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A LA UNE
Nadine ANATO installée dans ses fonctions
A la suite de sa nomination en qualité de Directeur général de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) au conseil des ministres du 20 novembre, Mme Nadine ANATO a solennellement été installée dans ses nouvelles fonctions le 02 décembre 2020, par M. Brice PAILLAT, ex-Ministre délégué auprès du Ministre des transports, de l’équipement, des infrastructures et de l’habitat, nommé Ministre des transports à l’issue du réaménagement du gouvernement du 10 décembre (voir p.23).
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La cérémonie d’installation s’est déroulée au siège de l’agence en présence de plusieurs partenaires de l’aviation civile.
Avant sa désignation à ce poste, Mme ANATO occupait les fonctions de Directeur général adjoint depuis le 31 janvier 2020. Elle remplace feu Arthur NKOUMOU DELAUNAY, décédé le 13 octobre 2020.
La nouvelle patronne de l’aviation civile gabonaise a exprimé sa joie et sa gratitude envers les autorités. Elle a reconnu l’immensité des responsabilités et des missions qui sont désormais les siennes. « Je sais que la tâche est lourde, la responsabilité est grande, les challenges sont nombreux. Mais je ne ménagerai aucun eff ort pour pouvoir mener à bien les missions qui me sont confi ées aujourd’hui. Je dirais que je ne suis pas seule … J’ai toute une équipe à côté de moi pour m’aider à les accomplir, » a-t-elle assuré.
Et pour relever ces challenges, la collaboration de tous est de rigueur, surtout que l’objectif commun est le rayonnement de l’aviation civile gabonaise. Ce secteur sensible, réglementé et très exigeant, nécessite un personnel qualifi é et professionnel.
A ce propos, M. Brice PAILLAT a souligné : « Nous sommes dans une matière très technique, très normée où il n’y a pas de place pour l’improvisation. Ce que vous avez à faire, c’est de vous assurer que nous sommes arrimés aux standards internationaux. L’OACI, l’IATA, tout le monde y veille. Et pour cela soyez rigoureuse comme nous savons déjà que vous l’êtes »
Défenseur de l’émancipation des femmes, M. le Ministre, a rassuré Mme le Directeur Général de l’ANAC, qu’il ne doute pas de sa force et de ses compétences, comme l’atteste son parcours. (rsm)
NADINE ANATO AU MICRO DE MAGANAC :
« Il faut poursuivre dans la même lancée »
Michaëlle Jean, à l’occasion de sa nomination au poste de Secrétaire générale de la Francophonie avait déclaré en parlant de l’héritage riche, fort, extraordinaire laissé par son prédécesseur lors du sommet de Dakar le 05 janvier 2015 : « On ne remplace pas Abdou Diouf, on lui succède dans la continuité de son action ». Par analogie à l’ANAC, cette déclaration pourrait sans doute s’appliquer également à la situation de Mme Nadine ANATO, compte tenu des grandes actions menées et réussies sous la direction de M. Arthur NKOUMOU DELAUNAY.
Ainsi, nous avons questionné la nouvelle Directrice générale de l’ANAC sous cet angle :
Mme Nadine ANATO, quelles actions comptez-vous entreprendre pour maintenir le cap de l’aviation civile au niveau élevé que l’a laissée le défunt ? Quelle sera la marque de Nadine ANATO en qualité de Directrice générale de l’ANAC ?
Quelles actions entreprendre pour maintenir le cap ? Je pense qu’il faut juste poursuivre dans la même lancée : rester rigoureux dans le travail, toujours exercer conformément aux exigences règlementaires en vigueur et veiller à ce qu’elles soient toujours respectées et rien que ça.
D’ailleurs, l’activité principale de l’ANAC est la supervision de la sécurité et de la sûreté de l’aviation civile. Dans ce cadre, l’agence exerce ses fonctions à travers trois fonctions : • L’élaboration et la mise à jour des règlements ; • La délivrance des documents aéronautiques suite à un proces sus de certifi cation ; • La surveillance continue des déten teurs de documents aéronautiques. Il faut continuer à veiller à la conformité de nos règlements aux normes et pratiques recommandées de l’OACI, au respect des procédures en vigueur pour la délivrance des titres aéronautiques et s’assurer que les détenteurs de titres exercent conformément aux privilèges qui leur avaient été accordés lors de la délivrance et surtout qu’ils continuent de rester conformes à ces exigences.
Sur la marque de Nadine ANATO, il est diffi cile de se prononcer dès maintenant, c’est le temps qu’on nous octroie qui le détermine.
En prenant la parole lors de votre installation, vous disiez que vous avez des challenges à relever pour l’année 2021. De quoi s’agit-il précisément ?
Le plus grand défi , c’est déjà de maintenir à 72% le taux de mise en œuvre des éléments cruciaux relatifs à la supervision de la sécurité
de l’aviation civile internationale, sinon d’améliorer le niveau.
Le deuxième défi concerne la mise en œuvre du Programme National de Sécurité (PNS) de l’aviation civile. En eff et, ce système national de gestion de la sécurité devient obligatoire pour tout État ayant atteint un niveau de conformité aux normes de l’OACI supérieur ou égal à 60%, et nous l’avons dépassé.
Un autre défi , c’est celui de démontrer notre performance en matière de mise en œuvre des normes de sûreté de l’aviation civile en atteignant, lors de notre prochaine évaluation, au minimum la moyenne régionale, c’est-à-dire 60% de conformité, ou pourquoi pas la moyenne mondiale, 70%.
Je parlais également d’être certifi é ISO9001 version 2015, norme internationale de management de la qualité. La mise en œuvre d’une démarche qualité nous permettra d’améliorer le fonctionnement et le savoir-faire de l’ANAC. Nous voulons orienter notre stratégie en fonction des attentes des partenaires et acteurs du transport aérien non seulement au Gabon, mais aussi à l’international. La certifi cation sera un gage de sérieux et de mise en application des normes internationales en matière d’aviation civile. Nous avons aussi la protection de l’environnement, quand on sait que l’aviation contribue à l’émission de dioxyde de carbone dans l’atmosphère favorisant ainsi le réchauffement climatique ... - Pour ne citer que ceux-là.
Mais même en interne, il y a des défi s ; notamment la révision de la grille salariale, un chantier laissé par mon prédécesseur qui est basé sur l’ambition de rémunérer chaque employé selon son mérite réel. Il est tout à fait normal de poursuivre dans ce sens.
L’ANAC sera-t-elle à nouveau auditée par l’Organisation de l’aviation civile internationale ?
L’OACI publie régulièrement le répertoire des États qui seront audités. Nous sommes en attente d’un audit sûreté qui viendra évaluer les actions que nous avons mises en œuvre pour combler les écarts constatés par l’audit de 2017 d’une part, et d’un audit en sécurité après les deux missions de validation eff ectuées en 2012 et 2019 relatives aux questions qui étaient restées ouvertes après l’audit de 2007. Le prochain audit de sécurité examinera le système complet de supervision de la sécurité qui intégrera les questions relatives à la mise en œuvre du PNS.
Mais, ce n’est pas tant le fait d’être audité qui est important, c’est surtout le fait de se tenir prêt à subir un audit à tout instant.
Vous êtes désormais la patronne de l’aviation civile gabonaise, était-ce un rêve pour vous ?
Pas forcément, tout employé dans une entreprise aspire à évoluer et à faire carrière.
Le parcours qui est valorisé aujourd’hui justifi e une évolution progressive au sein de l’ANAC : entrée en 2010 en qualité de cadre, chef de service quelques années plus tard, puis Directeur de l’Exploitation pendant 6 ans (2014-2020) avant d’être Directeur général Adjoint et aujourd’hui Directeur général. (ITV : rsm)
NADINE ANATO FACE AU PERSONNEL DE L’ANAC :
Sa vision du travail, ses attentes ...
C’est en nouveau commandant de bord de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) que Nadine Nathalie AWANANG épouse ANATO LALOU NNA s’est adressée à tous les employés de l’agence pour la première fois lors de la réunion qu’elle a tenue le 08 décembre à l’ANAC. Elle tenait essentiellement à leur partager sa vision du travail, ses attentes.
La nomination de Mme ANATO a été accueillie avec enthousiasme et soulagement car la concernée est un produit de l’ANAC. Etant dans son domaine de prédilection, elle mesure donc toute l’importance de la responsabilité qui est la sienne de ne pas avoir droit à l’erreur.
Mme le Directeur général est consciente de l’intérêt que les autorités accordent à l’ANAC. Pour cela, elle voudrait compter sur la collaboration de tous, pour se remettre au travail avec rigueur après l’émotion suscitée par le décès de feu Arthur NKOUMOU DELAUNAY. Car c’est ensemble que l’engagement a été pris de poursuivre son œuvre et de continuer à redorer les couleurs de l’aviation civile gabonaise.
Par ailleurs, elle a invité ses collaborateurs à instaurer un climat d’harmonie et de confi ance mutuelle, sans lequel aucune performance n’est possible. Il est nécessaire que cet aspect soit pris en considération pour pouvoir atteindre les objectifs visés et relever les défi s de l’année prochaine.
Elle a donc appelé tout le monde au sens de la responsabilité et du devoir. « (..), souvenons-nous que nous devons être responsables, parce que la responsabilité donne à chacun de nous le fait d’être conscient de ce qu’on est en train de faire (…).
Elle les a aussi assurés de la prise en compte de leurs sollicitations qui ont été bien notées, et qui seront traitées au moment venu.
Décembre étant le mois qui clôture l’année, elle a enfi n exhorté le personnel à tirer un bilan de l’année qui va bientôt s’achever et poser un regard prospectif sur celle qui va commencer. (rsm)