Rapport d'étude AnaÏs Vigneron

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ÉCOLE NATIONALE SUPÉRIEURE D’ARCHITECTURE DE GRENOBLE

RAPPORT D’ÉTUDES Une architecture de la théorie, de la pratique et de l’expérience.

ANAÏS VIGNERON ANNÉE UNIVERSITAIRE 2012-2013 SOUS LA DIRECTION DE DOMINIQUE CHAPUIS


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TABLE DES MATIÈRES INTRODUCTION PARTIE I : UNE APPROCHE SENSIBLE DE L’ARCHITECTURE 1) Les années de la découverte de l’architecture 2) Les années du lycée : la préparation pour l’entrée aux écoles PARTIE II : UNE APPROCHE THEORIQUE DE L’ARCHITECTURE 1) La première année : une découverte de l’enseignement théorique et pratique de l’architecture 2) La deuxième année : une remise en question de ma façon d’apprendre l’architecture PARTIE III : L’EXPERIENCE PERSONNELLE DE L’ARCHITECTURE 1) La troisième année : une reconquête personnelle de l’architecture 2) À la recherche d’une expérience personnelle CONCLUSION BIBLIOGRAPHIE

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INTRODUCTION

« Choisissez un travail que vous aimez et vous n’aurez pas à

travailler un seul jour de votre vie. » Confucius

À l’école j’étais celle qui aimait beaucoup plus les matières ma-

nuelles que la lecture ou les dictées. J’étais meilleur grâce à la pratique et c’est maintenant par les voyages et les stages que je progresse. Les métiers manuels et créatifs m’ont très vite intéressée avec tout d’abord le stylisme et le design. C’est après mon stage de 3ème que je comprends que ce ne sont pas ces métiers que je souhaite faire : l’objet, le vêtement, étaient des sujets trop petits et trop réduits pour mes envies de création. Je recherchais quelque chose de pérenne c’est à dire un travail qui reste dans les mémoires, fait partie de la culture, d’international, d’historique, de fonctionnel, d’artistique mais de quand même technique il était donc logique de partir vers l’architecture.

Dans ce rapport d’étude je vais expliquer mes débuts dans l’ar-

chitecture, qui passe par mes années de lycée puis mes trois années à l’École Nationale Supérieure d’Architecture de Grenoble et enfin mon avenir proche. Ces trois années où je me suis souvent remise en question mais où j’ai fini par comprendre ma manière de fonctionner ainsi que la façon dont je dois apprendre l’architecture, c’est à dire par la théorie, la pratique et le voyage. Je sais désormais quelle personne je suis et quelle architecte je souhaite devenir même si je risque à nouveau de changer, la vie est une continuelle évolution pour pouvoir trouver le meilleur de nous même.

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I : UNE APPROCHE SENSIBLE DE L’ARCHITECTURE

1) Les années de la découverte de l’architecture.

À quinze ans, l’âge de l’adolescence et de l’insouciance on nous

demande de choisir une voie, une carrière pour savoir si on est plutôt littéraire, économiste ou scientifique. C’est la période de sa vie où l’on est encore jeune et que le monde des adultes nous paraît loin et compliqué, souvent les jeunes de quinze ans n’ont que faire de leur carrière et n’ont pas la moindre idée de ce qui va les passionner pour se lever le matin pour passer une journée entière à travailler. A cette époque étrangement j’étais déjà sure de ce que je voulais, un métier dans l’art, dans la création où il fallait que je voyage, que je rencontre du monde.

Je suis donc aller en seconde option art plastique. Cette année

est peu être celle qui m’a le plus marqué, c’est l’année de la découverte de moi même, de qui j’étais, ce qui me passionnait, l’année des plus belles rencontres, des voyages qui vous formes et vous guides pour l’avenir.

Mon année de seconde se résume à la découverte du monde

de l’art et du voyage, c’est avec ma classe d’option arts plastiques et ma classe d’option histoires des l’arts que je pars en voyage en Italie, où je vois la Villa Palladio, Venise et le musée Guggenheim, Milan et la cathédrale de marbre blanc, l’Allemagne avec le site de Vitra, la Suisse et le musée Tinguely, Paris et le centre Beaubourg, Rome et ses antiquités. C’est l’année de la découverte avec les cours d’arts et tout ces exercices qui nous permettent d’obtenir une culture artistique importante. C’est l’année où on se dit qu’il y a tellement de chose à découvrir et à 6


apprendre que l’on en veut toujours plus. Pour moi c’est l’année qui a le plus influencé ce que je suis maintenant.

En arrivant en seconde arts plastiques j’ai ce désir de décou-

vrir l’art et surtout l’architecture, c’est après mon stage de troisième chez une styliste que je comprend que j’ai envie de créer, mais quelque chose d’une toute autre échelle. Après cette décision de carrière je sais qu’il est nécessaire d’obtenir une culture importante, de voyager, de me rapprocher le plus possible du monde de l’architecture. Je cherche à rencontrer des architectes et je réussi à faire un stage de deux semaines dans une agence d’architecture, ce stage assure mon désire de faire de l’architecture et me pousse à m’inscrire dans une démarche de préparation aux concours des écoles d’architecture, les ENSA. Je commence par aller aux portes ouvertes des écoles de Grenoble et de Lyon, je cherche à comprendre ce qui me manque dans ma formation théorique à l’école pour compléter cette formation, je décide donc de prendre des cours de dessins, où je rencontre un professeur merveilleux, très cultivé, il me guide jusqu’aux concours d’architecture en me faisant travailler le dessin, la peinture mais aussi ma culture artistique.

L’année de seconde fut donc pour moi le point de départ de ma

culture architecturale, de mon désir d’apprendre l’architecture et donc de devenir architecte. Ce désir présent il fallait donc que je mette tout en place pour obtenir mon entrée dans une école d’architecture.

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2) Les années du lycée : la préparation pour l’entrée aux écoles

Arrivée en première, je retombe quelque peu de mon nuage,

plus d’option lourde d’arts plastiques, seulement l’option histoires des l’arts, je me sens frustrée, alors que j’étais complètement dans mon élément en seconde, la première fait la transition entre ma passion et la réalité. Désormais je sais quelle carrière je souhaite faire, mais pour cela il y a nombre d’obstacle à franchir et d’étapes à réussir pour parvenir au métier d’architecte.

Durant les années de premières, les cours sont plus basés sur

l’économie et les mathématiques et l’histoire, mes lacunes reviennent à grands pas et j’ai du mal à rattraper mon retard dans plusieurs matières. Je sais que je veux aller en école d’architecture, je ne veux faire que ça mais mes notes me font peurs, à la fin de l’année je prends une dure décision je choisie de redoubler alors que mes notes me permettent de passer en terminale. Mais mon désir d’aller en école d’architecture me pousse à redoubler pour avoir de meilleurs résultats, être plus mature, perfectionner ma culture, ma technique de dessins et faire de nouveaux voyages, c’était la solution pour moi pour m’assurer une entrée en école d’architecture.

Cette deuxième année de première est un moment beaucoup

plus solitaire pour moi, je décide de travailler deux fois plus, mais ce n’est pas si difficile car les matières m’intéressent d’avantage, je trouve de nombreux liens avec l’architecture comme avec la sociologie, l’histoire et l’économie qui deviennent mon fort et mes notes suivent. C’est à ce moment là que je comprend ma manière de fonctionner, quelque chose qui me suis encore et qui fonctionne toujours en fin de troisième 8


année, la persévérance, la motivation, le fait d’être toujours positive et de chercher le petit plus, c’est la pratique intensive qui me permet dans tout ce que je fais de finalement réussir. Je me rends compte à cette époque que depuis le début du collège j’ai des lacunes, on découvre que je suis dyslexique, j’obtient le tiers temps pour le brevet, je sais depuis le début que j’ai plus de mal que les autres à travailler et je dois mettre deux fois plus temps pour assimiler les choses. C’est ce défaut qui quelque part m’a donné cette qualité d’être persévérante et très motivée dans ce que j’entreprends. Cette manière d’être a beaucoup changé mais m’a toujours permise d’évoluer vers le haut et d’être fier de moi maintenant.

Cette fin de première se déroule bien mieux que la précédente,

en parallèle je décide d’habiter seule pour être plus mature, pour découvrir la vie, et ces deux années me font énormément de bien et me donne confiance en moi. L’année de la terminale se déroule bien je continue mon option histoires des l’arts et mes voyages, j’ai beaucoup changé et je suis totalement persuadée de réussir à rentrer dans une école d’architecture, j’ai donnée le meilleure de moi même pour cela et pour une fois je ne doute pas. Ma famille est d’ailleurs inquiète car elle sait qu’il est difficile de rentrer dans une école d’architecture mais n’arrive pas à me faire douter. Je m’inscrit dans neuf écoles d’architectures un peu partout en France pour être sûr d’obtenir au moins une école, je passe quatre concours, où à chaque fois j’ai la même attitude, je suis très positive, toujours motivée, sure de moi et je prends un vrai plaisir à faire les concours, je sors toujours confiante et enjouée. Je suis heureuse, c’est obligé, car je me rapproche de ce que je désir le plus à ce moment, je suis presque au bout de ses quatre ans d’attente, et de longue préparation. 9


Les résultats sont aujourd’hui, je suis confiante, je ne doute pas,

je regarde enfin les résultats j’ai réussi tous mes concours, je pars pour l’école que j’ai choisie en premier choix, Grenoble. Je suis fière de moi, ma famille aussi, et là je sais que j’ai franchi une grosse étape de ma vie.

Avant de rentrer en école d’architecture je suis déjà passion-

née, j’ai une envie énorme d’apprendre et je suis très confiante et dans ma tête à aucun moment il sera question de « travail » car c’est ce que je souhaite faire.

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II : UNE APPROCHE THEORIQUE DE L’ARCHITECTURE

1) La première année : une découverte de l’enseignement théorique et pratique de l’architecture

La première année d’architecture à Grenoble est paradoxale

pour moi, je suis heureuse et très confiante au départ, je profite de chaque instant, chaque cours me passionnent et confirme mon attrait pour l’architecture mais je me rends compte assez vite que j’ai énormément à apprendre et donc finalement du travail.

C’est une année où je comprends qu’il est question de nous

ouvrir l’esprit sur ce qui nous entoure, on nous apprend à observer l’espace, à nous donner des références, nous donner un véritable esprit critique, on nous enseigne l’art et les différents mouvement de l’architecture. C’est une année où je découvre à nouveau l’architecture mais cette fois d’une manière plus précise et théorique. C’est avec les cours de d’Aysegül Cankat que j’apprends la culture architecturale de différents pays j’apprends à observer les petits détails constructifs caractéristiques d’un milieu. En effet, l’architecture est un mélange de plusieurs éléments à prendre en considération comme : le climat, les ressources locales, les manières de vivres, les croyances, les traditions, l’histoire, l’économie, la politique. L’architecture me passionne d’autant plus car il est un domaine très complet. Il y a ensuite les cours de Sophie Paviol qui me rappelle mes cours d’arts plastiques et d’histoires des l’arts au lycée, cette matière nous permet de comprendre que l’architecture est très étroitement liée à l’art, que ce sont des domaines complémentaires qui sont en réponse à une époque. Il y a ensuite le cours de Françoise 11


Very, une professeur très cultivée et qui nous guide dans les différentes époques par les histoires de ses voyages partout dans le monde. C’est déjà par ces trois enseignements que je comprends à quel point le voyage pour apprendre l’architecture est important, nécessaire et doit compléter notre enseignement théorique de l’école.

La matière projet en première année me montre à quel point j’ai

du travail dans ma manière de représenter autant en maquette qu’en dessin. Cette matière est celle que j’ai le plus de mal à comprendre et à réussir, je fais donc la plupart des cours de soutient car je veux vraiment progresser et être fière de moi. J’ai un véritable sentiment de frustration, je comprends que j’ai beaucoup à apprendre, je vais devoir travailler sur moi même, faire une véritable auto critique de mon travail. C’est avec Patrice Doat que je développe le plus mon sens créatif, je suis plus libre dans l’expression et j’ai plus de facilité à comprendre les critiques que les assistants portes sur mes projets. Comme souvent dans mes études je mets du temps à assimiler les choses mais je fini toujours par réussir, aboutir à quelque chose dont je suis fière et à me dépasser moi même.

Cette première année a été aussi le moment de l’apprentissage

par l’expérience avec le stage ouvrier où J’ai fait le choix d’aller chez un ébéniste car les métiers autour du bois m’intéressaient.

J’ai été très déçu par ce stage car je me rends compte avec

du recul qu’il aurait été plus intéressant pour moi de connaître les métiers de la construction, qui sont plus important pour la base de la construction en l’architecture, tel que la maçonnerie, la charpenterie. En revanche, j’ai eu de nombreuses conversations avec cet ébéniste qui m’a fait comprendre rapidement son rejet pour les architectes qui pour lui sont « des artistes, des beaux parleurs et qu’ils ne connaissent pas 12


les métiers liés à la construction » il m’a fait comprendre qu’un bon architecte c’est celui qui sait de quoi il parle lorsqu’il est sur un chantier, celui qui connaît les matériaux, les techniques de construction et donc tous les métiers du bâtiment. Après réflexion je sais qu’il avait raison et qu’il est important de savoir de quoi on parle rien que pour se faire respecter, surtout en tant que femme, mais je pense qu’il est impossible de connaître tous les métiers de la construction, il est par contre nécessaire d’en connaître les bases.

C’est après ce stage que je me suis mise dans l’optique que

plus je ferai des stages et plus mon apprentissage sera bon. Comme je suis quelqu’un qui doit pratiquer beaucoup avant de maîtriser quelque chose, le stage est pour moi une bonne solution.

2) La deuxième année : une remise en question de ma façon d’apprendre l’architecture

La deuxième année de licence à l’ENSAG, c’est l’année de la dif-

ficulté et de l’évolution. C’est l’année où l’on apprend une autre manière de représenter l’architecture, où les projets sont plus importants, ils ont un contexte et un vrai programme.

C’est dans le studio de Chedal-Anglay que je fais mon année de

projet, une année très difficile pour moi, car les professeurs sont plutôt dures avec nous et nous prennent vraiment pour des débutants. Nous devons lors d’un projet d’une taille importante pour nous, le projet de Champagnier, apprendre à se servir des outils informatique, on apprend Allplan, Photoshop, Indesign. La matière projet nous prend beaucoup de temps et on la fait passer bien avant les cours théoriques auxquelles on 13


ne va pas tous, c’est un moment où l’on se rend compte que l’on passe à côté de cours très intéressant et important pour essayer d’apprendre un logiciel qui lui aussi nous fait perdre du temps.

Ce premier semestre de deuxième année fut très déprimant et

frustrant pour moi car je n’ai pas réussi à suivre tous les cours théoriques qui me passionnaient, j’ai perdu beaucoup de temps sur un projet qui ne m’intéressait pas, je n’ai pas réussi à aboutir mon projet faute de maîtrise des logiciels et de temps. Après ce premier semestre je me remets beaucoup en question et je comprends que je dois absolument maîtriser les outils informatiques qui sont l’avenir, qui sont plus rapide.

Au second semestre J’arrive à mieux gérer mon temps et les

logiciels sont plus simples pour moi, le projet d’une école à Vizille m’intéresse beaucoup, il a une dimension plus urbaine et c’est un programme public avec un site magnifique. Avec ce projet je comprends que le contexte est un aspect du projet essentiel et qu’il est important de le connaître pour pouvoir répondre au mieux au programme.

Pendant l’année j’ai assistée à une conférence qui me fait com-

plètement changer d’avis sur mes intérêts dans l’architecture. C’est la conférence d’Emmanuelle Colboc, une personne qui m’a beaucoup troublée et intéressée par sa manière d’être très calme et en même temps pleine d’assurance. Sa personnalité se reflétait dans son travail et les projets qu’elle avait réalisés étaient très passionnants alors qu’à ce moment là je n’y accordais aucun intérêt, comme par exemple le logement qui désormais en 3ème année est un sujet, une question même, qui m’intéresse beaucoup. C’est après cette conférence que les questions autour du logement social, de l’hôpital, de l’école, de l’espace public m’ont attirée. J’ai donc très vite demandé à faire un stage dans son agence où elle m’a acceptée, j’étais intéressée par son travail à l’agence 14


et à l’école d’Architecture de Paris Belleville mais déçue car je n’avais pas assez de qualification pour vraiment travailler avec elle.

J’ai ensuite fais un autre stage cette fois ci plus pour nourrir

mon envie de voyager et de connaître une nouvelle culture qui m’attire, je suis allée faire un stage aux Etats-Unis, à Los Angeles, dans une agence d’architecture Japonaise, Satoh Brothers où j’ai rencontré des gens merveilleux qui resteront longtemps des amis, avec qui je garde contact depuis cet été.

Puis j’ai voulu ensuite participer au Solar décathlon pour pou-

voir réellement travailler sur un projet et sur la question du logement et de la construction d’un habitat de demain. Ce stage m’a permis de rencontrer d’autres cultures avec les 19 équipes présentent à la compétition qui venaient du monde entier et du fait d’être à Madrid, j’ai pu parler espagnol et anglais m’exprimer devant un groupe d’étranger et donc prendre plus d’assurance.

Cet été fut très complet, plein d’expériences diverses et m’a

donné encore plus envie de voyager et de faire d’autres expériences professionnelles, j’ai pu pendant cet été beaucoup progresser dans plusieurs domaines : mes langues, mon niveau d’informatique, mon assurance, ma culture architecturale et des autres pays. Je sais que c’est un été qui m’a beaucoup apporté et qui m’assure dans l’idée que je veux voyager plus, faire plus de stages et acquérir plus de pratique divers et variés dans le monde professionnel.

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III : L’EXPERIENCE PERSONNELLE DE L’ARCHITECTURE

1) La troisième année : une reconquête personnelle de l’architecture

C’est donc plus sure de moi, avec plus d’expérience et des vrais

acquis que j’entame cette troisième année, je suis très motivée et j’ai hâte de travailler le projet. Je commence l’année dans le studio de Stéphanie David où l’on a pour programme une trentaine de logements et un programme annexe dans le quartier Berriat de Grenoble, ce projet m’intéresse beaucoup et j’axe mon travail sur la morphologie urbaine des parcelles sur lesquelles je travaille. Je choisis en particulier de réorganiser le parcellaire, de donner de vraies limites au site et cela grâce à la forme particulière et serpentine de mon programme de logements relié au programme annexe. Le projet consiste aussi à requalifier le parc Waldeck Rousseau qui est connecté au programme de logement, pour cela il a fallu détruire plusieurs édifices, réorganiser le système de voierie en le hiérarchisant et améliorer les accès piétons au parc, aux logements et au programme annexe qui était une MJC. Ce projet de premier semestre m’a appris beaucoup sur l’urbanisation, sur l’aménagement d’un quartier, sur l’implantation d’un projet dans un site dense et urbanisé. J’ai réussi à me dépasser dans la maîtrise de mon projet et pour une fois à être vraiment fière de mon projet, de mon évolution.

Cette année a été très difficile face à la surcharge de travail

dans les TD mais j’ai vraiment prix conscience de leurs intérêts. Les TD du premier semestre étaient surtout basés sur la technique avec les ma16


tières acoustique et thermique et d’un autre côté les cours théoriques de Stephane Sadoux, Anne-Marie Bardagot et Catherine Maumi plus orientés sur l’urbanisation, les thèmes et les enjeux de la ville, il y avaient vraiment en lien avec la matière projet, où l’on pouvaient connecter nos cours avec notre programme de logements. Ce premier semestre était plutôt complet et notre temps pour développer chaque cours était bien optimisé.

C’est au milieu de l’année que l’on choisi de partir ou pas faire

une année à l’étranger, je choisis très vite de partir, j’essaie des démarches pour créer un échange avec l’école SCI–ARC de Los Angeles, qui selon moi est une des meilleures, c’est après mon séjour d’un mois aux Etats-Unis que j’ai l’idée d’y retourner. Après de nombreuses demandes cet échange ne pouvant être possible je choisis de partir au Canada, un pays qui est très proche des Etats-Unis autant physiquement que dans sa culture et où le lien avec la France est très présent, je tente l’école de Montréal : l’UDM. Le jury composé uniquement de Gilles Marty, ce qui est toujours incompréhensible pour moi, ne décide pas de me faire partir à l’UDM et dans aucune autre école, c’est à ce moment là que je ressens un vrai sentiment d’injustice et j’essaie de me relever très vite et de chercher tout de suite une nouvelle option, je décide donc de ne pas tenter de rentrer dans une école, car selon moi si je n’ai pas été prise c’est que je dois faire autre chose. Je recherche alors une solution pour travailler au Canada, à Montréal et je trouve un visa qui me convient. C’est un moment de ma vie où j’ai des gros doutes sur ce que je veux faire et sur ce qui est bon pour moi, mais assez vite je sais qu’il faut que je profite de cette année de libre pour travailler dans une agence à l’étranger et de voyager.

Au deuxième semestre il a été beaucoup plus difficile de gérer 17


mon temps, les cours théoriques et leurs TD demandaient beaucoup d’implication et de temps de travail ce qui m’a beaucoup pénalisé pour le projet qui n’était pas vraiment en lien avec les cours, sauf sur la question du détails constructif au 1/20. En revanche, il a beaucoup était question de rédiger, de s’exprimer, d’apprendre à parler de soi ou d’un sujet, avec les cours de Céline Bonicco et de Juliette Pommier, choses que nous ne faisions pas ou peu depuis la première année. J’ai beaucoup apprécié ce retour sur soi même qui m’a aidé à comprendre ce que je voulais, qui j’étais, quelle architecture je voulais faire. Il a aussi été question d’apprendre l’architecture dans le détail avec le changement d’échelle et l’approfondissement des projets avec les cours d’AndréMarc Belli-Riz, Christian Blachot et Jean-Paul Leterreur.

Ce second semestre a été le temps d’une grosse remise en

question de mon travail et de ce que je souhaitais pour mon avenir, surement à cause de l’année à l’étranger à organiser. Le projet a donc subit tout ces aléas, jusqu’au jour du rendu j’ai eu des doutes, j’ai changé de projet plusieurs fois mais toujours à la recherche d’un dépassement personnel.

Cette fin d’année a aussi été le moment d’une reprise de

confiance en moi par les résultats positif autant en projet que dans les matières théoriques, je suis fière de moi et je ressens vraiment l’évolution entre la première et la troisième année, C’est pour moi une vraie reconquête de ma maîtrise de l’architecture, des outils pour m’exprimer et de mes références, j’ai une meilleure sensibilité et cela grâce aux cours théoriques, aux stages et aux voyages réalisés depuis trois ans.

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2) à la recherche d’une expérience personnelle

Après cette troisième année je sais exactement ce dont j’ai be-

soin et envie pour mon apprentissage de l’architecture et mon évolution personnelle, j’ai le désire de m’émanciper du système scolaire de me rapprocher du monde professionnel et de découvrir d’autres pays par le voyage. Je vais donc prendre une sabbatique qui va s’organiser en trois ou quatre étapes par du travail en agence et des voyages.

Tout d’abord il s’agit de préparer mon départ financièrement

tout en restant dans l’architecture qui est tout de même mon but principal, je vais donc travailler en France, à Toulouse, dans deux agences d’architecture durant quatre mois à plein temps, cette période va me permettre de prendre plus de maturité, d’apprendre tout le côté administratif d’une agence d’architecture, de prendre une vraie part de responsabilité dans mon travail, de connaître le monde de l’entreprise, je pense que ces quatre mois vont être très bénéfiques pour moi.

Dans un second temps je vais aller au Canada, à Montréal pour

effectuer un stage, je n’ai pas encore trouvé l’agence qui m’accueillera mais je n’ai aucun doute sur ma motivation pour trouver un stage. Je souhaite cette fois-ci être dans une plus grosse agence qui travaille à plusieurs échelle et où je pourrais plus développer ma sensibilité, mes références ce sera plutôt un stage de découverte et d’observation, j’ai vraiment envi de découvrir d’autres domaines de l’architecture avec la muséographie, le design, l’urbanisme, j’ai trouvé une agence qui répondrait à mes attentes, c’est l’Atelier In Situ à Montréal. Je dois désormais faire les démarches pour qu’ils répondent positivement à ma demande de stage mais rien n’est joué. 19


Durant cette période à Montréal je souhaite faire le tour de

plusieurs villes des Etats-Unis tel que New-York, Washington, Chicago et Boston, des villes que nous avons étudié avec Catherine Maumi et que je souhaite donc découvrir.

Après cette période de stage je souhaite partir pour plusieurs

mois faire un voyage qui consistera à aller jusqu’à Vancouver depuis Montréal, descendre la côte Ouest des Etats-Unis et aller jusqu’au Mexique. Je souhaite vraiment organiser ce voyage, préparer un planning des villes étapes, faire un voyage culturel pour découvrir trois cultures et avoir de nombreuses références architecturales. Pour moi les voyages font parti intégrante de mon apprentissage et sont aussi important que les cours théoriques donnés à l’ENSAG, voir plus important, ils permettent de s’épanouir, de prendre de la maturité, d’avoir une expérience marquante. C’est après mon voyage aux Etats-Unis qui m’a marqué et suivi toute ma troisième année que je suis persuadée que j’ai besoin à nouveau de voyager. Je pense à présent que de ne pas avoir étais prise à l’UDM a été une chance pour moi, car je vais organiser une année forte en expérience.

Après ce voyage je souhaite retourner habiter quelques temps

à Los Angeles car je suis très nostalgique, que j’ai encore beaucoup de chose à voir et des amis à revoir. Je vais en profiter pour refaire un stage peu être dans la même agence.

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CONCLUSION

À la rentrée 2014, après ces quatre ans où chaque fois j’évoluais

à grand pas, je pense qu’il faudra que je prenne réellement confiance en moi, en mes qualités et mes expériences pour être capable de trouver mon architecture et ce qui me représente, ce qui me caractérise.

Actuellement ce qui m’attire dans l’architecture c’est la sim-

plicité du dessin, de la forme de l’édifice s’inscrivant dans un paysage donné, je cherche une architecture théorique et de référence. Je ne souhaite pas être une architecte qui travaille uniquement sur les matériaux, ou sur les modes de vie ni sur les ambiances, pour moi l’architecture c’est un tout où le dessin donne une forme qui elle même découle d’un concept. C’est pourquoi je choisis de me présenter pour le master de Dominique Chapuis « Les pensées du projet : l’architecture comme discipline » qui selon moi est assez théorique et va à l’essentiel, il traite des questions fondamentales de l’architecture, de la forme et des références qui nous permettent de développer un concept architectural.

D’après mon état d’esprit actuel, je souhaiterais être une archi-

tecte qui a un véritable savoir sur le patrimoine architectural et avoir les connaissances pour les conserver, les révéler, m’en inspirer pour dessiner, réaliser les édifices de demain qui répondraient aux problèmes de la densification et du développement durable, tout en restant dans la simplicité de la forme qui répond à un site. J’aimerais travailler pour des programmes publics tel que des écoles, des musées, des logements, des équipements mais surtout pouvoir continuer de voyager.

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BIBLIOGRAPHIE

° Archistorm, Thiroux Jannick, « Venise, douane de mer, nouveau musée d’art contemporain » N°28, page 78-83. ° Auping Michel, Tadao Ando Du béton et d’autres secrets de l’architecture, Paris, L’Arche, 2007, 126 pages. ° Castex.J, Depaul.J.Ch, Panerai.Ph, Formes urbaines de l’ilôt à la barre, Paris, Bordas, 1977, 230 pages. ° Choay Françoise, le règne de l’urbain et la mort de la ville, Paris, C. G. Pompidou, 1994, extrait de la page 26 à 35. ° Le Corbusier, Vers une architecture, Paris, Flammarion,1995, 253 pages. ° Okakura Kakuzô, Le livre du thé, Arles, Édition Philippe Picquier, 163 pages. ° Secchi Bernardo, la ville européenne contemporaine et son projet, Paris, L’Harmattan, 2004, extrait de la page 121 à 153. ° Tadao Ando, « Rénovation de la Punta De La Dogana-projet Tadao Ando Architecte and Associates », l’Arc international, N° 94, page 9899. 25


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