15 portraits de gardiens d'immeuble

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Dossier

Quinze gardiens, quinze vrais liens ■

Germàn Guzmàn N

Photographies : Germàn Guzmàn N Textes : Sandra Deruère, Colline Gori, Kevin Gouttegata Secrétariat de rédaction et éditing : Philippe Lorette

Quinze portraits de gardiens territoriaux d’immeuble. Quinze hommes témoins. Quinze vies de service. Quinze relais entre l’Office HLM et les habitants.

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t revoici les portraits de décembre d’ANC, galerie de Noël où, à chaque page, la photo rivalise avec le texte (et réciproquement). Après les commerçants (1), les gardiens : quinze gardiens territoriaux d’immeuble, employés, dans la commune d’Arcueil, par l’Office public de l’habitat d’Arcueil-Gentilly (Opaly – et non plus OPH). La méthode (2) reste la même. Tout d’abord, par l’initiative de l’association Vision Nova et de son président Amigo Yonkeu, ces portraits réalisés par les journalistes d’ANC / Arcueil notre cité furent exposés fin septembre à l’hôtel de ville d’Arcueil, dans le cadre du festival Ethni’Cité. M. Yonkeu précise : « Ethni’Cité est un rendez-vous de plus en plus marqué par la proximité. Et l’exposition est une rencontre avec des gens du cru. Les gardiens des HLM, on ne fait pas plus proches. Pourtant, on ne sait rien d’eux. Ils reçoivent toutes les plaintes des locataires, mais, surtout, ils rendent mille et un services. Et puis ce sont des hommes attachants qui ont plein de

passions. » Cela dit, le festival Ethni’Cité tient aussi à valoriser ses partenaires, l’Opaly en l’occurrence. ANC reprend donc cette matière, non sans apporter à cet ensemble, à ce pack de quinze biographies, une nécessaire valeur ajoutée. « Gardien est un métier d’avenir, peut assurer la journaliste Sandra Deruère, au sortir de ses visites et de ses interviews. Dans les loges, j’ai rencontré des professionnels discrets puis diserts, mais aussi des locataires très demandeurs. Oui, c’est un métier forcément utile. » La proximité transpire en fait à tout niveau. Les exemples d’aides, de coups de pouce ou de compassion sont nombreux. Ils sont à lire dans ce copieux cahier. ■ Philippe Lorette (1) ANC / Arcueil notre cité n° 203 décembre 2009 - janvier 2010, dossier « Commerces à visages humains ». (2) Elle ne peut viser l’exhaustivité, rendue impossible non seulement par quelques refus mais encore par le manque de place.

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Dossier

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Médiateur à la Ville de Paris, Franck Achouri, avenue Marx 38 ans, commence à travailler en faisant des rondes dans Dormoyles cités sensibles. Il travaille ensuite comme steward et agent de sécurité au Paris Saint-Germain Football Club. Habitant du Chap’ depuis toujours et passionné de football, il préside pendant un an l’US Chaperon-Vert, un club de foot qui cesse malheureusement son activité en 2008. « Je communique assez bien avec les jeunes du quartier. Ce club leur permettait de s’intégrer à une équipe et ainsi de ne pas squatter les halls d’immeuble », regrette celui qui fut gardien HLM dans la cité du Chaperon-Vert durant huit ans. Franck Achouri est maintenant en poste dans les nouveaux immeubles, face au centre commercial La Vache Noire, rue Marguerite Lagrange. « C’est plus tranquille que le Chap’, reconnaît-il. Même si j’ai toujours apprécié le Chaperon-Vert, les contacts humains sont meilleurs ici, sans doute parce qu’il n’y a qu’un seul immeuble à gérer. » Même s’il doit parfois intervenir, pour des tapages notamment. « Tout le monde n’a

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Né à Draveil (Essonne) en 1965, Stéphane Massot a été élevé par sa mère avec son frère et sa sœur. Il est marié à Joséphine depuis quinze ans. CAP de menuiserie en poche, il travaille dès l’âge de 15 ans. D’abord magasinier dans une entreprise de transport à Rungis, il y obtient un permis de cariste. C’est un accident qui fera basculer sa vie, mettant fin à six ans de bons et loyaux services dans cette société. Sur le parking du centre commercial de Vitry-sur-Seine, ville où il réside, il range ses courses dans le coffre de sa voiture, quand un pitbull referme ses mâchoires d’acier sur sa main droite. Résultat : cinquante-quatre points de suture et une main immobilisée pendant un an. Handicapé, même s’il est gaucher, et contraint de changer de voie professionnelle, Stéphane Massot choisit de suivre une formation de gardien, via l’association Vivre Emergence. À l’issue de six mois de formation, il effectue un stage à l’Office public de l’habitat d’Arcueil-Gentilly qui le prend à l’essai. Six mois plus tard, il devient gardien polyvalent à la cité du Chaperon-Vert et en particulier dans le secteur de l’extension.

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mp Sécurité carrefour .D Depuis janvier 2002, ilor gère 170 logements répartis sur Né en 1971 à la Martinique, Jean-Charles Viviès est Sociale rd de la on e av avenue Marx Vache Noire Va en quatre bâtiments du Chaperon-Vert. Il se plaît dans son l’aîné de cinq enfants. Son père est fonctionnaire Dorm d’État sur oy ue uc La o pla u ce pas à le mettre en valeur : «leNous métier et n’hésite sommes une base aérienne et sa mère, femme au foyer. ur Opihlm s Cité paysagère de la Vache- entre les locataires, de vrais guides. SurtoutArcueil de réels liens Après avoir obtenu un CAP de couvreur, il passe un BEP de ru Gentilly Noire ed e ss u 11 âgées, en difficulté, pour les personnes seules, les transport dans le transit international. En 1999, après avoir bu av personnes en ar N ov ue iB r . L n ap 19 en insertion. Pour moi, un gardien, c’est quelqu’un capable vil multiplié les jobs, essentiellement dans la manutention, au lac 18 He la e e Mo ru de d’écouter, vers desRésidence solutions. » Sa devise : « Aider, il quitte tout du jour au lendemain pour effectuer du câblage rnd’orienter e vil E. Zola la M a place de Ed as v. orienter, mais pas assister. » télé en métropole avec un ami. Ce dernier l’accueille à ou la Pléiade se ar ne av d . Les problèmes de santé tde sa fille aujourd’hui âgée de 5 ans l’aéroport pour… l’informer que le projet est tombé à l’eau l’ont aidé à mûrir. et lui offrir son billet de retour. Trop fier pour affronter sa rue Il relativise : « On vit dans une société P. C rue J. av TimbauP. et de solitude. enu où il y a beaucoup deuriedétresse, de tristesse famille qui désapprouvait son départ, Jean-Charles Viviès d e Pa r eu Il faut du temps pour se confier. J’essaie de resterPastpositif, choisit de rester. hôtel e u de ville de pacifier les rapports entre les locataires. » r Grâce à une émission solidaire sur une radio antillaise, il Depuis son arrivée en métropole, Jean-Charles Viviès vivait obtient un appartement – miteux – qui lui permet de s’inscrire La Croix Bibliothèque dans à l’ANPE. Nadine, sa compagne antillaise qui deviendra sa d'Arcueil ru un déchirement. Le corps ici, l’âme en eMartinique. il eB ru pa er as th -R il est résolument arcueillais, de vie et ode femme en 2002 et lui donnera deux enfants, vient le rejoindre. Désormais, s cœur, oll ui et L eL du: al ru et mesure pleinement ce qu’il estime être sa chance Décidé à reprendre sa vie en main, il suit une formation ér p. ir én im el A o g ç B « Je rencontre des gens venus de partout. Il y a en région de gardien. Au bout de six mois, il obtient son certificat du an Fr la ue La Poste culturelle et ethnique parisienne une très grande richesse d’aptitude professionnelle et un premier emploi à l’Office en de on i v s a p. de rG vi im lon uy Di a qu’on n’utilise pas assez. On devrait partager plus, sans public de l’habitat de Drancy (Seine-Saint-Denis). Puis il B l r Be du de G rtho de Ve ou Cité de llet rge yo ue rien de tension entre les vgens réussit le concours de la fonction publique de « gardien r n imposer, pour qu’il y ait moins l’église en a Cité différentes. » territorial d’immeuble » et postule à l’office d’Arcueil-Gentilly, rue du d’origines Mi les Irlandais Cité où il est accueilli à bras ouverts. ■di Colline Gori Groupe P. Vailla ru

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15 GARDIENS, 15 VRAIS LIENS

Karim Berdji, gardien des HLM de l’extension du Chaperon-Vert,

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Patrick Leguen, gardien référent, responsable de l’antenne du Chaperon-Vert,

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Ém Sociale or rd ile on profession intéressante qui ne consiste pas seulement à balayer Marié et pèreavde sept enfants, Patrick Leguen, ave Bou e enue Marx Dorm Va gar nu oy d s uc eL ré ou les trottoirs. Il y a beaucoup de technique maintenant. Et en 49 ans, a été le gardien HLM des bâtiments A, B et C de apla P le s ce e ur l s Opihlm s Cité paysagère u plus, il faut être sociable, diplomate, discret. Le contact avec la cité du Chaperon-Vert. Il est depuis quatre ans le référent Arcueil So de la Vacheru Noire ed e les gens s’apprend au fil du temps. Gentilly » responsable de l’antenne du Chaperon-Vert et de surcroît le ss u u 11 av rb en Ba ue toutefoisNoque Il admet les relations peuvent nêtre compliquées gardien du bâtiment B de la résidence Émile Zola, avenue v. ri La 19 vil e pla au 18 H la c e locataires : « On ne peut pasueaimer tout le Mo avec certains Laplace. « C’est plus de travail, évalue-t-il r de Résidence rn vil E.Mais Zola il ne faut pas faire de différence. d’emblée. Je contrôle les secteurs, je gère les planningse et la M monde. place de» Et il observe Ed as av. ou se ne que ce métier est de plus en plusarddifficile la: Pléiade « Il ayv. a un manque les travaux. » Mais ce changement lui a permis de compléter t de respect qui s’installe et qui s’accroît. » Ce môme du Chap’ son expérience. Il a découvert ici « ce qu’il n’y avait pas rue P. C analyse les changements rue J. qui s’y opèrent : « J’ai un peu assisté av au Chaperon-Vert, les ventilations mécaniques contrôlées urie en TimbauP. ue d Pa et moi avons étudié, aux démolitions. L’école, où temes enfants ou les terrasses par exemple ». ur s Pa hôtelau cœur ! » a disparu. Ça fait tout deruemême mal Patrick Leguen travaille dès l’âge de 15 ans et se forme de ville Mais il concède : « Il faut évoluer. » sur le tas : « À mon époque, le CV n’existait pas. On faisait Amateur de voyages, il a déjà visité la Crète, la Tunisie l’affaire ou pas, ça nous plaisait ou pas. Mais, La Croix même sans Bibliothèque d'Arcueil r e il eB ru pa et les Baléares. Décompresser est une nécessité, même si études, on pouvait changer assez facilement de uboulot. » er as th -R s rc i oll le et oumal à comprendre qu’on L « les locataires ont parfois du est Après avoir été barman, peintre ou manœuvre, il devient ec e u lL u d r ra é p. Air nmétier en week-end ». Il conclut néanmoins : « C’est un gardien en 1987. « Si à 20 ans on m’avait dit que je finirais é im el g ço B du an Fr j’en apprends encore qui bouge. Il n’y a pas de routine, gardien, je ne l’aurais pas cru, lâche-t-il. Mais ce métier m’a l e la vi nu La Poste n in e de sio av -Jo p. de rG vi tous les jours. » ■ Kevin Gouttegata plu. J’ai surtout appris à l’aimer. » Et d’expliquer : « C’est une et im lon r uy Di e


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Après avoir été le gardien de la grande barre démolie au printemps 2009, Willy Thiebault, 33 ans, est désormais celui de la toute jeune cité paysagère. Mais il regrette l’ancien bâtiment : « Je préférais avant. Ici, les logements sont beaux, mais il y a trop de vis-à-vis. » Et d’ajouter : « Ici, les locataires viennent plus souvent. Je reçois plus de monde à la loge. Avant, je ne voyais personne ! » Très éclectique, il a d’abord suivi plusieurs formations : ouvrier du bâtiment, charcutier, plombier ou encore boulanger. Puis, engagé comme emploi jeune, il devient agent de médiation à la SNCF. En 2001, le voilà concierge d’une copropriété à Villeparisis (Seine-et-Marne). Il intègre finalement la fonction publique en 2004, comme salarié de l’Office HLM d’Arcueil-Gentilly. Il s’installe ainsi à Arcueil, après une enfance et une jeunesse passées à Mitry-Mory, près de Meaux. Ce père courage, divorcé depuis deux ans, passe son temps libre à s’occuper de ses trois enfants, Laura, Killian et Anaïs, âgés respectivement de 6, 8 et 9 ans. « On se balade à vélo,

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ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011 / VII

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c de s’entraîner pour garder la forme. Cela fait douze ans que Mahmoud Tadjine est gardien rmign combats, il continue pl. des r Musiciens ac Cité A. Delaune Il conserve dans saGroupe loge quelques souvenirs, comme des à la cité de l’Église. Il a tout d’abord travaillé dans le rue AJ rue Ca ron Raspail de Cité ru offerts par ses commerce, dans le prêt-à-porter féminin dans le quartier la Gare tickets d’entrée pour des compétitions, C. Ader Groupe Groupe st av Raspail Raspail Il va régulièrement Cité ad nombreux copains, sportifs de renom. du Sentier (Paris IIe) et dans un cours des halles de fruits en A q u s educs e Jardin ue rue de Tr e d u u courir dans bled J parc de Sceaux, accompagné parfois par une et légumes à Grigny (Essonne). r Desb C er ol ross H o es ar ne de ses amies Marceau. Au cours d’un « Je travaillais avec ma famille et des amis. Et au bout d’un lF rue dud’enfance, Sophie rue ab Chem Bess ien in de on RER joggings matinaux, fer de leurs ils ont rencontré l’étonnante moment, j’ai voulu prendre un peu de distance, se souvient rue ligne B F Fo r est Myriam Soumaré, triple médaillée lors des championnats ce Gentilléen de naissance. C’est comme un groupe de aven u d’Europe d’athlétisme à Barcelone en juillet dernier. Ile Mreste musiciens qui se séparent, chacun ayant envie de faire r Th imo nie ébahi : « On a été très impressionnés, parce que son jogging une carrière solo. » rue de la ci tade lle ressemblait plus à un sprint ! On a discuté un peu avec Inscrit à l’ANPE, il tombe un jour sur une annonce pour un elle et depuis on est resté en contact. » emploi de gardien et décide de postuler. « Ce métier n’est pas Il a transmis son virus du sport à ses deux fils, qui pratiquent mieux et ni pire qu’un autre. C’est parfois un peu routinier, le handball. Recruté par l’US Ivry, le club d’Ivry-sur-Seine, concède-t-il. Mais j’aime beaucoup le contact humain, le plus jeune a d’ailleurs intégré à la rentrée 2010 un cycle le relationnel, discuter avec les gens. » sport-étude. Né dans un quartier pavillonnaire à Gentilly, où il a grandi Se définissant comme « un grand rêveur », Mahmoud Tadjine avec ses douze frères et sœurs, il avoue parfois étouffer un aime – lui aussi – la plage et la mer, même s’il avoue être peu dans son appartement. Son moyen d’évasion : le sport. très attaché à Paris, où il se promène régulièrement avec Ancien boxeur – catégorie super lourds –, Mahmoud Tadjine a son épouse, à Gentilly, où il a grandi, et bien sûr à Arcueil. fréquenté les plus grandes salles de la région et les meilleurs entraîneurs. Même si aujourd’hui, à 47 ans, il ne fait plus de ■ Sandra Deruère

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VIII / ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011


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Zoumana Koné, 45 ans, est le tout nouveau gardien de la cité des Irlandais. Après avoir été polyvalent durant plusieurs mois, il a été titularisé en juin dernier. Même s’il vient tout juste de prendre ses fonctions, il n’est pas pour autant novice dans ce domaine d’activité. À Sassandra, en Côte d’Ivoire, son pays d’origine, il était promoteur touristique balnéaire. Pendant une dizaine d’années, il a été propriétaire d’un camping, situé à l’embouchure du fleuve Sassandra, au bord du golfe de Guinée. Déjà très polyvalent, il s’occupait « un peu de tout : des bungalows, du restaurant, des activités, des randonnés en forêt, des balades sur le fleuve… ». C’est dans ce camping qu’il fait la connaissance de sa femme, une Française venue passer quelques jours de vacances. Ils se rendent visite aussi souvent que possible, et quand les troubles socio-politiques éclatent en Côte d’Ivoire, Zoumana Koné décide de quitter l’Afrique pour s’installer en France. Il se marie en 2004 et suit une formation d’électricien.

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Mais il s’inquiète : « J’avais des contrats à durée déterminée à répétition. En plus, ma femme et moi venions d’avoir une petite fille. Il fallait absolument que je trouve un emploi plus stable. » Il décide alors de suivre une formation de médiateur, dont une partie est consacrée au gardiennage d’immeuble. Il effectue un stage à l’Office HLM d’Arcueil-Gentilly, tremplin pour ce poste fixe aux Irlandais. Prenant la vie avec beaucoup d’humour, Zoumana Koné aime observer le monde qui l’entoure, être à l’écoute des gens et les aider quand il le peut. Pendant son temps libre, il aménage son appartement de fonction. Une fois réellement installé, il reprendra peut-être ses séances de footing du matin. Comme il aime bien préparer et faire la fête, il réfléchit à quelques animations qu’il pourrait proposer dans sa cité, une fois qu’il connaîtra mieux les locataires. « Mes collègues m’ont parlé de la Fête des voisins, évoque-t-il. Je vais essayer d’organiser quelque chose à ce moment-là. Et après ? Eh bien on avisera ! » ■ Sandra Deruère

ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011 / IX


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adore bricoler « et rendre ainsi avec plaisir quelques services aux locataires » Travailler sept jours sur sept, jours fériés compris, avec très peu de vacances et de moments passés en famille… De cette vie, Henri Bailleul n’en voulait plus ! Directeur d’un supermarché de moyenne surface à Paris pendant quatorze ans, il a décidé de tout quitter il y a huit ans, pour devenir gardien d’immeuble HLM. « Soit je me mettais à mon compte, soit je devenais gardien, retrace-t-il. J’ai pesé le pour et le contre, et finalement, pour ma famille, j’ai préféré la seconde solution. » Originaire de Normandie, Henri Bailleul est le sixième enfant d’une famille qui en compte encore un septième. Il a grandi dans une ferme, où il a reçu une éducation assez stricte. À 14 ans, il obtient un CAP de charcutier-traiteur, métier qu’il exerce durant sept ans. Il se souvient amèrement : « Je travaillais en laboratoire. Je n’avais aucun contact avec la clientèle, ça me manquait beaucoup. En plus, mon patron refusait de m’augmenter. Alors je suis parti. » Il s’installe en région parisienne, trouve un emploi de manutentionnaire dans un supermarché, puis gravit les échelons petit à petit. « Je suis quelqu’un qui en veut, je vais toujours au bout de moi-même, certifie-t-il. Quand je me suis

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Le 1er septembre 2010, Manuel Bandeira-Marques, 62 ans, a fêté ses trente années de gardiennage à la cité Raspail. Gardien territorial d’immeuble est le métier qu’il a choisi pour pouvoir s’occuper de ses trois enfants. Il raconte : « Ma femme et moi travaillions tous les deux. Nous étions alors obligés de faire garder notre fils. Mais je trouvais que sa nourrice ne s’en occupait pas bien. J’ai donc cherché un emploi où je pouvais rester à la maison pour m’en occuper. Un jour, nous avons vu une offre pour un couple de gardiens à Châtillon (Hauts-de-Seine). C’est exactement ce que l’on recherchait et nous avons tout de suite postulé. » Manuel Bandeira-Marques est né au Portugal. Après des études dans un lycée technique, il décide de s’engager dans l’armée de l’air, une semaine avant ses 18 ans, en pleine guerre de décolonisation. « J’ai fait deux ans au Portugal et deux ans au Mozambique. J’étais mécanicien radio, je n’ai jamais été directement impliqué dans des conflits, pondèret-il. J’ai préféré m’engager dans l’armée de l’air, plutôt que de devoir faire mon service militaire dans l’armée de terre où

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ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011 / XI

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Patrice Champigny est né à Châtellerault (Vienne) en 1961. Il est le cadet d’une famille de huit enfants. Le père est manutentionnaire cariste et la mère femme de ménage en entreprise. Il grandit à Vitry-sur-Seine, dans la cité Balzac. Adolescent, il rêve de devenir cuisinier. Mais après deux ans de formation, il jette l’éponge. « La théorie, c’est pas mon truc », lâche-t-il. À 16 ans, il travaille comme préparateur de commandes dans les fruits et légumes. À la suite d’un licenciement économique, il soumet une demande d’embauche à la Mairie de Gentilly, commune où il réside. La Mairie lui offre un poste de gardien polyvalent. Au bout d’un an, il se retrouve titulaire dans le quartier Frileuse. Dix ans plus tard, en 1996, il est muté à Arcueil, dans la cité Clément Ader. « C’est la plus tranquille du coin, assure-t-il. C’est vraiment l’idéal de travailler ici. Je ne changerais pour rien au monde. » Patrice Champigny a la charge de 180 logements, s’occupe de l’encaissement des loyers, de l’entretien des conteneurs et de

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À 53 ans, Jean Aubras est un tout jeune gardien. Il a commencé le 21 juin dernier à la cité paysagère de la VacheNoire. Comme il est polyvalent, il est amené à changer régulièrement de cité entre Arcueil et Gentilly. C’est un métier qui lui plaît beaucoup, « parce que l’ambiance n’est jamais la même. On voit de nombreuses personnes et le travail lui-même est assez varié ». Originaire de l’île de la Réunion, Jean Aubras a rejoint la métropole en 1978 pour effectuer son service militaire à Laval (Mayenne). Il décide de rester dans cette ville pour trouver un emploi. Il suit un stage de peintre en bâtiment, mais la peinture, « ce n’est pas (son) truc ». Il décide d’aller retrouver une partie de sa famille en région parisienne, et décroche un emploi de chauffeur déménageur, qu’il effectue dans plusieurs entreprises, à Thomson notamment. Il y a quelques mois, la société qui l’emploie alors fait faillite et Jean Aubras se retrouve au chômage. Un ami arcueillais

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le prévient que l’Office public de l’habitat est à la recherche d’un gardien. Il postule sans hésiter. « Je me suis vite adapté à mon nouvel emploi, se félicite-t-il. Je m’entends bien avec tout le monde, avec les locataires et avec les autres gardiens qui sont très sympas. C’est un travail plaisant, même si parfois il y a des moments plus difficiles, notamment le lundi matin, quand il faut nettoyer les caves que les jeunes ont dégradées durant le week-end. » Il avoue ne pas être très sportif. Il a fait un peu de karaté, mais il y a longtemps. Aujourd’hui, il préfère regarder le sport à la télé, le football et la Formule 1 essentiellement. Ce qu’il affectionne davantage, c’est faire la fête : « Je sors avec des amis en région parisienne et je vais souvent rendre visite à d’autres amis à Noirmoutier (Vendée) et à Dijon (Côte-d’Or). » Ses sorties sont toujours particulièrement animées et sonores. Il faut dire que Jean Aubras est un grand fan de musique techno, qu’il écoute sans modération. ■ Sandra Deruère

ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011 / XIII

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Dossier

Jean-Philippe Lebon,

gardien polyvalent des HLM d’Arcueil et de Gentilly,

aime être à l’écoute, « tout en rappelant les règles à respecter »

Originaire de la Réunion, Jean-Philippe Lebon, 34 ans, est arrivé en France à l’âge de 8 ans pour, après le décès de son père, rejoindre sa mère et ses deux frères. Il se souvient : « C’était dur de s’acclimater. Je suis arrivé en février 1984, il faisait très froid. Ça changeait de la Réunion, où j’étais tout le temps dehors. De plus, je ne parlais pas le français, seulement le créole. » Il regrette de ne pas pouvoir retrouver « son » île plus souvent, mais souligne : « Le plus important, c’est de garder nos racines et notre culture, et de pouvoir transmettre celle-ci à nos enfants. » Il grandit à Châtillon (Hauts-de-Seine), empoche un BEP d’électrotechnique et effectue son service militaire au Gabon et en Côte-d’Ivoire. Puis il enchaîne les petits boulots et les environnements professionnels : usine d’abattage, société d’informatique, supermarché... En 2001, il rencontre son épouse, avec laquelle il aura trois enfants. Il devient gardien d’immeuble un an plus tard, comme remplaçant, puis comme polyvalent. « On effectue le même travail que les fixes, mais nous n’assurons pas d’astreintes et donc nous ne bénéficions pas d’un logement de fonction », distingue-t-il.

XIV / ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011

Son père était lui aussi gardien et amenait le petit Jean-Phi sur son lieu de travail. Pour Jean-Philippe Lebon, être gardien d’immeuble, c’est « faire en sorte que les locataires soient satisfaits ; être présent et à l’écoute, tout en rappelant les règles à respecter ». Il ajoute et insiste : « Le bonus dans ce boulot, c’est le contact avec les gens. De nos jours, les gens ne se parlent plus. Communiquer, c’est vraiment le minimum, notamment avec certaines personnes âgées pour qui la loge est un vrai refuge. » Il ne cache pas son désir de devenir titulaire : « Ça va bien, mais j’aimerais plus de responsabilité. Avoir une loge, c’est mon but. Je ne lâcherai rien pour en obtenir une un jour ou l’autre. » Passionné de football, il a évolué dans de nombreux clubs, notamment à la Lazio à Rome pendant un court stage. Il avait alors 12 ans. Joueur du club d’Arcueil (Cosma), il envisage de créer une équipe de foot au sein de l’Office public de l’habitat d’Arcueil-Gentilly. ■ Kevin Gouttegata


15 GARDIENS, 15 VRAIS LIENS

Joël Cardoville,

gardien polyvalent des HLM d’Arcueil et de Gentilly,

Germàn Guzmàn N

apprécie « la diversité des relations et des fonctions »

La vie que l’on mène n’est pas toujours celle que l’on s’était fixée. Lorsque Joël Cardoville quitte la Guadeloupe à l’âge de 19 ans, c’est dans l’idée de devenir militaire de carrière. Il choisit d’accomplir tout d’abord un service long, d’une durée de deux ans, qu’il effectue en métropole dans une compagnie de chasseurs alpins. Autant dire que le dépaysement est total pour quelqu’un qui n’a jamais vu un flocon de neige ! Mais au bout de ces deux ans, il renonce à s’engager. Finalement, la vie militaire ne lui convient pas tant que ça. Il rejoint une partie de sa famille en région parisienne pour trouver un emploi. Il enchaîne les petits boulots : un contrat d’insertion dans une mairie, un CDD de brancardier dans un hôpital, puis de médiateur dans le quartier de la Grande Borne à Grigny (Essonne). Il garde « un très bon souvenir » de cette mission : « À la Grande Borne, je relevais les problèmes que rencontraient les habitants, je gérais les conflits de voisinage. Je faisais aussi des activités avec les jeunes. » Soucieux de trouver une certaine stabilité professionnelle, Joël Cardoville décide de passer un CAP de gardiennage

d’immeuble en 2002. Il occupe des postes dans plusieurs villes de la région, avant d’être muté à Arcueil en décembre 2006. Polyvalent, il est amené à travailler dans plusieurs cités. Il est affecté actuellement à l’antenne Raspail. Le métier rentre. Il apprécie : « Tout est très diversifié : les relations avec les locataires, car les cités ont une population multiculturelle, et aussi les fonctions de gardien. On n’est pas seulement chargé de l’entretien des lieux, on a aussi un rôle social important. On est le relais entre l’Office HLM et le locataire, on prend des nouvelles des personnes âgées isolées, on donne un coup de main à un habitant pour remplir un formulaire… » Marié et père de deux enfants, Joël Cardoville, 35 ans, profite de son temps libre pour s’adonner à ses deux passions : le football et la musique traditionnelle guadeloupéenne. Il chante régulièrement avec Dominic Printemps et joue du ka, le tambour des esclaves. Il projette de créer une association créole, rassemblant Noirs, Métisses et Blancs, et proposant chant, danse et cuisine traditionnels. ■ Sandra Deruère

ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011 / XV


Germàn Guzmàn N

Dossier

Philippe Plaesen,

gardien polyvalent des HLM d’Arcueil et de Gentilly,

rencontre avec amusement « les enfants des anciens mômes de Delaune »

Philippe Plaesen est né à Roubaix (Nord) en 1959. Il a un frère jumeau et est issu d’une famille de quatre enfants, dont le père est mineur puis tisseur, et la mère agent d’entretien. Dès l’âge de 14 ans, il fait divers petits boulots « bien payés » dans le tissage et le filage. Après avoir fait l’armée dans un régiment de parachutistes, il trouve un emploi dans l’imprimerie et y reste durant sept ans. « J’aurais pu être animateur, m’occuper des enfants, mais pas des paperasses. J’aime trop l’air libre, être avec les gens », appuie-t-il. En 1986, sa rencontre avec Valérie, agent d’entretien dans les écoles, est déterminante. Ensemble, ils ont deux enfants, Lucie, 8 ans, et Rudy, 5 ans. En 1987, l’Office HLM d’Arcueil-Gentilly recrute des gardiens. Il postule et devient polyvalent, puis attitré à la cité Auguste Delaune, où il réside toujours. Pendant vingt et un ans, il fut le gardien de cette cité. Particulièrement disert, Philippe Plaesen raconte : « Je n’ai jamais eu de problème avec les enfants. Je leur disais : “ Si tu fais le con, ce sont tes parents

XVI / ANC / Arcueil notre cité n° 213 décembre 2010 - janvier 2011

qui vont trinquer.” Je n’ai jamais vu une fille de Delaune devenir délinquante. Aujourd’hui, ils viennent me présenter leurs enfants. Gardien, c’est aussi voir comment les gens t’acceptent ou te jugent. On voit les petits grandir. Les vieux partir. C’est lourd à la longue. Je n’ai loupé aucun enterrement de mes locataires. Et dans ces moments-là, quand les enfants de personnes décédées viennent me trouver, eh bien je suis fier. » En 2009, Philippe Plaesen demande à redevenir polyvalent. Il fait des remplacements de gardiens, la plomberie et l’électricité des parties communes, la peinture des sols et des portes de conteneurs sur tout le patrimoine de l’Office, à l’exception du Chaperon-Vert. Celui que tout le monde appelle affectueusement “ Fifi, le roi du rouleau ” « aime l’ambiance à l’antenne avec les collègues et les secrétaires ». Ce Ch’ti qui n’a pas froid aux yeux, passionné de moto, d’automobile et de vélo, pratique le parapente en Auvergne et en Vendée. Et pour sa retraite, il se voit « finir sur une île. Malte par exemple ». ■ Colline Gori


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