Journal de Trame n°44

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LES 20 ANS DE TRAME Page 14

« SIMPLIFIER, CE N’EST PAS COMPLIQUÉ ! » Page 6

LES MÉTHANISEURS DE FRANCE : 2 ANS D’ACTIVITÉ Page 13

ANCEMA - BCMA - FNASAVPA - FNGEDA Numéro 44 - Novembre 2011

L’agriculture écologiquement intensive ou le bon sens limousin Page 5

Le JJou Le Journal ouurna ourna nall de de Trame Tram Tram rame am me numéro numé numé méro m ro 4444 Novembre 2011 - 1

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iSOMMAIRE

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LA PAROLE À…

■ Eric Allain, DGPAAT au ministère de

l’Agriculture : « Trame, puissant levier d’innovation » 4 INITIATIVES ■ Asavpa d’Ille-et-Vilaine – Se réorganiser LOCALES pour mieux rebondir ! ■ FRGeda de Provence-Alpes-Côte d’Azur – Etre efficace dans sa fonction de responsable ■ FRGeda du Limousin – L’agriculture écologiquement intensive ou le bon sens paysan limousin ■ Groupes du Loir-et-Cher – « Simplifier, ce n’est pas si compliqué ! » ■ Geda/Asavpa/Cercles de toute la France – Les agriculteurs et les salariés agricoles investissent les réseaux sociaux ■ Asavpa de la Manche – Concours de conduite de tracteur : un pari réussi ! ■ Bcma – « Venez échanger sur le Strip-Till sur le réseau social pardessuslahaie. net » ■ Asavpa de l’Oise – Un partenariat innovant avec les Maisons familiales rurales ■ FRAsavpa de Midi-Pyrénées – Salariés agricoles : la formation professionnelle et vous ■ UDGVA du Morbihan – La prospective au service des agriculteurs en production laitière 10 LA VIE DES ■ FNAsavpa : « Je me forme, tu te formes, FÉDÉRATIONS on se forme pour nous et pour le collectif » ■ FNGeda : « Les 3 Jours des Présidents, c’est parti ! » ■ FNGeda : Etude-action « Les groupes et la formation : ça fait bon ménage ! » 12 FICHE ■ Utiliser la capacité d’étonnement MÉTHODE de vos nouveaux adhérents ! 13 TRAME ■ Méthaniseurs de France : 2 ans d’activités ■ Trame, 20 ans d’innovation ■ Des actions entre plusieurs réseaux se précisent en régions 16 REPÉRÉ POUR VOUS

Trame acteur de l’innovation Accompagner et impulser l’innovation font partie des missions que nous portons à Trame. Le développement repose sur la capacité à transformer les idées et les avancées de la recherche afin qu’elles servent l’agriculture et ceux qui y travaillent. Les fruits de la recherche prennent tout leur sens quand ils sont appliqués. A Trame, nous sommes attachés à la déclinaison sur les exploitations agricoles de l’innovation. La recherche fondamentale et la recherche appliqué sont de formidables gisements de « solutions » pour l’agriculture. L’appropriation de ces avancées par les personnes y travaillant, est indispensable pour que ces « trouvailles » ne restent pas lettre morte. Mais il y a aussi des gisements d’innovations à trouver directement auprès des acteurs de terrain, car chaque agricultrice, chaque agriculteur, chaque salarié agricole est un chercheur en puissance. La capacité de « penser autrement » permet de voir des nouvelles solutions et possibilités. Il est vrai que l’innovation n’appartient à personne et peut naître partout où la pensée reste libre et ouverte. Il est donc dans les missions de Trame de promouvoir la transposition des innovations issues de la recherche, mais aussi de stimuler et d’accompagner la capacité de chaque personne travaillant en agriculture à garder un esprit ouvert et curieux. C’est une mission passionnante et exigeante qui nous interpelle... Karen Serres, présidente de Trame

Le Journal de Trame est une publication trimestrielle éditée par Trame. 6, rue de La Rochefoucauld, 75009 Paris Tél : 01 44 95 08 00 - Fax : 01 40 74 03 02 E-Mail : trame@trame.org

www.trame.org Directeur de la publication : F.-X. Delépine Rédacteur en Chef : C. Leschiera Comité de rédaction : S. Gabriel, L. Jérôme, V. Drocourt, P. Van Kempen Dépôt légal : 3ème trimestre 2011 Réalisation graphique : Tomcat - Rocquencourt Impression : Le Bon Caractère - Tourouvre - ISSN : 1626-7281 Crédits de couverture : Trame – FENDT Réalisation : TRAME, avec la participation financière du compte d’affectation spéciale pour le développement agricole et rural géré par le ministère de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche

Fédération Nationale

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iLA PAROLE À…

Eric Allain, DGPAAT au ministère de l’Agriculture

«

Trame, puissant levier d’innovation »

«

T

rame agit comme un puissant levier en faveur de l’innovation. Il est clair que Trame est un élément important pour que les agriculteurs et les autres acteurs des territoires ruraux soient mieux armés pour tester, s’adapter et ne pas subir, mais pour devancer les évolutions qui s’imposent et pour être capables eux-mêmes de définir leurs propres conditions de changement. Ceci va dans le sens d’un bien-être collectif. J’ai bien aimé votre sens de la dialectique, sur la force d’un groupe et la façon dont on peut relier les deux termes de la proposition. Cela traduit parfaitement l’intérêt de mutualiser, de mettre en commun les idées, les énergies, les projets, les connaissances.

Trame, des réseaux ancrés sur le terrain Trame ce sont des actes, ce sont aussi des attitudes. C’est être à l’écoute des besoins, des attentes des uns et des autres, des interrogations naissantes. Vos différents réseaux ont cette immense qualité d’être très ancrés sur le terrain afin de mettre en œuvre des recherches, des actions concrètes. Deuxième élément dans ce processus, c’est évidemment la diffusion des résultats, des démarches, sans laquelle le progrès ne se traduirait pas de manière concrète sur le terrain. Cela ne concerne pas simplement vos adhérents, mais va bien au-delà des cercles que vous fédérez au sein de Trame. Innovations, démarches fondées sur l’écoute des besoins, réponses aux attentes, une approche ascendante ! L’appui aux acteurs de terrain pour la mise en œuvre opérationnelle et technique des procédés, c’est ce qui caractérise Trame et qui rend son activité particulièrement précieuse.

Trame, un positionnement souvent novateur Les projets financés par le Casdar témoignent du positionnement souvent novateur de Trame qui s’investit sur des sujets émergents, parfois insolites ou anecdotiques, mais qui s’avèrent très souvent stratégiques sur les sujets d’avenir. Il n’est pas facile de prendre des risques et finalement c’est un des mérites de Trame. En 20 ans, vous avez défriché les activités de tourisme, l’agriculture durable, la diversification, l’agriculture de services, tout un ensemble de thématiques qui au moment où elles ont été portées et réfléchies par Trame pouvaient apparaître comme un peu décalées, et qui se sont avérées très souvent parfaitement pertinentes et en avance sur leur environnement.

3 sujets à investir Sur les sujets plus récents, je voudrais mentionner trois domaines d’investissements : ■ La façon d’envisager le métier d’agriculteur et la gestion d’entreprise : il ne faut pas s’arrêter uniquement aux aspects uniquement techniques, scientifiques. Les entreprises agricoles sont dans un environnement au sens le plus large qu’il importe de prendre en considération et qui doit faire l’objet d’une réflexion dans les exploitations. ■ Les relations employeurs/employés qui constituent un élément important de la vie des entreprises agricoles. ■ Et l’agriculture écologiquement intensive.

2 points forts à souligner Je voudrais simplement souligner deux points forts : ■ Par définition même, Trame est une tête de réseaux fédérant 4 associations qui font travailler ensemble et établissent les indispensables connexions dans un monde trop individualisé entre agriculteurs et salariés, entre présidents et animateurs. Ces travaux répondent à des objectifs précis de recherche-action par rapport aux nouveaux enjeux de l’agriculture, par rapport aux enjeux de la promotion des acteurs et en partenariat constant avec les pouvoirs institutionnels. C’est ce qui vous a permis de vous inscrire notamment dans les travaux du Réseau rural. ■ Le développement agricole doit accompagner l’évolution et la spécialisation de

Pascal Wolff

Le 6 septembre dernier, Trame fêtait ses 20 ans. Placé sous le signe de l’innovation, cet anniversaire a été conclu par le représentant du ministère de l’Agriculture, de l’Alimentation, de la Pêche, de la Ruralité et de l’Aménagement, Eric Allain, directeur général des politiques agricole, alimentaire et des territoires. Extraits de son intervention.

Eric Allain l’agriculture et des entreprises en s’inscrivant dans les enjeux des territoires ruraux. Il suppose une capacité accrue à accéder et à échanger des connaissances et des informations d’où un besoin de renforcement des liens entre la recherche et le conseil à travers l’étape indispensable de la rechercheaction. »

POUR EN SAVOIR PLUS ■ François-Xavier

Delépine Directeur de Trame Tél. : 01 44 95 08 01

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iINITIATIVES LOCALES Asavpa d’Ille-et-Vilaine

Se réorganiser pour mieux rebondir ! L’Asavpa d’Ille-et-Vilaine a près de 50 ans. Elle a accompagné et formé des centaines de salariés agricoles. Mais, le départ en retraite de l’animateur a entraîné une cassure. Grâce à la volonté des administrateurs, l’association est repartie sur de nouvelles bases.

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’Asavpa d’Ille-et-Vilaine fut créée en 1962. Très vite, elle connaît un fort développement. Cela se caractérise par la mise à disposition d’un animateur et par une forte adhésion des salariés agricoles du département. Mais en 2010, l’animateur, pilier de cette association, parti à la retraite, n’est pas remplacé de suite ce qui crée une cassure dans l’organisation.

été mis en place pour que chacun s’organise au plus tôt pour être présent aux réunions.

Un renouveau organisationnel pour mieux rebondir Ce travail sur le fonctionnement associatif permet aux administrateurs de se définir des rôles distincts en fonction des compétences de chacun. Elle permet aussi de les impliquer dans une mission bien identifiée, ce qui les remotive. Cette motivation retrouvée se fait sentir au sein de la cohésion du groupe puisque les administrateurs sont davantage force de propositions ! ■ Virginie Drocourt, FNAsavpa

La réorganisation, une nécessité Les administrateurs ont alors dû se réorganiser car la survie de l’association en dépendait. Pour les aider dans cette réorganisation, la FNAsavpa leur a apporté un appui. Dans un premier temps, il fallait réélire un bureau et recréer des commissions (bulletin, machinisme, élevage, finances…). Mais cette réorganisation est passée aussi par l’implication des administrateurs. Pour cela, un travail sur les statuts a débuté et un livret de l’administrateur est en cours. Il reprendra toutes les informations utiles aux administrateurs (coordonnées de chacun, statuts, liste et coordonnées des partenaires…). Un planning a aussi

Contact Asavpa Ille-et-Vilaine Séverine Benoist, animatrice Tél. : 02 23 48 29 49

FRGeda de Provence-Alpes-Côte d’Azur

Le 23 septembre 2011, la FRGeda PACA organisait la formation « Etre efficace dans sa fonction de responsables de collectif d’agriculteurs » réunissant des participants de groupes différents. Cela a permis à chacun de s’exprimer librement sur ses problèmes.

A

l’origine de cette action : des contacts des ingénieurs Trame basés en région PACA avec des responsables de collectifs. Ces derniers se posaient des questions sur le fonctionnement associatif « Comment organiser l’AG et inciter les adhérents à y participer ? Comment souder le groupe autour d’un projet commun, le rendre cohérent ? Comment réunir des personnes réparties sur tout le territoire régional ?… ». Le conseil d’administration de la FRGeda a donc décidé de se saisir de ces questions et d’organiser une formation dans le cadre de l’axe « Agriculteurs responsables » de son nouveau projet. 2 personnes sur les 6 inscrits ayant eu un empêchement de dernière minute, la formation, animée par

l’ingénieur référent Trame et financée par VIVEA, s’est tenue avec 4 participants. Ces derniers étant tous responsables dans un collectif différent - voire plusieurs pour certains (Ceta d’Eyguières, Ceta du Pays d’Aubagne, Civam Sillons, FRGeda PACA, Association Safran Provence, Syndicat des Producteurs de Châtaigne du Var), la richesse des échanges n’en fut pas affectée, au contraire. A travers les différentes séquences : les tâches et compétences du responsable, les bases du fonctionnement associatif, les ingrédients du bon fonctionnement d’un groupe et des bases de l’animation de réunion, chacun a pu faire le point sur ses compétences et échanger trucs et astuces avec les autres participants. Les stagiaires ont été très satisfaits du contenu et de l’effet « miroir » des échanges avec les autres responsables. Des souhaits d’approfondissement apparaissent maintenant comme la gestion des différents caractères en réunion ou la communication orale. ■ Agnès Cathala, Ingénieur référent Provence-AlpesCôte d’Azur, Languedoc-Roussillon, Trame

FRGeda PACA

Etre efficace dans sa fonction de responsable

Des stagiaires heureux de leur participation ! Contact FRGeda PACA Tél. : 04 42 21 63 31

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FRGeda du Limousin

L’agriculture écologiquement intensive ou le bon sens paysan limousin

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ette journée régionale a attiré 110 agriculteurs, responsables professionnels et étudiants. La thématique Agriculture Ecologiquement Intensive (AEI) choisie par la FRGeda est plus que jamais d’actualité !

Une journée organisée par et pour les groupes de développement du Limousin Comme le souligne le président de l’association, Jean Lavergne, « L’agriculture est confrontée à de nouveaux enjeux qui vont impacter notre avenir. Il faudra produire suffisamment, voire plus avec moins et mieux : c’est le concept de l’AEI. Or, les agriculteurs ne peuvent pas tout maîtriser de l’agronomie à l’économie en passant par l’environnement. C’est ensemble, avec les Geda qu’on doit travailler pour acquérir plus d’autonomie dans la prise de décisions. » Trois temps forts ont marqué de cette journée : ■ la présentation du concept par Adrien Boulet, ingénieur Trame, qui accompagne des agriculteurs sur ce thème au niveau national, ■ trois témoignages d’agriculteurs : JeanPierre Brousse, éleveur laitier de Corrèze sur une formation « veille informative », animée par Trame, Michel Gandois du GVA d’Aixe-sur-Vienne (HauteVienne) concernant des mesures de pousse de l’herbe pour sécuriser le bilan fourrager des fermes et Jean-Pierre Chapy du GDAR de la Combraille (Creuse) sur la réflexion collective sur l’abreuvement et l’autonomie en eau des élevages en période de sécheresse, ■ trois ateliers de travail avec des orientations différentes : faire évoluer les systèmes d’élevage pour produire plus et mieux avec moins (technique), se baser sur le concept AEI pour réfléchir ensemble aux enjeux de demain (prospective), s’organiser en collectif pour mieux commercialiser et augmenter notre valeur ajoutée (commercialisation).

C. Leschiera

La FRGeda du Limousin et Trame ont organisé, fin septembre à Ahun (Creuse), une journée de réflexion sur le thème porteur de l’Agriculture Ecologiquement Intensive. Si le choix des mots a suscité le débat, tous les participants se sont accordés pour réfléchir ensemble dans ce sens et des projets ont été élaborés pour 2012.

La FRGeda s’est emparée d’un

le nom ! On pourrait aussi parler de stratégie. Le plus thème porté par la FNGeda : important est que cette démarche est partie d’agricull’Agriculture Ecologiquement teurs, de groupes de développement qui ont étudié Intensive. leurs systèmes pour définir les marges de progrès possibles. » Joël Soursac, président de la Chambre régionale d’agriculture a souligné que « les agriculteurs doivent revenir à des fondamentaux avec plus d’agronomie et moins d’intrants, mais sans jamais oublier le volet économique ». Et un agriculteur de conclure : « l’AEI ne serait-elle pas la matérialisation du retour au bon sens paysan ? »

Des projets pour 2012 Les participants ont « apprécié les échanges et la réflexion qui changent des préoccupations du quotidien ». En 2012, ils souhaitent travailler dans deux directions : ■ une formation sur l’autonomie alimentaire avec deux séquences : autodiagnostic et échanges en groupe, ■ des échanges d’expériences sur l’adaptation aux enjeux de demain (travail en salle et sur le terrain, voyage d’études…). Une nouvelle fois, les groupes de développement Contact FRGeda Limousin ont fait preuve d’innovation ! Tél. : 06 79 86 51 19 ■ Elsa Ebrard, Trame-FRGeda Limousin

Les groupes de développement agricole du Limousin ont réuni 110 participants pour réfléchir aux systèmes de production de demain.

Un débat autour du terme AEI

C. Leschiera

« Provocation, paradoxe, défi, autonomie, écologie », autant de qualificatifs de la part des participants pour définir l’AEI. Mais tout le monde s’est accordé sur le fait que plus qu’une mode, l’AEI est une autre façon de penser son métier, son exploitation et ses productions. Pour Olivier Tourand, président du lycée agricole de la Creuse et vice-président de la FNGeda, « peu importe Le Journal de Trame numéro 44- Novembre 2011 - 5

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iINITIATIVES LOCALES Groupes du Loir-et-Cher

« Simplifier, ce n’est pas si compliqué ! » Le 21 septembre, une centaine d’agriculteurs des groupes du Loir-et-Cher s’est retrouvée pour une journée d’échanges sur les techniques culturales innovantes. Au programme, une réflexion de fond sur l’innovation et comment produire mieux demain.

L

C. Leschiera

es agriculteurs sont confrontés à de nouvelles contraintes techniques, environnementales, administratives… Dans le même temps, il reste nécessaire de produire toujours (mais différemment) pour nourrir Semis sous couvert, Strip Till…, les Geda du Loir-et-Cher expérimentent de nos concitoyens. nouvelles techniques de culture. Ainsi, les groupes de développement (Geda, Ceta, Bio) et la Chambre d’agriculture du Loir-et-Cher ont implantées au Strip Till, avant de revenir sur les expéorienté depuis 2008 une partie des expérimentations riences développées par le groupe Techniques cultuen grandes cultures sur la résistance aux maladies, les rales innovantes. techniques de semis sans labour, l’usage du Strip Till… Et parce qu’une journée sur l’agronomie ne peut pas se passer qu’en salle, la centaine d’agriculteurs s’est ensuite dirigée vers 2 plates-formes d’essais, l’une sur L’agronomie au service de la performance Durant la journée, Konrad Schreiber, agriculteur dans les couverts végétaux, l’autre sur le Strip Till. les Landes, est intervenu sur la fertilité des sols. Pour lui, « la durabilité des systèmes agricoles progressera Conclusion en copiant le fonctionnement des écosystèmes natu- Réflexion forte de cette journée : « Il n’y a pas une rels grâce à l’arrêt du travail du sol et leur couverture solution face à un problème donné, une nouvelle permanente ». Adrien Boulet de Trame a rappelé aux contrainte, mais il y a des solutions qu’il faut s’appro- Contact agriculteurs des groupes que « l’AEI est (avec la stra- prier. Et les agriculteurs des groupes de développe- Chambre d’agriculture du tégie d’entreprise) le thème phare de la FNGeda ». ment ont un rôle majeur à jouer dans l’expérimenta- Loir-et-Cher Dominique Descoureaux Franck Baechler, conseiller agronomie, a présenté tion et la diffusion des connaissances. » Tél. : 02 54 23 11 29 les résultats de 2 ans d’essais de cultures de colza ■ Christophe Leschiera, Trame

Geda/Asavpa/Cercles de toute la France

Les agriculteurs et les salariés agricoles investissent les réseaux sociaux

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hristian Gentilleau, de Ticagri, réalise chaque année un panorama de l’utilisation des nouvelles technologies par les agriculteurs. Aujourd’hui, 30 % des agrinautes utiliseraient les réseaux sociaux. Et la proportion passe à 75 % pour les moins de 30 ans. « Cette génération avait 15/20 ans au moment de l’essor d’Internet. Cela prédit donc que ces outils vont se développer dans les années à venir ». En plus de cet effet générationnel, le consultant prédit que la progression des réseaux sociaux dans le monde agricole va s’accélérer par effet de contagion. Il note aussi que sur ces espaces participatifs (les réseaux sociaux, les forums de discussion), les agriculteurs

POUR EN SAVOIR PLUS

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sont d’abord connectés pour consulter. « 66 % des utilisateurs de Facebook, Copains d’avant ou Trombi s’y connectent au moins une fois par semaine. Mais 90 % n’alimentent pas leur mur ». Les spécialistes indiquent que pour 1 personne qui écrit sur un réseau social, il y en aura 10 qui commenteront et il y aura 100 lecteurs. Philippe Desnos, ingénieur référent Trame pour le Grand Ouest, est aussi intervenu car l’échange d’expériences d’agriculteurs a aussi sa place sur Internet. « Le fonctionnement pyramidal des réseaux, c’est fini ! Il faut réinventer les relations et la diffusion des informations. C’est dans ce but que Trame a créé le réseau social pardessuslahaie.net. Notre métier, c’est de former et de relier les agriculteurs et les salariés agricoles, de faire émerger des projets collectifs. Trame a lancé ce réseau pour prolonger les rencontres physiques et attirer plus de jeunes ». Alors si vous n’êtes pas encore connectés, Trame vous invite à découvrir pardessuslahaie.net, le réseau social du développement agricole.

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Durant le SPACE de Rennes, le SYRPA (le syndicat des responsables de communication en agriculture) a organisé un grand débat intitulé « Le monde agricole est-il prêt à utiliser les réseaux sociaux ? »

Pour en savoir plus sur pardessuslahaie.net, contactez Fabienne Audouard, animatrice du réseau social. ■ Tél. : 01 44 95 08 20 ■ f.audouard@trame.org

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Asavpa de la Manche

Concours de conduite de tracteur : un pari réussi ! Le Salon aux Champs vise à rassembler les agriculteurs et les salariés de l’agriculture en proposant des animations : débats, démonstrations techniques, témoignages, expositions… C’est donc dans une ambiance très conviviale que des salariés des Asavpa des départements bas-normands et des agents du Service de remplacement Manche ont organisé ensemble un concours de conduite de tracteur pour les salariés agricoles.

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e Salon aux Champs est le nouveau salon des Cuma de l’Ouest. Ce rendez-vous agricole incontournable se déroule tous les 2 ans dans un département différent de la région du Grand Ouest. Cette année, il s’est tenu début septembre dans le SudManche.

Une co-organisation entre l’Asavpa de la Manche et le Service de remplacement L’Asavpa de la Manche et le Service de remplacement ont donc mené une réflexion commune sur l’organisation d’un concours de conduite de tracteur visant à promouvoir l’activité salariée et mettre en

avant les compétences, l’adresse et la technicité dont font preuve les salariés agricoles au quotidien dans leurs métiers.

Un pari réussi ! Plus de cinquante participants (salariés en polyculture élevage, agents de remplacement, chauffeurs ETA…) se sont affrontés sur les 2 jours et sur 2 types d’épreuves : ■ une épreuve pratique où les concurrents devaient manœuvrer un tracteur avec fourche chargée et remorque sur un parcours aménagé, ■ et une épreuve théorique de 25 questions sur la réglementation, la sécurité au travail… En parallèle, était proposé un parcours pour les personnes « novices » souhaitant s’essayer à la conduite de tracteur.

Un bilan prometteur L’Asavpa et le Service de remplacement Manche sont ravis non seulement d’avoir participé à cet événement qui a permis de valoriser le métier et les compétences des salariés agricoles, mais aussi et surtout parce que le public a répondu à l’appel au-delà Contact Asavpa Manche même de nos espérances. Tél. : 02 33 06 49 21 ■ Julie Tolmer, animatrice

Bcma

«

Venez échanger sur le Strip-Till sur le réseau social pardessuslahaie.net » L’intérêt grandissant des agriculteurs pour les techniques culturales simplifiées les amène à explorer toutes les pistes pour réduire les interventions. En plus de l’intérêt agronomique, ces techniques permettent des gains important en temps et une réduction des coûts de mécanisation.

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es « agriculteurs-chercheurs » sont partis outreAtlantique pour découvrir le Strip-Till. Cette technique du travail du sol qui vient des Etat-Unis consiste à ne travailler que la ligne de semis sur une bande de 10 à 15 cm et à une profondeur allant jusqu’à 25 cm. L’interligne reste en jachère. Cette méthode réduit la puissance nécessaire pour installer la culture et augmente le débit de chantier (la vitesse de travail peut atteindre 12 km/h). Le semis peut se faire soit en combiné avec le Strip-Till, soit ultérieurement avec un semoir monograine à condition de respecter la distance interligne du Strip-Till (cette distance est généralement réglable selon la culture). Dans l’optique d’une agriculture écologiquement intensive, le service Agroéquipements de Trame (Bcma)

lance un espace de travail sur le Strip-Till. Cet espace sera un carrefour d’échanges sur cette technique toute nouvelle en France pour apporter le maximum d’information aux agriculteurs qui souhaitent comparer avec d’autres techniques et éventuellement se lancer dans la technique. Le Bcma assurera la veille à travers la presse écrite et Internet, des démonstrations, des résultats d’essais terrain. Des conseillers machinisme apporteront des réponses notamment sur les aspects techniques. L’apport des agriculteurs Découvrez l’espace de travail est indispensable pour enrichir cet espace et faire « techniques culturales profiter tous les participants. C’est pourquoi nous insimplifiées : le Strip-Till » vitons tous les agriculteurs pour venir échanger sur le réseau social de Trame (1). ■ Nassim Hamiti, ingénieur agroéquipements TrameBcma (1) L’accès à cet espace se fait sur www.pardessuslahaie.net. Dans un premier temps, les participants créent leur compte. L’accès est gratuit pendant deux mois, ensuite une participation de 20 € HT/an est demandée. Ce compte vous permet Contact d’accéder à d’autres espaces comme l’Agriculture Ecologi- Trame-Bcma quement Intensive. Tél : 01 44 95 08 33 Le Journal de Trame numéro 44- Novembre 2011 - 7

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iINITIATIVES LOCALES Asavpa de l’Oise

Un partenariat innovant avec les Maisons familiales rurales Les nouvelles recrues de l’Asavpa de l’Oise.

Asavpa de l’Oise

Certaines Asavpa sont confrontées aujourd’hui à la difficulté de renouveler leurs responsables. Face à ce constat, nombreuses sont celles qui mettent en place de nouveaux partenariats afin de recruter de jeunes salariés agricoles. Exemple dans l’Oise.

Un résultat sans précédent

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’Asavpa de l’Oise compte une centaine de membres, mais les administrateurs font le constat que leur Asavpa est vieillissante. Alors comment assurer la pérennité de l’association ?

Recruter de jeunes salariés agricoles Trouver de jeunes salariés agricoles et faire reconnaitre notre association sont donc les objectifs du conseil d’administration. Les 3 Maisons familiales rurales de l’Oise nous demandent d’intervenir pour valoriser le métier de salarié agricole auprès des élèves. Là, se trouvent de futurs salariés agricoles.

Accentuer ce partenariat Les 3 MFR ont été contactées par Jacques Porquier, président de l’Asavpa. Il a été décidé que chaque MFR ait un référent Asavpa qui interviendrait pour valoriser le métier de salarié agricole auprès des élèves et participerait aux portes-ouvertes et kermesses de l’établissement.

8 jeunes salariés ont rejoint l’Asavpa cette année. Lors de l’assemblée générale, ces jeunes ont participé à une table ronde où chacun a exposé son parcours, présenté ses projets et donné sa vision du métier de salarié agricole. Leur parcours est souvent différent, leurs projets aussi, mais tous indiquent que le métier de salarié agricole en grandes cultures, en élevage… est un métier passionnant.

Le renouvellement des responsables Ces 8 jeunes ont intégré notre conseil d’administration en devenant membres stagiaires. Des idées nouvelles apparaissent, les premières prises de responsabilités aussi (l’organisation d’une journée technique, la responsabilité de notre « batteuse cross »...). L’entente cordiale avec les différents acteurs de ces MFR (directeur, équipe pédagogique, conseil d’administration, élèves, anciens élèves) nous permet d’espérer un renouveau de notre Asavpa. ■ Yves Lefevre, trésorier

Contact Asavpa Oise Servane Dupuy, animatrice Tél. : 03 44 11 44 61

FRAsavpa de Midi-Pyrénées

Salariés agricoles : la formation professionnelle et vous Le métier de salarié agricole demande des compétences multiples et variées, des connaissances théoriques et pratiques, de l’expérience, des savoir-faire... Vous devez adapter en permanence vos compétences et vos savoir-faire pour faire face aux évolutions et aux défis qui attendent l’agriculture. Comment s’adapter ? La formation tout au long de la vie professionnelle est une réponse.

L

es métiers agricoles exigent de plus en plus un solide bagage de formation et une technicité élevée. Cependant, les Asavpa font le constat que peu de salariés agricoles se forment au cours de leur parcours professionnel. Pourtant la formation est nécessaire aussi bien pour accéder à l’emploi que pour actualiser son savoir, s’approprier de nouvelles technologies, évoluer, prendre des responsabilités.

continue, avec le soutien financier de la région MidiPyrénées et du Fonds Social Européen.

Une enquête régionale sur les salariés agricoles et la formation Une enquête régionale sur les salariés agricoles et la formation a donc été mise en place. Un certain nombre de questions sont abordées : est-ce que les salariés agricoles se forment tout au long de leur carrière ? Est ce que les dispositifs de formation sont connus ? Qu’est ce qui empêche les salariés de se former ? Quels sont les besoins des salariés en matière de formation ? Nous avons rencontré et interrogé une cinquantaine de salariés agricoles à travers toute la région au sujet de leur expérience en matière de formation. Nous avons aussi donné la parole à 2 000 salariés agricoles de Midi-Pyrénées, sélectionnés au hasard, à travers un questionnaire très simple, qui a été envoyé en partenariat avec la MSA.

Se former à de nouvelles techniques, une étape indispensable pour les salariés agricoles.

Donnez votre avis Un constat et un projet La FRAsavpa de Midi-Pyrénées s’est donc intéressée à la formation des salariés agricoles et mène actuellement un projet autour de la formation professionnelle

Vous pouvez exprimer votre avis en répondant à ce questionnaire directement sur notre site internet, Contact FRAsavpa de Midi-Pyrénées www.midipy-asavpa.fr. Résultats courant 2012. Tél. : 05 61 75 41 49 ■ Anne-Cécile Véricel, animatrice

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UDGVA du Morbihan

La prospective au service des agriculteurs en production laitière

D. Loubère

Depuis 2008, deux groupes d’agriculteurs laitiers de la région de Ploërmel-Malestroit participent à une formation-action intitulée « La prospective pour piloter mon entreprise ». Ils s’informent, se forment et échangent afin d’alimenter leur stratégie d’entreprise avec d’autres agriculteurs.

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e premier groupe, créé en 2008 à titre expérimental au niveau de l’Union des GVA, a bénéficié de l’appui méthodologique de Trame. Accompagné par Geneviève Lamour, conseillère formée à la prospective, les adhérents des GVA de la région de Malestroit ont travaillé sur les différentes étapes de construction de la démarche prospective.

Le deuxième groupe pendant l’intervention de Vincent Chattelier, agroéconomiste.

Adaptation Image

4

Qualité de vie Environnement social

3

Gestion Autonomie

2 1

Anticipation

Etablir le blason du groupe Pour préciser les « valeurs » importantes pour chacun lors d’une prise de décision, ce qui dicte sa stratégie, le groupe a construit la carte mentale de la prise de décision à partir des valeurs, des envies personnelles dans un premier exercice. En fonction de l’âge, des expériences, des personnalités, chacun a sa propre carte mentale. Sur un schéma (ci-contre), on note les critères importants lors d’une prise de décision pour l’entreprise. La mise en commun permet de bâtir ainsi le blason du groupe : les valeurs communes qui vont guider la suite des travaux. Puis le groupe a travaillé sur la question : « Compte tenu de ce qui est vital pour vous, quelles informations souhaitez-vous aller chercher ? ».

Construire des scénarii prospectifs Pour donner une plus-value à l’ensemble des informations collectées par les membres du groupe, des scénarii sont imaginés en choisissant des variables en fonction de leurs objectifs de recherche d’information.

Rechercher une information pour alimenter mon projet Enfin, les participants ont appris à repérer les différentes sources d’information et à identifier celles qui pourraient être utiles dans leur projet. A l’issue du bilan en 2009, les membres ont décidé de poursuivre leurs travaux. Depuis, ils se réunissent tous les mois et demi pour faire un point d’actualité qu’ils décortiquent et analysent de façon critique.

Un deuxième groupe Les échéances de 2013 et la fin annoncée des quotas de 2015 se profilent. Comment se projeter, dessiner sa voie avec des informations qui arrivent par différents canaux, comment trier et hiérarchiser le tout ? Une seconde formation est lancée et les 7 éleveurs laitiers inscrits se réunissent tous les mois.

Technique

Innovation

Travail Sécurité

Concertation Famille

Patrimoine

Exemple de carte individuelle. 1. pas du tout important. 2. un peu important. 3. assez important. 4. très important.

La session de formation de 7 jours est constituée de deux modules : ■ Un premier temps est consacré à l’analyse du contexte, avec des intervenants spécialisés dans l’économie laitière : Hugo Papaiconomou, économiste de la Chambre d’agriculture, Vincent Chatellier, agroéconomiste spécialisée sur les questions laitières et PAC, Pascale Le Cann de l’Eleveur Laitier. Avec les échanges et le partage d’informations chaque membre du groupe fait sa propre analyse. Chacun bâtit la stratégie adaptée à son exploitation et détermine un plan d’action en analysant les forces et faiblesses, les menaces et opportunités et dégage des options possibles. ■ Un second temps est consacré à la mise en œuvre de ce plan d’action. Les participants abordent leurs coûts de productions actuels et futurs, les investissements supplémentaires. Ils listent les différentes solutions choisies et calculer les conséquences en coûts et en temps de travail selon le prix du lait, sans oublier tous les aspects « communication » liés au projet. ■ Un troisième temps est prévu avec un déplacement aux Pays-Bas, présenté comme modèle en lait. Ce type de formation, utilisée en production laitière, est valable aussi sur d’autres productions telles que la production porcine. Les participants sont unanimes, s’informer reste toujours d’actualité mais ce qui est très important c’est d’apporter une analyse à la fois objective et critique pour se projeter et anticiper les changements au sein de son exploitation. ■ Dominique Loubère, animatrice projet territorial de la région de Ploërmel-Malestroit

Contact Chambre d’agriculture du Morbihan Tél. : 02 97 74 00 60

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iLA VIE DES FÉDÉRATIONS Fédération Nationale

« Je me forme, tu te formes, on se forme pour nous et pour le collectif » Le monde bouge vite et les technologies aussi. Il est indispensable pour tous salariés de se former tout au long de sa vie professionnelle pour gagner en compétences, enrichir ses connaissances, découvrir de nouvelles technologies… Aujourd’hui, on demande à chaque salarié d’être en capacité d’intégrer de nouveaux outils et pour cela rien de tel que la formation. Or, on constate que les salariés agricoles se forment peu même si cela est une nécessité pour eux.

S

uivre une formation aujourd’hui, est-ce toujours d’actualité ? Certains vous diront qu’à l’ère d’Internet on peut se former en permanence et que, participer à des sessions de formation cela ne sert à rien. Internet est un plus mais je pense sincèrement que cela ne peut pas remplacer des journées de formation. De nombreux dispositifs existent pour faciliter l’accès à la formation des salariés agricoles. Malgré tout, on constate encore que les salariés agricoles participent peu à des sessions de formation.

La formation continue Nous vivons à un rythme fou où l’agriculture vit des changements jour après jour. On entend trop souvent : il faut être performant techniquement et économiquement, pointu, polyvalent ou au contraire très spécialisé. Certes, les jeunes, qui arrivent sur le marché

Les formations d’administrateurs aident à clarifier les rôles.

de l’emploi avec des Bacs Pro et des BTS, ont des bagages supérieurs à nos aînés. Mais pour autant au bout de quelques années, ils ont besoin de se remettre à niveau et suivre l’évolution des techniques. Le FAFSEA, fonds de formation à destination des salariés agricoles, offrent un panel de dispositifs pour accéder à la formation professionnelle. Mais, les salariés agricoles utilisent peu ces fonds de formation, c’est un tort car se former est un droit. Participer à des formations c’est apprendre, échanger avec des collègues, s’ouvrir à de nouveaux horizons, se remettre en question. Avoir un bagage aujourd’hui, c’est essentiel. Cela donne une meilleure reconnaissance. Cela aide aussi à être mieux dans son travail, et au final beaucoup mieux dans sa vie professionnelle et personnelle.

En salle ou sur une exploitation agricole, en élevage ou en maraîchage…, la formation est un vecteur d’épanouissement.

La formation des responsables La prise de responsabilité au sein d’une association marque toujours un tournant dans une vie. Mieux connaître les attentes de ses adhérents, vivre avec son temps, mobiliser ses troupes, prendre la prise de parole en public, monter des projets, rechercher des financements… sont autant d’éléments qui doivent être maîtrisés par les responsables d’une structure associative. En tant que responsables associatifs, nous ne pouvons pas passer à côté, c’est vital pour un bon fonctionnement de l’association et pour l’avenir. Je sais, certains diront cela coûte cher. Oui mais l’investissement en vaut le coup. Lorsqu’une association est moribonde, à bout de souffle, sans projets, est-ce motivant pour vous responsables et pour vos adhérents ? Les associations qui fonctionnent bien, sont constituées de gens, de leaders qui sont ouverts et formés et qui sans cesse se remettent en cause, personnellement et collectivement. Pour vos associations, Trame est là pour vous accompagner et peut vous proposer un panel de formations qui seront adaptées à vos demandes.

La formation est un droit Pour terminer, la formation est un droit, utilisez-le, osez vous former, n’hésitez pas à demander à votre employeur, motivez vos collègues. La formation est la clé de réussite pour vous, responsables, alors n’hésitez plus, formez-vous. ■ Michel Marcoul, président

Contact FNAsavpa Tél. : 01 44 95 08 20 La FNAsavpa vous donne rendezvous les 23 et 24 mars 2012 à Paris pour son assemblée générale.

Elle sera l’occasion de réfléchir collectivement sur « la demande sociale des salariés agricoles dans les 10 ans à venir ».

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FNGEDA

« Les 3 Jours des Présidents, c’est parti ! » Depuis de nombreuses années, sous l’égide de Trame, la Fédération Nationale des Groupes d’Etudes et de Développement Agricole réunit chaque année des responsables professionnels pour une formation de 3 jours. Cette formation fait maintenant référence sous l’appellation « 3 Jours des Présidents ».

L

es prochains « 3 Jours des Présidents : Lever le nez du guidon pour définir sa stratégie » se tiendront à Paris (XIIe) du 6 au 8 décembre 2011. Le comité de pilotage qui prépare cette session a élaboré un programme visant à renforcer les capacités des responsables à : ■ Etre acteurs de leur propre stratégie : agriculteurs, agricultrices, salariés agricoles, pour donner du sens à leur métier et s’impliquer dans leur entreprise ont besoin de lisibilité sur l’avenir. ■ Etre pilotes de leur stratégie : les acteurs doivent

avoir en mains des outils de pilotage qui leur permettront de faire aller les choses dans le sens voulu. ■ Se former pour en entraîner d’autres : en tant que responsables de groupe, de Cercle ou d’Asavpa, impulser une vraie réflexion stratégique pour nos associations et pour chacun des membres. Les séquences plénières et les ateliers permettront à chacun de faire un état des lieux de sa situation et de repartir avec des outils et des méthodes pour engager des actions prioritaires dès son retour. Notre ambition est bien de former tous les acteurs d’une même exploitation pour acquérir une vision sur l’avenir. Mais au-delà, il s’agit aussi pour nous de former ces personnes à être des responsables engagés qui en entraînent d’autres vers cette réflexion stratégique, à partir d’outils et de méthodes que nous leur aurons transférés. Ne venez pas seul, mais à plusieurs d’un même département ! ■ Benoît Logeart, président du comité de pilotage

Contact Rosemonde Comlan Tél. : 01 44 95 08 21

Etude-action « Les groupes et la formation : ça fait bon ménage ! » Le dernier conseil d’administration de la FNGeda s’est penché sur les résultats de l’étude-action nationale Trame/VIVEA, « Les groupes de développement et la formation continue des agriculteurs », réalisée dans le Pas-de-Calais, le Doubs, le Jura et l’Allier.

C

ette étude a été conduite pour répondre à 3 objectifs : ■ Décrire et analyser les actions concrètes et le rôle des groupes en matière de formation. ■ Synthétiser la perception des groupes sur leur rôle demain dans la formation. ■ Proposer des pistes d’action pour renforcer le rôle des groupes de développement. Il ressort un réel enjeu sur le thème « formation et groupes ». Citons ce responsable de formation : « Si on n’avait pas les groupes, je ne sais pas comment on ferait de la formation ».

Voici quelques chiffres qui sont chaque fois très explicites : ■ Dans les 4 départements étudiés, une bonne moitié des jours de formation réalisés est assurée au sein d’un groupe. ■ Le taux d’annulation d’une formation (entre 3 % et

Prolonger et renforcer les impacts formatifs Améliorer la qualité des formation Démultiplier les formations par l’effet réseau

Faire émerger les besoins

Valeur ajoutée des groupes

Proposer des formations innovantes Constituer un lien d’apprentissage entre pairs

Les 9 valeurs ajoutées des groupes sur la formation

Cultiver le foisonnement d’idées Garantir une participation importante

Répondre aux réels besoins des agriculteurs

48 % globalement) est toujours moindre lorsqu’elle est portée par un groupe (de 0 % à 21 %). ■ Les adhérents des groupes participent aux formations : 20 % à 50 % des adhérents participent à au moins une formation par an. Pour la FNGeda, cela oblige à prendre conscience des enjeux de la formation et des groupes à travers les 4 territoires étudiés, à s’approprier la réflexion développée et à réfléchir à une stratégie définissant quelques objectifs prioritaires et un plan d’action sur ce thème. Nous vous en reparlerons ! ■ Pascal Pommereul, responsable de la formation à la FNGeda Le Journal de Trame numéro 44- Novembre 2011 - 11

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iFICHE MÉTHODE

Utiliser la capacité d’étonnement de vos nouveaux adhérents ! Inspiré du monde de l’entreprise, le rapport d’étonnement estt un outil o i dee management a g m t des ressources humaines. Il peut être utilisé dans le monde associatif ssociatif ss c f pour o intégrer i é e les nouveaux adhérents dans les associations. Il permet de mettre ettree enn avant et a l’importance de la créativité dans un collectif, d’aiguiser la curiosité riosité i t et e laa capacité p c d’étonnement des nouveaux et profiter de leur regard neuf pour our u découvrir d o r de nouvelles idées.

C

ette démarche peut aussi être utile auprès de nouveaux collaborateurs salariés d’une entreprise.

Le principe Dans les 3 à 6 mois de son arrivée au sein d’un groupe, le nouvel adhérent ou collaborateur est invité à produire un rapport d’étonnement à l’attention du président de l’association, de son parrain/sa marraine éventuel(le) dans le groupe. L’approche Au cours de son accueil dans l’association ou à la première réunion, le nouvel adhérent ou collaborateur est informé qu’un rapport d’étonnement est attendu de lui dans les 3 à 6 mois. Un dossier pratique expliquant la démarche lui est donné. Régulièrement, les responsables accompagnant du groupe (en désigner 2 à 3) lui rappellent l’importance de la créativité, de la curiosité, de l’art de poser les bonnes (et les surprenantes !) questions. Ils l’invitent à tenir régulièrement un carnet d’étonnement : les bonnes idées s’envolent tellement vite ! Le nouvel adhérent ou collaborateur remet une copie de son rapport d’étonnement au président du groupe, à son parrain ou marraine éventuel(le) et aux membres du groupe qui l’ont accompagné. Idéalement, la nouvelle recrue présente oralement son rapport d’étonnement dans les 7 jours suivant la remise du rapport écrit devant le conseil d’administration de l’association. Cette présentation est conçue comme une réunion d’écoute, de découverte avec un fort temps de convivialité (repas, pot). Il s’agit de valoriser cordialement la créativité du nouvel arrivant et non de la juger. Les bénéfices Grâce au rapport d’étonnement, la nouvelle personne se sentira valorisée au travers de la confiance manifestée, de la prise en compte de son point de vue, de sa créativité, de ses questions et de ses suggestions.

L’association affiche clairement rement e n l’imporp tance de la créativité de tous, ous, u m même e des plus récents de sess adhéh rents. Les nouveaux adhérents tss alialii mentent l’association d’un n flux fluxx permanent d’idées nouvelles velles e s et fraîches. La réussite de cette méthode ode d nécessite un haut niveau de d confiance entre le respono on onsable du groupe et le nouvel uvel v arrivant. Elle doit être utilisée sée é avec l’accord des membres bres res et après une négociation n de e l’utilisation des résultats.. C Cela ella suppose un fort désir de prog progrès, r grè ès, de la franchise de part et d d’autre. d’au au utr tre rre e. Ce travail fournit de la matière atiè tière ère à rere ediscuter des fondements,, des projets, ess p ro roje ojets j ts, s, des objectifs ou encore du u fonctionnement n onn o ne em men ent nt de l’association. C’est un prétexte p e pour l’ass sociation de se saisir de l’occasion de m mainoccasion o si d in tenir un dialogue régulier avec v ses s aadhérents é t et d’intégrer les nouveauxx éléments. é m t ■ Loan Jérôme, Trame d’après Mark Raison - Yellow Ideas

UN EXEMPLE DE RAPPORT D’ÉTONNEMENT À REMETTRE AUX NOUVEAUX ADHÉRENTS OU COLLABORATEURS ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■ ■

Qu’est-ce qui vous a le plus étonné dans notre association ? Quel est le point fort qui vous a le plus surpris ? Quel a été pour vous le point faible le plus inattendu ? Qu’est-ce qui devrait être amélioré, modifié ou abandonné prioritairement selon vous dans notre association ? Si vous aviez une baguette magique, quelle est la chose que vous changeriez dans notre association ? Qu’est-ce qui vous a étonné dans nos relations /actions/services avec nos adhérents ? Quelle est la force de nos valeurs/projet/ actions que vous ne soupçonniez pas avant d’adhérer à notre groupe ? Quel est la faiblesse ou le manquement qui vous inquiète le plus dans nos valeurs/projet/ actions de groupe ? Dans les relations inter-personnelles entre les membres de l’association qu’est-ce qui vous a étonné ? Quelles sont les améliorations concrètes que vous suggéreriez ?

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iACTUALITÉS

Méthaniseurs de France : 2 ans d’activités L’association des Agriculteurs méthaniseurs de France (AAMF) a été créée en février 2010 par des agriculteurs ayant un projet de méthanisation sur leur exploitation. Son objectif est d’aider la filière du biogaz agricole à se développer. Après 2 ans d’existence, l’association compte une quarantaine de structures et a su se faire reconnaître par les acteurs de cette filière.

L

a force d’AAMF est de regrouper des sites en fonctionnement et d’échanger sur agriculteurs ayant tous au moins déposé les thèmes suivants : cultures énergétiques, leur demande d’ICPE (Installations classées digestat, réglementation, sécurité, suivi biopour la protection de l’environnement). Cela logique, procédure de raccordement… Issus signifie que les membres sont des connais- de ces échanges, des outils ont été créés. seurs de la méthanisation et qu’ils ont des Ils permettent de venir en aide aux porteurs questions concrètes à résoudre pour faire de projet et de leur faire gagner un temps avancer leur projet. Ces agriculteurs sont précieux, surtout dans un contexte de filière donc très impliqués et motivés pour partici- émergente où la solidarité entre porteurs de projet est particulièrement importante. per à la vie de l’association. Dès 2012 se poL’association fonctionne sera la question de sur le principe d’un parLe 8 décembre 2011 à Paris, tage de connaissances : AAMF et Trame organisent un l’accueil des noumembres. les agriculteurs tra- colloque de restitution des acquis veaux En effet, le besoin vaillent ensemble les de ces 2 années de travail. de partage reste sujets techniques, réfondamental, mais glementaires ou stratégiques. A partir de leurs recherches, de leur les besoins techniques de chacun seront expérience et de l’intervention d’experts, ils différents. Pour répondre aux attentes de chaque agriculteur méthaniseur, des temps construisent un référentiel commun. La difficulté d’une telle association est que les de travail en petits groupes spécifiques différents membres sont répartis aux 4 coins vont se mettre en place tout en gardant des de la France. Pour lever cette contrainte, des temps de travail collectif. rencontres sur 2 jours sont organisées 3 fois par an. Elles permettent de traiter de sujets De la sensibilisation de fond, de réfléchir en groupes de travail En parallèle de ces actions techniques, l’assur des thèmes précis, d’échanger des re- sociation a mené une action de sensibilisatours d’expérience entre participants et sur- tion auprès des élus et des ministères sur les tout d’avoir des moments de convivialité. points de blocage pour le développement Par ailleurs, pour maintenir le lien entre les de la filière : le tarif d’achat de l’électricité, rencontres, un espace de travail a été crée l’injection du biogaz dans le réseau de gaz sur pardessuslahaie.net. Il permet à cha- naturel, la réglementation ICPE… cun de mettre en ligne des documents et Après 2 ans de fonctionnement, les résuld’échanger sur le forum. tats sont très positifs. AAMF est reconnu par les ministères, l’ADEME, les agriculteurs comme un acteur important de cette filière. Des actions techniques Ses membres sont fréquement sollicités pour et l’élaboration d’outils En 2 ans, 6 rencontres ont été organisées. participer à des colloques (INERIS, ATEE, SaElles ont permis à chaque fois de visiter des lon biogaz Europe, ADEME…).

Partage d’expérience lors de rencontres AAMF.

Perspectives L’association souhaite s’ouvrir à un public plus large. Dès à présent, les lycées agricoles et les porteurs de projet collectif peuvent la rejoindre. Et au programme de 2012 : la reconnaissance du digestat, l’intérêt des cultures intermédiaires à vocation énergétique en méthanisation, l’acquisition de références technico-économiques sur les sites en fonctionnement. ■ Nathalie Viard, Trame

Visite de l’installation en construction du GAEC de Vautounon (Indre).

Contact Nathalie Viard, Trame Tél : 03 83 98 16 40

POUR EN SAVOIR PLUS ■ www.pardessuslahaie.net/agriculteursmethaniseurs ■ Trame, AILE et Solagro en partenariat avec l’ADEME ont édité une brochure sur la méthanisation à la ferme qui donne les bases techniques, économiques et réglementaires aux agriculteurs ayant un projet de méthanisation.

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iACTUALITÉS

Pascal Wolff

Trame, 20 ans d’innovation

Aux côtés de Karen Serres, Xavier Beulin, FNSEA, Gérard Pelhate, MSA, Jo Giroud, APCA (de gauche à droite).

Les « 20 ans de Trame » furent l’occasion d’un retour historique avec les fondateurs Gilbert Bros et Bruno Guichard, de témoignages d’agriculteurs et de salariés agricoles, puis d’une table-ronde avec les présidents ou leur représentant de la FNSEA, l’APCA et la MSA. Retour sur ces débats.

E

n introduction, Karen Serres, présidente de Trame, a rappelé que « Trame a du sens parce qu’elle est au service de l’avenir de l’agriculture en tant que défricheur et innovateur ».

La richesse du groupe On le sait peut-être moins, mais Xavier Beulin, président de la FNSEA, est adhérent d’un GDA du Loiret : « J’ai souvent remarqué dans les groupes cet esprit d’initiative et d’entreprise. Que ce soit les Geda, les Ceta, il y a derrière l’idée qu’à plusieurs on est plus fort que seul. Un plus un fait souvent plus que deux ! ». Pour Jo Giroud, secrétaire général de l’APCA, « l’échange d’expériences dans un groupe est une sacrée richesse qu’il faut mettre en réseau pour en faire profiter toute l’agriculture. Il faut mettre en place un vrai réseau pour redonner de l’information, diffuser des références, des expériences aussi bien positives que négatives pour que les agriculteurs puissent avancer ».

L’accompagnement des agriculteurs Les Chambres d’agriculture sont en grand mouvement avec la régionalisation. Pour Jo Giroud, il n’est pas possible d’accompagner les agriculteurs sur tous les problèmes auxquels ils sont confrontés : « Il n’y a que du collectif, en grande partie, qui peut réussir, complété par un conseil individuel. Les agriculteurs demandent autre chose que la vulgarisation. J’ai connu au début de ma carrière, un technicien de secteur du GVA cantonal qui faisait un peu de tout. Aujourd’hui ce n’est plus du tout cela. Cette multi dimension des groupes, il faut qu’on sache l’organiser car un groupe naîtra sur un sujet, et le sujet résolu, il passera à autre chose ou il se dissoudra, et un autre groupe attaquera d’autres thématiques. C’est tout cela qu’il faut qu’on organise et qu’on essaye de bien coordonner ». Christiane Lambert, présidente de VIVEA, a rappelé les relations très étroites avec Trame : « Vous avez des groupes innovants, des groupes pionniers. Et c’est aussi une façon de tirer en avant, d’emmener certaines réflexions nouvelles, donc qui dérangent un petit peu. L’agriculture écologiquement intensive, la méthanisation, l’amélioration de la gestion des ressources humaines, ce sont des sujets sur lesquels VIVEA avance. Là, je pense que Trame et notamment les groupes de développement ont un rôle à jouer ».

Des thèmes nouveaux à explorer, comme les risques psychosociaux Pour Gérard Pelhate, président de la Caisse

centrale de MSA, plusieurs thèmes pourraient donner matière à des travaux avec des Geda ou des Asavpa. « Pour les salariés agricoles, toute l’action de prévention des risques professionnels est importante, mais on ne peut pas travailler cela si on n’a pas pensé son organisation du travail. Deuxième élément extrêmement important aujourd’hui, les risques psychosociaux. On en parle beaucoup chez les salariés, comme ceux de France Telecom. En fait quels sont les facteurs de risques psychosociaux, de dépression, de suicide ? Bien sûr il y a les facteurs propres à tout le monde : fatigue, problèmes familiaux… Mais si on s’intéresse à la vie de l’agriculteur ou à la vie du salarié, c’est la non-maîtrise de son avenir, de son métier, le manque de visibilité, le manque d’échanges. On est plus individuel, on n’ose pas aller vers l’autre ». Ainsi à l’initiative de l’Inter Groupe Féminin, des travaux sont prévus avec la MSA sur ce sujet.

Le rapport humain aux métiers de l’agriculture Et Karen Serres de conclure : « L’essence même de Trame, c’est le rapport humain aux métiers de l’agriculture. Agriculteurs et salariés agricoles, dans Trame, nous allons continuer de construire ensemble car nous faisons partie de cette famille qu’est l’agriculture. Les responsables des grandes structures agricoles l’ont indiqué, Trame a encore beaucoup de missions, beaucoup d’avenir et beaucoup de travail devant elle ».

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Des actions entre plusieurs réseaux se précisent en régions En 2011, Trame a mis en œuvre de nouvelles règles de fonctionnement dans les relations avec ses réseaux. Cette réforme a pour objectif d’aller vers plus d’actions transversales. Ainsi, des comités de pilotage en grande région ont été mis en place pour programmer l’appui possible de l’ingénieur référent. Très appréciés par les responsables locaux, ils leur ont permis de mieux se connaître et d’échanger sur leurs préoccupations et projets. De ces échanges sont aussi nés des projets de travail entre réseaux.

E

n clarifiant leurs relations avec Trame, l’Ancema, la FNGeda et la FNAsavpa ont voulu conforter leur réseau et renforcer leur identité. En effet, l’agriculteur adhère à un groupe de développement de la FNGeda, à un cercle d’échange ; le salarié agricole à une Asavpa, et non à Trame directement. Trame s’est donc organisée différemment pour que ses appuis soient mieux définis et identifiés, et aient un impact de développement plus fort pour les adhérents locaux. 2011 a ainsi vu la mise en place des comités de pilotage régionaux. Ils ont pour but d’orienter le travail des ingénieurs référents. Par le passé, ces ingénieurs régionaux étaient

mis à disposition du réseau Geda. Dorénavant ils travaillent pour tous les réseaux de leur grande région. Ces réunions ont réuni une soixantaine de présidents et administrateurs d’Asavpa, de Cercles, de FDGeda.

Mieux se connaître Premier effet positif, ces comités ont permis aux responsables des réseaux de mieux se connaître, de découvrir les thèmes de travail de leurs associations. Les comités de pilotage ont ainsi fait s’exprimer un grand besoin d’être mieux informés sur ce qui se fait dans les autres groupes et associations de développement des réseaux de Trame, dans les grandes régions concernées et plus largement en France. Il y a là une attente très forte vis-à-vis de Trame. Trame a donc demandé à chaque ingénieur référent de réaliser régulièrement une newsletter informant des actions menées par les groupes, Asavpa, Cercles de sa grande région. Vous serez sollicité pour donner des informations. Pensez aussi à faire remonter vos projets, vos actions, les dates important à faire connaître (formations, journées techniques…).

Ensemble, des projets ! Deuxième effet positif : des projets entre réseaux – souvent entre Asavpa et Geda - ont pu être exprimés sur des thématiques précises. Ils portent sur les relations employeurs/

salariés, la stratégie, l’agriculture écologiquement intensive, l’accompagnement du changement. Ces volontés régionales viennent renforcer l’intérêt d’avancer ensemble. La question du renouvellement des responsables a souvent été abordée. De nombreuses personnes dans les réseaux de Trame font part de cette préoccupation. Ces difficultés ne sont pas récentes, mais elles semblent de plus en plus importantes. Même s’il est possible de donner bien des explications à ce phénomène (qui n’est pas seulement inhérent aux réseaux de Trame), c’est un point qui sera travaillé en 2012.

Renforcer l’action collective Trame cherche à favoriser les synergies, à tous les niveaux, entre les réseaux de Trame (FNGeda, FNAsavpa et Ancema) pour qu’ils puissent mener des actions collectives innovantes de développement agricole. A travers ces actions innovantes, Trame et ses réseaux veulent toucher davantage d’agricultrices, d’agriculteurs, de salariés agricoles. En effet plus que jamais les démarches collectives sont utiles pour aider chaque acteur de l’agriculture à mener des projets professionnels durables.

Contact François-Xavier Delépine, directeur de Trame Tél : 01 44 95 08 01

Quelques exemples d’actions qui seront accompagnées par l’ingénieur référent en 2012 Provence-Alpes-Côte d’Azur Bourgogne-Franche-ComtéAlsace-Lorraine

Centre-Limousin

Avec les Geda ■ Appui à l’expression et à la formation de projets collectifs ■ Appui au développement de la vente en circuits courts ■ Mise en place d’un groupe régional sur l’autonomie et d’un autre sur l’AEI ■ Appui à la relance de quelques groupes en difficulté ■ Aide à la redéfinition du projet de la FDGeda de la Creuse ■ Réflexion sur projet machinisme de la FDGeda de l’Indre

Avec les Asavpa ■ Appui à la FRAsavpa pour le montage de projets

Actions communes

■ Réflexion dans la Nièvre autour de l’AEI entre l’Asavpa et les Agricultrices nivernaises ■ Aide à la redéfinition du projet de l’Asavpa du Loiret ■ Appui à la nouvelle équipe de l’Asavpa Gironde

Midi-Pyrénées-AquitainePoitou-Charentes

Avec les Cercles

■ Mise en place du réseau social Limousin ■ Appui à la création d’un Cercle d’échanges en Gironde

■ Travail sur les relations employeurs/salariés

Bretagne-Pays de LoireBasse-Normandie

■ Travail sur le renouvellement des responsables

■ Mise en place d’une formation commune sur le dialogue employeur/salarié ■ Réflexion entre réseaux sur l’AEI

Nord-Pas de CalaisPicardie-Haute-NormandieChampagne-Ardenne

■ Travail sur le renouvellement des responsables

■ Travail sur les relations employeurs/salariés

Rhône-Alpes-Auvergne

■ Accompagnement du changement dans l’Ain ■ Appui à la FDCeta pour améliorer son animation ■ Investissement vers le Cantal qui n’est plus adhérent

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IGF Y Journée internationale de la

le stand Trame-IGF, en partenariat avec la Commission nationale des agricultrices de la FNSEA (Hall 11 – Stand AO20) !

commercialisés en France au cours des dix dernières années sont accessibles, en choisissant la marque et le modèle.

FRGEDA PACA

Y Les coûts des façons culturales

Femme Y Journée régionale d’échanges

L’Inter Groupe Féminin et les Groupes féminins de l’Ain (GEDAF Bresse - Val de Saône) donnent rendez-vous le jeudi 8 mars 2012 à tous les groupes de France qui se sont investis dans une réalisation à caractère culturel, qu’il s’agisse d’un livre, d’une vidéo ou encore d’une pièce de théâtre. Notez la date, on vous en reparlera…

Y « Une touche de féminité

s’empare du SITEVI »

Comme cela avait déjà été le cas pour la Foire de Châlons-en-Champagne et pour le SIMA, l’IGF sera présent au SITEVI, à Montpellier, du jeudi 29 novembre au samedi 1er décembre 2011. Quand il s’agit de vigne et de vinification, de fruits et/ou de légumes, la spécificité des femmes (agricultrices et salariées agricoles) est fortement liée à la saisonnalité de leur travail : femme salariée, embauchée comme saisonnière, connue pour être plus fine dans son travail mais souvent sur un statut plus précaire ; agricultrice (viticultrice, maraîchère, arboricultrice) devenant brutalement « chef du personnel » saisonnier à la saison des récoltes ou « porteuse d’innovations » lorsque le contexte économique est défavorable et que la mévente s’installe. Si vous passez au SITEVI, venez assister à la conférence « Femmes en agriculture et saisonnalité du travail » et passez sur

De multiples projets agricoles innovants sont conduits en groupe en région PACA : amélioration des techniques, promotion et valorisation des produits agricoles, points de vente collectifs… Les sujets sont nombreux. Afin de valoriser cette richesse et de mieux se connaître entre groupes de développement agricole, la FRGeda PACA organise le vendredi 20 janvier 2012 à Oraison (Alpes-de-Haute-Provence), une journée d’échanges. Cet événement, qui bénéficie du soutien du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d’Azur, est ouvert à tous les collectifs d’agriculteurs et à leurs conseillers. Au programme, une table ronde et 3 ateliers pour découvrir comment : • faire le point sur le fonctionnement de son collectif, • travailler en groupe les questions de stratégie, • améliorer les relations humaines au sein des collectifs. Des visites sont également proposées en fin de journée. Contact : Agnès Cathala - Trame-FRGeda PACA - Tél. : 04 42 21 63 31 - a.cathala@trame.org

EN DIRECT DU BCMA www.bcma.fr Y Fiches techniques

des automoteurs Vous pouvez comparer les fiches techniques de deux matériels différents sur une même page dans la rubrique « matériels et constructeurs » en page d’accueil du site du Bcma. Les données de tous les tracteurs et automoteurs

A NOTER DANS VOS AGENDAS ■ FNAsavpa : Assemblée générale les vendredi 23 et samedi 24 mars 2012 sur le thème : « La demande sociale des salariés agricoles dans les 10 ans à venir ». ■ Trame : Assemblée générale le mardi 17 avril 2012 sur le thème : « L’accompagnement du changement dans les collectifs agricoles ».

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Sulky

sur les initiatives collectives agricoles

Cette dernière mise à jour de ce barème sert de base en comptabilité d’exploitation pour la gestion des stocks et l’estimation des avances en cultures pour 2011. Cette année le document comprend une partie générale pour les matériels de plein champ (céréales et fourrages) et une partie spécifique pour les matériels de viticulture et d’arboriculture.

Y SITEVI 2011 : les

nouveautés et les tendances en agroéquipements La veille de l’ouverture du salon, le Bcma organise une prévisite d’experts viticoles et vinicoles et fait l’analyse en avant première des nouveautés et des tendances par rapport au dernier SITEVI. Le rapport sera disponible dès le 29 novembre sur le site du Bcma.

AGRICULTEURS MÉTHANISEURS DE FRANCE Vous êtes agriculteur, vous êtes conseiller, vous vous intéressez à la méthanisation agricole. L’association des Agriculteurs Méthaniseurs de France, Trame et Aile vous invitent à une journée techniques d’échanges et de témoignages sur la méthanisation à la ferme le 8 décembre à Paris. Programme complet et bulletin d’inscription à télécharger sur le site www.trame.org

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