Les revêtements de façade en bois avec et sans entretien

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Chers lecteurs, bienvenue sur le magazine ONLINE d’Architecture Bois. Pour une lecture plus agréable, nous vous invitons à basculer vos terminaux numériques afin d’obtenir une vision en page double.

LA RÉVOLUTION

BOIS

Au cours des dix dernières années, la construction bois a connu un essor remarquable, passant d'une alternative écologique peu connue à un choix de premier plan pour les architectes et les promoteurs immobiliers. Le tournant de la décennie a été marqué par la prise de conscience mondiale du réchauffement climatique et de la nécessité de réduire les émissions de carbone. En 2015, l'Accord de Paris engage les pays à limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 2°C. La France prend, alors, des mesures pour réduire les émissions de carbone dans tous les secteurs, y compris la construction. La RE2020 fixe des normes strictes en matière d'efficacité énergétique et d'émissions de carbone pour tous les nouveaux bâtiments, ce qui donne un coup de pouce considérable à la construction bois. Le bois étant un matériau naturel et renouvelable, avec une empreinte carbone nettement inférieure à celle des matériaux dits traditionnels, il devient un choix évident pour les architectes et les promoteurs immobiliers. La volonté du comité d'organisation des Jeux olympiques Paris 2024 de développer des infrastructures biosourcées à faible impact écologique favorise aussi l'évolution de la filière. Cette décision lui donne une visibilité considérable et créée une demande forte pour des solutions constructives innovantes et efficaces, ainsi que pour des entreprises spécialisées et qualifiés dans la construction en bois. Faible impact environnemental, séquestration carbone, réversibilité des ouvrages, déconstruction, sont autant d'atouts qui profitent à la filière construction bois. Les qualités nécessaires à l'évolution de l'urbanisme et l'aménagement du territoire. Le confort des habitants n'est pas en reste. En effet, la Covid a incité de nombreuses personnes à réévaluer leurs priorités et à accorder une plus grande importance à la durabilité et au bien-être. Les études européennes* démontrent les effets positifs du bois sur l'amélioration du sommeil, la réduction du stress et des maladies cardio-vasculaires. Dans un monde qui continue de lutter contre le réchauffement climatique, et cela malgré les différentes crises récentes que nous vivons, la demande de solutions de construction plus durables et efficaces ne cesse de croître. Selon une étude de Xerfi, le marché de la construction durable en France est de 47 milliards d'euros en 2023 avec une prévision de croissance de 3,5% par an. Depuis 20 ans, Architecture Bois est le témoin et contributeur de cette évolution. Après des décénies de dénigrement, le bois s'impose désormais comme un matériau de premier plan dans la construction du 21e siècle.

Je vous souhaite une bonne lecture.

Maxime Kouyoumdjian-Simonin Rédacteur en Chef – Fondateur

Architecture BOIS & dépendance est une publication de Serum Presse, S.A.R.L. de presse au capital de 15 000 e • RCS de Bordeaux 452 176 787 • Siège social : 34 rue de la Devise 33 000 Bordeaux • Tél. 05 56 50 02 02 - www.architecturebois.fr

Directeur de la publication / Rédacteur en chef : Maxime Kouyoumdjian-Simonin : max.simonin@architecturebois.fr • Maquette et Graphisme : Cyril Richard • Journaliste : Claire Thibault • Secrétariat : Chanez Bouzidi : 05 56 50 02 02 • Publicité : 05 56 50 02 02 : Maxime Simonin - Alexandre Chupin • Abonnement : 05 56 50 02 02 pour la France métropolaine et l’étranger. Contact pour suivi de commande : 05 56 50 02 02 - E-mail : admin@architecturebois.fr

Dépôt légal : JUIN 2024 • N° ISSN : 2678-6368 - Commission paritaire : 0322 K 86254

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LES MACHINES AU SERVICE DE LA PRÉFABRICATION & DU HORS-SITE

LE HARAS NATIONAL DU PIN

LA LUMIÈRE

UNE CERTAINE DOUCEUR DE VIVRE

ARBORA MASSIVEMENT BOIS

LES BARDAGES BOIS

L’ACTUALITÉ DES ACTEURS EN RÉGION NOUVELLE-AQUITAINE

LE CHALET DE A À Z
LES FUSTES DE PLAZANET

REPORTAGE

EN SYMBIOSE

Gironde

Au cœur de la Gironde, à proximité des plages, sur un terrain d’exception ouvert sur une nature tout en pinède et jardin aménagé, est née cette maison de famille, en madriers de bois massif et bardage de Pin nordique dessinée par l’agence Plus Architectes.

C« Ce projet en madriers était le rêve de mes clients. C’est à eux que je dois cette découverte du système constructif Kontio. Nous sommes plus habitués aux structures en ossature bois » Ces madriers " smartlogs " sont fabriqués à partir de trois lamelles de Pin sylvestre arctique, collées entre elles sous haute pression pour former de longs éléments. Leur assemblage offre une qualité de structure particulièrement isolante, mais surtout très respirante, qui a séduit l’architecte Alexandre Prout : « la philosophie de notre agence est de construire au plus près de la nature, avec une démarche environnementale forte et une sensibilité à la qualité du bien vivre. Cela passe aussi par le bien-être ressenti dans

l’habitat. Et c’est ce que le bois massif, régulateur de l’hygrométrie ambiante, excellent isolant thermique naturel avec des qualités de déphasage particulièrement appréciable en été, lors de fortes chaleurs, apporte ici en étant associé à une isolation dense par l’extérieur et une dalle en béton au sol » . Pour cette famille nombreuse en recherche d’un lieu de retrouvailles, élégant, simple, confortable et en connexion avec la nature, l’architecte conçoit trois volumes en dialogue permanent avec l’environnement que forment la pinède, le jardin, la piscine. Rien d’ostentatoire, plutôt une vraie recherche dans l’intégration de la demeure au cœur la nature. « Nous souhaitions créer des espaces à vivre en

Au dessus : Au centre de la terrasse, un bassin de nage de 28 m² permet de se rafraîchir au cœur de l’été.

Vidéo : Découvrer cette maison en vidéo.

symbiose avec le jardin et son environnement ; circuler et se connecter en privilégiant les ouvertures vers le jardin et la forêt du golf ». La vaste maison vient naturellement prendre place en fond de parcelle. À proximité de l’entrée, minimisant ainsi la place de la voiture sur la parcelle tout en orientant, dès l’arrivée, le regard des visiteurs vers le jardin. Les espaces intérieurs se prolongent à l’extérieur sous de larges coursives abritant les occupants de la chaleur et des pluies. De plain-pied avec la terrasse, un espace parental parfaitement équipé. À l’étage, quatre chambres et une salle de bains. Au total, ce sont 230 m² dévolus au confort de chacun.

Cette belle maison se situe au cœur de la Gironde, à proximité des plages, sur un terrain d’exception ouvert sur une pinède.

La pièce à vivre est l’espace de vie par excellence. Lieu de toutes les rencontres, baigné de lumière et traversant, il est largement ouvert sur les extérieurs : au levant, le jardin paysager ; au couchant, la forêt, sa généreuse terrasse de 250 m² et sa piscine au sel. Les volumes font la part belle aux matériaux nobles et naturels : bois omniprésent, carrelages grand format, poutres apparentes. En harmonie avec la nature, ils répondent aux objectifs de la famille : évoluer dans un espace en symbiose avec la nature, bioclimatique, mais aussi simple et positif, où il fait bon vivre pendant les vacances !

Ci-contre :

Le bardage en Pin du Nord est traité au sulfate ferreux. Une recette habituelle des pays nordiques pour accompagner le grisaillement du bois.

Pour le plaisir des occupants amoureux des belles flambées , un poêle à bûches a été installé au cœur du salon traversant..

Dans cette maison de famille, la structure en madriers joue un rôle esthétique évident et participe à rendre la maison chaleureuse.

La cuisine respecte les codes: intégration du mobilier à la structure en madriers, couleur y compris. Aménagée dans le prolongement de la pièce à vivre, elle s’inscrit entre l’entrée et le salon..

FICHE TECHNIQUE

Architecte* : Plus Architectures

Constructeur : Espass Habitat pour Kontio

Localisation : Lacanau (Gironde)

Année de livraison : 2023

Surface habitable : 230 m²

Prix : NC

Système constructif : Bois massif empilé Smart Log ®

Kontio Pin arctique et ossature bois

Revêtement extérieur : Bardage bois en Pin arctique traité au sulfate ferreux

Isolation : Plancher : Polystyrène 160 mm

Murs : Fibre de bois Steico 150 mm

Toit : 300 mm fibre de bois Steico ® Chauffage/EnR : Chauffage et ECS, pompe à chaleur (plancher chauffant au rez-de-chaussée, air pulsé à l’étage), avant-toit, brise-soleil orientables, simple flux hygro B

Menuiseries : Aluminium

Texte : Mireille Mazurier - Photos : Franck Paubel

REPORTAGE

LES FUSTES DE PLAZANET

Creuse

Dans un environnement naturel et boisé, les clients souhaitaient réaliser trois constructions atypiques en bois, destinées à la location touristique. Le choix de la fuste comme système constructif participe à l’originalité du projet, tout en valorisant les matériaux et savoir-faire locaux.

PPour vivre une expérience au plus proche de la nature, rien de mieux qu’une maison bois. Lorsqu’il est utilisé dans sa forme la plus brute, le bois est d’ailleurs reconnu scientifiquement comme un vecteur de bien-être sur la santé morale et physique. C’est donc tout naturellement qu’il prend une place prépondérante dans ce projet de location saisonnière en plein cœur du Massif central et du Plateau de Millevaches, à Faux-la-Montagne. Dans une vidéo de présentation, Cédric Bancarel, l’un des propriétaires des lieux explique : « Nous sommes quatre chefs d’entreprise et nous avons créé ce projet pour compléter l’offre touristique autour du lac de Vassivière. Il n’y avait pas ce type d’hébergement atypique en rondins. Nous voulions offrir une opportunité unique de venir expérimenter la vie dans une maison en fuste, le temps d’un séjour » . L’objectif du projet est de réaliser trois gîtes en bois ronds pour la location. La conception des plans est confiée à Camille Houdart,

architecte DPLG DPEA Terre, qui revendique également un attachement à la construction bois. Le plus petit chalet fait tout de même 80 m² et propose 5 couchages avec une salle de bains. Les deux autres chalets, de 110 m² chacun, ont une configuration un peu différente. Le premier dispose de deux chambres à l’étage, et une en rez-de-chaussée avec une pièce de vie de 32 m² tandis que le deuxième dispose de trois chambres, deux salles de bains et d’une pièce de vie de 47 m². « Cette dernière configuration permet aux locataires des trois gîtes de prendre leur repas tous ensemble » , s’ils le souhaitent, notamment s’il s’agit des membres d’une même famille. Pour la construction des gîtes, les propriétaires choisissent la Sarl Largeau, spécialiste des maisons en fuste depuis 1999. « Nos bois sont locaux, certifiés PEFC ®, et nous sommes également certifiés par la marque Origine Corrèze » , indique Jérôme ....

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JE POURSUIS MA LECTURE

DOSSIER LES MACHINES AU SERVICE DE

LA PRÉFABRICATION & DU HORS-SITE

Le déploiement de la construction bois à grande échelle suppose l’accélération des modes de production. Les ateliers de préfabrication s’équipent de machines toujours plus performantes, dans le but d’augmenter la capacité de production, de préfabriquer des éléments techniques de précision, dans des conditions de travail améliorées, tout en cherchant de plus en plus souvent à économiser la matière brute. Focus sur les innovations qui poussent toute la filière en avant !

EEn coulisse, l’équipe de l’entreprise girondine Ademeures’affaire : la maison bois M doit être posée sur le terrain de particuliers, devant la presse, en fin de matinée. Il est 9 H, deux modules ossature bois, tout équipés, sont chargés sur des camions. L’ensemble des éléments a été préfabriqué et assemblé dans les deux ateliers de l’entreprise, à Langon. Dans le premier, une Mobi-One de la marque MBA ( commercialisée par Gedimo ), permet d’assurer l’ensemble de la fabrication des ossatures bois. Dans le jargon des professionnels, il s’agit d’une machine combinée avec cadreuse multifonctions pour la construction en série. Les plans DAO ( dessins assistés par ordinateur ) sont programmés automatiquement, via le logiciel de transfert fourni. Ils s’affichent sur l’écran tactile de pilotage de l’opérateur, qui peut ainsi afficher les dessins de l’ossature, les numéros des plans et des pièces. La machine gère ensuite le cadrage des

ossatures, l’automatisation du clouage des tasseaux et du contreventement avec la gestion automatique des entraxes et des coutures. Les étapes de coupe, de déroulage et de dépose du pare-pluie sont également automatisées. La pièce rejoint ensuite une table de montage, pour l’intégration de l’isolant entre les montants ; puis est relevée à la verticale, avec la table " papillon ", pour être déposée sur un chariot distributeur. Chez Ademeure, la pièce rejoindra un deuxième atelier, dédié à la pose des équipements d’électricité et de plomberie ; puis le " magasin ", avant d’être chargé sur camion, voire transporté par voie fluvialesi le chantier le permet. Les modules seront ensuite assemblés sur chantier en 6 à 7 heures seulement : une prouesse propre à la construction, rendue possible par le développement de machines multifonctions dédiées à la préfabrication hors-site.

Préfabrication, hors-site, modulaire Mais qu’est-ce que la préfabrication hors-site ? Le mode constructif appelé hors-site, est une évolution industrielle de la notion de préfabrication. En France, l’article L111- 1-1 du code de la construction et de l’habitation, introduit par la loi ELAN en 2018, a défini que « La préfabrication consiste à concevoir et réaliser un ouvrage à partir d’éléments préfabriqués assemblés, installés et mis en œuvre sur le chantier. Ces éléments préfabriqués font indissociablement corps avec les ouvrages de viabilité, de fondation, d’ossature, de clos et de couvert de la construction et peuvent intégrer l’isolation et les réserves pour les réseaux divers. Ils sont produits sur un site qui peut être soit une usine ou un atelier, soit une installation temporaire jouxtant le chantier » Dans cette définition, le terme s’arrête à la production et néglige la dimension industrialisée de l’installation. Le hors-site, terme très en vogue

dans le milieu professionnel ces dix dernières années, englobe certes la préfabrication, mais lui offre une dimension plus large. Dans leur rapport sur " L’industrialisation de la construction ", daté de janvier 2021 et commandé par le Ministère chargé du Logement, Bernard Michel et Robin Rivaton écrivent : « l e hors-site est défini comme de la préfabrication auquel s’ajoute une dimension industrialisée de l’assemblage sur site et sur le transport de la production au site » . En effet, dans la préfabrication hors-site, l’ambition est plutôt de produire la quasi-totalité des éléments d’une maison ou d’un bâtiment, hors du chantier, dans des lieux de production centralisés et automatisés. Le modulaire apparaît également comme la version la plus avancée de la construction hors-site, avec des éléments 3D préfabriqués et standardisés pour être reproductibles à l’infini. Le rapport ajoute : « L’approche hors-site est une opportunité pour

Vidéo ci-dessus :

Immersion au coeur des usines de fabrications de murs à ossature bois du fabricant Maisons booa.

le secteur de la construction » .

Rapidité et précision

Tous les acteurs de la construction bois l’ont bien compris. De plus en plus d’entreprises automatisent aujourd’hui leur process de fabrication, à l’aide de machines plus ou moins spécialisées. En construction bois, tout ou presque peut être préfabriqué. Les centres d’usinages à commande numérique pour le travail du bois sont la spécialité de l’Atelier Essetre, fondé en Italie, en 1979. « Les centres d’usinage sont devenus des machines indispensables pour la charpente et la construction bois. La main d’œuvre est une denrée rare, chère et également variable en termes de coûts. Avec une machine, on sait tout de suite en combien de temps on peut l’amortir, ce qui est un vrai plus en termes d’efficacité et de rentabilité » , compare Gianluca Viero, responsable du marché français. Son centre d’usinage le plus demandé, le Techno Fastest dédié à l’usinage de poutres de dimensions maximales 620 h x 250 / 300 mm et d’une longueur configurable selon les besoins de l’utilisateur. Un centre rapide, polyvalent et surtout compact qui a rejoint de nombreux ateliers. « Ce sont les évolutions des modes constructifs qui font évoluer les machines et non l’inverse. Les

clients – architectes, ingénieurs – déterminent les structures et les machines s’adaptent au besoin du marché » , souligne Gianluca Viero. L’atelier Essetre produit une cinquantaine de machines Techno-Fastpar an et 7 à 8 modèles de machines différents. L’avantage d’une machine réside dans le fait qu’elle ne nécessite souvent qu’un seul opérateur pour la fabrication. Celui-ci n’a pas non plus l’obligation d’être charpentier, même si dans les faits, cela reste un vrai plus.

De la machine grand format à la version compacte

Les machines assurent différents postes de travail : la taille des charpentes, la découpe des ossatures bois, le cadrage des murs, et gèrent à la fois des éléments en CLT, en bois massif ou en bois lamellé-collé, mais aussi la pose de l’isolation, des pare-vapeur, parfois même des menuiseries. « Le CLT, par exemple, est encore un marché peu développé en France par rapport au marché autrichien. L’usinage se fait sur de grandes dimensions, avec des outils robustes et rigides, comparé à l’usinage de sections d’ossature bois. Les dimensions sont aussi très différentes, selon les pays, donc il faut s’adapter » , explique Gianluca Viero. Lors de démonstrations sur les salons, les machines impressionnent surtout par leur vitesse, leur précision mais

© balbigny_lotfidakhli

aussi leur flexibilité. Mais elles gagnent aussi en compacité, pour s’adapter aux moyennes entreprises, pour de petites quantités de production. Sur le Forum Bois Construction, en avril dernier à Nancy, Hundegger a ainsi présenté sa nouvelle machine : la Robot-Compact 650. « Un petit format, doté d’une grande puissance » , indique Gilles Schimpf, gérant d’Hundegger France. « C’est une machine très précise et polyvalente nécessitant très peu de place et d’aménagements d’atelier pour son installation » . La machine gère ainsi l’usinage des sections bois 20 x 60 mm, à 300 x 650 mm, jusqu’à l’assemblage de lamellé-collé et de panneaux massifs. Le Robot-Compact 650 est systématiquement équipé de l’agrégat Robot 6 axes, qui permet l’usinage de 6 côtés de pièce, en un seul passage. La machine emploie à elle seule 28 outils différents, un vrai couteau suisse et, de surcroît, personnalisable. Si les besoins changent, la machine peut être rééquipée à tout moment sur site après installation.

Du standard au XXL

Au début de la construction bois, les machines étaient le plus souvent spécialisées, pas forcément intégrée à une chaîne de montage. Face à la montée en puissance du mode constructif bois, elles font désormais partie d’une ligne de production automatisée. « Les Speed-Cut ainsi que les K2 comptent parmi les machines les plus présentes chez nos clients ces dernières années, mais la Robot-Drive a pris une place toujours plus importante, de par sa polyvalence, sans limites » , indique Gilles Schimpf. La RobotDrive combine le Robot à 6 axes à un appareil de sciage, tronçonnage et marquage à 5 axes. Elle existe en trois versions, avec des largeurs d’usinages différentes. En effet, les machines se sont adaptées à la demande, d’éléments préfabriqués de taille standard, à la réalisation de modules toujours plus grands. En cause, le développement des projets de bâtiments de moyenne et grande hauteur. La version de base, la Robot-Drive 450, dédiée aux entreprises de charpente, usine des sections de 20 x 60 à 300 x 450 mm ; la 650 usine des sections plus importantes de 20 x 60 à 300 x 650 mm.Enfin le centre d’usinage 1300 gère des sections de 20 x 60 à 300 x 1 300 mm, pour tous les besoins jusqu’à l’assemblage de lamellé-collé et de

ci-dessus : Machine d’assemblage compacte V4 pour la construction ossature bois.

Vidéo

contreplaqué. De plus, des paramètres et des options personnalisable permettent de gérer plus facilement les demandes du marché, usiner des sections de différentes tailles, passer d’un matériau à l’autre, tout en conservant des délais de réalisation raisonnables.

Confort et sécurité

L’autre atout des machines est le gain de confort et de sécurité pour les travailleurs. C’est pour cela que les Chalets Lombard Vasina ont investi 2 millions d’euros en 2021, dans leur outil industriel. L’atelier précédent datait des débuts de l’entreprise et n’était plus adapté ni en termes de taille, ni en termes de confort, pour la charge de travail actuelle. « Pour proposer des chalets toujours plus qualitatifs, il faut avoir un outil de travail à la hauteur. 5 à 6 personnes travaillent sur ce nouvel atelier dédié à la préfabrication des structures et du gros œuvre. C’est primordial qu’ils aient de bonnes conditions de travail » , précise Mathieu Lombard, co-gérant de l’entreprise. L’atelier, plus ergonomique, permet de gagner du temps sur la fabrication de la structure des chalets. Le nouvel atelier est équipé d’une machine à commande numérique neuve, une K2 Hundegger. « On travaillait déjà avec cette machine, dans le précédent atelier, mais on voulait repartir sur un outil pleinement opérationnel. Elle nous permet de fixer les encadrements des panneaux de structures, de clouer le bardage » , explique Mathieu Lombard. L’équipe peut également compter sur une nouvelle V4.2 de MachDiffusion, adaptée aux besoins de l’entreprise. « Cet outil est dédié à la préfabrication de panneaux bois, notamment les panneaux de toiture que nous développons » . Quatre autres machines ont été transférées, des anciens ateliers vers les nouveaux. Parmi elle, une machine de brossage pour faire ressortir le veinage du bois, ainsi qu’une " 4 faces " pour l’usinage et les découpes de sections des pièces de bois. Les équipes préparent ainsi un maximum d’éléments à l’abri, puis montent la structure des chalets et les mettent hors d’eau avant l’hiver, pour se concentrer ensuite sereinement sur l’aménagement intérieur, un travail " au chaud et au sol ". Dans la construction bois comme dans le bâtiment en général, la pénurie de main d’œuvre se fait de plus en plus sentir. Offrir des conditions de travail optimales et des postes de

travail ergonomiques compte de plus en plus lors du recrutement. Grâce aux machines, mais aussi à tout l’environnement autour avec les ponts roulants, les chariots élévateurs et les autres moyens de levage ou de manutention, la pénibilité au travail a été grandement réduite. Les ateliers et le métier se sont aussi davantage ouverts aux femmes.

Gain de matière et de productivité

« Les centre d’usinages ne sont qu’un outil de travail qui ont apporté plus de précision et de rapidité d’exécution des tâches devenues pénibles manuellement. Nous avons néanmoins développé beaucoup de systèmes automatisés dans les dernières années, en amont et en aval des machines, pour le chargement, le tri et le déchargement des produits finis en sortie de machine, ce qui peut amener des gains de productivité énormes » , souligne Gilles Schimpf. À cela s’ajoute des efforts considérables effectués pour optimiser le gain de matières, dans un contexte de préservation de la ressource bois et d’utilisation maximale de son potentiel.

« Toutes nos machines sont équipées du logiciel Cambium, étant capable d’optimiser les bois de manière très conséquente pour avoir un taux de chute très faible »

Les indispensables logiciels

La réduction des temps d’usinage sur les machines est aussi liée à l’utilisation de logiciels toujours plus performants. 68 % des entreprises de construction bois, en France, utilisent un logiciel spécifique de conception technique assistée par ordinateur. Ces programmes informatiques interviennent sur la maquette 3D, pour préciser et vérifier les différents éléments de structure. En modélisant la structure bois, le constructeur, charpentier-menuisier, maître d’œuvre ou architecte, applique certaines sections de matériaux, pour l’ossature bois, les poutres ou les fermes, entre autres. Le logiciel de calcul de structure permet de vérifier le dimensionnement des sections, les déformations, de contrôler les appuis, en fonction des différentes charges appliquées.

« Un logiciel de dessin pur, comme Envisioneer, Cadwork, SEMA,… permet de dessiner une structure bois en utilisant des éléments dont les sections ne souffrent pas l’à-peu-près. Il en va de la sécurité de la structure » , prévient-on

Vidéo ci-dessus :

Dimensions compactes et conception modulaire - le ROBOT-Drive offre une flexibilité maximale et des possibilités de traitement presque illimitées.

chez Itech, éditeur du logiciel Acord. « Notre logiciel de calcul de structure est là pour justifier les structures suivant les normes Eurocodes, sections, assemblages, descentes de charges, déplacements… » . Cette solution CAO-Calcul, permet l’optimisation des matériaux et des produits annexes, ainsi que la réduction des temps

d’usinage sur les machines. Cadwork propose, de son côté, un outil complet pour dessiner toutes les formes de bâtiment, avec les matériaux souhaités.

Le logiciel gère les dessins 3D, émet une liste de matériaux, une liste de quincaillerie ( les assemblages bois-bois, bois métal, boulonnés

sont inclus ), ainsi que tous les plans d’exécution ( EXE ), les plans PAC ( Plan d’Atelier et Chantier ), c’est-à-dire les plans d’atelier, de montage et de mise en œuvre, mais aussi les plans clients ( vues en plan, coupes, détails d’assemblage, etc. ). Le module Elément permet quant à lui de créer des parois de conceptions diverses pour l’ossature

bois, le poteau-poutre et le CLT. Il est également possible de créer des planchers ( caissons, solivages, CLT… ), des caissons de toitures, etc. Ce module permet de mettre en place par le dessin l’ensemble des détails d’assemblage entre murs, planchers, détails d’ouverture, de trémie et de réservation. Les plans de fabrica -

Vidéo ci-dessus : Les robots sont aujourd’hui capables de réaliser des assemblages bois complexes pour la construction de maisons bois. Est-ce l’avenir de la maison bois ?

tion sont édités en quelques clics, prêts à être imprimés si besoin, puis à être envoyés en atelier. « Pour gérer les problèmes de compatibilité, la construction bois a très tôt adopté le format de fichier BTL, un format d’échange standard entre le dessin et la machine » , indique Gianluca Viero. Aujourd’hui, pour suivre l’évolution galopante de la construction bois, « les mises à jour logiciels des machines se font à distance et, en cas de soucis, nous pouvons nous connecter directement sur la machine du client, s’il le souhaite » , explique Gilles Schimpf.

Des services innovants

Pour répondre aux besoins de leur client, les fabricants de machine ont également développé toute une gamme de services. « Nous avons une hotline gratuite en France, qui nous permet de dépanner la plupart des pannes à distance, un stock de pièces détachées permettant une livraison sous 24h et des techniciens itinérants pouvant intervenir pour des pannes pour des entretiens machine sur toute la France » , détaille Gilles Schimpf. Du côté de l’Atelier Essetre, les équipes ont développé le premier showroom

virtuel interactif dédié aux centres d’usinage construction bois. L’entreprise y présente ces lignes de production et leurs spécificités techniques, en 3D, pour que les clients fassent leur choix… depuis chez eux !

Quant à se passer d’humains ?

Quant à se passer d’humains dans la construction bois ? « Je pense que nous pouvons arriver dans une certaine mesure à une chaîne de fabrication de bâtiment bois 100 % automatisée, mais nous ne pourrons jamais nous passer de main d’œuvre, car trop d’opérations nécessitent encore une intervention humaine. Il faudrait comparer cela à l’industrie automobile, beaucoup de robotique et d’automatismes…. mais surtout des hommes pour piloter le tout ! » assure Gilles Schimpf. Gianluca Viero admet que la question est délicate. « C’est un moment qui arrivera probablement. L’utilisation de l’intelligence artificielle progresse et devrait aussi être utilisée par tout le secteur de la construction. Les choses changent rapidement. Le mieux, c’est que je vous rappelle dans 5 ans ! » , lancet-il. Le rendez-vous est pris !

Texte : Claire Thibault

CHALET DE A À ZEN

Canada

Charmés par la typologie du chalet en " A ", populaire au Canada, les nouveaux propriétaires de cette propriété des années 1950, aspiraient à rénover le cottage pour en faire une maison du 21e siècle.

LLa forme en " A " est devenue populaire dans les années 1950, en particulier dans les régions montagneuses et les zones de loisirs, où les chalets servaient de résidences secondaires. Cette typologie architecturale distincte est caractérisée par leur toit à deux versants qui se rejoignent au sommet, formant ainsi la lettre " A ". Le toit en pente permet à la neige, à la pluie et aux feuilles de glisser facilement, réduisant ainsi l’accumulation de neige et les problèmes d’humidité. En outre, la forme en A permet d’obtenir

des espaces intérieurs plus volumineux, offrant ainsi une sensation d’ouverture. Cette construction unique s’intègre, ainsi, à la frontière où une forêt de conifères matures rencontre un paisible plan d’eau. Inaccessible pendant l’hiver, la vieille structure a été exposée aux rigueurs hivernales canadiennes pendant des années. Les propriétaires ont fait appel à l’agence Matière Première Architecture, et à son entreprise de construction affiliée, Nu Drom, pour

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LE HARAS NATIONAL

DU PIN

NORMANDIE

Ci-contre :

Quatre carrières ont été aménagées sur le site, dont la principale présente des dimensions imposantes de 120 mètres de long sur 70 mètres de large.

Vidéo : Le Harras du Pin

AAu cœur de la Normandie, le Haras national du Pin, joyau du patrimoine équestre français, a bénéficié d’une rénovation d’envergure menée par l’Agence Groupe Franc Architectures. Ce projet ambitieux, alliant préservation du patrimoine et modernité, a permis de redonner tout son éclat à ce site historique, tout en l’adaptant aux besoins actuels et aux exigences environnementales.

Fondé en 1665 par Colbert, le Haras du Pin est un ensemble architectural remarquable, témoin de l’histoire équestre française. Classé monument historique depuis 1947, il s’étend sur plus de 1 000 hectares et comprend de nombreux bâtiments, dont les prestigieuses écuries du XVIIe siècle, la sellerie d’honneur et le château. Cependant, le Haras du Pin avait besoin de prendre un nouvel élan, pour s’adapter aux nouvelles attentes économiques, touristiques et sportives. Cette nouvelle impulsion se décline donc par un Grand Projet de restructuration en 4 volets : sports - formations – hôtellerie et restauration - appui à la filière équine. Le Pôle International de Sports Équestres est ainsi le

premier volet de ce programme. Ce site est ouvert au public depuis début juillet 2023 et permet d’accueillir les plus grandes compétitions équestres internationales. « Il est certains lieux qui nous rappellent la richesse de l’Histoire de France. Des lieux qui forment ce patrimoine exceptionnel, unique au monde, un héritage précieux. Le Haras du Pin en fait assurément partie » , explique Yann Daoudlarian, Président du Groupe Franc Architectures. « Aussi construire un nouveau bâtiment au cœur de cet ensemble historique est un geste qui est loin d’être anodin ». « Le défi d’envergure consistait à valoriser l’existant tout en y intégrant de nouveaux équipements sportifs de haut niveau capables de recevoir des compétitions dans les disciplines Olympiques. Nous avons donc cherché à réaliser une architecture sobre et intemporelle qui affirme son existence, tout en s’inscrivant dans une composition dite " classique " perdurant les travaux de Robert de Cotte, Architecte du Roi » , décrit Gabriel Franc, Directeur Général du Groupe Franc Architectures. La rénovation a porté sur plusieurs aspects. Tout d’abord, la res -

Vidéo :

Grand projet Haras du Pin : objectif Compétitions.

En ce lieu, tout est patrimoine : l’architecture, le paysage, les écuries, les allées, la lumière…

tauration des bâtiments historiques a été réalisée dans le respect des techniques et des matériaux d’origine. En parallèle, des aménagements modernes et fonctionnels ont été intégrés aux bâtiments existants. Des espaces de travail, de réception et de restauration ont été créés, ainsi que des équipements équestres de pointe, tels que des manèges, des carrières et des boxes pour les chevaux. Le bâtiment d’accueil occupe une place centrale au sein du Pôle International des Sports Équestres du Haras, offrant des espaces propices aux rencontres, à la restauration, ainsi qu’aux divertissements pour les passionnés de sports équestres. L’architecture de ce bâtiment privilégie une esthétique moderne et massive en utilisant du béton matricé brut. Les menuiseries en bois ajoutent une touche chaleureuse et naturelle à l’ensemble, créant ainsi une atmosphère accueillante. Les circulations intérieures, également en bois, renforcent cette ambiance conviviale. Le restaurant panoramique, doté de larges baies vitrées, s’ouvre sur une immense terrasse en bois massif. Le mélange des matériaux bois, béton et acier, confère aux espaces un aspect épuré et moderne. Ces nouvelles installations répondent aux normes environnementales et énergétiques actuelles, garantissant ainsi une empreinte écologique réduite. Cette ambition se traduit notamment par le recours à des matériaux biosourcés labellisés FSC ® ou PEFC pour la construction et les menuiseries extérieures, d’isolants biosourcés en fibre de bois, de revêtements de sol en caoutchouc naturel, et l’utilisation de matériaux garantissant la qualité de l’air intérieur. Une attention particulière a donc été portée sur l’efficacité énergétique des bâtiments ( -30 % par rapport à la RT 2012 ) et l’utilisation d’équipements techniques très performants ( pompes à chaleur, ventilations double flux à récupération d’énergie très haut rendement, éclairages LED asservis…). En outre les toitures végétalisées permettent une meilleure gestion des eaux pluviales, permettant d’optimiser le confort des chevaux dans les 305 boxes. Les eaux des

Ce site historique remarquable et prestigieux se devait d’être exemplaire et ambitieux d’un point de vue environnemental.

toitures sont aussi récupérées pour la subirrigation des carrières. L’un des aspects les plus novateurs de la rénovation réside dans la création d’un pôle culturel et pédagogique dédié au cheval et à son univers. Ce lieu de découverte et d’échange, ouvert au public, contribue ainsi au rayonnement du Haras du Pin et à la transmission des savoir-faire équestres.

L’escalier monumental est conçu de manière à jouer avec les variations de hauteur et de matière, ce qui lui confère un aspect à la fois déstructuré et épuré.

Texte : Maxime Kouyoumdjian – Photos : © Mickaël Liblin / Groupe Franc Architecture

REPORTAGE

LA LUMIÈRE DU BOIS

Savoie

Difficile de trouver un projet à la mesure de ses rêves lorsque le Covid s’en mêle. N’ayant pas eu de coup de cœur pour une maison avec supplément d’âme, lors de leurs recherches, un couple a finalement opté pour un terrain et une maison bois !

CC’est une première pour ce couple ! Après plusieurs achats et rénovations d’appartements «pour toujours plus de place » et «lassé du tumulte de la ville » , le projet d’acheter une maison se dessine. Hélas, le Covid s’en mêle : «Les recherches ont tourné court avec l’arrivée du Covid et, à leur reprise lors de l’été 2020, il est devenu très difficile de trouver un bien tel que nous le cherchions. Les prix ont explosé et nos recherches sont restées vaines. Pas de coup de cœur pour une maison avec un petit supplément d’âme » . Une autre opportunité se présente alors : celle d’acheter un terrain, sur une commune à proximité de Chambéry. Leur projet de construction prend forme. « Nous avons toujours aimé les maisons alliant bois et pierre, et les toits plats pour plus de modernité. Le côté chaleureux, vivant et naturel du bois nous parle. De plus, il s’agit d’un très bon iso -

lant. » Le couple a déjà eu l’occasion de voir les réalisations de l’entreprise Vision Bois et apprécie « l’atmosphère qui s’en dégage » . Après une rencontre avec le gérant Benjamin Houseaux, « l’idée d’une coopérative d’artisans locaux a fini de nous convaincre de faire appel à eux. Nous n’avons pas consulté d’autres constructeurs, l’alchimie a pris » . Comme pour tout projet de construction en région montagneuse, certaines difficultés doivent être levées : l’accessibilité du terrain, l’assainissement de la maison, mais aussi la réalisation d’études de sol complémentaires car une partie de la maison est en limite de zone d’éboulement. « Avec un bon terrassier, cela s’est avéré plus simple » , même si « tout cela à un coût, que ce soit en termes financiers ou en temps, entre la paperasse et la recherche de solutions. Comme tout chantier, il y a des hau ts LIRE LA SUITE

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BATIMENT BOIS

ARBORA MASSIVEMENT BOIS

MONTRÉAL

LLe quartier de Griffintown à Montréal abrite un édifice qui détient un record mondial. En effet, Arbora constitue le plus grand complexe résidentiel en bois massif au monde. Avec ses trois bâtiments de 8 étages d’une hauteur de 25 m, il cumule 55 515 m2 et loge 434 unités d’habitation. Les bâtiments comportent 8 niveaux hors-sol et 2 niveaux de stationnement en sous-sol. Les étages en bois ( 8 pour le bâtiment B et 7 pour les bâtiments A et C ) sont à usage résidentiel. Arbora bénéficie aussi de 40 % d’espaces verts aménagés au milieu des bâtiments. Le succès du projet Arbora repose en grande partie sur la structure en bois apparente. Une structure en bois à 100 % alliant CLT et lamellé-collé. Au-dessus du socle en béton qui constitue le rez-de-chaussée,

la structure des 7 étages ( niveaux 2 à 8 ) est 100 % en bois, incluant les cages d’ascenseur et d’escaliers. Grâce à ses volumes, le bâtiment n’a rien d’un bloc monolithique. La résistance aux charges gravitaires est assurée par un système de poutres et de colonnes en bois lamellé-collé. Trois rangées de colonnes parcourent le bâtiment, soit le long des façades avant et arrière ainsi qu’au centre. Des colonnes soutiennent des doubles poutres qui traversent l’édifice de l’avant vers l’arrière, d’une seule pièce, en appui sur trois colonnes. Les dimensions des poutres et colonnes sont relativement homogènes pour façilité la logistique et le montage. Les poutres soutiennent à leur tour des dalles de CLT de 5 plis ( 175 mm ) qui traversent donc le bâtiment.

Vidéo :

Arbora est un projet situé au cœur de Griffintown qui comprend trois immeubles de huit étages pour un total de 434 unités de type condo, maisonnette urbaine et unité locative.

Sotramont a ainsi construit le plus important projet d’habitation au monde, en termes de pieds carrés, en ossature de bois massif écologique, composée de panneaux de bois lamellé-croisé. Arbora se distingue également avec plus de 40 % d’espaces verts et a obtenu une certification LEED® Platine.

Les panneaux de CLT sont joints par des bandes de contreplaqué ainsi que par des plaques d’acier sur le périmètre et les longs des murs de refend pour assurer le transfert des charges. La règlementation municipale exigeait que la maçonnerie constitue 80 % du revêtement extérieur. Les ingénieurs ont donc conçu deux systèmes de fixation en fonction de l’orientation du CLT. À la volumétrie particulière d’Arbora s’ajoute sa signature : les balcons triangulaires. Ils sont faits de profilés d’acier revêtus de fibrociment fixé au plancher de CLT par des connecteurs métalliques et retenu en sa pointe par un câble métallique fixé sur la dalle de CLT et la poutre en bois lamellé-collé. Arbora a mis en valeur le matériau bois, en rendant visible les poutres et les colonnes de bois lamellé-collé dans tous les appartements. Les pièces de bois sont en fait encapsulées d’un côté du mur, par exemple dans la chambre à coucher, et apparentes de l’autre côté, dans le salon. Pour laisser le bois partiellement nu, les concepteurs ont comparé la charge

En accord avec le Code de Construction du Québec, les éléments porteurs des 8 étages offrent une résistance au feu de deux heures.

combustible d’Arbora avec celle d’un bâtiment équivalent érigé en matériaux incombustibles. La charge combustible représente la quantité de chaleur dégagée par un incendie et se calcule en fonction des matériaux combustibles présents dans le bâtiment. Les ingénieurs ont donc calculé la charge combustible d’Arbora en tenant compte des sections de poutre et de colonne exposées au feu et vérifié qu’elle était inférieure à la charge combustible d’un bâtiment équivalent en matériau incombustible. Conformément aux directives du Guide Bâtiments de Construction Massive en Bois les cages d’escalier sont équipées d’un système de pressurisation pour empêcher la propagation des flammes et de la fumée dans les escaliers. Arbora a été le premier bâtiment de plus de 6 étages à avoir du bois apparent, il est aussi parmi ceux qui ont ouvert la voie aux nouvelles recommandations du Code national du bâtiment 2020 au Canada. En effet, le nouveau CNB 2020 permet jusqu’à 35 % de surface de bois exposée à l’intérieur d’un appartement.

Vidéo :

Au cœur du quartier Griffintown en plein essor, ce développement écologique construit à partir d’épinettes noires provenant de la forêt boréale est un espace rassembleur où il fait bon vivre. Le plus plus de six étages au Québec à laisser sa structure en bois massifgrand projet résidentiel en bois CLT (lamellé-croisé) au monde et le premier bâtiment de lamellé-collé apparente à l’intérieur des logements, un matériel reconnu pour sa performance et sa robustesse.

Texte : Maxime Kouyoumdjian - Cecobois - Photo : Nordic Structures - Adrien Williams

UNE CERTAINE

DOUCEUR DE VIVRE

Canada

Cette maison familiale est construite à l’emplacement de l’ancien chalet des propriétaires près du lac Plaisant à Saint-Élie-de-Caxton au Canada. Réalisée par l’agence d’architecture YH2, elle est caractérisée par sa simplicité, sa sobriété et sa finesse, offrant un véritable contact avec la nature.

LLe lac Plaisant est un lieu de villégiature très prisé, en raison de sa beauté naturelle et de la diversité des activités récréatives qu’il offre. Le lac est entouré de forêts et de collines, offrant ainsi des paysages pittoresques et une flore riche et diversifiée. C’est dans le respect de ce lieu qu’ils adorent que les propriétaires ont choisi de reconstruire leur maison familiale, en bois. La résidence de 140 m 2 est construite en ossature bois. Le projet est de regrouper tous les espaces de vie sous un vaste pignon pour donner du volume et de la luminosité à toute la maison. Ainsi les façades latérales dis -

posent de trois grandes baies vitrées, tandis que la façade sud-est, entièrement fenestrée, permet au soleil de pénétrer toute la maison, particulièrement utile pendant la saison froide. En été, les arbres, disposés entre la maison et le lac filtrent le soleil, atténuent l’effet de chaleur et préservent l’intimité des habitants. Le volume est sobre, les lignes pures et la lecture de l’ensemble du bâti est claire. La maison est recouverte d’un bardage de cèdre blanc sur les toits et les murs exterieurs. Une finition naturelle

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DOSSIER LES BARDAGES BOIS

Bardages en bois naturel, en bois pré-peint et en bois composite, ils sont de plus en plus appréciés par les prescripteurs ( maîtres d’œuvre, constructeurs, architectes, ou encore bailleurs ). Le marché des bardages bois est, d’ailleurs, en forte progression depuis quelques années. En hausse de 25 % entre 2019 et 2021, il est désormais annoncé avec une marge de progression annoncée autour de 16 à 17 % d’ici à 2025. L’entretien du bois en façade reste un frein, d’où l’importance de connaître les différents types de bardage afin de faire le choix qui convient le mieux au projet.

LES BARDAGES EN BOIS MASSIF

Le bois massif est apprécié pour ses teintes chaleureuses et ses veinages uniques, qui s’intègrent harmonieusement dans l’environnement naturel. La palette visuelle des essences de bois massif est variée, allant des tons clairs du sapin du nord aux tons plus foncés du chêne et du châtaignier. Les essences de bois les plus couramment utilisées pour les bardages sont les résineux tels que le Douglas, le Mélèze, le Red Cedar et le Sapin du nord. Ces essences sont appréciées pour leur durabilité et leur résistance aux intempéries, aux attaques d’insectes et de champignons. Cependant, il convient de noter que toutes les essences de bois ne sont pas égales en termes de résistance naturelle. Pour un bardage en bois massif, il est recommandé d’utiliser une essence de classe 3 minimum, ce qui signifie qu’elle peut supporter un taux d’humidité fréquemment supérieur à 20%. Pour les zones très humides avec risque de rétention d’eau, une essence de classe 4 est recommandée. Parmi les feuillus, les Robiniers, Chênes et Châtaigniers se démarquent pour leur excellente résistance fongicide, insecticide et aux intempéries. Ces essences bénéficient d’un tanin puissant qui participe à leur durabilité naturelle. Cependant, ce tanin peut également présenter un inconvénient. En effet, lorsqu’il est lessivé par la pluie, il peut provoquer des taches sur les lames de bardage. Heureusement, ce phénomène est limité dans le temps et les taches

disparaissent naturellement. Les bardages en bois massif offrent une esthétique naturelle et chaleureuse, ainsi qu’une durabilité à long terme, à condition de choisir l’essence appropriée et d’entretenir régulièrement le bardage.

Le Mélèze

Le mélèze est une essence de bois résineux très appréciée pour son esthétique naturelle et sa durabilité. Originaire des régions montagneuses d’Europe centrale, le mélèze est aujourd’hui cultivé dans de nombreuses régions de France, notamment dans les Alpes et les Vosges. Naturellement durable en classe d’emploi 3, il a toutes les capacités pour résister en extérieur, aux champignons et aux insectes, ce qui en fait un choix populaire pour les bardages, mais il est sensible à la déformation. Sa couleur brun doré naturelle se patine avec le temps, donnant un aspect rustique et authentique. Sa texture fine et régulière facilite son usinage et sa finition.

Le Douglas

Originaire d’Amérique du Nord, le Douglas est aujourd’hui cultivé en France, avec 80% de la ressource concentrés dans le Massif central. De classe d’emploi 3, il est adapté à une utilisation en bardage, même dans des conditions climatiques difficiles. Cette essence de bois est..................LIRE LA SUITE

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© kebony-Charles-Hosea

IMAGINEZ VOTRE PROJET

EN NOUVELLE-AQUITAINE

POINT DE VUE DES PROFESSIONNELS

LVous envisagez de faire construire une maison ou d’acheter un logement bois en région NouvelleAquitaine ? Architecture Bois vous propose, de mieux connaître la filière forêt-bois régionale et ses acteurs, car ce sont eux qui donneront vie à votre projet !

La Nouvelle-Aquitaine, plus grande région de France avec ses 12 départements, est aussi la plus grande étendue de forêt, en France métropolitaine. Près de 3 millions d’hectares de bois couvrent le territoire : les pins maritimes des Landes de Gascogne, les douglas et épicéas du Massif central, en passant par les hêtraies des Pyrénées et les chênaies du Poitou-Charentes et de la Dordogne. Cette diversité d’essences fait sa richesse tout comme son maillage d’entreprises de l’industrie des produits forestiers.

« C’est d’ailleurs la première région en termes de transformation du bois » , pointe Jean-Marc Meyer, qui a succédé à Christian Ribes à la présidence de Fibois Nouvelle-Aquitaine, en 2023. Parmi ces entreprises, le groupe Gascogne qui fêtera, en 2025, ses 100 ans d’existence au service de la valorisation du Pin maritime. Le groupe est un multi-spécialiste du bois avec trois entités distinctes: Gascogne Forêt Services pour l’accompagnement des propriétaires forestiers, PalFrance pour l’activité palette et autres emballages bois et Gascogne Bois pour le marché de la construction et de l’aménagement. « Nous disposons de l’une des premières capacités de sciage en France, avec 730 000 tonnes de grumes consommées par les sites d’Escource dans les Landes et de Saint-Symphorien, en Gironde. Nous transformons environ 200 000 m 3 de bois par an. Nous fabriquons des produits, lamellé-collé et bois massifs aboutés, qui répondent aux besoins des constructeurs et artisans de la maison bois en leur fournissant des bois, de la structure au bardage, en passant par l’aménagement intérieur. Le Pin maritime n’est

pas une essence très utilisée dans la construction mais nous voulons démontrer scientifiquement qu’elle est parfaitement adaptée à ce marché par ses qualités mécaniques et structurelles », souligne Thibault Gavignet, directeur commercial et marketing de Gascogne Bois. La ressource, impactée par les incendies de 2022 a su trouver des débouchés. Bien que les racines des arbres aient été touchées, les plus gros arbres ont pu être valorisés en bois d’œuvre, pour la construction de charpente, bardage, parquet et lambris. Seule ombre au tableau : les arbres qui ont commencé à bleuter du fait de l’écorce brûlée, sont inaptes à la vente. « Nous avons mené des réflexions communes avec les différents acteurs de la filière, au niveau national, sur la gestion du risque incendie mais nous ne portons pas nous-même de projets spécifiques. Notre rôle est de rassurer les maîtres d’ouvrage et les maîtres d’œuvre, et les intégrer dans notre vision territoriale. L’interprofession a de nombreux adhérents de l’amont mais reste assez peu ouverte sur l’aval alors qu’il nous faudrait intégrer mieux les architectes, les maîtres d’œuvre, les bureaux d’études. En effet, il faut penser un bâtiment bois dans son ensemble, tout en favorisant le plus possible la ressource locale. C’est l’un de nos axes de travail pour 2024 » , assure Jean-Marc Meyer. En NouvelleAquitaine, la demande en construction bois est là et se ressent, des bureaux d’études jusqu’aux constructeurs. « Notre clientèle est constituée en partie d’architectes qui sont missionnés pour réaliser des maisons individuelles ou des bâtiments publics. Nous constatons qu’ils sont de plus en plus sensibles à la construction écologique, avec l’emploi de matériaux biosourcés. La plupart du temps, leur projet se base sur une ossature bois avec des isolants biosourcés. Ils ont beaucoup de clients ultra-responsables mais le prix reste bien sûr un frein. Certains jouent

quand même le jeu, parce qu’ils savent qu’en y mettant le prix au départ, ils feront des économies ensuite, notamment en termes de factures d’énergie. Ce n’est pas encore complètement entré dans les esprits mais les choses évoluent dans le bon sens » , remarque de son côté, Paul Pigeau, associé gérant du bureau d'études Origine Structures. Dans la région, les maîtres d’œuvre doivent aussi apprendre à composer avec les aléas climatiques. « La région est sur une forte zone argilo-calcaire avec des terrains qui bougent beaucoup lors d’épisodes de pluie suivis de sécheresse. Cela nous impose de faire des études de sol pour aller plus loin dans nos projets, et de porter une attention particulière

aux fondations. Certains projets nécessitent des fondations très profondes, le lot gros œuvre coûte alors plus cher », prévient Paul Pigeau. Yasmine Serre ajoute : « La région est classée en zone rouge pour les termites et en zone sismique pour certains territoires. Il faut aussi bien gérer le confort d’été. Avec le bois massif, nous avons un réel avantage car le bois est naturellement isolant. Chaque bon constructeur connaît ses problématiques et compose avec. Il y a toujours des solutions » , assure Yasmine Serre, gérante d’Alaya Maisons Bois, qui commercialise des maisons en kit avec ou sans montage ( auto-construction ). « Le bon réflexe pour un particulier qui souhaite construire sur

la région, c’est de s’adresser au CAUE, Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement, de son département, où il trouvera de bonnes informations pour construire avec les solutions bois. Notre prix régional et la base de données Panorama Bois sont aussi des outils intéressants pour trouver de beaux exemples de construction bois, identifier les professionnels et avoir un ordre d’idée en termes de prix » , souligne Hugues Petit-Étienne, prescripteur bois

Fibois Nouvelle-Aquitaine. Autre problématique - commune à d’autres parties du territoire français, la raréfaction du foncier en raison de la politique ZAN et les difficultés de financement liés à la fois au taux d’emprunt encore élevé et à la fin du prêt à taux zéro pour la construction neuve de maisons individuelles. « Auparavant, nous avions une clientèle de primo-accédants mais ils ont disparu du paysage. Nous sommes plutôt sur une clientèle au-delà de 35-40 ans. La plupart n’a jamais eu de maisons en bois et regarde plutôt le prix en bas à droite que l’argument écologique. Il faut dire que c’est une vraie bataille avec les banques ! » , regrette Yasmine Serre. Son entreprise livre, en moyenne, une dizaine de maisons par an. « En maison finie, les prix sont entre 2000 et 2500 €/m². Nos projets se situent autour des 100 m², avec une isolation en laine de bois ou de verre, selon le budget. » Alaya Maisons Bois envisage d’ailleurs

Déléguée générale - France Douglas de se diversifier vers des marchés plus porteurs comme celui de l’isolation par l’extérieur ou encore la création de bardages et rambardes. Le même constat est effectué par un autre constructeur de la région, souhaitant garder l'anonymat. « Les projets sont globalement freinés par les taux immobiliers. Les dossiers administratifs et les normes se sont complexifiés, tandis que la clientèle se veut plus exigeante. Les primo-accédants sont clairement absents du marché. Notre clientèle est constituée de personnes aisées, dont les architectes préconisent le bois ou parce que le matériau est en adéquation avec leur style de vie. Nous arrivons à nous démarquer par des projets de bâtiments publics, d’extensions et de rénovation. Ce sera notre axe prioritaire de développement pour 2024, la conjoncture ne nous permettant pas d’envisager des investissements supplémentaires. Le maître-mot sera flexibilité » . Pourtant, tous notent l’engouement pour la construction bois. « Prescrire le bois nous tient à cœur, nous sommes trois associés anciens charpentiers de métier. Avec toutes les nouvelles normes, les systèmes plus vertueux vont s’imposer et les gens prendre conscience de la nécessite de construire durablement. Si le parc forestier et l’écosystème de toute la filière se met en marche, la construction bois est promise à un bel avenir ! » , conclut Paul Pigeau.

Vidéo : Materials & Light - Interview de Sabrina Pedrono,
Texte : Claire Thibault
Vidéo : Épisode 6 : La construction
© Jibi44-wikipedia

CARNET D’ADRESSES

REPORTAGES

LA LUMIÈRE DU BOIS

Architecte :

Tangentes Architectes

Mme Vessela Georges 68 rue Dacquin 73000 Chambéry https://tangentes.fr/

Constructeur:

Vision Bois – Tout Habitat 146 allée des Érables 73420 Drumettaz-Clarafon https://www.visionbois.com/ tout-habitat/

EN SYMBIOSE

Architecte : Alexandre Prout

Plus Architectes Bordeaux 92 rue Lavergne 33310 Lormont https://plusarchitectes.com/

Constructeur : Espass Habitat 88 rue de la Doue 70110 Villersexel https://www.espass-habitatbois.fr/nos-constructions/

Fournisseur madriers : Kontio Aquitaine (Ljmp) 112 chemin Larroude 64110 Gelos http://www.kontio-maison-bois. com/

CHALET DE A À ZEN

Architecte :

Matière Première Architecture Magog (Qc) J1X 2B4

Canada www.matierepremierearchitecture.ca/fr/

Constructeur : Nu Drom Magog (Qc) J1X 2B4

Canada www.nudrom.com/

LES FUSTES DE PLAZANET

Architecte : Camille Houdart DPLG

4 Maison Haute-Layre 19160 La Tronche http://camillehoudart.free.fr/

Constructeur : Sarl Largeau

Les Roches 19200 Saint Angel https://www.maisons-bois-largeau.fr/index.html

Site de location des gîtes : Les fustes de Plazanet lieu-dit Plazanet 23340 Faux la Montagne https://www.lesfustesdeplazanet.com/

UNE CERTAINE DOUCEUR DE VIVRE

Architecte : YH2 Architecture

6960 avenue Henri-Julien

Montréal (Québec) H2S 0C7 Canada www.yh2architecture.com/

BÂTIMENTS ET LOGEMENTS BOIS

ARBORA

Lemay 3500 rue Saint-Jacques

Montréal (Québec) H4C 1H2

Canada https://lemay.com/fr/

Provencher Roy 276 rue Saint-JacquesMontréal (Québec) H2Y 1N3 - Canada

https://provencherroy.ca/fr/ Nordic Structures 1100 avenue des Canadiens-deMontréal

Montréal (Québec) H3B 2S2 Canada https://www.nordic.ca/fr/

Sotramont

55 Rue de Louvain O #350

Montreal (Quebec) H2N 1A4 Canada https://sotramont.com/

LE HARAS NATIONAL DU PIN

Architecte : Groupe Franc Architectures 7 rue Bayard 75008 Paris https://groupefranc.com/

DOSSIERS

BARDAGE

Simonin Sas 22 ZA des Épinottes 25500 Montlebon https://www.simonin.com/

Fundermax 3 Cr Albert Thomas 69007 Lyon https://www.fundermax.com/fr

MACHINE

Gedimo 17 rue Agena - Z.I. Belle Etoile 44470 CARQUEFOU https://gedimo.com/

Hundegger France

Z.I. Louis Armand 2, rue Emile Mathis F-67620 Soufflenheim https://www.hundegger.com

Mach diffusion

ZI Rue Denis Papin 77390 Verneuil-l’Étang https://www.mach-diffusion.fr/

Essetre

S.r.l. Via della Repubblica Serenissima 7 36016 Thiene (Vicenza) - ITALY https://www.essetre.com/

RÉGION

NOUVELLE-AQUITAINE

Fibois Nouvelle-Aquitaine site du FCBA

Allée de Boutaut 33000 Bordeaux https://fibois-na.fr/

Alaya Maisons Bois 2b rue des Vignes 33470 Le Teich https://www.alayamaisonsbois. com/

Origine Structures

5 rue des Frères Bonie 33000 Bordeaux https://be-origine.com/

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