuples et les cultures, je j’espère que cet accord y apportera une contribution », explique-t-il, avant de poursuivre : « Mon grand regret est de n’avoir eu l’occasion de visiter ce beau pays ! » Ceci n’est certainement que partie remise, car les deux parties ont souhaité des rencontres périodiques afin de raffermir les relations aéronautiques entre leurs États ! (Ingrid Aouane, texte + photos) 13


ANAC interne

Transport des marchandises dangereuses :

Limiter les risques au Gabon En 1956, l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI) édite son annexe 18, relative aux marchandises dangereuses et complétée par les instructions techniques concernant le transport des marchandises dangereuses par air. Sachant que ceci pose des risques en avion, il a été conçu un règlement destiné à être appliqué afin de les réduire. C’est à ce titre que nous avons rencontré M. EBENDJE Serge, responsable des marchandises dangereuses à l’ANAC, pour nous édifier sur ce sujet … Parlez-nous de la section « Marchandises Dangereuses » dont vous êtes responsable. La Section marchandises dangereuses a été créée par décision n° 0005/DO/2011/ANAC/ DS du 1er février 2011, en vue de répondre aux exigences de l’OACI, en particulier celles de l’annexe 18. Placée sous l’autorité hiérarchique du Directeur de la Sécurité Aérienne, cette section est composée d’inspecteurs qualifiés en matières dangereuses : Jean Jacques OGUIAMAH et moi-même qui ai été désigné responsable de cette section. Pourquoi avoir créée la section Marchandises Dangereuses ? Cette section remplit les missions suivantes: - Elaborer et mettre à jour le Règlement Aéronautique Gabonais (RAG) sur le transport par voie aérienne des marchandises dangereuses conformément aux dispositions de l’Annexe 18 et des instructions techniques du Doc 9284 de l’OACI; - Elaborer et mettre à jour les normes, les politiques et les procédures relatives au transport aérien des marchandises dangereuses; - Vérifier la mise en œuvre par les exploitants des dispositions de l’Annexe 18, des instructions techniques du Doc 9284 de l’OACI et de la réglementation nationale en vigueur. Les matières dangereuses, c’est quoi exactement ? Les marchandises dangereuses sont des matières ou objets de nature à présenter un risque pour la santé, la sécurité, les biens ou l’environnement qui sont énumérés dans la liste des marchandises dangereuses contenue dans les documents de l’OACI dont « les instructions techniques » ou qui, s’ils ne figurent pas sur cette liste, sont classés conformément à ces instructions. Un exemple de marchandises dangereuses … Un fût de pétrole est une marchandise 14

dangereuse, parce que si ce n’est pas correctement fermé, et si le pétrole se déverse à l’intérieur de l’avion, il y a risque d’inf lammation. Donc pour transporter ce type de marchandise, il y a des procédures spéciales à appliquer. Ainsi donc, pour emballer des marchandises dangereuses, il y a des quantités limitées à respecter et des moyens d’identification spécifiés. Toutes ces prescriptions ont été définies par des spécialistes et sont contenues dans les instructions techniques de l’OACI. Ces objets sont classés, ont un nom et un numéro, et il est clairement défini ce qui peut être transporté dans un avion commercial avec passagers, un avion cargo ou ce qui doit, par mesure de sécurité, être transporté par bateau. La règle est simple : Tout produit dangereux doit être signalé, si ce n’est pas le cas, il ne sera pas transporté.

Les potentiels terroristes tombent-ils sous la même catégorie ? Non, puisqu’il s’agit de personnes. La définition de « marchandise dangereuse » ne concerne que les objets. Tout est réglementée, les marchandises dangereuses sont définies par des noms, avec leurs particularités comme « inf lammable », « explosif » etc., pour exclure la possibilité qu’un produit ne s’enf lamme et cause un accident d’avion. Par exemple, pour un produit radioactif qui est hautement dangereux et qui se transporte dans des conteneurs spéciaux, en quantités bien déterminées etc., on applique des étiquettes. Les produits qu’on n’a pas le droit de transporter dans son sac pendant le voyage, font-ils partie des matières dangereuses également? Oui, il y a des produits interdits qu’on ne peut pas transporter dans son sac. Et c’est pour cette raison que toutes les compagnies doivent former leurs navigants techniques et commerciaux pour qu’ils sachent reconnaitre les marchandises dangereuses. Si un passager transporte des marchandises dangereuses dans son sac, le Personnel Navigant Commercial (PNC) ou technique (PNT) doit être capable de l’identifier. Les certificats de formation sur les

marchandises dangereuses sont délivrés pour une validité de deux ans. A ce titre, mon travail consiste en l’examen et à l’approbation: - du chapitre sur les marchandises dangereuses du manuel d’exploitation partie A des exploitants aériens; - des programmes de formation sur le transport des marchandises dangereuses des exploitants aériens; - de la réalisation d’activités de sensibilisation du public. Cette année, on parle beaucoup de l’extrême dangerosité des piles au lithium, piles des portables d’ordinateur. Et le moyen pour les transporter est très réglementé. Un 747 a été accidenté l’année dernière vers l’aéroport de Dubaï parce qu’il ne transportait que ce genre de piles. Un incendie s’est déclaré à bord de l’aéronef. Quelles sont les inspections que vous faites ? Au Gabon, seules deux compagnies aériennes sont autorisées à transporter les marchandises dangereuses : Solenta Avia-

Serge Ebendje : « Pour l’instant, aucune compagnie n’a encore été prise en flagrant délit »

tion et Sky Gabon. Notre travail consiste à surveiller que les opérateurs qui n’ont pas l’autorisation de transporter ces matériaux ne le fassent pas et que ceux qui ont une autorisation, le fassent en respectant la règlementation. Nous sommes donc chargés de la vérification et de l’inspection des exploitants aériens sur des sites tels que les aires de trafic des aéroports; les postes d’enregistrement des passagers et des bagages ainsi que les endroits de réception du fret. Nous vérifions et inspectons les expéditeurs et les transitaires qui assurent la


ANAC interne / Gabon manutention, la demande de transport ou le transport des marchandises dangereuses par avion et enquêtons sur les infractions liées au transport aérien des marchandises dangereuses commises soit par les exploitants aériens, les expéditeurs, ou les transitaires. Est-ce que tous les avions qui décollent à l’aéroport sont contrôlés ? Nulle part au monde, on ne vérifie tous les avions. Les contrôles sont faits par sondage. Pour les compagnies aériennes gabonaises, les contrôles sont effectués suivant un programme préétabli conformément au règlement aéronautique gabonais (RAG), aux dispositions de l’annexe 18 et des instructions techniques de l’OACI. Nous avons une procédure qui nous permet de vérifier les différents points. En cas d’irrégularité, nous établissons une fiche de non-conformité qui obligera la compagnie à corriger son écart dans un délai qui lui sera prescrit. Avez-vous déjà pincé une compagnie ? Pour l’instant, aucune compagnie n’a encore été prise en f lagrant délit. Mais si un jour cela arrive, le Code de l’Aviation Civile prévoit des sanctions pour tout contrevenant. Quelles seraient ces sanctions ? D’abord nous pouvons inf liger un avertissement au contrevenant, ensuite des amendes, et nous pouvons aller jusqu’à la suspension du Certificat de Transport Aérien (CTA), et éventuellement son retrait. (Propos recueillis par Reine Stella Mengue, rédaction : Ingrid Aouane)

APLG :

Les pilotes gabonais s’organisent Afin d’améliorer les conditions de recrutement et de travail des pilotes et de défendre leur emploi, l’ensemble des pilotes gabonais a jugé opportun de créer un cadre de réflexion. Dans un élan d’organisation et de perspective du métier de pilote au Gabon, à l’instar de ce

Responsable CDB NDOUMBA Nicaise 2. Perspectives d’avenir, Responsable CDB OGANDAGA Richard 3. Conseil d’enquête professionnel, Responsable OPL DISSOUVA Anicet Louis 4. Statuts et règlements, Res-

L’ensemble des pilotes a marqué sa forte adhésion aux travaux en commission lors de

la deuxième rencontre le 16 février. Le logo de l’association a été choisi parmi un panel de propositions, et les statuts ont été adoptés.

J. Christian MEYE, pilote à SN2AG

qui se déroule dans les autres pays, ils se sont retrouvés aux mois d’avril et juin 2011, dans le but de créer une Association des Pilotes de Ligne Gabonais (APLG). Au cours de la première rencontre, il a été question de mettre en évidence certains points cruciaux, à savoir le chômage dans cette profession (plus de 80% de pilotes gabonais = 52 pilotes sans emploi), l’avenir du métier de pilote au Gabon (absence de formation) ainsi que la relation avec les organismes du transport aérien (absence de représentation). Un bureau provisoire et essentiellement composé de commandants de bord (CDB) a été mis en place, à savoir: - Président : WORA Guy Urbain - Secrétaire général : OGANDAGA R.A - Trésorier : DEACKEN S. - Rapporteur : ASSOUMOU J.J. - Contrôleur de gestion : AKANDAS Dans le but de doter l’association d’une structure opérationnelle et efficace, cinq commissions ont été créées: 1. Embauche et Formation,

ponsable OPL MBOULOU Gabin 5. Relations extérieures, discipline et éthique, Responsable CDB BONGO NTCHANDI Jean

Mandat a été donné au bureau provisoire et ce jusqu’au 31 mars 2012, d’engager toutes les démarches administratives requises pour la reconnaissance de l’APLG. On aura noté lors des discussions, le niveau élevé des débats ainsi que la pertinence des sujets traités.

(DISSOUVA Anicet Louis/ WORA Guy Urbain)

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ANAC interne

Les inspecteurs de l’ANAC

Who’s who ? Dans ce numéro, nous poursuivons la présentation de nos inspecteurs avec leurs domaines de compétence. Faites-vous une image !

MOUSSAVOU Gabriel Inspecteur en sécurité aéroportuaire à la Direction des aéroports et des aérodromes

NZINZI Paul Inspecteur instructeur à la Direction de la sûreté

NGOUA Jean Hilaire Inspecteur de la navigation aérienne (ANS) à la Direction de la Sécurité aérienne

NGUEMA Samuel Parfait Inspecteur en Navigabilité à la Direction des études et de la navigabilité

IDANGA Eric Sydney Inspecteur en navigabilité à la Direction des études et de la navigabilité

DJOUNDOU NGARY Alphonse Inspecteur en sécurité aéroportuaire à la Direction des aéroports et des aérodromes

ANATO Nadine Inspecteur de la navigation aérienne (ANS) à la Direction de la Sécurité aérienne

MOUSSOUAMI MOUSSIROU Eric Thibault Inspecteur en Navigabilité à la Direction des études et de la navigabilité

NDOUTOUME OBIANG Bernard Inspecteur en sécurité aéroportuaire à la Direction des aéroports et des aérodromes

WORA Guy Urbain Inspecteur stagiaire en opérations aériennes à la Direction de la Sécurité aérienne

MONDJOT MBEMBO Ghislain Inspecteur stagiaire à la Direction de la sûreté

SABOGA Marcelline Inspecteur stagiaire en opérations aériennes à la Direction de la Sécurité aérienne

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Gabon

Jean-Paul Makosso / ASECNA:

« Maintenir l’aéronef ASECNA Gabon au niveau de la croisière pendant longtemps » Le nouveau représentant de l’ASECNA au Gabon, Jean-Paul Makosso, a pris ses fonctions fin septembre 2011. Dans son discours lors de son installation, il a promis de placer la bonne gouvernance et le respect des textes et des procédures de l’agence au cœur de son action. MAGANAC a voulu en savoir plus … Monsieur Makosso, nous savons qu’avant votre nomination, vous étiez en poste à Paris, en tant que délégué du directeur général à la représentation de l’ASECNA. Pouvez-vous nous donner un peu plus de détails sur votre carrière ? A l’origine, je suis un ingénieur de la météorologie. J’ai fait mes premiers pas au Gabon dans les années 1986, avant de partir à la Direction Générale en 1993 pour occuper les fonctions de chef de département de la météorologie, jusqu’à peu près 2002. Ensuite, j’ai été directeur de l’école africaine de météorologie au Niger (EAMAC) pendant trois ans, pour revenir au siège à Dakar au cabinet du Directeur Général de l’ASECNA pour m’occuper des relations avec les Etats membres et de tout ce qui est partenaire de l’ASECNA. Après, c’était Paris ? Oui, après cela, je me suis retrouvé dans la délégation à Paris, qui est une antenne avancée de l’agence. Je rappelle que la France est un état membre fondateur de l’ASECNA. Je me suis beaucoup plus occupé des relations de l’agence avec l’Europe dans les domaines particuliers qui concernent l’achat des matériaux qui concourent à dépanner les installations qui sont sur nos plateformes en Afrique. J’avais tout le volet réparation, contact avec les usagers,

contacts avec les grandes entreprises qui nous vendent du matériel et les institutions (école nationale de l’aviation civile, école nationale de la météorologie, basées toutes à Toulouse) qui se chargent de former en complément de ce qui est fait à l’EAMAC au Niger. Je gérais cette passerelle avec tout le volet assurance qui couvre le personnel, et les installations de toute l’Agence. C’est de là-bas que j’ai été appelé pour venir servir comme Représentant de l’ASECNA au Gabon. Et comment ça se passe ? C’est par nomination ou par concours ? C’est une décision du Directeur Général, je rappelle que pour nommer un représentant dans un état membre, le Directeur Général se concerte d’abord avec le pays. C’est ce qui a été fait. Par exemple lorsqu’on vous nomme Directeur Général de l’ASECNA en France, le Directeur Général se concerte d’abord avec la France avant de prendre la décision.

pour mobiliser les équipes autour d’un programme d’action. Et la stratégie qu’on se propose de dérouler se repose sur trois piliers à savoir impliquer tous les agents concernés, secteur d’activité par secteur d’activité, à l’élaboration d’un plan d’action pour permettre de se préparer à prendre en charge cet événement qui va mobiliser pas mal de masses humaines dans le pays, avec la contrainte qu’il va se dérouler sur deux pays. L’avion sera au centre du transport. Donc il s’agit de mobiliser l’ensemble des acteurs concernés, et la concertation autour de l’élaboration du plan d’action, et la validation par la Direction Générale à Dakar. Ensuite, nous allons commencer à nous mettre en œuvre.

Quels sont vos grands projet, vos priorités ? La priorité, c’est d’abord la CAN, et il s’agira de remettre la représentation sur les rails dans le sens de la bonne gouvernance.

Avez-vous déjà eu des contacts avec la Guinée Equatoriale dans ce contexte ? Mon intérimaire a assisté à une réunion à l’ANAC autour de laquelle il a été question de la coordination au niveau des autorités d’aviation civile des deux pays. Du coté propre de l’ASECNA, j’ai mon collègue de Guinée Equatoriale avec qui nous sommes en relation sur le sujet uniquement au plan technique.

Elle avait déraillé ? Non, mais il faut accroître sa performance, sa bonne visibilité vis-à-vis de l’extérieur. Je vais soigner les relations avec les partenaires de la représentation, mettre les agents en confiance, et placer le travail au centre de l’activité.

Vous avez un message particulier pour nos lecteurs ? Je dirai que la représentation de l’ASECNA au Gabon reprend un nouveau vol et j’espère que l’on va, comme on dit en aviation, maintenir l’aéronef ASECNA Gabon au niveau de la croisière pendant longtemps.

Vos objectifs en particulier par rapport à la CAN ? Par rapport à la CAN, j’ai tenu une réunion

(Propos recueillis par : Ingrid Aouane, photo : Reine Stella Mengue) 17


Afrique

Burkina Faso :

Sommet sur le transport aérien en Afrique Les ministres africains en charge de l’aviation civile des états membres de l’ASECNA ont planché le 12 novembre 2011 à Ouagadougou sur les questions communes du transport aérien en Afrique. Le 53ème comité des ministres ASECNA tenu à N’djamena le 09 juillet 2011 avait mis au jour des préoccupations portant sur le développement du transport aérien africain. Les ministres africains de cette instance (17 sur 18) avaient alors convenu de les examiner dans un cadre hors ASECNA, et le Burkina Faso s’était porté volontaire pour abriter ce sommet.

sécurité des vols au second plan, ni encore moins d’instituer une « sécurité africaine ». Il faut simplement réaliser que cette mesure constitue une atteinte grave à la survie économique de l’aviation africaine. Ce d’autant que pendant cette période, les concurrents européens continuent d’exploiter nos aéroports et nos espaces aériens dont les aviations civiles sont réputées inefficaces. Le trafic sur la relation pays européen / pays africain étant abandonné à la seule com-

L’interdiction de vol dans l’espace aérien européen de nos compagnies et le bannissement de nos administrations d’aviation civile ne doivent plus être faits sur la base de doutes et d’observations lointaines. La publication unilatérale de la liste noire produit des effets destructifs non seulement sur les activités des compagnies africaines, mais également sur l’économie des pays. Le marché aérien se trouve du jour au lendemain à la disposition des seuls concurrents européens ; les compagnies nationales en ayant été exclues. Actuellement, l’inscription sur la liste noire d’un pays est décidée par un groupe constitué de 27 pays. Par souci d’équité, il serait bon qu’en cas de litige, ce groupe s’adresse à un groupe équivalent du côté du pays incriminé. Pour les compagnies africaines, ce devrait être l’Union Africaine (UA). Il ne s’agit pas de reléguer la 18

Au sujet de la libéralisation du transport aérien et de la non mise en œuvre intégrale de la DY, il a été relevé que des difficultés d’interprétation de celle-ci persistent. De même, des contraintes se posent pour sa mise en œuvre complète. La propension à l’appliquer varie selon que le pays a une compagnie nationale ou non. Un examen de l’état de son application ayant été fait à Addis-Abeba la semaine précédente dans le cadre de l’UA, le comité a recommandé d’attendre les conclusions du comité des ministres africains des transports qui se réunira à Luanda (Angola) du 21 au 25 novembre 2011. Quant à la question de l’environnement, le comité a exprimé sa désapprobation de la mesure unilatérale de l’Europe d’instituer une taxe carbone dès 2012 à tous les avions empruntant son espace aérien et a renouvelé son attachement au principe selon lequel toute position mondiale sur ce sujet doit être traitée dans le cadre de I’OACI.

A cette fin, il avait été constitué un comité d’experts comprenant les administrateurs ASECNA du Burkina Faso, du Gabon, de Madagascar, du Mali, du Tchad et de la République Centrafricaine qui s’est réuni à Ouagadougou les 26 et 27 septembre 2011 pour préparer ledit sommet. Les points objet d’échanges : (i) l’interdiction de vol dans l’espace aérien européen, (ii) la mise en place d’un fonds de développement aéronautique en Afrique, (iii) la libéralisation du transport aérien et la mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro (DY), et enfin (iv) les questions d’environnement. Trois autres points ont été inscrits en divers dont : (v) les accords horizontaux, (vi) les droits de trafic hors Yamoussoukro et (vii) l’état d’avancement du traité des AAMAC.

vices est encore présente dans les esprits. Le comité a demandé à l’ASECNA de mener une étude sur l’état des lieux des fonds existants et d’explorer le cas échéant les conditions favorables à la mise en place d’un tel fonds.

Photo de famille des participants

pagnie européenne, il y a lieu d’envisager des compensations financières au bénéfice de la compagnie africaine. Toutes modalités qui peuvent se décider de façon concertée conjointement avec l’Europe, pour que se poursuive dans nos régions le développement de l’aviation. Le comité des ministres a recommandé de (i) saisir l’UA sur la question, et lui demander d’engager une concertation avec l’UE, afin que cette dernière s’abstienne d’inscrire une compagnie ou une administration de l’aviation civile africaine sur sa liste noire, sans un audit conjoint, et si possible sous les auspices de l’OACI, et de convenir des mesures conservatoires entre les deux parties lorsqu’une inscription s’avère justifiée afin de s’assurer que les intérêts de la compagnie locale sont préservés. Le comité a recommandé aux états africains (ii) d’harmoniser et uniformiser leurs règlements, (iii) d’accélérer la mise en place des instruments communautaires (AAMAC, ARSA). La question de la création d’un Fonds de développement aéronautique en Afrique n’a pas soulevé d’enthousiasme ni fait l’unanimité ; l’expérience d’ASECNA Ser-

Pour les questions des accords horizontaux, ou accords entre communautés économiques régionales (CER), le comité a exhorté celles-ci à une meilleure coopération, les états à une harmonisation des règlements techniques ainsi que des textes des accords. A défaut d’une ligne directrice aux états en matière d’octroi de droits de trafic aux compagnies des états non membres de la DY, il a été recommandé aux compagnies aériennes africaines de négocier des accords commerciaux avec les compagnies étrangères en tenant compte du déséquilibre dû à la disparité du nombre de ces compagnies aériennes étrangères, du nombre d’avions, et du nombre d’aéroports. Quant à l’avancement du traité des AAMAC, le Tchad attend la réponse des états à la démarche diplomatique relative à l’installation du siège à N’Djaména où il propose pour janvier 2012, la tenue de la conférence diplomatique devant adopter définitivement le traité des AAMAC. Le comité a convenu de se saisir également des questions de sûreté aérienne. Enfin il a décidé de rendre permanent ce cadre de concertation dont la fréquence des réunions se décidera au fur et à mesure des besoins. Pour le moment, la prochaine réunion est prévue à Nouakchott à l’invitation de la Mauritanie en avril – mai 2012. (Dominique Oyinamono)


Questions / Résponses

Enquête «Souris à bord» :

Panique pour rien ? Si, y a de quoi ! Depuis le lancement de MAGANAC, nous recevons non seulement de nombreux messages d’encouragement mais aussi presqu’autant de questions de toute sorte. Pour y répondre, nous avons créé la rubrique « Questions-Réponses » qui servira dorénavant à apporter un peu de lumière sur vos questions les plus intéressantes. Dans ce numéro, on s’occupera de certains passagers clandestins. Plusieurs lecteurs visiblement grands amis des animaux nous ont écrit suite à l’article paru dans le No. 3 « Mais où est donc passée Maman Rat », pour nous demander « pourquoi on s’affole ainsi et s’acharne contre de simples petits rongeurs ». Nous avons fait des recherches à ce sujet … En effet, souris, rats ou hamsters ne sont pas bienvenus à bord des avions. Leur penchant pour le caoutchouc isolant les câbles n’en est qu’une raison, et cet incident à bord de Qantas est loin d’être unique. Entre autres, la compagnie aérienne SAS Scandinavian Airlines a été récemment contrainte d’annuler un vol entre Stockholm et Chicago, une souris ayant été aperçue à bord de l’appareil peu avant l’embarquement. Celui-ci a été immédiatement interrompu, le personnel essayant d’appréhender le passager clandestin. Mais après plusieurs heures (!) de chasse infructueuse malgré la pose de pièges, le vol SK945 a finalement été annulé. L’utilisation de fumée pour débusquer la souris a même été envisagée en dernier recours, sa capture devant de toute façon être suivie d’une inspection en règle pour vérifier qu’aucun équipement n’a été endommagé. De tels incidents doivent être pris très au sérieux puisqu’ils peuvent causer de graves problèmes techniques à l’avion. Parce que les rongeurs sont tout sauf inoffensifs pour la technologie des avions, des constructions complexes avec des couloirs interminables de câbles et tuyaux, boîtes à fusibles et connexions électriques sensibles, très populaires chez les rongeurs. Compte tenu du fait qu’un Boeing 767200 contient 145 km de câble e t un Boeing 747 en compte 275, il y a beau-

coup à mâcher, ce qui fait que même un avion nouvellement construit peut se transformer rapidement en un tas de ferraille si les rongeurs ne sont pas retrouvés. Ce qui arrive parfois, car ils peuvent

Petite mais dévastatrice !

Photo : Rasbak

disparaître dans les couloirs des systèmes de câbles électriques et causer des dommages allant jusqu’à un accident d’avion. Il suffit de pas grand-chose pour dérégler un avion ! Un rongeur reste rarement seul Puisque les rongeurs s’attirent les uns les autres en raison de leurs odeurs, là où une souris a réussi à s’infiltrer, leur nombre devient rapidement ingérable. Les marquages attirent toujours d’autres congénères tels les rats et même la

martre, sans négliger qu’un seul couple de souris peut générer jusqu’à 2.000 descendants par an qui, dans le pire des cas, mèneront une vie heureuse au sein de l’avion qui, en plus des délicieux câbles, leur offre les miettes des snacks, noisettes etc. A part les souris ou les rats, il peut exister encore une variété d’autres organismes nuisibles : les punaises, poux, puces, et même des scorpions habitent les cabines d’avion et se dispersent ainsi à travers le monde. Afin de lutter contre ce fléau, les cabines des avions sont fumigées avec certains produits chimiques toxiques toutes les six à huit semaines. Certaines compagnies appliquent des « pulvérisations court-terme » juste avant leurs vols long-courrier. Un produit largement utilisé auparavant ayant été interdit du fait qu’il contenait un poison nerveux, on utilise maintenant de plus en plus l’air chaud contre les parasites, avec l’effet secondaire de réduire l’humidité au sein de la cabine. La lutte contre les insectes indésirables et les rongeurs à bord étant très coûteuse et pas toujours sans risque pour la santé des passagers, peut-être les compagnies aériennes devraient envisager l’introduction d’un chat de service à bord ? Jadis, les voiliers qui entamaient un long voyage en avaient toujours. Mais là, il se pourrait que des passagers allergiques aux poils d’animaux ne portent plainte – pas facile de contenter tout le monde ! (Ingrid Aouane)

Meilleur remède : un chat à bord Photo : Eric Isselée/Fotolia

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Actualités

Risques liés à la fatigue :

Congo / Chine :

Un système de gestion mis en place

Accord en matière de transport aérien

Depuis le mois de juillet 2011, l’International Air Transport Association (IATA), l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), et la Fédération internationale des associations de pilotes de ligne (IFAL-

PA) ont mis en place un système de gestion des risques de fatigue (SGRF) pour les avions commerciaux et leurs opérateurs. Il s’agit d’une méthodologie basée sur des principes scientifiques permettant aux opérateurs de gérer les risques liés à la fatigue particulière à leurs types d’opérations. La fatigue et la performance sont mieux appréhendées grâce aux progrès de la science. Le nouveau système présente une alternative viable aux vols traditionnels et aux règles de temps de service. Le SGRF applique ces avancées scientifiques de meilleure connaissance de la fatigue pour améliorer la sécurité des vols à un moment où la fatigue est de plus en plus citée comme un facteur contribuant à des accidents. Notam-

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ment il tient compte des réalités opérationnelles d’aujourd’hui et de l’expérience accumulée. La valeur de ce guide réside dans le fait que les pilotes, les régulateurs et les opérateurs ont tous convenu d’une

approche commune de la question complexe de la fatigue. Le Directeur du Bureau de l’OACI a ainsi déclaré que «La sécurité est la priorité numéro un de l’aviation et nous partageons tous la responsabilité de protéger la vie des passagers et des équipages. Le processus de collaboration pour l’élaboration des orientations SGRF est un parfait exemple de ce qui peut être accompli lorsque nous nous engageons à trouver et mettre en œuvre une solution commune. « En conséquence, le Conseil de l’OACI a adopté des normes internationales pour les SGRF, pour assurer à la fois la mise en œuvre cohérente des SGRF par les opérateurs et la supervision par les régulateurs. (iata, photo : Ralf Roletschek/easyjet)

Le gouvernement congolais et la société chinoise AVIC (import-export en matière aéronautique) ont signé fin août 2011 à Brazzaville, un accord sur la fourniture d’avions de type MA 60, dans le but de relancer Air Congo. L’accord a été signé par le ministre d’État, ministre des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande, Isidore Mvouba et le présidentdirecteur général adjoint de la société AVIC International, Xu-bo.

nance, de mettre en service un deuxième avion MA 60 cloué au sol par manque de pièces de rechange, et de se doter en début d’année prochaine d’un troisième aéronef de type MA

Les deux parties ont également conclu un mémorandum portant acquisition par l’Etat congolais d’aéronefs de type MA60 et installation d’un atelier de maintenance à Brazzaville. La signature de cet accord permettra à Air Congo de bénéficier d’un service de mainte-

Isidore Mvouba, Ministre congolais des Transports, de l’aviation civile et de la marine marchande Photo : I. Aouane

60 de fabrication chinoise. AVIC International emploie près de 50.000 personnes et dispose d’une solide expérience en matière de maintenance aéronautique. (PANA)

Trafic africain :

Tunisie, Égypte et Libye représentent à eux seuls plus de 20% La catastrophe nucléaire au Japon, ainsi que les révolutions dans les pays arabes, ont fait perdre près de deux points en pourcentage au trafic aérien mondial. En ce qui concerne l’Afrique, les pays les plus touchés sont ceux du Maghreb, bien évidement, où l’on a enregistré des baisses de 15 à 25%, en Égypte et en Tunisie notamment. L’essentiel du trafic de cette région provient du tourisme, le bassin méditerranéen étant l’une des destinations les plus touristiques de la planète, avec près de 200 millions de visiteurs par an. Cette manne s’est considérablement réduite ces derniers mois, immobilisant ainsi une bonne partie de la flotte des compagnies nord-africaines et met-

tant au chômage technique bon nombre du personnel. Le bilan pourrait même être plus grave si la situation ne s’inverse pas rapidement.

Touchée par la « révolte de jasmin »: la Tunisie Photo : Ingrid Aouane

Les trois pays déstabilisés de ces derniers mois, à savoir la Tunisie, l’Égypte et la Libye, représentent à eux seuls plus de 20% du trafic africain. (Source : Espace Aviation Magazine)


Actualités

Belgique :

Maroc:

Brussels Airport va tester un système inédit de contrôle des passagers

Bilan du transit par les aéroports marocains

Dès 2012, l’aéroport de Bruxelles s’apprête à expérimenter un nouveau système de contrôle des passagers mis en place par l’association internationale du transport aérien (IATA). En divisant les voyageurs en trois catégories en fonction de leur degré de risque présumé, l’association espère accélérer les contrôles… pour certains. Afin de réduire les retards dus aux contrôles de sécurité, aux déballages de bagages et autres fouilles corporelles, Brussels Airport sera l’année prochaine le théâtre d’une expérience pilote de l’IATA. Dorénavant les contrôles de passagers avant l’embarquement n’auront plus pour philosophie de détecter « les mauvais objets », mais de trouver « les mauvaises personnes », a expliqué l’association. Ainsi les passagers seront divisés en trois catégories et subiront trois types de fouille différents. Les passagers dits « connus » (officiels, hauts fonctionnaires) passeront seulement sous le portique détec-

teur à métaux. Ce sera rapide. Les passagers « normaux », la majorité, devront passer en outre au « full body scanner », qui voit à travers les vêtements. Enfin, les passagers dits « à sécurité renforcée », ceux sur les-

L’aéroport de Bruxelles

quels on dispose de « moins » d’information pour l’IATA, auront droit au portique, au scanner et à un contrôle antiexplosif. Dans le système de l’IATA, les passagers se verraient versés dans l’une ou l’autre catégorie en fonction d’une estimation du risque réalisée par le gouvernement avant l’arrivée du voyageur dans l’aéroport. Cette information sera mémorisée dans une puce sur le passeport ou un autre document de voyage. (Air Journal, photo : Iijjccoo)

Algérie :

Les Sud-Africains forment les pilotes Esma Aviation Academy a si- aux normes européennes. La gné un accord avec la société société constate une demande sud-africaine, Hi-Fly Marketing, croissante en formation aérospécialisée dans le consulting nautique sur l’ensemble du aéronautique pour former les L‘aéroport Houari Boumediene à Alger pilotes algériens. Selon Esma, Photo: Poudou99 elle s’est déjà distinguée dans la formation de pilotes de ligne pour des stagiaires algériens, tunisiens, marocains et camerounais. Des cours de maintien des compétences des équipages de cabine de la compagnie Trans Air Congo continent africain et le faible ont été aussi dispensés. C’est également le cas pour la nombre de structures adaptées formation des hôtesses de l’air et d’instructeurs qualifiés sur et de stewards pour répondre place. (dz)

Quinze millions de voyageurs ont transité par les aéroports du Maroc en 2010 contre 5,3 millions en 2003, et ce nombre pourrait atteindre 36 millions en 2013, a révélé le ministre marocain de l’Equipement et des Transports, Karim Ghellab. M. Ghellab, dont les propos sont rapportés par le site ‘Aéronautique Maroc’, a indiqué que la libéralisation de l’espace aérien du royaume alaouite avait largement contribué à l’augmentation du nombre des compagnies opérant au Maroc qui sont passées de 22 à 44 actuellement. Le secteur de l’aéronautique du Maroc dispose d’un énorme potentiel renforcé en 2010 par l’ouverture de quatre aéroports modernes dans les villes de Dakhla, d’Essaouira, d’Al Hoceïma et d’Oujda.

Le ministre s’exprimait lors d’une cérémonie de remise des diplômes aux lauréats de l’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile. Il s’agit de 285 ingénieurs d’Etat,

L’áeroport de Casablanca

de 82 titulaires d’un diplôme en gestion de trafic aérien et de 16 spécialisés en sécurité aérienne. On note que plusieurs cadres en provenance de l’Afrique subsaharienne poursuivent leur formation dans cette Académie. (ia, photo : Heinrich Amsel)

USA / Etude FAA :

«Les pilotes ne savent plus piloter» Selon l’Administration fédérale américaine de l’aviation, les pilotes ne savent plus maîtriser manuellement leur appareil en raison des systèmes de navigation aérienne automatisés. «Les pilotes ne savent plus piloter». Cette constatation alarmante a été formulée par l’Administration fédérale américaine de l’aviation (FAA) qui s’est aperçue, après avoir étudié les causes de 46 accidents, que le développement des pilotes automatiques et des systèmes automatisés dans les avions de ligne a quasiment transformé les pilotes en passagers. Selon le vice-président de la FAA Rory Kay, «les pilotes ne

prennent les commandes manuelles que durant les décollages et les atterrissages. Ensuite, durant le vol, l’informatique prend le relais dans les avions de dernières générations». En raison de cette situation, dans plus de 60% des accidents et dans 30% des incidents majeurs analysés par la FAA, les pilotes ont eu des difficultés à maîtriser manuellement l’avion ou ont commis des erreurs avec les systèmes automatisés de contrôle du vol. Bref, les pilotes ne savent plus improviser si un problème - telle une panne du pilote automatique - survient en plein ciel. (avec FAA) 21


Insolite

John Travolta :

Danses érotiques d’une passagère :

Ambassadeur pour les jets d’affaires Bombardier

Un avion fait demi-tour

Bombardier a un nouvel employé: John Travolta. Il est ambassadeur de ses marques de biréacteurs Learjet, Challenger et Global

dans le monde. Acteur et producteur de cinéma réputé mondialement, John Travolta est également un pilote de biréacteurs breveté et un porte-parole de l’aviation d’affaires. « John est à la fois une icône du cinéma et un aviateur chevronné », a déclaré Steve Ridolfi, président, Bombardier Avions d’affaires. « De plus, il a récemment ajouté le biréacteur Challenger à l’impressionnante liste des onze différents avions dont il est un pilote breveté – un avion qui lui permet de concilier sa passion pour l’aviation et ses besoins exigeants de voyages d’affaires ». Travolta a reçu deux prix du secteur de l’aviation – le Prix de l’excellence de la Fondation de l’Institut américain de l’aéronautique en 2003 et le prix d’ambassadeur des Légendes vivantes de l’aviation en 2007. Il détient actuellement 11 brevets de pilote d’avions commerciaux et d’affaires. 22

« L’aviation d’affaires m’a toujours semblé une solution logique, car elle offre souplesse, intimité, sécurité et, surtout, elle

permet de gagner du temps – c’est-à-dire qu’elle me permet de respecter mon agenda chargé et de consacrer plus de temps à ma famille, ce qui est très important pour moi », déclare l’acteur. « Et en plus, je suis un pilote – j’adore l’avion. Bombardier conçoit des avions autant pour la personne qui les pilote que pour le passager. Je suis fier de représenter ses avions. » Par ailleurs, Travolta vient d’acheter un avion pour sa famille et lui : un Bombardier Challenger 601. (ia, photo: Caroline Bonarde Ucci)

Un avion Moscou-Londres a dû faire demi-tour et revenir à l’aéroport de Moscou-Domodedovo en raison d’une passagère russe ivre qui s’est mise à danser «des danses érotiques» à bord et à importuner les passagers. L’équipage a annoncé 15 minutes après le décollage que l’avion devait se poser en raison du comportement «inadéquat» d’une passagère. Cette femme de 39 ans «était en état d’ébriété, importunait les passagers, leur ôtait leurs lunettes et dansait des danses érotiques», a indiqué un représentant

de la police des transports. Quand l’avion est revenu à l’aéroport de Domodedovo, elle a été interpellée et placée dans un hôpital l o c a l « p o u r e x a mens». B i e n qu’interdite, la consommation de l’alcool à bord de l’avion est une pratique très répandue chez les passagers russes. (Source : Ria Novosti, photo : Rick A.)

RDC:

Cyclistes et vaches sur les pistes des aéroports La sécurité des pistes d’atterrissage dans la plupart des aéroports de la RDC est préoccupante, rapporte la radio congolaise Radio Okapi. Les pistes sont traversées aussi bien par les humains que par les animaux. Par exemple, au mois de septembre, un avion de la Monusco en provenance d’Entebbe, qui amorçait déjà son atterrissage à l’aéroport de Kisangani, a dû subitement reprendre de l’altitude pour éviter un cycliste qui traversait la piste. Si à Kisangani, la présence d’un cycliste sur la piste a failli causer la catastrophe pendant l’atterrissage de cet avion dela Monusco; à Goma, c’est la présence d’une vache sur la piste qui aurait dû en être la cause, il y a quelques mois. Cette situation d’intrusion sur des pistes des aéroports est réelle sur l’ensemble du pays, ont admis des sources proches de la Régie des voies aériennes

(RVA). Elle présente beaucoup de risques pour les avions pendant leurs atterrissages ou décollages. Or, selon les mêmes sources, pour qu’une personne soit sur la piste, l’autorisation doit normalement émaner de la tour de contrôle. Ce qui n’est pas très souvent le cas. «Il n’y a pas une bonne coordination en cette matière entre la RVA et les militaires des FARDC chargés de sécuriser les pistes des aéroports», ont déploré les mêmes sources. Quant à la présence animale sur les pistes, la RVA l’attribue à la divagation et souhaite que la loi soit appliquée en cette matière. Elle indique qu’elle manque de moyens financiers suffisants pour clôturer carrément les sites aéroportuaires comme la Force européenne (Eufor) l’avait fait en 2006 à l’aérodrome de Ndolo à Kinshasa. (Source : Radio Okapi)


Insolite

Garuda Indonesia :

Champagne et seins nus à Nairobi :

Hôtesses sans implants mammaires

British Airways menace de supprimer des routes

La compagnie aérienne Garuda de vérification, Indonesia a reconnu avoir fait se déshabiller des candidates au poste d’hôtesse de l’air en Corée du Sud, afin qu’un médecin – mâle – vérifie qu’elles n’avaient pas Tout doit être « naturel » d’implants mammaires. Justifiant l’examen par le fait que les implants de silicone représentent « un danger » en cas de dépressurisation brutale, la compagnie nationale a cependant réfuté les accusations portées par une candidate (anonyme et peut-être rejetée) dans le quotidien The Jakarta Globe. Garuda a également nié l’affirmation comme quoi les candidates avaient été obligées d’enlever leur soutien-gorge, parlant d’une « simple tape sur le haut des seins » en guise

et ajoutant qu’une employée sudcoréenne assistait à l’examen.

Un officiel de Garuda a précisé que les candidats et candidates au poste de PNC ne devaient avoir ni tatouage ni prothèse mammaire, et que des examens similaires étaient pratiqués au Japon ou en Australie sans que cela ait jamais posé problème. Sur les 27 candidates sud-coréennes, cinq n’ont pas passé « l’épreuve », sans que la compagnie fournisse plus de détails. La compagnie de l’alliance SkyTeam a toutefois reconnu que l’affaire était très gênante et qu’elle allait diligenter une enquête. (Air Journal, photo : ia)

Ryanair :

Quelque chose ne colle pas … Avions mal entretenus, rafistolés … , une image qu’on « colle » souvent à l’Afrique. Tu parles ! Lisez ce qui se passe en Europe ! On est bien d’accord : un avion, ça décolle. Par contre chez la compagnie low-cost irlandaise Ryanair - d’ailleurs champion de la publicité négative - autre chose décolle aussi : Au départ d’un de leurs appareils de Londres, les techniciens de la compagnie ont rafistolé le parebrise fissuré à l’aide de ruban adhésif ! Après 20 minutes de vol, dans un bruit assourdissant, le scotch s’est décollé, provocant une véritable panique parmi les 200 voyageurs qui étaient déjà inquiets depuis le départ puisqu’à l’embarquement, ils avaient pu assister à ce bricolage. Evidemment, le pilote a été obligé de rentrer à l’aéroport de Londres.

Champagne, fêtes seins nus dans leur chambre ou à la piscine d’un hôtel cinq étoiles de Nairobi, la vie n’est pas triste pour certains stewards et hôtesses de l’air de British Airways (BA). Mais la compagnie aérienne britannique, qui en a eu écho, commence à en avoir marre. Elle a ainsi averti dans une note interne que si cet équipage ne se comportait pas mieux lors de ces fameuses nuits passées à l’hôtel en attendant d’effectuer leur vol retour, elle envisageait de supprimer carrément ces routes en question. La ligne visée est le LondresNairobi et le personnel incriminé de jeunes recrues de « 18-20 ans, qui en sont à leur premier job avec une paye plutôt basse et qui pensent que c’est une vie merveilleuse que de passer

du temps dans un hôtel chic », indique une source de British Airways. Et de continuer : « Ils chapardent le champagne de l’avion pour le boire à l’hôtel car payer leurs propres boissons dans un cinq étoiles leur reviendrait trop cher. Ils sont alors pris d’un accès de folie furieuse et tiennent des fêtes sauvages dans leurs chambres. » Dans un mémo envoyé en interne, BA a averti ses commandants de bord qu’elle continuait de recevoir des alertes sur le management de l’équipage (un « petit nombre » sur les 5000 nuitées d’hôtel qu’elle paye à ses équipages sur Nairobi) et qu’ils devraient donc à l’avenir mieux contrôler leur comportement à l’hôtel de Nairobi. (Air Journal, photo : Arpingstone)

Naissance en plein air :

Il est de quelle nationalité ? Quand on naît au-dessus des eaux internationales, de quelle nationalité est-on ? C’est dans cette situation pas banale que se retrouve aujourd’hui le Ryanair : faudrait leur en coller une ! petit Kevin, né ré« Irresponsable de décoller cemment entre les dans un tel état ! », s’indigne Philippines et les un pilote anglais dans le quo- États-Unis. tidien Daily Mail. D’après lui, le pare-brise aurait pu se briser Il était trop pressé : et le pilote aurait été éjecté de Kevin Raymar Franl’avion. Il est vrai que certaines cis Alamillo Docompagnies aériennes utilisent mingo est né en pleine mer et du scotch ultra-résistant pour à plusieurs milliers de mètres colmater des petites fissures de d’altitude, à bord d’un vol des la carlingue, mais uniquement Philippine Airlines de Manille en attendant de pouvoir répa- à San Francisco, huit jours rer l’appareil une fois arrivé à avant le terme de la grossesse. destination, jamais au décol- Alors qu’elle était en train de lage ! (ia, photo : Ryanair) s’installer aux États-Unis, la

famille espérait que l’enfant naîtrait là bas afin qu’il ait automatiquement la nationalité. Mauvais calcul : Sa maman a commencé à ressentir les douleurs du travail en plein vol, et aidée par le personnel de bord et de trois sages femmes se trouvant sur le vol, Mme Alamillo (41 ans) a donné naissance, au-dessus des eaux internationales, à un petit garçon. Le petit est en parfaite santé, seulement aujourd’hui, personne ne sait quelle est sa nationalité … (photo symbolique : irin) 23


AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tel.: + 241 44 54 00 Fax: + 241 44 54 01

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Site: www.anac.ga Email: contact@anac-gabon.com


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