MAGANAC No. 01

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No. 01/2011 · Janvier/Février/Mars

MAGANAC Le Magazine de l‘ANAC

Nouvel aéroport Moanda-Bangombé :

Quand émergence rime avec normes internationales

Agence Nationale de l’Aviation Civile


Préface

Editorial de M. Dominique OYINAMONO, Directeur Géneral de l’ANAC Chères lectrices, Chers lecteurs, Bienvenue sur Maganac, le tout nouveau magazine de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile du Gabon (ANAC) qui, quatre fois par an, se propose de vous informer sur les questions liées à l’aviation civile, prioritairement au Gabon, et accessoirement au plan international. Traiter des questions de l’aviation civile à l’intention du grand public est une tâche dense et vaste. C’est pour cela que l’ANAC, soucieuse de communiquer au mieux, propose plusieurs canaux d’actualités pour que le public intéressé dispose d’un maximum d’informations. Nous avons créé il y a un an, notre site internet « www.anac.ga » qui constitue une source d’information quotidiennement mise à jour. Dans ce cadre, nous proposons également l’abonnement gratuit

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à une lettre d’informations, notre Newsletter, que nous envoyons mensuellement aux abonnés. Aujourd’hui nous nous lançons dans l’aventure d’un magazine. Mais quelles motivations pour créer un magazine de l’ANAC ? Avec l’édition d’un magazine sous forme imprimée, nous voulons mettre à la disposition des personnes intéressés, une source d’information complémentaire, en visant en particulier ceux qui n’ont pas accès à l’internet. De plus, un magazine est un bien durable qui peut constituer des archives qu’on peut relire au besoin, tandis que sur un site web, l’information disparaît rapidement de la page d’accueil et risque de tomber dans l’oubli. Sans doute beaucoup d’entre vous se posent des questions sur l’ANAC : ses missions, ses activités, son périmètre de compétence, qu’en est-il de l’aviation

civile dans notre pays, dans les autres pays d’Afrique et d’ailleurs, quelles sont les possibilités d’embauche ou de formation… Tenter de répondre à toutes ces questions constituera à n’en point douter un travail volumineux ; nous nous y engageons et allons nous appliquer à vous informer sur tous ces sujets, pour qu’ils ne soient plus réservés à une élite avertie. Bien vous informer en tentant avec honnêteté et compétence d’exposer les faits, de les analyser et de les commenter afin de vous permettre de vous faire une idée, telle est notre intention. Simples curieux ou passionnés de l’aviation, n’hésitez pas à nous poser toutes vos questions sur l’actualité de l’aviation civile, ou à proposer des sujets qui vous tiennent à cœur. Nous restons ouverts à toute suggestion ! Bonne lecture et à très bientôt sur MAGANAC !


Dans ce numéro

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Mentions légales

Dans ce numéro:

MAGANAC Magazine trimestriel de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) BP 2212 Libreville / Gabon Tél. : +241 44 54 00 Fax : + 241 44 54 01 Site: www.anac.ga Email: contact@anac-gabon.com

A la une:

Directeur de la publication : Dominique Oyinamono

Le Conseil de Régulation ........................................................................... 8

Directrice de la Rédaction et Rédactrice en Chef: Ingrid Aouane Comité de rédaction : Dominique Oyinamono, Arthur Delaunay, Edmond Hocke N’Guema

ANAC-COMILOG - Une collaboration efficace ........................................ 4 – 7

ANAC interne :

ANAC interne : La Direction Générale ................................................................................ 9

Rencontre :

Maquette/Mise en pages : Agence Schaffenskraft www.schaffenskraft.de

Till Heene, Lufthansa Gabon .................................................................... 10

Imprimé en Allemagne

L’Interview :

Les droits d’auteur et tous les autres droits liés aux textes, illustrations, photographies et autres données du magazine sont sa propriété exclusive ou celle des détenteurs expressément cités. Toute reproduction est subordonnée à l’autorisation écrite préalable du détenteur des droits.

Qu’en est-il de la sûreté du fret aérien ? .............................................. 11/12

Nous remercions « aerocontact », « republicoftogo.com », « Air Journal » et « afrik.com » de nous avoir autorisés à reproduire certaines de leurs informations.

Actualités en bref : Insolite :

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A la une

ANAC-COMILOG : Une collaboration efficace au profit de la sécurité et de la sûreté vile Internationale (OACI) ainsi qu’à la réglementation nationale en vigueur. Cette collaboration technique témoigne de notre souci de rehausser le niveau de sécurité et de sûreté sur les plateformes aéroportuaires de notre pays », a noté M. Ossélé Ndong qui était accompagné ce vendredi 3 décembre 2010 par M. Flavien Nziengui-Nzoundou, alors ministre de l’Equipement, des Infrastructures et de l’Aménagement du Territoire, ainsi que M. Christian Magnagna, alors Ministre délégué au Budget. Non sans fierté, il a ajouté que désormais, la ville de Moanda dispose des installations nécessaires pour recevoir en toute sécurité des aéronefs et offrir aux personnels aéroportuaires les meilleures conditions de travail.

C’est M. Rémy Ossélé Ndong, alors Ministre des Transports, qui, à l’occasion de l’inauguration le 3 décembre 2010 du nouvel aéroport de Moanda, dans la province du Haut Ogooué, a particulièrement souligné et loué la collaboration technique entre l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) et la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog). « La collaboration des services techniques de la Comilog et ceux de l’ANAC pendant la réalisation des études et le déroulement des travaux, a permis le respect des normes concernant les chaussées aéronautiques, le balisage diurne ainsi que l’assainissement de cette plateforme conformément aux normes et pratiques recommandées par l’Organisation de l’Aviation Ci-

Satisfait du travail de l’ANAC : Rémy Ossélé Ndong

Un Fokker 100 ayant atterri sur la nouvelle piste

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Entièrement financé par la Comilog qui a déboursé 6 milliards de francs CFA pour sa construction, les travaux ayant duré deux ans et demi, la nouvelle piste de l’aéroport de Moanda-Bangombé peut se faire voir : d’une longueur totale de 1900 mètres, dont 1750 m exploitables, et d’une largeur de 30 mètres, cette piste peut recevoir par exemple des avions de type Fokker 28 ou Embraer 145. Un fait très important pour M. Marcel Abéké, Administrateur Directeur Géneral de la Comilog : « Cette nouvelle infrastructure constitue sans aucun doute un pas de plus vers l’émergence de notre ville. Cet aéroport capable d’accueillir des aéronefs d’affaires ou certains gros porteurs contribuera davantage à désenclaver notre cité et la rendre plus attrayante et accessible à d’autres acteurs de développement ».


A la une

Fier du nouvel aéroport : Jean Rémy Lépémangoye, maire de Moanda Pourquoi ce nouvel aéroport ? Le maire de la commune de Moanda, M. Jean Rémy Lépémangoye, nous l’explique dans le cadre d’une brève interview.

Roger Djoué, Vice-Président du Conseil de Régulation de l’ANAC : « J’estime que nous sommes en train de développer notre infrastructure dans le pays, ce qui est une bonne chose. Il ne reste plus qu’à faire en sorte qu’un balisage soit mis en place pour permettre que les avions en détresse puissent se poser à tout moment.»

DC ANAC : Monsieur le maire, pourriez vous d’abord nous donner un aperçu historique des relations entre votre ville et la Comilog ? JRL : Moanda était un village, dans le temps, plus précisément dans les années 1950. La découverte de gisements de manganèse a entraîné son exploitation à partir des années 1958, par la Comilog, ce qui fût le démarrage des liens entre Comilog et Moanda.

Quel impact cette exploitation a-t-elle eu sur le village? Il s’est énormément développé, devenu une belle cité, la deuxième ville de la province, qui de nos jours compte environ 60.000 habitants. C’est devenu une symbiose entre nous et la Comilog, et comme l’a dit M. Abéké dans son discours, ils sont attachés à ce plateau Bangombé qui est la source de leur prospérité.

Pourquoi l’ancienne piste a-t-elle été fermée? Jean Rémy Lépémangoye, maire de Moanda

D’autres gisements de manganèse ont été découverts sous l’ancienne piste, c’est pourquoi la Comilog a décidé de la fermer et d’en construire une nouvelle.

Pascal Oyougou, Représentant de l’ASECNA au Gabon : « Bonne journée, je pense que c’est une belle et bonne acquisition et que notre Aviation Civile vient de s’enrichir d’un nouveau maillon ».

Samuel Samba, Directeur des Aéroports et Aérodroms à l’ANAC : « L’ANAC a été très exigeante par rapport au respect des normes, mais voilà que notre travail porte ses fruits : maintenant nous avons ici une parfaite piste qui correspond aux normes de l’OACI et internationales. C’est un grand succès pour nous ! »

Et maintenant? Vous êtes fier d’avoir un aéroport qui répond aux normes internationales ? Et comment ! Et c’est très louable que Comilog participe au développement de la ville et réaffirme à travers cette réalisation sa volonté de contribuer au développement des infrastructures profitables aux populations gabonaises, car ce nouvel aéroport concourt à la promotion des activités économiques et touristiques de la région.

Un bilan très positif donc de cette mise en service du nouvel aéroport de Moanda qui, nous ne vous le cachons pas, sera suivie par bien d’autres dans les mois à venir.

Marcel Abéké, Administrateur général de la Comilog : « Cette réalisation obéit à la volonté de notre entreprise d’affirmer son enracinement à Moanda. Avec l’appui de l’ANAC et de l’ASECNA, nous avons réalisé une structure dont je souhaite qu’elle ouvrira de nouvelles perspectives à cette ville ».

(Ingrid Aouane) 5


A la une

La Direction des Aéroports et Aérodromes de l’ANAC : Objectifs et missions La mission de la Direction des Aéroports et des Aérodromes de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile (ANAC) est de mettre en œuvre un ensemble d’activités pour assurer un niveau de sécurité acceptable pour l’exploitation des aérodromes du Gabon. A cet effet, la Direction des Aéroports et des Aérodromes est chargée de : - l’élaboration des textes réglementaires relatifs à l’exploitation des aéroports et des aérodromes; - contrôler la qualité de veiller à l’exploitation, de l’aménagement et de l’entretien des aéroports et des aérodromes ; - la certification/homologation des aérodromes ; - participer à la l’élaboration des études des projets d’infrastructure ; - la supervision et le contrôle des installations techniques ; Les changements qui s’opèrent dans le monde de l’aviation civile et qui vont de plus en plus s’amplifier, commandent d’adapter les infra­ structures et les équipements aéroportuaires aux normes et pratiques recommandées de l’OACI, pour répondre efficacement à la demande du transport aérien tant au niveau national qu’international. Cela doit se traduire par la mise en place d’une réglementation nationale et la surveillance de sa mise en œuvre ; le suivi rigoureux des projets de construction, d’aménagement et d’entretien et d’équipement afin d’améliorer la qualité des infrastructures aéroportuaires et l’innovation et le développement des compétences par la formation du personnel.

La formation :

Un outil indispensable Dans le cadre du processus de mise en exploitation de l’aérodrome de Moanda-BANGOMBE, l’ANAC a organisé du 26 au 31 octobre 2010 une formation à l’intention des agents du service aviation de la COMILOG. L’objectif visé par cette formation, sous la responsabilité de MM. Samuel SAMBA, Directeur des Aéroports et des Aérodromes, et Jean Hilaire NGOUA, Inspecteur de la Navigation Aérienne, était de permettre aux agents d’acquérir des connaissances nécessaires pour assurer un niveau de sécurité approprié sur la nouvelle plateforme.

La journée du 30 octobre était consacrée à la visite guidée des installations du nouvel aérodrome, suivie d’une réunion de synthèse avec les Responsables de la COMILOG et la remise des attestations de fin de formation aux stagiaires. A cette occasion, le Directeur de l’Exploita-

Le programme de formation comprenait trois phases. La première, animée par M. Samba, portait entre autres sur les modules organisation du secteur des aérodromes ; les caractéristiques physiques de l’aérodrome ; les aides visuelles ainsi que sur l’entretien et l’exploitation de l’air de mouvement de l’aérodrome. La deuxième phase, présentée par M. Ngoua, portait sur le module relatif à l’information aéronautique. La troisième phase comprenait le test d’évaluation ayant ouvert des échanges enrichissants entre les stagiaires et les formateurs sur les différents aspects développés, cou-

tion a exprimé, au nom de Monsieur l’Administrateur Directeur Général de la COMILOG, ses vifs remerciements à la Direction Générale de l’ANAC pour avoir accompagné COMILOG dans la réalisation de ce grand projet. Pour lui, cette formation permettra à leurs agents techniques d’améliorer la qualité de travail pendant l’exploitation du nouvel l’aérodrome.

ANAC :

Nouveau ministre de tutelle Le premier remaniement ministériel d’envergure d’Ali Bongo a eu lieu le 14 janvier 2011. Ce nouveau gouvernement porté à 31 membres a enregistré 8 départs contre 6 arrivées, avec une féminisation de 4

M. Rémy Ossélé Ndong, ancien ministre 6

ronnant ainsi la réussite de cette formation, le vendredi 29 octobre.

postes au lieu de 6 comme dans le précédent.

Dans ce cadre, le Ministre des Transports, M. Rémy Ossélé Ndong a été remplacé par M. Julien Nkoghé Békalé, anciennement Ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures (pour plus détails, voir article page 13).

Notre nouveau ministre de tutelle, M. Julien Nkoghé Békalé


A la une

l’inauguration en images

apporCette nouvelle infrastructure va oprom la à tée ajou ter une valeur touet s que omi écon s vité acti tion des Gabon ristiques, partie intégrante du que ices Serv des Industriel et du Gabon Ali . S.E.M , que ubli Rép la le Président de r. bâti de s epri entr a A, IMB Bongo OND

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ANAC interne

Agence Nationale de l’Aviation Civile

Le Conseil de Régulation de l’ANAC Le Conseil de Régulation de l’ANAC Le Conseil de régulation est l’organe délibérant de l’ANAC. Il examine, prend des décisions ou émet des avis selon les cas sur toutes les questions relatives aux missions assignées à l’Agence. Outre le président, le conseil de régulation, comprend les dix membres assignés ci-après : Cinq membres choisis parmi les spécialités de la classe « hors catégorie » des corps de l’aviation civile conformément au cadre organique ; Un membre représentant la primature ; Un membre représentant le ministère des finances ; Un membre représentant le ministère de la défense nationale ; Un membre représentant le ministère de l’aviation civile ; Un membre représentant les bailleurs de fonds Les membres du Conseil: Président Emmanuel NZE BEKALE Vice-Président Edouard Roger DJOUE* Membre représentant la Primature Nicolas ZECKPA Membre représentant le Ministère du Budget Gaston ITSITSA Membre représentant le Ministère de la Défense Colonel Maxime EBANG EDOU Membre représentant le Ministère de l’Aviation Civile Général Louis MANGOUKA Membre représentant les bailleurs de fonds N.C. Membre représentant le Corps de l’Aviation Civile Bernardin AKAGAH

M. Emmanuel Nzé BEKALE, Président du Conseil de Régulation (à dr.), M. Edouard Roger DJOUE, VicePrésident (à g.)

Membre représentant le Corps de l’Aviation Civile Edouard Roger DJOUE Membre représentant le Corps de l’Aviation Civile Pierre MAMBOUNDOU Membre représentant le Corps de l’Aviation Civile Dieudonné MFOUBOU MOUDHOUMA Membre représentant le Corps de l’Aviation Civile Bernard NDOUTOUME OBIANG * Le Vice-Président est issu du Groupe représentant le Corps de l’Aviation civile Le président et le vice-président sont nommés par décret pris en conseil des ministres sur proposition du ministre en charge de l’aviation civile. Les autres membres du conseil sont nommés par décret pris en conseil des ministres sur proposition des administrations ou structures concernées. Les membres du Conseil de régulation sont nommés pour un mandat de cinq (5) ans, renouvelable une fois. La qualité de membre du conseil est incompatible avec tout intérêt personnel lié au domaine du transport aérien. Afin de leur permettre de donner des avis avec un sens de professionnalisme élevé et d’efficacité maximale, les membres du conseil sont autorisés à prendre part aux réunions, colloques et séminaires concernant le transport aérien. Le Conseil de régulation se réunit en session ordinaire, en principe une fois par mois, sur convocation de son Président. Les sessions ordinaires et extraordinaires du Conseil ont lieu au siège de l’ANAC ou en tout autre lieu indiqué par le Président sur la convocation. Les réunions du Conseil sont présidées par le Président ou, à défaut, par le Vice-président ou, en cas d’empêchement de l’un et l’autre, par celui des membres qui est désigné séance tenante par ses collègues présents. Le Conseil peut créer, s’il le juge nécessaire, des commissions spéciales chargées d’attributions déterminées. Les membres du Conseil ne contractent, à raison de leur gestion, aucune obligation personnelle ni solidaire ; ils ne répondent que de l’exécution de leur mandat.

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ANAC interne

Nationalede l’ANAC Le ComitéAgence de Direction de l’Aviation Civile Who’s who ? Sous l’autorité du Directeur Général, assisté de deux Directeurs Généraux Adjoints, tous nommés par décret pris en Conseil des Ministres, la Direction générale comprend sept (07) directions, une

agence comptable et une structure qualité.

M. Dominique Oyinamono, Directeur Général (DG)

M. Etienne Robin Mintsa-Mi-Owono, Directeur Général Adjoint (DGA)

M. Arthur Delaunay, Directeur Général Adjoint (DGB)

Mme. Alice Yolande Ovenga, Agent comptable (AC-D)

Mme. Priscillia Danielle Abessolo, Directeur Administratif et Financier (DF-D)

M. Edmond Hocke N’Guema-Biteghe , Responsable Assurance Qualité (DG-AQ)

Nous vous présentons, dans ce numéro et dans le no. 2/2011, les différents membres - Faites-vous une image !

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Rencontre

Till Heene, Directeur de la Lufthansa au Gabon :

« LH/ANAC : une coopération rapide et non-bureaucratique » Vue de l’extérieur : Comment un opérateur perçoit-il l’aviation civile dans notre pays ? Nous avons posé cette question et bien d’autres à Till Heene, Directeur de la Lufthansa à Libreville depuis l’été dernier : Monsieur Heene, quand et comment êtesvous arrivé à Libreville, qu’est-ce qui vous y a prédestiné ? Je suis arrivé à Libreville fin Mai 2010. Avant, j’étais à Singapour, chargé de la coordination entre le siège social et nos 22 destinations dans la région Asie-Pacifique, commençant par l’Inde, en passant par la Chine jusqu’au Japon. Et maintenant Libreville, pourquoi Libreville ? Parce que vous parlez bien français ? Merci. C’était une des raisons, mais évidemment, la qualification était aussi importante pour ce poste. Quand on me l’a proposé, j’ai accepté sans hésiter, notamment parce qu’auparavant, je n’avais jamais mis les pieds en Afrique. Quelle était la situation à votre arrivée et qu’est ce qui s’est passé par la suite ? Lufthansa avait repris ses opérations au Gabon depuis juillet 2009. Grace à une coopération excellente avec les ministères et autorités gabonais, on nous a accordé cinq vols par semaine. Depuis novembre 2010 et en réaction à la demande de notre clientèle, nous sommes en mesure de proposer à nos passagers (et à tous ceux qui le deviendront) un vol direct vers l’Eu10

rope. Nous constatons un remplissage des vols au-dessus de nos attentes. Comment se passe la coopération avec l’ANAC ? La coopération avec l’ANAC est excellente, notamment pour la rapidité des réponses à nos requêtes. Nous avons également de très bonnes relations avec la direction de la communication de l’ANAC. Je vous donne un exemple : Quelques jours avant Noël, un vol d’une compagnie appartenant au groupe Lufthansa, SN Brussels, a dû atterrir ici. L’avion aurait dû faire BruxellesKinshasa, ce qui n’était pas possible à cause d’une tempête à Kinshasa. J’ai reçu un appel à minuit me signalant que l’avion de SN Brussels s’était posé ici – du jamais vécu auparavant. Et là encore, la coopération avec l’ANAC était excellente. Nous avons reçu un permis exceptionnel pour cette compagnie en un rien de temps, je dirai dix, quinze minutes, un coup de fil, et puis la régularisation des documents s’est faite - un bon exemple de coopération rapide et non-bureaucratique. Je pourrais en citer encore bien d’autres … Où en est l’accord aérien Gabon- Allemagne ? Nous sommes confiants que cet accord se fera au cours de cette année. Vos projets d’avenir ? Nous souhaitons accroître nos activités au Gabon et nous faire connaitre encore plus. Nous

Till Heene, Directeur de la Lufthansa au Gabon

continuons à offrir des prix intéressants, fait que la concurrence a réalisé et ce qui l’a amenée à baisser ses tarifs. Nous serions très intéressés par une desserte de Port Gentil dès que cette ville disposera d’un terminal international. D’ailleurs, nous nous montrons aussi ouverts à d’autres activités. Par exemple, nous avons un programme de coopération avec l’Université Omar Bongo et son département d’allemand où nous sponsorisons la bibliothèque pour l’achat de livres. En tant que compagnie allemande, nous tenons à contribuer à un échange entre les deux cultures ainsi qu’à la formation professionnelle de jeunes Gabonais.


Interview

L’Interview Expert ANAC :

Qu’en est-il de la sûreté du fret aérien ? Les alertes répétées aux colis piégés braquent les projecteurs sur la sûreté du transport aérien, dont certains acteurs estiment qu’elle est négligée par les autorités. Récemment, le rédacteur en chef du magazine « Aviation Security International » l’a qualifiée de «talon d’Achille» du transport aérien. Le Directeur de la Sûreté de l’ANAC a bien voulu répondre aux interrogations de la Direction de la Communication … DC-D : Monsieur Pangou M’Bembo, expliquez-nous qu’est-ce qui peut, par exemple, être transporté par avion, et qu’est-ce qui est formellement interdit ? SPM : L’avion est un vecteur de mouvement de transport. Il y a des personnes, des bagages de cabine ou de soute. Et il y a du fret, une marchandise qui varie. Il peut s’agir de produits alimentaires, d’équipements etc., variant en fonction de leur volume, en fonction de leur nature. Et suivant ces critères-là, ils auront un traitement spécifique. Qu’estce qui est formellement interdit en termes de marchandise ou en termes de fret ? Par exemple aujourd’hui il est interdit aux passagers de transporter certains liquides, il y a des objets pointus qui sont interdits au transport aérien. En termes de fret, il n’y a pas de restriction. Je vous disais tantôt que ça dépend de la nature du colis ou de son gabarit pour qu’il soit embarqué. Donc par exemple même des explosifs peuvent être transportés? Là on rentre dans le cadre de la sécurité. Pour certains produits, l’annexe 18 de l’OACI traite de ces produits-là. C’est ce que l’on appelle des marchandises dangereuses. Et il y a une liste des produits qui sont effectivement clairement et expressément définis. Et aussi pour ceux qui sont autorisés au transport aérien, il y a des conditions qui sont déterminées. En d’autres termes, tout ce qui arrive à l’avion doit être disons aseptisé. Et on l’aseptise par le contrôle de sûreté. Donc qu’il s’agisse de personnes, qu’il s’agisse de bagages de soute ou de cabine, et comme ici qu’il s’agisse du fret, il doit faire l’objet d’une inspection, d’un contrôle de sûreté. Donc rien n’échappe et rien ne devrait être exempté du contrôle de sûreté. Et comment ce contrôle est-il fait ? Il est fait au moyen des équipements spécifiques, rayons X notamment. Mais comme je vous disais toute à l’heure, le traitement du fret varie selon sa nature et selon son volume. Alors si vous avez un produit hors gabarit qui ne peut pas passer dans les

appareils à rayons X, il fera l’objet d’une inspection, donc d’un contrôle de sûreté. Ça peut être un contrôle physique, par les yeux. L’agent doit le regarder, doit l’inspecter avec ses sens, et à côté de cela, il y a une technique qui demande à ce qu’un produit, une marchandise donc du fret ne soit pas embarqué aussitôt après réception. Il faudrait qu’il ait un séjour dans un espace bien aménagé à cet effet d’une durée moyenne de 24 h avant qu’il ne soit embarqué. Par exemple ? Par exemple, un engin explosif, il peut réagir au temps au chrono. Or je vous rappelle que les aiguilles d’une montre doivent passer deux fois au moins à chaque chiffre, donc deux rotations de douze heures pour faire 24 h. C’est pourquoi on donne au minimum un séjour de 24 h à un produit, à une marchandise avant de l’embarquer. Il y a aussi des produits explosifs qui vont réagir suivant la pression atmosphérique. Donc, les aéroports bien équipés ont des chambres où ils testent le produit en fonction du niveau de vol de l’aéronef. Néanmoins, certains sceptiques ont l’impression que la sûreté du transport aérien des marchandises n’est pas traitée de la même manière que la sécurité ou la sûreté des passagers. C’est-à-dire, en concentrant les moyens humains et technologiques sur le contrôle des passagers, est-ce qu’on laisse des portes ouvertes ailleurs ? Non, ce n’est pas pour autant qu’on n’ait

Sylvain Pangou M’Bembo, Directeur de la Sûreté de l’ANAC

l’expéditeur, quand il vient avec son colis ou sa marchandise, il ne l’ait pas fermé, pour qu’on l’ouvre, qu’on regarde la nature du contenu. Pour qu’on apprécie, qu’on soit rassuré qu’effectivement cette caisse-là ne contient que du matériel « sain » pour le transport aérien. Et à côté de cela, une fois que l’inspection est faite, il y a une fiche qui est délivrée qu’on appelle la fiche de la déclaration de sûreté, qui atteste que cette marchandise, ce colis-là a bien fait l’objet d’une inspection de sûreté. Selon vous, à quel niveau se trouvent les plus grandes failles du contrôle ? On reste toujours dans le cadre du fret n’est-ce-pas ? On dit que la sûreté de l’aviation civile, c’est la combinaison des moyens

Un avion cargo à l’aéroport Léon Mba de Libreville

pas les équipements que la sûreté n’est pas faite. Je vous le répète : C’est l’homme qui est au centre de tout. C’est vrai qu’on constate dans plusieurs aéroports africains et notamment le nôtre que le contrôle du fret n’a pas souvent été bien pourvu en équipement. Mais les contrôles de sûreté sont faits, et ils sont faits manuellement, physiquement par des agents. Maintenant, les procédures, voilà on arrive au terme-clé, les procédures vont varier. C’est-à-dire si vous ne disposez pas de rayon X, vous demanderez à ce que

humains et matériels et des procédures qui font que l’introduction d’articles interdits soit empêchée. Alors les failles peuvent se trouver à ces trois niveaux. Les procédures peuvent ne pas être adéquates. Quand on a par exemple des hommes bien formés, on a des équipements au top, mais si les procédures ne sont pas établies clairement, et si elles ne sont pas respectées, il y a une faille au niveau des procédures. Eh bien, si on a des procédures et on a des hommes, et quand bien-même on a des équipements, mais 11


Interview / Actualités

Prévisions :

Les voyageurs sont minutieusement contrôlés

qu’on ne sache pas utiliser ces équipementslà, la sûreté prend un coup, elle n’est pas bien faite. Je vous dis c’est une combinaison : l’homme, le matériel et les procédures. Certains pays disposent bien de moyens importants et utilisent différentes procédures de contrôle ; chiens renifleurs, rayons X ; voir scanners très sophistiqués pour détecter par exemple les boîtes d’explosifs présentes dans les colis. Qu’en est-il du Gabon ? Bonne question. Au Gabon, je vous disais que nous ne disposons pas à ce jour de ce genre d’équipements, mais récemment, j’étais sur le terrain avec la Société des Aéroports de Libreville (ADL) et notre organe de mise en œuvre des mesures de sûreté, la Haute Autorité de la Sûreté et de la Facilitation de l’aéroport international Léon Mba de Libreville. Nous étions donc sur le terrain en zone fret de l’aéroport de Libreville où nous avons ensemble trouvé un emplacement où les équipements de contrôle sûreté fret qui existent déjà vont être installés. A partir de ce moment, l’obligation sera faite à tous les opérateurs de passer par cet espace-là, de faire inspecter tous les colis qui devraient être embarqués en tant que fret au départ de l’aéroport de Libreville. Al-Qaïda brandit souvent des menaces contre la France. Pensez-vous que notre pays, le Gabon, devrait être encore plus vigilant à cause de ces menaces ? Aucun pays n’est épargné par le terrorisme. Je ne veux pas uniquement parler de la France, puisque le monde est un village planétaire. Ce qui se passe ailleurs concerne l’autre. Si la France est menacée, du fait qu’elle entretienne des liaisons par avion avec le Gabon ; de ce point de vue je dirais donc oui, la menace à l’encontre de la France regarde le Gabon. De ce fait, par rapport aux mesures qui sont prises en France, il ne faudrait pas que le Gabon soit un maillon faible. Mais ceci est valable non seulement avec la France, c’est pareil pour l’Allemagne et tous les autres pays qui font l’objet de ces menaces-là. (Propos recueillis et photos par Ingrid Aouane) 12

A quoi ressemblera le paysage aérien en 2029? Alors qu’Airbus prédit que le monde aura besoin de 25 000 nouveaux avions au cours des 20 prochaines années, il semble bien que les avions ne soient pas prêt de quitter le ciel de la planète. Dans son rapport annuel Global Markets Forecast, le constructeur européen affirme que le nombre d’avions transportant des passagers doublera, passant de plus de 14 000 à l’heure actuelle à 29 000 d’ici 2029. Airbus affirme que de nouveaux avions seront indispensables pour aider les marchés traditionnels comme l’Europe et l’Amérique du Nord à passer à une flotte plus respectueuse de l’environnement, mais aussi pour répondre à la demande croissante des pays émergents et des transporteurs à bas prix, surtout en Asie. Le constructeur prédit également que d’ici 20 ans, les compagnies aériennes de la zone Asie-Pacifique seront responsables d’un tiers du trafic passager, dépassant les 25% de passagers transportés par les compagnies européennes et les 20% par les compagnies nord-américaines. Si le marché intérieur des Etats-Unis devrait rester le plus important au monde en termes de circulation, le marché intérieur chinois devrait dépasser le marché intérieur européen, actuellement deuxième: sept des vingt itinéraires avec la plus forte croissance en termes de circulation relient la Chine au reste du monde, selon Airbus.

La société prévoit aussi une demande plus forte pour les très gros porteurs comme l’A380, qui seront de plus en plus utilisés pour les vols vers les «mégapoles». John Leahy d’Airbus a déclaré que «les gens veulent et ont besoin de voyager en avion», faisant remarquer que la reprise économique qui a suivi la crise a été plus forte qu’annoncé. En Novembre 2010, l’Association internationale du transport aérien (IATA) avait revu sa prévision concernant la croissance du trafic passager pour 2010 à la hausse, passant des 7,7% prévus à l’origine à 8,9%. L’association s’attend à ce que cette croissance se poursuive cette année, affirmant que la demande chez les passagers va croître de 5,2% comparé à 2010. Les plus gros marchés de l’aviation en 2029: 1. Marché intérieur des Etats-Unis 2. Marché intérieur chinois 3. Marché intérieur d’Europe de l’Ouest 4. Liaisons Etats-Unis/Europe de l’Ouest 5. Liaisons Chine/Europe de l’Ouest 6. Liaisons Amérique du Sud/Europe de l’Ouest 7. Liaisons Asie/Europe de l’Ouest L’Afrique, on ne la rencontre pas dans ses prévisions … (ia, avec relaxnews, photo : Fraport)


Actualités

Ministre des Transports / ANAC :

La « grande bataille pour 2011 » C’est le jeudi 24 février 2011 que la première prise de contact de la direction générale de l’ANAC avec M. Julien Nkoghé Békalé, nouveau Ministre gabonais des Transports, a eu lieu. Et à l’instar

et l’extérieur, dans les conditions de confort et de sécurité et à des coûts raisonnables, c’est-à-dire compétitifs, a-t-il poursuivi. « Et c’est la mission de l’ANAC de m’aider à atteindre cet ob-

Un grand atout pour cette coopération entre le Ministère des Transports et l’ANAC : M. le Ministre Békalé connaît « la maison » : De 1997 à 2000, il fût Haut Commissaire auprès du Ministre des Transports et de l’Aviation Civile. Un an plus tard, il est nommé au poste de Secrétaire Général Adjoint chargé des Transports Terrestres et Ferroviaires au

Ministère des Transports et de l’Aviation Civile, fonction qu’il occupe de 2001 à 2007. La même année, il devient Commissaire auprès du ministre des Transports et de l’Aviation Civile, puis ministre des Mines, du Pétrole et des Hydrocarbures, avant d’être nommé mi-janvier 2011, Ministre des Transports. (Ingrid Aouane, texte + photos)

Dakar / Réunion à la CAFAC :

Coopération panafricaine pour une communication optimale

du Directeur Général de l’ANAC qui l’a annoncé à l’occasion de la fête du Nouvel An, pour le ministre Békalé, le grand défi pour 2011 est la sortie de la Liste Noire. « Je pense que nous avons d’énormes défis à relever. Pendant pratiquement près d’une décennie, sinon plus, on a dit au Gabon que l’aviation civile, le secteur aérien était malade, parce que notre aviation civile était tributaire des contraintes du fonctionnement de l’administration de l’Etat. On a créé donc un instrument qu’on appelle l’ANAC ; qui a une relative autonomie de gestion et de décision. C’est à nous d’utiliser cette autonomie qu’on nous a confiée, c’est à nous de montrer notre capacité à relever le secteur aérien », a déclaré le ministre. Sa priorité pour cette année est d’assurer la desserte aérienne entre Libreville et les villes intérieures du pays ; aussi bien qu’entre Libreville

La Direction Générale de l’ANAC en réunion avec le ministre

jectif. Mais pour l’atteindre, cela passe par un certain

Julien Nkoghé Békalé : « Premier dossier prioritaire : sortir de la Liste Noire ! »

nombre de choses. Nous sommes « blacklistés ». Donc, premier dossier prioritaire : sortir de la Liste Noire. L’ANAC doit m’expliquer ce qui a été fait pour qu’on sorte de cette Liste Noire et quand est-ce que nous allons en sortir. Une fois que nous avons gagné cette bataille, je crois que toutes les autres batailles seront plus faciles ».

Mi-février, le Directeur de la Communication de l’ANAC gabonaise a participé à des négociations à la CAFAC (Commission Africaine de l’Aviation Civile, institution spécialisée de l’Union Africaine) à Dakar. Sous l’impulsion du Secrétaire Général de la CAFAC, Monsieur Boubacar Djibo, ces entretiens avaient pour but d’améliorer la communication de l’ensemble des agences nationales de l’aviation civile sur notre continent, pour, entre autres, contrecarrer le dénigrement dont l’aviation civile africaine est si souvent injustement victime dans les media. Pour réaliser avec une efficacité optimale notre communication, une coopération panafricaine, voir internationale, est indispensable. Il faut que nous développions un réseau international des responsables de la communication de toutes les

Agences Nationales de l’Aviation Civile en Afrique, car grâce à la coopération entre ces professionnels locaux compétents, nous renforcerons les capacités respectives de chaque pays. De ce fait, il est prévu d’organiser au cours du premier semestre 2011, à Libreville, un workshop regroupant tous les responsables de la communication , de l’information et des relations publiques des institutions de l’Aviation Civile en Afrique, dans le but de créer un réseau qui reposera sur un dialogue permanent entre ces professionnels, permettant d’échanger expériences et connaissances, partager les expertises et de bâtir un réseau de communication professionnel et créatif. (ia)

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Actualités

Crash du Concorde :

Nouveau procès au printemps 2012 Le procès en appel du crash du Concorde d’Air France, qui avait fait 113 morts en 2000 à Gonesse (Val-d’Oise), est prévu au printemps 2012 à Versailles.

rospatiale (aujourd’hui fondu dans EADS), et son collaborateur Jacques Hérubel. A la suite de ce procès, les trois parties prenantes, Continental

A la demande de Continental Airlines, Air France et le parquet de Pontoise, un second procès du crash du Concorde aura bien lieu. En première instance, le 6 décembre dernier, la justice avait condamné, après dix ans de procédures, la compagnie Continental Airlines à verser 1 million d’euros de dommages et intérêts à Air France au titre de « préjudice moral » et « atteinte à l’image » ainsi que 200 000 Euros pour homicide involontaire. Un mécanicien de Continental, John Taylor, absent du procès et visé par un mandat d’arrêt depuis 2005, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis. Le tribunal de Pontoise avait en revanche relaxé les trois prévenus français, dont Henri Perrier, ex-directeur du programme Concorde chez Aé-

Airlines, le parquet de Pontoise, ainsi qu’Air France, partie civile, avaient fait appel du jugement. En partance pour New York le 25 juillet 2000, le Concorde s’était écrasé sur Gonesse (Val d’Oise) quelques minutes après son décollage de Roissy, tuant ses 109 occupants, principalement des Allemands, et quatre personnes au sol. (Air Journal, photo : Air France/Ph. Delafosse)

Echec allemand auprès de l’UE :

Pas de liste noire des aéroports Pour lutter contre le terrorisme, les Etats de la Communauté européenne se sont mis d’accord pour des contrôles plus stricts du fret aérien. A cet effet, les normes de sécurité devraient être vérifiées même dans les aéroports en dehors de l‘UE, a déclaré le commissaire chargé des transports, Siim Kallas. Par contre, une « liste noire des aéroports particulièrement 14

Camair-Co :

2 Boeing et de grandes ambitions pour un envol en mars La direction de la compagnie aérienne Cameroon Airlines Corporation (Camair-Co), qui devrait prendre son envol le 28 mars prochain, a détaillé jeudi 24 février les premières lignes qu’elles pensent desservir, son logo et donner des informations sur les premiers avions qui composeront sa flotte. Le vol inaugural du 28 mars 2011 devrait relier Douala, la capitale économique du Cameroun, à Yaoundé, la capitale politique, avant de partir pour Paris. La Camair-Co se concentrera d’abord sur les vols domestiques avec des liaisons depuis Douala vers Yaoundé douze fois par semaine, vers Garoua (au nord) six fois par semaine et vers Maroua (extrême nord) trois fois par semaine. Au niveau régional, seule la liaison Douala – N’Djamena (Tchad) est prévue pour l’instant avec trois vols hebdomadaires. Mais la future compagnie aérienne compte bien atterrir au Sénégal, au Bénin, au Congo Brazzaville ou encore au Nigéria. Paris sera dans un premier temps l’unique destination internationale, avec cinq vols hebdomadaires. Le transporteur camerounais espère ou-

Thomas de Maizière, et des Transports, Peter Ramsauer, avaient réclamée, ne sera pas établie au niveau de l’UE.

Sa liste noire fut rejetée: Thomas de Maizière Photo: Deutscher Bundestag

peu sûrs » que les ministres allemands de l’Intérieur,

Une déception pour les deux ministres trop zélés qui, en coopération avec le Service fédéral des renseignements et la Police criminelle fédérale, en avaient déjà préparé une. « Après avoir partiellement effectué des recherches sur les

vrir, dans un avenir proche, des vols directs vers la Chine, Dubaï et l’Afrique du Sud. La Camair-Co débutera ses opérations avec deux Boeing. Un B767-300ER, avec 210 places dont 30 en classe Business,

a été révisé en Irlande. Le second, un B737-700 âgé de 5 ans, vient des Etats-Unis. Il offrira 12 places en Business et 116 en Economique. Par ailleurs, la nouvelle compagnie a dévoilé son logo. Au couleur du Cameroun (vert, rouge et jaune), il ressemble beaucoup à celui de l’ancienne Camair, bien que les dirigeants s’en défendent, en expliquant que la nouvelle compagnie n’est pas « la Camair Continuation ». En effet, la défunte compagnie, qui a déposé le bilan en 2008, avait une piètre réputation : elle était surnommée « Air peut-être », en raison de ses retards chroniques et de ses annulations de vol. (Air Journal, photo : montage)

lieux », celle-ci dénonce dans la catégorie « risque extrêmement élevé » les aéroports de la Mauritanie, du Mali, du Bahreïn, du Nigéria et de la Somalie ; la Libye, le Niger, la Syrie, le Soudan et le Yémen figurant dans les « aéroports dotés d’un grand manque de sécurité ». (ia)


Insolite

Neige:

Bangladesh :

Madonna bénéficie d’un passe-droit qui ne passe pas

Du porno sur écran géant à l’aéroport

Fin décembre, la chanteuse américaine a été évacuée deux heures avant les passagers d’un avion en provenance de New York, un week-end, près de Londres. Pour la plus grande irritation des autres passagers.

minibus aurait emporté Madonna et son entourage, soit une quinzaine de personnes. Les autres passagers, y compris ceux de Première classe, ont dû pour leur part patienter deux heures supplé-

Quand il neige, on a beau s’appeler Madonna et être une star internationale, on reste bloqué dans son avion, comme tout le monde. Enfin, non pas comme tout le monde, puisque Madonna a pu descendre près de deux heures avant les autres passagers. L’avion de la compagnie aérienne Virgin Atlantic Airlines, qui effectuait la liaison entre New York et l’aéroport international Heathrow de Londres, a été dérouté vers l’aéroport international Stansted de Londres suite aux importantes chutes de neige. Pendant près d’une heure, l’ensemble des passagers a été invité à patienter. La star en aurait profité, selon les tabloïds anglais, pour effectuer son yoga dans les allées de l’appareil. Puis un

Une séquence de plusieurs minutes d’un film à caractère pornographique a été projetée à l’aéroport de Dhaka, capitale du Bangladesh. Les autorités de l’aviation civile ont immédiatement ouvert une enquête et parlent de «scandale» sur le site de la chaîne indienne NDTV. Le personnel et les voyageurs de l’aéroport principal du Bangladesh, Hazrat Shahjalal à Dhaka, ont eu la surprise d’assister à la diffusion d’un film pornographique sur écran géant.

mentaires avant de pouvoir rejoindre l’aérogare londonienne. Furieux, ils se sont plaints auprès de l’équipage du passe-droit digne d’un « chef d’Etat » dont a bénéficié la « reine de la pop » qui pourtant ne faisait rien d’autres que de rejoindre sa famille pour Noël, comme beaucoup d’autre voyageurs. (Air Journal, photo: brothersoftcomfreeware)

Ce genre d’images auraient déjà passablement choqué si elles avaient été visibles en Europe, mais au Bangladesh, l’affaire prend davantage d’ampleur, puisqu’il s’agit d’un pays à prédominance musulmane où parler de sexe ouvertement demeure un important tabou. Les personnes responsables de l’écran géant ont immédiate-

Scène de prière à Dhaka Photo : irin

ment été interrogées, afin de savoir si elles avaient une « intention criminelle ». La presse locale évoque des «centaines de passagers choqués et embarrassés». Les autorités de l’aviation civile rappellent que l’écran en question n’est censé passer que «des documentaires au sujet de la culture et de la géographie du pays».

Mexique : Etats Unis :

Il prend l’avion armé sans être détecté Histoire incroyable en provenance de l’agence américaine de sécurité Transportation Security Administration (TSA) : Un homme a accidentellement pris un vol, armé d’un pistolet. Et accidentellement sûrement aussi, il est passé inaperçu à travers les mailles du filet de sécurité. Farid Seif, un homme d’affaires de Houston, porte habituellement sur lui une arme pour se protéger. Il ne savait pas qu’il l’avait gardée dans son bagage à main aux côtés de

son ordinateur jusqu’à ce qu’il s’en rende compte en plein vol. Une fois l’avion posé sur le tarmac, il a immédiatement signalé l’incident. Si depuis le 11 septembre 2001 les mesures de sécurité à l’enregistrement puis à l’embarquement n’ont cessé d’être perfectionnées, il arrive que de nombreux cas similaires se produisent : Selon la chaîne américaine de télévision ABC News, cet incident n’aurait rien d’un fait isolé. (source : ABC)

Les hôtesses de Mexicana posent pour Playboy Afin de promouvoir la reprise des vols de la compagnie Mexicana en mars 2011, les hôtesses de Mexicana ont décidé de dévoiler leurs charmes dans le magazine Playboy Mexico, un numéro qui circulera aussi en Colombie, Venezuela et aux Etats-Unis.

montant reste secret, les cinq hôtesses de l’air se sont présentées aux médias, revêtues de tenues sexy : corsets noirs, nœuds papillon noir et blanc avec des pompons sur la tête leur donnant des air de lapines, dans le plus pur style de playmates.

« Ce sera l’un des numéros les plus importants de l’année », a déclaré Alfredo Cedillo, directeur de la publication de Playboy Mexico. Cinq hôtesses de l’air de Mexicana, la compagnie qui a cessé toute activité l’été dernier suite à un dépôt de bilan, ont signé un contrat avec Playboy pour poser nues dans le Playboy Mexico. A l’occasion de ce contrat dont le

D’après Alfredo Cedillo, le numéro sortira en avril avec un tirage de 150 000 à 200 000 exemplaires. Les hôtesses ont assuré que poser dénudées ne posait pas problème à leur employeur et que Playboy était « une revue très élégante ». Il est vrai que leur employeur trouve ici un moyen inespéré de remplir ses avions. (Air Journal)

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Agence Nationale de l’Aviation Civile

AGENCE NATIONALE DE L’AVIATION CIVILE BP 2212 Libreville, Gabon Tel.: + 241 44 54 00 Fax: + 241 44 54 01 Site: www.anac.ga Email: contact@anac-gabon.com


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