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Edito Un numéro un c’est le début d’une aventure, pour nous c’est celle qui nous amène à la rencontre du cheval arabe. Pour les poulains qui sont nés au début du printemps c’est tout un monde à découvrir. Voilà pourquoi ce magazine est placé sous le signe des poulains : certains sont encore très jeunes, d’autres déjà des champions. Fidèles à notre envie de vous proposer d’approfondir un thème, nous vous invitons à nous suivre de l’autre côté de la planète, en Australie. C’est notre fil rouge et les couleurs de l’île-continent vous guideront dans votre lecture. Mais le voyage n’est pas terminé : une escale dans les Andes et trois arrêts aux États-Unis puis retour vers l’Europe, l’Espagne, la France, l’Autriche et la Pologne (enfin pas forcément dans cet ordre). De belles histoires, de folles histoires mais toujours des histoires de passion entre les hommes, les femmes et les chevaux. Bonne lecture. L’équipe.
An issue number one is like the beginning of an adventure: for us it leads to the Arabian horse. For the foals born early spring, the world is a place to discover. That’s why the foals express our eagerness to share our passion with you: some are still very young, others are already champions. True to our thematic concept you are invited to follow us Down Under and explore Australia - the colours of the island-continent will guide you through the magazine. But your travel has just begun: one stop in the Andes, three in the United States then back to Europe, Spain, France, Austria and Poland (well not necessarily in that order). Beautiful stories, crazy stories but stories which will always tell of passion between men, women and horses. We hope you’ll enjoy reading these pages.. The team
www.arabian-horse-spirit.com
Edité par Eagran Directeur de la publication : Stéphanie Meklis Rédacteur en chef : Virginie Bauer Rédaction : Virgnie Bauer / Barbara de Mieulle / Sharon Meyers / Virginia Dodson / Gudrun Waiditschka / Nathalie Weemaels Luisina Dessagne / Monika Luft Traduction : Virginie Bauer Photographies : Claudia Duffé / Anaïs Levé / Collection Haras du Maury / Scoopdyga / Ignacio Pinar / Sharon Meyers / Victoria Shaw / Bate Design / Redwood Lodge Collection / Avalon Photography / Emma Maxwell / AHA Collection / Doris Dobertsberger Collection Bozouls / Maria Emilia Moncayo / Kira Tolkmitt / Pablo Albuja / Lynne Glazer / Bill Goore Photography polskiarabi.com /Tommaso Le Pera - Théâtre du Capitol Conception graphique, maquette : Stéphanie Meklis Impression : Imprimé par Escourbiac - France Couverture : Dubai Arabian Horse Stud 2015. Photo : Anette Varjonen, www.anettefotografik.fi N°ISSN : 2493-7304
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sommaire / contents
Editorial .........................................................................................................................P 1 Sommaire .....................................................................................................................P 3
COURSES RACES
Portrait Renée-Laure Koch . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Courses du 22 avril à la Cépière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Le renouveau des courses en Espagne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Australie : Portrait de Victoria Shaw. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Australie : Hippodrome de Caufield . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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SHOW Portrait éleveur australien : Redwood Lodge Arabians . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Australian National Championship . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Las Vegas Arabian Breeders World Cup . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Western Pleasure classes - USA . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Wels, un show «deux en un» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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ENDURANCE Portrait de l’élevage de Bozouls . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P82 L’endurance dans les Andes d’Equateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P90 Tevis Cup - Cent miles en un jour . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P100
CULTURE Un cheval à l’opéra . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Nos coups de coeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Gliocco, l’homme qui vendit Bagdad . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Portrait artiste : Magalie Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Portrait : Renée-Laure Koch . . . . . . . . . . Réunion du 22 avril à la Cépière . . . . . . . . Le renouveau des courses en Espagne . . Australie : Victoria Shaw. . . . . . . . . . . . . . Australie : Hippodrome de Caufield . . . . .
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portrait
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TEXTE Virginie Bauer PHOTOS Anaïs Levé & Collection Haras du Maury & Scoopdyga
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e n’est pas un article qu’il faudrait écrire au sujet de Renée-Laure Koch mais un livre tant sa vie est riche d’expériences diverses. Elle a été cavalière de concours complet, de concours hippique, jockey de plat et de steeple, entraîneur en plat et en endurance. Mais aujourd’hui nous avons rencontré l’éleveur, en son fief du haras du Maury, dans le sud-ouest de la France. Le soleil a fait place à la pluie et à la grisaille d’un printemps plutôt frais. Les roses aux couleurs délicates, qui s’élancent à l’assaut des bâtiments, dégagent un
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Renée-Laure Koch’s life is so full of various experiences that an article is not enough, a book would be more appropriate. She rode in eventing, show jumping, flat races, jump races and she trained racehorses for both flat and jump races. But today we met the breeder at home, at Haras du Maury, in the South West of France. After much rain and cold, the sun is shining at last. Delicate roses grow along the buildings, their subtle perfume following us as we walk towards the pastures where the horses graze.
Spirit Laft Nethar vainqueur de la HH Sheika Fatima Bint Mubarak-Ladies World Champioships
Un joli gris pommelé veille sur les destinées de trois yearlings bais. Parmi eux, Seabiscuit - au nom prédestiné- le propre frère de la grande Sylvine Al Maury (Munjiz x Savavit Al Maury par Dormane), sacrée meilleure pouliche de quatre ans en 2015, lors de la remise des trophées HH Sheikha Fatima Bint Mubarak Darley Awards qui valut également à Renée-Laure Koch la récompense pour le meilleur éleveur. « Il y a toujours un vieux cheval avec les jeunes, cela rend le sevrage plus facile et facilite la manipulation au box car les yearlings le suive facilement » nous explique l’éleveur. Elle confie cette tâche à des chevaux souvent réformés des courses qui se découvrent une âme de « tonton » ou de « mamie », c’est le cas par exemple de L’Oeil Bleu ou de Pelerine que nous verrons avec des pouliches. Alors que nous nous dirigeons vers un autre pré où paissent des juments suitées, l’éleveur nous explique que les enclos sont presque tous occupés par des juments en attente d’échographies. Cette année encore une douzaine de poulains galoperont dans les 90 hectares du haras. Les juments sont inséminées au haras de Thouars. Renée-Laure Koch a
A beautiful dappled grey horse is watching over three bay yearlings. Among them Seabiscuit - such an aptlyname - full brother of the great Sylvine Al Maury (Munjiz x Savavit Al Maury by Dormane), best 2015 four years old filly at the HH Sheikha Fatima Bint Mubarak Darley Awards which also rewarded Renée-Laure Koch as Best Breeder. « There is always an old horse with the young ones. » she says, « It makes things easier when weaning time comes and when you have to handle the yearlings who don’t hesitate to follow him. ». They are former race horses who are happy being « uncles » and « grannies », like L’Oeil Bleu or Pelerine, that we will see with the fillies. While we follow Renée-Laure Koch she explains that all the paddocks are occupied by mares waiting for an echograph. This year, a dozen foals will gallop on 90 hectares of natural grass at the stud. The dams are inseminated at Haras de Thouars. Renée-Laure Koch was one of the first breeder to use embryo transfer especially with Jasionne, an Anglo-Arabian horse, granddam of Sirocco du Gers (7 years old world champion in eventing selected for the Olympic Games in Rio with Tom Carlile) and granddam of Ténaréze (6 years old
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parfum subtil et qui nous suit quelques temps alors que nous nous dirigeons vers les prés où se trouvent les chevaux.
Sylvine Al Maury
été un des premiers éleveurs à faire des transferts d’embryons, notamment avec Jasionne une anglo-arabe grandmère de Sirocco du Gers (champion du monde des 7 ans en CCE et qualifié pour les JO de RIO avec Tom Carlile) et grand-mère de Ténaréze (champion du monde des 6 ans en CCE) ; et actuellement avec Savavit Al Maury la mère de Sylvine Al Maury, et Nemosie Al Maury la mère de No Problem Al Maury. Managhi (par Saint-Laurent) propre soeur de Manganate et mère de Tidjani - achetée à Jean-Marc de Watrigant, était restée vide pendant sept ans ; elle lui donnera cinq produits. Car aujourd’hui, l’éleveur n’a plus d’étalons. « Il faut être très présent car il peut y avoir des accidents. Étalonnier, c’est un métier » constate-t-elle, une présence que ses nombreux
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world champion in eventing); and now with Savavit Al Maury, dam of Sylvine Al Maury and Nemosie Al Maury who is No Problem Al Maury’s dam. Managhi (by Saint Laurent), full sister of Manganate and Tidjani’s dam gave her five offsprings - she had been purchased from Jean-Marc de Watrigant after seven years without producing. Today Renée-Laure Koch doesn’t own stallions any more as she is always on the move « With stallions it’s a full time job and there may be injuries ». Yet she bred remarkable ones. « Akbar (Djelfor x Fantasia) was bred here. I bought him from Mr. Boisseuil when weaned. I wanted to make a sire out of him. At the time we won three races out of five. They were sponsored by the Emirates at Kempton Park in England and broadcasted live. Right after that we started working with the Emirates. Clients came, we showed them all our horses. It was Akbar’s name that really struck them. Looking back that was good publicity. » With forty starts, fourteen wins in the Emirates and Qatar, Akbar was a great champion and proved to be a great sire. At the same time Dormane (Manganate x Mandore) was winning at Kempton Park too. Akbar, Dormane and Baroud III, great sires from the French National Studs, champions and sires of champions influenced breeding at Haras Al Maury. We must also mention Way to Go by Viking who won on three continents. Today she has chosen Munjiz (Kesberoy x Unchainedd Melody), Dahess (Amer x Danie du Cassou), Mr Ginioux (Amer x Nacree Al Maury) for her broodmares. « The stallions market has become more complicated », she says, « and the price of coverings keep increasing. »
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Buttercups in the paddocks remind us how wet this spring was. All the horses live outside. The endurance horses who are at work and the foals are the only ones
Haras nationaux de Tarbes. Un jour Jean-Marc de Watrigant m’a demandé de monter Chéri Bibi. Cela a été une révélation. C’était un bon cheval avec toutes les qualités d’un pur sang arabe. Il avait couru la veille et il se comportait comme s’il n’avait pas fait d’efforts. » Dès lors Renée Laure Koch remet en question sa carrière. « Il a fallu faire un choix. Je montais des anglo en courses et en obstacles. J’ai donc changé d’optique ». Elle a cependant du mal à concilier arabes de courses et arabes de show. Pourtant l’élevage maison est de grande qualité puisqu’il compte plusieurs champions de France comme Vanessa Al Maury et Vandella. « C’est dommage que l’on ne puisse pas les monter davantage sous la selle. Même en show ma mère avait bien sélectionné le cheval de selle. Mais aujourd’hui ils finissent par n’avoir plus de garrot », regrette-t-elle. Car on l’a compris, Renée-Laure Koch n’est jamais plus heureuse que sur le dos des chevaux. Monter en plat et en obstacle a été pour elle « un plaisir total ».
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Daughter of an Alsatian winemaker, Renée-Laure Koch walked in her mother’s footsteps who had founded the du Maury stud for Anglo Arabian, and bred Arabians from Crabbet strain in show. By creating the Al Maury affix, Renée-Laure Koch made her own choices and has proved to be a key player in the world of Arabian racing. With her husband Jean Cambon (Ghazal breeding) she races champions on European racecourses as well as in the Middle East. She keeps improving the performances of her horses, training them in Font Romeu, like high-level athletes, and even plans to train them in Grazalema in Andalusia in winter. She remains first and foremost a competitor, ready to face new challenges.
Nevadour (Ourour x Nevada II) lui donnera Nenuphar Al Maury. Après une victoire à Dax en 1988, il sera le premier cheval arabe né à l’élevage qui gagne en course ; puis il sera exporté à Oman où il fera une seconde carrière. Virgule Al Maury (Kesberoy x Valse de Cassou par Djourman) avec 12 courses, 4 victoires, 5 fois placés en Angleterre et aux Émirats va laisser sa marque aux USA. Son propre frère Veinard Al Maury fait la monte en Sardaigne. L’élevage Al Maury s’est bien exporté.
Fille de viticulteur alsacien, Renée-Laure Koch a suivi les traces de sa mère qui fonda l’élevage du Maury en angloarabe, éleva des arabes d’origine Crabbet en show. En créant l’affixe Al Maury, elle a imposé ses propres choix et s’est révélée un éleveur incontournable dans le monde des courses arabes. Associée à son époux Jean Cambon (élevage de Ghazal) elle a fait courir des champions sur les hippodromes européens et du Moyen Orient. Elle continue inlassablement d’améliorer les performances de ses chevaux, les entraînant à Font Romeu comme les sportifs de haut niveau et envisageant de les entraîner en hiver à Grazalema, en Andalousie. Car elle reste avant tout une compétitrice à la recherche de nouveaux défis à relever.
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Pour son élevage, elle va essayer de retrouver des chevaux comme Chéri Bibi. Ce seront la jument Nevadour et l’étalon Baroud III. Mais sa première victoire en course elle la doit à Quelerman (Chéri Bibi par Djebelle par Ourour) propre soeur d’Amidou Douzaia - montée par Robert Litt. Grâce à ses victoires remportées en Angleterre elle élève ses chevaux pour le Cheikh Mohammed Al Maktoum. Elle en aura soixante à l’entraînement.
réunion
du 22 avril à la Cépière TEXTE Virginie Bauer PHOTOS Claudia Duffé
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n cette journée de printemps, l’hippodrome de la Cépière proposait de nombreuses animations aux enfants placées sous le signe des explorateurs et quatre belles courses arabes. Abu Dhabi était à l’honneur puisque Toulouse accueillait pour la 8e fois la HH Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan Cup (Prix CarthageHannibal), première étape européenne de la Triple Couronne du HH Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyan Global Arabian Horse Flat Racing Festival.
Taajer & Gabriella Fricano
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La Cépière, Toulouse racecourse, April 22nd On this beautiful spring day at La Cépière children were pretending being explorers while race goers were waiting for the four Arabian races on the card. Abu Dhabi was the guest of honor as Toulouse welcomed the eighth edition of HH Sheikh Zayed Bin Sultan Al Nahyan Cup (Prix Carthage-Hannibal), the first leg of the European Triple Crown in HH Sheikh Mansoor Bin Zayed Al Nahyan Global Arabian Horse Flat Racing Festival.
Laft Nethar vainqueur de la HH Sheika Fatima Bint Mubarak-Ladies World Champioships
Mais une heure auparavant, c’est une autre course, la HH Sheikha Fatima Bint Mubarak Ladies World Championship IFAHR, qui a rassemblé amateurs, professionnels et curieux. Sur le rond de présentation les cavalières participant au championnat prenaient la pause pour les photographes, réunies autour de la directrice du festival, Lara Sawaya. Les douze concurrentes venues du monde entier, et leurs chevaux entiers, hongres et juments de 4 ans et plus, se sont affrontés sur 1 600 mètres. C’est la suédoise Yasmine Nilsson, portant les couleurs d’Al Shaqab Racing, qui l’a emporté sur Laft Nethar (Madj Al Arab x Nevada de Cardonne) devant la française Lara le Geay montant Taajer (Madjani x Ziva) et l’italienne Elizabetta Marciallis associée à Valentin (Amer x Naria), la française Solange Gourdain en selle sur Shen (Meliar-Habab x Saka) venant compléter le trio de tête.
Trainer Thomas Fourcy rejoiced at the victory of his ward who was running for the second time: « When he was three years old he was quite complicated. As a stallion, he was more interest in the other horses than in the race, so he had to be gelded. He is a great horse who gallops well. He is very easy to ride. I think he has the scope to improve further and he will surprise us. » Thomas Fourcy advised Yasmine Nilsson to pilot her horse close to the leading ones as Laft Nethar has big strides. Despite a fall right after the post the rider radiated
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Yasmine Nilsson
But earlier in the evening, another race, HH Sheikha Fatima Bint Mubarak Ladies World Championship IFAHR, had gathered amateurs, professionals and newcomers. At the parade ring, the lady jockeys who participated in the championship were posing for photographers with the director of the Festival, Lara Sawaya. The twelve competitors, who had come from all over the world, and their horses, males, geldings and mares 4 year olds and up, were to race over 1,600 meters. Swedish Yasmine Nilsson, sporting the colours of Al Shaqab Racing, piloted Laft Nethar (Madj Al Arab x Nevada de Cardonne) to victory in front of French woman Lara Le Geay riding Taajer (Madjani x Ziva), Italian Elizabette Marciallis on Valentin (Amer x Naria) and French woman Solange Gourding riding Shen (Meliar-Habab x Saka).
Le renouveau des Courses
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Espagne
TEXTE Virginie Bauer & Barbara de Mieulle PHOTOS Ignacio Pi ñar
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Barbara de Mieulle, les courses en héritage
’Espagne et le cheval, une longue histoire d’amour qui remonte presque à la nuit des temps. A l’époque du royaume d’Al-Andalus (711 à1492) les chevaux orientaux croisés aux races locales ont donné naissance au pur race espagnol, cheval baroque par excellence. C’est donc un juste retour que celui des pur sang arabes sur le sol de l’Andalousie. Ils ont en effet foulé les pistes de l’hippodrome de Séville le 19 mai dernier, une première dans l’histoire des courses de ce pays. Ce renouveau on le doit à Barbara de Mieulle qui a mis son amour des chevaux, des courses et de l’Espagne, où elle réside depuis quatorze ans, au service d’un projet dont elle peut être fière. Barbara connaît bien les chevaux arabes et les courses, son père n’est autre qu’Alban de Mieulle, propriétaire du Haras du Grand Gourgeon spécialisé dans l´élevage du cheval Arabe, et qui fut l’un des premiers entraîneurs français à s’établir au Qatar où il supervise l’entraînement, et l’élevage d’Umm Qarn Farm. Cette cavalière de concours et de dressage est responsable des courses arabes au jockey club espagnol. « L´hippodrome de Séville en Andalousie est venu me chercher à plusieurs reprises pour lancer les courses de chevaux Arabes. Même si cela m’a paru compliqué au début, grâce au soutient des entraineurs et des écuries du sud-ouest, j’ai vu là une opportunité pour l’Espagne et le monde hippique en général ». Pour Barbara c’est un véritable défi qu’elle est prête à relever avec pas-
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Prix Al-Andalus
The love story between Spain and horses goes back to the mists of times. In the kingdom of Al Andalus (7111492) Arabians and Barbs were bred to local horses to give birth to the Pure Spanish Horse, the epitome of Baroque horses. So seeing purebred Arabians on Andalusian ground rings true. Indeed on May 19th, they raced at Seville racecourse for the first time in the history of racing in this country.
Lorsque le projet a commencé à prendre forme, tout le monde s’est senti très investi rappelle Barbara et une manifestation autour du cheval aide, « On fait revenir le cheval arabe en Andalousie, sur le territoire d’Al Andalus qui accueillait des courses à l’époque des Omeyyades » souligne-t-elle.
This renewal must be credited to Barbara de Mieulle. Her love of horses, racing and Spain, where she’s been living for thirteen years, were at the core of a project she can be proud of. Barabara knows Arabian horses very well, her father is Alban de Mieulle, owner of Haras du Grand Courgean and an expert on Arabian
1st : Mirna & F. Garnier 2nd : Ghobat Bahar & J. Cabre
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The revival of Arabian horse racing in Spain
sion. Elle connait bien son pays d’adoption et imagine un événement qui reflète l’esprit espagnol, un événement sportif et social. Séville fait partie des trois grands hippodromes d’Espagne avec Madrid et San Sebastian, sans oublier les courses en bord de mer à Sanlucar de Barrameda. « Séville a un des plus beaux hippodromes qui soient, avec une infrastructure unique. Le Grand Hippodrome d´Andalousie propose 10 000 places assises, 450 boxes, 3 pistes (sable, gazon et piste de trot), et un éclairage éclatant qui rend les courses nocturnes magiques ».
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Vunictoria S haw commentateur pas
commes les autres
TEXTE Sharon Meyers PHOTOS Sharon Meyers & Victoria Shaw
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ommenter les courses a toujours été une affaire d’hommes depuis que cette activité est apparue en Australie en 1922. A ce jour Victoria Shaw est la seule commentatrice australienne à la télévision et à la radio. Sa réussite remarquable est due en grande partie aux pur sang arabes.
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Race Caller Extraordinaire Race calling has traditionally been a male dominated occupation since its inception in Australia during 1922. Today, Victoria Shaw is the first and only woman in Australia to actively work as a race caller on television and radio networks. Fascinatingly, Arabian horse racing has helped pave the way for Victoria’s remarkable career choice.
Les médias intéressaient l’adolescente qui envisageait désormais de faire carrière à la radio. A la fin des années quatrevingt, elle avait assisté à la grande période de transition que traversèrent la télévision et la radio australiennes avec, notamment, l’arrivée de la FM, des chaînes payantes et câblées. A la fin de sa scolarité, elle eut l’opportunité de s’essayer à ces deux médias. Son amour du direct se combina à un intérêt nouveau pour les « paris » grâce à son ancien coach vocal, l’ex-présentateur de 3XY, Bob Taylor. Le récit de ses samedis passés sur des champs de course comme Caulfield, amusèrent beaucoup Taylor. Un jour, après l’enregistrement d’une publicité à la radio, il demanda à Victoria si elle avait déjà envisagé de devenir commentateur sur les hippodromes ? Un autre homme joua un rôle dans la carrière de la future commentatrice : John Russel, un ami de Bob Taylor. Pionnier à la télévision et à la radio il était célèbre dans le monde des courses. Il fut aussi le premier commentateur que Kerry Packer (le magnat australien des médias) engagea sur Sky Channel à Melbourne. Après avoir pris contact avec John, Victoria partit pour le Grand National à Flemington en 1997 munie d’un magnétophone et de jumelles bon marché qui finirent rapidement à la poubelle. Avec le recul, débuter sur une telle course frôlait la folie. John conseilla à Victoria de commencer à mémoriser les couleurs des casaques des jockeys et les noms des chevaux d’une ou deux courses. Plusieurs mois plus tard, elle commentait sa première course sur l’hippodrome de Hanging Rock, au pied de la célèbre formation rocheuse où fut filmé le non moins célèbre film australien « Picnic at Hanging Rock ». Victoria confie, « On m’a poussé beaucoup trop tôt à commenter ma première course. Cependant l’arrivée d’une femme annonceur contribua vraiment à promouvoir les courses. A l’époque, seules les tenues des femmes attiraient la curiosité et les victoires remportées par les femmes jockeys étaient traitées avec condescendance. » Bill Collins est un autre personnage qui joua un rôle dans la carrière de Victoria. « C’est au moment où j’ai commencé à commenter les courses régulièrement que Bill Collins perdit sa
Victoria’s initial interest in horses began in the early eighties when her father helped her purchase a former racehorse and soon after, an Anglo Arabian – they went on to be great paddock mates. Victoria’s father spent a lot of time trying to re-register their thoroughbred with the Australian Stud Book for breeding purposes, but it always struck her that the Anglo Arabian “was not only easier to handle for a novice rider like me, but her great character and emotional intelligence was over and above what our thoroughbred displayed”. Throughout her teens, Victoria’s interests and career focus centred around media with a desire to work in radio. As a Gen X’er, the late eighties saw great transition in broadcast media particularly with the arrival of FM radio in Australia and pay or cable TV. Upon leaving school she had the opportunity to dabble in radio and TV, but her love of live broadcasting came together with her new found interest of the “punt” thanks to her former voice coach and ex 3XY broadcaster Bob Taylor. Bob was very amused by her tales of Saturdays spent at tracks like Caulfield and after recording a radio commercial one day, he asked Victoria if she had ever considered race calling? John Russell, known to so many in the racing industry as a race caller that had worked in both television and radio, was really a pioneer in his own right. In addition to working at an elite level in radio race broadcasting, John was the first caller used by the late Kerry Packer (Australian media tycoon) on Sky Channel’s service from Melbourne, and a personal friend of Victoria’s voice coach - Bob Taylor. Once she had made contact with John, Victoria was off to the 1997 Grand National at Flemington with her tape recorder and cheap binoculars that soon found their way into the rubbish bin. In hindsight, a first start at such an event was borderline lunacy, but John offered the advice to Victoria to start memorizing the colours of the jockey’s silks with the names of the racehorses for just a couple of races and gradually build up from there. Several months later, Victoria’s first race was at Hanging Rock Racecourse situated at the base of the iconic Hanging Rock, where the famous Australian film “Picnic at Hanging Rock” was filmed. Victoria said, “I was really pushed into calling my first race way too soon. However, the novelty factor with a woman calling races was an obvious promotion for racing when the industry’s only other focus at the time for women was fashions on the field competitions, or
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Le lien qui unit Victoria aux chevaux remonte aux années quatre-vingt, lorsque son père participa à l’achat d’un pur sang réformé des courses puis d’un Anglo-arabe - ils deviendront de bons compagnons de paddock. La jeune fille ne put s’empêcher de noter que son Anglo-arabe « était non seulement plus facile à manier pour une cavalière novice comme moi mais son bon caractère et son intelligence émotionnelle étaient bien supérieurs à ceux de notre pur sang. »
pas partout. Les gens du Moyen Orient, en particulier, ont les relations avec les femmes bien différentes de celles que le monde occidental véhicule à leur sujet. Les courses internationales m’ont permis de vivre des moments extraordinaires. Sans les courses arabes, l’extraordinaire générosité du destin, les hommes et les femmes des Émirats Arabes Unis je n’aurais jamais pu imaginer faire un jour partie de cet univers. »
grandstand that has witnessed incredible chapters in world history, with two English broadcasters; trying to work out a Polish tote board with a German TV crew, on an Arabic network, it hit me not just the vital importance Arabian racing plays in world racing, but as an Aussie woman who has encountered more than a few obstacles at home due to gender, none of this matters to so many other nationalities. In particular the people of the Middle East have gone beyond what the western world is lead to believe with their interaction with women. An extraordinary moment in international racing, that I would never have imagined possible for me to play a part, if it were not for Arabian racing and the extraordinary generosity of opportunity, thanks to the men and women of the United Arab Emirates.”
NDLR : TAB est le plus gros réseau de paris en Australie Black Caviar est une jument de course pur-sang anglais, née en 2006 en Australie. Invaincue en 25 sorties (dont 15 en Groupe 1), elle est considérée comme la meilleure jument de l’histoire des courses australiennes, et le meilleur sprinteur du monde.
NDR : TAB is Australia’s number 1 racing and sports betting site Black Caviar (2006) is a retired Australian Thoroughbred racehorse undefeated in 25 races, including 15 Group One victories. She is considered as the best Australian mare in the history of horse racing in Australia. She was named WTRR World Champion Sprinter in 2010, 2011, 2012 and 2013.
Victoria’s bird’s eye view of Caulfield, where Arabian racing has been held
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L’Hippodrome de Caufield
TEXTE Virginie Bauer & Virginia Dodson PHOTOS Sharon Meyers & Bate Design
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Melbourne, État du Victoria
es courses de chevaux furent l’un des premiers sports organisés dans ce qui n’était encore qu’une colonie de l’autre côté du monde. Elles tiennent une place importante dans l’histoire de l’Australie. En 1896, le premier film tourné dans ce pays par Marcel Sestier pour les frères Lumière immortalisa la Melbourne Cup, la plus grande course de pur sang anglais de l’hémisphère sud. Elle se court toujours sur l’hippodrome de Flemington, également à Melbourne, et fut remportée récemment par deux jockeys français, Christophe Lemaire sur Dunaden (2011) et Gérard Mossé sur Américain (2010). Dès les années 1820, les courses prirent leur essor, les meilleurs chevaux étaient élevés dans l’état de la NouvelleGalles du Sud, mais c’est dans celui du Victoria qu’ils devaient faire leurs preuves. Il faudra néanmoins attendre le début du XXIe siècle pour que les pur sang arabes s’imposent sur la pelouse des hippodromes australiens - il y en a plus de 375. Voilà pourquoi nous ouvrons aujourd’hui un nouveau chapitre dans l’histoire des hippodromes qui accueillent des courses arabes et vous invitons à découvrir celui de Caufield.
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CAUFIELD RACECOURSE Melbourne, State of Victoria Horse racing was one of the first sports organised in a country which was still a colony on the other side of the world. Racing has played an important part in the history of Australia. In 1896, the first film ever shot Down Under was made by Marcel Sestier for the Lumière brothers and showed the Melbourne Cup, the most famous race for thoroughbreds in the Southern hemisphere. It’s still held on Flemington racecourse, in Melbourne, and was recently won by two French jockeys, Christophe Lemaire on Dunaden (2011) and Gérard Mossé on Américain (2010). Since the 1820s, races developed. Although the best horses were said to be bred in New South Wales, they had to prove themselves in Victoria. We’ve had to wait for the beginning of the XXIst century to see Arabian race horses on the turf of Australian racecourses - and there are more than 375. That’s why we open today a new chapter in the history of racecourses hosting Arabian races. You are now invited to discover Caufield.
Situé à huit kilomètres au sud-est de la capitale de l’état du Victoria, Melbourne, l’hippodrome de Caufield est également surnommé « The Heath » (la lande) car, comme nous l’explique Virginia Dodson, sa piste n’était à l’origine pas très orthodoxe. « L’hippodrome historique de Caufield est l’un des premiers hippodromes du Melbourne Racing Club. On a commencé à y courir en 1859 lorsqu’une piste grossière fut tracée à travers les collines de sable et les marais infestés de serpents. Il a même failli devenir un cimetière ! La veille de la Caufield Cup de 1922, le feu détruisit les tribunes des Membres, le pesage, la pièce du comité, celle des commissaires, le bureau du secrétaire, la salle de presse, le bureau du télégraphe et du téléphone. Les soupçons se sont portés sur Leslie « Squizzy » Taylor, un malfrat de Melbourne - mais rien ne put être prouvé. Un autre feu détruisit la tribune des « Guineas » quelques années plus tard. Au cours de la Seconde Guerre Mondiale, l’hippodrome de Caufield fut utilisé par l’armée pour contribuer à l’effort de guerre. Les courses de pur sang anglais reprirent en 1944. Les premiers pur sang arabes coururent à Caufield en 2011 puis de 2012 à 2014 et cette année. » L’hippodrome, qui se situe au coeur d’une réserve de 54 hectares, dont il en occupe 11 avec les Neerim Road Stables et Western Stables, a donc connu de nombreux changements. Il fut reconstruit en 1995 et la piste refaite en 2005. Elle est de forme rectangulaire et comprend trois lignes droites de 30 mètres de large pour une circonférence totale de 2 080 mètres et une ligne d’arrivée de 367 mètres. Les
Located eight kilometres south-east of the capital of the state of Victoria, Caufield racecourse is also known as « The Heath » this first track being rather rough as Virginia Dodson told us : « The historic Caulfield Racecourse is one of Melbourne Racing Club’s premier racecourses. Racing began there during 1859 when a crude track was carved out in the sand hills and snake-infested swamps. At one point the area was nearly turned into a cemetery! On the eve of the 1922 Caulfield Cup, fire destroyed the Members’ Stand, Judge’s Box, Weighing Room, Committee Room, Stewards’ Room, Secretary’s Office, Press Reserve, Telegraph and Telephone Office. Suspicion fell on Leslie “Squizzy” Taylor, a Melbourne criminal figure - but this was never proven. Another fire destroyed the Guineas Stand a few years later. During World War 2 Caulfield Racecourse was used by the Army to assist in the war effort. Thoroughbred racing resumed there in 1944 while Arabian horses first raced at Caulfield in 2011 and again in 2012, 2013, 2014 and this year. » The racecourse stands in the heart of a 54 hectares
Leslie «Squizzy» Taylor
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The fire of 1927
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Portrait éleveur australien : Redwood Lodge Arabians . P46 Australian National Championship . . . . . . . . . . . . . . . P56 Las Vegas Arabian Breeders World Cup . . . . . . . . . . . P62 Western Pleasure classes - USA . . . . . . . . . . . . . . . P68 Wels un show «deux en un» . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . P72
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Le plus français des éleveurs australiens
INTERVIEW Virginie Bauer PHOTOS Redwood Lodge Collection
’un des élevages les plus respectés d’Australie, Redwood Lodge Arabians nous a offert des chevaux exceptionnels. Tous les titres qu’ils ont gagné témoignent d’un programme d’élevage performant. Aujourd’hui le haras australien s’est installé en France où Steve Patrick a posé ses valises avec ses chevaux. Le plus français des éleveurs australiens nous raconte l’histoire de sa famille et de leur chevaux. Comment votre mère s’est elle lancée dans l’élevage de chevaux arabes ? Ma mère, Sue Patrick, est d’origine allemande. Elle a toujours aimé passionnément les chevaux, son grand-père, qui
The most French of the Australian breeders One of the most respected stud farms in Australia, Redwood Lodge Arabians has given the world beautiful horses. All the titles they won in championships testify of a successful breeding program. Today the stud has moved to France where Steve Patrick has settled with the horse stock. The most French of Australian breeders recounts for us the history of his family and their horses. How did your mother start breeding Arabians? My mother Sue Patrick is originally from Germany and has always had a passion for horses, influenced by her
Espano Estopa (Malikah Estopa x Om El Abadan)
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travailler avec les chevaux et vingt-huit ans plus tard j’éprouve toujours la même passion. Nous continuons toujours à discuter de ce que l’on peut faire, nous parlons des chevaux entre nous et essayons de prendre les bonnes décisions afin de hisser notre programme d’élevage à un cran supérieur. L’élevage m’enthousiasme toujours autant, mes désirs sont toujours plus puissants. Alors que je réside de façon permanente en France, où je gère la propriété et les chevaux, ma famille vit toujours en Australie. Mais ils viennent souvent me rendre visite et aiment passer du temps sur cette propriété que nous avons créée, entourés de leurs merveilleux chevaux arabes que nous élevons ensemble depuis des années.
breed, caring for the pregnant mares and foaling, handling and education of young stock and pre training for shows. Nowadays I no longer compete and show the horses myself I leave it for the younger trainers to run around. How long have you, Steve, been breeding Arabians? Has your motivation remained the same? I have always been involved from the very beginning alongside my mother in breeding the horses, both my parents have always encouraged my involvement in horses and supported me in whatever I do, to which I will always be grateful. It has been a family run operation for over 30 years. I knew at the age of 15 when I left school that I wanted to work with horses and 28 years later I still continue with the same passion. We are always discussing and sharing ideas and new possibilities, we will talk about the horses and between us try to make the right decisions on how to take the breeding program to the next level. The enthusiasm for breeding is still there, it’s a desire that only gets stronger. Whilst I permanently reside in France managing the property and horses, my family still lives in Australia but visits France regularly and enjoys spending time relaxing on the property we created, surrounded by the beautiful Arabian horses that we have bred together over the years.
Cet article est la première partie d’une série de deux. Nous vous présenterons dans notre prochain numéro l’actualité de Redwood Lodge.
This is the part I of a series of II. In our following issue we will come back on what they are doing today.
RL Artique (Al Adeed Al Shaqab x RL Romantik)
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ational ustralian A N Championships TEXTE & PHOTOS Sharon Meyers
The Man From Snowy River movie fame, Tom Burlinson riding the 2010 Australian Champion Stallion Gold N Wings
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Les juges de gauche à droite Judges left to right
The Australian Arabian National Championships were held on the 30 March – 03 April 2016 at the Sydney International Equestrian Centre near Sydney in the state of New South Wales. Distinguished international judges were Claudia Darius (Germany), Jack Maritz (Republic of South Africa) and Cindy Reich (USA) along with Australians Annette Vickery, Mieke Bigg, Alannah Yu and Clint Bilson. There were over 360 horses entered and they included purebred Arabians and Derivative Arabians such as Arabian Ponies, Arabian Warmbloods, Qarabs, Arabian Riding Ponies, Anglo Arabians, Partbred Arabians, Half-Arabians, Arabian Stockhorses. The youth riders had their own division too. There were classes for everyone.
Annette Vickery (AU), Claurdia Darius (GER), Jack Maritz (South Africa), Mieke Bigg (AU) and Cindy Reich (US)
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es championnats nationaux du cheval arabe australien se sont tenus à l’International Equestrian Centre de Sydney, a proximité de la capitale de la Nouvelle Galles du Sud. Des juges internationaux renommés Claudia Darius (Allemagne), Jack Maritz (Afrique du Sud) et Cindy Reich (USA) se sont joints aux Australiens Annette Vickery, Mieke Bigg, Alannah Yu et Clint Bilsonse. Plus de 360 chevaux ont participé à la manifestation qui a rassemblé des Arabes purs et en croisement comme les poneys arabes, les arabes de sport, les Qarabs (croisé avec des quarter horse), les poneys de selle arabes, anglo arabes et autres croisements, ainsi que les chevaux de travail arabes. Les jeunes cavaliers avaient leurs propre concours. Il y avait des classes pour tous.
Gold Champion Arabian Junior Colt : RENAISSANCE (Chelleason Crown Jewel x Bacchante Evangeline) Owner Bacchante Arabians
Gold Champion Arabian Senior Gelding MAGNETIC MI (Magnum Forty Four x Satarah), Owner Mulawa Arabians
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Gold Champion Arabian Senior Stallion SAUDI EL PERSEUS (BR) (Perseus El Jamaal x Silk El Jamaal) owners H. Rowbottom, D. Wright & C. Plagiotis
Arabian Breeders April 2016
World Cup
TEXTE Virginie Bauer PHOTOS Avalon Photography
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as Vegas, son univers de paillettes et de stars, un grand Disneyland pour adultes qui s’essaient au jeu et assistent aux plus grands shows proposés par des vedettes internationales. Mais depuis dix ans les chevaux arabes viennent leur faire concurrence. Ce concours international a fait ses preuves et s’est imposé sur la scène mondiale, innovant tant par le système de jugement que par celui des classes proposées. Le cru 2016 fut d’une très grande qualité ; les médailles d’or qui récompensèrent les champions suprêmes furent attribuées à l’unanimité par les cinq juges présents sur le terrain à : Equator pour les seniors mâles, Badiaa Al Shahania, chez les seniors femelles, Falah Al Shaqab, junior mâles, Mozn Albidayer chez les juniors femelles, Rajj Albidayer chez les poulains de 1 an, Mystic Magnolia PF chez les pouliches de 1 an, Royal Kavant chez les ATH (Amateur To Handle) étalons/poulains et RD Versaria chez les ATH juments/ pouliches.
C’est un cheval français Wortex Kalliste qui a obtenu la médaille d’argent dans la catégorie des junior mâles, une belle victoire pour l’élevage Kalliste Arabians et Jennifer Dhombre : « C’est sans précédent pour un élevage européen privé et cela m’a demandé deux ans de travail. Je suis satisfaite car je savais qu’il ne pouvait pas devancer Falah Al Shaqab et tous les autres étaient de grande qualité. Il est champion des 2 ans, ce qui est chez nous gagnant de classe, plus gros score junior mâle, et médaille d’argent champion suprême en territoire inconnu. L’an passé il gagnait la coupe d’Europe des éleveurs et obtenait le plus haut score junior mâle au championnat d’Europe et des top five. Son évolution est très positive et les premières juments inséminées sont, jusqu’à présent, toutes pleines dès le premier essai. Sa pleine sœur, copie conforme avec une touche de raffinement féminin, est née il y a un mois ». Alors que le championnat entre dans sa deuxième décennie on peut souhaiter aux organisateurs toujours plus d’audace et de beaux résultats.
FALAH AL SHAQAB (Fadi Al Shaqab/Joseph Just Emotion) Breeder and owner : Al Shaqab Member Qatar Foundation
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Western Pleasure classes in the USA TEXTE Virginie Bauer PHOTOS Emma Maxwell & Collection AHA
Les shows américains proposent une grande variété de classes permettant d’admirer la polyvalence du cheval arabe. Beaucoup de passionnés de la race qui ne sont pas américains les connaissent mal. Aussi, avec l’aide de l’Arabian Horse Association (AHA) nous vous proposons le premier article d’une série consacrées à ces classes. American shows have a great variety of classes which present the versatility of the Arabian horse. Many foreign amateurs of the breed don’t know them well. So, with the help of the Arabian Horse Association (AHA) we offer you the first article of a series dedicated to these classes.
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a Western Pleasure est une compétition très populaire ouverte à de nombreuses races dont les plus célèbres sont les races de travail américaines comme le Quarter Horse. Cependant, les européens qui ont l’habitude de voir de chevaux arabes sur les carrières d’Europe ou du Moyen Orient sont souvent surpris en les voyant monter et harnacher dans le style western. Nous avons essayé d’en savoir plus sur cette discipline.
Dans les classes de Western Pleasure les chevaux et les cavaliers sont jugés sur des critères concernant les allures, la présentation, l’harnachement et l’habillement des cavaliers ainsi que la qualité, la conformation, l’attitude et le maintien du cheval de Western pleasure. Selon les recommandations faites au juges « On doit porter un maximum de crédit au cheval qui répond, confiant, se laisse guider volontairement, qui présente les allures demandées correctement, avec force et finesse. Le cheval devra être équilibré sous tous les aspects ; la conformation, l’allure et la disposition. Un tel cheval est un athlète qui avance doucement, paraît en bonne forme physique et est capable d’accomplir les tâches demandées. Enfin, le cheval doit attirer l’œil et paraître plaisant à monter » (Western Pleasure, AHA). Douze à dix-huit chevaux se présentent sur la carrière en fonction des infrastructures du show et du nombre qu’il peut accueillir en toute sécurité. On compte 12 à 15 chevaux environ au show national des USA. Tous les chevaux sont jugés ensemble. Pendant la compétition, le chef de
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Western Pleasure is a very popular competition open to many breeds, the most famous being American stock horses like the Quarter Horse. However, Europeans who are used to see Arabian horses in the show rings in Europe or in the Middle East are often surprised to discover them ridden and saddled in western style. So we tried to know more about this discipline. In Western Pleasure classes both horses and riders are being judged on criteria regarding gaits, performance, tack and rider attire as well as the quality, conformation, attitude and carriage of the western pleasure horse. According to the recommendations given to judges « Maximum credit should be given to the responsive, confident, willingly guided horse that performs all the required gaits correctly with strength and finesse. The horse should be balanced in all aspects; conformation, gait and disposition. Such a horse is an athlete that goes softly and gives the appearance of being fit and capable of the tasks. Ultimately, the horse is very eye appealing and gives the Impression of being a pleasure to ride. » (Western Pleasure, AHA) Twelve to eighteen horses perform in the ring depending on the show grounds and how many horses each ring can safely accommodate. At the U.S. National Show there is an average of about 12 to 15 horses in each class. The horses are all judged together. During the competition, the ringmaster will ask the riders to change gait which they have to do as smoothly as
FALAH AL SHAQAB (Fadi Al Shaqab/Joseph Just Emotion) Breeder and owner : Al Shaqab Member Qatar Foundation
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«2 in 1
7-8 mai 2016
show»
TEXTE Gudrun Waiditschka PHOTOS Doris Dobetsberger
La réputation du show national et international de Wels n’est plus à faire. Mais depuis que le nombre de chevaux s’est mis à baisser, il est devenu de plus en plus difficile de remplir les classes du championnat national autrichien. Ainsi, il y a quelques années, les organisateurs ont eu l’idée de faire « deux shows en un ». Autrement dit le meilleur cheval autrichien de chaque classe internationale est automatiquement gagnant de classe au championnat national - le cheval a participé à deux shows tout en ne se présentant qu’une fois.
The national and international shows in Wels had always very high reputation, but since the number of horses is declining, it got more and more difficult to fill the classes of the Austrian National Championships. Therefore, some years ago, the organisers had the idea to mix the National Championships and the International B-Show and to have «two shows in one». This means, the best Austrian horse of each international class is automatically class winner at the National Championship - so the horse participated in two shows with only one start.
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Le concept du « deux en un » peut être une bonne idée pour attirer plus de participants au championnat, mais il n’est pas sans danger : si le cheval autrichien ne parvient pas au meilleur niveau, cela peut devenir embarrassant. Heureusement ce ne fut pas le cas cette année grâce à Mario Matt, Al Hambra, Verena Heiss et Nayla Hayek. Mais attendez, Nayla est suisse ? Oui, mais ses chevaux sont enregistrés en Autriche ce qui lui permet de les présenter aux championnats nationaux. Tous les quatre ont réussi à remporter huit classes (dont deux classes ne comptaient qu’un seul compétiteur). Dans les catégories internationales, la compétition était relevée, particulièrement chez les juniors où Dubaï, Ajman, et Al Kashab studs étaient représentés ; ils se sont partagés à la fin pas moins de trois médailles d’or, deux médailles d’argent et trois médailles de bronze. Cependant c’est Mario Matt qui a connu le plus de succès pour l’Autriche : ses quatre chevaux, élevés par lui même et qui lui appartiennent toujours, ont obtenu une médaille d’or et trois d’argent au classement international - quel beau succès pour un éleveur ! Deux d’entre eux, MM Erasmo et MM Esperado, médailles d’argent, sont des produits de RFI Farid, un étalon qui avait été médaille d’argent des étalons à Wels en 2011 - apparemment sa visite en Autriche a inspiré des éleveurs, car la médaille d’argent, Al Picasso, présenté par Al Hambra, est aussi un de ses produits. Bien sûr on peut
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The «two in one» concept can be a good idea, to make the National Championships more attractive in terms of the participating horses, but it also bears some danger: If the Austrian horses fail to get top placing, it may become an embarrassment. Fortunately, this wasn’t the case this year, thanks to Mario Matt, Al Hambra, Verena Heiss, and Nayla Hayek. Hang on, isn’t Nayla Hayek from Switzerland, you may ask? Yes, but she has registered her horses in Austria and therefore she is entitled to start in the Austrian National Championships, too. These four exhibitors were able to achieve eight class wins (of which two classes had only one horse entered). The competition in the international category was tough, especially in the junior classes, where Dubai, Ajman and Al Kashab stud were present, who, in the end, shared no less than three Gold medals two Silver and three Bronze medals between them. However, most successful Austrian exhibitor was Mario Matt, who in the end achieved one Gold and three Silver-Medals in the internationals ranking, all four horses self-bred and still in his ownership - what a great success for a breeder! Two of them, MM Erasmo and MM Esperado, both achieving Silver medals, were RFI Farid offspring, a stallion who had been here in Wels Silver Champion Stallion in 2011 - obviously his visit to Austria inspired some
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MARIUS MADONNA K.A. (QR Marc x FS Magnum’s Madonna) Breeder and owner : Knocke Arabians
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La Nuit des Amazones le 16 août 2016 à partir de 20h Hippodrome de La Touques Deauville Elles étaient durant l’Antiquité, l’incarnation de la force au féminin, inscrivant leur domination dans le sang et les armes. Elles ont trouvés aujourd’hui d’autres moyens de faire montre de cet élan dans l’expression d’une passion pour laquelle elles font preuves d’un talent incontestable. Une nuit leur est entièrement consacrée la Nuit des Amazones. Partant de ce constat les deux fondatrices, Delphine Garcia-Dubois créatrice et dirigeante de DGD Int’l (assurance chevaux et agent de jockey, cavalière de courses ayant revêtu les casaques des écuries les plus prestigieuses (Agakhan, Rothschild, Head, Moussac, Wildenstein, etc.) et Anne-Sophie Yoh, assistante courtier de chevaux de courses, French Bloodstock Agency et cavalière de dressage, ont concilié courses et sports équestres pour donner naissance à la Nuit des Amazones. Cet événement a pour visée première de générer une réelle Task Force féminine et de célébrer la femme de cheval. La filière équine française voit depuis 1999 ses horizons évoluer vers une forte féminisation dans les domaines d’activité variés qui la constituent ; dans la pratique équestre tout d’abord puisqu’elles représentent à l’heure actuelle 80% des licenciées de la FFE mais aussi professionnellement puisqu’elles s’imposent en tant que cavalières et jockeys de haut niveau ou bien comme éleveuses, journalistes, organisatrices d’événements, et la liste pourrait encore être allongée. L’édition 2016 sera organisée au profit des oeuvres caricatives de l’Association des Jockeys. La soirée se terminera avec un spectacle équestre.
Les organisatrices remercient leurs partenaires et acceuillent volontier tous ceux qui souhaiteraient s’associer à l’événement. Spirit 81
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Endurance Portrait de l’élevage de Bozouls . . . . . . . . . . . . . . . . . P82 L’endurance dans les Andes d’Equateur . . . . . . . . . . P90 Tevis Cup - Cent miles en un jour . . . . . . . . . . . . . . . P100
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TEXTE Virginie Bauer PHOTOS Claudia Duffé & Collection Bozouls
l fait déjà très chaud en cette belle journée de juillet 2015 et les poulains recherchent la fraîcheur du sol, couchés près de leurs mères. Nous sommes sur le causse Comtal, au nord de Rodez, dans l’Aveyron. A bord du 4x4 piloté par Marion, nous allons, avec Claudia Duffé, de pré en pré, à la découverte des juments, poulains et étalons de l’élevage de Bozouls. Les chevaux sont confiants et semblent profiter de la nature exceptionnelle qui s’offre à eux. En plein causse ou dans des prés bordés de murets de pierres sèches ils mènent une vie paisible sur 250 hectares autour du hameau de Grioudas. Une autre partie de cet élevage se trouve sur plusieurs
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sites en Aveyron et dans le Cantal. Claudia immortalise les chevaux et les installations. Le maître des lieux, Marcel Mézy, est absent ce jour-là.
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A man, with a vision and horses July 2015, it was already hot on this beautiful summer day. The foals were lying by their mothers, feeling the wetness from the soil. We were on Causse Comtal, north of Rodez, in Aveyron. Onboard a 4 wheeldrive driven by Marion, photographer Claudia Duffé and I went from pasture to pasture, looking for the mares, foals and stallions from Bozouls stud farm. The horses were friendly and seemed to enjoy the exceptional environment; the landscape stretches as far as the eye can see. Whether on the Causse or in pastures enclosed with small stone walls, they graze quietly on the 250 hectares that surround the hamlet of Grioudas. Other horses live on different locations in Aveyron and Cantal. Claudia captured the horses and the surroundings. Their breeder, Marcel Mézy, was away on that day. May 2016, the wind is blowing in Grioudas. Muguet de Pascade, a beautiful chestnut stallion, is about to cover a mare. Marcel Mézy, who is holding him, stays calm and gentle but firmly speaks to his horse. His silhouette stands tall by the stallion. He savours these rare moments he can share with his horses. Because Marcel Mézy travels all around the world to protect and defend the richness of our soil thanks to a process he invented, which was coined « the third agricultural revolution ». We met earlier this morning. He is back from Morocco where he prepared the COP 22 and spares a moment to talk to us about his passion for Arabian horses, which has made a breeder out of him.
« Arabian horses make me dream. They are always on the move. The first Arabian horse I ever saw was galloping in a field in the Lot area. His feet were flying over the ground. It was love at first sight. Then came Méduse… I’ve always loved horses. As a kid I climbed walls to jump on the back of the draught horses I was riding to the pastures. Sometimes I had to jump off quickly as they started galloping once in the field. I fell many times! …Yes, I’ve loved horses since I was born. But I never thought I would own so many!! ».
Jormane de Rouaisse
Like his 300 horses Marcel Mézy is always on the move, observing the universe around him. That’s how, one day, he had an intuition which was followed by the creation of a unique natural product, bactériosol. Thanks to this process which fixes carbon into soils his company was invited to Paris to the COP 21 - the company has
Mai 2016, le vent souffle à Grioudas. Muguet de Pascade, magnifique étalon alezan, se prépare à saillir. Alors qu’il rue des quatre fers, Marcel ne se départ pas de son calme et parle gentiment mais fermement à l’étalon. Sa haute silhouette domine le cheval. Il profite de ces moments, bien trop rares à son goût, passés auprès de ses chevaux. Car Marcel Mézy sillonne notre planète pour défendre la richesse de nos sols et les protéger grâce au procédé qu’il a inventé et qui a été qualifié de « troisième révolution agricole ». Nous nous sommes retrouvés un peu plus tôt dans la matinée. De retour du Maroc où il préparait la COP 22 il prend le temps de nous parler de sa passion. Celle qui a fait de lui un éleveur de chevaux arabes.
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« Le cheval arabe me fait rêver. Il est toujours en mouvement. Le premier que j’ai vu galopait dans un pré dans le Lot. Ses pieds ne touchaient pas terre. Ce fut un coup de foudre immédiat. J’aimais les chevaux. Gamin, je montais sur un mur pour me hisser sur le dos des chevaux de trait que je menais aux prés. Parfois, il fallait sauter vite car
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Les chevaux de courses partent à deux ans et débutent en plat à trois ans. Marcel loue 20 boxes au sein du centre d’entraînement de Jean-Pierre Totain, où trois cavaliers de l’élevage montent les chevaux à l’entraînement. Les chevaux d’endurance sont débourrés à 4 et 5 ans et valorisés chez les entraîneurs auxquels ils sont confiés. A Grioudas même, une quarantaine est prise en charge par quatre cavalières maison. « Les jeunes chevaux sortent, puis on les laisse se reposer et ensuite ils reprennent l’entraînement » explique Marcel. Certains ont débuté au championnat du monde à 7-8 ans, comme Espoir de Bozouls. Vice-champion du monde des 7 ans à Valeggio Sul Minicio, en Italie, il a été classé ELITE à Uzès en 2012, à la Finale des 6 ans, vainqueur de la CEI* de St Feliu Saserra (ESP) en 2013, 3e de la CEI*** de Bascara (ESP) en 2014 et 3e de la CEI** de Samorin (SVK) en 2015. Puis il a été acheté par le Cheikh Maktoum et exporté aux Emirats Arabes Unis en 2015. Guarfao de Bozouls a été 7e mondial des 7 ans (CEI**) à Babolna (Hongrie), en 2012, 2nd à Chavanay CEI***, 7e de la CEI** de Lignières en 2013. 4 fois classé sur CEI*** ; 3e de la CEI*** de Montcuq en 2015, 4e de la CEI*** de Lignières et médaillé d’argent par équipe en 2015 (11e du championnat d’Europe à Samorin). Djour de Bozouls aura marqué l’année 2011 en devenant champion d’Europe par équipes à Florac, tout comme Al Jaïmie de Bozouls, vice-champion du monde par équipes jeunes cavaliers à Abu Dhabi (et premier français). En 2010, Aljay des Agachiols devenait champion du monde des 8 ans CEI*** à Compiègne, puis l’année suivante vainqueur du CEI** de Tartas en début de saison, avant d’être exporté. En 2012, Nadia al Fée de Bozouls obtiendra la 3e place du Championnat du Monde des 7 ans à Babolna (Hongrie).
Guarfao de Bozouls
Outre les écuries et autres installations, l’élevage compte deux laboratoires, Le premier est géré par la vétérinaire responsable de l’élevage. L’autre, dirigé par Pauline Blanquet, est consacré au procédé. Il permet de mesurer l’ADN des micro-organismes, des vraies protéines, le ratio oméga 3 et 6, les pesticides, les vitamines, la qualité des produits.
NDR * Mona Lisa fut la mère de nombreux champions dont Magic de Piboul, meilleur pur sang arabe de sa génération en course et le premier cheval arabe français à gagner aux Émirats.
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A 70 ans passés, l’énergie de Marcel Mézy est intacte. Les journées ne sont pas assez longues pour lui. Il cherche à améliorer toujours plus le confort de ses chevaux tout en organisant l’implantation de nouveaux lieux de production de son procédé. Deux passions liées l’une à l’autre et il n’a pas besoin de vous convaincre : l’avenir se construit avec les chevaux qui contribuent à la sauvegarde de notre planète.
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de l’endurance au coeur des Andes TEXTE Nathalie Weemaels PHOTOS Maria Emilia Moncayo, Kira Tolkmitt & Pablo Albuja
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Sofia Ribadeneira et AR Faisan
’Equateur, pays d’Amérique latine à cheval sur la ligne du même nom, est surtout connu pour sa biodiversité, dont le taux est le plus élevé au monde par rapport à la superficie du territoire. Tandis que la Cordillère des Andes traverse le pays du Nord au Sud, ses paysages passent d’Ouest en Est des plages et forêts sèches de la Côte aux volcans et hauts plateaux andins atteignant jusqu’à 6263 m d’altitude (Chimborazo), pour redescendre ensuite vers la forêt tropicale humide d’Amazonie. Sur un territoire relativement petit et d’accès facile se concentrent donc une multitude de climats, sols, reliefs et types de végé-
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Ecuador: Endurance riding in the heart of the Andes Ecuador is called after the line where this country from Latin America is located. It is well-known for its biodiversity which is the most important per square kilometer of any nation. The Andean range crosses the country from North to South; from West to East the landscapes vary from the beaches and dry forests of the coast to the volcanos and highlands of the Andes, with its highest point at 6263 m high (Chimborazo), before sloping down towards the tropical rainforests of the Amazon. Easy to access, this rather small territory expe-
tation qui permettent de varier à l’infini les conditions d’élevage et d’entraînement des chevaux. Un paradis pour l’endurance puisqu’il suffit souvent d’un déplacement de quelques heures pour entraîner un cheval dans des conditions similaires à celles de n’importe quelle autre latitude. Mais surtout, des courses aux paysages spectaculaires : volcans aux sommets enneigés, troupeaux de lamas, forêts d’eucalyptus couverts de plantes épiphytes, plantations de canne à sucre, villages traditionnels aux maisons d’adobe…
riences a variety of climates, soils, landscapes and vegetation thus the conditions of breeding and training horses are boundless. It is a heaven for endurance riding: you only need to drive for a couple of hours before finding whatever you need. But most of all, races are run through spectacular landscapes : volcanoes with snow-capped peaks, herds of lamas, forests of eucalyptus covered with epiphytic plants, sugar cane plantations, traditional adobe houses…
A cet environnement idéal il faut ajouter la passion des latinos – car aucun pays d’Amérique latine n’y échappe - pour le cheval. Dans le Paramo ou prairie andine d’altitude, les Chagras (équivalent équatorien du Gaucho argentin ou du Cowboy des USA) aux ponchos colorés rassemblent à cheval les troupeaux de bétail et se réunissent régulièrement lors de rodéos mêlant tradition et sport équestres. Plus bas, les Montubios des provinces côtières de Manabí et Guayas paradent en foulard et costume blanc sur leurs chevaux de Paso lors de défilés de plus d’un millier de cavaliers. De façon générale, bien que partout dans le pays le cheval soit encore utilisé comme outil de travail et de transport, pour de très nombreux équatoriens, qu’ils soient paysans ou hommes d’affaires, il est avant tout compagnon de loisirs et source d’orgueil.
Not only is this environment ideal but the Latinos love horses, as in all Latin America countries. In the Paramo or Andean altitude prairie, the Chagras (the Ecuadorian counterpart of the Argentine gaucho or the American cowboy) herd cattle on horseback. They wear coloured ponchos and regularly gather at rodeos where equestrian traditions mix with sport. Further down, the Montubios from the coastal provinces of Manabi and Guayas are dressed in white and ride their Paso horses during parades gathering thousands of riders. Generally speaking, horses may still be used as working and transport auxiliaries but for many Ecuadorians, whether peasants or businessmen, they are, above all, companions of leisure you can be proud of. Taking all this into account, it is not surprising that endurance riding has become popular in Ecuador. Indeed, it gives Ecuadorians the opportunity to meet their relatives for long rides through the Andean prairie as well as sharing their passion for country life and equestrian tradition during races. As for the Arabian horse who has mainly been used in shows, he is now in full bloom: many Ecuadorians who are not necessarily endurance riders find in his stamina a quality that makes him the ideal mount. Chagra de la Hacienda Yanaurco Photo : Maria Emilia Moncayo
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ENDURANCE
Dans ce contexte, l’engouement des équatoriens pour l’endurance n’a rien de surprenant. La pratique de cette discipline leur permet en effet d’allier les longues chevauchées familiales dans la prairie andine au plaisir de se retrouver lors des courses afin de partager leur passion pour la vie campagnarde et la tradition équestre. Quant au cheval arabe, bien présent en Equateur mais utilisé principalement pour les exhibitions, il bénéficie actuellement d’un nouvel essor mettant en avant ses qualités de rusticité et de résistance qui font de lui la monture idéale pour de nombreux équatoriens et pas uniquement pour ceux qui pratiquent l’endurance.
Hacienda Yanaurco Photo Maria Emilia Moncayo
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ENDURANCE
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100 miles 1jour
A
La Tevis Cup a soixante ans
TEXTE Luisina Dessagne PHOTOS Lynne Glazer Imagery & Bill Gore Photography
uburn, Californie. Une belle moustache blanche surplombant une liste toute aussi blanche apparaît dans la nuit sous les hourras des spectateurs ravis. Il est 22h05 ce 1er août 2015 et le vainqueur de la 60e Tevis Cup vient de franchir la ligne d’arrivée, mettant fin à une chevauchée de près de 17 heures. Le cavalier s’appelle Potato Richardson. Il vient de gagner la fameuse course pour la 3e fois de sa vie à l’âge de 72 ans, sur sa jument alezane, SMR Filouette, une pur sang arabe de 15 ans née chez lui et entrainée par ses soins. L’âge vénérable du vainqueur ne doit pas faire penser que la Tevis Cup est une promenade de santé. Tout au contraire. Pour beaucoup, c’est la course la plus difficile au monde.
100 miles - One day The Tevis Cup celebrates its 60th birthday Auburn, California. A great white mustache over a white stripe appeared in the night greeted by delighted spectators. At 10.05 pm on August 1st 2015 the winner of the 60th Tevis Cup crossed the finishing line after a 17 hours ride. The rider’s name is Potato Richardon. The 72 year old rider won the famous race for the third time on his chestnut mare SMR Filouette, a 15 year old Arabian, home-bred and trained. The honourable age of the winner should not induce you to think that the Tevis Cup is an easy ride. On the contrary. For many people it is the most difficult ride in the world.
Potato Richardson & SMR Filouette - Cougar Rock
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ENDURANCE
Garrett Ford crossing the swinging bridge, halfway point.
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Chaque année, environ 200 concurrents prennent le départ. Parmi eux, une petite moitié finira dans les temps. Beaucoup sont américains, mais d’autres nationalités sont représentées, certain venant de très loin pour participer. La course est ouverte à tous ceux (de plus de 12 ans) qui peuvent justifier de 300 miles (450 kms) sur des courses d’au moins 50 miles (80 kms). Il en est de même pour les chevaux, mules, ânes et poneys qui peuvent s’inscrire, dès lors qu’ils ont six ans, excepté les juments pleines ou allaitantes. Même s’il est vrai que, chaque année, des mules, des quarter horse, appaloosas et autres mustangs font la course, la domination des pur-sang arabes est écrasante. 84 % des chevaux qui ont gagné la Tevis sont des arabes et 11 % des croisements d’arabes. Il en est à peu près de même pour les vainqueurs de la Haggin Cup, même si une année c’est une mule qui l’a remportée. Le premier arrivé est le vainqueur, si tant est que son cheval passe le contrôle vétérinaire. Tous ceux qui auront réussi à terminer la course dans les 24h, soit tous ceux qui sont arrivés avant 5h15 du matin et dont le cheval a été jugé « fit to continue », repartiront avec la célèbre boucle de ceinture et un « completion certificate ». Le lendemain de la course est décernée la Haggin Cup qui récompense le cheval présentant la meilleure condition parmi les 10 premiers. Ceux qui ont bouclé la Tevis dix fois ont droit à la 1000-mile buckle, plaquée argent, tandis que ceux qui l’ont bouclé 20 fois remportent la 2000-mile buckle, plaquée or. Ces derniers tiennent sur les doigts de la main. Parmi eux, Potato Richardon, le vainqueur de cette année. Avec cette victoire, il termine sa 22eTevisCup et c’est sa 3evictoire (les deux précédentes en 1998 et 2002). Entre Potato et la Tevis Cup, c’est une longue histoire. La première fois qu’il l’a bouclée, c’était en 1975. Quand il l’a remportée en 1998, il montait la grand-mère de Filouette et la seconde fois c’était aussi sur un produit de son élevage. En 2011, il n’avait pas participé et lorsqu’on l’interrogeait sur ses raisons, il avait expliqué qu’il avait trop de choses à faire. Et il avait ajouté : « J’ai déjà 21 boucles de ceinture. On n’en a juste besoin que de deux : une pour s’habiller propre et l’autre pour aller travailler »
arrive before 5.15 am and whose horses were judged as « fit to continue », will leave with the famous belt buckle and a completion certificate. The following day the Haggin Cup rewards the horse with the best physical condition of the first ten to cross the finish line. Those who finished the Tevis ten times get a 1000-mile buckle with silver plating while those who finished twenty times get the 2000-mile buckle with gold plating. Seven riders have twenty finishes and two have thirty finishes. Potato Richardson, 2015 winner, is one of them. With this third victory (the previous ones were in 1998 and 2002) he completed his 22nd Tevis Cup. Potato Richardson and the TevisCup : what a long story. He finished his first Tevis Cup in 1975. When he won in 1998 he was riding Filouette’s granddam and the second time he was also astride a horse he had bred. In 2011 he didn’t enter the race. When asked why he just explained he was too busy. Then he added: «I’ve got 21 buckles. You only need two to hold up your pants - one for dress and one for work».
Infos pratiques : La 61e Tevis Cup prendra le départ à 5h15 le 23 juillet 2016.
Useful information: The 61st Tevis Cup will departure at 5:15 am on July 23rd, 2016 www.teviscup.org
Dawn Tebbs, 6° à l’arrivée, grimpant Cougar Rock sur sa jument arabe/frison. Dawn Tebbs, 6th place finisher, climbing Cougar Rock on her Friesian/Arabian cross mare.
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revoir leur assistance à Foresthill à la nuit tombante. Durant la course, ils croiseront une dizaine de contrôles vétérinaires et autant de points d’assistance où les bénévoles de la course apportent nourriture et eau aux cavaliers et à leurs chevaux. Ces bénévoles… sans qui il n’y aurait pas de Tevis Cup. Ils sont environ 800 à prêter main forte à l’organisation.
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STYLE & CULTURE Gliocco, l’homme qui vendit Bagdad . . Nos coups de coeur . . . . . . . . . . . . . Un cheval à l’opéra . . . . . . . . . . . . . . Portrait d’artiste : Magali Laurent . . . . .
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Gliocco
l’homme qui vendit
Bagdad
TEXTE Monika Luft (polskiearaby.com) PHOTOS Krzysztof Dużyński, Krzysztof Czarnota & Pablo Lines Vinuales
«
Quand Kajetan Dzieduszycki acheta en 1840 au marchand Gliocco, Bagdad, un arabe gris né dans le désert, ce fut un événement considérable au haras de Jarczowce » écrit le professeur Witold Pruski (“Dwa wieki polskiej hodowli koni arabskich” – “Deux siècles d’élevage de chevaux arabes polonais”, page 65). « En 1840 ce marchand arriva à Lvov* avec un groupe de chevaux arabes, qui devinrent très recherchés en Galicie. En apprenant l’arrivée de Gliocco, Kajetan Dzieduszycki se rendit plusieurs fois à Lvov. Il voulait acheter Bagdad, un cheval raffiné à la beauté exceptionnelle. Mais le Grec en demandait une somme exorbitante et l’achat n’aboutit pas. Alors Kajetan Dzieduszycki envoya son fils Juliusz pour tenter à nouveau de marchander le prix. » Cet événement fut décrit en 1904 par S. Bojanowski (“Sylwetki koni orientalnych i ich hodowców” – “Profils des chevaux orientaux et de leurs éleveurs”, page 40) : « Afin de conclure cet achat, Juliusz reçut de son père une bourse contenant des ducats d’or, et prit tout son argent personnel et se rendit à Lvov dans une voiture tirée par un équipage de quatre chevaux. Ayant vu Bagdad, son enthousiasme ne connut plus de limite pour obtenir l’étalon, il donna non seulement tous les ducats qu’il avait reçut de son père mais aussi ceux qu’il avait puisé dans ses propres coffres (et la rumeur voulait qu’ils soient bien fournis), vendit son équipage, la voiture, les couvertures et un fouet serti d’argent. Il s’en retourna à Jarczowce sur le dos de Bagdad alors que son cocher rentrait à pied. » Comme le rapporta ensuite le professeur Pruski, la production de Bagdad se révéla splendide et la qualité de l’élevage du haras de Jarczowce s’en trouva augmenté. Bien des années plus tard, Juliucz se rendit en Arabie à la recherche d’un étalon pour les filles de Bagdad. Il ramena sept étalons mais aussi les juments Gazella, Mlecha et Sahara qui marquèrent profondément l’élevage des chevaux arabes polonais. Le fils de Bagdad, Pielgrzym (par Gazella d.B;) fut vendu au haras de Balbona, où il prit le nom de Bagdady.
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Who was Gliocco, the seller of Bagdad
„A huge event for the stud at Jarczowce was the purchase of a grey desert bred Arabian named Bagdad by Kajetan Dzieduszycki from the well-known dealer Gliocco in 1840”, writes Professor Witold Pruski (“Dwa wieki polskiej hodowli koni arabskich” – “Two centuries of Polish Arabian horse breeding”, page 65). “In 1840 this dealer brought with him to Lvov a group of Arabian horses which were highly sought after in Galicia. K. Dzieduszycki, learning of the arrival of Gliocco, journeyed several times to Lvov and wanted to buy the exceptionally handsome and refined Bagdad, but the Greek demanded an exorbitant sum so he didn’t succeed buying him. Then K. Dzieduszycki sent his son Juliusz to try to bargain over the price some more.” That event was described in 1904 by S. Bojanowski (“Sylwetki koni orientalnych i ich hodowców” – “Profiles of oriental horses and their breeders”, page 40): “In order to make the purchase Juliusz received a full purse of ducats in gold from his father, took all of his own money and went to Lvov by carriage, drawn by a team of four horses. Having looked upon Bagdad he became so enthusiastic that he not only gave all the ducats he received from his father and those which he took from his own coffers (and it is said that there was quite a lot in there) for the steed, but also sold the four carriage horses, the carriage itself, the rugs and a whip richly fitted in silver to gather the demanded sum for the horse. He travelled back to Jarczowce atop Bagdad, while the coachman walked back home.” Bagdad, as further reported on by Professor Pruski, gave splendid progeny and raised the Jarczowce Stud to a much higher level. Several years later Juliusz, in his search for a stallion fit of Bagdad’s daughters, made his way to Arabia where he brought, besides seven sires, the mares Gazella, Mlecha and Sahara. Their significance for Polish Arabian horse breeding does not need to be emphasised. Bagdad’s son, Pielgrzym 1851 (out
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LA QUÊTE DE WYNNE de Aaron Gwyn, édition Gallmeister 312 pages - 22,90 € Le capitaine Carson Wynne est l’un des héros de ce livre dont la quête ou plutôt la guerre (titre original) nous est ici conté par le narrateur le caporal Elijah Russel. Wynne est un ancien trader, Russel est un chuchoteur. Le premier fait partie des forces spéciales américaines, le second est ranger. Rien n’aurait pu rapprocher ses deux hommes si ce n’est la guerre qui les réunit en Afghanistan. S’ensuit un récit captivant et âpre où l’on voit Russel apprivoiser des chevaux dont il ignore tout du passé même si son instinct lui permet de les deviner. Grâce à eux on peut suivre les hommes évoluer dans une nature grandiose, mais hantée par tous ceux qui s’y sont affrontés. C’est ce contraste entre la relation qui unit le narrateur et les chevaux et celle qui unit ou sépare les hommes qui est au centre du récit ; Russel vit et pense en fonction des chevaux et des hommes, Wynne est un survivant chargé d’une mission. Avec eux on s’enfonce dans les forêts afghanes et le cœur des hommes. Russel et sa pouliche Fella ou le capitaine Wynne sur son étalon Akhal Teke à la robe dorée nous hanterons longtemps, comme ce récit captivant au style impeccable.
Captain Carson Wynne is one of the heroes of this book, where his quest, or rather his war, is being narrated by Corporal Elijah Russel. Wynne is a former hedge fund manager, Russel is a horse whisperer. The former belongs to the American Special forces while the latter is a ranger. They share nothing but that war they fight together in Afghanistan. Thus enfolds a captivating and harsh tale where we witness Russel taming horses knowing nothing about their past. With these horses we follow the men riding through a majestic and alien nature haunted by all those who fought there. This contrast - between the relationship the narrator builds with the horses and that which unites or separates men - is at the core of the story. Russel lives and thinks in accordance with the horses and the men of his platoon whilst Wynn, a survivor, is enthrolled by his mission. With them we get deep into the Afghan forests and in the hearts of the soldiers. Russel and Fella, his filly, or Captain Wynne and his Akhal Teke, a stallion with a golden coat, will haunt us for a long time thanks to this captivating story written with an impeccable style.
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THE WILD HORSES OF SABLE ISLAND de Roberto Dutesco, teNeues Publishing Group 344 pages incl. 8 gatefolds Hardcover with jacket - 128 € A 160 km de la côte de la Nouvelle-Écosse, au Canada, l’Île de Sable s’étend sur 40 km. Ce fragile écosystème abrite 160 espèces de plantes, 350 espèces d’oiseaux, 600 espèces d’invertébrés, deux mammifères marins et un mammifère terrestre, le cheval. Ils sont 550 à vivre à l’état sauvage. Ce sont les descendants des chevaux transportés sur cette île après la déportation des Acadiens en 1755. Elle fut également surnommée le « cimetière de l’Atlantique » (plus de 350 navires s’y étant échoués). Le photographe Roberto Dutesco, s’est rendu pour la première fois sur l’Île de sable en 1994. Pendant vingt ans il a photographié et filmé les chevaux, apprenant à les connaître. Son travail a contribué au classement de l’île en tant que trésor national protégé. Grâce aux éditions teNeues, nous pénétrons dans l’univers de ces chevaux. Roberto Dutesco a su capturer des moments de tendresse et de complicité entre adultes, mères et poulains, mais également cet univers d’eau et de sable, balayé par le vent. Les chevaux semblent étonnamment paisibles, sereins, posant presque pour le photographe, leurs longs crins emmêlés, l’œil confiant. Les 202 photographies sépia et noir et blanc donnent à cet ouvrage un caractère intemporel pour nous rappeler qu’il y a encore des territoires sauvages à protéger.
Located 160 km off the coast of Nova Scotia, Canada, Sable island is nearly 40-km-territory. This fragile ecosystem shelters 160 species of plants, 350 species of birds, 600 species of invertebrates, two aquatic mammals and a land one, the horse. 550 of them freely roam the island. Their ancestors where the horses transported to the island when Acadians were deported in 1755. It is also known as « The Graveyard of the Atlantic » (more than 350 shipwrecks occurred in the vicinity the island).
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Photographer, Roberto Dutesco first came to the island in 1994. For twenty years he has photographed and filmed the horses, learning their habits. Thanks to his work and efforts Sable Island is now a protected national treasure. Te Neues publishing has gifted us with this beautiful book. Robert Dutesco captures moments of tenderness between adults, mares and foals as well as this universe made of water and sand swept by the wind. The horses look extremely peaceful, serene almost posing for the photographer with their long entangled manes and trustful eyes. The 202 toned and black and white photographs give this book a timeless quality and remind us that there are still wild territories left to protect.
L’ACADÉMIE ÉQUESTRE DE VERSAILLES présente LA VOIE DE L’ÉCUYER Hiippordrome de Toulouse du 1er au 3 juillet Photos : Agathe Poupeney/Photoscene - Vues d’artiste - F.Sikic
La pelouse de l’hippodrome de Toulouse a vu s’accomplir beaucoup d’exploits qui sont restés dans l’histoire des courses. Mais c’en est un d’un tout autre genre qui va être proposé au public au début du mois de juillet. En effet, les écuyers et chevaux de l’académie équestre de Versailles vont quitter la Grande Écurie du château pour nous offrir un spectacle de leur répertoire, La voie de l’écuyer. Créée en 2003 par Bartabas, l’Académie est vite devenue une référence en matière de spectacle équestre. Ses membres formés au chant, à la danse, au tir à l’arc japonais et à l’escrime cultivent cette pluridisciplinarité chère à leur fondateur et que l’on peut admirer dans les spectacles qu’il chorégraphie. Des spectacles vivants car, comme nous le confie l’administratrice de l’Académie, Marine Poncet, ils se nourrissent des créations extérieures, à l’image du tableau final chorégraphié avec Carolyn Carlson, ou l’entrée d’une nouvelle discipline, comme l’attelage. « Le spectacle de répertoire évolue également en fonction des progrès des chevaux et des écuyers. On nourrit au quotidien les écuyers par un enseignement artistique », un travail qui contribue à enrichir le spectacle, poursuit-elle « Ainsi deux cavalières ont voulu mener un travail plus approfondi au chant. Elles ont travaillé un duo avec leur enseignant. Puis elles l’ont proposé à Bartabas qui a fait une chorégraphie. Ainsi le spectateur qui revient voir un spectacle au bout de quelques temps pourra voir l’évolution de ce dernier et celle des cavaliers. C’est la philosophie de Bartabas. ». Si les écuyers manient avec brio les différents arts, les chevaux ont eux leur spécialité. Quatre races sont représentées : les lusitaniens pour le dressage en haute école, les criollos argentins pour l’escrime et les rênes à la ceinture, les petits sorraias portugais pour les longues rênes et, plus inattendus, les quarters horse pour le cutting et spinning. « Vous surprendre, c’est ce que nous cherchons à faire », souligne Marine Poncet. Trente-deux chevaux et une équipe d’une vingtaine de personnes devront prendre leurs marques à La Cépière. Un
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VERSAILLES ACADEMY OF EQUESTRIAN ARTS PRESENTS LA VOIE DE L’ÉCUYER La Cépière Racecourse in Toulouse, France July 1st, 2nd and 3rd Many challenges have been taken up at Toulouse racecourse which will remain in the history of horse racing. But viewers will witness something different early July. Indeed, equerries and horses from Versailles Academy of Equestrian Art will travel from the Royal Stables of the castle to perform La voie de l’écuyer at La Cépière. Founded in 2003 by Bartabas, the Academy has become a reference in terms of horse shows. The riders practice dancing, fencing, singing and Kyudo (Japanese archery), developing their skills in each of these disciplines - thus demonstrating Bartabas’s philosophy in all the shows he has choreographed. “These shows are alive” explains Marine Poncet, administrator of the company, “as they feed on other creations - such as the one that inspired the last tableau of La voie de l’écuyer choreographed with Carolyn Carlson - and the introduction of new disciplines like horse driving. The repertoire performance evolves according to the progress achieved by both horses and riders who are in daily, constant training.” This work enriches the performance, she adds. “For example, two riders developed their skills as singers. Then they worked on a duo with their teacher before performing for Bartabas who decided to work on choreography for them. Thus the audience who comes back to see the show discovers something new as well as the evolution of the riders. That’s Bartabas’s philosophy. » If the equerries brilliantly practice different disciplines, the horses have their own specialties. Four breeds are represented: Lusitanians in dressage, Argentine criollos for fencing and with reins attached to a belt, the small sorraias with long reins and, more unexpectedly, Quarter Horses for cutting and spinning. “We want to surprise you”, Marine Poncet stresses.
défi pour l’organisateur Marc Blavette qui produit le spectacle. Originaire de la région toulousaine, membre de la Société des courses, c’est tout naturellement qu’il s’est tourné vers l’hippodrome qui, depuis quelques années, propose des activités hors courses. « Je suis cavalier, éleveur. Le cheval fait partie de mon univers. J’ai décidé de me lancer dans le spectacle et je suis devenu producteur de spectacle vivant. Ce projet est mon premier mais cela ne sera pas le dernier. Je m’investis totalement tant sur le plan personnel que financier car je crois que beaucoup de gens dans la région seront intéressé. » La Cépière hébergera donc les chevaux de l’Académie. Une piste en sable sera faite au centre des pistes et une tribune pouvant accueillir 2700 places sera montée. « C’est un beau spectacle, très motivant, je suis confronté à plein de choses que je ne connaissais pas mais je suis très bien entouré, notamment par mon directeur artistique, François Sikic ». Un spectacle magique à découvrir en ce début d’été.
Thirty-two horses and a team of about twenty people will settle at La Cépière for a week; a challenge for Marc Blavette, the producer of the show. A Member of the Société des courses, born in the area, he chose the racecourse because it is open to various equestrian disciplines. “I’m a rider, I breed horses. They are part of my universe. I decided to focus on horse shows and I became a producer. This is my first project but not the last one. I’m entirely committed to this project whether on the personal or the financial side, because I believe that many people will enjoy it. ” La Cépière will welcome the horses from the Academy. A sand arena at the centre of the tracks will be made as well as a 2700 seats stand. “It’s a great show. I’m very motivated and I have to face many things unknown to me. Fortunately I have a great team, especially my art director, François Sikic.” A magical show, to discover early this summer in Toulouse.
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www.parade3productions.com Académie: www.bartabas.fr/fr/Academie-du-spectacle-equestre/presentation
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Magali aurent
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a peinture, la photographie, la sculpture, la sellerie, l’élevage… il semble que les passions de Magali Laurent ne connaissent pas de limite. Mais cette artiste refuse de se laisser enfermer dans une quelconque catégorie sauf celle qui fait d’elle une femme de cheval. Autodidacte, elle s’est mise à dessiner des chevaux toute petite. Il a suffi d’une vision, celle d’un animal, pour que son destin bascule. Plus tard, c’est en découvrant les oeuvres de Géricault* et d’Alfred de Dreux*, que Magali s’est mise à peindre. « Ce sont les croupes de Géricault qui m’ont marqué. La force et la puissance du trait, une représentation presque inachevée du cheval… et ses expressions » raconte-t-elle en rappelant combien cette technique à l’huile et le sujet ont inspiré ses propres œuvres. « Chez de Dreux on retrouve aussi ces touches fortes mais il y a plus de détails. » Plus récemment elle a découvert Munnings* dont elle apprécie la simplicité des œuvres, « j’aime bien le côté ébauche. La touche est plus moderne et c’est si beau. » « Au début je peignais surtout des chevaux lourds et des arabes. J’adore l’attitude du cheval arabe, son expression, sa fougue. » Puis le cheval ibérique est devenu son sujet de prédilection, elle apprécie particulièrement ses formes rondes et douces. Il est vrai qu’il tient une place particulière dans son cœur car Magali et son mari ont élevé des chevaux ibériques qu’ils ont monté et travaillé en spectacle, en voltige, aux longues rênes et en liberté. Même si elle a remisé ses habits de lumière, elle possède encore des chevaux dont sa jument de spectacle, à la retraite. Après avoir exposé ses tableaux en France et en Italie pendant des années, Magali peint aujourd’hui pour elle. «Je fais ce qui me plaît uniquement. Cela me permet d’évoluer, de tenter plein de choses nouvelles. » En effet, après avoir peint des chevaux seuls ou en groupes, elle introduit des personnages dans ses tableaux. « J’ai eu déclic en regardant la reproduction d’un tableau d’Alfred de
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TEXTE Virginie Bauer
Dreux ; on y voyait en arrière-plan un chien qui s’enfuit, un cheval qui s’échappe poursuivit par son palefrenier… des anecdotes dans le tableau. Au-delà de l’attitude du cheval, j’aime bien cette petite histoire qui se raconte. J’ai acquis de la maturité et changer un petit peu mes compositions en introduisant des personnages me plaît bien. Actuellement je travaille sur des amazones et des chevaux à la crinière nattée. » La peinture l’a amené également à la photographie. C’est un art qui lui a toujours plu et avec l’arrivée du numérique elle l’utilise comme le peintre qu’elle est : « Peinture et photographie se rejoignent. Quand je fais une photo j’arrive à faire une synthèse des deux : je recherche l’attitude, l’expression et le jeu de la lumière. Ensuite, selon les photos, je vais travailler différemment pour mettre en valeur une belle attitude ou le fond. Je trouve les chevaux qui m’inspirent dans les élevages ou les écuries de spectacle où ils sont déjà choisis pour leur prestance. » Ce milieu du spectacle dans lequel elle a travaillé a été également à l’origine d’une autre vocation, la sellerie de spectacle. Pendant plus de trente ans, Magali a créé des modèles pour les artistes équestres. « J’ai été la première en France à créer des brides de spectacle. Un jour j’ai rencontré le grand cascadeur Mario Luraschi et j’ai vu toutes ses brides. Je lui ai demandé où il se fournissait. Il m’a répondu « Ce n’est pas compliqué, je les fabriques. » J’ai donc cherché où me procurer des boucles et je me suis fournie au Portugal. Ensuite j’ai acheté le cuir et je me suis lancée. J’ai arrêté il y a quelques années car avec internet tout le monde s’y est mis et copie. » L’univers de Magali appelle à lui tous les sens, la vue, l’ouïe, l’odorat et le toucher. « Je suis très tactile, j’adore travailler le cuir, mon univers est aussi olfactif, j’aime l’odeur du cuir, l’odeur du cheval ». Cette relation avec le toucher et la matière s’exprime également dans ses sculptures. Elle a réalisé un cheval arabe grandeur nature en résine, travaille la terre cuite mais surtout le plâtre. « Avec la terre cuite, il faut aller vite car on ne peut pas la laisser sécher, après c’est trop tard. Le plâtre est différent, on peut le mettre de côté plusieurs mois et ensuite le retravailler. Cela me convient car j’aime bien prendre mon temps. »
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Portrait Spirit 127 Arabian HorseSpirit
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