No. 20 Janvier / Février 2015
MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC
Agence Nationale de l’Aviation Civile
MISSION D’ÉVALUATION DE L’OACI :
« LA CULTURE DE LA SÛRETÉ EST UNE CAUSE COMMUNE »
LIBREVILLE :
Air France présente ses nouveautés
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DANS CE NUMÉRO
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A LA UNE Mission d’évaluation de l’OACI
ANAC INTERNE Consultations aéronautiques Gabon – Congo
GABON Nouvelles cabines Air France : Libreville à l’honneur
AFRIQUE 128ème Réunion du Conseil d’Administration de l’ASECNA
AFRIQUE ITV Fatima Beyina-Moussa, Présidente de l’AFRAA
AFRIQUE Industrie de l’aviation : élargir le marché africain
AFRIQUE AFRAA : Ethiopian élue compagnie africaine de l’année
INTERNATIONAL Quel avenir pour les compagnies européennes ?
INTERNATIONAL L’OACI appuie le tour du monde de Solar Impulse
INTERNATIONAL Dubaï : réalisation du plus grand aéroport du monde
ACTUALITÉS EN BREF INSOLITE
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Chères lectrices, chers lecteurs, Décision de Yamoussoukro :
mise en œuvre urgente !
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écemment, une étude menée par l’Association du transport aérien international (IATA), faisant ressortir l’impact positif que l’industrie du transport aérien pourrait avoir sur les économies africaines en cas de mise œuvre de la « Décision de Yamoussoukro » a été présentée à Dakar. Cette étude établit les avantages économiques et sociaux considérables qui résulteraient de la libéralisation des services aériens intra-africains. Rappelons-nous qu’il y a plus de 25 ans, 44 pays africains adoptaient à Yamoussoukro, un accord pour un ciel ouvert. Conscients du rôle du transport aérien dans le développement de leurs économies et du protectionnisme ambiant qui entravait la concurrence dans ce secteur, ils s’étaient mis d’accord sur cinq grands principes, parmi lesquels le respect des normes internationales de sécurité et l’exercice de la « cinquième liberté de l’air », laquelle autorise toute compagnie aérienne d’un pays signataire à transporter passagers et
fret entre deux autres pays signataires. Cette décision engageait donc les pays signataires à déréglementer les services aériens et à ouvrir les marchés aériens régionaux à une concurrence transnationale. La mise en œuvre de cette entente toutefois, a été lente et les avantages ne se sont pas encore fait sentir. Mais, selon la présentation qui vient d’être faite à Dakar, certains pas ont été franchis depuis la sortie de l’étude en juillet 2014, y compris en particulier l’obtention du soutien de plusieurs compagnies aériennes clés sur notre continent, et la finalisation de toutes les étapes administratives au niveau de l’UA. En effet, lors du dernier sommet de l’Union africaine, tenu les 30 et 31 janvier 2015, les chefs d’Etat se sont tous mis d’accord sur l’établissement d’un marché unique de l’Afrique d’ici à 2017. Pour cela, les politiques appropriées doivent être mises en place pour promouvoir également la connectivité entre les différentes capitales africaines. A cause de ce manque de connectivité, l’Afrique rate des opportunités économiques, car il y a un rapport important entre la connec-
tivité et la performance économique, comme le soulignent les responsables de l’IATA. En effet, l’étude avance que si 12 pays africains venaient à mettre en application la Décision de Yamoussoukro, cette libéralisation devrait créer 155 mille emplois supplémentaires et générer 1,3 milliards de dollars (800 milliards CFA) de PIB annuel. Pour profiter encore plus des opportunités économiques dans le secteur des transports aériens, les pays africains devraient donc veiller à sa libéralisation. Conscient du fait que le transport aérien est l’un des éléments clés pour avoir un impact significatif sur le développement de nos états et donc du bien-être des populations, le Gabon progresse rapidement dans ce contexte ; en effet, depuis fin 2014, nous avons mené des consultations aériennes avec trois pays africains (le Congo, le Kenya et le Niger), dont le résultat a pris en compte les prescriptions de la Décision de Yamoussoukro en matière de libéralisation du transport aérien.
DOMINIQUE OYINAMONO Directeur Général de l’ANAC
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Mission d’évaluation de l’OACI :
Quelles sont les forces et faiblesses du système AVSEC au Gabon
Fotolia: Rawpixel
Dans le cadre de son programme d’assistance AVSEC/FAL (Sûreté et Facilitation), trois experts de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI) ont séjourné au Gabon du 17 au 21 novembre 2014. Pour l’OACI, il s’agit d’aider les États à identifier et à répondre à leurs besoins prioritaires en matière de sûreté pour élaborer et mettre en œuvre des plans d’amélioration pour l’État en question, dans le but de renforcer ses capacités et de promouvoir le développement des programmes AVSEC.
L’approche de l’OACI en matière d’assistance est d’abord partenariale. L’État et l’OACI coopèrent et échangent, sur une base fondée sur l’appropriation, c’est-à-dire, l’OACI vise à aider les États à s’aider eux-mêmes. Les besoins AVSEC/FAL sont évalués d’une manière globale et efficace, des objectifs et des points d’achèvement réalisables sont fixés et des ressources adaptées sont engagées là où cela s’avère nécessaire – le tout dans une perspective de durabilité.
des meilleures, notamment sur l’aéroport Léon Mba. En témoigne l’audit USAP d’avril 2010 dont les résultats ont été catastrophiques. Depuis, nous avons déposé un plan d’actions correctrices que nous nous employons à compléter et à mettre en œuvre. L’OACI a répondu favorablement à notre demande, à cette mission d’assistance au cours de laquelle les experts vont nous aider à évaluer nos besoins en assistance en matière de sûreté ».
A l’ouverture des travaux, le Directeur général de l’ANAC. M. Dominique OYINAMONO, a précisé : « Nous recevons aujourd’hui une mission de l’OACI après avoir tenu des réunions de préparation. Celle-ci vient assister le Gabon dans l’évaluation de nos besoins en sûreté de l’aviation civile. Nous le savons, la situation de la sûreté dans nos aéroports n’est pas
Le DGA, M. Arthur DELAUNAY a rassuré les experts qu’aucune consigne n’a été donnée au sein de l’ANAC, « parce que cette évaluation ne pourra être efficace que si on y décèle des manquements. Si on les camoufle et on cherche à les masquer, c’est nous qui serons les premiers perdants. Donc ne vous gênez pas pour faire les commentaires que vous souhaitez, et
Objectifs AVSEC pour les États membres de l’OACI
• Construire un système de sûreté de l’aviation durable et efficace à travers la mise en place de la législation, des programmes et de la réglementation • Mettre en place un système national efficace et durable de supervision de la sûreté de l’aviation civile • Mettre en œuvre de façon efficace les normes et pratiques recommandées (SARPs) de l’Annexe 17 et les dispositions de l’Annexe 9 relatives à la sûreté.
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Éléments cruciaux d’un système de supervision de la sûreté
EC1 : Législation sur la sûreté de l’aviation : Mise en vigueur d’une structure juridique globale et efficace EC2 : Programme et réglementation de la sûreté de l’aviation : Application de programmes et réglementations appropriées pour répondre, au minimum, aux exigences nationales, en prévoyant des procédures normalisées de mise en œuvre EC3 : Autorité nationale compétente pour la sûreté de l’aviation : Désignation d’une autorité compétente pour la sûreté de l’aviation dotée de ressources adéquates EC4 : Qualifications et formation du personnel : Dispositions permettant l’établissement et la mise en œuvre des exigences de formation au niveau national et aéroportuaire EC5 : Indications techniques, outils et renseignements cruciaux pour la sûreté : Fourniture par l’État d’indications techniques, d’outils et de renseignements cruciaux pour la sûreté, suffisamment détaillés EC6 : Obligations en matière de certification et d’approbation : Mise en place de processus et de procédures visant à garantir que le personnel et les organismes assurant une activité de sûreté remplissent les conditions établies EC7 : Obligations de contrôle de la qualité : Mise en place de processus, tels que des audits, inspections, évaluations et essais afin d’identifier les lacunes EC8 : Résolution des problèmes de sûreté : Mise en place de processus et procédures visant à remédier aux carences constatées
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La sûreté, un secteur complexe nécessitant la convergence des efforts de l’ensemble des intervenants
de toute façon, on n’a rien à cacher, au contraire on a tout à montrer pour pouvoir nous améliorer à l’exemple de la Sierra Leone qui en deux ans, est quasiment passée de 100% de LEI (Lack of Effective Implementation - absence de mise en œuvre effective), à en-dessous de la moyenne africaine. On aimerait bien suivre cet exemple aussi », a-t-il déclaré. MM Eric ABRAHAM, Coordonnateur régional AVSEC WACAF / OACI Montréal, Alassane DOLO, Expert AVSEC du Bureau régional WACAF / Dakar OACI et Charles YVENEC, Coordonnateur régional de la CRASA C basé à Dakar, avaient un calendrier chargé, car au-delà de la Direction générale et des travaux intensifs avec les responsables de l’ANAC, chargés de la sûreté et de la facilitation, ils ont effectué une visite de l’aéroport en exploitation (aérogares fret et passagers) où ils ont observé les opérations aéroportuaires, et se sont entretenus avec les responsables des différentes entités présentes sur la plateforme, tels le commissaire spécial de l’aéroport, le directeur des douanes de l’aéroport, les chefs d’escale des principales compagnies, les responsables des services de la navigation aérienne, etc. Un tour de l’enceinte de l’aéroport était également au programme pour
inspecter les clôtures, points d’accès et les systèmes de surveillance. Par rapport aux principaux partenaires techniques et financiers impliqués dans la coopération au développement au Gabon, ils ont rencontré M. le commissaire de police Eric Joudelat, attaché de sécurité intérieure à l’ambassade de France pour discuter de la coopération bilatérale menée par cette ambassade en matière de sûreté aérienne et contrôle des frontières, aux réalisations du projet ASACA sur la sûreté aéroportuaire, et autres perspectives. Last but not least, les experts se sont entretenus avec Mme la Ministre des transports pour présenter les conclusions provisoires de leur mission et évoquer le projet de plan d’action. A la fin de la mission, au micro de MAGANAC, M. Eric ABRAHAM nous donne plus de détails. Vous venez d’effectuer une mission d’évaluation au Gabon. Pouvez-vous nous expliquer la différence entre un audit USAP (Programme universel d’audits de sûreté) tel qu’il a été effectué en 2010, et votre mission actuelle ? Notre mission avait pour objet
MM. Abraham, Dolo et Yvenec
d’identifier les besoins de l’État gabonais en matière d’assistance dans le domaine de la sûreté de l’aviation civile. Cela nous permettra d’élaborer, en partenariat avec l’Agence nationale de l’Aviation civile (ANAC), une stratégie destinée à améliorer le niveau global de la sûreté aérienne au Gabon. L’audit est un exercice tout à fait différent, puisqu’il s’agit d’examiner en profondeur et de manière critique tous les aspects relatifs à la mise en œuvre de la gestion d’un système national de supervision de la sûreté de l’aviation civile. Concernant plus particulièrement l’audit USAP, il permet en fait de mesurer le niveau de conformité de l’État dans l’application des normes internationales et des pratiques recommandées qui sont listées dans l’annexe 17 à la Convention de Chicago. Il faut bien comprendre que l’audit s’applique de manière obligatoire et systématique à tous les États membres de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI). Est-ce que cette mission a eu lieu à la demande de l’ANAC, ou est-ce que l’OACI effectue automatiquement ce genre d’évaluations pour contrôler les activités des Etats membres ? Il ne s’agit nullement d’une mission de contrôle. La section à laquelle j’appartiens est en charge de l’assistance aux États membres. Nous sommes là pour évaluer l’appui dont ceux-ci auraient besoin pour mettre leur système en conformité
avec les normes internationales. Nous n’intervenons exclusivement qu’à la demande des États. Dans le cas présent, l’ANAC a déjà pris un certain nombre de mesures pour améliorer le système de sûreté, mais souhaitait bénéficier de l’expertise de l’OACI pour aller plus loin. Les experts des 7 bureaux régionaux de l’OACI – celui de Dakar pour votre région -, jouent au quotidien un rôle très important de mobilisation autour des questions de sûreté aérienne, et c’est pourquoi les demandes d’assistance qui nous parviennent sont en constante augmentation. Dans votre discours le jour de l’ouverture, vous avez dit entre autres : « Nous devons changer de culture de sûreté ». Qui est concerné par cet appel et qu’entendez-vous par cela ? En fait, en matière d’aviation civile, la sûreté est un domaine plus compliqué à coordonner que la sécurité. La sûreté concerne un nombre très important d’acteurs d’horizons très divers, qui ont chacun leur fonction propre dans le système. Je citerai l’ANAC, qui est le régulateur, mais aussi tous les services qui sont chargés au quotidien de la mise en œuvre de cette sûreté de l’aviation civile : les administrations régaliennes, comme la police, la gendarmerie, les douanes, mais également la Haute Autorité de la Sûreté et de la Facilitation, le gestionnaire d’aéroport, les différents opérateurs, dont les transporteurs aériens, etc.. Comme on peut le voir, des gens de
M. Eric Abraham rappelle le rôle de l’ANAC comme « chef d’orchestre »
métiers et de cultures différentes. Or, pour assurer la mise en œuvre d’un système qui soit efficace, réactif et crédible, tout ce monde doit se coordonner dans un même effort. Cela n’est possible que si tous les acteurs s’approprient et partagent une culture professionnelle commune de la sûreté aérienne. Entre autres, il a été dit aussi que « Les résultats des pays africains sont toujours beaucoup moins bons que ceux des autres pays ». Pourquoi est-ce ainsi, à votre avis, et comment y remédier ? Le fait est que globalement les résultats des pays africains en matière de mise en œuvre des normes internationales de sûreté sont en dessous de la moyenne mondiale ; cela a été mesuré au cours de deux cycles d’audits USAP, dont le premier s’est déroulé de 2002 à 2007, et le deuxième de 2008 à 2013, et a été amplement commenté depuis. Les raisons sont multiples, chaque sous-région et chaque pays ayant ses propres spécificités. Mais c’est loin d’être une fatalité : un certain nombre de pays et d’organisations sous-régionales ont déjà consacré un gros effort pour changer la donne. Au niveau de l’OACI, nous avons lancé en 2011 un concept d’assistance, les plans nationaux d’amélioration de la sûreté aérienne, les SIP (State Improvement Plan), qui sont en fait destinés à accompagner les États dans leur mise à niveau. Nous
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Bienvenue aux experts de l’OACI !
avons déjà enregistré, et notamment en Afrique, des résultats très encourageants, mesurables. Je voudrais aussi souligner que le Conseil de l’OACI vient d’adopter en octobre dernier une initiative présentée collectivement par les pays africains pour améliorer la sûreté aérienne sur le continent, l’Initiative AFI – SECFAL. La mise en œuvre de ce programme, qui est en cours d’élaboration, va débuter en 2015 et se poursuivra dans les années à venir. De notre point de vue, nous sentons qu’il y a une forte volonté au niveau des pays africains de changer la donne, et ça c’est très important. Vos collègues et vous-même avez beaucoup insisté sur le rôle de « Chef d’orchestre » de l’ANAC. Avez-vous l’impression que notre agence n’est pas considérée comme telle ? Nous avons l’habitude de comparer le système de sûreté de l’aviation civile à un orchestre : vous y trouvez différents instrumentistes jouant chacun une partition. Le rôle du chef d’orchestre est de coordonner le jeu des instrumentistes, et de le rendre cohérent et harmonieux. Cela correspond au rôle naturel de l’ANAC qui est désignée comme l’autorité compétente au Gabon pour la sûreté aérienne, et qui à ce titre coordonne l’action des différents acteurs. Cette
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notion mérite d’être rappelée pour qu’elle soit bien comprise de tous. Parlez-nous de votre rencontre avec Mme la Ministre du Transport… La rencontre avec Madame la Ministre des Transports a été très intéressante dans le sens où l’OACI va très certainement s’engager dans un programme de renforcement des capacités au profit de l’ANAC, et plus généralement de la sûreté aérienne au Gabon. D’expérience nous savons que pour que ce genre d’assistance fonctionne, il est primordial qu’elle soit soutenue par une volonté politique forte. C’est l’engagement que nous avons obtenu de Madame la ministre. Concrètement, cette volonté politique devrait se traduire par la mise à disposition de l’ANAC de moyens humains et matériels supplémentaires qui lui permettront d’assurer pleinement son rôle de supervision de la sûreté de l’aviation civile. Par ailleurs, une nouvelle législation sur l’aviation civile est en train d’être développée au Gabon, et l’appui du politique est essentiel pour qu’elle soit adoptée sans perte de temps. Quelles sont ou seront les retombées de vos entretiens avec l’ambassade de France, la délégation de l’Union européenne etc. ? Nous avons souhaité échanger
avec les principaux partenaires techniques et financiers impliqués dans la sûreté des transports aériens au Gabon sur les réalisations et les perspectives de leur coopération, de manière à coordonner nos efforts respectifs. Nous voulons éviter toute duplication. Par ailleurs, nous sommes aussi à la recherche de synergies, chacun de ces partenaires disposant de capacités particulières qui peuvent compléter le programme d’assistance qui sera proposé par l’OACI à l’État gabonais. Les responsables de l’ANAC, qui étaient présents lors de ces discussions, pourront ainsi traiter en bilatéral avec ces partenaires. Enfin quelles sont vos conclusions, que constate, en bref, votre rapport de mission provisoire et quelle suite y sera donnée ? Il m’est difficile de dévoiler la portée même des conclusions de notre rapport car nous sommes tenus par une clause de confidentialité entre l’État et l’OACI, du fait de la sensibilité de la matière. Il n’en reste pas moins qu’à la suite de l’évaluation nous avons identifié avec les responsables de l’ANAC un certain nombre de domaines prioritaires dans lesquels des améliorations apparaissent nécessaires et possibles. C’est à partir de ces conclusions que le secrétariat général de l’OACI
Security check à l’aéroport Léon Mba
proposera à l’État un programme de renforcement des capacités, en fait un SIP. Par quels moyens, comment allez-vous procéder ? L’OACI mettra à disposition du Gabon l’expertise nécessaire à la réalisation des activités que nous allons définir. Nous avons la chance de disposer d’un vivier d’experts africains francophones de haut niveau, rompus à ce genre de missions, et que nous avons certifiés. La mise en œuvre du programme devrait se traduire dans un premier temps par un certain nombre d’activités destinées à apporter une meilleure cohérence à la législation et à la règlementation sur la sûreté de l’aviation civile. Pour cela, nous proposerons d’organiser des ateliers « sur mesure » de révision ou de développement des textes, avec la participation de représentants de toutes les entités concernées. Nos experts guideront ces travaux. Nous allons également axer notre action sur le renforcement des capacités du personnel dans différents domaines clés, comme le contrôle de la qualité ou la formation en sûreté, de manière à assurer à l’État gabonais une meilleure autonomie dans la gestion de son système de sûreté de l’aviation civile. Partant de là, nous allons également formuler un certain nombre de
recommandations sur des mesures que l’État peut mettre en œuvre sans nécessairement avoir besoin d’une assistance extérieure. Et qu’en est-il du coût des opérations ? Le plan d’amélioration que nous proposerons sera d’un coût très raisonnable, justement parce que nous concentrons notre travail sur un transfert de capacités dans quelques domaines clés et que nous mobilisons principalement l’expertise régionale, voire dans certains cas locale. Comme il s’agit d’un partenariat, l’OACI assurera grâce à un fonds de concours alimenté par les États membres le transport et l’hébergement des experts ; de son côté, le Gabon supportera les autres dépenses, liées notamment à l’organisation des activités du programme et aux coûts engendrés par la prise en compte de nouvelles fonctions de supervision. Y aura-t-il une mission de suivi du côté de l’OACI, et si oui, quand à peu près ? Le programme d’assistance que l’OACI proposera sera divisé en plusieurs phases, avec chacune un objectif bien précis que nous allons fixer en commun avec le directeur général de l’ANAC. L’intérêt de ce type d’assistance est qu’elle s’adapte aux capacités d’appropriation de
l’État, que nous mesurons grâce à un système de suivi continu piloté en direct par notre bureau régional de Dakar. La mise en œuvre devrait s’échelonner sur une période de 18 mois au maximum et se conclure par une mission d’évaluation qui permettra de vérifier l’impact de l’assistance que l’OACI a fourni à l’État. Nous avons déjà pu constater à travers nos rencontres que la dynamique était favorable à une bonne mobilisation de l’ensemble des acteurs sur les questions de l’amélioration de la sûreté aérienne, ce qui est de bonne augure pour le lancement du programme.
QUEL EST LE SENTIMENT DE LA DIRECTION DE L’ANAC À LA FIN DE CETTE MISSION ? « C’était très bien », résume le DG, M. OYINAMONO. « Cela a permis d’identifier des choses. Ce sont des choses qu’on sait, mais lorsqu’elles sont dites par des personnes externes, ça vous réveille d’une certaine torpeur dans laquelle nous pouvons être assoupis parce que nous les voyons tous les jours, et cela nous apparait comme étant normal. C’est important déjà pour nous, mais ça l’est encore plus vis-à-vis des autorités politiques ; c’était le sens de l’audience chez le Ministre.
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Expérimenté et excellent connaisseur de l’Afrique du centre et de l’ouest : Alassane Dolo
L’avantage est que tout est mis dans un cadre, identifié avec un projet de calendrier qui va devenir le « SIP », le programme d’assistance à l’amélioration de la sûreté au niveau de l’Etat. L’autre avantage à cela est que pour une fois - et ça il faut le saluer et le marquer d’une pierre rouge -, c’est offert par l’OACI qui va effectuer pour la première fois au minimum 4 ou 5 missions chez nous, notamment pour animer des ateliers sur le PNSF (programme national de sûreté et de facilitation), PNSAC (programme national de sûreté et d’aviation civile, PNF (programme national de formation), PNCQ (programme national de contrôle qualité). Ensuite il y aura une formation en gestion du risque qui se fera en deux sessions. Au bilan, il y aura 6 ou 7 missions de formation que l’OACI effectuera au Gabon, et à ses frais. Les seuls frais que nous aurons à assurer porteront notamment sur leur transport local, leurs pauses-café, et éventuellement des déjeuners/dîners auxquels nous associons l’industrie qui nous accompagne volontiers. Une troisième raison pour justifier le bien-fondé de cette mission est qu’assez souvent, nous avons tendance à traiter l’aspect AVSEC à la marge, alors que c’est un domaine fondamental de l’aviation civile. Souvent et à tort, on se focalise sur les questions de sécurité. Cette mission est venue remettre les choses en place, réveiller
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les esprits en disant qu’il n’y a pas que la sécurité, il y a également la sûreté, laquelle concourt aussi à la sécurité ». Le DGA, M. DELAUNAY, souligne que « C’est une très bonne initiative prise par le Directeur général, qui, à travers ses rencontres avec les différents responsables à l’OACI, a saisi les opportunités de faire en sorte que cette mission soit mise en place pour le Gabon. La mission d’évaluation en elle-même est plus que primordiale, parce que lorsqu’on regarde le taux de mise en œuvre des processus de supervision de la sûreté au Gabon, il y a énormément de travail à faire. La Direction de la Sûreté n’est pas très étoffée et ne dispose pas d’assez de personnel et de qualifications. Donc cette mission a permis non seulement de faire un état des lieux, mais surtout
Dominique Oyinamono : « L’AVSEC est un domaine fondamental de l’aviation civile ».
Mme Paulette Mengue M’Owono, Ministre des Transports, a confirmé son support
d’apporter des solutions pour pouvoir justement pallier à ces manquements. Mieux encore, ces solutions sont quasiment offertes par l’OACI. Les experts sont vraiment des spécialistes de la sûreté, ils ont beaucoup d’expérience. On a eu la chance d’avoir l’expert régional M. Dolo Alassane qui est basé au bureau régional de l’OACI à Dakar qui lui, a une forte expérience et surtout une très bonne connaissance de la région d’Afrique du centre et de l’ouest. Ils nous ont apporté une bonne aide, et je pense franchement qu’ils vont trouver et mettre en place des processus qui conviennent à notre Etat. Je les ai trouvés très courtois et amicaux. J’ai apprécié la manière dont ils ont abordé les choses avec beaucoup de respect et de simplicité. Ils ont été performants“.
Arthur Delaunay est convaincu qu’on mettra en place des processus convenables
LA SOMONE / SÉNÉGAL :
128ème Réunion du Conseil d’Administration de l’ASECNA Les Réunions Statutaires annuelles de l’ASECNA se sont tenues du 12 au 18 décembre 2014 à La Somone, localité balnéaire située à 80km de Dakar. Avant le Conseil d’administration, une série de réunions ont été organisées à partir du 12 décembre. Il s’agit de la réunion du Groupe de travail sur la résorption du déficit en personnel technique, de la réunion des Autorités Africaines et Malgaches d’Aviation Civile (AAMAC), des réunions de la Commission du Conseil, de la Commission de la sécurité et de la Commission des Marchés. L’ouverture du Conseil d’Administration a été présidée par Monsieur Abdoulaye Diouf SARR, Ministre du Tourisme et des Transports Aériens du Sénégal. Dans son discours, le Ministre a indiqué que « Le monde aéronautique est en perpétuelle mutation. L’ATM mondiale se transforme du fait des très forts enjeux liés à la croissance continue du trafic aérien. Les fournisseurs de services de navigation aérienne doivent répondre aux demandes accrues de capacité, d’efficacité et de sécurité des usagers tout en participant à la politique mondiale de réduction des émissions de CO2. Face à ces défis, a-t-il indiqué « l’ASECNA ne cesse d’améliorer le service de navigation aérienne fourni aux usagers notamment: O le renforcement du service mobile aéronautique avec le réseau AFISNET grâce à une densification de son réseau VSAT accompagnée d’une forte modernisation des équipements VHF et HF pour les communications pilote/contrôleur; O le renouvellement constant des équipements de navigation aérienne ; O la mise en œuvre du RVSM d’abord en 2002 dans la partie océanique
de la FIR Dakar en même temps que l’Europe puis en 2008 dans la partie terrestre avec toute la région AFI ; O la construction de cinq (5) Centres Régionaux de la Navigation Aérienne (CRNA) pour la mise en œuvre de la rationalisation des espaces aériens supérieurs O la mise en œuvre des zones à routes aléatoires dans l’atlantique appelées AORRA ; O la mise en œuvre de routes flexibles pour offrir aux aéronefs des trajectoires plus directes afin de réaliser des économies de vol et de réduire considérablement les émissions de CO2 ; O le projet de surveillance (RADAR, ADS-C/CPDLC) en cours pour renforcer la sécurité des vols par une visualisation du trafic aérien. Six (6) centres sont déjà équipés et opérationnels ; ce qui a considérablement renforcé la sécurité de la navigation aérienne. L’équipement des onze (11) autres centres est en cours avec un niveau de mise en œuvre très avancé; O la mise en place de GNSS/EGNOS et le renforcement des capacités pour la navigation par satellite en Afrique, appelé projet SAFIR O le bureau procédures de vol pour la région AFI pour accompagner la mise en œuvre de la feuille de route de la navigation basée sur la performance (PBN) de la région AFI ; « Ainsi, je voudrais profiter pour féliciter le Directeur général et tout le personnel de l’Agence de l’excellent travail qui a été abattu et qui a abouti à la certification ISO 9001-2008 des activités de l’ASECNA d’une part, et la reconnaissance de l’EAMAC comme un centre de formation régional d’excellence par l’OACI après avoir démontré sa conformité à tous les critères énoncés par le bureau de la formation mondiale en aviation (GAT) d’autre part » a conclu le Ministre sénégalais.
Le ministre SARR a félicité l’ASECNA
A l’issue des travaux, le Conseil a adopté le rapport du Directeur Général, confirmé le quitus de l’Agent Comptable sur les comptes de l’exercice clos le 31 décembre 2012 et adopté le budget de fonctionnement et d’investissement 2015 de l’ASECNA. Le Conseil a en outre félicité la Direction Générale pour la certification ISO9001 : 2008 et pour les performances opérationnelles de l’Agence au cours de l’année 2014. A propos de ces performances, le Directeur Général, Monsieur Amadou Ousmane GUITTEYE a indiqué que le trafic en route qui constitue la source essentielle des redevances de l’Agence et représente 36% du trafic a connu une croissance de 4,12 % par rapport à l’année précédente et une croissance moyenne annuelle de 4,05% sur la période 2010/2014. Les ARR/DEP (arrivées/départs) représentent 64% du trafic et portent sur l’activité des aéroports compris dans les limites géographiques de chaque FIR ou TMA. Ce type de trafic a enregistré une croissance de 4,85% par rapport à 2013 et une moyenne annuelle de 4,16% sur la période 2010 à 2014. (Source : ASECNA, photo : facebook)
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Photo de famille des participants
CONSULTATIONS AÉRONAUTIQUES GABON – CONGO :
Comme sur des roulettes Le 05 décembre 2014, se sont tenues à Libreville, des consultations aéronautiques en vue de la révision de l’accord aérien signé à Franceville, le 08 octobre 1976 entre la République gabonaise et la République populaire du Congo. La délégation gabonaise était conduite par Monsieur Dominique OYINAMONO, Directeur général de l’ANAC Gabon, la délégation congolaise pour sa part, était conduite par M. Serge Florent DZOTA, Directeur général de l’ANAC Congo.
Les deux délégations ont convenu d’un nouvel accord aérien qui a été paraphé. Elles se sont accordées notamment sur les points suivants : 1. Accord relatif aux services aériens : Les représentants des deux parties ont paraphé le projet de nouvel accord sur les services aériens entre le gouvernement de la République gabonaise et le gouvernement de la République du Congo. Cet accord entre en vigueur provisoirement à la date de son paraphe et définitivement à la date à laquelle les parties contractantes se seront notifiées mutuellement par voie diplomatique, l’accomplissement des formalités
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constitutionnelles qui leur sont propres. 2. Désignation des entreprises : Conformément à l’article 3 de l’accord, relatif à la désignation et à l’autorisation, la partie gabonaise a accepté la désignation des compagnies aériennes Trans Air Congo, Equaflight et ECAir en vue d’exploiter les droits de trafic de la République du Congo. Pour sa part, la partie congolaise a accepté la désignation des compagnies aériennes Afric Aviation, Allégiance, SKY Gabon, Afrijet et Solenta Gabon pour l’exploitation des droits de trafic de la République gabonaise. Le même
article consacrant la multidésignation, les entreprises existantes aujourd’hui ou à naître, qui exprimeront le désir d’exploiter la relation, si elles sont éligibles, seront désignées par leur pays après examen du dossier. 3. Fréquences : Les deux délégations se sont accordées sur l’exploitation de fréquences illimitées. 4. Droits de 5ème liberté : Les deux délégations ont convenu pour les transporteurs désignés d’exercer les pleins droits de trafic de cinquième liberté, après consultation des autorités de l’aviation civile.
Remise de cadeaux
MM OYINAMONO et DZOTA paraphant le procès-verbal
5. Coopération : Les deux délégations ont convenu de coopérer dans les domaines liés au secteur de l’aviation, et encouragent de leur côté, les entreprises désignées à développer toute forme de coopération. 6. Entrée en vigueur : Les deux délégations ont convenu que le procès-verbal entrera en vigueur à compter de sa date de signature. 7. Divers : A l’examen des questions diverses, les deux délégations se sont accordées sur ce qui suit : - Concernant l’autorisation d’exploitation de la compagnie ECAir, la délégation gabonaise a informé la délégation congolaise que les écarts constatés sur le plan technique étant levés, l’autorisation d’exploitation sera délivrée. La partie gabonaise reste en attente du rapport de renouvellement du certificat de transporteur aérien d’ECAir. - A la demande d’Afric Aviation, la délégation congolaise a assuré que la demande d’autorisation d’exploitation qu’elle a adressée à l’ANAC Congo sera traitée dans les meilleurs délais. - Madame le Directeur Général d’ECAir a profité de cette occasion
pour présenter sa société et son projet de desserte de Libreville. Le Directeur Général de l’ANAC Gabon a félicité et encouragé la compagnie ECAir pour ses ambitions et a exhorté les compagnies gabonaises à en faire autant, pour le développement du transport aérien dans la sous-région. - Le Directeur Général de SKY Gabon s’est félicité de la qualité des échanges entretenus avec l’ANAC Congo dans le cadre de son exploitation au Congo. Les négociations se sont déroulées dans un climat de sérénité, empreint de convivialité, et les deux parties se sont félicitées de la bonne coopération qui existe entre les deux Etats. « Il ne pouvait en être autrement car il ne peut y avoir de divergences énormes avec le Congo ; nous sommes deux pays de taille et de démographie comparables, on est frontaliers, nous avons les mêmes populations, les mêmes préoccupations de développement, on appartient aux mêmes communautés économiques régionales, la CEEAC et la CEMAC. Mieux, on appartient également à l’ASECNA. La conclusion d’un accord aérien ne pouvait donc pas poser de difficultés, en témoigne le temps mis -moins d’une demi-heure- pour examiner et nous accorder sur les 22 articles du projet
d’accord », résume M. OYINAMONO, visiblement satisfait. « Lors de négociations aéronautiques, la partie qui prend généralement plus de temps est celle qui traite des aspects d’exploitation aérienne. L’accord étant le cadre politique, les aspects techniques sont examinés en seconde partie. On y traite des services aériens, des capacités, des fréquences, de la 5ème liberté, de l’application de la Décision de Yamoussoukro ; tous ces aspects d’exploitation que les compagnies mettront en œuvre dès le début d’exploitation après leur désignation. Et même là, ce ne fut pas plus long puisque le mémorandum d’entente préparé par la partie congolaise sur ces thèmes cadrait rigoureusement avec notre projet de procès-verbal. Les compagnies aériennes des deux pays disposent maintenant d’un cadre à jour des évolutions dans le secteur, pour développer la relation aérienne entre nos deux états et au-delà ; la dernière étape pour la finalisation complète du processus reste la partie protocolaire qui consiste en la signature formelle de l’accord par les plénipotentiaires », résume le DG de l’ANAC Gabon. ia
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NOUVELLES CABINES AIR FRANCE :
Libreville à l’honneur
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près New York, Singapour, Jakarta, Shanghai et Tokyo, l’aéroport Léon Mba de Libreville a été le premier en Afrique à accueillir le 4 décembre 2014 un Boeing 777-300ER d’Air France, équipé des nouvelles cabines de Première, classe Affaires, Premium et Economy. Entre autres, Mme la Ministre des transports, Paulette MENGUE M’OWONO, M. Germain NGOYO MOUSSAVOU, ambassadeur du Gabon en France, accompagnés d’un groupe de journalistes et de différents hauts responsables du groupe Air France/KLM, ont pris part à ce vol inaugural de Paris-CDG à Libreville. Le Boeing 777-300 était équipé de la suite haute couture en cabine La Première et des nouveaux sièges lit-plats de la Business. La nouvelle Premium Economy, proposant 40 % d’espace en plus, et la nouvelle cabine Economy étaient également déployées lors de ce vol de démonstration. Ces nouvelles cabines seront proposées de façon régulière sur Libreville ainsi que Douala (Cameroun) et Malabo (Guinée Équatoriale) au printemps 2015. « Choisir Libreville pour présenter en exclusivité nos nouvelles cabines de voyage long-courriers sur le continent africain était pour nous évident. En plus de faire partie de nos lignes historiques, c’est une destination particulièrement prisée des voyageurs d’affaires qui pourront notamment apprécier le confort de nos nouvelles cabines entièrement revisitées », a déclaré Frank LEGRÉ, Directeur général Afrique d’Air France-KLM. Baptisé « Best & Beyond » – le meilleur et au-delà -, l’investissement s’élève à plus de 500 millions d’euros (env. 328 milliards de CFA) pour le réaménagement de 44 cabines de
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Boeing 777. En détail : La Première à bord des 777-300ER accueillera désormais quatre suites individuelles de 3 m², isolées par des rideaux, avec fauteuil se transformant en lit de 2 m, écran personnel de 24 pouces (61 cm), siège ottoman pour discuter avec un hôte ou un collaborateur … En Business, 2102 nouveaux siègeslits seront installés, avec accès direct à l’allée à toutes les places, écran 16 pouces (41 cm). La Premium disposera de 40% d’espace supplémentaire, et les sièges seront plus confortables avec un repose-pied multi-positions. En classe Economy, le siège a été entièrement revu : nouvelles mousses d’assise, têtières plus moelleuses, tablette agrandie, prise électrique, accroche-casque et 2,5 centimètres d’espace supplémentaire entre les rangées. Côté divertissement, de plus larges écrans tactiles sont proposés (9 pouces en Eco, 12 pouces en Premium). Au cours d’une réception organisée le soir du 4 décembre à l’hôtel NOMAD à Libreville, ces nouveaux produits ont été présentés au Premier ministre gabonais, M. Daniel ONA ONDO et autres invités.
4«F» En particulier, le nouveau concept Business, un « cocon privatif en plein ciel » selon Air France, semblait séduire les invités. « C’est chouette, là on va tous virer vers la Business », commente derrière moi un haut responsable gabonais dont je me garde de révéler le nom. Le nouveau fauteuil Business a été développé autour du concept des 3 «F»: Full Flat - le fauteuil devient un lit horizontal (180°) pour un parfait sommeil, Full Access - un accès direct à l’allée, quel que soit l’emplacement du siège dans la cabine, Full Privacy - un espace préservé grâce aux courbes du siège enveloppantes. La longueur du lit est de 1,96m, sa largeur étant de 68 cm. La largeur totale du fauteuil (accoudoirs inclus) est de 72cm. Et puisque, lors d’un petit déjeuner de presse le vendredi 5 décembre, M. LEGRÉ a rassuré que « Ces montées de gamme ne s’accompagneront pas d’une hausse de prix », rajoutons-y un 4ème F pour « fantastique » ! Ingrid Aouane
Mme la Ministre des transports en pleine démonstration
Le Premier ministre inspectant La Première …
Le maire d’Akanda, M. Claude Sezalory, semble y prendre goût également
Le « cocon business »
… qui se présente ainsi
G.à dr. : Ngoyo Moussavou, Mme la ministre, M. la Premier ministre et M. Chatard, directeur Air France pour l’Afrique centrale
L’ANAC était aussi au rendez-vous
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« A notre époque, on peut oser »
FATIMA BEYINA-MOUSSA :
Présidente de l’AFRAA pour l’année 2015 Mme Fatima Beyina-Moussa, patronne de la compagnie congolaise ECAir, a été nommée à la présidence de l’Association des Compagnies aériennes africaines (AFRAA) pour l’année 2015, succédant à M. Mohamed Salah Boultif, PDG d’Air Algérie. Une décision qui a été prise durant la 46e Assemblée générale de l’organisation qui a eu lieu à Alger du 09 au 11 novembre 2014. Elle sera également membre de droit du comité exécutif de l’AFRAA, en charge de la gestion des actifs de l’association ainsi que de l’exécution des décisions de l’Assemblée générale.
Mme Beyina-Moussa, pouvez-vous nous expliquer comment se passent les nominations à la présidence de l’AFRAA ? S’agit-il d’un vote ou est-ce un processus tournant ? Le processus est simple. En fait, chaque année, une compagnie aérienne africaine accueille l’Assemblée générale de l’Afraa. Pour 2015, le choix final a été porté sur ECAir. Du coup, en qualité de compagnie aérienne, organisatrice de l’événement, nous obtenons d’office la présidence de l’Afraa en 2015. C’est
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un immense honneur pour notre jeune compagnie et une marque de reconnaissance pour les efforts consentis par le gouvernement congolais qui innove et investit en matière d’infrastructures aéroportuaires. Quelles sont les différences entre les tâches du Secrétaire général, M. Chingosho, et les vôtres ? Le Secrétaire général, M. Chingosho joue un rôle important dans la sensibilisation des gouverne-
ments africains, la Commission de l’aviation civile africaine et d’autres organisations régionales et sous-régionales sur les mesures à prendre pour le développement d’un système de transport aérien efficace. Vous savez, l’AFRAA a été un catalyseur pour toutes les grandes décisions stratégiques de l’aviation sur le continent. Le Secrétaire général est donc chargé de gérer au jour le jour les activités de l’Association. Mon rôle est plus d’être un porte-parole pour l’en-
Photos: Joël Dart, ia
Comme Mme Beyina-Moussa a fait partie de la délégation congolaise venue à Libreville pour les consultations aériennes Gabon-Congo, MAGANAC a saisi l’occasion pour poser quelques questions à cette femme au palmarès impressionnant.
semble des compagnies aériennes africaines et surtout de présider les travaux de la 47ème Assemblée générale de l’Afraa qui aura lieu début novembre à Brazzaville. L’idée est que nous puissions nous faire entendre d’une seule voix, que nous puissions faire connaître nos atouts et trouver ensemble des solutions pour surmonter les obstacles auxquels nous sommes confrontés. Parlez-nous de votre parcours professionnel … Je dirige la compagnie aérienne nationale de la République du Congo depuis sa création en 2011. Auparavant, j’étais en fonction au Ministère des finances, du budget et du portefeuille public, en tant que conseiller à l’économie et aux réformes. Je suis diplômée d’HEC Montreal et titulaire d’un MBA de l’Université d’Ottawa. J’ai également obtenu un DEA en économie internationale à Sciences Po Paris, puis j’ai travaillé comme consultante au Congo pour le cabinet d’audit
et de conseil Ernst & Young. J’ai intégré ensuite la Banque des Etats d’Afrique Centrale (BEAC), avant de partir en 2004 pour les Etats-Unis. Au sein du Programme des Nations unies pour le développement, j’étais en charge de la coopération Sud-Sud. En mars 2011, après un passage à Lagos, au Nigeria, je suis retournée au Congo avec mon époux, pour y intégrer le cabinet du Ministre des Finances, du Budget et du Portefeuille public. J’ai participé à la création de la compagnie aérienne nationale et lorsqu’il a fallu sélectionner une personne pour la diriger, j’ai été choisie. Je suppose que vous êtes actuellement la seule femme à diriger une compagnie aérienne en Afrique subsaharienne francophone ? Oui. Je suis la seule femme à diriger une compagnie aérienne en Afrique subsaharienne francophone, mais j’espère vivement voir d’autres femmes à la tête de compagnies aériennes en Afrique. Pouvez-vous me confirmer que de nos jours, une femme occupant un tel poste ne se heurte plus à des problèmes de stéréotypes genrés ? Je pense pouvoir le confirmer. De nos jours, les femmes sont de plus en plus nombreuses à avoir des postes de responsabilité. Je n’ai pas eu l’occasion d’être confrontée à des problèmes de stéréotypes par rapport aux genres, j’ai plutôt eu droit à des propos admiratifs, encourageants, courtois. Lorsque vous dirigez une entreprise, les
Une femme au palmarès impressionnant
contraintes sont les mêmes, que vous soyez un homme ou une femme. Je pense que les femmes ne devraient plus s’autocensurer. A notre époque, on peut oser. Chez ECAir, nous encourageons vivement les femmes à se battre pour réaliser leurs rêves. Une femme peut s’occuper de maintenance technique, piloter, gérer une équipe. Oui, c’est possible. Quand vous avez pris les rênes d’ECAir, quels étaient vos objectifs et qu’avez-vous pu réaliser à ce jour ? La création d’ECAir rentre dans le cadre d’un projet plus global, qui est celui de faire de Brazzaville, un hub régional en Afrique centrale. Nous souhaitons développer les liaisons dans la zone CEMAC et en Afrique de l’Ouest, en priorité. Le principal objectif que nous avions était de réussir le lancement de la compagnie. Nous sommes sur la bonne voie. Nous avons une compagnie aérienne fiable, des avions aux normes internationales, des jeunes Congolais motivés, dynamiques, rigoureux. Nous avons réussi notamment à relier la République du Congo au Moyen-Orient, avec la ligne Brazzaville-Dubaï, avec un bon taux de remplissage. Il reste encore beaucoup de challenges à relever. Et les perspectives d’avenir pour la compagnie, pour l’aviation congolaise ? Cette année est une année très importante pour nous. En 2015, nous allons ouvrir une dizaine de destinations, dont huit sur le continent. Nous allons atteindre notre véritable vitesse de croisière. La première ligne que nous ouvrons est symbolique, c’est Libreville. Avec ECAir, les Gabonais pourront rejoindre Brazzaville, Pointe-Noire, trois fois par semaine. Notre réseau intercontinental va s’agrandir. La taille de notre flotte va également augmenter. ia
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INDUSTRIE DE L’AVIATION:
Élargir le marché africain
Photos: markrubens @ fotolia
L’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) a lancé un appel à l’endroit des parties prenantes de l’industrie de l’aviation à s’inscrire dans l’ouverture du ciel africain et à promouvoir la connectivité intra-régionale. Cet appel figure dans un communiqué publié récemment à l’issue de la 46ème Assemblée générale et Sommet de l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) tenue récemment en Algérie. Selon le communiqué, l’AFRAA a exhorté les Etats africains, les entreprises de service, les aéroports, les leaders d’opinion et les autres intervenants du secteur, à jouer leur part vers ‘la création d’un marché unique d’aviation en Afrique, avant que ça ne soit trop tard’.
dirigeants africains à œuvrer inlassablement pour la réalisation de l’agenda de 2063 de l’Union africaine, pour une Afrique intégrée, prospère et pacifique, menée par ses citoyens et dans laquelle un secteur du transport aérien sûr, viable et efficace, va jouer un rôle moteur.
Le Secrétaire général de l’AFRAA, le Dr Elijah Chingosho, a établi une liste de tous les problèmes et défis auxquels font face aujourd’hui, l’industrie de l’aviation africaine à l’occasion de cette Assemblée générale tenue en Algérie, attirant l’attention des participants sur les potentialités du secteur à générer une croissance et un développement.
« Connecter les pays africains à travers le secteur de l’aviation et à travers les autres infrastructures de transport, est un élément-clé pour une intégration à l’échelle régionale pour des échanges commerciaux, le tourisme, une croissance économique et un développement. Le transport aérien est un important secteur créateur d’emplois et de compétences utile »’, a déclaré M. Chingosho, ajoutant que le secteur
M. Chingosho a appelé, en outre, les
de l’aviation est incontournable pour la mise en œuvre de l’agenda de 2063 de l’Union africaine. Ce Sommet tenu en Algérie, qui s’est penché sur le thème « Gagner ensemble par l’innovation et la collaboration », a vu la participation de plus de 360 délégués de haut rang en provenance de 45 pays à travers le monde. Le communiqué publié à l’issue du Sommet indique également que le Congo-Brazzaville a été choisi pour abriter la prochaine Assemblée générale et Sommet de l’AFRAA qui se tiendra du 1er au 3 novembre 2015. pana
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DISTINCTION AFRAA :
Ethiopian Airlines compagnie africaine de l’année Ethiopian Airlines a été élue « Compagnie aérienne africaine de l’année » par ses pairs africains lors de la 46e Assemblée Générale de l’African Airlines Association (AFRAA) qui s’est tenue cette année à Alger du 9 au 11 novembre 2014.
Lors de la réception du prix, Tewolde Gebremariam, le PDG d’Ethiopian Airlines, a souligné, au nom de la compagnie, qu’il était « très heureux de recevoir une telle reconnaissance de la part de ses confrères africains », tout en mettant en garde : « bien que le continent africain connaisse une forte croissance du transport aérien, cette croissance bénéficie avant tout aux transporteurs non-africains. Les temps sont durs pour les compagnies africaines et elles ne pourront
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survivre que si elles collaborent et se concertent davantage entre elles avec une mise en commun de leurs ressources. De nos jours, l’Afrique bénéficie des meilleurs centres de formations aériens et d’une véritable expertise en management. Je suis persuadé qu’il existe de nombreuses opportunités où nous pouvons améliorer notre collaboration d’un point de vue commercial et technique. Par ailleurs, l’Afrique doit devenir un marché unifié et libéralisé pour les compagnies africaines. La division de nos espaces aériens ne bénéficie qu’aux compagnies étrangères et ne cesse de nous fragiliser. Les gouvernements africains doivent agir maintenant afin d’unifier l’espace aérien africain, ce qui stimulera l’intégration économique du continent. » Première compagnie africaine par la
taille de sa flotte et son réseau, Ethiopian Airlines est aussi la compagnie aérienne à la plus forte croissance du continent africain. Elle s’octroie la part du lion du réseau panafricain du transport de passagers et de cargaison, exploitant la flotte la plus récente et la plus moderne vers 84 destinations internationales à travers les cinq continents avec plus de 200 vols quotidiens. La flotte Ethiopian inclut des avions modernes comme les Boeing 787, Boeing 777-300ER, Boeing 777-200LR, Boeing 777200LR, Cargo et Bombardier Q-400. Au départ de Paris, c’est jusqu’à 6 vols hebdomadaires directs vers Addis Abeba avec d’excellentes connections vers Brazzaville, Kinshasa, Douala, Pointe Noire, Kilimandjaro, Zanzibar entre autres… aj
Photos: Star Alliance
Pour la troisième année consécutive, la compagnie aérienne éthiopienne remporte ce prix grâce à des résultats exceptionnels en 2013, une rentabilité constante et une stratégie solide qui lui a permis de consolider son partenariat avec d’autres compagnies aériennes africaines.
FAIBLE RENTABILITÉ :
Quel avenir pour les compagnies européennes ? « Les compagnies aériennes européennes sont parmi les moins rentables du monde : quel scénario d’adaptation ? » se demande La Coface (Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur) qui tente d’y répondre dans une étude intitulée « Compagnies aériennes européennes : contraintes au changement ». Pour la Coface, les compagnies européennes font face en permanence à des pressions concurrentielles croissantes. A l’heure où il apparaît vital de capter le potentiel de croissance en Asie, elles butent sur la concurrence agressive des low cost et des compagnies du Golfe. Elles comptent aujourd’hui parmi les compagnies aériennes les moins rentables au monde. Alors que le marché interne américain s’est ouvert à la concurrence en 1978, l’Union européenne n’a libéré son marché intérieur qu’à partir de 1997. Depuis, toutes les compagnies aériennes européennes ont la capacité de réaliser des liaisons au sein de la région sans restriction de trafic et de fixer librement leur prix. La création de ce marché unique a favorisé l’entrée de nouveaux acteurs, majoritairement des low cost, provoquant une baisse des prix substantielle des vols intérieurs. A ce titre, le nombre de liaisons desservies par plus de deux concurrents a quadruplé entre 1992 et 2012. En parallèle, une autre concurrence
se développe encore plus rapidement. Elle concerne le long-courrier et provient des compagnies du Golfe, qui affichent d’excellentes performances, notamment grâce à une stratégie agressive des autorités publiques visant à dynamiser la région. Depuis peu, leurs prises de participation dans des compagnies européennes s’accélèrent, faute d’obtenir de nouveaux droits de trafic. Avec une pénétration du marché de 51 000 sièges par million d’habitants, le marché européen semble relativement bien développé. L’élasticité entre l’augmentation de richesse et le trafic aérien apparaît bien plus élevée dans les pays émergents. Pour une hausse de 10% du PIB, la demande de transport aérien y augmente de 20% contre 15% pour les pays industrialisés. Le plus gros potentiel de croissance se localise donc aujourd’hui et demain en Asie. Par exemple, en Chine, entre 1992 et 2012 le nombre de vols hebdomadaires est passé de 2 184 à 52 651. L’ensemble du secteur aérien européen est donc fragilisé par ces nouvelles contraintes. Les compagnies européennes sont devenues les moins rentables du monde, en témoignent les alertes sur leurs résultats lancées par Air France et Lufthansa en 2014. De plus, l’Union européenne pâtit de sous-capacités aéroportuaires liées à un déficit d’investissement. Cette saturation réduirait les perspectives de captation de la demande potentielle et
augmenterait les coûts d’exploitation de 50% d’ici 2050. « Face à cette pression concurrentielle croissante, deux scénarios sont envisageables : investir massivement pour capter la nouvelle demande ou se regrouper pour subsister. Cette deuxième hypothèse nous semble la plus probable, si l’on considère les évolutions observées sur le marché intérieur américain, qui a connu des mouvements poussés de concentration » , commente Guillaume Baqué, économiste à Coface. En Europe, une première vague de concentration s’est bien produite (Air France-KLM, Lufthansa-Swiss, British Airways-Iberia…), mais la rentabilité espérée reste trop faible. Un autre mouvement de concentration est probable, comparable à la phase 2 du regroupement américain - Delta a acquis Northwest, Southwest a acquis AirTrans et American Airlines fusionne avec US Airways avec au final les sept grandes compagnies américaines des années 1990 ont formé trois géants du transport aérien. Cependant, si l’émergence de super acteurs de l’Union européenne permettrait d’affronter la concurrence étrangère, elle s’accompagnerait de nouvelles problématiques telles qu’une possible réduction des dessertes et une hausse des prix. L’étude complète est disponible sur le site de la Coface. aj
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SOLAR IMPULSE :
L’OACI appuiera son Tour du Monde historique Dans le cadre des préparatifs du séminaire spécial sur les « Technologies vertes pour l’aviation », qui s’est tenu les 9 et 10 septembre, l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) a annoncé qu’elle a officiellement conclu un accord pour devenir un partenaire institutionnel et aéronautique du tour du monde qu’effectuera l’aéronef Solar Impulse en 2015.
La série de vols propulsés à l’énergie solaire qu’effectuera Solar Impulse dans le cadre de son tour du monde se déroulera sur une période de cinq mois, de mars à juillet 2015. On cherche actuellement, dans la région du Golfe, une ville hôte qui servira de point de départ et de destination finale. Pour changer de pilote, l’aéronef fera des escales sur son parcours dans l’hémisphère Nord, en Inde, au Myanmar, en Chine, aux États‑Unis,
Le challenge est de tenter en 2015 le premier tour du monde en avion solaire, sans carburant. Bertrand Piccard et André Borschberg, les deux pilotes et fondateurs, vont l’essayer, faisant face à des défis techniques, humains et opérationnels totalement inédits. Une manière de démontrer comment l’esprit pionnier, l’innovation et les technologies propres peuvent changer le monde. et dans le sud de l’Europe ou en Afrique du Nord. « Les technologies vertes innovantes comme celles qu’utilise Solar Impulse sont des éléments clés du panier de mesures de protection de l’environnement dont notre Organisation encourage vivement l’utilisation », a indiqué le Président du Conseil de l’OACI, M. Olumuyiwa Benard Aliu. « Elles ne sont qu’un exemple de la façon dont notre secteur peut réaliser durablement ses objectifs ambi-
Solar Impulse (HB-SIA) à l’aéroport de BruxellesZaventem
Photos: vyk
Le partenariat avec Solar Impulse correspond à l’objectif stratégique actuel de l’OACI qui consiste à réduire, par une approche multiforme, les gaz à effet de serre et d’autres émissions de l’aviation civile internationale. Il est aussi conforme à l’article 44 de la Convention relative à l’aviation civile internationale, qui stipule notamment que l’OACI doit développer les méthodes de navigation aérienne et encourager les techniques de conception et d’exploitation des aéronefs à des fins pacifiques. « Survoler un si grand nombre de
pays aux commandes d’un avion expérimental sera une expérience non seulement très difficile, mais également inédite, a déclaré M. André Borschberg, cofondateur, Directeur général et pilote de Solar Impulse. C’est un défi extraordinaire et l’appui de l’OACI sera déterminant en nous permettant d’obtenir des États membres les permis de décollage et d’atterrissage, les autorisations de survol et d’autres certifications qui pourraient être nécessaires. »
De fabrication suisse, Solar Impulse est l’unique avion, d’une autonomie illimitée, capable de voler de jour comme de nuit, sans carburant.
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tieux en matière d’émissions et les retombées socioéconomiques très positives de l’activité aéronautique à l’échelle mondiale. » « Chez Solar Impulse, nous sommes ravis de voir figurer l’OACI sur notre liste impressionnante de partenaires
institutionnels et aéronautiques, avec l’IATA, l’ACI, Eurocontrol et bien d’autres compagnies et agences de premier plan », a déclaré M. Bertrand Piccard, initiateur, Président et pilote du projet Solar Impulse. « Institution spécialisée des Nations Unies pour l’aviation civile internationale, l’OACI
appuie fortement l’innovation qui contribue à réduire les émissions de l’aviation. Nous comptons sur son aide et son soutien continus pour atteindre nos objectifs de 2015. »
DUBAÏ :
Le plus grand aéroport du monde en cours de réalisation Le cheikh Mohamed Ben Rached Al-Maktoum, souverain de Dubaï, a approuvé un projet d’extension de 32 milliards de dollars (16.286.200.000.000 de CFA) du deuxième aéroport Al-Maktoum pour en faire le plus grand aéroport du monde.
Photos: K.v. Wedelstaedt
Une première phase des travaux permettra à Al-Maktoum d’accueillir 120 millions de passagers par an d’ici six à huit ans, et une deuxième phase permettra à terme de recevoir jusqu’à 200 millions de passagers par an. Cinq pistes seront ajoutées à la piste actuelle : elles seront parallèles et suffisamment espacées pour pouvoir être utilisées en même temps par les avions au décollage et à l’atterrissage. Capable de recevoir en même temps 100 super-jumbos Airbus A380 après les travaux d’extension, Al-Maktoum International est destiné à absorber les activités en augmentation de la compagnie aé-
rienne Emirates à partir de l’actuel aéroport Dubaï International. Le deuxième aéroport de Dubaï fait partie intégrante du Dubaï World Trade Center, un immense complexe commercial à l’échelle d’une petite ville. Inauguré en 2010, AlMaktoum a servi principalement au transport de fret, et depuis octobre 2013 il a ouvert ses terminaux aux passagers de compagnies low cost et régionales (Wizz Air, Jazeera Airways, Gulf Air, Nas Air, etc…). En attendant, l’aéroport Dubaï International demeure le hub d’Emirates et le principal aéroport de l’émirat, avec 66 millions de passagers en 2013. ia
AEROTROPOLIS L’architecture de l’aéroport de Dubaï (DWC) a été conçue dès le début comme un écosystème économique et social autonome. Le plan directeur conçu de manière globale est le résultat de l’examen et la compréhension de la corrélation entre la croissance du PIB de la ville et de son investissement dans les infrastructures de transport et de logistique. Actuellement, 6.000 vols hebdomadaires sont effectués par 150 compagnies aériennes vers 210 destinations. Emirates Airlines pourrait devenir la plus grande compagnie aérienne au monde d’ici 2015.
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RWANDA :
Rwandair certifiée IOSA RwandAir, la compagnie aérienne nationale de la République du Rwanda, annonce son inscription au registre du Système de vérification de la sécurité des opérations (IOSA) de l’IATA mi-novembre 2014. RwandAir a été enregistré avec succès sous le registre IATA IOSA valable jusqu’ en juin 2016 ; ceci suit l’accomplissement de la vérification de la sécurité des opérations (IOSA) menée sur les opérations de RwandAir du 9 au 13 Juin 2014. «Ceci est une étape importante pour RwandAir. Cela démontre que le travail rigoureux de tous les jours par tous les employés porte ses fruits. La direction de RwandAir prend fierté et exprime sa gratitude envers chaque
TCHAD :
Nouveau Code de l’Aviation civile adopté Le secteur de l’aviation civile du Tchad marque un grand pas : le nouveau Code de l’Aviation civile a été adopté au Conseil des Ministres de jeudi 12 mars 2015.
employé de RwandAir qui a passé des nuits blanches à voir ce rêve se réaliser. La réussite de l’IOSA est essentielle à la viabilité de RwandAir tout en étant une condition requise pour obtention de l’adhésion à l’IATA, aux Alliances de compagnies aériennes et les accords de partage de code », a déclaré John Mirenge (photo), Directeur General de R wandAir (photo). CP Rwandair
« Ce texte permet non seulement de se conformer aux exigences internationales mais améliore
LIBYE :
La Commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, a exprimé son regret par rapport à l’incapacité de l’aviation civile libyenne à respecter ses engagements internationaux dans le domaine de la sécurité en matière de transport aérien. Commentant la décision de la Commission européenne d’inclure les compagnies aériennes libyenne dans la liste noire, Mme Bulc a indiqué que ‘’compte tenu des derniers développements et des événements qui prévalent dans le pays, ces compagnies ne sont pas en mesure d’assurer la sécurité et la sûreté des voyageurs, ce qui constitue pour nous la première priorité’’.
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La décision de la Commission européenne aux Transports interdit aux compagnies libyennes l’utilisation des aéroports européens pour des raisons liées à la sécurité. Mais l’Union européenne donne la possibilité à ces compagnies incluses dans la liste noire, de coopérer avec elle pour améliorer leur niveau de sécurité et de sûreté. pana
substantiellement les résultats du Tchad suite à l’audit OACI de 2012. Le code actuel datait de 15 ans. Alors que le secteur d’aviation évolue à vitesse exponentielle, il fallait s’adapter au contexte de l’heure. Il n’y a pas d’aviation sans cadre législatif et réglementaire efficace et à jour. Le mérite revient, au-delà des cadres de l’ADAC, au Ministre et la Secrétaire d’Etat qui avait pris à bras le corps ce projet », déclare M. Brahim DADI (photo), Directeur général de Autorité de l’Aviation Civile du Tchad (ADAC). (ia) Photos: ia, von Wedelstaedt
Toutes les compagnies sur la liste noire
CAMEROUN :
FABRICE SAHIRI, IATA :
Camair-Co certifiée IATA
« Le Sénégal est disposé à ouvrir son ciel »
La compagnie camerounaise Camair-Co a reçu la certification délivrée par l’IATA (International Air Transport Association, en français Association internationale du transport aérien) après avoir été auditée par les experts de l’organisation commerciale internationale. Avec cette certification IATA, Camair-Co «pourra prétendre vendre toutes les destinations du monde à ses passagers. Si vous êtes par exemple aux Etats-Unis et qu’on interroge un serveur, on verra beaucoup de compagnies dont celle du Cameroun dans le même système. On pourra alors vous vendre directement le billet là-bas», se félicite Nana Sandjo, le directeur de la compagnie camerounaise. Regroupant 240 compagnies qui représentent 84% du trafic mondial de passagers, l’IATA centralise les tarifs des compagnies
aériennes et permet aux professionnels de l’aérien de les consulter.
Les autorités sénégalaises sont disposées à ouvrir leur ciel pour faciliter la connectivité qui est le plus souvent freinée par les nombreuses taxes, a annoncé à Dakar, Fabrice Sahiri, responsable du bureau Afrique de l’ouest et du centre de l’Association internationale du transport aérien (IATA)
La certification IATA arrive au bon moment pour Camair-Co, qui pourra commercialiser les liaisons internationales de ses deux Boeing 787 Dreamliner délivrés l’année prochaine. La compagnie camerounaise exploite aujourd’hui trois appareils, deux B737-700 et un B767-300ER, desservant principalement des villes africaines et Paris. aj
MAROC :
Fotolia: Monkey Business, dade72
Lignes directes avec Pékin pour attirer les touristes chinois La compagnie nationale marocaine Royal Air Maroc (RAM) ouvrira une ligne aérienne directe entre Casablanca et Pékin en juin 2015, au rythme de 3 vols par semaine.
«On a discuté avec les autorités sénégalaises, et elles nous ont indiqué qu’elles sont très volontaires et disposées à ouvrir le ciel sénégalais. On continue de faire du lobbying pour que de plus en plus ce message là passe et que de plus en plus de gouvernements suivent le pas de ces pays et ouvrent leur ciel», a-t-il dit.
Pour l’heure, il n’existe aucune ligne directe entre le Maroc et la Chine, les vols les plus rapides sont proposés par les compagnies du Golfe avec une correspondance au Moyen-Orient. Selon la presse marocaine, la future liaison Casablanca-Pékin sera assurée certainement par un Boeing 787 Dreamliner (RAM a commandé 4 Dreamliner et un en option, le premier sera aligné début 2015 sur la ligne Casablanca-Paris). Le ministre marocain du Transport, Aziz Rabbah, a aussi évoqué l’ouver-
Par contre, il a rajouté que la connectivité dans le transport aérien est freinée par le nombre important de taxes. ‘’Il y a beaucoup de taxes. On a l’impression que l’industrie du transport aérien est parfois l’une des structures qui est un peu pénalisée parce qu’il y a beaucoup de taxes qui viennent se greffer à cette industrie. Ce qu’on demande, c’est de réduire cela et de mettre en place des régulations, des règles qui permettent de faciliter pour que les pays soient de plus en plus ouverts», a insisté Fabrice Sahiri. aps
ture d’une ligne directe entre Rabat et Pékin en 2015. Les autorités marocaines misent sur l’ouverture de ces liaisons aériennes directes pour faire venir les touristes chinois au Royaume chérifien. Dès 2015, les ressortissants chinois pourront obtenir un visa d’entrée à leur arrivée dans les aéroports marocains, ce qui leur simplifiera la procédure de demande de visa dans un consulat marocain. aj
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Une décoration sulfureuse dans les habitacles. La compagnie aérienne Air Canada a envoyé un message interne à ses pilotes, en septembre 2013, pour leur demander de retirer des images pornographiques découvertes dans les cockpits, a révélé le site de la chaîne CBC News. Air Canada menace les pilotes concernés de licenciement et de poursuites judiciaires. «Les documents en question étaient essentiellement des cartes de visite et se trouvaient surtout sur un appareil à destination de Las Vegas, a précisé l’entreprise, interrogée par CBC News. Air Canada a une politique stricte de tolérance zéro pour protéger ses employés contre tout harcèlement, y compris des documents pour adultes qui pourraient choquer des collègues.» De premiers signalements en 2007 «Il faut être attentif en permanence à ce que l’on fait à bord, a réagi le président de l’association des pilotes ca-
nadiens. Lire des revues pour adultes est une source de distraction complète et cela peut mal tourner.» Le ministère des Transports canadien, qui a enquêté sur l’affaire, estime toutefois que la compagnie n’a pas violé les règles de sécurité aérienne. Au printemps 2013, Air Canada avait déjà adressé, en vain, une note similaire demandant le retrait «d’images suggestives». En 2007, une pilote de la compagnie avait découvert des images pornographiques collées dans différents endroits de cockpits d’appareils Embraer d’Air Canada, indique CBC News.
VOL NEW YORK – TEL AVIV :
Des Juifs ultra-orthodoxes sèment la discorde 11 heures de retard – c’est ce qu’ont fait vivre au reste des passagers des juifs ultra-orthodoxes d’un vol New York-Tel-Aviv. La raison : ils ont refusé de prendre place à côté de femmes. Les passagers du vol de la compagnie israélienne El Al, en provenance de New York et qui se rendaient en Israël pour passer le Nouvel An juif, ont atterri, mercredi 24 septembre, à l’aéroport Ben Gourion, après «11 heures de cauchemar», a témoigné l’une des passagères citée par le site internet d’information israélien «Ynet». Avant le décollage, voyant qu’ils devaient s’asseoir à côté de femmes, plusieurs passagers ultra-orthodoxes ont demandé à leurs voisines de changer de place, allant même jusqu’à proposer de l’argent à celles
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qui étaient réfractaires à cette idée. Sans arrangement possible, ces hommes, strictement religieux, ont donc refusé de s’asseoir et sont restés debout dans l’allée centrale, causant un important retard, puisque le commandant de bord a refusé de décoller tant que les passagers ne seraient pas assis, rapporte «Ynet».
Le pire passager du monde ? La compagnie aérienne low cost Ryanair a récemment accueilli un passager pour le moins nocif, qui s’est fait remarquer en affirmant qu’il avait placé des bombes à bord avant de lancer des cigarettes allumées dans la cabine et de frapper un passager âgé. Il a été arrêté à sa descente d’avion. Les ennuis ont apparemment commencé moins de dix minutes après le décollage du Boeing 737-800 de la spécialiste irlandaise du vol pas cher, qui devait relier Malaga à l’aéroport d’East Midlands le 22 octobre 2014. Selon les témoignages des passagers recueillis par la presse anglaise, l’homme à commencé à s’agiter au point que ses voisins ont demandé à changer de place. Malgré une première intervention des hôtesses de l’air, il s’est alors levé et a clamé qu’il allait faire s’écraser l’avion dans lequel il avait placé des bombes (trois selon certains témoins), et a allumé des cigares avant de les jeter dans la cabine. Puis il s’en est pris à un passager âgé assis devant lui qui lui demandait d’arrêter en le frappant suffisamment fort pour casser ses lunettes et le faire saigner. Plusieurs hommes dont des passagers sont alors intervenus, le trainant dans l’allée au milieu d’un beau pugilat et le maitrisant à l’arrière de l’avion jusqu’à l’atterrissage. Ryanair a confirmé l’incident et présenté ses excuses aux passagers importunés, précisant que l’homme avait été arrêté par la police du Leicestershire. Cette dernière a confirmé son inculpation pour violence, ivresse et allumage de cigarette en vol. Il passera devant le tribunal local. aj
· Fotolia: Solntsev, Ben-Ari, Jevtic
Les pilotes doivent décrocher les images pornos de leurs cockpits
RYANAIR :
Photos:
AIR CANADA :
FRANCE :
VIRGIN AMERICA :
Il pilote un avion acheté sur Internet … sans licence
Un avion dérouté à cause d’un passager… qui se masturbe
Un homme aux commandes d’un petit avion monomoteur Cessna 177 a atterri d’urgence dans un champ après avoir heurté des fils électriques de haute tension. Rattrapé par la police, il s’avérait que l’homme aux commandes de l’appareil, pilotait sans licence. Il a raconté avoir acheté l’avion sur Internet. Les deux occupants l’ont échappé belle après leur atterrissage dans un champ de Saint-Brice-en-Coglès, en Ille-et-Vilaine. Un témoin a raconté dans les colonnes du quotidien Ouest-France avoir vu l’appareil au-dessus d’un Super U, avant qu’il ne heurte des fils haute tension. « Il avait l’air de descendre vers le Super U puis il a remis les gaz », a–t-il expliqué. Après leur atterrissage mouvementé, l’avion définitivement hors d’usage, les deux occupants ont pris la poudre d’escampette sans attendre les secours, demandant même leur chemin à un agriculteur présent
sur les lieux de l’accident. Finalement rattrapés par la gendarmerie après avoir tenté de voler une voiture, ils ont avoué ne pas posséder de licence pour ce type d’appareil. Le faux pilote, connu de la justice pour différentes escro-
queries, aurait acheté l’appareil sur un site spécialisé dans l’aviation, Occasion’ Air. Après un passage à l’hôpital, il a été emmené en garde-à-vue à la brigade des transports aériens de Saint-Jacquesde-la-Lande qui est chargée de l’enquête. aj
USA :
Elle prend l’avion avec ... un cochon ! Des passagers américains ont vu une sacrée surprise débarquant dans leur avion : une passagère a ramené son cochon de plus de 36 kilos... Si certains se demandent si c’est autorisé, oui, si l’animal est considéré comme «soutien émotionnel». En effet, l’animal nommé Hobey et sa maîtresse Rachel Boerner avaient été autorisés à franchir les différents contrôles de sécurité, la jeune femme expliquant qu’Hobey lui apportait un «soutien émotionnel». Le cochon, tenu en laisse était calme, jusqu’au moment où l’avion a commencé à bouger. Hobey a alors commencé à crier et à déféquer sur le sol. Résultat : de nombreux passagers se sont plaints. Puisque la présence du cochon à
bord s’avérait impossible à gérer, Hobey et Rachel ont été escortés à l’extérieur de la cabine. Une mésaventure qui a profondément blessé la jeune femme. « Elle était très heureuse de voir sa famille en Caroline du Sud », a indiqué au Daily Mail Victor Kinoian, le propriétaire de My Pet Piggy à Rhode Island, le magasin où Rachel a acheté Hobey. « Elle est très proche de son cochon et il est très bien éduqué ».
On aura tout vu à bord d’un avion… y compris une masturbation ! Le lundi 22 septembre, un avion de Virgin America qui devait relier Boston à San Francisco a été forcé de se dérouter à Omaha (Nebraska) à cause d’un passager qui a pris ses aises en l’air…
Adossé à son siège à bord du vol VX363 en Airbus A319, Doug Adams, 26 ans, s’abonne sans complexe au plaisir solitaire… histoire de tuer le temps pendant le vol. Ce qui pose bien sûr problème à sa voisine qui alerte le personnel de bord. L’équipage tente de convaincre Doug de freiner ses ardeurs. Mais le jeune homme se fâche, devient incontrôlable et tente même d’ouvrir une issue de secours (pour rappel, il est impossible d’ouvrir une porte d’un avion en vol à cause de la pression). Finalement, il a été maîtrisé par deux agents fédéraux voyageant à bord du vol VX363. L’équipage a toutefois décidé de dérouter le vol vers l’aéroport Eppley d’Omaha où Doug Adams a été remis à la police locale à l’atterrissage. Pudique, Virgin American a évoqué des « raisons médicales impliquant un passager » pour expliquer le déroutement de son avion. Ndlr. : peut-être le jeune homme avait-il pris cette affiche de la compagnie trop à la lettre ?
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AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon
Agence Nationale de l’Aviation Civile
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