SAUVETAGE DES AVIONS EN DÉTRESSE :
Accord entre le Gabon, le Cameroun et le Tchad En marge de la 66eme session extraordinaire du comité des ministres de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (Asecna), le Gabon, le Cameroun et le Tchad ont signé un accord pour le sauvetage d’aéronefs en détresse sur leurs territoires respectifs.
BAD :
La Covid-19 démontre la nécessité de libéraliser le ciel africain Avec des pertes de $15 milliards de revenus, et la disparition de 5 millions d’emplois que comptait l’industrie de l’aviation et du tourisme en 2020, la BAD préconise l’opérationnalisation rapide du MUTAA pour la relance post Covid-19. La Banque plaide aussi pour
Selon Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe (photo), ministre camerounais des Transports, il s’agira « de définir de manière plus concrète, les modalités de coopération entre le centre secondaire de sauvetage de Libreville et le centre secondaire de sauvetage de Yaoundé, puis de fixer les conditions de mise à disposition, de déploiement et d’utilisation des moyens de recherche et de sauvetage d’aéronefs, tel que prescrit par l’annexe 12 de l’Organisation de l’aviation civile internationale. »
l’allègement de l’environnement opérationnel asphyxié par une kyrielle de taxes ainsi que le renflouement financier des transporteurs africains, tous invités à s’inscrire dans un processus de certification IOSA/ISSA. En 2020, 5 millions sur 7 millions de travailleurs de l’industrie de l’aviation et du tourisme en Afrique, ont perdu leur emploi. Le secteur a également perdu 15 milliards USD de revenus, dont la moitié pour les compagnies aériennes africaines. Pour le directeur des infrastructures et du développement urbain de la Banque
BURKINA FASO :
africaine de développement (BAD), ces pertes sont dues à la pandémie de la Covid-19, mais également aux restrictions en vigueur dans le transport aérien en Afrique.
Phil Smartt, DG de AGD et Lassané Kabore, Ministre burkinabè des Finances
Air Burkina ouvre son capital à un groupe privé américain Le Burkina Faso a ouvert le capital d’Air Burkina au groupe privé américain AGD qui injectera $452 millions. Son plan d’affaires prévoit, entre autres, de porter la flotte à 12 avions, de desservir l’Europe et d’ouvrir un centre MRO. La privatisation d’Air Burkina sera effective à compter de janvier 2021. Le gouvernement burkinabè a signé une convention de partenariat avec le groupe américain African Global Development (AGD). L’accord a été paraphé, à Ouagadougou le 20 octobre, entre le ministre burkinabè de l’économie et des finances, Lassané Kabore et Phil Smartt, directeur général du groupe privé américain AGD. En vertu de cette convention qui ouvre le capital de l’entreprise, « ce sont environ
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250 milliards FCFA (452 millions de dollars) qui seront injectés dans le capital de la compagnie, en vue de renforcer sa flotte », annonce le gouvernement.
Ce diagnostic a été fait par Amadou Oumarou jeudi 3 décembre, lors de l’atelier organisé en visioconférence par la BAD, sous le thème « Conférence sur la relance de l’aviation en Afrique : coordonner une réponse efficace aux effets de la crise de la Covid-19 sur le secteur de l’aviation en Afrique ». Fort de ce constat, l’institution financière estime qu’il est temps d’opérationnaliser rapidement le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA). « Si nous continuons à fonctionner comme une fédération de 54 États, par opposi-
« Après la signature de la convention d’acquisition, le processus juridique sera entamé et durera environ deux mois. C’est à l’issue de cette étape, que de nouveaux avions viendront renforcer la flotte d’Air Burkina, qui va passer du régime de société d’Etat à régime de société privée, à partir du 1er janvier 2021 », clarifie le groupe repreneur d’Air Burkina.
tion à un marché intégré, nos économies continueront d’en pâtir », pense Solomon Quaynor, le vice-président de la BAD, chargé des infrastructures, l’industrialisation et du secteur privé. Hadi Sirika, le ministre nigérian de l’Aviation, appelle les gouvernements africains à libéraliser totalement le secteur de l’aviation, conformément à la Déclaration
Selon des sources proches du dossier, L’État et les privés locaux devraient conserver une participation minoritaire, de 20 %.
de Yamoussoukro (adopté en 1999, et contraignante depuis 2002), qui préconise la libéralisation progressive des services de transport aérien intra-africains. (na)
Photos: MinTrans, Ministère de l’économie du Burkina Faso
« La signature de cet accord marque une avancée décisive dans la coopération sous-régionale en général, et bilatérale dans le domaine de la sécurité aérienne en Afrique centrale en particulier », a souligné le ministre camerounais à l’occasion.