A/R Magazine voyageur

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« j’ai le voyage dans le ventre mais j’ai du mal à accoucher ! » Tiken Jah Fakoly African revolution

Magazine voyageur – www.ar-mag.fr

miam-miam

Barcelone, la terre et la mer dans votre assiette

Parc national

Overdose turquoise dans les Grenadines

Tourista

C'est pas le Pérou à Cuzco !

Heureux qui comme Alice Plane dans les cuisines d'Asie centrale

France

Douce errance en lozère

éthiopie

chez les afars

turquie

la cappadoce en danseuse

aller retour N°07 —

juil. / août 2011

Jeu concours

Gagnez un week-end à Istanbul

inde

le charme discret du kerala

Durable

Amérindiens / éco-labels / étang de thau 20 pages pour partir autrement

LL 13134 -7- F:- 5,50 e - RD 13134 7 - F: 5,50

€ - RD



A/R magazine voyageur — 3

A / R magazine voyageur 1 rue du Plâtre — 75004 Paris 06 87 83 22 56 www.ar-mag.fr

l’édito Sandrine Mercier

Directeur de la publication M ichel Fonovich mfonovich@ar-mag.fr Rédactrice en chef Sandrine M ercier smercier@ar-mag.fr Reporter Christophe M igeon cmigeon@ar-mag.fr Journalistes C amille Rustici Lucas L ahargoue Directeur artistique A lbéric d’H ardivilliers alberic@ar-mag.fr Maquette L éopoldine Solovici Diffusion MLP

A/R a déjà un an. joyeux anniversaire !

Service des ventes (réservé aux professionnels) Vive la P resse 09 61 47 78 49 Imprimeur Agir Graphic – L aval Publicité A/R publicité pub@ar-mag.fr B&H régie bhanicotte@bhregie.com 06 12 98 51 05

Publication bimestrielle Prix de vente : 5,50 € Édité par les éditions du Plâtre SAS au capital de 10 000 € Siège social : 1 rue du plâtre — 75004 Paris R.C.S : 523 032 381 / ISSN : 2108-3347 CPPAP : 1015K90544 © A/R magazine voyageur La reproduction, même partielle, des articles et illustrations publiées dans ce magazine est interdite.

Un numéro, deux numéros, trois numéros, quatre numéros, cinq numéros, six numéros, sept numéros. Je compte les numéros d'A/R sans voir le sommeil venir. C'est plutôt bon signe. Ce magazine n'a rien d'un mouton et encore moins d'un mouton de Panurge. Aujourd'hui, il fête son premier anniversaire et nous sommes fiers et heureux de souffler la bougie avec vous. Un an déjà. Comme les pages défilent ! À toujours s'occuper de lui, on n'a pas vu le temps passer. Encore une fois, c'est plutôt bon signe. Il y a un an, dans la bonne humeur, on prenait la route des vacances, la Nationale 7 qui descend vers les rivages du Midi. Toujours attirés par le sud, on vadrouille cette fois entre causse Méjean et gorges du Tarn avant de rejoindre l'encre bleue du golfe du Lion. Là, sous la surface de l'étang de Thau, l'hippocampe cultive son mystère. L'appel du lointain nous emmène ensuite jusqu'en Cappadoce, chez les Afars en Éthiopie et au Kerala en Inde du Sud. Je vous embrasse, Sandrine

On fête la sortie du N°07 le 29 juin à partir de 19h Image de couverture : © David Lefranc

Rendez-vous chez MA boutique à Paris. 10 passage du chantier (au niveau du 66, Fbg Saint-Antoine) - 75012 Paris

n°07 / juillet — août 2011


4 — A/R magazine voyageur / carnet

sommaire juillet / août 2011

Regards :

008

Julien Pebrel & Charlotte Dualé 012 — 027

Carnet Actus : 012 Bric-à-Brac : 014 Nos adresses 016 L’entretien : 018 Tiken Jah Fakoly

Culture :

022 Livres / Ciné / Musique / Archi / Agenda Zoom 027 Secrets de fabrication d’un guide de voyage

L’entretien : Tiken Jah Fakoly P.18

Cinéma : Lars von Trier P.23

France : douce errance en Lozère P.32

Inde : le charme discret du Kerala P.62

028 — 077

Partir Week-end :

030

Saint-étienne

Douce errance en Lozère éthiopie : Chez les Afars Turquie : La Cappadoce en danseuse Inde : Le charme discret du Kerala

juillet — août 2011/ n°07

032 044 050 062

Illustrations : Guillume Reynard

France :


6 — A/R magazine voyageur / carnet

078 — 099

Durable Actus : 080 Nouvelles fraîches mais durables Enquête : 082 Label affaire ! De l’air : 084 Petites distances, grands plaisirs Parc National : 086 Tobago Cays C’est quelqu’un ! : 094 Sylvie Brieu Passage à l’acte : 096 La traque du cheval de mer

Parc National de Tobago Cays P.86

La traque du cheval de mer P.96

Heureux qui comme : Alice Plane P.107

Tourista : C’est pas le Pérou ! P.108

100 — 114

Bazar L’art et la manière :

102

Le chêne et le tonneau Miam-Miam : Barcelone

104

Heureux qui comme : 107 Alice Plane

Tourista

108

C’est pas le Pérou

Le guide du queutard : La Mecque de la partouze Photo : Nouveautés, techniques, regards Carnettiste : Alexandre Verhille Je vous écris de : Patrick Bard à l’Île de Pâques

109 110 112 114

Contributeurs :

Quelques reportages

Patrick Bard (PB), Christelle Bittner (CB), Marc Delhaye (MD), Laurent Delmas (LD), Jean-Luc Eyguesier (JLE), Antonio Fischetti (AF), Gauthier Fleuri (GF), Marion Lavabre (ML), David Lefranc (DL), JeanFrançois Mallet (JFM), Valéry Poulet (VP) Matthieu Raffard (MR), Guillaume Reynard (GR), Alexandre Verhille (AV), Albert Zadar (AZ)

Turquie Christophe enfile un cuissard moulant digne de Borat et enfourche un vélo tout terrain. Grâce à ce destrier, sobre en orge mais gourmand d'huile de genou, les paysages tout en pains de sucre et cheminées de fée se prêtent au jeu des descentes échevelées et des dérapages plus ou moins contrôlés. Kerala Albert et David remontent la côte de Malabar. Voyage le long de plages qui déroulent à l'infini sable blanc et cocotiers. Cocotiers dont on fait de l'huile qui sert entre autres choses à prodiguer des massages ayurvédiques d'un genre gras et relaxant. Caraïbes Là-bas, il y a un parc national qui compte plus de liquide que de terre ferme. Le moussaillon Migeon a coiffé sa plus belle casquette à galons dorés et a appareillé pour une croisière sirupeuse du côté des Grenadines.

juillet — août 2011/ n°07


8 — A/R magazine voyageur / carnet

regards de photographes —

Haut-Karabagh

Julien Pebrel —

Né en 1983 Julien Pebrel vit à Paris. Après des études scientifiques il a abandonné sa courte carrière de chercheur pour se consacrer à la photographie documentaire après avoir suivi la formation de photojournaliste de l’EMI CFD. Il a travaillé sur les migrants afghans à Calais, les usines récupérées par leurs employés en Argentine, le delta du Danube et la République non reconnue du HautKarabagh. Il poursuit aujourd’hui son travail sur le Haut-Karabagh et les états non reconnus en parallèle de sujets en France. Il a été récompensé en 2010 par le prix du Jeune Reporter au Scoop d’Angers et en 2011 par le Marty Forscher Fellowship Award for Student. www.julienpebrel.com

juillet — août 2011/ n°07


carnet / A/R magazine voyageur — 9

Liban

Charlotte Dualé —

Charlotte Dualé, née en 1982, est diplômée de l’Esag Penninghen, à Paris. Elle poursuit actuellement son travail photographique mais aussi plastique en étudiant à la Kunsthochschule BerlinWeißensee. Avec la photo, elle collectionne des situations, des objets, des trouvailles ou des ready made qui constitueront par la suite son abécédaire sensible, son vocabulaire graphique. Le voyage (Chine, Inde et dernièrement égypte, Lyban et Syrie) et la photo sont pour elle la meilleure façon de rester curieuse. Pour les curieux ou ceux qui seront sur place, elle exposera une partie de son travail le 16 Juillet à Berlin. www.charlotteduale.com n°07 / juillet — août 2011


18 — A/R magazine voyageur / carnet

l’entretien

Tiken Jah Fakoly « Le voyage, je l’ai souvent dans le ventre mais j’ai du mal à accoucher ! » une voix qui dénonce la néo - colonisation, des mots qui éveillent la conscience africaine, tiken jah fakoly, rasta ivoirien est en tournée cet été en france. rencontre à clichy. sur son tee-shirt, l’afrique. suspendue à une dread, l’afrique. devinez de quoi on va parler ? on se fait la bise et c’est parti !

Propos recueillis par : Sandrine Mercier Photos : Philippe Bordas

Comment naît votre désir de voyage ? Question difficile parce que je ne voyage pas beaucoup, à part pour les concerts. C’est rare que je décide comme ça de prendre la route pour aller visiter. Le voyage, je l’ai souvent dans le ventre mais j’ai du mal à accoucher. Je sais que je vais le regretter à la retraite mais bon … C’est la vie !

Le voyage c’est pour nous un plaisir, une liberté, on peut aller partout, pour d’autres c’est l’illégalité, la fuite. En Afrique c’est une bataille quotidienne pour faire vivre la famille, acheter une maison. Les gens n’ont pas les moyens de voyager car ils passent tout leur temps à travailler pour nourrir leur famille et envoyer les enfants à l’école. Et quand ils partent, c’est pour un grand voyage qui n’en finit plus, sans argent, sans rien, seulement pour essayer de traverser des frontières. Ils se jettent à la mer dans des bateaux de fortune. Ce sont des choses qu’on commence à condamner. Risquer juillet — août 2011/ n°07

sa vie pour venir en Europe n’a aucun sens, il est important qu’on reste au pays et qu’on se batte pour faire briller nos pays comme la France brille aujourd’hui. Ça c’est notre message envers tous ceux qui veulent fuir, changer de continent.

Pourtant dans la chanson « Ouvrez les frontières » vous dites « nous aussi on veut pouvoir voyager, connaître ce que vous appelez liberté … ». Bien sûr ! Je parle là au nom de toute la jeunesse africaine qui aimerait avoir le droit de voyager comme les Occidentaux voyagent chez nous. Le voyage enrichit, et ouvre les yeux. C’est très bien quand on en a les moyens. Les Africains qui sont venus en France n’ont pas les mêmes réflexions que ceux qui n’ont jamais bougé.

Mais vous dites aussi : « Le voyage pour beaucoup, c’est se jeter dans le vide … » Parce qu’il s’agit de gens qui ne savent pas. Mais c’est pour tout le monde pareil. Les

Occidentaux qui débarquent en Afrique pour la première fois ne savent pas trop ce qu’ils vont voir sur place. Il sont très souvent agréablement surpris de voir qu’effectivement les Africains ne vivent pas dans les arbres, que les Africains sont accueillants, que l’hospitalité, la chaleur humaine sont des réalités. Moi, j’ai rarement vu des gens qui sont allés en Afrique et qui n’ont pas envie d’y revenir.

Le tourisme peut -il être une forme de néocolonialisme ? Quand vous allez au Sénégal, les maisons les plus proches des plages appartiennent aux Occidentaux. Et s’ils les ont achetées, c’est qu’il y avait des gens pour leur vendre. Les dirigeants n’ont pas été capables de dire « on ne veut pas vendre, on veut préserver ça pour nos enfants ». Quand je dénonce la main-mise des Occidentaux sur certains pays africains, je dénonce aussi, bien sûr, le comportement des dirigeants africains.



44 — A/R magazine voyageur / partir

éthiopie

Chez les Afars Au village du lait Texte & images: Marion Lavabre

Au nord-est de l’éthiopie vivent les Afars, un peuple d’éleveurs nomades que l’austérité du désert a su séduire. L’éthnologue et photographe Marion Lavabre est allée à leur rencontre grâce à l’ONG Kélissa qui donne un coup de pouce au développement du village d’Hanlé Dabi, littéralement, le « village du lait ».

« Tu vois là-bas entre les deux petites montagnes ? C’est Hanlé Dabi, le village du lait. C’est là que nous allons. » à partir du moment où Mohamed, doigt tendu et doux sourire, donne cette information, le 4x4 quitte le goudron pour glisser 4 heures durant dans la poussière du désert éthiopien. Nous sommes en territoire Afar. Environ 2 millions d’habitants occupent cette région de 150 000 km² dont les pointes dessinent un triangle entre Awash en Ethiopie, les îles Dah en Erythrée et Djibouti. Les paléontologues y ont trouvé les ossements des premiers hominidés, Lucy et Ardi. Le paysage a-t-il changé en 3 millions d’années ? Etait-il aussi sec et aride qu’aujourd’hui ? … La saison des pluies a été courte cette année et cela se voit : seuls les arbustes d’acacias aux épines acérées ont l’air de prospérer. De temps en temps un dik-dik, une antilope minuscule, nous bat à la course … Il paraît qu’il y a encore des lions … Parfois nous croisons un troupeau de dromadaires, c’est la période de transhumance et les bergers cherchent la végétation pour nourrir juillet — août 2011/ n°07

les bêtes. Elle est rare. éleveurs et nomades, les Afars sont aussi des guerriers. Avant de partir on m’a mise en garde : « méfietoi, ils peuvent te découper en morceaux ! Partout où il y a de la vie sauvage il y a des Afars ! » Leur réputation de férocité est solidement établie en Ethiopie. « Nous sommes arrivés » prévient Mohamed en indiquant des huttes rondes sises au bord de l’Awash, un fleuve aux eaux boueuses appréciées des crocodiles. J’appréhende le premier contact et j’ai tort : avec leurs invités les Afars sont des hôtes charmants ! le chevreau grillé est là et on nous offre du lait de chamelle dans une outre étanchéifiée à la fumée … ça sent fort la cheminée, la convivialité et la bienvenue. Vers 17 h, les troupeaux de chèvres et de buffles rentrent au bercail. C’est l’heure de la traite et Hanlé Dabi mérite alors pleinement son nom de village du lait. Les bêlements et meuglements se mêlent aux voix des femmes qui amadouent les bêtes récalcitrantes en leur chantant des berceuses. 18h, la nuit tombe en même temps que le silence sur mon premier jour chez les Afars…


partir / A/R magazine voyageur — 45

La sagaie et le gilé

— Les hommes Afars sont coquets et prêtent une grande attention à leur coiffure. La préférence des jeunes gens va vers la coupe « afro » ronde et volumineuse, agrémentée d’un ruban rouge ceint sur le front. Ils vont fièrement, toujours armés d’une sagaie (ou d’une arme automatique selon les moyens) et du gilé, un grand couteau suspendu à la ceinture. Dès le matin les hommes en aiguisent la lame courbe et meurtrière.

n°07 / juillet — août 2011


50 — A/R magazine voyageur / partir

la cappadoce en danseuse À l’écart des grandes routes mondiales depuis des siècles, la Cappadoce est un pays d’églises creusées dans le rocher, de pistes poussiéreuses et de bergers aux allures de loups maigres. Au prix de quelques suées mémorables, et de petits sentiers méconnus. On y apprend qu’en Asie Mineure, les côtes se révèlent souvent majeures.

Texte & photos : christophe migeon

juillet — août 2011/ n°07


partir / A/R magazine voyageur — 51

n°07 / juillet — août 2011


partir / A/R magazine voyageur — 63

Le charme discret du Kerala Au Kerala, le pays où les cocotiers poussent comme de la mauvaise herbe, il y a de drôles de cocos : ceux avec faucille et marteau qui ont orienté sensiblement les destinées de cet État, ceux qui viennent se prélasser sur des plages somptueuses et s’offrir une cure de médecine ayurvéda, sans oublier ceux qui se perdent avec délice dans le labyrinthe aquatique des backwaters. Texte : Albert Zadar Photographies : David Lefranc

C

ap Comorin, la pointe méridionale de l’Inde. Plein sud et jusqu’à l’Antarctique, plus une seule terre, seulement l’immensité de l’océan Indien. Une pointe légendaire où se dresse un curieux bâtiment rose bonbon rehaussé de traits jaune citron. Non, il ne s’agit pas de la maison d’Hello Kitty mais du Mémorial Gandhi fraîchement repeint. Au centre de la pièce principale, une pauvre stèle sur laquelle reposa le 12 février 1948, l’urne qui contenait une partie des cendres du grand homme avant leur immersion. Pas de quoi attirer la foule, toutefois chaque jour à l’heure où le soleil enflamme les flots et le ciel avant de se noyer dans la mer d’Oman, l’édifice prend sa revanche en accueillant sur ses terrasses les admirateurs de couchers de soleil venus s’en mettre plein les mirettes. Tout va très vite. La nuit passe un coup de pinceau noir sur le rouge sang de l’horizon. Restée à

l’entrée du Mémorial une touriste française dont le visage évoque celui de Gandhi les moustaches en moins et les cheveux en plus discute avec un de ces guides officieux toujours à l’affût de quelques touristes égarés. « Do you have a pen ? » demande-t-il avec un accent pas très franc du collier. Elle plonge la main dans son sac et en ressort un peigne. L’autre ne comprend vraiment pas pourquoi elle lui tend son peigne. Tout ce qu’il veut, c’est un pen! un stylo quoi ! Ça y est, elle a pigé. Elle brandit un stylo, à peine un merci et il tourne les talons. Dans la modeste ville de Kanyakumari que le vent du large ébouriffe de vieux sacs plastiques virevoltent et entravent un peu la marche des badauds qui refluent à travers quelques rues où les vendeurs ambulants qui ont déballé leurs étals se tiennent prêts à emballer les achats dans des sacs en plastique tout neufs. J’avais pourtant vu à l’entrée de la cité de ce Finistère tropical un grand panneau disant fort à propos « Say no to plastic bags ».

plus près de toi seigneur

En remontant la côte ouest à bord d’une Ambassador blanche aux formes replètes, je passe de l’État du Tamil Nadu à celui du Kerala. La voiture a quelque chose d’une Peugeot 403 mais ses origines sont anglaises. Une Morris made in India fabriquée par la marque Hindustan. Plus de cinquante ans que ça dure. Étincelante sous le soleil, elle traverse les villages agrippés à la route, file au mileu des rizières et des cocoteraies. Le chauffeur censé conduire à gauche a résolument opté pour le milieu tellement plus pratique pour doubler les traînards qui ont l’obligeance de se serrer à gauche quand il martèle son klaxon. Il s’appelle Mathu. Son truc, c’est maintenir sa vitesse de croisière, freiner le moins souvent, dépasser à tous les coups, être fluide, être libre. Ceux qui viennent en face doivent le connaître car il ne s’en trouve pas un et c’est tant mieux pour contrarier sa trajectoire. La n°07 / juillet — août 2011


64 — A/R magazine voyageur / partir

Kerala / Inde

juillet — août 2011/ n°07


112 — A/R magazine voyageur / bazar

carnettiste Coups d’œil, de crayon et de pinceau

Alexandre Verhille La fresque, c’est chic

L’homme aime les feutres noirs pointe 04. Il aime aussi les carnets japonais qui se déplient comme des accordéons. En voyage, armé de son Pilot, il dessine des fresques en noir et blanc qui se déroulent sur un mètre en recto-verso. Le reporter-voyageur a écumé les Balkans et l’Inde avant de séduire en 2010 le jury du concours de carnet de voyage organisé par Libération. www.cartographik.com

juillet — août 2011/ n°07


bazar

/ A/R magazine voyageur — 113

n°07 / juillet — août 2011


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