Maganac 33

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No. 33 Juillet / Août 2017

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

4ème Semaine AFI de l’aviation au Botswana :

(Ǻ RUWV FRRUGRQQpV SRXU UHOHYHU OHV Gpî V HQ PDWLqUH GH VpFXULWp HW GH V UHWp

Le MTL visite les installations aéroportuaires de Libreville


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DANS CE NUMÉRO: Mentions légales

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A LA UNE 4ème Semaine AFI de l’aviation au Botswana

A LA UNE Libreville / Port Gentil : le MTL visite les installations aéroportuaires

ANAC INTERNE L’Inspection générale des services du MTL visite l’ANAC

ANAC INTERNE Formation IGEMA

ANAC INTERNE Première réunion du CNSAC

AFRIQUE Addis Abeba : inauguration du plus grand terminal cargo d’Afrique

INTERNATIONAL Les drones et les cyber-attaques inquiètent l’EASA

INTERNATIONAL Etats-Unis : la TSA teste un scanner de tomodensitométrie

ACTUALITÉS EN BREF

INSOLITE

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Avions sans pilote : le futur n’est pas si loin, mais… CHÈRES lectrices, chers lecteurs, Alors qu’actuellement, les compagnies aériennes font déjà face à un besoin aigu en pilotes de ligne et que les recrutements s’accélèrent, Airbus indique dans une récente étude que le secteur de l’aviation commerciale aura besoin d’ici 20 ans, de 530.000 pilotes. Son concurrent américain Boeing de son côté prédit qu’il faudra en recruter 617.000 supplémentaires d’ici à 2035 pour répondre à la hausse du WUDîF DpULHQ PRQGLDO 8Q JURV HǺRUW de formation s’avère donc nécessaire. Mais le constructeur s’inquiète des capacités à former les compétences nécessaires et nous présente sa solution à lui : l’avion sans pilote. Lors d’une réunion en marge du salon aéronautique du Bourget, le vice-président de Boeing en charge du développement des produits, Mike Sinnett a indiqué vouloir mener des expérimentations en ce sens, soulignant plein d’enthousiasme qu’avec les drones autonomes, les premières briques technologiques existeraient déjà. Ainsi, Boeing veut d’abord tester les algorithmes dans un simulateur

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cet été pour procéder aux premiers essais déjà en 2018 - mais sans aucun passager à bord -, en vue d’envoyer ses premiers avions autonomes dans les airs en 2019. Des projets d’avenir risqués qui soulèvent beaucoup d’interrogations. - Ces avions autonomes devront surmonter les obstacles réglementaires pour répondre aux normes des régulateurs, la sécurité étant un enjeu crucial dans l’aérien ; ou alors la réglementation devra s’y adapter pour coller avec l’ère du temps. - Le pari de cette technologie étant aussi d’éviter l’erreur humaine, on devra tout de même se demander si FHV LQWHOOLJHQFHV DUWLîFLHOOHV VHURQW capables par exemple des mêmes prouesses que le pilote qui avait réussi à faire amerrir un A320 sur l’Hudson River en 2009, où les actions du pilote dans les secondes qui ont suivi le début de l’incident jusqu’à sa résolution ont permis de sauver la vie de toutes les personnes présentes à bord de l’avion ce jour-là. En d’autres termes : est-ce l’homme ou l’automate qui serait le plus pertinent pour éviter les erreurs ou anticiper des solutions ? Le challenge est donc de réussir à SURJUDPPHU XQH LQWHOOLJHQFH DUWLîcielle qui de manière générale, puisse

faire face à une situation n’ayant pas été préprogrammée. - Les logiciels des robots en charge du bon déroulement du vol devront être programmés de sorte qu’aucune tentative de piratage dans un but terroriste ne soit possible. - Organiser des vols sans pilote soulèverait forcément des questions de nature juridique, notamment de la part des compagnies d’assurance. - Mais le plus gros obstacle pour ces avions autonomes reste bien le passager lui-même, le facteur psychologique. Alors qu’embarquer dans un DYLRQ HǺUDLH HQFRUH GH QRV MRXUV GH nombreuses personnes, devoir voler à une dizaine de kilomètres du sol sans aucun pilote ferait sans doute peur à plus d’un. Certes, les pilotes automaWLTXHV HǺHFWXHURQW GHV WUDMHFWRLUHV répétitives et ultra-précises, ne voleront pas ivres, ne se fatigueront pas, ne se laisseront pas distraire, mais on peut s’interroger si les clients seront aussi emballés que le VP de Boeing quand il s’agira de monter à bord d’un appareil automatisé …

Dominique OYINAMONO 'LUHFWHXU *pQpUDO GH Oª$1$&


0DUN 6DPSVRQ Âœ ,O HVW UHJUHWWDEOH TXH OD PLVH HQ ¤XYUH GH OD GpFLVLRQ GH <DPRXVVRXNUR VRLW WUqV OHQWH Â?

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4ĂˆME SEMAINE DE L’AVIATION AFRIQUE ET OCÉAN INDIEN (AFI) :

Des progrès continus en matière de conformitĂŠ aux normes de l’OACI indispensables au dĂŠveloppement socio-ĂŠconomique africain (WDWV SDUWLFLSDQWV GRQW GLUHFWHXUV JpQpUDX[ GÂŞDXWRULWpV GÂŞDYLDWLRQ FLYLOH HW RUJDQLVDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV HW UpJLRQDOHV VH VRQW UpXQLV DX *DERURQH ,QWHUQDWLR QDO &RQYHQWLRQ &HQWUH *,&& GX DX PDL j *DERURQH FDSLWDOH GX %RWVZDQD GDQV OH FDGUH GH OD TXDWULqPH VHPDLQH GH OÂŞDYLDWLRQ HQ $IULTXH HW 2FpDQ LQGLHQ $), &HWWH DQQpH OD VpULH GH UpXQLRQV D pWp RUJDQLVpH SDU OH JRXYHUQHPHQW GX %RWVZDQD HW OÂŞ2$&, VRXV OH WKqPH Âœ 5HQIRUFHU OÂŞDYLDWLRQ FRPPH PRWHXU GX GpYHORSSHPHQW pFR QRPLTXH HW VRFLDO HQ $IULTXH Â? /D GpOpJDWLRQ JDERQDLVH pWDLW FRQGXLWH SDU 0 'RPLQLTXH 2<,1$0212 GLUHFWHXU JpQpUDO HW pWDLW FRPSRVpH GH 0PH 1DGLQH $1$72 GLUHF WHXU GH OÂŞH[SORLWDWLRQ 0 5RPXDOG 6281*28 GLUHFWHXU GH OD V€UHWp HW GH OD IDFLOLWDWLRQ HW 0PH ,QJULG $28$1( UHVSRQVDEOH FRPPXQLFD WLRQ WRXV j OÂŞ$1$& Le programme se composait de quatre rencontres : • Le 4ème symposium AFI sur la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation ; • Le 2ème symposium AFI sur la sĂťretĂŠ de l’aviation ;

• La 19ème rĂŠunion du comitĂŠ directeur du plan rĂŠgional de mise en Ĺ“uvre complet pour la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation ; • La 5ème rĂŠunion du comitĂŠ directeur du plan rĂŠgional de mise en Ĺ“uvre complet pour la sĂťretĂŠ de l’aviation et la facilitation (Plan AFI SECFAL). A l’ouverture de la rĂŠunion dans la matinĂŠe du 22 mai 2017, le PCA de l’AutoritĂŠ d’Aviation civile du Botswana (CAAB), le capitaine Mark John Sampson a particulièrement dĂŠplorĂŠ le retard observĂŠ par rapport Ă la mise en Ĺ“uvre de la dĂŠcision de Yamoussoukro : ÂŤ Selon des recherches rĂŠcentes, l’aviation fournit dĂŠjĂ 6,9 millions d’emplois et contribue Ă plus de 80 milliards de dollars au PIB en Afrique. Il est regrettable que la mise en Ĺ“uvre de la dĂŠcision Yamoussoukro soit très lente privant ainsi l’Afrique et ses habitants d’un marchĂŠ libre. Tant que nous travaillons individuellement, cela restera une utopie Âť, a-t-il averti. ÂŤ Sans l’OACI, l’aviation civile du Botswana ne serait pas ce qu’elle est, et nous l’en remercions Âť, a-t-il conclu.

La SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠrale de la CAFAC, Mme Iyabo Sosina, a ensuite pris la parole, suivie de la SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠrale de l’OACI, Mme Liu qui a fait observer que depuis la dernière semaine de l’aviation AFI, un nombre croissant d’Etats ont acceptĂŠ les plans d’action de l’OACI, et que la mise en Ĺ“uvre de ces plans s’est traduite par une augmentation du nombre d’Etats ayant atteint ou dĂŠpassĂŠ la cible minimale GÂŞ(, ĂŽ [pH j GDQV OH 3ODQ 2$&, pour la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation dans le monde. Dans ce contexte, elle a soulignĂŠ l’importance de l’initiative ÂŤ Aucun pays laissĂŠ de cĂ´tĂŠ Âť de l’OACI et le soutien apportĂŠ par les bureaux rĂŠgionaux en vue de rĂŠaliser les objectifs en matière d’assistance et de renforcement des capacitĂŠs, tout en reconnaissant les contributions GX %RWVZDQD HQ WDQW TXH FKHI GH ĂŽ OH rĂŠgional pour ce qui est des questions de dĂŠveloppement de l’aviation. La 6HFUpWDLUH JpQpUDOH D SURĂŽ Wp GH OÂŞRF casion pour remettre au Botswana un FHUWLĂŽ FDW GH UHFRQQDLVVDQFH GX 3Up sident du Conseil de l’OACI pour ses HÇş RUWV UpFHQWV HW SRXU OHV UpVXOWDWV obtenus en 2016 durant le cycle du Programme universel OACI d’audits de supervision de la sĂŠcuritĂŠ.

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Le Ministre du transport et de la communication du Botswana, M. Onkokame Kitso Mokaila, en poste depuis octobre dernier seulement, D SURFpGp j OÂŞRXYHUWXUH RǸ FLHOOH de la rĂŠunion en remerciant son prĂŠdĂŠcesseur pour le travail accompli et en promettant de renforcer la CAAB pour qu’elle puisse travailler convenablement, dans le but de faire avancer l’aviation civile du pays qui constitue un secteur clĂŠ vu le fait que le tourisme occupe la deuxième place dans les revenus de l’Etat. Par la suite, le rapport d’avancement sur la crĂŠation et la mise en Ĺ“uvre du fonds volontaire de dĂŠveloppement des ressources humaines (HRDF) en Afrique a ĂŠtĂŠ prĂŠsentĂŠ et les prochaines ĂŠtapes examinĂŠes. En rappel, l’objectif du HRDF crĂŠĂŠ en septembre 2014 par l’OACI est de fournir un mĂŠcanisme qui

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permet la collecte et l’utilisation de contributions volontaires des Etats HW GÂŞDXWUHV GRQDWHXUV SRXU LGHQWLĂŽ HU et dĂŠvelopper les opportunitĂŠs de renforcement des capacitĂŠs en aviation civile dans les Etats africains, DĂŽ Q GH OHV DLGHU j PLHX[ VDWLVIDLUH aux besoins en ressources huPDLQHV QpFHVVDLUHV SRXU OÂŞHǸ FDFLWp opĂŠrationnelle et la mise en Ĺ“uvre continue des normes et pratiques recommandĂŠes (SARP) et d’autres activitĂŠs du programme. Les contributions volontaires au HRDF sont actuellement utilisĂŠes pour garantir que l’on dispose du personnel quaOLĂŽ p QpFHVVDLUH j OD IXWXUH HǸ FDFLWp opĂŠrationnelle et Ă la mise en Ĺ“uvre continue des SARP de l’OACI, ainsi qu’à d’autres activitĂŠs de programme dans le secteur de l’aviation civile. Une initiative qui, selon Mme Liu, revĂŞt d’une grande importance pour le secteur de l’aviation civile en Afrique, et les Etats, les partenaires de l’industrie et les autres parties intĂŠressĂŠes sont encouragĂŠs Ă l’appuyer. En reconnaissance de leurs importantes contributions, elle D GpFHUQp GHV FHUWLĂŽ FDWV DX[ (WDWV africains membres de l’ASECNA ainsi qu’à l’Arabie saoudite, la Chine, le Kenya, le NigĂŠria, la Tanzanie, les Seychelles, le Soudan et la Turquie.

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(QĂŽ Q OÂŞDVVHPEOpH D SUR cĂŠdĂŠ Ă l’Êlection du bureau des deux symposiums : 1. PrĂŠsident : le Botswana sur proposition de la CĂ´te d’Ivoire, soutenu par le Swaziland, 2. Vice-PrĂŠsident : le Gabon sur proposition du Kenya, soutenu par la Gambie. Cette Semaine de l’aviation AFI 2017 a permis d’Êvaluer conjointement les GpĂŽ V DX[TXHOV IDLW IDFH OD UpJLRQ $), et d’exploiter les occasions d’atteindre les objectifs mondiaux et rĂŠgionaux. Les participants ont reconnu que plusieurs Etats avaient amĂŠliorĂŠ leur niveau de conformitĂŠ aux normes et pratiques recommandĂŠes (SARP) de l’OACI et qu’un certain nombre d’entre eux avait pris des engagements et des mesures pour remĂŠdier aux prĂŠRFFXSDWLRQV VLJQLĂŽ FDWLYHV GH VpFXULWp (SSC) et de sĂťretĂŠ (SSeC) constatĂŠes lors d’audits OACI de supervision de la sĂŠcuritĂŠ et de la sĂťretĂŠ. Revenir ici sur tous les aspects des rĂŠunions et symposiums dĂŠpasserait, cela va de soi, l’Êtendue de notre article. Tous ceux dĂŠsireux d’en connaĂŽtre tous les dĂŠtails sont invitĂŠs Ă consulter le compte-rendu de mission en ligne sur notre site sous le lien ci-après : http://anacgabon.org/ site/wp-content/uploads/2017/06/ compte-rendu-mission-gaborone.pdf.


$X PLFUR GH 0$*$1$& 0 +DOLGRX 0RXVVD GpOpJXp GH OÂŞ$6(&1$ DXSUqV GH OÂŞ2$&, j 0RQWUpDO HW SUpVLGHQW GX FRPLWp GH SLORWDJH GX SODQ $), QRXV GRQQH GHV LQIRV GH IRQG HW UHYLHQW VXU FHUWDLQV DVSHFWV GH OD UpXQLRQ 0 0RXVVD SUpVHQWH] YRXV j QRV OHFWHXUV ž Je suis Halidou Moussa, ingĂŠnieur de l’aviation civile diplĂ´mĂŠ de l’EAMAC. Je suis actuellement dĂŠlĂŠguĂŠ de l’ASECNA auprès de l’OACI Ă MontrĂŠal et je suis membre de la commission de la navigation aĂŠrienne de l’OACI, ĂŠlu au compte des Etats membres de l’ASECNA, et par la mĂŞme occasion j’ai ĂŠtĂŠ nommĂŠ prĂŠsident du comitĂŠ de pilotage du plan pour la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation en Afrique appelĂŠ ÂŤ plan AFI Âť. Je suis nigĂŠrien. 3RXYH] YRXV QRXV GRQQHU GHV SUpFL VLRQV SDU UDSSRUW DX SURJUDPPH $), EXW FUpDWLRQ HWF HW QRXV IDLUH XQ ELODQ GHV UpXQLRQV SUpFpGHQWHV " Le plan pour la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation en Afrique a ĂŠtĂŠ adoptĂŠ lors de la 36ème session de l’assemblĂŠe de l’OACI en 2007. La mise en Ĺ“uvre du plan a commencĂŠ en 2008. Quels sont ses objectifs ? D’abord suite aux audits menĂŠs par l’OACI, un certain nombre de dĂŠfaillances majeures a ĂŠtĂŠ dĂŠtectĂŠ

dans le système de supervision de la sĂŠcuritĂŠ en Afrique. Il se trouvait que pendant 10 ans, de 1997 Ă 2006, le nombre d’accidents d’avions ne faisait qu’augmenter en Afrique, et c’est devenu inquiĂŠtant pour la communautĂŠ aĂŠronautique internationale. Il fallait agir rapidement, et c’est pour cela que le plan a ĂŠtĂŠ mis en place pour renforcer les autoritĂŠs de l’aviation civile en ce qui concerne leur capacitĂŠ de supervision de la sĂŠcuritĂŠ et ensuite accroĂŽtre la conformitĂŠ aux normes internationales ĂŠdictĂŠes par l’OACI et augmenter le nombre de SHUVRQQHOV TXDOLĂŽpV SRXU PHQHU OHV inspections au niveau des aĂŠroports et des avions pour s’assurer qu’il y a une certaine conformitĂŠ dans la mise en Ĺ“uvre de l’exploitation et ensuite amĂŠliorer bien sĂťr la formation du personnel parce qu’il est ĂŠtabli par les audits que OÂŞ$IULTXH VRXÇşUH GX PDQTXH GH SHUVRQQHOV TXDOLĂŽpV GDQV OH GRPDLQH de l’aviation. /HV DFTXLV HW OHV UpDOLVDWLRQV " Pour la mise en Ĺ“uvre du plan, on a mis en place 3 domaines d’intervention. Le 1er domaine est d’Êtablir et de maintenir un système de la supervision de la sĂŠcuritĂŠ durable pour les Etats, mais ĂŠgalement d’aider Ă rĂŠsoudre les lacunes LGHQWLĂŽpHV SDU OHV DXGLWV HW ELHQ V€U

d’amĂŠliorer la culture de la sĂŠcuritĂŠ. Il faut qu’en Afrique on arrive au niveau de l’ensemble des experts, nous puissions avoir cette culture de sĂŠcuritĂŠ, aussi bien au niveau des administrations des avions civiles, qu’au niveau des fournisseurs. 0DLQWHQDQW TXHOV VRQW OHV DFTXLV " Le premier acquis est que le nombre d’accidents qui ĂŠtaient LGHQWLĂŽpV DX GpSDUW GHSXLV ne fait que diminuer en Afrique. Comme je l’ai prĂŠsentĂŠ lors du symposium, en 2013 par exemple nous avons eu zĂŠro accident mortel, en 2015 la mĂŞme chose. Le nombre d’accidents mortels diminue d’annĂŠe en annĂŠe. Ce qui veut dire que nous assurons la communautĂŠ internationale qu’il y a la sĂŠcuritĂŠ en Afrique. Le deuxième acquis est qu’il y a une mesure ĂŠtablie par l’OACI que tous les Etats du monde devraient arriver Ă un ĂŠtat de mise en Ĺ“uvre des normes et pratiques UHFRPPDQGpHV GH OÂŞ2$), GH &H WDX[ GH TXDQG QRXV DYRQV commencĂŠ, - avant le plan - il n’y avait qu’une dizaine d’Etats africains qui ĂŠtaient conformes Ă ces $XMRXUGÂŞKXL QRXV DYRQV Etats africains qui sont au-dessus. Il y a des Etats comme le Togo, qui HVW DXMRXUGÂŞKXL j GH PLVH HQ Ĺ“uvre. Ce qui veut dire que les Etats africains travaillent dans le

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cadre de la notion de la sĂŠcuritĂŠ. Un autre ĂŠlĂŠment, en 2010 nous DYRQV LGHQWLĂŽ p FH TXÂŞRQ DSSHOOH GHV prĂŠoccupations majeures de sĂŠcuritĂŠ. Il y a des Etats dans lesquels la sĂŠcuritĂŠ ĂŠtait compromise. Donc Ă travers le plan AFI, nous avons aidĂŠ les Etats Ă rĂŠsoudre très rapidement ces problèmes de carences. Par exemple quand vous avez au beau milieu d’une piste d’atterrissage, un trou qui n’est pas fermĂŠ. On considère ça comme une prĂŠoccupation majeure de sĂŠcuritĂŠ. Nous en avons LGHQWLĂŽ p XQH YLQJWDLQH DXMRXUGÂŞKXL il n’y en plus que 3. Et nous y travaillons pour rĂŠgler cela pour que l’Afrique soit complètement exempte de ce que nous appelons prĂŠoccupation majeure de sĂŠcuritĂŠ. /HV UpVXOWDWV GH FHWWH qPH UpXQLRQ OHVTXHOV VRQW OHV SOXV LPSRUWDQWV GÂŞDSUqV YRXV " Ce qu’on relève dans cette 4ème rĂŠunion, c’est qu’il y a une prise de conscience des administrations des aviations civiles de l’importance de la sĂŠcuritĂŠ et au niveau de nos gouvernements, on se rend compte TXÂŞHÇş HFWLYHPHQW FHWWH SULVH GH conscience est devenue une rĂŠalitĂŠ parce que les gouvernements sont en train de mettre des moyens aux administrations des aviations civiles pour fonctionner. 0DLV \ HQ D TXL VH SODLJQHQW quand mĂŞme ! Oui, mais on peut dire que globalement cette prise de conscience de la sĂŠcuritĂŠ de l’aviation est devenue une rĂŠalitĂŠ. Elle n’est pas tout Ă

fait complète, mais elle progresse dans la mesure oĂš l’OACI recommande dans la pratique que lĂ oĂš nous avons une administration autonome de l’aviation civile, il est beaucoup plus facile de mettre en Ĺ“uvre les dispositions pertinentes de la sĂŠcuritĂŠ. Deuxièmement, l’engagement de l’ensemble des experts Ă amĂŠliorer d’avantage la sĂŠcuritĂŠ. Les Etats ont pris l’engagement que d’annĂŠe en annĂŠe, on va se rĂŠunir chaque annĂŠe avec des rĂŠsultats positifs. Aujourd’hui les Etats sont en train d’être ĂŠvaluĂŠs SDU OÂŞ2$&, 'ÂŞLFL OD ĂŽ Q GH OÂŞDQQpH on aura au moins une dizaine de SD\V TXL YRQW VÂŞDMRXWHU DX[ 2Q s’est donnĂŠ comme objectif d’ici 2020, que la majoritĂŠ des Etats, sinon tous les Etats africains vont DUULYHU j -H VDLV TXÂŞLO \ D GHV problèmes. Il y a des pays qui sont WUqV EDV TXL VRQW j PRLQV GH dD FÂŞHVW XQ GpĂŽ SRXU QRXV GH mise en Ĺ“uvre de normes internationales, c’est vraiment criard. Mais on mettra donc tous les moyens en place avec le plan AFI qui a la contribution de tous les Etats. Les bureaux rĂŠgionaux de l’OACI sont lĂ avec les experts pour aller dans ces Etats, les assister, avoir l’engagement politique d’abord parce que quand vous voulez inciter quelqu’un il faut que cette personne puisse montrer sa disponibilitĂŠ. Donc on travaille sur ça et on espère que d’ici OD ĂŽ Q GH OÂŞDQQpH QRXV DOORQV DYRLU OH nombre d’Etats dont je vous parle et qu’à l’horizon 2020, la majoritĂŠ des Etats africains franchiront le cap des (W FRPPH MH GLV WRXMRXUV RQ /D 7XUTXLH ž

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s’est engagĂŠ Ă maintenir la tendance de diminution des accidents. Ça veut dire que nous allons accroĂŽtre la capacitĂŠ des inspecteurs de l’aviation civile Ă inspecter les avions quand ils arrivent chez nous, Ă inspecter les gestionnaires de l’aĂŠroport, Ă inspecter les services de la navigation aĂŠrienne. Donc toute la chaĂŽne va ĂŞtre inspectĂŠe par les experts pour que nous puissions continuer Ă rĂŠduire diminuer le nombre d’accidents et d’incidents dans notre rĂŠgion. 3RXYH] YRXV H[SOLTXHU j QRV OHFWHXUV OHV REMHFWLIV FLEOHV GÂŞ$EXMD " ,O \ HQ D TXL RQW pWp UHSRUWpV DX FRXUV GH FHWWH VHPDLQH $), MH YRXGUDLV VDYRLU SRXUTXRL HW SXLV QRPPH] QRXV TXHOTXHV REMHFWLIV PDMHXUV TXL RQW pWp UHSRUWpV Les objectifs de sĂŠcuritĂŠ d’Abuja ont ĂŠtĂŠ ĂŠlaborĂŠs par la rĂŠunion ministĂŠrielle tenue Ă Abuja en juillet 2012. Il y a eu une dĂŠclaration politique des Etats africains pour amĂŠliorer la sĂŠcuritĂŠ. En plus de la dĂŠclaration gĂŠnĂŠrale, il y a eu des objectifs cibles que de 2012 Ă 2017, que nous aurions dĂť mettre en Ĺ“uvre. On n’a pas pu atteindre tous les objectifs. Par exemple, je vous GLVDLV TXH OD FLEOH GH WRXV OHV Etats africains devraient arriver Ă 0DQLIHVWHPHQW RQ QÂŞHVW SDV capable de le faire. 3RXUTXRL " Parce que dans certains pays il manque l’engagement politique et deuxièmement le niveau de dĂŠpart ĂŠtait si bas qu’en cinq ans on ne SRXYDLW SDV DPHQHU OHV (WDWV j ž HW OÂŞ$UDELH Saoudite UHFHYDQW OHXU FHUWLĂŽ FDW


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Les ministres avaient l’ambition de très rapidement rĂŠgler les questions d’accidents pour rĂŠduire le nombre d’accidents mais amĂŠliorer la sĂŠcuritĂŠ de manière gĂŠnĂŠrale. Nous ne sommes pas arrivĂŠs Ă cela, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas la sĂŠcuritĂŠ. Globalement aujourd’hui il est ĂŠtabli qu’il y a la sĂŠcuritĂŠ dans nos espaces aĂŠriens au niveau de la fourniture des services de la navigation aĂŠrienne. Puisque l’aviaWLRQ D VHV GLÇşpUHQWHV SDUWLHV 1RXV n’avons pas de problèmes dans le domaine de la navigation aĂŠrienne. Nous avons la sĂŠcuritĂŠ au sol. Le problème c’est la capacitĂŠ des Etats Ă superviser. Ce que nous visons c’est que les Etats devront avoir la capacitĂŠ de pouvoir contrĂ´ler, superviser, mettre en Ĺ“uvre les normes internationales. Quand on a les opĂŠrateurs, on doit leur dire que ce que vous ĂŞtes en train de faire n’est pas conforme Ă notre règlementation, donc imposer la règlementation de sĂŠcuritĂŠ Ă tous les niveaux. C’est ça que nous n’avons pas rĂŠussi Ă faire en cinq ans parce que dans certains pays il fallait reprendre le code de l’aviation civile et l’adapter aux nouvelles normes internationales. Pour le faire il faut un engagement gouvernemental. 0DLV HVW FH TXH OÂŞ2$&, SHXW HOOH LQWHUYHQLU TXDQG OÂŞHQJDJHPHQW GH OÂŞ(WDW ODLVVH j GpVLUHU " Si, l’OACI est mĂŞme intervenue dĂŠjĂ . Le PrĂŠsident du conseil de l’OACI et sa SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠrale, chaque fois qu’ils ont l’occasion de rencontrer les chefs d’Etat et les ministres lors des missions ils

leur parlent de ça. Dans certains pays ça a donnĂŠ des fruits. Ça a ĂŠtĂŠ automatique. Dès que les ministres ont parlĂŠ, dès que le PrĂŠsident du conseil de l’OACI a fait la mission ou la SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠrale, mais dans les mois qui suivent les choses changent. Il faut parler Ă un niveau plus ĂŠlevĂŠ. Quand ça reste au niveau des directeurs gĂŠnĂŠraux ça ne porte pas beaucoup, mais quand ça arrive au niveau des chefs d’Etat c’est vite fait. Je pense que c’est la stratĂŠgie qu’on est en train d’adopter justement. Demander au PrĂŠsident du conseil de l’OACI et Ă la SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠrale de faire le plus de missions possibles en Afrique pour avoir cet engagement politique. Donc cet REMHFWLI GH SRXU OÂŞHQVHPEOH des Etats qui est un objectif d’Abuja TXÂŞRQ GHYDLW ĂŽQDOLVHU HQ D pWp reportĂŠ Ă 2022. Deuxièmement, les prĂŠoccupations majeures de sĂŠcuritĂŠ sont des objectifs d’Abuja avec lesquels on GHYDLW ĂŽQLU GH j DX PD[Lmum. A la date de 2017, ils nous en restent encore trois. Mais on a fait GHV HÇşRUWV GH QRXV HQ VRPPHV arrivĂŠs Ă trois. Nous travaillons pour faire disparaitre celles-ci. Ça ĂŠgalement c’est un objectif que nous avons reportĂŠ mais pas de loin. On a mis 2018. On se donne le reste de 2017 et l’annĂŠe 2018 pour qu’on ne parle plus de prĂŠoccupation majeure de sĂŠcuritĂŠ. Mais ce qui est important : si on arrive Ă rĂŠsoudre les prĂŠoccupations actuelles de sĂŠcuritĂŠ, il faut que tous les Etats s’engagent Ă ne plus en avoir, sinon ça fait un cycle de rĂŠpĂŠtition. On a

un autre objectif de sĂŠcuritĂŠ d’Abuja qu’on a reportĂŠ qui dit que tous les Etats africains devraient avoir une administration autonome de l’aviation civile. Cette autonomie n’a pas ĂŠtĂŠ comprise dans beaucoup d’Etats parce que les administrations civiles dĂŠpendent du ministre des transports. L’objectif c’est de travailler pour que les Etats comprennent l’autonomie. dD DXVVL FÂŞHVW XQ GRPDLQH R OÂŞ2$&, GHYUDLW LQWHUYHQLU DXSUqV GHV FKHIV GÂŞ(WDWV ž Exact. Pourquoi l’autonomie parce que pour construire la supervision de sĂŠcuritĂŠ, Ă la base, vous devriez avoir du personnel compĂŠtent VXǸVDQW PXOWLGLVFLSOLQDLUH SDUFH que dans l’aviation, vous avez la gestion des aĂŠroports, la gestion de l’espace aĂŠrien, la navigation aĂŠrienne, l’exploitation technique des avions, notamment la maintenance des avions, la navigabilitĂŠ des aĂŠronefs, est-ce que tous les avions qui viennent chez vous sont en ĂŠtat de voler, est-ce qu’ils n’ont pas d’histoire d’accident, est-ce que la maintenance est bienfaite ? Donc il faut des spĂŠcialistes pour les contrĂ´ler, il faut des spĂŠcialistes de la mĂŠtĂŠorologie. Il faut mettre tout ça lĂ dans un package et pour le faire, pour avoir ces inspecteurs, ça SUHQG GHV UHVVRXUFHV ĂŽQDQFLqUHV ,O faut recruter des personnes, il faut les former. Ça on n’a pas rĂŠussi et on dit que c’est ça qu’il faut faire. Donc quand tu mets du personnel lĂ , ensuite il faut leur donner GHV UHVVRXUFHV ĂŽQDQFLqUHV 6L FHV ressources doivent venir du trĂŠsor

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national qui est une cagnotte publique, le DG de l’aviation civile va demander ses besoins, mais on va lui rĂŠpondre que l’aviation n’est pas une prioritĂŠ. Par contre si vous lui donnez une autonomie, lui il va utiliser les moyens pour avoir son personnel compĂŠtent, mais ĂŠgalement pour ĂŠlaborer le code de l’aviation civile et l’adapter rĂŠgulièrement aux normes internationales. La lĂŠgislation va dĂŠpendre de lui. Il fait de la documentation, il la met en Ĺ“uvre, mais il fait ĂŠgalement des procĂŠdures d’exploitation pour les opĂŠrateurs du pays et que par la suite il va faire contrĂ´ler. Ça c’est qu’on appelle le système de supervision de la sĂŠcuritĂŠ d’un Etat. C’est ça l’autonomie que nous cherchons. On n’a pas rĂŠussi Ă la faire pour tous les pays. Dans certains ça a marchĂŠ, et ça ĂŠgalement on l’a reportĂŠ Ă l’horizon 2020. C’est ambitieux mais on va essayer de voir si on peut le faire. -XVWHPHQW MÂŞDL FRQVWDWp TXH GDQV WRXWHV OHV SUpVHQWDWLRQV HW GLVFRXUV LO \ DYDLW XQ ĂŽ O URXJH OD IRUPDWLRQ /ÂŞLPSRUWDQFH GH OD IRUPDWLRQ YRXV

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HQ DYH] GpMj SDUOp 0DLV LO \ D XQH FKRVH TXL PÂŞLQWULJXH FRPPHQW OÂŞ$IULTXH VÂŞRUJDQLVH W HOOH SRXU DWWpQXHU OD IXLWH GHV FHUYHDX[ SDUFH TXÂŞLO \ D XQ JUDQG ULVTXH TXDQG OHV JHQV VRQW ELHQ IRUPpV HW TXH VÂŞLOV WURXYHQW DLOOHXUV R LOV VHURQW PLHX[ SD\pV LOV YRQW SDUWLU C’est une excellente question. On D YX HÇş HFWLYHPHQW FHV GHUQLqUHV annĂŠes, des pilotes africains, des contrĂ´leurs de la circulation aĂŠrienne africains, des ingĂŠnieurs tĂŠlĂŠcoms quitter le domaine de l’aviation pour aller travailler dans d’autres rĂŠgions. Par exemple au 0R\HQ 2ULHQW RQ D LGHQWLĂŽ p GHV pilotes africains, des contrĂ´leurs aĂŠriens, des maintenanciers. Personnellement j’ai rencontrĂŠ en Inde un pilote que je connais. C’est parce qu’ils considèrent que les conditions de rĂŠmunĂŠration ne sont pas allĂŠchantes chez nous. Donc pour ĂŠviter cette fuite de cerveaux, nous avons pris en main le volet renforcement des capacitĂŠs. Comment on renforce les capacitĂŠs ? On dit qu’il faut arriver Ă recruter des bonnes personnes, sur des bases transparentes, sur la

EDVH GHV TXDOLĂŽ FDWLRQV 3XLV LO IDXW pouvoir les maintenir, les entretenir, les motiver. Cela amène nĂŠcessairement encore Ă la question de l’autonomie. Si les ingĂŠnieurs que vous recrutez sont payĂŠs sur des bases de fonction publique, ils ne resteront pas longtemps. Ils vont partir. C’est pour cela qu’on dit qu’il faut donner une autonoPLH ĂŽ QDQFLqUH DX[ DGPLQLVWUDWLRQV de l’aviation civile avec un statut particulier. Comme ça ils gardent les bonnes personnes. Ils ont des bonnes rĂŠmunĂŠrations pour ne pas partir. La 3ème chose, il faut leur faire des plans de carrière. Quand vous recrutez un ingĂŠnieur tĂŠlĂŠcom par exemple, il est spĂŠcialiste dans les communications. Vous le prenez sans lui donner un bon salaire, il ne voit pas en perspective son ĂŠvolution, mais il va aller peut-ĂŞtre quelque part dans une sociĂŠtĂŠ de tĂŠlĂŠcommunication oĂš il a le double du salaire. Quand vous prenez par exemple un ingĂŠnieur informaticien, l’aviation a besoin d’informatique aujourd’hui. Tout est informatisĂŠ. Donc aujourd’hui les informaticiens sont recherchĂŠs. Si vous prenez


0PH 1DGLQH $QDWR HW 0 5RPXDOG 6RXQJRX

un ingĂŠnieur informaticien, vous le mettez dans une administration de l’aviation civile, s’il n’est pas bien rĂŠmunĂŠrĂŠ, il va partir aussi. 'RQF QRWUH GpĂŽ DXMRXUGÂŞKXL HVW GH recruter les bonnes personnes, les payer bien, les maintenir, leur faire un dĂŠveloppement de carrière pour qu’ils puissent rester. C’est pour ça que nous avons dĂŠcidĂŠ au cours de FHWWH UpXQLRQ GH ĂŽ QDOLVHU OD IHXLOOH de route de la formation. Son ĂŠlaboUDWLRQ D pWp FRQĂŽ pH j OÂŞDVVRFLDWLRQ des centres de formation aĂŠronautiques africains qui est basĂŠe Ă Addis-Abeba en Ethiopie. Elle est mise en place avec l’aide de l’OACI. Donc tous les centres de formation aĂŠronautique africains sont regroupĂŠs dans une association dont le directeur gĂŠnĂŠral de l’EAMAC, M. TCHAGBELE SADAMBA ĂŠtait le prĂŠsident. Maintenant la prĂŠsidence est assurĂŠe une Sud-africaine. Il y a eu des sondages qui ont ĂŠtĂŠ faits. On a envoyĂŠ des lettres Ă tous les (WDWV SRXU LGHQWLĂŽ HU OHXUV EHVRLQV GH formation. Les besoins de formation sont connus aussi bien de l’industrie que des Etats. Ils mettent des besoins. Puis nous avons dit qu’en fonction des objectifs de notre plan de formation, on dĂŠgage les prioritĂŠs. Les prioritĂŠs ĂŠtant connues, oĂš est ce qu’on va faire les formations ? Quels sont les centres spĂŠcialisĂŠs et les types de formation que nous allons faire ? Donc ce plan qui est la feuille de route de la formation en Afrique, on a donnĂŠ dĂŠlai que d’ici 2018, cette feuille de route soit disponible de manière Ă ce que les Etats, les exploitants, tous les partenaires internationaux qui veulent aider l’Afrique en matière de formation vont ouvrir le document

0 3URVSHU =RÂŞR 0LQWRÂŞR 'LUHFWHXU UpJLRQDO DGMRLQW SRXU OÂŞ$IULTXH RFFLGHQWDOH HW FHQWUDOH GH OÂŞ2$&, DX EXUHDX UpJLRQDO GH 'DNDU HW OH '* GH OÂŞ$1$& *DERQ

et sauront quelles sont les prioritĂŠs de formation que nous avons. Quels sont les domaines dans lesquels nous n’avons pas d’expertise ? Et on donne la prioritĂŠ Ă ces formations pour qu’on ne forme pas pour former mais en fonction des besoins de l’aviation civile africaine. Donc cette feuille de route de la formation a fait l’objet de discussions et nous avons demandĂŠ Ă l’OACI d’assister cette association. $VVLVWDQFH ĂŽ QDQFLqUH DXVVL " Financièrement c’est le plan AFI qui va les aider. Dans le plan AFI dont je suis le prĂŠsident il y a des Etats TXL FRQWULEXHQW DX ĂŽ QDQFHPHQW du plan au niveau de l’OACI. Donc dans ce cadre-lĂ on a dĂŠcidĂŠ d’aider cette association Ă ĂŠlaborer ce plan de formation que nous appelons la feuille de route de la formation. Pour vous dire que de cette rĂŠunion il y a un engagement fort sur le besoin de renforcement des capacitĂŠs notamment en matière de formation parce qu’on se rend FRPSWH TXÂŞRQ QÂŞD SDV VXǸ VDPPHQW d’expertise. Surtout dans des domaines assez pointus. Et ça historiquement ça s’explique. Parce que si vous prenez par exemple la partie Afrique francophone on avait une compagnie africaine qu’on appelait Air Afrique. Les domaines comme la navigabilitĂŠ des aĂŠronefs, ou l’exploitation technique des avions, pWDLHQW FRQĂŽ pHV j FHWWH FRPSDJQLH multinationale. Les Etats en leur sein n’avaient pas les capacitĂŠs. Et lorsqu’elle est tombĂŠe, les Etats ĂŠtaient obligĂŠs de se lever pour aller chercher des compĂŠtences. Donc vous voyez, la partie francophone a ĂŠtĂŠ dĂŠstabilisĂŠe parce qu’il fallait

reprendre les activitĂŠs que faisait le bureau Veritas pour le compte des Etats. Et ça prend des annĂŠes pour le construire. Donc il y a des domaines, par exemple les licences du personnel navigant, dans lesquels il faut avoir quelqu’un qui a fait pilotage ou qui connait le domaine pour pouvoir dire que les documents de bord sont valides ou pas etc. Pour la maintenance des avions il faut quelqu’un qui est formĂŠ Ă la mĂŠcanique d’avion. Il faut trouver les personnes qu’il faut et les former en permanence. Donc la formation est aujourd’hui la base de toutes nos discussions. Comment former et avoir des personnes compĂŠtentes ? Si nous n’avons pas ces personnes compĂŠtentes, on va toujours ĂŞtre en dĂŠphasage par rapport aux normes et pratiques recommandĂŠes ĂŠdictĂŠes par l’OACI. (ia)

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EN MARGE DU SYMPOSIUM :

Entretien DG ANAC Gabon Peter Bombay – Yves Koning /H PDL MÂŞDL HX XQ HQWUHWLHQ DYHF 0 3HWHU %RPED\ DGMRLQW GX FKHI GÂŞXQLWp VpFXULWp GH OÂŞDYLDWLRQ j OD GL UHFWLRQ JpQpUDOH Âœ PRYH Â? GH OÂŞXQLRQ HXURSpHQQH HW SUpVLGHQW GX FRPLWp Âœ 6DIH OLVW Â? GH OÂŞ8( &ÂŞHVW OXL TXL GpFLGH GÂŞLQVFULUH RX QRQ XQ SD\V RX XQH FRPSDJQLH DpULHQQH VXU OD OLVWH QRLUH 0 <YHV .RQLQJ GH OÂŞ($6$ DVVLVWDLW j OÂŞHQWUHWLHQ La rĂŠunion avec l’Union europĂŠenne en marge du comitĂŠ directeur du plan AFI portait sur l’Êtat des lieux du

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Gabon dans son projet d’atteinte des REMHFWLIV GÂŞ$EXMD QRWDPPHQW GH conformitĂŠ aux normes et standards de l’OACI, avec pour consĂŠquence l’examen par l’union europĂŠenne du dossier du Gabon en vue de la sortie de la liste noire. J’ai donc fait part Ă M. Peter Bombay de notre situation actuelle, Ă savoir que nous avons mis en place un projet d’assistance avec l’appui du fond Safe de l’OACI, que nous avons dĂŠjĂ accompli la première partie qui consistait en une revue documentaire. Au moment

R QRXV DWWHLJQLRQV OD ĂŽ Q GH FHWWH première partie, le processus a ĂŠtĂŠ perturbĂŠ par les suites de l’Êlection prĂŠsidentielle du mois d’aoĂťt. Ce qui nous a retardĂŠs de 3 Ă 4 mois. Les missions de l’OACI dans le cadre de ce projet n’ont repris qu’en dĂŠcembre. Ă€ ce jour, la 1ère partie est aboutie. La seconde partie qui consiste en des formations sur le terrain a dĂŠbutĂŠ et est dĂŠjĂ accomplie dans les domaines PEL (licences), OPS (opĂŠrations aĂŠriennes), ANS (navigation aĂŠrienne) ;


'H J D GU <YHV .RQLQJ '* $1$& *DERQ 3HWHU %RPED\

il reste Ă accomplir AIR, (navigabilitĂŠ des aĂŠronefs). M. Bombay a dit que l’Union europĂŠenne suit nos activitĂŠs et souhaite ĂŞtre informĂŠe rĂŠgulièUHPHQW GH QRV DYDQFpHV DĂŽQ GH pouvoir anticiper la programmation de l’examen du dossier du Gabon devant la commission ÂŤ safe list Âť, le cas ĂŠchĂŠant. J’ai saisi cette occasion pour demander dans quelle mesure l’UE peutelle nous aider, parce qu’atteindre la conformitĂŠ aux standards de l’OACI ne relève pas seulement des actions de l’ANAC. Plusieurs sous-domaines nĂŠcessitent l’implication d’un certain nombre d’autres administrations, telles que la recherche et le sauvetage (SAR) oĂš le partenaire le plus important est l’armĂŠe, les enquĂŞtes et accidents oĂš le partenaire est le BEIAA qui relève du cabinet du ministère chargĂŠ de l’aviation civile.

Leurs actions positives permettront de fermer plusieurs questions de protocole et donc d’engranger des points. Le SAR par exemple compte Ă lui seul pour un bon quart de questions de protocole du domaine ANS. Vu les coĂťts ĂŠlevĂŠs de la formation et les besoins ĂŠnormes dans ces domaines entre autres, j’ai demandĂŠ dans quelle mesure l’union europĂŠenne pouvait nous aider. Pour mĂŠmoire, l’ANAC a dĂť envoyer deux missions Ă LomĂŠ au Togo l’un des pays en Afrique le plus avancĂŠ en matière de SAR. Les deux missions ĂŠtaient composĂŠes chaque IRLV GÂŞXQ RǸFLHU GH OÂŞDUPpH H[SHUW du bureau SAR, accompagnĂŠ d’un expert de l’ANAC. La première mission s’est dĂŠroulĂŠe auprès de l’ANAC Togo qui nous a donnĂŠs accès toute sa documentation, tandis que la

deuxième a permis la participation du Gabon Ă une rĂŠunion OACI des ĂŠtats africains sur le SAR. /HV GHX[ PLVVLRQV RQW pWp HÇşHFtuĂŠes aux frais de l’ANAC. Et c’est comme ça que ça marche. Tous les directeurs gĂŠnĂŠraux d’aviation civile avec lesquels j’ai eu l’occasion d’en SDUOHU PÂŞRQW DǸUPp HQ HÇşHW TXÂŞLO faudrait que l’autoritĂŠ de l’aviation civile s’implique, y compris en matière budgĂŠtaire. C’est dans ce sens que nous avons sollicitĂŠ l’aide de l’UE. Nous avons ĂŠgalement informĂŠ M. Bombay que nous ĂŠtions en discussion avec le bureau rĂŠgional de l’OACI pour l’Afrique du centre et de l’ouest basĂŠ Ă Dakar, sur la programmation GÂŞXQH ,&90 H[DPHQ ĂŽQDO SRXU YDOLGHU les avancĂŠes issues du projet. (oyn)

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/ÂŞpTXLSH GÂŞLQVSHFWLRQ DYHF OH '*$ GH OÂŞ$1$& H j GU HW OH GLUHFWHXU GHV DpURSRUWV HW pTXLSHPHQWV GH OÂŞ$1$& HU j J

'DQV OH FDGUH GH OD ĂŽ QDOLVDWLRQ GH OD UpGDFWLRQ GX PDQXHO GHV SURFp GXUHV GX 0LQLVWqUH GHV 7UDQVSRUWV HW GH OD /RJLVWLTXH 07/ OÂŞ,QVSHF WLRQ *pQpUDOH GHV 6HUYLFHV ,*6 FRQGXLWH SDU 0 1JXpPD 2ZRQR 3DWULFH D HÇş HFWXp OH PDL XQH YLVLWH j OÂŞ$1$& &HOOH FL DYDLW SRXU REMHW GH UHFXHLOOLU OHV PDQXHOV HW SURFpGXUHV GH WUDYDLO HQ YLJXHXU GDQV FHWWH HQWLWp (W HQ FDV GH QRQ GLVSRQLELOLWp GHVGLWV GRFX PHQWV GH FROOHFWHU OHV GRQQpHV XWLOHV SRXU OHXU FRQFHSWLRQ HW OD UpGDFWLRQ GHV 3URWRFROHV $GGLWLRQ QHOV 6HFWRULHOV 3$6

$ OD Î Q GH FHWWH YLVLWH QRXV DYRQV WHQGX QRWUH PLFUR DX FKHI GH GpOp JDWLRQ 0 1JXHPD 2ZRQR 3DWULFH LQVSHFWHXU GHV VHUYLFHV DX 07/ 4XªDWWHQGH] YRXV GH /ª$1$& " L’Inspection gÊnÊrale des services que je reprÊsente, est une instance de contrôle, d’audit, de conseil, d’orientation et d’assistance dont la mission est la recherche de la performance de l’administration publique et le renforcement des

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principes de bonne gouvernance. Par consĂŠquent, nous attendons de l’ANAC qu’elle soit un organisme SHUIRUPDQW HǸ FDFH HW HǸ FLHQW dans l’atteinte de ses objectifs et la rĂŠalisation des missions qui lui sont assignĂŠes, notamment de veiller au respect et Ă la mise en Ĺ“uvre des engagements de l’Etat en matière d’aviation civile.

9RWUH VHQWLPHQW JpQpUDO j OªLVVXH GH OD YLVLWH ž Nous avons ÊtÊ accueillis à l’ANAC par le Directeur gÊnÊral, M. Domininique OYINAMONO, qui nous a mis en relation avec le Directeur gÊnÊral adjoint 1, M. Arthur Nkoumou DELAUNAY. Lequel s’est attachÊ avec ses collaborateurs, à nous expliquer le fonctionnement de l’ANAC et les activitÊs rÊalisÊes en son sein. Il nous a Êgalement fait part du besoin manifeste en SHUVRQQHO TXDOLÎ p HW GH OD VXEYHQ tion que l’Etat alloue à l’ANAC, en constante diminution. La visite des locaux que nous avons HǺ HFWXpH DSUqV OD UpXQLRQ GH WUDYDLO

0 1JXHPD 2ZRQR 3DWULFH LQVSHFWHXU GHV VHUYLFHV DX 07/

nous a permis de rencontrer le personnel et d’apprĂŠcier la comprĂŠhension et leur maitrise des procĂŠdures et processus pratiquĂŠs par l’ANAC. 4XHOOH VHUD OD VXLWH " Nous avons pu procĂŠder Ă la collecte des documents nĂŠcessaires Ă la rĂŠdaction du Manuel de ProcĂŠdures du Ministère. Il nous a ĂŠtĂŠ fourni les statuts, le manuel de SURFpGXUHV DGPLQLVWUDWLI HW ĂŽ QDQFLHU et l’organigramme de l’ANAC, ainsi qu’un ensemble de textes rĂŠglementaires qui organisent l’Agence. Nous serons appelĂŠs Ă vous contacter de nouveau pour des points prĂŠcis, en cas d’incomprĂŠhension ou pour complĂŠmĂŠnt d’inIRUPDWLRQ $ FHW HÇş HW OH 'LUHFWHXU GĂŠnĂŠral Adjoint 1 nous a assurĂŠs de sa disponibilitĂŠ ainsi que de celle de ses collaborateurs. C’est pour moi aussi, ici, l’occasion de remercier toute la hiĂŠrarchie de l’ANAC pour son accueil et sa convivialitĂŠ. (rsm)

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L’Inspection gÊnÊrale des services du MTL en visite à l’ANAC


ANAC :

Les grands dĂŠfis face aux changements

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/HV DVVLVWDQWHV GH GLUHFWLRQ OHV FKHIV GH VHUYLFH HW GH EXUHDX HW OHV UHVSRQVDEOHV GLULJHDQWV GH OÂŞ$1$& RQW SULV SDUW j WURLV VHVVLRQV GH IRUPDWLRQ DQLPpHV SDU OH FDELQHW ,*(0$ /D SUHPLqUH LQWLWXOpH Âœ /HV VWUDWpJLHV GÂŞDPpOLRUDWLRQ GH OD SUDWLTXH GX PpWLHU GH VHFUpWDLUH HW GÂŞDVVLVWDQWH GH GLUHFWLRQ G\QDPLTXH GH FROODERUDWLRQ DYHF OHV PDQDJHUV SUDWLTXH GHV UHODWLRQV KXPDLQHV HW PDQDJHPHQWV GHV DFWLYLWpV Â? VÂŞHVW GpURXOpH GX DX PDL UpXQLVVDLW WRXWHV OHV DVVLVWDQWHV GH GLUHFWLRQ GH OÂŞDJHQFH /D GHX[LqPH GX DX PDL DYHF SRXU WKqPH Âœ 0DQDJHPHQW SDUWLFLSDWLI FRQGXLWH GX FKDQJHPHQW JHVWLRQ GH OD PRWLYDWLRQ HW SUDWLTXHV GH OÂŞpYDOXDWLRQ GHV UHVVRXUFHV KX PDLQHV Â? VÂŞDGUHVVDLW j WRXV OHV FKHIV GH VHUYLFH HW GH EXUHDX (W HQĂŽ Q GX PDL DX MXLQ FÂŞpWDLW DX WRXU GHV GLULJHDQWV UHVSRQVDEOHV GÂŞrWUH IRUPpV VXU OH PDQDJHPHQW SDUWLFL SDWLI HW OD FRQVWUXFWLRQ GHV pTXLSHV OD FRQGXLWH GX FKDQJHPHQW HW OD SUDWLTXH GH OÂŞpYDOXDWLRQ Quel rĂ´le joue une assistante de direction dans la performance d’une

organisation ? Comment amĂŠliorer la pratique du mĂŠtier d’une assistante ? Quelle est la dynamique de collaboration secrĂŠtaire-manager et gestion des relations humaines et management du stress ? M. MandĂŠ ThĂŠophile GOUBA, l’animateur, s’est entretenu sur ces GLÇş pUHQWHV SUREOpPDWLTXHV DYHF OHV participantes qui ont un rĂ´le clef dans l’organisation de la vie administrative de leur directeur. Cette formation leur a permis de se familiariser avec les missions fondamentales et les missions d’une assistante de direction dans une organisation, d’acquĂŠrir les qualitĂŠs exigibles et les compĂŠtences nĂŠcessaires inhĂŠrentes Ă chacune de ces fonctions ; de s’approprier les stratĂŠgies d’amĂŠlioration de leur performance par la maĂŽtrise des techniques d’organisation et de management des activitĂŠs ; GH FRQFHYRLU HW RÇş ULU XQH YpULWDEOH UHODWLRQ GÂŞDVVLVWDQFH HW GH FRQĂŽ DQFH DYHF OHXUV PDQDJHUV HW HQĂŽ Q GÂŞDPp liorer leurs pratiques en matière de gestion des relations humaines avec les collègues et les usagers.

Puis le tour est venu au collège des chefs de service et de bureau de se former Ă la culture du management participatif. Comment faire foncWLRQQHU HǸ FDFHPHQW OÂŞ$1$& GDQV un environnement professionnel en constante ĂŠvolution ? ProblĂŠmatique discutĂŠe Ă travers le thème management participatif, vue comme la meilleure recette pour faire face aux contraintes de l’environnement car il fait appel aux qualitĂŠs et compĂŠtences de toute la ressource humaine. Il a pour objectif la participation des membres de l’organisation aux GLÇş pUHQWHV IRQFWLRQV GX PDQDJHPHQW L’animation a portĂŠ sur quatre modules : les principes de base du management des organisations et pratique du management participatif ; la culture du changement organisationnel ; la conduite et l’animation du changement et motivations des ĂŠquipes ; et la pratique de l’Êvaluation du personnel. Globalement cette formation avait pour but d’aider les apprenants

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Après avoir animÊ les membres du comitÊ de direction sur la pratique du management participatif, des attestations de formation ont ÊtÊ remises à tous les participants. /H 'LUHFWHXU JpQpUDO GH Oª$1$& 0 2<,1$0212 QRXV D GRQQp VRQ DYLV 4XHOV VRQW OHV REMHFWLIV GH FHV GLI IpUHQWHV VHVVLRQV GH IRUPDWLRQ "

Cette formation a portĂŠ de façon gĂŠnĂŠrale sur la gestion de la ressource humaine ; mĂŞme si notre domaine est très technique, force est de relever que la vie n’est pas faite que de technique. Quand on gère une organisation, il faut se donner les moyens de gĂŠrer les ĂŞtres humains, car la ressource humaine est ce qu’il y a de plus difficile Ă manager. L’être humain est imprĂŠvisible, Ă la diffĂŠrence de la machine qui peut ĂŞtre programmable. Donc cette formation a pour objectif de donner Ă tous les collaborateurs Ă tous les niveaux, des assistantes aux chefs de service et de bureau et enfin au comitĂŠ de direction, les outils de se gĂŠrer entre nous et d’amĂŠliorer nos rapports humains. Cette formation portait aussi sur la prĂŠparation Ă une innovation que nous prĂŠvoyons d’introduire dans notre administration, Ă savoir l’Êvaluation du personnel ; c’est une pratique courante du management moderne que nous n’avons pas encore mise en Ĺ“uvre ; il est temps que nous nous y mettions. Pour nous

ĂŠviter de faire de saut dans le vide, on a voulu se doter des moyens pour prĂŠparer cet exercice de façon correcte selon les normes internationales. $SUqV FHWWH IRUPDWLRQ TXHOOH VHUD OD SUHPLqUH SUDWLTXH TXH YRXV PHWWUH] HQ SODFH " L’objectif immĂŠdiat c’est l’implĂŠmentation du processus d’Êvaluation du personnel. Pour le reste, pour tout ce qu’on nous a enseignĂŠ, notamment le management participatif, je pense que c’est Ă chacun d’entre nous dans son poste de l’appliquer dans sa position et d’essayer d’en tirer le maximum. Mais en termes de mise en Ĺ“uvre immĂŠdiate, la première chose qui va ĂŞtre mise en place de façon formelle c’est l’Êvaluation du personnel, une chose qu’on n’a pas faite depuis l’existence de l’ANAC. $ SURSRV GX FDELQHW ,*(0$ C’est un Institut d’Innovation en Gestion et Management (IGEMA) qui a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ en 1998, au Burkina Faso pour apporter aux entreprises, aux organisations du secteur public et privĂŠ, et aux Etats du continent africain, le savoir-faire et le savoir ĂŞtre pour une rĂŠelle compĂŠtitivitĂŠ. L’institut est reprĂŠsentĂŠ dans douze pays d’Afrique. Il a pour activitĂŠs l’assistance et le conseil, les placements et recrutements et les ĂŠtudes. (rsm)

Les assistantes

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Fotolia: LeonART

Ă amĂŠliorer le management de leur organisation et la pratique de l’Êvaluation. Mais aussi d’amener chaque sĂŠminariste Ă s’approprier les principes, les compĂŠtences de base du management des organisations ; de maĂŽtriser les outils et techniques du management participatif ; de s’approprier la conduite du changement ; d’amĂŠliorer la gestion de la motivation des ĂŠquipes et culture du OHDGHUVKLS GH PDvWULVHU OHV GLÇş pUHQWV systèmes et mĂŠthodes d’Êvaluation du personnel, d’acquĂŠrir les techniques d’organisation et de conduite de l’entretien d’Êvaluation.


0PH OH 0LQLVWUH OH '* GH OÂŞ$1$& HW OH FKHI SRPSLHUV

LIBREVILLE / PORT GENTIL :

Le MTL visite les installations aĂŠroportuaires /H 0LQLVWUH GHV WUDQVSRUWV HW GH OD OR JLVWLTXH 07/ 0PH )ODYLHQQH 0IRX PRX 2QGR D UpFHPPHQW HÇş HFWXp XQH YLVLWH GHV LQVWDOODWLRQV DpURSRUWXDLUHV GH /LEUHYLOOH HW 3RUW *HQWLO

Photos: souvenir ¡ Fotolia: pico, bloomicon

Accueillie Ă son arrivĂŠe Ă l’ANAC par le Directeur gĂŠnĂŠral M. Dominique Oyinamono, elle a d’abord prĂŠsiGp XQH UpXQLRQ DYHF OHV GLÇş pUHQWV partenaires de la plateforme aĂŠroportuaire, au cours de laquelle M. Daniel Lefèbvre, Directeur gĂŠnĂŠral d’ADL, gestionnaire de la plateforme a fait une prĂŠsentation globale de la structure qu’il dirige, et du schĂŠma de la zone aĂŠroportuaire. Le Ministre a mentionnĂŠ l’intĂŠrĂŞt pour elle de venir dĂŠcouvrir et apprĂŠcier le fonctionnement des structures SODFpHV VRXV VD WXWHOOH HW GÂŞHÇş HFWXHU la visite des installations et des ĂŠquipements du site. La première ĂŠtape de la visite a conduit le Ministre et les personnes qui l’accompagnaient Ă la centrale ĂŠlectrique de l’ASECNA. Cette centrale alimente tous les ĂŠquipements

ĂŠlectriques et installations d’aide Ă la navigation aĂŠrienne. ConstituĂŠe de deux groupes ĂŠlectrogènes d’une puissance nominale de 400 kva chacun, elle est calibrĂŠe pour prendre instantanĂŠment le relais en cas de dĂŠfaillance de la fourniture par la SEEG.

La dĂŠlĂŠgation s’est ensuite rendue Ă l’extrĂŠmitĂŠ nord de la piste oĂš elle a visitĂŠ le VOR (VHF omnidirectionnal range), un ĂŠquipement de guidage des aĂŠronefs. Objet d’un calibrage annuel par un aĂŠronef de l’ASECNA, le VOR donne aux avions le cap Ă suivre pour rallier l’aĂŠroport Ă l’arrivĂŠe, et au dĂŠpart, celui pour rejoindre l’aĂŠroport de destination, ou au besoin, un autre VOR, ceci dans un rayon de 370 km. Au service de sauvetage et de lutte contre l’incendie (SSLI), Mme le Ministre et sa dĂŠlĂŠgation ont apprĂŠciĂŠ le travail des pompiers de l’aĂŠroport. L’aĂŠroport de Libreville est classĂŠ en catĂŠgorie 8 sur une ĂŠchelle de 9 en matière de lutte contre l’incendie, compte tenu des ĂŠquipements

disponibles. Le SSLI de Libreville est HQ HÇş HW GRWp GH FDPLRQV LQFHQGLH d’une capacitĂŠ globale de 38200 litres d’eau, 4600 litres d’Êmulseur et de 1650 kilos de poudre. Il est ĂŠgalement ĂŠquipĂŠ d’un vĂŠhicule de secours et de premiers soins pour la prise en charge avant transfert dans un ĂŠtablissement hospitalier, d’Êventuels blessĂŠs en cas de sinistre. Par suite d’une panne de l’ascenseur, la dĂŠlĂŠgation n’a pu se rendre Ă la vigie ; elle a en revanche visitĂŠ le CCR oĂš elle a pu suivre la prise en charge des avions survolant notre territoire sans y atterrir. Ă€ l’extrĂŠmitĂŠ sud de la piste, soit donc du cĂ´tĂŠ de la ville, le ministre a visitĂŠ les installations du localizer et du glide, deux ĂŠquipements qui composent l’ILS (instruments landing system) en donnant aux avions Ă l’atterrissage, l’axe de la piste et la pente de descente. La zone de fret, le bloc technique, et les services installĂŠs dans l’aĂŠrogare ont constituĂŠ les dernières ĂŠtapes de cette tournĂŠe. Au bloc technique de l’ASECNA, il fut question des services de gestion de

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9LVLWH GH OD ]RQH IUHW

$X FHQWUH FRQWU{OH UpJLRQDO GH /LEUHYLOOH GH OÂŞ$6(&1$

0 1JQDPDNDOD 'LUHFWHXU SDU LQWpULP GH OD 3$) H[SOLTXH OH ( 9LVD

La visite a durĂŠ près de quatre heures ! Cette visite tombait Ă point nommĂŠ, car le Gabon fera l’objet en aoĂťt prochain d’un audit de sĂťretĂŠ, au cours duquel, l’aĂŠroport de Libreville sera 0PH OH 0LQLVWUH DYHF OH GLUHFWHXU Jp QpUDO DGMRLQW GÂŞ$'/ GDQV OD VDOOH GHV RSpUDWLRQV GÂŞ$'/

particulièrement scrutĂŠ; c’Êtait donc l’occasion de s’assurer en temps rĂŠel du respect des mesures de sĂťretĂŠ des installations aĂŠroportuaires et GÂŞpYDOXHU OD SHUWLQHQFH HW OÂŞHǸ FDFLWp GH OHXU PLVH HQ ¤XYUH SDU OHV GLÇş p rents acteurs, dans la mise en Ĺ“uvre des recommandations issues des inspections de l’ANAC, et des recommandations de la mission APEX. Dans le mĂŞme ĂŠlan, le ministre en charge de l’aviation civile a visitĂŠ le 21 juillet, les installations aĂŠroportuaires de l’aĂŠroport de Port-Gentil, oĂš le scĂŠnario fut quasiment le mĂŞme ; d’abord une sĂŠance de travail au cours de laquelle a eu lieu une prĂŠsentation du site par la dĂŠlĂŠgation

de l’ASECNA aux activitĂŠs aĂŠronautiques nationales du Gabon, gestionnaire des installations, puis une visite de la nouvelle aĂŠrogare, suivie des installations techniques notamment OH 925 OH ORFDOL]HU HW OH JOLGH HW HQĂŽ Q le pavillon prĂŠsidentiel fraĂŽchement construit et en attente de rĂŠception. L’aĂŠroport de Port-Gentil classĂŠ en catĂŠgorie 6 et ouvert H18, dispose pour sa part de 2 groupes de 250 KVA. Sa capacitĂŠ totale en matière de protection contre l’incendie est de 16000 litres d’eau, 1800 litres d’Êmulseur et 750 kg de poudre ; 1 vĂŠhicule de premiers secours est ĂŠgalement disponible.

/H UHVSRQVDEOH GHV VHUYLFHV GRXDQHV GH OÂŞDpURSRUW 0 2GMDQJRX GRQQH GHV H[SOLFDWLRQV VXU OD VWUXFWXUH

Fotolia: pico, bloomicon

l’information de vol et de mĂŠtĂŠorologie aĂŠronautique, tandis que dans l’aĂŠrogare, Mme le ministre et sa dĂŠOpJDWLRQ RQW WRXU j WRXU pWp pGLĂŽ pV VXU les services de la douane, d’inspection ĂŽ OWUDJH GHV SDVVDJHUV HW GHV EDJDJHV ainsi que sur e-gate, la solution informatique implĂŠmentĂŠe par la PAF permettant l’automatisation des formalitĂŠs d’immigration Ă l’arrivĂŠe, prĂŠsentĂŠe par M. Bernard Ngnamankala assurant l’intĂŠrim du directeur de la police de l’air et des frontières.

'DQV OD VDOOH SUpYLV $6(&1$ OH '* $1$& SHQFKp VXU OD FDUWH GH UDGLRQDYLJDWLRQ

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A la une ¡ Maganac 33


/H UHSUpVHQWDQW GX 0LQLVWUH GH OD GpIHQVH HW 0PH OH 0LQLVWUH GHV WUDQVSRUWV HW GH OD ORJLVWLTXH

Première rÊunion du CNSAC

'H J j GU 0 5RPXDOG 6RXQJRX GLUHFWHXU V€UHWp HW GH OD IDFLOLWDWLRQ $1$& 0 3DXO 1]LQ]L LQVWUXFWHXU QDWLRQDO FHUWLÎp HQ V€UHWp 0PH 6RODQJH 1GRXQD '*$

Le Ministre des transports et de la logistique, Mme Flavienne MFOUMOU ONDO a prĂŠsidĂŠ le 09 juin 2017, la première rĂŠunion du comitĂŠ national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile (CNSAC), procĂŠdant ainsi au lancement des activitĂŠs, de cet organisme. Le Gabon a des obligations internationales qui doivent reposer sur un cadre juridique VROLGH SHUPHWWDQW OD PLVH HQ DSSOLFDWLRQ HǸFDFH GHV QRUPHV FÂŞHVW OH FDV HQ PDWLqUH GH V€UHWp GH OÂŞDYLDWLRQ FLYLOH Le CNSAC est la structure gouvernementale chargĂŠe de coordonner les activitĂŠs des services, des exploitants aĂŠriens, des organisations et des personnes impliquĂŠes dans la mise en Ĺ“uvre des mesures de sĂťretĂŠ de l’aviation civile. La mise en place d’un comitĂŠ national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile est une exigence de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), qui selon la norme 3.1.5 de l’Annexe 17 demande Ă chaque ĂŠtat membre l’Êtablissement d’un CNSAC. Depuis sa crĂŠation par dĂŠcret n°1944/ PR/MT du 18 novembre 1984, puis sa rĂŠorganisation par dĂŠcret 1493/PR/ MT du 29 dĂŠcembre 2011, aucune rĂŠunion n’avait eu lieu ; un dysfonctionnement qui avait ĂŠtĂŠ relevĂŠ lors de l’audit de sĂťretĂŠ d’avril 2010. Ont pris part Ă la rĂŠunion, le Ministre GpOpJXp DX[ DÇşDLUHV pWUDQJqUHV les reprĂŠsentants des Ministres de la dĂŠfense nationale, de l’intĂŠrieur, du budget, du secrĂŠtaire gĂŠnĂŠral du conseil national de la sĂŠcuritĂŠ, le dĂŠlĂŠguĂŠ de l’ASECNA aux activitĂŠs aĂŠronautiques nationales, les reprĂŠsentants des compagnies aĂŠriennes, le Directeur gĂŠnĂŠral de l’ANAC et le SecrĂŠtaire permanent de la Haute AutoritĂŠ etc.

&LQT SRLQWV pWDLHQW LQVFULWV DX SURMHW GÂŞRUGUH GX MRXU • La prĂŠsentation du CNSAC ; • l’Êtat de la règlementation au Gabon ; • les moyens de supervision, de coordination et de mise en Ĺ“uvre ; • l’audit de sĂťretĂŠ du Gabon par l’OACI ; • les points sur les questions de facilitation ; • les divers. L’Êtablissement d’un CNSAC fonctionnel permet de rĂŠpondre aux questions de protocole y relatives, au cours du prochain audit USAP-CMA programmĂŠ en aoĂťt 2017. C’est un organe consultatif qui a pour mission d’assister le gouvernement : • en ĂŠmettant des avis sur la politique de sĂťretĂŠ dans le domaine de l’aviation civile ; • en recommandant des mesures et des procĂŠdures de sĂťretĂŠ ; ‡ HQ pWXGLDQW OÂŞHǸFDFLWp GH OÂŞDSSOLFDtion des mesures de sĂťretĂŠ tout en

assurant la coordination entre tous les organismes chargĂŠs des divers aspects du programme national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile. /H &16$& HVW FKDUJp notamment de : • faire ĂŠlaborer un programme national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile (PNSAC) en application des règlements et recommandations de l’OACI, et de s’assurer de leur mise Ă jour rĂŠgulière ; ‡ GpĂŽQLU OHV SULRULWpV GHV PHVXUHV GH sĂťretĂŠ ; • veiller au respect par toutes les parties concernĂŠes des mesures de sĂťretĂŠ et d’Êvaluer la pertinence et OÂŞHǸFDFLWp GH OHXU PLVH HQ ¤XYUH ‡ LGHQWLĂŽHU HW UHFKHUFKHU OH FDV ĂŠchĂŠant, des solutions aux problèmes qui pourraient naĂŽtre pour les autoritĂŠs, les opĂŠrateurs ou les utilisateurs suite Ă l’application des règlements ou recommandations internationales en matière de sĂťretĂŠ de l’aviation civile ;

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0PH 5RVLQH 2\DQH 2EDPH FKHI GH VHUYLFH LQWpULPDLUH HQ V€UHWp j OD +DXWH $XWRULWp

Le SecrĂŠtaire permanent de la Haute AutoritĂŠ, le gĂŠnĂŠral de brigade Antoine Francis MBOU : 0RQVLHXU OH 6HFUpWDLUH SHUPD QHQW GH OD +DXWH $XWRULWp TXÂŞDW WHQGH] YRXV GH FHWWH UpXQLRQ " Ce que j’espère c’est qu’à l’issue de cette première rĂŠunion du comitĂŠ national de sĂťretĂŠ de l’aviation, la problĂŠmatique de la mise en Ĺ“uvre des mesures de sĂťretĂŠ trouve un dĂŠbut de solution. Pour ce qui concerne la Haute AutoritĂŠ, c’est surtout le problème des ĂŠquipements, mais aussi il faut qu’il y ait des moyens pour la formation du personnel car les deux vont ensemble, et ĂŠventuellement que les textes qui rĂŠgissent les missions de la Haute AutoritĂŠ soient adoptĂŠs, pour qu’on s’occupe de tous les aĂŠroports du Gabon, parce que le risque ne concerne pas seulement l’aĂŠroport de Libreville. Par exemple un passager qui voyage dans un aĂŠroport de l’intĂŠrieur du pays peut embarquer avec lui des ĂŠlĂŠments prohibĂŠs qui arrivent Ă l’aĂŠroport de Libreville et on va dĂŠplorer ce qu’on ne souhaite pas. Donc oui, on a rĂŠpondu Ă une exigence statutaire en tenant cette première rĂŠunion. Mais comme l’a dit Mme le ministre, il faut bien que les rĂŠsolutions qui seront prises poussent le gouvernement Ă rĂŠpondre rapidement Ă la prĂŠoccupation de sĂťretĂŠ.

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• proposer des mesures spĂŠciales ou VXSSOpPHQWDLUHV QpFHVVDLUHV DĂŽ Q GH rĂŠagir Ă des menaces particulières Ă la sĂťretĂŠ des installations aĂŠroportuaires et des opĂŠrateurs desservant les aĂŠroports du Gabon ; • veiller Ă ce que les exigences et considĂŠrations en matière de sĂťretĂŠ de l’aviation civile soient prises en compte lors de la conception, de la construction d’infrastructures aĂŠroportuaires nouvelles ou de la PRGLĂŽ FDWLRQ GH FHOOHV H[LVWDQWHV L’arsenal juridique du Gabon en matière de sĂťretĂŠ de l’aviation civile qui se compose du code de l’aviation civile, du programme national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile, des programmes nationaux de formation, GH FHUWLĂŽ FDWLRQ GHV SHUVRQQHOV HW GH contrĂ´le qualitĂŠ en sĂťretĂŠ de l’aviaWLRQ HVW HQFRUH HQ DWWHQWH GH UDWLĂŽ FD tion de quatre instruments juridiques internationaux. Dans la suite du CNSAC, deux principaux organismes sont impliquĂŠs dans la mise en Ĺ“uvre de la supervision et la coordination des mesures de sĂťretĂŠ. /H U{OH GH OÂŞ$JHQFH 1DWLRQDOH GH OÂŞ$YLDWLRQ &LYLOH $1$& AutoritĂŠ compĂŠtente de l’aviation civile chargĂŠe de la supervision de la mise en Ĺ“uvre des mesures de sĂťretĂŠ sur l’ensemble du territoire QDWLRQDO OÂŞ$1$& GpĂŽ QLW HW UpSDUWLW OHV tâches puis coordonne les activitĂŠs entre les entitĂŠs ayant des responsabilitĂŠs dans la mise en Ĺ“uvre du programme national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile. /ÂŞ$1$& HVW FKDUJpH GH • L’Êlaboration et la tenue Ă jour des

programmes citĂŠs plus haut (PNSAC, PNCQ, PNFSAC). • La promulgation des règlements nĂŠcessaires Ă la mise en Ĺ“uvre de la politique nationale de sĂťretĂŠ de l’aviation. ‡ /D IRUPDWLRQ HW OD FHUWLĂŽ FDWLRQ GHV personnels du domaine AVSEC, ainsi que l’habilitation des organismes externes de formation avec lesquels les exploitants peuvent ĂŞtre amenĂŠs Ă travailler • La conduite des activitĂŠs de contrĂ´le qualitĂŠ : audit, inspection et test. /D +DXWH $XWRULWp GH 6€UHWp HW GH )DFLOLWDWLRQ +$6) Organisme de mise en Ĺ“uvre des mesures de sĂťretĂŠ Ă l’aĂŠroport international LĂŠon MBA, la HASF rĂŠpond aux exigences de la norme 3.2.2 de l’annexe 17. Elle est responsable de l’application des mesures de sĂťretĂŠ aĂŠroportuaire. Ă€ ce titre, elle ĂŠlabore le PSA et assure la coordination de la mise en Ĺ“uvre par l’entremise du comitĂŠ local de sĂťretĂŠ de l’aĂŠroport LĂŠon MBA. Plusieurs autres organismes sont impliquĂŠs dans la mise en Ĺ“uvre des mesures de sĂťretĂŠ Ă l’aĂŠroport de Libreville, notamment le gestionnaire de l’aĂŠroport de Libreville (ADL), la dĂŠlĂŠgation aux activitĂŠs aĂŠronautiques de l’ASECNA pour les aĂŠroports de Franceville, Port-Gentil et Oyem ; la Brigade de la Gendarmerie des Transports AĂŠriens (BGTA) qui a la mission d’assurer les contrĂ´les des points d’accès des vĂŠhicules et des personnels hors aĂŠrogare ; la surveillance et la protection des aĂŠronefs, l’interpellation et les poursuites judiciaires des intrus, l’organisation des


'H J j GU 'pOpJXp DX[ DFWLYLWpV QDWLRQDOHV DpURQDXWLTXHV $6(&1$ 'LUHFWHXU JpQpUDO $'/ UHSUpVHQWDQW VHFUpWDLUH JpQpUDO GX &RQVHLO 1DWLRQDO 6pFXULWp UHSUpVHQWDQW 0LQLVWUH GH OÂŞpFRQRPLH QXPpULTXH OD FRPPXQLFDWLRQ HW GH OD FXOWXUH

patrouilles pĂŠdestres et motorisĂŠes en ZSAR, les services des douanes de l’aĂŠroport etc. /HV DFWLYLWpV GX &16$& VRQW ĂŽ QDQFpHV SDU OH EXGJHW GX Ministère des transports et de la logistique (MTL), (article n°12 du dĂŠcret 1493 du 29 dĂŠcembre 2011). La tenue de cette première du CNSAC tombait Ă point QRPPp (Q HÇş HW HQ YXH GH OÂŞDXGLW 86$3 &0$ SURJUDP mĂŠ du 22 au 31 aoĂťt 2017, il devenait urgent de le rendre fonctionnel. Cet audit consistera en un examen approfondi de l’application de tous les aspects de la mise en Ĺ“uvre du PNSAC. Nous serons auditĂŠs sur l’ensemble des normes du domaine de la sĂťretĂŠ et de la facilitation, soit 85 normes de l’annexe 17 et 15 normes de l’annexe 09, consistant en plus de 465 questions de protocole. L’audit permettra ainsi de mesurer la capacitĂŠ de supervision Ă travers l’analyse des ĂŠlĂŠments cruciaux : audit D[p VXU OD VXSHUYLVLRQ OD YpULĂŽ FDWLRQ GH OD SHUIRUPDQFH j WUDYHUV OH GHJUp GH FRQIRUPLWp (OOH FRQVLVWH j YpULĂŽ HU VL OHV mesures appliquĂŠes permettent de satisfaire les normes 2$&, YpULĂŽ FDWLRQ GH WRXV OHV GRPDLQHV OHV LQGLFDWHXUV de supervision et de conformitĂŠ. Outre l’exigence de l’Êtablissement d’un CNSAC par l’OACI aux ĂŠtats membres, il est demandĂŠ ĂŠgalement aux Etats d’Êlaborer un programme national de facilitation du transport aĂŠrien (PNFTA), dont l’objectif est de fournir un cadre pour guider l’amĂŠlioration et l’optimisation des mouvements d’aĂŠronefs, des membres d’Êquipage, des passagers et des marchandises Ă travers les aĂŠroports, et partant l’amĂŠlioration de la qualitĂŠ de service aux usagers GHV DpURSRUWV HW OD VLPSOLĂŽ FDWLRQ GHV SURFpGXUHV GÂŞHQWUpH et de sortie. Des questions ont ĂŠtĂŠ soulevĂŠes portant notamment VXU OD GLÇş pUHQFH HQWUH V€UHWp GH OÂŞDYLDWLRQ HW VpFXULWp GH l’aviation. Ă€ l’issue des ĂŠchanges, onze rĂŠsolutions ont ĂŠtĂŠ prises DĂŽ Q GH UpVRXGUH OHV SUREOqPHV TXL PLQHQW OH ERQ IRQF WLRQQHPHQW GX V\VWqPH QDWLRQDO GH V€UHWp (QĂŽ Q XQ engagement a ĂŠtĂŠ pris par le prĂŠsident du CNSAC de veiller dĂŠsormais au fonctionnement rĂŠgulier du CNSAC conformĂŠment Ă ses textes. (rsm)

AU MICRO DE MAGANAC :

Dominique OYINAMONO, DG de l’ANAC 0 OH 'LUHFWHXU JpQpUDO SRXUTXRL FHWWH UpXQLRQ " C’est une exigence de l’OACI qui veut que chaque ĂŠtat mette en son sein un comitĂŠ national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile et ĂŠgalement un comitĂŠ national de la facilitation. Aujourd’hui c’est le comitĂŠ national de sĂťretĂŠ de l’aviation civile qui se rĂŠunit pour la 1ère fois. 4XHOOH HVW OÂŞLPSRUWDQFH GH FH FRPLWp SRXU OHV XVDJHUV GH OÂŞDYLDWLRQ " Ce comitĂŠ est le relais entre le gouvernement et toute la partie exĂŠcution et mise en Ĺ“uvre. C’est lui qui reprend les objectifs du gouvernement et les assigne Ă l’aviation civile ainsi qu’aux organismes de mise en Ĺ“uvre. C’est un comitĂŠ consultatif qui donc a pour mission de superviser toute la chaĂŽne de traitement de la sĂťretĂŠ de l’aviation civile. (VW FH TXH FÂŞHVW SDUFH TXH FH FRPLWp QH VÂŞpWDLW SDV HQFRUH UpXQL TXH OD SOXSDUW GHV FRPSDJQLHV DpULHQQHV JDERQDLVHV pWDLHQW EODFNOLVWpHV SDU H[HPSOH SDU OÂŞXQLRQ HXURSpHQQH" Non, non pas du tout. Ça n’a rien Ă voir. Ce comitĂŠ ne s’est pas rĂŠuni parce que les modalitĂŠs pratiques n’avaient pas ĂŠtĂŠ rassemblĂŠes jusque-lĂ . Faut dire que le comitĂŠ a ĂŠtĂŠ crĂŠĂŠ en 1984 selon le contexte de l’environnement Ă cette ĂŠpoque. Les ĂŠvènements de septembre 2001 sont venus changer la donne en matière de sĂťretĂŠ de l’aviation. Ce qui a permis Ă l’Êtat de prendre un nouveau dĂŠcret en 2011, et de se mettre au goĂťt du jour. 4XÂŞHVW FH TXL YD FKDQJHU DSUqV FHWWH UpXQLRQ " La 1ère chose est qu’il y a de nouveaux canaux pour faire monter l’information aux dĂŠcideurs politiques. Ce comitĂŠ est composĂŠ de 07 ministres du gouvernement quand mĂŞme qui vont dĂŠsormais ĂŞtre au plus près de l’action de l’aviation civile, ça c’est dĂŠjĂ une bonne chose, la 2ème c’est la prise en compte des prĂŠoccupations de la base de l’aviation dans son fonctionnement et la mise en Ĺ“uvre des procĂŠdures de sĂťretĂŠ de l’aviation pour le cas de la sĂťretĂŠ, demain la mise en Ĺ“uvre des procĂŠdures de facilitation pour le cas de la facilitation. (ITV rĂŠalisĂŠe par Yves Laurent Goma)

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/H 30 pWKLRSLHQ +DLOHPDULDP 'HVDOHJQ OXQHWWHV HW 7HZROGH *HEUH PDULDP j GU 3'* GÂŞ(WKLRSLDQ $LUOLQHV j OD FRXSXUH GX UXEDQ

ADDIS ABBEBA :

Inauguration du plus grand terminal cargo d’Afrique /D FRPSDJQLH DpULHQQH (WKLRSLDQ $LUOLQHV D FpOpEUp OH -XLQ OªRXYHUWXUH GH VRQ QRXYHDX WHUPLQDO GH IUHW j OªDpURSRUW Gª$GGLV $EHED /H V\VWqPH HVW OH UpVXOWDW GªXQH MRLQW YHQWXUH DOOHPDQGH HQWUH $PRYD HW 8QLWHFKQLN YRLU 0$*$1$& 1R SDJH &RQFHSWLRQ GX QRXYHDX WHU PLQDO IUHW j $GGLV 3DV EHVRLQ GªrWUH JUDQG SRXU GpSRWHU HW FRQVWLWXH OH SOXV JUDQG GH VRQ JHQUH VXU OH FRQWLQHQW DIULFDLQ WRQQHV GH PDUFKDQGLVHV SDU DQ \ VHURQW WUDLWpHV SDU (WKLRSLDQ $LUOLQHV GDQV OªDYHQLU (QYLURQ LQYLWpV GX PRQGH SROLWLTXH GHV DǺ DLUHV HW GH OªLQGXVWULH GX IUHW DpULHQ RQW SULV SDUW j OD FpUpPRQLH GªRXYHUWXUH 3DUPL OHV SUHPLHUV j IpOLFLWHU OH 3UHPLHU PLQLVWUH pWKLRSLHQ +DLOH PDULDP 'HVDOHJQ Dans leurs discours, Hailemariam Desalegn et Tewolde Gebremariam, PDG de la compagnie Ethiopian Airlines, ont soulignÊ l’importance de l’investissement aussi bien pour le pays que pour la compagnie aÊrienne. Environ 110 millions d’euros ont ÊtÊ investis dans la construction.

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Afrique ¡ Maganac 33

Le terminal est non seulement le plus grand mais aussi le plus moderne du continent africain, et rÊvolutionnaire à la fois en termes de degrÊ d’automatisation, ainsi que par rapport aux normes de sÊcuritÊ. Avec une capacitÊ de traitement de 600.000 tonnes pendant la phase initiale, le terminal crÊe une base importante pour Êtablir l’aÊroport d’Addis-Abeba en tant que plaque tournante internationale pour la manutention de marchandises. Ainsi, en plus de servir à l’importation et l’exportation du pays lui-même, OªDpURSRUW VHUYLUD GRUpQDYDQW DX ï X[ global des marchandises. Selon l’opÊrateur Ethiopian Airlines, son expansion à hauteur d’une capacitÊ maximale de 1,2 million de tonnes par an est prÊvue dans un proche avenir. ([FHOOHQWH FRRSpUDWLRQ JHUPD QR pWKLRSLHQQH En tant qu’entrepreneur gÊnÊral, c’est l’entreprise familiale Unitechnik TXL pWDLW UHVSRQVDEOH GH OD SODQLÎ FD tion de tous les terminaux et la mise en œuvre des Êquipements techniques, en particulier l’installation

logistique. Amova a contribuĂŠ Ă l’ensemble du mĂŠcanisme du système de manutention de fret. Le noyau de ce système constitue deux entrepĂ´ts automatiques pour des conteneurs de fret aĂŠrien (unitĂŠs de dispositifs de charge, ULD) avec un espace disponible pour 1000 conteneurs de 10 pieds avec un total de quatre ĂŠlĂŠvatrices de transfert (VTE). La moitiĂŠ du complexe de halles de 38.000m² est prĂŠvue pour la manipulation de produits frais qui VRQW UHIURLGLV j j ƒ& Âœ 3ODQLĂŽ HU et rĂŠaliser un tel projet complexe est toujours une tâche passionnante. En particulier, la bonne coopĂŠration avec la sociĂŠtĂŠ de construction locale QRXV D SHUPLV GH UHOHYHU OHV GpĂŽ V liĂŠs Ă la mise en Ĺ“uvre rĂŠussie. Nous sommes heureux aujourd’hui de cĂŠlĂŠbrer l’ouverture de ce terminal qui stimulera de manière considĂŠrable l’Êconomie et l’infrastructure ĂŠthiopienne Âť, a dĂŠclarĂŠ Torsten Ley, gĂŠrant d’Unitechnik Systems, Ă l’occasion de la mise en service. (ia) /HV HQWUHS{WV DXWRPDWLTXHV SHXYHQW DFFXHLOOLU FRQWHQHXUV


Les drones et les cyberattaques inquiètent l’EASA /ÂŞ$JHQFH HXURSpHQQH GH OD VpFXULWp DpULHQQH ($6$ D SXEOLp UpFHPPHQW OÂŞpGLWLRQ GH VRQ UDSSRUW DQQXHO VXU OD VpFXULWp 6L OH ELODQ VWDWLVWLTXH UHOqYH SHX GÂŞDFFLGHQWV HW GH GpFqV HQ DYLDWLRQ OpJqUH HW FRPPHUFLDOH XQH DWWHQWLRQ WRXWH SDUWLFXOLqUH HVW SRUWpH DX[ GURQHV GRQW OHV VLJQDOHPHQWV SRWHQWLHOOHPHQW GDQJHUHX[ RQW EDWWX GHV UHFRUGV HQ

sur la pÊriode 2011-2015.  2016 a ÊtÊ l’occasion d’amÊliorations continues dans la sÊcuritÊ dans presque tous les domaines opÊrationnels  se fÊlicite Patrick Ky, directeur de l’EASA, qui nuance toutefois son propos :  Cependant, la nature complexe de la sÊcuritÊ DpULHQQH HW OHV QRXYHDX[ GpÎ V TXL \ sont liÊs imposent de maintenir une vigilance constante. 

Le rapport 2017 de l’EASA sur la sÊcuritÊ aÊrienne a ÊtÊ publiÊ il y a peu sur le site de l’organisme europÊen. Ce rapport de 117 pages dresse l’Êtat des lieux statistique de la sÊcuritÊ aÊrienne dans les pays membres de l’EASA en 2016. Il sera l’occasion de propositions de mesures en faveur de la sÊcuritÊ aÊrienne, qui seront prÊsentÊes en dÊcembre de cette annÊe dans un Plan europÊen pour la sÊcuritÊ aÊrienne.

L’EASA est ainsi particulièrement vigilante quant aux nouvelles donnĂŠes de sĂŠcuritĂŠ aĂŠrienne qu’imposent les drones et les menaces de cyber-attaques. L’organisme europĂŠen a ainsi ĂŠmis rĂŠcemment des recommandations quant Ă l’usage des drones de moins de 25 kg. En 2016, 1.400 signalements ont ĂŠtĂŠ recensĂŠs, dont 7 FRQĂŻ LFWXHOV DYHF XQ DXWUH WUDĂŽ F

Il ressort de ce rapport 85 accidents fatals ayant entrainÊ le dÊcès de 145 personnes. Plus de 1.400 drones ont Êgalement ÊtÊ signalÊs, contre 606

Par ailleurs, l’EASA dÊveloppe actuellement la mise en place d’un Centre europÊen pour la cybersÊcuritÊ en Europe. (ab)

ETATS-UNIS :

Fotolia: alexlmx, agnormark

La TSA teste un scanner de tomodensitomĂŠtrie /D 7UDQVSRUWDWLRQ 6HFXULW\ $GPLQLV WUDWLRQ 76$ HQ FROODERUDWLRQ DYHF $PHULFDQ $LUOLQHV WHVWH DFWXHOOHPHQW XQ VFDQQHU GH WRPRGHQVLWRPpWULH j OÂŞXQH GHV ILOHV GH VpFXULWp GX 7HUPL QDO GH OÂŞDpURSRUW LQWHUQDWLRQDO GH 3KRHQL[ 6N\ +DUERU Le dĂŠploiement de ce scanner - dĂŠjĂ utilisĂŠ en milieu mĂŠdical – vise Ă amĂŠliorer les capacitĂŠs de dĂŠtection des menaces potentielles contenues dans les bagages cabine grâce Ă une image en 3D qui peut ĂŞtre analysĂŠe sous tous

les angles de vue, pour une ĂŠvaluation plus approfondie. Concrètement, le scanner de tomodensitomĂŠtrie prend des centaines d’images des bagages cabine avec une camĂŠra Ă rayons X qui tourne autour du tapis roulant. Le système s’appuie sur des algorithmes sophistiquĂŠs pour la dĂŠtection d’explosifs, d’armes Ă feu et des autres objets et substances interdits Ă bord. ÂŤ Nous utilisons dĂŠjĂ cette technologie pour les bagages de soute. Nous pensons que ces machines, plus petites, installĂŠes DX[ SRVWHV GÂŞLQVSHFWLRQ ĂŽ OWUDJH GHV

passagers, vont permettre le même niveau ÊlevÊ de sÊcuritÊ pour les bagages à main , explique Huban Gowadia, un administrateur de la TSA. $X Î QDO FHWWH WHFKQRORJLH GH VFDQ HQ 3D pourrait permettre aux compagnies aÊriennes d’autoriser les passagers à laisser liquides, gels et aÊrosols, ainsi qu’ordinateurs portables, dans leurs bagages cabine à tout moment. Ce qui SHUPHWWUDLW HQ UHWRXU GH ï XLGLÎ HU OHV Î OHV HW OHV FRQWU{OHV de sÊcuritÊ. Si le test en cours donne des rÊsultats positifs, la TSA et American Airlines pourraient dÊployer cette technologie à d’autres aÊroports amÊricains.

(aj)

International ¡ Maganac 33

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UEMOA :

CrÊation d’une agence de l’aviation civile communautaire en vue

Le ÂŤprojet de rèJOHPHQW ĂŽ[DQW OHV statuts, l’organisation et le fonctionnement de l’Agence communautaire de supervision de la sĂŠcuritĂŠ et de la sĂťretĂŠ de l’aviation civile (ACSAC)Âť a ĂŠtĂŠ examinĂŠ et adoptĂŠ par les ministres des pays de l’UEMOA chargĂŠs de l’Aviation civile.

Ils ont pris cette dĂŠcision lors d’une rĂŠunion au siège de l’UEMOA, Ă Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, selon un communiquĂŠ reçu de cette organisation. ÂŤL’objectif principal de l’ACSAC est de promouvoir le dĂŠveloppement sĂťr et HǸFDFH GH OÂŞDYLDWLRQ civile, en contribuant Ă l’Êtablissement et au maintien d’un niveau uniforme ĂŠlevĂŠ de sĂŠcuritĂŠ, de sĂťretĂŠ et de protection de l’environnement au sein des Etats membres de l’UEMOAÂť, explique la mĂŞme source.

EMIRATES :

Rupture du partenariat avec la compagnie angolaise /D FRPSDJQLH DpULHQQH (PLUDWHV D DQQRQFp DYRLU PLV XQ WHUPH j VRQ SDUWHQDULDW DYHF OD FRPSDJQLH DQJRODLVH 7$$* HQ UDLVRQ GÂŞXQ GLÇşpUHQG UpFXUUHQW VXU OH UDSDWULH PHQW GH VHV UHFHWWHV GHSXLV OH SD\V SpWUROLHU DIULFDLQ HQ FULVH Le transporteur aĂŠrien basĂŠ Ă DubaĂŻ a ĂŠgalement fait savoir qu’il rĂŠduisait de cinq Ă trois le nombre de ses liaisons hebdomadaires entre son hub et Luanda. Emirates dessert la capitale angolaise depuis 2009 et a assurĂŠ depuis 2014, en vertu d’un accord de partenariat signĂŠ en 2014, la gestion de la compagnie TAAG. Plusieurs compagnies aĂŠriennes se sont rĂŠcemment plaintes de GLǸFXOWpV

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similaires, dues au manque de devises ĂŠtrangères dans un pays dont l’Êconomie traverse une crise depuis la chute prolongĂŠe des cours de l’or noir, sa principale ressource. ÂŤCette question est restĂŠe sans solution, malgrĂŠ de nombreuses demandes adressĂŠes aux autoritĂŠsÂť, a dĂŠplorĂŠ Emirates, espĂŠrant toutefois que la question soit ÂŤrĂŠsolue le plus rapidement possible, afin que les opĂŠrations commerciales puissent reprendreÂť. La baisse Ă partir de 2014 des prix du pĂŠtrole, dont il est le principal producteur d’Afrique subsaharienne avec le Nigeria, a plongĂŠ l’Angola dans une sĂŠvère crise ĂŠconomique. (ja)

AFRIQUE DE L’OUEST :

Nouvel eldorado ? /D FUpDWLRQ GÂŞ$VN\ LO \ D DQV j /RPp (WKLRSLDQ HVW DFWLRQQDLUH j KDXWHXU GH HW VRQ HVVRU UDSLGH FRPPH OHDGHU VXU OH PDUFKp GX WUDQVSRUW UpJLRQDO DWWLVH OHV FRQYRL WLVHV /D FRQFXUUHQFH HVW GDQV OHV VWDUWLQJ EORFNV $LU &{WH GÂŞ,YRLUH GX FDSLWDO HVW dĂŠtenu par Air France) avec 6 Airbus et 4 turboprop Dash 8 connaĂŽt une forte expansion avec un rĂŠseau semblable Ă celui d’Asky. 'ÂŞLFL OD ĂŽQ GH OÂŞDQQpH $LU 6pQpJDO 6$ dĂŠbutera ses opĂŠrations. Elle vient d’acquĂŠrir 2 ATR 72-600 neufs pour 50 millions d’euros. Les appareils seront livrĂŠs en novembre. D’autres commandes d’Airbus pourraient suivre. Elle envisage parallèlement une alliance commerciale avec Air &{WH GÂŞ,YRLUH SRXU GHQVLĂŽHU VRQ rĂŠseau rĂŠgional dès son lancement. &HV GHX[ FRPSDJQLHV YRQW DÇşURQWHU directement Asky dans une rĂŠgion oĂš elle ĂŠtait presque seule pendant des annĂŠes, mais oĂš elle conserve une longueur d’avance. Preuve que la desserte des capitales de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale est un marchĂŠ juteux. (rot) Photos: Gaurang Patkar, Asky

L’Union Êconomique et monÊtaire ouest-africaine (UEMOA) a annoncÊ avoir adoptÊ jeudi 06 juillet un texte fixant les statuts, l’organisation et le fonctionnement d’une future agence communautaire dÊdiÊe à la sÊcuritÊ de l’aviation civile dans ses huit pays membres.


MAROC :

L’OACI renouvelle la certification de l’AIAC

CONGO - BRAZZA :

Coopération étendue avec la Turquie /ª$FDGpPLH LQWHUQDWLRQDOH 0RKDP PHG 9, GH Oª$YLDWLRQ &LYLOH $,$& OD SULQFLSDOH pFROH GªDYLDWLRQ GX 0DURF VªHVW YXH DWWULEXHU SDU Oª2$&, XQH QRX YHOOH FHUWLîFDWLRQ HQ WDQW TXH FHQWUH GªH[FHOOHQFH UpJLRQDO GH IRUPDWLRQ Interviewé par l’Agence Maghreb Arabe Presse (MAP), Abdellah MENOU, Directeur de AIAC a fait VDYRLU TXH FHWWH FHUWLîFDWLRQ HVW valide pour une période de trois ans.

Elle atteste du niveau des formations dispensées au sein de l’AIAC ainsi que de la qualité des moyens pédagogiques et infrastructures déployés au sein de l’institution. L’Académie internationale Mohammed VI de l’aviation civile (AIAC) est membre à part entière du Programme « Trainair Plus » de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

CÔTE D’IVOIRE :

Ouverture d’une ligne directe vers trois pays européens

Photos: AIAC

/H JRXYHUQHPHQW LYRLULHQ D DGRSWp WURLV GpFUHWV SRUWDQW OªpWDEOLVVHPHQW GªDFFRUGV UHODWLIV DX[ VHUYLFHV Dp ULHQV DYHF OD )UDQFH OH 3RUWXJDO HW OD 6XLVVH GDQV OªRSWLTXH GªXQH RX YHUWXUH GH OLJQHV DpULHQQHV GLUHFWHV DYHF FHV SD\V DQQRQFH XQ FRPPX QLTXp GªXQ FRQVHLO GHV PLQLVWUHV

Âœ /D UDWLîFDWLRQ GH FHV DFFRUGV SHUPHWWUD GH UHG\QDPLVHU OH WUDîF aérien entre notre pays et les pays signataires et contribuera à renforcer le statut de hub aéronautique de la sous-région de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan » souligne le document.

$SUqV OD )UDQFH OD %HOJLTXH OD &KLQH OD 5pSXEOLTXH 6XG $IULFDLQH HW Oª(WKLRSLH XQH PLVVLRQ FRQGXLWH SDU 0DUFHOOXV %RQLIDFH %21*+2 'LUHFWHXU JpQpUDO DGMRLQW D DX PRLV GH MXLQ j ,VWDQEXO HW $QNDUD HQ YXH GH OD QpJRFLDWLRQ HW VLJQDWXUH GªXQ SURWRFROH GªDFFRUG WHFKQLTXH &H SURWRFROH Gª$FFRUG HVW FRQFOX SRXU JDUDQWLU OD VXUYHLOODQFH FRQWL QXH GHV RUJDQLVPHV GH PDLQWH QDQFH GHV DpURQHIV RX GHV FHQWUHV GH IRUPDWLRQ DpURQDXWLTXH YDOLGpV SDU Oª$1$& &RQJR HW TXL VRQW VRXV OªDXWRULWp GH Oª$XWRULWp GH Oª$YLDWLRQ &LYLOH GH 7XUTXLH '*&$ Au terme des échanges très fructueux et riches en enseignements, les deux parties ont convenu d’étendre, le cas échéant, leur coopération dans les domaines de l’aviation civile telles que, la formation, la maintenance, la manutention au sol, les opérations aéroportuaires et d’autres domaines similaires. Ils ont, par ailleurs, envisagé de renforcer ce genre d’échanges et surtout, pour la partie turque, de faire parvenir très prochainement les programmes d’inspections annuelles en vue de possibles missions d’immersion des inspecteurs de l’ANAC pour des formations en On Job Training (OJT). La situation de la desserte de la République du Congo par l’opérateur Turkish Airways a aussi été abordée. (anaccongo)

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LOS ANGELES : Il mord une hĂ´tesse et saute Un terminal rĂŠservĂŠ aux stars de Hollywood et autres cĂŠlĂŠbritĂŠs hors de l’avion /ÂŞDpURSRUW LQWHUQDWLRQDO GH /RV $Q d’immigration pour les passagers inJHOHV /$; YLHQW GÂŞLQDXJXUHU Âœ 7KH SULYDWH 6XLWH Âœ XQ WHUPLQDO TXDVL SUL Yp UpVHUYp DX[ VWDUV GH FLQpPD HW GX VKRZEL]] TXL VRXKDLWHQW SUHQGUH GLVFUqWHPHQW OÂŞDYLRQ VDQV rWUH KDUFH OpV SDU GHV IDQV HW GHV SDSDUD]]LV

L’avion, un Canadair Regional Jet &5- TXL GHYDLW HÇş HFWXHU OD OLDLVRQ entre l’aĂŠroport international Douglas de Charlotte et l’aĂŠroport rĂŠgional Coastal Carolina de New Bern (Carolien du Nord) ĂŠtait prĂŞt au dĂŠpart, vers 9h30, heure locale, toujours sur les parkings, lorsqu’un passager, Tun Lon Sein, a essayĂŠ de quitter l’appareil en ouvrant la porte d’accès. Il en a ĂŠtĂŠ empĂŞchĂŠ par une hĂ´tesse. Tun Lon Sein l’a alors mordue avant d’ouvrir la porte et de sauter sur le bĂŠton du parking. Deux employĂŠs de l’aĂŠroport l’ont pourchassĂŠ avant qu’il n’atteigne un taxiway et attrapĂŠ avant que la police n’arrive et ne procède Ă son arrestation. L’homme a ĂŠtĂŠ brièvement placĂŠ en dĂŠtention avant d’être transfĂŠrĂŠ dans le dĂŠpartement psychiatrique de l’hĂ´pital de Charlotte, rapporte le site crashaerien.

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The Private Suite est gÊrÊ par Gavin de Becker & Associates, une sociÊtÊ spÊcialisÊe dans la protection rapprochÊe des stars de Hollywood, leur fournissant des gardes du corps. Il a coÝtÊ 22 millions de dollars au gestionnaire de l’aÊroport de Los Angeles. Ticket d’entrÊe dans au The Private Suite par passager : 7.500 dollars l’abonnement annuel auquel il faut ajouter 2.500 dollars pour un vol intÊrieur et 3.000 dollars pour un vol international.

REPAS ÉCO AIR INDIA :

VĂŠgĂŠtarien ou rien ! /D FRPSDJQLH DpULHQQH $LU ,QGLD D GpFLGp GH PHWWUH VHV SDVVDJHUV GH FODVVH pFR DX UpJLPH OHV SODWV VHUYLV j OÂŞDUULqUH GH OÂŞDYLRQ VXU OHV URXWHV LQWpULHXUHV pWDQW GpVRUPDLV XQLTXHPHQW YpJpWDULHQV Il s’agit pour la compagnie nationale indienne de faire des ĂŠconomies : le PDG d’Air India Ashwani Lohani explique avoir pris ÂŤ consciemment la dĂŠcision de plus servir en classe ĂŠco TXH GHV SODWV YpJpWDULHQV DĂŽ Q GH rĂŠduire les coĂťts et le gaspillage tout en amĂŠliorant le service et ĂŠliminant les possibilitĂŠs d’erreur Âť. Pour le GLULJHDQW OD PHVXUH TXL QÂŞDÇş HFWH TXH les vols intĂŠrieurs n’est pas un vrai problème, les repas en classe ĂŠco n’Êtant ÂŤ qu’un service additionnel Âť.

Les premières rĂŠactions ont parlĂŠ d’une dĂŠcision politique, la compagnie de Star Alliance ĂŠtant dĂŠtenue par un gouvernement aujourd’hui très pro-Hindou ; ces derniers sont plus volontiers vĂŠgĂŠtariens que les Musulmans. Puis on s’est souvenu que ce mĂŞme gouvernement vient de donner le feu vert Ă la privatisation d’Air India, dont la dette approche les 8 milliards de dollars. Pour ĂŠviter la privatisation totale, une des alternatives ĂŠvoquĂŠes par le ministère de l’aviation civile est la vente de ses ĂŽ OLDOHV DĂŽ Q GH JpQpUHU immĂŠdiatement de la trĂŠsorerie. (aj)

Fotolia: Roman Stetsyk, iMarzi

&KDUORWWH &DUROLQH GX 1RUG 86$ XQ DYLRQ GH OD FRPSDJQLH DpULHQQH UpJLRQDOH DPpULFDLQH -HWVWUHDP ,QWHUQDWLRQDO $LUOLQHV TXL HÇş HFWXDLW XQ YRO SRXU OH FRPSWH GH OD FRPSD JQLH DpULHQQH DPpULFDLQH $PHULFDQ $LUOLQHV D pWp OH FDGUH GÂŞXQ pYp QHPHQW LQKDELWXHO VXU OÂŞDpURSRUW LQWHUQDWLRQDO GH &KDUORWWH &DUROLQH GX 1RUG 86$ ORUVTXÂŞXQ SDVVDJHU D PRUGX XQH K{WHVVH GH OÂŞDLU DYDQW GH VDXWHU KRUV GH OÂŞDYLRQ

SituĂŠ de l’autre cĂ´tĂŠ des pistes, complètement isolĂŠ, ce terminal VIP permet Ă ses usagers d’Êviter les embouteillages quasi-permanents Ă l’entrĂŠe de l’aĂŠrogare de Los Angeles. Le bâtiment, surveillĂŠ par des agents de sĂŠcuritĂŠ armĂŠs, est composĂŠ de 13 suites ĂŠquipĂŠes chacune d’une salle de bains et d’un lit. Un service de massage et de manucure est disponible sur place. Le terminal dispose de son propre service de douane et

ternationaux. A l’approche du dÊcollage, un agent de l’aÊroport s’occupe de l’enregistrement des bagages et une berline conduit le passager VIP jusqu’à l’avion.


POUR S’OPPOSER À SON RAPATRIEMENT :

Un Camerounais dĂŠfèque dans l’avion $ORUV TXH FH GHUQLHU DYDLW pWp PHQRWWp HW PLV GDQV OÂŞDYLRQ SRXU UHWRXUQHU GH IRUFH GDQV VRQ SD\V LO D HX OD SHWLWH LGpH GH GpIpTXHU VXU VRQ VLqJH TXHVWLRQ GH IDLUH DQQXOHU OH YRO HW GH FRQWUDLQGUH OHV UHVSRQ VDEOHV GH OD FRPSDJQLH j IDLUH GHV FHQGUH OHV SDVVDJHUV GH OÂŞDYLRQ Selon Afrik Mag qui relaie cette information, les faits se sont produits, il y a quelques semaines dans une compagnie française de transport aĂŠrien. Les autoritĂŠs françaises avaient pris la dĂŠcision de rapatrier un jeune Camerounais dans son pays. Dès l’instant oĂš le jeune homme a dĂŠfĂŠquĂŠ, apprend-on, l’odeur insoutenable des dĂŠchets s’est rĂŠpandue dans l’avion, ce qui a conduit les passagers Ă descendre immĂŠdiatement.

Visiblement, le coup de ce dernier a marchĂŠ. Dans une vidĂŠo, l’on peut entendre le jeune Camerounais crier ÂŤj’ai gagnÊ‌ Ah oui ouiÂť. Une façon de dire qu’il a rĂŠussi Ă faire annuler le vol, et par consĂŠquent, son rapatriement a ĂŠchouĂŠ. Le jeune homme a par ailleurs fait savoir aux responsables de ladite compagnie et aux agents de police qu’il recommencera au cas oĂš l’on tenterait encore de le rapatrier. D’ailleurs il a indiquĂŠ qu’il est ÂŤun guerrier, un enfant du quartier ÂŤNew-BellÂť, un quartier rĂŠputĂŠ ĂŞtre SDUPL OHV TXDUWLHUV OHV SOXV GLǸFLOHV de la ville de Douala. Finalement, le jeune homme a ĂŠtĂŠ rapatriĂŠ. Le service sanitaire en collaboration avec les agents de la police lui a administrĂŠ une injection qui l’a fait dormir jusqu’à son arrivĂŠe au Cameroun.

POUR BÉNIR L’AVION :

Une grand-mère jette des pièces dans le rÊacteur

Photos: Handout ¡ Fotolia: Zamurovic, Syda Productions

8Q YRO GH OD FRPSDJQLH DpULHQQH &KLQD 6RXWKHUQ $LUOLQHV HQWUH 6KDQ JKDL HW *XDQJ]KRX D GpFROOp DYHF SOXV GH FLQT KHXUHV GH UHWDUG OH WHPSV GH UHWLUHU GÂŞXQ PRWHXU OHV SLqFHV GH PRQ QDLH MHWpHV SDU XQH SDVVDJqUH SRXU VRXKDLWHU ERQQH FKDQFH j VRQ DYLRQ L’incident rapportĂŠ par le South China Morning Post s’est dĂŠroulĂŠ Ă l’aĂŠroport de Shanghai-Pudong, oĂš l’Airbus A320 de la compagnie chinoise devait opĂŠrer le vol 380 Ă destination de Guangzhou-Baiyun. Une passagère d’environ 80 ans a ĂŠtĂŠ aperçue en train de jeter des pièces de monnaie dans le moteur gauche de l’appareil depuis l’escalier, dans un rituel ÂŤ pour bĂŠnir son vol Âť. L’Êquipage a ĂŠtĂŠ averti par les autres passagers, et neuf pièces de

PRQQDLH RQW ĂŽQDOHPHQW pWp UHWURXvĂŠes, d’une valeur totale de 1,7 yuan (environ 20 centimes d’euro). Le commandant de bord a alors permis aux passagers de remonter Ă bord, MXVWLĂŽDQW OH UHWDUG HQ H[SOLTXDQW TXH si les pièces en question avaient ĂŠtĂŠ ingĂŠrĂŠes par le moteur, elles auraient pu provoquer une explosion. La passagère, Ă la mobilitĂŠ rĂŠduite qui ĂŠtait accompagnĂŠe de son mari, VD ĂŽOOH HW VRQ EHDX ĂŽOV D pWp LQWHUrogĂŠe par la police. Elle n’a pas ĂŠtĂŠ autorisĂŠe Ă remonter dans l’avion.

Une chaĂŽne de tĂŠlĂŠ russe offre des billets d’avion (sans retour) aux homosexuels 8QH IRLV GH SOXV OD 5XVVLH IUDSSH IRUW FRQWUH OD FRPPXQDXWp /*%7 8QH FKDvQH GH WpOpYLVLRQ UXVVH SURSRVH DX[ FRXSOHV KRPRVH[XHOV XQ YR\DJH WRXV IUDLV FRPSULV 8QH RIIUH ÂœJpQpUHXVHÂ? QRQ SDV SRXU VÂŞHQYROHU YHUV XQH vOH SDUDGLVLDTXH PDLV SRXU TXLWWHU OH SD\V %LHQ HQWHQGX OH UHWRXU QÂŞHVW SDV LQFOXV GDQV FHWWH SURSRVLWLRQ RepĂŠrĂŠe par Slate, cette annonce a ĂŠtĂŠ faite par la chaĂŽne religieuse Tsargrad TV, qui entend dĂŠfendre et promouvoir les valeurs orthodoxes. En une minute, montre en main, le prĂŠsentateur Andrei Afanasyevle GpELWH XQ ĂŻRW GH SURSRV KRPRSKREHV GÂŞXQH YLROHQFH HÇşDUDQWH InspirĂŠ par une soi-disant initiative de la Californie visant Ă faciliter l’accès aux personnes homosexuelles russes sur le territoire amĂŠricain, Andrei Afanasyevle lance :ÂťEncore rĂŠcemment, la Californie – l’Etat qui est par ailleurs le plus libĂŠral des Etats-Unis – a proposĂŠ de faciliter l’accès Ă une green card pour les pervers russes. L’Êquipe de Tsargrad TV soutient cette initiative.Âť Sur cette vidĂŠo, Andrei Afanasyevle insulte sans gĂŞne la communautĂŠ LGBT russe. Pire encore, il explique ouvertement que, pour pouvoir gagner ce ÂŤvoyageÂť, les couples dĂŠsireux de partir du pays devront fournir un certiĂŽFDW PpGLFDO SURXYDQW OHXUV SUDWLTXHV sexuelles. ÂŤNous sommes prĂŞts Ă payer un aller simple pour quiconque prĂŠvoit d’Êmigrer en toute honnĂŞteWp HW TXL SRXUUD IRXUQLU XQ FHUWLĂŽFDW mĂŠdical prouvant qu’il est sodomite ou Ă d’autres formes de perversions. Nous voulons vraiment que vous dĂŠmĂŠnagiez lĂ -bas, oĂš vous pourrez commettre vos pĂŠchĂŠs ouvertement.Âť

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AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tel.: +241 (0) 1 44 46 54 / 44 46 58 Fax: +241 (0) 1 44 54 01

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Site: www.anacgabon.org Email: contact@anac-gabon.com


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