Bilan mi mandat elus eelv

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Bilan et perspectives des élus Verts à Lille - Lomme - Hellemmes

2008 > 2014

2011

Les élus Verts, à quoi ça sert ?

Agir local Penser global Vous vous sentez concernés par l’état du monde ? Vous faites des choix écolos au quotidien ? Avec vous, nous faisons évoluer les mentalités et les pratiques, pour que chacun puisse vivre dans une société solidaire, sur une Terre préservée. Ce bilan de mi-mandat des élus Verts vous montrera que c’est parfois surprenant, toujours possible...


Vivre... Bien s’alimenter, se chauffer, être en bonne santé et en confiance ne sont pas des évidences pour tous, même dans notre société d’abondance. Alors...

Nous veillons aux besoins élémentaires Dans les crèches, nous menons une politique très volontaire. Nous avons banni le bisphénol A des biberons dès l’automne 2009, avec 7 mois d’avance sur la loi. Depuis mai 2010, les nouveaux marchés pour les crèches sont soumis à de stricts critères écologiques pour acquérir du mobilier et des produits sains. C’est une de nos mesures concrètes pour une bonne qualité de l’air intérieur. L’alimentation est un facteur primordial de bonne santé. Nous tendons vers des repas 100% bio dans les crèches en 2014. Des forums et ateliers, ouverts à tous, visent à mieux faire connaitre les aliments de saison et les bons accords nutritionnels. Nous appuyons aussi la mise en place de biocabas pour favoriser l’accès à une alimentation de qualité pour tous. Pour le logement, 3 objectifs sont recherchés : vivre dans un habitat sain, sans se ruiner et sans gaspiller les ressources (gaz, électricité, eau...). Depuis 2008, la ville multiplie les

primes pour aider propriétaires et bailleurs à rénover les logements avec, à la clé, une meilleure isolation, une eau de pluie récupérée, des panneaux solaires pour chauffer l’eau, et donc des factures allégées. La ville a aussi engagé des mesures concrètes pour améliorer les conditions d’existence des plus démunis : lutte contre l’insalubrité, création d’hébergement d’urgence et de villages d’insertion.

Nous encourageons l’épanouissement et l’ouverture au monde Le bien-être des plus jeunes nous tient à cœur. Pour qu’ils s’émerveillent, laissent libre cours à leur curiosité, nous initions ou soutenons des actions qui vont dans ce sens, comme «Tous à la bibliothèque» ou «Mes premiers pas au cinéma». Par ailleurs, des crèches proposeront dès cette année une nouvelle activité pour stimuler le langage, afin de prévenir le décrochage scolaire. Nous encourageons l’autonomie et les échanges. Les initiatives locales d’entraide citoyenne sont soutenues : régie de quartier, système d’échange local... Nous avons renforcé les ateliers d’alphabétisation dès 2008. Depuis septembre 2010, un guide aide à diriger ceux qui n’ont pas ou plus la pratique de la lecture, de l’écriture ou du calcul : ce livret vient répondre à un vrai besoin des services sociaux. L’opération «Tous en vacances» permet le départ de familles aux revenus trop modestes, à qui nous proposerons bientôt des séjours plus équitables et citoyens. Pour profiter des espaces naturels lillois des balades inédites et des activités simples se tiennent toute l’année par exemple à la ferme pédagogique de Fives, ou lors de temps forts comme «La fête des jardins» et «Le Jour de la nuit». Les prochains jardins de crèches permettront aux tout-petits de prendre l’air, semer des graines et participer à l’embellissement de leur espace.

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Entretien avec... Lise Daleux, adjointe au maire, déléguée à la Petite Enfance, la Parentalité, et l’Aménagement des temps. Pourquoi est-ce important d’accueillir les parents dans les crèches ? Quand on accueille un enfant jusqu’à 10 heures par jour, on doit penser à la continuité avec ses parents. Dans les crèches municipales, recevoir les parents avec un café, proposer un espace où l’on se sent à l’aise, sont des gestes simples qui favorisent un véritable temps d’échange, et une meilleure attention aux situations difficiles.

NoS satisfactionS

> 100% d’épicerie bio dans les crèches fin 2011. > 116 places de crèches créées à Lille depuis 2008 et 2 nouveaux centres de la Petite Enfance (Vauban, Wazemmes) avec divers services. > Les primes Habitat pour votre logement depuis 2008. > Les malles-lecture en des lieux inattendus (clubs de sport, parcs...). > La mise en valeur du patrimoine des quartiers.

Notre différence

Nous attendons beaucoup de la culture, pour stimuler l’imaginaire, et comme moyen d’émancipation. Pour nous, c’est un des «nerfs de la guerre». Même sans délégation culturelle, nous sommes très ouverts aux démarches artistiques suscitées par nos projets. Nous regrettons le choix de confier à Lille 3000 la coordination de la gare St Sauveur durant les six meilleurs mois de l’année. Pour cela, Lille 3000 reçoit de la ville 1,5 millions d’euros qu’elle redistribue en bonne partie auprès d’autres associations. Rien ne justifie de passer par un intermédiaire : c’est plus coûteux et moins lisible. Comme pour les «Maisons Folie», la ville doit pouvoir gérer en direct et toute l’année la gare St Sauveur, en tissant des liens plus étroits avec le parc JB Lebas.

Cela va plus loin avec les conseils de crèches... Oui, un conseil de crèche réunit des membres élus parmi le personnel et les parents. C’est un lieu très concret de réflexion et de propositions, où l’on s’interroge sur le chauffage, les repas, la qualité d’accueil. Cela amène des solutions nouvelles et ça permet d’être plus inventifs. Vous avez tenu à ce que la parentalité soit un point fort de la délégation. Pourquoi ? Au delà des crèches, nous voulons servir tous les parents de la ville. Les «Rendez-vous de la Petite Enfance» sont des occasions de mettre les parents en relation avec des spécialistes. Par ailleurs, comme tous les parents ne se rendent pas aux guichets, des animateurs vont à leur rencontre dans un bus aménagé à la sortie des écoles : ils informent les familles sur les activités et services proposés tout au long de l’année. Autre innovation, nous soutenons une expérience dite de «promotion familiale» à Fives, qui vise à susciter la prise de parole et la participation. Cette action aide à fortifier sa relation aux autres, et à ses enfants. Votre action s’appuie sur des partenariats très divers. Que recherchez-vous ? Le dialogue avec les associations et les syndicats, ne seraitce que pour remédier au retrait de l’État ! Et mieux vaut se serrer les coudes face à la déscolarisation programmée des 2-3 ans, qui posera des problèmes évidents à la rentrée. En 2009, quand le gouvernement a baissé ses crédits pour l’accueil de la Petite Enfance, la ville augmentait déjà les siens pour préserver la qualité et l’innovation. Le centre de la Petite Enfance à Magenta Fombelle (Wazemmes) vous tient à cœur. Pourquoi ? D’abord parce que cette implantation en cœur d’îlot, était attendue par les habitants. Ensuite parce que nous avons créé avec eux un comité de suivi du chantier pour accompagner les travaux et anticiper ses nuisances. Véritable outil d’échange, le comité s’est réuni tous les 15 jours avec des représentants d’habitants, des entreprises et des services municipaux pour trouver des solutions aux problèmes générés par le chantier. Cela a tellement fonctionné que ce comité travaille encore aujourd’hui avec les équipes chargées de la rénovation urbaine. 3


Former une société solide Le bien-être doit se réaliser en bonne intelligence, pour résoudre à la fois les inégalités et les crises actuelles. Une meilleure participation des habitants à la vie publique est indispensable. Alors...

Nous remodelons la ville avec les habitants Les programmes de construction de logements confirment le projet de ville dense promue par les écologistes. Nous avons beaucoup pesé sur la charte «Écoquartiers» votée en février 2010 afin de mieux y intégrer la concertation, la mobilité douce, la biodiversité et la gestion de l’eau. Le grand projet urbain à Lille Sud, Porte de Valenciennes, Fives, Bois Blancs, commence à intégrer ces critères. La réduction de la place de la voiture se poursuit. Moins consensuelle, elle est pourtant bien nécessaire pour apaiser la ville et baisser les pollutions comme le bruit. Cela a donné au mandat précédent la création du parc JB Lebas et les nouvelles circulations boulevard de la Liberté et rue Solférino. Aujourd’hui les rues de Marquillies et d’Iéna sont déjà améliorées. L’avenue Kennedy sera remodelée à la fin de l’année. La Grand’Place et des rues adjacentes deviendront zone de rencontre dès juillet 2011 : la vitesse y sera limitée à 20 km/h et les piétons seront prioritaires. Le plan vélo affiche une ambition décuplée. Le stationnement augmente nettement avec l’installation de 400 arceaux à vélo chaque année. Depuis septembre 2010, le nouveau garage à vélos de la gare Lille Flandres propose 570 places. Toute construction neuve doit comporter un local à vélos. Pour les bâtiments existants où des locaux pourraient être aménagés pour les bicyclettes, une nouvelle aide prend en charge 30% des frais. 4

Des parkings privatifs seront aussi mis à disposition fin 2011. En 2014, les aménagements cyclables auront doublé. En matière de transport public, le PDU (Plan de Déplacements Urbains) 2011-2020 a été débattu et amendé pendant un an par les élus, les habitants, les associations, les communes. Il a été adopté en avril 2011 et prévoit notamment 30% d’offre supplémentaire de bus en 2013, ainsi que le doublement de la ligne 1 du métro en 2015. Dès septembre 2011 de nouvelles lignes de bus seront en service. Les fréquences et les amplitudes horaires seront accentuées.

Nous imaginons un autre modèle économique et social La mairie devient elle-même exemplaire. Nous inscrivons davantage de critères écologiques et sociaux dans les commandes publiques : éco-matériaux, maîtrise de l’énergie, clauses d’insertion... Le choix du bio dans la restauration collective soutient la filière biologique et peut inciter les agriculteurs à adopter des modes de production plus viables. Nous développons une économie plus juste. Nous avions lancé en 2007 une société coopérative de location de voitures en libre service. Lilas Autopartage compte désormais plus de 1000 abonnés, avec 14 stations dans six quartiers desservis (Centre, Fives, St Maurice, Vauban, Vieux Lille, Wazemmes). À 3,50 € de l’heure*, c’est une solution écologique et économique qui fait ses preuves au delà de nos espérances, dans une ville où 40 % des ménages ne possèdent pas de voitures. Nous aidons aussi des crèches associatives à fonder un groupement d’achats responsables et facilitons les créations d’AMAP** pour qu’une agriculture paysanne locale se développe. Le futur Centre des innovations socio-économiques réunira 16 structures


pour accompagner la création d’entreprises sociales, de commerces de proximité, l’épargne solidaire. Il sera livré avant la fin du mandat dans un bâtiment exemplaire situé Porte de Valenciennes. L’équité des relations Nord-Sud guide la coopération décentralisée dans un esprit de réciprocité. Nous travaillons avec Saint-Louis du Sénégal pour générer de l’agriculture urbaine et un éclairage public utile et économe. En mars 2010, nous avons initié un fonds «solidarité climat» inédit en France. Il compense les émissions de carbone liées aux déplacements aériens de la ville, en finançant directement des projets de solidarité internationale sur le climat dans les zone de coopération de la ville. * Plus un abonnement mensuel de 6 €. Pour comparer, le coût moyen annuel d’une voiture individuelle est de 5 000 €. ** Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne.

NoS satisfactionS

> Le cadre stratégique Écoquartiers. > La ligne de bus nocturne (1h à 5h du jeudi au samedi) dès septembre 2011. > 48 km d’aménagements cyclables à Lille. > 2 000 vélos en libre service et 8 000 en location longue durée dès septembre 2011. > 480 emplois créés ou consolidés dans l’économie sociale et solidaire depuis 2007. > Le fonds «solidarité climat».

Notre différence

Nous plaidons pour un autre modèle économique. Cela nous vaut quelques désaccords avec nos partenaires socialistes et communistes. Nous votons contre le casino, contre le projet d’hypermarché à Lille Sud et contre le partenariat public-privé du Grand Stade, qui se font malgré nous. Nous refusons des projets qui célèbrent l’argent-roi, détruisent des emplois et privatisent les profits. Sans être assez nombreux pour faire pencher la balance, nous sommes suffisamment présents pour signaler l’absurdité de décisions prises sans véritable débat, alors qu’elles engagent les générations futures.

Entretien avec... Dominique Plancke, président du conseil de quartier de St Maurice Pellevoisin, conseiller municipal délégué au Patrimoine et aux Archives.

Les Verts avaient défendu en 2008 des conseils de quartier plus ouverts. Qu’avez-vous obtenu ? Nous étions très critiques sur le fonctionnement des conseils de quartier, à tel point que les conseillers Verts avaient démissionné au mandat précédent. En 2008, nous avons obtenu un collège d’habitants tirés au sort*. Cela a apporté une bouffée d’air frais. Le compte-rendu annuel et les réunions publiques sont des nouveautés qui favorisent la rencontre avec les habitants. Quelles avancées sont déjà visibles ? Pour le bilan annuel, on est passé en deux ans d’un exercice rituel hors sujet - l’excellence du programme municipal - à une parole mieux distribuée entre les conseillers et le public. À St Maurice Pellevoisin, je laisse une grande autonomie aux commissions thématiques qui accueillent des invités permanents. Je propose des visites de terrain avec des conseillers, des associations, des services de la mairie. Pour le schéma de quartier qui dessine une vision à 15 ans, les urbanistes ont rencontré des habitants venus avec leurs récits du quartier. Quand on vit là au quotidien, on a un avis qui relève de l’intérêt général. Quelles améliorations pensez-vous encore nécessaires ? Il faudrait déjà généraliser les bonnes pratiques et simplement appliquer le règlement. Après 3 ans, le bureau d’un conseil de quartier n’est toujours pas désigné ! Nous devons aussi passer d’un régime présidentiel à un régime plus participatif, pour que les élus ne monopolisent pas l’organisation. Que diriez-vous de la démocratie participative à Lille ? Nous devons nous fier davantage à la capacité d’initiative des habitants. Elle permet de mûrir des décisions au delà de critères purement administratifs. Nous devons aussi mieux coordonner entre elles les nombreuses instances : enfants, jeunes, étrangers, aînés, conseil de concertation, etc. Évitons que les gens ne s’usent pour rien, alors que leur participation est indispensable. * Les conseils de quartiers sont présidés par un élu et comptent depuis 2008 trois collèges : «habitants tirés au sort», «forces vives», «politiques».

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Sauvegarder le monde Reconnecter les gens à la nature est essentiel pour apprécier les services qu’elle rend : oxygène, eau, alimentation, médicaments, matériaux... C’est aussi nécessaire pour enrayer le dérèglement climatique, l’érosion de la biodiversité, la pollution et le déclin des ressources. Alors...

Nous accordons la ville à la nature Recréer un lien à la nature est d’autant plus important que nous sommes des citadins. Les murs et les toits, comme les jardins familiaux et futurs jardins de poche, sont des coins de nature aussi précieux qu’inattendus. En complément de l’opération «Verdissons nos murs», une prime à la végétalisation des toitures existe depuis mars 2010. Elle est conçue pour allier isolation, maintien de la biodiversité et qualité de l’air. Le parc de la Citadelle, poumon vert de Lille, s’étendra dès 2013 sur les espaces autrefois occupés par le stade et l’armée. Ce réaménagement sans précédent va de pair avec la restauration déjà engagée des remparts (Contre-garde du Roy). Une première en France : la démarche a réuni architectes, écologues et équipes de travaux, pour anticiper l’impact sur le milieu naturel. Nature, patrimoine et loisirs seront plus conciliés que jamais.

Le projet d’un zoo agrandi associera protection des espèces - notamment locales - compréhension des milieux naturels et divertissement du public. La gestion écologique du parc de la Citadelle et du parc Matisse a été récompensée dès 2006. L’entretien naturel, par le maintien du bois mort propice aux insectes, par le fauchage tardif, par un éclairage adapté sont autant d’initiatives favorables à la biodiversité. La suppression des produits chimiques entamée en 2004 sera totale et étendue à tout l’espace public d’ici à 2014.

Nous préparons la sobriété Le Plan Climat-Energie voté en décembre 2008 définit des objectifs précis pour la ville. A l’horizon 2020, il prévoit pour la municipalité une baisse de 20% des consommations d’énergie (chauffage, électricité, carburants) et des émissions de CO2. Il vise une part de 25% de consommation d’énergies renouvelables (solaire, biomasse), en étant déjà à 15% aujourd’hui. La baisse des consommations de la ville est déjà de 2% par an depuis six ans, ce qui est légèrement au-dessus de l’objectif fixé au départ. Pour améliorer l’efficacité énergétique, nous avons amené des solutions techniques dans l’espace public et les bâtiments municipaux (crèches, écoles, salles de sport, mairies...). Des travaux d’isolation sont engagés. L’éclairage est repensé pour éclairer mieux avec moins d’énergie. Des méthodes écologiques se généralisent pour gérer les eaux pluviales (récupération) et traiter les eaux usées. La démarche inclut la responsabilité des utilisateurs. Les agents de la ville sont associés à la réflexion et se voient proposer des alternatives et des formations. Le Plan Climat-Energie de Lille Métropole s’appuie sur une large concertation depuis un an et mobilise les habitants pour qu’ils s’expriment et s’informent sur les enjeux climatiques et énergétiques.

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Nous maîtrisons les ressources en amont et en aval. Nous réfléchissons ainsi à des repas sans viande dans la restauration collective. La production de viande est énergivore, et nous en consommons en excès. Manger moins de viande procure une alimentation plus équilibrée, et nous aide à diminuer les émissions de gaz à effet de serre. Cela répond aussi à une réelle demande des parents. Pour développer les activités vertueuses, nous soutenons les associations et coopératives spécialisées dans le recyclage, la production d’énergies renouvelables, le commerce équitable, autant d’initiatives qui renforcent les circuits courts et une économie responsable.

NoS satisfactionS

> Le parc des Buissonnets à St Maurice Pellevoisin (entrée rue Gassendi). > 2ème prix de la capitale française de la Biodiversité en 2010. > Les aides à la végétalisation des façades et des toitures. > La délégation de 40 lillois au sommet sur le climat à Copenhague (décembre 2009). > Une économie sur le chauffage des bâtiments municipaux de 2,7 millions d’euros depuis 2008. > 1 113 sapins de Noël déposés en 2010 et recyclés en copeaux.

UNE Démarche commune

Puisque tout est lié, nous travaillons vraiment ensemble. Nous associons patrimoine et nature, crèches et santé, écoles et énergie, culture et solidarité internationale, mobilité et logements, consommation responsable et vacances, ainsi qu’une économie juste à tous les secteurs... Notre démarche vise aussi à être comprise et partagée par tous.

Entretien avec... Cyrille Pradal, conseiller municipal délégué à la Biodiversité (apiculture urbaine, parc zoologique, ferme pédagogique et économies d’eau).

Comment expliquer le succès des abeilles ? Ce n’était pas prévisible, mais le danger de leur disparition a été vite compris. En octobre 2009, l’ouverture de notre rucher-école municipal, le premier en France, a rencontré un succès fou. L’intérêt des professionnels et des amateurs a été manifeste. Et grâce à notre gestion écologique des espaces verts, les abeilles sont en bien meilleure santé à Lille qu’à la campagne. Quelle est l’importance de la biodiversité en ville et pour ses habitants ? Nos modes de vie citadins provoquent des pollutions nombreuses, avec un impact fort sur la santé. Puisque nous sommes 80% à vivre en ville, notre rôle est majeur pour les corriger. Une solution consiste à diversifier les écosystèmes pour garantir une ville robuste, qui s’adapte aux effets du changement climatique. Si on multiplie les toitures végétales avec des espèces locales, on agit pour la biodiversité et on capte les poussières. À l’échelle d’une ville c’est très intéressant. Il faut savoir qu’à Londres, la diversité du vivant est trop faible pour éradiquer le virus de la grippe, présent toute l’année. Ça donne une idée de l’enjeu ! Que peuvent faire les habitants pour la biodiversité ? Chacun pourra devenir sentinelle de la biodiversité et participer aux inventaires de papillons et d’oiseaux. Nous allons aussi inviter les habitants à mieux accueillir la diversité dans leurs jardins ou leurs balcons. Finalement, du désir individuel d’agir pour la nature, vont émerger des collectifs d’observation et de gestion écologique. Ce sera un axe fort du Plan biodiversité qui sera voté en juin 2011. Des initiatives locales vous ont-elles aidé à avancer sur ce terrain ? Oui. Des ornithologues nous ont alerté sur le retour du faucon pèlerin. Nous avons installé un nichoir dans le clocher du Sacré Cœur, rue Nationale, puis orienté la restauration de Notre Dame de Fives pour abriter d’autres espèces. Son sommet pourra bientôt accueillir faucons crécerelle, hirondelles des fenêtres ou chauves-souris, autant d’espèces qui se délectent de moucherons, moustiques et autres insectes. Et à Lille Sud, dans le cadre du grand projet urbain, une association a mené un inventaire avec les habitants qui a révélé 46 espèces d’oiseaux, autant qu’à la Citadelle ! Grâce à l’implication des habitants, j’ai pu convaincre mes collègues chargés d’urbanisme et du logement de garder tel arbre pour tel oiseau, d’installer des nichoirs dans des constructions neuves. Chose impensable en début de mandat.

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Des élus Verts à Lille, à quoi ça sert ?

Ce bilan rend compte de notre action à la mairie de Lille. Nous sommes présents pour réaliser un projet social et économique. Nous sommes présents pour inscrire réellement l’écologie dans l’action municipale. Avec votre concours, nous préparons une ville en transition qu’il vaut mieux rendre désirable pour tous. De gauche à droite : Philippe Tostain, Christiane Bouchart, Vinciane Faber, Dominique Plancke, Marc Santré, Sylvie Leblanc, Eric Quiquet, Michel Ifri, Marie-Pierre Bresson, (assis) Cyrille Pradal et Lise Daleux.

Les élus Europe Ecologie Les Verts Eric Quiquet : Espaces verts, Plan bleu, Places publiques, Universités, Recherche, Vice-président de Lille Métropole (Transports, Plan Climat) equiquet@mairie-lille.fr Marie-Pierre Bresson : Coopération décentralisée, Solidarité internationale. mpbresson@mairie-lille.fr Marc Santré : Voirie, Stationnement, Déplacements.

msantre@mairie-lille.fr Lise Daleux : Famille, Modes de garde, Parentalité, Aménagement des temps.

ldaleux@mairie-lille.fr Dominique Plancke : Président du Groupe des élus Verts et du conseil de quartier de St Maurice Pellevoisin, Patrimoine, Archives, Archéologie. dplancke@mairie-lille.fr Christiane Bouchart : Economie sociale et solidaire, Commerce équitable. cbouchart@mairie-lille.fr Philippe Tostain : Économies d’énergie, Énergies et fluides, Plan solaire, Gestion technique des bâtiments communaux.

ptostain@mairie-lille.fr

Sylvie Leblanc : Soutien scolaire,

Lutte contre l’illettrisme, Alphabétisation.

sleblanc@mairie-lille.fr Cyrille Pradal : Économies d’eau, Parc zoolo-

gique, Ferme pédagogique, Apiculture urbaine.

cpradal@mairie-lille.fr Vinciane Faber : Plan Vélo, Code de la Rue, Consommation durable. vfaber@mairie-lille.fr Michel Ifri : Accès aux vacances et aux loisirs pour tous, Accès aux stages. mifri@mairie-lille.fr Le groupe des élus Europe Ecologie Les Verts Tél : 03 20 49 50 24 171, rue de Paris - 59000 Lille elusvertslille@gmail.com 8

Notre contrat municipal Au sein d’une majorité de 51 élus, nous sommes 11 élus Verts, dont 6 conseillers communautaires. Les Verts avaient présenté au premier tour leur propre programme, obtenant 11,58 % des voix. À l’issue du premier tour, nous avons signé un «contrat de gestion municipale» avec le groupe socialiste pour définir 8 axes clés. Cet accord stipule des engagements sur la démocratie locale, l’espace public et la mobilité, le commerce et l’adoption de critères écologiques. Partenaires constants, nous tenons à l’autonomie de notre groupe et à la pluralité de la majorité municipale. Les élus à Lomme et Hellemmes Ludovic Coupin : Conseiller communal d’Hellemmes. Marie-Eve Brabant : Adjointe au maire de Lomme, en charge de la Jeunesse et des Technologies de l’information et de la communication. Dans ces conseils communaux le rapport de forces est bien différent, et pour cause : ils ne comptent qu’un seul élu écologiste chacun. A Hellemmes, les désaccords avec le maire demeurant, l’élu Vert reste dans l’opposition. A Lomme, Marie-Eve Brabant, seule élue Verte depuis 2008, s’efforce de poursuivre son action dans un contexte plus difficile.

Le groupe local Europe Ecologie Les Verts de Lille et environs

Les élus s’appuient sur un groupe local ancré à Lille depuis longtemps. Ses réunions mensuelles sont ouvertes aux sympathisants. Des rencontres publiques se tiennent régulièrement sur des thèmes précis. Enfin, nos fameuses «découVertes» sont des balades urbaines qui vous font voir la ville de manière insolite tous les deux mois. N’hésitez pas à consulter notre agenda et venez nous rencontrer ! Le site web : www.lille.lesverts.fr Le blog des élus : www.lille-21eme-siecle.fr

Europe Ecologie Les Verts de Lille et environs : 30, rue des Meuniers - 59000 Lille Directeur de publication : Stéphane Baly. Rédaction : Nathalie Sédou. Photos : Nathalie Sédou - Marc Santré Gilles Decavel - Bernadette Holland Flandre Ateliers. Conception graphique : Studio Poulain. Imprimé sur papier recyclé par la coopérative L’Artésienne.

Ne pas jeter sur la voie publique


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