VILLAFANA Ana http://www.anavillafana.com Née le 1 février 1988 à Lima Vit et étudie à Paris anav.villafana@gmail.com Tél. 06 46 88 79 85
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Formation 2014-2015
Actuellement étudiante en Master 2 Arts Plastiques: Espaces, Lieux, Expositions, Réseaux à Paris 1 Panthéon-Sorbonne
2011-2013
Diplômée en Arts Plastiques DNSEP (bac+5) mention Communication à l’École Supérieure de Beaux-Arts de Cambrai Avec les félicitations du Jury
2005-2010
License en Arts Plastiques mention Sculpture à L’Université Pontificale Catholique du Pérou (PUCP) 2ème Prix de Mention d’honneur du Jury
Stages/Workshops Décembre 2014 Octobre 2013 Juin 2014 Juillet Septembre 2013 Octobre 2012 Juin Septembre 2012
Avril 2012
Alexandre Perigot-artiste, workshop “Circonférence Libidinale”, Centre Saint Charles, Paris. Création d’une conférence-performance où la sexualité se dévoile. Séverine Assouline- artiste, stage ‘’aide à la création’’, Paris. Assistante aux travaux en sculpture: moulage en silicone, plâtre et modélisation en argile. Finitions en matériaux divers et recréation de l’atelier 3D avec SketchUp et Photoshop. Julien Salaud- artiste, stage “aide à la creation”, Orléans Travail de la perle, du strass, mais aussi de la plume sur des taxidermies ainsi que sur des moulages humains. Ouvrages exposés à la Nuit Blanche de Metz ainsi comme au Jardin des Plantes le 15 octobre 2013 Workshop de François Verret à l’ESA Cambrai et l’Opéra de Lille, étudiante participant, Lille “ON FOCUS” Une exposition de l’École Supérieure d’Art de Cambrai présentée en écho au spectacle “NO FOCUS”. Musée Départemental Matisse, stagiaire en graphisme et communication, Le Cateau-Cambrésis Assistante de montage de l’exposition “Dos à Dos” de Christian Bonnefoi; Installation en vinyle des phrases des artistes de la collection du musée (Henri Matisse et Auguste Herbin)et puis publiés sous forme de marque-pages à distribution gratuite au public. Workshop du choréographe Hervé Maigret à l’ESA Cambrai et le Théâtre de Cambrai, performance et création graphique, Cambrai “Hommes, femmes... relations de genre”, conception d’une performance en boucle réalisée au Théâtre de Cambrai lors du spectacle CK3: Généation KADORS 3 de la Compagnie ngc25.
expositions/performances Octobre 2011 Février 2011 Novembre 2010 Juillet Août 2007
Exposition Bi-Personnelle «Mi cuerpo, mi universo» (mon corps, mon univers), Galerie de l’Association d’Architectes de Lima, Lima Avec José Saldarriaga, peintre et graveur péruvien. Pontificie Université Catholique du Pérou PUCP, Faculté d’Art, diplômée participant , Lima Exposition «Una mirada a la Facultad de Arte PUCP» au Centre Culturel de la Pontificie Université Catholique du Pérou (PUCP), Sculpture du projet de fin d’études, ayant mention d’honneur de la critique, section sculpture. Flora Tristán (Asociation féministe du Pérou), Artiste participant, manifestation à la Place San Martin à Lima Conception d’une performance pour la journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Exposition Collective, Artiste participant, Paroise Catholique de Chazuta, Tarapoto, Pérou. Echange culturel avec la communauté de Chazuta,dans la forêt péruvienne dirigée par Joicy Bartra. Apprentissage des techniques artisanales de poterie et de taille au burin sur des potirons. Animation, atelier de dessin pour enfants de 6-9 ans de la communauté de Chazuta.
autres 20092010
Grupo Avatar PUCP, montage vidéo-machinima et animatrice des conférences, Lima Conférences sur l’éducation, la vie et culture dans les Mondes Virtuelles, ESPACIO Fundation Telefonica à Lima Animation. Open House Technologique NEOCAMPUS PUCP, foire technologique, mondes virtuelles pour l’enseignement supérieur. Création des documentaires sur les Galeries conçues par Avatar PUCP dans Second Life.
2009 2010
Topitop SA (entreprise textile), Illustratrice freelance, département de Design Graphique, Lima Illustrations en aquarelle par commande en collections de design pour t-shirts de différentes marques.
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Moi, en tant qu’artiste, j’essaie de montrer mon identité d’une façon plus universelle. J’ai d’abord travaillé dans un contexte plus local, en utilisant les formes de culture populaire péruvienne: mes expériences dans les fêtes et processions de la ville de Lima dès mon enfance, mais aussi mes souvenirs du quotidien pendant l’époque du terrorisme dans les années 1980 et de la dictature des années 1990 à Lima. Au cours du développement de ma pratique artistique, la relation entre mon corps et mon entourage, tantôt sociale comme physique, a été à la base de mes réflexions. Si bien chaque personne perçoit le monde à sa manière, les relations que nous tissons les uns avec les autres me semblent spécifiques selon le contexte social et culturel duquel les individus proviennent. Aujourd’hui des artistes héritiers des partages d’exotismes, comme moi et tant d’autres jeunes artistes de n’importe quel pays, nous avons l’opportunité de représenter ce croisement culturel que nous sommes en train de vivre à partir d’un langage plastique.
à gauche L’île du carnaval Encre blanche et confetti sur bristol bleu 40x150cm
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à gauche Plaza San Martin (jour et nuit),2009 esquisses sur place, craie 35x25cm en haut Retablo «Combi fantôme» , 2010 gravure en taille douce 10x15cm
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Je me souviens encore de la première fête patronale que j’ai pu voir dans mon quartier -en pleine banlieue de la ville de Lima, au Pérou-, un espace où les habitudes des immigrants des provinces des Andes qui habitent dans la capitale restent très ancrées. Il s’agissait de la soirée centrale de la fête de la vierge de Guadeloupe. Cette vierge avait même sa propre chapelle au milieu du petit jardin public devant ma maison. Et là, après le moment du rituel et des prières catholiques, une véritable kermesse était organisée par les voisins, culminant par un spectacle de feux d’artifice. A ma grande surprise, quelques instants avant ce dernier spectacle, au moment où tout le monde s’était regroupé devant la structure à faire brûler, surgissant de nulle part une «vache folle» est apparue, en jetant les éclats colorés du feu d’artifice. Cette image de l’animal caricaturé, qui s’approche sauvagement de la foule, qui joue à donner des coups de tête me pose d’emblée des questions : cet être, qui était- il ? Un homme ? Un animal ? Mais cette figure finit par devenir une vache de bambou et papier-peint à la fin de l’explosion colorée, quand les cendres retombent sur le sol. Mais qui contrôlait vraiment la vache ? Comment l’homme peut- il rester lui même s’il se cache derrière une structure portante, et prend feu ? Et la limite du corps humain est restée pour moi une incertitude.
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Etude de vache folle 2009 aquarelle et encre de chine 14x18cm Etude de masque Yacumama, 2009 grafite, fusain et encre de chine 12x20cm
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Perro loco chien fou 2009 performance PUCP
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La terreur des femmes avec le Collectif 25 Novembre, 2010 performance Place San Martin
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« Espejito, espejito » mon oratoire personnel L’image que nous renvoie le miroir ou le regard des autres doit flatter notre égo, à tel point le la popularité des selfies dans les réseaux sociaux depuis quelques années me semble une évidence d’un nouveau type de dévotion: l’auto-dévotion. L’idée de se prendre en photo soi-même, c’est incroyablement égocentrique, comme notre époque. Dans cette installation, au moment d’entrer, il y a un panneau passe tête qu’il faut utiliser pour voir l’oratoire: il nous transforme en une sorte de vierge Marie qui se regarde devant le miroir, entourée des fleurs et des bougies. C’est ainsi qu’on devient la divinité qu’on est allé vénérer.
Espejito, espejito Maquette de l’installation modèle en 3D installation in situ 200x250X300cm PUCP
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Espejito, espejito Bougies, fleurs artificielles, miroir barroque, structures en bois et mĂŠtal installation in situ 200x250X300cm PUCP
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ratas! VIE DES RATS...
J’ai développé l’idée d’une animalité extériorisée à travers des masques. Ils ont dépassé le cadre du visage, sont devenus des sculptures portantes, soit comme des personnages pris en photo ou des déguisements utilisés lors des performances dans les rues de Lima. C’est ainsi que des masques de rat grotesques effectuaient des performances dans les espaces publics comme les transports en commun, les principales places et des avenues populaires. Elles ont été faites avec des supports différents, comme le plastique, les casquettes de bière et beaucoup d’autres choses que j’ai souvent trouvé dans la rue et assemblés sur une structure métallique qui couvrait le corps. Et l’utilisation de ces hybrides va au delà de dénoncer une société viciée mais d’interagir avec les gens dans la rue.
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Rata #1 Gobelets et assiettes jettables fondues
Rata#2 rĂŠsidus de poubelle plastique et caoutchouc
Rata#3 Capsules de bière et plastique fondu
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Les rats en action 2010 sĂŠrie des photos digitales intĂŠraction et improvisation avec des passants
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Les rats en action 2010 sĂŠrie des photos digitales intĂŠraction et improvisation avec des passants
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Les rats regardent ses actes 2010 installation dimensions variables
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MI MARAÑA ou s’embrouiller avec soi-même Ce labyrinthe est aussi une forme de l’entre- moi, comme la révélation en soi des troubles de l’individu enveloppé par ces câbles noirs. Cette terreur peut être aussi le basculement vers la folie et l’hybridité révèle dans l’image d’un labyrinthe où on se perd et qu’on ne veut pas reconnaître pour soi. Est-ce qu’on peut sortir de son labyrinthe, comme dans le mythe de Dédale ? La procédure dans le présent travail a été plus l’opposition d’une forme naturelle d’un matériau artificiel, avec la possibilité d’abriter une seule personne à l’intérieur. Les câbles plastiques –noirs et vides- poussent du sol et emprisonnent le corps du celui qui veut bien entrer. L’expérience corporelle - et non pas seulement visuel, ainsi que l’interaction du spectateur avec l’œuvre dans un même espace acquièrent une importance spéciale dans cette pièce.
Maraña 2010 câbles noirs de tv, structure métallique 320x120x110cm Collection Campus PUCP
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COCOONS Entre dessin et sculpture Les trames du visible, après avoir expérimenté sur les enveloppes du corps, sont devenues des cocons, des murs qui séparent la réalité du corps. Constituées de tuyaux soudées les aunes aux autres selon le principe de ramifications ou des nervures, les formes s’affinent ensuite et se hérissent à la façon d’un végétal. Dans cette série de dessins, le corps féminin est submergé dans sa propre enveloppe, soit des dessin vers la sculpture ou la sculpture vers le tissage. Dans des travaux plus récents, ces croquis sont transformés en des formes plus géométriques avec ou sans un corps, fait de broderie percée sur des surfaces lisses en plastique transparent.
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Cocoon #1 2011 dessin en graphite sur plastique transparent raphia syntÊtique noire Cocoon#2 2011 dessin en graphite sur papier peint vynile grille en fil de fer fondue avec du plastique noir, câble noir.
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Cocoon #3 2011 dessin en graphite sur papier peint vynile, tuyaux tranparents 23x30cm Cocoon #7 2013 figurine suspendue dans un cadre fils cousus sur plaque transparente 55x75cm
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COMBI Ce véhicule est en voie de disparition dans la ville depuis l’apparition d’un nouveau système de transport géré par la Mairie, des bus à voie propre et le métro aérien depuis 2012. Dans ce travail, il s’agit de dévoiler les pratiques habituelles de transport. Le projet s’agit d’une vidéo où on peut entendre des entretiens des personnes qui ont expérimenté l’utilisation d’un combi au quotidien mais qui habitent aujourd’hui en France et d’expérimenter un voyage “au pur style combi” dans une installation bricolée et pauvre en moyens. La vidéo superpose trois prises de vue: côté fenêtre gauche, frontale et droite enregistrés depuis l’intérieur d’un combi. La vidéo montre un parcours inversé, un retour vers le passé, on a la sensation que le véhicule recule au lieu d’avancer. On peut expérimenter un parcours de la banlieue de Lima vers le centre-ville et, au même temps, entendre des témoignages. Le fond sonore, un peu bruyant, reprend d’une certaine manière, les caractéristiques du véhicule bricolé qui avait toujours n’importe quelle radio à très fort volume. L’ensemble d’enregistrements a été disposé dans des blocs de sorte que le mélange sonore entre la musique et les voix puisse donner une ambiance de conversation à l’intérieur d’un combi en mouvement.
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à gauche Combi #1 2013 cabine bricolée installation sonore 80x110x180 cm Combi #1 2013 détail
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Combi #2 2015 vidĂŠo 7min
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Leo boletos Lire les “feuilles” de combi L’utilisation de la coca dans un sens magique a pour but protéger l’individu de la sorcellerie, de changer la mauvaise fortune et de prédire le futur. De même, l’utilisation des tickets de combi a pour but montrer l’assurance des usagers en cas d’accident et de lui emmener à son destin. Comment prédire le futur avec un ticket? Arrivera-t-on à temps? Sans accident? Sans peur?
Lecture des feuilles de combi 2015 performance (concept en cours)
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DIABLILLOS pétits démons Ce travail se place entre le dessin en deux dimensions et l’espace tridimensionnel. Le dédoublement des lignes des sculptures des masques, induit par l’ombre portée sur le fond clair du mur, multiplie les points de vue possibles de chaque masque en suspension. La forme de ces démons, empruntés à l’artisanat des fêtes péruviennes sont des registres d’un sorte de souvenir imaginé de l’artiste, le flou des ombres, ainsi comme le vide des sculptures (des objets presque immatériels) montrent des êtres fantomatiques issus des traditions latino-américaines.
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Diablillos 2014 détail Fil de fer torsadé. mesures variables jusqu’à 60x50x20cm chacun. à gauche esquisses en craie et en sépia
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Diablillos 2014 Installation Fil de fer torsadé. mesures variables jusqu’à 60x50x20cm chacun.
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apagones extinctions Cette vidéo unit des différents témoignages des personnes qui ont vécu les coupures d’électricité liées au terrorisme à Lima pendant leur enfance dans les anées 1980. Un seul récit est récrée avec leur voix, où le souvenir des jeux s’entremêle avec la peur au quotidien.La speculation et l’oubli font de ces récits anecdotiques un point de vue de résistance face aux conflits, et certaines raisons de l’hermetisme face à ce sujet jusqu’à aujourd’hui. Pendant les années 1980 et 1990, le conflit armé interne provoqué par le groupe terroriste Sentier Lumineux avait fait 70 000 morts. Vers la fin des années 1980, l’ampleur du conflit arrive à la capital, qui avait tourné le dos aux événéments en province. L’explosion des pylônes électriques et des voitures piégées ont fait comprendre aux gens que le danger était déjà devant leur portes.Le principal dirigeant maoïste, Abimael Guzman, est emprisonné depuis 1992. Et pourtant ces derniers temps, on voit qu’il “renaît de ses cendres”... et un groupe des jeunes réclame sa libération.
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Unos meses atrás,
Il y a quelques mois,
escuchamos un booom
nous avons entendu un booom
un cañonazo, creo que varios incluso
un coup de canon, je crois même plusieurs
y yo dije, ah bueno serán cohetones
et j’ai dit, ah bon ils font des pétards
porque siempre revientan
parce que ils en éclatent tout le temps
y mi padre me dice:
et mon père me dit :
No, ese sonido es distinto
Non, ce son est différent
Uy no estarán reventando torres
Hou ils ne seront pas en train d’exploser
de nuevo, pues papá, le digo
des pylônes électriques de nouveau, mon
Apagones 2015 vidéo 12min voix off d’introduction
père, je lui dis Pucha esperemos que no,
Mince je n’espère pas,
porque suena igual!
parce que ça sonne pareil! 47
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Apagones 2015 vidĂŠo 12min extraits
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