la graffithèque .00 on va faire cent
la graffithèque n°00
Publié le 15/06/2023
« On va faire cent » Éditions frontières.
La graffithèque est un magazine célébrant le graffiti dans toutes ses formes à travers des séries de photos choisies. Après quatre-vingt-dix-neuf numéros publiés à un rythme bimensuel sur plus de quatre ans, elle va évoluer vers un autre format pour continuer à parler de tags, graffs, stickers, pochoirs, collages et autres rébellions spontanées. Ce centième numéro par ordre de publication se focalise donc sur la graffithèque plutôt que sur le graffiti, traite du contenant pour expliciter le contenu.
Alors, pour celles et ceux qui la connaissent déjà, j’espère que vous n’y verrez pas trop de redites ; pour les autres, bonne découverte, il vous reste 1500 pages à lire !
Avec: la graffithèque, c’est qui ?.............................................................................................................page 04
la graffithèque, c’est quoi ?...........................................................................................................page 08
la graffithèque, et donc ?...............................................................................................................page 14
Textes, images et mise en page: Arnaud DELVIT
Pour être publié·e, envoyez vos contributions à lagraffithèque@gmail.com !
Une fois qu’on a dépassé les mille images, il paraît qu’on peut se permettre quelques mots
Photo : Claire DELVIT, Lyon
La graffithèque
La graffithèque
La graffithèque
c’est qui ?
La graffithèque a été lancée à mon initiative pour partager à plus grande échelle des photos de graffiti accumulées au fil de diverses sorties. L’idée a plu et rapidement le projet est devenu collectif ; c’est aujourd’hui quarante-six personnes qui ont participé ou participent à la publication en m’envoyant leurs propres photos que j’archive au fur et à mesure. J’en profite donc pour les remercier, sans elles le projet ne se serait pas fait, ou en tous cas pas aussi longtemps! Par ordre alphabétique donc, un grand merci à :
Coline BASTARD
Ali Riza BAYRAK
Julie BENIT
Juan BLACKALLER
Clément BOLLINGER
Samuel CABIRON
Barbara et Marie CHANEL
Catherine CLUZEAUD
Nina COLOMBEL
Béline COSSOU
Philippe DELBOS
Sophie, Arthur, Claire, Corinne et Jacques DELVIT
Anne FAURE
Violette FEUTRY
Jean-Marie FITAN
Julie FORAZ
Léa GELINEAU
Philipine GUTTY
Baptiste JESTIN
Julien LABORDA
Pernelle et Tanguy LARCADE
André-Maurice LASSERRE
Roxane LASSERRE DELVIT
Camille LASSEUR
Nicolas LITAUDON
Damian LÛRBKE
Sonia MALAMUD CONDE
Audrey MARTY
Yann MAZIMANN
Allan MENSAH
Damien NARDEUX
Cécile NICOLAS
Eugénie PALAU
Luc PIERRON-SOCHACKI
Mauve ROBICHEZ
Quentin ROY
Antonia SIPEER
Liliane SOCHACKI
Manon SOLER
Claire SOURZAT
En parallèle de ces envois j’ai continué de prendre des photos moi-même. Après les avoir elles aussi archivées et tenté d’éliminer les doublons, je me charge de la curation, de la mise en page, des recherches éventuelles et de la publication.
Au delà de ça, évidemment merci à celleux sans qui ce magazine ne serait qu’une collection de murs vides et inexpressifs : les graffeurs et graffeuses qui refont le monde dès qu’il a les yeux fermés !
La
c’est quoi ?
Je pense que vous l’avez saisi, la graffithèque c’est un prétexte pour parler de graffiti. Le sujet est si riche, si vaste, si complet que pour l’explorer j’ai choisi un format très court, un magazine contenant une série d’une dizaine de photos dans chaque numéro. Après tout, quand on sait qu’on ne sera pas exhaustif, autant l’assumer.
Chaque numéro aborde un thème différent. Le dénominateur commun retenu peut être la couleur, la technique, le lieu, la cause évoquée, l’humeur pressentie, souvent la façon de représenter telle ou telle chose. Pêle-mêle dans les sujets abordés on trouve les poissons, les pieds, les rayures, le deuil, les poils, les mathématiques, les rouleaux, les duos, les choses petites, la danse, bref beaucoup d’éléments sans rapport les uns aux autres mis à part qu’ils se sont tous retrouvés à un moment ou un autre plaqués contre un mur.
Le graffiti c’est une expression libre, pas maîtrisée, éphémère, qui peut prendre toutes les formes et s’inscrire partout. C’est irrévérencieux, ça peut faire sale, certaines personnes trouvent ça très intéressant et beaucoup y voient simplement du vandalisme. L’exposition médiatique du «courant streetart» l’a popularisé auprès du grand public et même des autorités de la Ville depuis le début des années 2000, mais ce n’est pas pour autant que les brigades anti-tag ont disparu. Le graffiti, c’est donc aussi un joli lot de contradictions.
Pour paraphraser, je dirais qu’il n’y a pas de bons ou de mauvais graffs, il y a seulement des gens qui passent dans la rue et qui tombent sur une surprise là où ils s’attendaient seulement à trouver un mur.
La graffithèque amène les murs dans tes mains et t’invite, cher lectorat, à chercher toi-même ce qui se passe autour de toi pour - qui sait ? - qu’un jour tu décides toi-même d’y participer.
graffithèque La graffithèque La graffithèque
et donc ?
Tout ça c’est très intéressant, mais pourquoi ce numéro ? se demande-t-on. C’est très simple : la graffithèque va connaître une transformation profonde. Sur la couverture de chaque exemplaire on peut voir le numéro du magazine écrit en (très) gros. Or, ce numéro ne peut pas passer à trois chiffres étant donné la mise en page actuelle. Pour que la parution puisse continuer, une refonte de la charte graphique est nécessaire, et donc une évolution de la publication. Comme on le voit, les enjeux sont énormes.
À ce jour, la graffithèque s’appuie sur un corpus de 6378 photographies dont environ 1100 ont été publiées. Le magazine paraît sans interruption depuis mai 2019 en se nourissant des contributions de toutes les personnes qui ont souhaité participer au projet en envoyant leurs images, recommandations, contacts, retours et conseils. Le numéro 100 marque un cap et surtout donne un prétexte (encore un) : celui de laisser une respiration avant de revenir avec du neuf.
Le format va donc changer, et en attendant il faudra faire preuve de patience même si je sais que ça va être dur. Pas de panique, si vous êtes en manque de graffs il y a de fortes chances pour que vous en ayez juste à côté de chez vous, et si ce n’est pas le cas c’est sûrement que vous n’avez pas bien cherché. Pour les photographes en herbe qui voudraient continuer à m’envoyer leurs découvertes, n’hésitez pas, je suis très heureux de les recevoir. Pensez simplement bien à indiquer le nom du ou de la photographe et celui de la ville où le cliché a été pris.
Et si vous désespérez et que le vide des murs vous effraie, vous avez vu assez d’exemples alors allez-y, graffez !
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la graffithèque 00. on va faire cent