Au pied des murs, vers un processus de désenclavement pour le quartier Schuman

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Cahiers de l’architecture, de la ville & des territoires 2012 – 2013

Au pied des murs Vers un processus de désenclavement pour le quartier Schuman

Antonin Amiot Jacques Ippoliti Amélie Noury Élise Triacca


Au pied des murs Vers un processus de désenclavement pour le quartier Schuman Antonin Amiot Jacques Ippoliti Amélie Noury Élise Triacca

éav&t En couverture : façade d’un immeuble à démolir sur le plateau de Corbeil * Fida muris usque ad mures : Fidèles aux murs jusqu’à manger des rats.

Cahiers de l’architecture, la ville & des territoires 2012 – 2013


Préambule

3 Préambule

— La commande

9 Introduction

La ville de Melun a sollicité le DSA cette année dans le cadre d’une « Étude de reconversion urbaine du quartier Schuman à la zone d’activité économique du Champ de Foire. Quelles perspectives envisager face au futur pôle hospitalier départemental et en lien avec l’identité culturelle de Melun. » Le quartier Schuman occupe une situation d’enclave qui le sépare du reste de la ville. Les élus locaux envisagent la reconversion du quartier qui accueille aujourd’hui un ensemble de barres et de tours d’habitat social (194 logements gérés par deux bailleurs sociaux) ; d’une caserne de gendarmerie mobile (550 logements + locaux techniques) ; d’une caserne de pompier (logements + locaux techniques) et d’une zone d’activité économique d’une dizaine d’hectares. Ces différentes entités constiuent des zones privées et donc infranchissables par les gens du quartier.

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La forteresse Schuman : des enclaves dans l’enclave

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Un quartier encerclé par des infrastructures routières

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Cinq murs : les entités autonomes

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Schuman : un potentiel inexploité

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Ouvrir Schuman : trois phases d’interventions

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— Phase 1 L’avenue du général Patton et l’opportunité du TCSP

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— Phase 2 La ville passante : l’espace public partagé

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— Phase 3 Une place remarquable dans le paysage

111 Conclusion

— Le positionnement Il s’agit dans un premier temps de définir la nature de l’enclavement et de déterminer s’il est envisageable de conserver à long terme l’habitat sur ce quartier. Il est important de noter que plusieurs gouvernances coexistent et que par conséquent la marge de manœuvre est restreinte. Les terrains de la caserne de gendarmerie appartiennent à l’état, ceux de la ZAE à une société privé, ceux de la caserne de pompiers au Département 77 et ceux du quartier d’habitat social à la ville. L’étude menée pas le DSA n’ignore en aucun cas ces gouvernances mais tente de proposer une perspective idéale où l’entente entre les différents acteurs concernés permettrait une réorganisation du quartier et son désenclavement par rapport à la ville. Par ailleurs, il semble évident de mettre la priorité sur le quartier d’habitat social qui peut constituer la première étape du désenclavement de Schuman.

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Enclave : Nom donné à la situation dans laquelle se trouve un terrain nu ou bâti qui est entouré par des propriétés qui n’appartiennent pas au propriétaire du bien enclavé et qui ne dispose d’aucune issue ou d’un accès réduit et insuffisant à la voie publique. Son propriétaire est fondé à réclamer sur les fonds de ses voisins la constitution d’une servitude de passage pour assurer la desserte complète de sa propriété, à charge pour lui, de payer une indemnité proportionnée au dommage qu’il peut occasionner. Cette indemnité peut consister dans le paiement d’une somme d’argent ou d’une indemnité annuelle. —Dictionnaire juridique

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Le quartier Schuman dans son territoire

Plateau de Melun-Senart

Forêt de Bréviande Quartier Schuman

Ville de Melun

Boucles de la Seine

Plaine de Brière

Forêt de Fontainebleau

0 Km

1 Km

2 Km


Introduction

Quel avenir pour le quartier Schuman ? e

XIX siècle

1937

1965

2012

2014

L’histoire de l’enclavement

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Affronter la question de la reconversion d’un quartier qui semble accumuler tous les défauts débouche immanquablement sur la tentation de démolir les constructions, tenues pour responsables de tous les maux, pour tenter, par d’autres aménagements, d’effacer les traces de l’échec. D’autant plus lorsque la collectivité a investi dans ce fragment de ville en créant de nombreux équipements scolaires, sportifs ou encore sociaux. Ces investissement ont, en outre, engendré un coût important dont les effets ne se sont pas forcement révélés significatifs. Les difficultés sociales des habitants, dont la réalité est incontestable, apparaissent alors comme l’ultime argument légitimant sa démolition. Cependant, quelle que soit la nouvelle destination du quartier, une enclave restera une enclave. Il nous a donc paru important de s’appuyer sur l’existant, pour adopter une stratégie d’ouverture et tenter de relier ce fragment isolé au reste de la ville. Si cette stratégie nous a semblé être la priorité, il est nécessaire de redéfinir la position du quartier par rapport au reste de la ville et au reste du territoire, afin d’en exploiter ses qualités et de proposer un nouveau morceau de ville à part entière. Construit au milieu des années 1960, la cité Schuman a subi un processus d’enclavement prolongé qui a abouti à sa séparation du reste de la ville par l’arrivée de la Pénétrante (voie rapide) au début des années 1970. La division qui s’est oppérée au sein même du quartier s’est accélérée par l’accumulation d’unités autonomes clairement compartimentées les unes des autres et complètement imperméables. Cette double séparation, à la fois interne et externe, livre aujourd’hui une situation critique accentuée par la destruction programmée de la passerelle, unique passage reliant directement le quartier au reste de la ville. L’isolement physique du quartier est indépendant des programmes, qu’il soit d’habitat ou d’activités commerciales. Le changement de destination du quartier ne permettrait donc pas de l’ouvrir sur le reste de la ville et pourrait, dans le cas du développement d’une zone commerciale, aboutir à une séparation encore plus franche de Melun. Il apparait donc que l’objectif du projet soit de proposer des hypothèses de connexion du quartier avec la ville, tout en cherchant à le repositionner dans son territoire plus vaste. Comment désenclaver le quartier Schuman ? Quelles sont les différentes limites qui participent à l’enclavement du quartier, à la fois dans son rapport à l’extérieur, au reste de Melun et en son sein, entre les différentes entités qui le composent ? Dans un premier temps, nous analyserons les limites qui séparent le quartier du reste de la ville. Dans un second temps, nous montrerons quelles actions seraient nécessaires à son désenclavement. Celles-ci feront l’objet d’une hiérarchie, tout d’abord dans un rapport immédiat d’ouverture du quartier sur les infrastructures qui le bordent, dans le but de le rattacher au reste de la ville. Puis, nous verrons comment l’ouverture de la limite de la gendarmerie permettrait de composer un quartier à part entière de et dans Melun. Enfin, nous verrons comment la proximité avec de grands espaces forestiers permettrait au quartier de s’ouvrir sur un paysage de qualité.

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La forteresse Schuman : des enclaves dans l’enclave Le quartier Schuman subi simultanément deux facteurs d’enclavement. D’abord des infrastructures routières encerclent le quartier, impliquant un traitement des limites plantées dont l’objectif est de protéger les habitations des nuisances de l’automobile. De plus, le quartier se compose de cinq entités autonomes, ellesmêmes enceintes et se tournant le dos. La cité de logements sociaux Schuman est coincée entre les murs de la gendarmerie, du centre des services techniques, la ZAE du Champ de foire, l’avenue Patton et la Pénétrante.

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Un quartier encerclé par des infrastructures routières Le quartier Schuman est paradoxalement séparé du reste de la ville car il est bordé de trois infrastructures routières importantes : le boulevard de la pénétrante au sud, l’avenue Patton au Nord et l’avenue de Corbeil à l’ouest. Paradoxalement, ces trois voiries conduisent toutes directement vers le centre de la ville. Mais le pourtour de l’ensemble du quartier, par des limites végétales et grillagées éloignent les constructions des voiries sans offrir de façades sur l’extérieur. Tout l’espace résiduel dû à cette logique de mise à distance constitue une réserve foncière importante à exploiter dans l’optique de développer le quartier dans son lien à la ville et dans le vis-à-vis du futur pôle hospitalier départemental. La hauteur importante des enceintes (de 2,5 à 5 m) empêche tout contact visuel avec l’intérieur du quartier. Cette dissimulation du quartier et la perte d’espace engendrée par le processus de mise à distance constituent le facteur majeur de la séparation de Schuman avec son environnement proche, la ville et le grand territoire.

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Des limites qui cloisonnent le quartier Schuman Des limites facteur de l’enclavement Les limites qui bordent les trois grandes infrastructures jouxtant le quartier Schuman sont traitées comme de véritables écrans qui créés une rupture, à la fois physique et visuelle, avec le contexte urbain alentour. Ce dispositif essentiellement composé de haies et de grillage cloisonne complètement le quartier. De plus, le système de frontière entre le quartier et la ville est répercuté en son sein. Les cinq entités qui composent Schuman fonctionnent de manière autonomes et introverties, délaissant ainsi «les murs» qui les séparent. Ces limites intérieures se matérialisent par une voie de livraison dangereusement franchissable entre la cité Schuman et le Champs de Foire. Le même dispositif est déployé entre la caserne de gendarmerie et la cité Schuman. Le mode d’implantation des locaux des services techniques fabrique des espaces résiduels qui font face à des murs aveugles. Au delà des limites franches du quartier, les rares accès au site contribuent à leur manière à ce processus d’enclavement. L’accès au Champs de Foire se fait de façon indépendante depuis l’avenue Patton, tout comme l’entrée de la caserne de gendarmerie qui a pour caractéristique d’être contrôlée et de s’ouvrir sur l’avenue Corbeille. Seule la Cité Schuman en possède un accès sur chaque avenue.

Un quartier imperméable, enclavé par de lourdes infrastructures routières. Les routes et leurs abords (espaces résiduels) Les limites intérieures (clôtures, haies, ...) Les entrées du quartier

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Encerclé par des infrastructures routières Un quartier retranché Le boulevard de la pénétrante (la voie expresse) bas de l’image

L’avenue Patton : une route historique pour des dessertes régionales à droite de l’image L’avenue de Corbeil : une route surdimensionnée gauche de l’image

Le quartier Schuman enceint de grandes infrastructures viaires Vue depuis le toit du Tripode du centre commercial Plein-Ciel

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Encerclé par des infrastructures routières

D346/ Avenue Corbeil

D306/ Avenue Patton

1 D346 - Avenue de Corbeil

Rond-point annexe

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Rond-point de l’Europe

Rond-point de la Pénétrante

D606 Rocade Le quartier Schuman : trois départementales comme limites

2 D306 - Avenue du Général Patton

Les infrastructures comme limite Le quartier se retrouve ainsi cloisonné par des infrastructures routières surdimensionnées qui ne permettent pas de passage sécurisé du piéton. Quelles sont les transformations envisageables de ces voies rapides ? Comment passer du code de la route au code de la rue ?

3 D606 - Rocade

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Le trafic melunais

Trafic sur l’avenue Patton, au niveau de Schuman

État du trafic à Melun On constate que le trafic est essentiellement saturé dans la périphérie nord de la ville. Cet état de saturation des axes majeurs est effectif surtout pendant les heures de pointes (le matin vers 8h et le soir vers 17h). Les deux axes d’entrée depuis Paris et la rocade sont les plus chargés, avec plus de 30000 véhicules /jour. Il convient de noter que la nature de l’infrastructure ne doit pas être dépendante du trafic. Aujourd’hui, de nombreux projets se concentrent sur les voies rapides apaisées. L’arrivée du TCSP doit permettre la transformation de ces infrastructures routières lourdes. Il semble nécessaire de reconsidérer ces voies qui ont été autrefois des avenues de qualité. Les charges de trafic journalier à Melun

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Se proteger des infrastrucutures : les écrans végétalisés et grillagés

D346 - Avenue de Corbeil

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D306 - Avenue du Général Patton

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D346 - Avenue de Corbeil

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Cinq murs : Les entités autonomes et l’enclavement intérieur La logique de glacis, de mise à distance et de fortification des limites se reproduit sur l’ensemble du quartier constitué de cinq entités autonomes. La caserne de gendarmerie mobile qui constitue la principale présence en termes de surface du quartier est entourée de grillage végétalisé. La caserne de pompiers suit la même logique que la gendarmerie. La zone d’activité économique du Champ de Foire prend la forme d’un redan accessible uniquement depuis l’avenue Patton. Son parking centralisé déporte les voies de livraisons en périphérie et propose comme façade sur le quartier l’arrière des hangars commerciaux. Le centre des services techniques de la ville ouvre sur la voie de livraison de la zone d’activité et tourne également le dos au quartier. Il a été noté lors du diagnostic en marchant que les services techniques offrent régulièrement des stages de professionnalisation aux jeunes du quartier et constitue en cela un des équipements majeurs du quartier. La cité de logements sociaux du quartier Schuman se trouve prise entre la caserne et l’avenue Patton. Au sud, les équipements scolaires se placent en bordure du quartier, entre la pénétrante, le rond-point de l’Europe et l’avenue Patton.

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Cinq entités distinctes

Bois de la Tour

Caserne de pompiers

Zone commercial du Champs de Foire

Futur centre hospitalier Services techniques Caserne de gendarmerie

Un quartier composé Le quartier Shuman est constitué de cinq unités autonomes, qui possèdent chacune leurs accès, leurs stationnements, leurs équipements. Chaque unité est délimitée par une limite physique imperméable. De plus le quartier est ceinturé par trois grosses infrastructures routières et deux rond-points surdimensionnés. Au regard de chaque enclaves il s’avère que le quartier possède tous les éléments nécessaires à son bon fonctionnement. Mais cela semble possible seulement si l’on envisage la disparition des limites et son ouverture sur la ville, principalement sur l’avenue Patton qui permet la connexion avec le centre ville.

Médiathèque du 77 Forêt de Bréviande Cité Schuman

Lycée G.Sand

Les différentes entités du quartier Schuman

Commerces Groupe scolaire Locaux techniques Habitat Hôtel, club

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Le quartier d’habitat social et le groupe scolaire

Commerces Groupe scolaire Locaux techniques Habitat

Surface : 2,95 ha Surface logements : 22 635 m2 CES : 0,12 COS : 0,76 194 logements dont : - 134 logements bailleur TMH - 60 logements bailleur OPH

Le quartier d’habitat social : «un quartier comme un autre» Le site est aujourd’hui renfermé sur lui-même, car il est cloisonné par les infrastructures routières et leurs limites. Néanmoins, il présente des atouts exploitables si la collectivité envisage son ouverture sur la ville. Les écoles dessinent une façade composée de cours. Les intérieurs d’îlots boisés constituent aussi un potentiel. Les aspects négatifs sont surtout liés au pieds d’immeubles et à l’organisation du stationnement. L’accumulation d’espaces résiduels fabrique des vides inexploités qui compliquent les déplacements. L’espace public quand il est traité reste fonctionnel et uniquement dédié à l’automobile.

Image de droite Des pieds d’immeubles non traités : la conséquence de la protection routières

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De nombreux espaces résiduels

De nombreux espaces résiduels

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Les services techniques

Commerces Groupe scolaire Locaux techniques Habitat

Les services techniques : « un bâtiment replié» Implanté de manière introverti, les services techniques tournent leur dos à la cité Schuman, la gendarmerie et le Champs de Foire. Il reproduit des espaces délaissés que l’on retrouve à proximité des infrastructures routières.

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La caserne de gendarmerie mobile

Locaux techniques Habitat

Vue d’ensemble de la caserne de gendarmerie mobile

Surface : 15,7 ha Surface logements : 58 785 m2 Surface locaux techniques : 7 792 m2 CES : 0,12 COS : 0,42 550 logements La caserne de gendarmerie mobile Le site de la caserne partage des problèmes similaires au quartier d’habitat social. L’espace public se caractérise par une absence de traitement des pieds d’immeubles et le stationnement sature les cœurs d’îlôts. Contrairement aux logements sociaux, les bâtiments de la casernes sont fortement dégradés, ce qui laisse présager de mauvaises conditions d’habitat pour les familles des gendarmes. La caserne possède ses propres équipements sportifs qui sont eux aussi en très mauvais état. On observe par ailleurs une densité très faible qui peut être un potentiel de développement d’une seconde caserne.

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La zone commerciale du Champ de Foire

Commerces

Vue d’ensemble du centre commercial

Surface : 9,8 ha Surface commerciale : 41 947 m2 Surface parking : 49 000 m2 CES : 0,43 COS : 0,43

La ZAE du Champ de Foire : une coupure territoriale La ZAE est une coupure violente avec le contexte forestier qui borde le quartier. Elle constitue une barrière physique dangereusement franchissable depuis le quartier d’habitat social et la caserne. Les quais de livraison sont orientés sur le quartier et les passages des camions sur la voie de desserte ne permettent pas de traverser le site en sécurité. Les entrepôts édifient une barrière visuelle, un horizon de tôle ondulée pour les habitants du quartier d’habitat social et de la caserne de gendarmerie.

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Schéma des différentes enseignes présentent sur le champ de foire

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La caserne de pompiers

Locaux techniques Habitat

Vue d’ensemble de la caserne de pompier

Surface : 5,6 ha Surface locaux techniques: 9 920 m2 Surface logements : 10 905m2 CES : 0,18 COS : 0,37

La caserne de pompiers Le site fonctionne en enclave comme les autres entités du site. Sa position à l’extrémité ouest du quartier l’isole d’autant plus. Le parvis de la caserne peut constituer un atout sur l’espace public, une sorte de mise en scène du travail des pompiers.

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Schuman : un potentiel inexploité Le quartier Schuman en dépit de son enclavement possède un potentiel invisible au premier abord, et paradoxalement il ne constitue pas un quartier de relégation. L’impact des infrastructures sur le quartier, l’imperméabilité de ses frontières avec le reste de la ville, le fonctionnement autarcique de chaque entité ainsi que le manque d’interaction les unes par rapport au autres donne à voir Schuman comme un résidu de ville difficilement intégrable. Or, nonobstant tous ces maux, il se trouve être un quartier habité malgré tout, un quartier enclavé mais connecté à son territoire et un quartier équipé mais sous exploité. Identifier ce paradoxe et en révéler ses potentiels permettrait de considérer le quartier non plus comme un site relégué qui légitimerait sa destruction mais comme un fragment de ville qui pourrait s’intégrer et s’ouvrir facilement sur sa ville.

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Schuman un quartier habité malgré tout 6% de la population melunaise Considérer la démolition d’un quartier n’est pas sans risque vis à vis de la population qui y habite, en ce sens les 6% de la population melunaise qui se répartisse entre les trois entités : la caserne de pompier, la caserne de gendarmerie et les logements sociaux, représente un réel argument à prendre en considération. Dans les trois cas, il s’agit de logement locatif ou de fonction qui ne sont pas nécessairement choisit par ses occupants et dont les rotations locatives peuvent être importante. Toutefois qu’il s’agit de pompiers, gendarme ou habitants de la cité, tous participent à l’ébauche d’une vie de quartier. Les enfants vont dans les mêmes écoles et la zone commerciale du Champs de Foire est un des rares lieux en commun. En dépit des enclaves et contrainte physique qui les séparent, le peu de mixité présent sur le quartier est due grâce à la contribution des habitants. De plus dans le cas de la cité Schuman une véritable entraide et identité culturelle y est présente. Les occupants des logements sociaux se sentent avant tout « Schumanais » que melunais. Le sentiment d’appartenance au quartier y est très fort.

Habitat de la caserne de pompier

Habitat de la gendarmerie

Habitat Social

2268 habitants, soit 6% de la population melunaise habitent dans le quartier Schuman

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Schuman un quartier enclavé mais connecté Schuman est potentiellement connectable au reste de la ville. Le quartier Schuman est relativement bien desservi par les transports en commun. Quatre grandes lignes de Melibus permettent de connecter assez facilement le reste de la ville de Melun et ses communes avoisinantes. Tout d’abord la ligne principale L, ligne névralgique et accessible depuis chaque extrémité du quartier, permet de rejoindre les commerces des Trois Horloges et de Plein Ciel ainsi que la gare de RER de Melun. La ligne F connecte Schuman à la gare du Méesur-Seine et le centre ville tout comme la ligne B qui relie également le quartier à la vallée de l’Almont et Vaux-lePénil. Enfin le réseau permet de connecter le quartier à son territoire grâce à la liaison O qui dessert Saint-Leu, future gare de TGV. Schuman se positionne presque dans un maillage de ligne de transport en commun idéal. Les principaux lieux attractifs (commerces, centre ville, gare de RER ou TGV, parcs) sont accessibles. Schuman est un quartier qui a beaucoup de potentiel et il n’est pas isolé de son environnement.

4 lignes de transport en commun qui connectent le quartier Schuman aux gares du RER, aux commerces, au centre ville

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Schuman un quartier équipé mais sous exploité Des équipements a révèler Schuman s’inscrit également dans un ensemble d’équipements situés dans son environnement proche qui actuellement ne rayonnent pas avec le quartier car ils sont souvent difficilement accessibles. Toute fois ils mettent en avant un potentiel d’ouverture du quartier en particulier avec la forêt régionale de Bréviande, élément naturel important, qui offre des parcours, des activités extérieures et surtout un accès à la maison de l’environnement de Sénart. De plus, le groupe scolaire Jules Ferry et le lycée Chopin complètent « l’offre » du quartier en terme d’équipement scolaire. Enfin, la zone commerciale de l’avenue Corbeil, le centre Plein Ciel font écho au Champs de Foire et enrichit les services et activités liés à Schuman. Ces structures déjà existantes permettraient en cas d’accès et d’ouverture plus direct, une réelle aubaine pour les habitants du quartier, et permettraient à Schuman de rayonner d’avantage avec le reste de la ville.

Une grande variété de commerces

Commerces Ecoles Equipement sportif Hôpital Médiathèque Parc Forêt équipements qui pourraient interagir avec le quartier Schuman.

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De Paris à Fontainebleau Paris

Orly

Carré Sénart Lieusaint TGV

IUT Sénart

Centre pénitentiaire sud Francilien La Seine Aérodrome Melun - Villaroche Carrefour

Schuman Melun

Futur centre Hospitalier Ecole de gendarmerie Préfecture

Fontainebleau

Ile Saint-Ethiene

Château de Fontainebleau

Des équipements à l’échelle de la région

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Ouvrir Schuman : trois phases d’interventions Le désenclavement du quartier implique différentes phases d’interventions, d’une redéfinition de ses limites extérieures à des intervention dans la profondeur du quartier. — Phase 1 L’avenue du général Patton et l’opportunité du TCSP — Phase 2 La ville passante : l’espace public partagé — Phase 3 Une place remarquable dans le territoire

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Phase 1

L’avenue du général Patton et l’opportunité du TCSP Le processus de désenclavement passe essentiellement par la redéfinition des limites du quartier. L’aménagement en cours d’un transport en site propre (TCSP) reliant le Carré Sénart et la gare de Melun nécessite un réaménagement de la voirie sur l’ensemble du parcours, et donc sur le tronçon longeant le quartier Schuman en constituant alors la façade principale, face au futur pôle hospitalier de la ville. Les travaux nécessaires à cette transformation constituent une opportunité pour redéfinir cette façade. La disparition de la limite grillagée et arborée constitue la première intervention nécessaire à l’ouverture d’une visibilité sur la profondeur du quartier. Cette visibilité permettrai de replacer Schuman dans le paysage de Melun. De plus, l’espace libéré par la disparition de la limite permet de multiplier les accès au quartier en multipliant les entrée carossables depuis l’avenue Patton, passant d’un seul axe de décerte à une hiérarchisation des voies de circulation multiples. Le découpage parcellaire impliqué par les nouvelles voiries permet de rapprocher le quartier de l’avenue Patton en construisant à la place des résidus routiers. En plus d’une valorisation d’un foncier disponible non utilisé, la construction du quartier dès l’avenue modifie simultanément le statut de celle-ci, passant du code de la route bordée de champs et de haies à celui d’une avenue, bordée d’immeubles et de transports urbains collectifs. Les équipements scolaires qui bordent le quartier au sud, entre la pénétrante, le rond point et l’avenue Patton, participent également de la nouvelle visibilité du quartier, selon la même logique de disparition de l’écran arboré. Les cours des différentes écoles et du collège deviennent visibles depuis les différentes voies bordant le quartier. La tour de logements de 15 étages est un élément majeur de la visibilité du quartier depuis ses alentours et doit être valorisée. Le traitement du sol au niveau de l’avenue Patton laisse place à un parvis ancré au pied de la tour et ouvert sur l’avenue, pouvant accueillir des programmes temporaires, comme un marché, des évènements ou des commerces en rez-de-chausée. Situé face au futur pôle hospitalier, le parvis met en relation l’équipement et le quartier.

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Le désenclavement : ouverture du quartier sur l’avenue Patton

Les axes et les entrées

La densification

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Les axes et les entrées La première action consiste à multiplier et prolonger les voiries existantes en considérant la rue Schuman comme axe structurant du quartier. Par conséquent le nombre d’entrées sur le quartier est augmenté. L’arrêt de bus déjà existant sur l’avenue Patton est adapté pour la ligne de TCSP. Un arrêt de bus est ajouté au niveau du centre social Shuman.

La densification du quartier La suppression des limites et la transformation du carrefour au niveau du rond-point de l’Europe permettent de dégager du foncier. La densification s’établie le long l’avenue Patton tout en maintenant des ouvertures visuelles sur le quartier. Les nouveaux bâtiments de type R+4 accueillent essentiellment du logement mais peuvent aussi recevoir des commerces ou des bureaux.

Au pied des murs

Fédérer l’espace publuic

Fédérer l’espace public Le quartier Schuman possède aujourd’hui des équipements sportifs et récréatifs (city-stade, terrain de rugby) qui peuvent constituer une base solide pour composer l’espace public du quartier. Les cours d’école fabriquent une façade à valoriser. L’espace public qui vient se greffer aux équippements existants est constitué de jardins potagers et de parterres fleuris. La strate arborée est renforcée et accompagne les rues du quartier.

Renforcer les équipements L’augmentation du nombre d’habitants dans le quartier doit amener à une adapatation des équipements culturels déjà présents (école et centre social). Il semble évident de développer un centre social pérenne qui rayonne dans le quartier. Un large parvis accompagne ce nouvel équipement. Renforcer les équipements

Ouvrir Schuman : Trois phases d’interventions

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L’avenue du général Patton Les exemples du passé Jusqu’au début du XXe siècle les grandes avenues qui entraient dans Melun étaient bordées d’arbres. Sur la photo ancienne ci-contre on distingue nettement que le bâti fait front à la rue. Cette forme urbaine se perd peu à peu lorsqu’on remonte l’avenue, la ville se disloque. L’enjeu n’est pas de reproduire des modèles du passé mais bien de retrouver une forme d’avenue multifonctionnelle qui intègre autant les modes de déplacements automobiles que piétons, où la rue dessine la ville.

Entrée nord de Melun, route de Paris

Carte de l’Etat Major XIXe

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Du centre ville à la forêt : Schuman, une porte d’entrée

L’avenue du Général Patton comme lien existant et historique avec le centre ville

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Ouverture du quartier sur l’avenue Patton

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Ouvrir Schuman : Trois phases d’interventions

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Phase 2

La ville passante : l’espace public partagé Si le désenclavement de la cité de logement réside essentiellement par son ouverture sur l’avenue du Général Patton, il nécessite dans un second temps d’affronter les enclaves internes au quartier. La principale ligne de démarcation au sein du quartier est celle séparant la caserne de gendarmerie du quartier Schuman et des équipements scolaires. Cette enceinte est également la principale ligne de friction entre les deux entités. Cette limite a déjà une certaine porosité car un accès à proximité du stade permet aux habitants de la caserne de rejoindre les équipements scolaires. Aujourd’hui formalisé par un mur, l’espace séparant les logements sociaux des logements des gendarmes reproduit la logique de glacis observée dans le pourtour du quartier. Cette mise à distance laisse une place importante pour la construction d’un espace public central au quartier. Les nouvelles voies créées à partir de l’avenue Patton déboucheront toutes sur la nouvelle rue Robert Schuman. Si l’ouverture de la gendarmerie mobile dans sa partie de logements demeure aujourd’hui une hypothèse, la réalisation d’un espace public conséquent du côté des logements sociaux permettrait d’affaiblir le mur. En effet, la gendarmerie est une enclave assumée, due à sa dimension de caserne, et c’est par l’extérieur que la disparition de la limite pourra être envisagée, en incitant les habitants à s’extérioriser. De plus, le traitement de cette voirie, unique passage carossable aujourd’hui, permet de faire circuler des transports publics tout en simplifiant son tracé, notamment au niveau des accès du quartier, en favorisant des accès direct aux avenues Corbeil et Patton. L’aménagement de la rue Robert Schuman permet dans un second temps d’établir une hiérarchisation entre des rues de descertes et des promenades intérieures arborées. L’importance des vides entres les bâtis qui caractérisent les constructions des années 60, deviennent le lieu de l’occupation du sol par les habitants.

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La ville passante : un espace public partagé

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La rue Robert Schuman, l’espace fédérateur du quartier La valorisation de la rue Robert Schuman permet à terme d’ouvrir sur la caserne de gendarmerie mobile. La simplification des accès à partir de l’avenue du Général Patton et de l’avenue de Corbeil affirme la rue comme structure traversante du quartier. L’avenue de Corbeil devient une allée permettant de rejoindre la forêt au nord du quartier. Schuman est alors l’entrée de la forêt pour le reste de Melun.

Une hypothèse de densification pour une vision du quartier au long terme Le foncier de la caserne de gendarmerie mobile valorisé par la disparition de son enceinte permet un développement important du quartier, tout en mutualisant les équipements existants. Cette réserve foncière permet d’éviter à la ville de Melun de se développer sur des terrains agricoles, maintenant ainsi au plus près du centreville les exploitations céréalières historiquement liées au développement de la ville. Associé à la récupération des terrains vacant en centre-ville, ces nouveaux logements pourraient accueillir une part importante de la croissance de la ville avec un impact mineur sur l’environnement.

Établir des relations Est/Ouest et Nord/Sud vers la forêt de Bréviande La proximité à la forêt Régionale de Bréviande constitue une qualité importante oubliée pour le quartier. Environnant le quartier , la rue longeant la ZAE du Champ de Foire rejoint latéralement la forêt tandis que l’affirmation des percées Nord/Sud permettent de rejoindre le parc de loisirs occupant les vides des lignes à haute tension.

Construire sur les résidus routiers de l’avenue de Corbeil et réhabiliter les bâtiments de la caserne La requalification de l’avenue de Corbeil en avenue dimensionnée par rapport à son usage réel permet de récupérer au maximum les résidus routiers et de les transformer en terrain foncier à bâtir. Construire au plus près des voiries répète la logique de transformation de l’écran végétalisé et grillagé en façade pour le quartier.

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Augmentation du stationnement 1 290 places Schéma du stationnement à l’état projeté sur l’ensemble du quartier

390 places

soit 146 supplémentaires

584 places + Parking Silo

Places de parking le long des rues L’augmentation du nombre de rues à double sens et la requalification de la rue Robert Schuman permet de modifier le plan du stationnement en privilégiant des emplacements à l’alignement le long des rues. Le nombre de places disponibles pour les logements sociaux pourraient ainsi augmenter de plus de 50%. Les nouvelles constructions devront quant à elles, prévoir leurs stationnements.

1290 places

244 places

715 places

Un parking à niveaux pour la gendarmerie L’aménagement des cœurs d’îlots de la caserne nécessite une réorganisation du stationnement. Un parking à niveau en lieu et place du parking principal de la caserne permettrai d’absorber le surplus de véhicules actuel ainsi que ceux de la future caserne. Sa position central dans le quartier permet de laisser les rez de chaussée à des commerces.

Schéma du stationnement à l’état existant sur l’ensemble du quartier

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Réhabilitation et extension de l’existant

Jardin d’hiver de la façade ouest et plug de nouveaux logements

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Réhabilitation et extension de l’existant

EXISTANT

TRAME 3.4.3.4 BAT H3

Plan d’une trame existante

Plan d’une trame après la greffe de la facade ouest et le plug d’un nouvel appartement

Coupe état existant

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Coupe batiment réhabilité

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Réhabilitation et extension de l’existant

Réhabilitaion des façades est et ouest

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Plug d’un nouvel appartement sur la trame existante

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Un espace public à la place du mur de séparation

La rue Robert Schuman devient la rue passante du quartier avec une scénographie propre due à la tour de logments

La rue Robert Schuman à l’assaut du mur La valorisation de la rue Robert Schuman en tant qu’espace public majeur entre caserne et logements sociaux, offre une traversée importante du cœur du quartier. Tout en maintenant une distinction entre les deux entités, la requalification de la rue permet de mettre en scène l’intérieur du quartier, utilisant la tour comme son élément structurant. La simplification des accès permet aux transports publics de s’approcher au plus près des logements, et de les connecter directement au reste de la ville. Un réseau de transports au pied de chez soi est une étape importante pour le désenclavement.

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Coupe sur le nouvel espace public

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Des cœurs d’îlots plantés

Hiérarchisation des rues et des cœurs d’îlots par l’alternance de rues de desserte et de promenades plantées L’ubiquité des aires de stationnement laisse la place à un système hiérarchisé de rues et de jardins. Les surfaces importantes entre les différentes barres de logements permettent de proposer un espace important aux habitants, dont le développement doit être défini conjointement.

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L’avenue de Corbeil

Occuper les résidus L’augmentation du nombre de rues à double sens et la requalification de la rue Robert Schuman permet de modifier le plan du stationnement en privilégiant des emplacements à l’alignement le long des rues. Le nombre de places disponibles pour les logements sociaux pourraient ainsi augmenter de plus de 50%. Les nouvelles constructions devront quant à elles, prévoir leurs stationnements.

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L’avenue de Corbeil

Coupe existante sur l’avenue Corbeil

Coupe après intervention sur l’avenue Corbeil

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Le parking du Champs de Foire Une traversée piétonne pour le parking Tout en concervant son accès et sa visibilité depuis l’avenue Patton, cette traversée plantée permet d’articuler le Champs de Foire avec le centre de Schuman et la forêt.

Vue du parking depuis l’avenue du Général Patton

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Le parking du Champs de Foire

Vue depuis la traversée piétonne

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Plan guide pour un nouveau quartier Schuman

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Phase 3

Une place remarquable dans le paysage Si l’on considère à présent la place du quartier Schuman dans son territoire plus large, il apparaît comme situé dans une position particulièrement attractive. Proximité aux grandes infrastructures nationales, proximité à la D306, axe majeure du département aboutissant à Paris et bordé de multiples équipements majeurs du département. De plus, le quartier borde la forêt Régionale de Bréviande, aux usages existants variés. Melun est entouré de 3 réserves forestières et parcs majeurs, avec Vauxle-Vicomte à l’est, la forêt de Fontainebleau au sud et la forêt Régionale de Bréviande au nord ouest. Si les deux premières se situent à plus d’une demi-heure de la ville de Melun, la forêt de Bréviande se situe directement aux portes de la ville. De plus, cette forêt s’inscrit dans une succession de fragments forestiers reliés par des lignes à haute tension, allant de la Seine à Vaux-le-Vicomte. Ce sytème de parcs qui n’existe pas encore constitue l’articulation entre la fin du tissu bâti continu de la métropole parisienne avec les plataux ruraux et agricoles briards et du gâtinais. Le quartier Schuman est entouré par ce système forestier, dont les accès par des circulations douces ne sont pas traités. Le quartier pourrait bénéficier de la qualité de ces espaces en en aménageant les abords. Si les accès est et ouest semblent être plus directement modifiables, la limite nord de la ZAE du Champ de Foire se pose comme obstacle à un accès direct. Le traitement de cette limite permettrai, sans modifier le fonctionnement du centre commerciale de s’ouvrir sur le reste du quartier et de bénéficier également des avantages forestiers.

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La forteresse Schuman : des enclaves dans l’enclave

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La forêt régionale de Bréviande, un paysage de qualités aux portes de la ville

Des paysages varuiés, clairières, ruines et chemins forestiers

Forêt régionale de Bréviande

Quartier Schuman

Voisenon

Une forêt oubliée aux portes de la ville

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Des usages variés à valoriser

Un éventail d’usages existant à valoriser La forêt Régionale de Bréviande est déjà le lieu de multiples usages. En faciliter l’accès, intensifier et multiplier les usages valoriserait la forêt comme équipement naturel à 10 minutes du centre ville. Schuman est l’articulation entre la ville et la forêt/parc.

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Différents usages de la forêt de Bréviande 1. Maison de l’Environnement de Sénart 2. Jardins potagers 3. Cyclisme 4. Les foulées de la forêt de Bréviande 5. Promenades équestres 6. Paintball

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Ouvrir sur un paysage de qualité et densifier sur des terrains vacants

Établir des relations Est/Ouest et Nord/Sud vers la forêt de Bréviande La proximité à la forêt Régionale de Bréviande constitue une qualité importante oubliée pour le quartier. Environnant le quartier , la rue longeant la ZAE du Champ de Foire rejoint latéralement la forêt tandis que l’affirmation des percées Nord/Sud permettent de rejoindre le parc de loisirs occupant les vides des lignes à haute tension.

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Un système de parcs qui n’existe pas encore Forêt Régionale de Bréviande

Bois des Courtilleraies

Bois du Jard

Bois Malécot Bois des Joies

Parc de la Varenne Bois Saint Jean

Les lignes à haute tension traversent successivement des fragments forestier. Les couloirs qu’elles laissent à leurs pieds pourraient devenir l’épine dorsale d’un système de parcs forestiers, marquant la fin du tissu bâti continu de l’agglomération parisienne. Melun quitte alors sa position de limite du grand Paris pour celle d’un avant poste équipée d’un parc métropolitain.

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Investir les lignes à haute tension

L’avenue du Général Patton comme lien existant et historique avec le centre ville

D’un résidu infrastructurel à un lieu aménagé L’augmentation du nombre de rues à double sens et la requalification de la rue Robert Schuman permet de modifier le plan du stationnement en privilégiant des emplacements à l’alignement le long des rues. Le nombre de places disponibles pour les logements sociaux pourraient ainsi augmenter de plus de 50%. Les nouvelles constructions devront quant à elles, prévoir leurs stationnements.

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Schuman un quartier de Melun

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Conclusion

Le quartier Schuman est une enclave. Plus encore, une accumulation d’enclaves au sein d’une enclave. La redéfinition et la reconversion du quartier est tributaire de son désenclavement. Ainsi, la nature programmatique du quartier ne peut pas définir un avenir pérenne pour le quartier. De plus, les vagues successives d’aménagement du quartier au niveau des équipements scolaires et sportifs en font un quartier équipé comme les autres de Melun. Si au premier abord le quartier Schuman ne semble détenir que des aspects négatifs, nos visites successives nous ont révélé un fragment de ville dont la perception négative réside majoritairement dans sa déconnexion au reste de la ville et plus largement au reste du territoire. Il était donc nécessaire de travailler à 3 échelles différentes : celle prioritaire des seuls logements sociaux, celle élargie de l’ensemble du quartier et celle du territoire et des liens envisageables au grand territoire. Ainsi, si le désenclavement physique du quartier passe par une intervention pragmatique principalement sur les abords du quartier, son positionnement par rapport aux forêts bordant la ville ainsi que ses futures entités du péri-urbain melunais (l’hôpital et l’éco-quartier) apparaissent comme le moyen de modifier profondément l’avenir du quartier. L’enclavement du quartier empêche en réalité l’ensemble de la ville d’accéder à ses grands éléments paysagers environnant. Nous avons donc émis une hypothèse de densification importante des terrains de la gendarmerie mobile en envisageant la possibilité d’une ouverture de ses limites et d’une intégration de ses équipements dans le quartier. L’hypothèse d’un développement de la caserne avait été évoquée lors du diagnostic en marchant. Dès le début de l’étude nous avons adopté une stratégie de conservation totale des différentes entités, à la fois dans la cité Robert Schuman, mais aussi dans la caserne de gendarmerie mobile, la ZAE Champ de Foire ou encore les services techniques. Nous avons adopté une logique en différentes phases étalées dans le temps, débutant par la visibilité et l’accessibilité du quartier, puis la densification en lieux et place de ses limites actuelles, avant d’envisager un développement en profondeur de l’ensemble. Le désenclavement est un processus étendu dans le temps engageant des dispositifs d’accessibilité et de visibilité. Ainsi, l’écran arboré et grillagé et le glacis non constructible dû à la proximité aux infrastructures majeures de la ville constitue le principal obstacle à l’ouverture du quartier. Dans ce sens, l’arrivée du TCSP affirmant la D306 entre Sénart et Melun est l’occasion de modifier le pourtour du quartier en augmentant sa visibilité et ses accès. De plus, l’arrivée du pôle hospitalier poursuit une logique de développement des équipements le long de la D306 et dans Melun, de l’avenue du Général Patton, dans laquelle les équipements scolaires du quartier doivent occuper une place à part entière.

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Au pied des Murs Antonin Amiot Jacques Ippoliti Amélie Noury Élise Triacca Cette étude a été menée d’octobre 2012 à février 2013 dans la cadre de l’atelier de projet urbain et territorial du DSA d’architecte-urbaniste encadré par Yves Lion, Christophe Delmar et Éric Alonzo. La rédaction du présent cahier a été accompagnée par Paul Landauer et sa mise en page par Julien Martin. Diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) d’architecte-urbaniste Direction Yves Lion, architecte-urbaniste et professeur à l’EAVT, Grand prix de l’urbanisme 2007 Éric Alonzo, architecte-urbaniste, enseignant et chercheur à l’EAVT Coordination administrative Sylvie Faye École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée (EAVT) 12 avenue Blaise Pascal, Champs-sur-Marne, 77447 Marne-la-Vallée Cedex 2 Alain Derey, directeur Amina Sellali, directrice des formations de la pédagogie et de la recherche


éav&t

Cahiers de l’architecture, de la ville & des territoires 2012 – 2013

Au sein de l’École d’architecture de la ville & des territoires à Marne-la-Vallée, le diplôme de spécialisation et d’approfondissement (DSA) d’architecte-urbaniste forment chaque année une vingtaine d’architectes et de paysagistes déjà diplômés au projet urbain et territorial. La majeure partie de ce post-diplôme est dédiée à la réalisation d’études à caractère prospectif commanditées par des collectivités territoriales, des institutions publiques ou d’organismes privés. Au-delà des réponses particulières à des problématiques urbaines spécifiques, ces travaux contribuent bien souvent à faire émerger de nouveaux questionnements et d’expérimenter de nouvelles approches dont la portée peut être plus générale. Ces cahiers sont ainsi destinés à faire partager le résultat de ces recherches auprès du monde universitaire et professionnel et plus largement auprès de tout ceux qui s’intéressent aux questions que posent aujourd’hui l’architecture, la ville et les territoires.

Diplôme de spécialisation et d’approfondissement d’architecte-urbaniste

Au pied des murs Vers un processus de désenclavement pour le quartier Schuman

Antonin Amiot Jacques Ippoliti Amélie Noury Élise Triacca

Le quartier Schuman est une enclave. Plus encore, une accumulation d’enclaves au sein d’une enclave. La redéfinition et la reconversion du quartier est tributaire de son désenclavement. Ainsi, la nature programmatique du quartier ne peut pas définir un avenir pérenne pour le quartier. Si au premier abord le quartier Schuman ne semble détenir que des aspects négatifs, nos visites successives nous ont révélé un fragment de ville dont la perception négative réside majoritairement dans sa déconnexion au reste de la ville et plus largement au reste du territoire. Il était donc nécessaire de travailler à 3 échelles différentes : celle prioritaire des seuls logements sociaux, celle élargie de l’ensemble du quartier et celle du territoire et des liens envisageables au grand territoire. Ainsi, si le désenclavement physique du quartier passe par une intervention pragmatique principalement sur les abords du quartier, son positionnement par rapport aux forêts bordant la ville ainsi que ses futures entités du périurbain melunais (l’hôpital et l’éco-quartier) apparaissent comme le moyen de modifier profondément l’avenir du quartier. L’enclavement du quartier empêche en réalité l’ensemble de la ville d’accéder à ses grands éléments paysagers environnant.

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