MAÎTRES ANCIENS & DU XIXe SIÈCLE
Tableaux & Sculptures
Jeudi 27 mars 2025 - 16h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
75008 Paris
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Jeudi 27 mars 2025 - 16h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
75008 Paris
Jeudi 27 mars 2025 – 16h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault
75008 Paris
Matthieu Fournier Directeur associé, Commissaire-priseur
Matthias Ambroselli Spécialiste
Blanche Llaurens Catalogueur
Margaux Amiot Administratrice sénior
Martin Guesnet International senior advisor
Olivier Berman Directeur Maroc
Miriam Krohne Directrice Allemagne
Olga de Marzio Directrice Monaco
Vinciane de Traux Directrice Belgique
Emilie Volka Directrice Italie
Léa Pailler Administratrice
Tableaux & Sculptures
vente n°6203
Téléphone pendant l’exposition
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26
Samedi 22 mars 11h–18h
Dimanche 23 mars 14h–18h
Lundi 24 mars 11h–18h
Mardi 25 mars 11h–18h
Mercredi 26 mars 11h–18h
Couverture
Lot n°271 Jean-Baptiste GREUZE
Lot n°243 Jacopo da PONTE, dit BASSANO
Lot n°267 Jean-Baptiste MONNOYER
Lot n°236 École mancelle (Sarthe), fin du XVIe siècle
Jeudi 27 mars 2025 – 16h
Commissaire-priseur
Matthieu Fournier
Spécialistes
Matthieu Fournier
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
Matthias Ambroselli
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 03 mambroselli@artcurial.com
Catalogueur
Blanche Llaurens
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 53 bllaurens@artcurial.com
Informations
Margaux Amiot
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 07 mamiot@artcurial.com
Léa Pailler
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 50 lpailler@artcurial.com
Experts
Les lots 220 et 307 sont de provenance hors UE/en importation temporaire (indiqués par un m).
L’adjudication est HT. La TVA au taux réduit de 5,5% s’applique sur l’adjudication. Cette TVA est récupérable pour le professionnel français. Elle est remboursable pour un acheteur hors UE sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE ou pour un adjudicataire professionnel justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans l’État membre.
Sculptures
Sculpture & collection
Alexandra Lacroix
Élodie Jeannest de Gyvès
Tél. : +33 (0)1 83 97 02 06 a.lacroix@sculptureetcollection.com
Vente organisée avec la collaboration du cabinet Turquin
Tel.: +33 (0)1 47 03 48 78 eric.turquin@turquin.fr
Nous remercions Enguerrand Paté pour son aide à la rédaction de ce catalogue.
Graphiste
Aline Meier
Catalogue en ligne www.artcurial.com
Comptabilité acheteurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 71 salesaccount@artcurial.com
Comptabilité vendeurs
Tél. : +33 (0)1 42 99 17 00 salesaccount@artcurial.com
Transport et douane
Marine Viet
Tél. : +33 (0)1 42 99 16 57 mviet@artcurial.com
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Tél. : +33 (0)1 42 99 20 51 bids@artcurial.com
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Drouot Live et Invaluable.
ASSERETO, Gioacchino (attr. à) – 238
ASSTEYN, Bartholomeus – 216
BARBIERI, Giovanni Francesco, dit le GUERCHIN – 246
BENCOVICH, Federico – 248
BENOUVILLE, Léon – 290
BERDOT, Jean-Georges – 228 BLANCHET, Thomas – 262
BOETS, Jan – 237
BOIT, Charles – 265
BONHEUR, Rosa – 284, 285
BONNEFOY, Henri-Arthur – 300 BOROVIKOVSKI, Vladimir – 278 BOULAND – 313
BOURDON, Sébastien – 263
BREDAEL, Jan-Pieter van – 214 BRENTEL, Friedrich – 210
BRUEGHEL II, Jan (ent. de) – 213
CAFFA, Melchior ou GAFÀ (attr. à) – 241
CANELLA, Giuseppe – 280
CARRIER-BELLEUSE, Albert-Ernest –297, 299, 305, 309 CARRIER-BELLEUSE, Louis-Robert – 304 CHARPENTIER, Jean-Baptiste – 274
CHARPENTIER-MIO, Maurice – 314 CLESINGER, Jean-Baptiste Auguste – 282
COMERRE, Léon – 298
CORDIER, Charles Henri Joseph – 291 COZETTE, Charles – 270
DALEN, Jan van – 235
DALOU, Aimé-Jules – 316 DAUZATS, Adrien – 286 DEFRANCE, Léonard – 273 DEVAMBEZ, André – 312 DUBOURG, Victoria – 306
ESPINOS, Benito – 254
FABRIS, Pietro (attr. à) – 249 FRANCKEN, Hieronymus (attr. à) – 208
GARNIER, François – 261
GAVARNI, Paul – 281
GEMITO, Vincenzo – 308
GILLEMANS l’Ancien, Jan Pauwel – 222 GILLEMANS le Jeune, Jan Pauwel – 225 GREUZE, Jean-Baptiste – 271 GRIMMER, Abel – 232
GUGLIELMO, Lange – 303
HERTZ-EYROLLES, Cécile – 302
HUET, Jean-Baptiste – 275
HUILLIOT, Pierre-Nicolas – 269
JANMOT, Louis – 288
JONGKIND, Johan Barthold – 311
LACOSTE, Charles – 315
LANFRANCO, Giovanni – 245
LLORENTE, Bernardo German (attr. à) –253
LOO, Jules-César-Denis van – 227
MAÎTRE DE DELFT (attr. à) – 206
MAÎTRE DE SAN MINIATO (attr. à) – 240
MARCEL-BERONNEAU, Pierre-Amédée – 301
MÊNE, Pierre-Jules – 294
MERCIE, Marius Jean Antonin – 292
MOMMERS, Hendrick – 230
MONNOYER, Jean-Baptiste – 267
NANTEUIL, Robert (ent. de) – 260
NAVARRA, Pietro – 239
PALAMEDESZ., Palamedes – 215
PANINI, Giovanni Paolo – 247
PASSAGE, Arthur-Marie-Gabriel – 296
PATEL, Pierre-Antoine, dit le Jeune – 229
PEETERS, Bonaventura (attr. à) – 231
PEETERS le Vieux, Bonaventura – 220
PIAZZETTA, Giovanni Battista – 248
PINA, Alfred – 318
PONTE, Jacopo da, dit BASSANO – 243
POUSSIN, Nicolas (ent. de) – 257
PRADIER, James – 283
PREVOST, Jean-Louis, dit PREVOST LE JEUNE – 276
REVEL, Gabriel – 268
RODIN, Auguste – 317
ROMAN, Bartolomé – 251
ROUSSEAU, Théodore – 287, 295
SALLAERT, Antoine – 212
SAMBIN, Hugues (attr. à) – 256
SAVERY, Roelandt – 219
SPOEDE, Jean-Jacques (attr. à) – 234
STELLA, Jacques – 258
STOCKLIN, Christian – 233
STUVEN, Ernst – 223
SWANENBURGH, Jacob Isaacz. van (attr. à) – 202
TRIQUETI, Henry de – 289
UTRECHT, Adriaen van (attr. à) – 221
VACCARO, Andrea (attr. à) – 244
VÀSQUEZ, Mariano, dit Il Carlin Dolce – 250
VIANI, Domenico Maria – 242
VIGEE LE BRUN, Elisabeth Louise – 272
VRANCX, Sébastian – 224
WWATTEAU, Jean-Antoine (ent. de) – 264
WOLFFORT, Artus – 209
YYKENS, Frans – 211
ZIEM, Félix – 293
ZO, Henri-Achille – 307
ZOCCHI, Emilio – 310
École allemande du XVIIe siècle
Vanité au crâne et à la tulipe
Huile sur panneau, une planche 23 × 35.5 cm (Fente)
Vanity with skull and tulip, oil on panel, German School, 17th C. 9.05 × 13.97 in.
4 000 - 6 000 €
Attribué à Jacob Isaacz. van SWANENBURGH
Leyde, 1571 - Utrecht, 1638
Enée et la sibylle de Cumes aux Enfers
Cuivre
Marque du fabriquant de cuivre anversois Pieter Staes et la date de ’1606’ au verso 44 × 66 cm
(Petits manques et accidents, restaurations anciennes)
Provenance :
Galerie Rafael Valls, Londres, 1998 ; Vente anonyme ; Paris, Tajan, 14 décembre 2004, n° 14 (comme Jacob Isaacz. van Swanenburgh) ; Vente anonyme ; New York, Sotheby’s, 26 janvier 2006, n° 151 (comme École flamande, début du XVIIe siècle, adjugé 42 000 $) ; Collection particulière, Paris
Aeneas and the sibyl of Cumes in the underworld, copper, attr. to J. I. van Swanenburgh 17.32 × 25.99 in.
20 000 - 30 000 €
Le sujet illustre les vers 264 à 315 du sixième chant de l’Énéide de Virgile, soit le séjour d’Énée et de la sibylle de Cumes dans le monde souterrain. Énée souhaite revoir son père, décédé, Anchise, et se laisse guider par la prêtresse vers les Enfers. Les deux personnages avancent côte à côte entourés des représentations des misères de la condition humaine. Le héros troyen en armure rengaine son épée, la sibylle l’ayant dissuadé de combattre les ombres. Elle lui tend le rameau d’or qui permet d’entrer dans le royaume d’Hadès (elle est âgée puisqu’elle est supposée avoir vécu mille ans). L’image comprend de nombreux détails fascinants et intrigants, notamment au centre la sphinge au galop et le satyre archer, la Méduse de la Discorde à la coiffure et aux jambes de reptile qui presse un cœur pour en extraire les mauvaises pensées, divers animaux réels et imaginaires, des figures allégoriques, des grylles, d’autres personnages hybrides ou squelettiques qui s’inspirent de l’univers de Jérôme
Bosch et de ses suiveurs. De même, l’arbre aux pendus ou la construction diabolique en flammes à l’arrière appartiennent au répertoire boschien. À droite, on découvre l’Achéron (un affluent du Styx), avec la barque de Charon et la foule des âmes qui attendent la traversée durant des centaines d’années.
Les sujets de vues infernales, avec les effets luministes rougeoyants, sont le thème de prédilection de Jacob Van Swanenburgh qui a représenté cette iconographie ou des paysages d’incendies à diverses reprises. D’autres interprétations de notre sujet, chacune de composition différente, sont conservées au Muzeum Narodowe de Gdańsk et à Leyde au Musée De Lakenhal (toile, 93.5 × 124 cm). Il avait été traité aussi vers 1600 par Jan Brueghel l’Ancien (plusieurs versions sont ainsi connues : Rome, Galleria Colonna et Budapest, Szépművészeti Múzeum).
L’artiste a vécu en Italie de 1591 à 1618. Il est aussi connu pour avoir été le premier maître de Rembrandt à Leyde de 1621 à 1623.
203
Haut Rhin, première partie du XVIe siècle
Saint Jérôme pénitent
Huile sur panneau de noyer, une planche
34.5 × 29 cm
Sans cadre
Penitent saint Jerome, oil on walnut panel, Upper Rhine, first part 16th C. 13.58 × 11.41 in.
4 000 - 6 000 €
204
Pays-Bas, première partie du XVIe siècle
Sainte Cécile à l’orgue
Huile sur panneau de chêne, une planche
Dimensions : 32.5 × 26 cm (Restaurations)
Provenance : Collection particulière, Belgique
Saint Cecilia at organ, oil on oak panel, Netherlands, first part 16th C. 12.79 × 10.23 in.
7 000 - 10 000 €
École brabançonne, Malines, deuxième quart du XVIe siècle
Sainte Barbe, dite « Poupée de Malines »
Statuette d’applique en bois polychromé et doré
Porte les marques de garantie aux trois pals au dos et la lettre M à l’avant dans le drapé
H. 29.5 cm
(Accidents et manques, lacunes à la polychromie)
Provenance :
Collection particulière, Paris
Bibliographie en rapport :
F.Cayron et D Steyaert, Made in Malines, les Statuettes malinoises ou poupées de Malines de 1500 À 1540, Étude matérielle et typologique, Scientia Artis 16, IRPA, Bruxelles, 2019, pp.104-105
Saint Barbara, sculpted poluchrome and gilded wood, Brabant School, Malines, second quarter of the 16th C. H.: 11.61 in.
3 000 – 4 000 €
Cette statuette en bois polychromé et doré témoigne du dynamisme du foyer artistique de premier plan que fut la ville de Malines à l’époque de Marguerite d’Autriche. Les artisans de cette ville regroupés dans la guilde de Saint Luc se sont spécialisés dans la production d’œuvres qui comptent désormais
parmi les plus représentatives de l’époque médiévale, tant du point de vue technique que fonctionnel. Les figures, toutes des saints individuels, sont réalisées à partir de modèles de référence selon des techniques de sculptures et de polychromie très règlementées.
Attribué au Maître de Delft
Actif entre 1490 et 1520
La Sainte Parenté
Huile sur panneau de chêne
70 × 48.5 cm
(Restaurations)
Provenance :
Probablement Ernest Solvay (1838-1922) ; Probablement à sa sœur Alphonsa Solvay (1846-1936), épouse Henri-Alfred Delwaert ; À son fils Valentin Delwaert ; À sa fille Valentine Delwaert ; Puis par descendance ; Collection particulière, Belgique
The holy kinship, oil on oak panel, attr. to the Master of Delft
27.56 × 19.1 in.
70 000 - 100 000 €
1. Marie Salomé
2. Zébédée
3. Salomas
4. Joachim
5. Anne
6. Cléophas
7. Joseph
8. La rencontre d’Anne et Joachim
9. Alphée
10. Marie Jacobé
11. Joseph Barsabas
12. Jude Barsabas, dit Jude Thadée
13. Jacques d’Alphée, dit le Mineur
14. Simon le Zélote, dit Simon le Cananéen
15. Vierge Marie
16. Jésus
17. Jacques le Majeur
18. Jean l’Evangéliste
Attribué au Maître de Delft
Actif entre 1490 et 1520
La Sainte Parenté
Trouvant sa source dans les écrits apocryphes du Christianisme que La Légende dorée de Jacques de Voragine (1228 – 1298) remet au goût du Moyen-Âge, l’iconographie de la Sainte Parenté se développe en Europe du Nord, entre le XIVe et le XVIe siècle. La Vierge Marie est représentée au centre d’une assemblée composée de tous les membres de sa famille (fig. 1), dont sa mère, sainte Anne occupe la place centrale (fig. 2). Chaque personnage peut être identifié grâce à l’attribut qui l’accompagne, ayant généralement servi à son martyre. Mariée trois fois, la mère de la Vierge enfante trois filles appelées Marie, qui auront-elles-mêmes des
enfants faisant apparaître ici, les trois branches de la sainte famille élargie. En dressant ainsi la généalogie du Christ, la foi se voit renforcée d’un discours historique qui est la justification de cette iconographie. Son utilisation relève plus particulièrement du travail des artistes situés entre les Pays Bas et la vallée du Rhin. C’est le cas du Maître de Delft actif dans cette ville de Hollande entre la fin du XIVe et le début du XVe siècle. L’identification de son œuvre provient essentiellement des recherches de Max Jacob Friedländer1, qui rapproche quelques panneaux stylistiquement proches, les regroupe dans un corpus et
leur reconnait une autonomie par rapport au Maître de Francfort, actif à Anvers dans les mêmes années, à qui l’on attribuait jusqu’ici toute la production équivalente. Cette distinction est opérée pour la première fois sur le Triptyque d’Anne Trinitaire (fig.3), commandé par la famille van Beest de Delft vers 1514 et conservé au SuermondtLudwig-Museum d’Aix-la-Chapelle (GK 1526), où les panneaux latéraux sont attribués au Maître de Delft, et le panneau central au Maître de Francfort. Il est d’ailleurs intéressant de comparer La Sainte Parenté (fig.4), traitée par ce dernier sur le panneau central d’un triptyque conservé au musée historique de Francfort
(B259), avec le tableau que nous présentons ici, pour admettre l’impossibilité d’une confusion entre ces deux artistes.
Une part de mystère demeure cependant, notamment en ce qui concerne le fonctionnement éventuel de ce qui ressemble probablement à un atelier, où le Maître de Delft serait entouré d’apprentis qui prendraient part à la réalisation d’une partie des œuvres. Si leur degré de participation est impossible à établir précisément, l’ensemble accuse une cohérence globale au niveau du style, dont l’origine doit être cherchée dans l’art de la gravure sur bois. A la fin du XVe siècle en effet, ces régions
constituent d’importants centres d’imprimerie et Delft, ou le couvent de Den Hem près de Schoonhoven, se distinguent par une intense activité en la matière. Dans leur formation, les jeunes artistes passent donc nécessairement par cette étape, et la génération du Maître de Delft, qui compte aussi Jan Mostaert (vers 1474 – 1552) ou Cornelis Engebrechtsz (1462 – 1527), reste profondément marquée par ce procédé. Lucas van Leyden (1494 – 1533) fournit le plus grand exemple de ces inventeurs de motifs, que l’on retrouve déclinés à de grandes proportions, dont la mise en scène obéit à des schémas de construction similaires. Ces
caractéristiques se retrouvent sur notre panneau, ainsi que sur de nombreux autres modèles dont nous pouvons citer l’exemple du Triptyque avec la Vierge à l’Enfant, saints et donateurs (fig.5), conservé au musée du couvent Sainte-Catherine à Utrecht (inv. RMCC s82).
1. Max Jacob Friedländer, Early Netherlandish Painting, vol. X, Leyden, 1978, pp. 30-33
Portrait d’homme au col de fourrure
Panneau de noyer
Porte un cachet de cire de l’Office pour l’exportation d’objet d’art à Florence au revers
80.5 × 64.5 cm
Provenance:
Probablement collection de la comtesse Berthe de Béhague (1868-1940) et de son époux Jean, marquis de Ganay (1861-1948), selon un courrier de la galerie Pardo en date du 30 septembre 1950 ; Collection Marcel Leclerc-Masurel en 1950, Roubaix ; Collection particulière du Nord de la France
Portrait of man from the waist down, pannel of walnut tree, German School, ca. 1530
31.7 × 25.4 in.
60 000 - 80 000 €
Le modèle est ici représenté en buste, de trois-quarts, enveloppé d’un manteau noir à col en fourrure dans une composition en triangle qui permet au visage fortement individualisé de se détacher sur le fond vert-olive, un ton que de nombreux peintres en Europe au XVIe siècle, de Bronzino à Corneille de Lyon, ont utilisé, surtout lorsque la figure possède des yeux de cette couleur. Il est coiffé d’une petite toque à rabats sombres, sans bord, retroussée sur les oreilles comme au début du siècle, selon la mode des années 1530 – 1540, ce qui conforte une datation de cette période. L’austérité de l’ensemble est contrebalancée par les fermetures à brandebourgs, les poignets et le col godronnés, et les six bagues qui ornent ses doigts, témoignant du statut social du modèle.
Rares dans le monde germanique jusqu’en 1500, les portraits individualisés deviennent plus fréquents au tournant du siècle, au moment où Albrecht Dürer, Hans Holbein, Hans Baldung-Grien, Lucas Cranach l’Ancien, puis Christoph Amberger, Bartholomäus Bruyn l’Ancien, Holbein le jeune, diffusent des représentations à mi-corps sur fond neutre, dont notre panneau s’inspire quelques deux décennies plus tard. Les traits du visage manifestent une forte personnalité, témoignant d’un vrai talent psychologique de la part du peintre. Ce type de portrait est diffusé dans la vaste aire géographique du Saint-Empire romain germanique, et au nord des Pays-Bas, limitrophe au monde germanophone.
208
Attribué à Hieronymus FRANCKEN
Anvers, 1578–1623
Le roi David jouant de la harpe
Huile sur panneau de chêne, trois planches
73.5 × 119.5 cm
Provenance :
Collection particulière, Bruxelles
King David playing harp, oil and gold on oak panel, attr. to H. Francken
28.93 × 47.04 in.
20 000 - 30 000 €
Ce panneau parvenu jusqu’à nous dans un merveilleux état de conservation semble pouvoir être attribué au fils le moins connu de Frans I Francken. Frère aîné de Frans II et Ambrosius II, Hieronymus est particulièrement actif dans l’atelier Francken que dirige Frans II. Rares sont ses tableaux signés car son activité se caractérise plutôt à travers la reprise des modèles inventés par son cadet ou d’autres peintres avant lui.
C’est le cas de notre composition dont la paternité revient à Joss van Winghe (1544 – 1603) comme l’atteste l’estampe gravée par Sadelaer à la fin du XVIe siècle, copiée de nombreuses fois mais dont aucune version peinte nous semble égaler la qualité de notre panneau.
Anvers, 1581-1641
Saint Ambroise
Huile sur panneau, parqueté
64 × 48.5 cm
Dans un cadre en bois sculpté et partiellement doré, travail probablement espagnol du début du XVIIe siècle
Provenance :
Collection Henri Leroux, Versailles ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Bibliographie :
Hans Vlieghe, « Zwischen Van Veen und Rubens: A. Wolffort (1581- 1641), ein vergessener Antwerpener Maler », in Wallraf-Richartz-Jahrbuch 9, 1977, p. 98
Saint Ambrose, oil on panel, by A. Wolffort
25.19 × 19.09 in.
20 000 - 30 000 €
Saint Ambroise, ici reconnaissable notamment grâce à la ruche représentée en arrière-plan à droite, est un des quatre Docteurs de l’Église et une figure majeure de l’histoire de la Chrétienté. Artus Wolffort s’est spécialisé dans la réalisation de suites de représentations de saints personnages. Les quatre Evangélistes et les douze Apôtres prennent une place importante dans son œuvre peint. Il n’est donc pas étonnant de découvrir avec notre
panneau un des quatre Docteurs dont les figures des saints Jérôme, Augustin et Grégoire devaient compléter l’ensemble. Présentant des dimensions identiques et le même cadrage resserré, un Saint Jérôme passé en vente publique en 20031 pourrait être un élément de la même série que notre Saint Ambroise
1. Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 9 décembre 2003, n° 308
Lauingen, 1580 - Strasbourg, 1651
L’Embarquement
Gouache et or sur vélin
Signé ’Friedrich Brentel’ en bas à gauche
Daté ’164(...)’ en bas à droite
7.5 × 13.5 cm
Dans un cadre en chêne sculpté et doré, travail français d’époque Louis XIII
The boarding, gouache and gold on vellum, by F. Brentel
2.96 × 5.31 in.
3 000 - 4 000 €
Anvers, 1601 - Bruxelles, 1693
Bouquet de fleurs sur un entablement
Huile sur panneau de chêne, une planche Signé et daté ’Frances (…) ykens fecit’ 50 × 38 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection de William James Harris, 6e comte de Malmesbury (1907-2000) ; Sa vente ; Londres, Christie’s, 13 décembre 1985, n° 17 ; Vente anonyme ; Londres, Christie’s, 13 décembre 1986, n° 21 ; Collection particulière, Bruxelles
Flowers bouquet on an entablature, oil on oak panel, signed and dated, by F. Ykens
19.68 × 14.96 in.
20 000 - 30 000 €
Neveu et élève d’Osias Beert (1570 – 1624), Frans Ykens débute son apprentissage en 1615. Après un voyage dans le sud de la France, à Marseille et Aix-en-Provence où sa trace se perd, il réapparait en 1630 dans sa ville natale, en accédant au grade de maître de la guilde d’Anvers. Il y reste actif jusqu’en 1665, date de son installation à Bruxelles où il termine ses jours dans une situation précaire. Comme les peintres de fleurs de sa génération, il s’affranchit de la conception archaïque enseignée par son maître pour adopter un style libéré et élégant, empreint de souplesse et de subtilité,
que l’on retrouve chez Daniel Seghers (1590 – 1661) ou Jan-Philip van Thielen (1618 – 1667).
Le panneau que nous présentons ici est caractéristique de cette approche élégante de la nature morte, où l’artiste en dit beaucoup avec peu de moyens. Donnant une apparence désordonnée à ce qui est en réalité construit avec beaucoup de géométrie, l’artiste joue sur l’assemblage d’espèces aux couleurs variées, présentées aux différentes étapes de leur vie, pour proposer une lecture spirituelle à un objet de la plus grande qualité décorative.
212
Antoine SALLAERT
Bruxelles, 1594-1648
L’intérieur d’une fabrique de panneaux
Huile sur panneau, une planche
13.5 × 21.5 cm
(Manque en haut à gauche)
Sans cadre
Inside a panel factory, oil on panel, by A. Sallaert 5.31 × 8.46 in.
2 000 - 3 000 €
213
École flamande de la seconde
partie du XVIIe siècle
Entourage de Jan Brueghel II
Le départ pour le marché
Huile sur toile
50 × 75 cm
(Restaurations)
Dans un cadre en chêne sculpté et partiellement redoré, travail français de la fin de l’époque Louis XVI
The departure for the market, oil on canvas, Flemish School, second half of 17th C. 19.68 × 29.52 in.
6 000 - 8 000 €
Jan-Pieter van BREDAEL
Anvers, 1629-1719
Paysage hivernal aux patineurs
Huile sur cuivre
Signé ’j. p. van. Breda. f’ en bas vers la gauche
31 × 46 cm
Provenance :
Chez galerie Grause, 1926 ; Chez galerie Koestser (selon une étiquette au verso) ; Vente anonyme ; Amsterdam, Christie’s, 17 mai 2024, n° 77 (comme Jan Pieter van Bredael I, adjugé 45 000 €) ; Collection particulière, Belgique
Winter landscape, oil on copper, signed, by J.-P. Bredael 12.20 × 18.11 in.
30 000 - 40 000 €
Londres, 1607 - Delft, 1638
Halte de soldats
Huile sur panneau, parqueté
Trace de signature et daté ’1629’ en bas à droite
55.5 × 75 cm (Restaurations)
Provenance : Collection particulière, Autriche
Rest of soldiers, oil on panel, dated, by P. Palamedesz. 21.85 × 29.52 in.
8 000 - 12 000 €
216
Bartholomeus ASSTEYN
Dordrecht, 1607 - après 1669
Nature morte aux abricots, pêches, prunes, raisins et coings dans une coupe en porcelaine Wanli
Panneau de chêne, deux planches, parqueté
Monogrammé et daté ’1633’ en bas à droite 52 × 76.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, étude Libert, 29 avril 2009, n° 15 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire
Still live with apricot, peach, plum, grape and quince in a bowl, oak panel, dated, by B. Assteyn
20.47 × 30.12 in.
20 000 - 30 000 €
Les natures mortes de fruits de Bartholomeus Assteyn se caractérisent par des branches et rameaux abondamment garnis de feuilles, encadrant une composition luxuriante de fruits, parmi lesquels figurent souvent de nombreuses grappes de raisin, dans la lignée des pionniers de ce genre tels Caravage (Corbeille de fruit, huile sur toile, 54,5 × 67,5 cm, Milan, Pinacothèque Ambrosienne) et Cavarozzi.
On répertorie environ une trentaine de natures mortes datées de cet artiste, ce qui permet de situer la nôtre parmi ses tableaux de jeunesse. Ceux-ci, environ une dizaine, se situent entre 1629 et 1632. L’artiste a alors 26 ans lorsqu’il peint notre panneau. Il s’agit de la meilleure période de sa carrière, quand l’influence d’Ambrosius Bosschaert l’Ancien et surtout de son beau-frère Balthasar van der Ast est la plus sensible, ce qui le rattache à la tradition des peintres de Middelburg. On y retrouve leur grand naturalisme, le goût pour les coquillages – ici, un escargot – et pour les insectes – un papillon voletant – , décrits avec précision.
École flamande ou française vers 1700
Étude de poires, raisins, pommes, quetsches et divers fruits
Huile sur toile
28.5 × 47 cm
Study of pear, grape, apple, damson plum, oil on canvas, Flemish or French School, ca. 1700
11.22 × 18.50 in.
4 000 - 6 000 €
Roelandt SAVERY Courtrai, 1576 - Utrecht, 1639
Taureaux, perroquet et autres animaux dans un paysage rocheux
Huile sur panneau de chêne, deux planches
23.5 × 26.5 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection de Heuvel, Bruxelles
Collection du comte J. de Kerckhove en 1954, Bruxelles ; Puis par descendance ; Collection particulière, Belgique
Exposition : R. Savery, Gand, Museum voor Schone Kunsten, 1954, n° 68 (selon une ancienne étiquette au verso)
Bibliographie : Kurt J. Müllenmeister, Roelant Savery. Die Gemälde mit kritischem Œuvrekatalog, Lingen, 1988, p. 251, n° 116, repr.
Bulls, parrot and other animals in a landscape, oil on oak panel, by R. Savery
9.25 × 10.43 in.
10 000 - 15 000 €
Anvers, 1614 – Hoboken, 1652
Scène de naufrage sur un rivage rocheux
Huile sur toile
Signée ’JB. P fecit’ sur le rocher en bas au centre
73.5 × 106.5 cm
Provenance : Collection particulière, États-Unis
Shipwreck scene on a rocky shore, oil on canvas, signed, by B. Peeters the Elder 28.93 × 41.92 in.
7 000 - 10 000 €
Attribué à Adriaen van UTRECHT
Anvers, 1599-1652
Composition à la corbeille de fruits, aux artichauts, au melon, à la blette aux oiseaux et au lièvre
Huile sur toile
79 × 120 cm
(Usures et restaurations) Sans cadre
Provenance : Collection particulière, Italie
Composition with fruit basket, artichokes, melon, chard, birds and hare, oil on canvas, attr. to A. van Utrecht
31.10 × 47.24 in.
8 000 - 12 000 €
Jan Pauwel GILLEMANS l’Ancien
Anvers, 1618–1675
Composition aux raisins et agrumes et Composition aux raisins, pêches et figues
Paire d’huiles sur panneaux de chêne, une planche
Dimensions : 19 × 24 cm et 18,5 × 24 cm Sans cadre
Provenance :
Vente des collections du château de Watou ; 25 septembre 1876, n° 102 & 103 (comme Abraham Mignon) ; Acquis lors de cette vente par le roi Léopold II de Belgique (5 500 francs les 2) ;
Offert par ce dernier à son proche le général Albert Thys (1849-1915) ; Puis par descendance ; Collection particulière, Belgique
Composition with grapes and citrus fruits and composition with grapes, peaches and figs, oil on canvas, a pair, by J. P. Gillemans the Elder 7.48 × 9.44 & 7.28 × 9.44 in.
10 000 - 15 000 €
Nous remercions Monsieur Fred Meijer de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ces panneaux, dans un courriel en date du 29 décembre 2024.
Entourage d’Ernst Stuven
Bouquet de fleurs dans un vase sur un entablement
Huile sur toile
Les angles anciennement pliés
76 × 64 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Bouquet of flowers in a vase on an entablature, oil on canvas, Dutch School, ca. 1700 29.92 × 25.2 in.
5 000 - 7 000 €
224
Sébastian VRANCX
Anvers, 1573-1647
Après le combat
Huile sur panneau de chêne, parqueté
40 × 50 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
After fighting, oil on panel, by S. Vrancx
15.75 × 19.68 in.
7 000 - 10 000 €
Les scènes militaires occupent environ la moitié de l’œuvre de Sebastian Vrancx. Contrairement à ce que l’on lit souvent, l’artiste peint aussi fréquemment lui-même ses paysages, comme sur notre panneau qui date probablement de 1625, tandis que des illustrations d’événements historiques identifiables sont en réalité minoritaires. Les embuscades, escarmouches et guet-apens sont devenus un genre en soi grâce à lui, instaurant une tradition qui va continuer par le biais de son élève Peter Snayers (1592 – 1667), puis par l’élève de Snayers, Adam-François Van der Meulen (1632 – 1690), peintre des conquêtes militaires de Louis XIV.
Vrancx manifeste une prédilection pour des scènes à cheval et pour des détails de costumes et d’armes. Membre de la corporation des escrimeurs, il fonctionnait comme intermédiaire pour la livraison d’armes pour l’armée espagnole, en guerre dans les Pays-Bas Méridionaux sur lesquels règne le roi d’Espagne à cette époque.
Nous remercions Monsieur Joost Vander Auwera de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de ce panneau, ainsi que pour son aide dans la rédaction de cette notice, dans un courriel en date du 18 février 2025.
Anvers, 1651-1704
Jeté de fruits, lapins, perroquet et martin-pêcheur au pied d’une colonne
Huile sur cuivre
Signé et daté ’(...) Gillam(...) / 16(...)’ en bas vers la gauche 17 × 23.5 cm
(Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Fruit, rabbits, parrot and kingfisher at the foot of a column, oil on copper, signed and dated, by J. P. Gillemans the Younger 6.69 × 9.25 in.
3 000 - 4 000 €
226
Souabe, dernier quart du XVe siècle
Saint Florian
Sculpture en ronde-bosse en tilleul polychrome et doré
Hauteur : 74 cm
(Petits accidents et manques, restaurations anciennes)
Repose sur un socle postérieur en noyer avec une plaque portant l’inscription gravée ’A Celuy qui tous les feux / parfaitement soumet / Octobre MDCXCVI’ Hauteur totale (avec la lance et la base) : 123 cm
Provenance :
Offert à l’abbé Melchior de Polignac (1661-1741) par le prince de Conti au XVIIe siècle pour le remercier d’avoir favorisé son accession au trône de Pologne en 1696-1697 (selon la tradition familiale) ;
Famille Polignac, château de Pommery, près de Reims, au XXe siècle ; Puis par descendance ; Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Saint Florian, sculpture in polychrome and gilded lime tree, Swabia, end of the 15th C. H.: 29.13 in.
15 000 - 20 000 €
Représentant Florian de Lorch (c. 250 – c. 304), notre statue reprend tous les codes iconographiques du saint patron de la Pologne : campé fièrement, revêtu de pourpre et de sa cuirasse, il tient d’une main la hampe d’un étendard, tandis qu’il éteint l’incendie d’une ville représentée en miniature de l’autre.
Saint originaire des rives autrichiennes du Danube, Florian de Lorch aurait été torturé avant de mourir noyé dans l’Enns, une pierre attachée autour du cou. Au cours de sa vie, il serait notamment parvenu à éteindre l’incendie d’une ville entière à l’aide seulement d’un simple seau d’eau. En lien avec cela s’inscrit sur son socle la devise : « A Celuy qui tous feux parfaitement soumet ». L’iconographie du saint apparaît très compréhensible lorsque l’on sait que, selon la tradition familiale, la statue fut offerte par le prince de Conti (1664 – 1709) à l’abbé Melchior de Polignac (1661 – 1697), après qu’il
l’eut aidé dans son accession au trône de Pologne en 1696 – 1697. Régie par une monarchie élective, le royaume de Pologne attise régulièrement la convoitise des princes d’Europe qui souhaitent y placer leurs pions. Encouragé par Louis XIV, aidé de l’abbé de Polignac, le prince de Conti est élu roi de Pologne après la mort de Jean Sobieski (1629 – 1696). Stratégie habile du roi de France, l’élection participait de cette volonté d’éloigner les princes du sang de la cour afin de renforcer le pouvoir central et le rayonnement européen de la monarchie française. Les événements s’inscrivent ainsi dans une longue tradition de relations politiques et diplomatiques proches entre la France et la Pologne. Une fois arrivé à Varsovie néanmoins, le prince se voit renvoyer en France par l’électeur de Saxe Auguste II Le Fort (1670 – 1733) qui s’était déjà accaparé le trône.
Paris, 1743-1821
Lavandières près d’un édifice en ruine dans un paysage
Huile sur toile
Signée et datée ’Cesar Van Loo / 1789’ à droite au dessus de l’escalier
44.5 × 67.5 cm
Provenance :
Ancienne collection Henri de Juvenel (1810-1875), selon son étiquette armoriée au verso ; Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Washerwomen near a ruined building in a landscape, oil on canvas, signed and dated, by J.-C.-D. van Loo 17.51 × 26.57 in.
3 000 - 4 000 €
Montbéliard, 1614 - ?, 1679
Stylite haranguant le cortège d’une reine
Huile sur cuivre
Annoté ’Hans Jordaens’ au verso 35.5 × 43 cm
Poids du cuivre : 1.838 kg
Provenance : Chez A. Waller en 1972, Paris ; Collection particulière, Île-de-France ; Vente anonyme ; Paris, Artcurial, 9 juin 2021, n° 170 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ; Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Stylite haranguing a queen’s procession, oil on copper, by J.-G. Berdot 13.97 × 16.92 in.
8 000 - 12 000 €
Paris, 1648-1707
Effet de lumière au couchant dans des ruines classiques animées de personnages
Huile sur toile
Signée et datée ’P. PATEL / 1697’ en bas à gauche
65 × 85 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Sunset light effect in animated classical ruins with characters, oil on canvas, signed and dated, by P.-A. Patel the Younger 25.59 × 33.46 in.
8 000 - 12 000 €
À l’instar de son père, Pierre Patel, surnommé « le Claude Lorrain de la France » par Mariette, PierreAntoine Patel se fit une spécialité des paysages de petits formats où se côtoient ruines antiques et figures, dans une harmonie alliant vert, gris et bleu. Si aucun séjour italien n’est attesté pour les Patel père et fils, leurs paysages viennent témoigner de l’enthousiasme des artistes pour la Rome antique et ses monuments, largement diffusés par la gravure en Europe, ainsi que pour l’Italie,
sa lumière et le paysage classique, relayé à Paris aussi bien par les œuvres des peintres du Nord ayant voyagé dans la Péninsule que par celles des maîtres italiens présentes dans les collections de la couronne et de nombreux amateurs.
Notre toile, signée et datée, constitue un exemple merveilleux du travail de Patel, et se distingue par cette lumière du couchant offrant à notre ciel de séduisantes variations de bleus et de roses.
230
Hendrick
Haarlem, 1620 – Amsterdam, 1693
Scène de marché
dans un paysage italien
Huile sur panneau de chêne
Trace de signature en bas à droite
55.5 × 44.5 cm
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Market scene in an italian landscape, oil on oak panel, by H. Mommers
21.85 × 17.51 in.
3 000 - 4 000 €
231
Attribué à Bonaventura PEETERS
Anvers, 1614 - Hoboken, 1652
Littoral animé par gros temps
Huile sur panneau de chêne, deux planches
86 × 55.5 cm
(Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Coastline animated by bad weather, oil on oak panel, attr. to B. Peeters
33.85 × 21.85 in.
4 000 - 6 000 €
232
Abel GRIMMER
Anvers, 1570-1619
Paysage de rivière avec le Christ et les pèlerins d’Emmaüs
Huile sur panneau de chêne, parqueté 50.5 × 77 cm (Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
River landscape with Christ and the pilgrims of Emmaus, oil on oak panel, by A. Grimmer 19.88 × 30.31 in.
30 000 - 40 000 €
Élève de son père Jacob, Abel Grimmer devint maître en 1592 et poursuivit l’entreprise paternelle anversoise, non sans donner à ses productions une touche qui lui est propre. Comme pour les Brueghel, la production de tableaux est affaire de famille. Avec l’évolution du goût de la clientèle et la forte demande, Abel s’éloigne progressivement du maniérisme et de sa minutie pour évoluer vers une stylisation et une simplification que l’on a parfois qualifiées de naïves mais qui ne le sont qu’en apparence, tant la construction des compositions et l’exécution des motifs sont habiles. Ciel, eau, champs, constructions de pierres s’échelonnent dans ses tableaux, constituant de larges
plages de couleurs unies subtilement nuancées autour ou dans lesquelles viennent s’intégrer de vivantes petites figures.
La place laissée au ciel et au paysage offre ici au spectateur une échappée vers les Pays-Bas de la fin du XVIe siècle. Sous ses yeux s’échelonnent les vertes plaines où cohabitent chiens, moutons et vaches, des chemins conduisant à un paisible village et en fond un plan d’eau idéalisé. En peintre de paysage accompli, Abel Grimmer maîtrise ici parfaitement les effets d’atmosphère et de perspective, les mettant au service d’une ambitieuse composition dans laquelle le sujet religieux ne constitue qu’un prétexte à l’éloge de la nature.
Anvers, vers 1680 - Paris, 1757
Bacchanale et sacrifice à Pan et Bacchanale et sacrifice à Vénus
Paire d’huiles sur toiles
46 × 55 cm
Dans des cadres en bois sculpté et partiellement redoré, dits ’à pastel’, travail français du début de l’époque Louis XV
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Bacchanal and sacrifice to Pan and Bacchanal and sacrifice to Venus, oil on canvas, a pair, attr. to J.-J. Spoede 18.11 × 21.65 in.
5 000 - 7 000 €
Genève, 1741 - Frankfurt, 1795
Dessinateurs et personnages orientaux devant un palais en ruine
Huile sur panneau de chêne, une planche Signé et daté ’stocklin fecit / 1775’ en bas au centre
Porte plusieurs cachets de cire rouge armoriés au verso 29.5 × 38 cm
Provenance : Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Oriental artists and figures in front of a ruined palace, oil on oak panel, signed and dated, by C. Stocklin 11.61 × 14.96 in.
3 000 - 4 000 €
235
Jan van DALEN
Anvers, vers 1620 - après 1670
Allégorie du goût sous les traits d’un homme mûr tendant un verre de vin
Huile sur toile
Monogrammée et datée ’JVD / 1679’ 85 × 73.5 cm
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Allegory of taste in the form of a mature man holding out a glass of wine, oil on canvas, dated, by J. van Dalen 33.46 × 28.93 in.
12 000 - 15 000 €
Notre tableau constitue un ajout important dans le corpus d’œuvres de Jan van Dalen, peintre encore trop méconnu mais dont certaines toiles majeures réapparurent récemment sur le marché de l’art (voir notamment vente anonyme ; Paris, Artcurial, 9 novembre 2021, n° 31, (Allégorie des cinq sens, vendue 260 000 €)). Notre tableau constitue un exemple éloquent de ce qu’est la peinture chez cet artiste mystérieux : l’exécution est rapide et sûre, la matière est déposée avec fougue sur la toile, presque avec violence. La technique est parfaitement maitrisée et le résultat fulgurant. La datation portée à notre toile ajoute une information
importante sur l’activité du peintre, jusqu’ici cloisonnée entre 1640 et 1660 environ. Les indices s’accumulent et nous permettent d’avancer sur cet artiste bien mystérieux, car si nous avons un nom, si nous avons aujourd’hui un ensemble d’œuvres parfaitement cohérent, nous ne connaissons en revanche rien de lui, de ce flamand actif en Italie, ayant retenu les leçons de Caravage, efficace comme Guido Reni dans son ultime manière, puissant comme Francesco Mola. L’enquête se prolonge et nous pouvons espérer qu’au gré des prochaines découvertes, lui soit rendue sa juste place dans l’histoire de l’art.
236
Sainte Barbe
Statue en terre cuite composée de deux éléments à joindre sous la taille, un trou d’évent en partie inférieure
Hauteur : 99 cm
(Accidents, manques et restaurations)
Repose sur une colonne en plâtre à décor de rinceaux et motifs végétaux
Hauteur totale : 217 cm
Provenance :
Galerie Antonovic, Louvre des Antiquaires ;
Acquis auprès de cette dernière au début des années 1980 par l’actuel propriétaire ;
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Bibliographie en rapport :
M. Aldis, La statuaire en terre cuite dans les provinces du Maine et de l’Anjou, XVIe et XVIIe siècle, 1 Paris, 1939, p.31-32
Ss dir. G. Bresc-Bautier et F. Le Bœuf, Belles et inconnues : sculptures en terre cuite des ateliers du Maine XVIe-XVIIe siècles, étude iconographique, Cat. Exp. tenue à Paris, musée du Louvre du 6 févr. - 27 mai 2002 ; p.86 et suiv. Ss dir. G. Bresc-Bautier et F. Le Boeuf, Terre et ciel : la sculpture en terre cuite du Maine (XVIe et XVIIe siècles), Monum. Ed. du Patrimoine, Cahiers du Patrimoine, 2003
Saint Barbara, terracotta, Touraine, Mancelles region, ca. 1600 H. : 38.97 in.
20 000 - 30 000 €
Composée de deux parties superposées, cette sainte Barbe en terre cuite de très belle qualité appartient à cette production de grande dimension des terracottistes manceaux de la seconde moitié du XVIe siècle qui ont été inspirés ou se sont affiliés avec les artistes de la Première Renaissance d’origine italienne installés en Val de Loire (cf. Jean Ier Juste et Jean II Juste, et de Juste de Juste, L’Allégorie de la Prudence du tombeau de Louis XII et Anne de Bretagne exécutée en marbre blanc, vers 1516 – 1531 Basilique cathédrale Saint-Denis). Par comparaison stylistique, cette
sainte Barbe est à rapprocher des œuvres exécutées par l’un des ateliers les plus connus de l’École Mancelle au XVIe siècle celui de Matthieu Dionise. La liberté donnée à la figure et le dynamisme des drapés laissent supposer une exécution par une génération postérieure (cf. Sainte Barbe, terre cuite, église Saint-Georges de Ballon, la Mise au tombeau attribuée à l’atelier de Matthieu Dionise, terre cuite polychrome, 81 × 88 × 38 cm église de Noyen-sur-Sarthe ou encore l’ancien décor de la chapelle du Château de la Rochère).
Actif en Flandres au XVIIe siècle
Allégorie des quatre éléments
Huile sur toile
43 × 59 cm
(Restaurations)
Provenance :
Collection Rémy de Polignac, Bayonne
Allegory of the four elements, oil on canvas, by J. Boets
16.92 × 23.22 in.
10 000 - 15 000 €
Le cycle des quatre éléments peint par Jan Brueghel l’Ancien et dont une suite complète est aujourd’hui conservée au musée des Beaux-Arts de Lyon connut un grand succès, grâce à son fils Jan le Jeune et aux autres peintres gravitant autour de leur atelier qui en assurèrent la postérité en continuant à le diffuser. Parfait exemple du fonctionnement des grands ateliers anversois et de la collaboration entre les artistes, notre tableau est ainsi une reprise avec variantes de l’Allégorie de la Terre de Jan Brueghel l’Ancien, composition astucieusement transformée en Allégorie des quatre éléments par notre artiste.
La personnalité de Boets, dont l’orthographe du nom est encore à déterminer (elle varie en effet entre Boets, Booets, ou encore Booetz), est un intéressant témoignage des pratiques d’ateliers. Plusieurs éléments dans notre tableau montrent qu’il puise abondamment dans le répertoire de Jan Brueghel. Son nom se détache progressivement de la pratique d’un simple exécutant au sein de cet atelier foisonnant et notre tableau atteste à la fois de cette grande filiation et d’une certaine émancipation artistique. Cette dernière nous permettant de lui rendre la paternité de notre séduisante toile.
Attribué à Gioacchino ASSERETO
Gênes, 1600-1649
Le reniement de saint Pierre
Huile sur toile
108.5 × 160 cm (Restaurations)
Provenance : Collection Rémy de Polignac, Bayonne
The denial of Saint Peter, oil on canvas, attr. to G. Assereto 42.71 × 62.99 in.
15 000 - 20 000 €
239
Pietro NAVARRA
Actif à Rome à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle
Nature morte à la pastèque et Nature morte aux melons et aux grenades
Paire de toiles
48 × 64 cm
Provenance :
Ancienne collection de Manuel Godoy, secrétaire d’état de Charles IV d’Espagne (selon une étiquette annotée ’n°375 Coleccion de/Bodegones del. Ex?/S. R. de Godoy’ au revers)
Still life with watermelon and Still life with melons and pomegranate, canvas, a pair, by P. Navarra 18.89 × 25.19 in.
6 000 – 8 000 €
On peut rapprocher notre paire des tableaux de l’artiste reproduits dans le livre de référence (sous la direction de Federico Zeri, La Natura Morta in Italia, Milan, 1989, vol.2, pp.824 – 829) ; ou encore de la Nature Morte aux fruits, conservée au Musée Mayer van den Bergh à Anvers (MMB.0207).
240
Attribué au Maître de San Miniato
Actif à Florence entre 1460 et 1480
Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste
Panneau de peuplier, une planche 59 × 43.5 cm (Usures)
Sans cadre
Provenance :
Probablement collection du marquis Alfonso Tacoli Canacci (mort en 1801) ; Vente anonyme ; Lyon, Hôtel d’Ainay, Conan Belleville, 11 décembre 2024, n° 195 (comme École florentine du début du XVIe siècle) ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ; Collection particulière, Slovaquie
Virgin and Child with Saint John the Baptist, oil on poplar panel, attr. to the Master of San Miniato 23.22 × 17.12 in.
15 000 - 20 000 €
En 1913, Bernard Berenson établit le corpus de ce peintre à partir de deux retables d’autels qu’il identifie à San Miniato en Toscane. L’iconographie de notre panneau, spécialement la position des mains du petit saint Jean-Baptiste, peut être rapprochée de deux autres panneaux, le premier passé en vente en 20001, et le second en 20102
1. Vente anonyme ; Paris, Drouot Montaigne, Piasa, 28 juin 2000, n° 9
2. Vente anonyme ; Cologne, Lempertz, 15 mai 2010, n° 1604
Attribué à Melchior CAFFA ou GAFÀ 1636-1667
Narcisse
Terre cuite
Hauteur : 38.5 cm
(Accidents, manques et restaurations)
Bibliographie en rapport :
Sergei Androsov, Alle Origini di Canova, Le terrecotte della collezione Farsetti, Venise, 1991, Marsilio Editori
Cristiano Giometti, Museo Nazionale del Palazzo di Venezia : Sculture in terracotta, Rome, 2011, Gangemi Editore
Narcissus, terracotta, attr. to M. Gaffa H. : 15.15 in.
10 000 - 15 000 €
Originaire de Malte, Melchior Caffa (1636 – 1667) part pour Rome en 1658. Après un apprentissage dans l’atelier d’Ercole Ferrata (1610 – 1686), il s’impose très jeune, en s’inspirant de façon très personnelle de la dernière manière du Bernin, comme un des grands sculpteurs baroques de sa génération. S’il répond à quelques commandes privées et publiques, sa mort prématurée lors d’un accident tragique dans son atelier romain l’empêche d’accéder à la même notoriété que d’autres sculpteurs baroques de la génération du Bernin. Le morphotype de notre esquisse
est typique des œuvres de Caffa : on reconnaît le corps allongé, la petite tête au nez pointu et les pieds exagérément longs. On peut plus particulièrement rapprocher notre statuette de l’esquisse de la figure d’ange en terre cuite de la collection Farsetti conservée au musée de l’Ermitage (inv. 644) ou encore de la terre cuite de saint Jean-Baptiste conservée à Rome au musée national du Palazzo Di Venezia (inv. 10355).
Un test de thermoluminescence exécuté par le laboratoire CARAA du 24 octobre 2024 date notre terre cuite entre 1624 et 1699.
242
Domenico Maria VIANI
Bologne, 1668 - Pistoie, 1711
Suzanne et les vieillards
Huile sur cuivre
49 × 37.5 cm
Suzanne and the old men, oil on copper, by D. M. Viani
19.29 × 14.76 in.
10 000 - 15 000 €
Domenico Maria Viani fait partie de cette génération d’artistes bolonais qui adapte l’héritage des Carrache au goût de l’époque qui fait la transition entre les XVIIe et XVIIIe siècles. Délicatement appliquées, les couleurs de notre cuivre tranchent avec la brutalité que
véhicule l’iconographie de Suzanne surprise au bain par deux vieillards. Une reprise de notre composition, peinte sur toile, est passée en vente en 20081
1. Vente anonyme ; Milan, Sotheby’s, 20 mai 2008, n° 120 (comme Antonio Maria Viani).
Bassano del Grappa, 1510-1592
Allégorie de la Terre
Toile
127 × 177.5 cm
Provenance :
Collection Prof. A. Strauss, Vienne, 1934-1937 ; Sa vente ; Genève, Galerie Moos, 30 octobre 1937, n° 1 ; Collection particulière, Suisse ; Vente anonyme ; Zürich, Koller, 23 septembre 2022, n° 3023
Expositions :
Guercino L’Era Ludovisi a Roma, Rome, Scuderie del Quirinale, 31 octobre 2024 – 26 janvier 2025, p. 232-233, n° 73 (notice par Alessandro Ballarin)
Bibliographie :
Wilhelm Suida, « Studien zu Bassano », in Belvedere: Monatsschrift für Sammler und Kunstfreunde, 1934-1937, XIIe année, 9e cahier, p. 196, ill. 221 Edoardo Arslan, I Bassano, vol. I, Milan, 1960, p. 384 (comme peut-être une œuvre de jeunesse de Francesco Bassano) Alessandro Ballarin, Jacopo Bassano 1576-1581. Dall’ Allegoria della Terra alla grande Natività di notte, Verone, 2025 (publication à venir)
Allegory of the Earth, canvas, by J. da Ponte, called Bassano 50 × 69.88 in.
400 000 - 600 000 €
Bassano del Grappa, 1510-1592
Allégorie de la Terre
Un nettoyage récent a rendu à notre toile ses couleurs franches et sa cohérence picturale, ce qui a permis à Alessandro Ballarin de l’authentifier comme une œuvre autographe importante et de la réintégrer dans le corpus de Jacopo Bassano. Elle appartient à la série des Éléments, le dernier grand cycle de quatre sujets qu’il ait conçu. Créé vers 1576 – 77, l’ensemble a été dispersé très tôt, et l’autre œuvre connue qui en faisait partie, l’Allégorie de l’Air, a été détruite en 1945. Réalisé après l’Histoire de Noé, vers 1574 et les Quatre Saisons entre 1574 et 1577 (Kunsthistorisches Museum à Vienne), les Eléments comptent parmi les chefs-d’œuvre de la maturité de l’artiste, et ont profondément influencé le cours de la peinture européenne.
Élève de son père Francesco, puis de Bonifacio de’ Pitati dans les années 1530, le jeune Jacopo Bassano assimile à Venise les œuvres de Titien, de Pordenone, ainsi que les gravures de Parmigianino, tout en regardant la peinture lombarde de Savoldo et de Moretto. Son style propose une synthèse éminemment personnelle de deux courants divergents et contradictoires : la poésie luministe des suiveurs de Giorgione et les compositions complexes du maniérisme. En 1539, Jacopo Bassano quitte Venise pour s’établir définitivement dans sa ville natale, Bassano del Grappa, où il crée de grands tableaux d’autel pour les églises.
À partir de 1560, il invente un genre nouveau : des séries de quatre grandes compositions naturalistes
d’esprit plus profane, qui auront un très grand succès de son vivant, et seront recherchées pendant deux siècles. Les écrivains Giorgio Vasari (1568), Lorenzo Marucini (1577) et R. Benedetti (1571) les célèbrent dès leur création1. Ces compositions originales qui mêlent la pastorale et les sujets bibliques ou allégoriques sont diffusées par des répliques de l’artiste peintes en collaboration avec ses fils, et plus particulièrement Francesco2
Elles sont caractérisées par un palais ouvert sur un paysage, sans séparation nette entre l’intérieur et l’extérieur, et montrent une profusion d’animaux ou de fruits et légumes ; là aussi Bassano perturbe la séparation entre la scène figurative représentée et les genres du paysage ou de la nature morte.
Le naturalisme de Bassano apparaît pleinement dans ces œuvres, où l’ambiance est empreinte d’une atmosphère crépusculaire, de sorte que la poésie se trouve pleinement incarnée dans le vibrant lyrisme de la lumière3
Les Eléments empruntent une iconographie de Marchés venue de l’Europe du Nord, créée par Pieter Aertsen et Joachim Beuckelaer, véhiculée ensuite par les gravures. Ce thème, souvent associé aux tempéraments humains à l’époque, est traité au même moment que Bassano par Vincenzo Campi en Lombardie, ou Bartolomeo Passerotti à Bologne, par exemple.
Le cycle des Eléments a connu plusieurs répliques qui comportent des variantes : une seconde série datant de 1579 – 1580 à laquelle Leandro a participé, incluait l’Allégorie de la Terre aujourd’hui conservée au Walters Art Museum de Baltimore (fig.1, 148 × 234.2 cm). On note plusieurs différences entre les deux compositions. À gauche, l’espace est moins serré, on voit une partie du corps du cerf et celui du chat en entier ; dans l’arcade du portique, un vase avec une plante remplace le couple qui entre dans le jardin et montre ses enfants qui cueillent les pommes ; dans le ciel, on note la présence de Cérès sur son char ; sur la table les assiettes sont remplies, alors qu’elles sont vides sur notre œuvre, et le sol est chargé de plus de fruits dans la réplique
de Baltimore. Autant de détails décoratifs ajoutés qui incitent à penser que notre toile est la version princeps du maître.
Entre 1576 et 1577, quatre grands tableaux sont mentionnés dans la collection du cardinal Francesco de’ Medici, dans sa résidence romaine de la villa Medicis, livrés le 30 juin 1579. Dans la collection des princes de Liechtenstein à Vienne, on trouve également deux
Allégories du Feu et de la Terre datant du début des années 1580. Un cycle complet, provenant de la collection de Ferdinand II, le dernier roi de Naples, et autrefois à la Reggia di Caserta, est aujourd’hui conservé dans une collection privée anglaise. Une autre version de l’Allégorie de la Terre est conservée au Musée des Beaux-Arts de Quimper
(143 × 185,5 cm, fig. 2), on trouve deux personnages dans la pergola, mais avec aussi la déesse de la Terre dans le ciel (comme à Baltimore). Citons également la série des Allégories des Éléments (Air, Terre, Feu) de la collection Feroni aux Offices de Florence, attribuée à Leandro Bassano. Citons enfin la série, les Allégories du Feu et de l’Eau, donnée à Leandro et conservée au Ringling Museum de Sarasota. Comme le rappelle Alessandro Ballarin (op. cit., cat. exp. 2024), notre version de l’Allégorie de la Terre correspond aux dimensions des tableaux du cycle mentionné dans l’inventaire post-mortem de l’artiste, au n° 80 : un cycle entier de la série des Éléments était conservé dans l’atelier de l’artiste : « Quatre tableaux, c’est-à-dire les Quatre
Éléments, largeur deux brasses et quart trois, et hauteur deux brasses » (in Verci, 1775,)4
Bassano del Grappa, 1510-1592
Allégorie de la Terre
Notre toile est un superbe exemple du style tardif de Bassano. Dans ces années 1570, Jacopo adopte de plus en plus souvent une lumière de fin de journée, comme sur notre toile, ou plus crépusculaire. Citons comme exemples célèbres, la Suzanne et les vieillards du musée des Beaux-Arts de Nîmes, La Mise au tombeau du Kunsthistorisches Museum à Vienne ou les retables de cette période. La poésie pastorale est transcendée par la lumière de la fin du jour, non pas orangée, mais au moment de la dernière lueur bleutée et argentée du soleil derrière l’horizon. On admira les couleurs vives des vêtements, ce rose teinté de pourpre, le vert-émeraude et le rose-lilas associé dans le paysan à droite, caractéristiques du
peintre, l’admirable concision de la description du tapis, et son amour pour la description de diverses espèces de plantes (le jasmin, le citronnier…) et d’animaux, comme une évocation d’une nature en harmonie, dans la campagne autour de Bassano devenue une Arcadie ou un Paradis terrestre.
Nous remercions Alessandro Ballarin de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de cette œuvre par une étude en date du 27 janvier 2024 dont une copie pourra être remise à l’acquéreur.
1. Vasari (1568) soulignait que les œuvres de Jacopo étaient « très appréciées, surtout pour les petites choses et les animaux de toutes sortes » ; pour Lorenzo Marucini (1577), le peintre de Bassano « trompait, quand il le voulait, aussi bien les hommes que les animaux, en représentant d’après nature ce qui leur plaisait le plus, tant des choses animées qu’inanimées, d’une telle manière qu’il attirait les gens de tous côtés pour admirer ses œuvres ; celles-ci, où qu’elles se trouvent, sont considérées comme merveilleuses et des miracles de la peinture [...] il est excellent dans les figures et divin dans les paysages » ; R. Benedetti (1571) disait de lui qu’il était « miraculeux pour peindre des scènes pastorales ».
2. Edoardo Arslan, op. cit., Bassano, vol. I, Milan, 1960, p. 187-188. W. R. Rearick, « Jacopo Bassano’s Later Genre Paintings », The Burlington Magazine, Mai 1968, Vol. 110, No. 782, p. 241-249, et catalogue de l’exposition Bassano et ses fils dans les musées français, Paris, musée du Louvre, 1998, p. 30-36.
3. Voir catalogue de l’exposition Jacopo Bassano c. 1510-1592, édité par B.L. Brown et P. Marini, Bassano, 1992 et Kimbell Art Museum, Texas, 1993.
4. Giambatista Verci, Notizie Intorno Alla Vita E Alle Opere De’ Pittori Scultori E Intagliatori Della Città Di Bassano raccolte Ed Estese Da Giambatista Verci. Venise, 1775, p. 100.
Attribué à Andrea VACCARO
Naples, 1604-1670
Madeleine pénitente
Huile sur toile
52.5 × 42.5 cm
Penitent Madeleine, oil on canvas, attr. to A. Vaccaro
20.66 × 16.73 in.
4 000 - 6 000 €
Giovanni LANFRANCO
Parme, 1582 – Rome, 1647
Le Christ au Jardin des Oliviers
Huile sur cuivre
35.5 × 27.5 cm
(Restaurations)
Dans un cadre en bois doré et noirci, travail toscan du XVIIe siècle
Provenance : Collection Beltrémieux, La Rochelle, avant 2022
Bibliographie en rapport : Erich Schleier, Dello stile naturale. Zeichnungen des Giovanni Lanfranco, Museum Kunst Palast, Sammlung der Kunstakademie, Düsseldorf, Munich, 2006, pp. 42-44 et pp. 48-49
Christ in the Garden of Olives, oil on copper, by G. Lanfranco 13.97 × 10.82 in.
12 000 - 15 000 €
Rome, 1621 : Après un long Pontificat, Paul V Borghese trépasse et Gregoire XV lui succède. Les Carrache ne sont plus et l’école bolonaise s’est dispersée. Guido Reni s’en est retourné à Bologne en 1614, Le Domenichin et l’Albane l’ont suivi en 1617. Lanfranco a désormais l’espace suffisant pour s’imposer et c’est exactement ce qu’il fait avec le décor de la chapelle du Crucifix à Santa Maria in Vallicella. Fief du pouvoir oratorien à Rome, cette église s’apprête à fêter en 1622 la canonisation de saint Philippe Neri et est embellie à cette occasion. Lanfranco peint à la demande du marquis Paganino trois scènes dans le cul-de-four de la chapelle du Crucifix (fig. 1), illustrant de gauche à
droite Le couronnement d’épines, La Flagellation et Le Christ au jardin de Gethsémani. Notre précieux cuivre constitue selon Erich Schleier un riccordo avec variantes (un et non trois anges prennent place dans le ciel) qui pourrait constituer un pendant avec un autre cuivre passé en vente publique en 2000 et qui représentait la scène centrale de La Flagellation1
Erich Schleier (1934 – 2023) a confirmé en 2022 l’authenticité de notre cuivre. Nous lui devons les éléments contenus dans cette notice.
1. Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 14 décembre 2000, lot 200 (Collection particulière, Irlande, en 2022)
Francesco
Cento, 1591 - Bologne, 1666
Le Christ mort pleuré par deux anges
Toile
36.5 × 47.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Acquis par le père du propriétaire dans les années 1960, dans un château à Thiviers en Dordogne ; Collection particulière, Sud-Ouest de la France
Bibliographie :
Article du journal Sud-Ouest, édition du 27 novembre 1965, comme Caravage (fig.1)
The dead Christ mourned by two angels, canvas, by G. F. Barbieri, called le Guerchin 14.37 × 18.70 in.
20 000 - 30 000 €
Cento, 1591 - Bologne, 1666
Le Christ mort pleuré par deux anges
Notre toile, inédite, doit être mise en rapport avec le célèbre et merveilleux petit cuivre conservé à la National Gallery de Londres, de mêmes dimensions (fig.2, inv. NG 22, legs Holwell Carr, 1831), daté vers 16181, c’est à dire au retour de l’artiste de Venise et avant son départ pour Rome. Plusieurs «bozzettoni», ou versions préparatoires, souvent sur toile, réalisées par Guerchin avant l’exécution finale sur cuivre, nous sont aujourd’hui parvenues, telles que le Saint Sébastien secouru par deux anges (version sur toile en collection privée et version sur cuivre au Fitzwilliam Museum de
Cambridge), ou La vision de Saint Jérôme (version sur toile en collection privée et celle sur cuivre au musée du Louvre). Notre tableau s’inscrit dans cette même démarche de travail de l’artiste lorsqu’il est jeune, le support sur toile se prêtait plus à ce premier jet, avant une mise au net sur le cuivre. Nicholas Turner dans sa monographie sur l’artiste les appelle «trial version», des versions d’essai2 On peut constater quelques variantes entre les deux versions de cette déploration du Christ, notamment dans la forme de la souche d’arbre à gauche, la draperie blanche qui couvre les doigts de la
main gauche de l’ange de droite, alors qu’elle est placée au-dessus dans la version de Londres. On note aussi l’absence d’ailes des deux anges sur notre version, mais il s’agit d’un repentir. On voit à l’oeil nu en lumière rasante, et comme la radiographie infra-rouge l’a aussi confirmé, qu’elles étaient présentes dans un premier temps, puis recouvertes probablement par le peintre lui-même (fig. 3). Dans le tableau de Londres, la tunique au centre tire sur le pourpre et le violet, quand la nôtre est vermillon, celle de l’ange de Londres est d’un ton bleu-violet, tandis que la nôtre est
plus grise, mêlée de vert. D’une façon générale, on peut décrire notre toile comme plus proche du caravagisme avec son clair-obscur prononcé et son intensité dramatique. En revanche, le cuivre de la National Gallery, est à situer dans la voie tracée par Ludovic Carrache par son raffinement, ses couleurs chaudes et suaves, et son aspect fini plus poussé. Des variations habituelles, imposées par la différence de support, sur lesquels le pinceau accroche de manière différente.
Originaire de Cento, localité à michemin entre Ferrare et Bologne, Guerchin se forme de manière autodidacte par l’observation des tableaux d’autel que Ludovic Carrache, Carlo Bononi et Scarcellino ont laissé dans sa ville natale. Il en retient le dynamisme et une grande fluidité d’exécution, un luminisme d’origine vénitienne, qui sera renforcé par son séjour à Venise en 1618 où il regarde notamment Titien et Jacopo Bassano. À Bologne, après 1609, il entre dans le cercle de Ludovic Carrache et des élèves d’Annibale et réalise pendant dix ans ses petits formats les plus
poétiques. Le pape Grégoire XV l’appelle à Rome en 1621, où il s’impose par d’immenses retables et la fresque de l’Aurore au casino Ludovisi.
L’attribution à Guerchin avait été confirmée par Denis Mahon, après examen du tableau, par avis oral au propriétaire.
Nous remercions Nicholas Turner d’avoir confirmé l’authenticité de ce tableau d’après une photographie numérique et par un mail du 10 décembre 2024.
1. Nicholas Turner, The Paintings of Guercino. A Revised and Expanded Catalogue raisonné, Rome, Ugo Bozzi Editore, 2017, p.324, n°66. Il notait alors, suivant une intuition de Denis Mahon, qu’il y a trop de mentions de ce sujet au XVIIe siècle, pour ne pas imaginer qu’il existait une autre réplique autographe en plus du tableau de Londres.
2. Op. cit., pp. 211-223. Citons encore trois dessins d’étude pour le corps du Christ au Statens Museum for Kunst de Copenhague, à la Royal Library au château de Windsor et au musée de l’Ermitage à SaintPétersbourg. Le tableau de Londres a été gravé par Nicolas Pitau l’Ancien, édité par Theodor van Merlen II, en 1668.
247
Giovanni Paolo PANINI
Plaisance, 1691 - Rome, 1765
Vue du Campo Vaccino et Vue du Colisée, Rome
Paire de toiles
La vue du Colisée signée et datée ’I.P PANINI Px 1743’ en bas à gauche 74 × 98 cm
Dans des cadres à canaux en chêne sculpté et doré, travail français d’époque Louis XVI
Provenance :
Dans la famille des actuels propriétaires depuis le milieu du XIXe siècle ; Collection particulière, Oise
View of Campo Vaccino and View of the Colosseum, Rome, canvas, a pair, one signed and dated, by G. P. Panini 29.13 × 38.58 in.
300 000 - 400 000 €
Cette magnifique paire de toiles inédites représente deux vues emblématiques de la Rome antique, l’une dirigée vers le Forum, le Capitole et la ville, l’autre montrant les célèbres ruines du Colisée et de l’arc de triomphe de Constantin. La première est prise depuis la Via Sacra, l’axe principale de l’ancienne cité, devant l’arc de Constantin en regardant vers le Nord jusqu’à la colline du Capitole. Elle décrit, de gauche à droite, l’angle de la façade de Santa Maria Liberatrice (démolie en 1899), immédiatement au-delà se trouve le temple de Castor et Pollux,
formé de trois colonnes surmontées d’une section d’architrave ; à l’arrière-plan se dressent les ruines du Temple de Saturne. Au centre de la perspective, à travers l’arc de Septime Sévère, des marches mènent au Capitole. La tour du Palais Sénatorial, le plus haut point de repère à l’horizon, se détache de la masse des bâtiments. A sa droite, au loin, la Piazza del Campidoglio est cachée de notre regard, mais on peut repérer le transept de la basilique de Santa Maria in Aracoeli. Au-dessous, l’arc de Septime Sévère dépasse des arbres, laissant surgir la coupole de
l’église des Santi Luca et Martina. Les arches de la basilique de Maxence et Constantin se dressent à l’extrême droite de la toile. Cette veduta décrite suivant sur cette orientation vers le Nord n’était connue chez Panini que par une seule autre version en collection particulière (fig.1)1 , comprenant de très nombreuses variantes à la fois dans l’angle de la prise de vue, dans le choix des bâtiments antiques, et dans le nombre et la place des personnages.
247
Plaisance, 1691 - Rome, 1765
Vue du Campo Vaccino et Vue du Colisée, Rome
Le pendant représente le Colisée depuis l’actuelle via Celio Vibenna2. De gauche à droite, on découvre les ruines du Palatin, l’Arc de Constantin et l’amphithéâtre du Colisée. On peut le rapprocher avec la vue proche, signée et datée de 1735, du Detroit Institute of Art (fig.2), qui présente cependant des similitudes dans la partie droite de la composition, mais comprend de nombreuses différences dans l’angle de la prise de vue et dans les figures3 Peinte vers 1750, notre paire montre l’artiste au sommet de son talent, se réinventant encore dans sa carrière. Jusque-là, Panini avait peint de nombreuses vues du Forum, mais prises depuis le Clivus Capitolinus4 – la route qui monte au Capitole – en regardant vers le Sud en direction de l’arc de Titus, parfois associées à une vue du Colisée. Il est alors célèbre pour ces reconstructions imaginaires, ses capricci, très demandés par les collectionneurs. Par opposition, il donne ici deux paysages avec une topographie précise, un genre plus rare dans son œuvre. Il renforce un sentiment de
réalité en animant le site antique de personnages contemporains vacant à leurs occupations : certains conversent, se déplacent sur un âne, une blanchisseuse porte son linge, une bergère garde son troupeau, certains sont pieds nus. Toute la virtuosité du peintre est d’unifier la scène par un fort contraste établi par l’ombre profonde créée par la façade à gauche et au premier plan, ou par le talus sur la seconde toile, ce qui renforce le sentiment de recul spatial, et le reste de la scène baignée d’une lumière ensoleillée. Panini combine des éléments architecturaux en ruine à d’autres plus modernes dans un cadre pittoresque. Pour l’amateur de l’époque, les visiteurs du Grand Tour, ces vues panoramiques fixaient le souvenir d’une destination culturelle de premier plan –Rome –, de l’héritage classique, dans une œuvre à la fois décorative et intellectuelle.
Panini fut le peintre le plus éminent du genre de la veduta à Rome durant le deuxième tiers du XVIIIe siècle. Il aurait été formé dans sa ville natale avec le peintre d’architecture Bibiena, il s’installe à Rome en 1711 et y reste jusqu’à la fin de sa vie. Agréé à la Congregazione dei Virtuosi du Panthéon en 1718, à l’âge de dix-sept ans, il entre peu après à l’Académie di San Luca, dont il est élu principe en 1754. Dans sa jeunesse, sa clientèle est exclusivement la noblesse romaine, pour laquelle il décrivait avec précision les diverses splendeurs de la Rome antique et moderne. Admis à l’Académie de France à Rome en 1732, il reçoit des commandes d’une clientèle de plus en plus internationale. Des commanditaires royaux et aristocratiques français, espagnols, et anglais achètent ses toiles ; parmi ceux-ci, Philippe V d’Espagne, qui commande un tableau à l’artiste en 1735 et, trois ans plus tard, il peint une série de cinq tableaux pour Marble Hill House à Richmond, puis il travaille pour les chargés d’ambassade de France auprès du
Saint-Siège ; enfin pour le roi de Sardaigne, en 1752. Les vedute de Panini ont eu une influence durable sur les peintres de la seconde moitié du XVIIIe et du début du XIXe siècle. Hubert Robert, arrivé à Rome en 1754, a ensuite diffusé son style dans la ville éternelle, puis en France. Le rendu atmosphérique de ses tableaux a été comparé aux premières œuvres de Corot, à ses vues de plein air d’Italie, où les harmonies tonales sont renforcées par la lumière chaude méridionale. C’est aussi le cas pour notre paire.
1. Vente Londres, Sotheby’s, 6 juillet 2016, n° 38, signé et daté de 1751 (toile, 57,8 × 94 cm), F. Arisi, Gian Paolo Panini e I fasti della Roma del’700, Rome, Ugo Bozzi editore, 1986, p. 442, n° 425 2. Cette dénomination date de 1921. Elle va vers le Circus Maximus. 3. Arisi, op. cit. p.346, n° 230 4. Au château de Sanssouci à Postdam, acquis par le roi Frédéric III Arisi, op. cit. p.428, n° 396 et à la Walters Art Museum de Baltimore, Arisi, op. cit. p.420, n° 376 et 37
BENCOVICH et Giovanni Battista PIAZZETTA
Venise, 1677 – Gorizia, 1753 et Venise, 1682-1754
Jeune garçon et jeune fille
Huile sur toile
60.5 × 48 cm
Bibliographie en rapport :
Gabrielle Crosilla, Federico Bencovich (1677-1753), Crémone, 2020, p. 214, n° A2, p. 127 repr.
Young man with a young lady, oil on canvas, by F. Bencovich and G. B. Piazzetta
23.81 × 18.89 in.
6 000 - 8 000 €
249
Attribué à Pietro FABRIS
Naples, 1740-1792
Élégante compagnie sur un marché et Élégante compagnie sous une treille
Paire d’huiles sur toiles
27.5 × 34 cm
Provenance :
Collection particulière, Rhône-Alpes
Elegant Company in a Market and Elegant Company under a Vineyard, oil on canvas, a pair, attr. to P. Fabris 10.82 × 13.38 in.
10 000 - 15 000 €
dit Il Carlin Dolce
Actif à Mexico entre 1770 – vers, 1815
La Divina Pastora
Huile sur cuivre
Signée, localisée et datée ’Mariannus Vasquez pinxt, Mexici a 1778.’ en bas à droite 69 × 57 cm (Restaurations)
Provenance : Collection particulière du Sud de la France
Bibliographie en rapport :
Ilona Katzpev, Painted in Mexico 1700-1790, Pinxit Mexici, cat. exp., Mexico, Los Angeles, New York, 2017-2018, Munich, Londres, New York, p.65, p.74 note 64, p.75, notes 84,85,86. Erika Brenda Gonzalez Leon, La colección de arte de la congregación de San Felipe Neri en San Miguel el grande, thèse doctorale consultée en ligne, Universidad Nacional autonoma de Mexico, avril 2019, p.250-251.
The Divine Shepherdess, oil on copper, signed and dated, by M. Vasquez, called Il Carlin Dolce 27.16 × 22.44 in.
3 000 - 4 000 €
L’artiste est mentionné comme professeur à l’Academia de San Carlos à Mexico (fondée en 1781), et comme ayant été élève de Miguel Cabrera (1695 – 1768). L’iconographie de la Vierge présentée en bergère, avec un chapeau de paille, gardant son troupeau, inventée à Séville dans le cercle de Bartolomé Esteban Murillo (1617 – 1682), est devenue très populaire dans toute l’Amérique latine au XVIIIe siècle. Notre peintre reprend ici l’interprétation qu’en avait donnée son maître Miguel Cabrera, par exemple dans son petit cuivre conservé au Los Angeles County Museum of Art (vers 1760, inv. M.2008.31).
Montoro, 1596 – ?, 1647
L’âme protégée par son ange gardien
Huile sur toile
Signée ’Be, Roman Fe (…)’ en bas à droite Numéro d’inventaire de collection 56 en bas à droite 126 × 100 cm (Restaurations)
Provenance :
Galerie Pierre Gaubert, Paris ; Acquis auprès de cette dernière par l’actuel propriétaire
Bibliographie :
Alfonso E. Pérez Sánchez, Pintura madrileña del segundo tercio del siglo XVII, Madrid, 1983, pp. 320-322, n° 329 repr.
Tobiolo guided by the archangel Gabriel, oil on canvas, signed, by B. Roman 49.60 × 39.37 in.
10 000 - 15 000 €
On peut rapprocher notre composition des anges peints par Bartolomé Roman dans deux séries qui nous sont parvenues : l’une conservée au monastère des Descalzas Reales de Madrid et l’autre dans le cycle des sept archanges de l’église jésuite de san Pedro de Lima. La dévotion des anges gardiens connut un grand essor dans l’Espagne du XVIIe siècle, dans le contexte de la Contre-Réforme catholique. Le style de notre peintre appartient bien à l’art baroque, même s’il comporte quelques traces du Maniérisme, influence probable de son maître Vicente Carducho (1576 – 1638). Une copie de notre tableau est passée en vente récemment1
1.Vente anonyme ; Madrid, Subastas Segre, 17 décembre 2024, n° 24
252
École espagnole du XVIIIe siècle Vierge à l’Enfant
Huile sur toile, à vue ovale
76 × 61 cm
Provenance : Collection particulière du Sud de la France
Virgin and Child, oil on canvas, Spanish School, 18th C. 29.92 × 24.01 in.
2 000 - 3 000 €
253
Attribué à Bernardo German LLORENTE
Séville, 1685-1759
La Divina Pastora
Huile sur toile
202.5 × 129 cm
(Restaurations anciennes)
Provenance : Collection particulière du Sud de la France
The Divine Shepherdess, oil on canvas, attr. to B. G. Llorente
79.72 × 50.78 in.
15 000 - 20 000 €
Bernardo German Llorente se distingue comme l’un des plus brillants suiveurs au XVIIIe siècle, du maître incontesté de la peinture sévillane du XVIIe siècle, Bartolomé Esteban Murillo. L’esthétisme de Murillo lui survivra pendant près d’un siècle dans le Sud de l’Espagne, précisément grâce aux travaux
d’artistes tels Bernardo Llorente. Ce dernier se spécialisa dans la représentation de la Vierge en bergère, La Divina Pastora, dont notre tableau constitue un brillant exemple. C’est ce savoir-faire qui lui valut le surnom de « Pintor de las Pastoras ».
254
Valence, 1748-1818
Six compositions florales
Suite de six huiles sur panneaux de noyer
Signés ’Espinos. Ft.’ dans le bas 49 × 35 cm
Bibliographie en rapport :
Alfonso E. Pérez Sanchez, Pintura espanola de bodegones y floreros de 1600 a Goya, cat. exp., Madrid, musée du Prado, 1983
Six floral arrangements, oil on walnut panels, signed, by B. Espinos 9.29 × 13.77 in.
60 000 - 80 000 €
À Valence au XVIIe siècle, il existe une forte tradition de la nature morte, qui compte Tomás Hiepes (1595 – 1674) comme représentant le plus célèbre. Bien que cette école disparaisse avec le Siècle d’Or, la pratique renaît dans le dernier tiers du XVIIIe siècle. L’Academia de San Carlos, créée en 1768, se voit dotée dix ans plus tard d’une Sala de Flores, laboratoire d’invention des compositions florales, dans lequel l’industrie textile locale vient puiser l’inspiration de ses motifs. Après avoir intégré l’académie en 1783, Benito Espinós en devient
le directeur l’année suivante, recevant le titre de Maestro de Flores. Formé dans l’atelier de son père José Espinos (1721 – 1784), l’artiste effectue une longue carrière entièrement dédiée à la création de fleurs, dans laquelle deux périodes peuvent être comparées. Dans notre série de six tableaux, les bouquets sont représentés dans un fond sombre, avec des contrastes variés. Accusant une technique maîtrisée, aux vibrations contenues, elle semble appartenir à la deuxième période, celle de la maturité. Toutes les pièces de ce remarquable
ensemble sont peintes sur panneau, comme le peintre en a l’habitude. Cette fois, il décide néanmoins de ne pas faire figurer les élégants vases transparents qu’il choisit d’utiliser la plupart du temps, comme dans un magnifique bouquet passé en vente en 20021. Bien que n’occupant pas de charge officielle auprès de la cour, Bénito Espinos peut se vanter de voir ses œuvres collectionnées par la famille royale.
1. Vente anonyme ; Paris, Christie’s, 26 juin 2002, n° 57 (adjugé 115 000 €).
Portrait d’une dame de qualité au large col blanc
Huile sur panneau de bois fruitier
33.5 × 26 cm
(Restaurations)
Provenance :
Collection Boujol en 1969 ; Vente du château de Boreau ; Cornille, Hôtel des ventes du Périgord, 7-8 juillet 2012, n° 99 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ;
Collection particulière, Paris
Exposition :
Exposition des Collections privées, Béziers, musée des Beaux-Arts de Béziers, juillet-septembre 1969, n° 6
Portrait of a lady with a wide white collar, oil on panel, French School, ca. 1600
13.18 × 10.23 in.
3 000 - 4 000 €
Gray, 1520 – Dijon, 1601
Hauts-reliefs en noyer sculptés en applique
Hauteur : 61.5 cm
Provenance :
Collection Henri Leroux, Versailles ; Puis par descendance ; Collection particulière, Île-de-France
Bibliographie en rapport : Hugues Sambin : un créateur au XVIe siècle, cat. exp., Ecouen, musée national de la Renaissance, 24 octobre 2001-21 janvier 2002, Paris, RMN, 2001 Claudie Barral, Henri Giroux, Catherine Gras, Hugues Sambin : vers 1520-1601, cat. exp., Dijon, musée des beaux-arts, 24 juin-11 septembre 1989, Dijon, musée des beaux-arts, 1989
Pair of carved walnut high reliefs, attr. to H. Sambin H. : 24.21 in.
5 000 - 7 000 €
Entourage de Nicolas Poussin
La Déploration sur le Christ mort
Huile sur toile
88 × 116 cm
(Manques et ancienne déchirure)
Sans cadre
Provenance :
Collection particulière, Île-de-France
The lament on the dead christ, oil on canvas, French School, 17th C. 34.65 × 45.67 in.
7 000 - 10 000 €
Notre tableau constitue la reprise du tableau de Nicolas Poussin actuellement conservé à la Alte Pinakotheke de Munich. Notre toile, d’une haute qualité et dans un bel état de conservation, présente, sur une préparation grise typique de l’époque et de Poussin, de subtils repentirs qui attestent que sa réalisation se fit au plus près de l’artiste et de l’original.
La composition connut un grand succès, elle fut gravée par Rémy Vuibert en 1643.
Lyon, 1596 – Paris, 1657
La Vierge
Panneau au revers enduit d’une préparation blanche
Signé et daté ’J Stella fecit/1647’ au crayon, au revers 31 × 21.5 cm
Provenance :
Acquis par l’ancien propriétaire sur le marché aux puces de Saint-Ouen en décembre 1977
Bibliographie :
Gilles Chomer et Sylvain Laveissière, Jacques Stella (1596-1657), cat. exp., Lyon et Toulouse, 2006-2007, p. 173, cat. n° 100 repr.
Exposition :
Dessins et tableaux du XVIe au XXe siècle, Paris, galerie de La Scala, 2010, repr. p. 29
Œuvres en rapport :
Dessin préparatoire, à la sanguine (34,5 × 20,5 cm), musée des Beaux-Arts de Dijon ; cf. exposition 2006, p. 174, Cat. n° 101, repr.
Antoinette Bouzonnet Stella, d’après Jacques Stella, Le Christ et la Vierge adorés par les anges, burin conservé à la BNF, Paris ; cf. expo. 2006, p.174, fig. VIII.1 repr.
The Virgin presenting herself at the temple, panel, signed and dated, by J. Stella 12.20 × 8.46 in.
30 000 - 40 000 €
Fig. 1
Notre Vierge avait pour pendant un Christ bénissant (fig.1) qui présente le même cadre architectural de pilastres (panneau au revers enduit d’une préparation blanche, 31 × 21,5 cm, signé et daté au crayon, au revers : J.Stella fecit/1..7 ; voir exposition 2006 ; p. 173, cat. 99). Il s’agissait probablement d’un « regard », c’est à-dire une paire de tableaux pour la dévotion des particuliers, encadrés séparément (à la différence des diptyques), presque un genre en soit en France sous la régence d’Anne d’Autriche.
École française de la seconde partie du XVIIe siècle
L’ivresse de Silène et Le triomphe d’Ariane
Paire de reliefs en terre cuite
32.5 × 44.5 et 33 × 44.5 cm
(Restauration à l’un des angles)
The Drunkenness of Silenus and The Triumph of Ariadne, pair of terracotta reliefs, French School, second part of 17th C. 12.79 × 17.51 & 12.99 × 17.51 in.
10 000 - 15 000 €
260
Entourage de Robert Nanteuil
Portrait du surintendant des finances
Nicolas Fouquet (1615 – 1680)
Huile sur toile, de forme ovale
64 × 51 cm
Provenance :
Acquis par la famille de l’actuel propriétaire avant 1854 ; Puis par descendance ; Collection particulière, Tarn-et-Garonne
Exposition :
Exposition universelle, Paris, Palais du Trocadéro, 1878, n° 199 (comme Portrait de Nicolas Fouquet, par Philippe de Champaigne)
Portrait of Nicolas Fouquet (1615-1680), oil on canvas, French School, 17th C. 25.19 × 20.07 in.
7 000 - 10 000 €
Si tout fut dit ou écrit sur la figure étonnante et l’ascension fulgurante du surintendant Nicolas Fouquet, qui, pour reprendre le bon mot de Paul Morand1, « offusqua » le Soleil ; bien plus rares sont les découvertes iconographiques concernant ce personnage aussi passionnant qu’attachant. La brillante et récente étude de ses collections2 a laissé les amateurs du Grand Siècle dans l’expectative, en raison des grandes interrogations qui entourent l’étendue des richesses de Fouquet. Très peu de portraits du modèle
nous étant parvenus, notre toile se dévoile comme un précieux témoignage. Il semble fidèle en tous points à la gravure (fig.1) de Robert Nanteuil (1623 – 1678), pour laquelle un dessin préparatoire à la mine de plomb sur vélin est conservé en collection particulière3 Le sens de la gravure, inversé par rapport à notre portrait, qui se présente dans le même sens que le dessin préparatoire, pourrait laisser suggérer que nous sommes en présence d’un prototype. Si le regard malicieux est merveilleusement
traduit, une exécution un peu sèche nous interroge sur l’éventualité d’un original perdu et sur le rapport de Nanteuil à la peinture.
1. Paul Morand, Fouquet ou le Soleil offusqué, 1961
2. Clara Terreaux, La Collection de tableaux de Nicolas Fouquet, La construction des apparences, Mémoires de recherches de l’École du Louvre, Paris, 2023
3. Audrey Adamczak, Robert Nanteuil, ca. 1623-1678, Paris, 2011, p. 202, cat. n° 154
Paris, vers 1600-1672
Panier de cerises, coupes de fraises des bois et de noisettes, paniers de myrtilles et de poires et coings, asperges et artichauts sur un entablement
Huile sur toile
83.5 × 122.5 cm
Provenance : Collection particulière, Île-de-France
Basket of cherries, bowls of wild strawberries and hazelnuts, baskets of blueberries, pears and quinces, asparagus and artichokes on an entablature, oil on canvas, by F. Garnier
32.87 × 48.22 in.
60 000 - 80 000 €
Descendant d’une famille de décorateurs actifs à Fontainebleau au XVIe siècle, François Garnier s’établit à Paris au début du XVIIe siècle et se spécialise dans un genre hérité de la tradition flamande et hollandaise, la nature morte. De situation aisée et également marchand de tableaux, il se lie avec la communauté de peintres qui travaillent alors dans le quartier de la foire Saint-Germain, véritable centre parisien de cette production, très prisée des amateurs du XVIIe siècle. En 1620, il épouse la veuve du peintre Nicolas Moillon et devient ainsi le beau-père de Louise Moillon, alors toute jeune artiste en herbe, mais témoignant déjà d’un
immense potentiel qui n’échappa pas à notre artiste. La tradition veut que Louise fût formée par son beau-père, les deux artistes nouant une relation privilégiée nourrie par cette passion et ce talent communs pour la peinture de nature morte. Les tableaux de François Garnier s’inspirent largement de l’esthétisme développé par les maitres nordiques, tels Osias Beert, et constituent les meilleurs exemples de la peinture française dite protestante, cherchant à décrire la réalité la plus humble, se distinguant par le refus d’effets décoratifs luxuriants au profit de compositions plus sobres et épurées, et qui nous invitent à la méditation.
Notre tableau, inédit, constitue une importante redécouverte à ajouter au corpus de l’œuvre de François Garnier. D’une composition et d’un format très ambitieux, il peut être mis en rapport avec un tableau récemment rendu à François Garnier et acquis par le musée du Grand Siècle de Saint-Cloud (fig. 1) dans lequel nous retrouvons des éléments précisément empruntés à notre toile, comme la branche au premier plan, les trois pêches à gauche ou le plat en porcelaine rempli de fraises des bois. Si François Garnier est communément admis comme l’un des grands maîtres de la représentation des
fruits rouges, mérite largement confirmé ici, notre œuvre surprend par la grande variété des fruits et légumes représentés, ainsi que la relative complexité dans l’agencement. L’impressionnant panier de pommes et de poires cache à peine son alter ego dévolu aux myrtilles sauvages à sa droite, tandis que les artichauts admirablement rendus, semblent vouloir pousser hors de la table le plat de cerises blanches dont certaines tombent déjà, conférant au tableau un subtil mouvement habilement suggéré.
Paris, vers 1614 - Lyon, 1689
Cérès et Aréthuse
Huile sur toile
99.5 × 134 cm
Provenance :
Collection particulière, Île-de-France
Ceres and Arethusa, oil on canvas, by T. Blanchet
39.17 × 52.75 in.
40 000 - 60 000 €
D’origine parisienne, Thomas Blanchet s’installe à Lyon en 1655, où il passe l’essentiel de sa carrière, en tant que peintre officiel de la cité. Formé dans l’atelier du sculpteur Jacques Sarrazin (1592 – 1660), et probablement par Simon Vouet (1590 – 1649), il effectue un séjour à Rome dont il rapporte les influences hétéroclites de peintres classiques comme Nicolas Poussin (1594 – 1665) et de peintres baroques comme Andrea Sacchi (1599 – 1661).
Si, grâce aux Métamorphoses d’Ovide (Livre V, vers 438-6787), l’épisode de l’enlèvement de Proserpine par Pluton est bien connu, celui au cours duquel Cérès apprend d’Aréthuse les méfaits du dieu des enfers, l’est beaucoup moins. Personnification d’un fleuve, la nymphe réside en Sicile, au pied de l’Etna qui garde
l’entrée du monde des morts. Notre toile, parmi les dernières réalisations de l’artiste, peut être mis en rapport avec Cadmus ayant tué le Dragon, Minerve lui ordonne d’en semer les dents, réalisé en 1681 et conservé au musée de Semur-en-Auxois (inv. 2622, fig. 1) qui constitue son morceau de réception à l’Académie royale de peinture. Ces deux œuvres sont caractéristiques de la période de maturité de l’artiste. Grand peintre de décor, il obtient un effet sensationnel en construisant ses compositions par l’enchevêtrement de nuées parallèles et de figures rampantes, où le contraste entre l’éclat chatoyant du drapé des figures et l’obscurité de la mise en scène génère une atmosphère théâtrale particulièrement dramatique.
263
Sébastien
Montpellier, 1616 - Paris, 1671
Le Repos de la Sainte Famille avec sainte Catherine
Huile sur toile
90 × 110 cm
Provenance :
Collection Léonce Dubosc de Pesquidoux (1829-1900) ;
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Audap-Solanet, Godeau-Veillet, 4 juin 1991, n° 36 ; Acquis lors de cette vente par le fils du vendeur ; Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Jacques Thuillier, Sébastien Bourdon 1616-1671. Catalogue critique et chronologique de l’œuvre complet, Paris, Montpellier, Strasbourg, 2000, p. 374, mentionné dans la notice du n° 253 (comme copie)
David Mandrella, «Quelques nouveautés concernant Sébastien Bourdon (Montpellier 1616-Paris 1671)», article en ligne sur La Tribune de l’art, février 2007, repr. fig. 2 (comme Sébastien Bourdon)
Gravure : Au burin, par Nicolas de Poilly (fig. 1)
The rest of the Holy Family with saint Catherine, oil on canvas, by S. Bourdon 35.43 × 43.31 in.
20 000 - 30 000 €
Rendu à Sébastien Bourdon par David Mandrella pour « la précision du trait et l’éclat des Couleurs»1, ce tableau est à mettre en rapport avec une gravure de Nicolas de Poilly (fig. 1), qui en reprend la composition mais en propose quelques variantes. Si le sujet, le repos de la Sainte Famille, est abondamment traité dans l’œuvre du peintre, la présence de sainte Catherine d’Alexandrie appuie son originalité. L’intimité de la scène, le geste gracieux de la Vierge, qui écarte son voile pour regarder saint Jean-Baptiste, et la présence discrète, mais rassurante, de saint Joseph à l’arrière-plan, expriment cette grande sensibilité, caractéristique d’un peintre dont le succès est à son comble dans le Paris des années 1660. Plusieurs évènements de la décennie précédente contribuent en effet à le placer sur le devant de la scène.
Certaines regrettables disparitions, comme celles d’Eustache le Sueur (1655), de Laurent de La Hyre (1656) et de Jacques Stella (1657), augmentent la part des commandes de premier ordre qu’il se partage avec Philippe de Champaigne et Charles Le Brun. Mais surtout, sa nomination par Christine de Suède comme Premier peintre de la reine, et l’occupation de charges de plus en plus importantes au sein de l’Académie royale de peinture attirent sur lui tous les honneurs. Par son puissant lyrisme, l’intensité de sa palette et la délicatesse des figures représentées, ce tableau réunit les qualités qu’un peintre d’une telle réputation est à même de proposer.
1. David Mandrella, « Quelques nouveautés concernant Sébastien Bourdon (Montpellier 1616-Paris 1671) », article en ligne sur La Tribune de l’art, février 2007, p.2
Notre tableau constitue la reprise dans une composition plus élargie d’un Mezzetin à la guitare aujourd’hui rendu à Antoine Watteau et conservé dans une collection privée. Cette attribution est attestée par un dessin conservé à la Staatliche Graphische Sammlung de Munich qui reprend à la fois la tête d’un personnage dans le célèbre Gilles du Musée du Louvre et la main droite de notre guitariste (fig. 1.). La musique est chez Watteau une source d’inspiration constante. « Watteau avait la délicatesse à juger de la musique» nous dit en 1748 le comte de Caylus, l’un de ses plus brillants biographes. Nombreux sont les éloges et écrits
par les biographes et historiens sur le peintre et son rapport presque charnel au quatrième art. Celui que l’on aime à nommer l’inventeur de la « fête galante »en peinture aura réussi à porter seul ou presque une révolution picturale fondamentale à la fin du XVIIe et au début du XVIIIe siècle, hissant la représentation des sentiments et des sens au rang de grand genre. C’est bien par le biais de son amour pour la musique que notre artiste fait le plus souvent passer les émotions. Les toiles et panneaux de Watteau chantent, autant que ses pinceaux dansent au rythme de son génie.
264
École française du début du XVIIIe siècle
Entourage de Jean-Antoine Watteau
Mezzetin à la guitare
Huile sur toile
80 × 61 cm
Provenance :
Vente de la collection de Monsieur C. R. [Desormes ?] ; Paris, Hôtel Drouot, Me Albinet, 30 mars - 2 avril 1914, n° 181 (comme attribué à Jean-Antoine Watteau) ; Collection particulière, Île-de-France
Bibliographie en ligne : Martin Eidelberg, « A watteau
Abecedario », http://www.watteauabecedario.org/Mezzetin_guitarecopies.htm
Mezzetin guitarist, oil on canvas, French school, early 18th C. 31.49 × 24.01 in.
6 000 - 8 000 €
Notre toile réapparait au début du XXe siècle, et est alors « attribué à » Watteau, décrit comme le possible pendant du Mezzetin de la Pinacothèque de Vienne. Elle est un témoignage sensible de ce rapport de Watteau à la musique. Le guitariste apparait régulièrement dans les œuvres de l’artiste. Au début du XVIIIe siècle, il est un personnage obligé des scènes de comédie et des vaudevilles. L’auteur de notre tableau, travaillant très vraisemblablement au plus près de Watteau compte tenu des rapprochements techniques et stylistiques majeurs de notre œuvre avec les toiles du maître,
nous offre un guitariste s’adonnant aux plaisirs de la musique seul, profitant des dernières lueurs du jour qui frappent, dans une touche résolument libre, le tronc et les feuilles de l’arbre sous lequel il se trouve. L’équilibre de la composition, la justesse des proportions, le choix judicieux des couleurs où un bleu profond répond à un orange vif habilement adouci par le rose pastel des vêtements du modèle, ainsi que l’exécution technique, toutes les caractéristiques de cette toile nous laissent penser qu’elle fut l’œuvre d’un artiste accompli, sûr de son fait et de son art.
265
Charles BOIT
Stockholm, 1662 - Paris, 1727
Portrait de Frédéric-Auguste Ier de Saxe, dit Auguste le Fort (1670-1733)
Miniature sur cuivre émaillé
3.3 × 2.8 cm
(Eclats, rayures)
Sans cadre
Provenance :
Collection particulière du Sud de la France
Portrait of Frederick Augustus I of Saxony, miniature on enamelled copper, by C. Boit
1.29 × 1.10 in.
2 000 - 3 000 €
Notre miniature reprend le portrait du modèle réalisé par Louis de Silvestre et conservé à la Gemäldegalerie de Dresde (Inv.-Nr. 75/24). De nombreuses répliques de cette miniature existent dans les musées européens, comme celle conservée au Nationalmuseum de Stockholm (NMB 2122).
266
École allemande du XVIIIe siècle
L’odalisque au sofa
Huile sur toile 59 × 73.5 cm
Odalisque on sofa, oil on canvas, German School of the 18th C. 23.23 × 28.94 in.
5 000 - 7 000 €
Lille, 1636 - Londres, 1699
Bouquet de fleurs dans un vase sur un entablement
Huile sur toile
77 × 63 cm
Provenance :
Chez G. M. Lotinga, Fine Arts Galleries, New Bond Street, Londres, avant 1966 ; Acquis auprès de ce dernier par Violette Worsley ; Collection Violette Worsley (1906-1982) ; Vente anonyme ; Monaco, Christie’s, 3 décembre 1988, n° 52
Bibliographie :
Sydney H. Pavière, Jean Baptiste Monnoyer 1634-1699, Leigh-on-Sea, 1966, p. 33, n° 253, pl. 53 repr.
Bouquet of flowers in a vase on an entablature, oil on canvas, by J.-B. Monnoyer
30.31 × 24.80 in.
10 000 - 15 000 €
L’art de Jean-Baptiste Monnoyer incarne le renouvellement du genre de la nature morte en France sous le règne de Louis XIV. Il passe de sobres compositions aux messages moralisateurs à un discours clairement ornemental, utilisant, vases, pièces d’orfèvrerie, fruits et fleurs pour leur valeur décorative tantôt dans la profusion, tantôt dans un agencement raffiné et équilibré. Dans le contexte créatif énergisant des premières années du règne personnel du monarque, Jean-Baptiste Monnoyer fait figure d’inventeur et de chef de file en
matière de compositions florales. Il offre ainsi une parfaite synthèse entre l’exubérance italienne et la rigueur des écoles du Nord. Notre toile appartient à la période anglaise de la carrière du peintre, et s’inscrit dans un mouvement de retour à la pureté du motif. Arrivé à la maturité de son style, l’artiste délaisse le foisonnement d’objets au profit d’une spiritualité profonde, élégamment et sobrement déployée le long des fleurs, dont cette composition présente une parfaite illustration.
268
Gabriel REVEL
Château-Thierry, 1643 - Dijon, 1712
Portrait d’une dame de qualité en Judith
Huile sur toile
Signée et datée ’REVEL. PINXIT. 1688.’ en bas à droite
98.5 × 75 cm
(Restaurations)
Portrait of a woman as Judith, oil on canvas, by G. Revel
33.78 × 29.53 in.
25 000 - 35 000 €
Formé par Charles Le Brun (1619 – 1690) qui l’emploie sur les chantiers royaux de Versailles et aux Gobelins, Gabriel Revel s’en retourne à la fin des années 1680, déployer en province le style académique du « Grand Goût » français1. Daté de 1688, notre tableau est peint un an avant que l’artiste ne s’installe définitivement à Dijon où, sûr de sa réputation de membre de l’Académie royale de peinture et de sculpture qu’il entretient depuis 1683, il exerce sur les élites locales une autorité de connaisseur.
Tiré du Livre de Judith, ce sujet de « femme illustre » utilise la figure de l’héroïne biblique comme prétexte à un portrait d’envergure, attachant pour la postérité le modèle aux vertus de la belle veuve de Béthulie.
Cette pratique, qui consiste à se faire représenter en costume mythique, fournit au peintre ses artifices, et à son sujet d’illustres qualités, assurant ainsi une dimension monumentale particulièrement présente ici. Cette prestigieuse iconographie renforce l’importance du modèle représenté, et situe notre portrait parmi les chefs-d’œuvre de l’artiste, le rapprochant, par son ampleur, de celui du sculpteur François Girardon, conservé au musée du Louvre (B963).
1. Dominique Brême, « Gabriel Revel : collaborateur champenois de Le Brun à Versailles », dans Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, consulté en ligne le 22 février 2025.
Pierre-Nicolas HUILLIOT
Paris, 1694-1751
Trophée de poissons dans une niche sculptée
Huile sur toile (Toile d’origine)
131.5 × 91.5 cm
Fishes trophy, oil on canvas, by P.-N. Huillot
51.77 × 36.02 in.
7 000 - 10 000 €
Pierre-Nicolas Huilliot, à l’instar de son père Claude s’était spécialisé dans les grandes toiles décoratives, ornant dessus de porte, niches et vestibules des plus prestigieuses propriétés royales ou aristocratiques.
270
Charles COZETTE
Paris, 1730 - Rennes, 1804
Portrait équestre d’un écuyer du roi
Huile sur toile
Signée et datée ’C. Cozette / 1756’ en bas à gauche
101 × 80 cm
(Petits manques en partie inférieure)
Sans cadre
Equestrian portrait of a king’s squire, oil on canvas, signed and dated, by C. Cozette
39.76 × 31.50 in.
10 000 - 15 000 €
Charles Cozette est principalement connu pour avoir collaboré avec Pierre Lenfant (1704 – 1787) comme peintre de batailles au département de la Guerre. Ils se rencontrent lors de leur formation dans l’atelier de Charles Parrocel (1688 – 1752). Le tableau que nous présentons ici est daté de 1756, légèrement plus tôt que Louis XV, roi de France (1710 – 1774), portrait royal conservé au musée national des château de Versailles et de Trianon (MV 3752 ; INV 3589 ; Mr 1422), et daté de 1763.
L’iconographie de notre tableau peut être rapprochée de celle illustrée sur une gravure représentant Monsieur de Cazaux, seigneur de Nestier, écuyer ordinaire de la grande Ecurie du Roy, réalisée par Philibert Delarue (1718 – 1780) et gravée par Jean Daullé (1703 – 1763), dont un exemplaire est conservé au Musée d’art et d’histoire de Genève (E 20141746). Le harnachement du cheval, avec ce nœud autour de la queue, sa posture, et le choix du manège comme scène de la composition, tout porte à croire que le modèle représenté est un écuyer royal.
Paris, 1725 - Tournus, 1805
Jeune Fille pensive (La liseuse)
Toile
47 × 39 cm
Provenance :
Collection James de Rothschild (d’après Mauclair 1906) ; Collection Gustave de Rothschild (1829-1911) ; Vente de la succession de Madame B. (provenant des anciennes collections Gustave et Robert de Rothschild) ; Vente anonyme ; Paris, Piasa, Drouot Montaigne, 13 juin 1997, n° 73 (comme “attribué à Greuze” dans le catalogue papier, mais vendu comme par Greuze, dimensions données avec le cadre 57 × 49 cm ; donné à tort comme le Mauclair, n° 681) ; Collection particulière, Belgique
Exposition :
De Watteau à Prud’hon. Exposition organisée au profit de la Ligue nationale contre le taudis et de l’Entr’aide sociale batelière, Paris, Galerie Wildenstein, du 11 au 31 mai 1956, Gazette des Beaux-Arts, p. 18, n° 47 (Jeune fille accoudée, dimension donnée avec le cadre 60 × 50 cm) Greuze l’enfance et la famille, Paris, galerie Eric Coatalem, du 6 novembre au 20 décembre 2024, catalogue par Antoine Chatelain, p.151, n° 53, reproduit p.131.
Bibliographie :
Camille Mauclair, Jean-Baptiste Greuze (catalogue raisonné rédigé par Charles Masson et Jean Martin), Paris, 1906, édition H.Piazza, p.52, n° 779 (avec erreurs de dimensions, 40 × 37 cm, comme pendant de la Méditation, Mauclair, p.45, n°680, mais la largeur de ce « pendant » est beaucoup plus réduite, 40 × 31 cm)
La liseuse, canvas, by J.-B. Greuze 18.50 × 15.35 in.
200 000 - 250 000 €
Paris, 1725 - Tournus, 1805
Jeune Fille pensive (La liseuse)
Au cours de sa carrière, Greuze a multiplié les représentations d’enfants et de jeunes gens à micorps, qui sont pour lui autant de prétextes à explorer son thème de prédilection : l’âme et la psychologie de ses modèles. Ici, il réussit à capter avec subtilité le passage vers l’adolescence. Dans la suite de la tradition hollandaise1, il synthétise le portrait, la « tête d’expression » avec la peinture de genre, ajoutant sa sympathie caractéristique dans l’observation des visages. Dans ses premiers tableaux, Greuze les montrait de face, mais il ajoute, par la suite, un élément qui donne de la profondeur. Ici, dans l’angle inférieur droit, il creuse l’espace par un coin de bureau en poirier noirci, avec un tiroir entre-ouvert d’où sort un porte-crayon à sanguine et sur lequel
est posé un livre en perspective. Le cadrage resserré crée une proximité et un dialogue intime avec le spectateur, et son métier rend avec justesse la carnation et la malléabilité de la chair. Nous datons notre toile après 1780.
Les philosophes du siècle des Lumières accordent beaucoup d’importance à l’éducation, et notamment Jean-Jacques Rousseau qui publie Émile, son traité sur ce sujet en 1762. Il a été précédé des Pensées de John Locke à la fin du XVIIe siècle, et suivi des romans d’apprentissage comme Adèle et Théodore de Madame de Genlis (1781). L’intérêt pour les portraits d’enfants captive les peintres, mais aussi les sculpteurs comme Falconet, Pajou ou Houdon dans leurs bustes en terre cuite.
En peinture, Chardin ou Lépicié montrent souvent des écoliers studieux, alors que Greuze capture un moment d’inattention après la lecture, saisissant le modèle en train de rêvasser2.Dans l’abandon de notre jeune fille, la chemise légèrement entrouverte apporte une touche de sensualité à la figure3 Diderot a été l’un des premiers à déceler et à décrire cette ambiguïté dans son œuvre : « Tout cela respire l’innocence, et pourtant … Ne sentez-vous pas, en même temps, une chaleur secrète, une flamme qui commence à s’éveiller ? Greuze a le talent singulier de peindre la pudeur en y mêlant une lueur de sensualité, si douce, si voilée, qu’on ne sait plus si l’on doit admirer ou désirer. »4
1. Rembrandt van Rijn, Titus à son bureau, 1655, Rotterdam, musée Boijmans Van Beuningen.
2. Greuze avait même exposé au Salon de 1755 Un enfant qui s’est endormi sur son livre (Le Petit Paresseux, Montpellier, musée Fabre).
En 1800, le Portrait de Benoît-Agnès Trioson par Girodet (musée du Louvre) décrit l’enfant totalement distrait de son étude.
3. Elément qu’on trouve sur plusieurs de ses figures à mi-corps, comme Réverie (collection particulière), la Volupté (idem), Jeune fille écoutant (Londres, Wallace collection) …
4. Diderot, Salon de 1765, à propos de la jeune fille dans L’Accordée de village (Louvre).
Paris, 1755-1842
Paysage représentant la Meuse près de la commune d’Aiglemont dans les Ardennes
Huile sur panneau de chêne, une planche Localisé ’la meuse / sous Aiglemont’ au verso
17.5 × 23 cm
Dans un cadre en chêne sculpté et doré. Travail français d’époque Louis XVI, portant une trace d’estampille de Claude Pépin
Provenance :
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, Ader, 4 mai 2021, n° 200 (comme école française vers 1800) ; Collection particulière, Paris
Landscape representing the Meuse near the commune of Aiglemont, oil on oak panel, by E. L. Vigée Le Brun 6.88 × 9.05 in.
15 000 - 20 000 €
Bien que récemment mise en lumière par le travail des historiens et principalement celui de Joseph Baillio, la production de paysages d’Elisabeth Louise Vigée Le Brun est encore méconnue. Dans ses ‘Souvenirs’, elle indique pourtant en avoir peint près de deux cents et plus tard, dans le récit de ses voyages en Suisse, elle précise même les avoir réalisés au pastel. Ainsi, outre par son sujet, c’est par sa technique que se distingue notre œuvre, les paysages à l’huile de notre artiste étant extrêmement rares.
C’est au cours de son exil et de ses nombreux voyages que notre artiste se lança avec frénésie dans l’exécution de ce type de petits paysages. Il semblerait que ce soit lors de ses séjours viennois puis outre-Manche qu’elle se mit à œuvrer directement d’après nature. À Londres, elle raconte précisément qu’elle aimait se promener dans les campagnes environnantes en multipliant les études. Mais c’est surtout en Suisse que Vigée Le Brun s’adonna à cette importante production. La nature était alors au centre de ses préoccupations. Les
chaînes montagneuses, les glaciers, les cascades, les grandes étendues ou les sommets enneigés, aucun décor bucolique capté lors de ses excursions ne devait lui échapper. Dans notre ravissant tableau, la localisation de la vue d’Aiglemont portée au dos du panneau se réfère à un village proche de CharlevilleMézières où l’artiste a effectué un séjour en 1826, attesté par l’annotation portée au dos du pastel représentant une vue similaire à celle de notre tableau et ayant figuré dans la magnifique exposition récemment consacrée à l’artiste. (voir Joseph Baillio et Xavier Salmon, Elisabeth Louise Vigée Le Brun cat. exp., Paris, New York, Ottawa, 2015 – 2016, pp.324– 327, n° 160).
Nous remercions Monsieur Joseph Baillio de nous avoir aimablement confirmé l’authenticité de cette œuvre d’après photographie. Elle sera incluse dans le catalogue raisonné des peintures, pastels et dessins d’Élisabeth Louise Vigée Le Brun actuellement en préparation. Une attestation en date du 5 février 2025 sera remise à l’acquéreur.
Léonard
Liège, 1735-1805
La diseuse de bonne aventure
Huile sur panneau de chêne, une planche renforcée
37.5 × 27.5 cm
(Restaurations)
Provenance :
Collection particulière, Paris
The fortune teller, oil on oak panel, by L. Defrance 14.76 × 10.82 in.
4 000 - 6 000 €
Fils d’un cabaretier, Léonard Defrance se prédestine à la représentation de sujets inspirés de la vie populaire, dont il exploite parfois la dimension grivoise. S’il voyage à Rome, à Toulouse puis à Paris dans les premières années de sa formation, c’est à Liège qu’il effectue l’essentiel de sa carrière, où son implication dans la Révolution
lui vaut une réputation des plus sulfureuses. Son goût pour les détails érotiques est largement documenté1 et multiplie les interprétations qui peuvent être données de notre panneau.
1. François Dehousse, Maïté Pacco et Maurice Pauchen, Léonard Defrance. L’œuvre peint, Liège, 1985, p. 27
Paris, 1728-1806
Portrait d’un couple dans un intérieur
Huile sur toile
Signée et datée ’charpentier / 1795’ au centre sur une lettre
82 × 113.5 cm
Provenance :
Vente anonyme ; Paris, palais Galliera, Mes Maurice Rheims et René Laurin, 31 mars 1971 ; Collection particulière, Paris
Portrait of a couple in an interior, oil on canvas, signed and dated, by J.-B. Charpentier
32.28 × 44.68 in.
10 000 - 15 000 €
La carrière de Jean-Baptiste
Charpentier est inséparable de la destinée que connurent ses principaux commanditaires. Peintre ordinaire de la maison du duc de Penthièvre, il souffre de l’émigration à laquelle ses bienfaiteurs sont contraints sous la Révolution. Ainsi privé de sa principale source de revenus, il doit attendre l’ouverture du Salon officiel à tous les artistes en 1791 pour espérer renouveler une clientèle fortunée. Puisque dans le cadre de son service auprès des Penthièvre, le portrait occupe la
plus grande partie de son activité, il développe dans cette discipline une habileté particulière. Ce grand talent lui vaut d’être comparé à son contemporain Jean-Baptiste Greuze (1725 – 1805), contrairement à qui il délaisse la suggestion érotique pour donner à ses compositions une atmosphère davantage inspirée des scènes de genre hollandaises. Daté de 1795, notre tableau s’inscrit dans la période de maturité de l’artiste et présente avec beaucoup de raffinement une scène d’une touchante intimité.
Paris, 1745-1811
Le serment d’amour
Huile sur panneau, doublé et parqueté
Signé et daté ’J.B. Huet / 1789’ en bas à droite
31 × 24 cm
Provenance : Collection particulière, Paris
The Oath of Love, oil on panel, igned and dated, by J.-B. Huet 12.20 × 9.44 in.
6 000 - 8 000 €
Fils d’un peintre du garde-meuble, Jean-Baptiste Huët naquit au Louvre. Sa formation est traditionnellement attribuée par la littérature1 à Charles Dagomer (vers 1700 – 1766), puis à Jean-Baptiste Leprince (1734 – 1781). En 1769, il est reçu à l’Académie royale de peinture et de sculpture, présentant Un dogue se jetant sur des oies, conservé au musée du Louvre (inv. 5411 ; MR 1847), comme morceau de réception. Fortement influencé par la délicatesse propre au style de François Boucher (1703 – 1770), qu’il connait au Louvre, Jean-Baptiste
Huët prolonge la sensibilité du XVIIIe siècle à une époque où le néo-classicisme de Jacques-Louis David (1748 – 1825) rationalise la peinture. Dans un décor construit selon des motifs inspirés par le goût de l’antique, notre panneau renferme une atmosphère de douceur, qui confère beaucoup de charme à cette scène sentimentale.
1. Laure Hug, « Recherches sur la biographie du peintre Jean-Baptiste Huët (17451811) », dans Bulletin de la Société de L’Histoire de l’Art français, 1998, pp. 159-173
276
Jean-Louis PREVOST, dit PREVOST LE JEUNE
Nointel, 1740 - Paris, 1810
Bouquet de fleurs dans une carafe de verre sur un entablement de marbre
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée ’Prévost / le jeune’ en bas à droite
53 × 37 cm
Provenance :
Collection particulière, Paris
Bouquet of flowers in a glass carafe on a marble entablature, oil on canvas, signed, by J.-L. Prevost, called le Jeune
20.86 × 14.56 in.
10 000 - 15 000 €
Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les amateurs et collectionneurs français manifestent un enthousiasme sans précédent pour les natures mortes inspirées de l’art hollandais, et tout particulièrement des délicates compositions de fleurs de Jan van Huyssum (1682 – 1749). Cette passion encourage certains artistes à se spécialiser dans la représentation de bouquets, où ils s’appliquent à rendre les détails avec une précision de botaniste. Si Anne VallayerCoster (1744-1818) est la plus célèbre d’entre eux, les deux frères Prévost
se distinguent également par leur habileté dans ce domaine. Formé dans l’atelier de Jean-Jacques Bachelier (1724 – 1806), le plus jeune des deux, Jean-Louis dit le Jeune, est remarqué dès ses premières expositions au salon de l’Académie de Saint-Luc en 1774. Ses tableaux se retrouvent alors parmi les plus prestigieuses collections, comme celle du prince de Conti. Dans son élégant déploiement de couleurs, notre tableau présente toutes les qualités qui faisaient le succès de ces compositions auprès des amateurs de fleurs.
277
Huile sur papier
30 × 25.5 cm
Sans cadre
Trees study, oil on paper, French School, ca. 1820 11.81 × 10.03 in.
4 000 - 6 000 €
278
Vladimir BOROVIKOVSKI
Myrhorod, 1757 –Saint-Pétersbourg, 1825
Portrait de femme au châle bleu
Huile sur zinc de forme ovale 24 × 19 cm
Portrait of a lady wearing a blue shawl, oil on zinc, by V. Borovikovski 9.44 × 7.48 in.
10 000 - 15 000 €
Appelé en 1787 à SaintPétersbourg par Catherine II, le portraitiste ukrainien Borovikovsky, formé auprès de Dimitri Levitsky et de Giovanni Lampi, est reçu en 1795 à l’Académie de Saint-Pétersbourg. La décennie 1790 au cours de laquelle fut réalisée notre miniature marque l’apogée de la carrière du peintre. Notre zinc est à mettre en rapport avec le Portrait de femme conservé au Walters Museum of Art de Baltimore (38.118), qui présente le même modèle, sans pour autant être authentifié.
Bacchus
Marbre blanc
Hauteur : 80 cm
Provenance :
Collection du sculpteur Prosper d’Epinay ; Puis par descendance ; Collection particulière, Rhône-Alpes
Bacchus, white marble, Italian School, 19th C. H. : 31.49 in.
3 000 - 4 000 €
Ayant eu un atelier à Rome, très intéressé par l’art antique, Prosper d’Epinay a acquis cette sculpture dans cette ville.
Véronne, 1788 - Florence, 1847
Vue du port de Rouen après l’incendie de la flèche de la cathédrale en 1822
Huile sur papier marouflé sur toile
Signé et daté ’Canella 1830’ en bas à droite
Signé, daté et titré ’Canella1830 - / vue du Port de Rouen.’ sur le châssis au verso 15 × 20.5 cm
Provenance :
Vente anonyme ; Paris, Hôtel Drouot, de Nicolay-Chayette-Cheval-LaurinGuilloux-Artus, 26 juin 2002, n° 44 ; Collection particulière, Île-de-France
View of the port of Rouen, oil on paper, signed and dated, by G. Canella 5.90 × 8.07 in.
3 000 - 4 000 €
Paris, 1804-1866
Portrait de François-Victor Hugo (1828 – 1873), vers 1840
Huile sur toile (Toile d’origine)
Dédicacée et signée ’à mon ami .V. Hugo. / Gavarni’ en bas à gauche
Toile de la maison Binant, rue de Cléry
Annoté ’portrait de Mr V Hugo poète’ à l’encre sur le châssis au verso
36.5 × 28.5 cm
Sans cadre
Provenance :
Collection particulière, Paris
Bibliographie :
Louis Barthou, « Les anglais chez eux. Victor Hugo et l’Angleterre », Conferencia. Journal de l’Université des annales, 20e année, n° 2, 1er janvier 1926, p. 70 repr. (comme Portrait de Victor Hugo)
Portrait of François-Victor Hugo (1828-1873), oil on canvas, signed, by P. Gavarni
14.37 × 11.22 in.
8 000 - 12 000 €
Considéré depuis toujours comme le portrait de Victor Hugo (1802 – 1885), réalisé en 1827 quand il écrit la pièce Cromwell, ce tableau doit être envisagé comme le portrait de son fils préféré, François-Victor, peint vers 1840. En effet, la marque de la maison Binant qui figure au revers de la toile, nous oblige à ne pas pouvoir concevoir sa réalisation avant 1835. En comparant notre tableau avec le portrait de FrançoisVictor (fig.1), peint par CharlesEmile-Callande de Champmartin (1797 – 1883) vers 1834, la datation de notre œuvre, quelques années plus tard, et l’identification du modèle au fils cadet de Victor Hugo, constituent la seule approche raisonnable.
Besançon, 1814 - Paris, 1883
Rien !!
Bronze à patine brune
Signé et daté ’CLESINGER 1868’, titré ’RIEN !!’, porte la marque de fondeur ’MARNYHAC 1 RUE DE LA PAIX’ sur la terrasse
Hauteur : 7,9 cm
Repose sur une base en pierre noire
Hauteur totale : 10,5 cm
Œuvres en rapport :
Auguste Clésinger, Rien !, 1868, bronze Marnyhac, Moulins-sur-Allier, musée Anne de Beaujeu, inv. 88.10.1
Auguste Clésinger, Hibou et crâne, vers 1871, terre cuite, Los Angeles, Los Angeles County museum of art, inv. M.73.61
Nothing, bronze, signed and dated, by A. Clesinger H. : 3.11 in.
2 000 - 3 000 €
283
James PRADIER
Genève, 1790 - Bougival, 1852
Le Jour
Marbre blanc
Signé ’Pradier’ à l’arrière
Hauteur : 100 cm
Bibliographie en rapport :
Claude Lapaire, James Pradier et la sculpture française de la génération romantique, catalogue raisonné, Milan, 2010, édition SIK-ISEA/5 continents, p. 441, modèle référencé sous le n° 538
The Day, white marble, by J. Pradier H. : 39.37 in.
15 000 - 20 000 €
Créé vers 1867, le modèle de cet impressionnant groupe animalier a été réalisé par l’artiste romantique Auguste Clésinger en pendant à son célèbre groupe Hibou et crâne, également intitulé Rien ! que le poète Théophile Gautier, fervent
admirateur de l’artiste, a décrit comme un « Hamlet emplumé » ou un memento mori. Ces deux œuvres véhiculent, non sans une pointe d’humour, la symbolique chère à l’artiste, de la fugacité de l’existence.
Notre allégorie du jour fut imaginée par James Pradier avec son pendant La Nuit, qui au contraire de notre marbre, ramène au-dessus de sa tête le large voile qu’elle porte à son dos. Nous retrouvons dans notre sculpture toute la grâce et l’élégance de notre artiste dans
la représentation des femmes, par l’exaltation de ce corps aux proportions parfaitement dessinées. Pradier nous offre ici une esthétique sculpturale proprement romantique construite à travers le prisme d’une Antiquité fantasmée et d’un néo-maniérisme alors en vogue.
Bordeaux, 1822 - Melun, 1899
Étude d’hermine
Huile sur papier marouflé sur toile
Signé ’Rosa Bonheur’ en bas à gauche 19 × 34.5 cm
Provenance :
Vente de l’atelier Rosa Bonheur ; Paris, galerie Georges Petit, 30 mai –2 juin 1900 (selon un cachet de cire rouge au verso) ; Ancienne collection du marquis de Breteuil (selon une ancienne inscription au verso du cadre) ; Vente anonyme ; Bâle, Beurret & Bailly
Auktionen, 26 juin 2012, n° 319 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ; Collection particulière, Paris
Study of Ermine, oil on paper, signed, by R. Bonheur 7.48 × 13.58 in.
3 000 - 4 000 €
Bordeaux, 1822 – Thomery, 1899
Tête de bouc
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée ’Rosa Bonheur’ en bas à droite
55.5 × 46 cm
Goat’s head, oil on canvas, signed, by R. Bonheur 21.85 × 18.11 in.
6 000 - 8 000 €
Notre tableau constitue une reprise d’une œuvre conservée au Musée des Beaux-Arts de Bordeaux (Bx E 673).
Bordeaux, 1804 - Paris, 1868
Les Portes de Fer
Toile d'origine
Signée 'A. Dauzats.' en bas à gauche
33.5 × 46 cm
(Restaurations anciennes)
Provenance : Collection de Monsieur Rassat, enseignant à Constantine ; Puis par descendance ; Collection particulière, Paris
Bibliographie en rapport : Ghislaine Plessier, Adrien Dauzats ou La tentation de l'Orient : catalogue raisonné de l'oeuvre peint, Bordeaux, 1990, pp. 62-67 et 96-100
The Iron Gates, canvas, signed, by A. Dauzats 13.18 × 18.11 in.
7 000 – 9 000 €
Le passage des Portes de Fer dans la chaîne montagneuse du Djurjura, réputé infranchissable, marque un tournant dans la conquête française de l’Algérie entamée en 1830. L’armée française traversa ce défilé le 28 octobre 1839, sous le commandement du duc Ferdinand-Philippe d’Orléans, prince héritier et fils du roi
Louis-Philippe. Cette étape permit aux français d’établir une liaison terrestre entre Alger et Constantine mais cette traversée des monts Bibans contrevenant aux clauses du traité de la Tafna de 1837 fut aussi la cause de la reprise des hostilités par l’émir Abd el-Kader contre la France.
Adrien Dauzats, proche du duc d’Orléans et fin connaisseur de l’Orient où il a régulièrement voyagé avec le baron Taylor, fut appelé à suivre l’expédition. Le passage des Portes de Fer et ses difficiles étapes est un sujet sur lequel Dauzats se plaira à revenir plusieurs fois, tant à l’huile qu’à l’aquarelle1, principalement à des fins politiques et à la demande de la famille d’Orléans.
Le peintre donne à voir pour la première fois ces territoires jusqu’alors méconnus et hostiles. Fidèle à sa fonction d’historiographe mais habile scénographe, il laisse libre cours à la description du paysage, véritable sujet de sa composition, dans
une description minutieuse de la nature et des rochers et leurs diverses tonalités. Dans notre toile, l’on ne distingue qu’un seul des soldats qui s’enfoncent dans le défilé, si étroit que les bords des murailles semblent se toucher.
1. Une série de quatre aquarelles est conservée au Musée Condé à Chantilly, tandis qu’une série de cinq aquarelles est conservée au Musée national du Château de Versailles. Une autre aquarelle est conservée au Victoria and Albert Museum de Londres. Deux toiles sont conservées au Musée des Beaux-Arts de Lille et au Musée des Beaux-Arts d’Orléans.
287
Théodore ROUSSEAU
Paris, 1812 - Barbizon, 1867
Paysage sous un ciel orageux
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée ’TH. Rousseau’ en bas à droite 30 × 37 cm
Landscape under a stormy sky, oil on canvas, signed, by T. Rousseau 11.81 × 14.56 in.
8 000 - 12 000 €
Nous remercions M. Michel Schulman de nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat en date du 10 octobre 2024 sera remis à l’acquéreur.
288
Lyon, 1814-1892
Étude de saint François d’Assise
Huile sur papier marouflé sur carton 35 × 26 cm
Sans cadre
Provenance :
Vente Louis Janmot ; Lyon, Hôtel des commissaires priseurs, 17 avril 1893, n° 34 (comme portrait d’un P. franciscain), son cachet au verso ; Probablement acquis lors de cette vente par le peintre Joseph Trévoux (1831-1909), ami de Louis Janmot ; Puis par descendance ; Collection particulière, Rhône-Alpes
Bibliographie en rapport : Élisabeth Hardouin-Fugier, «Les Décorations de Louis Janmot à la chapelle des Franciscains de TerreSainte (1878-1879)», in Bulletin de la Société d’Histoire de l’Art Français, année 1970, p. 163-179
Study of Saint Francis of Assisi, oil on paper, by L. Janmot 13.77 × 10.23 in.
3 000 - 4 000 €
Notre huile sur papier constitue une étude pour la figure de saint François d’Assise pour la fresque L’Immaculée conception de la chapelle des franciscains de Terre Sainte. Le carton préparatoire du décor, mentionné dans l’article du BSHAF de 1970 comme perdu, n’est connu que par une ancienne photographie.
Conflans-sur-Loing, 1803 – Paris, 1874
Portrait en buste d’Amélie Duboys Fresney
Buste-médaillon en marbre blanc, de forme ovale
Signé et daté ’H. de Triqueti. 1856.’ sur la coupe de l’épaule
Annoté ’AMELIE / DUBOYS FRESNEY’ à gauche
59.5 × 45.5 cm
Dans un encadrement en chêne naturel mouluré
(Petits manques)
Dimensions avec le cadre : 87 × 65 cm
Provenance :
Resté dans la descendance du modèle jusqu’à aujourd’hui ;
Collection particulière de l’Ouest de la France
Bibliographie en rapport : Henry de Triqueti : 1803-1874 : le sculpteur des princes, cat. exp., Orléans, musée des beaux-arts, Montargis, musée Girodet, 3 octobre 2007-6 janvier 2008, Paris, Hazan, 2007
Portrait of Amélie Duboys Fresney, white marble medallion, signed and dated, by H. de Triqueti 23.42 × 17.91 in.
15 000 - 20 000 €
Inspiré par les maîtres de la Renaissance, et plus particulièrement par les petits bustes de la Porte du Paradis de Lorenzo Ghiberti (1378 – 1455) à Florence, Triqueti crée dans les années 1850 une typologie de portrait dit ‘buste-médaillon’. À mi-chemin entre le buste en ronde-bosse et le médaillon, ce type de portrait se détache en haut-relief sur la surface
concave d’un grand ovale. On peut rapprocher notre élégant portrait du buste-médaillon figurant la fille de l’artiste, Blanche Triqueti, exécuté en 1852 (Collection particulière, fig. 1) ou encore des bustes de Florence et Alice Campbell exécutés en 1856 dont une esquisse en terre cuite est conservée au musée Girodet à Montargis.
Léon BENOUVILLE
Paris, 1821–1859
Portrait de Madame Adolphe
Viollet-le-Duc, née Stéphanie Girard
Huile et or sur toile de forme ronde (Toile d’origine)
Signée, localisée et datée ’L. BENOUVILLE. Rome 1847.’ vers la droite
Toile de la maison Acheron Hayard, piazza di Spagna à Rome
Diamètre : 80 cm
Provenance :
Collection de Monsieur et Madame Adolphe Viollet-le-Duc ; Collection Alfred Vaudoyer (1846-1917) et de son épouse Marie-Félicie Vaudoyer, née Viollet-le-Duc (1854-1877) ; Collection Albert Vaudoyer (1874-1947), Paris ;
Puis par descendance ; Collection particulière, Paris
Exposition :
Exposition de portraits par Ingres et ses élèves, Paris, Selligmann, 23 mars - 21 avril 1934, n° 53
Bibliographie :
Marie-Madeleine Aubrun, Léon Benouville. Catalogue raisonné de L’oeuvre, Paris, 1981, p. 90, n° 52, p. 64, repr.
Portrait of Mrs Adolphe Viollet-le-Duc, oil and gold on canvas, signed and dated, by L. Benouville D.: 31.5 in.
15 000 - 20 000 €
Notre toile peut être mise en rapport avec un dessin préparatoire qui, en plus d’être signé, localisé et daté de la même manière, est dédicacé ‘à Madame Viollet. Le Duc’ en bas à gauche1. Stéphanie Girard est la femme du peintre Adolphe Viollet-le-Duc (1817 – 1878), frère du célèbre architecte Eugène Violletle-Duc (1814 – 1879). De leur union naquit Marie-Félicie Viollet-le-Duc (1854 – 1877), qui épouse Alfred Vaudoyer (1846 – 1917) en 1874. Habitué des formes rondes dans le peu de portraits que l’on connait de
lui, Léon Benouville se démarque par un réalisme idéalisé grâce auquel il obtient une grande efficacité plastique. A la suite de JeanDominique Ingres (1780 – 1867), Léon Bénouville s’inscrit dans une brillante tradition de portraitistes, et sa mort prématurée prive l’École française d’un représentant très en avance sur le goût en vogue durant le Second Empire.
1. Marie-Madeleine Aubrun, Léon Benouville. Catalogue raisonné de L’oeuvre, Paris, 1981, p. 90, n° D54, repr.
Charles Henri Joseph CORDIER
Cambrai, 1827 - Algérie, 1905
Portrait de femme italienne
Buste en marbre blanc
Signé ’CORDIER’ sur la tranche de l’épaule droite
Hauteur : 81 cm
(Petits éclats sur la coiffe et chevelure)
Bibliographie en rapport :
Christine Barthe, Laure de Margerie, Charles Cordier (1827-1905), l’autre et l’ailleurs, Paris, 2004, édition de la Martinière, pp. 67-71, p. 182 et p. 201
Portrait of an Italian woman, white marble bust, signed, by C. H. J. Cordier H. : 31.88 in.
60 000 - 80 000 €
Le sculpteur français Charles Cordier est principalement célèbre pour ses portraits ethnographiques et ses sculptures polychromes qu’il présente au retour de sa mission en Algérie aux Salons successifs à partir de 1857. Moins connue aujourd’hui est sa place d’insigne portraitiste du Second Empire. Parmi les 612 œuvres constituant son catalogue raisonné, 102 sont des portraits d’apparat commandés par l’Intelligentsia française et européenne. Une grande partie de ces bustes associent inspiration historiciste et naturalisme, à l’instar de son portrait de l’impératrice Eugénie présenté au Salon de 1863 ou, inspiration ethnographique et art du portrait, comme ses très belles jeune femme pariote (cat. 318 p. 181)
et jeune femme fellah en costume du harem (cat.305, p.180). Ici, la jeune femme est vêtue d’un châle frangé retenu par une fibule et coiffée d’un petit « pane » qui rapprochent notre œuvre de son corpus lié à l’Italie : La jeune fille des environs de Rome avec le Pane (buste daté de 1858, cat.323 p. 182) et surtout la Romaine du Transtévère, 25 ans dont elle partage la coiffure aux rangées ondulées (cat. 453 p. 201, fig. 1) . Ces deux sculptures semblent avoir été réalisées toutes les deux en 1858. Charles Cordier fait preuve d’un grand talent en alliant sens du détail et langage plus traditionnel du portrait bourgeois et intime, offrant ainsi l’image d’une femme au modelé doux et délicat.
Marius Jean Antonin MERCIÉ
Toulouse, 1845 - Paris, 1916
David vainqueur de Goliath
Bronze à patine brun clair
Signé ’A. Mercié’ près du pied gauche
Porte la marque du fondeur ’PARIS. F. BARBEDIENNE. FONDEUR’ et le cachet ’REDUCTION MECANIQUE A. COLLAS’
Porte une inscription ’CHO / 345’ Modèle exécuté à Rome en 1869-70 ; édition de Barbedienne dans cette dimension à partir de 1875
Hauteur : 74 cm
Bibliographie en rapport :
Florence Rionnet, Les bronzes Barbedienne, l’œuvre d’une dynastie de fondeurs, 1835-1954, Paris, 2016, Arthena, p. 372, modèle référencé sous le n° 1072
Œuvre en rapport :
Antonin Mercié, David, modèle créé en 1869, fonte vers 1872, statue en bronze, signé « Mercié », inscrit « Fondu par Vor Thiébaut et fils », H. 184,1 × L. 76,8 × P. 83,2 cm, Paris, musée d’Orsay, inv. RF 186
David conquers Goliath, bronze, signed, by M. J. A. Mercie H. : 29.13 in.
15 000 - 20 000 €
Avec cet envoi de Rome, Antonin Mercié rencontre un succès immédiat ainsi que la reconnaissance de l’État qui lui décerne la Légion d’honneur et lui commande en 1872 une version en bronze placée au musée des artistes vivants en 1874. Le succès est également populaire : l’œuvre est reproduite dans tous les journaux. Les réductions en bronze se multiplient et la fonderie Barbedienne en édite six versions de tailles différentes. Le journal l’Écho rapporte le 18 décembre 1916 un fait divers résumant assez bien l’engouement général pour cette figure : « La statue la plus populaire qu’ait fait Antonin Mercié est certainement son “David vainqueur“. Les petits italiens qui vendent des plâtres dans les rues de Paris portent presque toujours dans leur panier plusieurs modèles de cette figure. […] ».
Les contemporains d’Antonin Mercié ont vu dans cette sculpture, envoyée depuis Rome en 1870, un écho aux évènements qui secouaient alors la France. Après la victoire prussienne, l’esprit français se lève et attend déjà une reconquête prochaine. Mercié voit dans le héros biblique une expression de cet espoir. Il fait de David une personnification de la France et de Goliath un symbole de l’oppresseur prussien. Par cet emploi du sujet biblique, Mercié s’inscrit dans la lignée des sculpteurs florentins de la Renaissance, notamment de Donatello qui avait donné à son David une dimension civique et politique. Du maître florentin, Mercié reprend aussi l’allure gracieuse donnée par le canon du corps et le léger contrapposto. Mercié ajoute à cette douceur juvénile des détails plus dynamiques et réalistes qui feront de ses sculptures des créations appréciées de la Troisième République. Ainsi, à la suite de ce David, Mercié recevra de nombreuses commandes de monuments publics exaltant la patrie et ses héros.
Beaune, 1821 - Paris, 1911
Effet de lumière au couchant sur le Bosphore, Constantinople
Huile sur panneau, une planche
Signé ’Ziem’ en bas à gauche
Panneau de la maison Félix Gérard Fils, à Paris
63.5 × 81 cm
Dans son cadre d’origine en bois et stuc doré
Provenance :
Collection particulière, Belgique
Sunset light effect on the Bosphorus, Constantinople, oil on panel, signed, by F. Ziem
25 × 31.88 in.
30 000 - 40 000 €
Habitué du Salon et grand voyageur, le peintre Félix Ziem se spécialise dans les vues des cités méditerranéennes telles que Venise ou Constantinople. Il profite de ses séjours pour capturer les paysages sur le vif, afin de constituer un répertoire de vues qu’il reprend et démultiplie au sein de ses compositions dans son atelier parisien. Notre tableau, Effet de lumière au couchant sur le Bosphore, Constantinople, constitue l’une de ses nombreuses variations de la capitale ottomane, chère au cœur du peintre. Peintre original, inclassable, il préfigure les Impressionnistes et reste hermétique aux avantgardes. Ses compositions sont marquées par une grande force expressive, aux touches légères et à l’ambiance vaporeuse, constituant
un savant mélange entre Jongkind et Turner. Félix Ziem propose une tout autre appréhension de la peinture orientaliste qui ne se concentre plus sur les figures mais s’intéresse davantage aux variations atmosphériques et ce dialogue entre le ciel et l’eau si particulier dans ces régions. Personnages et architectures sont allusifs, pour accorder la priorité aux effets de la lumière du soleil couchant sur l’eau du Bosphore.
L’Association Félix Ziem représentée par Messieurs Mathias Ary Jan, Gérard Fabre et David Pluskwa, a confirmé l’authenticité de cette œuvre. Un certificat portant le numéro 324/0225 en date du 18 février 2025 sera remis à l’acquéreur.
Paris, 1870-1879
Jockey à cheval n°1
Bronze à patine brun clair
Modèle créé en 1863
Signé ’P.J. MENE’ sur la terrasse
Hauteur : 42 cm
Bibliographie en rapport :
Michel Poletti, Alain Richarme, Pierre-Jules Mêne, catalogue raisonné, Paris, Univers du Bronze, 2007, p. 43, modèle référencé sous le n° F 14
Jockey on horseback, bronze, signed, by P.-J. Mêne H. : 16.53 in.
3 000 - 4 000 €
Présenté au Salon de 1863 sous le titre Vainqueur du Derby, ce Jockey à cheval est l’une des premières représentations sculptées de course hippique au XIXe siècle.
Paris, 1812 – Barbizon, 1867
Vaches s’abreuvant au couchant dans une clairière
Huile sur panneau, une planche
Monogrammé ’TH. R.’ en bas à gauche
Annoté ’Théodore Rousseau / étude’ au verso
8.5 × 13 cm
Cows drinking at sunset, oil on panel, by T. Rousseau 3.34 × 5.11 in.
3 000 - 4 000 €
Nous remercions M. Michel Schulman de nous avoir confirmé l’authenticité de cette œuvre par un examen de visu en date du 17 février 2025.
Arthur-Marie-Gabriel Comte du PASSAGE
Frohen-le-Grand, 1838-1909
Jument de chasse sanglée par un lad Bronze à patine brune
Signé ’A. du Passage’ et daté ’1899’ à l’avant de la terrasse
Hauteur : 33.5 cm
Hunting mare strapped by a lad, bronze, signed, by Comte du Passage
Frohen-le-Grand H. : 13.18 in.
25 000 - 35 000 €
Arthur du Passage est un sculpteur atypique. Officier de carrière dans la cavalerie, il suit des cours de sculpture dans les ateliers de Barye et de Mêne. Une chute de cheval met fin à sa carrière militaire. Il se consacre dès lors entièrement à la sculpture et, à partir de 1865, expose de nombreuses œuvres au Salon.
Trelon, 1850 - Le Vésinet, 1916
Portrait de Madame Moreau de la Tour
Huile sur toile, cintrée en partie supérieure (Toile d’origine)
Signée ’Léon Comerre’ en bas à gauche 230 × 126.5 cm
(Petits enfoncements et une petite déchirure avec perte de matière dans le bas de la robe du modèle)
Dans son cadre d’origine en chêne et stuc doré
Dimensions totales : 261 × 158 cm
Provenance :
Resté dans la descendance du modèle jusqu’à aujourd’hui ; Collection particulière, Paris
Exposition :
Salon de 1890 (le cachet du salon sur le châssis au verso)
Bibliographie :
Denyse Lion-Comerre, Léon Comerre 1850-1916, Paris, 1980, p. 35, repr., pp. 41 & 62
Portrait of Mrs Moreau de la Tour, oil on canvas, signed, by L. Comerre 90.55 × 49.80 in.
20 000 - 30 000 €
Anizy-le-Château, 1824 - Sèvres, 1887
Buste de jeune femme aux roses
Terre cuite patinée
Signée ’A. CARRIER. BELLEUSE’ au dos
Hauteur : 48,8 cm
Repose sur un piédouche en bois noirci
Hauteur totale : 57 cm
Bust of a young woman with roses, terracotta, signed, by A.-E. Carrier-Belleuse
H. : 19.21 in.
4 500 - 6 000 €
Dès son plus jeune âge, Léon Comerre se distingue par ses qualités de dessinateurs. En 1867, à dix-sept ans, il reçoit la grande médaille d’or de l’Académie des Beaux-Arts de la ville de Lille. Travaillant dans un premier temps dans l’atelier du peintre Alphonse Colas (1818 – 1887), directeur des Ecoles Académique, il reçoit une bourse pour venir à Paris, et rentre à l’Ecole des Beaux-Arts, ainsi que dans l’atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889). En 1875, il obtient le Grand Prix de Rome mais échoue à accomplir une carrière de peintre d’histoire. C’est alors que l’art du portrait devient une spécialité dans laquelle il développe de
remarquables talents. Qualité que l’on ne peut manquer de souligner dans le monumental portrait que nous présentons ici, représentant Madame Moreau de la Tour en 1890. Il s’agit probablement de Louise Marguerite de Gessler (née à Cadix en 1845), qui épouse en 1869 Louis Hippolyte Godard-Desmarest (1828 – 1870) en premières noces, et se remarie le 29 mai 1877 avec Angel Moreau de la Tour (né en 1848). Liée à l’aristocratie et à la grande bourgeoisie du nord, Madame Moreau de la Tour habite le château des Carmes à Trélon et se fait ici représenter dans tout le faste de la haute société qui caractérise la fin du XIXe siècle.
Anizy-le-Château, 1824 - Sèvres,1887
La naissance de Vénus
Bronze à patine brun nuancé et dorée
Signé ’A. CARRIER BELLEUSE’ sur la conque
Hauteur : 92 cm
The Birth of Venus, bronze, signed, by A.-E. Carrier-Belleuse H. : 36.22 in.
6 500 - 7 500 €
300
Henri-Arthur BONNEFOY
Boulogne-sur-Mer, 1839-1917
Composition aux vases de fleurs
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée ’Henry Bonnefoy’ en bas à droite 98 × 131 cm
Dans son cadre d’origine en bois et stuc doré
Provenance :
Collection de Monsieur Vitor Billy (selon une ancienne inscription à l’encre sur le châssis au verso) ; Collection particulière, Italie
Flower vase composition, oil on canvas, signed, by H.-A. Bonnefoy
38.58 × 51.57 in.
8 000 - 12 000 €
301
Pierre-Amédée MARCEL-BERONNEAU
Bordeaux, 1869La Seyne-sur-Mer, 1937
Orphée à la lyre
Huile sur panneau, une planche
Porte le numéro ’5’ à l’encre au verso
22 × 15.5 cm
Provenance :
Collection particulière, Bruxelles
Orpheus with the lyre, oil on panel, by P.-A. Marcel-Beronneau
8.66 × 6.10 in.
1 200 - 1 500 €
302
Cécile HERTZ-EYROLLES
1875-1974
Portrait de femme de profil
Huile sur toile (Toile d’origine)
46.5 × 55 cm
Provenance :
Vente du fonds d’atelier de l’artiste ; Cachan, Leducq, 7 décembre 2024, n° 143 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire
Portrait of a woman in profile, oil on canvas, by C. Hertz-Eyrolles 18.30 × 21.65 in.
4 000 - 6 000 €
Dans la vente du fonds d’atelier de l’artiste, notre toile fait figure d’exception. Elle constitue un rare témoignage de la filiation artistique entre Cécile Hertz-Eyrolles et son maître Eugène Carrière, et de cette période de jeunesse de notre artiste. En effet, cette dernière fut formée au sein de l’Académie Carrière, ouverte dès 1890 à Paris. Comme l’exposition organisée en 2014 au musée éponyme l’explique si bien1, cet atelier fut aussi et surtout un lieu ouvert aux femmes artistes, que Carrière s’évertua à défendre jusqu’à sa mort en 1906.
Notre tableau, rendu dans ce style caractéristique propre à Eugène Carrière, avec cette touche souple et dans un subtil camaïeu de gris, constitue donc un rare hommage de Cécile Hertz-Eyrolles à son maître et protecteur et le vestige d’un style pictural qui disparut avec son auteur au début du XXe siècle.
1. L’académie Carrière, une fenêtre sur les fauves et les femmes artistes, Gournay-surMarne, Musée Eugène Carrière, 21 septembre 2014 – 31 janvier 2015
Toulon, 1839Neuilly-Plaisance, 1917
Jeune mère
Marbre blanc
Signé et daté ’Lunge Guglielmo / 1892’ sur le côté gauche
Hauteur : 42 cm
(Restauration au pied gauche, à l’index et au pouce de la main droite de la femme et au gros orteil du pied gauche de l’enfant)
Provenance : Collection particulière, Paris
Young mother, white marble, signed and dated, by L. Guglielmo H. : 16.53 in.
4 000 - 6 000 €
Élève de Vincent Courdouan et de l’atelier de sculpture de l’arsenal de Toulon, puis de François Jouffroy aux Beaux-Arts de Paris, Lange Guglielmo expose régulièrement au Salon des Artistes Français à partir de 1873. Il y obtient la mention honorable en 1879 avec une Jeune mère consolant son enfant (cat. n° 5073), un important groupe en plâtre directement acheté par l’État. Cette première version figurait la mère nue, assise sur un tronc d’arbre, consolant en une caresse son petit enfant assis sur ses genoux, attristé par la découverte d’un oiseau blessé. Commandé le 3 mai 1880, le marbre est rapidement réalisé et présenté au Salon de 1881 (n° 3958). Conservé un temps au Palais de l’Élysée1, il fait partie des envois de
l’artiste à l’Exposition Universelle de 1889 (cat. n° 1884) où il obtient une médaille d’argent. En 1892, Lange Guglielmo reprend le sujet qui avait fait son succès en taillant dans le marbre une seconde version, dans un format plus réduit, représentant la jeune mère seulement vêtue d’une robe, assise sur une chaise au design soigné. Les subtiles variations des plis de la robe le long de la chair, magistralement exécutées, laissant les pieds et l’épaule droite négligemment dénudés, viennent imprégner cette tendre scène maternelle d’une séduisante sensualité.
1. En 1929, le marbre fut déposé sur l’esplanade de la République de la ville de Lodève, où il se trouve toujours actuellement.
304
Louis-Robert CARRIER-BELLEUSE
Anizy-le-Château, 1848 - Sèvres, 1913
La Châtelaine
Terre cuite
Signée ’CARRIER BELLEUSE’
Hauteur : 90 cm
Repose sur une base en bois
Hauteur totale : 94 cm
The Chatelaine, terracotta, signed, by L.-R. Carrier-Belleuse H. : 35.43 in.
3 000 - 4 000 €
305
Anizy-le-Château, 1824 - Sèvres,1887 Allégorie de l’Automne
Terre cuite
Signée ’A. CARRIER. Belleuse’
Hauteur : 78.3 cm
Repose sur un socle en bois
Hauteur totale : 82.5 cm
Allegory of Autumn, terracotta, by A.-E. Carrier-Belleuse H. : 30.82 in.
3 500 - 4 000 €
Paris, 1836 – Bure, 1904
Composition à l’éventail et bouquet de roses blanches
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée des initiales ’V.D.’ en bas à droite
33 × 41 cm
Composition with fan and bouquet of white roses, oil on canvas, signed, by V. Dubourg 12.99 × 16.14 in.
15 000 - 20 000 €
« Femme supérieure et peintre de mérite » selon le peintre JacquesEmile Blanche, Victoria Dubourg s’intéresse particulièrement aux études de fleurs. Elle rencontre en 1860 Edouard Manet qui va influencer ses premiers tableaux. Tout en souhaitant conserver une certaine distance avec les Impressionnistes, elle se lie d’amitié avec Berthe Morisot et Edgar Degas, qui peint son portrait vers 1868 – 1869. Elle évolue ainsi au sein d’un cercle émulateur, riche d’artistes et d’écrivains talentueux. Suite à leur rencontre au musée du Louvre,
elle épouse Henri Fantin-Latour le 15 novembre 1876. Ensemble, ils passent leurs étés dans la résidence de la famille de Victoria en Basse-Normandie où les fleurs des jardins constituent de précieux modèles pour les bouquets peints. Victoria Dubourg expose au Salon de la Société des Artistes Français de 1869 à 1902, où elle obtiendra une mention honorable et une médaille de troisième classe pour des compositions florales. Elle trouve naturellement l’inspiration dans l’œuvre de son mari avec qui elle entretenait
une relation passionnée. Ils réalisent ensemble des études de natures mortes dans la tradition hollandaise du XVIIe siècle, s’intéressant notamment à l’œuvre de Willem Kalf. Notre tableau témoigne de cette influence décisive de Fantin-Latour dans la peinture de son épouse. Après la mort de ce dernier en 1904, notre artiste se consacrera à perpétuer l’œuvre de son défunt mari, notamment en rédigeant son catalogue raisonné et en organisant une exposition à l’École des Beaux-Arts de Paris.
m 307
Henri-Achille ZO
Bayonne, 1873 - Onesse-Laharie, 1933
L’entraînement des picadors aux arènes
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée ’Henri A. Zo’ en bas à droite
Toile de la maison Blanchet
72.5 × 99 cm
Provenance : Collection particulière, États-Unis
Picadors training at the bullring , oil on canvas, signed, by H.-A. Zo 28.54 × 38.97 in.
6 000 - 8 000 €
Notre toile peut être mise en relation avec un tableau du même artiste, intitulé Picador à l’entrée des Arènes, et conservé au musée Bonnat-Helleu de Bayonne (CM73). Si ce dernier n’est pas précisément localisé, l’architecture qu’il représente, comme sur le nôtre, semble très proche de celle qui caractérise les arènes de Bayonne.
Vincenzo GEMITO
Naples, 1852-1929
Le Philosophe
Bronze à patine brun nuancé
Signé ’GEMITO’ sur l’épaule droite
Porte le cachet de la fonderie du sculpteur ’FONDERIA GEMITO NAPOLI’
Hauteur : 50 cm
Bibliographie en rapport :
Jean-Loup Champion, Gemito : le sculpteur de l’âme napolitaine, cat. exp. Paris, Petit Palais, 15 octobre 2019-26 janvier 2020, Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte, 15 mars-16 juin 2020, Paris, Paris Musées, 2019, pp. 163-177.
Œuvre en rapport :
Vincenzo Gemito, Le Philosophe, 1883, bronze, dim. 42 × 38 cm, Naples, musée de Capodimonte.
The Philosopher, bronze, signed, by V. Gemito H. : 19.68 in.
8 000 - 12 000 €
En 1883, Vincenzo Gemito réalise une tête de de philosophe inspirée de l’idéal antique et plus particulièrement du buste de Pseudo-Sénèque ainsi que des portraits de Masto Ciccio, son beau-père.
Anizy-le-Château, 1824 - Sèvres, 1887
Buste de jeune fille aux roses
Terre cuite patinée
Signée ’A. CARRIER. BELLEUSE.’
Hauteur : 38 cm
Repose sur un piédouche en bois naturel
Hauteur totale : 50 cm
Bust of a young girl with roses, terracotta, signed, by A.-E. Carrier-Belleuse H. : 14.96 in.
3 000 - 4 000 €
Florence, 1835-1913
Dante et Béatrice
Groupe en marbre blanc
Signé ’E. Zocchi’
Hauteur : 40 cm
Provenance : Collection particulière, Bruxelles
Dante and Beatrice, white marble, signed, by E. Zocchi H. : 15.74 in.
2 000 - 3 000 €
Lattrop, 1819 - Saint-Egrève, 1891
Effet de lune sur l’estuaire, Hollande
Huile sur toile (Toile d’origine)
Signée et datée ’Jongkind 1867’ en bas à droite 33 × 43 cm
Provenance : Théophile Bascle, Bordeaux (probablement acquis auprès de l’artiste) ; Sa vente ; Paris, Me Chevallier, 12 avril 1883, n° 97 (erronément titré «Vue de Hollande, Clair de lune»)
Aquis lors de cette vente par Paul Détrimont, Paris ; Vente anonyme ; Paris, Mes Charpentier, Cardinet, Morel d’Arleux, et al., 5 décembre 1962, n° 42 (erronément titré « Bord d’un canal en Hollande ») ; Jean Diéterle & Cie, Paris, vers 1966 ; Collection privée, Pays-Bas, en 1968 ; E. J. van Wisselingh & Co., Amsterdam ; Collection privée avant 1975 ; Richard Green Gallery, Londres avant 1982 ;
Acquis auprès de celle-ci par Charles et Mary Dugan-Chapman, Londres, le 21 mai 1982 ; Puis par descendance ; Collection privée, Royaume-Uni ; Vente anonyme ; Londres, Sotheby’s, 20 juin 2006, n° 327 ; Vente anonyme ; New York, Christie’s, 4 novembre 2010, n° 310; Collection privée, États-Unis ; Vente anonyme ; Christie’s, Online, 2-17 juin 2020, n° 10 ; Acquis lors de cette vente par l’actuel propriétaire ; Collection particulière, Bourgogne
Exposition :
Paris, Galerie Schmit, Exposition Jongkind, mai-juin 1966, p. 39, No. 26 (illustré).
London, Richard Green Gallery, Exhibition of French Paintings, avril 1982, pp. 52-53, No. 24 (illustré).
Bibliographie :
Probablement V. Hefting, Jongkind, D’aprés sa correspondance, Utrecht, 1968, p. 166, n° 234 ; V. Hefting, Jongkind, Sa vie, son œuvre, son époque, Paris, 1975, p. 189, n°. 419, repr. ; A. Stein, S. Brame, F. Lorenceau et J. Sinizergues, Jongkind, Catalogue critique de l’œuvre, peintures, Paris, 2003, Vol. I, p. 196, n° 446, repr.
Moonlight effect on the estuary, Holland, oil on canvas, signed and dated, by J. B. Jongkind 12.99 × 16.92 in.
15 000 - 20 000 €
Actif dans la première moitié du XXe siècle
Le bonheur conjugal et Après le coup de canon du ramadan
Paire de bas-reliefs en terre cuite
Paris, 1867–1944
L’ennui
Huile sur carton
Signé ’André / Devambez’ en bas à gauche 13 × 14 cm
Provenance :
Collection de Monsieur Peuteado (?), en 1925 (selon une ancienne étiquette au verso) ; Collection particulière, Paris
Exposition : André Devambez, Paris, galerie Georges Petit, 16-30 novembre 1925, n° 59 (selon une ancienne étiquette au verso)
Boredom, oil on cardboard, signed, by A. Devambez 5.11 × 5.51 in.
2 000 - 3 000 €
L’un signé ’Bouland / 1911’ et dédicacé ’à l’ami E. Bélodin’ et titré
’Le bonheur conjugal’
L’autre titré ’Après le coup de canon du ramadan’, signé ’Bouland / 1911’ et dédicacé ’à l’ami E. Bélodin’ 26.5 × 40 cm
(Accident restauré à une main)
Dans des cadres en bois naturel
Dimensions totales : 46 × 59 cm
Provenance :
Collection particulière, Belgique
Marital bliss and After the Ramadan cannon shot, pair of terracotta bas-reliefs, signed, by Bouland 10.43 × 15.74 in.
2 000 - 3 000 €
Maurice CHARPENTIER-MIO 1881-1976
« Les siècles passent mais sur les ruines la beauté reste »
Marbre blanc
Titré et daté au crayon à l’avant ’LES SIECLES PASSENT… / SUR LES RUINES.
LA BEAUTE RESTE / 1912’
Hauteur : 54 cm
Provenance :
Vente de l’atelier du sculpteur ; Angers, Mes Henry Martin et François Branger, 13 mars 1985, n° 149 ; Collection particulière, Paris
“Les siècles passent mais sur les ruines la beauté reste”, white marble, by M. Charpentier-Mio H. : 21.25 in.
6 000 - 8 000 €
Daté de 1912, notre marbre appartient au rare corpus symboliste de Maurice Charpentier-Mio et offre un vibrant témoignage de ses aspirations de jeunesse. L’éloquence de son titre, apposé au crayon sur la base « Les siècles passent mais sur les ruines la beauté reste », s’appuie sur une allégorie complexe incarnée par une séduisante figure de femme nue assise sur un trône de pierre aux allures de temple flanqué en partie inférieure de deux tigrons. Sa coiffe s’apparente à un Némès, l’emblématique couvre-chef des pharaons, alors qu’on distingue nettement au-dessus d’elle la célèbre silhouette de la pyramide de Chéops aux pieds de laquelle coule le Nil. Si sa pose assise et frontale est empruntée aux canons traditionnels des statues égyptiennes, les yeux clos de son visage sensiblement
basculé en arrière renvoient au monde intérieur du sommeil, du rêve et de la mort, justifiant la discrète présence derrière sa nuque de la chouette, oiseau nocturne attaché dans l’antiquité à un symbolisme funéraire. Audessus de son épaule figure en bas-relief quelques personnages semblant entamer un pas de danse, rappelant le thème de prédilection du sculpteur qui s’attacha particulièrement à immortaliser les danseurs des Ballets Russes de Diaghiliev. En écho à la Cléopâtre immortalisée par Sarah Bernhardt en 1890, notre sculpture puise ainsi l’inspiration de son sujet dans le ballet du même titre de Michel Fokine, créé en 1909 au Théâtre du Châtelet, adapté lui-même de la nouvelle de Théophile Gautier, Une nuit de Cléopâtre
Floirac, 1870 - Paris, 1959
La maison Jeanne d’Albret à Orthez
Huile sur carton fin
Signé, localisé et daté ’Charles Lacoste Orthez Juillet 1889’ en bas à gauche 42 × 28.5 cm
Provenance :
Galerie Hubert Duchemin, en 2022
Jeanne d’Albret’s house in Orthez, oil on cardboard, signed and dated, by C. Lacoste 16.53 × 11.22 in.
5 000 - 7 000 €
Charles Lacoste réalise notre tableau en 1889. Âgé de seulement dix-neuf ans, il peint au fil de ses nombreuses promenades dans Bordeaux et ses environs depuis déjà cinq ans. Notre peintre est alors en visite chez son grand ami le poète Francis Jammes qui, à la mort de son père en 1888, a quitté Bordeaux avec sa famille pour s’installer dans le village protestant d’Orthez.
Notre carton témoigne déjà des ambitions synthétistes propres à notre artiste, esthétisme vers lequel
il va se tourner définitivement au début des années 1890. La lumière est traitée de façon brutale, par de larges aplats à la touche grasse qui frappent la façade et la tour du bâtiment. Nous retrouvons toutefois dans le traitement de la vigne vierge et des fleurs les réminiscences d’un impressionnisme déjà presque démodé à cette date, qui constituent ici les derniers témoignages touchant de la jeunesse de notre artiste, dont la radicale émancipation artistique ne se fera guère attendre.
Aimé-Jules DALOU
Paris, 1838-1902
Nymphe et faune, dit aussi Le Baiser
Bronze à patine brune
Signé ’DALOU’ sur le rocher à l’arrière
Modèle créé entre 1890 et 1894 ; édition de Hébrard à partir de 1902
Porte le cachet du fondeur ’CIRE PERDUE
A.A. HEBRARD’ et numéroté ’(D2)’
Hauteur : 42 cm
Bibliographie en rapport :
Amélie Simier, Jules Dalou, le sculpteur de la République, cat. exp. Paris, Petit Palais, 18 avril-13 juillet 2013, Paris, Paris Musées, 2013, pp. 426-427, modèle référencé sous le n° 350
Œuvre en rapport :
Aimé-Jules Dalou, Nymphe et faune, dit aussi Le Baiser, entre 1890 et 1894, plâtre patiné, dim. : 42 × 22 × 18,5 cm, Paris, Petit Palais, inv. PPS00334
Nymph and Faun, also called The Kiss, bronze, signed, by A.-J. Dalou H. : 16.53 in.
8 000 - 12 000 €
Ce groupe figurant un faune enlaçant une nymphe fait partie du corpus d’œuvres de Dalou autour des figures mythologiques. Probablement réalisées dans les dernières années de la carrière du sculpteur, ces études et ces statuettes sont destinées au marché privé. Le modèle de notre groupe est acheté vers 1890 par le joaillier et collectionneur Henri Vever (1854 – 1942).
Paris, 1840 - Meudon, 1917
Aimé-Jules Dalou (1838 – 1902)
Buste en bronze
Signé ’A RODIN’ sur l’épaule gauche
Modèle créé en 1883
Porte la marque du fondeur ’Georges Rudier fondeur Paris’ à l’arrière et le copyright du musée ’©bymuséeRodin 1955’
Porte la marque ’A RODIN’en relief à l’intérieur
Hauteur : 52.5 cm
Repose sur une base en marbre noir
Hauteur totale : 60.5 cm
Bibliographie en rapport :
Antoinette Le Normand-Romain, Les bronzes de Rodin, catalogue des œuvres au musée Rodin, Paris, Musée Rodin, 2007, RMN, vol. 1, pp. 284-185
Cécile Goldscheider, Auguste Rodin : catalogue raisonné de l’œuvre sculpté, Lausanne, Wildenstein Institute, Paris, Bibliothèque des arts, 1989 modèle répertorié sous le n° 131, pp. 172-173
Œuvres en rapport :
Auguste Rodin, Jules Dalou, 1889, bronze, H. 52 cm, Detroit, Detroit Institute of Arts, inv. 60.1
Auguste Rodin, Jules Dalou, modèle créé en 1883, fondu en 1969, bronze, signé « A. Rodin », porte la marque « Georges Rudier / Fondeur. Paris » et l’inscription « ©Musée Rodin 1969 », H. 50 cm, Stanford, Cantor Arts Center, inv. 1974.83
Aimé-Jules Dalou (1838 - 1902), bronze bust, signed, by A. Rodin H. : 20.67 in.
75 000 - 85 000 €
Fig. 1
Alphonse Legros, Portrait de Jules Dalou, Sculpteur français en 1877, eau forte originale sur papier Japon vergé, 25.5 × 17 cm.
Rodin présente au Salon de 1884 un premier exemplaire en plâtre de ce buste d’Aimé-Jules Dalou (fig. 1) aux côtés de celui de Victor Hugo. Les deux portraits d’artistes connaissent un véritable succès dont témoigne le critique Louis de Fourcaud : « Il n’y a rien, au Palais de l’industrie, de plus moderne, parce qu’il n’y a rien de si implacablement et hautement vrai ». Rodin présente son ami, la poitrine nue, dans une attitude héroïque et le visage frappant de réalisme. Cette image témoigne de la relation d’estime qui lie les deux artistes, malgré une amitié fragile causée par le caractère houleux de Dalou. Par ce portrait, Rodin montre cependant son admiration pour l’homme revenu d’Angleterre après dix ans d’exil politique et qui vient de triompher au Salon de 1883 avec
son relief de Mirabeau répondant à Dreux-Brézé. Il existe plusieurs épreuves en bronze de ce buste remarquable. Rodin confie tout d’abord la fonte à Bingen (exemplaire présenté lors de l’Exposition Universelle de 1889) puis à Griffoul (exemplaire probablement présenté lors de l’Exposition universelle de 1900) et enfin à Persinka (Stockholm, collection privée). Une édition est ensuite réalisée par Alexis Rudier entre 1905 et le début des années 1930 dont une douzaine d’exemplaires est actuellement conservée dans les collections publiques internationales. Georges Rudier a, pour le compte du musée Rodin, fondu deux bronzes : notre buste en 1955 (commande du 5 janvier 1955, archives musée Rodin, côte D7 RE 7) et un second en 1969.
Milan, 1883 - Mesves-sur-Loire, 1966
Alighieri
Paire de hauts-reliefs en bronze à patine brun rouge nuancée de vert L’un signé ’A. Pina / 1933’ et numéroté ’10’ ; l’autre signé ’A. Pina’ sur la terrasse
Portent les cachets du fondeur ’J. PANINI / CIRE PERDUE / PARIS’ sur la terrasse
Dimensions : 49 × 79 cm
Reposent sur des bases en bois naturel Hauteur totale : 57.5 cm
Studies for the monument to Dante Alighieri, pair of bronze high reliefs, by A. Pina
19.29 × 30.19 × 6.45 in.
25 000 - 35 000 €
Fort de son succès à la Biennale de Venise de 1922, Alfred Pina se voit confier par l’État italien en 1925 la réalisation d’un important monument en hommage à Dante. Bien que le projet ait été abandonné, il est surtout connu à travers des esquisses et des maquettes de l’artiste conservées au musée de la Charité-sur-Loire. Ces deux reliefs figurant un cortège de huit personnages, inscrits dans les plis du linceul drapé, devaient orner les côtés du tombeau destiné à accueillir le corps de Dante.
Jean-Baptiste OUDRY (1686-1755)
Léopard en colère
Pierre noire, estompe et rehauts de craie blanche sur papier préparé anciennement bleu
31,5 × 42 cm
Estimation : 30 000 – 50 000 €
Vente aux enchères : Mercredi 26 mars 2025 - 17h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Matthieu Fournier +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
www.artcurial.com
Vente aux enchères : Mardi 1er avril 2025 – 14h
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Maxence Miglioretti +33 (0)1 42 99 20 02 mmiglioretti@artcurial.com www.artcurial.com
Lucas CRANACH L’Ancien (1472-1553)
Marie à l’enfant avec un ange
Huile sur bois
Signé en bas à gauche avec le serpent ailé
57,5 × 38,5 cm
Estimation : 400 000 – 600 000 CHF
Vente aux enchères : Jeudi 3 avril 2025
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle, Suisse
Contact : +41 61 312 32 00
info@bbw-auktionen.com
www.bbw-auktionen.com
Pieter BRUEGHEL le Jeune
La moisson, Allégorie de l’Eté Huile sur panneau de chêne
Signé P.BREVGHEL.en bas à gauche 42 × 57 cm
Estimation : 1 000 000 – 1 500 000 €
Vente aux enchères : Mercredi 30 avril 2025 - 14h30
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Matthieu Fournier +33 (0)1 42 99 20 26 mfournier@artcurial.com
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Clôture du catalogue : Début avril
Vente aux enchères : Mercredi 21 mai 2025
7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
Contact : Solène Carré +33 (0)1 42 99 20 70 scarre@artcurial.com www.artcurial.com
Artcurial SAS est un opérateur de ventes volontaires de meubles aux enchères publiques régie par les articles L 321-4 et suivant du Code de commerce. En cette qualité Artcurial SAS agit comme mandataire du vendeur qui contracte avec l’acquéreur. Les rapports entre Artcurial SAS et l’acquéreur sont soumis aux présentes conditions générales d’achat qui pourront être amendées par des avis écrits ou oraux avant la vente et qui seront mentionnés au procès-verbal de vente.
En tant qu’opérateur de ventes volontaires, ARTCURIAL SAS est assujetti aux obligations listées aux articles L.561-2 14° et suivants du Code Monétaire et Financier relatifs à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.
a) Les acquéreurs potentiels sont invités à examiner les biens pouvant les intéresser avant la vente aux enchères, et notamment pendant les expositions. Artcurial SAS se tient à la disposition des acquéreurs potentiels pour leur fournir des rapports sur l’état des lots.
b) Les descriptions des lots résultant du catalogue, des rapports, des étiquettes et des indications ou annonces verbales ne sont que l’expression par Artcurial SAS de sa perception du lot, mais ne sauraient constituer la preuve d’un fait.
c) Les indications données par Artcurial SAS sur l’existence d’une restauration, d’un accident ou d’un incident affectant le lot, sont exprimées pour faciliter son inspection par l’acquéreur potentiel et restent soumises à son appréciation personnelle ou à celle de son expert.
L’absence d’indication d’une restauration d’un accident ou d’un incident dans le catalogue, les rapports, les étiquettes ou verbalement, n’implique nullement qu’un bien soit exempt de tout défaut présent, passé ou réparé. Inversement la mention de quelques défauts n’implique pas l’absence de tout autres défauts.
d) Les estimations sont fournies à titre purement indicatif et elles ne peuvent être considérées comme impliquant la certitude que le bien sera vendu au prix estimé ou même à l’intérieur de la fourchette d’estimations. Les estimations ne sauraient constituer une quelconque garantie.
Les estimations peuvent être fournies en plusieurs monnaies ; les conversions peuvent à cette occasion être arrondies différemment des arrondissements légaux.
e) Les biens d’occasion (tout ce qui n’est pas neuf) ne bénéficient pas de la garantie légale de conformité conformément à l’article L 217-2 du Code de la consommation.
a) En vue d’une bonne organisation des ventes, les acquéreurs potentiels sont invités à se faire connaître auprès d’Artcurial SAS, avant la vente, afin de permettre l’enregistrement de leurs données personnelles. Artcurial SAS se réserve le droit de demander à tout acquéreur potentiel de justifier de son identité ainsi que de ses références bancaires et d’effectuer un déposit. Artcurial SAS se réserve d’interdire l’accès à la salle de vente de tout acquéreur potentiel pour justes motifs. Une enchère est acceptée au regard des informations transmises par l'encherisseur avant la vente. En conséquence, aucune modification du nom de l'adjudicataire ne pourra intervenir après la vente.
b) Toute personne qui se porte enchérisseur s’engage à régler personnellement et immédiatement le prix d’adjudication augmenté des frais à la charge de l’acquéreur et de tous impôts ou taxes qui pourraient être exigibles.Tout enchérisseur est censé agir pour son propre compte sauf dénonciation préalable de sa qualité de mandataire pour le compte d’un tiers, acceptée par Artcurial SAS.
c) Le mode normal pour enchérir consiste à être présent dans la salle de vente. Toutefois Artcurial SAS pourra accepter gracieusement de recevoir des enchères par téléphone d’un acquéreur potentiel qui se sera manifesté avant la vente. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment si la liaison téléphonique n’est pas établie, est établie tardivement, ou en cas d’erreur ou d’omissions relatives à la réception des enchères par téléphone. À toutes fins utiles, Artcurial SAS se réserve le droit d’enregistrer les communications téléphoniques durant la vente. Les enregistrements seront conservés jusqu’au règlement du prix, sauf contestation.
d) Artcurial SAS pourra accepter gracieusement d’exécuter des ordres d’enchérir qui lui auront été transmis avant la vente, pour lesquels elle se réserve le droit de demander un déposit de garantie et qu’elle aura acceptés. Si le lot n’est pas adjugé à cet enchérisseur, le déposit de garantie sera renvoyé sous 72h. Si Artcurial SAS reçoit plusieurs ordres pour des montants d’enchères identiques, c’est l’ordre le plus ancien qui sera préféré. Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité notamment en cas d’erreur ou d’omission d’exécution de l’ordre écrit.
e) Dans l’hypothèse où un prix de réserve aurait été stipulé par le vendeur, Artcurial SAS se réserve le droit de porter des enchères pour le compte du vendeur jusqu’à ce que le prix de réserve soit atteint.En revanche le vendeur n’est pas autorisé à porter lui-même des enchères directement ou par le biais d’un mandataire.Le prix de réserve ne pourra pas dépasser l’estimation basse figurant dans le catalogue ou modifié publiquement avant la vente.
f) Artcurial SAS dirigera la vente de façon discrétionnaire, en veillant à la liberté des enchères et à l’égalité entre l’ensemble des enchérisseurs, tout en respectant les usages établis.Artcurial SAS se réserve de refuser toute enchère, d’organiser les enchères de la façon la plus appropriée, de déplacer certains lots lors de la vente, de retirer tout lot de la vente, de réunir ou de séparer des lots.En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
g) Sous réserve de la décision de la personne dirigeant la vente pour Artcurial SAS, l’adjudicataire sera la personne qui aura porté l’enchère la plus élevée pourvu qu’elle soit égale ou supérieure au prix de réserve, éventuellement stipulé. Le coup de marteau matérialisera la fin des enchères et le prononcé du mot « adjugé » ou tout autre équivalent entraînera la formation du contrat de vente entre le vendeur et le dernier enchérisseur retenu. L’adjudicataire ne pourra obtenir la livraison du lot qu’après règlement de l’intégralité du prix. en cas de remise d’un chèque ordinaire, seul l’encaissement du chèque vaudra règlement. Artcurial SAS se réserve le droit de ne délivrer le lot qu’après encaissement du chèque. Le lot non adjugé pourra être vendu après la vente dans les conditions de la loi sous réserve que son prix soit d’au moins 1.500 euros.
h) Pour faciliter les calculs des acquéreurs potentiels, Artcurial SAS pourra être conduit à utiliser à titre indicatif un système de conversion de devises. Néanmoins les enchères ne pourront être portées en devises, et les erreurs de conversion ne pourront engager la responsabilité de Artcurial SAS.
a) En sus du prix de l’adjudication, l’adjudicataire (acheteur) devra acquitter par lot et par tranche dégressive les commissions et taxes suivantes:
1) Lots en provenance de l’UE:
• De 1 à 700 000 euros: 26 % + TVA au taux en vigueur.
• De 700 001 à 4 000 000 euros: 20% + TVA au taux en vigueur.
• Au-delà de 4 000 001 euros: 14,5 % + TVA au taux en vigueur.
2) Lots en provenance hors UE : (indiqués par un m): Œuvres d’art, antiquités et biens de collection: L’adjudication sera portée hors taxe. A cette adjudication sera ajoutée une TVA au taux réduit de 5,5% qui pourra être rétrocédée à l’adjudicataire sur présentation d'un justificatif d’exportation hors UE ou à l’adjudicataire UE justifiant d’un numéro de TVA intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre. Les commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus demeurent identiques.
3) Lots en provenance hors UE (indiqués par un m) Bijoux et Montres, Vins et Spiritueux, Multiples: Aux commissions et taxes indiquées au paragraphe 1) ci-dessus, il conviendra d’ajouter des frais liés à l’importation correspondant à 20% du prix d’adjudication.
4) Des frais additionnels seront facturés aux adjudicataires ayant enchérit en ligne par le biais de plateformes Internet autres qu’ARTCURIAL LIVE.
5) La TVA sur commissions et les frais liés à l’importation pourront être rétrocédés à l’adjudicataire sur présentation des justificatifs d’exportation hors UE.L’adjudicataire UE justifiant d’un n° de TVA Intracommunautaire et d’un document prouvant la livraison dans son état membre pourra obtenir le remboursement de la TVA sur commissions.
Le paiement du lot aura lieu au comptant, pour l’intégralité du prix, des frais et taxes, même en cas de nécessité d’obtention d’une licence d’exportation. L’adjudicataire pourra s’acquitter par les moyens suivants : - En espèces : jusqu’à 1 000 euros frais et taxes compris pour les ressortissants français et les personnes agissant pour le compte d’une entreprise, 15 000 euros frais et taxe compris pour les ressortissants étrangers sur présentation de leurs papiers d’identité ; - Par chèque bancaire tiré sur une banque française sur présentation d’une pièce d’identité et, pour toute personne morale, d’un extrait KBis daté de moins de 3 mois (les chèques tirés sur une banque étrangère ne sont pas acceptés);
- Par virement bancaire ;
- Par carte de crédit : VISA, MASTERCARD ou AMEX (en cas de règlement par carte American Express, une commission supplémentaire de 1,85 % correspondant aux frais d’encaissement sera perçue).
6) La répartition entre prix d’adjudication et commissions peut-être modifiée par convention particulière entre le vendeur et Artcurial sans conséquence pour l’adjudicataire.
b) Artcurial SAS sera autorisé à reproduire sur le procès-verbal de vente et sur le bordereau d’adjudication les renseignements qu’aura fournis l’adjudicataire avant la vente. Toute fausse indication engagera la responsabilité de l’adjudicataire. Dans l’hypothèse où l’adjudicataire ne se sera pas fait enregistrer avant la vente, il devra communiquer les renseignements nécessaires dès l’adjudication du lot prononcée. Toute personne s’étant fait enregistrer auprès de Artcurial SAS dispose d’un droit d’accès et de rectification aux données nominatives fournies à Artcurial SAS dans les conditions de la Loi du 6 juillet 1978.
c) Il appartiendra à l’adjudicataire de faire assurer le lot dès l’adjudication. Il ne pourra recourir contre Artcurial SAS, dans l’hypothèse où par suite du vol, de la perte ou de la dégradation de son lot, après l’adjudication, l’indemnisation qu’il recevra de l’assureur de Artcurial SAS serait avérée insuffisante.
d) Le lot ne sera délivré à l’acquéreur qu’après paiement intégral du prix, des frais et des taxes. En cas de règlement par chèque, le lot ne sera délivré qu’après encaissement définitif du chèque, soit 8 jours ouvrables à compter du dépôt du chèque. A compter du lundi suivant le 90e jour après la vente, le lot acheté réglé ou non réglé restant dans l’entrepôt, fera l’objet d’une facturation de 50€ HT par semaine et par lot, toute semaine commencée étant due dans son intégralité au titre des frais d’entreposage et d’assurance.À défaut de paiement par l’adjudicataire, après mise en demeure restée infructueuse, le bien est remis en vente à la demande du vendeur sur folle enchère de l’adjudicataire défaillant ; si le vendeur ne formule pas cette demande dans un délai de trois mois à compter de l’adjudication, la vente est résolue de plein droit, sans préjudice de dommages intérêts dus par l’adjudicataire défaillant. En outre, Artcurial SAS se réserve de réclamer à l’adjudicataire défaillant, à son choix : - Des intérêts au taux légal majoré de cinq points, - Le remboursement des coûts supplémentaires engendrés par sa défaillance, - Le paiement de la différence entre le prix d’adjudication initial et le prix d’adjudication sur folle enchère s’il est inférieur, ainsi que les coûts générés par les nouvelles enchères.
Artcurial SAS se réserve également de procéder à toute compensation avec des sommes dues à l’adjudicataire défaillant. Artcurial SAS se réserve d’exclure de ses ventes futures, tout adjudicataire qui aura été défaillant ou qui n’aura pas respecté les présentes conditions générales d’achat.
e) Sous réserve de dispositions spécifiques à la présente vente, les achats qui n’auront pas été retirés dans les sept jours de la vente (samedi, dimanche et jours fériés compris), pourront être transportés dans un lieu de conservation aux frais de l’adjudicataire défaillant qui devra régler le coût correspondant pour pouvoir retirer le lot, en sus du prix, des frais et des taxes.
f) L’acquéreur pourra se faire délivrer à sa demande un certificat de vente qui lui sera facturé la somme de 60 euros TTC.
En cas de contestation Artcurial SAS se réserve de désigner l’adjudicataire, de poursuivre la vente ou de l’annuler, ou encore de remettre le lot en vente.
a) Dans l’hypothèse où deux personnes auront porté des enchères identiques par la voix, le geste, ou par téléphone et réclament
en même temps le bénéfice de l’adjudication après le coup de marteau, le bien sera immédiatement remis en vente au prix proposé par les derniers enchérisseurs, et tout le public présent pourra porter de nouvelles enchères.
b) Pour faciliter la présentation des biens lors de ventes, Artcurial SAS pourra utiliser des moyens vidéos. en cas d’erreur de manipulation pouvant conduire pendant la vente à présenter un bien différent de celui sur lequel les enchères sont portées, Artcurial SAS ne pourra engager sa responsabilité, et sera seul juge de la nécessité de recommencer les enchères.
L’état français dispose d’un droit de préemption des œuvres vendues conformément aux textes en vigueur.
L’exercice de ce droit intervient immédiatement après le coup de marteau, le représentant de l’état manifestant alors la volonté de ce dernier de se substituer au dernier enchérisseur, et devant confirmer la préemption dans les 15 jours.
Artcurial SAS ne pourra être tenu pour responsable des conditions de la préemption par l’état français.
Artcurial SAS est propriétaire du droit de reproduction de son catalogue. Toute reproduction de celui-ci est interdite et constitue une contrefaçon à son préjudice. En outre Artcurial SAS dispose d’une dérogation lui permettant de reproduire dans son catalogue les œuvres mises en vente, alors même que le droit de reproduction ne serait pas tombé dans le domaine public.
Toute reproduction du catalogue de Artcurial SAS peut donc constituer une reproduction illicite d’une œuvre exposant son auteur à des poursuites en contrefaçon par le titulaire des droits sur l’œuvre. La vente d’une œuvre n’emporte pas au profit de son propriétaire le droit de reproduction et de présentation de l’œuvre.
La réglementation internationale du 3 mars 1973, dite Convention de Washington a pour effet la protection de specimens et d’espèces dits menacés d’extinction. Les termes de son application diffèrent d’un pays à l’autre. Il appartient à tout acheteur de vérifier, avant d’enchérir, la législation appliquée dans son pays à ce sujet.
Tout lot contenant un élément en ivoire, en palissandre…quelle que soit sa date d’exécution ou son certificat d’origine, ne pourra être importé aux Etats-Unis, au regard de la législation qui y est appliquée. Il est indiqué par un (s).
L’acquéreur sera lui-même chargé de faire assurer ses acquisitions, et Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
Les dispositions des présentes conditions générales d’achat sont indépendantes les unes des autres. La nullité de quelque disposition ne saurait entraîner l’inapplicabilité des autres.
10 . COMPÉTENCES LÉGISLATIVE ET JURIDICTIONNELLE
Conformément à la loi, il est précisé que toutes les actions en responsabilité civile engagées à l’occasion des prisées et des ventes volontaires et judiciaires de meuble aux enchères publiques se prescrivent par cinq ans à compter de l’adjudication ou de la prisée.La loi française seule régit les présentes conditions générales d’achat. Toute contestation relative à leur existence, leur validité, leur opposabilité à tout enchérisseur et acquéreur, et à leur exécution sera tranchée par le tribunal judiciaire compétent du ressort de Paris (France). Le Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris peut recevoir des réclamations en ligne (www.conseildesventes.fr, rubrique « Réclamations en ligne »).
Artcurial SAS participe à la protection des biens culturels et met tout en œuvre, dans la mesure de ses moyens, pour s’assurer de la provenance des lots mis en vente dans ce catalogue.
Artcurial SAS is an operator of voluntary auction sales regulated by the law articles L321-4 and following of the Code de Commerce. In such capacity Artcurial SAS acts as the agent of the seller who contracts with the buyer. The relationships between Artcurial SAS and the buyer are subject to the present general conditions of purchase which can be modified by saleroom notices or oral indications before the sale, which will be recorded in the official sale record.
As a voluntary auction sales operator, ARTCURIAL SAS is subject to the obligations listed in articles L.561-2 14° and seq. of the French Monetary and Financial Code relating to the Anti Money Laundering regulation.
a) The prospective buyers are invited to examine any goods in which they may be interested, before the auction takes place, and notably during the exhibitions. Artcurial SAS is at disposal of the prospective buyers to provide them with reports about the conditions of lots.
b) Description of the lots resulting from the catalogue, the reports, the labels and the verbal statements or announcements are only the expression by Artcurial SAS of their perception of the lot, but cannot constitute the proof of a fact.
c) The statements by made Artcurial SAS about any restoration, mishap or harm arisen concerning the lot are only made to facilitate the inspection thereof by the prospective buyer and remain subject to his own or to his expert’s appreciation. The absence of statements Artcurial SAS by relating to a restoration, mishap or harm, whether made in the catalogue, condition reports, on labels or orally, does not imply that the item is exempt from any current, past or repaired defect. Inversely, the indication of any defect whatsoever does not imply the absence of any other defects.
d) Estimates are provided for guidance only and cannot be considered as implying the certainty that the item will be sold for the estimated price or even within the bracket of estimates.
Estimates cannot constitute any warranty assurance whatsoever.
The estimations can be provided in several currencies ; the conversions may, in this case or, be rounded off differently than the legal rounding
e) Second-hand goods (anything that is not new) do not benefit from the legal guarantee of conformity in accordance with article L 217-2 of the Consumer Code.
a) In order to assure the proper organisation of the sales, prospective buyers are invited to make themselves known to Artcurial SAS before the sale, so as to have their personal identity data recorded.
Artcurial SAS reserves the right to ask any prospective buyer to justify his identity as well as his bank references and to request a deposit.
Artcurial SAS reserves the right to refuse admission to the auction sales premises to any prospective buyer for legitimate reasons. A bid is accepted on the basis of the information provided by the bidder prior to the sale. Consequently, the name of the winning bidder cannot be changed after the sale.
b) Any person who is a bidder undertakes to pay personally and immediately the hammer price increased by the costs to be born by the buyer and any and all taxes or fees/expenses which could be due. Any bidder is deemed acting on his own behalf except when prior notification, accepted by Artcurial SAS, is given that he acts as an agent on behalf of a third party.
c) The usual way to bid consists in attending the sale on the premises. However, Artcurial SAS may graciously accept to receive some bids by telephone from a prospective buyer who has expressed such a request before the sale. Artcurial SAS will bear no liability / responsibility whatsoever, notably if the telephone contact is not made, or if it is made too late, or in case of mistakes or omissions relating to the reception of the telephone. For variety of purposes, Artcurial SAS reserves its right to record all the telephone communications during the auction. Such records shall be kept until the complete payment of the auction price, except claims.
d) Artcurial SAS may accept to execute orders to bid which will have been submitted before the sale and by Artcurial SAS which have been deemed acceptable. Artcurial SAS is entitled to request a deposit which will be refunded within 48hours after the sale if the lot id not sold to this buyer.
Should Artcurial SAS receive several instructions to bid for the same amounts, it is the instruction to bid first received which will be given preference.
Artcurial SAS will bear no liability/responsibility in case of mistakes or omission of performance of the written order.
e) In the event where a reserve price has been stipulated by the seller, Artcurial SAS reserves the right to bid on behalf of the seller until the reserve price is reached. The seller will not be admitted to bid himself directly or through an agent. The reserve price may not be higher than the low estimate for the lot printed in or publicly modified before the sale.
f) Artcurial SAS will conduct auction sales at their discretion, ensuring freedom auction and equality among all bidders, in accordance with established practices.
Artcurial SAS reserves the right to refuse any bid, to organise the bidding in such manner as may be the most appropriate, to move some lots in the course of the sale, to withdraw any lot in the course of the sale, to combine or to divide some lots in the course of the sale. In case of challenge or dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the bidding or to cancel it, or to put the lot back up for bidding.
g) Subject to the decision of the person conducting the bidding for Artcurial SAS, the successful bidder will be the bidder would will have made the highest bid provided the final bid is equal to or higher than the reserve price if such a reserve price has been stipulated.
The hammer stroke will mark the acceptance of the highest bid and the pronouncing of the word “adjugé” or any equivalent will amount to the conclusion of the purchase contract between the seller and the last bidder taken in consideration.
No lot will be delivered to the buyer until full payment has been made.In case of payment by an ordinary draft/check, payment will be deemed made only when the check will have been cashed.
The lot not auctioned may be sold after the sale in accordance with the law, provided that its price is at least 1,500 euros.
h) So as to facilitate the price calculation for prospective buyers, a currency converter may be operated by Artcurial SAS as guidance. Nevertheless, the bidding cannot be made in foreign currency and Artcurial SAS will not be liable for errors of conversion.
a) In addition of the lot’s hammer price, the buyer must pay the different stages of following costs and fees/taxes:
1) Lots from the EU:
• From 1 to 700,000 euros: 26 % + current VAT.
From 700,001 to 4,000,000 euros: 20 % + current VAT.
Over 4,000,001 euros: 14,5 % + current VAT.
2) Lots from outside the EU : (identified by an m). Works of art, Antiques and Collectors’items The hammer price will be VAT excluded to which should be added 5.5% VAT. Upon request, this VAT will be refunded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU or to the EU purchaser who will submit his intracommunity VAT number and a proof of shipment of his purchase to his EU country home address. Commissions and taxes indicated in section 3.1) remain the same.
3) Lots from outside the EU (identified by an m): Jewelry and Watches, Wines and Spirits, Multiples In addition to the commissions and taxes specified in paragraph 1) above, an additional import VAT will be charged (20% of the hammer price).
4) Additional fees will be charged to bidders who bid online via Internet platforms other than ARTCURIAL LIVE.
5) VAT on commissions and importation expenses can be retroceded to the purchaser on presentation of written proof of exportation outside the EU.
An EU purchaser who will submit their intracommunity VAT number and a proof of shipment of their purchase to their EU country home address will be refunded of VAT on buyer’s premium.The payment of the lot will be made cash, for the whole of the price, costs and taxes, even when an export licence is required. The purchaser will be authorized to pay by the following means :
- In cash : up to 1 000 euros, costs and taxes included, for French citizens and people acting on behalf of a company, up to 15 000 euros, costs and taxes included, for foreign citizens on presentation of their identity papers ;
- By cheque drawn on a French bank on presentation of identity papers and for any company, a KBis dated less than 3 months (cheques drawn on a foreign bank are not accepted);
- By bank transfer;
- By credit card : VISA, MASTERCARD or AMEX (in case of payment by AMEX, a 1,85 % additional commission corresponding to cashing costs will be collected).
6)The distribution between the lot's hammer price and cost and fees can be modified by particular agreement between the seller and Artcurial SAS without consequence for the buyer.
b) Artcurial SAS will be authorized to reproduce in the official sale record and on the bid summary the information that the buyer will have provided before the sale. The buyer will be responsible for any false information given. Should the buyer have neglected to give his personal information before the sale, he will have to give the necessary information as soon as the sale of the lot has taken place.
Any person having been recorded by Artcurial SAS has a right of access and of rectification to the nominative data provided to Artcurial SAS pursuant to the provisions of Law of the 6 July 1978.
c) The lot must to be insured by the buyer immediately after the purchase. The buyer will have no recourse against Artcurial SAS, in the event where, due to a theft, a loss or a deterioration of his lot after the purchase, the compensation he will receive from the insurer of Artcurial SAS would prove insufficient.
d) The lot will be delivered to the buyer only after the entire payment of the price, costs and taxes. If payment is made by cheque, the lot will be delivered after cashing, eight working days after the cheque deposit. If the buyer has not settled his invoice yet or has not collected his purchase, a fee of 50€+VAT per lot, per week (each week is due in full) covering the costs of insurance and storage will be charged to the buyer, starting on the first Monday following the 90th day after the sale. Should the buyer fail to pay the amount due, and after notice to pay has been given by Artcurial SAS to the buyer without success, at the seller’s request, the lot is re-offered for sale, under the French procedure known as “procédure de folle enchère”. If the seller does not make this request within three months from the date of the sale, the sale will be automatically cancelled, without prejudice to any damages owed by the defaulting buyer.
In addition, Artcurial SAS reserves the right to claim against the defaulting buyer, at their option :
- interest at the legal rate increased by five points,
- the reimbursement of additional costs generated by the buyer’s default,
- the payment of the difference between the initial hammer price and the price of sale after “procédure de folle enchère” if it is inferior as well as the costs generated by the new auction.
Artcurial SAS also reserves the right to set off any amount Artcurial SAS may owe the defaulting buyer with the amounts to be paid by the defaulting buyer.
Artcurial SAS reserves the right to exclude from any future auction, any bidder who has been a defaulting buyer or who has not fulfilled these general conditions of purchase.
e) With reservation regarding the specific provisions of this sale, for items purchased which are not collected within seven days from after the sale (Saturdays, Sundays and public holidays included), Artcurial SAS will be authorized to move them into a storage place at the defaulting buyer’s expense, and to release them to same after payment of corresponding costs, in addition to the price, costs and taxes.
f) The buyer can obtain upon request a certificate of sale which will be invoiced € 60.
In case of dispute, Artcurial SAS reserves the right to designate the successful bidder, to continue the sale or to cancel it or to put the lot up for sale.
a) In case two bidders have bidden vocally, by mean of gesture or by telephone for the same amount and both claim title to the lot, after the bidding the lot, will immediately be offered again for sale at the previous last bid, and all those attending will be entitled to bid again.
b) So as to facilitate the presentation of the items during the sales, Artcurial SAS will be able to use video technology. Should any error occur in operation of such, which may lead to show an item during the bidding which is not the one on which the bids have been made, Artcurial SAS shall bear no liability/responsibility whatsoever, and will have sole discretion to decide whether or not the bidding will take place again.
The French state in entitled to use a right of pre-emption on works of art, pursuant to the rules of law in force.
The use of this right comes immediately after the hammer stroke, the representative of the French state expressing then the intention of the State to substitute for the last bidder, provided he confirms the pre-emption decision within fifteen days.
Artcurial SAS will not bear any liability/ responsibility for the conditions of the pre-emption by the French State.
The copyright in any and all parts of the catalogue is the property of Artcurial SAS. Any reproduction thereof is forbidden and will be considered as counterfeiting to their detriment.
Furthermore, Artcurial SAS benefits from a legal exception allowing them to reproduce the lots for auction sale in their catalogue, even though the copyright protection on an item has not lapsed.
Any reproduction of Artcurial SAS catalogue may therefore constitute an illegal reproduction of a work which may lead its perpetrator to be prosecuted for counterfeiting by the holder of copyright on the work.The sale of a work of art does not transfer to its buyer any reproduction or representation rights thereof.
The International regulation dated March 3rd 1973, protects endangered species and specimen. Each country has its own lawmaking about it. Any potential buyer must check before bidding, if he is entitled to import this lot within his country of residence. Any lot which includes one element in ivory, rosewood…cannot be imported in the United States as its legislation bans its trade whatever its dating may be. It is indicated by a (s).
The buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage items which may occur after the sale. All transportation arrangements are the sole responsibility of the buyer.
The clauses of these general conditions of purchase are independant from each other. Should a clause whatsoever be found null and void, the others shall remain valid and applicable.
In accordance with the law, it is added that all actions in public liability instituted on the occasion of valuation and of voluntary and court-ordered auction sales are barred at the end of five years from the hammer price or valuation.
These Conditions of purchase are governed by French law exclusively. Any dispute relating to their existence, their validity and their binding effect on any bidder or buyer shall be submitted to the exclusive jurisdiction of the Courts of France. The Conseil des Ventes Volontaires, 19 avenue de l’Opéra – 75001 Paris can receive online claims (www.conseildesventes.fr, section “Online claims”).
Artcurial SAS applies a policy to prevent the sale of looted or stolen cultural property.
Art Contemporain Africain
Spécialiste junior:
Margot Denis-Lutard, 16 44
Art-Déco / Design
Directrice:
Sabrina Dolla, 16 40
Spécialiste:
Justine Posalski, 20 80
Spécialiste junior:
Edouard Liron, 20 37
Administratrice:
Domitilla Giordano
Consultants:
Design Italien: Justine Despretz
Design Scandinave: Aldric Speer
Design:Thibault Lannuzel
Bandes Dessinées
Expert : Éric Leroy
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Estampes & Multiples
Directrice: Karine Castagna
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Expert:Isabelle Milsztein
Impressionniste & Moderne
Directeur: Bruno Jaubert
Spécialiste junior:
Florent Wanecq
Catalogueurs
Recherche et certificat : Jessica Cavalero, Louise Eber
Administratrice - catalogueur:
Élodie Landais, 20 84
Administratrice junior:
Alexandra Michel
Photographie
Catalogueur:
Sara Bekhedda, 20 25
Post-War & Contemporain
Directeur: Hugues Sébilleau
Spécialiste: Sophie Cariguel
Catalogueurs
Recherche et certificat :
Jessica Cavalero
Louise Eber
Catalogueur: Sara Bekhedda
Administratrice:
Beatrice Fantuzzi, 20 34
Urban Art
Directeur: Arnaud Oliveux
Administrateur - catalogueur: Florent Sinnah, 16 54
Administrateur junior: Alexandre Dalle
Expositions culturelles & ventes privées
Chef de projet : Vanessa Favre, 16 13
Archéologie & Arts d’Orient
Spécialiste:
Lamia Içame, 20 75
Administratrice sénior:
Solène Carré
Expert Art de l’Islam: Romain Pingannaud
Art d’Asie
Expert :
Qinghua Yin
Administratrice junior: Shenying Chen, 20 32
Livres & Manuscrits
Directeur :
Frédéric Harnisch, 16 49
Administratrice: Émeline Duprat, 16 58
Maîtres anciens & du XIXe siècle:
Tableaux, dessins, sculptures, cadres anciens et de collection
Directeur:
Matthieu Fournier , 20 26
Catalogueur: Blanche Llaurens
Spécialiste: Matthias Ambroselli
Administratrice sénior: Margaux Amiot, 20 07
Administratrice:
Léa Pailler, 20 07
Mobilier & Objets d’Art
Directeur: Filippo Passadore
Clerc assistant
Barthélémy Kaniuk
Administratrice : Charlotte Norton, 20 68
Expert céramiques : Cyrille Froissart
Experts orfèvrerie :
S.A.S. Déchaut-Stetten & associés, Marie de Noblet
Thierry de la Chaise
Senior advisor - Spécialiste senior orfèvrerie 06 75 02 62 94
Orientalisme
Directeur : Olivier Berman, 20 67
Spécialiste junior: Florence Conan, 16 15
Souvenirs Historiques & Armes Anciennes
Expert armes : Arnaud de Gouvion Saint-Cyr
Contact : Maxence Migliorretti, 20 02
Numismatique / Philatélie / Objets de curiosités & Histoire naturelle
Expert numismatique: Cabinet Bourgey Contact: Juliette Leroy-Prost, 17 10
7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault 75008 Paris
T. +33 (0)1 42 99 20 20 F. +33 (0)1 42 99 20 21 contact@artcurial.com www.artcurial.com
Agrément n° 2001-005
Automobiles de Collection
Directeur général: Matthieu Lamoure
Directeur adjoint: Pierre Novikoff
Spécialistes:
Antoine Mahé, 20 62
Xavier Denis
Responsable des relations clients Motorcars: Anne-Claire Mandine, 20 73
Responsable de l’administration et des opérations
Sandra Fournet
+33 (0)1 58 56 38 14
Consultant : Frédéric Stoesser motorcars@artcurial.com
Automobilia
Aéronautique, Marine
Directeur : Matthieu Lamoure
Responsable : Sophie Peyrache, 20 41
Horlogerie de Collection
Directrice : Marie Sanna-Legrand Expert : Geoffroy Ader
Consultant: Gregory Blumenfeld
Administratrice junior: Charlotte Christien, 16 51
Joaillerie
Directrice: Valérie Goyer
Spécialiste junior: Antoinette Rousseau
Catalogueur : Pauline Hodée
Administratrice junior: Janelle Beau, 20 52
Mode & Accessoires de luxe
Catalogueur: Victoire Debreil
Administratrice: Emilie Martin, +33 1 58 56 38 12
Stylomania
Contact:
Juliette Leroy-Prost, 17 10 Vins fins & Spiritueux Expert: Laurie Matheson
Spécialiste: Marie Calzada, 20 24
Administratrice sénior: Solène Carré
Consultant: Luc Dabadie vins@artcurial.com
Directeur : Stéphane Aubert
Chargés d'inventaires, Commissaires-priseurs
Juliette Leroy-Prost, 17 10
Maxence Miglioretti, 20 02
Elisa Borsik, 20 18
Administrateur:
Thomas Loiseaux, 16 55
Consultante: Catherine Heim
Directrice des partenariats: Marine de Miollis
Stéphane Aubert
Elisa Borsik
Francis Briest
Matthieu Fournier
Juliette Leroy-Prost
Anne-Claire Mandine
Maxence Miglioretti
Arnaud Oliveux
Hervé Poulain
Florent Wanecq
Cannes - Alpes-Maritimes Représentante: Eléonore Dauzet edauzet@artcurial.com
+33 (0)6 65 26 03 39
Montpellier
Geneviève Salasc de Cambiaire +33 (0)6 09 78 31 45 gsalasc@artcurial.com
Région Aquitaine
Directrice : Julie Valade jvalade@artcurial.com
Bordeaux
Marie Janoueix +33 (0)6 07 77 59 49 mjanoueix@artcurial.com
Région Rhône-Alpes
Représentant: François David +33 (0)6 95 48 92 75 fdavid@artcurial.com
Strasbourg
Frédéric Gasser +33 (0)6 88 26 97 09 fgasser@artcurial.com
Artcurial Toulouse
Jean-Louis Vedovato
Commissaire-priseur : Jean-Louis Vedovato
Clerc principal: Valérie Vedovato
8, rue Fermat – 31000 Toulouse +33 (0)5 62 88 65 66 v.vedovato@artcurialtoulouse.com
International senior advisor:
Martin Guesnet, 20 31
Allemagne
Directrice: Miriam Krohne
Assistante: Caroline Weber
Galeriestrasse 2b 80539 Munich +49 89 1891 3987
Belgique
Directrice: Vinciane de Traux
Fine Art Business Developer: Simon van Oostende
Office Manager - Partnerships & Events: Magali Giunta 5, avenue Franklin Roosevelt 1050 Bruxelles +32 2 644 98 44
Chine
Consultante: Jiayi Li
798 Art District, No 4 Jiuxianqiao Lu Chaoyang District Beijing 100015
+86 137 01 37 58 11 lijiayi7@gmail.com
Italie
Directrice: Emilie Volka
Corso Venezia, 22 20121 Milano +39 02 49 76 36 49
Artcurial Maroc
Directeur: Olivier Berman
Directrice administrative: Soraya Abid Administratrices junior: Lamyae Belghiti
Widad Outmghart
Résidence Asmar - Avenue Mohammed VI
Rue El Adarissa - Hivernage
40020 Marrakech
+212 524 20 78 20
Artcurial Monaco
Directrice: Olga de Marzio
Assistante administrative: Mélanie Laurance
Monte-Carlo Palace
3/9 boulevard des Moulins 98000 Monaco +377 97 77 51 99
Nicolas Orlowski
Matthieu Lamoure
Joséphine Dubois
Stéphane Aubert
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Directeurs associés:
Stéphane Aubert
Olivier Berman
Sabrina Dolla
Matthieu Fournier
Bruno Jaubert
Matthieu Lamoure
Arnaud Oliveux
Marie Sanna-Legrand
Hugues Sébilleau
Julie Valade
Conseiller scientifique et culturel:
Serge Lemoine
Commissaire-priseur, Co-fondateur
Francis Briest
Président directeur général : Nicolas Orlowski
Directrice générale adjointe: Joséphine Dubois
Président d’honneur : Hervé Poulain
Conseil d’administration :
Francis Briest
Olivier Costa de Beauregard
Natacha Dassault
Thierry Dassault
Carole Fiquémont
Marie-Hélène Habert
Nicolas Orlowski
Hervé Poulain
JOHN TAYLOR
Président directeur général: Nicolas Orlowski
John Taylor Corporate, Europa Résidence, Place des Moulins, 98000 Monaco contact@john-taylor.com www.john-taylor.fr
Directrice générale adjointe, administration et finances: Joséphine Dubois
Assistante: Emmanuelle Roncola
Responsable service juridique clients: Léonor Augier
Service client : Marieke Baujard, 20 71 ou 17 00
Ordres d’achat, enchères par téléphone
Directrice: Kristina Vrzests, 20 51
Adjointe de la Directrice: Marie Auvard
Administratrice: Maëlle Touminet
Administratrices junior: Charlotte Doré, Valentina Giacomel bids@artcurial.com
Comptabilité des ventes
Responsable : Nathalie Higueret
Comptable des ventes confirmée: Audrey Couturier
Comptables: Chloé Catherine
Marie Couture
Mathilde Desforges
Anne-Claire Drauge
Jessica Sellahannadi 20 71 ou 17 00
Gestionnaire de dossier: Melanie Joly
Transport et douane
Responsable: Marine Viet, 16 57
Adjointe: Marine Renault, 17 01
Assistantes spécialisées: Lou Dupont, Inès Tekirdaglioglu shipping@artcurial.com
Logistique et gestion des stocks
Directeur : Éric Pourchot
Responsables de stock: Lionel Lavergne, Joël Laviolette, Vincent Mauriol
Lal Sellahanadi
Adjoint: Clovis Cano
Coordinatrice logistique: Charline Monjanel
Magasiniers: Ismaël Bassoumba, Denis Chevallier, Adrien da Costa, Isaac Dalle, Brandon Guillemot, Côme Mallard, Brayan Monteiro, Jason Tilot
Marketing
Directrice: Lorraine Calemard, 20 87
Chef de projet: Ariane Gilain, 16 52
Chef de projet junior:
Daphné Perret, 16 23
Responsable Studio Graphique: Aline Meier, 20 88
Graphiste: Rose de La Chapelle, 20 10
Graphiste junior: Romane Marliot, 64 73
Responsable CRM: Alexandra Cosson
Chargée CRM: Géraldine de Mortemart, 20 43
Relations Extérieures
Directrice: Anne-Laure Guérin, 20 86
Attachée de presse: Deborah Bensaid, 20 76
Assistante presse: Pauline Thierry
Community Manager: Maria Franco Baqueiro, 20 82
ARTCURIAL BEURRET BAILLY WIDMER
Bâle
Schwarzwaldallee 171 4058 Bâle
+41 61 312 32 00 info@bbw-auktionen.com
Saint-Gall
Unterstrasse 11
9001 Saint-Gall +41 71 227 68 68 info@galeriewidmer.com
Zurich
Kirchgasse 33
8001 Zurich
+41 43 343 90 33 info@bbw-auktionen.com
ARQANA
Artcurial Deauville 32, avenue Hocquart de Turtot 14800 Deauville
+33 (0)2 31 81 81 00 info@arqana.com www.arqana.com
Comptabilité générale
Responsable: Sandra Margueritat Lefevre
Comptables: Jodie Hoang, Arméli Itoua, Aïcha Manet, Santiago Sauchelli
Aide comptable: Romane Herson
Responsable administrative des ressources humaines : Isabelle Chênais, 20 27
Bureau d’accueil
Responsable accueil, Clerc Live et PV: Denis Le Rue Mizlie Bellevue
Stéphanie Martinez Basurto
Services généraux
Responsable: Denis Le Rue
Service photographique des catalogues
Fanny Adler, Stéphanie Toussaint
Régisseur: Mehdi Bouchekout
Vous venez d’acquérir un lot et vous souhaitez qu’Artcurial organise son transport. Nous vous prions de bien vouloir remplir ce formulaire et le retourner par mail à : shipping@artcurial.com
Enlèvement & Transport
Je ne viendrai pas enlever mes achats et je donne procuration à M. / Mme. / La Société
pour l’enlèvement de mes lots et celui-ci se présentera avec la procuration signée, sa pièce d’identité et un bon d’enlèvement pour les transporteurs.
Merci de bien vouloir me communiquer un devis de transport : Date Vente Artcurial :
Facture n° :
Nom de l’acheteur :
E-mail :
Nom du destinataire et adresse de livraison (si différents de l’adresse de facturation) :
Étage : Digicode :
N° de téléphone :
Code Postal : Ville :
Pays :
Email :
Envoi par messagerie Fedex (sous réserve que ce type d’envoi soit compatible avec votre achat)*
Oui Non
*Merci de bien vouloir noter que pour des raisons de sécurité, les cadre et verre ne peuvent pas être envoyés par messagerie et seront enlevés
Instructions Spéciales
Je demande le déballage et l’enlèvement des déchets
Autres :
Conditions générales d’achats et assurance
L’acquéreur est chargé de faire assurer lui-même ses acquisitions, Artcurial SAS décline toute responsabilité quant aux dommages que l’objet pourrait encourir, et ceci dès l’adjudication prononcée. Toutes les formalités et transports restent à la charge exclusive de l’acquéreur.
J’ai pris connaissance des Conditions Générales d’Achat
Merci d’inclure une assurance transport dans mon devis.
Les lots de petite taille (livres, sculptures figurines, vases, tableaux) jusqu’à 1 mètre peuvent être remis après la vente à l'Hôtel Marcel Dassault sans rendez-vous. Les lots volumineux sont transportés dans nos entrepôts où ils peuvent être récupérés 72 heures après la vente. Le retrait s'effectue sur rendez-vous auprès de stocks@artcurial.com uniquement. Une confirmation vous est adressée par retour de mail avec les coordonnées du lieu d’entreposage et le créneau horaire retenu.
Stockage gracieux les 90 jours suivant la date de vente. Passé ce délai, des frais de stockage de 50 € HT à 150 € HT par lot et par semaine seront facturés par Artcurial, toute semaine commencée est due en entier. Le prix varie en fonction de la taille de chaque lot. A ces frais se rajouteront les frais de transport vers un entrepôt situé en France.
Small items (books, sculptures, figurines, vases, paintings) up to 1 metre can be collected after the sale at the Hôtel Marcel Dassault without an appointment. Large lots will be sent to our warehouses, where they can be collected 72 hours after the sale. Purchased lots may be collected by appointment only at stocks@artcurial.com. You will receive confirmation by return with details of the storage location and the time slot selected.
The storage is free of charge over a period of 3 months after the sale. Once the period is over, Artcurial will charge a storage fee of 50 € to 150 € + VAT per lot, per week, plus shipping fees to a warehouse in France.
You have acquired a lot and you request Artcurial’s help in order to ship it. Your request has to be emailed to : shipping@artcurial.com
Shipping Instructions
My purchase will be collected on my behalf by: Mr/Mrs/ the Company
I order to collect my property, she/he will present a power of attorney, hers/his ID and a connection note (the latter applies to shipping companies only)
I wish to receive a shipping quote :
Sale date :
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E-mail :
Recipient name and Delivery address (if different from the address on the invoice :
Floor : Digicode :
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ZIP : City:
Country :
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* Kindly note that for security reason frame and glass are removed
Liability and insurance
The Buyer has to insure its purchase, and Artcurial SAS assumes no liability for any damage which may occur after the sale.
I insure my purchase myself I want my purchase to be insured by the shipping company
Moyens de paiement / Means of payment
Aucun retrait ni transport de lot ne pourra intervenir sans le paiement intégral de la facture d'achat et de tous les frais afférents / No shipment can take place without the settlement of Artcurial’s invoice beforehand
Carte bleue / Credit card
Visa
Euro / Master cards
American Express
Nom / Cardholder Last Name:
Numéro / Card Number (16 digits): ____ / ____ / ____ / ____
Date d'expiration / Expiration date : __ /__
CVV/CVC N° (reverse of card): _ _ _
J'autorise Artcurial à prélever la somme de :
I authorize Artcurial to charge the sum of :
Nom / Name of card holder:
Date:
Signature (obligatoire) / Signature of card holder (mandatory):
Date :
Signature :
Maîtres anciens et du XIXe siècle
Tableaux & Sculptures
Vente n°6203
Ordre d’achat / Absentee bid
Ligne téléphonique / Telephone (Pour tout lot dont l’estimation est supérieure à 500 euros For lots estimated from € 500 onwards)
Téléphone pendant la vente / Phone at the time of the sale:
Nom / Name : Prénom / First name : Société / Compagny : Adresse / Address :
Téléphone / Phone : Fax : Email :
Jeudi 27 mars 2025 – 16h Paris — 7, rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault Lot Description du lot / Lot description
Merci de bien vouloir joindre à ce formulaire une copie de votre pièce d’identité (passeport ou carte nationale d’identité), si vous enchérissez pour le compte d’une société, merci de joindre un extrait KBIS de moins de 3 mois. Could you please provide a copy of your id or passport?
If you bid on behalf of a company, could you please provide an act of incorporation?
Après avoir pris connaissance des conditions de vente décrites dans le catalogue, je déclare les accepter et vous prie d’acquérir pour mon compte personnel aux limites indiquées en euros, les lots que j’ai désignés ci-dessous. (les limites ne comprenant pas les frais légaux).
I have read the conditions of sale printed in this catalogue and agree to abide by them. I grant your permission to purchase on my behalf the following items within the limits indicated in euros. (These limits do not include buyer’s premium and taxes).
Les ordres d'achat et les demandes d'enchères téléphoniques doivent impérativement nous parvenir au moins 24 heures avant la vente. Le service d'enchères téléphoniques est proposé pour les lots dont l’estimation basse est supérieure à 500€.
To allow time for processing, absentee bids and requests for telephone bidding should be received at least 24 hours before the sale begins. Telephone bidding is a service provided by Artcurial for lots with a low estimate above 500€.
À renvoyer / Please mail to :
Artcurial SAS 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault - 75008 Paris Fax : +33 (0)1 42 99 20 60 bids@artcurial.com
Date et signature obligatoire / Required dated signature
Jeudi 27 mars 2025 - 16h artcurial.com