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Edition: Fonds Andalou des Municipalités pour la Solidarité Internationale (FAMSI) Coordination: Carmen Juárez García-Pelayo et Sergio Castañar Espacio Traduction vers le français: Crystèle Ranchin et Carmen Juárez García-Pelayo Design et mis en page: Pedro Peinado/ DG&Ilustración Photos de la couverture: Enrique Padial Ramos Impression: Argos impresiones S.L. Dépôt légal:
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TABLE DES MATIÈRES 8
1. Introduction 2. Présentation du Programme AN^MAR
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3. Rapport d’activité du Programme AN^MAR
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3.1. Rapport d’activité des actions générales du Programme 3.1.1. 3.1.2. 3.1.3. 3.1.4. 3.1.5. 3.1.6.
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Forums AN^MAR Autres forums et rencontres Échanges et visites techniques Communication et relation avec les partenaires du Réseau AN^MAR Observatoire de la coopération décentralisée andalouse au Maroc Programmes cofinancés par l’Union Européenne
3.2. Rapport d’activité des actions locales du Programme 3.2.1. 3.2.1.1. 3.2.1.2. 3.2.1.3. 3.2.1.4. 3.2.1.5. 3.2.2. 3.2.2.1. 3.2.2.2. 3.2.3.
Axe : Développement de l’économie locale. Emploi et patrimoine: programme de Chantiers École Emploi et développement rural: Activités Génératrices de Revenus Femmes et emploi Handicap et emploi Entreprenariat et emploi Axe : Renforcement des capacités institutionnelles. Réseau des Centres TIC Actions de formation du Réseau AN^MAR Axe : Appui aux services de base de la communauté
MOTS CLÉS AACID ADEL AECID Bouhachem Centres TIC Chantier École Cours d’Expert Déchets solides Députation de Cordoue Députation de Cadix Députation de Huelva Députation de Jaén Députation de Séville DGCL Formation Guichet de la Femme Mzora PCD POCTEFEX Programme ART GOLD Secteur apicole
9, 10, 43 41, 51, 60, 67 9, 10, 14, 15, 39, 52 35, 41 24, 26, 33, 37, 40, 42, 69, 72 20, 22, 23, 34, 37, 51, 53, 54, 55, 56 73, 74 22, 26, 36, 41 13, 16, 18, 20, 22, 23, 24, 25, 29, 34, 37, 54, 55, 56, 67, 80 13, 16, 18, 21, 24, 26, 67, 69, 73 13, 16, 18, 19, 21, 22, 23, 26, 28, 57, 58, 60, 66 13, 16, 17, 18, 22, 26, 29, 41, 69, 73 13, 16, 17, 18, 66, 69 9, 10, 11, 14, 15, 16, 17, 23, 26, 30, 31, 35, 38, 39, 41, 49, 67, 68, 73 43, 49, 75 64, 65, 66 19, 23, 57, 58, 60 26, 27, 28, 30, 31, 33, 38 9, 44, 45, 46,48, 49 10, 12, 14, 16, 25, 26, 27, 28, 29, 31, 35, 38, 41, 43, 49, 60, 65, 68, 75 23, 38, 42, 57, 61, 62
16 18 18 44 44 45 51 51 51 57 64 67 67 68 69 73 76
TABLE DES SIGLES ET ACRONYMES AACID : Agence Andalouse de Coopération Internationale pour le Développement. ADS : Agence de Développement Social. AECID : Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement. AESVT : Association d’Enseignements des Sciences de la Vie et de la Terre au Maroc. AGR : Activités Génératrices de Revenus. AMC : Association Marocaine des Chantiers Écoles pour le Développement. ANAPEC : Agence Nationale de Promotion de l’Emploi et des Compétences. ANOC : Association Nationale des Éleveurs Ovins et Caprins. APDN : Agence pour la Promotion et le Développement du Nord. ATED : Association de Tallasemtane pour l’Environnement et le Développement. CAONGD : Coordination Andalouse des Organisations Non Gouvernementales pour le Développement. CAP : Appel d’offre Ouvert et Permanent de l’AECID. CERA : Centre de Référence Apicole d’Andalousie. CIREM : Centre d’Initiatives et de Recherches Européennes en Méditerranée. COAG : Coordination des Organisations des Agriculteurs et des Éleveurs. CONFOCOS : Confédération des Fonds de Coopération et de Solidarité. CRI : Centre Régional d’Investissement. DGCL : Direction Générale des Collectivités Locales. DPA : Direction Provinciale d’Agriculture. EMA-RTV : Association des Chaînes Municipales et Communautaires d’Andalousie de Radio et Télévision. ETC : Équipe Technique Communale. FAFFE : Fondation Andalouse Fonds de Formation et d’Emploi. FAMP : Fédération Andalouse des Municipalités et des Provinces. FAMSI : Fonds Andalou des Municipalités pour la Solidarité Internationale. FEDER : Fonds Européen de Développement Régional. FEDIJIF : Fédération Provinciale des Associations des Personnes Handicapées Physique et Organique de Jaén. FEMP : Fédération Espagnole des Municipalités et des Provinces. GDR : Groupe de Développement Rural. IAAP : Institut Andalou d’Administration Publique. IDH : Indice de Développement Humain. IEDT : Institut de l’Emploi et du Développement Technologique de la Députation de Cadix. INDH : Initiative Nationale pour le Développement Humain. IRAT : Institut Royal d’Administration Territoriale. MAEC : Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération. ODCO : Office de Développement de la Coopération. ODM : Objectifs du Millénaire pour le Développement. OFPPT : Office de la Formation Professionnelle et de la Promotion du Travail. OREDD : Observatoire Régional de l’Environnement et du Développement Durable de Tanger- Tétouan. ORMVAL : Office Régionale pour la Mise en Valeur Agricole du Loukkous. PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement. POCTEFEX : Programme Opérationnel de Coopération Transfrontalière Espagne-Frontières Extérieures. SIG : Système d’Information Géographique. UCA – UCE : Union des Consommateurs d’Andalousie – Union des Consommateurs de l’Espagne. UNIA : Université Internationale d’Andalousie. UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance. UPD : Unité de Promotion et de Développement. WDI: Indicateurs du Développement dans le Monde.
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1. INTRODUCTION 8
Photo : Enrique Padial Ramos.
C
échanges d’expériences et en proposant des assistances techniques. Ces actions promeuvent, en définitive, un va et vient continu entre le Détroit, du Sud au Nord et du Nord au Sud, qui rapproche les réalités, les points de vue et les personnes.
AN^MAR (des premières lettres d’Andalousie et du Maroc) est un réseau né avec l’ambition de rassembler et de proposer un cadre stable et permanent; de lier étroitement les peuples de l’une et l’autre rive par la mise en place de solutions conjointes face à différents aspects de la vie communautaire et municipale au bénéfice des citoyens et citoyennes ; d’impliquer les équipes techniques des communes et la société civile des villages et des villes dans des projets conjoints de coopération et de développement local tant dans la sphère institutionnelle que sociale et économique.
C’est pourquoi, nous voulions remercier l’effort personnel et institutionnel des acteurs membres du Réseau qui, au cours de ces six dernières années, entre 2006 et 2012, ont contribué à la construction et à la mise en marche d’un travail de coopération municipale transfrontalière. Il faut, une fois de plus, signaler dans le même sens la transcendance des valeurs de la solidarité et de la coopération chez ces personnes et gouvernements, et comment la volonté de tous ces derniers a donné lieu à un réseau de travail aujoud’hui consolidé. C’est, selon nous, ce qu’ont perçu la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) du Ministère de l’Intérieur marocain, l’Union européenne par le biais de son Programme Opérationnel de Coopération Transfrontalière EspagneFrontières Extérieures (POCTEFEX), l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement (AECID), l’Agence Andalouse de Coopération Internationale pour le Développement (AACID), le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et l’ensemble des collectivités locales andalouses et du Nord du Maroc membres du Réseau AN^MAR.
e rapport d’activités retrace le travail d’un ensemble d’administrations, d’entités et de personnes, membres et collaborateurs du FAMSI, pour qui le développement durable de leurs communautés est indissociable de la solidarité entre les peuples et de la coopération, sur un même pied d’égalité, entre voisins. C’est cet état d’esprit qui est à l’origine du Réseau AN^MAR et du travail réalisé au cours des six dernières années et dont nous proposons la retrospective dans ce rapport d’activités.
Le Réseau cherche ainsi à structurer et coodonner la coopération décentralisée entre les deux territoires avec le souhait d’encourager et de contribuer à rendre les relations entre les administrations locales du Nord du Maroc et de l’Andalousie plus durables et encore plus étroites. Le FAMSI souhaite compiler cette somme d’efforts fournie par tous les acteurs qui ont collaboré et participé, de diverses façons, dans ce programme de coopération décentraliséee entre le Maroc et l’Andalousie, par la mise en place de projets sectoriels (renforcement du rôle de la femme, de la jeunesse, promotion de l’usage des nouvelles technologies, gestion des services de base, mise en valeur du patrimoine historique et culturel, formation du personnel technique) ou encore par l’organisation de forums et d’espaces de discussions et débats sur le thème du municipalisme, ou encore par des
Ce rapport d’activités se veut être d’une part un document de travail sur le parcours historique de la coopération décentralisée andalouse au Maroc et, d’autre part, une mise en valeur de la propre coopération décentraliséée avec ses caractéristiques et ses singularités. Nous sommes ainsi certains de préserver cet esprit municipaliste, solidaire et de « bon voisinage » qui a régi tout ce travail et dont nous espérons qu’il pourra continuer à donner ses fruits en affrontant les nouveaux défis que l’époque actuelle impose.
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2.
Présentation du Programme AN^MAR
Photo : Enrique Padial Ramos.
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L’initiative
Antécédents
Le Programme AN^MAR est une initiative du Fonds Andalou de Municipalités pour la Solidarité Internationale (FAMSI), qui naît avec l’objectif de structurer et de normaliser la coopération municipale andalouse avec le Maroc. Le Programme a, dès ses débuts, obtenu l’appui du Gouvernement Régional de l’Andalousie, à travers l’Agence Andalouse de Coopération Internationale au Développement (AACID), et du Gouvernement espagnol, par le biais de l’Agence Espagnole de Coopération Internationale au Développement (AECID). Ces appuis se concrétisent sous la forme de signature de conventions et traduisent la volonté politique des gouvernements afin d’impulser la coopération entre les villes de ces deux territoires Dès sa création, AN^MAR encourage la création d’un réseau des municipalités et des territoires qui démontrent un intérêt afin de travailler dans le cadre de la coopération décentralisée, dont les valeurs principales sont l’échange d’expériences et de connaissances ainsi que le travail en commun à moyen et long terme. Ainsi, en collaboration avec la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL), la documentation nécessaire à l’adhésion à AN^MAR est distribuée aux collectivités locales des régions de TangerTétouan, Al-Hoceima-Taza-Taounate et l’Oriental. Fruit de cet effort, au jour d’aujourd’hui le réseau ANMAR compte plus de soixante collectivités locales membres. Être partenaire du réseau AN^MAR représente une opportunité afin de connaître les acteurs de la coopération andalouse ou marocaine ; une opportunité afin d’échanger des informations à travers les canaux de communication que le réseau met à disposition tels que les bulletins d’information ou la page web ; une opportunité afin de participer aux forums qui ont lieu dans le cadre de la coopération décentralisée ; une opportunité afin de mettre en place des projets communs et de participer à des échanges et des assistances techniques.
La coopération municipale andalouse et les relations entre les villes et les territoires des deux rives du DÉTROIT de Gibraltar remontent à plusieurs décennies. A partir des années 90, ces relations entre l’Andalousie et le Nord du Maroc se sont multipliées, avec l’apparition d’une grande diversité d’acteurs et d’initiatives qui ont toujours eu pour objectif le renforcement des relations entre ces deux peuples voisins et la promotion du développement de leurs territoires.
Le commencement Le Programme AN^MAR a été lancé en janvier 2006. Au cours de cette première année de fonctionnement, le FAMSI a ouvert un bureau à Tanger et a réalisé la présentation officielle du programme auprès des autorités marocaines. Cette présentation a été organisée conjointement avec le Programme ART GOLD Maroc du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers de la tenue du « 1er Forum AN^MAR : rencontre des collectivités locales marocaines et andalouses ». Pendant cette première année, un processus d’identification et de programmation des actions pour la période 20072008 a été mis en place et a donné lieu à l’élaboration du premier plan opérationnel. Le Programme ART GOLD Maroc, ainsi que les gouvernements locaux et d’autres entités tant marocaines qu’andalouses partenaires du Réseau AN^MAR ont activement participé à son élaboration. En 2007, une convention cadre, signée entre le Programme ART GOLD et le FAMSI, positionne ce dernier comme un partenaire prioritaire au sein de ce programme du PNUD dans l’appui aux différents projets réalisés dans le Nord du Maroc. Dans le même sens et afin de consolider le travail réalisé par le programme depuis sa mise en place et d’établir les bases d’un travail futur, une convention de collaboration a été signée au mois d’avril 2011 avec la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) du Ministère de l’Intérieur marocain dans le cadre du travail conjoint avec l’AECID ainsi que dans le cadre de projets européens dirigés par le FAMSI.
Abdelouahed Ourzik
Entretien
Gouverneur-directeur des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération de la DGCL du Ministère de l’Intérieur Rabat, octubre de 2011
M
onsieur Abdelouahed Ourzik, gouverneur, est le directeur des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération à la Direction Générale des Collectivités Locales (DGCL) au sein du Ministère de l’Intérieur du Royaume du Maroc. Cette Direction est chargée de l’adaptation des dispositions juridiques relatives aux Collectivités Territoriales prévues dans la Nouvelle Constitution. Le texte, approuvé le 1er juillet 2011, suite à sa validation par referendum, prévoit, entre autres, la consécration du principe de la libre administration des collectivités territoriales et d’une régionalisation avancée. Dans ce contexte, il faut souligner la pertinence de l’Accord « d’Appui au Renforcement institutionnel pour la gestion des services publics et la gouvernance locale au Maroc », signé entre la DGCL, le FAMSI et l’AECID en avril 2011, ainsi que le Protocole « d’Appui à la Décentralisation “CAP 2009” AECID-DGCL » de 2009, au sein duquel le FAMSI assure une Assistance Technique à la DGCL. Pour la Direction des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération, en tant que Direction pilote de ces Programmes, ces derniers revêtent un grand intérêt, dans la mesure où la Direction doit s’adapter aux nouvelles exigences de la Décentralisation et accompagner les Collectivités Territoriales dans ce processus de réforme. Monsieur le Gouverneur, bonjour. Avant de commencer, nous voudrions vous remercier de nous recevoir malgré vos occupations… Bonjour, c’est avec plaisir que je vous reçois. Pourriez-vous nous expliquer brièvement les fonctions de cette Direction? Oui, la Direction des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération est une structure rattachée à la DGCL qui a pour principales missions d’étudier et de proposer les textes législatifs et réglementaires relatifs à l’organisation, au fonctionnement des Collectivités Locales et de leurs groupements ainsi que la promotion de la coopération décentralisée et l’assistance aux élu(e)s locaux.
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Photo : Enrique Padial Ramos.
Comme on disait au début, elle est appelée à jouer un rôle important dans le cadre des réformes actuelles… Je dois préciser qu’il s’agit d’un chantier important dans lequel s’impliquent de nombreuses Directions du Ministère. Le rôle de la Direction des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération et de la DGCL est de faciliter cette mission à travers les réunions de coordination et de suivi du projet. D’après vous, quelles sont les réformes les plus importantes en ce qui concerne les Collectivités Territoriales? La nouvelle Constitution prévoit de nouveaux concepts pour la gestion locale.
“Les agences de développement local peuvent, en effet, constituer un modèle intéressant pour la gestion efficace des programmes de développement au niveau régional”.
Désormais l’organisation des Collectivités Territoriales sera régie par les principes de libre administration, de transparence, de reddition des comptes et de bonne gouvernance. Quels sont les instruments prévus pour la mise en place de ces réformes? D’abord pour toute réforme l’outil juridique est indispensable, la Constitution a prévu la mise en place d’une loi organique relative à la mise en œuvre de la nouvelle vision de la décentralisation, notamment les conditions de gestion démocratique de leurs affaires par les Régions et les autres collectivités territoriales et les règles de gouvernance relatives au bon fonctionnement de la libre administration. Par ailleurs, la nouvelle Constitution prévoit également la mise en place d’instruments institutionnels pour accompagner la régionalisation avancée, il s’agit en particulier du Fonds de Mise à niveau Social dont le but est de doter les régions les plus démunies en infrastructures pour les élever au même rang que la moyenne des autres régions et du Fonds de Solidarité Interrégionale qui a pour but de permettre aux régions les plus riches de transférer une partie de leurs ressources aux régions les plus démunies. Quel est votre opinion vis-à-vis du processus de Plans Communaux de Développement (PCDs) élaborés dans les régions de Tanger-Tétouan et l’Oriental avec une approche participative et avec le soutien de la coopération décentralisée?
Les Communes du nord du Maroc ont été étroitement associées aux programmes du Ministère visant à promouvoir la planification sur la base d’une approche participative, avec une contribution importante de la coopération décentralisée et l’appui des partenaires du Royaume en la matière. Il importe de signaler le rôle joué par le Programme ART GOLD du PNUD qui a permis d’associer les Collectivités Territoriales et les organismes de coopération espagnole à de nombreuses activités liées à la planification à travers l’échange d’expériences et d’expertise des deux côtés de la Méditerranée, en particulier avec l’Andalousie.
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Il y a de grands écarts entre les communes rurales et urbaines, quelles sont les stratégies pour y remédier? Existent-ils des expériences d’intercommunalité relatives à la gestion des services publics au Maroc? Les Communes ont de plus en plus recours à l’intercommunalité pour la gestion des activités d’intérêt commun. Cette pratique a connu un essor important au cours des dernières années en particulier dans le milieu rural. Les exemples sont nombreux. On peut citer le cas du Groupement de Bab Taza, soutenu par le FAMSI, qui est formé par six communes dont l’objectif est d’améliorer la gestion des déchets solides. Comme vous le savez, le Premier Forum Mondial d’Agences de Développement Local a récemment eu lieu à Séville. Estce que le Maroc envisage la création ou la promotion d’entités similaires? Les agences de développement local peuvent, en effet, constituer un modèle intéressant pour la gestion efficace des programmes de développement au niveau régional. Actuellement une réflexion est menée au sujet de la création des Agences Régionales d’Exécution de Projets dans l’optique de la Régionalisation Avancée. La création de ces Agences a été proposée par la commission consultative sur la régionalisation. Est-ce que vous estimez possible dans un futur proche une Agence de Municipalités Marocaines pour la Coopération Internationale tel que FAMSI? L’intensité et l’importance croissante de l’action internationale des collectivités territoriales marocaines conduiront certainement à la mise en place d’institutions similaires pour appuyer l’action des Régions et des autres Collectivités Territoriales en matière de coopération Décentralisée. Dans une première étape je crois qu’il pourrait être plus intéressant de promouvoir des centres de ressources et d’assistance technique dans le cadre de structures appropriées telles que la Maison de l’Elu.
Photo : Programme ART GOLD Maroc.
Décentralisation et coopération décentralisée au Maroc Cristino Pedraza / Eva Gallardo Programme ART GOLD du PNUD Maroc À Rabat et à Tanger, mai 2012
Depuis la fin des années 90, le Maroc connait une progression considérable dans le processus de modernisation et de démocratisation de la structure de l’État et de ses politiques publiques. L’effort pour la promotion d’une plus grande décentralisation de l’État afin de mettre en place des politiques plus proches du territoire et des besoins de la population, s’est récemment vu renforcé par la réforme constitutionnelle approuvée par référendum populaire le 1er juillet 2011. Les principaux axes de cette réforme sont d’une part la décentralisation institutionnelle et administrative, qui place la Région au centre de cette restructuration de l’État (c’est ce qu’on appelle la « régionalisation ») en lui attribuant un pouvoir représentatif sur la base d’une élection directe ainsi qu’un pouvoir exécutif direct en matière d’élaboration et réalisation des politiques territoriales. Il s’agit d’autre part de la représentativité et de la reddition des comptes du Gouvernement vis-à-vis et auprès du Parlement qui mettent désormais l’accent sur l’approche de la gouvernance constitutionnelle et parlementaire qui inclut également la responsabilité des élu(e)s dans la prise de décisions stratégiques de l’action publique. Sur le plan social, en 2012, le Maroc a obtenu la 114ème position sur les 169 pays classifiés selon l’indicateur IDH, confirmant ainsi son engagement pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) à travers la mise en place de mesures telles que l’Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) qui a été lancée en 2005 comme un outil d’action direct pour remédier, sur le territoire, aux situations d’inégalité en terme de développement socio-économique, ainsi qu’au manque d’un capital humain qualifié. D’un point de vue économique, le pays a fermement misé pour une économie de marché et une ouverture internationale des marchés, la promotion de l’investissement étranger (notamment dans le secteur touristique et de la production textile) ainsi que pour l’amélioration des structures de base (réseaux d’autoroute et de voies ferrées, ports et aéroports). Le Maroc possède un revenu national brut (RNB) per
capita de 2 900 dollars. Cet indicateur a augmenté de 4 % par an depuis 2005, atteignant même une croissance de 7 % en 2009 (WDI, 2011). Dans ce contexte, le Programme ART GOLD du PNUD Maroc, en tant que plateforme d’articulation des réseaux territoriaux, a adopté pour l’accompagnement des collectivités locales des régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental par le biais d’échanges d’expériences en matière de bonne gouvernance et à travers une coordination des actions de la coopération décentralisée visant le développement durable de ces territoires. Il s’agit d’un défi en parfaite concordance avec les principes d’alignement, d’harmonisation et d’appropriation établit dans la Déclaration de Paris et les Accords d’Accra. En ce sens, notre programme travaille à la mise en place d’instruments nécessaires à la garantie d’une concertation et coordination des acteurs locaux (gouvernements régionaux, Provinces, Communes, délégations ministérielles, associations, universités, agences régionales de développement, etc.) dans le cadre des initiatives de la coopération pour le développement. On peur ainsi citer les Groupes de Travail Régionaux et Provinciaux, le document des « Lignes Directrices de Développement des régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental pour la coopération décentralisée », la maison du Développement de Tanger et les nouvelles Plateformes de coordination de l’action de la coopération internationale qui sont autant d’instruments qui ont rendu possible la planification de l’action de la coopération décentralisée sur la base d’une demande élaborée par et depuis le territoire et non dans une logique d’offre émise depuis l’extérieur sans connexion réelle avec le territoire. Dans cette dynamique de coordination de la coopération décentralisée, plus de cent partenaires européens espagnols, italiens, français, belges, suisses et monégasques ont canalisé leurs interventions par le bais du Programme ART GOLD Maroc du PNUD. Néanmoins, il faut signaler que FAMSI est le partenaire qui a fournit le plus d’efforts pour planifier et mettre en place ses actions en tenant compte de ces instruments et plateformes de concertation précédemment cités. La longue liste d’initiatives et de projets mis en place depuis 2007 par le biais de nombreuses et fructueuses collaborations établies entre le FAMSI, le PNUD, les collectivités locales et d’autres agents de développement des régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental en est la preuve la plus tangible. Sous cet angle d’approche, des problématiques actuelles pour l’administration et la société marocaine ont pu être convenablement abordées. On peut citer à ce titre quelques thèmes importants dans lesquels le FAMSI est intervenu de manière conjointe comme l’utilisation des nouvelles technologies dans les Communes à travers la création de centres TIC, l’amélioration de l’accès des femmes aux services de base et sur le marché du travail, les échanges d’expériences en matière de regroupement de Communes, de gestion des déchets solides, de gestion des espaces naturels, du développement rural, de la professionnalisation du secteur apicole, des Chantiers Écoles de maçonnerie, de jardinage et de peinture traditionnelle pour la formation et l’insertion professionnelle des jeunes, etc. Dans tous ces projets mis en place pour aborder ces problématiques, ses efforts pour impliquer les collectivités territoriales ont été constants et ont facilité l’amélioration du dialogue multi-acteurs (régions, provinces, communes, admi-
nistration, société civile et agents de coopération) pour, d’une part, garantir l’appropriation et la durabilité de ces projets et, d’autre part, établir les bases d’une bonne gouvernance. C’est pourquoi la Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur a opté pour s’appuyer sur la méthodologie ART du PNUD afin d’accélérer le processus de régionalisation avancée qui souhaite attribuer une plus grande autonomie et un élargissement des compétences des Communes. Des lors, depuis 2012 et en collaboration avec le FAMSI, on offre, entre autre, un appui à de nombreuses Communes pour l’élaboration de leur plans stratégiques municipaux, la création de regroupements de Communes et la modernisation des Communes par le biais des TIC et du travail en réseau.
Partenaires du Programme Collectivités locales andalouses Commune d’Alcalá de Guadaira Commune d’Alcalá de los Gazules Commune d’Algésiras Commune d’Antas Commune d’Olvera Commune de Benaocaz Commune de Bornos Commune de Cadix Commune de Campillos Commune de Castellar de la Frontera Commune de Conil de la Frontera Commune de Cuevas del Campo Commune de Grazalema Commune de Guadalcacín Commune de Jimena de la Frontera Commune de Medina Sidonia Commune de Montoro Commune de Paterna Commune de Sanlúcar de Barrameda Commune de Tarifa Commune de Trebujena Commune de Vejer de la Frontera Commune de Vilches Commune de Villaluenga del Rosario Commune de Villamanrique de la Condesa Commune de Villamartín Commune de Xérès de la Frontera Députation Provinciale1 de Cadix Députation Provinciale de Córdoba 1 La Députation provinciale est l’institution locale responsable du gouvernement et de l’administration d’une province espagnole. Les Députations assurent la coordination des services municipaux et exercent une assistante juridique, économique et technique aux municipalités de la province.
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Députation Provinciale de Huelva Députation Provinciale de Jaén Députation Provinciale de Séville Collectivités locales marocaines Arrondissement Tanger Médina de la Commune de Tanger Commune d’Ain Beida Commune d’Aït Ahmed Commune d’Al-Hoceima Commune d’Ayacha Commune d’Oued Laou Commune d’Ouled Aïssa Commune de Bab Berred Commune de Bab Taza Commune de Berkane Commune de Bni Darkoul Commune de Bni Leit Commune de Bni Rzine Commune de Bni Salah 14
Commune de Chefchaouen
Finalement, on pourrait considérer que les membres fondateurs du Programme AN^MAR sont le Gouvernement Régional d’Andalousie, l’AECID, le Programme GOLD et le FAMSI. D’un autre côté, le FAMSI a toujours considéré la DGCL comme le partenaire naturel du Programme AN^MAR, puisqu’elle représente toutes les collectivités locales avec lesquelles il travaille au Maroc et qu’elle est aussi le partenaire principal du Programme ART GOLD. Objectifs Le Programme ANMAR a deux objectifs primordiaux : Objectif 1 : renforcer les relations de collaboration et de coopération aux niveaux institutionnel et technique entre les territoires et les collectivités locales des deux rives.Le programme AN^MAR encourage la mise en place d’un processus de collaboration réciproque entre les collectivités locales d’Andalousie et du Maroc afin qu’au fil du temps elles puissent amorcer le développement de projets communs annuels ou pluriannuels. Ces projets favorisent la connaissance mutuelle de leurs autorités et gouvernements, de leur idiosyncrasie, de leurs perspectives futures et de leurs potentialités. Après plusieurs années de travail, cette relation pourrait donner lieu à un jumelage, c’est à dire le plus haut rang qui existe en ce qui concerne les relations entre deux collectivités locales.
Commune de Dardara Commune de Ksar el Kbir Commune de l’Oued Commune de Laghdir Commune de M’diq Commune de Martil Commune de Tanakoub Commune de Taounate Commune de Taourirt Commune de Tazraout Commune de Tétouan Conseil Provincial de Nador Conseil Provincial de Taourirt Province de Chefchaouen Province de Larache
Les autres entités membres En plus de ces collectivités locales, le Réseau AN^MAR compte sur la participation d’autres acteurs du développement et des entités publiques tant en Andalousie qu’au Maroc, telles que le Consortium Fernando de los Ríos, l’ancienne Fondation Andalouse Fonds de Formation et d’Emploi (FAFFE), les Groupes de Développement Ruraux de La Campiña de Xérès et de Los Alcornocales, l’Institut d’Emploi et de Développement Technologique (IEDT) de Cadix, la Coordination d’Organisations Agricoles et d’Élevage (COAG) de l’Andalouse, l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tanger-Tétouan, et de différentes universités andalouses, parmi d’autres.
Objectif 2 : améliorer les conditions de vie des populations des régions de Tanger-Tétouan, Taza-Al-HoceimaTaounate et L’Oriental. Il s’agit d’améliorer la qualité de vie de la population de ces régions à travers la mise en place de différents projets et d’actions spécifiques concertées entre les collectivités locales et d’autres entités marocaines et andalouses. Axes de travail Les axes de travail du Programme AN^MAR émanent des compétences des municipalités andalouses et marocaines et de leurs savoir-faire. Ces compétences comprennent une large gamme de secteurs et de thèmes, ce qui enrichit la palette du travail à effectuer. Dans ce cadre, le programme de travail qui a été élaboré dès les débuts du programme AN^MAR est un programme de Développement Humain Local qui a pour piliers les axes de travail suivants : • Développement de l’économie locale. • Renforcement des capacités institutionnelles. • Appui aux services de base de la communauté.
3.
Rapport d’activité du Programme AN^MAR
Dans ce chapitre nous présentons les actions menées dans le cadre du Programme AN^MAR depuis ses débuts jusqu’à la date de publication de ce rapport. En premier lieu, nous nous centrerons sur les actions générales du programme liées au premier objectif, qui, tel que nous avons mentionné antérieurement, consiste à renforcer les relations de collaboration et de coopération dans leurs niveaux institutionnels et techniques entre les collectivités locales des deux rives. Enfin, dans un second temps, nous présenterons les actions locales mises en marche au Maroc afin d’améliorer les conditions de vie des populations des régions de Tanger-Tétouan, Taza-Al-Hoceima-Taounate et de l’Oriental, qui constitue, tel que nous avons évoqué, le deuxième objectif du programme. Chaque action développée s’inscrit essentiellement dans le cadre de l’un des axes de travail du programme. C’est pourquoi, cette présentation est divisée en trois parties consacrées respectivement au « Développement de l’économie locale », au « Renforcement des capacités institutionnelles » et à « l’Appui aux services de base de la communauté ». Ces actions, de caractère local et général, s’exécutent à travers la mise en marche de projets, d’échanges, d’assistances techniques, de forums, de rencontres sectorielles et de programmes de formation, accompagnés de publications et de manuels.
3.1. Rapport d’activité des actions générales du Programme Nous présentons ci-après les actions de caractère général développées dans le cadre du programme AN^MAR. Nous faisons plus concrètement, référence aux trois forums AN^MAR et aux autres rencontres célébrées; aux échanges, aux visites et aux assistances techniques les plus signifiantes ainsi qu’à l’initiative de l’Observatoire de la Coopération Décentralisée. Nous dédierons également une section aux projets cofinancés par l’Union Européenne, en mentionnant notamment ceux qui s’inscrivent dans le cadre du programme POCTEFEX. Il faut tout d’abord souligner la participation remarquable des représentants des entités locales marocaines et anda-
louses au cours des trois forums AN^MAR réalisés à Tanger (2006 et 2012) et Algésiras (2008) puisque chacun d’entre eux a comptabilisé une participation active de plus de cent personnes. Les forums, dont leurs contenus ont principalement porté sur les thématiques relatives à la gouvernance, la décentralisation, la gestion municipale (il faut rappeler que le Maroc se trouve dans un processus de décentralisation et déconcentration) et sur le rôle de la coopération décentralisée, ont été le lieu où se sont institutionnalisées les relations entre les Communes et les Provinces des deux rives du détroit membres du Réseau AN^MAR, où se sont définies les lignes prioritaires de la coopération décentralisée et où ont été mis en évidence les défis communs auxquels les entités locales font face. Les échanges d’expériences bilatérales et les assistances techniques mises en place représentent la valeur ajoutée de la coopération décentralisée qui se canalise depuis le FAMSI. De cette manière, les échanges et les visites techniques impliquent des acteurs clés du Maroc et de l’Andalousie, tels que des élu(e)s et le personnel technique des Communes des deux rives, des agents de développement, des personnes des organisations de la société civile, de l’université ou de secteurs spécifiques comme l’agriculture. Ces actions ont pour objectif l’échange d’expériences et de modèles de gestion sur des matières déterminées à travers des stages ou des visites techniques. De cette façon on contribue à améliorer la connaissance des réalités des deux rives et à une meilleure et intense relation entre les personnes y participant. Ainsi, afin de rapprocher les réalités et de transmettre des bonnes pratiques, le Programme mène une série d’assistances qui permettent au personnel technique et expert des entités locales partenaires du FAMSI et du Réseau AN^MAR de favoriser le renforcement des capacités in situ sur des domaines et thèmes qui vont de paire avec les actions de développement qui sont développées au Maroc et ce avec une haute qualification technique (notamment dans le cas des actions qui impliquent l’application des nouvelles technologies, ou qui concernent des services d’assainissement, des techniques d’apiculture et d’amélioration de la production, de planification stratégique, etc.). Il faut aussi souligner dans ce chapitre, l’assistance technique de longue durée que développe le FAMSI en collaboration avec l’AECID et la DGCL dans le cadre de l’accord signé pour l’appui au renforcement institutionnel pour la gestion des services publics et la gouvernance locale au Maroc.
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3.1.1. Forums AN^MAR 1er Forum AN^MAR Lieu et date
Entités participantes andalouses
Entités participantes marocaines
Tanger, le 20 février 2006.
Députations de Cadix, Huelva, Séville, Jaén, Grenade, Cordoue, Málaga, Communes de Xérès, Utrera, Séville, Chiclana, San Fernando, Alcalá de Guadaira, Algésiras, Cordoue, Grenade, IEDT, FAMP, Fondation Siècle XXI, GDR Los Pedroches, EMA RTV, UCAUCE, CAONGD.
Conseil Régional de Tanger-Tétouan, Communes de Tétouan, Chefchaouen, Oued Laou, Tanger, Assilah, M’diq, Martil, DGCL; Conseils préfectoraux de Tanger Assilah et la Province de Fahs Anjra, Wilaya de Tanger-Tétouan; APDN, Chambre de Commerce de Tanger, CRI.
Objectif : Le « 1er Forum AN^MAR: rencontre de collectivités locales marocaines et andalouses » voulait établir le plan de travail de la coopération locale andalouse des prochaines années dans le cadre des programmes AN^MAR et ART GOLD. Résumé : 16
La rencontré a permis de réaliser une présentation institutionnelle des stratégies des programmes ART GOLD et AN^MAR, qui sont complémentaires entre eux et qui s’alignent avec les politiques nationales promues par le Gouvernement du Maroc. Au cours de la tenue de ce forum, on a souligné le besoin d’articuler la coopération décentralisée locale andalouse au Maroc sur la base d’une stratégie commune d’action qui obéisse aux intérêts et besoins du territoire. Dans ce sens, la constitution d’un réseau, le Réseau AN^MAR, en tant qu’instrument de coordination entre les différentes collectivités locales de deux rives été proposé.
2ème Forum AN^MAR Lieu et date
Entités participantes andalouses
Entités participantes marocaines
Algésiras, le 25 mars 2008
Députations de Huelva, Cordoue, Jaén, Cadix, Communes d’Algésiras, Las Cabezas de San Juan, Campillos, San Roque, Xérès; Fondation Doñana 21, UCA, IEDT, CONFOCOS, FAMP.
Province de Figuig, Berkane, Chefchaouen, Tétouan, Jerada, Taourirt, Larache et de Fahs Anjra; Wilaya de Tétouan; Communes d’Oujda, M’diq, Tétouan, Bab Barred, Oued Laou, Martil, Tanger, Ksar el Kbir, Assilah; ANAPEC, Agence de développement de l’Orientale, ADS, Association ADL, AESVT et Ain Ghazal 2000, INDH, DGCL, Ministère des Affaires Etrangères, UNICEF, ART GOLD Maroc, ORMVAL.
Objectif : Le principal objectif du 2ème Forum AN^MAR consistait à promouvoir un espace pour l’échange, la connaissance et le lien entre les villes et les villages d’Andalousie et du Maroc afin de créer des alliances entre les institutions locales et la société civile des deux territoires pour la mise en place d’initiatives de développement humain local. Résumé : Le 2ème Forum AN^MAR a eu lieu après deux ans de développement du programme et a servi à visualiser une partie du travail réalisé jusqu’alors. Ce Forum constitua une bonne occasion afin de favoriser des espaces de rencontre et d’échange qui ont permis aux partenaires du Réseau de mieux se connaître et de partager des besoins et des intérêts communs. Sous le prisme de la coopération et des potentialités qu’offre celle-ci pour contribuer au développement local, les différentes interventions de ce forum ont traité de sujets d’intérêt et ont présenté les mécanismes offerts tant le programme AN^MAR comme le programme ART GOLD pour le développement d’initiatives locales et territoriales. Ce forum s’est clôturé par un acte protocolaire au cours duquel différentes collectivités locales des deux rives ont adhéré au Réseau.
3ème Forum AN^MAR 17
Lieu et date
Entités participantes andalouses
Entités participantes marocaines
Tanger, les 29 et 30 mai 2012
Députations de Jaén et de Séville; Communes de Sanlúcar de Barrameda, Alcalá la Real, Cadix, Málaga et Alcalá de los Gazules; Agence de Gestion Agraire et de la Pêche d’Andalousie, Université de Cordoue, Innomades Économie Sociale, Consortium Fernando de los Ríos.
DGCL, MAEC, Conseil Régional Tanger-Tétouan, Wilaya de Tanger-Tétouan, Conseil Préfectoral de Tanger-Assilah, Conseils Provinciaux Fahs Anjra, de Tétouan, Conseil Régional de l’Orientale, Conseil Provincial de Nador; Communes de Tanakoub, Ouezzane, Laghdir, Beni Darkoul, Martil, Berkane, Talambote, Benyounech, M’diq, Fnideq, Beni Salah, el Oued, Tanger, Tazroute, Beni Said, Taourirt, Larache, Oued Laou, Beni Leit, Chefchaouen, Bab Taza, Ksar el Kebir; Association Rabat 2013, ATED, ESVT, Marocoop, École de Gouvernance et Économie de Rabat, IRAT, agroupement Lakhmas, Université Abdelmalek Essaâdi, OREDD, ONDH, ADELMA, Délégation du Tourisme de Tanger.
Objectif : La troisième édition du forum AN^MAR cherchait, en plus d’offrir un espace commun aux partenaires du Réseau pour faire connaître leurs territoires et resserrer les relations de collaboration, à renforcer la formation et les capacités des élu(e)s présent(e)s au sujet du processus de décentralisation que vit le Maroc et qu’a vécu l’Espagne et l’Andalousie, en particulier. De cette façon, le Forum voulait travailler sur un agenda commun entre les partenaires du Réseau. Résumé : Le 3ème Forum AN^MAR s’est articulé autour de trois lignes thématiques : • Processus de décentralisation: le cas du Maroc et de l’Espagne. • Défis de la coopération décentralisée dans le contexte actuel: réformes politiques et économiques au Maroc et en Andalousie. • Structures de participation et de collaboration de la coopération décentralisée. Concernant les deux premières lignes thématiques, les différents partenaires du programme, marocains et andalous, ont partagé leurs expériences en matière de décentralisation et de coopération décentralisée à travers des conférences et des tables rondes. La première partie s’est centrée sur les réformes constitutionnelles entreprises au Maroc et ce que cela suppose pour le processus de régionalisation qui se développe. De même, l’accent a été mis sur les systèmes espagnol et marocain de financement et fiscalité locale. Par la suite, au cours de la deuxième ligne thématique on a commenté l’actualité de la coopération décentralisée entre l’Andalousie et le Maroc en mentionnant plus particulièrement les actions mises en place dans le cadre du Réseau AN^MAR. En dernier lieu, en lien avec la troisième ligne thématique, différentes actions de la de la coopération décentralisée soutenues par l’Union Européenne ont été présenté et on a rappelé les prochaines dates importantes pour le Réseau AN^MAR, tel que la deuxième rencontre de la CGLU qui aura lieu à Rabat en 2013.
3.1.2. Autres forums et rencontres 1ER FORUM D’AUTORITÉS LOCALES UE-MAROC Lieu et date
Entités participantes andalouses
Entités participantes marocaines
Cordoue, du 1er au 3 mars 2010
Secrétariat d’État pour l’Union Européenne du Ministère des Affaires Étrangères et Coopération, FEMP, Gouvernement Régional de l’Andalousie, FAMP; Députations de Cordoue et de Jaén; Commune de Cordoue; Maison Arabe, Fondation Trois Cultures, initiative ART du PNUD.
DGCL, collectivités locales marocaines.
Objectif : Ce forum avait pour objectif principal la promotion du débat et du rôle des gouvernements locaux des deux rives dans les relations entre les deux territoires. Résumé :
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Le forum s’est inclus dans les activités prévues pendant la présidence espagnole de l’Union Européenne, et a précédé le Sommet UEMaroc qui a eu lieu le 8 mars 2010 à Grenade. Après trois jours de conférences et débat, les conclusions contenues dans le document Compromis de Cordoue, ont été rédigées et recueillent la volonté des délégations du Maroc et de l’UE de commencer à travailler dans l’élaboration d’un agenda commun de coopération. Parmi les conclussions présentées dans ce document, il faut remarquer l’appel aux intégrants du Sommet UE- Maroc sur l’importance du rôle que doivent jouer les autorités locales dans le processus du statut avancée. Les conclussions fixent également la tenue d’une deuxième rencontre d’autorités locales de l’Union Européenne et du Maroc dans le pays alaouite.
3.1.3. Échanges, visites et assistances techniques MARS 2006 LUN
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Visite de la Commune de Tétouan à Cordoue. Province de Cordoue, du 27 au 31 mars. Participants : personnel technique de la Commune de Tétouan, Députation de Cordoue. Résumé : visite technique pour connaître l’expérience des Chantiers École dans la Province de Cordoue.
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Séminaire dédié à la femme de la région Orientale. Oujda, le 6 juin. Participants : Personnel technique, responsables de coopération et genre des Députations de Cadix et Huelva. Visite d’identification de la Députation de Jaén dans la province de Chefchaouen. Province de Chefchaouen, du 29 juin au 1er juillet. Participants : Députation de Jaén, Province de Chefchaouen. Résumé : visite d’un technicien pour identifier des actions concrètes à développer conjointement avec la Province de Chefchaouen et démarrer un processus de collaboration au sein d’AN^MAR.
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Exposition du peintre chaouni, Mohamed Hakoum. Cordoue, du 4 au 16 juillet.
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Séminaire sur le patrimoine culturel: restauration des centres villes historiques et de l’artisanat. Tétouan, les 2 et 3 novembre.
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Forum International des Collectivités Locales. Casablanca, du 23 au 26 janvier. Participants : Députation de Huelva, Fondation Sta. María Virgen de Belén. Résumé : assistance au forum et visite de suivi du projet de création des Activités Génératrices Revenus (AGR) de Mzora.
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Visite d’une délégation de l’association Ain Ghazal 2000 dans la province de Huelva. Province de Huelva, du 6 au 9 février. Participants : Association Oujda Ain Ghazal 2000, Députation de Huelva. Résumé : visite de deux représentants de la société civile d’Oujda dans le but de connaître de bonnes expériences dans la province de Huelva en matière de gestion des projets sociaux incluant l’approche genre.
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Formation de formateurs du projet d’activités génératrices de revenus de Mzora. Huelva, du 16 au 19 juillet. Participants : Députation de Huelva, Fondation Sta. María Virgen de Belén. Objectifs : réaliser une formation de formateurs avec trois personnes techniques du projet de Mzora et de la province de Larache en matière d’actions pour contribuer au développement économique local.
Juillet 2007. Formation des formateurs du projet AGR à la Province de Huelva.
Janvier 2008. Visite de la Députation de Huelva à Mzora.
Juin 2008. Visite de la Députation de Cadix à la Région de TangerTétouan.
Novembre 2008. Visite d’une délégation de la province de Chefchaouen à la province de Jaén.
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Visite institutionnelle de la Députation de Cordoue aux Communes de Tétouan et Chefchaouen. Tétouan et Chefchaouen, du 26 au 28 novembre. Participants : Députation de Cordoue, représentée par la conseillère générale responsable de la coopération. Résumé : visite des projets de Chantiers École mis en place dans ces villes avec la collaboration de la Députation. Au cours de la visite, la chaîne télévisée régionale Canal Sur a filmé un reportage sur les projets.
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Visite institutionnelle de la Députation de Huelva au projet de création d’AGR de Mzora. Mzora, du 29 au 31 janvier. Participants : délégation de la Députation de Huelva représentée par la conseillère responsable de la coopération. Résumé : visite institutionnelle au projet de Mzora afin de constater l’état d’avancement du projet et d’améliorer les relations de collaboration avec les partenaires locaux.
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Visite d’une délégation de la Région de Tanger-Tétouan dans la Province de Cadix. Province de Cadix, du 24 au 29 mars. Participants : Députation de Cadix, Conseil Régional de Tanger-Tétouan, Provinces de Tétouan, Fahs Anjra, TangerAssilah et Larache. Résumé : visite destinée à connaître de bonnes expériences en matière de gestion locale dans la province de Cadix et à améliorer la connaissance mutuelle entre les administrations des deux rives.
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Assistance technique à l’identification du projet de ramassage des déchets solides de Bab Taza. Bab Taza, province de Chefchaouen, les 20 et 21 juin. Participants : Communauté de Communes de Gibraltar, Commune Rurale de Bab Taza. Objectifs : découvrir la zone géographique et la problématique du projet; finaliser conjointement le montage du projet de collecte et traitement des déchets solides dans la Commune de Bab Taza.
Visite technique de la Députation de Cadix aux Centres TIC et à la Maison de la Femme. Région Tanger Tétouan, les 11 et 12 juin. Participants : Députation de Cadix, Commune de Martil, Arrondissement de Tanger Médina de la Commune de Tanger, Association Réseau Espace de Citoyenneté. Résumé : visite de suivi des projets financés par la Députation de Cadix dans la région de Tanger-Tétouan : Centres TIC et Maison de la Femme. Appui à l’Observatoire de l’Environnement de Fahs Anjra. Tanger, province de Fahs Anjra, les 16 et 17 juin. Participants : GDR Los Alcornocales, Province de Fahs Anjra. Objectifs : découvrir la zone géographique et la problématique du projet; finaliser conjointement le montage du projet de l’Observatoire de l’Environnement de la Province de Fahs-Anjra; définir les possibilités de coopération à plus long terme entre le GDR et l’Observatoire.
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Échange technique entre la Députation de Huelva et la Région de l’Oriental dans le cadre du projet Guichet Observatoire de la Femme. Oujda et Berkane, du 14 au 17 octobre.
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Participants : Députation de Huelva, Wilaya de l’Orientale, Conseil Régional de l’Orientale, Conseil Provincial de Berkane, Association Oujda Ain Ghazal 2000, Entraide Nationale. Objectifs : renforcer les relations de coopération entre la Députation de Huelva, les autorités locales et les partenaires locaux du projet « Guichet de la Femme » dans la Région Orientale; renforcer les capacités de gestion de l’équipe de travail des guichets à l’aide d’une formation technique en genre donnée par des personnes expertes de la province de Huelva.
Visite technique d’une délégation de Chefchaouen à Cordoue. Cordoue, du 5 au 8 octobre. Participants : Commune de Chefchaouen, Délégation de l’Artisanat, Entraide Nationale, Association ADL, Députation de Cordoue. Résumé : visite des différents Chantiers Écoles de la province de Cordoue pour transmettre ce modèle aux écoles atelier mises en place à Chefchaouen. Échange technique TIC entre Chefchaouen et Jaén : remise de diplômes et identification de projets. Province de Chefchaouen, du 15 au 17 octobre. Participants : Députation de Jaén, Province de Chefchaouen, DPA Chefchaouen, Association d’Handicapés Youssofia, Association ATED, Coopérative Zouyout Mokrisset de Chefchaouen, Fondation ESAN. Résumé : remise de diplômes et visite d’évaluation du centre TIC de la Province de Chefchaouen; visite des expériences aux services sociaux, de tourisme, d’oléiculture, de l’environnement (ramassage des déchets solides), etc. dans le but d’identifier de nouveaux projets.
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Échange entre une délégation de la province de Chefchaouen et la Députation de Jaén. Jaén, du 19 au 21 novembre. Participants : Députation de Jaén, Province de Chefchaouen, DPA Chefchaouen, Association d’handicapés Youssofia, Association ATED. Résumé : visite de bonnes expériences mises en place dans la province de Jaén en matière de TIC, services sociaux, tourisme, oléiculture, environnement (ramassage de déchets solides), etc.
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Visite institutionnelle de la Députation de Cordoue. Tétouan et Chefchaouen, les 10 et 11 février. Participants : Députation de Cordoue, Délégation de la Culture de Tétouan. Résumé : visite des travaux réalisés par les élèves des Chantiers École de Chefchaouen et Tétouan et remise des diplômes qui attestent de leur formation et expérience pratique.
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Réunion de coordination et de formulation du projet d’appui aux AGR à Mzora. Tanger, Larache, Mzora, les 2 et 3 mars. Participants : Députation de Huelva. Objectifs : terminer l’identification et la formulation du projet d’AGR de Mzora; être présents lors de l’acte de constitution légale des deux coopératives de Mzora. Visite d’identification des nouveaux centres TIC. M’diq, Larache, Ksar el Kebir et Assilah, du 30 mars au 1er avril. Participants : Fondation ESAN. Objectifs : établir des contacts avec les Communes de M’diq, Larache, Ksar el Kebir et Assilah pour la mise en place d’un centre TIC dans chacune de ces administrations ; établir le calendrier d’exécution.
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Formation de formateurs en jardinage. Cordoue, du 16 au 26 juin.
Formation du personnel enseignant des Centres TIC. Tanger, du 29 juin au 2 juillet.
Participants : Jardiniers des communes de Tétouan et Chefchaouen, Députation de Cordoue, Chantiers École de la province de Cordoue. Objectifs : former les futurs formateurs des Chantiers École de Jardinage et Gestion d’Espaces Verts de Chefchaouen et Tétouan; visiter les jardins et espaces verts sur lesquels interviennent les personnes participant aux Chantiers École de la province de Cordoue ; transmettre l’expérience des Chantiers École andalous de jardinage et les techniques employées pour former les élèves dans cette discipline.
Participants : Consortium Fernando de los Ríos. Objectifs : présenter la méthodologie proposée à travers la plateforme de formation en ligne; former les professeur(e)s en matière de formation d’adultes et des nouveaux outils qu’offre Internet pour améliorer l’enseignement.
Identification d’actions pour l’amélioration du secteur apicole au Maroc. Rabat, région de Tanger-Tétouan, du 29 juin au 1er juillet. Participants : COAG Andalousie, Commune de las Cabezas de San Juan, DGCL, Ministère de l’Agriculture, Agence de Développement Social (ADS), DPA de Tétouan. Objectifs : identifier de futures actions visant à la modernisation et à l’amélioration du secteur apicole au Maroc ; Présenter l’expérience du Centre Andalou de Référence Apicole (CERA) en matière de formation pour les apiculteurs et apicultrices andalous(es).
Réunion de montage et coordination du projet de Formation des Formateurs des Travailleurs Sociaux (FFTS). Oujda, du 6 au 9 juillet. Participants : Université de Séville ; Université Mohamed I d’Oujda. Objectif : identifier les objectifs pédagogiques et les contenus du programme de la formation. Visite de volontaires de la Députation de Huelva « Vacances solidaires 2009 ». Régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental, du 5 au 16 juillet.
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Comité de suivi de l’Observatoire de l’Environnement de la Province de Fahs Anjra. Tanger, province de Fahs Anjra, le 21 juillet.
dans la région ; identifier les besoins de formation et de sensibilisation de la population de la zone.
Participants : Groupe de Développement Rural de los Alcornocales, Ministères de la Santé, de l’Environnement et de l’Education, le Bureau des Eaux et Forêts, AESVT. Objectifs : programmer les futures actions à développer dans le cadre de l’Observatoire de l’Environnement de Fahs Anjra, parmi lesquelles se trouve la mise en place d’un SIG
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Juin 2009. Formation des formateurs des Centres TIC.
Juin 2009. Formation des formateurs de jardinage dans la province de Cordoue.
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3ème Edition du Forum Méditerranéen Apicole- Berkane et assistance technique pour la sélection de fournisseurs pour l’équipement de la coopérative de production apicole de Mzora. Berkane, Tanger, Larache, Moulay Abdeslam, Mzora, du 15 au 20 octobre. Participants : COAG Andalousie. Objectifs : Forum Méditerranéen d’Apiculture : présenter l’expérience de la COAG en matière de formation apicole qui se base fondamentalement sur les aspects sanitaires des ruches pour améliorer la qualité de la production ; assistance technique à la coopérative apicole de Mzora : conseiller les membres de la coopérative au sujet de la sélection du matériel apicole.
Séminaire de Gestion Locale et TIC et Formation de Responsables de Centres TIC. Tanger, les 14 et 15 octobre. Participants : Consortium Fernando de los Ríos, Députation de Cordoue, Députation de Cadix, Commune d’Algésiras, UCE, Fondation ESAN, FAFFE, entre autres ; administrations locales impliquées dans le Réseau de Centres TIC, ANAPEC, Wilaya de Tanger Objectifs : présenter aux responsables des Centres TIC marocains l’expérience Guadalinfo en Andalousie et les potentialités des centres TIC en tant que centre permanent de formation ; identifier conjointement les besoins de formation des administrations partenaires afin d’élaborer le programme formatif de la deuxième phase des Centres TIC.
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Participation de l’Université de Séville au cours de Formation des Formateurs de Travailleurs Sociaux à l’Université Mohamed I d’Oujda. Oujda, du 9 au 13 novembre. Participants : Université de Séville. Résumé : intervention de M. Carrasco et Mme. Limón de l’Université de Séville.
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Visite d’Expomiel Cordoue. Cordoue, du 19 au 22 novembre. Participants : DPA de Tétouan, Union de Coopératives Apicoles de Moulay Abdeslam, COAG Andalousie.
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Juillet 2009. Échange entre des volontariats de Huelva et les jeunes de Mzora.
Octobre 2009. Séminaire sur la gestion local et les TIC.
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Participation de la Commune et de la Députation de Cordoue à la formation en patrimoine et restauration de Fès. Fès, les 21 et 22 de décembre. Participants : Députation de Cordoue, Commune de Cordoue. Résumé : intervention de Pedro Caro et Dolores Ruiz de la Commune de Cordoue et d’Ana Zamorano et Isabel Larrea de la Députation de Cordoue au cours de la formation en patrimoine et restauration de Fès qui s’est déroulée dans le cadre du programme ART GOLD Maroc.
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Assistance technique de la Députation de Jaén en matière de gestion des déchets solides. Province de Chefchaouen, les 12 et 13 janvier. Participants : Députation de Jaén, Province de Chefchaouen, Communes de Bab Taza, Dardara, Bni Salah, Bni Darkoul, Laghdir et Tanakoub, Association ATED. Objectifs : collaborer dans le montage du projet de gestion des déchets solides du Groupement constitué par les communes rurales citées.
Réunion de préparation du Forum des collectivités locales UE-Maroc avec la DGCL. Rabat, le 21 janvier. Participants : délégation politique et technique du FAMSI, DGCL, Ambassade d’Espagne au Maroc, OTC AECID. Objectifs : concrétiser certains aspects relatifs au forum; concrétiser des aspects relatifs à la collaboration entre la DGCL et le FAMSI pour développer conjointement le Programme AN^MAR. FÉVRIER 2010
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Atelier à Rabat entre la coopération décentralisée, la DGCL et les comunnes qui vont commencer le processus d’élaboration d’un Plan Communal de Développement (PCD). Rabat, les 9 et 10 février. Participants : Programme ART GOLD, DGCL, PNUD Rabat, FAFFE, Innomades Économie Sociale.
Assistance technique du Consortium Fernando de los Rios auprès de la Commune de Chefchaouen. Chefchaouen, le 25 février.
Résumé : réunion pour la coordination du projet d’appui à l’élaboration des PCD au Maroc et pour la création de partenariats entre villes marocaines et internationales, qui seront les responsables du suivi du processus dans chaque ville.
Participants : Consortium Fernando de los Ríos. Résumé : assistance technique au projet de création d’une page web pour la Commune de Chefchaouen, développée dans le cadre du Programme ART GOLD.
Remise de diplômes dans les Centres TIC. Larache, Ksar el Kbir, Ouezzane et Tétouan, du 22 au 24 février. Participants : Députation de Cadix, Consortium Fernando de los Ríos, Programme ART GOLD Maroc.
Visite de planification de la Députation de Huelva au sujet du projet de continuation d’appui à la création d’AGR dans le douar de Mzora. Larache, les 24 et 25 février. Participants : Députation de Huelva, Province de Larache. Objectifs : travailler conjointement à la rédaction d’une proposition de projet qui inclura les axes de travail suivants : continuation de la formation des jeunes, renforcement de l’Association de Mzora pour le Développement et l’Environnement et réhabilitation et mise en valeur du cromlech de Mzora pour contribuer à la promotion du tourisme dans la zone.
Résumé : remise des diplômes aux élèves des cours de bureautique et TIC dans le cadre de la première phase de formation dans les Centres TIC des Communes de Larache, Ksar el Kbir, Ouezzane, de la Province de Larache et de la Wilaya de Tétouan.
Janvier 2010. Visite de la Députation de Jaén en matière de gestion des déchets solides.
Janvier 2010. Visite institutionnelle du FAMSI à Rabat.
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Février 2010. Remise des diplômmes aux élèves des Centres TIC.
Avril 2010. Présentation du projet d’accompagnement à l’élaboration des PCD.
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Journée de sensibilisation dans le cadre du processus d’élaboration des PCD mise en marche par la DGCL en collaboration avec le Programme ART GOLD du PNUD et la coopération décentralisée. Chefchaouen, Larache et Tétouan, du 12 au 15 avril. Participants : élu(e)s et fonctionnaires des communes de Chefchaouen, Larache et Tétouan, représentants des services déconcentrés et de la société civile. Objectifs : former les Équipes Techniques Communales (ETC) qui seront chargées de coordonner l’élaboration des PCD ; former les Commissions Thématiques et définir leur rôle dans le processus; débattre sur les stratégies de communication interne et externe qui accompagneront le processus d’élaboration des PCD ; présenter l’état d’avancement du processus dans chaque Commune ainsi que les modalités pour la collecte des données; établir un calendrier qui détaille les étapes de ce processus.
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Première phase de la formation des ETC chargées de l’élaboration des PCD. Tanger, les 11 et 12 mai. Participants : Programme ART GOLD, CIREM, Fondation Stratégies pour le Développement de la province de Jaén, Communes de Fnideq, M’diq, Martil, Chefchaouen, Ouezzane, Larache et Ksar el Kbir. Objectifs : contribuer au processus d’élaboration des PCD à travers une formation sur les mécanismes, outils, indicateurs et techniques qui s’utiliseront pendant le processus.
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Mai 2010. Première phase de formation sur l’élaboration des PCD.
Visite de suivi de Députation de Huelva au projet d’AGR Mzora. Larache et Mzora, les 9 et 10 juin. Participants : Députation de Huelva, Délégation de la Culture de Tanger-Tétouan, Province de Larache. Résumé : réunion avec les partenaires locaux du projet pour concrétiser les compromis de chaque partie et la visite aux jeunes des coopératives pour constater la bonne mise en place du projet et annoncer la continuation des actions. Visite du monument de Mzora et d’autres sites archéologiques de la province de Larache de la part de l’archéologue de la Députation pour étudier la viabilité d’un itinéraire touristique et patrimonial entre ces vestiges archéologiques.
Juillet 2010. Deuxième phase de formation sur l’élaboration des PCD.
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Assistance technique de FAFFE au projet d’appui à l’élaboration des PCD dans les Communes de M’diq, Martil et Fnideq. M’diq, Martil et Fnideq, les 21 et 22 juillet.
2èmes Journées de formation pour l’élaboration des PCD. Tanger, les 7 et 8 juillet. Participants : Programme ART GOLD, CIREM, FAFFE, Députations de Jaén et de Cordoue, Communauté de Communes du Champ de Gibraltar, Communes d’Algésiras, Fnideq, M’diq, Martil, Chefchaouen, Ouezzane, Larache et Ksar el Kbir. Objectifs : première journée : présenter les résultats des phases de diagnostic, d’élaboration des stratégies et de suivi et d’évaluation des actions; aborder les aspects clés de la phase de planification et programmation; identifier les lignes stratégiques. Deuxième journée: connaître les expériences andalouses en matière de planification.
Participants : FAFFE, CIREM, Communes de M’diq, Martil et Fnideq. Objectifs : visiter ces communes pour que l’experte internationale de FAFFE puisse connaitre de première main la dynamique, les difficultés et les résultats de la méthodologie du processus d’élaboration des PCD et établir, de cette manière, un calendrier des étapes suivantes qui doivent se réaliser pour élaborer la vision, les axes stratégiques et les fiches projets.
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Juillet 2010. Assistance technique de la FAFFE à Fnideq, M’diq et Martil pour l’élaboration des PCD.
Journée de présentation des résultats de la première phase d’élaboration des PCD. Tanger, les 16 et 17 septembre. Participants : DGCL, programme ART GOLD Maroc, CIREM, FAFFE, Communes de Larache, Tétouan, Ksar el Kbir, Chefchaouen, Martil, M’diq et Fnideq. Objectifs : premier jour : présenter l’état d’avancement du processus d’élaboration des PCD et les diagnostiques de chaque Commune pour débattre sur les étapes suivantes à mettre en place ; deuxième jour : continuer l’assistance technique de la part de FAFFE/FAMSI aux Communes de Martil, Fnideq et Martil.
Juillet 2010. Deuxième phase de formation sur l’élaboration des PCD.
Mohamed Slimani
Entretien
1er vice-président de la Commune de Fnideq. Fnideq, septembre 2010
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n premier lieu je tiens à vous remercier ainsi que tous les membres du réseau AN^MAR et tous les amis espagnols.
Que suppose pour la Commune urbaine de Fnideq, l’élaboration de son premier Plan Communal de Développement (PCD)? l s’agit, comme vous le soulignez, d’un premier plan ce qui suppose une nouveauté pour la Commune. Lors du premier atelier de formation du PCD, nous avons pu découvrir un ensemble de choses nouvelles, de voir et d’envisager les défis et les problèmes de la commune depuis un point de vue autre que celui de la gestion quotidienne à laquelle nous sommes confronté habituellement. Désormais on sait formuler une gestion stratégique des affaires communales qui nous permettra d’agir avec prévention face aux problématiques. De même, les ateliers d’élaboration du PCD ont permis de découvrir un ensemble de cadres et fonctionnaires de la Commune qui se sont très fortement impliqués de façon citoyenne et militante dans le processus d’élaboration du PCD. Leur contribution et les efforts qu’ils fournissent sont d’une très grande importance et ils réalisent ce travail de façon spontanée n’hésitant pas à travailler souvent les weekends et durant le ramadan jusqu’à 1h du matin voir parfois 2h30 du matin! On consacre beaucoup d’efforts à l’élaboration de ce PCD. Quelles sont les grandes orientations du PCD? Sur un horizon de six ans Fnideq est une commune qui, au-delà de sa position stratégique comme cité méditerranéenne, souhaite devenir un pôle commercial régional, avec une qualité de vie moderne, socialement équilibrée dans un environnement durable. Pour cela, on va chercher à consolider et développer les potentialités commerciales de la ville, les infrastructures de base et socioculturelles pour améliorer la qualité de vie des citoyens. Cela passe par la réussite de plusieurs axes stratégiques qui en premier lieu visent à renforcer et généraliser les infrastructures de base de la ville et adopter une politique urbanistique et environnementale durable. Il faut également prendre en considération le besoin d’adopter une politique
économique locale qui soit de nature à convertir notre ville en tant que pôle commercial régional. Par ailleurs, ce PCD ne serait pas complet sans prendre en compte la gestion, de façon intégrale et équitable, des politiques sociales et culturelles afin de favoriser le bien être des citoyens en renforçant les prestations des services sociaux. Et, de façon complémentaire et transversale promouvoir la bonne gouvernance à travers la modernisation de l’administration, la qualification du capital humain de notre Commune et du tissu associatif. Quelles sont les difficultés que l’Équipe Technique Communale a rencontrées à l’heure d´élaborer le PCD? On a tout d’abord dû faire face à un manque de moyens techniques. De plus, nous avons connu quelques difficultés dans la collecte de données pour réaliser le pré diagnostique. Il nous a été difficile d’obtenir les informations selon les caractéristiques dont la Commune en avait besoin pour pouvoir assoir les bases d’un bon état des lieux général. Enfin il est vrai, que s’agissant d’une méthodologie nouvelle de travail on a parfois eu du mal à assimiler toutes les subtilités de la démarche de l’élaboration du PCD, mais nos efforts ont été constants.
“Désormais on sait formuler une gestion stratégique des affaires communales qui nous permettra d’agir avec prévention face aux problématiques”.
Comment valorisez-vous le processus d’accompagnement que le Programme Art Gold Maroc, la Fondation CIREM et la FAFFE/FAMSI vous ont apporté? C’est grâce à l’accompagnement de ces partenaires qu’on a pu surmonter les problèmes que je viens de mentionner. Les personnes expertes de ces institutions nous ont apporté un appui qui nous a permis de consolider le fruit de nos efforts communs. Je tiens à profiter de cette occasion pour les remercier infiniment pour l’implication qu’ils ont fourni pour nous aider à élaborer ce PCD. Quelles sont désormais les stratégies à mettre en place pour appliquer le PCD? Dès maintenant nous travaillons à l’approbation institutionnelle du PCD de la part de la Commune et ensuite de la DGCL. Par la suite, il va falloir travailler pour assurer les moyens matériaux pour concrétiser les projets de notre PCD. Le PCD n’est pas une fin en soi mais un moyen et la vraie réussite du PCD est de voir se réaliser sur le terrain ces projets posés pour le moment sur papier et d’arriver à concrétiser nos axes stratégiques et notre vision ambitieuse pour notre ville.
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L’assistance technique d’accompagnement à l’élaboration des PCD des Communes de Fnideq, Mdiq et Martil dans la région de Tanger-Tétouan Alexia Puch, technicienne internationale de FAFFE Séville, janvier 2011
Ce processus se déroule dans le cadre d’une initiative de la DGCL afin que toutes les Communes du Maroc disposent d’un PCD approuvé par leur Conseil Communal avant le 30 octobre 2010. La DGCL a élaboré à cet effet un guide méthodologique dirigé principalement aux Communes rurales du pays. D’autre part, dans le même cadre de travail, certaines Communes urbaines ont sollicité au Programme ART GOLD Maroc une assistance technique spécialisée pour l’élaboration de leur PCD. Afin d’assister techniquement ces Communes, le programme ART GOLD a contacté différents partenaires de la coopération décentralisée pour leur proposer de réaliser cette assistance. Une fois cette collaboration officialisée, les partenaires du projet se sont réunis mi avril afin d’établir la méthodologie générale à suivre, se fixant comme référence le document et les aspects basiques fixés par la DGCL mais en l’adaptant aux délais et aux caractéristiques des communes urbaines. Au niveau de la région Tanger-Tétouan, la Fondation CIREM sur demande du Programme ART GOLD se charge de concevoir la méthodologie de travail, ainsi que de coordonner les acteurs impliqués dans l’appui et l’accompagnement technique des
Communes urbaines impliquées. Le FAMSI est chargé quant à lui de réaliser l‘assistance technique des Communes de M’diq, Martil et Fnideq et de donner un appui direct aux formations destinées aux équipes techniques communales à travers l’identification et la présentation de bonnes pratiques et de bonnes expériences. Afin d’exécuter l’accompagnement dans l’élaboration des PCD, le FAMSI a promu une collaboration directe avec la FAFFE, partenaire expert en développement local. Plus spécifiquement, le FAMSI a facilité la présence d’une experte internationale de FAFFE afin de soutenir de façon directe l’élaboration des PCD des Communes de M’diq, Martil et Fnideq.
Comment s’est réalisé l’accompagnement aux communes? Un PCD est un document qui doit présenter les axes principaux de développement d’un territoire. Ces axes doivent être identifiés par une stratégie de participation citoyenne dans laquelle participent les principaux acteurs et les principales
organisations qui représentent la citoyenneté ainsi que les autorités élues. Pour toutes les Communes dans lesquelles on a réalisé l’assistance technique, cette expérience était une première dans le domaine de l’élaboration des PCD. C’est pourquoi, la méthodologie conçue pour l’accompagnement a simplifié les processus à suivre en tenant en compte du manque d’expérience ainsi que des courts délais établis pour l’élaboration du document. La méthodologie s’est basée sur le renforcement des capacités communales et de la participation citoyenne. Elle a été organisée en différentes phases énumérées ci-après et qui ont été menées en parallèle avec des séances de formation destinées aux équipes techniques communales (ETC), responsables de l’élaboration des PCD : a) Lancement de la phase d’élaboration des PCD. b) Diagnostique participatif du territoire. c) Planification et programmation d) Approbation et formalisation des PCD. e) Edition, publication et diffusion.
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Avant le début de la première phase, au cours du mois de mai, le Programme ART GOLD s’était déjà réuni avec toutes les Communes Urbaines. L’assistance technique de FAMSI/ FAFFE aux Communes de M’diq, Martil et Fnideq a débuté au mois de juillet, alors que ces Communes avaient déjà finalisé la phase de diagnostique. De ce fait, l’assistance FAMSI/ FAFFE s’est incorporée à la méthode de travail suivante : Chaque groupe de trois ou quatre Communes (géographiquement distribuées) dispose d’une personne technique au niveau local et d’une personne experte internationale qui réalisent l’accompagnement. Dans notre cas, les deux personnes qui ont assuré cet accompagnement sont, d’une part, au niveau local, M’hamed Elanit, recruté par la Fondation CIREM, et d’autre part, au niveau international, FAFFE représentée par la technicienne Alexia Puch. Le technicien local a travaillé toutes les semaines avec les ETC et, dans le cas de l’appui de FAFFE, la technicienne internationale a effectué une visite mensuelle à chacune des trois Communes. Elle a également assuré la coordination du travail et le transfert des éléments techniques nécessaires à l’expert local. Pour leur part, les Communes se sont organisées en différentes équipes de travail qui ont réalisé un grand effort tant technique qu’humain afin d’atteindre l’objectif d’élaboration de leur premier PCD, tout en le dotant de qualité et ceci dans des délais très courts en obtenant également la validation et l’approbation des autorités politiques et institutionnelles. Cela a représenté un grand défi. Les Communes de Findeq et de M’diq ont atteint cet objectif grâce à l’approbation communale des PCD le 29 octobre et le 4 novembre respectivement. Dans le cas de Martil, l’approbation du PCD a été reportée jusqu’au mois
de décembre, mois au cours duquel l’approbation a été à nouveau reportée alléguant un besoin d’élargir le processus participatif, processus sur lequel la Commune de Martil continue de travailler actuellement. Le processus d´élaboration des PCD a démontré être un grand laboratoire d’idées et d’apprentissage, dans lequel on a rencontré plusieurs difficultés et leurs solutions. Au cours de la phase de lancement, il faut souligner la création des Équipes Techniques communales (ETC) dont l’implication dans ce processus est due en grande partie à la volonté des responsables institutionnels des Communes de désigner des fonctionnaires spécifiquement dédiés à l’élaboration des PCD. D’autre part, au cours de la phase de réalisation du diagnostique, les ETC ont rencontré de grandes difficultés afin de trouver l’information précise sur leur propre commune, puisque la plupart des données existantes correspondent seulement à une réalité régionale ou nationale. Pour résoudre ce problème, on a approfondit l’étude de l’analyse au niveau provinciale et le processus de participation citoyenne a été élargi afin de pouvoir compter sur un outil de collecte des informations qualitatives et d’une grande valeur sociale et culturelle. Des réunions et des entretiens ont également été réalisés avec les services déconcentrés de l’Etat afin d’encourager une meilleure communication à ce niveau et afin de donner de la visibilité au processus de création des PCD. Dans la phase de planification, nous avons rencontrés des difficultés au niveau technique tant dans la formulation des fiches projets que dans la définition d’indicateurs ainsi qu’au niveau de la prévision budgétaire. On a cherché des solutions en renforçant l’appui prêté aux Communes par le personnel local et international à travers l’organisation de journées de travail intensives et par le biais de l’élaboration de documents explicatifs, etc. Enfin, au moment de l’approbation des PCD, la plus grande difficulté rencontrée a concerné la validation politique et citoyenne, aspect fondamental qui a été présent tout au long du processus. L’approbation politique a été atteinte, comme on l’a déjà mentionné, dans les Communes de M’diq et de Fnideq. Il s’agit maintenant d’appliquer ce document sur le terrain et de partager une vision territoriale à long terme dans laquelle la citoyenneté puisse y prendre place. Nous espérons que Martil puisse également bientôt initier ce processus. Finalement, nous signalons que la collaboration entre le FAMSI et la FAFFE va continuer en appuyant les Communes dans le processus d’évaluation de l’élaboration des PCD qui pourra constituer un point de départ pour l’élaboration de stratégies communes afin de renforcer les capacités des institutions locales et de donner plus de visibilité aux cadres de travail conjoint.
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Prise d’images des partenaires et des activités du Réseau AN^MAR. Communes membres du Réseau AN^MAR de la région Tanger-Tétouan, du 12 au 21 octobre. Participants : Enrique Padial Ramos, gagnant du 2ème prix de reportage social et solidaire organisé par la Fondation XUL, Intermón Oxfam et le programme ART des Nations Unies. Objectif : faire un reportage photographique et audiovisuel sur le Réseau AN^MAR et sur les résultats obtenus jusqu’alors.
Octobre 2010. Visite des élèves du cours FFTS en Andalousie.
Assistance technique à l’élaboration des PCD de Martil, Fnideq et M’diq. Martil, Fnideq et M’diq, les 5 et 6 octobre. Participants : Communes de Martil, Fnideq et M’diq, CIREM, FAFFE. Résumé : dernières sessions de l’assistance technique du personnel expert international avant l’approbation des PCD avec l’objectif d’approfondir dans les aspects méthodologiques pour l’élaboration de projets concrets à partir des besoins définis dans les PCD. Visite institutionnelle des intégrants du cours de Formation des Formateurs des Travailleurs Sociaux de l’Université Mohamed I d’Oujda. Séville et Grenade, du 18 au 22 octobre. Participants : personnes participant au cours FFTS, Université de Séville. Objectifs : connaître les bonnes pratiques des administrations et institutions andalouses liées à l’éducation sociale, l’intervention et l’action sociale. 33
Novembre 2010. Échange d’expériences des Centres TIC et présentation institutionnelle du projet Villes Jumelles en Andalousie.
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Deuxième séjour du photographe Enrique Padial Ramos pour la prise d’images des partenaires et des activités du Réseau AN^MAR. Communes du Réseau AN^MAR de la région de Tanger-Tétouan, du 22 au 29 octobre.
Échange d’expériences des Centres TIC du Réseau AN^MAR et présentation institutionnelle du projet Villes Jumelles. Grenade et Cadix, du 9 au 12 de novembre. Participants : administrations de la région Tanger-Tétouan et de l’Oriental qui possèdent des Centres TIC, Consortium Fernando de los Ríos, Université Abdelmalek Essaâdi et Université de Grenade. Objectifs : visiter le Réseau de Centres Guadalinfo en Andalousie; échanger de bonnes pratiques autour des TIC et de la gestion communale ; présenter institutionnellement le Réseau AN^MAR et le projet Villes Jumelles aux partenaires andalous.
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Assistance technique de la COAG à la coopérative El Ouated de Mzora. Mzora, le 24 janvier. Participants : COAG Andalousie, coopérative El Ouated de Mzora. Objectifs : évaluer l’état des ruches de la coopérative El Ouated et le niveau des connaissances apicoles de leurs intégrants pour programmer la continuation du projet.
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Février 2011. Réunion de coordination du Chantier École de Tétouan à Cordoue.
Réunion de coordination du Chantier École de Tétouan. Cordoue, les 10 et 11 de février. Participants : Association Marocaine des Chantiers Écoles pour le Développement (AMC), École des Arts et Métiers de Tétouan, AECID, Députation de Cordoue, Chantiers École de Cordoue, Unité de Promotion et Développement (UPD) de Cordoue. Objectifs : coordonner et programmer la formation de personnel enseignant prévue dans le projet du Chantier École de Tétouan ; visiter des bonnes expériences dans la province de Cordoue sur les Chantiers École.
Février 2011. Visite d’expériences des chantiers écoles à Cordoue.
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Visites de bonnes expériences dans le cadre de l’apiculture en Andalousie. Cordoue, Almería, Málaga, Séville, Huelva et Cadix, du 20 mars au 2 avril.
Échange technique d’une délégation du Parc de Bouhachem en Andalousie. Huelva, Cadix et Séville du 14 au 16 mars. Participants : délégation du Parc de Bouhachem, CRTT, DGCL, Direction de l’Eau et Forêts, Programme ART GOLD du PNUD, GDR Los Alcornocales, GDR Aracena et Picos de Aroche, Association Rurale d’Andalousie, Fédération de Communes de la Sierra Occidental de Huelva, Fondation Doñana 21 et la Direction Générale d’Espaces Naturels et Participation Citoyenne du Gouvernement Régional d’Andalousie. Objectifs : visiter des bonnes expériences en Andalousie sur la gestion d’espaces naturels protégés.
Participants : DPA de Tétouan; COAG Andalousie. Objectifs : renforcer les capacités du technicien apicole de la DPA pour qu’il puisse mener plus actions de formation destinées aux apiculteurs et apicultrices des Communes d’Ayacha, Tazrout, Souk El Kolla, Ben Karrich et Zinat (provinces de Larache, Chefchaouen et Tétouan). 35
Mars 2011. Visite d’une délégation du Parc de Bouhachem en Andalousie.
Avril 2011. Audit du Consortium Fernando de los Ríos aux Centres TIC.
Juin 2011. Rencontres sur la décentralisation à Grenade
Juin 2011. Journées de restitution des PCD à Grenade.
Taoufik Maimouni
Entretien Président de la Commune Rurale de Dardara. Dardara, mars 2011
Quel est l’objectif du Groupement du Parc de Bouhachem? Quelles sont les aspirations du Groupement de Communes à moyen terme? Le Groupement de Communes du Parc de Bouhachem constitue une expérience pilote au Maroc et j’ai personnellement participé aux premiers débats du projet du Parc lorsque j’étais alors conseiller à la Commune de Dardara et actuellement, en tant que président de cette Commune, il me semble que le concept du Parc Bouhachem va ouvrir plusieurs portes. Il est important de signaler que la gestion du Parc cherche à concilier la sauvegarde du patrimoine naturel, culturel et environnemental de ce territoire tout en cherchant également à promouvoir un développement socioéconomique durable pour ses habitants. Il faut également mentionner que ce Parc regroupe 6 communes situées dans 3 provinces et cela enrichit les interventions de ces Communes qui cherchent à élaborer et faire sortir un projet de Parc bien fondé et ficelé. On essaie actuellement de bien étudier le statut juridique que pourrait obtenir ce Parc et de définir clairement les objectifs. On va y aboutir par le bais de la constitution de ce Groupement.
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ue pensez-vous de la nouvelle politique de création de Groupement de Communes mise en place par le gouver-
nement? Cette politique a débuté il y a six ans avec la réforme de la Charte Communale. Cette forme de groupement existait auparavant mais c’est la nouvelle réforme qui a vraiment permis aux communes de se regrouper pour faire face aux besoins de leurs habitants dans des secteurs spécifiques. C’est une méthode très intéressante pour palier les défauts de financement des Communes. Mais elle a ses avantages et ses inconvénients. Quelles sont les avantages pour les communes? Et comment le Gouvernement soutient la création de ces groupements? Comme je le signalais les communes trouvent tant des inconvénients que des avantages dans cette politique. Un des points négatifs concerne notamment les procédures administratives pour obtenir l’approbation des subventions sollicitées par les autorités de tutelle, ce qui génère du retard et peu d’indépendance. En effet, les Communes au Maroc sont soumises à la tutelle du Ministère de l’Intérieur. Cela engendre parfois un manque d’initiatives de la part des Communes, rebutées par
la complexité des procédures administratives. Cela engendre généralement un désœuvrement dans la prise de décisions des présidents des Communes pour activer certains projets qui préoccupent pourtant tous les habitants notamment en ce qui concerne l’étude et le financement de ces projets. Face à cette situation, se regrouper par le biais de Groupements de Communes constitue une bonne solution. On peut par exemple citer en ce sens, au niveau de la province de Chefchaouen, la création du Groupement Lakhmas qui s’est mis en place pour gérer certains départements et services de façon conjointe, notamment en ce qui concerne la gestion des décharges et des déchets. Il s’agit d’une expérience qui a débuté cette année et qui a du faire face à des problèmes de financement pour mettre en œuvre ses activités. Cependant, de façon conjointe, par le biais de ce Groupement, on essaie, avec la collaboration des autres présidents des Communes, de frapper à la porte de plusieurs établissements pour pouvoir obtenir des ressources financières pour activer cet organisme. Dans ce cas, le gouvernement appuie le Groupement en essayant d’activer une procédure pour faciliter la mise en place des activités, conscient de l’importance de ce problème de décharge.
Quels sont les principaux dangers qui menacent le parc de Bouhachem? l y en a beaucoup. Il faut souligner en tout premier lieu que la création du Parc de Bouhachem constitue une première expérience au Maroc. Cependant, il existe un gros problème de prise de conscience des personnes vivant dans le Parc et dans ses alentours. C’est pour cela qu’on essaie de les sensibiliser, de les faire adhérer à ce projet et de prendre aussi en compte les problèmes et les besoins de ces habitants. C’est le pouvoir dont disposent les Communes avec les recommandations des autorités et il est important de travailler cet aspect parce qu’il me semble que le plus grand danger de ce Groupement provient d’une vision erronée des personnes qui considèrent la protection du Parc plus comme un frein à leur développement qu’à un avantage. Or, il y est possible d’allier le développement durable et la conservation mais les Communes ne disposent pas de la compétence exclusive. Il faut donc une coordination avec les services extérieurs et, à défaut de volonté de ces services, les Communes se retrouvent bloquées. Il y a aussi un problème de financement pour mettre en place les activités dans le Parc.
Quel modèle de développement propose le Groupement pour ses villages? Il s’agit de mette en place des initiatives qui contemplent un développement intégral des villages du Parc de Bouhachem. Dans ces villages il y a des problèmes d’alphabétisme, d’infrastructures, de santé, d’éducation. Bien plus que des problèmes il s’agit de fléaux. Ces communes doivent avoir une stratégie très réaliste vis-à-vis de ces besoins et cela demande beaucoup de travail, de collaboration et de financement. C’est pourquoi on essaie, au niveau du Groupement du Parc Bouhachem de palier aux besoins de base des populations en misant sur une politique de développement durable et de conservation du patrimoine. Quelles sont les principales activités proposées lors de cette première étape du Groupement? La première étape du Groupement consiste tout d’abord à parvenir à la constitution du groupement en tant que tel. Ce qui sera fait très prochainement. Ensuite il faut édifier le local, le siège du groupement pour permettre son fonctionnement. L’édification du centre se fera sur la commune de Dardara. La création du Groupement constitue la première démarche de celui-ci et démontre une grande volonté politique pour se coordonner (au sujet de son statut, fonctionnement, services proposés) afin d’assurer son organisation.
“la gestion du Parc cherche à concilier la sauvegarde du patrimoine naturel, culturel et environnemental de ce territoire tout en cherchant également à promouvoir un développement socio-économique durable pour ses habitants”.
Durant la visite en Andalousie organisée par le FAMSI par le biais du Réseau AN^MAR quels sont les aspects qui ont le plus attiré votre attention? Pensez-vous que l’expérience andalouse soit transposable au Maroc? Tout d’abord je tiens à remercier l’accueil, la disposition et le riche programme d’échange proposé. On a visité plusieurs organismes. On a vu les expériences du GDR de los Alcornocales, du Groupement des Communes de la Sierra de Huelva, le GDR de Aracena y Picos de Aroche, la Fondation Doñana 21, la Direction générale des Espaces Naturels et de la Participation Citoyenne du Gouvernement régional d’Andalousie, et l’Association pour le Développement Durable en Andalousie. La visite de ces différentes institutions qui mènent des activités pour le développement durable dans ces Parc Naturels protégés a vraiment constitué une expérience très enrichissante pour moi. Cela me permet de connaître plus précisément la méthode de gestion des affaires publiques en Andalousie et m’inspire plusieurs idées que je vais essayer d’exploiter au Maroc, dans ma commune et dans le Groupe de Bouhachem. Je constate qu’en Andalousie il y a une coordination très approfondie des différents niveaux et départements d’intervention dans un même territoire et cette expérience peut être réalisée au Maroc avec les nouvelles directives et réformes, notamment le Plan de la Stratégie de la Régionalisation qui donne assez de pouvoir aux élu(e)s. J’espère bien arriver à réaliser cette expérience.
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Assistance technique du Consortium Fernando de los Ríos au Réseau de Centres TIC. Tanger, Tétouan, M’diq et Larache, du 12 au 15 avril. Participants : Consortium Fernando de los Ríos, Université Abdelmalek Essaâdi, Communes de Larache et M’diq, Wilaya de Tétouan. Objectifs : réviser l’état technique des Centres TIC et compléter l’installation des centres avec un système opérationnel de logiciel libre.
Visite d’expériences des Chantiers École de la province de Cordoue de la part du Chantier École de Tétouan. Cordoue, du 2 au 16 avril. Participants : AMC, ANAPEC, INDH, OFPPT, Délégation Régionale de la Culture de Tétouan, AECID, Députation de Cordoue, Chantiers École de Cordoue, UPD de Cordoue. Objectifs : Renforcer les connaissances et savoir faire des responsables techniques et politiques du Chantier École de Tétouan pour élaborer des méthodologies et définir des stratégies pour mettre en marche les actions de formation du Chantier École de Tétouan.
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Juin 2011. Échanfe technique et intistutionnel en Andalouse dans le domaine de l’apiculture.
Juin 2011. Visite de la COAG auz provinces de Larache et de Tétouan.
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Échange technique et institutionnel en Andalousie dans le champ d’action de l’apiculture. Provinces de Cordoue et de Séville, du 19 au 24 juin. Participants : COAG Andalousie, DPA de Tétouan, ECODEL, Direction Régionale d’Agriculture de TangerTétouan, Chambre d’Agriculture, Communes de Ben Karrich et Souk El Kolla. Objectifs : continuer l’échange de méthodologies autour de l’apiculture pour renforcer les connaissances techniques de la DPA dans ce domaine ; réaliser une visite aux bonnes expériences apicoles en Andalousie (des exploitations apicoles et CERA) pour connaître les caractéristiques du secteur. Réunion de coordination du FAMSI avec les partenaires nationaux du Programme AN^MAR. Rabat, du 21 au 23 juin. Participants : FAMSI, OTC Rabat-AECID, Programme ART GOLD Maroc, DGCL. Objectifs : présenter les résultats des projets menés par le Réseau et planifier conjointement les actions futures.
Visite institutionnelle et technique de COAG au projet d’amélioration du secteur apicole dans les provinces de Tétouan et Larache. Provinces de Tétouan et Larache, du 15 au 17 juin. Participants : COAG Andalousie, Programme ART GOLD Maroc, ECODEL, Direction Régionale d’Agriculture de Tanger-Tétouan, DPA de Tétouan, Chambre d’Agriculture, Communes de Ben Karrich, Zinat, Tazraout y Ayacha. Résumé : visite de suivi du projet avec le reste des partenaires au cours de laquelle on a vérifié l’état des ruchers des apiculteurs et apicultrices des communes de Zinat, Tazraout et Ayacha qui participent au projet.
Atelier de restitution du processus d’élaboration des PCD au Maroc. Grenade, le 27 juin. Participants : administrations locales marocaines, DGCL, universités et société civile, FAFFE, Programme ART GOLD Maroc, Députation de Jaén, Innomades Économie Sociale, entre autres. Objectifs : faire connaître les résultats de l’accompagnement promu par le FAMSI, à travers une assistance technique de FAFFE, auprès des Communes de Fnideq, Martil et M’diq pour l’élaboration des PCD dans le cadre du projet « En tissant des Villes Jumelles pour le Développement » ; présenter les résultats globaux du projet d’accompagnement mené par le Programme ART GOLD et ses partenaires. Rencontres organisés par IAAP avec la collaboration du FAMSI sur la décentralisation en Espagne et au Maroc. Grenade, les 28 et 29 juin. Participants : Institut Andalou d’Administration Publique (IAAP), gouvernements locaux marocains, DGCL, universités et société civile, Programme ART GOLD Maroc, partenaires andalous du FAMSI, délégation de la Mauritanie (partenaires du FAMSI en Mauritanie). Résumé : échange d’expériences et de bonnes pratiques autour de deux sujets : « Administration et décentralisation dans l’espace transfrontalier Andalousie-Maroc » et « Administration et articulation pour le développement d’acteurs et d’agents locaux ».
Assistance technique du FAMSI à la DGCL : « Appui au renforcement institutionnel pour la gestion des services publics et la gouvernance locale au Maroc » Violeta Paz Roel Rabat, juillet 2012
L’Assistance Technique (AT) du FAMSI à la Direction Générale des Collectivités Locales, qui remonte à tout juste un an, émane de l’accord pour « l’Appui au renforcement institutionnel pour la gestion des services publics et la gouvernance locale au Maroc » signé en avril 2011 entre le Ministère de l’Intérieur du Maroc, l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement et le FAMSI. Cet accord, qui a pour objectif général « contribuer au processus de décentralisation démocratique du Royaume du Maroc », inclut la mise en marche d’une assistance technique auprès de la DGCL afin d’articuler les activités prévues dans ce cadre, à savoir la réalisation de programmes de formation sur différents domaines (des plans d’égalité, de responsabilité sociale ou de nouvelles technologies de l’information), l’accompagnement à l’élaboration des Plans Communaux de Développement dans les Communes du Nord du Maroc ou encore l’amélioration de la gestion des déchets solides au Groupement de Communes de Lakhmas, entre autres. La DGCL est l’une des entités locales de référence pour les acteurs de la coopération au Maroc, à la fois promotrice et pierre angulaire des processus de réformes juridiques et sociales qui sont en train de se mettre en place dans le pays. L’intérêt de l’AECID et du FAMSI afin d’adapter les actions de coopération au contexte et aux objectifs de développement national (en syntonie avec les politiques communautaires et les politiques multilatérales pour atteindre les OMD) se traduit par l’emplacement de l’AT au sein même de la Direction des Affaires Juridiques, des Études, de la Documentation et de la Coopération, qui est un service de la DGCL responsable, entre autres, de l’adaptation normative, en lois organiques, des réformes inscrites par la nouvelle Constitution de 2011. Une première approximation a été celle de la reconnaissance, centrée sur le modus operandi ministériel. Postérieurement on a procédé à la création d’une équipe de travail, le Groupe Technique de Travail (GTT) multidisciplinaire et dynamique, avec deux objectifs principaux: d’une part une plus grande capacité de résolution et d’autre part une planification conjointe d’actions. Ses fonctions, pilotées par l’AT, concernent le suivi des actions ; l’identification et l’exécution de nouvelles activités; l’évaluation de projets en cours et l’évaluation interne; la coordination avec des entités externes ; la diffusion d’activités, la planification conjointe et la définition d’agenda etc. Le travail réalisé par le GTT est un véritable succès, puisqu’il a non seulement atteint tous les résultats prévus, mais parce qu’il a également instauré une dynamique de travail tout à fait nouvelle due notamment à la motivation et l’appropriation des actions de la part de ses membres qui, au jour d’aujourd’hui reconnaissent dans les actions du FAMSI le travail conjoint si important qui réalisent.
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En termes généraux, les activités de l’AT peuvent s’inscrire sous deux grands axes de travail: • Projet bilatéral « d’Appui à la Décentralisation » entre l’AECID et la DGCL : l’exécution a été mise en place, en collaborant à l’identification de projets et à la mobilisation des fonds, ainsi qu’en soutenant l’OTC dans la difficile tâche de surmonter les barrières administratives existantes. • Suivi des activités du FAMSI dans le cadre du « Programme AN^MAR d’appui au renforcement institutionnel pour la gestion des services publics et la gouvernance locale au Maroc ». Ce volet comprend la réalisation des actions prévues dans cette CAP 2010 ainsi que l’organisation entre le FAMSI et la DGCL du « 3ème FORUM AN^MAR sur Processus de décentralisation et de coopération décentralisée : l’expérience marocaine et andalouse », qui s’est tenu à Tanger du 29 au 30 mai 2012. Au cours de la réunion du Comité National de Coordination du Programme ART GOLD, partenaire officiel et historique du FAMSI, qui a eu lieu le 26 avril 2012, une délégation du FAMSI s’est déplacée en visite officielle à Rabat. Cela a été l’occasion de réaliser une mise en commun du développement de l’AT. Cette première évaluation conjointe, très positive, instaure ainsi les bases visant la continuité d’une collaboration qui se veut de plus en plus étroite, afin de définir de nouvelles pistes d’action en ce qui concerne des thématiques comme le développement économique local et visant à l’institutionnalisation du Réseau AN^MAR. Cette dernière a été approuvé au cours du 3ème Forum AN^MAR de Tanger et prendra forme par le biais d’un accord de collaboration entre le FAMSI, le Réseau AN^MAR et la DGCL, et dont la signature est prévue au début de cet automne.
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Atelier de formation sur la comptabilité publique de collectivités locales et TIC. Tanger, du 26 au 28 juillet. Participants : administrations partenaires du Réseau de Centres TIC, Programme ART GOLD Maroc. Objectifs : former les fonctionnaires et les personnes responsables de différents services communaux en matière de comptabilité publique des collectivités locales, des budgets municipaux, du patrimoine des collectivités locales, de la police administrative et de l’élaboration des budgets des PCD.
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Juillet 2011. Atelier de formation sur la comptabilité publique des collectivités locales et TIC.
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Participation du GDR de Los Alcornocales au Forum Participatif sur Bouhachem. Tanger, le 26 octobre. Participants : GDR de Los Alcornocales, Conseil Régional de Tanger-Tétouan, Programme ART GOLD Maroc, association TARGA, DGCL, communes rurales du Parc de Bouhachem. Résumé : le Forum avait d’une part comme objectif l’amorce d’un dialogue entre les acteurs présents au sujet de la position et de la perception de la population et des communes du Parc vis-à-vis de la législation et des normes qui régissent le Parc; et d’autre part, au sujet des possibilités juridiques existantes pour la création du groupement de Communes pour la gestion durable du territoire et de sa population.
Participation marocaine au Premier Forum Mondial d’Agences de Développement Local (ADEL). Séville, du 5 au 7 octobre. Participants (délégation marocaine) : DGCL, Commune de Chefchaouen, Conseil Régional de Tanger-Tétouan et Agence de l’Oriental. Résumé : le Forum, organisé par le Service Andalou d’Emploi du Gouvernement Régional de l’Andalousie, l’initiative ART du PNUD et le FAMSI en collaboration avec la Députation et la Commune de Séville, avait comme objectif l’échange d’expériences sur les différentes visions et stratégies qui promeuvent un développement humain local durable dans différents territoires et la réflexion et la prise de décisions conjointes pour impulser de nouvelles façons de travail en Réseau. 41
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Ateliers sur la gestion des déchets solides urbains à Bab Taza. Bab Taza, les 16 et 17 janvier. Participants : Députation de Jaén, Programme ART GOLD Maroc, Bureau d’Eaux et Forêts du Gouvernement Provincial de Chefchaouen, Parc Naturel de Talassamtane, association ATED, Observatoire Régional pour l’Environnement et le Développement Durable (OREDD), CIREM et Groupement de Communes de Lakhmas. Objectifs : former les responsables politiques et le personnel technique des Communes appartenant au regroupement dans les disciplines suivantes : gestion administrative et financière d’un service public de ramassage des déchets solides; gestion et développement technique du ramassage, élimination et traitement des déchets solides dans un environnement rural et sécurité professionnelle au travail pour la gestion et le traitement des résidus.
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Troisième visite d’échange en matière apicole d’un technicien de la DPA en Andalousie. Provinces de Cordoue, Cadix, Malaga et Grenade, du 31 janvier au 5 février. Participants : COAG Andalousie, DPA de Tétouan. Objectifs : finaliser la formation du technicien de la DPA, M. Akhazzan, en collaboration avec la COAG en Andalousie, notamment sur les thématiques suivantes : élevage des reines, traitement contre le varroa, alimentation stimulante des colonies d’abeilles et création artificielle d’essaims.
Participation de la Commune de Malaga et du Consortium Fernando de los Ríos au Séminaire ISI@MED Event. Chefchaouen, les 22 et 23 février.
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Participants : Programme ART GOLD Maroc, Consortium Fernando de los Ríos, Commune de Málaga, DGCL, Conseil Régional de Tanger-Tétouan, Wilaya de TangerTétouan, Commune de Chefchaouen, Région PACA, Communes de Como (Italie), Tripoli (Liban) et Oujda. Objectifs : faire part des résultats du projet ISI@MED et essayer d’activer des initiatives de coopération triangulaire et Sud-Sud pour la réduction de la brèche digitale entre différentes zones géographiques.
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Visite d’évaluation du projet d’amélioration du secteur apicole dans les provinces de Larache et Tétouan. Provinces de Larache et Tétouan, les 1er et 2 mars. Participants : COAG Andalousie, DPA de Tétouan. Résumé : visite d’évaluation afin de constater l’état d’avancement des ruchers des apiculteurs participants à la formation assurée par le technicien de la DPA; participation à la dernière séance de formation du projet.
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Séminaire de Logiciel Libre et d’Innovation Sociale. Chefchaouen, les 11 et 12 avril. Participants : Consortium Fernando de los Ríos, Commune de Chefchaouen, FEDIJIF, Université de Grenade, Ministère de l’Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, administrations partenaires du Réseau de Centres TIC. Objectif : améliorer la connaissance des possibilités du Logiciel Libre pour la gestion municipale des collectivités locales du Réseau de Centres TIC à travers de la présentation de bonnes expériences andalouses.
Avril 2012. Visite d’évaluation finale au projet d’amélioration du secteur apicole des provinces de Tétouan et de Larache.
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Avril 2012. Séminaire de logiciel libre et innovation sociale à Chefchaouen.
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Journée de formation du cours en ligne « Equité de genre et développement ». Tanger, le 7 mai. Participants : Conseil Régional de Tanger-Tétouan, AACID, ADELMA, Union d’Action Féminine, Programme ART GOLD Maroc, Association Oujda Ain Ghazal 2000, élèves du cours en ligne. Objectifs : compléter la formation donnée à travers la plateforme de formation on line et promouvoir un espace pour échanger et partager des bonnes expériences en matière de genre et développement.
Mai 2012. Journée sur l’équité de genre et le développement à Tanger.
3.1.4. Communication et relation avec les partenaires du Réseau AN^MAR 44
Le programme AN^MAR possède une page web (www.anmar.org) afin de faire connaître aux partenaires les actions menées dans le cadre du Réseau. On peut ainsi trouver sur cette page web des informations générales sur le Programme, ses partenaires, les territoires d’action, etc. Par ailleurs, la publication d’un bulletin d’information bimestriel sur le programme a débuté mi 2009. Ce bulletin est distribué entre les partenaires du Réseau AN^MAR. Son objectif est de diffuser les actions réalisées ainsi qu’offrir un espace où les partenaires des deux rives puissent exprimer leur point de vue sur le Programme et raconter leurs expériences en matière de coopération décentralisée entre les deux territoires.
3.1.5. Observatoire de la coopération décentralisée andalouse au Maroc Depuis le début du programme AN^MAR un effort a été réalisé pour mieux connaître la coopération menée au Maroc, véhiculée directement par les Communes andalouses et le FAMSI, ou bien par les ONG andalouses qui reçoivent des fonds des gouvernements locaux de l’Andalousie. Dans ce sens, au cours des premières années d’action du programme un travail de recherche a été réalisé et a donné lieu à l’élaboration d’une localisation des interventions et des initiatives menées jusqu’en 2006. Ce repérage a constitué une première étape pour la coordination des actions et la visualisation de la propre coopération décentralisée. Le travail réalisé est disponible sur la page web du programme AN^MAR, dans la rubrique « Inventaire de la Coopération », qui permet de faire des recherches par le bais de différents critères (bailleurs de fonds, entité réceptrice, année et secteur d’activité). Après cette première expérience, on a continué à travailler dans ce sens pour créer un observatoire de la coopération
décentralisée andalou-marocaine avec d’avantage d’information détaillée et actualisée. Pour cela dans le cadre du projet « En Tissant le Réseau des Villes Jumelles pour le Développement » approuvé dans le cadre du Programme Opérationnel de Coopération Transfrontalière EspagneFrontières Extérieures (POCTEFEX) et financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), un espace virtuel a été crée dans le site web du projet (http://www.ciudadeshermanas.net/es/actividades/ observatorio.html) pour contenir toute l’information recueillie. De la même manière, on a réalisé l’actualisation de l’inventaire de la coopération décentralisée andaloumarocaine. Cet espace est structuré en trois parties: la bibliothèque, l’inventaire, déjà mentionné, et l’analyse de la coopération décentralisée andalou-marocaine. Dans la première rubrique on peut consulter et télécharger un grand nombre de documents liés à la coopération décentralisée. De même, la bibliothèque permet la participation des usagers afin qu’ils puissent inclure leurs propres documents et leur expérience en tant qu’acteurs participant aux processus de coopération décentralisée. Quant à la partie sur l’analyse, on peut y consulter une étude analytique de la coopération décentralisée andalou-marocaine sur la période 1999-2010. Toutes ces actions et documents visent à améliorer la connaissance du travail réalisé antérieurement afin d’optimiser des ressources de la coopération décentralisée, en promouvant le travail en commun et en évitant la duplication et le chevauchement d’actions similaires dans un même territoire.
3.1.6. Programmes cofinancés par l’Union européenne Alliance entre le FAMSI et le POCTEFEX : Dimension territoriale et gouvernance vers un nouveau modèle de développement régional Basilisa Pizarro Ranchal, coordinatrice du Secrétariat Technique Conjoint (POCTEFEX)
45
La nouvelle période de programmation 2007-2013 renferme une valeur ajoutée face à la période antérieure puisque les instances communautaires ont souhaité renforcer l’intégration de la Dimension Territoriale et la Gouvernance entre les directrices à suivre par l’actuelle Politique de Cohésion1 comme un facteur clé pour promouvoir la croissance économique et l’emploi dans toutes les régions de l’Union européenne. A priori, ceci signifie que les institutions communautaires sont conscientes de la nécessité d’impliquer, sous une même approche intégrée, les acteurs sociaux et politiques de la sphère locale dans la mise en marche et le développement de leur modèle de développement régional. Sous l’égide de ces paramètres institutionnels et normatifs, le rôle à développer par les municipalités et autres entités locales est déjà à prima facie un facteur de succès, vital pour l’élaboration, la mise en marche, la gestion et l’exécution sur le terrain des mesures et des actions cofinancées par les Programmes Opérationnels qui s’inscrivent dans le cadre actuel de l’Objectif de Coopération Territoriale Européenne. À l’instar de tout autre Programme avec ces mêmes caractéristiques, POCTEFEX a instrumentalisé depuis le début cette approche intégrée, en permettant : (a) la participation des entités émanant de l’Administration Publique Locale dans les successifs appels d’offres de projets du Programme; (b) l’application de cette approche non seulement au niveau territorial, mais aussi au niveau sectoriel, en facilitant l’intégration de principes transver-
saux (croissance économique et emploi, égalité d’opportunités et développement durable) dans les plans d’actions des projets du Programme et (c) la complémentarité et l’innovation des plans d’action des projets, en analysant leur valeur ajoutée par rapport au cadre déjà existant des politiques régionales et nationales qui s’appliquent sur le territoire, ainsi que leur capacité quant à exercer un influence dans ces domaines, en incitant une meilleure synergie entre les agents impliqués. En conséquence, en termes quantitatifs on peut affirmer que la représentativité des entités appartenant à l’Administration Publique Locale, ainsi que celle d’autres entités à « forte influence territoriale » (fondamentalement l’Administration Publique Régionale) a été plus que manifeste dans le Programme. Il suffit pour cela de rappeler que, dans la Section de Coopération Territoriale du Détroit de Gibraltar, les municipalités et autres entités appartenant à l’Administration Locale “absorbent” plus de 45 % de la dotation financière de l’aide FEDER du premier et deuxième appel d’offre, et participent à un total de vingt huit projets; ce qui, à effet numérique, impliquerait que 35 % des partenariats des quatre-vingt trois projets approuvés dans la Section du Détroit de Gibraltar au cours du premier et du deuxième appel d’offre, seraient intégrés par bénéficiaires de l’Administration Locale. Au niveau sectoriel, et au regard des compétences que la Loi Régulatrice des Bases du Régime Local assigne à l’Administration Locale2, on remarque que les enti-
Directrice 5, inclue dans la Communication de la Commission qui fixe les directrices à suivre par la Politique de cohésion en appui à la croissance et l’emploi ‒période de programmation 2007-2013 , COM (2005) 0299, du 5 juillet 2005. Voir articles 25-28 de l’actuelle Loi des Bases du Régime Local.
1
2
tés publiques locales misent d’avantage sur la mise en place, dans leurs communes, de mesures et d’interventions orientées vers la « mise en valeur du patrimoine et la promotion du dialogue culturel et la coopération dans l’éducation des jeunes et l’intégration des personnes immigrées » (Objectif Opérationnel 3, Priorité 1 du Programme)3, comme « moteur » à partir duquel impulser ce nouveau modèle de développement local dans la presque toutes les provinces andalouses.
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Cependant, en plus de cette «position privilégiée» dans tous les différents appels à projets, les entités publiques locales sont également les « destinataires prioritaires » de la plupart des projets promus tant par des entités publiques nationales ou régionales que par tous autres types de bénéficiaires (agents sociaux, universités, etc.). Ainsi, la réussite de leurs stratégies de transfert et de capitalisation de résultats et la durabilité des succès obtenus par les projets dépend en grande mesure de la capacité à parvenir jusqu’au niveau local et à impliquer les entités locales. Même si c’est avec un effet moindre, et par le bais de mécanismes de mise en place de caractère indirect et moins catégorique, il ne faut pas s’étonner si, grâce à la coopération avec nos voisins du Nord du Maroc, le rôle des entités publiques locales ‒en tant que bénéficiaires privilégiés du Programme‒ aille bien au-delà
du propre cadre à la Coopération Territoriale Européenne, en contribuant ainsi au renforcement de la gouvernance de l’UE au-delà de ses frontières. Dans ce sens, on dénote également de nombreuses initiatives prévues dans les plans de travail des projets qui visent à la souscription d’accords, de conventions et de protocoles de collaboration promus par les bénéficiaires régionaux ou locaux des zones espagnoles éligibles avec des entités du pays voisin et dont les clauses constituent le « socle » de la future coopération avec le Royaume alaouite, sans perdre de vue les préceptes de l’Union européenne en matière de cohésion socioéconomique, en ce qui concerne les droits fondamentaux, l’égalité des chances et la participation de la société civile. Il est encore peut être trop tôt pour mesurer la portée et les effets de POCTEFEX atteints grâce à la multiplicité des approches attribuée à ce nouveau modèle de développement régional/local dans la Politique de Cohésion et de Coopération Territoriale Européenne et, le cas concret du Programme, dans des cadres d’action encore plus vastes, comme la gouvernance extérieure de l’Union. Il est en tout cas indéniable que, sous cette approche intégrée, la cohérence de la Politique de Cohésion s’est vue renforcée à différents niveaux territoriaux, en promouvant ses potentialités afin de faire preuve d’une plus grande capacité de réponse face aux demandes de la société dans son ensemble.
Ainsi, presque 45% des projets dont le partenariat est composé de bénéficiaires de l’Administration Locale s’inscrivent dans le cadre de l’Objectif Opérationnel 3, alors que ce chiffre se situe autour de 26-27% lorsqu’il s’agit des Objectifs Opérationnels 1 (« Encourager le développement socioéconomique et l’amélioration de la connectivité territoriale ») et 2 (« Promouvoir la durabilité environnementale et la prévention de risques »).
3
Annexe. Représentativité des entités publiques locales en termes quantitatifs Tableau 1. Analyse de la participation d’entités publiques locales dans le premier et deuxième appel d’offre du Programme PRIORITÉ 1- SERVICE DE COOPÉRATION TERRITORIALE DU DÉTROIT APPEL Nombre total D’OFFRE d’entités de POCTEFEX l’Administration locale qui présentent des projets
Nombre total d’entités de l’Administration locale dont les projets ont été approuvé
Montant total de l’aide FEDER approuvée par appel d’offre
Montant total de l’aide FEDER approuvée pour des projets à faveur d’entités appartenant à l’Administration Publique Locale
Poids relatif de l’Administration Locale (1) (exprimé en % par rapport a à l’aide FEDER totale approuvé)
Nombre total de projets approuvés
Nombre total de projets approuvés dans lesquels participent des entités de l’Administration Locale
Poids relatif de l’Administration Locale (2) (exprimé en % par rapport au nombre total de projets approuvés par appel d’offre)
1em APPEL
15
8
20 338 090,52
10 025 598,57
49,29 %
28
13
46,43 %
2em APPEL
24
11
53 305 922,73 23 415 626,69
43,93 %
55
15
29,09 % 47
Tableau 2. Poids relatif des entités publiques locales dans le Programme. PRIORITÉ 1- SERVICE DE COOPÉRATIÓN TERRITORIALE DU DÉTROIT POIDS RELATIF DES ENTITÉS DE L’ADMINISTRATION LOCALE POIDS RELATIF DANS LE PROGRAMME (1)- mesuré en % selon la participation financière dans les deux appels d’offre
POIDS RELATIF DANS LE PROGRAMME (2)- mesuré en % selon la participation dans des projets approuvés dans les deux appels d’offre
45,41 %
34,94 %
Tableau 3. Distribution entre Objectifs Opérationnels du Programme de l’aide FEDER approuvée à faveur d’entités appartenant à l’Administration Locale dans le premier et second appel à d’offre. PRIORITÉ 1- SERVICE DE COOPÉRATION TERRITORIALE DU DÉTROIT DISTRIBUTION ENTRE DES OBJECTIFS OPÉRATIONNELS DE L’AIDE FEDER À FAVEUR DES ENTITÉS PUBLIQUES LOCALES PROJETS DIRECTS
Nombre de Projets
Montant total de l’aide FEDER à faveur des bénéficiaires appartenant à l’Administration Locale
Objectif Opérationnel 1 « Encourager le développement socioéconomique et l’amélioration de la connectivité territoriale »
8
4 279 190,98
Objectif Opérationnel 2 « Promouvoir la durabilité environnementale et la prévention de risques »
5
4 126 699,00
Objectif Opérationnel 3 « Mise en valeur du patrimoine et promotion du dialogue culturel et de la coopération dans l’éducation des jeunes et de l’intégration de personnes immigrées »
10
7 085 065,94
Objectif Opérationnel 4 « Promouvoir de meilleures conditions pour garantir la mobilité des personnes, biens et capitaux dans le territoire transfrontalier »
1
400 000,00
4
17 550 268,34
STRUCTURANTS (plus d’un Objectif Opérationnel/stratégie conjointe dans le contexte d’intervention)
Renforcement du Réseau AN^MAR et de la coopération andalouse et marocaine : « En tissant le réseau des villes jumelles pour le développement » (Programme POCTEFEX 2010-2011) Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De février 2010 à juin 2011. TERMINÉ
Administrations locales et population des villes impliquées dans le Réseau AN^MAR.
Délégation de Tourisme de TangerTétouan, collectivités locales partenaires d’AN^MAR.
Collectivités Locales partenaires d’AN^MAR
521 250 euros / 5 791 087,50 dirhams
Résumé
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Le projet « En tissant le réseau des villes jumelles pour le développement » approuvé dans le cadre du Programme Opérationnel de Coopération Transfrontalière Espagne-Frontières Extérieures (POCTEFEX) et financé par le Fonds Européen de Développement Régional (FEDER), visait à renforcer le Réseau AN^MAR de jumelages entre des villes du Nord du Maroc et de l’Andalousie et à mettre à disposition des partenaires du Réseau des outils qui favorisent le travail de coopération et qui promeuvent les potentialités et synergies entre eux. Dans ce sens, les actions mises en place se sont articulées autour de trois lignes : • La diffusion des possibilités de développement qu’offre le Réseau AN^MAR. • Le développement d’outils d’appui à la coopération décentralisée. • L’appui à la gestion des projets de coopération transfrontalière. En ce qui concerne la première ligne, des présentations institutionnelles du Réseau AN^MAR et du projet «Villes Jumelles» se sont réalisées dans les deux territoires tout comme des visites institutionnelles auprès des responsables techniques et politiques afin de faire connaître les opportunités qu’offre le Réseau et d’améliorer ainsi, et à travers une activité d’exposition, la connaissance mutuelle entre les collectivités locales des deux rives. Quant au deuxième axe, un observatoire de la coopération décentralisée andalou-marocaine a été créé dans le but de permettre la coordination entre les autorités locales des deux rives et de promouvoir des stratégies d’actions communes. Dans cette même ligne, des techniciens andalous ont accompagné l’élaboration des Plans Communaux de Développement dans les Communes de Fnideq, M’diq et Martil. Finalement, conçu en tant qu’outil de divulgation et de consultation des principaux atouts touristiques, gastronomiques et culturels des partenaires, un guide touristique présentant ces atouts a été élaboré. Ce guide permet également ainsi de renforcer l’union entre les territoires des deux rives. Enfin, afin de contribuer à l’amélioration de la gestion des projets de coopération transfrontalière, un cours monographique en ligne a été réalisé sur les particularités de la coopération transfrontalière entre l’Espagne et le Maroc. Ce cours était destiné au personnel technique et politique des entités andalouses et du Nord du Maroc et a compté sur la participation de près de cent personnes.
RÉPARTITION BUDGETAIRE
Prestation des services : 171 250,00
Ressources humaines : 136 000,00
Communication: 57 000,00
Déplacements : 157 000,00
TOTAL : 521 250,00 euros
« En consolidant le Réseau AN^MAR » (Programme POCTEFEX 2011-2013) Le Programme Opérationnel de Coopération Transfrontalière Espagne-Frontières Extérieures (POCTEFEX) a été, dès le premier appel d’offre (2010-2011) tout comme à travers du deuxième (2011-2013) un fort allié du Réseau AN^MAR qui renforce et accompagne plusieurs actions mises en place par le Réseau. La période 2011-2013 représente pour le Réseau AN^MAR la fin d’un processus qui envisage de le constituer, tant en Andalousie qu’au Maroc, comme une entité de référence possédant une structure juridique propre. Dans ce sens, le Programme POCTEFEX, à travers le projet dénommé « En consolidant le Réseau AN^MAR », soutient la création de deux groupes de travail, un au Maroc et un autre en Andalousie, et la mise en place d’un Comité de Suivi et de Pilotage. Il permet également l’élaboration d’un ensemble d’outils tels qu’un protocole de travail conjoint et la mise en place d’une carte de services du Réseau. Ces mécanismes sont indispensables pour l’institutionnalisation d’un Réseau qui doit accompagner les processus définis par les Communes les plus actives du Nord du Maroc et de l’Andalousie ainsi que d’autres acteurs de la coopération décentralisée. Dans le cadre du Programme AN^MAR, le POCTEFEX atteint ainsi l’un de ses buts principaux: l’« établissement et le renforcement des réseaux frontaliers qui promeuvent le développement entre les deux rives du Détroit ». Le Réseau AN^MAR propose ainsi la création d’un Centre d’Initiatives Euro-méditerranéen chargé de canaliser le transfert de connaissances, de bonnes pratiques et de la bonne gouvernance entre entités locales des deux rives. Le Centre d’Initiatives Euro-méditerranéen cherche à devenir un espace de rencontre pour les entités locales marocaines et andalouses, organismes de coopération, universités, société civile et institutions nationales et internationales. Son champs d’action visera l’étude des processus transfrontaliers de développement ; la recherche, les études et l’analyse des interventions dans le cadre de la coopération; la proposition de modèles standards de conventions; la coordination des acteurs et l’assimilation d’initiatives aux stratégies nationales et transfrontalières. Le Centre agira en complémentarité avec d’autres initiatives telles que la Maison du Développement du Programme ART GOLD du PNUD ou la Maison de l’Élu de la Région de Tanger-Tétouan, en renforçant ainsi le caractère transfrontalier du Réseau AN^MAR sans oublier l’idée d’accompagnement et de renforcement du processus de décentralisation que le Maroc vit actuellement. Le caractère municipal du programme nous situe prioritairement sur cette politique essentielle du Gouvernement du Maroc ainsi que des Communes marocaines. La promulgation de la Charte Communale ou de la nouvelle Constitution implique un transfert de compétences
depuis le niveau central vers le niveau local et régional sans précédent qui convertit les gouvernements locaux comme les principaux points de référence de la citoyenneté. La responsabilité de ces gouvernements augmente notablement et, de ce fait, les capacités d’administration et de gestion doivent également être augmentées afin de faire face aux nouveaux défis du pays et de leurs territoires. Le Centre d’Initiatives Euro-méditerranéen répond à ce processus au Maroc et au futur accord préférentiel entre le Maroc et l’UE, qui devrait prendre effet dans les prochaines années et qui vise, parmi d’autres objectifs, à annuler des tarifs douaniers pour adopter un processus de similitude administrative, légale et financière avec les pays membres de l’UE. Ces aspects sont très importants, surtout au regard de leurs conséquences pour les processus transfrontaliers entre l’Espagne et le Maroc. Plusieurs institutions locales et nationales apporte leur soutient au Réseau AN^MAR et ce dernier planifie sa stratégie conjointement avec les Communes marocaines et andalouses et avec la Direction Générale des Collectivités Locales du Ministère de l’Intérieur du Maroc. Cet effort de collaboration institutionnelle favorise une coordination sur le terrain qui permet d’appuyer les intérêts et les politiques nationales et locales au Maroc. Dans ce sens, le projet « En consolidant le Réseau AN^MAR », à travers le programme POCTEFEX 2011-2013, va également permettre de soutenir deux initiatives pilotes qui constituent une priorité pour les Communes du Maroc. Il s’agit d’une part, de la modernisation de l’administration publique locale à travers l’introduction des nouvelles technologies qui permettent d’améliorer la gestion pour les citoyens, l’épargne des coûts, l’efficacité et l’efficience des entités publiques locales et, d’autre part, l’appui dans des thématiques liées aux compétences communales où les acteurs andalous tels que les Communes et les députations puissent faciliter le transfert de leurs connaissances et promouvoir la modernisation des territoires. Dans le cadre du Programme POCTEFEX 2011-2013, AN^MAR planifie des initiatives d’appui à la création de Commissions d’Égalité et de Parité des Chances dans les communes de Tanger-Tétouan qui visent à inclure des paramètres d’égalité dans l’ensemble des activités réalisées par chaque Commune. Le Réseau AN^MAR va également permettre la planification en matière de gestion des déchets solides urbains dans la province de Chefchaouen et l’accompagnement aux processus de Groupements des Communes afin de dynamiser et d’optimiser les services publics prêtés par les Communes. Ces initiatives pilotes démontrent l’implication du Programme AN^MAR envers les préoccupations actuelles des entités locales marocaines tout en s’alignant également avec les demandes et besoins de la citoyenneté. L’intervention dans le domaine des TIC répond aux programmes nationaux tels que Idarati, Maroc Numérique ou e-administration et à l’informatisation de
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50
l’administration locale. L’appui à la création de Groupements de Communes, lancée par la DGCL, répond au besoin de mettre en place des services qui, de manière unilatérale, seraient insoutenables et économiquement inviables pour les gouvernements locaux. Enfin, la Constitution marocaine prévoit la création de Commissions d’Égalité et de Parité des Chances et elle constitue un pari pris politique du Conseil Régional qui vise à soutenir les femmes et d’autres groupes traditionnellement absents de la vie politique, sociale et économique afin qu’ils puissent jouer le rôle qui leur revient dans un gouvernement démocratique. Le Réseau AN^MAR, conjointement avec le Programme POCTEFEX 2011-2013, propose également la mise en place d’une Plateforme 2.0 au service des municipalités partenaires du Réseau. Cette plateforme permet d’introduire des éléments multimédia pour l’exposition des projets et défis de chaque commune. Cette visualisation et promotion des interventions et initiatives locales veut renforcer la transparence vis à vis à la citoyenneté, l’amélioration de la communication entre l’administration et la population et l’appui financier des entités publiques et privées aux différentes initiatives. Un autre volet important du projet concerne la réalisation de campagnes d’information, de formation et de sensibilisation qui visent à renforcer et à consolider le travail en réseau des entités partenaires tant en Andalousie qu’au Nord du Maroc. Enfin, dans le cadre du POCTEFEX 2011-2013, le Réseau AN^MAR va promouvoir la mise en marche d’un agenda commun des municipalités du Réseau afin d’appuyer des initiatives telles que la « 2ème Rencontre des Collectivités Locales UE-Maroc » ou la « 4ème Rencontre de l’organisation des Villes et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) » qui aura lieu en octobre 2013 à Rabat et pour lequel le Réseau AN^MAR prépare une commission d’appui pour son organisation.
Autres projets européens Conjointement aux projets directement dirigés par le FAMSI, cette entité collabore également dans d’autres projets dans lesquels elle n’est pas titulaire mais simplement partenaire, comme le projet « JUNTOS » ou encore le projet « SAWA ». Ces deux projets sont dirigés par l’Institut d’Emploi et de Développement Socioéconomique et Technologique (IEDT) de la Députation de Cadix. Ces deux projets, avec les acronymes SAWA et JUNTOS répondent à un seul nom: «Ensemble nous coopérons, ensemble nous avançons vers le développement durable de nos territoires» et ils sont le fruit d’un long travail réalisé par l’IEDT pour promouvoir la coopération décentralisée et la collaboration active entre la Province de Cadix et la Région de Tanger-Tétouan.
Les principales lignes d’action du projet SAWA appuient, au Maroc, le déroulement d’activités de renforcement de compétences et de génération de revenus pour un développement local durable dans les domaines de l’emploi et du patrimoine, de l’emploi et du développement rural et de l’emploi et des femmes. D’autre part, dans ce cadre le projet JUNTOS, en plus des actions de renforcement des compétences et de générations des revenus, mises en place sur le terrain au Maroc, des actions de formation en ligne ont également été promues telles que le : • Cours sur les « Mécanismes institutionnels et pratiques innovatrices de la participation citoyenne » dans le but de promouvoir le développement entrepreneurial local à travers l’emploi indépendant et l’appui aux micro-entreprises. • Cours sur « l’Innovation sociale dans le milieu local : processus de changement et outils de développement » qui visait à améliorer les capacités des agents socioéconomiques du Nord du Maroc et de l’Andalousie et à contribuer à la génération d’idées, d’initiatives entrepreneuriales et de projets. • Cours sur la « Planification stratégique de l’intervention pour le développement local, humain et durable » pour offrir aux agents socioéconomiques de la zone du Détroit le renforcement de leurs capacités vis-àvis de la planification stratégique afin de promouvoir des initiatives entrepreneuriales qui contribuent au développement humain local durable à travers la création de PME, micro-entreprises, etc. • Cours sur la « Création d’entreprises dans le domaine de l’Économie Sociale » dans le but de former, en matière de création d’entreprises d’économie sociale, des personnes avec un profil entrepreneurial, ou bien des entrepreneurs ou entrepreneuses (de petites et moyennes entreprises) qui souhaitent se recycler afin d’optimiser leur entreprise, des agents socioéconomiques en lien avec le développement local, des élu(e)s, le personnel technique communale, etc. Dans ce contexte, deux études sur l’application potentielle des technologies 2.0., tant dans des entreprises comme dans la formation entrepreneuriale et dans le domaine des projets de la coopération transfrontalière ont été élaborées. Ces deux publications prétendent appuyer et optimiser l’utilisation des nouvelles technologies afin de promouvoir leur exploitation et l’échange entrepreneurial entre les deux rives. Pour conclure, tel que nous l’avons détaillé dans un autre chapitre de ce rapport d’activités, l’Agence de Développement Local de Chefchaouen a été crée et équipée dans le cadre du projet JUNTOS.
Photo : Enrique Padial Ramos.
3.2. Rapport d’activité des actions locales du Programme
3.2.1. Axe: Développement de l’économie locale
Dans ce chapitre nous allons décrire les actions locales qui sont menées dans le cadre du Programme AN^MAR. Ces actions sont principalement des projets d’impact mis en place au Nord du Maroc, notamment dans les régions de TangerTétouan et de l’Oriental. Il s’agit de la mise en pratique sur le terrain des objectifs et de la volonté du programme afin de soutenir les communes marocaines pour améliorer la gestion administrative et les services qu’elles prêtent à la population.
Autour de cet axe, différentes initiatives se sont articulées afin de promouvoir le développement de l’économie locale, notamment à travers la mise en place d’actions qui améliorent les possibilités d’emploi de la population dans certains secteurs. Ainsi, les projets destinés aux jeunes, tant en milieu urbain que rural, pour améliorer leurs opportunités afin d’obtenir un moyen de vie digne et stable dans leurs lieux d’origine, ont une grande importance.
Ces projets s’articulent autour de trois axes de travail du Programme, dans les secteurs de la gouvernance et du développement socioéconomique local. Même si chaque projet priorise un de ces axes, tous les projets ont pour but transversal le renforcement des capacités des collectivités locales au sein desquelles ces actions sont menées. Dans ce même sens, même si les projets sont menés dans des municipalités ou territoires définis, il ne s’agit pas pour autant d’actions isolées. Bien au contraire elles s’articulent avec le reste des actions d ’AN^MAR (échanges et assistances techniques, rencontres, séminaires thématiques, etc.). Le travail en réseau ainsi que la mise en oeuvre des initiatives communes sont également promus au sein de plusieurs territoires afin de les dynamiser et de favoriser l’échange d’expériences et le transfert de bonnes pratiques. Ce dernier aspect est garanti grâce à l’implication des partenaires des deux rives du Détroit de Gibraltar. Des partenaires andalous et marocains collaborent activement et sont constamment informés de l’évolution de chaque projet, ce qui assure la bonne marche des actions et l’échange d’expériences. Pour chaque thématique, le Réseau AN^MAR compte également sur la participation de personnes expertes en Andalousie qui réalisent le suivi technique des projets et garantissent, conjointement avec les agents de développement marocains, la qualité technique des interventions. Dans ce sens, il faut souligner la participation d’entités telles que le Consortium Fernando de los Ríos en matière de nouvelles technologies de l’information et de la communication, ou encore les Chantiers École de la province de Cordoue, parmi d’autres.
Nous signalons également, de part leur importance et leur impact, les projets qui visent à renforcer le rôle des femmes à travers la défense de leurs droits et l’orientation et l’accompagnement pour leur insertion dans le monde du travail. Finalement, il faut aussi mentionner la ligne que le Réseau AN^MAR commence à appuyer suite à la tenue du 1er Forum Mondial d’Agences de Développement Local qui a eu lieu à Séville du 5 au 7 octobre 2011. Il s’agit de soutenir le Gouvernement marocain et les collectivités locales membres du Réseau dans la mise en place d’Agences de Développement Local visant à être le moteur de développement du territoire.
3.2.1.1. Emploi et patrimoine : Programme des Chantiers École Les Chantiers École visent, d’une part, à qualifier professionnellement des jeunes demandeurs d’emploi afin d’améliorer leurs possibilités d’insertion sur le marché du travail (soit comme salarié(e) soit comme travailleur/travailleuse indépendant(e)), et, d’autre part, à sauvegarder le patrimoine urbanistique, historique et culturel des communes cibles. Jusqu’à présent, ce programme s’est déroulé dans les villes de Tétouan et de Chefchaouen grâce au soutien de la Députation Provinciale de Cordoue. Préalablement au lancement du Réseau AN^MAR, une longue relation de collaboration mutuelle unissait déjà ces territoires mais, dans le cadre de ce Réseau, cette relation s’est consolidée et la collaboration a été élargie à d’autres secteurs d’action. En ce qui concerne les Chantiers École de Chefchaouen et de Tétouan, plusieurs modules de formation ont été réalisés dans différents domaines. Ces champs d’action ont été définis par les autorités locales selon les besoins des communes. Les thématiques ont traditionnellement porté sur des mé-
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tiers liés à la réhabilitation et à la restauration du patrimoine historique et culturel. Ces expériences innovatrices ont adapté, à la réalité locale du Nord du Maroc, les bonnes pratiques des Chantiers École andalous. Ces derniers possèdent un parcours d’actions de formation mixtes de plusieurs décennies qui considère le travail comme un outil de formation qui contribue également au développement local d’un territoire. Le lancement, par le Gouvernement du Maroc, d’un programme de Chantiers École au niveau national montre le succès atteint par ces
projets. Cette initiative, qui est appuyé par l’Agence Espagnole de Coopération Internationale pour le Développement, s’est matérialisée par la création de l’Association Marocaine des Chantiers École pour le Développement et par la mise en place d’un projet pilote à Tétouan. FAMSI et les Chantiers École andalous ont participé à la formulation et la mise en marche de cette initiative. Ci-après, nous présentons les modules de Chantiers École réalisés jusqu’à présent.
Chantier École de Chefchaouen: module de peinture traditionnelle chaounie sur bois
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De juin 2007 à juin 2008 TERMINÉ
20 élèves.
Commune Urbaine de Chefchaoue, Délégation de l’Artisanat, Entraide Nationale, Association ADL.
Députation de Cordoue.
24 880 euros / 276 416,80 dirhams
Résumé 52
Le module « Chantier École de peinture traditionnelle chaounie sur bois » a été programmé afin d’aider à la conservation de l’une des professions artisanales les plus caractéristiques de la province de Chefchaouen et pour transmettre ces connaissances aux nouvelles générations. Deux groupes d’élèves, l’un au sein de la Délégation de l’Artisanat et l’autre au sein de l’Entraide Nationale, suivirent ainsi une formation d’une durée de 1 500 heures. Des travaux de restauration du plafond de l’entrée de la Commune de Chefchaouen ainsi que celui de la Mosquée Rif Al Andalus dans la médina de Chefchaouen ont été réalisés. Différents types de pièces telles que des vitrines ou des étagères ainsi que d’autres meubles ont été fabriqués et entreposés à la bibliothèque municipale et au siège de la Commune. En plus des formations théoriques et pratiques, une série de formations complémentaires a été organisée afin d’accroitre les connaissances des élèves et d’améliorer ainsi leurs possibilités d’insertion professionnelle. Parmi ces formations, on peut mentionner d’une part, les cours de création et gestion des coopératives et des techniques de recherche d’emploi et, d’autre part, un cours d’espagnol organisé en collaboration avec l’Institut Cervantes. Parallèlement à ces formations, une réunion avec les associations de la ville a été organisée afin de présenter le travail des élèves. De la même manière, les Chantiers École de Tétouan et de Chefchaouen ont pu échanger des expériences au cours d’une rencontre. Le projet a été intégralement soutenu par la Députation de Cordoue ce qui a permis la réalisation d’un échange avec les responsables communaux des deux rives, de la Entraide nationale et de la Délégation de l’Artisanat afin de faire connaître l’expérience andalouse en matière de Chantier École et en matière de promotion de l’emploi mise en place par les autorités locales. Dans ce cadre, la Députation a également effectué plusieurs visites institutionnelles et techniques à Chefchaouen. RÉPARTITION BUDGETAIRE
Déplacements : 1 531,00 Personnel local : 14 130,00
Investissements : 9 219,00
TOTAL : 24.880,00 euros
Mohamed Sefiani
Entretien
Président de la Commune de Chefchaouen Chefchaouen, janvier 2010
L
a ville de Chefchaouen a été l’une des premières à travailler en partenariat avec le Réseau An^Mar de jumelage entre des collectivités locales marocaines et andalouses; c’était en 2006, avec l’instauration d’un programme ambitieux de Chantiers École, basé sur la grande expérience de la Députation de Cordoue avec ce genre d’initiatives et sur les expériences préalables du Chantier École à Chefchaouen, depuis 2002. Que représente le concept de Chantier École pour la ville de Chefchaouen? Depuis ses premiers pas, le Chantier Ecole représente pour notre ville un nouveau modèle de partenariat, innovant et audacieux puisqu’il s’agit, et ce depuis sa première édition, d’allier deux Objectifs : d’une part la formation de jeunes personnes afin d’améliorer leur employabilité, et d’autre part la restauration du plus ancien quartier de la ville, Souika. Son succès vient aussi du fait qu’un partenariat s’est instauré entre la Commune, la société civile par l’intermédiaire d’associations comme ADL ou Rif Al Andalus, et le FAMSI. Quel est l’objectif du nouveau module de Jardinage? En 1957, Chefchaouen a reçu un prix reconnaissant ses efforts pour l’embellissement de la ville grâce à ses espaces verts. Depuis, la situation s’est considérablement dégradée, et il est temps de redonner vie à nos jardins. Nos ressources humaines qualifiées sont insuffisantes, et le chômage est un problème sérieux. C’est pourquoi, le concept de Chantier École nous permet, à travers ce module, d’encourager la formation d’un vivier de futur(e)s jeunes professionnel(le)s tout en rendant leur beauté à nos jardins. Le prochain module portera sur la maçonnerie traditionnelle et la restauration de patrimoine. Quelle est la politique de la Commune vis-à-vis de la conservation de la Médina? Nous cherchons à obtenir sa classification au Patrimoine universel par le biais de l’UNESCO. Nous sommes conscients que notre patrimoine tant matériel qu’immatériel représente un axe fondamental du développement socioéconomique local.
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“Nous sommes conscients que notre patrimoine tant matériel qu’immatériel représente un axe fondamental du développement socioéconomique local”.
Pour terminer, quels sont, selon vous, les avantages de la coopération entre les Communes des deux rives ? Très certainement le partage d’expériences au niveau de la gestion de projets, des ressources humaines; mais aussi et surtout une meilleure communication et connaissance mutuelle qui favorisent une meilleure compréhension entre nos deux sociétés.
Chantier École de Chefchaouen : module de jardinage et gestion des espaces verts
54
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
D’octobre 2009 à septembre 2010. TERMINÉ
10 élèves.
Commune de Chefchaouen; Association ADL.
Députation Provinciale de Cordoue.
19 293,00 euros / 214 345,23 dirhams
Résumé Le module de « Chantier École de jardinage et gestion des espaces verts » naît d’une urgente demande de la Commune de Chefchaouen face au manque de personnel qualifié de l’administration locale en ce qui concerne la maintenance et la création de nouveaux espaces verts. De plus, la ville ne dispose pas de pépinières et d’entreprises privées qui puissent lui fournir les services nécessaires au maintien des espaces verts. C’est à partir de cette idée que le module de jardinage voit le jour et propose une formation théorique et pratique destinée à dix élèves dont la moitié sont des femmes. Grâce à ce projet et au travail des élèves-travailleurs, plusieurs espaces verts de la ville de Chefchaouen, tels, qu’entre autres, la pépinière de la commune et les jardins de la Kasbah, le jardin 20 d’août, le jardin Cleopatra et le jardin de Ras el Maa, ont été réhabilités et réaménagés. Dans le cadre de la formation, les jeunes ont pu visiter une pépinière professionnelle afin d’étudier son fonctionnement et de connaitre les débouchés et possibilités d’insertion professionnelle de cette formation en jardinage et gestion des espaces verts. Les participants ont également réalisé d’autres activités complémentaires telles que l’organisation, au sein d’une école primaire de la ville, d’une journée de sensibilisation sur la protection de l’environnement. Nous signalons enfin qu’au cours de la phase de préparation de ce module, une formation de personnel enseignant s’est tenue à Cordoue avec la participation du formateur de ce Chantier École, d’un fonctionnaire de la Commune de Chefchaouen, et d’un technicien en maintenance des espaces vertes de la Commune de Tétouan. Cette formation a été donnée par les Chantiers École de la Province de Cordoue et par le musée botanique de cette ville. RÉPARTITION BUDGETAIRE Déplacements : 2 000,00 Personnel local : 5 604,00 Investissements : 11 389,00
Fonctionnement : 300,00
TOTAL : 19 293,00 euros
Chantier École de Chefchaouen : module de maçonnerie et de restauration du patrimoine
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De 2010 à janvier 2011. TERMINÉ
10 élèves.
Commune de Chefchaouen; Association ADL; Association Rif Al Andalus.
Députation Provinciale de Cordoue.
21 331 euros / 236 987,41 dirhams
Résumé Le module de maçonnerie et de restauration s’inscrit dans la continuité d’un projet qui a vu le jour en 2002 impulsé par la Commune de Chefchaouen, la Députation de Cordoue et le FAMSI. Il s’agit d’une formation qui appuie l’amélioration de la situation d’emploi des jeunes chaounis et qui permet également de conserver le patrimoine historique et urbain de la ville de Chefchaouen. Ce module est l’héritier des premières initiatives, traditionnellement plus liées aux secteurs de la construction tels que la maçonnerie, la menuiserie, la forge et l’électricité, et qui constituèrent les premiers modules développés dans le cadre du Chantier École de Chefchaouen. Ce module est destiné à dix jeunes qui, grâce à leur travail, ont restauré plusieurs éléments architectoniques de l’ancienne médina de la ville, notamment l’avenue Hassan I. Tout comme dans le cadre les modules des Chantiers École décrits précédemment, les jeunes ont reçu une formation complémentaire en gestion de coopératives, création d’emploi et sécurité au travail. RÉPARTITION BUDGETAIRE
55 Déplacements : 1 000,00
Personnel local : 8 321,00 Investissements : 12 010,00
TOTAL : 21 331,00 euros
Chantier École de Tétouan : module de maçonnerie et de restauration du patrimoine
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De juin 2006 à décembre de 2008. TERMINÉ
15 élèves.
Commune de Tétouan; Délégation Provinciale de la Culture à Tétouan.
Députation Provinciale de Cordoue.
42 135,96 euros / 468 130,51 dirhams
Resumen Le « Chantier École de maçonnerie et de restauration du patrimoine de Tétouan » s’inscrit dans le cadre de l’appui à la politique municipale et nationale pour la conservation de la médina de Tétouan déclarée Patrimoine de l’Humanité par l’UNESCO. Des formations théoriques et pratiques ont été organisées en maçonnerie, restauration et fabrication de faïences, travail sur murs, conduites d’eau traditionnelles, etc. au cours d’une formation de 1.500 heures. Le siège de l’École est situé à l’École des Arts et Métiers où se sont réalisées certaines restaurations, telles que les fours de cette école. D’autres pratiques de restauration ont été réalisées à la Tour Jiaf. Des cours d’appui à la création de coopératives et à leur gestion ainsi que des cours sur la recherche d’emploi et l’initiation à l’espagnol ont également été mis en place. Le projet a obtenu l’appui de la Députation de Cordoue et, dans ce cadre, plusieurs visites institutionnelles et techniques ont été effectuées pour constater l’évolution du projet.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Déplacements : 1 234,00 Personnel local : 16 477,00 Investissements : 19 792,00
TOTAL : 42 135,96 euros
Chantier École de Tétouan : modules de maçonnerie, restauration du patrimoine, menuiserie, plomberie, forge, etc.
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Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De janvier à avril 2011. TERMINÉ
Directs : personnel enseignant et technique du Chantier École de Tétouan; indirects : élèves du Chantier Ecole et population de Tétouan.
Association AMC; Écoles des Arts et Métiers de Tétouan; Commune de Tétouan; Délégation Provinciale de la Culture à Tétouan; AECID.
Députation Provinciale de Cordoue.
25 961,76 euros / 28 843 5,15 dirhams.
Résumé Le Chantier École est le résultat d’un effort du gouvernement marocain ainsi que de la Commune de Tétouan, de l’Ecole des Arts et Métiers de cette ville et de l’Association AMC. Son but principal est de former une centaine de jeunes demandeurs d’emploi de la ville de Tétouan autour des métiers liés à la construction et à la restauration du patrimoine (maçonnerie, menuiserie, plomberie, forge, électricité, etc.) Le FAMSI et la Députation de Cordoue ont participé à ce projet par le biais du transfert de savoir faire en matière de Chantiers École en organisant à Cordoue une formation destinée au futur personnel enseignant et responsables techniques et politiques des modules de cette école. Ils ont également contribué à l’équipement informatique d’une salle de formation permanente au sein de l’Ecole des Arts et Métiers de Tétouan pour la formation continue du personnel enseignant et des élèves.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Investissements : 10 903,94 Déplacements : 11 942,41
Personnel local : 3 115,41
TOTAL : 25 961,76 euros
3.2.1.2. Emploi et développement rural : Activités Génératrices de Revenus Les actions décrites dans cette rubrique sont mises en place dans des zones rurales de la région de Tanger-Tétouan et visent à promouvoir le développement local à travers le renforcement des capacités locales et la création d’activités génératrices de revenus. Il s’agit d’interventions qui bénéficient d’un grand soutient et appui de la part des partenaires andalous du Réseau
AN^MAR. C’est pourquoi, de nombreuses visites et échanges techniques se sont produits dans le cadre de ces initiatives. On peut ainsi souligner d’une part le rôle de la COAG Andalousie et son implication dans le projet d’amélioration du secteur apicole dans les provinces de Tétouan et de Larache et d’autre part celui de la Députation Provinciale de Huelva dans le projet d’AGR de Mzora.
Abdellatif Bakkali
Entretien
Président de la Commune Rurale d’Ayacha Mzora, mars 2010
M
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Monsieur le Président, que représente ce genre de projet pour la Commune d’Ayacha? En premier lieu, ce projet a contribué à la formation des jeunes du douar de Mzora leur permettant ainsi d’améliorer leurs conditions de vie. Ce genre d’initiatives est très important pour lutter contre le chômage, dont le taux est très élevé dans la région. La formation concernant un métier concret eest très conseillé puisqu’elle leur permettra d’exercer le travail qu’il feront à l’avenir. D’après moi, cela a également contribué à changer la perception des jeunes et ils commencent à avoir envie de faire quelque chose pour améliorer les perspectives d’avenir. Il faut aussi souligner et valoriser la participation des femmes dans ce projet puisque leur situation dans le milieu rural est très difficile. D’autre part, la Commune cherche des associations locales en tant que partenaires afin de mettre en place des projets, mais il est toujours difficile de trouver des partenaires compétents. À ce titre, le projet de Mzora et les coopératives constituées sont un exemple dont le fonctionnement mérite d’être diffusé dans le reste du territoire. Quelle est l’implication de la Commune dans ce projet? Depuis le début du projet, la Commune d’Ayacha a été impliquée dans la constitution des coopératives. Nous nous sommes réunis avec les entités compétentes afin d’accélérer les démarches nécessaires à cette création. Ce processus prend d’habitude quelques mois, mais nous avons réussi à le faire en quelques semaines en demandant le déplacement du guichet mobile de l’ODCO sur la Commune.
“D’après moi, cela a également contribué à changer la perception des jeunes et ils commencent à avoir envie de faire quelque chose pour améliorer les perspectives d’avenir”. le projet puisse bénéficier d’éventuelles subventions. Finalement, en collaboration avec l’Entraide Nationale, nous sommes en train de chercher des éventuels partenariats aves des entreprises de la région TangerTétouan afin que celles-ci puissent passer les premières commandes à la coopérative de production textile Anamil Adahabia.
La commission locale de l’INDH a désignée l’Association de Mzora afin de recevoir la moitié du financement annuel de l’INDH pour l’exécution de ce projet. Ces fonds ont été destinés à la construction des locaux pour les coopératives et à l’acquisition des équipements et matériaux. D’autre part, nous avons inclus le douar de Mzora dans les zones bénéficiaires des plans nationaux pour la lutte contre le cannabis afin que
Les champs d’action des coopératives constituées (production textile, apiculture et élevage caprin), sont-ils des secteurs traditionnels de l’économie de la région? Effectivement. L’activité économique principale de la région est l’agriculture. La Commune soutient des projets pour l’implantation d’oliviers dans la région. Nous donnons également un appui financier et technique à certaines coopératives de production agricole. L’élevage caprin est aussi très important.
Quelles sont vos attentes de cette coopération soutenu par le FAMSI, la Députation de Huelva et par le programme ART GOLD? La coopération avec la Députation de Huelva a donné de grands avantages au projet. D’après moi, il faut souligner l’implication des bénévoles qui sont venus passer une période à Mzora. Nous espérons pouvoir continuer à travailler en collaboration avec la coopération andalouse dans ce projet en même temps que nous lançons d’autres initiatives pour contribuer au développement rural, notamment des actions relatives à la promotion de la femme rurale. Ce qui est le plus important, d’après moi, c’est de travailler d’une manière coordonnée entre
la Commune, la coopération internationale et les coopératives ou initiatives lancées. Quelle est la situation du secteur touristique dans la Commune? Quelles sont les potentialités touristiques de Mzora? Comment croyez-vous que la coopération, à travers le programme AN^MAR, peut contribuer au développement de ce secteur? Le seul projet touristique dans la commune c’est celui de Mzora. Depuis 1990 nous travaillons pour l’amélioration de l’exploitation du site archéologique de Mzora. Le Cromlech a longtemps été oublié et négligé. Malgré cette situation, un nombre important de touristes internationaux visite le site chaque année. Nous voulons améliorer l’accueil des touristes et c’est pourquoi il est très important de mettre
en valeur le monument et d’aménager ces alentours. Dans ce sens, nous avons amélioré l’infrastructure d’accès puisque la route jusqu’au douar a été récemment construite et il dispose désormais du réseau électrique. Ma proposition est de créer une commission d’étude formée par la Commune, la Province de Larache et les partenaires andalous afin de fixer les objectifs à long terme et d’identifier comment améliorer le secteur touristique dans la région. Nous devons tirer profit du savoir faire de la coopération andalouse, surtout en ce qui concerne la formation des jeunes, pour valoriser d’avantage le travail et les produits réalisés par les coopératives. Une des propositions que nous pourrions mettre en place concerne la construction d’un gîte rural.
Activités Génératrices de Revenus à Mzora : coopératives d’apiculture et de couture
58
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
D’avril 2007 à nos jours. EN COURS
24 élèves.
Province de Larache; Commune d’Ayacha; Entraide Nationale.
Députation Provinciale de Huelva.
142 000 euros / 1 577 620 dirhams.
Résumé Depuis le début du projet, en 2007, plusieurs phases d’intervention ont été mises en place. Au cours de la première phase, un diagnostique participatif a été réalisé avec l’ensemble des partenaires du projet et les vingt quatre bénéficiaires sélectionné(e)s donnant lieu à la constitution de deux coopératives : une coopérative féminine de confection (Al Anamil Adahabia) et une coopérative agraire, dédiée aux secteurs de l’apiculture et de l’élevage caprin (El Ouated). Les jeunes sélectionné(e)s ont reçu une formation d’initiation sur ces secteurs productifs ainsi qu’une formation de base, incluant tant les mathématiques que la gestion de coopératives. Parallèlement à ces actions de formation, les jeunes se sont regroupé(e)s et ont constitué l’Association de Mzora pour le Développement et l’Environnement, qui a pour but d’être le moteur de développement du douar et de la communauté de Mzora. Depuis sa création, l’association a organisé plusieurs activités dont l’objectif est de renforcer le sentiment d’appartenance à la communauté et de promouvoir des valeurs comme la conservation de l’environnement. Parmi ces actions nous pouvons mentionner la tenue de la Mata (fête populaire), l’organisation d’une compétition de football, le ramassage de déchets au douar, etc. Dans les phases postérieures, les jeunes ont reçu une formation plus spécialisée dans les trois secteurs productifs et dans le domaine de la gestion de coopératives. La formation d’élevage caprin s’est réalisée dans un centre de l’Association Nationale Ovine et Caprine (ANOC), où les jeunes ont pu apprécier les compétences de spécialistes et les installations nécessaires pour la formation. Quant à l’apiculture et à la couture, les formations se sont tenues à Mzora et ont été assurées par des formateurs et formatrices qualifié(e)s et possédant une grande expérience. En plus de cet aspect formatif, la Province de Larache et l’INDH ont appuyé la construction des locaux pour les coopératives ainsi que l’équipement de ces locaux. Dans ce sens, dans une première étape, les équipements nécessaires pour assurer la formation en production textile et en apiculture ont été acquis. À la date de rédaction de ce rapport d’activités, la construction des locaux s’était achevée dans l’attente de leur remise aux coopératives par les autorités locales. Finalement, il faut signaler que depuis le lancement du projet, durant tous les étés, des jeunes de Huelva ont participé au projet dans le cadre du programme de « Vacances Solidaires » de la Députation de Huelva. Ils ont organisé des ateliers et des échanges avec les jeunes de Mzora en matière de premiers secours, de résolution de conflits, de gestion des coopératives, de protection de l’environnement, de recyclage des déchets, de tourisme durable, etc.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Personnel local : 64 198,07
Fonctionnement : 2 859,83 Construction : 22 000,00
Déplacements : 20 651,98
Investissements : 32 290,11
TOTAL : 142 000,00 euros
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Jeunes de la Coopérative El Ouated. Photo : E. Padial Ramos.
Cours de couture de la Coopérative Anamil Adahabia. Photo : E. Padial Ramos.
Formation en élevage caprin.
Visite de suivi de la Députation de Huelva.
Projet Mzora : un modèle de coopération décentralisée pour la Députation de Huelva Mme. Elena Tobar Clavero, députée de Coopération Internationale Huelva, mai 2012
La Députation Provinciale de Huelva, par le biais de son Service de Coopération Internationale et dans le cadre du Programme AN^MAR, travaille dans un projet afin de créer des alternatives de développement durable pour les jeunes de la zone rurale de Mzora, située dans la province de Larache. Ce projet se réalise en coordination avec le Fonds Andalou de Municipalités pour la Solidarité Internationale, l’Agence Andalouse de Coopération Internationale pour le Développement et le programme GOLD du PNUD.
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Grâce au projet, deux coopératives de production ont été mises en place: une de couture intégrée majoritairement par des filles, et une autre d’apiculture qui regroupe des garçons du douar de Mzora situé dans la commune d’Ayacha. En parallèle, une association de caractère culturel qui vise à dynamiser le village et ses alentours avec la célébration de différentes activités ludiques et formatives a été crée. Plusieurs éléments de ce projet de développement constituent un modèle à suivre pour les actions de la coopération décentralisée de la politique publique de coopération de la Députation Provinciale de Huelva. Ces caractéristiques sont les suivantes : • Favoriser une coopération qui renforce l’action extérieure du Gouvernement National et des Gouvernements Régionaux puisque le Maroc constitue un pays prioritaire tant pour les relations internationales du Gouvernement de l’Espagne que pour celles du Gouvernement Régional Andalou. Notre projet contribue, depuis l’échelon local, au renforcement des bonnes relations de vie en commun, de dialogue et de travail conjoint dans l’optique d’un meilleur futur pour les deux pays. • Le Maroc est un pays qui a reçu beaucoup d’aide au cours de ces dernières années et qui continuera à en recevoir dans un futur immédiat. C’est pourquoi, le fait que ce projet s’inscrive dans le cadre d’un Programme tel que le Réseau AN^MAR nous donne la garantie que nos actions soient réalisées en coordination avec d’autres agents andalous et internationaux et dans un cadre territorial plus vaste, assurant ainsi l’efficience et l’efficacité de ces dernières et renforçant, de ce même fait, un plus grande degré d’impact de la coopération.
• Nos actions de développement dans des pays tiers cherchent avant tout la coopération, ce qui implique la participation des sujets bénéficiaires dans la mise en place des projets. Dans le cas concret du projet de Mzora, la participation et la coordination avec les entités publiques marocaines est exemplaire et, à travers différents mécanismes, elles contribuent à l’apport des ressources du projet et des actions complémentaires à celui-ci, ce qui supposent près de 50 % des ressources totales du budget. • Ma responsabilité, en tant que députée de Coopération Internationale, consiste à toujours veiller à ce que la citoyenneté et les institutions publiques aient connaissance des projets qui s’exécutent à l’extérieur afin de pouvoir s’y impliquer. C’est ce qu’ont fait, dès la phase initiale comme au cours des années successives, des entités comme la Fondation Sainte Marie de Bethléem ou le Département d’Archéologie de l’Université de Huelva. De même, chaque année, près de quinze personnes appuient et visitent également le projet grâce à notre programme de volontariat international. Ce programme a permis d’établir des liens entre les jeunes des coopératives marocaines et plusieurs organisations sociales de Huelva avec lesquelles collaborent habituellement les personnes volontaires de notre province, et qui ont eu l’opportunité de connaître le projet in situ. En définitive, il s’agit d’un modèle d’action très attractif de par différents motifs : d’une part pour une raison singulière, en ayant donné lieu à des coopératives productives qui ont également aidé à casser des stéréotypes sociaux très marqués notamment en ce qui concerne l’accès des femmes aux activités génératrices de ressources ; et d’autre part d’ordre général, puisque le projet constitue un exemple de coopération entre différents niveaux d’administrations tant dans le pays donateur comme dans le pays récepteur.
Organisation et renforcement des capacités du secteur apicole dans les provinces de Tétouan et de Larache
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
De février 2011 à mai 2012. TERMINÉ
Un technicien de la DPA de Tétouan; entre 40 et 60 apiculteurs et apicultrices des provinces de Larache et de Tétouan.
DPA de Tétouan; Direction Régionale d’Agriculture; Chambre d’Agriculture; association ECODEL; Programme ART GOLD du PNUD; Communes d’Ayacha, Souk El Kolla, Zinat, Ben Karrich et Tazraout.
COAG Andalousie.
Résumé Le projet vise à renforcer les capacités des apiculteurs et apicultrices de différentes municipalités des provinces de Tétouan et de Larache comme un premier pas vers la professionnalisation du secteur apicole, qui présente de grandes expectatives au Maroc. Dès ses débuts, cette formation a été assurée par deux référents : en Andalousie, par la Coordination des Organisations Agricoles et d’Elevage (COAG) par le biais du Centre de Référence Apicole de l’Université de Cordoue; et au Maroc, par le Ministère d’Agriculture à travers la Délégation Provinciale d’Agriculture (DPA) de Tétouan. En premier lieu, un technicien de la DPA a reçu une formation accélérée en Andalousie pendant différents séjours au cours de l’année qui lui ont permis d’améliorer ses capacités techniques en gestion des ruches durant tout un cycle apicole annuel. Parallèlement, et avec l’appui technique de la COAG, la DPA a organisé différents ateliers de formation avec les apiculteurs et apicultrices des communes partenaires du projet pour garantir le transfert des connaissances. Finalement, afin d’améliorer les capacités des apiculteurs et la professionnalisation du secteur, une évaluation continue a été menée, tout au long de la durée du projet, pour voir l’état des ruchers et le niveau de connaissances des apiculteurs afin de pouvoir élaborer des indicateurs et de définir des stratégies pour continuer à contribuer à l’objectif de cette intervention.
Apiculture : un métier d’avenir M. Ángel Díaz Romero, responsable du secteur apicole de COAG Andalousie Cordoue, mai 2011
La région andalouse est celle qui compte le plus de ruches en Europe. Un grand nombre d’apiculteurs et apicultrices professionnel(le) s et de coopératives vivent de la production de leurs plus de 520 000 ruches. Cette situation a pu être atteinte après plus de vingt cinq années de travail que l’organisation agricole COAG Andalousie, en collaboration avec les différentes administrations, mène pour former les apiculteurs et apicultrices. Pour cela, cette organisation a formé, par le biais du Centre de Recherche d’Apiculture de Cordoue (CERA), une équipe technique composée par des vétérinaires, des biologistes et des agronomes qui a pour but d’encadrer les apiculteurs et apicultrices et de faire des recherches dans le domaine sanitaire de l’apiculture. Cette équipe technique a offert aux apiculteurs et apicultrices l’assistance nécessaire afin de rendre leurs ruches plus productives et de les maintenir dans un état sanitaire adéquat ainsi que de faire toutes les démarches administratives nécessaires pour organiser ce secteur au niveau national. Tenant en compte de cette expérience, nous savons détecter les possibilités d’un pays comme le Maroc, qui a le potentiel apicole le plus important de tout le Nord du continent africain. Ce pays assimile rapidement la formation en apiculture, ce qui va permettre d’obtenir des ruches de plus en plus rentables. Depuis la COAG Andalousie, nous considérons que la formation des techniciens apicul-
teurs au Maroc (qui suivent une série de formation spécifique au CERA) est très importante afin, non seulement d’encadrer des apiculteurs dans tous les communes et douars, mais aussi, d’atteindre l’objectif d’améliorer, dans les grandes zones d’apiculture, le travail en matière de contrôle sanitaire ce qui permettra par la suite d’obtenir une production de miel plus importante. Le secteur de l’apiculture au Maroc se trouve dans une période d’évolution en passe de se convertir d’une activité traditionnelle à une apiculture moderne. Conjointement à un réseau de techniciens apiculteurs, cette transition a une importance majeure afin d’atteindre toutes les zones du pays afin de convertir l’apiculture en un métier principal ou complémentaire avec d’autres activités. De cette manière, les apiculteurs et apicultrices peuvent profiter du potentiel productif qu’aucune autre activité d’élevage n’utilise pour le moment. Depuis la COAG Andalousie, nous connaissons cette expérience très belle et émouvante puisque nous l’avons déjà vécu préalablement dans notre région. C’est pour cela que nous encourageons tous les apiculteurs et apicultrices et les techniciens(es)s apiculteurs/apicultrices dans leur travail et nous sollicitons le soutien de tous les gouvernements, tant communaux que régionaux et nationaux afin de promouvoir, avec les efforts de tous, un secteur de l’apiculture rentable tant au Maroc qu’en Andalousie.
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Projet de « formation et d’organisation du secteur apicole dans les provinces de Tétouan et de Larache », un bel exemple de coopération décentralisée et de partenariat M. Mohamed Akhazzan, ingénieur en chef de la DPA de Tétouan Tétouan, mai 2012
Au Maroc l’apiculture occupe une place importante dans l’économie rurale. En effet elle emploie plus de 36 000 apiculteurs et apicultrices (amateurs/amatrices et professionnel(le)s) en plus des emplois temporaires qu’elle crée. Cette activité peut être subdivisée en deux secteurs : 1. Le secteur traditionnel : ce type d’apiculture consiste plutôt en une apiculture de cueillette qu’à une activité d’élevage apicole proprement dite. Les ruches sont le plus souvent déposées dans les forêts ou près des exploitations agricoles et ne reçoivent aucuns soins. Elles sont donc laissées à leur sort et souvent anéanties par les maladies et la famine. Le nombre de ruches est estimé à 250 000 ruches soit 80 % de l’effectif total de ruches du Maroc. Cet effectif de ruches est exploité par 20 000 apiculteurs/apicultrices. La production de miel du secteur traditionnel s’élève à 1 000 tonnes soit une moyenne de production de l’ordre de 3,5 kilos de miel par ruche. Ce secteur reste cependant la source principale de production de cire au Maroc, avec une production annuelle de l’ordre de 300 tonnes. 2. Le secteur moderne: avec un effectif de 120 000 ruches réparties entre 9 500 apiculteurs/apicultrices, il produit à lui seul 2 500 tonnes de miel. Le nombre moyen de ruches
par apiculteur/apicultrice reste faible (douze ruches). Cette faible moyenne montre le caractère amateur de cette activité et la faible professionnalisation du secteur apicole. En effet dans la plus part des cas, l’apiculture est considérée comme une activité secondaire ce qui se répercute sur les rendements et la productivité du secteur. Le rendement moyen en miel au cours d’une année normale oscille entre dix et vingt cinq kilos. De même on note une faible diversification des produits de la ruches (gelée royale, pollen, propolis, etc.). Au niveau de la région de Tanger-Tétouan, l’apiculture moderne a connu ces dernières années un développement relativement important. Le nombre de ruche est estimé à 21 500 ruches dont 20 000 ruches traditionnelles et 1 500 ruches modernes et une production de miel de 170 tonnes. (DRATT, 2010). La productivité moyenne annuelle reste cependant faible (de l’ordre de dix kilos par ruche moderne et trois kilos par ruche traditionnelle). Au niveau régional, cette activité génère plus de 28 000 postes de travail. La région de Tanger-Tétouan présente des atouts qui font de la filière apicole l’une des filières les plus prometteuses
dont les principaux avantages sont une couverture végétale importante et diversifiée, un prix de miel très intéressant, une disponibilité d’une main d’œuvre jeune et une bonne niche de marché. Cependant, le secteur fait face à un certain nombre de défis comme la sécheresse ou le froid des dernières années, le faible niveau de techniques apicoles, l’insuffisance de la professionnalisation et de l’organisation du secteur, les fraudes et l’absence d’étiquetage pour reconnaître la typicité du miel produit. Le développement de l’apiculture passe également par l’intensification de la production par le transfert de technologie, la valorisation de la production apicole et la mise en place de plan de sélection et de production de reines. Le projet d’organisation et de formation du secteur apicole dans les provinces de Tétouan et Larache, s’inscrit dans le cadre de la stratégie du Ministère de l’Agriculture et de la Pêche Maritime. Au niveau régional, cette stratégie se base sur l’organisation professionnelle du secteur, la formation des apiculteurs et apicultrices, l’augmentation de la productivité par l’utilisation de technologies nouvelles et adaptées à la réalité locale et l’amélioration de la qualité et la labellisation du produit. Le projet en question cherche à contribuer à la réalisation de cette stratégie grâce à la participation de quatre Communes rurales des provinces de Tétouan de Larache pour l’organisation et la formation des apiculteurs/apicultrices. Il comprenait trois composantes: 1. Formation de personnel enseignant et échange d’expérience qui se sont déroulés en Andalousie. Dans ce volet, un cadre de la Direction Régionale de l’Agriculture de Tanger-Tétouan a été désigné pour suivre cette formation et l’exécution du projet au niveau local. Etant donné mon expérience en apiculture j’ai été chargé de cette mission. Ainsi, le volet échange en Andalousie s’est déroulé en trois périodes qui ont pratiquement couvert le cycle apicole annuel. Ceci m’a permis, en plus de la participation à une session de formation en conduite de rucher au centre de référence apicole (CERA) de l’Andalousie situé à l’université de Cordoue, de m’imprégner de l’expérience de la COAG dans l’organisation du secteur apicole andalou. Lors des trois visites réalisées en Andalousie, j’ai eu l’occasion de côtoyer le personnel technique apicole de COAG, les responsables régionaux du secteur apicole et les apiculteurs et apicultrices et de bénéficier de leur expérience dans le domaine de l’apiculture. J’ai eu aussi l’opportunité de participer à différents types d’activités apicoles (utilisation des abeilles en pollinisation, élevage de reines, récolte de pollen et production de miel). Ces visites étaient aussi pour moi une occasion de visiter un grand nombre d’unité de valorisation des produits de ruche et de bénéficier de l’expérience de leurs propriétaires dans le domaine de la commercialisation de ces produits.
Mars 2012. Formation avec les apiculteurs des provinces de Larache et de Tétouan.
2. Formation des apiculteurs et apicultrices au niveau des communes concernées par le projet : Cette formation a profité à une cinquantaine d’apiculteurs et apicultrices des communes rurales impliquées dans le projet. Elle a été organisée en trois sessions, chaque session faisant suite à une visite d’échange en Andalousie. L’objectif principal des sessions était non seulement de donner aux apiculteurs et apicultrices un bagage technique leur permettant d’améliorer leur technicité et la productivité des ruches, mais aussi de leur faire bénéficier de l’expérience espagnole aussi bien sur le plan organisationnel que technique. Cette formation a été renforcée par la visite du personnel technique et des responsables de COAG dans la région du projet et par leur soutien pour la réalisation de la formation. 3. Visite d’échange des acteurs locaux en Andalousie : cette visite a profité aux élus communaux, aux représentants des agriculteurs et de la société civile. Ce fut une occasion pour ces acteurs de développement d’avoir une idée claire sur le rôle joué par leurs homologues espagnols dans le développement local et leur façon de travailler. Une première évaluation de ce dernier a dénoté un impact positif du projet sur la population cible. De même, ce projet constitue un bon exemple de coopération nord-sud et de synergie entre des partenaires variés qu’il est utile de multiplier et d’intensifier.
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3.2.1.3. Femmes et emploi Cette ligne de travail, mise en place dans les régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental, vise principalement à orienter les femmes et à renforcer leurs capacités dans le but d’améliorer leurs possibilités d’insertion professionnelle. Dans le cadre de ces initiatives, des campagnes de sensibilisation se sont également adressées
à différents secteurs de la population pour traiter le sujet de l’égalité des chances entres les hommes et les femmes. Il faut souligner dans ce sens le travail de sensibilisation et de formation coordonné par les Guichets Femme avec les fonctionnaires des administrations locales et des services déconcentrés de la région Orientale.
Consolidation de « l’empowerment » économique des femmes de Tanger
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
D’octobre 2006 à décembre 2007. TERMINÉ
Environ 480 femmes de la ville de Tanger et des alentours.
Association Réseau Espace de Citoyenneté-Maison de la Femme de Tanger
Députation Provinciale de Cadix.
10 000 euros / 111 100 dirhams
Résumé 64
L’objectif principal du projet était de renforcer les capacités des femmes qui viennent à la Maison de la Femme, et de les sensibiliser en matière d’emploi et de droit du travail. Ainsi, la capacité d’auto emploi des femmes diplômées a été améliorée à travers des initiatives de création de coopératives. Les activités du projet ont été les suivantes : • Accueil, écoute et orientation des bénéficiaires. • Sessions d’orientation, individuelles ou collectives, sur la recherche d’emploi. • Accompagnement des femmes auprès d’institutions publiques ou privées. • Sessions de sensibilisation sur la problématique de genre, avec les bénéficiaires de la Maison de la Femme et dans certaines institutions, centres éducatifs, associations et entreprises privées de Tanger. • Formation pour femmes diplômées : ingénierie de coopératives et problématique de genre. • Appui à la création de coopératives.
RÉPARTITION BUDGETAIRE
Personnel local : 5 135
Investissements : 4 865
TOTAL : 10 000 euros
Guichet Femme: expérience pilote dans la Région de l’Oriental Mme. Zahra Zaoui, présidente fondatrice de l’Association Oujda Ain Ghazal 2000 Oujda, juillet 2010
Le « Guichet Femme » de la Région de l’Oriental est un projet qui s’est réalisé dans le cadre de l’initiative ART-Gold, programme contracté entre le PNUD et la Direction Générale des Collectivités Locales. Il a pour vocation de réaliser un certain nombre de projets sociaux et de développement dans la Région de l’Oriental, qui a été choisie, avec celle de Tanger Tétouan, comme Régions Pilotes. Parmi tous les projets, on peut citer le « Guichet Femme» qui est aujourd’hui considéré comme un «projet phare ». Il a pour objectif d’enrichir les initiatives pilotes d’empowerment économique des femmes et de résoudre les difficultés des femmes de la région pour accéder aux services locaux. Il a été mis en place en 2008 sur la base d’une stratégie de partenariat multisectoriel au niveau local (Association Oujda Ain Ghazal 2000, les Conseils Provinciaux de Figuig, Oujda, Jerada, Berkane et Taourirt et la Délégation de l’Entraide Nationale à Berkane, à Jerada et à Figuig) et au niveau international avec des acteurs de la Coopération Internationale Décentralisée. A ce propos, il est important de signaler l’appui primordial de FAMSI (la Députation de Huelva, la Députation de Séville) dans la réalisation de ce projet, implication sans laquelle ce dernier aurait eu des difficultés à voir le jour. Il faut aussi noter l’implication d’autres partenaires comme la Province de Como en Italie. De ce fait, le Guichet Femme se veut être un espace de concertation et de coordination entre les différents services locaux de la Région de l’Oriental en vue d’améliorer leurs prestations envers les femmes bénéficiaires. Il a pour vocation de délivrer des services, en commençant par le bon accueil des femmes en situation difficile, leur écoute afin de bien détecter les problèmes et les besoins auxquels elles sont confrontées, la sensibilisation et l’orientation soit vers les services locaux concernés en cas de problèmes juridique, sanitaire, socioculturel, éducatif, soit vers les services compétents en recherche d’emploi et d’insertion socioprofessionnelle. D’ailleurs, pendant la période de 2008-2010, les guichets Femme de la Région ont accueilli un nombre total de 3.128 femmes, dont 1.689 femmes ont été orientées vers les services compétents (juridique, sanitaire, etc.), et 1.760 femmes ont été dirigées vers des services de recherche d’emploi afin d’améliorer leur qualité de vie. De plus, 200 femmes ont bénéficié de formations sur des thématiques comme l’Informatique, l’Initiation en comptabilité et en techniques de recherche de l’emploi, afin de leur donner un outil de travail et un instrument de base à partir duquel elles peuvent développer leurs compétences. D’autre part, le Guichet Femme encourage les femmes porteuses d’idées et de projets et les accompagne dans le montage de leurs Activités Génératrices de Revenues. Ainsi, cinq projets ont été mis
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en place : un projet de Reliure dans la préfecture d’Oujda, deux dans la province de Jerada (projet de couture artisanale et industrielle et projet de production de pain et de gâteaux) et deux dans la province de Bouarfa (projet de qualification des animatrices de garderies, et projet de pâtisserie et cuisine moderne). Par ailleurs, afin de renforcer l’échange de pratiques et méthodes d’intervention entre les services de guichet femme de la Région de l’Oriental et d’autres services similaires émanant de la Coopération Internationale Décentralisée, des missions d’échange ont été programmées au cours de la période 2008-2010. Une première mission d’échange s’est tenue à Huelva entre la Députation et la Région de l’Oriental et a constitué une excellente occasion afin de visiter des institutions et associations qui développent leur travail auprès des femmes, comme c’est le cas de l’Institut de la Femme de Huelva, l’association CAMINAR, l’association Azalea ou encore le Centre de formation de la Femme de la Commune d’Aljaraque. Un deuxième échange technique entre le département de l’égalité de la Députation de Huelva et le guichet Femme de la Région de l’Oriental s’est déroulé en octobre 2008 au siège de l’association Oujda Ain Ghazal 2000. Ces échanges ont permis le renforcement des capacités et de gestion interne des guichets (techniques de travail, supports de sensibilisation), ainsi que la réflexion sur les modalités de la mise en œuvre des actions pour l’égalité des sexes au Maroc dans le cadre de la stratégie nationale. Un troisième échange entre la Région d’Ombrie (Italie) et la Région de l’Oriental dans le cadre du Guichet Femme, s’est
déroulé en juillet 2010. La mission d’échange a eu comme principal objectif l’échange mutuel de pratiques et méthodes d’intervention des services de guichet femme actifs en Ombrie (Italie) et dans la Région Orientale ainsi que de présenter le contexte politique et territoriale dans lesquels ces services de guichets agissent. La mission d’échange a permis de discuter des différences et des similarité entre les deux Guichets, et de tirer des enseignements sur les deux expériences; l’Oriental a pris conscience de l’importance de développer un partenariat entre les associations et l’administration publique pour la mise en place du
service, en tant que garantie de la durabilité du service dans le territoire; et l’Ombrie de son coté a pu constater comment une société civile organisée et engagée dans la question du genre peut permettre une plus large diffusion et promotion du service sur le territoire. Suite aux résultats des Guichet Femmes dans chacune des Provinces de la Région de l’Oriental, et au rôle qu’ils ont joué dans le développement social provincial, différentes institutions et services locaux ont manifesté leur intérêt et leur implication dans la réussite de l’initiative et sa pérennisation.
Guichet de la Femme de la Région de l’Oriental
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De janvier 2006 à décembre 2009. TERMINÉ
2 850 bénéficiaires.
Wilaya de l’Orientale; Conseils Provinciaux d’Oujda, de Berkane, de Figuig, de Taourirt et de Jerada ; association Oujda Ain Gazhal 2000; Programme ART GOLD du PNUD.
Députations Provinciales de Séville et de Huelva
59 989 euros / 666 477,79 dirhams
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Résumé Le projet a permis d’équiper et de mettre en place cinq guichets provinciaux dans la région Orientale dans le but de créer une structure qui veille à l’égalité entre les hommes et les femmes. Les guichets travaillent en coordination avec les institutions publiques pour sensibiliser les fonctionnaires sur l’équité de genre et pour constituer un réseau d’entités et d’institutions qui prêtent des services aux femmes dans cette région. En plus de cette tâche de recherche et de sensibilisation, les guichets offrent une série de services à leurs bénéficiaires : • Ecoute et orientations vers les différents services sociaux de la Région (juridique, sanitaire, éducatif, socioculturel et d’insertion professionnelle) • Formation sur différentes thématiques (promotion de la création des entreprises, coopérativisme, égalité de genre, etc.). Il faut souligner la participation de la Députation de Huelva dans ce projet notamment son apport afin d’améliorer la connaissance des politiques mises en marche dans la province de Huelva afin de contribuer à l’égalité entre les hommes et les femmes. Dans ce sens, deux échanges ont été réalisés entre les employées des guichets et des personnes expertes de cette province andalouse. Ces échanges se sont déroulés tant au Maroc qu’à Huelva.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Déplacements : 3 047,00 Investissements : 46 734,00 Personnel local : 10 208,00
TOTAL : 59 989,00 euros
3.2.1.4. Handicap et emploi Appui à l’Association des personnes handicapées de Bni Tadjit, Figuig
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De janvier 2010 à avril 2011. TERMINÉ
Personnes handicapées de Bni Tadjit.
Association des personnes handicapées de Bni Tadjit.
Députation Provinciale de Cordoue.
19 000 euros / 20 900 dirhams.
Résumé Le but principal du projet a été de promouvoir l’insertion professionnelle des personnes handicapées de Bni Tadjit à travers l’organisation de formations sur différents métiers artisanaux. Le projet visait également à améliorer les conditions des services prêtés par l’Association des personnes handicapées de Bni Tadjit afin d’améliorer le travail avec les personnes handicapées à travers la formation en kinésithérapie et l’acquisition d’un véhicule adapté pour les déplacements des usagers de l’association. RÉPARTITION BUDGETAIRE Fonctionnement : 932,42 Investissements : 10 280,54 Personnel local : 1 085,97 67
Déplacements : 6 701,18
TOTAL : 19 000,00 euros
3.2.1.5. Entreprenariat et emploi PROGRAMME D’APPUI À LA CRÉATION ET À LA MISE EN PLACE D’AGENCES DE DÉVELOPPEMENT LOCAL (ADEL)
Période
Bénéficiaires
EN COURS
Personnel technique et responsables de la DGCL; entrepreneurs de Chefchaouen.
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
DGCL; commune de Chefchaouen.
Députation de Cadix; IEDT.
43 802,19 euros / 481 824,09 dirhams
Résumé Suite au 1er Forum Mondial d’Agences de Développement Local qui a eu lieu à Séville du 5 au 7 octobre 2011, la DGCL du Ministère de l’Intérieur du Maroc et la Commune de Chefchaouen ont exprimé leur intérêt quant à l’initiation d’un processus de mise en marche d’ADEL au Maroc. Ainsi, dans le cadre du projet « Ensemble nous coopérons, ensemble nous avançons vers le développement durable de nos territoires » qui vise à renforcer la capacité des administrations locales afin de contribuer au développement économique local et durable en Andalousie et dans le Nord du Maroc, le FAMSI a crée et équipé l’Agence de Développement Local de la ville de Chefchaouen. Elle servira à promouvoir l’économie locale, à appuyer les services de base de la communauté et à renforcer les capacités institutionnelles au sein des gouvernements locaux andalous et marocains. La Commune de Chefchaouen a, pour sa part, mis à disposition les installations communales à cet effet. D’autre part, une assistance technique sera effectuée à travers la réalisation d’ateliers et d’échanges avec la DGCL et les Communes du Nord du Maroc pour la mise en place de ce genre des initiatives.
Élèves des Centres TIC.
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3.2.2. Axe : Renforcement des capacités institutionnelles Le renforcement des capacités institutionnelles et techniques est l’axe transversal présent dans toutes les actions, tant générales que locales, mises en place par le Programme AN^MAR. Cependant, dans cette rubrique nous n’incluons que les actions dont la thématique et la finalité sont représentatives de ce que, depuis le Réseau AN^MAR, nous entendons comme renforcement institutionnel. En premier lieu, nous mentionnerons le Réseau des Centres TIC des régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental qui a débuté en 2007 avec la mise en place de quinze centres au sein des administrations locales, provinciales et régionales de ces territoires. Le principal objectif est de doter ces collectivités locales d’une structure de formation continue pour leurs fonctionnaires et la société civile de leurs municipalités. Ainsi, l’action envisage un programme de formation articulé en deux phases qui visent à contribuer au processus de modernisation des procédures des admi-
nistrations et à améliorer la gestion administrative et les compétences locales à travers l’utilisation des TIC. En second lieu, nous évoquerons les actions de formation promues par le Programme et qui s’adressent principalement au personnel technique et aux élu(e)s des régions du Nord du Maroc et de la DGCL du Ministère de l’Intérieur. Parmi elles, le premier « Cours d’Expert de coopération décentralisée et développement territorial » représente un item singulier puisqu’il a été une clé fondamentale pour l’articulation du Réseau. Dans le cadre de ce cours, le personnel technique de presque tous les partenaires fondateurs du Réseau AN^MAR s’est formé ayant ainsi l’opportunité de connaître les potentialités de la coopération décentralisée et, notamment, les stratégies du FAMSI. Ce cours a également constitué un outil indispensable qui a contribué à la formation de groupes de travail régionaux et provinciaux du Programme ART GOLD Maroc.
3.2.2.1. Réseau des Centres TIC : mécanisation intégrale des systèmes de gestion et d’administration des municipalités marocaines Réseau des Centres TIC Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
Depuis 2007 jusqu’à nos jours. EN COURS
Environ 1 000 bénéficiaires.
Conseil Régional de TangerTétouan, Wilaya de Tétouan, Wilaya d’Oujda, Conseil Provincial de Nador, Provinces de Larache et de Chefchaouen, Arrondissement de Tanger Médina de la Commune de Tanger ; Communes de Ksar el Kbir, M’diq, Larache, Ouezzane, Martil, Oued Laou, Chefchaouen et Bab Taza; Université Abdelmalek Essaâdi.
Fondation ESAN; Consortium Fernando de los Ríos; Députations Provinciales de Séville, Jaén et Cadix.
638 303 euros / 7 091 546,33 dirhams
RÉSUMÉ L’objectif général du Programme de création d’un Réseau de Centres TIC dans les administrations provinciales et locales des régions de Tanger-Tétouan et de l’Oriental prévoit d’équiper une structure de formation continue au sein de chaque administration en matière de TIC et de gestion locale par le biais des nouvelles technologies. Le programme s’articule en deux phases : • Formation bureautique et TIC • Programme de formation et d’échange de bonnes pratiques en matière de services locaux à travers les TIC (emploi, tourisme, gestion des ressources humaines, gestion financière, etc.) Le premier volet de ce programme a ainsi permis d’atteindre les caractéristiques suivantes : • 150 heures de formation en bureautique (Microsoft Office) et TIC. • Formation destinée au sein de chaque Centre TIC à 20 fonctionnaires et à 10 membres de la société civile possédant de très faibles connaissances informatiques. • Création d’une plateforme en ligne qui facilite le travail en réseau et l’échange d’expériences. En octobre 2009, un séminaire sur la gestion locale et les TIC a été organisé afin d’encourager la connaissance réciproque entre les membres impliqués dans le projet et d’identifier les besoins en formation des administrations en ce qui concerne les TIC. Grâce à ce séminaire, et avec l’assistance technique du Consortium Fernando de los Ríos, ainsi que les commentaires des administrations publiques impliquées, un programme pédagogique à mettre en place au cours de la seconde phase de la formation a été élaboré. Ainsi, les objectifs de ce second volet consistent à soutenir d’une part le processus de décentralisation administrative locale en renforçant le rôle des Communes et des collectivités locales et, d’autre part, de faciliter d’avantage la modernisation des processus et procédures de ces administrations et de créer, finalement, des espaces de développement économique par le biais de la recherche de nouvelles niches d’emplois. Quelques-unes des actions définies dans ce plan pédagogique ont déjà été mises en place dans le Réseau de Centres TIC. On peut citer parmi elles : • Formations en comptabilité publique des collectivités locales, sur l’élaboration, la maintenance et mise à jour de pages web, sur les logiciels libres, en maintenance d’équipement informatique, autocad, etc. • Organisation de séminaires thématiques : logiciels libres et innovation sociale, comptabilité publiques et TIC. • Informatisation et amélioration des différents départements et services des Communes grâce au développement de programmes informatiques spécifiques avec des logiciels libres. • Appui à l’innovation sociale et à l’emploi à travers les TIC en collaboration avec les Universités Abdelmalek Essaâdi et de Grenade : séjour de stage d’étudiant(e)s, groupes de recherches mixtes, etc. • Formation continue pour le personnel enseignant et les responsables des Centres TIC : bonnes pratiques et travail en réseau. Il faut mentionner le travail effectué par le Consortium Fernando de los Ríos et l’Université Abdelmalek Essaâdi notamment en ce qui concerne le transfert de connaissances et le suivi technique de toutes les actions développées dans le cadre de ce projet.
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RÉPARTITION BUDGETAIRE
Fonctionnement : 9 191,00
Investissements : 348 305,00 Personnel local : 41 630,00
Personnel expatrié : 55 933,00
TOTAL : 638 303,00 euros
Déplacements : 183 244,00
Guadalinfo et FAMSI : innovation sociale au Maroc Mme. Ana Agudo, chef de Service de l’Innovation Sociale du Consortium Fernando de los Ríos Grenade, mars 2012 70
Le Réseau de Centres TIC Guadalinfo a vu le jour il y a dix ans en Andalousie. Il répond au souhait des administrations publiques (de la Région et des Provinces) qui désiraient mettre fin à la brèche digitale qui fragilise l’égalité des chances dans l’accès à Internet notamment pour les personnes qui, soit de par l’isolement géographique ou la faible densité démographique de leurs lieux de vie, soit de par leur profil socioéconomique et éducatif, ne peuvent pas, à priori, profiter des avantages de connexion proposés aux populations urbaines et qui possèdent un niveau de formation supérieur et/ou des revenus plus importants. Alors que dans certaines zones d’Andalousie, l’accès à Internet avait une grande répercussion sur la qualité de vie et sur les possibilités de développement des personnes, dans d’autres recoins rien que la connexion au réseau était à elle-seule défaillante et insuffisante. C’est pourquoi, et dans ce contexte, que les administrations de la Région et des huit Provinces ont chargé le Consortium Fernando de los Ríos (ci-après mentionné par les sigles CFR) du développement de Guadalinfo.
Réduire la brèche digitale pour ouvrir de nouveaux chemins, pour s’ouvrir à de nouveaux chemins C’est ainsi que, peu à peu, plus de 700 centres d’accès à Internet ont été crées dans les communes de moins de 20 000 habitants ainsi que dans les zones urbaines où réside une population en risque d’exclusion sociale. Toutes ces personnes ont pu également bénéficier, dès le départ, au sein de chaque centre, d’un ou d’une professionnel(le) qui non seulement sait utiliser les TIC mais qui possède également de grandes aptitudes pédagogiques pour être à l’écoute et au service des usagers du Centre Guadalinfo. Très tôt, nous nous sommes rendus compte que les personnes avaient non seulement besoin d’apprendre le fonctionnement des nouvelles technologies mais aussi de « voir » le monde de possibilités qui s’offrait à elles devenant ainsi, malgré leur lieu de résidence, leur formation ou les ressources économiques, des personnes ayant accès à Internet et à l’informatique dès leur naissance ou ayant bénéficié par la suite de ce monde digital. C’est pourquoi, au sein du réseau Guadalinfo, on a privilégié et systématisé la sensibilisation digitale comme une étape préalable à celle de la formation. Les centres ont agit de façon coordonnée et de manière centralisée, mais le temps et la réalité particulière de chaque territoire et de chaque usager ont démontré qu’une gestion indépendante mais coordonnée est plus efficace. Ainsi, les centres Guadalinfo reçoivent, partagent et créent conjointement des ressources pour les formations, le conseil aux usagers et le développement des technologies. La brèche digitale se réduit en ouvrant de nouveaux chemins. Le centre Guadalinfo constitue un point essentiel pour développer de nouvelles possibilités de développement personnel et social dans les communes. Le CFR et le FAMSI : Objectifs communs Fort de cette expérience, le CFR a contacté le FAMSI et, dès le début, les objectifs des deux organisations étant
très similaires, une très bonne collaboration s’est installée. En conséquence, et dans le cadre de la convention cadre de collaboration signée avec le FAMSI, le CFR a participé en juin 2009 à la sélection et à la formation du personnel enseignant qui allait mettre en place la formation en TIC destinée aux fonctionnaires et autres collectifs de la société civile afin que le Réseau de Centres TIC, promu par le Programme AN^MAR, puisse s’élargir à six nouveaux centres dans les Communes ou Provinces de M’diq, Ksar el Kbir, Larache, Ouezzane et Tétouan, situées dans la région de Tanger-Tétouan. Quelques mois plus tard, en octobre 2009, le CFR a participé au Séminaire sur la Gestion Locale et TIC qui s’est tenu à Tanger et a également réalisé une formation avec les personnes responsables des Centres TIC sur des projets de développement local avec l’appui des TIC. À l’origine, ces Centres TIC constituaient un espace de formation de renforcement des compétences sur les TIC et en bureautique pour contribuer au processus de modernisation des administrations locales impliquées dans le projet. Désormais, tant le FAMSI que le CFR souhaitent adapter la configuration du réseau Guadalinfo à la réalité marocaine afin que ces centres puissent se convertir en moteurs de développement social, économique et culturel dans leur commune respective. Sans autre limite que les idées et la capacité de savoir les partager : création et enrichissement depuis et pour notre territoire, vers son applicabilité dans d’autres territoires. Innovation sociale Alors que cette collaboration entre Guadalinfo et le FAMSI suivait son cours naturel, avec la mise en place d’autres actions telles que des assistances techniques aux Communes du Réseau AN^MAR, des audits des Centres TIC et l’installation de Logiciels Libres, le Réseau Guadalinfo expérimentait une dynamique très puissante et organique. En effet, les centres, coordonnés mais avec une autonomie et personnalité propres, mettaient en place des activités de nature diverse. Ils commencèrent ainsi à collaborer avec des associations, des entreprises et différentes entités publiques. Et, plus les Communes s’impliquaient avec le projet Guadalinfo, plus les activités qui se créent au sein des centres en utilisant les TIC acquièrent une valeur ajoutée pour la Commune. À titre d’exemple, on peut citer l’initiative du village de montagne dans la Province de Huelva, San Nicolas del Puerto, qui a convertit les activités créées dans le centre Guadalinfo comme un véritable moteur de promotion touristique. En effet, surgit l’idée d’organiser « la nuit de l’horreur » au cours de laquelle tout le village se transforme en un « tunnel de l’horreur » si réaliste que les personnes y affluent année après année. Les TIC ont permis de faire connaître et diffuser cette idée notamment à travers les réseaux sociaux et l’usage d’outils informatique de support. Aujourd’hui, ce projet, dans lequel s’implique toute la commune, permet de dégager un important bénéfice économique grâce à l’influence touristique qui souhaite vivre cette « nuit de l’horreur ». Actuellement, on pense même y proposer un festival de cours métrages de terreur qui promeut ainsi la création de contenus audiovisuels créatifs.
Cet exemple illustre ce, qu’au sein du Réseau Guadalinfo, nous appelons l’Innovation Sociale. D’autres projets cherchent quant à eux à faire connaître les ressources autochtones de la zone ou les produits locaux afin d’encourager le tourisme et le commerce. Dans tous les cas, indistinctement à la nature de l’action, le point commun de ces initiatives est qu’elles naissent de façon organique, c’est-àdire qu’elles émanent des personnes, fructifient en réseau où elles s’enrichissent, changent, ou se créent conjointement, pour se répandre par la suite. Ces réseaux d’idées, de connections, de personnes et de capacités différentes constituent un bouillon de culture naturel où germent des solutions et le talent qui inspirent des initiatives qui répercutent positivement d’une manière ou d’une autre sur la situation économique, sociale, culturelle de la commune et qui constituent également une « recette » applicable à d’autres territoires. Au milieu de la crise mondiale actuelle, ce modèle apparait comme une alternative pour créer de la richesse, retenir, récupérer et revitaliser le talent et la population des communes. Méthode, méthode et méthode Un des objectifs phares du projet Guadalinfo est de systématiser désormais ce processus d’innovation sociale. Il est clair que ce processus est organique, de bas en haut, et, en conséquence, les outils fondamentaux dont nous disposons sont la formation et la motivation des animateurs et animatrices des centres qui sont les personnes ressources grâce à qui beaucoup de ces processus ont pu voir le jour. Nous comptons aujourd’hui plus de 900 projets de ce type dans toute l’Andalousie et qui contribuent déjà à transformer la réalité des villages. Ce concept de transformation est également très similaire à celui que vivent beaucoup de communes marocaines dans lesquelles travaille le FAMSI et où se sont mis en place des centres d’accès à Internet. Au cours de ces derniers mois, et dans la perspective de cette fin d’année, nous avons proposé de faire connaître ce processus d’innovation sociale par le biais d’une expérience pilote dans la commune de Chefchaouen. Ce projet débutera para la tenue de deux journées, les 10 et 11 avril, destinées aux différentes associations locales, avec différents ateliers afin de les sensibiliser sur l’effet de dynamisation offert par les TIC. En plus de la formation TIC et la présentation de l’équipe qui gère et coordonne les centres d’accès à internet de ces Communes, une série d’ateliers sera proposée afin de renforcer les compétences des personnes de ces associations grâce à des techniques de créativité. L’objectif final de ces journées est d’établir les bases d’une série de projets de transformation et d’accélération des activités qui sont actuellement mis en place. L’évolution de ces projets s’évaluera après une période de 6 mois, ce qui nous permettra d’améliorer la mise en place de cette idée d’Innovation Sociale. Le chemin que nous avons emprunté est ouvert. Nous agissons constamment ouvert au changement et à la création constante de valeur. Nous expérimentons, apprenons de ce qui marche et de ce qui ne fonctionne pas, en adaptant les méthodologies et les ressources disponibles afin de favoriser des changements positifs dans la vie des personnes qui constituent le pilier pour et par lequel les actions doivent être menées et sans lesquelles rien ne peut être fait.
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L’importance de l’introduction des TIC dans la Commune de M’diq Asmae Arious, chef du département de Formation Continue et Œuvres Sociales Commune de M’diq. M’diq, mai 2012
pour l’amélioration du bien être des fonctionnaires, les motivant pour améliorer l’efficacité du travail mené et atteindre ainsi la qualité qui est exigée dans l’administration locale, qui constitue l’échelon administratif œuvrant au plus proche de la population. Au sein du Département de Formation Continue se trouve le Centre TIC de la Commune de M’diq, qui se veut une salle permanente de formation dans laquelle les TIC constituent un instrument indispensable pour la transmission de nouvelles connaissances. Les principaux objectifs du Centre sont les suivants : • Alphabétiser numériquement les fonctionnaires et la société civile de M’diq • Permettre l’accès continu à la formation • Doter d’instruments pour la gestion administrative • Profiter du potentiel des TIC pour promouvoir une citoyenneté active
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La connaissance et l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) est un aspect de vitale importance, puisque la société actuelle vit immergée dans une ère digitale dans laquelle ces TIC sont présentes dans la totalité des sphères de la vie quotidienne. Ces nouvelles technologies sont en train de favoriser une amélioration des conditions de vie de la population car elles permettent aux personnes de se mettre en relation avec leur entourage d’une manière innovatrice et plus efficace. Cette révolution digitale est vécue dans tous les domaines de travail et dans tous les secteurs, et l’administration publique ne doit donc pas être à la traine dans le processus d’informatisation et de modernisation des processus traditionnels. Cette modernisation entraîne une amélioration des conditions matérielles du cadre de travail mais, pour qu’elle ait un impact dans la qualité du travail fourni, une actualisation des connaissances du capital humain doit se produire en parallèle. Dans les administrations publiques, comme dans d’autres secteurs, il est difficile de parler d’évolution de la qualité du rendement et du développement du facteur humain sans l’existence d’une politique convaincante de formation continue. Dans notre Commune, le Fonds Andalou de Municipalités pour la Solidarité Internationale (FAMSI) nous a pourvu les conditions adéquates pour convertir le Département de Formation en l’un des piliers fondamentaux
Le FAMSI, en plus de son soutien pour l’équipement matériel du Centre TIC et pour l’organisation de plusieurs formations, nous a donné l’opportunité de connaître l’expérience du Réseau des Centres Guadalinfo et du Consortium Fernando de los Ríos en Andalousie à travers une visite à différents centres dans les municipalités des provinces de Grenade et Cadix. Là bas, on nous a montré comment les nouvelles technologies peuvent s’utiliser pour améliorer les systèmes administratifs et pour encourager la contribution et la participation de la société civile dans le développement du territoire. Depuis l’emplacement du Centre TIC au sein de la Commune en 2010, nous avons mis en place des formations destinées tant aux fonctionnaires comme à la société civile de notre localité. Une première série de formations prétend l’alphabétisation digitale des personnes, puisqu’il est indispensable de connaître à fond les NTIC pour qu’elles puissent devenir des outils qui facilitent le travail administratif et de gestion. Parmi elles, nous soulignons les formations suivantes : • Formations en bureautique: Depuis 2010 les formations sur cette thématique se sont succédées et ont formé approximativement 120 fonctionnaires et 20 membres de la société civile. • Formation en Logiciel Libre: 32 personnes se sont formées dans ce domaine. • Formation en maintenance des équipements informatiques grâce à laquelle 30 fonctionnaires ont acquis les connaissances nécessaires pour maintenir en bon état leur poste informatique et ont ainsi amélioré leur rendement de travail.
Au delà de ces formations en informatique, d’autres cours se sont réalisés et portaient sur différentes matières d’intérêt pour le fonctionnement de la Commune de M’diq. Entre elles nous signalons : • Formation en comptabilité publique des collectivités locales pour les fonctionnaires du Département de Comptabilité de la Commune • Formation en secours pour vingt fonctionnaires • Formation en affaires sociales • Formation en développement local, gestion éditoriale et communication • Formation en développement social et économique
Enfin, la Commune de M’diq a réalisé plusieurs formations à portes-ouvertes pour toute la citoyenneté et les fonctionnaires qui en avaient besoin. Parmi celles-ci, nous soulignons la campagne d’alphabétisation mise en marche et les cours d’espagnol menés. Pour conclure, nous voudrions remercier le FAMSI et tous ceux qui nous appuient par leurs efforts et qui nous donnent l’opportunité de continuer d’apprendre pour pouvoir donner une meilleure image et rendre un meilleur service à notre communauté.
3.2.2.2. Actions de formation du Réseau AN^MAR Cours d’expert en coopération internationale et développement territorial
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De septembre 2007 à février 2008. TERMINÉ
Personnel fonctionnaire des Régions de Tanger-Tétouan et de l’Andalousie.
DGCL
Fondation ETEA, UNIA, Députations Provinciales de Cadix et de Jaén; Université de Cadix; Salle du Détroit ; AECID.
89 106 euros / 989 967,66 dirhams
Résumé Le premier « Cours d’Expert en coopération internationale et développement territorial » avait pour objectif la formation de personnes expertes en coopération internationale et développement territorial dans la réalité concrète du contexte magrébin. La formation était composée de six modules et d’un travail théorico-pratique, soit un total de 370 heures au bout desquelles les élèves ont obtenu un certificat d’études reconnu par l’Université Internationale d’Andalousie (UNIA). Les six modules furent donnés à Tanger, Algésiras et Baeza. Le cours nait comme une réponse face au besoin latent d’articuler et de coordonner les différents efforts que les Agents de Coopération Internationale réalisent dans le Maghreb. Ce cours avait pour objectifs de conjuguer les efforts, connaître d’autres expériences, faire coïncider les méthodologies de travail, se coordonner et former des agents capables et experts en Coopération Internationale.
RÉPARTITION BUDGETAIRE
Déplacements : 24 468,00
Services techniques : 37 092,00 Personnel local : 2 100,00
Fournitures : 8 346,00
TOTAL : 89 106,00 euros
Personnes au siège: 17 100,00
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Said Ftouhi
Entretien
M. Said Ftouhi, ancien élève du Cours d’Expert en Coopération Internationale et développement Territorial et ancien responsable de la coopération du Conseil Régional de Tanger-Tétouan. Extraits de l’entretien publié dans le documentaire sur le Réseau AN^MAR (janvier 2012)
L
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e Cours d’Expert en Coopération Internationale et Développement Territorial était destiné au personnel technique des administrations marocaines et andalouses. Cette coexistence a été très enrichissante puisque le cours a permis d’élargir la vision et le débat sur de nombreux points comme par exemple l’organisation administrative puisqu’à partir de l’exposé de l’expérience et les compétences des Régions espagnoles, on a pu approfondir le débat au niveau de nos Régions. En effet, la décentralisation au Maroc est un chantier encore ouvert. Et, même si au niveau des communes rurales et urbaines nous avons eu une évolution qui a permis d’avoir une certaine autonomie par rapport aux autorités de tutelle, ce n’est pas encore le cas pour les provinces, les ensembles préfectoraux et les Régions. Il s’agit là d’un chantier encore en cours. Il y a actuellement au Maroc un débat sur la régionalisation qui peut s’inspirer de l’expérience espagnole, qui est possède une régionalisation très avancée. De la même manière, cette formation de technicien(ne) de projets nous a également permis, au niveau de nos institutions, de mieux définir notre rôle au sein des services de coopération. En effet, grâce à cette formation, j’ai pris connaissance d’un certain nombre d’outils financiers et de techniques et du rôle des différents agents de coopération qui m’ont, par la suite, permis de prendre des initiatives pour mettre en place des projets. Ainsi, au lieu d’attendre que nos partenaires étrangers nous proposent des actions c’est moi qui les sollicite inversant ainsi les rôles et permettant également une meilleure appropriation et adéquation des initiatives. Cette formation a donc été utile dans ce sens.
Photo : Enrique Padial Ramos.
“Il y a actuellement au Maroc un débat sur la régionalisation qui peut s’inspirer de l’expérience espagnole, qui est possède une régionalisation très avancée”.
Par ailleurs, une partie du cours portait sur le cycle projet et on s’est rendu compte que le personnel technique marocain n’a pas toujours l’habitude d’écrire des projets qui soient éligibles aux yeux de bayeurs de fonds internationaux. À ce niveau, la connaissance du cadre logique et de l’écriture de projet au sein de la formation ont été très utiles.
FORMATION DES FORMATEURS DES TRAVAILLEURS SOCIAUX DE LA RÉGION ORIENTALE
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
Budget AN^MAR
De septembre 2009 à décembre 2010. TERMINÉ
Professeur(e)s universitaires de cinq carrières en lien avec le travail social ainsi que les travailleurs et travailleuses sociaux des administrations locales de la Région Orientale.
Université Mohamed I de Oujda; programme ART GOLD du PNUD; Conseil Régional de Oriental.
Universités de Grenade, Malaga et Séville.
3 500 euros / 38 500 dirhams
Résumé L’objectif de ce projet visait à contribuer à l’objectif de l’INDH afin de former des travailleurs et travailleuses sociaux dans la région Orientale grâce à l’échange de connaissances et d’expériences entre les différents acteurs, tant locaux qu’internationaux, qui promeuvent le développement local au Maroc. Dans ce sens, durant ce cours, d’une durée de neuf mois, on a cherché à renforcer les capacités théoriques et pratiques du personnel enseignant en travail social de l’Université Mohamed I de Oujda par le biais d’une formation appuyée pas des personnes expertes tant marocaines qu’andalouses et italiennes qui ont exposé différentes expériences vis-à-vis de la lutte contre la pauvreté et l’intégration sociale.
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Cours en réhabilitation, régénération et valorisation des centres historiques pour le développement humain local dans la région de Fez-Boulemane Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Partenaires andalous
D’avril à juin 2009. TERMINÉ
25 personnes expertes en patrimoine culturel des régions de Tanger-Tétouan, Fez-Boulmane, et de l’Oriental; 5 chercheurs/ chercheuses marocain(e)s en terme de réhabilitation de patrimoine; 5 étudiant(e)s en dernière année de cette filière.
Université Sidi Mohamed Ben Abdellah de Fez; Pôle de compétence patrimoine culturel; Université Moulay Ismail de Meknès; Agence de densification et réhabilitation de la Medina de Fez (ADER-Fez); École Nationale d’Architecture.
Municipalités et Université de Cordoue.
Résumé Le cours composé de modules thématiques avait pour objectif la promotion du développement culturel des régions de Tanger-Tétouan, Fez-Boulmane et de l’Oriental par le biais de la valorisation des centres historiques afin de contribuer au développement local tout en améliorant également la qualification professionnelle des acteurs locaux qui travaillent dans des actions de réhabilitation des centres historiques de ces trois régions.
Appui à la gouvernance et à la formation dans la région de Tanger-Tétouan
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
Budget AN^MAR
EN COURS
Communes de Tanger Tétouan.
DGCL
22 300 euros / 247 753 dirhams
Résumé Afin d’optimiser les ressources et les efforts des Communes de la région de Tanger-Tétouan en matière de formation, la DGCL, le Programme ART GOLD, le FAMSI et les Communes de la région ont entrepris un processus participatif qui doit aboutir à une identification des besoins en formation des collectivités locales, la mise en place d’un programme répondant à ces besoins ainsi qu’un système d’évaluation conjoint et homogène. Ce programme de travail sera réalisé tout au long de l’année 2012 par le biais de la tenue d’ateliers d’identification et de planification. Une assistance technique est également mise à la disposition de la Région pour faciliter la mise en place de l’initiative.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Déplacements : 8 251,00 76
Personnel local : 5 798,00
TOTAL : 22 300,00 euros
Fonctionnement : 8 251,00
3.2.3. Axe : Appui aux services de base de la communauté Dans cette dernière rubrique, nous présentons les actions du Programme AN^MAR qui ont pour objectif principal l’appui aux administrations locales afin qu’elles puissent améliorer les services de base qu’elles fournissent à leur population. Cet axe inclut donc principalement les actions mises en place dans les zones rurales des régions d’intervention du Programme. Les principaux champs d’action concernent la gestion des déchets solides et l’approvisionnement en eau potable. La mise en place de ces projets et les assistances techniques qui y sont développées cherchent avant tout à
appuyer l’une des politiques qui sont encouragées par le gouvernement national depuis l’entrée en vigueur de la Charte Communale. Il s’agit de l’appui à la constitution et mise en fonctionnement d’expériences de Groupements de Communes qui rassemblent différentes administrations locales afin que celles-ci puissent gérer de façon conjointe les services de base tout en permettant ainsi une optimisation des ressources. En ce sens, il faut souligner le projet d’amélioration du ramassage des déchets dans la province de Chefchaouen, qui s’inscrit dans le cadre de la constitution d’un Groupement de Communes «Lakhmas»
Réhabilitation et équipement de Centres de santé de la province de Nador
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
partenaires andalous
Budget AN^MAR
TERMINÉ
Population de la province de Nador.
Ministère de la Santé; Direction Provinciale de la Santé à Nador.
Medicus Mundi Andalousie; Députation Provincial de Séville.
20 000 euros / 222 200 dirhams
Résumé Dans le cadre du travail développé par l’ONG Medicus Mundi Andalousie en collaboration avec le Ministère de la Santé au Maroc, la Députation de Séville et le FAMSI ont contribué à la réhabilitation de Centres de santé situés dans la province de Nador et à l’acquisition d’équipement médical. Ces actions cherchent à renforcer les services rendus en général auprès de la population, en se concentrant plus particulièrement sur le champ de la santé « mère-enfant ». RÉPARTITION BUDGETAIRE Investissements : 19 000,00
77 Fonctionnement : 1 000,00
TOTAL : 20 000,00 euros
Amélioration de la gestion des déchets solides dans le Groupement de Communes « Lakhmas » (province de Chefchaouen)
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
partenaires andalous
Budget AN^MAR
Depuis 2009 à nos jours EN COURS
Communes rurales et leur population de Bab Taza, Bni Salah, Bni Tanakoub, Dardara, Laghadir et Bni Darkoul.
Province de Chefchaouen; Communes de Bab Taza, Bni Salah, Bni Tanakoub, Dardara, Laghadir et Bni Darkoul; Association ATED; Programme ART GOLD du PNUD.
Députation de Jaén
121 612,85 euros / 1 351 118,76 dirhams
Résumé Le projet a pour but l’amélioration des conditions de collecte des déchets solides et la gestion de ce service auprès des populations d’au moins six communes rurales de la province de Chefchaouen. En ce sens, dans un premier temps, des gestions ont été réalisées afin d’organiser de façon conjointe le ramassage des déchets solides que les administrations locales de Bab Taza, Dardara, Bni Salah, Laghadir, Tanakoub et Bni Darkoul fournissent à leurs administré(e)s, afin d’optimiser les ressources tant matérielles qu’humaines disponibles et la maintenance de celles-ci. À cet effet, le Groupement de Communes, appelé Groupement Lakhmas, a été légalement constitué et a élaboré un Plan Intégral de Gestion des Déchets Solides qui indique de façon exhaustive la problématique de la zone et établit un ordre d’actions prioritaires à réaliser afin d’y remédier à moyen et long terme. On prévoit, par la suite d’équiper le Groupement Lakhmas de différents instruments qui prennent en compte et s’adaptent aux caractéristiques de la collecte, le parcours à effectuer, le nombre de tonnes de résidus, les jours de marchés, etc. des différentes communes membres du Groupement. Enfin, une campagne de sensibilisation sur la collecte des déchets et la protection de l’environnement sera mise en place. Toutes les actions prévues dans le cadre de ce projet sont soutenues par une assistance technique du Département des services supra municipaux de la Députation de Jaén, qui réalise quotidiennement des visites sur le terrain afin de contribuer, du fait de son expérience, à la mise en place et à l’exécution du projet.
RÉPARTITION BUDGETAIRE Personnel local : 2 900,00 Investissements : 107 360,00
Personnel expatrié : 5 000,00
TOTAL : 121 612,85 euros
Entretien
Déplacements : 6 352,85
Mme. Manuela Mora Ex-technicienne du Département des Services Municipaux de la Députation Provinciale de Jaén, au sujet du projet de la gestion des déchets dans le Regroupement de Communes « Lakhmas »
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Extraits de l’entretient diffusé dans le documentaire sur le Réseau AN^MAR (janvier 2012).
Photo : Enrique Padial Ramos.
L
orsque le Réseau AN^MAR nous a contacté pour participer au projet de gestion des déchets dans cette comarque de la province de Chefchaouen, cela nous a semblé un projet très intéressant surtout du point de vue de la situation des déchets dans cette zone. En effet, les déchets étaient entreposés à l’intérieur d’un espace protégé mettant en péril la richesse naturelle du lieu. C’est ce qui nous a frappé et nous avons alors songé aux étapes à mettre en
place pour résoudre ce problème, tel que nous l’avons fait ici à Jaén, puisque nous avions également débuté le traitement des déchets dans des situations similaires à celles de la province de Chefchaouen. À cette époque, chaque commune de la province de Jaén avait sa décharge ce qui provoquait une situation totalement incontrôlable et semblable à celle de la zone du projet au Maroc. De plus, nous avions l’avantage d’avoir déjà du faire face à cette situation et c’est pourquoi nous pouvions faire valoir notre
expérience à Chefchaouen afin qu’ils puissent tirer profit tant de nos réussites que de nos erreurs. La zone de Chefchaouen est semblable à la province de Jaén, avec de nombreuses zones protégées et de caractère principalement rural, avec des petits hameaux géographiquement très dispersés voire parfois inaccessible. Malgré ces circonstances, tous ces inconvénients ont pu être résolus dans la province de Jaén et c’est pourquoi nous voulions transmettre à ce projet
Photo : Enrique Padial Ramos.
l’idée qu’avec un travail constant, on arrive peu à peu à trouver des solutions à la problématique des déchets qui est présente au Maroc. Sous cet angle d’approche, nous avons proposé, au sein du regroupement de Communes « Lakhmas », un travail étalé sur plusieurs phases. Au cours de la première, on travaillerait avec les hameaux les plus proches des routes principales qui sont plus faciles d’accès et qui génèrent le plus de déchets. Les trois lignes d’action du projet sont les suivantes: organisation de la décharge, organisation de points de ramassage dans les hameaux et organisation des parcours de la collecte des déchets.
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“Travailler en équipe signifie avant tout se mettre d’accord. Un consortium implique principalement et simplement une prise de décisions commune”.
Dans un premier temps, on organisera une série de parcours destinés à minimiser les coûts et les va-et-vient puisque les parcours incluront dans leurs trajets tous les hameaux préalablement sélectionnés et arriveront jusqu’à la décharge située à Bab Taza.
présent, ces derniers étaient laissés dans n’importe quel endroit. A cet égard, la prise de conscience de la population est essentielle afin qu’elle dépose et regroupe les déchets dans les poubelles prévues à cet effet et qui facilitent ainsi la collecte des déchets.
L’idée suivante concerne l’organisation de la décharge en délimitant les zones où il est interdit des déposer les déchets et les zones autorisées. Pour cela il faut procéder à une démarcation de ces zones afin d’éviter que la décharge ne s’accroisse. Par la suite, il faudra qu’une machine puisse être installée afin d’organiser et de compacter les déchets.
D’autre part, en ce qui concerne le modèle de gestion du service de collecte des déchets géré en commun par différentes communes, il nous semble que la figure d’un consortium est transposable au Maroc. L’expérience de travail en équipe est fondamentale et à Lakhmas c’est cette façon de faire qui prévaut. Travailler en équipe signifie avant tout se mettre d’accord. Un consortium implique principalement et simplement une prise de décisions commune.
Enfin, un diagnostique a été élaboré pour déterminer la gestion des points de collecte des déchets puisque jusqu’à
Nous pensons que, même à petite échelle, nous pouvons apporter l’expérience des consortiums de la province de Jaén que nous avons mis en place au cours des années 90, et que cette expérience peut s’adapter au contexte marocain. Les recommandations et le transfert de bonnes pratiques sont des aspects importants pour le regroupement de Communes « Lakhmas » et c’est pourquoi nous avons réalisé un échange à Jaén afin de leur présenter la manière dont sont gérés les déchets solides urbains. Pour cela, nous sommes allés au Parc Naturel de Cazorla qui ressemble beaucoup à la zone du Regroupement de Communes de Lakhmas (notamment car tous deux sont des espaces protégés avec des hameaux géographiquement très dispersés). Dans le Parc, même si ce dernier fait partie d’un consortium, la gestion de la collecte des déchets est faite très ponctuellement de par les conditions environnementales du lieu. L’objectif de cette visite était de démontrer que cette expérience pourrait se mettre en place au Maroc et en ce sens elle fut très positive puisque la délégation a pu vérifier qu’il est possible de réaliser la collecte des déchets dans un espace très semblable au sien. Nous pouvons donc conclure avec ces exemples que nous ne pouvons pas transposer des modèles mais plutôt des idées et bonnes pratiques qui pourront être prises en compte dans d’autres modèles de gestion adaptés à la réalité locale.
Approvisionnement et canalisation de l’eau potable dans le douar d’Azaghar, province de Chefchaouen
Période
Bénéficiaires
Partenaires marocains
partenaires andalous
budget AN^MAR
De mars à octobre de 2011. TERMINÉ
Population du douar d’Azaghar, Commune Rurale de Talambote, province de Chefchaouen
Association ADL.
Députation de Cordoue; Fondation Cajasol.
30 342,11 euros / 370 431 dirhams
Résumé Le projet visait l’amélioration des conditions de vie de la population du douar d’Azaghar grâce à la canalisation et l’approvisionnement du douar en eau potable. Un dépôt d’eau a été construit dans le cadre du projet et on a réalisé des travaux de canalisation depuis la source principale jusqu’à ce château d’eau et jusqu’au trois hameaux du douar. La population locale a été mise à contribution afin de creuser une tranchée pour canaliser l’eau. Au sein de chaque hameau, des points d’eau potable ont été construit afin que les habitants aient un accès à l’eau potable plus près de leurs foyers. Parallèlement à ces actions, des formations ont été réalisées avec l’association de voisinage responsable du projet ainsi qu’avec l’ensemble de la population d’Azaghar. Ces formations, données par des personnes expertes marocaines, ont mis l’accent sur le renforcement des capacités de l’association, sur la prise de conscience de la thématique de genre et de l’importance de la femme dans le développement et sur la convenance de réaliser une bonne gestion de l’eau en tant que mécanisme nécessaire pour préserver et conserver l’environnement et un cadre de vie sain. 80
RÉPARTITION BUDGETAIRE
Déplacements : 1 430,61 Investissements : 22 430,89
Fonctionnement : 1 510,00
TOTAL : 30.342,11 euros
Personnel local : 4 970,61
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