élections MUNICIPALES VILLENEUVE D’ASCQ 2014
SandrinE ROUSSEAU Pierre Jocelyn HUYGHE Le Projet L’Ecologie, la ville en mieux pour les municipales 2014 Villeneuve d’Ascq
Table des matières 3.......... Édito : Un nouveau souffle et une ville renouvelée 4........... Une méthode écolo pour la ville
5....... Axe 1 : Réinventons la nature en ville 5.......... Une ville qui défend la biodiversité 6.......... Moins de pollution 7.......... Une ville qui favorise l’agriculture urbaine
9...... Axe 2 : Réinventons une ville où chacun trouve sa place 9.......... Une ville par et pour ses habitants 9.......... La démocratie au quotidien ! 10......... Une citoyenneté renouvelée 10......... Une ville qui accompagne tous les âges de la vie 11.......... Une ville qui accompagne tous les âges 13......... Une ville solidaire 14.......... Avec le reste du monde
15...... Axe 3 : Réinventons une ville durable 15......... Dynamisons nos quartiers 16......... Pour une mobilité douce, sécurisée et agréable 17......... Une Ville à la pointe de la transition énergétique
18..... Axe 4 : Soyons aux côtés des personnes sans emploi ; réinventons les emplois de qualité, de proximité et d’innovation 18......... Etre aux côtés des personnes sans emploi 18......... Agir pour le développement économique : maintien et retour d’activités économiques dans nos quartiers 19......... Eco filières, emplois de tous niveaux de qualification 20........ Favoriser l’initiative en lien avec les associations et les habitants
Édito
Un nouveau souffle et une ville renouvelée A l’origine de notre ville, il y avait un projet associant beaucoup de volontés, d’innovation et d’utopie. Cette ville, on l’appelait “ville nouvelle” : lieu d’expérimentation et d’imagination. Nous inventions, à Villeneuve d’Ascq, de nouvelles manières de vivre ensemble. Nous innovions socialement, économiquement et même sur le plan écologique. Villeneuve d’Ascq incarnait une ville jeune avec ses deux universités ; une ville dynamique et accueillante pour de nouvelles activités économiques, une ville avec un projet éducatif de qualité. Une ville écologiquement innovante aussi : un habitat dense mais respectueux du bien-être des habitants, un accès pour tous aux espaces naturels, un lieu de biodiversité, une ville où il est autant agréable de se balader à pied, en vélo, en fauteuil, ou en voiture. Une ville productrice d’énergie renouvelable : éoliennes, systèmes de chauffage utilisant l’énergie solaire. Une ville signe de collectif et de convivialité : des quartiers conçus pour développer les espaces collectifs, la vie ensemble, et avec une démocratie participative comme cœur du projet de la ville. Pour résumer Villeneuve d’Ascq a clairement été une ville pensée par et pour ses habitants et leur bien-être.
Mais au fil du temps, son développement s’est fait au gré de différents projets, pas toujours en cohérence avec l’esprit et l’identité de la ville et petit à petit son image de “technopole verte” s’est érodée. Réinventons la Ville : Nous voulons retrouver une ville novatrice, en avance sur son temps et en accord avec ses habitants. Une ville réappropriée par et pour ses citoyens pour que son aménagement, ses évolutions, lui redonnent une place stratégique au sein de Lille Métropole Communauté Urbaine. Ayons de l’ambition pour notre ville pour sortir d’une vision à court terme, bien souvent trop gestionnaire. Projetons-nous dans 20 ou 30 ans : Que souhaitons-nous faire de notre ville, quel visage souhaitons-nous lui donner ? Quelle identité, quelle dynamique aura–t-elle? Construisons une ville où il fait bon vivre, où nos enfants s’épanouissent et où ils élèveraient volontiers leurs propres enfants. Une ville où le développement durable est le cœur du projet de développement. Nombre de défis sont à relever : logement, emploi, écologie… Et nous vous proposons de les relever ensemble.
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Une méthode écolo pour la ville Sénèque : “Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, mais parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles”.* Dans le programme qui suit, il ne s’agit pas de dépenser plus, mais de prendre le temps ensemble d’être créatifs pour satisfaire plus de besoins avec moins d’énergie, et de favoriser les échanges entre citoyens, les articulations entre les différentes politiques.
Pour réinventer la ville, nous proposons de mettre en œuvre les projets en prenant le temps de suivre le cycle illustré ici, sans griller les étapes;. et en veillant, qu’à chaque étape, chacun-e puisse participer, à sa mesure, en apportant sa connaissance de la ville, de son quartier, des associations, entreprises, etc. Prendre le temps du constat partagé ! Chacun est compétent pour décrire une partie de la ville, ce qu’il y trouve de satisfaisant et d’insatisfaisant. Pour bâtir des projets utiles, la connaissance de chacun est donc nécessaire, mais insuffisante sans celles des autres. Pour nous aider, on pourra aussi se servir des données fournies par le Conseil Régional Nord-Pas de Calais qui décrivent l’état des territoires régionaux (notamment les communes et agglomérations) avec de nouveaux indicateurs (de richesse, de santé sociale, de participation, etc.) qui renforcent le tableau au-delà du taux de chômage ou de l’état des finances locales. Les différents moyens de participation évoqués dans l’axe 2 favoriseront la mise en commun de nos observations. Il faut souvent du temps avant de pouvoir mesurer les effets des décisions de politiques publiques ; le temps du constat est aussi le temps de l’évaluation des épisodes politiques précédents. C’est déjà ce que vous avez commencé à faire pour choisir la liste pour laquelle vous voterez ;-) Confronter notre analyse des points forts et des points faibles ! Faites l’exercice avec vos proches : prenez une situation qui vous paraît insatisfaisante, et demandez-vous “pourquoi est-ce ainsi ?” Les raisons que chacun avance sont très souvent différentes. Pour, construire la ville ensemble, il nous faut prendre le temps de confronter nos analyses, pour ne pas ne pas
risquer de dérégler une chose qui fonctionne de manière satisfaisante. C’est en prenant ce temps que l’on trouve des solutions pour faire plus en dépensant moins (énergie, temps et finances) Définir le projet et suivre sa mise en œuvre ! Après ces deux premières étapes, il est temps de définir nos objectifs et comment les atteindre. C’est à ce moment-là que … • la participation de chacun permet la créativité, l’innovation • l’on veille à choisir les moyens qui limiteront les impacts de nos activités (impacts sur l’environnement, impacts sociaux, impacts économiques et financiers, ...) • tous les acteurs utiles sont appelés à participer et à suivre la mise en œuvre. Les “lieux” pour parler de l’avancement des projets sont présentés dans l’axe 2 ; on y discutera de l’avancement vers les objectifs (sommes-nous efficaces ?) et de la qualité des moyens (sommes-nous efficients ?). Organiser le pilotage ! Pour la mise en œuvre des projets, nous voulons que le pilotage lui-même soit participatif, en facilitant la coopération et en diffusant les informations utiles ! C’est le moyen de s’appuyer sur vos connaissances et compétences mais aussi de vous permettre de les acquérir et de les développer ou de les renforcer. C’est pourquoi l’axe 2 commence par “une citoyenneté renouvelée”. Le rôle de pilotage est important pour tirer les leçons de l’expérience, diffuser les connaissances acquises, ne pas reproduire les erreurs, etc. Pour toutes ces raisons, nous voulons que les élections permettent d’installer une réelle équipe municipale, où chaque conseiller élu peut partager une part de projet en y associant les citoyens.
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Axe 1
Réinventons la nature en ville
Autrefois nommée ville verte, notre ville est aujourd’hui au cœur des enjeux environnementaux : pollution aux particules fines de la même ampleur que dans la région parisienne, perte de biodiversité et d’espaces naturels, diminution des surfaces agricoles et émissions de carbone élevées. Ces pollutions ont aujourd’hui une grande influence sur notre qualité de vie et notre santé. Voila comment nous comptons agir : Une ville qui défend la biodiversité La biodiversité, c’est-à-dire la richesse en espèces animales et végétales naturelles, n’est pas simplement un patrimoine collectif qu’il faut préserver au même titre que les patrimoines artistique, historique, architectural, etc. Agir pour le maintien de la biodiversité, c’est également œuvrer directement pour notre bien-être, et c’est surtout s’engager pour la survie de notre espèce. On en a de plus en plus conscience, la biodiversité est tragiquement menacée, les activités humaines sont la cause de cette catastrophe planétaire qui va s’amplifiant et qui met en péril les grands équilibres naturels dont nous, humains, dépendons biologiquement. L’erreur serait de penser que le problème du déclin de la biodiversité est une chose vaguement exotique. Les naturalistes qui habitent Villeneuve d’Ascq peuvent en témoigner sur ces trente dernières années, la biodiversité s’est considérablement appauvrie sur le territoire de notre commune : il y a de moins en moins d’espèces d’oiseaux, de papillons, de plantes sauvages, etc. Que s’est-il passé dans ce qu’on appelait encore il y a quelques années, avec une certaine fierté, la “technopole verte”, et qui demeure assurément une exception paysagère dans la métropole lilloise ? Une ville nouvelle s’est construite, et continue à se construire, sur les terres qui entouraient trois villages, qui étaient en grande partie constituées de champs, de prairies inondables et de marécages – autant de milieux favorables à une bonne biodiversité. Ces espaces de zones humides et prairies ont été artificialisés (construction, route, parking) remplacés mais non compensés par des “espaces verts”. Un “espace vert” n’est pas nécessairement une zone de nature et on ne peut se réjouir face à une pelouse, qui n’a aucun intérêt du point de vue de la biodiversité. Ce qui a nui à la biodiversité s’appellent pesticides, herbicides, tontes, élimination des friches au profit de pelouses ou de parkings, arrachage des buissons, banalisation des habitats végétaux. Par ignorance, bien souvent, les “espaces verts”, les jardins, les balconnières, ... par leur mode de gestion ont contribué à ce déclin. Ce constat n’a pas totalement échappé à la municipalité, qui a mis en œuvre un programme de “gestion différenciée”.
Nous approuvons des démarches de ce genre, mais nous souhaitons vivement qu’elles soient appliquées à des surfaces bien plus vastes que celles actuellement concernées. • Restauration de cette biodiversité en accompagnant les habitants et associations : nous proposons d’étendre des partenariats avec l’université, les bailleurs sociaux, les associations de jardiniers, les entreprises etc. • Zéro pesticides, herbicides pour l’entretien des “espaces verts” d’ici fin 2014 : c’est l’objectif pour la municipalité, afin de donner l’exemple et arrêter les dégâts le plus vite possible. • Création de coulées vertes : nous proposons de restaurer la biodiversité en mobilisant la population notamment grâce aux jardins, toitures et façades végétalisées, en instaurant des espaces “livrés à eux-mêmes”, éventuellement clos où la nature reprendrait spontanément ses droits en préservant voire en réimplantant une agriculture périurbaine, en posant des nichoirs à hirondelles et des abris pour chauves-souris, en favorisant la présence de hérissons, ou de mésanges ... • Plantation de fruitiers, de plantes potagères (“incroyables comestibles”), information pour remplacer les essences exotiques des jardins et des espaces publics par des essences plus favorables à la biodiversité locale, suppression des éclairages devant mettre en valeur certains arbres etc. • Création d’une régie municipale pour gérer les grandes parcelles agricoles ; • Recensement des superficies exploitables et mise en gestion par les associations, par les habitants pour les petits espaces en pied d’immeubles. De telles propositions ont pour la plupart fait leurs preuves ailleurs, elles ne sont ni ruineuses ni difficiles à appliquer. Elles nécessitent d’associer la population dans le cadre d’un projet de quartier, avec une gestion directe des habitants soutenus par les services municipaux. Ces services municipaux verraient leur métier évoluer et une motivation différente s’installerait. • Politique volontariste de pédagogie à l’environnement naturel, à la biodiversité : Elle sera développée en s’appuyant sur une équipe d’animateurs qui se verront pleinement reconnaître dans leurs 5
Axe 1 Réinventons la nature en ville actions dans les écoles de la ville et auprès des collèges villeneuvois (éviter une rupture dans la connaissance de la nature et le respect de la biodiversité). Cette équipe doit être renforcée car son action est également à destination du grand public, en terme de conseils, de formation et de soutien aux associations qui souhaitent intégrer la dimension environnementale dans leurs actions.
■ NOS propositionS concrèteS • Zéro pesticides, herbicides pour l’entretien des “espaces verts” d’ici fin 2014 • Aide et soutien aux particuliers et associations dans la restauration de la biodiversité et favoriser des coulées vertes • Plantation de fruitiers, de plantes potagères (“incroyables comestibles”)
La ferme du Héron retrouvera ainsi son rôle d’outil pédagogique majeur à l’image d’une ville qui respecte la biodiversité et la favorise. Nous proposons qu’elle accueille un centre de documentation dédié en lien avec la médiathèque, qu’elle redevienne un lieu de vie associatif complémentaire de l’action de l’équipe d’animateurs.
• Mise en gestion associative d’espaces cultivables
Nous souhaitons qu’elle redevienne un lieu de production d’initiatives associatives au bénéfice de la nature et de la population. Nous proposons de relancer un centre de sauvegarde de protection de la faune sauvage associé à un lieu d’information d’envergure régionale et d’initiation à l’observation de la faune sauvage.
• Création de deux postes de gardes champêtres
Un rôle pédagogique à destination : + du grand public par la formation à l’agroécologie, permaculture en lien avec la formation composteur, distribution des graines d’espèces favorables à la biodiversité, développement d’un service “poules” pour que chacun puisse limiter les déchets compostables sans devoir tuer sa poule ; + des écoles : activités de sensibilisation à l’environnement et la nature pour aboutir à ce que dans chaque école il y ait des hôtels à insectes, une mare, un potager en lien avec les associations comme les Club Protégeons la Nature et autres permettant également les échanges entre générations. La politique de la ville sera de plus renforcée par : • une implication volontariste des élus représentant la ville dans les instances de l’Espace Naturel Métropolitain pour favoriser une gestion plus écologique, de la réserve naturelle régionale ; • la création de deux postes de gardes champêtres pour des interventions pédagogiques, préventives, répondant aux enjeux de protection de l’environnement et de civisme. Ces missions ne peuvent être prise en charge par la police municipale compte tenu de sa formation et des missions qui lui sont confiées. Autant de propositions, pour agir en faveur de la biodiversité à Villeneuve d’Ascq, pour que la formule “nature en ville”, apparent paradoxe, ait un sens, pour tous ; celui d’une série de réponses locales à un problème global.
• Politique volontariste de pédagogie à l’environnement naturel, à la biodiversité • La ferme du Héron un outil pédagogique majeur • Relance d’un centre de sauvegarde de protection de la faune sauvage
Moins de pollution Un des axes prioritaires est selon nous de diminuer le niveau de pollution pour vivre mieux : diminuer le niveau de pollution aux particules fines, celles de moins de 2,5 microns qui sont responsables de problèmes pulmonaires et de cancers, est indispensable. Une étude faite par des chercheurs de l’Université du Littoral a montré que dans le Nord-Pas de Calais les habitants perdaient 36 mois d’espérance de vie par rapport aux autres régions françaises en raison du niveau élevé de pollution aux particules fines. Notre ville, traversée par de nombreux axes routiers, n’est malheureusement pas épargnée : les voitures occupent une place importante et les équipements de type centre commercial ou grand stade font venir un nombre important de voitures. Pour tenter de remédier à la pollution aux particules fines : Il faut remettre de la nature en ville pour diminuer les pollutions, permettant l’augmentation de la biodiversité et la gestion des variations de températures. Les végétaux absorbent une grande partie de ces particules fines (jusqu’à 60%). Cela implique de végétaliser les toits, les façades le long des rues, arborer les grands axes, de remettre de la nature partout où cela est possible. En plus de l’absorption des polluants, les plantes ont bien d’autres vertus : évidemment elles font revenir des espèces en ville (oiseaux, insectes) et donc dynamisent la biodiversité mais au-delà, la végétalisation de nos villes permet des régulations de températures. Ainsi les grands froids sont diminués lorsque la végétation est dense et les épisodes de canicules moins sévères dans les villes où la nature est présente. Le résultat est aussi une baisse des consommations d’énergie pour les ménages mais surtout une qualité de vie plus grande.
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Axe 1 Réinventons la nature en ville Réduire l’imperméabilisation des sols permet de réduire les infrastructures de traitement des eaux, les problèmes d’évacuation et d’inondation. Diminuer les niveaux de pollution sonore et lumineuse Diminuer le niveau de pollution sonore est indispensable pour une meilleure qualité de vie, diminuer le niveau de pollution lumineuse est indispensable pour préserver la biodiversité. Pour tenter de remédier à la pollution sonore non privée, essentiellement due à la circulation et aux manifestations organisées dans notre ville : Diminuer la place de la voiture, augmenter le nombre de voies piétonnes et les circulations douces diminuera de manière mécanique le niveau de bruit. La couverture des grands axes qui traversent notre ville : la couverture partielle de la RN227 par exemple, permettrait aussi de gagner en qualité de vie. Ce type de grands projets nécessite une vision à 10 ou 15 ans au moins : ayons de l’ambition ! Maintes fois évoqué et souvent évacué sans avoir définis vraiment les enjeux et les moyens financiers à y mettre, nous posons clairement le problème de cette faille urbaine, facteur de pollution et de coupure pour les déplacements car il a été. Pour nous la santé est à mettre au cœur des décisions car cela a un coût humain et social que tout le monde finit par payer lourdement. Les nouveaux projets de voirie doivent intégrer cette problématique santé tout comme la prise en compte de la problématique de la préservation de la biodiversité. Une attention particulière sera également portée aux revêtements des rues en rénovations. En effet, des pavés aux bétons, le niveau de décibels peut varier de plus de dix échelons. Une autre cause de nuisances sonores vient des manifestations (sportives, musicales, etc. ) organisées dans notre ville. Nous nous engageons à mieux prendre en compte ces nuisances, notamment en établissant, pour l’obtention de l’autorisation de ces manifestations un critère obligeant les organisateurs à une meilleure insonorisation. Pollutions électromagnétiques La ville doit devenir pilote, en lien avec les laboratoires universitaires, en matière de surveillance du niveau de champ des ondes électromagnétiques. L’objectif est d’avoir un maximum de 0,6 volt par mètre dans chaque quartier. La ville assurera une action de prévention pour la santé de ses habitants, notamment en n’acceptant pas le déploiement de nouvelles antennes de téléphonie mobile à la simple demande des opérateurs. L’enjeu est de prendre en compte la santé des habitants plutôt que la seule la renta-
bilité des investissements des opérateurs. La fracture sociale concernant l’accès au numérique existe mais la réponse n’est pas de favoriser l’accès à des abonnements et services toujours plus coûteux pour les ménages. La réponse sociale et de santé publique passe par la limitation de la pollution électromagnétique et la couverture totale de la ville en fibre optique. Cela assure à toute la population et au monde économique l’accès à tous les services de communication de façon performante. La prévention sera également développée auprès de la population notamment des jeunes publics afin de les sensibiliser aux risques liés à l’exposition aux ondes (téléphone portable, four, communication sans fil, ...). Les écoles élémentaires pourront être équipées de moyens de connexion sans fil pour répondre aux besoins pédagogiques. Pour limiter l’exposition aux ondes, ces équipements seront mis en service par chaque enseignant en fonction de ses besoins. Un observatoire des pollutions prendra en charge le suivi de ce type de pollution et la prévention auprès de la population. La concertation de la population sera poursuivie de façon plus accentuée afin de bien articuler les enjeux de santé publique et les besoins de communication. La sobriété énergétique Nous devons collectivement diminuer nos émissions de carbone den modifiant nos comportements. Les trois principales activités émettrices sont l’alimentation, l’habitat et les transports terrestres de marchandises et de voyageurs. Nous proposons le lancement d’une feuille de route de l’énergie locale, associant tous les habitants pour une ville Zéro carbone en 2050. ■ NOS propositionS concrèteS • Revégétalisation au maximum de la ville • Observatoire des pollutions • Refus de nouvelles antennes téléphoniques, fibre optique pour tous • Isolations sonores des principaux axes de circulation • Couverture partielle de la RN 227 • Prise en considération des nuisances sonores
Une ville qui favorise l’agriculture urbaine Composition du budget moyen des ménages : 25 % pour le logement, 14 % pour l’alimentation, 25 % Transports, communication, loisirs, culture. L’impact carbone de l’alimentation représente entre 15 et 7
Axe 1 Réinventons la nature en ville 30% des gaz à effet de serre. Cela doit être pris en compte même au niveau local. Quelle alimentation ? plus de fruits, de céréales complètes, de légumes secs et de fruits oléagineux, moins de viande de bœuf. Cela donne plus d’emplois et moins de pollution. Pour ce faire nous avons différents leviers : rendre accessibles les fruits et les légumes, améliorer la restauration dans les cantines scolaires et les repas pour les aînés, développer l’éducation alimentaire. La restauration collective Pour les cantines, les réseaux de fournitures de produits bio et locaux doivent être encore encouragés et les repas végétariens doivent régulièrement faire partie de l’offre proposées aux enfants ainsi qu’aux aînés. En diminuant notre consommation de viande, nous diminuons également notre empreinte écologique. Nous proposons de reprendre en régie publique, l’élaboration des repas afin de mieux maîtriser l’approvisionnement et de lancer un grand chantier de promotion d’une alimentation de qualité pour tous. Nous pouvons nous appuyer sur le territoire du Val de Marque et ses terres agricoles. Nous avons à nos portes des hectares de terres agricoles, que nous devons préserver et transformer progressivement en culture maraîchère, et dans une moindre mesure, en élevage. Le Val de Marque a des ressources importantes qui doivent profiter aux populations de ce territoire et à ses acteurs économiques que sont les agriculteurs actuels ou les porteurs de projets qui attendent un accès au foncier. Le mouvement est lancé en lien avec les communes de Tressin, Anstaing, Willems. Objectif ambitieux mais atteignable pour cette restauration, nous devons donner des signaux forts aux acteurs du territoire, afin de conforter la montée en gammes de produits pour lesquels le 100% de bio est possible. Budgétairement cela peut se faire sans engager des hausses du budget municipal. Pour prendre l’exemple simple du pain, en offrant du pain de qualité (goût et valeur nutritive) cela amène moins de gaspillage. Les produits de moindre qualité finissent à la poubelle et sont tout de même payer. L’objectif est de réduire ce gaspillage permettant de s’offrir de la qualité au profit du plus grand nombre.
existant sur la commune. Ces produits de qualité et des menus équilibrés pour tous les enfants doivent permettre une véritable éducation au goût. Agriculture partagée Dans beaucoup de villes émerge un mouvement d’habitants et d’associations qui consiste à planter en ville partout où c’est possible, des fruits et des légumes qui sont ensuite accessibles à tous et toutes gratuitement. Cela fait de la nourriture gratuite et de qualité puisque sans pesticides et de saison. Plantons dans notre ville pour que fruits et légumes poussent en abondance ! L’alimentation passe aussi par le retour au jardinage sous toutes ses formes : • apprentissage du jardinage dans les centres sociaux, les écoles, les collèges ; • création de jardins collectifs, ouverts ; • mise à disposition d’espaces gérés par la commune pour la mise en culture par la population • installation d’AMAP (association pour le maintien de l’agriculture paysanne) • renforcement de l’agriculture au sein de la ville et à sa périphérie. • les marchés de plein air doivent être redynamisés en créant des marchés thématiques pour pouvoir s’approvisionner localement avec des produits de qualité (marchés de fin de journée par quartier). Cela ne se décrète pas mais se construit collectivement notamment par des acteurs du quartiers (conseil de quartier, associations etc.). ■ NOS propositionS concrèteS • Reprendre en régie publique la fabrication des cantines • Objectif 100% alimentation biologique dans la restauration collective • Favoriser l’achat local et en circuit court • Redynamiser des marchés de plein air • Sensibilisation et apprentissage du jardinage • Aider à la création d’AMAP et à l’installation
Une plus grande qualité dans l’alimentation, une éducation aux goûts amèneront un moindre gaspillage général. Les artisans et commerçants dans le domaine des métiers de bouche ou de vente de produits frais seront ainsi tirer vers le haut notamment par le biais de la commande publique avec des retombées positives pour l’ensemble de la population. Des solutions existent pour travailler en circuit court et trouver les produits dont a besoin la cuisine centrale. Une volonté politique forte doit aussi être mise en œuvre pour créer des espaces de production sur le foncier agricole 8
Axe 2
Réinventons une ville où chacun trouve sa place
Comme partout en France, la démocratie à Villeneuve d’Ascq semble s’essouffler : taux d’abstention en hausse, un système de conseils de quartiers critiqué, des conseils des jeunes peu audibles,… Conscient de ce défi qui nous est posé, nous voulons saisir l’opportunité de l’échelle locale pour redonner un souffle de démocratie à notre ville. Une ville par et pour ses habitants La participation de tous au projet de notre ville est le carburant écologique de notre programme. Comme aux origines de Villeneuve d’Ascq, servons nous de la diversité pour que chacunE, quels que soient son âge, son histoire, ses envies, ses besoins et ses moyens, contribue à créer des conditions de vie ensemble apaisées, en bonne intelligence. Pas de démocratie sans citoyen, mais pas non plus de citoyen sans démocratie. Notre programme envisage ces deux dimensions en articulation forte pour que démocratie au quotidien et citoyenneté se renforcent simultanément au fil du temps. Fort des expériences passées, nous savons qu’à Villeneuve d’Ascq nous pouvons déjà envisager différentes formes de participation. Ailleurs, comme par exemple à Porto Allegre1 (Brésil) de telles transformations se sont faites : à Villeneuve, Osons !
La démocratie au quotidien ! Dés les élections municipales, sera engagée une démarche participative à l’issue de laquelle un forum permettra de définir les moyens satisfaisants à renforcer et de créer de nouvelles façons de vivre la ville ensemble. Des moyens d’expression directe, permettant la participation, existent mais sont à rénover ou à développer pour soutenir le fonctionnement du conseil municipal : • les conseils de quartier : Nous préconisons qu’ils soient constitués d’une part de citoyenNEs désignéEs par votation et d’une autre par tiréEs au sort ainsi qu’ils soient doté de moyens d’animation d’un budget pour des projets dont ils auront la responsabilité. • le conseil des jeunes2 : Nous voulons qu’il soit développé pour renforcer la place des jeunes dans les actions et les projets, notamment sur les rythmes scolaires, en lien avec les conseils de quartier, les commissions extra-municipales ; • des commissions municipales et extra-municipales : Il faut selon nous qu’elles soient outillées pour communiquer et favoriser la participation afin d’approfondir certains projets en lien avec les conseils de quartier, de jeunes ;
• les fonds de participation des habitants (FPH)3 : actuellement en fonctionnement dans les quartiers Pont de Bois, Hôtel de Ville, Résidence. Nous voulons que ces fonds, totalement gérés et décidés par les habitants, soient étendus à toute la ville sur le budget de la mairie comme cela a été fait à Lille notamment. Ainsi, Organiser une fête de quartier, Créer un local à vélo, Organiser une excursion... etc. autant de projets que les FPH peuvent soutenir à la seule condition que cela soit ouvert à toutes les personnes du quartier. • création d’un référendum d’initiative citoyenne inspiré du modèle proposé par l’Europe • des outils pour renforcer ces lieux d’expression : Internet et les multimédias actuels sont une vraie opportunité dans cette volonté de permettre à tous de s’exprimer. Des outils de participation, notamment via internet, ont été créées et sont encore inventés tous les jours. Il faut que nous nous en saisissions afin que tous et toutes puisse participer de la manière dont il l’entend et quelque soit son âge. • une WebTV : pour informer et animer, les forums et sondages pour permettre une participation en directe et en différée, et faciliter ainsi une récolte des avis de tous, des bonnes idées et des bonnes pratiques…. • création d’un observatoire des nuisances : Il servira à identifier des problèmes qui pourront alors être traités par un médiateur, pour ne pas multiplier les réglementations et interdictions, mais créer un espace de concertation où trouver ensemble des solutions adaptées (nuisances sonores, …) Le défi de tout projet politique, quels que soient les éluEs, c’est d’améliorer la qualité de “vivre ensemble” : respect et tolérance les uns envers les autres, prévention des nuisances (déchets, bruits, propreté), respect des différences, … autant de choses qui font notre qualité de vie. Chaque villeneuvoisE a le droit de vivre dans un environnement calme, agréable et sans nuisances imposées. La gouvernance décrite ci-dessus doit garantir cela, en s’appuyant sur la citoyenneté de chacunE.
1 - Voir par exemple http://fr.wikipedia.org/wiki/Porto_Alegre#La_d.C3.A9mocratie_participative 2 - http://www.villeneuvedascq.fr/conseil_des_jeunes.html 3 - http://www.lenordpasdecalais.fr/fph/intro.asp
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Axe 2 Réinventons une ville où chacun trouve sa place
■ NOS propositionS concrèteS • Extension des Fonds de Participation des Habitants à tous les quartiers • Dès l’issue des élections, une démarche participative aboutira à un forum • Renforcement des moyens des conseils de quartiers, et outillages de commissions municipales et extra-municipales • Création d’un référendum d’initiative citoyenne • Création d’outils numériques pour permettre un meilleur dialogue entre tous. • Création d’un observatoire des nuisances
Une citoyenneté renouvelée Il est toujours possible d’imaginer une école de la citoyenneté. Nous pensons qu’il est plus simple et cohérent que l’action des différentes “politiques” municipales (jeunesse, sports, culture, …) intègrent l’enjeu de citoyenneté. Les écoles maternelles et primaires (qui relèvent de la compétence de la Ville), mais aussi les collèges les lycées, les centres sociaux et les centres de vacances et de loisirs, les acteurs et leurs coordinations (conseil de la vie associative, office municipal des sports, …) sont autant de lieux et de moments où leurs usagers participent activement à la vie de la ville. Les soutenir et renforcer leur rôle d’animation et d’expérimentation de la démocratie est un enjeu majeur de la citoyenneté. Tous ces organismes sont des petits mondes (microcosmes) politiques où l’enjeu d’initiation à la démocratie et au vivre ensemble est au moins aussi important que l’objet de l’organisme (sport, culture, etc.). Pour les soutenir, la “méthode” permettra de faire l’état des lieux des pratiques de démocratie, faire l’inventaire des moyens disponibles pour aider, soutenir les efforts des cadres associatifs dans l’animation démocratique des associations, fournir une plate-forme mutualisée de services aux associations (outre la boîte à outils de l’animation démocratique, un support pour mutualiser matériels et moyens à mettre en œuvre : moyens (éventuellement numériques) de coopérations, de formation et d’animation d’un organisme, d’échange sur les pratiques). En contrepartie, il revient à la municipalité de poser des exigences de qualité démocratiques, d’égalité entre Femme et Homme, de lutte contre les discriminations. Nous serons par exemple attentifs à la mobilisation des organismes sur leur Responsabilité Sociale, à l’aide d’Agendas 21. Chaque organisme, avec ses compétences propres sera ainsi mobilisé pour en faire bénéficier d’autres (ce que l’on appelle la fertilisation croisée…).
Par ce soutien aux organismes acteurs de la ville, nous renforcerons ainsi les conditions pour que chacunE puisse exercer pleinement son rôle de citoyen, ce qui ne dispense pas par ailleurs de poursuivre les efforts par des politiques spécifiques, pour faciliter à chacunE l’accès à l’emploi, au logement et à la santé, à la mobilité. Le soutien volontariste de la municipalités aux activités de ces organismes permettra à leurs usagers, accédant à ces services dans une dynamique d’éducation permanente, de développer de multiples compétences : En parallèle, sera maintenu l’effort pour faire vivre des lieux de culture tels que médiathèques ; scènes ouvertes, etc. ■ NOS propositionS concrèteS • Recensement et mutualisation des moyens de démocratie et de sensibilisation, animation à la citoyenneté • Création d’une plateforme mutualisée pour les associations • Exigence d’égalité entre les Femmes et les Hommes ainsi que lutte contre les discriminations • Soutien aux démarches d’agenda 21 • Soutien volontariste à la dynamique d’éducation permanente
Une ville qui accompagne tous les âges de la vie Une ville qui donne droit à un logement pour tous. Victime de son succès et de la hausse des prix des logements, Villeneuve d’Ascq est aujourd’hui confrontée à un problème de logement. En effet, il devient de plus en plus difficile d’acquérir ou de louer un logement sur notre commune, notamment pour les plus jeunes. Nous devons alors mener une politique offensive pour densifier le cœur de notre ville et offrir plus de logements à des prix abordables par tous les types de familles et de foyers : les jeunes comme les familles monoparentales, les enfants comme les aînés. Plusieurs mesures doivent être prises : • Lutter contre la pénurie du foncier et notamment la rétention foncière par des mesures juridiques (emplacements réservés, PLU....) • Augmenter la capacité d’acquisition de la ville (la commune) pour un programme répondant à la demande en matière de logements (première attribution et mutations) avec révision des critères d’attribution des logements et des loyers. • Repenser la réhabilitation des logements sociaux autrement au niveau de la restructuration du bâti pour mieux maîtriser les consommations énergétiques. Un travail de coopération municipalité/bailleurs s’impose. La réhabilitation mais aussi la construction de nouveaux logements pour répondre à la problématique de la pénurie du logement…
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Axe 2 Réinventons une ville où chacun trouve sa place • Lancer une réelle dynamique pour penser un urbanisme diversifié et multiplier les formes de logements : logement social, habitat groupé, aide pour l’accession à la propriété… l’enjeu est de donner la place à toutes les projets de logement permettant de développer le mieux-vivre ensemble et l’entraide, sans accroître la spéculation foncière. La ville doit prévoir dans un projet global d’urbanisation, la place pour des projets d’habitat partagé qui favorise la mixité sociale et générationnelle. Comme pour ce qui est proposé aux bailleurs sociaux, la ville proposera du foncier dont elle gardera la propriété mais le mettra à disposition de ce type d’habitat ou de projets individuels à destination de particuliers ne disposant pas de ressources suffisantes pour un accès classique à la propriété. La ville en restant propriétaire du foncier, protégera ce bâti de l’inflation et favorisera l’installation des plus jeunes. Le foncier devient un bien commun. • Accompagner l’autonomisation des jeunes par un accès au logement accessible juste après les études Développer une politique spécifique d’accès au logement pour les jeunes juste après les études pour éviter un retour chez les parents parfois difficile. Les jeunes, après l’arrêt de leurs études, se trouvent souvent en difficulté avant de trouver un emploi : sans ressources puisque non éligibles au RSA et sans logements puisque ne bénéficiant plus des logements aidés du CROUS et n’étant pas prioritaires pour les logements sociaux, ils se trouvent parfois contraints de revenir vivre chez leurs parents. Des résidences de logements accessibles à des publics mixtes leur permettraient une autonomisation plus facile. • Le patrimoine privé, comme le patrimoine municipal, doit être rénové afin de réduire au plus vite les dépenses énergétiques. L’objectif de notre société donc de notre ville et de ses habitants est de diminuer ses consommations d’énergie fossile et de devenir plus sobre. La diminution de la consommation doit se faire en parallèle du développement de production d’énergies renouvelables et produites au plus près du lieu de consommation pour limiter les pertes d’énergie et sensibiliser les consommateurs. En complément des politiques nationales et régionales, la municipalité accompagnera de façon volontariste les particuliers et bailleurs privés pour une réhabilitation des bâtis en isolant avec des matériaux écologiques, plus durable et moins coûteux énergétiquement pour leur fabrication. La politique d’accompagnement et d’aides auprès de la population sera renforcée en priorisant les habitants en précarité énergétique, en agissant auprès des bailleurs pour aider les locataires également en précarité énergétique.
Des outils pédagogiques seront déployés, la participation citoyenne sera renforcée de manière à favoriser les échanges d’expériences, la pollinisation des autres habitants, les achats groupés, l’accompagnement par des professionnels permettra d’atteindre collectivement la baisse des consommations d’énergie fossile sur notre territoire. ■ NOS propositionS concrèteS • Lutte contre la pénurie et l’inflation notamment en augmentant la politique d’acquisition de la ville • Aide aux réhabilitations dans un soucis de performance énergétique de tous les types d’habitats (notamment social) • Aide aux réhabilitations dans un soucis de performance énergétique de tous les types d’habitat (notamment social) • Création de résidences de logements pour les jeunes permettant l’autonomie • Favoriser différents types de logements (habitat partagé…)
Une ville qui accompagne tous les âges Villeneuve d’Ascq est connue et reconnue pour ses services périscolaires et autres centres aérés. Il est primordial de garder ce niveau et cette qualité de prestation, notamment face au défi de l’aménagement des rythmes scolaires qui nous attend. Mais ce n’est pas tout, loin de nous reposer sur ces acquis, nous voulons diversifier et de proposer des services de qualité quelques soit l’âge et les besoins. • Dès la crèche : Il est primordial que la ville soit capable d’accueillir tous les enfants des parents qui le souhaitent. C’est non seulement un facteur d’éveil important pour les enfants mais aussi une nécessité pour les parents qui travaillent comme pour ceux qui cherchent un emploi. Nous proposons d’encourager les crèches parentales en favorisant l’intercommunalité puisque Villeneuve d’Ascq est un centre d’activité non négligeable pour les habitants des communes du Val de Marque. Dans la recherche d’un fonctionnement plus durable, la ville relancera le projet de couches lavables, en concertation avec les personnels, dans un projet d’agenda 21 de la petite enfance. • L’école : La réforme des rythmes scolaires est le défi qu’il nous faudra relever dès le lendemain de l’élection. Cette réforme qui permet dorénavant de proposer des activités culturelles ou sportives dans le cadre scolaire est une chance de rénover les projets d’école de la commune. Une politique ambitieuse est nécessaire pour permettre d’offrir des activités de qualité en concertation avec toutes les parties prenantes : le dynamisme des associations de parents d’élève, la compétence des personnels communaux,
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Axe 2 Réinventons une ville où chacun trouve sa place la richesse du tissu associatif villeneuvois, la proximité avec les universités, … constituent autant d’opportunités à saisir dans le cadre de cette réforme.
- Encourager la participation des étudiantEs à la vie de la cité en accompagnant les projets étudiants qui créeront du lien avec la ville ;
Cette réforme, c’est ensemble que nous devons la mener.
- Développer l’accueil des étudiantEs dans les lieux culturels.
En effet, qui mieux que des parents, des professeurs des écoles ou mieux encore que les enfants ont conscience des besoins et des problématiques que pose cette nouvelle réforme. C’est pourquoi la réforme ne sera pas sans vous, sans votre avis, et les premiers mois de ce mandat seront entre autres consacrés à mettre en place une démarche participative pour constituer cette politique.
- Repenser la liaison entre les deux universités en réhabilitant fortement le chemin des visiteurs par exemple.
La formation des animateurs est un point clé que doit prendre en charge la ville, permettant la qualité des intervenants et encadrants. Plusieurs pistes sont pour nous importantes : - Encourager les pratiques de co-construction d’activités culturelles ou sportives à l’école., soutenir les équipes pédagogiques pour initier des pratiques éducatives innovantes, transformer le soutien scolaire et l’accompagnement des enfants en complémentarité avec les structures associatives existantes. - Encourager les pratiques de découverte : ouverture aux autres (permettre la découverte de l’Espéranto par exemple), qualité de l’alimentation et apprentissage du goût, jardinage. Voir nos propositions pour les repas à la cantine. - Mettre en place et accompagner des formations à l’éco citoyenneté : apprendre à vivre ensemble en société, et dans son environnement, à communiquer, à collaborer, à être des consommateurs responsables et éclairés. Des apprentissages peuvent se faire lors de la réhabilitation écologique des bâtiments ou dans la découverte du cycle de vie des objets. - Mise en place d’un projet d’usage numérique pour l’école L’école classique n’est pas toujours adaptée à tous les enfants, aussi la ville doit être attentive aux expérimentations éducatives proposées par des parents et accompagner ces projets d’école parentale par exemple tant que l’éducation nationale ne le prend pas en charge. • Collège et lycée : Pour prolonger la politique menée auprès des écoles primaires, nous développerons la concertation avec les collèges et lycées pour que l’investissement consenti par la commune pour ses enfants en termes d’éco-citoyenneté notamment soit poursuivi. • L’Université : Universités importantes, Lille 1 et Lille 3 ne sont pas assez intégrées dans la vie locale : faisons-leur une place dans notre cité.
- Accueillir des stagiaires : les secteurs associatifs, les services municipaux, les entreprises pourraient, étant donnée la diversité des filières de formation, bénéficier de l’apport de connaissances nouvelles tout en offrant aux étudiants leurs premières expériences professionnelles. - Permettre aux étudiants de vivre la ville : Les étudiantEs contribuent à la vie de la ville en proposant des accompagnements scolaires, permettons leur de faire reconnaître leur contribution en valorisant leurs aides, par exemple avec une monnaie complémentaire ou des titres d’accès aux activités culturelles. - Proposer une aide pour les plus précaires d’entre eux, par exemple en facilitant l’accès à l’épicerie solidaire, l’accès au soin. La précarité des étudiantEs est à prendre en compte comme celle de toute la population de notre territoire. Il faut harmoniser la politique de la ville avec la politique de la vie étudiante. - Création d’un Conseil de la vie étudiante pour développer la vie étudiante à Villeneuve d’Ascq. • Une ville où il fait bon vivre pour les aînés : Les besoins des aînés s’expriment en termes de logement, de santé, de restauration, de loisirs et de déplacement. Depuis 2008 la réponse de la collectivité se limite souvent à la création d’établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), ou de logements pour personnes âgées. Nous sommes conscients de la nécessité de proposer différentes solutions adaptées aux différents besoins des aînés, tant liés à l’âge qu’à la santé, et nous voulons leur donner une réelle qualité de vie et un rôle véritable dans la commune. - Favoriser et soutenir les approches intergénérationnelles : Nous sommes persuadés de l’importance des échanges entre générations et que la proximité géographique les favorise. Des projets intergénérationnels seront soutenus lorsque les activités permettront les rencontres entre jeunes enfants, adolescents et aînés. Nous aiderons à développer de nouvelles formes d’habitation comme par exemple les habitats partagés multi-générationnels, des crèches dans un lieu de vie d’aînés… - Garantir des services à la personne de qualité pour bien vieillir dans notre ville.
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Axe 2 Réinventons une ville où chacun trouve sa place Depuis 2005, les soutiens accordés aux “services à la personne” sont massifs. Le plan “Borloo” qui a délimité ce secteur, a cependant eu des effets assez largement néfastes. En mélangeant volontairement des services de confort (ménage chez les personnes autonomes par exemple) et des activités relevant de l’action sociale (aide à domicile pour les personnes âgées ou handicapées), cette politique a dilué les financements et découragé certaines formes de professionnalisation. En encourageant au contraire la concurrence et en réduisant le contrôle exercé sur les structures prestataires, elle a affaibli la position des associations à but non lucratif et favorisé le maintien des salariés dans des emplois très précaires. Comment la ville peut-elle intervenir en ce domaine ? Par ses relations privilégiées avec le monde associatif et par la gestion d’un service d’aide à domicile au sein du CCAS, la municipalité peut et doit jouer un rôle majeur. Elle doit veiller à ce que chacun ait accès à des services permettant de prolonger l’autonomie. Bien vieillir à Villeneuve d’Ascq passe notamment par l’existence de structures ayant les moyens d’assurer un service de qualité. Or celui-ci ne peut reposer sur des emplois sous-payés et précaires. Le soutien à l’amélioration de la qualité des emplois doit ainsi être un second objectif essentiel. Les services à la personne sont un des points forts d’une économie plus solidaire, telle que nous cherchons à la promouvoir, à condition de cibler les aides sur les personnes vulnérables et de veiller à soutenir les processus de professionnalisation. ■ NOS propositionS concrèteS
Une ville solidaire Avec les plus fragiles La fortune des 500 plus riches Français a augmenté de 25% en 2012 et quadruplé depuis une décennie. Dans le même temps, l’état des ressources de la tranche la plus démunie de la population française est accablant, notamment concernant la situation des chômeurs et des travailleurs pauvres (le revenu global est inférieur au seuil de pauvreté). Le taux de pauvreté de notre ville n’est pas anodin, 19% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Il nous faut prendre des initiatives permettant de sortir le maximum de nos concitoyens de la précarité4. La ville doit se montrer solidaire en luttant contre toutes les précarités : énergétique, alimentaire , emploi…. Nous devons soutenir les solutions déjà mises en œuvre par les associations mais aussi en inventer d’autres. • Agir contre la précarité énergétique, par la rénovation des logements les moins performants. Cela peut représenter une baisse de plus de 80% de la facture d’énergie. • Lutter contre la précarité alimentaire : les ménages les plus pauvres consacrent 50% de leur budget à l’alimentation contre 15% pour la moyenne des ménages). Nous voulons leur permettre un accès à une alimentation de qualité à des prix abordables (épiceries solidaires, accès aux AMAP,...) pour lutter contre la fracture alimentaire. • Maintenir une tarification sociale pour les services offerts par la ville y compris pour l’accès à la culture et au sport (quelque soit l’âge) ; • Aide pour garantir une éducation gratuite tout au long du parcours scolaire en complément des actions existantes ;
• Encourager les crèches et écoles parentales • Relancer la démarche de couches lavables dans les crèches
• Aide à l’accès à l’emploi dans le cadre des emplois d’avenir, d’insertion mais aussi l’emploi étudiant, création de régie de quartier, etc.
• Réforme des rythmes scolaires à mettre en véritable concertation • Garder un niveau de qualité de nos centres de loisirs • Augmentation des produits issus du bio dans les cantines • Mise en place d’un conseil de la vie étudiante • Aide à la création d’autres types d’accompagnements pour les aînés (foyers multi-générationels, colocations….)
• Aide à l’accès au logement, notamment lors de séparation ou d’autres aléas de la vie ; • Accompagnement de l’enfance en danger : lieu d’accueil, lieu de médiation, lieu de lien ; • Respect de la loi pour les logements d’urgence, et initiatives au delà de la loi si possible. ■ NOS propositionS concrèteS • Appui aux associations qui luttent contre les différentes formes de précarités • Mener une réelle politique contre la précarité énergétique, notamment via la rénovation des logements • Accès pour les plus démunis à une alimentation “durable” • Maintien d’une tarification sociale et aide pour garantir une scolarité gratuite du début à la fin
4 - http://www.observationsociete.fr/les-taux-de-pauvret%C3%A9-des-grandes-villes-de-france
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Axe 2 Réinventons une ville où chacun trouve sa place Avec le reste du monde Des personnes de la communauté Rrom se sont installées en nombre sur Villeneuve d’Ascq. Plutôt que de les prendre pour cible de nos récriminations, il convient avant tout de rappeler que ces personnes sont victimes de discriminations partout en Europe et en premier lieu dans leur pays. Ce ne sont donc pas des envahisseurs mais bien des personnes à qui il est nécessaire de trouver des solutions. La configuration du territoire villeneuvois fait que ces familles ont trouvé des lieux d’accueil aisément. Il est une évidence cependant : la ville ne peut accueillir autant de campements et de familles sur son territoire.
Nous resterons vigilants sur les achats de la commune, que les prestations extérieures et les marchés publics soient le plus éthiques possible et favorisent une économie sociale, solidaire et équitable. Nous soutiendrons des projets de coopération et de développement, en lien avec des associations villeneuvoises de coopération internationale : en Palestine par exemple, un projet “dattes de la vallée du Jourdain”, colonisée par le gouvernement israélien actuel, projets d’aide à l’autonomie énergétique, etc. ■ NOS propositionS concrèteS
La solidarité vis à vis de cette communauté doit s’organiser au niveau européen bien sûr, national ensuite, régional et communautaire enfin. La commune de Villeneuve d’Ascq doit prendre sa part de responsabilité et de solidarité.
• Développer les partenariats avec d’autres villes du monde, notamment en Roumanie
En attendant cependant que des solutions soient trouvées au niveau régional et que des maires courageux s’engagent dans l’insertion de ces familles, plusieurs solutions s’offrent à nous :
• Soutien aux projets de coopérations et de développement en lien avec les associations
• déployons tous les outils de l’aide à l’enfance parce qu’il est inadmissible que des enfants dès leur plus jeune âge fassent la manche aux carrefours, vivent dans des conditions de misère extrême.
• Imposer au préfet un réel plan pour l’insertion des populations Rroms, en débloquant des logements d’urgence • Politique de coopération avec les villages en Roumanie
• Renforcement du rôle de coordination de la maison des droits de l’homme • Renforcement des clauses liées à un commerce éthique et solidaire pour les achats de la commune
• débloquons des solutions d’habitat d’urgence : nous ferons pression sur le préfet pour qu’il prenne ses responsabilités et qu’il soutienne un plan d’insertion au niveau régional et qu’il impose aux maires réticents des mesures d’accueil. Enfin, il est important aussi que cesse leur discrimination et leurs conditions de vie indignes dans les pays dont ces personnes sont originaires. Pour cela, comme le fait la ville de Lyon, nous devons nouer un partenariat avec des villes en Roumanie ou ailleurs qui permette aux enfants sur place d’avoir accès à l’école et un logement décent, et développer aussi la coopération économique avec ces territoires. Une ville internationale Le conseil municipal d’une ville n’a pas pour seule mission de gérer les problèmes de la vie quotidienne de ses habitants. Il peut et il doit avoir un rôle d’ouverture aux grands problèmes de notre époque. Premier échelon de la démocratie française, la commune peut et doit s’intéresser à l’application du droit, des droits humains comme du droit international. Nous associerons au maximum les jeunes et scolaires à des actions de solidarité internationale, en lien avec la Maison des Droits de l’Homme. Nous renforcerons le rôle de coordination de la Maison des Droits de l’Homme en remettant en place un comité de pilotage efficace.
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Axe 3
Réinventons une ville durable
La situation climatique, économique, sociétale s’aggrave de plus en plus. Notre ville n’est pas adaptée pour faire face durablement à l’avenir (territoire étendu et mal desservi, équipements publics énergivores, patrimoine des particuliers et des entreprises à mettre aux normes, lien social à renforcer, activités économiques en déconnexion avec les besoins des quartiers etc.). Nous proposons que notre ville entame dès maintenant son adaptation au changement climatique en devenant une ville en “transition5” énergétique afin de garantir à l’ensemble de la population un mieux vivre à longs termes (compte tenu des changements à envisager, il nous semble nécessaire d’avoir une vision à 2050). Cette transition permet le passage de la “dépendance au pétrole à la résilience locale”. De nombreuses villes se sont inscrites dans cette dynamique de transition : il n’y a pas de solution “clés en main” et c’est dans la co-construction que l’on trouvera les réponses adaptées à Villeneuve d’Ascq. Première étape de cette transition, la relocalisation des activités permet de réduire les émissions de CO2, la consommation d’énergies fossiles, tout en intensifiant les liens entres habitantEs et acteurs économiques locaux. La relocalisation permet à chaque habitantE de mieux vivre son quartier. Villeneuve d’Ascq a toujours été une référence en termes de ville verte mais, ronronnant sur cet acquis, la ville a laissé cette référence métropolitaine, se ternir. Notre ambition est de redonner à Villeneuve d’Ascq cette capacité d’innovation en matière de santé, d’environnement, de qualité de vie, une ville où nous pourrons expérimenter de nouvelles manières de vivre ensemble dès aujourd’hui. Loin de vouloir une ville sans espace vide, il s’agit de permettre à chacun de pouvoir trouver à proximité ce dont il a besoin et rendre accessible l’ensemble des services dont chacunE a besoin pour bien vivre. Nous voulons une ville où le développement économique ne supplante pas les développements sociaux et environnementaux : priorité au développement durable. Pour atteindre cet objectif nous voulons nous appuyer sur l’exemple de certaines villes, notamment situés au Nord de l’Europe (Fribourg, Malmö etc.), villes où sont conciliés environnement, sécurité, cadre de vie, bien-être et activités économiques, en coproduction avec leurs habitants.
Dynamisons nos quartiers Chaque quartier de Villeneuve d’Ascq possède sa propre histoire, son architecture : il a son âme propre. Ce patrimoine mérite d’être valorisé non pas uniquement en rénovant ou entretenant des bâtiments mais en permettant à chaque quartier d’apporter du bien-être à ses habitants, en développant du lien social garant de plus de tranquillité et en réduisant la dépendance à la voiture. Outre la rénovation du bâti et des espaces publics, nous soutiendrons des dynamiques au sein de chaque quartier : implantation de nouveaux commerces de proximité, générateurs d’emplois et liés aux besoins quotidiens de la population, nouvelles activités (par exemple, d’agriculture urbaine), utilisation d’une monnaie locale, renforcement d’un service public de proximité adapté aux besoins qui rend compte des observations faites par les conseils de quartier (voir les axes 1 et 4 de notre programme). Nous agirons par des aides directes (mise à disposition de locaux, par exemple), mais aussi par l’arrêt de l’extension des centres commerciaux démesurés (futures friches industrielles), par les marchés publics que la ville met en œuvre et qui doivent s’adresser à des commerçants et artisans de proximité. Nous devons prendre en compte le juste prix à payer pour le service rendu par le commerce de proximité et la qualité des produits, par l’emploi maintenu, pour un environnement de bonne qualité synonyme de bonne santé. Un autre défi pour notre ville est de relier, reconnecter nos quartiers pour se donner une cohérence, une pensée collective, et redéfinir et revaloriser le cœur de Villeneuve d’Ascq : le forum François Mitterand, le commissariat de Police, la Rose des vents et l’Hôtel de Ville. La participation de la population grâce à la mise en place d’Atelier Populaire d’Urbanisme doit permettre la coopération des citoyenNeE, expertEs de leur quartier, et la contribution aux projets des urbanistes. Des enjeux importants existent également sur l’ancienne friche des Trois Suisses, au nord de la ville et sur les friches industrielles boulevard de Montalembert. ■ NOS propositionS concrèteS • Aide à l’implantation de nouvelles activités dans les quartiers, notamment des petits commerces • Implantation dans chaque quartier de services de proximité • Rénovation des bâtis et des espaces publics dans les quartiers • Revalorisation du cœur de ville de Villeneuve d’Ascq • Participation de la population grâce aux Ateliers Populaires d’Urbanisme
5 - http://www.transitionfrance.fr
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Axe 3 Réinventons une ville durable Pour une mobilité douce, sécurisée et agréable La connexion des différents quartier se fera notamment via les parcours de mobilités douces, piétons, vélos. Par son étalement, mais également par ses activités (zone commerciale V2, stade Pierre Mauroy …) et sa place stratégique dans la métropole, Villeneuve d’Ascq semble donner une place de plus en plus grande à la voiture créant toujours plus de nuisances :pollution, temps perdu, stress, … Le choix d’un mode de transport a d’importantes conséquences sur la consommation énergétique et la pollution engendrée, sur la pollution donc la santé et le climat, sur la qualité de la vie urbaine,... Deux préoccupations nous servent d’axe directeur : • Réduire les pollutions environnementales et sonores ainsi que le gaspillage énergétique ; • Diminuer le coût de cette énergie (une famille consomme en général autant d’énergie pour se déplacer que pour se chauffer). La ville doit être incitative et exemplaire pour rendre nos modes de déplacement, plus économes et plus doux (marche, vélo, transports collectifs, train etc.). Loin de vouloir supprimer totalement la voiture, nous établirons à l’échelle de la ville en associant services de la ville, entreprises, universités, associations, commerçants, un plan innovant et ambitieux, avec un budget dédié et des objectifs clairs, prenant en compte l’ensemble des mobilités douces. Notre credo ? : “A chaque trajet son mode de déplacement” Nous envisageons d’aménager des espaces dédiés aux pratiques de déplacements doux, prenant en compte chaque habitant quel que soit son âge, ses difficultés à se déplacer : élargissement des trottoirs, piétonisation des abords d’écoles, signalétique des itinéraires piétons et autres, aménagement des “tracés spontanés” créés par l’usage (à travers des espaces verts par exemple), réhabilitation des ruelles. L’ensemble du maillage piéton et vélo doit faire une trame douce et verte reconnectant tous les espaces verts et tous les quartiers, abolissant cette prédominance de la voiture (l’autoroute coupe rapidement toute velléité de se déplacer à vélo, assez peu de pistes/bandes cyclables sont sécurisantes ou agréables). Aux points clefs de ce maillage il doit exister des garages à vélos ou espaces vélo clairement identifiés.
Principal levier dans le changement de nos habitudes, le stationnement, enjeu important. Nous proposons un stationnement payant pour les sites saturés, accompagnés d’une information claire sur l’existence des parkings en silo à proximité des transports en commun. Il est important de réaliser des passerelles ou tunnels qui permettent un franchissement agréable et sécurisé des nombreuses fractures urbaines pour les piétons, personnes à mobilité réduite, vélos. Une réponse peut être la couverture de la route nationale 227. Ce projet peut sembler utopique, est un enjeu pour l’avenir de notre ville. Il doit être pensé collectivement, mobiliser des fonds publics et s’inscrire dans une transformation de long terme. Cette couverture sur une partie, ne règle pas tous les problèmes mais permettrait de repenser l’espace. Notre ville est desservie plus ou moins de façon adaptée par de nombreux transports en commun, mais nous souhaitons un service de qualité et accessible à tout le monde et suffisamment sûr pour y accéder, comme dans son usage. ■ NOS propositionS concrèteS • Service de co-voiturage grâce à la technologie, mise en relation par les associations et centres sociaux • Pédibus, vélibus, garages vélos pour les écoles • Installation de garages à vélos dans chaque lieu déterminé par les habitants et entreprises • Développement actif du V’Lille • Abonnements à auto partage (Lilas) et extension pour les associations, places supplémentaires • Créer des espaces agréables, sécurisés aux piétons, personnes à mobilité réduite, cyclistes • Réalisation d’un plan vélo efficace pour les trajets urbains de 3 à 5 km • Créer des doubles sens cyclables selon les besoins déterminés par les usages • Création d’un service public de location-réparationgardiennage de vélos • Remise à neuf et création de nouveaux itinéraires vélos sécurisés, vers les établissements scolaires décongestionnant des voiries évitant de nouveaux aménagements coûteux • Réalisation de passerelles et passages sécurisés pour piétons et autres modes doux sur les fractures urbaines (bd de l’Ouest, rond point de St Ghislain, recouvrir une partie de la RN 227...)
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Axe 3 Réinventons une ville durable Une Ville à la pointe de la transition énergétique
L’exemple de la Scic Solis pour la ville de Lille, permet de démontrer que c’est réalisable à Villeneuve d’Ascq.
Nous le savons, de plus en plus rares, les énergies fossiles vont voir leur prix augmenter sans cesse alors que celui des énergies renouvelables va diminuer. Depuis dix ans, un début de développement des énergies renouvelables existe mais il n’a jamais été mis en œuvre de façon forte. La production d’énergie renouvelable ne représente que 4,5 % de la consommation d’énergie de la ville, en tant que collectivité. C’est loin d’être suffisant en 2014,
Nous débuterons le mandat en réalisant une cartographie publique des potentialités de de production d’énergie renouvelable qui, à l’usage, permettra d’informer de l’atteinte des objectifs.
Nous devons nous engager de manière volontaire et forte dans la troisième révolution industrielle en encourageant la sobriété énergétique.
■ NOS propositionS concrèteS • Objectif Zéro carbone en 2050 • Feuille de route locale de l’énergie associant les habitants • Rénovation de 5% des bâtiments publics par an • Soutien au développement de coopératives énergétiques
C’est à cette condition que nous parviendrons à diminuer de manière importante les charges que doivent payer les ménages et mais aussi la collectivité : des habitations, des bâtiments publics mieux isolées, des énergies moins chères, est un enjeu majeur pour le pouvoir d’achat, pour tous et pour la ville, car cela permet la diminution des factures et de dégager des ressources à consacrer pour le bien être de la population. Nous proposons de rénover 5% des bâtiments publics par an selon un plan de priorité à établir. Si Villeneuve d’Ascq n’a pas encore saisi l’opportunité que représente l’expérimentation de la politique de Transformation Ecologique et Sociale de la Région (TESR), les deux campus de la ville l’on fait et sont des sites d’expérimentation. Ainsi, les universités de Lille 1 et Lille 3 vont rapidement se transformer en sites exemplaires où l’on montre et démontre qu’une transition énergétique est possible. Nous proposons de nous appuyer sur ces deux pôles pour élargir cette démarche à la ville dans sa globalité et devenir une collectivité exemplaire. La présence de l’université sur notre territoire nous permet de devenir un lieu d’expérimentation pour la recherche appliquée où vivre ensemble l’arrivée de cette nouvelle ère énergétique et citoyenne. Une ville et des habitants en avance. Nous mettrons en œuvre une politique volontariste d’amélioration énergétique atteignable et mesurable au fil des prochains mandats, associant les habitants dans les projets. Notre ambition est d’avoir une ville Zéro Carbone en 2050. Ce n’est pas irréaliste, d’autres villes ont déjà pris cette direction, nous pouvons en faire autant sans attendre que l’Etat montre l’exemple. Pour atteindre cet objectif, la ville doit investir dans l’installation de lieux de production d’énergie renouvelable (sur le toit de ses bâtiments par exemple, tels que les écoles, les centres sociaux etc.) et encourager les propriétaires privés à en faire autant.
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Axe 4
Soyons aux côtés des personnes sans emploi ; réinventons les emplois de qualité, de proximité et d’innovation
Villeneuve d’Ascq est dans la métropole, une des villes où il y a le plus d’emploi : 1,7 emplois pour une personne active ; 68 000 emplois pour une population active d’environ 40 000 personnes. Et pourtant il y a quand même plus de 6 000 habitants sans emploi. S’occuper de l’emploi et de l’activité économique de notre ville nous renvoie donc à deux défis : • Etre aux côtés des personnes sans emploi pour les aider à en trouver un ; à proximité dans la mesure du possible • Agir pour le développement économique en veillant scrupuleusement qu’il : - réponde aux besoins de tous les habitants - offre des conditions de travail et de rémunération correctes à tous les salariés - respecte l’environnement C’est ce qui s’appelle la responsabilité sociale des entreprises.
Etre aux côtés des personnes sans emploi Il faut donc d’abord être solidaire, aux cotés de tous nos concitoyens sans emploi, quel que soit leur âge (s’occuper des jeunes est important mais ne suffit pas) ; être à leur écoute et veiller à ce qu’ils trouvent un soutien efficace ; qu’ils puissent accéder aux emplois qui se créent sur notre ville ou dans la métropole, et/ou une formation qui leur en garantisse l’accès. Pour cela la mission locale, le PLIE (le Plan local pour l’insertion et l’emploi) seront confortés ; l’accueil par la mission locale, des personnes de plus de 25 ans sera rétabli. Pour plus de force et de cohérence, ces 2 organismes seront rassemblés au sein de la Maison de l’emploi, dont le rôle sera réaffirmé et amplifié : faire le lien entre l’emploi, le développement économique, l’ensemble de nos concitoyens et l’ensemble du monde associatif, social culturel sportif. Pour celles et ceux qui retrouvent de l’emploi et qui doivent avoir un véhicule pour s’y rendre, la ville aidera au développement du parc de véhicules en partage solidaire pour répondre au besoin dans les premiers mois de l’emploi, en lien par exemple avec l’association Auto-Solidaire. ■ NOS propositionS concrèteS • Accès pour les plus de 25 ans à la maison de l’emploi
Agir pour le développement économique : maintien et retour d’activités économiques dans nos quartiers Le retour d’une activité de proximité dans les quartiers notamment est pour nous une priorité, en terme écologique bien entendu, mais également et surtout en termes d’emploi. Pour rappel, pour un emploi créé dans les grands centres commerciaux, 3 à 5 emplois sont détruits dans les commerces de proximité. Cette action reposera sur : • création de régies de quartier afin de répondre au besoin d’entretien des espaces publics, prise en charge de petites réparations, entretien des ruelles, pistes cyclables etc. C’est de la création directe d’emploi sur ces quartiers et une présence permettant de recréer du lien social. • lancement d’un plan de préemption pour sauvegarder les locaux commerciaux et préserver une offre commerciale variée sur toute la ville (cf Axe 3) • un soutien à la transmission des entreprises, dans le cas, par exemple, du départ à la retraite du dirigeant, vers les employés dans le cadre de la fondation d’une Société Coopérative (SCOP) en lien avec Lille Métropole. • création d’une monnaie complémentaire : autre levier important, véritable outil de développement, de lutte contre le chômage, la monnaie locale permet de développer une autre forme d’échange, associant commerces, associations, ville etc. Elle est non délocalisable et reconnaît des ressources autres que l’argent. Cette monnaie contribue au changement pour permettre de favoriser le passage à une ville en transition. L’existence de la monnaie complémentaire permet de développer des activités qui portent des valeurs tels que la solidarité, le partage qui ont un rôle important dans la vie d’un quartier. La monnaie locale a l’avantage de permettre de relocaliser l’emploi et de créer un circuit économique propre à la ville sans l’isoler. La ville doit être un partenaire actif pour le développement de la monnaie complémentaire, par exemple, permettre de transformer les heures de bénévolats des étudiants pour accéder aux activités culturelles situées sur le territoire. De même la ville doit soutenir le Système d’Echange Local (SEL), qui répond à des besoins, favorisant le lien social, élément important pour développer la vie de quartier. • structurer et professionnaliser les services à la personne sont pour nous une réelle opportunité porteuse de bien être.
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Soyons aux côtés des personnes sans emploi ; réinventons
Axe 4 les emplois de qualité, de proximité et d’innovation Bien être pour ceux qui en bénéficient, mais aussi synonyme d’emploi non délocalisables. Cependant, ces emplois sont souvent en statuts précaires, temps partiels subis, avec des possibilités d’évolution de carrières limitées. Nous engagerons une politique active pour que ces salariés puissent exercer dans des structures collectives, associations ou coopératives, qui leur assureront une qualification et une évolution professionnelles, ainsi qu’un statut et une stabilité. Nous sommes pour une politique d’emploi de qualité et non de quantité ; • création d’emplois d’avenir, service civique : c’est l’opportunité pour intégrer des jeunes, souvent villeneuvois, dans les équipes municipales et leur proposer une intégration dans la vie active en les accompagnant ; • qualité de travail pour les salariéEs de la ville : le personnel communal a connu une période de forte expansion en lien avec l’expansion démographique de la ville. Certains personnels souffrent de la pénibilité du travail, due aux conditions physiques et à l’âge, d’autres personnels souffrent de difficultés au travail, de manque de motivation, de manque d’écoute et de responsabilisation, souvent en lien avec la qualité de gestion des équipes. Afin d’amener une certaine quiétude, tout en prenant en compte le service rendu à la population, nous proposons de sécuriser l’emploi des personnels non fonctionnaires et remotiver les autres personnels par la mise en œuvre de notre projet municipal qui sera basé sur la participation du personnel. La pénibilité de certains métiers devra faire l’objet d’une permanente attention de la part de l’exécutif municipal. Les métiers concernés doivent faire l’objet d’un projet professionnel permettant une réorientation anticipée et négociée. La complexité des dossiers, la qualité de la gestion des équipes municipales nécessiteront de créer des postes de cadre pour atteindre des objectifs ambitieux. ■ NOS propositionS concrèteS • Création de régies de quartier pour de l’emploi local • Lancement d’un plan de préemption pour sauvegarder les locaux commerciaux • Soutien à la transmission des entreprises • Soutien à l’économie de la collecte et du réemploi • Structurer et professionnaliser les services à la personne
Eco filières, emplois de tous niveaux de qualification 3ème révolution industrielle, deux universités reconnues, … autant d’opportunité pour que Villeneuve d’Ascq se développe en pôle d’excellence. Ces opportunités, nous voulons les saisir via les Eco-filières. Branches prometteuses et tournées vers l’avenir, elles ont aussi l’avantage de proposer des emplois de tous niveaux, des emplois pour tous, notamment à destination des jeunes qui peuvent être formés rapidement. Plusieurs mesures : • Faire de la Haute-Borne le pôle d’excellence des éco-filières : Entreprises de constructions écologiques, de recyclage de certains déchets domestiques, de meilleure gestion de l’eau, d’alimentation, de production d’énergie. Ce nouveau secteur économique est générateur d’emplois locaux et non délocalisables. Il viendra renforcer notre image de ville en transition au sein de la métropole lilloise. • Créer des coopératives énergétiques sous la forme de société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) pour l’énergie solaire photovoltaïque principalement : La ville mettra à disposition le maximum de surface de toiture sur les bâtiments municipaux pour les villeneuvois qui pourront investir dans un ou plusieurs m2 et devenir producteurs, grâce à des installations collectives. Nous favoriserons la création d’une ou plusieurs sociétés coopératives d’intérêt collectif, ouverte à l’épargne des particuliers, permettant à chacun d’investir selon ses moyens. L’ambition est de proposer aux entreprises de faire de même avec leurs toitures et d’investir dans ces coopératives. • Aider les entreprises qui s’engagent dans une démarche de développement durable : • L’aide consistera à établir un bilan carbone (cf Axe 3), dans le cadre de l’objectif ville Zéro Carbone en 2050. Cette vision de l’avenir nous permettra également un rapprochement entre notre vie de cité et celle des universités… renforçons nous et collaborons pour une ville et des emplois pour tous.
• Création d’une monnaie complémentaire
■ NOS propositionS concrèteS
• Qualité de travail pour les salariéEs de la ville
• Faire de la Haute-Borne le pôle d’excellence des éco-filières et des nouveaux emplois
• Création d’emplois d’avenir, service civique
• Créer de coopératives énergétiques sous la forme de sociétés coopératives d’intérêt collectif • Aider les entreprises qui s’engagent dans une démarche de développement durable
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Soyons aux côtés des personnes sans emploi ; réinventons
Axe 4 les emplois de qualité, de proximité et d’innovation Favoriser l’initiative en lien avec les associations et les habitants Le tissu associatif est sur notre ville une force. Force dans son activité, dans son offre, mais également force en termes d’emploi. Nous sommes conscient du rôle des associations dans la création d’emplois locaux de qualité, nous nous devons en tant que ville, de les soutenir et faciliter au maximum leur action si elle répond aux besoins de la population. Nous devons être très vigilants dans notre soutien aux associations car le désengagement de l’Etat dans de nombreux domaines, la raréfaction des ressources publiques ont commencé à les fragiliser. Depuis quelques années les appels à projet ont commencé leur travail de sape, permettant aux secteurs marchands de s’installer dans les niches rentables. • Sécuriser nos associations en proposant des services à la population, en s’appuyant sur des diagnostics de territoire, en leur proposant des conventions de financement pluri-annuels. L’enjeu est la fois le service et l’emploi créé sur notre territoire. • L’appel à initiatives remplacera l’appel à projets : cela remet les associations dans une autre dynamique en leur proposant de réfléchir aux services permettant de répondre aux besoins de la population. Cela passera donc par le droit à l’expérimentation sociale, culturelle, sportive, environnementale. • Maintenir une offre diversifiée, notamment en sport : nous nous attacherons à maintenir ce niveau d’offre et de qualité en matière sportive en veillant à mettre à disposition des associations des équipements adaptés et de bonne qualité, et pour la population l’accès à tous dans les meilleures conditions. • Continuer à développer l’offre culturelle : nous veillerons à permettre de continuer à développer l’offre culturelle pour tous les publics, avec , notamment la décentralisation de certains équipements tels que l’école de musique, la médiathèque afin de permettre l’accès physique à tous et de réduire les déplacements inutiles provoqués par des équipements centralisés.
des démarches pour les usagers tout en étant un réel soutien et une réelle aide pour les associations, notamment en terme de communication (plateforme collaborative, site internet autogéré), d’aides aux recherches de financement, de partenariat, de soutien à l’emploi etc. • Création d’un agenda21 des associations : par un accompagnement des associations pour leur permettre d’entamer leur transition, dans leur pratique quotidienne en terme de démocratie, de réduction des déchets, de réduction de l’impact écologique de leurs activités • Création d’un budget participatif pour chaque conseils de quartier : grâce à un budget participatif dédié en investissement, pourront susciter la création d’équipements de quartier, permettra de mettre en action la décentralisation de certains équipements. ■ NOS propositionS concrèteS • Création d’une maison des associations • Soutien aux associations par l’appel à initiative • Agenda21 des associations • Décentralisations de certains équipements culturels ou sportifs • Budget Participatif pour les conseils de quartier
Le budget est aujourd’hui contraint et le projet écologiste ne vise pas une augmentation des impôts mais il se fonde sur deux principes fondamentaux : d’abord avoir une vision de long terme et prendre en compte l’ensemble des couts. L’isolation d’un bâtiment par exemple coute cher à court terme, mais cela permet des économies à moyen et long terme. Le second principe fondamental est l’efficacité de l’euro dépensé. Nous définirons ensemble de grandes priorités et les modalités de dépenses. C’est un travail nécessaire qui permet d’augmenter l’impact des dépenses publiques et e remplir les objectifs que nous nous fixons durant le mandat.
• Soutien plus fort des associations œuvrant dans le domaine de la consommation, l’alimentation, du développement de l’agriculture biologique, de soutien à l’agriculture paysanne sur le territoire du Val de Marque, dans leurs projets pour réussir à changer de modèle et permettre à toute la population, d’accéder à une alimentation la plus saine possible et développer l’emploi agricole. • Proposition de création d’une maison des associations avec sa propre organisation et son financement propre. Réel outil d’échanges de pratiques et de mutualisation, elle permettra une meilleur visibilité et une simplification
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