LE CERCLE MISE SUR TOUS MOBILISÉS POUR LES LE PHOTOVOLTAÏQUE RENCONTRES INTERNATIONALES Page 6 DES SALARIÉS AGRICOLES Page 12
LA RÉDUCTION DES COÛTS PASSE AUSSI PAR LE CARBURANT Page 13
ANCEMA - BCMA - FNASAVPA - FNGEDA Numéro 40 - septembre 2010
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En route vers l’agriculture » écologiquement intensive Page 4
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iSOMMAIRE
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LA PAROLE À…
■ « Concilier techniques conventionnelles,
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INITIATIVES LOCALES
■ FRGeda Pays de Loire – En route vers
et écologie de production » « l’agriculture écologiquement intensive » ■ FRAsavpa Picardie - Relancer une FRAsavpa grâce aux NTIC ■ Cercles d’échanges Charente-Maritime – Le Cercle mise sur le photovoltaïque ■ CRDA du Bocage - Des envoyés spéciaux manchois en voyage méthanisation ■ FRAsavpa Nord-Pas-de-Calais - Terres en fête, un vrai succès pour l’Asavpa de Nord-Pas-de-Calais ■ Asavpa Marne - L’Asavpa de la Marne ■ Ceta du Pays d’Aubagne - Le Ceta partenaire de Travaux de l’Inra sur les variétés d’olivier ■ FDGeda Ardennes - Etre efficace sur son exploitation 10 FICHE ■ Les 5 Pourquoi pour identifier ses MÉTHODE valeurs 11 LA VIE DES ■ FNGeda – L’avenir de l’échelon régional FÉDÉRATIONS pour le réseau des groupes. ■ Les 3 jours des Présidents 2010 sous le signe des partenariats ■ FNAsavpa – Mobilisez-vous pour les Rencontres internationales des salariés agricoles ■ Ancema – La réduction des coûts passe aussi par le carburant 14 TRAME ■ Appui à l’innovation et travail en réseau : ACTUALITÉS deux atouts de Trame et de ses adhérents à valoriser et développer à tous les niveaux 16 REPÉRÉ POUR VOUS 16 MOUVEMENTS
Le Journal de Trame est une publication trimestrielle éditée par Trame. 6, rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris Tél : 01 44 95 08 00 - Fax : 01 40 74 03 02 E-Mail : trame@trame.org
www.trame.org Directeur de la publication : F.-X. Delépine Rédacteur en Chef : C. Leschiera Comité de rédaction : S. Gabriel, L. Jérôme, V. Drocourt, P. Van Kempen Dépôt légal : 3e trimestre 2010 Réalisation graphique : Tomcat - Rocquencourt Impression : Le Bon Caractère - Tourouvre - ISSN : 1626-7281 Crédits de couverture : Trame - Fotolia Réalisation : TRAME, avec la participation financière du compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural géré par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche
«
Utile »
Trame, comme organisme agricole, a vocation d’être utile. Utile n’est pas un mot très sexy ou en vogue. Le terme utile s’oppose à inutile et futile. Trame se doit d’être utile. Utile, pour qui ? Pour quoi ? D’abord, Trame souhaite être utile aux adhérents de réseaux et membres historiques de Trame. Ensuite nos actions d’innovation et de développement ont pour vocation d’être utiles à l’agriculture française dans sa globalité et donc à tous les agriculteurs, agricultrices et salariés agricoles. Etre utile est une ambition exigeante. Cela demande une capacité d’adaptation aux évolutions. Tout comme les outils de travail du sol ont évolué à travers les années, les structures au service de l’agriculture doivent constamment se remettre en cause et s’adapter aux nouveaux contextes. C’est dans cette logique que Trame sera amené à évoluer tout en restant fidèle aux valeurs humanistes qui l’animent. La mise en place du réseau social des associations de développement agricole et rural qui sera prochainement ouvert sur Internet, le redéploiement des ingénieurs référents en région et l’intensification de la transversalité des actions entre réseaux (Ancema, Bcma, FNAsavpa, FNGeda) font partie des défis que Trame souhaite réussir pour continuer a être utile pour le plus grand nombre… Karen Serres, présidente de Trame
FIPA
Fédération Nationale
2 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010
iLA PAROLE À…
Michel Griffon, directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche
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Concilier techniques conventionnelles, et écologie de production »
Michel Griffon, agronome et économiste, est directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont « Pour des agricultures écologiquement intensives » (éditions de l’Aube, 2010), et de « Nourrir la planète » (Odile Jacob, 2006), et il préside l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive. Qu’est-ce qui vous a amené à travailler sur l’agriculture écologiquement intensive ? Je travaille sur cette problématique depuis 1994, suite à une participation à un groupe de réflexion internationale sur l’avenir de la recherche agronomique. A l’époque nous parlions de « révolution doublement verte », verte comme la première révolution verte (semences sélectionnées, engrais, politiques agricoles de soutien), et verte aussi comme l’écologie. Nous avons créé le terme « écologiquement intensif » lors du Grenelle de l’Environnement. Il est plus explicite que « révolution doublement verte ». Comment définissez-vous l’agriculture écologiquement intensive (AEI) ? On dit qu’une agriculture est intensive en main-d’œuvre quand elle recourt beaucoup au travail manuel, intensive en capitaux quand il faut beaucoup d’immobilisations, intensive « tout court » quand il faut beaucoup d’intrants. « Intensive en écologie », signifie qu’il faut beaucoup utiliser les mécanismes écologiques pour les faire produire, par exemple renforcer la fertilité naturelle des sols, utiliser les lois de la nature pour contrôler les maladies et ravageurs. Ce n’est pas exclusif de l’utilisation de techniques conventionnelles, mais elles passent après et doivent être compatibles avec les raisonnements écologiques. Par exemple, mieux utiliser les capacités organiques des sols n’est pas compatible avec le labour, mais compatible avec un travail superficiel. Autre exemple, on privilégie la lutte biologique mais sans s’interdire de recourir à des pesticides (en quantité beaucoup plus limitée) quand il n’y a pas d’autre solution. En ce sens, le terme « écologiquement intensif » a aussi été compris comme une conciliation entre les techniques conventionnelles et l’écologie, ce qui est difficile mais constitue un objectif qui fait bouger les comportements.
tion vers le semis direct et la maîtrise de adventices, la réduction des phytosanitaires, les mélanges de variétés et les peuplements optimaux, l’économie de l’eau, l’aménagement du parcellaire pour mieux gérer les circuits hydriques et mieux exploiter la biodiversité… Mais la priorité est à la maîtrise des mauvaises herbes et aux alternatives aux phytosanitaires.
Michel Griffon, directeur de l’ANR. Qu’est-ce qui est nouveau par rapport à la conception actuelle de l’agriculture française ? Ce qui est nouveau, c’est d’inscrire les choix techniques dans le respect des lois de la nature, tout en utilisant celles-ci de façon maximale pour produire. De même, la nouveauté vient du fait que ce qui est proposé est souple. Il y a de nombreux modèles, de nombreuses techniques et tout doit être pensé avec une intelligence « plus intensive » qu’en utilisant les recettes conventionnelles. Comment un agriculteur passe t-il d’une agriculture conventionnelle d’aujourd’hui à l’AEI ? Dans beaucoup de cas, c’est l’abandon du labour (très couteux) qui est le point de départ. Dans d’autres cas, c’est la volonté de diminuer fortement les traitements. Les voies de transition sont nombreuses. La hausse future des prix de l’énergie, des engrais (N et P), la pression sur les traitements, le changement climatique…, beaucoup de variables vont modifier considérablement les conditions de production dans le futur. Il y a certes du temps, mais il faudra s’adapter. Dans l’avenir, tabler sur l’amplification de la productivité naturelle et sur l’agriculture durable est un calcul prometteur. Des travaux de groupes de développement peuvent-ils permettre de progresser plus rapidement vers l’AEI ? Oui, sur l’abandon du labour, la mise au point de techniques culturales simplifiées, la transi-
Quel type d’appui, de conseil, ces groupes de développement ont-ils le plus besoin pour avancer sur ce sujet ? Il faut beaucoup d’expérimentation locale, d’échanges et discussions, comme au temps des pionniers des Ceta. Les groupes de développement agricole sont des structures tout-à-fait appropriées pour cela. Les Chambres d’agriculture doivent évoluer, ainsi que les coopératives. A Trame, il y a un réseau de salariés de la production agricole. Ont-ils un rôle à jouer dans la mise en œuvre d’une AEI ? Il faut que les organisations de l’agriculture mettent au point les formations professionnelles pratiques qui sont nécessaires. Le travail en agriculture écologiquement intensive est plus précis, plus raisonné. Il demande une préparation. Quelles peuvent être les synergies entre les Geda, leur fédération nationale et l’Association internationale pour une agriculture écologiquement intensive que vous présidez ? L’Association AEI (www.aei-asso.org) a essentiellement pour but de diffuser des idées et mettre en relation ceux qui innovent. D’autres le font comme l’association BASE et le site agriculture de conservation (www.agriculture-deconservation.com). L’AEI est une plateforme de débat. Son action se fait sous deux formes : un site web (qui en est à son début), et des rencontres annuelles (28 et 29 octobre à l’Esa d’Angers). Un de nos buts importants est de mettre à disposition de tous des informations issues du monde de la recherche. Mais aussi de faire remonter les questions et les expériences des uns et des autres à la recherche. ■ ■ Propos recueillis par Adrien Boulet, Trame
POUR EN SAVOIR PLUS www.aei-asso.org www.agriculture-de-conservation.com Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 3
iINITIATIVES LOCALES FRGeda Pays de Loire
En route vers « l’agriculture écologiquement intensive » Depuis le printemps, trois groupes d’agriculteurs (Sarthe, Vendée, Maine-etLoire) suivent une formation expérimentale reconnue d’intérêt régional par VIVEA (AFIR). Ils explorent ensemble ce que l’agriculture écologiquement intensive représente pour eux sur leur exploitation. e concept de l’Agriculture écologiquement intensive (AEI) vise la construction des systèmes de production de demain : des exploitations rentables, productives, et respectueuses des ressources naturelles pour répondre aux préoccupations telles l’augmentation de la demande agricole mondiale, la raréfaction des terres arables disponibles et des énergies fossiles. Pour Michel Griffon*, l’agriculture peut relever ces défis à condition « d’intensifier les processus naturels des écosystèmes exploités ». Par exemples, enrichir les sols en matière organique et améliorer leur structure et leur fertilité, développer les couverts qui valorisent la biomasse produite, cultiver les habitats des auxiliaires des cultures… Le projet « Les groupes et l’agriculture écologiquement intensive » mené par la FRGeda Pays de Loire et Trame a pour objectif de faire partager auprès des agriculteurs ligériens des expériences innovantes autour de la démarche agriculture écologiquement intensive. Plusieurs actions complémentaires sont prévues : formations d’agriculteurs, liens avec des projets de recherche, repérage d’actions collectives innovantes et évaluation, et enfin diffusion et communication des résultats obtenus. Il s’agit pour ces agriculteurs de rechercher les pistes porteuses de changements pour construire des systèmes d’exploitation durables, et de se retrouver dans la vision de leur métier d’agriculteur par l’autonomie de décision et l’innovation. En s’appuyant sur des échanges de pratiques, l’audition d’experts, ou encore sur la posture d’agriculteur-chercheur, les participants s’approprient les outils nécessaires pour faire évoluer leur système d’exploitation dans
Trame
L
la logique de l’agriculture écologiquement intensive. Chaque groupe suit 7 jours de travail collectif au cours de l’année 2010. Le lancement de ce projet fait écho au choix de la FNGeda d’identifier les agricultures écologiquement intensives comme axe d’action prioritaire : un groupe de travail national en explore les modalités et perspectives. ■ Adrien Boulet, Trame
Le groupe Agriculture écologiquement intensive de la Sarthe lors d’une observation in situ en juin 2010.
* Instigateur de ce concept, il est l’auteur de « Pour des agricultures écologiquement intensives » aux éditions de l’Aube. Il est Directeur général adjoint de l’Agence Nationale de la Recherche.
Trame a recruté un chargé de mission national, Adrien boulet, pour accompagner les actions qui se placent dans cette approche : les solutions seront multiples pour s’adapter aux contextes différents. N’hésitez pas à le contacter pour avancer sur ce sujet ou construire une formation similaire
Contact Adrien Boulet Tél. : 06 82 81 01 94 a.boulet@trame.org
TÉMOIGNAGE D’ALAIN LEBERT, AGRICULTEUR DANS LA SARTHE « Chez moi, j’essaye de baisser le plus possible ma consommation de carburant, de produits phytosanitaires et d’engrais, tout en préservant mon revenu. J’ai fait des progrès, mais on peut aller plus loin. Les couverts avec des légumineuses améliorent mon sol et en plus, ils sont valorisés par mes animaux, qu’ils soient pâturés ou fauchés. Pour moi l’agriculture de conservation et le réseau BASE ont été la porte d’entrée dans l’agriculture écologiquement intensive. En réfléchissant bien sur ses pratiques, on peut aller toujours un peu plus loin vers un système plus respectueux de l’environnement et tout en restant aussi performant. Voire plus ! J’espère que cette formation pourra être reproductible, pour intéresser d’autres agriculteurs à notre démarche. Bien sûr, il y a des préoccupations différentes dans le groupe, mais en voyant les choses ensemble, on se fait avancer les uns les autres. En partageant idées et expériences, on peut construire nous-mêmes les solutions qui nous conviennent, au-delà du laboratoire. »
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Contact C F FRGeda Pays de Loire Tél. : 02 41 96 76 90 T
FRAsavpa de Picardie
Relancer une FRAsavpa grâce aux NTIC Aujourd’hui, dans le réseau des Asavpa, des Asavpa ou FRAsavpa peuvent être en perte de vitesse faute d’adhérents et de mobilisation des administrateurs. Certaines d’entre elles souhaitent relancer le mouvement dans leur région ou département. Mais comment faire lorsque l’association est depuis quelque temps en sommeil. Exemple en Picardie.
A
près le départ de l’animatrice, la FRAsavpa de Picardie s’est un peu endormie pendant presque 2 ans. Mais au cours de l’année 2009, la volonté de quelques administrateurs a permis l’organisation d’une assemblée générale qui devait être un temps fort pour relancer la Fédération régionale. Christophe Leschiera, animateur de la Fédération nationale des Asavpa, avait accepté de participer à cette assemblée générale afin de nous aider à définir des axes de réflexion et de travail. Après un travail proposé à chaque département, une réunion du nouveau conseil d’administration a permis de faire un état des lieux de ce qui se faisait dans nos Asavpa départementales, en identifiant les forces et faiblesses, au regard des attentes des administrateurs de la FRAsavpa.
Une ouverture sur le monde extérieur Une des attentes principales était de trouver un outil permettant à la FRAsavpa de mieux faire connaître les Asavpa auprès des salariés agricoles : en un mot mieux communiquer. Sur les 3 départements de Picardie, seule l’Aisne a un site Internet. Ce constat a amené à créer un site Internet propre à la FRAsavpa. Cette idée a vite germé avec l’aide du fils d’un membre du conseil d’administration qui nous a présenté l’ossature d’un site que nous pourrions habiller nous-mêmes pour un coût raisonnable. Or dans le même temps, Trame créait le réseau social des associations de développement agricole et rural. La réflexion prenait donc un autre chemin, et une question se posait : comment appartenir à un réseau Asavpa, fédérer des associations et ne pas se sentir attirer par l’approche du réseau social proposé par Trame ?
Développer une force de communication et de cohésion Partir un peu dans l’inconnu, devoir se fondre dans un moule, essayer de mesurer les risques pris en s’engageant dans ce projet plutôt que dans un autre bien à nous, a suscité beaucoup de questions et quelques réticences parmi les membres du conseil d’administration de la FRAsavpa Picardie. Avant de rejeter ce projet, qu’on ne connaissait pas, il était judicieux de savoir ce qu’était le réseau social. Pour cela, Virginie Drocourt, de Trame, est venue le présenter en conseil d’administration au mois d’avril
et au mois de mai. Il était alors possible de juger de La FRAsavpa Picardie se l’évolution du travail de mise en place de ce réseau lance dans l’aventure du Réseau social de Trame. social. Des arguments forts ont été nécessaires pour convaincre l’ensemble des membres du conseil et vaincre certaines craintes comme la perte d’autonomie… Après de nombreux débats, un constat a pu être fait : notre force de communication et de cohésion ne pouvait exister que dans le réseau au sein duquel nous pouvions créer du contenu en toute liberté.
Le réseau social : une réponse à nos besoins Aujourd’hui, la FRAsavpa Picardie fait partie des sites pionniers du réseau social. Il nous faut maintenant définir le contenu du site pour répondre aux attentes exprimées par chaque département. Les projets, issus de la réflexion des membres du conseil d’administration, ont pour but de redonner un rôle fédérateur à la FRAsavpa, ainsi qu’une importance dans le mouvement de régionalisation des structures agricoles et para-agricoles qui peuvent être nos partenaires, afin d’être encore mieux connu et reconnu. La réflexion de l’adhésion au réseau social aura aussi amené une plus grande implication des membres du conseil d’administration. Ce qui pourra être proposé demain aux salariés agricoles, internautes de la région, adhérents ou non, sera encore plus riche et plus ouvert car la FRAsavpa aura osé s’engager en reven- Contact diquant son appartenance à un réseau. FRAsavpa Picardie ■ Joseph Alexandre, président Tél. : 03 23 55 29 98 Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 5
iINITIATIVES LOCALES Cercle d’échanges de Charente-Maritime
Le Cercle mise sur le photovoltaïque
Cesam 16
Chantier d’installation de panneaux solaires sur hangar agricole en Charente.
Depuis 21 ans, le Cemes (Cercle d’échanges de machines et d’entraide de la Seudre) agit pour le maintien et le développement des exploitations agricoles en Charente-Maritime. Ses actions l’ont conduit à devenir un acteur incontournable du développement local.
L
e métier d’agriculteur s’est diversifié notamment à travers la production d’énergies renouvelables. Antoine Allard, président du CESAM 16*, a sensibilisé les administrateurs du Cemes à la question du photovoltaïque. Précurseur, il a réalisé sa première installation en 2007. Trois ans après, il nous livre ses enseignements : « Bien choisir son installateur (qualité des prestations et du matériel proposé). Préférer un artisan local avec de l’expérience et des références. La première série de panneaux que j’ai fait installer présentait un défaut d’étanchéité. Il s’agissait d’un souci ponctuel de fabrication qui a été réglé à l’amiable avec le fabricant. Des solutions techniques ont été trouvées par l’installateur BIOMOTIK, ce qui garantit une parfaite étanchéité des installations. Vigilance sur les délais avant le remboursement de votre première échéance auprès de la banque. Il est recommandé de compter un délai de 9 mois entre la signature du devis et la première échéance semestrielle d’emprunt. Bien se faire expliquer la facturation par EDF. C’est à partir de la troisième facture que tout se complique, notamment à cause de l’application d’un indice fluctuant. L’assurance n’est pas obligatoire mais indispensable. Le coût d’un panneau tourne autour de 500 €. Si une tempête arrache plusieurs mètres carrés, cela peut vite tourner à la catastrophe. Il y a donc 3 types d’as6 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010
surance à contracter : responsabilité civile, dommage aux biens et perte d’exploitation ». Pour répondre à cette évolution sociétale et fort de l’expérience d’Antoine Allard, le Cemes a souhaité apporter un nouveau service à ses adhérents, en les aidant dans la mise en place (avant, pendant et après) de ces projets d’avenir et a créé en 2009 un service d’accompagnement photovoltaïque. Le Cemes s’est entouré de professionnels compétents intervenant à chaque étape clé d’un projet, et a pris soin d’obtenir des avantages significatifs pour ses adhérents : ■ Sélection de 2 installateurs (ERABLE et BIOMOTIK) qui répondent aux critères du Cemes (entreprises implantées sur le territoire de façon durable, utilisant du matériel européen et proposant un service après vente). ■ Recueil des taux d’intérêt et information des adhérents en négociation avec leur banque. Le Cemes contribue ainsi à obtenir les meilleures conditions. ■ Partenariat avec un assureur (Groupama) pour couvrir les installations à des conditions attractives. ■ Suivi des adhérents une fois l’installation raccordée au réseau, notamment aide à la facturation. Par ailleurs, le Cemes incite fortement les adhérents à consulter leur comptable pour un bon montage juridique et fiscal des projets. Ce service correspond à une réelle demande puisque actuellement, 36 projets sont en cours parmi les adhérents du Cemes et CESAM 16 dont 12 devis signés. ■ Julien Primault, animateur des deux cercles, en charge du dossier photovoltaïque *Le Cemes travaille en étroite collaboration avec le cercle d’échanges de la Charente, le CESAM 16.
Contact Cemes 17 Tél. : 05 46 02 94 94
Comité Régional de Développement Agricole du Bocage - Manche
Des envoyés spéciaux manchois en voyage méthanisation
e CRDA du Bocage, c’est 12 GVA et 215 exploitations (lait), et 2 animateurs (actions techniques et projets de territoire). En 2007, le CRDA du Bocage lance un groupe pilote ENERGIE pour proposer des actions d’économies et de production d’énergies renouvelables. Ce groupe a réalisé 25 bilans PLANET et a formé 40 agriculteurs au solaire photovoltaïque. Il est à l’initiative de l’installation de 100 pré-refroidisseurs à lait (avec EDF et le Conseil général de la Manche). Pour le groupe, Rodolphe Cauchard et Damien Lebouvier témoignent au retour de leur voyage : « L’Allemagne maîtrise la technique et est en avance sur la France (2 000 installations en 2008, 4 000 fin 2010)
Damien Lebouvier, agriculteur à Percy, président du CRDA du Bocage et membre du groupe pilote ENERGIE. Rodolphe Cauchard, agriculteur, président du GVA local, membre du groupe pilote ENERGIE.
CRDA Manche
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car l’Etat encourage les énergies renouvelables, dont la méthanisation, pour remplacer l’énergie nucléaire. Des aides importantes sont attribuées aux agriculteurs pour la méthanisation : contrat de 27 ans pour l’achat d’électricité, aides à l’implantation de cultures énergétiques et à la récupération de chaleur… Nous étions choqués par l’utilisation du maïs pour produire du méthane ! Sans récupérer toute la chaleur, quel est le bilan énergétique ? En France, les quelques unités existantes sont à l’échelle de l’exploitation (2 000 t de fumier/an). Au Pays-Bas, l’agriculteur énergiculteur traitait 11 000 t/an ! Produire du méthane nécessite peu de temps : nous avons rencontré un agriculteur allemand qui utilise le fumier de ses 20 vaches pour la méthanisation. Hors cultures, il passe 1 journée/semaine à remplir et à vider le méthanisateur et 20 mn/jour à la surveillance. Il a une bonne qualité de vie ! ». Cet hiver, le CRDA proposera à ses adhérents la visite en Vendée d’une installation. L’idée est de développer un projet collectif avec les collectivités de la Manche. ■ Catherine Brunel, animatrice projet
CRDA Manche
En juin 2010, deux responsables du CRDA du Bocage ont participé au voyage en Allemagne et au Pays–Bas sur la méthanisation par voie sèche organisé par Trame et l’Ifocap. Ils ramènent des idées et l’envie d’aller plus loin pour leur groupe.
Contact CRDA du Bocage Tél. : 02 33 19 02 61
Asavpa du Nord-Pas-de -Calais
Terres en fête, un vrai succès pour l’Asavpa du Nord-Pas-de-Calais !
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u 11 au 13 juin 2010 se tenait un événement majeur dans le Nord-Pas-de-Calais : Terres en Fête, dont la 9ème édition se déroulait sur un espace d’une vingtaine d’hectares.
Un événement « vitrine » pour l’Asavpa L’Asavpa tenait à être présente par une animation sur la conduite du matériel agricole. Après avoir rempli un questionnaire sur la sécurité en agriculture, le concours se poursuivait par 3 exercices pratiques : ■ reculer un plateau à paille dans un couloir en arc de cercle, ■ reculer une remorque de 18 t dans un couloir en arc de cercle, ■ prendre 2 ballons de foot posés sur des pots de fleurs et aller les poser sur deux autres pots de fleurs, le tout avec un télescopique. Chaque candidat était accompagné lors de ses exercices par un responsable Asavpa. Plus de 120 per-
sonnes ont participé à notre animation : des salariés expérimentés, des apprentis, des étudiants et étudiantes en agriculture, des adhérentes…
Un travail d’équipe Cette réussite est le résultat du travail de quelques administrateurs et adhérents, dirigés par notre trésorier, en particulier pour le transport d’une partie du matériel et par la secrétaire qui a assuré pendant les 3 jours l’accueil des candidats et la correction des questionnaires.
Un bilan positif L’Asavpa Nord-Pas-de-Calais développe depuis 2008 ces activités à l’occasion de manifestations agricoles majeures, telles que Terres en Fête (75 à 80 000 visiteurs) et concours de labour (8 à 10 000 visiteurs). Ceci lui permet de : ■ se faire connaître auprès des salariés agricoles, ■ d’impliquer des adhérent(e)s dans l’organisation d’une activité et de les intéresser à la vie de l’association (futurs administrateurs ?), ■ rappeler aux responsables professionnels agricoles et aux élus politiques que les salariés agricoles existent, ■ montrer au grand public une image positive de nos métiers, ■ d’établir des contacts intéressants avec des partenaires. ■ Jean-Pierre Chivoret, président
Asavpa Nord-Pas-de-Calais
Les Asavpa ont besoin de communiquer et de faire découvrir leur savoir-faire à un public large. Pour cela, elles n’hésitent pas à se mettre en scène lors d’événements. Exemple avec l’Asavpa du Nord-Pas-de-Calais.
Epreuve pratique du concours de conduite.
Contact Asavpa Nord-Pas-de-Calais Tél. : 03 21 60 57 90
Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 7
iINITIATIVES LOCALES Asavpa de la Marne
L’Asavpa de la Marne se mobilise pour les Rencontres internationales Les 4,5 et 6 mars 2011 aura lieu la 5ème édition des Rencontres internationales des salariés agricoles. 800 salariés agricoles sont attendus à Albi. Dès à présent de nombreuses Asavpa se mobilisent afin de constituer leur délégation. Cette 5ème édition ne pourra être une réussite sans le concours de l’ensemble des Asavpa du réseau. Exemple dans la Marne.
L
es 28 et 29 août 2010, l’Asavpa de la Marne tenait un stand sur l’espace Ferme de la Chambre d’agriculture de la Marne, à la foire de Châlons. Le thème retenu cette année : la viticulture. Quelle opportunité pour nous, pour préparer et promouvoir les Rencontres internationales des salariés agricoles 2011 !
Un événement qui tombe à pic… Pour sensibiliser un maximum de visiteurs, les administrateurs de l’Asavpa de la Marne ont envoyé aux
adhérents, bénévoles et participants aux activités de l’Asavpa, une entrée gratuite ainsi qu’une invitation à venir sur le stand de l’Asavpa de la Marne.
Deux priorités pendant ces 2 jours de foire Durant cette foire de Châlons, l’Asavpa de la Marne a mis en place une taille virtuelle grâce au Simulcep 3D du Fafsea. Objectif : initier les futurs participants à la taille « guyot simple » pour les Rencontres de 2011. A l’issue de ces 2 journées, 6 candidats ont été tirés au sort. Ils participeront aux Rencontres internationales des salariés agricoles 2011 et bénéficieront d’un tarif privilégié pris en charge par l’Asavpa de la Marne ! Outre les viticulteurs, l’Asavpa de la Marne n’avait pas oublié le grand public puisqu’il avait l’opportunité de participer à un jeu-concours. Ce jeu était présenté sous forme de questionnaire sur le vignoble champenois. Enfin, la foire de Châlons fut l’occasion de présenter des miniatures viticoles par des passionnés qui fabriquent eux-mêmes leurs créations ! ■ Jacky Janin, président
Taille virtuelle avant le concours « Les sécateurs d’Or » de mars 2011.
Contact Asavpa de la Marne Tél. : 03 26 64 95 00
Ceta du Pays d’Aubagne
La biodiversité est un enjeu majeur à l’échelle de la planète : 2010 a d’ailleurs été proclamée « Année internationale de la biodiversité » par les Nations Unies. Depuis 2006, le Ceta d’Aubagne est partenaire des travaux de l’Inra de Montpellier sur les « ressources génétiques de l’olivier ».
L
a rénovation du verger oléicole après le gel de 1956 a parfois conduit à généraliser certaines grandes variétés commerciales au détriment des cultivars locaux, d’où une réduction de la diversité génétique. L’engouement pour l’olivier, la politique de création d’AOC, la volonté d’obtenir des produits typés contribuent à promouvoir certaines variétés de terroir considérées jusqu’alors comme d’importance secondaire. Cependant, les qualités d’adaptation au climat, de tolérance aux ravageurs, n’ont pas toujours été prises en compte. Retrouver puis établir la liste des variétés cultivées dans le bassin oléicole français est donc vite apparu 8 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010
nécessaire pour conserver le patrimoine. Les variétés locales ou anciennes pourraient aussi avoir un avenir dans la plantation de nouveaux vergers. Pour mener à bien cette identification et cette caractérisation, l’Inra s’appuie sur un réseau national « ressources génétiques » dont le Ceta fait partie. Dans ce cadre, une collection départementale mise en place par le Ceta chez l’un de ses adhérents permet la conservation et l’observation des variétés du département. Ce verger de 17 variétés de références sert d’arboretum des variétés locales anciennes, facilite la reconnaissance des variétés par les oléiculteurs et peut également servir de verger de pieds-mères pour la multiplication et la diffusion des variétés. Le Ceta repère aussi des variétés locales chez les agriculteurs et apporte son appui à la caractérisation. Ce partenariat permet à des oléiculteurs passionnés de se sensibiliser au maintien de la biodiversité, de prendre part aux recherches (en fournissant du bois, en réalisant des essais, des repérages) et ainsi d’agir pour l’avenir de l’oléiculture. ■ François Veyrier, technicien
F. Veyrier
Le Ceta partenaire de travaux de l’Inra sur les variétés d’olivier
Les noyaux d’olive présentent des caractères discriminants. Ils renseignent la description morphologique.
Contact Ceta du Pays d’Aubagne Tél. : 04 42 73 90 53
FDGeda des Ardennes
Etre efficace sur son exploitation
a FDGeda a mené une enquête auprès de 130 adhérents en 2009 pour connaître leurs besoins et les actions à conduire. L’outil « Traviescope » de Trame a permis d’appréhender la perception qu’ont les agriculteurs de leur travail et vers quoi ils veulent aller. Les 5 thèmes abordés font ressortir des pistes à approfondir. Le premier sur le temps de travail fait apparaître le plus d’insatisfactions : journées trop longues ou travail du dimanche sont des contraintes fortes en d’élevage et surtout en lait. 30 % des enquêtés mettent en évidence le problème de la charge de travail importante toute l’année, 50 % des enquêtés ne prennent pas de vacances. Parmi eux, 65 % aimeraient en prendre à l’avenir. 70 % n’ont pas recours au salariat aujourd’hui et la moitié d’entre eux ne l’envisage pas à l’avenir. Viennent ensuite les conditions de travail qui suscitent également des demandes d’évolution : 67 % des enquêtés disent ne pas avoir une personne dans l’entourage pour apporter les premiers soins en cas d’accident et 62 % jugent leur rémunération insuffisante. En terme de qualité de vie, travailler à la campagne et être agriculteur apporte majoritairement satisfaction, mais la disponibilité pour la famille est jugée insuffisante, le revenu n’est pas en rapport avec l’engagement et peu de possibilité de participer à des activités professionnelles, sportives. Concernant l’organisation et les relations dans le travail, il existe un certain déficit de communication pour la répartition des tâches entre les intervenants sur l’exploitation. Leur travail est peu reconnu pour 2 % des enquêtés et 33 % pensent que le travail en commun avec d’autres agriculteurs n’est pas assez développé. Leur remplacement est jugé difficile dans 35 % des cas. Seul le thème des équipements indique une satisfaction élevée : un tiers seulement des exploitations souhaite le faire évoluer. En cas de panne, 90 % des enquêtés ont des solutions d’adaptation. Le parc matériel est jugé suffisant pour les gros chantiers et les pointes de travail. Deux tiers des enquêtés jugent important de réaliser des équipements en commun et souhaitent le développer. Le tiers restant souhaite continuer à avoir leur propre matériel. L’enquête met en évidence que la diversité des situations, suivant les productions, la taille des fermes, l’âge des adhérents, influence la perception sur le
travail. Les exploitations sans élevage souhaitent évoluer sur les sujets autour de l’organisation et les équipements. Celles avec élevage veulent que les évolutions à venir portent plutôt sur le temps de travail. Cette diversité conforte la FDGeda à réfléchir et à explorer des fonctionnements adaptés à chaque situation pour répondre le mieux possible aux choix et désirs individuels. Un groupe de travail avec des responsables et des animateurs prépare depuis début 2010 une opération portes ouvertes dans 6 exploitations pour novembre. Ces dernières ont mis en place des solutions pour améliorer le travail. Une conférence sur le thème est prévue mi-décembre. Etre efficace dans le travail tout en restant efficace économiquement (organisation entre associés, délégation des travaux, entraide, salarié, équipements, simplification des systèmes), chacun peut avoir des objectifs professionnels et personnels différents, donc des solutions différentes pour y parvenir. L’essentiel, c’est de les assumer pour être bien dans sa tête. Prendre du recul sur le fonctionnement de l’exploitation pour clarifier ses objectifs est essentiel. Il n’y a pas de solution miracle mais il n’y a pas non plus de bon chemin lorsque l’on ne sait pas où aller ! ■ Benoît Logeart, président de la FDGeda des Ardennes ■ Claude Gérard et Daniel Louazel, animateurs Chambre d’agriculture
Le groupe de travail prépare un temps fort pour novembre 2010 : une opération porte ouverte et une conférence.
Contact FDGeda des Ardennes Tél : 03 24 56 89 40
Chambre d’agriculture des Ardennes
L
Chambre d’agriculture des Ardennes
« Etre efficace sur son exploitation », c’est l’axe de travail qu’ont choisi la Fédération Départementale des Groupements de Développement Agricole et les GDA des Ardennes. Une enquête montre que le travail est une préoccupation majeure, surtout en polyculture-élevage.
Le travail est une préoccupation majeure des agriculteurs ardennais, notamment sur les exploitations d’élevage. Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 9
iFICHE MÉTHODE
Les 5 Pourquoi pour identifier ses valeurs Quelles sont les valeurs de mon collectif ? Qu’est-ce qui est le plus important pour moi dans un projet ou dans une action ? Suis-je en phase avec mes pairs ? La méthode des 5 Pourquoi (5 P) permet d’identifier des valeurs en partant d’un questionnement sur des actions ou des objectifs que souhaitent réaliser un individu ou un collectif. Méthode
Exemple 1
Cet outil doit être utilisé à au moins deux personnes : l’une questionne l’autre qui souhaite mettre en place une action (ou atteindre un objectif).
Cas simple : d’une action, on arrive à une valeur
Exemple 1 On arrive rapidement à des valeurs en partant d’actions (ces actions sont donc des objectifs).
Don de soi
2
2
J’aide mon
Je rencontre des gens, je partage
1
1
Je voyage en chez mes
Je m’engage des
A quoi je le verrai ? Valeur ! V
Exemple 2 Pourquoi ? En quoi est-ce vital pour moi ?
L’ouverture aux autres
A quoi je le verrai ?
7 V Valeur !
Je m’enrichis personnellement 6
Confort de vie
Bonheur
5
5
J’habite avec des services à proximité
Je me libère l’esprit
bis
J’ai du repos
Je m’enrichis personnellement 5
2
Je n’ai plus d’ouverture sur la ville
Je suis en retraite
ter
4
1 3
En 2015, je transmets mon exploitation
t
4 er
bis4
Ecrire en bas d’une feuille (par exemple au paper-board), l’action que l’on souhaite mener (ou l’objectif à atteindre). La personne qui questionne (si possible une personne extérieure, c’est-à-dire non concernée par l’action ou l’objectif) pose une première fois la question « Pourquoi veux-tu cette action ? » ou : « Qu’est-ce que va t’apporter cette action ? ». Une fois la réponse obtenue, la personne qui questionne écrit fidèlement la réponse au paper-board au dessus de la première action. En partant de la réponse obtenue, elle pose à nouveau la question « Pourquoi ? » et note la réponse. Elle procède ainsi jusqu’à 5 fois en repartant toujours de la nouvelle réponse. Parfois, quand au bout du deuxième « pourquoi », la personne ne sait plus quoi répondre, c’est que ça y est : on est au niveau de la valeur !
Pourquoi ? En quoi est-ce vital pour moi ?
Devoir familial
Cas compliqué : d’une action, on arrive à plusieurs valeurs On peut aussi être confronté à plusieurs réponses à une question « pourquoi ». Dans ce cas, traiter séparément chaque réponse en appliquant à chaque fois la question « pourquoi » (ou « qu’est-ce que cela t’apporte »).
Comment identifier ensuite des actions Pour identifier les actions qui découlent de cette valeur : poser la question « à quoi je verrai que je suis en accord avec ma valeur ? », la réponse permet d’identifier les objectifs liés aux actions. Exemple 2 1. A la question « Pourquoi tu veux transmettre ton exploitation ? » la réponse est : « Je suis en retraite ». 2. A la question « Qu’est-ce que la retraite va t’apporter ? » la 10 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010
Je déménage réponse est : « J’ai du repos, j’ai assez donné, c’est essentiel, non ? » (a atteint une valeur). 3. Pour identifier les actions qui découlent de cette valeur : à la question « A quoi tu verrais que tu as du repos ? », la réponse est « Je déménage ». Réponse a priori surprenante ! 4 et 4bis. A la question « Qu’est-ce que ça t’apporte de déménager ? », l’agriculteur répond 3 choses qui ensuite, avec une nouvelle question « pourquoi » pour chacune des réponses, on débouche soit sur des valeurs (confort de vie, bonheur –5 et 5 bis), soit sur une action qu’il faut à nouveau creuser (5 ter, 6 et 7) avec « pourquoi » pour enfin arriver sur la valeur « ouverture aux autres ». Comme on a trouvé les valeurs, on peut en déduire que ces actions s’apparentent à des objec-
tifs, qu’il faut maintenant formuler selon les critères de définition d’un objectif.
Variante Cette méthode peut éventuellement être utilisée seul, devant sa feuille en se demandant à soi-même « Pourquoi ? ». Même si cela est possible seul, la force de la méthode passe efficacement par un questionnement et une reformulation extérieurs.
Précaution d’usage N’utiliser cette technique qu’avec des personnes consentantes et bien leur expliquer la méthode et son objectif ! ■
Frank Pervanchon
iLA VIE DES FÉDÉRATIONS
FNGeda
L’avenir de l’échelon régional pour le réseau des groupes
L
a RGPP (Réforme générale des politiques publiques) lancée par l’Etat dès 2007 vise à économiser l’argent public et d’en améliorer l’efficacité. Les réflexions de l’APCA en concertation avec les Chambres d’agriculture ont donné naissance au projet « Terres d’Avenir » qui s’articule autour du maintien des services de proximité et de la mutualisation des compétences en région. Chaque région a élaboré un plan d’actions à mettre en place d’ici fin 2012. Ce projet impacte l’organisation des Chambres dont le défi est de faire plus et mieux avec moins de moyens. Roland Baud a réaffirmé le rôle des élus des Chambres qui « ont la main ». sur ce projet et sur les
Roland Berthelier et Roland Baud le 22 juin 2010.
Trame
La journée des Fédérations du 22 juin 2010, à la suite de l’assemblée générale de la FNGeda, a porté sur la régionalisation des services agricoles. Roland Baud, directeur général de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture, a présenté la réforme en cours devant 60 personnes. L’objectif était de permettre aux responsables de groupes et de FDGeda de connaître les réformes et les échéances pour anticiper les actions à conduire.
choix politiques pour l’utilisation des moyens. Il a souligné la place privilégiée des groupes de développement comme lien avec le terrain et le nécessaire partenariat entre Chambres et groupes, en particulier dans les démarches d’innovation et l’élaboration de références à l’échelle de l’exploitation agricole. Les débats en ateliers ont élargi sur d’autres partenaires (MSA, VIVEA, DRAF…) et font ressortir la volonté des responsables de groupes, de FD et FRGeda de participer et d’être forces de proposition. L’échelon régional est un relais pertinent d’action dans cette réorganisation du développement agricole. Les responsables présents proposent de travailler sur l’identité et les projets des groupes, puis de renforcer l’échelon régional avant d’aller rencontrer les différents partenaires et de contractualiser. ■ Roland Berthelier
Contact FNGeda Tél. : 01 44 95 08 21
Les « 3 Jours des Présidents » se dérouleront le 30 nov., 1er et 2 déc. 2010 à Paris. Le thème 2010 portera sur les partenariats. Que vous soyez venus ou pas l’an dernier, le programme est accessible à tous et adapté aux situations que vous rencontrez quotidiennement.
N
os associations de développement agricole évoluent dans des contextes qui se complexifient. L’agriculture n’est plus seulement une affaire d’agriculteurs et de leurs organisations. Elle concerne les collectivités locales, les usagers de l’espace rural, les consommateurs. Les partenariats sont devenus vitaux pour la pérennité des actions des associations de développement : partenariats politiques, financiers, en termes de moyens humains, sur des projets ponctuels ou du long terme. En tant que responsables de ces associations, vous pouvez rencontrer des difficultés pour établir des partenariats. Alors c’est le moment de venir aux 3 Jours ! Faire le point sur ce que le groupe souhaite, prendre
conscience des opportunités qu’offre l’environnement au sens large, comprendre ce que le partenaire attend, établir une convention, négocier, comprendre les jeux des différents acteurs, sont autant de capacités à acquérir. La session portera sur l’appropriation d’une méthode et des outils pour que les participants puissent à leur retour les réutiliser avec les administrateurs de leur association. La formation s’adresse à tout responsable ayant envie de s’investir dans le champ associatif rural (la formation ne s’adresse pas seulement aux présidents). Venir tout seul, c’est bien. Venir à trois, avec son animateur, c’est encore mieux, pour confronter vos idées entre vous pendant la session mais aussi pour mettre en application ce que vous aurez appris, et ainsi aider votre groupe ou votre Fédération départementale à progresser. Motiver également des jeunes, des futurs responsables, c’est important pour le renouvellement dans nos groupes. ■ Gilles Chauvier, administrateur FNGeda, responsable du comité de pilotage
Trame
Les 3 Jours des Présidents 2010 sous le signe des partenariats
Gilles Chauvier, le responsable du comité de pilotage des 3 Jours des Présidents.
Contact FNGeda Tél. : 01 44 95 08 21
Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 11
iLA VIE DES FÉDÉRATIONS Fédération Nationale
Mobilisez-vous pour les Rencontres internationales des salariés agricoles Les 4, 5 et 6 mars 2011, Trame-FNAsavpa, en association avec les Asavpa de Midi-Pyrénées, vous donnent rendez-vous pour les Rencontres internationales des salariés agricoles. Cet événement, destiné à mettre en valeur le savoirfaire des salariés agricoles, ne pourra être une réussite que si les Asavpa se mobilisent.
T
out individu a besoin de rencontres, d’échanges afin de s’épanouir dans sa vie personnelle et professionnelle. C’est aussi une des missions du mouvement Asavpa dans chaque département. Mais quelle riche idée de réunir au niveau national tous ces salariés agricoles pour une manifestation originale en son genre. L’édition 2011 sera placée sous le signe de la continuité mais aussi de la nouveauté. Nous vous donnons donc rendez-vous les 4, 5 et 6 mars 2011 dans le Tarn et tout particulièrement à Albi, reconnue récemment au patrimoine mondial de l’Unesco, pour découvrir les richesses de ce département.
ou ponctuelles sur le machinisme, la forêt, l’élevage et bien d’autres surprises. Nos partenaires auront une place importante et pourront, par leur stand, vous donner toutes les informations qui vous intéressent. 6 mini forums vous seront proposés le samedi sur des sujets liés à votre vie professionnelle. Toute rencontre doit avoir son côté festif. La soirée de gala permettra de découvrir les produits du Sud-Ouest dans une ambiance chaleureuse. Un panel de confréries et de bandas donneront du rythme à ces 3 jours de fête.
dépend que de vous, responsables d’association, et la réussite de cet événement peut avoir un impact important pour le mouvement Asavpa et Trame. Sans votre mobilisation et sans votre engagement, nous ne pourrons pas réussir ces rencontres. Je suis convaincu que vous allez tout mettre en œuvre pour permettre à un maximum de personnes de venir partager ce moment professionnel et convivial. N’hésitez pas à contacter les responsables de Trame-FNAsavpa pour préparer vos déplacements. Les bulletins d’inscription, les affiches, les règlements des concours vous seront envoyés prochainement. N’oubliez pas d’aller voir le site Internet spécialement conçu pour l’événement : www.risa2011.fr. Il n’y a pas de véritable action sans volonté. Je compte sur vous.
Mobilisez-vous !
Trame-FNAsavpa, en lien avec les Asavpa de Midi-Pyrénées, mettent tout en œuvre pour vous accueillir chaleureusement. Mais la Depuis 1996, le support principal est le balle est maintenant dans votre camp, il faut concours de taille de vigne. Mais au fil du que tout le réseau des Asavpa et de Trame se temps, ces rencontres se sont enrichies en mobilise pour venir dans le Tarn. Nous devons prouver que direction d’autres secteurs nous sommes en capade la production. « Les volontés cité de mobiliser 800 per800 salariés sont attendus faibles se sonnes. Déjà des Asavpa, dont 350 concurrents pour comme la Marne, ont pris le concours international traduisent par des initiatives pour recherde taille de vigne avec des des discours ; les cher des financements délégations étrangères vevolontés fortes par pour amoindrir le coût des nues de tous les coins du inscriptions déplamonde. inscript p ions et des dépl p ades actes. » cements. Des solutions Pour la 2ème édition du Gustave Le Bon existent, n’hésitez concours de conduite, pas à contacdeux épreuves pratiques et une théorique attendentt les 50 premiers ter vos collègues des autres départements. Vous pouvez inscrits. Nouveauté, 16 circuits de visites seront pro- vous regrouper par départemettre posés dès le vendredi après-midi ès-midi pour dé- ments, par régions, me ett ttre re e en avant votre récouvrir l’agriculture, les entreprises de pointe reprises gion auprès des et le patrimoine tarnais. financeurs pour Cette manifestation se déroulera au parc des oulera expositions d’Albi où vouss pourrez décou- venir défendre les couleurs vrir une palette d’animations ons permanentes locales… Mais l’initiative ne
Les Rencontres internationales des salariés agricoles, un moment unique
12 - Le Journal de Trame numéro ro 40 - septembre 2010
FNAsavpa
■ Michel Marcoul,
président de la FNAsavpa
UN SITE À VISITER ■ www.risa2001.fr
Contact Trame - FNAsavpa Tél. : 01 44 95 08 20
Ancema
La réduction des coûts passe aussi par le carburant Le cercle Agri-Echanges 86 organise depuis plus de 10 ans des achats groupés de carburant. la fin des années 1990, le cercle organisait deux à trois commandes groupées de carburant. Une cinquantaine d’adhérents du cercle y participait. Un appel d’offres avec mise en concurrence assurait l’optimisation des prix et des livraisons et cette prestation permettait de distribuer environ 150 000 litres de fioul par an. Ce mode de fonctionnement a soulevé quelques problèmes à l’équipe du cercle, en matière d’organisation et charge de travail, pour pouvoir réaliser de façon efficace toutes les opérations nécessaires à chaque commande groupée (collecte des volumes, confirmation des engagements, organisation des appels d’offres, négociations avec les fournisseurs, suivi des commandes et livraisons, etc.). De plus, les agriculteurs se disaient : « Pourquoi se limiter à des opérations ponctuelles ? ». C’est à partir de septembre 2002 qu’une nouvelle organisation a été mise en place : une négociation annuelle avec un seul fournisseur et une cotation quotidienne, ce qui a permis d’avoir par conséquent des tarifs négociés tout au long de l’année. Le cercle recevait tous les jours un fax indiquant les cours du jour. Deux carburants étaient proposés : le fioul ordinaire et le fioul de qualité supérieure. Les adhérents passaient commande par l’intermédiaire du cercle et la livraison était garantie sous 24 h au prix préférentiel. Au fil des années, les négociations annuelles ont apporté de nouveaux avantages aux adhérents du cercle et notamment l’avertissement inflationniste, comme on l’a connu en 2008. Explication : l’adhérent du cercle passe commande aujourd’hui mercredi ; si la livraison n’est pas urgente, le cercle garde sa commande jusqu’au jeudi. La commande est passée au prix le plus intéressant entre celui du mercredi et du jeudi et la livraison à 24 h après commande est toujours garantie. Un autre avantage d’une négociation annuelle est la mise en place d’une ristourne reversée aux agriculteurs en fin d’année en fonction des volumes commandés. Au cours des trois dernières années, la quantité de carburants distribuée par l’intermédiaire d’AgriEchanges 86 est supérieure à 3 millions de litres par an, et 350 adhérents bénéficient aujourd’hui de ce service. Les gains réalisés sur le prix du carburant « Agri - échanges » varient de 5 à 7 %, en fonction des périodes et des qualités de carburant, par rapport aux prix des carburants commandés directement par un agriculteur. Pour une exploitation moyenne qui consomme 8 000 litres par an, cela représente un gain de 300 et 400 € environ avant ristourne. Les deux types de carburant sont proposés de-
Evolution des volumes de carburant distribués
en millions de litres
A
4 3,5 3 2,5 2 1,5 1 0,5
2003
2004
2005
2006
2007
puis 2002, avec l’arrivée du fioul de qualité supérieure. Au niveau de l’évolution des commandes, le cercle constate qu’en 2005, la répartition était en faveur du fioul ordinaire avec une proportion de 65 %, et seulement 35 % pour le fioul de qualité supérieure. Aujourd’hui la proportion s’est inversée avec 70 % des commandes pour le fioul de qualité supérieure. Cette inversion traduit le renouvellement d’une partie du parc des tracteurs au cours des cinq dernières années et les exigences des nouveaux moteurs en terme de qualité pour la combustion, le rejet de gaz polluants et la bonne tenue des systèmes d’injection notamment. Depuis 2002 et la mise en place de la cotation quotidienne, ce groupement d’achat a permis de distribuer un total de 19 millions de litres de carburant aux agriculteurs adhérents du cercle. ■ Jean Luc Pérès, Trame-BCMA ■ Yannis Surry, animateur d’Agri-Echanges 86
2008
2009
Contact Agri-Echanges 86 Tél. : 05 49 44 74 58
GAZOLE NON ROUTIER A compter du 1er janvier 2011 un nouveau gazole dit non routier entrera en vigueur. Ce nouveau gazole sera coloré en rouge pour justifier la défiscalisation et répondra aux exigences de la norme EN 590, celle déjà utilisée pour le gazole routier. Le niveau de soufre sera de 10 ppm au lieu de 1 000. L’indice de cétane sera au minimum de 51 au lieu de 40 pour le fioul ordinaire, et de 49 pour le fioul de qualité supérieure. L’incorporation d’esters pourra être au maximum de 7 %. Sur le site www.bcma.fr, vous retrouverez l’ensemble des informations sur ce point. Vous pourrez aussi consulter les fiches sur les conditions de stockage et de transport des carburants.
Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 13
iACTUALITÉS
Appui à l’innovation et travail en réseau : deux atouts de Trame et de ses adhérents à valoriser et à développer à tous les niveaux Les textes des appels à projets du ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche donnent de précieuses indications sur les priorités de l’Etat pour orienter l’agriculture. En ce sens, j’invite toutes les personnes en responsabilité dans Trame et ses réseaux à prendre connaissance des objectifs et des thèmes de l’appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat pour l’année 2011.
L’appel à projet Casdar : favoriser l’innovation en agriculture.
C
es thèmes (voir page ci-contre) sont proches des préoccupations de nombreuses associations de développement de nos réseaux. La lecture des objectifs nous montre que nos façons de travailler en groupes, en réseaux, avec des partenaires, en cherchant toujours à innover ont un écho favorable auprès des pouvoirs publics. Forts de cela, je vous invite à être très attentifs aux projets que vont déposer les Chambres d’agriculture de vos régions, les instituts, etc. Là où des projets rejoignent vos axes de travail ou vos propres projets, vous pouvez être des partenaires précieux.
Les manifestations d’intérêt sont à déposer pour le 15 novembre 2010. Il est donc urgent de prendre des contacts. Nos structures ont peut-être parfois eu l’impression de « râmer » à contre courant. Ce texte d’appel à projets montre qu’elles ont eu raison de persévérer. Nos associations et nos réseaux ont, aujourd’hui, une grande pertinence pour permettre aux agriculteurs, agricultrices et salariés agricoles d’innover, de s’adapter et de vivre mieux de leur métier. Responsables de groupes, d’Asavpa, de cercles d’échanges, c’est le moment de vous positionner et d’agir pour que vos structures
14 - Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010
soient vraiment au cœur du développement agricole. Etre présents comme partenaires dans ces appels à projets est aussi un moyen de promouvoir l’innovation portée par les acteurs locaux. ■ François-Xavier Delépine, directeur de Trame ■ Le texte complet de l’appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat 2011 est disponible sur simple demande à Trame (trame@trame.org).
Appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat RÈGLEMENT 2011
Objectifs L’appel à projets de développement agricole et rural d’innovation et de partenariat vise à mobiliser les acteurs du développement agricole et rural (DAR) sur des actions de recherche appliqué et d’innovation.
L’objectif est de favoriser l’innovation en vue de répondre, aux enjeux de performance et de compétitivité de l’agriculture compatibles avec les principes de durabilité des pratiques agricoles confirmées lors du « Grenelle de l’environnement », ainsi qu’aux besoins alimentaires tant en qualité qu’en quantité. L’appel à projets devra permettre notamment : d’encourager l’innovation, en explorant de nouveaux domaines, en mettant au point de nouveaux outils ou en renouvelant les méthodes de travail et d’organisation dans la perspective d’une amélioration de la performance écologique et productive de l’agriculture, ■ de créer les conditions favorables au développement des processus d’innovation en associant autour de projets communs des acteurs de toutes les parties présentes, ■ d’améliorer l’efficacité du dispositif de développement agricole et rural en : - confortant le travail en réseau au sein ou entre catégories d’acteurs et de territoires pour le traitement de questions transversales et le développement d’approches systémiques, - en faisant émerger les compétences dont l’agriculture aura besoin demain sur le terrain de l’innovation, ■ de proposer des outils d’aide à la décision, d’acquérir des références et de mettre à disposition les résultats des travaux sous une forme facilement communicable aux agriculteurs et aux acteurs du conseil agricole. ■
Thèmes de l’appel à projets Thème 1 : agriculture compétitive et durable efficience des intrants et adaptation des systèmes de production pour réduire les impacts sur l’environnement et la biodiversité, tout en permettant une bonne protection des cultures et des élevages, le développement économique et la compétitivité des exploitations agricoles et des filières, ■ mieux connaître et préserver le potentiel agronomique des sols, l’impact des pratiques agricoles sur la faune, la flore et la microbiologie des sols, ■ maintenir et développer les capacités de pollinisation des agro-écosystèmes, ■ lever les freins au développement des espèces « orphelines » en matière de recherche dont l’intérêt économique et agronomique est avéré. ■
Thème 2 : organisation économique et valorisation des productions adaptation de la qualité des produits aux marchés et amélioration de l’efficacité commerciale de l’offre par l’organisation des filières sur les territoires, en particulier le développement des circuits courts (pour les produits finis et les approvisionnements de l’agriculture, ■ conception et élaboration d’outils et de méthodes d’observation permettant de mieux appréhender les demandes de plus en plus diversifiées des utilisateurs de produits et de services agricoles (observatoire, construction d’indicateurs synthétiques…) notamment en terme d’affichage environnemental. ■
Thème 3 : agriculture et changements climatiques réduction des émissions de gaz à effet de serre pour limiter les impacts des changements climatiques, via l’efficacité énergétique, la production d’énergies renouvelables, le stockage de carbone dans les sols et la biomasse pérenne, ■ contribution à l’anticipation des modifications de pratiques, de systèmes, de filières et d’aménagement du territoire qui comprendront de maintenir, voire d’améliorer la compétitivité du secteur ■
Le Journal de Trame numéro 40 - septembre 2010 - 15
Y Talents de Femmes LA FDGFDAR DE SEINEMARITIME FÊTE SES 50 ANS
Y Energie UN GAZOLE NON ROUTIER POUR LES TRACTEURS
Vendredi 24 septembre 2010 à La Vaupalière, près de Rouen (76) Les représentantes des groupes féminins du réseau national et de l’Inter Groupes Féminins étaient les bienvenues. Le programme détaillé et présenté sur le site de la FNGeda : www.fngeda.org ■ Contacts Elisabeth Leforestier - earl.dumoret@ orange.fr Bénédicte Auboin - fdgfdar@seinemaritime.fr Tél. : 02 35 59 47 14
Y Inter Geda 2010 LA PERFORMANCE PAR L’AGRONOMIE Le 3 novembre 2010, de 9h00 à 18h00 au LEGTA de Somme-Vesle (51) Au programme : ateliers en matinée, vitrines en extérieur (engrais verts, façons culturales, conduite économique) et stands pour approfondir les échanges l’après-midi. Les thèmes abordés : Cultures intermédiaires et engrais verts, Fertilité des sols, Gestion alternative des adventices, bilan carbone, évolution du climat : culture et biodiversité. Les représentants des groupes de développement du réseau national sont les bienvenus. Le programme détaillé sera présenté sur le site de la FNGeda : www.fngeda.org ■ Contacts Benoît Brunsart - benoit.brunsart@marne.chambagri.fr Max Chauffaut - max.chaffaut@marne.chambagri.f - Chambre d’agriculture de la Marne - Tél. : 03 26 64 90 15
MOUVEMENTS Y ASAVPA ■ Loiret : Daniel Beaudin remplace Norbert Roblin à la présidence.
Un des objectifs de l’Europe est de parvenir à des niveaux de qualité de l’air qui n’entraînent pas d’incidence néfaste majeure ou de risques pour la santé humaine et pour l’environnement. Si le transport routier représente 20 % des émissions polluantes, une participation de tous les secteurs est demandée pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du protocole de Kyoto. A partir de janvier 2011, un nouveau carburant diesel sera mis sur le marché français pour répondre aux exigences environnementales. Il s’agira d’un gazole non routier à faible teneur en soufre, équivalent au diesel routier utilisé pour les voitures et les camions, mais avec le rajout d’un colorant marqueur pour défiscalisation en vue d’une utilisation spécifique agricole. Tous les tracteurs récents sont équipés de moteurs qui nécessitent un fuel de qualité supérieure, avec un indice de cétane mesuré proche de 50, au lieu de 40 pour le fuel ordinaire (FOD). La teneur en souffre du FOD a bien été divisée par deux en 2008 mais elle reste encore très élevée, et peut atteindre 1 000 mg/kg. Pour répondre aux exigences européennes, le gazole non routier aura un indice de cétane calculé de 51 et une teneur en soufre de 10 ppm (10 mg/kg), soit une quantité polluante en soufre 100 fois plus faible que celle du FOD actuel. ■ Pour en savoir plus Philippe Van Kempen p.van.kempen@trame.org - www.trame.org
Y Concours TROPHÉES DE L’AGRICULTURE DURABLE 2010-2011 Le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, avec le soutien financier du Crédit Agricole, organise un concours national doté de deux prix de 10 000 euros pour distinguer les démarches exemplaires d’une agriculture à la fois productive et respectueuse de l’environnement et des hommes qui la font vivre. Le jury national désignera les lauréats en janvier 2011. Les dossiers de candidature sont à déposer avant le 1er novembre 2010 auprès des Directions régionales de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAF). Ce concours vise à distinguer des démarches individuelles ou collectives, exemplaires d’une agriculture à la fois productive et particulièrement respectueuse de l’environnement. Les démarches candidates doivent être abouties et non des projets en cours de réalisation. Le concours comporte deux catégories : ■ l’une à destination des exploitants agricoles, ■ l’autre à destination des structures qui suscitent ou accompagnent les démarches des exploitants. Les démarches primées au niveau national seront choisies par un jury composé de représentants du monde agricole et de personnes qualifiées. Il réunit des experts de chacune des sensibilités du développement durable, l’économique, le social, l’environnemental.
■ Pour en savoir plus www.agriculture.gouv.fr