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BRÈVES
SAUVETAGE DES AVIONS EN DÉTRESSE : Accord entre le Gabon, le Cameroun et le Tchad
En marge de la 66eme session extraordinaire du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), le Gabon, le Cameroun et le Tchad ont signé un accord pour le sauvetage d’aéronefs en détresse sur leurs territoires respectifs.
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Selon Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe (photo), ministre camerounais des Transports, il s’agira « de défi nir de manière plus concrète, les modalités de coopération entre le centre secondaire de sauvetage de Libreville et le centre secondaire de sauvetage de Yaoundé, puis de fi xer les conditions de mise à disposition, de déploiement et d’utilisation des moyens de recherche et de sauvetage d’aéronefs, tel que prescrit par l’annexe 12 de l’Organisation de l’aviation civile internationale. »
« La signature de cet accord marque une avancée décisive dans la coopération sous-régionale en général, et bilatérale dans le domaine de la sécurité aérienne en Afrique centrale en particulier », a souligné le ministre camerounais à l’occasion.
BURKINA FASO :
Phil Smartt, DG de AGD et Lassané Kabore, Ministre burkinabè des Finances
Air Burkina ouvre son capital à un groupe privé américain
Le Burkina Faso a ouvert le capital d’Air Burkina au groupe privé américain AGD qui injectera $452 millions. Son plan d’aff aires prévoit, entre autres, de porter la fl otte à 12 avions, de desservir l’Europe et d’ouvrir un centre MRO.
La privatisation d’Air Burkina sera eff ective à compter de janvier 2021. Le gouvernement burkinabè a signé une convention de partenariat avec le groupe américain African Global Development (AGD). L’accord a été paraphé, à Ouagadougou le 20 octobre, entre le ministre burkinabè de l’économie et des fi nances, Lassané Kabore et Phil Smartt, directeur général du groupe privé américain AGD.
En vertu de cette convention qui ouvre le capital de l’entreprise, « ce sont environ 250 milliards FCFA (452 millions de dollars) qui seront injectés dans le capital de la compagnie, en vue de renforcer sa fl otte », annonce le gouvernement.
« Après la signature de la convention d’acquisition, le processus juridique sera entamé et durera environ deux mois. C’est à l’issue de cette étape, que de nouveaux avions viendront renforcer la fl otte d’Air Burkina, qui va passer du régime de société d’Etat à régime de société privée, à partir du 1er janvier 2021 », clarifi e le groupe repreneur d’Air Burkina.
Selon des sources proches du dossier, L’État et les privés locaux devraient conserver une participation minoritaire, de 20 %.
BAD : La Covid-19 démontre la nécessité de libéraliser le ciel africain
Avec des pertes de $15 milliards de revenus, et la disparition de 5 millions d’emplois que comptait l’industrie de l’aviation et du tourisme en 2020, la BAD préconise l’opérationnalisation rapide du MUTAA pour la relance post Covid-19. La Banque plaide aussi pour l’allègement de l’environnement opérationnel asphyxié par une kyrielle de taxes ainsi que le renfl ouement fi nancier des transporteurs africains, tous invités à s’inscrire dans un processus de certifi cation IOSA/ISSA.
En 2020, 5 millions sur 7 millions de travailleurs de l’industrie de l’aviation et du tourisme en Afrique, ont perdu leur emploi. Le secteur a également perdu 15 milliards USD de revenus, dont la moitié pour les compagnies aériennes africaines. Pour le directeur des infrastructures et du développement urbain de la Banque africaine de développement (BAD), ces pertes sont dues à la pandémie de la Covid-19, mais également aux restrictions en vigueur dans le transport aérien en Afrique.
Ce diagnostic a été fait par Amadou Oumarou jeudi 3 décembre, lors de l’atelier organisé en visioconférence par la BAD, sous le thème « Conférence sur la relance de l’aviation en Afrique : coordonner une réponse effi cace aux eff ets de la crise de la Covid-19 sur le secteur de l’aviation en Afrique ». Fort de ce constat, l’institution fi nancière estime qu’il est temps d’opérationnaliser rapidement le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA).
« Si nous continuons à fonctionner comme une fédération de 54 États, par opposition à un marché intégré, nos économies continueront d’en pâtir », pense Solomon Quaynor, le vice-président de la BAD, chargé des infrastructures, l’industrialisation et du secteur privé.
Hadi Sirika, le ministre nigérian de l’Aviation, appelle les gouvernements africains à libéraliser totalement le secteur de l’aviation, conformément à la Déclaration de Yamoussoukro (adopté en 1999, et contraignante depuis 2002), qui préconise la libéralisation progressive des services de transport aérien intra-africains. (na)
GUINÉE BISSAU : Construction d’un nouvel aéroport par la Turquie
L’aéroport Osvaldo Vieira
La Guinée Bissau va se doter d’un nouvel aéroport international, construit par la Turquie. Un accord de coopération a été signé le 10 septembre à Bissau entre les deux pays. L’accord couvre également la modernisation de l’aéroport actuel de la capitale et l’ouverture d’une ligne par Turkish Airlines.
Le secteur des transports aériens sort gagnant de la nouvelle page de rapprochement diplomatique qui
CAMEROUN :
La Cameroon Civil Aviation Authority (CCAA) va réceptionner le siège de son école de formation en 2021. L’ouvrage de 6 niveaux, en construction à Yaoundé-Nsimalen, est fi nancé sur fonds propres au même titre que le centre de recherche et sauvetage aérien. La CCAA prévoit aussi la construction d’une unité d’hébergement de type hôtelier (3*), un complexe sportif et un immeuble siège. Le bâtiment qui abritera l’Ecole de Formation (EFO) de la CCAA a déjà pris forme. Situé à l’entrée de la zone aéroportuaire de Yaoundé-Nsimalen, cet imposant édifi ce de six niveaux (sous-sol, rez-de-chaussée, et quatre étages), bâti sur une surface plancher de 4000m2, affi che un taux de réalisation de presque 50%. Les travaux, qui ont démarré en 2018, sont exécutés par l’entreprise China s’ouvre entre la Guinée Bissau et la Turquie. Le géant eurasiatique s’est engagé à construire un nouvel aéroport international à Bissau. L’annonce a été faite par le ministre bissau-guinéen des Aff aires étrangères, Suzy Barbosa, à l’issue de la visite de deux jours de son homologue turc Mevlut Çavuşoğlu. Cette visite a abouti à la signature d’un accord de coopération dans plusieurs secteurs.
Sur le terrain des infrastructures aéroportuaires, la Turquie a l’expérience en la matière dans la sous-région, pour avoir récemment construit l’aéroport international de Dakar Blaise Diagne au Sénégal et modernisé l’aéroport international de Niamey au Niger.
En attendant le plan détaillé du
Les constructions de la CCAA avancent à grands pas
projet, la Turquie va accompagner la Shanxi Construction Engineering. Selon la direction de la CCAA, la réception du chantier est prévue d’ici 2021. « Bientôt l’école de formation pourra jouer son rôle de pionnier dans la formation des partenaires de la sûreté du Cameroun et de l’Afrique. Surtout avec son Centre de Douala qui est certifi é Centre AVSEC OACI et l’école elle-même certifi ée Traineer Plus » affi rme le régulateur de l’aviation civile camerounaise.
A côté de cet ouvrage, la CCAA construit également le Centre de recherche et sauvetage aérien (CRSA). Il s’agit d’un bâtiment à trois niveaux sur 1000 m2, attribué à la même entreprise chinoise et dont le taux d’exécutif est de 57,99%. Ces deux chantiers en cours, entièrement fi nancés par le budget de la CCAA, ont déjà mobilisé un montant de 1,5 milliard FCFA (23 millions EUR) petite nation lusophone d’Afrique de l’Ouest dans la modernisation de l’aéroport Osvaldo Vieira. Inauguré en mai 1955, c’est actuellement la seule plateforme internationale de la Guinée Bissau.
En vertu de l’accord, Turkish Airlines ouvrira également une route directe entre les deux pays. Aucun détail ne fi ltre pour le moment sur la date de lancement et la fréquence des vols. (na)
hors taxe. Le coût total est évalué à 3,4 milliards FCFA (52 millions EUR) toute taxe comprise.
Rappelons que ces travaux constituent l’étape 1 du plan directeur de la CCAA qui comporte quatre phases. Dans la seconde phase, l’institution prévoit la construction d’une unité d’hébergement de type hôtelier (trois étoiles). Ce sera un bâtiment à dix niveaux doté d’une capacité de 200 chambres. Pour la troisième phase, le projet a intégré la construction d’un complexe sportif doté d’aires de jeux multisports et d’une piscine olympique. Quant à la quatrième phase, elle sera consacrée à la construction d’un immeuble siège ultra moderne devant abriter la direction générale de la CCAA. La recherche du fi nancement en perspective des phases 2,3 et 4 du projet se poursuit.