Maganac 32

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No. 32 Mai / Juin 2017

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

Visite de l’OACI à Libreville :

L’Etat gabonais sollicité à appuyer les actions mises en œuvre Accord aérien avec l’Algérie


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DANS CE NUMÉRO:

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A LA UNE L’OACI à Libreville

A LA UNE Accord aérien Gabon-Algérie

ANAC INTERNE Le DG de l’ANAC au micro du Journal des Transports

ANAC INTERNE Aéroport de Libreville : combler les carences du système de sûreté

ANAC INTERNE Libreville : réunion d’un groupe d’experts des AAMAC

AFRIQUE RSSO : un forum mondial au Swaziland

AFRIQUE Conférence à Lomé : améliorer les services de recherches et de sauvetage en Afrique

AFRIQUE Développement durable : les États africains renouvellent leur engagement

AFRIQUE L’Afrique préfère Airbus

INTERNATIONAL Incroyable ce qu’on a retrouvé oublié dans des aéroports

INTERNATIONAL Quels sont les avions les plus sûrs ?

ACTUALITÉS EN BREF

INSOLITE

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SĂŠcuritĂŠ dans le transport aĂŠrien :

Bravo Ă l’Afrique ! CHĂˆRES lectrices, chers lecteurs, Selon les statistiques rĂŠcemment publiĂŠes par l’association du transport aĂŠrien international (IATA) sur la sĂŠcuritĂŠ dans le transport aĂŠrien commercial international en 2016, celle-ci a ĂŠtĂŠ lĂŠgèrement infĂŠrieure au niveau de 2015 qui se situait Ă 0,32. Le taux d’accidents majeurs, mesurĂŠ en nombre de pertes de fuselage par million de vols, ĂŠtait de 0,39 en 2016, ce qui ĂŠquivaut Ă un accident majeur tous les 2,56 millions de vols. Tandis que ce rĂŠsultat est moins ĂŻ DWWHXU SRXU OÂŞDYLDWLRQ LQWHUQDWLRQDOH l’Afrique peut se rĂŠjouir d’un grand succès : de vrais progrès ont ĂŠtĂŠ enregistrĂŠs l’annĂŠe dernière. En 2016, l’Afrique subsaharienne a enregistrĂŠ sa meilleure performance au cours de la dernière dĂŠcennie, avec aucun mort et aucune perte de coque de jet. Le taux d’accident total ĂŠtait de 2,30 pour un million de dĂŠparts, contre 3,49 en 2015. Le continent a en particulier connu une amĂŠlioration continue de la

sĂŠcuritĂŠ des turbopropulseurs, avec un taux de perte de coque de 1,56 (85% de moins que sa moyenne annuelle de 2011-2015) ; il y a eu une seule perte de coque de turbopropulseur non fatale. Les compagnies aĂŠriennes subsahariennes ont ainsi DǸ FKp XQH SHUIRUPDQFH WUqV IRUWH en 2016. La leçon de l’amĂŠlioration de l’Afrique est que des normes mondiales telles que l’IOSA (audit de sĂŠcuritĂŠ opĂŠraWLRQQHOOH GH OÂŞ,$7$ IRQW XQH GLÇş pUHQFH Les pays africains devraient maintenir ce fort ĂŠlan en faisant de l’IOSA et de l’Êvaluation de la sĂŠcuritĂŠ de l’IATA (pour les transporteurs qui ne sont pas admissibles Ă IOSA) une partie de leur SURFHVVXV GH FHUWLĂŽ FDWLRQ DpULHQQH Les raisons de prendre cette initiative sont ĂŠvidentes : les 33 compagnies aĂŠriennes subsahariennes inscrites au registre de l’IOSA ont rĂŠalisĂŠ une performance près de deux fois supĂŠrieure Ă celle des compagnies aĂŠriennes non-IOSA en 2016 dans le mĂŞme pĂŠrimètre, en termes d’accidents, et ont fait 7,5 fois mieux que les opĂŠrateurs non-IOSA au cours de la pĂŠriode 2012-2016.

Pour notre part, nous avons dĂŠjĂ pris les devants dans ce sens Ă travers XQH FLUFXODLUH DGUHVVpH ĂŽ Q MDQYLHU 2017 aux compagnies aĂŠriennes gabonaises, les exhortant Ă se souPHWWUH j OD FHUWLĂŽ FDWLRQ ,26$ En plus, il faut accĂŠlĂŠrer la mise en Ĺ“uvre des normes et pratiques recommandĂŠes (SARP) relatives Ă la sĂŠcuritĂŠ de l’OACI. Ces normes portent sur les caractĂŠristiques phyVLTXHV OD FRQĂŽ JXUDWLRQ OH PDWpULHO les performances, le personnel et les procĂŠdures, dont l’application uniforme est reconnue nĂŠcessaire Ă la sĂŠcuritĂŠ ou Ă la rĂŠgularitĂŠ de la navigation aĂŠrienne internationale et Ă laquelle les États contractants sont tenus de se conformer, en application des dispositions de la &RQYHQWLRQ $ OD ĂŽ Q GH OÂŞDQQpH seuls 22 pays africains avaient mis en Ĺ“uvre au moins 60% des SARPs, constate l’IATA. Ne nous reposons donc pas sur le succès de 2016. La route est encore longue et la sĂŠcuritĂŠ doit rester notre prĂŠoccupation quotidienne.

Dominique OYINAMONO Directeur GÊnÊral de l’ANAC

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editorial ¡ Maganac 32


Satisfaction gÊnÊrale : Mme la ministre fait vœu de son appui

L’OACI À LIBREVILLE :

ÂŤ La courbe du Gabon est ascendante et encourageante Âť M. Prosper ZO’O MINTO’O, Directeur rĂŠgional adjoint pour l’Afrique occidentale et centrale de l’OACI au bureau UpJLRQDO GH 'DNDU D HÇş HFWXp XQH YLVLWH Ă Libreville au mois d’avril 2017. Le but : rappeler aux autoritĂŠs gabonaises les engagements des ĂŠtats africains pris Ă Abuja - notamment d’atteindre le niveau de 60% de conformitĂŠ aux normes de l’OACI - et solliciter dans ce cadre l’engagement de l’Êtat gabonais Ă appuyer les actions qui sont mises en Ĺ“uvre actuellement dans le cadre du projet SAFE. ÂŤ Ce genre de visites ont lieu rĂŠgulièrement Âť, explique le DG de l’ANAC, M. Dominique OYINAMONO. Il y a un an au mois d’avril 2016, le Directeur rĂŠgional en chef est venu rencontrer le Ministre des transports et le Premier Ministre. Un an après, le projet se GpURXOH HW HVW VXU OD ĂŽ Q PDLQWHQDQW Cette fois-ci, on est revenu pour voir le gouvernement pour rappeler, car des fois on observe une espèce de ralentissement, il faut redonner un petit coup de fouet pour que le gouvernement soit Ă nouveau sensibilisĂŠ. En HÇş HW LO \ D XQ UDOHQWLVVHPHQW QRWDP ment sur l’adoption des textes, donc localement des fois ça peut ne plus ĂŞtre aussi facile de passer le message, et l’arrivĂŠe d’une autoritĂŠ extĂŠrieure qui plus est l’organisation internationale de l’aviation civile, ça aide Ă dĂŠbloquer un

certain nombre de choses. C’Êtait le but de sa mission : rappeler au gouvernement les engagements de l’Etat dans le cadre d’Abuja 2012, solliciter de nouveau son appui dans la mise en œuvre du projet qu’on a lancÊ depuis un an et TXL HVW VXU VD Î Q WRXWHV FKRVHV SRXU lesquelles Mme la Ministre a donnÊ son assurance qu’elle fera de son mieux à son niveau pour qu’au-dessus d’elle, sa hiÊrarchie suive .

Au micro de MAGNAC, M. ZO’O MINTO’O nous en donne plus de dÊtails. M. Zo’o Minto’o, j’aimerais bien que vous vous prÊsentiez à nos lecteurs, votre cursus, votre fonction etc. Je suis Prosper Zo’o Minto’o, Directeur rÊgional adjoint pour l’Afrique occidentale et centrale de l’OACI. Le bureau rÊgional est basÊ à Dakar. Je suis ingÊnieur de formation. Ma fonction actuelle c’est de promouvoir au niveau du continent la mise en œuvre des normes internationales qui garantissent la

VpFXULWp OD V€UHWp OÂŞHǸ FDFLWp HW OÂŞpFRQR mie du transport aĂŠrien. Depuis quand occupez-vous ce poste ? Je l’occupe depuis juin 2016, après avoir ĂŠtĂŠ dans les mĂŞmes fonctions Ă notre bureau rĂŠgional pour l’Afrique orientale et australe qui est basĂŠ Ă Nairobi. Quelle est la raison de votre prĂŠsence au Gabon ? Ce sont je dirai des visites de routine TXH QRXV HÇş HFWXRQV DXSUqV GH QRV Etats, c’est-Ă -dire des Etats auprès desquels le bureau rĂŠgional est accrĂŠditĂŠ pour les accompagner dans leurs HÇş RUWV GH PLVH HQ ¤XYUH GHV QRUPHV internationales dont j’ai parlĂŠ. Le contexte de cette visite est particulier en ce sens que le Gabon et l’OACI ont un partenariat Ă travers un projet qui s’appelle ÂŤ SAFE Âť. C’est un projet de OÂŞ2$&, TXL HVW ĂŽ QDQFp VXU GHV IRQGV volontaires avec une contribution de l’Etat. Dans ce cadre on accompagne OHV HÇş RUWV GX *DERQ SRXU PHWWUH HQ Ĺ“uvre un plan d’action qui vise Ă renforcer la capacitĂŠ de supervision du secteur du transport aĂŠrien au Gabon. Et ça se passe de quelle façon, renforcer la capacitĂŠ ? Depuis un certain nombre d’annĂŠes, on a pris conscience que la sĂŠcuritĂŠ HVW XQH DÇş DLUH PRQGLDOH $XMRXUGÂŞKXL quand vous avez un accident d’avion,

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il implique un avion fabriquĂŠ dans un Etat, il est pilotĂŠ par un pilote d’une nationalitĂŠ qui a peut-ĂŞtre une licence d’un autre pays, le nombre de nationalitĂŠs des passagers Ă bord qui peuvent ĂŞtre victimes etc. La sĂŠcuritĂŠ FÂŞHVW OÂŞDÇş DLUH GH WRXV /RUVTXÂŞXQ VHXO maillon de la chaĂŽne n’est pas maitrisĂŠ on prend le risque d’exporter cette sĂŠcuritĂŠ. Je m’explique : si un avion HVW FHUWLĂŽ p SDU XQH DGPLQLVWUDWLRQ sans remplir les conditions et sans rĂŠpondre aux normes internationales ‌ Mais est-ce qu’ils ont le droit de faire ça ? Ils n’ont pas le droit de le faire, mais ça se fait. Pas dans le cas du Gabon, mais y a des cas comme ça. C’est ça qui donne le sens Ă la notion de renforcement des capacitĂŠs. C’est-Ă -dire qu’il faut avoir la capacitĂŠ technique GH FHUWLĂŽ HU SRXU TXH oD VRLW FUpGLEOH parce que l’aviation civile fonctionne VXU OD EDVH GH OD FRQĂŽ DQFH -H UHoRLV un avion de Lufthansa parce que MH IDLV FRQĂŽ DQFH j OÂŞDGPLQLVWUDWLRQ allemande qui est responsable de sa navigabilitĂŠ et de sa sĂŠcuritĂŠ de sorte TXH MH IDLV FRQĂŽ DQFH TXÂŞLO SHXW YHQLU sans ĂŞtre un danger dans mon espace aĂŠrien ou Ă mes aĂŠroports ni pour les passagers qu’il transporte. C’est cette capacitĂŠ qu’on veut renforcer dans le monde entier pour que le transport aĂŠrien ait un impact ĂŠnorme sur l’Êconomie des Etats, sur le dĂŠveloppement socio-ĂŠconomique. Il ne peut pas jouer son rĂ´le si on n’a pas cette sĂŠcuritĂŠ, si on n’a pas la sĂťretĂŠ, c’estĂ -dire s’il n’est pas protĂŠgĂŠ contre les actes d’intervention illicite etc. Ça doit ĂŞtre un très vaste programme ? Le programme est vaste. Je vous apprends peut-ĂŞtre ce fait que l’aviation civile internationale est rĂŠgie par 19 annexes Ă la convention relative Ă l’aviation civile internationale, ce qu’on appelle en bref la Convention de Chicago signĂŠe en 1944, dont les annexes techniques Ă cette convention sont au nombre de 19. Et ça fait une douzaine de milliers sinon plus de normes internationales couvrant des domaines aussi vastes que les règles de l’air, les services de la circulation aĂŠrienne, la navigabilitĂŠ des aĂŠronefs,

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Parfaire et opĂŠrationnaliser le BEIAA, dirigĂŠ par M. DieudonnĂŠ MFOUBOU MOUDHOUMA

l’exploitation des aĂŠronefs, la sĂťretĂŠ du transport aĂŠrien, la protection de l’environnement, les enquĂŞtes accident, la gestion de l’information aĂŠronautique, la facilitation qui va avec la sĂťretĂŠ, l’immatriculation des aĂŠronefs, les unitĂŠs de mesure parce qu’il faut s’entendre, parler le mĂŞme langage ainsi de suite. Donc c’est très vaste.

missions de validation pour s’assurer qu’on est dans la bonne direction, qu’on maintient le cap, que les acquis sont maintenus et qu’on ne recule pas. Et ça se fait de manière itĂŠrative. Et au bout de chaque ĂŠvaluation on a un plan d’actions correctrices qui est mis Ă jour selon les constations qui sont formulĂŠes par les missions d’Êvaluation.

Ça doit prendre ĂŠnormĂŠment de temps, combien Ă peu près ? La Convention a ĂŠtĂŠ signĂŠe en 1944 et elle reste d’actualitĂŠ et on n’est jamais j OD ĂŽ Q GÂŞR OH SURJUDPPH GDQV OH cadre duquel je suis ici qui s’appelle le programme universel des audits de supervision de la sĂŠcuritĂŠ et dans lequel on a ĂŠlaborĂŠ le concept de surveillance continue en abrĂŠgĂŠ CMA pour ÂŤ continuous monitoring approach Âť, parce que de manière itĂŠrative on doit s’assurer que le système continue de fonctionner. Et il y a des dĂŠrives souvent dans le temps, des dĂŠrives parce qu’on baisse la garde, parce que les systèmes ĂŠvoluent, les technologies et les normes ĂŠvoluent, il faut toujours s’assurer qu’elles sont bien digĂŠrĂŠes et mises en Ĺ“uvre proprement dans les règlements des Etats, dans leurs lĂŠgislations et dans les faits au niveau du terrain. Donc dans le cadre de cette surveillance continue on voit de manière cyclique Ă travers des ĂŠvaluations, soit des audits, soit ce qu’on appelle des

Et le Gabon en est oĂš ? Le Gabon avance. Au dĂŠpart la performance n’Êtait pas conforme aux attentes. Nous sommes dans les annĂŠes 2007. Aujourd’hui on a fait du chemin. Et avec le projet SAFE que je mentionnais tantĂ´t on a une activitĂŠ intense pour accĂŠlĂŠrer la mise en Ĺ“uvre des recommandations des audits dans le cadre du plan d’actions correctrices et ça couvre tout le spectre des activitĂŠs, nous intervenons avec les experts du bureau rĂŠgional, et avec les experts de la rĂŠgion qui ont ĂŠtĂŠ sĂŠlectionnĂŠs pour leurs compĂŠtences. Et au moment R MH YRXV SDUOH LO \ D XQH pTXLSH TXL travaille avec les ĂŠquipes de l’ANAC Gabon pour faire avancer le dossier. Je dirai qu’on est dans une très bonne direction, on a un bon leadership, c’est un professionnel qui dirige l’Êquipe de l’ANAC, il y a de la jeunesse, du sang QHXI FÂŞHVW SHXW rWUH PD ĂŽ EUH SDWULR tique qui parle parce que j’ai l’avantage de connaitre les individus, je les vois venir sur la scène internationale


parce qu’ils participent aux rĂŠunions, ils s’impliquent, et je dis la courbe est plutĂ´t ascendante et encourageante. Que bilan faites-vous de votre entretien avec Mme la Ministre des Transports ? Elle nous a assurĂŠs de son appui pour les efforts que nous faisons et elle s’est engagĂŠe comme on le souhaitait Ă sensibiliser, jouer sa part en ce qui concerne les actes qui relèvent du gouvernement, soit Ă son niveau comme ministre de tutelle, soit au niveau du gouvernement dans son ensemble, parce que qu’est-ce qui est en jeu, il y a des lois Ă promulguer ou Ă publier, il y a des règlements qui mettent en Ĺ“uvre ces lois, il y a des textes spĂŠcifiques comme des dĂŠcrets en PDWLqUH GÂŞHQTXrWHV DFFLGHQWV R une nouvelle structure indĂŠpendante doit se mettre en place. (Q HÇşHW OH *DERQ YLHQW GH FUpHU XQ bureau enquĂŞte accidents ‌ VoilĂ , mais il faut parfaire, et opĂŠrationnaliser la structure. Il y a encore un petit chemin Ă faire. Donc Mme la Ministre est très consciente des actions qu’il faut mener, et la mission a permis de s’assurer qu’on a son appui et qu’on peut compter sur ça pour accĂŠlĂŠrer les progrès qu’on projette GÂŞLFL OD ĂŽQ GH OÂŞDQQpH FÂŞHVW j GLUH TXH d’une manière gĂŠnĂŠrale que le taux de mise en Ĺ“uvre des normes internationales soit conforme aux standards, disons au niveau convenu soit dans le cadre du plan mondial de l’OACI sur la sĂŠcuritĂŠ, soit dans le cadre des objectifs cibles d’Abuja qui ont ĂŠtĂŠ entĂŠrinĂŠs par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine en janvier 2013. Donc c’est dans cette marche que nous travaillons main dans la main avec chacun des Etas membres, et le Gabon est encouragĂŠ par l’engagement de ses dirigeants.

Âœ 1RXV GHYRQV UHGRXEOHU GÂŞHÇşRUWV pour faire aboutir les dossiers Âť

(Q PrPH WHPSV QRXV DYRQV SURĂŽWp GH l’occasion pour tendre le micro Ă Mme Flavienne MFOUMOU ONDO, Ministre des Transports et de la Logistique : Mme la Ministre, quel a ĂŠtĂŠ votre sentiment après votre nomination en tant que Ministre des transports et de la logistique ? J’ai bien sĂťr ĂŠtĂŠ ravie d’avoir eu l’honneur d’être choisie parmi des milliers de Gabonais pour faire partie de l’Êquipe gouvernementale actuelle TXL D GH JUDQGV GpĂŽV j UHOHYHU DX YX du contexte politique, ĂŠconomique et social qui n’est pas forcĂŠment propice. Parlez-nous de votre carrière ‌ -H VXLV DGPLQLVWUDWHXU GHV DÇşDLUHV maritimes et portuaires en chef.  OD ĂŽQ GH PHV pWXGHV HQ MÂŞDL fait de brefs passages Ă la SONATRAM puis au Conseil Gabonais des &KDUJHXUV HW HQVXLWH j OÂŞ235$* R j’ai fait ma carrière de 1993 Ă 2009, puis de 2015 Ă 2016. D’octobre 2009 Ă octobre 2010, j’ai ĂŠtĂŠ nommĂŠe Inspecteur GĂŠnĂŠral des Services au Ministère des Transports ; de mai 2011 Ă aoĂťt 2015, Conseiller du Directeur GĂŠnĂŠral du Conseil Gabonais des Chargeurs ; de aoĂťt 2015 Ă octobre 2016, Conseiller du Directeur GĂŠnĂŠral de l’OPRAG ; depuis octobre 2016, Ministre des Transports et de la Logistique.

Lors de la prise de contact avec l’ANAC il y a six mois, vous parliez d’actions fortes Ă mettre en Ĺ“uvre au bout de 100 jours d’activitĂŠs au gouvernement, est-ce que vous avez pu atteindre les REMHFWLIV TXH YRXV YRXV rWHV ĂŽ[pV SDU rapport Ă l’aviation ? Merci de nous en donner les dĂŠtails. (Q HÇşHW OH JRXYHUQHPHQW DYDLW besoin d’actions fortes Ă mettre en place pendant les 100 premiers jours. En ce qui concerne l’aviation civile, nous pouvons en ĂŠnumĂŠrer quelques-unes rĂŠalisĂŠes ou en cours de rĂŠalisation : - Adoption par le parlement du code de l’aviation civile en novembre 2016, nous attendons sa promulgation dans quelques jours. Vu la densitĂŠ du document, les techniciens sont HQ WUDLQ GH ĂŽQDOLVHU OHV SRLQWV j H[WUDLUH DĂŽQ GH OHV SXEOLHU - Programmation de la première rĂŠunion du ComitĂŠ National de sĂťretĂŠ de l’Aviation Civile (CNSAC) au courant du mois de mai 2017. Rappelons que le CNSAC a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ par le dĂŠcret n°1944/PR/MACC du 18 dĂŠcembre 1984, puis rĂŠorganisĂŠ par le dĂŠcret n°1403 du 29 dĂŠcembre 2011. Jusqu’à ce jour aucune rĂŠunion n’a pas pu se tenir, nous allons en organiser une pour prĂŠparer l’audit de sĂťretĂŠ de l’OACI qui aura lieu

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L’assistance technique de Oª2$&, HVW EpQpîTXH DX[ (WDWV

en août 2017 ; - Adoption par le Conseil des Ministres du 28/12/2016 du décret portant adoption et publication du Programme National de Sûreté de l’Aviation Civile (PNSAC) ; - Cession de bureaux pour le BEIAA, créé par décret n°1108/PR/MT du 03/10/2011 que nous sommes en train d’améliorer sur recommandations de l’OACI et en vue du prochain audit ; - Organisation par l’ANAC d’un atelier sur la réduction des émissions de gaz carbonique par l’aviation civile avec pour thème : « Mise en œuvre des mesures d’atténuation retenues dans les plans d’actions nationaux pour la réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2) issues de l’aviation internationale » ; - Signature prochaine des accords aériens avec l’Égypte et l’Algérie. Je pense que nous sommes sur la bonne voie et que nous ne devons pas baisser les bras, mais plutôt UHGRXEOHU GªHǺRUWV SRXU IDLUH DERXWLU les dossiers qui ne nécessitent pas GªLQYHVWLVVHPHQW îQDQFLHU 3RXU YRXV TXHOV VRQW OHV JURV GpîV j UHlever dans l’aviation civile gabonaise ? En ce qui concerne le Gabon, la

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sortie de notre pays de la liste noire de l’Union européenne pourrait être source de revitalisation de l’ensemble de l’activité. Nous sommes en train d’envisager de remettre en place une compagnie aérienne nationale et de faire de notre plateforme aéroportuaire un hub. Pour tout cela, nous aurons besoin d’un système organique et réglementaire appropriés, d’une plateforme aéroportuaire moderne, d’un système de sûreté et sécurité performant. Les compagnies aériennes locales FRQQDLVVHQW TXHOTXHV GLǸFXOWpV GH trésorerie en ce moment, liées entre autres au prix du baril de pétrole, est-ce que comme au Nigeria, l’Etat gabonais envisage de leur venir en aide ? Les compagnies aériennes ne m’ont SDV HQFRUH VDLVLH RǸFLHOOHPHQW VXU cette problématique, je ne peux par conséquent pas répondre à une question sur laquelle le gouvernement ne s’est pas encore prononcé.

Aujourd’hui, vous avez reçu l’OACI. A quel sujet ? -ªDL HǺHFWLYHPHQW UHoX XQ UHSUpVHQtant de l’OACI en la personne de Mr Prosper ZO’O MINTO’O, le directeur adjoint du bureau régional de l’OACI pour l’Afrique de l’ouest et du centre,

basé à Dakar, avec qui j’ai échangé sur diverses questions, entre autres la publication du code de l’aviation civile, la sortie du Gabon de la blacklist, le suivi des outils réglementaires mis en place en matière d’aviation civile (PNSAC, CNSAC, BEIAA ...), les questions liées au fonctionnement de la délégation nationale de l’ASECNA HW OD UHGpîQLWLRQ GX SpULPqWUH GH concession de l’ASECNA. ,O PªD pJDOHPHQW pGLîp VXU OHV DYDQtages liés à l’assistance technique que l’OACI nous apporte et les bénéîFHV TXH QRXV SRXUURQV HQ WLUHU HQ permettant à l’ANAC et à l’ASECNA d’avoir les coudées franches si nous leur donnons plus de moyens (humains, organiques, matériels et îQDQFLHUV /ª2$&, H[KRUWH SDU DLOOHXUV le gouvernement à prendre part plus que par le passé, aux réunions ministérielles au cours desquelles d’importantes décisions sont prises.

(ia)


L’AlgÊrie et le Gabon reliÊs par un pont aÊrien

Les responsables de l’aviation civile du Gabon et d’AlgĂŠrie, MM. Dominique OYINAMONO et Smain Youcef AZIZI, agissant au nom de leur gouvernement respectif, ont paraphĂŠ le jeudi 20 avril 2017, un accord relatif aux services de transport aĂŠrien et signĂŠ un procès-verbal (PV) des travaux ayant conduit audit accord. Cet accord aĂŠrien bilatĂŠral permettra aux compagnies aĂŠriennes dĂŠsignĂŠes par chaque partie d’exploiter les services aĂŠriens agrĂŠĂŠs avec les GURLWV GH WUDĂŽF GH qPH HW GH qPH libertĂŠs, sans limitation de capacitĂŠ, de frĂŠquences et sans restriction de type d’appareil. SignĂŠ dans l’esprit de cet accord, le PV qui reprend les principaux engagements des deux parties, devant ĂŞtre mis Ă exĂŠcution Ă la date de sa signature, permet de relever que les compagnies aĂŠriennes Air AlgĂŠrie et Tassili Airlines ont ĂŠtĂŠ dĂŠsignĂŠes par l’AlgĂŠrie pour exploiter la ligne ouverte entre les deux pays. Afric-Aviation et Solenta Aviation Gabon ont quant Ă elles, ĂŠtĂŠ dĂŠsignĂŠes par le *DERQ j FHWWH PrPH ĂŽQ

Durant deux jours, les deux dÊlÊgaWLRQV RQW SDVVp HQ UHYXH OHV GLǺpUHQWV articles du nouveau projet d’accord aÊrien et ont procÊdÊ aux amendements nÊcessaires qui ont conduit au paraphe du nouvel accord. C’est en prÊsence du directeur de cabinet du Ministre des transports et de la logistique du Gabon, M. MÊdard Mengue Bidzo et de l’ l’ambassadeur d’AlgÊrie au Gabon, M. Mohamed Antar Daoud que les deux directeurs gÊnÊraux ont paraphÊ cet accord qui consolide les relations entre les deux pays et vient renforcer la coopÊration sud-sud. Cet accord sera d’un grand intÊrêt pour le Gabon et l’AlgÊrie en nous aidant à contribuer notamment au dÊveloppement Êconomique et social de notre pays parce que l’aÊrien constitue un des poumons d’une Êconomie. Nous espÊrons que dans les proFKDLQV MRXUV OH WUDÎF SRXUUDLW GpEXWHU HW TXH OH SURFHVVXV GH UDWLÎFDWLRQ VRLW accÊlÊrÊ , a dÊclarÊ le reprÊsentant du ministre aux termes des travaux.

bilatĂŠrale entre les deux pays. Il a notĂŠ que c’est l’aboutissement de la YRORQWp SROLWLTXH DǸFKpH SDU OHV 3Upsidents Ali Bongo Ondimba et AbGHOD]L] %RXWHĂŻLND TXL RQW XQH WRWDOH FRQĂŽDQFH HQ OÂŞDYHQLU GH OÂŞ$IULTXH ÂŤ Nous voulons absolument nous ouvrir sur l’Afrique, dĂŠvelopper la FRRSpUDWLRQ pFRQRPLTXH ĂŽQDQcière et commerciale entre l’AlgĂŠrie et le Gabon, en plus des produits algĂŠriens que nous voudrions faire connaitre aux consommateurs gabonais. C’est ça la coopĂŠration sud-sud qui ne peut pas se faire sans une dynamique nouvelle de la relation bilatĂŠrale. (‌) Âť, a soulignĂŠ le diplomate. (Q DWWHQGDQW VD VLJQDWXUH RǸFLHOOH cet accord ouvre un pont aĂŠrien entre Alger et Libreville, reliant dĂŠsormais deux pays touchĂŠs par la crise pĂŠtrolière et voulant trouver d’autres substituts pour dĂŠvelopper leur ĂŠconomie. (rsm)

Le diplomate algĂŠrien a quant lui insistĂŠ sur le dĂŠveloppement de la coopĂŠration sud-sud et la relation

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M. Dominique OYINAMONO, DG de l‘ANAC

INTERVIEW :

Le DG de l’ANAC au micro du Journal des Transports Pour le numĂŠro 5 du Journal des Transports, pĂŠriodique de l’Observatoire National des Transports de Fret qui rapporte l’actualitĂŠ nationale et internationale sur le transport de fret multimodal, les agents du Conseil Gabonais des Chargeurs (CGC) ont ĂŠtĂŠ reçus par le Directeur GĂŠnĂŠral de l’ANAC. Les questions abordĂŠes ont portĂŠ essentiellement autour de l’administration compĂŠtente en matière d’aviation civile, OHV RSSRUWXQLWpV TXÂŞRÇş UH FH VHFWHXU d’activitĂŠs et les challenges Ă relever pour arrimer l’aviation civile du Gabon aux standards internationaux. M. le Directeur gĂŠnĂŠral, vous ĂŞtes Ă la tĂŞte de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) depuis 3HXW RQ FRQQDLWUH OH SURĂŽ O SUR fessionnel de Monsieur Dominique OYINAMONO ? IngĂŠnieur diplĂ´mĂŠ de l’Êcole nationale d’ingĂŠnieurs de Libreville (ENSIL), puis ingĂŠnieur diplĂ´mĂŠ de l’Êcole nationale de l’aviation civile (ENAC) de Toulouse, j’ai complĂŠtĂŠ cette formation technique HW VFLHQWLĂŽ TXH SDU XQ ([HFXWLYH 0%$ en management des entreprises et des organisations, obtenu Ă l’universitĂŠ du QuĂŠbec Ă MontrĂŠal au travers d’un SURJUDPPH GH IRUPDWLRQ RÇş HUWH j

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distance aux personnes qui n’ont pas le temps matĂŠriel ni les moyens de se rendre deux ans au Canada. Au plan professionnel, j’ai tour Ă tour exercĂŠ au sein de la compagnie nationale Air Gabon dans les fonctions d’exploitation, puis au sein de Gabon )UHW XQH ĂŽ OLDOH GÂŞ$LU *DERQ VSpFLDOL sĂŠe dans le traitement au sol du fret aĂŠrien dans les fonctions de direction, avant de rejoindre en 2009, l’ANAC rĂŠcemment crĂŠĂŠe. L’ANAC est l’organe compĂŠtent en matière de politique aĂŠronautique et de surveillance de l’aviation civile gabonaise. Quelles sont les prĂŠrogatives assignĂŠes Ă l’ANAC ? Quelle est votre contribution dans le dĂŠveloppement du secteur de transport aĂŠrien ? La rĂŠponse est dĂŠjĂ rĂŠsumĂŠe dans la question ‌. Notamment quand vous dites : ÂŤ surveillance de l’aviation civile gabonaise Âť. Et pour complĂŠter, j’ajouterais que sur la base de l’organisation de l’aviation civile Ă l’Êchelle mondiale, l’ANAC est le point focal local de l’OACI (organisation de l’aviation civile internationale), organisme

technique de l’ONU pour les questions d’aviation civile. A ce titre, l’ANAC a pour mission de rÊglementer l’aviation au Gabon, en transposant et en adaptant au contexte local, la rÊglementation internationale dÊcidÊe au niveau de l’OACI. L’ANAC dÊlivre les autorisations et les agrÊments nÊcessaires à la pratique de l’aviation et de tous autres mÊtiers concourant à l’aviation. Au travers des inspections et des audits, elle assure le contrôle notamment des compagnies de transport aÊrien, des organismes de sÝretÊ et de sÊcuritÊ aÊrienne, des organismes de gestion des espaces aÊriens, des aÊroports, des aÊronefs, des personnels techniques d’entretien et des navigants aÊriens. En cas de non-conformitÊ à la rÊglementation, l’ANAC a le pouvoir de prononcer des sanctions pouvant aller jusqu’à la suspension des autorisations ou agrÊments accordÊs. Nous contribuons au dÊveloppement du secteur du transport aÊrien - et plus gÊnÊralement au dÊveloppement Êconomique de notre pays - en


veillant particulièrement à la sÊcuritÊ et à la rÊgularitÊ du transport aÊrien.

Transport aÊrien au Gabon : près de 1900 emplois, plus de 110 milliards GH IUDQFV FID GH FKLǺUH GªDǺDLUHV

Le niveau de conformitĂŠ de l’aviation civile du Gabon correspond-il aux standards internationaux ? Clairement Ă ce jour non ! Ou du moins pas assez. En 2007, un audit de l’OACI a ĂŠtabli Ă 6% le niveau de conformitĂŠ du Gabon aux standards internationaux, après qu’il eut ĂŠtĂŠ Ă 36% en 2000 et Ă 42% en 2004. Cette chute vertigineuse nous a valu - et nous vaut encore- l’inscription en liste noire de l’union europĂŠenne.

Fotolia: PhotoSG, 01010011portfoliolab

Ce taux de conformitĂŠ catastrophique FÂŞHVW OH TXDOLĂŽFDWLI TXL OXL VLHG D pWp l’une des raisons de la crĂŠation de l’ANAC en juillet 2008. Depuis sa mise en place en janvier 2009, elle s’emploie Ă redresser cet ĂŠtat de fait. En 2012, une première ĂŠvaluation partielle de l’OACI a permis de relever ce taux de conformitĂŠ Ă 18%, et depuis janvier de cette annĂŠe, par suite d’une ĂŠvaluation hors VLWH HÇşHFWXpH SDU OÂŞ2$&, QRXV VRPPHV remontĂŠs Ă 26%. Un projet d’assistance de l’OACI Ă l’aviation civile du Gabon se dĂŠroule en ce moment depuis avril 2016, qui GHYUDLW GRQQHU VHV UpVXOWDWV DYDQW OD ĂŽQ de cette annĂŠe ; nous espĂŠrons et travaillons Ă ce que notre taux de conforPLWp VRLW UHOHYp VLJQLĂŽFDWLYHPHQW GH façon Ă atteindre voire dĂŠpasser les standards internationaux. Le secteur aĂŠrien, gĂŠnère une activitĂŠ importante qui participe au dĂŠveloppement ĂŠconomique du pays. Quels sont les atouts et faiblesses de ce mode de transport ? IndĂŠniablement le secteur aĂŠrien gĂŠnère une activitĂŠ importante et participe au dĂŠveloppement du pays. En 2014, le secteur du transport aĂŠrien au Gabon en ne

prenant en compte que les compagnies aĂŠriennes nationales et les entreprises du secteur, comptait près de 1900 emplois, gĂŠnĂŠrant plus de 110 PLOOLDUGV GH IUDQFV FID GH FKLÇşUH GÂŞDIfaires, incluant l’ANAC. Nous sommes en attente de la consolidation des FKLÇşUHV GH TXL QH GHYUDLHQW SDV YDULHU VLJQLĂŽFDWLYHPHQW Pour notre pays qui est couvert Ă environ 80% de son territoire par la forĂŞt et les cours d’eau, le dĂŠplacement dans l’arrière-pays est facilitĂŠ par le transport aĂŠrien, malgrĂŠ le dĂŠveloppePHQW VLJQLĂŽFDWLI FHV GHUQLqUHV DQQpHV des autres modes de transport dont le train et la route. Le transport aĂŠrien prĂŠsente des DYDQWDJHV VSpFLĂŽTXHV SDU UDSSRUW aux autres modes de transport notamment la rapiditĂŠ, le confort et la sĂŠcuritĂŠ ; il ne faut pas oublier que le transport aĂŠrien reste le moyen de transport le plus sĂťr au monde ; mais Ă l’inverse, il prĂŠsente une faiblesse qui est son coĂťt apparemment et relativement plus ĂŠlevĂŠ que celui des autres modes de transport. En juin 2016, le prĂŠsident de la RĂŠpublique, son Excellence Ali BONGO ONDIMBA a inaugurĂŠ l’aĂŠroport International de Port Gentil. Cet aĂŠroport rĂŠpond-il dĂŠjĂ aux normes internationales ? L’aĂŠroport international Ali BONGO ONDIMBA de Port Gentil, inaugurĂŠ HQ HÇşHW OH MXLQ D VXEL GHSXLV des travaux de transformation visant Ă le rendre apte au transport aĂŠrien international. Ces transformations ont consistĂŠ en un allongement de la

piste d’atterrissage passant de 1900 Ă 2600 mètres, et en la construction d’une nouvelle aĂŠrogare d’une capacitĂŠ de un million de passagers par an, ainsi qu’en la rĂŠfection des parkings avions et au rĂŠamĂŠnagement des voies d’accès et de l’espace public cĂ´tĂŠ ville. Ă€ ce jour et du point de vue des infrastructures, il en est apte, et le principe d’y autoriser des vols internationaux est acquis ; mais il n’est pas encore formellement ouvert Ă l’activitĂŠ internationale, parce qu’il y a encore TXHOTXHV UpJODJHV j ĂŽQDOLVHU QRWDPment l’installation d’un certain nombre de services indispensables Ă la pratique du transport aĂŠrien international dont par exemple la mise en place de l’organisme d’assistance au sol des avions, la fourniture du carburant aux avions, le catering ‌ 'X HU DX QRYHPEUH /LEUHYLOOH a abritĂŠ le sĂŠminaire sur la rĂŠduction des ĂŠmissions de CO2. Que peut-on retenir de ces assises ? Il faut d’abord indiquer que c’est par sa rĂŠsolution A37-19 de la 37ème session de son assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale que l’OACI exhorte les États contractants Ă soumettre un plan d’actions destinĂŠ Ă attĂŠnuer les ĂŠmissions de dioxyde de carbone (CO2) issues du transport aĂŠrien. C’est dans ce contexte qu’est nĂŠ le projet OACI-UE, dĂŠnommĂŠ ÂŤ Renforcement des capacitĂŠs pour la rĂŠduction des ĂŠmissions de CO2 issues de l’aviation internationale Âť. Ce SURMHW HVW ĂŽQDQFp SDU OÂŞXQLRQ HXURpĂŠenne et soutenu techniquement par l’OACI. Il vise trois objectifs :

L’ANAC a le pouvoir de prononcer des sanctions

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cadre, les arrêtÊs ministÊriels adoptant les programmes de formation, de contrôle qualitÊ et de certification des personnels de sÝretÊ de l’aviation.

- aider les États Ă ĂŠlaborer leur plan d’actions pour la rĂŠduction des ĂŠmissions de CO2 ; - mettre en place un système de suivi des ĂŠmissions de CO2 ; - mettre en Ĺ“uvre les mesures retenues dans le plan d’actions. 14 États d’Afrique et des CaraĂŻbes sont concernĂŠs, Ă savoir les dix États membres de la CEEAC auxquels se sont ajoutĂŠs le Burkina Faso, le Kenya, Trinidad et Tobago et la RĂŠpublique Dominicaine. Depuis le lancement du projet et avant celui de Libreville, deux sĂŠminaires avaient dĂŠjĂ eu lieu ; le premier Ă YaoundĂŠ au Cameroun ĂŠtait axĂŠ sur l’Êlaboration des plans d’action nationaux, et le deuxième Ă Nairobi au Kenya a mis l’accent sur le système d’inventaire des ĂŠmissions de CO2. Du 31 octobre au 04 novembre 2016, Libreville a donc abritĂŠ le troisième sĂŠminaire sur le renforcement des capacitĂŠs pour rĂŠduire les ĂŠmissions de dioxyde de carbone issues de l’aviation internationale avec pour thème principal ÂŤ Mise en Ĺ“uvre des mesures d’attĂŠnuation retenues dans les plans d’actions nationaux pour la rĂŠduction des ĂŠmissions de dioxyde de carbone (CO2) issues de l’aviation internationale Âť. Le Gabon a ĂŠtĂŠ sĂŠlectionnĂŠ comme État pilote pour la mise en Ĺ“uvre des procĂŠdures opĂŠrationnelles en vue de rĂŠduire la consommation de carburant pendant les phases de dĂŠpart et d’arrivĂŠe (CCO/CDO).

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Le Gabon dispose d’un système de suivi environnemental (AES) lui permettant de recueillir des donnĂŠes GH WUDĂŽ F HW GH FRQVRPPDWLRQ GH FDU burant de ses compagnies aĂŠriennes. Avec cet outil, non seulement le Gabon produit des rapports mensuels sur les ĂŠmissions de CO2, mais il prĂŠpare sa participation au mĂŠcanisme mondial de compensation des ĂŠmissions de CO2 de l’aviation internationale appelĂŠ CORSIA (Carbon 2Çş VHWWLQJ DQG 5HGXFWLRQ 6FKHPH for International Aviation), objet de la rĂŠsolution A39-3 de la 39ème assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale de l’OACI, sur le rĂŠgime mondial de mesures basĂŠes sur le marchĂŠ (MBM). Quel bilan faites-vous de l’annĂŠe 2016, en termes d’actions rĂŠalisĂŠes mais pJDOHPHQW OHV GLǸ FXOWpV UHQFRQWUpHV $SUqV OÂŞRXYHUWXUH HQ ĂŽ Q GH OD reprĂŠsentation provinciale de l’ANAC en OgoouĂŠ-Maritime avec pour l’instant la mise en place du seul dĂŠlĂŠguĂŠ, 2016 a ĂŠtĂŠ marquĂŠe par OÂŞLQDXJXUDWLRQ RǸ FLHOOH GH OÂŞDpURSRUW international Ali Bongo Ondimba de Port-Gentil et le lancement du projet d’assistance de l’OACI Ă l’aviation civile gabonaise en vue de lui permettre de relever son niveau de conformitĂŠ aux standards de l’OACI. En 2016 nous avons ĂŠgalement parachevĂŠ le programme d’assistance de l’OACI dans le cadre de la sĂťretĂŠ aĂŠrienne, notamment en effectuant les dernières formations programmĂŠes de mĂŞme que nous avons fait aboutir toujours dans ce

Nous avons ĂŠtĂŠ quasiment obligĂŠs de gĂŠrer d’abord l’indispensable, en faisant des impasses, en reportant certaines actions importantes. Quels sont les challenges Ă relever pour les prochaines annĂŠes dans le secteur de l’aviation civile ? Les challenges de l’aviation civile gabonaise sont fondamentalement le relèvement du taux de conformitĂŠ aux normes et standards de l’OACI, dont l’objectif assignĂŠ par les chefs d’Etat africains est de 60% au minimum, ce Ă TXRL LO IDXW DMRXWHU OD FHUWLĂŽ FDWLRQ GÂŞDX moins un aĂŠroport international (nous commencerons par celui de Libreville). La rĂŠalisation de ces challenges aura pour corollaire, la sortie du Gabon de la liste noire de l’Union europĂŠenne. Mais ceci est fortement dĂŠpendant des ressources Ă notre disposition. Fotolia: Comugnero Silvana

La rĂŠduction drastique des resVRXUFHV ĂŽ QDQFLqUHV SRVH SUREOqPH

/HV GLǸ FXOWpV UHQFRQ trĂŠes sont notamment la rĂŠduction drastique des UHVVRXUFHV ĂŽ QDQFLqUHV dont particulièrement celle de la subvention de l’Etat qui a ĂŠtĂŠ divisĂŠe par sept depuis 2010, s’Êtablissant pour 2016, Ă 105 millions de francs cfa, rĂŠduisant ainsi presque Ă nĂŠant la rĂŠalisation des investissements nĂŠcessaires Ă notre fonctionnement, ainsi que la capacitĂŠ Ă recruter les ressources humaines hauWHPHQW TXDOLĂŽ pHV GRQW OÂŞDYLDWLRQ FLYLOH gabonaise a ĂŠnormĂŠment besoin.


Agir en commun …

AÉROPORT DE LIBREVILLE :

Combler les carences du système de sûreté

/ª$1$& D WHQX OH DYULO XQH réunion portant sur la problématique de la sécurité à l’aéroport de Libreville. Cette réunion avait pour but de présenter à l’ensemble des acteurs impliqués, les carences qui minent le système de sûreté à l’aéroport de Libreville, mais aussi de les informer sur la prochaine mission d’audit de sûreté de l’OACI au Gabon.

La rencontre était particulièrement importante pour l’autorité aéronautique, car elle soulève la problématique de la responsabilité et du rôle de toutes les parties prenantes quant aux limites HW LQVXǸVDQFHV UHOHYpHV GDQV OH système de sûreté de la plateforme aéroportuaire de Libreville. La réunion était dirigée par M. Dominique OYINAMONO, Directeur général de l’ANAC et à laquelle ont pris part le Directeur général de la documentation et de l’immigration (DGDI), le Directeur de cabinet du Secrétaire Général du Conseil National de Sécurité (CNS), le conseiller aéronautique du Ministre des transports et de la logistique, les responsables des forces de défense et de sécurité – gendarmerie nationale et forces de

police nationale - et les représentants de l’industrie aéronautique. Les points inscrits à l’ordre du jour portaient sur : • Informations sur les préparatifs de l’audit de sûreté de l’aviation civile du Gabon ; • Etat des lieux du Programme National de Facilitation (PNFAL) ; • Présentation de quelques aspects du code de l’aviation civile ; • Les faiblesses liées à la protection du périmètre aéroportuaire ; Le Directeur de la sûreté et de la facilitation de l’ANAC, M. Romuald Peggy’s SOUNGOU a dressé un diagnostic général de la sûreté sur la plateforme aéroportuaire. Dans son exposé, il a également présenté les grandes lignes du Programme National de la Facilitation du Transport Aérien (PNFAL) qui est une exigence réglementaire de l’OACI, visant la mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de l’annexe 9. Ce projet est en cours de rédaction à l’ANAC et c’est pourquoi le concours de tous

OHV DFWHXUV LGHQWLîpV GDQV VHV SDUWLHV pertinentes est indispensable à son aboutissement et à son application. Le Directeur de la sûreté a ensuite abordé la question des informations relatives aux préparatifs de l’audit de sûreté de l’aviation civile qui aura prochainement lieu au Gabon. De nombreuses carences ont été relevées dans notre système de sûreté de l’aviation lors de l’audit sûreté de R QRWUH SD\V VªpWDLW LOOXVWUp avec une piètre performance de 10,71% de taux de conformité. $îQ GH SHUPHWWUH DX *DERQ GªDPpliorer ses performances dans la conformité aux normes et pratiques recommandées de l’OACI, M. SOUNGOU a convié chaque acteur concerné à prendre les dispositions nécessaires pour apporter des corUHFWLRQV DX[ FDUHQFHV LGHQWLîpHV Intervenant à son tour sur les aspects juridiques et après l’adoption le 29 décembre dernier en conseil des ministres du code de l’aviation civile, M. Rahim Jhan NGUIMBI, Directeur juridique de l’ANAC a instruit l’auditoire sur la question

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de la pĂŠnalisation des infractions d’aviation civile. A la suite de ces exposĂŠs, des observations ont ĂŠtĂŠ soulevĂŠes portant entre autres sur la nĂŠcessitĂŠ de mettre en place un centre directeur des opĂŠrations d’urgence, et la question de savoir s’il y a une initiative interne Ă l’ANAC pour dĂŠterminer les responsabilitĂŠs de tous. Pour sa part, le Directeur gĂŠnĂŠral de la documentation et de l’immigration, le lieutenant-colonel de police, Vincent de Paul KATOUA SOUMANGA, a soulignĂŠ la nĂŠcessitĂŠ d’Êlaborer un protocole de bonnes pratiques et rendre compte d’une action sans dĂŠlai car les plus hautes autoritĂŠs les attendent sur ce point. ÂŤ (‌).La DGDI est dĂŠpositaire d’une mission de sĂŠcuritĂŠ nationale Ă travers notamment la gestion des informations rĂŠgaliennes et le contrĂ´le aux frontières. Elle est prĂŠsente Ă juste titre sur la plateforme aĂŠroportuaire

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sous la dĂŠclinaison de Police de l’Air et des Frontières (PAF). Le contexte international est de plus en plus volatile, changeant et instable et parsemĂŠ de menaces multiformes, GpĂŽDQW OHV SpULPqWUHV GH VRXYHUDLnetĂŠ. Nous voyons ce qui se passe dans le monde, les attentats qui sont commis et parfois mĂŞme non loin de chez nous. C’est dans ce contexte GLǸFLOH TXÂŞLO IDXW SOXV TXÂŞDXSDUDYDQW resserrer les rangs. C’est un travail de synergie. Il faut d’avantage huiler la chaĂŽne de nos responsabilitĂŠs dans l’exercice de nos missions et pour l’atteinte des objectifs partagĂŠs. Pour ce faire il faut avant tout partager le diagnostic, aller au constat objectif des dysfonctionnements. /D '*', QH PpQDJHUD DXFXQ HÇşRUW pour renforcer avec les autres, la chaĂŽne de partenariat pour une opĂŠrabilitĂŠ ou opĂŠrativitĂŠ optimale pour l’aĂŠroport international LĂŠon MBA au service de la sĂŠcuritĂŠ, de la sĂťretĂŠ et de la facilitation. Toute chose nĂŠcessaire Ă la crĂŠdibilitĂŠ internationale de notre pays Âť. a –t-il indiquĂŠ.

M. Oyinamono a dĂŠclarĂŠ que l’ANAC, pour se conformer Ă l’exigence d’Êvaluation du risque, doit mettre en place un comitĂŠ de gestion du risque qui sera chargĂŠ de collecter les renseignements susceptibles de compromettre la sĂŠcuritĂŠ du transport aĂŠrien et de dĂŠterminer de façon pro active le niveau de SURWHFWLRQ $ FHW HÇşHW LO D SURĂŽWp GH la prĂŠsence de la DGDI et des autres services de renseignement pour formuler le souhait de fournir au futur comitĂŠ de gestion de risque, les informations en rapport avec l’aviaWLRQ FLYLOH VXVFHSWLEOHV GÂŞDÇşHFWHU son exploitation. Il a ensuite recommandĂŠ d’Êtablir une feuille de route rĂŠpertoriant les problĂŠmatiques, les solutions dĂŠjĂ apportĂŠes et les actions restant Ă mettre en Ĺ“uvre, WRXW HQ LGHQWLĂŽDQW OHV UHVSRQVDEOHV DLQVL TXH OÂŞDÇşHFWDWLRQ GHV GpODLV HW des moyens nĂŠcessaires. (rsm)

Fotolia: gustavofrazao

‌ pour amÊliorer le score


Les experts avec le DG de l’ANAC, M. Dominique OYINAMONO (centre)

LIBREVILLE :

RÊunion d’un groupe d’experts des AAMAC Un groupe d’experts des Etats membres des AutoritÊs Africaines et Malgache de l’Aviation Civile (AAMAC) s’est rÊuni à Libreville du DYULO MXVTXª DX PDL HQ vue d’harmoniser la rÊglementation dans les domaines AIM et MAP des Êtats membres. Ont pris part à ces Êchanges, les reprÊsentants de la Côte d’Ivoire, du Gabon, de la Mauritanie, du Mali et du Togo. M. Sadou MARAFA, SecrÊtaire exÊcutif des AAMAC nous en dit un peu plus‌ M. MARAFA, vous êtes le SecrÊtaire exÊcutif des AAMAC, pouvez-vous nous parler des travaux de Libreville ? Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de travail du SecrÊtariat exÊcutif pour l’annÊe 2016, le Conseil de AAMAC a retenu parmi les activitÊs prioritaires à mener, l’harmonisation du dispositif

rĂŠglementaire ANAS (sous domaine ATM). La rĂŠsolution n°2016 CDA 36-03, lors de la 36ème session du Conseil tenue YaoundĂŠ le 24 juillet 2016, a approuvĂŠ le regroupement du groupe PANS 236 DYDQW OD ĂŽ Q GH FHWWH DQQpH pour continuer le processus. Par rĂŠsolution n° 2016 CDA 37-05 du 20 dĂŠcembre 2016, le Conseil a approuvĂŠ le programme de travail 2017 du SecrĂŠtariat exĂŠcutif qui prĂŠvoit dans l’ordre les regroupements des experts SAR, AIM/ MAP, CNS en vue de l’Êlaboration des textes communs relatifs Ă ces sous-domaines. A Libreville, c’Êtait le groupe AIM-MAP qui s’est rĂŠuni.

Combien de rencontres de ce genre avez-vous tenu et quel est l’intÊrêt de ces rencontres? Six rencontres couvrant l’ensemble des domaines de la navigation DpULHQQH OD JHVWLRQ GH WUDÎ F DpULHQ

(ATM), la procĂŠdure pour la navigation aĂŠrienne, l’exploitation technique des aĂŠronefs (PANS-OPS), le service des recherches et sauvetage (SAR), l’information aĂŠronautique et cartographie aĂŠronautique (AIM-MAP), la communication, la navigation, la surveillance (CNS) et la mĂŠtĂŠorologie aĂŠronautique (MET) sont prĂŠvues. La première rencontre a eu lieu Ă N’Djamena au Tchad (groupe ATM) du 06 au 17 juin 2016; la deuxième Ă YaoundĂŠ au Cameroun (groupe PANS) du 24 octobre au 04 novembre 2016 ; le troisième groupe (SAR) s’est rĂŠuni Ă Abidjan en CĂ´te d’Ivoire du 20 au 31 mars 2017; la rencontre du quatrième groupe (AIM-MAP) Ă Libreville au Gabon du 24 avril au 06 mai, et le groupe CNS se rĂŠunira Ă Niamey au Niger. Le lieu de rencontre du groupe MET n’est pas encore connu. Il se

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rÊunira en 2018 selon le programme. /H SULQFLSH GH OD GLYHUVLÎ FDWLRQ GHV lieux a ÊtÊ retenu par le Conseil pour prendre en compte l’esprit communautaire des activitÊs AAMAC.

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M. Sadou MARAFA, SE des AAMAC

Quel est le dĂŠfi des AAMAC actuellement ? /H GpĂŽ GHV $$0$& HVW GH UpDOLVHU la revue et l’harmonisation de la UpJOHPHQWDWLRQ $16 DYDQW ĂŽ Q GÂŞDSSRUWHU DVVLVWDQFH DX[ (WDWV DĂŽ Q de leur permettre d’amĂŠliorer leur WDX[ GH PLVH HQ ¤XYUH HÇş HFWLYH GHV DFWLRQV FRUUHFWULFHV LGHQWLĂŽ pHV SDU OHV audits USOAP de l’OACI et atteindre les objectifs d’Abuja ; de rĂŠaliser la VXUYHLOODQFH HW OD FHUWLĂŽ FDWLRQ GHV

fournisseurs de service de navigation DpULHQQH DĂŽ Q GÂŞpYLWHU OD PXOWLSOLFDWLRQ GHV FHUWLĂŽ FDWLRQV Vos impressions pour les travaux Ă Libreville ? Impression très positive, les conditions d’accueil, d’hĂŠbergement et de travail ĂŠtaient sans reproches, ce qui a permis au groupe de travailler dans de bonnes dispositions. (ITV : rsm)

Photos: ia

Les intĂŠrĂŞts de ces regroupements sont entre autres de mettre en Ĺ“uvre une des fonctions essentielles de la supervision de la sĂŠcuritĂŠ par les Etats membres et atteindre les objectifs de sĂŠcuritĂŠ visĂŠs en donnant la preuve qu’ils remplissent leurs engagements vis-Ă -vis de la communautĂŠ internationale, en mettent en commun leur savoir-faire, leurs ressources (humaines, financières, matĂŠrielles) ; amĂŠliorer le taux de mise en Ĺ“uvre effective des Etats (objectif d’Abuja) ; appliquer la surveillance continue sur une base commune (programme commun de surveillance, programme commun de formation) ; amĂŠliorer continuellement la qualitĂŠ des services rendus par les fournisseurs ANS ; ĂŠviter la PXOWLSOLFLWp GHV FHUWLĂŽ FDWLRQV


Photo de famille des ministres africains chargĂŠs de l’aviation civile après l’ouverture de la confĂŠrence

CAFAC : Avis de vacance de poste

RSSO :

Un forum mondial au Swaziland Sous le parrainage de l’OACI et EASA, et Ă l’invitation du gouvernement du royaume de Swaziland, il s’est tenu Ă Ezulwini du DX PDUV XQ IRUXP VXU OHV organisations rĂŠgionales de supervision de la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation (RSOO). Ce forum faisait suite au symposium sur les RSOO tenu Ă MontrĂŠal du 26 au 28 octobre 2011, ainsi qu’à la confĂŠrence de haut niveau sur la sĂŠcuritĂŠ aĂŠrienne (MontrĂŠal 02-05 fĂŠvrier 2015) et Ă la 39ème assemblĂŠe gĂŠnĂŠrale (MontrĂŠal 27 septembre-06 octobre 2016), dans leurs volets relatifs aux RSOO. Les participants ont eu droit Ă plusieurs prĂŠsentations, notamment celle qui a fait rapport sur les actions et rĂŠalisations depuis le dernier symposium sur les RSOO.

No.

Organisation

1

AAMAC

2

ACSA

(Q HǺ HW GHV GL[ UpVROXWLRQV LVVXHV GH ce symposium, le constat a ÊtÊ fait que sept ont ÊtÊ rÊalisÊes et trois sont encore en cours, dont : la recherche des crÊdits nÊcessaires pour assurer le bon fonctionnement des RSOO, la bonne gouvernance des RSOO et la capacitÊ à capter des Î QDQFHPHQWV SRXU DWWHLQGUH OHV REMHFWLIV et les attentes des pays membres, ainsi que la nÊcessitÊ de tenir rÊgulièrement un forum sur les RSOO. Les participants ont Êgalement suivi une prÊsentation sur les RSOO existantes dans le monde et un Êtat des lieux. On dÊnombre ainsi 11 RSOO dans le monde, qui se prÊsentent comme suit :

Base de constitution

ConformĂŠment Ă sa Constitution et Règlement IntĂŠrieur, la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) a le plaisir d’annoncer, que le poste vacant du secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral sera disponible au niveau de son siège basĂŠ Ă Dakar au SĂŠnĂŠgal. La Commission encourage toute personne intĂŠressĂŠe de faire parvenir sa candidature directement Ă la CAFAC Ă l’adresse suivante : E-Mail : secretariat@afcac.org, TĂŠlĂŠcopie ou Fax : + 221 33 820 70 18, Adresse : Route de l’AĂŠroport LĂŠopold SĂŠdar Senghor, BP 8898 Dakar, SĂŠnĂŠgal. La date de clĂ´ture pour la rĂŠception des FDQGLGDWXUHV HVW ĂŽ [pH DX -XLOOHW Pour toute information complĂŠmentaire, rendez-vous sur notre site et/ou cliquez sur : http://anacgabon.org/site/ wp-content/uploads/2017/04/postesg-cafac.pdf.

RĂŠgion

États membres

AutoritÊs Africaines et Malgache de l’Aviation Civile (pays africains membres de l’ASECNA)

Afrique

BÊnin; Burkina Faso; Cameroun; Centrafrique; Comores; Congo; Côte d’Ivoire; Gabon; GuinÊe-Bissau; GuinÊe Equatoriale; Madagascar; Mali ; Mauritanie ; Niger ; SÊnÊgal ; Tchad; Togo

Central American Agency of Aviation Safety

AmĂŠrique centrale

Belize ; Costa Rica ; El Salvador ; Guatemala ; Honduras ; Nicaragua

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No.

Organisation

3

ASSA-AC

4

Base de constitution

RĂŠgion

États membres

Agence de Supervision de la SĂŠcuritĂŠ AĂŠrienne en Afrique Centrale

Afrique

Cameroun ; Centrafrique ; Congo ; GuinĂŠe Equatoriale ; Gabon ; Sao TomĂŠ & Principe ; Tchad

BAGASOO

Banjul Accord Group Safety Oversight Organization

Afrique

Cap Vert ; Gambie ; Ghana ; GuinĂŠe ; Liberia ; Nigeria ; Sierra Leone

5

CASSOA

Civil Aviation Safety and Security Oversight Agency

Afrique

Burundi ; Kenya ; Rwanda ; Tanzanie ; Ouganda

6

CASSOS

Caribbean Aviation Safety and Security Oversight System

CaraĂŻbes

Barbade, Guyane, HaĂŻti, JamaĂŻque, Surinam, Trinidad et Tobago

7

EASA

European Aviation Safety Agency

Europe

Allemagne ; Autriche ; Belgique ; Bulgarie ; Chypre ; Croatie ; Danemark ; Espagne ; Estonie ; Finlande ; France ; Grèce ; Hongrie ; Irlande ; Islande ; Italie ; Lettonie ; Liechtenstein ; Lituanie ; Luxembourg ; Malte ; Norvège ; Pays Bas, Pologne ; Portugal ; RÊpublique Slovaque ; RÊpublique Tchèque, Roumanie ; Royaume Uni ; SlovÊnie ; Suède ; Suisse.

8

IAC

Interstate Aviation Committee

Europe de l’est

ArmĂŠnie ; AzerbaĂŻdjan ; BiĂŠlorussie ; FĂŠdĂŠration Russe ; Kazakhstan ; Kirghizistan ; RĂŠpublique de Moldavie ; OuzbĂŠkistan ; Tadjikistan ; TurkmĂŠnistan ; Ukraine

9

PASO

3DFLÎ F $YLDWLRQ 6DIHW\ 2Ǹ FH

Asie3DFLĂŽ TXH

Australie ; Fiji ; ĂŽles Cook ; ĂŽles Solomon ; Kiribati ; Nauru ; Nouvelle ZĂŠlande ; Niue ; Papua Nouvelle GuinĂŠe ; Samoa ; Tonga ; Vanuatu

10

SASO

SADC Aviation Safety Organization

Afrique

Afrique du Sud ; Angola ; Botswana ; Lesotho ; Madagascar ; Malawi ; Maurice ; Mozambique ; Namibie ; RĂŠpublique DĂŠmocratique du Congo ; Seychelles ; Swaziland ; Tanzanie ; Zambie ; Zimbabwe

11

SRVSOP

Latin American Regional Safety Oversight Cooperation System

AmĂŠrique latine

Argentine ; Bolivie ; BrÊsil ; Chili, Colombie ; Cuba ; Équateur ; Paname, Paraguay ; PÊrou, Uruguay ; Venezuela ; (et AIRBUS en tant qu’observateur spÊcial)

Il est Ă noter, particulièrement en Afrique, une redondance des RSOO et une appartenance de certains pays Ă plusieurs RSOO en mĂŞme temps, une situation qui QÂŞHVW SDV GH QDWXUH j DVVXUHU OÂŞHǸ FDFLWp des organisations, ni la performance des pays au sein de ces organisations ; ce d’autant que la participation Ă chaque organisation implique souvent des FRQWULEXWLRQV ĂŽ QDQFLqUHV DX[TXHOOHV OHV ĂŠtats n’ont pas forcĂŠment les moyens de faire face en mĂŞme temps.

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AFRIQUE / MONDE ¡ Maganac 32

Ă€ la suite de la rĂŠunion mondiale, les ministres africains en charge de l’aviation civile se sont retrouvĂŠs et ont adoptĂŠ une dĂŠclaration dite ÂŤ DĂŠclaration d’Ezulwini Âť par laquelle ils s’engagent entre autres Ă ÂŤ Remplir nos obligations d’Etat sous la convention de Chicago incluant la supervision de la sĂŠcuritĂŠ Âť, Ă ÂŤ Renforcer et pĂŠrenniser les RSOO pour fonctionner HǸ FDFHPHQW \ FRPSULV SRXU OHV WkFKHV dĂŠlĂŠguĂŠes par les Etats Âť et ĂŠgalement Ă ÂŤ Appuyer la pĂŠrennitĂŠ des sources de

financement et des ressources pour les RSOO afin qu’elles puissent superviser efficacement l’aviation civile . Par la même dÊclaration, ils ont dÊcidÊ d’  AccÊlÊrer la crÊation et le renforcement des RSOO qui peuvent effectivement appuyer la supervision de la sÊcuritÊ aÊrienne , tout en encourageant  les Etats à mettre en œuvre la DÊclaration d’Abuja sur la sÊcuritÊ aÊrienne en Afrique et ses cibles‌ . (DOyn)


CONFÉRENCE À LOMÉ :

AmĂŠliorer les services de recherches et de sauvetage en Afrique Cette rĂŠunion, regroupant les experts du continent les 10 et 11 avril 2017 a examinĂŠ les prĂŠoccupations du domaine SAR en Afrique. Par la suite, la ConfĂŠrence ministĂŠrielle du 12 avril 2017 a regroupĂŠ les Ministres en charge de l’Aviation Civile et leurs collègues de la dĂŠfense pour adopter la DĂŠclaration de LomĂŠ sur l’amĂŠlioration de la fourniture de services SAR en Afrique, y compris les objectifs cibles.

Fotolia: sdecoret, LeonART

La confĂŠrence visait selon les organisateurs, Ă ÂŤ sensibiliser les dĂŠcideurs dans les États africains sur la nĂŠcessitĂŠ, entre autres, de mettre en place ou de maintenir des services SAR HǸ FDFHV GÂŞRÇş ULU XQH RFFDVLRQ de coordonner le protocole d’entente sur les SAR, les lettres d’accord entre les États et d’encourager davantage d’accords multilatĂŠraux Âť. Elle s’est tenue sous l’Êgide de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC), de la Commission de l’Union Africaine (CUA), en collaboration avec l’Organisation de l’Aviation Civile Internationale (OACI). ÂŤ Cette rencontre est organisĂŠe pour que nous partagions les expĂŠriences en matière d’intervention et de sauvetage Âť, a expliquĂŠ Ninsao Gnonfam, ministre togolais des transports. ÂŤ En Afrique QRXV PDQTXRQV GH PR\HQV HǸ FDFHV d’intervention. Or s’il faut intervenir, c’est la responsabilitĂŠ de tout le monde Âť. Elle a servi de forum pour susciter une prise de conscience au niveau le plus ĂŠlevĂŠ et obtenir un engagement des

États Ă mettre en Ĺ“uvre les Normes et pratiques recommandĂŠes (SARP) de l’Annexe 12 de la Convention de Chicago. L’IATA et l’OACI, en relation avec l’Association des compagnies aĂŠriennes africaines (AFRAA) et le Conseil international des aĂŠroports (CIA), ont mis en place un groupe de travail commun pour aider les compagnies aĂŠriennes africaines et les compagnies internationales qui opèrent en Afrique Ă amĂŠliorer leur sĂŠcuritĂŠ. Les experts de ce groupe de travail ont analysĂŠ 56 accidents survenus en

Afrique. Leur conclusion : les principales causes des accidents sont relatives Ă l’absence de rĂŠgulation, de mise en Ĺ“uvre d’analyses de donnĂŠes sur les vols (FDA) et d’un système de gestion de la sĂŠcuritĂŠ. Pour l’IATA, les compagnies doivent mettre la sĂŠcuritĂŠ au centre de leurs prioritĂŠs, et surtout Ă s’engager pour OD FHUWLĂŽ FDWLRQ ,26$ ,$7$ 2SHUDWLRQDO Safety Audit), un standard sĂŠrieux qui, s’il est obtenu, permettrait de rĂŠduire drastiquement les risques d’accident. Il

faut cependant prĂŠciser que ce sont surtout les transporteurs africains non-insFULWV DX SURJUDPPH GH YpULĂŽ FDWLRQ GH OD sĂŠcuritĂŠ de l’IATA qui sont touchĂŠs. Le Premier ministre togolais Komi Selom Klassou a rappelĂŠ que le ciel africain restait plus meurtrier qu’ailleurs avec 21 accidents de vols commerciaux en 2014 et 19 en 2016. Au total, ces crashs ont fait plus de 1.000 morts. Pour le chef du gouvernement togolais, mĂŞme si le continent a enregistrĂŠ moins d’accidents l’annĂŠe dernière, c’est encore beaucoup trop. Il y a donc nĂŠcessitĂŠ Ă dĂŠvelopper une coopĂŠration inter-Etats en matière de surveillance et de secours en cas de drames. La dĂŠclaration de LomĂŠ adoptĂŠe Ă la fin de la rĂŠunion souligne la responsabilitĂŠ des Etats dans le cadre des conventions aĂŠronautiques et maritimes relatives Ă la mise en Ĺ“uvre des services SAR ; elle invite Ă la poursuite de la mise en Ĺ“uvre des politiques de renforcement des capacitĂŠs des experts SAR en Afrique, demande aux pays de poursuivre les nĂŠgociations et la signature de mĂŠmorandum de coopĂŠration et les protocoles d’accord entre les Etats. Les participants se sont engagĂŠs Ă soutenir la crĂŠation de centre conjoints rĂŠgionaux et sous-rĂŠgionaux de sauvetage et de coordination et la mise en commun de ressources. (ia, avec rot)

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DÉVELOPPEMENT DURABLE DU TRANSPORT AÉRIEN :

Les États africains renouvellent leur engagement

Organisée en partenariat avec l’Autorité de l’aviation civile du Ghana (GCAA), la réunion comptait 224 participants de 36 états et d’un grand nombre d’organisations internationales. Les participants ont évalué les progrès réalisés dans la mise en œuvre de la Déclaration d’Antananarivo de 2015 et sont convenus de mesures à prendre à l’avenir pour renforcer sa mise en œuvre. Le Président du Conseil de l’OACI, M. Olumuyiwa Benard Aliu, a prononcé l’allocution d’ouverture, dans laquelle il a vivement incité les États africains à s’attaquer rapidement à leurs priorités en matière de libéralisation et de développement de l’infrastructure du transport aérien. « La lenteur de la mise en œuvre de la décision de Yamoussoukro a entraîné une diminution de la connectivité et de la compétitivité du

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transport aérien en Afrique », a-t-il noté, soulignant en outre les priorités FRQQH[HV LGHQWLîpHV GDQV OªRUGUH GX jour 2063 de l’Union africaine et celle de la création d’un marché unique du transport aérien africain (SAATM). 0 $OLX D TXDOLîp GH IRUPLGDEOH Gpî la nécessité de développer à court terme l’infrastructure aéronautique de l’Afrique, en ajoutant que « la croisVDQFH UDSLGH GX WUDîF DpULHQ H[HUcera une pression croissante sur la capacité aéronautique existante, car selon les prévisions, pas moins de 24 aéroports africains seront saturés d’ici 2020 ». Il a encouragé les États africains à adopter des mesures pragmatiques pour construire un climat d’investissement transparent, stable et SUpYLVLEOH DîQ GH VRXWHQLU OH GpYHORSpement de l’aviation et d’intégrer la SODQLîFDWLRQ GH FH GpYHORSSHPHQW j leurs plans nationaux de développement et de transport multimodal. Le Président du Conseil a réitéré îQDOHPHQW TXH Oª2$&, FRQWLQXHUDLW GH jouer un rôle de leader pour veiller à ce que la croissance de l’aviation apporte des avantages socio-économiques

accrus à l’Afrique, à ses citoyens, aux États, à l’industrie et à l’économie en général. « Nous coopérons maintenant de façon beaucoup plus fructueuse dans plusieurs domaines du transport aérien », a-t-il conclu, « et si nous continuons à travailler ensemble par l’intermédiaire de l’OACI, une croissance et une prospérité encore plus grandes attendent le continent africain dans les années à venir ». Des manifestations spéciales organisées au cours de la réunion de l’OACI ont mis l’accent sur la promotion du transport aérien au sein de la sous-région de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et sur les liaisons aériennes entre l’Afrique et la diaspora. (OACI)

Fotolia: LeonART

Les États africains, des parties prenantes de l’industrie et des organisations internationales et régionales se sont réunis à Accra / Ghana au mois d’avril 2017, pour la deuxième Réunion de l’OACI sur le développement durable du transport aérien en Afrique.


Air CĂ´te d’Ivoire est la première compagnie aĂŠrienne GX FRQWLQHQW j FRPPDQGHU OÂŞ$ QHR

27 NOUVEAUX OPÉRATEURS EN 2010 :

L’Afrique prĂŠfère Airbus

Les avions Airbus continuent d’être le choix privilÊgiÊ pour les compagnies aÊriennes en Afrique et dans le sud de l’OcÊan indien, avec 27 nouveaux opÊrateurs Airbus depuis $XMRXUGªKXL FRPSDJQLHV DpULHQQHV DIULFDLQHV H[SORLWHQW avions Airbus dans la rÊgion.

3RXU OÂŞHQVHPEOH GH OD UpJLRQ OD ĂŻRWWH aujourd’hui comprend 142 aĂŠronefs de la famille A320 qui est donc la plus vendue, 91 grands appareils telle que la populaire famille A330 et l’avion de dernière gĂŠnĂŠration A350 XWB.

Photos: Airbus

Les clients de la rĂŠgion ont passĂŠ plus de 250 commandes. Plusieurs autres transporteurs opèrent des avions Airbus louĂŠs ou d’occasion. En 2016, Airbus a atteint plus de 80% de la part de marchĂŠ en termes de ventes d’avions neufs en Afrique subsaharienne. Avec Ethiopian Airlines qui a pris ses premiers A350-900 et Air CĂ´te d’Ivoire ĂŠtant la première compagnie aĂŠrienne du continent Ă commander l’A320neo, 2016 s’est avĂŠrĂŠe une annĂŠe passionnante pour Airbus en Afrique. RwandAir a pris livraison de son tout nouveau A330-200 et

A330-300, suivi de South African Airways qui a pris livraison de trois A330-300 sur cinq. Cette annÊe, Air Mauritius commencera à exploiter le premier de ses six A350-900 et l’A330neo en 2018.

6HORQ OHV pWXGHV GÂŞ$LUEXV OH WUDĂŽF GH passagers au dĂŠpart et en direction de l’Afrique et l’OcĂŠan Indien augmentera de 5,5 pour cent par an au cours des vingt prochaines annĂŠes, bien au-dessus du taux de croissance moyen de 4,4 pour cent et bien au-delĂ des marchĂŠs de l’AmĂŠrique du Nord ou l’Europe de l’Ouest. Le tourisme, la croissance ĂŠconomique, l’expansion des classes moyennes, le dĂŠveloppement des entreprises, l’urbanisation accrue et d’autres facteurs de libĂŠralisation des marchĂŠs sont les causes qui contribuent Ă attirer une connectivitĂŠ croissante vers et depuis les rĂŠgions de l’Afrique et de l’OcĂŠan Indien. Âœ/H WUDĂŽF LQWHUQDWLRQDO GH SDVVDJHUV devrait augmenter dans les annĂŠes Ă venirÂť a dĂŠclarĂŠ Hadi Akoum, vice-prĂŠsident des ventes en Afrique subsaharienne et le sud de l’OcĂŠan indien lors d’une confĂŠrence de presse Ă

Maurice. ÂŤAvec cette perspective positive, Maurice renforcera sa position comme l’une des meilleures destinations touristiques et sera un acteur clĂŠ de la croissance du marchĂŠ africain. Le marchĂŠ du transport aĂŠrien en Afrique a un potentiel important.Âť Le rĂ´le essentiel de la connectivitĂŠ aĂŠrienne ouvre des marchĂŠs, stimule le commerce, crĂŠe et soutient des emplois, stimule la croissance ĂŠconomique et crĂŠe de la prospĂŠritĂŠ. L’urbanisation, les dĂŠplacements interurbains entre les centres commerciaux et l’absence d’un système de WUDQVSRUW GH VXUIDFH FRQWLQX HW ĂŽDEOH VLJQLĂŽHQW TXH OÂŞDYLDWLRQ HVW HW FRQWLQXHUD GÂŞrWUH OH PR\HQ OH SOXV HǸFDFH de relier les populations africaines en Afrique avec le reste du monde. Par DLOOHXUV OH WUDĂŽF LQWHUQDWLRQDO GRXEOH tous les 15 ans. Airbus a vendu plus de 17.000 avions Ă quelques 400 clients dans le monde totalisant environ 10.300 avions. (aa)

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Voici le classement du top 10 rĂŠalisĂŠ par le site Flightright : 1. Une armure de chevalier mĂŠdiĂŠval Ce bagage plutĂ´t encombrant n’a ĂŠtonnamment jamais ĂŠtĂŠ rĂŠclamĂŠ. Il D pWp FRQĂŽ p DX FHQWUH GHV EDJDJHV oubliĂŠs, en Alabama. 2. Un bĂŠbĂŠ de 23 mois OubliĂŠ Ă l’aĂŠroport de Vancouver, le jeune garçon de 23 mois a sagement attendu le retour de ses parents, qui avaient dĂŠjĂ embarquĂŠ pour Winnipeg. 3. Un système de guidage de missile pour avion de chasse Ce drĂ´le d’objet a ĂŠtĂŠ rĂŠcupĂŠrĂŠ par le centre des bagages oubliĂŠs en Alabama qui compte ĂŠgalement dans sa collection une camĂŠra satellite de la NASA.

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4. 1600 reptiles A Johannesburg, le personnel de l’aĂŠroport a ĂŠtĂŠ alertĂŠ par l’odeur ĂŠmanant d’un colis abandonnĂŠ et y a dĂŠcouvert près de 1600 reptiles et amphibiens.

à son point de dÊpart. La raison ? On lui avait servi des noix dans un sac et non dans un bol‌ Ce n’Êtait pas un objet mais son sens des rÊalitÊs qu’elle a oubliÊ !

'HV IUDJPHQWV GH FUkQH KXPDLQ Drôle de souvenir de vacances rapportÊ par deux touristes en visite j &XED GHV IUDJPHQWV GH FUkQH humain. Selon la croyance, ces ossements ont le pouvoir d’Êloigner les mauvais esprits.

8. Un diamant de 5,8 carats La pierre prĂŠcieuse de 5,8 carats a ĂŠtĂŠ retrouvĂŠe dans une chaussette !

6. Une prothèse de jambe Cette jambe de bois, oubliĂŠe Ă l’aĂŠroport de Sydney, n’a jamais ĂŠtĂŠ rĂŠclamĂŠe. 7. Le sens des rĂŠalitĂŠs La riche hĂŠritière de Korean Air a demandĂŠ Ă ce que le long-courrier dans lequel elle avait embarquĂŠ revienne

9. Une poupĂŠe Barbie de grande valeur RetrouvĂŠe dans l’aĂŠroport par une SHWLWH ĂŽ OOH OD SRXSpH UHQIHUPDLW OD MROLH somme de 700 euros ! 10. Des voitures Certains aĂŠroports comme celui de Francfort mettent les vĂŠhicules oubliĂŠs aux enchères au bout de six mois de stationnement et si personne ne les a rĂŠclamĂŠs. (aj)

Fotolia: peshkova, charles taylor, Ramona Heim, ottoblotto, theartofphoto, Vladimir Wrangel

Incroyable ‌ ‌ ce qu’on a retrouvÊ oubliÊ dans des aÊroports


ENQUÊTE SÛRETÉ / CLASSEMENT :

Quels sont les avions les plus sĂťrs ? Quels sont les avions de ligne qui ont ĂŠtĂŠ impliquĂŠs dans le plus d’accidents ? Quels sont les engins les plus sĂťrs ? Plusieurs indicateurs ont ĂŠtĂŠ pris en compte par le magazine Mag Air Voyages : le nombre d’appareils vendus, l’annĂŠe de mise en service, le nombre de victimes et le nombre de crashs. C’est l’A380 qui arrive en tĂŞte du classement des avions les plus sĂťrs. Le gĂŠant d’Airbus n’a encore connu aucun crash. Avec seulement 7 annĂŠes d’exploitation, il est aussi l’avion le plus rĂŠcent de ce classement. L’A340 arrive en deuxième position. Ce quadrirĂŠacteur a ĂŠtĂŠ impliquĂŠ dans 4 accidents depuis sa mise en service en 1993. Aucun n’a causĂŠ de victimes. Il a ĂŠtĂŠ livrĂŠ 377 IRLV HW HVW DÇş UpWp SDU GHV FRPSD gnies comme Qatar et Etihad.

Photos: Airbus, Boeing ¡ Fotolia: Anna Om

qPH (PEUDHU Cet avion brĂŠsilien conçu pour le transport rĂŠgional est en service depuis 1999 pour la version 135. Il a ĂŠtĂŠ au cĹ“ur de 2 accidents, dont l’un, en 2011, a causĂŠ la mort de 48 personnes. qPH /RFNKHHG / 7UL6WDU Ce trirĂŠacteur conçu dans les annĂŠes 1970 puis remis plusieurs fois au goĂťt du jour n’a ĂŠtĂŠ vendu qu’à 250 exemplaires. De moins en moins exploitĂŠ, l’avion a tout de mĂŞme eu 11 accidents, mais n’a heureusement fait aucune victime. qPH $ L’A320 est l’un des grands succès

d’Airbus avec 6 091 livraisons depuis son lancement en 1988. Il a ÊtÊ impliquÊ dans 22 accidents ayant fait 633 victimes.

6ème : Canadair Regional Jet Ce transporteur rĂŠgional a ĂŠtĂŠ livrĂŠ Ă 1 330 exemplaires depuis son lancement en 1992. Il a ĂŠtĂŠ impliquĂŠ dans 10 accidents causant la mort de 162 personnes. Il arrive en 6ème place de ce classement. qPH %RHLQJ 1H[W*HQ Le successeur du 737, dont l’appellation regroupe en rĂŠalitĂŠ les versions 600, 700, 800 et 900 du 737, a ĂŠtĂŠ vendu Ă 4 015 exemplaires. Il arrive en 7ème position pour avoir ĂŠtĂŠ impliquĂŠ dans 13 accidents. 8ème : Boeing 777 Le Boeing 777, ĂŠgalement surnommĂŠ ÂŤ triple sept Âť, arrive en 8ème position de ce classement. Mis en service en 1995 par Boeing, il a ĂŠtĂŠ impliquĂŠ dans 4 accidents faisant 242 victimes. 9ème : McDonnell Douglas DC-10 Ce joli trirĂŠacteur est exploitĂŠ par SwissAir, NorthWest Airlines, China Airlines ou la Lufthansa. Sa consommation ĂŠlevĂŠe en carburant tend Ă le rendre rare dans le ciel. 32 accidents ont eu lieu depuis son lancement en 1971 causant 509 victimes. qPH $ Actuellement, plus de 1 000 A330 sont en exploitation dans le monde. Ce long-courrier en exercice depuis 1994 a connu 6 accidents qui ont

causĂŠ la mort de 331 victimes. Le dernier en date est celui du vol 447 d’Air France assurant la liaison Rio-Paris qui s’est abĂŽmĂŠ en mer avec 228 personnes Ă son bord. 0ème : A330 qPH %$H $YUR 5-

Ce quadrirĂŠacteur peut accueillir 111 personnes Ă son bord. EntrĂŠ en service en 1983, il a connu 12 accidents et arrive en 12ème position du classement. qPH $75 (Q qPH SRVLWLRQ ĂŽ JXUH OÂŞ$75 exploitĂŠ par des compagnies comme $LU $XVWUDO &HEX 3DFLĂŽ F RX 9LHWQDP Airlines. Il a ĂŠtĂŠ impliquĂŠ dans 12 accidents. Des expertises ont prouvĂŠ un dĂŠfaut de conception provoquant une mauvaise gestion du givre sur les ailes de l’appareil. qPH 0F'RQQHOO 'RXJODV 0' Cet avion de ligne ĂŠquipĂŠ de winglets a ĂŠtĂŠ produit Ă 200 exemplaires. Il arrive en 14ème position de ce classement avec 9 accidents faisant près de 700 victimes. qPH OH %RHLQJ Le Boeing 737 de première gĂŠnĂŠration (737-100 et 737-200) est souvent considĂŠrĂŠ comme celui qui se crashe le plus souvent. Il a en HÇş HW FRQQX LQFLGHQWV GHSXLV VD PLVH HQ VHUYLFH HQ &H FKLÇş UH doit ĂŞtre pondĂŠrĂŠ par le fait qu’il est ĂŠgalement l’avion le plus vendu au monde. Plus de 8.000 Boeing 737 ont ĂŠtĂŠ livrĂŠs. Il arrive donc en 15ème position du classement.

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TCHAD :

La première femme pilote reçoit son diplĂ´me Sous le haut patronage de Mme. Hinda DEBY ITNO, Première Dame du Tchad, le Ministère de l’Aviation Civile et de la MĂŠtĂŠorologie Nationale a organisĂŠ une cĂŠrĂŠmonie de remise de diplĂ´me Ă la Pilote, Commandant de bord, Mme. Zenab ,66$ 2., 6280$,1( OH 0DL 2017 Ă l’HĂ´tel Hilton de N’Djamena au Tchad.

/H PDL j K j OªDpURSRUW GH Maya-Maya, le staff d’ECAir a assistÊ avec soulagement au retour GH VRQ % 22 --, TXL pWDLW DIIHFtÊ au rÊseau domestique (Brazzaville, Pointe-Noire, Ollombo) et qui comptait parmi ses 5 avions bloquÊs en Europe.

Et la première dame du Tchad de renFKpULU TXH Âœ OD ĂŽOOH WFKDGLHQQH D GHV potentialitĂŠs, elle peut faire sa place au milieu des hommes comme notre petite sĹ“ur Zenab Âť. (adactchad)

CRASH EGYPTAIR :

La France exclut la thĂŠorie d’une explosion La piste de l’explosion s’Êloigne GDQV OH FUDVK GX YRO GÂŞ(J\SW$LU entre l’aĂŠroport de Paris-Charlesde-Gaulle (CDG) et l’aĂŠroport international du Caire. Les gendarmes IUDQoDLV RQW DǸUPp QH SDV DYRLU dĂŠtectĂŠ de traces de TNT sur les corps des passagers, contredisant la version d’une explosion Ă bord par les autoritĂŠs ĂŠgyptiennes. La piste terroriste est donc ĂŠcartĂŠe pour l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN), pas vraiment aidĂŠe par les autoritĂŠs ĂŠgyptiennes. Huit mois après le crash du vol EgyptAir le 19 mai 2016 avec 66 personnes Ă bord, les corps de huit passagers français ont ĂŠtĂŠ rapatriĂŠs

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Brèves ¡ Maganac 32

RedĂŠcollage bientĂ´t en partenariat avec Ethiopian

en France permettant Ă l’IRCGN de mener leur propre enquĂŞte. ÂŤ Il n’y avait pas de charges explosives Âť Ă bord de l’avion car ÂŤ aucune trace de SRXGUH QÂŞD pWp UHWURXYpH Â? DǸUPH W LO aujourd’hui sans laisser aucune ambiJXwWp &HOD PHW j PDO GpĂŽQLWLYHPHQW OD thèse d’un attentat terroriste ĂŠvoquĂŠe par les autoritĂŠs ĂŠgyptiennes. Les UpVXOWDWV Âœ QH IRQW TXH FRQĂŽUPHU OÂŞK\pothèse de travail privilĂŠgiĂŠe par les enquĂŞteurs français depuis le dĂŠbut, Ă savoir qu’il s’agit d’un accident et non d’un acte terroriste Âť. La piste d’un incendie Ă bord est donc FRQĂŽUPpH SRXU JHQGDUPHV HW MXVWLFH française qui avait, dès juin 2016, ouvert une information judiciaire pour

DĂŠsormais immatriculĂŠ au Congo TN-AJI, ce B737 desservira PointeNoire, mais aussi l’Afrique centrale et l’Afrique de l’Ouest (Douala, Libreville, Dakar, Bamako, Cotonou). Deux autres Boeing d’ECAir seraient attendus très bientĂ´t, aux cĂ´tĂŠs de ce B737 et d’un B757 dĂŠjĂ prĂŠsents Ă Brazzaville. Le redĂŠmarrage des activitĂŠs de la compagnie est attendu dans les semaines Ă venir, ÂŤ avant l’ÊtĂŠ Âť, selon un cadre de la compagnie qui annonce un partenariat conclu avec Ethiopian Airlines pour les parties techniques et de formation des ĂŠquipages, rapporte le Journal de Brazza.

ÂŤ homicides involontaires Âť et non SRXU WHUURULVPH FRPPH OÂŞDYDLW RǸFLHOlement privilĂŠgiĂŠ les enquĂŞteurs ĂŠgyptiens. ÂŤ Les Égyptiens nous font du chantage, rappelle une source proche du dossier dans le Figaro. L’enjeu est d’importance pour l’Égypte : seul un acte terroriste aurait pu masquer le mauvais entretien des appareils de la compagnie nationale, actuellement en SURLH j GHV GLǸFXOWpV pFRQRPLTXHV Sans compter que, en cas d’attentat, Egyptair n’aurait pas Ă verser aux familles autant d’argent que s’il s’agissait d’un accident. La question est donc autant d’ordre ĂŠconomique que politique Âť. (aj)

Photos: Egyptair, ECAir

Première femme tchadienne pilote, commandant de bord, Zenab est un bel exemple Ă suivre pour ses sĹ“urs WFKDGLHQQHV Âœ 8QH ĂŽOOH GRQW OÂŞLQWpJULtĂŠ est redoutable, Zenab a su faire un mĂŠtier souvent monopolisĂŠ par les hommes avec courage et assiduitĂŠ Âť tĂŠmoigne la reprĂŠsentante d’Ethiopian Aviation AcadĂŠmy.

CONGO / ECAIR :


TUNISAIR :

ETHIOPIAN AIRLINES :

L’Afrique est un choix stratÊgique pour la compagnie

OpportunitĂŠs en Afrique centrale et australe recherchĂŠes

Anis Ghedira, Ministre tunisien du Transport, qui s’exprimait en marge de l’ouverture de la 6ème Convention des parties prenantes du secteur aĂŠrien africain, tenue lundi 8 mai Ă Hammamet, estime que la Tunisie peut devenir un centre rĂŠgional de formation et de recyclage en matière de sĂŠcuritĂŠ des avions, et des GRPDLQHV WHFKQLTXHV \ DÇş pUHQWV QR tamment la maintenance des avions, aussi bien pour les pays africains que pour les pays europĂŠens. Le choix d’aller vers l’Afrique est pour Tunisair stratĂŠgique, a-t-il soulignĂŠ, faisant savoir que le transporteur national a mis en place un programme d’ouverture de nouvelles liaisons vers certaines capitales africaines, Ă l’horizon 2019, après celle rĂŠalisĂŠe avec Conakry.

Environ 300 reprÊsentants de compagnies aÊriennes africaines, d’entreprises privÊes et autres fournisseurs de services liÊs au transport aÊrien, de 43 pays, ont participÊ à cette rencontre africaine de deux jours (8 et 9 mai).

BURKINA FASO :

Photos: Enia, Ethiopian

12,2 milliards CFA prĂŠvus pour le nouvel aĂŠroport de Ouaga

Le gouvernement burkinabè et des partenaires vont injecter environ 12,2 milliards de FCFA dans des travaux du nouvel aĂŠroport international de Ouagadougou-Donsin, rapporte l’agence APA.

La BOAD et le budget Êtatique asVXUHURQW OH Î QDQFHPHQW GHV WUDYDX[ liÊs au rÊseau d’eau potable intÊrieure et de sÊcuritÊ incendie, d’un montant de 4,6 milliards de FCFA.

Un montant de 3,8 milliards de F CFA Î QDQFHPHQW pWDWLTXH VHUD FRQVD crÊ à la construction de la clôture extÊrieure. Le contrôle et la surveillance des travaux de construction GX QRXYHO DpURSRUW VRQW FRQÎ pV DX JURXSHPHQW 7$(3 (XURSH *DXǺ IngÊnierie, pour un montant de 3,8 PLOOLDUGV GH )&)$ JUkFH DX Î QDQFH ment de la BID, la BOAD, l’OFID et le Budget de l’Etat.

L’ensemble de ces travaux durera entre 18 et 36 mois. Cette infrastructure ultramoderne Ă une trentaine de kilomètres de Ouagadougou, sur 4400 hectares (contre 426 pour l’actuel aĂŠroport) devra rĂŠpondre aux standards internationaux de sĂŠcuritĂŠ et de sĂťretĂŠ. D’un coĂťt global de rĂŠalisation d’environ 300 milliards de CFA, l’aĂŠroport de Donsin sera en classe F

Ethiopian Airlines envisage d’entrer sur les marchÊs du Botswana, en Afrique australe, ainsi qu’au Tchad, HQ $IULTXH FHQWUDOH DÎ Q GªpODUJLU son rÊseau continental croissant, rapporte Ch-Aviation. Le directeur gÊnÊral (CEO) Tewolde Gebremariam a dÊclarÊ:  Nous voulons Êgalement crÊer un autre hub pour l’Afrique centrale. Nous examinons toutes ces possibilitÊs pour voir si l’une d’entre elles pourrait jouer un U{OH j FHW HǺ HW 6LQRQ HOOHV SRXUUDLHQW être complÊmentaires. Nous avons un hub au Malawi pour l’Afrique australe avec Malawian Airlines, dans laquelle nous dÊtenons 49%.  A part l’Afrique australe, Ethiopian Airlines est Êgalement partenaire technique d’ASKY Airlines dont le KXE GH /RPp RǺ UH XQH FRXYHUWXUH Êtendue de l’Afrique occidentale et centrale. *HEUHPDULDP D pJDOHPHQW FRQÎ U mÊ l’information qu’Ethiopian a ÊtÊ approchÊe par le gouvernement nigÊrian par rapport à son projet de nouveau transporteur national. Toutefois, il n’a donnÊ aucun dÊtail VSpFLÎ TXH j FH VXMHW

de l’Organisation de l’Aviation civile internationale (OACI). Plusieurs partenaires concourent DX Î QDQFHPHQW TXH VRQW OD %DQTXH mondiale, l’AFD, la BAD, la BOAD, la BID, le Fonds saoudien de dÊveloppement, le Fonds koweitien, la BADEA et le Fonds de l’OPEP (OFID).

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PAKISTAN INTERNATIONAL AIRLINES :

Un pilote fait une sieste de 2h30 sur un vol vers Londres

26 serpents, 33 cafards, 11 lÊzards dans les bagages Drôle de dÊcouverte à l’aÊroport d’Amsterdam : dans les bagages d’un homme en transit - il venait du BrÊsil et allait en Russie -, les autoritÊs nÊerlandaises ont dÊcouvert des dizaines d’animaux : 26 VHUSHQWV IHU GH ODQFH FDIDUGV 11 lÊzards et 16 grenouilles, dont 10 venimeuses, dans des rÊcipients en plastique placÊs dans son sac à dos, rapporte Le DauphinÊ. La plupart de ces animaux sont extrêmement venimeux, le poison de certains Êtant même mortel,

a expliquĂŠ la NVWA, l’organisme nĂŠerlandais chargĂŠ de la sĂŠcuritĂŠ alimentaire et sanitaire et du bienĂŞtre animal. ÂŤIl ne s’agit pas d’espèces protĂŠgĂŠes, mais cette manière de les transporter n’est pas autorisĂŠe pour des raisons de bien-ĂŞtre animal.Âť L’homme est ÂŤsuspectĂŠ de contrebandeÂť. ArrĂŞtĂŠ, il a ĂŠtĂŠ placĂŠ en garde Ă vue.

AÉROPORT D’AUCKLAND, NOUVELLE ZÉLANDE :

Un chien abattu parce qu’il retardait des vols Emoi de la part des dÊfenseurs des animaux et polÊmique sur les rÊseaux sociaux : Grizz, un chien reQLïHXU GpGLp j OD VXUYHLOODQFH GH OªDproport d’Auckland en Nouvelle-ZÊlande, a ÊtÊ abattu par la police, parce que sa prÊsence sur le tarmac HPSrFKDLW OH WUDÎF GH Vª\ GpURXOHU L’animal avait ÊchappÊ à la surveillance et se baladait sur le tarmac sans que son maÎtre ou les services de secours parviennent à le rÊcupÊrer. La course-poursuite pour rÊcupÊrer

Grizz et l’amadouer loin de la piste a durĂŠ trois heures, de quoi annuler 16 vols internationaux et domestiques, la sĂŠcuritĂŠ au dĂŠcollage n’Êtant pas asVXUpH Âœ 7RXV OHV HÇşRUWV SRXU FDSWXUHU le chien ĂŠtaient ĂŠpuisĂŠs et la compagnie aĂŠroportuaire n’avait pas d’autre choix que de demander Ă la police de l’abattre Âť, a dĂŠclarĂŠ Mike Richards porte-parole de l’Avsec, le service de sĂŠcuritĂŠ gouvernemental. ÂŤ Nous avons tout essayĂŠ : de la nourriture, des jouets, d’autres chiens, mais rien n’a marchĂŠ Âť, a-t-il ajoutĂŠ, en expliquant qu’il faisait trop sombre et que la zone ĂŠtait trop grande pour trouver rapidement et contenir le chiot. Grizz ĂŠtait encore dans un processus de formation de dĂŠtection d’explosifs sur ce site aĂŠroportuaire

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Pakistan International Airlines a mis Ă pied un de ses pilotes qui aurait fait XQH VLHVWH GH K VXU XQ YRO YHUV Londres, risquant la vie de plus de SDVVDJHUV j ERUG Amir Akhtar Hashmi, commandant de bord de Pakistan International Airlines 3,$ D SX SURĂŽWHU GÂŞXQH VLHVWH GH GHX[ heures et demie dans un siège-lit de la FODVVH DÇşDLUHV OH DYULO GHUQLHU SHX GH temps après le dĂŠcollage du vol PK-785 d’Islamabad pour Londres, selon le Dawn. Ce journal pakistanais qui rapSRUWH OÂŞDÇşDLUH SUpFLVH TXH OD FRPSDJQLH aĂŠrienne nationale du Pakistan ĂŠtait d’abord rĂŠticente Ă prendre des mesures contre Hashmi, un ancien prĂŠsident du WUqV LQĂŻXHQW 6\QGLFDW GHV SLORWHV GX 3Dkistan Air Lines (PALPA), mais a ensuite cĂŠdĂŠ suite Ă ÂŤ des pressions venant d’en haut Âť. Le porte-parole de PIA, Danyal Gilani, a dĂŠclarĂŠ que Hashmi ĂŠtait mis Ă pied le temps de l’enquĂŞte, mais a refusĂŠ de partager d’autres dĂŠtails. Le co-pilote Mohammad Asad Ali, qui ĂŠtait en formation, ĂŠtait dans le poste de pilotage quand le commandant de bord faisait la sieste. Hashmi, en tant qu’instructeur pilote, ĂŠtait payĂŠ 100.000 roupies pakistanaises par mois pour former des pilotes. Il ĂŠtait d’ailleurs censĂŠ former le co-pilote durant ce vol. Un peu contraire au slogan de la compagnie, non ? (ia, avec aj)

nÊozÊlandais, dans une Êtape initiale de socialisation à l’environnement de l’aÊroport. AgÊ de dix mois, il devait thÊoriquement obtenir son diplôme d’ici six mois. (aj)

Fotolia: mrjo_7, Africa Studio

AMSTERDAM :


ROISSY-CDG :

ÉTATS-UNIS :

Un barman doit maquiller sa cicatrice pour plaire Ă Qatar Airways

Un pilote gÊnÊreux avec son millionième passager

Christian, un barman employĂŠ par la sociĂŠtĂŠ prestataire City One, a ĂŠtĂŠ forcĂŠ de venir Ă son lieu de travail, au salon de Qatar Airways au terminal 1 de l’aĂŠroport Roissy-CDG, tout en ĂŠtant maquillĂŠ pour dissimuler une cicatrice au visage, rapporte Le Parisien. A l’inauguration du salon Premium de Qatar Airways le 12 janvier 2017, son chef lui explique avoir reçu ÂŤ une note de Qatar Airways Âť indiquant qu’une personnalitĂŠ de la famille royale qatarie va venir et qu’elle a ÂŤ une phobie des cicatricesÂŤ. Il faut qu’il cache absolument sa cicatrice au visage, un trait blanc lisse d’environ 10 cm sur sa joue gauche.

Christian s’exĂŠcute et se maquille avec toute une gamme de fonds de teint et de poudres. Mais son calvaire qui devait durer le temps de OÂŞLQDXJXUDWLRQ VÂŞpWHUQLVHž (Q HÇşHW par la suite, ses chefs continuent Ă lui demander de passer chaque jour chez Sephora pour se faire maquiller avant de venir travailler. Christian subit alors tous les quolibets de ses collègues : ÂŤ Christiane, t’es pas venue maquillĂŠe aujourd’hui !ÂŤ, ÂŤ BientĂ´t, ils vont de te demander de t’habiller en femme ! Âť DĂŠbut mars, il tombe en dĂŠpression, se met en arrĂŞt maladie et porte plainte contre City One.

REPAS SANS GLUTEN :

La banane de la discorde sur un vol ANA

Fotolia: Daria Minaeva, sommai

Un passager britannique intolĂŠrant au gluten d’un vol All Nippon Airways de 9 heures avait commandĂŠ un petit-dĂŠjeuner sans gluten au lieu de petit-dĂŠjeuner classique. Il a eu la dĂŠsagrĂŠable surprise d’avoir une simple banane ‌ Trop peu selon lui, alors que son billet lui a coĂťtĂŠ TXHOTXH HXURV ž Martin Pavelka rejoignait le 20 avril Sydney en Australie après un sĂŠjour Ă Tokyo et avait, comme Ă son habitude prĂŠcisĂŠ au personnel son intolĂŠrance au gluten. Dans une interview Ă l’Evening Standard, il raconte sa dĂŠception quand il a vu arriver une banane avec sel et couverts, en guise de second repas sur le vol d’All Nippon Airways. N’en croyant pas

ses yeux, il a demandĂŠ Ă l’hĂ´tesse de l’air VL OD EDQDQH HQ HÇşHW pWLTXHWpH FRPPH FHUWLĂŽDQW OH UHSDV VDQV JOXWHQ QÂŞpWDLW pas une plaisanterie alors que les autres passagers avaient droit Ă un vĂŠritable petit dĂŠjeuner complet. ÂŤ Quand l’hĂ´tesse est arrivĂŠe, elle m’a dit ‘on a un menu spĂŠcial pour vous’ et j’ai eu la banane. J’ai demandĂŠ si c’Êtait une blague. Elle m’a rĂŠpondu qu’elle ĂŠtait dĂŠsolĂŠe, que c’Êtait le menu VDQV JOXWHQ Â? Âœ 6RXÇşUDQW GH OD PDODGLH cĹ“liaque, je commande toujours des menus sans gluten dans l’avion. Parfois, c’est sans goĂťt, parfois c’est bien meilleur que le menu classique ‌

Un pilote d’avion de la compagnie aĂŠrienne amĂŠricaine Ă bas prix Southwest Airlines a fait rĂŠcemment une surprise ce vendredi Ă l’un de ses passagers. Le capitaine John Richie a annoncĂŠ TXÂŞLO RÇşUDLW XQH ERXWHLOOH GH FKDPpagne et qu’il remboursait le billet d’avion Ă son millionième passager. La chance est tombĂŠe sur une femme installĂŠe dans cet avion qui partait de Denver pour rejoindre Pittsburgh, raconte la compagnie sur page facebook. John Richie a quittĂŠ les commandes de son appareil pour se placer Ă l’avant de la cabine face aux passagers et a pris le micro. ÂŤ J’ai fouinĂŠ un peu, et j’ai trouvĂŠ combien vous avez payĂŠ votre billet d’avion. Donc, dans une enveloppe, j’ai en cash le montant de votre billet Âť, a expliquĂŠ le gĂŠnĂŠreux pilote. Après quelques applaudissements, le capitaine s’est dirigĂŠ vers l’heureuse passagère pour lui remettre le pĂŠcule et la bouteille de champagne. OXL QÂŞD SDV SULV HQ FRPSWH OHV GLÇşpUHQWV rĂŠgimes alimentaires Ă bord, surtout que le prix du billet, pas vraiment low cost, laissait envisager un bien meilleur traitement en restauration. All Nippon Airways a bottĂŠ en touche concernant la polĂŠmique : ÂŤ Lors d’un vol international entre Tokyo et Sydney, deux repas sont servis. Le premier est un repas complet une heure après le dĂŠpart et le second est un encas deux heures avant l’arrivĂŠe (‌) La banane ĂŠtait l’encas sans gluten qu’il avait commandĂŠ (‌) Insinuer qu’Ana ne sert qu’une banane lors d’un vol aussi long est incorrect. Âť

(aj) Il n’accuse pas l’hôtesse de l’air mais la compagnie aÊrienne japonaise qui selon

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AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tel.: + 241.1.44.54.00 Fax: + 241.1.44.54.01

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com


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