Restauration douves - Chantier international

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RAPPORT DE STAGE GROS-ŒUVRE Anne-Sophie Marchal

Restauration de douves en chantier international 13 juillet - 3 août 2009 Châteaugiron, Ille-et-Vilaine


Sommaire Remerciements

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Le cadre du stage

Pages 2 - 3

Historique du site

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Hypothèse de restitution

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Plan général du château

Page 6

Plans et coupes détaillés

Pages 7 - 9

Le château aujourd’hui

Pages 10 - 12

Méthodes de travail

Pages 13 - 18

Explications techniques

Pages 19 - 26

Architecture et patrimoine

Pages 27 - 32

Conclusion

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Bibliographie

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Remerciements Je tiens à remercier toute l’équipe d’Etudes et Chantiers et en particulier Loïc Cauchy qui a coordonné ce stage, la Mairie de Châteaugiron pour son accueil chaleureux, Bruno Belloir, responsable des services techniques, et Christine Boulay, Architecte des Bâtiments de France, pour leur aide précieuse, l’entreprise Beaufils pour m’avoir renseignée sur des points techniques pendant le chantier et enfin Denis Quetineau, conducteur de travaux dans l’entreprise Beaufils, mon responsable de stage qui m’a beaucoup aidée dans mes démarches et mes recherches.

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Le cadre du stage J’ai souhaité effectuer mon stage de gros-œuvre dans le cadre d’un chantier international de restauration car je voulais découvrir les techniques de construction anciennes. J’ai contacté l’association Etudes et Chantiers pour travailler sur un chantier de maçonnerie qui visait à restaurer une partie des douves du château de la ville de Châteaugiron, dans l’Ille et Vilaine.

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Le chantier international est une bonne formule pour travailler dans de bonnes conditions, s’impliquer dans le travail avec des jeunes qui sont tous volontaires et bénévoles, partager avec eux des moments d’échanges sur nos différentes cultures et visiter la région. L’équipe était composée de deux Coréens, d’un Ukrainien, de deux Lithuaniennes, d’une Canadienne, de deux Polonais, de trois Français et nous ne communiquions qu’en anglais, que ce soit dans le camp ou sur le chantier. J’apprenais donc quotidiennement les mots de vocabulaire nécessaires sur un chantier de gros œuvre en anglais, ce qui pourra m’être utile dans ma vie professionnelle future.

En plus d’être stagiaire sur ce chantier, j’étais aussi animatrice de vie collective et animatrice culturelle ce qui signifie qu’avec deux autres jeunes filles nous devions régler la vie du camp une fois de retour du chantier, un camp que nous avons monté sur le camping municipal de Chateaugiron. Nous étions donc entièrement responsables des sorties effectuées, du budget à tenir pour les courses quotidiennes, pour l’essence etc.

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Historique du site « Châteaugiron : une petite cité de caractère élégante mais aussi accueillante et attachante, fière de son passé et résolument tournée vers l’avenir.» Françoise Gatel, Maire de Châteaugiron C’est dans le deuxième tiers du XIème siècle, époque de mutation où se met en place la société féodale, que le duc de Bretagne Alain II donne une terre au Sud-Est de Rennes à Anquetil, un chevalier d’origine normande, avec pour mission d’y construire un château de manière à créer un point de défense pour Rennes face aux puissants comtes d’Anjou. Si le nom de Château Anquetil est attesté, c’est finalement celui de son fils et successeur Giron qui sera gardé, d’où Châteaugiron. La dynastie des Châteaugiron ne s’éteindra qu’à la fin du XVème siècle. Bâti sur une éminence en schiste au bord de la rivière d’Yaigne, le château consistait, dans un premier temps, en une tour de bois élevée à l’emplacement du donjon actuel. Par la suite, une chapelle, ancienne église Sainte Marie Madeleine, et sa tour, la tour de l’Horloge, ont été construites au Sud, de l’autre côté de la cour et furent les premières constructions en pierre de Châteaugiron. C’est le roi Philippe Auguste qui, au XIIIème siècle, pris le parti d’adopter un plan quadrangulaire avec des tours à chaque angle et un donjon rejeté à l’extérieur du château. En 1701, la famille Le Prestre de Lézonnet achète la baronnerie de Châteaugiron et décide de remettre au goût du jour le château fort, qui n’a guère bougé depuis le XVème siècle. Ils remplacent donc une tour par un pavillon avec une loggia à usage de belvédère, qui se continue sur l’ancien chemin de ronde du château. Le résultat est surprenant puisque le château est un mélange d’architecture militaire médiévale avec les tours, et d’architecture classique grâce à l’ordre des façades. A l’intérieur, ils construisent un grand vestibule et un escalier d’honneur pour afficher leur rang social. A l’extérieur s’étendaient de grands jardins à la française et une orangerie, mais tout a disparu au XIXème siècle. Une partie du logis médiéval est reprise dans un grand bâtiment en fond de cour, éclairé par de grandes fenêtres et des lucarnes en tuffeau, aux frontons alternativement arrondis ou brisés.

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Hypothèse de restitution

Donjon Tour du Cardinal

Tour de l’Horloge Logis

Chapelle

Tour du Guet Partie restituée Partie existante

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Plan général du château Tour du Cardinal

Donjon

Métairie

Jardins

N

Douves Logis Tour du Guet

Salle du jeu de Paume

Tour de l’horloge

Ecuries

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A

Plans et coupes détaillés

B B

N

Partie postérieure

A

Partie médiévale 0

10

20 m

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Coupe AA

Partie XVIIIème

Partie médiévale

Logis Ouest

Logis Nord Chapelle

Sol actuel Sol médiéval

0

5

10 m

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Coupe BB Donjon

Logis Nord

Tour du Cardinal

Logis Ouest

Pont levis

Sol actuel

Sol médiéval

0

5

10 m

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Le château aujourd’hui

Aujourd’hui en voie de restauration progressive, le château continue à jouer un rôle important. Il est le siège de la mairie, lieu de rencontres, centre social, il accueille de nombreuses manifestations officielles, les mariages, les réunions culturelles… Sa mise en valeur a incité les habitants à rénover l’environnement : les façades ont été améliorées, les commerçants ont refait leurs devantures.

Le château est le pivot de l’histoire et de l’urbanisme de la ville mais cette dernière est un bel exemple de bourg castral. En dehors d’une partie du château et de quelques rares maisons à pans de bois ou en pierre, l’architecture médiévale a subi des destructions radicales à la fin du XVIème siècle, pendant les guerres de la Ligue et au XIXème siècle avec les plans d’alignement, qui visaient à élargir les rues et à faciliter la circulation. L’urbanisme d’origine médiévale reste par contre très perceptible dans le centre ancien, à travers le réseau serré et non rationnel des rues.

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Le château a déjà subi plusieurs restaurations à différents endroits. On distingue les travaux de strict entretien et les travaux de gros entretien. Le strict entretien induit que la municipalité ne va toucher que peu de subventions de la part de l’Etat, à savoir 20 à 25%, pour effectuer des petits travaux comme le redressement d’un mur ou la révision annuelle d’une toiture en ardoise. Le gros entretien va faire intervenir les Architectes des Bâtiments de France (cf. Architecture et patrimoine) pour superviser les travaux et dans ce cas, la municipalité est subventionnée de 90 à 95% par l’Etat. Il faut savoir qu’entre le moment où un projet de restauration gros entretien est lancé et le moment où il est terminé, il peut s’écouler de 8 à 10 ans. J’ai eu l’occasion de visiter le château avec Bruno Belloir, le responsable des services techniques, qui m’a décrit les principales interventions qu’il y a eu sur celui-ci. Les cheminées de certaines tours ont ainsi été restaurées, c’est le cas de la Tour du Guet, qui a aussi vu sa charpente et sa toiture être totalement restaurées car le tout menaçait de s’écrouler. A l’Ouest, une terrasse s’est effondrée après une forte tempête à cause des peupliers qui y étaient plantés et qui se sont arrachés. Le service technique a dû forer dans les fondations du château pour y injecter du coulis de chaux, c'est-à-dire de la chaux sous pression, pour boucher les fissures et pour y installer des tiges en métal de manière à consolider de l’intérieur ces fondations fragilisées. D’autre part, des grands pans de murs ont déjà été rejointés mais de manière peu rationnelle. En effet, dans le cadre de petits travaux de strict entretien, les entreprises qui sont en charge du chantier n’ont aucune pression de la part des architectes et abusent par moments de cette opportunité pour ne pas respecter les techniques de restauration en règle. Ainsi, certains joints ont été fabriqués par mélange des deux liants chaux et ciment, donnant ce qu’on appelle un mortier bâtard. La chaux est un liant utilisé dans la restauration du patrimoine parce qu’elle est beaucoup plus souple que le ciment. (cf. Explications techniques). Voici quelques exemples d’erreurs commises dans le cadre de certains chantiers de restauration du château. Ici, le joint a été fait en mélangeant de la chaux et du ciment. On s’aperçoit que quelques années après, la pierre friable s’est érodée alors que le joint n’a pas bougé, laissant quelques millimètres d’espace entre la pierre et le joint : ils ne se touchent plus. La pierre s’est érodée plus vite à cause des infiltrations d’eau, car le ciment, trop imperméable pour le vieux bâti, ne laisse pas s’écouler l’eau qui remonte par la maçonnerie. Ce joint ne laisse pas respirer la pierre non plus, qui peut s’effriter de l’intérieur encore plus vite.

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Sans pression de la part des autorités comme les Architectes des Bâtiments de France, certaines entreprises se permettent ce genre « d’aberrations » : on voit tout de suite qu’il y a plus de chaux que de pierre, on voit à peine les têtes des pierres. Même si l’ensemble tient, ça ne sert à rien de mettre autant de mortier puisqu’on ne gagne aucune qualité mécanique, surtout s’il est mal appliqué. De plus, d’un point de vue esthétique, l’entreprise n’a pas respecté le souhait de la mairie de restaurer le mur en gardant la rusticité de la maçonnerie moyenâgeuse.

Quand deux entreprises travaillent sur un même pan de mur mais à quelques mois ou années de différence et qu’elles ne se concertent pas, le résultat peut être celui-ci. Le raccord entre les deux va être difficile puisque sur la partie gauche du mur, l’entreprise a abusé du mortier de chaux et n’a pas recrée la couleur initiale demandée.

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Méthodes de travail Le chantier consistait donc à restaurer un pan de douve, c'est-à-dire le reconsolider en utilisant les techniques et les matériaux de l’époque. Ce mur en talus était menacé par l’érosion, c’est pourquoi nous avions pour mission principale de restaurer les joints en utilisant du mortier de chaux. Supervisé par un responsable de stage et un animateur technique, le travail s’est fait en plusieurs étapes. La chaux étant corrosive, nous travaillions avec des lunettes de protection, un casque de sécurité et des gants épais. •

Tout d’abord, il a fallu gratter les anciens joints sur deux centimètres de profondeur maximum, car le mortier de chaux n’a aucune valeur structurelle seule. On utilise pour cela une masse et un burin.

En retirant les anciens joints, il faut veiller à dévégétaliser les pierres et les interstices de manière à ce que le mortier de chaux adhère mieux. On enlève aussi le maximum de poussière et de petits gravas à la main grâce à une brosse métallique. Si la partie du mur sur laquelle on travaille est vraiment trop poussiéreuse, on lave le mur au jet d’eau de manière vive.

Avant de poser le mortier de chaux entre les pierres, il faut humidifier le mur pour une meilleure adhésion de celui-ci.

On prépare une boulée ou une gâchée de mortier de chaux puis, à l’aide d’une taloche et d’une langue de chat, on insère celui-ci entre les pierres de manière à les consolider entre elles. Voici les doses à respecter pour faire une boulée ou une gâchée:

Un demi-seau de petits cailloux Deux seaux de chaque type de sable choisi Un seau de chaux hydraulique (NHL) et un seau de chaux aérienne (CL 90) De l’eau claire, de manière à obtenir une petite boule qui tient en main mais qui ne colle pas. 13


On mélange la chaux aérienne et la chaux hydraulique pour faire fusionner leurs propriétés, pour donner plus de souplesse au mortier et pour ralentir le temps de séchage de manière à pouvoir retravailler les joints avant qu’ils ne sèchent. D’autre part, les pierres et les sables proviennent tous de carrières locales, dans un souci de garder la tradition de n’utiliser que des matériaux de la région.

Les trois sortes de sable ont une granulométrie différente pour créer un mélange rustique de couleur terreuse, comme au Moyen-Age.

La technique pour appliquer correctement ce mortier est de venir poser sa taloche juste en dessous de l’interstice à rejointer, puis d’y insérer le mortier avec la langue de chat en répétant toujours le même geste, c'est-à-dire d’appuyer le mortier de chaux dans le même sens, par exemple de gauche à droite pour les droitiers. De cette manière, celui-ci se tasse bien au fond de l’interstice et rempli parfaitement sa fonction « consolidatrice ».

Notre responsable technique nous a précisé qu’il ne fallait pas hésiter à mettre trop de mortier de chaux plutôt que pas assez, le surplus étant de toute façon gratté par la suite. Un joint qui n’a pas été assez rempli ou assez tassé n’aura aucune valeur consolidatrice et sera brisé, puis refait. Comme je l’ai dit précédemment, le mortier de chaux n’a aucune valeur structurelle en lui-même ce qui signifie que dans l’absolu, il ne faut pas en appliquer trop sur une même surface, ça n’apporte rien. Il faut veiller à ce qu’il y ait un minium de chaux pour un maximum de pierre puisque c’est comme cela qu’ont été pensés les murs autrefois.

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Quand on s’aperçoit qu’une zone est en mauvais état, une zone par exemple où les pierres sont largement en retrait, on va chercher une solution pour limiter cette surface à rejointer. On utilise alors du schiste qu’on va venir tailler pour que sa forme soit en adéquation avec les pierres déjà posées. Une pierre n’est pas posée au hasard, il faut l’encastrer de manière rigoureuse si on veut qu’elle remplisse sa fonction d’élément porteur. En ce sens, il faut prendre soin de la placer de manière à ce que les lits de la pierre soient visibles, pour que celle-ci puisse travailler en compression. De plus, il faut veiller à ce que les pierres soient bien parallèles, ce que la forme allongée de la pierre induit généralement. Le choix de la pierre à encastrer est important car ces douves ont été bâties en maçonnerie lourde, c'est-à-dire avec des pierres grossièrement taillées, tout le contraire de la pierre de taille. Il faut garder cet aspect rustique et donc choisir des pierres qui n’ont ni la même forme, ni le même grain, ni la même couleur. Même si la nature de la pierre est la même, quand on observe réellement ces pierres en schiste on s’aperçoit qu’elles ne sont effectivement pas identiques et que chacune à une forme et une couleur propre.

Au centre, un exemple de pierres mal choisies car leur forme est trop régulière.

Ici, une partie du mur en mauvais état qu’il faut reconsolider avant d’appliquer le mortier de chaux. On enlève toutes les pierres susceptibles de tomber toutes seules, puis on met du mortier au fond du trou ainsi créé afin que les nouvelles pierres tiennent bien entre elles.

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Après 4h d’attente s’il fait chaud ou 8h s’il pleut, le mortier de chaux est en phase de séchage mais n’est pas tout à fait sec, c'est-à-dire que le joint est encore gras. C’est le moment propice pour le gratter à la brosse métallique car si on le fait une fois que le joint est parfaitement sec on risque de frotter trop fort et donc d’enlever du mortier de chaux. On gratte donc le joint très délicatement pour enlever la laitance, une fine couche qui protège le mortier de chaux et qui se forme dès les premières minutes de séchage. En grattant cette laitance, on ouvre le joint, on le fait respirer pour accélérer le processus de séchage. C’est à ce moment là qu’on découvre la véritable couleur du joint, celle qui a été choisie en mélangeant les trois sortes de sable différentes. Il est difficile d’évaluer le temps total de séchage du mortier de chaux car il dépend beaucoup de l’exposition du mur au soleil et au vent, du moment de la journée où l’on a fait les joints, du temps, du taux d’humidité, etc.

Quelques heures plus tard, une fois le séchage terminé, on brosse les joints et les pierres à la brosse en nylon, puis à la brosse coco pour retirer les tâches de chaux. Durant ce processus de restauration, l’utilisation des brosses se fait donc de la plus dure à la plus souple. On lave ensuite les pierres une par une à l’eau claire en tamponnant délicatement l’éponge juste humide pour enlever les dernières particules de chaux qui blanchissent celles-ci. De cette manière, on distingue, comme à l’époque, la pierre des joints, recréant ainsi un mur harmonieux. Si la chaux est trop sèche et qu’on ne peut plus l’enlever ni à la brosse ni à l’eau, on utilise alors de l’acide chlorhydrique (H3O+ + Cl-), mais cette technique est utilisée dans les cas extrêmes car elle peut être dangereuse pour la pierre à long terme, c’est pourquoi il faut veiller à bien nettoyer la zone à l’eau vive une fois la chaux séchée retirée.

Une partie de mur restaurée.

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Chaque zone de travail sur le mur était à considérer comme un cas particulier puisqu’à l’époque de la construction de ces douves, ils ne cherchaient pas la régularité. Pour garder ce côté rustique, on vient casser délicatement le bord des pierres qui ont été ajoutées pour les vieillir un peu une fois le mur terminé. Au fil des mois et des années, une patine naturelle va venir atténuer la couleur un peu trop « propre » du mortier juste posé.

Burin

Masse

Langue de chat

Truelle

Brosse métallique

Taloche

Brosse en nylon

Brosse coco 17


Nous avions deux échafaudages domestiques mobiles sur le chantier, facilement manœuvrables à trois ou quatre personnes.

Lisses

Diagonales de contreventement Plateau

Trappe d’accès Plinthe

Jambe de force Degré Roues ou galets

Montants

Stabilisateur

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Explications techniques On utilise du mortier de chaux car la chaux est un liant plus souple que le ciment, ce qui permet au mur de respirer et de s’assécher. En effet, on s’est aperçu que le ciment était incompatible avec la maçonnerie de bâti ancien car c’est un matériau rigide et imperméable alors que la maçonnerie traditionnelle nécessite de la souplesse et d'être perméable à l'air. L'eau que cette dernière absorbe par la pluie ou par remontées capillaires peut s'évacuer par ces joints à la chaux alors que dans le cas d'un mortier au ciment, le mur ne peut pas s'assécher et conserve l'eau qu'il absorbe ce qui peut entraîner l'apparition de salpêtre, de mousses microscopiques, d'auréoles, de tâches et de coulures. A la différence du ciment, la chaux, bien qu’imperméable à l’eau, est perméable à la vapeur d’eau, réduisant ainsi le processus de détérioration. La chaux est aussi plus friable que le ciment ce qui permet au mur de vieillir de manière homogène, la pierre et le joint s’érodant en même temps. La chaux est donc utilisée dans la restauration de patrimoine pour ses qualités mécaniques et esthétiques.

La chaux vive est l’oxyde de calcium (CaO) obtenu par cuisson de roches calcaires pures aux environs de 900 °C. Mise en contact avec de l’eau, on obtient de la chaux éteinte, qui peut être aérienne ou hydraulique. Ce processus s’appelle la réaction d’extinction et peut être réalisée de manières différentes : • • •

par arrosage superficiel des blocs de chaux vive, puis par terminaison de la réaction à l'air ; par immersion de blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis par terminaison de la réaction à l'air ; par mélange eau-chaux dans un malaxeur avec contrôle de la réaction exothermique.

On obtient alors de la chaux en poudre alors que par immersion des blocs de chaux vive dans un grand volume d'eau puis par terminaison de la réaction dans l'eau, on obtient de la chaux en pâte. L’extinction produit l'hydroxyde de calcium Ca(OH)2 (chaux aérienne), avec un fort dégagement de chaleur. La chaux aérienne est obtenue par carbonatation, c’est à dire par absorption de dioxyde de carbone. Ce processus est lent du fait de la faible teneur en gaz carbonique de l’air : la carbonatation peut durer des années. Une fois durcie, la chaux aérienne résiste bien à l’eau.

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Le schéma suivant est une synthèse du cycle de la chaux aérienne.

Evaporation de l’eau H2O

Carbonate de calcium CaCo3

Gaz carbonique Co2

(calcaire)

Gaz carbonique de l’air

Calcination

Carbonatation

Oxyde de calcium CaO

Mortier frais

(chaux vive)

Extinction

Adjonction d’eau

Gâchage du mortier Hydroxyde de calcium Ca(OH)2 (chaux éteinte)

Sable, graviers et eau

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La chaux hydraulique est obtenue à partir de calcaires contenant de 15 à 20% d’argile qui, lors de la calcination, donnent des silicates et aluminates de calcium. Au cours de la cuisson, les composants argileux se combinent puis cristallisent au contact de l’eau, provoquant un durcissement de l’ensemble calcaire/argile. Selon la quantité d’argile contenue dans la roche calcaire, la chaux prendra plus ou moins vite.

Calcaire

Chaux vive

Extinction

Chaux éteinte

Bien que le principe qui consiste à brûler une pierre pour en extraire un composant meuble que l'on pourra reconstituer ensuite a probablement été d'abord découvert avec le gypse qui, en brûlant à 150 °C, donne du plâtre, la chaux par la suite à été largement utilisée à partir de l’époque romaine. L'utilisation de celle-ci est restée quasiment incontournable dans le bâti jusqu'à la découverte du ciment au milieu du XIXeme siècle. Celui-ci a rapidement remplacé la chaux dans toutes les constructions modernes en raison d'une rigidité plus importante et surtout d'un coût moindre.

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La chaux n’est qu’un liant c’est pourquoi il a fallu fabriquer du mortier de chaux dans le cadre de la restauration des douves. De manière générale, la base de la nature d’un mortier est son liant et on distingue plusieurs types de liants : les minéraux, comme l’argile crue, le plâtre, la chaux aérienne, la chaux hydraulique, le ciment et les organiques, comme les résines, les huiles, les gommes, le sang, l’œuf…Les liants aériens durcissent uniquement à l’air tandis que les liants hydrauliques durcissent sous l’eau ou au contact de l’eau. Un mortier est donc un mélange homogène de liant (ici de la chaux), de granulats, d’eau et d’air dosés dans des proportions étudiées. Il faut que la pâte obtenue soit plastique pour être facilement mise en œuvre. En durcissant pendant la prise du liant, elle devient résistante.

Pour fabriquer du mortier de chaux, il faut respecter certaines conditions : il faut que le sable soit propre pour que le liant accroche les grains et non l’enveloppe « sale » qu’il y a autour. Pour faciliter cette adhérence, il faut que les grains de sable soient suffisamment mouillés pour canaliser le liant et il faut que le mélange soit vraiment homogène donc qu’il y ait eu un bon malaxage. Il ne faut pas non plus que le mortier soit trop brassé pour éviter un entrainement d’air excessif. Le mélange manuel, seul possible autrefois, est mécanisé par la bétonnière ou le malaxeur. L’eau de gâchage doit être mesurée pour éviter les effets de faïençages et de retrait. Avec la chaux, les mortiers peuvent être fabriqués en quantité à l’avance et n’en deviennent que plus homogènes et souples, à condition de les stocker humides et à l’abri de l’air.

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Si les couches de mortier sont appliquées frais sur frais ou quand l’air ambiant est saturé d’eau, par temps de brouillard ou de forte pluviosité par exemple, l’eau s’évapore lentement et solubilise les minéraux libres qu’elle amène à la surface. Le mortier de chaux ne s’applique que sur un support ayant une porosité de surface qui permet l’accrochage. La surface doit être dépoussiérée, propre et non farineuse.

On utilise de la pierre locale, le schiste, qui a une couleur et un grain différent selon les régions et le granit, facilement extractible sur place, le massif armoricain étant un massif granitique. Les pierres ont été extraites dans la carrière Beauce à la Chapelle-Janson.

Granit

Schiste

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Les douves du château, comme une grande partie du château lui-même, ont été construites en schiste, pour les fondations et les murs, et en bloc de granit pour les éléments de finition. Par exemple, on remarque qu’un bandeau de granit fait tout le tour des douves : il avait pour fonction d’être témoin des planchers. Par contre il n’a aucune valeur structurelle. On observe aussi que ce sont les gargouilles posées sur leurs consoles qui ont pour fonction de rejeter l’eau dans les douves. Le granit est un grès plus homogène et solide que le schiste.

Blocs de granit

Coupe d’un pan de douve en maçonnerie lourde.

Console de la gargouille et bandeau en granit

Maçonnerie de blocage* Parement en schiste

Terre

* Débris de pierres brutes ou de moellons remplissant l'intérieur d'un mur entre ses deux parements. Les ouvrages anciens présentent parfois ce qu’on appelle des « désordres », sortes de symptômes de certains matériaux comme la pierre. Ces désordres sont généralement dus à un non respect d’une ou plusieurs règles soit au niveau de la conception, soit au moment de la mise en œuvre, soit ultérieurement par défaut d’entretien.

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Observations Fissures

Gerçures ou faïençages

Joints de maçonnerie : spectres/fantômes

Cloquages

Décollements

Effritements/ grillages

Gonflements

Causes - Mouvement de la maçonnerie - Déformation thermique -

Dessiccation (déshydratation) trop rapide du mortier frais Pose du mortier par atmosphère trop sèche Application sur support trop sec Trop fort dosage de liant ou mauvais malaxage

- Epaisseur du revêtement insuffisante - Enduit trop perméable

- Manque d’adhérence localisé - Application irrégulière à la projection et au talochage - Talochage ou lissage tardif -

Manque d’adhérence (mauvais nettoyage du support) Support trop mouillé Revêtement trop étanche (mortier trop dosé) Mauvais talochage

- Evaporation trop rapide de l’eau de gâchage qui ne permet pas la prise du liant hydraulique - Mauvais dosage - Talochage ou lissage tardif - Gel pendant la prise - Incompatibilité des deux liants (ex : ciment/plâtre)

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Le pan de douves une fois terminĂŠ, au bout des trois semaines.

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Architecture et patrimoine Ce stage m’a ouvert les yeux sur des métiers liés à la restauration de patrimoine dont on nous parle peu en école d’architecture. En effet, j’ai eu l’occasion de rencontrer Christine Boulay, Architecte des Bâtiments de France, qui m’a expliqué les différences qui existaient entre son métier et le métier d’Architecte en Chef des Monuments Historiques par exemple. L’architecte des bâtiments de France est le chef du Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine, il est donc fonctionnaires de l’Etat. Il a plusieurs missions : • • •

Il dirige les travaux d'entretien sur les édifices classés Monuments Historiques lorsque la maîtrise d'ouvrage est assurée par le ministère chargé de la Culture ou que les propriétaires ou affectataires reçoivent une aide financière de l'Etat. Il donne un avis sur les dossiers de restauration du petit patrimoine communal comme les églises, les fontaines, les lavoirs etc. en vue de l'obtention de subventions. Il donne un avis sur tous les projets situés dans le périmètre de protection des Monuments Historiques.

Il s’occupe aussi : • • • • •

de la préservation et de la valorisation des paysages et des milieux naturels avec leurs dimensions architecturales et patrimoniales, de la qualité de l'habitat, dans sa diversité, d'une architecture contemporaine s'insérant dans les paysages, de la réhabilitation du bâti existant, de la maîtrise de l'urbanisation, de sensibiliser les élus et le public grâce à l’Association Nationale des Architectes des Bâtiments de France, du maintien des savoir-faire, des techniques et matériaux traditionnels.

Sur notre chantier, Christine Boulay s’est par exemple occupée de choisir les matériaux à utiliser (chaux, sable, graviers…), de la couleur du mortier une fois sec, de l’entreprise responsable du chantier etc.

Ici, quelques essais de couleur de mortier de chaux.

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De son côté, l’Architecte en Chef des Monuments Historiques est nommé par le ministre chargé de la Culture et est spécialisé dans la restauration et la mise en valeur d'un édifice ou d'un site protégé pour sa valeur historique, archéologique, esthétique et/ou paysagère. Ils sont à la fois des agents de l'État et des professionnels libéraux. En tant qu’agent de l’Etat, l'architecte en chef remplit une mission de conseil : •

Il donne son avis sur les édifices proposés pour une protection au titre des monuments historiques : à ce titre, il participe aux commissions régionales du patrimoine et des sites et, si besoin est, à la Commission supérieure des monuments historiques siégeant à Paris.

Il surveille l’état sanitaire des édifices protégés en collaboration avec les architectes des bâtiments de France.

Il émet un avis sur les projets de travaux proposés par les propriétaires d'édifices classés et vérifie la conformité des travaux avec les projets autorisés.

Il participe à la programmation annuelle des travaux réalisés ou financés par l’État au titre des monuments historiques.

L'architecte en chef des monuments historiques a l’exclusivité de la maîtrise d’œuvre des travaux de restauration entrepris sur les édifices classés, appartenant ou non à l’Etat. Sous le contrôle de l'Inspection générale des monuments historiques, il réalise les études préalables, établit les projets de restauration, les devis correspondants et assure le suivi régulier des chantiers. Ce monopole s’applique dès lors que l'Etat assure la maîtrise d’ouvrage des travaux, c’est-à-dire la charge de l’organisation générale de l’opération ou quand le propriétaire est subventionné par celui-ci.

Dans tous les cas, un bâtiment peut être classé Monument Historique ou juste inscrit, ce qui influe sur le niveau d’implication de restauration, sur les obligations à tenir pour les propriétaires du bâtiment par exemple. Pour le château de Châteaugiron, les tours, la chapelle, la toiture et les façades sont « classées » alors que l’intérieur dans sa totalité n’est qu’ « inscrit ». Ainsi, il a été classé en 1931 puis a gagné une extension de protection en 1993, la valeur patrimoniale ayant évoluée entre ces deux dates. D’autre part, quelques soient leur fonction et leur niveau d’implication sur le chantier, tous les corps de métiers se doivent de respecter la Charte Internationale sur la Conservation et la Restauration des Monuments et des Sites, dite Charte de Venise.

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Charte de Venise Charte

Internationale

sur

la

Conservation

et

la

Restauration

des

Monuments

et

IIe Congrès international des architectes et des techniciens des monuments historiques, Venise, 1964. Adoptée par ICOMOS en 1965.

des

Sites.

DÉFINITIONS Article 1. La notion de monument historique comprend la création architecturale isolée aussi bien que le site urbain ou rural qui porte témoignage d'une civilisation particulière, d'une évolution significative ou d'un événement historique. Elle s'étend non seulement aux grandes créations mais aussi aux oeuvres modestes qui ont acquis avec le temps une signification culturelle. Article 2. La conservation et la restauration des monuments constituent une discipline qui fait appel à toutes les sciences et à toutes les techniques qui peuvent contribuer à l'étude et à la sauvegarde du patrimoine monumental. Article 3. La conservation et la restauration des monuments visent à sauvegarder tout autant l'oeuvre d'art que le témoin d'histoire. CONSERVATION Article 4. La conservation des monuments impose d'abord la permanence de leur entretien.

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Article 5. La conservation des monuments est toujours favorisée par l'affectation de ceux-ci à une fonction utile à la société; une telle affectation est donc souhaitable mais elle ne peut altérer l'ordonnance ou le décor des édifices. C'est dans ces limites qu'il faut concevoir et que l'on peut autoriser les aménagements exigés par l'évolution des usages et des coutumes. Article 6. La conservation d'un monument implique celle d'un cadre à son échelle. Lorsque le cadre traditionnel subsiste, celui-ci sera conservé et toute construction nouvelle, toute destruction et tout aménagement qui pourrait altérer les rapports de volumes et de couleurs seront proscrits. Article 7. Le monument est inséparable de l'histoire dont il est le témoin et du milieu où il se situe. En conséquence le déplacement de tout ou partie d'un monument ne peut être toléré que lorsque la sauvegarde du monument l'exige ou que des raisons d'un grand intérêt national ou international le justifient. Article 8. Les éléments de sculpture, de peinture ou de décoration qui font partie intégrante du monument ne peuvent en être séparés que lorsque cette mesure est la seule susceptible d'assurer leur conservation. RESTAURATION Article 9. La restauration est une opération qui doit garder un caractère exceptionnel. Elle a pour but de conserver et de révéler les valeurs esthétiques et historiques du monument et se fonde sur le respect de la substance ancienne et de documents authentiques. Elle s'arrête là où commence l'hypothèse, sur le plan des reconstitutions conjecturales, tout travail de complément reconnu indispensable pour raisons esthétiques ou techniques relève de la composition architecturale et portera la marque de notre temps. La restauration sera toujours précédée et accompagnée d'une étude archéologique et historique du monument.

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Article 10. Lorsque les techniques traditionnelles se révèlent inadéquates, la consolidation d'un monument peut être assurée en faisant appel à toutes les techniques modernes de conservation et de construction dont l'efficacité aura été démontrée par des données scientifiques et garantie par l'expérience. Article 11. Les apports valables de toutes les époques à l'édification d'un monument doivent être respectés, l'unité de style n'étant pas un but à atteindre au cours d'une restauration. Lorsqu'un édifice comporte plusieurs états superposés, le dégagement d'un état sous-jacent ne se justifie qu'exceptionnellement et à condition que les éléments enlevés ne présentent que peu d'intérêt, que la composition mise au jour constitue un témoignage de haute valeur historique, archéologique ou esthétique, et que son état de conservation soit jugé suffisant. Le jugement sur la valeur des éléments en question et la décision sur les éliminations à opérer ne peuvent dépendre du seul auteur du projet. Article 12. Les éléments destinés à remplacer les parties manquantes doivent s'intégrer harmonieusement à l'ensemble, tout en se distinguant des parties originales, afin que la restauration ne falsifie pas le document d'art et d'histoire. Article 13. Les adjonctions ne peuvent être tolérées que pour autant qu'elles respectent toutes les parties intéressantes de l'édifice, son cadre traditionnel, l'équilibre de sa composition et ses relations avec le milieu environnant. SITES MONUMENTAUX Article 14. Les sites monumentaux doivent faire l'objet de soins spéciaux afin de sauvegarder leur intégrité et d'assurer leur assainissement, leur aménagement et leur mise en valeur. Les travaux de conservation et de restauration qui y sont exécutés doivent s'inspirer des principes énoncés aux articles précédents.

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FOUILLES Article 15. Les travaux de fouilles doivent s'exécuter conformément à des normes scientifiques et à la "Recommandation définissant les principes internationaux à appliquer en matière de fouilles archéologiques" adoptée par l'UNESCO en 1956. L'aménagement des ruines et les mesures nécessaires à la conservation et à la protection permanente des éléments architecturaux et des objets découverts seront assurés. En outre, toutes initiatives seront prises en vue de faciliter la compréhension du monument mis au jour sans jamais en dénaturer la signification. Tout travail de reconstruction devra cependant être exclu à priori, seule l'anastylose peut être envisagée, c'est-à-dire la recomposition des parties existantes mais démembrées. Les éléments d'intégration seront toujours reconnaissables et représenteront le minimum nécessaire pour assurer les conditions de conservation du monument et rétablir la continuité de ses formes. DOCUMENTATION ET PUBLICATION Article 16. Les travaux de conservation, de restauration et de fouilles seront toujours accompagnés de la constitution d'une documentation précise sous forme de rapports analytiques et critiques illustrés de dessins et de photographies. Toutes les phases de travaux de dégagement, de consolidation, de recomposition et d'intégration, ainsi que les éléments techniques et formels identifiés au cours des travaux y seront consignés. Cette documentation sera déposée dans les archives d'un organisme public et mise à la disposition des chercheurs; sa publication est recommandée.

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Conclusion J’ai vraiment beaucoup apprécié participer à ce chantier international qui m’a apporté tant humainement parlant que techniquement parlant. En effet, j’ai eu le sentiment pendant trois semaines d’apprendre de nouveaux points tous les jours et de pouvoir les recouper avec les cours théoriques de construction de l’année dernière. Ainsi, j’ai eu le sentiment de trouver ma place rapidement sur ce chantier et de pouvoir progressivement m’adresser aux professionnels nous entourant avec un vocabulaire technique approprié. De plus, j’ai trouvé une branche dans l’architecture qui m’intéresse particulièrement : celle de la restauration de patrimoine. J’ai trouvé passionnant de faire appel aux techniques anciennes pour reconsolider cette partie de douves qui menaçait à terme de s’effondrer. Revaloriser le patrimoine en lui redonnant une « deuxième jeunesse » pour pouvoir le faire connaître au grand public est une entreprise dans laquelle je souhaite vraiment m’investir plus tard.

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Bibliographie Histoire de Châteaugiron (Contribution à l’Histoire de la Bretagne) Michel de Mauny aux éditions Dalc’homp Sonj, 1989. Châteaugiron, Michel Mauger et Georges Dussaud, aux éditions Apogées, 2006. Architecture : Châteaugiron d’hier et d’aujourd’hui, Numéro spécial du Castelgironnais, 2000. Les ravalements traditionnels, Nicoals & Maurin, Etude & Formation L’architecture militaire du Moyen Age, Raymond Ritter, aux éditions Fayard, 1974. Histoire d’une forteresse, Viollet-le-Duc, aux éditions Pierre Mardaga, 1978. Dictionnaire raisonné de l’architecture française du XIe au XVIe siècle, Viollet-le-Duc, aux éditions de Sancey, 1856. Etudes médiévales Tome II, Elie Lambert, aux éditions Privat-Didier, 1956. Les châteaux forts, de la guerre à la paix, Jean Mesqui, aux éditions Gallimard, 1995. La sculpture sur pierre, Cami Santamera, aux éditions Gründ, 2000. Maçonnerie de pierre : Matériaux et techniques, désordres et interventions, Jean Coignet et Laurent Coignet, aux éditions Eyrolles Les cahiers techniques du bâtiment. Techniques de l’ingénieur Pathologie/Réhabilitation, aux éditions TI.

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Annexes

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