V&S Mag’ Hors-série n°2 Les défis de V&S !
VAMPIRES & SO HORS-SÉRIE N°2 : LE Edito Vampires & Sorcières vous propose un nouveau Mag Hors-Série ! C’est le deuxième numéro et nous en sommes très fiers, surtout qu’il a été très spontané ! Tout est parti de notre volonté (quand je dis nous, je veux bien-sûr parler de toute l’équipe) de dynamiser le forum qui était un peu endormi ces derniers mois. Nous avons alors décidé de lancer des défis communautaires au sein du forum pour encourager les membres à participer autour d’un défi commun. Le premier fut le défi “pub” qui consistait à réaliser un montage pour faire de la pub pour le forum. Les participations furent toutes très réussies et il fut très difficile de les départager. Nous avons donc décidé de garder les compositions de Rory et d’Arcantane. Celle de Rory trône depuis déjà un moment en tant qu’image de profil de notre page Facebook et désormais celle d’Arcantane illustre ce mag ! C’est ainsi qu’est née la couverture de ce mag hors série. Son thème était en plus véritablement en phase avec le principe de ce mag rempli de nouvelles. Ce qui nous amène aux nouvelles en elles-mêmes. Elles sont issues du deuxième défi qui consistait à écrire une nouvelles en 650 mots maximum et devaient contenir obligatoirement les mots suivants : cuisine, jardin, fourchette, gel douche, médiéval, donuts, euros, drap, charpente et perfusion. Il y a eu 6 participants : Chani, Chilila, Ianto Jones, Cyllan, Rory et PanicApfel. Toutes les nouvelles étaient vraiment sympa mais c’est celle de Chilila qui, au terme du deuxième tour, à remporter l’honneur d’être la gagnante ! C’est donc la première que vous pourrez lire. Mais il fut vraiment difficile de départager les nouvelles, c’est la raison pour laquelle nous avons du faire un second tour. C’est également pour cette raison que nous avons décidé de les réunir dans ce mag hors-série. Nous espérons que vous aimerez ces petites nouvelles autant que nous ! Elles ont souvent été écrites rapidement, vraiment pour le fun, dans le but de s’amuser et le résultat est plutôt surprenant ! Nous nous souhaitons une bonne lecture et nous vous donnons rendez-vous à la rentrée pour un vrai numéro du V&S Mag ! Exécutrice Rédactrice en chef de V&S
ORCIÈRES MAG ES DÉFIS DU FORUM Sommaire Nouvelle de Chilila Composition de Chilila
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Nouvelle de Rory Composition de Rory
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Nouvelle de Chani Composition de Xylara
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Nouvelle de Ianto Jones Composition d’Arcantane
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Nouvelle de Cyllan Composition de Daisyka
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Nouvelle de PanicApfel Composition de Chilila
Chilila Avez-vous déjà imaginé assister à vos propres funérailles ? Et bien c’était exactement ce que j’étais en train de vivre en ce moment… J’étais allongée sur un duvet matelassé et des planches de bois se dressaient à ma droite et à ma gauche. Je voyais très clairement au-dessus de ma tête la charpente de l’église tandis qu’on transportait mon cercueil dehors. Mince alors ! J’allais être mise en boîte – ma toute nouvelle expression – pour la seconde fois ! euh… oui, vous avez bien lu, il s’agit bien de la seconde fois que l’on m’enfermait dans un cercueil. Pour tout vous dire, je suis mi-sorcière mi-vampire, pas très commun me direz-vous… De mon vivant – parce que mine de rien ça remonte presque à l’époque médiévale ce temps-là – j’étais une sorcière, fière et respectée jusqu’au jour où je me suis faite tuer. Vous l’avez sans doute compris – ou pas d’ailleurs – ma mort n’était pas naturelle et avait été causée par un imbécile de vampire prétentieux. Le gars m’avait littéralement sauté dessus ! C’était d’une impolitesse ! Comme quoi, les hommes sont toujours les mêmes et, entre nous, il aurait très bien pu me planter une fourchette dans le cœur que ça aurait fait le même effet, ça aurait presque été plus classe… J’étais donc morte et m’étais réveillée six pieds sous terre avant de m’extraire et de me retrouver au beau milieu d’un jardin à la française. Au moins, mon assassin avait du goût. Enfin bref, là encore je m’égare, un des mes rares défauts… Revenons-en à ma situation actuelle. Première question importante, comment étais-je arrivée là ? La dernière chose dont je me souvenais était ma cuisine. C’était déjà un bon début. J’étais allée prendre ma collation habituelle : un bon donut au chocolat bien gras (c’est pas comme si je risquais de grossir) et une bonne perfusion de sang. Je me souvenais avoir avalé mon donut avec appétit et après ça, plus rien. Quelques scénarios s’offraient à moi : j’avais avalé mon donut de travers et m’étais étouffée (scénario très peu probable étant donné que je ne respire pas, mais bon, des donuts maléfiques, ça s’est déjà vu, il ne faut écarter aucune hypothèse !) ou alors on avait empoisonné ma perfusion. Ouais, possible… Mais bon, j’aurais tout le temps de penser à cela plus tard. Pour le moment, je me trouvais dans un très beau cercueil, vêtue d’une robe à 150 euros et j’assistais à mes funérailles. Qui n’a jamais rêvé de voir qui se rendrait à son enterrement ? En tout cas, je pouvais sentir d’ici l’horrible gel douche de fortune qu’utilisait mon amie Belle, une sorcière. Quand je sortirai d’ici, il faudrait vraiment que je lui en offre un
qui sente autre chose que la boule puante… Mark, un de mes amis chaman, et Pierro, un changeling, passèrent si près du cercueil entrouvert que j’eus le temps d’entrevoir leurs visages baignés de larmes. Ben mince alors, ils avaient tous l’air si triste ! Je n’allais pas les décevoir en me redressant en criant « C’est une blague ! », non, décidément ce ne serait pas cool… et puis, pour une fois où j’avais l’occasion de m’amuser un peu ! Aussi restais-je étendue dans mon cercueil. J’hésitais à faire comme dans les films et à laisser pendre ma langue sur le côté pour faire plus authentique, mais là ça aurait fait carrément suspect. C’est alors que je réalisais quelque chose qui aurait dû me sembler évident depuis longtemps : ils allaient réellement me remettre sous terre ! Ben mince alors ! Vous savez à quel point ça abime les ongles de s’extraire d’un cercueil ! Et voilà, encore une fois, j’étais dans de beaux draps…
Composit
ion de Ch
ilila
Rory Quand Emma ouvrit l’oeil et vit qu’il était déjà vingt heures passées. La demoiselle un brin ébouriffé tomba du lit avec un grognement sonore puis traina la patte jusqu’à la salle de bain commune en emportant au passage une fourchette qu’elle avait volé la veille à la cuisine. La salle d’eau, dont les beaux jours étaient désormais révolus, était composée de cinq petites alcôves pavées de carreaux blancs qui faisaient office de douches. Emma soupira. Après tout, on ne choisissait pas de séjourner au Foyer de Billings, Montana pour y chercher des accommodations de luxe. Quand on le faisait c’était pour de bonnes raisons. Comme un groupe de vampires qui cherche à éradiquer votre Sororité par exemple... Emma était la benjamine des soeurs Hayward, l’un des clans de sorcières les plus puissants de l’Etat. La jeune femme jeta ses habits de la veille en vrac dans un coin et ouvrit le robinet de la douche. Elle avait de longs cheveux blonds cendrés qui formaient d’élégantes ondulations et des yeux verts que seules les vraies Hayward possédaient. Songeuse, Emma armée de sa fourchette commença à se peigner les cheveux. Le Foyer était un vieil immeuble dont la gérante était une puissante sorcière aux allures médiévales qui offrait à ceux qu’elle en estimait dignes un refuge impénétrable où l’on pouvait se remettre d’aplomb et s’entrainer pour mieux vaincre ses ennemis. Chaque soir Emma et ses soeurs pratiquaient la magie jusqu’à l’épuisement total... Emma était si fatiguée qu’elle ne remarquait même pas le vampire qui, appuyé contre un lavabo, l’observait avec nonchalance tout en dégustant un donut... Une minute ?! — Eh !! Dehors perv... commença Emma avant de se rendre compte qu’il s’agissait de lui. Ralph du Clan Limburg. Le vampire, nu à l’exception d’un grand drap blanc qui enserrait sa taille, la détaillait en léchant le sucre de ses doigts. Il était si beau, si attirant revêtu de son habituelle nonchalance, qu’Emma en oublia presque l’instant présent... jusqu’à ce qu’elle se rende compte de sa propre nudité. Elle s’assit sur un petit rebord carrelé au fond de l’alcôve, croisant les jambes, et disposa ses cheveux devant sa poitrine en prenant un air qu’elle voulait détaché. — Je peux savoir ce que tu fais dans la salle de bain des femmes, Ralph ? — J’ai besoin... d’une perfusion, plaisanta-t-il en montrant ses crocs. Un air outré s’afficha sur le visage d’Emma qui lança son gel douche en direction du vampire. Elle avait beau avoir insufflé à la bouteille un sort de vitesse, Ralph dévia la chose d’un simple revers de main. Très bien. Emma se leva et, le plus dignement possible, se dirigea vers sa serviette qu’elle avait jetée au bas de la fenêtre qui donnait sur le petit jardin miteux. Malheureusement, elle n’avait pas prévu la traitrise du sol mouillé sur lequel elle glissa... pour se rattraper de justesse à une poutre tombée de la charpente (immeuble pourri, rappelez-vous). — Ahah, on a toujours besoin d’une bonne grosse poutre, tenta-t-elle de plaisanter pour dissiper sa gène. En un éclair Ralph fut sur elle.
— Si tu aimes les grosses... poutres on peut s’arranger... lui souffla-t-il à l’oreille. Et bien entendu tu n’auras pas à débourser un euro. — Un quoi ?! fut la seule chose qu’Emma trouva à répondre tant elle était à la fois choquée et, reconnaissons le, un brin excitée par les propos du vampire. — Un dollar, pardon. — Va te faire foutre ! dit Emma en tournant le dos à Ralph, bien décidée à déguerpir. Celui-ci la rattrapa par la taille : — Pas si vite, pensais-tu vraiment que j’étais venu ici dans l’unique but de te faire des propositions indécentes ? — Ce n’est pas le cas ? questionna la blonde une pointe de déception dans la voix. — Ce soir, entrainons-nous ensembles. Je suis un vampire, tu cherches à en vaincre un. — Et pourquoi ferais tu ça ? — Disons que nous avons des ennemis communs...
Composition
de Rory
Chani Juste le temps d’acheter deux Donuts à la boulangerie, et me voilà dans ma voiture, slalomant sur le périph’ afin de ne pas être (trop) en retard au bureau. J’ai à peine franchit la porte que ma secrétaire me tend, avec le dossier urgent du jour, une tasse fumante : ma dose de caféine indispensable pour attaquer une nouvelle journée de boulot. Ce matin si elle avait carrément pu me la faire passer en perfusion c’aurait pas été de refus… L’affaire de ce matin… En parcourant les premiers documents, j’ai déjà compris que ma cliente est dans de beaux draps. Retrouvée couverte de sang à quelques mètres du cadavre de feu son mari gisant dans le jardin, occis par une fourchette en argent plantée en plein dans le cœur. Oui, ce détail a de l’importance, l’ex-épouse déclare à qui veut l’entendre que sa victime était en réalité un vampire. Ok, mon patron me compare volontiers à une petite sorcière tant la force de conviction de mes plaidoiries lui semble surnaturelle, mais de là à me refiler le cas d’une démente persuadée d’avoir épousé un suceur de sang, il y a quand même une marge… Trêve de lamentations, l’état de mes finances étant au plus bas, les moindres euros grappillés seront les bienvenus. Je ne suis pas en position de refuser quoi que ce soit à mon boss. Je me saisis de l’adresse du couple, et décide d’aller faire un tour sur les lieux pour me familiariser avec leur environnement avant de m’entretenir avec ma cliente. Certains diront que je gagne du temps, mais je pense sincèrement qu’on en apprend davantage sur les gens en explorant leur univers quotidien qu’en leur posant des questions. C’est bien connu, tout le monde ment. Mais pas les lieux, ni les objets. Au volant de ma vieille Mini, j’essaye d’imaginer comment, après 12 ans de mariage, une femme peut d’un coup lâcher la rampe et voir en son mari un vampire. Si vraiment elle voulait s’en débarrasser, un bon vieux divorce aurait été bien plus simple ! Je me gare devant le pavillon du couple, identique à ceux des voisins qui s’étalent des deux côtés de la route de ce petit lotissement huppé en banlieue ouest. Les scellés ont déjà été retirés, la police a fait son boulot, ce qui me soulage vu que je suis un peu tête en l’air (le genre « oups, j’ai touché à l’arme du crime, je crois que j’ai fait une boulette… », c’est moi). Si, de l’extérieur, la maison semble tout juste coquette, l’intérieur est diamétralement opposé. Entrée cathédrale avec charpente traditionnelle apparente et lustre en cristal, ça en jette ! Toiles de maître aux murs, bibelots de style médiéval dans une petite vitrine… On peut dire que si les propriétaires cherchaient à rester modestes vu de l’extérieur, ils voulaient clairement en mettre plein la vue à leurs invités une fois ceux-ci à l’intérieur.
Passant la porte à ma droite, je me retrouve dans une cuisine ultramoderne digne d’un catalogue de déco. Sur une table, un panier rempli des courses achetées peu avant le drame. On y trouve pêle-mêle enveloppes, yaourts, fruits, gel douche, paquet de riz, comme si quelqu’un avait été interrompu avant d’avoir pu tout ranger. Etrange pour des personnes semblant si ordonnées et soucieuses des apparences… Tout à coup je sens comme un bruissement derrière moi. Je me retourne : rien. Puis brusquement se trouve face à moi une paire d’yeux hypnotiques dont les prunelles me fixent avec un mépris teinté d’amusement. - « Une de mes sources est morte, et la seconde enfermée. Faute de mieux, tu feras l’affaire ! » Douleur au creux de mon cou. Brûlure. Je sens ma vie aspirée par un être qui n’est pas censé exister. Une créature à la morsure fatale ! Ma cliente n’est pas folle, on dirait qu’elle s’est juste trompée de cible… Et merde !
Composit
ion de Xyl
ara
Ianto Jones Amour Mortel Et je me tenais là, debout à moitié nue, au beau milieu de la cuisine, une fourchette à la main. Emily était devant moi allongée sur le sol, morte. Quelques heures plus tôt, j’étais allée au supermarché pour faire quelques courses pour le diner du soir. En plus de la nourriture, j’en profitais pour me racheter du gel douche. J’avais envie d’être belle ce soir. Je devais également faire une halte dans cette petite boutique de fringue que j’adore. Lorsque j’entrais dans la boutique de vêtements, je remarquais aussitôt la robe au fond de la boutique. Elle était longue, échancrée… bref elle ressemblait à l’une de ses robes de princesse de l’époque médiévale, enfin légèrement remis au goût du jour. Il me la fallait absolument. Je retournais l’étiquette de prix. Elle coûtait presque trois cent euros. Mais je ne réfléchissais même pas, je la demandais à ma taille et partie sans même l’essayer. Je rentrais ensuite chez moi. En route, je m’étais arrêtée pour acheter quelques produits qu’on ne trouve pas au supermarché pour pouvoir concocter une potion pour une cliente. Oui, je suis une sorcière, une potionneuse pour être plus précise. À mon retour, je montais au grenier pour attacher à la charpente les herbes que j’avais achetées. Je descendis ensuite préparer le diner. Vers dix-neuf heures, j’enfilais ma robe. Je me sentais la plus belle. Emily arriva vers dix-neuf heures trente. Elle était vêtue d’une longue robe à allure baba cool. Comme elle savait que je n’aimais pas qu’on m’offre des fleurs, elle portait une boîte de donuts de chez Dunkin’ Donuts. Mes préférés ! Je les aimais tellement que j’aurais pu en prendre même en perfusion !! Après les avoirs mis au réfrigérateur, nous nous installâmes dans le jardin pour prendre l’apéritif. L’ambiance était des plus romantiques. _ Alexia, tu es vraiment resplendissante dans cette robe, me dit Emily les yeux plongés dans les miens. Je rougis, elle m’embrassa et les choses en entraînant une autre, nous nous sommes retrouvées allongées sur les draps en satin noir de mon lit. J’adorais sentir le contact de sa peau glacée sur la mienne. C’est ça qu’il y a de bien avec les vampires, c’est que leur peau est gelée. Je me sentais de plus en plus excitée. Nous fîmes l’amour à deux reprises. Nous nous rhabillâmes sommairement, pour finir le dîner. Car même si Emily n’avait pas besoin de manger, mon ventre à moi, me rappeler que les sorcières sont humaines et que j’ai besoin de remplir mon estomac. Nous continuons donc à manger. Et alors que nous n’avions même pas commencé à prendre le dessert, des hommes en noir débarquèrent de nulle part, et plantèrent un pieu dans le cœur
d’Emily. Je n’avais pas eu le temps de bouger, j’étais juste debout, ma fourchette à la main. Un des hommes m’attrapa et m’injecta un tranquillisant. Je sombrai alors dans un sommeil de plomb. Lorsque je repris connaissance, j’étais dans une salle blanche, attachée sur un lit. Je vis un visage s’approcher de moi. _ Elle est réveillé, dit une voix féminine. _ Très bien, commencez l’autopsie, dit la voix d’un homme. Mais bordel, je suis vivante et je suis consciente. J’essayais de me débattre, mais rien. J’étais impuissante. La femme que j’avais entendu parler approcha un scalpel de ma poitrine, et commença à m’ouvrir. La douleur était intense. Je sentais le sang couler le long de mon bras, mes forces m’abandonner. Je finis par m’endormir pour ne jamais me réveiller.
Composition d’A
rcantane
Cyllan Et merde ! Je me suis encore mordue à cause de ces foutues canines ! Vous y croyez vous à ça ? Je suis une sorcière des forces occultes, et voilà qu’un vampire m’a mordu et m’a transformé ! Sans rire, j’ai vraiment la poisse. Mais bon, ça pourrait être pire. Nous pourrions être à l’époque médiévale où j’aurais finis sur le bûcher, un pieu dans le coeur. J’aurais été dans de beaux draps ! Toujours relativiser, voilà ma devise. Je me dirigeais vers la cuisine pour manger avant d’aller travailler. On pourrait se dire qu’étant une sorcière doublée de vampire (grâce à l’autre andouille) je n’ai pas besoin de travailler, mais ce n’est pas en fabriquant des charmes et autres potions que je pourrais réparer la charpente de ma maison que l’andouille avait explosé. L’andouille ? Marc, un vampire avec qui je sortais. On se battait pour le dernier donuts lorsqu’il avait planté ses crocs dans ma gorge. Je l’avais alors propulsé au plafond, et il avait explosé une poutre. Et dix milles euros de réparation pour la bonne petite sorcière ! Sur le moment, j’aurais aimé être une sorcière de la terre, j’aurais pu habiter dans mon jardin au moins ! Après le travail, je me rendis chez Marc, pour reprendre mes affaires. Cela faisait un an qu’on était ensembles. Nous avions fini par nous installer plus ou moins l’un chez l’autre. Mais je ne pouvais cautionner ce qu’il m’avait fait. J’étais devenue une buveuse de sang en plus d’une sorcière noire. Mon âme était totalement foutue. Je passais dans la chambre pour prendre mes nuisettes puis dans la salle de bain pour récupérer mon gel douche à la vanille. Marc adorait cette odeur, raison de plus pour ne pas lui laisser. Je voulais disparaître complètement de sa vie. Avant de partir, je pris une perfusion de sang dans son frigo. J’avais un peu faim, et il avait de quoi se nourrir. On pouvait accorder une chose de bien à Marc : il savait choisir ce qui était bon. Ce sang était tout simplement délicieux ! Il y avait quelque chose d’autre derrière le goût habituel de rouille, et je n’aurais su dire quoi. J’avais déjà goûté quelque chose de semblable... Etait-ce lors de cette soirée ? Celle où j’avais mystérieusement perdu connaissance alors que je n’avais même pas entamé mon cinquième verre de champagne ! Tout ça ne me disait rien qui vaille. J’arrêtais donc de manger ce sang pourtant délicieux et mis mes sens en éveil. Je m’armais d’une fourchette et partit en exploration de la maison. Maintenant que j’y réfléchissais, ça sentait le piège à plein nez ! Marc m’avait prévenu de son absence ce soir pour que je vienne chercher mes affaires, comme par hasard. Et comme par hasard, il y avait du sang au frigo. Le salaud ! Il m’avait fait venir ici puis il m’avait drogué, tout ça pour me mettre la main dessus ! Je n’eu guerre le temps de faire plus de quelques pas dans le salon lorsque je me sentis tomber. Ma tête me faisait mal, et je ne voulais pas ouvrir les yeux. Mais j’entendais des bruits, et
tout me revint en mémoire. Marc m’avait drogué ! Je sautais sur mes pieds, tentant de stabiliser ma vue. J’hallucinais ou quoi ? C’est moi ou bien il y avait tous mes amis dans le salon de Marc ? -Joyeux anniversaire ma chérie !! -Pardon ? Que...? -Ahah !! Je vous avais dit qu’elle serait surprise cette fois-ci ! -Hein ? -L’année dernière, tu avais deviné et découvert ta surprise trois jours avant. Là on t’a bien eu ! Après quelques explications, j’appris que je n’étais pas réellement vampire, qu’il s’agissait là que d’un charme démoniaque, et que toute cette mise en scène était pour mon anniversaire... Il n’y a pas à dire, j’ai vraiment des amis étranges !
Composition
de Daisyka
PanicApfel Lorsque le soleil pénétra dans ma chambre, je sentis une légère agitation dans mon lit. Des draps qu’on défait pour s’éloigner. Des pieds nus qui martèlent le sol précipitamment. J’ouvris les yeux et m’étirai sur le lit. Qui cette fois-ci était bien le mien. Je tentais de me remémorer la nuit précédente et la seule chose qui me revenait était de longs cheveux roux envoûtant et une voix : -
On va chez toi ?
D’ordinaire, j’aurais refusé. Ma règle d’or : ne laisse aucune aventure d’un soir savoir où tu habites. Ca m’évitait bien des désagréments au cas où une fille obstinée cherchait à me revoir. Mais cette fois-ci, je ne sais pas pourquoi, j’en avais été incapable. La fille devait être à se damner pour que je lui ouvre ma porte. Je décidai d’aller voir à quoi elle ressemblait, si elle n’avait pas déjà fugué. Elle était en train de s’habiller dans la cuisine dans le noir, en répétant des « merde » à tout va. Lorsqu’elle m’aperçut, elle marmonna dans sa barbe tout en continuant à se chausser. J’entrepris d’ouvrir les rideaux qui donnaient vu sur mon ridicule jardin pour avoir un aperçu de ma prise. Mais dès que je posai la main sur le tissu miteux, elle saisit mon poignet et me susurra à l’oreille : -
Tu vas être gentil et laisser tes rideaux tranquille.
Je ne sais pas pourquoi mais j’obéis. Je lâchai prise. Elle m’ébouriffa les cheveux tout sourire : -
Brave petit homme. Ces humains ! tout juste bon à nous servir de frigo.
Frigo ? Je venais de comprendre. Là, c’était à mon tour de dire : - Merde. Cette remarque fit rire la vampire qui mit ses lunettes de soleil. Comment avais-je pu être aussi bête ? Je n’étais plus un novice, bon sang ! Normalement, je pouvais détecter leur nature rien qu’en touchant les gens. Avais-je trop bu ? Je touchais mon cou pour savoir si cette démone s’était délecté de mon sang mais n’y trouvait aucune trace fraîche de morsure. -
Qui a-t-il, sale cabot ?
-
J’ai couché avec une putain suceuse de sang ! Quel imbécile !
J’avais seulement envie de frapper ma tête contre les murs jusqu’à ce que ces événements sortent de mon crâne. Affalée sur une chaise, la vampire blêmit, enfin, disons qu’elle était plus pâle que d’habitude. -
Comment sais-tu ?
-
Parce que vous passez votre temps à semer des problèmes partout où vous allez et
qui c’est qu’on embauche pour tout nettoyer derrière vous ? Moi. - Merde. Oui, ça, elle pouvait le dire. Le mélange entre race, même pour une nuit, me dégoûtait. - Ecoute, je ne peux pas sortir de chez toi avant qu’il fasse nuit donc tu m’as sur le dos pour toute la journée et ça ne me réjouit pas plus que toi. Bon, tu n’aurais pas des donuts ? -
Si tu as faim, t’as qu’à te faire une perfusion, rétorquai-je.
-
Si j’ai faim, crois-moi, tu seras le premier à le savoir. Bien où est ta salle de bains ?
Je lui indiquais la salle et elle s’y enferma en prenant soin d’éviter toute lumière. -
Ne me vide pas mon gel douche ! hurlais-je avec une fourchette dans la bouche.
J’avais finis de manger lorsqu’elle sortit et me rejoignit. Elle déposa quelques euros sur la table et me fit un clin d’œil : -
Pour hier soir, mon petit sorcier.
-
Garde ton argent.
Elle soupira. -
De quelle époque viens-tu ? demandai-je, moi-même surpris de ma curiosité.
- Médiéval. Tu sais avec la charpente qui laisse à désirer, les pots de chambre balancés dans la rue et la peste partout. Pas une grande époque, quoi, révéla-t-elle en haussant les épaules.
Composit
ion de Chi
lila
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