Première – Géographie. Travail sur documents : « La Haute Normandie, quelle région ? » Le but de cette étude est de vous donner des éléments de compréhension des logiques d'organisation de la région. Ces éléments de compréhension permettront, au moins pour une partie d'entre eux, l'élaboration d'un croquis. Les documents cartographiques sans source sont issus du SRADT (Schéma Régional d'Aménagement et de Développement du Territoire élaboré par la région). 1. Quelles influences la région subit-elle ? Doc. 1
a - Quelles sont les destinations des flux pendulaires à partir de la Haute-Normandie ? b - Toute la région est-elle concernée de manière équivalente par ces flux inter-régionaux ? Doc. 2 : Réunification de la Normandie : c'est le bon moment ! « Alain Tourret, vice-président du conseil régional de Basse-Normandie, a présidé la commission sur la réunification des deux Normandie. Vous venez de remettre à Laurent Beauvais, président de la Basse-Normandie, un rapport sur la réunification. Un de plus ? On n'est jamais allé aussi loin. 270 pages d'analyses, d'avis, de cartographies, d'entretiens comme celui du géographe Armand Frémont, une biographie exhaustive... Sans évacuer les sujets qui fâchent comme la capitale. Il intervient à un moment qui n'a jamais été aussi favorable à la réunification. Depuis que le président de la République a lancé son fameux « la Normandie on l'aime bien, mais en faut-il deux ? », il y a eu les rapports Warsmann à l'Assemblée nationale, Belot au Sénat et, surtout, Balladur qui prône de revenir de 22 à 15 régions. À chaque fois, les Normandie sont citées en exemple. Et puis, enfin, le Grand Paris voulu par Nicolas Sarkozy avec une diagonale Paris-Le Havre a réveillé les Bas-Normands et les Rouennais. [...]Le besoin d'un TGV en Normandie a aussi fait évoluer les esprits. Vous êtes toujours convaincu que Caen doit être la capitale de la Normandie réunifiée ? On a abandonné l'idée de deux capitales : économique pour Rouen et administrative pour Caen. Même les HautsNormands n'en veulent pas. Caen est géographiquement plus centrale et le Calvados est le seul à avoir une frontière avec les cinq départements (la Seine-Maritime aussi avec le Pont de Normandie NDLR). On a fait une simulation pour démontrer que l'Abbaye aux Dames (siège du conseil régional de la Basse-Normandie à Caen) était en mesure d'accueillir les administrations des deux conseils régionaux réunis. Ouest-France, mardi 22 décembre 2009. »
c – Quels enjeux en termes d'influence apparaissent dans le doc. 2 ?
2. Comment la région est-elle structurée ? a - Quels sont les pôles majeurs à l'échelle régionale ?
Doc. 3
b - Quels sont d'après vous les critères permettant d'aboutir à un tel classement ?
Doc. 4
c - Quel axe majeur, cité dans le doc.5 est peu mis en avant dans le document 4 ? d - Quelles sont les logiques d'organisation des principaux axes routiers et ferroviaires ?
Doc. 5 : Les espaces de la région Haute-Normandie. « La vallée de la Seine est l’axe central qui, structuré autour des deux pôles urbains et portuaires de Rouen et Le Havre concentre aussi bien les populations (75%) et les activités. La place de la « Seine amont » tend cependant à se renforcer. La ville nouvelle de Val-de Reuil, couplé avec le vieux centre industriel de Louviers constitue une unité urbaine de 40 000 habitants. Le pôle vernonnais, qui se prolonge vers Gaillon, rassemble plus de 30 000 habitants En revanche, le vide urbain demeure fort entre les deux pôles de la Basse-Seine, à peine compensé par l’ensemble Lillebonne-Notre-Dame-de-Gravenchon,(environ 20 000 hab) marqué par la pétrochimie. De part et d’autre du fleuve, les campagnes où prédominent des centres urbains de taille modeste (Yvetot, 15 000 habitants), ont été gagnées par la rurbanisation et nombreux sont les habitants à travailler dans la vallée de la Seine. Par rapport à cet espace central, plusieurs marges s’individualisent qui demandent des modes de gestion du territoire très différentes : - les marges parisiennes du Vexin et de l’Eure orientale sont dans la dynamique francilienne par les migrations de travail, les résidences secondaires, le poids des industries déconcentrées. Evreux (60.000 hab) s’est développée en accueillant de nombreuses industries décentralisées et du fait de son statut de préfecture. - A l’inverse les marges du pays de Bray et du pays d’Ouche sont des espaces plutôt isolés, plus faiblement peuplés où l’agriculture garde une place relative importante. - La vallée de la Bresle, frontière entre la Haute-Normandie et la Picardie, connaît le même isolement mais dans un contexte de tradition industrielle qui est toujours vivace et développe aujourd’hui une logique de district précurseur dans la région. - Le littoral apparaît comme une marge aux prises avec les difficultés spécifiques des activités liées à la mer : la pêche, un commerce maritime limité avec des ports de taille trop modeste,(Dieppe, Fécamp, Le Tréport) un tourisme balnéaire de petites stations le long de hautes falaises plutôt inhospitalières, un trafic trans-manche menacé dans son existence même. G.Granier (s.d.d.), Qu’est-ce qu’une région ? l’exemple de la Haute-Normandie, CRDP, 2001 »
e – traduisez sous forme de croquis schématique les informations fournies par le doc.5 Doc. 6
f – Pourquoi peut-on dire que les activités portuaires sont un facteur explicatif majeur de l'organisation régionale ?
3. Quels sont les grands enjeux d'aménagement à l'échelle régionale ? a – d'après le doc. 4, quels sont les principaux projets mis en avant dans le SRADT de la Région Haute-Normandie ? Doc. 7 : proposition de tracé de nouvelles lignes TGV (cabinet Grumbach & Associés) dans le cadre du projet de « Grand Paris », 2009. b – Pourquoi ce projet renforcerait-il l'accessibilité de la HauteNormandie ? Quelle logique d'organisation aurait-il tendance à renforcer ? Quel rôle donnerait-il à Rouen ?
Doc. 8 : L'essor d'un aéroport normand ? « Rallier Londres en moins d’une heure, à raison de quatre vols par semaine, c’est le nouveau service proposé à partir de l’aéroport Deauville-Normandie par la compagnie Cityjet, filiale du groupe Air France KLM. Mise en service le 24 juin 2010 pour une durée expérimentale de trois mois, cette nouvelle ligne aérienne entre Deauville et Londres va permettre d’étoffer l’éventail de destinations proposées au départ de Deauville et d’éviter aux Normands d’être obligés de transiter systématiquement par les aéroports parisiens. Président de la Région Haute-Normandie et du Syndicat mixte de l’aéroport Deauville-Normandie, Alain Le Vern se félicite de l’annonce de Cityjet : “Cette liaison est une excellente nouvelle pour les régions normandes confrontées depuis trop longtemps à une offre aéroportuaire insuffisante à cause d’une concurrence improductive entre les différentes plates-formes existantes. L’aéroport de Deauville-Normandie est le site normand le mieux équipé (il dispose d’une piste longue par exemple) et qui nécessite le moins d’investissements pour proposer une offre plus large à des prix raisonnables.” Source : site internet de la Région Haute-Normandie.
c – En quoi ce choix aéroportuaire montre-t-il la coopération entre les régions ? Marque-t-il une rupture avec la dépendance vis à vis des aéroports parisiens ? Doc. 8 : Promouvoir le TER. « La Région est responsable de l’organisation des transports collectifs de voyageurs (trains et quelques bus régionaux) sur son territoire depuis le 1er janvier 2002. Depuis cette date, la Région a donc investi des sommes considérables sur un certain nombre de lignes régionales dont Rouen-Dieppe, Rouen-Elbeuf, Le Havre-Rolleville, Rouen-Evreux... Résultat : la fréquentation a augmenté. » Source : Source : site internet de la Région Haute-Normandie.
d – Pour quelles raisons la région cherche-t-elle à promouvoir ce type de transport ferroviaire ?
SYNTHÈSE ET ÉLABORATION DU CROQUIS. A partir de l'ensemble des réponses qui précèdent repérez les logiques territoriales à l'oeuvre dans la région Haute-Normandie. Vous pouvez pour cela apporter une réponse à chacune des grandes questions posées. 1.
2.
3. Ensuite, construisez une légende répondant au sujet posé (« La Haute-Normandie, quelle organisation régionale ? ») et déterminez les informations que vous pouvez cartographier. Enfin, élaborez une légende, en ayant à l'esprit les règles du langage cartographique (manuel, pp.306-307) et la possibilité de superposer les informations. Votre légende devra comprendre une douzaine de figurés.