No. 06 - Avril/Mai/Juin 2012
MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC
L’aéronautique:
UN BIENFAIT DU CIEL POUR
L’AFRIQUE
Editorial
M. Dominique Oyinamono Directeur Général de l’ANAC
La loi No. 23/2011 -
pourquoi ce nouvel instrument? Chères lectrices, chers lecteurs, La loi n°023/2011*, portant réorganisation de l’ANAC, a été promulguée le 24 février 2012.
distribution des attributions des organes qui la composent.
Aux termes de celle-ci, l’ANAC est un établissement public à compétence nationale, doté d’une autonomie technique et de gestion. On se rappellera que l’ANAC a été créée par la loi 005/2008 du 11 juillet 2008, remplaçant le Secrétariat Général à l’Aviation Civile et Commerciale (SGACC), première administration de l’aviation civile gabonaise qui n’avait pas connu de modifications majeures depuis sa création en 1972.
En effet, la loi n°023/2011 apporte entre autres rectificatifs, une réforme fondamentale dans les missions du conseil de régulation et de la direction générale en conformité avec les normes et pratiques en vigueur. En ce sens, le conseil d’administration qui a remplacé le conseil de régulation dans la nouvelle loi, est l’organe délibérant ; il détermine les politiques à suivre et surveille la gestion du directeur général. Ce qui permet de rompre avec le risque de bicéphalisme à la tête de l’organisation, une situation à laquelle nous avons échappé depuis trois ans maintenant grâce à la compréhension et à la clairvoyance des titulaires en poste.
La structure de la loi 005/2008 portant création, organisation, et fonctionnement de l’ANAC est globalement en accord avec les recommandations internationales et par comparaison, avec les législations d’autres pays ayant créé avant le Gabon, une agence de l’aviation civile autonome. Toutefois, afin de permettre un fonctionnement optimum de l’ANAC, des recommandations ont été faites par l’OACI suite à une demande de notre gouvernement d’examiner la conformité de la loi 005/2008, notamment sur l’autonomie fi nancière de l’ANAC, l’organisation et le rôle du conseil de régulation. C’est pourquoi, en référence aux conclusions desdits rapports, la loi n°023/2011 portant réorganisation de l’ANAC a été prise afin de corriger les écueils du premier texte. La réorganisation de l’ANAC consacrée par ce texte porte sur la redéfinition de ses missions, le renforcement de ses structures, une meilleure
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D’autres insuffisances de la loi n°005/2008 ont été corrigées par la loi n°023/2011 relatives notamment aux attributions de l’agence, permettant ainsi de renforcer les missions de celle-ci. Par ailleurs, il est à noter que l’article 14 de la loi n°023/2011pose un problème de droit fondamental, puisque celui-ci abroge la loi n°005/2008 qui crée l’ANAC. Or, l’existence de chaque structure de l’état est précédée d’un texte législatif signifiant sa création. L’ANAC serait un cas d’espèce qui mériterait un éclaircissement de la part du législateur.
*accessible sur notre site sous: http://www.anacgabon.org/index. php?option=com_content&view=article&id=2192%3Agabonaviati on-civileanac-la-loi-no-232011-promulguee&catid=43%3Aactualites-delanac&Itemid=1
Dans ce numéro
Mentions légales
Dans ce numéro : A la une : L’aéronautique: un don du ciel pour l’Afrique ........................................ 4 - 7
Médecine : Les conseils de notre médecin ............................................................. 8 - 9
ANAC interne : Emploi de jeunes diplômés à l’ANAC ................................................ 10 - 11 L’assistante du DG se forme à Ouagadougou ........................................... 11 Who’s who ? .......................................................................................... 12 Et si la navigabilité nous était contée par son Directeur ? .................. 16 - 17
Afrique : Taxe solidaire sur les billets d’avion - L’Afrique exemplaire ............... 13 - 15 L’ASECNA recherche 17, 5 milliards de FCFA ........................................... 15 Routes Africa : les Seychelles accueillent la 7ème édition ......................... 18 Nigeria : sanctions contre les compagnies étrangères repoussées ............. 18 Dakar / CAFAC : 102ème réunion du bureau directeur ............................. 19
Actualités en bref : Insolite :
.............................................................. 20 - 21
.................................................................................... 22 / 23
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A la une
L’aéronautique en Afrique :
Plus de 6 millions d’emplois et 67.8 milliards de dollars de PIB En Afrique, plus de 6 millions d’emplois et 67.8 milliards de dollars (34.182.300.000.000 CFA!) de PIB proviennent du secteur de l’aéronautique, selon un nouveau rapport publié au «Sommet de l’Aviation et de l’Environnement» qui s’est tenu à Genève au mois de mars 2012. Le rapport intitulé «Aviation: benefits beyond borders» livre un compte-rendu sur une industrie qui joue un rôle très important au niveau de l’économie africaine et mondiale. MAGANAC a analysé le document, traduit les passages les plus importants concernant l’Afrique et énumère des exemples. L’aviation est un secteur économique qui, avec le fret, le tourisme, les sous-traitants et plus de 1.500 compagnies aériennes, représente au total plus de 56 millions d’emplois directs ou indirects et génère des ressources qui en feraient à elle seule l’équivalent de la 19e économie mondiale, indique ce rapport d’Oxford Economics, réalisé pour le compte de l’organisme professionnel Air Transport Action Group (ATAG).
employés de l’aéronautique ainsi que ceux du secteur du tourisme que le transport aérien rend accessible, nous en arrivons à 6.7 millions d’emplois. De plus, les économies africaines profitent de l’argent dépensé par les touristes voyageant par avion». Il a ajouté qu’il est évident que les avantages économiques de l’aviation dépassent largement
Paul Steele, PDG de l’ATAG, présentant le rapport à Genève Photo: getty
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africain, il souligne également la contribution de l’aviation à la croissance durable sur le long terme qui a pour but d’établir un équilibre entre la prospérité économique d’une part, la responsabilité sociale et la réduction de l’impact environnemental d’autre part». Le bilan Afrique 2010
les aspects financiers cités. Lorsqu’on considère les avantages supplémentaires liés au gain de temps, les commerces qui doivent leur existence uniquement au transport aérien ainsi que la valeur ajoutée à l’économie par l’amélioration de la connectivité, l’impact économique sera largement multiplié. «Pour l’Afrique, les prévisions s’attendent à une augmentation du nombre de pas-
Paul Steele, PDG de l’ATAG, a déclaré: «Rien qu’ en Afrique, l’aviation emploie directement plus de 250.000 personnes. Si nous y ajoutons les emplois indirects chez les fournisseurs de l’industrie, les emplois générés par les dépenses des
continent africain peut effectivement tirer profit du secteur de l’aviation durant les prochaines années. Actuellement, plus de 1.5 millions d’individus en Afrique gagnent leurs vies grâce à l’exportation de fruits et de légumes frais seulement vers la Grande Bretagne. Le tourisme est également un autre secteur potentiel de croissance, assurant à l’économie un développement
Le Groupe d’Action du Transport Aérien (ATAG) est une alliance d’organisations et de compagnies du secteur du transport aérien qui s’engage à apporter des améliorations au niveau de l’environnement et des infrastructures grâce à la coopération intersectorielle. C’est la seule organisation qui représente tous les acteurs de l’industrie de l’aviation à un niveau mondial. Pour de plus amples informations: www.atag.org.
sagers qui atteindra le nombre de 150,3 millions en 2030. De même, le volume des cargaisons est censé augmenter à raison de 5,2% par an. Le
durable sur le long terme». Dr. Elijah Chingosho, Secrétaire Général de l’Association de Compagnies Aériennes Africaines (AFRAA) a ajouté que «l’expansion de l’activité du transport aérien que nous constatons est censée générer des retombées économiques importantes notamment en matière d’activité commerciale et touristique. L’Afrique est un continent dont l’infras-
tructure routière est très limitée. L’aéronautique garantit des avantages relatifs à l’intégration sociale, économique et politique des pays, des régions et certainement du grand continent. Bien que ce rapport contribuera à la promotion du rôle très important de l’aviation dans le continent
- 6,7 millions d’emplois et $ 67,8 milliards de PIB - 67.655.809 passagers - 165.553 millions de revenu passagers - 13,781 millions de revenu fret - 762.000 vols - 371 aéroports commerciaux - 256 compagnies aériennes - 1302 aéronefs en service Quant au nombre d’emplois créés directement par l’industrie du transport aérien, on estime que 113.000 personnes, soit 44% du total, travaillent pour les compagnies aériennes ou le handling (p. ex. l’équipage en vol, le personnel check-in, la maintenance, le personnel du siège). 21.000 personnes (8,5%) travaillent directement pour les exploitants d’aéroports (gestionnaires des aéroports, maintenance, sécurité), tandis que 104.000 (40%) travaillent sur place dans les aéroports pour les organismes gouvernementaux tels que les douanes et la sécurité, ou comme prestataires de services. 19.000 personnes (7,5%) sont employés
A la une dans l’industrie aéronautique civile (fabrication de systèmes, de composantes, moteurs). En outre, près de six millions d’emplois sont créés par les impacts du voyage et du tourisme. Dans le monde, l’Afrique représente 12% du total des emplois et 3% du PIB généré par l’industrie du transport aérien. Des études récentes par Oxford Economics ont quantifié l’importance de l’impact économique que l’aviation génère dans certains marchés africains. Par exemple, en Afrique du Sud, on estime que l’aviation a directement créé 56.000 emplois (0,4% de l’emploi) et apporté 0,8% au PIB en 2009. En outre, les économies régionales tirent des avantages substantiels des dépenses des touristes qui voyagent par avion. Selon les prévisions, cet impact est appelé à croître rapidement au cours des 20 prochaines années. Le nombre de passagers en Afrique devrait atteindre 150.300.000 en 2030, avec une croissance annuelle moyenne de 5,1%. Le volume de fret devrait augmenter à un rythme similaire de 5,2% par an. Une telle expansion de l’activité devrait générer d’importantes retombées économiques. Oxford Economics prévoit que la contribution directe de l’aviation au PIB en Afrique augmentera de 5% par an au cours des 20 prochaines années, créant ainsi 66.000 emplois supplémentaires. Y ajoutant les potentielles recettes touristiques, la croissance réelle du PIB est projetée à 7,3% par an, impliquant la création de 879.000 emplois. Jetons un regard sur certains pays d’Afrique …
Gabon :
L’aviation civile; pilier du désenclavement et du tourisme Dans un pays comme le nôtre, où l’arrière pays est enclavé, le transport aérien est un puissant moyen intégrateur et contribue à améliorer considérablement la qualité de la vie.
gligeable: De nombreuses compagnies mettent à disposition de leur clientèle des appareils pour des évacuations sanitaires
PIB, soit 470 milliards de francs CFA, tandis que les recettes fiscales issues du secteur sont comprises entre 15 et 20 mil-
Même si nous ne disposons pas de chiffres exacts, c’est un fait qu’aujourd’hui, l’industrie de l’aviation civile contribue dans l’économie gabonaise à hauteur de plusieurs milliers d’emplois directs et indirects. Un chiffre considérable, compte tenu du nombre d’habitants peu élevé. Les voyageurs d’affaires constituent le plus grand segment de
Le chef de l’Etat examinant les projets touristiques avec les représentants d’Amanresorts Photo: médiathèque présidentielle
L’aviation civile contribue dans l’économie gabonaise à hauteur de plusieurs milliers d’emplois Photo: ia
la clientèle des compagnies aériennes, et les efforts déployés par le gouvernement pour attirer les investisseurs étrangers et les entrepreneurs devraient augmenter considérablement le trafic international dans l’avenir. Selon le gestionnaire de l’aéroport de Libreville, ADL, en 2010, l’augmentation du nombre de passagers internationaux a été de 10,5% pour un total de 410.000 passagers. Au niveau du fret, il y a une augmentation régulière du volume transporté depuis 1995. Nos compagnies aériennes transportant exclusivement du fret renforcent grandement les capacités en termes de trafic de fret du secteur. En plus, au niveau des affrètements et des vols privés, il y a un autre avantage non né-
ou des vols sur mesure que ce soit vers l’intérieur, vers l’Afrique, vers l’Europe ou vers le Moyen Orient. Cependant, au Gabon, c’est également le tourisme qui va engendrer de nouvelles perspectives pour l’aviation et les emplois qu’elle génère. Le «Compte satellite du tourisme» (CST), un document établi en 2011, renferme toutes les données concernant ce secteur d’activités. Après trois années d’enquêtes et de recensement des activités et des structures à vocation touristique, suivant la méthodologie recommandée par l’Organisation Mondiale du Tourisme, le CST, outil d’observation, d’analyse et d’évaluation de l’activité touristique, relève, à titre d’exemple, que les hébergements touristiques au Gabon sont détenus à 80% par les nationaux, et que cette activité contribue à hauteur de 6% au
liards de CFA. Par ailleurs, le tourisme génère déjà à l’heure actuelle 20.000 emplois dans le pays, dont 14.000 emplois directs. Au début de cette année, l’Etat gabonais a signé une convention avec le groupe Amanresorts pour la construction de
Depuis 17 ans, le volume du fret transporté au Gabon augmente constamment Photo: ia
six nouveaux hôtels au Gabon. Ils seront construits à Libreville, à la Pointe Denis et dans plusieurs parcs nationaux et contribueront à la création de beaucoup d’autres emplois liés à l’aviation, car celle-ci servira de passerelle vitale pour atteindre ces parcs.
A la une
Seychelles :
Développer les compétences
Investir dans les jeunes pour un succès à long terme
«L’Initiative d’appui à l’industrie aérospatiale» (AISI), une initiative gouvernementale du Ministère du Commerce et de l’Industrie, permet à la petite mais très capable industrie aérospatiale sud-africaine de se conformer aux exigences de la chaîne d’approvisionnement mondiale et crée des emplois qualifiés et durables. Un petit «Silicon Valley» a été bâti près de Pretoria, une initiative qui a déjà créé 1.500 nouveaux emplois au cours des dernières années. Attirer et, surtout, conserver des travailleurs qualifiés sont des éléments clés de son succès. Entretemps, de nombreuses petites et moyennes entreprises sont en plein essor aux côtés des grandes sociétés aé-
Photo: joerg_MUC - Fotolia.de
Afrique du Sud :
Fournisseur d’Airbus Photo: Airbus
ronautiques Denel et Aerosud qui, elles, sont déjà bien intégrées dans la chaîne d’approvisionnement mondiale en tant que fournisseurs de Boeing, Airbus, Saab, Turbomeca, BAE et autres. En Afrique du Sud, on estime que l’aviation a directement créé 56.000 emplois (0,4% de l’emploi) et apporté 0,8% au PIB en 2009.
Ghana :
De nombreuses régions d’Afrique sont bien adaptées à la culture de produits frais comme on en demande en Europe. Ces zones présentent de nombreux avantages sur d’autres emplacements. Les fruits et légumes poussent toute l’année, et les sols se contentent d’engrais naturels. C’est l’aviation qui ouvre la voie à ce marché qui, sans elle, serait close. 50 à 60.000 petits producteurs africains fournissent des produits végétaux frais aux consommateurs européens, en particulier du Royaume Uni. Jusqu’à 1,5 mio. de personnes vivent de cet échange qui apporte 320.000.000 de dollars
Photo: Eckert
Planté en Afrique, servi à Londres
aux économies rurales en Afrique chaque année. «Blue Skies Ghana» par exemple est une organisation dédiée au développement d’une agriculture durable,
Les Seychelles, cet archipel de 115 îles au large de la côte est de l’Afrique, est en passe de devenir une région économiquement stable et prospère. L’industrie touristique ne cesse de croître, elle représente 15% de tous les emplois sur les îles, et elle est fortement soutenue par l’aviation civile. Un exemple: l’investissement de 20 millions de dollars dans Air Seychelles par Etihad Airways, montant qui revitalisera la compagnie aérienne locale, lui permettant de s’envoler vers plus de destinations à travers le monde. Cet investissement a permis à Air Seychelles de développer sa flotte de deux Boeing 767200 à cinq. Rien que les dépenses des visiteurs étrangers arrivant par voie aérienne, les voyages et l’industrie du tourisme emploient directement 8200 personnes, plus la chaîne d’approvisionnement
qui compte 4.500 emplois supplémentaires.
elle forme et soutient plus de 150 agriculteurs. Son usine emploie 1700 personnes et, uniquement à travers les salaires, elle injecte plus de 3,2 millions de dollars dans l’économie locale chaque année. Elle assure 1% du total des exportations du Ghana.
Mais l’empreinte carbone n’estelle pas trop élevée pour ces produits? Non, au contraire, en dépit du long trajet en avion, elle est souvent moindre, en raison des conditions de croissance plus efficaces!
Ce sont de bonnes nouvelles pour les étudiants de la Seychelles Tourism Academy qui vient d’être entièrement rénovée. Les possibilités d’emploi augmentent autant que l’afflux des voyageurs internationaux. Chaque année, l’académie forme environ 500 étudiants et étudiantes, et emploie 70 personnes. Sans l’essor du tourisme qui doit son succès uniquement aux compagnies aériennes qui desservent les îles, les étudiants à l’académie du tourisme n’auraient pas cet avenir rose devant eux. Actuellement, 96% des diplômés trouvent un emploi à plein temps.
A la une
Tunisie :
1.300 nouveaux postes chez AIRBUS à El Mghira Grâce au succès de sa filiale AEROLIA implantée en Tunisie dans la Zone industrielle d’El Mghira, AIRBUS s’oriente vers une extension de cette unité. M. Habib Fekih, président d’Airbus pour la région du Moyen Orient, a annoncé récemment que le constructeur aéronautique envisage de créer, au cours des prochaines années, un parc d’aviation civile intégré en Tunisie. «Le projet est une extension de l’usine d’Aerolia à Mghira, à Ben Arous. Il permettra de quadrupler le nombre du personnel de l’unité en le portant de 400 personnes à 1.700 employés et cadres», a-t-il expliqué à l’issue d’une entrevue avec M. Hamadi Jebali, Chef du gouvernement tunisien.
Photo: Fotolia.de
Le projet Aerolia en Tunisie produit 37 composants aéronautiques, dont 80%
sont dédiés à l’avion Airbus 320 et exportés vers la France pour le montage au siège de la compagnie à Toulouse. Cependant, lors de la présentation du rapport à Genève, Ali Tounsi, Secrétaire Général du Conseil International des Aéroports en Afrique, a mis un léger bémol à l’euphorie: «Les chiffres mentionnés dans ce rapport montrent que si le potentiel de croissance en Afrique est atteint, nous pouvons nous attendre à une augmentation de la croissance économique et du nombre d’emplois. Cependant, même si nos aéroports sont en mesure de faire face à cette croissance potentielle, la
pénurie de compétences pourrait constituer un obstacle à court terme. Les emplois sont là, mais nous aurons besoin de personnel qualifié pour les occuper». Espérons que cet appel sera entendu, car l’enjeu de la formation professionnelle est majeur en Afrique. Et puisque l’aviation est un secteur d’activité porteur, formons nos jeunes à ces métiers d’avenir! (Ingrid Aouane)
ANAC interne
SMA :
Présentation de la section de médecine aéronautique La SMA (Section de Médecine Aéronautique) est un service de l’ANAC (Agence Nationale de l’Aviation Civile) qui organise, anime et contrôle au Gabon toutes les missions ayant trait à la médecine aéronautique en conformité avec les normes et pratiques recommandées de l’OACI (Organisation de l’Aviation Civile Internationale), sous la tutelle hiérarchique de la DSA (Direction de la Sécurité Aérienne). Ses missions sont nombreuses, énoncées par la Direction Générale de l’ANAC, sur la base des directives de la Section de Médecine Aéronautique de l’OACI et de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS): - Respecter et faire respecter le secret médical et la confidentialité des données médicales des personnels navigants et des contrôleurs aériens, - Tenir et mettre à jour une base des données relative aux aptitudes médicales des navigants auxquels une licence de membre d’équipage de conduite a été délivrée, - Suivre les audits et inspections du Centre d’Expertise de Médecine Aéronautique de Libreville (CEMAL) pour sa conformité au RAG PEL 3, - S’assurer du respect de part et d’autre de la convention entre l’ANAC et le CEMAL, - Transmettre une copie des certificats d’aptitudes des Personnels Navigants (P.N) au service de licences de l’ANAC, après vérification de sa conformité, - Décider des dérogations simples à l’aptitude médicale des P.N et proposer des procédures d’interjection d’appel contre une décision d’inaptitude médicale, conformément au RAG PEL 3, - Présider le conseil médical du personnel navigant en cas de besoin et proposer au DG ANAC les dérogations retenues, - Suivre les aptitudes et le renouvellement des aptitudes des médecins aéronautiques 8
et des Médecins Aéronautiques Agréés (MAE), conformément au RAG PEL 3, - Agir comme médecin conseil de l’ANAC. Les activités du SMA ont commencé très tôt, avant même la nomination du chef SMA, sous le contrôle de la DSA, par plusieurs missions d’inspections du CEMAL à l’Hôpital d’Instruction des Armées Omar BONGO ONDIMBA, jusqu’à aboutissement de la signature d’un protocole d’Accord entre l’ANAC et le CEMAL et sa légalisation, le 08 octobre 2009. Le respect des termes dudit protocole d’acVue des participants à l’Atelier CAPSCA à Bamako
cord a significativement amélioré le fonctionnement du CEMAL, dont les effets bénéfiques sont appréciés par les personnels navigants des différentes compagnies aériennes. C’est fort de ces termes de références que le Directeur Général de l’ANAC a décidé d’organiser rapidement ce service au sein de la DSA. Le médecin chef du SMA a été nommé le 01 septembre 2010 par Décision N°029/DO/JPM/SYM/2010/DS-D, du 01.09.2010. Aussitôt nommé, il s’est mis au travail, en participant notamment à plusieurs réunions et conférences, à Libreville et à l’extérieur, dont les plus importantes sont résumées ci après : Participation à l’Atelier CAPSCA de Bamako/Mali : L’ANAC GABON, à l’instar
des autres 17 pays Africains membres de l’OACI, a pris part à l’atelier CAPSCA organisé par l’ANAC MALI, avec l’appui technique de l’OACI et de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), du 28 février au 04 mars 2011 à Bamako. Le CAPSCA est l’Atelier sur l’Arrangement de Coopération pour la Prévention de la Propagation des Maladies Transmissibles par les Voyageurs Aériens. Les principaux objectifs de l’atelier étaient les suivants : - Apprécier l’adéquation entre les directives de l’OACI et les recommandations CAPSCA Afrique, - S’assurer de la continuité des activités sur le terrain dans le souci de renforcer la planification en cas d’épidémie et de rendre autonome les structures de l’aviation civile, notamment les aéroports, - Faire le point sur les activités de CAPSCA Afrique et inciter les pays à y adhérer afin de bénéficier de son appui technique. A l’issue des fructueux débats et échanges entre les délégués, des recommandations ont été formulées dont les plus importantes nécessitent que l’on s’y attarde : - La désignation d’une AUTORITE SANITAIRE dans nos aéroports. Fort de cette recommandation, le DG de l’ANAC a organisé une séance de travail avec le Directeur Général de la Santé et le Directeur Général d’ADL afin de répondre à cette directive. Ainsi, l’AUTORITE SANITAIRE d’ADL est composée comme suit : Chef SMA/ANAC (responsable),
Le cardiologue Colonel Cyrille MOUYOPA, Chef de Section Médecine Aéronautique à l’ANAC
représentant DGS (membre), représentants Haute Autorité + ADL (membres) - L’élaboration d’un plan national de lutte contre les maladies transmissibles par les voyageurs aériens, applicables dans nos aéroports, au départ comme à l’arrivée. Pour répondre à cette initiative, les réunions de concertation avec la Direction Générale de la Santé, appuyé par son service d’épidémiologie et des grandes endémies ont commencé. - L’Atelier recommande la signature d’un protocole d’accord entre le secteur de l’aviation civile et celui de la santé publique, avec des termes de références clairs, car c’est surement un instrument utile de facilitation et de coordination en cas d’épidémie. Mission pour la structuration du SMA : Dans le cadre de structuration du service, le chef SMA a effectué une mission en France afin de s’enrichir de l’expertise française en la matière. Ainsi, les séances de travail avec le CMAC (Conseil Médical de l’Aviation Civile) et le CPEMPN (Centre Principal d’Expertise Médicale des personnels Navigants) de l’hôpital d’Instruction des Armées de Percy nous ont permis de recevoir des précieux conseils de nombreux documents, nécessaires dans l’organisation de notre jeune service. Le SMA attend patiemment d’occuper ses nouveaux locaux afin de mieux organiser son activité. (Médecin Colonel Cyrille MOUYOPA, Cardiologue, Médecine Aéronautique et Spatiale, Chef de Section Médecin Aéronautique à l’ANAC)
ANAC interne
Haute Tension Artérielle :
Première cause d’AVC et d’insuffisance rénale au Gabon
Photos: africa et Alterfalter @ Fotolia.de
La Section de Médecine Aéronautique (S.M.A), en collaboration avec la rédaction de notre magazine, se propose de sensibiliser nos lectrices et lecteurs sur une pathologie qui est de loin le premier motif de consultation en cardiologie dans nos cliniques et hôpitaux. Il s’agit de l’Hypertension Artérielle (H.T.A), surnommée la «tueuse silencieuse». Dans ce numéro nous allons vous donner quelques conseils sur la prévention, mais aussi vous présenter celles des complications de l’HTA qui sont à l’origine de son surnom énoncé plus haut. L’H.T.A n’est pas une maladie mais un «Facteur de Risque Cardiovasculaire» (FRCV). Un FRCV peut se définir comme un état physiologique (âge, sexe), pathologique (HTA, diabète), ou encore une habitude de vie (tabagisme, alcoolisme), pour lequel l’exposition du patient à ce facteur augmente le risque de survenue d’une maladie coronarienne par exemple, alors que la suppression ou l’amélioration du dit facteur diminue ce risque. Ainsi, le traitement de l’HTA permet de diminuer, sinon d’empêcher la survenue des complications dont les principales sont : l’Accident Vasculaire Cérébrale (AVC), l’Insuffisance Cardiaque, l’Insuffisance Rénale, l’Infarctus du Myocarde (crise cardiaque), la Cécité oculaire… L’HTA est diagnostiquée lorsque les chiffres de pression artérielle, pris de préférence dans une structure sanitaire, de manière répétée (2 à 3 fois successives), sont au dessus de 140/90 mmhg. Lorsque l’éléva-
tion de la pression artérielle persiste, le malade commence à ressentir des signes cliniques tels que : céphalées avec parfois une sensation de tirèrent à la nuque, épistaxis (saignement du nez), bourdonnement d’oreilles, sensation de mouche volante, vertiges. Ces signes n’étant pas exclusivement provoqués par l’HTA, il est vivement conseillé de consulter un médecin qui va s’organiser pour poser le diagnostic. Le médecin va, entre autres rechercher les causes de l’HTA sur lesquels nous n’allons pas insister, mais aussi évaluer le niveau de retentissement sur les organes cibles que sont: le cœur, le rein, les vaisseaux du cerveau et des membres. Il s’agira concrètement de:
- Rechercher d’autres facteurs de risque cardio-vasculaires que sont le tabagisme, le diabète, la dyslipidémie (cholestérol), la sédentarité, l’obésité, le stress excessif (professionnel ou familial), - Réaliser une enquête alimentaire à la recherche d’une consommation excessive de sel (cube Maggi, arôme Maggi), de graisse, d’une consommation alcoolique quotidienne trop importante, des apports insuf-
fisants en potassium-magnésium-calcium, - Rechercher des signes évoquant un retentissement de l’HTA sur les organes cibles:
- dysp n é e (étouffement): l’HTA multiplie le risque d’insuffisance cardiaque par 5, - angor (angine de poitrine): l’HTA multiplie le risque d’infarctus du myocarde par 2, - claudication intermittente (douleur à la marche diminuant son périmètre) - baisse de l’acuité visuelle récente, - l’HTA est la première cause d’AVC et d’insuffisance rénale au Gabon. L’installation de l’HTA se fait souvent de manière silencieuse, à telle enseigne que c’est à l’occasion de la survenue d’une complication que le diagnostic est posé. La survenue d’un AVC avec le risque de rester paralysé toute la vie restante et l’installation d’une insuffisance rénale avec la contrainte des séances de dialyse hebdomadaire, pour ne citer que ces complications-là, sont vécus comme des véritables drames dans nos familles.
le traitement. Le traitement de l’HTA est dans la majorité des cas de longue durée, j’allais dire à vie. Le traitement de longue durée représente aujourd’hui le seul moyen de stabiliser les chiffres de la pression artérielle et d’empêcher ainsi l’avènement des complications. Nous allons terminer notre sensibilisation par
quelques conseils pratiques: - Contrôler votre pression artérielle une à deux fois dans l’année ou en cas d’apparition des signes d’appel pour les non hypertendus, - Les hypertendus doivent respecter les rendez-vous de contrôle et doivent prendre régulièrement les médicaments, car il n’existe pas d’accumulation des produits antihypertenseurs dans l’organisme contrairement à ce qui se dit, - La consommation de sel doit être réduite au strict minimum, - Le cube Maggi et l’arôme Maggi doivent disparaître dans nos cuisines et nos tables, - La consommation modérée d’alcool est possible chez les hypertendus après l’équilibre de la pression artérielle, - Avoir une activité sportive régulière car la pratique d’un sport d’endurance diminue de 35% le risque de développer une HTA, contribue d’une manière significative au contrôle de la pression artérielle et à la perte de poids. (Dr Cyrille MOUYOPA)
Une fois cet exercice d’évaluation de l’HTA effectué par le médecin, il reste à organiser 9
ANAC interne
Emploi de jeunes diplômés à l’ANAC :
Une vraie perspective d’avenir Orientation professionnelle, découverte métiers, possibilités d’insertion ... des outils importants pour permettre aux étudiants de construire progressivement leur projet professionnel. Mais souvent, ces informations restent trop «abstraites» pour eux, et en plus, les métiers eux-mêmes ne cessent d’évoluer. Raisons pour lesquelles l’ANAC avait organisé une «Journée de l’Aviation Civile à l’intention des étudiants gabonais de l’USTM» à Franceville en mars 2010. Les messages de cette journée: «Nous sommes un pays à vocation aéronautique, mais si nous ne faisons rien, dans 10 ans, l’aviation civile sera par terre» (M. Pascal Oyougou, à l’époque Représentant de l’ASECNA au Gabon) et «A la sortie, l’emploi est assuré» (M. Dominique Oyinamono, DG de l’ANAC) ont été bien compris ... ... car, deux ans après, cette initiative porte déjà ses fruits: une douzaine de jeunes diplômés, pour la plupart issus de l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM), vient de postuler pour un emploi à l’ANAC. Satisfait de cet écho, le Directeur Général les a invités à une rencontre d’information au sein de l’agence. Dans son mot de bienvenue, le Directeur Général a remercié les sept candidats, qui ont pu faire le déplacement, d’avoir répondu à l’appel. «Nous vous avons appelés parce que vous avez sollicité un emploi à l’ANAC. Aussi ai-je souhaité vous rencontrer et avoir avec vous un entretien pour deux choses : premièrement que vous nous confirmiez votre volonté d’intégrer l’ANAC. Et deuxièmement vous faire un exposé des métiers que l’ANAC propose, et à la suite de cela, vous confirmerez votre desiderata pour envisager les modalités pratiques. J’aurai une proposition à vous faire et chacun se prononcera», a-t-il poursuivi. Les différents exposés suivants, portant sur les missions de l’ANAC et les tâches des Directions de la Sécurité Aérienne, de la Navigabilité et des Aéroports et Aérodromes se résument ainsi: - Comme premier métier, il y a la réglementation, comme deuxième, la certification des opérateurs, suivi par le contrôle en troisième lieu. - Les métiers techniques de l’ANAC: le suivi de la navigabilité des aéronefs, la sécurité des aérodromes, l’exploitation technique des aéronefs. En réalité tous ces 10
métiers concourent à la sécurité aérienne, et se déclinent de la même manière. Dans chacune de ces directions, on retrouve des mécaniciens, des électroniciens, des informaticiens. Au niveau des aérodromes, on trouve des électriciens, des spécialistes en génies civils, du niveau de technicien à celui d’ingénieur. Au niveau de l’exploitation technique des aéronefs, on parlera des métiers de pilote, d’agents d’opération, au niveau de la navigation aérienne, on parlera des contrôleurs aériens, des spécialistes en météo aéronautique, etc. «Le processus est le même», a expliqué M. Oyinamono, «on crée la réglementation, on certifie, on contrôle. S’il y a des écarts qui sont constatés, nous les identifions et en informons l’organisme contrôlé en exigeant de lui que ces écarts soient corrigés». Outil indispensable: la formation continue Selon le DG, «en tant qu’organisme de contrôle, les inspecteurs de l’ANAC doivent avoir au minimum le niveau de la personne contrôlée. Cela nous oblige à un niveau de formation, de qualification et de compétences égales à celui des opérateurs que nous contrôlons. L’idéal est que nous soyons meilleurs. Il faut que nous ayons du talent. Et c’est cela qui constitue en même temps la difficulté, le challenge et le plaisir du métier». C’est pour cela que la formation est fondamentale dans notre métier. Nous sommes quasiment en formation tout le temps. On peut la faire soit à l’étranger dans des instituts, soit dans des établissements ici à Libreville. Par exemple, on peut vous envoyer en formation pour apprendre l’anglais qui est la langue de communication par excellence du secteur de l’aviation civile. Vous pouvez aussi vous former sur le terrain. On a tendance à l’oublier, mais le fait de travailler avec d’autres personnes ayant de l’expérience vous forme. Cela
s’appelle «training on the job», formation sur le terrain. Ici, nous sommes en perpétuelle formation. Parce que l’aviation est
un métier Présentation de l’ANAC à l’USTM qui bouge et évolue tous les jours. Quand on vole à la vitesse du son, on a intérêt à ce que nos cerveaux fonctionnent aussi très vite. Beaucoup d’innovations interviennent dans l’aviation, et il faut toujours se tenir au courant. L’ANAC propose deux solutions : - le jeune cadre intègre la Direction de son premier choix, et une fois intégré, il suivra des formations; - un ou deux cadres iront en formation spécifique en aéronautique pour sortir ingénieur diplômé aéronautique, et passeront un second diplôme d’ingénieur aéronautique. Ils auront un contrat en tant qu’agent salarié à l’ANAC au point d’entrée de la grille des salaires des cadres qui leur servira de bourse. Les frais de scolarité seront pris en charge par l’ANAC. Ces centres et écoles, l’EAMAC au Niger et l’ENAC de Toulouse en France, offrent trois métiers : la navigation aérienne, l’exploitation technique et l’électronique informatique. Cette procédure inclut deux contraintes. Premièrement, cela va de soi que l’exigence est qu’au sortir de la formation, les diplômés reviennent travailler à l’ANAC. Il est hors de question que l’ANAC envoie des personnes en formation pendant deux ans, et qu’en rentrant avec leur
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Les candidats devant l’immeuble de l’ANAC
diplôme en aéronautique, elles travailleront ailleurs. De ce fait, elles signeront un contrat les engageant à fournir leur expertise à l’ANAC. La deuxième contrainte est le succès. «On va en formation pour réussir et non pour échouer. C’est une évidence», a conclu le DG de l’ANAC. Toutes ces explications on été suivies par une séquence questions-réponses entre les candidats et leur futur employeur. Quel a été le sentiment des participants à l’issue de cette réunion riche en informations? Nous en avons questionné deux. DCOM ANAC: M. Rodrigue Angouono, vous êtes électromécanicien, et vous avez suivi
Tentée par «le goût du risque»: Nelly Ngwa Emane
notre présentation à l’USTM en 2010. Est-ce cela qui vous a motivé à postuler à l’ANAC, ou avez-vous toujours eu l’intention de poursuivre cette voie ? R.A.: C’est une question à double réponse. Premièrement, j’ai pu avoir beaucoup d’informations sur l’ANAC, ses missions et possibilités, ce qui m’a motivé. Deuxièmement, toutes les technologies qui se font dans les milieux ingénieurs telles que la fabrication des aéronefs, la conception, m’ont toujours inspiré pour vouloir intégrer une entité ayant trait à l’aviation civile.
N.N.E.: Je suis ingénieur en réseau informatique et télécommunication. C’est le goût du risque qui existe dans l’aviation civile qui m’attire! Enfin, pour dresser un bilan de cette rencontre: les jeunes ont compris que les premières expériences sur le marché du travail conditionnent fortement la trajectoire professionnelle, qu’un bon départ facilite l’insertion et jette les bases d’une carrière intéressante, et que l’ANAC est à leurs côtés sur ce chemin!
DCOM ANAC: Mlle. Nelly Ngwa Emane, qu’est-ce qui vous motive, en tant que jeune femme ?
(Ingrid Aouane, texte + photos)
Faire suivre l’acte à la parole … un exemple :
L’assistante du DG se forme à Ouagadougou L’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC), dans son ambition de faire de la formation de son personnel un leitmotiv de compétence, a fait bénéficier à Mme MOUSSOUNDA Julienne un séminaire de formation à Ouagadougou au Burkina Faso. L’assistante du Directeur Général de l’ANAC, a pris part au pays des « hommes intègres » du 20 au 29 février à une formation portant sur le thème « Organisation, gestion du secrétariat et techniques de rédaction des documents ». A l’initiative du cabinet IGEMA Afrique, plusieurs secrétaires et assistantes de directions se sont retrouvées pour échanger et s’instruire sur des questions liées à la déontologie de leur métier.
Mme. Moussounda et ses collègues-stagiaires à Ouaga
En tant que collaboratrice la plus proche et personne de confiance d’un directeur ou d’un chef de service, l’assistante de direction a la responsabilité d’intervenir sur les affaires courantes liées au
travail de son responsable. A ce titre elle joue un rôle stratégique dans la performance et le rendement de son administration et doit donc faire preuve de professionnalisme. A ce propos, les animateurs ont insisté sur le respect des règles déontologiques qui encadrent leur métier tels que : - La moralité (le secret professionnel, l’honnêteté, le devoir de réserve…) - Les règles liées à l’érudition (le sens de la méthode et du classement, une aisance en communication et un sourire
constant et naturel ; - Les relations humaines (la ponctualité, la confidentialité, la courtoisie…). Il est important pour une assistante de savoir faire régner l’harmonie dans les rapports humains lors des relations professionnelles car la qualité relationnelle influence considérablement sur sa performance. - La disponibilité Au terme de ces communications, les assistants ont retenu qu’il est nécessaire pour une bonne assistante d’avoir une bonne organisation, un programme d’actions, une liste quotidienne des activités ainsi qu’un esprit centré sur les fins et non sur les moyens. Le séminaire a pris fin le 29 février 2012 par la remise des attestations de stage aux différents participants. (rsm) 11
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Team de l’ANAC
Who’s who ? Dans ce numéro, nous vous présentons le personnel de l’Agence comptable, ainsi que trois nouveaux collègues. Faites-vous une image !
L’Agence comptable:
Mme. MOYIMBI Marie Judith, responsable du service courrier
Mme. ONGOUNGONE NGOUA Virginie, chargée du compte de gestion
M. MAHOUNDA Sylvert, agent de trésor
Mme. MADOUNGOU Melly, ép. MABICKA, chef de service comptabilité
M. BOUNDZANGA PANDJA Testelin, chargé du service recouvrement
Mme. MBOUNZI NZOI Christelle, caissière
Mme. MOUSSIROU Mélanie, technicienne de surface
Les nouveaux collègues:
M. ALUMBA Clovis Arnaud, cadre juridique à la Direction des Affaires Juridiques
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M. DONDIA Yves, inspecteur stagiaire à la Direction des Etudes et de la Navigabilité
M. NGOYENDAMA Pacôme Damien, cadre assistant Qualité
Enquête
Taxe solidaire sur les billets d’avion :
L’Afrique prêche par l’exemple Nous le savons tous: la différence de prix d’un billet d’avion entre un affichage «hors taxes» et «taxes comprises» révèle souvent un écart immense. Ces taxes comportent la taxe redevance passager qui sert à financer l’investissement et le fonctionnement des aérogares, celle versée à l’aviation civile servant au fonctionnement de l’administration de l’aviation civile et l’aménagement du territoire, la taxe de sûreté, sécurité et environnement, la surcharge compagnie (kérosène, sûreté et, depuis peu, taxe CO2 pour certaines compagnies) mais ce n’est pas tout. Souvent, elle inclut la «taxe de solidarité», une taxe qui n’a rien à voir avec l’aviation et qui apporte beaucoup à notre continent! Mais qu’est ce que c’est, et à quoi sert-elle? Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette taxe a une fonction bien particulière qui n’a absolument rien à voir avec l’aviation ou encore l’environnement. Elle sert à financer l’organisme international «UNITAID» qui, au travers des fonds récoltés, lance des actions contre trois grandes maladies: la tuberculose, la malaria et le Sida, et ceci principalement dans les pays du tiers monde. Sur chaque billet d’avion un certain montant est prélevé, suivant la destination et la classe, du moment où le pays de départ et le pays de destination sont rattachés au programme UNITAID. Si le pays d’arrivée ne fait pas partie du groupe, la taxe n’est
pas appliquée. Pour un aller/retour, elle est doublée. Certains pays y renoncent pour la classe économique, alors que dans d’autres, même les vols intérieurs sont taxés également. Pour les passagers, le coût de la taxe de solidarité est très faible comparé au coût total d’un billet; elle peut varier de 1 à 10 dollars pour un billet
moyens nouveaux et plus stables étaient nécessaires pour financer le développement de la santé, et ils se sont engagés à élaborer des mécanismes financiers novateurs. Le Brésil et la France ont notamment attiré l’attention sur la nécessité d’améliorer l’accès aux médicaments des populations les plus pauvres de la pla-
Unité néonatale dans un hôpital au Cameroun
Une maman séropositive soignée au Cameroun
en classe économique à 40 dollars pour les billets affaires et première classe. Certains pays d’Afrique ont choisi d’imposer le prélèvement uniquement sur les vols internationaux ou sur les billets d’affaires et de première classe.
Une idée En 2004, les représentants de 44 pays se sont accordés pour constater que des
nète, dans le cadre de la lutte contre les trois grandes maladies pandémiques que sont le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose. En 2006, le Brésil, le Chili, la France, la Norvège et le Royaume-Uni ont décidé de créer un organisme international d’achat de médicaments financé par des fonds qui seraient à la fois durables et prévisibles. Cette initiative a été appelée UNITAID, et une taxe sur les billets d’avion a été retenue comme étant le moyen le plus adapté 13
Enquête
UNITAID et l’Afrique: donnant donnant 1. La majorité des pays membres d’UNITAID sont africains. 2. UNITAID soutient 18 projets dans 94 pays, dont 44 en Afrique: Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap Vert, Congo, Côte d’Ivoire, Djibouti, Egypte, Erythrée, Ethiopie, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Niger, Nigeria, Ouganda, République Centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sénégal, Sierra Leone, Somalie, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie et Zimbabwe.
pour assurer un financement durable. Le financement d’UNITAID permet non seulement l’achat de médicaments existants, mais il encourage aussi les fabricants à investir dans la recherche et le développement sur des maladies qui touchent de façon disproportionnée les populations des pays en développement.
sont versés à des partenaires internationaux qui travaillent dans les secteurs de la santé et de l’approvisionnement en produits de santé à l’échelle mondiale, comme l’Initiative VIH/SIDA de la fonda-
UNITAID a été lancée officiellement le 19 septembre 2006 à New York lors de la séance d’ouverture de l’assemblée générale des Nations Unies.
Une mission UNITAID a pour mission de contribuer à l’extension de l’accès au traitement pour le VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose, essentiellement pour les populations des pays à faible revenu, en obtenant une baisse des prix de produits diagnostiques
Elizabeth Wariere (ici avec son père) est l’un des enfants atteints du VIH et traités à l’hôpital Mbaghati. Elle a dix ans et a commencé son traitement du Sida il ya deux ans.
et médicaments de qualité et en accélérant le rythme de leur mise à disposition. Elle a été créée pour soutenir les actions existantes qui visent à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement fixés par les Nations Unies - et notamment les objectifs 4 – Réduire la mortalité infantile, 5 – Améliorer la santé maternelle, 6 – Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies. Les fonds d’UNITAID 14
Laboratoire de diagnostic à Nyumbani Village au Kenya
tion William J. Clinton (CHAI) et l’UNICEF. UNITAID est en mesure de s’engager sur des projets de longue haleine qui peuvent avoir un impact sur le marché du médicament, car ses fonds proviennent essentiellement de sources durables et prévisibles, comme la «taxe sur les billets d’avion». Le modèle d’UNITAID repose sur des engagements de financement à long terme et l’achat de gros volumes de médicaments et produits diagnostique. Ce qui permet de stimuler un accroissement de la production qui crée des économies d’échelle qui, à leur tour, font baisser les prix. Cela signifie qu’UNITAID et ses partenaires peuvent fournir plus de médicaments et traitements avec le même budget. A titre d’exemple, la baisse des prix de 60% obtenue depuis novembre 2006 pour les médicaments pédiatriques essentiels anti-Sida a permis, avec les mêmes fonds, de traiter trois fois plus d’enfants séropositifs.
Pourquoi UNITAID ?
L
e VIH/SIDA, le paludisme et la tuberculose tuent 3,7 millions de personnes chaque année. La ma-
jeure partie du fardeau des pandémies se trouve dans les pays à revenus faibles et moyens, qui ne peuvent pas acheter la gamme des tests et traitements de qualité dont ils ont besoin. Etant donné que les malades de ces pays ne représentent pas un marché lucratif pour le secteur privé, les investissements dans de nouveaux produits permettant de lutter contre les maladies qui prédominent dans les pays pauvres ont été limités jusqu’ici.
P
ar ailleurs, l’un des grands objectifs d’UNITAID est de favoriser le développement de nouveaux médi-
caments mieux adaptés aux besoins des
L’Afrique la plus engagée Aujourd’hui, UNITAID bénéficie du soutien de 29 pays ainsi que de la fondation Bill et Melinda Gates.
malades, par exemple les associations à dose fixe (ADF) qui associent plusieurs médicaments en un seul comprimé au lieu de plusieurs comprimés par jour.
Enquête
Le Mbagathi District Hospital à Nairobi fournit un traitement antirétroviral à plus de 5000 patients, dont 440 enfants
Actuellement, neuf pays membres d’UNITAID mettent en œuvre la taxe aérienne: le Cameroun, le Chili, le Congo, la France, Madagascar, le Mali, Maurice, le Niger et la République de Corée. La Norvège y transfère une partie de sa taxe sur les émissions CO2. Comme pays qui sont en discussion pour appliquer la taxe aérienne, il y a le Bénin, le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire (cette dernière a déjà commencé à récolter des fonds à travers d’une taxe imposée aux billets d’avion). Les pays qui ont signé une convention avec UNITAID pour manifester leur intérêt à soutenir l’organisation dans un
avenir proche sont l’Afrique du Sud, le Gabon, la Guinée, le Liberia, le Maroc, la Namibie, la République Centrafricaine, le Sénégal, São Tomé et Principe et le Togo. Qu’est-ce qui explique cet extraordinaire engagement de la part de l’Afrique? La réponse est probablement simple: nous sommes conscients du fait qu’un dollar
qui en ont besoin. UNITAID obtient environ 300 millions de dollars par an sans avoir un impact négatif sur le transport aérien. C’est une idée brillante et un modèle qui a fait ses preuves et qui offre de nouveaux moyens aux donateurs.» (Bill Clinton) Photo: Ralph Alswang/Clinton Foundation
«UNITAID est un magnifique exemple de financement créatif..., un effort sans précédent pour obtenir des fonds en faveur du développement. L’instauration d’une taxe minime sur les billets d’avion et l’ensemble des contributions apportées à UNITAID permettront d’élargir l’accès à des traitements vitaux contre le VIH/sida, la tuberculose et le paludisme, de faire baisser les prix des médicaments et des tests de diagnostic et d’approvisionner plus vite celles et ceux
de plus ne représente pas grand-chose pour le passager d’une compagnie aérienne, mais pour un enfant atteint de paludisme - maladie qui tue trop sur notre continent -, cela peut représenter la différence entre la vie et la mort. (Ingrid Aouane, avec unitaid)
ASECNA :
A la recherche 17, 5 milliards de FCFA Le directeur général de l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA), le Malien Amadou Ousmane Guitteye, a déclaré que l’institution qu’il dirige est à la recherche d’un financement complémentaire d’environ dixhuit milliards de FCFA pour mettre en oeuvre son Plan de services et d’équipements (PSE) 2009-2013 actualisé. «’Votre présence démontre tout l’intérêt que vos institutions respectives n’ont cessé de porter aux actions de l’ASECNA et au-delà à l’Afrique, à son développement et particulièrement à la sécurité de la navigation aérienne qui constitue la raison d’être de l’ASECNA», a-t-il déclaré au cours d’une table ronde avec les bailleurs de fonds sur la recherche de fi-
nancement complémentaire du Plan de services et d’équipements (PSE) 2009-2013 actualisé. M. Guitteye a souligné que depuis sa création, il y a plus de 50 ans, l’ASECNA a fait de la sécurité aérienne le cœur de son métier et que par la qualité de ses ressources humaines et les importants investissements consentis pour acquérir des équipements de pointe, l’agence jouit d’une reconnaissance internationale. Toutefois, il a précisé que malgré ces importants acquis, l’ASECNA reste convaincue que les défis de l’aviation civile sont énormes et renforcés par l’évolution rapide du domaine technologique, économique, social et juridique, en plus des contraintes financières qui secouent l’environnement international.
bailleurs de fonds intervenant dans le programme mettent en place un cadre de coopération créant une meilleure synergie dans l’intérêt du projet. M. Michaël Adandé, président de la BDEAC Adandé a estimé que la BDEAC trouve là l’occasion d’apporter sa contribution pour que «Une enveloppe de plus de 500 l’ASECNA puisse continuer milliards de FCFA est dégagée à assurer les services qui gaen 30 ans (1982-2013) pour les rantissent la sécurité des vols investissements, ce qui reflète aériens. Par ailleurs, il a soule souci permanent de l’ASECligné qu’il conviendrait de ne NA de fournir des services pas oublier qu’à l’inverse des conformes aux normes exigées autres bailleurs qui intervienet de respecter ses engagenent dans le programme, la ments vis-à-vis de ses parteBDEAC connait actuellement naires et des Etats membres», une légère contrainte statua-t-il dit. taire qui limite ses interventions dans la zone géograPour le président de la Banque Pourphique, l’info àquotidienne: savoir la zone de la de développement des Etats CEMAC. de l’Afrique centrale (BDEAC), (PANA, photo: BDEAC) Michaël Adandé, il faut que les
www.anacgabon.org
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ANAC interne
Aptitude au vol des aéronefs :
Et si la navigabilité nous était contée par son Directeur ? La «navigabilité» se définit comme l’aptitude d’un aéronef à effectuer sa mission dans des conditions acceptables de sécurité vis à vis des équipages, des personnes et des biens transportés mais également des autres usagers de l’espace aérien ainsi que des biens et des personnes survolées. MAGANAC a voulu en savoir plus, et celui qui pilote la Direction des Etudes et de la Navigabilité (DENA) de l’ANAC a bien voulu se prêter à nos questions …
M. le Directeur, présentez-vous à nos lecteurs. Je suis M. Camille MAKOUMBOU, Directeur en charge des Etudes et de la Navigabilité à
l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC). J’ai une formation d’ingénieur de conception en aéronautique et également de navigant technique.
Quel est le cahier de charges de la Direction des Etudes et de la Navigabilité que vous dirigez? Comme l’indique son nom, la Direction de la Navigabilité est 16
en charge des questions de la navigabilité des aéronefs inscrits sur le registre gabonais d’immatriculation au sein de l’ANAC.
Pour quelqu’un qui ne connait pas la navigabilité, pourriezvous nous la définir ? Oui, ce n’est pas un terme savant. C’est simplement la capacité de maintenir un aéronef en état de vol. Et cela implique l’intervention de plusieurs acteurs : d’abord les constructeurs, qui conçoivent et construisent les aéronefs suivant les normes contenues dans un code dit de navigabilité de l’Etat dans lequel ils sont implantés. Ensuite l’administration de l’aviation ci-
vile de cet Etat procède à la certification primaire de l’aéronef dont les conclusions permettent l’établissement d’un certificat de navigabilité de type ; de celui-là découlera la délivrance des certificats de navigabilité individuels que des organismes comme notre Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) peuvent établir suivant les règlements nationaux lors de leur immatriculation dans notre pays.
De plus, les organismes de maintenance assurent de manière continue l’entretien de ces aéronefs suivant des programmes et des procédures évolutifs. Notre rôle est donc central quant à l’établissement des règlements nationaux en la matière qui sont issus des normes et pratiques recommandés de l’OACI, de la surveillance de leur application par les exploitants et de l’approbation de tout organisme d’entretien ou de formation, de l’approbation de tout manuel, personne, programme ou modification impliqués dans le maintien de la navigabilité. Vous comprenez aisément que tout ceci doit concourir à offrir un niveau de sécurité acceptable aux usagers bien qu’étant une tâche
sensible qui impose énormément de rigueur. Ce qui n’est pas souvent perçu par le grand public.
Quels sont lez challenges de la DENA ? Pour répondre à cette question revenons à l’audit de l’OACI dans notre pays en 2007 qui a relevé que l’état de mise en œuvre des normes et pratiques recommandées de l’OACI au niveau de notre pays étaient en
M. Camille Makoumbou, Directeur des Etudes et de la Navigabilité
dessous de la moyenne acceptable.
C’est –à-dire ? C’est-à-dire que notre pays présentait environs 87% de nonconformité aux normes et pratiques recommandées de l’OACI. Ce qui ne correspondait pas à un meilleur niveau de sécurité.
Le challenge de ma Direction est donc de tout mettre en œuvre pour que notre taux de mise en œuvre de ces normes en ce qui concerne la navigabilité atteigne une conformité d’environ 70% cette année de sorte que notre niveau de sécurité soit le meilleur possible.
Quelle est la politique de formation pour vos inspecteurs ? Cette politique s’articule autour
ANAC interne
d’un plan de formation établi à court, moyen et long terme. L’ANAC assure la formation continue à ses inspecteurs. A la base des inspecteurs en navigabilité, ce sont pour la plupart des techniciens de maintenance des aéronefs. Et lorsqu’ils sont recrutés, on les forme localement pour la connaissance de la réglementation gabonaise en matière de navigabilité, et à l’international dans les normes et pratiques recommandées par l’OACI. A cela s’ajoute la formation sur le terrain que nous appelons On Job Training (OJT). Celle-ci permet aux inspecteurs d’acquérir l’expérience pratique nécessaire, de pouvoir conduire des audits et des inspections diverses.
Parlez-nous du PAC USOAP ? Au début de mon propos j’ai parlé de l’audit de l’OACI réalisé au Gabon en 2007 qui était un audit systémique. C’est-àdire un audit de sécurité du système d’aviation civile du Gabon. Un rapport relevant les carences de notre pays a été dressé par l’OACI à la suite de celui-ci. Le Gabon a donc établi un plan d’actions correctrices appelé PAC USOAP. « PAC signifie plan d’actions correctrices ». Ce plan d’actions de l’audit de sécurité de l’aviation civile nous permet de décliner les actions à mener pour résoudre les carences qui ont été relevées. Sa mise en œuvre constitue effectivement les amélio-
rations que nous apportons à notre aviation civile.
Quand aura lieu le prochain audit ? L’OACI a changé son approche. On ne parle plus d’audit systémique, mais plutôt de surveillance continue des systèmes d’aviation civile appelé CEMA. Le nouveau système rentrera bientôt en application. Et pour l’instant le prochain audit de l’OACI appelé ICVM est un audit de vérification du niveau de mise en œuvre du plan d’actions correctrices établi à la suite de l’audit de sécurité de notre système d’aviation civile prévu en début du mois de juillet 2012.
Peut-on dire que l’ANAC est prête ? Je peux dire que nous le sommes, car nous travaillons depuis longtemps sur ce plan d’actions. D’ailleurs la création de l’ANAC illustre ce constat. Il n’y a donc pas de raison que nous ne soyons pas prêts à affronter cet audit de vérification qui est déterminant pour la sortie de la liste dite noire de l’Union Européenne. Je suis confiant et crois fermement en notre capacité à relever ce challenge car nous disposons du potentiel nécessaire. (Propos recueillis par Reine Stella Mengue)
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Afrique
Routes Africa :
Les Seychelles accueillent la 7ème édition Routes Africa, maintenant à sa 7e édition, est le rassemblement annuel des décideurs dans le secteur des services aériens dans la région de l’Afrique, et l’événement 2012 se tiendra du 8 au 10 juillet et sera organisé par le Conseil
riennes, comptant sur une présence de plus en plus importante de la part des compagnies de charter établies en dehors de la région qui souhaitent en apprendre davantage sur les opportunités existantes. Parmi les compagnies
routes à l’échelle de la région, notamment : - Libérer le potentiel du marché – Libéralisation vs Concurrence - Sécurité, Sûreté & Normes - Le chemin du redressement – Reconstruction & Perspectives d’avenir « L’évolution des services aériens à destination de l’Afrique, en provenance de l’Afrique ou sur le continent est essentielle au développement économique
et du tourisme sur le continent africain », a déclaré le directeur du tourisme international chez Routes, Ged Brown, tout en expliquant, « Cela est d’autant plus vrai pour les nombreuses îles variées situées sur la côte de l’Afrique, dont l’économie dépend énormément de services aériens durables. C’est la raison pour laquelle les Seychelles constituent l’endroit parfait pour cette 7e édition de l’événement Routes Africa. » (Routes Africa, photo: clipper)
Nigeria :
Sanctions repoussés
du tourisme des Seychelles en partenariat avec l’Autorité de l’aviation civile des Seychelles, avec le soutien de l’Association des compagnies aériennes de l’Afrique australe (AASA), l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) et ACI Africa. Cet événement aura lieu dans la capitale des Seychelles, Victoria et devrait attirer quelque 150 délégués. Il s’agit de la première fois que cet événement est organisé dans la région de l’océan Indien et il va sensibiliser l’opinion publique quant au besoin de renforcer la connectivité entre l’Afrique, le Moyen-Orient et la région de l’océan Indien. Il va aussi fournir l’occasion idéale pour le pays organisateur de se mettre en avant comme destination et fêter le 40e anniversaire de son aéroport. Routes Africa attire des décideurs clés en provenance de diverses compagnies aé18
Le Nigeria repousse l’application de sanctions contre des compagnies aériennes étrangères: Les autorités de l’aviation nigériane ont annoncé
Joe Obi, dans un communiqué. Le Nigeria a accusé des compagnies opérant dans le pays d’appliquer des tarifs discriminatoires aux Nigérians par
qu’elles n’appliqueront pas leur décision d’interdire à des compagnies étrangères d’exercer leurs activités au Nigeria jusqu’à ce que le Sénat présente les conclusions de son enquête sur l’application de tarifs discriminatoires par ces dernières. «La décision prise sera déterminée par les conclusions de l’enquête du Sénat afin de ne pas empiéter sur le rapport de la commission d’enquête et de ne pas entraver l’effort de l’Assemblée nationale pour résoudre ces questions dans l’intérêt de la nation», a déclaré le porte-parole du ministère,
rapport aux ressortissants des autres pays de l’Afrique de l’Ouest.
Victoria, capitale des Seychelles
s’étant inscrites à l’avance on compte, entre autres, Arik Air, Etihad Airways, Air Seychelles, Emirates, Turkish Airlines, Mega Maldives et South African Airways, soit les plus grandes compagnies aériennes dans la région de l’Afrique. Le coup d’envoi de l’événement sera donné par le Routes Africa Strategy Forum qui aura lieu l’après-midi le dimanche le 8 juillet et le lundi 9 juillet dans la matinée. Le ministre du tourisme des Seychelles, Alain St Ange va ouvrir le Forum, ensuite M. Cramer Ball, PDG de Air Seychelles, donnera le discours d’ouverture. Un panel d’experts de premier plan dans l’industrie participera à des discussions dirigées par des modérateurs portant sur des questions liées à l’aviation et le développement de
Au nom de British Airways et de Virgin Atlantic, le Haut commissariat britannique au Nigeria a averti que le Royaume-Uni pourrait prendre «des mesures de représailles» contre les compagnies nigérianes si le gouvernement interdisait à ces deux compagnies d’exercer leurs activités au Nigeria. (PANA, photo: Kenneth Iwelumo)
Afrique
Dakar / CAFAC :
102ème réunion du bureau directeur Les 3 et 4 mai 2012, s’est tenue à Dakar en session extraordinaire, la 102ème réunion du bureau de la Commission Africaine de l’Aviation Civile (CAFAC) qui avait à son ordre du jour comme point principal, l’examen de la candidature africaine au poste de Président du Conseil de l’OACI. La CAFAC, comme nous avons déjà eu à l’écrire dans nos colonnes, est un organisme de l’Union Africaine (UA), en charge de l’aviation civile sur le continent. A ce titre, la CAFAC a entre autres missions la conception et la conduite de la politique de l’Afrique dans le domaine de l’aviation civile. Une mission qui a été renforcée par la décision le 11 mai 2007 à Addis Abeba de la conférence des ministres, entérinée par la conférence des chefs d’état à Accra le 29 juin 2007, de conférer à la CAFAC le statut d’agence de mise en œuvre de la Décision de Yamoussoukro. La nécessité de tenir une réunion extraordinaire consacrée au sujet évoqué s’est manifestée lors de la 101ème réunion du bureau tenue à N’Djaména en mars 2012 pour tenir compte des délais approchants pour le dépôt des candidatures, et également de la nécessité d’une concertation anticipée des pays africains pour espérer décrocher cette position prestigieuse au plan international.
Ce faisant, la réunion a constaté qu’après le courrier que Madame Iyabo Sosina, secrétaire général de la CAFAC, a envoyé à toutes les aviations civiles des pays africains membres de l’UA, aucune candiMme. Iyabo Sosina, Secrétaire général de la CAFAC
dature officielle ne s’est manifestée. Pour autant, le gouvernement nigérian avait déjà adressé aux états africains une demande de soutien à la candidature de son ressortissant, le Dr Olumuyiwa Bernard Aliu, actuellement représentant de son pays au conseil de l’OACI. Le bureau a ensuite examiné un certain nombre de points dont le rapport de la 101ème réunion du bureau qui a été adopté après quelques amendements. Le programme de travail de l’année 2012 qui
La CAFAC en bref La Commission africaine de l’aviation civile (CAFAC) est un organisme autonome dont peuvent devenir membres des Etats africains membres de la CEA ou de l’OUA. C’est un organisme consultatif. Ses conclusions et recommandations sont soumises à l’acceptation de chacun des gouvernements intéressés.
Dans l’exercice de ses fonctions, la CAFAC travaille en consultation et en coopération étroite avec l’OUA, la CEA et l’OACI et toute autre organisation internationale gouvernementale ou non gouvernementale dont les activités intéressent l’aviation civile.
La CAFAC a pour objectifs de fournir aux autorités de l’aviation civile dans les Etats membres, le cadre dans lequel ils pourront débattre et planifier toutes les mesures de coopération et de coordination nécessaires à leurs activités dans tous les domaines de l’aviation civile et d’assurer la coordination, l’utilisation optimale et le développement ordonné des systèmes de transports aériens en Afrique.
Les fonctions de la CAFAC sont entre autres : - établir les plans régionaux et sous-régionaux relatifs à l’exploitation de services aériens en Afrique et hors d’Afrique; - réaliser des études sur la possibilité pratique de normaliser le matériel volant et les moyens au sol destinés au service des aéronefs; - réaliser des études sur les possibilités
avait fait l’objet d’une présentation orale du secrétariat général lors de la 101ème réunion dans les domaines de la sécurité, de la sûreté, des affaires juridiques, de l’administration et des finances a été complété par celui sur le transport aérien et formalisé par un plan d’action sur l’année ; le plan d’action a été adopté. Le budget de l’exercice 2012 a été adopté après avoir constaté le report sur 2012, des ressources prévues en 2011 qui n’ont pas été entièrement engagées, sachant que le budget de la CAFAC est voté par l’assemblée générale pour une période de trois ans. En matière de ressources humaines et de personnel, le principe du recrutement en contrat à durée déterminée (CDD) d’un assistant pour le secrétaire général a été retenu, sous réserve de la production au bureau de la fiche du poste, des missions assignées, ainsi que des propositions salariales afin de statuer définitivement sur la question. Puis le bureau s’est de nouveau penché sur la « Lettre de l’Afrique du sud » à laquelle la CAFAC doit répondre. Une proposition de réponse a été présentée au bureau, qui a mandaté son président pour finaliser. Enfin il a été convenu que la 103ème réunion du bureau directeur de la CAFAC se tiendrait en marge de la conférence ministérielle de l’UA prévue à la mi-juillet à Abuja. L’adoption du budget va maintenant permettre au secrétariat général de la CAFAC de mettre en œuvre son plan d’actions de la même période, sur la base duquel a été élaboré ledit budget. (Dominique Oyinamono)
d’intégrer la politique des gouvernements dans tous les aspects commerciaux de transport aérien; - réaliser des études sur les tarifs intra-africains en vue d’adopter des barèmes qui soient de nature à stimuler le développement rapide du trafic aérien en Afrique - encourager l’application des normes et recommandations de l’OACI - encourager et coordonner des programmes en vue du développement des institutions de formation existantes ou à créer pour répondre dans la région et les sous-régions aux besoins actuels et futurs en personnel dans tous les domaines de l’aviation civile (Source: UA) 19
Actualités
Camair-co :
Somalie :
Déficitaire pour sa première année
Turkish Airlines se pose à Mogadiscio
La compagnie aérienne camerounaise accuse un important déficit pour sa première année d’exploitation (près de 14 millions d’euros), à cause notamment du prix du carburant, mais aussi d’un faible taux de remplissage. Les chiffres de 2011 ne sont pas très reluisants pour la Camair-co. Elle a ainsi perdu 9 milliards de francs CFA, soit plus de 13,7 millions d’euros, en seulement un an d’exploitation. Comme pour de nombreuses compagnies, la facture carburant a fortement pesé sur ses comptes, le kérosène représentant 30 à 40% de ses charges. Mais la Camair-co a surtout accusé un faible taux de remplissage : une moyenne de 43% sur les vols internationaux (où elle est notamment en concurrence avec Air France) et de 70% sur les vols régionaux.
Pour rappel, la Camair-co a effectué son premier vol officiel le 28 m a r s 2011. Début février 2012, elle a inaug u r é sa deuxième ligne à destination de la France, un Yaoundé – Lyon – Douala opéré trois fois par semaine, qui est venu s’ajouter à ses trois vols hebdomadaires entre Douala et Paris CDG. De plus, elle dessert depuis son hub de Douala trois aéroports au Cameroun (Yaoundé, Maroua et Garoua), ainsi que Brazzaville, Cotonou, Kinshasa, Libreville, Malabo et N’Djamena. Elle a abandonné dans le courant de l’année la desserte de Bangui. (Air Journal, photo: Camair-co)
Burundi :
La Chine octroie 2 avions pour Air Burundi La Chine, en vue d’aide le Burundi à rayonner dans la région, va octroyer deux avions à Air Burundi. Le Gouvernement Nkurunziza, avec l’aide de la Chine veut faire rentrer dans la compétition régionale Air Burundi. La compagnie envisage d’effectuer des vols réguliers à l’intérieur de la sous région. L’Etat burundais va donc bientôt recevoir de la Chine deux avions d’ une capacité de 52 passagers. 20
Le chef de service technique d’Air Burundi, M. Jean Ndikunkiko, satisfait des perspectives de sa société, a annoncé que le premier avion sera livré à la fin du premier semestre et le second à la fin de cette année 2012. M. Ndikunkiko a rajouté explique que la compagnie Air Burundi est entrain de recruter des agents qui bénéficieront d’une formation de deux semaines en Chine. (burundinews)
La compagnie aérienne Turkish Airlines a inauguré sa nouvelle liaison entre Istanbul et Mogadiscio, la première route intercontinentale vers la Somalie depuis une vingtaine d’années. Depuis le 6 mars 2012, la compagnie nationale turque propose deux rotations par semaine entre l’aéroport d’Istanbul – Atatürk et celui de la capitale somalienne, via Khartoum au Soudan, à bord d’un Boeing 737-800 pouvant emporter 20 passagers en Premium et 145 en Economie. Les vols quittent la Turquie le mardi et le jeudi à 22H15 pour arriver le lendemain à 7h00, et repartent de Mogadiscio le mercredi et le vendredi à 8h00
pour se poser à 15h05. Il s’agit de la 19eme route africaine de la compagnie. Turkish Airlines est le premier transporteur européen à se poser en Somalie, où elle retrouvera la locale Jubba Airways, les Kenyanes African Express Airways et Jetlink Express, et la Djiboutienne Daallo Airlines. Les problèmes de sécurité demeurent dans la capitale somalienne, la BBC notant que les routes menant à l’aéroport étaient pleines de policiers lors du vol inaugural. (Air Journal, photo: Mert Borak)
Sénégal :
Karim Wade souhaite être audité Karim Wade, l’ancien ministre d’Etat, ministre de la Coopération Internationale, des Infrastructures, des Transports Aériens et de l’Énergie, naguère surnommé «le Ministre du ciel et de la terre» par le politologue au langage fleuri, Babacar Justin Ndiaye, a souhaité être audité par la nouvelle équipe. Karim Wade a affirmé, au moment de remercier son cabinet, ses directeurs généraux, ses directeurs de service, ses conseillers et l’ensemble du personnel de son département, qu’ils devaient se mettre «entièrement à la disposition pleine et entière de la nouvelle équipe dans la logique républicaine de continuité du service public». Puis, sous une salve d’applaudissements, il a affirmé, tout sourire, décontracté et même libéré, ceci : «Lorsque je suis arrivé à la tête de la Coopéra-
tion, des Transports aériens et de l’Énergie, j’ai commencé par un état des lieux sans complaisance et un audit profond. C’est à l’issue de ce long travail, utile et nécessaire, que j’ai pu lancer avec mes équipes, Sénégal Airlines et concocter le Plan Takkal. Alors, il n’y aucune raison que je ne sois pas audité à mon tour. L’audit est un outil normal de bonne gestion et de performance. A ce titre, je souhaite vivement être audité. Rendre compte doit devenir un exercice banal et fondamental dans l’espace public». (source: lesenegalais.net, photo: ia)
Actualités
SkyTeam :
Rwanda :
Lancement du pass Go Africa
Rwandair commande deux CRJ900
L’alliance a lancé son pass pour l’Afrique permettant à la fois de réaliser des économies et de profiter d’une plus grande flexibilité sur des vols opérés sur le continent par Kenya Airways. Depuis le 1er mars, les passagers voyageant avec l’une des 15 compagnies aériennes membres de SkyTeam peuvent profiter du pass Go Africa dans le cadre d’un voyage aller-retour intercontinental vers l’Afrique ou d’un billet Go Round the Word. Il permet, grâce à des coupons (on peut en utiliser 3 à 16 par vol), de bénéficier de réductions pouvant atteindre jusqu’à 75% sur les tarifs classiques. Les coupons n’obligent pas à un séjour minimum, les itinéraires open jaw sont autorisés et les passagers peuvent s’arrêter plusieurs fois dans chaque ville. Avec un pass Go Africa, les voyageurs peuvent acheter de trois à seize billets d’avion pour des liaisons assurées par
Kenya Airways, l’unique compagnie africaine de l’alliance. La compagnie kenyane dessert 45 destinations en Afrique, dans 36 pays dont : Lagos, au Nigéria ; Accra, au Ghana ; Johannesburg, en Afrique du Sud ; Luanda, en Angola ; Dar es Salam, en Tanzanie ; Lusaka, en Zambie ; Kinshasa, en République Démocratique du Congo et Le Caire, en Egypte. Pour rappel, SkyTeam propose déjà des pass Go Round the World, Go China et Go Europe. L’alliance menée par Air France – KLM, Delta Air Lines et Alitalia comprend aussi Aeroflot, Aeromexico, Air Europa, China Airlines, China Eastern Airlines, China Southern Airlines, CSA Czech Airlines, Korean Air, TAROM et Vietnam Airlines. Garuda Indonesia, Aerolineas Argentinas, Saudi Arabian Airlines et Middle East Airlines doivent y faire leur entrée cette année. (Air Journal, photo: Skyteam)
Nigeria :
La compagnie aérienne Rwandair a passé commande ferme pour deux Bombardier CRJ900 plus deux autres en option, devenant le premier opérateur de l’appareil en Afrique de l’est. Estimée à 89 millions de dollars, la commande révélée le 19 mars 2012 par la compagnie nationale rwandaise précise que les deux appareils seront configurés pour accueillir sept passagers en classe Affaires et 68 en Economie. Ils rejoindront dans sa flotte deux CRJ200 de 50 places. Le PDG de Rwandair John Mirenge (photo) a explique que le choix du CRJ900 était logique vue l’expérience accumulée avec ses petits frères, et nécessaire pour que la compagnie puisse développer son activité. Lancée en 2002, Rwandair opère également deux Boeing 737-800, deux 737-500, un McDonnell-Douglas MD82 et un Bombardier Dash-8 200.
Depuis sa base sur l’aéroport de Kigali, elle propose quinze destinations: Libreville, Bujumbura, Brazzaville, En-
tebbe, Lagos, Nairobi, Mombasa, Johannesburg, Kilimandjaro, Dar es Salaam, Dubaï et les aéroports domestiques de Kamembe et Giseinyi, plus Bruxelles et Addis Abeba en partage de codes respectivement avec Brussels Airlines et Ethiopian Airlines. (Air Journal, photo: Ingrid Aouane)
Air France passe à deux vols quotidiens La compagnie aérienne Air France a décidé de passer de un à deux vols quotidiens vers le Nigéria cet été, revenant au passage à Abuja. A partir du 4 juin 2012, la compagnie nationale française va supprimer l’escale de Lagos entre Paris et Port Harcourt, gardant un rythme quotidien entre les deux villes mais s’arrêtant à la place sur l’aéroport d’Abuja. Les Airbus A330-200 (40 sièges en Affaires, 21 en Premium et 147 en Economie) décolleront de l’aéroport Charles de Gaulle à 10h40 pour arriver à Abuja à 15h35 puis à Port Harcourt à 18h05, les vols retour partant à 20h35 puis
seront alors à 13h35 (arrivée 18h40) et les retours à 23h00 (arrivée le lendemain à 6h10).
d’Abuja à 23h15 pour arriver le lendemain à 6h10 à Paris. S’il n’est plus prolongé jusqu’à Port Harcourt, le Paris – La-
gos d’Air France restera quotidien mais avec des capacités revues à la baisse, un A330-200 remplaçant l’habituel Boeing 777-300ER. Les départs de CDG
La compagnie de l’alliance SkyTeam est sans concurrence sur ces deux routes. Abuja accueille également des vols depuis l’Europe par KLM, British Airways et Lufthansa, auxquels il faut ajouter à Lagos ceux de Virgin Atlantic, Alitalia, Iberia ou Turkish Airlines, sans oublier les Royal Air Maroc, Emirates Airlines et autres Qatar Airways ou United Airlines. (Air Journal, photo: Air France) 21
Insolite
Air France :
Air Algérie :
Portable allumé, vol dérouté
Décollage retardé par une dispute entre deux ministres bli par les p o mp i e r s tandis que gendarmerie et démineurs fouillaient l’appareil, mais la vérif ication n’a rien
trouvé d’anormal. Selon la presse régionale, l’alerte serait venue d’un téléphone portable resté allumé, sans que l’on sache si c’était en soute ou en cabine. L’EuroAirport a été fermé pendant une heure, forçant un vol de la low cost easyJet en provenance de Berlin à atterrir à Zurich, les passagers étant acheminé vers Bâle en car. Quant aux voyageurs d’Air France, ils ont passé la nuit à Mulhouse avant de repartir le lendemain en fin d’après-midi vers Tel Aviv sur un autre appareil. (Air Journal, photo: Air France)
USA :
Évacués de l’avion pour une colère d’enfant Nathalie, 2 ans, dans un avion qui la ramenait elle et sa famille vers Boston, n’a pas été tout à fait d’accord pour qu’on boucle sa ceinture et s’est mise très très en colère, un peu comme quand on a deux ans, en fait. Ses parents ont tout essayé, et c’était sans compter sur les compétences de sa mère Colette Vieau qui est pédiatre ! Le commandant de bord ayant eu vent de la colère de la petite fille, a décidé que par mesure de sécurité, la famille devrait être évacuée de l’avion. Une hôtesse leur a alors demandé de débarquer, sans condition aucune. Les 4 (les parents et les deux enfants) ont dû donc sortir de l’avion, dormir à l’hôtel et reprendre un autre vol le lendemain (petite facture intéressante : cette mésaventure 22
leur a coûté pas moins de 2.000 dollars). La mère se dit avoir été choquée par cette procédure et elle jure qu’elle ne remontera plus à bord de cette compagnie d’avion (Jetblue). La compagnie quant à elle se défend en argumentant que lorsque le commandant de bord estime que la sécurité des passagers et de l’équipage sont mises en péril, il lui revient alors de prendre une décision, chose qu’il a faite. (Source: doctissimo.fr)
Deux ministres algériens (dont le Ministre des Transports !) se sont échangés récemment des insultes autour d’un siège en première classe. Les deux voulant la même place, ce n’est que l’intervention du chef d’escale d’Air Algérie qui a permis à l’avion de décoller. L’information a été rapportée par le journal El Watan. L’incident s’est produit quand le gouvernement se préparait à s’envoler avec la compagnie algérienne en direction d’Oran pour rejoindre le président Abdelaziz Bouteflika parti, lui,
un peu plus tôt à bord de son Airbus personnel A340. Le décollage de l’avion a dû être retardé puisque les deux ministres en sont arrivés aux grosses insultes pour ce fauteuil. Les deux fauteurs de troubles: le ministre de l’Énergie et le ministre des Transports. Finalement, le chef d’escale a trouvé une solution (on ne sait pas laquelle) qui est parvenue à apaiser les deux hommes politiques, et l’appareil a ainsi pu décoller. (source: aeronautique.ma)
American Airlines :
Une hôtesse de l’air annonce un crash terroriste Une hôtesse de l’air a littéralement pété les plombs avant le départ d’un vol d’American Airlines depuis Dallas pour Chicago en annonçant que le Boeing MacDonnell Douglas allait se crasher, et ce, en faisant allusion à l’attentat terroriste du 11 septembre 2001. Elle a été maîtrisée, non sans mal, après une belle panique à bord. Les portes fermées, le McDonnell Douglas MD-82 s’est déjà engagé sur le taxiway pour rejoindre la piste et y effectuer son décollage. Mais à la surprise générale, une hôtesse de l’air annonce aux passagers, après les consignes de sécurité, que l’avion va se crasher, comme le furent les quatre avions de ligne lors des attentats du 11 septembre 2001. L’hôtesse parle de façon incohérente, selon des témoignages recueillis de passagers. Ses collègues PNC tentent de la calmer puis de la maîtriser avec l’aide de trois passagers tandis que d’autres captent la scène ahurissante avec leurs téléphones portables. Elle crie, hurle, se débat. Deux personnels de cabines seront blessés (aucun passager).
L’une d’elles sera par la suite emmenée à l’hôpital en ambulance. Le pilote décide d’annuler son décollage pour remettre aux autorités aéroportuaires la récalcitrante.
«Je n’oublierai jamais le son de son hurlement, a déclaré Bethany Christakos of Plano, l’une des passagères. Cela a bien pris dix bonnes minutes pour la faire sortir de l’avion». «Elle m’a dit qu’elle était bipolaire», a déclaré à ABC News un autre passager qui a permis de la maîtriser, rajoutant qu’elle racontait à la fin de la lutte : «Je les tuerai tous». L’hôtesse a été placée dans un service de psychiatrie pour examen approfondi. Le vol a pu repartir avec une bonne heure de retard avec une nouvelle hôtesse de l’air en remplacement de la «démente». (Air Journal)
Fotos: Nejron Photo, Juno, Yuri Arcurs, Nick Freund, AlexanderZam @ Fotolia.de
Un vol AF2220 Paris – Tel Aviv de la compagnie aérienne Air France a dû se dérouter vers Bâle – Mulhouse, son commandant de bord craignant la présence d’une bombe à bord – mais il ne s’agissait que d’un téléphone portable resté allumé. L’Airbus A320 de la compagnie nationale française avait décollé de l’aéroport Charles de Gaulle avec 123 passagers à bord, quand le pilote a demandé un atterrissage d’urgence suite à «la suspicion de la présence à bord d’un engin explosif». Selon le communiqué d’Air France, «conformément aux procédures en vigueur et par mesure de précaution», l’appareil s’est alors posé en urgence et «en toute sécurité» sur l’aéroport de Bâle – Mulhouse. Un cordon de sécurité a été éta-
Insolite
France :
Etats-Unis :
Une greffe échoue suite à la grève des contrôleurs aériens
Flamingo Air propose de s’envoyer en l’air
Lors de la grève des contrôleurs aériens au mois d’avril, une greffe cardiaque a échoué, l’aéroport de MetzNancy étant fermé. Le contrôle aérien local n’avait malheureusement pas été avisé de l’arrivée de l’avion transportant le cœur.
cœur. Malheureusement, l’aéroport de Metz-Nancy-Lorraine, d’habitude ouvert en continuité, est fermé pour cause de grève des contrôleurs aériens. L’avion ne peut donc pas y atterrir, et, comme le délai pour ce type d’intervention est très court (quatre heures entre le moment du prélèvement et celui de la remise en route du cœur), il rentre à Nantes à vide.
Comme le raconte nos confrères du Républicain Lorrain, l’hôpital Bon-Secours, à Metz, a signalé à trois heures du matin qu’un de ses patients, donneur d’organes, étaient en état de mort cérébrale. Aussitôt, une équipe à Nantes embarque dans un avion pour aller chercher le
Les délégués syndicaux expliquent qu’ils n’ont pas été prévenus de ce transfert. Personne n’a en effet appelé les agents opérationnels d’astreinte. Dans le cas contraire, les grévistes assurent qu’ils auraient rouvert l’aéroport. (Air Journal)
United Airlines :
Réponses tac au tac à un fanfaron Pendant les derniers jours de l’ancien aéroport Stapleton de Denver, un vol United fut annulé. Un seul agent, une jeune dame, était là pour modifier les réservations de tous les passagers. A un moment, un homme mécontent s’avança jusqu’au bureau. Montrant son billet, il dit «JE DOIS être dans ce vol, et ça doit être en première classe.» L’agent répondit: «Je suis désolée Monsieur. Je serai heureuse de pouvoir vous aider, mais je dois d’abord aider ces personnes, et je suis sûre que vous
pourrez travailler tranquillement en attendant.» Le passager continua. Il demanda à haute voix pour que tout le monde puisse l’entendre,
Flamingo Air, une compagnie aérienne américaine basée en Floride, propose à ses clients des vols coquins. Pour 320 euros (425 dollars), les amoureux avides de sensations fortes peuvent planer dans les airs durant une heure. Un vol d’une heure dans un avion privé, avec chocolat, champagne et un pilote très discret Voici le pack «romantic» de Flamingo Air qui permet de mieux comprendre la très célèbre expression «s’envoyer en l’air». L’idée de proposer ces services serait venue d’une blague entre pilotes, il y a 21 ans. En tout cas, le pack «romantic» remporte un franc succès. Selon Sharon McGee, copropriétaire de la compagnie, huit vols ont été réservés en une seule journée. Flamingo Air n’est pas la première compagnie à proposer ce type de service. En GrandeBretagne, la compagnie Mile
nonce générale: «Votre attention s’il vous plaît...» elle commença, sa voix se répercutant à travers le terminal. «Nous avons ici un passager qui NE SAIT PAS QUI IL EST. Si jamais quelqu’un pouvait l’aider à retrouver son identité, merci de venir au guichet.»
«Savez-vous QUI je suis ?» Sans hésiter, l’agent sourit et prit le micro pour faire une an-
High Flights s’était spécialisée dans les voyages pour couples. Mais après deux ans de vols coquins, les autorités aériennes britanniques lui ont retiré
Entendant tous les gens derrière lui exploser de rire, l’homme lança un regard furieux à l’agent United, en ju-
Attention, ne pas distraire le pilote!
sa licence d’exploitation en janvier 2011 pour des raisons de sécurité. Elles estimaient que «les pilotes pouvaient être distraits» et perdre leur concentration par les bruits et gémissements causés par «ces actions sexuelles «. (Air Journal)
rant «va te faire enc ...». Sans broncher, elle sourit et dit : «Je suis désolé, monsieur, mais pour ça aussi il faudra que vous attendiez que tout le monde passe.» L’homme partit sans demander son reste alors que tout le terminal applaudit. Malgré l’annulation du vol et l’attente, personne ne fut énervé contre United cette fois-là. (source: aeronautique.ma) 23
AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tel.: + 241 44 54 00 Fax: + 241 44 54 01
Agence Nationale de l’Aviation Civile
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